☼ ℙrésage de Sang ☼ ~

[SorciereLaetitia]

Mildred
22 ans
Centaure

Armes

Claymore, épée à deux mains
Cette épée est un cadeau de la famille de Mildred quand il rejoignit l’Académie Militaire de son peuple. Il la porte dans son dos.


Arc elfique
Cet arc lui fut offert par l’elfe banni Dovahkiin, pour lui cette arme est plus un porte-bonheur qu’un moyen de défense. De toute façon il ne sait même pas s’en servir. Il le garde toujours sur lui afin de se souvenir de son meilleur ami. Il s’agit d’une force.



Deux dagues
La mère de Mildred lui offrit ces dagues quand il sortit de l’Académie Militaire. Elles appartiennent à sa famille depuis très longtemps. Le centaure les portent à sa ceinture.



Caractère

Malgré son jeune âge, Mildred est un centaure calme qui prends le temps d’analyser n’importe quel situation avant de se jeter dedans. Il préfère le calme et la parole plutôt que les cris et le sang. Mildred essaie d’accroître son savoir peu importe où il est, il souhaite en savoir le plus possible sur le monde qui l’entoure afin de l’enseigner aux plus jeunes. Mildred est considéré comme le sage de son village, nombreux centaures le contacte pour demander conseil. Le jeune centaure n’accorde pas sa confiance facilement et pourtant il a de nombreux proches. Vous pouvez compter sur lui si vous avez besoin d’aide, Mildred est toujours partant pour une petite bataille si ceux d’en face ne souhaitent pas parler.

Ne penser pas que Mildred est parfait, loin de là ! Le jeune centaure n’y connais rien concernant les sentiments, il se sentira déstabiliser si vous lui dites que vous tenez à lui. C’est aussi un très bon menteur, sachant manipuler les autres si il en voit le besoin.

Physique

Le jeune centaure possède une magnifique robe noire qui luit au soleil, sa crinière est de la même couleur. Quand à son corps humain, comme la majorité des membres de son espèce, il est assez musclé, suffisamment pour pouvoir porter des charges lourdes. Quelques cicatrices sont visibles ici et là, la plus grosse est celle qui traverse son torse, preuve que Mildred est bien un guerrier.
Son visage peut fasciner certaines personnes, surtout son regard dans lequel il est bien facile de plonger. Doté de deux magnifiques yeux bleus clairs, le jeune centaure est la proie de nombreuses femmes et femelles. Des petites boucles blondes finissent le charme de Mildred surtout lorsqu’elles voletent quand il galope.
Malgré sa forte musculature, Mildred n’est pas très fort aux maniements des armes.

Histoire

Mildred est le fils de deux centaures totalements opposés, sa mère est l’une des meilleures guerrières de sa génération tandis que son père est un amoureux des livres. Il est aussi le benjamin d’une fratrie de 3 enfants : l’aîné pris le même chemin que sa mère tandis que la cadette suivi le même parcours que son père. Mildred décida de croiser les deux chemins afin d’accroître son savoir. Jusqu’à l’âge de ces 14 ans, le centaure resta auprès de son père afin d’apprendre l’histoire de son espèce et de toutes celles qui vivent dans ce monde, il apprit ainsi leurs modes de vies et leurs langages.

Lorsqu’il eut l’âge requis, le jeune centaure rejoignit l'académie militaire et appris les rudiments du combat. Lors de son temps libre, sa mère et son frère lui faisait subir de durs entraînements afin qu’il soit le meilleur de tous. Très rapidement, à la sortie de l’académie, le centaure rejoignit les mercenaires en compagnie de sa mère. Il connut de nombreux combats lui donnant de nombreuses cicatrices.

Grâce à ces nombreux voyages, Mildred accrut son savoir. A force de se trouver dans des situations délicates ou d’être en face d’un être susceptible, le jeune centaure appris à garder son calme, à choisir les bons mots et surtout de ne rien laisser paraître.

Je vous raconterais un seul de ces voyages, le plus important car c’est celui qui a marqué le jeune centaure physiquement et mentalement, le transformant en le jeune centaure qu’il est aujourd’hui. C’est en compagnie de ces amis centaures, de sa mère et de son frère, que son groupe pris le chemin du territoire des humains.

Il a été apporté que des vampires étaient descendus de leurs montagnes afin de se nourrir de sang frais. Peu de races aiment les vampires, ainsi quand cet appel fut donnée, nombreux mercenaires y répondirent. Pour Mildred, ce fut la première fois qu’il rencontra ces immortels.

Le petit groupe pris place au bord d’une plaine pour une nuit et lors de leur repas, le jeune centaure appris à ces congénères tout ce qu’il savait sur les vampires. Leur mode de vie, comment la plupart se battait mais surtout qu’il fallait absolument éviter s’approcher de leur visage au risque de se voir mordre. Certains centaures ne semblaient pas prendre au sérieux Mildred qui ne chercha pas à leur faire comprendre la gravité de la situation.

Ce fut le lendemain que la vie du centaure et de ses camarades bascula. Les vampires avaient eu vent de leurs présences et étaient venus à leur rencontre. Un des immortels leurs proposa de leur laisser la vie sauve, sachant qu’ils allaient gagner. Malheureusement, les centaures refusent et plongèrent dans la bataille.

Armé de sa claymore (épée à deux mains) Mildred essaya tant bien que mal de se défendre, empêchant les vampires de se jeter sur sa gorge. Les centaures se défendaient vaillamment mais l’un d’eux se fit mordre, personne ne put l’aider et tous purent le voir se vider de son sang.

Quelques instants plus tard, d’autres compagnies de mercenaires, composés de plusieurs races, surgissent de nul part et firent détalés les vampires. Suite à cet événement, Mildred sut qu’il était nécessaire d’analyser chaque situation avant d’y plonger, qu’il était nécessaire de parler avec ces ennemis avant de faire n’importe quoi.

De cet événement, il en sortit plusieurs cicatrices dont une qui traverse tout son torse. Le centaure mort au combat fut enterré mais personne ne pleura, au contraire ces camarades étaient heureux d’avoir vaincus leurs adversaires. Aucun n’avait de remord sur la façon dont ils s'étaient plongés dans le combat.

Lorsque le petit groupe revint dans leur village natal, Mildred convoqua l'ensemble des villageois et leur raconta ce qui c’était passer. Il expliqua l’horreur qu’il avait vu, le fait qu’il leur était possible de faire demi-tour, l’insouciance de ces amis, des pleurs si dérisoire lors de l’enterrement de ce centaure si jeune. Mildred expliqua qu’il était temps de réfléchir avant de se jeter dans la bataille sauf s’ils voulaient disparaître de la surface de ce monde.

C’est ainsi qu’à seulement 20 ans, Mildred est considéré comme l’un des membres le plus sages de son village. Grâce à ce titre, le centaure est souvent accaparé par de nombreuses personnes. Ou peut-être que c’est par rapport à son charme ! Un centaure sexy, mystérieux et sage ça attire non ?

Un jour, Mildred décida de partir seul afin de faire le tour du continent d’Uriel. Sa première destination l’amena à la capitale d’Ossar où il fit une étrange rencontre. Dans une auberge, où le jeune centaure s’arrêta pour prendre un repas, il aperçut un elfe seul et semblant être bien triste.

Mildred l’accosta sans savoir pourquoi et une discussion commença entre les deux. L’elfe avait été bannis par ces semblables à cause de ses avis qui sont différents d’eux. Celui-ci expliqua qu’il pensait qu’il était nécessaire aux peuples de s’unir s’ils souhaitaient vivre encore longtemps sur le continent.

Durant toute la nuit, le centaure et l’elfe discutèrent, tous deux ayant des idéaux qui se ressemblaient. Le lendemain, Mildred proposa à l’elfe s’il souhaitait l’accompagner dans son voyage. Dovahkiin accepta en disant qu’il pourrait enseigner à son cadet tout ce qu’il savait sur ce monde.

Ce voyage dura deux longues années, les deux compères voyagèrent sans se presser, visitant des villes majestueuses, des villages accueillant, rencontrant des hommes et des femmes qui acceptaient de leurs raconter leurs histoires et les légendes de leurs villages. Leurs lieux de repos fut tant des auberges, que des petites maisons de villageois ou encore l’herbe fraîche.

Dovahkiin appris à Mildred tout ce qu’il savait complétant ainsi le savoir du jeune centaure. Ils affrontèrent des dangers qui leur donna des cicatrices et qui changea leur vision de certaines choses. Chaque événements passer enrichis leur relation qui passa plusieurs caps : simples inconnus, connaissances, amis, père-fils.

Pour Dovahkiin, il avait enfin trouver le fils qu’il n’avait jamais eu. La fin de leur voyage les ramenèrent à leur lieu de rencontre : Ossar la capitale des Centaures. L’elfe remercia Mildred de l’avoir amené dans ce voyage, son but était enfin atteint. Il avait trouvé quelqu’un qui pensait comme lui et qui aurait peut-être une chance de réaliser ce qu’il n’avait pu faire.

Dovahkiin donna au centaure le seul objet qu’il avait gardé après son bannissement : un arc elfique. Après un dernier au revoir et une promesse, l’elfe pris une direction inconnue, un chemin vers son lieu de repos, une ferme qu’il avait toujours voulu posséder.

Quelques mois plus tard, Mildred parti vers la cité d’Éralde. Une maladie avait emporté de nombreuses personnes venant de toutes races. Il était temps aux différents peuples de s’unir avant d’avoir une chance de survivre. Pour le jeune centaure, c’était sa chance pour tenir l’une des promesses qu’il avait faites à Dovahkiin : Réunir tous les peuples.

[Jenilana]

Je ne comprends toujours pas ce qui motive Sirthaal à être aussi gentille avec moi, et je ne peux m’empêcher d’être un peu méfiante à propos de son soi-disant remède aux plantes. Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter ? Je vais sûrement me retrouver avec des verrues ou des pustules partout ! Je lui jette un regard soupçonneux, essayant de percer ses intentions, mais je n’arrive pas à savoir si le léger sourire qu’elle affiche lorsqu’elle me confirme son aide est sincère ou non. Ceci dit, je n’ai pas vraiment d’autre alternative. Cela m’embête d’avoir à recourir à la dryade, mais si elle est capable de me débarrasser de ces piqures d’insectes, je suis preneuse.

- Parfait, dis-je d’un air satisfait. Le plus tôt sera le mieux, ces démangeaisons sont vraiment insupportables !

