Hunger Games

[ChapelierFou]

Naji: Je t'ai répondu avec Klaryss, je pense que tu as pas dû le voir ^^' (mais sinon pas de souci, prends ton temps, c'est juste que d'habitude tu répond vite )

Sphynx
Tribut du 3|Silencieux|500 tesserae's|Papillon|(PJ)





Je fais un peu peur à Flavie quand je lui touche l'épaule, mais elle sourit quand elle me reconnaît. J'aime bien son sourire. C'est un sourire qui dit "je suis contente que tu sois là". Ce n'est pas un sourire que l'on m'a fait souvent. Dans mon district, généralement, même quand ils souriaient, au fond, ils disaient "pars". "tu ne devrais pas être là". Parfois ça voulait dire "fait quelque chose pour moi". Ici, les sourires des gens veulent plutôt dire "le pauvre petit", sauf ceux d'Owen qui disent "gagne", et qui disent "tue". Je n'aime pas les sourires d'Owen. Ils ont une forme de laideur, et ils me font peur. Je trouve que c'est Flavie qui a le plus beau sourire. Je lui fait le même, parce que je pense la même chose.
Elle me parle à voix basse. Ça aussi j'aime bien. C'est la seule personne à me parler comme ça. Elle respecte mon silence, alors que généralement, les gens s'en moquent. Ils disent que puisque je peux parler, je devrais le faire, parce que sinon c'est pas clair. Je trouve ça bête. Déjà, parler c'est compliqué. Il faut pouvoir articuler. Placer sa langue. Ne pas aller trop vite ou trop lentement. Connaître pleins de mots. Savoir dans quel ordre les mettre. Avoir la bonne intonation. Ça fait beaucoup. Et puis les mots, il y a pleins qui les utilisent pour faire mal, ou pour mentir. Les gestes aussi peuvent faire mal, mais là, on peut se défendre. Et le corps ne peux pas mentir, même quand il essaye.
J'acquiesce quand elle comprend ce que je veux, content qu'elle ai compri, et que je n'ai pas à réfléchir à une manière différente de me faire comprendre. Voir que je sois obligé de parler.
Je pointe le livre qu'elle a ouvert devant elle.
-Dure? Je m'applique pour que ma voix monte, pour qu'elle sache que c'est une question. Est-ce qu'elle y arrive? Elle est intelligente, je suis sûr qu'elle est forte pour se souvenir des choses.

[naji2807]

Tu as raison je n'avais pas vu x) je réponds bientôt ^^

[ChapelierFou]

Pas de souci ^^

[naji2807]

Owen Glasse
19 ans, Mentor du District 3

Je ne suis pas le meilleur pour trouver des alliances, je l'admets, mais en même temps je pars du principe que quand on l'esprit de son côté, on a pas besoin d'alliés ni de force. C'est donc une perte de temps... D'un autre côté, Sphynx n'a pas le même profil que moi, et l'an dernier, j'ai fait l'erreur de demander à mes deux tributs de la jouer solo... résultat des courses, ils se font tué particulièrement rapidement. Donc cette année, je change de stratégie, pour ce qui est de Flavie, je ne sais pas encore, peut être que si elle sort un peu de sa torpeur je lui donnerai une chance et je lui proposerai de jouer en solitaire, mais pour Sphynx, je pense qu'il lui faut des alliés!
Bon qu'on se le dise, les Tributs du District 12 ne sont jamais donnés favoris, mais il ne faut pas les sous-estimer, pas plus que ceux du District 3. En deux ans, ce sont des Districts sous-estimés qui ont gagné les Jeux. Je ne dis pas que ce sera le cas cette année encore, mais on ne peut être sûr de rien, alors je préfère resté optimiste. Et puis c'est plus facile d'aborder une personne seule, qui ne s'est pas encore faite d'alliés, du moins de ce que je peux en voir. Avant cette année, c'était moi le petit nouveau de la bande, et les autres se connaissaient déjà, donc ça me donnait un désavantage... Cette année, c'est Klaryss qui débarque de nulle part, donc je compte bien l'aborder.
Elle me sert la main et c'est bon début. Elle me donne son prénom, que j'avais déjà, et je tente de lui sourire un peu plus. Le contact social, ce n'est vraiment pas fait pour moi... Je sais qu'il faut sourire, mais si je n'y pense pas, ça ne me vient pas à l'esprit. C'est vraiment une activité coûteuse en énergie, et souvent je me demande si elle mérite toute l'énergie qu'elle coûte... mais puisque tout le monde semble y arriver, je ne vois pas pourquoi je devrais être mis de côté.
Elle me retourne ma question, ce qui pour le moment était attendu. Dans les règles sociales, retourner une question à quelqu'un, c'est une règle de politesse évidente. Elle a les bases, tant mieux, si on s'était retrouvés à deux à avoir des difficultés de communication, on aurait été bien...
- Oh très bien, même si ma première année a été un peu compliquée je dois dire... mais bon j'ai celle-ci pour me rattraper! je réponds avec un entrain peut être un peu trop gros.
Je lui adresse un nouveau sourire en me demandant si ce n'est pas trop et poursuit :
- Alors qu'est-ce que tu penses de Moisson de cette année?

[naji2807]

Flavie Moon
15 ans, Tribut du District 3, PNJ

Apprendre, c'est quelque chose que je sais faire, prendre le temps de lire et de retenir les différentes caractéristiques des plantes me rassure énormément. Même si je sais que je suis clairement en train de choisir la facilité en faisant plutôt qu'en m'entraînant à utiliser des armes, je ne peux pas m'en empêcher. Certains sont en train de s'entraîner avec des armes, et ils me font assez peur... les voir frapper les mannequins avec autant de force me donne la nausée, et je préfère largement me concentrer sur le livre de plante, pour me préparer ensuite à tester mes connaissances avec un quiz. En fait, je suis tellement absorbé par ma lecture que quand Sphynx me touche, je sursaute vivement. Je suis rassurée de voir que c'est lui, il est le seul à qui je fasse confiance ici... Même si Owen ne veut pas que l'on fasse équipe, moi je ne me vois pas faire équipe avec quelqu'un d'autre que lui.
Je crois comprendre qu'il veut apprendre les plantes avec moi, alors je lui demande et il acquiesce. Sphynx est très silencieux, mais ça ne me dérange pas. Moi-même, je ne parle pas beaucoup avec les gens de mon âge, parce que je n'en côtoie pas énormément, mais ça ne m'empêche pas d'apprécier la compagnie de Sphynx.
Comme il ne parle pas beaucoup quand le son de sa voix se fait entendre, je relève les yeux vers lui, surprise, mais me concentre pour comprendre sa question. L'intonation de sa voix me laisse à penser que c'en était une en tous cas. Dure? Et il montre le livre... Est-ce que c'est dur? Est-ce que c'est là sa question?
- Est-ce que c'est dur? je demande en essayant de répéter sa question, avant d'enchaîner. Non pas vraiment, il faut juste retenir les caractéristiques des plantes.
Je lui montre le livre.
- Tu vois déjà, il faut distinguer les plantes comestibles et celles qui ne le sont pas. Parmi celles qui ne le sont pas, on en a de diverses sortes, et elles ne sont pas toutes mauvaises pour autant. Celle-là par exemple, je dis en montrant une des illustrations, si tu la manges tu risques d'avoir très mal au ventre pendant plusieurs heures, mais si tu la réduis en bouillie, tu peux en faire une pommade très utilise qui aide à la cicatrisation.

[Nithael]

[https://www.youtube.com/watch?v=q8ir8rVl2Z4]


« Tout est cycle, cercle vicieux, éternel retour. »
[right]Morgan Sportès[/right]

Un sourire traverse rapidement mon visage lorsque j'entends Ruby faire de la poésie. C'est assez comique de voir un tel personnage parler d'une si jolie prose, sachant toutes les horreurs qu'elle peut parfois débiter, notamment lorsqu'elle se trouve en présence de Kyle. Je les ai déjà observés tous les deux et ils agissent parfois comme des enfants, se chamaillant pour un bout de viande, à savoir qui aura le dernier mot. Par moments, cela dévie vers des sujets beaucoup plus adultes évidemment, les connaissant et, dans ces moments, je préfère m'en aller plutôt que d'assister au spectacle. Toujours est-il que je ne considère pas Ruby comme une personne stupide, mais je ne la savais pas capable de tels jolis phrasés. Peut-être est-ce notre côté mélancolique qui ressort à chaque fois que nous évoquons l'impact des Jeux sur chacun d'entre nous, mort ou vivant.

« Effectivement, nous vivons notre quotidien en attendant que les jours passent, inlassablement, jusqu'à ce que la Mort à qui nous avons échappé nous emporte enfin. »

A ces mots, je me mets à rire face à l'ampleur des dégâts que la société nous a infligé, société dans laquelle nous persistons pourtant à évoluer sans nécessairement chercher à la changer. C'est justement cela que je trouve détestable chez tous les habitants du Capitole, y compris les gagnants des Jeux et, jusqu'à il y a peu, j'étais exactement comme eux. J'attendais que le temps s'écoule et m'accommodais aux horreurs auxquelles nous participions, bien qu'indirectement. Ruby n'est pas différente des autres, bien qu'elle ne dissimule pas son dégoût pour le Capitole. Au final, nous en revenons toujours aux mêmes maximes : la parole ne vaut pas tant que l'action qui en découle. Si nous ne faisons rien pour modifier le système, pas même un geste, nous l'acceptons. Depuis que j'ai perdu les êtres qui m'étaient le plus chers au monde, je refuse de poursuivre dans cette voie. Je ne sais juste pas encore comment faire pour agir et, surtout, convaincre d'autres de rejoindre cette quête sans éveiller trop de soupçons, sans m'allier aux mauvaises personnes.

Mes propos suivants provoquent une réaction que j'ai déjà observée à plusieurs reprises chez Ruby : ses poings se serrent, sa mâchoire se crispe et des flammes semblent désormais danser devant ses yeux. Je suis soulagée de voir que cette personne, que j'apprécie, supporte autant que moi l'idée d'envoyer ces jeunes une année de plus dans l'Arène, afin qu'ils perpétuent le cycle de destruction imposé par le Capitole. Serait-elle la première à potentiellement rejoindre ma croisade, si je venais à lui proposer l'idée ? Je n'oublie pas qu'Esteban est mort car une personne en qui il avait placé sa confiance l'a trahi. Entre Mentors, cette confiance n'existe même pas alors quel pourrait être le moyen de tester sa propre intégrité envers une cause qui lui est chère, contre toute menace pesant sur sa personne ? Il faudra que je creuse cette idée : pour l'heure, je me contente de l'écouter s'énerver, quelques secondes, avant que, de nouveau, elle ne se détende. Ruby est ainsi : très impulsive mais cela ne dure généralement pas longtemps, du moins pas en ma compagnie. Peut-être est-ce dû à ma propre sérénité, que je conserve quasiment en toutes circonstances.

