2ème ordre ☠King's Game☠ [Abandonné ?] — Supp le 03.11

[Springbloom]

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JAPONAIS | 19 ANS | BONBON ACIDULÉ | HYPERACTIF SPORTIF POLYGLOTTE| #16
Au rez-de-chaussée - Avec Saskia (Yumeko)





Toute cette histoire me dépasse, et je n'aime vraiment pas ça. J'ai l'habitude de tout comprendre, ou du moins de toujours finir par comprendre à un moment, et quelque chose me dit que notre problème, là, il n'a pas de solution. On piétine tous à comprendre comment on a foutu les pieds ici, où est "ici" et pourquoi nous. Depuis que je suis arrivé ici, je n'arrive pas à me concentrer sur quoi que ce soit d'autre, pas même sur essayer de trouver un moyen de sortir d'ici alors que ça semblerait bien plus urgent. A voir comment se comporte les autres, beaucoup ont déjà abandonné l'idée de trouver une explication, se contentant de faire leur vie comme s'ils se revoyaient un jour de lycée. J'aimerais me contenter de ça, me dire qu'on ne parviendra à avoir une explication à tout ça, mais mon esprit refuse de croire qu'il n'y a pas de justification rationnelle.

Et puis, quand bien même on continuerait de chercher, Saskia est aussi perdue que moi, sa dernière question le prouve. Aucun de nous deux n'a quoi que ce soit à se mettre sous la dent. Si je savais comment j'étais arrivé ici, je ne lui aurais pas demandé comme cela s'était passé pour elle, j'aurais su. Sauf que je ne comprends pas comment j'ai débarqué ici. J'étais dans ma chambre, je faisais face à mon lit, puis tout s'est brouillé, j'ai fais ce que je suppose être un malaise. Je me suis réveillé en tombant par terre, sans doute à cause du choc. Entre les deux, c'est comme nimbé de brumes, opaque, incompréhensible. Indéchiffrable.

- En tombant, je crois. C'était comme être arrivé en haut d'un escalier mais croire qu'il y a encore une marche, tu vois ?

Je n'ai pas envie de lui dire que je n'en sais rien, parce qu'elle semble attendre une réponse. Pas une réponse à sa question, une réponse à son inquiétude. Si j'ai besoin d'une explication pour comprendre et me sentir de nouveau maître de la situation, Saskia a elle besoin d'une réponse pour se sentir rassurée, à l'aise. La connaissant, je vois mal comment elle pourrait trouver une quelconque forme de réconfort ici. Nous avons tous les deux besoin d'espoir, de nous dire qu'on va se sortir de là. S'apercevoir que nous nageons tous les deux dans le vide ne me semble pas une bonne solution, et je sais que je peux mieux gérer mes troubles qu'elle : c'est à moi de faire en sorte qu'aucun de nous deux ne baisse les bras.

Le problème c'est que je ne sais pas quel sujet aborder avec elle. Il y a toujours cette espèce de latence entre nos réponses, ce moment où nous réfléchissons aux bons mots pour ne pas faire de faux pas envers l'autre. La glace que nous avions brisée il y a des années s'est de nouveau reformée et, dans ce lieu lugubre, elle est encore plus épaisse et plus solide. Quelques mots ne suffiront pas à la fissurer, pas même un sujet qui nous passionnerait tous les deux. Nous nous répondrions, bien entendu, mais toujours avec ce tremblement dans la voix, le doute permanent que nous ne savons pas où nous sommes.

Alors que je cherche un quelconque indice dans mon téléphone, celui-ci vibre à nouveau. Un autre message du roi. Je me surprends à hésiter quelques secondes avant de l'ouvrir. J'ignore quelle nouvelle je pourrais y lire. L'ordre a été réalisé. Neal et April se sont embrassés. Je me mords la lèvre. Il n'y a pas de nouvel ordre pour l'heure, ça signifie sans doute que nous sommes tranquilles pour le moment, mais cela ne va pas durer. S'embrasser, ce n'est vraiment pas le défi le plus terrible du monde, mais je sais que tout le monde n'est pas de mon avis. J'ai déjà embrassé plein de gens dans la classe, par envie, défi ou erreur. Je ne crois pas que ce soit le cas d'April, et encore moins de Neal.

Néanmoins, je ne peux pas me permettre d'arborer un regard inquiet alors que je me sais observé par Saskia. Elle découvrira tôt ou tard que le défi a été réalisé, et j'ignore si elle le prendra pour une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais si elle se remémore mon visage déconfit, ça risquerait fortement de faire pencher la balance. Il faut que je trouve un moyen quelconque de lui faire retrouver le sourire.

- Bon, est-ce que ça te dirait d'essayer de nous trouver vraiment de quoi faire un chocolat chaud ? Il doit probablement y avoir une cuisine ou un truc semblable dans le coin, m'exclamé-je avec un grand sourire.

Je crains que mon soudain changement d'attitude ne la brusque un peu. Ca ruinerait un peu ma tentative. On croise les doigts. D'autant plus que je ne serais honnêtement pas contre un petit chocolat.

[Octasecret]

Désolée pour cette fiche plutôt petite mais je voulais rapidement la finir pour qu'il soit sorti pour le nouvel event. Je la corrigerais un peu plus tard

Kevan Stevens





↛19 ans↚
↛garçon↚
↛1,82m↚
↛13 Aout 2000↚
↛sportif↚
↛artiste sur les bords↚
↛redoublant↚

Histoire :

J'ai toujours fait un peu le c*n avec ma vie... Je ne me concentrais presque pas sur mes études qui passait après le sport et ce que je faisais à coté. Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à redoubler ma terminale. Je n'ai pas le droit de me plaindre, c'est moi qui est foutu n'importe quoi en ne bossant presque pas toute l'année. Ma mère a été vraiment déçu lorsque j'ai appris que je ne partirais pas à la fac. En même temps, elle jugeait toujours tout sur les notes, ce qui n'était pas le cas de mon père.

Lui préférè regardait la passion que les notes. C'est lui qui a remarqué en premier mon attention bien plus encré dans le sport et les arts que dans les maths ou l'histoire. Ma mère elle, ne voyait que mes notes lamentable dans la plupart de mes matières.
C'est mon père qui a insisté pour me payer des cours de dessin. Il voyait bien que ça me plaisait et ma mère ne c'est pas vraiment opposé à cette idée. Je dessine depuis que je suis petit et je ne me suis jamais lassé de cette passion. J'ai pendant un moment hésitait à travailler là dedans mais cette idée à vite était balayer lorsque j'ai commencé le basket et le football américain.

Ça a été comme une évidence quand j'ai commencé le sport. Dès que j'avais un ballon dans les mains, plus rien n'avait d'importance, j'étais comme libre... Quand j'ai expliqué ça à mon père, il m'a directement inscrit dans un club de basket. Je pratiquait donc le football américain à l'école et en dehors, je faisais du basket. Mes semaines était vraiment chargé, surtout lorsque je suis rentré au lycée. Le travail donné grandissait de plus en plus avec les années si bien que je me retrouvais souvent à faire des nuits blanche rien que pour finir un stupide devoir.

En terminale j'en est eu marre de faire ça. J'ai presque complètement arrêté de travailler dans les autres matière. Je faisais le moins possible par flemme. Ma mère et moi on c'est beaucoup engueuler à cause de ça. Elle disait toujours que je ne réussirais rien avec des notes aussi lamentable. Mais je ne voulais pas l'écouter alors je n'en est fait qu'à ma tête. Et au final, j'aurais peux être mieux fait de l'écouter lorsqu'elle me disait de travailler un peu plus.

Une fac de sport m'a remarqué lors d'un match. Ils étaient près à me prendre après ma terminale. Mon père était vraiment heureux pour moi et ma mère, bien qu'elle soit mécontente de mes efforts inexistant pour remonter ma moyenne, fut elle aussi très contente.
Et a la fin de l'année j'ai f*irer presque tout mes examens alors ma fac n'a pas voulu me prendre, jugeant mes résultats bien trop faible.
C'est comme ça que je me suis retrouvé une année de plus au lycée, à nouveau en terminale... Et cette fois, je comptais bien ne plus faire la même erreur. J'avais laissais passé ma chance une fois, pas deux...

Caractère :

Je suis quelqu'un de gentil mais si je dois l'ouvrir pour recaler quelqu'un, je n'hésite pas à le faire. Je suis passionnais et j'adore parler de se que j'aime. Je me fiche de la popularité, malgré qu'elle me colle un peu au basque et je n'aime pas voir les gens seul. Je suis plutôt social et je n'ai pas vraiment de mal à aller vers les autres. On peut compter sur moi je suis quelqu'un de loyal. Je n'irais pas vous planter un couteau dans le dos. Par contre, je suis assez flemmard. J'adore rire et passer du temps avec mes amis. Je suis un peu draguer sur les bords, je l'avoue. Je n'aime pas être seul et je ne suis pas style à déprimé pour quelque chose. Je mords la vie à pleine dents, malgré l'erreur que j'ai faite de ne pas travailler l'année dernière.





Physique :

J'ai les cheveux châtains et les yeux bleu. Je suis plutôt grand, je fais exactement 1,82m et je suis assez musclé. J'ai un physique assez simple, qui ne sort pas vraiment de l'ordinaire mais ce n'est pas quelque chose qui me dérange.





Liens :

Dany
Dany et moi on est ensemble depuis qu'on est rentrer à l'école et ma venu dans l'équipe de football américain à pas mal renforcer notre amitié. On a toujours était assez proche mais c'est notre passion pour le sport qui nous a vraiment rapprocher. Nous sommes passé de simple ami à meilleur ami en un rien de temps. Maintenant, on passe presque tout notre temps ensemble et le fait qu'on est redoubler tout les deux aide pas mal aussi à notre amitié.

Gwendolyn
La relation que nous avons Gwen et moi est assez compliqué. On est sortit ensemble quelque temps il y a plusieurs année. Mais ça n'a pas durer et nous avons finalement rompu. Maintenant, on ne se parle plus vraiment, peux être de temps en temps mais je pense que c'est surtout grâce à Dany. Il serait le couple parfait si Gwen n'était aussi méchante. Par moment je me demande comment j'ai pu rester avec elle... peux être qu'elle était différente à l'époque... Va savoir...

[Lumione]

Ordre 2

Nous sommes le jeudi 14 mars et la majorité d'entre vous sont en train de dormir, enfin si vous y arrivez. En effet je ne sais pas combien de personnes arriveront à trouver le sommeil dans cet environnement si désagréable. Vous êtes probablement revenus dans votre chambre d'arrivée, seuls ou à deux, après avoir mangé des vieilles boîtes de conserve périmées dans la cuisine. Vous n'avez toujours pas trouvé de sortie et la porte du grenier reste désespérément fermée.
A minuit vous allez recevoir un nouveaux message, cela en aura réveillé certains tandis que d'autres ne le verront qu'au réveil, à moins que les concernés ne réveillent tout le monde...
Il y a tellement de possibilités, tout dépend de vous et de vos choix.
Jeu. 14/03, 00:00. Expéditeur: Roi. Titre: Jeu du roi. Message: Toute votre classe participe à un jeu du roi. Les ordres du roi sont absolus et doivent être exécutés sous 24 heures.
Aucun abandon ne sera toléré.
Ordre 2: élève #12 et élève #20
#12 et #20 doivent avoir un rapport sexuel. END.

[Yumeko]

Madeline Howell ǀ 18 ans ǀ 161 cm ǀ Populaire ǀ Cheerleader ǀ #12 ǀ Kevan




J'étais enfin sur le point de m'endormir quand j'entends mon téléphone émettre une légère sonnerie ce qui me réveille mais ce n'est pas la seule chose. J'entends aussi une autre sonnerie et une vibration. J'ouvre les yeux, il est minuit et je viens de recevoir un message du Roi. Je ne suis pas la seule. Je prends mon téléphone, le déverrouille et lis ce qui est écrit.
- Quoi ? C'est une blague ! m'exclamé-je.
Je dois coucher avec Stevan ? Mais j'ai pas envie moi ! Ok, il est mignon, sportif et sympa mais c'est pas Dany. A choisir, je préférais coucher avec lui. Y'a pas photo. Avec Dany, je fonds complètement. Il est trop beau, trop musclé, trop sympa et cerise sur le gâteau, il embrasse comme un dieu. Oh ce baiser qu'on a échangé, c'était magique. Je m'en rappelle comme si ça venait d'arriver. C'est ça dont j'ai envie. J'ai envie, c'est de coucher avec lui. Et puis même, je vais pas coucher avec un mec parce qu'on me le demande. Et ici, en plus. C'est super glauque. Qui aurait envie de coucher dans un endroit pareil ? Personne à moins d'être complètement taré. Le Roi ne pouvait pas choisir quelqu'un d'autre ? Je ne sais pas moi. Y'avait plein d'autres filles et de garçons à choisir ! Je commence à être un peu énervé et outré de ce choix même si ça aurait pu être pire j'aurais pu tomber sur ce drogué de Stan, ce bouseux d'Arthur ou ce toqué de Neal. Franchement, lui et April n'ont eu qu'à s'embrasser. Et moi, je dois coucher avec quelqu'un. Ok, je suis plus vierge depuis longtemps et je couche parfois avec un garçon qui me plait dans une soirée. Ok, Kevan est mon style de mec. Mais là, c'est pas moi qui choisis, on m'impose !
Je me redresse dans le lit tout miteux où je dors avec Gwen et Yasmeen. On a rapproché les lits pour être ensemble. On ne se sépare plus depuis qu'on s'est retrouvé tout à l'heure. Heureusement Gwen s'est calmée après s'être énervée contre moi. Mais grâce à elle, je n'ai plus d'épine sous le pied et je marche normalement. C'était la galère même si ça m'a permis de me retrouver dans les bras de Dany. Toutes les trois, on a été cherché des couvertures car je mourrais de froid même si Gwen faisait la fine bouche. J'avais tellement froid que j'ai même mis des vêtements moisis même s'ils ne sont pas agréables à porter et qu'ils sentent mauvais. Au moins, je ne meurs plus de froid. C'est horrible de trembler de froid. Et puis, on s'est bien mis à la recherche d'une sortie mais on n'a rien trouvé. Tout est fermé. J'espère que la police va bientôt nous trouver car j'ai envie de rentrer chez moi.
Je prends mon téléphone, je me lève, et énervée, je regarde mes deux meilleures amies qui sont toujours allongées dans le lit mais réveillées.
- Sur qui ça doit tomber ? Sur moi !
Je marche jusqu'à la porte d'un pas lourd que j'ouvre. Je regarde à droite et à gauche mais d'un coup, je suis bien moins rassurée. Au moins avec Gwen et Yasmeen, je me sentais mieux et j'étais sur le point de m'endormir. Mais là, je suis parfaitement réveillée. Je ne sais même pas où se trouve Kevan et je suis comme une c*nne pour essayer de partir à sa recherche même si je ne sais pas ce que je vais faire ensuite. Je vais pas me taper toutes les portes, non ? Et puis, on ne sait jamais qui il pourrait y avoir. En plus, c'est bien connu les minorités ethniques et les blondes meurent en premier dans les films d'horreur.
- Kevan, t'es où ?! je crie même si je vais réveiller tout le monde.
A cet instant, je m'en fous.

