☴ Angel Academy ☴ Évènement 2 - L'Attaque [Inscriptions Ouvertes]

[Animia8]

Salut! Pas de soucis tu n'as qu'à me dire avec qui tu préfères rp entre Angelica ou mon prof et laquelle de tes profs ira dans l'aile gauche :D

Du coup, je veux bien que Dahyun aille dans l'aile gauche et Emily avec Angelica ? Mais le prof de sport ça me va aussi alors comme tu veux ^^'

[Octasecret]

Salut! Pas de soucis tu n'as qu'à me dire avec qui tu préfères rp entre Angelica ou mon prof et laquelle de tes profs ira dans l'aile gauche

Du coup, je veux bien que Dahyun aille dans l'aile gauche et Emily avec Angelica ? Mais le prof de sport ça me va aussi alors comme tu veux ^^'

Pas de soucis. Et ça serait peux être mieux qu'Emily aille avec Angelica, puisque je n'ai pas encore sorti ma fiche pour mon prof de sport

[Animia8]

Salut! Pas de soucis tu n'as qu'à me dire avec qui tu préfères rp entre Angelica ou mon prof et laquelle de tes profs ira dans l'aile gauche :D

Du coup, je veux bien que Dahyun aille dans l'aile gauche et Emily avec Angelica ? Mais le prof de sport ça me va aussi alors comme tu veux ^^'

Pas de soucis. Et ça serait peux être mieux qu'Emily aille avec Angelica, puisque je n'ai pas encore sorti ma fiche pour mon prof de sport :oops:

D'accord, ça me va super ! Tu commences ?

[Octasecret]

Du coup, je veux bien que Dahyun aille dans l'aile gauche et Emily avec Angelica ? Mais le prof de sport ça me va aussi alors comme tu veux ^^'

Pas de soucis. Et ça serait peux être mieux qu'Emily aille avec Angelica, puisque je n'ai pas encore sorti ma fiche pour mon prof de sport

D'accord, ça me va super ! Tu commences ?

Je ne sais pas trop comment commencé alors est ce que je peux te laisser aborder Angelica?

[Animia8]

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Emily Leopold
21 ans◈1m67◈Professeur de Guérison◈Ailes Blanches
Avec Angelica◈Dans le Cœur
⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙



⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

Ella était encore collée à moi mais je n'ai pas eu besoin de me détacher d'elle car brusquement, les lumières se sont éteintes, et nous nous sommes éloignées -enfin surtout moi je crois. Je me sentais mal, à cause du contact prolongé de la peau d'Ella contre la mienne, et l'ambiance pesante qui régnait dans la salle m'était insupportable au point que j'étais presque sur le point de vomir. J'allais me lever pour essayer de faire cesser le haut-le-coeur qui me tourmentait, mais un fracas assourdissant s'est fait entendre et les directrices nous ont crié de nous baisser. Un peu groggy, je n'ai pas eu tout-à-fait le temps de m’exécuter. Ce qu'il s'est passé en l'espace de quelques secondes (qui m'a paru se dérouler au ralenti) reste très flou. Après quelques instants stupéfiée, je me suis enfin allongée sur le sol (enfin je me suis surtout écroulée, car j'étais totalement désorientée). Cependant, la tête contre le carrelage froid, j'étais presque sûre de ce que j'avais vu. Et j'étais certaine qu'il s'agissait d'un ange noir. Car j'en ai côtoyée de près.
Toujours prise de vertiges, je suis restée longtemps le front collé au sol, même après que les lumières se soient allumées et les élèves évacuées. Le brouhaha insupportable n'a fait qu'empirer le tournoiement incessant de mon cerveau dans ma boîte crânienne. J'avais besoin de reprendre mes esprits. J'ai attendu que le bruit s'atténue, en me concentrant sur la fraîcheur du carrelage contre mon front. Puis, quand la salle fut presque vide, et qu'il ne restait plus que le murmure inquiet des professeurs restés auprès des directrices, j'ai émergé de mon coma. La lumière m'a éblouie quelques instants, je me suis relevée sur mes jambes, chancelante. Tous étaient rassemblées autour des directrices qui lançaient des instructions à tout-va. Je me suis approchée, et appuyée sur une table, pour ne pas faillir à nouveau.
Dès qu'Angelica dit quelque chose, on s'exécute. C'est comme ça, il n'y a pas de contestation. Il faut dire qu'avec la prestance et la sérénité qu'elle dégage, difficile d'échapper à son pouvoir de persuasion. Mais quand elle demande qui veut l'accompagner chercher le réparateur, il y a peu de bénévoles. Le pouvoir qui émane d'Angelica est parfois un peu intimidant, je cherche encore à savoir si elle en est consciente ou pas. Discuter avec elle ou même se tenir quelques minutes à côté d'elle peut être parfois être très éprouvant. Comme personne n'a l'air tout-à-fait disposé à faire la trotte avec notre chère directrice, je décide de me proposer. J'ai déjà mal à la tête de toute façon.

◈ Je... Je veux bien, si vous avez besoin de moi.

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

[Animia8]

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Dahyun Kim
23ans◈Ailes Blanches◈1m59◈Professeure d'Arts
Avec les professeurs◈Dans le Cœur
⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙



⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

Encore sonnée, je me lève et m'approche des directrices. Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Comment est-ce possible ? La journée s'était pourtant si bien déroulée. Mon esprit est en ébullition. Ces questions tournent en boucle dans ma tête. Mon regard inquisiteur est fixé sur les directrices, en quête de réponses. Pourtant, celles-ci ne viennent pas. Les directrices nous informent d'emblée qu'elles n'ont pas ces réponses. J'ai envie de m'énerver, moi qui suis pourtant toujours maîtresse de ma colère. Vous êtes les directrices d'Angel Academy, bon sang ! Vous êtes censées savoir ce qu'il se passe dans votre propre établissement ! Mais ma colère retombe vite et je reprends mes moyens. Je suis Kim Dahyun, je suis gentille, apaisée, et maîtresse de mes émotions. Je ne faillis pas.
Mais au fond de moi, mes questions sont encore prises dans la tornade. La journée s'était si bien déroulée. C'était une journée ensoleillée, parfaite, prometteuse d'une nouvelle vie pour beaucoup, et assurant un nouvelle année scolaire aventureuse pour moi. La journée s'était passé dans le calme le plus complet, dans la sérénité et l'excitation qu'implique la renaissance de l'espoir. J'avais passé ma journée à me balader, faire connaissance avec les élèves, les aider à s'orienter, discuter avec les autres professeur. Tout me promettait une année scolaire formidable. Mais on ne peut pas juger l'événement qui vient de se passer comme insignifiant. Cet événement implique plein de choses, beaucoup de choses, et sûrement des choses qui nous dépassent, moi et le personnel éducatif.
Je lève les yeux vers le regard indéchiffrable d'Angelica, et je suis presque sûre qu'elle a un semblant de réponse à mes questions. Au lieu de m'invectiver, j'écoute sagement. Je suis Kim Dahyun, disposée, volontaire, charmante. Je ne faillis pas. Alors quand la directrice demande qui peut aller s'occuper de rassurer les élèves dans son aile respective, je me porte volontaire. Cela me semble être une mission faite pour moi. Je peins un sourire sur mon visage, celui que j'ai l'habitude de porter, celui qui a le don de réconforter mon entourage, et m'avance.

◈ Je serais ravie de m'occuper de mon Aile ! je lance, avenante.

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

[Octasecret]

Angelica



➺Femme~38 ans~Directrice de l'annexe droite~acrobate et danseuse de cirque➺
Dans le Cœur~Avec Emily Leopold

Lorsque j'ai demandé à ce que quelqu'un m'accompagne chercher nos 2 réparateurs, il n'y a pas eu une foule de volontaire; pour ne pas dire aucun. Je m’apprêtais à partir sûrement seule, lorsque Emily Leopold s'approcha de moi pour se porter volontaire. Je ne parle que peu avec cette dernière, probablement parce qu'elle ne se trouve pas dans l'aile dont je suis la directrice. Néanmoins, du peu que je me souvienne, elle reste une professeur gentille et volontaire, la preuve étant qu'elle est la seule à s'être proposée pour m'accompagner.
Enfin, qu'elle m'accompagne me permettra de discuter un peu plus avec elle. Et voir comment elle se sent après cet incident.

-Merci Emily, je ne dis pas non à ce que tu viennes avec moi; commençais-je, vu ce qu'il c'est passé se soir...

Elle semblait faible, cette attaque avait sûrement dû la chamboulait, comme nous tous d'ailleurs.
Après avoir vérifié qu'elle me suivait bien, je me mis en route et poussait la porte. J'attendis Emily pour me mettre à la même hauteur qu'elle, puis me remis en marche.

-Comment te sens-tu, après tout ce qu'il c'est passé se soir; je lui demandais.

J'ai beau être autoritaire et ne pas beaucoup aimé les discutions, je m'en fais quand même pour elle. Son visage est vraiment pâle et un rien risquerait de la faire tomber...

