La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

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naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Quand on fabrique des armes, on se doute de comment elles vont finir, et dans les mains de qui, généralement. Je sais que mes armes ne vont pas servir de couverts, je sais que ceux qui les utilisent le font pour tuer, mais je ne me sens pas responsable pour autant. Il y a une demande, je crée l'offre. A Errydor, avoir un travail complètement honnête, c'est impossible. L'argent est majoritairement tenu par les gangs, ce sont eux qui gèrent tout, et à eux qu'il faut généralement payer un loyer pour pouvoir vivre. Je ne paie de loyer à personne, parce que je me suis installé dans les tunnels de l'ancien métro, mais je dois me payer à manger, comme tout le monde, alors je ne vais pas cracher sur l'argent que je gagne. Je vis bien, contrairement à la plupart des Errydiens, mais l'argent que j'ai, je le dépense constamment, et surtout à l'Extase. A quoi ça sert de se faire des réserves de toute façon? Je pourrais bien mourir demain, assassiné par un client trop nerveux, ou bien en me battant pour une pièce à la décharge.
Autumn aussi se débrouille bien pour gagner sa vie. Elle est totalement indépendante, et c'est tant mieux pour elle. C'est aussi pour ça que j'aime bien la fréquenter, c'est pas une minette qui va venir me tenir la jambe et penser profiter de moi en s'installant ici. Elle gagne ses jetons comme une grande, et n'a jamais cherché à se mettre en couple avec moi, ce qui me va très bien. De toute façon, je ne pourrais pas la supporter, il ne se passe pas une minute sans qu'on s'engueule... quand on est pas en train de baiser.
Mais là, je veux bien faire l'effort, comme elle jette un oeil à mon frigo, sur lequel je me prends la tête depuis ce matin. Apparemment, ce serait un problème de fil dénudé. Je suis pas le plus doué en électricité, mais ça me gonfle un peu d'être passé à côté... Faut dire que j'étais hyper concentré sur cette foutue pièce à changer.
- Super, je grogne en la regardant faire.
C'est là qu'elle me demande un truc plus qu'improbable... Elle veut s'installer ici? Pas pour vivre, encore heureux, mais pour bosser. J'avoue que je comprends pas d'où ça sort, au départ, et que quand je comprends, je peux pas m'empêcher de l'engueuler. Elle a fait monter un chef de gang chez elle... mais quelle inconsciente putain! Tu m'étonnes qu'elle flippe maintenant, bien joué! Evidemment, elle commence à monter dans les tours elle aussi, et je sens ma mâchoire se crisper. Bien sûr que non, elle peut pas juste envoyer balader un chef de gang, mais elle peut au moins essayer non? Lui dire qu'elle est occupée, ou inventer un truc... bref je sais pas, elle trouve!
- Mais non pas l'envoyer balader, mais... tu trouves un autre endroit! Je sais pas moi, tu fais preuve d'ingéniosité, tu l'emmènes ailleurs en faisant genre que c'est ton atelier, je râle en réfléchissant.
Non mais franchement, elle est complètement à la masse! Elle aurait pu se faire buter ou violer... j'ai déjà vu comment Harès se comporte avec les filles de l'Extase, et c'est pas un tendre.
- Donc maintenant il sait où t'habite hein? Et il est revenu te voir? Il a tenté quelque chose? Il t'a blessée? je lui grogne dessus tout en la détaillant.
Eparm12

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Eparm12 »

Noham
21 ans ღ Errydien ღ Strip-teaser ღ Petit ami de Nat’ ღ QueenWild, fierce and sassy
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Flight From Paris


Il y a deux jours, j’ai présenté ma dernière chorégraphie au public et, à en juger par le tonnerre d’applaudissements, de sifflets appréciateurs et de cris assourdissants à la fin, elle a beaucoup plu et j’en suis très fier, j’adore cette chorégraphie, qui, comme toutes celles que j’ai créées, mêle habilement technique et sensualité. Plus précisément, la technique est au service de la sensualité, de la beauté et de la fluidité, il faut qu’elle soit irréprochable et ainsi permettre à son côté sexy de ressortir et toucher les spectateurs. J’y tiens, à être à la fois juste techniquement et sexy, et c’est encore et toujours le cas avec la nouvelle chorégraphie que je suis en train de monter depuis hier. Elle est plus longue que la précédente, plus technique, plus sexy, plus tout, parce que le but est de se surpasser à chaque chorégraphie, et je n’en suis qu’au début, à répéter encore et encore les mêmes enchaînements pour être sûr et certain qu’ils me conviennent, soient cohérents et fonctionnent parfaitement ensemble. Il y a de nombreux changements de rythme dans la musique, je dois donc les prendre en compte, me caler sur eux, ajouter des mouvements, les ajuster et construire chaque passage au fur et à mesure, un passage correspondant à un rythme. J’en suis au milieu du deuxième, non loin du refrain, j’ai du boulot et je m’y attelle depuis que je suis sorti du lit, c’est-à-dire il y a environ deux heures. Comme d’habitude, j’ai dormi avec Nat’ hier soir après que nous nous sommes disputés, et je lui ai bien fait comprendre que pour la peine, il n’avait pas intérêt à me réveiller ce matin, ce qu’il n’a pas fait et heureusement, et nous sommes restés au lit un petit moment.
Puis, nous avons pris notre courage à deux mains et nous sommes levés, car il était temps de nous mettre au travail, et ça fait deux heures non-stop que je me creuse la tête sur ma chorégraphie. Parfois, j’ai des pensées vicieuses qui s’insinuent dans mon esprit, des pensées concernant ma relation avec Nat’, qui m’agacent et me frustrent, parce que je suis occupé avec ma nouvelle chorégraphie et que je n’ai pas besoin que des pensées parasites viennent troubler ma concentration. Je le sais, je sais pertinemment que je suis dans le déni, que notre dispute de la veille m’atteint plus que ce que je veux admettre et que je suis en train de me renfermer, mais la vérité est que, plus que d’en vouloir à Nat’, je m’en veux, et ce n’est pas la colère qui domine, mais la déception, la tristesse et la résignation. Elles sont sourdes, mais elles sont là, présentes, et me gâchent la vie, la danse, le quotidien avec Nat’. Je ne me suis pas réveillé amer, mais, de temps à autre, j’ai ce désagréable goût dans la bouche et le fais rapidement disparaître, car je ne suis pas comme ça, je ne suis pas amer, ce n’est pas moi. Néanmoins, même si je suis heureux dans les bras de Nat’, que j’aime, dont je suis amoureux, le doute, qui s’est niché en moi depuis longtemps, ne cesse de grandir. Il prend une place à l’intérieur de moi qui ne devrait pas être et ça m’agace, et me frustre, et me peine, et ainsi de suite, cercle vicieux, et je déteste ça. Alors, afin de m’en soustraire, j’ignore mes sentiments négatifs et les enfouis au plus profond de moi puisque je n’arrive visiblement pas à m’en défaire, et continue de travailler, avec Nat’ à mes côtés.
De rares fois, il cherche à attirer mon attention, me taquine, me provoque, espiègle, mais il ne va jamais trop loin, parce qu’il sait ce que la danse représente pour moi et surtout, qu’il n’aurait pas ce qu’il désire, donc il se tient tranquille et s’entraîne aussi. J’exécute une nouvelle fois mon enchaînement et, sentant une légère fatigue, m’immobilise, prends le temps de respirer lentement, m’étire et me tourne vers Nat’ en frappant le sol d’un vigoureux coup de talon :
-Bon, c’est plutôt bien. Je suis content, j’avance assez vite, et toi ? Est-ce que tu améliores vraiment ta technique ? J’ajoute en plissant les yeux et en adoptant un faux ton de reproche, complice.
Je lui souris finalement et étire une dernière fois le haut de mon corps en tendant un bras vers le plafond tenu par l’autre, et le second, avant de m’assoir et étirer mes jambes.
-Ça te dit de prendre l’air avant qu’on mange ? Je lui propose, car mon ventre crie famine, mais j’ai envie de sortir un peu d’abord.
J’aime manger, manger est une de mes activités favorites même si on ne mange pas grand-chose, quoique sans doute bien mieux que la plupart des Errydiens et je ne m’en plains pas, je ne me permets pas, mais il m’arrive souvent d’imaginer un repas où il y aurait une infinité de plats, qu’on pourrait dévorer à la chaîne sans se soucier de rien. Si seulement… Je soupire et finis de m’étirer en veillant à ce que tous les muscles de mes jambes chauffent.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Petite annonce pour tous ceux qui ont sorti une fiche récemment : Tally est pas mal prise en ce moment, donc elle va avoir du mal à venir lire les fiches, dans ces conditions, je me permets de valider les fiches sans son aval et vous pouvez commencer à rp, elle passera lire quand elle aura le temps :)
Bouffeurdelivres

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Bouffeurdelivres »

naji2807 a écrit : mar. 16 févr., 2021 12:51 pm Petite annonce pour tous ceux qui ont sorti une fiche récemment : Tally est pas mal prise en ce moment, donc elle va avoir du mal à venir lire les fiches, dans ces conditions, je me permets de valider les fiches sans son aval et vous pouvez commencer à rp, elle passera lire quand elle aura le temps :)
Merci du coup mais j’aimerai juste savoir quelque chose s’il vous plaît, ce serait a quoi ressemble l’orphelinat, vu que c’est là qu’habite mon personnage ? :)
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Alors pour le coup c'est majoritairement Tally qui s'en charge ^^' je vais voir si elle peut me répondre vite fait et je reviens vers toi, sinon il faudra attendre son retour pour avoir une description plus détaillée :)
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Bouffeurdelivres »

naji2807 a écrit : mar. 16 févr., 2021 5:26 pm Alors pour le coup c'est majoritairement Tally qui s'en charge ^^' je vais voir si elle peut me répondre vite fait et je reviens vers toi, sinon il faudra attendre son retour pour avoir une description plus détaillée :)
Ah ok tant pis c’est pas grave ! Merci beaucoup ^^
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Alors du coup elle a pu me répondre et c'est une sorte de grande bâtisse délabrée, avec des chambres avec plusieurs lits dans chaque chambre, une sorte de grande salle pour manger, une cuisine sommaire, et du coup c'est un endroit géré par les Sentinelles, mais où tout le monde met un peu la main à la pâte pour les repas etc... :)
D'ailleurs, je mets que ton personnage fait partie des Sentinelles du coup? Ou bien en grandissant il ne compte pas adhéré à ce groupe et auquel cas je le mets simplement dans les Errydiens pauvres?
Bouffeurdelivres

