☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Harry Wendell
13 ans, Née le 1 janvier, 1m50, fils de Janus, Suricate
Atteint d'un trouble psychotique, Anxieux, Avec Ergan en train de marcher

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Non je ne suis pas convaincu, il en faut plus pour me convaincre moi, je ne tombe pas facilement dans le panneau! Enfin je ne suis pas sûr qu'il me tende un piège, je veux bien croire qu'il n'est pas trop malveillant, mais il est quand même embêtant sur plein de points.
Bon, au moins il dit qu'il veut bien essayer de parler normalement, et c'est déjà ça. Et puis il a pas l'air de mentir... Il me dit d'ailleurs qu'il veut pas me mentir en me disant que je pourrais pas sortir d'ici, même si j'essayais. Je n'aime pas ça... Je veux pouvoir sortir moi! Je veux pouvoir rejoindre ma mère, c'est injuste! Il dit que c'est pas une prison, mais c'est tout comme! Si on ne peut pas sortir, c'est qu'on est prisonnier. Comme à l'hôpital, quand les docteurs ne voulaient pas que je rentre chez moi! Je détestais aller là-bas, et je déteste être ici aussi...
- Je n'ai pas besoin d'avoir un nouveau foyer, je chouine un peu.
Il continue et dit que si maman m'a laissé ici, c'est parce qu'elle m'aime. Je sais que maman m'aime... mais je le crois quand même pas trop. Si elle m'aimait, elle m'aurait gardée avec elle, elle m'aurait pas laissé ici tout seul... Et puis il se trompe, j'entends encore les voix ici, c'est pas une solution miracle. D'ailleurs, y'a aucune solution miracle, les voix sont partout, elles sont là tout le temps, et j'en ai marre. Je voudrais qu'elles sortent de ma tête, qu'elles arrêtent de parler si fort dans mon crâne, de se contredire, et surtout, de dire des choses qui me font peur ou ne me plaisent pas!
- C'est pas vrai, les voix sont toujours là...
Et elles continuent de parler, en fond sonore, comme toujours. Des fois, elles parlent plus fort et sont impossibles à ignorer, et des fois, elles sont juste en sourdine, mais elles ne s'arrêtent jamais totalement. Ergan essaie de me proposer des solutions, mais je secoue la tête.
- Non, j'ai déjà essayé. Plus je suis en colère et plus y'a de chances qu'elles crient fort, comme si elles étaient aussi en colère... Le seul truc qui marche, c'est quand je suis avec maman, là elles parlent moins, et moins fort.
Oui, j'ai rencontré d'autres personnes à la Colonie, dont ce méchant homme-chèvre!
- J'ai rencontré un homme-chèvre vraiment pas sympa, qui a fait peur à ma maman. Une fille qui s'appelle George et pourtant c'est bien une fille. Un homme-cheval qui m'a montré une vidéo et m'a donné cette casquette. Et un garçon qui souriait beaucoup et voulait que je m'assois et que je ferme les yeux, mais j'aime pas fermer les yeux devant des inconnus.
Il essaie de me convaincre que les voix dans ma tête ne me sont envoyées par personne, mais il n'en sait rien. Je ne le crois pas, je ne vois pas pourquoi j'entendrai des voix que personne m'envoient. Et je ne crois pas ceux qui disent que c'est juste dans ma tête. Oui c'est dans ma tête, mais je ne me crée pas des trucs qui n'existent pas!
- Comment tu sais qu'elles viennent pas de très loin? Elles m'atteignent partout où je vais, alors c'est peut être juste quelqu'un qui a un appareil très puissant, qui peut les envoyer de n'importe où sur terre à n'importe où sur terre.
Il dit qu'on est bientôt arriver. Je ne sais pas où il veut m'emmener... mais je lui fais quand même confiance là-dessus. Et quand on arrive, je suis quand même super surpris. Un dragon? Il y a vraiment tout ici. Et celui-là est pas méchant apparemment, alors je m'approche à la même hauteur que le garçon et demande :
- C'est ton dragon?
glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Andréa I

Message par glamour123 »

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Pour Bouclette.


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« -Maintenant, Axel,
s'écria le professeur d'une voix enthousiaste.
Nous allons nous enfoncer véritablement
dans les entrailles du globe.
Voici donc le moment précis
auquel notre voyage commence. »

Voyage au centre de la Terre, JULES VERNE


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Par où est-ce que je commence ? Par le début, ce serait bien, non ? Ce n'est pas une banale histoire, c'est une aventure. La nôtre. La sienne. Celle de mon fils. Je vais tout vous expliquer. On va tous le faire. Il faut remonter des années en arrière. Qu'est-ce que je suis vieux ! Je n'étais pas encore née. Éole. Ma magnificence. Ce fou ! Je ne l'ai jamais rencontré. Il est dingue. Complétement cinglé. Et c'est notre père. Le dieu des vents, des directions et des climats. Croire que je suis une divinité mineure, c'est m'insulter. On n'aurait pas pu tomber sur plus égocentrique. Je ne sais pas comment notre mère a fait. Elle était amoureuse tu crois ? Bien sûr que non. Et lui il l'aimait ? Il est incapable d'aimer quelqu'un d'autre que lui-même. Il est taré je vous dis. Il a perdu la raison il y a longtemps, bien avant notre naissance. Oui, oui, on a compris, ce n'est pas un secret pour personne. Avec Eos, j'ai eu quatre fils. Ils me ressemblent tellement. Ils ont ma beauté, mon intelligence et ma bravoure. Pas du tout. Il est tombé sur la tête. Il se voile la face. Quatre petits Anemoi. Tu étais obligé de rajouter petits ? Faut se l'avouer, tu n'es pas très grand. Sérieux, ne viens pas me chercher. Je suis l'aîné, Borée, et je me charge du vent du Nord. Ce n'est pas un rigolo. Il n'a aucun sens de l'humour. Symbole de l'hiver, il est le plus froid de nous quatre. Tu ne voulais pas dire coincé plutôt ? Avec sa peau pâle et ses cheveux noirs, il a des allures de prince des glaces. Arrêtez vos conneries, c'est du grand n'importe quoi. Qu'est-ce que je disais ? Il n'est pas drôle. Le deuxième de mes fils, Zéphyr, a hérité du vent de l'Ouest et du printemps. Beaucoup se laissent séduire par son doux sourire mais ils en oublient son caractère lunatique. Ne te vexe pas, c'est la vérité. Regarde-toi, on dirait que tu le fais exprès. Tu es encore pire que lui Notos, ne la ramène pas trop. Notos, c'est le troisième. Le dieu du vent du Sud. Mon amour. Je suis associé à l'été. Manipuler à la fois le vent sec et les tempêtes estivales font de lui un être bipolaire. Incontrôlables, ses colères peuvent être dévastatrices. Je vous jure, la dernière fois qu'il a tiré la gueule, ça a duré cinq ans. Cinq années ! Plus têtu que lui tu meurs ! Et enfin, benjamin de la fratrie, personnification de l'automne et vent de l'Est, je présente mon frère : Euros. C'est moi. Je viens de le dire. Il est facile de le reconnaître, il porte toujours un long manteau. Ensemble nous maîtrisons et dirigeons les quatre vents directionnels principaux sous les ordres d’Éole et de Zeus. Un vieux crouton, lui aussi. Tu as de la chance qu'il ne t'entende pas. Avec Éole en figure paternelle, nous n'avons pas eu une enfance facile. Trop perdu dans son narcissisme, il n'était jamais là pour nous. Il ne nous a éduqué que dans l'unique but de le servir, lui, sa majesté. Ce qui explique pourquoi nous sommes très proches. Ça va être de ma faute, pour changer ! Même s'il leur arrive de se disputer, le lien qui les unit ne peut se briser. Je les ai toujours admirés pour cela. Entre frères, et surtout entre vents contraires, on se cherche souvent. Zéphyr n'arrête pas de taquiner Euros, c'est son passe-temps favori. Ils sont insupportables. Dixit celui qui livre une guerre froide à Notos, tu crois que c'est mieux ? Répartis aux quatre coins du globe, Borée, Zéphyr, Notos et Euros ont très peu de secrets les uns pour les autres. Tout se sait grâce au vent, il porte les voix, le moindre bruit. Et je peux vous dire que je me passerais bien d'entendre les ronflements d'Euros à trois heures du matin ! Depuis son palais, Notos pouvait tout entendre, tout percevoir. Un jour, j'ai entendu une femme. Elle grelottait, elle avait froid. C'est à cause de moi. La vallée où elle habitait, située dans les montagnes du Nord de l'Italie, était exposée en plein milieu d'un couloir d'air frais. Chaque journée Borée y soufflait un vent glacé. Je vivais là-bas avec mon père, nous avions la maison la plus surélevée du hameau. C'était un petit village convivial, tout le monde se connaissait et s'appréciait. Mais de nature assez fragile, j'étais particulièrement sensible au froid. Elle ne sortait jamais sans un col roulé, un gros pull en laine et son anorak. Et même avec toutes ses couches elle était adorable. Petit à petit, il s'est pris d'affection pour cette humaine. Tomber amoureux d'une mortelle, quelle idée ! Notos a commencé à s'immiscer dans la vallée. Je voulais la réchauffer. Du jour au lendemain j'ai senti des courants d'air chauds m'envelopper. Partout où j'allais, il soufflait des vagues de chaleur. J'étais la seule touchée par ce phénomène, mes voisins continuaient d'avoir froid. Grâce à mon pouvoir j'ai cessé d'entendre ses claquements de dents répétitifs. J'ai cessé de l'entendre tout court en fait. Elle s'est tue dans la masse. Et ça, Notos, il n'a pas pu le supporter. Ce qu'il voulait vraiment c'était l'écouter parler, se noyer dans ses yeux, embrasser ses lèvres rose. L'observer de loin ne lui suffisait plus. Qui aurait crû qu'il pouvait être romantique ? J'avais besoin d'être près d'elle. Alors il est apparu devant moi. J'étais en train de planter des fleurs quand il est arrivé. On a tous senti leurs parfums, c'était agréable. Devant moi, à dix mètres, se tenait un homme inconnu, bâti comme un roc, les épaules larges, des cheveux très courts, foncés, et une barbe de plusieurs jours. J'aurais pu être terrifiée mais j'ai été captivée par son regard marron. Il était attentif, doux, plein de chaleur. Je n'ai vu qu'elle. Elle était si belle, si fragile, j'ai tout de suite voulu la protéger, prendre soin d'elle. Elle a essuyé ses mains terreuses sur son tablier. Il a réduit la distance qui les séparait. Il s'est tenu si près de moi que je pouvais sentir son odeur. Un mélange d'épices dont je ne reconnaissais pas les saveurs. J'ai été la première à parler. Elle a dit une phrase qui restera à jamais graver dans l'esprit de Notos. Je m'appelle Andréa. Je connaissais déjà son prénom. Mais l'entendre de sa bouche, prononcé juste pour moi, ça a fait naître en moi le désir fou de ne plus jamais la quitter. Au premier coup d’œil je suis tombée amoureuse de lui. Ils ont été frappés par un coup de foudre, une vraie comédie romantique ces deux-là. Je l'ai emporté avec moi au Maghreb. Là-bas elle n'aurait plus froid. Elle pourrait sortir, courir dans le jardin sans risquer d'attraper un rhume. Il l'a kidnappée. Ça y ressemble en tout cas. Mais non, je suis partie de mon plein gré. Faire le tour du monde, si c'était avec lui, je le voulais bien. Il m'a tout raconté de lui. Il lui a tout dit de nous. Elle ne l'a aimé que plus profondément. Ils formaient un couple détonnant. Elle, elle était légère, menue, douce, alors que lui... C'était plus un mammouth. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu mon frère agir de la sorte. Son amour pour Andréa l'a transporté. Avec elle, il n'était plus le même. Elle faisait ressortir le meilleur de lui. Il m'a demandé de l'épouser, cela faisait à peine un mois qu'on se fréquentait. Elle m'a dit oui. Et cette nuit-là, je lui ai donné une partie de mon corps, une partie de mon cœur, une partie de mon âme. Nous n'avons vraiment fait la connaissance d'Andréa que le jour de son mariage avec Notos. Éole n'est pas venu, il avait d'autres chats à fouetter. Qu'est-ce que c'était, au final, le mariage de son fils ? Rien d'important. Je suis immortel, je n'allais quand même pas me déplacer pour une union aussi insignifiante. Éphémère qui plus est. La mélodie je la connais. Cette humaine n'a pas été la première et elle ne sera certainement pas la dernière. Des comme elle il y en aura d'autres, des dizaines, des centaines. Nous les dieux nous sommes des êtres supérieurs. Les mortels ne servent qu'à procréer. C'était magique, tu t'en souviens ? Jamais je ne pourrais l'oublier. Dans sa robe blanche notre belle-sœur était d'une beauté proche du divin. On a tous eu le souffle coupé, Notos le premier. Et c'est un comble ! Zéphyr... Apprends à la boucler parfois. Bah quoi ? Pendant des semaines, des mois, trois ans au total, ils ont vécu un vrai conte de fées. Pas un jour ne passait sans qu'il ne me fasse rire. Je pouvais me permettre d'être insouciante avec lui, je savais qu'il serait toujours là avec moi. Andréa était la femme de ma vie, mon âme-sœur; elle était mon grand amour. La symbiose était parfaite, il n'y avait aucune dissonance pour les perturber. C'est ce qu'on croyait tous. Je suis tombée enceinte. Ça m'a remplie de joie. Quand Notos a appris qu'il allait être de nouveau père, son expression n'a reflété qu'une émotion pure, celle du bonheur. Au cours des siècles passés, j'ai déjà eu des enfants. Mais ce bébé, le fruit de mon union avec Andréa, c'était un miracle. C'était un être d'amour. Nous l'aimions déjà. Les premières semaines de sa grossesse se sont bien passées. Son teint a même pris quelques couleurs. Je resplendissais, c'est ce qu'il me disait. Ces mots n'étaient que vérité. Cet enfant qui grandissait en moi... Je l'attendais avec impatience. Je me voyais déjà le serrer fort tout contre moi et lui chuchoter des mots doux pour qu'il s'endorme. Fille ou garçon ils n'avaient pas de préférence. Ils étaient persuadés qu'il serait le plus beau des nourrissons. On n'en doutait pas non plus. On espérait juste qu'il hérite du caractère de sa mère et non de son père. Puis les nausées sont arrivées. Au début on ne s'est pas inquiétés, c'est l'un des effets secondaires habituels de la grossesse. Mais elles ne se sont jamais arrêtées. Au contraire, plus les jours défilaient, plus leur fréquence s'accentuait. Penchée sur la cuvette des toilettes, elle ne souriait plus. Je la regardais lutter contre les spasmes de plus en plus forts, j'étais désarmé. Progressivement sa peau est devenue blanche, livide, elle était faible. Je me sentais faible. Mais je devais tenir bon. Pour lui. Pour notre enfant. Au sixième mois Andréa ne pouvait plus tenir debout toute seule. Elle se nourrissait avec difficulté, tout juste ce qu'il fallait pour ne pas s'évanouir. La voir dans cet état, je suis devenu fou. C'était insupportable. J'aurais voulu l'aider, faire quelque chose, mais les médecins déconseillaient toute intervention à cause du bébé. Personne ne savait si elle aurait la force d'accoucher. Je suis partie avant d'avoir pu embrasser mon fils. Je me suis définitivement envolée. Elle est morte. Andréa est morte en couche sous ses yeux, sous les nôtres. Notos était impuissant. Il ne pouvait rien faire, il ne pouvait pas la sauver. Sa raison d'exister venait de rendre son dernier souffle. D'elle il ne lui restait que leur enfant. Bien vivant, lui. Il pleurait, criait dans les bras de la sage-femme, elle-même touchée de plein fouet par la tristesse. Tout le monde pleurait sa mort. Mais les larmes se sont rapidement taries sur les joues de notre frère. Quand j'ai posé mon regard sur ce nouveau-né, cette abomination, je n'ai ressenti que de la haine. Notos est comme ça. Il ne tient qu'à un fil. Un rien peut le faire basculer dans la violence. En une fraction de seconde il peut passer de la lumière à la noirceur, de la caresse chaude à la gifle cinglante. Et Andréa n'était pas rien. Elle était toute ma vie. Et ce monstre me l'avait pris. Il l'avait tué. Borée a réagi le premier, il s'est interposé, a rejeté Notos contre le mur opposé. Euros s'est occupé du bébé tandis que je me suis assuré que tous les humains présents ne se rappellent de rien. Ils se réveilleraient plus tard avec un affreux mal de crâne et un souvenir flou de cette scène d'horreur. Dans la chambre la tension est montée, l'air a commencé à crépiter. Des bourrasques de vent sifflaient de toutes parts. Notos et Borée étaient en train de se battre. Soudain, le verre des fenêtres s'est brisé, tout est parti en éclats. En un coup de vent je me suis précipité vers le lit. Je voulais encore la protéger, protéger ce qu'il restait d'elle, son corps inanimé. Les morceaux de verre se sont plantés dans son dos, il saignait. Je n'éprouvais aucune douleur physique. Mon chagrin était bien trop puissant, plus rien n'existait à côté. Je l'ai prise une dernière fois dans mes bras, je l'ai porté, et je me suis évaporé dans les airs avec elle. Il est parti. Notos nous a abandonné son fils. Son destin l'importait peu. Nous avons décidé de lui donner le prénom de sa mère. Andréa. Ainsi un lien immuable les réunira. Cependant nous ne pouvions pas le garder. Alors nous l'avons confié à son grand-père, en haut dans les montagnes. Là-bas le vent le protégera. À défaut de son père, nous ses oncles, nous veillerons sur lui. Il grandira dans l'amour, la joie, et la paix. C'était notre promesse.


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« L’homme a commencé par voyager à quatre pattes,
puis, un beau jour, sur deux pieds, puis en charrette, puis en coche,
puis en patache, puis en diligence, puis en chemin de fer ;
eh bien ! le projectile est la voiture de l’avenir,
et, à vrai dire, les planètes ne sont que des projectiles,
de simples boulets de canon lancés par la main du Créateur. »

De la Terre à la Lune, JULES VERNE


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Ma chambre est inondée de lumière, les rayons de soleil filtrent à travers les fenêtres et réchauffent les murs peints d'un bleu clair, d'un bleu ciel, d'un bleu liberté; dessus sont accrochées de vieilles cartes géographiques, les bords sont jaunis, elles sont anciennes, très anciennes, très précieuses, c'est un cadeau de papy, inestimable, qui représente mon premier trésor, et qui me rappelle, chaque fois que je pose les yeux sur elles, pourquoi je suis né, pourquoi je respire, pourquoi j'existe, pour découvrir le monde, pour le parcourir jusqu'à mon dernier souffle, c'est mon rêve, ma raison de vivre, ma destinée. Je suis assis par terre, en tailleur, sur le tapis blanc, sans le moindre jouet à l'horizon, je ne suis pas comme les autres enfants de mon âge, je ne passe pas mon temps à brosser les cheveux d'une poupée, je ne fais pas la course au plus rapide sur la colline, je ne joue pas, je lis, j'apprends, je m'intéresse à tous ces ouvrages qui prennent la poussière dans le grenier, ils sont si captivants, de vraies bibles sur l'astrologie, les étoiles, les constellations, j'essaye d'apprendre leurs noms mais les lettres vrillent sous mes yeux comme à chaque fois que j'essaye de lire des mots, je persiste, j'insiste, caractère par caractère, puis je réécris le nom sur ma feuille à carreaux, voilà maintenant je connais Polaris, l'étoile polaire, le Nord, je vais pouvoir me repérer à bateau, c'est essentiel pour la navigation.

« Andréa, va nous chercher du pain pour le dîner de ce soir ! »

C'est la voix de papy, je l'entends d'en haut, il me confie une mission, une exploration, aussitôt je me lève, les crayons glissent sur moi et tombent sur le sol, je dévale les escaliers, papy grogne que je dois faire attention, je ne l'écoute pas, l'esprit déjà ailleurs, survolté, excité, je noue mes lacets, deux double nœuds pour ne pas être embêté, j'attrape à la volée les pièces sur la commode, ouvre la porte d'entrée et enfin m'élance à cœur perdu dans la vallée. Mes pieds dévalent la pente, je cours, vite, si vite que je pourrais m'envoler, planer, virevolter dans les airs avec les oiseaux, mais c'est bien la terre que j'écrase sous mon poids, j'avance les yeux fermés, je sais où je vais, je connais chaque chemin, chaque ruelle du hameau, il n'a plus de secret pour moi depuis longtemps. Arrivé en bas du tertre je prends à droite, direction la ferme des Allocchio, je longe les locaux administratifs, tout droit jusqu'au ruisseau, je l'enjambe sans aucun problème, puis à gauche, la grande place, il faut faire le tour, il y a un peu de monde, ils sourient, me saluent, je file sur les pavés, j'arrive au dernier croisement, légère montée, j'atteins la boulangerie, elle se dresse devant moi, majestueuse, sublime, elle n'attend que moi. Violaine m'accueille avec chaleur, elle a l'habitude de me voir avec les cheveux tout décoiffés, les mots sont superflus, elle sait ce que je veux, une baguette bien cuite avec la croûte qui croustille, c'est le meilleur, elle me l'enveloppe dans son papier marron, je la remercie, dépose l'argent dans sa main et puis je repars, l'exaltation coule encore dans mes veines, je m'accorde un détour par la clairière, papy n'en saura rien, je danse avec les papillons, souffle sur les pissenlits, c'est du bonheur, rien que du bonheur, mais le soleil commence à se cacher derrière la montagne, je dois me dépêcher de rentrer, alors je transcende le crépuscule, ma baguette dans les bras je n'ai jamais été aussi rapide, en moins de cinq minutes je suis sur le pas de la porte, j'entre, papy est là, un rictus flotte sur ses lèvres, le dîner est prêt, je suis pile à l'heure. Tous les deux en face à face nous dégustons notre repas, de la dinde et des haricots verts, je finis mon assiette, papy est content, il m'autorise à sortir de table, je fonce dans ma chambre retrouver mes livres, ce soir je me perds dans la contemplation des paysages africains, les couleurs flamboyantes m'émerveillent, je respire la chaleur des plaines arides, je ne vois pas le temps défiler, dehors il fait nuit noire, les yeux collés aux images je ne perçois rien d'autre que ces terres inconnues, un jour je marcherai dessus, je me le suis promis, je l'ai juré craché, il ne peut en être autrement. Sous les coups de vingt-deux heures papy me rejoint, il est tard, il faut que je dorme si je veux être en forme pour demain, il a raison, demain c'est dimanche, c'est un jour important, on part faire du camping dans la forêt, c'est notre rituel à nous, une tradition sacrée entre grand-père et petit-fils, nous la perpétuons toutes les deux semaines en été, sauf que je ne suis pas encore fatigué, j'ai envie de continuer à tourner les pages, c'est tellement fascinant, impossible de s'en lasser, néanmoins papy n'est pas de cet avis, il me prend le livre des mains, le pose sur ma table de nuit, rabat la couette sur ma poitrine avant de m'embrasser tendrement le front, bonne nuit il me dit, bonne nuit je lui réponds, et il éteint la lumière avant de quitter la pièce; j'attends quelques secondes, silencieux, puis quand je suis sûr qu'il ne va pas revenir je me lève, cherche à tâtons ma lampe de poche, attrape mon livre et, caché sous ma tente improvisée, je redessine de mes pupilles les animaux de la savane jusqu'à ce que je ne puisse plus lutter contre le sommeil.
Je suis réveillé le lendemain à l'aube par le chant des oiseaux et déjà je ne tiens plus en place, je vais de pièce en pièce, traverse à toute allure le couloir, monte, descends, j'emporte avec moi, objet par objet, toutes les affaires qui nous seront utiles pour braver la montagne, il y en a un certain nombre, on ne peut pas prendre le risque de manquer de quelque chose, nos sacs seront remplis, certainement lourds, mais ça ne me fait pas peur, j'ai l'habitude, j'ai envie de me dépasser, de me surpasser, je peux le faire, je vais le faire, et à la fin ce sera si beau, si merveilleux que je n'aurai qu'une envie : recommencer, tout refaire, aller encore plus loin. Papy est dans la cuisine, il nous prépare un bon petit déjeuner, consistant, nourrissant, de quoi nous donner des forces, nous allons en avoir besoin, ça sent bon, l'odeur arrive jusqu'à mes narines et m'ouvre l'appétit, j'ai maintenant faim, alors je m'assois à table et déguste l'omelette baveuse qu'il me sert sous les yeux, il se joint à moi et tout en mangeant il me décrit l'itinéraire que nous allons emprunter, du hameau nous allons prendre le sentier Ouest, il nous emmènera jusqu'au sommet de Pizzo Rotondo et de là nous n'aurons plus qu'à suivre le chemin jusqu'à la Cime de Lemma où nous passerons la nuit près de l'étang en contrebas, en tout nous avons plus de vingt kilomètres à sillonner, il ne va pas falloir trainer si on veut arriver à notre point de campement avant le coucher du soleil; je n'ai qu'une hâte, celle de partir. C'est l'heure, papy vérifie une dernière fois les sacs, les gourdes, les provisions, les sacs de couchage, la tente, nous avons tout ce qu'il nous faut, nous sommes fin prêts, le signal de départ est lancé, un claquement bref des mains et une onomatopée, j'ouvre la marche, papy suit mes traces, à nous deux nous franchissons toute la vallée pour rejoindre l'Ouest, notre direction initiale, je vois le sentier, il est fait de terre, de cailloux, d'herbes hautes piétinées par l'homme et le temps, je fuse vers mon cap, j'avale les mètres, la pente, pourtant bien présente, je ne la ressens pas, j'avance, je grimpe, je ne pense plus, je ne réfléchis plus, je me laisse guider tout entier par mes jambes, elles me donnent force et impulsion, mes pieds foulent parfois des roches, parfois des racines, c'est l'essence même de ma montagne bien-aimée, je poursuis mon chemin, je gagne en hauteur, le vent me fouette le visage, il est là, il m'entoure, j'ai presque la sensation qu'il m'accompagne, qu'il me pousse là où je dois aller, là où je vais, je souris, je ne l'explique pas, l'euphorie de l'instant sans doute, ce moment de joie où l'aventurier est en marche pour découvrir son joyau, et cet aventurier c'est moi, je l'ai toujours été, je le serai pour toujours.