[Animia8]

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Nemo Swenser
20 ans◈Professeur de HGC◈Bibliothécaire◈Blasé
Avec Georges◈Dans le Cœur
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Alors que Wilona et moi entamions notre conversation, les lumières se sont brusquement éteintes, interrompant notre échange et celui de toutes les personnes présentes dans la salle. Wilona sort de sa poche une lampe qu'elle dirige vers les directrices. Celles-ci semblent tendues et tout-à-fait inquiètes, ce qui est très peu rassurant. Une des directrices (je ne distingue pas laquelle, dans l'obscurité) ordonne à Wilona d'aller allumer les interrupteurs. Wilona les actionne plusieurs fois, sans résultats. Dans un silence pesant, nous attendons tous, aux aguets. Après quelques secondes, un fracas abominable se fait soudain entendre et Angelina nous ordonne de nous baisser. Je saute sous la table, me cogne la tête contre celle-ci. Je me retiens de crier. Ce n'es pas la peine d'accentuer la panique qui règne dans la salle. Dans l'obscurité, nous ne voyons rien, à part des flash et des ombres qui bougent dans un bazar innommable. Dans un vieux réflexe, je jette un regard vers mon poignet, vérifiant que mon pouls n'est pas trop élevé. 5 ans plus tôt, dans une situation pareille, ma montre serait en train de biper avec un bruit insupportable. Mais la montre n'est plus là. Mon cœur n'est plus fragile. Il ne va plus me lâcher. Je suis mort. Je suis mort.
Étrangement, alors que cette pensée a une connotation négative, elle a un pouvoir apaisant sur moi. Je suis mort, je suis à Angel Academy. Je suis en sécurité. Je ne risque plus de périr à tout moment. Je pose une main sur mon cœur. J'ai beau me dire qu'il est impossible que je meure désormais, j'ai toujours se réflexe de vouloir gérer les battements de mon cœur, la crainte qu'il m'abandonne encore une fois. De tous mes amis, celui qui me tient - tenait - en vie est le plus infidèle.
Dehors, le brouhaha de cris incessants continue de se faire entendre, puis diminue petit-à-petit. Je n'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé. Le souffle court, je lève la tête et jette un coup d’œil au dessus de la table avec prudence. La panique règne dans la salle, mais la lumière est revenue. Au moins, on peut voir ce qui se passe autour de nous. Le personnel prend très vite en charge la situation, comme si c'est chose normale ici. Quoi vous ne saviez pas ? Il y a une attaque terroriste tous les jours à Angel Academy, vous devrez vous y faire.
Les élèves sont très vite évacués. Ne restent dans la salle que le personnel et les professeurs. Encore sonné (je crois que je vais avoir une bosse sur le front), je me mets difficilement sur pieds. Les grandes émotions, ce n'est pas trop pour moi. Je vérifie une dernière fois que mon cœur va bien en prenant une grande inspiration. Je crois que cette habitude ne me quittera jamais. Les professeurs s'approchent des directrices en quêtes de réponses, mais celles-ci restent muettes. Elles commencent à donner des ordres par-ci par-là, mais j'avoue être trop éprouvé pour pouvoir faire quoi que ce soit. Je m'écroule sur une chaise, me concentre pour reprendre une respiration normale. Autour de moi, tout le monde s'agite. Je tourne la tête, aperçois un homme. Il me semble que c'est le pégasier. Avec une once de honte, j'essaie de me souvenir de son prénom. Ça fait quand même un an que je suis là, je devrais pouvoir m'en souvenir ! Mais s'il est bien pégasier comme je le pense, il y a peu de chances que je m'en souvienne, ni même que j'en ai eu connaissance un jour. Je ne passe pas énormément de temps dans les écuries. Le sport, ça n'a jamais vraiment été mon truc.

◈ C'était chaud, hein ? je lance, avec un sourire fatigué.

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[Octasecret]

♘Wilona Benson♞



♘28 ans♞Nevada♘prof de pégaserie♞ancienne droguée et fumeuse compulsive♞championne d'équitation♘
♘dans le Cœur /avec Dahyun Kim♞

Par moment je crois que je regrette vraiment mon volontariat constant à Angel Academy. C'est vrai, j'aurais très bien pu m'abstenir de me lever lorsque la lumière à été coupé pour essayer de rallumer les éclairages. Le côté positif, c'est que je n'ai pas vraiment eu à me cacher sous les tables comme tout le monde. La mauvaise nouvelle, c'est que je crois avoir vu ce qui est entrée dans la pièce et ce qu'il s'est passé...
Malheureusement, je n'ai pas eu le temps d'en informer les directrices... J'ai ramenée les élèves de mon aile avec les autres professeurs puis nous sommes retournés dans le Cœur pour aider les directrices.
Au fond, j'espère avoir halluciné et ne pas vraiment avoir vu ce que j'ai vu...
Angelica nous as expliqué ce qu'il y avait à faire avant de commencé à partir pour chercher les réparateurs. Je pensais aller avec elle mais j'ai vu qu'Emily Leopold été parti avec elle. Parfait, ça va me permettre de m'occuper d'autre chose. Vu le bazar qu'il y a ici, de l'aide pour tout ranger ne serait pas de refus. Peux être que je pourrais aller m'occuper des élèves de mon aile et au passage prévenir les cuisiniers qui pourrait sûrement aider les professeurs restant dans le Cœur pour tout ranger.
J'allais me mettre en route lorsque j'ai entendu Kim Dahyun dire qu'elle irait s'occuper des élèves de son aile. Ça pourrait être bien d'avoir un peu de compagnie sur le chemin.

-Dahyun; je l'appelais en m'approchant d'elle, est ce que ça te dirait de faire un petit bout de chemin avec moi, je vais aussi dans mon aile; j'ajoutais en m'arrêtant devant elle.

Je n'avais pas vraiment envie de faire le chemin seule, vu ce qu'il venait de se passé...

[Animia8]

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Emily Leopold
21 ans◈1m67◈Professeur de Guérison◈Ailes Blanches
Avec Angelica◈Dans le Cœur
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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

Je n'ai aucune p*te d'idée de pourquoi j'ai accepté cette mission à la con. Je ne sais pas pourquoi je me suis dis "tiens, la directrice a besoin de ton aide, Emy, c'est parfait, toi qui adore sa compagnie, toi qui adore faire plaisir et rendre service". Non. J'aime rester dans mon coin et limiter mes contacts avec les autres. L'altruisme, c'est bien la dernière de mes qualités. Et de toutes les personnes dont je fuis la présence, la directrice est très certainement celle qui me repousse le plus. Oh, bien-sûr, Angelica n'est pas méchante, ni mauvaise, ni désagréable -quoique-. Je n'ai échangé avec elle que de rares fois ; 4 ou 5 fois tout-au-plus. En tout cas maintenant, je suis dans le couloir en train de marcher à ses côtés, sans avoir la moindre idée de la raison pour laquelle j'ai accepté. Et je n'ai aucun moyen de m'enfuir.
Angelica n'est pas méchante, pas du tout, même. C'est la directrice des apprentis anges, après tout. Non, elle n'est pas méchante. Mais elle représente tout ce que j'exècre : mon métier, la raison de ma présence. Elle me rappelle que je suis pas elle, que je suis tout son contraire, que je ne mérite pas ma place ici, et encore moins les ailes dans mon dos. Elle me rappelle que je traîne mon passé derrière moi, comme un boulet, comme un fardeau, et que malgré toutes mes années ici, je n'arrive pas à m'en défaire. Elle me rappelle à quel point je suis vide, paresseuse, pitoyable, faible. Je suis tout l'inverse de la personne qu'elle voulait que je devienne à mon arrivée.
Rongée par mes pensées et par la honte, je n'entends presque pas la question qu'elle me pose. Je lève soudain les yeux, mais n'ose pas les tourner vers elle. Je mets quelques secondes à me souvenir de sa question, et je bredouille :

◈ Oh euh...

Mon envie de vomir est presque passée. Mais j'ai encore quelques vertiges, je crois. J'ai l'impression que la lumière m'éblouit, comme tous les jours dans cette p*tain d'école, et même depuis que je suis arrivée ici, depuis que je suis morte.Oui, cet univers est trop lumineux pour moi. Je ne peux pas évoluer dans un environnement comme celui-ci, trop parfait, trop agréable. J'ai besoin de me tasser dans les méandres sombres de mon passé, et ne plus en sortir.
Sauf que je suis professeur à Angel Academy. Je suis l'espoir. L'espoir est lumineux, souriant, rassurant. J'aide les apprentis à trouver leur voie, pardonner mais ne pas oublier, se tourner vers une meilleure version d'eux-même.
Je tourne alors mon visage vers Angelica, avec un sourire rassurant.

◈ J'étais un peu sonnée par les événements, mais maintenant ça va mieux. Peut-être que je manque un peu de forces parce que je n'ai presque pas touché à la nourriture. J'achèterai un truc à la cafèt' avant d'aller me coucher, si elle est ouverte. Histoire de ne pas dormir le ventre vide.

