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[Shinato]

Yuuna Olsen

29 ans / 1m58 / Humaine / Employée dans un bar / au Brasier Ardent
Silas a raison. Je n'ai pas à m'inquiéter pour lui. Il est grand et fort. Il saura sûrement mieux se défendre tout seul. Néanmoins, il semble tout de même avoir accepté mon conseil et j'en suis contente.
-"Non, ce sera tout. Merci Silas." je lui réponds souriante.
Thorn remercie également Silas avant de se replonger dans son élan et ses légumes.

[naji2807]

Felicia Lore
28 ans, 1m65, Humaine Intuit, Epicière



Je ne m'imagine pas vraiment être séparée de mes parents, enfin je veux dire pas contre mon gré. Je suis séparée d'eux, actuellement, mais c'est moi qui l'ai voulu, c'est moi qui ai choisi cette indépendance, personne ne me l'a imposée. Je dirai que de toute façon, il est difficile de m'imposer quoi que ce soit, mais en vérité, Angele a été enlevée si petite qu'elle n'aurait pas pu résister de toute façon. Qu'aurais-je fait si on m'avait fait pareil qu'elle, au même âge? Certes j'étais déjà beaucoup plus têtue, limite rebelle, mais est-ce que ça aurait suffit? Je n'en suis pas sûre, et de toute façon, je ne le saurai jamais, on ne change pas son passé, on se construit avec, et Angele/Silver est devenue ce qu'elle est devenue grâce ou à cause de ce qu'elle a vécu. Et je l'aime tout autant comme ça. Même si elle n'est plus la petite fille qui a disparu il y a si longtemps, au contraire ça me donne envie de la redécouvrir, d'apprendre à la connaître encore davantage, de rattraper tout ce temps perdu... Et je le ferai, j'apprendrai à la connaître, mais sans lui dévoiler tout ce que je sais d'elle et qu'elle ne sait pas elle-même... Je trouve ça particulièrement injuste, mais j'ai promis et je m'y tiendrai.
Elle m'adresse un sourire qui n'atteint pas vraiment ses yeux, mais c'est sûr que nous ne parlons pas de sujet joyeux. J'acquiesce quand elle me dit que sa mère lui manque chaque jour, je ne peux que compatir...
- C'est normal... J'espère que tu la retrouveras.
Et c'est vrai qu'il y a espoir, comme elle le dit, il y a toujours cet espoir qu'elle retrouve la mémoire. J'ai tout de même l'impression de trahir une amie en ne lui disant rien de ce que je sais. Puisque sa mère lui manque tant, j'aimerai pouvoir lui dire où elle se trouve, j'aimerai pouvoir l'aider à la chercher... Et d'ailleurs, sa mère sait-elle seulement où se trouve sa fille? Je ne l'ai pas beaucoup vu, ni elle ni le père d'Angele, quand je suis rentrée à Port Batelier avant de venir ici, il faut dire que depuis qu'Angele a disparue, je suis beaucoup moins proches d'eux... Le fait qu'ils n'aient rien voulu expliquer jouent pour beaucoup, évidemment. Mais je ne leur souhaite pas pour autant de rester dans cette incertitude... Ne pourrais-je pas leur dire? Les prévenir eux au moins? Loan l'a-t-il fait? Et puis si je les préviens, ne chercheront-ils pas à retrouver leur fille? Ma promesse serait alors brisée... Voilà que je dois balancer entre deux loyautés, celle que je pense avoir envers la souffrance d'une amie et de ses parents, et celle que j'ai envers la promesse que j'ai faite à Loan...
Elle nous interroge et j'acquiesce, tout de même contente qu'elle ait cette indice.
- Tout à fait, je pense que tu trouveras des réponses en allant là-bas un jour... En tous cas je te le souhaite.
J'espère qu'aller à Port Batelier l'aidera, j'espère même, peut être avec un peu trop de force, qu'elle se rappellera de tout... y compris de moi...

[naji2807]

Silas Sanguinati
26 ans, 1m93, Serveur au Brasier Ardent
Frère Jumeau d'Anita, Sociable et Souriant



Je ne suis pas suicidaire et je ne sous-estime presque jamais mes adversaires. Presque parce que je n'aime pas dire "jamais", c'est toujours quand je prononce ce mot que les ennuis commencent. Je me contente de sourire à Yuuna et à Thorn puis m'éloigne en leur disant :
- N'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.
Sur ce, je retourne en cuisine où je m'empare des boissons de Mlle Soo et de son compagnon. Je reviens vers leur table avec leurs coupes de champagne ainsi qu'une carafe d'eau et deux verres au cas où ils auraient un peu plus soif. Je pose le tout sur la table en souriant, jaugeant au passage de leur humeur actuelle.
- Voilà vos verres.

[Mimie99]

<=> Femme <=> 21 ans <=> 1m60 <=> Humaine Vie Simple & Cassandra sangue <=>
<=> Épicerie <=> Avec Felicia Lore et Loan Barry <=>



Je suis toujours plongée dans mes pensées concernant cette meilleure amie dont je ne me rappelle rien si ce n'est que son existence. Je n'arrive pas vraiment à me défaire de cette idée. Je suis certaine qu'elle existe. Et Loan m'a bien dit que si j'avais autant cette conviction d'avoir eu une meilleure amie que ça devait être le cas. Rien ne suggérait que j'avais pu inventé cette idée de toutes pièces. Il m'avait même dit que si ça avait été le cas, j'aurais sans doute inventé des détails pour des souvenirs eu avec elle. Je suis ramenée dans le présent par la voix de Felicia. Elle semble affirmer que c'est normal qu'elle me manque et qu'elle espère que je vais la retrouver. Je sais qu'elle pense que je parle de ma mère et même si j'espère aussi très sincèrement pouvoir la rencontrer un jour, en ce moment tout ce que je souhaite, c'est retrouver mon amie. Pour avoir la confirmation que je ne suis pas folle. Ce ne serait pas la première fois que ça arrive... je ne crois pas avoir eu un problème de ce genre, mais certaines des filles de l'institution, oui. À ces souvenirs j'en tremble encore. Je trouve toutefois la force de formuler suffisamment fort et sans faiblir de la voix:

- Je l'espère aussi.

J'aurais horreur de ne pas arriver à retrouver mes parents tout comme ma meilleure amie d'enfance. Ça me donnerait l'impression de les abandonner. Une seconde fois. Je ne sais pas si c'était mon choix de partir, probablement que non puisque j'étais trop jeune... mais je suis quand même restée là-bas. Je n'ai pas essayé de fuir comme Meg. J'aurais pu essayer. Avant ou après ou en même temps. Ça leur aurait compliqué la tâche puisqu'ils auraient dû courir après deux d'entre nous. Si nous avions pris des chemins séparés... Sauf que je n'aurais pas rencontré Loan. Je serais peut-être morte. Et là l'espoir de revoir ma famille et les gens où j'ai grandi se serait évanouie pour toujours. Parfois, quand je regarde Loan, j'ai l'impression qu'il sait quelque chose. Et au fond, c'est sans doute le cas puisqu'il faisait parti de ceux qui m'ont sorti de l'institution. Et je suis presque certaine qu'ils conservaient un dossier sur chacune des filles qui provenaient du monde extérieur. Sauf que je tiens à trouver les réponses moi-même. Si vraiment je n'arrive pas à trouver quoi que ce soit, je demanderai à Loan. Mais pas avant.

Déjà, j'ai une piste à explorer.

Port Batelier. Je ne sais pas si j'y suis déjà allée. Je ne sais même pas si mes parents y sont allées. Ou y ont vécus. Et si j'ai habité là-bas, ça expliquerait peut-être pourquoi Loan m'a inspiré confiance immédiatement. Sauf que je ne suis sûre de rien et je préfère ne pas demander, ce serait une réponse trop facile. J'ai tellement insisté sur ce point que je suis certaine que si c'est le cas, Loan ne voudrait pas me le dire. Peut-être est-ce de cela qu'ils ont parlé un peu plus loin? La réponse de Felicia me paraît lointaine tellement je me sens étrange. Ai-je blêmi? Je me sens faible, en tout cas. Si vraiment mon hypothèse est juste, ou non, devrais-je essayer d'en savoir plus? Non... Non, je ne suis pas prête pour ça. Si la réponse revient positive, les possibilités et les obligations que cela impliquera risquent de me submerger. Comme elles le font déjà alors que ce n'est qu'une hypothèse. J'inspire doucement. Oui, un jour j'irai à Port Batelier. Un jour j'obtiendrai des réponses aux questions qui m'assaillent. Mais ce ne sera pas aujourd'hui. J'acquiesce doucement aux propos de Felicia. Ma voix se fait lointaine lorsque je réponds:

- Oui, je trouverai des réponses. Je ne sais pas encore si elles seront positives ou négatives, mais je tâcherai de me préparer autant que possible pour ces deux éventualités. Loan m'accompagnera surement...

Je n'ai pas besoin de son assentiment pour le savoir, mais dès que je sens sa main se poser sur mon épaule, je me sens immédiatement mieux. Je sais que peu importe les réponses, il sera là pour m'aider. Et qu'importe si on se connaissait avant. Un frisson me parcourt la colonne, mais je sais que si c'est vrai. Si on s'est vraiment connu avant... Il aura accepté mon souhait de me laisser faire mes propres découvertes. Me laisser le choix... J'ai été privé de ma possibilité à choisir pendant trop longtemps. Mon attention se ramène rapidement au présent et je regarde Felicia avec plus d'intérêt avant d'ajouter en souriant:

- Peut-être que tu voudras nous accompagner lorsque nous irons visiter?

Sa compagnie ne me serait pas désagréable. Et je suis sûre que nous apprendrons à faire connaissance de manière plus approfondie pendant les prochains jours, semaines, mois... Pour la durée de mon séjour en tout cas. Je ne sais pas combien de temps je resterai, cela dépendra de ma capacité de trouver les réponses que cherchent les dirigeants de la ville.