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Bouffeurdelivres »

naji2807 a écrit : mar. 16 févr., 2021 5:33 pm Alors du coup elle a pu me répondre et c'est une sorte de grande bâtisse délabrée, avec des chambres avec plusieurs lits dans chaque chambre, une sorte de grande salle pour manger, une cuisine sommaire, et du coup c'est un endroit géré par les Sentinelles, mais où tout le monde met un peu la main à la pâte pour les repas etc... :)
D'ailleurs, je mets que ton personnage fait partie des Sentinelles du coup? Ou bien en grandissant il ne compte pas adhéré à ce groupe et auquel cas je le mets simplement dans les Errydiens pauvres?
Génial merci beaucoup ! Bah en fait je sais pas si les enfants/ados peuvent faire partie des Sentinelles car mon personnage veut en devenir une ! Donc jsp s’il en fait déjà partie ou s’il est juste fan d’eux car c’est eux qui l’ont sauvé ^^’
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Bah je pense qu'il peut ^^ surtout qu'il a quand même 14 ans, donc il peut se rendre utile :) du coup je vais le noter dans les Sentinelles :)
Bouffeurdelivres

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Bouffeurdelivres »

Ok merci beaucoup
Bouffeurdelivres

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Bouffeurdelivres »

Ash, 14 ans, 1m67, Errydien, Sentinelle, solitaire, orphelin, a envie d’être utile


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J’en ai marre.
J’en ai marre que personne ne me prenne au sérieux.
J’en ai marre d’être inutile dans la cuisine à préparer les plats pour les plus petits de l’orphelinat .
J’en ai marre de ne servir à rien d’autre qu’à être une nounou.
Alors c’est décidé. Cette après midi, à 14 heures, j’irai à l’Arène, car je sais que le tournoi se passera là bas, et que c’est le meilleur endroit pour prouver aux autres Sentinelles que je ne suis pas qu’un ado. Il faut que je fasse mes preuves sur le territoire des Phalènes...
Et j’ai ma petite idée de comment foutre la pagaille...
Il est bientôt 14 heures, il faut que je m’en aille. Je finis de débarrasser la table, puis je me faufile hors de la cuisine pour me diriger vers la sortie. Je croise quelques enfants, et j’essaie de marcher le plus naturellement possible. Il ne faut pas que quelqu’un se doute de quelque chose.
Tout en franchissant la porte, je vérifie que personne ne traîne dehors. C’est bon, tout le monde est trop occupé en cuisine.
Il faut que je passe par le métro pour ne pas me faire remarquer.
J’ai bien fait de partir plus tôt, car à pied le chemin est très long.
Étant plutôt jeune, je suppose que les Phalènes qui garderont leur territoire ne se méfieront pas de moi, et qu’ils me laisseront entrer du côté des spectateurs. C’est là où je pourrais crier à tout le monde qui sont vraiment les Phalènes. Même si je pense que la plupart des Errydiens le savent déjà, mais ils ont trop peur pour le dire. Tout comme moi. J’ai peur. Mais je vais réussir. Je le sais.
J’arrive enfin devant l’entrée du métro, je descends les marches et j’arrive dans le long tunnel qui paraît sans fin.
Il fait sombre, mais j’ai prit l’habitude de le prendre pour me cacher, pour être en paix. Je connais le chemin.
Je réfléchis au moyen le plus sûr d’entrer dans les gradins. Il faut que j’ai l’air passionné par les combats, j’aurai peut être du me renseigner dessus... bon tant pis j’improviserai ! Je ferai comme si c’était mon rêve d’y entrer, pour assister au tournoi. Parfait !
Après une longue traversée dans le métro abandonné, je sors enfin à la lumière du jour. Je cache mon visage, mes yeux étant resté trop longtemps dans l’obscurité. Je m’habitue petit à petit à la lumière du Soleil, puis je me mets en route vers l’Arène.
Plus j’approche, plus je vois des gens marcher dans la même direction que moi. Je réalise enfin ce que je vais faire... merde... j’aurai peut être du y réfléchir à deux fois avant de me lancer là dedans...
Je commence à faire demi tour, puis je me ressaisis ! Non ! Je veux devenir une vraie Sentinelle ! Quelqu’un d’utile à Errydor ! Mais avant, il faut que je fasse mes preuves.
Plus j’avance, plus l’excitation autour de moi est palpable. Les gens ont l’air impatient d’assister au tournoi.
Je les trouve ignoble... qui peut prendre autant de plaisir a voir des gens se donner la mort ? Quelle horreur...
J’arrive enfin à l’Arène, et je me faufile entre la foule, je vois quelques Phalènes, et je baisse la tête pour ne pas qu’il me remarque.
Je pose les yeux sur l’un d’eux. Il me dit vaguement quelque chose... il ne faut pas que je m’attarde !
Je me dirige vers les spectateurs, en essayant d’être le plus discret possible. C’est bon, je suis bien placé, en plein milieu, tout le monde pourra m’entendre...
Souffle. Respire. Il faut que tu fasses tes preuves. Pour devenir utile. Pour devenir une Sentinelle. Une vraie. Alors je me prépare à hurler. A hurler tout ce que je sais sur les Phalènes. Tout ce que j’ai sur le cœur. Tout ce qui me rend si fou de rage.
Mais une main me saisit violemment le poignet.
Et merde...
Shinato

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Shinato »

Viktor Crane

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137 ans / Habitant d'Evaya / PDG de Empire / avec Sara

Connaître les faiblesses des gens fait parti du métier et, même si elle le cache derrière son extrême froideur, je sais très bien que le père de Mlle Veire est l'un de ses points faibles. J'ai travaillé avec lui pendant de longues années et son choix de ne pas suivre la cure n'appartient qu'à lui. Je ne pense pas le considérer comme mon ami mais, tout comme je respecte sa fille, j'éprouve beaucoup de respect à son égard. Il a su bâtir un puissant empire et a su assumer chacune de ses décisions.

La réponse d'Erika est telle que je l'attendais...évasive et distante. En même temps, cela ne me regarde pas vraiment et elle fait bien de garder sa vie privée secrète.
Elle s'adresse ensuite à Sara qui lui offre un regard sceptique.

-"Ça ne l'a pourtant pas empêché de vieillir." dit-elle sérieusement.

Sara a beau être ma fille, je ne tolère pas l'impolitesse dont elle vient de faire preuve.

-"Ce n'est pas ton problème Sara et veille à changer de ton en ma présence!"

Elle lâche mon bras et s'écarte légèrement.

-"Mais Père..."

-"Il n'y a pas de mais!" je l'interromps. "Le jour où tu accèderas au trône tu pourras venir te préoccuper de mon âge. Or ce n'est pas encore le cas alors surveille ton langage!" poursuis-je sèchement.

Son regard soutient le mien quelques instants avant de s'abaisser. Elle se tourne alors vers Mlle Veire.

-"Pardonnez mon impolitesse. Cela ne se reproduira pas."
Shinato

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Message par Shinato »

Selene Becker

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22 ans / Errydienne / Membre du gang des déchus / avec Harès

Harès est un parfait misogyne et il n'acceptera jamais qu'une femme puisse être l'égal d'un homme. Il ne doit pourtant pas ignorer que l'une des meilleures combattantes de l'arène est une femme. Le voir l'affronter et mordre la poussière serait un vrai régal pour les yeux mais je ne pense pas qu'il s'aventurerait en terrain aussi dangereux. Accepter de se mesurer à l'élite, c'est accepter de mourir car, la plupart du temps, c'est la mort qui les attend au tournant.

Sa manière de me jauger m'amuse légèrement.

-"Mais non voyons, je suis venue pour t'encourager." je lui réponds avec ironie.

Je ne pense pas qu'Harès soit un idiot mais, parfois, je me le demande sérieusement.
Shinato

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Message par Shinato »

Jäger (Eddy Cook)

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╬ Âge: 40 ans ╬ Habitant d'Errydor ╬ Sexe: Masculin ╬ Parieur compulsif ╬

La situation n'est clairement pas à mon avantage. Les questions de Saphir ne semble pas dénuées d'intérêt et je sens qu'une mauvaise réponse de ma part n'entraînerait rien de bon. Je ne le souhaite pas souvent mais là, j'aurais bien aimé que notre cher protecteur intervienne. Il est le premier à être entrer dans la vie de Jim et je suis certain que notre survie à tous dépend principalement de lui. Mme Robinson a beau le détester, sans lui, Jim serait mort depuis longtemps. Ce type n'est pas humain mais sa volonté de nous protéger en est presque respectable. Étant la première personnalité de Jim, il a une certaine légitimité que nous n'aurons malheureusement jamais.
Je doute que sa force vienne à bout de quelqu'un comme Saphir, surtout sans son armure mais, s'il n'est pas encore intervenu, c'est qu'il ne nous considère pas encore en danger. Il doit sûrement penser que je suis le plus apte à nous sortir de cette situation.