« Il se dirige vers l'Ouest. C'est un signe, non ? Je crois que je suis son préféré.
Je crois surtout que tu dis encore n'importe quoi. Taisez-vous, il nous entend. »

Encore ces voix que j'entends, trois voix masculines, une basse, deux barytons, portées par le vent, depuis toujours je suis le seul à les percevoir, papy est insensible à leurs tonalités, les habitants du hameau, mes camarades de classe aussi, pour une raison que j'ignore il n'y a que moi, seulement moi, comme si elles m'avaient choisi, comme si j'étais une sorte d'élu alors que je ne vaux pas mieux qu'un autre, non, loin de là, ou peut-être que je suis en réalité fou, que ce n'est pas mon ouïe qui me joue des tours mais mon esprit, que tout n'est qu'illusion et hallucination, que je vais mal, que je suis malade, c'est une possibilité mais je n'y crois pas trop, je préfère ne pas trop me prendre la tête, elles existent, oui, elles sont bien réelles, elles sont vérité et elles font partie de moi, il en est ainsi. Comme souvent elles ont déjà disparu, la mélodie s'est tue, le silence règne à nouveau, seulement interrompu par le bruit de ma respiration et les grognements de papy, dix mètres plus bas, qui gravit la montée à son rythme, lentement mais sûrement; la prudence est une qualité qui me fait défaut, j'en ai conscience, je me laisse trop facilement emporter par mes émotions, par ma passion, si bien que j'en oublie tout le reste, même le potentiel danger, surtout le danger, à la fin de la journée je suis du genre à avoir des bleus sur la peau, témoignages de mon désir d'explorer l'inconnu, l'inaccessible, preuves de ma témérité que certains appelleront stupidité. Papy finit par me rejoindre, il me sourit et tous les deux nous poursuivons notre ascension du Pizzo Rotondo, passé les mille cinq cents mètres d'altitude je ne réponds plus de rien, je m'envole vers le sommet, papy le sait, il ne peut pas me retenir, je m'échappe de plus en plus loin, le temps défile, à peine je m'arrête pour boire, une gorgée, deux, pas plus, aussitôt mon corps se remet en mouvement, il est ivre de sensations, il est dans son élément, il se sent bien, je me sens bien, encore quelques pas et le pic se dessine devant mes yeux, je suis happé par la vue, elle est sublime, magnifique, resplendissante, je me perds dans sa contemplation si longtemps qu'une main se pose sur mon épaule, papy ne dit rien, moi non plus d'ailleurs, ce que nous vivons se passe de mots, une émotion éternelle, gravée sur ma rétine, ancrée dans mon âme. Le soleil est déjà haut dans le ciel, la Cime de Lemma nous attend, nous ne devons pas tarder, ainsi j'avale les derniers kilomètres à une vitesse folle, je me jette à cœur perdu dans le relief, et c'est tout tremblant, les muscles brûlants, le souffle erratique que je domine les deux mille trois cent quarante huit mètres d'altitude du sommet, je tends haut les bras, je n'appartiens plus tout à fait à la terre, ni entièrement au ciel, je suis une connexion entre les deux, un lien de la nature, instant d'immortalité, presque divin.
Papy a suggéré qu'on installe le camp à l'orée des arbres pour être à l'abris de la pluie et du froid, j'ai acquiescé et j'ai déplié la tente, j'ai assemblé les armatures intérieures en fer, je les ai fixées dans les encoches, j'ai planté chacune des sardines, six au total, en seulement sept minutes et douze secondes la tente est prête, soit huit secondes de plus que mon record, un jour je le battrai. Néanmoins le campement est loin d'être terminé, la tente seule ne suffit pas, il faut surtout penser à la confection du feu, sans lui le repas risque d'être léger et sa chaleur nous manquera fortement, je me mets donc en quête de brindilles sèches, de branches de bois plus ou moins grosses, après une vingtaine de minutes à balayer les environs je retourne sur mes pas les bras chargés, papy a déjà préparé le terrain, il a délimité un cercle de protection, mais le plus dur reste à venir : faire jaillir la braise. Je m'agenouille, entaille un morceau de bois à l'aide d'un couteau avant de saisir entre mes doigts un autre bâton, celui-là a l'air solide, c'est parfait, puis je commence à le frictionner, d'abord doucement, il ne faut pas être trop brusque, l'étincelle est patiente, il faut savoir prendre son temps, petit à petit, progressivement, j'accentue la cadence, bientôt mes mains imposent au bâton un rythme soutenu, vigoureux, l'effort est intense, je serre les dents, je ne faiblis pas, je reste concentré, le mental est le plus important, de la fumée finit par apparaitre mais je le sais, elle est trompeuse, pour obtenir la braise tant désirée je dois continuer mes gestes, ignorer la tension dans mon avant-bras gauche, je tiens bon, encore un peu et brusquement je lâche tout, je fais tomber la braise au creux du nid de brindilles, je souffle délicatement dessus, elle est fragile, elle peut s'éteindre à tout instant, sous nos yeux attentifs la fumée s'épaissit et prend de l'ampleur, j'y suis presque, la première flamme jaillit, rouge orangé, somptueuse, je la dépose au milieu du cercle de pierres et avec papy on l'alimente grâce aux branches que j'ai ramené, je m'autorise enfin à sauter de joie, j'ai réussi à allumer notre feu du premier coup, comme me l'a appris papy, il est fier, il sourit, moi aussi, il passe sa main dans mes cheveux, les ébouriffe, je suis heureux. Maintenant qu'il fait nuit le feu est notre unique source de lumière, il attire les insectes, les moustiques, les moucherons, et il m'attire moi, les flammes dansent sur mes pupilles, je suis subjugué par ce ballet de longues secondes, de longues minutes, soudain j'entends mon prénom, je relève la tête, papy me fait signe de s'asseoir près de lui, je m'empresse de me blottir à ses côtés sous la couverture, il me tend un paquet de chips, elles croustillent, mes oreilles sont grandes ouvertes, mes yeux aussi, braqués sur lui, les premiers mots franchissent ses lèvres et il m'emporte dans son récit, une histoire de pirates qui navigue entre fiction et réalité, l'un et l'autre indissociables, c'est tout simplement magique.



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« La mer est le vaste réservoir de la nature.
C'est par la mer que le globe a pour ainsi dire commencé,
et qui sait s'il ne finira pas par elle !
Là est la suprême tranquillité.
La mer n'appartient pas aux despotes.
À sa surface, ils peuvent encore exercer des droits iniques,
s'y battre, s'y dévorer, y transporter toutes les horreurs terrestres.
Mais à trente pieds au-dessous de son niveau,
leur pouvoir cesse, leur influence s'éteint, leur puissance disparaît !
Ah ! Monsieur, vivez, vivez au sein des mers !
Là seulement est l'indépendance !
Là je ne reconnais plus de maîtres !
Là je suis libre ! »

Vingt Mille Lieues sous les mers, JULES VERNE


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Demain papy prend la voiture, il doit partir tôt, il va rejoindre un de ses vieux amis archéologues dans le Sud de l'Italie, à Monteiasi, je voulais venir moi aussi, traverser le pays, découvrir de nouveaux paysages, observer des fossiles, je voulais faire tout ça, je le voulais vraiment, du plus profond de mon être, mais papy m'a interdit de l'accompagner, soi-disant parce que ce n'était pas raisonnable avec la rentrée qui approche. On s'est disputés. Je me suis emporté contre lui, je me suis énervé, j'ai trouvé sa décision injuste, je lui ai dit, j'ai essayé de le faire changer d'avis, de développer des arguments imparables pour le convaincre mais il est resté campé sur ses positions, il n'a rien voulu entendre, ça m'a rendu fou, fou de frustration, je lui en ai voulu toute la soirée, je me suis enfermé dans ma chambre, je ne lui ai pas dit bonne nuit et j'ai attendu que la nuit passe. Je me suis réveillé avec les premiers rayons de soleil, décidé, déterminé, résolu à enfreindre son interdiction et à partir avec lui, ainsi, alors qu'il dort encore, je descends silencieusement les marches et file vers la cuisine, je me prépare un sandwich, je prends aussi une gourde, un livre, un chapeau que j'entasse dans mon sac à dos puis j'ouvre la porte du garage, elle grince, je grimace, je monte dans la voiture, je me cache à demi sous la banquette arrière et j'attends; dix, vingt, trente, trente-cinq minutes, il arrive, il s'installe au volant, recule son siège, intérieurement je prie pour qu'il ne remarque pas ma présence, il n'en fait rien, allume le contact, le moteur gronde, il démarre, enfin nous roulons ! Je comprends très vite que le trajet va être pénible, pour me faire tout petit je suis recroquevillé en trois, l'extrémité d'une pièce métallique me rentre dans le dos et à chaque fois que papy prend un virage ma tête tape contre une paroi, c'est très peu agréable, cependant je n'ai pas le choix, pour obtenir ce que je veux je dois faire des sacrifices et je suis prêt à en faire, la récompense n'en sera que plus belle. Je ferme les yeux et tente d'imaginer à quoi peut ressembler la maison de l'ami de papy, je suis persuadé qu'elle a l'apparence d'un musée avec des murs marron, des armoires, des étagères débordantes d'objets en tout genre, des poteries, de la céramique, des pierres, oh il doit y avoir des dents de requin aussi, et des os, oui des squelettes d'animaux, vivants, disparus, je suis sûr qu'il y a de tout, même des dinosaures, c'est possible, je me vois retenir mon souffle, les observer, les détailler du regard, les toucher, sentir leurs textures sous mes doigts, déceler leurs origines, percer leurs mystères. Je crois que j'ai fini par m'endormir, perdu dans mon rêve, car je suis réveillé en sursaut une heure plus tard par un coup de frein, papy a arrêté la voiture, j'entends des froissements de tissus, il détache sa ceinture mais ne descend pas, je suspends ma respiration.

« Tu comptes rester caché combien de temps, que je sache ? »

Papy a percé ma cachette, il m'a découvert, cela n'a rien d'étonnant, il n'est pas idiot, il a dû se douter que je n'allais pas rester sagement à la maison pendant son absence, je soupire, relève la tête, étire mon corps tout endolori et quand mes yeux se retrouvent piégés par les siens, je souris un peu bêtement; papy me toise de longues secondes, son visage demeure impassible, je ne parviens pas à savoir s'il est énervé, blasé, ou pire, déçu, mais sa réaction est tout autre, il tapote le siège passager, mon sourire redouble et je m'empresse de le rejoindre à l'avant, il m'a accepté, il accepte que je vienne, la voiture avance de nouveau, nous n'allons pas faire demi-tour, je vais vraiment voir la mer ! J'ai quand même le droit à un sermon en bonne et due forme, il me reproche de lui avoir désobéi, c'est la vérité, je ne peux rien dire, rien rétorquer, juste baisser les yeux et hocher la tête pour signifier mon accord, passé ces premières minutes le trajet devient tout de suite plus léger, papy me confie la carte pour que je lui indique où et quand prendre à droite, nous écoutons la radio, je ris à ses plaisanteries, je m'exclame à chaque volatile que j'aperçois, je ne vois pas le temps défiler. Nous arrivons dans la commune de Monteiasi pile pour le goûter, l'église du village nous accueille en mélodie, la voiture s'arrête enfin, alors que je pars me dégourdir les jambes dans la rue papy en profite pour vider sa bouteille d'eau, la chaleur est étouffante, c'est à peine s'il y a une brise légère, soudain une voix forte se fait entendre, elle est familière, amicale, pleine de chaleur, papy se retourne et s'exclame à son tour, il enlace le vieil homme, j'apparais à leurs côtés des étoiles dans les yeux, je me présente vivement, ils rient ensemble, notre hôte nous invite à entrer chez lui et là, là, c'est comme si je pénétrais dans un autre monde. Je suis ébahi par ce que je vois, les photographies, les tapisseries, les masques, les parchemins, les mallettes, le cuir, l'immense bibliothèque, je ne sais plus où poser mon regard, je perds tous mes mots et en même temps dans mon esprit c'est si clair, si limpide, j'ai mille questions à poser, inconsciemment elles sortent toutes seules, je ne retiens pas mon flot de paroles, je parle, je parle, ce qui me semble des heures, et ce n'est qu'une fois la dernière question formulée que je pense à reprendre mon souffle, pas avant. Mon interlocuteur est une seconde abasourdi, il devait s'attendre à tout sauf à moi, à mon excès de passion, à ma curiosité du monde; un rictus entendu se dessine aux coins de ses lèvres et tout en nous servant une limonade bien fraiche, il prend le temps de répondre à toutes mes interrogations, une à une, avec une grande patience, parfois je l'interromps d'une remarque, il ne s'en offusque pas, au contraire ses descriptions prennent alors une nouvelle dynamique, par ses histoires je voyage tout autour du globe et à travers les époques, je ne veux pas que ça s'arrête, c'est si beau, malheureusement son récit s'achève avec nos estomacs qui crient famine, il nous sert le dîner, la conversation dérive sur un autre sujet : son fils. Lorenzo est revenu d'une expédition il y a peu, il est en ville pour la semaine mais il doit déjà repartir, il s'en va suivre les traces d'un temple abandonné, disparu par le temps, celui de Panacée, la déesse de la guérison par les plantes, il ne sait pas exactement où il se situe mais tous les indices portent à croire que le temple se trouve dans les terres profondes de l'Inde, ainsi, mardi prochain, à l'aube, il prendra la mer avec tout son équipage dans l'espoir de découvrir les ruines de la divinité grecque. Lorenzo m'inspire, il m'émerveille, il me fait rêver, j'aspire à une vie telle que la sienne, une vie rythmée par les voyages, les expéditions, les découvertes, les mythes, une vie à la fois sur la terre et sur la mer, une vie entière à parcourir le monde, encore et encore, une vie de liberté. Un bruit de serrure se fait entendre et l'instant d'après il est là devant moi, extraordinaire au milieu de la pièce, grand, fort, impressionnant, je suis tout de suite ébloui par l'aura qu'il dégage, par son charisme, je saute sur mes pieds, j'ai besoin de lui parler, c'est viscéral, il le faut, alors je le fais, à nouveau je me perds dans ce que je dis, je le questionne sur sa prochaine quête, sur son bateau, sur le trajet, sur Panacée, sur le temple, la conversation est hautement sérieuse, devant tant d'intérêt Lorenzo me propose de me montrer ses carnets, les preuves qu'il possède de l'existence réelle de ce sanctuaire, je m'enflamme, m'empresse d'accepter, il m'emmène jusqu'à son bureau, tire du premier tiroir ses notes et les étale sous mes yeux, il y a de tout, un dossier complet fait de photographies, de croquis, de pastilles de couleur, de lignes d'écritures, d'annotations au crayon de bois, de mots raturés, de points d'interrogation sans réponse, d'hypothèses, une attire particulièrement mon regard, elle est en marge d'une feuille et semble indiquer que pour atteindre le temple il faut suivre un chemin de hautes herbes, or ce n'est pas ce qui est écrit sur le texte photographié juste à côté.

« Ce sont des orties. Pas des hautes herbes.
La formulation est étrange mais elle signifie bien herbes piquantes. »

« Tu sais lire le grec ? »

« Le grec ? Non je... »

Nous avons repris la route le lendemain dans la journée, pendant tout le voyage j'étais confus, perturbé, là-haut ça grouillait de questions, comment, pourquoi, c'est impossible, juste impossible, c'est à peine si je sais lire l'italien alors comprendre une langue ancienne, aussi complexe, ça n'a aucun sens, et pourtant je suis sûr de ce que j'ai lu, je ne l'ai pas inventé, chacun des caractères grecs me sont apparus lisibles et c'était si simple, si facile d'assimiler le sens des mots que ce n'en était que plus perturbant, j'ai interrogé papy, peut-être que lui les réponses ils les avaient, mais non, personne n'a été en mesure de me donner des explications, je suis resté dans le flou le plus total. J'ai passé les derniers jours de mes vacances d'été à fouiller parmi les trésors livresques du grenier et à rêver de l'Inde, du voilier de Lorenzo, de ce sentiment de bien-être, d'union avec la nature, l'océan et le vent, les deux ensemble, une connexion parfaite; toutes ces rêveries n'ont fait qu'attiser ce désir en moi, celui de partir, de m'évader vers de nouveaux horizons, la vérité c'est que je veux voyager avec lui, c'est ce que je veux réellement, même si cela signifie quitter ma vallée, mes montagnes, papy. Je relis pour la dernière fois la lettre que je viens d'écrire, dedans j'explique avec une écriture maladroite mes intentions, que je m'en vais rejoindre Lorenzo, que ce soir je ne rentrerai pas dîner, que je suis désolé de l'abandonner, que je ne veux pas le blesser, que je l'aime et que je reviendrai, je l'ai promis; je dépose l'enveloppe sur mon lit, attrape mon sac à dos, dévale les escaliers, papy est en bas, je l'embrasse longuement, cinq secondes de plus que d'habitude puis je franchis la porte sans un regard en arrière. Au lieu de prendre la navette pour le collège je monte dans le bus qui m'emmène directement jusqu'à Milan, la grande ville la plus proche de notre hameau, arrivé là-bas je me paye un aller simple pour Bologne grâce à mes économies, ainsi de suite j'enchaine bus sur bus, je longe la côte Est de l'Italie, Rimini, Loreto, Pianacce, Fossacesia, Termoli, Foggia, nouveau changement, il fait nuit depuis plusieurs heures déjà, papy a dû lire ma lettre... Ce n'est pas le moment de regretter. À Bari je dépense mes dernières pièces pour mon ultime correspondance, le bus qui traverse Monteiasi et qui termine sa course à Tarente; le soleil n'est même pas encore levé qu'il y a déjà de la vie sur le port, les pêcheurs ramènent leurs poissons frais, des fêtards chancellent sur leurs jambes pour rentrer chez eux, des camions déchargent de lourdes caisses et, plus loin, j'aperçois les hommes de Lorenzo faire les vérifications du voilier, je cours dans leur direction, l'espoir, l'attente, la peur du refus me nouent l'estomac, bientôt je saurai, je saurai si je m'envole ou si l'on me condamne à la terre ferme. En me voyant accourir, hors d'haleine, presque désespéré, Lorenzo pose sur moi un regard énigmatique, il sait, il devine pourquoi je suis ici mais il attend que je le formule à voix haute, pour une fois je suis bref, concis, je vais droit au but, je sais ce que je veux, rejoindre son équipage, partir avec lui, seul un silence me répond, l'hésitation se lit sur son visage, ce que je comprends, je suis jeune, inexpérimenté, je n'ai jamais pris la mer, je risque fort de ralentir le groupe, mais je ne suis pas prêt à l'accepter, je reprends la parole, mon ton est ferme, inébranlable, je mets en avant ma motivation, les qualités de survie que papy m'a transmises, je sais faire un feu, je sais me servir d'un couteau, je sais m'orienter, je sais observer, et, surtout, je sais lire le grec.

« As-tu seulement conscience des risques ?
Cette expédition, ce n'est pas une petite balade de santé.
On en a pour des jours, des semaines, peut-être même plusieurs mois
à vivre dans des conditions crasseuses et précaires.
Le rythme va être dense et je ne tolérerai pas la fainéantise.
Ça risque aussi d'être dangereux, on ne sait jamais sur qui, ou quoi on peut tomber. »

« Je vais aider. Je ne veux pas être un fardeau. Je te le promets.
C'est mon rêve. »

Nouvelle hésitation. Un coup de vent.

« Allez monte, que je te présente à tout le monde. »

Peu après l'aurore nous levons l'ancre, Lorenzo me montre comment déplier les voiles, ces majestueuses blanches dans le vent nous font rapidement gagner plusieurs nœuds, bientôt nous transcendons la mer à une vitesse qui me paraît folle, mes yeux ne quittent pas une seconde l'étendue d'eau qui s'offre à nous, à moi, et je ne peux pas m'empêcher de sourire, la sensation est enivrante, unique, je n'ai jamais connu d'émotion pareille, mon cœur se gonfle de certitude, pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs, ma place est ici, sur ce bateau. Je m'adapte facilement à la vie en communauté, je cherche à me rendre utile par tous les moyens, on me confie des tâches simples, je range, je nettoie, je cuisine, Lorenzo, qui m'a pris sous son aile, m'apprend énormément, il n'est pas tous les jours tendre avec moi, au contraire, il lui arrive d'être strict, un peu sec, mais il est toujours juste et c'est ce dont j'ai besoin pour avancer, pour révéler le meilleur de moi-même; tous les soirs il m'oblige à éduquer mon œil au grec, il me fait lire quelques pages, une trentaine de paragraphes à la lumière jaunâtre du néon intérieur et, une fois ma lecture terminée, il me demande à mon tour d'encrer les mots et les idées qui tournent dans ma tête, de coucher sur le papier mon expérience de la journée, ce que j'ai fait, ce que j'ai ressenti, ce que j'espère pour le jour suivant; ce carnet je dois le chérir, y accorder un soin extrême car dans plusieurs années, quand ma mémoire sera brouillée, il me permettra de ne pas oublier. Mais ce que je préfère faire, quand j'ai du temps libre, c'est monter à l'avant du voilier, au niveau de sa proue, m'accrocher aux cordes et fermer les yeux; un nouveau monde s'ouvre alors à moi, l'air marin aiguise tous mes autres sens, je perçois les mouvements du bateau sous mes pieds qui, avec bravoure, défie les vagues, je respire presque autant que je goûte l'effluve saline de la mer et, enfin, j'entends les oiseaux, les remous de l'eau, le sifflement du vent à mes oreilles, tout se mélange, sensations physiques et émotions en quelque chose qui relève du sublime et qui enflamme mon âme autant qu'elle l'apaise. Pendant des jours nous avons navigué sur la Mer Méditerranée à suivre courants et marées afin de rejoindre la ville portuaire de Port-Saïd, puis nous avons emprunté le canal de Suez, longé toute la côte Egyptienne avant de déboucher sur la Mer Rouge, sa traversée nous a menés jusqu'au Golfe d'Aden, la Mer d'Arabie et, plus loin, l'Inde s'est dressé au bout de nos longues-vues, encore quelques heures et nous avons finalement amarré notre bateau au port de Veraval. À partir de cet instant la notion du temps s'est suspendue.
Lorenzo affiche un air contrarié; penché sur des cartes et ses carnets il cherche à déterminer quelle direction nous devons à présent suivre, la tâche serait plus simple s'il connaissait avec précision l'emplacement du temple or ce n'est pas le cas, il n'a en sa possession que de maigres indices sur sa localisation : les terres profondes de l'Inde, une forêt d'orties et un symbole, une ondulation aléatoire, peut-être un fleuve ou une rivière, ce qui laisse à supposer que nous devons nous éloigner du littoral. Après réflexion nous décidons tous d'un commun accord de nous rendre dans l'état du Madhya Pradesh, région centrale du pays qui ne partage pas ses frontières avec l'étranger; ainsi résolus nous négocions des places dans un bus, il est bondé, sur-occupé, sur-peuplé, je suis obligé de m'accrocher au bras de Lorenzo pour ne pas tomber à chaque coup de volant brusque de la part du conducteur; avec ma peau blanche je ne passe pas inaperçu, j'attire les regards curieux, on me pointe du doigt, certains essayent même de me parler mais je ne les comprends pas ce qui me frustre horriblement. Le trajet dure, dure, ne semble jamais prendre fin, brusquement le véhicule freine, tout le monde se rue dehors, je suis emporté par la masse et c'est tout secoué que je retrouve mes coéquipiers, déjà prêts à investiguer les lieux par groupe de deux, à enquêter et collecter de nouvelles informations auprès des habitants car il n'y a qu'eux qui peuvent apporter des réponses à nos questions; je fais évidemment équipe avec Lorenzo, il m'a intimé de le suivre à la trace et surtout d'ouvrir l'œil, c'est primordial. Pendant des semaines nous passons au peigne fin villes et villages de l'état, Indore, Bhopal, Guna, Sagar, Jabalpur, Satna, mais nos recherches sont vaines, l'ortie se fait rare dans les environs, les locaux nous offrent hospitalité mais ils sont incapables de nous renseigner sur la signification de l'ondulation tracée au fusain; Lorenzo fait preuve d'une grande patience et je l'imite, je travaille énormément sur ma respiration, elle m'aide à me calmer, à percevoir les choses sous un angle différent. Après plus d'un mois à sillonner les terres du cœur de l'Inde, nous prenons la décision de migrer vers la province voisine, le Chhattisgarh, le même travail d'enquête se met en place, on analyse les plantes, on observe la terre et on échange avec les habitants, tous nos efforts finissent par payer, un membre de l'équipe a interrogé un vieil homme à la barbe blanche qui aurait, semblerait-il, eu vent dans sa jeunesse d'un sol fertile et miraculeux qui permettrait de soigner tous les maux; même s'il n'a pas clairement évoqué la présence des orties cette piste est la seule que nous avons et elle mérite d'être approfondie plus sérieusement, Lorenzo est convaincu de tenir quelque chose, moi aussi. À bord d'un véhicule tout terrain que nous avons loué pour quelques roupies, nous nous enfonçons au milieu d'une zone inhabitée, isolée de la civilisation, la route que nous suivons, sinueuse et serpentine, se transforme peu à peu en un chemin de terre qui se perd entre les arbres et une végétation de plus en plus dense, il devient rapidement impossible de continuer en voiture alors nous resserrons nos bottes et nous poursuivons notre quête à pied, à la force de nos muscles et de notre mental; Lorenzo est en tête, il donne le rythme, insuffle motivation et énergie au groupe, marcher, enjamber, escalader, ça je sais faire, je pourrais presque me croire là-haut sur ma montagne, sauf que je suis bien ici, en Inde, sur de la terre rouge, et c'est tout aussi incroyable; pas un instant je ne ressens la fatigue, je ne faiblis pas, tout mon corps est mu par un cocktail d'adrénaline, d'attente et d'espoir, mon esprit est conquérant, je suis déterminé à aller jusqu'au bout, à ne pas flancher et à découvrir enfin, les vestiges du temple de Panacée. Nos premières fouilles n'aboutissent à rien, une nouvelle fois, mais nous persistons, nous quadrillons avec minutie chaque parcelle de terrain, grâce à papy je reconnais certaines plantes mais aucune ne sont piquantes, nous poussons notre progression un peu plus loin, il est impensable de baisser les bras, d'abandonner, puis encore un peu plus loin, et soudain la démangeaison, là, au niveau de ma cheville droite, je m'immobilise aussitôt, m'accroupis et examine de plus près les feuilles qui sont passées outre l'épaisseur de mes chaussettes, je ne suis pas le seul à avoir perçu cette brûlure spécifique, nous nous sommes tous arrêtés, presque sans voix, moites de sueur : ce sont des orties. Lorenzo repère avec facilité le chemin qu'elles tracent, il s'engouffre profondément dans la terre, dans la forêt, plus nous avançons plus les herbes piquantes sont hautes, de mes chevilles elles arrivent maintenant à hauteur de mes épaules et, quelques mètres plus loin, elles finissent par me surplomber complètement; c'est un miracle de la nature que je n'ai jamais vu, ni en photographie ni ailleurs, leur magnifique taille dépasse tous mes rêves, ces plantes sont absolument divines. Quand mes yeux se posent sur la première pierre grise, j'oublie tout. Ma respiration sifflante, mon cœur qui tambourine frénétiquement dans ma cage thoracique, la fatigue accumulée, mon prénom. Je suis envoûté par la beauté, par le charme, par la magie qui est attachée à ces ruines. Le temple de Panacée, fortement détruit, ne fait plus qu'un avec la nature. Des plantes grimpantes se sont mêlées aux colonnes encore debout, des racines jaillissent puissamment du sol, des fleurs sont nées au creux de ce qui a été autrefois des murs. Personne ne parle, moi-même je ne saurais pas mettre des mots sur ce que je ressens. Derrière Lorenzo je monte les marches qui permettent d'accéder au plateau central, je tourne sur moi-même, j'ai le sourire aux lèvres, je ne réalise que trop bien où je suis, sur les traces de la mythologie, au milieu du sanctuaire de la vénérée déesse grecque de la guérison par les plantes, nous avons réussi, nous l'avons fait, nous l'avons trouvé, c'est... C'est... C'est... J'écris dans mon carnet tout ce que je ne peux pas dire, mes phrases n'ont aucun sens mais l'émotion pure est là, consignée à jamais, pour l'éternité.
Les nuits suivantes, à bord du voilier, je rêve éveillé du temple, de Panacée, je revis encore et encore cette aventure, celle qui m'a fait grandir, celle qui m'a fait vibrer, celle qui m'a fait vivre, celle qui va irrémédiablement devoir prendre fin un jour, jour qui se rapproche douloureusement; d'un moment à l'autre je serai à nouveau avec papy, en Italie, dans mon hameau, le matin je me lèverai pour aller à l'école et le soir j'allumerai en cachette ma lampe torche pour continuer de lire un récit d'exploration, très vite je vais retrouver mon quotidien d'avant mais une chose est sûre, plus rien ne sera jamais pareil, l'océan me manquera. À ma grande surprise, au lieu d'emprunter en sens inverse le Canal de Suez, Lorenzo a décidé de rallonger notre voyage en passant par le Cap de Bonne-Espérance pour rendre visite à un ami et parler affaire avec ce dernier; dès lors nous voguons lentement sur l'Océan Indien et je ne me lasse pas un instant de ce paysage bleu et bleu, de ce léger tangage du bateau qui est devenu une sensation familière, vivifiante. Après une première escale en Afrique du Sud au Port Elizabeth où nous nous approvisionnons en ressources matérielles et en denrées alimentaires, nous remontons par l'Océan Atlantique pour finalement accoster au port de Libreville, au Gabon, l'heure est aux festivités, nous allons célébrer la réussite de notre quête. À cette occasion Lorenzo m'a prêté une chemise blanche mais elle est dix fois trop grande pour moi, ce qui amuse tous les autres; nous nous mêlons à la vie du centre-ville, je bois ma première bière, elle m'arrache une grimace, on m'en offre une seconde, que je vide également, je souris aux anecdotes qu'on échange, j'éclate de rire aux pas de danse de Lorenzo, je ne tarde pas à le rejoindre, tous ensemble nous dansons sur des musiques locales, percussions et cuivres au rythme endiablé, nous transpirons la joie. C'est au cours de cette soirée que j'ai rencontré Leho, il a dansé avec moi, je l'ai trouvé beau avec ses yeux noisettes et sa peau couleur cacao alors je l'ai embrassé; deux jours plus tard j'avais déjà repris la mer. Et puis l'inespéré est arrivé. Nous bordions les îles du Cap-Vert quand, un matin, Lorenzo est venu me trouver à l'avant du voilier; ce qu'il m'a proposé, c'est de réaliser mon rêve, de le poursuivre, avec lui, avec tout l'équipage, explorer le monde, ses eaux, ses terres, ses montagnes, tout ce qu'il avait à m'offrir, si je le voulais, au lieu de rejoindre la Mer Méditerranée, je pouvais traverser l'Atlantique, repousser l'au-delà de la géographie; je n'ai pas hésité une seconde, je lui ai dit oui.


