☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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Nialii

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [Complet]

Message par Nialii »

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Je me lève. A 7h. Génial, je suis crevée. Je vis prendre mon petit déjeuner. Jusqu’ici, rien d’incroyable, une journée banale à la Colonie quoi. Après avoir mangé, je me rue vers mon bungalow, en espérant pouvoir continuer ma nuit. Autour de moi, les gens courent dans tous les sens pour se préparer aux activités du matin. Je ne comprends pas. Ça me fatigue encore plus de les voir comme ça. J’arrive à mon bungalow. Aaah, que ça fait du bien de le revoir ! tu m’avais manqué, Bungalow 15 ! 2h sans te voir c’est bien trop ! j’entre et me pose confortablement sur un coussin en regardant le plafond. Sacha et Dak-Ho ne sont pas encore là. Je m’assoupis. A mon réveil, toujours personne. Je devrait vraiment penser à retourner aux activités... cela fait deux petites semaines que je n'y suis pas allée et l'ambiance commence à me manquer un peu. Enfin il faudrait que j'aille m'entraîner plus souvent avant pour plus les apprécier.
Je suis maintenant très motivée à faire des trucs. Je me lève et sors du bungalow.
Je me dirige vers l’infirmerie, pour voir si Hope n’a pas besoin de mes servies. En y entrant, je ne vois personne à part elle, elle s’affaire dans un coin à mélanger des trucs dans des fioles. Bon, je ne veux pas la déranger, donc je pars. Il est temps d’aller manger, enfin ! je retrouve mes frères à la table et nous passons le repas à rire et échanger des histoires. Après le repas, c’est la même rengaine. Tout le monde se prépare aux activités, mais je ne me sens pas encore d’y participer, toute ma motivation m'a fui. Je me dérobe à l’effervescence générale et retourne lire dans mon bungalow.
Je me pose sur un coussin par terre et commence ma lecture. Ouh, la princesse est avec Nemours ! je n’aime pas trop Nemours, il est trop hypocrite à mon goût. Mademoiselle de Clèves, par contre, est incroyable ! tellement droite !
Oh ! elle quitte Nemours ! je ne m’attendais pas à cela, mais je suis contente pour elle ! il faudrait que j’aille remercier Chiron de m’avoir donné ce livre.
Soudain, j’entends quelqu’un crier « Ma Blanche-Neige préférée est-elle là ? ». Je reconnais cette voix, Anthea est rentrée !
Je jette mon livre, me rue vers elle et l’enlace
Tu es rentrée ! tu m’avais tant manqué Anthea !

Elle rit et me prends dans ses bras.
Je la lâche et me rassois.
Alors, raconte-moi, c’était comment la pampa ?

Elle sourit et me dit que c’est vraiment une histoire trop longue pour être raconté maintenant mais que, pour faire court, c’était super. Je suis un peu déçue de ne pas en entendre plus mais la joie de la revoir dissipe vite ce sentiment. Je lui souris. Ah ! voir Anthea m’a redonné toute mon énergie et j’ai subitement envie de bouger !
Allez, viens Anthea, on va faire un tour !
Dernière modification par Nialii le ven. 02 oct., 2020 9:43 pm, modifié 1 fois.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Nemo et Vaena

Message par naji2807 »

Nemo et Vaena Milles
17 ans, Nés le 12 Février, Jumeaux, Enfants de Zéphyr


Le Vent Nous Portera

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You’ll Be In My Heart - I Will Follow Him

Notre mère était malade, c’était une grande mélancolique, une grande dépressive en fait. Pourtant elle a été une bonne mère, du plus loin que je m’en souvienne, elle a toujours été là pour ma sœur et moi, en tous cas elle l’a été aussi longtemps qu’elle l’a pu. Elle nous a raconté avoir rencontré notre père par une douce soirée de printemps. Elle était, comme souvent, perdue dans ses pensées, elle marchait au hasard, au gré du vent, comme elle aimait à le dire, quand elle l’a percuté. S’était-il mis sur son chemin à dessein ? Était-ce réellement le hasard ? Que faisait-il à cet endroit ? Ma mère ne le savait pas, si bien qu’elle ne nous a jamais vraiment donné de détails. Elle aimait nous raconter cette histoire, toujours avec les mêmes passages, toujours avec ce même petit sourire doux sur ses lèvres. Ma mère ne souriait pas beaucoup, la plupart du temps, son regard était perdu dans le vide, très loin, dans un lieu si reculé que j’avais souvent peur qu’elle s'y perde et qu’elle n'en revienne jamais… je crois que ma peur était justifiée, un jour elle s’y est perdue et nous avons dû lui dire adieu.

Pourtant, j’ai longtemps cru qu’elle resterait avec nous, qu’elle reviendrait toujours dans notre monde. Il suffisait que ses yeux se posent sur Vaena pour qu’elle retrouve le sourire, un sourire souvent teinté de tristesse, comme tout dans son attitude, mais un sourire quand même. Je suis sûr qu’elle aimait profondément ma sœur, qu’elle m’aimait aussi, autant qu’elle le pouvait, mais je crois que ça devenait trop dur pour elle, de continuer, de lutter chaque jour contre la mélancolie qui menaçait de la happer. Un jour elle a cédé, un jour elle est partie.


Ma mère est morte quand j’avais 7 ans et je ne comprends toujours pas pourquoi. Pourquoi elle est partie ? Qu’est-ce que j’avais fait de mal, déjà à l’époque ? Etait-ce de ma faute ou de celle de Nemo ? Non ce n’était pas la faute de Nemo, Nemo est un ange et c’était un enfant modèle, il ne faisait jamais de bêtise, contrairement à moi. Ce n’était pas énorme pourtant, juste des caprices, des larmes et des cris, comme tous les enfants. Et puis à côté de ça, je riais beaucoup, je m’en souviens, je riais chaque jour, au moins une fois au cours de la journée. Alors pourquoi elle a décidé de nous laisser ? Nemo dit qu’elle était malade, mais moi je n’ai jamais rien vu de tel. Les gens malades vont à l’hôpital, ils sont tout rachitique et faible avant de mourir, ma mère n’était pas comme ça. Elle n’aurait pas dû pouvoir mourir, ce n’est pas son corps qui l’a lâché, c’est elle qui a sauté. J’étais à l’école quand c’est arrivé, et c’est en rentrant le soir avec Nemo qu’on l’a trouvé. C’était tout frais… A croire qu’elle avait attendu notre retour pour le faire, pour nous rejoindre. Je n’ai pas vu grand-chose, quand Nemo a compris ce qui se passait, il m’a serrée fort contre lui, il m'a caché la scène avec son corps et il s’est mis à appeler à l’aide. La rue était vide, mais à force de crier, des gens sont arrivés, plus personne ne m’a laissé voir et ils ont aussi caché les yeux de Nemo, mais c’était trop tard, encore plus pour lui que pour moi. Je sais qu’il a tout vu, en détails, moi je n’ai eu qu’une image fugace… mais ça m’a suffi.


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Notre mère avait beau nous parler souvent de notre père, de sa rencontre fabuleuse avec lui, la réalité des faits, c’est qu’il n’existait pas. Jusqu’à peu, j’étais persuadé qu’il ne savait rien de notre existence et je crois que ma mère est morte en pensant la même chose. Leur aventure n’a duré qu’un soir, un soir suffisant pour que ma mère tombe enceinte, pour qu’elle ait des jumeaux, de faux jumeaux bien sûr. Savoir qu’il ne nous connaissait pas, qu’il n’avait même aucune idée de notre existence, ça m’a permis d’admettre l’idée qu’il ne viendrait pas nous chercher. Mais aujourd’hui je lui en veux, sachant qu’il savait, de n’être intervenu à aucun moment, de ne pas être venu nous chercher, pour nous emmener n’importe où plutôt que là où nous sommes allés. Peut être qu’il ne savait pas, sans doute, je n’ai aucune idée de ce dont il est capable, mais c’était son rôle, en tant que père, de prendre soin de nous. Notre mère a fait du mieux qu’elle a pu, et pourtant elle allait mal, alors lui aurait dû remplir sa part. Je me fiche de qui il est, ce n’est pas notre père, il n’a jamais tenu ce rôle pour nous.

D’ailleurs personne ne l’a fait. Pourtant pendant un moment, j’ai eu espoir que notre oncle, le frère de ma mère, le fasse. C’est chez lui que nous sommes allés vivre, c’est lui qui nous a recueillis, étant notre parent le plus proche. Notre oncle n’avait rien à voir avec notre mère, c’était un homme chaleureux, bon vivant, un peu porté sur la boisson… mais qui le lui reprocherait ? On ne le connaissait pas, ma mère n’était pas très famille et je crois qu’elle ne s’entendait pas avec son frère, elle ne l’avait même jamais évoqué et nous l’avons rencontré le jour où nous avons emménagé chez lui. Au départ, pour moi, il était comme le père que je n’avais jamais eu. C’était un chasseur, il m’emmenait en forêt, dès le début et alors que j’étais encore très jeune. Bien sûr, il ne m’apprenait pas à manier une arme, mais plutôt à poser des pièges, à repérer les traces de gibier, à me fier au sens du vent. Ça j’y arrivais bien, j’étais doué pour sentir dans quel sens le vent soufflait, c’était très utile pour bien se placer par rapport aux proies que l’on traquait.


Je déteste l’oncle Hern. Je l’ai toujours détesté. Et pas seulement parce qu’il me volait Nemo. Ils passaient beaucoup de temps tous les deux, en dehors de la maison, moi je restais avec ma tante Olga, mais je ne l’aimais pas non plus. C’était une femme silencieuse, effacée, et elle avait l’air bien plus triste que ma mère, si bien que je me suis toujours demandé pourquoi elle était encore là. Et puis je me demandais aussi souvent pour l’oncle Hern et elle se prétendait amoureux alors qu’ils se parlaient à peine. L’amour que ma mère exprimait pour mon père, même si il était à sens unique, m’a toujours paru bien plus fort que l’amour de mon oncle pour ma tante ou de ma tante pour mon oncle. De toute façon comment aurait-il pu l’aimer alors que ce qu’il aimait… Je le déteste. Je le déteste et je déteste la nuit. Je déteste ce lit. Je déteste ne pas dormir dans la même chambre que Nemo, dans le même lit que Nemo. Je déteste la porte qui s’entrouvre. Je déteste la silhouette, beaucoup plus grande que celle de Nemo. Je déteste la porte qui se referme. Je déteste le bruit du souffle qui se rapproche. Je déteste ses mains, ses doigts… je le déteste, je le déteste, je le déteste !


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Je n’ai pas compris tout de suite pourquoi Vaena ne l’aimait pas. Je pensais qu’elle était jalouse que je passe du temps avec lui et pas avec elle, parce que Vaena a toujours été jalouse et capricieuse. Alors j’essayais de tempérer, de rattraper le temps que je ne passais pas avec elle. Mais plus les mois, puis les années avançaient, plus elle devenait méfiance, nerveuse, colérique. Ma sœur n’a jamais été d’un tempérament calme, elle a toujours été la plus impulsive de nous deux, la plus « sauvage » auraient dit nos professeurs, mais ça dégénérait clairement avec le temps. Elle ne voulait pas que je reste avec mon oncle, elle m’en voulait de partir avec lui, et quand je lui racontais nos exploits, elle avait l’air plus inquiète et en colère que contente pour moi. Je voyais bien que quelque n’allait pas, je le lisais dans ses pupilles dilatées, dans la façon dont elle se mordait la lèvre comme si les mots refusaient de sortir de sa bouche, dans sa manie de tripoter ses cheveux jusqu’à ce qu’une des mèches soit plus longues que les autres. Elle a commencé à avoir ce tic à 8 ans, il n’est jamais parti depuis et il est encore plus présent quand elle est nerveuse. Je voyais qu’elle me cachait quelque chose, mais je ne savais pas quoi et j’étais trop petit pour demander. Trop petit et trop attaché à cette presque présence paternelle que j’avais enfin l’impression de connaître… Je ne voulais pas perdre ça je crois, inconsciemment, je voulais qu’il continue de m’apprendre des choses, de m’emmener avec lui en forêt. Plus le temps passait, plus il m’en apprenait. J'ai fini par avoir droit à un couteau de chasse quand j’ai eu 9 ans, et à 10 ans j’ai tenu en main mon premier fusil, fait exprès pour moi. Il était lourd et je n’ai pas réussi à viser juste pendant plusieurs mois à cause du recul… mais mon oncle a promis qu’un jour, je tirerai mon premier lapin sans le rater… c’est arrivé mais il était pas là pour le voir.

Au bout de 4 ans, et j’ai chaque fois envie de me frapper quand je me rends compte que ça a duré 4 ans, j’ai fini par découvrir ce qui terrifiait ma sœur. Elle avait fini par insister fortement, presque chaque soir, pour que je vienne dormir dans sa chambre. J’ai énormément refusé, parce que mon oncle n’arrêtait pas de dire qu’il fallait qu’on soit autonome, qu’on ne pouvait pas toujours rester ensemble et que la nuit surtout, les filles et les garçons ne dorment pas ensemble. Et bien qu’avant de venir vivre chez lui, j’avais toujours dormi dans la même chambre que ma sœur, le discours de mon oncle me paraissait très logique. Nous grandissions, nous ne pouvions pas continuer à dormir à deux, c’était normal. Mais Vaena insistait, alors j’ai fini par céder. Je pensais qu’elle faisait simplement des cauchemars, qu’une nuit avec moi suffirait à la calmer… et c’est vrai qu’une nuit a suffi. Quand il est entré dans sa chambre, je me suis réveillé presque aussitôt et j’ai senti que Vaena aussi. Elle s’est mise à trembler dans mes bras, elle était terrifiée, et moi je ne comprenais pas. Et puis j’ai compris. J’étais encore petit, mais je n’étais pas bête. En revanche j’étais dégoûté et trahi, si bien que je me suis jeté sur mon oncle comme une furie. Je criais, je le poussais et la surprise m’a donné l’avantage, j’étais juste une petite boule de colère, de peur, de dégoût. Comment pouvait-il faire ça ? J’avais confiance en lui, il était comme un père pour moi.

Je n’ai pas attendu qu’il reprenne ses esprits, j’ai pris Vaena par le bras et j’ai foncé vers la porte, je l’ai emmenée dans la salle de bain et on s’est enfermé dedans. Je réalisais, petit à petit, tout s’assemblait dans mon esprit et le puzzle qui en résultait était tout simplement affreux. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas le savoir, je voulais qu’on m’explique, qu’on me trouve une explication rationnelle, si tant est qu’il y en ait une à cela. Mais il y avait Vaena, toute tremblante dans mes bras, et rien que ça, ça me faisait vriller. J’oscillais entre l’envie de sortir et de tuer le monstre qui la terrifiait et le besoin vital de la rassurer, de la protéger. Le fait qu’elle s’accrochait à moi de toutes ses forces m’a clairement fait pencher vers la deuxième option et même lorsque mon oncle s’est mis à frapper contre la porte, je n’ai pas bougé. Il a commencé par essayer de se justifier, il mentait, il disait que j’avais mal compris et Vaena pleurait, s’accrochait à moi en secouant la tête. Puis il s’est mis à tambouriner contre la porte avec une telle force qu’elle tremblait dans son chambranle. Mais elle n’a pas cédé et moi non plus, si bien qu’il a fini par aller se coucher en affirmant qu’on en rediscuterait le lendemain, mais le lendemain, nous n’étions déjà plus là.


C’est Nemo qui m’a sauvée, Nemo est mon sauveur. Nemo est plus fort que moi, il l’a toujours été. Il est plus calme, plus patient, plus réfléchi… Nemo sait tout faire, il est le meilleur de nous deux. Quand l’oncle Hern est parti se coucher, Nemo nous a fait passer par la fenêtre de la salle de bain, elle donnait sur le jardin, elle était toute petite, mais j’étais assez fine et Nemo s’est débrouillé même si il s’est bien éraflé. On s’est caché dans la forêt, pas très loin de la maison. J’étais terrifiée, j’étais persuadée que les bois regorgeaient de monstres, de créatures terrifiantes… Mais Nemo n’avait pas peur, il me protégeait, il me gardait bien au chaud dans ses bras… on est toujours bien dans les bras de Nemo, mieux que n’importe où ailleurs, ses bras sont si forts et ils l’étaient déjà quand on avait que 11 ans. Je m'y sens bien, à l'abri. On est restés comme ça toute la nuit, cachés, et le lendemain, quand on a vu l’oncle Hern sortir de la maison pour partir à notre recherche, on est retourné chercher des affaires dans la maison. Olga était là, mais elle ne nous a même pas remarqué, ou alors elle n’a rien dit. On a pris juste de quoi tenir quelques jours et on est parti.


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On s’est enfoncé dans les bois, je les connaissais bien, j’y étais plus à l’aise qu’en ville et puis surtout, en ville on aurait pu nous interroger, nous ramener chez notre oncle… C’était hors de question. Alors on a s’est mis à marcher, on ne savait pas où on allait, on marchait c’est tout et je crois ça suffisait à Vaena, j’avais l’impression que chaque pas qu’elle faisait pour s’éloigner de notre oncle la rassurait. Je me sentais coupable de ne rien avoir vu avant, d’avoir laissé faire, d’avoir aimé cet homme comme un père… plusieurs fois j’ai eu envie de faire demi tour et d’aller venger ma sœur, mais la main de Vaena serrait si fort la mienne que je n’osais pas la laisser toute seule et encore moins la ramener vers lui. Je ne sais pas combien de temps notre périple a duré, un bon moment, même après qu’on ait quitté la forêt, on a continué à marcher. On n’avait pas grand-chose, mais on s’éloignait, c’était tout ce qui comptait.

Je n’aime pas dire ça, mais grâce à ce que cet homme infâme m'avait appris j’ai trouvé de quoi manger, surtout des fruits, des plantes diverses qui poussaient en forêt. Pas de viandes au départ, parce que je n’avais jamais réellement chassé, mais plus le temps passait, meilleurs devenaient mes pièges et j’apprenais aussi à Vaena à en poser. Je ne pouvais pas tirer avec mon fusil bien que je l’ai récupéré parce que j’économisais les cartouches et que je n’étais de toute façon pas assez bon. On ne restait jamais très longtemps au même endroit et parfois on passait plusieurs jours dans des villes, on s’y faisait discrets, on évitait les autorités. On ne voulait pas s’arrêter de peur qu’on s’interroge sur nous, qu’on se pose des questions et qu’on nous ramène au point de départ. De toute façon, quelque chose me poussait à bouger en permanence, quelque chose que je ne m’expliquais pas, quelque chose qui me disait que rester au même endroit serait dangereux. L’instinct ou quelque chose dans l’air, dans la façon dont le vent tournait… je ne sais pas, mais quoi que ça ait été, c’était vrai.


J’avais raison pour les monstres, mais ils ne peuplent pas uniquement les forêts… ils ne résident pas non plus seulement dans les chambres d’enfants, ils sont partout, ils nous suivent. Le premier que nous avons rencontré était hideux… Une sorte de chien immense, qui bavait et grognait. Il était décidé à nous manger, c’est certain, et j’étais tétanisée, si j’avais été seule, je n’aurais rien fait, je l’aurais laissé refermer ses crocs sur moi et mettre fin à mes jours. Ça aurait pu être mieux, ainsi Nemo n’aurait plus eu à subir ma présence… Parce qu’il subit, je le sais, je le sens, je le vois… Mais encore une fois, pour changer, il ne m’a pas juste laissée là, il m’a emmenée avec lui, il m’a attrapée par la main et il m’a traînée derrière lui, aussi vite qu’il a pu. Et il court vite, Nemo, moi aussi d’ailleurs, on a couru pour notre vie et on a réussi à distancer le monstre, suffisamment pour que Nemo nous trouve une cachette. Il s’est placé de façon à avoir le vent de face, si bien que notre odeur n’a jamais pu guider le monstre jusqu’à nous. Il avait appris à traquer des proies mais là, c’était nous qui étions traqués et il a utilisé ses connaissances pour nous sauver.


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Le chien a été le premier, mais pas le dernier. Après lui il y a eu une espèce de taureau, que l’on a réussi à assommer contre un arbre en zigzagant dans une forêt. Ensuite une harpie qu’on a semée en se cachant dans la végétation, et puis un serpent beaucoup trop grand pour être réel, puis une sorte d’araignée étrange… Plus on grandissait, plus ils étaient nombreux, plus ils nous retrouvaient vite. Alors on passait encore moins de temps là où on allait, juste de quoi faire la manche pour manger, poser un ou deux pièges et encore, cueillir quelques fruits… Je maîtrisais de mieux en mieux le fusil, je me débrouillais pour voler des munitions parfois… et j’ai même osé en acheté, prétendant que c’était pour mon père dans une des villes où l’on s’était arrêté. Je m’entraînais, j’ai réussi à toucher quelques monstres, mais les balles ne leur faisait rien… alors je me suis contenté de tirer sur les proies. Et ça devenait de plus en plus dur et Vaena devenait de plus en plus hystérique. Elle était anxieuse en permanence, toujours à l’affut, toujours aux aguets. Elle avait aussi peur des Hommes que des monstres, c’était toujours moi qui prenais contact avec les gens quand on s’arrêtait dans une ville… Je prenais soin d’elle, on allait s’en sortir, j’en étais certain. On n’avait pas besoin des autres…

Il s’est manifesté quand on a eu 15 ans. Il est apparu un jour de printemps, au coin d’une rue et il a tout de suite attiré mon regard. Il avait quelque chose de familier, quelque chose qui me donnait envie de m’approcher. Vaena était méfiante, comme toujours, mais on y est quand même allé. Ce qu’il nous a raconté… sur le coup j’ai cru que c’était un tissu de mensonge. Zéphyr, je ne savais pas qui il était et je m’en moquais. Il n’était pas mon père, je n’en avais jamais eu et je n’en aurai jamais. Il pouvait bien parler de ce qu’il voulait, nous indiquer une Colonie ou je ne sais quoi, je ne voulais rien entendre. Je ne l’ai pas laissé finir, je l’ai coupé et je lui dis que ses histoires ne nous intéressaient pas, qu’il n’avait qu’à aller ennuyer quelqu’un d’autre avec si ça lui chantait et qu’on allait continuer notre chemin. Oh bien sûr, son histoire de monstres était cohérente et l’idée d’avoir un abri, un endroit où se reposer… Mais c’était non, tout simplement non. Pourquoi venir maintenant et pas plus tôt ? Où était-il quand Vaena pleurait dans son lit la nuit ? Et moi où j’étais… Mais moi je ne savais pas, pas comme lui, et moi j’avais été là pour elle dès que je l’avais su, je l’avais protégé, je continuais de le faire. Je n’avais pas besoin de lui, pas besoin qu’il nous guide où que ce soit, pas besoin de protection, je pouvais nous protéger contre les monstres, je n’avais besoin de personne.

Il n’a pas insisté, il a disparu, comme ça, mais pas sans ajouter que si on souhaitait trouver le chemin de la Colonie, on avait qu’à suivre la brise la plus douce. Je n’ai rien voulu entendre même si, à partir de cet instant, j’ai commencé à la sentir, cette brise plus douce que les autres qui nous poussait irrémédiablement dans une direction particulière. Et Vaena la sentait aussi, mais elle n’avait pas davantage envie que moi de suivre les conseils d’un parfait inconnu. Nous avons continué à deux, et c’est devenu plus difficile.


J’avais peur, tout le temps, des monstres, des gens… Mais Nemo n’avait pas peur des gens, Nemo n’a peur de rien. Lui il parlait à ma place, à notre place… et ça ne me plaisait pas. Nemo m’avait déjà abandonnée une première fois, quand on était chez Hern, il m’avait laissée et il m’était arrivée des choses affreuses… Je ne voulais pas qu’il me laisse, je ne voulais pas qu’il parle à d’autres gens qu’à moi. Pourquoi il en aurait eu besoin ? Il m’avait moi, il m’a toujours, je serai toujours à ses côtés, il n’a pas besoin des autres. Tout ceux qui voulaient nous « aider », qui faisaient semblant d’être gentils avec Nemo… je les détestais, je voulais qu’ils partent, je voulais qu’on les fuie, comme on fuyait les monstres. Mais je sentais bien que Nemo ne pensait pas comme moi, que ça l’intéressait, de parler aux autres, d’apprendre à les connaître… Je sentais que, souvent, il se retenait pour moi, mais qu’il était frustré… je ne comprends pas pourquoi, Nemo n’a pas besoin de quelqu’un d’autre que moi, tout comme je n’ai besoin de personne d’autre que lui. Je ne veux parler à personne, et ceux qui me parle, je les repousse, je les éloigne, je les déteste.


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Vaena a commencé à devenir difficile à gérer, elle continuait d’être anxieuse et elle était également en colère chaque fois que j’essayais de parler aux gens… Mais j’avoue que j’en avais envie, même si je me suis toujours senti coupable d’en avoir envie, d’avoir envie de parler à quelqu’un d’autre que Vaena, toujours elle. Je l’aime énormément, elle est ma sœur, ma jumelle… mais parfois j’aimerai avoir d’autres sujets de conversation, apprendre à connaître d’autres gens… C’est arrivé, dans quelques villes, j’ai rencontré des filles, des garçons… mais ça n’a jamais duré, parce qu’il fallait partir et surtout parce que Vaena ne le supportait pas, elle me faisait des reproches, elle se mettait en colère, elle disait que puisque je voulais des autres, elle partirait de son côté, qu’elle n’avait pas besoin de moi… Combien de fois j’ai eu peur qu’elle mette ses menaces à exécution, qu’elle parte et qu’elle se retrouve seule face à un monstre… Je ne pouvais pas l’imaginer, je ne pouvais pas concevoir l’idée de ne pas être là pour la protéger, encore une fois.

Entre les crises de Vaena et les monstres, la tentation de suivre la brise si douce devenait de plus en plus forte… Je ne pouvais pas tuer ces monstres, peu importe combien je m’entraînais avec le couteau de chasse et mon fusil devenu trop petit, peu importe la bonne volonté que j’y mettais, j’ai fini par l’admettre, je ne savais plus protéger Vaena tout seul… Alors nous avons suivi la brise.


Le voyage vers cette fameuse Colonie a duré longtemps, mais la brise était toujours présente, de jours comme de nuits. J’avais peur, j’ai encore peur. Je ne sais pas où on va, je sais juste que je ne pourrais pas y aller sans Nemo. Je sais que parfois je ne suis pas facile, mais je ne peux pas vivre sans lui. Je ne veux pas qu’il me laisse, jamais, je sais que je ne pourrais pas le supporter. J’espère que là où on va, il restera avec moi, pour toujours, je ne veux pas qu’il me laisse…


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Caractère

Nemo est parfait. Il est d’un tempérament calme, même si il lui arrive de se mettre en colère. C’est souvent quand une menace se présente, peu importe le type de menace bien sûr, humains ou monstres, quand il me sent menacer, Nemo entre dans une immense colère et il peut devenir très violent. Mais il ne l’est pas avec moi, avec moi il est doux, il sourit, il me réconforte quand j’ai peur. Nemo est parfait et je l’aime. Je l’aime comme ma mère aimait mon père, j’en suis sûre. Je l’aime et j’aimerai qu’il arrête de penser aux autres, au reste, il n’en a pas besoin, je suis là moi.

Vaena est ma sœur et je dois la protéger, parce que Vaena est plus fragile que du cristal. Elle est fragile à tous les niveaux mais elle est surtout fragile émotionnellement. Un rien la terrifie, un rien la fait sursauter, l’angoisse, peut la mettre en colère. C’est vrai que parfois c’est difficile avec elle, parce qu’elle pleure souvent, parce qu’elle se reproche des tas de choses, parce qu’elle me fait culpabiliser de ne pas avoir été là pour elle pendant ces 4 années… Je m’en voudrais toujours, je le sais, j’en suis sûr. C’est à cause de ça, à cause de mon oncle que Vaena est mal aujourd’hui, c’est à cause de lui qu’elle n’a pas confiance en elle, qu’elle se dénigre sans cesse, qu’elle fait des cauchemars et qu’elle repousse les gens… J’aimerai revenir en arrière, ou à défaut, j’aimerai me venger, mais je sais que la vengeance n’apportera pas la guérison de ma sœur… le seul problème c’est que je ne sais pas ce qui l’apportera et que j’ai peur qu’elle reste comme ça.



Pouvoir

Vaena et Nemo ne connaissent pas leurs pouvoirs mais ils sont tous les deux capables de sentir en permanence l’orientation du vent et bien qu’ils ne s’en rendent pas forcément compte, ils sont capables de changer cette orientation. Nemo l’a fait régulièrement, inconsciemment, lorsque Vaena et lui étaient traqués par les monstres. Vaena est également capable de modifier l'intensité du vent mais elle n'en absolument pas conscience, elle peut créer des bourrasques de vents et ça arrive notamment quand ses émotions sont plus fortes.