[Octasecret]

Kevan Stevens





↛19 ans↚
↛garçon↚
↛1,82m↚
↛13 Aout 2000↚
↛sportif↚
↛artiste sur les bords↚
↛redoublant↚
↛#20↚

Je me réveille en sursaut lorsque je me sens chutais de mon lit. Lorsque je rouvre les yeux ma chambre à laissé place à une nouvelle chambre bien plus miteuse et délabrer que la mienne. Je cherche à lentement de la main quelque chose venant de ma chambre mais je ne trouve que mon téléphone posait sur mon matelas. Lorsque je l'ouvre, je vois deux messages qui sont arrivé à minuit. Je lève un sourcil lorsque je lis le contenu des deux messages... C'est quoi cette blague franchement idiote... Qui est l'imbécile qui s'amuse à faire ça...
Je remarque rapidement que le seul vêtement que je porte n'est autre que le short avec lequel je me suis endormi... Faudra que je trouve un truc à me mettre, il fait un froid de canard ici p*tain...
Après inspection de la pièce, je me suis décidais à sortir de là et je n'ai croisé personne jusqu'à tomber sur l'entrée ou tout les élèves de la classe se sont rassemblait. Visiblement on semblait tous être dans la même m*rde... J'ai remarqué rapidement Dany avec Madeline. Avec que cette dernière ne rejoigne ces deux amies, je suis rester seul après avoir regardé le feuille que certain observer. Des numéros avec nos prénoms... De plus en plus génial cet endroit...
Certain sont reparti après qu'on est discuté du gage et de si April et Neal devait le faire. J'étais de se qui ne voulait pas les forcer, c'est à eux de choisir et non à nous. Encore une fois je suis rester dans un coin. Je n'avais très clairement pas envie de faire une visite touristique de cet endroit... Peu de temps après, on a tous reçu un message annonçant que l'ordre avait été réalisé. Une bonne chose de faite j'ai envie de dire...

La journée c'est terminé sans qu'on est pu trouvé une sortie... On a dû rester là, à manger des boites de conserve périmé.. C'était répugnant... Par pitié faite que ça soit la seule fois qu'on est à manger cette chose...
Je suis retournais assez vite dans ma chambre sans prendre le temps de vraiment parler à Dany. Cette journée avait était épuisante alors je me suis vite assoupis...

J'ai été réveillé par la sonnerie de mon téléphone... M*rde, j'avais oublié de l'éteindre... J'étais parti pour l'éteindre lorsque je remarque soudain un nouveau message du "roi"... Lorsque je lis le message, mon regard se glace...

-Fait c*ier; je gueule dans ma chambre.

B*rdel de m*rde! Mais qui est le c*nnard qui fait ça p*tain!!! J'entends éloigné une porte s'ouvrir assez fort et Madeline demandait ou est ce que je me trouve. Je décide de ne pas la faire attendre, même si je suis clairement sur les nerfs. Je sors et ne prenant pas le temps de la fermer calmement, je claque la porte de ma chambre. Je bous à l'intérieur... Ce jeux idiot commence sérieusement à me gonfler...
J'arrive assez vite et je me plante devant Madeline. Derrière elle je remarque Gwen et Yasmeen sur des lits. Tout le monde doit être réveiller alors si je gueule cela ne devra plus posait de problème...

-Tu veux quoi Maddie? ; je tentais de dire le plus calmement possible.

[naji2807]

Texte légèrement explicite et grossier
Gwendolyn Browning
18 ans, Née le 17 décembre, 1m66, #5
Fille unique, Riche, Peste, Leader des Cheerleaders



Non mais c'est une blague! Et pas drôle en plus! 24h qu'on est là, 24 p*tain d'heures! Je savais que mes parents ne s'en rendraient pas compte et ne viendraient donc pas me chercher, mais que font les parents des autres? Ceux de Maddie pour commencer, ils sont forcément quelque part en train de la chercher alors qu'est-ce qui leur prend tout ce temps p*tain!
En plus l'autre petit c*n qui joue avec nos nerfs a recommencé à faire des siennes et maintenant c'est Maddie qui est visée. Le seul avantage de cette histoire, c'est que comme ça au moins, elle ne viendra pas me piquer Dany, qu'elle couche avec Kevan, qu'elle tombe amoureuse de lui même, je m'en fous. Et puis bon, il n'est pas si mal ce mec, j'ai déjà couché avec lui, moi et c'était sympa. Bon par contre j'avoue que jamais mais alors jamais je ne couche avec un mec parce qu'un petit abruti m'a envoyé un sms en me donnant pour ordre de le faire. Qu'il aille se faire f*utre celui-là, si je lui tombe dessus, il va passer le pire moment de sa vie. Si j'étais Maddie, je ne ferai rien du tout, et puis comme ça au moins, l'autre gamin qui se prend pour un roi sortira peut être sa cachette pour les "punir" et là, on va bien s'amuser!
M'emmener dans un endroit aussi pourri franchement, il fallait le faire, mais alors m'obliger à manger des boites de converses, et froides en plus! C'est juste que je vais attraper une indigestion, j'ai l'estomac fragile, moi, je ne suis pas comme tous ces abrutis qui s'enfilent de la malbouffe à tout bout de champs! J'ai mangé du bout de la fourchette, et quelle fourchette... je l'ai lavée trois fois pour être sûr, mais en vrai si ça se trouve, l'eau aussi est dégueulasse... J'ai préféré ne pas y penser, vu qu'il a bien fallu boire à un moment donné mais... c'était vraiment le pire jour de ma vie, et il a intérêt à prendre fin très vite ou je vais finir par arracher la tête de quelqu'un!
Comme Maddie râle encore, je lève les yeux au ciel et me contente de commenter :
- Si ça se trouve, c'est Kevan l'auteur de tout ça, il voulait juste coucher avec toi et il a trouvé cette idée stupide pour le faire. A ta place, je l'enverrai ch*er.
Yasmeen fait la moue mais je l'ignore et me lève à mon tour du lit en enfilant une paire de pantoufle trop grandes et moches comme pas possible, mais qui au moins m'évite de marcher pied nu sur le sol crade. C'est la seule concession que j'ai faite, je m'en fiche d'avoir froid, hors de question que j'enfile un de ces trucs dégueux.
Maddie crie cette fois-ci, elle appelle Kevan et quand ce dernier se pointe je lève les yeux au ciel. C'est ça, qu'il fasse donc l'innocent. Enfin peut être que ce n'est pas lui, mais je suis sûre que ça ne le dérange pas non plus de coucher avec Maddie, on ne va se mentir, c'est une jolie fille. Yasmeen est toujours sur le lit, indécise mais moi je ne vais pas rester là toute la nuit, surtout si ces deux-là font leurs affaires. En plus, je commence à avoir de nouveau envie d'aller aux toilettes... Je sais où elles sont maintenant, mais je me suis quand même retenue jusqu'à maintenant parce qu'elles sont dégueulasses, elles aussi... Si j'attrape en plus une cystite, je jure d'étriper quelqu'un.
Je marche vers la porte et passe à côté de Maddie et Kevan avec un petit sourire en coin :
- Bonne baise.
Puis je me tourne vers Yasmeen :
- Je serai toi, je changerais d'endroit.
Enfin j'ajoute pour Maddie :
- N'oublie pas ce que je t'ai dit.
Sur ce, je n'attends de réponses de la part de personne et m'éloigne rapidement dans le couloir à la recherche de ces maudites toilettes. Je trébuche plusieurs fois à cause des pantoufles trop grande et jure à chaque fois, maudissant ces dernières. J'essaie de faire attention mais, au détour d'un couleur, je trébuche une fois de trop et ma cheville se tord bizarrement, me faisant pousser un cri de douleur.

[Lumione]

Sarah Argentière * 17 ans * Dans la moyenne dans tout

Après un repas très frugal, j'avais rapproché mon lit et celui de Fernanda pour qu'on puisse être dans la même chambre et après avoir papauté un peu, on s'était endormies. On avait l'intention de rattraper notre sommeil d'hier qu'on avait perdu à cause du roi mais tous les élèves n'en avaient pas décidé ainsi.
A minuit, j'entendis des cris dans le couloir. Ça n'avait pas l'air de réveiller ma colocataire alors je l'avais laissée dormir et j'étais sortie dans le couloir. Les cris venaient de Madeline qui semblait en avoir après Kevan. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Je me suis alors souvenue que hier, c'était à minuit pile que le message du roi était arrivé et je décidais d'aller chercher mon téléphone pour voir de quoi il en retournait. Effectivement, u nouvel ordre du roi était arrivé. Il voulait que Madeline et Kevan couchent ensemble, c'était vraiment un taré. Je comprenais mieux l'attitude de mes deux camarades. Je ressortis de la chambre en fermant la porte toute pourrie pour laisser ma copine dormir un peu plus longtemps si elle pouvait et m'éloigner. En face de moi, Cassandre sortait aussi de son habitation. Je lui dis:
Tu crois qu'ils devraient le faire toi ?

[Yumeko]

Saskia Samueldóttir ǀ 17 ans ǀ 176 cm ǀ Islandaise ǀ Musicienne ǀ #19 ǀ Neal

Je n'ai pas compris l'explication de Komorebi lorsqu'il m'a parlé la façon dont il serait arrivé ici. J'ai bien ressenti aussi la sensation de tomber mais s'il était réveillé il a dû voir comment il est arrivé, non ? Ce n'était pas très clair dans mon esprit. Je dormais donc je ne me souviens de rien, je ne sais pas comment je suis arrivée. J'ai passé un peu de temps avec lui, nous sommes partis à la recherche de la cuisine pour nous faire un chocolat chaud. J'étais un peu plus rassurée d'être avec lui que seule mais je n'aime pas cet endroit, il me fait peur. Malheureusement, nous n'avons trouvé aucun ingrédient qui ressemble de près ou de loin à une préparation pour chocolat chaud. Nous n'avons trouvé que de vieilles boites de conserve périmées mais dont la nourriture était mangeable. Tout le monde commençait à avoir faim même si chacun ne voulait pas y toucher. Mais nous n'avons rien trouvé d'autre comme nourriture, pas d'autres choix que d'ouvrir de vieilles boites de conserve. J'ai mangé en silence, soulagée de pouvoir au moins le faire, de pouvoir remplir mon estomac car je n'avais pas mangé depuis vingt-quatre heures et la faim me tenaillait. Au moins, chacun a pu le faire car nous n'avons pas trouvé la sortie. Nous sommes tous enfermés ici, sans aucun moyen de sortir. Les portes sont closes et les fenêtres ne s'ouvrent pas. Personne n'est venue nous chercher, la police n'est pas arrivée. Je me demande quand ils vont nous trouver. Et s'ils ne nous trouvent pas ?
Mes pensées angoissantes n'ont pas réussi à me tenir éveillée. Je me suis endormie à un moment donné, je ne sais plus quand exactement mais un cri résonnant dans le couloir me fait presque sursauter de peur. J'ouvre les yeux et je mets quelques secondes à me rendre compte que je ne suis pas dans mon lit, ni dans ma chambre. Je me relève en position assise sur le lit. Je regarde autour de moi mais il fait noir, je ne vois qu'à peine. J'entends des éclats de voix me parvenir et je me demande ce qu'il est en train de se passer avant de réaliser que nous sommes enfermés pour jouer au jeu du Roi alors que personne semble vouloir le faire. Je ne veux pas jouer et chaque message reçu est une angoisse car je ne veux pas être obligée de faire quelque chose que je ne veux pas. Je ne veux pas jouer. Je ne veux pas qu'on me lance un défi. Ce jeu n'est pas drôle. Pas drôle du tout. J'ai peur de lire ce qu'il est écrit. C'est le troisième message que je reçois. Je vois sur l'écran de mon téléphone mais je ne veux pas lire. Mais peut-être que ces éclats de voix signifient que l'on ne m'a pas choisi pensais-je avec espoir et égoïstement. Si le premier défi est d'embrasser quelqu'un alors qu'est-ce que ça va être ensuite ? Et on pourrait obliger tout le monde à participer en même temps... Je ne veux pas. J'ai peur de lire ce message. Je serre mon téléphone, ma main tremble et je finis par fermer les yeux en faisant un mouvement de bascule. J'en ai marre de tout cela, de cette situation et j'ai envie de pleurer, de craquer.

[naji2807]

Neal Foster
17 ans, Né le 14 Avril, 1m78, #11
Anciennement atteint de TOC, Elève moyen



Je suis tellement soulagé que notre baiser ait été accepté que j'éprouverai presque une certaine sympathie pour ce roi. Il m'a certes demandé d'embrasser April, mais en fait ce n'était pas si difficile que ça. Un peu gênant c'est vrai, mais pas aussi dramatique je ne le pensais. En fait je me suis senti tellement bien ensuite, quand la pression est redescendu, que j'ai mangé avec plaisir les conserves pourtant pas très ragoutantes, et que ça ne m'a pas tant dérangé que ça d'aller dormir ensuite dans une des chambres de ce grand bâtiment. Je n'ai presque pas été ennuyé par mes pensées obsessionnelles, même si je ne peux pas nier qu'il y en a eu des tonnes. Où sommes-nous? Où se trouve la sortie? Pourquoi ne l'avons-nous pas encore trouvé? Que font nos parents? Ma mère surtout, elle a occupé toutes mes pensées et je dois avouer que c'est la seule pour qui je m'inquiète vraiment... En fait, je m'inquiète plus pour elle que pour moi. Elle doit être en train de se faire un sang d'encre, de s'imaginer tellement de choses... Et elle n'aurait pas complètement tort de s'inquiéter, mais elle s'inquiète déjà de tout alors ce serait vraiment horrible qu'elle s'inquiète cette fois aussi, ça ne ferait que rajouter à sa maladie...
Toutes ces pensées m'ont gardé éveillée, et ce malgré la présence un peu rassurante de Saskia. Elle a réussi à s'endormir, même si je sais qu'elle aussi est angoissée. Étonnement, savoir qu'elle l'est me pousse à l'être un peu moins, parce qu'on ne peut pas rassuré quelqu'un correctement quand on est soit même terrifié. Mais quand elle s'est endormie, mon anxiété a fait de nouveau bond, si bien que je suis presque soulagé quand j'entends soudain un cri et que Saskia sursaute. Je sors de mes pensées et regarde Saskia qui semble très anxieuse en tenant son téléphone... ah oui le jeu du Roi! Bon sang je l'avais presque oublié tellement j'étais soulagé d'en avoir fini avec ça... je ne pensais pas qu'il y aurait un autre message mais quand on y pense, il a dit 1er ordre... donc il y en aura d'autre... Et il y en a sûrement un autre... Je prends mon téléphone et constate que j'ai effectivement un message. Je le déverrouille avec appréhension et lis le message. Je pousse alors un soupire de soulagement même si ce n'est pas très juste, et me tourne vers Saskia :
- C'est Kevan et Madeline qui ont été choisi.
Je rougis malgré moi en pensant à ce qu'ils vont devoir faire, et je suis soulagé de ne pas avoir été choisi pour un tel gage.