« Alors, où est-ce qu'on va ? »

« En Amérique du Sud. »

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glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Andréa II

Message par glamour123 »

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« Celui-ci tournoyait, tourbillonnait, mais il montait toujours;
au bout d'un quart d'heure, il avait dépassé la zone des nuages orageux,
les effluences électriques se développaient au-dessous de lui,
comme une vaste couronne de feux d'artifices suspendus à sa nacelle.
C'était là l'un des plus beaux spectacles que la nature pût donner à l'homme.
En bas, l'orage. En haut, le ciel étoilé, tranquille, muet, impassible,
avec la lune projetant ses paisibles rayons sur ces nuages irrités. »

Cinq semaines en ballon, JULES VERNE


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Pendant trois ans Lorenzo m'a fait découvrir le monde, ses océans, ses continents, ses récifs montagneux, ses forêts luxuriantes, ses déserts, ses cascades, ses glaciers, ses sous-sols, à dix-sept ans j'ai déjà parcouru trois fois la surface du globe terrestre et je ne m'en lasse pas, jamais, à bord du voilier je me sens libre, libre dans le vent, en parfaite symbiose avec la nature, c'est une sensation indescriptible qui s'est insinuée dans mes veines, dans ma tête, et c'est elle qui me pousse à aller toujours plus loin, à me surpasser, à être moi-même, passionnément; trois ans durant lesquels j'ai grandi loin de ma maison, loin de papy, lui qui m'est si cher je n'ai pu le voir qu'une petite semaine au cours de ma quinzième année, tous les jours j'ai une pensée pour lui, il est mon moteur, je sais qu'il est fier de moi, il me l'a écrit, aujourd'hui, après ces trois années d'absence, je vais enfin le retrouver, je rentre en Italie, dans mon petit hameau, je rentre à la maison. Je reconnais tout de suite les lieux, malgré les années le paysage est resté le même, foisonnant de verdure, vibrant des couleurs de la montagne, de la chaleur de ses habitants, je m'engage sur le chemin principal, j'ai les yeux grands ouverts, j'observe tout, je suis attentif à chaque détail, je repère le moindre changement, à chacun de mes pas mon cœur se gorge d'anticipation, d'amour, bientôt je serai réuni avec lui; au tournant de pierres je prends la direction du ruisseau, je remarque avec un sourire qu'ils ont installé une passerelle, je l'emprunte, continue tout droit, le tertre est là devant moi, moins imposant que dans mon souvenir, je grimpe sur sa terre, les lumières de la maison sont allumées, papy est à l'intérieur, je ne sonne pas, je ne frappe pas non plus à la porte, je me contente de l'ouvrir car elle n'est jamais fermée à clef, j'hume l'odeur du feu de bois, sans doute l'un des premiers de la saison, ma voix s'élève dans l'entrée, je l'appelle, soudain un bruit sourd, des frottements feutrés, puis papy apparait sous mes yeux, ému de me voir, presque larmoyant, un peu comme moi, il m'embrasse le front, me serre fortement dans ses bras, je ne le lâche pas, c'est bon d'être de retour. Nous passons les jours suivants à rattraper le temps perdu ensemble, au coin de la cheminée je lui conte, exactement comme lui le faisait pendant nos soirées camping, mes aventures, mes péripéties, mes découvertes, je parle longtemps, très longtemps, je m'emporte dans mon récit, dérive sur une autre anecdote avant de revenir au sujet initial, mes mains s'agitent, j'ai rapidement du mal à rester en place, une seconde je suis assis près de lui, une autre debout à mimer la descente en rappel d'une falaise, au bout d'un moment je pars dans ma chambre, reviens aussitôt avec les cinq carnets que j'ai rempli, je pointe du doigt des passages importants, des schémas gribouillés ou des clichés photographiques qui accompagnent mes lignes d'écriture, papy m'écoute sagement, sans jamais se lasser, au contraire il boit mes paroles, m'invite à poursuivre d'un commentaire ou d'un simple hochement de tête, il affiche lui aussi un petit sourire, plus doux que celui de Lorenzo, plus affectueux, et quand enfin j'achève mon interminable tirade, il s'amuse du fait que, sur ce point, je n'ai pas changé d'un pouce, je suis toujours aussi expressif.
Comme tous les matins depuis trois ans je suis réveillé à l'aube, papy dort encore alors je me fais le plus discret possible, je prends mon petit-déjeuner dans la cuisine à la lumière des premiers rayons de soleil, dehors le chant des oiseaux s'élève, la température est encore relativement fraîche alors j'enfile un pull, lace mes chaussures et pars à la reconquête des pics italiens; seul, accompagné d'une brise légère, je foule le sentier Nord, il se perd au milieu de plaines et champs agricoles, plus loin, si on en a la force, on atteint un sous-bois fleuri de mille et une touches blanches et violettes, puis une clairière sur les hauteurs qui offre une vue imprenable sur un cours d'eau qui s'écoule tout le long de la vallée; posé sur un rondin de bois je contemple le levé du jour qui caresse d'un baiser rouge-orangé la montagne, je ne vois pas le temps défiler, les secondes se transforment en minutes puis en heures, le soleil est déjà haut dans le ciel, éblouissant, je lui lance un dernier sourire avant de revenir sur mes pas, je marche lentement, profitant du grand air, je redescends jusqu'au village, l'allée des commerces, je pousse la porte de la boulangerie, Violaine est là, elle pose ses yeux sur moi, une lueur d'enchantement s'allume à l'instant où elle me reconnait.


« Par les Dieux, Andréa, c'est bien toi ?
Qu'est-ce que tu as grandi ! Qu'est-ce que tu es devenu beau !
Ton grand-père n'a pas arrêté de me raconter tes exploits.
Je suis tellement heureuse de te revoir.
Approche, approche, qu'est-ce que je te sers ?
Oh, mais je ne t'ai pas présenté Émilie, ma nièce. »

La première chose qui me frappe ce sont ses yeux, indécis entre le marron et le bleu, un regard vrai, imprégné de curiosité et de malice que son doux sourire ne réussit pas à tromper, deux fossettes sur la joue gauche, aucune sur celle de droite mais un grain de beauté sur la tempe, ses cheveux bruns sont remontés en une queue de cheval haute qui penche légèrement sur le côté, sa voix est marquée par l'accent français, un peu sec, elle articule trop bien les mots pour être naturelle, sans doute l'exigence d'un enseignant sévère, elle porte un collier d'or avec son prénom inscrit dessus qu'elle triture de ses doigts longs et fins, non par nervosité mais par mécanisme, comme un vieux réflexe datant de son enfance, Émilie est parfaitement asymétrique, mon œil est fasciné; je ressors de la boutique avec une baguette croustillante et la promesse de la croiser à nouveau au détour d'une rue. Après avoir déjeuné avec papy je sors dans le jardin, tout est bien entretenu et joliment coloré, il en a pris soin pendant mon absence, j'enfile une nouvelle paire de gants, les anciens devenus trop petits depuis longtemps, et je m'agenouille dans la terre pour être au plus proche des fleurs, j'arrache les quelques mauvaises herbes, je pince les plants déjà en enracinés, je bine, je bassine et je bêche une parcelle pour préparer les plantations automnales, enfin je cueille avec précaution un bouquet de crocus jaunes, de primevères et de pensées, je rentre à l'intérieur pour les emballer dans un tissu raffiné et ce n'est qu'une fois que je suis satisfait de la composition florale que je me dirige tout en bas du hameau, à l'ombre des arbres, au cimetière, je pousse le portail à la peinture écaillée, il grince sur mon passage, je longe les tombes en silence, mes pieds connaissent le chemin par cœur, mes yeux trouvent finalement la stèle recherchée, celle qui porte à la lettre exacte mon nom complet, Andréa Dei Cas, maman. Je ne me laisse pas le temps de réfléchir, je balaye les feuilles mortes, je dépoussière la surface de la pierre, je remplace les fleurs fanées par les nouvelles.

« Bonjour maman. »

Je caresse vaguement un pétale.

« Excuse-moi de ne pas être venu plus tôt j'étais... »

Aucune justification ne me semble être la bonne.

« J'ai fait le tour du monde tu sais ? Trois fois. À bord d'un voilier. Avec Lorenzo.
Je suis allé en Inde. En Afrique, au Gabon, au Cameroun, au Mali.
En Amérique du Sud aussi, toute la côte Ouest. Chili, Pérou, Équateur.
Je suis resté presque un an là-bas. C'était incroyable. J'y retournerai un jour.
J'ai navigué sur l'Océan Indien, j'ai traversé l'Atlantique
et le capitaine m'a même laissé diriger le bateau sur les eaux du Pacifique.
C'est une sensation folle. Il n'y a pas de mot pour la décrire.
On se sent libre. Capable de tout faire, de tout surmonter, de tout affronter.
Les images de mes livres, je les ai vues en vraies maman.
J'ai découvert un temple. Celui de Panacée. Une divinité grecque.
Il était d'une beauté... à couper le souffle. Entouré d'orties, de fleurs et de plantes.
Tu aurais adoré. Tu y crois, toi, à la mythologie ? »

Un courant d'air me décoiffe.

« Papy va bien. Il a rétréci, moi j'ai grandi.
Je suis content d'être rentré à la maison. Il m'avait manqué.
Le hameau, la montagne, l'odeur des épines, tout ça m'avait manqué. »

Mon regard se perd dans la gravure de son nom.

« J'aurais aimé que tu sois là.
J'aurais tant aimé passer la porte et me jeter dans tes bras. »

Silence.

« On m'a dit que je te ressemblais un peu plus chaque jour. »

J'ai souri. Il était amer.
Plein de culpabilité.

« Je t'aime maman. Je suis désolé. »

Mon quotidien ralentit, je le sens, je le vois, et c'est une sensation des plus étranges, je passe toutes mes journées dehors à marcher, jardiner et gravir les montagnes, aussi à lire et relire les vieux livres entassés dans le grenier de papy, en moins de trois semaines j'ai déjà étudié au moins deux fois toute feuille encrée qui existe entre ces murs, les ressources manquent alors je vais moi-même les chercher au-delà du hameau, chaque mercredi je prends le bus qui descend directement jusqu'à Milan, à sa bibliothèque, là-bas j'emprunte une dizaine d'ouvrages, des retranscriptions grecques, des récits d'exploration, des recueils de légendes, des reportages, un peu de littérature parfois, ces quelques heures me permettent de m'aérer l'esprit, de voir autre chose, de flâner librement sur les trottoirs au rythme des enfants qui courent, des voitures pressées et des musiciens de rue. Émilie, elle est l'élément qui vient bousculer ce calme. Avec elle rien n'est lent, elle pétille, elle virevolte, sa démarche est dansante, ses sourires sont fugaces, ainsi les battements de mon cœur s'accélèrent, mes pensées à son égard se multiplient, plus je la vois plus elle m'attire, mes envies me guident, je veux être près d'elle je le suis, je veux sentir sa peau sous mes doigts je l'effleure, je lui tourne autour, elle me tourne autour, à ce petit jeu je ne suis pas le seul, elle feint l'innocence mais je ne suis pas dupe, elle aussi guette le carillon, le son de ces petites cloches accrochées près de la porte qui teintent dès qu'un client entre, à tout moment ce client peut être moi et pour rien au monde elle ne voudrait rater ma venue; de nous deux je suis le premier à craquer, un soir, à moitié cachée sous son bonnet de laine je lui vole un premier baiser, puis un deuxième, un troisième, un quatrième. La toucher c'est devenir fou, ivre de son odeur, de sa voix, de ses caresses, il n'y a personne pour nous arrêter alors je ne m'arrête pas, souvent je la cherche du regard, je la désire, je réclame son corps contre le mien, ses soupirs, ses gémissements, je veux lui faire l'amour encore et encore, partout, à toute heure, dans la boulangerie, dans son lit, dans la forêt, dans les champs, la sentir est envoûtant, je suis incapable de lui résister et elle s'en amuse, se refuse parfois à moi, ainsi je ne la convoitise que plus encore. L'automne et l'hiver s'écoulent sur des notes de fleurs et de baisers, c'est une vie simple que je mène, sans danger, sans risque, mais aussi loin de l'océan, loin de ce frisson d'excitation provoqué par l'exploration, voyager me manque tous les jours, le voilier me manque, découvrir de nouveaux paysages, de nouveaux pays, de nouvelles cultures, tout ça me manque mais c'est un sentiment que j'étouffe, que je repousse, que j'éloigne le plus possible de mon esprit, pour ne pas suffoquer, tout simplement. Et puis soudain, un matin, dans la boîte aux lettres, une enveloppe qui m'est adressée, une écriture manuscrite, je pourrais la reconnaître entre mille, celle de Lorenzo; je me dépêche de l'ouvrir, de la lire, de la déchiffrer, il prend d'abord de mes nouvelles, lui tout va bien, il revient d'une expédition aux frontières du Sahara, il est chez lui pour quelques jours, à Monteiasi, et surtout, de tout ce qu'il me dit ce que je retiens c'est qu'il m'attend, il tient une nouvelle piste, une autre divinité grecque, si le cœur m'en dit je peux le rejoindre, le départ est prévu dans une semaine, je ne dois pas être en retard sinon il partira sans moi, c'est lui tout craché, je sais qu'il ne plaisante pas, j'ai sept jours pour me préparer, la question d'accepter son invitation ne se pose même pas, la réponse est évidente, elle va de soi, oui, je pars. Sept jours où je suis le nez plongé dans les bouquins, je décortique chaque archive, chaque document qui évoque de près ou de loin le nom d'Iris, la déesse des arcs-en-ciel et messagère des dieux, les gravures et les tableaux qui la représentent sont impressionnants, elle rayonne même sur le papier, elle est éclatante; sept jours où je suis absorbé par mes lectures, je ne vois pas le temps passer, c'est à peine si je pense à prendre un déjeuner, heureusement papy est là pour me préparer de quoi grignoter, il ne me connaît que trop bien, c'est à peine si je goûte aux lèvres d'Émilie, elle me cherche, elle m'attend mais ce n'est jamais moi qui pénètre dans la boulangerie, mon esprit est ailleurs, loin du hameau, et mon cœur s'est détaché pour ne rêver que de couleurs, elle l'a compris, son amour pour moi ne me fera pas rester, en réalité, je suis déjà envolé.


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« Me voilà entraîné en pleine mer;
où il faudrait les aptitudes d'un poisson, j'apporte les instincts d'un oiseau;
j'aime à vivre dans l'espace, dans les régions idéales où l'on ne va plus,
au pays des rêves, d'où l'on ne revient guère ! »

Paris au XXe siècle, JULES VERNE


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La mer est calme, les vagues ondulent doucement, presque tendrement, elles caressent la coque du voilier, le portent et l'attirent loin, toujours plus loin, elles murmurent à mes oreilles une mélodie en deux temps, la suspension puis l'étreinte, un baiser sourd, rond, qui se répète indéfiniment, je respire l'air marin à plein poumons, mes yeux sont inondés de bleu, le soleil réchauffe ma peau découverte et sublime d'un éclat brillant cette étendue d'eau qui s'offre à moi, soudain une voix, forte, masculine, le timbre de Lorenzo m'arrache à la contemplation de l'océan, un oiseau fait son écho, je me retourne, heureux.

« Dans quelle direction le vent soufflera-t-il demain ? »

« L'Ouest. »

À nouveau ce sifflement.

« Vers l'Ouest. Nous allons pouvoir sortir la grand-voile ! »

Lorenzo hoche la tête pour me remercier, il se contente d'acquiescer sans poser plus de questions, il a fini par comprendre, comme moi, qu'un mystère m'entoure, un mystère qui me permet de lire le grec et de savoir en avance où le vent soufflera, en l'occurrence vers l'Ouest, tout droit vers les côtes américaines, pile le cap que nous visons, nous sommes à la recherche d'une île, perdue quelque part au milieu de l'Atlantique Nord, non loin des États-Unis et du Canada, sans doute reconnaissable par ses couleurs chatoyantes; Lorenzo m'a expliqué ce que nous allons essayer de découvrir là-bas, non pas un temple cette fois-ci mais un artefact, un objet qui aurait appartenu à Iris, plus précisément un objet qui aurait fait corps avec elle : une de ses plumes, arc-en-ciel. La traversée de l'océan est rapide, la force du vent nous guide sur près de quatre mille cinq cent kilomètres, il nous pousse du détroit de Gibraltar jusqu'aux eaux bordant la Nouvelle Écosse et la Terre-Neuve, après vingt jours de voyage nous approchons enfin des coordonnées géographiques supposées de l'île, néanmoins le périmètre de fouilles est large, il inclut une quinzaine d'îles, plus ou moins grandes, plus ou moins denses, mais qui se ressemblent sur de nombreux points, sable fin, presque blanc, relief, sol humide et forêt, pour trouver celle d'Iris nous n'avons pas d'autre choix que de mettre pied à terre, ainsi, une par une, sous un grand soleil, nous explorons avec minutie l'archipel, nous sommes attentifs au moindre détail, à ce petit truc qui nous sauteras aux yeux et qui nous indiquera que nous sommes bien sur le territoire de la déesse; malheureusement ni Lorenzo, ni moi, ni aucun de nos coéquipiers ne trouve cet indice, la nature véritable de l'île mythologique nous demeure cachée. Un matin le ciel se couvre, gris, avec les nuages la pluie arrive, légère, les rayons du soleil filtrent rapidement à travers ses gouttes; tout à coup un arc-en-ciel se dessine au dessus de nos têtes et, d'une manière féerique, pointe le cœur d'une des îles que nous avons déjà parcourue, seulement, à la lumière des couleurs, tout semble plus vif, fauve, plus éclatant, les teintes se sont magnifiées, le sable est devenu or, la végétation a pris vie, la terre respire, flamboyante. Lorenzo presse le pas, le temps nous semble compté, défini par la rencontre éblouissante de la pluie et du soleil, une fois l'arc-en-ciel évaporé la splendeur magique de l'île s'évanouira avec lui; alors nous nous enfonçons entre les arbres, Lorenzo et moi en tête, machette en main nous éclaircissons la voie, nous découpons, tranchons et écrasons branches, plantes, racines, toiles d'araignée, tout obstacle qui se dresse sur notre chemin, nous foulons la terre vers la naissance des couleurs dans l'espoir de trouver notre trésor, peu importe l'or, l'argent et les diamants, nous sommes en quête de réponses, de découvertes; d'une plume aux reflets iridescents. Notre rythme soutenu ne m'empêche pas d'être émerveillé par la beauté de la nature qui nous entoure, des fleurs dont les origines me sont inconnues ont éclos, rose, rouge, orange, jaune, violet, indigo, je contemple des étoiles dans les yeux un dégradé infini de poésie, un tableau où respire l'harmonie et la finesse des nuances, je grave ce paysage unique dans ma mémoire, plus tard je le recopierai, je le retranscrirai dans mon carnet aux pages vieillies.
Un cri.
Un corps vole dans les airs, s'abat contre un arbre avant de percuter lourdement le sol. C'est celui de notre capitaine. Il est inconscient. D'un même homme Lorenzo et moi faisons demi-tour. Devant nous, ce qui ressemble le plus à une fourmi. Géante. Trois, quatre mètres de hauteur. Le double de longueur. Ses pattes s'articulent, ses antennes gesticulent dans tous les sens. Sa carapace est d'une noirceur d'ébène. Ma voix se casse dans ma gorge. Les autres membres de l'équipage s'égosillent à ma place. Ils courent dans tous les sens, ils fuient, l'un tombe dans les pommes, aux environs du commandant de bord. Je suis incapable de bouger. Je tourne la tête vers Lorenzo. Son regard est fixé sur la bête. Lui aussi la voit. Elle doit donc bien être réelle. Mais son visage est blême, livide. Je ne l'ai jamais vu avec cette expression. Je n'ai jamais vu de fourmi géante non plus. L'œil gauche du monstre se fige. Droit sur nous. Il nous dévisage. Ses mandibules s'agitent dans un claquement frénétique. Lorenzo est le premier à réagir. Cognant mon épaule, il me propulse sur le côté. Je mange la poussière mais évite de peu un jet brûlant d'acide. Tout cela dépasse mon imagination. Je ne comprends pas. Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que la fourmi attaque de nouveau. Ses déplacements sont intelligents, presque calculés. Elle joue de ses pattes arrières pour s'élancer, pour bondir. Moi, je ne fais que reculer. J'esquive. Comme je suis rapide et souple, j'y parviens en serrant les dents. L'adrénaline. C'est grâce à elle que je suis encore en vie. Et à Lorenzo. Il a complètement repris ses esprits. Des animaux, au cours de ses précédentes expéditions, il en a déjà affrontés. Certes, ils n'étaient pas démesurés mais ils étaient tous aussi dangereux. Il sait garder son calme. Il sait se défendre. Malgré la fluidité de ses mouvements, un des membres latéraux de l'insecte surgit brusquement au travers de son angle mort. Il n'a pas le temps d'esquisser le moindre geste, des griffes lui lacèrent la peau des cuisses. Impuissant, sous mes yeux, Lorenzo s'écroule, grimaçant de douleur. Du sang s'écoule de ses plaies. Beaucoup de rouge. La blessure a l'air profonde. Je perçois plus que je ne vois réellement la bête se tourner vers moi. Ma vision est floue. Tout est flou.


« Cours. Rejoins la plage. »

Fuir ? Je ne peux pas les abandonner. Lorenzo ne peut même plus se lever, il ne survivrait pas. Si je me sauve, jamais je ne me le pardonnerai. J'ai déjà trop de sang sur les mains. Ce n'est pas dans ma nature d'abandonner, encore moins des amis. Déterminé, j'attrape la machette gisant à terre. Je suis prêt. À me battre. Pour eux. Soudain le vent perce les feuillages. Il siffle à mes oreilles, décoiffe mes cheveux, fouette mes joues. Sa violence me balaye plusieurs mètres au loin, hors de portée de la fourmi géante. J'assiste, cloué sur place, effaré, à sa mort. Mes yeux perçoivent le vent, sa direction, son ampleur, sa puissance. Il s'enroule autour de son abdomen. Il le compresse. La bête est en train de suffoquer. Mais elle résiste encore. Un autre vent se joint au massacre. Il percute sans pitié sa tête. Alors que la température extérieure est de plus quinze degrés, je distingue très nettement de la glace se former sur sa carapace. Des cristaux de glace. Ce ballet macabre dure ce qui me semble des heures, le monstre s'épuise, ploie sous la pression, agonise, explose en un millier de particules. Puis, plus rien. Le silence. L'arc-en-ciel a disparu, les couleurs s'en sont allées. Seul le rouge de Lorenzo est encore là. Il a les yeux fermés. Il, il ne bouge plus.

« Andréa. »

Ce timbre baryton, cette voix, je la connais, elle vibre dans mes tympans, elle est réelle, elle me stoppe en plein élan, je pivote vers l'origine du son; trois hommes se tiennent face à moi, grands, beaux, différents des uns des autres mais leurs regards sont identiques, ils transmettent la même émotion, l'attention; même si c'est la première fois que je les vois, tout mon être me crie qu'ils me sont familiers, qu'ils ne me veulent pas de mal, qu'ils sont là pour m'aider, que je peux avoir confiance en eux.