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Points forts et faibles

Vaena et Nemo sont tous les deux impulsifs, bien qu’ils le soient à des degrés différents. Nemo est très prompt à se mettre en colère quand sa sœur est anxieuse ou qu’il sent une menace planer sur elle, sa colère l’empêche souvent de réfléchir correctement et il pourrait aisément se sacrifier pour protéger sa sœur. En dehors de ces moments-là, Nemo est quelqu’un de réfléchi et d’assez calme, il a appris à se débrouiller en forêt et sait utiliser son couteau de chasse, qu’il a appris à lancer, il se débrouillerait sûrement mieux avec de vrais couteaux faits pour être lancé. Il tire également avec son fusil et maintenant qu’il maitrise le recul de son arme il est assez doué, mais il lui faudrait une arme plus adaptée à sa morphologie.

De son côté, Vaena ne contrôle pas ses émotions, elle a un fond dépressif comme sa mère et se dévalorise vite. Elle est constamment en recherche de l’affection de son frère, qu’elle critique quand il n’est pas assez présent à son goût. Elle est très dépendante de lui et son anxiété peut facilement la tétaniser ou la rendre agressive selon la situation. Elle a quelques conduites autodestructrices, qui ont souvent vocation à attirer l’attention de son frère, dont elle est amoureuse.



Physique

Ils sont tous les deux assez grands mais Nemo est plus grand que sa sœur. Il mesure 1m88 tandis que Vaena mesure 1m72. Nemo est aussi un peu plus imposant qu’elle, il a une forte carrure, la chasse et les entraînements qu’il s’impose ayant dessiné sa musculature.

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Dernière modification par naji2807 le jeu. 14 juil., 2022 8:36 pm, modifié 4 fois.
LSGI

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Zlayden I

Message par LSGI »

/!\ Texte violent et sensible /!\



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« Je sens couler des pleurs que je veux retenir ;
Le passé me tourmente, et je crains l’avenir.
» Le Cid, Corneille




Derrière un arbre, la respiration haletant, les yeux grands ouverts, une main sur sa poitrine, une autre tenant son sac, il s’efforce de retrouver son calme. Il tente vainement de calmer son cœur et ses pensées, il tente de ne pas se retourner, de ne pas tourner la tête, de ne pas regarder de l’autre côté de l’arbre. Mais il sait. Il sait que derrière l’arbre se trouvent des hommes. Des hommes le recherchant, lui courant après, des hommes énervés qui l’accusent à tort ou à raison, des hommes qui jamais ne le laisseront s’expliquer, des hommes voulant sa capture ou sa mort, probablement sa mort. Il ne peut pas rester là, exposé, mais l’arbre, la nature, lui semble bien plus protecteur que n’importe quel mur, que n’importe quel toit, que n’importe quelle maison, que n’importe quel bâtiment. Il a peur et il sait qu’il a raison d’éprouver cette peur. Il sait ce qui l’attend s’il baisse la garde, il sait qu’il va le regretter, qu’on va l’enfermer ou le tuer… oui le tuer. On va entrer dans sa tête, le détruire, l’annihiler, faire de lui un petit robot obéissant, sans pensée, sans âme, juste une machine sans cœur soumis à leurs désirs. Sa respiration accélère encore et ses jambes tremblent si violemment qu’il doit s’accroupir. Il serre la bretelle de son sac à dos avec plus de force, sentant ses ongles pénétrer la chair tendre de sa paume. Son autre main se met à griffer convulsivement sa gorge, comme s’il pouvait se débarrasser de sa peau, comme s’il pouvait permettre à l’air d’atteindre ses poumons en se mutilant de ses doigts. Il ne sent pas la douleur, il ne se rend pas compte que son sang passe sous ses ongles et goutte le long de son cou. Il ne se rend compte de rien. Tout ce qu’il sent c’est la douleur, la brûlure dans ses poumons réclamant de l’air, l’impression que sa gorge est bloquée, obstruée par la peur. Ses muscles répondent de moins en moins à ses ordres, ils se crispent et cessent de bouger, pourtant tout son corps tremble. Il se dit qu’il va mourir d’asphyxie, il se dit qu’il va mourir stupidement, sans raison, mais que ce sera toujours mieux que de mourir de la main de ses poursuivants. Pourtant il ne veut pas mourir, il ne veut pas abandonner la vie, même si elle n’a rien de joyeux, même si elle est une lutte constante, il ne veut pas l’abandonner. Il trouve cette pensée stupide, sans logique ni sens, mais il ne peut s’y soustraire, il a envie de vivre. Malgré la peine, malgré le chagrin, malgré le deuil, malgré la course, malgré le fait qu’il est un fugitif, malgré le fait qu’il ne sait pas s’il doit fuir ou se rendre… non, il ne peut pas se rendre. Impossible. Même s’il est coupable, même s’il mérite la punition… Non il ne la mérite pas. Une voix nette dans son esprit lui dit qu’il ne l’est pas, il ne mérite pas de châtiment, pas d’emprisonnement, pas de fou tentant de se frayer un chemin dans son crâne, pas de bracelets de métal, pas de barreaux, pas de chaise électrique, pas de balle à bout portant, rien. Il mérite de vivre, il doit leur échapper, il doit courir et faire attention à ce qu’on ne le suive pas, il doit toujours rester en mouvement, il doit rester seul, il ne peut faire confiance à personne, tout le monde est son ennemi, tout le monde lui veut du mal, il ne peut se fier qu’à lui-même, il ne peut compter que sur lui-même. Il est seul.


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En arrivant dans la chambre il ferme les quatre verrous de la porte, il vérifie ensuite chaque recoin, regarde sous le lit, derrière les rideaux, derrière chaque meuble, dans la salle de bain, dans la baignoire, sous le lavabo… Partout. Il scanne et analyse les deux pièces. Il n’a pas de clef, il n’a pas payé, il a de l’argent pourtant, il a pris tout ce qu’il a trouvé avant de partir, mais il ne voulait pas qu’on voit son visage. Si l’hôtesse avait vu son visage elle l’aurait dénoncé, elle aurait prévenu ses poursuivants, ils auraient rappliqué, ils l’auraient attrapé, immobilisé, enfermé, caché, torturé… Et tout ça pour qu’il avoue… Qu’il avoue quoi ? Son crime ? Mais quel crime ? Il n’a rien fait il le sait, la voix dans sa tête lui assure qu’il n’a rien fait, ce n’est pas lui, ce n’est pas sa faute. Une autre voix tente de lui dire qu’il aurait dû rester, il aurait dû attendre les autorités, il aurait dû leur expliquer, il aurait dû dire la vérité… Mais ils ne l’auraient pas cru. Pourquoi auraient-ils cru un enfant de 13 ans ? Non. Ils l’auraient attaché et l’auraient forcé à dire une vérité qu’ils pensaient réelle mais qui ne l’était pas. Donc ils l’auraient forcé à mentir. Donc il aurait menti. Donc il aurait payé. Mais il ne doit pas payer. Parce qu’il n’a rien à se reprocher. Il le sait. Au fond de lui il le sait, c’est ce que la voix répète et la voix a raison, il lui fait confiance, totalement, parce que la voix c’est lui, sa conscience, il le sait. Mais puisqu’il n’a pas payé, puisqu’il n’a prévenu personne de son entrée dans la chambre, puisqu’il a crocheté les deux verrous extérieurs, alors il ne peut rester longtemps. Il va devoir repartir fissa, il n’a que quelques heures de sommeil devant lui, après ça il devra fuir à nouveau, s’éloigner le plus possible de cette ville maudite où tout le monde le cherche. Il le sait. Sauf qu’il devait s’arrêter, il n’avait pas d’autre choix, parce qu’il était fatigué, il est resté éveillé pendant plus de vingt-six heures d’affilées et il a couru et il a marché à l’ombre, une capuche rabattue sur le visage, mais il avait froid en plus, tellement froid, son manteau l’a protégé au début mais après toutes ces heures il a l’impression que ses os ont gelé. Il peine à garder les yeux ouverts mais il le doit, il a besoin de se réchauffer avant de dormir. Il laisse son sac près du lit, à ses pieds, il commence à s’éloigner mais se retourne, le sac est toujours au pied du lit, il n’a pas bougé. Il entre dans la salle de bain et regarde une nouvelle fois le sac, il est toujours là, mais il se méfie. Il entre en laissant la porte grande ouverte, il n’allume aucune lumière, le jour est en train de se lever dehors et ses rayons traversent les fenêtres. Il laisse ses vêtements tomber en tas sur le sol, son corps tremble malgré le chauffage de la pièce, il se glisse dans la baignoire et ouvre l’eau chaude. Son corps est tellement froid que lorsque l’eau touche sa peau elle rougit et il en ressent de la douleur. Mais il ne peut pas faire autrement, son corps est raide, il faut le réchauffer. Il prend le moins de temps possible, il ne veut pas rester trop longtemps vulnérable. Il sort et s’enroule dans une serviette qui a dû être blanche un jour. Elle est rêche mais il s’en fiche. Il se frotte frénétiquement, à en avoir mal. Il reste nu et attrape ses vêtements délaissés, il les lave dans la baignoire. Il les étend ensuite sur les radiateurs. Il n’a plus une tache de sang, il n’a plus que des plaies et des souvenirs. Il retourne dans la chambre et se fige. Il regarde son sac, il est au pied du lit. Est-ce que c’est ici qu’il l’avait posé ? Il ne l’avait pas mis près de la tête ? Qui a déplacé son sac ? Quelqu’un est entré ? Tous ses muscles se contractent tandis qu’il scrute la chambre. Elle est vide. Il regarde à nouveau le sac. Il l’avait peut-être posé là… Il ne se souvient pas, mais une voix lui dit qu’il est fatigué. Alors il s’en approche, d’un pas prudent, au cas où, il ouvre lentement la fermeture éclair mais à l’intérieur il n’y a que ses affaires. Pas de bombe. Pas de gaz. Juste ses affaires. Il enfile un tee-shirt propre et un caleçon puis se relève. Il monte sur le lit, il se fige, il attrape le sac et l’emmène avec lui. Il cherche dans la poche de devant et trouve un petit couteau dont la lame fait tout juste la taille de sa paume. Il ne se souvient pas de l’avoir pris en partant mais il savait où le trouver. Il n’est pas sûr de pourquoi il l’a pris… Si, parce qu’il doit se défendre. Il doit être armé contre ses ennemis. Si l’un d’eux tente de l’attraper il doit pouvoir attaquer. Il ne laissera personne l’emmener, fourrager dans sa tête, le changer. Personne ne s’approchera de sa tête, il sait qu’ils veulent imposer leur volonté, et il ne les laissera pas faire. Il se force à s’allonger mais ne se glisse pas sous les draps, s’il doit partir en catastrophe les draps lui feront perdre du temps. Dans une main il tient le manche du couteau et dans l’autre une anse de son sac. Il se dit que s’il doit courir il peut abandonner ses quelques vêtements en train de sécher… Mais et s’ils ont des chiens ? Et s’ils flairent son odeur ? Et s’ils le retrouvent ? Il voudrait se relever pour les rapprocher mais son corps refuse. Ses muscles sont mous et tellement fatigués qu’il ne peut plus bouger. Ça lui est déjà arrivé, il sait que ce n’est que la fatigue, personne ne l’a drogué, il n’a rien mangé de toute manière et la seule eau qu’il a bu est celle de son sac… Son sac, mais si quelqu’un est entré et l’a empoisonnée ? Non, impossible, dit la voix, il a bu avant d’aller se doucher. Alors tout va bien pour ce soir. Il met longtemps à s’endormir, parce qu’à chaque fois que ses yeux se ferment il rouvre les paupières. Mais le sommeil finit tout de même par avoir raison de lui.

Ce n’est pas un rêve dans lequel il tombe mais un souvenir. Il se voit dissocié de celui qu’il voit dans le rêve, il n’est pas ce garçon, tous les deux sont trop différents, et pourtant il sait qu’il s’agit de lui, lui en plus jeune, lui en plus insouciant, sans problème, avec une famille et un sourire. Le garçon est sur les genoux d’un homme aux cheveux poivre et sel. L’homme chante une vieille chanson de sa jeunesse tout en faisant rebondir le gamin sur ses cuisses. L’enfant rit et chante avec lui, puis une autre voix se joint aux leurs, une voix féminine avec un accent prononcé, qui rend les paroles moins dures. Elle a beau être mariée à son mari depuis plus de vingt-cinq ans, ils ne vivent dans son pays que depuis six ans et elle n’a jamais cherché à cacher ses origines. Elle est une Égyptienne magnifique malgré l’âge et les rides, l’enfant la regarde souvent, elle lui fait penser à sa mère, elle lui ressemble énormément. Cet après-midi sa mère travaille donc elle l’a laissé chez ses parents. Sa mère, Farah, est enfant de deux pays : l’Égypte et la Russie. Elle est née en Égypte et y a grandi, mais elle a été arrachée à sa terre et emmenée contre son gré en Russie. Ses parents étaient terrorisés mais ils l’ont retrouvée grâce à une aide extérieure. Une aide… Lui aussi aimerait bien avoir une aide, mais il sait qu’il n’en recevra aucune, il sait qu’il ne peut pas compter sur quelqu’un d’autre, parce que cette personne pourrait être l’ennemi… Ses pensées s’effacent et il continue à observer la scène. Les trois chanteurs s’arrêtent et l’homme attrape un verre rempli d’un liquide transparent pour le boire cul sec avant de parler. Les mots sont flous mais il se souvient à peu près de ce que c’était, et la femme fronce les sourcils pour lui dire que non, qu’il en est hors de question, que le gamin est trop jeune… L’homme acquiesce. La femme quitte la pièce. L’homme prend une bouteille et verse un peu de son contenu dans le verre. Il l’approche des lèvres de l’enfant en lui disant de goûter. L’enfant sourit en s’exécutant puis grimace quand sa langue touche le liquide. C’est chaud, ce n’est pas de l’eau. Mais l’homme lui dit d’avaler une gorgée, qu’il est suffisamment grand pour en boire, il a du sang de Russe dans les veines et il est temps de le prouver. Alors le gamin boit une gorgée et tout son corps frissonne, il grimace davantage et se met à tousser. Il a la gorge en feu et a l’impression qu’une traînée de flammes descend de ses lèvres à son estomac, c’est la première fois qu’il prend conscience du chemin que font les aliments depuis sa bouche jusqu’à l’intérieur de son corps. Il trouve la sensation étrange mais agréable, même si c’est trop chaud et que ça l’a fait tousser, le goût est agréable et il aime bien la sensation. Il en redemande. L’homme rit en écartant le verre, lui disant que c’est suffisant et qu’il est content : son petit-fils a hérité de son côté russe.
La scène change, cette fois il n’y a plus que le garçon et sa mère, Farah. Il ne regarde pas le garçon, il se fiche du garçon, tout ce qu’il voit c’est elle. Elle danse avec son enfant mais il s’efforce de le faire disparaître parce qu’il s’en fiche, il ne veut voir que Farah, il l’aime tellement que c’en est douloureux. Il voudrait la toucher, sentir son odeur, que sa main effleure sa joue, qu’elle le serre dans ses bras, mais il ne peut pas. Parce que ce n’est qu’un rêve et ici les sensations n’existent pas. Il se contente de la regarder, ou plutôt de se souvenir de ce que c’était que de la regarder. Elle n’est pas très grande, pieds nus, la peau chaude et bronzée, il se souvient qu’elle sentait la chaleur, le soleil, elle a des yeux en amande et des iris grises très claires presque blanches, ce qui contraste avec ses cheveux noirs. Mais rapidement elle laisse tomber ses paupières et à ce moment le garçon disparaît enfin, tout disparaît. Il n’y a aucun décor, aucun sol, rien, juste Farah qui danse. Son corps est souple et agile, il se meut avec grâce, chaque mouvement semble facile, naturel. Ses cheveux volent autour d’elle, ses gestes sont de plus en plus rapides, ses bras se rapprochent parfois de son visage, parfois ils partent au-dessus de sa tête et d’autres fois elle se courbe complètement si bien que ses doigts frôlent ses chevilles. Elle est magnifique, elle est envoûtante, elle est sublime et radieuse, elle est… Il n’a plus de mot, il ne pense plus, il n’a plus d’adjectif parce qu’aucun ne peut lui rendre hommage, aucun ne peut la décrire, aucun n’est à sa hauteur. Elle est Farah, sa mère, elle est juste Farah, et il voudrait la revoir, il voudrait la retrouver, il sent son cœur se serrer et une douleur exploser.

Il se réveille en ayant mal partout, fatigué, éreinté, des larmes ont roulé sur ses tempes et son cœur est si serré qu’il a l’impression qu’il va rétrécir jusqu’à disparaître. Il pousse un cri muet, ouvrant la bouche, mais aucun son n’en sortant. Il ne sait pas s’il veut crier, il a juste mal, terriblement mal, mais il ne sait pas comment l’exprimer, il ne sait pas comment faire passer la douleur. Il lâche le sac qu’il tient toujours et griffe à nouveau sa gorge, voulant faire sortir son cri, mais il n’y parvient pas. Sa gorge est tellement nouée qu’une nouvelle fois il a l’impression de suffoquer. Ses larmes redoublent et il gémit, comme un animal blessé, il se sent comme un animal blessé, loin de sa meute, sa meute est morte, elle l’a abandonné, il ne peut pas la retrouver, pas retourner en arrière, pas revenir dans le passé. Il est là, seul, vulnérable, triste. Il se recroqueville sur lui-même, se tournant sur le flanc, face à la porte, et il serre sa gorge d’une main. De l’autre il serre toujours le manche du couteau qu’il n’a pas lâché, sa lame est devant son visage, si près qu’il voit son souffle sur le métal. Il compte dans sa tête, comme sa mère le lui a appris, il compte jusqu’à retrouver une respiration normale. Il compte jusqu’à ce que sa cage thoracique ne soit plus étroite. Il compte jusqu’à ce que son cœur retrouve sa taille habituelle. Il compte jusqu’à ce que ses larmes se tarissent. Il compte jusqu’à ce que la porte redevienne nette, nette et menaçante. Il sent qu’un danger va arriver, il doit bouger, il est resté trop longtemps. Il jette un coup d’œil sur l’horloge digitale encastrée dans le mur et constate qu’il a dormi six heures. Son cœur fait un bond, c’est beaucoup trop, il doit fuir, ils ont dû le retrouver à cette heure-là, il lui faut bouger. Il se lève péniblement, son corps est courbaturé, mais il fait abstraction parce qu’il n’a pas le temps. Il préfère souffrir que mourir. Il range le couteau dans son sac et marche à reculons vers la salle de bain, refusant de quitter des yeux la porte tant qu’elle sera en vue. Pourtant les verrous sont toujours enclenchés, mais quelqu’un pourrait enfoncer la porte. Il récupère ses habits qui ont séché sur les radiateurs brûlants. Il se douche une nouvelle fois mais au lieu d’entendre l’eau couler il entend une voix. Une voix qu’il connaît bien, des inflexions qu’il connaît bien, un ton qu’il connaît bien. La voix de Farah. Il est heureux de l’entendre, ça faisait trop longtemps qu’elle l’avait laissé dans le silence. Elle lui dit que ce n’est pas grave, qu’elle ne lui en veut pas… Mais il n’a rien fait, si ? Ce n’est pas sa faute, il n’a rien demandé… Ce n’est pas ce que dit Farah. Elle est gentille et compatissante, elle ne rejette pas la faute sur lui, elle tente de le dédouaner, mais en même temps elle lui dit que ce n’est pas grave… Donc c’est bien lui qui a commis une faute, c’est lui qui a fait ça, lui qui a agi… Non. Non il n’a rien fait. Il a essayé de l’aider. Il a essayé de l’en empêcher ! Il s’en souvient, il revoit cette horrible scène, il revoit l’horreur, il revoit le sang… Mais la voix continue, elle dit qu’il ne peut pas laisser les hommes l’attraper, il doit fuir, fuir et la rejoindre. Mais comment ? C’est simple, elle va le guider. Mais est-ce qu’elle lui pardonne vraiment ? Il ne se souvient pas que c’est sa faute, mais si Farah le dit elle ne peut pas se tromper, elle est sa mère, elle ne lui ment pas, il lui fait confiance, et elle est tellement sûre d’elle, si gentille, si réconfortante… Elle dit que oui elle lui pardonne, que c’est certain, qu’il ne doit pas en douter, qu’il doit la rejoindre. Mais lui ne veut pas, il ne veut pas se pardonner, maintenant qu’il sait la vérité il ne peut pas la rejoindre, parce que ce serait un plaisir de la rejoindre, alors il n’a pas le droit. Au final il mérite que ses poursuivants, ces hommes fous, le retrouvent. Il mérite qu’ils le sanglent à un lit et fourrage dans sa cervelle. Il mérite la douleur. La voix de Farah se fait suppliante, lui disant qu’elle est seule, qu’elle a besoin de lui, mais il a du mal à l’écouter, il a du mal à se défaire de la culpabilité qui commence à l’envahir, qui est telle un poison dans ses veines, qui progresse peu à peu et enflamme tout, détruit tout. Mais la voix le supplie, elle l’appelle, elle se met en colère, elle crie. Il coupe l’eau. La voix disparaît. Il se sèche rapidement, avec des mouvements d’automate. Il ne sait pas ce qu’il doit faire. Il ne veut pas être attrapé par les hommes mais s’il est coupable, il est un monstre, un horrible monstre qui doit payer… Sauf que Farah lui a demandé de la rejoindre, et il le lui doit. Il doit la rejoindre, il doit la contenter, parce qu’après ce qu’il a fait… Il se rhabille et trouve une brosse à dents dans un emballage plastique sur le lavabo. Il y a également du dentifrice, donc il se brosse les dents. Il se rince la bouche et se redresse et son regard rencontre celui de son reflet. Sa peau bronzée est grisâtre, comme s’il était malade. Ses cheveux noirs sont mouillés. Ses yeux gris sont tellement clairs qu’ils sont effrayants, anormaux. Il sait qu’il a les mêmes que Farah, mais il trouve le rendu différent. Ses propres yeux lui font l’effet d’ennemis, comme s’ils détenaient un savoir qu’ils ne voulaient pas partager, comme s’ils l’accusaient, comme s’ils le menaçaient. Il déteste ses yeux. Il voudrait les changer. Il voudrait changer son visage, arracher sa peau et briser ses os. Il se dégoûte, il est coupable et il se dégoûte. Il crache sur le miroir et la salive coule lentement le long de la glace. Il donne un coup de poing dans le miroir et la glace se fendille. Son reflet est maintenant fragmenté et du sang a pénétré certaines fissures. La douleur le met en colère. Il est monstrueux, répugnant, il ne se supporte plus. Il a commis… Son cœur se serre et la rage le prend mais il se retient de crier parce qu’il ne doit pas attirer le personnel ou les voisins. Sa peur qu’on le retrouve est plus forte. Pourtant il ne peut s’arracher à son reflet. Il pense qu’en se concentrant suffisamment fort il pourra le faire changer. Mais oui il peut. Il détache un morceau du miroir, un bout en haut qui tombe presque. Il entaille ses doigts dessus mais au point où il en est, il n’en a cure. Il peut changer son apparence, il peut faire disparaître cette horrible visage à la peau lisse. Il approche le fragment de sa joue quand soudain il se fige. Quelque chose a attiré son attention. Un changement. Il se penche en avant pour mieux voir son reflet et remarque que ses yeux sont en train de foncer. Peu à peu ils passent de gris presque blanc à noir. Il recule d’un bond, lâchant le morceau de miroir qui s’écrase au sol dans un tintement. Il ne comprend pas, mais il veut continuer, il veut changer. Il veut que son visage disparaisse et c’est ce qui se passe. Progressivement ses traits changent tandis qu’il revient vers le miroir. Son nez se tord étrangement, comme si on le lui avait cassé à plusieurs reprises, la courbe de sa mâchoire s’affine et son menton se fait plus pointu, ses joues fondent et ses pommettes ressortent, son front grandit et ses yeux se brident légèrement, ses cheveux s’éclaircissent et tout se fige. Il lève une main tremblante vers son visage pour le toucher. Est-ce qu’il devient fou ? Est-ce que le miroir lui joue des tours ? Il touche son nez et constate qu’il a changé, c’est réel. Il palpe son visage et rien ne lui semble familier, pourtant il reconnaît encore la texture de sa peau sous ses doigts ou la dureté de ses os. Quand il regarde à nouveau son reflet il se reconnaît et en même temps il a affaire à un inconnu, s’il ne savait pas que c’était un miroir il dirait qu’il rencontre un membre de sa famille éloignée. Un sourire grandit progressivement sur ses lèvres, ce visage va lui permettre de passer inaperçu. Ou du moins pendant un temps. Il ne pourra pas garder ces traits éternellement, ils finiront par le reconnaître, ils doivent savoir. Oui, comme lui sait. Parce qu’il est au courant, il sait que si cette métamorphose a été possible c’est à cause ou grâce à son père, à ses gènes. Farah lui a déjà parlé de son père, elle lui a dit qui il était et donc il sait qu’il a des gènes égyptiens, russes et divins. Mais cette transformation elle ne peut qu’être divine. Mais et si les hommes savent ? Et s’ils savent qui est son père ? Alors ils savent qu’il peut changer son apparence ? Mais lui-même ne le savait pas avant aujourd’hui… Peu importe, ils ont toujours un coup d’avance sur lui, ils ont peut-être des caméras dans cette chambre, peut-être qu’ils vont trouver la chambre et visionner les caméras et alors ils sauront. Il faut partir. Il récupère son sac et range toutes ses affaires. Il gagne la porte à pas prudents et déverrouille les verrous intérieurs. Il ne perd pas de temps à effacer ses traces, c’est impossible puisqu’il a mis du sang partout dans la salle de bain, de toute manière avec leurs caméras ils sauront qu’il est venu, donc inutile de perdre plus de temps. Il ouvre la fenêtre et descend par l’escalier de secours.


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Après plusieurs mois de cavale il se sent comme un lapin traqué, les chasseurs ne veulent pas abandonner. Mentalement il a traversé des phases difficiles, la solitude lui pèse, sa mère lui manque, mais heureusement sa voix est revenue. Elle lui parle parfois. Elle lui manque tellement. Physiquement. Il aimerait la voir. Il aimerait la toucher et la prendre dans ses bras. Mais elle n’est pas là… Elle lui dit de la rejoindre. Il s’en veut. Il sait qu’il l’a tuée, il sait que c’est sa faute, ils ont raison de le poursuivre, mais il ne se laissera pas arrêter. Farah le guide. Sa voix est dans le vent, il n’a qu’à la suivre. Il va vers l’ouest, il marche beaucoup et il prend des trains. Il entre comme un voleur, en toute discrétion, il ne se fait pas prendre. Quand il est calme il est capable d’être discret, mais il n’est pas toujours calme. Il a de plus en plus de crises et elles sont de plus en plus violentes, il veut crier mais il s’en empêche pour ne pas se faire repérer, alors il frappe et se griffe, en général sa gorge est sa cible, mais désormais tout son cou est marqué ainsi que le haut de son torse. Il a toujours des cris muets, il a toujours ce nœud dans la trachée. Il change régulièrement de visage, chaque fois il se reconnaît parce que la base reste toujours la même, mais il fait quand même en sorte de modifier suffisamment son apparence pour leur échapper. Il vole de la nourriture et des vêtements dans les magasins, il entre par effraction dans des maisons vides, ou abandonnées, voire des hôtels dans les bons jours. Parfois il reste dehors pour taper dans un arbre, il se sent toujours mieux après avoir bien tapé sa tête contre le tronc, jusqu’à ce que du sang coule devant ses yeux. Il a mal, il entend trop de voix qui le poussent toujours à aller plus loin, quand c’est Farah ça va mieux, parce qu’elle fait taire les autres, mais quand elle part il se retrouve à leur merci. Il s’est endormi une fois dans une maison en construction, il s’est caché au sous-sol où il y avait déjà du chauffage, il s’est endormi en tenant ses genoux dans ses bras. À son réveil il n’était plus seul et il avait mal au crâne. Il a tout de suite su que ce vieil homme avec sa longue barbe lui avait fait quelque chose. Il a su qu’il avait fouillé dans sa tête et l’avait changée. Et c’était vrai puisque depuis ce moment il entend toutes ses voix qui ne veulent pas le laisser. Alors il s’est mis en colère, une colère démente, il a frappé l’homme, jusqu’à entendre ses os craquer. Il lui en voulait. L’homme a crié. Alors il a fui parce qu’il savait que ce cri avait attiré les hommes, ses poursuivants, ses traqueurs, ses chasseurs.

