☼ Percy Jackson ☼ I - Une arrivée plus que tardive

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LSGI

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par LSGI »

Fay Jones
Enfant d’Héphaïstos | 16 ans | 1m75 | Asociale | Forge



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Après la Chasse je me suis contentée d’une douche pour me débarrasser de la poussière et de la sueur avant de rejoindre la forge. Je n’ai pas été tellement fatiguée par la Chasse, c’était excitant, agréable de combattre, ça m’a permis de délier mes muscles et de réellement frapper, mais ça n’a pas pris toute mon énergie. Il a suffi de peu de coups pour que le Chien meurt au final, et c’est Adèle qui s’est chargé de l’achever. Le plus long c’était la traque, mais bien que mes sens aient été sollicités cette concentration n’a que peu réduit mon trop plein d’énergie. Comme tout demi-dieu – ou presque – je suis hyperactive, donc j’ai besoin sans arrêt de bouger, ou au moins de réfléchir, tout fuse, des idées de créations principalement, des moyens de forger ou construire plus rapidement, des plans… J’avais besoin de la forge, pour mettre mes idées à plat mais également pour me mettre au travail. J’ai eu plusieurs demandes et je me dois de les honorer.
La chaleur me fait du bien, elle m’enveloppe comme un cocon agréable, bien que je sache que les enfants qui n’ont pas pour père Héphaïstos ne comprennent pas cette sensation. Comme Vincent. Il est venu me voir plus tôt, je sais pourquoi. Il n’aime pas la forge, il y fait trop chaud, il y a des flammes et des armes partout. Du danger. Déjà qu’il n’apprécie que peu mon bungalow alors la forge… Mais il est quand même venu. Il voulait s’assurer que j’allais bien, que j’étais toujours là. Pas à cause de la Chasse – il a été surpris de savoir que j’y avais participé en binôme – mais simplement parce que c’est Vincent et qu’il s’inquiète toujours quand on ne se voit pas pendant un certain temps. Il était en France depuis une semaine, c’est vrai qu’il se passe des choses en une semaine, mais là il n’est rien arrivé, comme les années précédentes. L’important c’est qu’en me voyant l’une de ses inquiétudes lui a été enlevée, même s’il s’en faisait encore pour Leo qu’il n’avait pas vue depuis son retour. Je n’ai pas fait très attention aux autres en revenant de la Chasse, je suis simplement partie de mon côté. Je ne sais même pas qui a gagné puisque le résultat ne m’importe pas, et je ne sais pas non plus s’il y a eu des blessés graves.
Vincent n’est pas resté longtemps et je me suis remise à ce que je faisais avant d’aller manger. Chiron a annoncé les résultats de la Chasse que je n’ai pas écoutés avant de dire quelque chose qui sortait de l’ordinaire. Achille est à la Colonie. J’ai été surprise en le voyant mais sans plus. Oui il est une légende mais ne vivons-nous pas dans un univers de mythes ? J’ai assimilé l’information rapidement avant que mes pensées ne dérivent à nouveau, pensant à l’épée que je dois reforger pour un fils d’Arès. Il a bien grandi en un an donc je dois adapter sa lame à sa nouvelle carrure. Je suis donc revenue à la forge au lieu de participer à la veillée. Je connais déjà, c’est un amphithéâtre plein de gens et de chants, je n’ai donc aucune envie de m’y retrouver. De plus, je peux ainsi profiter du calme de la forge – même si en soi je ne suis pas spécialement dérangée ici. Les autres enfants du dieu forgeron sont généralement trop concentrés dans leur ouvrage pour m’importuner, en résulte une bonne ambiance de travail. Mais ce soir c’est encore plus calme. Je me cale sur les flammes autour de moi, les sentant mieux que je ne sens les battements de mon cœur, et je me sens dans mon élément. Je reprends mon travail là où je l’ai laissé tout à l’heure.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Texte légèrement explicite

Felix Johanson
17 ans, 13 Décembre, 1m95, Fils de Tyché, Chaton blanc
The Lucky One, Arrogant, Insouciant, Dans l'Amphithéâtre avec Viggo et Zlay

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Sexual Healing

Eh bien heureusement que Zlay est de mon côté, j'en viendrai presque à douter de mes charmes ! Presque, parce que je ne suis pas complètement fou, je sais bien que Viggo m'oppose une vaine résistance, et que dans quelques minutes, quelques heures tout au plus, il va finir par céder. Et franchement, si il attend plusieurs heures, je remettrai peut être en doute mon talent pour la séduction. Sans être un fils d'Aphrodite ou un fils d'Eros, je sais susciter le désir chez autrui - et j'en retire bien plus de satisfaction que si ça avait été grâce à mes gènes - et je sais encore plus comme séduire Viggo, alors le voir me résister à quelque chose d'un peu frustrant. Surtout que la présence de Zlay vient augmenter mon désir pour Viggo, et donc ma petite frustration. Mais l'avantage, c'est que Viggo aussi doit voir son désir augmenter, et ça, ça joue en ma faveur. Même si j'avoue être légèrement touché dans mon ego, à l'idée que ma superbe ne soit pas l'unique raison de son abdication... Nous dirons que la présence de Zlay est certainement imputable à ma chance, et que donc, par voie de faits, c'est quand même grâce à moi si Viggo finit par céder ! De toute façon, c'est bien mon corps, qu'il tente vainement de ne pas regarder, et qu'il finira par dévorer, sous peu...
Zlay m'aide un peu plus, et je lui adresse un sourire et un clin d'oeil complice, tout en trinquant à distance avec lui, quand il me donne raison. Il va de soit que j'ai raison, de toute façon. Le plaisir est le meilleur des remèdes, il guérit tous les maux, même les plus désagréables, alors pourquoi Viggo refuse-t-il d'y céder ? C'est si facile pourtant...
Viggo cède enfin, il me regarde enfin, et je ne le laisse pas m'échapper. Mes yeux sont dans les siens, je capture son regard, je lui transmets mon désir, persuadé que ça va fonctionner cette fois-ci... si bien que je fais la moue quand il réussit à m'échapper en buvant son verre. Au moins l'alcool le détendra peut être un peu, et me facilitera les choses ! Je bois aussi, mais je crois que je m'arrêterai à deux verres du breuvage de Zlay, dont je ne connais pas la teneur en alcool, mais qui doit être assez forte pour me donner une gueule le bois rapidement si je ne suis pas raisonnable. Quand Viggo tilte sur ce mot, je lui adresse un grand sourire, ravi qu'il m'accorde à nouveau son attention.
- Je suis toujours raisonnable mon cher ! Raisonnablement déraisonnable, voilà ce que je suis !
La tension monte entre nous, je le sens, et il le sens forcément aussi. Mais il n'est pas le seul, Zlay le sent, il le sent même certainement mieux que nous, grâce à son pouvoir. Si bien que quand il décide de s'éclipser, je comprends que j'ai gagné, que Viggo va céder. Une lueur triomphante éclaire mon regard, et j'adresse un petit sourire complice à Zlay, ne pouvant m'empêcher de fanfaronner :
- Une soirée avec moi est toujours une bonne soirée.
Je reporte mon attention sur Viggo quand il me touche, et je sens de légers picotement à l'endroit où il m'a touché, comme si j'étais profondément gêné par les vêtements qui me recouvrent. Mais je ne vais pas me déshabiller ici... ce serait un peu trop mal vu... Mais de toute façon, Viggo non plus ne semble pas vouloir rester ici, puisqu'il me prend par la main, sans doute pour m'emmener dans mon bungalow, qui me semble être une bonne idée maintenant. Ma soeur n'y est sûrement plus, et même si quelqu'un d'autre s'y trouve, il devra s'en aller pour faire de la place à ma magnifique personne ! Je ne tolérerai pas qu'un incident survienne, maintenant que Viggo cède enfin. Mais de toute façon, il est peu probable qu'on vienne me contrarier, je suis trop chanceux pour ça.
Je me laisse traîner, riant légèrement avant de répondre :
- Je gagne toujours, ne le sais-tu pas après tout ce temps ?
Je le dépasse et tire sur sa main à mon tour, courant pour sortir et ne m'arrêtant qu'une fois devant mon bungalow. Comme je le pensais, nous sommes seuls, et un sourire plus large étire mes lèvres. Je pousse Viggo à l'intérieur, l'y lâche, et referme les portes, m'adossant à elles, en faisant attention à ne pas trop appuyer mon dos dessus. Puis j'adresse un regard carnassier à Viggo, un grand sourire aux lèvres.
- Et te voilà prisonnier !

Marvin Gaye
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Nemo Milles
17 ans, Nés le 12 Février, 1m88, Fils de Zéphyr, Berger Allemand
Jumeau de Vaena, Protecteur, A l'Amphithéâtre avec Zlay

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You'll Be In My Heart

Je vois bien que ça ne lui plait pas, à voir ses sourcils froncés, son air résolument boudeur, je vois bien que Vaena veut que je reste avec elle... La façon dont elle s'accroche à moi est tout aussi révélatrice, même si il me suffirait de tirer un peu pour me dégager de son emprise. Je n'en ai pas envie cependant, je n'ai pas envie de la brusquer, je préfère qu'elle lâche d'elle-même ma main, parce qu'il m'est déjà assez difficile de la laisser toute seule. Mais j'ai passé plusieurs longues minutes à négocier avec elle, et elle refuse de venir à l'Amphithéâtre... Pourtant, ça a l'air vraiment sympa, et ça pourrait peut être lui plaire... En tous cas, moi je n'ai pas envie de rater cette soirée qui pourrait nous permettre de nous intégrer. Je n'étais peut être pas ravi à l'idée de venir ici, à l'idée de confier la protection de ma soeur à d'autres forces que la mienne, mais quand je prends une décision, je m'y tiens. Si nous devons rester ici pour un certain temps, il vaut mieux qu'on s'intègre, d'autant plus que j'ai toujours voulu me faire des amis... Mais que je ne peux pas parce qu'il y a Vaena... Non, c'est faux, je ne pouvais pas parce que je devais être absolument vigilant en ce qui concernait notre sécurité, et surtout la sienne, et parce qu'on ne pouvait pas rester longtemps au même endroit. Mais vu qu'on est décidé à rester un certain ici - même si Vaena n'est pas très fan de l'idée - je vais pouvoir rencontrer des gens, et j'ai un peu hâte.
- Tu n'es pas obligé d'y aller, boude-t-elle encore une fois, comme je prends doucement sa main dans la mienne, la poussant à me lâcher petit à petit.
- Non je ne suis pas obligé, j'en ai envie Vaena, je lui réponds d'une voix douce, espérant qu'elle finisse par comprendre.
- Mais... tu vas me laisser toute seule...
Un léger pic de douleur me traverse la poitrine, et ma détermination à aller faire des rencontres vacille un peu... mais je tiens bon et secoue la tête.
- Tu n'es pas toute seule...
Le bungalow n'est pas rempli, mais quelques personnes y traîne, donc elle est loin d'être toute seule. Et puis même si elle l'était, elle n'est pas en danger ici... tout du moins je l'espère, car si il devait lui arriver quoi que ce soit ici, dans cet endroit que notre "père" nous a décrit comme sécurisé, je remuerai ciel et terre pour lui faire payer de m'avoir trompé.
- Nemo... chouine-t-elle, déchirant une nouvelle fois mon coeur.
Je ne peux pas la laisser là... et en même temps, je ne peux pas rester indéfiniment à ses côtés... ce n'est qu'une toute petite soirée... Mais peut être que, comme c'est la première, je pourrais rester avec elle pour ce soir... Si tu commences comme ça, tu ne rencontreras jamais personne. Ce n'est pas complètement faux...
- Vaena... je réponds d'une voix douce, en lui adressant un regard légèrement appuyé.
Je vois la vexation remplacé la bouderie dans ses yeux, et elle me reprend sa main, se drapant dans son attitude vexée. Je pousse un soupire, mais au moins, elle ne me retient plus. Elle s'attend certes à ce que je revienne sur ma décision maintenant qu'elle s'est braquée, mais elle me connait assez pour savoir que quand je décide quelque chose, je le fais. Je la serre donc une dernière fois dans mes bras, l'embrasse sur la tempe, et souffle :
- Je ne rentrerai pas trop tard, promis.
Elle renifle avec dédain, profondément vexée, et ça me fait mal, mais je ne cède pas, et quitte le bungalow pour rejoindre l'Amphithéâtre.
Je le trouve facilement, grâce à la la visite que Valentin nous a fait faire plus tôt. Quand j'entre beaucoup de gens sont déjà installés, et je me trouve une place dans un coin, sans chercher à aborder quelqu'un en particulier. Dans les premiers temps, j'aime bien me contenter d'observer les gens, même si je n'ai pas trop de mal à sociabiliser, je ne connais personne, donc je reste dans mon coin. Etonnement, ça ne dure par longtemps, puisqu'un garçon vient m'aborder, en me proposant un verre. Je le détaille, et la première chose qui me frappe, c’est sa taille. Ce n’est pas souvent que je rencontre des gens plus grand que moi, alors je suis un peu impressionné, même si je le rattrape un peu au niveau de la carrure. Ensuite je remarque que sa bonne humeur est particulièrement contagieuse. J'étais encore un peu tiraillé et je culpabilise toujours d'avoir laissé Vaena toute seule, mais à l'instant où il m'aborde avec son sourire charmant, je me sens un peu mieux, plus à l'aise. Je lui adresse un sourire à mon tour, et prends le verre qu'il me tend, en me présentant :
- Salut, oui je suis nouveau, moi c'est Nemo, je suis au bungalow... 11 je crois, en face du tien c'est ça ?
Je renifle la boisson, et l'alcool me monte au nez. C'est assez fort on dirait, mais je tiens relativement bien l'alcool, donc je trempe les lèvres dans le breuvage et en prends une gorgée, pour en tester le goût. Il me brûle la gorge, mais ça me plait quand même, et je souris.
- Sympa, tu joues souvent au petit chimiste ? je lui demande avec un sourire.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Daithe
Limnade, environs 200 ans, 1m63, PNJ
Soeur de Kymatisto, Toujours de bonne humeur, Avec Kym dans l'Amphithéâtre

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De toutes mes soeurs, je suis probablement la plus impliquée dans la Colonie, et certaines le sont encore moins que Kymatisto. Quoi que ma soeur ne soit pas très présente quand il s'agit de prendre part aux activités de la Colonie... disons que ses intérêts sont plus frivoles que cela. Et je la comprends, moi aussi, parfois, je cède à mes envies, et pas seulement avec des Satyres, mais aussi avec quelques demi-dieux. Mon inconvénient, c'est que j'ai tendance à m'attacher un peu à mes partenaires, à éprouver, au moins, de l'attachement pour eux. C'est surtout un inconvénient avec les mortels, qui disparaissent bien plus rapidement que nous. Heureusement - ou malheureusement, tout dépendra du point de vue - je n'ai jamais connu l'amour, celui qui serait transcendant, et qui pousserait soit disant à toutes les folies. Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'existe ou parce que, comme le voudrait la croyance, je n'ai pas encore trouvé quelqu'un à aimer de cette amour profond. Toujours est-il qu'au moins, je suis préservée des émotions négatives qu'il pourrait susciter si je venais à perdre l'être aimé, ce qui arriverait bien trop facilement si il s'agissait d'un mortel.
Ma soeur n'a pas de tels problèmes non plus, je le sais, elle ne s'attache que rarement à ses partenaires, et bien qu'elle ait déjà été amoureuse, elle semble moins verser dans le romantisme, contrairement à moi, qui trouve les couples d'amoureux touchants et attachants, et qui tombe parfois presque dans la niaiserie. Souvent, quand je la regarde, je me rends compte que nous sommes profondément différentes sur un grand nombre de points... même si ça ne m'empêche pas de l'aimer de tout mon coeur, bien au contraire.
Sa réponse me fait sourire, et j'enfonce légèrement mon doigt dans ses côtes, en répondant :
- Eh mais je m'amuse bien figure toi ! Marcher sur des oeufs avec des demi-dieux de mauvaise humeur, c'est une vraie partie de plaisir, je dis en riant légèrement.
Je dis ça, mais en réalité, je ne suis pas vexée ou blessée par leur comportement. Disons plutôt que je me remets en question, que je me demande ce que j'aurai dû ou pu faire autrement. Peut être que Kymatisto a raison, peut être que Tyché n'était pas de mon côté aujourd'hui... Mais tout de même, j'espère que Rose est resté à la Colonie, et que la victoire de George a pu lui remonter le moral.
- Hmm... j'espère, je réponds, pensive, à nouveau perdu dans mes réflexions, avant de retrouver légèrement le sourire pour poursuivre, sinon je devrais aller me terrer au fond du lac jusqu'à ce que tout le monde oublie mes gaffes !
Dernière modification par naji2807 le mar. 13 avr., 2021 12:56 am, modifié 2 fois.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Oswald Gatling
15 ans, 10 Septembre, 1m77, Fils d’Erebe, Cocker
Solitaire, Pessimiste, Mélancolique, Dans la forge, avec Fay

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D'accord, nous avons gagné la Chasse, et oui, ça a certainement fait plaisir à mon équipe, et c'est tant mieux, mais je n'ai pas l'impression d'en retirer un quelconque mérite. A part me cacher sous ma cape, et creuser la terre, pendant que les autres se battaient avec le monstre, je n'ai pas l'impression d'avoir été très utile... Le pire, c'est que plus le temps passe, plus je repense aux réprimandes de Yu Rah concernant mon épée. Certes, j'aurai peut être dû la garder, mais à quoi bon puisqu'elle était trop lourde pour moi ? C'est un peu humiliant, mais je dois bien l'admettre, je ne pouvais pas courir et porter cette épée en même temps, ce qui est tout de même très handicapant. D'autant plus que la lourdeur de l'épée ne me permet pas non plus de me battre correctement... bien que je ne sache pas manier une épée de toute façon. Mais demain, je vais apparemment pouvoir m'entraîner avec le grand Achille... bien que j'hésite encore à y aller... mais si je me décide, il me faudra une épée, et une que j'arrive à porter sans avoir l'air de traîner une enclume, déjà que je suis ridicule, j'aimerai ne pas en rajouter.
De toute façon, je ne suis pas sûr d'y aller... A quoi bon ? Je ne sais pas manier une épée... Mais c'est justement pour apprendre, qu'il faut y aller. Je vais juste me ridiculiser devant tout le monde... Ce ne sera pas pire que d'habitude. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne nouvelle...
Toujours est-il que j'ai vaguement essaie de me renseigner, mais qu'on m'a informé que l'armurerie n'était pas vraiment accessible en libre service. En revanche, un fils d'Arès m'a dit que je pourrais peut être trouver quelque chose - et notamment des conseils - à la forge. Je sais bien que le soir, alors que tout le monde est dans l'Amphithéâtre ou presque, est sans doute le pire moment pour s'y rendre... mais peut être que j'espère qu'il n'y aura personne, et que ce sera une bonne excuse pour que je ne puisse pas avoir d'épée pour demain, et comme ça, je ne pourrais pas aller à l'entraînement, et l'affaire sera réglé.
En marchant jusqu'à la forge, je me prends conscience du fait que ma cape me couvre toujours parfaitement, mais me donne également l'impression de passer totalement inaperçu dans l'ombre. Elle est si noire qu'elle semble m'aider à me fondre dans la nuit, et je la regarde avec une certaine fascination. Je ne sais pas pourquoi je l'ai gardé... mais même en rentrant tout à l'heure au bungalow, je n'ai pas réussi à m'en défaire, comme si elle me seyait trop bien, et que l'enlever était comme me mettre à nu... Je me demande si je ne vais pas la garder bien plus régulièrement... d'autant plus qu'elle me protège du soleil...
J'arrive devant la forge, et constate avec une certaine déception qu'elle est allumée. Je me dis qu'elle l'est peut être tout le temps, que ça ne veut pas forcément dire que quelqu'un s'y trouve... mais quand j'y pénètre, je manque de lâcher un soupire déçu d'y trouver une fille. Elle est en train de forger quelque chose, et je me dis que je devrais peut être la laisser tranquille, que ce n'était pas une bonne idée, que de toute façon ça ne sert à rien... Mais tu es venu jusqu'ici, tu ne vas pas bêtement faire demi-tour... Et pourquoi pas ?
Indécis, je reste dans l'ombre quelques secondes, avant de m'avancer un peu dans la lumière des flammes, plissant les yeux pour regarder la fille. Je ne sais pas bien quoi dire, alors je vais droit au but :
- On m'a dit... enfin il paraît que je peux avoir des conseils... pour... euh... choisir une arme...
Bon, pour l'affirmation, on repassera.
DH180

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par DH180 »

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Morguienne, voilà des heures qu’je m’ tape ce foutu mal de tête. A qui la faute hein ? Damné Harry et ses foutus voix, c’la n’a été que du temps perdu pour rien. Eh, cela m’apprendra à jouer les nounous et les guides touristiques. Et cette migraine qui ne veut pas partir, qui se marre dans ma caboche, exacerbée par des cris et des cris et les discussions intempestives à la table des Hermès.... Baste ! Suffit ! S’il n’y avait pas le mirifique repas habituel, voilà belle lurette que je ne serai plus ici. Mais de tous temps l’appel du ventre a eu suprématie sur les autres besoins et envies de l’espèce humaine. Au moins une bonne pizza dix fromages raclette, mozzarella, gorgonzola, edam, cheddar, chèvre, ricotta, bleu, parmesan, et fromage suisse, vient pallier tous ces désagréments. Et un bon verre de limonade fera passer le tout agréablement.
Autour de moi la plupart des pensionnaires sont excités. Ben évidemment, quand on songe que notre nouvel entraîneur est une véritable légende sur patte... Achille lui-même en personne, une opportunité très intéressante pour du perfectionnement, nous ne pouvions pas avoir pas mieux, et étant par sa nature de revenant sûrement très taciturne voilà qui ne sera pas sans avantages. En dépit de sa grande habilité, croiser le fer avec lui sera un vrai plaisir. Pour une fois qu’ils ont de bonnes idées à la colonie.
Les résultats de la chasse en revanche me laissent de marbre. De toute façon ce n’est qu’une chasse, je m’en fous, la plupart de mes coéquipiers étaient des abrutis finis, et la seule chose que je déplore c’est de ne pas avoir trucidé la coque de noix géante pour venger la perte de mon chapeau. Quand viendra l’occasion de manger du crabe, je ne m’en priverai pas. J’ai beau trouver ça dans le fond stupide, je peux être sur les bords très rancunier. Et si un jour je participe à une quête, et croise par le plus grand des hasards un crabe géant, alors là je ne pourrai pas plus être gâté. Mais hélas cette probabilité reste quasi nulle pour mon plus grand déplaisir... Bons dieux d’bon sang d’bonsoir.
Alors que mon ventre crie d’allégresse après avoir longtemps attendu la fin du soliloque interminable de notre vieux centaure trop amical, comme de nombreux pensionnaires j’examine le nouveau bretteur et son apparence particulière. Ouaip, ce sera bien intéressant, et si les quinze privilégiés en auront pour leur argent, dans les prochains jours je ne compte pas être en reste.
Parguienne, cette saleté de vieille garce de migraine qui ne veut pas me laisser tranquille, comme si les marteaux de la forge des héphaïstos s’en donnaient à cœur de joie, ou encore les cloches sonnant le glas de... Allez, arrête les foutues comparaisons à trois balles, ce n’est pas le sujet.
Ce soir la veillée. Oui pourrai en effet ne pas y participer, tout le plaisir serait pour moi, mais il s’agit de la première de la saison, celle où l’on peut voir, mémoriser, et analyser les nouvelles têtes pour savoir lesquels accessoirement sont des crétins ou pas. Et puis de toute façon faut bien admettre que le soir c’est plus agréable de ne pas être seul. J'ai beau ne pas vraiment aimer les gens, et apprécier et mon statut et ma réputation d’ours grognon mal léché, ce n’est pas non plus l’idéal. Autant apprécier les jeux de la tribu humaine, autrement l’on rate de bons trucs. Et j’ai bougrement besoin de me détendre si j’y arrive...
Après avoir baillé un grand coup je me lève et me dirige comme d’autres pensionnaires vers l’amphithéâtre. Certains d’entre eux me reconnaissent et me saluent joyeusement. Gné gné gné gné bande d’idiots, s’ils me connaissaient ils sauraient bien qu’à la vue de mon visage actuel je n’ai pas le temps de subir leurs ennuyantes jérémiades babillantes. Andouilles.
J’arrive enfin à l’amphithéâtre, quelque peu en retard. Dans le but d’avoir une bonne vue d’ensemble, je commence à gravir les gradins pour pouvoir me placer assez haut, grognant au passage du fait des pensionnaires trop nombreux et gênant mon ascension. Alors que j’arrive près de la place souhaitée, mes pieds se prennent sur un obstacle, une paire de jambes, et je manque de m’écraser comme un vulgaire moucheron sur le gradin de pierre. ROGNTUDJUUUU il va m’entendre cet huluberlu, par les enfers s’amuser stupidement à faire des crocs-en jambe, eh bien moi je dis non, non, et non !
M’apprêtant à tancer vertement cette triple buse, je m’aperçois soudainement qu’il s’agit de la nymphe Xylia, ce qui change un peu la donne. Et je me contente donc simplement de grommeler.

