Elwing Obel
Apatride ǀ 17 ans ǀ 172 cm ǀ Elfe ǀ Eprise de liberté ǀ Jaime
Je m'envole
Je m’habitue petit à petit à étudier dans cette école loin de mon village. J’apprécie d’être ici, d’apprendre de nouvelles choses chaque jour, de rencontrer de nouvelles personnes et de me faire des amis. Je m’entends assez bien avec ma colocataire Lorrella, une fée timide de mon âge. C’est une personne agréable à vivre et la colocation se passe très bien. J’ai aussi rencontré Erlina il y a peu de temps où nous avons sympathisé en classe, peu de temps avant le début du cours. Elle est très joyeuse et elle déborde de vie. Elle m’a intégré à son groupe d’amies ce dont je suis très heureuse. J’ai même pu les rencontrer le weekend précédent où nous avons joué à des jeux de société. Je ne connaissais pas ces jeux mais elles ont eu la gentillesse et la patience de m’apprendre les règles. C’était amusant et je n’ai même pas vu le temps passer. Cela m’a fait très plaisir aussi de passer du temps en leur compagnie, je n’ai pas encore beaucoup l’habitude. Cela aussi est assez nouveau de passer du temps avec des personnes de mon âge ou presque car Erlina et ses amies sont un peu plus jeunes. Mes temps de liberté, je les ai passés seules, la plupart du temps. Et être accompagnée m’apparait comme plus plaisant. J’espère pouvoir passer d’autres moments comme celui-là car je les apprécie.
Ce soir, je suis très heureuse de pouvoir visiter un monument millénaire dont j’ai vu des images seulement en cours. M. Williams notre professeur d’histoire nous en a longuement parlé pendant le cours de ce matin. Tout cela est encore tout frais dans ma tête et je me rappelle de beaucoup d’éléments. Il y avait un tel enthousiasme dans sa voix qu’il me tardait de le découvrir à mon tour. Je n’ai jamais pu observer de ma vie des monuments comme celui-ci. Il n’y a rien d’aussi grand, ni d’aussi imposant dans mon village. Rien qui ne ressemble de près ou de loin au Colisée. J’ai été très intéressée par toutes ces informations, écoutant le cours avec une attention renouvelée. Je l’ai trouvé impressionnant en image alors je n’osais imaginer en réalité. Et il est vrai, je me sens toute petite quand je me retrouve transportée en son sein. Je suis à l’intérieur du bâtiment, ma tête se relève et je regarde partout, l’observant longuement, me tournant lentement pour mieux appréhender l’espace. Il est à la fois haut et long. Il est éclairé de manière à pouvoir voir l’essentiel. Comme je le pensais, je suis très impressionnée par tout cela. Je n’arrive pas à détacher mes yeux des façades intérieures, des murs en pierre, de son centre, de ses étages… Même si je ne regarde pas notre professeur, je l’écoute attentivement et je ne compte pas perdre le groupe des yeux, au contraire, je souhaite rester près de M. Williams afin d’entendre chaque mot, chaque information, chaque renseignement. Je ne sais pas si j’aurais la chance de pouvoir le voir de nouveau un jour alors je souhaite pouvoir profiter de chaque instant pour apprendre et découvrir, pour immortaliser cette sortie du mieux possible, gravant dans ma mémoire le plus d’éléments possible.
Plus concentrée sur le Colisée plutôt les élèves qui m’entourent, tout en avançant, je ne fais pas attention à la personne à mes côtés. Je tourne la tête sur ma gauche, au soin de la voix d’un garçon qui m’est familière. Mon regard rencontre celui de Jaime, un elfe de mon âge. Nous suivons les mêmes cours et il participe aussi au cours d’escrime. J’ai pu m’exercer il y a peu de temps en sa compagnie. C’est une personne intelligente, souriante, gentille et intéressante. Il s’est montré très agréable. En cela, il ressemble peu à mon promis. Jaime me sourit et m’adresse la parole. Le mien n’est pas aussi grand, il est plus discret tout en appréciant sa présence à mes côtés. Il souhaite s’incruster, me demandant l’autorisation de le faire mais je vois ce verbe comme une chose négative. Or, je ne perçois pas sa présence comme telle, au contraire. Je suis plus surprise par sa question car cette sortie est une chance à mes yeux, faite de découvertes. Je suis heureuse d’être là ce soir et en sa compagnie.