Il est en train de rouler dans une petite voiture grise. Il ne se souvient pas comment il se l’est procurée, tout ce qu’il sait c’est qu’il était en train de la conduire quand il s’est réveillé. Il était sur une petite route déserte, sans ville à l’horizon, mais Farah lui a dit que c’était la bonne direction. Elle parle par les enceintes de la voiture, la radio est allumée et diffuse sa voix dans l’habitacle. Il avait du sang sur les phalanges et le volant en était couvert, de même pour son tee-shirt, mais il ne se souvient de rien. Farah lui a dit que ce n’était pas important mais il angoisse. Est-ce que les chasseurs l’ont retrouvé ? Il pense que oui, ils le retrouvent toujours. Parfois il les voit, ils sont habillés en civils mais il les reconnaît, les voix les reconnaissent. Il voudrait s’arrêter et dormir mais il peut encore conduire et il sent qu’il doit continuer, parce qu’ils sont juste derrière lui. Il est fatigué d’être toujours sur ses gardes mais il le doit, la prudence est tout ce qui lui reste, la prudence et l’espoir de revoir sa mère, malgré ce qu’il a fait. Alors il continue, il jette régulièrement des coups d’œil dans le rétroviseur et il se retourne parfois, il sait qu’ils vont arriver à tout moment. Farah lui dit de se concentrer sur la route mais il a du mal, ses yeux ont de plus en plus de mal. La route est toujours déserte alors il laisse ses pensées partir. Ses gestes deviennent automatiques, comme si quelqu’un d’autre dirigeait son corps. Son esprit le mène dans un souvenir, le souvenir d’une route comme celle-là, une longue route qui le ramenait chez lui. Farah conduisait et lui était sur le siège passager, il avait 9 ans. Il était fatigué, angoissé et triste. Ses grands-parents venaient de mourir et lui et sa mère s’étaient rendus en Égypte pour laisser le désert emporter les cendres des parents de Farah. Sa mère avait toujours voulu retourner dans le désert et son mari avait toujours voulu aller là où elle irait. Alors il les imaginait tous les deux se retrouvant dans le sable, il imaginait le vent soulever les grains pour former leur silhouette et les réunir. Mais ensuite il voyait tant d’autres silhouettes, tant d’autres morts, perdus dans le désert, ayant laissé leurs proches derrière eux. Et c’est ainsi qu’il se voyait lui, comme un proche abandonné. Même si dans cette voiture avec Farah il n’était pas seul, il était incapable de s’exprimer, incapable de lui dire qu’il avait mal, incapable de lui demander à elle si elle avait mal. Il avait envie de crier mais sa gorge était trop serrée, alors il griffa sa gorge, d’un mouvement automatique et frénétique, sans y prêter attention, les lèvres entrouvertes, tentant de respirer correctement. Farah mit plusieurs minutes avant d’apercevoir son geste. Il ne se souvenait pas de sa réaction ou son visage, il ne l’avait pas vu, il regardait la route. Dans son souvenir la voiture s’arrête et Farah attrape son poignet avec force, mais il se débat, il tente de se griffer à nouveau, il est plus fort que ce que sa mère pensait et il y parvient, mais elle reprend son poignet et l’éloigne de son cou. C’est quand il remarque ses yeux larmoyants qu’il comprend que quelque chose ne va pas, sans qu’il n’en donne l’ordre à son bras il devient mou entre les doigts de sa mère. Il demande à Farah ce qui ne va pas, il ne comprend pas. Elle ouvre la bouche mais est incapable de prononcer la moindre parole. Ils se remettent en route. Plus tard Farah l’avait emmené chez le médecin, parce qu’elle s’inquiétait, c’est ce qu’elle lui avait dit. Il se rappelle qu’il ne voulait pas y aller, qu’il se méfiait de ce docteur aux petits yeux fouineurs et aux mains sèches qu’il n’arrêtait pas de frotter l’une contre l’autre. Mais il avait fait un effort pour Farah, il avait répondu à chacune de ses questions et avec honnêteté. Depuis déjà un an il avait peur de dormir seul, il vérifiait trois fois que le volet était bien fermé avant de se coucher et il refusait de laisser la porte du placard fermée, au cas où quelque chose tente de se cacher à l’intérieur. Il s’endormait généralement après les supplications de sa mère, mais au milieu de la nuit il se réveillait et allait la rejoindre, sous prétexte que la porte du placard s’était rouverte ou qu’il avait vu une ombre ou qu’il avait entendu un grattement… Farah pensait qu’il faisait des cauchemars, qu’il avait des soucis à l’école, mais les maîtresses aussi étaient inquiètes. Elles disaient qu’il regardait souvent par-dessus son épaule et qu’il s’isolait sciemment et de plus en plus fréquemment, toisant les autres avec méfiance. Le docteur fit une autre découverte, en l’interrogeant il comprit qu’il entendait des voix désincarnées, sans corps. Il se souvenait très clairement de la question du médecin, il lui avait demandé d’où venaient les voix. Et il avait haussé les épaules, parce que ça dépendait, parfois elles venaient de sous son lit, d’autres fois de derrière la porte, de derrière la fenêtre ou du plafond… Il ne les entendait pas souvent, juste quelques fois, quand il angoissait particulièrement ou quand il était nerveux, généralement avant de dormir, quand il était seul et vulnérable. Le docteur s’était frotté les mains et avait demandé à une infirmière de l’emmener ailleurs pendant qu’il parlait à Farah. Il était réticent mais sa mère l’avait convaincu, avant de quitter la pièce il avait entendu le début de la phrase du médecin : « Je suis désolé mais d’après ce que je viens de voir je pense que votre fils est atteint de… » La porte s’était refermée. Atteint ? Pourquoi atteint ? Comme s’il était malade. Mais il n’est pas malade ! Il le sait. Il sait que ce vieux bonhomme vicieux voulait juste le séparer de sa mère, il voulait juste lui implanter des pensées dans la tête. Il en est certain. Il déteste ce vieux monsieur. Il sait qu’il travaille avec ses chasseurs, il sait que c’est même lui qui les dirige, il sait qu’il se frottait les mains en attendant le jour où il pourrait mettre la main sur son esprit. Il est le diable et il doit lui échapper. Il se souvient aussi du retour à la maison, après la visite au cabinet médical, il se souvient nettement des larmes de Farah, de ses épaules voûtées, de son teint grisâtre, de ses mains tremblantes, comme si elle avait trop vécu, comme si elle en avait assez, comme si elle atteignait sa propre limite. Mais ensuite Farah s’était redressée et avait essuyé ses larmes, elle était venue le voir et lui avait annoncé qu’il devait désormais manger des petites pilules. Il l’avait vu comme une trahison. Horrible et déchirante. Une trahison pire que tout ce qu’il avait pu imaginer. Le docteur avait retourné l’esprit de sa mère, il l’avait corrompue. Ce soir-là il avait fugué. Il s’était enfui de la maison. Personne n’allait le forcer à prendre des médicaments qui lui détraqueraient la cervelle. Personne n’allait l’avoir si facilement. Il ne s’était pas arrêté de marcher avant d’avoir mal aux pieds, il avait passé son temps à calmer son cœur et s’empêcher de hurler. Mais des hommes en uniforme l’avaient retrouvé, des hommes comme ses chasseurs d’aujourd’hui, il ne leur faisait – et ne leur fait aujourd’hui encore – aucune confiance. Ils l’avaient ramené à sa mère après presque deux jours de fugue, deux jours durant lesquels il n’avait pas fermé l’œil. Il en avait été incapable. Il se savait traqué. Ensuite il avait été forcé de prendre des pilules qui l’avaient fait dormir et il s’était senti trahi une nouvelle fois. Il ferme les yeux, sentant la fatigue lui tomber dessus, lourde et écrasante, un choc le fait sombrer.

C’est une voix qui le pousse à ouvrir les yeux. Elle est tout près, sur sa gauche, à son chevet. Elle est tendre et douce, il la connaît, il sourit malgré lui, il se concentre pour ouvrir les yeux. Il s’attend à la voir, sa voix est tellement claire, tellement forte et réelle. Il s’attend à tomber nez à nez avec elle, à plonger dans ses beaux yeux presque blancs, ses yeux qui lui manquent, il voudrait les revoir. Il soulève ses paupières mais elle n’est pas là. Il est déçu, non plus que ça, il est démoralisé, déprimé, anéanti, brisé. Il parcourt son corps du regard et constate les dégâts : un bras dans le plâtre, des bandages, rien de grave. Il remue les pieds et ne ressent que des tiraillements, c’est le plus important, s’il est capable de marcher alors tout va bien. Il ne se souvient pas de ce qui s’est passé mais il s’en fiche. Farah acquiesce, ajoutant que tout ce qui compte c’est qu’il avance pour la rejoindre. Une voix tente de prendre la parole mais Farah la fait disparaître. Elle lui dit que le temps presse, qu’il n’est pas en sécurité ici, qu’ils vont l’enfermer s’ils se rendent compte de qui il est. Il ne comprend pas. Il remarque alors les draps bleus clairs, le carrelage blanc, les appareils autour de lui, la seringue dans son bras… La seringue dans son bras. Il l’arrache d’un geste rageur et une giclée de sang asperge les draps. Qu’est-ce qu’ils ont fait entrer dans son organisme ? Qu’est-ce qu’ils lui ont fait ? Il touche son visage, il a un bandage autour de la tête, passant sur son front. Ses poumons refusent l’air, ils ont fait entrer quelque chose dans sa tête, ou ils ont tenté. Il se débarrasse du bandage et sent des points de suture en ligne en haut de son front. Sa gorge se bloque, il panique. Qu’est-ce qu’ils lui ont fait ? Où est-il ? Depuis combien de temps est-il là ? Où sont les chasseurs ? Derrière la porte ? Il n’a pas de temps à perdre, il doit fuir. Il repère son sac et ses vêtements, il se rhabille en quelques secondes. La fenêtre est fermée et ne peut s’ouvrir, il se met à griffer sa gorge. Son cœur bat si fort qu’il couvre la voix de Farah. Il s’efforce de compter, il sait qu’il n’a pas de temps à perdre mais il sait également que s’il ne respire plus il ne pourra pas fuir. Il se calme progressivement et laisse retomber sa main. C’était rapide, trop rapide. Ils lui ont bien fait quelque chose, ce qu’il y avait dans la seringue lui a fait quelque chose. Il court pour rejoindre la porte, il se fige devant elle. Une vitre est encastrée dans la partie supérieure et lui renvoie son reflet. Son visage est toujours pâle, avec des lèvres presque inexistantes, une mâchoire large et très carrée, un nez un peu crochu, un petit front, des yeux rougis. Mais des yeux qui devraient être bleus. Ils ne le sont pas. Ils sont pâles. Pâles et gris. Un gris trop clair. Presque blanc. Perturbant. Ils le menacent. Ils le toisent de leur hauteur, moqueurs, ils savent quelque chose qu’il ignore, ils sont mauvais et cruels. Il disjoncte. Son front percute la vitre dans un fracas retentissant. Son sang recouvre son visage, coule devant son regard et sur ses lèvres. Il voit rouge, littéralement et métaphoriquement. Il voudrait crier mais il en est incapable, la boule est revenue dans sa trachée. Il se sent perdre pieds. C’est eux qui lui ont fait ça, eux qui ont fait changer ses yeux, eux qui l’ont forcé, eux qui ont trafiqué sa tête, eux qui veulent le torturer, eux qui le regardent au travers de ses yeux, eux qui le surveillent, eux qui le contrôlent, eux qui le jugent. Il griffe sa peau avec tant de force que ses doigts pénètrent sa chair, la déchirant jusque sa clavicule. Il continue et ses mains se couvrent de sang, il continue mais il ne peut toujours pas hurler. Des femmes se précipitent vers lui en criant des mots inintelligibles. Puis des hommes. Qui tiennent des seringues. Il ouvre la porte et foncent sur les femmes. Elles sont menues et il sait qu’elles ne pourront pas le retenir. Il se sent comme un animal enragé. La douleur explose dans son bras plâtré quand il percute une femme. Il comprend enfin leurs mots : « Retenez-le. » Ils veulent l’attraper et l’attacher, ils veulent le piquer, le retenir contre son gré. Il court sans s’arrêter, il regarde régulièrement derrière lui. Ils se rapprochent. Il bifurque brutalement sur la gauche et bondit par-dessus un vieux monsieur en fauteuil roulant. Il roule au sol et se relève rapidement, reprenant sa course. Dans son dos il entend le vieux monsieur qui l’encourage, lui disant d’aller plus vite, qu’il va retenir les gorilles. Il ressent un élan de sympathie pour le vieil homme et voudrait presque faire demi-tour pour l’emmener avec lui. Presque. Parce qu’il sait qu’il ne peut pas faire demi-tour, il est traqué. Il descend les escaliers en glissant sur la rampe pour aller plus vite, en bas deux hommes font barrage, tout le monde hurle autour de lui mais ses oreilles sont incapables de se connecter à son cerveau, si bien qu’il ne comprend pas ce qui se dit. Il saute et prend appui de sa main valide sur l’épaule d’un homme en blanc, il colle ses jambes l’une à l’autre et les lève parallèles au sol, les faisant passer par-dessus la tête du deuxième homme. Ils n’ont pas le temps de réagir qu’il est déjà en train de courir dans leur dos. Ses poumons se sont débloqués et il entend sa respiration saccadée qui l’empêche de réfléchir, mais il n’a pas besoin de réfléchir, il a besoin d’agir, et son corps le sait, il sait où il va, il sait où il l’emmène, il sait qu’ils doivent s’échapper. Il franchit la porte de l’hôpital et continue à courir, il s’enfonce dans la ville, il ne sait pas où il est, il s’en fiche, il veut juste leur échapper.


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À force de persévérer il a fini par retirer son plâtre. Il l’a gardé quelques semaines, mais avoir cette chose sur le bras le démangeait et finalement il s’est agacé et est parvenu à l’enlever. Farah lui parle, sa voix est presque effacée par le vent, il est fort et glacial dans la nuit. Mais elle s’obstine, elle crie, elle lui dit de la suivre. Alors il s’exécute. Elle l’emmène devant un immeuble en lui disant que la fin du trajet est toute proche, il lui suffit de gagner le deuxième étage pour la retrouver, pour qu’ils soient enfin réunis. Il ressent une pointe de joie, d’empressement, il est tellement fatigué, seul l’espoir de revoir sa mère lui permet encore d’avancer. Il s’en veut toujours, il culpabilise toujours, mais il sait que sa mère lui a pardonné et qu’elle désire le revoir, donc il va exaucer son souhait. Une petite voix, très faible, lui demande pourquoi le second étage, pourquoi cet immeuble, pourquoi ici et pourquoi maintenant. Et il ne peut s’empêcher de poser ces questions à Farah. Elle répond d’une voix douce, comme toujours, elle dit que cet immeuble lui rappelle le leur, elle dit qu’où tout a commencé tout doit finir, elle dit que puisqu’ils ne peuvent se rejoindre chez eux ils se contenteront d’un endroit similaire, elle dit que maintenant ils sont suffisamment loin, maintenant on ne peut plus les retrouver, maintenant ils ont enfin semé les chasseurs. Il en ressent un immense soulagement, qui le submerge et l’inonde, qui l’emmène très loin, il arrête de regarder derrière lui et ses muscles se détendent légèrement. Mais Farah le met en garde, ce n’est pas parce que les ennemis sont loin qu’ils ne peuvent plus les trouver, alors il ne faut pas qu’il soit aperçu. Il comprend pourquoi elle le prévient, il a remarqué les caméras à l’entrée de l’immeuble. Il lève le visage vers le deuxième et remarque une fenêtre entrouverte. Il resserre les anses de son sac à dos et se met à courir. Il fait deux pas sur le mur avant d’attraper le rebord de la fenêtre du rez-de-chaussée. Il l’escalade facilement, sans bruit, il se hisse ensuite sur le balcon du premier étage, puis celui du deuxième, en diagonal. Grâce à la balustrade il peut étendre son corps jusqu’à la fenêtre restée ouverte. Il entre agilement mais bouscule le battant qui s’ouvre en grand et tape contre le mur. À l’intérieur il voit des lumières mouvantes mais le reste est plongé dans la pénombre. Ça lui rappelle les soirs où il regardait des films et l’époque lui semble tellement lointaine… Des pas précipités et un homme apparaît dans l’embrasure de la porte. L’homme est choqué, surpris et légèrement effrayé, il peut le sentir. Mais lui panique, l’homme va le dénoncer. Alors l’homme panique, sa surprise se transforme en terreur et sa terreur se transforme en démence, elle le fait perdre les pédales et tous les deux disjonctent.
Lorsqu’il reprend ses esprits il est assis sur le canapé, en face de la télévision. Il ne sait pas ce qui vient de se passer, il ne sait pas comment il est arrivé là, il ne sait pas où est l’homme. Farah lui souffle à l’oreille des mots rassurants, elle semble si proche qu’il peut imaginer son souffle sur sa joue. Il regarde l’écran et reconnaît le film – Shutter Island – malgré la langue. Il est en russe, mais il avait l’habitude de le regarder en version originale, il n’aime pas les doublages, parce qu’il voit que les lèvres ne disent pas les bons mots et surtout parce que priver un acteur de sa voix c’est pour lui réduire sa performance de moitié. La voix compte tout autant que le reste, elle fait partie d’un être, elle fait partie d’un rôle. Ça l’agace tellement qu’il désire prendre la télécommande pour arrêter le massacre, sauf qu’il se rend compte que ses mains sont déjà en train de tenir des objets. Il découvre une bouteille de vodka dans sa main droite et un long couteau dans sa main gauche. Il boit une rasade de vodka. Il se sent mieux. Il en a beaucoup bu durant cette année mais il a rarement été complètement bourré, il n’avait pas suffisamment de bouteilles pour ça. Boire de l’alcool l’aide toujours à penser plus clairement et ça lui permet d’écarter les voix, de se calmer. Il boit une nouvelle fois au goulot, ses muscles se détendent légèrement. La chaleur familière dans sa gorge le rassure, il pourrait presque fermer les yeux et se laisser dormir, il a tellement envie de dormir, envie de se reposer, envie de se détendre… Farah ne lui en laisse pas le loisir, elle se met à chuchoter à son oreille, lui susurrer son envie de retrouver son fils, lui murmurer son excitation à l’idée de le revoir, devant elle, avec elle, comme avant. Avant… Le couteau tremble entre ses doigts. Fais-le, dit-elle. Viens me rejoindre, demande-t-elle. Ne me laisse plus seule, supplie-t-elle. Tu ne veux pas retrouver ta maman ? Tu ne veux pas la serrer dans tes bras ? Tu ne veux pas revoir ses beaux yeux ? Sentir l’odeur de sa peau ? La chaleur de ses bras ? Alors viens, suis ma voix, viens, je suis là, je ne te laisse pas, je ne te quitterai jamais, je ne partirai jamais, je serai toujours là pour toi, alors sois là pour moi, reviens-moi, laisse-toi faire, je vais t’aider, je vais le faire pour toi, laisse-moi m’en charger, nous réunir… La lame tranche sa peau, la déchire, le sang coule, gicle, et une main l’arrête. Il voit un homme à l’apparence floue, puis il s’évanouit.

Cette fois il n’est pas dissocié de l’ancien lui, cette fois il se retrouve prisonnier de son corps, prisonnier de son souvenir. Il se revoit dans la cuisine de leur appartement. Farah est là, elle est assise sur une chaise, à la table, elle a le regard perdu dans le vague, sa peau est blême, ses cheveux ternes et son regard éteint. Lui est en train de cuisiner, il sait qu’il doit nourrir sa mère, il sait qu’il doit s’occuper d’elle, comme elle s’est occupée de lui durant toute son enfance. Il a eu 13 ans il y a quelques jours, Farah était de bonne humeur pour l’occasion, elle a souri et lui aussi. Même si c’était dur. Pour tous les deux. Depuis plusieurs années tout se dégrade, tout s’écroule autour d’eux. Il ne peut plus aller à l’école, il doit suivre des cours à domicile, il prend des médicaments très régulièrement, chacun de ses mouvements est surveillé, jamais il n’est laissé seul. Farah veille, toujours. Elle a peur pour son fils, elle s’inquiète, il le sait, il le sent. Il ne comprend pas pourquoi, elle n’a pas besoin de parler, c’est comme si parfois il pouvait se connecter à elle, comme s’il sentait ses émotions en direct, il se dit qu’il est doué pour comprendre les expressions et les non-dits, il n’y a pas d’autre explication. Il sert Farah mais elle ne réagit pas. Il touche son épaule et il recule brusquement, comme si une décharge électrique venait de le traverser. Farah lève les yeux vers lui, des yeux fous, grands ouverts, exorbités, effrayants, déments. Il l’appelle, mais il panique. Et plus il panique plus Farah perd pied. Plus il recule et plus elle tremble. Plus il sent sa gorge se resserrer et plus elle sent ses épaules s’affaisser. Il commence à gratter sa gorge et elle se lève. Dans sa main elle tient un couteau. Ses yeux clairs mêlant gris et blanc sont braqués sur lui, elle agite le couteau. Il est effrayé, il a du mal à respirer, il est tétanisé, incapable de reculer davantage, incapable d’avancer, incapable de parler, incapable de hurler, seule sa main griffant sa gorge est toujours en mouvement. Seuls ses doigts qui raclent sa peau pour tenter de desserrer l’étau. Farah se met à parler. Elle se met à dire des choses qui le blessent, des choses qu’il ignorait et voulait continuer d’ignorer. Plus elle parle et plus ses doigts saignent, il voudrait lui dire de se taire, il voudrait se boucher les oreilles, il voudrait fuir, mais il est coincé, ses jambes refusent d’obéir, il est comme pris dans un bloc de béton. Elle lui parle de son amour pour un dieu, elle lui parle du départ de ce dieu, elle lui dit qu’elle ne lui en a pas voulu, qu’elle a compris, puis elle dit qu’elle a été enlevée, que des hommes l’ont prise et emmenée ici, en Russie, elle dit que ces hommes l’ont droguée et que ces hommes l’ont vendue et violée, elle dit que ça a duré des mois, elle dit qu’elle a fini par s’oublier, elle dit que la drogue la gardait à demi-consciente, qu’elle ne se rendait plus compte de ce qu’on lui faisait, elle raconte avec précision – trop de précision – ce qu’un homme lui a fait, elle dit que le dieu est venu la délivrer, elle dit qu’il a tué tous les hommes qui étaient présents, elle dit qu’il l’a libérée, elle dit qu’ils ont vécu ensemble durant plusieurs mois, elle dit qu’elle l’a aimé, elle dit qu’un bébé est né, elle dit qu’elle était de nouveau heureuse, elle dit que le dieu est parti, elle dit qu’elle ne lui en a pas voulu, elle dit qu’elle a à nouveau compris, elle dit qu’elle était heureuse avec son bébé, elle dit que ses parents l’ont rejointe, elle dit que tout était beau et parfait, elle dit que les années ont passé et qu’elle a cru que ce bonheur durerait, elle dit qu’elle s’est trompée, elle dit que ses parents sont morts, elle dit qu’elle était triste, elle dit que c’est la vie, elle dit que c’est normal, elle dit qu’elle ne peut blâmer personne, elle dit que son fils n’allait pas bien, elle dit que le médecin lui a annoncé qu’il était malade, elle dit que le médecin lui a annoncé que jamais il ne guérirait totalement, elle dit que le médecin n’était pas optimiste, elle dit qu’elle était dévastée, elle dit qu’elle a tenté de se relever, elle dit qu’elle a tenté de faire face, elle dit qu’elle a tenté de l’élever, elle dit qu’elle a fait tout ce qu’elle a pu, elle dit qu’elle est fatiguée, elle dit qu’elle veut abandonner, elle dit qu’elle est vidée, elle dit qu’elle ne peut plus continuer, elle dit qu’elle est une horrible mère, elle dit qu’elle est désolée. Farah plante le couteau dans son ventre. Il est incapable de hurler, il n’a pas d’air, il pleure, sa vision est floue, mais il la voit nettement. Ses jambes se débloquent et il se rue sur elle, il tente de lui arracher la lame mais elle se plante à nouveau. Il tente d’agripper le couteau mais Farah ne lâche pas le manche, il attrape la lame à mains nues, la lame glisse et tranche sa chair, il s’en fiche, il veut récupérer le couteau, il veut empêcher sa mère de continuer. Ils se battent pour l’objet mortel, il a du sang plein les mains, il a mal, mal à l’intérieur, il est dévasté et terrorisé. Farah saigne abondamment, elle glisse sur le sol, elle s’effondre par terre. Il tente de presser ses plaies, elles sont trop nombreuses, trop profondes, sa mère se vide de son sang et il ne peut que tenter de la retenir, de l’appeler, de la supplier. Elle meurt dans ses bras.

Il se réveille et il a mal, il se sent faible et fatigué. Il ouvre les yeux et se redresse, il est sur une sorte de lit de camp. Il y a d’autres lits autour de lui et des adolescents qui s’activent çà et là. Où est-il ? Qui l’a emmené ici ? Où est Farah ? Elle devrait être là, il devait la rejoindre, il devait la retrouver, ils devaient être réunis. Mais il ne la voit pas. Il tourne la tête avec trop de violence et une douleur lui transperce le cou, descend dans son torse et se répand dans son visage. Il en profite pour le palper, sa mâchoire est toujours la large et ronde qu’il a prise avant de pénétrer dans l’appartement, mais en dessous ses doigts rencontrent du tissu. Il devrait sentir sa peau, sa gorge, mais il n’y a qu’un gros bandage. Il a mal à chaque fois qu’il déglutit, il a mal en levant le menton, il a mal en le baissant, il a mal en tournant la tête, il a mal sans bouger, il a juste mal. Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Il se souvient de la voix de Farah, il se souvient qu’il l’a laissée faire, elle a levé le couteau et… sa gorge. Elle a visé sa gorge. Mais alors que fait-il ici ? Elle s’est raté ? Il se souvient d’une silhouette floue… Sa trachée se bloque et l’air refuse d’entrer. Qui était cette personne ? Un homme ? Un chasseur ? Ils l’ont retrouvé, ils l’ont changé, ils l’ont empêché de rejoindre Farah. Il tente d’arracher le bandage, il tente de le déchirer de ses ongles, il a mal mais il s’en fiche, il veut se libérer, il veut rejoindre Farah, il en a besoin, il le doit, à elle, à lui, à eux. Une fille dans ses âges se précipite vers lui en hurlant quelque chose, elle est terrifiée. Il recule pour lui échapper, il se lève mais chancelle, il recule encore et se retrouve dos au mur. Le bandage l’empêche de respirer, il lui faut le retirer, il s’aide de ses deux mains. La fille tente de s’approcher mais elle l’effraie, elle travaille avec eux, ils ont envoyé une enfant pour le mettre en confiance mais ça ne fonctionne pas, il voit clair dans leur jeu, dans leur stratégie, il sait, il n’est pas stupide, il sait que c’est un piège, qu’elle est dangereuse. L’effroi de la fille se transforme, grandit, il devient une peur la tétanisant, il sent la démence qui arrive, il sent qu’elle part trop loin dans le sentiment, il sent… Un homme arrive et se plante devant lui, il parle mais il ne l’entend pas, il voudrait reculer mais il ne le peut plus, sa vision devient floue, le sang coule sur son cou, l’homme lève un bras, il pousse un cri muet, l’homme touche son front, tout change.