« Ne t'inquiète pas pour ton ami, il se réveillera d'ici quelques instants.
Ses blessures ne sont pas graves, il n'en mourra pas. »

Le soulagement m'envahit. Lorenzo est en vie.

« Andréa, tu vas devoir nous écouter attentivement.
Ce que nous avons à te dire est important sinon nous ne serions pas là, devant toi.
Je m'appelle Zephyr et voici mes frères, Borée et Euros.
Nous sommes des Anemoi, divinités des vents de l'Ouest, du Nord et de l'Est.
Notre quatrième frère, Notos, le vent du Sud, est en réalité ton père.
Tu es un demi-dieu. »

Je suis un demi dieu.


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« Toutes ces merveilles, je les contemplais en silence.
Les paroles me manquaient pour rendre mes sensations.
Je croyais assister, dans quelque planète lointaine, Uranus ou Neptune,
à des phénomènes dont ma nature "terrestielle" n'avait pas conscience.
À des sensations nouvelles, il fallait des mots nouveaux,
et mon imagination ne me les fournissait pas.
Je regardais, je pensais, j'admirais avec une stupéfaction
mêlée d'une certaine quantité d'effroi. »

Voyage au centre de la Terre, JULES VERNE


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Andréa est né pour vivre dehors, pour respirer l'air de la montagne, le parfum salin de la mer. Il est intimement lié à la nature, au vent, mais aussi aux plantes et aux fleurs. Cet attachement lui vient de sa mère, fleuriste, et il accorde un grand soin à entretenir son jardin en Italie, pour elle. Andréa est un explorateur du monde, il aime voyager, expérimenter, découvrir de nouvelles choses. Il se laisse porter par ses envies et souvent cela le mène sur un voilier, aux côtés de Lorenzo, à naviguer sur les eaux du Pacifique, à gravir des sommets asiatiques. De par son éducation et son expérience il a un esprit très débrouillard, parfois inventif. Andréa est un autodidacte. Il a arrêté les cours à l'âge de quatorze ans mais il a une bonne maitrise de la lecture et de l'écriture. Il parle couramment l'italien, sa langue natale, l'anglais et il sait se débrouiller avec le français, l'espagnol et le portugais. De loin, on peut le reconnaitre par ses cheveux blonds et ses yeux bleus qu'il tient de sa mère, ou par son éternel tee-shirt blanc à manches courtes, vêtement idéal pour l'exploration qui ne retient pas la chaleur. Andréa est un passionné. Quand on le lance sur un sujet qui l'intéresse, plus personne ne peut l'arrêter. Il peut parler des heures et des heures sans se lasser. Quand il fait quelque chose, il le fait à fond. Habitué au rythme de ses quêtes, il n'a pas besoin de beaucoup de sommeil. Il est très rare qu'il se lève après cinq heures et demi. Plus jeune, Andréa était le genre de garçon à se faire des bleus, à courir partout, chuter, se relever et recommencer à courir. Au fil des années il a grandi et gagné en maturité, il est aujourd'hui plus posé au quotidien, plus sage, mais son défaut fatal reste la témérité, toujours animée par son goût pour l'aventure. Andréa éprouve une profonde culpabilité envers sa mère, il est persuadé que c'est de sa faute si elle est décédée à sa naissance. Son grand-père est la seule famille qui lui reste, il l'aime, et peu importe combien de temps il part, il finira toujours par revenir auprès de lui. Même si Andréa ne le sait pas encore, il possède le don d'aérokinésie. Il apprendra à contrôler, à sa guise, le vent chaud du Sud. Son lien avec ses oncles est fort, il peut les entendre grâce au vent, comme des murmures que lui seul peut percevoir.


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« Où étais-je ? Où étais-je ?
Je voulais le savoir à tout prix, je voulais parler,
je voulais arracher la sphère de cuivre qui emprisonnait ma tête.
Mais le capitaine Nemo vint à moi et m’arrêta d’un geste.
Puis, ramassant un morceau de pierre crayeuse,
il s’avança vers un roc de basalte noire et traça ce seul mot :
ATLANTIDE »

Vingt Mille Lieues sous les mers, JULES VERNE


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« Andréa Dei Cas »
« Dix-sept ans »
« Demi-dieu, fils de Notos »
« Né assassin »
« Pirate des vents »
« Guignol passionné »


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*Citation de début — Paul Éluard
glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par glamour123 »

Eh bien, après tout ce temps, voici mon Andréa !
Merci à tous ceux qui ont eu la patience de le lire du début jusqu'à la fin,
j'espère ne pas trop vous avoir essoufflés avec les longues phrases...
Comme il est nouveau à la colonie nous pourrons développer des liens au cours du RPG,
avec lui ça ne devrait pas être trop compliqué, c'est un gentil garçon souriant x)

Bonne année (encore) à vous. Bisous.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par Shinato »

Super fiche!!! Rien à redire. J'aime beaucoup Andréa et j'ai hâte de le voir RP :D
Mani_Sol

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par Mani_Sol »

Kéodara dite "Kéo"
Fille de Théia | 19 ans | non reconnue

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Histoire


À midi, trois coups résonnèrent contre la porte en hêtre du monastère. La femme se tenait droite, raide même, elle semblait gênée de se trouver ici. Elle détonnait dans ce paysage, ses vêtements, sa présence, sa stance, tout indiquait qu’elle ne venait pas d’ici. Il fallait s’imaginer le tableaux, les contrastes étaient à faire pâlir de jalousie un maitre de la renaissance. Contre les montagnes de couleur ternes, son foulard rouge, contre la terre sale, sa jupe dorée, les enfants du villages la regardaient à distance et elle… Elle semblait rayonner, ses habits étaient flamboyants.
Brusquement, elle se retourna pour foudroyer du regard le moine qui l’observait et, avec force, elle lui fourra le ballot qu’elle avait dans les bras et sa voie résonna :

Personne ne devait savoir son identité, son existence devait rester un secret
Il faudrait la cacher, l’éduquer, la former, il fallait qu’elle soit forte
Lorsque le temps sera venue il faudra l’envoyer à un certain endroit, aux États-Unis.

Une fois ces mots prononcés elle se retourna, sa cape claqua et elle s’en alla, laissant derrière elle un moine et un bébé éberlués.

La vie ne fut pas difficile, certains dirait heureuse, d’autre comique, la plupart atypique. Vivre au milieu de moines qui pensaient cacher l’enfant d’un politique important au lieu d’une demi-déesse, ces hommes de foi y mettait du cœur. Cheveux rasés, prénom masculin, robe rouge, et, au moindre bruit suspect, au moindre voyageur inattendu, l’enfant était fourré derrière une statue d’un bouddha, « surtout ne fais pas de bruit, on t’appellera pour te prévenir quand ce sera fini ».
Quand les premières marques d’une nature divine - demi divine pour être précis - apparurent, sous la forme d’avant-bras illuminés à la moindre contrariétés, les moines pensant que c’était le signe d’une société secrète ou tout autre type d’hérésie, cherchèrent à les cacher. Foulard, rubans, tissus, robes... presque tous les textiles du monastère y passèrent, mais les bras furent pansés et cachés, et la nature resta un secret pendant une dizaine d’année.

Tout changea avec les premières gouttes de sang. Les moines, qui depuis des années réfléchissaient au sens des dernières paroles de l’inconnues, prirent cela comme un signe. Le moment était venu. Le Lama du monastère appela l’adolescente et lui, révélant ses origines, lui posa un ultimatum, devenir une nonne ou aller aux États-Unis selon les vœux de sa mère.

La décision fut rapide, quitter tout ceux qu’elle aimait pour un pays étrangers dont elle ne parlait presque pas la langue où se voir reléguer moine de seconde-classe, forcée à vivre dans l’ombre.
Le soir même elle exposa sa décision aux moines, empocha l’argent, et partie voir le monde.

Elle se créa une troisième option, une autre voie :
Option n°3 : partir voir le monde, explorer, découvrir qui elle était ou du moins façonner ce qu’elle allait devenir.


Elle parcourut le Laos de long en large, partit au Vietnam, s’y installa un peu, vivota, sentant l’aventure la rappeler elle partit, Birmanie, Inde, Mongolie...
Dans ces plaines elle se découvrit sous la forme d’un enfant de 10 ans, ses yeux répondaient aux siens, son maniérisme parallèlant le sien et pour la première fois elle comprit le sens de demi-dieu et il lui sembla qu’elle avait trouvé sa place. Cette rencontre entre les deux demi-dieux semblait fatidique.

Une année passa et au fur et à mesure que les deux enfants grandissaient et apprenaient à comprendre ce que leurs ascendances signifiait, le danger attendait, tapis dans l’ombre. Il jaillit une nuit d’automne sous la forme de deux monstres, mutilant, égorgeant, tuant jusqu’à trouver leurs proies. L’un vit naître l’aube tandis que l’autre expira son dernier souffle pour la saluer.
Le voyage reprit, plus acharné, il lui fallait oublier les yeux bleus et le rire éclatant qui les accompagnaient. Le souvenir du jeune demi-dieu dont le corps sans vie reposait dans ces plaines sans fin lui était insupportable. Les errances de la jeunes fille, autrefois volontaires, devenaient un échappatoire lui permettant d'éviter de repenser à cette nuit, dressant une barrière entre elle et les autres, elle ne restait jamais assez longtemps au même endroits pour tisser des liens.

Cette fuite enragée s’arrêta un jour, Kéo en émergea comme hébétée, tel la mer après plusieurs jour de tempêtes. Le fils d’Apollon trouvé dans une cave au Caire prophétisa « ses yeux ne t’étaient pas destiné, trop bleus, ce rire n’était pas pour toi, trop éclatant. A Nairobi tu trouvera des yeux noir qui te défieront, et un rire qui t’apaisera. »

À Nairobi, au détours d’une ruelle, au milieu des yeux des passant indifférents, elle vit des yeux noir défiant, et se frayant à travers la foule, elle courut après, et aujourd’hui encore court après....

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Caractère


Désintérêt et obsession. Deux antagonistes habitant le même corps. Désintérêt pour tout objets matériels, obsession de posséder quelque chose ou quelqu’un, blessures de l’enfance. Obsession matérialisée par son amour pour Shamsa, la faisant souvent tomber dans des extrêmes. Aimer ou haïr, les deux, passionnément.
Depuis longtemps elle a accepté de se voir réduire à un crapaud ou une sauterelle dans une vie futur si cela signifie vivre librement celle-là, se traduisant par une aversion des contraintes, des non-dits, des lois érigés par des autres, suivant son propre compas moral et faisant passer sa survie avant celle des autres.
L’enfance au monastère lui a appris à valoriser une vie en communauté où chacun a une place, une tâche, un atout à amener aux autres, les personnes oisives étant vu comme des parasites – insectes devant être éliminé, vision qu’elle possède toujours aujourd’hui.

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Pouvoirs


Bénie à sa naissance d’une mère divine mais absente, ne laissant d’elle qu’une nature de demi-dieux et ses preuves, les avant- bras s’éclairant à volonté et une capacité à contrôler des métaux précieux dont cette mère était à l’origine.
Si le premier don est mis à utilisation fréquemment que ce soit pour éclairer une pièce ou le visage d’un jeune enfant, le deuxième lui se fait plus rare, pour assurer leur survie. Manipuler l’or d’une bijouterie pour ensuite le revendre à un receleur ou altérer la trajectoire d’une balle pour qu’elle trouve maison logé dans un crâne plutôt que dans un mur. Les possibilités seraient immenses mais cette utilisation scarce suffit à son propriétaire qui ne voit pas l’intérêt d’apprendre à contrôler ce pouvoir qui ne lui semble qu’une malédiction issue d’une vie précédente.

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Points forts/point faibles


Des moines, l’enfant a, tant bien que mal, apprit la boxe. De ses pérégrinations la jeune femme a appris à négocier, à se défendre, à rester alerte mais aussi à survivre que ce soit par le travail de la terre ou par la chasse.
Malgré un corps qui reste en bonne condition, elle préfère la sécurité du pistolet à la violence du corps à corps, ne voulant pas se remettre à une issue qui reste trop souvent incertaine et, parfois même, perdu d’avance.
L’esprit quant à lui a subi une blessure avec la mort de l’enfant en Mongolie, développant des procédés tordus pour y survivre, ne supportant plus la mort et encore moins celle des êtres aimés. Chaque blessure inscrite sur leur corps devenait une raison de plus de basculer dans l’abysse, menant inévitablement à la fin de toute sensation qu’elles soient physiques ou émotionnelles.

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Mani_Sol

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Message par Mani_Sol »

Shamsa Oduya
Fille de Nyx | 18 ans | reconnue
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Histoire

Nyx courait, suivant les cris de détresse de son enfant, blessé par la cruauté des autres. Là-bas elle rencontra un jeune homme, soignant les blessures de l’enfant, et sous le charme de celui qui tendrement prenait un soin d’un être qui était plus habitué au mot « horreur » que « gentillesse » elle s’unit à lui le temps que l’enfant aille mieux. Lorsque tous les grains de sable du sablier furent tombé et qu’il sembla clair que sa place l’attendait Nyx parti, l’enfant dans ses bras, laissant dans ceux de celui qui avait été son amant, un bébé aux yeux de nuit.
Pour assurer sa sécurité l’amant maintenant père décida de partir, cacher l’odeur de cette enfant qui, lui avait-on assuré attirerait les pires bêtes des contes pour enfants. Alors il partit, prit refuge à Kibéra, le plus grand bidonville de Nairobi, la puanteur des hommes cachant l’odeur divine alléchante.
Ils s’y construisirent un semblant de stabilité, s’aidant des savoir de ses ancêtres pour s’y établir une réputation de guérisseur, le bébé maintenant un enfant allait à l’école, grandissait dans les ruelles étroites, s’épanouissait dans les maisons de tôles, et la vie recommença. Une nouvelle amante, rapidement devenu femme et la maison de fortune devenant de plus en plus étroite à chaque nouvelle naissance.
L’épouse était douce et aimante, mais rien ne vaut la présence d’une mère qui comprend chaque épreuve. Shamsa avait hérité des yeux de sa mère, de sa bouche mais aussi de ses pouvoirs, celui de contrôler les ombres. Elle s’en aperçu un jour, longtemps avant que son père ne se remarie et que la maison se remplisse, lorsque, seule, une nuit, les ombres des passant grandirent, s’arrondirent, commencèrent à danser pour amuser l’enfant effrayée. Elle avait cinq ans.
Peu après, une nuit comme celle où elle avait fait danser pour la première fois les ombres des autres, l’ombre de sa mère lui apparut en songe. L’apprentissage pour contrôler ce pénible fardeaux commença, la déesse se comportant plus comme maitresse d’école sévère que comme une mère. Pourtant il n’était pas difficile de voir dans certains de ses gestes l’amour porté à l’enfant et l’inquiétude qu’elle avait à la laisser à la merci du danger dans ce monde où elle ne pouvait passer qu’en coup de vent.
La vie de Shamsa changea à nouveau lorsqu’un jour de forte chaleur, à Nairobi, une jeune fille guère plus âgée qu’elle la tira par le bras, la séparant de sa famille. La jeune fille venait de loin comme l’attestait ses yeux en croissant de lune et sa couleur de peau miel, elle la dévisageait, incapable d’émettre un son ou de la lâcher. Ce n’est que plusieurs heure plus tard, au bord de la Nairobi River, que la jeune fille – Kéodara c’était-elle présenté - dans un anglais rudimentaire, lui raconta ses tribulations, le monastère, l’enfant laissé mort dans les grandes steppes mongoles, la prophétie du vieillard, sa recherche acharnée… et elle, Shamsa, le but de son voyage.
La maison s’agrandit une fois de plus, cette fois-ci accueillant l’étrangère énigmatique à la place d’un nouveau-né, et, peu de temps après, le rythme domestique de la maisonnée avait repris, avec un rouage de plus. La journée était occupée à essayer de gagner une misère pour remplir les trop nombreux ventres, ceux de la petite famille mais aussi ceux des patients, il fallait aussi surveiller les plus petits, veiller à ce que devoirs et tâches ménagères soient faites. La nuit les deux jeunes femmes la passait à affronter les différents monstres qui, alléchés par l’odeur des demi-déesses, s’amassaient dans l’obscurité du bidonville. Avant l’arrivée de Kéo les monstres se faisait rare, rarement plus de cinq par an, dorénavant c’était cinq par semaine. Le rythme était acharné et sans repos. Les coups autrefois précis devenait désordonnés, les blessures se multipliaient, les combats devenaient de plus en plus sanglant.
Une nuit de décembre quatres harpies se rassemblèrent autours du bidonvilles – les assauts groupées eux aussi devenaient plus fréquent – et les deux jeunes filles sortirent pour les affronter, mais un manque de vigilance, une simple bévue, une erreur si stupide… Elles affrontaient les harpies, Kéo en maintenait une à distance grâce à son fusil tandis que Shamsa les affrontait une par une, lorsque la dernière harpie – Kéo la décrirait souvent après comme une furie, un chaos constitué de serres, de plumes et d’yeux vert – la frappa par derrière laissant Shamsa sans protection. Une erreur, oublier de compter le nombre d’ennemis. Mais chaque erreur à son prix et celle-là couta une jambe, erreur gravée dans la chair.
Malgré sa nouvelle prothèse les combats devenait ardus, Shamsa était censé être en première ligne, se battant au corps à corps avec les ennemis. Le bidonville était destiné à être détruit par des monstres car il abritaient en son cœur deux demi-déesses, filles de titanes, elles se résolurent à partir et, suivant les conseils de Nyx – échos des conseils donnés il y a longtemps par Théia – décidèrent d’aller à la colonie des Sang-Mêlé.

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Caractère

Ayant grandi dans un bidonville, ainée d’une famille nombreuse, Shamsa attache une grande importance à la vie en communauté et à l’entraide. Son environnement là aussi poussé à valoriser l’équité et à combattre les inégalités auxquelles elle est confrontée. Sa aspect chaleureux et ouvert aux autres se confronte à un aspect plus froid, calculateur. Doté d’un esprit logique elle valorise toujours la vie de plus grand nombre contre celle de l’individu, que l’individu en question soit elle, un jeune enfant ou Kéo.

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Pouvoirs

Capacité commune chez les enfants de Nyx, Shamsa est nyctalope. Quoi de plus normal pour un enfant de la nuit de pouvoir discerner ses ténèbres ?
A cela s’ajoute le pouvoir des ombres, pouvoir qui lui a permis de garder un contact avec sa divine mère par son enseignement. Nyx s’avérant être une mère aimante et prévenante, cherchant à protéger ses enfants des dangers – dans le cas de Shamsa le danger la guettant étant elle-même si elle ne savait contrôler son pouvoir.
Par sa mère donc, la capacité de voir dans le noir et de manipuler les ombres, par son père les savoirs ancestraux et la maitrise de la lance. Si elle s’était avérée être une élève douée lorsqu’il s’agissait d’apprendre à se défendre, elle était un cancre pour la préparation de potions et onguents destinés à soulager. Elle ne savait que concocter des breuvages hallucinogène, savoir qui s’avérait utile lorsque la morphine manquait.

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Point fort/point faible


Son père lui disait souvent, « la blessure d’un guerrier sera sa fin ». Sa blessure, autrement dit le vide remplaçant ce qui avait été autrefois une jambe musclée et puissante. La prothèse est de bonne qualité mais nécessite un entretient constant. L’humidité, les fortes chaleurs, le sable, la poussière…. ses épées de Damoclès sont nombreuses laissant à chaque fois sa propriétaire sans défense, incapable de bouger. Ces problèmes ne sont rien à côté des séquelles qu’une amputation et opération sans anesthésie et dans des conditions critiques ont laissé sur le corps de la jeune femme. Sensations fantômes et douleurs en sont les principales. Et, en réponse, l’utilisation fréquente de morphine et drogues synthétiques similaires. Si, grâce à Kéo, il n’y a ni accoutumance ni addiction, le besoin reste et une crise sans antidouleur fait paraitre la traversé du Styx à la nage comme une promenade de santé, les sensation de chaque nerf de son corps exacerbés à l’extrême.
Cette prothèse pourtant avait deux faces, malédiction et bénédiction. Pour tous les maux qu’elle lui donnait, cette prothèse pouvait aussi se transformer en arme. Kéo avait recouvert la prothèse d’une fine couche d’or qu’elle pouvait manipuler à volonté, la transformer en pièce ou en couteau selon la situation.
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Dernière modification par Mani_Sol le lun. 11 janv., 2021 5:27 pm, modifié 2 fois.
Mani_Sol

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par Mani_Sol »

Voici mes deux fiches !
Elles n'ont pas encore de liens avec les gens de la colonie vu qu'elles viennent juste d'arriver mais j'espère qu'elles s'en créeront pleins plus tard, particulièrement entre Shamsa et Alek ;)
Si d'autres personnes veulent faire de liens, je suis aussi preneuse
DH180

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par DH180 »

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Un ‘tit râleur ce gars-là hein ? Voilà qui me va bien à vrai dire, décidément il me plaît de plus en plus ce gamin, et ce même si son incrédulité et extrême méfiance ruinent un peu le tout. Eh, le prochain qui l’a comme interlocuteur l’y va devoir se trouver un bon cachet d’aspirine, et ma foi je donnerai tout pour voir ça. Arr, il va faire des ravages ce gosse.
Eh bah oui mon ami, bien sûr qu’y’a bien des choses qu’on ne veut et qu’on désire pas ; et y’a aussi des tas et des tas de ces choses que nous sommes très malheureusement dans l’obligation d’accepter ; d'un parce que la vie n’est évidemment pas une partie de plaisir – pourquoi on existerait sinon – qu’elle est et sera toujours un très sympathique vecteur d’éléments et d’événements ne faisant pas parti de ta checklist ; de deux parce que tu n’as pas le choix, t’y est contraint. Eh.
La belle affaire.

Ouaip, p’tet ben qu’oui mais dans tous les cas ce sont tes oignons, et non les miens.

Ah.

Okay, bon oublie le mot “oignon” et remplace-le par “affaire”. J’espère au moins que t’es content de toi.
Mais ouais, à ta guise de ne pas vouloir rester à la Colonie, je te comprends et ne t’en empêcherais absolument pas. Après tout je n’ai rien à me reprocher, je t’ai averti, prévenu de la chose, à toi donc de choisir.
Ou tu tu arrives à quitter la colonie, et dans ce cas à toi de te débrouiller tout seul, dans un environnement tout naturellement hostile à un petit bout de chou de treize ans voulant rentrer chez lui. Ou alors tu restes ici en dépit de toutes réticences. Quant à moi je souhaite dans ton intérêt que tu prennes la bonne option, mais sache que si tu prends la mauvaise, eh bien vois-tu cela ne m’empêchera de dormir sur mes deux oreilles lors de ma prochaine sieste.
Voilà, les choses sont mises au clair, à toi de jouer maintenant mon gars.


Ben oui que les voix ne quitteront pas ta petite caboche juste comme ça Harry, et je ne crois pas t’avoir dit le contraire. Mais de toute manière toute cette histoire m’échappe, et il se trouve à la Colonie des gens bien plus doués que moi pour s’occuper de ce problème. Faudrait déjà voir Chiron, lui trouvera sûrement quelque chose. Et accessoirement il préfèrera le voir en sa compagnie plutôt qu’avec la mienne. Je ne suis pas le gars le plus compétent pour accueillir les nouveaux, et je m’en suis toujours porté très bien.

Mais je n’ai jamais dit qu’elles partiront en un claquement de doigt. Je te dis juste qu’il est très possible qu’en ce lieu se trouve être une solution à ton problème. Une occasion ça se saisit, ça ne se subit pas. Et si j’étais à ta place, agacé et lassé par toutes les simagrées des médecins, j’essaierai de saisir à pleine main toutes les opportunités se présentant à moi. Y compris celle-ci. Mais encore une fois à toi de voir, de toute manière règne ici le libre arbitre en bien et en mal.

Eh bien quelle échec cuisant Ergan... Tes capacités de raisonnement digne d’un détective anglais tombent à l’eau. Bah.

Bon ben d’accord, hormis la présence de ta mère rien ne semble calmer les voix. Mais en es-tu vraiment sûr ? Y’a eu aucun moment dans ta brève vie où toi ou autre chose a su les calmer ? Parce que vois-tu, à mon sens la première étape pour guérir c’est d’arrêter de se plaindre, puis ensuite de réfléchir et envisager toutes les solutions possibles. Donc réfléchis. Essaie. Trouve.

Ah oui ça en fait du monde pour le coup. Même si je n’aime pas pleinement m’intégrer dans vie sociale de la colonie, je mets néanmoins un point d’honneur à connaître tous les pensionnaires, anciens comme nouveaux. Une très bonne mémoire aide. Et si cela est possible, à défaut de les connaître personnellement, savoir les identifier.
L'information c’est le pouvoir, et la poire est bien mûre lorsque l’on a déjà tâté le terrain.
Aucun donc de ceux cités par Harry ne me sont inconnus, hormis le satyre. Je suis plutôt surpris, normalement les satyres essaient de se concilier avec les demi-dieux, certains même développent un lien très fort. Mais apparemment ça n’a pas eu l’air d’être le cas pour Harry. Bah, chaque famille possède son mouton noir. Moi-même j’en suis hein eh eh eh.
Bon alors voyons qui n’a pas réussi à l’aider. L’a rencontré George Hatis. Bon ça aurait dû être mieux, cette fille ayant, il faut le reconnaître, un bon sens des choses et des responsabilités. M’étonne même qu’elle ait échoué avec lui.
Sacré cas quand même.
Puis... Ah. Chiron lui-même. Eh eh eh eh eh , si Chiron n’a pas réussi, comment vais-je m’y prendre pour lui faire accepter tout ? Et ça tombe sur moi. Arr, l’Ironie. A trop l’utiliser, on l’attire.
Et finalement un garçon qui sourit tout le temps... Y’en a trop, beaucoup trop de ces imbéciles, je ne saurai donc l’identifier. Bah ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Les sourires font tout sauf avancer les choses.

Eh bien félicitation, Harry tu as réussi à mettre échec et mat quatre personnes ayant essayé de t’aider, dont une est l’un des directeurs. Bravo, respect champion. Mais du coup je n’ai aucune idée pour trouver une personne pouvant t’aider. Moi hélas ce n’est pas plus dans mes cordes que lâcher un sourire.

Ouais ouais ouais, c’est un bazar pas possible ces voix. Mais bon à ce que je sache, en partant du principe que toutes les ondes peuvent pénétrer dans la colonie, je ne vois pas qui aurait un intérêt quelconque à un simple gosse lambda. Pas plus que pour la raison qu’il est demi-dieu. Parce que pourquoi lui ? A moins qu’il ne soit un rejeton des Trois Grands, mais encore la probabilité... Il a treize ans, donc il est né alors que le Pacte tenait encore... Mouais de toute manière s’il avait été affilié à l’un des Trois Grands voilà belle lurette qu’il aurait dû être attaqué par des monstres, ce que réfute son incrédulité... Mouais il reste quand même trop de possibilités.
Quel charivari.