Voilà exactement ce que je rêverais d'entendre si j'étais la directrice de la Sainte Académie des Anges.
Nous parcourons encore quelques mètres, puis, consternée, je demande :

◈ Qu'est-ce qu'il s'est passé, tout-à-l'heure, dans le Cœur ? Qui nous a attaqué ?

Je suis à peu près sûre de la réponse, mais je n'ose pas la formuler la haute-voix. Et je n'ai pas envie qu'Angelica sache que j'en connais autant sur les anges noirs.

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[Animia8]

@Octa : je fais le rp' de Dahyun demain, là je suis un peu fatiguée :')

[Animia8]

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Dahyun Kim
23ans◈Ailes Blanches◈1m59◈Professeure d'Arts
Avec les professeurs◈Dans le Cœur
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J'étais en train de me diriger vers le couloir pour me rendre vers mon Aile et aider les pauvres petits apprentis anges probablement paniqués par la situation. J'aime réconforter les gens et les aider, mais le problème c'est que là, s'ils me posent des questions, je serai dans l'incapacité de leur répondre. Et bien-sûr que les directrices ne nous ont donné aucune indication sur la manière dont les gérer, et quelle version leur donner.
Wilona apparaît tout-à-coup devant moi et propose qu'on fasse un bout de chemin ensemble. Je souris et accepte. Elle n'a pas l'air non plus rassurée parce qu'il vient de se passer.

◈ Ça va, Wilona, tu tiens le coup ? je demande en posant ma main sur son épaule. Je marque une pause, puis :

◈ Tu as peut-être une explication à ce qu'il vient de se passer, toi ?

Cependant si Wilona est "de mèche" avec les directrices, je ne sais pas si elle pourra me dire quoi que ce soit. En réalité pour l'instant, je m'inquiète surtout pour ce que je vais pouvoir dire aux élèves qui demanderont des explications. Inventer quelque chose, ce n'est pas très difficile, mais si tous les professeurs se mettent à donner une version différente, ça ne risque pas de marcher.

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[Lumione]

Ada d'AstellaBleu lagon
20 ans
Pas du tout traumatisée par sa mort
Avec Ashley Singer dans la salle de repos

Dès que je commence à l'imiter, je sens sa surprise ce qui m'encourage d'autant plus. Une fois que j'ai fini elle me scrute avant de ricaner. Bon, j'ai peut-être réussi à monter légèrement dans son estime mais à l'évidence je suis loin d'avoir renversé la conversion. Cela dit, plus le temps, plus j'ai limpression d'être en confiance: j'ose plus de choses, je suis plus moi-même avec. Je ne relève pas son commentaire sur mon supposé changement de personnalité et attend qu'elle finisse de faire son hypothèse sur ma mort. Voyons, elle pense donc que je me suis fait renversée par une voiture, je pense qu'elle va avoir du mal à trouver. L'esquisse un sourire et lui répond:
Non, je n'ai pas rencontré de voiture au moment de ma mort...
J'allais ajouter quelque chose quand soudain, la porte s'ouvre.

[Animia8]

@Lumione : Juste pour être sûre, ta dernière phrase est en prévision de l'arrivée du personnage de Morgane ?

[Lumione]

@Animia8: oui c'est ça, désolée si j'étais censée préciser

[Animia8]

@Animia8: oui c'est ça, désolée si j'étais censée préciser :?

Ahah non pas de souci, c'est juste moi qui ai buggé x)

[Springbloom]

@Animia8 et @Lumione : je suis actuellement en vacances et je passe en coup de vent sur le site, j'ai bien intégré que c'était à mon tour de RP', je m'occuperai de vous rédiger tout ça quand je serai rentrée, le 15 (quoique, avec la pluie de prévu, je peux essayer de prendre de l'avance...)

[amande07]

• Lucas Sora • Accidant de route • Mort à 17 ans •
• À la piscine • Avec Blue •

Elle avait trempé ses jambes dans l'eau avant de les ramener vers elle, créant comme une séparation entre nous. Néanmoins, l'atmosphère se détendit peu à peu lors de ces minutes de silence et je la vis relâcher la pression. Je me sentais bien, à l'observer silencieusement. La voir se détendre me vola un léger sourire à mes lèvres. Elle semblait bien plus en paix qu'à mon arrivée.
Je brisai le silence en la questionnant sur son prénom. Elle ne me répondit pas tout de suite, elle me regarda. Nos regards se croisèrent malgré l'obscurité. Son regard me touchait, elle semblait à la fois si fragile et si forte, cela me troublait. J'avais tellement de questions à son sujet... Elle finis par baisser les yeux et je remarquai que j'étais resté bouche bée. Blue. Elle s'appelait Blue. Un léger sourire se redessina sur mes lèvres. Je répétai comme pour moi-même :
- Blue...
Je trouvai ce prénom vraiment très beau. Il faisait rêver mon esprit, le symbolisant de différentes façons de manière. Bleu... Cette couleur pouvait représenter tellement plus qu'une simple couleur... Le ciel, la mer, la mélancolie, le calme et... Une sorte de liberté muette...
J'eus un très léger sursaut de surprise quand elle me retourna la question. J'étais tellement en réflexion sur son prénom que j'en avais oublié de me présenter en retour ? Lou m'aurait fait les gros yeux si elle m'avait vu. Quoique... Elle est tellement timide qu'elle aurait été bien mal placée. Nos parents par contre... Ils ne se seraient pas gênés.
- Lucas Sora. Enchanté.
Même si je n'étais pas certain que ce soit son cas, du moins, pour le moment...
Toujours allongé sur le carrelage, mon regard divaguait tantôt sur elle, tantôt au plafond, pensif. Je réfléchissais, laissant le silence s'installer. Mais encore une fois, ce n'était pas un silence malaisant. J'aurais même eu envie de dire qu'il était réparateur, sauf que la vérité était que je n'en savais rien. Je ne savais pas à quoi elle pouvait penser pendant que les questions à son sujet fusées sans cesse dans ma tête. Mon cerveau semblait vouloir à questions-réponses avec moi, mais sans les réponses...
Le carrelage devint trop froid et engourdissant au fil des minutes et j'ai fini par me rasseoir en m'étirant. Mon regard sur l'étendue d'eau paisible de la piscine qui s'étendait devant nous et j'eus envie à mon tour d'y tremper mes jambes. J'enlevai mes chaussures, mes chaussettes et redressai mon pantalon. L'eau n'était pas très chaude et me fit légèrement grimacé lorsque j'y ai plongé mes mollets. Mais très rapidement, mon corps s'habitua à la température et je pris du plaisir. Je lâchai un soupir de satisfaction vers le plafond quand me vint une idée. Je retournai ma tête (un peu) brusquement vers Blue et lui lança un regard et sourire espiègle, qui la mettait au défi.
- Tu aimes l'eau ?

[MorganeP79]

☽ Blue ☾
☽ 17 ans • Ancienne droguée et anorexique • Morte enceinte • Suicide ☾

Fear of the Water
Nous sommes plongés là, dans l'obscurité la plus totale, tous deux assis sur le carrelage froid de la piscine.
Le silence emplit la pièce, et j'ai l'impression que le jeune homme qui se tient allongé à quelques mètres de moi est tout autant plongé dans ses pensées que moi. À présent, je me sentais plus sereine, plus légère, comme si sa présence y était pour quelque chose, il se met aussi en position de faiblesse en restant assis ici, n'essayant pas de me brusquer. Il n'avait rien de menaçant, et au fond de moi je sentais bien qu'il ne cherchait pas à me mettre mal à l'aise, seulement l'idée qu'un homme soit dans la même pièce que moi après ce qui m'est arrivé me terrifie toujours autant. Je me détends encore un peu, avant qu'il ne rompe ce moment précieux en me posant une question. Il me demande mon nom, et nos regards se croisent, je n'arrive pas à clairement le distinguer dans le noir, mais je sais qu'il m'observait minutieusement et silencieusement alors que je lui avais répondu. Mon regard si fragile se détache de son visage pour se plonger de nouveau face à moi, regardant l'eau se mouvoir doucement.
Il répéta mes mots, étrangement mon prénom sonnait d'une manière si délicate lorsqu'il le prononça pour lui-même, comme si...Comme si plus aucun mot n'avait d'importance. Comme si j'étais cet être fragile qu'il voulait protéger.
Mais je n'avais pas besoin d'être protégé, et je n'ai pas besoin de lui. J'aurais dû être protégée, il y a si longtemps, mais j'ai appris à le faire seul, parce que personne n'était là pour moi quand j'en avais le plus besoin. Ce n'est pas aujourd'hui, maintenant que tout est censé être fini que ça changera.
Je tourne la tête dans sa direction, restant silencieuse, et esquisse un sourire. Sourire qui ne parait pas très sincère, un sourire qui laisse entrevoir toute cette peine et ses émotions que je porte sur mes épaules, que je porterais pour l'éternité.
Du coin de l'œil, je le vis se relever de la position dans laquelle il se trouvait depuis de longues minutes et s'étirer. Il se leva, retira ses chaussures puis ses chaussettes, et réduisis de peu la distance entre nous pour faire tremper ses pieds. Je le regarde méfiante, mon corps venant de se raidir, à l'affut d'un geste de trop qui me paralyserait de peur. Mais il n'en fit aucun, il ne cherche même pas à se réduire la proximité entre nous, seulement me demander si j'aimes l'eau.
Je n'ai jamais eu peur de l'eau, j'aimais bien aller me baigner dans des rivières, ou encore aller sur les plages de Brooklyn pour regarder les étoiles se refléter dans l'eau salée. Mais c'est aussi de cette façon que je me suis enlevé la vie, je suis morte sur le coup en me laissant tomber du Brooklyn Bridge, mon dernier souffle s'est arrêté lorsque mon corps à heurté l'eau brutalement, je n'ai aucun souvenir de la sensation que j'ai ressenti à ce moment précis.
En le regardant, je laisse mon corps glisser, poussant légèrement sur mes mains pour me rapprocher dangereusement du bord. Mes jambes rentrent dans l'eau, le bas de mon pantalon est totalement trempé mais ça ne me dérange pas, puisqu'à présent je rentre entièrement dans la piscine habillée. Prenant une grande respiration, la froideur de l'eau me surprends, et je nage désormais dans mes vêtements qui ont pris l'eau. Je ne vois pratiquement rien, mais j'apprécie le moment, là debout dans la piscine, totalement vêtue. Je rejette la tête en arrière, laissant mon corps s'habituer à la température en essayant de distinguer clairement le plafond.
- Je préférais les endroits calmes, comme les piscines ou les plages. Même si ces dernières peuvent être déchainées, un peu semblable à un ouragan. L'eau peut te retirer la vie en une fraction de seconde, sans que tu ne ressentes quoi que ce soit, d'un coup sec. Ou alors tu sens tes poumons se remplir et tu luttes contre la noyade sans même réussir à maintenir ta tête hors de l'eau.
Je dis ces deux dernières phrases avec la voix un peu plus tremblante, ne sachant pas si je viens vraiment de dire ça à voix haute.

