<=> Homme <=> Intuit <=> 23 ans <=> 1m82 <=> Policier <=> Pro-Loup <=>
<=> Épicerie <=> Avec Felicia Lore et Silver <=>
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Je me contente de sourire, amusé, lorsqu'elle me dit « j'espère bien! ». Je ne suis toujours pas certain de pouvoir la croire quand elle dit qu'elle joue les gardes du corps à un Panthergard, mais je préfère ne pas teinter nos retrouvailles avec une dispute, même si je ne crois pas que ça irait jusque-là. Felicia est certes une forte tête qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais on se connaît bien, suffisamment pour arriver à discuter sans s'emporter pour aucune raison. Pas sur un sujet aussi... mineur. Sur d'autres, je ne dis pas, car on reste humain et tout le monde finit par se disputer un jour ou l'autre, c'est l'une des choses qu'accompagne toutes relations qui se respectent. La façon de gérer la dispute, c'est ça, qui déterminera si la relation peut durer ou non.
On change rapidement de sujet, passant par les présentations obligatoires de mes deux amies. Même si, techniquement, elles se connaissent. Mais aucune des deux ne le sait encore. Seul inconvénient, c'est que Silver ne possède pas de nom de famille, et celui qu'elle donne face au questionnement de Felicia ne fait qu'empirer la situation étrange dans laquelle on se trouve. J'essaie tant bien que mal de rattraper le coup, mais je vois bien le scepticisme de mon amie d'enfance. Elle ne croit pas vraiment à mon histoire plus qu'incomplète. Heureusement, elle accepte de m'accompagner un peu plus loin, alors je lui révèle la vérité dès qu'elle m'a promis de ne le révéler à personne.
Sa réaction ne se fait pas attendre.
Elle est sous le choc d'apprendre que Silver est en fait Angele. N'importe qui de Port Batelier le serait, s'ils l'apprenaient. Sa réaction me rappelle la mienne. En plus expressive, évidemment. J'avais conservé tout à l'intérieur, pour éviter que Silver ne comprenne que je la connaissais avant. Avant l'institution. Elle apprend tout juste à vivre dans notre société actuelle avec toutes les répercussions du mouvement HAT. Je préfère attendre avant de lui révéler quoi que ce soit. Et j'aimerais qu'elle le découvre d'elle-même. Je ne sais pas si elle m'en voudra de ne rien lui dire, mais elle semble déterminer à trouver les réponses par elle-même. Je ne voudrais pas lui gâcher le plaisir...
J'espérais que Felicia comprenne d'elle-même de quelle institution je parlais lorsque je les mentionne. Mais la vie n'est jamais aussi simple. Je n'ai toujours pas envie de prononcer les mots. Je ne veux pas qu'ils sortent de ma bouche, mais je n'ai pas trop le choix. Le temps que je réfléchisse à comment lui transmettre les mots que j'ai en tête, mais qui ne veulent pas sortir de ma bouche, elle reprend la parole. J'hausse des épaules quand elle dit que je n'ai jamais lâché. Ça aurait été dur de le faire lorsqu'à chaque jour qui passe, un membre douloureux te rappelle que quelque chose ne va pas... Ce qu'elle ajoute ensuite, ses excuses pour ne pas avoir été là... Je secoue la tête et tout en me massant l'épaule qui a été longtemps douloureuse, donc la gauche, je lâche:
-
Je n'aurais peut-être pas été aussi tenace si mon épaule ne m'avait pas autant fait souffrir. Depuis qu'Angele est née... tout ce qu'elle ressent semble se transmettre à mon épaule gauche comme une intuition connectée à une seule personne...
Ce n'est pas vraiment un secret. Pendant longtemps les gens en ont parlé à Port Batelier. Chaque fois qu'Angele avait peur ou qu'elle ne se sentait pas bien, ça se répercutait sur mon épaule. Et le meilleur exemple de tout ça, c'est le jour de la naissance d'Angele... Mais tout le monde a oublié ces incidents une fois qu'elle est partie. Tout le monde a oublié et tout le monde pensait que je faisais un caprice à cause de son absence. Ils avaient torts de le croire. Ma gorge se noue quand le souvenir de mes retrouvailles avec Angele me revienne en mémoire. Je me souviens de lui avoir demandé son nom. Je me souviens beaucoup trop bien de sa réponse, ce jour-là. D'une voix morte, je souffle à Felicia:
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Quand je l'ai trouvée... Elle m'a dit qu'on la nommait Cs804. Est-ce que... est-ce que tu sais ce que ça signifie?