Le léger sourire que m'adresse Saphir semble vouloir me mettre en confiance mais je reste sur mes gardes. Je réfléchis quelques instants avant de répondre à son sourire. Je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur et entrecroise mes doigts.

-"Vous êtes belle Saphir...Vous êtes une beauté mortelle et c'est ce qui vous rend intimidante."

Je décide alors de jouer la carte de l'honnêteté.

-"Je ne vais pas vous mentir en vous disant que mes absences ne cachent rien d'étrange mais je ne peux malheureusement rien vous dire de plus. Qui plus est, je suis certain que vous aussi vous avez des secrets cachés? Je me trompe?" dis-je amicalement en me relevant.
DH180

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par DH180 »

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La lumière blanche artificielle se reflète amoureusement dans la robe rubis du précieux nectar. Scintillant de mille feux, son miroitement me fait penser aux fascinants bijoux que je pouvais naguère contempler sur les jolis corps des riches évayennes. Si cette époque est révolue, il me reste encore mes souvenirs. De si beaux souvenirs. Si tendres. Si
Une évocation puérile et inutile, des chimères et des illusions qui ne font qu’accélérer ta descente aux enfers.
Peut-être mais se bercer d’illusions est parfois le meilleur moyen de s’évader. D’échapper à notre misérable condition. De même que tu te réfugies dans tes plans et dans ta vengeance, moi je me réfugie dans notre gloire passée, cette gloire unique que nous sûmes attraper, cette amante ardente que nous sûmes conquérir et subjuguer pour enfin rayonner et être acclamé. Tel était le zénith de notre vie, et que le crépuscule s’achève ou non, ses traces resplendiront encore. N’est-ce pas ma belle amie ? Non, mon ennemie, car par ton poison sublime je vaux moins qu’une pauvre loque trouée et mitée. Et pourtant tu es si belle ma tendre amie, si rayonnante, si attractive, si attirante, si douce, douce comme ce miel qui avant coulait dans notre bouche langoureusement, indolemment... Ne me fais plus languir perfide amie, je te hais et t’adore mais te désire comme porte d’oubli, vers le sommeil, et vers le néant. Coule donc, ô toi Léthé goûtu, et charrie en moi tes fruits délicat si belles passerelles vers l’Oubli, un monde loin des infamies.
Peut-être mais dans un autre temps poète soumis à sa muse. Car voici que vient le grand évènement. Prépare toi John, ils arrivent.
Le tournoi bien sûr. Là où se déchaînent les passions d’Errydor trop longtemps étouffés. La mort circulera à son habitude, et nonchalante de sa sinistre faux acérée elle récoltera sa précieuse moisson d’âmes égarées...
Quelle vision sinistre des choses mon cher ! Mais tu as raison, encore une fois Errydor va prouver sa bestialité. Ces jeux sont amusants, ne le trouves-tu donc point ? La véritable condition humaine qui se déchaîne dans toute sa splendeur, présidée par des hommes qui ne la connaissent que trop bien. Imagine !
Le sang et le sable de l’arène se mélangeant presque amoureusement ; un cadavre éventré anonymement dans la meilleure discrétion possible à l’ombre d’un recoin faisant le régal d’insectes charognards, paradoxe même de la mort participant à la vie ; les fantasmes rugissants d’une foule en furie subjuguée par la souffrance, vouant un culte extatique au Macabre ; la dernière musique éphémère du râle d’un agonisant ! Tous participent à ce jeu où tous les coups sont permis et où deux uniques issues sont possibles : la mort et la vie. Fascinant, passionnant, exaltant !

Non, absolument pas, c’est juste un creuset où naissent des horreurs. Il n’y a rien de fascinant, comme tu le dis c’est tout simplement le quotidien d’Errydor. Point.
N’as-tu donc pas apprécié cette poésie morbide que tu affectionnes tant ? Oh John, tu me déçois. Je tâcherai de me montrer plus lyrique la prochaine fois. En attendant, lève-toi, les voilà qu’ils arrivent !
Je vide la bouteille et me lève pour suivre le petit groupe de phalènes. Alors que nous sortons de l’Extase j’essaie de m’imprégner au maximum de l’air vicié. Là-bas ce sera encore pire.

****


L’attente est fébrile, tant du côté des phalènes que des autres spectateurs, qu’ils appartiennent ou non à un gang. Les paris vont bon train, et déjà brillent dans les yeux de la plupart ces lueurs familières : La soif du jeu, la faim du risque, le désir de la convoitise, l’appât du gain, la hâte dévorante du spectacle... Naguère j’étais comme eux, vaniteux, aveuglé par ma propre réussite. Si j’avais été lucide et plus intelligent, l’homme que j’étais serait toujours là. Hélas.
L’effet de foule continue, à chaque instant elle augmente, cette frénésie qui pulse lentement dans les cœurs. Elle augmente et attend sournoisement, prêt à se déchaîner au meilleur des moments. Lorsque cela arrive ils ne sont plus des humains, ni mêmes des hommes sans foi ni loi. Ils ne sont que des bêtes, et n’ont plus aucunes réflexions. Seul les plus censés, intelligents, et connaisseurs arrivent à en sortir, tandis que le reste n’est qu’une bande de primates, déjà privés de bon sens par leurs misérables vies. De quoi frémir en y repensant, car une foule ivre et déchaînée est incontrôlable. Pire, elle est imprévisible.
Et l’imprévisibilité est le plus grand danger n’est-ce pas ? Prévoir et raisonner par la logique, ce sont les clés du succès. Savoir analyser correctement la situation et en tirer les bonnes conclusions, c’est l’essence de la survie même. Savoir réfléchir vite se trouve être la meilleure arme à Errydor, au-delà de la seule force brute et physique qui n’est autre que le réceptacle, l’effet concret de ta réflexion. Cela dit, les probabilités et le hasard sont choses à ne pas négliger. Nul plan n’est parfait, nulle réussite est assurée, toujours le petit grain de sable grippant les rouages de la machine existera, et menacera potentiellement ton plan, ta décision, ton action. Le hasard existe, et la prévisibilité s’en nourrit. Seul un fou ignore l’adaptation ainsi que l’improvisation. La meilleure solution ne correspond généralement pas à ce que l’on pense. Généralement l’on pense au problème, et non à la solution. Celle-ci est partout, dans les endroits les plus inattendues, et grâce à un minimum d’imagination, capacité essentielle, les êtres peuvent la trouver très facilement, le plus souvent inconsciemment. C’est ce qui fait l’imprévisibilité, ennemie acharnée de la logique, de la réflexion, et du bon sens. Mais pourtant ces quatre-là sont liés ensemble inextricablement. Paradoxe. La vie n’est qu’un paradoxe. C'est-ce qui fait sa complexité.
C’est ce qui fait la dangerosité d’une foule privée de tout raisonnements. L’instinct et l’inconscient rentrent dans le jeu, sans leurs trois adversaires

Oui, c’est exactement cela. Et si une situation pareille se produit, il nous faudra agir, mettant à profit les deux opposés.
Machinalement je tente de saisir une bouteille, mais évidemment ma main ne rencontre que du vide. Sigh.
Un mouvement capte soudain mes yeux, et je relève rapidement les yeux intrigué. Alarmé plutôt. Quelque chose ne va pas. Quelque chose perturbe la situation. Quelque chose cloche. C’est un garçon. Evidemment, que ferait un garçon de quinze ans ici ? A ce que je sache et aux dernières nouvelles, les phalènes n’engagent pas de membres aussi jeunes. Ou alors dans ce cas ce sont plus des outils, des “yeux” qui ne sont pas officiellement membres du gang.
Discrètement je le suis du regard. Sans aucune prudence il fend les allées, et déjà il se trouve dans l’une des parties réservées aux phalènes. D’autant plus que je ne suis pas le seul à le remarquer. Des œillades circonspectes le suivent déjà.
Oh oh oh, il semble que le divertissement nous a pris d’avance ! Regarde-moi ça John, ne ressens-tu donc pas les premiers crépitements d’un évènement électrique ? Cela va vite remuer, crois-moi sur parole ah ah !
Un instant le je croise le regard du gamin. Trop expressif, la position de sa bouche et le plissement de son front démontrent une solide détermination. Mais le tremblement de sa lèvre prouve son appréhension.
Et ce que disent ses yeux est limpide, n’est-ce pas ! Franchement aujourd’hui John tu me surprends. Comme quoi si à l’Extase tu restes passif et geignard, en dehors tu sembles retrouver un semblant de dignité !
Il a raison, l’effet de la foule a déteins sur moi. Et en un sens ce n’est pas désagréable. C'est même grisant. Mais retournons au garçon. Et au danger.
Au moment où le garçon s’arrête et s’apprête et crier, je me lève et lui saisit le poignet. Je ne suis plus en bonne forme physique, et s’il se débat trop il saura se libérer rapidement de mon emprise. Serrant au plus fort quitte à lui faire mal, je quitte rapidement les gradins et entre dans l’un des couloirs de l’Arène, pour ensuite me réfugier dans un coin. Heureusement dans cette partie ne se trouve personne. Plaquant de dos le garçon contre le mur, je le force à me regarder droit dans les yeux.