Ecoute sans vouloir te vexer, au même titre que moi, tu n’es qu’un simple individu parmi plusieurs milliers d’autres. Alors pourquoi toi ? Tu es un demi-dieu certes, mais quand même ! Non cette hypothèse me paraît posséder peu de probabilités. Après en effet rien n’est sûr, et à ce stade nous n’en sommes réduits qu’à des tas et des tas et je ne sais pas combien de tas d’hypothèses. Tout peut-être possible.
N’est-ce pas tas d’écailles hein ? Ha ha ha ha, on est toujours sur la même longueur d’onde mon vieux !
Dis-je en tapotant la tête de Peleus.
Ouais nous nageons dans de la bouse de vache, et sommes pas prêt à en sortir.
Quoique... Mouais, peut-être ce soir, faut voir...


Bon il n'est pas aussi geignard que je le pensai. Lui au moins a le courage d’approcher un dragon en ne connaissant rien du monde grec. J’en connais d’autres qui dans la même situation en seraient incapables.

Très bien Harry, maintenant grattouille derrière les oreilles, il adore ça. Et non ce n’est pas mon dragon, même si nous sommes de bons copains. Pas vrai l’affreux hein ! Ha, bon garçon.
n bref voilà quoi, mon pouvoir, Peleus, le satyre que t’as rencontré, le Chiron le centaure... Tu devrais être maintenant beaucoup plus ouvert d’esprit nan ? Je l’espère fortement en tout cas.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par naji2807 »

J'ai lu les fiches hier (ou avant hier je ne sais plus) et je les aime beaucoup ^^
Comme je te l'ai dit Audrey, j'ai hâte de voir la rencontre entre les jumeaux et Andrea ^^
Et Mani_Sol, j'aime bien tes persos ^^ et à voir si on peut créer des liens au fil du rpg avec mes persos ^^
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ [Chasse aux Monstres - Inscriptions ouvertes]

Message par naji2807 »

Harry Wendell
13 ans, Née le 1 janvier, 1m50, fils de Janus, Suricate
Atteint d'un trouble psychotique, Anxieux, Avec Ergan

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La vérité, c'est que j'ai pas envie de juste partir tout seul... j'ai envie que maman vienne me chercher. J'ai pas de voiture, et on a mis longtemps à arriver jusque là, déjà en roulant, alors si j'y vais en marchant, je vais jamais rentrer... Et moi je veux rentrer, je veux pas rester là, je veux que maman revienne...
Elle ne reviendra pas.
Tu devrais partir.
Reste.
Attends qu'elle revienne.
Elle t'a abandonné.
Tu es en sécurité ici.
Fuis.

Les voix me fatiguent... J'essaie de les faire taire, mais je n'y arrive pas... comme d'habitude...
- Je veux rentrer chez moi... je me contente de chouiner.
Mais je ne vais pas partir. Parce que j'ai quand même confiance en maman... que je sais qu'elle reviendra me chercher... mais j'espère qu'elle va faire vite. Et quand elle reviendra, elle apaisera les voix, elle est la seule à le faire. Et même quand je suis avec elle, je les entends encore un peu... mais c'est moins le fouillis quand même. Il m'énerve à me dire d'arrêter de me plaindre. C'est pas lui qui a plein de voix qui parlent dans sa tête!
- Non y'a rien je te dis! Y'a que quand je dors qu'elles se taisent.
Enfin je crois, en vrai j'en sais rien. Plein de médecins m'ont demandé de parler de mes rêves, mais je sais même pas ce que c'est. Ils disent que quand on dort, on voit dans choses en dormant, mais c'est du n'importe quoi, moi je ne vois rien, je m'endors et puis je me réveille, et je sais juste que j'ai dormi parce que du temps à passer... et encore, des fois je doute quand même. Mais du coup, j'entends rien dans ma tête non plus, c'est juste tout noir.
Finalement, personne peut m'aider ici non plus. Enfin l'homme-cheval m'a donné une casquette, et c'est déjà ça, mais quand même... Je comprends pas pourquoi je suis ici, si personne sait faire disparaître les voix! Je croise les bras autour de ma tête, encore une fois, et le regarde, mécontent, mais n'ajoute rien. Si il ne sait pas, il ne sait pas. Au moins, il dit clairement les choses, c'est déjà ça.
Mais j'en sais rien de pourquoi moi... si ça tient qu'à moi, tout s'arrête. Je veux pas que les gens continuent de m'envoyer des voix, ça me donne mal à la tête, et j'en ai marre! Donc j'en sais rien... Je m'approche du dragon en ronchonnant, mais je fais ce qu'il me dit et gratte le dragon derrière les oreilles. Il a l'air de bien aimer, donc je continue, mais je fronce les sourcils en entendant ce qu'il dit. Ouvert d'esprit? Ah ça non, pas question que j'ouvre mon esprit, il y a déjà beaucoup trop de choses dans ma tête, je ne laisserai rien entrer d'autre!
- Surtout pas, il y a déjà assez de voix, j'affirme en continuant à caresser le dragon.
J'aime bien faire ça, et j'arrive mieux à ignorer les voix comme ça.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par Springbloom »

Well, well, well, hellow ^^

Il était temps, j'ai enfin fini de lire tous vos petits messages de ces derniers mois. Si la chance m'est favorable, je pourrais rédiger le RP' de la veillée pour ce week-end, mais ne vous gênez pas, si vous avez un peu de temps, vous pouvez quand même poursuivre vos RP', il y a une différence entre en lire un et en lire cent :lol: Le RP' de veillée sera plus long que d'habitude, vu que Rachel revient à la Colonie, Chiron présente votre nouveau bretteur et que je vous explique le déroulement de la soirée à l'amphithéâtre, mais j'y crois, je peux avoir rédiger tout ça ^^

@Glamour123 : Andréa est le bienvenu à la Colonie ! Vu le temps que tu as mis à l'écrire et ses phrases à rallonge (dans lesquelles mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de rajouter des points par souci de respiration mentale), quelque chose me dit que tu mettras un certain temps à faire ses RP', et que tu en perdras sans doute le contrôle tant les pensées vont défiler. On sent que tu t'es amusée (ou épuisée ?) à faire des recherches de localisation, et, crois moi, comme il y a 99% de chances qu'Andréa en parle aux autres, tu n'as pas fini d'en faire x) Tu verras, on y prend goût :lol:
A mon avis, il y a moyen de faire pas mal de liens avec mes persos, mais on verra tout ça plus tard ^^

@Mani_Sol : Il était temps que tu les postes tout de même, tes deux amantes :lol: On verra plus tard en jeu si tu décides de t'en servir, mais si elle ne l'utilise pas souvent, cela m'étonnerait que la ferrokinésie de Kéo soit assez au point pour dévier les balles pour le moment ^^ Deux reproches que je peux te faire. Tu as certes modifié le nombre de harpies, mais pas le nombre de monstres par semaine : 5, c'est trop, ça n'arrive qu'en Europe dans l'univers de Percy Jackson, par au Kenya. Le second, c'est qu'il n'y a pas des description physique de tes personnages, ce qui rend assez difficile leur représentation mentale...Les deux sont acceptées, mais je compte sur toi pour m'ajouter quelques lignes à ce sujet ^^
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [Complet]

Message par DH180 »

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Eh bien dommage, mais à vrai dire il fallait s’y attendre. Naturellement l’a pas plus envie d’être ici que dans l’hôpital où il se faisait traiter. A sa guise hein, qu’il quitte la colonie, qu’il lui arrive un sale truc, les dieux en sont témoins j’ai tout fait contre. Mais la persuasion n’a jamais été ton fort mon cher Ergan, n’est-ce pas vrai ? Bah.

Eh, que veux-tu que je te dise Harry, si tu veux rentrer chez toi grand bien te fasse. Moi j’ai essayé de te persuader et de te convaincre, mais bon tu restes borné sur tes positions comme un foutu âne, et je n’ai pas envie de forcer. Va-t'en donc gamin, en espérant sincèrement que rien de trop grave ne t’arrives.

Et là oui je suis sincère, sa compagnie et sa personne ont beau être très agaçantes, au moins me voilà devant une vraie personnalité. Quel dommage, m’enfin ce sont les caprices du destin. Destin d’marlin oui, c’est juste une décision hein, le destin ça n’existe point ! Mouais mais y'a les moires vous allez me rétorquer, oui mais attendez je refuse catégoriquement l’idée d’être contrôlé par trois vieilles chouettes édentées.
Uniquement quant il dort... Mais bon s’il avait trouvé une solution en effet il ne subirait plus les interventions des voix. M’enfin quand même c’est rageant, plus que rageant ! Je n’aime pas l’échec, je n’aime pas qu’un problème me résiste ; et même si bien sûr que d’un autre côté je m’en fous complètement - je n’y arrive pas eh bien je n’y arrive pas, basta et au revoir, je ne vais surtout pas perdre mon temps - dans l’immédiat y’a toujours cette sensation d’impuissance qui me tombe sur les rognons.
Hem, partons sur la première voie.

Bon eh bien c’est regrettable mais vois-tu pour le moment nous ne pouvons rien faire, toi le premier. Donc si j’étais toi Harry, à défaut de te concentrer sur ces foutus bougre d’andouille cataplasmés à la graisse d’hérisson que sont les voix, essaie par tous les moyens possibles de te dégotter une solution. C’est de cette seule et unique façon que tu parviendras à résoudre ton...fâcheux problème.

Même si y’a peu de chance que ça arrive vu tous les échecs. De toute façon faut juste attendre qu’il grandisse, et là les choses pourront se préciser un peu plus précisément... Ou alors il est reconnu à la veillée, comme ça devrait être le cas normalement... Enfin encore une fois on verra.
Après quelques méfiances, Harry s’approche de Peleus et commence à le gratouiller. Bien, en voilà un qui sait s’y prendre. Mais surtout va-t-il enfin ouvrir les yeux ?
Et non.
Mille dieux.

Allons Harry, quand je dis “ouvert d’esprit”, cela veut dire que tu acceptes de croire quelque chose. Et en l’occurrence, je te demande si maintenant tu crois enfin à cet endroit et à l’existence de la mythologie grec !
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Message par Springbloom »

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☼ Sommaire ☼

L'Amphithéâtre
Les Arènes
Les Bois
Les Bungalows
Les Champs de fraises
L'Infirmerie
Le Lac
Le Pavillon-Réfectoire
Le Pin de Thalia et l'Entrée de la Colonie
La Plage
Le Terrain de Tir à l'Arc


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L'Amphithéâtre
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Zlayden Izbytok (LSGI) et George Hatis (ChapelierFou)

Son absinthe terminée, Zlayden se dirige vers l'amphithéâtre où il croise Georges. Ils discutent tous les deux de théâtre et, surpris que le sujet intéresse la fille d'Eris, Zlay lui propose de rejoindre la prochaine pièce des Dionysos, Le Soldat fanfaron. George n'accepte pas, mais le simple fait qu'elle ne dise pas immédiatement "non" est déjà un exploit en soi.

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Les Arènes
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Heather Collins (MikoAsuna) et Irina Lockwood (Naji2807)

De bonne humeur après le temps qu'elle a passé avec Kelan Walsh (Amnesia_X), Irina se rend aux Arènes, espérant y apercevoir quelques combats physiquement intéressants. La seule personne qu'elle y croise, c'est Heather, qui erre dans la Colonie maintenant que son combat contre la Myrmeke est fini.
RP' inachevé


Alex Gray (Nialii) et Kymatisto (LSGI)

Bien que doutant qu'elle puisse apercevoir quelque chose de croustillant en raison de la Chasse, Kym part aux Arènes afin de se rincer l'oeil. Elle est interrompue dans sa contemplation par Alex qui, après avoir quitté Anthea Estrada Cella (Morgane_Chase) et Gloria Munoz (LSGI), veut apprendre quelques techniques de combat, et notamment enfin trouver son arme de prédilection. Kym accepte avec plaisir de l'aider.

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Les Bois
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Mickaël Ilayda Ulussoy (Chat-Mellow), Chiron (Morgane_Chase) et Kyle Delorne (Sunblood)

En manque depuis son arrivée à la Colonie, Mickaël se fume un joint avant d'aller à la rencontre de Chiron, que Derya Aydin (Yumeko) lui a conseillé d'aller voir. Le centaure, après sa discussion avec Harry Wendel (Naji2807), est quelque peu perdu, et voit dans le pensionnaire non-revendiqué un moyen de prouver son utilité en tant que guide des héros. Mickaël est soudain pris d'une crise d'asthme ce qui met rapidement fin à leur conversation. Chiron lui conseille d'aller retrouver son frère Kyle à la Grande Maison afin qu'il lui fasse un tour de la Colonie et lui explique son fonctionnement.

Nathan Black (Shinato) et Lucian Tesador (Naji2807)

La vision de sa petite amie à l'infirmerie met Nathan dans une colère noire incontrôlable. Afin d'éviter que son pouvoir ne se déchaîne plus dans l'infirmerie, il court jusqu'à la forêt et décharge sa foudre contre un des arbres. Lucian, qui passait par là pour voir où en était la Chasse, assiste à la scène et cherche à détendre l'atmosphère. Nathan lui demande conseil pour gérer ses pulsions ce qu'accepte le fils d'Eunomie. Professeur pédagogue, il l'aide à comprendre ses émotions et lui montre un exercice de respiration. Les leçons de Lucian porte leurs fruits et Nathan part retrouver Karen Walker (Shinato) à l'infirmerie, alors qu'elle s'éveille.

Xylia (Morgane_Chase) et Coram (Naji2807)

La Chasse achevée, le satyre et la dryade se chargent d'éliminer les deux monstres encore en vie dans les Bois. L'un armé de sa Flûte de Pan, l'autre de sa connexion à l'énergie de la terre, ils parviennent à éliminer sans problème le Crabe géant de l'équipe Êta, l'emprisonnant dans du lierre jusqu'à ce qu'il implose. Les soeurs de Xylia refusant de prendre part au combat contre le Serpent géant des Epsilon, Xylia et Coram optent pour seulement chasser le monstre hors des frontières de la Colonie et s'enfuient dans les Bois, jouant tour à tour le rôle d'appât tout en surveillant mutuellement leurs arrières.

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Les Bungalows
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Viggo Skaebne (LSGI) et Felix Johanson (Naji2807)

Viggo se rend au bungalow 12 afin de comprendre l'absence de Zlayden Izbytok (LSGI) à la Chasse. Il l'y trouve en train de fabriquer de l'absinthe pour la veillée. Les deux amis se mettent à boire, jusqu'à ce que Viggo revienne à la raison et ne tombe sur Felix en sortant du bungalow de Dionysos. Celui-ci avait prévu d'aller prendre une douche après sa Chasse, mais joue de son allure négligée pour séduire son amant. Tous deux se taquinent et s'allument en même temps, ce qui semblent marcher pour eux deux, quand bien même Viggo est inquiet de découvrir les hématomes de Felix.

Nadya Espinoza (Naji2807) et Vincent Riviera (LSGI)

En rage après les résultats de la Chasse, Nadya tape dans des cailloux sur le chemin des bungalows pour se passer les nerfs. L'un deux atteint Vincent, qui vient tout juste de rentrer de France et est en hyper stress, fumant clope sur clope, angoissant du voyage en avion et de sa rencontre avec sa mère. Voir la fille d'Aphrodite parvient à la dissuader de se droguer, captivée par sa voix, et permet à Nadya de pouvoir déverser sa colère concernant la Chasse et le fait qu'Heather Collins (MikoAsuna) ait fini devant son équipe. Vincent s'inquiète un peu pour Leopoldine Lester (Hypermnestra), ce qui pousse Nadya à lui poser quelques questions sur sa vie privée, mais Vincent détourne chaque fois le sujet. Elle finit par aller se changer au bungalow 11, pendant que Vincent l'attend, clope à la main, en jetant des regards discrets vers son corps dénudé.

Sacha Yeraz Jensen (LSGI) et Ophélia Latha Ray (Chat-mellow)

A la recherche d'un caillou-crabe-brillant, Sacha fait la rencontre d'Ophélia, qui, après la visite du champ de fraises, avec Kymatisto (LSGI) est retournée aux bungalows. Croyant qu'il s'agit d'un véritable animal, Ophélia se met à déblatérer au sujet du crabe, transformant le sourire de Sacha en bâillement. La conversation dévie sur la sauterelle dorée que Sacha voit s'échapper des yeux d'Ophélia et sur le nom qu'elle lui aurait donné. Les deux demi-dieux se présentent l'un à l'autre.

Lizzie Brooks (Naji2807) et Olympe Clarke (MikoAsuna)

Encore en plein questionnement vis-à-vis de son identité et de sa place à la colonie, Lizzie part à la recherche du bungalow d'Apollon et tombe en chemin sur Olympe.
Rp' avorté


Anthea Estrada Cella (Morgane_Chase), Gloria Munoz (LSGI) et Alex Gray (Nialii)

A la sortie du bungalow 15, Anthea reconnait la voix chantante de Goria et décide faire une surprise à son amie, bien trop heureuse d'être de retour à la Colonie. Ne sachant pas si ses deux amies se sont déjà rencontrées, Anthea se charge des présentations. Les retrouvailles et rencontres sont joyeuses. Alex ne tarde néanmoins pas à abandonner les filles pour aller s'entraîner aux Arènes.

Aemilios (Chat-mellow) et Victoire Holloway (Glamour123)

En quête d'un lieu où il ne croisera personne en ce jour d'ouverture de saison estivale, Aemilios opte pour se réfugier au bungalow 13, quitte à y croiser Mallory Good (Sunblood). Sur le chemin, il croise Victoire qui revient de sa Chasse, frustrée de ne pas avoir remporté la victoire. Bien qu'ils se rencontrent pour la première fois et que la conversation ne semble pas leur déplaire, Victoire met rapidement fin à la discussion, désirant prendre sa douche.

Maximilien (Glamour123) et Aurora Richmond (Morgane_Chase)

La discussion est plus que tendue et vire à la violence. Hors de lui, Maximilien jette son livre au visage de sa sœur avant de sortir en courant du bungalow. Le geste laisse Aurora bouché bée, jusqu'à ce qu'elle réalise que le coup l'a fait saigner du menton et qu'elle ne voit rouge. La guerre entre les deux frangins est déclarée : Maximilien ne risque pas de voir de nouveau son livre.

Harry Wendel (Naji2807) et Ergan Wright (DH180)

Sa casquette vissée sur son crâne, Harry fait la rencontre d'Ergan qui a perdu son chapeau à cause de la Chasse. Néanmoins, les explications volontairement imagées d'Ergan laissent Harry perplexe, persuadé qu'il lui ment. Ergan a beau lui expliquer, c'est trop tard : Harry est persuadé qu'il lui cache la vérité et cherche à l'embrouiller, ne comprenant toujours pas ce qu'il fait à la Colonie et pourquoi tout le monde lui dit qu'il est un demi-dieu. Ergan lui fait alors une démonstration de son pouvoir en gelant un coquelicot. Le spectacle semble le convaincre et il s'ouvre un peu plus au sujet des voix qu'il entend. Avec beaucoup d'efforts, Ergan cherche à le comprendre et à l'aider, mais les résultats ne sont pas flagrants : Harry reste certain que sa mère viendra le chercher et qu'il pourra rentrer chez lui. Ne sachant quoi faire, Ergan se met en tête que rencontrer Pelé pourrait l'aider à accepter son identité divine, ce qui ne semble pour l'heure pas être le cas.

Oswald Gatling (Naji2807) et Kelan Walsh (Amnesia-X)

Bien qu'il soit arrivé premier, Oswald ne parvient pas à se réjouir de sa victoire, qui ne lui semble pas réelle. Sans savoir s'il doit ou non garder sa cape et l'accepter, il retourne au bungalow 11.
RP' avorté


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Le Champ de fraises
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Nour Zabat (ChapelierFou) et Lys May (Eparm12)

Arrivé depuis quelque temps à la Colonie, Nour ne trouve pas sa place, refusant de se joindre aux autres parce que dans l'attente de sa punition pour son déicide. Aujourd'hui, il décide néanmoins de se rendre utile aux champs de fraises, où il croise Lys, qui les contemple toujours d'un air mélancolique. La soudaine interaction provoque chez Lys un sentiment de panique et il se met à trembler. Persuadé que c'est parce que Lys connait sa nature "monstrueuse", Nour s'excuse et cherche à le rassurer. N'ayant jamais vécu cela auparavant, le fils d'Achlys se met à pleurer et le remercie, ce qui déstabilise Nour qui ne saisit pas comment on peut éprouver de la gratitude à son égard.

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L'Infirmerie
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Yu Ra Ahn (Shinato) et Daithe (Naji2807)

Blessée à l'épaule, Daithe accompagne Yu Ra jusqu'à l'infirmerie pour la soigner. La limnade se charge de nettoyer la plaie infectée de Yu Ra. Pendant qu'elle la soigne, la fille d'Athéna la questionne sur le déroulement de la Chasse et sur la présence de somnifères à l'infirmerie en raison de ses cauchemars. Inquiète, Daithe cherche à lui proposer des solutions alternatives, mais Yu Ra reste hermétiquement fermée, refusant de se confier. Elle finit par laisser perler quelques larmes et demande à la nymphe si elle pourra devenir sa confidente le jour où elle se sentira prête à parer, ce que Daithe accepte. Son atèle posée, Yu Ra regagne son bungalow et croise Nathan Black (Shinato), sur le chemin, calmé grâce aux efforts de Lucian Tesador (Naji2807), qui la félicite pour sa victoire lors de la Chasse.

Adèle Leigh (Eparm12) et Hope Waymer (Morgane_Chase)

Sa Chasse finie, Adèle part prendre une douche afin de retirer le sang du Chien des Enfers et mieux soigner ses blessures. Arrivé à l'infirmerie, il se sert lui-même dans les bandages, ce qui fait immédiatement criser Hope, alors occupée à nettoyer le bazar laissé par Nathan Black (Shinato). Sur les nerfs tous les deux, l'un à cause des souvenirs que la Chasse a ramené, l'autre à cause du comportement de Stanislas (Apollon fictif) et de Nathan, la tension s'électrise. Afin d'éviter de devenir violent, Adèle choisit de laisser le matériel médical et quitte l'infirmerie sans être soigné, abandonnant Hope à une totale incompréhension.

Cassiopée Midnight (Octasecret) et Timothée Guesperau (Nithael)

Sa Chasse achevée avec quelques ecchymoses, Cassiopée se rend à l'infirmerie pour en connaître la gravité. Elle y retrouve Timothée, alité après son difficile combat contre le Serpent géant. Après un étrange cauchemar, il s'est éveillé à l'infirmerie sans aucun souvenir du trajet jusqu'à l'infirmerie. Le dos en compote, il parvient tout de même à échanger des piques humoristiques avec Cassiopée.

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Le Lac
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Rom Vantorre (Glamour123) et Jack Hardy (MikoAsuna)

A la recherche de son frère Nil Vantorre (Glamour123) et de ses cigarettes dans la Colonie, Rom découvre son ancien amant au bord du lac, fumant à poil. Dès lors qu'il l'aperçoit, il sait qu'il l'aime de nouveau comme au premier jour, comme s'il ne s'était pas écoulé deux ans depuis son départ de la Colonie. La réaction de Jack face à son retour n'est néanmoins pas celle escomptée : il a beau l'aimer et le désirer, il lui en veut de l'avoir abandonné. En voyant les larmes de colère de Jack, Rom le supplie de l'aimer de bouveau, ne supportant pas l'idée d'être rejeté par le fils d'Eros. Jack cède l'espace d'un instant en l'embrassant, avant de violemment lui mordre la lèvre, ne pouvant se résoudre à lui pardonner si facilement. Blessé par ses mots, Rom s'énerve contre Jack, lui expliquant qu'il est à sa merci et qu'il ne peut qu'éprouver de l'amour à son égard...
RP' inachevé


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Le Pavillon-Réfectoire
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Flora Desrose (Shinato) et Octavia Avery (Elyne15)

Flora, en chemin pour le pavillon-réfectoire, croise Octavia qui revient de la Chasse. Après sa douche, Octavia la retrouve sur son cahier de vacances et lui vient en aide. La fille d'Athéna s'improvise professeur de mathématiques et s'avère plutôt douée. La leçon terminée, elle profite tout deux du soleil sur la plage où Flora improvise une bataille d'eau. Après leur bain, les deux filles se proposent d'aller s'entraîner à l'Arène, deux épées contre dague. Octavia remporte le premier combat sans surprise, et propose à Flora de réessayer avec l'arme que lui a offerte sa mère. Surprise par le sabre magique, la fille d'Athéna perd le second combat. Alex (Arès fictif), propose un duel à Flora face à cet "exploit", qui s'achève après l'utilisation du pouvoir de Flora, épuisée par l'effort.

Mateo (Nithael) et Hadley Daniels (Hypermnestra)

Délaissé par Coram (Naji2807) parti s'occuper de la Chasse, Mateo se roule en boule dans un coin du pavillon-réfectoire, fondant en larmes. Gagnante de la Chasse, Hadley se met en tête de rédiger une lettre à son père, accompagnée d'un dessin du serpent que les Epsilon ont vaincu. D'abord inquiet par la présence de la fille de Dysnomie, Mateo est rassuré quand il aperçoit le carnet de dessin d'Hadley, convaincu qu'une dessinatrice ne peut qu'être qu'une personne bien. Il lui propose de la dessiner, ce qu'elle accepte avec plaisir, bien que surprise par la demande.

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Le Pin de Thalia et l'entrée de la Colonie
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Elias Young (Yumeko) et Rose Paradis (Eparm12)

En pleine crise, Rose se réfugie au Pin de Thalia. Sa Chasse terminée, Elias s'y retrouve par hasard et arrive au mauvais moment : Rose bande immédiatement son arc en l'apercevant. Pour s'excuser de la peur qu'il lui a causé, il réveille son désir et ils couchent ensemble contre un arbre sur la colline.

Nemo et Vaena Miles (Naji2807) et Valentin Richardson (Amnesia_X)

Nemo et Vaena arrivent à la Colonie. Si lui est heureux et se réjouit à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes, elle est plutôt anxieuse et cherche à le dissuader d'y aller. Décidant de venir accueillir de nouveaux pensionnaires - et surtout d'éviter Nadya Espinoza (Naji2807)- Valentin va à leur rencontre et Nemo accepte avec plaisir qu'il les accompagne. Les deux jumeaux de Zéphyr découvre ainsi la Colonie.

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La Plage
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Derya Aydin (Yumeko) et Lena Pazza (Naji2807)

Derya part nager sur la plage et tombe sur Lena qui bronze. Elles se détendent toutes les deux, discutant de la Chasse et de leurs désintérêts pour l'aspect guerrier de la vie de demi-dieu. L'une ne veut pas y prendre part par flemme, l'autre parce qu'elle ne considère pas comme une guerrière. Derya finit néanmoins par la laisser, Lena n'ayant pas envie de se lever pour aller dans l'eau.