-
Bonsoir Jaime, bien sûr, tu peux me tenir compagnie. Au contraire, je trouve cela extraordinaire de pouvoir visiter un tel lieu qu’importe l’heure. Et toi ?
Aoife Callaghan
Irlando-britannique ǀ 15 ans ǀ 163 cm ǀ Fée ǀ Douceur timide ǀ Mimi
Celtic Song
Je ne me suis jamais sentie aussi soulagée en découvrant ne pas être mentionnée dans le mail de Raven Potin même si je n’avais aucune raison d’y figurer. Je n’ai rien fait pour cela et en réalité, personne n’a rien fait pour se retrouver dedans non plus. Ce sont des informations personnelles, souvent intimes qui ont la fâcheuse tendance à me faire rougir. Et cela, je n’arrive pas à m’en empêcher, c’est plus fort que moi, je n’ai aucun contrôle sur les réactions de mon corps. Cela semble toucher un peu ma cousine Siofra qui se retrouve affublée du surnom du Marsupilami. C’est l’une des seules personnes dont j’ai trouvé l’identité même si je n’ai pas cherché à en découvrir plus. Ce n’était pas très difficile à deviner pour elle car elle est hyperactive donc j’avoue cela lui correspond bien. Et la mention du Brésilien était un autre élément conduisant à deviner l’identité derrière le surnom. Siofra nous parle souvent d’Elias, elle l’apprécie beaucoup et je pense qu’il y a des sentiments plus profonds en train de naitre. Je trouve cela joli à observer. Elle passe aussi du temps en sa compagnie, parfois, elle mange avec lui. Et sa première réaction est de le retrouver quand nous arrivons dans l’enceinte du Colisée. Elle nous oublie complètement Micah et moi. L’instant d’avant, elle est à côté de nous et l’instant d’après, elle a disparu. Au début, cela me surprenait beaucoup, et maintenant, je commence à m’y habituer. Je ne sais pas ce que ressent Elias envers elle mais j’aimerais bien que cela soit réciproque. Cela pourrait devenir une histoire d’amour comme dans les romans. Cela serait beau. J'espère que tout cela deviendra réalité pour elle.
Quelques secondes plus tard, Micah n'est plus à côté de moi non plus. Je le cherche du regard et il me faut quelques instants pour le voir derrière, concentré sur je ne sais quoi. Il se baisse pour ramasser quelque chose avant de se relever et il adresse la parole à une élève. Rosana, une fille de mon âge avec lequel je suis les cours mais on ne s'est jamais parlé. Elle n'est pas très avenante, le visage toujours fermé, elle ne semble pas facilement approchable. Il m'est plus facile de discuter avec d'autres fées comme ma colocataire Kimili. Elle est très gentille et souriante. On s'entend très bien. C'est dommage, elle est un peu plus âgée donc on ne suit pas les mêmes cours en dehors du cours de magie et de compréhension des espèces. Je me tourne en direction du professeur et je suis le groupe d'élèves pour écouter M. Williams. Je n'ai pas envie de me perdre dans le Colisée et je vais sûrement apprendre de nouvelles choses ce soir. Je connaissais le Colisée seulement dans des livres mais il est très impressionnant en vrai. Il est très grand et très haut mais aussi de se dire qu'il est très vieux. Je tourne et baisse la tête quand j'entends une voix féminine et juvénile. J'ai déjà aperçu cette élève, je m'en souviens car on s'arrête facilement sur son physique. Etant albinos, cela la rend unique. Bien sûr chacun est unique mais il s'agit d'une particularité physique au même titre des ailes de Micah ou des oreilles en pointe de Siofra. Même sa façon de m'interroger est particulière.
