☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Texte explicite

Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chaton blanc
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Dans son bungalow avec Viggo

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Sexual Healing

Ce que j'aime beaucoup, dans le sexe, c'est le plaisir - comme tout le monde sûrement - mais ce que je veux dire, c'est que j'aime autant prendre du plaisir qu'en donner. Je ne vois pas trop l'intérêt de coucher sans donner de plaisir à son partenaire, autant se masturber dans ce cas. Et puis, généralement, j'apprécie les gens avec qui je couche. Même ceux qui tirent souvent la tronche, comme Vincent, j'aime bien les voir dans le sexe, parce que ça change, c'est une relation différente, un peu privilégiée, et c'est marrant de voir comme les gens peuvent se lâcher dans le sexe.
Et puis là, ce n'est pas juste quelqu'un que j'apprécie, c'est Viggo, que j'apprécie vraiment beaucoup, c'est un grand ami, avec qui je passe beaucoup de temps. La tension sexuelle est toujours présente entre nous, et y répondre, c'est comme se relâcher, comme évacuer enfin cette pression. Alors j'aime lui donner du plaisir, autant que j'aime à m'en donner, et puis, on ne va pas se mentir, donner du plaisir à quelqu'un, c'est booster son ego. Et quoi qu'on en dise, j'aime booster mon ego, et je ne manque jamais une occasion de le faire.
Bientôt, ce n'est plus mon doigt qui le pénètre, mais mon sexe, tendu et gorgé de sang. Il est tout proche de moi, il s'accroche à moi, et j'ai vite chaud, mais ça ne me dérange pas, bien au contraire. J'apprécie cette chaleur, je la laisse m'envelopper, et soupire de plaisir à chaque coup de bassin que je donne. Le corps cambré de Viggo est particulièrement bandant, et j'accélère le rythme, comme mon plaisir augmente, encore et encore... Finalement, Viggo pousse un gémissement plus puissant que les autres, et son sperme nous tâche tous les deux. La vision est encore plus agréable, et je ne tarde pas à jouir moi aussi, dans un grognement de plaisir, m'enfonçant plus profondément en lui.
J'arrête mes mouvements, m'immobilisant au fond de lui et laissant ma tête retomber en avant, le souffle court, mais un sourire béat aux lèvres. Puis je me penche en avant, toujours enfoncé dans l'intimité de Viggo, et embrasse son cou, mon sourire toujours présents sur mes lèvres.
- Satisfait ? je lui demande en continuant d'embrasser et de lécher sa peau, connaissant très bien la réponse.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Daithe
Limnade, environs 200 ans, 1m63, PNJ
Soeur de Kymatisto, Toujours de bonne humeur, Avec Kym dans l'Amphithéâtre

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J'ai vraiment du mal à laisser les demi-dieux seuls dans leur coin, surtout quand ils ont l'air malheureux, et on ne peut pas dire qu'Oswald ait l'air très joyeux. Mais d'un autre côté, il n'a pas l'air de beaucoup se confier à Coram, qui éprouve déjà des difficultés à lui parler, alors pourquoi me parlerait-il à moi ? Je ne suis pas meilleure qu'une autre, et surtout, je n'ai aucune relation de confiance avec lui... Pourtant, je ne me vois pas abandonner l'idée sans avoir essayer, alors je hoche la tête quand Kym me répond, et je lui adresse un sourire. Je sais qu'elle ne me comprend pas forcément, mais je suis contente qu'elle n'essaie pas de me faire changer d'avis.
- Oui, c'est ce que je me dis.
Après que je lui ai donné quelques informations sur la fin de la Chasse, nous changeons de sujet pour parler du chant. La réponse de Kym est évidemment un peu blagueuse, mais je la connais assez pour savoir qu'elle sait bien mettre en garde les demi-dieux. De toutes mes soeurs, je fais partie de celles qui sont les plus indulgentes, quand les demi-dieux viennent "envahir" notre territoire. Kym ne me ressemble pas beaucoup sur ce point, mais je ne lui en veux pas de refuser ces intrusions, j'aimerai simplement que les choses soient moins... violentes. Et puis, je n'ai pas non plus envie qu'elle fiche la frousse à tout le monde, au point que plus personne ne s'approche du lac... Je sais que ce ne sera jamais le cas, parce que certains sont au contraire attirés par le défi et le danger, mais pour les petits nouveaux, ce serait dommage. D'autant que les bords du lac ne sont pas interdits, c'est seulement la baignade qui n'est pas autorisée.
- Merci pour ta grande indulgence, je réponds avec un sourire, mais en étant sincère. Et je n'en doute pas, mais contente-toi peut-être d'une petite frayeur, et garde les noyades pour les récidivistes ?
Les demi-dieux sont parfois un peu naïfs, et ils ne comprennent pas toujours les avertissements qu'on leur donne, mais ça ne fait pas d'eux des méchants... il faut juste être un peu plus fermes... Ce que je ne sais pas faire, je l'avoue.
Theo monte sur la scène et envoie des confettis partout. C'est amusant, ça colore les lieux, mais je ne peux m'empêcher de penser au rangement... La réponse de Kym ne m'étonne pas, mais j'acquiesce, en répondant à mon tour :
- Je donnerai un coup de main.
Après tout, ça ne me dérange pas, et puis je ne veux pas laisser qui que ce soit se débrouiller tout seul pour ranger quelque chose dont il ou elle ne serait pas responsable.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, Dans la forge, avec Fay

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Franchement, je ne veux pas y mettre de la mauvaise volonté, mais je ne me sens vraiment pas à ma place. J'ai l'impression d'être déguisé, pour une espèce de blague ou je ne sais pas. Même cette fille... elle paraît trop froide, trop distante... est-ce qu'elle se moque de moi à l'intérieur ? Est-ce qu'elle fait partie de toute cette mascarade ? Et voilà que je commence à délirer... de mieux en mieux...
Pourtant, il y a du vrai dans ce que je pense. Je suis là, à parler arme avec une fille plus grande que moi, sans rien comprendre de ce que je suis censé faire. Je ne suis pas un chevalier, je ne connais rien aux lames, à l'art du combat... et on me demande de venir un héro ? On croit que moi, je vais devenir un héro ? J'ai envie de rire, mais si je pars en éclat de rire, là maintenant, elle va vraiment me prendre pour un fou... Et puis, je ne ris pas souvent, alors je ne vais pas commencer maintenant, surtout pas pour rire jaune.
Elle m'explique cette histoire de légèreté, mais j'ai du mal avec l'idée. Pour moi une arme légère, c'est moins embêtant qu'une arme lourde - peut-être parce que je suis un gringalet, et pas Mr Muscle - alors je ne vois pas où est le problème si l'arme est trop légère, et ce malgré les explications de la fille.
- Mais on ne s'habitue pas ? Je veux dire, si on apprend à se battre avec une arme "trop légère" on finit par s'habituer et elle n'est plus trop légère, non ?
Si ça se trouve, elle me traite intérieurement de débile... non, en fait elle me traite forcément intérieurement de débile, puisque je ne me prive pas pour le faire moi-même. Je me demande si je suis le seul à être arrivé ici sans aucune formation au combat, ni quoi que ce soit. La plupart des autres semblent avoir une faculté innée à se battre... mais comme sur beaucoup de choses, la loterie génétique m'a oublié sur ce plan là.
J'essaie de faire des mouvements pour... en fait je n'en sais rien du tout. J'essaie de frapper l'air, un peu, comme dans les films... autant dire que ça doit être ridicule. La preuve, c'est qu'elle me propose d'aller m'entraîner sur un mannequin. Je rougis davantage, et essaie de reprendre contenance en sortant de la forge.
- Euh... ouais... je vais faire ça...
Chat-mallow

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Plus qu'une place !]

Message par Chat-mallow »

- Dans la forêt avec Vaena -
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Ophélia Latha Ray - 15 ans - Fille d’Héméra - 1m58 - Grande pipelette


Je vois que je la perds dans mes explications, je me force alors à ralentir et à être plus calme et posée. Je prends une profonde inspiration, me détend et me concentre sur sa question afin de ne pas trop divaguer comme j’ai l’habitude de faire car les digressions et moi c’est une histoire d’amour.

- Pour faire simple, c’est très lié à ma famille. Je suis d’origine écossaise depuis des générations, ma famille a toujours habité dans ce pays, notre histoire est liée à celle de l’Ecosse, lui répondis-je simplement. Revenir sur mon passé me rend nostalgique, un savoureux mélange d’envie et de tristesse. J’envie cette moi du passé autant que je la repousse. Je voudrais à la fois revivre ces moments et les oublier tellement je les ai aimés et détestés.

- Depuis que je suis toute petite j’ai toujours vécu essentiellement avec mon père et mon grand-père, mais mon père est décédé et mon grand-père m’a quitté lui aussi après. S’en est suivi des familles d'accueil interminable qui fut un cauchemar, c’était vraiment le pompon. C’est dans cette même période qu'un satyre m’a trouvé et m’a emmené ici. En fait, l’Ecosse était mon chez moi, mais je n’y ai plus ma place, je n’y ai plus personne, plus aucune attache à par mes souvenirs. Alors j’essaye de m'habituer à ici, car au moins, dans cette endroit on me dit que j’ai une famille, enfin même si je trouve ca très différent d’une vraie famille, y’a des gens qui se soucis un minimum de moi et qui m’accepte je sais pas trop si tu comprends mais même si l’Ecosse sera toujours mon pays, chez moi c’est ici maintenant.
Et toi ? Comment tu es arrivé ici ? Tu viens d'où à l’origine ?


Je me tourne légèrement et redirige mon regard sur elle, la questionnant à mon tour, curieuse d’en apprendre plus sur le vécu des demi-dieux et sur cette jeune fille qui se trouve à mes côtés. Elle me parait tellement mystérieuse, dans son monde que cela m’intrigue.
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Je ne connais pas les insomnies, quand on se tourne et on se retourne dans son lit sans trouver le sommeil. Je peux dire que je vis au rythme du soleil, me levant et me couchant avec lui ou presque. C’est pour cela que l’on peut dire que je suis du matin. Je me lève aux aurores et je me couche tôt. A cette époque de l’année, je dors bien moins et a contrario en hiver, bien plus. Souvent, je vais me coucher juste après le diner. Ce qui est tôt pour tout le monde. Ils n’ont pas tord mais comme le soleil est couché depuis un moment, je n’arrive pas à garder les yeux ouverts. C’est plus fort que moi. Les paroles de Lucian me font sourire. Suis-je de bonne humeur dans mon sommeil pour transmettre des bonnes ondes ? La question se pose pensais-je avec amusement.
- Promis, je vais essayer, répondis-je.
Je m’amuse à penser à notre voix de casserole quand on chante puisqu’on semble être dépourvu d’un quelconque talent dans le domaine du chant. On pousse même l’exagération jusqu’à penser à casser tellement les oreilles que l’on empêcherait même les autres de se battre. Cette pensée me fait rire, je dois bien l’avouer. Même si nous chantons mal, je ne pense pas que l’on soit aussi mauvais que cela. Enfin, pas au point d’empêcher les autres de se battre même si ça pourrait être utile pour certaines occasions.
- Ça voudrait dire que notre niveau est encore pire que nous le pensions.
Je lui adresse un sourire machiavélique qui ne le trompe pas car il me connait suffisamment pour savoir que je suis loin d’être ce genre de personne. Lui aussi entre dans mon jeu en se frottant les mains comme si nous conspirions en ayant de mauvaises intentions afin de mettre en place notre plan. Je pense qu’on a encore du boulot avant de nous transformer en deux méchants commettant des méfaits. Je ne suis pas sûr que l'on soit doué pour cela. Je sais, je ne le serai jamais.
- On ne trouvera pas meilleure idée à mon avis. C’est notre arme ultime, fis-je en essayant de prendre une voix de conspirateur.
La plaisanterie de Theo m’amuse quand il envoie des confettis dans tout l’amphithéâtre. C’est drôle et festif. J’apprécie la blague mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Lucian a plus de mal avec les confettis qui se retrouvent partout. Je ne vois pas le mal mais je ne pense pas de la même façon que lui. Tout cela ne me dérange pas, ni ne me perturbe contrairement à mon ami. Je vois qu’il n’est pas très bien et je lui demande si tout va bien. La réponse est négative et je sens que ça lui pèse. Peut-être son esprit est concentré seulement sur cela et il ne peut s’en défaire. J’essaye de trouver une idée mais ce n’est pas la meilleure que j’ai eu, au contraire. Je grimace à mon tour à sa réponse.
- Excuse-moi, ma proposition était idiote. Je ne sais pas pourquoi je t’ai proposé de rentrer au bungalow.
Je passe une main dans mes cheveux d’un air penaud tout en réfléchissant à autre chose. Je pense d’abord à ma rencontre avec Plav et je me dis que ça pourrait l’aider à lui changer les idées. Il sourit et je me dis que je suis sur la bonne voie. Cela a été une sacrée rencontre et il est vrai, j’aime bien Plav et m’amuser avec lui. J’ai été surpris la première fois que je l’ai vu. Je n’aurais jamais imaginé voir d’aussi près un espadon de toute ma vie et jouer avec. Il essaye de communiquer avec moi mais je ne le comprends pas. S’il y a Milàn, il me traduit les paroles. C’est assez drôle.
- Oui, le garçon s’appelle Milàn et l’espadon Plav. Tu sais au début, j’ai cru qu’il était échoué mais en réalité, il prenait le soleil. Ça m’a bien surpris…
Voyant Lucian commencer à faire des tas de confettis, je me lève sans réfléchir. Il serait bien capable d’aller faire le ménage dans tout l’amphithéâtre jusqu’à ne plus en avoir un seul qui traine.
- Allez viens, on sort. On a qu’à aller se promener jusqu’au couvre-feu.
Nialii

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Akane Hime

Message par Nialii »

Les morceaux des liens YouTube vont avec l'histoire, écoutez-les svp, signé La Direction <3
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HISTOIRE


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« Tard dans la nuit dans une des chambres ce tumulte
serait-ce qu’un homme est mort ?
je retiens mon souffle. »



C’est un 27 mars qu’est née Akane Okumura. Sa mère était geisha. Elle vivait à Kyoto. Après son accouchement, elle fut bannie. Elle avait déshonoré son okiya. Elle avait choisi un inconnu séducteur à la place de ses ‘sœurs’ et de sa ‘mère’ ; celle qui a fait d’elle une geisha. En compensation de cette trahison, l’okiya demanda son enfant. Un bel enfant. Promis à une grande carrière de geisha s’il a les talents de sa mère. A condition qu’il n’hérite pas de son tempérament. Le nom que lui avait donné sa mère, 朱寧 (vermillon - paisible) devait faire de lui un petit garçon puissant et sage. Lui porter chance et présager d’une grande destinée. C’est ainsi que l’oikya arracha le petit Akane des bras de sa mère. Quelques temps après sa naissance. Sa mère eut le droit de le tenir quelques instants, avant de le voir s’éloigner pour ne jamais le revoir. La mère fut chassée de la maison plusieurs jours après la naissance d’Akane. Dès qu’elle fut remise sur pied, elle partit. Sans affaires puisqu’elle n’avait rien d’autre que son corps ainsi qu’un pauvre habit qu’elle s’était fabriqué. Akane se retrouve seul, entouré de visages inconnus.
L’oikya, Kouki (聖 – sacré), était une femme droite et juste mais très attachée aux traditions. Elle traitait ses protégées avec respect, tant qu’elle était elle-même respectée. Elle n’était pas violente et ne faisait subir aucun mauvais traitement à celles qui lui était confiées. Elle tenait à faire de sa maison la plus grande maison de geishas de Kyoto. Pour cela, elle investissait grandement dans l’éducation de ses filles. Elle attendait d’elles une technique parfaite et la plus grande diligence. Comme toutes les geishas, Akane commence les premières années de sa vie en effectuant toutes les corvées, en plus de sa formation. Il prend vite l’habitude de s’occuper de tout. Très studieux, il commence assez tôt les cours de danse et de cérémonie du thé. Kouki-sama est très impressionnée par ses progrès, d’une vitesse sans précédent. Mais elle resta dure avec Akane. Elle lui disait qu’elle ne devait pas se reposer sur cette impression de réussite, qu’elle devait toujours faire mieux, qu’elle devait être à la hauteur. A la hauteur de quoi ? Akane ne le sut que très tardivement. Elle ignora toujours son passé, celui de sa mère, et, encore plus celui de son père. Elle devait porter un héritage inconnu et trop lourd pour ses épaules d’enfant. Akane ne comprenait pas pourquoi sa nouvelle « mère », l’oikya, se comportait de cette manière avec lui. Elle. Tout était brouillé. Pourquoi elle ne ressemblait pas aux autres filles ? Pourquoi Kouki-sama l’appelait « elle » ? et pourquoi cette désignation ne lui posait-elle aucun problème ? après tout elle faisait de la danse, comme les autres filles, elle portait du maquillage et des kimonos, elle savait servir le thé et avait appris les manières des geishas. Alors pourquoi était-elle si différente ? ces questions constituèrent pour Akane une réelle révélation. Quand elle eut neuf ans, elle alla voir sa « mère », taraudée de questions.