Milàn Kosar (Eparm12) et Nil Vantorre Glamour123)

Milàn accepte la cigarette que lui propose Nil et se présente à lui, intrigué par comportement détaché de tout. Nil le questionne sur ses raisons de fumer, et, amusé par sa réponse, se laisser aller à un sourire et à flotter sur l'eau, jusqu'à ce qu'il prenne conscience que, se faisant, toutes ses clopes sont trempées.

Levy Jordan (Amnesia_X) et Calypso Monroe (Yumeko)

En chemin pour la plage, Levy tombe sur Calypso, assise sous un arbre. Elle reconnait son interlocuteur à sa voix et son ton qu'elle qualifie immédiatement de "peu agréable". Ne sachant pas à quoi s'attendre de la part du fils d'Eris, elle se méfie et reste sur ses gardes.
RP' inachevé


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Le Terrain de Tir à l'Arc
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Tyrone Arleston (Morgane_Chase) et Sunshine Kim (Shinato)

Se réjouissant à l'idée d'avoir une nouvelle sœur, Tyrone est quelque peu dépourvu lorsqu'elle lui annonce être maudite et fond en larmes. Le fils d'Apollon tente quelques mots rassurants. S'ils la touchent, il ne l'empêchent pas d'avoir l'impression d'être un monstre et pour en convaincre son frère, elle tire une flèche dans les airs avec son arc magique. Bien plus inquiet par ce trait de flèche aérien que par les capacités de sa sœur, Tyrone panique un instant avant de nouveau se mettre à la rassurer, avec son ton maladroit habituel. Ils terminent tous deux la visite de la Colonie, et le fils d'Apollon propose à sa petite sœur de lui donner quelques leçons de tir.

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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

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Il est 20 heures. En ce solstice d'été, le soleil est encore haut dans le ciel alors que les pensionnaires rejoignent le Pavillon-Réfectoire. A la table d'honneur, Chiron jette un regard à l'assemblée qui se tient devant lui. L'ensemble des demi-dieux n'est pas encore arrivé, mais il n'est pas rare que tous ne soit pas présents dès l'ouverture de la saison, pour diverses raisons, la première étant souvent qu'ils cherchent à éviter les monstres sur le chemin. Généralement, savoir les sang-mêlé seuls dans la nature provoque une certaine inquiétude de Chiron, mais, pour l'heure, le centaure a bien d'autres préoccupations, la première étant le retour des frères Vantorre (Glamour123). Certes, le directeur des activités est rassuré de les savoir encore en vie après tout ce temps, mais il aurait grandement préféré qu'ils le restent loin de lui. Avec les fils d'Atè dans les parages, on ne sait jamais à quoi s'attendre, si ce n'est à une catastrophe. Et, avec les nouvelles que lui a apportées Xylia (Morgane_Chase) quelques minutes plus tôt sur les raisons qui l'ont poussées à organiser la Chasse aux monstres, Chiron se passerait bien de deux fauteurs de troubles supplémentaires. Soit Tychè a décidé de s'amuser un peu du centaure en lui rajoutant plus de soucis qu'il n'en a déjà, soit le retour de Nil et Rom est un mauvais présage.

Instinctivement, Chiron ne peut s'empêcher de lancer un regard vers sa voisine de table. S'il n'y avait pas Xylia pour rivaliser avec sa chevelure flamboyante, nulle doute que Rachel Elizabeth Dare serait la pensionnaire la plus reconnaissable de toute la Colonie. La jeune étudiante est arrivée peu de temps après la fin de la Chasse et, à peine débarquée, de nombreux pensionnaires sont d'ores et déjà partis à sa rencontre afin de savoir si cette année serait enfin l'année où ils partiraient en quête. Pour l'heure, aucune prophétie n'a été prononcée par l'Oracle de Delphes, mais le centaure reste sur ses gardes : rien ne dit qu'il en restera ainsi. Si Rachel resplendit, un sourire aux lèvres aussi lumineux que les tâches de couleurs qui parcourent la salopette dont elle ne se sépare jamais, ses yeux peuvent à tout moment virer au vert, sa bouche se mettre à prononcer des mots en vers, et ce sera la fin de la tranquillité de la Colonie.

Le centaure ne peut néanmoins pas montrer ce qu'il ressent à la foule qui se tient devant lui. Si Dionysos n'a cure d'exprimer pleinement ses pensées - même si "inquiétude" ne fait pas vraiment partie des émotions qu'ils éprouvent pour les sang-mêlé - Chiron représente pour beaucoup d'entre eux un guide, parfois même une seconde figure paternelle. En tant que tel, il est leur dernier rempart : s'il montre une quelconque forme de doute, ou pire, de la peur, il a pleinement conscience que cela aurait des conséquences sur l'ensemble du Camp. Aussi bien pour lui que pour les pensionnaires, les bonnes nouvelles sont nécessaires pour garder énergie et moral au quotidien : pour avoir élever chaque génération de héros depuis le début du règne des Olympiens, le directeur des activités est le mieux placé pour savoir que la vie de demi-dieu n'est jamais paisible, et qu'elle connait rarement une fin heureuse.

- Bon retour à tous à la Colonie ! déclare-t-il lorsque les tablées eurent finies de jeter une part de leur repas dans le brasier. Pour les quelques qui auraient manqué leurs exploits, la Chasse organisée cet après-midi a été remportée par l'équipe Epsilon, composée de Yu Ra Ahn (Shinato), Timothée Guespereau (Nithael), Hadley Daniels (Hypermnestra), George Hatis (ChapelierFou) et Oswald Gatling (Naji2807) ! Leur équipe a su faire preuve de stratégie, d'entraide et de courage pour parvenir à bout du Serpent Géant et je pense qu'on peut les applaudir d'être parvenu à un tel résultat sachant qu'ils n'avaient jamais travaillé ensemble auparavant.

Les applaudissements sont plus ou moins timides en fonction des tablées. Rachel cherche à deviner parmi le flot de pensionnaires quels sont les victorieux, consciente que, comme beaucoup de demi-dieux, ils viendront sans doute prochainement lui demander s'ils ne pourront pas reproduire leurs exploits au-delà de la barrière de la Colonie. Monsieur D., stoïque, se laisse aller à un vague geste qui doit sans doute ressembler pour lui à un applaudissement, mais qui sous-entend surtout son envie de manger le contenu de son assiette. De l'autre côté de la table d'honneur, Argos est, comme à son habitude, impassible, craignant sans doute qu'applaudir n'heurte les yeux cachés au creux de ses paumes. Quant à Xylia, le sourire satisfait qu'elle arbore arque un sourcil curieux de Chiron : la dryade lui cache quelque chose.

- Afin de les récompenser, leur équipe, ainsi que les équipes arrivées en seconde et troisième position, j'ai nommé les Zêta et les Gamma, vont se voir offrir une leçon prioritaire avec notre tout nouveau bretteur. Vous le connaissez sans doute déjà, mais vous apprendrez à faire plus ample connaissance au fil des leçons. Je vous demande à tous de souhaiter la bienvenue au héros de Troie, Achille !

Nombreux sont ceux à ouvrir des yeux écarquillés lorsque le fils de Thétis émerge de derrière les colonnes du Pavillon-Réfectoire. A vrai dire, même le directeur des activités est surpris de voir son ancien élève sous ses yeux, plusieurs centaines d'années après avoir assisté à sa mort sur le champ de bataille. Excepté Monsieur D. et Chiron, personne ne peut confirmer qu'il s'agit bien là du héros troyen, décédé et miraculeusement ramené à la vie par le Seigneur des Morts, mais nul ne doute sur le fait qu'un des plus grands demi-dieux de tous les temps se tien devant eux. Son voyage aux Enfers est encore visible dans sa silhouette vaporeuse, parfois transparente, mais l'Eacide est bel et bien là, revenu d'entre les Morts pour apprendre à la nouvelle génération de demi-dieux à se surpasser dans la maniement de la lame. Au vu des récents événements, Chiron se réjouit plus que jamais de savoir le fantôme d'Achille à leurs côtés.

- Mangez avant que cela ne refroidisse ! rit Chiron quand Achille rejoint enfin la table d'honneur du pavillon, prenant conscience qu'il aurait sans doute dû attendre la fin du repas pour faire son annonce. Afin de fêter l'ouverture de la saison, ce sont les Apollons qui vous proposeront la veillée de ce soir à l'Amphithéâtre, Tyrone Arleston (Morgane_Chase) et l'entièreté du bungalow 7 vous attendent nombreux !



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Hellow everyone !

Je me suis dit que plutôt que de poster tout l'event' d'un coup, ce serait plus sympathique de le faire en deux fois, la première partie aujourd'hui, la seconde dans une (voire deux semaines en fonction des échanges). Ainsi, ça vous laisse un peu de temps si vous voulez écrire ce qu'il se passe avant le début de la veillée, réagir à l'annonce des vainqueurs, l'arrivée d'Achille, et décrire votre trajet jusqu'à l'Amphithéâtre.

Vous n'êtes bien entendu pas obligé de participer à la veillée, mais ce serait tout de même bien que la majorité des pensionnaires soient présents, pour plus de convivialité. Pour tout ceux qui ne désirent pas y prendre part, n'oubliez pas que les équipements sont fermés, y compris les Arènes.

Pour ceux qui s'inquiètent de la durée de cet événement, étant donné que j'aimerais bien avoir toutes les fiches à la fin pour débuter réellement le RPG (et oui, que vous le croyiez ou non, tout ceci n'est qu'un événement 0 et l'intrigue n'a pas encore commencée pour de vrai), la Veillée devrait s'étaler à minima jusqu'à la mi-juillet, ce qui laisse largement le temps à tout le monde de passer sur le RPG pour échanger quelques messages, voire même à quelques rapides de faire plusieurs RP' différents.

Quant aux 14 gagnants de la Chasse (le personnage de Demencia, fils de Cottos, étant désinscrit), nous verrons plus tard pour le déroulé de l'entraînement avec Achille. Il aura probablement lieu demain dans la matinée, pendant le conseil des bungalows, ce qui fait que certains d'entre vous ne pourront pas participer à l'entraînement, que vous le vouliez ou non. Bien entendu, ceux n'ayant pas participé à la Chasse ou ne faisant pas partis des équipes Espilon, Zêta et Gamma peuvent y prendre part, mais afin que cela reste une forme de "récompense", 15 personnes seulement y prendront part, en priorité les volontaires issus de ces trois équipes donc.

Amusez vous bien, et au message de Tyrone pour la Veillée ^^


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - RP Anthea

Message par Springbloom »

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DEMI-DÉESSE | 14 ANS | ARGENTINE | DÉMÉTER | XYLOGLOTTE | DOUBLE SERPES | CHEFFE DE BUNGALOW | ENTRE DEUX MONDES
A la sortie du Pavillon-Réfectoire | Avec Gloria (LSGI)

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Nous ne serions pas la premier jour de la saison, je me serais sans doute déjà écroulée de fatigue sur mon lit.. Entre le voyage, le jetlag, l'accueil de Sunshine, les retrouvailles avec Gloria et Alex, le retour au 4, la découverte que j'avais un nouveau pensionnaires à y accueillir, Kelan, je ne sais plus où donner de la tête. A mon grand regret, j'ai dû me séparer de Gloria peu de temps après qu'Alex soit partie s'entraîner aux Arènes. J'aurais aimé pouvoir l'y retrouver à défaut de ne pouvoir rester avec mon amie, mais mon rôle de conseillère en chef me rappelait à l'ordre. Certains jours, je me demande si Miranda ne m'a pas en réalité fait un cadeau empoisonné en me refilant le rôle de chef de bungalow à son départ. Je prends ma fonction très à coeur, toujours à l'écoute des résidents du 4 pour faire en sorte que leur séjour se passe au mieux, mais, parfois je puise dans mes dernières forces pour résoudre les problèmes au plus vite, oubliant que ma priorité est ma santé. Un des défauts souvent ignoré de l'hyperactivité : ne pas avoir conscience du moment où l'on pousse trop loin dans son endurance.

Habituellement, je profite toujours du temps libre qui nous est laissé avant le dîner pour aller m'entraîner à l'Arène. Répéter quelques coups et feintes, améliorer ma souplesse, revoir les gestes que j'ai eu le temps d'oublier pendant près d'un an. C'est un rituel pour réveiller la guerrière endormie. Mais, pour le moment, elle semble plutôt partante pour prolonger sa sieste. Mes affaires déposées au bungalow et celui-ci remis en ordre, le simple fait de jeter un œil aux Arènes avait suffit pour m'y imaginer m'effondrer non sans élégance après un saut qui se voulait pourtant acrobatique. Une bonne nuit de sommeil devrait sans doute suffire à recharger mes batteries et, demain dès la première heure, je retrouverai mes deux serpes pour un petit combat contre les mannequins d'entraînement, en attend d'être prête pour un véritable adversaire. Cette année sera-t-elle enfin l'année où je vaincrais Kyle en duel ? La simple idée suffit à me redonner un regain d'énergie alors que je me dirige vers le Pavillon-Réfectoire pour le dîner. Tout en marchant, je me rappelle de mes dernières tentatives, qui se sont toutes soldées par un échec, afin de déterminer la faille dans laquelle je pourrais me glisser, mais j'en viens toujours à la même conclusion : si je parviens à avoir le dessus ne serait-ce qu'un instant sur le fils d'Arès, il utilisera ses pouvoirs me déstabiliser et me mettre à terre. Vaincre le meilleur duelliste de la Colonie est plus qu'un simple défi technique, cela requiert une parfait contrôle de ses émotions, une stratégie impeccable, de la vitesse et de l'agilité. Chacun des meilleurs guerriers de la Colonie excelle dans une de ses catégories, mais jamais dans toutes : c'est en maîtrisant ce délicat équilibre que je parviendrais à les vaincre.

- Anthea ?

Ma soeur me rappelle à l'ordre, alors que notre tablée est appelée pour aller jeter une part de son repas au feu. Perdue dans mes réflexions stratégiques, je me suis déconnectée de la réalité. J'espère bien que personne ne m'aura poser de question que j'aurais involontairement ignorée ou je m'en voudrais. Etant cheffe de bungalow, c'est à moi de guider la file qui se range derrière le foyer du Pavillon-Réfectoire. Voir une partie de mon poulet frit s'envoler dans les flammes pour une déesse qui doit probablement se considérer végétarienne me hérisse plus que ce à quoi je m'attendais, mais je n'en montre rien, craignant que le personnel de la Colonie, assis en face de nous, ne remarque quelque chose - même si la personne la plus omnisciente à la table, Monsieur D., semble être plus occupé par les expériences qu'il mène sur son verre que par ce que pourrait penser les demi-dieux de sa famille divine. Comme tous les soirs que je passe à la Colonie, je lance le même vœu à ma mère, murmuré à voix basse.

- Foue moi la paix.

Ma place regagnée, je discute avec mes frères et soeurs, rattrapant le temps perdu et tout ce que j'aurais pu manquer depuis mon retour. J'apprends ainsi qu'une Chasse a été organisée par Xylia, ce qui me frustre quelque peu jusqu'à ce que j'apprenne qu'elle a été menée dans les Bois. J'aurais plus qu'aimé y participer, mais plonger dans les Bois à peine revenue d'Argentine, je n'aurais sans doute pas été en mesure de garder le contrôle sur les voix. La frustration de ne pas avoir pu faire mes preuves se dissipe quand je m'aperçois que Rachel est elle aussi de retour à la Colonie. Avec un peu de chance, cette année je pourrais avoir une quête, et cette quête n'impliquera pas de forêt ou de quelconque arbre. Ce qu'il me faudrait, c'est une quête tranquille dans la pampa ou dans les grandes plaines états-uniennes, là où je pourrais chevaucher et respirer librement. Si Chiron est clément, je pourrais même partir avec un pégase, et le voyage sera encore mieux. Mais les Bois de la Colonie...même avec les meilleures leçons de Natalia et toute la confiance qu'elle m'a permis d'acquérir, je préfère toujours prendre une bonne dose de nicotine avant d'y pénétrer, quitte à altérer mes capacités de combat à cause de la fumée dans mes poumons. Au final, je ne regrette pas de ne pas avoir participé à l'activité, je suis très bien ici, loin de la forêt.

Chiron donne un coup de sabot afin d'annoncer les vainqueurs de la Chasse. Je tends l'oreille, cherchant du regard les fameux gagnants appelés, dont je ne connais pas la moitié. Aurais-je manqué tant d'arrivées depuis août dernier ? J'ai hâte de faire la connaissance de chacun d'entre eux, d'autant plus que, excepté Yu Ra, ils siègent tous à la table des Hermès : il y a fort à parier que, comme moi, ils ne doivent pas se reconnaître dans leur parent divin, ce qui nous fait un bon point de départ pour s'entendre. Sourire aux lèvres, je les applaudis bien fort. Rien n'est plus intéressant que d'avoir de nouveaux partenaires de combats, surtout si ceux-ci se doublent de nouvelles amitiés.

Comme s'il avait entendu mes pensées quant à la Chasse, Chiron se met alors à annoncer la récompense des vainqueurs, et j'en suis aussitôt bouche bée. Mon esprit qui fourmille habituellement de dizaines de pensées qui se chevauchent et s'entrecroisent n'en parvient plus qu'à en formuler une : c'est une blague ? Mon regard se tourne dans la même direction que celui des autres pensionnaires, et je ne peux me retenir de me lever pour mieux apercevoir la silhouette qui traverse le Pavillon-Réfectoire. Je n'en reviens pas c'est bien lui, Achille, le plus grand des guerriers de Grèce, celui qui défît le plus de nos ennemis troyens sur le champ de bataille. Il se tient là, en chair et en os, ou presque...Par instant, il semble comme une ombre fumeuse, certaines parties de son corps apparaissant et disparaissant au gré de ses pas. Est-ce que si on le touche, notre main passe au travers ? La curiosité s'empare de moi, mais je sais bien que je n'oserai jamais mettre l'idée en exécution, toucher Achille, ça me paraitrait tellement irrespectueux envers cette légende vivante. Irrespectueux, et complètement irréel...

C'est le maître d'armes qu'il me faut. Lui et personne d'autre. Avec un guerrier pareil, nul doute que je parviendrai sans mal à me surpasser plus vite que jamais, à prendre la confiance en moi qu'il me manque. Est-ce que lui serait en mesure de vaincre une fois pour toute ma crainte des Bois de la Colonie ? Les questionnements défilent, incessants, et je ne parviens pas à détacher mon regard du demi-dieu, oubliant mon repas qui refroidit lentement devant moi. Je vis un rêve éveillé. Rêve éveillé qui va malheureusement devoir attendre, car seuls les vainqueurs de la Chasse pourront s'entraîner avec le bretteur légendaire demain matin. Aussitôt partie, aussitôt revenue : la frustration s'empare de nouveau de moi. La patience est très loin d'être une de mes vertus, et, lorsqu'il s'agit d'apprendre à combattre, elle est d'autant plus fragile. Les serpes, c'est mon défoulement, mon moyen de relâcher la tension. Et j'apprends que je ne pourrais pas accéder aux mannequins d'entraînement demain matin, et encore moins avec cet entraîneur d'élite ? Si seulement cet avion était arrivé plus tôt, consciente de la récompense, j'aurais foncé sans demander mon reste dans la forêt et aurais vaincu ces monstres toute seule, quand bien même il m'aurait fallu descendre un paquet de cigarettes entier pour avoir le courage de franchir l'orée des Bois. Cette situation est injuste.

C'est l'esprit en ébullition que je quitte le Pavillon-Réfectoire parmi la masse de pensionnaires. Entre tous les demi-dieux, je parviens à reconnaître la silhouette de Gloria, que je m'étais promis de retrouver après avoir fini de gérer mes affaires de cheffe de bungalow, ce qui avait malheureusement pris plus de temps que prévu.

- Tu savais pour Achille ? lui demandé-je en la prenant par le bras, la voix encore tremblante en prononçant son prénom, prenant conscience qu'il était bel et bien là, revenu d'entre les morts pour nous entraîner.


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Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Nathan / Karen

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A l'infirmerie

Malgré mon envie de veiller sur Karen, la fatigue de la Chasse finit par me rattraper et je m'endors doucement à ses côtés. A mon réveil, le soleil est encore bien haut dans le ciel. Pourtant, l'horloge de l'infirmerie affiche huit heures moins le quart. Je me rappelle alors qu'il n'y a rien d'anormal puisque les journées sont plus allongées en cette saison. Les différentes teintes de couleur de ce début de coucher de soleil sont très agréables à regarder.
Je sens une main passer dans mes cheveux et lève les yeux sur Karen. Elle est toujours endormie. L'attention qu'elle me porte malgré son sommeil me fait sourire. Je me redresse et lui prends doucement la main. J'y dépose un tendre baiser avant de me lever. Je ne compte pas la laisser mais j'avoue qu'un verre d'eau me ferait le plus grand bien. Je constate alors qu'il n'y a plus un chat à l'infirmerie...mis à part Hope, l'infirmière en cheffe.
Malgré mes venues à l'infirmerie, j'avoue ne pas avoir beaucoup discuter avec elle. En même temps, sans que je sache pourquoi, elle semble réticente à mon égard. Je m'avance tout de même vers elle et lui demande doucement.

-"Excuse-moi de te déranger mais où est-ce que je pourrais trouver un verre?"

Ne connaissant pas vraiment les rangements de l'infirmerie, je préfère demander plutôt que de faire une bêtise.
Mimie99

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Mimie99 »

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| Fille de Chioné | 19 ans | 1m73 | Ancienne et Permanente |
| 21 décembre 2000 | Sagittaire | Défaut fatal : Détermination |
| Avec Colin | À la sortie du Pavillon-Réfectoire |

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Comme la majorité du temps, le repas a été plutôt mouvementé. Ce qui n'est pas vraiment rare à la table des Hermès. Il y en a toujours deux ou trois pour mettre de l'ambiance, ce qui plaît et ne plaît pas à tout le monde. Pour ma part, je ne pense pas que j'aimerais que nos repas soit d'un morne ennuyeux. Plus ça bouge et plus j'ai l'impression de me sentir bien. Je sais que ça me manquera énormément lorsque je quitterai la Colonie pour découvrir de nouveaux horizons, mais au moins les souvenirs resteront bien marqués dans ma mémoire. Et ce dernier été n'en fera pas exception. Je pourrais être d'humeur plus sombre en voyant où s'est classé mon équipe pour la Chasse aux monstres, mais je suis plutôt satisfaite d'avoir réussi à faire bouger certains de mes camarades qui n'auraient surement pas participer d'eux-mêmes.

Dans la défaite comme dans la victoire, nous faisons tous des apprentissages.

Souvent plus dans le premier cas, d'ailleurs. J'en ai fait les frais plus d'une fois pour les deux scénarios et je sais parfaitement où j'ai le plus appris. Dans tous les cas, ressasser cette défaite n'est pas vraiment de l'ordre de la soirée. J'ai bien vu qu'il y avait plusieurs nouvelles têtes à la Colonie et grâce à quelques paroles ici et là, je connais presque tous les noms déjà sans avoir discuter avec un seul d'entre eux. Je n'en ai pas encore eu l'occasion, à vrai dire. Mais j'ai bien l'intention d'y remédier ce soir. La Veillée est l'endroit idéal pour rencontrer les nouveaux pensionnaires. Surtout si c'est leur première journée passée à la Colonie. Certains d'entre eux se sentent souvent seuls, incompris ou perdus. Je ne pourrais pas dire que ma première Veillée a été très conventionnelle... puisque la période à laquelle je suis arrivée à la Colonie ne l'était pas.

En quittant le Pavillon-Réfectoire, je ne tarde pas à reconnaître l'une des nouvelles têtes de la Colonie. Je jette un coup d'oeil vers son père, le seul présent dans toute la Colonie, mais comme à l'habitude il ne prête pas la moindre attention à qui que ce soit chez les pensionnaires. J'avance donc rapidement jusqu'à me mettre à la hauteur du jeune garçon, j'ignore son âge exactement, mais je dirais qu'à coup sûr il a moins de quatorze ans. Avec un grand sourire je lance:

- Salut, Colin!

Parfois, je me présente derechef, parfois non. En ce moment, je préfère voir si ma présence est la bienvenue ou non. Selon la réaction de ce jeune fils de Dionysos, je verrai quelle approche prioriser. Évidemment, s'il ne veut pas de ma présence dans le coin, je me présenterai et lui affirmerai la même chose qu'à tous les autres jusqu'ici, mais je ne m'attarderai pas ensuite. Ce n'était pas un échec si ça se produisait ainsi, ça signifiait seulement qu'il me faudrait mettre plus d'efforts pour le mettre dans ma poche et m'assurer qu'il se sente bien.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Octavia

Ma sieste, aussi reposante soit-elle, s’interrompt assez rapidement à cause de ma blessure. Je n'arrive pas à trouver une position adéquate et je dois dire qu'à force de tourner dans mon lit, l'énervement prend la place sur la fatigue. Néanmoins, en regardant mon réveil, je constate que j'ai dormi plus longtemps que je ne le pensais. Je passe doucement ma seule main disponible sur mon épaule et, bizarrement, mes pensées se portent sur Oswald. Serait-il mort si je n'étais pas intervenue? Dans quel état d'esprit est-il actuellement? Oh et puis je m'en fiche!! Pourquoi je pense à lui soudainement? Ce n'est pas comme s'il était important à mes yeux.
Je me lève, prends ma serviette de douche et des affaires de rechange et file à la salle de bain. Veillant à ne pas trop mouiller mon bandage, je fais couler l'eau dans mes cheveux. Sa fraîcheur coule le long de mon dos me procurant mille et un frissons. Mes muscles étant encore endoloris, ce froid soudain me fait un bien fou. Avec le peu de mobilité qu'il me reste, je me lave les cheveux et reste sous l'eau quelques minutes. Je finis par sortir de la douche et regarde mon reflet flouté par la vapeur d'eau dans le miroir. J'y passe la main au niveau de mon visage et constate que je ressemble de plus en plus à mon père. Si seulement il était encore là.

Je ne m'attarde pas plus et me sèche avant de me rhabiller. Une fois dans la chambre, je dépose mes affaires et attrape ma brosse à cheveux. Je la regarde quelques instants avant de me lever pour aller solliciter de l'aide.
Je ne mets pas longtemps à tomber sur Octavia. Parmi mes demi-soeurs, elle fait partie de celle que je tolère le plus, de part son calme et sa gentillesse.

-"Tu veux bien m'aider?" je demande en lui tendant la brosse.
Qualia

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Qualia »

J'en ai profiter pour finir le Rp avec Flora, j'espère que ça ne te pose pas de problème : )

Octavia Avery
ᚖ Fille D'Athéna ᚖ 15 Ans ᚖ Résidente Permanente ᚖ Au Bungalow Athéna Avec Yu Ra ᚖ

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Le combat entre Alex et Flora se passe plutôt bien jusqu'au moment où Alex décide d'y aller plus fort. Ils s'échangent quelques coups et je vois que Flora commence à avoir du mal à suivre. J'hésite à intervenir, mais je vois une étincelle passer dans les yeux de Flora, elle a une idée. Je décide alors de ne pas intervenir tout de suite, mais je redouble d'attention au moindre faux pas d'Alex j'interviendrais.