Grumph tu pourrais faire tout de même un minimum attention Xylia, parce que si tu commences à faire trébucher les gens et qu’ils se cassent la tronche sur une bonne caillasse bien dure, eh ben là on est pas rendu grands dieux.
M’enfin.

Je m’assieds et m’intéresse à ce qui se passe sur scène, où joyeusement une jeune fille qui m’est inconnue chante un couplet à la gloire d’Apollon. Ah.

Dis Xylia, s’passe quoi là à la veillée ? Quel est le principe ce soir ?

 

 

 

 
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Anthea

Message par Springbloom »

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DEMI-DÉESSE | 14 ANS | ARGENTINE | DÉMÉTER | XYLOGLOTTE | DOUBLE SERPES | CHEFFE DE BUNGALOW | ENTRE DEUX MONDES
Dans l'Amphithéâtre | Avec Gloria (LSGI)

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Y aura-t-il un jour où je ne serais plus surprise par l’enthousiasme permanent de mon amie ? J’aimerais y croire, mais elle ne cesse de me prendre au dépourvu, toujours au courant de la moindre chose qu’il se passe au camp, à s’exciter d’apprendre la moindre nouvelle, avérée ou simple rumeur. Je ne crois pas l’avoir déjà vue une seule fois afficher autre chose qu’un franc sourire avant de sautiller sur place en espagnol pour me révéler la « grande » nouvelle. Et, pourtant, bien que cette pipelette ne cesse de parler et parler, établissant de nouvelles théories à mesure que ses monologues avancent, je sais que je peux lui faire entièrement confiance pour garder les secrets. Gloria aime s’exprimer tout autant qu’elle aime se taire sur ce qu’elle sait être important…Malheureusement, je crains tout de même qu’elle ne s’excite trop si elle venait à apprendre que je peux parler aux arbres, alors je préfère garder ce secret pour moi. Si elle découvrait qu’eux aussi ont une conscience et une histoire à raconter, elle ne tarderait sans doute pas à me harceler de questions pour lancer une rubrique sur les rumeurs qui courent entre le chêne et le bouleau, ça ne fait aucune doute.

J’aurais dû me douter qu’elle serait déjà au courant pour Achille, c’était mal la connaître de croire que ce serait une quelconque surprise pour elle. A sa place, je me serais même vexée que mon amie ait prétendue le contraire. Fort heureusement, Gloria n’est pas moi et ce n’est qu’un sourire moqueur qui s’affiche sur son visage. En même temps, la nouvelle me fait un tel choc, j’ai encore dû mal à réaliser à qui je vais avoir affaire demain. Je ne suis même pas certaine de réfléchir clairement maintenant, ça me parait si…surréaliste. Depuis quatre ans, je devrais pourtant m’être habituée au fait que la mythologie est réelle et que par définition tout ce qu’elle contient est possible, mais de là à ce que le plus grand des guerriers de la Grèce antique se retrouve à la Colonie à entraîner des gamins de douze ans…

Je ne peux me retenir de rire en entendant mon amie Gloria. A priori, ce ne sont vraiment pas les qualités guerrières d’Achille qui l’intéressent. Certains demi-dieux ne sont pas du genre très combatif, et Gloria peut se permettre d’ignorer son ascendance divine et faire ce que bon lui semble en-dehors de la Colonie, ce qui offre certains avantages, notamment celui de pouvoir pleinement observer sous toutes leurs coutures ses camarades…ou ses mentors.

- Il n’y a qu’une seule manière d’avoir une réponse à ta question : tenter ! m’amusé-je alors que nous atteignons l’Amphithéâtre.

Je dois avouer que je me demande bien ce qu’il peut passer par la tête de Gloria en cet instant. Pourquoi veut-elle déterminer si Achille est matériel ou non ? j’ai ma petite idée en tête, et à voir l’enthousiasme de Gloria, je me dis que je n’ai sans doute pas tort sur la nature de ses pensées…Je paierai cher pour assister à la scène, ça promet d’être aussi excellent que les farces des 11. Et puis, si l’hypothèse est concluante…rien que de m’imaginer combattre Achille et parvenir à le toucher, j’en ai des frissons : quel exploit ça serait ! Personne ne remettrait plus en question le fait qu’il n’y a pas que les 5 et 6 qui font d’excellents combattants ! Je visualise déjà la scène, le héros troyen feintant avec la pointe de son épée, et moi bondissant sur le côté pour venir tracer une ligne écarlate sur son bras droit…je pourrais perdre le combat par la suite, je n’en aurais cure : dans ma tête, j’aurais vaincu. Je me demande si je ne pourrais pas trouver un livre chez les 6 pour me renseigner sur les techniques de combat d’Achille… Je ne suis pas fan de la lecture – trop de mauvais souvenirs – mais si ça peut me permettre d’arriver à mes fins…

Alors que je réfléchis encore à l’éventualité de m’infiltrer dans le bungalow 6 après la cérémonie, les 7 débarquent sur la scène de l’Amphithéâtre. La musique envahit l’espace, la mélodie parvient à mes oreilles et, charmée par je ne sais quel tour de passe-passe dû à leur ascendance, je ne parviens plus à me concentrer sur autre chose que la voie ensoleillée de Tyrone. Les éloges qu’ils envoient à Apollon ne sont sans doute pas du goût de tout le monde, mais nous n’avons pas tous le même passif avec nos géniteurs divins, il me semble l’avoir bien compris depuis le temps que je suis ici. Néanmoins, la majorité des personnes présentes dans cet Amphithéâtre savent déjà qui je suis et quel rapport j’entretiens avec ma « mère », j’espère donc que je pourrais échapper à la torture de devoir chanter quoi que ce soit en son honneur. L’objectif de la soirée, de toute façon, et de faire connaissance avec les nouveaux pensionnaires, pas de faire part de son appréciation de la gente olympienne.

Sunshine vient nonobstant me rappeler à l’ordre : si les pensionnaires de la Colonie savent qui je suis, l’inverse n’est pas vrai pour autant. Pour la plupart des nouveaux, désigner quelqu’un dans la foule est plus compliqué, et la jeune adolescente est là pour en témoigner : j’aurais dû m’attendre à être appelée. J’aimerais faire preuve d’autant d’optimisme que les précédents chanteurs et, à défaut de dire que j’apprécie ne serait-ce qu’un peu Déméter, émettre un peu d’espoir dans mon chant, mais l’objectif de la soirée n’est pas de mentir. Et, quitte à être désignée, autant profiter de l’occasion pour régler mes comptes une fois de plus avec elle.


♪♫♪

Cette déesse appelée Déméter
Aime à prétendre qu’elle est ma mère
La mienne est morte, six pieds sous terre

Oh oh oh

Comprend-t-elle que je n’en ai rien à faire,
De son sang qui n’apporte que misère ?

♪♫♪


Je suis bien loin d’avoir la voix la plus agréable à écouter, sans doute un peu trop rauque et abîmée par mes chevauchées dans la pampa où je jugeais bon de crier à chaque obstacle, mais je fais mon possible pour respecter le rythme et la rendre mélodieuse. Je ne sais pas si le résultat est vraiment convaincant côté harmonie, mais je sais avec certitude que les paroles reflètent à merveille ma pensée sans pour autant étaler l’entièreté de ma vie. Je ne suis pas ici pour qu’on me plaigne, et j’ai encore moins envie que l’on apprenne la malédiction dont je suis la victime. D’autant plus que, après le couplet de Sunshine où elle dit qu’Apollon lui a fait don d’une bénédiction, il aurait été mal placé de ma part de faire savoir que Déméter a fait de même, et que je souffre quotidiennement de sa soi-disant bénédiction. Je suis peut-être parfois un peu trop franche, mais pas de là à réduire à néant les espoirs d’une nouvelle tout juste débarquée non seulement à la colonie, mais également sur un continent inconnu. Sunshine aura besoin de soutien dans les prochains jours, et je suis prête à l’aider, qu’elle que soit cette malédiction dont elle parle. Qui plus est…peut-être que résoudre son problème m’aidera à résoudre le mien.

Je ne suis pas certaine d’être la mieux placée pour chanter lors de cette soirée, je crains d’avoir un peu brisé la bonne ambiance qui s’était installée depuis quelques minutes. Des dizaines de noms défilent dans ma tête quant au nom du futur chanteur, mais je ferais mieux d’appeler quelqu’un qui n’a pas trop de problème avec son parent divin, où je risque bien de faire fuir l’entièreté des gamins présents. Et je connais la personne idéale pour cette affaire.

Faisant des va-et-vient dans l’ensemble de l’assemblée, je cherche Victoire, sans résultat. Qu’est-il advenu de mon amie ? Elle ne manquerait pas la première veillée de l’année sans une bonne raison. Je n’ai même pas le souvenir de l’avoir vu au repas ce soir. Aurait-elle manqué l’ouverture de saison ? Ca m’étonnerait beaucoup de sa part, mais on ne sait jamais, après tout…A moins que ce ne soit dû à Achille ? Je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu son nom lors des récompenses de la Chasse, et, s’il a bien une autre personne qui désire plus que tout au monde s’entrainer avec Achille, c’est bien elle…Il faudra que j’aille voir après la Veillée si elle n’est pas entrée discrètement dans les Arènes, ça fait bien longtemps que nous n’avons plus parlé par message-Iris.
L’Amphithéâtre attend cependant une réponse, et je ne peux pas m’éterniser plus longtemps. Un seul nom me vient alors, quelqu’un que je sais avec certitude être présent, d’autant plus qu’elle vient d’entrer dans le bâtiment.

- Alex (Nialii), à toi ! m’écrié-je en direction de mon amie, tout sourire de retrouver ma Blanche-Neige préférée parmi la foule d’yeux curieux qui me zieutaient.

Avec un soupir, je me rassois à ma place. Le calvaire est terminé, entendre les autres chanter est décidément bien plus agréable que de chanter soi-même. Être le centre de l’attention ne me dérange pourtant pas plus que ça d’habitude, mais c’est une autre paire de manches que de partager une partie de moi-même devant toute la Colonie.

- Alors, à quel point ai-je été une catastrophe, ma speakerine préférée ? taquiné-je gentiment ma voisine.



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glamour123

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ RP Nil

Message par glamour123 »

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× Pas loin de Freya dans les bois ×


J'ai la dalle. C'est sans doute la sensation la plus réaliste que j'éprouve à cet instant. Ça et la pression du caillou sous mon cul. Je suis affamé. Mon estomac me gueule dessus, il se comprime, il se tord, il voudrait que je le remplisse. Ma tête s'est peut-être habituée au manque de nourriture mais mon corps, lui, ne pourra jamais se satisfaire du rien, du vide, de l'absence. Mais ce qu'il n'a pas compris c'est qu'il y a moins de chance que je crève de faim que d'une cigarette ou de la fameuse bouteille de vodka de trop. Le reste, ce qui m'entoure, c'est sans intérêt, sans incidence. C'est là, autour de moi, je le vois, le perçois, sauf que c'est insignifiant. Demain j'aurai tout oublié, je l'aurai oublié, elle. Je la regarde. Je ne m'en cache pas, je la dévisage ouvertement et elle me rend bien cette action car ses yeux électrocutent les miens. Elle a un visage banal, des traits fins, des iris marron et des cheveux châtains avec la pointe de certaines mèches rose, seul élément qui sort un tant soit peu de l'ordinaire. Ça ne m'étonne pas d'elle. Rien qu'en observant son comportement je peux deviner que la petite fille a voulu jouer à la rebelle en se teignant les cheveux. Pourquoi pas. Juste, je n'aurais pas choisi la couleur rose. Elle exhibe ses jambes nues avec un short mais recouvre la peau de ses bras par de nombreux bracelets. Ses ongles sont vernis, foncés, évidemment. Je la regarde longuement et pourtant je ne ressens rien. Son physique, son être, me laisse complètement indifférent. Elle ne m'attire pas, elle ne réveille pas en moi l'ombre d'une émotion, pas la moindre étincelle de désir. Je n'aime pas les femmes. Rom, lui, il les aime, les femmes. Il les a toujours aimées. Ses yeux trouvent de la beauté dans leurs courbes, là où moi je ne vois rien. Rom peut-être qu'il l'aurait trouvé belle. Le rose peut-être qu'il aurait adoré. Il en a aimé tellement, tellement de différentes, il est imprévisible, il aurait pu tomber amoureux d'elle d'un coup d'œil ou au contraire ne pas remarquer sa présence elle-même. Avec lui c'est tout ou rien, il ne s'embête pas des teintes grises. Puis un jour il a ramené un gars à la maison. Je me suis assis sur les coussins trop mous du canapé, loin de la chambre, je ne voulais pas tenir la chandelle. Et puis j'étais trop surpris, je n'aurais pas su quoi dire. Pourtant, venant de lui, ça n'avait rien d'étonnant. Il est comme ça Rom, il aime un point c'est tout. Le physique, le genre, c'est pas ce qui l'importe. Les seins, les culs, les bites, il n'a aucune préférence. Non, ce qui le fait vraiment craquer, c'est un sourire. Ou un regard. Tout passe par les yeux avec lui. Et ce gars, qu'il a embrassé sur son lit, il le regardait vraiment. Mais tout ça, l'amour, le sexe, moi, ça me fait gerber. J'en ai trop vu. Je n'ai que trop de fois observé Rom s'enticher de quelqu'un, son être entier brûler d'amour pour lui, pour elle, et à la fin se retrouver avec le cœur en miettes, ses sentiments réduits en poussière. Je le jure, il n'y a rien de pire que voir son frère souffrir comme il le fait, c'est-à-dire sans limite, à s'en cerner les yeux et péter les doigts. Ça ne me manque pas. Je n'en ressens pas le besoin, contrairement à lui. C'est dans sa nature, pas dans la mienne. Ou plus. Je ne sais pas. Je m'en fous. Et puis je ne suis pas seul. Je l'ai lui. Que j'aime. C'est suffisant. Je suis là, par terre, à dériver sur les vagues de mon esprit et elle, elle est toujours là aussi. Je lui pourtant dit de dégager, j'ai bien été clair, limpide dans mes propos, je ne veux pas d'elle ici, près de moi, mais putain ce qu'elle est têtue, elle n'a pas bougé. Mes remarques ne lui font aucun effet, à elle aussi, au lieu de ça elle me répond par de l'humour. Et elle me fait rire. Oui, un rire s'échappe de ma gorge mais il n'est ni joyeux, ni enfantin. Je ne ris pas d'elle ou de son air pince-sans-rire, mais de moi. Je me moque de moi-même, un son neutre, presque soupirant. T'es pas possible, toi. J'en vois passer des centaines des filles comme elle, bornées dans leur attitude, sourdes dans leurs discours. Toutes mes provocations seront vouées à l'échec, jamais elle ne me laissera tranquille. Et ce genre de filles, je les trouve particulièrement... chiantes, pensé-je à haute voix sans réellement le réaliser. Forçant sur mon poignet droit, je me relève contre le tronc d'arbre en fronçant les sourcils. Mon corps n'aime pas cet effort, il aurait préféré rester allongé, au calme. Moi aussi. C'est pour cette raison que je suis sur le point de partir, pour retrouver ma solitude, loin des chieuses à pointes rose.
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Je ne peux pas rester une minute sans bouger, il faut que je m'occupe. Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. Je suis plus calme, je suis moins hyperactif dès que le soleil commence à se coucher. Et quand la nuit est tombée, je m'endors rapidement. Je n'arrive pas à veiller tard comme si l'absence de soleil déchargeait totalement mes batteries. J'imagine qu'il doit avoir un lien entre ce phénomène et le fait d'être le fils de la déesse Eos. Ou c'est le hasard mais il fait drôlement bien les choses. De toute façon, cela ne change rien quel qu'en soit la cause, et au final, cela a peu d'importance. Comme je suis plus calme, je peux très bien être assis dans l'amphithéâtre en train d'écouter mes camarades de la Colonie chanter au sujet de leur parenté divine. Certains font leur éloge et d'autres beaucoup moins. Tout dépend de l'image et du souvenir que l'on garde de sa rencontre avec son parent divin. Comme la plupart de mes camarades, la mienne fut courte mais lumineuse. Je n'ai aucune animosité, aucune rancœur vis à vis de ma mère. Elle est ce qu'elle est avec ses qualités et ses défauts. Je ne la reverrai sans doute jamais mais elle n'est pas importante. La personne qui l'est est mon père puisque c'est lui qui m'a élevé seul toutes ces années. Il a été là tout au long de ma vie même si je ne le vois presque plus depuis que je vis à la Colonie de manière permanente. Mon séjour finira par prendre fin et je reviendrai vivre chez lui mais je ne pense pas très longtemps. Je n'ai pas envie d'attirer des monstres et le mettre en danger.
Alors, ce soir, je profite de la soirée en compagnie de Lucian pour discuter un peu avec lui, et après j'irai me coucher. Je sais que je ne vais pas faire long feu comme chaque soir. La journée a été très active pour moi. Et demain elle le sera encore mais différemment je pense. Oui, bien différente. Le début sera identique, je vais me lever aux aurores et courir comme chaque matin. Puis j'irai prendre une douche froide et le petit-déjeuner. Et après, ça sera sûrement l'entrainement avec Achille... à moins que ça ne soit l'après-midi. Je verrai bien demain matin. En attendant, Lucian me met la pression pour que j'apprenne par cœur la leçon de demain pour lui réciter ensuite. Cela me fait rire car je ne suis pas sûr de tout me souvenir. Je suis loin d'avoir une mémoire infaillible et parfaite.
- Rien que ça ? demandé-je hilare. Et comment tu sauras que je me trompe ? Je pourrais très bien broder sans que tu n'en saches rien.
Je pense que ça se verra surtout tout de suite et il le remarquera. Lucian est doué pour remarquer beaucoup de choses. Il est très observateur. Je dirais même qu'il remarque tout même les choses qui échappent aux autres. Du coup, il est difficile de lui cacher des choses comme à cet instant. Je ne dis pas que je lui cache beaucoup de choses, je ne suis pas très secret, ni très cachotier sauf si on me confie une chose importante et que je ne dois pas répéter. On peut me faire confiance, je n'irai pas le répéter aux autres. Mais mon ami doit remarquer mon attitude ou peut-être que ça se voit sur mon visage que je suis un peu préoccupé. Ce n'est rien de grave mais cela diminue un peu mon sourire. Je sais ce que je dois faire pour changer cela, et c'est d'avoir une conversation avec Rose. J'ai besoin d'être rassuré par rapport à la situation. Je ne veux pas que notre rencontre, ce qu'on a fait ne soit rien d'autre qu'une relation éphémère et sexuelle. Parce que je me suis attaché à lui. Pas comme je m'attache habituellement à mes autres relations dès qu'elles deviennent charnelles. Je me sens soulagé que ça ne soit pas cela encore une fois, je ne veux pas recommencer pour avoir le cœur brisé. Donc j'espère que Rose et moi pourrons devenir amis, qu'il le voudra bien sinon ça m'attristera et j'en serai vraiment déçu. Et comme je ne le connais pas et que nous n'avons pas évoqué cela tous les deux, je ne sais pas ce qu'il pense, ni comment il fonctionne. En attendant, je profite de ma discussion avec mon ami
- Super, avec plaisir ! fis-je en lui souriant. Oui, c'est une sage décision de se faire sa propre opinion d'eux.
Mon opinion de Nimue comme de Rose ne sera peut-être pas la même pour Lucian. Tout dépendra de leur rencontre et s'ils se mettent à discuter pour faire plus amples connaissances. Lucian semble remarquer quelque chose et me demande comment je vais et j'opine du chef. Le problème, c'est que je n'ai pas envie de discuter de ça ici et maintenant au milieu de l'amphithéâtre, entouré par plein de monde.
- Oui, ça va, ne t'inquiète pas. Ce n'est rien de grave, je suis juste un peu préoccupé mais ça passera.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par naji2807 »

Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Je sais que certains demi-dieux ont une relation compliqué avec leur parent divin, mais ce n'est pas mon cas. Je n'ai vu ma mère qu'une seule fois, quand elle m'a reconnue, et qu'elle m'a donné mon épée et son fourreau. Je sais que je ne la reverrai probablement pas, mais ça ne fait rien, je comprends. J'ai toujours eu beaucoup de facilité à comprendre les règles, et je les discute rarement, alors je ne discuterai pas celle qui l'empêche de vivre avec mon père et moi parmi les humains. Pourtant, je suis sûr qu'elle n'a pas beaucoup d'autres enfants, peut être même suis-je le seul en vie actuellement, même si elle en a peut être eu d'autres par le passé. Je sais aussi qu'elle aimait sincèrement mon père, et que, peut être, elle l'aime encore aujourd'hui. Elle n'a simplement pas le droit d'être avec nous, et comme elle est aussi respectueuse des règles que nous le sommes, mon père et moi, elle n'a jamais essayé de déroger à cette loi. Bien sûr, j'ai conscience que les autres ont des relations conflictuelles pour d'autres raisons que la simple absence de leur parent divin. Il y a les pouvoirs qu'ils nous transmettent, qui ne sont pas toujours faciles à porter. Le mien ne l'est pas vraiment, en effet, puisqu'il s'accompagne d'un TOC de rangement assez important, mais je n'en veux pas à ma mère, ce n'est pas vraiment sa faute, c'est simplement comme ça que mon don a décidé de se manifester, et je fais avec. J'essaie généralement d'être positif, et bien que je n'ai pas une force supérieur comme certains enfants d'Apollon, ou bien la capacité de contrôler le feu, comme certains enfants d'Héphaïstos, j'ai d'autres habiletés, moins utiles aux yeux de certains, mais qui me conviennent.
Et puis, malgré mon besoin de tout contrôler, et ma "rigidité" dans certains domaines, je sais aussi me détendre, la preuve c'est que je suis en train de plaisanter avec Elias. Il faut dire qu'il est facile de plaisanter avec lui, Elias est du genre positif, et je suis souvent détendu et souriant en sa présence.
- Hmm... je dis en faisant mine de réfléchir. Eh bien j'interrogerai d'autres personnes, puis je confronterai les différentes versions, pour voir si tu m'as transmis les informations correctement, je dis en faisant mine d'être sérieux.
Evidemment, je ne ferai pas ça, et il le sait bien, mais l'idée de jouer les détectives me fait rire. En plus, si il décide d'inventer, je m'en rendrai sûrement compte. J'ai l'habitude de m'attarder sur les détails, de faire attention à mon environnement, c'est maladif chez moi. Mais c'est plutôt utile dans les relations sociales, parce que les gens n'expriment pas toujours tout ce qui les traverse. Parfois c'est par choix, et je le respecte, mais je pose toujours la question quand même, parce que je n'aime pas l'idée d'être passé à côté de quelque chose et d'avoir peut être laissé un ami dans sa souffrance. En parlant d'amis, peut être que je m'en ferai de nouveaux avec les arrivants de cette année. Je préfère en effet me faire ma propre opinion tout seul, même si j'ai demandé son avis à Elias, plus par curiosité qu'autre chose.
- Oui, je sais, je suis quelqu'un de très sage, je fais semblant de me vanter, on vient régulièrement me demander conseil sur ma sagesse d'ailleurs ! je ris légèrement.
Mais c'est vrai que tout à l'heure, j'avais l'impression d'être un sage apprenant l'art de la méditation à Nathan.
Comme je le disais, je préfère interroger les gens quand ils n'ont pas l'air au mieux de leur forme, et comme j'ai l'impression que quelque chose perturbe Elias depuis tout à l'heure, je lui demande si tout va bien. Sa réponse me pousse à acquiescer, et je n'insiste pas, mais lui laisse la porte ouverte :
- D'accord, mais tu sais que tu peux venir m'en parler si tu en ressens le besoin... j'aurai peut être de sages paroles à te donner, je dis en souriant avec complicité.
Yumeko

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Yumeko »

Freya Attenborought
Anglaise ǀ 17 ans ǀ 168 cm ǀ Fille d'Eole ǀ Humeur changeante ǀ Artiste
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S.O.S d'un terrien en détresse

Le garçon me détaille de la tête au pied, scrutée à la loupe, passée au scanner, sous rayon X, à travers ses yeux qui me fixent. Je ne sais pas ce qu'il pense de moi et je m'en fiche. Je ne lis pas dans les pensées des autres et je n'en aurais aucune envie. Je ne veux pas savoir ce que les gens pensent. Le regard des autres m'importe peu ou pas. Cela ne fait pas une grande différence pour moi. Leurs pensées ne m'atteignent pas. Peu de choses m'atteignent, tout glisse sur moi comme le vent ou les rayons du soleil sur ma peau. Beaucoup de choses me laissent indifférentes et me passent au dessus de la tête. A quoi cela me servirait-il de m'en préoccuper ? A rien. Cela ne m'apporterait rien. Son regard descend lentement, longuement le long de mon corps dont il ne provoque aucune réaction de ma part. Son regard est neutre, observateur mais il ne me détaille pas à la façon dont certains garçons le font face à une personne du sexe opposé. Aucun désir n'émane de lui, aucune envie ne brille dans ses yeux. J'y vois seulement de la fatigue. Peut-être émet-il un jugement sur mes cheveux dont les pointes sont teintes en rose. Cela aurait pu être du bleu, du violet, du rouge, du orange, du vert, du jaune. Ils sont passés par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Cette fois-ci, j'ai innové, j'ai changé. Pourquoi me demanderaient certains. Parce que, je leur répondrais certainement. J'avais envie d'essayer, c'est aussi simple que cela. Je porte un tee-shirt, mes bras encore vierges de tout dessin pour le moment. La seule autre touche de couleur se trouve sur mes ongles courts. Je n'aime pas les ongles longs, je les coupe régulièrement. Je les ai peints en gris foncé. Au bout, au niveau des poignets quelques bracelets en tissu que je ne retire jamais. Certains commencent à se délaver, et un jour, ils se détacheront. Peut-être les remplacerais-je. En dehors des bracelets, je porte des clous aux oreilles et aucun autre bijou ailleurs. Excepté un tee-shirt, je porte un short en bas et une paire de Converse aux pieds. Je n'ai fait que troquer un pantalon contre un short, quand je suis arrivée ici à cause de la chaleur. La température à Birmingham et ici n'est pas la même. Il fait plus chaud à New York que dans l'autre ville même en été. A mon tour, je le détaille de la tête au pied. Des cheveux un peu long et en bataille comme s'il voulait se donner un genre ou tout simplement, il se moque de sa coiffure. Cela peut être l'un comme l'autre. Des cheveux châtains et des yeux clairs mais difficile à déterminer exactement dans la pénombre. Peut-être bleu, gris ou vert. Et comme je ne vais pas m'approcher pour le savoir, cela restera un point d'interrogation qui ne m'empêchera pas de dormir ce soir. Ça serait plutôt les ronflements et les discussions des demi-dieux dans un bungalow plein de craquer. Son nez est droit, plutôt grand, il a au moins un grain de beauté sur le coin de la pommette gauche, une bouche pleine, un menton assez carré. Des traits masculins. Sans être beau, il dégage quelque chose qui pourrait être plaisant à dessiner. Mais les portraits ne sont pas ma spécialité même si je me débrouille et je n'ai pas envie de le croquer. Il porte des vêtements simples, rien de griffés. Ils ont vécu, ils sont loin d'être neufs. Idem pour ses chaussures.
Après avoir fait mon observation, je ne bouge toujours pas par esprit de contradiction, parce que je n'ai pas envie de lui obéir. On pourrait s'observer indéfiniment dans le blanc des yeux, ça ne me dérange pas. Sa présence ne m'est pas insupportable, elle ne m'inspire pas grand chose. La mienne par contre... Il ne veut pas que je reste, il exige avec grossièreté mon départ. Je lui casse les c*uilles pour reprendre ses mots. Sa provocation ne me fait ni chaud, ni froid. Je prends sa réponse exprès au premier degré, la mienne est pince-sans-rire. Typiquement anglais. Je ne suis pas grossière, je sors rarement des obscénités. Je ne suis pas spécialement provocante. Mais si on l'est avec moi, je réponds d'une façon ou d'une autre. Je ne me laisse pas faire. Un rire s'échappe de ses lèvres, rompant le silence quelques instants. Cela me fait à peine hausser un sourcil. Mes réactions sont limitées parce que je ne suis pas excessive. Aucune émotion forte ne me traverse. Il me trouve impossible mais je me moque toujours autant de ce qu'il pense de moi. Il peut me trouver tous les qualificatifs de la terre si ça lui fait plaisir. Comme dirait ce personnage féminin de livres adoré par Gigi, je m'en tamponne le coquillard avec une patte de mouche.
- Ça ne me fait ni chaud, ni froid.
Il ajoute quelques secondes plus tard l'adjectif chiante, passant du langage familier, au langage courant. C'est plus poli mais le sens est le même. Je le vois se redresser pour se relever mais cela semble laborieux comme s'il souffrait ou était faible physiquement. Il est adossé au tronc de l'arbre comme si se tenir sans support était un effort difficile. Il ne me manquerait plus qu'il s'effondre et perde connaissance. Je ne veux pas avoir ce garçon sur les bras. Si je dois le conduire inconscient à l'infirmerie, cela me fatigue d'avance, je n'en ai aucune envie. Mais je ne suis pas insensible... pas totalement. En réponse, je deviens sarcastique.
- Pour tes testicules, tu devrais aller à l'infirmerie.
Ou avant de me claquer entre les doigts... pensais-je en mon for intérieur.

Elias Young
Américain ǀ 16 ans ǀ 190 cm ǀ Fils d'Eos ǀ Rayon de soleil ǀ Fidèle optimiste

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Chacun vit le fait d'être un demi-dieux d'une manière différente, chacun ne l'accepte pas, certains le vivent mal tandis que d'autres bien. Je fais partie de ces derniers. Je n'ai aucun ressentiment vis à vis de ma mère, je ne lui en veux pas. J'accepte le fait d'être un demi-dieux, d'avoir un parent divin du nom d'Eos. J'accepte de ne pas vraiment avoir de mère. Elle est là mais elle a toujours été loin et le sera toujours. Je sais que je ne serai jamais proche d'elle, que je ne pourrai jamais passer du temps avec elle, je ne pourrai jamais discuté avec elle, je ne pourrai jamais apprendre à la connaitre. J'accepte les choses comme elles sont. Je ne me trouve pas mal loti. Ma situation pourrait être bien pire. Je pourrais ne pas avoir de père, je pourrai avoir une capacité difficile à gérer ou destructrice. J'ai eu de la chance, j'ai hérité de quelques aptitudes pouvant se révéler utile comme faire apparaitre des boules de lumière et avoir une bonne vue la nuit. En contrepartie, je vis au rythme du soleil et j'ai la fâcheuse tendance à tomber amoureux. Comme s'il fallait un équilibre entre points forts et points faibles. Pour autant, je suis heureux, je suis équilibré, je suis bien dans ma peau et je prends les évènements comme ils viennent. Je préfère penser à l'instant présent qu'au passé ou au futur. Je ne peux pas changer l'un, et je ne peux connaitre le second. Et même si je le pouvais, je ne le voudrai pas. Cela serait comme un poids supplémentaire sur les épaules. Certains demi-dieux considèrent les enfants du même parent divin que soi comme des frères et sœurs. J'en ai quelques-uns ici mais je ne les considère pas vraiment comme des demi-frères et des demi-sœurs. Je ne suis pas assez proches d'eux pour voir les choses de cette façon. Je me sens proche d'autres demi-dieux comme Lucian avec lequel je suis voisin de couchette. J'apprécie tout autant Derya, Nadya, Hope, Viggo, Gloria, Milàn, Valentin ou encore Kahau. Peut-être ferais-je d'autres rencontres au cours de cet été et me lierai d'amitié avec des demi-dieux que je ne connais pas encore ou d'autres que j'apprendrais à connaitre. Il y a toujours des nouveaux et des saisonniers qui arrivent à la même période, cette année ne faisant pas exception. Et ce soir, à l'amphithéâtre, je profite de la présence de mon ami pour discuter et plaisanter. C'est agréable de passer du temps en sa compagnie. Je l'apprécie beaucoup. On plaisante sur l'activité de demain et il me met la pression pour plaisanter. C'est facile, j'entre dans son jeu, je ris et je souris. Ce jeu est amusant et il m'a eu. Cela me fait toujours autant rire. Lucian est intelligent et perspicace, il réfléchit. C'est sûr que s'il mène l'enquête, il va vite se rendre compte quand je mens et quand je dis la vérité. Je soupire exagérément et réponds :
- Ok, j'ai compris, je vais prendre des notes très sérieusement pour te faire un compte-rendu très détaillé ensuite.
Je me vois mal prendre des notes pendant un entrainement et me l'imaginer me fait beaucoup sourire. Par expérience, c'est quasiment impossible à faire. Il faut bien écouter avant, suivre les consignes, retenir tout ce qu'on voit et s'appliquer à reproduire les gestes ensuite. Comme dans n'importe quel sport, on ne prend pas des notes écrites.
Je lui fais part de mon avis concernant Nimue et Rose même si je ne les connais pas ou peu et mon opinion peut aussi être erronée à leur sujet. C'est juste un ressenti que j'ai. Et il est bon pour l'un comme pour l'autre mais je peux tout aussi bien me faire de fausses idées les concernant. Il me faudrait apprendre à mieux les connaitre. Du coup, Lucian plaisante sur le fait d'être une personne très sage et même d'être un conseiller en sagesse. Niveau sagesse, je parierai plutôt sur les demi-dieux ayant une parenté divine avec Athéna qui est plutôt connue pour cela. Même si d'autres demi-dieux en sont pourvus et heureusement.
- Tu veux dire que tu fais de la concurrence aux enfants d'Athéna ? plaisanté-je.
Et comme je sais Lucian observateur, il ne met pas longtemps pour se rendre compte de mon trouble et mes réflexions personnelles même s'il n'en connait pas l'origine. Je pourrais lui en parler, je sais que je peux lui faire confiance mais je n'ai pas envie de tout déballer ici, dans l'amphithéâtre sur des choses aussi personnelles. Et je sais ce que je dois faire. Je pense qu'aller voir Rose et discuter avec lui est la meilleure chose à faire. Peut-être que Lucian me donnerait le même conseil. Cela me préoccupe un peu et cela me préoccupera jusqu'à cette fameuse discussion sur laquelle j'espère déboucher sur quelque chose de positive. C'est ce que j'ai envie. Dans le cas contraire, je ne pourrais pas y faire grand chose malheureusement et je serai forcément déçu par sa réponse.
- Oui, je le sais Lucian et peut-être le ferais-je plus tard.
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Springbloom

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DEMI-DÉESSE | 16 ANS | ALLEMANDE | ASCLÉPIOS | INFIRMIERE EN CHEF | GUERISON | OCHIA | COEUR SOLITAIRE
A l'infirmerie | Avec Nathan (Shinato)

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Qui je pense être pour vouloir le tenir loin de Karen ? Et lui, qui croit-il être pour remettre en question mon jugement ? J’ai encore du mal à comprendre ce qui est arrivé à Karen aujourd’hui pendant notre pseudo-entraînement, mais je suis certaine d’une chose : elle a besoin de repos. Elle prétendra peut-être le contraire, comme quoi elle aimerait avoir Nathan auprès d’elle toute la nuit, que sa présence la rassurait ou je ne sais quelle autre niaiserie mielleuse que l’on se dit entre amants, mais il y a une bonne raison à ce que les visites soient interdites la nuit dans les services hospitaliers. On le néglige souvent, mais le meilleur remède est et restera le repos. Plus encore que d’abreuver le corps d’antibiotiques (ou d’ambroisie, dans notre cas), rien n’est plus curatif que le simple fait de laisser son corps se reposer et les anticorps qu’ils recèlent agir en paix.

La présence de Nathan à l’infirmerie est une nuisance dont je me serais bien passée, aussi bien parce qu’il me gêne que parce qu’il la gêne elle maintenant qu’elle doit dormir. Je me trouve déjà bien trop clémente et bonne poire d’avoir accepté qu’il passe à l’infirmerie après le désastre qu’il y a causé dans l’après-midi, mais je comprends d’un autre côté la nécessité du droit de visite que possède tout un chacun. Si Nathan continue d’insister pour rester ici sans comprendre l’importance pour Karen de passer une nuit sans aucun trouble d’aucune sorte, je vais finir par croire que sa possessivité l’aveugle à la santé de sa propre petite amie. Et rien qu’à voir la manière qu’il a déjà d’hausser le ton sans faire attention à sa sieste actuelle, aucun doute qu’une certaine toxicité règne dans le couple : ironique sachant qu’une fille d’Harmonie en fait partie.

Je refuse de le laisser continuer de croire qu’il peut ainsi imposer sa loi sur mon territoire. Je ne me considère pas comme ayant une nature prédatrice, mais, quand on me cherche, je n’hésite pas à mordre si mes aboiements ne portent pas leurs fruits. Nathan est peut-être le fils de Zeus et le « mâle alpha » que l’on suit partout à la Colonie, sous prétexte que son père est le roi des dieux, qu’il dégage je ne sais quel charisme magnétique, cela ne fonctionne pas avec moi. Je vois clair au travers de son jeu, je sais qui il est en réalité : un monstre. Un humain aux pouvoirs difformes, incontrôlables et bien trop importants pour son caractère borderline. Il suffit de le voir en cet instant, au bord de la crise au moindre écart. Il a déjà mis l’infirmerie s’en dessus-dessous, je n’ai aucun doute qu’il peut recommencer. Si Môsieur désire encore déchaîner ses pouvoirs comme un enfant gâté, qu’il aille se passe les nerfs sur un tronc d’arbre.

Alors que je m’apprête à lui sortir une répartie cinglante et à la forcer à quitter immédiatement les lieux, je ressens un premier picotement sur le bout du nez. Petit à petit, l’air s’électrise autour de moi. Autour de lui. D’abord léger, comme un coup de jus que l’on se prend lorsqu’on effleure un pull, je sens l’atmosphère s’échauffer de plus en plus, explosive. La tempête se lève, le vent me pousse en arrière, m’éloignant de la désormais bombe à retardement qui se tient devant moi.

Mon cerveau est en ébullition. Il ne me reste que peu de temps pour agir et l’empêcher de…de… d’imploser, sans doute. Je ne suis même pas certaine qu’il sache lui-même ce qu’il est en train de faire, à vrai dire, et ça rend toute tentative d’élaboration de plan plutôt laborieuse. Je sais que je ne peux pas lui faire face, mais est-ce que je peux pour autant utiliser ma sarbacane comme je l’avais prévu ? Je ne suis finalement pas aussi certaine d’avoir le temps de lui souffler une fléchette dans le cou…ni même qu’elle le rendra inoffensif.

Le vent s’intensifie bien trop vite, et l’électricité qui émane de Nathan commence à brûler. Poussée en arrière, je place instinctivement mes mains devant mon visage. Une violente décharge vient heurter mes deux paumes tendues. Je me sens tomber en arrière alors que les lèvres de Nathan se mettent à prononcer des mots que je ne comprends pas, assommée. Ma tête heurte le sol à l’instant où le fils de Zeus implose.

C’est le trou noir.

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J’ignore combien de temps exactement s’est écoulé lorsque je rouvre les yeux, paupières papillonnantes, mais Karen s’est réveillée et Nathan me jette un regard ahuri, comme s’il n’avait pas conscience de l’état dans lequel il venait de mettre l’infirmerie. Et moi, je ne vois que ça. Les matelas de certains lits qui se sont renversés sous la violence de l’impact. Le carrelage brisé à l’endroit où il se trouvait quelques instants plus tôt. Les éclats de verres jonchant çà et là le sol. Les bandages déroulés, la vitre d’une des armoires à pharmacie fendue. Et l’air…l’air est chargé, brûlant. Je suis certaine que l’eau contenue dans le verre qu’il m’avait demandé doit atteindre les 40°C. Les pouvoirs de Nathan se sont peut-être déchainés, mais je sens encore leur effet partout autour de moi. Une allumette, une fuite de gaz, et la Grande Maison disparaîtrait immédiatement dans une explosion que mêmes les Héphaïstos ne sauraient imaginer.

Plus que tout, mes mains me brûlent. L’électrisation qu’elles ont subie a laissé mes paumes rouges, la chair à vif. Le moindre mouvement est une douleur sans nom, et mes pommades sont toutes en morceaux au sol. Comment suis-je censée soigner quiconque si je ne suis pas capable de me servir de mes propres mains ? Plus encore, comment suis-je censée gérer l’infirmerie quand je dois également gérer les caprices de demi-dieux bornés qui décident de réduire à néant tout ce que j’entreprends de bénéfique ?

A terre, incapable de plier les doigts, je jette un regard noir à Nathan après avoir constaté l’ampleur des dégâts. A de multiples reprises, Chiron a presque réussi à me convaincre que j’avais effectivement tort de haïr les enfants de mes deux plus grands ennemis. Dans le fond, oui, ils ne sont pas responsables des actes de leurs parents et je ne peux pas les blâmer des fautes qu’eux ont commises. Certes, Chiron a raison sur un point : la source de ma colère est insensée. Je ne devrais pas me comporter ainsi avec des enfants « innocents » tant que l’on ne m’a pas donné de raison de les détester…sauf que, depuis que je suis à la Colonie, ils ne m’ont jamais non plus donné l’impression d’être des anges. Apollons comme Zeus, ils ressemblent trop à leur père pour que je puisse leur pardonner un jour d’exister. Qui, si ce n’est Zeus lui-même, déciderait de ravager entièrement un lieu pour la simple raison que son autorité a été remise en question l’espace d’un instant ? Chiron peut de nouveau chercher corps et âme à me persuader que le fils n’est pas le père, ça ne fonctionnera plus jamais. Nathan est un danger public, pour nous tous. C’est une menace qui plane sur la Colonie. Jamais les Trois Grands n’auraient dû rompre le pacte.

J’aimerais serrer les poings, mais la douleur serait insoutenable. A cet instant précis, je rêverais de pouvoir déclencher moi aussi un quelconque pouvoir contre Nathan, mais je ne vaudrais pas mieux que lui. Contrairement à lui, je sais me maîtriser. Contrairement à lui, je connais mes limites. Contrairement à lui, je ne suis pas une catastrophe ambulante, une grenade prête à imploser à tout moment. Contrairement à lui, je sais qui je suis. Et je suis une infirmière, pas une guerrière. Peu importe combien je le hais, peu importe combien je désire l’effacer de mon paysage à cet instant précis, je ne peux pas me permettre de le blesser. Mon objectif premier est et sera toujours de prendre soin de mes camarades de la Colonie, même quand ceux-ci ne savent pas me rendre la pareille. Le plus important, pour le moment, c’est de m’assurer que Karen n’est pas blessée. Pour ce qui est du cas de Nathan, à part lui jeter un regard meurtrier, je m’en occuperai plus tard…

L’esprit ailleurs, bien trop occupé à savoir s’il fallait ou non que je saute à la gorge de Nathan, j’ai néanmoins oublié un détail dans cette affaire : quelqu’un dans cette pièce n’est pas du genre à se poser les mêmes questions face à une potentielle menace.

Réveillée par le vacarme qui s’est déclenché sous l’assaut de Nathan pendant son sommeil, Ochia est actuellement en train de se frayer un chemin entre les débris de verre. Encore à terre, les mains blessées, je ne suis pas en mesure d’empêcher mon amie de ramper bouche ouverte en direction de ce qu’elle croit – à juste titre – être mon ennemi.

- Ochia, non ! je m’écrie, désespérée, main tendue comme si je pouvais freiner mon amie à la peau laiteuse d’où je suis.

Je ne sais pas si je crains plus qu’Ochia ne blesse Nathan et que j’ai à le soigner lui ou les conséquences que cela pourrait entraîner. Je suis en mesure de me contrôler – certes avec difficultés - même lorsqu’on ravage mon lieu de travail, mais si Nathan ose toucher ne serait-ce qu’une écaille de mon amie, je ne réponds plus de rien.