Mère, pourquoi je ne suis pas comme les autres filles ? pourquoi je n’ai pas de famille ?

Cette question, naïve, ne fit pas réagir Kouki-sama. Elle se contenta de simplement répondre :
Tu as une famille. C’est nous. Ne manque pas de respect comme cela à ta mère et tes sœurs.

Akane avait déjà entendu cette réponse maintes fois. Elle la connaissait par cœur. Elle savait que ce n’était pas la réponse qu’elle attendait.
Mais, mes sœurs ont toutes une autres mère et un père et d’autres sœurs mais moi je n’ai rien de plus à part un nom de famille inconnu, Okumura. C’est tout ce qui me reste. Pourquoi ?

L’agacement commençait à monter en Kouki-sama. Elle ne voulait pas qu’Akane connaisse la vérité. Elle ne voulait pas la perdre ; ni à l’errance, ni à sa génitrice bannie.
Tout ce que je peux te dire, mon enfant, c’est que tu es ma fille et que tu dois travailler dur pour repayer ta dette envers moi. Tu dois parfaire ton art afin de devenir la meilleure geisha de tout le pays ! et peut-être même qu’un jour tu arriveras à être une mère comme moi.

Akane savait que sa « mère » cachait quelque chose. Mais elle était aussi assez futée pour prétendre.
Oui, mère. Mais comment je pourrais devenir une aussi grande geisha que les autres filles alors que je suis si différent.
Tu n’es pas différente.
Mais…
Non Akane, tu es ma fille et tu seras une grande geisha qui apportera la renommée à cette maison. Maintenant va préparer le dîner.

Ou- oui. D’accord.

Cette entrevue restera gravée en la mémoire d’Akane, et la réponse de Kouki-sama ne cessera de résonner en elle. En préparant le repas du soir, elle méditait sur ces mots. Tu es ma fille. Tu es ma fille. Tu es ma fille. Akane avait envie de dire « oui, c’est vrai. » et en même temps, elle ressemblait plus à celui qui leur enseignait la danse qu’aux autres geishas. Elle ne pouvait pas encore dire quoi mais quelque chose ne lui semblait pas être à sa place en elle. C’est donc en coupant les tomates qu’elle prit conscience de qui elle était ; et qui elle voulait être. A l’âge de neuf ans seulement elle eut connaissance de son identité. Elle était prête à entamer ce long voyage. Elle commença par changer son nom. Si elle devait être la plus grande, alors elle s’appellerait Akane Hime 光姫 (lumière – princesse). Le nom d’Okumura ne lui a jamais rien dit. Un nom inconnu pour des gens inconnus. Elle n’a pas besoin de ça. Le passé devait rester enterré et ne plus venir la hanter de son poids. Se débarrasser de son nom était déjà pour elle le moyen de se débarrasser de l’héritage qu’elle devait porter.
Bien que les corvées d’Akane étaient normales pour une geisha de son rang, le rythme de sa vie était difficile à tenir. Pas une seule seconde de répit. Cette vie qu’elle n’avait pas choisi. Elle qui voulait simplement être une enfant était pratiquement emmurée. Alors un jour, pendant que la maison dormait, Akane décida de sortir. Elle enfila des vêtements noirs, et se faufila hors de la maison. Le quartier était assez animé pour que personne ne la remarque. Une simple ombre dans la foule. Elle avançait rapidement, enivrée par le monde et les lumières. Son quartier vivait toujours plus la nuit. Toutes sortes de personnages s’y rencontraient : des jeunes fêtards, des hommes d’affaires et grands de ce monde venus voir des geishas, des artistes amateurs de théâtre, etc. En vadrouillant dans les ruelles bordant sa rue, elle entendit au milieu du chaos auditif un son particulier. Un son qui l’attira. Un instrument de musique. Lequel ? elle n’avait jamais entendu ce son avant. Elle s’en approcha. Se retrouva devant une modeste porte, entr’ouverte. Elle entra. Se retrouva dans une petite salle à peine éclairée. La salle était vide à l’exception des acteurs sur scène. Ils bougeaient de manière étrange. Akane arrivait difficilement à penser qu’ils étaient humains. Elle s’approcha doucement. Non, ce n’étaient pas vraiment des humains. Mais de grandes marionnettes, encore plus grandes qu’elle. Des acteurs tout de noir vêtus les font bouger. C’est si gracieux, on dirait de la danse. Mais ils ne parlent pas. En plus des acteurs sur scène, Akane vit deux musiciens. Un joueur d’instrument ; ce même son qui l’avait attirée ici. Quelque chose en cet instrument touche son âme d’une manière qu’elle ne peut expliquer. Et à côté de cet instrumentiste, un chanteur qui semblait conter une histoire. Akane fut intriguée par ce curieux spectacle. Elle était tapie dans l’ombre d’un recoin et admirait ce qui se passait sur scène. Les marionnettes sont si grandes ! l’histoire est une épopée racontant l’histoire d’un chevalier, qui se bat contre des créatures hantant des villages afin de les libérer.
Qui es-tu ?

Akane sursaute. Elle n’avait pas vu qu’elle s’était faite remarquer par l’un des artistes. Il se tenait droit devant elle et la regardait d’un air sceptique. La petite fille était si absorbée par le spectacle qu’elle ne l’avait pas vu s’approcher d’elle.
Je… je suis désolée j’ai vu que la porte était ouverte et je suis entrée. C’est quoi ce spectacle ?

L’homme sourit. Il regarda ses camarades puis ses yeux revinrent sur Akane. Il lut l’émerveillement sur son visage, et adoucit son expression.
Ça t’intéresse ? ça s’appelle le bunraku (文楽), ça te plait ?

Akane hocha la tête énergiquement.
Viens t’asseoir devant, la répétition est en train de se terminer.

Elle s’assit par terre juste devant les comédiens et regarda attentivement la fin du spectacle, et le triomphe du héros. Le spectacle terminé, les comédiens commencèrent à débriefer à propos de cette générale. Le petit instrumentiste se faufila vers Akane.
Comment tu t’appelles ?
Akane. Akane Hime (光姫). Et toi ?
Moi c’est Haruki (春貴 printemps – précieux). Mais tu peux juste m’appeler Haru (春 – printemps). Enchanté de te connaitre Akane-chan.

Enchantée, Haru-kun. C’est quoi l’instrument dont tu joues ?
Tu n’en as jamais vu ? ça s’appelle un shamizen. Il n’y a pas beaucoup de cordes mais c’est pas si facile à apprendre. T’aimes bien ?

Oui, j’ai beaucoup aimé le spectacle.
Tu voudrais apprendre ? s’exclame Haru.

Akane semble gênée.
C’est que… je ne suis pas la meilleure joueuse d’instrument. Répondit-elle timidement.
Aucun souci ! tu peux apprendre à conter les histoires ! comme ça on pourra jouer ensemble !
Tu penses que j’en serais capable ?

Mais oui ! dans le bunraku¸ conteur et le musicien forment un couple artistique et ne se quittent plus ; ils jouent ensemble jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent de pratiquer. Et j’aimerais beaucoup jouer avec toi…

Akane sourit. Qu’est ce qui la retient d’accepter ? ce n’est pas comme si elle ne pouvait pas cumuler ça avec ses devoirs d’apprentie geisha. Ici enfin elle pourra faire quelque chose qu’elle aime, quelque chose qu’elle a choisi. Avoir le choix ne faisait pas partie du quotidien d’Akane. Elle avait l’habitude de suivre tout ce qu’on lui disait de faire, de suivre une routine bien tracée et ancrée dans son esprit. Si elle voulait vraiment être elle-même, elle devait commencer à reprendre sa vie en main, même pour une si petite chose.
D’accord ! mais je ne pourrai venir ici que la nuit. Et en secret.

Haru vit le combat qui se déroulait au sein de son esprit, et ne demanda rien. Il répondit affirmativement.
Akane était si heureuse ! elle avait hâte de commencer sa formation et de pouvoir exercer un art qui parlait à son âme, plus que la danse ou la musique en tout cas. Elle sentait que le théâtre serait plus pour elle. Elle était à l’aise dans ce lieu, pourtant encore inconnu. Après avoir longuement discuté avec les artistes, Akane rentra doucement chez elle. Elle se sentait libre. Cette nuit, elle dormi mieux que jamais.
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« En pleine nuit brusquement je m’éveille,
sans raison j’ai envie de pleurer,
et de la couette je me recouvre la tête. »



Deux ans ont passé. A force de travail acharné, Akane a enfin gagné le statut de geisha. Kouki est fière de son travail, et sait qu’Akane fera le succès et la renommée de sa maison. De nouvelles apprenties geishas sont arrivées ; Akane ne doit donc plus s’occuper des corvées. Bonne et mauvaise nouvelle pour la nouvelle geisha qui devra maintenant assurer ses représentations le soir. Le temps du bunraku était compté. La tragédie frappa Akane. Lors de sa cérémonie d’intronisation, tout le quartier vint admirer la nouvelle geisha, et cette dernière dut aller saluer les commerçants et autres habitants du voisinage. Dans la foule, Akane reconnut ses amis comédiens. La stupeur sur leurs visages lui fit peur. Elle avait peur qu’ils la laissent, elle avait peur de se retrouver seule à nouveau, elle avait peur de perdre sa famille. Tout le reste de la journée ne fut qu’angoisses pour elle. Elle devait les voir, elle devait leur parler, leur expliquer les raisons. Elle se cachait derrière son sourire. Après avoir fait sa ronde, Kouki lui annonça qu’elle commencerait demain. Prépare-toi bien ce soir et repasse en ta mémoire ce que tu as appris. N’oublie jamais les enseignements que tu as reçus. Quand la maison fut endormie et regardait ailleurs, Akane prit ses jambes à son cou, et alla dans son théâtre secret. Elle entra doucement. Honteusement. Aucune pièce ne se jouait ce soir-là. Haru était assis, près de son instrument. Entouré de silence. Il l’entendit et leva les yeux vers elle.
Je savais que tu viendrais. Lui dit-il.

Akane ne répondit pas. Elle s’avança vers lui. Elle le regardait droit dans les yeux.
Je n’avais pas le choix… répondit-elle.

Haru sourit. Il se leva et la prit dans ses bras.
Je sais bien. Ça a dû être difficile pour toi. Mais maintenant tu n’es plus seule, Akane.

Premier coup. Akane sentit les larmes monter. Elle avait toujours l’habitude d’être seule, de s’occuper d’elle-même, de se protéger seule. Mais maintenant, elle a une famille sans titre. Enfin.
Pourquoi personne n’est là ? demanda Akane
Les autres sont en train de manger. Viens, on va les rejoindre.

Haru la prend par la main, et l’emmène à l’extérieur. Ils marchent un peu, et entrent dans une maison d’où émanent une bonne odeur de ramen ainsi que de joyeuses voix. Les deux entrent dans la maison et entrent dans la salle d’où provient le bruit. A peine ont-ils poussé la porte, que les joyeux lurons poussent des cris de célébration et applaudissent. Akane sourit. Son cœur est chaud. Les autres leur font signe de les rejoindre, et leur servent à manger. Akane et Haru s’assoient et commencent à manger. Les autres comédiens racontent des histoires, les uns après les autres. Akane est émerveillée par leur capacité à capter l’attention, et toute sa peine semble maintenant aussi irréelle que ces histoires.
Deuxième coup. Vers la fin du repas, l’un des comédiens se tourne vers elle et lui demande :
A toi maintenant de nous raconter l’histoire.

Akane a compris. Elle s’éclaircit la voix, et commence son récit.
Une jeune femme naquit un jour dans une maison de geishas…

Après avoir terminé son histoire, elle regarda son auditoire, et ne vit que des sourires. Les uns et les autres se levèrent, se dirigèrent vers elle et la prirent dans leurs bras. Les larmes se mirent à couler. Akane était la meilleure conteuse d’entre eux. Elle avait comme une sorte de don pour cette forme de théâtre épique. Elle savait manier les mots et les marionnettes mieux que quiconque. Sa libération était telle. Elle pouvait enfin partager son fardeau. Elle savait que jamais plus elle ne se sentirait seule. Les comédiens l’avaient acceptée comme étant l’une d’entre eux dès son arrivée et tous étaient impressionnés de son fulgurant apprentissage. Tout le monde lui disait qu’elle a été courageuse de tout affronter seule depuis si longtemps ; qu’elle les inspirait ; qu’ils la soutenaient dans tout ce qu’elle avait à faire. Tout le monde lui demandait comment elle avait fait, ce qu’elle avait ressenti. Tout le monde l’entourait et la rendait plus heureuse que jamais. Elle voulait rester ici éternellement ; ne jamais quitter le théâtre.
Troisième coup. Elle prit sa décision. Le lendemain même elle irait dire à Kouki qu’elle quittait les geishas. Bien que difficile, cette décision l’emplissait de joie. Après être secrètement rentrée dans sa chambre, elle s’endormit rapidement. Quand elle se réveilla, elle eut le plaisir de ne pas avoir à préparer le petit déjeuner. Elle s’habilla, et descendit dans la salle à manger. Tout le monde était là, et la table était prête. Le repas se passa paisiblement et, une fois terminé, Kouki vint voir Akane. Elle lui rappela ses devoirs et tout ce qu’elle devait retenir pour sa performance du soir.
D’ailleurs,

Commença timidement Akane
Mère, je voulais vous demande l’autorisation de partir. Je ne pense pas être faite pour être geisha, et j’ai trouvé autre chose qui me plait plus.

Kouki resta silencieuse un moment. Assez longtemps pour effrayer Akane. Puis elle prit la parole.
Partir ? qui te plait ? Akane ma petite je crois que tu ne comprends pas. Tu resteras ici. Tu performeras ton devoir. Tu paieras ta dette. Et tu ne te poseras pas plus de questions.

Akane sentit son corps se décomposer. Toujours le même discours. Elle s’était menti. Elle n’avait aucune volonté propre. Elle avait obtenu le droit de vivre et devait maintenant le payer. Elle qui ne l’avait pas demandé. Elle qui avait souvent préféré être morte et libre. Elle qui avait vécu pensant qu’elle pourrait accéder à la liberté. Elle qu’on gardait enchaînée. Tout cela pour rien. Elle ne pourrait jamais partir et elle accomplirait les rêves fous de sa mère de substitution.
Oui. Bien.

Voilà tout ce qu’elle réussit à répondre. Comment accepter cette captivité ? comment accepter sa condition sans issue ? elle ne le pouvait pas. Sa survie en dépendait. Elle devait agir. Mais maintenant n’était pas encore le moment. Il lui fallait attendre. Agir comme elle l’avait toujours fait. Cachée, tapie dans la pénombre, à l’abri des regards indésirables. Donc elle attendit. Elle guettait l’arrivée du moment opportun. Il lui semblait qu’il arrivait mais elle ne pouvait pas encore le voir. Ce n’est qu’après sa représentation qu’elle le vit. Là, tout clair et tout beau, le moment. Elle prit ses affaires, sortit de la maison, la regarda. Pour la dernière fois. Et s’enfuit.
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« Bien que j’aie fermé les yeux,
rien ne m’est apparu.
Tristement, à nouveau, je les ouvre. »



Akane courut se réfugier au théâtre. Le seul endroit où elle se sentait bien, où elle pouvait être elle-même. Elle fut accueillie par Haru, qui était seul dans la pièce. Il jouait un morceau qu’Akane n’avait jamais entendu. Elle entra dans la pièce en courant, essoufflée. Il ne fallut que quelques instants à Haru pour qu’il se rende compte que c’était elle. Il sauta sur ses pieds, et se rua vers elle. Il la prit dans ses bras. Elle était éplorée. Après quelques minutes, elle se reprit.
Je suis partie. J’ai besoin de votre aide.

Haru avait compris avant même qu’elle lui explique.
On est là pour toi Akane. Ne t’en fais pas, tu es en sécurité ici. On en parlera avec les autres demain, mais tu sais que tout le monde te soutient.

Les larmes revinrent. Mais Akane ne pleura pas.
Merci.
C’est normal ! viens dormir maintenant, tu dois te reposer.

Haru emmena Akane dans l’autre pièce au fond, et sortit deux futons.
Tu dors toujours ici ? Akane était surprise.
Oui, sourit Haru, je ne viens pas d’ici, le théâtre c’est ma maison.
Tu viens d’où ?
De la nature.