« Je dis que c'est ainsi que l'on nous présente la situation à l'école, dès notre plus jeune âge. Nous sommes pour ainsi dire conditionnés à voir les choses sous cet angle et à espérer être chois. Ce n'était pas mon cas. »

Je prononce ces derniers mots dans un murmure, car il n'est jamais bon d'aller à l'encontre des décisions du Capitole, ni même de le mentionner au cours d'une conversation. C'est la raison pour laquelle je préfère simplement confirmer les dires de Ruby lorsqu'elle parle de sa famille. Tout comme elle, il ne se passe pas un seul instant sans que je pense à Esteban, à la vie que nous avions prévu de mener ensemble, au bébé que je devais mettre au monde et élever à ses côtés. Je ressens toujours un pincement au coeur lorsque je repense à ma fausse couche : cette nuit froide durant laquelle j'étais seule, meurtrie et désespérée. Personne n'est au courant de cette fausse couche car j'ai immédiatement nettoyé le sol de ma maison. J'en étais au premier trimestre de ma grossesse, cela ne se voyait donc pas encore. Et je ne pense pas que des espions du Capitole se soient amusés à espionner le moindre de mes faits et gestes : ils devaient se concentrer sur mon compagnon.

« Le Capitole nous aura décidément tout pris ... », je lâche finalement dans un soupir, faisant tourner le verre vide entre mes mains.[/size]

[ChapelierFou]

Klaryss Guardian





Owen sourit un max, et ça me suffit pour savoir qu'il n'est pas à l'aise, mais qu'il essaye de faire bonne figure. Il fallait s'y attendre j'imagine, c'est le petit génie solitaire du groupe, celui qui a survécu tout seul et piégé tout le monde. Ce n'est pas une victoire très glorieuse, mais je ne peux pas critiquer, vu que j'ai eu un parcours assez similaire, avec pas mal de coup de couteau dans le dos... Jusqu'à ce que ça me coûte la vie de mon partenaire. Lui, il aurait été un héros. Mais il ne reste que moi, et tout ce que je peux faire pour me rattraper à présent, c'est faire survivre le prochain gosse. C'est d'ailleurs pour obtenir des conseilles et des informations que je suis venu ici, et, si je m'efforce de ne pas le montrer, je suis déçue de tomber sur Owen. Ce n'est pas personnel, mais sans me compter, c'est le mentor le plus récent, et vu ses résultats de l'année dernière et son sourire figé, il n'est pas encore très au point. Tant pis, je dois faire avec ce que j'ai. J'imagine qu'il ne me parle pas pour le plaisir, et qu'il espère une alliance. Je ne suis pas contre, et j'apprécierai même de voir deux des districts les plus sous-estimés s'allier pour faire mordre la poussière aux carrière, mais j'estime que c'est à mes tributs de voir quels type d'alliances ils veulent former, et avec qui. Mais ça ne m'empêche pas de tenter d'avoir une meilleur vu sur les possibilités qui s'offre à eux. Il a l'air bien enthousiaste sur ses tributs, même si je ne suis pas sûr qu'il soit sincère.
-Oui, c'est chouette!
Je ne sait jamais qui répondre quand ce n'est pas une question, mais je ne peux m'empêcher d'imiter l'enthousiasme forcé du mentor. Je profite de sa question suivante pour essayer d'en savoir plus sur ses tributs.
-J'ai adoré! C'était chi*nt à s'en taper la tête contre un mur. Surtout les tiens, je trouve qu'il y a une aura de mystère autour d'eux.
Enfin, la fille, Flavie, se comporte comme n'importe qu'elle gamine tirée au sors, mais le gamin semi-muet, il s'est porté volontaire, donc il parle, et pourtant, il se comporte comme s'il ne le pouvait pas. Je ne lui fait pas confiance, je suis sûr que c'est une stratégie pour poignarder les gens dans le dos. Mas j'espère que la réaction d'Owen m'en dira plus.
-Au fait, je ne peux m'empêcher d'ajouter, tu n'es pas obligé de sourire comme ça tu sais.
Je ne peux dissimuler un regard amusé. Je suis sûr qu'il va avoir mal aux zygomatiques s'il continue comme ça.

[naji2807]

Owen Glasse
19 ans, Mentor du District 3

Les normes sociales et moi, je dois bien l'avouer, ça fait deux... voir plus, dans tous les cas, ça ne fait pas un. Il faut dire que déjà petit, je n'étais pas très intéressé par les autres. Au contraire, je trouvais mon intérêt dans la construction de toutes sortes de choses, les objets et les matériaux me semblant alors bien plus simples à comprendre que les gens. Avec les gens, il y a des règles à retenir et j'aurai pu les apprendre, c'est vrai, et c'est ce que j'essaie de faire, mais elles sont bien compliqués je trouve. Le comportement humain ne répond à un algorithme simple, au contraire, et une action peut conduire à une infinité de réaction, qui reposent sur des choses difficiles à déterminer comme la personnalité, l'humeur, l'environnement, les actions précédentes, les pensées actuelles de la personne, les hormones qu'elle produit en ce moment, son état physique, son état de fatigue, les personnes qui se trouvent autour d'elle ou non, la réaction ou non de ces personnes... et encore tout un tas d'autres paramètres, bien complexes eux aussi, et bien plus subtils également... De fait, il m'est beaucoup difficile de comprendre les relations entre être humains que les relations entre différents composants chimiques, ou bien les règles qu'il faut suivre quand on joue avec l’électrique ou l’électronique. Le plus étrange dans tous ça, c'est que là où j'ai l'impression de devoir tout apprendre et de sans cesse me laisser surprendre par les réactions des gens, tout le monde a l'air de trouver instinctif... c'est assez frustrant je dois dire.
Et à cause de cela, me voilà bien contrarié quand Klaryss me répond simplement "oui c'est chouette"... Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de cette information? Est-ce que je suis censé y répondre quelque chose? Dans le doute, je me contente de lui sourire. Puis je l'interroge sur ce qu'elle pense de la Moisson de cette année. Sa réponse me fait sourire sincèrement cette fois, j'aime bien savoir ce que les gens pensent de mes Tributs.
- Et oui, le 3 réserve toujours des surprises, n'est-ce pas! Mais le 12 aussi finalement, ton Tribut mâle a l'air assez costaud, non?
En tous cas il est loin d'être rachitique, et ça pourrait être intéressant, pour une potentiel alliance avec Sphynx. Pour Flavie c'est hors de question, si elle doit gagner, ce sera seule, et sinon... eh bien de toute façon il ne peut y avoir qu'un seul gagnant et vu l'attitude de Flavie, je préfère miser sur Sphynx pour le moment.
Quand Klaryss reprend la parole, je me sens un peu bête... donc ça se voit que je fais exprès de sourire. Je perds donc ce fameux sourire, et grimace même un peu avant de lui demander :
- C'est si visible que ça que je fais semblant? Faut vraiment que je travaille là-dessus... c'est mauvais si les Sponsors le remarquent aussi.
Honnêtement ça ne me dérange pas d'avouer à Klaryss que je suis une bille en relation humaine, ce ne sera pas la première Mentor a être au courant, et puis ce sont surtout les Sponsors que je dois convaincre, même si les Mentors sont utiles pour créer des alliances.

[Mimie99]

Ruby Rivera
Mentor - 20 ans - District 4 - Un salon quelque part - Avec Athena

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La mort. Je l'attends avec impatience. Je veux cette délivrance. Je la désire jusqu'au tréfonds de mon être. Toutes les personnes qui comptaient pour moi ne sont plus. Toutefois, je n'ai plus aucune envie de courir à ma perte de manière barbare. J'ai un but, et peut-être que cela me conduira à mon tombeau, mais au moins j'aurai l'esprit tranquille. J'essaierai, j'essaierai jusqu'au bout d'arrêter cette aberration qui sert de divertissement aux gens du Capitole. Je les détruirai tous jusqu'au dernier, si c'est ce qu'il faut. Les Jeux m'auront au moins appris une chose : la destruction. De moi-même et des autres. Mes mâchoires se crispent un peu, sans que je le veuille. Effet secondaire de ses paroles. Je ne peux nier l'envie de mourir, mais je n'attendrai pas sagement que l'âge me fasse perdre la raison et que je tombe dans le néant. J'ai des choses à accomplir avant d'en arriver là et mes projets ne me permettront certainement pas une mort aux cheveux gris.

- Je ne crois pas que je vais mourir à un âge avancé.

Déjà parce que je doute qu'ils me donnent cette chance, je suis beaucoup trop instable et incontrôlable pour ça. Ils vont vouloir se débarrasser de moi dans un accident planifier et bien tristounet. Je n'ai toutefois pas l'intention de les laisser se charger de ma mort avant d'avoir fait un coup d'éclat à ma façon. Si je peux en réveiller quelques-uns, je me sentirai suffisamment libre pour me laisser emporter par la mort. Mais ce ne sera pas avant. Oh que non! Ce que j'aimerais par-dessus tout, c'est tous les tenir au creux de ma paume, ces scélérats! De leur faire sentir ce que c'est que de ne plus avoir aucun contrôle sur rien, de savoir que ta vie ne repose que sur un malheureux fil. Dès que je serais certaine qu'ils ont conscience de leur impossibilité à faire quoi que ce soit... je les écraserai.

Je comprends un peu mieux. Je comprends un peu mieux la raison pour laquelle elle dit que ses tributs sont persuadés d'agir pour la bonne cause. Je n'avais pas songé au fait que le Capitole pouvait les conditionner ainsi, même si c'est tout à fait le genre de chose qu'ils sont capable de faire. Je comprends donc un peu mieux, mais je n'arrive pas à l'accepter. Ça me répugne. Au moins, je sais pourquoi la présence d'Athena m'ait moins insupportable que celle de tous les autres de son district. Elle n'a pas la même manière de penser que les gens de son district. Et je la crois. Car c'est l'unique raison que je peux voir pour ne pas avoir cette haine vorace comme avec tous les autres. Je lâche en pianotant sur la table:

- Je vois. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle... Je n'arriverai jamais à voir les choses comme ça. J'ai trop perdu pour ça.

À commencer par mes parents. Puis Seal... J'inspire brusquement pour conserver mon calme. Il me manque encore énormément et je donnerais n'importe quoi pour le ravoir avec moi. Mais je donnerais encore plus n'importe quoi pour qu'il soit en vie, peu importe si je n'y suis pas. Lui, il aurait réussi à se faire entendre de ses tributs. Lui, il aurait peut-être réussi à faire remporter la victoire au district 4 à nouveau. Je n'inspire pas la confiance ni l'espoir, j'inspire le dégoût et la haine. Et je n'en veux pas à mes tributs de le penser. Je sais que je peux leur donner beaucoup, mais je m'y prends jamais de le bonne manière.

Penser à ma famille fait mal, mais je ne peux pas faire autrement que le faire à chaque jour. À chaque heure, chaque minute, chaque seconde... Ils finissent toujours par se rappeler à moi et je vascille toujours entre les deux émotions qui m'habitent constamment. La haine et ses variantes, puis ensuite la tristesse, profonde au point que je pourrais m'y noyer et m'y perdre. Pour toujours et à jamais. Et je réponds ainsi à Athena, lorsqu'elle me demande si je songe parfois à ma famille, que oui je pense à eux, toujours. Et que je n'arrêterai jamais. Leur souvenir est gravé dans ma peau, dans ma chair. Dans mon âme. Et ça, ça on ne pourra jamais me l'arracher. Alors je me contente de secouer la tête lorsqu'elle affirme que le Capitole nous a tout pris. D'une voix absente je lui souffle:

- Non. Non, le Capitole ne nous a pas tout pris. Et il ne le pourra jamais. Les souvenirs restent avec moi. Et ils ne pourront jamais m'arracher ma volonté, à moins de me tuer.