Je laisse ensuite mon bol par terre et m’enfuis vers ma couchette pour échapper à la corvée de vaisselle. Comme je m’y attendais, les grondements d’Aélis ne tardent pas à venir. Je remonte mon sac de couchage au-dessus de ma tête pour me cacher en pouffant de rire devant sa réaction. J’étais sûre que ça allait l’énerver !
Même s’il n’y a franchement pas de quoi se mettre dans cet état. Elle pourrait faire un petit effort…Chez moi, il y avait des serviteurs pour faire la vaisselle et ils ne se plaignaient pas comme ça !

Je finis par faire émerger une nouvelle fois ma tête de ma couverture en bougonnant lorsqu’Aélis nous presse pour partir. Elle ne va pas s’y mettre aussi… Je pensais qu’en quittant Tralm, je pourrais enfin gouter à la liberté, et voilà que je me retrouvais à subir les ordres de deux nouveaux tyrans.
Aélis ramasse son bol et sa marmite, et je peine à masquer une grimace de dégout en la voyant cracher dans un chiffon sale et essuyer les récipients avec. C’est ça qu’elle appelle faire la vaisselle ? C’est répugnant. Tout compte fait j’ai changé d’avis, je ne veux plus qu’elle s’occupe de mon bol !
Heureusement, Sirthaal s’en charge à ma place. Son comportement n’a toujours aucun sens, mais si ça peut m’éviter de me fatiguer, je ne vais pas m’en plaindre. Il se pourrait même que j’arrive à tolérer sa présence si elle continue à m’éviter toutes ces corvées pénibles.

Je m’étire en la regardant faire, toujours allongée, appréciant la douce chaleur du soleil tout juste levé. C’est à ce moment que Morwen décide de revenir vers nous, en faisant son despote comme d’habitude. Dommage que sa beauté ne compense pas entièrement son sale caractère. Je le fusille du regard lorsqu’il me vise en particulier. Qu’il essaye un peu, de m’attacher à un arbre ! Non mais pour qui il se prend ? Si seulement il savait qui j’étais, il baisserait d’un ton quand il s’adresse à moi !

- Tu n’as qu’à partir devant si tu ne veux pas entendre mes commentaires, je fulmine. Je n’aurai aucun mal à te rattraper, il me suffira de suivre les ours morts semés le long de la route !

Ma mauvaise humeur ravivée, je me lève d’un coup et vois soudain flou autour de moi. Ouh là, je me suis peut être redressée un peu trop vite…Je ne dois pas être encore totalement remise de ma crise d’hier. Heureusement, ma vision ne se trouble que l’espace d’un instant et je reprends rapidement mes esprits. Faisant comme si de rien n’était, je commence à ramasser mes affaires, toujours en pestant à voix basse contre Morwen. Je crois que je vais devoir remettre ma toilette à plus tard, sinon je vais encore me faire disputer. J’entasse mes affaires grossièrement dans mon sac, sans faire d’effort pour plier ou ranger quoi que ce soit. Il ne faut pas trop m’en demander non plus…Je charge le tout sur ma monture et me tourne vers mon équipe.

- C’est bon je suis prête, vous êtes contents ?

[Toka]

Alors que j’applique quelques lotions cicatrisantes sur les bandages de fortune, Sable me demande si je vais bien. Je souris en hochant la tête doucement.
- À part quelques bleus et hématomes, tout va bien. Et vous deux ?
Je me penche vers Ash, observant l’étendue de ses blessures, prêt à la soigner. La centaure ne s’est toujours pas réveillée et est d’une pâleur extrême. Mais un détail cloche, sa poitrine se soulève doucement, trop faiblement. Sable me demande comment notre partenaire va. Je place ma main au-dessus de son nez et de sa bouche, son souffle ténu effleure ma paume. Je relève la tête, regardant Sable droit dans les yeux, une mine inquiète peinte sur mon visage.
- Elle respire a peine et elle a perdu énormément de sang...
Je secoue la tête en éloignant les idées noires qui me sont venu à la fin de mon pronostique. Et je commence à nettoyer les plaies de la centaure. Oren s’étire à mes côtés, avant de se frotter contre mon dos.
- Elle ne va pas tenir un jour de plus, ça ne sert à rien de la soigner.
Je ferme les yeux à ces paroles. Les chances de survies de Ash sont faibles, mais existantes.
- Tu sais très bien que j’arrête de soigner un de mes patients uniquement lorsqu’il est mort. Et aux dernières nouvelles, Ash est toujours vivante.

[naji2807]

Xoan Bath
24 ans (Né le 7 Deillet), Mage Echanteur, Equipe Delta
Spectre d'alignement : Loyal Bon, Culte : vénère la déesse Ilda

Apparemment Aidden n'est pas trop blessé, Sable est mal en point mais a l'air de tenir, et même si j'ai mal partout, ça va également de mon côté. C'est Ash qui est en très mauvais point et sa situation semble inquiétante. Néanmoins Aidden s'en occupe et je lui fais confiance, je n'ai pas de talents de guérisseur et je sais seulement m'occuper des blessures les plus légères. Je me concentre donc sur Sable, d'autant plus que je suis responsable d'elle. Quand elle me demande de lui remettre son épaule en place j'acquiesce et m'approche d'elle. Je ne soupire même pas en entendant son petit discours sur sa méchanceté évidente malgré son comportement et je secoue légèrement la tête tout en plaçant mes mains sur son épaule.
- Je ne comprends pas pourquoi tu t'entêtes à vouloir que je te vois comme une terrible personne mais je reste sur mon premier avis de toute façon.
Je trouve le bon angle et la préviens :
- Attention ça risque d'être douloureux.
Puis je donne un grand coup sec pour replacer l'épaule dans son axe, sans hésiter. Un craquement se fait entendre mais c'est bon signe. Je relâche Sable et me tourne pour écouter Aidden nous faire part de la situation d'Ash. Apparemment elle est très mal en point et je pince les lèvres. D'un côté, si elle n'est vraiment plus capable de se déplacer, il va être compliqué de continuer la mission avec elle... et de l'autre je suis du même avis qu'Aidden, je ne laisserai pas tomber un équipier, même si il ou elle est aux portes de la mort. Je m'approche donc du luong et pose une main sur son épaule :
- Fais de ton mieux et si tu as besoin de quoi que ce soit, préviens-moi.

[Tally]

Et c'est moi qu'il traite d'entêté ? C'est pourtant lui qui refuse de voir l'évidence. Je n'ai pas fini dans une cellule parce que j'avais volé un morceau de pain. Je ne regrette aucune vie que j'ai ôtée. Pire, je n'hésiterais pas si c'était à refaire.

« Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu t'obstines à voir quelque chose qui n'existe pas. Un jour Xoan, je vais te décevoir à un tel point que tu t'en mordras les doigts. Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu. Mais si ça t'aide à dormir la nuit de penser qu'il y a encore de l'espoir pour mon âme, ce n'est pas moi qui vais t'en empêcher ».

Je me rends à peine compte qu'il est en train d'examiner mon épaule lorsqu'un pic de douleur me fait sursauter. Son air concentré me donne envie de l'asticoter. Je n'en ai même pas l'occasion puisqu'il prêt à remettre mon épaule en place. Sa remarque me fait lever les yeux au ciel.

« Sans blague, tu en as d'autres des comme...»

Un craquement aigu se fait entendre bientôt suivi par un grognement rauque. Instinctivement, j'agrippe le bras de Xoan et enfonce mes ongles dans sa peau. Pour l'amour du pain au miel, cela fait un mal de chien ! Pendant une seconde, ma vue se trouble mais je me ressaisis en sentant la douleur refluer. Et tout ça, sans verser une seule larme. Je fais doucement rouler mon épaule, histoire de vérifier que tout fonctionne correctement. Je soupire de soulagement en constatant que c'est le cas. La blessure me lance encore un peu, mais rien que ma régénération elfique peu arranger. Je relâche mon emprise sur le bras de Xoan.

« Hmm, merci et désolé pour ton bras».

Le pauvre, il doit avoir la trace de mes ongles encrés dans la peau.

Cela étant fait, je me joins à Aidden et Xoan autour du corps de Ashe. De là où je suis, je peux entendre le faible battement de cœur de la centaure.

Même si je refuse de l'avouer à voix haute, je suis terriblement inquiète pour elle. Depuis le début de notre quête, elle est celle qui m'a le plus soutenu. Elle a même réussi à rendre ce voyage un peu moins pénible. Hélas, la mine que tire Aidden n'est par pour me rassurer. Pas plus que le commentaire de la boule de poils bruyante qui lui fait office de chat. Je le fusille du regard, hors de moi.

« Fais attention à ce que tu dis où je m'assurerais que tu finisses dans le même état, je siffle entre mes dents.

A mon soulagement, Aidden a l'air déterminé à poursuivre ses soins. Je m'agenouille près de la tête de la centaure et lisse ses cheveux roux du plat de la main.

« Allez ma grande, réveille-toi. Tu ne vas pas me laisser toute seule avec ces deux-là hein ? »

Mes propres mots sonnent faux. En relevant la tête, je capte le regard de Xoan pour connaître son avis. Il n'a pas l'air bien plus optimiste que Aidden et c'est une flèche dans mon cœur de glace.

[Toka]

Cela va un bout de temps que je m’acharne sur les blessures de Ash, tandis que les autres se soignent eux-mêmes. Alors que je finis de suturer les plaies de la centaure, Oren me mordille la main de façon a attirer mon attention. Je tourne la tête et le regarde, les sourcilles froncés, agacé d’être dérangé dans une tâche si vitale. Oren pose sa tête sur le haut de la poitrine de Ash et c’est là que je comprends, son torse ne se soulève plus. Elle a arrêter de respirer.

- Depuis combien de temps ? dis-je dans un souffle.

- Je ne sais pas, je m’en suis rendu compte que maintenant, mais ça doit faire quelques minutes déjà.

- C’est trop tard....

Je passe une main sur mon visage, j’étais tend concentré sur les plaies, que je n’ai même pas observé que ma patient était morte, une ironie pour un soigneur. Je touche d'une douce caresse les cheveux flamboyant de Ash.

- Elle est partie....

Je lève la tête et regarde tour à tour Sable et Xoan. Je secoue la tête et me lève doucement. Mes côtes râlent à ce mouvement.

- Je suis désolé...

J’inspire un grand coup et je me dirige vers la clairière sur laquelle donne notre refuge. Je m’assois à l’entrée, dos aux autres, j’ai besoin d’être seul.

[SweetKhaleesi]

- Je m’inquiètes… , dit le grand conseiller.

