Matthieu Christophe
15 ans / 1m64 / Sorcier / Nouvel élève
Histoire
Première Partie: Le Triangle d'Or
Mon histoire commence dans la petite commune de Wallisellen en Suisse. La vie que j'y menais ne cassait pas trois pattes à un canard mais me satisfaisait amplement. J'étais né dans une famille plutôt aisée et je ne manquais de rien. Mon père était directeur d'une banque à Zurich et ma mère professeure des écoles. Chaque jours, elle me réveillait par un bisou sur le front, me préparait mon déjeuner et me laissait partir à l'école tout seul...comme un grand. J'étais encore jeune à cette époque. Je devais avoir 6 ans. Certains parents diraient que c'est inacceptable de laisser partir son enfant aussi jeune mais les risques étaient pratiquement inexistant. Mon quartier était plutôt calme et la plupart des enfants, tout comme moi, venaient à l'école tout seul. Nous ne craignions pas grand chose. Je vivais une routine perpétuelle et je ne voyais pas vraiment ce qui pourrait la faire changer.
J'habitais au bout d'une impasse et je connaissais la plupart de mes voisins. Tous les jours, en allant et en rentrant de l'école, je traversais l'impasse et, chaque jours, j'y voyais la même chose. Pourtant, un jour, quelque chose changea. Un gros fourgon mercedes noir était garé à l'entrée de l'impasse. Je connaissais bien le couple de personnes âgées qui y habitait et il n'avait pas de voiture. Sur l'instant, je ne m'étais pas vraiment méfier. Ils recevaient peut-être de la visite ou quelque chose dans le genre. Néanmoins, la vision de cette voiture me mettait mal à l'aise. Les jours passèrent et le fourgon noir s'intégra petit à petit au paysage. Cela allait bientôt faire une semaine qu'il était garé là. J'avais beau le voir et le revoir, le malaise qu'il me procurait ne disparaissait pas. Un soir, je décidais d'en parler à mes parents. Malgré la fatigue, ils me rassurèrent en m'assurant qu'il n'y avait rien à craindre. Le lendemain, le vanne n'était plus là. A cet instant, mon coeur me cria de rentrer à la maison en courant mais je me voyais mal sécher les cours avec une telle excuse. Je repris donc mon chemin et, alors que je marchais tranquillement le long du trottoir menant à l'école, une voiture se mit à ma hauteur. C'était le fourgon noir. La portière coulissante arrière s'ouvrit et un homme en costard noir me toisa du regard. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres et il m'invita à le rejoindre en tapotant la banquette arrière. J'étais pétrifié. J'étais en danger, je le savais mais mes jambes refusaient de bouger. L'inconnu me tendit alors la main et une étrange odeur se mit à me chatouiller les narines. Elle était envoutante. Mes sens se brouillèrent et, sans en avoir conscience, j'entrai dans la voiture. Elle ne roula pas 100m que je tombai dans un sommeil profond.
Mon réveil fut des plus cauchemardesques. Je me trouvais dans une sorte d'entrepôt abandonné. Je n'étais pas le seul enfant à être présent et, autour de nous, des hommes armés montaient la garde. Mon premier réflexe fut de me lever et de regarder tout autour de moi. Il n'y avait aucune issue et mon instinct me disait que j'étais très loin de chez moi. Un des gardes me pointa alors de son arme et m'ordonna de m'asseoir. Il parlait anglais. Je n'étais donc bel et bien plus à Wallisellen. Une porte s'ouvrit au bout de l'entrepôt et j'y vis l'homme du fourgon noir. Il portait la même tenue que ce jour-là. Il s'approcha et nous dit que nos parents nous avaient abandonnés et que, désormais, nous devions travaillés pour eux. Une petite fille se leva et le supplia de la ramener chez elle. Elle pleurait à chaudes larmes. L'homme du fourgon lui sourit et s'accroupit face à elle. Il lui dit alors que si elle travaillait bien, elle pourrait rentrer chez elle. Il se redressa et nous invita à le suivre dehors. Mes yeux s'écarquillèrent devant ce qui nous attendaient. Des champs s'étendaient à pertes de vue et des centaines d'enfants de tout âge y travaillaient. Des larmes coulèrent alors le long de mes joues. L'homme du fourgon reprit la parole. Il nous dit que notre travail était simple. Une parcelle de terrain de 10m² allait nous être accordé pour la plantation de pavot somnifère. Chaque semaines, parmi nous, celui ou celle qui aura le moins bon rendement sera battu par les autres. Dans le cas d'une non-volonté de battre son camarade, la personne concernée prendra la place du battu. Sur ces paroles, je m'écroulais à genoux. J'étais terrifié. L'homme du fourgon repartit alors en nous souhaitant bonne chance.