Je vois Flora se concentrer sur sa lame qui brille alors d'une lumière rose et elle dit ce qui ressemble à une sorte de sort d'activation. Ça n'a pas l'air d'être la première fois qu'elle s'en sert. La lame se décompose en millier de petits pétales de roses que Flora dirige sur Alex. Tout se passe très vite, les pétales semblent bruler Alex, mais celle qui m'inquiète le plus c'est Flora que je vois s'effondrer. Alex parvint à la rattraper avant qu'elle tombe. Alex n'a pas l'air de souffrir beaucoup, mais c'est un fils de Arès, cela ne m'étonnerait pas qu'il mente sur son niveau de douleur. Flora a l'air de s'en remettre, mais je n'aime pas le fait qu'elle n'ait pas hésité avant de lancer une telle attaque. Alex me demande alors si je suis impressionné.

- Oui, plutôt, mais je ne suis pas sûr d'approuver la démarche.

Je me tourne alors vers Flora.

- Tu savais l'effet que ça ferait sur toi et Alex, n'est-ce pas ?

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je préfère lui laisser le bénéfice du doute et continue.

- C'est pas grave, c'est l'heure d'aller au pavillon de toute façon.

Sur ce, je quitte l'arène et pars rejoindre ma table au réfectoire. J'ai préféré couper court à la conversation, je ne veux pas me disputer avec Flora et puis elle est assez grande pour pouvoir prendre des décisions toute seule. J'écoute distraitement le discours de Chiron et apprends que c'est l'équipe Epsilon qui a remporté la chasse, j'applaudis. Je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est peut-être pas une bonne chose que Flora possède une arme qu'elle ne sait pas maitriser.

Chiron annonce alors que mon équipe aura droit à une leçon prioritaire avec le nouveau bretteur. J'émerge de mes pensées lorsqu'il prononce le nom d'Achille. Le vrai Achille... le héros de Troie... mort d'une flèche dans le talon. C'est étrange ça paraît irréel, j'ai du mal à me dire que le célèbre héros Troyien est juste devant moi, du moins son esprit son corps à un drôle d'aspect. Jusqu'à la fin du repas je reste songeuse.

Celui-ci finit, je pars rejoindre le bungalow des Athénas, j'ai besoin d'un peu de calme. En rentrant, je croise Yu Ra qui me tend une brosse et me demande de l'aide.

- Oui bien-sûr !

Nous nous asseyons alors sur un lit et je commence à lui brosser les cheveux. Je pense que Yu Ra et moi avons un caractère assez semblable, nous avons toutes les deux un côté un peu solitaire, c'est surement la raison du pourquoi nous ne sommes pas plus proches. Je désigne son épaule d'un petit coup de tête, toujours occupé à lui brosser les cheveux, je lui demande.

- Je suppose que tu t'es fait ça pendant la chasse, comment ça s'est passé ? C'est bien ton équipe qui est arrivé en première place ?


­ ­ ­
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

Freya Attenborought
Anglaise ǀ 17 ans ǀ 168 cm ǀ Fille d'Eole ǀ Humeur changeante ǀ Artiste
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S.O.S d'un terrien en détresse

Gillian m'a accompagné jusqu'à l'aéroport en voiture. Elle n'est pas repartie, à peine ai-je posé les deux pieds hors du véhicule. Elle s'est garée et elle est venue avec moi au comptoir d'enregistrement, puis jusqu'aux portiques de sécurité. Là, elle m'a serré longuement dans ses bras en me souhaitant bon voyage et de bonnes vacances. Gillian n'est pas ma sœur mais ma cousine. Pourtant, par la force des choses, elle l'est devenue. J'ai mis du temps, beaucoup de temps pour la laisser m'approcher et m'aimer, pour m'ouvrir à elle. Cela a été tout autant progressif avec Lewis, oncle Teddy et tante Honor. Ils sont entrés dans ma vie brutalement. Entrer dans ma vie n'est pas le mot le plus adapté puisqu'ils font partie de ma famille, ils en ont toujours fait partie mais ils n'étaient pas ma mère, mon père, mon frère et ma sœur. Ils étaient ma tante, mon oncle, mon cousin et ma cousine. Ma famille était composée de ma mère et moi. Nous étions deux et nous étions unies, fusionnelles. Nous formions un tout. Et je sais tout au fond de moi qu'il n'y en aura pas d'autre. Il n'y aura plus jamais d'autre. Je ne vivrais jamais plus une telle relation avec quelqu'un d'autre. C'était la seule et l'unique. Alors, j'ai fait une place dans ma vie à cette nouvelle famille et ils m'ont fait une place dans la leur.
Le vol s'est bien passé. L'avion a décollé et il a atterri à l'heure. Pendant les longues heures de trajets jusqu'à New York, j'ai passé mon temps à dessiner dans mon carnet pour m'occuper l'esprit. Sans avoir peur de prendre l'avion, je n'aime pas restée enfermée dans une boite en métal pendant des heures. Je ne trouve pas cela agréable. Restée assise de manière inconfortable avec une place limitée n'a rien de plaisant. Passer la douane et la sécurité aux Etats-Unis n'a rien de sympathique non plus. Je l'avais oublié. Une fois libérée de toutes ces obligations administratives, j'ai envoyé un message à ma famille pour les rassurer sur mon arrivée sur le sol américain. Mais mon voyage n'était pas encore terminé. J'ai pris un bus pour me rapprocher de la colonie dont le trajet ne fut pas beaucoup plus agréable. Cette année encore, c'est la même chose. Je viens pour la troisième fois ici, et je me demande pourquoi. Je ne suis pas heureuse de revenir ici, je ne sais pas ce que j'y cherche. Que m'apporte ce lieu ? Je ne sais pas. Je ne côtoie pas ou peu les autres pensionnaires, je ne participe à aucune activité collective. Je m'en désintéresse. Peu de choses m'intéressent.
Lorsque je suis descendue du bus, j'ai respiré un grand coup avant de m'enfoncer dans la forêt pour rejoindre la colonie. Il faisait très chaud mais je ne pouvais prendre le risque d'utiliser mon pouvoir pour créer une légère brise autour de moi. Sans doute, ne suis-je pas encore assez suicidaire en attirant l'attention de probables monstres sortis tout droit de la mythologie grecque. Après avoir marché un long moment, j'ai pénétré à la colonie en milieu d'après-midi où je me suis rendue directement au bungalow 11. Je n'aime pas ce bungalow. Il y a trop de monde, trop de bruit, trop de demi-dieux dormant dans le même espace clos. Cette année ne sera pas différente des deux précédentes. En soupirant, je suis entrée pour trouver un lit disponible et y poser mes affaires. J'étais déjà fatiguée du voyage, chercher une place ne l'a pas diminué. En plein milieu de l'après-midi, c'est calme mais cela ne le sera plus dans quelques heures. Enfermée une majeure partie de la journée, je n'avais pas envie de continuer à être à l'intérieur d'un bâtiment et je suis sortie. Je me suis promenée sans but précis jusqu'à l'heure du repas.
J'ai rejoint le pavillon-réfectoire pour diner à la table des Hermès. Il y a trop de monde encore une fois, trop de demi-dieux. Les autres tables en comptent beaucoup moins. Chiron prend la parole pour nous saluer et saluer la victoire d'une équipe dont les noms ne m'intéressent pas, ne les connaissant certainement pas. Je m'en désintéresse, n'applaudissant pas les victorieux. Je ne participe pas à toutes ces activités de groupe. Si quelqu'un a la brillante idée de me demander, il ne sera pas déçue de la réponse. Quant au reste de son discours, il me fait à peine sourciller contrairement à mes voisins de table. N'importe quelle personnalité de la mythologie grecque aurait provoqué la même réaction. Cela ne m'intéresse pas, ni celui de m'entrainer à l'Arène. Je jette à peine un coup d'œil au fameux Achille dont l'expression talon d'Achille a traversé les siècles, m'en désintéressant tout aussi vite. Il termine par évoquer la veillée mais je sais déjà que je ne m'y rendrais pas. Encore une activité de groupe à laquelle je ne veux pas me joindre. Trop de monde et trop de bruit. Je suis fatiguée par le décalage horaire et les heures de vol puis le trajet jusqu'ici. Je suis irritable.
Mais enfin, je peux manger, avaler de la nourriture plus savoureuse que le plateau repas dans l'avion. Je le fais en silence, n'adressant la parole à personne. Je n'ai pas dit un mot depuis des heures. Je n'ai pas ouvert la bouche une seule fois pour parler depuis mon arrivée à la colonie. Je mange lentement jusqu'à la dernière bouchée, terminant mon assiette dans les dernières. Certains se sont déjà levés pour quitter le pavillon-réfectoire afin de se rendre à la veillée. Je ne suivrais pas le mouvement. Plus l'endroit se vide et moins cela devient bruyant, plus cela devient supportable, presque agréable. Je finis par quitter la table à mon tour mais je prends la direction opposée. Je suis fatiguée mais je ne veux pas retrouver encore le bungalow 11. Je n'ai même pas envie de dormir là-bas. Je lâche un soupir, m'enfonçant dans la forêt jusqu'à ne plus entendre tous ces demi-dieux. Il fait encore jour, la lumière ayant baissée mais je vois encore parfaitement. Je respire les odeurs de la forêt, gonflant mes poumons. Mon regard glisse vers la cime des arbres, m'arrêtant quelques secondes avant de reprendre mon chemin.
Dernière modification par Yumeko le jeu. 21 juil., 2022 9:11 am, modifié 1 fois.
Nialii

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Nialii »

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J’arrive au pavillon réfectoire. Après l’entraînement avec Kym, ça va me faire du bien de manger. J’ai hâte. Quoique si on y pense, j’ai toujours hâte de manger. Enfin bon, cette fois on peut dire que je le mérite puisque je me suis bien entraînée ; Kym ne m’a vraiment pas laissé une seule seconde de répit. J’ai l’impression que notre session a duré des heures infinies, alors qu’il n’en dura qu’une seule. Mais je ne me sens pas particulièrement beaucoup plus forte… enfin un peu mais rien de significatif… en plus je n’ai même pas trouvé d’arme qui me corresponde ; ma quête n’est toujours pas achevée. Malgré tout ça c’était super ! j’aimerais beaucoup m’entraîner de nouveau avec elle parce que même si j’ai maintenant des bleus partout, Kym est une super prof et j’ai réussi à apprendre quelques techniques et elle m’a montré que le monde pendant un combat n’est pas le même que dans la vraie vie. Cet entraînement m’a ouvert de nouvelles perspectives qui m’ont données envie de continuer à progresser et m’ouvrir à un monde auquel je n’avais jamais pensé avant. Et qui sait, peut-être que ça m’aidera avec ma maladie… ou qu’au moins je serais un peu plus utile pendant les capture l’étendard. Sauf que même terminé, l’entraînement ne l’était pas totalement : j’ai dû courir et courir encore, de peur d’être en retard pour le dîner. Une rapide douche, un passage au bungalow 15 histoire de me changer et attraper mon livre et c’était parti. Le début du repas à la table d’Hypnos se passe comme d’habitude, peu d’effervescence, mais un moment très sympathique, chill quoi. Parce que bon, on n’est pas des enfants d’Arès ou à la table d’Hermès – avec tout l’amour que je leur porte bien sûr. Comme d’habitude, on se dirige vers le brasier, je jette une partie du repas à l’intérieur et pense « pour Hypnos… j’espère te voir un jour papa ». Je retourne m’asseoir, comme d’habitude. Ce repas ne semble pas changer des autres, et c’est plutôt reposant, je crois, je pourrai me contenter de manger, puis aller lire un peu avant la veillée. Je commence un nouveau livre en plus. J’aime toujours ce moment. Le moment où je débute un livre que je ne connais pas ; je sais à peine de quoi il parle ; tout le monde qu’il renferme m’est encore inconnu et l’impatience de m’y perdre me fait toujours vibrer. J’aime lire. J’aime tellement lire. Parce que c’est comme rêver sans dormir, et je pense que c’est pour cela que ça m’est vital ; ça me permet de rêver le jour et de rêver la nuit. Chiron prend la parole. Il annonce les gagnants de la Chasse, l’équipe Epsilon. J’entends le nom des vainqueurs, mais je ne les connais pas, du moins pas tous. J’applaudis néanmoins avec une certaine ferveur, plutôt marque d’admiration. J’aimerais aussi un jour faire partie de ces noms ; pas les noms que l’on applaudit mais les noms que l’on dit avec admiration et avec fierté comme l’a fait Chiron. Les noms qui, même s’ils sont applaudis, n’en ont pas besoin ; comme les noms de l’équipe Epsilon. Les applaudissements s’épuisent, et Chiron reprend la parole.
Afin de les récompenser, leur équipe, ainsi que les équipes arrivées en seconde et troisième position, j'ai nommé les Zêta et les Gamma, vont se voir offrir une leçon prioritaire avec notre tout nouveau bretteur.

Qui ? j’ai un sentiment étrange, mon cœur se met à battre un peu plus fort. Etrange. C’est pas comme si j’étais concernée pourtant. Mais je sens, je sens que j’aurais peut-être dû participer à la Chasse
Vous le connaissez sans doute déjà, mais vous apprendrez à faire plus ample connaissance au fil des leçons.

Mes méninges chauffent mais je ne vois toujours pas. La tension monte en moi, j’écoute Chiron avec une attention sans faille
Je vous demande à tous de souhaiter la bienvenue au héros de Troie, Achille !

NON. IMPOSSIBLE. QUOI ? je ne sais pas si c’est la meilleure réaction à avoir face à une Légende, mais à se vue mon souffle se coupe court. J’ai l’impression que mes yeux vont sortir de leurs orbites tant ils sont écarquillés. Wow. Je ne sais pas si c’est l’aura qui émane de lui ou juste mon imagination mais j’ai comme l’impression d’être enveloppée dans quelque chose de chaud. Je me sens… je me sens… capable de tout. Pour la première fois, tous mes problèmes s’envolent et j’ai le sentiment de pouvoir tout vaincre. Quelle est cette sensation ?
Mangez avant que cela ne refroidisse !

Je reprends mes esprits. Tout le monde se met à manger. Chiron annonce que la veillée se tiendra dans l’Amphithéâtre et sera menée par le bungalow 7, les Apollons, j’ai hâte. En mangeant, je ne peux m’empêcher de lancer des regards furtifs – je l’espère – vers Achille.
Après avoir terminé mon repas, j’attrape mon livre et m’éclipse du pavillon réfectoire. La présence d’Achille me trouble et j’ai besoin de m’évader un peu. Je m’éloigne un peu de la foule des pensionnaires qui s’agitent et essaient de voir le Héros d’un peu plus près. Je cherche un endroit calme où me poser pour lire un peu avant la Veillée. En sortant du grand bâtiment à colonnades, j’aperçois une figure sombre sur le côté. Je me dirige vers elle. Je vois des cheveux blond platine et un air vague, je crois reconnaitre Cassiopée, fille de Nyx je crois. Je ne lui ai jamais parlé mais je la connais de loin. Elle a un air étrange. Je m’approche doucement d’elle :
Cassiopée ? ça va ?
Sunblood

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Sunblood »

KYLE DELORN
Fils d'Arès16 ans1m80


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Faire le tour de la colonie avec Mickaël m'a fait oublié un petit peu le désastre de la chasse de ce matin. J'ai essayé d'être le plus clair et précis dans les infos que je lui ai donné et j'espère qu'il a tout digérer parce que j'aime pas me répéter. Ensuite je l'ai conduit à notre bungalow où j'ai laissé nos frères et sœurs commencer leur bizutage. C'est un peu la coutume au bungalow d'Arès, même si les autres demi-dieux trouvent ça repoussant, ce petit rite de passage permet d'évaluer la force de notre nouveau frère et de l'intégrer tout de suite au groupe. Plus tard cela sera une force de le connaitre lorsqu'on sera amené à combattre côte à côte. Je les ai regardé faire en souriant tout en veillant à ce que personne ne se blesse. On ne se rend pas compte à quel point un concours de jongle avec une tête de sanglier peut être dangereux. Surtout si ses défenses ne sont pas retirées. Une petite heure avant le dîner j'ai laissé les autres conduire notre nouvelle recrue à la douche et je me suis rendu à l'arène. J'aime bien m'entraîner seul le soir. Souvent parce qu'il n'y a personne ce qui m'autorise à m'exercer avec des armes plus longue sans risquer de décapiter mon voisin. Ce soir j'ai choisi un marteau de guerre particulièrement lourd. Soulever cette bête requiert la force d'Arès et donc de la concentration. Ainsi j'ai pu m'entrainer sans penser à cette matinée désastreuse.

Lorsque mes muscles de furent plus capable de soulever le monstre j'ai pris le chemin de la douche avant de rappeler tous les enfants d'Arès au bungalow pour le repas. C'est en famille que nous sommes arrivés au réfectoire pour la soirée. Ce soir c'est l'ouverture officielle de la saison à la colonie. Chiron commence son discours en rappelant les gagnants de ce matin. Je serre les dents. Perdre contre Yura le copycat et son bataillon d'inconnus. On ne finit même pas sur le podium. Il va vraiment falloir que je bosse sur mon sens de l'orientation.

Mon regard se pose sur Rachel assise en silence à côté du centaure. Aujourd'hui j'ai vu les pensionnaires se ruer sur elle pour avoir des quêtes. Aurais-je encore cette chance? Il ne me reste plus longtemps à la colonie et j'aimerais repartir en quête comme chaque année depuis que je suis chef de bungalow. En revanche j'ai trop de fierté pour aller quémander une quête. Je suis le meilleur combattant de la colonie, je ne vais pas chercher de quêtes, elles viennent à moi. Ouais, je n'ai jamais eu ma propre quête, j'ai toujours été choisi par d'autres personnes pour les accompagner pour mes talents. Je n'ai jamais été le héros mais toujours le personnage badass qui accompagne le héros pleurnichard. En soit je m'en fiche, ça ne m'a pas empêcher de gagner en popularité et en reconnaissance. Mais j'en veux toujours plus, je veux que le monde entier tremble en me voyant entrer sur le champ bataille, je veux être le meilleur guerrier de tous les temps. Je veux que mon nom inspire les hommes pendant des générations, bien après ma mort. Je veux être comme Achille l'invaincu.

Alors imaginez ma réaction quand Chiron nous révèle l'identité de notre nouveau professeur. Un éclair de défi passe devant mes yeux et ma bouche s'étire dans un sourire malsain. Le moment est venu. Je ne suis plus le roi ici à la colonie mais j'ai bien l'intention de reprendre mon trône. J'ai hâte de croiser le bronze avec lui. J'espère que ses années en enfer ne l'a pas ramolli et qu'il pourra combattre avec toute sa force. Je veux que ma victoire soit totale quand je pourrais l'affronter. En attendant je vais observer sagement les entrainements des équipes ayant remporter la chasse tel un lion attendant sa proie. Et c'est avec un nouvel objectif que j'attaque mon morceau de viande ne cherchant même pas à cacher mon impatience.

Défaut fatal : Orgueil
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Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Octavia

Sans grande surprise, Octavia accepte de m'aider. Je la gratifie d'un sourire avant de prendre la direction de mon lit. Je m'assieds devant elle et je sens la brosse passer le long de mes cheveux. Ça doit bien être la première fois que je sollicite de l'aide pour autre chose que l'entraînement. Néanmoins, ça me fait plaisir de partager des moments comme celui-ci avec quelqu'un. Je me rappelle de mon père me brossant les cheveux en me chantant des chants militaires avec son équipe. Les paroles n'étaient pas forcément amusantes mais leur entrain me faisait rire. Ce sont des bons souvenirs. C'est sans doute grâce à eux que j'ai pu tenir jusqu'ici. Ma vie est tâchée par une immense noirceur qu'est celle de l'abandon et, sans les souvenirs des bons moments passés avec mon père ou Mara, je ne pensais pas pouvoir vivre.
Aujourd'hui, c'est différent. Bien que je ne m'y attache pas, j'ai une nouvelle famille.

-"Oui, ce n'est pas très glorieux venant d'une fille d'Athéna." je réponds légèrement embarrassée.

Surtout que je ne dois cette blessure qu'à une stupide pulsion protectrice. J'ai mis ma vie en danger pour sauver quelqu'un qui n'en vaut peut-être pas la peine.

-"Oh tu sais, la première place nous revient parce qu'on a eu la chance de trouver notre monstre rapidement. Au fait, félicitations pour votre troisième place. Ça n'a pas dû être simple avec Heather."

Bien que nous soyons de fins stratèges, nos cerveaux fonctionnent différemment et il est difficile pour deux enfants d'Athéna de se mettre d'accord sur une stratégie à établir. Néanmoins, si son équipe a réussi à se hisser à la troisième place, c'est qu'elles ont dû bien s'entendre.
glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par glamour123 »

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Arrive à la colonie par l'océan


Maman, je suis un demi-dieu.
L'homme que tu as aimé, l'homme dont tu es tombée amoureuse, l'homme dont je ne connaissais rien, ni même le prénom ou le visage, cet homme, mon père, n'est d'autre qu'un dieu, une divinité du vent, le Sud, un Anemoi, personnification de l'été, Notos; je suis le fruit de ton amour pour lui, de son amour pour toi, un mélange de sang humain, de ton sang, et du sien, divin, je ne suis plus tout à fait humain, je suis mêlé, je suis un demi-dieu, un vent, tout comme lui, tout comme les voix que j'ai toujours entendues, Borée, Zéphyr et Euros, mes oncles. J'avais tellement de questions à leur poser, sur ma condition, sur ma nature, sur mes pouvoirs, sur Notos, sur eux, mais surtout sur toi, eux ils ont eu la chance de te connaître, de te voir sourire, de t'entendre rire, de te toucher, de passer des instants de bonheur avec toi, tout simplement, et ce qu'ils m'ont dit m'a autant réchauffé le cœur qu'il ne l'a comprimé, tu me manques maman, tu me manques, chaque jour, je pense à toi. Je t'aime. Leur temps à mes côtés était limité car mes compagnons de voyage allaient bientôt se réveiller, il fallait se dépêcher, Borée m'a expliqué que je n'étais plus en sécurité nulle part maintenant que je savais pour mes origines et qu'il n'y avait qu'un seul endroit sûr pour moi, la colonie des sang-mêlé, située sur la côté américaine près de New York, je devais faire vite, très vite, ou je risquais de rencontrer à nouveau d'autres monstres semblables à la fourmi géante, une myrmeke j'ai appris; Zéphyr, lui, m'a offert un présent, un cadeau indirect de reconnaissance, une carte du monde dessinée à l'encre noire sur un papier vieilli mais en excellent état, la particularité de cette carte m'a-t-il dit, est qu'elle indique en temps réel où le vent souffle, il suffit d'observer le mouvement des flèches, c'est une carte des vents, magique, ô combien précieuse pour la navigation, je l'ai remercié, je les ai remercié tous les trois et ils m'ont souri avant de se volatiliser dans les airs.


« Bonne chance. »

La voix d'Euros résonne à mes oreilles, signe qu'ils sont toujours près de moi, jamais très loin, et signe que tout ce que je viens de vivre n'est pas un rêve mais une réalité, étonnante, surprenante, déstabilisante, bouleversante je l'avoue, une réalité qui est maintenant mienne. Un gémissement me sort de mes pensées, c'est Lorenzo, il a plus que besoin de mon aide, j'accoure dans sa direction, survole du regard ses blessures avant de grimacer, comme je le craignais ses entailles aux cuisses sont profondes, je peux lui apporter les premiers soins mais il doit voir un médecin, aller aux urgences, c'est impératif. Autour de moi les hommes de notre équipage reprennent peu à peu conscience, pour la majorité ils sont sonnés, confus, incapables de mettre des mots sur le spectacle épouvantable qu'ils ont vu, ou cru voir, seul Lorenzo semble avoir perçu le monstre tel qu'il était réellement pour une raison qui m'échappe; le second du capitaine nous rejoint, évalue l'état de Lorenzo avant de m'aider à le relever, tous les trois accrochés par les épaules nous rebroussons chemin vers le voilier, la quête est avortée, ce n'est pas aujourd'hui que nous trouverons la plume arc-en-ciel d'Iris, ni demain, mais peut-être un jour prochain, pour le moment nous regagnons par l'océan la côte la plus proche, le port de Halifax en Nouvelle-Écosse, là-bas Lorenzo est reçu dans un hôpital où on soigne ses plaies et ses marques de griffures. Il ne m'a jamais posé de questions. Même pendant notre traversée de l'Atlantique vers New York, quelques jours après, il a gardé le silence sur les événements surnaturels, mythologiques, qui se sont produits sur l'île de la divinité grecque, son unique interrogation a été de savoir si j'allais bien, le reste il l'a accepté avec calme, ce qui est déroutant. Cette exploration, les couleurs chatoyantes d'Iris, l'affrontement avec la myrmeke, ma rencontre avec Borée, Zéphyr et Euros, je l'ai consignée dans mon carnet par des lignes d'écriture tremblantes, au crayon beaucoup de points d'interrogation, peu de réponses, je n'ai pas la sensation d'être différent, je suis encore moi-même, pas moins humain ni plus divin qu'avant, la seule chose qui s'est affinée, amplifiée, est ma connexion au vent, elle me parait plus intense, plus forte, et chacune de ses caresses quand je me tiens debout sur le pont du bateau me sont familières.
La colonie des sang-mêlé se tient là sous mes yeux, tout droit devant moi, la barrière de protection empêche Lorenzo et l'équipage de pénétrer à l'intérieur du camp, il faut donc que je franchisse les quelques mètres qui me séparent encore de la plage par moi-même, à l'aide d'un petit bateau à moteur, ce que je fais après avoir salué Lorenzo.


« Bienvenue à la colonie des sang-mêlé Andréa. »

Je souris.


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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

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DEMI-DIEU | AMÉRICAIN | « FLÈCHE D'OR » | CHEF DE BUNGALOW | ARCHER PRODIGE | AMOUREUX DU SOLEIL
A l'Amphithéâtre | Sur la scène | Avec l'ensemble de la Colonie



Les pensionnaires se sont rassemblés sur les gradins de l'amphithéâtre. En compagnie de mes frères et sœurs, j'attends dans les coulisses que le moment vienne pour moi de faire mon entrée. Tous semblent aussi impatients les uns que les autres de souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants. De mon côté, nouveaux ou anciens, peu m'importe, je ne tiens pas en place à l'idée de pouvoir frôler les planches de la scène. Je ne suis pas le plus grand musicien parmi les Apollons, mais je n'en reste pas moins le fils de mon père : j'ai hérité de sa fibre artistique. Ce soir, je ne serai ni la première voix, ni le premier instrument, mais simplement savoir que je pourrais parcourir la scène, éclairé par le soleil, ça me donne le sourire aux lèvres.