-
Non pas du tout, il appartient à la ville de Rome il me semble. C'est l'endroit où nous nous trouvons.
Myra Del Aguila
Cubaine ǀ 16 ans ǀ 157 cm ǀ Dhampire ǀ Danseuse sous le soleil ǀ Tadji
La isla bonita
Je n'ai pas été réellement habituée à entendre des rumeurs avant d'être scolarisée à la Ravenswood School. Et je ne me vois pas y prendre part d'une façon ou d'une autre alors je préfère ne pas les propager, ni vraiment les écouter. Je préfère même ne pas y faire attention et supprimer le mail de Raven Potin. C'est vrai, j'ai été curieuse et cette curiosité m'a poussé à le lire jusqu'au bout mais je n'ai rien fait de plus. Je n'ai pas cherché à savoir à qui appartiennent les surnoms et si tout cela est la vérité. Cela ne me regarde pas, ne me concerne d'aucune façon. J'ai entendu les élèves en discuter entre eux depuis ce matin. Toutes les discussions semblaient s'orienter dans cette direction comme si rien n'avait plus d'importance que ces "révélations" dans une newsletter. J'ai l'impression d'être en décalage avec la plupart des élèves car la sortie au Colisée était bien plus présente dans mes pensées. Et c'est ce qui m'intéressait réellement de faire. J'y pense beaucoup depuis l'annonce par M. Williams, quelques semaines auparavant. J'avais vraiment hâte de visiter le monument et cela me rendait heureuse. J'ai déjà eu l'occasion de visiter d'anciens lieux d'origine aztèque notamment des temples et des pyramides grâce à Zyanya qui connait de nombreux lieux plus ou moins conservés et encore cachés des humains. Il y a quelque chose de particulier quand j'y pénètre, j'y perçois un sentiment unique, m'étant impossible à décrire. Ici, c'est différent. Bien sûr, je sens le poids de l'histoire autour de moi, l'immensité du lieu, l'architecture du monument dont certains pans ont disparu au fil des siècles. Mais le Colisée est encore là, il tient debout après presque deux millénaires et il est bien conservé malgré le temps passé. C'est quand même une chose extraordinaire pensais-je en admirant les lieux avec des yeux émerveillés. Je suis vraiment heureuse d'être ici, c'est une chance peut-être unique car je ne sais pas si j'y retournerais un jour. Je regarde partout, ayant envie de tout voir, de tout observer, de tout retenir dans les moindres détails et d'écouter toutes les informations sur ce lieu. Je pense qu'il y a encore beaucoup à dire sur le Colisée même si on a eu un cours entier sur le sujet. Et je suis heureuse de toujours en apprendre davantage. Cela me plait beaucoup. Il y a tant d'éléments à apprendre ici. Je ne suis même pas sûre qu'une seule visite suffise à tout savoir. Et d'ailleurs savons-nous tout sur ce monument ? Ou reste-t-il encore des mystères à percer ? C'est cela aussi qui est intéressant à savoir, à connaitre, à découvrir.
J'ai rencontré Tadji il y a presque un mois lors d'une nuit de pleine lune. Nous avons longuement discuté et depuis nous nous fréquentons régulièrement. Il m'aide en anglais et il me semble avoir fait de nombreux progrès. Il est de plus en plus rares de chercher mes mots lorsque je discute avec quelqu'un. Etudier aussi en anglais presque exclusivement est aussi l'une des raisons de mes progrès. Je suis très contente d'être quasiment trilingue entre l'espagnol, le nahuatl et l'anglais. Je discute en espagnol principalement avec Zyanya et mi abuelo, parfois avec des élèves dont l'espagnol est leur langue natale et en cours. Le nahuatl est une langue ancienne et de moins en moins parlée, mais je tiens à conserver cette langue qui fait partie de ma culture, le parlant essentiellement avec Zyanya et Acatl ce qui a été une réelle surprise lorsque je l'ai découvert. Ayant pris le goût pour les langues, j'essaye d'apprendre le français qui a les mêmes racines que l'espagnol. Avec Tadji, on discute souvent, de sujets aussi divers que variés même si nous ne sommes pas toujours d'accord. Je sens que nous ne venons pas du même univers, nous n'avons pas la même culture, nous n'avons pas reçu la même éducation et nous ne venons pas du même milieu social. Je viens d'un milieu plutôt aisé à Cuba. Mi abuelo a travaillé très dur toute sa vie pour permettre à sa famille de vivre confortablement. Il sait d'où il vient, d'où il est parti pour en arriver là et il aime les personnes travailleuses, qui se donnent les moyens pour réussir.