[Yumeko]

Madeline Howell ǀ 18 ans ǀ 161 cm ǀ Populaire ǀ Cheerleader ǀ #12 ǀ Kevan



J’ai le droit d’être énervée, non ?! Pourquoi il faut que ça tombe sur moi, franchement ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? C’est vrai quoi ? Ok, je ne suis pas la fille la plus sympa de la terre mais je ne suis pas la pire non plus. Il y en a des bien pires que moi. Même Gwen n’a pas de gage. Tout ça est injuste. Qu’on me demande d’embrasser Kevan est une chose et je l’aurais fait, ça ne m’aurait pas dérangé mais coucher avec lui, ce n’est pas la même chose surtout pour un défi et dans un endroit glauque, en plus de ça. Son côté mignon et sportif ne me dérangent pas, c’est pas ça le problème. Mais qu’on me demande de le faire dans un stupide jeu du Roi et dans cet endroit, il en est hors de question. Si on avait été dans une soirée, après quelques verres et s’il m’avait dragué, je ne dis pas, j’aurais peut-être accepté comme je l’ai fait avec d’autres garçons, mais là, c’est pas la même chose. J’aime bien m’amuser mais je ne m’amuse pas du tout pour le moment. Le seul moment que j’ai vraiment apprécié, c’était quand j’étais avec Dany. Après, beaucoup moins même si j’étais avec mes deux meilleures amies. On a fouillé les lieux ou plutôt on a fouillé les chambres à la recherche de vêtements et chaussures, puis à la recherche de nourriture. Il n’y avait que de vieilles boites toutes périmées donc pas le choix. Vivement, qu’on sorte d’ici car j’en peux plus de ce lieu. Et personne n’a encore débarqué. Mes parents doivent être morts d’inquiétude mais ils ne sont pas là, ni la police. Je vais finir par me demander ce qu’ils font.
Je tourne la tête vers Gwen quand elle intervient après avoir encore râlé. Selon elle, Kevan pourrait être le Roi et la seule façon de coucher avec moi serait de me lancer un défi pour que je le fasse. C’est vrai que je suis jolie et j’ai du succès avec les mecs. Je n’ai aucune difficulté à m’en trouver un si je veux m’amuser un peu pour flirter, embrasser ou coucher avec l’un d’eux. Est-ce que Kevan serait capable de ça ? Franchement, j’en ai aucune idée. Mais si c’est lui, j’ai envie de l’étriper. Il ne pourrait pas me le demander normalement comme tout le monde ? Mais du coin de l’œil, Yasmeen semble pas très convaincue par tout ça. Je me retiens de poser la question qui me brûle les lèvres et à la place, je reporte mon attention vers le couloir pour crier le nom de Kevan. Mon cri résonne dans le couloir et je sens que j’ai réveillé tout le monde mais je m’en moque, trop énervée pour le moment. Et puis, je suis sûre que tout le monde ne dort pas. Il finit par sortir d’une des chambres et me rejoint mais il a l’air aussi énervé que moi. Mon amie choisit cet instant pour nous adresser un petit commentaire qui ne me plait pas. Ça se voit que ce n’est pas elle qui doit se taper un mec comme défi.
- Merci pour le soutien Gwen, fis-je énervée.
Elle finit par s’éloigner non sans quelques mots supplémentaires et je reporte mon attention sur Kevan. A sa question, je lui rétorque en lui montrant le message toujours aussi énervée par le message, par le défi et par Gwen.
- A ton avis ? C’est pas toi l’auteur de tout ça ? Tu ne me ferais pas une mauvaise blague quand même ?

Saskia Samueldóttir ǀ 17 ans ǀ 176 cm ǀ Islandaise ǀ Musicienne ǀ #19 ǀ Neal



Je n’étais pas rassurée à l’idée de dormir toute seule dans une pièce ou même à l’idée de dormir. Après le repas, tout le monde était en train de se décider avec qui et où dormir, comment s’organiser car nous étions tous enfermés dans ce bâtiment désaffecté et personne n’est venu nous chercher jusqu’ici. Mes parents doivent se faire un sang d’encre d’avoir disparu depuis vingt-quatre heures, de ne pas donner signe de vie s’ils m’appellent. Ils doivent avoir essayé des dizaines de fois sans succès. Mais je ne peux pas le faire. Je ne peux pas appeler, j’ai essayé. Je ne peux pas leur envoyer des messages, j’ai essayé aussi. Je ne reçois que les messages du Roi comme à cet instant et j’ai tellement peur de lire le message, de découvrir que je dois jouer, d’avoir été sélectionnée pour un défi et d’être obligée de le faire. Je ne le veux pas, je ne peux pas. Je suis sûre qu’on va me demander quelque chose dont je n’ai aucune envie comme c’est arrivé pour April et Neal. Ils l’ont finalement fait mais je n’ai pas posé de question à mon ami. Je n’ai pas osé. Mais il est courageux de l’avoir fait même si je suis sûre que plein de personnes ne pensent pas la même chose. Pour moi, ça l’est. Je ne sais pas si j’aurais été capable d’embrasser un garçon comme ça. J’aurais été gênée et j’aurais sûrement rougi. Pour certains, ça semble si simple mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai jamais embrassé de garçons de ma vie, je ne suis jamais sorti avec l’un d’entre eux et je ne suis jamais tombée amoureuse.
Après le repas, j’ai rejoint Neal et je lui ai demandé assez gênée s’il voulait bien qu’on dorme dans la même chambre. Je sentais mes joues prendre une teinte rougissante en attendant sa réponse. Heureusement, il a accepté sinon je serai partie me cacher dans une des chambres et je ne serai plus jamais sortie à cause de la gêne. Mais c’est un gentil garçon, il a accepté et je me suis sentie très soulagée même si j’étais un peu gênée. On a un peu discuté mais le plus souvent on a gardé le silence et j’ai fini par m’endormir même si j’en suis étonnée. Sûrement la fatigue. Mais des éclats de voix me réveillent et me font sursauter, en plus de ce nouveau message que je n’ose pas lire. Je me redresse sans savoir quoi faire alors que l’angoisse me noue le ventre. Je ferme les yeux et j’attends que ça passe comme si ça allait fonctionner. La voix de Neal me parvient, réalisant qu’il est aussi réveillé et ses mots me soulagent. Je lâche un long soupir et une certaine tension quitte mon corps. Je n’ai pas été choisie pour le jeu du Roi, je suis tranquille pour le moment. J’ose à présent regarder le message et y le lire. Madeline et Kevan doivent avoir un rapport sexuel. C’est bien pire que le défi de Neal et April.
- Je n’aimerais pas être à leur place, murmuré-je en relevant les yeux vers lui.

[Mimie99]

| 17 ANS | 1M75 | NUMÉRO 10 |
| 13 DÉCEMBRE 2001 | SAGITTAIRE | OPTIMISTE |

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Ça fait une heure que je suis réveillé, je n'aurai pas réussi à dormir très longtemps... À peine quatre heures en tout. Passer la journée avec toute la classe n'a pas vraiment été facile pour le moral. Déjà parce que la moitié se lamentait comme si c'était la fin du monde. Et qu'ensuite, le fait qu'April et Neal aient réalisé le gage n'avait rien changé à notre situation. De mon point de vue, j'étais presque certain qu'il devait y avoir une raison pour laquelle nous étions là et une raison logique pourquoi on n'arrive pas à sortir. Mais qu'importe. La situation pourrait être pire. On pourrait être dans une apocalypse avec des zombies... Perso, je ne tiens pas à avoir à me battre pour ma survie. Merci, mais non merci. Bref, je n'ai pas réussi à supporter l'énergie négative de tous les autres à partir de dix-huit heures trente, alors je suis revenu à la chambre où je me suis réveillé. Et malgré que je venais de manger quelque chose de vraiment peu ragoûtant, que j'étais sur un lit inconfortable... je me suis endormi immédiatement.

Et me voilà maintenant à regarder le plafond dans un silence sépulcral et des ténèbres épaisses. Dans ce cas, je devrais sans doute dire que je pense regarder le plafond. Je ne le saurai que lorsqu'il fera jour, sans doute. Enfin, ce n'est pas important... Je sursaute brusquement en entendant mon téléphone vibrer sur la table de chevet. Je me tourne lentement dans cette direction et des sueurs froides m'emplissent le dos. Par pitié, pas encore! Je m'abstiens de grommeler lorsque je saisis mon téléphone et l'ouvre pour apercevoir qu'il est minuit et que j'ai un nouveau message de ce Roi inconnu. L'angoisse m'étouffe un peu alors que je cherche les numéros inscrits. Le soulagement s'empare presque aussitôt de moi. Je n'y suis pas! Je me sens toutefois rougir lorsque je vois quel gage vont avoir mes camarades de classe. Ils vont vraiment avoir à coucher ensemble? Mais c'est complètement débile!

Je sursaute à nouveau lorsque j'entends quelqu'un hurler le nom de Kevan. Si je me fie à la voix et au nom choisi... ça doit être Madeline. Ça ne m'étonne pas qu'elle soit énervée, mais tout le monde le serait dans ce cas. Non? Enfin, je crois que moi je le serais. Parce que ça ne fait pas parti de ma personnalité d'avoir des rapports sexuels avec n'importe qui! Je me sens rougir un peu plus en songeant que, pour ça, il faudrait déjà en avoir eu un... Mais ce n'est pas le moment de penser à ça. Je me lève lentement pour éviter l'étourdissement que je sens venir, mais dès que je suis sur mes pieds, je me précipite dehors. Autant s'éloigner de tous ceux qui vont commencer à hurler comme des déchaînés, ou pire essayer de convaincre Kevan et Madeline de faire le gage comme certains l'ont fait avec April et Neal. Je ne veux pas être présent pour entendre toutes les stupidités qui seront dites.

Alors je marche dans les couloirs. Plusieurs couloirs, en fait. Je ne suis même plus certain d'où je suis quand j'aperçois quelqu'un un peu plus loin, assise par terre le dos appuyé contre le mur. Je plisse des yeux pour essayer de déterminer de qui il s'agit et constate que c'est Fernanda. Je ne lui ai jamais vraiment parlé. D'un autre côté, je n'aime pas trop m'imposer où que ce soit. Sauf dans la situation actuelle. Je m'approche doucement, quoique en faisant en sorte qu'elle m'entende arriver, car je me sentirais mal de lui faire peur par accident. Quand je suis juste à côté d'elle, je lâche doucement:

- Hey! Qu'est-ce que tu fais ici?

Est-ce qu'elle est venue pour s'isoler des autres ou pour autre chose? Est-ce que je la dérange? J'espère que non, mais ce n'est pas impossible...

[naji2807]

Neal Foster
17 ans, Né le 14 Avril, 1m78, #11
Anciennement atteint de TOC, Elève moyen



Je sais que ça peut paraître un peu égoïste, mais j'ai été content que Saskia me propose de dormir dans la même chambre que moi. Il n'y avait rien de romantique derrière cette proposition, bien sûr, mais j'aurai quand même pu en rougir si je n'avais pas été à la fois si soulagé d'avoir passé si facilement le défi du roi et en même temps inquiet pour ma mère qui se retrouve toute seule. Mais j'étais content que Saskia soit auprès de moi, même si elle était au moins aussi anxieuse que moi, parce que justement, comme elle allait mal, je ne pouvais pas m'appitoyer sur mon propre sort, je devais la rassurer, peut être parce que j'ai cette vision stupide de l'homme protecteur ancré dans la tête, comme tout le monde, mais ça a au moins eu le mérite de calmer mes angoisses... Jusqu'à ce qu'elle s'endorme, bien évidemment, car à ce moment-là, elles sont revenues très rapidement et ne m'ont pas quitté depuis, m'empêchant de m'endormir.
De toute façon, nous sommes réveillés par des cris dans le couloir, et heureusement ils ne sont pas à glacer le sang. On dirait plutôt que quelqu'un est en colère, et Saskia prend son téléphone, ce qui me fait penser que ça doit être un deuxième ordre. Je prie égoïstement pour que ce ne soit pas encore moi, je trouverai ça particulièrement injuste, et en ouvrant le message, je ne peux m'empêcher d'être soulagé. Je crois comprendre que Saskia l'est aussi si j'en crois son soupire et je souris légèrement, c'est normal qu'elle soit soulagée également.
Saskia fait remarquer qu'elle n'aimerait pas être à leur place et j'acquiesce en rougissant largement. Moi non plus je n'aimerai pas... Je n'ai jamais eu de rapports sexuels, et je crois que je pourrais pas faire ça comme ça, sous la contrainte, d'autant plus avec quelqu'un au hasard comme ça... Déjà que je trouvais le baiser gênant, c'est encore pire.
- Moi non plus je n'aimerai pas.
Je pince les lèvres et toute sorte de pensées m'envahissent, je n'aime pas trop ce qu'elles suggèrent, mais je ne peux pas m'empêcher de demander à voix haute :
- Tu penses que ça va devenir de pire en pire? Les gages je veux dire...
Si c'est le cas, qu'est-ce qu'on va avoir ensuite? Je trouve déjà ça tellement difficile...

[Lumione]

Fernanda Casillas ~ Mexicaine ~ Un an de retard ~ 19 ans ~ #6

Après avoir avoir mangé une boite de conserve périmée de la cuisine avec Sarah, on rentre dans son ancienne chambre pour se coucher. On commence par discuter de ce qui s'est passé dans la journée, de si on l'aurait fait le défi ou d'autres spéculations sur l'identité du roi. On s'endors d'assez bonne heure quand je suis réveillée par une voix qui crie. Je tente en vain de me rendormir mais j'aperçois Sarah quitter la chambre. Je me redresse sur mon lit et attrape mon téléphone pour voir ce qui les fait tous crier. Le message me glasse le sang. Un rapport sexuel ? Mais il est fou le roi. J'ai soudain besoin de Sarah, qu'elle me dise que ça va aller, qu'elle me réconforte.
Je sors de ma chambre mais je ne la vois nulle part. Je m'effondre par terre. C'est trop tout ça. D'abord on se fait enlevés, ensuite on peut pas sortir, on a rien à manger et maintenant ça ? Je me roule en boule contre le mur et je pleure silencieusement en espérant que personne ne me remarquera.
Tout d'un coup, j'entend des pas qui arrive doucement vers moi. Une voix d'homme que je connais me demande ce que je fais ici. Je relève la tête et sens une larme couler sur chacune de mes joues.
Je...J'ai vu le message et... Je sens ma gorge se serrer et je lutte pour arrêter de pleurer mais une nouvelle larme s'échappe. D'un coup ça m'a...
Je ne sais pas comment exprimer ce que je ressens alors j'arrête de parler. Je ne sais pas trop ce que j'espère: qu'il s'en aille ou qu'il reste. J'ai toujours repoussé tout le monde mais là, dans ce couloir, j'ai presque envie de compagnie.

[Mimie99]

| 17 ANS | 1M75 | NUMÉRO 10 |
| 13 DÉCEMBRE 2001 | SAGITTAIRE | OPTIMISTE |

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D'accord... Je ne voulais pas la faire pleurer! Je me passe rapidement une main dans les cheveux en regardant à gauche et à droite, cherchant qu'est-ce que je pourrais bien faire pour l'aider. Je pourrais plaisanter pour essayer de la faire sourire, mais je ne suis pas certain qu'elle le verrait d'un si bon oeil. Je n'arrive même pas à savoir si elle préfère que je m'en aille ou que je reste. Surtout que sa réponse est un peu confuse. Alors qu'est-ce que je fais? Je pars ou je reste? Mes sourcils se froncent. Je ne peux quand même pas partir comme ça! Pas pour la laisser à pleurer dans son coin. Surtout qu'elle ne devrait pas pleurer. Notre situation n'est pas encore critique. Un peu inquiétante et dérangeante, mais pas critique.