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« Zlayden ? Tu m’entends ? »
La voix est inquiète, douce mais tendue. Oui je l’entends, mais je ne suis pas capable de lui répondre. Je suis figé, tant de corps que d’esprit, je me sens étrange, inconnu, il manque quelque chose. Qui suis-je ? Je ne sais pas. Je n’en sais rien. Je ne me connais pas. Je connais ma vie mais je m’en sens dissocié, comme s’il s’agissait d’un autre moi, je me souviens de l’année qui vient de s’écouler mais j’ai l’impression de ne pas l’avoir vécue, de n’avoir été qu’un spectateur. Je sens de l’angoisse en moi, de la douleur, de la tristesse, de la confusion et du soulagement. Je me sens plus léger, comme si ce qui m’oppressait le cœur et l’esprit venait de s’envoler. Je respire librement, je sens le parcours de l’air qui entre par mon nez et par ma bouche pour atteindre mes poumons. Il est frais et agréable, il est libérateur. Je cligne des paupières avant de me concentrer sur l’homme qui m’a parlé, l’homme qui me fait face. Son visage ne me dit rien mais je lui fais confiance. Pourquoi je lui fais confiance ? Je devrais me méfier, non ? Je me méfie de tout le monde, tout le temps. Pourquoi pas lui ? Je suis totalement perdu, je ne réagis pas comme je le devrais, je suis détraqué. L’homme doit lire la confusion sur mon visage car il prend un air peiné quand il parle à nouveau.
« Je n’ai pas pu te guérir totalement, je n’avais pas le droit de le faire contre ton gré, mais j’ai fait en sorte de contenir la maladie. Je suis désolé… J’aurais voulu faire plus, je le peux, si tu le désires ?
- Faire plus ? Me changer ? Vous avez changé ma tête ? »
Il ne répond pas mais son visage s’exprime pour lui, il se creuse davantage. Il me dit de le suivre, nous sortons du bâtiment. Je ne fais pas attention à ce qui m’entoure, je n’y parviens pas. On marche sans un mot, je ne sais pas où il me conduit, je le suis. Sans méfiance. Sans crainte. Je ne sais pas si ça me plaît.
Lorsqu’il s’arrête je respire plus sereinement, plus lentement, mon esprit est plus calme. On est au milieu de champs, mais rien ne pousse, ce n’est pas la saison. Je me demande si…
« Tu sais quel jour nous sommes ? Le 31 janvier, c’est ton anniversaire. (Un long silence durant lequel je n’ose rien dire.) Je suis désolé pour Farah, ta mère était… Elle ne méritait pas ça. Elle était si forte, toujours optimiste et souriante, elle ne baissait jamais les bras, elle aimait la vie, et pourtant… Tu sais comment je l’ai rencontrée ? Elle dansait, de cette manière particulière, comme s’il n’y avait personne autour, comme si elle était seule, elle dansait à en perdre haleine, pour son seul plaisir. Je suis venue la voir un soir et je l’ai observée, elle ne m’a même pas remarqué, je suis tombé sous son charme quand elle a rouvert les yeux, quand ils ont croisé les miens et que j’ai vu l’éclat de vie qui les animait, cette passion qui lui était propre… Tu as les mêmes yeux qu’elle… »
Je me fige instantanément, mon cœur manque un battement, je touche mon visage avec précipitation, il est… normal. Il est celui que je devrais avoir depuis tout ce temps, le visage originel, celui qui ne connaît aucune métamorphose. En me touchant il a dû me faire redevenir moi, mais il a également ramené mes yeux… La panique m’oppresse, je ne veux pas de ces yeux, ils me rendent dingue. Je les sens qui changent, je n’ai pas besoin de miroir, je sais qu’ils sont en train de changer de couleur, et ça m’aide à me calmer. L’homme, enfin le dieu, semble légèrement surpris. Il me dit que ses enfants ayant hérité du pouvoir de métamorphose sont rares, je me contente d’acquiescer, je ne sais pas quoi dire. Il continue à parler et je l’écoute, il dit qu’il est Dionysos, dieu de l’excès et de la folie entre autres, donc apparemment c’est en partie pour ça que je suis mentalement malade. C’est également pour cette raison que j’ai un autre pouvoir… Quel autre pouvoir ? Je n’ai pas d’autre pouvoir. Mais Dionysos affirme le contraire. Je ne l’interromps pas, je l’écoute, et plus il parle plus je sens mes traits s’affaisser, mes épaules se voûter, mon cœur se serrer. Le poids revient avec force sur mes épaules, évidemment, elle avait raison, quand elle disait que c’était ma faute elle avait raison, Farah ne m’a jamais menti. Je l’ai tuée. Je suis la raison de sa mort. J’ai peut-être tenté de lui arracher le couteau, tenté de reprendre la lame, tenté d’arrêter le saignement… Mais je l’ai rendue folle. C’est moi qui l’ait fait plonger dans la dépression, c’est moi qui ai siphonné ses forces, c’est moi. Elle aurait dû s’inquiéter pour son enfant, elle aurait dû avoir des coups de tristesse et de fatigue, mais j’ai accentué tout ça, je l’ai fait sombrer, j’ai exacerbé ses émotions jusqu’à ce que l’excès soit trop grand, jusqu’à ce qu’il la mène à la démence, et finalement à la mort… Je suis responsable. Dionysos tente de me dire le contraire mais je ne l’écoute plus. Je suis atterré, je voudrais me laisser tomber là et mourir, je voudrais arracher le bandage de ma gorge, rouvrir la plaie et laisser le sang quitter mon corps.
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Zlayden II

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Durant les mois qui suivent je dois réapprendre à me connaître, je dois m’habituer à mes propres réactions. Je m’attends souvent à réagir d’une manière et en fait pas du tout. Être moi-même devient compliqué, je n’aime pas être moi-même, je préfère porter un masque, jouer un rôle. Alors c’est ce que je fais, dès que je le peux je monte sur scène, j’interprète un homme heureux, un sadique, un dépressif. Peu importe du moment que je ne suis pas moi. Je lis énormément de théâtre mais je préfère le jouer, je préfère les performances, l’oral. Je regarde également beaucoup de films, j’y passe presque tout mon temps. Car outre cela je m’entraîne, je tente de contrôler mon pouvoir. Dionysos m’aide mais je sens que je ne suis pas serein et quand je ne le suis pas mon contrôle est moindre. Je comprends comment fonctionne mon pouvoir mais si je ne me comprends pas moi-même je ne peux pas le contrôler, je ne peux pas l’adapter à moi, me concentrer. Heureusement le bungalow de Dionysos est agréable, notamment le fût. Bon je préfère tout de même les alcools forts au vin mais ça reste délicieux. J’ai testé plusieurs provenances, parfois le soir je ne fais que ça : boire avec mes demi-frères et demi-sœurs. On invite parfois d’autres pensionnaires mais ils ne tiennent pas aussi bien l’alcool que nous, il leur en faut peu pour ne plus marcher droit. Mais c’est amusant, j’aime bien ces soirées, j’aime bien me sentir entouré, ne plus être seul. Et en même temps… Farah me manque. Durant une année elle a été à mes côtés, je sais aujourd’hui qu’elle n’était pas là, qu’elle était dans ma tête, même si pourtant j’avais l’impression de réellement l’entendre, j’entendais sa voix venir de l’eau, de la radio, du vent… Elle était là sans l’être. Et ça me fait mal. Parfois j’ai encore du mal à respirer, je voudrais crier mais je ne peux pas, et sans que je la contrôle ma main vient gratter puis griffer ma gorge. J’essaie de m’en empêcher quand j’en prends conscience mais parfois ça me soulage. Pourtant je ne me sens pas complètement bien, quoi qu’il arrive je me rappelle sans cesse ce que j’ai fait à Farah et je me rappelle que je ne mérite pas le bonheur, de toute manière je ne saurais même pas comment l’obtenir, je ne sais pas qui je suis, je suis inconnu, je ne devrais pas être ici. C’est ça, ce n’est pas ma place, peu importe ce que Dionysos peut dire, peu importe ce que tout le monde dit, je ne devrais pas être là. D’abord je devrais être mort. Non, je suis mort. C’est un fait, quand Dionysos m’a changé il a tué une part de moi, même s’il dit que ma maladie est toujours en moi, qu’elle est juste contenue, je sais qu’il m’a changé. Et ça me terrifiait, je me souviens que j’avais peur qu’on entre dans ma tête et qu’on me change, je me souviens que c’était avant tout pour cette raison que je fuyais les chasseurs… qui n’existaient pas. Tout ça n’était qu’un délire paranoïaque. Des policiers ont dû me chercher un temps mais pas comme je le croyais. Tout n’était qu’un mensonge de mon esprit. Alors que croire ? Que faire ? La réponse apparaît d’elle-même, comme une évidence.


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Dionysos n’était pas emballé par mon départ mais il n’avait pas le choix. Je ne le lui ai pas laissé. J’ai besoin de me connaître, j’ai besoin de comprendre qui je suis, et ensuite je reviendrai. Maintenant que je ne suis plus vraiment malade je ne suis plus un danger. Je suis arrivé en Égypte il y a deux semaines. Je n’ai pas changé les traits de mon visage, j’aurais pu, mais ça aurait été jouer un rôle. Pourtant, même alors que je veux me connaître, mes yeux ne sont pas les originaux, je les ai laissés devenir marron très foncé, je ne supporte toujours pas mon propre regard, et je ne suis pas certain de le supporter un jour. J’ai du mal à me défaire des vieilles habitudes, à me souvenir que je peux payer avec de l’argent et non voler, j’ai l’impression de devoir refaire toute mon éducation. Aujourd’hui j’observe le désert, j’ai un désir d’avancer et de m’y perdre que je ne comprends pas. J’y mourrais si rapidement si j’y allais… Mais j’aime la vie, non ? Je crois que je veux vivre, je n’ai pas d’envie de mourir, j’en ai eu et parfois j’en ai encore, mais pas maintenant. J’aime quand mon cœur accélère de bonheur, quand je me sens touché par quelque chose ou quelqu’un, j’aime particulièrement écouter quelqu’un parler et raconter en y mettant les formes, j’aime qu’une histoire m’atteigne. Je trouve que jouer un rôle ou incarner un personnage ou bien juste savoir mettre de l’énergie dans une anecdote, la rendre vivante… Oui, parler pour rendre vivante une histoire, un personnage, fictif ou non, c’est magnifique. Je reconnais assez bien les bons acteurs, les menteurs, pas toujours, c’est juste qu’à force de les observer ça devient plus simple. Mais les enfants d’Eris par exemple ont tendance à devenir d’excellents menteurs, parfois je ne remarque rien, parfois je leur dis clairement qu’ils ne vont pas convaincre grand monde et d’autres fois ils me convainquent presque et j’applaudis leur effort en leur donnant un conseil pour mieux faire la prochaine fois. Personnellement je ne mens pas, je joue un rôle quand je suis sur scène ou alors quand on s’amuse ou qu’on rigole, mais sinon je n’aime pas mentir. Pas parce que c’est considéré comme mal ou autre, c’est juste que quand je suis moi je m’efforce de le rester et de ne pas devenir quelqu’un d’autre, parce que c’est trop compliqué. Je veux séparer les rôles que je joue de ma personnalité, si je me mets à mentir je vais vraiment finir totalement paumé et je ne comprendrai jamais qui je suis.
« Si tu continues tu ne te retrouveras jamais. »
Mon cœur fait un bond, tout mon corps fait un bond, et je me retourne. Un garçon se tient à quelques mètres de moi, il a un petit sourire gentil et des yeux doux et curieux. Je ne le connais pas, je ne l’ai jamais vu. Je me rends compte qu’avant qu’il parle j’avais bougé, je m’étais mis à avancer, sans même en avoir conscience. Il a raison, si j’avais continué à avancer je ne me serais sans doute pas retrouvé, je me serais perdu dans le désert, j’y serais mort. Mais ses paroles… Je ne sais pas, elles semblent plus profondes, comme s’il me disait que si je continuais à réfléchir dans cette voie je n’allais pas me retrouver moi, retrouver qui je suis. Mais pourquoi « retrouver » ? Parce que je suis perdu ? Peut-être… Comment étais-je avant ? Avant de commencer à devenir de plus en plus paranoïaque ? Avant les voix ? Avant l’angoisse ? Avant les menaces ? J’étais heureux je crois mais outre cela je ne sais plus. J’avais le sourire facile, je regardais beaucoup la télé et j’adorais jouer avec les autres à l’école. Mais ça semble si loin, et pourtant c’était moi, c’est moi, si j’avais évolué sans la maladie je serais peut-être toujours ce garçon ? Mais et maintenant ? Je dois creuser mon passé pour comprendre mon identité ? Je lève des yeux perdus vers l’inconnu, comme s’il pouvait m’aider, comme s’il avait suivi le raisonnement de mon esprit. Il s’approche de moi et ses yeux s’adoucissent encore. Il se présente, il s’appelle Kephren. Il doit avoir environ mon âge mais il est plus petit que moi, je me demande ce qu’il fait ici, seul, et je lui pose la question. Il répond qu’il attendait. Attendait quoi ? Je suis confus mais je ne cherche pas à comprendre, parce que je lui fais confiance, sans comprendre pourquoi, je ne sais pas comment je peux faire confiance à ce gars inconnu… Je suis passé de totalement parano à j’ai confiance en tout le monde ? Ça m’effraie mais en même temps je trouve ça plus simple. Et puis si je ne connais pas mon esprit je connais bien mon corps, je sais que s’il tente quoi que ce soit je pourrais me défendre. Mais quelque chose me dit que je n’ai rien à craindre de lui.

On est allongés sur un lit, on a bu hier soir. Kephren ne tient pas très bien l’alcool mais qu’est-ce qu’il est amusant quand il est bourré. Je l’ai porté jusque sur le lit, ce n’était pas difficile, je lui ai retiré ses chaussures et j’ai tenté de lui enlever son tee-shirt mais sa main m’a arrêté avec une force qui m’a surpris. Je me suis figé, effrayé par la réaction que je pourrais avoir, sauf que je suis resté calme. J’ai compris le message, je me suis douché et quand je suis revenu il a roulé sur le côté pour que je m’allonge. Durant la nuit sa tête s’est posée sur mon torse et depuis elle n’a pas bougé. D’un geste distrait je caresse son épaule tout en repensant à mon rêve. J’ai vu Farah, ma mère, elle me racontait une histoire, comme quand j’étais enfant. Elle n’utilisait pas de livre, elle avait beaucoup d’imagination et inventait facilement des aventures, généralement fantastiques ou mythologiques. J’adorais l’écouter. Oui… j’adorais sa voix… Elle me manque. Je sais bien qu’elle n’était pas vraiment là, que ce n’était pas elle, mais en même temps je regrette de ne plus l’entendre, au moins sa voix, qui me donne l’illusion qu’elle est toujours là, près de moi, vivante. Mais non. Je l’ai tuée… Comme lui, cet homme, ce type dans son appartement, là où Dionysos m’a trouvé. J’ai beau chercher dans ma mémoire je ne vois rien, je ne le trouve pas, je ne sais pas ce que je lui ai fait, je ne parviens pas à revoir les images, il n’y a qu’un creux dans ma tête, un vide. Mais j’imagine que je ne lui ai pas fait du bien, j’imagine que j’ai dû le tuer ou pire, peut-être que je l’ai abandonné, inconscient, enfermé, et qu’il est mort de soif ou de faim ou d’une hémorragie ou que sais-je… Je voudrais me souvenir, je voudrais le retrouver, mais ma mémoire est vide. Je ne sais même pas où se trouve l’immeuble, dans quelle ville, dans quel coin de la Russie, je ne sais pas… Ma main gauche vient sur mon cou, sur ma gorge, et je me mets à gratter, d’abord de longs mouvements, lents, puis de plus en plus rapides et puissants. Mes lèvres s’entrouvrent mais aucun son ne sort, ma poitrine se serre, je ferme les yeux et serre mes paupières, je me mords la lèvre, et je gratte, je griffe. Une main attrape doucement la mienne et l’éloigne délicatement de ma peau. Je rouvre les yeux et les plante dans ceux de Kephren. Ses yeux marrons, doux, gentils, compatissants, qui ne veulent que m’aider. Il se redresse et me prend dans ses bras, et c’est tout mais quelque chose s’ouvre en moi, se brise, mes yeux me piquent et je pleure. Je le serre contre moi, peut-être avec trop de force, mais je ne peux pas le lâcher, je m’accroche à lui, ma respiration est sifflante, tout mon corps tremble violemment et je sens que derrière le nœud de ma trachée le cri est là. Il voudrait sortir mais il est toujours là, enfermé, retenu. Pourtant, peu à peu, il diminue et se renfonce au creux de mon ventre, il disparaît à nouveau, me laissant respirer plus facilement. Je me calme mais je ne lâche pas Kephren et je ne suis pas prêt à ce qu’il me lâche. Ma tête repose sur son épaule, dans son cou, j’inspire son odeur, une odeur de soleil, comme Farah, et je murmure parce qu’il faut que je le dise et que je sens que je peux lui dire, je peux me confier à lui, même si je ne peux pas tout lui révéler je sais qu’il comprendra. Je lui raconte que j’ai eu une arme dont je ne savais pas me servir, je lui dis que j’ai fait du mal à des gens, je lui dis que je ne le voulais pas mais que je l’ai fait quand même, je lui dis que je m’en veux, je lui dis que des gens ont souffert, je lui dis que des gens sont morts, je lui dis que je ne sais pas comment me racheter, je lui dis qu’il n’y a aucun moyen de me racheter, je lui dis que je suis perdu, je lui dis que je suis fatigué, je lui dis… tellement de choses et rien à la fois. Je ne dis rien d’explicite, je reste très vague, mais ça me fait du bien quand même. Et je sais qu’il ne me lâchera pas, je sais qu’il ne me repoussera pas, je sais qu’il ne me laissera pas tomber. Et j’ai raison. Il ne pose aucune question, il ne demande aucune précision, il me dit que ce n’est pas ma faute, qu’une arme, qu’un pouvoir, qu’une capacité, qu’un corps, qu’un objet, tout peut être dangereux. Il me dit que le tout c’est de savoir se contrôler, d’être maître de soi-même. Il dit que ça s’apprend, il dit que ce n’est pas inné, il dit que je ne dois pas m’en vouloir si je n’étais pas conscient, si je n’ai pas agi sciemment, mais il dit que puisque je sais désormais alors je dois apprendre à me contrôler. Il dit qu’on ne peut pas me reprocher quelque chose que j’ignorais, que personne ne le peut, pas même moi. Il dit que je dois apprendre à me contrôler, apprendre qui je suis, et être en paix avec moi-même. Il dit que c’est le meilleur moyen pour se contrôler, pour ne pas être dangereux si on ne le désire pas. Et je le crois.


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Je lance le shaker, il fait deux tours sur lui-même, je le rattrape et je verse le contenu bleu ciel dans un verre. La femme me sourit et me laisse un pourboire en quittant le comptoir. Ça fait plusieurs semaines que je bosse dans cette boîte de nuit en tant que barman. Mon entretien d’embauche c’était surtout voir si j’étais capable d’amuser la galerie, si j’étais agile avec des bouteilles, si je savais faire des mélanges. Et c’est le cas. Je sais quels goûts se marient, je sais jongler, mes mains ne tremblent pas, je sais sourire aux clients et je sais les convaincre de reprendre un verre. Je n’ai pas besoin de beaucoup, en ma présence les gens ont tendance à se laisser aller, il suffit qu’ils hésitent à commander à nouveau en s’approchant de moi pour que leur hésitation se transforme en certitude, ils ont soudain envie de boire et de s’amuser. Je ne contrôle pas, c’est mon aura, j’exacerbe ce que ressentent les gens, c’est plus ou moins léger selon la personne. Bien sûr je pourrais réellement les pousser à bout, leur donner envie de boire jusqu’à ce que leur organisme soit en surdose, mais je ne le fais pas, je trouve que c’est injuste, je ne veux pas faire ça à des personnes qui n’ont rien demandé, je n’en ai pas le droit. Je me suis beaucoup entraîné à la Colonie et j’ai finalement réussi à contrôler mon pouvoir, il n’y a que lorsque je fais des crises que tout part en vrille. Heureusement je ne fais presque pas de crises, elles ne surviennent que lorsque je suis nerveux ou apeuré ou triste ou en colère – bon ok ça fait beaucoup quand même mais comparé à avant c’est beaucoup mieux –, et ça ne m’arrive pas souvent. Ou bien quand je vois mes yeux… Mais ça n’arrive jamais, je n’arbore jamais mes véritables iris, aujourd’hui elles sont d’un bleu clair. Je n’ai pas revu mes yeux depuis plusieurs années et pour ma santé mentale il faut que ça continue. Un homme s’approche du bar, il est jeune, trop jeune pour boire de l’alcool légalement ici. Je le suis également techniquement, mais je mesure presque un mètre quatre-vingt-dix, j’ai de la barbe et des faux papiers. Il fait sombre ici mais j’ai l’impression de reconnaître le gars, avec sa peau mate, ses mèches brunes et ses yeux foncés. Il s’installe sur un tabouret mais ne commande rien. Je sers une autre femme avant de m’approcher de lui. Et là je le reconnais. Un large sourire étire mes lèvres et mes yeux s’illuminent. Je bondis littéralement avant de me forcer à rester au sol mais j’ai du mal à ne pas sautiller partout tellement je suis excité et content. Il me salue en russe mais ses mots sont hésitants, ce n’est pas sa langue. Alors je lui réponds en arabe, puisque nous le parlons tous les deux. Je n’ai pas revu Kephren depuis mes quatorze ans, on s’était rencontrés en Égypte et ensemble on avait été en France, pays qu’il habitait depuis ses neuf ans. C’est lui qui m’a appris le français et lui qui m’a donné à lire des pièces de Molière, de Corneille, de Racine… Et en échange je lui ai appris ce que je savais du parkour. J’en faisais quand j’étais gamin, j’avais besoin de beaucoup me dépenser, et durant mon année de solitude ça m’a beaucoup servi. Mais depuis que je suis plus ou moins sain d’esprit je m’entraîne vraiment, alors en France, c’était un vrai plaisir. Ici aussi d’ailleurs, à Arkhangelsk, je m’amuse pas mal, le plus drôle c’est de ne pas se faire prendre, j’adore le frisson d’adrénaline qui me parcourt, qui me fait aller plus vite quand j’entends du bruit dans mon dos – même si ça réveille autre chose de moins agréable en moi. Je demande à Kephren ce qu’il fait ici et il me répond qu’il devait rencontrer quelqu’un, puis il me demande si on peut se voir quand je termine. Je ris tant la réponse est évidente, oui évidemment qu’on va se voir. Je ne pensais pas le revoir, je ne pensais jamais le retrouver, il a été un ami mais il y a certaines choses que je garde sous silence. Comme le fait que je sois le fils d’un dieu… Mais ce n’est pas ce qui me pèse le plus. Plusieurs fois j’ai eu envie de lui raconter mon année de cavale, j’ai eu envie de lui dire pourquoi j’ai des cicatrices sur la gorge, j’ai eu envie de lui parler des voix, de ma mère… Je n’aime pas ne pas être totalement honnête avec lui, je ne sais pas pourquoi, habituellement je n’aime pas parler de mon passé, je préfère aller de l’avant, mais avec lui j’avais envie de me confier sans le pouvoir. Et de son côté je sais que c’est la même chose, parce que malgré sa douceur, sa gentillesse, malgré la tendresse de ses yeux, j’y vois également de la tristesse parfois. Il a des cicatrices dont il refuse de parler, il trouve toujours un moyen d’éluder, de passer à autre chose, mais je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Il dit que sa tristesse fait partie de lui, que ce n’est pas grave, qu’il vit très bien, qu’il sait être heureux, et je le crois, mais ça reste étrange. Et pourtant je lui fais confiance, encore aujourd’hui alors qu’on se s’est pas vus depuis longtemps, je lui fais une confiance aveugle. Quand je termine mon service je rejoins Kephren. Je l’emmène dans le petit studio que j’occupe depuis mon arrivée. Il est quatre heures du matin mais aucun de nous n’est fatigué. Je lui parle de mon voyage, je lui dis que ça fait trois mois que je me balade dans la Russie, je lui parle des gens que j’ai rencontré, et lui me pousse à toujours en dire plus. La soirée passe et on boit et heureusement que Kephren n’a pas une résistance énorme à l’alcool parce que comme un abruti j’ai fait une boulette. Enfin deux. Déjà j’ai sorti ma flasque. C’est un cadeau que mon père m’a fait à mon arrivée à la Colonie, elle est magique, elle ne peut pas se vider et son contenu change selon mon envie. Il suffit que je mette un liquide une fois dedans et elle l’enregistre on va dire, donc bien sûr j’ai mis tous les alcools possibles, plus tous les mélanges existants, plus encore d’autres que j’ai créés… Mais pas seulement, j’ai mis toutes les boissons possibles, ainsi que des médicaments, des remèdes, mais aussi des poisons et même des liquides qui ne se boivent pas, comme de l’essence… On ne sait jamais, je préfère être paré à toute éventualité. Oh et cette flasque réapparaît toujours dans ma poche. Alors une chance pour moi Kephren a déjà trop bu pour se rendre compte que ma flasque n’est pas normale. Mais ensuite il y a autre chose, quelque chose que je n’ai jamais fait auparavant. Mais quand je le vois comme ça… Avachi sur mon lit, sur le dos, un bras replié sous sa tête, son sourire doux et heureux, ses yeux qui pétillent, qui sont sur moi, qui ne me lâchent pas… Je ne peux pas me retenir, je ne réfléchis pas, je me penche sur lui et je l’embrasse. Ses lèvres sont douces, chaudes, sa langue a un goût de cognac. Je me rapproche davantage, je sens tout mon corps frissonner, j’ai envie de lui, tout de suite, maintenant. Je n’avais jamais éprouvé de désir pour lui auparavant, j’ai déjà couché avec des femmes et des hommes, mais l’idée de ne serait-ce qu’embrasser Kephren ne m’a jamais effleuré… Mais c’est délicieux. Sauf que je me connais maintenant, je sais que si je cède il n’y aura pas de retour en arrière, je ne sais pas m’arrêter, et quand j’ai envie de sexe ce n’est pas qu’un peu, c’est à outrance, et il est bourré, et il est vulnérable et est-ce qu’il est consentant ? Il me rend mon baiser… Je voudrais… Mais ce serait mal… Mais il ne me repousse pas… Mais il n’est pas dans son état normal… Argh. Je m’arrache à sa bouche, à sa chaleur, et je m’éloigne. Il soupire mais ne dit rien et ferme les yeux. Il me pose une question, je ne sais pas d’où elle sort, je ne sais pas pourquoi il y pense maintenant, puis il s’endort. Le lendemain il a tout oublié. Et ce n’est pas plus mal, je ne sais pas ce que je ressens pour lui, mais j’ai l’impression qu’il n’est pas le genre à juste coucher avec quelqu’un sans que ça n’ait d’incidence. Et c’est mon ami, et je vais retourner tôt ou tard à la Colonie, donc il vaut mieux que ça reste ainsi. Toutefois sa question continue de tourner dans ma tête : « Tu t’es retrouvé ? »



Au final j’ai toujours des bugs, parfois je réagis d’une manière différente de ce que j’attendais, mais je sais plus ou moins qui je suis, je suis Zlayden Izbytok, né le 31 janvier 2003, résultat de l’amour de Dionysos pour Farah. Je sais que ma mère est morte parce que j’étais là, mais je sais que ce n’est pas totalement ma faute, je sais que je n’avais pas conscience de ce que je faisais, je sais que jamais je ne lui ai voulu le moindre mal. Alors oui ça fait mal, son absence me fait mal, le fait de savoir que ça ne serait pas arrivé si je n’avais pas été là me fait mal, mais je ne veux pas mourir, je ne veux pas abandonner, je veux m’amuser, je veux profiter du fait que la maladie soit contenue, je veux boire et danser, je veux jouer, je veux m’attacher, je veux vivre, pour Farah, pour moi, pour nous.


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Caractère

Zlayden est plutôt simple dans le sens où il rit facilement, n’est pas susceptible, est de nature heureuse. Il sourit beaucoup, il est joyeux, souvent euphorique, il ne sait pas très bien contenir sa joie, quand il apprend une nouvelle réjouissante il saute au plafond alors qu’il n’y a pas forcément de raison, il est dans l’excès, mais il ne le fait pas exprès, c’est sa nature. De la même manière il est dans l’excès pour les autres émotions, s’il se met très rarement en colère quand il l’est c’est complètement, il devient fou de rage, il ne connaît pas les étapes « irritation, agacement, colère, rage » il passe de l’irritation à la rage. Ce qui est dangereux puisqu’une crise survient généralement à ce moment-là, il ne réfléchit plus vraiment. Les crises peuvent survenir à divers moments mais restent rares, c’est principalement lorsqu’il est en colère, apeuré, triste ou nerveux. Le signe qui ne trompe pas c’est lorsqu’il commence à se gratter la gorge. L’alcool l’aide à se calmer, le théâtre également, le fait de porter un masque, de se soustraire à son être.
Il est très empathique, il comprend bien ce que ressent une personne juste en regardant ses expressions corporelles ou au ton de sa voix, il est très observateur et sait reconnaître le danger, s’il se croit menacé il devient paranoïaque et une crise survient. Il est quelqu’un de prévoyant, il aime bien penser à tout, mais en même temps il aime être surpris. Il aime parler et il aime qu’on lui parle, ce qu’il préfère c’est une bonne conversation où son interlocuteur sera aussi emballé que lui, il aime avoir quelque chose à raconter ou qu’on lui raconte quelque chose, il aime la passion, il aime être emmené ailleurs en écoutant une histoire. Très attentif, il est un bon auditeur. Même s’il aime les gens, la compagnie, il sait également apprécier la solitude, le silence, comme lorsqu’il lit ou regarde un film ou une série ou une pièce, ou bien quand il danse. Zlayden danse comme Farah le faisait, les yeux fermés comme si personne ne le voyait, il danse pour lui et lui seul, lorsqu’il entend de la musique il a du mal à se retenir, et si certains hésitent à venir le rejoindre son aura leur enlèvera probablement leurs doutes. Pour autant il aime aussi la danse à plusieurs.
Comme tout, quand il s’attache c’est réellement, il ne fait pas dans la demi-mesure. Il serait prêt à tout pour ceux qui comptent pour lui, il veut leur bonheur plus que le sien, mais puisque son bonheur dépend du leur c’est assez facile. Donc en clair il est dans l’excès, il ne ressent pas les choses à moitié, il est assez expressif.


Points forts et faibles

Zlayden est agile avec un ou plusieurs couteaux, il les apprécie notamment parce qu’ils se glissent partout, il est également fort en corps-à-corps et se débrouille très bien avec un arc, ce dont il est le premier surpris. Il a découvert les monstres à la Colonie et il apprécie de se battre contre eux, de tester ses capacités face à eux, il aime attaquer, parer, se défendre… ça lui donne l’impression que sa vie est plus intéressante que les films qu’il regarde. Il est autonome, n’a besoin de personne pour survivre, il sait se débrouiller avec presque rien, il est endurant et obstiné, s’il a décidé de survivre alors il survivra.
Le fait d’être dans l’excès est un problème, il ressent trop les choses, il est loin d’être froid ou inexpressif, il ressent tout avec intensité. Le véritable problème c’est lorsqu’il a peur, est triste ou en colère, parce que la paranoïa entre en jeu et la crise arrive. Dans ces moments il devient un danger pour les autres et pour lui-même. De plus, s’il est trop poussé dans ses retranchements il y a un risque que la maladie ne soit plus contenue, qu’elle déborde, et qu’elle revienne en force.