[naji2807]

Felicia Lore
28 ans, 1m65, Humaine Intuit, Epicière



Je me demande si à un moment donné les souvenirs vont lui revenir, comme ça, soudainement. J'imagine que ça doit être difficile à vivre alors je n'espère pas, mais d'un autre côté, l'idée qu'elle se souvienne de sa mère mais pas de moi me rend un peu triste... Je sais que ce n'est pas sa faute, je ne lui en veux pas du tout, au contraire, elle a vécu une situation tellement difficile. Mais quand même, j'aimerai bien que la mémoire lui revienne... En plus Loan m'a dit qu'elle se souvenait d'une amie, et nous pensons tous les deux qu'il s'agit de moi... Mais est vraiment le cas? Je ne sais plus si elle avait d'autres amis, des filles de son âge... Mais je crois que Loan m'a dit qu'il s'agissait d'une grande amie alors... Je ne sais pas, j'imagine que je saurai en temps et en heure, puis que j'ai promis de ne rien dire, même si je trouve ça très frustrant...
Je me contente de lui sourire quand elle me dit l'espérer également, puis la discussions dérive sur Port Batelier. Apparemment le nom de la ville lui a rappelé quelque chose, c'est donc la preuve que certaines choses lui reviennent, et sans doute que le reste arrivera petit à petit. Et puis retourner à Port Batelier pourrait justement l'aider, peut être que là-bas, en voyant l'endroit où elle habitait petite par exemple, elle aurait quelques souvenirs, peut être que si elle revoyait ma mère... la maison de mon enfance, dans laquelle nous la gardions... Je ne me fais pas de faux espoirs, j'y pense simplement, mais Loan a raison, il faut sans doute lui laisser du temps.
Et je le pense encore plus quand je la vois devenir un peu pâle. Je me demande ce qu'elle a et, dans un réflexe, je tends une main vers elle, avant de la ramener vers moi. Je ne veux pas la brusquer mais je suis très tactile... alors il va falloir que je fasse attention. J'ai beaucoup entendu dire que les Cassandra Sangue étaient très sensibles à de nombreuses choses et peut être que me voir, puis entendre parler de la ville de son enfance, c'est beaucoup d'informations en très peu de temps. Je lui souris donc avec douceur et réponds :
- Je suis sûre qu'elles seront surtout positives, c'est toujours positives de retrouver des choses de son passé.
Et puis Loan sera là pour elle et je lui fais largement confiance pour la soutenir dans cette épreuve. En revanche, je ne m'attendais pas à ce qu'elle me demande de l'accompagner également. Je ne cache pas ma surprise mais c'est une surprise positive, je ne pense pas qu'elle me ferait une telle proposition, ça me donne l'impression qu'elle me fait confiance alors que nous ne sommes pas vraiment censée nous connaître... Je lui souris, ravie par sa demande et réponds :
- Bien sûr, avec plaisir, en plus mes parents seront très contents de me revoir!
Et peut être aussi de la revoir, à la réflexion.

[Yumeko]

Emerson Wolfgard ǀ Terra Indigene ǀ 32 ans ǀ 185 cm ǀ Antiquaire ǀ Madai




Madai prend de plus en plus d'assurance alors que sa peur reflue progressivement. Il ne m'avait jamais répondu comme cela auparavant. Enfin, avant, il avait toujours peur de moi donc il n'osait sûrement pas parlé comme il le fait maintenant. Je ne prends pas sa réponse comme un affront mais plutôt de la surprise. Je m'étonne de ses réponses mais je préfère un Wolfgard qui n'a pas peur de s'exprimer que l'inverse. Il n'a rien à craindre avec moi, du moment qu'il ne me manque pas de respect. Même s'il dit le contraire, j'ai bien l'impression de l'agacer. Je lui dis bien de ne pas avoir peur mais dans sa réponse, ça sonne comme quelque chose de plus facile à dire qu'à faire. C'est vrai, ce n'est pas toujours facile de contrôler ses émotions surtout quand elles sont fortes. Mais bon, je lui ai bien assez prouvé par mes mots et mes actes que je ne veux pas le blesser. S'il ne fait pas exprès de ressentir autant d'émotions quand nous sommes ensemble, je ne le fais pas exprès non plus. Je ne cherche pas à lui faire ressentir quoi que ce soit, aucune émotion en particulier. Et ça depuis notre première rencontre. Je n'ai rien fait en ce sens, et je continue à ne rien faire. Sauf discuter avec lui pour mettre les choses au clair et je pense que ça fonctionne enfin. Cela aura duré un moment et cela fera plaisir à Caleb de le savoir, j'en suis persuadé. Quand il dit que ce n'est pas gentil, je pourrais en sourire. Mais, pour cela, il me faudrait revêtir ma forme de Singe. Sa remarque en est assez drôle. Je n'ai rien de gentil et je ne cherche pas à l'être. La gentillesse n'est pas un trait de caractère que je possède.
Et je ne fais pas exprès de vous en faire ressentir autant. Je ne suis pas gentil et je dis les choses comme je les pense.
Si Madai éprouve du désir pour moi, je n'en éprouve pas envers lui, ni envers aucun mâle. Je n'ai rien contre ce fait, je ne pense pas qu'il puisse y faire quoi que ce soit comme quand j'en éprouve envers une femelle. Cela n'a rien de rationnel, ni de contrôlé. Je lui demande simplement de ne rien attendre de moi car je ne ressens rien de ce qu'il peut ressentir. Aucune attirance envers lui. Peut-être un léger instinct protecteur qui ressort mais ce n'est pas la même chose. Cela se rapproche de ce sentiment que je ressens pour mon fils. Je suis très protecteur envers lui et je ne veux rien qui lui arrive. Il mérite d'être heureux, en sécurité et de s'épanouir à Blue Mountain après tout ce qu'il a vécu. Si nous sommes partis, c'est pour lui. Jusqu'ici, je suis conforté dans l'idée d'avoir fait le bon choix.
A la réponse de Madai, je fais un mouvement de tête mais je n'ajoute rien. Il le sait et c'est tout ce qui importe. Je ne veux pas qu'il espère quelque chose ou se fasse des illusions à mon sujet. Même si je ne l'ai pas attaqué, ni m'être montré agressif, je ne suis pas attiré par lui. Mais s'il a eu de mauvaises expériences, je veux savoir s'il en a eu aussi ici. Cela pourrait très bien se reproduire à nouveau. Je ne connais pas les autres terra indigene alors je ne sais pas comment ils peuvent réagir s'ils l'apprennent. Surtout que Madai étant soumis, je ne sais pas s'il se défendrait face aux plus imposants.
Je ne dirais rien. Et si ça arrive, si vous êtes menacé, venez me trouver.

[naji2807]

Madai Wolfgard
23 ans, 1m75, Loup Rejeté
Professeur pour les Terra Indigene



Je sais que je suis un peu trop émotif, j'en ai parfaitement conscience, mais je ne sais pas si j'arriverai à le changer pour autant... Que ce soit sous forme de Singe ou sous ma forme primaire, je sais que je peux être très expressif, encore plus sous la première bien sûr, mais là encore, j'ai beau faire des efforts, j'ai beaucoup de mal à me cacher. Et puis même, il est très difficile de cacher quoi que ce soit à des Terra Indigene, le rythme cardiaque me trahit, même quand j'arrive à ne pas être trop expressif. Et je trouve ça terrible, parce que je ne peux rien cacher à personne, alors que j'aimerai beaucoup... La preuve en est que je n'ai pas pu cacher mon désir à Emerson alors même que je ne voulais surtout pas qu'il le découvre. Je n'ai pas de véritable raison de lui cacher ma peur en revanche, je n'ai pas vraiment honte d'avoir peur, je me trouve simplement ridicule sachant qu'il n'a rien fait pour me faire peur, ce qu'il me fait d'ailleurs remarquer, mais on ne contrôle pas ce genre de chose... Et puis d'ailleurs, j'ai déjà un peu moins peur de lui puisque je suis capable de lui répondre.
Il dit qu'il n'est pas gentil, mais il se trompe. J'en ai connu, des Wolfgards qui n'étaient pas gentils, et il ne leur ressemble absolument pas. Au contraire, Emerson est gentil, ou tout du moins n'est-il pas méchant, et à mes yeux ça fait de lui quelqu'un de gentil.
- Et vous avez sans doute raison de le faire... j'aimerai avoir votre courage.
De mon côté, je suis incapable de faire une chose pareille. De dire ce que je pense, tout simplement... Pour moi c'est presque du suicide de faire une chose pareille et il faut être courageux ou tout du moins assumer parfaitement les conséquences de ses paroles pour faire une telle chose, or je ne sais pas faire ça.
C'est sûr qu'Emerson dit ce qu'il pense, puisqu'il me dit également que je ne dois avoir aucun espoir. Et je lui dis que je n'en ai pas mais... ce n'est pas la vérité. J'en ai... un peu... C'est plus fort que moi, je ne le fais pas exprès, et j'aimerai sans doute ne pas en avoir, tout serait plus simple. En fait tout serait plus simple si je n'avais pas du tout de désir pour Emerson, mais j'en ai malheureusement. Et la suite ne m'aide pas à ne pas avoir d'espoir... Mon coeur fait des bonds quand je l'entends me dire de venir le trouver si j'ai des ennuis. Pourquoi? Me protégera-t-il? Pourquoi encore une fois? Il n'a pas à le faire... Et puis, j'avoue que c'est ce qui me plait chez lui, son côté protecteur, alors si il propose de me protéger... je sens une bouffée de chaleur, de désir pour lui, et je baisse la tête en reculant d'un pas, gêné. Je finis par bafouiller :
- Je ne vais pas vous déranger.

[Mimie99]

<=> Femme <=> 21 ans <=> 1m60 <=> Humaine Vie Simple & Cassandra sangue <=>
<=> Épicerie <=> Avec Felicia Lore et Loan Barry <=>



Je souris gentiment à Felicia lorsqu'elle me dit qu'elle est certaine que je ne trouverai que des choses positives, car c'est toujours positif de retrouver des choses de son passé. Je ne peux pas en être certaine de mon côté. Plus que quiconque je suis au courant des horreurs de ce monde dans lequel nous vivons. Et je sais que la mort en fait souvent partie. À quel point peut-on trouver positif de découvrir que nos parents sont morts? Qu'il ne sera jamais possible de leur parler, de comprendre ce qu'il s'est passé? De savoir si nous avions une belle vie avant... avant que tout le reste arrive? Je ne suis pas certaine d'être prête à faire face à la vérité, car j'ignore ce qu'elle cache. Je ne suis pas certaine que la déception, le désespoir et la peine me sera profitable. Peut-être vais-je être submerger par ce raz-de-marée d'émotions puisque je n'aurai jamais vécu de tel? Je ne sais pas. Et je ne peux pas vraiment m'y préparer. Après peut-être un certain temps je réponds, quoique toujours incertaine:

- Tu as peut-être raison...