Akane ne comprit pas. Mais elle sourit. Elle se sentait bien en compagnie d’Haru. Elle savait que, pour une certaine raison, lui seul pouvait totalement la comprendre. Elle ne voulait plus le quitter. Après que les lits furent prêts, Akane s’allongea, et s’endormit rapidement. Ce fut la meilleure nuit de sa vie. Visitée par de beaux et tendres rêves, elle se sentait paisible.
Le matin, elle fut réveillée par des voix indistinctes. Il faut attendre… qu’elle est en danger… lui demander. Elle ouvrit les yeux. La pièce était baignée de lumière, mais Akane ne s’en était pas même rendu compte. Elle se leva, fit son lit et se dirigea dans la direction des voix, dans l’autre pièce. Toute la troupe était là. Quand ils la virent arriver, tous se tuent. Un silence pesant. Haru prit la parole.
Akane, tu as l’air d’avoir bien dormi. Il sourit. Je viens d’expliquer ta situation à tout le monde. La maison a déjà commencé à te chercher…

Akane vit sa vie défiler devant ses yeux.
… ils ne vont pas tarder à arriver ici. Il vaudrait mieux que l’on parte.

On ? partir ? la peur se lisait dans les yeux d’Akane.
Partir pour aller où ?

Partir loin. lui répondit Haru.

La panique montait en Akane. Elle allait de nouveau être seule.
Pars avec moi Akane, prenons un bateau et partons loin d’ici. Tu pourras être libre là-bas, tu pourras être toi-même.

Seule, peut-être pas. Le doute montait en elle. Comment pouvait-elle juste partir comme ça, d’un coup ? elle n’en était pas sûre. Elle était chez elle et elle était perdue. Elle regarda autour d’elle. Tous ces visages souriants. Pourquoi sourient-ils dans un moment aussi tragique ? mais elle se sentait soutenue. Elle regarda en direction d’Haru. Il n’avait pas peur. Son visage était une mer calme. Elle prit une grande inspiration.
Partons.

Tous la regardèrent.
Tu es sûre ? demanda Haru
Oui. Je ne peux pas rester là. Je ne peux pas mettre tout le monde en danger. Tant que je suis avec toi Haru tout se passera bien.

Tout est prêt. Partons à la tombée de la nuit.

Akane hocha la tête.
La journée lui parut longue. Si longue. Il ne fallait pas sortir. Pas faire trop de bruit. Sa présence devait passer totalement inaperçue. On lui donna un long manteau avec une capuche. Un petit sac. Et c’est tout. Rien de plus à emporter. Elle devrait tout reconstruire à son arrivée. Arrivée où ? elle ne le savait pas encore. Mais Haru savait. Elle lui faisait confiance. Elle n’emporta pas grand-chose avec elle. Quelques vêtements, à manger et à boire, quelques livres de Yukio Mishima, et une broche ; souvenir de ses jours en tant que geisha. Le soir venu, les deux adolescents firent leurs adieux au reste de la troupe. Tous savaient que jamais plus ils ne se reverraient. Les larmes coulaient. Tout le monde voulait étirer ce moment à l’infini ; rester ensemble pour toujours. L’un d’eux prit la parole.
Akane Hime. Je prononce ton nom pour la dernière fois. Nous garderons tous le souvenir de ton passage dans nos vies. Du changement que tu as apporté. Ta présence parmi nous était aussi douce que les premières lueurs du printemps. L’hiver que nous avons à traverser, pour le restant de nos jours, ne sera supportable que par le souvenir constant de ta présence. Nous chérirons ce souvenir pour toujours, et porterons ton héritage silencieux, ici même. J’espère, nous espérons que ton prochain séjour te sera bon, et doux, et que ta lumière pourra se déployer partout où tu iras. Akane, de princesse tu es passée reine, et nous te souhaitons, nous vous souhaitons de vivre dans le bonheur et la félicité. Maintenant il se fait tard, partez tous deux. Filez dans la nuit, faufilez-vous dans les ombres et quittez cet endroit.

Akane et Haru étaient en pleurs. Ils se reprirent, attrapèrent leurs sacs et s’en allèrent. Leur cœur était lourd, mais leur esprit léger. Ils savaient que cette douleur était nécessaire, et qu’elle était la meilleure pour eux. Il se dirigèrent d’un pas rapide vers le port. Haru cherchait un bateau dans la pénombre, parmi tous ceux qui sommeillaient sur l’eau. Une fois repéré, ils avancèrent doucement vers le bateau, et montèrent à bord. Haru fit signe à Akane de se taire, et de le suivre. Elle s’exécuta. Le bateau était rempli de conteneurs. Ils se faufilèrent dans un petit trou entre deux conteneurs et s’assirent.
Voilà votre carrosse, ma chère. Personne ne devrait entrer ici avant notre arrivée, dans 25 jours. D’ici là il faudra tenir avec nos réserves. Mais ne t’en fais pas. Une fois arrivés, tout sera fini et on sera à l’abri de tout.

Je te fais confiance Haru
. Lui répondit Akane.
Le bateau partit à l’aube, et c’est ainsi que commença leur voyage. Les deux amis restèrent dans cette cale pendant 25 jours. Le voyage leur sembla durer une éternité. Ils n’avaient plus la notion du temps. Ils ne voyaient pas l’extérieur, et n’entendaient que le bruit des vagues. Le jour commençait quand ils se réveillaient et se terminait quand ils s’endormaient, sans qu’ils sachent s’il faisait jour ou nuit. Les jours étaient tous les mêmes. Ils n’existaient même plus. Haru et Akane ne manquèrent de rien. Pour s’occuper, ils inventaient des histoires et les chantaient, faisaient bouger des marionnettes invisibles. Tous deux savaient que c’était un mal pour un bien. Et tous deux savaient qu’ils n’auraient pu tenir sans l’autre. Ils étaient comme frère et sœur. Mais les 25 jours ne furent pas éternels. Leur voyage maritime touchait à sa fin. Quand ils entendirent le sifflet du bateau, Akane et Haru comprirent qu’ils étaient arrivés. Ils se cachèrent dans le plus petit recoin, attendant la nuit. Ils entendirent la lourde porte s’ouvrir, et furent éblouis par la lumière du soleil. Les premiers conteneurs furent déchargés. Ils ne durent attendre que quelques heures avant de n’entendre plus un bruit. La nuit était tombée. Ils se faufilèrent hors du bateau, et rejoignirent la terre ferme. La sensation leur parut étrange, comme s’ils quittaient un nuage.

Bienvenue à New-York Akane darling.

Elle rit.
Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais woooow! New York! Ça change du Japon. On va où ?

Suis-moi. Lui répondit Haru. On va prendre un taxi puis on sera arrivés.

Tous deux se mirent en route. Ils sortirent du port, sans se faire remarquer. Ils rejoignirent la route. Il n’y avait aucune lumière.
Haru sortit de sa poche une pièce d’or.
Stêthi 'Ô hárma diabolês.
Dit-il en lançant la pièce sur la route.
La pièce disparut aussitôt. Akane écarquilla les yeux. Elle regarda en direction d’Haru. Ses yeux s’agrandirent encore plus quand elle le vit. Comment n’avait-elle pas remarqué ? ses jambes. Elles étaient changées.
Haru ? il se passe quoi là ?

Haru la regarda. Il reconnut cette expression. Il s’avança vers elle et la prit dans ses bras.
Ne t’en fais pas Akane, tout ira bien. Je t’expliquerai tout quand on sera en sécurité.

Alors qu’il prononçait ces mots, ils virent une intense lumière se diriger vers eux et un fort bruit de moteur. En un instant, le taxi s’arrêtait devant eux. La porte s’ouvrit. Ils montèrent à l’intérieur.
Half-blood hill please.
Demanda Haru dans un anglais approximatif
Mmmmh très bien. Accrochez vos ceintures, et c’est partiiiiii. Résonna une voix à l’avant.

Akane ne savait pas ce qui s’était dit, mais dès que la voiture partit, elle s’accrocha comme elle put à la portière. Elle regarda Haru. Il avait n’avait pas l’air si effrayé que ça. Akane dirigea son regard à l’avant. La voiture était conduite par trois vieilles. En regardant de plus près, elle se rendit compte que deux d’entre elles n’avait pas d’yeux, et que la troisième n’en avait qu’un seul. Elle prit peur. Où était-elle tombée ? qui étaient ces gens ? et qui est Haru ? elle repensa au Japon. Peut-être que vivre en geisha n’était pas si mal que ça. Elle commençait é regretter. Si c’était ça la liberté, elle n’en voulait pas. Avant qu’elle ait pu réaliser quoi que ce soit, la voiture s’arrêta au pied d’une petite colline, et la portière se rouvrit. Haru sortit. Akane fit de même. A peine furent-ils sortis que la porte se referma, et la voiture repartit en une fraction de seconde.
Haru souriait. Akane ne pouvait pas avoir peur de lui. Il était identique à celui qu’elle avait connu. Elle décida de lui faire confiance de nouveau. Il la prit par la main, et elle se laissa entraîner vers le haut de la côte. Haru courait, il semblait impatient d’atteindre le haut de la colline. Ils traversèrent à la hâte une porte avec des sortes de flammes, en haut de laquelle était une inscription d’une langue qu’Akane ne connaissait pas, mais qu’elle put déchiffrer malgré elle Colonie des sang-mêlés. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle venait d’arriver, et ne savait pas encore que son long périple touchait à sa fin.


IDENTITE

Après son arrivée à la colonie, Akane fut accueillie par Chiron et rejoint rapidement le bungalow de Dionysos avec son frère. Elle avait à l’époque 14 ans. Elle en a maintenant 16 et est résidente permanente. Elle apprend rapidement l’anglais. Ses pronoms sont she/her (elle) et son identité trans n’est pas un tabou pour elle.


POUVOIRS


Fille du dieu du théâtre, Akane a la capacité de combattre avec des marionnettes de bunraku armées qu’elle construit elle-même (sous la supervision des enfants d’Héphaïstos). Elle peut également mentir en faisant passer tout ce qu’elle dit pour une vérité immuable et certaine, si la personne a bu de l’alcool. Enfin, elle a la capacité (pas encore totalement) de faire apparaître un personnage de théâtre qu'elle invente, et de lui ordonner d'effectuer des actions pour elle. Ces actions restent dans la limite de ce que le personnage peut faire (ex il ne peut pas voler si c'est un humain), et les personnages doivent rester plus ou moins réalistes (dans la limite de ce qui est réaliste pour eux en tout cas, par exemple ça ne peut pas être un personnage surpuissant et invincible). Et la création est plus ou moins difficile selon que c'est un chat, ou un guerrier Et ça vaut aussi pour la durée, plus un personnage est fort/complexe, moins longtemps elle pourra l'utiliser.


POINTS FORTS/FAIBLES

Akane est forte. Surtout mentalement, c’est sa plus grande qualité. Elle est difficilement affectée par les remarques ou les situations difficiles qu’elle traverse. Elle sait aussi se battre mais est moins puissante sans ses marionnettes.
Elle a une peur paralysante de l’abandon, de la solitude et elle a du mal dans les espaces clos.


PHYSIQUE

Akane est très belle. La plupart des gens trouvent que c’est une fille magnifique.

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RELATIONS


Nadya

Nadya est un peu plus âgée que moi, ET c’est une enfant d’Aphrodite donc elle me faisait un peu peur au départ. Ce n’était pas vraiment de la peur mais je pense que j’étais impressionnée par son aura et sa personnalité. J’admire toujours ceux.elles qui assument leur identité, ne changent pas leur personnalité pour plaire aux autres, et Nadya reste toujours elle-même. Bon on n’est pas très proches elle et moi mais j’aime beaucoup sa compagnie et c’est toujours fun de s’entraîner avec elle. Elle me fait beaucoup rire, surtout parce qu’elle connaît tous les dramas de la Colonie, et qu’elle peut être tellement véhémente envers certaines personnes ! ça m’amuse beaucoup de voir sa confiance en elle et toutes les émotions par lesquelles elle passe. Peut être parce que nous sommes différentes, je pense que je suis plus passive-agressive (certains pourraient dire fourbe). Mais ce que je préfère le plus chez Nadya c’est sa loyauté ; le fait qu’elle défend ses amis.es avec une telle passion ! Enfin c’est une personne que j’apprécie beaucoup et de qui j’aimerais être plus proche.


Daithe

Oh Daithe ! s’il y a bien une personne à la Colonie qui m’apaise toujours c’est bien elle. Comme j’ai toujours besoin de temps seule je me pose souvent dans les bois où près du lac. Je crois que c’est là que j’ai rencontré Daithe pour la première fois. Elle m’a demandé si tout allait bien, apparemment j’avais l’air triste, mais je pensais juste au fait que cette colonie manque cruellement de vignes. Quand je lui ai expliqué on a bien ri, et à partir de ce moment-là, on est devenues assez proches. On a toujours des conversations intéressantes, j’admire sa sagesse et sa bonté. Elle me dit souvent qu’elle m’aiderait si j’ai des problèmes, et c’est réciproque. Je défendrai Daithe avec tout ce que j’ai.


Felix

Je ne sais même pas par où commencer. Je ne parle pas beaucoup à Felix mais on se retrouve souvent ensemble au même endroit ; mais on ne parle pas. C’est étrange. Je sens souvent son regard sur moi et je ne sais pas trop ce qu’il veut. Il est difficile à lire. Mais bon connaissant sa réputation de grand charmeur, j’ai ma petite idée. Je ne sais pas. C’est vrai que Felix est traditionnellement beau mais… il y a quelque chose qui ne clic pas. Je ne sais pas ce que c’est. Il a l’air très sûr de lui. Peut être un peu trop. Mais j’essaie de ne pas juger avant de le connaitre parce que je peux sentir qu’il y a quelque chose de plus profond en lui. Peut être que si l’on se côtoie et qu’on se parle plus je pourrais être amenée à être attirée par lui. Même si pour l’instant, ça me fait bizarre rien que d’y penser.


Madeleine

J’aime Madeleine comme une petite sœur. Je pense que je me retrouve dans sa personnalité inconventionnelle. Je pense qu’elle me rappelle le moi du Japon. Mais j’aime beaucoup sa présence, elle me fait beaucoup rire parce qu’elle a tout le temps l’air d’être à l’ouest. Par exemple elle a eu beaucoup de mal à comprendre ma transidentité et m’appelait « il » sans se rendre compte de ce que cela impliquait. Mais c’est encore normal à son âge, je ne lui en voulais pas parce que ça se voyait qu’elle fait des efforts. Elle est vraiment adorable, je l’aime de tout mon cœur. Elle essaie toujours d’apprendre et d’aller vers les gens, même si c’est parfois maladroit. Je ne peux même pas exprimer toute l’affection que j’ai pour elle ; je la défendrai au péril de ma vie.
Dernière modification par Nialii le lun. 14 mars, 2022 12:45 pm, modifié 1 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Vaena Milles
17 ans, Née le 12 Février, 1m72, Fille de Zéphyr, Papillon
Jumelle de Nemo, Traumatisée, Aime et dépend de Nemo, Dehors avec Ophélia