Je m'assois rapidement à côté d'elle et réprime l'envie de lui essuyer les joues pour en retirer les larmes. Je ne crois pas qu'elle apprécierait. Nous ne sommes pas amis, seulement camarade de classe. Et on ne s'est jamais réellement parlé avant, alors... Ça serait déplacé, non? Je pourrais peut-être lui presser l'épaule? C'est moins invasif et au moins je vais agir. Je presse donc doucement son épaule:

- Hé... Ça va aller. Ne t'inquiète pas trop pour ça, d'accord? Ce n'est qu'un gage, ils ne sont pas obligés de le faire...

Il y aura peut-être une conséquence mineure ou ils devront faire autre chose pour rattraper le coup, mais je ne crois pas qu'il puisse arriver quoi que ce soit de terrible. Pourquoi est-ce que ça arriverait? Certes, c'est très bizarre comme situation, mais je ne crois pas qu'on soit vraiment en danger. Déjà, parce qu'on est toujours en vie. Et qu'on n'a toujours pas croisé nos ravisseurs, en théorie. Je ne crois pas vraiment que ça puisse être quelqu'un de la classe. Personne n'est désespéré au point de faire ça! J'ajoute rapidement, parce que le silence m'oppresse un peu trop:

- Je suis sûr que tout va bien aller... La police doit déjà être à notre recherche et je suis même persuadé qu'on aura réussi à sortir d'ici avant qu'elle n'arrive.

C'est peut-être un peu trop optimiste, même pour moi. Parce que je ne comprends toujours pas comment on n'a pas pu sortir jusqu'ici. Quelque chose ne fonctionne pas. Peut-être que, qui qu'ils soient, ils possèdent une excellente technologie qui crée des illusions très puissantes. Et que c'est grâce à ça qu'on arrive pas à ouvrir portes et fenêtres... parce qu'elles ne sont pas vraiment là? Est-ce qu'elles pourraient être ailleurs? Sur des surfaces de murs qui semblent sans issu? Il y a peu de chances, mais ça vaut quand même la peine d'essayer... Enfin, je crois.

[DH180]

Arthur Clark





Snif. Snif snif snif. Snif snif. Cette odeur. De la viande. Grillée. Snif snif. Pavé de rumsteck. Snif. Et si je ne me trompe pas…. Snif. Aucun doute. Pavé de rumsteck sur son lit de pommes de terre grenaille. Et l'odeur qui se précise, légère et voluptueuse, un fumet de nature quelque peu fort et profond : cuisson saignante. Slurp, slurp. Manger. A niam niam niam miam. Délicieuses exhalaisons, senteurs goûtus et parfums de promesses douces comme du miel. J'en bave déjà.
Devant moi se trouve une table. En vieux chêne, immense, couleur d'ébène. Elle croule sous le poids de victuailles. Poulardes farcies au miel, tourtes au saumon, pizzas, risottos, chapelets de saucisses grillés au barbecue bien luisantes de graisse, assiette de pâtes assaisonnées de quelques petits frichtis à base d'oignons, légumes, et de crevettes ; baguettes et pains tous frais tous chauds, pâtés en tout genre, lasagnes fumantes et appétissantes, soufflés, gratins dauphinois, gratins de pâte, crumbles de légumes, tartes, quiches, tant de plats déclinés de toutes formes et manières, et puis bien d’autres gâteries trop nombreuses pour être listées -mentionnons tout de même un superbe flan breton éclatant - tous de multiples délices aux effluves enivrantes, capables de faire saliver un cadavre. Plus de Jeu du Roi, plus d'élèves et de camarades, plus de lieu sordide grouillant d’araignées en tout genre. Non juste la vision d'un gigantesque, littéralement et véritablement d'un pantagruélique repas. Et le tout pour moi, pour moi seul. CHARGEZ ! Tel un dératé, je cours de toute mes forces, les yeux et les mains exorbités, vers cette nourriture salutaire. Le monde se brouille, le vent siffle à mes oreilles, j'avale dizaines de mètres en dizaines de mètres sur un laps de temps très court. Mais jamais je n'y arrive, la table s'éloignant sans cesse, un véritable cauchemar qui me fait crier de dépit.
Reviens bougre d'andouille de croquignolle à la graisse d'hérisson, je ne vais pas te manger, reviens bougre d'ectoplasme mirobolant, reviens ! Rien à y faire cependant, bien que finalement j’arrive à saisir un pilon de poulet qui dépassait d’une bonne assiette garnie. Le portant à mes lèvres, je referme celles-ci, m’apprêtant à savourer de toute mes forces les délicats arômes au contact de mes papilles.
Rien.
Mes mâchoires ne saisissent que du vide. Du vide ? Ce n’est qu’un rêve alors. Raaahhh ! Trop tard, le décor s’évanouit, et me voilà de retour sur un matelas inconfortable.
Devant moi pas de riches banquets abondants, seulement des murs sales et décrépits. Je pousse un soupir de résignation. Le jour où je m’offrirai un bon steak saignant n’arrivera pas de sitôt hélas. Et dire que nous devons mener un régime de conserves ayant tournées depuis un bon bout de temps.... Zut, zut, et flûte.
Enfin tout naturellement ça pourrait être bien pire, pour l’instant je suis encore vivant dans ma vieille carcasse, et sain d’esprit. Boh, on va s’en sortir quand même, ma bonne étoile ne m’ayant jamais abandonnée, y’a pas de raison que ce soit la fin. Enfin, espérons mon vieux, espérons. D’autant plus que si maintenant tu parles à toi-même cher Arthur, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, vois-tu.
Enfin bon. Je prends mon portable dans le but de savoir l'heure, et tombe sur un nouveau message du Roi. Tient donc, que va-t-il nous arriver maintenant ?
Sacré nom d’une pipe. Je lâche une bordée de jurons en lisant le nouvel ordre. Un rapport sexuel. Et puis quoi encore ? Foutus diableries, ça commence à prendre des tournures vraiment mauvaises là. Pauvres Madeline et Kevan, et puis bien sûr pauvre classe, tout le monde y va passer, et un jour ce sera moi qui serai plongé dans cette affreuse panade.
Ah, misère de misère. Enfin, allons boire un coup avant d’essayer de revenir dans les bras de Morphée, ça ne peut que faire du bien.
En dehors des chambres se trouvent quelques personnes n'ayant pas sommeil et discutant. Je les dépasse rapidement et file vers la cuisine où je m’asperge le visage d'eau, avant de boire quelques coups.
Ah, elle a beau avoir un goût assez particulier, n'empêche que cette eau ragaillardit. Diantre, voilà que je me sens mieux, et prêt à soulever des montagnes héhéhéhé. Bah, c'est pas cet ostrogoth de Roi et ses ordres à la noix qui vont me miner par tous les dieux ! Il en faudra plus que ça, ah !
Le retour se fait donc de bonne humeur, je sifflote même un petit air du pays. Enfin arrivé dans le couloir des chambres, me voilà confronté à un sacré dilemme : laquelle est la mienne ? Naturellement, elles se ressemblent toutes, il ne reste donc que la manière scientifique : la plouf ! Oui mais vous allez me dire, Arthur tu as passé l'âge enfin ! T'es plus l'un des ces sales mioches de CP quand même ! T'es en Terminale, réveille-toi mon vieux !
D'accord d'accord, mais avouez que ça reste vachement pratique ! Ce n'est pas toi qui choisis, mais le hasard ! D'autant plus que redevenir un gosse de six ans est, de mon avis, un bon moyen pour oublier notre situation qui bien évidemment n'est p pas très folichonne... Allez hop, on y a va ! Je choisis sept portes au hasard, et chante la petite comptine enfantine : « Titi est malade, je l’emmène à l'hôpital, l'hôpital est fermé, Titi mourra, au bout de trois, un deux trois ». Celle-là donc. C'est parti.
J'ouvre la porte qui, bien malheureusement, ne se trouve pas être la mienne. Chou blanc donc, quel dommage. Je m'aperçois alors qu'une personne s’y trouve être déjà, et en l'occurrence, il s'agit de Ryan Renickie. Ce cher Ryan… Je n'ai jamais vraiment parlé avec lui, mais bon y'a une première fois à tout. Et il ne dort pas qui plus est.

Ah euh… Excuse-moi Ryan, J’ai euh… Eh bien malheureusement je me suis trompé de chambre, mais qu'est-ce que tu veux, elles se ressemblent toutes de toute façon, eh.
Bon donc euh... Désolé pour cette arrivée impromptue eh eh…. Hum tu vas bien ? Enfin remarque y'a pas vraiment besoin de se poser la question, à la vue de ce qui nous arrive…. La question serait donc plutôt : t'arrives à tenir le coup ?

[Yumeko]

Saskia Samueldóttir ǀ 17 ans ǀ 176 cm ǀ Islandaise ǀ Musicienne ǀ #19 ǀ Neal



Je ne voulais pas dormir seule car je ne me sentais pas rassurée à cette idée. Je ne le suis pas, je me sens angoissée, je ressens de la peur de me retrouver ici contre mon gré, sans savoir comment c'est arrivé. L'inconnu fait peur. Personne ne semble savoir comment nous sommes tous arrivés ici ou leur explication semble très étrange. Je ne suis pas sûre d'avoir compris les explications de Komorebi. J'ai trouvé cela très obscur. J'ai peur de rester seule, qu'il arrive quelque chose, de me retrouver devant des inconnus, qu'ils me veulent du mal. Si nous sommes enfermés ici, c'est qu'on ne nous veut pas du bien, non ? Pourquoi le faire sinon ? Je ne comprends pas. Alors, pour ne pas dormir dans une pièce seule, j'ai pris mon courage à deux mains, gênée et j'ai demandé à Neal s'il acceptait qu'on dorme ensemble. Enfin, pas dans le même lit mais dans la même chambre. Je serai très gênée de le faire. Mais entre la gène et la peur, je choisis la première. Enfin, là, on ne dort pas dans le même lit. On a chacun le sien. Et quand il a accepté, je me suis sentie immensément soulagée. J'ai senti un poids quitter mes épaules. Bien sûr, j'étais toujours angoissée quand je me suis allongée dans le lit mais j'ai fini par m'endormir sûrement à cause de la fatigue car je n'ai pas dormi beaucoup en l'espace de vingt quatre heures. Je peux les compter sur les doigts d'une seule main et je ne pense pas être la seule. J'imagine que chacun le vit plus ou moins mal. Et quand j'arrive à m'endormir, je ne pense pas le faire longtemps. Je suis réveillée en sursaut par des éclats de voix très proches et je me rends compte que j'ai reçu un message qui augmente mon angoisse. J'ai très peur de le lire. J'ai très peur de savoir ce qu'il contient. J'ai très peur qu'on me demande de jouer contre ma volonté alors je ne le lis pas, et j'attends comme si ça allait changer quelque chose. Je sais, c'est idiot car ça ne changera rien. Mais la voix de Neal me rassure quand il m'informe qui sont les deux personnes choisies pour jouer. Je lâche un soupir et je relève les yeux vers lui dont la lumière de nos écrans de téléphone nous éclaire le visage. Je finis par regarder ce qu'on leur demande, c'est bien pire que le premier ordre d'April et Neal. Je n'aimerais pas être à leur place comme je lui avoue et je serai incapable de faire une chose pareille. Je suis déjà gênée à l'idée d'embrasser un garçon alors avoir un rapport sexuel... je n'ose l'imaginer. Neal m'avoue la même chose. Je ne suis pas étonnée de cela. Il ne semblait pas à l'aise non plus pour embrasser April et je le comprends. Nous nous ressemblons assez sur ce point. J'acquiesce à cet aveu. Après un petit silence, il m'interroge au sujet des gages. Bien sûr, je n'en ai aucune idée mais quand on compare le premier et le second ordre, je dirais bien oui. On est passé d'un baiser à un rapport sexuel. Le second est bien plus difficile que le premier. Mais qu'est-ce qu'on voudra nous demander ensuite ? Qu'est-ce qui pourrait être pire ? Je n'ose même pas l'imaginer... surtout si on reste dans le même registre qu'un baiser et qu'une relation sexuelle.
- Je ne suis pas très optimiste, avoué-je à Neal. On passe d'un baiser à un rapport sexuel alors j'ai peur pour le prochain gage. Qu'est-ce qu'on pourrait nous demander après ? demandé-je même s'il ne pourra pas me répondre. Et toi, tu en penses quoi ?

[naji2807]

Ryan Kenickie dit Ken
18 ans, Né le 1 janvier, 1m80, #14
PNJ, Mr Parfait, Bon élève, Sportif



Bon je dois dire que ça ne m'amuse plus beaucoup toute cette histoire... Au début c'était déjà pas très drôle, d'avoir été emmené je ne sais comment jusqu'ici, d'avoir sans doute fait flipper mes parents en disparaissant en pleine nuit... mais là ça commence vraiment à être embêtant. Au début je pensais que peut être, mes parents étaient dans le coup, parce que bon comment j'aurai pu sortir de chez moi si soudainement sans qu'ils ne le sachent? Mais d'un autre côté, mes parents ont beau être cool, ils seraient pas allés jusqu'à me faire louper les cours pour une simple blague... et puis comment expliquer qu'on soit tous là... A moins que ce soit un truc organisé par l'école, mais là encore c'est quand même vachement tiré par les cheveux. Pourquoi l'école organiserait ça? Et puis sans nous prévenir... Est-ce que c'est une sorte d'expérience sociale? Mais pour évaluer quoi?
Ces questions tournent dans ma tête depuis un bon moment, et le problème c'est que je ne trouve aucune réponse qui tiennent la route. Les parents, et même les profs, ne nous aurait pas laissé comme ça pendant tout ce temps, si? Et si ils ne sont pas dans le coup, si ils ne sont pas au courant... alors qu'est-ce qu'on fait là? Qui est ce roi? Qu'est-ce qu'il nous veut? Est-ce qu'on s'est fait kidnappé? Cette idée ne me plait pas du tout, mais c'est étonnement la plus plausible... Si c'est vrai, une idée me révolte, celle qu'on ait fait du mal à ma famille, à mes chiens... Qui pourrait faire ça? Et pourquoi? Pour une rançon? Mes parents auraient sans doute payé, alors qu'est-ce que je fais encore ici? Qu'est-ce qu'on fait encore ici? Et on est où ici?
Je suis incapable de fermer l'oeil, de m'endormir, le sommeil m'échappe comme les questions s'installent profondément dans mon esprit... Je ne suis sorti de mes pensées que par téléphone qui vibre. Je me précipite, ravi à l'idée d'avoir retrouvé du réseau... mais en fait c'est de nouveau le roi... Je ne sais pas qui sont les numéros désignés, je sais juste que je n'en fais pas parti. Mais un rapport sexuel? C'est sûr qu'il ne s'agit pas des profs ou des parents là... déjà le baiser était douteux alors ça... Il reste l'idée du kidnapping... Peut être un sale pervers... Cette idée me donne froid dans le dos... Je m'apprête à me lever pour aller voir qui a été désigné et ce qu'il compte faire quand ma porte s'ouvre, me faisant sursauter. Mais c'est seulement Arthur, un garçon de la classe avec qui je ne parle pas beaucoup mais qui m'a l'air sympa.
Il s'excuse puis se met à beaucoup parler mais je mets ça sur le compte du stress et il y a de quoi être stressé ici... Je secoue légèrement la tête avec un sourire et lui réponds :
- Ne t'inquiète pas, de toute façon j'allais sortir, j'ai besoin de compagnie, je commence à devenir barge à trop réfléchir au pourquoi du comment...
Je pousse un soupire et me passe une main dans les cheveux.
- C'est complètement dingue cette histoire, ça n'a aucun sens... Mais on va dire que je tiens le coup, et toi?
Puis je repense au message et lui demande, au cas où :
- Tu sais qui sont le numéro 12 et 20? Moi je n'ai pas retenu.