Je n'étais pas mort. Pourtant, ce jour-là, du haut de mes six ans, j'entrais en enfer.
Deuxième Partie: Mimi
L'entrée à l'adolescence me fit quitter ma belle culture pour me conduire dans les mines. La règle concernant le rendement était la même mais les conditions de vie étaient bien plus difficile. A présent, nous passions la semaine au fond des mines et chaque jours, les gardes nous jetaient de quoi survivre. Je faisais toujours en sorte de partager à part égal mais certain n'était pas du même avis. Parmi ma "fournée", je faisais parti des seuls à n'être pas devenu fou. Les autres étaient complètement méconnaissables. Ils avaient perdu leur humanité pour n'être réduit qu'à de simples bêtes. Le travail dans les mines étaient dangereux de part la possibilité d'effondrement et, surtout, de part nos camarades. Le vol était monnaie courante et la victime ne pouvant rien ramener en fin de semaine se faisait rosser. Durant ces dernières années, je pense avoir été le plus battu. Je ne tolérais pas qu'une fille puisse l'être et, chaque fois que ça se présentait, je prenais leur place. Au bout d'un certain temps, j'en suis venu à ne plus ressentir la douleur. Mon corps se durcissait et, sans vraiment comprendre pourquoi, plus je grandissais, plus une puissance s'éveillait en moi.
Je ne comptais pas les jours qui passaient. Je m'étais résigné à ne jamais pouvoir sortir de cet enfer. Pourtant, un jour, quelqu'un me redonna espoir.
C'était la fin de semaine et je profitais du seul jour de repos qui nous était accordé. Après m'être lavé de toute la crasse accumulée, je suis parti faire un tour pour me dégourdir un peu les jambes. Je prenais néanmoins garde à ne pas trop m'éloigner sous peine d'être abattu. Pourtant, aux abords des entrepôts où logeaient les gardes, un son inhabituel attira toute mon attention. C'était un rire...un rire de fille. Curieux, j'entrai dans le bâtiment sans me faire remarquer. J'avançais prudemment. Ce que je faisais était dangereux mais ma curiosité était trop forte. Je désirais savoir qui était à l'origine de ces rires.
Je me rapprochais. Je continuais ma route à pas de loup jusqu'à finir devant une porte métallique. J'abaissais la poignée et constatai que la porte n'était pas fermée. Je l'ouvris et me stoppa net devant le spectacle qui se déroulait sous mes yeux. Une fille, de mon âge je dirais, était nue, attachée au plafond par les pieds et se balançait comme s'il s'agissait d'une balançoire. Sa nudité me gênait mais, ce qui retenait principalement mon attention, c'était tout le reste. Sa peau, ses cheveux, ses sourcils, ses cils étaient entièrement blanc et ses yeux étaient d'un rouge vif. Son corps étaient parés de multiples cicatrices. Je restais pétrifié quand une main se posa sur mon épaule. Je sursautai et fis face à l'homme du fourgon.
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"N'est-elle pas splendide?" me dit-il amicalement.
Je ne comprenais rien. Qui était cette fille? Que lui voulait-il? Pourquoi était-elle attaché de la sorte?
Il me fit entrer et ferma la porte derrière moi. Il se saisit alors d'une hache accrochée au mur et me la tendit.
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"Tiens, coupe lui les pieds s'il-te-plaît." me dit-il avec un sourire.
Qu'est-ce que ça voulait dire? Cet homme était fou. Mes bras tremblèrent et je lâchai l'arme. J'aurais très bien pu l'abattre sur cet homme mais je ne m'en sentais pas capable. Il soupira et ramassa la hache. Sans dire un mot, il trancha net l'une des chevilles de la fille lui arrachant un...un rire? Il trancha la deuxième la faisant tomber par terre. Le sang tapissait le sol et devant cette scène d'horreur, je me tournai et vomis tout ce que je pus. Remis de mes émotions, je fis de nouveau face à la fille qui...était debout. Ses pieds avaient repoussés...comme par magie. Elle sautillait sur place en criant "
Encore! Encore!". Soit elle était complètement folle, soit c'était moi qui le devenait.