[Springbloom]

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☠ 1920s - 1940s ☠
☠ 24 ans ☠
☠ Ailes blanches ☠
☠ Aile droite de l'Académie ☠
☠ Alsacien ☠
☠ Asexuel hétéro-romantique ☠
☠ Pégasier ☠
☠ Sans courage ni ambition ☠
Dans le coeur - Avec Nemo Swencer (Animia8)

Qui est-donc cet inconnu face à moi ? Ces traits de visage, je les connais, j’en suis certain. Et pourtant…impossible de remettre un nom dessus, quel qu’il soit. Je ne pensais pourtant pas connaître énormément de personnes, je suis d’un naturel plutôt casanier, dans ma bulle. Si mon interlocuteur m’intrigue autant, c’est forcément quelqu’un que j’ai connu un peu plus amplement que dans une simple relation commerçant/client à la cordonnerie…alors pourquoi diable ne parviens-je pas à le retrouver dans ma mémoire ? Je ne sais même plus si je le connais d’avant ou d’après ma mort. Mais si c’est d’après, ça signifierait qu’il s’agit d’un habitant de Prangélia, ou d’un ancien élève. Sauf que je n’ai jamais parlé à aucun des autres morts de la ville (j’avais déjà bien assez à faire avec ceux dans ma propre tête), et les élèves de l’Académie ne reviennent pas une fois leurs ailes obtenues. Décidément, je ne comprends pas…

Et puis, il s’apprête à me donner son prénom, et alors là tout retombe comme un soufflé. Kendal. Rien. J’espérais que les quelques lettres de son prénom suffiraient à débloquer ma mémoire, à déverrouiller instantanément mes souvenirs, j’avais tort. Mon cerveau me fait défaut, joue avec mes nerfs, j’avais raison quand je me suis dit que j’avais eu tort de suivre mon intuition et de rejoindre la tablée des nouveaux élèves. Mais je ne peux pas partir comme ça.

-Oui, je travaille ici…murmuré-je à demi-mot avant qu’un bruit soudain ne fassent trembler l’entièreté du Cœur. Qu’est-ce que… ?
Ma question se termine sur un nouveau vrombissement, si violent que mes mains en tremblent. A l’instant même où je les regarde vibrer, mon ventre se tord soudainement, mon cœur se serre et mes yeux se brouillent. Là, dans mes mains pourtant vides, se tient une arme. Autour de moi, les grandes tablées et leurs occupants ont disparus, laissant place à des ruines, des corps brisés et des débris abandonnés. « Stalingrad », je murmure, et, cette fois-ci, ce n’est pas seulement ma main qui tremble, mais l’entièreté de mon cœur qui est pris de secousses soudaines. J’entends des cris, mais je ne sais s’il s’agit là de ceux des civils qui n’ont pas encore fui la ville ou des élèves paniqués. Peu importe desquels il s’agit, je ne veux pas rester là, je ne veux pas vivre de nouveau une guerre, vivant ou mort, en y prenant part malgré moi ou pas, plus jamais, je m’y refuse. Je dois fuir, fuir au plus vite.

Et la nuit tombe d’un coup sur Stalingrad, nous plongeant dans le noir. Les cris redoublent, je ne vois plus rien, trébuche sur un deux obstacles – à moins que ce ne soit des corps ? – avant de m’effondrer de tout mon long sur le sol, recroquevillé sur moi-même, terrifié, incapable de bouger, d’agir, de faire quoique ce soit.

-Que tout le monde garde son calme et reste à sa place.

Cette voix...je la connais…c’est celle d’Angelina, j’en suis certain ! Et si j’entends la voix d’Angelina, c’est que je suis déjà mort ! C’est que le calvaire de Stalingrad est déjà achevé ! Je suis à l’Académie, tout ceci n’était qu’un cauchemar, un mauvais souvenir qui a ressurgit au mauvais moment, je suis en sécurité, et, quand j’ouvrirais les yeux, tout ira bien. Courage Georges, pour une fois, fais s’en preuve et ouvre.

Sauf que mes yeux ne s’ouvrent que sur le noir. Les lumières du Cœur ont bel et bien sauté. Ai-je rêvé le reste ? Les cris et ce bruit infernal ? Je ne parviens plus à distinguer rêve et réalité, mes pensées s’embrouillent. Je ne préfère pas m’avancer. Mais quand mon regard parvient à discerner les visages des deux directrices dans la pénombre, je comprends très vite que, peu importe ce qui relève de la réalité ou du souvenir, elles sont inquiètes. Angelica prend les choses en main et demande à ce que nous raccompagnons les élèves dans leur aile respective.

Je suis encore trop perturbé, chancelant au moindre pas, pour parvenir à les protéger efficacement. Sans que personne n’y prête garde, je reste sous la table où je m’étais caché, attendant que l’orage passe. Personne ne fait jamais attention à moi-même quand il ne se passe rien, je doute fort qu’avec ce qu’il vient de se passer se puisse être différent. J’ai besoin de reprendre mes esprits, de ralentir les battements de mon cœur, de chasser les pensées noires – que dis-je ? les souvenirs noirs – qui m’ont assaillies. Si jamais quelqu’un me découvre là, je n’aurais qu’à prétendre que je ramassais un quelconque débris sous la nappe.

Au bout de quelques instants, je sais que j’ai eu tort de rester là. Déjà immobile pour que personne ne puisse deviner ma présence, je me pétrifie d’autant plus en entendant les voix d’Angelica et Angelina. La vague inquiétude que j’avais pu percevoir n’est pas que vague. Je les ai rarement entendues parler aussi sérieusement toutes les deux. Et quand elles déclarent qu’aucun des élèves n’est à l’abri…mon sang ne fait qu’un tour. Si la mort vient après la vie, que peut-il y avoir après ? J’espérais de tout cœur que mon calvaire serait fini maintenant que je n’étais plus, quelles menacent peuvent encore planer sur nous ? Cette histoire d’ange noir…Elles semblent en savoir plus qu’elles ne veuillent bien le dire…Il faut que je me renseigne.

Des bruits de pas me parviennent à leur tour : les professeurs ont fini de raccompagner les élèves dans leurs chambres. Si je sors maintenant, ils me verront tous et sauront que je suis un lâche, mais, plus encore, les directrices sauront que je les ais entendues…il faut que j’attende le moment opportun. D’une oreille distraite, j’écoute Angelica et Angelina donner leurs ordres, jetant des regards de gauche et de droite pour savoir de quel côté sortir de sous la table. De l’autre côté, le corps enseignant s’agite, ils commencent à se disperser, c’est le moment idéal.

Je me relève d’un coup sec, jaillissant l’air de rien de sous la table. La simple vision du Cœur s’en dessus-dessous suffit à me crisper, comme si j’étais de nouveau en plein milieu de l’action. Je prends une grande inspiration afin de recouvrer mes esprits, quand j’aperçois le bibliothécaire qui me fixe du regard. Est-ce qu’il m’a vu sortir de là ? Je n’espère vraiment pas, trouver une justification s’avérerait plus compliqué que prévu.