[naji2807]

Neal Foster
17 ans, Né le 14 Avril, 1m78, #11
Anciennement atteint de TOC, Elève moyen



Il est toujours étonnant de constater que je suis plus à l'aise avec quelqu'un que tout seul. Et même si l'autre personne est très anxieuse ou plutôt justement, d'autant plus si l'autre personne est très anxieuse, je me sens plus serein. Peut être parce que j'ai une sorte de sentiment de responsabilité, quelque chose qui me pousse à me dire que je dois être calme pour ne pas que l'autre panique encore plus. Et peu importe que ce soit une fille ou un garçon, ce n'est pas une histoire de virilité ou je ne sais quoi, ou alors peut être, mais je ne pense pas, c'est plutôt que je ne veux pas être coupable de la panique de l'autre. Et puis c'est toujours plus facile de rassurer quelqu'un d'autre que de se rassurer soit-même, allez savoir pourquoi... J'ai donc eu beaucoup plus de facilité à rassurer Saskia qu'à me rassurer moi-même, alors que nous avons globalement les mêmes angoisses, donc que les arguments que je lui présente devraient marcher sur moi aussi... Devraient, c'est là toute la nuance, puisqu'évidemment, ils ne fonctionnent pas.
J'ai donc eu un mal fou à m'endormir et n'y suis pas arrivé puisque de toute façon, un nouveau message du roi est apparu sur nos écrans de téléphone. Saskia n'ose pas regarder mais de mon côté, je trouve ça pire d'être dans l'ignorance. En plus j'avais espoir de ne pas être désigné puisque je venais d'avoir un gage, et je suis soulagé de constater qu'en effet, ce n'est pas moi qui doit effectuer le gage. Ce n'est pas Saskia non plus et je crois qu'elle est soulagée elle aussi. Il faut dire que vu le gage... un rapport sexuel... rien que l'idée me fait rougir jusqu'à la racine des cheveux. Je n'ai encore jamais rien fait avec personne et je trouverai ça terrible que ma première fois soit en réalité un défi... Mais ce n'est pas le cas et j'essaie de me rassurer comme ça.
Et ça fonctionne plus ou moins, mais je n'arrive pas à me sortir une question de la tête, que je finis d'ailleurs par poser à Saskia. Sa réponse fait écho à ce que je pensais et je pince les lèvres, j'aurai préféré qu'elle pense autrement mais en même temps, pour une fois, mon angoisse est plutôt logique...
- Oui je suis d'accord... mais franchement, je me pose la même question que toi, je ne vois pas ce qui peut être pire qu'un rapport sexuel... je veux dire que c'est déjà très gênant! Tu crois qu'on va nous demander de faire quelque chose d'illégale?
Aussitôt je pense à quelque chose en lien avec un meurtre ou je ne sais quoi et je suis rempli d'effroi... pourquoi il faut toujours que la mort revienne peuplé mes angoisses! Je la chasse tant bien que mal pour ne pas effrayer Saskia en risquant de prendre la parole à ce sujet.

[Octasecret]

❧Cassandre Cassédia❧



❧17 ans❧❧1,68m❧❧myope❧❧20 Février 2002❧❧a sauté une classe❧❧#7❧

Lorsque ma discussion avec Louca fut terminé et que les élèves partit furent revenu, on c'est tous installé dans la cuisine pour manger quelque chose. Mais à part des boites de conserves périmé rien d'autre n'a était trouvé alors, nous nous sommes contenté de ça même si aucun d'entre nous n'étais vraiment heureux de manger ça...
Je suis vite retournais dans ma chambre dans laquelle je dormais seule... Cette situation me faisait vraiment regretter le fait que je n'avais aucun ami et que j'étais incapable de m'en faire... Heureusement, malgré ma peur énorme de cet endroit, j'ai réussi à m'endormir plutôt vite...
Vers minuit, le cri d'une des filles de ma classe me sort de mon sommeil. Je sors rapidement la tête de ma chambre pour constater qu'il s'agit de Madeline appelant Kevan. Sur le coup, je ne comprend pas de suite la raison de se cri mais je me souviens bien vite du message de la veille... Pas un autre gage quand même... Je me jette sur mon téléphone et y découvre bien vite un nouveau gage... Je comprends mieux le hurlement de Madeline.
Je me décide à ressortir de ma chambre lorsque j'entends des pas rapide dans le couloir. Pas très loin de moi, je vois Kevan arrivé devant Madeline.
Je tourne la tête lorsque j'entends une voix m'interpeler. Il s'agit de Sarah, une autre fille de ma classe. Elle est très amie avec Fernanda si je me souviens bien. Je réfléchis quelque instant à la question qu'elle m'a posé avant d'y répondre...

-Je... Je ne sais pas trop; dis-je d'une voix tremblante, et toi?

[Octasecret]

Kevan Stevens





↛19 ans↚
↛garçon↚
↛1,82m↚
↛13 Aout 2000↚
↛sportif↚
↛artiste sur les bords↚
↛redoublant↚
Lorsque j'arrive devant la chambre de Madeline, j’aperçois Gwendolyn en sortir, se permettant de sortir une remarque qui m'énerve beaucoup. Je lui lance un regard noir, en même temps que Madeline qui réplique à la pique de Gwendolyn. Elle finit par s'éloignait en se permettant encore une fois d'ajouter des remarques. Par moment elle arrive vraiment à m'énerver avec sa façon de faire...
Madeline finit par reporter son attention sur moi en me montrant son téléphone sur lequel est affiché le message du Roi... Lorsque j'entends ses questions, je lève les yeux au ciel et soupire assez fort... Non mais dite moi que c'est une blague... Je détourne mon regard de Madeline pour le porter vers le chemin qu'à pris Gwendolyn... Ne me dite pas que c'est elle qui à mis cette idée dans le crâne de Madeline... Je rêve...

-Tu crois sérieusement que c'est moi qui a envoyé se message? ;je demande à Madeline, je suis sûr que c'est Gwendolyn qui t'a mis cette idée dans le crâne; j'ajoute assez énerver.

Toute cette situation m'énerve énormément... Je suis vraiment partager sur l'idée de faire le gage ou de ne pas le faire... D'un coté, on ne sait pas ce qu'il va se passé si on ne fait le gage... P*tain ça fait c*ier...

-Bon, on fait quoi?

[DH180]

Arthur Clark



Ah ah, voilà qui est bien sympa s'il ne le prend pas mal. De toute façon, Ryan a une bonne tête, et pour sûr que ce doit être un chic type le gaillard.

Oh oh oh mais moi, tu sais, j'ai bien franchement perdu la foi pour me demander comment sommes-nous arrivés là-dedans. J'exclus vraiment toute bonne raison censée puisque j'étais réveillé lors de ce moment fatal, et même que j’étais debout lorsqu'ensuite nous nous sommes retrouvés dans ces foutus chambres moisis. J'étais dans un couloir qui mène à la salle de bain où j'allais boire un coup, quand soudain……..

Petit temps de pause…. Et puis hop, grand mouvement du bras !

Soudain l'obscurité qui s'épaissit, aussi épaisse qu'un cube de jelly. Et puis tout à coup, ziiiioou ! Je chute à une vitesse éclair, pour me retrouver sur un lit de fer rouillée au matelas pourri, le tout dans une vieille chambre désaffectée. Bizarre, hein ? Et puis toutes ces portes menant vers l'extérieur complètement fermées… Même à plusieurs il est impossible de les enfoncer !
Et donc tout ça…. Je n'ai jamais cru au surnaturel, mais là y'a quand même vraiment et vachement un bon tas de questions à se poser sacré nom d’une pipe !

Hum, son soupir veut vraiment tout dire, et même s'il me prétend le contraire, il n'a pas l'air du tout d'être dans son assiette. Mais rien d'anormal dans cela.
Je lui lance une bonne tarte sur le dos et me met à déblatérer dans tous les sens.

Allons, haut les cœurs mon cher Ryan ! Vois-tu, pour répondre à ta question, eh bien je me dis que finalement l'on s’en tire pas si mal que ça au bout du compte. Regarde.
D’un, on est tous ensemble. T'imagines si tu étais seul dans cette affreuse baraque ? Ce serait bigrement flippant n'est-ce pas ? Alors que là, hop ! Toute la classe qui est avec toi ! Bon j'avoue que pour certains et certaines, on préfèrerait qu'elles soient bien loin de nous, mais quand même… Cela fais chaud au cœur de savoir que l'on est pas seul dans cette trois fois damnée galère hé hé hé hé ! Qui plus est, à 20 personnes, on devrait bien réussir à s’en sortir de cette horrible nasse !
De deux, nous sommes encore vivant. Enfin, pour l’instant à vrai dire, car l'avenir en ce moment c'est juste comme un gros bout d'emmental : il y a tellement de trous représentant chaque possibilité que ça me donne la migraine, voire le vertige ! Bref, nous avons du miam miam – certes mauvais et tourné depuis longtemps – et puis de l'eau – au goût terreux cela dit et en passant – mais néanmoins cela reste de l'eau. Ainsi, on a beau se retrouver dans une situation un peu beaucoup ric-rac sur les bords, au moins nous ne crèverons pas de faim ou de soif, ce qui est pour moi une jolie avancée ! Est-ce le cas aussi pour toi mon vieux ?
Et enfin de trois, eh bien euh…. Boh en fait j'suis à sec là, je ne trouve pas d’autres raisons bien qu'il y en ait sûrement beaucoup d'autres ! Mais voilà quoi, présenté sous cette angle-là, avoue que le tableau n'est pas si méchant qu’ça, non ?
Donc en tout cas je reste optimiste pour le moment, bien qu’évidemment la panique rôde dans le coin, et que parfois elle peut te saisir à pleine griffe !

Il me demande ensuite qui sont les deux numéros choisis pour le deuxième ordre. Je m'arrête pensif. Jarnibleu, qui étaient-ce déjà ? Hum hum, en voilà une bonne question.

Jarnicoton Ryan, voilà que tu me poses une sacré colle. Il me semble - d’après les archives moisie de ma pauvre mémoire vieillissante de poisson rouge - que le 12 est attribué à Madeline. Et puis pour le 20 eh bien... Aucune idée, mystère de mystère. Mais si cela te va, nous pourrions aller voir la liste des numéros. Ça te conviendrait ?

[naji2807]

Ryan Kenickie dit Ken
18 ans, Né le 1 janvier, 1m80, #14
PNJ, Mr Parfait, Bon élève, Sportif



J'admets que la façon dont nous sommes arrivés là m'intrigue particulièrement et le récit d'Arthur colle avec l'expérience que j'ai vécu. Il la raconte avec une certaine théâtralité mais c'est aussi ce que j'ai vécu et je suis assez d'accord avec lui même si pour ma part j'essaie de rester rationnel... Même si ce n'est pas facile du tout.
- Ouais c'est pareil pour moi, je me pose plein de questions mais j'ai vraiment pas envie de penser que c'est surnaturel, ce serait trop... bizarre, je suis pas du genre à y croire non plus.
J'irai pas jusqu'à dire que je jure que par la science, je veux dire que mes parents nous ont un peu parler de Dieu et tout ce qui va avec mais ils sont quand même restés assez flous, ils veulent qu'on décident nous-même de ce à quoi on veut croire ou non au niveau religieux. Et du coup pour le surnaturel c'est pareil que pour Dieu, je me positionne pas trop, je sais pas trop quoi en penser, mais j'avoue que j'y crois un peu moins qu'au divin, je pense que la plupart du temps, les gens interprètent beaucoup trop de toutes petites choses qui pourraient s'expliquer autrement.
Arthur est quand même quelqu'un de très sympa, je crois qu'il se rend bien compte que cette histoire ne me plait quand même pas beaucoup et il tente de me remonter le moral. Je suis plutôt optimiste de nature alors je suis assez d'accord avec lui et j'acquiesce à chacun des points qu'il cite. Bien sûr ça pourrait être pire, je pourrais être tout seul, être blessé ou que sais-je encore. Je souris à Arthur et rit légèrement à la fin de sa tirade :
- Ne t'en fais pas, la panique n'est pas une de mes grandes amis, j'en ressens rarement et je ne pense pas être en train de paniquer, je suis juste un peu inquiet pour mes parents et mon petit frère, et puis mes chiens aussi... J'espère qu'il ne leur est rien arrivé parce que je me dis que je suis ici comme ça, soit ils sont au courant soit... Je ne sais pas, je n'ai pas très envie d'y penser mais en même temps c'est là dans un petit coin de ma tête.
J'essaie cependant de m'en tenir à ce que je fais d'habitude, c'est à dire : ne pense pas à une situation si tu ne peux rien n'y changer. Je ne rien faire pour ma famille, je peux juste imaginer tous les scénarios possibles et c'est inutiles puisque je ne pourrais avoir aucune confirmation. En revanche je peux essayer de comprendre la situation actuelle et notamment qui a été choisi pour le nouveau défi. Apparemment Arthur ne se souvient pas beaucoup des numéros non plus, mais il en a un sur deux, c'est déjà ça. Il n'est pas le deuxième sinon il le saurait sans doute. J'acquiesce à sa proposition et réponds :
- Oui, de toute façon je ne suis pas prêt de réussir à m'endormir. Alors allons-y.
Sur ces mots je sors du lit et enfile mes chaussons. Je suis bien content d'être arrivé ici avec.

[Yumeko]

Saskia Samueldóttir ǀ 17 ans ǀ 176 cm ǀ Islandaise ǀ Musicienne ǀ #19 ǀ Neal



Depuis mon réveil dans ce bâtiment vide, je me sens angoissée. J'ai la boule au ventre et cette sensation ne veut pas partir. Elle est comme moi. Mais ce n'est pas que je ne veux pas partir mais je ne peux pas. Il est impossible de le faire. Il n'y a aucune porte de sortie et tout est barricadé de l'intérieur et peut-être de l'extérieur. Impossible de s'échapper d'ici, impossible d'appeler à l'aide avec son téléphone, et impossible de crier à l'aide en espérant que quelqu'un nous entende. Nous sommes tous coincés ici, et ce n'est pas le pire. On doit jouer au jeu du Roi et accepter les ordres qu'il nous donne les uns après les autres. Il y a eu un premier ordre auquel April et Neal ont obéi.
Et maintenant, il y en a un second pour Madeline et Kevan mais il est beaucoup plus difficile que le premier, beaucoup plus intime aussi. Si je trouvais le baiser intime, le rapport sexuel l'est bien plus et je suis soulagée de ne pas être à la place de Madeline. Je serai incapable de faire une chose pareille, je serai bien trop gênée aussi et je ne veux pas que ma première fois se passe de cette façon. Dans cet endroit, d'être obligé de le faire, en sachant que tout le monde sait ce que je suis en train de faire et avec une personne dont je ne suis pas amoureuse. Je n'ai aucune expérience dans le domaine alors c'est encore pire de cette façon. Qui voudrait faire ça comme ça ? Est-ce que Madeline et Kevan accepterait ? Je n'en ai aucune idée. Je suis persuadée d'une chose, je ne le ferai pas.
Et Neal partage mon avis, il n'aimerait pas non plus faire une telle chose. Je pense qu'il n'aimait pas trop son premier gage alors le second parait logique. Je crois que lui et moi nous ressemblons assez. Neal est une personne réservée, gentille, à l'écoute, de confiance et aimant la musique. Je suis heureuse qu'il soit mon ami et qu'on soit tous les deux. Sa présence a quelque chose d'apaisant même si je me sens angoissée. Mais grâce à lui, je me le suis moins et discuter avec lui, ça me permet de réfléchir même si on discute des ordres du Roi. C'est un peu mieux que de ressasser notre état et les conditions dans lesquelles on se retrouve.
On évoque les ordres qui sont de pire en pire. Et on se demande ce qu'il pourrait y avoir ensuite. Nous ne sommes pas optimistes mais comment l'être à cet instant ? C'est impossible pour moi. Et plus le temps passe, plus j'ai l'impression d'être pessimiste et je commence à m'imaginer le pire alors que je ne devrais pas le faire. Je devrais croire que les secours vont nous retrouver et nous sortir de là, croire que je vais pouvoir rentrer chez moi, croire que je vais retrouver mes parents et finir par oublier tout ça... mais comment pourrais-je oublier ?
Nous serions aussi gênés l'un que l'autre d'obéir à un tel ordre et j'acquiesce pour lui signifier, être du même avis. C'est très gênant mais il doit bien avoir d'autres choses gênantes à faire comme se retrouver nue devant tout le monde ou avouer un secret qu'on n'a pas envie de dire aux autres. Quant à faire quelque chose d'illégal, je n'ose imaginer ce que ça pourrait être.
- Je ne sais pas... Mais le Roi pourrait nous demander d'autres trucs gênants dans le même genre. Quelque chose d'illégal ? Comme prendre de la drogue, tu veux dire ? Je n'espère pas...