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Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

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Nathan Black

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Fils de Zeus / 15 ans / 1m74 / à l'infirmerie

Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il vient de se passer. Cela pourrait très bien n'être qu'un cauchemar mais il s'agit bel et bien de la réalité...ma réalité. Je pense ne pas vraiment en avoir conscience mais je ne suis plus un garçon inoffensif. Quand je vois ce dont je suis capable, je dirais même que je me rapproche plus du danger. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités mais, lorsque ce même pouvoir est hors de portée, qu'est-ce que je suis censé faire?
Je reste donc là, à genoux, à quelques pas de Hope, impuissant. Le regard qu'elle m'adresse est parfaitement compréhensible...surtout quand je vois ce que je lui ai fait. Je me demande même parfois si Nathan et le fils de Zeus sont une seule et même personne. Jamais, au grand jamais, je n'ai voulu lui faire du mal et pourtant, c'est ce qui est arrivé.
Perdu dans mes pensées, je ne prête plus attention à ce qui m'entoure jusqu'à ce que Hope élève la voix. Ses paroles ne me sont pas adressées mais sont suffisantes pour me faire réagir. Le serpent est à côté de moi et se projette en avant, tous crocs dehors. Ces reptiles sont auteurs de nombreuses phobies mais ce n'est pas mon cas. Pourtant, je me sens bizarrement en danger et, sans comprendre pourquoi, l'image du serpent se superpose avec une autre...celle d'un carreau d'arbalète. Alors que je pensais la morsure inévitable, j'arrive à attraper mon assaillant à la base du cou. Ma prise est ferme et voir le serpent mordre dans le vide à maintes reprises me réconforte dans le fait que les rôles se sont inversés. Il gesticule dans tous les sens et fouette l'air de sa longue queue effilée.
Je ne quitte pas l'animal des yeux. Mon regard finit toutefois par s'attarder sur ma main. Je la vois maintenir le reptile hors de portée...Pourtant, j'associe rapidement le cou de l'animal à l'avant-bras de Hope. Je me rappelle les marques rouges que je lui ai laissé.

-"Je ne ferais pas deux fois la même erreur." dis-je pour moi-même.

Mes doigts se desserrent et, sans grande surprise, les crocs du serpent viennent se planter dans mon épaule. Il se retire rapidement avant de me toiser du regard. Ses yeux sont aussi froids et imperturbable que la glace.

-"Nathan!!" s'écrie Karen.

Une vive douleur s'empare alors de mon deltoïde. Mon regard ne quitte pas celui du reptile blanchâtre. Il se trouble néanmoins très vite et je commence à perdre toute sensation dans mon bras gauche...Non...pas que dans mon bras...c'est tout mon corps qui commence à vaciller. Je tombe sur le côté et ma tête se tourne vers Karen. Son image est floue mais je parviens tout de même à la voir se rapprocher. Elle est toute proche de moi et je sens sa main dans la mienne.

-"Pardonne-moi. Je...je ne voulais pas." dis-je avant de clore mes paupières.
naji2807

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

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Lucian Tesador
16 ans, 4 Mai, Fils d’Eunomie, Jardinier Satiné
Roumain, Hyper Ordonné, Atteint de TOC, Dans l'Amphithéâtre avec Elias

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Plaisanter avec Elias me fait du bien, ça m'aide à me détendre. On en dirait pas comme ça, mais je suis tendu en permanence, stressé en permanence. Je sens que les choses ne sont pas à leur place, et je dois lutter contre l'envie de les y remettre. Même si, dans cet amphithéâtre, il y a d'infimes petits détails, des choses qui ont été déplacés, qui sont mal rangés... Mais j'ai appris à les éclipser, à les ranger dans un coin de mon esprit, et les pensées murmurent en arrière fond, sans trop me parasiter. je me dis qu'un jour, j'aurai une maison, je vivrai seul... et alors ma vie sera enfin d'un calme parfait. C'était un peu le cas chez mon père, à vrai dire. Ayant compris comment je fonctionnais, il évitait de mettre le désordre, il rangeait les objets après les avoir utilisés, et j'étais plutôt calme. Mais en arrivant ici, les choses ont été beaucoup plus difficiles... J'arrive à me maîtriser, mais c'est surtout parce que je passe le moins de temps possible dans le bungalow 11, sinon les choses seraient vraiment compliquées pour moi. Parfois j'envie un peu les autres demi-dieux, je me dis qu'ils ont des facultés moins difficiles à gérer que la mienne... Et puis je pense à des gens comme Vincent, et je me dis que finalement, ça n'a pas l'air si mal, car de mon côté, je ne crois pas que j'aimerai avoir la capacité de terrifier les gens. Donc finalement je suis bien comme je suis, et tant que je prends quelques moments pour me détendre, tout va plutôt bien.
- Parfait, je réponds à Elias avec un clin d'oeil.
Nous continuons à plaisanter, mais cette fois sur la question de la sagesse. Sans vouloir me vanter, j'ai effectivement l'impression d'être quelqu'un d'assez raisonnable, mais de là à dire que je suis sage, sans doute que j'exagère un peu, juste pour la blague. Mais c'est vrai que l'expérience de tout à l'heure, avec Nathan, était un peu amusante, quand on y réfléchit, et aurait pu me faire passer pour un sage à qui on viendrait demander conseil. Je secoue légèrement la tête à la réponse d'Elias, et réponds en plaisantant à mon tour :
- Exactement ! Peut être viendront-ils me demander des conseils eux aussi, je ris légèrement.
En réalité, je ne trouve pas que les enfants d'Athéna soit si sage que cela. Intelligents, oui c'est certain. Très bons en stratégie, ça ne fait aucun doute. Mais sages... je n'en suis pas si certain. Certains sont très arrogants, et je ne crois pas que ce soit une preuve de sagesse, bien au contraire. Mais bon, je n'irai pas débattre là-dessus, d'abord parce que je ne suis pas prêt à mettre tous les enfants d'Athéna dans le même panier, et ensuite parce que je n'aime pas vraiment juger les gens.
Je n'aime pas non plus quand les gens sont contrariés, surtout si il s'agit d'un de mes amis, et je rappelle donc à Elias qu'il peut me parler en toute confiance si il en a besoin. Il a l'air un peu contrarié, mais pas au point que ça lui gâche sa soirée, du moins à première vue. Je n'insiste donc pas, et me contente de lui sourire quand il me dit qu'il le fera peut être plus tard.
- Aucun problème, je réponds. Parlons d'autre chose alors, je dis, changeant de sujet, si on te désigne, tu sais déjà ce que tu vas chanter ? je lui demande en pointant le reste de l'amphithéâtre du menton.
Je ne suis pas un très bon chanteur moi-même, alors j'espère surtout ne pas être désigné.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

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Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / sur la plage

Me coucher directement semblait être une bonne idée mais, après avoir passé vingt minutes dans mon lit sans trouver le sommeil, je décide de me lever et d'aller faire un petit bain nocturne. Me rendre à la veillée ne me tente pas du tout, surtout que je ne souhaite vraiment pas être désignée pour aller chanter.
Je sors donc de mon bungalow, une longue serviette sur les épaules. L'air frais du début d'été est vraiment agréable. Je n'aime pas les chaleurs étouffantes et c'est d'autant plus le cas lorsqu'il s'agit de dormir. Je me demande vraiment comment les Héphaïstos font pour dormir dans le four qui leur sert de bungalow.
Je marche quelques minutes en direction de l'océan. L'éclat de la lune se reflète à sa surface et je souris devant la beauté de ce spectacle. Je m'avance au bord de l'eau et retire mes chaussures pour y tremper mes pieds. Elle est fraîche et un long frisson me parcoure la colonne vertébrale. Ça fait du bien. Je regarde alors autour de moi et constate que je suis seule. Je dépose alors ma serviette sur le sable fin et retire l'intégralité de mes vêtements. J'avance alors lentement dans l'eau jusqu'à ce que sa surface atteigne mon nombril. L'océan est bien calme ce soir. C'est à peine si j'entends le clapotis des vagues. Je ferme les yeux et profite de l'instant.
naji2807

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Marcia Pears
16 ans, 15 Mars, 1m79, Fille de Mnémé, Taupe
Excellente mémoire, Prosopagnosie, Hypersensibilité olfactive et du toucher

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Les séparations avec mon père ont été difficile, mais le plus compliqué ça a été de me détacher d'Amelia. Et quand je dis ça, je veux dire que ça a été compliqué au sens propre du terme. Elle me serrait tellement fort que j'ai bien cru qu'elle allait me casser quelque chose. Son odeur m'envahissait, sa chaleur, la pression de ses bras... mais ça ne me dérangeait pas, bien au contraire, j'aurai voulu rester comme ça des heures durant. Combien de fois, depuis l'attaque du chien des Enfers, je me suis maudite pour ne pas les avoir écouté, pour avoir voulu rester, quelques mois de plus. A cause de ça, je vais devoir les quitter... et mon père a beau m'assurer que ça ne durera que le temps d'un été, puis peut être du suivant... J'ai du mal à y croire. Parce que maintenant, je risque de m'inquiéter pour eux chaque fois que je serai avec eux. Il vaudrait mieux, alors que je reste ici, non ? Si je risque de les mettre en danger quand je suis avec eux, le mieux serait que je reste ici... Pourtant je sais qu'ils me manqueraient terriblement. J'ai passé toute ma vie avec eux, Amelia est plus que ma soeur, elle est ma meilleure amie. Elle a toujours été à mes côtés, et je sais qu'elle le sera toujours... Et mon père... Nous ne sommes pas aussi démonstratifs qu'Amelia, mais je l'aime, il le sait et je sais que c'est réciproque. L'idée de vivre loin d'eux, pour deux mois ou peut être bien plus, me fend le coeur... Mais si c'est la seule solution que j'ai pour les protéger, alors je le ferai.
Quand ils ont fini par me laisser partir, il faisait déjà nuit, et je me suis glisser silencieusement sur le territoire de la Colonie. Je ne sais pas trop où aller, alors j'ai marché au hasard, espérant peut être trouver quelqu'un, mais ayant également envie de rester seule pour ne pas déranger qui que ce soit avec mon chagrin. Finalement, j'ai commencé à sentir un odeur un peu familière, mais différente en même temps. Une odeur salée, une sensation d'humidité, et bientôt, le sable sous la semelle de mes chaussures. Je me félicite de ne pas être pieds nus. Je le suis rarement de toute façon, mais là ça aurait été particulièrement désagréable. Je n'aime pas du tout la sensation du sable sur ma peau. Pourtant, paradoxalement, j'adore la mer. Déjà parce que je peux m'y balader en maillot de bain - et donc avec le moins de vêtement possible - sans que personne ne s'en offusque, et ensuite parce que l'odeur me plait énormément. L'air marin, cette sensation de fraîcheur, l'odeur du sel... j'adore ça. J'aime aussi me baigner, mais je porte toujours des chaussures, absolument horrible en terme d'esthétisme, mais nécessaire quand on veut se baigner sans toucher le sable.
Je ne compte pas me baigner ce soir, je veux seulement profiter du calme de la plage. L'odeur de la mer est plus forte que toutes les autres, et je l'inspire avec plaisir, en me rapprochant du bord de l'eau. Ce n'est qu'en trébuchant sur un tas de vêtements que je me rends compte que je ne suis pas toute seule. Une personne est là, plus loin devant moi. Dans l'obscurité, j'ai du mal à bien la voir, je vois seulement qu'elle me tourne le dos, et ses longs cheveux me laissent à penser que c'est peut être une fille... mais je n'en suis pas sûre. Toujours est-il que la voir seul dans l'eau, à cette heure tardive, m'inquiète très légèrement, juste assez pour que je lance d'une voix claire, mais douce :
- Tout va bien ?
Shinato

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Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Marcia

L'une des peurs les plus répandues chez les enfants est la peur du noir. Et c'est parfaitement compréhensible par qu'elle est étroitement liée à celles de l'inconnu et du danger. La mienne s'est d'autant plus renforcée en étant abandonnée au fin fond d'une bouche d’égout. Pourtant, la nuit ne me fait pas peur et, ce, pour une raison toute spécifique, la clarté de la lune. Quand j'étais petite, c'était la seule source de lumière et d'espoir qui s'offrait à moi. Elle m'invitait à ne pas baisser les bras et à m'accrocher jusqu'à ce que quelqu'un me vienne en aide. Aujourd'hui...ce soir...c'est différent. Je ne suis plus au fond d'un trou. Je suis devant l'immensité de l'océan baigné par cette douce lumière. Pour moi, la liberté se résumerait à cela. Un paysage s'étendant jusqu'à l'horizon, sans aucune barrière.
Les yeux fermés, les cheveux bercés par la brise marine, je profite de ce moment qui n'appartient qu'à moi. Un moment sans aucune contrainte, que ce soit par mes vêtements ou par mes problèmes. Un moment que j'aimerais vivre pour toujours...Un moment que j'aurais aimé partager.
Seul le clapotis de vague vient briser ce doux silence. C'est alors qu'une voix aussi douce que claire vient se mêler aux bruits de l'eau. Je prends une longue inspiration avant de me tourner vers son origine. Je fais alors face à une fille particulièrement grande. Éclairée par l'astre lunaire, je distingue clairement ses traits de visage et ses courbes harmonieuses. Elle est vraiment belle...tout comme sa voix. Ne voulant pas la gêner par ma présente nudité, je m'avance vers elle en cachant mes parties intimes.

-"Oui oui tout va bien." je lui réponds doucement.

Je me sèche rapidement avant de remettre mes sous-vêtements.

-"Désolée, je ne pensais pas croiser quelqu'un à cette heure-ci." lui dis-je légèrement amusée par la situation. "Tu es nouvelle à la Colonie?"

Je ne suis pas la plus sociable des demi-dieux mais j'ai une très bonne mémoire des visages et je ne pense pas avoir déjà vu le sien.
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Marcia Pears
16 ans, 15 Mars, 1m79, Fille de Mnémé, Taupe
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Je n'ai pas une très bonne vue, même si je n'ai jamais voulu porter de lunettes. Je ne vois pas vraiment flou, ou plutôt je vois flou, mais seulement pour les choses qui sont très loin. Comme je n'ai pas besoin de voir si loin, ce n'est pas grave. Et puis, honnêtement, je me repose rarement sur mes yeux. Je préfère me repérer avec mon odorat et mon ouïe, ma vue est un peu superflue. Elle m'aide quand il faut lire des choses, et je peux apprécier un beau paysage, mais quand je me plonge dans mes souvenirs, ce sont des sons et des odeurs qui me traversent, il y a assez peu d'images. Mais du coup, ma vue est encore plus mauvaise quand il y a peu de lumière, comme maintenant. Je ne vois pas bien la fille - je crois que c'est une fille, mais même ça je n'en suis pas sûre - qui est dans l'eau. Je me demande si elle a besoin d'aide, je me demande ce qu'elle fait dans l'eau à une heure si avancée... Je l'interpelle, et quand elle se retourne et avance vers moi, je me retrouve un peu embêtée. Elle est nue et je me dis que je dois l'avoir dérangée, qu'elle ne s'attendait sûrement pas à ce que quelqu'un la rejoigne, ou tout du moins pas à ce que ce soit moi. Je la vois cacher sa nudité, et je détourne le regard, poliment. Je ne suis pas pudique du tout, mais je sais que certains peuvent l'être, donc je préfère ne pas la regarder.
Elle me répond d'une voix douce, et je fronce légèrement les sourcils, étonnée par sa réponse. Tout va bien donc... C'est que je ne dois pas vraiment la déranger. Je ne sais pas vraiment quoi faire, mais comme elle se sèche déjà et se rhabille, je décide de rester, gardant les yeux tournées vers la mer un peu plus loin. J'adore l'odeur de la mer, et je ne pensais pas qu'il y aurait une plage ici. J'en suis vraiment ravie, et ça atténue légèrement ma tristesse.
Comme la fille reprend la parole, je me tourne à nouveau vers elle, et hume l'air par habitude. Je ne sens pas bien son odeur, l'air est trop chargé d'odeurs marines. Je sais au moins que je reconnaitrais sa voix, c'est un bon début.
- C'est moi qui suis désolée, je réponds, je ne te voyais pas bien et j'avais peur que tu ais été en danger. Et oui je suis nouvelle, je m'appelle Marcia, et toi ?
J'aime pouvoir mettre un nom sur une voix, une odeur, comme certains aiment sûrement mettre un nom sur un visage.
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Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Marcia

D'un point de vue purement physique, je ne suis pas vraiment pudique. Un corps reste un corps. Je le suis néanmoins davantage en ce qui concerne l'intimité de l'esprit. Je sais que certains demi-dieux ont cette faculté et je déteste que l'on pénètre mes pensées et mes souvenirs à mon insu.
Alors que je m'avance vers elle, je la vois détourner le regard. Elle semble gênée de m'avoir surprise ainsi et je ne peux m'empêcher d'esquisser un léger sourire. Elle n'est pas la première et ne sera sûrement pas la dernière à me voir entièrement nue. Maintenant, je peux comprendre la gêne qui l'habite. Je me hâte donc à me rhabiller avant de la rassurer sur le fait qu'elle ne m'ait pas dérangé. Elle s'excuse tout de même et me confirme qu'elle est bien nouvelle.

-"Enchanté Marcia, moi c'est Yu Ra." je lui réponds gentiment.

Je vérifie que mon bandage ne soit pas mouillé avant de remettre mon haut.

-"Alors Marcia, toi aussi tu es adepte des balades nocturnes?" je demande. "Parce que la Veillée de ce soir aurait pu te permettre de rencontrer du monde."

Les activités de la Colonie favorise les rencontres et, même si ce n'est pas trop ma tasse de thé, j'avoue que les premières Veillées auxquelles j'ai assisté m'ont permise de bien m'intégrer. Je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis fait des amis mais j'ai pu rencontrer des personnes avec qui je m'entends bien.
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Marcia Pears
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Je préfère ne pas la regarder pendant qu'elle se rhabille, ce ne serait pas très poli. Pourtant, certains pourraient se dire que nous sommes deux filles, et que donc, ça ne dérange pas. Mais déjà, je ne sais pas si elle n'est attirée par les filles, et moi-même, je ne me suis pas suffisamment posé la question. J'ai toujours été attirée par des garçons, mais je ne suis pas fermée à l'idée que ça pourrait changer. Du moment que je trouve quelqu'un avec qui je me sens bien, son sexe n'a pas beaucoup d'importance. Enfin, encore faut-il justement que je trouve quelqu'un... Mes dernières histoires d'amour n'ont pas été très florissantes, le contact surtout, ne s'est jamais bien passé. Les garçons avec qui je suis sortie étaient pas mal stressés, ils voulaient bien faire, mais ils étaient trop doux, pas assez ferme, alors je me rétractais vite, et on laissait tomber. C'est dommage, parce que je peux apprécier un câlin, j'apprécie ceux de ma soeur, il faut seulement apprendre à y faire avec moi. Ils n'avaient pas la patience d'apprendre, et je n'avais de toute façon pas la patience de leur expliquer.
Elle se présente sous le nom de Yu Ra, et je tourne la tête vers elle pour lui sourire.
- Enchantée aussi.
Je constate qu'elle porte un bandage, et je ne peux m'empêcher d'écarquiller légèrement les yeux, me demandant ce qu'elle a bien pu se faire, car son bandage a l'air conséquent. Je cligne légèrement des yeux en l'entendant m'interroger, et je réponds :
- Euh pas vraiment, c'est juste que je viens à peine d'arriver... Mais de quelle Veillée tu parles ?
Une Veillée ? Est-ce que j'aurai loupé le comité d'accueil ? Je me disais bien que je n'aurai pas dû traîner aussi longtemps, mais j'avais vraiment du mal à lâcher ma soeur et mon père...
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Colin

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DEMI-DIEU | 12 ANS | GALLOIS | DIONYSOS | MANIAKINÉSISTE | ASPERGER | THÉÂTRE | DANS SA BULLE
Sur le chemin de l’Amphithéâtre | Avec Urielle (Mimie99)

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Elle continue de sourire, elle continue de sourire. Est-ce bon signe ? Par certains aspects, cette dame me rappelle ma maîtresse lors de mon premier jour d’école. Elle avait le même sourire, cette même manière de me regarder en égal alors qu’elle faisait plusieurs têtes de plus que moi, la même manière bienveillante de me parler. Et malgré tous ses mots doux, son envie de me rassurer et de comprendre la situation, je me souviens parfaitement du résultat final. Au vu des événements de la journée, j’ai beau vouloir croire que je peux faire confiance à ses yeux chocolat, une part de moi ne peut s’empêcher de douter de la sincérité des propos de mon interlocutrice. Qu’est-ce qu’elle veut savoir de moi exactement ? Pourquoi est-elle aussi gentille avec moi ? Cela ne cacherait-il pas quelque chose de louche ?

Il n’est pas difficile de comprendre que je ne suis pas du tout au meilleur de ma forme. Je ne sais pas si c’est à cause de la Colonie ou juste que je jouis de malchance aujourd’hui, mais je ne me suis jamais connu aussi méfiant de toute ma vie. J’ai toujours considéré que si ça ne matchait pas entre moi et autrui, c’était simplement parce que nous n’étions pas compatibles ; il suffit d’être moi-même en permanence pour savoir avec certitude avec qui je peux me lier d’amitié ou non. Ce mantra, je l’ai intégré dès que j’ai été confronté pour la première fois à d’autres personnes que ma mère. Le simple fait que je commence à me poser des questions sur mon interlocutrice, que je me demande si elle a de bonnes ou de mauvaises intentions…c’est la preuve même que je suis perturbé. Depuis l’Amphithéâtre, je ne suis plus seulement déconnecté de la réalité, je ne suis juste plus moi-même.

Maman n’aurait pas voulu que mon premier jour à la Colonie se passe comme ça. Plus encore qu’à l’école, elle sait que, ici, les gens me ressemblent. Elle m’aurait dit de ne pas hésiter, qu’un échec n’était pas la preuve que la guerre était complètement perdue. « Imagine que tout ceci n’est qu’une vaste scène, que tu portes ton plus beau masque. Pour une fois, tu ne récites pas les paroles d’un autre, tu écris ta propre pièce. Teste tes vers, retravaille-les à chaque rencontre que tu feras. Ce n’est qu’une répétition où les planches et les rideaux ont été remplacés par des pelouses et des collines. Dès lors que ta pièce sera fin prête, tu pourras illuminer ce grand théâtre de ta présence et tous auront les yeux qui brillent en voyant ta performance. Et là, enfin, tu sauras que tu peux retirer ton masque. »

Je dois me reprendre en main. Nimue n’était qu’une bataille, et rien n’est joué avant l’affrontement final du troisième acte. Les héros ne baissent pas les bras, ils se saisissent de leurs armes et reviennent à la charge jusqu’à vaincre. Je ne peux pas me laisser abattre, encore moins par le passé. Maman me manque, mais elle aurait voulu que j’aille de l’avant, que je me relève.

Mon sourire se fait un peu plus sincère en écoutant les explications de la jeune fille. Même si je n’ai que très peu envie de retourner à l’Amphithéâtre, je sais que je dois surpasser mes doutes. La soirée organisée par les Apollons ne m’intéresse pas spécialement, la musique n’a jamais été une grande passion. Je dois néanmoins revenir sur le lieu de ma défaite, plus fort encore que jamais. Je dois avouer que cette histoire de flammes plus ou moins hautes me dérangent un peu, mais personne n’est jamais réellement en danger au théâtre, alors je devrais être en sécurité. Et puis, Papa est là, il ne permettrait pas au feu de s’attaquer aux pensionnaires, non ? Je ne sais pas encore si je peux pleinement avoir confiance en mon interlocutrice, mais je ne douterai jamais de Papa, tout comme je n’ai jamais douté de Maman.

-Colin Hatter me présenté-je à mon tour. Après un silence, prenant conscience que m’arrêter là après ses autres paroles étaient peut-être un peu court, je m’empresse d’ajouter : J’aime beaucoup le théâtre. Et les rouages.