Et si jamais je découvre qu'on m'a oublié? Je suppose que des parents n'oublient pas comme ça leur enfant, mais ma meilleure amie? Elle peut toujours en avoir trouver une autre et m'avoir oublié rapidement. Nous étions tellement jeunes... Enfin, elle moins que moi. Si mes souvenirs sont exactes. J'aimerais tellement pouvoir associer un visage à ces intuitions de souvenirs. Le point d'interrogation qui fait office de meilleure amie me donne envie de m'arracher la peau du visage. Tout ce que je voudrais c'est savoir. Être certaine que je ne me fais pas d'illusions. Mais c'est impossible. Impossible sauf en creusant mon passé, et même si maintenant j'ai une piste... Ça ne veut pas dire qu'elle mènera quelque part. Je peux toujours tomber dans un cul-de-sac et n'avoir aucune idée où continuer. Je pourrais passer des années à essayer de découvrir d'où je viens. Et de retrouver les gens que j'ai laissé derrière, par obligation plus que par choix. On ne choisit pas à cinq ans.

J'aime bien Felicia et je comprends pourquoi elle et Loan sont amis. Sa présence me plaît et elle semble bien différente de Loan, ce qui ne me dérange pas du tout. Ça fait changement du côté surprotecteur de mon ami. Alors l'idée de l'inviter à se joindre à nous lorsque nous irons à Port Batelier se fait naturellement et à voir son sourire elle est ravie de la proposition, qu'elle ne tarde d'ailleurs pas à accepter. Chose qui me fait sourire à mon tour. J'ai l'impression qu'avec le temps elle deviendra aussi mon amie et pas seulement celle de Loan. Je n'ai jamais eu d'amis autre que d'autres filles comme moi. J'ai sociabilisé avec quelques personnes, mais je ne me sentais proche de personne si ce n'était de Meg et Hope. Et Loan, évidemment. Lorsqu'elle fait mention de ses parents je lâche en souriant un peu plus:

- Et peut-être qu'ils sauront quelque chose à propos de mes parents! Enfin, si ça ne te dérange pas que je leur pose des questions...

Je sens presque immédiatement l'embarras envahir mes joues. J'ai un peu débordé. Sauf que je n'ai pas pu m'en empêcher. C'était plus fort que moi, je devais le dire. Du coin de l'oeil j'aperçois un mouvement étrange du côté de Loan. On dirait qu'il s'est raidi légèrement. Étrange... Je tourne la tête dans sa direction et fronce les sourcils. Quelque chose dans l'expression neutre de son visage ne colle pas. Il semble... presque inquiet. Pourquoi?

[naji2807]

Felicia Lore
28 ans, 1m65, Humaine Intuit, Epicière



Je suis une grande optimiste, c'est dans ma nature, je ne peux pas m'empêcher de penser que les choses vont bien se passer, parce que de toute façon, c'est ce qui arrivera si on y croit assez fort. En tous cas c'est ce que je crois, je crois que le monde est comme il est parce que les gens le façonnent à leur sauce. Je sais que ça peut paraître étonnant de la part de quelqu'un qui peut avoir des intuitions, mais justement, les intuitions, tout comme les visions des Cassandra Sangue, si j'ai bien compris, nous montrent le futur dépend de nos actions. Un malheur n'est pas sûr d'arriver, ce que je ressens c'est plutôt la probabilité qu'il arrive si l'on poursuit dans nos choix actuels, mais si on change d'avis, si on prend d'autres décisions, le futur peut se modifier, on peut rendre les choses meilleures. C'est bien la preuve qu'on peut rendre le monde positif avec nos choix et nos convictions.
Et c'est parce que je suis positive que je ne peux pas m'empêcher d'assurer à Angele/Silver que tout va bien se passer, même si j'avoue ne pas être totalement certaine pour une fois. Je ne sais pas si ce qu'elle découvrira lui fera un grand choc, à vrai dire, ça fait un moment que je n'ai plus de contact avec ses parents, je ne sais même pas si ils vont bien... mais j'espère sincèrement que oui.
- Mais oui, je réponds d'un ton plus enjoué que ce à quoi je pense réellement.
Et puis, si je viens avec elle, je pourrais être un soutien, au même titre que Loan... J'ai envie de venir avec elle, parce que j'ai envie de voir son expression quand elle reconnaîtra l'endroit, quand les souvenirs lui reviendront, parce qu'ils vont forcément lui revenir, n'est-ce pas? Je l'espère en tous cas, peut être qu'en voyant sa maison, ses parents, les miens... Et eux, la reconnaîtront-ils? Peut être pas, même si ils ne m'ont pas repoussé quand j'ai posé des questions sur sa disparition, ils ne m'ont pas vraiment aidé à chercher les réponses non plus, je crois qu'ils étaient plutôt désemparés en réalité...
Quand Angele/Silver m'interroge j'acquiesce avec un grand sourire, au contraire, mes parents seront ravis de répondre à ses questions et ça me fait plaisir qu'elle souhaite les rencontrer.
- Non aucun problème, au contraire, le plus important c'est que tu trouves les réponses que tu cherches... Est-ce que tu en as déjà trouvé quelques-unes? je ne peux m'empêcher de demander, curieuse même si Loan a déjà évoqué son souvenir d'une amie.

[Aveeno]

<=> Humain <=> 29 ans <=> 1m80 <=> Docteur <=> Pro-M <=> Au Centre de Soins <=>
<=> Avec Helena Putmans <=>

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Je referme brusquement la main sur ma lettre lorsque j'entends quelqu'un s'avancer vers moi et prendre place sur l'une des deux chaises voisine à la mienne. Je tourne le regard dans sa direction et reconnaît Helena Putmans, l'une des Guérisseuses, comme certains d'entre eux se nomment. À mes yeux, je ne peux pas faire une énorme distinction d'avec les infirmiers et infirmières. Malgré que je sois presque certains qu'il en existe. Déjà, l'absence d'études en tant que telle pour devenir guérisseur. C'est plus un apprentissage par stage en continu. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose en soi... déjà, parce que tu obtiens énormément de connaissances pratiques dès le départ et que ça rajoute à l'expérience personnelle acquise par la suite.

Mon attention est ramenée sur Helena en tant que telle lorsqu'elle me demande comment se passe ma journée. En me vouvoyant. J'utilise la courtoisie ancienne que lorsque je tente de « courtiser », si je peux dire. De manière plus particulière. Je ne me donne pas toujours cette peine. Éloignant ces pensées, j'accroche un sourire engageant à mon visage et je réponds:

- Beaucoup plus tranquille que j'en avais l'habitude avant d'arriver ici. Et je tiens à préciser que ce n'est pas une nécessité que de me vouvoyer. Nous sommes collègues.

Je range rapidement la lettre dans l'une de mes poches pour éviter qu'elle ne porte trop attention à un bout de papier que je tiens en boule dans ma main. Je n'ai pas envie que l'on me questionne à ce sujet, même si j'ai déjà une réponse toute faite au cas où ça devait arriver. J'ai connu un grand nombre de personne et avec des intérêts très différents. Par exemple, l'une de ses connaissances adoraient m'envoyer des lettres. Elle n'a toujours pas arrêté, d'ailleurs, il a fallu que je déménage ici pour qu'elle arrête. Et c'est seulement parce qu'elle ignore mon adresse. Et j'espère sincèrement que ça restera ainsi. Éloignant cette pensée, je me tourne à nouveau vers Helena et lui renvoie sa question:

- Comment ça se passe pour toi?

Je fronce un peu les sourcils avant d'ajouter, un sourire malicieux aux coins des lèvres:

- Ai-je la permission de te tutoyer?

Je n'aime pas le vouvoiement excessif. Mais si elle préfère que ça se passe comme ça, tant pis. Je m'y ferai.

''Attention, texte TRÈS explicite!''












нelena pυтмanѕ - Gυérιѕѕeυѕe
- vιe ѕιмple - 28 anѕ - 1м70











Installé, ma jambe droite croisant celle de ma gauche, je portai la boisson chaude à mes lèvres et bu une gorgée. Je me sentais moins timide depuis les jours qui s'étaient écoulés. D'ailleurs, à ce moment-là, je me sentais très à l'aise. Je souris en retour à M. Drake et lui répondis, reposant la tasse sur la table:
— Bien sûr, et pour moi aussi, c'est une journée plutôt calme.
Mes pensées ont dérivé une seconde fois vers cette nuit torride; les lèvres de Fernando sur les miennes, m'embrassant avidement, alors que son sexe dure allait et venait en moi ardemment. Dieu! Ce simple souvenir m'excitait et me donnait envie, comme une désespérée, de retourner immédiatement au seuil de sa maison pour reprendre là où nous nous étions arrêtés.
Mais qu'est-ce qui n'allait pas avec moi? Je devrais encore pleurer la perte de mon mari et non vouloir à tout prix m'amuser dans les bras d'un autre homme.
Je ne cherchais pas l'amour. Mais du plaisir sexuel. Et ce n'est qu'avec cet homme que je voulais en avoir; Fernando. J'avais tout aimé de lui. Et pas seulement sur le plan physique… Cet homme dégageait un charisme irrésistible.
Je ressentais un désir incommensurable pour lui. Tu ne ressens qu'une attirance sexuelle pour lui! C'est tout.
Évidemment, Béchir était et restera l'amour de ma vie. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser à Fernando et me mordais la lèvre en me souvenant de la sensation de son torse. Il avait les plus beaux pectoraux que j'aie jamais vus. Ses poils pubiens. Et son membre… Si parfait… Si… Hé! Calme tes ardeurs et reviens sur terre!
— Où travaillais-tu avant de venir à Blue Mountain? demandée-je à M. Drake afin de mettre fin à toutes ces pensées qui me faisaient rougir.
Il a peut-être travaillé dans une ville où Béchir et moi avons mis les pieds lors de notre expédition à travers Thaïsia.