Madeline Howell ǀ 18 ans ǀ 161 cm ǀ Populaire ǀ Cheerleader ǀ #12 ǀ Kevan



Ok Gwen m'a aidé tout à l'heure avec mon épine sous le pied, elle me l'a retiré et après je pouvais marcher normalement. D'accord, Gwen est mon amie. Mais là, elle dépasse les bornes. Ça se fait pas de dire ça à sa meilleure amie. On est censé être solidaire entre nous. Si c'était l'inverse, je serai la première à la soutenir. Elle pourrait quand même faire un effort pour moi, non ? Même pas et ça me met en colère, en plus de devoir être la nouvelle cible du Roi avec Kevan. Pourquoi ça doit tomber sur moi et sur lui ? Je ne pouvais pas tomber sur Dany ? Ça aurait été le seul avec lequel j'aurais accepté de coucher malgré les conditions. Et je suis sûre que Gwen ne m'aurait pas dit bonne b*ise si ça avait été lui. Je suis sûre qu'elle aurait été la première à me dire de ne pas le faire, de refuser car je n'ai pas le droit de coucher avec lui, ni de sortir avec. Et comme je suis énervée contre elle, j'ai bien moins peur qu'elle l'apprenne car ça lui fera les pieds de savoir que je l'ai embrassé. Oui, je suis vraiment furax là. Furax de son manque de soutien, furax de me retrouver à participer au jeu du Roi, furax de me retrouver dans ce vieux bâtiment pourri, furax d'avoir mangé une vieille boite de conserve, furax de devoir dormir sur un lit pourri, furax de porter un pull moisi pour ne pas mourir de froid, furax que la police ne nous ait pas encore retrouvé, furax de ne pas pouvoir me sortir d'ici, furax de ne pas pouvoir prendre une douche chaude ou un bain chaud, furax d'être fatiguée. Toute cette situation me gave. Et quand Kenan sous-entend qu'il n'est pas le Roi et que Gwen me met des idées dans la tête, ça m'énerve aussi. Bref, tout m'énerve.
- Bah justement, je ne sais pas. Tu veux peut-être coucher avec moi et tu savais pas comment me demander. On s'en fout qui me met des idées dans la tête. Bon alors, c'est toi ou c'est pas toi ?
C'est vrai, il est mignon avec ses tâches de rousseur sur le nez, sa coupe de cheveux à la mode, et en plus de ça, il est sportif, avec ces jolis muscles. Il est populaire en plus de ça, il traine souvent dans des soirées. Et dans d'autre circonstances, j'aurais sans doute flirter ouvertement avec lui, et même aller plus loin. Mais là, dans ces conditions, hors de question.
- On fait rien du tout. Je vais pas coucher avec toi pour faire plaisir au Roi. Et puis quoi encore ?

[naji2807]

Neal Foster
17 ans, Né le 14 Avril, 1m78, #11
Anciennement atteint de TOC, Elève moyen



Je n'ai jamais été quelqu'un de très optimiste... Et je sais que c'est un problème, évidemment, mais j'ai beaucoup de mal à faire autrement. Et puis comment être optimiste alors que nous sommes coincés ici depuis 24h, sans espoir de sortir... Certains gardent espoir, je le sais, je le vois, mais je ne sais pas du tout comment ils font. Ne pensent-ils pas en permanence à tout ce qui pourrait mal se passer? A tout ce qui va probablement mal se passer, vu comme les choses tournent... Moi je suis incapable de penser à autre chose, et c'est d'ailleurs ce qui m'a empêché de m'endormir... J'essaie de ne pas parler de mes réflexions parce que je ne veux pas inquiéter Saskia, ou plutôt, je ne veux pas l'inquiéter plus qu'elle ne l'est déjà. Et ça m'oblige à prendre sur moi, mais ce n'est pas si mal puisque ça m'empêche de complètement céder à la panique...
Malgré tout, je n'arrête pas de penser à ces ordres qui s'enchaînent. Combien de temps ça va durer? Qu'est-ce que ce "Roi" attend de nous? Est-ce qu'on va finir par trouver la sortie? Est-ce que nous sommes surveillés? Sans doute mais comment? Je n'ai pas l'impression d'avoir vu la moindre caméra... Peut être avec les caméras de nos téléphones? Peut être que c'est comme ça qu'il contrôle le réseau, qu'il peut nous envoyer des messages puis couper de nouveau le réseau... Mais nos téléphones sont dans nos poches la plupart du temps, et puis ce serait si facile de couper la caméra, de la cacher avec un bout de papier ou je ne sais quoi... Mais personne ne penserait à le faire, maintenant que j'y réfléchis, au contraire la plupart des gens me prendraient sûrement pour un fou si je leur parlais de mon hypothèse, moi-même, je trouve ça beaucoup trop gros... Et pourtant quelle autre explication?
Les questions continuent de fuser, et notamment sur les prochains ordres, parce que je ne suis pas dupe, il y en aura d'autre. Saskia est comme moi, elle pense que le Roi peut aller de pire en pire, mais elle ne voit pas aussi loin que moi, pas aussi sombre... Elle parle de drogue, mais quand je parlais d'illégalité je pensais... je pensais plutôt à... un meurtre... C'est terrible et ça me glace le sang, mais pour moi la mort est absolument terrifiante et elle peut tout le temps arriver alors pourquoi pas dans ce jeu si glauque! Néanmoins, je l'ai dit, je ne peux pas céder à la panique, il faut que je reste calme, et surtout, que je ne fasse pas paniquer Saskia...
- Euh oui... par exemple... Ou bien nous demander de faire quelque chose de dangereux... Je ne sais pas...
Tout ça me donne froid dans le dos...
- Est-ce que... tu ne voudrais pas qu'on aille faire un tour? Pour changer d'air?
Je préférerai sortir, mais à défaut de pouvoir, peut être que marcher me fera du bien.

[Tally]

-



Et c'est reparti pour un tour. La sonnerie de mon téléphone me réveille à minuit pour m'annoncer un nouveau défit. Je suis toujours en chemise de nuit, mes bigoudis sur la tête. Cette fois cependant, l’excitation du début s'est envolée en même temps que la dernière cuillère de pêche au sirop que j'ai avalé il y a quelques heures. Je n'en pouvais plus de supporter le remue-ménage que provoquait les autres au rez-de-chaussé alors après avoir fini de manger avec Neal, j'ai décidé de chercher un endroit pour m'isoler. Non pas que la compagnie me soit désagréable, ce mec est un chou à la crème. C'est simplement que je n'ai pas fermé l’œil de la nuit et que j'étais épuisée. A sec, nada, zéro. Il me fallait un endroit où recharger les batteries.

Par précaution, j'ai photographié la liste avec mon téléphone, histoire de ne pas avoir à redescendre si d'aventure nous en avions besoin. J'ai fait un petit détour par la bibliothèque avant de grimper une à une, les marches jusqu'au quatrième étage. Je trouvais une chambre un peu plus grande et fournie que celle dans laquelle je m'étais réveillée. Néanmoins, à l'instar de cette dernière, la crasse et la poussière y avaient élu domicile. Je m'étais endormi en espérant que tout ça prendrait fin à mon réveil. Bien entendu, notre cher roi, ce petit plaisantin, ne l'entendait pas de cette oreille. Contrairement au premier ordre, celui-ci est bien plus cruel, plus vicieux. Je vérifie les numéros avec une certaine appréhension et constate qu'il s'agit de Maddie et de Kevan. Je mâchonne le barbell dans ma bouche, et me demande quelles seraient les conséquences si des joueurs "perdent" un défi. Parce que si cela signifie tout simplement qu'ils peuvent rentrer chez eux, cette petite expédition risque de tourner court. Si personne ne joue le jeu, la partie va se terminer en quelques jets de dés. Reste à savoir, à quel prix ?

Poussée par la curiosité, je quitte mon antre pour prendre la température de la classe. A peine ais-je mis un pieds dehors, que j'entend un grincement à l'étage au dessus de ma tête. Mon intérêt prend une toute nouvelle direction, de même que mes pas. Sur la pointe des pieds, je chantonne la musique de mission impossible tout en gravissant l'escalier, les mains formants un pistolet, parce qu'on n'est jamais trop prudent. Arrivée en haut, je fais une roulade plus ou moins gracieuse et m'apprête à tirer au moindre mouvement. Le mouvement en question provient d'une silhouette que je reconnais immédiatement.

- Stanley mon pote ! Je m'écrie avec une pointe de déception en rangeant mon arme dans un son holster invisible. Qu'est-ce que tu fiches ?

[Octasecret]

Hey! Voici ma dernière fiche que je devais sortir. Toute mes excuses pour l'histoire franchement petite, je voulais pouvoir finir cette fiche et l'inspiration n'étant pas tellement là j'ai fait comme j'ai pu pour la sortir. Si quelqu'un souhaite un lien pas de problème.

Ｓｏｐｈｉｅ Ｊｅｎｎｉｓ



❦18 ans❦
❦fille❦
❦1,72m❦
❦18 Avril 2001❦
❦passionné de musique❦
❦guitare électrique❦
❦fille banale et simple❦

Ｈｉｓｔｏｉｒｅ

ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ɴÉᴇ ᴅᴀɴꜱ ᴅᴇꜱ ᴄᴀᴍᴘᴀɢɴᴇꜱ ÉʟᴏɪɢɴÉᴇꜱ ᴅᴇ ꜱᴛᴀʀʟɪɴɢ ᴄɪᴛʏ. ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴏɴᴛ ᴇᴜ 3 ꜰɪʟʟᴇꜱ ᴅᴏɴᴛ ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ʟᴀ ᴅᴇᴜxɪÈᴍᴇ. ᴊ'ᴀɪ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀꜱ ᴀɪᴅÉ ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴇɴ ᴍ'ᴏᴄᴄᴜᴘᴀɴᴛ ᴅᴇ ᴄᴇʀᴛᴀɪɴꜱ ᴀɴɪᴍᴀᴜx Qᴜ'ɪʟꜱ ᴀᴠᴀɪᴇɴᴛ ᴇᴛ ᴊ’ᴀᴅᴏʀᴀɪꜱ ʟᴇ ꜰᴀɪʀᴇ. ᴅÈꜱ ᴍᴀ ɴᴀɪꜱꜱᴀɴᴄᴇ ᴊᴇ ɴ'ᴀɪ ᴊᴀᴍᴀɪꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ Éᴛᴀɪᴛ ɪɴᴛÉʀᴇꜱꜱÉ ᴘᴀʀ ʟᴀ ᴍᴏᴅᴇ ᴏᴜ ᴛᴏᴜᴛ ᴄᴇ Qᴜᴇ ʟᴇꜱ ᴀᴜᴛʀᴇꜱ ꜰɪʟʟᴇꜱ ᴀɪᴍÉᴇꜱ ʙɪᴇɴ. ᴊᴇ ᴘʀÉꜰÉʀᴀɪꜱ ʟᴀʀɢᴇᴍᴇɴᴛ ʟᴇꜱ ᴀɴɪᴍᴀᴜx, ʟᴀ ɴᴀᴛᴜʀᴇ ᴇᴛ ꜱᴜʀᴛᴏᴜᴛ ʟᴀ ᴍᴜꜱɪQᴜᴇ.



ᴊ'ᴀɪ ᴅ’ᴀʙᴏʀᴅ ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴄÉ À Éᴄᴏᴜᴛᴇʀ ᴅᴇ ʟᴀ ᴍᴜꜱɪQᴜᴇ ᴀᴠᴇᴄ ʟᴇꜱ ᴠɪᴇᴜx ᴄᴅ ᴅᴇ ᴍᴏɴ ᴘÈʀᴇ ᴀɪɴꜱɪ Qᴜᴇ ʟᴇꜱ ᴠɪɴʏʟᴇꜱ Qᴜ'ɪʟ ᴀᴠᴀɪᴛ ᴀᴄʜᴇᴛᴇʀ Qᴜᴀɴᴅ ɪʟ Éᴛᴀɪᴛ ᴘʟᴜꜱ ᴊᴇᴜɴᴇ. ᴘᴜɪꜱ Qᴜᴀɴᴅ ᴊ'ᴀɪ ᴇᴜ 10 ᴀɴꜱ ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴍ'ᴏɴᴛ ᴏꜰꜰᴇʀᴛ ᴜɴ ᴍᴘ3 ᴇᴛ À 15 ᴀɴꜱ ᴊ'ᴀɪ ᴇᴜ ᴍᴏɴ ᴘʀᴇᴍɪᴇʀ ᴛÉʟÉᴘʜᴏɴᴇ.
ᴊ'ᴀᴅᴏʀᴀɪꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ʟᴀ ɢᴜɪᴛᴀʀᴇ ᴀʟᴏʀꜱ ᴊ'ᴀɪ ᴅᴇᴍᴀɴᴅÉ À ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴅᴇ ᴍᴇ ᴘᴀʏᴇʀ ᴅᴇꜱ ᴄᴏᴜʀꜱ Qᴜᴀɴᴅ ᴊ'ᴀɪ ᴇᴜ 11 ᴀɴꜱ. ᴅᴇᴘᴜɪꜱ Qᴜᴇ ᴊ'ᴀɪ ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴄÉ ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ʙɪᴇɴ ᴘʟᴜꜱ ᴘᴀꜱꜱɪᴏɴɴÉ ᴘᴀʀ ʟᴀ ɢᴜɪᴛᴀʀᴇ ÉʟᴇᴄᴛʀɪQᴜᴇ.
ᴀ ᴄᴏᴛÉ ᴅᴇꜱ ᴄᴏᴜʀꜱ ᴇᴛ ᴅᴇ ᴍᴇꜱ ᴄᴏᴜʀꜱ ᴅᴇ ᴍᴜꜱɪQᴜᴇ ᴊᴇ ᴘᴀꜱꜱᴇ ʟᴀ ᴘʟᴜᴘᴀʀᴛ ᴅᴇ ᴍᴏɴ ᴛᴇᴍᴘꜱ À ᴀɪᴅᴇʀ ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴀᴠᴇᴄ ʟᴇꜱ ᴀɴɪᴍᴀᴜx Qᴜ'ɪʟꜱ ᴏɴᴛ ᴏᴜ ᴊᴇ ᴛʀᴀɪɴᴇ ᴅᴀɴꜱ ʟᴇꜱ ᴘʀÈꜱ, ᴍᴇꜱ Éᴄᴏᴜᴛᴇᴜʀꜱ ꜱᴜʀ ʟᴇꜱ ᴏʀᴇɪʟʟᴇꜱ, ᴅᴜ ʀᴏᴄᴋ À ꜰᴏɴᴅ.



