Rejeton de Moros | 17 ans | 1m79 | Bon vivant | Dans l’Amphithéâtre avec Felix et Zlayden
La fin d’après-midi a été difficile mais amusante. Résister à Felix ne fait pas partie de mes capacités ni de mes envies, pourtant là je n’ai pas vraiment eu le choix. Il revient de la Chasse et j’ai découvert des hématomes dans son dos qui le font grimacer au moindre effleurement, dans ces conditions il était hors de question que je le touche de manière plus appuyée et ce malgré ses envies… Il a passé son temps à essayer de me tenter le fourbe ! Alors oui j’adore ça et oui il est magnifique et oui il est diaboliquement sexy et oui j’ai envie de céder… mais je ne peux pas. J’ai pas envie de lui faire de mal, mieux vaut attendre qu’il aille mieux. Enfin ça, c’est ce que je me disais au début. C’est ainsi que j’ai pu le convaincre d’aller chercher une crème à l’infirmerie et que je suis parvenu à le tirer au bungalow 11. Je l’avais vu venir avec son « Viggo, tu me mets de la crème ? » mais j’ai coupé court à ses machinations en l’emmenant délibérément dans un lieu où on ne pourrait rien faire qui nécessite moins de vêtements. Sauf que c’est Felix… Et qu’il était torse nu devant moi. Et que j’avais mes mains sur sa peau. Certes, j’ai fait attention pour ne pas lui faire mal, mais il n’empêche que je sentais sa douceur, sa chaleur et ses muscles bougeant à chacun de mes gestes… Et comme si ça ne suffisait pas il a fallu qu’il parle ! Cette voix… J’ai failli céder, il avait réussi à me convaincre de gagner son bungalow, quand alléluia Madeleine est arrivée ! Merci Madeleine, sauveuse ! Elle revenait de sa Chasse et avait des choses à raconter, mais ça reste Madeleine donc elle ne parle pas beaucoup. J’ai pu voir du coin de l’œil que Felix était de plus en plus pressé et tentait vainement de faire partir Madeleine mais je continuais à lui poser des questions. J’ai beau aimer Felix, j’adore Madeleine, donc il était hors de question que je la renvoie pour le bon vouloir de Monsieur, surtout que la demi-déesse avait l’air de bonne humeur, enfin autant qu’elle puisse le sembler en tout cas.
Quand finalement on s’est retrouvés tous les deux, Felix n’avait pas abandonné l’idée de m’amener à son bungalow, et là surprise : l’une de ses sœurs y prenait déjà du plaisir. Là j’avoue, j’ai pas pu me retenir, j’ai éclaté de rire. Le visage de Felix en découvrant que la place était déjà prise… J’adore. À la place je l’ai convaincu d’aller prendre une douche seul pendant que j’en prenais une de mon côté, ce qui ne lui a pas plu non plus. Je ne comprends pas pourquoi il pense si peu à son corps, sa douleur. Mais bon, j’y pense pour lui, du coup je l’ai traîné au Pavillon-Réfectoire pour manger. Chiron a annoncé les résultats de la Chasse, j’ai applaudi les vainqueurs, j’ai pu constater le retour de Rachel et l’arrivée du nouveau bretteur : Achille. C’est très étrange de le voir ici, ma mère me parlait beaucoup de lui quand j’étais petit, elle me racontait ce qu’elle savait de sa manière de se battre, elle l’admirait en quelque sorte, pour ses talents de guerrier. Si certains ont été surpris ou émerveillés, ce n’est pas mon cas, oui j’ai été surpris mais sans plus, Achille est là, il n’est qu’un mort de plus que je peux voir, la seule différence c’est que nous ne sommes pas qu’une poignée à avoir la capacité sensorielle de le regarder. Après c’est clair que c’est une légende, mais on baigne dedans depuis toujours pour certains, la mythologie a bercé notre enfance.
Après avoir mangé on se retrouve encore tous les deux avec Felix, dans l’Amphithéâtre cette fois, assis l’un à côté de l’autre, son horriblement délicieuse main sur ma cuisse. Je suis légèrement appuyé contre lui, mon épaule contre la sienne, là où je sais que je ne lui fais aucun mal, mais mes yeux restent résolument rivés sur les chanteurs. Je m’obstine à les regarder, les écouter, je ne peux pas me permettre de pleinement me concentrer sur Felix, ni même de le regarder. Son simple regard est une véritable tentation. Et même si l’après-midi était très agréable, je suis fatigué de lui résister, j’ai envie de céder, de le débarrasser de ses vêtements, de l’emmener dans son bungalow ou n’importe où ailleurs, de l’embrasser encore et encore, de le toucher… Mais non. Il est blessé et fatigué et si lui ne pense pas à son pauvre corps je dois bien le faire.
J’entends que Lemony est appelé à chanter et ça me soulage que ce ne soit pas moi, je ne serais pas capable de trouver des vers si rapidement. Je l’ai déjà fait à mon arrivée et s’il le faut je le refais sans problème, mais avec la main de Felix sur ma cuisse et mon envie de céder à son corps, je ne suis pas certain que mon cerveau fonctionne correctement. Sa douce voix vient d’ailleurs à mon oreille, avec des mots qui ne m’aident pas à me concentrer davantage sur ce qui se passe dans l’Amphithéâtre.
- Au moins ça te permettra de te tenir, je rétorque non sans un petit sourire.
Et ça me permettra surtout de ne pas lui accorder trop d’attention à ce fourbe qui essaie de me mettre dans son lit… Pourquoi je refuse déjà ? Ah oui, les hématomes, sa santé, tout ça tout ça.
- Salut vous deux ! Vous avez l’air tendus, attendez j’ai le remède parfait !
Zlay s’assoit à côté de moi avec un large sourire et je me dis que je n’ai pas de chance. J’adore Zlay, j’adore ce qu’il apporte, mais son pouvoir risque d’accentuer mon désir pour Felix et ça ce n’est pas une bonne chose. Je dois me tenir mais avec lui dans les parages ça complique les choses.
Il tient deux verres et m’en donne un avant de tendre l’autre à Felix.
- Préparé tout spécialement pour ce soir, à boire sans modération !
Je plisse les yeux sur le verre que je viens d’accepter et n’ai pas besoin de me pencher pour sentir l’alcool. L’absinthe de tout à l’heure, la voilà. Mais je suppose qu’il n’a pas fait que deux verres. Comme s’il lisait dans mes pensées, Zlay m’indique une nymphe qui circule entre les pensionnaires.
- Cette gentille jeune nymphe va se charger de faire passer un peu d’alcool aux pensionnaires beaucoup trop sages. Pas de panique, je lui ai précisé que les enfants ne devaient pas boire, je suis pas totalement fou ! Bref, aller Felix, fais-moi plaisir, goûte-ça ! Tu peux y aller cul-sec si tu préfères !