Tadji est le premier garçon qui me fait une baisemain systématiquement. Si au début, cela m'a surpris, j'y suis habituée maintenant. Et aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Il me demande ma main et je la lui donne de manière automatique à présent. Ses lèvres se posent sur le dos de ma main avec légèreté avant de me la rendre. Et lorsqu'il me question, je lui réponds spontanément de mon accent cubain. Je vois un sourire naitre sur ses lèvres, acquiesçant avant de me proposer son bras. Je l'accepte et glisse mon bras sous le sien sans m'être arrêtée de marcher. J'écoute sa réponse à ma question, me révélant s'être rendu à Rome mais sans avoir visiter la ville. Je trouve cela dommage, il doit y avoir tant à visiter ici. C'est une ville plusieurs fois millénaires, avec une histoire riche. J'aurais été très déçue à sa place de ne pas pouvoir visiter la ville, ni des monuments.
-
Ce n'était pas pour des vacances, n'est-ce pas ? C'est vraiment dommage de n'avoir pu faire quelques visites. Oui, j'aime beaucoup et j'espère pouvoir en apprendre encore plus ce soir. Et toi ?
Lawrence Fawkes
Anglais ǀ 29 ans ǀ 180 cm ǀ Sorcier ǀ Sans prise de tête ǀ Tania
Moby Dick
J'aime la gente féminine comme masculine et je ne suis pas homme à vouloir me poser pour le moment. Je ne sais même pas si j'aimerais cela un jour. J'ai dû mal à m'imaginer me mettre en couple, vivre avec quelqu'un et fonder une famille. La question est déjà venue sur le tapis avec mes parents et je leur ai gentiment fait comprendre qu'être en couple n'était pas un but en soi et leur rêve d'être grands-parents resterait peut-être un rêve. Je ne suis pas fils unique, il y a aussi Leanne mais je ne crois pas que ça soit une priorité aussi pour elle. Avoir des enfants n'est pas un rêve pour moi et peut-être n'en aurais-je jamais. On verra, l'envie viendra peut-être un jour. Mais clairement pas aujourd'hui. Pour le moment, je ne cherche rien de sérieux et ça me convient très bien comme ça. Je préfère profiter de l'instant présent, sans attache. Cela ne m'est encore jamais arrivé de coucher avec l'un ou l'une de mes collègues même dans mon ancien boulot. Etrangement, l'occasion ne s'est jamais présentée. En général, je faisais des rencontres dans des bars ou à des concerts, des histoires d'une nuit ou de quelques nuits. Cela n'allait jamais plus loin mais je ne cherchais pas plus loin.
Dans ce nouveau poste, je n'ai encore rien tenté avec mes collègues même si certains sont charmants comme Tania, la jolie bibliothécaire. Cela ne veut pas dire que je souhaite à tout prix la mettre dans mon lit. Déjà il faudrait qu'elle soit d'accord et qu'elle soit célibataire. Je ne sais pas, je n'ai pas été mener mon enquête. Je n'ai pas posé de questions personnelles sur mes autres collègues. La seule chose dont je suis certain est qu'elle n'est pas mariée car elle ne porte pas d'alliance à l'annulaire. J'ai peu discuté avec elle jusqu'à aujourd'hui, et souvent de sujets neutres et banals. Il est vrai, je discute le plus souvent avec Finn et John car je les connais bien. Ils sont des amis, plus des collègues. D'ailleurs, ils étaient des amis avant de devenir des collègues. Mais la voyant seule, c'est une occasion supplémentaire de venir lui parler et de passer un peu de temps en sa compagnie même si je n'oublie pas la mission principale de surveiller les élèves et que tout se passe bien ce soir.