Espèce d’idiot, qu’est-ce qui t’as pris d’aller provoquer des types comme les phalènes ? Tu tiens donc tant à quitter les bas-fonds d’Errydor ? Il existe des moyens beaucoup moins douloureux pour ça gamin. Mais dans l’immédiat tu vas surtout me faire le plaisir de quitter cette partie de l’Arène, et de ne plus t’approcher d’un seul phalène. Sommes-nous d’accord ?
Dernière modification par DH180 le mer. 07 avr., 2021 8:52 pm, modifié 1 fois.
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

Oh mon dieu ToT
Je m'étais promis de ne plus m'inscrire à un RPG parce que je n'ai plus beaucoup le temps cette année mais quand je vois cette présentation très très très prometteuse, je suis désolée mais je craque. :( (aaaaaaaaaahhhh)

Bref, serait-il possible de prendre un errydien de classe pauvre ? Comme je vois qu'il n'y en n'a aucun pour l'instant. Aussi, j'aimerais bien qu'il fasse partie des sentinelles, mais je ne suis pas encore sûre, est-ce qu'il pourrait les rejoindre pendant le RPG par exemple ? Dans tous les cas, il s’appellerait Horace, avec pour avatar Lee Junho (je crois qu'il ne manque rien ?). Aussi je ne sais pas si je dois le préciser, mais comme c'était une femme avant, il a deuxième avatar, Lee Sung Kyung.
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Hello, tu peux craquer hein x) et oui il peut rejoindre les sentinelles au cours du rpg sans problème ^^ donc je le note dans la classe pauvre et tu pourras lui faire rejoindre les sentinelles plus tard ^^ et par contre question, c'est l'avatar que tu as choisi qui était une femme avant ou bien ton perso qui est devenu un homme mais était une femme au départ ? ^^ (Désolée si je suis un peu à la ramasse x))
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

naji2807 a écrit : ven. 19 févr., 2021 4:24 pm Hello, tu peux craquer hein x) et oui il peut rejoindre les sentinelles au cours du rpg sans problème ^^ donc je le note dans la classe pauvre et tu pourras lui faire rejoindre les sentinelles plus tard ^^ et par contre question, c'est l'avatar que tu as choisi qui était une femme avant ou bien ton perso qui est devenu un homme mais était une femme au départ ? ^^ (Désolée si je suis un peu à la ramasse x))
Merci !
Et oui pardon, ce n'est pas clair ^^' En fait c'est une femme mais qui fait croire qu'elle est un homme, donc pour tout le monde, c'est un homme. Avant son avatar était Lee Syungkyung, mais maintenant, c'est Lee Junho, donc je pense que tu peux marquer seulement Lee Junho. Voilà :)
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

D'accord pas de soucis, mais c'est toujours une femme biologiquement ? (parce qu'il n'y a pas de chirurgie du côté d'Errydor ^^')
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Animia8 »

naji2807 a écrit : ven. 19 févr., 2021 5:25 pm D'accord pas de soucis, mais c'est toujours une femme biologiquement ? (parce qu'il n'y a pas de chirurgie du côté d'Errydor ^^')
Oui, du coup :)
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tiine »

Hello tous le monde ! Bienvenue aux nouveaux !! Je suis très en retard sur la lecture des fiches (pour changer ahah) donc j'essaye de le rattraper vite.
Sinon est-ce que qqn serait intéressé pour un RP avec mes persos ? Il me semble que @naji ça te disais bien pour Jody ^^
Il y a aussi mon androïde RK de disponible
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Hello ^^ pas de soucis, prends ton temps Clem ^^ et sinon oui, on peut faire Wylla/Jody, elles peuvent êtes sur leur lieu de travail ^^
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Re: La cité de Meynoras - Horace

Message par Animia8 »

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Horace
Anciennement Helena Park
⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
19 ans◈Ancien Evayen◈Bricoleur

⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙



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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙

Je n’aurais jamais dû naître. J’aurais dû mourir dès ma naissance. Ça m’aurait épargné bien des problèmes. Mais que voulez-vous, ma vie est une succession de mauvaises décisions, qui ont mené petit à petit à ce que je suis : c’est-à-dire, pas grand-chose. Vous voulez savoir quelle est mon identité ? Je ne sais plus vraiment. Il y a très longtemps, j’étais Helena Park. Fille d’un ingénieur très réputé, vivant dans appartement spacieux et bien équipé, accompagnés de deux androïdes sympathiques. J’aurais pu avoir une vie parfaite, c’est vrai, avec des parents aimants, une éducation admirable, une carrière brillante. Seulement voilà, je n’étais pas un enfant désiré. J’étais la cadette d’une petite fratrie : un grand-frère, Eliott, qui avait sept ans de plus que moi. Déjà, sept ans, c’était un écart considérable, personne ne s’attendait vraiment à ma venue.

Ma mère a accouché dans notre appartement et dans le secret ; cela faisait déjà des mois qu’elle se cachait de tous, sans jamais mettre un pied dehors. Mes parents auraient pu être des parents responsables, ils m’auraient laissé partir à Errydor, peut-être que j’aurais été récupérée par un orphelinat, et j’aurais pu me débrouiller dans la vie. Sauf que mes parents étaient dévoués et plus que tout aimants, ils ne pouvaient pas envisager se débarrasser de moi. Alors j’ai été élevée dans le secret. Ma chambre, c’était le placard à balais, enfin c’était surtout là où je dormais, le reste du temps j’avais libre champ dans tout l'appartement, sauf quand il y avait des invités. A vrai dire, malgré la menace constante que je pourrais un jour être découverte, j’étais plutôt heureuse, et nous vivions bien. Ma mère était toujours présente pour moi, mon père –quand il avait le temps- m’apprenait toutes sortes de choses en rapport avec son travail, et la technologie. C’était aussi lui qui faisait toute mon éducation : il m’a appris à lire, écrire, compter, réfléchir par moi-même.

Mon père avait un trésor : c’était un livre, que ses ancêtres se confiaient depuis des générations, et qui datait d’avant la création de Meynoras, quand les hommes vivaient en paix avec les animaux. C’était un bel ouvrage, pas de ceux que mon père ramenait parfois de son travail, non, celui-ci était relié et avait une couverture en carton, verte avec des dorures et des pages jaunies qui semblaient pouvoir se déchirer à la moindre secousse. Depuis toujours, j’aimais les livres, mais celui-ci était une source de convoitise bien plus importante. Parfois, mon père s’asseyait dans le salon et lisait à voix haute quelques vers :

Ne cherche pas à savoir le dessein des dieux,
Quand et comment notre fin aura lieu.
Prends ce qui vient, ne demande pas aux pythies
Combien d’hivers Jupiter te laissera en vie


Ce n’était pas tant la signification de ces vers anciens inventés par un certain Horace, mort depuis bien des siècles, qui m’impressionnait, mais plutôt la beauté de ce langage, qui dans la bouche de mon père, paraissait être une douce chanson, une fleur qui éclusait sur le bout de sa langue.

J’ai vécu jusqu’à mes douze ans, heureuse, dans un bel appartement, avec des parents aimants et un frère adorable. On savait que cette situation allait être difficile à garder lorsque je serais adulte, mais on ne s’en préoccupait pas trop pour le moment. On ne savait pas de quoi l’avenir était fait, mais Horace nous le répétait souvent : « Cueille le jour, sans te soucier du lendemain. » Alors c’est ce que nous faisions.


⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Nous avions un voisin, Archibald, qui avait plusieurs années de moins qu’Elliot, peut-être quatre de plus que moi. Ils allaient dans la même école et étaient vite devenus amis. Certains jours, Archibald venait jouer chez, nous, pendant lesquels j’étais priée de rester cachée dans mon armoire à balais. Je les regardais s’amuser par le trou de la serrure, mourant d’envie d’aller moi aussi faire connaissance avec cet ami de longue date. Je ne connaissais personne, à part mon frère et mes parents, mais j’étais certaine que je pouvais aussi bien m’entendre avec les autres qu’avec eux.


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Un jour, je n’avais alors que sept ans, Elliot et Archibald ont décidé de jouer à cache-cache. Oui, vous le sentez bien venir. Alors qu’Elliot était en train de compter dans la cuisine, Archibald a brusquement ouvert la porte de placard à balais, pensant y trouver une bonne cachette. C’est ainsi, en tombant nez-à-nez avec Archibald, que mon secret a été dévoilé. Archibald était un garçon gentil. Il nous a promis de garder le secret, à nous et à mes parents. Non, il n’en parlerait pas non plus à ses parents. Oui, il était digne de confiance. Archibald n’avait que onze ans, mais il avait l’air de comprendre la responsabilité qu’impliquait ma présence ici. Depuis ce jour, mes parents étaient particulièrement gentils avec lui, le traitant comme un invité de haute-marque, ce qui avait souvent provoqué notre hilarité, à nous trois. Maintenant, Archibald était devenu mon ami. Parfois, il venait avec une longue boîte noire, qui contenait un violon. Archibald était musicien. Il savait en jouer, et très bien, malgré son jeune âge. Il savait aussi chanter. Il avait une belle voix. Nous pouvions l’écouter des heures entières en train de jouer des partitions, ou de chanter des chansons harmonieuses. Cette vie a continué encore pendant des années.


⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Je venais de fêter mes douze ans quand c’est arrivé. J’étais déjà allée dormir dans mon matelas coincé dans le placard. Mes parents se reposaient dans le salon, quand tout-à-coup, ils ont débarqué. Il ne leur a pas fallu très longtemps avant de me trouver. A vrai dire, ils ont presque directement foncé vers ma cachette. Je vous épargne les détails, de toute façon, je ne me souviens plus de grand-chose, mais il était question de sang et de cris partout, de mon frère avec le visage ensanglanté, ma mère évanouie dans un coin du salon. Et mon père qui suppliait ces hommes d’une voix éreintée. Je crois que mon cerveau a effacé une partie de ce qui s’est passé après. Mon arrivée à Errydor était un choc un peu trop dur pour moi, je n’ai que des brefs souvenirs de cette époque. Mais je me souviens que mon père s’est souvent agenouillé devant des gens, qu’il s’est souvent fait tabasser. Je me souviens que nous nous étions installés dans un coin crade et infesté de rats dans le métro. Le reste, c’est le trou noir. Ma mémoire reprend lorsque mon père a réussi à trouver un logement grâce à ce qu’il avait gagné avec son travail dans les usines. C’était très petit, nous le partagions avec un ivrogne qui était la plupart du temps à moitié mort. Mais nous étions sortis de la misère. A partir de là, ma nouvelle vie commençait. Je mangeais mieux, j’avais repris des couleurs, et mon père, son sourire.