Krüm baissa les yeux sur sa coupe de vin à moitié pleine qui pendait presque au bout de ses doigts. Il se pinça l’arrête du nez entre le pouce et l’index de l’autre main. Cela faisait plusieurs heures qu’il discutait avec son conseiller. Il savait que de créer une équipe qui allait à l’encontre du plan de sa supposée alliée était risqué, mais quelque chose clochait. Le roi savait qu’il y avait anguille sous roche. Il fallait qu’il découvre ce qui n’allait pas afin d’éviter d’autres morts inutiles d’innocents.

Il soupira.

- Moi aussi, je m’inquiètes, répondit-il sur un ton égal.

Renvoyant le conseiller à ses quartiers d’un geste vif de la main, le roi d’Eralde se leva de son siège d’ébène pour faire les cents pas. Après un chapelet des minutes interminables, un léger toquement retentit contre la grande fenêtre aux vitraux chamarrés et le roi s’approcha, fébril. Qu’allait lui apporter Gildor comme nouvelles de l’équipe Delta? Nerveusement, il tritura l’ourlet de sa manche pour se donner une contenance. Soulevant le verrou de la vitre, le roi ouvrit celle-ci d’un coup, comme on arrache un bandage. Un grand percnoptère a l’air bourru se tenait sur le rebord aménagé de l’ouverture. Dans sa grande patte, se tenait une missive jaunie maintenue en place par une solide languette de cuir souple. Krüm se saisit de la lettre sans oublier le légère révérence de tête attendue par l’oiseau. Alors que le rapace prenait son envol d’un puissant coup d’ailes, faisant voler la paperasse non-traitée du bureau du roi d’Eralde, celui-ci déroula le message, laissant tomber au passage la cordelette qui le retenait. Ses espions lui apportaient des nouvelles de son équipe spéciale.

Ils sont captifs. Ashe a succombé à ses blessures …

Les mains crispées sur le papier, il ne pu s’empêcher de penser qu’à une seule chose : Eléonore avait-elle découvert l’équipe Delta ou la mort de la centaure était-elle accidentelle? Il espérait simplement que son plan fonctionnerait, parce que sinon il devrait risquer sa propre vie et il n’était pas du genre à jouer les héros pour tout et n’importe quoi.

Le roi jeta violemment la lettre au sol. Arg! Cette femme était une épine dans son pied, tout comme son père l’était. Cette fois, il ne pouvait pas se permettre de prendre n’importe qui pour remplacer la guerrière tombée au combat. Il recommença à faire les cents pas, saisissant sa barbe et la lissant frénétiquement au point de s’en arracher quelques poils.

Oui!

Asbjørn Lug. Qui d’assez sage pour lui recommander un guerrier pour sa mission d’infiltration? Il avait été son mentor pendant quelques années où il avait dû apprendre tout du continent d’Uriel. Lorsqu’il s’endormait dans ses livres, Asbjørn était celui qui le réveillait gentiment et qui savait le recaptiver.

Krüm secoua la tête. Il n’était pas le temps de penser au passé attendrissant, il sortit la tête par la fenêtre la plus proche, plaçant son index et son majeur de chaque main dans sa bouche; poussant un son strident pour rappeler Gildor, le percnoptère.

Il griffona un message rapide à son ancien mentor espérant une réponse des plus rapides en vu de la situation. Après avoir attacher la missive à la patte de l’oiseau, il lui donna un élan, lançant presque l’animal dans le vide.

***

À peine une journée plus tard, à la nuit tombée, le grand rapace se reposait sur le bord de sa fenêtre et, comme un fou il se jeta sur lui. Il était désespoir et n’importe qui le connaissant ne le reconnaîtrait pas.

Deux mots. Aëlynn viendra.

Aëlynn? Il avait en tête ce prénom pas très commun, mais où l’avait-il entendu pour la dernière fois? En tout cas, il avait confiance en cet homme qui se tenait loin du palais, loin des intrigues des différentes royautés. Il n’y avait pas de temps à perdre et il y avait si peu de gens à qui il pouvait faire confiance …

Il tomba, sueur au front, à genoux devant la cheminée remplie de braises. Il ne pensait jamais se faire autant un sang d’encre pour le continent qui l’avait vu naître






Pendant ce temps

Quartier des Luongs, Polis.

- Aidez-moi….aidez-moi, je vous en supplie…

Aldorn s’agenouilla au chevet de son patient et pressa doucement un linge imbibé d’eau tiède sur son front. Il n’y avait rien d’autre à faire et il savait pertinemment que cela ne suffirait pas à soulager sa douleur. Il adressa un sourire compatissant à son confrère luong allongé sur le sol dans un lit de fortune, essayant d’ignorer son regard injecté de sang empli de souffrance. Au vu des symptômes, la mort ne tarderait plus.

- Tiens bon, mon ami. Tout va s’arranger, je te le promets. Yulâ veille sur toi.

Il ne cessait de leur répéter à tous les mêmes phrases mais il devait bien admettre qu’il y croyait de moins en moins. Il pressa brièvement la main du malade avant de se diriger vers son prochain patient. Les gémissements n’en finissaient pas dans la pièce principale du quartier des luongs, reconvertie pour accueillir les souffrants. Ceux-ci s’entassaient les uns sur les autres, dégageant une puanteur qui était devenue insupportable. Aldorn, qui avait pourtant dédié sa vie à soigner, n’avait jamais rien connu de tel…Depuis que la reine Eleonore avait décidé de barricader leur quartier général, la situation allait de mal en pis. Chaque jour, de nouveaux luongs mourraient. Chaque jour, d’autres tombaient malades. Aldorn laissa échapper un soupir. Il ne restait sans doute plus très longtemps avant que ce soit son tour. Bientôt, le bâtiment entier ne serait plus qu’un immense cimetière.
Il sursauta en sentant une main se poser sur son épaule. Il leva la tête et son regard croisa celui de son mentor, le doyen des luongs.

- Tu en as fait beaucoup pour aujourd’hui, Aldorn. Viens te reposer un moment avec moi.

Depuis la mort du Grand Prêtre de Yulâ, le premier d’entre eux à succomber de l’épidémie, les siens avaient été trop occupés pour élire un successeur, et c’était naturellement que le doyen des luongs avait pris la direction des opérations. Mais lui non plus n’en menait pas large. Il y avait désormais tellement de malades, pour si peu de soignants, que la situation devenait intenable. D’autant que tous leurs efforts s’avéraient vains pour guérir ce mal : ils ne faisaient que soulager le plus possible la souffrance et retarder l’inévitable.

- Nous avons épuisé toutes nos réserves de millepertuis…, annonça Aldorn. J’ai eu beau supplier les gardes de nous en fournir, à défaut de nous laisser sortir, mais rien à faire. Ces chiens vont nous laisser crever ici !

Le doyen ferma les yeux. Aldorn savait qu’il aurait aimé le contredire, l’inciter à garder espoir, mais tous deux savaient que c’était inutile.

- Ils ne font qu’obéir aux ordres. Nous ne pouvons pas leur en vouloir…

- Mais ces ordres n’ont aucun sens ! Polis tout entière est infectée, nous isoler ne va pas empêcher l’épidémie de se propager ! Vous savez aussi bien que moi quelle est la véritable raison de…

- Chut ! Ne parle pas de ça ici !

Le doyen jeta un regard nerveux autour de lui, vérifiant que personne ne les avait entendus.

- A l’heure actuelle, nous ignorons en qui nous pouvons avoir confiance…Maintenant, retourne auprès des malades. Et ne perds pas espoir. Tu l’as entendu hier, des émeutes ont éclaté un peu partout dans la ville. La reine Eleonore va avoir de plus en plus de mal à gérer la situation. Ils ne peuvent pas nous enfermer éternellement, personne ne va laisser faire ça. Quelqu’un va forcément nous venir en aide…

Aldorn adressa un regard accablé à son interlocuteur avant de retourner à sa tâche.

- Et qui viendra ? murmura-t-il. Nous sommes perdus ….

[naji2807]

Xoan Bath
24 ans (Né le 7 Deillet), Mage Echanteur, Equipe Delta
Spectre d'alignement : Loyal Bon, Culte : vénère la déesse Ilda

Je soupire en entendant la réponse de Sable mais me contente de secouer la tête. Je doute qu'elle parvienne à me faire changer d'avis. Je pense sincèrement que les gens peuvent changer, qu'ils ne sont pas irrémédiablement mauvais, que c'est juste un concours de circonstance qui les a amené à devenir comme ça, mais qu'avec de bonnes conditions, ça peut s'arranger.
Je ne poursuis pas notre débat, et préviens plutôt Sable que je risque de lui faire mal en remettant son épaule. Je n'hésite pas, cependant, et la replace d'un grand coup sec. Elle grogne et enfonce ses ongles dans ma peau, me faisant légèrement grimacer, mais je ne dis rien. Si ça a pu l'aider à faire passer la douleur, tant mieux. Je secoue la tête quand elle me remercie et s'excuse.
- Ne t'en fais pas, ce n'est rien.
Elle peut dire ce qu'elle veut, elle n'est pas si mauvaise que ça. Son excuse en témoigne, mais c'est surtout son comportement vis-à-vis d'Ash qui me fait penser ça. La centaure est en très mauvais point, et j'ai de l'espoir, mais le chat n'a pas tort, elle va vraiment très mal... Je ne suis pas défaitiste cependant, et je la regarde en pinçant les lèvres, l'air grave.
Le luong y met toute son énergie, mais au bout de quelques minutes, Oren nous fait remarquer quelque chose... Ash a cessé de respirer... Aidden s'excuse mais je secoue la tête, je le laisse s'éloigner mais lui dis :
- Tu as fait de ton mieux.
Puis je me tourne vers Sable.
- Je suis sincèrement désolé.
La mort d'Ash me touche, évidemment, mais c'est pour Sable que ça doit être vraiment dur, elles ont tissé des liens dès le départ... je ne crois pas que l'elfe ait un coeur de pierre et je suis presque sûr qu'il est touchée.

[Tiine]

Aélis Taríngs
23 ans
Mi-elfe, mi-humaine



La provocation de l’elfe dorée a porté ses fruits, je m’énerve déjà alors que le soleil vient de se lever…et on dirait bien qu’elle est très contente d’elle, vu qu’elle se cache à peine de rire de moi. Saleté de crétine de…Ô Mirella aide moi à ne pas la tuer avant la fin de la journée…

Dès que je m’adresse à la petite dryade, cette dernière se met au garde à vous, file vider son bol et le laver brièvement. Eh bah voilà, elle sait être réactive cette fille ! Même si je désespère un peu lorsque je remarque qu’elle se dépêche de nettoyer le bol de Ksenia…vraiment cette Sirthaal à trop tendance à s’écraser…et ça donne une raison de plus à la « princesse » Ksenia de ne pas faire ses corvées. Mais bon…du moment que nous sommes prêtes assez rapidement pour partir, j’essaye de garder mes distances par rapport à leur relation qui est plus que labile à ces deux-là.
Ksenia a l’air plus que satisfaite que la petite dryade s’occupe de la vaisselle à sa place. Elle s’étire au sol comme un chat. Elle ne ressemble vraiment pas à une aventurière qui va chercher un changelin pour lui soutirer des informations sur une épidémie mondiale…Je me demande bien quelles peuvent être les motivations de l’elfe dorée pour avoir rejoint cette quête.