Considérant que ma présentation est terminée, j’exécute à mon tour une révérence. Peut-être que c’est la coutume ici, que dans le monde grec il était commun de montrer son respect à autrui en abaissant légèrement la tête. Peut-être que c’est pour ça que j’ai échoué avec Nimue, parce que je ne l’ai pas salué proprement. Maman avait raison, ce n’est qu’une histoire d’entraînement, tout ceci n’est qu’une répétition. Plus le temps passera, mieux j’arriverai à écrire mes lignes. J’espère juste que, les fois suivantes, ma révérence sera moins maladroite qu’aujourd’hui…


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Chat-mallow

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Re: Hameline 3.0

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Attention texte à sujet sensible

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LE BONHEUR FORCÉ
EST UN CAUCHEMAR 

- Amélie Nothomb -

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CHAPITRE 1

Ce fut le soir d’Halloween. Dans une petite maison de Cuba, au croisement de O’Reilly et Aguiar. En plein dans le vieux Cuba, connu pour être le quartier des pauvres. Il ne devait pas être plus de vingt et une heure quand les habitants de cette maison cessèrent de répondre aux enfants qui cognaient à la porte en quête de friandise, chantonnant un bonbon ou un sort, ou comme on dit ici « la bourse ou la vie ». Plus important se déroulait simultanément en ce lieu. Les sorcières et fantômes étaient tous prêts pour accueillir cet imprévu au milieu des citrouilles et des boissons chaudes pleines d'épices qui embaumait l’air. L’atmosphère d’Halloween enveloppait cet instant. Dans cette maison, se trouvait une femme, Maria, qui n’avait pas prévu de mettre au monde un enfant et encore moins aujourd’hui. Ses propres parents étaient inquiets de ce premier accouchement. Car en plus d’être imprévu, le père, inconnu, n’était pas présent. Mais que penseraient les voisins de leur fille. Elle serait vue comme une dépravée. Elle ne serait plus qu’une fille facile et idiote. Mais Maria se fichait complètement du regard que lui porterait les gens dans la rue. Tout ce qu’elle retenait était le désagrément que lui apporterait un enfant à charge. Un petit être dépendant et incapable de se débrouiller seul aller être constamment dans ses pattes. Et ce n'était pas envisagé dans ses plans. Le temps s’écoulait avec une lenteur déconcertante, quand la douleur et l’effort se mêlait. L'accouchement parut durer une éternité. Mais à peine la délivrance arriva, qu’on pouvait percevoir le cri de cette enfant, si bruyant pour un nouveau-né. Le son transcendait les cloisons pourtant si épaisses, retentissant dans toute la maison. A croire qu’elle se plaignait déjà. Maria, épuisée, dit à son bébé la première chose qu’elle devrait plus tard oublier. Elle fut baptisée Carmen Magdalena Sandiego.

C’était compliqué pour Maria d'envisager le futur. Sa fille, Carmen, n’avait en aucun cas était voulue. Elle n'avait jamais rêvé d’être mère. Ça n’avait jamais été un but dans sa vie, elle n’avait jamais fait parti de ses femmes pour qui être mère est un accomplissement. Non, pour elle, il n’y avait que son travail qui comptait. Mais des fois, le destin décide à la place. Alors Maria ne pouvait désormais rien y faire. Elle essayait tant bien que mal d’adapter sa vie à un nouveau-né. Une nouvelle vie. Au début, elle choisit de prendre une année de congé, mettant son boulot de côté, se consacrant qu’à Carmen, et ce n’était pas pour déplaire à cette petite fille. Mais c’est compliqué de se mettre en pause, quand tous ses plans d’avenir ne contiennent que travail et réussite. Sa boutique d’art en tout genre lui manquait. Et peu maternelle comme elle l'était, la suite fut prévisible. Elle ne se contenta pas d’être mère au foyer. Elle ne s’y épanouissait pas. Elle mit en garde sa fille chez ses parents, travaillant dès qu’elle le pouvait. Mais toujours un problème subsistait. Elle ne pouvait laisser sa fille tout le temps chez ses grands-parents, eux aussi avaient une vie, et ils étaient plus âgés, s'occuper d’un bébé de cinq mois était fatiguant. Maria trouva une solution, elle s’organisa un planning. Le lundi au mercredi, Carmen était chez ses parents, le jeudi et le vendredi elle s’occuperait d’elle en même temps que la boutique et le samedi dimanche elle passerait du temps entre mère et fille. Mais les heures où Carmen était dans la boutique ne se passaient pas comme prévue. Maria oubliant son enfant à chaque fois qu’elle franchissait la porte de sa boutique, la déposant dans l’arrière-boutique au milieu de reproduction de cavalier rampin et de vieille pièce de monnaies chinoise afin qu’elle ne se fasse pas remarquer. Le tic-tac d’une vieille horloge à pendule était la seule compagnie de cette petite fille. Rien n’était adapté pour un si petit être. Si déroutant comme vie. Chez ses grands-parents, Carmen vivait sa meilleure vie, mangeant, jouant à volonté du haut de ses deux ans. Le week-end, Maria reprenait son rôle de mère s’occupant de sa fille. Mais à la boutique tout n’était plus que matérielle et non-maternelle.



Agée de trois ans seulement, Carmen ne prenait pas conscience de ce qui l’entourait. Mais la boutique de sa mère explosait de commande, rapportant de l’argent à sa propriétaire. Alors Maria eut envie de plus. De changement, de grandeur, de nouveaux projets. Elle ne se contenta plus des petites antiquités trouvées au hasard dans diverses brocantes et bazar. Elle avait en tête de trouver des objets toujours plus précieux, toujours plus rares. Mais Cuba était restreint, ce n’était qu’une petite île au abord des États-Unis et du Mexique. Une petite île coincée entre deux gros pays. Ça offrait tout de même beaucoup d’opportunité. Elle débuta dès lors l’import-export d'œuvre d’art. Vendant à l’international ses multiples tableaux et sculptures qu’elle pouvait dénicher. Achetant dans divers pays. Mais cette nouvelle approche de son travail entraîna un nouveau mode de vie. De nouvelles complications, de nouvelles variantes, une nouvelle manière de faire. Comment travailler dans le business international, voyageant aux quatre coins du globe avec une enfant marchant à peine. Une petite fille entrave les affaires. Alors, ne voulant pas plus de dépense, cette mère célibataire, avare d’argent, ne vivant que pour son travail ne résolut pas le problème, ne cherchant de réelles solutions. Pourtant, il y en avait, elle aurait pu payer une baby-sitter, une jeune fille au pair, ou simplement la faire garder par ses grands-parents. Non, elle ne fit rien de tout cela. Elle la garda simplement auprès d’elle. Elle était peut-être un peu maternelle au final. Ou en manque d’attention. En tout cas, le duo mère fille ne se sépara pas. Emmenant une fillette de trois ans dans un monde d’adulte. Le quotidien de Carmen changea considérablement. Elle ne voyait plus les cadres photo, les babioles posés sur les étagères, la pendule accrochée au mur. Désormais, son regard s'enivrait de tous ses nouveaux paysages. Cette vue qu’on pouvait avoir lors d’un vol en avion, cette impression de flotter au-dessus des nuages comme le chamallow dans un chocolat chaud. Découvrant de nouvelles ambiances, de nouvelles traditions. Tout n’était plus qu’organisation. Maria portant Carmen sur ses genoux à chaque envolée. Pourquoi ? Pour éviter de payer deux places. Minimiser les dépenses. Moins de frais, c'était plus de bonheur pour Maria, moins de frais, c’était plus de fric pour elle, car les billets verts étaient plus importants que sa fille. Si elle pouvait lui rapporter, elle l’aurait vendu dès le moment venu. Elle était une femme d’affaires, capricieuse, et vénales malgré tout son temps avec sa fille, elle l’aimait, mais moins, elle n’était pas sa priorité. Pour Carmen, ses trois ans n'étaient pas signe d'insouciance, car elle avait visité plus de pays que de mots qu’elle savait prononcer et sa mère n’était pas la meilleure mère de l’année, Carmen étant désormais la plupart du temps livrée à elle-même.

Finalement, c’est sûrement ça qui l’a séduit, ce Dieu. Le grand Hermès avait déniché cette femme au sens inouï des affaires. Ses beaux yeux ne faisant qu’un plaisir de plus. Et c’est sans doute aussi grâce à cela que cette femme ne resta pas éprise longtemps de cet être supérieur. Les humains n’étant pas sa priorité ni même une chose voulut dans sa vie. Ce Dieu et cette femme étaient sur la même longueur d’onde. Un coup d’un soir. Un relâchement. Un détournement dans leurs voies respectives. Alors la séparation n’affecta aucune de ses deux âmes. En revanche, l'enfant qui en fleurit n’aura été qu’un accident. Ni le père ni la mère ne voulait s’occuper d’un enfant. Mais Hermès avait plus de pouvoir. Plus convaincant, trop convaincant. Maria n'eut pas le choix, n’en n’eut même pas vraiment conscience que cette enfant lui était imposer. Elle était persuadée qu’elle devait le garder. Que malgré son manque d’attention pour elle, Carmen était importante dans sa vie. Alors la seule chose que cette femme fit, fut d’élever sa fille convaincue que c’était la chose à faire. Sans savoir que toutes ses décisions concernant sa fille n’étaient pas de son propre chef, mais à cause de la voix enjôleuse d’Hermès et de ces propres volontés. Mais Maria y trouva un bon côté, sa fille lui apportait de l’affection et une distraction dans ses voyages. Cela rendait les choses moins prévisibles, plus excitantes. Maria entreprit dès lors, l’éducation de sa descendance, elle n’allait pas à l’école, il fallait donc l’instruire elle-même. C’est ainsi que Carmen commença à suivre l’héritage que sa mère lui donnait, un mélange entre alphabet et histoire, couleur et artiste, chiffre et argent.



Ce duo mère fille continua ces aléas. Maria, la mère avançant ardemment dans son travail, se développant de manière fulgurante. Elle ne pouvait cesser de vouloir davantage. Toujours plus. Plus de vente, plus d’achat, plus de contrat, plus d’argent. Elle jouait dans son travail, frôlant l'illégalité à mainte reprise, mais sans jamais la dépasser. Frôlant le coté obscure sans jamais y succomber, comme attiser une braise sans pour autant vouloir les flammes. Ces transactions l’emmenant toujours plus loin. Tantôt en Amérique. Tantôt en France. Tantôt au Japon. Allant où le business l'appelait. Ne répondant qu'à son besoin de travail. Cherchant toujours le plus offrant. Tout était source de revenus pour elle, d’excitation. Mais cette situation arrivait à sa fin. Ces manigances avaient attiré l’attention d’un certain Alessandro di Cario. Un homme avoisinant la soixantaine, brut, amer, avec un regard noir, le cliché du grand méchant loup. Il était l’homme le plus riche du Mexique, mais aussi le plus dangereux car sa richesse n’était pas que d’argent, défiant le regard de la loi. Un jour, Maria reçut une carte d’invitation de sa part par l’intermédiaire d’intermédiaire, afin qu’il se rencontre dans sa monstrueuse villa au Mexique. Une maison ridiculement extravagante. Symbole de sa puissance aux yeux de ceux qui voudrait le défier. Après une conversation, et une offre d’emploi qui ne laissait pas vraiment place aux refus, ils conclurent un accord. Elle lui rapporterait tout ce qu’il désirait et en échange, il ferait en sorte que tout désir d’argent ou autre serait assouvit. C’est ainsi qu’elle entreprit leur partenariat. Tout ce qu’il désirait, elle le lui procurait. Un gong cambodgien rare, Maria le trouva et le lui donna. Un kouros primitif, elle le dénicha et lui ramena. Un collier inestimable, elle lui obtint et lui fit parvenir. Elle continuait les offres, encore et encore. Jamais satisfaite. Jamais assez bien comparé aux autres. Jamais assez riche. Jamais assez élevé dans l'échelle sociale. Elle en voulait toujours plus, car à chaque fois qu’elle passait le pas de la porte de chez elle, elle ne pouvait s'empêcher de comparer avec les riches de Cuba. Ces riches qui l’avait toujours prise de haut. La frustration n'en devenait que plus grande, elle qui voulait sortir de cette vie de pauvre qu’elle avait toujours eu durant l’enfance. Mais elle ne percevait plus sa situation avec impartialité, car rien n’était assez pour elle, malgré sa pauvreté disparue. Ne s’apercevant pas de l'appétit grandissant en elle, cet appétit dévorant pour l’argent et la réussite, ce cercle vicieux qui se refermait sur elle, comme prise au piège dans le cœur d’un tourbillon, enfermé.

Di Cario, s’en aperçu et en profita, il augmenta la dose de réclamation, ainsi que la difficulté des tâches. Mais doué comme elle l’était elle les mena tous à bien. Jusqu’à la commande de trop. Il réclama un célèbre tableau du peintre mexicain Rufino Tamoyo qui s’appelait “Tres personajes”, Maria le connaissait bien, il se trouvait dans un musée contemporain de Cuba. Une œuvre connu chez elle, une œuvre qu’elle appréciait tout particulièrement. À son plus grand désarroi, elle se devait de ramener cette œuvre à di Cario, elle n'avait pas le droit d’échouer. Car Carmen était en jeu, elle savait qu’au moindre faux pas, au moindre échec, il s’en prendrait à sa fille. Donc elle s'accommoda de ce désagrément et obtempéra. Prévoyant de voler pour la première fois et pour le compte d’un malfrat. Franchissant la ligne qu’elle n’avait jamais dépassée. Commettant un crime dans son pays d’origine. Elle obtiendrait ce tableau. Alors une nuit, elle le vola, sans s’apercevoir que di Cario refermait son emprise sur elle. Ce fut le premier d’une longue liste qui s’annonçait pour cette jeune mère célibataire. Et les choses en entraînaient une autre, elle prit conscience de sa situation et de sa geôle. Maria et sa fille se retrouvaient prises dans un traquenard dont elle ne pouvait se défaire. Elle ne pouvait décevoir son bourreau. Car personne ne restait longtemps en désaccord avec di Cario, soit il finissait par les acheter comme il l’avait fait avec Maria pour obtenir ce qu'il souhaitait, soit ses opposants disparaissaient mystérieusement et on ne les revoyait plus jamais. Elle choisit donc la seule solution qui lui restait pour s’évader de cette situation et libérer sa fille de cette misère qu’elle avait elle-même mis dans leurs vies. Regrettant ses choix, s’apercevant de ce qu’elle avait engendré. La fuite commença, d’un côté, elle était recherchée par ce milliardaire vénéneux qui voulait sa tête et celle de sa fille, et de l’autre par la police pour ses vols qu’elle avait commis par avarice.



Le temps continuant son fil, défilant autour de la famille Sandiego qui continuait de vivre malgré la fuite. Maria commença à établir des plans concrets, basés sur le hasard afin de brouiller les pistes. Tout choix de pays serait choisi par les dés, toute nouvelle identité serait décidée par le Scrabble, les jeux lui permettaient ainsi d’instruire sa fille tout en continuant leur cavale. Pour Maria, lui apprendre le maniement des cartes et des jetons était essentiel. Les deux Cubaines bougeaient plus que lorsque Maria travaillait pour di Cario mais s’amuser d’autant plus, les affaires simicant plus entre la mère et la fille.. Maria ne consacrant son temps qu'à sa fille et se rendant compte que son amour pour elle était bien plus présent qu’elle ne l’imaginait. Maintenant; elle prenait le temps, le temps d'apprécier sa vie, d'apprécier sa fille, d'apprécier leurs liens. Carmen n’en était que plus heureuse, elle découvrait enfin sa mère sous un autre jour. En revanche, leur nouvelle vie n'était pas encore innée pour Carmen, elle avait du mal à constamment changer d’identité, tantôt Rosita Espinoza, tantôt Salomé Sanchez, tantôt Alba de la Cruz… C’était compliqué de retenir le nom qu’elle portait chaque jour sachant que tous les trois mois une nouvelle identité lui était donnée. Mais le plus bizarre, c’était de ne plus savoir qui elle était vraiment, Carmen avait l’impression de perdre la Carmen Magdalena Sandiego qu’elle était au départ. Elle avait à peine huit ans que tout lui paraissait flou hormis sa mère et les règles que la cavale lui avait imposées. Elles étaient simples. Ils y en avaient cinq.
La première règle était qu’elle ne devait plus jamais dire son nom de naissance.
La seconde était de ne jamais s’attacher, car de toute manière, toutes les personnes que la mère et la fille rencontraient n'étaient que temporaires.
La troisième était que tous les mois elles partaient pour un nouveau pays.
La règle numéro quatre, tous les trois mois, une nouvelle identité s’imposait.
Et enfin règle numéro cinq, Maria et Carmen ne devaient jamais rester séparés plus d’une heure. C’était la durée maximum, sinon la mère et la fille s’inquiétait et ce n’était pas vivable d’être constamment dans la peur de ne pas se retrouver.
Alors au final, c’était simple, elles restaient entre elles et ne parlaient que le strict nécessaire aux personnes locales des pays qu’elles fréquentaient. Pour Carmen, ses journées étaient un cache-cache géant, qui s’était étendu à sa vie entière, tout le monde étant les chats et elle et sa mère les souris. Un cache-cache interminable, sans limite de temps. C’était soit la partie continuait soit elles échouaient et se faisaient arrêter. Il n’y avait aucun temps mort possible, aucune pause, aucun rejouer était envisageable. Une partie unique dont leurs vies dépendaient.

Cela dura presque quatre ans, à peine quatre ans pour que tout rattrape la jeune mère. Seulement trois jours avant l’anniversaire de sa fille. Trois jours seulement. Elles étaient aux abords de la Jamaïque depuis presque vingt et un jour et tout se déroulait sans accroc, comme elle en avait l’habitude, tout à sa place. Leurs routines continuant de s’installer au pays du reggae. Et comme tous les matins Carmen, ou Ines, son prénom du moment, devait aller au magasin le plus proche acheté le petit-déjeuner. Elle aimait bien ce pays. En chemin, elle ne s’empêchait pas de saluer Selena et Aliyah les deux dame du salon de coiffure ainsi qu’Alex et Aboubacar qui jouait au foot sur les routes qui reliaient sa maison au centre-ville, elle en venait même à soupçonner les deux garçons de toujours se mettre là pour l’aborder. Ils ne cessaient de vouloir lui parler mais, comme à chaque fois elle déclinait gentiment et continuait sa route vers le magasin non loin de chez elle. Quand elle fut enfin arrivée, Martin le gérant qui avait l’habitude de la voir prépara sa commande, toujours la même, deux bouteilles d’eau, une mangue et un ackee. Tout était monotone sans aucune surprise, mais cela lui convenait à Carmen car surprise et imprévu était synonyme de danger. C’est pour ça que la routine lui convenait, elle ressentait un certain contrôle sur sa vie, tout était dicté et planifié. Sur le chemin du retour, elle ne recroisa pas les deux garçons, inhabituelle mais sans importance et au fond cela l'arrangeait un peu, la jeune fille en avait marre de devoir les ignorer alors qu’au fond, elle rêvait de pouvoir jouer tranquillement comme les autres enfants. À l’approche de leur maison, un sentiment se fit sentir au cœur de la poitrine de Carmen, un sentiment d'urgence et d'insécurité comme si quelque chose de grave allait se passer mais elle le fit taire parce que Maria, sa mère, avait toujours tout prévu dans les moindres détails. Si leur identité était découverte la mère et la fille enclenché le plan B, si elle se retrouvait séparée c’était le plan C, si la police s’approchait trop, le plan D était fait pour ca. Toute situation dangereuse avait été réfléchie afin de trouver la meilleure réaction pour s’en sortir ensemble. Mais apparemment, une situation n’avait pas de plan, n’avait pas été envisagée.

Ce fut un jour lambda, sans signe annonciateur, sans sixième sens, rien n'indiquait qu’en ce jour tout allait changer, que tout se finirait, que tout cesserait. Elles avaient été prudentes, même paranoïaque, mais cela n’avait suffit. Cela ne suffisait jamais. Tout finissait toujours par rattraper, rien ne pouvant rester caché indéfiniment. Ils vinrent toquer à la porte de la maison, cette petite maison qu’elles squattaient depuis maintenant vingt et un jour. Ils toquèrent par politesse, mais attendirent à aucun moment la réponse, ils n’en avaient pas besoin pour pénétrer dans l’intimité de cet endroit. Ils entrèrent brusquement dans leurs logements. Maria était seule à la maison, et pensant que c’était Carmen qui rentrait de sa course elle s’empressa d’aller ouvrir la porte. Mais, la porte s’ouvrît avant qu’elle n’y arrive. Ni enfant, ni fille se trouvait là, non, juste une troupe de policiers qui s’invitait à l’intérieur. Une troupe qui bloquait toute éventuelle fuite ou passage en force. Maria, ne paniqua pas, elle fit l’innocente et leur demanda la raison de leurs présences à sa porte, mais dans l’embrasure elle perçut qu’il n’était pas là par courtoisie et qu’ils savaient. Elle se devait de rester calme, de rester lucide, Carmen n’étant toujours pas rentrée elle ne pouvait rien faire, aucun plan n’avait été conçu pour que les deux fugitives partent séparément, tout reposait sur leur constante présence mutuelle. Maria les invita donc à entrer, cinq molosses dans sa si petite maison. N’ayant le nombre de chaises adéquates, un seul s’assit en face d’elle. Il avait l’air d’être le plus âgé, le plus sage, et le plus gradé. La caricature du policier, des poches sous les yeux signes d’un manque de sommeil à force de bosser tard le soir sur ses dossiers, une légère barbe de trois jours, irrégulière, encadrant un visage strict et bourru. Mais au fond, une chose la rassurait dans leurs venues, si ils étaient policiers elle n’était pas en danger, enfin, pas de manière imminente et définitive. Si cela avait été les hommes de di Cario aucun mot n’aurait été échangé, aucun café, ni thé ni même de petit gâteau. Mais dans la situation actuelle, la jeune femme se devait de gagner du temps, de faire durer les choses afin que Carmen arrive. Elle entama alors la conversation. Les mots volant à travers la maison, l’échange se faisant cordial mais protocolaire, comme un post interrogatoire et malgré ses tentatives, le policier à table retournait toujours au sujet initial. Toutes les questions portaient sur di Cario et les vols qu’elle avait effectué pour lui. Le piège se refermant petit à petit, devenant pesant, oppressant. Sans Carmen, la mère ne savait que faire, se sentant sans espoir. Elle ne pouvait partir sans elle, c’était impensable et c’est là que le policier dévia de la discussion. Rejoignant les pensées de la mère.
“Vous pensez que c’est une vie pour votre fille, vous pensez qu’elle vit, comme ça, toujours en fuite, sans maison, sans stabilité, sans éducation ? Imaginait alors comment elle devrait vivre si di Cario vous tombez dessus, et encore, je dis ça c’est s'il est clément et qu’il l’épargne, mais à vrai dire, il n’est pas vraiment connu pour sa clémence.”
Tout revenait finalement à Carmen. Réalisant ce qu’elle avait toujours évité de penser. Et c’est ainsi que la phrase fut libérée, dite à voix haute, rappelant à cette mère célibataire ce qu’elle avait toujours refusé de voir. Cette phrase faisant écho en elle. Tambourinant. La culpabilisant, l’apeurant, l’effrayant. Le visage de sa fille fixé dans son esprit comme une image sur l’autel. Elle ne pouvait continuer, l'entraîner dans ses propres problèmes. Et c'est aussi simplement que le policier arriva à ce qu’il avait prévu depuis son entrée en ces lieux. Maria se laissant arrêter et cassant tous les plans que la mère et la fille avaient échafaudé, car dans aucun d’eux, Maria se laissait arrêter, ne s’en remettait à la loi, à la justice afin de donner un meilleur avenir pour Carmen.
Mais tout de même elle fit un marché avec la police, assurant la liberté et l'anonymat totale de sa fille, car si elle se retournait contre di Cario, le danger plomberait sur sa tête et celle de Carmen, réduisant par la même occasion sa peine en témoignant contre son ancien patron.