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"Mimi, je te présente Matthieu, ce sera ton nouveau camarade de jeu maintenant." dit l'homme du fourgon amusé.
Il se tourna alors vers moi.
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"Amusez-vous bien." finit-il avant de nous laisser seuls.
Je levai les yeux sur elle et constatai que ses cheveux blancs lui tombaient jusqu'au genoux. Elle s'approcha joyeusement et s'accroupit devant moi.
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"Matthieu est l'ami de Mimi maintenant!" dit-elle souriante.
Elle se releva pour aller chercher la hache et revint vers moi.
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"Allez!! C'est au tour de Mimi!!" dit-elle avant d'abattre la hache sur mes pieds.
Je l'attrapai alors par les poignets et lui retirai la hache des mains avant de la lancer à l'autre bout de la pièce.
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"Mais tu es complètement folle ma parole!!" dis-je affolé.
Elle me regarda alors d'un air intrigué et me demanda doucement.
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"Folle? Moi pas comprendre ce mot."
Je me levai à mon tour et enlevai mon t-shirt pour le lui mettre. Elle sembla surprise par mon geste mais se laissa faire. Je ne comprenais rien à la situation mais la voir toute nue me mettait vraiment mal à l'aise.
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"Laisse tomber. Qu'est-ce que tu fais ici et..." Mon regard se porte sur ses pieds.
"comment tes pieds ont-ils repoussés?"
J'arrivais clairement à lire l'ignorance dans son regard. Elle haussa les épaules et retourna chercher la hache.
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"Moi pas savoir. Moi ici depuis toujours." dit-elle en brandissant de nouveau l'arme.
Je lui retirai une nouvelle fois et la raccrocha au mur. Je vis alors que de nombreuses armes blanches y était accroché. Mais qu'était-ce donc que cette salle?
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"Ecoute Mimi, si tu touches à l'un des objets accrochés au mur, je ne jouerais plus avec toi et ne serais plus ton ami."
Sur ces paroles, le visage de Mimi se décomposa. Mon raisonnement était le bon. Cette fille était une enfant dans le corps d'une adolescente.
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"Oh non!!! Moi pas vouloir perdre Matthieu!!! Moi vouloir continuer à jouer avec Matthieu!!!" dit-elle avant de fondre en larmes.
Comme l'aurait fait un grand frère avec sa petite soeur, je la pris dans mes bras et lui caressai doucement la tête. Une fois calmée, je l'invitai à s'asseoir.
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"Dis-moi Mimi, tu n'as pas mal quand il te...enfin tu vois ce que je veux dire." je demande embarrassé.
Son air intrigué me fit regretter ma question. Si ça se trouve, elle ne réalise pas toutes les horreurs que ces hommes lui font subir. Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment ses pieds ont...J'eus alors un flash. J'étais encore jeune le jour où je me suis fait kidnappé et, les années passées ici ont quelque peu effacées mon passé mais mes souvenirs refirent surface. Mes parents étaient tous deux des sorciers. Bien qu'ils ne m'aient jamais enseigné la magie, je savais que j'y étais prédisposé. Peut-être que c'était également le cas de Mimi.
Je devais vérifier cela. Je me levai pour prendre un petit couteau et me rassis à côté d'elle.
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"Donne-moi ton doigt."
Semblant croire à nouveau jeu, elle me tendit sa main avec un grand sourire aux lèvres. Ma main tremblait mais je devais le faire. Je pris mon courage à deux mains et lui fis une petite entaille sur le bout de son index. Le sang n'eut pas le temps de couler que la plaie se referma. C'était tout bonnement incroyable. La porte s'ouvrit alors sur l'homme du fourgon. Il semblait surpris de me voir.
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"Tiens, tu es encore vivant." me dit-il avant de toiser Mimi.
"Bon Mimi, il est temps pour Matthieu de repartir."
A peine avait-il fini sa phrase qu'elle s'accrocha fermement à mon bras.
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"Non!! Moi pas vouloir!! Si Matthieu repartir, Matthieu jamais revenir!!"
Je lus alors l'agacement dans le regard de son tortionnaire. Il avança sa main vers sa chevelure blanche et, instinctivement, je la déviai de sa trajectoire.
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"Je reviendrai demain pour jouer avec toi." dis-je en lançant un regard noir à l'autre type.
Elle leva alors ses yeux sur moi.
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"C'est vrai?"
Je lui souris et lui caressai le haut du crâne.
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"Mais oui bien sûr. Je suis ton ami."
Elle bondit de joie en criant "
Super!!!".