J'ajoute d'une voix presque inaudible:

- Ils auraient dû me tuer dans l'Arène. Ça aurait mieux valu pour eux...

Seal n'avait pas l'âme d'un contestataire, pas autant que moi. Il aurait été révolté, anéanti, mais il n'aurait pas eu la force seul de se lever contre le Capitole. Moi, je n'ai plus d'instinct de survie. Oui, je veux aider mes tributs, mais je sais qu'une bonne manière de le faire, c'est d'arrêter les Jeux. D'anéantir ce qui pourrit notre civilisation jusqu'à la moelle. Je n'ai pas peur de mourir et si je prends soin, légèrement, de ce que je dis... je n'affirmerai jamais le contraire de ce que je pense.

[Nithael]

[https://www.youtube.com/watch?v=q8ir8rVl2Z4]


« Tout est cycle, cercle vicieux, éternel retour. »
[right]Morgan Sportès[/right]

Exceptionnellement, je lève la main à l'attention du barman afin de lui demander une boisson un peu plus forte que le verre d'eau choisi au départ. Quand je discute avec Ruby, je parviens à me détendre un peu car j'ai l'impression qu'elle se trouve dans la même situation que moi : méfiante envers tout le monde. Elle a énormément souffert des Jeux, peut-être davantage que moi qui ai davantage souffert de ses conséquences. Bien sûr, je prierai toujours pour mes amis morts au combat et je m'en voudrai toujours d'être celle qui a précipité leur glas. Néanmoins, je reste pragmatique quant aux raisons qui m'ont poussée à agir ainsi : c'était eux ou moi. J'avais le choix : celui de vivre ou de mourir. J'ai opté pour la première voie, celle qui m'a conduit dans les bras d'Esteban et qui m'a donc fait souffrir par la suite. Je pense n'avoir jamais réellement questionné Ruby sur sa famille ou sa propre expérience vis-à-vis des Jeux. Ce n'est pas un sujet qu'un gagnant des Jeux aime aborder en règle générale. Nous critiquons le système, pas trop fort afin de ne pas être accusé de trahison, nous entretenons notre esprit combatif afin d'oublier que nous envoyons des enfants à la mort, mais cela s'arrête là.

C'est pourquoi, lorsqu'elle admet n'avoir jamais vu les choses sous l'angle que je lui présente, je ne suis pas étonnée et un léger sourire bienveillant étire mes lèvres. Il est normal qu'elle ne comprenne pas la mentalité de mon District, tout comme il me serait impossible de comprendre celle des habitants de son District. Nous avons été élevés dans des castes bien distinctes, qui ne communiquent que très peu entre elles, afin d'entretenir cette idée que nous avons besoin du Capitole. Chaque personne qui ne fait pas partie de notre District est suspecte et indigne de confiance. Rares sont ceux qui parviennent à faire abstraction de leurs différends, ici au Capitole, et de découvrir la mentalité du gagnant qui se trouve en face d'eux. Il m'a fallu du temps, à moi aussi : à mon arrivée, j'étais sauvage et je ne voulais voir personne. Aujourd'hui, je n'en veux pas aux autres gagnants des Jeux : ils sont comme moi. Désormais, sans doute est-ce dû à mon ancienneté, je préfère apprendre à les connaître, quand ils daignent s'ouvrir à moi. Pour le reste, je pense que la priorité est de maintenir des relations cordiales entre nous afin de ne pas laisser le Capitole nous séparer à nouveau en castes. Nous sommes une caste à part entière, nous les gagnants, c'est pourquoi nous devons nous serrer les coudes.

« Je ne t'en veux pas », je lui réponds avec bienveillance. « Je n'aurais pas non plus l'orgueil de croire que je pourrais comprendre ta vision des choses. Tout ce que je sais aujourd'hui, c'est que nous faisons partie du même groupe au sein de cette société. C'est du moins ma modeste opinion que de le croire. »

A ces mots, je prends une gorgée du liquide alcoolisé que m'a servi le barman et prends le temps d'observer ce dernier. Plutôt beau jeune homme, il me dédicace un sourire charmeur, que je sais factice. Le membre du personnel n'est ici que pour nous espionner. Et même s'il était sincère, je sais pertinemment que, de mon côté, le brasier ardent qui habitait mon coeur est complètement éteint. Je sais que jamais plus mon âme ne vivra pour quelqu'un d'autre, que jamais plus je ne rougirai face à un regard de braise, que jamais plus ces lèvres n'effleureront le sexe opposé. Mon âme est morte avec Esteban et le seul moyen pour moi de renaître est de le venger dignement. Il est mort en traître et je laverai un jour son nom : il fait partie de ces nombreuses personnes disparues sous l'égide du Capitole, à qui tout fut pris : famille, vie, dignité, réputation. Je ne peux évoquer le nom d'Esteban aujourd'hui sans que les gens me regardent de travers et cela changera un jour.

« Tu sais que nous ne sommes pas seules Ruby ... », j'ajoute dans un murmure suite à ces dernières paroles, les yeux grand ouverts à destination du serveur. « Que dirais-tu d'un petit combat entre Mentors au centre d'entraînement ? », je lui propose alors d'un ton plus audible en avalant le reste de ma boisson à la vitesse de l'éclair.

Les rixes entre Mentors de différents Districts ne sont pas courant mais mon seul but est ici de nous éloigner des oreilles indiscrètes. J'apprécie Ruby et n'aimerait pas qu'il lui arrive malheur car elle ne sait pas modérer ses propos lorsqu'elle mentionne sa colère face au Capitole. Elle est encore jeune et très impulsive, même si elle n'a plus rien à voir avec la jeune fille que j'ai pu observer durant ces Jeux. Elle semble avoir compris le fonctionnement qui règne au Capitole et s'en être accommodée, sans pour autant avoir renié sa mère Patrie. C'est ce qui me plait chez elle : ce grain de folie qui lui vaut de se mettre de nombreuses personnes à dos. Je trouve cela particulièrement attachant mais sans doute est-ce car je n'ai jamais eu de frère ou de soeur sur qui veiller. Je n'irais pas jusqu'à considérer Ruby comme ma petite soeur mais je ressens parfois ce besoin de veiller sur elle, notamment lorsqu'elle montre ce côté un peu trop rebelle qui pourrait un jour lui jouer de sales tours. Elle doit encore apprendre la discrétion, la ruse et la stratégie.[/size]

[ChapelierFou]

Sphynx
Tribut du 3|Silencieux|500 tesserae's|Papillon|(PJ)





Je souris quand Flavie comprends ma question. Je l'aime bien. Elle comprends vite et bien. Quand les gens ne comprennent pas, je dois trouver un moyen de leur faire comprendre. C'est souvent dur, parce que parler n'est pas naturel pour moi. Et quand ils ne comprennent pas, je me sens gêné. Ça me rappelle que même si je me suis entraîné pour tuer les Hunger Games, le langage, je ne le maîtrise pas. Les gestes, oui, mais souvent, ça ne suffit pas. Je n'aime pas quand je n'arrive pas à communiquer. Ça me donne la sensation d'être prisonnier. Que je suis entouré de mur de verre. Les gens me voit, mais ils n'entendent pas. Ça me fait me sentir seule. Mais ce n'est pas comme ça avec Flavie. Je l'ai vu se concentrer, et j'ai vu sur son visage qu'elle avait compris la question avant qu'elle n'y réponde. Elle m'explique, et j'essaie de faire un effort pour me concentrer sur tout les mots, et retenir ce qu'elle m'explique. Pour mieux y arriver, j'imagine les mots en action dans ma tête. Je vois la plante qu'elle me montre sur le livre, et j'imagine la sensation de douleur. Puis j'en fait de la bouillie, et j'imagine une cicatrice. C'est plus simple pour moi. J'ai toujours su retenir les images plus que les sons.
Je regarde Flavie en souriant pour lui faire signe que j'ai compris. Elle a l'air de se sentir un peu mieux que ce matin. Je me souviens qu'elle ne bougeait pas beaucoup, elle était raide. Même ses cheveux paraissait bien brillants. Et ses yeux. C'était comme si elle n'étais plus vraiment vivante. Comme si les Hunger Games l'avaient déjà tué. Je n'aime pas cette idée. Je ne veux ps qu'elle meurt. Je ne vais pas la laisser. Je vais la protéger. Ensembles, on va tuer les Jeux. Avec les autres enfants qui se mettrons de notre côté. Je me promet que Flavie ira bien. Mais je crois que elle, elle ne le pense pas. On dirai presque qu'elle s'entraîne à être morte. Comme si ça allait vraiment arriver. Mais je ne veux pas. Peter est mort. J'ai eu mal. Comme si on m'écrasait le cœur. J'ai pleuré. J'ai été en colère. J'ai même crié. C'était un cris sans mots, mais un cris. Qui disait que je souffrais. Et que j'allais me venger. Je n'ai pas aimé ce cri. Il m'a fait peur. Et je n'ai pas aimé avoir mal. Je ne veux pas que ça arrive encore. Je ne veux pas voir les yeux de Flavie comme ça.
Je pose ma main sur la sienne. Je n’appuie pas dessus. Je veux juste la sentir. Savoir qu'elle est toujours là. Sa peau est chaude. Pas très. Mais pas trop peu. Je la regarde un instant, avant de me décidé à demander:
-Vas bien?
Elle ne peut pas me mentir. Je le saurais si elle ment. Et je n'ai pas envie qu'elle essaie. J'ai envie qu'elle me fasse confiance.

[naji2807]

Flavie Moon
15 ans, Tribut du District 3, PNJ

Le fait d'apprendre m'aide un peu à mettre de côté mon angoisse, mais je sais qu'elle reviendra bien vite, dès que je serai de nouveau à l'hôtel, toute seule dans ma chambre, et que je reprendrai conscience que la mort m'attend... Dans quelques semaines je serai morte, je le sais, je n'ai presque aucun doute là-dessus. Je ne suis pas forte comme les Tributs des Districts de Carrière, je ne suis pas une battante, je ne me suis jamais entraînée pour ça. Une part de moi se dit que je devrais arrêter de m'en faire, parce que l'anxiété ne changera rien aux faits, je vais mourir et je devrais plutôt essayer de l'accepter, me le mettre dans la tête... Mais j'ai vraiment du mal à le faire, même si en théorie je suis d'accord avec cette idée, en pratique les choses sont bien plus difficiles. Je ne peux pas juste accepter la mort comme ça, et ce même si je sais que rien de ce que je pourrais faire ne changera ça... Je ne sais vraiment pas quoi faire.
Alors je préfère me plonger dans l'apprentissage des différentes plantes, et quand Sphynx vient me rejoindre, je me sens presque bien, en tous cas je me sens mieux que je ne me suis sentie depuis la Moisson. La présence de Sphynx est apaisante, et au fur et à mesure que je lui explique ce que je suis en train de faire, je m'apaise un peu. Même si il parle peu, il me fait comprendre qu'il a compris et je lui souris en retour, avant de reprendre ma lecture. J'ai presque terminé en réalité, mais je ne sais pas si j'ai très envie d'aller sur un autre stand, je préfère rester ici, et au pire, je pourrais aider Sphynx a apprendre les plantes à son tour.
Sphynx qui pose sa main sur la mienne, me sortant de ma lecture et me poussant à le regarder. Son contact ne me dérange pas du tout, mais je me demande pourquoi il me touche si soudainement. Il me regarde et finit par me poser une question. Je comprends assez vite qu'il me demande si je vais bien et je rosis légèrement avant de détourner le regard. Est-ce que ça se voit autant que je ne vais pas très bien? En même temps qui se sentirait bien dans une situation pareille. Finalement, je décide de lui répondre franchement :
- Pas vraiment, mais ça va un peu mieux que ce matin. Je crois que le fait de m'occuper me fait du bien... Et toi, comment tu vas?
Je me rends compte, peut être parce qu'il ne parle pas beaucoup, je me suis assez peu intéressé aux sentiments de Sphynx, et j'en ai un peu honte, lui qui est d'un soutien pour moi.