◈ On est bien installés, ici hein ? C’est mieux non ? C’était hors de question qu’on aille au bidonville, non, hors de question. Tout mais pas ça. Ce n’est pas un endroit pour une enfant. Non, non. Hors de question. On est bien installés ici. Hein ? Oui.

Depuis que nous avions étés expulsés, mon père se mettait parfois à parler tout seul, alors que je ne lui répondais pas. Parfois il bredouillait des paroles sans queues ni tête. J’aurais dû me rendre compte plus tôt, qu’il avait d’immenses cernes sous les yeux. Qu’il avait le teint pâle, presque vert. Qu’il tremblait, et qu’il avait parfois des spasmes. En fait, je crois que je m’en étais rendue compte, mais je ne voulais pas le croire, et lui non plus. J’étais égoïste, je le savais. J’ignorais sa douleur, parce que je voulais qu’il reste là pour moi. Je restais dans notre abri, à attendre toute la journée, et à ressasser des vieilles chansons qu’Archibald nous avait apprises, tandis que mon père s’épuisait tous les jours dans les usines. J’essayais de nous trouver à manger, mais la plupart du temps, je ne sortais pas ; le monde extérieur me faisait peur. L’ivrogne -qui s’appelait Ronald, par ailleurs-, malgré son langage limité, savait me tenir compagnie. Nous faisions comme si cette chose qui le rongeait n’existait pas. Comme si il allait rester auprès de moi encore très longtemps. Peut-être, en effet, que ça l’a aidé à résister un peu plus longtemps. Parfois, le soir, alors qu’il délirait, il récitait son poème d’Horace, que je connais maintenant par cœur et qui me hante parfois l’esprit.

Celui qui malmène les mers par les vents.
Choie tes vins, mène ta vie brève sagement,
Car fuient le temps jaloux et tous les projets vains :
Cueille le jour, sans te soucier du lendemain.


Le lendemain, mon père n’en vit pas la couleur. Peut-être avait-il assez cueilli le jour jusqu’ici. C’était en plein hiver, la terre était trop dure pour que j’y creuse, encore moins sans outils. J’ai laissé mon père quelque part, dans une rue déserte, prêt à se faire dévorer par les insectes où je ne sais quoi d’autre encore. Je ne savais pas où on mettait les morts d’habitude. Aujourd’hui, je ne me souviens plus où j’ai laissé son corps : les larmes m’aveuglaient et la douleur m’amnésiait.
Je pensais souvent à ma mère et à Elliot. Ils s’en sortaient bien, c’est sûr. Quand nous avons étés expulsés, mon frère avait dix-neuf ans, il avait un avenir prometteur devant lui. Je ne pouvais que leur espérer un avenir heureux.


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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


À seize ans, dans une ville pourrie jusqu’à l’os, comment survivre ? Un mode d’emploi n’aurait pas été de refus. Je restais toute la journée dans mon logement avec Ronald, je ne savais plus trop quoi faire, j’essayais simplement d’ignorer la faim comme je pouvais. Un jour, Ronald m’a parlé d’un endroit, un paradis, selon lui. C’était éclairé et ouvert à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, on pouvait l’entendre à des kilomètres autour, là-bas, les femmes étaient comme des sirènes ensorcelantes et les boissons coulaient à flot. Un endroit comme celui-ci dans cette ville me paraissait plutôt idyllique. Ronald s’était un peu relevé et m’avait regardé, je crois bien que c’était la première fois. Ses yeux étaient rouges, et ses iris étaient très clairs. Son regard m’a transpercé. Je préférais quand il était perdu dans son alcool. Il m’a dit :

◈ T’devrais p’tête aller là-bas, ils t-trouveraient p’tête un p’tit travail pour toi, ptete ben. Une gamine comme toi, ça doit plaire, p’tête ben qu’oui.

Cette offre était attirante, mais premièrement, je ne savais pas où se trouvait ce soi-disant paradis, deuxièmement, je ne savais pas en quoi consistait le travail là-bas, et troisièmement, je n’étais pas prête à quitter notre logement. J’étais loin de mon placard à balais dans lequel je me sentais toujours à l’abri et en sécurité. Mais l’extérieur était une chose qui me faisait encore plus peur, je ne m’aventurais dehors qu’en cas de nécessité. Je fus bien obligée pourtant de quitter mon trou lorsque le gang chez qui je logeais m’a menacé de me mettre dehors si je ne payais pas mon dû. Je me demandais toujours où Ronald trouvait ses bouteilles d’alcool, et comment il faisait pour payer notre appartement, mais tout-le-monde le laissait tranquille. A vrai dire, je me demandais même comment il faisait pour être toujours vivant alors qu’il ne se nourrissait presque jamais. L’alcool semblait être la seule chose qui le maintenait en vie. Je lui avais posé la question, et il m’avait seulement répondu :

◈ L’Extase, ma p’tite, l’Extase.

À ce moment, je n’avais pas compris de quoi il parlait, mais il était évident que ce n’était pas lui qui allait me sortir de mon impasse. Malgré mes jambes flageolantes, je me rendue à l’extérieur, et j’ai marché. Après avoir demandé mon chemin à quelqu’un en lui décrivant ce dont m’avait parlé Ronald, la femme m’avait marmonné que ce que je cherchais était à l’autre bout de la ville. Comme je ne savais où était le bout de la ville, ni si elle en avait, j’ai décidé de passer par le métro, car j’étais sûre qu’il traversait la ville. Après quelques heures de marches dans les entrailles du sol, dans une solitude effrayante, j’ai entendu de la musique qui vrombissait partout. Je suis sortie par la station et je suis tombée presque née à née avec un bâtiment, tout comme Ronald l’avait décrit. Sur sa devanture : l’Extase. Cela avait du sens, maintenant.

J’ai travaillé pendant plusieurs années à l’Extase. Tout le monde avait l’air heureux là-bas, comme si c’était vraiment le paradis. Pour moi, les gens ne faisaient que se voiler la face. Je détestais mon travail, pour peu dire, j’aurais tout laissé tomber si je n’avais pas un salaire à gagner. On me proposait bien d’y vivre pour gratuit, mais passer des heures ici plus que nécessaire me paraissait insoutenable. Non, tous les soirs, ou les matins, plutôt, je rentrais dans mon logement avec Ronald, je marchais plusieurs heures tous les jours, cela me permettait d’oublier mon travail, de faire le vide dans ma tête.


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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Un soir, alors que je dansais sur la scène, j’ai remarqué au coin de l’œil des membres de du gang des Phalènes avec quelqu’un de familier. Je n’étais pas sûre, car leurs visages étaient dans l’obscurité et que la lumière jouait sur les ombres. En m’approchant, c’était une certitude, Archibald était avec eux, en train de discuter d’un air sérieux. Je me suis penchée aguicheuse, vers eux, leur ai proposé mes services. Alors que quelques-uns étaient sur le point d’accepter, j’ai regardé Archibald droit dans les yeux et lui ai adressé un clin d’œil. Il semblait plutôt impassible, comme s’il ne me reconnaissait pas, mais les autres membres du gang, d’un air railleur, l’ont poussé à partir avec moi.

◈ Qu’est-ce que tu fais avec des gens comme eux ici ? lui ai-je demandé dès que nous nous sommes enfermés dans une pièce.
◈ Et toi ?
◈ J’ai l’air de vendre des fruits sur le marché ?
◈ Un peu.


Il était installé sur le sofa, et me regardait d’un air sérieux. J’ai lâché un soupir et j’ai attrapé une cigarette - les clients ne se rendaient même pas compte que je leur volais leur paquet à chaque fois. Archibald s’est redressé, il a repris :

◈ Je leur rends des services, des fois. Je me fais un peu d’argent sur leur dos.

Je me suis assise à côté de lui et je lui ai proposé une cigarette, qu’il a acceptée. Pour des retrouvailles, je m’attendais à tout, sauf à ça. Archibald avait beaucoup changé, mais il était toujours apaisant et beau.

◈ Depuis combien de temps es-tu ici ?
◈ Quelques mois, maintenant. Et toi, depuis combien de temps tu travailles ici ?
◈ Quelques années.
◈ Ça te plaît ?

Je lui ai lancé un regard assassin, j’étais prête à lui renvoyer une réponse cinglante, mais maintenant que j’étais avec lui, toutes les barrières que j’avais dressées autour de moi s’effondraient. J’ai lâché un soupir, même si ça ressemblait plutôt à un étranglement, et j’ai répondu :

◈ C’est horrible, Archie. C’est le pire endroit que je n’aie jamais connu.

Il a pris ma main dans la sienne et le silence entre nous s’est allongé. Après quelques minutes, pendant lesquelles seul le rythme de la musique interrompait le silence, j’ai posé la question qui me brûlait les lèvres depuis le début :

◈ Pourquoi ? Pourquoi t’es ici ? A Errydor ?

Il a regardé droit devant lui, hésitant. Après une pause, il a déclaré :

◈ J’ai… chanté. Une chanson.

Je l’ai regardé, un peu incrédule :

◈ Tu as chanté.
◈ Une chanson, il a complété.

J’ai esquissé un sourire, et répété :

◈ Une chanson.

Il a hoché la tête, et a repris :

◈ J’ai chanté une chanson.
◈ Une chanson !

Je n’en pouvais plus, alors j’ai éclaté de rire. Lui aussi, prit d’hilarité, s’est laissé aller à la rigolade. Nous avons sûrement passé plusieurs minutes à rire ainsi, sans réellement savoir pourquoi, mais soudain, mes rires se sont transformés en larmes, et je me suis jetée dans ses bras.