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Please Don't Leave Me

Je n'ai jamais eu d'amis, mais j'ai déjà vu Nemo en avoir. Nemo est sociable, il parle facilement, à tout le monde. Je ne comprends pas comment il fait, pour ne pas se méfier des autres, pour ne pas voir qu'ils pourraient lui faire du mal, nous faire du mal... C'est comme si il partait du principe que les gens sont bons, jusqu'à preuve du contraire. Pour moi c'est plutôt l'inverse, j'ai appris que les gens sont mauvais, et j'attends de leur part qu'ils fassent preuve de leur bonne foi... ou mieux encore, qu'ils me laissent rester seule avec Nemo. Le problème, c'est Nemo. Il ne veut pas rester seul avec moi, je ne lui suffit pas. Et ça me fait mal, l'idée de ne pas lui suffire, alors que lui me suffit largement... ça prouve qu'il est meilleur que moi, sur tous les plans, puisqu'il est assez parfait pour me suffire, mais que ce n'est pas mon cas.
Il m'a laissée seule, il est parti, et maintenant je suis avec cette fille. Elle n'a pas l'air méchante, mais on ne sait jamais. Ce n'est pas parce qu'elle ne s'est pas moquée de moi jusqu'à présent, qu'elle n'a pas essayé de me blesser, qu'elle ne va pas finir par le faire. En tous cas, je reste à bonne distance, et je l'écoute me raconter sa vie. Elle me fait un peu penser à Nemo, sur cette idée de ne pas avoir de mal à parler aux gens. Elle répond simplement à ma question, mais en me donnant des détails, et j'avoue que je n'arrive pas à tout emmagasiner. Je ne lui repose pas de question pour autant, et quand elle m'interroge à mon tour, en se tournant un peu vers moi, je me recroqueville légèrement. Ce n'est pas que ses questions me dérangent... enfin si... surtout la dernière. Je viens d'où ? Je ne me souviens pas du nom de la ville où je suis née, et je ne veux pas me souvenir de chez l'oncle Hern, de toute façon, ce n'est pas de là-bas que je viens... Ou peut-être que si... je ne sais pas...
- Comment ça, d'où je viens ? je finis par demander, sans oser répondre au reste de ses questions.
Je ne crois pas qu'on ait changé de pays... Mais en vérité, je n'en sais rien... Je n'aime vraiment pas cette endroit, il me fait prendre conscience de mon manque de connaissance, et je suis sûre que ça finira par me retomber dessus. Je suis aussi sûre que Nemo pourrait répondre à ces questions, lui, parce qu'il regardait tout le temps les cartes, notait parfois les noms des villes, alors que je ne m'y intéressait pas... parce que je suis bête, surtout à côté de lui, ce n'est donc pas étonnant qu'il préfère la compagnie des autres, qui sont plus cultivés.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Quelque fois, quand j'envie le pouvoir des autres demi-dieux, je pense notamment à ceux qui, comme Elias, vive au rythme du Soleil, et ne se pose jamais la question d'arriver ou non à dormir la nuit. J'avoue que de mon côté, pendant longtemps, j'appréhendais l'heure du coucher, celle où je devais retourner dans le bungalow, et où je savais que je ne risquais pas de trouver le sommeil. Et puis, avec le temps, je me suis un peu habitué... et j'ai surtout compris que le fait de m'inquiéter sans cesse à l'idée de ne pas dormir ne m'aiderait jamais à trouver le sommeil, bien au contraire. Et puis, quand j'envie les demi-dieux comme Elias, je me souviens qu'il y en a qui sont encore plus mal lotis que moi, et je relativise.
Je me contente de lui adresser un sourire pour toute réponse, et poursuis sur notre plaisanterie vis-à-vis du chant. Il est certain que si nous arrivons à empêcher quiconque de se battre, ça en dira long sur notre médiocrité. Je ne pense pas que nous arriverons à ce point, mais il est amusant d'y penser.
- En effet... tu crois qu'on pourrait nous bannir de la Colonie dans ce cas ? je demande en rigolant.
Je me doute que non, tout comme je me doute qu'Elias n'a rien de machiavélique, je le connais bien assez pour ça. Et justement, sa réaction m'amuse, et je surenchérie, comme si j'étais moi aussi en train de conspirer. Je ris légèrement à sa réponse, et acquiesce.
- Exactement, il faut la garder dans un coin de notre tête, elle nous servira en dernier recours.
Quand Theo lance ses confettis, je ne peux pas m'empêcher de grimacer. Moi qui me sentais à peu près bien, me voilà entouré de désordre... je ne comprends vraiment pas cette manie qu'ont les gens... mais bon, je ne vais pas m'énerver, j'aimerai simplement pouvoir tout ranger... ce que je ne vais pas faire non plus. Elias voit mon désagrément, et il essaie de trouver une solution, mais ce n'est pas vraiment la meilleure. Je secoue la tête devant sa grimace, cherchant à le remercier pour son effort.
- Mais non, pas du tout, c'est très gentil à toi d'avoir proposer l'idée.
J'essaie donc de me concentrer sur ce qu'il me raconte, et d'ignorer les confettis autour de nous. Malgré moi, mes mains s'activent tout de même, et je me mets à faire de petits tas de confettis, qui me donnent à peine l'illusion de ranger, ou au moins de classer un peu les choses. Elias me parle de Plav, un espadon qu'il a rencontré, et malgré ma légère agitation, je souris à son histoire :
- Eh bien ce n'est pas commun histoire, en effet, je pense que j'aurai pensé comme toi...
Je m'en veux, mais je n'arrive pas vraiment à être suffisamment concentré sur la conversation pour le relancer. Je me rends compte que j'ai des pensées parasites, lié à un sentiment d'agacement. Il n'aurait pas pu s'empêcher de lancer des confettis partout, franchement ? C'est déjà la foire dans le bungalow, pourquoi il faut que ce soit le bordel partout ? Quelle est cette manie de sans cesse mettre la pagaille partout...
Elias se lève soudain, et ça a le mérite de me faire sortir de mes pensées, comme je relève les yeux vers lui. Sa proposition me soulage, et je me lève aussitôt, mais en le suivant, je grimace et demande :
- Tu es sûr ? Je ne voudrais pas te priver de la soirée...
Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Mimie99 »

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| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Amphithéâtre | Avec Madeleine |

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J'ai fait une erreur. Une énorme erreur. Bon, certes, certains diront que j'en ai fait plus d'unes. Et ils auront raison. J'ai des décisions désastreuses qui me pendent à chaque bras, qui me ramènent au sol m'obligeant à oublier que le soleil brille au-dessus de ma tête. Sauf que maintenant, je m'en moque un peu. Je n'aurais pas dû revenir ici. J'aurais dû rester là-bas, à m'apitoyer écrasé contre le bungalow... Par qu'ici... Oh, ici, ça reste la pire erreur de toute. Je viens de me prouver que je n'arriverai probablement pas à tenir ma promesse. D'un autre côté... je n'ai jamais tenu une seule de mes promesses. Toutes celles qui étaient importantes, en tout cas. Je me souviens de celle faites à ma mère, que tout finirait par s'arranger. Mais ça n'a pas été le cas. Puis j'avais promis à Scott qu'on resterait toujours ensemble... Encore une promesse bafouée. Et là...

Comment faire sourire les gens quand on n'en ressent pas l'envie?

Oh, évidemment, je vois bien que pour certains j'ai réussi mon coup. Et ceux qui ne m'apprécient pas ne m'oublieront pas non plus pour la même raison. Mais un moment viendra cet été... où ils sentiront tous la différence. Moi je la vois. Je la sens. Je la vis... jour après jour. J'essaie vraiment de me retirer ces pensées de la tête, mais je n'y arrive pas. Du moins... pas jusqu'au moment où Maddy me demande de but en blanc si je suis bizarre. Je sursaute, puis mes yeux s'écarquillent en la dévisageant. Sauf que ça ne dure qu'un instant avant qu'un rire autant sincère que nerveux m'agite. Mon rire s'intensifie lorsque je la vois tenter de se rattraper en s'excusant et en affirmant que je suis comme je suis. Ça, pour l'être... Ma bouche se tord en un rictus amusé lorsque je prends la parole:

- Ah, ça c'est sûr, je suis comme je suis.

Un léger rire me secoue à nouveau avant que j'ajoute:

- Mais pour répondre à ta question... La majorité ici te diront que je suis bizarre. Et ce n'est pas plus mal, la normalité c'est surfait. Et elle change d'aspect selon à qui tu t'adresses. Alors qu'on te considère bizarre ou non... ça n'a aucune importance.

Ma bonne humeur s'envole légèrement lorsque je prononce une dernière phrase à voix basse:

- Et puis... je n'aimerais pas être autrement.

En un sens, c'est un mensonge. J'adorerais ne pas être comme je suis pour la simple et unique raison que je ne serais pas malade. Et si je remonte plus loin... Ne pas être un demi-dieu, ça aurait été parfait. J'ai rencontré Scotty sans ça. Nous n'aurions jamais été frères, sans doute, mais ça n'a pas d'importance ce que le sang dit. Et sans notre sang de demi-dieu, il serait encore en vie. Peut-être que dans cet autre univers, ma mère le serait aussi. Que vaut cet univers, cette ouverture sur le côté monstrueux du monde... face à sa famille? Vivante?

Pas grand-chose.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Marcia

En règle générale, les nouveaux pensionnaires consacrent leurs premiers jours à la découverte de la Colonie et à la façon de vivre en son sein. Les entraînements n'arrivent pas tout de suite mais plus tôt on s'y met, plus tôt on sera prêt à se confronter au monde extérieur. Maintenant, chacun essaye de trouver son rythme.

-"Les demi-dieux s'entraînent régulièrement mais c'est la plupart du temps sur la base du volontariat."

Nous nous asseyons toutes deux à table et Marcia m'interroge de nouveau. J'esquisse alors un léger sourire.

-"Non jamais. Il m'est déjà arrivée de ressentir sa présence mais je ne l'ai jamais rencontré directement. A vrai dire, il est assez rare pour les enfants des Douze Olympiens de les rencontrer." je réponds franchement.

J'entame ma pomme et mon sourire s'étire davantage. Il n'y a pas à dire, les fruits de la Colonie sont vraiment délicieux.

-"Mais ils se rattrapent sur les présents qu'ils nous offrent."
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Je ne me suis jamais vraiment posé de questions sur le fait de vivre au rythme du soleil même quand j'étais un enfant. Je ne trouvais pas cela étrange, c'était comme cela et cela l'a toujours été. Et cette particularité ne m'a jamais dérangé. Et en grandissant, quand j'ai appris à quoi elle était due ou plutôt ce que j'en ai déduit, je me suis dit que de toute façon, je ne pourrais jamais changé cela. Je ne peux pas lutter contre ça. Et cela ne me dérange pas vraiment, je ne vois même pas cela comme une contrainte. Au contraire, je dors bien et je fais de bonnes nuits de sommeil me permettant de récupérer de la journée précédente. En général, je suis en pleine forme dès que je pose le pied par terre et je déborde presque d'énergie. Raison pour laquelle je m'active dès les premières heures du jour. Le plus souvent, je me lève et je vais courir alors que la plupart des demi-dieux dorment encore. Je reviens, je prends une douche. Elle n'est pas très chaude mais j'arrive à la maintenir à une température acceptable en usant un peu de mes pouvoirs. J'utilise une boule de lumière sous le pommeau de douche permettant de réchauffer un peu l'eau. L'idée aura mis longtemps avant de me parvenir et de tester pour savoir si ça marcherait. Cela marche plus ou moins mais l'eau n'est jamais très chaude mais supportable. L'été, quand il fait chaud ça va mais l'hiver, c'est difficile. Heureusement, on est moins nombreux. Seul avantage selon moi pour se doucher en espérant un peu d'eau chaude. On évoque un sujet bien plus drôle qu'est le chant et de notre absence de talent qui pourrait faire de nous deux armes redoutables. Lucian plaisante et demande si on pourrait se faire bannir de la Colonie. Je ris à cette supposition.
- Je n'espère pas, plaisanté-je. Notre niveau serait en réalité catastrophique, tu crois que c'est possible ?
On joue les conspirateurs pour rendre notre piètre niveau en chant en arme de destruction massive afin de gagner la prochaine capture-étendard. On s'amuse de mettre en place cette idée et Lucian nous conseille de ne l'utiliser qu'en dernier recours.
- Tu as raison, ça créera un effet de surprise et paf ! La victoire sera assurée pour nous. J'ai hâte de pouvoir tester notre plan, terminé-je en essayant de prendre une voix de conspirateur.
Theo s'amuse à lancer des confettis dans tout l'amphithéâtre et cela m'amuse. C'est festif et ça me fait sourire. Mon ami semble avoir une idée bien différente de cette petite plaisanterie. Mais je ne le réalise pas tout de suite et je m'en veux un peu. Pour moi, tout est normal mais pas pour lui. Je pense que beaucoup de choses lui passent par la tête, bien éloignées de mes propres pensées. Je vois que tout cela le touche. Non, ce n'est pas exactement ça. Mais voilà, il se focalise sur les confettis au sol. Je lui propose de quitter l'amphithéâtre pour rejoindre le bungalow mais ce n'était pas la meilleure idée à avoir. Je m'en excuse d'ailleurs. Encore une chose à laquelle je n'avais pas pensé. Je suis un peu dépité et je secoue la tête mais Lucian ne m'en veut pas. Tant mieux, j'avoue cela me soulage. Mais je réalise l'idiotie de ma proposition.
- Mais j'aurais dû y penser et proposer autre chose.
J'essaye de trouver une autre idée, plus intelligente et je change de conversation en lui parlant de Plav, le super espadon rencontré à la plage, il y a un petit moment déjà. Cela a été une rencontre surprenante et génial à la fois. Une fois ma surprise passée, j'ai passé un super moment en sa compagnie à m'amuser avec lui dans l'eau. Et ça m'a donné l'envie de recommencer à d'autres moments. Je ne le vois pas tout le temps quand je vais à la plage mais quand il est là, je lui demande s'il veut jouer. Parfois, il y a Milán. Enfin, ils ne sont jamais loin l'un de l'autre, j'ai l'impression. Du coup, c'est cool de passer du temps aussi avec lui même s'il m'oublie à chaque fois.
- Non, je confirme, en souriant. Mais c'est vraiment génial de pouvoir jouer avec un espadon. J'adore.
Je le sens un peu ailleurs comme s'il n'était pas vraiment là. Et il commence à faire un petit tas de confettis avec sa main. Je ne pense pas qu'il arrive à ne plus se focaliser sur les confettis à présent. Alors, je me dis que le mieux est de partir d'ici comme ça, il n'y pensera plus ou beaucoup moins car il ne les verra pas. Je me lève et lui propose de sortir pour aller se promener jusqu'au couvre-feu. Cela nous laisse du temps pour profiter de cette soirée même si c'est autre part. Sa concentration est fixée sur moi et il se lève à son tour pour m'emboiter le pas. Je m'excuse auprès de mes camarades pour la gêne occasionnée afin de nous extraire de la rangée pour rejoindre la sortie.
- Oui, ne t'inquiète pas. Des évènements comme celui-ci, il y en aura bien d'autres et puis passer la soirée en ta compagnie est aussi bien.
En quelques minutes, on se retrouve en dehors de l'enceinte de l'amphithéâtre et on s'en éloigne, en même temps que les chants.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, Dans l'Amphithéâtre avec Theo

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Je n'aime pas ce mot. Bizarre. On me l'a dit. Souvent. Surtout à l'école. J'étais seule. Là-bas. Ils ne voulaient pas m'approcher. Je ne sais pas pourquoi. Ils disaient que j'étais bizarre. Ils se moquaient de moi. Est-ce qu'ils avaient peur ? Ou ils étaient tristes ? Ou en colère ? Je ne sais pas. Leurs bouches se tordaient. Bizarrement. Quand ils me voyaient. Je n'aimais pas. Je préfère les sourires. C'est quand on heureux qu'on sourit. Non ?
Quand on est heureux on rit. Aussi. Et Theo rit. Alors il est heureux. Non ? Je crois bien. Et ça me fait sourire. Il n'est pas... vexé, triste, en colère, blessé, que j'ai dit le mot "bizarre". Il le redit. Il a l'air... content, amusé, fier ? Je ne comprends pas. Je n'aime pas être comme ça. Bizarre. Il a raison. Je crois. Mais même. Je voudrais être comme tout le monde. Parce que je ne veux pas être à l'écart. Ici je ne suis pas bizarre. Je crois. J'espère...
- Si. C'est important. Je ne veux pas être bizarre. On ne parle pas aux gens bizarres.
Je sens mes sourcils. Ils sont froncés. Très fort. Et mes poings. Ils sont serrés. Forts aussi. Serge picore mes cheveux plus fort. Mais je ne veux pas le regarder. Je regarde droit devant. Dans le flou. Je ne regarde. Mais je ne vois pas.
Je me sens... triste, en colère, blessée. Je repense à l'école. Je repense aux bouches tordues. Je repense aux rires... Je ne comprends pas. Les rires c'est joyeux. C'est ce qu'on m'a appris. On rit = on est heureux. Mais ces rires ne me rendent pas heureuse. Pourquoi ?