[ChapelierFou]

Klaryss Guardian





Il me souris quand je lui répond que "C'est chouette", et je le lui rend, légèrement amusée. Lui non plus visiblement, il ne sait pas quand il faut encore répondre ou non à la fin d'un échange. Mais il me donne l'impression que je cache mieux mon jeu que lui. J'ai l'habitude des gens. Je ne les aiment pas vraiment, mais j'ai l'habitude de les fréquenter. D'être ce que je veux qu'ils voient. C'est le meilleur moyen de ne pas avoir de responsabilité, et personne pour me dire quoi faire, pas en espérant que ça marche en tout cas. Par conséquent, je gère à peu près leur fonctionnement, mais plus quand il s'agit de les énerver que d'avoir une conversation civilisé, il faut bien l'avouer.
Je soupire intérieurement quand il ne saisit pas la perche que je lui tends. Enfin, il n'allait pas me dire "Oui, le garçon a prévu de tuer tout les gens assez bêtes pour lui faire confiance dans leur sommeil, et la fille est un mini-Owen!" Ce serait vraiment pas très malin de sa part. Lui-même tente d'en savoir plus sur mon équipe. Je visualise Bee dans mon esprit. Ouais, grand et costaud, il a l'air d'avoir une bonne constitution qui plus est, vu que la vie dans la suis et le charbon ne semble pas avoir entamé son système respiratoire, pareil pour Alexandra.
-Et oui, notre district aussi cache des perles rares.
Bim, tu me fait une réponse nulle, je te fais une réponse nulle. Je ne suis pas sûre que se soit de la véritable stratégie, je crois que des gens apelle ça "être immature", mais ça ne me gêne pas. Bien sûr, au fond de mon crâne, je soupèse mes mots avant de les prononcer, vérifiant que je ne dit rien qui pourrait nuire à mes tributs, mas là il s'agit d'un constat que Owen a fait lui-même, je nierais qu'il ne me croirait pas.
Je finis par avoir un peu pitié d'Owen et de son sourire crispé, et je lui fait remarquer qu'il n'est pas pas obligé de continuer ça. Aussi tôt, ses joues se détendent, et il esquisse même une grimace, sincère cette fois-ci, avant de me demander à quel point ça se voit. Je souris à sa remarque.
-Je crois que les sponsors ne le remarque même plus, tu sais. Tout ce qu'ils veulent, c'est une bonne affaire, si le sourire peut jouer, ce ne sera pas l'élément décisif: il faut prouver à quel point nos tributs sont extraordinaires et qu'ils vont leur faire gagner un gros pactole. Je ne peux m'empêcher de continuer:
-Il y a des trucs pour faire des faux sourires plus convaincants: déjà, ne souris pas trop vite, un vrai sourire se constitue plus lentement. Et puis pense à plisser les coins des yeux, c'est important
J'ai lu des livres sur le langage corporel après avoir finis les Hunger Games, histoire de dire à mes tributs comment savoir distinguer un menteur de quelqu'un de confiance, même si tout n'est pas fiable à cent pourcent. Je ne pense pas courir de risque en expliquant au mentor du 3 comment faire des faux-sourires crédibles. Ce n'est pas une arme redoutable, et puis il ne va pas devenir un super acteur juste avec deux conseils. Par contre, ça peut l'aider à me faire confiance, et peut-être à me donner des informations plus intéressantes.

[naji2807]

Owen Glasse
19 ans, Mentor du District 3

Que les conversations entre êtres humains sont compliqués... ne pourrait-on pas se caler sur l’électronique et aller droit au but, faut-il réellement sans cesse tourner autour du pot? Ne peut-on pas simplement dire ce que l'on pense sans prendre autant de précaution? Les choses alors bien plus simple pour moi, mais j'ai cru comprendre que les règles de politesse, les tournures de phrases, le ton employé, la tenue, et tout un tas d'autres choses bien complexes à mes yeux sont primordiales pour obtenir de l'argent des Sponsors... et puisque cet argent est important pour ensuite envoyer des cadeaux à mes Tributs... Bon évidemment, de mon côté, j'ai réussi à gagner sans l'aide des Sponsors, donc ce n'est certainement pas si important que ça. Même chose pour les alliances d'ailleurs, mais je dois faire l'effort, parce que je pense que Sphynx pourrait avoir une chance de gagner, mais pas de la même façon que moi, donc il lui faut des alliés et des Sponsors!
Bon le problème c'est qu'apparemment Klaryss n'est pas beaucoup plus bavarde que moi, ce qui va être compliqué, sa réponse bateau à ma remarque, tout aussi bateau je l'admets, sur les Tributs de son District me pousse à simplement lui sourire, ne sachant pas bien quoi lui répondre. Les échanges avec les autres, ce n'est vraiment pas mon truc... Et puis faire semblant comme ça, je ne suis pas très doué pour ça...
D'ailleurs Klaryss découvre bien vite que mon sourire est faux, et je finis par détendre mes joues et être honnête ce que je préfère. De toute façon parmi les autres Mentors, certains ont bien pu remarqué que je n'étais pas friand des relations sociales, alors je pense que ça ne portera pas particulièrement préjudices que Klaryss l'apprenne également. Sa réponse me rassure un peu, c'est vrai que les Sponsors sont tellement dans le faux semblants que je suppose que les sourires faux ne les dérangent plus, mais quand même, j'aimerai bien m'entraîner et y arriver un peu mieux que ça...
- Je n'en doute pas, mais ça reste utile de savoir converser avec les gens de manière plus... naturelle, ne serait que pour ne plus passer pour quelqu'un de ridicule auprès des autres Sponsors, je dis en me grattant la tête et en souriant.
Je fais évident allusion au fait qu'elle m'ait grillé si facilement. Mais bon ce n'est pas si dramatique que ça de toute façon, je vais m'en remettre. En plus Klaryss me donne des conseils et je redeviens très sérieux pour les écouter, en prenant note dans ma tête.
- Ah oui très bien! C'est vrai que je ne prenais pas en compte le haut du visage, pour moi le sourire ne touche que la bouche... mais maintenant que tu le dis...
Je recommence à sourire largement et plisse les yeux, mais je ne suis pas sûr de très bien m'y prendre, mes sourcils se froncent également, c'est la seule façon que je trouve pour plisser les yeux. Figé dans cette sorte de grimace je demande à Klaryss :
- Est-ce que c'est mieux comme ça?

[Mimie99]

Ruby Rivera
Mentor - 20 ans - District 4 - Un salon quelque part - Avec Athena

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Je me crispe légèrement en voyant Athena se commander à boire et cette fois ce n'est pas de l'eau. Ma réplique précédente ne semble pas l'avoir alarmé, alors c'est tant mieux. Je ne suis pas certaine que j'ai envie de préciser mes pensées. Peu de personne connaisse toute mon histoire. Peu de personne sont au courant que mes Jeux ont été truqué, que le hasard n'avait rien avoir avec le fait que je suis devenue la tribut femelle du district 4. Personne ne sait qui était mes parents. Sauf peut-être Reed. À vrai dire, je ne crois pas que qui que ce soit, à l'exception de ceux de mon district d'un certain âge, savent que mes parents sont morts. Et pourquoi quiconque le saurait, au juste? Pourquoi s'y intéresseraient-ils?

La nouvelle perspective que me fait voir Athena au sujet de son district et de sa mentalité me laisse un moment perplexe. J'admire le fait qu'elle ne partage pas les pensées de ceux de chez elle, mais je dois avouer que même en sachant qu'ils sont conditionné à voir les Jeux sous un jour plus... honorable? J'ai presque envie de vomir en y songeant, mais j'ai suffisamment de retenu pour ça. Je n'arriverai jamais à me départir de ma haine farouche à l'encontre des tributs de carrière. Pas alors que j'ai perdu la personne qui comptait le plus pour moi à cause d'eux. Les parents de ceux que j'ai tué doivent s'en doute se dire la même chose à mon sujet. Le Capitole réussit vraiment bien à nous mettre les uns contre les autres... Revenant à ma comparse mentor, je lui affirme rapidement ce qui m'a traversé l'esprit. Comme quoi je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, mais que je n'arriverai jamais à considérer les choses ainsi. Pas avec les pertes que j'ai subi. Comment pourrais-je passer par-dessus la mort de Seal? Je l'écoute attentivement alors qu'elle me dit ne pas m'en vouloir, parce qu'elle-même aurait ne pourrait pas comprendre ma vision des choses. J'acquiesce doucement de la tête et tend l'oreille pour la suite. À ses yeux, nous faisons désormais tous parti du même groupe dans la société. Je ne sais pas si je partage son avis. Je ne sais pas si j'en suis capable. Depuis très jeune, j'ai toujours été plus solitaire. J'appartenais à un groupe restreint. Ma famille et la famille de Seal. On m'apprécie, on me déteste, on se moque de moi... Je n'en ai rien à faire. Les seuls qui comptaient ne sont plus là... J'hausse donc des épaules en disant:

- Je ne sais pas si je m'associe vraiment aux vainqueurs. J'ai l'âme solitaire. J'appartiens à l'océan plus qu'à n'importe quel groupe.

Ce que nous avons vécu dans l'Arène nous rassemble, mais à mes yeux c'est aussi ce qui nous sépare. On a tous des horreurs dans notre passé associé aux Jeux... On tente d'y échapper, mais être en présence de ceux qui partagent des expériences similaires, ça n'aide pas à oublier. Peut-être que ça permet de surmonter, mais je n'ai pas encore connu qui que ce soit qui veut réellement parler de ses démons en lien avec les Jeux. On préfère les taire, les oublier. Jusqu'au moment où notre expérience peut être salutaire à nos tributs. C'est les seuls qui finissent par connaître des brides de notre histoire. Regarder les Jeux n'a rien avoir avec les vivre. Les plans individuels, les connaissances, les raisons derrière les tactiques utilisées... on ne peut les connaître qu'en parlant avec la personne impliquée.

Je coule un regard un peu ennuyé vers Athena lorsqu'elle me rappelle que nous ne sommes pas seules. Je ne rate pas le coup d'oeil qu'elle porte à l'employé du bar, mais je m'en moque de lui. Je me moque de tous les petits pions du Capitole. Ce n'est pas première que je tiens de tel propos et ce n'est sans doute pas la dernière fois. Ils m'ont tout pris de ce qui m'étais cher, mais ils ne m'arracheront certainement pas ma volonté. Si je peux les critiquer, je ne raterai pas l'occasion de le faire. Peut-être que ma comparse trouve cela idiot. Peut-être qu'elle trouve que je manque de jugeote. Tout le monde pense que je suis folle. Folle de parler autant. Folle d'être aussi brutale. Mais je me moque de tout ça. Je n'ai pas peur de la mort. Et s'ils voulaient me tuer, ils l'auraient fait avant. Ils ont eu bien des occasions de le faire. Je sais ce qu'ils veulent vraiment.