Morwen réapparaît soudainement tandis que je finis d’empaqueter mes dernières affaires. Il est plus ferme que tout à l’heure et donne le signal de départ. Bien que je n’aime pas qu’on me donne des ordres, je dois reconnaître qu’il a raison de brusquer le départ, sinon on va y être jusqu’à midi. J’enfile donc ma sacoche et prend ma lance qui était restée au sol. J’entends un bruit venant des buissons à quelques mètres et vois quelques secondes plus tard Koda en sortir. J’espère qu’il a pu trouver de quoi se rassasier cette nuit et qu’il a pu dormir assez.

Je ne peux pas m’empêcher d’afficher un sourire narquois lorsque j’entends Morwen menacer Ksenia. On dirait bien que le comportement de cette dernière commence sérieusement à l’agacer. Mais l’elfe dorée, qui n’a pas la langue dans sa poche lui répond d’un ton explosif :
- Tu n’as qu’à partir devant si tu ne veux pas entendre mes commentaires. Je n’aurai aucun mal à te rattraper, il me suffira de suivre les ours morts semés le long de la route !

Je me tourne en faisant mine d’attacher quelques affaires sur le dos de Koda pour pouvoir rire en silence face à cette merveilleuse punchline. Lorsque je me retourne – ayant repris rapidement mon calme – je constate que Ksenia s’est relevée et semble anormalement étourdie. Mais comme elle semble reprendre rapidement ses esprits, je décide de ne faire aucune réflexion à ce sujet pour le moment. Une fois qu’elle ait finit de rouspéter en ramassant ses affaires, elle nous annonce qu’elle est prête et nous demande d’un air insolent si nous sommes contents.

- Très contents même, réponds-je avec sarcasme. Allons-y. Nous avons de la route devant nous.

Je commence donc à marcher de demande à Morwen :
- Combien de temps de marche avons-nous jusqu’à notre destination ?

[naji2807]

Sirthaal
26 ans, Dryade, Equipe Gamma
Spectre d’alignement : Neutre bon

J'espère sincèrement que Ksenia m'appréciera davantage si je lui prépare de quoi soulagé les démangeaisons qu'elle ressent. Je continue de ne pas comprendre pourquoi elle me déteste autant... je sais que ça à un rapport avec Morwen, mais je n'ai pas demandé à avoir son attention, au contraire, je préférerai la fuir...
J'acquiesce quand elle me dit que le plus tôt sera le mieux, et je note qu'il faudra que je ramasse des plantes en chemin, heureusement je les reconnais facilement, et ce sont des plantes assez communes que je trouverai rapidement.
Je me presse sous les ordres d'Aélis et continue d'essayer de me faire aussi discrète que possible. Morwen revient à la charge et j'évite soigneusement de le regarder, préférant me concentrer sur la préparation de notre départ. Heureusement, il ne me porte aucune attention non plus, et préfère se disputer avec Ksenia. La réponse que l'elfe donne me fait trembler et je ne peux m'empêcher de lui jeter un regard rempli d'effroi. Comment peut-elle plaisanter à ce sujet? Suis-je la seule à être horrifiée à l'idée de faire équipe avec un vampire qui pourrait nous manger à tout moment? J'ai vraiment l'impression que oui...
Je termine de ranger mes affaires et suis docilement les autres. Aélis marche près de Morwen et je me place à hauteur de Ksenia. Je n'ose pas trop l'aborder, mais en même temps je n'aime pas l'idée qu'elle continue de me détester... Je n'ai pas l'habitude d'attiser la haine ou la colère, et je ne comprends toujours pas ce que j'ai pu lui faire... Je l'ai seulement mise en garde quelque chose, contre Morwen, mais c'est pour son bien...
- Je suis désolée si j'ai pu te contrarier d'une quelconque façon, je lui dis d'une petite voix, sans oser réellement la regarder.

[Tally]

Je me joins à l'avis des deux autres, il est plus sûr de rester groupé. La remarque de Thais me fait tiquer. Il n'y a donc pas que moi qui est relevé quelque chose d'étrange à propos du magicien. Cela me revient à présent, mais je n'ai pas oublié la proposition qu'il m'a faîte. Je ne sais trop à quoi m'attendre. Même si je suis loin d'être un modèle de droiture, je préfère me méfier. J'ai un but bien précis en tête, et il ne faudrait pas que les desseins du magicien m'en éloignent. J'attendrais d'en savoir un peu plus avant de prendre la moindre décision.

La question de l'elfe me ramène au présent. Je me retiens de justesse de pousser un soupir de désolation. Je ne comprends toujours pas pourquoi on a confié une tâche aussi importante à des personnes aussi peu compétentes. Cela me dépasse complètement.

- Nous n'aurions pas assez de toute la nuit pour tous les citer, alors dans le doute, ne vous éloignez pas trop de moi. Pour le reste, ne faites confiance à personne. Le monde est rempli de personnes qui chercheront votre amitié et qui n'auront aucun scrupule à vous trahir. Je peux compter mes amis sur les doigts d'une main, mais je sais qu'ils mourraient pour moi et inversement.

De toute manière, il ne tardera pas à faire l'expérience du reste lui-même. De son côté, la femelle centaure est prise d'une poussée de témérité. Je considère la main qu'elle me tend avec circonspection. J'ignore ce que je suis censé en faire. Pas plus que je ne comprends sa remarque. Je ne me rappelle pas qu'il y ait eu mésentente entre nous. Il faut dire qu'habituellement, mes mésententes finissent dans un bain de sang. Ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire, mais j'enveloppe sa main dans la mienne et la serre avec précaution. Assurément, j'en entendrais parler pendant des jours si je lui cassais les doigts.

- Bien, en route maintenant, je grogne en me mettant en marche.

[SweetKhaleesi]

Je fulminais. J'étais réellement à deux doigt de laissé libre cours à ma rage. Fixant toujours ardemment Ksenia dans les yeux alors qu'elle faisait mine d'être prête à côté de sa monture, je crachai au sol. Je préférais tout de même passer pour un rustre que pour un meurtrier, bien que, selon les standard de certains j'en étais déjà un.

Cette cachotière ne s'en sortirais pas comme ça. J'avais un doute sur le fait que son attitude de princesse narcissique soit réellement de sang royal, mais je ne voyais toujours pas pourquoi quelqu'un aurait envoyé une sotte et une incompétente pareille dans une mission de cette importance. Elle avait bien rangé toutes ses affaires, mais pas moi. Je saisis ma couverture qui gisait non loin de là et m'approchai de Ksenia en vitesse, ne lui laissant pas le temps de riposter. L'enroulant tel un de ces fameux sandwichs roulés serrés traditionnels de Tralm, elle ne pourrait plus bouger. Elle pourrait piailler, mais ça m'amusait tout de même. Alors que la jeune femme était fermement enveloppée, foi de vampire elle ne s'échapperait pas, je la balançai en travers du cheval et donnai une petite claque sur sa croupe afin de le lancer dans un trot pas trop violent pour la jeune elfe doré. Si elle pouvait rendre son petit déjeuner ce serait bien fait pour elle.

Tel un adolescent ayant fais un mauvais coup, je souris de façon carnassière à mes coéquipières.

- Ça vous dit une petite course? Il ne faudrait pas la laisser prendre trop d'avance, elle nous en rabâcherait les oreilles pour les 10 prochains jours!

Et je pris mes jambes à mon cou avant de voir Sirthaal s'évanouïr devant la vue fugace de mes canines pointues.

[Jenilana]

L'air renfrogné, je continue à faire le pied de grue devant mon cheval, attendant qu'on donne le signal de départ. J'ignore la réponse ironique d'Aélis, qui s'éloigne et engage la discussion avec Morwen. Parfait, donc personne ici pour compatir à ma situation ! Je suis entourée de rustres et d'indélicats...

Je m'apprête à suivre mes coéquipiers de mauvaise grâce, lorsque je remarque que Sirthaal s'approche de moi. Pitié, pas elle...qu'est ce qu'elle me veut encore ? J'espère qu'elle ne vient pas pour parler de ce qui s'est passé hier sur la place du marché. Je l'ai un peu secouée, ce qui est fait est fait, il faut passer à autre chose maintenant, hein...
Je garde la tête baissée et fait mine de farfouiller dans mes affaires afin de ne pas croiser son regard. Avec un peu de chance, elle va peut être comprendre et s'en aller. Raté...
A ma grande surprise, elle me présente ses excuses, même si elle ne semble pas savoir pour quoi précisément.
Je cesse de chercher mon objet imaginaire pour me tourner vers elle, partagée entre le soulagement et l'incompréhension.

- "Si tu as pu me contrarier ?" je répète en reprenant ses termes, incrédule. Parce que tu n'en es pas sûre en plus ? Tu ne vois pas en quoi tu me contraries ?

Je n'arrive pas à comprendre cette fille. Pourquoi se montre-t-elle aussi prévenante avec moi alors que, soyons honnêtes, elle n'a aucune raison de le faire ? Depuis le début, elle n'a que des comportements contradictoires. Elle me met en garde contre Morwen mais le laisse très bien lui tourner autour...Elle a beau dire qu'elle n'y est pour rien, ça n'a pas l'air de trop la déranger non plus puisqu'elle le laisse faire. Elle me provoque puis s'en désole, et il y a cette vision...
J'ai envie de lui en parler mais j'ai trop peur de me trahir, je ne sais pas exactement ce qu'elle a compris durant notre altercation. Je n'ai perçu que des images très floues, des impressions et des sentiments embrouillés, mais j'ai la nette intuition qu'il s'agissait de quelque chose de dangereux.

Je n'ai pas le temps de me questionner plus longtemps car je vois Morwen se diriger vers moi. Il n'a pas eu l'air d'apprécier ma petite provocation... Il ne va quand même pas mettre sa menace à exécution et m'attacher à un arbre, si ? Je le toise, sur la défensive.
Sans crier gare, le vampire se jette sur moi, ne me laissant pas le temps de réagir. Je ne comprends pas ce qui m'arrive, je hurle et me débats dans tous les sens quand je sens une couverture se refermer autour de moi. Je me retrouve saucissonnée et jetée sans ménagement sur ma monture.