Ce n'est pas la première fois que je participe à une sortie scolaire, j'en ai déjà organisé plusieurs dans mon ancien établissement. A la différence, c'est qu'il y avait bien moins d'élèves. En général, j'amenais une classe voire deux et il y avait d'autres professeurs qui venaient au cas où. Je n'ai jamais eu de mauvaises expériences, des élèves qui disparaissent, se perdent, volent, dégradent ou se blessent. Comme cela s'est toujours bien passé, il y a de grandes chances que cela soit la même chose ce soir. Ces élèves ne sont pas pires que d'autres, ce sont des enfants et des adolescents avec quelques capacités supplémentaires. Et s'ils en ont, nous aussi. Je n'ai donc pas de grandes appréhensions pour ce soir. Et peut-être que la bonne humeur coutumière de John aide aussi à rester optimiste. J'avais plutôt l'intention de me promener dans le monument pour voir si des élèves ne se "perdent" pas plutôt que de rester dans le gros du groupe.
Je me rapproche de Tania mais elle ne me remarque pas et je lui fais peur, elle en sursaute et pose sa main sur sa poitrine. Honnêtement, je ne pensais pas la surprendre autant mais elle finit pas se remettre de cette petite frayeur. Je lui adresse un sourire d'excuse.
-
Plutôt Lawrence car Seigneur serait un peu présomptueux de ma part, tu ne penses pas ? demandé-je non sans humour.
J'acquiesce à sa réponse, elle semble partagée entre les deux.
-
Il faut croire que l'optimisme de John est contagieux car je le sens bien.
Sebastian Marsan
Américain ǀ 17 ans ǀ 188 cm ǀ Sorcier ǀ Jazzman et comique ǀ Kyriakos
Sing sing sing
Je trouve ça très cool de pouvoir visiter un monument historique même si l'histoire n'est pas toujours une matière passionnante. Tout dépend du sujet qu'on traite ou de la période. Il y a des pans de l'histoire qui m'intéressent et d'autres moins. Je connais beaucoup l'histoire américaine, l'ayant étudié en cours tout au long de ma scolarité. J'ai aussi étudié l'histoire contemporaine, le XXème Siècle, la première et la seconde guerre mondiale puis la guerre froide jusqu'à aujourd'hui. Je connais moins l'histoire de l'Europe même si je l'ai un peu étudié à un moment donné. C'est vrai qu'ici, j'apprends des périodes de l'histoire peu connue comme la Rome antique, la construction du Colisée, son objectif et les empereurs qui se sont succédés. En tout cas, ce n'est pas une période de l'histoire où j'aurais aimé vivre même si j'ai bien compris que niveau sexualité, ils semblaient un peu plus libéré pour l'époque. Je ne dis pas qu'on est pas libéré aujourd'hui mais il y a encore du boulot. Dans certains pays, l'homosexualité est considéré comme un crime. Enfin, aux Etats-Unis, pays de liberté, certains états ne sont pas beaucoup mieux et même la Louisiane a encore des progrès à faire. J'adore mon pays mais je me dis qu'il est loin d'être parfait. D'ailleurs y a-t-il un pays parfait ? Je me le demande bien... Quoique les pays d'Europe du nord sont les plus progressistes parait-il, les gens y sont heureux et la qualité de vie est très bonne. Même avec tout ça, j'aime trop la Nouvelle-Orléans pour vouloir vivre autre part. Déjà que là, elle me manque et je suis parti il y a un mois et demi alors partir longtemps, ce n'est pas envisageable. J'avoue l'ambiance du Vieux Carré, la musique jazz sortant par les fenêtres et les portes, le mélange des langues, la cuisine cajun... même les