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PARLER EST UN ACTE
AUSSI CREATEUR QUE DESTRUCTEUR

- Amélie Nothomb -

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CHAPITRE 2

Rien ne se déroulait comme prévu, rien ne lui convenait, Carmen s’y perdait dans cette situation. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et en particulier elle ne comprenait pas le choix de sa mère. Rien de tout cela n’aurait dû arriver, dans tous les plans le happy end était qu’elles restaient toutes les deux ensemble et libres, mais là, dans cette situation, elles ne seraient ni toutes les deux et sa mère ne serait pas libre. C’était l’opposé total de ce qu’elles avaient toujours planifié. Elle ne comprenait pas le choix de sa mère. Peut-être qu’elle en avait marre d’elle et c’était une manière de se débarrasser du fardeau qu’elle était. Elle lui en voulait de la laisser comme ça, seule, sans rien, sans explication, avec un simple, je t’aime. Elle n’en avait rien à faire qu’elle l’aime si c’était pour la laisser seule. On n’abandonne pas les gens qu’on aime. On les laisse pas en plan derrière, non, on les soutient, on les accompagne, on reste ensemble, mais elle n’aurait plus le droit à tout ça, plus le droit à rien. Elle se retrouvait seule, c’était encore pire que quand sa mère avait que son travail en tête. Elle lui en voulait de lui faire vivre ça, son départ, se vide qui se formait en elle. Alors Carmen se résignant, elle essaya de se convaincre que c’était mieux ainsi que si sa mère lui imposait cet éloignement elle devrait l'accepter et qu’elle serait forte, elle ne dépendrait plus de sa mère. Elle l’avait laissé derrière alors elle aussi elle la laisserai loin dans sa tête, dans son passé, comme si elle était morte, peut être même que ça aurait été mieux pour la jeune fille, enfin elle se le demandait. Si sa mère était morte elle n’aurait pas eu le choix que de la laisser, mais jusqu’au bout elle aurait été ensemble. Elle se mit à souhaiter la mort de celle-ci, car leurs séparations c’était un peu sa mort à elle. Elle souffrait et n’avait jamais vécu et ne voulait vivre sans la personne qui l’avait élevé. Alors si sa mère ne voulait plus d’elle, elle n’avait qu'à mourir ça lui conviendrait mieux. Carmen essayait de se convaincre de certaines vérités qu’elle savait au fond pertinemment fausse, mais le ressentiment qu’elle éprouvait envers sa mère l’obnubilait et l’aider à gérer ce qui allait se dérouler par la suite et elle ne voulait y penser, juste se concentrer sur sa mère, elle, leur relation, cet abandon.

A côté de l'assistante sociale, Carmen voyait le camion qui emmenait sa génitrice partir au loin, disparaître à l’horizon, elle ne la reverrait plus avant un moment. Et au final, Carmen se disait que c’était peut-être mieux ainsi, elle tournerait la page et continuerait sa vie comme sa mère lui avait appris, s’adapter, changer, continuer d'avancer, survivre. Mais Carmen n’avait pas pris en compte la suite des événements, car en plus de son départ sa mère lui mettait sur le dos les problèmes avec son patron, son témoignage, par sa faute, encore une fois, elle devrait fuir, changer d’identité. Mais bizarrement, cette fois-ci ce fut légalement, elle devint témoin protégé aux yeux de la loi.



Pour cette femme de cinquante-trois ans cette fillette n’était que de la mauvaise graine. Rien de bon ne sortirait d’elle. Sa mère était une criminelle, elle avait vécu en marge de la société toute son enfance, elle allait forcément mal finir, son destin était déjà tout tracé. Et l’ambiance était pesante dans cette voiture. A ses côtés, cette fille qui ne disait pas un mot, renfermée sur elle-même, le regard sombre. Cette assistante sociale n’avait pas du tout envie de cette enfant au air de délinquante. A quoi bon l’aider, la mettre dans un environnement sain alors qu’elle finirait forcément par dealer ou jouer avec son corps qui ferait tomber plus d’un homme dans ces filés. De la mauvaise graines, elle en était persuadée. En plus, ce n’était même pas une jeune chrétienne, rien ne pouvait rattraper cette progéniture du diable aux yeux de cette vieille dame. Quand elle vit la voiture entrer dans la rue de l’arrivée, elle en fut soulagée, soulagée de se débarrasser de ce cas sans espoir. Elle venait même à avoir pitié de cette famille d’accueil, de cet oncle qui avait accepté de recueillir cet enfant. Vraiment une bonne famille sous tout point de vue. L’oncle travaillait dans une usine, sa femme, une bonne chrétienne était décédé quelques années plus tôt et il ne buvait pas, elle avait fait bien attention de vérifié. Son fils était lui aussi tout aussi bienveillant, très bon à l’école, sportif et apprécié. Vraiment le meilleur environnement possible pour cette fille. Elle lui expliqua comment allait se dérouler sa nouvelle vie, elle lui présenta sa nouvelle famille, lui donna ces nouveaux papiers d’identité et lui interdit d’utiliser son ancien nom et repartit comme elle était venue. L’assistante sociale repartie avec avec les Marshall quand tous les papiers et tout le processus furent finis, aussi discrètement qu’il était arrivé, laissant Carmen seul avec cet homme et son fils ainsi que ce nouveau nom “Hameline Valdes”.
Les jours s'écoulaient d’une lenteur interminable, son oncle Elijah était bienveillant et très patient, il lui faisait penser à Baloo dans le livre de la jungle, mais elle ne se sentait pas à sa place surtout à cause de Juan, son cousin. Il agissait bizarrement, elle lui trouvait un regard bizarre, des cheveux trop longs, et une voix énervante, pour rester dans le même film, Juan serai Kaa. Elle essayait de l’éviter au maximum. Mais dans une petite maison c’est compliqué, alors elle finissait toujours par le croiser ce qui l’énervait. Mais d’après son oncle, Juan ne restait jamais longtemps, il était en internat dans son école, il ne rentrait donc qu'aux vacances et ce fut une annonce qui rassura la jeune cubaine.



Elle avait neuf ans. Seulement neuf ans. Elle n’était plus pleine de naïveté, mais elle était encore innocente. Hameline était entre la fin d’une enfance qu’elle avait vécu différemment des autres, et aux prémisses d’une adolescence qu’elle ne vivrait pas comme les autres. Tout n’était que bizarrerie et secret. Rien de tout cela n’était prévu dans l’esprit d’Hameline. Elle n’avait pas voulu être la deuxième chose la plus aimée de sa mère, passant après l’argent. Elle n'avait pas voulu se retrouver malgré tout séparée d’elle. Elle ne voulait pas être ici, avec son oncle et son cousin qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Mais ses grands-parents étant décédés, ils étaient apparemment sa famille la plus proche. Encore une fois, elle se retrouvait comme un désagrément. La chose que personne ne voulait, ne souhaitait. Ce qu’on aurait préféré éviter. Jamais désirer. Enfin… C’est ce qu’elle croyait. Et c’est ce qu’elle aurait préféré au final. Car la seule personne qui trouvait cette situation particulièrement attrayante était Juan, le cousin.
Elle était jeune, elle était belle, elle était nouvelle, elle était captivante. Le teint hâlé, les cheveux noir de jais, les yeux couleurs noisette. Jeune. Fragile. Manipulable. Neuf ans et déjà quelques formes, neuf ans et déjà affriolantes. Qu'est-ce qu’elle était baisable. Il la voyait désormais se pavaner dans la maison, Juan savait pertinemment qu’elle le faisait exprès. Il savait que Hameline jouait avec lui. Neuf ans est déjà perverse. Il adorait ça, il désirait ça. Au début, il n’a rien fait, rien montré. Il aimait la regarder l'exciter. Voir son anatomie se cambrer quand il se faisait des films. Mais un soir, ça n'a plus suffit, les scénarios qu’il se faisait dans sa tête ne lui suffisait plus. Il se lassait de jouer seul, de s’occuper seul. Il voulait du réel, du concret. Il voulait voir son regard sur lui, il voulait sentir son corps sous ses doigts. Sentir son membre en elle. Rien ne le comblait plus. Et il savait pourquoi. Il n’avait que quelques mètres à faire. Ce n’était rien. Et puis elle l'avait cherchée. Il voyait ses tenues dénudées qu’elle portait, laissant entrevoir son corps pas encore à son apogée. Il voulait la posséder avant que les autres ne la veuillent aussi. C’est à cause de ça qu'il n’a pu se retenir, sortant de son lit, se rapprochant silencieusement du sien qui se trouvait à deux pas. Il pouvait d’ores et déjà entendre le rythme de sa respiration, calme et régulière. Il percevait son corps à demi recouvert par la couette. Son pyjama ayant laissé apparaître une partie de son ventre et de son dos. Se rapprochant encore jusqu'à se trouver qu'à quelques centimètres d’elle. Il pouvait maintenant humer son odeur, passer ses doigts dans ses cheveux. Glisser ses doigts le long de sa colonne vertébrale et sentir la douceur de sa peau. Chacune de ses sensations ne venant qu’accentuer son excitation. Ses mains se firent plus baladeuses, se décalant sur son-bas ventre et remontant au niveau de sa poitrine naissante.
Hameline s'était réveillée en pleine nuit sans comprendre vraiment pourquoi elle sentait des fourmillements désagréables dans son corps. Son esprit embrumé ne comprenant pas ce qu'il se passait. Se réveillent lentement. Elle comprit que ce fourmillement venait de la main qui se baladait sur son corps. De son dos à son ventre. De son téton droite à gauche. Redescendant vers ses hanches. Elle ne savait que faire. Réagir ? Ne rien faire ? Faire semblant de dormir ? Quand une tête entra dans son champ de vision, elle se pétrifia de peur, elle reconnaissait ses cheveux à l'opposé des siens. Elle visualisait le regard froid et lubrique de son cousin parcourant son corps. Sa main venant écarter l'élastique de son short, le poussant à ses genoux sous la couette. Laissant libre cours à ses mains sur son intimité. Chaque seconde qui passait était une torture. Elle avait envie de hurler, de vomir et de partir en courant, tout cela en même temps, mais aucune partie de son corps ne répondait. Comme si son propre corps s’était retourné contre elle et ne laissait place qu’aux sensations que les mains de son cousin lui procurait. Son corps la trahissait. Elle n’imaginait pas que cela pouvait être pire. Que tout ce qui se passait n’était que des prémices. Que son cousin ne faisait qu’une pause dans son plaisir personnel. Ses mains n’étant plus sur elle, Hameline entendit les halètements de celui-ci jouant avec son propre corps. Se donnant du plaisir à quelques centimètres d’elle. Après des minutes qui lui parut des heures, tout cessa. Laissant place à un silence de mort. On ne pouvait qu’entendre sa propre respiration et celle de l’homme derrière elle qui venait de se finir. Elle n'avait jamais imaginé qu’elle pourrait se sentir aussi sale physiquement sans avoir la moindre tâche, la moindre marque. Sentant encore les mains de Juan sur elle. Se sentir si sale psychologiquement en imaginant ce qu’il venait de faire, de penser. Ce qu’il voyait d’elle.
Pendant la semaine qui suivit ce cauchemar, tous les soirs elle ne pouvait s'empêcher de revivre ce qui s’était passé, elle priait pour que ce soit un acte isolé. Que cela ne se reproduise jamais. Pleurant en silence, dans son coin en repensant à ce qu’elle avait laissé se dérouler. Après deux semaines sans la moindre dépravation, elle ne compris pas pourquoi les choses reprirent comme dans ses cauchemars. Juan la déshabillant entièrement cette fois. Ne pouvant faire comme s'il ne se passait rien, elle se retourna de peur, essayant de s’éloigner de lui, espérant que ça le dissuaderait. Mais rien de ce qu’elle imaginait ne se déroula. Il la bouscula afin qu’elle se retrouve sur le dos, son regard tétanisé plongé dans le sien. Son membre tendu si proche d’elle. Elle n'avait pas pensé que ça pouvait être pire, bien pire. Son regard était carnassier. Elle en était terrifiée. Et comme la première fois son corps ne répondait pas. Il posa son doigt sur sa bouche, lui faisant signe de se taire. Mais de toute manière elle ne pouvait parler. C’est ainsi que pour la première fois, il rentra en elle. Elle eut l'impression d’une brûlure. Hameline n'avait jamais ressenti une telle douleur, encore moins à cet endroit. Des larmes coulaient le long de son visage. Ne faisant comme de rien, Juan commença des allers-retours, se frottant à elle comme un animal. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait à part qu’elle haïssait ce qui se déroulait. Après ce qui lui parut une éternité, il se retira. Elle ne pouvait dire combien de temps ça avait duré. Son esprit étant perdu. Il remonta son pantalon et lui susurra à l’oreille.
“Ne fais pas semblant, je sais que ça t’a plus, tu étais mouillé."
Hameline ne compris pas tout de suite ce que son cousin lui racontait. Elle ne comprenait pas pourquoi il insinuait qu’elle avait fait semblant. Non, elle avait eu et avait encore mal. Elle n'avait pas voulu qu’il lui fasse ça. Mais au fond, elle ne savait si c’était quelque chose de normal ou non. Elle n’avait jamais vécu avec des personnes du sexe opposé. Peut-être que c'était quelque chose de courant. Peut-être que ce n’était pas si choquant. Alors quand ça se reproduisit, Hameline ne fit toujours rien, délibérément cette fois-ci, attendant juste qu’il finisse. Peut-être qu’avec le temps ça ferait moins mal. Peut-être que c’était comme ça que ça devait se passer entre eux. Ca ne durait jamais bien longtemps, et jamais plus d’une fois par semaine. Elle pouvait endurer ça. Juan et son père l'avaient recueilli après l’arrestation. Elle n'avait personne d’autre alors elle s'habitua le temps que Juan reparte dans son internat. Mais à chaque vacance, Juan débarquait dans la maison et le cauchemar reprenait, comme si chaque départ n’était qu’un sursis pour elle, une punition récurrente, une mort lente.



C’était une jeune fille tout à fait acceptable, en rien comme l'assistante sociale l’avait décrite. Elle n'avait que 11 ans, mais était pleine de vie, passionnée de tout, d’art, de musique, de film, de jeux de société pour faire simple de toute forme d’expression et de réflexion. Tout ce qui pouvait la stimuler, elle l’appréciait et s'engouffrait dans cette passion jusqu’à l’épuiser. La seule qui persistait toujours, qui durait vraiment, continuellement à longueur de journée était sa passion pour les jeux, en tout genre, ses yeux pétillait à chaque fois qu’on ne faisait qu’en parlait, son intellect se multipliait à chaque fois qu’on jouait comme si elle était née pour ça, avec une stratégie actée et une chance surprenante. Son oncle compris vite qu’elle ne perdait jamais dès qu’une chose était parié pire qu’une motivation ça devenait une obsession qui ne cessait que quand elle gagnait. Tous les soirs, le rituel s'était installé et tous les jeux y passaient. Monopoly, poker, bataille, Cluedo... Elijah s‘était attaché à cette jeune fille, cette enfant à qui on avait retiré la mère, comme on lui avait retiré sa femme. Cette jeune fille à qui on ne donnait aucun avenir, mais qui pourtant se battait pour survivre et ne perdait jamais son sourire. Ce qui l’embêtait le plus était de tous les jours franchir le seuil de la porte et de la laisser seule, à son sort. Il avait peur de ce qui pourrait arriver en son absence, c’est pourquoi il instaura une seule règle entre eux, en aucun cas la jeune Hameline ne devait quitter la maison sans lui. Une seule est unique règle qu’elle s’empressa de transgresser sans qu’il le sache. Car désormais pour Hameline, aucune règle, aucun plan, aucun destin n'était défini et elle ne voulait se restreindre comme elle l’avait toujours fait avec sa mère. Elle voulait sortir, se balader, rencontrer des gens, discuter, vivre enfin réellement. Elle voulait être libre, et quand on veut être libre, les règles ne sont qu’un obstacle par-dessus lequel il faut sauter pour avancer. C’est ainsi qu’Hameline commença à sortir tous les jours, se promenant dans le quartier, faisant du skate dans les rues. La première personne qu’elle y rencontra fut une jeune fille nommée Ava de la Cruz, sa voisine. Elle n’avait qu’un an d'écart et pourtant Ava semblait si mature et si attrayante. Elle se passionnait de tout ce qu’elle lui racontait, de ses aventures au collège, de son groupe de copains qui était aussi son groupe de rock. Hameline arrivait à vivre à travers ses récits et elle en regrettait sa vie monotone, ses cours par correspondance, ses soirées jeux de société. Mais les rôles s'échangeaient assez facilement dès qu’Hameline parlait de ses voyages avec sa mère, elle devenait celle qui était passionnante aux yeux d’Ava et elle adorait ça, ce qu’elle procurait sur elle, être le centre de l’attention tout simplement. Ce fut le début pour Hameline dans sa nouvelle vie. Ava la présenta à ses amis, et un en particulier resta ancré dans son esprit. Javier. Qu'est-ce qu’il était mignon et elle rigolait toujours beaucoup avec lui. C’est assez banalement que débuta leur trio infernal, Javier le blagueur et bagarreur quand il le fallait, Ava la rebelle qui connaissait tout le monde et Hameline, la nouvelle qui arrivait à charmer n’importe qui dès qu’elle parlait comme si elle captivait les esprits. Leurs mésaventures leurs collaient à la peau, mais le trio infernal continuait leur connerie. Un après-midi, Javier, Ava et Hameline prirent part à un tournoi de poker clandestin dans lequel ils avaient réussi à rentrer grâce aux connaissances d’Ava et au charme insurmontable de notre jeune cubaine. Sans surprise pour Hameline, elle gagna haut la main, ce qui ne plut pas vraiment au autre joueur beaucoup plus âgé autour de la table qui en redemandèrent le jour suivant afin de récupérer leurs argent sous prétexte que ça ne pouvait être qu'un coup de chance. Et elle les pluma encore une fois. Tout s'était enchaîné, engrenage après engrenage, le trio y trouva une révélation, une manière de se faire de l’argent, un petit business de rue. En fait, l’idée venait surtout de Javier que son père avait mis à la porte et qui peinait à garder de travail du haut de ses 14 ans. Ava était bien contente de mettre quelques sous de côté pour sa nouvelle basse et Hameline n’était que plus heureuse de trainer avec ses deux-là et de jouer au poker alors si ça pouvait les aider elle gagnerait de l’argent.

Les années continuèrent et le trio semblait incassable, Hameline avait désormais 13 ans, Ava 14 ans et Javier 16 ans. Pour la jeune fille, il devenait toujours de plus en plus beau et elle ne faisait que fantasmer sur lui, mais malgré leurs complicité apparente elle n’arrivait pas à se laisser approcher, tout contact lui paraissait insurmontable, à chaque rapprochement de Javier elle se mettait à voir Juan son cousin des années plus tôt et ça la bloquait. Mais Javier était un adolescent rempli d'hormones et d’orgueil, il se vexait, ne comprenant pas pourquoi elle le repoussait et s’éloignait blessé. Hameline alors prise de culpabilité lui parlait et comme par magie tout revenait à la normale sans avoir eu besoin de lui expliquer pourquoi le moindre contact lui était difficile, car au fond elle ne voulait pas en parler et rendre ce qui lui était arrivé plus réel que ça ne l’était. Un soir dans la chambre d’Hameline, Javier entreprit de caresser la jeune fille pour la énième fois. Au début, tout se déroulait sans accroc, Javier glissant ses mains sur les joues d’Hameline, glissant le long de son cou jusqu’à longer la naissance de ses seins. Mais dès lors, elle fut prise de flash-back, revoyant le sourire carnassier de son cousin, le désir malsain dans ses yeux, sentant ses mains partout sur elle, glissant au même endroit que les mains de Javier, revivant son membre en elle, c’était de trop, elle figea sur place et fut prise de panique de revivre encore et encore ces moments, des tremblements prirent le contrôle de son corps, elle repoussa violemment le jeune garçon heureuse de pour la première fois réagir au acte de son cousin. Mais elle ne se rendait pas compte que son cousin n’était pas présent, seulement une réminiscence de son esprit et qu’à la place c’était Javier qu’elle avait violemment repoussé contre le mur de sa chambre. Elle reprenait peu à peu conscience de ce qui l’entourait, ses tremblements diminuant, les frissons qui la parcouraient s'arrêtant, laissant place à un froid ambiant. Un silence de plomb régnait dans sa chambre et c’est là qu'elle vit le visage de son amour de toujours, ahuri, blessé et en colère qui ne comprenait en rien ce qui se déroulait à l’intérieur de la jeune fille. Et il était pourtant quelqu’un de très patient, mais ce fut la fois de trop. Javier se leva sans rien dire et entreprit de partir quand Hameline se jeta à sa poursuite pour l'empêcher de partir, quand elle lui prit la main, il se retourna brutalement et elle put voir une blessure grandissante dans ses yeux, dont elle en était la cause. Les premiers mots que Javier lui avoua lui brisèrent le cœur, il ne supportait plus, il ne la supportait plus, tout était de sa faute, il était perdu, ne comprenant ce qu'il faisait de mal et comme à chaque fois, il essaya de comprendre gentiment d'où venait le problème, mais Hameline ne put se résoudre à lui en parler, même si elle sentait un besoin, une force involontaire la forcer à parler. Mais elle luttait intérieurement. Gardait son secret était son dernier semblant de contrôle sur tout ce qu’elle avait enduré, en parler serait que libérer ses démons. Impossible. À jamais il restera en elle. Sa lutte interne semblait être interminable sous la pression visuelle de Javier. Il détourna le regard ce qui brisa leur duo incassable. Permettant à la jeune fille de réinstaller son mur entre elle et ses souvenirs. Et comme à chaque fois, il passa la porte et au dernier moment, il lui lança avec un regard perçant dans les siens, “Tu me fais chier, j’en peux plus je veux plus t’écouter, reste silencieuse vu que c’est tout ce que tu sais faire”.



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POURQUOI EST-IL IMPOSSIBLE
DE FAIRE DU BIEN
SANS FAIRE DE MAL ?

POURQUOI EST-IL IMPOSSIBLE
D’AIMER
SANS DÉTRUIRE ?

