Rejeton de Moros | 17 ans | 1m79 | Bon vivant | Dans le bungalow Tyché avec Felix
Je suis apparemment prisonnier du bungalow Tyché, mais je ne suis pas certain d’être le captif ou le geôlier. Comment savoir avec Felix ? Et est-ce qu’on peut parler d’enfermement quand on est heureux d’être là, quand on n’a pas la moindre envie de se trouver ailleurs ? Ça fait trop longtemps que j’ai envie de lui aujourd’hui pour désirer partir. La porte pourrait être grande ouverte que ça ne changerait rien. J’ai cédé à mon désir, il est trop tard pour faire machine arrière, et je n’en ai aucune envie. Je veux Felix maintenant, je veux son corps, je veux ses gémissements de plaisir, je veux ses lèvres, je veux ses mains sur moi, je veux sa peau sous ma langue, je veux la vision de sa perfection sous mes yeux, je le veux lui tout entier et surtout je le veux lui en moi. Je ne suis pas difficile, parfois je prends et parfois je suis pris, dans les deux cas j’éprouve du plaisir, mais ce soir j’ai particulièrement envie d’être pris. J’ai envie de son long membre en moi, j’ai envie qu’il jouisse en moi.
Je me remémore notre conversation de l’après-midi et je lui dis que je dois le pervertir. Même s’il m’est très difficile d’imaginer Felix en être pur. D’autant plus quand j’entends sa question. Bien que ses yeux me servent un regard innocent et que sa voix soit parfaitement douce, son sourire me prouve qu’il n’a rien d’un être vertueux. De nous deux je ne sais lequel est le plus innocent. Peut-être sommes-nous à égalité… Mais ça n’a pas d’importance. Je me fiche bien de ces notions, tout ce qui importe c’est le plaisir qu’on éprouve à vivre, c’est savourer sa vie et la vivre comme on l’entend. Je peux comprendre ceux qui se restreignent réellement, qui éprouvent du désir mais ne le consomment pas, qui sont continuellement frustrés, ceux qui se font du mal, qui culpabilisent à longueur de journée, je peux sincèrement les comprendre. Mais je ne peux pas agir comme eux. Je connais la culpabilité et dans certains cas je n’ai d’autre choix que de la ressentir, mais d’un autre côté je ne peux pas gâcher ma vie à ne ressentir que ça. La vie est courte, si courte, et chacun de nous a une date de péremption, une fin qui a été programmée dès notre naissance, et en sachant cela, en connaissant ma fin, je ne peux pas me permettre de perdre mon temps avec de la culpabilité ou de la frustration continuelle. Je cède à mes plaisirs. Du moment qu’ils ne font pas de mal à autrui, évidemment… Et là mon désir pourrait blesser Felix… Et c’est ce qui me freine. Mais en même temps il semble si sûr de lui, il en a envie, et je peux faire attention. Si je ne lui fais aucun mal, si je garde bien à l’esprit les zones de son corps que je dois éviter, il y a moyen qu’on éprouve tous les deux du plaisir sans que la douleur ne s’invite dans notre soirée. Je l’espère… Je l’espère vraiment… Parce qu’un gémissement de douleur a tellement de pouvoir sur moi, un pouvoir affolant, parfois je me sermonne, je me dis que je ne devrais pas réagir ainsi, mais les images que ce genre de gémissements invoque dans mon esprit sont effrayantes et irrépressibles. Et plus je pense au fait que je ne dois pas y penser, plus j’y pense. Dans ces moments la mort me hante.
Pour le moment ce n’est pas le cas, pour le moment je ne vois pas de pâleur cadavérique, je ne vois pas d’absence de souffle, je ne vois pas de poitrine immobile ni de sang, je ne vois que le magnifique visage de Felix, que ses lèvres rosées et l’éclat dans son regard, je ne sens que sa respiration qui va prochainement accélérer et ses joues qui vont se colorer, je ne vois que lui et je ne ressens que l’excitation à l’idée d’assouvir mon désir.
— J’oserai, je rétorque simplement en conservant mon sourire carnassier.
Je tire sur sa nuque pour goûter ses lèvres mais sa langue chaude ne me laisse pas lui donner qu’un doux baiser et je me retrouve à dévorer sa bouche avec passion, enflammé par son corps et sa proximité, rechignant à l’idée de le laisser m’échapper. Je prône la liberté mais là tout de suite je n’ai aucune envie de le laisser s’écarter. C’est pourquoi je le tire davantage et l’entraîne avec moi, le faisant avancer tandis que je recule, sentant ses mains se frayer un chemin sous mon haut, embrasant ma peau à chaque endroit que ses doigts daignent toucher. Je le voudrais encore plus près, je voudrais le débarrasser de tous ses vêtements et l’avoir finalement en moi, qu’il me prenne et répandent sa chaleur dans mon propre corps, on pourrait presque parler de fusion… Mais je préfère d’abord l’amener à un pic d’excitation, pas tellement pour me venger de cet après-midi de frustration que pour le pervertir. J’ai accepté d’oser alors je dois le faire, je me dois de lui faire sentir ce qu’un être impur peut ressentir, tout le plaisir que la vertu physique ne permet pas d’éprouver… De plus, ça m’excite toujours beaucoup d’entendre ses gémissements à ce moment-là, ceux de plaisir mais de frustration, ceux qui me disent qu’il veut plus mais qu’en même temps il ne veut surtout pas que je m’arrête…
Je bute contre la table de jeu et m’y installe, retirant ensuite le tee-shirt de Felix pour pouvoir mieux le toucher et l’admirer. Il fait de même avec le mien et nous nous retrouvons tous les deux torse nu, à nous observer un instant, sans nous toucher mais à nous dévorer du regard. Je ne laisse pas le moment s’éterniser et bien vite j’entoure ses fesses de mes jambes pour l’attirer à nouveau contre moi. Son sexe arrive contre le mien et ma frustration grandit parce que je pense déjà à la sensation de son membre contre le mien, au frottement de nos érections, et je me doute qu’il doit ressentir la même chose. Mais avec mes jambes qui se sont refermées autour de lui il n’a pas la possibilité de nous déshabiller et moi non plus. De toute manière, je veux qu’il soit bien dur quand je le libérerai, et pour l’instant je le sens tout juste gonfler. J’ai une bonne idée de la manière de le faire durcir… Je lèche son cou et sa gorge, mordille sa peau et l’embrasse, traçant un chemin jusque son téton droit. Je commence doucement à le malmener et les gémissements de Felix parviennent à mes oreilles, me faisant durcir un peu plus. J’ondule lentement contre son bassin, pour mieux sentir son membre, et ai le plaisir de le sentir qui bande davantage, ce qui fait augmenter mon excitation. Mais il n’est pas suffisamment dur pour me pénétrer, il a besoin de plus de stimulation. Je m’acharne sur son bout de chair un moment et quand je le sens suffisamment sensible je le délaisse, ma main glissant sur la mâchoire de Felix et attrapant son menton pour qu’il se penche à nouveau vers moi. Mes doigts glissent dans ses cheveux et de nouveau mes lèvres percutent les siennes, en un baiser plus violent encore que précédemment, un baiser avide, que j’interromps bien trop vite, sciemment, avant de repartir vers son autre téton qui a durci mais n’a encore rien subi. Je m’applique autant sur lui que sur son jumeau en m’agrippant aux épaules de Felix pour le tenir collé à moi.