ᴇɴ ᴄᴏᴜʀ Çᴀ ꜱᴇ ᴘᴀꜱꜱᴇ ᴘʟᴜᴛÔᴛ ʙɪᴇɴ, ᴊ'ᴀɪ QᴜᴇʟQᴜᴇ ᴀᴍɪꜱ ᴇᴛ ᴊ'ᴀɪ ᴅᴇꜱ ɴᴏᴛᴇꜱ ᴀꜱꜱᴇᴢ ᴍᴏʏᴇɴɴᴇ. ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ʟᴏɪɴ ᴅ'Êᴛʀᴇ ʟᴀ ᴍᴇɪʟʟᴇᴜʀᴇ ᴅᴇ ᴍᴀ ᴄʟᴀꜱꜱᴇ ᴍᴀɪꜱ ᴊ'ᴀɪ ʟᴀ ᴍᴏʏᴇɴɴᴇ ᴀᴜ ᴍᴏɪɴꜱ. ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴇɴꜰɪɴ À ᴍᴀ ᴅᴇʀɴɪÈʀᴇ ᴀɴɴÉᴇ ᴅᴇ ʟʏᴄÉᴇ ᴇᴛ ꜱɪ ᴛᴏᴜᴛ ꜱᴇ ᴘᴀꜱꜱᴇ ʙɪᴇɴ ᴊᴇ ɴᴇ ʀᴇᴍᴇᴛᴛʀᴀɪꜱ ᴘʟᴜꜱ ʟᴇꜱ ᴘɪᴇᴅꜱ ᴅᴀɴꜱ ꜱᴇ ʟʏᴄÉᴇ. ᴊᴇ ɴᴇ ꜱᴀɪꜱ ᴘᴀꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴄᴇ Qᴜᴇ ᴊᴇ ᴠᴇᴜx ꜰᴀɪʀᴇ ᴀᴘʀÈꜱ, ᴀᴜᴄᴜɴ ᴍÉᴛɪᴇʀ ɴᴇ ᴍᴇ ᴅᴏɴɴᴇ ᴇɴᴄᴏʀᴇ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴇɴᴠɪᴇ ᴀᴜᴊᴏᴜʀᴅ'ʜᴜɪ. ᴘᴇᴜx Êᴛʀᴇ Qᴜᴇ ᴊᴇ ʀᴇꜱᴛᴇʀᴀɪꜱ ᴜɴᴇ ᴀɴɴÉᴇ ᴄʜᴇᴢ ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇꜱ ᴀɪᴅÉꜱ ᴇᴛ Qᴜɪ ᴄ'ᴇꜱᴛ, ᴊ'ᴀᴜʀᴀɪꜱ ᴘᴇᴜx Êᴛʀᴇ QᴜᴇʟQᴜᴇ ɪᴅÉᴇ À ꜱᴇ ᴍᴏᴍᴇɴᴛ ʟÀ. ᴇɴꜰɪɴ ʙᴏɴ... ᴊᴇ ɴᴇ ᴍ'ɪɴQᴜɪÈᴛᴇ ᴘᴀꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴘᴏᴜʀ ᴍᴏɴ ꜰᴜᴛᴜʀ.
ᴊ'ᴀɪ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀꜱ ᴠÉᴄᴜ ᴀᴜ ᴊᴏᴜʀ ʟᴇ ᴊᴏᴜʀ, ꜱᴀɴꜱ ᴍᴇ ᴘʀÉᴏᴄᴄᴜᴘÉ ᴅᴇ ꜱᴇ Qᴜɪ ᴘᴏᴜʀʀᴀɪᴛ ᴀʀʀɪᴠᴇʀ ᴅᴇᴍᴀɪɴ. ᴘᴏᴜʀ ʟᴇ ᴍᴏᴍᴇɴᴛ, ᴊᴇ ᴄʜᴇʀᴄʜᴇ ᴊᴜꜱᴛᴇ À ʀÉᴜꜱꜱɪʀ ᴍᴏɴ ᴀɴɴÉᴇ.



ᴍᴀ ᴠɪᴇ ɴ'ᴇꜱᴛ ᴘᴀꜱ ꜰʀᴀɴᴄʜᴇᴍᴇɴᴛ ᴍᴏᴜᴠᴇᴍᴇɴᴛÉ ᴇᴛ ᴇʟʟᴇ ᴀ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀꜱ Éᴛᴀɪᴛ ᴜɴᴇ ʀᴏᴜᴛɪɴᴇ ᴄᴏɴꜱᴛᴀɴᴛᴇ, ᴍᴀɪꜱ ᴇʟʟᴇ ᴇꜱᴛ ʟᴏɪɴ ᴅᴇ ᴍᴇ ᴅÉʀᴀɴɢᴇʀ. ᴊ'ᴀɪᴍᴇ ᴘᴀꜱ ꜰᴏʀᴄÉᴍᴇɴᴛ ʟᴇ ᴄʜᴀɴɢᴇᴍᴇɴᴛ ᴀʟᴏʀꜱ ᴀᴠᴏɪʀ ʟᴇ ᴍÊᴍᴇ ʀʏᴛʜᴍᴇ ᴅᴇᴘᴜɪꜱ ᴅÉᴊÀ ᴘʟᴜꜱɪᴇᴜʀꜱ ᴀɴɴÉᴇꜱ ɴᴇ ᴍᴇ ɢÊɴᴇ ᴘᴀꜱ ᴅᴜ ᴛᴏᴜᴛ. ᴍᴀ ᴠɪᴇ ɴ'ᴇꜱᴛ ᴘᴀꜱ ᴛʀɪꜱᴛᴇ, ʟᴏɪɴ ᴅᴇ ʟÀ. ᴊ'ᴀɪ ᴜɴᴇ ꜰᴀᴍɪʟʟᴇ ᴇɴ ᴏʀ ᴇᴛ ᴅᴇꜱ ᴀᴍɪꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴄᴏᴏʟ. ᴊ'ᴀɪᴍᴇ ᴛᴏᴜᴛᴇ ʟᴇꜱ ᴊᴏᴜʀɴÉᴇꜱ Qᴜᴇ ᴊᴇ ᴠɪꜱ ᴇᴛ ᴊᴇ ɴ'ᴀɪ ᴘᴀꜱ ꜰʀᴀɴᴄʜᴇᴍᴇɴᴛ ᴇɴᴠɪᴇ ᴅ'Éᴄʜᴀɴɢᴇʀ ᴍᴏɴ Qᴜᴏᴛɪᴅɪᴇɴ ᴘᴏᴜʀ ᴜɴ ᴀᴜᴛʀᴇ ᴘʟᴜꜱ ᴍᴏᴜᴠᴇᴍᴇɴᴛÉ.
ᴇɴ ᴅᴇʜᴏʀꜱ ᴅᴇ ᴛᴏᴜᴛ ᴄᴇ Qᴜᴇ ᴊᴇ ᴠᴏᴜꜱ ᴇꜱᴛ ᴅÉᴊÀ ᴅɪᴛ, ᴊᴇ ᴘᴏᴜʀʀᴀɪꜱ ᴀᴊᴏᴜᴛᴇʀ Qᴜᴇ ᴊ'ᴀᴅᴏʀᴇ ʟᴇꜱ ᴀɴɪᴍᴀᴜx, ꜱᴜʀᴛᴏᴜᴛ ʟᴇꜱ ᴄʜɪᴇɴꜱ. ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ ᴇɴ ᴏɴᴛ 3. ɪʟꜱ ʟᴇꜱ ᴀɪᴅᴇɴᴛ ᴘᴏᴜʀ ʟᴇꜱ ᴄʜÈᴠʀᴇꜱ Qᴜ'ᴏɴᴛ ᴍᴇꜱ ᴘᴀʀᴇɴᴛꜱ.
ᴄ'ᴇꜱᴛ ᴍᴀ ᴠɪᴇ, ᴄᴇʀᴛᴇꜱ ᴘᴇᴜ ɪɴᴛÉʀᴇꜱꜱᴀɴᴛᴇ ᴊᴇ ʟ'ᴀᴠᴏᴜᴇ ᴍᴀɪꜱ ꜱɪɴᴄÈʀᴇᴍᴇɴᴛ, ᴊᴇ ᴍ'ᴇɴ ꜰɪᴄʜᴇ ᴘᴀꜱ ᴍᴀʟ ᴘᴜɪꜱQᴜ'ᴇʟʟᴇ ᴇꜱᴛ ʙɪᴇɴ ᴄᴏᴍᴍᴇ Çᴀ.



Ｃａｒａｃｔèｒｅ

ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴜɴᴇ ꜰɪʟʟᴇ ᴘʟᴜᴛÔᴛ ꜱɪᴍᴘʟᴇ ᴇᴛ ɢᴇɴᴛɪʟʟᴇ. ᴊᴇ ɴᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴘᴀꜱ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴄᴏᴍᴘʟɪQᴜÉ À ᴠɪᴠʀᴇ ᴇᴛ ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴀꜱꜱᴇᴢ ꜱᴏᴄɪᴀʟᴇ. ᴊᴇ ᴍᴇ ꜰɪᴄʜᴇ ᴅᴜ ʀᴇɢᴀʀᴅ ᴅᴇꜱ ᴀᴜᴛʀᴇꜱ ᴇᴛ ᴅᴇ ꜱᴇ Qᴜ'ɪʟꜱ ᴘᴇɴꜱᴇɴᴛ. ʟᴇꜱ ᴄʀɪᴛɪQᴜᴇꜱ ɴᴇ ᴍᴇ ꜰᴏɴᴛ ᴘᴀꜱ ᴍᴀʟ ᴇᴛ ᴊᴇ ᴘʀÉꜰÈʀᴇ ɴᴇ ᴘᴀꜱ ʟᴇꜱ Éᴄᴏᴜᴛᴇʀ. ᴊ'ᴀɪ ᴘᴀʀꜰᴏɪꜱ ᴛᴇɴᴅᴀɴᴄᴇ À ꜰᴜɪʀ ʟᴇꜱ ᴘʀᴏʙʟÈᴍᴇꜱ ᴇᴛ ʟᴇꜱ ᴄᴏɴꜰʟɪᴛꜱ ᴇᴛ ᴊᴇ ᴘʀÉꜰÈʀᴇ ᴍᴇ ꜱᴀᴜᴠᴇʀ ᴘʟᴜᴛÔᴛ Qᴜᴇ ᴅᴇ ʟᴇꜱ ᴀꜰꜰʀᴏɴᴛᴇʀ. ᴠᴏᴜꜱ ᴘᴏᴜᴠᴇᴢ ᴀᴘᴘᴇʟᴇʀ Çᴀ ᴅᴇ ʟᴀ ʟÂᴄʜᴇᴛÉ ꜱɪ ᴠᴏᴜꜱ ᴠᴏᴜꜱ ᴠᴏᴜʟᴇᴢ.
ᴊᴇ ᴠᴀɪꜱ ꜰᴀᴄɪʟᴇᴍᴇɴᴛ ᴠᴏɪʀ ʟᴇꜱ ɢᴇɴꜱ ᴇᴛ ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴀꜱꜱᴇᴢ ʙᴀᴠᴀʀᴅᴇ ʟᴏʀꜱQᴜ'ᴜɴ ꜱᴜᴊᴇᴛ ᴍᴇ ᴘᴀꜱꜱɪᴏɴɴᴇ. ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴜɴᴇ ꜰɪʟʟᴇ ᴘᴀꜱꜱɪᴏɴɴÉ.
ᴊᴇ ꜱᴜɪꜱ ᴜɴᴇ ᴠʀᴀɪ ᴘɪʟᴇ ꜱᴜʀ ᴘᴀᴛᴛᴇ. ᴊ'ᴀɪ ᴛᴏᴜᴊᴏᴜʀꜱ ʟ'Éɴᴇʀɢɪᴇ ᴘᴏᴜʀ ꜰᴀɪʀᴇ ᴅᴇꜱ ᴄʜᴏꜱᴇꜱ ᴇᴛ ᴊᴇ ɴᴇ ᴍ'ᴀʀʀÊᴛᴇ ᴘᴀꜱ ꜱᴏᴜᴠᴇɴᴛ. ᴇɴꜰɪɴ, ᴊ'ᴀɪᴍᴇ ʀɪʀᴇ ᴇᴛ ꜱᴏᴜʀɪʀᴇ ᴇᴛ ꜰᴀɪʀᴇ ʟ'ɪᴅɪᴏᴛᴇ. Çᴀ ᴍ'ᴀᴍᴜꜱᴇ ᴅᴇ ʟᴇ ꜰᴀɪʀᴇ.

Ｐｈｙｓｉｑｕｅ

[Springbloom]

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IRLANDAIS | 18 ANS | OPTIMISTE INDISCIPLINÉ | FUMEUR INVÉTÉRÉ | CRAINT UNE MIGRAINE | #15
Devant la porte verrouillée du grenier - Avec April (Tally)





J'ai mal à la tête...

Bon, c'est bête, dis comme ça, parce que j'ai presque toujours mal à la tête. Mal parce que Teddy a tapé un peu trop fort dessus par accident, mal parce que j'ai une de mes affreuses migraine, mal parce que je suis en manque ou mal parce que j'ai trop bu. Là, c'est particulier. Avoir mal à la tête parce que je ne comprends rien, ça ne m'est jamais arrivé. Généralement, quand une leçon me passe au-dessus en cours, je fais comme si de rien était et j'ignore ce que raconte le professeur. Aujourd'hui, c'est différent. Je suis pas enfermé dans une salle de cours dont je sais que je sortirais dans maximum une heure pour y retrouver les cheveux gras et bouclés de Teddy et respirer un peu d'air frais. Je ne peux pas remettre les choses au lendemain comme je le fais si souvent. Je suis confronté à la dure réalité des choses : parfois, procrastiner, ce n'est tout simplement pas possible. Et dans l'état où j'ai passé la journée, connecter mes deux neurones plus loin que pour réussir à marcher jusqu'à la cuisine et m'enfiler une boîte de conserve, c'était trop demandé. Je crois qu'elle était froide et, d'après ce que m'en a dit Celyn, périmé aussi, mais j'avais l'estomac trop vide pour me préoccuper de ça. Je me souviens bien que Gwen n'avait pas pu s'empêcher de me jeter un regard noir et s'éloigner : ma meilleure ennemie.