- Espèce de taré !! Fais moi descendre d'ici tout de suite ! beuglé-je alors que je sens le cheval commencer à partir au trot.

Je continue de gratifier Morwen d'une flopée d'injures en elfique et me mets à gesticuler des bras et des jambes dans l'espoir de réussir à descendre, en vain. Ce salaud a bien réussi son coup.
Je tente une autre approche et claque de la langue à plusieurs reprises en direction de mon cheval, mais cet idiot continue son trot de plus belle.

- Arrête toi ! Foutu maudit bon à rien de cheval, tu vas m'obéir, oui ?!

Le sang commence à me monter à la tête et j'ai l'impression que mon estomac fait de la haute voltige. Par Yulâ, mon père en entendra parler ! Morwen ne sortira pas vivant de cette aventure ! Et ma dignité de princesse dans tout ça ?! Je dois ressembler à un sac de patates qui se tortille. Un sac de patates qui à force de se tortiller glisse lentement vers l'avant, et commence à se rapprocher dangereusement du sol.

- Au secouuuurs ! je hurle en direction de mes coéquipières. Pitié, détachez moi !!

[CactusValley]

Aëlynn Erya

Elfe Sylvain Archère – 103 ans – Chaotique Neutre




Passionnée et entière, Aëlynn n’a qu’un seul maître : elle-même. Fine observatrice, elle sait que la patience est sa meilleure alliée pour atteindre sa cible, que ce soit de ses flèches ou de sa répartie pleine d’ironie. Mais cela ne l’empêche pas d’être parfois maladroite, comme une enfant sauvage ayant passé trop de temps entourée d’arbres. Il lui faut du temps pour accorder sa confiance mais comme tout animal sauvage, une fois celle-ci acquise, elle vous soutiendra jusqu’aux portes même de la Mort. Avec Aëlynn, c’est tout ou rien.

Comme le reste de ses comparses, Aëlynn a un corps fin et délié, qu’elle se plaît à orner de fins tatouages aux motifs ésotériques et forestiers. Archère émérite, elle apprécie les fines armures de cuir brun sans artifices qui lui rappellent les terres moussues d’Elmoore. Ses yeux verts émeraudes tranchent avec le roux auburn de ses longs cheveux, souvent nattés et entrelacés, volontairement ou non, de branches, lianes et autres reliquats forestiers.



Intimement liée au culte de Mirella, elle est persuadée de la prévalence de la Nature sur toute chose.

Aëlynn ne se sépare jamais de son médaillon orné de son nom, d’un morceau d’écorce figé dans l’ambre de son chêne natif ainsi que d’Al’Andal, arc ancestral offert par son père. Fait de peuplier éternel, la hampe de cet arc de légende frottée de millepertuis bleu et orné d’une aventurine en son centre représente fièrement l’héritage des chasseurs d’Elmoore. Outre son origine millénaire, tout trait tiré par cette arme est absolument silencieux.



La jeune elfe est toujours accompagnée de Yule, un renard blanc. L’accompagnant depuis sa naissance, nul ne sait d’où il vient, ni ce qu’il faisait en Elmoore. Le renard et la jeune elfe semble partager un lien particulier, tout deux farouches et sensibles, fidèles et imprévisibles. En outre, Yule peut entendre et parler aux animaux forestiers aux alentours.



« Je ne connais pas grand-chose de mes origines. Mon histoire commence au milieu du mois de Nalith, il y a de cela 103 ans, au cœur de la forêt d'Elmoore. Un chasseur reclus du nom de Loëthar m'a trouvée au pied d'un chêne centenaire, gardée par un renard blanc. Aucun indice de mes origines n'a pu être trouvé, hormis ce renard blanc, si étranger au climat de la forêt, ainsi qu'un médaillon de bois où était gravé un nom, Aëlynn.

Loëthar entreprit alors de me mener à la capitale, où quelqu'un saurait peut-être l'aider à découvrir mes origines. Il n'en fut rien. C'est là-bas qu'on m'a donné le patronyme de Erya, nom réservé aux orphelins, aux solitaires, à ceux laissés derrière. Et tous les elfes le savaient… Au début je détestait ce nom, qui mettait tant en valeur ma différence et mes origines méconnues. Mais j’ai réalisé avec le temps que si les elfes savaient que j’étais orpheline dès qu’ils entendaient mon patronyme embarrassant, ils évitaient de fait les questions personnelles pouvant mener à des conversations gênantes pour ce peuple discret. Et j’ai vite su en tirer parti. C’est plus facile d’observer quand personne ne vous voit vraiment. J'ai grandis sous la tutelle de Loëthar qui, m'aimant comme un père, me transmit tout ce qu'il savait sur la forêt et ses habitants, comment y vivre, y chasser en respectant les préceptes de Mirella et toutes créatures vivants en son sein.

Mais même si Loëthar m’a toujours couverte d’amour et d’encouragements, mes rencontres avec les autres elfes, pétris de préjugés, ont rarement été bienveillantes. J’en ai pris alors mon parti. S’ils ne voulaient pas me respecter, j’en ferais de même. Alors oui, j’ai parfois volé. Pour le plaisir. Afin que la perte d’une broche en argent pour un obséquieux notable apaise un peu la frustration que j’éprouvais enfant envers ceux qui me regardaient comme une moins que rien. Je m’en fiche. Je ne leur doit rien, si ce n’est mon patronyme cousu de honte. Et grâce à Loëthar, j’ai eu une enfance heureuse. Perchée sur une quelconque branche, dans les faîtes de ma forêt, j’observais le monde. Évoluer sans moi. J’avais Yule à mes côtés, des noisettes pour mon souper et les bruissements d’Elmoore.

Mais contrairement à mon père, cela n'était pas suffisant. J'aspirais à plus. Mon caractère passionné et ma curiosité jamais étanchée m'ont toujours attiré regards désapprobateurs et suspicions.
« Qui était-je donc pour préférer la solitude des branches à la compagnie de mes semblables ? » Mais même si je voulais me faire accepter par mes pairs, cela n'était pas aussi fort que mon désir d'indépendance. Toujours accompagnée de Yule, le renard blanc qui ne m'avait jamais quittée, je parcourais la forêt lorsque j'entendis son appel. L'appel de mon destin. Les rumeurs confuses provenant habituellement de l'extérieur de ma forêt se muaient maintenant en une clameur pressante. Le monde subissait l'assaut d'un mal inconnu de tous. Je me devais de sortir d'Elmoore, l'excuse de mon départ sans cesse découragé par les miens m'était enfin donnée, j'allais partir, pour aider, pour découvrir, pour comprendre. Peut-être pourrais-je découvrir mes origines en chemin? J'avais soif de réponses.

Loëthar comprit et sans un mot, empaqueta pour moi provisions et remèdes. Mais surtout il m’offrit Al’Andal. Cet arc, issu du cœur d’un peuplier éternel il y a de cela des millénaires pour son ancêtre. Cet arc était légendaire et devait revenir aux enfants de la lignée de Loëthar. Mais Loëthar était un reclus, un solitaire. Et j’étais sa fille, son héritière, celle à qui il avait tout appris. Le temps était venu pour moi de forger ma propre légende.

Cette nuit-là, je ne fus pas capable de m’endormir avant une heure avancée de la nuit. Je ne savais si j’étais véritablement prête pour sortir d’Elmoore. Mais j’étais tellement curieuse et impatiente de tout découvrir. Les elfes sylvains n’étaient apparemment pas les seuls peuples foulant le continent d’Uriel, et tous n’était pas habités de sentiments paisibles. La seule violence dont je n’avais jamais été témoin était lors de mes chasses. Mais alors, je ne prenais une vie que pour en sauver une autre, ou pour me nourrir. Je ne prenais jamais plus que ce qui m'étais nécessaire, respectant ainsi l'équilibre de Mirella. Les concepts même de guerre ou de sentiments malins m’étaient étrangers. Je me rassénéra en pensant à ma vie jusqu’à présent. Abandonnée alors âgée que de quelques jours, j’avais déjà vécu plus d’un siècle paisiblement sous les cimes d’Elmoore. J’avais eu le temps d’affuter mes talents de pisteuse, d’archère, d’apprendre à écouter les animaux m’entourant. J’étais prête. Il était plus que temps.

Lorsque l’aube éclaira la chaumière du vieux chasseur, Yule et moi étions déjà loin."

[Tiine]

Aélis Taríngs
23 ans
Mi-elfe, mi-humaine



On dirait bien que Morwen n’a pas apprécié le sarcasme de l’elfe dorée. Alors que je reprends mon calme, je vois ce dernier cracher au sol, en réponse à Ksenia. Je fais fi de cette attitude qui ne me dégoûte pas plus que ça, et me dirige vers le vampire en lui demandant combien de jours de marche nous allons avoir jusqu’à notre destination. Sans rien dire, ce dernier attrape sa couverture qui gisait au sol non loin de lui. Je le regarde, l’air intriguée, s’approcher à grande vitesse de l’elfe dorée. Ni une, ni deux, j’observe avec stupéfaction le jeune vampire l’enrouler comme une sardine dans sa couverture, sans que cette dernière n’ai le temps de riposter. L’elfe dorée a beau hurler et se débattre, rien n’y fait, elle se retrouve malgré elle sur son cheval. Clou du spectacle : une tape affirmée sur la croupe de la bête et voilà miss l’elfe dorée qui s’éloigne au trot en hurlant des injuries à Morwen, la plupart en elfique semble-t-il.

Je lance un regard incrédule et surpris à la seule autre personne ayant assisté à la même scène que moi : Sirthaal. J’ai l’impression que mes yeux vont sortir de leur orbite. Est-ce que je viens vraiment de voir ce que j’ai vu ? Je suis partagée entre la stupeur, l’admiration et la crainte.

Mes yeux reviennent ensuite lentement vers l’horizon, où l’on distingue de moins en moins Ksenia. Puis je me tourne, toujours l’air incrédule et admirative vers Morwen. Ce dernier semble fier de lui et nous lance un sourire carnassier dont je commence à prendre l’habitude. Il ne s’arrête pas dans sa malice et nous propose « une petite course » afin de ne pas laisser Ksenia prendre trop d’avance. Sans attendre de réponse de notre part, le voilà qui détale comme un lapin.

Le regardant s’éloigner à son tour petit à petit, je reste quelques secondes scotchée à ma place.
- Est-ce que…je suis en train de rêver ? Demande-je à la petite dryade.