Pouvoirs

Zlayden est capable de métamorphose. Il peut changer ses traits, pas se changer en animal ni même prendre l’apparence de quelqu’un d’autre. Il peut ne modifier que quelques traits comme tout son visage, mais ça reste lui au fond, donc pour quelqu’un qui le connaît vraiment et qui est habitué à le voir il verra une vague ressemblance, comme un air de famille, s’il fait attention.
Il peut également exacerber les sentiments et émotions. Il pousse à l’excès et finalement à la démence. L’irritation se transforme en rage, la joie en euphorie, la tristesse en déprime… Mais il contrôle plutôt bien son pouvoir, il ne l’utilise que lorsqu’il n’a pas d’autre choix et quand il est bourré et ne se rend pas vraiment compte de ce qu’il fait… Il a une sorte d’aura autour de lui qui accentue les émotions, plus une personne passe de temps près de lui et plus elle sera atteinte.
Il a une très grande résistance à l’alcool, ce qui lui permet de goûter toutes sortes de mélanges avant de commencer à ne plus marcher droit.


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Physique

Mesurant 1m92, brun, la peau bronzée qui fonce au soleil. Il est musclé, agile et souple. Ses yeux originaux sont d’un gris très clair, presque blanc, mais il ne supporte pas ses yeux – qui le font entrer dans des crises très violentes s’il les voit – donc il change très souvent la couleur de ses iris. Il arbore des cicatrices à peine visibles sur son visage, des traits légèrement plus clairs, ainsi qu’une fine ligne tout en haut de son front. La ligne est un souvenir de l’accident de voiture et les traits sont en fait les emplacements du verre de la vitre qu’il a brisée avec sa tête à l’hôpital ainsi que les fois où il s’est tapé la tête contre un tronc ou un mur. Mais il faut être attentif pour les remarquer. Les cicatrices de sa gorge sont quant à elles très visibles, il n’en a qu’une qui est horizontale, longue, nette, correspondant au couteau lorsqu’il a tenté de s’égorger. Les autres sont plutôt verticales ou de biais, elles viennent jusque son menton et descendent sur le haut de son torse, sur les clavicules. Ce sont toutes des griffures, des marques de ses propres ongles, certaines sont très visibles car récentes.
Il a d’autres cicatrices très visibles qui sont sur ses paumes et ses doigts, datant du jour où il a tenté de reprendre le couteau des mains de Farah.


Autres

Zlayden parle plusieurs langues couramment, l’arabe et le russe sont ses langues maternelles, Farah lui parlait dans les deux et ses grands-parents également. Il parle également anglais et français. Lorsqu’il boit beaucoup son accent russe apparaît, et lorsqu’il est bourré il lui arrive de changer de langue et de parler russe sans faire attention.
Il est un bon barman, il sait jongler avec les bouteilles et ça l’amuse de danser en même temps qu’il prépare un cocktail.
Il pratique le parkour, mais à la Colonie c’est moins simple car il préfère tout de même s’amuser à sauter d’immeuble en immeuble.
Il aime donc le théâtre, le cinéma, les séries, les livres également mais moins, ce qu’il préfère c’est la performance de l’acteur. Il aime les versions originales, il n’est pas fan des doublages ou traductions.
Et il possède donc une flasque magique offerte par Dionysos. Elle revient toujours dans sa poche et jamais elle n’est vide. Elle peut contenir n’importe quel liquide, pour « enregistrer » un liquide il faut que Zlayden en ai déjà mis dans la flasque. Donc forcément il a déjà mis tous les liquides qu’il a pu trouver, autant de boissons que de liquides non buvables.


Liens

Nadya
Je l’aime bien, vraiment elle est sympa comme fille et entière, et puis surtout elle est expressive. Avec elle je ne suis pas perdu, je sais ce qu’elle ressent. Elle n’est pas quelqu’un qui cache ses émotions ou qui tente de les cacher, juste elle s’exprime et ça change de beaucoup. Bon il y a toutefois un léger hic à toutes ces émotions… moi. Bien que je contrôle mon pouvoir, mon aura est indépendante, ma simple présence accentue les émotions d’autrui et plus on passe de temps en ma compagnie plus j’accentue les émotions. Donc Nadya en devient encore plus expressive. Quand elle est joyeuse c’est génial parce que franchement j’adore voir des gens devenir peu à peu euphoriques, je trouve ça beau, mais quand elle est en colère ce n’est pas de la rigolade… Je pense que mon esprit l’assimile à une furie, c’est ce que l’une des voix – faible maintenant – me souffle.

Irina
Elle m’amuse. Non mais vraiment cette fille est géniale ! C’est une enfant d’Eris, et comme beaucoup de ses enfants elle ment. Je ne la prends pas souvent en train de mentir, elle est vraiment excellente, elle pourrait être une très bonne actrice ! Elle a une super technique, elle sait que trop modifier la vérité est souvent un mauvais mensonge, il faut s’appuyer sur des faits, sur quelque chose qui ne déstabilisera pas les gens, c’est le plus simple. Mais parfois je me doute quand même du mensonge, alors je le lui dis, et elle ne le prend pas très bien… Pourtant qu’elle mente ou non personnellement ça ne me fait rien, au contraire je trouve sa capacité admirable, je l’ai déjà applaudie… Mais je crois qu’au final elle n’aime juste pas que je dévoile ses paroles de leur cocon de mensonge.

Madeleine
Elle est quelqu’un que je trouve fascinant. Madeleine n’est pas comme tout le monde, elle a une particularité mentale, elle est une sorte de psychopathe, alors pour moi qui suis très empathique forcément ça la rend extrêmement intéressante. J’adore parler avec elle, j’adore savoir si elle ressent ou non des émotions, et oui c’est le cas, parfois, mais ce ne sont pas de très fortes émotions et elle ne les comprend pas bien. J’évite de trop lui parler d’empathie parce que c’est compliqué, déjà j’essaie de l’aider à identifier ses propres émotions, ce n’est pas simple mais je m’obstine, j’aimerais vraiment l’aider, parce que les émotions font partie de nous, même si elles sont minimes. Pendant longtemps je me suis perdu, je ne savais pas qui j’étais, mais au moins j’avais mes émotions pour me guider. Madeleine c’est le contraire, elle sait qui elle est mais ses émotions ne la guident pas, alors je veux essayer de l’aider. Et puis elle a Serge avec elle, son corbeau, je crois qu’il est sceptique… ou réaliste… peu importe, moi je l’aime bien.

Felix
Son nom est souvent associé au sexe, à l’alcool et à la bonne humeur dans ma tête. Quand on fait soirée au bungalow Dionysos il débarque souvent et il est toujours de bonne humeur. Il boit et boit et boit et joue évidemment ! J’aime bien le regarder faire, en fait j’aime bien regarder les gens devenir progressivement bourrés, enfin seulement s’ils ont l’alcool joyeux, et c’est le cas de Felix ! De mon côté il m’en faut toujours plus, comme mes frères et sœurs, mais du coup ça nous laisse le loisir d’observer les autres. Généralement avec Felix ça finit toujours de la même manière : dans mon lit ou le sien ou… un endroit où s’adonner à des plaisirs de chair quoi. Après tout, je suis un fils de Dionysos donc alcool, fête, luxure, excès !

Lena
Avec elle je ne fais pas beaucoup de dégâts, Lena n’éprouve pas d’émotions puissantes, ou du moins pas en ma présence. En revanche, je suis atteint par son aura : la flemme. Je n’ai rien envie de faire en sa présence, juste de me poser et de cesser de bouger. C’est agréable de se poser, et puis ça nous permet de regarder des films ou de jouer à des jeux vidéo, ce que j’adore. Je sais que si je suis d’humeur à ne rien faire et à me détendre je peux toujours aller voir Lena.

Calypso
Elle m’a envoûté la première fois, je suis resté scotché devant elle, ne pouvant en détacher mes yeux. Quand elle danse seule elle me rappelle Farah, elle a cette beauté particulière, elle danse pour elle avant tout et pour personne d’autre, se fichant bien de qui peut la regarder. Au fil des minutes je sentais une grande envie de me joindre à elle mais je ne l’aurais pour rien au monde interrompue. Alors j’ai patienté. Et quand enfin elle a fait une pause j’ai dû me retenir de courir à elle et de la soulever de terre pour la faire tournoyer ! Non, je suis resté plutôt zen héhé et je ne suis pas peu fier de moi sur ce coup-là. On a discuté et finalement on a dansé ensemble. Je lui apprends des styles qu’elle ne connaît pas et elle fait de même. Si nous aimons chacun danser de notre côté, nous aimons également le faire ensemble. J’aime bien ces moments, simples, joyeux, vivants.



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Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [3 places]

Message par Springbloom »

Et voilà les fameuses...

@LSGI : je commence par celle que j'ai déjà lue, honnêtement si il était pas aussi tard et si j'étais pas aussi fatiguée, je l'aurais sans doute relue parce que j'aime beaucoup Zlayden, mais...bah tu sais aussi bien que moi que la flemme a raison de moi x) Tu connais déjà mon opinion sur ton fils de Dionysos, Colin l'adorera et tout ce que Colin aime j'aime aussi (c'est une vérité générale, ça ne changera jamais 8-) ) Zlayden est accepté et ajouté à la liste des inscrits.

@Naji : Après tant de teasers de ta part et tant de "Nemo est adorable mais Vaena elle est horrible" je m'attendais vraiment un caractère encore plus borderline de sa part, vraiment ingérable. Bon, ok, je l'avoue, j'approuve pas spécialement l'inceste (je pense que tu me suis là-dessus, enfin j'espère :lol: ) et oui, elle est parfois limite, mais je ne sais pas pourquoi je me l'étais presque imaginé comme une seconde Aurora :lol: . Je pense tout de même que je préfèrerais Nemo à sa soeur, il a tempérament plus accessible disons, mais quelque chose me dit que je pourrais avoir quelque RP' intéressants avec la petite Vaena, j'ai hâte :mrgreen: Pour les liens, vu qu'ils viennent de débarquer, on verra ça prochainement ;)

@All : le résumé vient d'être fini de rédiger, il faut encore que je termine la rédaction de l'event, ce qui j'espère sera fait rapidement pour que l'on puisse passer au temps-libre au plus vite :D Je ne préfère pas faire de promesses horaires mais, si tout va bien, samedi après-midi vous pourrez enfin aller vous faire soigner à l'infirmerie, Hope and Co. se feront un plaisir de vous accueillir ;)
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [3 places]

Message par naji2807 »

Bah disons que comparée à Nemo, Vaena est pas super cool x) mais non en effet elle est pas si terrible que ça, elle est juste pas facile à vivre et pas facile à jouer pour moi x) mais si tu as des idées se rps je suis ravie parce que moi pas du tout (enfin avec Nemo si mais pas avec elle x) ) en tous cas contente qu'ils te plaisent ^^
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [3 places]

Message par Shinato »

Flora Desrose

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Fille de Chloris / 12 ans / 1m30 / née le 4 Avril 2008

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Histoire

Il était une fois (oui j'adore les contes de fées) un jeune homme éprit d'aventure et de liberté. Ne trouvant pas vocation à faire de grandes et longues études, il décida, alors qu'il n'avait que seize ans, d'abandonner l'école pour consacrer sa vie à la peinture et au dessin. Ses parents ne virent pas sa décision d'un bon oeil mais décidèrent de lui faire confiance. Ils savaient qu'il était extrêmement doué et, ils lui accordèrent donc deux ans pour faire ses preuves, auquel cas il devrait reprendre sa scolarité. Fils unique d'une riche famille parisienne, l'argent n'était pas un problème. Ce qui lui manquait, c'était l'inspiration. Il entreprit alors un long voyage de deux ans au cours duquel il voyagea aux quatre coins du monde.
Chaque jours, il dessinait. Que ce soit un paysage, des passants, des bâtiments, il dessinait. Si ses croquis et dessins étaient de très bonnes qualités, il ne les trouvait pas encore à la hauteur de ses attentes. Il manquait quelque chose mais il ne savait pas encore quoi. Son voyage ne faisait que commencer, pourtant, il arriva rapidement à son terme. Le temps était passé à une vitesse folle. Il ne réalisait pas encore qu'il ne lui restait que quelques jours avant de rentrer chez ses parents. Sa dernière escale fut en Hollande et plus particulièrement au célèbre parc du Keukenhof. Si la plupart de ses oeuvres se vendaient à bons prix, ses peintures florales étaient sa principale source de revenus. Devant la beauté de ces vastes champs multicolores de tulipes, il entreprit de réaliser la plus parfaite de ses oeuvres. Il passait tout son temps à peindre, à humer le parfum enivrant des fleurs. Mais c'est à l'aube de son dernier jour que la pièce manquante de son talent apparut enfin. Elle se tenait là, au milieu des fleurs. Portant une longue robe blanche, une jeune femme marchait droit vers l'horizon. Elle était apparut comme par magie. Mon père n'en croyait pas ses yeux. Il laissa tomber sa peinture pour rejoindre la jeune femme. Il ne la connaissait pas pourtant, la première chose qu'il fit lorsqu'il vit son visage, fut de l'embrasser passionnément. Elle ne le repoussa pas, au contraire, elle intensifia son baiser en l'empoignant par les cheveux. Aucun mots n'étaient prononcés. Très vite, leurs embrassades les ramenèrent au sol où mon père s'empressa de dévêtir la belle inconnue pour partager avec elle un moment amoureux inoubliable. Les heures passèrent et ils restèrent allonger l'un contre l'autre. Leurs nudités ne les gênaient pas. Ils semblaient seuls au monde. Ce soir-là, mon père s'assoupit au côté de sa bien aimée, le coeur en paix.

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Croyant que tout ceci n'était qu'un rêve, quelle fut la surprise de mon père au réveil de voir que la jeune femme était toujours allongée contre lui. Elle était d'une beauté sans précédente. Mon père remarqua alors qu'une fleur dorée avait poussé entre les jambes de la jeune femme. Ses pétales scintillaient et de petites gouttelettes d'or perlaient le long du pistil. Il se saisit de la tige et cueilli la fleur. Elle se mit alors à briller intensément et fut remplacé par une petite fille. Alors qu'il aurait dû être intrigué, voire terrifié, la seule chose que fit mon père fut de me sourire. Il était émerveillé par le petit être qu'il tenait dans ses bras. Ma mère se réveilla et dit la vérité à mon père. Tout ce qui venait de lui arriver était bel et bien réel. Elle était une déesse, la déesse des fleurs, Chloris. Mon père la crut sur parole. Il ne voyait de toute façon pas d'autre explication. Il était heureux et rien ne pouvait lui enlever ce bonheur tout fraîchement acquis...pas même le départ de ma mère. Elle lui avait promis qu'elle reviendrait nous voir. En échange, mon père lui donna sa parole de m'élever comme il se doit.

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Mon prénom peut paraître commun mais, pour papa, il était indiscutable. J'étais née d'une fleur et je grandissais comme telle. Mes grands-parents furent très surpris de la nouvelle que leur rapportait leur fils. Il venait à peine de passer la majorité et il devait déjà s'occuper d'une petite fille. Son jeune âge ne lui posa aucun problème. Au cours de son voyage, il avait acquis une grande maturité et était déjà prêt à assumer les responsabilités qu'un père peut avoir. Son métier d'artiste peintre lui rapportait suffisamment d'argent pour subvenir largement à mes besoins. Il avait trouvé le bonheur grâce à ce voyage et décida de m'y faire goûter. Dès lors que j'avais appris à marcher et à parler, nous voyagions constamment. Papa limitait chacune de nos escales à trois mois. Ce laps de temps nous permettait de découvrir les langues et les cultures du monde entier. Si mes loisirs étaient comblés par la découverte et l'émerveillement, ma scolarité fut plus que désastreuse. J'avais déjà du mal avec les différentes matières proposées alors le fait de changer constamment de langue d'un pays à l'autre n'arrangeait en rien ma situation. Néanmoins, je m'en fichais un peu. Tout comme papa, je disposais d'une âme vagabonde qui ne se satisferait jamais de vivre une éternelle routine.
Si nous passions le plus clair de l'année à l'étranger, papa mettait un point d'honneur à ce que nous revenions en France pour les différentes fêtes et anniversaires. Papi et mamie avaient ce besoin de me voir grandir et sourire. J'étais leur seule et unique petite fille et il ne voulait pas manquer la chance de me voir m'épanouir. Je les aimais énormément et mon amour était réciproque. Je pouvais le voir dans leurs regards. Papi adorait m'apprendre à jardiner et bricoler. Il constatait d'ailleurs qu'en ma présence, ses fleurs étaient plus belles et resplendissantes. Quant à mamie, avec elle, j'apprenais à cuisiner, à colorier, à lire et à écrire. Chacun m'apprenaient à me construire intérieurement.
Si ma vie était emplie de bonheur, elle était parfaitement comblée uniquement lorsque maman revenait nous voir. C'était rare mais cela nous faisait beaucoup de bien, à mon père et à moi. Elle ne restait jamais bien longtemps mais cela suffisait. Être blottie dans ses bras était ce que je préférais au monde. La chaleur qu'elle m'apportait était si réconfortante que je ne m'en lassais jamais. Et puis, le parfum qu'elle dégageait était très revigorant. Chaque fois qu'elle repartait, je me sentais un peu triste mais je savais pertinemment qu'elle reviendrait.
Pour mon huitième anniversaire, maman revint me voir pour me conduire dans ce qui allait être ma deuxième maison, la première étant celle de papi et mamie. Si j'étais très heureuse lorsqu'elle m'annonça qu'on partait tous ensemble, je l'étais un peu moins lorsqu'elle me dit que papa ne pourrait pas m'accompagner jusqu'au bout. Depuis toujours, pas une seule journée je n'avais été séparé de papa. Néanmoins, il me confia que quoiqu'il arrive, il sera toujours là...dans mon coeur. Ce fut la première fois que je dis au revoir à papa. Son image disparut alors à travers les arbres. Maman et moi débarquâmes alors dans une sorte de colonie de vacance en plein milieu de la forêt. Elle me présenta au directeur M. D qui semblait légèrement agacé. Si la rencontre de cet homme ne me fit ni chaud ni froid, ce ne fut pas le cas de celle avec Chiron. Sa stature d'homme-cheval avait beau m’impressionner, il n'en restait pas moins chaleureux et bienveillant. Il semblait déjà connaître maman et fut ravi de me rencontrer. Elle me dit alors qu'elle devait déjà repartir mais que j'étais entre de bonnes mains. Elle me confia à l'oreille que je pouvais considérer Chiron comme un deuxième papa. Un seul papa me suffisait mais puisqu'elle m'avait dit que je pouvais le considérer comme tel, je le fis. C'est ainsi que je passai mes premiers mois à la colonie des sang-mêlés. Je fis la connaissance de nombreuses personnes toutes plus différentes les unes que les autres. Chacun étaient l'enfant d'un dieu ou d'une déesse. Si l'absence devait me peser un peu sur le moral, ce ne fut pas le cas. L'ennui était quelque chose d'inconnu à la colonie. A chaque jours, je trouvais une occupation. Néanmoins, à la fin des vacances d'été, papa me manquait trop et, à ma grande surprise, il m'attendait en haut de la colline de Thalia. Sur la route de l'aéroport, nous avions convenu que je passerais chacun de mes étés à la colonie. Je n'y voyais aucun inconvénient. Je me plaisais beaucoup à la colonie et je m'étais même fais des ami(e)s.

Néanmoins, tout ne se passa pas comme prévu.

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Cette nuit-là, papa et moi dormions chez papi et mamie. Nous venions de célébrer mes 10 ans. La veille, maman était venue me voir pour m'offrir mon tout premier cadeau venant d'elle. C'était une belle broche à cheveux ornée de fleurs de sakura. Elle était vraiment magnifique. Maman me dit que lorsque le moment viendrait, la broche se révélerait sous sa véritable forme. Je l'aimais tellement que j'avais décidé de la mettre pour mon anniversaire et de ne pas la quitter jusqu'au lendemain. A ce moment-là, je ne le savais pas, mais cette décision me sauva la vie.
Cela allait bientôt faire une heure que papa était venu me dire bonne nuit. J'étais tellement excitée que je n'arrivais pas à trouver le sommeil. C'est alors que j'entendis un étrange grincement à la fenêtre. A peine avais-je regardé dans sa direction qu'une énorme masse noire entra dans ma chambre. J'étais tellement effrayée que mon seul réflexe fut de me cacher sous les draps. Qu'était-ce donc que cette chose? Je ne le savais pas et, par curiosité, je laissai ma tête dépasser de sous la couette et fit face au monstre. Il se tenait là, au pied du lit. Ses yeux luisants me regardaient fixement. Il était énorme. J'aurais pu hurler pour appeler à l'aide mais j'étais paralysée par la peur. De toute ma vie, je n'avais jamais été confronté à quelque chose d'aussi terrifiant. Il avança lentement sa gueule pleine de dents au-dessus du lit. Je ne bougeai pas d'un iota imaginant sans doute qu'il partirait bien gentiment. Il se mit alors à rugir et je lui répondis par un cri de terreur. Toute cette masse noire fondit sur moi et lorsque je rouvris les yeux, mes mains tenaient fermement un long sabre dont la lame transperçait de long en large la mâchoire du monstre. Il explosa alors en une épaisse fumée jaunâtre. Alerté par mon cri, j'entendis papa monter les escaliers et entrer précipitamment dans ma chambre. Tout était déjà finit. Je me levai et me blottis dans ses bras en pleurant toutes les larmes de mon corps.
Cette nuit-là, j'avais fait face au grand danger qui guette chaque demi-dieu en ce monde, un monstre.

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Si la chance m'avait sourit, je n'en restais pas moins vulnérable. Après avoir contée ce qui s'était passé à papa, ce fut le coeur lourd qu'il décida de m'emmener à la colonie. Désormais, il avait décidé que, pour ma sécurité, j'y resterais les trois quarts de l'année. Cette décision fut très difficile pour lui parce que nous partagions tout mais ma protection était la priorité.
Au début, vivre loin de ma famille a été très dure mais Chiron et mes ami(e)s remédiaient beaucoup à ce manque.

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Ces longues périodes au sein de la colonie m'ont été très bénéfiques. Mon apprentissage du combat ou même de mes pouvoirs de demi-déesse a été plus que fructueux. Comme me l'a toujours répété papa, c'est en s'entraînant auprès des plus forts qu'on apprend le mieux. J'ai donc appris auprès des meilleurs. Pour le combat, qui de mieux que Kyle pour bien se former. Même si ses entraînements s'avéraient compliqués, je ne faiblissais pas. Ses conseils et astuces m'ont permis d'être une guerrière accomplie. J'étais loin d'être la meilleure combattante mais, en cas de problème, je savais désormais me défendre toute seule. Pour ce qui est de mes pouvoirs, j'ai principalement appris auprès de Chiron même si je recevais également de l'aide de mes camarades.
Aujourd'hui, en ce début d'été 2020, je suis contente de pouvoir dire que d'ici la fin du mois d'août, je pourrais retrouver mon papa et vivre de nouveau la moitié de l'année à ses côtés.

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Caractère

Même si je suis généralement douce et souriante, je peux également être une forte tête. J'ai un caractère très affirmé et je ne me laisse jamais marcher sur les pieds. Je ne supporte pas les personnes vaniteuses et de mauvaises fois. Je n'irais pas rentré directement en conflit avec elles mais si elles devaient poussées le bouchon un petit peu trop loin, je n'aurais pas peur de leur faire du rentre dedans.
Selon moi, l'âge n'est pas un critère pour savoir qui a raison ou non. Même si c'est habituellement l'inverse, on peut toujours apprendre de plus petit que soi.
J'aime beaucoup le second degré et l'humour en général. J'adore rire et m'amuser.
Avec le temps, j'ai appris à être patiente même si parfois il m'est difficile de tenir en place. Disons que devant une situation trop barbante, je n'hésiterais pas à partir faire autre chose.

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Pouvoirs

Mon pouvoir me permet de faire aisément pousser des fleurs. Il s'emboîte parfaitement avec ma passion pour le jardinage. Dans ce domaine, je peux assurément dire que j'ai la main très très verte.

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Physique

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Points forts / faibles

Je pense que mon principal point faible c'est ma trop grande confiance en moi. Je suis loin...même très loin d'être invulnérable et pourtant, j'agis comme si c'était le cas. Ma formation au sein de la colonie y est pour beaucoup. Certes l'assurance est une grande qualité mais elle ne doit pas dépasser la raison et j'ai encore beaucoup de mal à peser le pour et le contre dans certaines situations.
Mon point fort est vite vu. C'est ma grande loyauté. Lorsque j'aime ou apprécie quelqu'un, je ne le fais pas à moitié. J'y mets tout mon coeur et toute mon âme. Je n'hésiterais donc pas une seule seconde à mettre ma vie en danger pour ces personnes.

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Autres

Le fait d'avoir beaucoup voyagé étant plus jeune m'a permis de parler beaucoup de langues. Dans celles que je parle couramment, on peut retrouver le français, l'anglais, le néerlandais, et le japonais.
La broche que m'a offert ma maman à la propriété de se transformer en un long sabre. Je n'arrive pas encore à savoir quand est-ce que ça arrive mais ce n'est pas sur commande. Ainsi, dans le doute, je garde toujours ma broche sur moi. Pour l'avoir déjà vu au cours d'un entraînement, il m'est possible de faire désagréger la lame du sabre en un millier de petits pétales roses possédant des propriétés très particulières. Si la beauté des pétales peut vous attirer, vaut mieux s'en éloigner car tout comme les orties, ils provoquent de grosses irritations au moindre contact.

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Dernière modification par Shinato le ven. 02 oct., 2020 6:48 pm, modifié 2 fois.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [3 places]

Message par Springbloom »

@Shinato : Je suis désolée, mais, en l'état, je ne peux pas accepter Flora. Nous avions convenus qu'à l'avenir tu me demanderais ma confirmation pour les pouvoirs de tes personnages, ce que tu n'as pas fait pour Flora, qui est bien trop puissante pour une fille de Chloris. Chloris est une déesse très mineure, et, si j'approuve entièrement le côté main verte de Flora, pouvoir bâtir des murs de roses ne peut qu'être permis à des Perséphone ou des Déméter. De plus, même après quatre ans passés à la Colonie, ce type de pouvoir ne ce serait qu'à peine développer, Flora est encore jeune, et elle ne pourrait pas être en mesure de le maîtriser à ce niveau là quoi qu'il en soit. Quant à l'arme de sa mère, j'admire le fait que tu aies essayé de trouver un moyen de l'associer aux fleurs, mais je suis assez peu partante que les pétales soient également coupants. Que tu leur trouves d'autres propriétés et que Flora soit en mesure de les contrôler un jour avec de l'entraînement, soit, mais Chloris étant à l'origine une nymphe, et surtout une nymphe pacifique, je doute fort qu'elle puisse créer une telle arme.

Egalement, même si elle a beaucoup voyagé, je doute que Flora ait pu apprendre autant de langues. 3 mois, cela reste relativement court pour apprendre quoi que ce soit, quand bien même on est imprégné dans la culture du pays 24/24h. Flora est certes à un âge où on assimile plus facilement mais les demi-dieux ont un TDA qui ne lui aurait probablement pas permis de pouvoir se concentrer suffisamment pour être parfaitement bilingue dans autant de langues aux origines aussi différentes, il n'y a que les Hermès qui en sont capables parce qu'ils sont naturellement poussées vers les langues.

PS : je tiens à rappeler (ce que beaucoup semble oublier malgré le nombre de fois où je l'ai dit) que les téléphones portables mettent fortement en danger la vie des demi-dieux puisqu'ils attirent les monstres. Ils sont donc interdits dans l'enceinte de la Colonie qui, de toute manière, ne dispose pas de réseau. Si Flora veut communiquer avec son père, cela se fera par message Iris.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Chasse aux Monstres [4 places]

Message par Springbloom »

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Résumé précédent

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☼ Sommaire ☼

Equipe Alpha
Equipe Bêta
Equipe Gamma
Equipe Delta
Equipe Epsilon
Equipe Zêta
Equipe Êta
Les autres pensionnaires


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Equipe Alpha
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Equipe Alpha - α

Kyle Delorn (Sunblood) - Fils d'Arès
Victoire Holloway (Glamour123) - Fille de Niké
Nadya Espinoza (Naji2807) - Fille d'Aphrodite
Valentin Richardson (Amnesia-X) - Fils d'Aphrodite
Alek Campbell (Cassy33) - Fils de Nyx

Suivant les instructions de Kyle, le fils d’Arès et les filles prennent le crabe géant de front, Alek et Valentin restant en retrait, l’un à terre et l’autre en l’air, en cas d’attaques sournoises. Kyle active son pouvoir afin d’attirer l’attention du monstre sur lui pendant que les filles s’attaquent à ses pinces. Victoire manque de peu son coup, tout comme Nadya. Alek profite de l’occasion pour lancer une de ses dagues.

En colère, le crabe balaie l’air et envoie Valentin et Victoire dans les airs, atterrissant tout deux dans la vase avec les muscles endoloris. Nadya parvient à couper une des pattes du crabe, le déséquilibrant, ouvrant une brèche dans son point faible, que Kyle et Victoire ne manquent pas de frapper, réduisant le monstre en poussière.