◈ Tu m’as tellement manqué, Archie, ai-je chouiné.
◈ Toi aussi, Helena.
◈ Comment vont Elliot et ma mère ?
◈ Ils se portent bien. Du moins la dernière fois que je les ai vus. Ton frère réussit bien, il s’occupe de ta mère. Tu leur manque aussi.
◈ Et ton violon ?
◈ Aussi.


J’ai laissé s’échapper un dernier rire, et je crois que je me suis endormie comme ça, dans ses bras.


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Archie revenait parfois, et nous passions des heures à discuter, à échanger, à chanter, à ressasser le passé, même si ça nous faisait mal à tous les deux. Il habitait dans le quartier des Phalènes, il se débrouillait bien, il gagnait de quoi manger son pain.

◈ Je veux renverser les Phallènes, m’a-t-il dit un jour.

Je l’ai regardé, les yeux grands ouverts :

◈ Et puis quoi encore ? Ils vont de clouer sur un poteau avant même que t’ouvres la bouche.
◈ Je vais gagner plus d’argent qu’eux et je vais les renvoyer à l’état de crapules sales qu’ils sont.
◈ Je te rappelle que pour l’instant, c’est toi qui leur mange dans la main.
◈ Pour l’instant. Mais je suis plus rusé qu’eux. Je te sortirai de là.
◈ Tu es fou, Archie.
◈ Sûrement.
◈ Abandonne ce projet.
◈ Ce n’est pas ce que font les fous.


J’ai ri ; je ne pouvais pas m’en empêcher quand j’étais avec lui, et j’ai tâché d’oublier ce qu’il m’avait dit.


⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Une nuit, alors que je rentrais chez moi après mon travail, deux hommes de la quarantaine ont commencé à me suivre. Je n’y ai pas vraiment fait attention : j’étais exténuée et ils allaient sûrement me laisser tranquille dès que j’entrerais dans le métro. Cependant ils se sont engagés derrière moi dans les escaliers et m’ont accosté. Ils étaient habillés avec des vêtements de gens d’Evaya, sales et en guenilles. C’était sûrement des anciens citoyens de cette partie de la ville qui s’étaient fait éjecter, comme moi. Toutefois, je n’étais pas dupe, s’ils étaient ici à guetter la sortie des strip-teaseuses, c’est qu’ils n’avaient pas les moyens pour entrer dans l’Extase. Ils vivaient encore dans l’illusion que leur fortune passée leur procurait un pouvoir sur les autres. Je leur ai dit que j’avais fini mon service et ait tentée de m’échapper, mais ils ont refusé et m’ont plaqué contre le mur. J’avais beau être épuisée, j’ai utilisé mes dernières ressources pour les repousser. Je vaux quand même mieux que ça, je m’étais dit. J’ai mordu la chair qui trainait devant mon nez, et un cri a retenti dans les souterrains. L’un d’eux a tiré un couteau de sa poche, là, j’ai bien cru que mon cœur allait me lâcher. Dans un élan de désespoir, j’ai tenté de fuir mais dans notre bagarre, un geste peu plus brusque que les autres a suffi pour que le couteau laisse sur mon visage une marque je porte encore aujourd’hui. En entendant mon cri strident, mais silencieux à côté du bar, les deux hommes ont pris peur et sont partis. Une longe estafilade me traverse depuis le front, jusqu’à la joue, en passant par mon nez. Quelques centimètres à côté et mon œil droit y passait.

J’ai mis quelques jours à me remettre de ma blessure, et quand je suis revenue à l’Extase, c’était pour me faire dévisager par tout-le-monde pour la vilaine balafre qui me barrait le visage. C’est vrai quoi, une p*tain avec une blessure de guerre, c’est pas très sexy. J’ai été virée quelques jours après. De toute façon, je ne sais pas si j’aurais supporté très longtemps les regards lourds sur mon visage. Avant, j’étais belle, maintenant, j’étais horrible et je n’attirais plus aucun clients. Ces monstres m’ont enlevé la seule chose qui me procurait encore un atout.

J’ai vu Archie une dernière fois avant de partir, il m’a demandé ce qu’il s’était passé, je n’ai pas répondu à sa question.

◈ Ça doit être facile d’être un mec, non ? Personne te fait c*ier, personne te juge à longueur de journée.
◈ Helena…
◈ Non, c’est bon, j’en ai pas besoin de tes paroles réconfortantes, je m’en sors bien, ça se voit, non ? Tu sais quoi, t’as qu’à retourner donner tes petits services à tes gangs, quand tu mèneras la révolution, appelle-moi, d’accord ?


Pour une raison inconnue, j’avais jeté mon dévolu sur Archie, et toute la haine que j’avais accumulée les jours précédents sont retombés sur lui. Je suis partie, à moitié rongée par la colère, à moitié rongée par les remords. Toutefois, j’avais bien compris et bien retenu, cette fois-ci qu’on ne valait rien, pas même un peu de considération lorsqu’on était des femmes dans cette ville.


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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Je suis retournée dans mon logement avec Ronald, je me suis coupée les cheveux. J’ai tenté de cacher mes formes. Je suis restée terrée dans mon coin en essayant de me faire oublier des autres et de moi-même. J’ai vite été mise dehors de notre logement, je me suis retrouvée errante, avec nulle part où aller. J’ai trouvé refuge dans le bidonville, de toute façon, c’était ça ou rien d’autre. Je me suis rendu à la décharge, là où mon père m’avait toujours interdit d’aller, et j’ai fouillé ce qui pourrait me servir. Cependant ce qui peut servir, les collecteurs s’en étaient déjà accaparés depuis longtemps. J’ai trouvé un vieux robot aspirateur, que j’ai réussi à mettre en marche. Il me restait encore des souvenirs de ce que mon père m’avait appris de la technologie. Ça, pour être inutile, il ne pouvait pas l’être plus : il était impossible de déloger la crasse à Errydor. Mais j’aimais le voir s’affairer dans mon abris fait de morceaux de bois, de plastique et de tôles. Il tournait en rond, comme s’il avait l’espoir d’un jour nettoyer la ville de ses crimes. Et il s’appelait Bobo, il me tenait compagnie. Le soir, parfois, quand le sommeil ne venait pas, je lui récitais quelques poèmes qui ressemblaient à ça :

Ne cherche pas à savoir le dessein des dieux,
Quand et comment notre fin aura lieu.
Prends ce qui vient, ne demande pas aux pythies
Combien d’hivers Jupiter te laissera en vie,
Celui qui malmène les mers par les vents.
Choie tes vins, mène ta vie brève sagement,
Car fuient le temps jaloux et tous les projets vains :
Cueille le jour, sans te soucier du lendemain.



⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙


Maintenant, pour tout le monde je suis Horace, bricoleur. On vient me voir quand on a besoin que je bidouille quelques machins technologiques, parfois même des androïdes, surtout parce que je suis compétent et certainement le moins cher de la ville. Mais la plupart du temps les gens m’évitent parce que ma cicatrice fait peur. On raconte que je maudis mes voisins, la nuit, en psalmodiant des rites maléfiques. Pourtant, carpe diem n’est qu’un poème nous disant de profiter du moment qui nous est donné, car le futur est incertain, et tout est amené à disparaître.


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⋘ ──── ∗ ⋅◈⋅ ∗ ──── ⋙
Caractère

Lorsque j'étais petite et que j'habitais encore à Evaya, la vie me paraissait simple, chaque instant valait un sourire. J'étais très enjouée et avenante. Je peux pas dire que j'étais très sociable puisque je ne connaissais presque personne, et c'est vrai que j'avais un peu peur en m'imaginant confrontée aux autres parfois.
Confronté aux autres, je l'ai effectivement été en arrivant à Errydor, et pas de la manière la plus douce. S'il y a certaines personnes avec qui je m'entends à peu près bien, je reste désormais très méfiant, réservé et distant. J'essaie d'éviter de parler beaucoup, parce que si je ne fais pas attention, ma voix ne paraît plus très masculine. Mais dès que je suis avec des personnes que je connais et avec qui je suis proche, je peux redevenir souriant et joyeux, parfois même un peu moqueur, parce que j'aime utiliser le sarcasme. D'une nature plutôt calme, je ne me mets presque jamais en colère et déteste user de la violence. Je n'aime pas la solitude, mais j'ai du m'y habituer. J'en ai beaucoup souffert à la mort de mon père, et l'arrivée d'Archibald a un peu rempli le vide en moi. Cependant avec mon départ au bidonville, ce sentiment est encore plus accru aujourd'hui. Je sais que je suis celui qui a pris mes distances, mais reprendre contact avec lui, ce serait comme endosser à nouveau ma vie d'avant. Je préfère encore rester seul, même si j'en souffre. Bobo reste une compagnie agréable même s'il ne fait pas preuve de beaucoup de discussion.
Je n'ai pas réellement choisi de devenir un homme, ni eu vraiment l'envie. Cela s'est plutôt imposé à moi comme une nécessité, un besoin pour survivre, une carapace contre le monde extérieur. Je ne suis plus une source de convoitise comme avant, les gens m'évitent, et parfois ce sentiment d'invisibilité me fait me sentir en sécurité.