boutiques de vaudou me manquent, c'est dire. Dans un internat, je ne peux pas sortir à l'extérieur le soir ou le weekend, je suis obligé de rester dans l'enceinte de l'école. J'avoue, je n'ai pas tenté de faire le mur mais comme il n'y a rien aux alentours, l'idée ne m'apparait pas comme sympathique. Du coup, c'est quand même moins cool qu'à Poudlard où les élèves à partir de la troisième année pouvent sortir de temps en temps à Pré-au-Lard. J'avoue, ça aurait été sympa de pouvoir se promener dans un village anglais, se poser chez Les Trois Balais pour boire un verre de bièraubeurre ou acheter des friandises chez Honeydukes. C'est l'un des points négatifs à Ravenswood. Mais la sortie au Colisée est un point positif car je n'ai jamais visité ce genre de monuments aux Etats-Unis. Bon, il faut dire qu'aucun monument ne se rapproche du Colisée là-bas. Je ne dis pas qu'il n'y a pas des monuments impressionnants mais aucun près de la Nouvelle-Orléans. Donc je suis très content de pouvoir visiter un tel endroit. Même Valentin et Maxence n'ont pas eu cette chance et je me suis amusé à les dégoûter un peu surtout le second. Je lui ai promis de lui envoyer quelques photos histoire de lui faire visiter par procuration.
En plus de visiter et de prendre des photos, je me dis que c'est l'occasion de garder mon titre de faiseur de presque miracle et j'y tiens à tout prix. Il en va de mon honneur et de ma réputation... Ou pas pensais-je amusé. Et comme avec Jaime, on a fait ce mini pari, je vais essayer de le gagner même si ça ne va pas être évident. J'ai bien réussi à dérider Casper donc je me dis que tout est possible. Enfin, je n'étais pas fou ou suicidaire au point d'essayer avec Mlle Winstood. Pas folle la guêpe comme le dit l'expression. D'ailleurs, en parlant de guêpe, ça me fait penser au mail de ce matin avec une reine des abeilles. J'aurais une petite idée sur l'identité de la personne en question mais sans en être certain. En tout cas, certains semblent aimer les défis. Cette idée m'amuse plus qu'autre chose. Le mien est plus innocent car il consiste à faire sourire Kyriakos, un sorcier aussi discret que silencieux. J'avoue ne pas l'avoir remarqué avant que Jaime me le montre et m'en parle. Forcément, je ne peux m'empêcher de penser à mon colocataire. Bon après, je pense que la comparaison s'arrête là car il me parait bien moins impressionnant. Il ne l'était pas à la base mais quand on s'est adressé la parole, ça a été la révélation. Mais ça va, depuis il est doux comme un agneau ou presque. Le sorcier a l'air très différent, très réservé ou très timide, je ne sais pas bien encore. Confiant et souriant, je m'approche de lui et je me place à ses côtés pour le saluer et entamer la conversation. Déjà, ça commence mal, je le fais sursauter et je me dis qu'il va avoir une crise cardiaque. Je lui adresse un sourire contrit en guise d'excuse. Au bout de quelques secondes, il acquiesce puis il se met à bégayer. Je l'ai vraiment effrayé ? A ce point là ? Je ne pensais pas faire autant peur. Je ne crois n'avoir encore jamais autant effrayé quelqu'un, c'est dire. Au moins, me confirme-t-il son prénom même s'il me demande pourquoi je lui demande s'il est prêt pour la visite. Enfin, je crois que sa question est liée à celle-ci.
-
Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Ça va ? Je me dis qu'avec ce prof tout est possible, tu ne crois pas ?