Mon regard doit bien lui apprendre que si je pose la question, ce n'est pas parce que j'ignore la réponse, mais parce que je veux qu'elle, elle le voit. Les Cassandra Sangue ont toujours été considérées comme des objets par ceux qui les avaient en charge dans ces institutions. Je me souviens des jours que j'ai passé à convaincre Silver qu'elle devait se trouver un autre nom que « Cs804 », car ce n'était pas qui elle était. Qu'elle était plus qu'un objet. Plus qu'une propriété.
<=> Coyote <=> Mâle <=> 25 ans <=> 1m70 <=> Maître d’Écurie <=> Au Brasier Ardent <=>
<=> Avec Alba Sanguinati <=>
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Mes sourcils s'arquent énormément lorsque la Sanguinati se présente et qu'elle dit qu'elle n'est pas serveuse. Vraiment? J'aurais pourtant juré que ceux et celles qui présentaient les menus étaient des serveurs. Dans tous les cas, je sais très bien que c'est la dernière fois que je mets les pieds de ce côté-ci du restaurant! Ils sont tous tellement rabat-joie... Il n'y a rien d'excitant à être là, à observer tranquillement le menu puis devoir attendre, attendre! pour se faire servir ce que l'on veut. Non, vraiment, c'est plus intéressant et excitant que de surgir dans la cuisine et n'avoir qu'un quart de seconde pour faire son choix parmi tous les mets aux odeurs alléchantes.
Elle dit avoir eu la générosité d'aider un congénère?
Est-ce qu'elle pourrait aussi avoir la générosité de s'éloigner? Si elle n'est pas une serveuse, alors je n'ai aucune raison d'accepter qu'elle soit aussi proche de moi. Malheureusement... elle m'avoue pas longtemps après qu'elle n'est pas du genre à respecter les règles de bienséance. Je grommelle un peu entre les dents, retenant bien un grondement. Un effort... je peux bien faire un effort. Enfin, sans doute. Mais j'ai faim. Et quand j'ai faim, je n'apprécie pas les désagréments. Et autant les personnes qui sont collantes que les menus où on doit choisir sans le nécessaire sensorielle essentiel... c'est agaçant. Je me concentre toutefois sur les dernières paroles que la Alba me dit. Elle ne colle que les mâles qui sauront lui faire plaisir? Je devrais voir ça comme un compliment... Une grimace étire mes lèvres et je grogne:
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En quoi est-ce que c'est un compliment? De ce que je vois, tu te collerais au premier venu.
Elle ne me connaît pas, ça, c'est certain. Si elle savait, elle ne serait sans doute pas aussi intéressée par ma personne. Je mets le chaos peu importe où je vais, alors si vraiment une histoire charnelle à la singe l'intéresse... ce n'est pas avec moi qu'elle devrait le faire. J'ai déjà expérimenté ce genre d'histoire et les deux fois, ma partenaire n'a pas semblé très joyeuse. Non, ce n'est pas le terme adéquat... La peur. Ça sentait la peur. Mais qu'y puis-je si ça me donne faim? Et les corps des singes sont pourvues de plusieurs zones très... tendres.
Mes oreilles sont toutefois beaucoup plus attentives lorsque la Sanguinati me propose un marché. Ça, c'est bien la première fois! Bon, je dois admettre que d'habitude je me sers comme je veux sans vraiment chercher à savoir si l'autre parti veut quelque chose en retour. C'est moins excitant. Toutefois, quelque chose dans son regard me dit que la proposition qu'elle a à me faire pourrait se révéler très excitante. Je sens le chaos. Un sourire malicieux étire mes lèves et je lui demande:
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Wesley Coyotegard à votre service! Si ce que tu me proposes est intéressant, évidemment. Je n'aime pas les choses trop ennuyeuses...
Mais si elle mentionne quoique ce soit qui peut se terminer avec du chaos sous une forme ou une autre, j'accepterai. Et quelque chose me dit que c'est le cas...