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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Marcia Pears
16 ans, 15 Mars, 1m79, Fille de Mnémé, Taupe
Excellente mémoire, Prosopagnosie, Hypersensibilité olfactive et du toucher

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Je fronce très légèrement les sourcils en entendant la réponse de Yu Ra, parce que je ne m'attendais pas à ça. Je pensais me trouver dans un camp avec une certaine rigueur, un endroit où je devrais m'entraîner avec un minimum de sérieux, vu ce qui nous attend au dehors. J'ai vu les monstres qui peuvent nous poursuivre, et je sais que je devrais m'entrainer durement pour apprendre à me battre. Je regrette un peu de n'avoir jamais pratiquer aucun sport de combat, qui m'aurait peut-être permis d'avoir des bases un peu plus solides que celles que j'ai actuellement.
- Sur la base du volontariat ? Donc tout le monde n'apprend pas à se battre ici ? je demande, curieuse.
Nous nous installons à table pour manger, après avoir sacrifié une partie de notre nourriture, comme me l'a indiqué Yu Ra. Faire ce geste me fait penser à ma mère, et j'interroge Yu Ra sur la sienne. Je suis un peu curieuse de ce que les autres demi-dieux vivent avec leur parent divin. Je pince les lèvres en écoutant sa réponse et acquiesce.
- Je vois... j'imagine qu'ils sont très occupés, comme ce sont des Dieux... Moi aussi j'ai l'impression d'avoir déjà senti la présence de ma mère. En fait, j'ai la sensation qu'elle m'a portée dans ses bras quand je n'étais encore qu'un bébé, mais je ne sais pas si c'est un réel souvenir, ou quelque chose que j'aurai reconstruit de toutes pièces.
J'ai pourtant la sensation que c'était vrai, pas inventé, mais je ne peux pas en être sûre, j'ai seulement cette odeur à laquelle me raccrocher.
La suite des paroles de Yu Ra me pousse cette fois à hausser un sourcil.
- Des présents ? je l'interroge, en entamant mon repas.
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Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Bien sûr que nous ne pourrions pas chanter si faux qu'il faille nous mettre dehors, je m'en serai douté, mais je ne peux m'empêcher de plaisanter avec Elias. Ma plaisanterie me pousse d'ailleurs à des réflexions plus profondes, dont je ne lui fais pas part. Comment ça se passe quand on atteint la majorité ? Est-ce qu'on décide de partir de nous même - ce qui sera mon cas, je le sais déjà - ou bien est-ce qu'on nous "met dehors" en quelque sorte ? J'imagine que non, sinon Lena ou Urielle ne seraient plus là... Mais du coup, combien de temps pouvons-nous rester ? J'imagine mal Lena quitter la Colonie un jour, même chose pour Sasha... Comment se débrouilleraient-ils, alors qu'ils ne savent pas se battre ? Si un monstre leur tombe dessus, les choses risquent de tourner au drame très rapidement.
- Non, peut-être pas, en effet... Par contre, ils pourraient peut-être nous bâillonner, comme Assurancetourix dans Asterix, je dis en rigolant.
J'aimais bien lire ces bds, quand j'étais plus petit. Il faut dire que les bds sont plus simples à suivre que les livres, à cause de ma dyslexie. Dans le même genre, Lena m'a conseillé des mangas, mais je ne sais pas, j'ai un peu plus de mal à m'y mettre. Je préfère les bds, et en parler me donne envie de demander à mon père de m'en envoyer.
- Exactement ! je réplique en réponse à Elias.
Mais ma bonne humeur s'étiole, quand Theo balance des confettis dans la pièce. Je me sens mal à l'aise, à cause du soudain désordre ambiant, et j'ai du mal à me concentrer sur autre chose que ces milliers de petits bout de papiers, qui prennent toutes la place, et ne sont justement pas à leur place. Elias me propose de rentrer au bungalow, mais en fait, ce serait pire. Evidemment, il a voulu bien faire en me faisant cette proposition, alors je ne lui en veux pas, et le rassure au mieux.
- Ce n'est rien, vraiment.
J'essaie de me concentrer sur Elias, mais, il a beau être mon ami, et quelqu'un que j'apprécie énormément, j'ai beaucoup de peine à bien entrer dans son histoire. Je la trouve pourtant sincèrement amusante et j'imagine aisément quel plaisir il a pu avoir, à jouer avec l'espadon... mais j'ai du mal à être aussi authentique que quelques minutes auparavant, et je réponds avec une légère crispation :
- Je n'en doute pas.
Je n'arrive pas à le relancer, et je m'en veux. D'autant plus qu'il sent évidemment mon malaise, au point de gâcher sa soirée en me proposant de sortir. Il est déjà debout, et ne me laisse pas beaucoup de choix, mais de toute façon, je suis assez soulagé, je dois l'admettre. Je sors rapidement avec lui, et sa réponse me touche, me poussant à lui offrir un sourire sincère et dénué de crispation, maintenant que nous sommes sortis.
- Merci... je me sens beaucoup mieux. A quoi tu as joué avec Plav, du coup ? je demande, plus à l'aise.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Marcia

Je n'aime pas les mensonges donc je me contente de mentir par omission. La plupart du temps, les demi-dieux sont rapidement confrontés aux monstres mais, dans le doute, je préfère ne rien dire. Marcia pourrait faire partie des chanceux n'ayant jamais rencontré de monstres avant d'arriver ici.
Elle continue de m'interroger sur les entraînements et j'essaye d'être un peu plus claire.

-"Oui, les premiers jours, le temps de s'habituer à la vie à la Colonie. Mais je te rassure, tout le monde apprend à se battre...à ma connaissance en tout cas. Maintenant, comme je te l'ai dit, chacun trouve son rythme. Moi par exemple, je m'entraîne tous les jours, et plus d'une fois. En même temps, j'ai ça dans le sang." je lui réponds amicalement.

Comme le dit Marcia, les Dieux sont très occupés et je ne pense pas pouvoir rencontrer ma mère avant de mourir. Mais c'est un mal pour un bien. Je préfère ne pas la connaître pour ne pas qu'elle me manque. J'ai déjà assez souffert de la perte de parents.
L'expression de Marcia me fait sourire et sa question est légitime.

"Oui, ils nous arrivent, à nous autres demi-dieux, de recevoir des cadeaux de nos parents divins. Il s'agit généralement d'armes mais d'autres sont assez originaux."

Je pense notamment à Karen qui dispose d'un manteau dissimulant sa présence aux monstres qui l'entourent.
Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Mimie99 »

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| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Amphithéâtre | Avec Madeleine |

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Mes pensées frivoles et celles qui le sont moins s'envolent au moment où je constate que mes propos ne semblent pas vraiment être rassurants pour Maddy. Certes, au début, elle semblait contente. Peut-être parce qu'elle était soulagée que je ne sois pas en colère à cause de ce qu'elle a dit. Mais pourquoi je le serais. Depuis tout petit, on m'a dit que j'étais bizarre. À l'école, en dehors de l'école... Avec Scott, on a toujours été classé comme « le duo des bizarres ». Ça n'a jamais empêché personne de venir nous voir. Peut-être parce qu'on créait un peu le chaos et qu'à l'école, la majorité des enfants préfèrent l'anarchie aux règles et aux leçons. Je ne sais pas trop... Pourtant, si je porte cette description de « bizarre » avec un certaine fierté, ça ne semble pas être le cas de la jeune sang-mêlée à mes côtés. Je pourrais lui demander le pourquoi, mais je n'ai pas besoin. La majorité d'entre nous, ici, avons été regardé de travers par les mortels... Ils ne peuvent pas comprendre, du moins la majorité, les raisons de nos différences. Et pour elle, c'était sans doute pire.

Je n'aime pas la voir comme ça, les sourcils très froncés, les poings serrés. Je ne sais pas si Serge picore ses cheveux pour détourner son attention et lui changer les idées, mais je crois que lui aussi ressens ce que je ressens. Le problème, c'est que je ne sais pas quoi dire. Après tout, pour moi, ça fait longtemps que j'ai cessé de prêter attention à ce que l'on peut penser de moi. Mais il est vrai que je fréquente la Colonie depuis plus longtemps qu'elle. Et puis, j'avais Scotty. Ma gorge se noue face à tous ces souvenirs qui me reviennent. Lui, il aurait su quoi dire, j'en suis sûr! Je me creuse la tête aussi fort que possible, cherchant les mots... mais je ne suis pas très doué pour ça. Pour trouver les bons mots. Je ne veux pas renforcer accidentellement la mauvaise émotion qui l'habite... Au final, ma patience arrive à ses limites et j'agis instinctivement en saisissant l'une de ses mèches de cheveux pour lui chatouiller le nez et attirer son attention, puis je souffle:

- Hé...

Je relâche ses cheveux avant d'ajouter:

- Tu sais... Tous les demis-dieux sont bizarres aux yeux des mortels, parce qu'ils ne peuvent pas comprendre. Ici, nous sommes tous pareils malgré nos différences...

Je m'interromps une seconde pour avoir un léger sourire, puis je reprends:

- Et puis... Si on ne parlait pas aux gens bizarres, personne ici ne me parlerait. Pourtant, c'est le cas.

Je la bouscule un peu de l'épaule et la regarde droit dans les yeux en continuant:

- Tu ne seras jamais seule, ici. Si tu as besoin de moi, je serai là, promis. Toujours.

C'est un mensonge. Un affreux mensonge... J'aimerais pouvoir reprendre cette promesse, car comme les autres qui ont de l'importance, je ne pourrai pas la tenir et ce n'est pas par manque de volonté. Elle finira par savoir que j'ai menti, que ce soit lorsqu'il sera trop tard pour me le ramener à la tête ou en avance, lorsque je ne saurai plus qui je suis vraiment, et surtout, comment je suis. Je ne veux même pas imaginer quels genres d'horreurs sortiront de ma bouche, celles de ma mère me suffisent bien dans mes cauchemars. Qui, ici, risque de subir les mots désastreux qui sortiront un jour de ma bouche?

Personne, j'espère.
Yumeko

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Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Même si on est nul, on n'est pas dangereux au point de nous virer de la colonie sauf peut-être si on a un pouvoir similaire aux sirènes. Clairement, ce n'est pas le cas. Sauf si Lucian et moi avons un talent caché de ce genre mais je ne pense pas. Et heureusement pour tout le monde. Je ne suis pas trop du genre à vouloir attirer des marins pour les plonger au fond de l'eau afin de les noyer en les envoutant.
Mon ami plaisante sur le fait de nous bâillonner pour nous empêcher de chanter ce qui serait la meilleure solution pour ça. Il évoque des noms comme Assurancetourix et Asterix qui sont plutôt étranges et je ne vois pas de qui il parle, je ne connais pas. Asterix me dit peut-être vaguement quelque chose mais je ne vois pas ce que ça peut être. Peut-être une série télévisée, un film, un livre... Je ne saurai le dire.
- Même si je ne connais pas Assurancetourix, je suis sûr que c'est une technique imparable contre nous. C'est quoi Asterix ?
Lucian me confirme l'idée de mon super plan pour nous assurer la victoire et je souris amusé. Mais sa bonne humeur disparait rapidement quand Theo lance des confettis dans l'amphithéâtre et il ne semble plus concentré sur les confettis plutôt que notre discussion. Je vois bien que ça le travaille car il m'écoute à peine et il commence à faire un petit tas avec. Je me rends compte que posséder un tel pouvoir est plus contraignant qu'autre chose et au quotidien, ça ne doit jamais être facile. Je lui propose de sortir pour rentrer au bungalow mais ce n'est pas une bonne idée. C'est vrai, c'est plutôt l'enfer d'être là-bas pour lui. Mais sur le coup, ça m'avait paru une bonne idée. Heureusement, il me rassure et il ne m'en veut pas. J'essaye de trouver une autre idée et je lui parle de Plav pour lui changer les idées mais c'est à peine s'il me répond. Je vois bien qu'il n'est pas dedans, il n'est pas dans la discussion. Il semble vraiment préoccupé. Alors, à la place, je lui propose de sortir et pour une fois j'insiste un peu me levant pour l'inciter à faire de même. Je crois que ça serait comme passer la soirée seul plutôt qu'avec lui si on reste ici. Alors autant sortir et profiter du reste de la soirée ensemble. Et contrairement à ce qu'il pourrait penser, cela ne me priverait pas de ne pas participer à cette soirée. Ce n'est ni la première, ni la dernière. J'en connaitrai d'autres. Et puis, cela ne me dérange pas de passer du temps avec mon ami. Au bout de quelques instants, nous sortons de l'amphithéâtre et il sourit à ma réponse. Il semble se détendre à nouveau et m'avoue se sentir mieux. Il relance même la conversation au sujet de Plav en me questionnant.
- Tant mieux. On a joué à s'arroser, à chat mais bon j'ai pas l'avantage et il s'amuse à me propulser dans les airs. Ça c'est drôle. Oh et puis sinon je m'accroche à son aileron et il m'entraine sous l'eau.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Marcia Pears
16 ans, 15 Mars, 1m79, Fille de Mnémé, Taupe
Excellente mémoire, Prosopagnosie, Hypersensibilité olfactive et du toucher

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J'ai du mal à me voir en grande guerrière, mais on ne sait jamais... Je pourrais me découvrir une passion pour une arme ou une autre. D'un autre côté, je ne sais pas si j'ai très envie de devenir violente... Ce que je sais en revanche, c'est que j'ai envie de protéger ma famille, et si pour cela je dois apprendre à me battre, alors je n'hésiterai pas.
Je hoche la tête, impressionné par ce que me dit Yu Ra. Elle doit être très forte si elle s'entraîne tous les jours, et surtout plusieurs fois par jours.
- Je vois... parce que tu es une fille d'Athéna, c'est ça ? Qu'est-ce que ça fait ? Je veux dire, tu as des traits particuliers, liés à ton ascendance ?
Ma mère m'a sûrement transmis cette excellente mémoire, mais ça paraît logique, évident. Qu'est-ce qu'Athéna a transmis à ses enfants ? Sûrement l'intelligence... du coup, je me demande si, en comparaison, Yu Ra trouve tout le monde plus bête qu'elle. J'espère que ce n'est pas le cas...
Je découvre pas mal de choses, grâce à elle, et notamment cette histoire de présents. Je ne crois pas en avoir reçu de mon côté, mais je ne suis pas du genre jalouse, alors ça ne me dérange pas. En fait, je suis plutôt curieuse, à nouveau, et je l'interroge :
- Vraiment ? Tu en as déjà reçu un ?
Et puis, qui sait, peut-être que ma mère m'enverra quelque chose elle aussi. Même si le plus beau présent serait de la rencontrer...
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, Dans l'Amphithéâtre avec Theo

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Je ne vois plus Theo. Enfin si. Mais plus vraiment. Je vois des choses dans ma tête. Je vois les gens de l'école. Quand j'étais petite. Ils riaient beaucoup. Mais je ne trouvais pas ça drôle. Ce n'était pas joyeux. Alors que les rires sont joyeux. Normalement. Pas les leurs. Ils me faisaient mal. Ils ne me parlaient pas. Parce que j'étais bizarre. Je n'aime pas être bizarre. Je ne veux pas être bizarre.
On me chatouille. C'est désagréable. Mon nez se fronce. Je recule un peu. Je tourne la tête. C'est Theo. Bien sûr. Il était à côté de moi. Il est à côté de moi. Je cligne des yeux. Il n'y a plus d'autres images. Juste Theo. Je pince les lèvres. Je me sens... coupable, embêtée, triste, en colère ? Non... ou peut-être... mais pas contre Theo. Lui est gentil. Il me sourit. Il me dit des choses vraies. Les mortels... Nous aussi nous sommes mortels. Mais je comprends. Je crois. Ceux qui n'ont pas de pouvoir. Qui ne sont pas comme nous. Mais qui nous ressemblent pourtant. Les gens comme ma mère. Il me bouscule. Un peu. Je me laisse faire. Mais ne réagis pas. Je le regarde. Je sens mes sourcils. Ils sont toujours froncés. Mais un peu moins. Et mes poings. Ils sont desserrés. La fin me fait quelque chose. Quelque chose d'agréable. Je sens quelque chose dans mon coeur. C'est... agréable et un peu douloureux. C'est bizarre... mais c'est positif. Je crois.
J'acquiesce. Et finalement je souris. Je me sens... mieux. Je crois. Il y a encore des choses au fond. Mais juste au fond. Devant il y a du positif. C'est agréable.
- Merci. Je serai là aussi. Promis.
Serge croasse. Il promet aussi. Je crois.
Je secoue la tête.
- Je te parlerai. Même si tu es bizarre. Ce n'est pas gentil. Sinon.
Je secoue la tête. Encore.
- Pourquoi ils ne comprennent pas ? Les mortels.
On pourrait leur expliquer. Comme à moi. On m'explique. Quand je ne comprends pas.