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Equipe Bêta
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Equipe Bêta- β

Nathan Black (Shinato) - Fils de Zeus
Madeleine Dubois (Naji2807) - Fille de Thanatos
Urielle Frost (Mimie99) - Fille de Chioné
Aaron Richardson (Amnesia-X) - Fils d'Aphrodite
(non-reconnu)
Mallory Good (Sunblood) - Fille d'Hadès

L’équipe est parvenue à trouver le Chien des Enfers dans la forêt. Aaron, prit par la panique et la peur de voir quelque chose arriver à un de ses camarades est le premier à agir, lançant une pierre en direction du monstre qui ne les avait pourtant pas vu. Le jet de pierre est évité, et Nathan s’interpose entre Aaron et le monstre alors que celui-ci attaque toutes griffes dehors. L’arme du fils de Zeus le touche, et le monstre recule. Nathan profite de l’occasion pour l’attaquer une nouvelle fois et éloigner Aaron. Grâce à un vol d’ombre, le Chien évite le carreau de Madeleine.


L'équipe n'a pas fini sa Chasse

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Equipe Gamma
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Equipe Gamma- γ

Octavia Avery (Elyne15) - Fille d'Athéna
Félix Johanson (Naji2807) - Fils de Tyché
Heather Collins (MikoAsuna) - Fille d'Athéna
Keith Garbi (KiraofSchola) - Fils d'Eole
Demencia ??? (Nithael) - Fils de Cottos
(Fiche non-postée)

Parée à la chasse, Octavia accepte de suivre l’instinct chanceux de Félix pour trouver le monstre, profitant pour réfléchir à une stratégie.

L'équipe n'a pas fini sa Chasse.

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Equipe Delta
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Equipe Delta- δ

Adèle Leigh (Eparm12) - Fils de Némésis
Fay Jones (LSGI) - Fille d'Héphaïstos

Après l’avoir salement massacré, les deux membres de l’équipe Delta achèvent enfin le Chien des Enfers. Fay se charge de récupérer l'artéfact.


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Equipe Epsilon
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Equipe Espilon- ε

George Hatis (ChapelierFou) - Fille d'Eris
Hadley Daniels (Hypermnestra) - Fille de Dysnomie
Oswald Gaitling (Naji2807) - Fils d'Erèbe
Yu Ra Ahn (Shinato) - Fille d'Athéna
Timothée Guespereau (Nithael) - Fils de Thanatos

Timothée détecte une trace pouvant être celle du serpent géant et décide de siffler pour appeler Yu Ra et Oswald, mais c’est finalement George qui est la première à voir le monstre. Afin de ne pas éveiller l’attention du serpent, elle attire Yu Ra et Oswald à se retourner avec un caillou. Passé l’agacement du jet de caillou, Yu Ra décide de s’attaquer en premier au serpent en lui ouvrant la bouche et coinçant sa mâchoire avec un bâton. Fascinée par le serpent, Hadley met un certain temps à se rappeler la raison de sa présence et tente de viser l’œil du serpent, coup qu’elle rate. Elle parvient néanmoins de justesse à éviter le jet d’acide du serpent, qui fait fondre le serpent qui servait à bloquer sa bouche, placé là par Yu Ra.

Timothée opte pour une attaque à distance, manquant la première mais parvenant néanmoins à crever l’œil droit du serpent. Dans la colère, celui-ci parvient à toucher le fils de Thanatos d’un coup de queue, l’envoyant contre un arbre, le souffle coupé par le choc. George décide de s’attaque au serpent par le haut, mais atterrit maladroitement, et manque son coup ; elle aperçoit néanmoins où se cache la plume convoitée par l’équipe. Oswald découvre quant à lui que sa cape peut le protéger des jets d’acide du serpent.

Cherchant à éviter qu’Oswald ne soit blessé par une attaque du serpent, Yu Ra est profondément blessée à la clavicule. La douleur réveille sa colère, et elle décide de prolonger les coupures qu’elles avaient déjà faites dans la bouche du serpent. Coup de malchance, Hadley ne parvient pas à sectionner le bout de la langue du serpent. En revanche, Timothée parvient lui à attirer l’attention du serpent grâce à son pouvoir, laissant le champ libre à Oswald pour récupérer la plume.


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Equipe Zêta
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Equipe Zêta - ζ

Elias Young (Yumeko) - Fils d'Eos
Nimue Thompson (Mimie99) - Fille de Poséidon
(non-reconnue)
Léo Lester (Hypermnestra) - Fille de Phobos
Adel Kate (MikoAsuna) - Fils d'Hécate
Natalia ??? (Nithael) - Fille de Thémis
(Fiche non postée)

Pas de nouveau message - l'équipe n'a pas fini sa Chasse

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Equipe Êta
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Equipe Êta - η

Arwen Quinn (Analia) - Fille de Dionysos
Jack Hardy (MikoAsuna) - Fils d'Eros
Ergan Wright (DH180) - Fils de Chioné
Cassiopée Midnight (Octasecret) - Fille de Nyx
??? (Nithael) - Fils de Psychée
(Fiche non postée)

Pas de nouveau message - l'équipe n'a pas fini sa Chasse

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Résumé de ce qu'ont fait les autres pensionnaires
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Lemony Sugar (ChapelierFou) et Théo Bennett (Mimie99)

Ayant oublié l’heure du déjeuner, Théo propose à Lemony d’aller aux cuisines voir s’il y a quelque chose à manger. Théo, de son côté, réfléchit à sa prochaine farce et se dit que profiter des capacités du fils d’Héphaïstos ne serait pas vraiment une mauvaise idée. Il envisage notamment l’idée d’utiliser les bombes fumigènes fabriquées par Lemony.

Lizzie Brooks (Naji2807) et Sacha Yeraz Jensen (LSGI) puis Glorià Muñoz (LSGI)

Lizzie, épuisée aussi bien physiquement que psychologiquement par Sacha, finit par obtenir son silence et se met à jouer. Envouté par la musique, Sacha s’endort ; Lizzie en profite pour s’éclipser.

Toute excitée par la nouvelle saison, Glorià a décidé de se balader dans la Colonie plutôt que de prendre part à la Chasse, préférant partir à la rencontre des nouveaux arrivants pour apprendre de nouvelles choses sur tout le monde. C’est ainsi qu’elle fait la rencontre de Lizzie devant le bungalow 11, plutôt surprise de la quantité d’informations que Glorià a déjà glané à son sujet. Toujours partante à l’idée de faire de nouvelles rencontres, Glorià commence à lui présenter les lieux, la rassurant sur son étrange rencontre avec Sacha. Curieuse et comprenant que le sujet de l’ascendance de Lizzie est un territoire hasardeux auquel la fille d’Apollon a encore du mal à croire, Glorià la questionne sur sa guitare et les instruments qu’elle joue.


Kelan Walsh (Amnesia-X) et Irina Lockwood (Naji2807)

Irina poursuit sa visite de la Colonie avec Kelan, qui, passé le Lac, commence à la questionner sur les nymphes et leurs origines. Irina répond toujours à cette question, s’assurant cependant toujours que Kelan n’oublie pas que c’est elle, le centre de l’attention. Kelan enchaîne ensuite avec des questions sur les fêtes organisées à la Colonie. Une certaine complicité se crée entre les deux.

Anthea Estrada Cella (Morgane_Chase), Sunshine Kim (Shinato), Monsieur D. et Tyrone Arleston

Tout juste arrivée à la Colonie, Anthea fait la connaissance de Sunshine, fille d’Apollon. Elle commence à lui expliquer le fonctionnement du Camp quand Sunshine lui parle de son pouvoir, ce qui intrigue la fille de Déméter qui croit s’y reconnaître. Ne comprenant néanmoins pas tous les détails qu’il implique, Anthea propose d’aller trouver Chiron à la Grande Maison pour les éclairer. Arrivées, elles tombent sur Monsieur D. qui les accueille avec son habituel entrain. Il saute sur l’occasion que lui offre Chiron en arrivant pour se débarrasser des deux gêneuses, envoyant Sunshine à son frère Tyrone. Les deux enfants d’Apollon font connaissance, et Sunshine profite de leur potentielle complicité fraternelle pour lui faire part du pouvoir qu’elle a hérité d’Apollon.

Hope Waymer (Morgane_Chase) et Karen Walker (Shinato)

L’arrêt cardiaque de Karen réveille la douleur de la blessure à sa taille, jamais soignée. Hope, occupée à se préparer à l’afflux futur des pensionnaires, revient s’en occuper, s’en voulant un peu de faire la morale à la fille d’Harmonie pour sa négligence.

Tyrone Arleston (Morgane_Chase) et Harry Wendel (Naji2807)

Le fils d’Apollon tente différentes approches de la méditation pour trouver un moyen de taire les voix d’Harry auxquelles il ne comprend pas grand-chose. Il parvient néanmoins à les faire taire en proposant à Harry de penser à sa mère. Si elles se taisent, penser à sa mère fait paniquer Harry qui se sent soudain très déprimé : sa mère lui manque.

Levy Jordan (Amnesia-X) et Lena Pazza (Naji2807)

Peu partant pour participer à la chasse qu’il juge faite pour les « demeurés », il part visiter la Colonie en quête d’Irina, sa sœur, qu’il ne se gênerait pas d’ennuyer. Et s’il trouve Calypso en chemin, ce serait une occasion en or. Partie se reposer sous un arbre dans l’espoir de ne pas être dérangée, c’est malheureusement Lena que Levy finit par croiser.

Milàn Kosar (Eparm12) et Nil Vantorre (Glamour123)

Perturbé par l’état de Katófli, Milàn est épuisé et retrouve avec plaisir le contact de l’eau. Ne voulant pas retourner immédiatement au bungalow 11, Nil fait un détour par la plage, abandonnant son frère Rom. De l’eau jusqu’aux genoux, il se met à cloper, jusqu’à ce que Milàn ne fasse dévier une vague qui menaçait de le faire tomber. Nil, serein, ne réagit pas et lui propose simplement une cigarette, que Milàn accepte. Plav les rejoint, et, plus curieux que son frère, questionne Nil sur son identité à la place de Milàn.

Rose Paradis (Eparm12) et Daithe (Naji2807)

La conversation entre la limnade et le fils d’Eros est toujours quelque peu tendue, Rose ayant du mal à parler avec une femme quelle qu’elle soit. Daithe fait tout pour paraître la plus douce possible, mais elle sent bien le malaise qui règne dans son interlocuteur. Quand elle lui apprend qu’il a un frère à la colonie, Rose ne supporte pas l’idée et l’abandonne sur place.

Ophélia Latha Ray (Chat-mellow) et Kymatisto (LSGI)

Très bavarde, Ophélia s’ouvre à Kymatisto sur son intimité, ce qui ne semble pas déranger la nymphe qui trouve que cela change des habituels renfermés de la Colonie. Elle lui propose de lui faire visiter la Colonie, puisqu’elle est nouvelle. Ophélia semble surtout intéressée par les champs de fraises et très intéressée par le fait que Pelée soit un dragon. Kymatisto la guide donc du lac aux champs de fraises. D’abord inquiète à l’idée de vivre ainsi, loin de son Ecosse natale, Ophélia, grâce à sa rencontre avec Kymatisto, se sent plus à l’aise à la Colonie

Sacha Yeraz Jensen (LSGI) et Hash Khashab (Morgane_Chase)

En pleine panique, Hash se met soudain en tête de retrouver Alfiruz. Dans la précipitation, il manque d’écraser Sacha sous ses sabots et s’étale à ses côtés, ce qui réveille fils d’Hypnos qui se demande s’ils auraient déjà nagé ensemble.

Lucian Tesador (Naji2807) et Dak Ho Jeong (Octasecret)

Arrivé à l’Arène, Lucian propose à Dak Ho d’être son partenaire d’entraînement, ce qu’il accepte avec plaisir. Plus partant à l’idée d’utiliser sa lame maternelle, Lucian demande tout de même à Dak Ho s’il ne préfère pas s’entraîner avec des armes factices.

Aurora Richmond (Morgane_Chase) et Maximilien (Glamour123)

Rentrée chez elle pour une semaine, Aurora revient à la Colonie en colère, colère renforcée par la découverte des résultats de la tournée des bungalows. A la recherche d’une explication, et également d’un potentiel coupable, elle part après le repas comme une furie au bungalow 18 et y découvre toutes les réponses qu’elle cherchait en Maximilien. Le fils d’Hébé, qui lisait tranquillement, apprécie assez peu que sa sœur le dérange.

Rom Vantorre (Glamour123) et Viggo Skaebne (LSGI)

Revenu à la Colonie, Rom redécouvre les lieux avec un air blasé, trouvant que rien n’a changé. Il perd Nil de vue, et décide de retourner à son bungalow, le 11. Là, il croise Viggo, et ils cherchent tout deux à savoir s’ils se sont déjà vus. N’ayant que de vagues souvenirs, ils se présentent de nouveau.

Anthea Estrada Cella (Morgane_Chase) et Alex Gray (Nialii)

Chiron ayant proposé d’accompagner Sunshine retrouver Tyrone, Anthea décide de partir retrouver ses amis permanents de la Colonie, et opte pour Alex, se disant qu’elle n’aura probablement pas participer à la Chasse. Leurs retrouvailles sont joyeuses, et elles cherchent toutes deux à rattraper le temps perdu.

Derya Aydin (Yumeko) et Michaël Ilayda Ulusoy (Chat-mellow)

N’aimant pas se battre, Derya n’hésite pas à ne pas prendre part à la Chasse. Plutôt que d’aller à la plage, elle décide pour une fois d’aller vers la colline de Thalia afin d’accueillir les nouveaux pensionnaires, où elle rencontre Mickaël, qui fume en attendant de savoir s’il doit ou non entrer dans l’enceinte de la Colonie. Ils se mettent tout deux rapidement à parler en turc, et Mickaël questionne Derya sur le Camp, cherchant à comprendre pourquoi son père veut l’y envoyer.

Lys May (Eparm12)

Nostalgique de la ferme de son père, Lys se réfugie aux champs de fraises.

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Dernière modification par Springbloom le sam. 03 oct., 2020 3:34 pm, modifié 2 fois.
Springbloom

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Les pensionnaires ont à peine franchi l'orée des Bois que je sens l'anxiété m'envahir. L'inquiétude, elle, a toujours été présente depuis cette nuit, mais les voir s'enfoncer dans la forêt à la recherche des monstres que mes sœurs et moi-même avons pris soin de placer là...Ca a réveillé mes craintes. Cette nuit, la terre a vrombit, quelque chose s'est éveillé, quelque chose d'enfoui, quelque chose d'ancien, sans doute plus ancien encore que les dieux eux-mêmes. Je l'avais sentie tout comme mes sœurs l'avaient sentie. Les demi-dieux y sont sans doute aveugles, mais aucun Esprit de la nature n'aurait pu ignorer cette sensation, ce picotement soudain. La majorité de mes sœurs l'ont ignoré, comme souvent, ne prenant jamais aucune menace au sérieux. J'aurais sans doute dû faire de même, mais contrairement à elle, je rêve. J'ai mis un certain temps avant d'en parler à Chiron, mais il m'a toujours dit de prendre mes rêves au sérieux, que c'était probablement dû à mon ascendance paternelle qu'il ignore lui aussi. D'après le centaure, mon père pourrait avoir été un demi-dieu et, si c'est le cas, je ferais comme eux des rêves prémonitoires…des rêves qui virent ces derniers temps aux cauchemars.

Je n'ai pas encore osé en parler à Chiron, il a trop à faire pour l'heure, mais il faudra bien que je le fasse tôt ou tard. Même dans mes silences, le centaure doit se douter qu'il y a bien une raison pour que j'ai agi de manière aussi impulsive dans l'organisation de la Chasse. L'impulsivité va à l'encontre de la nature même des nymphes : nous avons une vie de plusieurs siècles, il n'y a aucune raison de se précipiter, et le directeur des activités le sait pertinemment. Je le remercie néanmoins de ne pas m'avoir questionné, attendant sans doute le bon moment pour. Pour l'heure, je suis à l'orée des Bois de la Colonie, et je me demande si j'ai eu raison de les laisser aller attaquer des monstres sur un coup de tête. Une menace plane au-dessus de notre tête, j'en ai pleinement conscience, les demi-dieux doivent être en mesure de pouvoir y faire face et les Chasse aux monstres sont rituelles à la Colonie. Est-ce pour autant bien sage de les laisser s'enfoncer dans les Bois de la Colonie pour combattre des monstres qu'ils n'ont peut-être encore jamais croisés ? La plupart des saisonniers n'ont plus tenu d'armes depuis dix mois, et certains nouveaux pensionnaires ont même rejoint les équipes alors qu'ils ne connaissent même pas encore le monde mythologique. J'ai notamment une pensée pour Nimue (Mimie99), la plus jeune participante. Elle ignore même encore qui est son parent divin, elle a à peine eu le temps de rencontrer ses potentiels futurs frères et sœurs et de déposer ses affaires au bungalow onze et elle doit déjà faire face à un Chien des Enfers…

Mon regard se perd entre les ténèbres que forment le tronc des arbres des Bois. Au moindre bruit suspect, je lance un regard vers le ciel, m'attendant à y apercevoir les fusées éclairantes de Lemony (ChapelierFou) à tout moment, parée à me précipiter avec mes sœurs et les satyres au secours des potentiels demi-dieux en danger. S'ils ne sont plus dans les Bois, s'ils sont à nos côtés, ils seront en sécurité, mon esprit sera apaisé. Et, en même temps, une petit voix me prévient d'avance que si une fusée explose, ce ne sera que mauvais signe. Depuis le temps que je les côtoie, je connais les demi-dieux, il n'y a pas plus buté et imbu de lui-même qu'un demi-dieu : jamais ils n'oseront tirer tant qu'ils peuvent tenir leurs armes, quand bien même ils ne peuvent plus marcher. Si la moindre explosion se produit au-dessus de la forêt, nous aurons des cas graves à l'infirmerie...ou pire. Je préfère ne pas y penser, je ne veux pas qu'il leur arrive quoi que ce soit de graves, d'autant plus que je me sentirais coupable de les avoir mis dans cette situation. Je ne peux que rester ici, observer la pénombre et croiser les doigts pour que l'attente ne soit pas trop longue, et que tout le monde revienne en un seul morceau.

Quand on est anxieux, l'attente, ça semble être le pire moment de son existence. On aura beau se répéter qu'il ne peut rien n'être arrivé de grave, qu'ils sont en sécurité, chaque nouvelle seconde qui passe amène avec elle une nouvelle salve d'inquiétude. Et s'ils s'étaient perdus dans les Bois ? Et si les fusées de Lemony ne fonctionnaient pas ? Et si les cinq membres d'un équipe n'étaient plus en mesure de la lancer ? Pour l'équipe de deux, le risque est d'autant plus grand...

Une main vient se poser sur mon épaule, délicate et apaisante. Sans même dire un seul mot, Daithe (Naji2807) parvient en un regard à me faire retrouver mon calme. L'appréhension reste présente, mais mes craintes s'envolent à mesure que je vois se dessiner sur son visage ce si doux sourire auquel je ne peux jamais rester indifférente. Même dans nos silences, la limnade et moi nous comprenons parfaitement. Tout comme elle sait que le Chasse provoque en moi de profondes incertitudes, je vois également à son regard que sa bonne humeur habituelle a été entachée quelques minutes plus tôt, mais je n'ose l'interroger à ce sujet : quand bien même je ne dois pas me faire trop de soucis pour les demi-dieux, je dois rester à l'affût si jamais l'un d'eux à besoin de l'aide de mes sœurs et moi-même. Si Daithe souhaite m'en parler, nous en parlerons quand nous serons plus tranquille.

- Ne t'en fais pas Xylia, il ne leur arrivera rien.

Peut-être qu'elle se doute que je suis plus stressée qu'habituellement par l'activité, comme Chiron. Commencer à évoquer mes cauchemars ne feraient que donner naissance à des inquiétudes qui n'ont pas lieu d'être en ce début de saison, encore plus dans les yeux de Daithe. Je refuse de réveiller ces peurs chez mon amie, elle qui se réjouit sans doute à l'idée de voir et de revoir les pensionnaires pour la saison estivale. Je devrais prendre exemple sur elle et garder mon sourire, moi aussi je suis heureuse de pouvoir les retrouver et de pouvoir venir en aide à ceux qui en ont besoin pour accepter leur double réalité.

Prenant une grande inspiration, j'essaie d'observer le ciel de la Colonie non pas dans la crainte d'y voir soudainement une fusée, mais pour en admirer la beauté. Il est bleu, un bleu resplendissant et clair en l'absence de nuages. C'est une magnifique journée, Xylia, il ne peut rien arriver de dramatique.

Le coeur le plus léger, j'arrête de faire les cents pas et accepte de m'asseoir aux côtés de Daithe. Un poids en moins sur mes épaules, je discute gaiement avec la nymphe du lac, pensant à toutes les choses positives qui se sont passées aujourd'hui, chassant les mauvaises pensées. Aux côtés d'une amie, attendre semble bien moins long et, quand Coram (Naji2807) nous rejoint pour nous annoncer que la première équipe revient, je ne saurais dire exactement combien de temps s'est écoulé. A la vue de Yu Ra (Shinato) émergeant des Bois, mon calme disparaît et mes battements s'envolent : elle est grièvement blessée à l'épaule, saignant abondamment. Timothée (Nithael), quelques pas derrière elle, ne semble pas en meilleur état, épuisé et un teint encore plus blafard qu'à l'habitude. Hadley (Hypermnestra) et George (ChapelierFou) sortent à leur tour des Bois, intactes, quoique ayant probablement quelques ecchymoses, mais rien qui ne mérite un passage à l'infirmerie. Les voir toutes deux en bon état, suivie d'Oswald (Naji2807) qui tient fermement la plume dans sa main, me réchauffe un peu le cœur. Le fils d'Erèbe a participé à sa première activité à la Colonie, qui plus est une activité en groupe, et il l'a remporté. J'ignore si ça lui permettra réellement de s'ouvrir un peu plus aux autres, mais peut-être que ça lui permettra de prendre plus conscience qu'il peut ne pas être seul.

- L'équipe Epsilon est la première à finir sa Chasse ! annoncé-je d'une voix qui se veut chaleureuse mais qui peine à cacher mon inquiétude quant à la santé du fils de Thanatos et de celle d'Athéna. Glorià (LSGI) n'aurait eu aucun problème à le crier aux Bois entiers, mais elle n'est malheureusement pas là pour commenter le spectacle, à mon grand regret.

Daithe et Coram s'empressent d'emmener les blessés à l'infirmerie, et je reste pour veiller les retours suivants, espérant que le nombre de blessés n'augmentera pas trop vite afin qu'Hope (Morgane_Chase) puissent gérer l'afflux. Quelques minutes seulement après l'arrivée des Epsilon, ce sont les Zêta qui sortent des Bois. Pour mon plus grand bonheur, Nimue, la benjamine de l'activité, semble indemne. Les équipes s'enchaînent, les artéfacts récupérés s'accumulent à mes pieds et, au fur et à mesure que je les vois enfin sortir des Bois, ma sérénité revient et mon sourire se fait plus sincère. J'ai tendance à trop m'en faire pour eux, à oublier que du sang divin coule dans leurs veines et que, par conséquent, ce sont de redoutables machines de combat, qui ne se feront pas avoir aussi facilement pas un monstre.

Sur les coups de seize heures trente, près de deux heures et demies après le départ des équipes, l'équipe manquante sort enfin du couvert forestier, bien moins pressée semble-t-il que leurs adversaires de me remettre leur casque d'Hermès.

- L'équipe Delta a rapporté son artéfact, la Chasse est close !

Ma respiration est plus régulière, le sourire que je lance à Fay (LSGI) et Adèle (Eparm12) plus franc. Leur Chasse est peut-être terminée, mais c'est désormais à moi et mes sœurs de jouer pour aller débarrasser la forêt des monstres qui n'ont pas été éliminés, à commencer par ce serpent géant. J'ignore ce qui entre dans son régime alimentaire en-dehors des demi-dieux, mais il est hors de question qu'il se permette d'approcher de mon fraisier.


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Hey, vous avez vu, on avance enfin dans le RPG :lol:

Bonjour, bonsoir, bonne après-midi ou autre partie de la journée durant laquelle vous lirez ces mots et bons retours à tout ceux qui se sont retrouvés coincés dans leur groupe de Chasse en raison d'inactivité : vous êtes désormais libres !

Comme vous avez pu le voir (ou pas encore), j'ai fait du ménage dans la liste des participants, certains joueurs étant inactifs depuis le post de leur(s) personnages(s) au mois de mars ou ne donnant aucune nouvelle de leur(s) inscription(s). Par respect pour leur travail, les fiches postées n'ont pas été supprimées et les personnages ne sont pas ignorés, simplement considérés comme des personnages non-joueurs qu'ils pourront revenir jouer un jour, mais qui sont pour l'heure propriété du RPG, c'est-à-dire que vous pouvez les faire intervenir dans vos RP' au même titre que le personnel de la Colonie (avec mon aval histoire qu'ils ne soient pas partout en même temps à la fois). 4 places se sont donc libérées (enfin plus, mais quelques malignes étaient déjà au courant de l'affaire et n'ont pas hésité à y voir une belle opportunité), 4 places dont il ne reste actuellement plus qu'une place pour qui cela chante, que nous soyons de nouveau à 100 actifs.

Après rapide concertation avec les autres membres, il a été décidé que le temps-libre se poursuivrait jusqu'aux vacances de Noël, histoire de vous laisser un peu de temps pour reprendre le rythme des cours et pouvoir RP' tranquillement à votre rythme avant la veillée (qui durera probablement aussi longtemps). Pour ce temps libre, à l'exception des pensionnaires ayant été fortement blessés à la Chasse (je pense ici notamment à Adèle, Yu Ra et Timothée), vous êtes libres d'aller RP' avec qui vous voulez dans l'ensemble de la Colonie, référez vous aux horaires des activités pour savoir ce que vous pouvez faire. Les blessés, ce sera rendez-vous à l'infirmerie avant tout, le temps que les infirmiers vous soignent, histoire que vous puissiez de nouveau aller vous faire tabasser dans un coin. Pour les membres n'ayant pas vraiment eu le temps de passer leur Chasse, vous pouvez également inventer des blessures à vos personnages pour les y envoyer.

Si les résultats semblent évident pour les participants de la Chasse, ils ne seront annoncés officiellement que lors du dîner, tout comme pour l'inspection des bungalows. Les prix seront remis en même temps, ce qui me laisse largement le temps de réfléchir à ce que vous allez bien pouvoir recevoir :lol: En attendant, voici le classement


Classement des équipes
Révélé au dîner par Chiron

1 - Epsilon
Yu Ra Ahn | Timothée Guesperau | Hadley Daniel | George Hatis | Oswald Gatling
2 - Zêta
Elias Young | Nimue Thompson | Adel Camille Lauren Kate | Natalia ??? | Leopoldine Lester
3 - Gamma
Felix Johanson | Heather Collins | Octavia Avery | Keith Garbi | Demencia ???
4 - Alpha
Victoire Holloway | Kyle Delorne | Valentin Richardson | Alek Campbell | Nadya Espinoza
5 - Êta
Arwen Quinn | Jack Hardy | Ergan Wright | Cassiopée Midnight | Fils de Psyché
6 - Bêta
Urielle Frost | Nathan Black | Aaron Richardson | Madeleine Dubois | Mallory Good
7 - Delta
Fay Jones | Adèle Leigh

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Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [1 place]

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Daithe sur le chemin de l'infirmerie

Je ne suis pas mécontente que la chasse soit finie...pour nous tout du moins. Lorsque mon regard croise celui de Xylia à la sortie de la forêt, je la vois se décrisper légèrement. Je lui adresse un sourire pour lui faire comprendre que tout va bien...enfin vu l'état de mon épaule, bien est vite dit. Je tiens néanmoins à rassurer la dryade parce que malgré sa force de caractère, elle ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter. Pour moi, Xylia est l'équivalent féminin de Chiron et je la respecte beaucoup pour tout ce qu'elle fait au sein de la colonie. Bon, organiser une Chasse aux Monstres dès le début de la période estivale n'était pas forcément une bonne idée mais si elle l'a faite, c'est qu'elle devait se sentir confiante quant à son déroulé. Je regarde rapidement derrière moi pour voir si le petit groupe me suit encore. Timothée a l'air mal en point. Le coup de queue a dû être plus violent que je ne le pensais.
Daithe et Coram s'empressent de nous rejoindre. Je ne connais pas bien Daithe. J'ai déjà rapidement discuté avec elle par le passé mais ça s'arrêtait là. Néanmoins, lorsqu'elle s'approche de moi pour m'aider, je l'accueille avec un franc sourire. A la vue de ma blessure, n'importe qui comprendrait qu'elle est importante mais je tiens quand même à faire comme si ça allait.