Néanmoins, j'ai fini par redescendre, ou du moins les effets de la drogue ont fini par se dissiper, parce que je ne suis jamais réellement en mesure de juger si je suis ou non les pieds sur terre. Réalisé au bout de presque vingt-quatre heures que l'on est enfermé avec toute sa classe dans ce qui ressemble étrangement à une ancienne école abandonnée, j'ai déjà fait mieux comme trip. Ma première réflexion, ça a été de me dire que je n'aurais pas dû m'endormir sur de la paille hier soir, que ça m'avait probablement fait mal au dos pendant mon sommeil et que c'était pour ça que la drogue avait plus agi et fait dériver mes pensées. La seconde, quand j'ai enfin fini par raccrocher les bouts, c'est que tout ça, c'était pas une hallucination, ce qui signifiait qu'il y avait un problème. Qu'on avait un problème.

J'ai déjà eu à faire face à certain problème urgent en étant sous l'emprise d'hallucinogènes ou d'autres substances assombrissantes, et ça n'a jamais été une partie de plaisir de parvenir à aligner A + B pour savoir comment j'allais rentrer de la soirée de Gwen quand je ne parvenais pas à retrouver les clés de mon tracteur ou comment j'allais gérer l'arrivée de nos voisins alors que mon salon empestait le cannabis (pour ça, j'ai trouvé une solution, maintenant je squatte la grange). Il n'empêche, j'ai compris que je craignais plus aujourd'hui que de devoir dormir sur la pelouse de cette chère Browning ou d'avoir à subir le regard lourd de reproches de ma mère. Quand le brouillard a fini par se lever et que je me suis aperçu que les lieux n'étaient pas sombres que parce que mon esprit me faisait croire qu'ils l'étaient, j'en suis venu à la conclusion que nous n'étions pas chez nous et que nous devions, de fait, rentrer chez nous. Et puis, après avoir vaguement analyser les visages de mes camarades, quelque chose dans leur regard triste m'a très rapidement amené à me dire que, si nous pouvions rentrer chez nous, on serait déjà tous parti.

Je n'ai pas vraiment l'habitude d'être toujours dans le noir quand la brume se lève, alors je dois avouer que là, je ne sais pas trop quoi faire. J'aimerais réfléchir et trouver un moyen d'ouvrir la porte où de passer par les fenêtres sans barreau pour partir de là, mais si nous sommes toujours dans ces couloirs qui sentent le renfermé et empeste la pourriture, je doute honnêtement que je mérite d'en faire l'effort. Et puis, je ne suis même pas certain d'être le plus apte à trouver une quelconque solution, j'ai mal à la tête et je suis pas le cerveau de la classe, autant laisser ces choses là à Komorebi ou n'importe qui qui regarde par la fenêtre parce qu'il a compris et pas parce qu'il se demande si les arbres de la cour sont des platanes, des chênes ou des pins.

Après le repas, tout le monde est parti rejoindre sa chambre, mais, à entendre tous les bruits qui ont suivi, je crois bien que peu de gens dormaient réellement. Je ne sais pas exactement ce qu'il se passait, mais, du peu de ce que je pouvais discerner, on transportait les matelas, sans doute pour dormir avec ses amis de classe. Moi, je n'avais personne chez qui transporter mon matelas, parce que, mise à part Teddy, je n'ai aucun pote chez qui j'aurais envie de faire une nuit blanche. Et, pourtant, dans l'idéal, quand je vois ma chambre, j'aimerais bien aller dormir ailleurs. Les murs sont décrépis comme les miens ne l'ont jamais été, une épaisse couche de poussière traîner dans un coin, sans parler de la pourriture qui s'est installée sous la fenêtre et qui, mêlée à l'odeur de gerbe, ne donne guère autre chose qu'un air âcre à respirer. Ouais, clairement, tant que j'aurais pas trouvé un moyen d'aérer les lieux, je dors pas ici : on s'arrangera demain pour redistribuer les chambres avec tous ceux qui ont vidé les leurs.

Veillant à ne pas aller à la rencontre des murs quand je marche dans les couloirs, j'erre. Parfois, j'entends les échos de voix d'autres gens de ma classe, parfois des ronflements, et je me demande comment quiconque peut parvenir à dormir ici. J'ai encore du mal à comprendre exactement ce qu'il se passe ici, mais j'ai le vague souvenir que l'on est pas seulement enfermé, qu'il y a une histoire d'ordre à exécuter et de numéros. Dans le brouillard, je revois Celyn me tendre son portable pour me montrer un message, mais je ne sais pas si ça a un quelconque rapport. Je n'ai même pas osé aller chercher le mien dans ma chambre, l'odeur m'en a dissuadé. Tout ce que j'ai retenu, c'est que j'étais le 15, pour le reste je veux pas y penser.

Au bout du couloir de l'étage des dortoirs se trouve un escalier menant à l'étage supérieur. Je ne me suis pas vraiment lancé dans les explorations toute à l'heure, déjà parce que je n'étais pas spécialement en forme, et puis également parce que, explorer dans la précipitation, c'était risquer de manquer quelque chose. On me juge beaucoup trop souvent pour mon manque de réflexes et ma lenteur à réagir, mais je continue de penser que, parfois, prendre son temps, c'est bénéfique. A trop chercher des réponses immédiates à ses questions, on finit par en oublier l'essentiel. Manger, par exemple : j'ai remarqué que beaucoup de personnes ce soir n'avait pas voulu de leurs conserves, sans doute trop angoissé par la situation pour se préoccuper de remplir leur estomac, ce qui finira par leur causer du tort. On ne peut pas bien réfléchir avec le ventre creux.

A la faible lueur qui perce par les quelques interstices dans les murs, j'explore le - je compte sur mes doigts - quatrième étage. Cinq chambres bien plus grande que la mienne et dans lesquelles j'irais bien emménager : la pourriture semble avoir moins investie les lieux de par leur taille, et les lits sont doubles, pour deux fois plus de fun. Et, surtout, les chambres sont à côté de l'infirmerie. Il fait trop sombre pour que je me mette à l'explorer maintenant, mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'il s'agisse d'une infirmerie. Pour le moment, mes nerfs vont bien, mais j'ai déjà dû me battre contre le manque or, s'il y a bien une chose que j'ai comprise quand j'ai vu que nous étions tous là alors qu'une journée s'était écoulée, c'est que je ne pouvais avoir accès à aucune de mes drogues. Je vais devoir étancher ma soif avec ce que je pourrais y trouver, alors je ferais mieux de me la garder sous la main. Un bureau de principal et une pièce qui aurait pu étrangement ressembler à un foyer si ses fauteuils n'étaient pas éventrés plus tard, je m'en vais passer à l'étage supérieur...dont la porte est verrouillée.

- Damnú*, c'est quoi encore cette histoire ? je peste en donnant un coup de pied dans la porte, ce qui m'arrache un grognement des plus élégants.

Si la porte est fermée, je ne vois qu'une seule raison : la sortie est par là. Pourquoi planquée au quatrième étage, c'est pas à moi de trouver une réponse à cette question. Trouver comment forcer la porte ça, ça m'intéresse plus. Je sais que certains iraient d'abord chercher une clé, ce qui paraîtrait plus logique. Sauf que ça m'étonnerait que, vu le lieu, on la trouve nous attendant gentiment sur la table de la cuisine. Autant sauter à l'étape suivante et aller trouver une hache. Bon, je ne pense honnêtement pas que l'on trouvera une hache dans le coin, mais on peut pas tout avoir.

Un bruit étrange me parvient de derrière moi, en provenance de l'étage inférieur. J'avais déjà fait mine d'ignorer les cris qui en venaient, les bruits de pas, parce que me préoccuper du reste de ma classe ne m'intéressait qu'assez peu (et j'aurais pu - horreur ! - croiser Gwen en descendant). A minima, je m'estimais heureux de ne pas avoir essayé de dormir, être réveillé par des cris autres que ceux du moteur du tracteur de Papa, très peu pour moi.

Là, on aurait dit une chanson, une sorte de bande-originale sur laquelle je n'arrivais pas à remettre un nom. On ne regardait pas beaucoup de films par chez moi, vu qu'on avait pas la télévision, et le peu de films que je voyais, c'était chez Teddy, alors ma culture cinématographique est toujours un peu faible. Je devrais probablement m'inquiéter de ce soudain bruit nocturne, mais celle qui approche me prends de court en réalisant une très belle roulade à son arrivée sur le pallier. Ca lui aurait sans doute valu un A en gymnastique.

- April, je t'ai déjà dit de m'appeler Stan, je ne peux m'empêcher de lui répéter quand bien même son arrivée ne peut retenir un immense sourire en travers de mon visage tant elle est comique. Mais sinon, agent April, je suis actuellement en train d'essayer de trouver un moyen de forcer la porte de la salle des serveurs, poursuivis-je en pointant la porte de l'étage supérieur, reconnaissant dans la musique que chantait toute à l'heure mon amie celle du générique de Mission Impossible grâce à son "flingue". votre aide ne serait pas de refus, agent April.



Damnú = Toujours putain, Stan fait pas dans l'originalité aujourd'hui

[Springbloom]

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JAPONAIS | 19 ANS | BONBON ACIDULÉ | HYPERACTIF SPORTIF POLYGLOTTE| #16
Dans la cuisine - Avec Dany (Naji2807)





Je hais cet endroit, c'est décidé. Ça pue, c'est sombre, c'est fermé, c'est incompréhensible, ça me donne de l'urticaire et je suis certain que ça ne tardera pas à me donner également une claustrophobie que je n'ai jamais eu si je ne parviens pas à trouver un moyen de nous sortir d'ici. Nous ne sommes ici depuis moins d'une journée et j'ai déjà l'impression d'avoir passé toute ma vie à regarder ces couloirs qui se ressemblent tous les uns et les autres : il me rende malade. Je veux rentrer chez moi, je veux pouvoir serrer Hanayo dans mes bras, je veux pouvoir courir dans la forêt, je veux pouvoir jouer au badminton et de nouveau avoir l'impression d'être libre. Ce lieu me donne envie de vomir, tout s'y ressemble, tout semble constant, comme si notre seul rapport au temps était les fichus ordres du Roi.

Je déteste ne pas avoir le fin mot d'une histoire, et ce Roi n'arrange rien aux choses. Comme si ça ne suffisait pas, April et Neal se sont mis à suivre son jeu, exécutant le premier ordre. De la part d'April, ça ne m'étonne qu'assez peu, mais Neal ? Ca ne colle pas aux personnages. Ce lieu nous fait tous agir bizarrement : il me fait sortir de mes gonds, alors que je suis habituellement à sang froid. Je veux le fin mot de cette histoire, je veux sortir d'ici, je veux comprendre comment nous sommes arrivés là, pourquoi nous sommes dans une école, qui est ce Roi et ce qu'il nous veut. Une seule réponse me suffirait, le moindre indice, mais pour l'instant je ne fais que mouliner et m'arracher les cheveux.

Je pensais que la nuit m'offrirait un peu de repos, mais j'avais tort. Avec les couloirs identiques dans la pénombre, je me suis trompé de chambre et je me suis retrouvé dans une qui empestait la gerbe : j'en avais les larmes aux yeux et j'ai fui au plus vite. Ma chambre ne m'a même pas apporté le réconfort que je cherchais. Allongé sur mon lit, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Dans l'idéal, j'aurais probablement dû parler un peu à mes amis cet après-midi, mais je l'ai passé tout entière avec Saskia et je me trouve trop sur les nerfs pour tenter de sympathiser maintenant.

Pourquoi est-ce que je ne parviens à comprendre ? Si je parvenais à remettre les choses dans l'ordre, je sais que Morphée viendrait me cueillir sans délai. Le problème, c'est que mon cerveau carbure bien trop en ce moment pour que cela fonctionne, d'autant plus avec mon hyperactivité. Et, de toute façon, personne ne semble vouloir dormir en ce moment.

J'ai le souvenir que certains de mes camarades sont tombés sur une bibliothèque au rez-de-chaussée. J'ignore si je pourrais y trouver une solution, mais on m'a toujours dit que le meilleur moyen de les trouver, c'était de lire un livre. Quitte à ne pas être en mesure de dormir, autant gagner du temps sur la journée de demain en passant une nuit blanche entre quelques pages.

Téléphone en main, j'éclaire mon chemin dans la pénombre jusqu'au dernier étage du bâtiment. Malgré toutes les précautions que je prends pour ne pas éveiller mes quelques camarades endormis en faisant grincer le parquet, mes efforts sont vains : il est minuit et nous venons de recevoir un nouvel ordre du Roi. Minuit, comme hier. Certains ont émis l'hypothèse qu'il puisse être parmi nous et, si c'est le cas j'ai déjà une idée de comment on pourrait le dénicher. Cette unique pensée, ce sentiment d'enfin avancer dans mes recherches me redonne le sourire. Tu dois juste apprendre à te montrer patient, Komo, c'est ce lieu qui te met sur les nerfs. Tout vient à point à qui sait attendre, et ça se trouve, tu auras trouvé le Roi avant même que la police ne vous trouve. Quelle joie se sera pour toi de le voir partir derrière les barreaux et avoir le reste des réponses qu'il te manque !

Je soupire : mon coeur a enfin retrouvé un rythme normal et mon cerveau a fini de tempêter. Je n'ai même pas le temps de m'enquérir de quels sont les concernés par le nouvel ordre que le cri de rage de Maddie me parvient du couloir voisin, appelant Kevan. S'ils doivent s'embrasser comme April et Neal hier, ils n'auront aucun problème à réaliser leur ordre et ça nous laissera plus de temps pour préparer le terrain avant de recevoir le prochain ordre. En attendant, maintenant que je suis plus en mesure de réfléchir tranquillement, je m'élance gaiement vers la bibliothèque.

Un bruit derrière moi, en provenance de la cuisine, éveille cependant mon attention. Se pourrait-il qu'il s'agisse du Roi ? Ce serait tout de même une chance inespérée...Mais je suis soudainement de bonne humeur, alors je veux bien y croire. Éteignant la lumière de mon téléphone, j'avance à pas discrets vers la porte de la cuisine, que j'entrouve légèrement, m'attendant à pouvoir tout y trouver dans la pénombre qui y régnera...

Sauf que, à l'intérieur, la faible ampoule éclaire suffisamment la pièce pour que je sache que celui qui s'y trouve ne représente aucune menace.

- Dany ? Qu'est-ce que tu fiches ici ?

Ma question me parait moi-même débile. Que pourrait-il faire d'autres dans la cuisine que manger, ou du moins se faire des stocks de nourriture pour plus tard ? Je n'ai pas voulu manger des conserves que Saskia et moi avions fini par trouver dans la cuisine, mais Dany est tout autant un sportif que moi, et nous avons besoin d'énergie. Rien que de voir les boîtes éventrées sur la table que personne n'a daigné ranger après notre repas de ce soir m'ouvre l'appétit...

[Springbloom]

@Yumeko : "j'aurais pu tomber sur ce drogué de Stan" Je ne te permets pas, ce n'est pas parce qu'il est roux que ce n'est pas un bon coup, Madeline ne sait pas ce qu'elle manque

[Yumeko]

@Yumeko : "j'aurais pu tomber sur ce drogué de Stan" Je ne te permets pas, ce n'est pas parce qu'il est roux que ce n'est pas un bon coup, Madeline ne sait pas ce qu'elle manque

Jolie rime. Et techniquement, ce n'est pas moi qui me permet mais Maddie Non, effectivement, elle ne sait pas ce qu'elle manque mais elle sait ce qu'elle veut. Dany