Me briser.

J'arque un sourcil à l'intention d'Athena lorsqu'elle me propose un combat entre Mentor. L'idée est intéressante, mais le centre d'Entraînement nous ait en ce moment interdit puisque nos tributs y sont. Je me lève rapidement de ma place et lâche d'un haussement d'épaule:

- Le combat aurait pu être intéressant... Mais on ne peut pas aller au centre d'Entraînement. Nos tributs s'y trouvent. Cela dit, je ne dis pas non à aller marcher.

Je voudrais bien me changer les idées, mais je sais qu'il me faudrait plus qu'une simple marche. De la crème glacée. Un verre. Une corde... Non. Non, j'en ai fini avec cette partie de ma vie. Je n'ai pas peur de mourir, mais je ne précipiterai pas les choses. Si mes paroles me valent de finir au bûcher, soit. Mais je ne tuerai pas moi-même.

[Tiine]

! Attention, RP au contenu explicite !
Monica Wons

19 ans
District 2
Vainqueur des 12e Hunger Games
Kyle se penche doucement vers moi, les yeux pleins de désir. Le voir s’attarder sur mon corps me donne chaud…Il prend une voix si suave lorsqu’il s’adresse à moi que j’aimerais lui mordiller l’oreille, là, sur le champ. Mais il ne faut pas Monica…pas tout de suite. Nous sommes en plein jeu. Par les Hunger Games bien sûr, mais un jeu d’alliance plus que manipulateur.
La phrase qui s’échappe de ses lèvres me donne encore plus chaud. Mais ma voix prend une teinte cruelle lorsque je lui réponds :
- Te supplier…tu aimes ça, hein Kyle ? Ça te rappelle tes moments de gloire dans l’Arène ?
Mais je cesse rapidement de le taquiner sur ce sujet.
- En tout cas je demande à voir car, vois-tu, je n’ai jamais supplié personne. C’est plutôt l’inverse qui se produit en général, dis-je avec un sourire carnassier.

Même si on joue à ce petit jeu, nous savons pertinemment que le sujet principal de cette rencontre est la potentielle création d’une alliance entre nos deux Districts. Je n’arrête pas de mépriser les deux tributs de Kyle depuis le début de notre entrevue, et celui-ci se débrouille assez bien pour garder une image valorisante de ses deux protégés.
Lorsque je tacle une nouvelle fois la fille, il vient à son secours en me faisant remarquer qu’elle sait sûrement tenir une arme, venant du District où tous le monde nait avec une hache dans les mains.
- C’est vrai. Mais vu sa corpulence, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elle va se briser comme une amulette si elle cherche à manier une hache pour se défendre. Sérieusement, tu l’as regardé ? Je n’ai jamais vu une tribut aussi fébrile !
Lorsque nous revenons sur le pari que sa tribu gagne les jeux, je discute de mon prix avant tout. Kyle me demande ce que je voudrais si je gagne ce pari. Une idée me vient alors à l’esprit. Tentons-la…
- Qu’aux prochains jeux, tes tributs se laissent massacrer dès les premières secondes.

J’étire alors un sourire cruel. En voilà une bonne idée ma chère Monica. Je deviens bien stratégique sur le long terme.

Pleurer sur commande est le premier atout que Kyle met en avant de sa tribut. Pfff, ridicule. Vraiment pathétique. On n’est pas au théâtre là ! Je vois bien qu’il ricane lui-même, comme s’il tournait en dérision ses propos.
Mes yeux deviennent ronds.
- « De pauvres gamins qui n'ont rien demandé, qui ne voulaient pas être là » ? Décidément…vous autres petits Districts vous êtes bien minables. Vous ne voyez pas la chance qu’on a d’avoir ces jeux. Regarde autour de toi, dis-je en montrant de mes bras l’endroit qui nous entoure, c’est d’avoir été là pour les Jeux que nous en sommes arrivés ici. C’est en tuant qu’on a pu vivre dans ce luxe abondant ! Les Jeux nous offrent non seulement la possibilité de devenir célèbres, mais en plus de faire honneur à la mémoire de la victoire du Capitole il y a 15 ans. C’est une chance que le Capitole nous donne, les autres District sont vraiment stupides de ne pas le voir comme cela.

Je reprends une seconde mon souffle avant de continuer.
- Mais tu as sûrement raison. Vas-y conseille donc à ta jolie petite allumette de pleurer face à un autre tribut. Je suis sûre qu’elle va remporter les jeux comme ça.

Sarcasme, quand tu nous tiens.

[naji2807]

Attention, rp à caractère explicite et grossier
Kyle Strax
27 ans, 1m80
Mentor, District 7, C*nnard



Les choses se présentent bien, Monica semble particulièrement réceptive, ce qui n'est pas pour m'étonner. Je sais l'effet que je peux faire quand j'en ai envie, et là j'avoue que ce jeu m'amuse bien. Mais quand elle prend la parole, j'ai envie de lui faire ravaler son petit sourire d'un bon coup de hache. Ma voix est plus froide quand je réponds à Monica :
- J'espère pour toi qui tu ne me supplieras jamais de te laisser la vie sauve, car crois bien que je ne laisse personne supplier bien longtemps pour ce genre de chose.
Mon faux sourire revient quand elle repart sur le sujet du sexe, ça je maîtrise. Je suis moins dans l'humeur, mais je réponds avec un petit sourire sensuel :
- Il y a une première fois à tout. Mais c'est sûr que si tu ne te tapes que les greluches du Capitole, tu as du être bien déçu.
Et je sais ce que je dis, j'y ai goûté... Même si ça me laisse un goût amer et désagréable en mémoire. Maintenant je ne couche plus qu'avec qui je veux.
Elle commence à me faire ch*er sérieusement à sans cesse dénigrer mes Tributs. Oh j'étais le premier à dire que la petite ne tiendrait pas deux minutes, mais moi j'ai le droit, elle, avec son arrogance typique des Carrières de m*rde, elle commence à me donner des envies de meurtre... Je me retiens de pousser un grognement, je suis là pour faire alliance avec elle, donc je vais faire un effort.
- Oh mais ça c'est parce que tu ne l'as pas vu de près! Ce n'est que du muscle sous ses petits bras qui te semble fragile! Forcément dans le 7, on est moins bien nourri que chez vous, donc on a pas le temps de prendre du gras comme vous autres.
On revient sur le pari, j'attends qu'elle me dise ce qu'elle veut, mais quand elle le fait, je la regarde comme si elle était en train de devenir folle. Finalement, et même si en réalité son idée m'exaspère, un grand sourire étire mes lèvres et je la regarde avec un léger mépris.
- Eh ben, je ne te savais pas si mauvaise joueuse! Alors donc tu as tellement peur de perdre contre mes Tributs que tu espère pouvoir tricher pour t'en sortir? Je ne te pensais pas si trouillarde, me voilà choqué. Mais comme tu as de la chance et que de mon côté j'aime le fairplay, je te laisse revenir sur ta décision en refusant ton offre.
Evidemment que ce n'est pas un bon truc de savoir seulement pleurer, mais franchement, je me dis pourquoi pas. Ok ça ne va pas la sauver d'une mort certaine, mais en même temps je pense que rien ne la sauvera. Par contre, ça peut lui faire gagner quelques Sponsors, ils aiment le théâtrale, le spectacle! Après tout c'est pour ça qu'on est tous là, pour leur offrir du divertissement. La discours de Monica me donne envie de lui taper sur la tête pour la faire revenir dans le présent. Elle comprend pas ou quoi? Elle pense que c'est positif, que tout ça nous permet, à nous District, de gagner quelque chose? Mais elle se plante complètement, on est que des p*tains de marionnettes dans le spectacle grandeur nature du Capitole. Grand bien lui fasse si elle veut se complaire dans son idée stupide, mais moi ça me donne envie de vomir. Je retiens ma grimace et lui adresse mon sourire le plus faux en répondant à son sarcasme de la même façon :
- Oh pardon c'est vrai que c'est sans doute toi qui a raison ô grande gagnante! Je dois remercier le Capitole pour tout ce qu'il m'offre, je devrais peut être même aller me jeter aux pieds du Président, tant que j'y suis, qu'est-ce que tu en penses? Pour le remercier de nous offrir tout ça!
Son éloge me laisse un goût amer dans la bouche et j'ajoute :
- Tes pipes doivent être vraiment bonnes, vu comme tu suces le Capitole.

[ChapelierFou]

Sphynx
Tribut du 3|Silencieux|500 tesserae's|Papillon|Avec Flavie





Je vois de le regard de Flavie que quelque chose ne va pas. C'est moins fort qu'hier. Moins fort que ce matin. Mais c'est quand même là. Et c'est déjà trop. Je n'aime pas la voir comme ça. Mais Je ne suis pas sûr que je puisse aider. Je ne suis pas vraiment la personne vers qui on va pour se faire rassurer. Les gens font souvent des grands discours pour que les autres se sentent mieux. Je ne sais pas faire ça. Je ne sais pas convaincre quelqu’un de changer ses émotions. Je ne sais même si c'est une bonne idée de le faire. Quand on est triste, il faut finir d'être triste, non? Tout ressentir, parce que c'est comme ça. Comprendre l'émotion. L'accepter. Peut-être la faire comprendre à quelqu'un. Pareil pour la colère, ou la peur. Les émotions, ça je sais les exprimer. Pourquoi je me sens comme ça, c'est plus dur. Mais les émotions, c'est facile. Tout est dans le corps et dans le visage. Tout se voit facilement. Tout est lisible. Quelque chose que tout le monde, ou presque, partage. Moi, je ne cherche pas à me cacher. Les gens savent souvent ce que je ressens s'ils font attention. Je ne vois pas pourquoi ce ne serai pas le cas. Moi je vois leur émotions, c'est normal qu'ils puissent voir les miennes. Je sais que dans l'Arène, il va peut-être falloir les cacher. Mais je n'ai pas envie. Je ne veux pas être un menteur comme Owen, ou comme d'autre mentor. Je ne veux pas gagner. Je ne veux pas perdre. Je veux tuer les Hunger Games. Je veux rendre les choses mieux. Je veux que les autres enfants survivent. Mais je ne sais pas comment convaincre les autres... Je voudrais l'expliquer à Flavie, mais je ne sais pas comment faire. Je me dis que ce n'est peut-être pas le bon moment. J'aurais le temps plus tard. Ce sera compliqué et long à expliquer. Je voudrais qu'on soit au calme. Je voudrais pouvoir dessiner pour m'aider. Créer des images de façon plus clair qu'avec mon corps. Je ne le fait pas souvent, mais parfois je m’appuie sur des croquis pour faire passer des idées plus complexe. Mais j'ai aussi peur de donner des faux espoirs à Flavie. Mon plan est fou. Peut-être qu'il va échouer. J'espère que non. Et si on meurt, j'espère que d'autre gens essayeront. Jusqu'à ce que ça marche. Mais en attendant, je me dit que c'est mieux qu'elle s'entraine tranquillement. Tout le monde ne sera pas d'accord avec mon idée. Il faudra quand même savoir ce qu'elle est en train d'apprendre. Je lui demande comment elle va, elle confirme ce que j'avais vu. Elle ne va pas vraiment bien. S’occuper l'aide. Puis elle me retourne la question. C'est compliqué. Je n'ai pas aussi peur que les autres. Je voulais être là. Mais j'ai peur que mon plan échoue. J'ai peur de ne pas être assez fort. Et j'ai peur pour Flavie. Je ne veux pas l’inquiéter. Je préfèrerai essayer de comprendre mieux ce qu'elle ressent.
-Inquiet, je réponds. Pour toi.