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Relations

Archibald Hawkins
Archibald est mon ami d'enfance, sûrement le seul que j'ai, d'ailleurs. Je suis très attaché à lui malgré notre rupture soudaine. Sa présence me réconforte, sa chaleur me rassure. J'ai été très choqué en le voyant ici, à Errydor, mais en même temps, dans un élan d'égoïsme, un peu heureux qu'il me tienne compagnie. Les raisons pour lesquelles il est ici sont encore un peu floues pour moi, j'espère que la vie à Evaya ne lui a pas fait défaut. Il me manque énormément. Malgré ses airs, c'est lui aussi un garçon solitaire, dans sa tête un peu un enfant. Nous sommes comme les deux faces d'une feuille morte qui tremble avec le vent.
Peut-être plus tard, lorsque je serai "guéri", j'essaierai de le revoir, mais pour l'instant, j'essaie de l'éviter à tout prix.

John Moore :
John est un drôle de personnage, mais je l'apprécie. Nous nous sommes rencontrés alors que je travaillais à l'Extase. Etant un client régulier, il venait souvent passer ses soirées ici. Ainsi, autour d'une bouteille, on se mettait parfois à discuter, et on s'est découvert tout les deux un intérêt pour les technologies. John a plus d'expérience que moi, mais je lui permets parfois d'avoir un œil nouveau sur ses travaux. J'ai parfois l'impression qu'il a plusieurs personnes qui parlent en même temps dans sa tête, ça ne m'étonnerait pas qu'il soit schizophrène. Mais les maladies, ici à Errydor, ce n'est pas rare, encore moins depuis qu'on ne peut pas les traiter. Et cela ne l'empêche d'être un génie dans son domaine, alors je prends au pied de la lettre tout ce qu'il dit. La seule chose qui me dérange, c'est les effluves d'alcool qui me montent au cerveau dès qu'il est un peu trop près. Il sait où je me suis caché après mon accident et vient parfois me voir dans ma cabane au bidonville.

Amos :
Quand j’ai été engagée à l’Extase, j’étais dans une passe très difficile : je venais de perdre mon père, la dernière chose qui me restait. Strip-teaseuse n’était pas un métier qui me plaisait, loin de là. Pourtant, les autres danseurs de l’Extase m’ont aidé à aller mieux, ils étaient la seule chose qui me rendait parfois le sourire à cette époque-là. Amos est l’un de ceux qui m’a le plus aidé, il m’a aidé à tenir moralement, et à rendre mon travail à l’Extase un peu plus supportable. Déjà, c’est le premier ami que je me suis fait à l’Extase. Il m’a tout expliqué et tout apprit de mon nouveau métier. J’avoue que j’étais un peu fascinée par sa manière d’être si calme et serein, dans un environnement aussi chaotique qu’Errydor. Il était comme une statue immuable en plein milieu d’une tempête, inébranlable, et intouchable. Je crois que j’ai un peu tiré ma force de lui, sinon je pense que j’aurais difficilement survécu à cet épisode. C'était mon ami le plus cher à l'Extase, j'ai eu beaucoup de mal à me séparer de lui après mon accident, alors je lui ai indiqué où je me trouvais. Maintenant, nous nous revoyons souvent quand il a jour de repos, près de la barrière entre le quartier des Phalènes et la décharge. Il est le seul lien qui me permet de ne pas sombrer dans une solitude réelle, et j'attends toujours cette journée avec impatience, malgré moi.

Ulrik :
Ulrik est également une des personnes qui ont contribué à rendre mon séjour à l’Extase plus facile. Au début, je m’étais beaucoup méfié de lui ; c’était un Phalènes après tout. Parfois lors de mes pauses, on discutait un peu ensemble, et c’est comme ça, autour d’une cigarette, que j’ai appris à le connaître. La lueur d’honnêteté dans ses yeux ne trompait pas : Ulrik était un homme gentil et dévoué. Il m’a apporté un grand soutient et j’avais beaucoup d’estime pour lui. Dans une période difficile, il a été comme un bouclier protecteur contre le monde extérieur. Il a d’ailleurs prit ma défense lorsque j’ai été renvoyé de l’Extase, et j’avoue que ça m’a beaucoup touché. J’ai un peu honte d’être parti sans même le prévenir ou lui dire où j’allais. J’espère que lui et sa sœur Eli dont il m’a parfois parlé vont bien.

Nathaniel Leafer :
Nat’ était quelqu’un d’adorable. Du fait de notre âge identique, nous nous entendions plutôt bien. C’était quelqu’un de réservé, mais tout de même attentif aux autres, il a souvent été la cause de mes sourires à l’Extase. Ce que j’aimais chez lui, c’était l’air rêveur qu’il avait parfois, quelque chose qui était plus grand que ce qu’on pouvait réaliser entre les murs de l’Extase. J’avais envie de m’échapper avec lui, loin d’ici, être capable de croire que j’étais autre chose qu’une danseuse dans un bar. Cependant la réalité nous rappelle souvent à l’ordre. Je n’ai pas eu l’occasion de lui dire au revoir avant de m’enfuir, de toute façon je ne sais pas si j’aurais eu le courage de l’affronter, lui ou même les autres danseurs.

Eden :
De mon travail à l'Extase, je ne garde presque que des mauvais souvenirs. Chaque jour constituait une épreuve que j'arrivais à peine à surmonter, et Eden était un de ceux qui rendait ces journées un enfer. J'évitais autant que possible de faire des extras avec les clients, mais souvent, on ne me laissait pas vraiment le choix. Eden, en parfait phalène, était un homme très violent et possessif. Parfois, je pensais voir son ombre, ici et là, et mon corps, sans que je le contrôle était secoué de tremblements et de larmes. Ce n'était pas tant la véhémence de son comportement avec moi (presque tous les clients le sont), mais plutôt la fréquence de ses visites, qui à mon goût survenaient bien trop souvent.
Cependant, Eden, lorsqu'il était parfois sous l'influence de l'alcool, devenait un tout autre homme. Ses gestes devenaient plus tendres, et son regard, bien qu'égaré dans l'antre de l'alcool, paraissait plus innofensif. Il ne cherchait plus seulement l'excitation, mais l'amour qu'il pouvait ressentir en couchant avec quelqu'un, un amour dont il semblait être affamé et qu'il ne connaissait pas, ou très peu. On eut dit un enfant. Malheureusement, ces moments hors du temps étaient souvent très expéditifs car Eden s'endormissait d'un instant à l'autre et lorsqu'il se réveillait, j'étais déjà partie depuis longtemps. Je ne sais pas s'il ne s'en souvenait pas ou s'il refusait d'en parler mais le sujet de ces séances n'a jamais été abordé.


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J'ai fini ma fiche ! :D C'est bien la première fois que j'en finis une en aussi peu de temps O.0
J'espère que vous apprécierez mon petit Horace, je suis ouverte à tout si vous avez des liens à proposer avec lui, même s'il ne parle pas beaucoup ^^'
Dernière modification par Animia8 le mar. 04 avr., 2023 4:38 pm, modifié 15 fois.
Tiine

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tiine »

naji2807 a écrit : ven. 19 févr., 2021 7:06 pm Hello ^^ pas de soucis, prends ton temps Clem ^^ et sinon oui, on peut faire Wylla/Jody, elles peuvent êtes sur leur lieu de travail ^^
ça marche ! Tu peux commencer ? :D
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Comme tu veux ^^
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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par Tiine »

naji2807 a écrit : sam. 20 févr., 2021 10:48 am Comme tu veux ^^
Let's go madame.

Par contre, aucun rapport mais... WHAT IS CETTE PHOTO DE PROFIL ????
ChapelierFou

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Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes

Message par ChapelierFou »