- Un peu trop à mon goût, même, lui répondis-je poliment, un peu mal à l’aise d’aller si souvent à la bibliothèque sans parvenir à remettre un nom sur celui qui la gérait.

Peut-être que lui aurait les réponses concernant l'ange noir ? Dans mes souvenirs, le gérant de la bibliothèque a changé assez récemment - on perd la notion du temps ici -, alors peut-être que non. Il faut que je trouve une manière subtile d'aborder le sujet.

[Springbloom]

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✘ 1970s - 1990s ✘
✘ 23 ans ✘
✘ Ailes vert kaki ✘
✘ Aile droite de l'Académie ✘
✘ Originaire du Wyoming ✘
✘ Bisexuelle ✘
✘ N'a pas la langue dans sa poche ✘
Dans la salle de repos - Avec Ada d’Astella (Lumione) et Ashley Aaron Singer (Animia8)

C’est dommage, pour une fois, j’avais vraiment faim.

Avec une pensée triste, je repense au repas froid que j’ai laissé dans le Cœur, abandonné parmi les autres. Quel gâchis. Est-ce qu’il y a une notion de gaspillage alimentaire après la mort ? Si oui, nous sommes en train de polluer notre environnement, même si je ne suis pas certaines de comprendre les dynamiques de Prangélia, vu qu’il n’y fait jamais autre chose que grand soleil. Si non…je ne sais même pas ce que ça signifie vis-à-vis de la nourriture. Mangeons-nous encore vraiment ? Ai-je vraiment faim ? A quoi bon manger si nous sommes morts ?

Je déteste quand je me retrouve à penser comme ça, mon cerveau entre en ébullition. Et ce n’est pas en étant allongée qu’il arrêtera de penser à tout, et surtout à rien. Il faut que je lui trouve autre chose à faire, mais c’est mon souci principal depuis mon décès : m’occuper. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis là et en quoi je pourrais bien bénéficier de ma nature angélique. S’il y a bien un avantage à la mort, c’est que l’on est plus obligé de faire quoi que ce soit. J’aurai aimé que la mienne vienne plus tard, que je suis puisse connaître et élever mon enfant, vieillir un peu avec Finn, certes, mais quitte à être morte, j’aurai préféré ne pas avoir à endurer ces regrets, justement.

Ma seule joie de la journée, c’est d’avoir découvert les pégases. Si je pouvais, je passerais mon temps avec eux. A vrai dire, si on ne nous avait pas parqué ici, je serais même probablement aller les rejoindre pour la nuit. Il se passe clairement quelque chose de louche en bas, dans le Cœur, et je me serais sentie plus en sécurité avec les chevaux qu’avec mes colocataires inconnues, qui brillent actuellement par leur absence.

Où est-ce qu’ils peuvent bien se cacher, toutes autant qu’elles sont ? Je sais qu’elles existent, l’une d’entre elles a laissé ses affaires sur le lit le plus proche de la porte. J’ai lu leurs noms sur la porte, mais ils ne m’ont rien évoqué. De toute façon, ce n’est pas comme si j’étais du genre à sociabiliser, et encore moins comme si j’allais le faire ici. Mais force est de constater que je ne fais que ruminer du vent ou des pensées noires en restant allongée dans ce lit, alors autant tenter d’avoir un peu de compagnie.

Je n’ai plus suivi la visite de ce matin après notre arrêt aux écuries, alors mes pas sont quelques peu hasardeux dans les couloirs. Je passe devant de nombreuses portes, tant et si bien que je me demande combien d’élèves l’école accueille chaque année…et combien d’autres personnes rejoignent Prangélia pendant celle-ci. Après quelques tours, je finis néanmoins par tomber sur une porte ne portant aucun nom : enfin autre chose qu’une chambre. Enfin, avec ma poisse habituelle, ce sera probablement un placard à balais.

Improbable, mais par cette soirée où mon ventre me crie famine et où rien ne va, la chance me sourit. Je tombe non seulement sur la salle de repos, mais également sur un visage que je connais. Pas que j’apprécie ou que je déteste Ada plus que ça, mais je dois avouer que je suis plutôt contente de reconnaître un visage dans la foule, l’idée de devoir intégrer par moi-même un groupe total d’inconnu en attendant des nouvelles du Cœur, je n’aurais clairement pas aimé.

- Ada, comment vas-tu depuis ce matin ? m’exclamé-je, tout sourire, en m’avançant vers elle et son interlocutrice dont le visage ne me disait rien. Mon ton était peut-être un peu trop joyeux pour être complètement franc, mais elle mettra sans doute ça sur l’effervescence de l’attaque précédente. Tu me présentes ta nouvelle amie ? J’espère que tu mets en application mes leçons !

Sans même attendre que l'une d'entre elles me proposent un siège, je m'assois dans un des fauteuils adjacents aux leurs. Je ne vais pas non plus attendre debout comme une potiche !

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Nemo Swenser
20 ans◈Professeur de HGC◈Bibliothécaire◈Blasé
Avec Georges◈Dans le Cœur
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Maintenant que je suis assis sur ma chaise, je me sens bien mieux. Le stress provoqué par la peur d'avoir une épée de Damoclès de au-dessus de sa tête m'a poursuivi toute ma vie, et même si je suis mort, j'ai l'impression que cette peur ne me quittera jamais. J'espère que le mec en face en moi ne me prend pas pour Dark Vador, en me voyant respirer comme un phoque au bord de l'asphyxie tandis que j'essaie de garder une tête normale.
Mais il ne semble rien remarquer, la panique ambiante autour de nous, pas plus que mon souffle de marathonien. Ma première pensée est -un peu honteusement- du soulagement par rapport au fait qu'il n'a pas l'air de me reconnaître non plus. Ma deuxième, c'est qu'il n'a vraiment pas l'air de péter la forme. Quand je lui lance une observation (très pertinente, par ailleurs) sur la situation, autant pour relâcher la pression que m'acquérir de son état, il me répond d'un air absent.
Son visage blême et le mince filet de voix qui s'échappe de sa bouche me rappelle avec un frisson les malades que j'ai côtoyé à mes nombreux séjours à l'hôpital. Il me répond, son regard se pose autour de lui, ses yeux changent sans cesse de direction. Mais j'ai la vague impression que dans sa tête, il est à des années lumières d'ici.
Toujours avec mes remarques d'une pertinence inouïe, je spécule :

◈ Je pense que tu as besoin d'un sucre.

Je dégage la chaise à côté de moi, et la pousse devant lui.

◈ Tiens, assis toi deux minutes, avant de tomber dans les pommes.

J'imagine que c'est la situation actuelle qui l'a autant chamboulé. Pour ma part, bizarrement je me sens encore maître des émotions. Je ne suis pas quelqu'un qui m'intéresse énormément aux autres ou à mon environnement. A vrai dire, mis à part mon père et Marcus, je n'ai jamais été plus préoccupé que par moi, et moi seul. Evidemment, je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer. Mais la curiosité de me tourmente pas, du moins pour le moment. Je sais que les directrices nous donneront des informations le moment venu. Cependant mon nouvel ami ne semble pas aussi serein. Qui sait ce qu'il a vécu, les traumatismes auxquels il a dû faire face ? Je ne suis pas très fort pour réconforter les gens, j'ai plutôt l'habitude que ce soit les autres qui soient aux petits soins pour moi. Je ne saurais pas comment m'y prendre mais de toute façon, je ne pense que notre ami ait besoin d'un câlin pour le moment. Plutôt d'un psy.

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Ashley Aaron Singer
18 ans◈Ailes Violet Gris◈1m68◈Sarcastique
Avec Ava d'Astella et Cheyane Bransburry ◈ Dans l’Aile Droite
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La blondinette s'apprête à répondre. Malgré moi, un sourire quelque peu joueur s'étend sur mon visage. Je vois ses lèvres s'entrouvrir pour prendre sa respiration et répondre à ma question. Alors que la première syllabe était sur le point de franchir la barrière se bouche, la porte s'ouvre bruyamment la coupant dans son élan. Cette fois-ci, je ne retiens plus l'agacement qui se répand doucement mais rapidement dans tout mon corps. Je coule vers la porte un regard mauvais. Qui nous dérange, cette fois ? N'y a-t-il pas un seul événement qui va s'écouler normalement au cours de cette maudite journée ?

Une brunette avec un regard un peu vidé d'énergie entre dans la pièce. Dès le premier instant, je sais que je ne vais pas m'entendre avec elle. Je n'aime pas son style, la manière dont elle se tient, la manière dont son regard fouille tout ce qui se trouve autour d'elle. Quand elle aperçoit blondinette, un sourire apparaît sur son visage et elle s'extasie avec une joie peu équivalente à l'émotion qu'est censée provoquer l'apparition de blondinette, à mon humble avis. Et sûrement aussi l'avis de brunette, puisque même si son visage s'épanouit en un ravissement à s'en méprendre, ses yeux sont toujours aussi vides d'émotions. Brunette m'apprend que blondinette s'appelle Ada, c'est déjà ça. Elle s'installe comme si nous l'avions conviée, à quelques pas de nous, et demande à Ada de présenter sa "nouvelle amie". Une envie brûlante de lui rétorquer son engouement à deux balles dans la g*eule me prend, mais je me retiens. Si Ada s'est déjà fait des amies depuis le début de la journée, il ne vaut mieux pas que je me fâche avec elle. Je n'ai pas envie de me retrouver avec tout Angel Academy sur le dos. Brunette, c'est une autre histoire. Elle ne m'inspire rien, et même si ça peut paraître un peu puéril, je lui en veux d'être apparue de nulle part pour couper notre conversation (qui commençait à peine à devenir intéressante) et s'inviter comme si sa divine présence nous était nécessaire.
Je m'enfonce un peu plus dans mon siège bigrement confortable, et je lance :

◈ Blondinette n'est pas mon amie. Je suis Ashley Singer.