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Je ne pensais pas que je devrais expliquer ce qu'est Asterix. La BD est originaire de France, mais elle a été traduite dans de si nombreuses langues que je pensais qu'Elias l'aurait peut-être lu. Je préfère les BDs parce qu'il y a peu de textes et qu'elles sont donc faciles à comprendre, malgré la dyslexie. Ainsi, j'ai lu de nombreuses BDs pendant mon enfance, et j'aime toujours en lire, d'ailleurs, même si je m'astreins à lire davantage de vrais livres. J'essaie, depuis tout petit, de combattre ma dyslexie, même si ce n'est pas chose aisée. C'est encore plus difficile quand je suis stressé ou énervé, bien sûr, donc je lis plutôt à l'extérieur, là où je me sens mieux, plus à l'aise.
- Asterix est un personnage de bande dessinés, il est français, mais il a été traduit, donc tu devrais facilement trouver une version anglaise si ça t'intéresse un jour. Assurancetourix est un chanteur qui chante horriblement faux... si faux qu'il est sans cesse bâillonner par le reste du village, je dis en souriant.
Ma bonne humeur ne demeure pas, cependant, et j'ai un mal fou à me concentrer, malgré les tentatives d'Elias pour me ramener dans la conversation. Je suis pourtant vraiment intéressé par son histoire... Simplement ces confettis... Je ne vois que ça ! Elias s'en rend compte, bien sûr, malgré mes efforts pour cacher mon malaise... Je ne veux pas l'obliger à partir, mais il se lève déjà, et je me sens soulager malgré moi. Je le suis dehors, et tout de suite je me sens mieux. Dans la nature tout est à sa place, et c'est un tel soulagement... Je relance donc Elias sur ses aventures avec Plav, et sourit quand il me raconte :
- Tu as l'air de t'être vraiment bien amusé ! Et le garçon, tu lui as parlé ?
Il a l'air assez solitaire, et il y a en beaucoup des comme ça ici. Des gens qui ne parlent pas, qui restent dans leur coin. J'étais un peu comme ça au début, surtout à cause du bazar dans le bungalow, qui me donnait des envies de meurtre... Mais avec le temps, et grâce aux demi-dieux qui m'ont parlé, comme Elias, ça a été de mieux en mieux, et maintenant je suis plutôt sociable.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Vaast

Message par Springbloom »

Ca fait un moment, faut que je me replonge dans le bain donc je garantis pas une suite de RP' de la pus grande qualité



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DEMI-DIEU | 15 ANS | NEERLANDAIS | HERMES | BOUSSOLE AMBULANTE | XIPHOS | CHEF DE BUNGALOW | COEUR ORPHELIN
Amphithéâtre | Parmi les Spectateurs | Avec Lizzie (Naji2807)


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Il y a quelque chose d'amusant chez cette jeune demi-déesse. J'aime à me dire que chaque personne que je rencontre a sa particularité, ce petit détail qui fait d'elle quelqu'un de si spécial, et Lizzie n'échappe pas à la règle. C'est aux détails que l'on cerne le mieux les personnes qui nous entourent, bien plus qu'à ce qu'elle pourrait nous dire parfois. Les mots sont contrôlés, les gestes sont eux parfois inconscients. A la manière dont elle relève le menton dans ma direction, je sais que ce n'est pas seulement pour mieux me faire face - la différence de taille est tout de même importante - mais également pour se prouver à elle-même qu'elle maîtrise la situation. Tout ici - le contexte, la foule, la révélation sur ses origines - prêterait à ce qu'elle soit désemparée, en pleine crise existentielle, et, pourtant, elle persiste à se dire qu'elle gère. C'est cocasse de la voir prétendre qu'elle est en confiance alors qu'elle se met immédiatement sur la défensive dans la seconde qui suit.

Un caractère trempé à la limite du provocateur, je prends note quelque part dans mon palais mental. Je me demande encore comment certains pensionnaires peuvent faire des amalgames entre les différents résidents d'un même bungalow. Quelques secondes passées avec deux membres d'une même "fratrie" suffisent à se dire que ce n'est pas parce que l'on descend du même parent divin que l'on est issu du même moule. Certains traits peuvent parfois se rapprocher, en effet, mais pas de là à se dire que tout le monde est une copie conforme. En quelques instants à peine, sans réellement connaître son histoire, je sais déjà que Lizzie n'est pas Tyrone. Le premier est solaire, lumineux, énergique et franchement parfois un peu naïf, la seconde semble déjà plus réservée et réfléchie, curieuse mais préférant sa solitude, probablement parce qu'elle y est plus habituée. Et, pourtant, je suis certain que nombreux seront ceux qui ne le verront que comme deux musiciens d'un même orchestre, parce que, après tout, n'est-ce pas ce qu'est le bungalow 7, dans le fond ? Une joyeuse fanfare scintillante.

J'ignore si je déteste ces amalgames parce qu'ils nous mettent dans des cases, font de nous des fonctions ou bien parce que le bungalow de mon très cher père est un de ceux qui en souffre le plus. Etre en permanence pris pour un voleur par les autres...certes, il m'arrive de voler parfois, malgré moi, mais je ne suis pas juste un chapardeur. Personne ne vient prétendre que les Iris ne sont bons qu'à faire des prismes, ça n'a pas de sens.

Comme pour me rappeler encore plus à mes origines, Gloria vient interrompre mes divagations. En pleine réflexion sur ma voisine, je n'ai pas vraiment prêté attention à son passage et j'ignore complètement ce qu'elle a bien pu faire sur scène, mais, pour avoir déjà assisté à ces veillées apolloniennes, je sais ce que signifie mon appel et ça ne me réjouit pas vraiment. Je n'en voudrais pas à Gloria de m'avoir nommé, c'est de bonne guerre pour tout ce que Kahau et moi avons pu lui faire comme farces par le passé, il ne s'agit que de renvoyer la balle. Mais je n'ai strictement aucune envie de chanter pour mon père, que ce soit pour faire ces éloges tout autant que pour dire réellement ce que je pense de lui. Quand bien même les Apollons le pensent, ce n'est pas le lieu, au milieu de cette foule et de tout cet Amphithéâtre, pour déclamer des couplets haineux.

- Le devoir m'appelle, je reviens, lui souris-je avec un léger clin d'oeil, comme si l'exercice auquel j'allais me prêter me convenait parfaitement.

Face à l'escalier, je lance en l'air une pièce virtuelle. Pile, marche impaire : je mens. Face, marche paire : je dis la vérité. Je me force à ne pas compter d'avance, de laisser entièrement faire le hasard. Je dévale les marches jusqu'à la scène et, à chaque rebond, je sens mon coeur tressauter dans ma poitrine, le trac s'accentuant. Je n'ai jamais été à l'aise en public, et ce jour ne fera pas figure d'exception. Je me demande même si je ne tomberai pas à la prochaine marche, ce qui me ridiculiserait devant tout le monde. C'est une option que je n'ai pas envisagée, d'ailleurs, dans mes calculs de proba. Peut-être qu'il y a une autre solution, une où je n'ai ni à dire la vérité, ni à mentir, mais à réaliser un numéro d'équilibrisme entre les deux. A voir si je m'en sors.


♪♫♪

N’aurais-je guetté ta présence
Pour n’y récolter qu’indifférence ?
Hermès, messager des dieux
Voleur voguant entre les cieux
Mais toujours loin de mes yeux

♪♫♪


Ma voix est toujours un peu échauffée par notre fin de roadtrip, donc le résultat n'est pas le plus horrible qui soit, ça me rassure. Quitte à balancer l'un des couplets les moins enjoués de la soirée, autant que ça ne heurte pas les tympans des spectateurs. Il ne me reste plus qu'à savoir qui désigner parmi tout ceux qui se tiennent devant moi, et ce n'est pas une mince affaire...Mes yeux finissent pas distinguer dans la foule un sourire angélique que je ne connais que trop bien pour l'avoir vue côtoyer régulièrement mon meilleur ami.

-
Derya (Yumeko), à toi !

Connaissant Kahau, c'est probablement elle qu'il est parti retrouver sur la plage de la Colonie. Notre voyage a été plus long que prévu de par notre détour pour récupérer Iliana, la mer et ses vagues lui manquent. Ce ne serait pas étonnant qu'il soit partie chercher la fille de Thalassa afin d'aller se confronter à quelques vagues artificielles de son cru. Si sa voix porte assez loin quand elle montera sur scène, peut-être qu'il viendra à l'Amphithéâtre ?

En attendant de tester cette hypothèse, je m'en vais retrouver la jeune Lizzie. Elle se cramponne à sa guitare comme une enfant se cramponnerait à sa peluche. De ce qu'elle disait dans son petit couplet, c'est l'une des seules choses qu'elle garde de ses deux "parents" ce qui est compréhensible : elle se raccroche à ce qu'elle connait. Même si elle fait ce qu'elle peut pour paraître pleinement sereine, certains gestes témoignent de ses questionnements intérieurs.

- Ah je comprends mieux, Jack n'est pas le plus apte à faire visiter la Colonie, lui expliqué-je tout en me demandant comment Chiron et Monsieur D. avaient pu se retrouver à demander à notre exhibitionniste à temps partiel de faire visiter le Camp à une gamine. T'en fais pas, on se fait rapidement à la vie ici, dans moins d'une semaine t'auras plus à t'inquiéter de te perdre.

Du moins physiquement, parce que je ne suis pas sûr de pouvoir dire que tous les demi-dieux sont parfaitement à l'aise ici. Beaucoup se cherchent encore et ont toujours dû mal à accepter leur véritable nature, et je ne suis pas là pour leur jeter la pierre...pas plus que pour inquiéter ma voisine.

- Impressionnant ! Tu dois sacrément bien maîtriser maintenant, non ?

Pas étonnant qu'elle soit autant attaché à sa guitare si elle l'accompagne depuis ses premiers pas (celle là ou une autre). A force de déménagements intempestifs, j'ai fini par jeter tout ce qui n'était pas utile, et mes affaires d'enfants faisaient partis du tas à benner. Tout ce qu'il me reste, ce ne sont que mes souvenirs. Quelque part, je jalouse un peu Lizzie.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Colin

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DEMI-DIEU | 12 ANS | GALLOIS | DIONYSOS | MANIAKINÉSISTE | ASPERGER | THÉÂTRE | DANS SA BULLE
Dans l'Amphithéâtre | Second rang | Avec Urielle (Mimie99)

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Je vais pouvoir rencontrer les frères et sœurs de Maman. Mes oncles et tantes. Qui ont mon âge. Est-ce qu'ils sont tous comme Maman ? Tous aussi attentionnés, créatifs et à l'écoute ? Comme Urielle à côté de moi ? J'espère de tout cœur que oui et j'ai hâte de faire leur connaissance. A vrai dire, j'aimerais aller immédiatement les voir, là, tout de suite. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans l'Amphithéâtre vers lequel nous nous rendons, mais je m'en fiche, je n'ai plus que cette idée en tête. Où est-ce qu'ils peuvent se cacher ? Ont-ils un des autres automates de Maman ? Je suis sûr que je pourrais le réparer s'il ne fonctionne plus. Je l'ai vu faire tant et tant de fois que je connais ses secrets de fabrication presque par cœur, tous les petits détails presque invisibles qu'elle ajoute à ses machines, essentiels à son bon fonctionnement mais que les autres ingénieurs ignorent. Mes compétences ne sont pas suffisantes pour recréer une machine aussi perfectionnée que les siennes mais je n'ai aucun doute : je pourrais réparer celle qu'elle a laissée. Celle qu'elle m'a laissée.

- Tu es sûre que ce n'est pas possible ce soir ? la questionné-je, curieux. Je ne voulais pas lui forcer la main, mais je savais bien que, si elle n'acceptait pas j'essaierais de trouver par moi-même le lieu qui servait d'atelier aux Héphaïstos dès qu'on quitterait la Veillée. Et quand bien même on me forcerait à aller dans mon bungalow, je ne dormirais pas tant que je n'aurais pas élucider ce mystère.

D'un autre côté, Urielle est peut-être une exception ici, une metteuse en scène plus clémente que les autres qui a accepté ma performance dès mon premier passage. Je ne voudrais pas rater ma prestation avec les Héphaïstos comme je l'ai ratée avec Nimue. Il faut encore que je répète un peu, ce serait regrettable de ne pas pouvoir me lier avec eux parce que je n'ai pas respecté les traditions de la Colonie. Déjà, j'ai la révérence, et c'est bien. Il faut que j'observe plus en détail la manière qu'a Urielle de se comporter avec les autres, ses gestes, ses mimiques. Elle semble à l'aise sur les planches du théâtre qu'est le Camp, tout le monde la connait et n'hésite pas à l'aborder, comme le fait une jeune fille qui s'élance vers nous pour l'appeler à venir à l'Amphithéâtre.

Trop tard pour la convaincre d'aller trouver les Héphaïstos donc, je la suis jusqu'à l'intérieur du bâtiment, où elle fait démonstration de sa maîtrise réelle des planches du théâtre. J'ignore complètement quel est l'objectif de l'exercice, mais elle semble l'avoir réussi avec brio à en juger par les applaudissements qu'elle reçoit lorsque nous quittons la scène pour rejoindre les gradins. J'aimerais pouvoir me fondre dans le décor aussi bien qu'elle, mais cela me demandera encore sans doute de nombreuses heures d'entraînements et de répétitions avec moi-même. Est-ce que tout était aussi compliqué pour Maman la première fois qu'elle est venue à la Colonie ? Ca expliquerait peut-être pourquoi elle ne recevait jamais aucun autre demi-dieu à la maison.

J'écoute attentivement les explications d'Urielle, fille de Chioné donc, sur le déroulement de la soirée. Si j'aime bien l'improvisation, le chant ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Trop de concentration sur la maîtrise de la voix en dépit du jeu, ça ne m'intéresse pas et mon cerveau refuse de toute façon d'obtempérer. Je croise les doigts pour que personne ne daigne m'appeler, je n'ai aucune envie de participer au jeu. J'espère que la Veillée ne tardera pas à se finir pour que je puisse partir à la recherche de mes oncles et tantes.

Mes pensées sont interrompues par un soudain vent frais qui vient se glisser dans mon dos et ébouriffer mes cheveux. C'est Urielle qui s'amuse à magiquement faire s'envoler les confettis de mes cheveux. Je chasse d'un revers de la main les flocons qui retombent sur mon visage. Sa démonstration de pouvoir est impressionnante, j'aimerai pouvoir réaliser de telles prouesses un jour. Mais, plus encore que ses pouvoirs, ce sont ces traits qui me surprennent : elle ressemble tant à Cynthia, c'en est presque déstabilisant. Je m'en voudrais de la vexer en lui demandant de partir, quand bien même je le veux vraiment : elle a l'air de trop se plaire ici, au milieu de la foule. Qui plus est, j'ai besoin d'en apprendre encore un peu plus sur les us et coutumes du coin avant d'aller rencontrer ma famille.

- Si on prépare à l'avance, ce n'est plus vraiment de l'improvisation, lui expliqué-je. Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas juste se présenter les uns aux autres ? pourquoi un chant ?

Maintenant que j'y pense, peut-être que mon père pourrait apprécier ces quelques vers improvisés, donc pourquoi pas rester ici effectivement. Je reste néanmoins certain qu'il préfèrerait autre chose que la musique des Apollons. Un pièce, par exemple. Il faudra que je me renseigne pour savoir comment s'organise les répétitions ici, j'ai du pain sur la planche pour tout mettre en place.



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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Xylia

Message par Springbloom »

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DRYADE | 97 ANS | FRAISES DES BOIS | GARDIENNE DES NYMPHES | PETITE-FILLE D'HERMES | SOURIRE CURIEUX
Amphithéâtre | Dernière rangée | Avec Ergan (DH180)

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Ergan est un cas à part, bien différent des autres pensionnaires de la Colonie, c'est une certitude. Néanmoins, son attitude à l'heure actuelle témoigne de ce que je craignais : ces demi-dieux ne sont pas prêts. Même les plus fins bretteurs du Camp ne sont pas des guerriers accomplis. Aucun d'eux n'a jamais eu affaire à une véritable guerre comme nous en avons connue par le passé. Même la plus âgée d'entre eux, Urielle, n'avait que 9 ans lors de la seconde Titanomachie, et nous avions fait de notre mieux pour la tenir à l'écart des combats, quand bien même elle tenait absolument à y prendre part. Ils sont jeunes, inexpérimentés, insouciants et naïfs, et je donnerais tout pour qu'ils puissent continuer ainsi leur vie. Sauf que ce sont des demi-dieux, "tranquillité" ne fait pas partie de leur quotidien. Bientôt, ils seront confrontés à leurs pires peurs, et je crains que même la Colonie ne puisse plus être un refuge pour eux...

Non, non, Xylia, tu dois garder espoir et la tête haute, pour eux, pour toi, pour la Colonie. Je suis l'une des rares ici à avoir dû défendre le Camp il y a onze ans, lors de la tragique bataille de Labyrinthe. Je sais ce que signifie perdre ses proches, amis, famille, voir sa maison être détruite par ceux en qui ont avait confiance. La nouvelle génération de demi-dieux, elle, ne le sait pas. Et, quand je vois le nombre de nouvelles recrues qui siègent aujourd'hui dans cet Amphithéâtre, j'ai la certitude que je n'ai pas le droit de baisser les bras. Ils ont besoin d'un guide, quelqu'un vers qui ils pourront se tourner quand ils seront désemparés, qu'ils n'auront plus confiance en eux ni aucun espoir. Il y a dix ans, le fils de Poséidon, Percy Jackson, avait échoué de ce rôle malgré lui. C'était un poids trop lourd pour ces jeunes épaules et, pour l'avoir revu depuis, il en a gardé les stigmates. Je refuse qu'aucun d'entre eux n'est à subir le même sort, d'autant plus qu'aucun ne saurait mener le combat comme il l'avait fait : Poséidon n'a pas donné naissance à d'autres enfants depuis Percy, Mallory ne sait même pas dans quelle temporalité elle vit et Nathan est encore inexpérimenté et trop impulsif, comme beaucoup d'enfants de Zeus. Chiron se portera volontaire pour les aider, c'est une certitude, et je refuse qu'il ait à le faire seul : c'est une charge que l'on se partagera à deux.

Je dois me montrer forte à partir de maintenant. Ne pas flancher. Peu importe la situation, peu importe ce que l'avenir nous réserve. Ils en ont besoin, et ils en auront encore plus besoin dans les jours qui viennent. Même si je doute, même si je n'ai pas toutes les réponses, je me dois de prétendre pour leur propre bien. Honnête à leurs yeux. Ergan a le droit de savoir ce qu'il se passe.