[Shinato]

Cha Hae Soo

23 ans / 1m62 / humaine / cheffe cuisinière / au Brasier Ardent
Je suis soulagée que cette petite altercation verbale se soit rapidement terminée. D'une certaine manière, je peux comprendre Shadow me concernant mais son comportement envers Silas, je ne peux pas le tolérer. Silas a beau ne pas le porter sur sa figure, je ne pense pas qu'il soit si inoffensif que ça. Il reste un Sanguinati avant tout. S'il venait à Shadow le désir de se débarrasser de lui, il n'aura qu'à le faire de manière plus efficace et surtout plus discrète.
-"Bon, maintenant que Silas est parti, je peux savoir ce qui te tend à ce point. Tu t'es pris la tête avec Yushin?"
Cette petite boulangère a beau être innocente et fragile, elle a un sacré tempérament et j'ai pu constater au fil des semaines que Shadow s'était beaucoup attaché à elle.
-"Ce n'est pas ça." me répond-il en levant finalement les yeux. "Depuis que tu as reçu cette lettre anonyme, je ne peux m'empêcher de me faire du souci te concernant. Qui plus est, mes recherches sur cet individu n'ont rien donné."
C'est vrai que cette histoire est inquiétante mais de là à s'énerver pour un rien. Et puis, la collecte des informations n'est pas la spécialité de Shadow donc je ne m'attendais pas à ce qu'il trouve aussi rapidement ce monsieur M. Néanmoins, je sais que l'échec n'est pas quelque chose qu'il digère facilement donc je peux comprendre qu'il soit tourmenté.
-"Écoute..."
J'aperçois alors Silas revenir vers notre table avec nos verres.
-"Je pense avoir été bien plus en danger par le passé que maintenant si tu vois ce que je veux dire." dis-je en lui adressant un clin d'oeil complice.
Il sourit légèrement à ma réponse. J'accueille alors le Sanguinati avec un fin sourire.
-"Merci." je réponds poliment. "Dîtes moi Silas, cela va peut-être vous surprendre mais je me demandais, y a-t-il déjà eu des guerres entre Terra Indigene?"
La réponse pour nous est évidente mais en est-il de même pour eux? Existe-t-il un réel pacifisme entre les races Terra Indigene?

[naji2807]

Silas Sanguinati
26 ans, 1m93, Serveur au Brasier Ardent
Frère Jumeau d'Anita, Sociable et Souriant



Apparemment les choses se sont tassés entre les deux Singes, quand j'arrive je peux apercevoir leurs sourires et tant mieux, je n'avais aucune envie de recommencer à parler froidement avec le mâle. Je souris donc moi aussi, déposant leurs verres sur la table et hochant la tête quand Mlle Soo me remercie.
- De rien.
Mais ensuite elle m'interroge et mes sourcils se froncent très légèrement. La question sort un peu de nulle part, mais c'est vrai que je ne sais pas de quoi ils discutaient avant que je n'arrive. En plus de sortir de nulle part, cette question me paraît étrange. Elle ne le serait sans doute pas si Yuuna ne m'avait pas mise en garde contre Mlle Soo et son compagnon, mais dans la situation actuelle cette question fait un peu tâche. Malgré tout, je ne perds rien de mon attitude professionnelle et reprends une expression affable avec un léger sourire pour répondre :
- La guerre est un concept très... humain, je fais l'efforts de dire. Nous autres avons des dissensions, et il est certain qu'il n'y a des affinités entres tous les espèces, je réponds sincèrement, mais en dehors des batailles pour les territoires je n'ai pas connaissance de véritables guerres.
Puis je ne peux m'empêcher de demander, d'un air curieux :
- Pourquoi une telle question?

[Shinato]

Cha Hae Soo

23 ans / 1m62 / humaine / cheffe cuisinière / au Brasier Ardent
Son froncement de sourcil est tout à fait légitime. Pour lui, cette question devait vraiment sortir de nul part. Sa réponse me confirme alors que les Terras Indigenes se rapprochent plus des animaux que des êtres humains. L'avidité est un concept qui leur est totalement étranger et, d'une certaine manière, ce n'est pas plus mal. Lorsqu'il me questionne à son tour, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire.
-"Simple curiosité. Mais vous savez, il y a certaine chose dont l'on ne devrait pas se préoccuper." je lui réponds gracieusement.
Je m'empare délicatement de mon verre et hume le doux parfum du champagne. Hmm, il sent vraiment bon! J'en bois une petite gorgée avant de reporter mon attention sur Silas.
-"Avez-vous déjà voyagé par delà vos frontières naturelles? Je veux dire, avez-vous déjà vécu parmi les hommes?" je lui demande en faisant tourner le champagne dans mon verre.

[Mimie99]

<=> Femme <=> 21 ans <=> 1m60 <=> Humaine Vie Simple & Cassandra sangue <=>
<=> Épicerie <=> Avec Felicia Lore et Loan Barry <=>



Felicia semble vraiment convaincue que ce que je vais trouver comme informations concernant mes parents ne peut qu'être positif. Je n'en suis pas aussi certaine qu'elle, mais comme j'ai déjà fait part de mes réserves concernant la possibilité que ce que je trouve ne soit que positif... je préfère ne rien ajouter. Je n'ai pas envie d'être désagréable et on dit souvent qu'on ne doit pas laisser nos appréhensions teintés notre jugement. Et je tiens à respecter cette idée. Même si je sais que la réalité est souvent plus décevante que les scénarios qui nous viennent en tête. Je me contente donc de hocher de la tête à l'intention de Felicia. Je n'ai rien d'autre à ajouter de toute façon. Car ce qu'il doit arriver, arrivera, peu importe ce que je pense. Non?

Et pour cette même raison je ne devrais pas m'emballer quand Felicia accepte de nous accompagner et dit qu'elle pourra aller voir ses parents au passage. Ce n'était pas une invitation pour que je les questionne, Silver! Pourquoi est-ce que je me suis mise cette idée dans la tête, au juste? Si on pouvait revenir en arrière pour effacer certaines paroles, je l'aurais fait maintenant. Je ne voulais pas me faire trop lourde. Mais j'ai laissé mon enthousiasme déborder. Et voilà le résultat! C'est bien la dernière fois que je me laisserai avoir par cette émotion! Oui, la dernière! Je ne peux toutefois m'empêcher d'écarquiller un peu les yeux lorsqu'elle me dit qu'il n'y a aucun problème avec le fait que je leur pose quelques questions. Parce que le plus important, c'est que je trouve des réponses. Je suis d'accord avec elle, évidemment. Mais j'aurais pu amener les choses autrement. Je ne peux arrêter le blêmissement qui s'empare de mon visage lorsqu'elle me demande si j'ai déjà trouvé des réponses.

Peut-on dire que le souvenir du souvenir d'avoir eu une meilleure amie compte?

Car ce n'est pas une réponse en soi. C'est seulement... un aperçu. Un aperçu qui pourrait tout aussi bien être un mensonge de mon esprit pour que je me sente moins seule. Que je puisse être convaincue que je n'étais pas seule et que j'étais heureuse avant. Parce qu'avec l'Institution, démêler le vrai du faux est impossible. Ils font tout pour que tu oublies. Oublier d'où tu viens, oublier ta famille, oublier tes amis, oublier ta propre identité. Entre leurs mains on ne devient rien d'autres que des jouets, des objets sans âme, mais possédant une immense valeur. Valeur monétaire, plus précisément. Après le blanc, vient le rouge sur mes joues lorsque je réponds:

- Je pense... Mais je ne suis pas sûre. J'ai le souvenir... le souvenir d'avoir des souvenirs avec une meilleure amie. Mais je n'arrive pas à me souvenir de son visage, de sa voix... Parfois, je crois que j'arrive à entendre son rire, mais c'est probablement mon imagination...

Parce que comment est-ce que ça pourrait être vraiment son rire? Pourquoi est-ce que je me souviendrais de ça, mais pas du reste? J'aimerais! J'aimerais tellement me souvenir du reste! Ou au moins de son visage... Comme ça, ça serait plus facile de la retrouver. Si, bien entendu, elle existe.





<=> Humain <=> 29 ans <=> 1m80 <=> Docteur <=> Pro-M <=> Au Centre de Soins <=>
<=> Avec Helena Putmans <=>



Le sourire d'Helena est charmant et surement que si je n'étais pas aussi perturbé par la lettre qui se trouvai maintenant bien enfoui dans ma poche, je lui aurais jeté quelques fleurs verbales. Quelques douces paroles comme j'en ai l'habitude. Sauf que quelque chose avec cette ville me donne l'impression d'être épier à tout moment, peu importe où je me trouve. Et ce sentiment n'a fait qu'empirer avec la conversation que j'ai eu avec Kelly. Le manque de discrétion peut faire en sorte que n'importe qui se fasse tuer, ici. C'est une notion élémentaire... Si les Autres ont ne serait-ce qu'une seule fois un doute sur toi, c'est fini. Ils te surveilleront sans relâche jusqu'à ce que tu commettes une erreur et... la mort. Mon attention revient sur Helena lorsqu'elle me répond. Je ne suis pas étonné que la journée soit calme pour elle aussi et je suis plutôt rassuré qu'elle ne voit pas d'inconvénient à ce que l'on se tutoie.

L'inverse aurait été embarrassant puisque je l'ai tutoyé dans mes paroles précédentes.

Peut-être est-ce que je déteste le vouvoiement car il me rappelle trop mes parents? Ne pas y penser. Ne surtout pas y penser. Mais c'est plus fort que moi et mes muscles se tendent, ma mâchoire se crispe. Pour un peu et je fermerais les yeux pour calmer la colère qui commence à m'habiter, mais ce serait lui accorder une trop grande attention. Et attirer celle d'Helena sur ma personne. Et la colère qui gronde en moi. Je n'ai pas envie que quiconque le découvre. Car dès qu'une personne est au courant, tout le monde le sera. Et je ne suis pas prêt à faire face aux Autres. De toute manière ce n'est pas exactement ça qu'on attend de moi. Je suis là pour amasser des informations. Distraitement j'attrape le stylo attacher à mon uniforme de travail et sans vraiment y prêter attention davantage je me mets à le faire tournoyer entre mes doigts en disant:

- Je suppose qu'on ne peut pas se plaindre que ce soit calme. Avec l'absence de voiture, les risques d'accidents sont moindre et les seuls qui peuvent se produire... personne n'a envie qu'il y en ait.

Par exemple quelqu'un qui se retrouverait malencontreusement sans un bras. Ou qu'on retrouverait gentiment mâchouillé dans une ruelle sombre. Je suis vraiment étonné que personne ne soit mort jusqu'à présent alors que la ville est pollué par les Autres! Peut-être qu'ils commencent à être domestiqué. Non... C'est impossible. Pas ces bêtes-là. On ne peut domestiquer une créature qui souffre de la rage, c'est trop tard. La chose à faire c'est de l'achever. Pour sa propre paix d'âme et pour la sécurité des gens. C'est un concept simple à comprendre... mais peu semblent en saisir la valeur. Si c'était le cas, il n'existerait pas de personne telle que les Pro-Loups. Ils me rendent malade. Et le fait que ma soeur en était une n'aide en aucun cas!