J'étais content de la voir ainsi. L'homme du fourgon me fit quitter la pièce et referma la porte à clé avant de me plaquer au mur.
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"Je te laisse la vie sauve pour cette fois mais sache que si je te revois par ici, tu mourras."
Son avertissement était clair. Pourtant, je savais très bien que je n'allais pas le respecter. Même si une partie de moi trouvait Mimi complètement folle, l'autre voulait la revoir et l'aider à quitter cet endroit.
Troisième Partie: Le Géant
The Giant
En plus du travail à la mine, désormais, chaque jours, je m'exerçais à l'utilisation de la magie. Je m'attendais à pouvoir lancer des flammes ou des éclairs comme dans les dessins animés que je regardais étant plus jeune mais tout ce que j'arrivais à faire, c'était grossir mes membres. Si je n'y vis aucun avantage de prime abord, j'en trouvai un rapidement. Chaque nuits, je sortais de la mine pour aller voir Mimi. Je lui avais promis de la voir chaque jours et ma seule et unique absence l'avait rendu inconsolable. Mes sorties nocturnes s'accompagnaient également par la collecte d'information sur le nombre de gardes. Je savais qu'un jour ou l'autre, je devrais m'enfuir avec Mimi et, malheureusement, je ne pensais pas y arriver sans devoir me battre. Le tout était de me débarrasser des gardes le plus rapidement possible. J'aurais très bien pu demander l'aide de mes camarades de travail mais je ne voulais pas les impliquer là dedans.
J'avais finalement décidé du jour de notre fuite. Elle allait se faire de nuit. De cette manière, je n'aurais que quatre gardes à neutraliser. Je me faufilai jusqu'à l'entrepôt où Mimi était retenu. En arrivant devant sa porte, un grand malaise s'installa dans ma poitrine. Quelque chose clochait. J'ouvris la porte et me figeai en constatant que la pièce était vide. Je reçus alors un grand coup sur l'arrière du crâne et m'évanouis.
A mon réveil, j'étais ligoté à une chaise face à l'homme du fourgon. Un sourire sadique s'étirait sur son visage. Il ordonna de faire entrer la fille et deux gardes amenèrent Mimi, également attachée.
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"Tu vois Matthieu, je me suis toujours demandé comment une gamine comme elle peut se régénérer aussi rapidement. J'ai eu beau faire des recherches et expérimenter toutes sortes de choses sur son corps, je n'arrivais à rien. C'est tout bonnement inexplicable. Néanmoins, après t'avoir rencontrer, j'ai constater que quelque chose avait changer chez elle."
Il se saisit d'un gros sécateur et lui sectionna un doigt. Elle hurla alors de douleur.
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"Tu vois. Elle ressent de nouveau la douleur. Comment une simple rencontre peut-elle changer des rires en cris d'agonie?" poursuit-il en coupant un deuxième doigt.
Les hurlements de Mimi résonnaient dans mes tympans. La régénération avait beau se faire, Mimi pleurait. Elle souffrait et je ne pouvais rien faire.
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"Vous êtes totalement fou. Que recherchez-vous à part la souffrance d'une jeune fille?"
Il se mit à rire et m'attrapa par le menton.
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"L'argent évidemment. Imagines. Si j'arrive à percer le secret de sa régénération, je serais un homme riche."
Sa réponse ne me surprit pas. Pourquoi travaillais-je ici depuis ma plus tendre enfance? Tous ces efforts pour enrichir un type pareil. Je me permis pourtant de lui adresser un sourire mauvais.
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"Vous voulez savoir le secret? Je vais vous le dire moi..."
Il haussa alors des sourcils intéressés. Je fermai les yeux pour me concentrer et lorsque je les rouvris, je sentis mon corps brûler de l'intérieur. C'était la première fois que je testais une transformation totale. Je prenais de la hauteur jusqu'à traverser le plafond. Ma croissance titanesque ne s'arrêta pas là. Je continuais de grandir jusqu'à dépasser largement le toit de l'entrepôt. En contre-bas, l'homme du fourgon me regardait d'un air à la fois fasciné et terrifié. J'attrapai Mimi avec ma main droite et, de l'autre, réduisit les gardes à l'état de bouillie. Sans faire vraiment attention à où je marchais, j'écrasais les entrepôts où dormaient les autres gardes jusqu'à ce qu'il ne reste que des décombres. Je fus pris alors d'une immense fatigue et je repris rapidement ma taille normale. Mimi était sauve. Quelle fut alors ma surprise de voir tous les autres enfants me regarder avec admiration et effroi.