[naji2807]

Flavie Moon
15 ans, Tribut du District 3, PNJ

C'est vrai que je ne me sens pas bien, et apparemment ça se voit, pourtant j'ai l'impression d'aller mieux qu'hier, mieux quand j'ai été appelé. J'imagine que je commence à me résigner, ou alors peut être je suis dans le déni. Mais je ne sais même pas si on peut dire qu'on est dans le déni quand on l'est... Je n'ai jamais ressenti rien de semblable, ce désespoir si intense que j'ai ressenti en comprenant que j'allais mourir, que j'étais tirée au sort, malgré les faibles chances que je le sois... Je ne me suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie. Et je ne sais pas comment gérer ça... Alors je préfère m'occuper en mettant de côté mes émotions, peut être parce que je n'arrive pas à y faire face, ou peut être simplement parce que je les trouve inutiles et c'est ce qu'elles sont. A quoi ça sert de s'angoisser et de désespérer? Ce n'est pas ça qui va m'aider à survivre dans l'Arène, au contraire, vu la façon dont je me fige quand je panique... Je ferai sans doute mieux d'accepter mon sort et, en attendant que la mort arrive, de m'occuper en apprenant autant de choses que je le peux, parce que ça je sais faire et que ça m'aide à rester calme.
Alors quand Sphynx m'interroge, ce qui d'ailleurs me surprend venant de lui, je lui explique que me tenir occupée m'aide à ne pas penser à ce qui ne va pas. M'aide à aller mieux en somme. Et je lui demande comment il va, parce que je me rends compte que je me suis égoïstement renfermée sur moi-même... Bon on ne va pas se mentir, déjà au départ, je n'étais pas très tournée vers les autres, mais Sphynx m'est d'une grande aide depuis le début, il me rassure, il a l'air de croire en moi, contraire à Owen, il me soutient, et moi je ne lui rends même pas la pareille... Sa réponse est très courte, comme toujours j'ai l'impression, et surtout elle ne m'apprend pas grand chose, seulement qu'il s'inquiète pour moi, ce qui me touche et me fait légèrement rougir.
- Il ne faut pas t'inquiéter pour moi tu sais... Comme je te l'ai dit, ça va tant que je m'occupe, ça repousse tout ce qui ne va pas... j'ai juste à m'occuper jusqu'à... jusqu'à la fin, je dis en baissant la voix.
J'ai encore du mal à parler de la mort alors que concrètement, c'est ça qui va se passer...

[Nithael]

[https://www.youtube.com/watch?v=q8ir8rVl2Z4]


« Tout est cycle, cercle vicieux, éternel retour. »
[right]Morgan Sportès[/right]

Je souris en l'écoutant parler car elle est encore caractérisée par cette jeunesse, cette fraîcheur qui m'a aujourd'hui quittée. Elle dispose encore de son âme de rebelle, cette âme d'enfant que la vie n'a pas encore réussi à détruire. Pour preuve, lorsque je lui mentionne que nous faisons aujourd'hui partie du même groupe, elle associe immédiatement ce fait au groupe de vainqueurs des Jeux, duquel elle se dissocie de manière presque farouche. Elle n'a pas encore la maturité d'âge pour se dire que je ne parle pas nécessairement du groupe de vainqueurs que nous formons actuellement, mais que ma réflexion est plus profonde. Dit à haute voix, je sais qu'elle pourrait s'y méprendre et penser que je me moque d'elle, mais ce n'est pas le cas. Je me sens juste, par moments, désabusée par le monde dans lequel nous évoluons et j'en oublie parfois que mes mots peuvent être pris au pied de la lettre.

« Ce que tu dis est très beau, bien que nous ne connaissions pas de réel océan si ce n'est celui dans lequel vous pêchez, qui ne se montre pas sous son meilleur jour », je lui réponds en buvant une gorgée.

Je me demande tout de même où elle a pu apprendre ce genre d'expressions. Bien souvent, ce type de culture ne se retrouve que dans la lecture et je ne suis pas certaine qu'au sein du quatrième district, l'éducation soit axée autour de la lecture. Bien souvent, les habitants du District 4 sont de vaillants pêcheurs, salués davantage pour leur force et leurs aptitudes physiques que pour leur culture. Je ne dis pas qu'ils sont idiots, loin de moi cette pensée. Mais je sais de source sûre, ayant passé ma jeunesse dans les livres, que ce sont des denrées rare dans Panem. Néanmoins, je me refuse à lui poser la question. Tout d'abord, je ne souhaiterais pas vexer son esprit farouche qui, il faut bien l'admettre, à tendance à s'emporter dès qu'on lui soulève une remarque. Ensuite, je n'ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie en mentionnant sa famille.

« Ce que je voulais dire par là, ce n'est pas que nous faisons parti du groupe de vainqueurs, mais de celui des survivants. Nous avons vu, entendu, fait des choses que nous sommes seuls à comprendre. C'est la raison pour laquelle, si nous ne faisons pas partie d'un groupe, nous sommes en revanche semblables sur beaucoup de points. »

Sur ces mots, je me lève de mon tabouret et lui fais signe de me suivre. Après m'avoir gentiment rappelé que nous ne pouvions nous entraîner en même temps que nos Tributs, ce qui leur aurait tout de même offert une belle expérience d'apprentissage, j'acquiesce de la tête lorsqu'elle me propose une promenade. Le Capitole regorge de beaux endroits qu'il serait hypocrite de considérer comme hideux. Mais je ne doute pas qu'elle déteste chaque recoin de cette ville. Pour ma part, je m'y suis fait il y a longtemps, car j'avais un bonheur à poursuivre ici. Aujourd'hui, la ville ne me semble pas monstrueuse : simplement informe, morne et triste. Chaque coin de rue, chaque boutique, chaque pavé, me rappelle un moment avec Esteban : ces moments que je chérirai après ma mort. Ruby doit également s'accrocher à quelques souvenirs de bonheur, car c'est cela qui alimente notre soif de vengeance. Je ne le mentionnerai pas dans un lieu public, mais je lis dans son regard qu'elle hait la personne qu'elle se force à montrer.

« Une autre fois dans ce cas », j'ajoute dans un sourire. « Est-ce que tu te balades souvent dans les rues du Capitole ? »[/size]

[Mimie99]

Ruby Rivera
Mentor - 20 ans - District 4 - Dans les couloirs - Avec Athena

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Je jette un coup d'oeil à Athena alors qu'elle me dit que ce je dis est très beau. Mon sourcil s'arque. Y voit-elle de la poésie? Si tel est le cas, ce n'était pas l'intention. Je ne me cache que très rarement derrière des fioritures. Lorsque je dis quelque chose, généralement je le pense. J'appartiens à l'océan, c'est un fait. Je suis aussi imprévisible et indomptable que cette force de la nature. On peut me maîtriser, évidemment. Si on accepte de se servir de la mort comme moyen de pression. La mienne. J'ai déjà tout perdu. Ce n'est pas comme si on pourrait me rattacher à mes morts. Je suis là et ils ne sont plus. Je n'ai plus rien pour m'empêcher d'agir de manière inconsidéré. Qu'elle pense que l'océan dans laquelle ceux de mon district pêche ne se montre pas sous son meilleur jour prouve bien qu'elle ne vient pas du district 4.

Nous possédons tous une tendresse particulière, une passion pour l'océan qui borde nos plages.

C'était notre refuge à Seal et moi. Nous avons passés des heures assis au bord de l'eau à discuter de tout et de rien. Des conversations sans intérêt, à nos sentiments... tant qu'à nos désirs de détruire le Capitole. Les bruits des vagues nous permettaient d'échapper aux oreilles indiscrètes. Du moins je l'ai toujours cru. Des larmes me montent aux yeux et même si j'essaie de les ravaler, je sais que mes yeux doivent briller plus que de coutume. Seal adorait l'océan... Je n'ai jamais pu tenir la promesse que nous nous étions faite il y a longtemps. Les rites funéraires du district 4 sont aussi variés que le sont ses habitants. Nos parents, à Seal et moi, avaient une vision particulière des choses. Et il appréciait particulièrement l'idée derrière ce rite funéraire. Incinération et disperser les cendres dans l'océan.

Il n'y a pas eu droit.

Ma voix est presque absente lorsque je lâche:

- Ce n'était pas pour faire jolie. C'est la vérité... sans excès. Mon seul lien avec mon passé, c'est l'océan. Ma dernière attache avec Seal...

La dernière phrase m'a échappé et ma voix s'est cassée. Je sens les larmes emplirent mes yeux à nouveau et je me les frotte rapidement pour les effacer. Pleurer ne mènera nulle part. Seal est parti, pour toujours. Je ne le reverrai plus. Sauf si je revois mes Jeux. Mais je me refuse à le faire. Je refuse de le voir mourir sous mes yeux. Encore une fois. Mes cauchemars suffisent amplement, je n'ai pas besoin de la réalité en plus. Il me manquera toujours, mais pas suffisamment pour que j'aie envie de revoir les dernières images que l'on a de lui. Je préfère me contenter de mes souvenirs, même s'ils s'estompent de plus en plus à chaque jour qui passe.

J'écoute attentivement ce qu'elle dit ensuite, ce qui me permet de constater que j'avais mal compris ce qu'elle disait à la base. Elle ne disait pas que nous faisions partie d'un groupe, mais que nous étions semblables tous autant que nous étions. Nous avions survécu aux Jeux et on devait tous vivre avec les conséquences qu'engendrait la victoire tant glorifié par le Capitole. J'aurais préféré mourir dans l'Arène plutôt qu'être ici. Si Seal ne pouvait pas être le vainqueur, il n'y aurait pas dû y en avoir du tout. Je devais mourir dans cette Arène. Je ne devais pas revenir. Mais me voilà... Je grommelle en croisant les bras:

- Je comprends ce que tu veux dire. Mais j'aurais préféré mourir que de survivre à mes Jeux. J'ai du sang sur les mains dont je ne pourrai jamais me débarrasser. Je n'étais pas censée en revenir...

Je détourne la tête à la fin. Ça avait toujours été clair. Seal devait survivre et pas moi. C'est lui que je prévoyais faire gagner. Mais ils me l'ont arraché. Avec aussi peu de précautions que l'on arrache des échardes. Avec aussi peu de précautions qu'en prenne les habitués de la torture des autres. Puis on m'a empêché d'en finir avec cette vie destructrice qui était la mienne. Qui est toujours la mienne. Un océan ne brûle pas. Mais moi je le peux. Et je me consume lentement, à chaque jour un peu plus. Jusqu'à l'instant où le feu se rendra jusqu'à l'explosif qui se trouve au fond de moi. Et là... là tout explosera.

L'idée de se battre l'une contre l'autre aurait sans doute été d'un grand intérêt. Je sais très bien qu'elle est une adversaire redoutable et ça aurait permis de me défouler un peu. Le seul inconvénient, c'est que nous n'avons pas accès au Centre d'Entraînement lorsque nos tributs y sont. Règlement des Jeux. J'acquiesce doucement lorsqu'elle propose de le remettre à une autre fois, avant de passer proche de m'étouffer quand elle me demande si je me suis déjà baladée dans les rues du Capitole. Je m'efforce de rester calme, mais mon ton est sec quand je réponds:

- Je n'y ai jamais vu d'intérêts. Mais si tu veux y aller, je te suis.