J'oublie rapidement ma nausée lorsque Helena me questionne sur l'endroit où je travaillais auparavant. Penser à Harmony fait mal. J'ai énormément de souvenirs enfouis de cette époque et je préfère en général ne pas y creuser. Parce que les mauvais sentiments finissent toujours par remonter à la surface et qu'il n'y a pas pire endroit pour s'énerver que sur son lieu de travail devant une employée. J'immobilise presque immédiatement le stylo entre mes doigts et jettent un coup d'oeil à ma collègue. Il s'agit probablement d'une question anodine, quelque chose pour entretenir la conversation. Mais si ce n'était pas le cas? Prudence est de mise. J'esquisse un léger sourire et lance:

- Je n'ai travaillé qu'à un seul autre endroit et c'était à Harmony. Et toi, quels secrets caches-tu? C'est la première fois que je rencontrais une Guérisseuse quand tu as mis les pieds ici...

Et on ne va pas se le cacher, mais j'ai l'impression que je n'étais pas le seul à être perdu dans mes pensées. Et si je ne m'abuse pas, la rougeur de ses joues me poussent à croire que nous n'avions pas les mêmes émotions ni le même genre de pensées. Un petit quelque chose me dit qu'elle a eu des réflexions très intimes et certainement à propos de quelqu'un qui n'est pas moi. Parce qu'à ma connaissance je ne lui ai fait aucun charme qui aurait pu la conduire sur ce genre de terrain. Et puis, même si on peut parfaitement avoir des pensées salaces au sujet de personne sans qu'ils nous fassent des avances... je suis presque certain qu'elle a quelqu'un d'autre à l'esprit. Ce n'est pas les bonnes vibrations qui proviennent d'elle. Ceci dit, ça me rend énormément curieux.

[naji2807]

Silas Sanguinati
26 ans, 1m93, Serveur au Brasier Ardent
Frère Jumeau d'Anita, Sociable et Souriant



Simple curiosité? Quelle étrange curiosité... Mais soit, je vais la croire, je ne suis pas du genre à remettre la parole des gens en doute, surtout quand ils ne m'ont jamais donné de raison de le faire. Certes sa question était un peu sortie de nulle part et Yuuna m'a dit de me méfier d'elle, mais je ne vais pas lui prendre la tête pour une simple question. Je me contente donc de lui sourire en répondant :
- Aucun problème, vous pouvez être curieuse, c'est parfois parce que l'on apprend pas suffisamment à connaître l'autre que des conflits peuvent naître. Le but de cet endroit est justement de mieux se connaître, vous ne croyez pas?
Enfin moi je connais assez les Singes, je les côtoies depuis des années, et contrairement à Anita qui se contente de se nourrir, j'aime m'amuser avec eux. J'ai eu de nombreux amants parmi les Singes, j'en ai côtoyé un certain nombre intimement...
Mlle Soo est une personne très curieuse semble-t-il, puisqu'elle m'interroge à nouveau. Mais de mon côté, je suis assez bavard, alors ça ne me dérange pas, je lui souris de nouveau et réponds avec un petit sourire :
- Nos frontière naturelles? Ce continent est naturellement notre, alors si votre question est de savoir si je l'ai quitté ou non, non ce n'est pas le cas. J'ai vécu parmi vous depuis que je suis né, mais je pense qu'on pourrait plutôt dire que c'est vous qui vivez parmi nous, plutôt que l'inverse.
Les Singes ont tendance à l'oublier très facilement, mais nous sommes chez nous ici, même là où ils ont construit leur route ou leurs bâtiments. Ils nous payent des loyers pour utiliser ces territoires, l'eau, l'énergie... ils sont chez nous, et continuent de croire qu'ils ont tous les droits.

[naji2807]

Felicia Lore
28 ans, 1m65, Humaine Intuit, Epicière



J'espère sincèrement qu'elle trouvera des réponses à Port Batelier. Je pense qu'elle en trouvera parce que c'est tout de même la ville dans laquelle elle a grandi... mais j'ai un peu peur, j'ai peur qu'elle ne se souvienne de rien du tout, que rien ne revienne malgré la familiarité de l'endroit. Après tout, elle ne se souvient pas de Loan, elle ne se souvient pas de moi... Mes espoirs reposent malgré tout sur le fait que Loan et moi avons changé, nous avons grandi. Les bâtiments ne changent pas, ou pas beaucoup, les murs, les maisons, la ville entière, elle n'a pas tant changée, peut être ce sera suffisamment familier pour raviver quelque chose...
En tous j'ai de l'espoir, j'espère que la mémoire va lui revenir, j'espère égoïstement qu'elle se souviendra de moi... Sinon... Sinon je ne sais pas si j'arriverai à m'empêcher de lui dire... Si ça dure trop longtemps... Mais c'est quoi longtemps? Des années? Ou simplement des mois? Peut être que je devrais simplement attendre qu'elle me pose des questions, qu'elle nous demande des réponses claires, à Loan et moi...
Et en attendant, c'est moi qui l'interroge. Je lui demande ce dont elle se souvient. Loan m'a parlé de son amie, j'espère d'ailleurs qu'il s'agit de moi, mais c'est encore une fois sans doute assez égoïste... Pourtant, quand elle en reparle, mon visage s'illumine, je le sens, je le sais. Je souris sans doute un peu trop et j'ai envie de lui demander si c'est moi, mais je me refrène au moment où les mots manquent de m'échapper. Je referme la bouche juste le temps de me contenir, je me force à sourire un peu moins, juste ce qu'il faut de politesse... C'est très frustrant, mais je m'y force et finit par répondre :
- Peut être que ça te reviendra... Tu te souviens d'un prénom? je demande avec un certain espoir.

[Yumeko]

Emerson Wolfgard ǀ Terra Indigene ǀ 32 ans ǀ 185 cm ǀ Antiquaire ǀ Madai




La franchise est l’un de mes principaux traits de caractère, n’ayant pas l’habitude de mentir et je dis les choses comme je les pense. Je vais à l’essentiel quand j’ai une chose à dire et je ne prends pas de détours pour le faire. C’est une perte de temps. Je ne vois même pas l’intérêt de mentir et j’apprends à Caleb à ne pas le faire. Je ne lui ai jamais menti, j’ai toujours été franc envers lui mais sans doute suis-je un peu plus doux avec lui qu’avec les autres parce que c’est un petit et c’est mon fils. Et Madai a raison de dire que je ne suis pas gentil car je ne le suis pas et je ne cherche pas à l’être. Je me moque de l’être. Ce n’est pas une question d’avoir raison ou de ne pas avoir raison de dire les choses avec franchise. Quant au courage, je ne saurais dire si ça en est ou n’en est pas. A moins qu’il considère la franchise comme un trait de caractère s’apparentant au courage qu’il aimerait avoir m’avoue-t-il. J’assume tout ce que je dis comme tout ce que je pense et je n’ai pas peur de le faire. Je n’ai pas peur de grand-chose, je ne suis pas peureux. Les seules fois où j’ai peur ou plutôt où je peux m’inquiéter c’est pour mon fils parce qu’il est le seul à compter dans ma vie.
Qu’importe si j’ai raison ou non de le faire, je le fais quand même.
Je ne suis pas attiré par les mâles et il ne doit pas se faire d’idées à ce sujet même si je ne l’attaque pas. Je ne le perçois pas comme un problème. Le fait qu’il ressente du désir envers moi ne me dérange pas. Je ne peux rien faire pour changer cela mais il ne peut rien attendre de moi. Il ne vaut mieux pas pour lui qu’il ait le moindre espoir quant à une future attirance de ma part. C’est ce que je lui dis. Mais ce n’est pas pour autant que d’autres terra indigene doivent s’en prendre à lui si jamais ils comprennent ce qu’il éprouve envers des mâles. Et si ça s’est déjà produit par le passé, cela pourrait également se reproduire ici. Même si je ne le désire pas, ce n’est pas pour cela que je souhaite qu’on s’en prenne à lui d’une quelconque façon. Il est vrai que je ressens l’envie de le protéger contre des terra indigene agressifs. Alors, je lui dis de venir me voir si on veut l’attaquer ou l’agresser. S’il est tout à fait capable de se défendre contre des Singes, il semble que ça ne soit pas le cas contre des Wolgards. Si ça arrive, je m’en occuperais personnellement. Je le vois baisser le museau et se reculer alors qu’un léger vent charrie l’odeur de Madai. J’y sens des parfums de désir comme ces femelles en chaleur. Cette odeur est plus forte qu’habituellement et je me demande ce qui a pu provoquer cela. Est-ce parce que j’ai dit que j’allais le protéger ? J’y perçois la gêne et sa réponse n’est pas sûre. Pour moi, cela est surtout intrigant.
Je n’ai pas dit que vous me dérangiez mais si vous souhaitez être seul, je vous laisse puisque nous avons résolu notre problème.