Avant que je n'arrive à contrôler les mouvements de ma langue, celle-ci ne peut s'empêcher d'ajouter :

◈ Ne t'inquiète pas, je sais parler, moi aussi.

Le sourire que je lui adresse est insolent.
Au plus profond de mon être, mon cerveau est en train de se déchaîner contre mon instinct. Tu n'es donc jamais capable de fermer ta g*eule quand il le faut, Ashley ? Toujours à te laisser aller à ton humour sarcastique -pour ne pas dire malveillant- même quand ce que tu as besoin, c'est de te faire des amis !
Angel Academy est censée représenter une chance de prendre un nouveau départ. Pas une chance de se faire encore plus d'ennemis. Je me défoule et jure contre moi-même intérieurement, mais mon visage ne bouge pas d'un poil. Cependant mes sourcils levés jusqu'aux plafonds doivent probablement témoigner de mon état psychotique, si quelqu'un toutefois parvient à comprendre le langage de ceux-ci.


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[Springbloom]

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☠ 1920s - 1940s ☠
☠ 24 ans ☠
☠ Ailes blanches ☠
☠ Aile droite de l'Académie ☠
☠ Alsacien ☠
☠ Asexuel hétéro-romantique ☠
☠ Pégasier ☠
☠ Sans courage ni ambition ☠
Dans le coeur - Avec Nemo Swencer (Animia8)

Même sans le prendre, je sens que mon pouls est élevé. J’aime à croire que c’est parce que je viens tout juste de me redresser et que le mouvement soudain a réveillé mon cœur. Sauf que ma conscience entend encore les échos des balles dans les rues de Stalingrad, les faisant résonner dans ma mémoire. Combien d’innocents y sont morts ? Combien d’hommes, combien de femme ont vu leur vie détruite sans même la perdre ? J’ai toujours fui les ouvrages que pouvaient contenir des réponses à ces questions. Je préfère les points d’interrogation aux points seuls. Je préfère imaginer que ma mort n’était qu’une erreur, un bug dans la matrice, un cas isolé. Le reste du monde a continué de tourner, et continue de toute façon de tourner sans moi. C’est mieux comme ça. Nier la vérité pour ne pas penser à ses conséquences…

-Je pense que tu as besoin d’un sucre.

Je relève la tête en direction du bibliothécaire, qui par ces simples mots prouvent son propos. Je me sens effectivement vidé de mon énergie, épuisé sans avoir même rien fait. Peut-être que c’est pour ça que je n’ai jamais la force de rien faire et que je suis tout sec : je prends peur au moindre fait un tant soit peu inhabituel. Alors avec une telle attaque…

Je prends place aux côtés de l’inconnu en lâchant un petit : « Merci » pour lui montrer ma reconnaissance. Maintenant que la surprise de m’être potentiellement fait démasquer s’atténue et que mon cœur retrouve un rythme a peu près normal, je me rends compte que mon interlocuteur n’a pas l’air d’être dans un meilleur état que moi. Pas de là à avoir eu des flashbacks traumatiques – du moins j’espère pour lui, je ne connais pas assez sa vie pour savoir ce qu’il a pu endurer par le passé – mais quelque chose cloche dans son visage. Il est trop rouge pour que ce soit sa couleur naturelle et, en me rapprochant, je me rends compte qu’il semble avoir du mal à respirer. Simplement dû à la situation actuelle, ou bien est-il toujours comme ça ? Il y a un mot pour ce type de maladie, asmique, quelque chose comme ça, je n’y connais rien. Les quelques fois où je suis allé à la bibliothèque depuis ce que je suppose être le dernier changement de gérant, je ne crois pas avoir entendu de lourdes respirations. Et, en même temps, lorsque j’y vais, je m’éloigne toujours du reste des lecteurs, je trouve de plus de quiétude dans la solitude.

-Vous vous sentez bien ? Je peux vous emmener dehors pour respirer un peu d’air frais si vous voulez…

Vouvoiement. Vieux réflexe. D’avant. Je parle trop peu aux autres membres de l’école pour savoir comment m’adresser à eux. C’est bien plus facile avec les chevaux, eux ne s’offusquent de rien. J'espère qu'il ne m'en voudra pas, déjà que je ne connais plus son nom... Au moins, s’il accepte de sortir, je pourrais rejoindre la pégaserie, je sais que là-bas je serais vraiment à l’aise.

[Lumione]

Ada d'Astella
20 ans
Pas du tout traumatisée par sa mort
Avec Ashley Singer et Cheyanne dans la salle de repos

Je m'apprêtais donc à parler quand la porte s'est ouverte. Je m'attendais à voir une nouveau visage inconnu apparaître mais c'était en fait Cheyanne que je n'avais pas quitté en particulièrement bon ou mauvais terme. D'un coup je me mis à appréhender la gêne qui pourrait venir mais de façon totalement inattendue, elle me fit un grand sourire, me demanda comment j'allais, avec qui j'étais et si je l'avais écoutée.

Je restais si bouche bée devant la différence entre son interaction ce matin et maintenant que je n'eu pas le temps de parler avant que ma nouvelle camarade s'exprime.

Apparement, je m'appelle maintenant "blondinette" mais la véritable nouvelle c'est que j'apprend le nom de la fille: Ashley Singer. A mon grand étonnement elle fait de l'ironie. Voir Cheyanne me donne un bizarre sentiment de confiance en moi, comme c'est rare, je me pose pas trop de question et j'en profite.

Donc Ashley, voici Cheyanne. Cheyanne, pas besoin de te dire de faire comme chez toi, visiblement !
Et pour répondre à ta question, aussi étonnant que cela puisse paraitre, j'ai été assassinée.

[Animia8]

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Nemo Swenser
20 ans◈Professeur de HGC◈Bibliothécaire◈Blasé
Avec Georges◈Dans le Cœur
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Je semble un peu le réveiller de sa torpeur quand je lui adresse la nouveau la parole. Il me regarde, puis il s'installe dans la chaise que je lui propose en me remerciant. Je lui souris, puis tente une dernière fois de me souvenir de son prénom avant d'abandonner. Il va falloir que j'apprenne à me tourner un peu plus vers les autres. Dans ma tête, malgré les quelques années que j'ai passé ici, je suis encore une petite bulle toute chaude, où tous les regards et tous les amours sont tournés vers moi. J'ai l'impression d'être encore dans ce rêve agréable et chargé d'attention, mais je vais devoir m'en défaire. Angel Academy est agréable, c'est sûr et je n'ai pas à me plaindre. Ma vie ici est bien mieux que celle que j'avais sur Terre à de nombreux égards mais à quoi bon, si je n'ai pas avec moi les personnes que j'aime ?
Totalement apaisé désormais grâce aux souvenirs de mes proches, je me consacre à mon collègue. Je surprends son regard en train de m'observer, et quelques secondes après, il me propose de sortir prendre l'air. Je vais bien maintenant (je l'ai toujours été, puisque mes perturbations ne font finalement que liés à mon cerveau qui me considère encore comme malade), mais je n'ai pas envie d'avoir malpoli, alors j'accepte. Je me relève de mon siège, et lance :

◈ Pour ma part, je vais mieux, mais un peu d'air frais ne me fera pas mal. Personne ici n'aura besoin de nous, à mon avis.

Je regarde autour de moi. Tout le monde s'affaire à quelque mission ordonnée par les directrices. Vu comme le personnel s'agite, on aura sûrement besoin de notre aide, à vrai dire, mais mieux vaut s’éclipser avant qu'on ne nous confie quelque tâche fastidieuse. Pour rien au monde je n'échangerai ma tranquillité contre une garde de gamins décédés.
Puis comme mon observation n'était une blague qu'à moitié, je me dirige rapidement vers le bar à proximité pour trouver un morceau de sucre, puis le ramène à mon collègue le pégasier.

◈ Tiens, ça ne peut pas te faire de mal.

Je me rends compte, un peu gêné, que je l'ai directement tutoyé alors que lui m'a vouvoyé. Cette familiarité vient sûrement du fait que nous devons avoir à peu près le même âge. Je ne suis pas du genre à me poser beaucoup de questions, je suis quelqu'un de plutôt spontané. Aussi, inconsciemment, je pense avoir l'habitude que ce soit les autres qui s'adaptent pour moi, et non l'inverse. Encore une habitude que je devrais changer, maintenant que je suis ici, car les anges ne semblent pas tant disposés à faire de même. Pour autant, passer du tutoiement au vouvoiement me paraît un peu incongru alors je lui adresse directement :

◈ Tu me peux tutoyer, nous travaillons ensemble après tout.