- Cette nuit, la Terre a bougé dans son sommeil, je finis par échapper en appuyant sur le "Terre" pour qu'il saisisse la majuscule au milieu de la phrase avant de baisser le ton par la suite tant et si bien que je ne suis même sûre qu'il m'entende. Si jamais Gaïa s'éveille...

Heureusement qu'Ergan est Ergan. Je n'aurais jamais pensé que son franc-parler, sa manière décomplexée d'agir et de dire tout haut ce qu'il pense seraient la recette miracle à mon état actuel. J'aurais plutôt eu tendance à aller me glisser parmi les Iris, les Aphrodite ou les Hébé pour trouver un peu de réconfort, mais ce serait oublier que, au-delà du froid extrême qu'est son coeur, Chioné amène également avec elle plaids et chocolat chaud, à l'image d'Urielle. Même si j'ai dû mal à associer le regard glacial d'Ergan à la chaleur du coin du feu je dois avouer qu'il y a quelque chose de réconfortant à l'idée de relativiser les semi-échecs et faire des montagnes d'une pauvre chute : c'est comme si les faits graves n'avaient plus d'importance.

- Eh bien nous voilà tous les deux bien mal lotis alors. Toi, guerrier pourfendeur de crabes, sans ton couvre-chef, et moi, régente transformée en singe et sans couronne. Qu'allons-nous donc faire ? demandé-je en accentuant le côté dramatique de la chose, la tête rejetée en arrière, main sur le front comme si j'étais désespérée.

Néanmoins, s'il y a aussi des avantages, il n'en reste pas moins qu'Ergan est Ergan. Je ne suis qu'à peine étonnée de voir que la Veillée lui semble aussi futile et qu'il ne croit pas une seule seconde qu'elle puisse avoir des vertus bénéfiques. Il suffit de voir le visage des nouveaux pensionnaires, absorbés par le spectacle, attentifs aux différents passages et aux confettis qui volent encore dans le ciel. Certes, je dénombre quelques pensionnaires avec l'esprit ailleurs, discutant avec leurs voisins, voire même n'ayant pas daigné venir ce soir, mais personne n'a obligé Ergan à prendre part à la Veillée, donc, s'il est là, c'est que, quelque part, ça l'intéresse de regarder les prestations.

- Dis-moi alors, si tu as "autre chose à faire de tes soirées", pourquoi tu es venu ? m'amusé-je avec un petit sourire moqueur. Je te garantis qu'en mettant un peu du sien, tout le monde s'intéressera à ce que tu diras.

Malheureusement, le demi-dieu dont il me fait mention ne m'évoque rien. La journée a été chargée en émotions et je n'ai pas eu le temps de vraiment faire connaissance avec les nouveaux arrivants de la Colonie. C'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de rejoindre la Veillée : me détendre, et rattraper mon retard. Mis à part Mateo que j'ai découvert dans la forêt cette nuit, je n'ai aucune idée de qui nous a rejoint pour la nouvelle saison. Pour le moment, de ceux qui sont passés sur scène, j'ai retenu comme nouvelles têtes celle de Sunshine et Lizzie, ainsi qu'un gamin un peu à l'ouest qui est monté sur scène en même temps qu'Urielle - il est entre de bonnes mains. Pas de traces de cet Harry, mais peut-être que quelqu'un ne tardera pas à l'appeler. A défaut, je le ferai moi-même si je venais à être désignée, par curiosité.

- Pas encore. Pourquoi ?


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ChapelierFou

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par ChapelierFou »

George Hatis
Fille d’Éris ❦ Bungalow 11 ❦ 15 ans,❦ Troublemaker
A la veillée - Avec Eliot et Ilona

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Je retrouve enfin Eliot et Ilona. J'ai passé presque une année entière sans voir leur visage, sans entendre leur voix. On avait jamais été séparés aussi longtemps avant, et rester loin d'eux était à peine supportable. Je sais que c'était mon idée, et que c'était nécessaire. Ils ont besoin de s'entraîner, et puis ils sont à leur place ici, ça crève les yeux. Ils sont plus épanouis, plus heureux, ils s'entendent mieux avec les gens. Les demi-dieux ont un TDAH afin de mieux survivre, ils pensent plus vite, ont un cerveau qui est fait pour le combat et le grec ancien. Cela sonne merveilleux dit comme ça, mais dans la vie de tout les jours, ça ne l'est pas: il est dur de se concentrer, de suivre les cours d'arriver à l'heure aux rendez-vous, de rendre ses devoirs en temps et en heure... La Colonie est littéralement faite pour les gens comme eux... nous. On est censés s'y sentir à notre place. Et c'est le cas pour eux. Franchement, je me fiche que ce ne soit pas pareil pour moi. J'ai l'habitude d'avoir le sentiment de ne pas être à ma place, qu'n ne veut pas de moi là où je suis, et parfois je le mérite, vu que avec mon tempérament et mes sales coups, me met activement en tord. Si je dois être en trop, autant que ce soit à la maison, là où je peux prendre soin de mon père et m'assurer qu'il ne lui arrive rien. Sa santé mental n'a pas vraiment évoluer cette année, il est censé prendre ses médicaments, mais on a à peine assez d'argent pour se les procurer, et soit il oublie, soit ils sont inefficaces, soit il pense qu'il s'agit d'un piège qu'on veut lui tendre. C'est dur, tout comme aller en classe en sachant que Viola ne sera plus jamais là est dur, mais je fais avec. Même si j'aimerai que les choses soient différentes, je ne lui en veux pas. J'en veux au reste du monde, y compris à moi-même de ne pas pouvoir l'aider mieux, et de ne pas avoir pu sauver Viola, mais pas à ma famille. Jamais à ma famille.
Bref, tous ça pour dire que mon frère et ma sœur m'ont manqués. Ils m'enlacent, et je fait de même, les serrant forts tous les deux contre ma poitrine. D'habitude je ne suis pas spécialement pour les effusions d'affections en public, mais là j'y pense à peine. Ils m'ont trop manqués, et j'ai besoin de les sentir contre moi.
Je les taquine ensuite, leur demandant si je leur ai manqué, même si je sais qu'eux non plus n'ont pas aimé qu'on soit séparés si longtemps. On est une équipe, ont a l'habitude d'être là les uns pour les autres et de se protéger mutuellement, et moi encore plus, car en tant qu'aînée je m'assure que rien ne leur arrive de mal, jamais. Être loin d'eux, sans pouvoir m'assurer en permanence qu'ils vont bien et ne manque de rien, c'était une torture. Et puis il faut bien avouer que mon monde est un peu plus sombre sans eux. Je n'ai pas leur joie de vivre, je ne sais même pas d'où il la sorte, si bien qu'être privée de mes deux soleils, ça fait mal. Bien sûr, je ne leur dirais jamais, gentils comme ils sont, ils se sentiraient responsables de moi, alors que c'est l'inverse.
Eliot me demande ensuite (soit-disant de la part d'Ilona, même si je me doute qu'il partage les craintes de sa soeur) si je leur en veux de ne pas m'avoir parlé plus tôt. Cette remarque me fait une pointe de peine. Je ne veux pas qu'ils s'inquiètent pour moi, ou qu'ils se sentent obligés de quoi que ce soit envers moi. Je met ma main sur leur joue à tous les deux.
-Hé, bien sûr que non! On a tous eu beaucoup de chose à faire aujourd'hui, c'est normal qu'on ai pas pu se parler. Et puis on parles maintenant, alors tout va bien. Faut pas vous en faire pour moi, je leur dit d'un ton doux.
Je me redresse ensuite, reprenant un air plus enjoué et moins sérieux.
-Alors, à part vous morfondre à mon sujet, qu'est-ce que vous avez fait de beau aujourd'hui?
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Lizzie Brooks
12 ans, 17 Avril, 1m40, Fille d’Apollon non reconnue, Ourson Grognon
Musicienne hors pair, Capricieuse, Dans l'amphithéâtre, Avec Vaast

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Bien sûr que je ne suis pas à l'aise ici, et pourtant, ce n'est pas mon genre d'être mal à l'aise en publique. Je suis au contraire assez sociable, pas du tout gênée... Mais tout m'est tombé dessus d'un coup, et ça fait vraiment beaucoup d'informations à digérer en une seule et même journée. Je me demande d'ailleurs comme je fais pour rester "calmement" assise ici, alors que je n'ai qu'une envie, me lever et crier à l'imposture, et demander à tous ceux qui sont là d'arrêter de se moquer de moi avec leur histoire de Dieux, de Déesses, de créatures mythologiques... et que sais-je encore ! Au lieu de ça, je reste assise et je continue d'observer et de discuter avec ce garçon, parce que j'ai bien conscience que je risque de passer pour une cinglée - même si à mon avis, ce sont eux les cinglés... - et ça me demande une certaine maîtrise de moi-même.
Le garçon est appelé, et je me contente d'acquiescer quand il se lève pour aller rejoindre la scène. Dire que je me suis moi aussi prêtée à cette mascarade... En même temps, qu'est-ce que je suis censée faire sinon ? Je suis perdue au milieu de nulle part, et je n'ai même pas de téléphone portable... Je n'ai que deux solutions : passer pour une cinglée en criant au complot ou faire semblant d'accepter la situation en attendant que ça se tasse... Je choisis la deuxième option, mais un peu par dépit, et j'en veux à ma mère de m'avoir imposé ça. En fait, je lui en veux pour plus que ça. Si c'est vrai - et je ne veux vraiment y croire, c'est bien trop invraisemblable - alors je lui en veux de m'avoir menti, et si c'est faux... eh bien je lui en veux de m'avoir mis dans cette Colonie de fous et de m'avoir menti encore une fois - cette fois en m'affirmant que mon père est un Dieu... A choisir, il semblerait que la première option soit la meilleure...
Vaast chante assez juste, et son couplet n'est pas très joyeux. Je pince les lèvres, mais ne me défais pas tout à fait de mon attitude défensive quand il revient. J'ai un peu plus de compassion pour lui, mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas aussi fou que les autres... Au moins il admet que Jack n'était pas le bon instructeur. L'ennui, c'est que depuis que je suis arrivée, j'ai rencontré deux personnes, et on m'a évidemment dit qu'elles étaient un peu "particulières", alors soit je n'ai pas eu de chance, soit tout le monde est particulier et on essaie vainement de me faire croire le contraire.
- Si tu le dis, je grommelle. Mais évidemment, j'ai du mal à croire que j'ai rencontré deux exceptions en arrivant, et que les autres sont "normaux", je dis en faisant des guillemets avec mes doigts.
C'est vrai que Vaast a l'air normal - si on omet le fait qu'il se pense d'ascendance divine, ce qui est un sacré détail - mais ça ne veut pas dire qu'il l'est. Qui sait s'il ne va pas finir avec une corne sur la tête, ou que sais-je encore...
Il parle de ma guitare, et je préfère ce sujet, que je maîtrise mieux et qui me rassure. Elle est le seule élément connue, et même si elle est censée faire partie de tout ça - puisqu'elle est censée être un cadeau de mon divin père... - elle reste mon objet fétiche et je m'y accroche comme une moule à son rocher. Je ne peux m'empêcher de relever un peu plus le menton, et de me sentir fière quand il me complimente.
- Merci, et oui, je la maitrise très bien. En fait, je joue de nombreux instruments, mais la guitare et celle-ci en particulier est mon instrument fétiche. Elle a toujours l'air parfaitement accordée, juste pour moi, parce que quand d'autres en jouent, les notes ne sont pas aussi claires... Moi je pense qu'ils ne maîtrisent pas vraiment l'instrument, c'est tout.
Je n'ai pas envie de croire qu'il y a quelque chose de magique ou je ne sais quoi.
Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Mimie99 »

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| 17 ans | Fils d’Hermès | Permanent | 1m78 | Défaut Fatal : Insouciance |
| 1er Avril 2003 | Bélier |« Mischief » | Amphithéâtre | Avec Madeleine |

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Je crois que mes paroles et mes gestes font leur petit effet. Je vois la tension qui l'habitait varier à quelques reprises. À un moment, je peux presque voir toutes les émotions traverser son visage, mais je ne crois pas qu'aucune d'elles me soit vraiment destinée. J'ignore presque tout du passé de Maddy, et peut-être que je devrais en avoir honte... mais normalement, je ne suis pas doué pour creuser les questions qui font mal et faire en sorte d'en sortir du bien. C'est le travail d'Urielle, ça, pas le mien. Peut-être que je pourrai lui glisser un mot, un peu plus tard... Quand on reviendra au Bungalow. Oui, ça pourrait être une idée. Simplement, je le ferai discrètement pour ne pas que Maddy le remarque. Peut-être qu'elle n'a pas envie de creuser ce qui se trouve au fond d'elle-même. Après tout, je n'en ai pas envie non plus, et Urielle s'y est mis pourtant. Et Chiron... Quelques autres aussi, mais ça n'a pas donné grand-chose, vu qu'à l'époque j'ignorais tout le monde.

Aujourd'hui, c'est différent, mais je n'ai pas envie d'y retourner non plus.

À quoi ça servirait de toute façon? Je ne vivrai pas assez longtemps pour que ce soit utile de me guérir l'âme... Tout ce que j'ai à faire, c'est d'être comme j'étais avant. Même si je fais semblant d'aller bien, avant que les autres constatent la comédie, il sera sans doute trop tard. Mais pour le moment, ce qui importe, c'est Maddy et de la faire se sentir mieux. Et je crois bien que mes dernières paroles, ma promesse, lui font du bien, car son corps semble plus détendu. Ses sourcils sont moins froncés, ses poings sont desserrés... Lentement, un sourire apparaît sur son visage et alors que je devrais en être content, puisque c'est l'effet recherché... j'ai l'impression d'être broyé de l'intérieur lorsqu'elle prend la parole. Elle me remercie. Déjà là, je me sens mal, terriblement mal. Car c'est un mensonge, je ne serai pas toujours là. Évidemment, je serai toujours là, mais seulement pour le temps qu'il me reste... et ce n'est pas grand-chose. Un an? Peut-être deux au maximum... Et c'est en étant optimiste. Sauf que c'est la promesse qu'elle me fait qui me brise le plus. Elle me rend la pareille.

Je dois faire un effort surhumain, sur-demi-dieu, pour arriver à sourire comme si tout allait bien. Comme si sa promesse pourrait s'avérer. C'est dans ces situations que je me rends compte que c'est mieux que je ne reste pas trop proche des gens, au moins, comme ça, j'éviterai de les décevoir. Ou encore, de les rendre triste. Après tout, si je m'éloigne de tout le monde, qui se languira de ma présence? Mes frères, mes soeurs... Ils m'oublieront assez vite. Je ne suis pas le seul à faire du grabuge et à taquiner les autres. Scotty n'est plus, je suis seul. D'autres duos sont là pour me remplacer, nous remplacer. Nous n'étions qu'une feuille parmi tant d'autres à être malmener par le vent, et la chute est inévitable... Je lui donne un nouveau coup léger de l'épaule en disant:

- Merci à toi aussi, alors. Et à Serge.

Je n'ai pas raté son croassement qui semblait d'accord avec les propos dit.

Comme elle poursuit en disant qu'elle va me parler, même si je suis bizarre, parce que ce ne serait pas gentil, sinon, un léger rire me secoue. C'est le « même si tu es bizarre », qui me donne envie de rire. Le fait qu'elle n'ait pas remis en question mes propos est la chose qui m'amuse le plus dans tout ça. Un sourire en coin échoue sur mes lèvres à la fin et je lâche:

- Eh bien, voilà. Tu prouves ce que je disais.

La question qui suit me laisse pantois quelques secondes. Pourquoi les mortels ne comprennent pas? Ça, c'est une excellente question. Je n'ai pas de réponses qui risque d'être satisfaisantes. Parce que j'ignore ce qui fait qu'ils sont aussi étroits d'esprit. Peut-être la publicité? La manière de pensée des dirigeants, le tout le monde doit être pareil? Je cherche mes mots un moment, mais je finis par répondre:

- Je crois que c'est leur monde. Leur petit monde imparfait dans la perfection qu'ils recherchent. Ils pensent qu'on doit tous être pareils, suivre une même ligne droite. Ils ne croient plus en quelque chose de plus grand qu'eux, car ils pensent être au-dessus de tout... C'est dur de faire entendre raison à quelqu'un qui ne voit que son reflet et celui de leur société. Bon, évidemment, ils ne sont pas tous comme ça, mais la majorité, oui. Ici, c'est différent.

D'autant plus qu'après les guerres, on a bien dû tous comprendre que la différence était une force. Les dieux n'auraient pas vaincu contre Cronos ou Gaïa s'ils n'avaient pas unis leur force. Un seul manquant, faisait toute la différence. Bon, évidemment, ils sont loin d'être parfait, alors le reconnaître... c'est ardu. Mais la vérité est là, pour qui veut bien la voir.