[naji2807]

Madai Wolfgard
23 ans, 1m75, Loup Rejeté
Professeur pour les Terra Indigene



Je ne pourrais jamais être comme lui. Il dégage une telle confiance en lui... Il n'a pas peur de dire ce qu'il pense, il se fiche même sans doute du fait que les autres soient d'accord avec lui ou non. Est-ce parce qu'il est dominant? Est-ce inscrit dans nos gênes? Est-ce que je me pose trop de questions parce que je lis trop de livres de Singes? C'est tout naturel pour lui apparemment, alors que pour moi, il est plus naturel de me mettre en retrait, d'éviter d'être en désaccord avec les autres. J'ai toujours peur des représailles quand je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, alors la plupart du temps, je ne dis rien. Et puis la seule chose que je n'ai pas pu cacher, mon attirance pour les mâles... disons que quand je l'ai "révélée", les choses se sont très mal passées. Je n'ai pas le courage de crier mes opinions, ni même de les chuchoter en réalité. Pourtant combien de fois j'ai trouvé qu'il y avait des choses injustes... sans avoir le courage de le dire. Alors oui, pour moi Emerson a raison, et il est courageux, même si pour lui c'est sans doute naturel...
- Vous devez me trouver ridicule...
Il doit me trouver ridicule de ne pas avoir le courage d'être franc alors que pour lui c'est presque un réflexe. En fait c'est sans doute parce qu'il me trouve ridicule qu'il me dit de le prévenir si je me fait ennuyé. En fait il doit avoir pitié de moi, ou quelque chose du même genre. Ce n'est sans doute pas un élan protecteur de sa part, seulement un élan de pitié... Pourtant... pourtant une part de moi et ravie... Je suis ridicule, définitivement, ridicule de sentir mon désir s'accroître. Mais je ne peux pas faire autrement. Même si il a dit qu'il ne serait jamais attiré par moi, et je le crois aisément, je ne peux pas m'empêcher d'espérer, de voir des signes là où il n'y a rien. Alors je recule, pour ne pas le gêner, parce que je sens mon désir grandir et je ne veux pas qu'il le sente, de nouveau, surtout qu'il sentira certainement qu'il est plus intense...
Alors il dit encore que je ne le dérange pas et propose de me laisser seul. Un léger gémissement m'échappe et je me fige, interdit. Je sais ce que signifie ce gémissement... je n'ai pas envie qu'il parte, je suis bien en sa compagnie... surtout depuis que je sais qu'il ne m'attaquera pas. Mais j'ai honte de mon gémissement alors je m'empresse de répondre :
- Bien sûr, vous devez avoir beaucoup de choses à faire...

[Shinato]

Cha Hae Soo

23 ans / 1m62 / humaine / cheffe cuisinière / au Brasier Ardent
Les réponses de Silas sont claires et son sourire est vraiment plaisant à voir. C'est toujours mieux de discuter avec des gens qui ont le sourire, selon moi, cela favorise l’interaction.
-"Vous avez parfaitement raison. C'est cette curiosité qui m'a conduite jusqu'ici. Vous savez, là d'où je viens, votre peuple est principalement décrit comme étant sanguinaire et sauvage, et je ne pouvais pas croire en toutes ces affabulations. J'avais besoin de le constater par moi-même et, comme je m'y attendais, ce n'est pas le cas." dis-je sincèrement en lui rendant son sourire.
Je bois une nouvelle gorgée de champagne et invite Shadow à en faire de même. Il n'a toujours pas touché à son verre et se contente de nous écouter attentivement.
-"Il n'existe pas de frontières naturelles." dit-il soudainement suite à la réponse de Silas.
Je manque de m'étouffer en entendant ce propos.
-"Ah bon?" je lui rétorque étonnée.
Il lève alors les yeux sur moi et son visage se fait grave.
-"Ne sois pas naïve Soo, tu sais très bien que rien ne nous appartient vraiment. Il en est de même pour les territoires. Ce qui est nôtre un matin peut ne plus l'être le lendemain."
Il se tourne alors vers Silas.
-"Alors non, nous ne vivons pas chez vous. Tout comme je ne me sens pas chez moi de l'autre côté de l'océan. Les Terra Indigene ne sont finalement pas si différent des humains, ils croient pouvoir s'approprier la terre mais on ne se l'approprie pas. C'est elle qui nous accueille et nous fait vivre comme on l'entend et non l'inverse." dit-il très sérieusement avant de boire sa coupe d'une traite.
Je n'ai jamais entendu Shadow aussi sérieux. Je suis vraiment très surprise par ce qu'il vient de nous dire.
-"Et bien, je ne te savais pas aussi écolo."
Je savais que ses années au sein de l'armée et en tant que criminel de guerre avait changé sa vision du monde mais je ne pensais pas à ce point.

[naji2807]

Silas Sanguinati
26 ans, 1m93, Serveur au Brasier Ardent
Frère Jumeau d'Anita, Sociable et Souriant



Leur peuple n'a pas tort et surtout, si on écoute ma soeur, que je ne contredirai pas tout à fait sur ce sujet, il vaut mieux que les Singes continuent de nous craindre. Elle n'a as complètement tort mais je nuancerai. Les Singes ne doivent pas forcement avoir peur de nous en permanence, mais ils ne doivent pas oublier de nous craindre suffisamment pour ne pas être imprudents, surtout avec les plus dangereux d'entres nous.
- Nous ne sommes pas tous et surtout pas toujours des bêtes sanguinaires, je la rassure avec un sourire, la preuve c'est cette conversation civilisée.
Je suis légèrement surpris par l'intervention du mâle mais lui adresse un sourire également, un léger amusement faisant briller mes yeux.
- Il me semblait que votre espèce était très attachée à la propriété alors je me suis permis de répondre sur ce plan précis. Mais vous avez raison, tout n'est que création de Namid, je dis en inclinant légèrement la tête.
Je ne reviens pas sur le reste, bien que je ne sois pas d'accord avec lui. Nous ne sommes pas vraiment semblables aux Singes, en tous cas pas la plupart d'entres nous. Bien sûr les Singes côtoient des Sanguinatis et des Gards, qui leur ressemblent beaucoup et notamment sur ce point de propriété, mais ils ne connaissent pas les Elémentaires, qui possedent beaucoup plus que nous autres et ont un certain contrôle sur la nature.
- Avez vous besoin d'autres choses? je leur demande.

[Florance]

J'espère que je n'en fais pas trop.
Mon rythme de réponse peut être très rapide comme très lent. Selon mon sérieux.


Lyx Lynxgard
29 ans - Terra indigene : Lynx - Sentinelle



Je patrouilles aux frontières de la partie mixte de la ville à pas un poil furieux.

Malgré mon insistance à ne pas vouloir approcher les singes, on a tenté de m'expliquer que cette ville avait pour objectif de promouvoir la cohabitation - non mais ils y croient vraiment sérieusement ? A chaque argumentation, je n'écoutais que vaguement d'une oreille, mais ça ne m'empêchait pas de devoir surveiller ce coin. Au moins deux fois par semaine.
J'ai pensé à partir. Vaguement. La ville m'intéressait trop pour ça. Mais sérieusement pourquoi faut-il qu'il y ait des singes !
Bah, tant qu'on ne me force pas à revivre l'épisode de la mairie. Chercher une trace alors qu'un débile a inondé l'endroit de cette écœurante odeur d'antiseptique... Pouah ! Une chance qu'on ait garder notre calme. Enfin je dis ça... Il est possible qu'un singe ou deux ait souffert. Ou plutôt quatre en y repensant. Qu'est-ce qui leur prenait en même temps de venir vers nous alors qu'on était clairement énervé ? Quel idiot serait resté si on avait trouvé quelque chose ?

Je viens de passer les complexes mixtes et je me dirige vers l'arrière du restaurant. Je regarde de temps en temps en direction des bâtiment, un regard où l'envie et la colère se mêlent, sans jamais me décider à entrer.
Pourquoi ces fichus singes imberbes ne se sont toujours pas décidé de nous laisser cette ville ? Le pire, c'est qu'il va y en avoir plus qui vont venir. Apparemment. J'espère qu'ils ne vont jamais arriver... Bon, en vrai je sais qu'elle devrait théoriquement être arrivé il y a moins d'une heure. On ne me l'a pas demandé, ma réponse était bien trop évidente, mais je sais que quelques sentinelles ont été demandé pour escorter quelqu'un en toute discrétion. Je crois que c'était à peu près pour le moment où le soleil arriverait au zénith.
Je soupire intérieurement, tout en cherchant du regard s'il n'y a pas des singes dans le coin. De préférence, un que je pourrais mordre. J'aurais peut-être pas du prendre la précaution de manger avant de faire ma patrouille. Un peu plus tôt et j'aurais peut-être pu rencontrer plus facilement quelque chose à mâcher. D'un autre côté ça m'épargne le déplaisir d'en rencontrer... Mouais. Si l'intérieur est aussi désert, je pourrais peut-être m'y promener, enfin patrouiller, tranquillement en fin de compte.
Le crissement de métal fait soudainement siffler mes oreilles, et me coupe dans cette inespérée pensée joyeuse. En regardant sous ma patte, je remarque que j'ai éventré une canette avec me griffes. Je tape dessus avec un coup de patte rageur.
— Maudits singes ! Le prochain que je rencontre va souffrir !
En plus c'est hyper galère de jeter ça dans un bac sous cette forme.
Il est toujours hors de question que je me transforme en singe et la forme intermédiaire, que j'aurais à la limite pu supporter, est toujours interdite. Mais qu'est-ce que j'en ai à faire des états d'âme de ces macaques ?

[naji2807]

Pas de soucis, rp à ton rythme

Sage Panthergard
35 ans, 1m85, Puma, Première Sentinelle/Shérif



La Cassandra Sangue est arrivée. Je suis presque sûr que ça va nous attirer un tas d'ennui. Je ne comprends pas pourquoi il a fallu la faire venir. Nous n'avons pas besoin de ça en plus du reste. Les Singes d'ici ne sont pas tous de gentils agneaux, c'est évident. On voit bien que certains ne nous ont jamais côtoyé, et malgré ce qu'affirme Felicia, j'ai la sensation qu'ils se croient un peu dans un zoo. Et ça ne me plait pas du tout, j'ai envie de leur montrer qu'il vaut mieux qu'ils soient effrayés plutôt que curieux à l'idée de cohabiter avec nous. Je persiste à dire que la peur est le meilleur moyen de les maintenir bien sage, pour qu'ils ne recommencent pas une de leur stupide révolution. Felicia ne serait pas d'accord, évidemment, c'est une trop grande optimiste. Mais elle ne comprend pas que je cherche aussi à la protéger. Si les Singes se soulèvent de nouveau, nous n'en épargnerons plus aucun, j'en suis sûr. Les Aînés ne sont pas connus pour leurs patiences et la plupart d'entres nous non plus.
Enfin cette Cassandra Sangue sera peut être un bon moyen de les mettre à l'épreuve. Quand on voit ce que les Singes sont prêts à leur faire, on ne se pose plus de questions sur qui est le monstre entre nos deux espèces. Si ceux d'ici sont aussi cupides que ceux qui devaient être exterminés, nous le serons bien assez tôt. Car peu importe que son entrée dans la ville ait été discrète, les Corbeaux parleront, ou bien l'info échappera à quelqu'un, n'importe qui, et ça finira par se savoir, les secrets se savent toujours.
Comme je patrouille sous forme de Singe, pour ne pas effrayer ces derniers en les croisant sous ma forme primaire, j'entends quelqu'un pester. C'est du langage terra indigene et je découvre rapidement la source de cette remarque avec laquelle je suis plutôt d'accord. Mais comme je suis la Première Sentinelle, je dois aussi veiller à ce qu'aucune Sentinelle ne mange de Singes... en tous cas pas avant qu'ils aient commis le moindre crime.
- Qu'est-ce que les Singes ont encore fait? je demande à la Lynx.