"Travailler ensemble" ! C'est vite-dit, alors que tu ne sais même pas comment il s'appelle, Mo.

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Dans la salle de repos - Avec Ada d’Astella (Lumione) et Ashley Aaron Singer (Animia8)


Sociabiliser, ça n'a jamais été mon truc. Beaucoup d'efforts pour des résultats le plus souvent pas très concluants, ni pour la relation, ni pour l'image que l'on renvoie. Une incapacité totale de ma part à réussir à aborder correctement, à trouver le bon mot. Les plus belles rencontres que je me suis faite, ce n'est pas moi qui les ai engagées. Je ne me suis jamais chargée de rien, se laisser porter est plus facile. Même ce matin, c'est Ada qui m'a parlé en premier, pas l'inverse. Mais là, j'ai fait le premier pas. Et rien qu'à voir la tête de celle des deux que je ne connais pas, mes quelques neurones de morte encore actifs sont en mesure de savoir que ça ne va pas. Mes mots ? Mon attitude ? Le fait que je connaisse déjà Ada ? Je ne saurais probablement jamais ce qui ne va pas, parce que je ne l'ai jamais su.

C'est probablement même pour ça que j'ai toujours favorisé le sarcasme. Quand on est en permanence ironique, toujours second degré, c'est bien plus facile de trouver une excuse à la maladresse...tout autant que d'être sur la défensive si jamais on ne parvient pas à excuser cette maladresse. Au moins, je gère bien ça, ce qui me rassure un peu sur la situation. Si la brunette qui se tient à mes côtés décide vraiment que ma présence la dérange ou l'insupporte, je trouverai un moyen de m'en sortir. L'idéal si la situation tourne au vinaigre serait plutôt de m'enfuir, mais je suis déjà assise et la conversation engagée, c'est trop tard : si je pars maintenant, j'aurais réduit à néant le peu de ce que j'ai tenté de faire. Le mieux à faire pour le moment, c'est de limiter au maximum les piques et de paraître sympathique à mes deux camarades, si tant est que je sois capable de le faire. Enfin, à voir le sourire hypocrite que me lance Ashley, pas sûre qu'être sympathique serve à quoi que ce soit avec elle.

Ashley, Ashley, pourquoi le prénom me dit-il quelque chose ? Je fouille dans ma mémoire désordonnée à la recherche de ces six lettres, sans trop d'espoir. Si ce n'est pour la musique, je n'ai jamais eu une bonne mémoire, ce qui explique sans doute d'ailleurs pourquoi je n'ai jamais été douée dans mes relations : difficile de s'investir émotionnellement quand on ne se souvient pas de ce qui compte pour l'autre. Mais, là, je me souviens. Et, en me rappelant que Ashley est ma colocataire, je me dis que j'aurais préféré ne pas m'être souvenue. Si la première de mes colocataires que je rencontre m'a déjà dans le nez, je vais finir en mouton noir du dortoir, et c'est bien ma dernière envie. Fais bonne impression, Cheyanne, fais bonne impression. Je ne cesse de me répéter, comme si c'était facile. Peut-être que si je parais plus sincère elle m'appréciera plus ?

Et, en parallèle, mon cœur et sa sempiternelle obsession pour le second degré veut continuer à jouer les hypocrites avec elle, elle qui ne semble pas encline à miser sur la franchise avec moi. Pourquoi les gens sont si compliqués à comprendre ? Même dans mon sarcasme, je me sais franche - et là est bien le souci - un simple coup d'oeil sur Ashley suffit à me dire que ce ne sera pas son cas.

Oh, et puis non, Cheyanne, arrête de te prendre la tête. Quoique tu fasses, tu vas tout faire foirer. Tu t'es engagée dans la conversation, tu as voulu bien faire, alors fais foirer. J'ai déjà eu affaire à bien pire qu'une brunette décédée avec trop d'eyeliner. Comme une vivante par exemple.

- J'espère bien que tu sais parler, j'aurais été triste qu'Ada n'est aucun répondant à ses seconds degrés, je finis par lui répondre avec le même sourire angélique qu'elle m'a lancé.

Voilà, là, on est bien Cheyanne. Plus que quelques phrases et elle te sautera dessus pour m'étrangler. Bien joué, Finn aurait sans doute applaudi cette fantastique tentative. J'en viendrais presque à regretter qu'il ne soit pas lui aussi mort et à l'Académie pour assister à mes exploits...mais ce serait un souhait égoïste et horrible que de vouloir sa mort. Et puis, ô bonheur, mes échecs répétés ne semblent pas être si catastrophiques, Ada ne semble pas, elle, m'avoir prise en grippe. Serais-je donc parvenue à trouver un visage amical par moi-même ? Ce serait une première ! Les To do list existent-elles même après notre mort ?

J'ouvre néanmoins de grands yeux quand Ada finit de me présenter à Ashley. Elles parlaient vraiment des conditions de leur mort juste avant mon arrivée ? Un peu glauque comme sujet mais bon, à voir Ashley, ce n'est pas étonnant si c'est elle qui a commencé à l'aborder : elle a l'air de raffoler de ce genre de sujet peu...orthodoxes. Plus étonnant est le meurtre d'Ada : "Blondinette" - puisque c'est là son surnom - ne m'a pas l'air d'être du genre à être victime d'un crime. La seule possibilité que je vois, c'est qu'elle ait eu la malchance d'être un dommage collatéral ou victime d'un quiet kid. Je veux dire, elle n'a pas vraiment la tête à avoir rejoint la Navy...

- Tu m'autorises à te demander comment ? lui demandé-je, intriguée, me redressant de ma chaise. T'as pas vraiment la tête de l'emploi, disons...

[Animia8]

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Ashley Aaron Singer
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Le chaud me monte à la tête sans que je m'en aperçoive. J'essaie de garder un visage impassible, mais je sens mon esprit s'emballer. Ma conscience -une infime partie de ma conscience- regrette ce que je viens de dire, elle s’affole, elle veut s'excuser (s'excuser ? et puis quoi encore ?). Mais mon instinct, lui ne regrette rien. Après tout, je suis toujours un peu la Ashley que j'étais avant de mourir : insolente, narquoise, détestable, en un sens. Ce remord-là, c'est très nouveau. Nouveau au point que ça me déstabilise. Je n'ai jamais ressenti de regret après avoir été sèche ou moqueuse vis-à-vis de quelqu'un, alors qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi l'ampoule "culpabilité" s'est allumée dans mon esprit ? Jusqu'à présent je n'ai jamais vraiment ressenti de compassion pour d'autres personnes que ma famille et mes proches. Et j'ai tout sauf envie de ressentir de la compassion pour cette nunuche. Mon cerveau est embrumé et je n'arrive pas à la faire la part des choses, à démêler mes sentiments. J'ai envie de partir pour être au calme, mais je n'arrive pas à bouger de mon siège. Comme si j'avais besoin de rester ici.

Un mélange de soulagement et de déception s'empare de moi quand j'entends la réponse de brunette. Je lève un sourcil, interloquée car notre nouvelle interlocutrice m'a renvoyé la balle avec une répartie étonnante. Honnêtement, je n'aurais pas pensé qu'une nana de ce style me répondrait ainsi avec autant de naturel. Je la pensais plutôt se ratatiner dans son coin en subissant mes remarques sans jamais se révolter. Pour autant, je suis déçue de ne pas pouvoir lui renvoyer car sa réponse n'était pas tout-à-fait offensive, en tout cas elle ne m'attaquait pas directement. Paradoxalement, le soulagement que je ressens en moi, je n'arrive pas vraiment à définir d'où il vient. Enfin si, je le sais, mais je ne me l'avouerai pour rien au monde. Soulagée parce que j'évite un conflit ? Ça ne me ressemble pas, c'est forcément autre chose. Je décide d'ignorer ce sentiment. C'est pas parce que t'es morte que tu dois te transformer en guimauve, Ashley.

Ma première réaction serait de reporter mon agressivité sur Ada, et la réponse de brunette me tend une perche en ce sens, mais en regardant son petit visage et ses yeux bleus, je ne peux pas me résoudre à faire ça. C'est la seule personne qui ne me fuit pas comme la mort pour le moment, alors pourquoi précipiter les choses ? Elle va bien finir par partir de son plein gré de toute façon, je me dis, avec amertume.
J'essaie de trouver un compromis :

◈ Ada ? Si elle maîtrise le second degré, elle ne m'a pas encore montré son talent caché, je lance en coulant un regard vers la concernée.