Je n'ai jamais désiré me rendre dans ces rues pour me promener. J'y suis allée, notamment cette folle journée où je me suis rendue à cet établissement de crème glacée. Les échantillons gratuits étaient tous plus succulents les uns que les autres. Je ne prête jamais attention aux rues du Capitole. J'exècre le Capitole en lui-même et je ne crois pas que ce soit inconnu à qui que ce soit. Je n'aime pas ces grands bâtiments. Je n'aime pas cette absence de simplicité. L'océan me manque. Le doux bruit des vagues... l'odeur saline... Je ferme les yeux une seconde et arrive presque à retrouver l'essence de mon district. Ça ne dure qu'un instant, car juste après tout a disparu et je rouvre les yeux.

[ChapelierFou]

Klaryss Guardian





Je même si je ne m'y connaissait pas autant en faux semblant, je pourrais dire sans hésiter que le sourire d'Owen est faux. Je ne sais pas comment ça se fait qu'il ne soit pas capable d'en faire des plus convainquant. Pour moi, ça a toujours été facile, mais j'ai toujours été une menteuse. Mes parents ne m'aimaient pas simplement parce que j'étais né. Quand on tire un aussi mauvais numéro à la loterie, on sait à quoi s'en tenir assez rapidement. Alors au lieu de perdre son énergie à essayer de se faire pardonner un crime qu'on a pas commis, on devient menteur, ce qui implique d'être capable d'avoir la bonne expression faciale au bon moment. En réalité, c'est assez amusant de voir Owen être aussi mauvais à un art qui est inné chez moi, et tenter de l'amener à être capable de produire un sourire un peu plus naturel est distrayant, surtout que je suis rarement celle auprès de qui on viens chercher des conseils (ironique vu mon statut de mentor).
Je lui fait remarquer qu'il n'a pas réellement à s'inquiéter de la qualité de son expression faciale devant les sponsors, car ceux-ci évoluent de toute façon dans un tel monde de faux semblant, ils ne doivent même plus remarquer quand on se fiche d'eux tant qu'on le fait sur un ton polie.
-Les Sponsors sont déjà ridicules, tu ne pourras jamais faire pire.
Il suffit de voir le défilé de ce matin, ils étaient tous tellement superficiels, tellement incapables de voir la cruauté de ce qui se déroulaient devant eux, et tellement fiers d'eux mêmes et de leur parures vaines et ridicules... Qu'est-ce qu'il y a de plus ridicule qu'une bande de poules aveugles persuadées d'être des paons? Le pire, c'est qu'ils sont persuadés de faire le bien: "oh le beau petit, je vais investir une part insignifiante de mon immense fortune en lui pour prouver que j'ai bon cœur mais surtout me faire de la pub et puis je ferais semblant d'être triste si jamais il meurt". Pfff. Ils sont pathétiques. Ils s'agitent dans le vent pour faire semblant de participer et se donner le beau rôle, mais tout ce qu'ils font, c'est de participer aux meurtres de 23 innocents chaque années.
Owen prend ensuite une expression sérieuse pour écouter mes conseils sur les faux-sourires, avant de me répondre qu'il ne prenais pas en compte le haut de son visage.
-En vrai c'est même tout ton corps qu'il faudrait idéalement prendre en compte. Le reste du langage corporel est important aussi, du genre si tu croise les bras, tu es fermé, si tu as mains caché tu es une menace potentiel et si tes paumes sont visibles, tu es avenant et digne de confiance.
Est-ce que c'est une bonne idée d'apprendre au mentor du 3 à mentir? En réalité, pourquoi pas. J'ai l'habitude d'évoluer dans un monde de faux-semblant, donc je pourrais le détecter assez rapidement s'il tente de me rouler moi, et les autres, je m'en fiche. Et puis franchement, Owen ne m'a pas l'air d'être un menteur né. Vu son édition et notre conversation, il n'est pas la personne la plus social, et les gens comme lui voient plus d’intérêt à éviter les autres qu'à tenter de les rouler, et puis s'il voulait savoir ce que je lui apprends, il n'aurait qu'à faire comme moi et trouver un bouquin sur le sujet.
Il tente à nouveau de sourire, activant cette fois-ci le reste de son visage, et je ne prends pas la peine de tenter de retenir un sourire amusé devant le résultat.
-Pas vraiment, on dirais que tu as un cintre coincé dans la bouche et que tu regarde le soleil.
Je ne sais pas pourquoi il arque ses sourcilles comme ça, c'est plus les joues et les paupières inférieurs qu'il faut monter.
-Attends, on va changer de stratégie, qu'est-ce qui te plaît ou qui t'amuse? Fais-moi un sourire sincère en me le disant et essaye de retenir quels muscles faciaux tu utilises.
S'il pouvait me lâcher une info intéressante au passage, je ne dirais pas non.

[naji2807]

Owen Glasse
19 ans, Mentor du District 3

Elle n'a pas tort, en termes de ridicule, les Sponsors font toujours fort mais j'aimerai quand même apprendre à m'améliorer en terme de relation sociale. Je suis presque sûr que ça peut m'être utile, même dans d'autres situations. D'un autre côté, l'esprit humain a toujours été beaucoup trop complexe pour moi. Les gens ressentent quantité d'émotions diverses et variées mais toutes incompréhensibles et surtout inconstantes. Moi je rarement inconstant. J'ai des émotions également, mais elles semblent bien définies et simples, contrairement aux émotions des autres. Déjà je suis rarement anxieux, apeuré, et même triste... Je ne me souviens pas d'avoir connu ce genre d'émotion. La peur, je l'ai vu dans les yeux des autres Tributs, de nombreuses fois, mais moi... les Hunger Games étaient une sorte de challenge pour moi, il y avait de nouveaux pièges à construire, une toute nouvelle aire de jeu à découvrir! Je ne dis pas que je ne comprenais pas pourquoi les autres avaient peur, rationnellement, c'était compréhensible... mais je ne sais pas, les émotions des autres m'ont de toute façon toujours paru lointaine.
- Certes, mais il vaut mieux que j'apprenne, ça pourrait être utile.
L'expression du visage, c'est quelque chose qu'il faut que j'apprenne également à contrôler. Mais apparemment ce n'est pas juste le visage qu'il faut apprendre à contrôler, tout le reste du corps aussi... Qu'on s'entende, je contrôle mes muscles, je ne suis pas un mollusque, mais je ne sais pas quels sont les expressions adéquates aux situations, et si je dois y ajouter le corps... je ne vais pas m'en sortir. Je fronce les sourcils, contrarié, et réponds :
- ça fait beaucoup de paramètre à prendre en compte... Mais tu sembles bien les connaître, serais-tu d'accord pour me lister tous ces gestes et leurs significations?
Je pourrais peut être créer une sorte d'algorithme... après tout ce n'est pas ça, les relations humaines? Untel dit telle chose, et l'autre doit y répondre de telle manière... c'est ça non? Enfin non, je sais bien qu'il y a beaucoup plus de paramètre, trop sans doute pour créer un algorithme parfait... que c'est compliqué...
Enfin je vais m'entraîner, et je commence immédiatement en lui montrant mon sourire, suivant ses conseils. Le résultat n'est pas concluant si j'en crois son sourire à elle et surtout son commentaire. A nouveau je fronce les sourcils, contrarié, mais elle me donne une astuce intéressante. Qu'est-ce qui me plait? Inventer de nouveau piège... honnêtement, je suis en contact depuis l'année dernière avec un des juges des Hunger Games, et j'avoue que j'espère pouvoir conceptualisé certains pièges des années à venir. C'est encore en discussion parce que le fait que je sois Mentor pose problème mais...
- J'aime beaucoup inventer des pièges, je réponds avec un grand sourire, sincère.

[ChapelierFou]

Klaryss Guardian





Owen insiste pour apprendre les codes sociaux afin de plaire aux sponsors. Si d'un côté je ne pense pas qu'un sourire forcé de plus ou de moins perturbe grand monde au Capitole, il est vrai que le mentor du 3 et moi avons en commun de venir d'un district qui ne pait pas de mine: tous les deux pauvres, tout les deux n'ayant jamais eu de gagnant jusqu'à récemment, et tout les deux sous estimés... Honnêtement, les statistiques ne sont pas vraiment en notre faveur et ne l'on jamais été, il est donc effectivement plus judicieux de ne délaisser aucun aspect des Jeux, et d'y participer sur tout les tableaux, même si théoriquement notre rôle de mentor voudrait que l'on reste dans l'ombre. Mais ce n'est pas mon intention. J'entends de donner tout ce que j'ai pour mes tributs, même si pour l'instant je ne suis pas tout à fait satisfaite de moi-même. Je n'ai pas réellement de stratégie ou de plan brillant pour les faire gagner. Cependant, je ne voudrait pas les forcer dans un rôle pour lequel ils n'auront pas les épaules. Pas que je ne crois pas en eux, mais il y a plusieurs profile de joueurs, plus ou moins fourbe, violent ou sociale. Jouer contre 23 joueurs est déjà suffisamment contraignant sans devoir en plus affronter sa nature et devoir se débattre avec des remords. Bien sûr, il va y en avoir, mais une stratégie appropriée peut limiter la casse. Il faut donc que je prenne le temps de connaître un peu mieux mes tributs, ce que je n'ai pas suffisamment fait ce midi à mon goût.
-Certes, ça pourrait aider, je conviens.
Puis je m'autorise à le conseiller sur comment sourire et se comporter en public. Je ne pense pas que cela puisse faire beaucoup de mal. Ce n'est pas parce qu'il parvient à faire un sourire flamboyant et sincère qu'Owen va devenir un manipulateur brillant qui nous retournera tous les uns contre les autres et nous précipitera dans le chaos. De plus, d'après ce que j'ai pu voir à la télévision et ce que je vois maintenant, Owen n'est pas très doué en communication, et s'il n'a rien appris en 19 ans d'existence, ce n'est pas les quelques conseilles que je peux lui donner qui vont changer grand chose à la situation. Les humains sont complexes, dans leur émotions et dans leur langage, et on apprends à interagir socialement seulement grâce à la pratique. On apprend jouer les innocents en imitant les autres enfants, ce que Owen semble avoir du mal à faire. Je retiens un léger rire quand il me demande de lui lister toutes les variantes du langage corporel et ce qu'elles signifient.
-Ça risque de faire beaucoup, je pense que ça prendrait une éternité.
Pendant une seconde je me demande si Owen pourrait prétendre de ne rien savoir sur comment se comporter en société pour gagner quelque chose, mais je ne vois pas comment cela pourrait lui apporter quoi que ce soit. Cela rapporte plus d'être populaire que d'être le petit geek du groupe. De plus, toute la personnalité qu'il exhibe maintenant se voyait déjà dans ses Jeux, et quand on joue pour sa vie, on utilise tous ses atouts, on ne laisse pas une qualité de côté juste dans l'éventualité de survivre. Je pense donc que mon interlocuteur ne me mène pas en bateaux.
Quand comme exercice je lui demande de me parler de ce qu'il aime pour voir son véritable sourire, il me dit qu'il aime beaucoup inventer des pièges, son visage sincèrement illuminé d'un sourire. Je lui rends son sourire.
-Tu vois, c'est mieux ça!
Pendant que je lui dis ça, le calcule s'effectue dans mon esprit. Owen sait effectivement tendre des pièges assez impressionnants, comme il l'a démontré lors de ses Jeux, et il va s'en doute conseiller à ses tributs d'en créer eux aussi, leur expliquant comment s'y prendre et lesquels sont le plus efficace. Étant donné que j'aimerai éviter que mes tributs tombent dedans, peut-être que je pourrais obtenir des informations du mentor du 3... Et pour ça, autant tenter de lui apporter quelque chose moi aussi.
-Pour revenir à ta question d'avant, si je ne peux pas t'enseigner toutes les petites subtilité du langage corporel, je peux t'apprendre un petit truc magique qui incitera les gens à te faire confiance plus facilement et à te laisser le bénéfice du doute quand tu fera des faux pas sociaux: ça s'appelle une première impression fantastique. Intéressé?