[Florance]

Lyx Lynxgard
29 ans - Terra indigene : Lynx - Sentinelle


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Je devrais vraiment prendre le temps de faire un travail sur moi pour mieux contrôler ma colère. J'étais tellement concentrée sur ce fichu morceau de métal que j'ai remarqué l'approche de quelqu'un à peine quelques secondes avant qu'il ne me parle. Heureusement, ou pas, que je risque plus de recevoir une leçon de morale qu'un combat pour la vie avec un gros désavantage.
— Tu parles comme eux, je remarque sur un ton entre l'accusation et la moquerie.
Cette remarque ne demande pas particulièrement de réponse. Ce n'est pas la première fois, et très loin d'être la dernière fois, que je la fais.
Ceci dit, en guise de salut, je n'affiche aucune agressivité, du moins pas à son égard, et je lui offre mon attention.
Honnêtement, je ne sais pas vraiment quoi penser de ce Panthergard. Il n'aime pas les singes. Il ne les déteste probablement pas autant que moi, mais je pense qu'il les supporte à peine mieux. Initialement, j'ai pas forcément espéré m'en faire un ami, mais j'ai pensé trouver en lui un allié pour chasser tous les singes de la ville. Sauf que voilà. Très vite, j'ai vu qu'il y avait au moins un singe à qui il tient. Et il ne la voit clairement pas comme une proie avec laquelle il joue le temps d'avoir suffisamment faim pour la dévorer. J'ai fini par comprendre qu'elle était une exception, mais je ne sais du coup toujours pas comment le voir.
Pour répondre à sa question, je tape une nouvelle dans la canette pour l'envoyer à ses pieds.
— Et je ne pense pas que ce sera la dernière que je vais rencontrer, dis-je agacée.
Je lance un regard presque meurtrier au morceau de métal et ma queue bat furieusement l'air.
Parfois, quand je ne suis pas seule, on me fait remarquer que je surréagis. Et je ne parle pas de la première fois que j'ai vu un singe négligemment jeter un emballage au sol. Et je n'ai même pas pu lui arraché un membre parce que quelqu'un m'en m'en a empêché. A chaque fois que je suis obligée de passer vers cette zone, j'en vois de plus en plus. C'est certes très loin du niveau des grandes villes, mais chaque déchet, comme tant d'autre détails, me semble être une victoire des singes dans la guerre pour avoir cette ville. Et pourtant je ne me résous pas à partir.
Parfois, j'en veux vraiment à mes parents de ne pas être allé en terres sauvages quand ils m'ont eut.

[naji2807]

Sage Panthergard
35 ans, 1m85, Puma, Première Sentinelle/Shérif



Elle a raison, je parle comme eux, mais même si sa remarque me pique un peu, parce que je suis bien loin de ressembler aux Singes, même si je prends leur forme, je me contente de hausser les épaules et de répondre, toujours avec ma voix de Singe :
- Il faut bien apprendre à connaître son ennemi. Et quel meilleur moyen que celui de l'imiter?
J'aurai pu parler en langage Terra Indigene, mais sous cette forme de Singe, c'est plus facile d'utiliser la parole. Et puis ça aurait pu suggérer que je ne souhaitais pas que d'autres Singes m'entendent, hors je me fiche complètement de ce qu'ils pourraient entendre ou non. Déjà que je ne peux pas trop me balader sous ma forme primaire sans avoir droit à des regards effrayés... Au moins Felicia n'est pas effrayé de me voir sous ma véritable forme, alors quand je suis avec elle, je peux prendre cette forme. Parfois c'est le soir, quand nous regardons un film ensemble. A certains moments, j'ai l'impression qu'elle me prend pour une peluche géante et qu'elle ne voit pas que je suis en réalité un dangereux prédateur... mais j'admets que je ne la considère plus comme une proie depuis longtemps, alors je ne râle pas et je me laisse faire... surtout que j'avoue que j'aime bien quand elle me gratte derrière l'oreille... mais bien sûr je ne lui dirai pas.
Le Lynx envoie bouler une canette au sol et je pousse un grondement. Ses Singes salissent tout, ils n'ont de respect pour rien. Je comprends facilement l'agacement de la Lynx, à sa place aussi j'aurai eu envie de gronder contre le premier Singe que j'aurai croisé après ça. Surtout que parfois, ce sont des morceaux de verres qui traînent par terre... et n'est pas du tout agréable quand on marche dessus.
- C'est certain. J'en parlerai à la Cheffe, on mettra des panneaux de prévention, je dis sans grande conviction.
Les Singes ne comprennent que la menace, ils sont pire que du bétail, ils ne répondent même pas à la carotte, seulement au bâton.
- Tu n'as rien vu d'anormal pendant ta patrouille? je demande.

[Florance]

Lyx Lynxgard
29 ans - Terra indigene : Lynx - Sentinelle



Et en plus, il continue de parler comme eux. C'est de la provocation ?
— Ne pas se compliquer la vie et les exterminer s'ils approchent, je grommelle à la limite de l'audible.
J'entendrais presque mes parents répliquer que nous gardons l'avantage en nous adaptant sans cesse et que c'est en refusant les occasions d'évoluer qu'on irait contre notre nature. De mon côté, je persiste à penser qu'il y a des évolutions pas bon à faire. Je dois admettre qu'il n'y a pas forcément rien de bon en eux, mais je persiste à penser que la vermine humaine est l'incarnation du mauvais exemple. Ils corrompent tout.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi les Ainés ont suspendu le massacre. Ils ont déjà eu leur seconde chance !

En entendant la proposition du Panthergard, je fais un tour sur moi-même, agacée. J'en profite pour chercher une potentielle victime, mais toujours personne pour m'offrir ce plaisir. Même pour ça ils ne servent à rien !
La seule réponse que je donne est un regard désabusé. A l'entendre, même lui n'y croit pas. Des panneaux. Sérieusement... Déjà faudrait qu'ils les lisent, puis qu'ils en tiennent comptent. Ils vantent leur invention de l'écriture, mais c'est à ce demander s'ils savent l'utiliser.
Si j'avais envie de me risquer sur cette voie, je dirais que je m'en sers plus qu'eux. Ce serait bête d'ignorer des informations potentiellement utiles.
— Rien à signaler. Et ce n'est pas faut de chercher. Ceci dit, je viens d'arriver dans le coin il y a à peine une heure. J'ai encore tout l'après-midi pour trouver, dis-je en guise de rapport avec un sourire féroce.
En attendant, il reste un problème à régler.
— Je me débrouillerai pour ce que je trouverai après mais ça te dérangerais de jeter ça ? je lui demande en désignant la canette de la queue. C'est compliqué d'attraper ça avec une patte et puisqu'on a pas le droit de prendre la forme d'entre-deux...
Je pourrais toujours prendre la forme humaine, mais il en est hors de question. Je prétends d'ailleurs ne pas pouvoir faire mieux que la forme d'entre-deux pour qu'on ne me pose pas de problème avec ça. Le pire, c'est que même si je fais un effort et que je prends sur moi, ça n'irait toujours pas parce que sous cette forme, il est en plus obligatoire de s’encombrer de vêtements.
Parfois je me demande vraiment ce qui ne va pas chez la Maire.

[Yumeko]

Emerson Wolfgard ǀ Terra Indigene ǀ 32 ans ǀ 185 cm ǀ Antiquaire ǀ Madai



Je ne vais pas mentir quand j’ai quelque chose à dire, je suis franc. Il peut y voir du courage, là, où c’est naturel pour moi. Je suis comme cela et je ne changerai ni mon caractère, ni ma nature. Et pour personne. Je le suis avec tout le monde, peu importe mon interlocuteur, Caleb compris. Je n’ai jamais eu peur de dire ce que je pensais même si ça ne plaira pas. Je ne prends pas de détours comme certains le font notamment Madai qui a des difficultés à le faire. S’il le fait, c’est parce qu’il a peur. Peur du regard des autres ou de leur réaction. Ce n’est pas mon cas. Il peut être franc avec moi sans avoir peur car je ne vais pas m’énerver ou devenir agressif pour autant même en découvrant ce qu’il éprouve envers des mâles.
Je n’ai jamais pensé qu’il était ridicule ou plus exactement, je l’ai pensé une seule fois mais pas maintenant, pas quand il a fui car il m’en a expliqué la raison et elle est légitime. Ses mauvaises expériences l’ont poussé à réagir comme ça, même avec moi. En réalité, la seule fois où je l’ai trouvé ridicule, c’est lorsqu’il a voulu se cacher sous mon lit mais sans arriver à y parvenir vraiment. Intérieurement, cela m’a fait rire brièvement même s’il n’a pas pu le voir car j’étais sous ma forme primaire. Mais la vision de Madai à moitié caché dont je voyais l’arrière-train m’a fait laisser échapper un rire, chose encore plus rare depuis l’abandon de Lynn.
Vous me prêtez beaucoup de choses fausses. Je ne pense pas ça.
Et si je lui demande de me prévenir si jamais cela se reproduit ici, c’est pour le protéger car il n’y a aucune raison qu’on s’en prenne à lui. Personne n’a le droit de l’attaquer parce qu’il éprouve du désir. Il ne leur a rien fait et je le vois même incapable de leur faire quoi que ce soit. Le contraire serait même étonnant vu la façon dont il se comporte. Non, je ne le vois pas agir de manière agressive envers quiconque mais plutôt à s'aplatir au moindre incident. S'il y a bien une chose dont je ressens, c'est le protéger de ceux qui voudraient lui faire du mal. Je ne sais pas pourquoi mais il me donne l'impression de l'être, et cela m'importe assez pour en avoir envie.
Un léger vent venant de face attire les odeurs jusqu'à moi dont celle de Madai. Je n'y sens plus de la peur mais une autre odeur, plus importante. Je sens son désir chez lui s'accroitre. Elle est plus forte maintenant mais elle ne me dérange pas. Je ne la trouve pas désagréable non plus. C'est juste étrange de la ressentir chez un mâle envers un autre. En l'occurrence moi. Je le vois reculer et me prêter encore une chose dont je ne pense pas. Mais je suis prêt à partir s'il souhaite rester seul. Comme le problème est réglé, je l'informe de mon choix de partir. Je le verrai demain en emmenant Caleb à l'école. Mais il se met à gémir dès que je le fais et je le regarde surpris. Il se fige et ça m'intrigue, penchant la tête sur le côté tout en écoutant sa réponse. Elle semble fausse ou je ne sais pas, elle me gène un peu comme si ce n'était pas ce qu'il voulait dire. Et puis son gémissement avait quelque chose de plaintif.
Vous voulez que je reste ?