J'essaie d'ignorer la fierté qui pointe en moi. Est-ce que je viens d'éviter la catastrophe ? Pourquoi j'en suis satisfaite ? C'en est presque risible. Je suis vraiment devenue une part de tarte au flan ?
Ada décide de me présenter finalement à Cheyanne, qui serait donc le prénom de notre camarade. Celui-ci me rappelle vaguement quelque chose mais va savoir quoi. J'ai sûrement dû le voir sur une quelconque liste à Angel Academy. Inutile de préciser que Cheyanne, c'est tout sauf joli comme prénom. Est-ce qu'il y a au moins une seule chose chez elle qui n'est pas détestable ? Mais mon dégoût est vite ravalé par une curiosité grandissante envers notre blondinette qui annonce de suite qu'elle a été assassinée. Ma surprise est partagée par Cheyanne puisque celle-ci demande immédiatement à Ada comment cela s'est produit. Pour ma part, je suis encore bouche-bée. Et moi qui pensais à avoir affaire à une gamine des plus ennuyantes ! Cheyanne exprime exactement mes sentiments : c'est bien la dernière hypothèse à laquelle j'aurais pensé. Je ne peux retenir le long sourire qui s'étend sur mon visage, témoin de ma curiosité, ma surprise et mon excitation à la fois.
Je m'accoude à mon fauteuil et pose ma tête sur ma main en murmurant :

◈ Tu deviens de plus en plus intéressante, blondinette.

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[Springbloom]

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☠ 1920s - 1940s ☠
☠ 24 ans ☠
☠ Ailes blanches ☠
☠ Aile droite de l'Académie ☠
☠ Alsacien ☠
☠ Asexuel hétéro-romantique ☠
☠ Pégasier ☠
☠ Sans courage ni ambition ☠
Escalier vers la Pégaserie - Avec Nemo Swencer (Animia8)


Je cherche, je cherche au fond de ma mémoire, un nom, ne serait-ce qu'un indice sur qui pourrait être mon interlocuteur. Je suis parvenu sans mal à savoir qu'il était notre bibliothécaire, pourquoi est-ce que je ne parviens pas à lui associer ne serait-ce qu'une initiale ? Tout en réfléchissant intensément, je balaye mon regard sur le reste du Coeur dans lequel quelques professeurs et autres membres du personnel se tiennent encore rassemblés, discutant avec les directrices. Il ne s'agit pas d'un problème de mémoire, en fait. C'est symptomatique de quelque chose de bien plus profond : je suis incapable de donner plus de trois noms aux personnes regroupées dans cette pièce. Nos deux directrices, et encore, c'est quand je ne les confonds pas, et Wilona, parce que nous sommes obligés de travailler ensemble avec les Pégases.

- Mais oui ! je m'écris soudainement, me redressant d'un coup, trauma envolé.

Je savais bien que j'avais vu ce regard quelque part, ces traits du visage. Le jeune homme du dîner toute à l'heure, qui m'avait tant intrigué, il est de la famille de Wilona ! Quant à savoir comment ils sont liés, je l'ignore, mais je suis sûr et certain qu'ils le sont bel et bien. Je connais si peu de personnes ici que le visage du peu de ceux avec lesquels je parle se sont gravés dans ma mémoire : indéniablement, quelqu'un de la famille Benson a rejoint l'Académie. Il faut que je la prévienne qu'elle n'est plus seule à l'Académie, que quelqu'un du monde d'avant la rejoint. A moins que...aussi vite que la pensée de la prévenir m'était arrivée, elle s'enfuit : je ne suis plus si certain que l'idée soit bonne. Si jamais quelqu'un du monde d'avant se retrouvait à l'Académie...je ne voudrais pas le savoir. Victoire, Anna, ma mère... je ne saurais supporter l'idée qu'elles sont mortes, qu'il ne leur reste plus que ça. Peut-être qu'elles, elles seront heureuses de pouvoir encore vivre, de découvrir qu'il y a quelque chose après la mort, mais je ne pourrais m'empêcher de penser aux souffrances qu'elles ont dû endurer dans la mort, aux traumatismes et cauchemars qui ne cessent de les hanter tout comme ils me hantent. Sans parler de ma culpabilité vis-à-vis d'elles...ce n'est pas pour rien que je me suis refusé à chercher Anna dans les rues de Prangélia. Non, c'est décidé, je ne dirais rien à Wilona, s'ils tombent l'un sur l'autre, ils résoudront ça à deux, je n'ai pas à m'en mêler.

- Désolé, une idée qui m'est passée par la tête, je m'excuse en me tournant vers le bibliothécaire qui ne doit sans doute pas comprendre d'où vient ce soudain regain d'énergie. Merci pour le sucre, murmuré-je, plus posé, tout en récupérant le carré.

Je n'ai découvert le goût des carrés de sucre qu'après ma mort. Auparavant, nos maigres revenus de cordonnier ne nous permettaient pas de nous offrir ce petit goût léger, encore moins une pâtisserie. Je sais que la majorité des gens ne se verraient pas les manger tels quels - trop sucré, trop puissant, trop assoiffant - mais je ne pourrais jamais me passer ce bonheur post-mortem. Et puis, c'est un petit plaisir que je partage avec mes plus grands et seuls amis ici, les pégases de l'écurie. Ils ont l'air d'apprécier autant que moi les carrés blancs que l'on déguste en secret dans un coin de box et ne cesse d'en redemander, mais ce ne serait bon ni pour eux, ni pour moi, alors je leur refuse. Quelque part, ce n'est qu'une preuve de plus que je suis plus proche d'eux que des autres anges de l'Académie, ça me rassure sur le fait que j'ai trouvé ma place ici. Je passe clairement plus de temps à m'occuper des écuries qu'à rencontrer des personnes qui pourraient elles vraiment discuter avec moi, pas étonnant que je sois incapable de me souvenir du nom du bibliothécaire.

- Oui, tu as raison, désolé, m'excusé-je de nouveau alors que nous quittions le Coeur en direction de la Pégaserie. Même si je ne suis pas certain de t'avoir souvent vu à la Pégaserie.

Ce qui, en soi, m'arrange. Ce n'est pas que je trouve sa présence ou sa discussion désagréables, simplement que je ne puisse pas dire autant de moi-même. Si je suis bien à l'écurie avec les chevaux, c'est aussi parce que je sais pertinemment que les rares personnes avec lesquelles je me suis retrouvé ici ne m'ont jamais trouvé des plus passionnants : il vaut mieux pour tout le monde que je reste dans mon coin. Mon interlocuteur, quelque soit son nom, ne tardera probablement pas à me trouver barbant lui aussi, et il redescendra dans le Coeur aider les autres, qui en ont sans doute besoin contrairement à ses dires, et je pourrais gentiment me réfugier de nouveau dans le box de Sokka et oublier ces dernières heures de torture.

[Lumione]

Ada d'Astella
20 ans
Pas du tout traumatisée par sa mort
Salle de repos - Cheyanne et Ashley

Je vois la surprise se dessiner sur leurs visages alors que je leur annonce calmement la cause de mon décès. Je trouve que j'arrive pas trop mal à gérer mon assassinat en fin de compte. Je regrette seulement de ne plus pouvoir passer de temps avec Jade, ma meilleure amie. Pour autant je ne lui souhaite pas de mourir de suite mais peut-être qu'un jour on pourra se retrouver, je l'espère en tout cas. On dit souvent les opposés s'attirent et c'était vraiment ça entre nous deux. Comme mes deux compagnes du jour l'on remarqué, je suis assez réservée (j'essaie de l'être moins) et plutôt sage alors qu'elle c'était l'inverse. Toujours à se faire des amis à droite à gauche, à défier les règles juste parce qu'elle le pouvait. Je lui ai longtemps envié cette liberté mais bon quand on voie où cela m'a mené...

J'ai l'impression que Cheyanne trouve que je me suis améliorée (au moins un peu) en répartie et cela me tire un sourire. Elle me demande de m'expliquer ce qui ne m'étonne pas, c'était même un peu le but. Je rigole quand elle me dit que je n'ai pas trop la tête de l'emploi et que Ashley me raille sur le fait que mes talents seraient cachés. Je leur raconte une version très abrégée de mon histoire:

Déjà il faut savoir que je n'ai effectivement pas la tête de l'emploi mais je ressemble à quelqu'un qui l'a. En gros, ma leilleure amie et moi, on se ressemble vachement, surtout de dos, surtout dans le noir, surtout quand on nous connait pas trop. Alors je pense que vous avez deviné: j'ai été assassinée à sa place.

D'autre auraient pu lui en tenir rancune et vouloir qu'elle les rejoigne mais moi non. Je sais que si elle avait plus l'empêcher, elle aurait out fait pour. Je sais que ma mort lui a fait l'électrochoc dont elle avait besoin pour se sortir de là où elle était. Je n'est qu'un regret c'est de ne pas avoir pu l'aider quand j'étais encore en vie mais je me réconforte en sachant qu'elle va mieux maintenant et qu'elle ne risque pas de me rejoindre à tout moment. Tout cela, personne ne le sait et je ne tiens pas à ce qu'elle le sache.

Bon assez parlé de moi, à vous de passer sur le grill !

PS: désolée de mettre du temps à répondre mais j'essaie d'écrire un peu plus à chaque fois et j'ai un peu de mal