-"On a pas été trop long j'espère." dis-je sur un ton plaisantin, histoire de détendre l'atmosphère.
LSGI

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Message par LSGI »

Viggo Skaebne
Rejeton de Moros | 17 ans | 1m79 | Bon vivant | Vers les bungalows avec Felix



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Plus tôt j’ai rencontré – ou rerencontré – un gars s’appelant Rom. Je connaissais déjà sa mort mais pas lui, au final je pense qu’on a dû se croiser mais sans plus, et de toute manière ça n’a aucune importance. Dans la manière qu’il a eu de me dire son nom j’avais l’impression que j’aurais dû le connaître… mais les noms sans visage je les oublie directement. J’ai trop de choses en tête, si je parle à quelqu’un je ne l’oublie pas, mais si quelqu’un me parle de quelqu’un… il faut pas trop m’en demander. En tout cas maintenant je me souviendrai de lui, une mort, un corps, un nom. On n’a pourtant pas vraiment échangé, il m’a juste demandé pourquoi la Colonie était vide, ce à quoi j’ai répondu que la Chasse occupait pas mal de monde. Et voilà on s’est séparés. Il est entré dans le bungalow 11 et finalement je suis parti vers le 12.
Quand Xylia a annoncé les noms des participants à la Chasse plus tôt j’ai été étonné de ne pas entendre celui de Zlayden. Se battre est pour lui toujours un plaisir, c’est un peu une aventure à ses yeux, comme s’il entrait soudain dans un film ou une pièce. Je me demande donc pourquoi il n’était pas dans une équipe, qu’est-ce qui aurait été plus important à ses yeux qu’une opportunité de se défouler… C’est en arrivant à la porte du bungalow de Dionysos que j’obtiens une réponse à ma question : je le trouve en train de distiller de l’alcool. J’entre et il bondit littéralement, un large sourire aux lèvres. « Viggo ! Tu tombes à pic ! J’avais besoin d’un goûteur ! » Pourquoi son sourire ne me rassure pas ? Mais il m’amuse, sa bonne humeur m’amuse, et sa présence fait que je souris plus largement. Il me tend un verre qui ne me dit rien qui vaille. L’odeur qui s’en dégage est puissante, je ne suis pas un grand connaisseur en alcool mais quand même je sais reconnaître les boissons fortes et notamment l’absinthe. Zlay me dit fièrement qu’il l'a distillé spécialement pour la veillée de ce soir. Je goûte. Ma gorge est en feu, ma trachée est en feu, tout est en feu… Je tousse un coup, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si fort. On est en plein après-midi et j’ai pas envie de chanceler parce que Zlay m’aura fait tester ses expérimentations. Mon corps est parcouru d’un frisson, bon au moins je suis totalement réchauffé et j’ai même l’impression d’avoir de l’énergie à revendre. En voyant que je ne compte pas finir le verre Zlay commente simplement « Petite nature » avant de prendre le verre et de le finir cul sec. Je serai toujours étonné par sa capacité à boire de l’alcool, même de l’alcool à peine buvable… Il me dit – avec encore plus de fierté – que c’est du 88°, donc je comprends pourquoi ma gorge se trouve incapable de faire disparaître la sensation de brûlure. Je lui demande s’il compte bourrer la Colonie ce soir et il rit légèrement, disant qu’une fête ne peut être complète sans alcool. Je le soupçonne d’avoir profité de ce prétexte pour distiller de l’absinthe tout l’après-midi. Je reste un bon moment avec lui, et plus le temps passe mieux je me sens, mon sourire ne quitte plus mes lèvres, je ris plus facilement – même à des choses qui habituellement ne m’auraient fait que sourire – et il me raconte exactement le processus de distillerie de l’absinthe, m’expliquant comment c’était avant, avec une carafe, alors que maintenant il y a les fontaines… Et le dit avec une joie si grande, fasciné par son sujet, et de temps à autres, il boit une gorgée, comme si ça ne lui faisait rien…Bon il n'en boit pas énormément, juste une gorgée par-ci par-là, mais ça reste de l'absinthe. Voyant que je n’en fais pas de même il essaie de me tenter, de me proposer autre chose, mais je refuse. Et je refuse. Et je cède. Évidement... Parce que c'est Zlay et qu'à force il me tente de plus en plus, avec toutes ses propositions ! Je finis par accepter un truc pas trop fort et il sort sa flasque avec un sourire qui va d'une oreille à l'autre. Il verse un peu de son contenu dans un verre, c'est d'un rouge sombre, un peu violet, mais ce n'est pas du vin. J'en bois prudemment, sous le regard enthousiaste de Zlay qui attend mon avis, et finalement je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est mais c'est super bon. Je crois détecter du rhum, des fruits, de l'ananas je crois et un truc du style grenade et autre chose... Mais je ne sais pas ce que c'est et quand je lui demande il me fait un clin d'œil sans me répondre. Je ne suis pas un très gros buveur, j’aime bien boire de temps en temps ou quand on fait des soirées, notamment ici, mais je fais en sorte de m’arrêter avant d’être totalement bourré. Parce que j’ai peur de l’être, parce que je sais que je n’aurais plus aucun contrôle et que j’ai peur de dire quelque chose que je ne suis pas censé révéler. Du genre une mort. Si quelqu’un dit, juste pour rire, « si je continue à boire je vais mourir » ou un truc dans ce style, j’ai peur de répliquer « mais non toi tu meurs comme ça ». Je ne peux pas me le permettre, après il est vrai que la personne sera peut-être trop bourrée pour se souvenir, et moi aussi, mais je préfère ne pas prendre le risque. J’aime quand l’alcool me procure une sensation de chaleur agréable, quand mon cerveau commence à légèrement s’embrumer et que je ris, que ce qui m’entoure à moins d’importance, mais pas plus.
Je finis par laisser Zlayden parce que je sens qu’il va finir par m’avoir, j'ai fini mon verre et il voudrait m'en servir un autre, et je n'ai aucune envie de dire non, je n'aime pas dire non, mais je ne veux pas boire plus avant ce soir. Parce que oui clairement je suppose que si je croise Zlay à la veillée je n'y manquerai pas. Et aussi parce que si j'accepte un second verre je sais qu'il y en aura un suivant et un suivant... Je sors donc du bungalow et plus je m’éloigne de Zlay plus je sens mon envie de céder qui diminue. Pourtant je me sens toujours d’excellente humeur, c’est donc un large sourire qui se dessine sur mes lèvres lorsque j’aperçois Felix qui marche vers son bungalow. Je vais à sa rencontre, les mains dans les poches.
- Hey beau gosse ! La Chasse a été bonne ?
En même temps mes yeux scannent son corps, pour une fois il n’y a aucun désir, c’est juste un moyen de m’assurer qu’il n’est pas trop blessé. Déjà il est ici et pas à l’infirmerie c’est rassurant. Je ne m’inquiétais pas de sa mort, je suis le mieux placé pour savoir que sa vie n’était pas en danger, mais un mauvais coup aurait pu salement l’amocher.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [1 place]

Message par naji2807 »

Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Enervée, Près des bungalows avec Vincent

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Mais c'est une blague! Non mais vraiment c'est une blague! Pourquoi? Mais pourquoi il a fallu qu'ils aient une place de plus que nous? Je m'en fiche de ne pas être première, ce n'est pas dramatique, loin de là, mais je ne voulais surtout pas être derrière Heather et Felix, c'était une question de fierté! Oh je sais que ça peut paraître gamin comme réaction, mais ça me met hors de moi. Les résultats n'ont pas été annoncé mais j'en entendu Felix dire qu'ils étaient au moins sur le podium, hors je sais que nous non, nous sommes arrivés quatrième. Mais comment? On a tout bien fait! On a trouvé le crabe avec quelques difficultés, mais la stratégie de Kyle était bonne et on a récupéré l'objet sans se faire trop mal! Alors comment? Je suis sûre que c'est grâce à la chance môsieur Felix! Ce serait tellement bien qu'on lui mette un bon coup de malchance pour une fois. Ô Tychée ça ne dirait pas de lui faire dégonfler les chevilles à celui-là? Oui c'est ton fils mais une bonne leçon de temps en temps, ça n'a jamais fait de mal à personne! Le pire dans tout ça c'est que pour un peu qu'ils aient gagné sur une stratégie de Heather, elle risque de penser qu'elle est la meilleure ou je ne sais quoi! Elle m'énerve, mais elle m'énerve! Juste penser à elle ça m'énerve, ça me sort par les yeux!
J'ai envie de casser quelque chose mais il n'y a rien à porter de main puisque je suis en train de marcher vers mon bungalow. Et puis je ne casserai rien là-bas, j'aime que ce soit bien rangé. Alors à défaut, je tape dans tous les cailloux que je trouve sur mon chemin, les envoyant valser parfois à deux ou trois mètres devant moi. J'espère vraiment qu'ils ne sont pas premiers... Si je les vois fanfaronner d'une quelconque victoire, je sais que ça va m'énerver encore plus et que cette fois je vais avoir envie de leur jeter un truc dessus, surtout sur Heather et sur Felix. Les autres ça ne me dérange pas trop, je n'ai rien contre Keith ou Octavia, ni même Demencia, mais les deux autres... Oui je suis rancunière et ils ne m'ont donné aucune raison de les apprécier de nouveau alors je ne risque pas de le faire.
J'approche des bungalows et tire dans un caillou avec en plus de force en essayant d'y mettre toute ma colère pour arriver au bungalow de manière plus sereine. Je n'ai pas voulu rentrer avec Valentin parce que je n'ai pas envie de me disputer avec lui une nouvelle fois. Je ne sais pas ce qu'il avait à me reprocher lui aussi mais je suis déjà énervée pour ne pas avoir à en rajouter. Le caillou dans lequel j'ai tiré va bien plus loin que les autres et touche la jambe de quelqu'un. Je prie intérieurement pour que ce soit Felix, ainsi je n'aurai pas à m'excuser, mais c'est sur Vincent que je tombe en relevant la tête. Je grommelle dans ma barbe contre Tyché et m'approche de lui.
- Désolée, je grommelle un peu, j'espère que je ne t'ai pas fait mal.
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Daithe
Limnade, environs 200 ans, 1m63, PNJ
Soeur de Kymatisto, Toujours de bonne humeur, Va vers l'infirmerie avec Yu Ra

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En rejoignant Xylia j'étais quand même travaillé par ma rencontre avec Rose. Je n'ai pas compris son départ, mais il faut dire que je n'ai pas compris grand chose de notre conversation. J'avais un peu l'impression d'être dépassée par la situation. Je n'ai pas compris pourquoi il était si tendu dès le départ, pourquoi il semblait avoir eu peur de moi, pourquoi il est si soudainement parti... Est-ce l'évocation de Jack? Sûrement mais pourquoi? Beaucoup de demi-dieux sont plutôt soulagés d'apprendre qu'ils ne sont pas seuls, qu'il y en d'autres dans le même cas qu'eux. Mais pas lui apparemment. Je ne sais pas si je retournerai le voir. Quelque chose ne moi le voudrait, parce que je n'aime pas savoir que quelqu'un va mal... mais avec le temps j'ai appris à laisser les humains tranquilles, j'ai compris que certains ne veulent pas vider leur sac tout de suite et que ma douceur ne soigne pas toujours tous les maux. Alors je laisse faire les choses, si l'occasion se présente je lui parlerai, sinon j'espère qu'il s'intégrera bien quand même.
Je n'ai pas parlé de ma conversation à Xylia, j'ai bien vu qu'elle était déjà préoccupée et je ne l'étais pas au point de lui en parler. Je comprends qu'elle s'inquiète, mais je ne me faisais pas beaucoup de soucis quand à la sécurité des demi-dieux. C'est vrai qu'ils foncent parfois droit vers le danger sans trop y faire attention, mais là tout était contrôlé donc ça a été, ils sont tous revenus bien vivants. Bien sûr certains ont été blessés, mais il était certains que cela risquait d'arriver.
J'ai bien l'inquiétude reparaître sur le visage de Xylia mais je ne m'en fais pas. Au contraire je suis ravie d'apprendre que l'équipe de George a gagné la Chasse. Je ne me félicite de rien pour sa participation, je pense qu'elle a fait son choix toute seule, mais j'espère que cette victoire va l'encourager a davantage participer aux activités de groupe. Cela devrait lui prouver qu'elle est tout à fait capable de bien travailler en équipe.
En parlant de son équipe, une de ses équipières, Yu Ra, s'approche avec l'air très mal en point. Aussitôt mon sourire s'efface un peu et je me concentre pour évaluer ses blessures. Son épaules est la plus touchée et la plaie semble vraiment grave. Elle fait une petite plaisanterie et ça me rassure très légèrement car cela signifie qu'elle n'est pas aux portes de la mort. Mais je ne lui adresse qu'un léger sourire, restant concentrée. Je lui donne mon bras si elle veut s'y appuyer et réponds doucement :
- Non bien sûr que non. Mais il ne faut pas tarder, je t'accompagne à l'infirmerie.
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Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chat
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Près des bungalows avec Viggo

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On ne s'en sort pas si mal mine de rien! Surtout qu'on a mis un bout de temps à tomber sur cette fameuse fourmi géante. Pourtant on se dit que vu le nom, elle devrait facile à trouver, une fourmi géante, ça ne peuple pas les rues. Et pas les forêts non plus apparemment. Je crois que mon instinct ne poussait pas du tout vers elle, et je comprends un peu mieux pourquoi depuis qu'elle m'a gentiment envoyé valser contre un arbre. Je vais avoir un magnifique bleu dans le dos, de quoi avoir mal pour quelques jours chaque fois que je voudrais faire un mouvement. Lena me dirait sans doute que je n'ai qu'à pas bouger, mais je ne sais pas quel talent elle a pu développer pour rester immobile pendant des heures sans avoir de crampes parce que ça ne marche pas aussi bien chez moi. Rester à végéter oui, mais ne pas bouger du tout, c'est un art que je ne maîtrise pas. Ce n'est pas bien grave, bien sûr, j'en maîtrise bien d'autres. Comme celui de faire gagner mon équipe. Oh oui travail d'équipe j'ai bien compris, et oui chacun a participé et blablabla! Mais tout le monde sait qu'on a gagné parce que je suis chanceux, et ceux qui ne le savent pas se voile la face.
En tous cas j'ai hâte de voir la tête de Kyle ce soir, j'ai gagné et il est en dessous de nous si j'ai bien compris. J'avoue que je ne vais pas résister à l'envie de le narguer. Pas méchamment je le promets, je ne suis jamais méchant! Je sais juste exposer ma victoire... j'ai le droit non? Oui nous ne sommes pas arrivés premier mais ça ne fait rien, je veux juste prouver à Kyle qu'il a bel et bien perdu aux dés parce qu'on perd toujours quand on ne m'a pas dans son équipe. Et puis vu les cas qu'on avait, c'était vraiment une folle expérience, c'est presque un miracle qu'on soit tous rentrés vivant. Enfin sauf pour moi, c'est normal, je ne serai jamais mort pour si peu.
Si je ne nargue pas Kyle tout de suite, c'est parce que je dois aller me débarbouiller. Je sais que je suis beau en toutes circonstances, mais là je suis tout crasseux et mon tee-shirt est même déchiré. Je suis sûr que ça me donne un côté sexy ou je ne sais quoi... mais je vais le changer quand même. Alors que j'approche de mon bungalow; je vois une silhouette qui s'approche de moi. Je tourne légèrement la tête et un large sourire étire mes lèvres. Viggo, je ne l'ai pas vu aujourd'hui. Il a l'air de bonne humeur, mais je le vois rarement de mauvaise humeur, c'est ce qui est chouette chez lui, il n'est pas prise de tête. Il me détaille et je me demande si ce tee-shirt déchiré me fait effectivement une allure sexy, Viggo est sans doute une bonne personne à qui demander son avis, mais avant je réponds :
- Excellente, on est arrivés troisième, mais c'est seulement parce qu'on a mis du temps à trouver la grosse fourmi. Tu ne voulais pas venir jouer avec nous? Tu avais de perdre face à mon équipe de choc peut être?
Puis je tourne légèrement sur moi-même et demande avec un léger sérieux :
- Tu trouves pas que ce look négligé me va super bien?
Dernière modification par naji2807 le sam. 03 oct., 2020 11:39 pm, modifié 1 fois.
Shinato

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Flora Desrose

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Fille de Chloris / 12 ans / 1m30 / née le 4 Avril 2008 / avec Octavia

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Il n'y a pas à dire, le temps passé avec papa est beaucoup plus rapide que celui passé à la colonie. Il ne me reste plus que le trajet de l'aéroport à l'arbre de Thalia avant de lui redire au revoir.

-"Papa, d'ici la fin de l'été, je pense pouvoir être prête à de nouveau vivre avec toi."

Je vois ses lèvres s'étirer en un fin sourire. Il lâche le levier de vitesse pour me prendre la main. Papa a de grandes mains et, comme d'habitude, elles sont brûlantes. Papa a toujours eu une température corporelle élevée et c'est cette chaleur qui, à chaque fois, me donne le courage de persévérer dans mon apprentissage.

-"Je sais ma chérie, tu me le répètes tous les ans. Pourtant, chaque fois que je viens te chercher, tu me dis ne pas être encore prête. Laisse le temps au temps. Rien ne presse. Sache que, quoiqu'il arrive, je serais toujours là, près de toi."

Comment les lèvres de papa ne peuvent-elles laisser passer que la vérité? Papa ne m'a jamais menti, même pour me faire plaisir. Comme il me l'a enseigné, mentir aux autres revient à se mentir à soi-même et le jour où l'on ne se fait plus confiance, ce jour-là, on aura tout perdu. Je ne veux pas que ça m'arrive. Quoiqu'il m'en coûte, je ne dois jamais me mentir à moi-même...je dois toujours me faire confiance.
Nous arrivons finalement devant l'arbre de Thalia. Je ne distingue même plus la voiture garée en contre-bas. Papa me prend dans ses bras et m'embrasse sur le front avant de s'en aller. Le voir s'éloigner de moi me pince légèrement le coeur mais je sais qu'il reviendra toujours vers moi.
Je descends la colline d'une humeur plutôt triste. Je constate alors que la vie à la colonie n'a pas changé. Chaque pensionnaires vaquent à ses occupations, que ce soit à s'entraîner ou à s'amuser. Cette vision me redonne le sourire.
J'aperçois alors Octavia en train de rejoindre son bungalow. Je remarque qu'elle est équipée et légèrement poussiéreuse. Je m'empresse de la rejoindre avant de la saluer amicalement.

-"Coucou Octavia, je viens à peine d'arriver. Tu as l'air épuisé, est-ce que ça va?"

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LSGI

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Vincent Riviera
Progéniture de Déimos | 18 ans | 1m85 | Angoisse, peur et terreur | Près des bungalows avec Nadya



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Je sors une clope et la fume rapidement. Trop rapidement. Elle ne me détend pas. Alors j’en sors une autre. Je m’efforce de respirer plus profondément. Je m’efforce de me calmer. De calmer mon cœur. Je l’allume. Je tire une taffe. Et déjà ça va un peu mieux. Mes mains ne tremblent pas. Mais mon cœur bat encore trop fort. Trop d’angoisses dans cette journée. J’étais en France. Pour y voir ma mère. J’ai pris l’avion pour revenir. Je n’ai pas pu dormir. Je n’ai pas pu regarder un film. Je n’ai pas pu lire. Je n’ai pas pu écouter de musique. J’étais angoissé. J’avais peur que l’avion s’écrase. Les turbulences n’aidaient pas. Je me sentais pâle. Trop pâle. Mes doigts étaient crispés sur les accoudoirs. Mes mâchoires serrées. J’ai compté les minutes jusqu’à la fin. Attendant que l’horreur prenne fin. Imaginant des scénarios catastrophe dans ma tête. Et finalement l’avion a atterri. Et j’ai pu respirer. Mais l’horreur n’a pas pris fin. Parce qu’ensuite il a fallu repasser la douane. Et j’ai quelque chose dans mon sac. Quelque chose que je ne devrais pas posséder. Quelque chose d’illégal. Quelque chose que j’ai ramené de France. Quelque chose que je connais bien. Quelque chose qui me fait du bien. Quelque chose que je n’ai pas consommé depuis longtemps. Trop longtemps. Quand j’ai vu le vendeur je n’ai pas pu me retenir. Une voix dans ma tête m’a dit que je pourrai en avoir besoin. Mes cauchemars me montrent que ce sera pire si je n’en ai pas. Peut-être que le manque me parle. Mais pour l’instant je n’y ai pas touché. Je le garde au cas où. Un filet de sécurité. J’ai passé la douane avec la peur au ventre. Les entrailles si serrées que j’avais envie de me plier. Mais je suis passé. Et ensuite il y a eu le taxi. C’est rarement Argos qui vient me chercher. Surtout quand je rentre un jour où les pensionnaires reviennent et les nouveaux débarquent. Alors j’ai pris un taxi. Avec un humain. Qui n’avait que deux yeux. Et j’ai flippé. Parce qu’il conduisait parfois au milieu de la route. Parce qu’il ne s’écartait qu’au dernier moment, alors que la voiture en face était visible depuis longtemps. Le conducteur était nerveux en plus. Ça c’est ma faute. J’ai cru qu’on allait mourir beaucoup trop de fois. Que j’allais finir coupé en deux. Écrasé. Décapité. Amputé. Peu importe. Trop de perspectives de douleur. Le taxi s’est arrêté. J’ai payé. Je suis descendu. J’ai récupéré les clopes dans ma poche.
La peur reflue peu à peu. Elle retourne au creux de mon ventre. Je marche pour rejoindre la Colonie. Le chauffeur m’a déposé plus loin. Normal. Il ne connaît pas la Colonie. C’est un humain. Je marche rapidement mais je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas certain de vouloir y retourner. Et en même temps… Il y a tout de même des gens auxquels je tiens. Parce que je ne redoute pas les monstres. Pas parce que je me crois invincible. Mais parce que si je rencontre un monstre c’est lui ou moi. Et si c’est moi alors ça me convient. La mort me convient. Elle est définitive. Elle est libératrice. Je l’attends. Plus de peur avec elle.
Je termine ma cigarette et remets le mégot dans la boîte après l’avoir écrasé. L’idée qu’un mégot soit mal éteint et enflamme la forêt me fait flipper. Le feu n’est pas ce que je préfère. Il ne tue pas rapidement. Il est juste douloureux. J’en ai fait l’expérience. Le pin de Thalia apparaît et je pénètre dans la Colonie. Je ne ressens aucun sentiment de familiarité, d’être rentré chez moi. Rien. Je réajuste mon sac sur mon épaule. Je marche directement vers les bungalows. Je me sens de nouveau fermé. Je remarque les gens que je croise mais je ne parle à personne. J’en vois qui sont heureux de se retrouver, qui sourient, et je détourne le regard. Je veux juste me poser et fumer une autre clope, me poser et éviter les gens… Et ce n’est pas au bungalow 11 que ça va arriver. Il ne m’a pas manqué. Trop bruyant, trop envahi, trop petit. Mais Leo est également là-bas, heureusement. Enfin pour le moment il faut surtout que je pose mon sac et que je cache le paquet illégal qu’il contient. Plus j’y pense et moins j’ai envie de le cacher, plus j’ai envie de le consommer… Et ce serait si bon. Je serais enfin totalement détendu. Je me souviens de ses effets. Je me souviens du bien-être. Certes il n’était pas durable mais au moins il était présent un temps. Je me rappelle… Un projectile léger atteint ma jambe et je me fige. Un caillou. Une part de moi a envie que ce soit fait exprès, qu’un petit con m’ait balancé ce caillou, comme ça je pourrai me venger sans culpabilité. Mais qui serait assez stupide pour faire ça ? Mes yeux tombent sur la personne en question. Ce n’est pas fait exprès. Je ne vais pas me venger. Je ne suis même pas en colère en fait, je l’ai à peine senti. Mais si un abruti l’avait fait sciemment j’aurais pu me mettre en colère… Non, je me serais mis en colère, c’est une certitude. Sauf qu’il s’agit de Nadya. Elle s’approche de moi et s’excuse. Mon regard reste inexpressif, tout comme mon visage. Je l’apprécie, j’apprécie nos conversations et nos relations. Donc quand elle s’excuse j’acquiesce légèrement.
- Ce n’est rien. Non.
Je pourrais m’arrêter là. Je pourrais la laisser et partir. Mais je ne le fais pas. Parce que je suis en manque. Et parce qu’elle est là, que j’apprécie sa voix et ce qu’elle dit généralement. Elle sait être intéressante, ce n’est pas donné à tout le monde. Donc je m’intéresse à elle, et elle pourrait m’éviter de penser à mon envie d’une autre drogue que sa voix.
- Qu’est-ce qui t’a mise suffisamment en colère pour shooter si fort dans ce caillou ?
Mon visage n’est pas froid, il est juste impassible. Mais ma voix elle, est sincèrement intéressée par sa réponse.
Shinato

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Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Daithe sur le chemin de l'infirmerie

La gentillesse de Daithe est incontestable. Je me demande même si quelqu'un l'a déjà vu s'énerver. Ma petite blague a obtenu l'effet escompté. La limnade reprend un semblant de sourire avant de me tendre son bras. Je m'y accroche doucement, histoire qu'elle ne me porte pas complètement, et lui emboîte le pas.

"Merci." je lui réponds sincèrement.

Autant je peux être froide et distante avec les demi-dieux, autant avec le "personnel" de la colonie je me sens plus à l'aise et plus...comment dire...souriante.
Je retire le foulard autour de mon cou et l'applique sur ma blessure. Je ne tiens pas à ce que Daithe soit tâchée par mon sang. Je sors rapidement Benizakura de son fourreau et constate que toutes les traces de ce dernier ont disparu. Je range mon arme et grimace légèrement avant de me tenir l'épaule.

-"Je devrais sûrement arrêter de gesticuler." dis-je pour moi-même en soupirant.

Nous arrivons finalement à l'infirmerie et quelle est la surprise d'y voir dormir la petite amie du fils de Zeus. Ses vêtements sont posés sur une petite table et un long bandage lui recouvre la poitrine. Je suis Daithe jusqu'à un lit et lui demande.