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| Fille de Chioné | 19 ans | 1m73 | Ancienne et Permanente |
| 21 décembre 2000 | Sagittaire | Défaut fatal : Détermination |
| Avec Colin | Amphithéâtre |

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Je ne peux pas m'empêcher d'élargir un peu mon sourire face à l'enthousiasme de Colin. Il semble vraiment impatient à l'idée de rencontrer les Héphaïstos. Avec la Veillée de ce soir, je sais qu'il serait préférable pour lui de rester, déjà, ça permet de se familiariser avec les gens d'ici et je sais que c'est important. Pour être un peu moins pris au dépourvu et avoir déjà un pied d'entrer dans le monde... dans ce nouveau monde, pour la majorité des nouveaux. Ceci dit, il semble déjà bien à l'aise avec l'idée des dieux et d'être un demi-dieu. Je jette un coup d'oeil au loin, tentant de repérer s'il y a des enfants d'Héphaïstos à l'Amphithéâtre, ça pourrait déjà l'inciter à vouloir y aller... L'inconvénient, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup de pensionnaires et non pensionnaires présents. Et même si j'ai l'impression de ne voir personne, il est très possible qu'il y ait tout de même quelqu'un. Une légère moue s'installe sur mes lèvres tandis que je continue à réfléchir, peser les pour et les contre. Au final, je finis par conclure:

- Écoute on va faire un marché, toi et moi. On va rester un moment à l'Amphithéâtre. Il n'est pas impossible que certains des Héphaïstos soient là ce soir et qu'ils se présenteront sur scène... Mais si après quelques minutes il n'y a personne qui est passé, j'irai te montrer où est la forge et leur bungalow. Marché conclu?

Avec un sourire en coin, je lui tends la main pour qu'on puisse sceller notre marché d'une bonne poignée de mains. Je ne veux pas l'empêcher d'être à l'aise ici et si c'est d'aller voir les Héphaïstos qui permet au mieux de l'intégrer et de faire en sorte qu'il se sente bien, alors autant y aller. De toute manière, je ne crois pas qu'on me cherchera... Et si quelqu'un me cherche, tant pis. La majorité de ceux qui m'entourent savent tous très bien que j'adore prendre en charge les nouveaux, alors ils se douteront sans doute que je suis en train de m'occuper de l'un des nouveaux. Sans doute. Mais ça importe peu, j'ai déjà pris ma décision.

Je n'ai pas trop besoin de m'inquiéter, au final, quant au fait qu'on puisse me chercher, car on m'aborde dans la seconde pour me dire que c'est à moi de passer. Un grand sourire s'installe sur mes lèvres et je ne prends qu'un instant pour m'assurer que Colin me suit, puis je détale à toute vitesse vers l'Amphithéâtre où je présente à mes pairs mon couplet que j'ai soigneusement préparé pour l'occasion. Une fois finie, je vais m'installer dans le deuxième rang avec mon protégé de l'heure. Il ne tarde d'ailleurs pas à m'interroger sur ce qui vient de se passer et je lui explique en quelques mots le principe de la Veillée.

Quand je lui propose de l'aider à préparer ce qu'il pourrait dire, il ne semble pas particulièrement d'accord. Puisque ça ne serait plus de l'improvisation ce qui pousse un sourire amusé à étirer mes lèvres. Il a raison, bien sûr, mais comme la majorité d'entre nous sommes là depuis des années... on connaît tous la chanson. Alors je sais que je ne suis pas la seule à préparer mon couplet en avance. Ou du moins les idées principales, parfois, les Apollon aiment bien nous mettre à l'épreuve et faire quelques entorses aux règles habituelles. Malgré mon sourire, je ne peux pas m'empêcher de remarquer que l'ambiance a changé du côté de Colin. Je ne sais pas pourquoi, mais il semble moins à l'aise. J'essaie de réfléchir à ce que j'ai pu faire pour l'ennuyer, mais je ne vois pas. À moins que ce soit le vent et les flocons? À nouveau une moue s'installe sur ma bouche, remplaçant mon sourire. Pourtant, je l'éloigne rapidement pour répondre à ses questions:

- L'improvisation est surtout pour les nouveaux, je l'avoue. Tous ceux qui sont là depuis plus d'un été, se doute de ce qui se passe à la première Veillée, alors certains d'entre nous sont prêts à l'avance. Pour le chant... c'est simplement pour ne pas rester dans l'ordinaire. D'ailleurs, ça alimente le feu, plus l'ambiance est bonne, plus le feu sera grand.

Le sentiment de plus tôt ne m'a pas vraiment quitté. Avec les années, je sais reconnaître lorsque ma présence est appréciée, si elle ne l'est pas ou s'il y a un malaise. De là à savoir ce qui cause lesdites réactions, toutefois, c'est une autre paire de manche. Mais il n'y a qu'une manière d'avoir une réponse et c'est de poser la question. Alors je me lance:

- Dis-moi, Colin... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'ennuie? Ou qui te tracasse? Tu peux me le dire, ça ne m'ennuieras pas, promis.

Ça fait longtemps que j'ai arrêté de m'en faire sur l'opinion des nouveaux à mon sujet. Je ne dirais pas que ça me remplit de joie que quelqu'un ne m'apprécie pas, ou me déteste, mais je sais reconnaître que je ne peux pas être l'amie de tout le monde et qu'à un moment il faut respecter le désir des uns et des autres. Je sais aussi lorsque l'on me repousse à cause d'un mécanisme de défense. Dans le cas présent, je suis un peu ambigu. Peut-être que je me fais des idées. Peut-être qu'en fait, tout ce qu'il veut, c'est qu'on s'en aille. Ce n'est pas tout le monde qui aime la foule. Et même moi, parfois, j'aime bien m'isoler quelques temps. Déjà, c'est souvent dans ces moments de solitude que je peux exercer mes pouvoirs et me rafraîchir.


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| Fille de Poséidon | Pas encore revendiqué | Nouvelle et Saisonnière |
| 12 ans | 1m55 | 18 mai 2008 | Taureau | Défaut fatal : ? |
| Amphithéâtre | Avec Akane |

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C'est pire que ce que je croyais. Il faut chanter? Moi, chanter? Non, jamais! Je veux dire, je croyais que les nouveaux d'ici ne chanteraient pas. Mais j'ai bien vu cette fille, je ne sais plus son nom c'était quoi, mais elle n'a pas dit qui était son « parent ». D'ailleurs, je ne suis pas certaine de croire à toute cette histoire, même si ma mère m'a affirmé que c'était la vérité. Mais pourquoi ne pas me dire qui était mon père, alors? Je ne me sens pas bien, pas bien du tout... Et c'est quoi l'idée de jeter ces confettis partout! J'en ai pleins les cheveux maintenant! Et si quelqu'un m'appelle?

Non, non, non... Impossible! Personne ne connaît mon nom!

Faux! Je me suis présentée à cette chasse comme une idiote! Maintenant, certains doivent bien l'avoir retenu et associé à mon visage. Peut-être que si je me cache au fond de l'Amphithéâtre... Je jette un coup d'oeil derrière moi, mais il y a beaucoup de rangs, et le simple fait de me lever risque d'attirer l'attention, non? Mon pieds se met à tressauter tout seul. Je dois faire quoi maintenant? Je n'aime pas ça du tout, ici. Je ne connais personne. À part peut-être ceux de mon équipe de ce matin, mais on ne peut pas dire que beaucoup d'entre eux m'ont adressé la parole... Sauf ce garçon. Vraiment grand. C'était quoi son nom, déjà?

J'ai déjà oublié...

Sans plus prendre la peine de réfléchir, je me redresse d'un coup. Tant pis si j'attire l'attention, je m'en vais! Je devrais bien réussir à trouver les écuries toute seule, non? Ça ne devrait pas être bien compliqué. Je sais déjà où ne pas chercher, ce qui est bien. Je crois. J'ai à peine franchit un mètre dans mon rang que je m'emmêle les pieds dans ceux de quelqu'un d'autre. De quelqu'un d'assis. Je m'affale au sol à ses pieds, et un peu à côté à vrai dire. Je sens déjà que mon visage est en train de s'échauffer... Oh, misère. Je me retourne lentement vers cette personne... Une fille? Je crois, j'ai de la difficulté à affronter son regard. Elle a l'air plus vieille que moi, ça c'est sûr. Il faut que j'agisse comment, déjà?

- Euh... désolée?

Je me relève lentement et je n'arrive plus à bouger. Je reste plantée là, à ne pas savoir quoi dire. Il n'y a pas plus visible, ça c'est sûr!
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Madeleine Dubois
14 ans, Née le 14 Février, 1m50, fille de Thanatos, Corbeau
Avec Serge, Un peu bizarre, Très gentille, Dans l'Amphithéâtre avec Theo

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Je me sens mieux. Je crois. Je ne suis pas toute seule. Avant j'étais toute seule. Enfin non. Il y avait Serge. Serge est là depuis longtemps. Très longtemps. C'est mon père. Qui l'a envoyé. Mon père est gentil. Il est toujours là. Il veille sur moi. A travers Serge. Je le sais. Je ne l'ai vu qu'une fois. C'est dommage. Je voudrais le voir plus. Mais il est très occupé. C'est normal. Il a un rôle important. Très important. Je comprends. J'adore Serge. Je sais qu'il restera. Pour toujours. Mais j'aime bien les autres. Aussi. C'est différent. Je peux parler avec eux. Ils me répondent. Ils ne remplacent pas Serge. Jamais. Ils sont là en plus. Et ça me plait. Avant on était que tous les deux. Les autres ne me parlaient pas. Mais ici ils me parlent. Ils me comprennent. Je crois. Comme Théo. Il me comprend. Je crois. Il est gentil. Il dit qu'il sera là pour moi. Moi aussi. Je serai là pour lui. Serge aussi. C'est normal. Si je suis là, lui aussi.
- De rien.
Serge s'ébroue. Il avance sur mon épaule. Il picore un peu les cheveux de Théo. ça me fait sourire. Il est drôle Serge. J'aimerai pouvoir lui parler. Comme Nathan.
Theo sourit. Je hausse les épaule.
- Je prouve quoi ? je demande.
Je ne comprends pas les mortels. Pourquoi ils sont comme ça ? Pourquoi ils ne comprennent pas ? C'est simple. Non ? On a des pouvoirs. Et eux non. Mais c'est comme ça. Je ne comprends pas tout. Au contraire. Mais je fais des efforts. Pas eux. Je crois. Pourquoi ? Je secoue la tête.
- Mais c'est faux. Personne n'est pareil. Même dans les mortels. Non ? Ici c'est différent. Parce qu'on a des pouvoirs ?

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Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

A propos du chant : J’attends la réponse de Lisie pour faire Derya ;)

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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En toute franchise, je ne connais pas bien les bandes dessinées européennes dont Astérix. Le nom me dit vaguement quelque chose, j’ai sans doute dû l’entendre mais cela s’arrête là. Je n’ai jamais lu une seule de cette bande dessinée. Je m’interroge donc sur ce personnage et j’en fais part à Lucian qui me donne quelques explications à son sujet et à celui d’Assurancetourix, un chanteur qui chante faux et qu’on bâillonne pour éviter de l’entendre. J’imagine que cela doit être efficace même si le personnage ne doit pas aimer ce qu’on lui inflige pensais-je avec un peu d’amusement. Peut-être pourrais-je lire le premier tome par curiosité un de ces jours pour découvrir et voir si j’aime la bande dessinée. S’il n’y a pas trop de textes, cela devrait aller. Cela a toujours été compliqué de lire comme pour tous mes camarades de la Colonie. Raison pour laquelle je n’ai jamais été un excellent élève, prenant peu de plaisir quand je devais me mettre à lire autant dire la plupart du temps. Même si je ne connais pas bien les bandes dessinées, je connais plutôt bien les comics ayant eu l’occasion d’en lire et d’en posséder quelques collections dans ma chambre. Je me suis concentré surtout sur les aventures des X-Mens et des Quatre Fantastiques pour éviter de m’éparpiller dans tous les comics qui existent. Il y en a tellement qu’il y a de quoi perdre la tête dans toutes ces lectures. C’est déjà compliqué pour moi sans en ajouter en plus. Je me rends compte que ça fait une éternité que je n’ai pas lu un seul comics. Ici, je ne lis pas beaucoup, c’est vrai.
- Merci pour l’info, j’essaierai de lire le premier tome pour voir si ça me plait. Et ça parle de quoi Astérix ? Assurancetourix est un drôle de nom quand même, fis-je amusé. Le pauvre même si ça doit être efficace pour ne plus l’entendre chanter. Mais à ton avis, on risque de nous faire la même chose ? plaisanté-je en riant.
Je vois bien que la plaisanterie de Theo le perturbe au point qu’il n’arrive plus à se concentrer sur notre conversation à cause des confettis tombés un peu partout dans l’amphithéâtre. Je décide de me lever et invite Lucian à me suivre pour sortir de cet endroit et nous éloigner. Je pense que c’est la meilleure solution. Il me suit et on se retrouve à l’extérieur en peu de temps, marchant tranquillement. Les sons émanant de l’amphithéâtre s’éloignent et le calme nous enveloppe. Mon ami finit par relancer la conversation et je souris en repensant à mes différentes rencontres avec Plav et Milán. C’est sympa de passer du temps en leur compagnie même s’ils sont très différents. C’est étrange de penser à Plav comme une presque personne. Techniquement, c’est un être vivant mais il a quelque chose de particulier que ne possède pas les autres animaux.
- Oui, c’était vraiment cool et amusant. C’est bizarre de dire ça j’imagine mais Plav c’est un peu comme un pote. Tu es sûr de passer un bon moment en sa compagnie. Le garçon s’appelle Milán et oui, j’ai eu l’occasion de discuter quelques fois avec lui mais il m’oublie à chaque fois. Du coup, c’est pas évident.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 7 places]

Message par Springbloom »

Bonjour, bonsoir

Je peux (enfin !) envoyer des messages avec mon nouveau nom d'utilisateur, il était temps ! J'ai donc mis à jour la liste des inscriptions et le règlement du RPG. Si vous aviez une idée de personnages qui vous trottait en tête, vous pouvez maintenant la concrétiser, n'hésitez pas à remplir les places restantes :D

J'essaierai d'actualiser le Panthéon au cours des prochains jours également, quant à la fin de la Veillée, vu que vous ne semblez pas pressés, on attendra fin mars ! :D
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée [Ouvert : 7 places]

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Comme tous les demi-dieux, je ne suis pas un excellent lecteur, loin de là, mais ayant toujours été un enfant assez calme, mon père essayait de me trouver des occupations dans ce ton-là, surtout pour éviter que je m'amuse à ranger tous les endroits où il m'emmenait. Il faut dire que, souvent, il me ramenait au poste de police, car il n'était pas toujours évident de trouver une nourrice, surtout à la dernière minute. Quand mon pouvoir s'est fait plus présent, ça a commencé à devenir ingérable, et je ne pouvais plus rester dans des pièces mal rangées, sous peine d'être vraiment très mal... Alors je lisais plutôt dans ma chambre. J'ai lu toute sorte de BDs parce que c'était le plus simple. Les dessins permettent de comprendre l'histoire, même quand le texte est un peu plus laborieux à décrypter.
- Oui je te le conseille, enfin si tu aimes lire. Je sais que ce n'est pas toujours évident pour nous, mais moi j'aime ça, et je trouve que les BDs sont plus accessibles. C'est l'histoire d'un Gaulois, ce sont les ancêtres des Français, à qui il arrive plein d'aventures diverses. C'est plutôt léger, avec un peu d'action. Après, tu ne vas peut-être pas trop accroché, parce que pour ma part, je lisais ça quand j'étais un peu plus jeune, c'est donc peut-être un peu pour les enfants, je dis en y réfléchissant.
Je crois que j'aimerai encore, si j'en lisais une maintenant, mais peut-être que je serai moins pris par l'histoire... allez savoir.
- Oh ce n'est pas impossible, je renchéris en riant légèrement. S'ils n'ont pas d'autres moyens de nous faire taire, ils s'y résoudront peut-être !
Je ne peux m'empêcher d'être soulagé lorsque nous nous retrouvons à l'extérieur. J'espère ne pas gâcher la soirée d'Elias, même s'il m'assure du contraire... Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il est trop gentil, et qu'il n'oserait sans doute pas me le dire, même si je la lui gâchais. En tous cas il n'en laisse rien paraître, alors je relance la conversation sur sa rencontre avec l'espadon et le garçon de la plage. Milàn et Plav... je ne les ai jamais approché, mais étonnement, le garçon paraît plus sauvage que l'animal, et c'est confirmé par le récit d'Elias.
- Il t'oublie à chaque fois ? je rebondis en fronçant un sourcil. Comment ça se fait ?
Ce n'est pas sympa de sa part d'oublier Elias qui, je trouve n'est pas le genre de personne qu'on a envie d'oublier.
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