J’entends à nouveau au loin des appels de détresse de Ksenia.

- Il a vraiment…ligoté l’elfe dorée pour l’envoyer à l’aveugle sur son cheval ?

J’ai besoin que quelqu’un me ramène à la réalité, sinon la journée va être longue. Je donne quelques légères claques sur les joues pour me redonner un coup de fouet et me dirige vers Koda pour me préparer à monter sur son dos.

- Aller viens, petite dryade. Ce vampire a l’air de courir vraiment vite, il va rattraper Ksenia en un rien de temps. A nous de les rattraper, avant qu’elle ne ramène tous les ennemis vers notre position avec ses cris d’oiseau.

[Tally]

................L'annonce d'Aidden tombe sur nous comme un couperet. Une colère lancinante grandit dans ma poitrine jusqu'à prendre tellement de place qu'elle m'étouffe presque. Comment les choses ont-elles pu s'envenimer à ce point ? Je remarque à peine que le luong se retire et nous laisse seuls devant le corps de Ashe que je ne peux plus quitter des yeux. De toute manière, si c'est pour lire de la pitié sur le visage du mage, je préfère encore regarder le sol. Il n'y a rien de pire que ça. Et puis, à quoi s'attendaient-ils en s'engageant dans ce genre de mission ? Sauver le monde ? La belle affaire. Et qui va venir nous sauver quand nous mourrons tous les uns après les autres. Pas le roi, c'est certain.

................Je rassemble mes esprits pour me composer un visage neutre et impassible. Je n'ai pas besoin de leur compassion, qu'ils la réservent à d'autres.

- Tu n'as pas à t'excuser, ce n'est pas toi qui l'as tué à ce que je sache. Je ne la connaissais même pas, qu'est-ce que ça peut me faire ?

Même à mes oreilles cela sonne faux. Je me redresse et observe les alentours pour repérer Aidden un peu plus loin.

- Qu'est-ce qu'on fait à présent ? On doit quitter les lieux, mais on ne peut pas laisser comme ça. Je ne suis pas une mage élémentaire, mais je pense être capable de creuser un trou assez grand pour l'y enterrer si toi et le Luong m'aidez.

................Dommage que j'ai dû reléguer mon sarcasme au placard. Sinon j'aurais proposé à Xoan de rejoindre Ashe dans sa dernière demeure. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, je n'ai aucune réplique intelligente qui me vient en tête. Aucun trait d'esprit qui me rendrait moins vulnérable à leurs yeux. De toute manière, leur propre peine doit être assez aveuglante pour dissimuler mon trouble.

................Je fais quelque pas en direction d'un coin de terre meuble et m'assois en tailleur, mes pieds nus à moitié enfoncés dans les feuilles mortes. Pour une raison que j'ignore, j'ai perdu mes chaussures dans la bataille cette nuit. Je chasse les quelques feuilles prises dans mes cheveux et j'y fixe mon talisman. En espérant que ce soit ce que Ashe aurait voulu. Les centaures sont un peuple très attaché à la terre, elle aurait sûrement aimé y retourner. Je roule mes épaules en arrière et lève un sourcil en direction de Xoan. Je ne vais pas le supplier de me rendre mes pouvoirs pour creuser une sépulture à notre compagnon. S'il s'y refuse, il n'aura qu'à le faire tout seul. Ce n'est pas comme si nous avions tout le temps du monde non plus. Nous avions encore des trolls à nos trousses et une mission suicidaire à mener.

[naji2807]

Sirthaal
26 ans, Dryade, Equipe Gamma
Spectre d’alignement : Neutre bon

Je jure que je ne comprends pas en quoi je contrarie Ksenia... J'aimerai qu'elle cesse de m'en vouloir, mais quoi que je fasse, j'ai l'impression d'empirer les choses. Si bien que je n'ose pas lui répondre quand elle me questionne. Non je ne vois pas en quoi je la contrarie... je vois seulement que je la contrarie, alors que j'essaie juste de la protéger. Elle ne semble pas le comprendre, mais je ne sais pas comment je peux faire autrement. Elle se met en danger en essayant de se rapprocher de Morwen, comment peut-elle ne pas le voir?
Morwen qui justement, agit d'une façon totalement inconsidéré... Il empaquette Ksenia et la met de force sur le cheval, avant de l'envoyer au galop... J'écarquille les yeux devant ce spectacle, et manque de défaillir en voyant les crocs de Morwen quand il se tourne vers moi, avant de s'élancer vers Ksenia qui appelle au secours. Mais... mais... mais... qu'est-ce que... Heureusement - ou malheureusement - Aélis semble aussi incrédule que moi. Elle me jette un regard, et je lui réponds avec une expression sans doute similaire à la sienne...
- Je... euh... non... je bafouille en réponse à sa question.
Non elle ne rêve pas, mais je ne comprends pas non plus ce qu'il vient de se passer. Morwen est vraiment un étrange vampire, mais son comportement actuel est encore plus étrange que tout ce que j'aurai pu jamais imaginer.
- Ou... oui... je réponds machinalement à la seconde question d'Aélis.
Aélis essaie de reprendre contenance, et j'en fais de même, mais sans me frapper. Elle a raison, il vaut mieux les rattraper, même si j'adorerai rester clouer sur place, avec Aélis, plutôt que de rejoindre les deux autres membres de nos groupes... Ils me font un peu trop peur, l'un comme l'autre... Mais je n'ose pas contredire Aélis, et je me presse de rejoindre l'elfe doré et le vampire, contre mon gré.

[Toka]

Le vent soufflait doucement, agitant les hautes herbes de la prairie à l’entrée de la grotte. Je regardais sans penser la forêt sombre qui s’étendait face à moi. Ash était morte sous ma garde, et ça, j’avais du mal à l’avaler. J’étais un Luong mais également un soigneur, et j’avais échoué à ma tâche. Je déteste l’échec. Je poussais de profond soupire, luttant contre mes pensées sombres. Oren se frotta contre ma jambe, et s’assis sur mes genoux. J’entendis du brouhaha derrière moi, et je contemplai mes compagnons commencer à creuser la tombe de Ash. Nous n’étions désormais plus que 3, enfin 4 en lançant un regard au chat sur mes genoux. Nous allions devoir nous serrer les coudes plus que jamais afin de finir cette mission sans perdre personne. Je ne fis rien pendant quelques minutes, laissant ma négativité partir au rythme de ma respiration…

Je me levai afin d’aller les aider, Xoan et Sable étaient plus occupés à se chamailler qu’a creuser efficacement le trou. Il y a des choses qui ne changeront jamais, et la relation entre ces deux là en faisait partie. Après un peu de magie et quelques piques de Sable, le trou fut assez grand pour recueillir le corps de Ash. Mine de rien, un centaure, c’est grand et lourd… On enterra ses armes avec elle et recouvra la tombe de cailloux. J’ignorais les rites funéraire de son peuple. alors j’adressais une prière à Yulâ afin que l’’âme de Ash trouve son repos. Puis je me tourna vers mes compagnons, les mains sur les hanches, remplis d’une motivation nouvelle, celle de ne plus à avoir enterrer l’un des nôtres.

- Alors ? Que faisons nous maintenant ?

[Toka]

Cyroth me regarda quelques instants avant de me prodiguer des conseils bien noir. Ne faire confiance à personne, tout le monde veut vous trahir, conseils qui sonnaient à mes oreilles bien trop proche de ceux de mon grand père. J’ai toujours entendu des rumeurs sur le monde extérieur, que les créatures hors de la forêt étaient brutaux, barbares, des êtres cruels qui ne respectaient ni la vie ni la nature. « Les étrangers sont différents et dangereux, ils ont tué tes parents, n’oublie jamais». Je poussais un soupir et remis mes cheveux en ordre, afin de faire disparaître ses souvenirs pénibles. Je n’avais finalement pas appris grand chose de nouveaux. Mais le fait que Cyroth nous ordonne de rester près de lui me fit sourire, le centaure semblait être une brute au premier abord, mais une brute qui semblait receler en lui quelques fibres paternels. Je souris franchement à Cyroth, amusé, car j’étais sûr qu’il était à mille lieu de vouloir nous donner une image paternel. Puis il nous ordonna de le suivre afin de rejoindre la troupe un peu plus bas. Marchant rapidement pour essayer de garder le rythme avec les deux centaures. Le groupe était dispersé un peu partout sur la route. Et Cyroth se planta là, au milieu, et moi ne sachant que faire, resta à ses côtés, attendant la suite.

[SweetKhaleesi]

Les cris de Ksenia résonnaient très fort le long de la route déserte; même à un telle distance. J'avais beau être un vampire et courir légèrement plus vite qu'un humain normal, je dû appuyer sur mes jambes de toutes mes forces et à un rythme particulièrement soutenu pour rattraper l'elfe doré. Mes jambes me portaient toutes seules, comme ayant leur propre conscience, alors que j'avalais les mètres nous séparant. Voyant que les cris d'indignation de l'elfe se transformaient en cris de terreur, j'accélérai encore, surpris que ce fut possible.

Lentement mais sûrement, le petit paquet de saucisson que formait Ksenia sur sa monture glissait le long de la selle et elle ne tarderait pas à tomber. Je souhaitais simplement lui faire peur et non la voir se faire piétiner par les sabots tranchants d'un cheval en panique; aussi agaçante soit-elle. J'évaluai les possibilités. Qu'est-ce que j'avais été puéril … Deux choix s'offraient à moi : soit je laissais la belle se casser la figure sur le chemin de terre boueuse et de graviers, tout en courant pour sauter sur le cheval et sauver la bête en devant endosser la responsabilité des blessures de l'elfe, soit je sauvais Ksenia, mais nous perdions la bête sans assurance de la retrouver plus loin sur le chemin. Évidemment, ma décision fut prise en un instant : je n'allais quand même pas laisser une simple leçon tourner en bain de sang.

Arrivé au niveau de la croupe du cheval, je me jetai en avant, attrapant l'elfe doré dans mon élan et tentant un atterrissage sur le dos. Je n'avais aucun problème à prendre quelques blessures en plus, considérant ma responsabilité dans cette cavale et les nombreuses cicatrices que j'avais déjà. À l'allure de Ksenia, elle ne s'était probablement jamais fait plus mal qu'une simple coupure sur un parchemin. Moi en revanche ...