- Amélie Nothomb -

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CHAPITRE 3

Suite à cet événement Hameline resta muette pendant presque 6 mois au grand désespoir et à l'incompréhension de tout le monde. Son oncle n’arrivant pas à lui soutirer le moindre mot, les psys n’ayant pas fonctionné. Le dernier qu’elle vu déclara simplement que c’était dû à sa rupture amoureuse, que la jeune fille s'était renfermé sur elle et qu’il n’y avait rien à faire à part attendre. En revanche, Hameline était persuadé que ce n’était pas ça, c’était comme une force cosmique qui l'empêchait de parler, elle avait beau essayer, le vouloir de toutes ses forces aucun son ne sortait de sa bouche. Mais comme l’avait prévu son psy, cela cessa, elle retrouva l’usage de la parole du jour au lendemain, libérée de son fardeau. La jeune fille commença à se questionner sur plein de choses, sa vie, les choses étranges qui des fois s'y déroulaient, comme le fait qu'elle arrivait souvent à obtenir facilement ce qu'elle voulait rien qu'en le demandant. Elle vint même à en parler à son oncle qui bien évidemment ne la prit pas vraiment au sérieux. Considérant que c'était que l'imagination d'une adolescente de quatorze ans. Mais malgré tout, il lui confia une lettre que sa mère avait laissée pour sa fille avant son arrestation. Une sorte de cadeau d'anniversaire sans date précise, mais avec une seule consigne, la donner impérativement qu'après ces douze ans, si Hameline commence à poser des questions sur son père ou sur des capacités étranges. Comme une réminiscence du passé, la jeune fille prit en tremblotant et lentement la lettre, ne sachant ce qu'elle contenait, ne sachant si elle était prête a ce qu'elle contenait. Elle la mis alors quelques jours sous son lit sans l'ouvrir, appréhendant ce que sa mère pouvait bien lui avoir caché, et qu'es ce que son père avait à voir dans tout ca. Elle n'avait que peu de détail sur lui hormis le fait qu'il n'avait pas pu avoir la responsabilité d'un enfant dans sa vie, comme si ça avait été facile pour sa mère d'élever un enfant seul avec un travail comme le sien. Elle s'avait aussi que sa mère ne l'avait pas fréquenté longtemps, et qu'elle avait hérité de son sourire. Pour elle, il n'a jamais eu le rôle de père qu'elle aurait pu lui attribuer même son oncle en a plus la stature et la place dans son cœur, mais malgré tout, elle n'a aucun ressentiment pour son géniteur. Plutôt une absence d'intérêt, il n'a pas voulu d'elle dans sa vie et n'a jamais essaye de reprendre contact donc pourquoi elle aurait voulu en savoir plus sur lui ? Mais maintenant que toute réponse était à portée de main, la curiosité d'en savoir plus sur son père, sur elle lui paraissait désormais très attrayant. Quelques jours survire cette période de toute, ne sachant toujours pas si ça lui apporterait bonheur et soulagement, mais malgré l'absence de réponse à cette question et choisi d'en avoir pour toutes les autres. Qui était son père ? Pourquoi tout le monde semblait l'écouter et souvent agir comme elle le souhaitait ? Pourquoi pendant six mois elle n'avais pas pu parler ? Pourquoi sa mère lui avait fait tant de cachotteries ? Elle ouvrit donc la lettre qu'elle avait dissimulé, reconnaissant l'écriture de sa mère. Hameline n'avait pas lu encore un mot qu'elle sentait déjà les larmes s'accumuler aux portes de ses yeux, lui rappelant ce qu'elle avait perdu. Elle entreprit donc de décrypter cette lettre, mais plus elle la lisait, plus elle se perdait dans cette amas d'information, de révélation, de folie ? Rien ne lui paraissait plausible dans cette lettre. Comment sa mère pouvait lui avoir écrit tant de mensonge ? S'attendait t'elle à ce que sa fille la croit sur parole ? Les Dieux, la mythologie, les monstres, Hermès, son père, ses potentiels pouvoirs... Tout se mélangeait et s'entremêlait dans son cerveau créant un gribouillis d'information dont elle n'arrivait pas à comprendre. Ça ne pouvait pas être vrai, sa mère devait être folle, mais sa mère n'avait jamais montré aucun signe de démence, l'avait elle toujours été et que sa fille n'est du coup pu s'en rendre compte trop habitué. Elle ne comprenait plus, elle se perdait. Elle se braqua et referma la lettre pour la replacer à l'endroit où elle l'avait caché. Elle n'aurait pas dû l'ouvrir finalement.

Des jours s'écoulèrent, Hameline se forçant pour ne pas y penser, des semaines à essayer d'oublier ce qu'elle avait lu, sachant pertinemment que c'était impossible et qu'au fond même si elle ne voulait l'admettre cette lettre lui paraissait dénué de mensonge. Mais un soir tout changea, tout changea, car une preuve vint à la jeune fille. Un soir, alors qu'elle était dans son lit depuis maintenant un moment, attendant que Morphée l'emporte, elle entendit un bruit qui la fit sursauter, se bruit fut suivi de verre qui se brise. Elle ne savait que faire, ne sentant ses muscles répondre à ce que sa tête voulait faire. Paralysé malgré son désir d'aller voir ce qui se déroulait au rez-de-chaussée. Des cris retentis, cela ne pouvait être que son oncle, Juan n'étant pas là. Les cris s'intensifièrent. Si le bruit venait à la trouver elle ne savait ce qu'elle ferai, ne pouvant bouger d'un pouce. Les cris cessèrent. Un silence s'installa, assourdissant. Et finalement, c'est là que ses membres répondirent, elle fila d'urgence voir en bas de l'escalier. Elle priait pour que son oncle n'ait rien. Quand elle descendit de la dernière marche, suivi d'une vision d'horreur. Son oncle était étalé au sol, étendu, blessé, le souffle lent, le sang coulant d'une plaie béante à l'abdomen. Sans réfléchir elle ... Sur le corps de celui qui aujourd'hui représentait son seul foyer. Elle ne savait que faire, paniqué par tant de sang, beaucoup trop de sang. Comme dans les films, elle essaya de faire pression sur la blessure, réduisant les sillons rouge dévalant le corps de son oncle.
"Reste avec moi, tu n'a pas droit de me laisser aussi. Je t'interdis de mourir", ses mots sortir instinctivement de la jeune fille apeuré.
"Je... Je... Je crois que... cette fois je... ne... pourrais pas faire ce que ... tu... veux...", chaque mot essoufflé, était suivi d'une inspiration douloureuse, voyant les poumons de son oncle Elijah se soulevait, lentement, difficilement.
"Non, s'il te plait..." Dit-elle, des larmes dévalant ses joues.
"Tu peux pas me laisser, je ne veux pas" Des tremblements s'emparaient de tout ses membres.
Ce fut quand elle ne sentit plus la respiration que tout s'effondra, encore. Comme si rien n'était fait pour durer. Comme si elle ne faisait qu'attirer du malheur. Elle resta là un temps indéfinissable, blotti, pas terre, sur le carrelage à côté du corps sans vie de celui qui avait remplacé son père.
Après les choses s'enchaînèrent à une vitesse qu'elle ne comprit pas, comme détacher, derrière une vitre. Un homme vint pour la replacer, encore, ce n'était plus l'autre assistante sociale, mais pour Hameline, c'était du pareil au même. La seule chose qui l'obsédait, qui était dans toutes ses pensées était le corps froid et sans vie d'Elijah, et ce que ça impliquait.


Cela faisait des années que son quotidien était le même, trouver des demi-dieux, leur expliquer le béaba et les laisser à la colonie pour repartir à la recherche d’un nouveau descendant. Ils étaient tous plus ou moins cassé par la vie, traumatisé parce ce qu’ils avaient vu, pour celle ci le satyre avait plus de chance de tomber sur un cas compliqué qu’une personne totalement seine et sereine. Et étrangement elle lui paru équilibré. Il la trouva suite au décès étrange de son oncle. Elle lui sourit comme si c’était naturelle, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Le trajet jusqu’à la colonie fut un échange de banalité mélangé à quelques questions sur le camp. Tout lui semblait bien se dérouler, peut-être même trop bien, après le décès d’un membre de sa famille cela lui paraissait suspect, mais cet être mythologique fit comme de rien, il n’avait pas à faire d’elle son amie, mais juste à exécuter sa mission et la ramener en un seul morceau dans l’endroit où elle serait en sécurité. C’était simple. Carré. Sans bavure. Déposer et l’a laisser. Il était un peu comme un service de livraison pour la colonie, le Chronopost de Chiron. Mais son pressentiment fut juste, la carapace de cette fille était trop lisse, trop surfaite, dès son arrivée parmi les autres demi-dieux ce ne fut pas une partie plaisir, les embrouilles commença. Tout lui posait problème, dormir avec les autres dans le bungalow d’Hermès en était le plus gros, et ça ne s’arrangea pas quand Hermès vint la revendiquer. Elle était en colère contre le monde, contre son père, contre elle-même. Refusant toute autorité, essayant d’embrouiller le cerveau de tout le monde avec ce que Chiron appelait l’éloquence d’Hermès. Tout ce qui sortait de sa bouche pouvait être une suggestion déguisée et on était persuadé que l’écouter et lui obéir était la chose à faire. Le satyre eut vite fait de s’éloigner d’elle. Et puis finalement, il ne la connaissait pas vraiment, il retourna donc à sa propre vie.

Hameline ne savait comment faire, comment recommencer encore sa vie, encore un nouveau départ, une nouvelle maison. Mais pour la première fois le changement de lieu n'était pas synonyme de changement d'identité, elle était toujours Hameline Valdes. La même personne qui avait aimé, qui avait souffert, qui avait vu la mort et au fond, en plus d'Hameline elle gardait toujours une trace de Carmen, car même si elle ne l'avait pas gardé longtemps, se prénom c'était celui qu'on lui avait attribué à la naissance, celui avec lequel elle avait été baptisé, celui que sa mère lui avait donné, celui avec lequel elle l'appelait, se prénom était son héritage et Hameline sont identité.
Au camp, elle se perdait dans tant d'ignorances alors qu'elle avait toujours apprécié tout savoir, être une je sais tout pour ne jamais être surprise et pouvoir contrôler la situation, mais, cette ignorance ici, c'était cumulé à une insécurité qui faisait qu'elle était perdu, sans le moindre contrôle, sans rien. Hameline se devait d'apprendre le plus possible sur cette nouvelle réalité et de s'adapter malgré qu'elle détester ne pas maîtriser ce qui l'entoure. Et pour ça, au camp elle était servi, c'était comme se jeter dans le vide, de nouvelle croyance, même si elle n'avait jamais vraiment été chrétienne, ses grands-parents et sa mère l'avaient été, elle devait aussi supporter le bungalow de son soi-disant père Hermès, partagé avec d'autres enfants, beaucoup trop d'enfant, un lieu bondé où elle devait dormir entouré, à leur merci. Pourquoi Hermès ne pouvait pas être un con comme les autres dieux et ne pas recueillir les enfants des autres ? Par sa faute tous les soirs, elle dormait mal, à vrai dire, elle ne dormait pas, obsédé par ce qui pouvait lui arriver si elle se laisser aller ne serait ce qu'un instant. Elle n'avait aucune confiance, en personne.


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CARACTERE

Le monde, elle le connaît, elle a une vision claire et nette. Les gens, elle les a étudiés, mais elle n'en a rien à faire, à la fin tout le monde est égoïste et mesquin. Elle-même à la limite de l'égocentrisme, elle vit selon ses propres règles. Rebelle, la discipline et l'ordre ne sont pas son fort. Paradoxalement, elle ne supporte pas la solitude peut-être pour se rassurer de sa propre existence. Elle s'entoure de personne qui l'attire et qu'elle a choisi.

DEFAULT FATAL

Hameline est une personne angoissé et nerveuse, qui évitera toute situation dont elle n'a pas le contrôle, elle panique dès qu'elle ne sait plus quoi faire.

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POUVOIR

Manipulation de l'argent : Puisque Hermès est le dieu des marchands, elle peut facilement manipuler. Elle gagne systématiquement dès qu'une chose est pariée encore plus s'il s'agit d'argent.

Pouvoir de persuasion : En tant que descendante du Dieu de la communication, elle peut insister les gens à faire ce qu'elle veut, mais dès qu'elle tombe amoureuse les choses s'inverse et les autres se retrouve à avoir un certain contrôle sur elle.


LIEN

VAAST

Quand Hameline fut arrivée au camp, tout lui paraissait angoissant, et en particulier le bungalow 11. Elle s’y habitua petit à petit, suffisamment pour avoir envie de jouer au carte, mais le lieu n’y était pas vraiment propice avec le manque de place. Un jeune garçon l’aborda, soi-disant son demi-frère, elle se méfiait mais il lui proposa ce qu’elle ne put refuser, une partie de carte sur son lit, le seul endroit libre. Sans surprise, mais pour son plus grand plaisir, elle battit le jeune demi-dieu à plate couture. Mais cette défaite n'empêcha pas son adversaire de persévérer, pariant un certain nombre de drachmes. Hameline s’en réjouissait, elle n'avait pas vraiment de sous du coup elle lui faisait les poches. Quant il fut dépouillé, elle se décida à lui avouer son pouvoir, amuser de la situation et de l’air déconfit de Vaast elle se mit à rire pour la première fois depuis longtemps. A l’avenir il fera plus attention. Ca n'empêcha pas Vaast de rejouer avec elle, avec le temps ça lui arrivait de retenter le coup et de parier. Elle pensait que pour le jeune homme la vaincre était devenu un défi. Les deux enfants d'Hermès s’apprivoisèrent, Hameline l’acceptant dans son entourage.
Quand leur frère aînée décéda, un nouveau chef devait être élu. Elle n’en avait aucunement envie mais étant dans les plus âgés, ce rôle pouvait lui revenir à elle et à Vaast, ce que lui non plus ne désirait pas vraiment. Mais il était persuadé qu’avec ses pouvoirs notamment son éloquence elle était apte à être chef. Hameline vota pour lui, et lui pour elle. Ils se retrouvèrent donc rivaux, se battant pour ne pas avoir le titre. Elle ne pouvait pas perdre, elle utilisa alors son pouvoir pour persuader le bungalow du bien fondé de la candidature de Vaast et de son potentiel pour ce rôle, les incitants à voter pour lui, ce qui marcha facilement. Hameline et Vaast continuèrent d'être partenaire de jeu de carte au plus grand malheur de la bourse du jeune homme.


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Dernière modification par Chat-mallow le jeu. 10 juin, 2021 4:19 pm, modifié 2 fois.
Springbloom

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée - Xylia

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DRYADE | 97 ANS | FRAISES DES BOIS | GARDIENNE DES NYMPHES | PETITE-FILLE D'HERMES | SOURIRE CURIEUX
Amphithéâtre | Dernière rangée | Avec Ergan (DH180)

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J’ai dû applaudir plus fort que tous les autres la victoire de l’équipe Epsilon lors de la Chasse aujourd’hui. Mes paumes sont encore rouges et chaudes de ces applaudissements incessants lorsque Chiron vient à ma rencontre à la fin du repas. Je devrais probablement me sentir comme tous les nouveaux pensionnaires en sa présence, ridicule face à sa stature imposante qui me surplombe de près d’un mètre cinquante, mais je connais trop bien ce vieux sage barbu pour craindre quoi que ce soit de lui. Même quand, à cet instant précis, ses yeux bleus virent à l’orage en me regardant. Le temps de la confrontation a sonné : je ne peux plus garder pour moi-même mon secret.

Sans un mot de plus, nous nous éclipsons silencieusement du réfectoire pendant que les pensionnaires finissent leur repas et se préparent pour la Veillée. Loin des oreilles indiscrètes qui pourraient nous épier – avec Gloria, mieux vaut se méfier – je révèle la vraie raison de cette organisation de Chasse si précipitée au directeur des activités. Mes cauchemars nocturnes, l’appréhension prémonitoire, les nouveaux pensionnaires à la Colonie, la terre qui tremble, et l’arrivée de Mateo poursuivit du Minotaure…Ce ne peut pas être une simple coïncidence. Dans le monde de la mythologie grecque, la coïncidence n’existe que parce que Tyché et Janus jouent tous les deux aux cartes, sans même avoir conscience des conséquences que leur défaite respective pourrait avoir sur nous.

- J’ignore encore exactement ce que c’est, mais quelque chose s’est éveillé. Et une menace plane sur la Colonie. Il faut que nous soyons prêts à lui faire face.

Chiron m’a écouté faire mon monologue tout du long, pensif. Si on peut en utiliser l’expression également pour les centaures, il s’est mis à faire les deux cents pas, songeur. Impossible de savoir ce qu’il peut bien se passer dans cet esprit vieux de plusieurs millénaires, mais aucun doute qu’il ne rumine pas que des hypothèses très joyeuses. Partager mes questionnements et pouvoir construire une défense potentielle de la Colonie avec l’aide de celui qui la connait le mieux est certes un soulagement, mais je m’en veux un peu d’imposer cette charge d’inquiétudes supplémentaires sur les épaules de Chiron. Si la vie des demi-dieux est en danger, nous devons être les premiers à agir, mais il n’est pour autant pas nécessaire de céder à une paranoïa permanente.

- Allons à la Veillée, Xylia, penser à autre chose, conclut-il après une minute de réflexions silencieuses. J’irai voir Rachel et convoquerai un conseil des chefs de bungalows demain matin. Tu as assez donné pour aujourd’hui, va te reposer.

Presque immédiatement après l’avoir quitté, comme si le simple fait d’entendre ses paroles sages lui avait rappelé, mon corps me rappelle à l’ordre et la fatigue s’empare de tous mes membres. La raison me dirait sans doute de gagner immédiatement les Bois, mais j’ai besoin de penser à autre chose avant d’être de nouveau potentiellement à mes cauchemars de la nuit dernière.

La Veillée n’a pas attendu mon arrivée pour débuter. Sur scène, les Apollons s’en donnent à cœur joie durant les différents passages, jouant passionnément une harmonie qui parvient à magiquement masquer les faiblesses et fausses notes des demi-dieux apprentis chanteurs qui défilent sur scène. Cette soirée est la leur, loin de moi l’envie de siéger aux côtés de Monsieur D. et de Chiron – encore absent pour le moment – quand bien même cette place me reviendrait en temps normal. Puisant dans mes dernières forces, je gagne la dernière rangée de l’Amphithéâtre, avant de m’y effondrer dans une position peu distinguée qui m’aurait valu plus d’une réprimande maternelle si elle était encore là.

La tête penchée en arrière sur le rebord de l’Amphithéâtre, j’observe la Colonie mise s’en dessus-dessous tout en écoutant les voix des pensionnaires résonner entre les pierres. Mon regard se porte sur chacun des bâtiments, de l’oméga des bungalows aux écuries, sur les Bois et sur le lac qui renvoie le reflet des premières lueurs orangées du crépuscule. Au loin, les eaux du détroit de Long Island rencontrent le ciel encore illuminé par le soleil qui tarde à se coucher en ce vingt-et-un juin. Même contemplée à l’envers, la Colonie ressemble à un petit coin de paradis, un lieu de paix où tous les demi-dieux peuvent tôt ou tard trouver leur place, en sécurité des menaces vis-à-vis des menaces extérieures. Que deviendraient-ils si tout cela venait à disparaître ? Je ne veux même pas y penser. Pour les sang-mêlé qui chantent actuellement dans l’Amphithéâtre, pour ceux qui viendront après, pour mes sœurs, je me dois de défendre la Colo…

Une vive douleur dans les jambes me rappelle au monde à l’endroit. A mes pieds, étendu de tout son long sur la pierre se tient un Ergan qui m’a l’air de fort peu bonne humeur. Alors même que je m’inquiétais qu’il ait pu se casser la mâchoire contre la pierre et ne nécessite un passage par l’infirmerie, il se met à grommeler dans ma direction, ce qui me rassure presque immédiatement : un Ergan grognon est un Ergan en forme. Enfin, du moins, je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu autrement que grincheux.

- Pardonne moi, ce n’était pas volontaire, m’excusé-je en l’aidant à se relever, vérifiant que son visage soit toujours en un seul morceau au passage, la journée a été plus épuisante que prévue, j’avais besoin de me détendre un peu.

Au moins, maintenant que je suis revenue à la réalité et que je ne suis plus en train de me poser des questions sur l’avenir funeste que pourrait connaître tôt ou tard la Colonie, je peux profiter du spectacle qui s’offre à moi sur la scène en contrebas. La prochaine interprète se présente comme fille d’Apollon : étant incapable de mettre un prénom sur son visage, j’en déduis qu’il s’agit là d’une nouvelle pensionnaire, pourtant bien plus âgée que les pensionnaires habituels. Son discours déborde d’un espoir fou qui renforce ma conviction que le Camp est un lieu à protéger à tout prix.

- Il faut croire que ta chute aura tout de même eu quelques conséquences sur tes capacités cognitives, m’amusé-je gentiment d’Ergan suite à sa question sur le déroulé de la soirée. Les Apollons organisent leur habituelle soirée « chansons-présentation », où les demi-dieux passent chanter un couplet en hommage à leur parent divin…

Ironie du sort ou pas, pile à cet instant, Anthea rejoins la scène. Depuis le temps que je la côtoie, j’ai peu de doute sur ce qu’il va suivre.

- Ou pas…, murmuré-je, plus pour moi-même que pour Ergan. Tu penses passer ?

Je doute fort qu'Ergan ait envie de prendre part au spectacle, mais on ne sait jamais à quoi s'attendre avec les demi-dieux. C'est aussi leur beauté : leur imprévisibilité.


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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Springbloom »

@Chat-mellow : Hameline est acceptée à la Colonie. Difficile d'envisager un quelconque lien pour le moment puisque, comme tu le dis toi-même, elle ne s'attache qu'aux personnes qu'elle a choisi, mais je pense qu'il y a minima moyen de faire un lien entre elle et son frère Vaast, si jamais tu es partante ^^ J'ajoute immédiatement sa fiche à celle des inscrits.

(PS : un "Hameline" impromptu s'est glissé dans le 6e paragraphe, quitte à corriger quelque chose dans la fiche ça évitera de se poser plein de questions avant de subir les traumatismes ;) )
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DEMI-DÉESSE | 16 ANS | ALLEMANDE | ASCLÉPIOS | INFIRMIERE EN CHEF | GUERISON | OCHIA | COEUR SOLITAIRE
A l'infirmerie | Avec Nathan (Shinato)

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A l’instant précis où Ochia prend son envol, mâchoires ouvertes et crocs tendues vers les mollets de Nathan, le temps semble se dilater. Comme dans un mauvais film d’action, l’image est ralentie, les voix sont brouillées, inaudibles, les gestes perdus dans le vent. J’aimerais dire que l’effet augmente la tension de la scène, mais mon cœur battait déjà la chamade bien avant sans que je n’aie besoin de me poser plus de questions. Car le simple fait de voir ma plus grande amie dans cette situation à quel point cette soirée était censé se dérouler différemment.

Le dîner fini, les pensionnaires auraient tous joyeusement rejoints l’Amphithéâtre pour la Veillée et je me serais empressée de les quitter pour rejoindre l’infirmerie. Karen aurait été la seule occupante des lieux, bien trop occupée à dormir pour vraiment occuper mon temps. J’aurais pu tranquillement profiter de ce calme après la tempête, ranger l’infirmerie pour de bon et passer un appel-Iris pour prendre des nouvelles de ma mère. Si la conversation ne s’éternisait pas, j’aurais profité du dernier vinyle que mon père m’avait offert avant d’aller dormir. Peut-être aurais-je même eu de la chance et un Sacha en vadrouille tardive serait venu apaiser mon sommeil.