[naji2807]

Owen Glasse
19 ans, Mentor du District 3

Je demande de l'aide à Klaryss parce que j'ai bien compris l'an dernier que ça ne fonctionnait pas vraiment, de ne pas trop parler aux Sponsors ou de leur faire trop clairement comprendre qu'il n'avait pas mon niveau intellectuel. Je ne les blâme pas, peu nombreux sont les gens qui ont un tel niveau, c'est comme ça, et puis ils sont peut être doués dans d'autres domaines, pour les relations humaines par exemple. Enfin j'admets qu'au Capitole, ils ne le sont sans doute... Mais ils maîtrisent très bien les faux semblants et ça c'est quelque chose qui me fait défaut. Mes sourires faux le sont une peu trop et on le devine facilement sur mon visage quand mon interlocuteur m'ennuie. Hors si je veux aider mes Tributs et gagner, je ne peux pas me permettre de vexer tous les Sponsors.
J'acquiesce donc simplement à la réponse de Klaryss et j'essaie de trouver une solution pour apprendre plus rapidement. Ce serait plus simple si je pouvais faire une sorte d'algorithme avec toutes les expressions faciales des gens et leurs significations, ainsi que, évidemment, la façon d'y répondre. Je comprendrai mieux les choses, les algorithmes me parlent beaucoup plus que les milles et une dérivations qu'on peut trouver dans une seule expression. Une fois tout mis sur papier ou sur ordinateur, j'aurai sans doute un éventail de possibilités énormes, mais ça devrait quand même me faciliter la tâche.
Le problème c'est que Klaryss a raison, cela me prendrai sans doute un temps fou de prendre en compte toutes les situations, puis dans chaque situations toutes les expressions et leur signification... qui sait même si j'arriverai à être exhaustif ou si je ne me retrouverai pas avec une liste incomplète, faute de temps ou de suffisamment d'exemple... Je pousse donc un soupir déçu.
- Tu as sûrement raison... Quel dommage... Les gens devraient se contenter de réagir dans un panel d'émotion préalablement définies, ce serait plus simple pour tout le monde.
Bon en tous cas Klaryss semble être une bonne professeur puisque lorsque je tente de nouveau de sourire, cette fois en suivant ses nouvelles indications, elle me dit que ça fonctionne. Il faut dire que je parlais de quelque chose de plaisant, donc ça a forcément aidé. Elle sourit aussi et j'acquiesce :
- Alors peut être que c'est ça qu'il faut que je fasse, que je parle des pièges que j'ai posé dans les Hunger Games!
Et peut être aussi des nouveaux que je vais pouvoir soumettre aux Juges des prochains Jeux. J'avoue que je trouve cette idée particulièrement excitante mais pour le moment, les avis sont mitigés sur ma participation. C'est vrai que si je conceptualise certains pièges, je pourrais en avertir mes Tributs, ils auraient alors un avantage sur les autres. J'aimerai pouvoir promettre aux Juges que je ne dirai rien mais d'une part je ne sais pas si ils me croiront, et d'autres parts je ne suis pas sûr d'en être capable car j'ai tout de même un gros esprit de compétition.
Klaryss titille ma curiosité quand elle me propose de m'apprendre une sorte de truc magique qui pourrait m'aider en société. Je hausse un sourcil, intrigué, mais souris en acquiesçant :
- Bien sûr, dis-moi tout!

[Nithael]

Je sens énormément de mélancolie dans ses paroles et, malgré moi, cela me ramène à des souvenirs encore trop douloureux. Je repense alors à ces moments, aux côtés d’Esteban, à rire comme des idiots au coin du feu, une fois nos journées respectives terminées. Il n’a jamais approuvé mon rôle de Mentor, pourtant, jamais il ne m’en a tenu rigueur. Il savait, sans avoir besoin que l’on en parle, que c’était un choix nécessaire à ma survie. J’avais besoin de me sentir utile au sein du Capitole, afin de ne pas sombrer dans une folie qui pourrait s’avérer meurtrière. Il n’avait pas envie de me perdre et, en fin de compte, c’est moi qui ai tout perdu. Mon amour, tu as eu tant de chance de partir avant que nous ne perdions l’être le plus cher à nos yeux. Que dirais-tu aujourd’hui si tu savais qu’ils nous ont pris jusqu’à notre chair et notre sang ? La haine que tu ressentais à leur égard se serait-elle transformée en brasier ? Ou, comme moi, aurais-tu entretenu les braises sur plusieurs années avant de les attiser au moment propice pour tout réduire en cendres ?

J’entends également dans sa voix qu’elle est émue par ce qu’elle raconte, ou du moins par ses pensées, puisqu’elle n’est pas du genre bavard. Elle mentionne un certain Seal et, si ce nom ne me dit rien, je me doute qu’il doit s’agir d’un être de son passé. Au ton de sa voix, je dirais même que cette personne a succombé : aux Jeux, à la famine ou une autre obscure raison, je ne saurais le dire. Une part de moi hésite à la questionner sur ce Seal, mais je me ravise presque aussitôt. Si j’étais à sa place, je n’aimerais pas que l’on me pose des questions sur Esteban ou sur ma grossesse, encore moins sur mon passé avant les Jeux. Je ne vois donc pas pourquoi je ferais subir cela à quelqu’un d’autre ? Ce serait de l’hypocrisie pure et simple et, hormis au sein des Jeux, je peux me vanter d’être quelqu’un de relativement honnête et droit. Ruby fait plus ou moins preuve de la même intégrité. A vrai dire, nous sommes simplement des survivantes : nous savons à quel moment mentir pour protéger nos vies et c’est ce qui nous a menées ici, en tant que Mentor des Jeux.

Une fois sorties du bâtiment, je prends une grande bouffée d’air frais. J’ai parfois l’impression d’étouffer à l’intérieur de ces murs et je me demande si c’est également le cas de Ruby. Elle me ressemble sur beaucoup de points, si ce n’est le fait qu’elle est plus jeune que moi. Elle a, elle aussi, probablement vécu des moments horribles dans sa vie qui l’ont forgée. Je doute qu’elle ait perdu un enfant, et je ne le lui souhaite sous aucun prétexte, mais chacun vit avec ses blessures et aucune ne vaut davantage qu’une autre. La perte d’un être aimé nous affecte tous à des degrés différents, mais la vraie force est la capacité à se nourrir de ce désespoir pour continuer à avancer. Aujourd’hui, j’avance pour Esteban, j’avance pour notre enfant qui ne verra jamais le jour, j’avance également pour mon père qui, malgré tout, m’aura chéri comme la prunelle de ses yeux. Jamais plus je n’aurai d’enfant ou de mari, j’en suis bien consciente. Certains disent qu’il faut parfois plusieurs années pour se remettre de la mort d’un être aimé. Mais ces personnes n’ont jamais connu pareil évènement dans leur vie pour pouvoir affirmer cela. Chaque cas est différent et je sais que mon esprit, mon âme et mon corps sont à jamais liés à Esteban.



Si tu as survécu, c’est que c’était là ton destin, ma chère Ruby. Ne considère pas ta vie comme un déchet. Je suis également passée par là, avant qu’Esteban m’ouvre les yeux. Si je n’étais pas responsable des malheurs prodigués par les habitants du Capitole, tu ne l’es guère. Moi aussi, je vis avec du sang sur les mains, le sang de mon meilleur ami, le sang d’une personne qui aurait pu définitivement mettre fin à ces Jeux. Mais s’il a voulu que je survive, ce n’est pas sans raison. Il considérait que j’avais, moi aussi, mon rôle à jouer sur cette terre et que sa vie devait s’achever à cet instant. Si ma vie avait dû s’achever, j’aurais sans doute péri lors de ma fausse couche, car j’étais déjà à un stade avancé de ma grossesse. C’est ce que je me raconte chaque matin au réveil, afin d’avoir la force d’affronter l’hypocrisie de ce monde. Tu dois, toi aussi, ma chère Ruby, trouver cette force qui te fait avancer, car elle existe, autrement tu ne serais pas là aujourd’hui, à discuter avec une Mentor adverse, en plein milieu des rues du Capitole.

[MorganeP79]

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Bonjour, bonsoir. Avant de commencer, je tiens à vous souhaiter à tous une très bonne année.
Comme beaucoup d'entres vous ont pu le remarquer, de nombreux joueurs ont déserté les RPG (ou plus généralement, Booknode). Hunger Games est donc en suspends et avance très lentement -en parti à cause de ma très longue absence sur le forum, je m'en excuse-. C'est pourquoi avec @Naji', nous avons décidé de poster un sondage pour savoir qui était encore présent sur le jeu, et est prêt à éventuellement se remettre à RP.
Nous avons également eu l'idée de relancer à zero Hunger Games, en apportant quelques modifications à la présentation et au contexte en lui même -pas de panique, le concept restera le même-. Pour cela, nous aimerions savoir qui serait partant pour nous suivre dans cette aventure. Vous pourrez évidemment garder les mêmes personnages, en enregistrant vos fiches, faire les quelques modifications nécéssaires et en les repostant sur le nouveau sujet. Celà permettrais d'attirer de nouveaux joueurs actifs et de donner plus de dynamisme aux Jeux de la Faim de Booknode.
Merci de répondre au Sondage qui sera posté dans la journée, et de nous poser vos eventuelles questions sur le salon Discord, en MP ou tout simplement ici.
Bonne journée.

[MorganeP79]

Annonce !
Bonsoir !
Au vu du dernier tome des Hunger Games que Suzanne Collins a sorti, nous avons du revoir le scénario du RPG. Dans ces conditions, nous vous proposons deux possibilités : dans la première, nous pouvons faire une des éditions des jeux, par exemple la 30ème ou la 40ème (dont l'auteure n'a pas parlé et donc nous avons plus de liberté pour faire ce qu'on veut), dans la seconde option, nous vous proposerions de faire les ultimes jeux, les jeux du Capitole, qui auraient donc lieu après le troisième tome, et où les tributs seraient des enfants du Capitole. Nous vous demandons votre avis sur l'édition qui serait la plus intéressante à jouer selon vous.
De la même façon, nous vous informons que, peu importe le choix de l'édition, nous allons mettre en place un système de caractéristique et d'attribution de points pour pouvoir faire des lancés de dés pour les combats.
De plus, je vous remets ici le lien du Discord pour pouvoir partagez vos idées, que ce soit plus simple pour Naji et moi-même.