-"Que lui est-il arrivée? Elle a participé à la chasse?"
LSGI

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Viggo Skaebne
Rejeton de Moros | 17 ans | 1m79 | Bon vivant | Vers les bungalows avec Felix



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Au final le verre bu avec Zlay ne m’a rien fait, il était juste bon. Depuis le temps que je bois ses expériences, je n’ai pas la tête qui tourne avec un peu de rhum. Il aime un peu trop me prendre comme cobaye, alors oui ce qu’il fait est toujours bon, mais quand les verres défilent j’identifie de moins en moins leur contenu. Au moins grâce à lui je suis plus résistant à l’alcool.
Quand je vois Felix je souris, mais c’est habituel. Je souris toujours quand je le vois, et comment ne pas le faire ? Il est mon ami, mon amant et je l’aime donc voilà je suis heureux quand je le vois. Et aujourd’hui je ne l’avais pas vu. J’avais juste entendu son nom être prononcé par Xylia et surtout les autres noms de son équipe. Je ne les connaissais pas tous mais deux Athéna me semblait étrange pour une équipe et je connais un peu Keith, il est assez imprévisible. Mais voilà Felix est ce qu’il est donc un chanceux, donc évidemment il s’en est plutôt bien sorti, même si je remarque son tee-shirt déchiré et de la terre sur ses vêtements. Il tourne la tête vers moi quand je l’apostrophe et sourit. Ce sourire… Et même ainsi, évidemment, il est attirant. Je ne l’ai jamais trouvé repoussant quand j’y réfléchis, et parfois je lui ai dit qu’il était un descendant d’Aphrodite pour ça.
Il me répond que son équipe est arrivée troisième, pas mal vu les membres. Il me demande si je ne voulais pas venir par peur de perdre... Et je sais qu’il plaisante et c’est ainsi que je le prends, parce que dans les faits la raison n’a rien à voir. Je ne participe pas aux Chasses parce que ça se fait en équipe, donc avec d’autres gens, et je ne supporte pas les gémissements de douleurs, ça me tétanise, parce que ça me rappelle les morts et ça me donne l’impression qu’ils vont mourir là sous mes yeux… Ce qui est stupide puisque je sais pertinemment comment ils vont mourir et je sais que ça n’arrivera pas à ce moment-là… Mais c’est plus fort que moi, je n’ai aucun contrôle sur ma réaction. Et si je me fige je peux mettre en danger mes coéquipiers, et ça il en est hors de question, ainsi que moi-même. Donc je m’abstiens de participer aux Chasses, ou combats, ou même aux Capture-l’Etendard.
- C’est exactement ça, dis-je avec un sourire amusé, je savais que je perdrais face à ta chance, comme d’hab’.
Ce qui est aussi vrai en un sens, parce que je perds toujours face à Felix quand il est question de chance. Et je l’ai accepté, je ne le prends pas mal, je ne m’attends jamais à une victoire, je sais d’avance que je vais perdre et je le vis bien. Et puis il faut avouer que la défaite avec Felix ne s’apparente pas à une véritable défaite… Pour une Chasse si, mais la question ne se pose pas puisque je n’y participe pas. Rien que d’imaginer le gémissement ou même juste le soupire de douleur qu’a dû lâcher Felix quand cette fourmi lui a fait je-ne-sais-quoi pour le mettre dans cet état… Non. Je ne peux pas. Et pire sont les gémissements des gens auxquels je tiens.
Il tourne ensuite sur lui-même et me laisse l’observer totalement, mes yeux glissant par la même occasion sur ses fesses je dois l’avouer. Il a de belles fesses je n’y peux rien. Un sourire en coin orne mes lèvres quand je lui réponds.
- Évidemment, ça te donne un côté… sauvage, je termine avec un sourire légèrement carnassier tandis que mes yeux remontent sur son visage.
naji2807

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Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Enervée, Près des bungalows avec Vincent

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Je ne suis pas vraiment connu pour ma violence et je la prohibe la plupart du temps. Mais parfois elle est justifiée, surtout quand on se retrouve avec des gens comme Felix ou Heather. On ne me le retirera pas, ils ont des têtes à claques. Oui il y a des gens qui ont des têtes à claque, je suis désolée mais c'est la vérité. Mais je fais des efforts quand même, je ne suis pas allé les voir à la fin de la Chasse, j'ai fait demi tour et je suis partie en direction de mon bungalow. Comme quoi je suis raisonnable. Je savais que si j'en croisais un des deux, j'allais sortir de mes gonds. Pas pour rien, mais parce qu'ils auraient forcément dit ou fait quelque chose qui m'aurait mis particulièrement en colère. Je le sais, parce qu'un regard aurait suffi vu que je suis déjà passablement irritée.
Alors je suis là à taper dans des cailloux parce que c'est déjà beaucoup plus gérable pour moi. Mais l'un d'entres eux va taper dans les jambes de Vincent et je me retrouve un peu embêtée. Parce que je ne suis pas du tout d'humeur à m'excuser, mais que je ne suis pas assez de mauvaise foi pour passer sans rien dire. Et puis j'aime bien Vincent, je ne me suis jamais énervée contre lui. En même temps c'est dur de s'énerver contre quelqu'un qui ne s'exprime pas beaucoup... Enfin si je me trompe, je me suis énervée au début de notre relation, quand il partait comme un voleur après qu'on ait couché ensemble. Je déteste ça et je lui ai bien fait comprendre, mais c'est tout, il est assez facile à vivre, peut être justement parce qu'il est peu expressif... Est-ce qu'on peut en déduire que je suis difficile à vivre? Si on en croit ma situation amoureuse actuelle, sans doute...
Enfin la question n'est pas vraiment là. Je m'excuse et heureusement Vincent accepte mes excuses. Je ne pensais pas qu'il ne les accepterait pas de toute façon, mais je n'avais vraiment aucune intention de le blesser. Je ne dis pas, si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurai pu être un peu contente d'avoir si mal visée... Mais non, alors tant mieux si il ne le prend pas mal. Je lui adresse quand un léger sourire, même si je sais qu'il ne me le rendra pas. Je dois avouer avoir trouver ça déstabilisant au début, parce que je suis du genre à sourire assez souvent et que je suis très expressive au niveau des mes émotions, mais Vincent ne l'est pas. Je ne le prends pas contre moi... enfin je ne le prends plus contre moi, car j'avoue que ça m'a aussi un peu vexée au début, et nous nous entendons bien. Je sais que son expression ne signifie pas qu'il s'en fiche de ce que je fais ou dis et c'est le principal à mes yeux. La question qu'il me pose en est la preuve et je replonge légèrement dans mon énervement en expliquant :
- Mon équipe est arrivée derrière celle d'Heather et de Felix à la Chasse organisée par Xylia... et ça m'énerve! Parce qu'il gagne tout le temps celui-là avec sa chance là! Et après il se prend pour le roi du monde alors que rien du tout! La chance ce n'est pas une qualité, c'est de la chance, tout le monde peut en avoir!
Bon ce n'était pas si léger que ça...
- Désolée, je soupire, il m'énerve... et elle aussi... c'est plus fort que moi.
naji2807

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Daithe
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Je ne m'inquiète pas autant que Xylia, même en voyant les premiers participants revenir. Peut être que c'est mon âge qui me donne cette "sagesse", mais je n'ai jamais cru à un quelconque effet de l'âge sur ce sujet. Certaines de soeurs vivent des émotions très fortes en permanence, sont impulsives, colériques... et pourtant elles sont aussi vieilles que moi. Je ne dis pas que j'ai le bon comportement, je pense qu'il faut de tout, au contraire. Le calme et l'agitation. L'eau peut être les deux d'ailleurs, peut être est-ce pour cela que je suis calme alors certaines de mes soeurs sont plus impulsives.
Je souris de nouveau légèrement à la demi-déesse et la laisse s'appuyer sur mon bras. Elle ne le fait pas beaucoup et je me demande si c'est par fierté ou parce qu'elle me croit trop fragile pour supporter son poids. Je ne crois pas l'être, je ne dis pas que je suis surpuissante, mais je suis moins fragile qu'il n'y paraît. Malgré tout je ne dis ni ne fais rien et la laisse poser le poids qu'elle désire sur mon bras.
Je la vois faire plusieurs mouvements, sortir et ranger son arme et je grimace légèrement. Elle devrait en faire le moins possible... Elle semble s'en rendre compte d'elle-même et j'acquiesce en lui adressant un sourire indulgent.
- Ce serait mieux je pense. Il ne faudrait pas aggraver ta blessure à l'épaule.
Et puis je ne sais pas si elle est blessée ailleurs. Pour le moment sa blessure à l'épaule est la plus grave de ce que je peux observer mais elle est peut être couverte de bleus ailleurs. Ce ne serait pas dramatique, bien sûr, les bleus sont le lot de presque tous les demi-dieux qui partent en Chasse.
Nous arrivons rapidement à l'infirmerie et comme je ne m'y étais pas rendue avant la Chasse, je ne suis pas vraiment capable de répondre à la question de Yu Ra. Je secoue cependant la tête et lui donne les informations que j'ai :
- Je ne sais pas mais non, elle n'a pas participé à la Chasse. Cela ne doit pas être bien grave et elle a déjà été prise en charge de ce que je peux voir, alors prenons plutôt soin de toi maintenant, je lui dis avec douceur. As-tu mal ailleurs qu'à l'épaule?
naji2807

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Felix Johanson
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En vérité et malgré ma blessure, je me suis bien amusé cet après-midi. C'était déjà assez drôle de recruter l'équipe, et puis ensuite de la voir évoluer. J'aime les défis et j'aime le fait que peu de gens croyaient en notre réussite, ça rend la victoire d'autant plus savoureuse. Je vais d'ailleurs la savourer auprès de Kyle, qui était si sûr de gagner tout à l'heure... Je ne comprends pas comment les gens peuvent encore douter de mes capacités à gagner. Certes je n'ai pas eu la première place, mais il s'agissait d'un concours de circonstances, de même que pour la deuxième. La troisième place me va, et puis je m'en sors avec un simple bleu... bon d'accord un gros bleu sans doute, mais rien de dramatique, je peux encore marcher, courir même, et lancer mes couteaux. Donc je dois pouvoir faire également à peu près tout le reste... donc je m'en sors bien.
Et puis la journée continue du bon pied puisque c'est Viggo qui croise ma route désormais. Quand je suis avec lui je passe toujours de bons moments. Et je vous arrête tout de suite, il ne s'agit pas exclusivement de sexe. D'accord, c'est mieux quand il y en a... et je l'avoue il y en a souvent... mais il faut s'amuser non? Et puis avec Viggo il n'y a pas que cela. On joue à des jeux... qui finissent souvent au lit je l'admets. On boit... et la fin ne change pas beaucoup. Ou on se détend avec Lena! Et là parfois il ne se passe rien de plus. Parfois... Mais est-ce de ma faute si je suis irrésistible? Parfois aussi, et c'est un des rares à le faire, Viggo reste dormir avec moi. C'est assez agréable de dormir avec lui, même si parfois on loupe le petit déjeuner... mais qui a besoin d'un petit déjeuner quand l'activité à laquelle on s'adonne est bien plus revigorante?
Je ne suis pas étonné de ne pas l'avoir vu participer à la Chasse, il ne participe jamais à ce genre d'activité. Je ne peux cependant pas m'empêcher de le charrier et il entre dans mon jeu. C'est ce que j'aime avec Viggo, il ne me prend pas la tête sur ma soit disant arrogance... d'accord sur mon arrogance avérée, mais qui a décidé que c'était un défaut? Je lui souris avec plus de malice en entendant sa réponse et m'approche légèrement pour lui souffler :
- Mais une défaite n'en est jamais vraiment une avec moi...
Puis je m'écarte doucement et tourne sur moi-même pour lui montrer ma tenue. J'écarte un peu les bras et la douleur se réveille dans mon dos mais je l'ignore. Mon tee-shirt est déchiré par endroit et j'ai de la terre un peu partout sur les vêtements et dans les cheveux. Je suis sûr que ça me donne un style et Viggo est le plus à même de me le dire. Quand je me tourne vers lui je prends légèrement la pose, par habitude. J'ai été mannequin un bon moment, même si j'ai quitté cette vocation il y a quelques années maintenant, j'en ai gardé les démarches, les façons de me placer, de me mettre en valeur... Et ça marche puisque les yeux de Viggo ne sont pas tout à fait dans les miens quand je reviens vers lui. Son regard me plait et mon sourire se fait également plus carnassier pendant quelques secondes... avant que je ne ris légèrement.
- Ah je le savais! je dis en tapant dans mes mains. Il faudrait que je me combatte contre des monstres plus souvent alors! Ou alors que je me roule dans la poussière et que je déchire mes tee-shirt, ce serait sûrement moins fatigant, je fais mine de réfléchir.
Puis je reviens vers Viggo.
- Et toi qu'as-tu donc fais d'intéressant?
LSGI

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Vincent Riviera
Progéniture de Déimos | 18 ans | 1m85 | Angoisse, peur et terreur | Près des bungalows avec Nadya


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L’angoisse se transforme en appréhension. Je n’ai aucune envie de retourner dans le bungalow 11. Aucune envie de retrouver tous ces gens. Aucune envie de devoir dormir dans ce lit a milieu de tout le monde. Aucune envie de devoir attendre un certain temps pour me lever. Par peur qu’une harpie ne se décide à me bouffer. Parce que ce serait long. Ce serait douloureux. Ses crocs dans ma chair. Mon sang qui me quitte. Ses griffes qui me déchirent. Ce serait insupportable. Alors je dois rester dans le bungalow tant qu’elles rodent. Sauf que je ne peux pas dormir, je dors mal. Au moins en France, à l’hôtel, je pouvais faire ce que je voulais. Alors qu’ici ces stupides règles et restrictions reviennent. Et je dois m’y conformer. Alors ce soir je vais devoir attendre et voir les autres s’endormir et demain je vais attendre pour pouvoir me lever alors que la plupart dormiront encore. Alors que si je me droguais… Juste une dose… Et dormir deviendrait facile. Avec ce que j’ai ramené j’ai de quoi faire en plus… Et ça me manque au final. Ça me manque vraiment. Cette sensation. Ce sentiment. Mais le caillou me ramène à la réalité et en entendant la voix de Nadya je trouve une nouvelle drogue. C’est bizarre dit comme ça. On dirait que je me sers d’elle. Et c’est un peu le cas quelque part. Parce que les gens sont ma drogue. Sauf qu’en plus je m’y intéresse. Je m’intéresse vraiment à ce que dit Nadya, à sa vie. Donc est-ce que ça ne fait de moi qu’un profiteur ? Je ne sais pas. Peut-être.
Je me concentre sur elle. Je lui demande pourquoi elle est si énervée. Et elle me parle d’équipes… Sauf que je viens d’arriver et je ne sais pas vraiment à quoi elle fait référence. Elle le dit ensuite : la Chasse. Évidemment. Ça ne m’étonnerait pas que Leo y ait participé d’ailleurs… Et forcément l’inquiétude me contracte le ventre. Je l’imagine tout de suite morte. Je l’imagine en sang. Je l’imagine en morceaux. Et ces images sont intolérables. Et je les repousse. Mais c’est trop tard. Elles sont gravées dans ma tête et y resteront jusqu’à ce que je vois Leo en personne. Il faut que je m’assure qu’elle va bien. Je me rassure en me disant que s’il y avait eu un mort tout le monde ne serait pas en train de sourire… J’espère. Mais et si elle est grièvement blessée ? Et si elle est en train d’agoniser à l’infirmerie ? La peur me noue les entrailles et je fais un effort pour rester sur Nadya. J’écoute sa voix, qui a quelque chose d’envoûtant, et je la laisse m’atteindre. Je sais qu’elle n’apprécie pas Heather, je pense qu’on peut même dire qu’elle la déteste. Et concernant Felix c’est son arrogance qui la dérange je crois, ou son égoïsme, enfin sa personnalité quoi. Je ne connais pas vraiment Felix de mon côté, tout ce qui m’intéresse c’est son corps. Il est beaucoup trop souriant pour moi. Nadya lâche sa colère et je me demande si ça la soulage, je l’espère en tout cas. Elle s’excuse au final. Mais je ne vois pas pourquoi. Je lui ai posé la question. Elle a le droit d’être énervée, c’est normal.
- Ne t’excuse pas, j’ai demandé. Ton équipe s’en est tout de même bien sortie ? Vous avez tué le monstre ?
J’embraille sur autre chose, espérant qu’elle repense à sa Chasse plutôt qu’à l’équipe arrivée avant la sienne. Et je me demande avec qui elle était. Je sais que Nadya est une bonne combattante et une bonne équipière. Pas que j’ai déjà fait équipe avec elle mais si j’en crois ses dires, ceux des autres et ce que j’ai pu voir, alors c’est le cas. Je me demande aussi ce qu’ils ont dû affronter. J’imagine sans peine plusieurs monstres et je les imagine mourir et intérieurement ça me fait légèrement sourire.
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Message par LSGI »

Viggo Skaebne
Rejeton de Moros | 17 ans | 1m79 | Bon vivant | Vers les bungalows avec Felix



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J’aborde Felix et je me dis que cette journée est vraiment excellente. J’ai fait une plus ou moins nouvelle rencontre, j’ai vu Zlay et maintenant Felix… Et j’avoue que mon corps le connaît tout aussi bien que mon esprit. Oui nous sommes amis, oui on passe d’excellents moments ensemble, oui on joue, oui on glande, oui on parle… mais oui on baise. Beaucoup. Il faut être honnête, on aime tous les deux ce genre d’activité et on aime s’y adonner ensemble. Pas exclusivement, loin de là, mais souvent c’est ainsi que ça finit entre nous. Surtout si de base on est dans le bungalow de Tyché, parce que là il suffit de faire quelques pas jusqu’au lit de Felix… Mais même lorsqu’on n’est pas sur place on se dépêche de le rejoindre… qu’est-ce que j’y peux moi si son corps m’attire ? Il m’a tapé dans l’œil c’est un fait. Et il a tapé fort d’ailleurs. Puisque je n’éprouve pas seulement du désir pour lui, mais une forme d’amour. Je ne sais pas jusqu’à quel point et je ne me pose pas la question. Est-ce amical ? Romantique ? Peu importe. Je sais que je l’aime et je n’ai pas besoin de plus. Je le lui ai d’ailleurs déjà dit, et je me souviens de sa tête la première fois, quand il m’a clairement dit qu’il ne voulait pas de couple, mais ça m’a amusé parce que je n’en voulais pas non plus. Je me contentais de lui dire ce que je ressentais sans rien attendre, sans rien analyser, juste je m’exprimais. J’estime que lorsqu’on éprouve une émotion on a le droit de l’exprimer, alors c’est ce que je fais. Je n’attends jamais aucune réponse.
Donc au final Felix est quelqu’un que je désire physiquement et que j’aime, c’est mon ami et un sacré bon coup. Donc oui quand je l’entends parler et dire qu’avec lui on ne perd jamais ça me rappelle le jour de notre rencontre… et du coup le fait qu’on ait fini au lit. En plus il arbore son sourire malicieux et il se rapproche… Je ne suis pas connu pour ma résistance, au contraire. Un petit sourire étire mes lèvres.
- J’en sais quelque chose…
Mais il s’écarte pour tourner sur lui-même. Je l’observe et évidemment mon regard accroche ses fesses. Je sais qu’il a été mannequin et je comprends pourquoi quand je le vois. Honnêtement j’ai juste envie de le toucher. Mais je garde sagement mes mains dans mes poches parce qu’il revient d’une Chasse et que vu son état il doit quand même être fatigué voire blessé. Ses vêtements ne laissent pas voir l’ampleur des dégâts mais puisqu’ils sont déchirés je suppose qu’il a subi des dommages. Au moins je n’aperçois aucune trace de sang, c’est déjà ça.
Je souris en lui disant que ça lui donne un air sauvage, et un air sauvage qui me plaît beaucoup même… Il sourit avant d’éclater de rire en disant qu’il le savait. Je souris d’amusement, évidemment qu’il le savait, il a conscience de sa beauté, il n’a aucunement besoin que je le lui dise, mais il aime les compliments et j’en ai toujours pour lui alors pourquoi l’en priver ? Je me contente d’être honnête, ce n’est pas comme si je le trouvais laid et que j’inventais. Sa première idée ne me convient pas énormément… mais la seconde… Lui se roulant dans la poussière… Déchirant son tee-shirt… Voilà qui est totalement alléchant… J’ai parfaitement l’image en tête et elle me plaît beaucoup.
- Moins fatigant en effet… Mais pas sûr que ta garde-robe apprécie. Tu peux aussi te rouler torse nu dans la poussière, ça fera son effet, lui dis-je avec un petit sourire mi- sérieux mi- amusé, comme si je réfléchissais activement avec lui.
Sa question chasse les images de Felix – désormais nu – sur le sol dans la poussière, dans une position particulièrement suggestive.
- Hm, j’ai vu Zlay… et il a préparé de l’absinthe pour ce soir. Je crois qu’il compte sur nous pour la goûter, donc il y a de grandes chances que tu finisses bourré !
Si je ne bois jamais suffisamment pour arriver à cet état ce n’est pas le cas de Felix. En même temps il n’a rien à cacher, aucune information que son parent divin lui a explicitement ordonné de conserver pour lui. Donc généralement quand Felix boit vraiment il finit bourré, et puisqu’il a l’alcool joyeux c’est amusant pour ceux qui sont autour.  
Qualia

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Message par Qualia »

ᚖ Octavia Avery ᚖ
ᚖ Fille D'Athéna ᚖ 15 Ans ᚖ Résidente Permanente ᚖ Avec Flora ᚖ

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La chasse s'est terminée, elle ne s'est pas trop mal passé. Nous n'avons pas gagné mais nous sommes en troisième place, ce n'est pas la meilleur mais ce qui me rend heureuse c'est surtout que nous soyons avant l'équipe de Kyle. La chasse m'a un peu épuisé alors je repart en direction de mon bungalow pour me reposer un peu et retirer mon équipement. Sur le chemin, j'entends Flora qui m'interpelle.

- Salut, bon retour parmi nous. Nous venons de terminer une chasse.

J'aime bien Flora elle est très gentil et douce mais s'il y a un danger elle est prête à se battre. J'aime bien ça et je l'ai parfois vue s'entrainer à l'arène et elle est se débrouille bien.
Shinato

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Message par Shinato »

Flora Desrose

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Fille de Chloris / 12 ans / 1m30 / née le 4 Avril 2008 / avec Octavia

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Octavia a l'air fatigué et, pour cause, elle vient tout juste de terminer une Chasse. Je ne vais pas l'embêter plus longtemps. Elle a sûrement envie de se reposer, ou, au moins, d'aller prendre une douche.

-"Ça n'a pas dû être de tout repos. Surtout que la saison vient à peine de commencer. Je vais te laisser tranquille que tu puisses récupérer. Je serais au pavillon-réfectoire si tu veux venir me tenir compagnie." lui dis-je accompagnée d'un sourire.

Je la salue amicalement de la main avant de partir pour le pavillon réfectoire. C'est bête, j'aurais bien aimé participer à cette Chasse. Mais bon, tant pis, ce sera pour la prochaine fois. Je me demande d'ailleurs qui a gagné. Connaissant les pensionnaires, je pencherais plus pour Kyle ou Félix mais on ne sait jamais, une exception est si vite arrivée. Je passe rapidement au bungalow d'Hermès pour déposer mes affaires et file au pavillon réfectoire. Sur mon passage, je salue rapidement chacun de mes camarades. C'est bon de tous les retrouver. Je m'installe à la table des Hermès et sors mon cahier de vacances de mon sac à dos. Chaque années, papa insiste pour que j'en termine un et, chaque années, je n'y arrive pas. Etant une forte tête, je refuse de demander de l'aide ou des explications à mes camarades. Cette fois-ci, je compte bien le remplir. Si Octavia me rejoint, je pourrais lui demander de l'aide. Etant une fille d'Athéna, elle est très intelligente et saura sûrement m'aider.
Shinato

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Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Daithe à l'infirmerie

A la réponse de Daithe, je détourne le regard de la demi-déesse endormie. Ce qui est sûr, c'est que cette fin de journée va être plus mouvementée que prévue. Elle en est la preuve. Je n'ai encore jamais vu un enfant des Trois Grands en colère mais je parie que ce ne sera pas beau à voir. J'espère que le responsable a une bonne excuse sinon, il va déguster.
Je m'assieds sur le lit et déchire mes vêtements au niveau de ma blessure. En général, je ne crains pas la vue du sang ou des blessures mais là, le début de pourrissement de ma chair, dû au poison, me fait détourner le regard. Voyant l'importance de la blessure, j'enlève complètement mon haut pour faciliter l'application des soins. Je n'ai pas honte d'être poitrine nue devant Daithe, elle en a sûrement vue d'autre. Qui plus est, je ne pense pas pouvoir me vanter d'être bien fournie à ce niveau là.

-"Non, le reste ça va." je lui réponds gentiment.

Je bouge doucement mon bras blessé et constate que le saignement s'est quasiment arrêté. La douleur est constante mais je n'y prête même plus attention.

-"Je n'y connais pas grand chose en médecine donc je te laisse faire." poursuis-je du même ton.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [1 place]

Message par naji2807 »

Nadya Espinoza
17 ans, 6 Avril, 1m58, Fille d’Aphrodite, Panthère Noire
Cheffe de Bungalow, Très émotive, Enervée, Près des bungalows avec Vincent

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Vincent et moi sommes bien différents, mais ça ne nous empêche pas d'être amis. En tous cas je le considère comme mon ami, même si nous n'avons jamais eu de conversation sur ce sujet. Il faut dire qu'il est assez rare de parler d'amitié avec quelqu'un, c'est plus une question de ressenti. Et c'est vrai que je ne ressens pas grand chose du côté de Vincent, mais je suis souvent parti du principe que si je voulais éprouver quelque chose pour quelqu'un, la réciprocité n'était pas forcément nécessaire. Bien sûr ça me pique un peu de penser que notre amitié ne va que dans un sens, mais aussi dramatique qu'un sentiment d'amour non rendu. Et je connais assez la différence pour le coup. Et puis si ça se trouve, Vincent aussi me considère comme son amie, c'est juste qu'il ne l'exprime pas. Il n'exprime pas beaucoup de choses, mais je ne lui en veux pas même si j'ai parfois du mal à appréhender la manière dont il fonctionne. Mes émotions sont si fortes que les garder au fond de moi serait douloureux. Même quand je suis heureuse, je ne veux pas le garder au fond, le cacher dans mon coeur, je veux que ça sorte parce que c'est meilleur comme ça. Et puis si je ne les exprimais pas, surtout les négatives, elles me gangréneraient de l'intérieur et ce serait tellement douloureux... Je ne sais pas si c'est ce qui arrive à Vincent ou si son fonctionnement est totalement différent... Je l'ai déjà vu en colère et je sais qu'il l'exprime mais du coup c'est assez effrayant. Est-ce que c'est parce qu'il n'exprime pas assez le reste? Ou bien est-ce que je cherche trop à caler mon mode de fonctionnement sur les autres? Peut être un peu des deux.
Enfin la neutralité de Vincent ne m'empêche pas d'exprimer mes propres émotions, au contraire, je lui fais part de mon ressenti et ma colère revient pointer le bout de son nez. Il faut dire que je m'embrase plutôt facilement, mais j'arrive en général à redescendre assez vite aussi, comme une allumette qu'on craque. Je n'aurai probablement jamais de colère froide et je ne suis pas sûre de comprendre les gens qui en ont. La colère est un sentiment chaud et puissant, la rendre glaciale doit demander une force étonnante...
Vincent ne m'en veut pas de m'emporter et ça contribue à me faire de nouveau sourire un peu. Comme il m'interroge, j'oublie un peu ma rancoeur, en plus je jurerai de voir un léger sourire sur ses lèvres comme il parle du monstre et ça me fait sourire un peu.
- Oui franchement on s'est bien débrouillé, j'étais avec Valentin, Alek, Victoire et Kyle. Kyle a eu une bonne stratégie et oui on a tué le monstre! je dis en souriant plus largement. Il fallait récupérer un objet et le ramener à Xylia.
Même si nous sommes assez loin de la première place, le sentiment de victoire me revient un peu en repensant au moment où nous avons finalement achevée la Chasse. Mais je n'en oublie pas la présence de Vincent et demande :
- Tu viens d'arriver? C'est pour ça que tu n'as pas participé?
Je crois savoir que Vincent ne rechigne pas à aller taper sur les monstres alors sans doute qu'il n'était pas là ce matin. Je ne crois pas l'avoir vu mais il faut dire que j'étais concentrée sur de nombreuses autres choses.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [1 place]

Message par naji2807 »

Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chat
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Près des bungalows avec Viggo

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C'est sûr qu'il en sait quelque chose, car Viggo perd assez souvent avec moi. En même temps quelle idée de jouer aux dés ou aux cartes contre moi? A croire qu'il apprécie les défaites... Et sans doute que c'est le cas d'ailleurs. Il faut dire que la défaite est souvent synonyme de gage et quel gage... Je ne suis pas très original de ce côté là, je l'avoue, je ne suis pas du genre à le défier de faire le tour de la Colonie à cloche-pied, ça c'est bon pour les gamins. Moi je préfère les récompenses qui demandent moins de déplacement et également moins de vêtements. D'ailleurs nos parties de poker sont un régal puisqu'on pari rarement de l'argent... et dans ces moments-là, j'aime autant perdre que gagner puisque perdre signifie se déshabiller... Et je n'ai aucun problème avec la pudeur, bien au contraire. Je n'irai pas jusqu'à parcourir la Colonie complètement nu, mais c'est davantage parce que je risque de m'attirer les foudres de Chiron ou de Mr D que par pure notion de pudeur.
Son sourire me donne envie de l'embrasser mais je m'écarte déjà pour lui montrer mon nouveau style. Quoi que je porte, je suis séduisant, je le sais, on me l'a déjà dit quand j'étais plus jeune et je n'ai aucun doute quand au fait que ça se soit amélioré en grandissant. Je vois que Viggo louche plus bas sur mon corps et ça me fait sourire plus malicieusement, je sais qu'il ne peut pas me résister... et j'adore ça! J'aime aussi le voir sourire, et c'est bien souvent le cas, surtout en ma présence. Evidemment, je mets les gens de bonne humeur et ceux qui diront le contraire sont de mauvaise foi!
Nous faisons mine de réfléchir à ce fameux nouveau style et je ne peux pas m'empêcher de sourire avec plus de malice en entendant la proposition de Viggo. Je me rapproche à nouveau de lui, légèrement suggestif.
- Mais voyez-vous cela, ne serait-ce pas un subterfuge pour me voir retirer mes vêtements? je demande en soulevant légèrement le bas de mon tee-shirt avant de le laisser retomber, poursuivant en le regardant dans les yeux. Mais l'idée est bonne, j'accepte de la tester à condition que tu testes avec moi!
Nul doute que si Viggo et moi nous retrouvons torse nu par terre, nous finirons couverts de poussière, et probablement encore moins habillés...
Il m'apprend qu'il a vu Zlay et je ris légèrement en entendant la suite. Je ne suis pas vraiment dans la retenue, je pense que ça se voit, alors c'est sûr que je risque de finir dans un drôle d'état si Zlay me fait boire ce soir. Mais ça ne me dérange pas trop... enfin les lendemains de soirées arrosées sont un peu douloureuses, mais je m'en remets toujours.
- Mais pas du tout enfin, je sais me retenir, je fais mine de me vexer. Ne chercherais-tu pas à me faire perdre mes moyens pour abuser de moi ensuite? je demande en prenant un air faussement choqué.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Temps libre [1 place]

Message par Qualia »

ᚖ Octavia Avery ᚖ
ᚖ Fille D'Athéna ᚖ 15 Ans ᚖ Résidente Permanente ᚖ Avec Flora ᚖ

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- d'accord

Nous repartons chacune de notre cotés. Arrivée dans le bungalow, je prends une douche rapide et me change. Je prends aussi mon carnet, de quoi écrire ou dessiner, ma dague, on ne sait jamais, mais je laisse mon arc et mon carquois sur mon lit, prêt si jamais j'en ai besoin.
Je part alors rejoindre Flora et la trouve assise à la table des Hermès, je m'assied en face d'elle. Je la vois plongée dans un livre et je lui demande :

- qu'est-ce que tu fais ?
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