Ethel Boleyn
Anglaise ǀ 16 ans ǀ 165 cm ǀ Vampire ǀ Ex-future soldate ǀ Soo
WavesAutant j'adore Leigh mais ce n'est pas très sympathique de sa part de m'abandonner quelque soit ses intentions. Je voulais faire cette visite avec lui, pas me retrouver avec cette fille même si elle ne m'a rien fait mais je ne la connais pas. Je vais finir par croire qu'il s'est ligué avec So même si je pense qu'il a profité de l'opportunité pour aller voir ailleurs. Mon frère n'est pas méchant, ni cruel. Il n'a jamais eu de telles intentions et je ne pense pas qu'il en aura un jour. Ce n'est pas dans son caractère. C'est même le plus gentil de nous deux et je suis persuadée que cet endroit est fait pour lui. Bien plus que pour moi. Je ne pense pas qu'il me conviendra jamais réellement. Etre sociable, devoir parler aux autres, être sympathique, ce n'est pas dans mes habitudes sauf avec Leigh. Je n'avais pas besoin de faire d'effort, ni d'en faire au quotidien quand il s'agit de lui. Et il ne sera jamais un effort à faire. Mais avec les autres, c'est différent. Du moins avec les personnes de mon âge car avec les adultes, je sais exactement comment me comporter. Je suis obéissante et j'écoute comme on me l'a appris. Je n'ai pas toujours envie de faire des efforts avec mes camarades de classe parce que j'ai l'impression de devoir en faire presque systématiquement. Pour le moment, je n'ai pas envie de tisser des liens avec les autres mais peut-être ceci changera-t-il. Pour cette raison, je laisse les autres venir à moi et non l'inverse. Je ne sais pas vraiment comment commencer une conversation non plus. Peut-être devrais-je prendre exemple sur Leigh.
L'une des choses que l'on m'a enseigné très tôt est de faire fonctionner ma mémoire régulièrement. En arrivant ici, l'un des exercices a été d'apprendre le nom de tous les élèves de mes cours. J'ai appris le nom des deux dhampirs frère et sœur, So et Soo même si la sonorité me semble identique. Pourtant, elle ne l'est pas totalement. J'ai peu d'affinités avec les langues asiatiques donc je ne connais pas leur subtilité. Soo s'adresse finalement à moi pour me parler du cours de self-défense où elle est aussi inscrite. Je crois qu'elle me complimente comme mon frère avant de me questionner sur la pratique de sports de combat. Le cours de self-défense n'est pas un cours de combat à proprement parlé mais des techniques pour se défendre face à un adversaire. Ce n'est pas une discipline à quoi j'aspirais mais c'est ce qui s'en rapproche le plus. Je me mets toujours avec Leigh en binôme pour les cours où nous sommes ensemble c'est-à-dire le cours de sens et réflexe, celui de compréhension des espèces, celui d'escrime et celui de self-défense. En jaugeant les autres, j'ai déjà pu me rendre compte du niveau de chacun et l'élève le plus doué semble être Stellan. Il y a quelque chose dans sa posture qui me semble très similaire à celle de mon frère ou moi. Soo et So ne sont pas dépourvus de talents non plus ce dont j'ai tiré de mon observation.
-
Leigh et moi ne pratiquons aucun sport de combat, on s'entraine à l'art du combat, la détrompé-je.
Je ne sais pas si elle va comprendre la nuance car il ne s'agit pas de sport pratiqué par un tout un chacun. Il n'y a pas de règles excepté celle de gagner, de remporter une victoire, de battre un adversaire. Comme nous nous entrainons dans la forêt, loin des autres élèves, il est difficile de découvrir comment nous nous battons, de déterminer notre véritable niveau. Bien sûr, on peut remarquer comme l'a fait Soo que nous pratiquons une discipline en lien direct avec le combat. Nous suivons les indications et les conseils donnés à la lettre quand nous pratiquons le cours self-défense pour reproduire parfaitement chaque mouvement. Peut-être que ces leçons me seront utiles plus tard quand je deviendrai soldat pour le Haut Conseil. Je ne perds pas de vue cet objectif, je n'en ai pas d'autres.
-
Je ne connais pas cette discipline. Tu sembles être observatrice. Et si tu y tiens vraiment.