Mimi me prit alors contre elle et me chuchota à l'oreille.
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"Matthieu...toi tout nu."
Le rouge me monta jusqu'aux oreilles. De toute manière, je ne pouvais pas y faire grand chose. La nuit passa mais un problème restait. Nous avions beaux être libre, nous ne savions pas où nous nous trouvions. Heureusement, nous eûmes rapidement la solution. Au petit matin, un groupe de dix personnes vint à ma rencontre. Ils étaient tous des sorciers et avaient repérés mon exploit de la veille. C'est sûr que ça ne devait pas être très discret. Ils allaient nous ramener chez nous et effacés les souvenirs de tout ceux m'ayant vu sous forme de géant. Comme je m'en doutais, la magie devait rester cachée...aux yeux des humains en tout cas. Il m'était désormais possible de rentrer mais une question subsistait, qu'allait-il advenir de Mimi? Elle ne semblait pas vouloir se détacher de moi et je me voyais mal la quitter du jour au lendemain. L'une des sorcières me rassura en me disant que Mimi serait pris en charge par le Haut Conseil. J'avais beaucoup de questions en tête et cette même sorcière prit le temps de répondre à toutes mes interrogations lors du voyage retour. Je n'arrivais toujours pas à réaliser que c'était fini. J'allais enfin pouvoir vivre une vie normale. J'avais hâte de revoir mes parents. En arrivant à l'aéroport de Zurich, je les reconnus immédiatement. Ils n'avaient pas changé d'un pouce et, une fois dans leur bras, je fondis en larmes. J'évacuais toute la pression accumulée. Toutefois, je n'oubliais pas le principal. Je me retournai et cherchai Mimi du regard. Elle semblait perdu et la plupart des regards étaient braqués sur elle. Son regard croisa le mien et d'un geste de la main, je l'invitai à prendre part aux retrouvailles. Elle se mit alors à pleurer de joie avant de nous rejoindre. Mimi avait été mon seul soutien durant ces derniers mois et je ne voulais pas me séparer d'elle.
Quelques jours passèrent et la demande de prise en charge de mes parents concernant Mimi avait finalement été accepté par le Haut Conseil sous condition. Vu son comportement, Mimi devrait aller étudier en Angleterre, dans la célèbre école pour surnaturelle, Ravenswood. Trop d'années avaient passées pour que je puisse reprendre un cursus scolaire normal. Je décidai donc de l'accompagner là-bas.
Pouvoirs
Matthieu utilise la magie du gigantisme. Vous l'aurez donc compris, il peut grossir son corps comme bon lui semble. Attention, sa croissance magique est proportionnelle. Il ne peut donc pas allonger son bras en longueur sans augmenter sa circonférence. Bien que cela lui consomme énormément d'énergie, il lui est possible de procéder temporairement à une transformation totale. Sous cette forme, Matthieu atteint une hauteur de 16m environ, soit la taille d'un immeuble de quatre étages. Malheureusement, de part son jeune âge, il ne peut conserver cette forme que quelques secondes.
Quelque soit la transformation, le gigantisme octroie une force titanesque et une grande résistance.
Caractère
Malgré ce qui lui est arrivé, Matthieu a su garder un profond sens de la justice et met un point d'honneur a toujours faire le bien autour de lui. Il a beaucoup de mal avec la violence, qu'elle soit justifiée ou non, mais n'hésitera pas à l'employer si nécessaire. Par contre, Matthieu ne la tolère pas à l'encontre d'une fille. Il ne réagira pas forcément violemment envers l'agresseur mais veillera toujours à ce que la victime ne soit pas blessée. Il se fiche de prendre des coups, il considère qu'il en a suffisamment encaissé pour ne plus y prêter attention. Cet instinct protecteur est d'autant plus vrai si la fille en question se trouve être Mimi.
En plus d'être fondamentalement gentil, Matthieu est un garçon serviable et très respectueux de son environnement.
Physique
Matthieu n'est pas très grand mais c'est une vraie force de la nature. Sa musculature est imposante et puissante. Il a les cheveux blonds foncés et il commence à avoir un peu de barbe. Ses yeux sont marrons et ont de légers reflets verts. Malgré sa grande résistance physique, Matthieu possède de nombreuses cicatrices sur le corps, principalement dans le dos. Il n'en a pas vraiment honte mais n'en parlera jamais.