Mais, aujourd’hui, il faut croire que j’ai tout sauf de la chance. Je ne fais que subir les événements, les bêtises et la stupidité des autres, nymphes comme pensionnaires, Apollons comme Zeus. Je suis prête à l’endurer, comme je l’endure jour après jour. Je me sais assez forte pour passer outre, pour calmer ma colère comme Alek et moi l’avons appris avec Chiron. La rancune ne peut pas disparaître, la colère, elle, est temporaire, et la raison trouvera toujours un moyen de se faire entendre. Peu importe à quel point j’ai envie d’étrangler Nathan en cet instant précis, de lui faire regretter d’avoir vu le jour, demain, l’effervescence du moment sera partie, il ne restera plus que l’animosité habituelle. Je ne cède pas à la violence, jamais, c’est ma philosophie.

Sauf que, dans cette situation, ce n’est pas moi qui subis. Le fait est que je ne suis pas du genre à m’attacher qui que ce soit. Je n’en ressens pas la nécessité, ni l’intérêt. Je me débrouille très bien toute seule au quotidien. M’attacher, ce serait risquer de vivre les mêmes peines que ma mère, et je m’en passe bien. D’aucuns me considèrent comme une fille froide et solitaire à la Colonie, je m’en fiche bien, je sais que la seule personne en qui je peux avoir pleinement confiance, c’est moi-même. Toujours est-il que, quand je m’attache, je ne suis pas aussi tolérante qu’avec ce que je suis moi-même prête à supporter. Je dirais même que, à l’instar d’Ochia en cet instant précis, j’ai tendance à mordre. Rester immobile alors que je sais que le pire pourrait lui arriver d’une seconde à l’autre entre les mains d’un gamin aussi inconscient de sa force, c’est inenvisageable. Sans Ochia…sans elle je n’ai plus personne sur qui je puisse réellement compter, plus personne pour me soutenir. L’idée me terrifie autant qu’elle a dû terrifier ma mère quand Jörg est tombé malade pour la première fois.

Lorsque les doigts de Nathan se referme sur la gorge du serpent, je sais qu’il ne me reste que peu de temps pour agir. Peinant à me relever, bien plus blessée que ce à quoi je m’attendais, je grimace et m’appuie sur le meuble le plus proche, afin de rester debout quand bien même mes jambes s’y refusent. De mon bras encore valide, je parviens à attraper la sarbacane, fort heureusement déjà chargée d’une fléchette. Je n’ai le droit qu’à une seule chance pour mettre Nathan hors d’état de nuire, il ne faut pas que je manque mon coup. Si je me posais des questions quelques instants plus tôt sur le potentiel contenu létal des fléchettes, je n’en ai désormais plus rien à faire : la vie d’Ochia est plus important que la sienne. Et quand bien même on me dirait que ce n’est que mon opinion et que je pense ainsi parce que c’est mon amie, Ochia est capable de sauver des vies. Pour ce qui est de Nathan, cela reste encore à démontrer…

Le temps que je parvienne à me mettre en position, mon arme au bord des lèvres, prête à souffler, Nathan libère son emprise sur Ochia. Pris d’un soudain état de conscience, il se laisse mordre sans broncher par le serpent blanc, qui file sans demander son reste entre mes jambes encore tremblantes. Sans même me demander s’il s’agit là d’une simple plaie ou si mon amie lui a injecté quoique ce soit, je me baisse pour recueillir Ochia au creux de mes bras, abandonnant par le même fait la sarbacane à la dizaine d’autres déchets qui jonchent le sol de l’infirmerie. Délicatement, je caresse ses écailles laiteuses, veillant à ce que la prise de Nathan n’ait causé aucun dégât physique, à défaut de pouvoir vérifier actuellement pour ce qui est de son état psychologique.

- Je suis désolée Ochia, lui chuchoté-je à demi-mot, m’apercevant tout juste que mes yeux se sont embués de par la crainte soudaine que j’aurais pu la perdre dans cette altercation. Je te promets que cela ne se reproduira plus jamais. Ni ici, ni hors de l’infirmerie, lui juré-je en lui permettant de glisser le long de mon bras pour venir se lover au creux de mon cou.

Entre-temps, Nathan s’est effondré. D’un bref échange de regard avec Ochia, je ne comprends rien qu’il n’y a rien là de bien dangereux, simplement un poison paralysant, rien qui ne puisse pas s’avérer irréversible dans les cinq minutes qui suivent – à moins que le fils de Zeus ne se mette en tête d’avaler sa langue. Je dois avouer que l’idée de le laisser s’étouffer par sa propre langue n’est pas déplaisante, mais j’aurais dû mal à laisser sereinement qui que ce soir mourir alors que j’aurais pu le sauver. D’autant plus que Karen est éveillée et assiste à la scène. Je soupire lourdement en me remettant une fois de plus debout, les muscles encore faiblards du choc de l’impact. Il n’y a que moi que ce genre de choses peuvent arriver. Soigner ce qui représente la plus grande menace à son existence.

Une fois parcouru les derniers mètres qui me sépare du corps paralysé de Nathan, mon cerveau oublie à qui il a affaire. Il n’y a plus qu’un autre patient à soigner au plus vite, sans autre caractéristique à prendre en compte. L’idéal serait de le mettre dans un des nombreux lits vacants de l’infirmerie, mais je n’en aurais pas la force, et je ne peux compter sur personne pour venir me porter secours : Karen est encore trop faible, quant aux potentiels autres pensionnaires, j’ai dû mal à croire que je parviendrais à atteindre l’Amphithéâtre. Je n’ai plus qu’une solution, le mettre en position latérale afin d’éviter tout potentiel étouffement. Dans d’autres circonstances, toucher et déplacer ainsi le corps de Nathan m’aurait sans doute provoqué une nausée indissimulable, mais, pour l’heure, je ne pense qu’à sauver une vie.

Une fois Nathan allongé sur le côté, le côté droit du corps collé au carrelage, je fais signe à Ochia de bien vouloir lui administrer l’antidote, ce qu’elle refuse presque immédiatement. J’aimerais lui en vouloir de m’obliger à me traîner jusqu’à l’armoire d’ambroisie, mais il m’est difficile de ne pas aller dans son sens. Avec difficulté, je parviens à glisser le carré d’ambroisie dans la bouche de Nathan et à le forcer à l’avaler.

- Je ne te pardonne pas, lui déclaré-je sans vraiment savoir s’il était ou non en mesure de m’entendre, assez bas pour m’assurer que Karen, elle, n’en saurait rien, le pardon s’accorde lorsque l’on sait que la confiance est ébréchée, mais que ce qu’il reste peut permettre de réparer. Je n’ai pas confiance en toi, et je n’aurais jamais confiance ni en toi, ni en ton père. Arrange-toi pour ne jamais revenir ici.

Mes mots sont peut-être un peu trop, durs, si toutefois il est en mesure de les entendre. Peu importe, je m’en fiche. Il sait le fond de ma pensée, il sait que je ne supporte pas sa présence. S’il a un minimum de jugeotte, il ne viendra plus m’importuner à l’avenir, et ce sera aussi bien pour nous deux.

Si je n’ai pas la force de soulever Nathan dans un lit, je suis néanmoins en mesure de m’allonger moi-même sur l’un d’entre eux. La tête posée sur l’oreille, en position semi-assise, j’observe encore une fois le désastre qu’a causé la tempête Nathan dans la pièce et que je n’ai ni le courage, ni la force de réparer maintenant. Espérons que personne n’ait besoin de soin d’urgence cette nuit.

A côté de mon oreille, Ochia siffle, comme si elle comprenait parfaitement le fond de ma pensée. Alors que je commence à m’allonger dans le lit, mon amie quitte mon cou et vient se dérouler de tout son long contre mon corps. J’espère que le sommeil viendra me trouver vite, pour une fois.

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Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Yu Ra

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Fille d'Athéna / 17 ans / 1m62 / née le 13 Janvier 2003 / avec Marcia

Marcia semble d'un naturel gentil. C'est en tout cas ce que j'arrive à lire sur son visage lorsqu'elle pose ses yeux sur mon bandage. Vu qu'elle est nouvelle, elle n'a pas dû en voir des masses avant d'arriver ici. J'ai limite envie de lui dire qu'il faudra qu'elle s'habitue à bien pire qu'un simple bandage mais je m'abstiens. Je n'aimerais pas la voir paniquer et je n'aurais sûrement pas le courage de la rassurer.
Elle m'informe qu'elle vient tout juste d'arriver et que, par conséquent, elle n'était pas au courant de la Veillée. Je ne suis pas vraiment étonnée, elle n'est sûrement pas la seule à avoir loupé l'information. Je lui souris alors amicalement.

-"De celle de ce soir, quelle question. Pour fêter le début de la saison estivale ainsi que l'arrivée des nouveaux, les Apollons ont organisé une Veillée interactive. Si tu n'as pas eu l'info, je suppose que tu dois avoir le ventre vide puisqu'elle a été donné pendant le repas."

Je passe ma serviette sur mon épaule valide et ramasse mes chaussures.

-"Allez, viens. Je t'y emmène." poursuis-je en prenant la direction de amphithéâtre.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Karen Walker

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Fille d'Harmonie / 15 ans / 1m65 / née le 1er Mai 2005

Je ne comprends pas. Nathan est allongé par terre et le serpent de Hope file se réfugier auprès d'elle. Nathan est inerte et lorsqu'il ferme les yeux, une immense inquiétude s'empare de mon coeur. Le serpent ne l'aurait pas... Non, je ne peux pas y croire. Hope se rapproche de nous et glisse quelque chose dans la bouche de Nathan avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Je ne distingue pas un mot de ce qu'elle lui dit mais, en voyant les traits de son visage, je suppose que cela n'a rien de gentil. En utilisant toute la force qu'il lui reste, Hope se relève et s'installe sur un lit. Elle est blessée et je ne sais pas quoi faire.
Tout à coup, comme prit pas un second souffle de vie, Nathan ouvre les yeux et se redresse en toussant fortement. Son regard sillonne la pièce et s'arrête sur Hope. Sa respiration est forte et saccadée. Il semble paniqué, comme s'il avait vu un monstre. Ses yeux se posent finalement sur moi, agenouillée à côté de lui. Jamais il ne m'avait regardé de la sorte. Il se relève brusquement et recule de quelques pas avant de regarder la paume de ses mains.

-"Nathan?" je demande inquiète.

Il me tourne alors le dos avant de partir en courant.

-"Nathan, attends!!" crie-je en me relevant, prête à partir à sa suite.

Sans adresser un regard en arrière, il sort de l'infirmerie. Ma course se résume à une simple marche rapide qui se veut pénible et douloureuse. Je n'atteins pas la porte que la douleur sur mon flanc m'oblige à poser un genou à terre.

-"Nathan!! NATHAN!!" crie-je en le voyant disparaître dans l'obscurité.

Je suis désemparée. Son regard...Ses yeux avaient peur...peur de moi. Qu'a-t-il bien pu se passer? A genoux devant l'entrée de l'infirmerie, je fonds en larmes. Je ne suis pas triste mais c'est la seule manière d'évacuer. Mon corps me fait mal et mon esprit ne comprend pas pourquoi Nathan me fuit.
Rassemblant le peu de force qu'il me reste, je me relève et regagne mon lit. Cette journée fut bien trop longue et, alors que l'envie de questionner Hope se fait présente, la fatigue prend le dessus et je m'endors, convaincue que cette nuit sera la pire de mon existence.
Shinato

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par Shinato »

Nathan Black

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Fils de Zeus / 15 ans / 1m74 / avec Nadya

Je me souviens avoir fermé les yeux, avoir vu Karen auprès de moi mais alors que je pensais être plongé dans le noir, les images qui suivirent furent certainement les plus horribles de mon existence. Elles semblaient si réelles que lorsque j'ai rouvert les yeux, j'ai été intimement convaincu qu'elles s'étaient produites ou, tout du moins, qu'elles allaient se réaliser.
Voilà pourquoi, je suis désormais en train de courir, fuyant celle qui m'appelle désespérément. Je ne peux pas être auprès d'elle...je ne peux plus. Tout mon être a envie de l'avoir près de moi, de veiller sur elle, de la protéger mais je ne dois pas...Pour elle, pour la protéger de moi, pour la protéger de ce que je suis.
Ma course me conduit tout droit à l'amphithéâtre. La Veillée a déjà commencé. Je m'apprête à repartir quand j'aperçois Nadya, au loin avec quelques-unes de ses soeurs. Je m'avance alors et l'une d'entre elle me remarque. Comprenant rapidement, elle interpelle la cheffe de son bungalow.

-"Nadya, je crois qu'on te demande."
ChapelierFou

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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par ChapelierFou »

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Lemony Sugar
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Fils d’Héphaïstos | amnésie antérograde | piège | A l’amphithéâtre avec Sasha

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Je ne suis pas trop sûr de ce qui se passe, parce que je ne me souviens pas bien du début de la situation. Mais je crois que le garçon en face de moi est un monstre blessé? Il y a une histoire de son... On ne peut pas être blessé au son, ce n'est pas une partie du corps... A la voix alors? Mais non, il parle normalement... Les oreilles, il est blessé aux oreilles, c'est ça! Je ne sais plus comment s'est arrivé, mais en tout cas je suis en train de discuter avec un monstre blessé aux oreilles. Les autres n'ont pas l'air paniqués par sa présence. Il à l'air très très humain il faut dire, mais c'est sûrement grâce à la Brume, donc la question c'est: est-ce qu'il est là sous couverture et il est en fait méchant et les autres n'ont pas remarqué sa présence, où bien il est autorisé à être ici donc ce n'est pas grave qu'on discute comme ça?
Quand je crie pour communiquer avec lui malgré ses difficultés d'ouï, il semble m'entendre assez bien, puisque qu'il me répond que le son est cassé et que les couleurs ne reviendront pas. Quoi? Ses yeux sont cassés et il ne voit plus les couleurs n'ont plus? Mais le son est revenu alors? Mais si le son est revenu alors pourquoi il dit qu'il est cassé? Ou alors il confond les deux? Ou bien c'est moi qui confond? Je suis sûr que quand j'étais petit, le son c'était le bruit qu'on entend avec les oreilles et les couleurs c'était quelque chose qu'on voyait grâce à la lumière et qu'on percevait grâce aux yeux. On ne peut pas avoir changé les définitions comme ça, si? Ce serai bizarre... Mais en même temps c'est bizarre que lui les confondent... Ou alors c'est un truc de monstre de ne pas bien savoir qu'est-ce qui est quoi? Après je ne connais pas bien la civilisation des monstres (ils en ont une?) et je me trouve déjà très fort d'avoir retenu qu'il y avait des monstres qui ne sont pas très gentils. Mais je trouve que l'histoire du garçon en face de moi n'a vraiment aucun sens, mais en même temps, c'est peut-être moi qui ne comprends pas bien, je peux très bien avoir tord aussi. Dans ce genre de situation, il n'y a qu'une seule chose à faire: demander des explications. Ce n'est pas une honte de ne pas savoir, surtout quand on est atteint de TDAH et d'amnésie antérograde. Et puis c'est beaucoup plus bête de rester dans l'ignorance par fierté plutôt que de poser une question qui pourrais nous apprendre quelque chose de nouveau et d’intéressant. Je sors mon carnet pour écrire la réponse qu'il s'apprête à me donner, parce que je sens que ça va être une réponse scientifiquement très intéressante et pleine de découverte. Avant de poser ma question, je jette un rapide coup d'oeil sur la page la plus récente pour vérifier qu'on ne vient pas d'en parler sans que je ne m'en souvienne, puis je lui demande:
-Je ne suis pas très bien ton histoire de son et de couleur, tu pense que tu pourrais m'expliquer ça plus en détail? J'espère que je ne t'ai pas déjà posé la question, car je suis atteint de TDAH et d'amnésie antérograde, ce n'est pas très grave mais j'ai parfois du mal à écouter et de toute façon je ne retiens pas de nouvelles informations pendant plus d'une minute au mieux, du coup je prends des photos et j'écrie des choses dans mon carnet, je lui explique en souriant.
Généralement les gens n'ont pas trop de problème avec mes problèmes à moi. Je crois. Parce que s'ils en avaient je ne sais pas si je m'en souviendrait. Mais je sais que je ne me sens pas en danger quand j'explique ça aux gens de la Colonie, et mon instinct me dit que c'est parce qu'ils sont gentils.
Je lui demande ensuite s'il est un gentil où un méchant monstre, parce qu'il faut bien tirer cette histoire au clair, surtout si on est censé se combattre. Je vois qu'il m'écoute attentivement, donc je me dit qu'il est sûrement plutôt du côté des gentils, non? Est-ce que quelqu'un qui veut manger quelqu'un d'autre est aussi polie avant? Je sais que si j'avais faim et que mon assiette commençait à me poser des questions, je ne ferai sans doute pas l'effort de l'écouter comme ça. Il me répond par une autre question, que je trouve très intéressante, et c'est à mon tour de prendre une expression de personne intelligente et concentrée. Je me frotte le menton en plissant les yeux, tout en réfléchissant.
-Hum... En tout cas je ne peux pas critiquer les gens différents de moi, parce que tout le monde est différents de moi, enfin, tout le monde qui n'a pas d'amnésie antérograde, mais je crois qu'on est pas beaucoup à être comme ça.
Ça ne me gêne pas d'être différent de tout le monde. Ce n'est pas toujours pratique, mais je pense que j'aime trop trouver des solutions à mes problèmes pour me plaindre, parce que c'est comme fabriquer un nouveau chemin que les autres ne voient pas et ne peuvent pas emprunter non plus. Je sais que je marche seul sur ma route à moi où il y a des pièges que je n'évite pas toujours, mais je ne me sens pas seul pour autant. Je sais qu'il y a des gens sur leur propre chemin, et que parfois on se croisent et on s'aident mutuellement. Je trouve que c'est bien comme ça et que ça me suffit.
-Du coup en fait avec la définition des monstres qui sont différents de moi, tous le monde est un monstre, et je suis un monstre pour tout le monde.
C'est drôle, je n'avais jamais vu les choses ainsi.
-Mais quand je dis monstre, je pense plus aux créature de la mythologie euh... grecque? romaine? Je ne sais plus dans quelle mythologie on est... Mais je pense aux créatures qui ne sont pas réelle d'habitude et qui ont tendance à blesser les gens ou leur parents, donc eux ils ne sont pas très gentils
Je me souviens que c'est une harpie qui a blessé ma mère. Ça, ça fait partie de mes souvenirs qui sont plus stables, parce que je les avait avant mon accident. La harpie c'est le dernier dont je me souviens vraiment, et qui ne soit pas un mélange de supposition et d'instinct. Mais je n'aime pas ce souvenir. Il me rend triste, et il me fait peur, parce que je revois trop facilement. Je revois la peur sur son visage, et je me souviens que ça me faisait peur aussi. Je revois les plumes de harpie qui volent autour de ma mère tandis qu'elle fonce vers l'oiseau avec sa robe blanche. C'est mon dernier vrai souvenir. Ça et avoir pensé qu'elle ressemblait à un ange. Maintenant elle est dans le coma, mais je sais que ça va aller, je lui écrit des lettres, et un jour elle va se réveiller, et on sera tous les deux très contents.
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Re: ☼ Percy Jackson ☼ Veillée

Message par DH180 »

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Bougre fichtre j’avais oublié que Xylia était de nature si conciliante. Non pas que j’aurai préféré qu’elle se mette à en rajouter des tartes et des tartes - j'ai horreur des petites querelles insignifiantes n’ayant strictement aucune utilité si ce n’est que de te ficher une saleté de migraine - mais quand même, sa faculté à tout prendre sous le bon angle, d’apaiser, de sympathiser avec n’importe qui... Ce n’est pas ma tasse de thé, trop de bons sentiments à mon goût ; toutefois reconnaissons qu’en effet il s’agit d’une capacité précieuse à la Colonie. S’il n’y avait que de vieux loups à moitié solitaires comme moi, probable que ce que l’on considère ici comme un foyer ne serait qu’un vrai monastère.
M’enfin de ma propre petite personne on s’en contrefout royalement, ce n’est pas le sujet et l'idéal serait tout bêtement d’essayer pour ce soir de mettre de côté tracas et chicanes de la journée, ainsi que mon monumental échec écrasant quant au cas “Harry”. Boudiou, je n’ai jamais croisé une tête de mule pareil. Et le fait de me dire que j’ai échoué quelque part n’est pas pour arranger les choses. Cela m’agace, et ce très profondément. Oui, et encore plus quand on a affaire à un gosse pareil, à la fois emmerdant mais paradoxalement rafraîchissant du fait de son caractère.
Arr, faudrait que je voie ça avec d’autres personnes plus aptes à le comprendre, dont l’une d’entre elle se trouve par chance à ma droite.
Qui a eu elle aussi un jour pas très rose. Bon, voilà qui n’est pas pour me déplaire eh eh. Xylia fatiguée ? Evidence même que cela n’est pas dû aux arrivées estivales et leurs lots de problèmes plus casse-pied les uns que les autres. Nan, qui dit “Xylia macère dans une bonne bouillasse fatigante” dit plutôt un tas de soucis pour la Colonie. Ils sont ceux qui la préoccupent le plus...

Allons bon, que pourrait tracasser l’ex “big boss” de la Colonie, qui par une psychologie m’étant totalement inconnue nage toujours et béatement dans l’optimisme et le positivisme, la gentillesse, la bonté extrême et autres stupides mièvreries de toutes sortes. Tu ne vas tout de même pas dire que ce sont les menus détails découlant du “rush d’été” et de l’arrivée de ces multiples touristes “demi-pensionnaires”, ou encore cette chasse aux monstres, qui t’emmerdent. Nan, toi Xylia t’es bien au-delà de tout ça voyons... Bref, y’a anguille sous roche comme qui dirait, et te connaissant bien si quelque chose te fiche l’mouron ben faut pas chercher l’titan chez l’olympien. La sécurité de la colonie, ou autres menus détails de même sorte et importance sont en jeu alors ! Bon, et de quoi s’agit-il donc ? Des choses pouvant être confiés en toute discrétion au vieux père Ergan qui ne serait pas du tout mécontent de voir enfin se briser la rude monotonie de l’été ?

Une fois assis, j’enlève toutes la poussière et le sable accumulé sur mes bras. Toujours désagréable ces sensations d’être parasité par des corps étrangers. De manière générale je n’aime pas les parasites. Foutus parasites.

Alors, “veillée chant traditionnel” mouais, t’es quand même méchante à te moquer de mes capacités cognitives. Œil pour œil dent pour dent, la loi du Talion et je devrais évidemment te retourner la pareille mais comme toi je suis trop fatigué pour me lancer dans ce jeu. T’es pas la seule à vouloir te détendre dis-je en baillant monumentalement.
Mais non, navré de briser tes esprits chère amie, ce n’est pas demain la veille que tu me verras participer à de telles inepties. Pour les gogos tout ça, déblatérer par le chant non merci.

Jetant un coup d’œil à la scène, voilà Anthéa la fille de Déméter qui prend le relai de la fille inconnue. Hum ne pas oublier de me renseigner sur cette dernière, si je veux pouvoir éviter tous les satrapes d’emmerdeurs fatiguant et bruyant qui hantent la Colonie il faut impérativement que je me tienne à jour dans la connaissance des pensionnaires.
Le couplet d’Anthéa me fait sourire. J’avais oublié son opinion quant au divin familial.

Cela dit je devrais peut-être retirer certains de mes dires, les panégyriques ne sont - après tout - pas non plus légions ici.

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