[naji2807]

Sage Panthergard
35 ans, 1m85, Puma, Première Sentinelle/Shérif



J'ai presque envie de rire un peu, mais je me retiens. Elle pense comme moi, mais ma réflexion a un peu avancer, parce que cette idée suggère que les Singes vont rester tranquillement dans leur coin, hors ce n'est pas ce qui se passe, ils empiètent sur notre territoire, et attendre gentiment qu'ils s'approchent ce n'est pas la bonne idée.
- Donc attendre que la proie vienne voir le prédateur? C'est sous-estimer les Singes. Quand ils s'approcheront, ce sera avec des armes, et on sera dépassé, je dis en langage terra indigene car je crois avoir compris que le langage Singe ne lui plait pas.
Tout comme mon idée, mais j'avoue que je ne crois pas vraiment que les panneaux vont changer quelque chose. Je pense qu'ils les ignoreront comme le reste. La différence cependant, c'est que si il est écrit qu'il est interdit de jeter des déchets par terre, si on voit un Singe le faire, on aura le droit de mordre. Je n'ajoute rien cependant, je ne vais pas justifier une idée à laquelle je ne crois pas vraiment moi-même.
Elle me fait son rapport et je souris légèrement en hochant la tête. Puis j'ajoute parce que de toute façon il est important que les Sentinelles soient au courant :
- La Cassandra Sangue est arrivée, il serait également intéressant de laisser traîner nos oreilles, les Singes ne sont pas censés être réellement au courant, mais si certains le sont, il faut savoir qui est intéressé par la nouvelle.
Une Cassandra Sangue intéressera sûrement les Singes mal intentionnés, alors autant prendre de l'avance et surveiller les alentours à ce sujet.
Je me penche pour ramasser la canette qu'elle me désigne et hausse légèrement les épaules.
- Ne te plains pas, je ne prends pas trop ma forme primaire parce qu'elle effraie certains Singes, toi au moins tu peux être toi-même.

[naji2807]

Madai Wolfgard
23 ans, 1m75, Loup Rejeté
Professeur pour les Terra Indigene



Peut être que lui ne me trouve pas ridicule, mais moi je me sens ridicule. Et je suis sûr de l'être, au fond de moi. Je suis là, apeuré alors qu'il ne m'a rien fait, à ne pas oser dire les choses comme elles sont... Alors bien sûr, maintenant il le sait, c'est plus facile, je me sens moins terrifié, la pression est un peu retombée... Mais ça ne change pas grand chose au fait que je ne sais pas vraiment m'affirmer et dire ce que je pense. Alors que ça semble complètement naturel pour Emerson... Il doit me trouver ridicule c'est certain. Pourtant encore une fois, il affirme que je lui prête des intentions qu'il n'a pas. Je n'arrive pas à le croire complètement... Pourtant je devrais puisqu'il affirme lui-même faire preuve de franchise. Je finis par me gratter le nez, un peu nerveux et je détourne la tête pour ne plus le regarder.
- Si vous le dites, je réponds sans grande conviction mais sans oser lui dire que je ne le crois pas.
Je le crois, je suis sûr qu'il dit la vérité, c'est juste moi qui n'ai pas confiance en moi... Mais quand même, j'ai du mal à croire qu'il ne me trouve pas ridicule parce que je le suis. Et c'est sans doute pour cela qu'il me propose sa protection... Même si moi, je ne peux pas m'empêcher d'y voir autre chose. J'ai envie d'y voir... Je ne sais pas, autre chose, quelque chose qui n'existe même pas, puisqu'il m'a affirmé qu'il n'aurait jamais de désir pour moi... Et je le sais bien, je le comprends, et pourtant, j'ai envie de voir quelque chose derrière la protection qu'il m'offre. Mais je ne dis rien, et j'essaie d'étouffer mon désir qui continue d'augmenter...
D'ailleurs il est devenu si fort que quand Emerson fait mine de partir, je pousse un petit gémissement de frustration. Je voudrais bien qu'il reste... Maintenant que je n'ai plus vraiment peur de lui, je ne veux pas qu'il s'en aille, au contraire, sa présence me plait... Mais il doit partir, sans doute, il doit avoir des choses à faire, je ne peux pas égoïstement lui demander de rester avec moi. Et puis pour quoi faire? Alimenter mon espoir? C'est idiot... je ne dois pas faire ça.Pourtant, quand il me demande si je veux qu'il reste... je relève les yeux avec un petit espoir, avant de les baisser de nouveau, honteux.
- Je... je ne veux pas... pas vous déranger... Mais si... si vous voulez rester... ça ne... ça ne me dérange pas...
Si j'étais sous forme de Singe, je serai déjà rouge comme une tomate, comme ils disent...

[Yumeko]

Emerson Wolfgard ǀ Terra Indigene ǀ 32 ans ǀ 185 cm ǀ Antiquaire ǀ Madai



Je sens clairement qu'il ne me croit pas mais je ne vais pas insister et ce n'est pas mon problème. Ce n'est pas parce qu'il se perçoit comme tel que je le perçois comme lui. Je ne trouve pas la peur ridicule, ni ses réactions sauf lorsqu'il a voulu se cacher sous mon lit la dernière fois où l'on s'est vu. Pour une fois, je l'ai trouvé ridicule ou plutôt sa position l'était car il n'avait pas réussi à se cacher totalement. Son arrière-train était relevé et dépassait sous le lit. Et pour la première fois, depuis longtemps, j'ai eu envie de rire. Je ne ris pas beaucoup, je n'ai jamais beaucoup ri, ni trouvé beaucoup de choses amusantes. Mais Madai l'a été. Mais là, je n'ai pas envie de rire. Je voulais qu'il arrête de me fuir, d'avoir peur de moi car peu importe ce qu'il ressent, ça ne change pas ce que je pense de lui. Mon comportement n'en sera pas changé. Je pense avoir réussi car il ne me fuit plus et il n'a plus peur de moi ou l'odeur est très légère, presque imperceptible. Je sens plus son odeur naturel, celle que chacun possède. On en a tous une plus dominante que les autres. Celle de mon fils est assez douce et légère. Celle de Madai est moins douce que celle de Caleb. Elle me fait penser à une odeur de pluie. Elle est agréable pour mon odorat.
Puisque nous avons discuté et puisqu'il n'a aucune crainte à avoir me concernant, je ne vais pas le déranger davantage. Je pense qu'il préfère être seul à présent et je suis sur le point de m'éloigner quand je l'entends gémir. Je m'arrête, les oreilles relevées et tourne ma tête vers lui surpris de sa réaction. Suis-je dans l'erreur ? Ai-je mal interprété ses paroles ? Il le semblerait. Je lui pose donc la question, l'observant relever les yeux avant de les baisser à nouveau. Sa réponse n'est pas claire. Un oui ou un non aurait suffit. Cela aurait été ma réponse mais Madai ne pense pas et ne réagit pas comme moi. Je vais prendre ça pour un oui. Si je pose la question, c'est que ça ne me dérange pas. Sinon, je ne l'aurais pas posé. Je ne me complique pas la vie. A quoi bon ?
- Je prends ça pour un oui. Marchons un peu sauf si vous avez encore besoin de vous reposer.

[naji2807]

Madai Wolfgard
23 ans, 1m75, Loup Rejeté
Professeur pour les Terra Indigene



Je sais que je suis ridicule, dans un premier temps parce que je suis maladroit. Et je suis maladroit peu importe le moment, peu importe l'action à mener. C'est à cause de mon anxiété, elle me rend maladroit, elle me fait faire n'importe quoi... Au cause d'elle, je ne réfléchis pas toujours, je fais les choses dans la précipitation, et alors je me retrouve dans des situations, des positions, totalement absurdes et ridicules. Sous ma forme de Singe c'est encore pire, je rougis, je bafouille, je m'emmêle les pattes alors que je ne marche que sur deux d'entres elles... Mais puisqu'Emerson ne se moque pas, alors j'accepte sa remarque. Je me trouve toujours ridicule, mais je n'en dis rien et je lui suis reconnaissant de ne pas me trouver ridicule.
Maintenant que j'ai moins peur de lui, parce qu'on ne peut pas dire que la peur soit définitivement partie, je ne veux pas que lui s'en aille. Je suis bien avec lui... Je déteste dire et penser ça, mais c'est vrai. Je suis bien en sa compagnie, même si j'ai un peu peur, parce qu'une petite voix me murmure qu'à chaque instant tout peu déraper, j'apprécie sa compagnie. Son odeur surtout, elle est si agréable, si attirante... J'ai envie de m'approcher encore, pour m'imprégner de son odeur. J'aimerai pouvoir me coller à lui, le marquer ou mieux encore, qu'il me marque de son odeur, pour que je puisse la sentir même loin de lui... ça suffit! Il faut que je me ressaisisse.
J'aurai peut être dû lui dire de partir finalement, mais quand il me propose une promenade, je ne me vois pas refuser. J'aurai l'air ridicule, déjà, encore une fois, et en plus, j'ai envie de passer du temps avec lui. Même si je sais que pour mon propre bien, il vaudrait mieux que j'évite, au contraire... Peut être que moins je le verrai et mieux j'arriverai à combattre mon désir? Mais ça n'a pas franchement marché ces dernier jours... Alors je cède, je m'avance doucement vers lui en gardant la tête baissée et réponds :
- Non je veux bien marcher... merci.
Mais je n'avance pas plus loin une fois arrivé à sa hauteur, je le laisse décider du chemin. Je ne prends que rarement des décisions, et je n'en prends même jamais quand je suis avec quelqu'un qui soit susceptible de les prendre à ma place. Alors je reste simplement à côté de lui en essayant de ne pas trop humer l'air pour sentir son odeur. Et j'espère qu'il ne sent pas trop la mienne, même si c'est vain, car je suis sûr qu'il peut encore y sentir mon désir... surtout maintenant que la peur s'est éloignée.