L'impact me fit voir des étoiles. Les sabots du cheval manquèrent de très peu mon crâne alors que je tenais fermement la belle dans mes bras, l'envoyant presque bouler dans les fourrés suite à la torsion effectuée. Je senti un drôle de "pop" dans mon épaule droite et mon dos râcla le sol sur quelques bon centimètres avant que nous arrêtions finalement notre course. Écrasé sous le poids de l'elfe, de la douleur et de l'incrédulité, je restai ancré au sol, me battant contre mes poumons pour avaler de grande goulées d'air. J'avais couru si vite, m'étais élancé si fort que j'étais surpris d'avoir réussi à sauver Ksenia sans qu'elle ne se soit sérieusement blessé. De toute façon, il valait mieux moi qu'elle. Je m'en remettrais, mais je pressentais déjà le théâtre qui allait suivre et, à cette pensée, un faible râle s'échappa de ma bouche.

Quelques minutes, par pitié, je voulais juste rester quelques minutes de plus par terre, dans le silence et la sérénité. Je rigolai, je savais très bien que je n'avais que quelques secondes de répit avant que l'ouragan Ksenia ne m'emporte.

[SweetKhaleesi]

Héliotrope «Cirrus» Bregalan
Centaure ☥ 17 ans ☥ Apprentie Druide ☥ Équipe Beta


Je suivi mes deux autres compagnons. Je respirai un grand coup. Rappelle-toi les enseignements de Almeda: une druidesse doit garder son équilibre intérieur. Je ne suis qu'une stupide adolescente! Je dois prouver que je suis digne de cette voie et je dois montrer à mes parents qu'ils peuvent malgré tout être fiers de moi, bon sang. Mon homologue à quatre pattes entamant le chemin qui nous séparait du reste de nos équipes, je me penchai gentiment vers Thaïs.

- Je t'emmène faire un tour?

Je tapotai mon dos pour lui indiquer qu'il pouvait monter, les perles de mon haut cliquetant ensemble de plus belle. La plupart des centaures seraient outrés par mon attitude. Aucun centaure ne faisait monter qui que ce soit sur son dos. Nous n'étions pas des bêtes de sommes et nous ne le serons jamais, mais Thaïs, à pied, aurait du mal à suivre la cadence entre le puissant centaure et elle. Quatre pattes en valaient toujours mieux que deux! Je levai un doigt, solennelle.

- Attention! Je te fais un énorme cadeau. Je ne laisse pas monter n'importe qui; personne en fait. Et ne t'avises pas de demander à Cyroth de faire de même, ça pourrait très mal se passer.

Je regardai le dos musclé du centaure qui nous devançait légèrement. Je ne savais pas trop quel genre de vie il avait vécu, mais à ma connaissance, aucun membre de mon espèce ne réagissait bien à cette demande. J'étais tout de même curieuse. Très peu de centaure s'éloignaient de cette voie toute tracée qu'on nous dictait depuis la naissance. Il semblait ... si différent. Avec mon parcours atypique, j'avais l'impression que nous étions connectés. Par quoi? Je n'en savais trop rien, mais ma curiosité était piquée. Je souhaitais explorer son esprit de fond en comble. Peut-être que je cherchais à me rassurer? À me dire que je n'était pas la seule, un peu plus normale? Sgàth apparu sur mon épaule, me sortant de mon esprit. Ses petites pattes fraîches éveillant des frissons dans le haut de mon dos, il se blotti dans la courbe de mon cou, abrité par le rideau de mes cheveux qui cascadait sur mes épaules.

Je reposai mes yeux à nouveau sur Thaïs.

[SweetKhaleesi]

Ignis Mìr


Humain | Changelin | 30 ans | Chaotique Bon


Il vit bien que son petit tour de passe-passe ne fonctionnait pas. Ignis arbora un moue de déception. Comment la naine avait-elle percé si rapidement son masque, elle aurait pu au moins faire l'effort de douter! Il n'eut pas plus le temps de vivre cet échec que la jolie sirène, déjà tremblotante lorsqu'il l'avait observé dans les fourrés, devint d'un blanc bleuté absolument cadavérique. Sa colère s'était résorbée d'un coup et elle s'effondra au sol, ne laissant pas le temps à Ignis de la rattraper.

Reprenant sa forme normale, le changelin accouru aux côté de la sirène qui convulsait légèrement, une mousse rose aux lèvres. Il s'agenouilla près de sa tête utilisant ses cuisses comme appui-tête pour la jeune fille. La couleur bleuté de sa peau contrastait lugubrement avec la rougeur du pourtour de ses yeux. Il n'avait jamais vu de victimes de la Maladie, mais il savait ce que tous ces symptômes signifiait ... Ignis avait réagit trop vite pour prendre ses précautions et une boule se forma en son ventre alors que la mousse sanglante débordait sur sa main. Il utilisa son index et son pouce pour ouvrir les paupières de Mona, confirmant ses peurs. Ses yeux, injectés de sang, étaient vitreux.

- Oh non, oh non, oh merde!

Paniqué, il ne pouvait que rester là et la tenir dans ses bras. Il ne la connaissait pas vraiment, mais personne ne méritait de mourir comme ça, seul au milieu d'une route de boue et de terre. Le changelin releva la tête, il avait vaguement oublié la naine, planté là à côté de lui.

- Fais quelque chose! Il faut appeler les autres!, haleta-il

Il ne put que rouler la sirène sur son flanc et caresser ses cheveux, tétanisé par l'angoisse de la situation si horrible et si soudaine.

[Toka]

Alors que je prenais les devants, les sirènes jumelles derrière moi j’entendis un corps tomber. Me retournant vivement, j’aperçus Mona à terre et le rouquins accourir vers elle. Le rouquin ? Mais je ne passais pas trop de temps à tergiverser et m’approchais à mon tour de la petite Mona. Son corps convulsait, elle était d’un teint cadavérique, une mousse rosée sortant de sa bouche. Merde, merde, merde !!! Le changelin vérifia ses yeux et arriva visiblement à la même conclusion que moi puisqu’il s’écria «  Oh merde ! ». Reprenant mes esprits, je me tournai vers Viserion, tira une couverture et la lança au rouquin, avant de me hisser sur Vis’ et partir en trombe vers le groupe. La jeune centaure ainsi que l’elfe des bois possédaient des connaissances en termes de soins. Peut être arriveront ils à faire quelque chose pour Mona. Arrivant avec fracas à côté de Cyroth et de ses compagnons, j’arrêtais Viserions, et planta mon regard dans celui de Héliotrope.

- Mona est en train de faire un malaise ! Elle vient de s’effondrer sur la route ! Elle a besoin d’aide !
Et je montrais du doigt la sirène dans les bras du changelin quelques mètres plus loins.
- Hâtez vous ! Vite !
Cela ne faisait que quelques heures que l’on se côtoyait et un de mes compagnons mourrait déjà. Je ne connaissais pas bien Mona, mais je m’étais prise d’affection pour elle, elle ne méritait pas de mourir ainsi. Elle qui était pleine de vitalité quelques minutes auparavant n’allait pas tarder à quitter ce monde si brusquement. Me tournant vers Yeshoua, je l’appelais, Mona faisant après tout partie de notre groupe.

[Jenilana]

Je crie à l’aide aussi fort que je peux alors que je vois le sol se rapprocher de moi à chaque secousse de cheval, centimètre par centimètre. Je ne sais pas ce que font les autres, mais visiblement personne n’a l’air de se presser pour me venir en aide. Elle est belle la solidarité dans cette équipe. Il me semble entendre quelqu’un courir derrière moi mais dans la position où je suis, je n’arrive pas à tourner la tête, et je préfère éviter de faire le moindre mouvement brusque.
Une saccade plus violente que les autres m’arrache un couinement de frayeur. Ça y est, ma dernière heure est arrivée. Je ferme les yeux, je ne veux pas voir ça. Je vais mourir ici, avant même que ma mission ait réellement commencé, trahie par mes coéquipiers et écrasée par mon propre cheval.

Soudain, quelque chose me percute brutalement et me projette dans les airs. Sans savoir si je suis déjà morte ou toujours vivante, je crie à m’en vider les poumons alors que je vois le monde basculer dans tous les sens, rouler et se retourner sur lui-même sans vouloir s’arrêter. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser bien avant que je meure de ma chute.
Finalement, cette course folle s’arrête et le paysage reprend sa position normale. Hébétée, je laisse les secondes s’écouler sans rien faire, le souffle coupé, n’osant pas respirer. A priori, je suis toujours vivante et je ne crois pas être blessée, ce qui me semble être un miracle. Je tourne la tête dans les deux sens en clignant des yeux, cherchant à comprendre ce qu’il s’est passé. Je sens alors quelqu’un bouger sous mon poids et le rire goguenard du vampire me ramène à la réalité.
La frayeur passée, la colère monte en moi comme une tempête, prête à exploser.

- Non mais tu es dingue ?! Qu’est-ce qui t’as pris de faire une chose aussi stupide ?! Et tu trouves ça drôle en plus ?! Une chance pour toi que je sois toujours en vie, sinon je peux t’assurer que ta tête se serait retrouvée au bout d’une pique ! Approche-toi de moi encore une fois et tu es un homme mort !

Mes menaces auraient sans doute été plus percutantes si je n’étais pas toujours emmitouflée comme une saucisse dans ma couverture, mais j’ai beau y mettre tous mes efforts et ma volonté, je ne parviens pas à me dégager. Je me tortille de rage devant mon impuissance mais ne parviens qu’à rouler sur le côté de quelques mètres pour m’éloigner de Morwen.

- Est-ce que ça serait trop demander à l’une de vous de me sortir de là ?! je lance à Aélis et Sirthaal restées derrière.

[Tally]

Cyroth





................Un frisson traverse ma colonne vertébrale. Par réflex, je tends l'oreille et ralentis l'allure pour ne pas m'éloigner de mes compagnons. «Hâtons-nous de rejoindre les autres. Il y a quelque chose dans cette forêt qui ne m'inspire pas ».

................Je ne sais si c'est de me retrouver entouré d'inconnu ou bien cette quête qui me rend aussi nerveux, mais je n'ai aucune envie de m'attarder dans cet endroit. Dans d'autres circonstances, j'aurais été agacé de voir Thaïs monter sur le dos d'Héli. Une des premières choses que l'on m'a enseignées après ma libération, c'était que je n'étais ni un jouet ni un véhicule. Sur le moment, je n'avais pas bien compris en quoi c'était mal de porter quelqu'un sur son dos, les chevaux le faisaient bien. Dula, la lieutenante de mon clan m'a simplement dit « C'est discriminatoire Cyroth, même pour eux». Depuis ce jour, le clan Stygma se déplace toujours à pied.