Hyperactivité ou réelle hâte, je n'en sais rien, mais je sautille sur place. Quand Monsieur D. et Chiron arrivent enfin, annonçant le début de la veillée, j'ai l'impression de m'envoler sur la scène. Mes frères et sœurs me suivent, parés de leurs instruments et de tous leurs talents musicaux. Dans la foule, je ne peux m'empêcher de chercher Sunshine, qui peut-être franchira bientôt le pas pour rejoindre la troupe des Apollons. Quand je l'aperçois, mon regard s'illumine encore plus : je ne me lasserais jamais de découvrir que j'ai de nouveaux frères et sœurs.

- Bienvenue à tous à la Colonie des Sang-Mêlé !, m'exclamé-je une fois au centre de la scène, sous les feux des projecteurs inexistants, alors que mes frères et sœurs prennent place derrière moi. Afin de vous accueillir parmi nous, nous vous avons préparé une petite chanson, à prendre de préférence au second degré, mais on se fie à vous pour ça !

Nous échangeons tous des regards, vérifiant que chacun d'entre nous est prêt. Après avoir tous mutuellement acquiescé, Stanislas, à la basse, lance les premiers accords. Pas besoin de se parler pour se comprendre au sein de la fratrie, tout passe en un regard, un signe de tête. Et, à peine la mélodie commence à résonner dans l'amphithéâtre que je sens l'énergie m'envahir moi et mes deux sœurs chargées de la voix. Les répétitions sont certes essentielles, mais, certains jours, j'ai l'impression que l'on pourrait tout aussi bien jouer à l'instinct pur et simple.


♪♫♪

Quand tu es vaincu, blessé,
Le visage embourbé,
Que les Harpies veulent te manger
Lit en feu, affaires volées,

Tu sais que tu es à la Colonie des Sang-Mêlé,
Tu sais que tu es à la Colonie des Sang-Mêlé !

La Colonie,
Notre unique lieu de survie,
La Colonie,
Réjouis toi d'être en vie !

La Colonie,
Notre unique lieu de survie,
La Colonie,
Réjouis toi d'être en vie !

♪♫♪


Tellement pris par la musique et les sourires de mes frères et soeurs, je ne me préoccupe pas de la réaction du public face à nos paroles volontairement terrifiantes. Est-ce que Papa nous écoute en ce moment ? Si c'est le cas, j'espère qu'il s'amuse autant que nous de ces quelques lignes rédigées entre deux fous rires au bungalow 7.

Chacune de ces situations m'évoquent de multiples souvenirs : le nombre de fois où j'ai mangé le sable de l'arène après mes tentatives de combat à l'épée, les bizutages des Arès, le jour où j'ai dû me battre avec une Harpie parce que je voulais assister au lever du soleil, cet autre fois où un Héphaïstos a maladroitement foutu le feu au lit d'un Hébé lors de la tournée des bungalows, et bien évidemment les incessantes "soudaines disparitions" d'affaires chez les Hermès, dont on connait tous l'origine. La Colonie est ponctuée de hauts et de bas, mais elle n'en reste pas moins notre foyer. La chanson fera peut-être peur aux nouveaux, mais j'espère qu'ils se rendront compte tout comme moi de tout ce que la Colonie et ses pensionnaires ont à offrir. Comme de nombreuses personnes ici, je me suis fait quelques bleus, mais chacun d'entre eux s'est accompagné d'une leçon et d'un sourire.

- Afin de faire votre connaissance, mes frères et sœurs et moi-même nous sommes proposés de faire une soirée musicale interactive, annoncé-je, le sourire aux lèvres. Habituellement, nous le faisons autour du feu de camp au Pavillon-Réfectoire, mais vous êtes si nombreux et l'Amphithéâtre a une si belle acoustique qu'il aurait été dommage de ne pas porter vos belles voix ici ! Ne vous en faites pas, vous comprendrez vite le principe ! Stanislas ?

Avec un petit sourire satisfait, mon frère tourne la tête vers le reste des musiciens. Tout le monde est prêt, l'assistance retient son souffle. Je suis le premier à chanter et, si certains seraient stressés à cette idée, je ne ressens aucune crainte. Je suis parfaitement serein, illuminé par le soleil semi-couchant, entouré de tout ce que j'aime. Si mon père était en mesure de pouvoir franchir la barrière magique, je ne quitterais sans doute jamais la Colonie. Enfin, la majorité du temps, parce que je sais pertinemment que j'aurais envie tôt ou tard de partir courir après le soleil.


♪♫♪

Mon père Apollon, dieu du soleil
Il ne passe un jour sans qu'il ne m'émerveille
Quelques flèches tirées dans le ciel

Oooh

Je ne le verrai jamais, mais je sais qu'il veille
Sur moi et mon père, dès mon réveil

♪♫♪


Les voix des Apollons sont toujours aussi harmonieuses dan les chœurs, presque ensorcelantes. Parfois, je regrette de ne pas avoir autant hériter des capacités musicales de mon père, de ce don qu'ont certains de mes frères et sœurs pour capter les foules en quelques accords.

- Ce n'est pas bien compliqué, n'ayez aucune crainte, poursuis-je alors que la musique continue derrière moi. Quelques phrases sur votre rapport à votre parent divin, sur vous-même, ou sur tout ce que vous voulez bien nous dire. Et pour chaque couplet que vous improvisez, nous pouvons tous faire les choeurs et les refrains ! Lemony (ChapelierFou) ? A toi l'honneur !




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Et voici la seconde partie de l'événement ^^ (ça m'aura permis de mieux traduire les paroles des différentes chansons hehe)

Pour ceux qui ne les connaissent pas, les deux chansons ici présente (The Campfire Song et Camp Half-Blood) sont issus de la comédie musicale Percy Jackson : The Lightning Thief. Vous trouverez ci-dessus le lien de Camp Half-Blood, la chanson de bienvenue, et ci-après celui pour The Campfire Song qui va rythmer la Veillée jusqu'à août. Vous êtes libres d'assister à la Veillée sans chanter, mais précisez que vous ne voulez pas que votre personnage chante, soit ici, soit de préférence dans le nouveau chanel Discord qui ne servira qu'à ça.

Afin de connaître l'ordre de passage, on procédera par interpellation : à la fin du message de Tyrone, il interpelle Lemony, et ChapelierFou, à la fin de son message de Lemony, interpellera également quelqu'un, etc. Logiquement, les appels se font par affinité entre les pensionnaires, mais n'hésitez pas à appeler les nouveaux (si vos personnages connaisse leurs noms) car l'essentiel est qu'ils se présentent eux à l'assemblée. Nul besoin de vous prendre la tête pour écrire votre chanson, vous pouvez écrire en vers ou en prose, rimes croisées ou suivies, avec les pieds de la chanson originale ou non, qu'importe, la seule chose qui compte, c'est que vous ayez tous 5 vers, ni plus, ni moins.

Bien entendu, en attendant que l'on vous interpelle, vous pouvez discuter librement avec n'importe qui de présent à la veillée, mais la chaîne est prioritaire, donc ne manquez pas le message où l'on vous mentionne. Afin de s'assurer qu'ils soient bien vus, mettez en grand ou en couleur le nom de la personne appelée.

Normalement, dans la chanson, il y a un refrain, mais je me voyais mal ajouter la version que j'en ai traduite après le couplet de Tyrone, parce qu'il est loin d'être le plus malheureux de tous les demi-dieux dans sa relation avec son paternel. En théorie, ce refrain est chanté tous les deux couplets, donc vous pouvez l'inclure dans vos RP', ne serait-ce que pour dire que vos personnages le chantent en choeur avec les Apollons ou non.


♪♫♪

Oh, rien ne saurait être pire
Quand tes parents dominent le monde
Oh, rien ne saurait être pire
Quand ta famille est maître du monde

♪♫♪


En attendant, voici le lien de la chanson, histoire que vous puissiez vous en inspirer et écrire votre petit paragraphe le temps que l'on vous appelle ^^ Amusez vous bien !

Campfire Song
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Texte légèrement explicite

Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chaton blanc
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Dans l'Amphithéâtre avec Viggo

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Sexual Healing

Ma mère a décidé de me jouer quelques tours aujourd'hui, semblerait-il. Bon il faut aussi dire que je n'ai pas beaucoup pu écouter mon instinct, quand il me déconseillait de faire telle ou telle chose... mais ce n'est pas ma faute! Déjà, le fait que Viggo ait catégoriquement refusé de me suivre dans mon bungalow, c'était totalement imprévu. J'arrive toujours à le charmer, et il est plus que rare qu'il me résiste. En fait, je ne crois pas que ce soi déjà arrivé, depuis qu'on se connait. J'ai un charme indéniable, mais avec Viggo, c'est encore mieux que ça! Et là, il a fallu que monsieur tombe sur mon bleu... et quel bleu franchement... certes, je ne le vois pas, puisqu'il se trouve dans mon dos, et certes, il me fait mal quand on l'effleure... mais franchement ça va! Mais évidemment, Viggo n'a rien voulu savoir, je n'ai même pas réussi à le faire céder en lui demandant un bisou magique... ce n'est vraiment pas juste!
Donc après être allé chercher une crème à l'infirmerie, j'ai dû gentiment me laisser faire pendant qu'il m'en mettait dans le dos... et sans dérive en plus! Au lieu d'aller dans mon bungalow, où les choses auraient pu dégénéré, on s'est retrouvé au bungalow 11, où il est impossible d'avoir ne serait-ce qu'un minimum d'intimité. Et si je ne suis pas tout à fait contre l'exhibitionnisme, j'essaie d'éviter devant les enfants... Et en parlant d'enfant... Madeleine... par tous les Dieux Madeleine, pourquoi a-t-il fallu que tu viennes nous parler à ce moment précis? Alors que j'avais réussi à convaincre Viggo de changer de bungalow, pour venir avec moi dans le bungalow 19, Madeleine a débarqué, avec son petit animal de compagnie charmant... Elle a tenu la jambe à Viggo, et je me demande encore comment c'est possible! Cette fille fait des phrases si courtes que ça aurait pu ne durer qu'une seconde... mais non évidemment, Viggo l'aime bien, alors lui a répondu... Malgré mes veines tentatives pour faire comprendre à la petite mort qu'il fallait qu'elle nous laisse partir, elle a continué à nous parler. Cette fille ne comprend apparemment pas la subtilité... Mon instinct me disait que c'était une mauvais idée de rester là éternellement, mais je n'avais pas non plus envie de blesser la petite mort. Et après on dit que je suis égoïste, non mais franchement!
Au bout d'un moment qui m'a paru interminable, même si Viggo affirme qu'il n'a duré quelques minutes, nous sommes enfin allés dans le bungalow de ma mère... pour découvrir que nous nous étions fait piqué la place par une de mes charmantes soeurs! Non mais franchement! On ne peut pas baiser tranquille dans cette colonie? C'est sur cette pointe d'agacement que j'ai cédé, admettant que je ne pourrais pas me retrouver seul avec Viggo avant un petit moment encore. Nous avons fini par aller manger, et nous avons découvert qu'Achille était à peu près revenu d'entres les morts. Bonne nouvelle pour lui, bien que ça ne change pas grand chose à ma vie. Je ne suis pas fan du maniement d'épée, même si je m'entraîne quand même de temps en temps, histoire de ne pas être totalement à côté de la plaque si il faut se battre à l'épée. Je préfère tout ce qui est arme de jet, je suis bien plus doué là-dedans.
Finalement, nous voilà dans l'amphithéâtre, et malgré la présence de bon nombre de demi-dieux, je ne me retiens pas de laisser ma main glisser sur la cuisse de Viggo. Je n'ai pas perdu de vue mon objectif, et d'ici la fin de la soirée, je compte bien le mettre dans mon lit, que le bungalow soit occupé ou non. Qui est le chef de toute façon? C'est moi, donc j'ai la priorité! Je ne chante pas avec les Apollons, mais je les écoutes en bougeant un peu la tête en rythme. Si mon nom est désigné, sans doute que je chanterai quand même, mais je ne compte pas rester ici toute la soirée, alors peut être qu'on ne pourra pas profiter de ma belle voix.
- Mais c'est qu'il y a du monde ce soir... moi qui voulais en profiter pour te peloter, je murmure à l'oreille de Viggo en souriant.
Le garder excité, c'est important, je ne veux surtout pas qu'il remette mon bleu sur le tapis.
Dernière modification par naji2807 le lun. 08 févr., 2021 6:34 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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J'ai été plus que surpris d'apprendre que le nouveau bretteur était Achille, le grand Achille... j'avoue avoir été très impressionné par son arrivée, et j'ai hâte de pouvoir m'entraîner à ses côtés. Je manie l'épée depuis plusieurs années maintenant, et c'est d'ailleurs mon arme de prédilection. Parfois, on peut me voir essayer de m'entraîner au tir à l'arc, au lancé de dagues... mais je ne me débrouille jamais aussi bien qu'à l'épée. Il faut dire que la mienne est un cadeau de ma mère. C'est une grande épée assez maniable, à une main, avec un fourreau ajusté, pour qu'elle soit toujours en place. J'ai également un bouclier, que je peux mettre dans mon dos quand je ne l'utilise pas. Je suis loin d'avoir atteint la perfection dans le maniement de l'épée, et j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, et c'est la raison pour laquelle je suis ravie de pouvoir m'entraîner avec Achille. Bien sûr, je ne pourrais peut être pas commencé dès demain, parce que je n'ai pas participé à la Chasse, mais ce n'est pas grave, je sais être globalement patient.
Contrairement à moi, Elias a participé à la Chasse, et lui pourra assister aux entraînements avec Achille en avant première. Je ne sais pas si il ira ou si ça lui plaira, je sais que l'épée n'est pas son arme de prédilection, mais je me dis qu'il ne devrait pas rater une telle opportunité. C'est d'ailleurs lui que je retrouve, dans l'Amphithéâtre, quelques minutes avant que Tyrone ne commence à prendre la parole. Je m'assois à côté de mon ami en lui adressant un sourire, mais n'ouvre pas la bouche, pour ne pas couvrir les paroles du fils d'Apollon. Je ne suis pas très touché par la musique, mais je me prends à bouger un peu la tête pendant que Tyrone chante. Finalement, je tourne la tête vers Elias et lui adresse la parole pour la première fois de la journée :
- Félicitation pour la Chasse, j'ai cru comprendre que ton équipe était arrivée deuxième, tu vas avoir l'opportunité de rencontrer le grand Achille.
J'aurai peut être dû participer tout compte fait, mais ça ne me disait rien ce matin. Je ne participe pas en permanence à toutes les activités de la Colonie, parfois j'aime être seul, au calme, et c'était le cas cet après-midi. Bien sûr, je ne m'installe jamais dans le bungalow 11 dans ces moments-là, je le fuis au contraire comme la peste, mais je reste soit dehors, soit aux Arènes pour m'entraîner.
ChapelierFou

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par ChapelierFou »

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Lemony Sugar
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Fils d’Héphaïstos | amnésie antérograde | piège | A l’amphithéâtre avec Sasha

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C'est le soir, nous sommes à l’Amphithéâtre. Je suis content de pouvoir nommer l'endroit où je suis et d'avoir une idée de ce qui se passe. Je sais que ça veut dire que des scènes similaire ont eu lieux régulièrement, et ça ne me dérange pas. Ce n'est pas comme si je pouvais me lasser de quoi que ce soit, que ce soit à cause de mon amnésie ou de ma nature enjouée.
Chiron annonce les gagnants, et je suis un peu déçu de ne pas en faire partie, mais en même temps je ne suis même pas sûr d'avoir participé. Cependant j'applaudis sincèrement avec le reste de la foule, heureux pour les gagnants, même si je crois que je ne les connais pas. En plus, si c'était moi qui devait m'entraîner avec Achille, je lui aurais sans doute accidentellement posé un lapin, et ça aurait été dommage, surtout que je croyais qu'il était mort, donc s'il s'est embêté à revenir et que quelqu'un lui pose un lapin, c'est pas très respectueux...
Puis un groupe de gens montent sur scène, et je tente de me souvenir pourquoi eux sont là et pas d'autre et qui ils sont. Ils se mettent à chanter. Attendez, je connais un dieu de la musique, non? Apollon! Ce sont surement des enfants d'Apollon! En tout cas ils chantent bien, et j'aime bien la sensation que les paroles de leur chanson font naître en moi. L'impression que je sais de quoi ils parlent, l'impression de comprendre et de faire partie de ceux qui savent ce qu'ils se passent. Je sais que les paroles disent vrais, et que tout n'est pas toujours rose ici, mais je perçois aussi le second degré de la chanson. Je perçois qu'on est tous dans le même bateau, et que malgré tout les défauts de la Colonie, on reste un groupe soudé, on se charrie et on s'entend bien. Les paroles semble à première vue faites pour nous effrayer, mais au contraire, c'est un sentiment rassurant d'appartenance qui naît en moi, et ça m'arrache un sourire. Je n'ai pas d'exemple ou de souvenir précis de fois où on m'aurais pris mes affaire où de moment où j'aurais enflammé mon lit ou celui de quelqu'un d'autre, mais tout cela m'apparaît tout de même terriblement familier, et ce n'est pas quelque chose qui m'arrive souvent, alors je le savoure. De toute façon, même quand j'oublie pourquoi je me ressent quelque chose, l'émotion perdure souvent un peu après que le souvenir ai disparu de mon esprit.
La Colonie est mon foyer, et ça me rend heureux. J'aime être dans un endroit où je ne suis pas perdu où confus, où je sais plus ou moins ce qu'il se passe, et où je peux placer mes pièges sans qu'on ne m'embête (enfin je crois que j'ai le droit?). Il n'y a pas grand monde de beaucoup plus vieux que moi ici, je crois que après un certain âge, on n'a plus le droit de rester. J'espère qu'ils feront une exception pour moi. Je me souviens du monde du dehors. Il fallait être sérieux et concentré, mais sur ce qu'ils voulaient, pas ce qui m’intéressait, moi. Et il fallait se souvenir de plein de truc. Je ne sais pas si je pourrais vivre comme ça. J'aime les surprise et découvrir des choses, mais dehors, il faudra que je sois conforme, et "normal" et je ne sais pas au bout de combien de temps ma mère se réveillera. Je serai surement tout seul en attendant, et ce ne serai pas très drôle... Mais si je reste à la Colonie, je pourrais continuer prendre des photos et de fabriquer des pièges et des automates...
Je sursaute légèrement quand le garçon qui chantait appelle mon nom. Je jure que j'écoutais (à peu prêt), je ne m'attendais juste pas à ce qu'on m'appelle. Cependant, je ne peux m'empêcher de sourire. Je ne sais même pas si je sais chanter, mais l'idée d'essayer m'amuse. Je me lève, parce que le corps est comme un instrument de musique, et que si on veut l'utiliser correctement, c'est mieux d'être debout. Je ne sais plus comment je sais ça, mais je n'aime pas utiliser de travers les choses qui ont été pensées et construite par quelqu'un d'autre, alors je fais comme si mon corps était une invention dont je voulais prendre soin. Je me concentre sur ce que je dois faire, pour ne pas oublier en plein milieu, puis inspire et me lance.
-Mon père Héphaïstos, il construit des choses
Je ne le connais pas très bien, mais il paraît qu'il est virtuose
Moi de mon côté je fabrique des pièges
Je ne sais pas s'il me protège
Mais peu importe parce que à la Colonie je siège!

Mes rimes sont parfois un peu bizarres et j'ai du mal à placer tous les mots que je veux sur la musique, mais je trouve que j'ai fait du bon boulot.
-Heu... à toi! Je lance ensuite à une fille (Lena, Naji) que je ne pense pas connaître, assise un peu plus loin.
Ouf, je n'ai pas oublié cette partie, ça aurait été dommage qu'on arrête de chanter parce à cause de moi.
Je sors ensuite mon carnet et note "ai chanté à la veillé (: ", puis avec mon appareil instantané je prends l’amphithéâtre en photo, afin d'immortaliser ce moment, espérant que je ressentirai un peu de la joie et de l’excitation du moment en la regardant à nouveau. Ah mince, le flash est allumé, j’espère que ça ne dérangera personne. un garçon à coté de moi remue, et vu sa position, je crois qu'il dormait.
-Oups! Pardon de t'avoir réveillé avec mon flash!
Je suis sincèrement désolé, mais après tout, il s'amusera sûrement plus en écoutant les gens qui chantent que en dormant.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par LSGI »

Gloria Muñoz
Fille de Pheme | 13 ans | 1m49 | Pipelette bavarde hyperactive | En route pour l’Amphithéâtre avec Anthea



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Assise à la table du bungalow 11 je mange tranquillement en écoutant les paroles de Chiron. Pour une fois je ne suis pas réellement surexcitée – comment pourrais-je l’être ? – puisque je connaissais déjà les noms des vainqueurs de la Chasse, l’ordre d’arriver des équipes ainsi que les blessés et bien portant. J’applaudis tout de même : ils le méritent. Je me demande qu’elle stratégie a adopté Yu Ra – à mon avis il n’y a eu qu’elle pour penser une bonne stratégie – et je me demande si les autres ont exécuté ses ordres à la lettre… Non, je ne me le demande pas, j’ai un énorme doute ! Comment quelqu’un comme George, comme Hadley ou comme Oswald aurait pu suivre les ordres de qui que ce soit ? Ils rechignent même à suivre les ordres de Chiron… Et ce n’est pas une mauvaise chose, ça montre un esprit libre et une certaine indépendance… Non, clairement je me voile la face, George aime juste ne pas obéir et faire ce qu’elle désire, Hadley n’écoute pas ce qu’on lui dit et aime laisser son esprit vagabonder même dans les moments les plus sérieux et Oswald… je ne sais pas trop. Je ne connais pas encore suffisamment ce jeune homme. Hm, voilà un problème auquel je dois remédier. Je note dans un coin de ma tête que je devrai aller lui parler très prochainement ! J’ai besoin d’en savoir davantage à son sujet ! Au final, seul Timothée avait probablement la capacité et la volonté de suivre des directives. Je me demande si Yu Ra s’est agacée contre son équipe ou si elle les a au moins félicités pour leur réussite. D’un autre côté, j’ai su qu’elle avait été sérieusement blessée donc elle n’en a peut-être pas eu le temps ; je me renseignerai.
Bref, ce que je retiens c’est que Felix doit être déçu d’être arrivé en troisième position, lui qui a tant de chance… Les autres n’ont pas dû suivre ses indications à la lettre, je ne vois pas d’autre explication ! Mais bon, il est tout de même sur le podium – encore heureux ! – et il va donc participer à l’entraînement avec Achille. Enfin non, il me semble que l’entraînement doit avoir lieu demain matin et si c’est le cas il devra assister au conseil des bungalows… Au moment où je pense à cela Chiron prononce enfin le nom d’Achille, il était temps ! J’ai déjà pu remarquer que le centaure n’avait pas du tout le sens du suspens, il n’a pas l’art de la présentation et ne maîtrise pas les blancs d’attente, mais je le lui pardonne parce qu’il est un excellent guerrier plein de sagesse et une excellente figure paternel ; je suppose qu’on ne peut pas tout avoir.
Mes yeux se tournent vers le nouvel arrivant et un petit sourire me vient : il est beau ! Surtout si on considère qu’il est un fantôme ! Donc parfois translucide avec des légers tremblements dans sa silhouette. Mais hmm j’apprécie. Même si je ne participe pas à l’entraînement je pourrais l’observer… En fait je pense que je préférerais l’observer que m’entraîner avec lui… Quoique… Je pourrais tomber dans ses bras ? Avoir ses muscles qui me tiennent fermement ? Me sentir en sécurité ? Avec sa chaleur ? Oh que non ma pauvre Gloria tu divagues ! C’est un fantôme ! Je peux bien rêver de sa chaleur corporelle et de sa force mais je ne pourrai jamais l’expérimenter. Dommage. Je soupire légèrement. C’est nul. Ma vie est nulle. Je veux les bras de quelqu’un autour de moi ! Je suis toute petite, c’est pourtant pas compliqué de me serrer contre son torse ! Mais forcément les prétendants ne se bousculent pas… Peut-être que je suis trop chiante ? Peut-être que c’est parce que je suis incapable de me taire ? C’est bien possible. Bah. Tant pis ! Je m’occuperai de ce problème plus tard, et je me plaindrai tiens ! Je vais bien trouver quelqu’un auprès de qui me plaindre ! Enfin, quelqu’un auprès de qui me plaindre oui, mais quelqu’un qui m’écoutera réellement c’est plus difficile.
Halte ! Comment un fantôme peut-il apprendre à des gens à se battre s’il ne se bat pas contre eux ? Et s’il se bat contre eux alors il tient une épée ? Et s’il tient une épée alors il est matériel ? Et s’il est matériel alors il peut me prendre dans ses bras ? Oh le rêve ! Quoique… Peut-être qu’il donne ses leçons en prodiguant des conseils et en montrant les mouvements mais sans réellement se battre avec ses adversaires. Hm. Je vais devoir vérifier ça au plus vite. Enfin bon, de toute manière, même s’il s’avère qu’il est tangible, où est-ce que ça me mènerait ? Il est mort et je suis vivante. Mais je pourrais dire que j’ai été dans les bras du héros grec par excellence ! Et ça ce n’est pas rien ! Bon, bon, bon, je vérifierai !
Je quitte le Pavillon-Réfectoire tout en suivant ma tablée mais pour une fois je reste silencieuse, les pensées perdues dans une stratégie visant à savoir si oui ou non Achille est tangible. C’est ce moment que choisit un bras pour passer sous le mien. Je tourne un visage souriant vers Anthea en lui répondant d’une voix malicieuse :
- À ton avis ? Tu te souviens bien de qui je suis ? Certes, je suis loin du statut de ma mère, mais je dois être celle qui se rapproche le plus du statut de journaliste dans cette Colonie ! Évidemment que je savais, je conclus avec un haussement d’épaules parce que oui : c’est évident.
J’observe plus attentivement Anthea avant de lui sourire plus largement.
- Oh mais il t’impressionne ce bel homme ! Bon je sais, pas pour les mêmes raisons que moi, mais j’ai de très bonnes raisons ! Il est si beau… Alors oui je sais : c’est un héros honorable et une légende vivante morte, il est là pour nous entraîner et c’est plus que waouh de pouvoir être entraînés par Achille en personne… mais ! Tu avoueras qu’il est en plus très agréable à regarder ! À ton avis : on peut le toucher ou bien on passe au travers ?
Tout en parlant je l’entraîne vers l’Amphithéâtre, ce soir c’est la première Veillée de l’été ! J’ai hâte d’entendre les belles voix résonner autour de moi et tous ces nouveaux visages… Enfin pas tant que ça pour moi mais c’est cool quand même !
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