................Pour l'heure, je n'ai rien à redire. La centaure l'a proposé elle-même et le temps gagné sera le bienvenu. Je me permets d'allonger l'allure pour adopter un rythme plus soutenu, me retournant de temps à autre pour vérifier que les autres suivent. Je pense être presque arrivé lorsqu’un martèlement de sabot se fait entendre. Et ça se rapproche. Je tends le bras pour prévenir Héli de s'arrêter et freine moi-même des quatre fers. Mon soulagement en reconnaissant la naine n'est que de courte durée. Cette dernière arbore une expression de pur affolement et vient s'adresser directement à Héli.

................Sans comprendre ce qu'il se passe vraiment, je suis Baal sur le sentier et tombe sur le corps agonisant de la sirène. Le changelin se tient au-dessus d'elle, les yeux écarquillés d'angoisse. Il passe inlassablement sa main dans sa chevelure, mais n'obtient aucune réponse de la jeune femme. Elle semble à l'article de la mort et il n'y a rien que je puisse faire pour elle. J'arrive à peine à faire une suture sans m'arracher de la peau au passage, alors ça ? Mais même sans connaissance médicale, je devine que son cas est sérieux. On est bien au-delà du simple malaise.

................Je libère le passage pour Thaïs et Héli qui, j'en suis certain, se rendront plus utile que moi. « Vous pouvez l'aider ? »

[Tiine]

Aélis Taríngs
23 ans
Mi-elfe, mi-humaine



Devant cette scène invraisemblable, la petite dryade et moi-même restons quelques instants plantées là, ébahies par la situation. Je comprends que Ksenia peut avoir un caractère insupportable, mais delà à la mettre comme un sac à patates sur le dos d’un cheval pour l’envoyer promener, au sens propre du terme…c’est assez radical comme réaction.

Sirthaal acquiesce lorsque je l’invite à suivre l’elfe dorée et le vampire, qui s’est dirigé en courant dans sa direction, après nous avoir proposé malicieusement une petite course. J’installe rapidement la selle de Koda et y range mes derniers équipements aux sacoches accrochées dessus. Je monte sur ce dernier et tends ma main vers ma coéquipière.
- Monte, petite dryade, tu n’as pas de cheval et il va falloir se dépêcher avant de perdre leur trace.


Elle semble hésiter quelques secondes avant d’accepter et de prendre la main que je lui tends. Lorsque j’attrape fermement cette dernière, je sens la douceur et la finesse de sa peau. Je n’aurais d’ailleurs pas dû l’attraper aussi brutalement, elle semble si fragile qu’on penserait qu’elle se briserait comme du cristal.

Je l’installe devant moi et lui indique une sangle près du pommeau.
- Accroche-toi bien, quand on n’est jamais monté à dos de loup, ça peut surprendre.

J’attrape également cette même sangle, ce qui fait que j’enveloppe Sirthaal de mes bras.
- Fonce, Koda ! Lance-je à mon ami.

Le vieux loup blanc ne se fait pas attendre pour commencer sa course. Même si malgré son âge, il n’a pas à rougir de sa vitesse moyenne, j’arrive à discerner Morwen plus loin devant nous.
- Ce vampire est très rapide. Il distance Koda comme un adulte distance un vieillard !

Il suffit ! Gronda Koda. Je ne me laisserai pas traiter de vieillard sans réagir !

Et nous accélérons encore le rythme, et les secousses se font de plus belles. Mais je remarque que notre coéquipier est encore bien plus rapide, si bien qu’il disparaît à l’horizon. Une minute plus tard, Koda s’arrête brusquement, manquant de nous faire tomber.

Après le sentiment de surprise que cet arrêt soudain m’a laissé, j’observe les environs et découvre alors encore une scène étonnante (ce ne sera que la troisième de la journée vous me direz…). Morwen en train de retomber au dos sol, tenant fermement Ksenia dans les bras. Je retiens mon souffle lorsque je vois les sabots du cheval frôler la tête du jeune vampire. Son corps râcle le sol sur quelques centimètres, occasionnant un freinage naturel mais certainement douloureux. Le cheval de Ksenia continue sa course, affolé par le saut de Morwen.

Je descends rapidement de Koda pour aller voir mes deux coéquipiers à terre. J’entends déjà les cris de l’elfe dorée, morte de rage, envers le vampire. Mais je me stoppe et me tourne vers Sirthaal, toujours assise sur le dos de Koda.
- Il faut aller rattraper le cheval de Ksenia, sinon il va s’enfuir et cela risque de nous ralentir pour notre voyage, voire nous attirer des ennuis si des gens mal intentionnés traînent dans le coin. Vas-y, petite. Koda sera avec toi si besoin.

Je marque une courte pause et fouille dans ma sacoche pour en sortir un couteau de fortune. Je l’ai fabriqué hier soir, durant mon tour de garde, avec un petit bâton trouvé dans les environs et la griffe de l’ours de la veille. Je tends mon bras pour le donner à la petite dryade.
- Prend ça avec toi. Tu ne dois pas rester seule sans arme.

Je me rends ensuite en trottinant vers Ksenia et le Vampire. Ce dernier a l’air un peu sonné par l’impact au sol. L’elfe dorée, elle, gigotte et continue à crier à l’attention de Morwen. Elle me quémande également de la libérer fissa, d’un air colérique et impatient.

- Ne bouge pas. Lui demande-je dans un souffle blasé.
Tout en déroulant la couverture qui emprisonnait jusque-là l’elfe dorée, je jette plusieurs coups d’œil au vampire, à la fois soucieux et intrigués.

- Vous allez bien, tous les deux ?

Puis je me tourne un peu plus en direction de Morwen, je lui propose d’un geste de la main de l’aider à se relever.
- Ecoutez, je ne me suis pas engagée dans cette mission pour vous courir après parce que vous essayez de prouver qui est le plus idiot des deux. Nous ne sommes pas à la ferme, on est sur un terrain où n’importe qui peut venir nous mettre des bâtons dans les roues, sans parler des bêtes sauvages. Alors si je dois encore intervenir dans vos querelles d’adolescents, ça ne va pas le faire.

[naji2807]

Sirthaal
26 ans, Dryade, Equipe Gamma
Spectre d’alignement : Neutre bon

Je suis bien déstabilisée par la situation... Je plains Ksenia, mais en même temps, je ne me vois pas courir après un cheval lancé au galop... et puis Morwen y est allé... Mais les laisser seuls tous les deux... Je préfère suivre le rythme, mais là, il n'y en a pas vraiment. Alors quand Aélis me propose de monter sur le dos de son loup, j'hésite une seconde, mais finis par accepter, parce que je ne me vois pas rester là toute seule. Je ne suis jamais montée sur un loup, alors je m'accroche bien à l'elfe, anxieuse à l'idée de me faire éjecter du dos de l'animal. Mais bizarrement, je me sens quand même beaucoup plus à l'aise avec le loup qu'avec le vampire... Pourtant, certains ont peur des loups, parce que sont des animaux sauvages... mais ce n'est pas mon cas. Je suis habituée aux animaux sauvages, ils peuplaient ma forêt natale, et leur familiarité me rassure, me rappelle la sécurité des arbres de chez moi... Ces arbres qui me manquent, mais que je ne pourrais jamais retrouver...
Le voyage à dos de loup est cependant bien difficile, je me retrouve secouée et m'accroche aussi fort que possible, mais c'est encore plus désagréable quand Koda accélère. Je me dis que je suis enfin tranquille quand nous nous arrêtons auprès de Morwen et Ksenia, mais Aélis m'envoie vers le cheval de Ksenia... Je grimace, mais n'ose pas refuser sa demande, n'ayant aucune envie de négocier. A la place, je prends l'arme qu'elle me donne - à contre coeur - et remonte sur le loup, m'accrochant bien à lui, et espérant ne pas me faire secouer davantage. Il n'a pas vraiment besoin que je lui demande quoi que ce soit, il a du comprendre la consigne d'Aélis, puisqu'il part au galop, et rattrape plus facilement le cheval qu'il ne l'avait fait avec Morwen. Je descends, les jambes flageolantes, et réussis à calmer le cheval. Je rattrape la bride et commence à marcher vers mon équipe, priant pour que les péripéties s'arrêtent là, parce que mon estomac ne tiendra pas le coup d'une nouvelle course poursuite dos de quoi que ce soit, surtout pas juste après le petit déjeuner.

[SweetKhaleesi]

[Bonjour,
Petit message HS pour m'excuser de ma longue absence. Comme certaines d'entre vous savent, je suis en études d'architecture et je suis une étudiante étrangère donc les milliards de choses à faire et procédures d'immigration me prennent tout mon temps au courant de l'année. Vous savez aussi que j'essaie d'écrire un livre en parallèle et il me prend des lustres à cause des milliers d'obligations à côté.

J'ai terminé mon année scolaire et retourne en cours seulement fin septembre donc j'espère pouvoir reprendre ici un peu, si vous le souhaitez toujours!

Le continent d'Uriel me manque énormément.

Bisous!]

[naji2807]

Avec plaisir, reviens quand tu peux !

[SweetKhaleesi]

Je m'étais vraiment trop emporté. C'était tellement hors de mon comportement habituel d'agir de la sorte. Depuis mon affectation à cette équipe, je me sentais vraiment anormalement libre. Et la liberté, était comme une drogue. Il est vrai qu'après tant d'année au service d'Arabella, tant d'année auprès de l'armée vampire et si peu au service de ma propre vie, je ne savais plus qui j'étais.

Toujours dans l'attente que la douleur passe, je gardai la tête au sol, les yeux fermés. Les mots de Ksenia ne m'atteignirent même pas; j'étais ailleurs. C'est en voulant attraper la main d'Aélis qui me la tendait de façon blasée que je constatai que mon épaule gauche était disloquée. En soupirant, je pris sa main de ma droite, l'effleurant pour lui faire plaisir plus que pour vraiment m'aider à me relever. Le goût du sang envahi ma bouche alors que mes canines, mes molaires pressées les unes contre les autres tel un étau, entamaient ma gencive. Un bruit étouffé sorti de ma bouche sans le vouloir et, avant que la douleur n'empire, je jetai mon bras blessé vers l'avant pour le replacer, me laissant le visage recouvert une couche luisante de sueur.

Le tout allait guérir rapidement grâce à mon sang, mais cela n'empêchait pas la blessure d'irradier le long de mon dos. Lorsque la demi-elfe nous servit un léger sermon, tout ce que je pu faire fût un hochement de tête raide. Je détachai de ma main valide une outre qui était miraculeusement restée attachée à ma hanche et m'en vidai le contenu sur la tête.

C'est continuant mon chemin sur la route menant à notre destination que je secouai tant bien que mal ma tête ruisselante. Au bout de quelques dizaines de minutes, la douleur finirait bien par s'estomper.