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Garry
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Je ne suis pas sûr d'avoir ma place au défilé auquel Monsieur Pâris s'apprête à participer. Il s'agit de mode, et ce n'est clairement pas quelque chose avec quoi je peux lui être utile. Je crains même qu'être vu en ma compagnie puisse nuire à sa réputation, car après tout, je suis un modèle complétement obsolète, un jeune homme comme lui devraient être vu avec ce qu'il y a de mieux sur le marché, et ce qui est du meilleur goût. Pas avec quelqu'un comme moi. Cependant, personne ne semble faire particulièrement attention à moi. Peut-être ne sont-ils pas assez calé en robotique pour voir à quel point je suis dépassé, voir peut-être ne réalisent-ils même pas que je ne suis pas humain. Mon jeune propriétaire se tient à mes côtés, radieux, comme si c'était le plus beaux jour de sa vie et que c'était l’événement auquel il se préparait depuis sa naissance. C'est faux bien sûr. Cet événement est important pour sa carrière, mais pas pour sa personne. S'il l'avait été, il n'aurait pas été si misérable dans la matinée, et peut-être même n'aurait-il pas bu la veille. Il ne consomme pas d'alcool quand il a quelque chose qui compte pour lui dans sa vie. Il était presque toujours sobre quand il fréquentait Clay. Ils semblaient heureux ensembles. Mais la suite a prouvée que ce n'était pas le cas. Sa rupture avec son amant a laissé Monsieur Paris sans rien ni personne d'important dans sa vie. Il ne lui reste que l'alcool, il semblerai. D'après ce que j'ai compris sur cette boisson, elle embrouille les pensés et distord la réalité. Ce serai donc un moyen d'échapper à la souffrance, auquel beaucoup d'humains ont recours... Quelle douleur intense ils doivent ressentir pour mettre en danger leur corps et parfois leur vie au nom seulement de quelques instants d'oublie. Est-ce que j'ai déjà ressenti quelque chose de similaire, quand j'ai été démis de mes fonctions chez les Kane, ou bien toutes les fois où je me sens terriblement impuissant à soutenir mon jeune propriétaire dans sa souffrance, et que je suis simplement assis à côté de lui tandis qu'il enchaîne les bouteilles et que son état s'aggrave, et que je sais que je ne peux rien faire et rien dire, que ce soit parce que mon programme m'en empêche, ou simplement parce que rien ne me vient à l'esprit. Mais peut-être suis-je présomptueux de penser que ce que je ressens pourras avoir quoi que ce soit en commun avec l'intensité des sentiments humains. Je ne suis qu'une machine, je souffre peut-être d'un dysfonctionnement en moi, qui me permet de ressentir des choses que je ne devrais pas ressentir. Est-ce que ce que j'éprouve mérite seulement le nom de sentiment? Ou bien est-ce une illusion que je me fait, et il s'agit de quelque chose d'entièrement différent? Peut-être ne suis-je qu'une vielle casserole qui a la folie des grandeurs et qui souhaite trouver un moyen de se sentir important et comparable aux humains, pour ne pas avoir à admettre qu'elle a fait son temps et que Monsieur Pâris devrait avoir un modèle plus performant qui prendrait mieux soin de lui.
En regardant mon jeune propriétaire sourire et serrer la main d'inconnu, je me demande quelle est la véritable raison de ma présence ici. Je sais très bien qu'il m'a menti et qu'il n'a pas besoin de moi pour garder ses affaires, et le fait qu'il ne veuille pas me dire la vérité m'attriste légèrement. Ne me fait-il pas confiance? Non, cette pensée est déplacée, il ne me doit rien, ni affection, ni confiance, ni vérité. Cependant, je sais que ses sourires sont faux. Il n'est pas ravi d'être ici. Je sais à quoi il pense secrètement. Enfin à qui. Je ne sais pas si Clay sera là, mais c'est peut-être ce que mon maître s'imagine. Cela a-t-il un rapport avec la raison de ma présence ici? Est-ce que je suis censé... le protéger? Ou quelque chose comme ça? Ou bien est-ce que je me fais à nouveau des idées?
Monsieur Pâris se tourne finalement vers moi pour me demander mon avis chose qui m'étonne légèrement, même si je devrais sans doute être habitué à ce qu'il me demande mon avis malgré notre différence de statut. Cependant, j'apprécie toujours cette considération de sa part, même si j'imagine qu'il le fait plus pour combler le silence que parce qu'il s’intéresse vraiment à ce que je pense. Je ne suis même pas sûr qu'il sache que je suis capable de penser...
Le fait qu'il ai déjà sa prochaine soirée en tête m'attriste.
-Je ne suis pas sûr que vos hôtes apprécieraient vos efforts à leur juste valeur, Monsieur, ils ne semblent pas vraiment s’intéresser au bien-être de l’appartement, je lui répond d'un ton plat, avec une triste pensés pour mes heures de travail réduites à néant par un invité maladroit ou malade, et à tout les meubles que nous avons dû remplacer au fil des années. De plus, j'espère qu'il comprendra que des gens qui ont aussi peu de respect pour son lieu de vie n'estiment sûrement pas sa personne comme il le mériterai, et que sans doute devrait-il s'entourer de gens ayant plus de considération pour lui et son bien être...
J'hésite à lui faire remarquer que peut-être devrait-il se concentrer sur son défilé plutôt que de penser à sa prochaine fête, mais cela serai déplacé, et je me vois donc obligé de me retenir, ne pouvant lui faire une remarque de la sorte que si elle est absolument nécessaire, ce qui n'est pas encore le cas.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Animia, je suis désolée, j'étais passée à côté de la fiche x) d'où ma lecture "tardive" ^^ moi je valide, mais je pense qu'on peut attendre la validation de Tally si elle a le temps de passer lire :)
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Texte légèrement explicite

Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
19 ans, 1m90, Errydien
Strip-teaser, Impulsif, Amoureux de Noham

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Hymne à l'Amour

Nono est un ange, comme ceux des histoires que me racontait ma mère. Elle disait que les Anges étaient des sortes d'esprits, des êtres suprêmes, qui veillaient sur nous depuis le ciel. Nono est mon ange, il est parfait, à tous les points de vue, et je ne sais pas ce que j'ai fait pour le mériter. Tous les jours, je me dis qu'il va me quitter, que c'est la dispute de trop, et qu'il va s'en aller... mais chaque fois, il reste, et chaque fois, j'ai espoir qu'il ait encore la patience d'attendre un peu. Bientôt, très bientôt, j'aurai mis assez de côté, et on pourra partir d'ici. Je ne sais pas où on s'installera, peut être sur le territoire des Sentinelles, mais au moins, on aura plus besoin de travailler pour les Phalènes. Je sais que Nono aime la danse, mais il pourra danser, pour lui, pour les autres, et sans contraintes. Depuis que je l'ai rencontré, je rêve de pouvoir lui offrir tout ce qu'il désire, tout ce dont il rêve. Je l'aime... Je sais qu'il n'aime pas ce que je fais, mais... mais bientôt ce sera fini... Je lui jure tous les jours, parce que c'est vrai, c'est la pure vérité. Toutes ces femmes ne comptent pas, elles ne sont rien pour moi, juste des pantins pour m'aider à atteindre mon but, une somme suffisante pour quitter l'Extase.
Je ne peux pas lui en vouloir de m'en vouloir, bien sûr, d'autant plus que je suis moi-même jaloux et possessif. Rien que quand les regards sont un peu trop insistants, je sens ma jalousie monter... mais c'est parce que je ne suis pas confiant. Je sais qu'il pourrait trouver mieux que moi, il n'a qu'à se pencher, et il pourrait attraper n'importe lequel de ses admirateurs... Parce que c'est ce que je suis, l'un de ses admirateurs... Je suis tombé amoureux de lui en le voyant danser sur scène, alors combien sont comme ça ? Je ne suis qu'un fan qui a eu la chance d'attirer son attention, mais qui sait si il ne va pas finir par en avoir marre, et en choisir un autre... Au fond, je sais que non, je sais que Nono m'aime, je sais qu'il est à moi, comme je suis à lui, mais quand on se dispute, les doutes m'assaillent. Heureusement, on se réconcilie toujours avant de dormir, et au matin, c'est oublié.
Et ce matin, j'ai tout fait pour lui faire oublier sa colère de la veille. Je ne l'ai pas réveillé, je l'ai simplement regardé dormir, pendant près d'une heure, avant qu'il ne daigne émerger. Ensuite, on s'est câlinés, et puis il a fallu se lever, pour aller s'entraîner. Enfin Nono s'entraîne... moi je passe une grande partie du temps à le regarder, à le déconcentrer un peu, à lui voler quelques baisers... Bien sûr, je m'entraîne un peu aussi, pour ne pas perdre la main, mais c'est tellement dur de se concentrer à côté de lui. Son corps gracieux attire mon regard en permanence, et je dois faire de gros efforts pour ne pas me perdre dans sa contemplation... J'y parviens par à-coups, mais quand je le vois s'arrêter du coin de l'oeil, un sourire étire mes lèvres. A peine a-t-il commencé à m'interroger, que je le rejoins et l'enlace, déposant un baiser sur sa joue.
- Hmm hmm, je me suis beaucoup amélioré en zieutage, je pense être devenu un expert! je réponds avec malice.
Il faut dire que j'ai de quoi me rincer l'oeil... Pendant qu'il étire le haut de son corps, mes mains glissent vers ses hanches, que je caresse machinalement. Mes mains connaissent ce corps, elles le caressent tous les jours... et je ne veux jamais arrêter de le caresser...
Quand il me sourit, mon coeur fait des bonds, et je dois me concentrer sur sa question pour ne pas avoir l'air complètement à côté de la plaque. Il me fait trop d'effet... Il ne peut pas l'ignorer... alors il doit me croire, quand je dis que ces femmes ne comptent pas pour moi...
- Tout ce que tu veux ma Queen, je réponds, en déposant un baiser sur ses lèvres, taquin.
Je le relâche doucement, pour le laisser finir de s'étire, et j'en fais de même, même si je me suis beaucoup moins entraîné que lui. Puis je lui tends la main, pour me diriger vers l'extérieur. Je suis assez tactile, j'aime le toucher, presque tout le temps, et il n'y a que pendant les entraînements ou quand il est sur scène que je le laisse complètement tranquille.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

Message par naji2807 »

Erika Veire
68 ans (30/35 ans d'apparence), 1m55
Evayenne, Dirigeante technologique, PDG de VeireTech

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Viktor Crane n'insiste pas, il n'est pas du genre à fouiner, et voilà ce que j'aime chez lui. Bien sûr, j'aurai pu repousser n'importe quelle question intrusive sur mon père, mais ça m'aurait certainement agacée. Viktor a connu mon père, il a même travaillé avec lui, il sait l'affection que je lui porte. Il n'est pas le seul à savoir que je suis proche de mon père, et nombreux sont ceux qui pourraient voir notre relation comme une faiblesse... c'en est peut être une, mais qui n'en a pas? De plus, je ne la vois pas ainsi. Il est mon père, il m'a toujours chérie et aimée, et ce n'est pas sa "faute" si je suis froide et calculatrice, c'est le monde qui est ainsi. Avec lui, je suis douce, aimante, et il est et restera le seul homme de ma vie. Certains se demandent pourquoi je refuse les avances des autres hommes, ils me disent frigides, trop froide pour aimer... mais c'est seulement qu'ils ne voient que ce qui les intéressent. Oui je fais les yeux doux aux hommes, oui je leur fais du charme... Mais ce sont les femmes qui me font réellement de l'effet, et rare sont ceux qui l'auront remarqué.
Enfin pas toutes les femmes, bien sûr, et je ne suis pas sûr de beaucoup apprécier Sara Crane. Son impétuosité témoigne de sa jeunesse... Je ne cille pas quand elle fait preuve de scepticisme, mais une pointe d'agacement me traverse. Elle a son père, un père âgé et encore loin de la mort... de quoi se plaint-elle? Son père la reprend sèchement, et je perds un peu mon sourire, pour prendre une attitude plus circonspecte. J'apprécie un peu, car j'aurai aimé lui répondre avec autant de sécheresse, mais en même temps... Mon père ne m'aurait jamais adressé la parole ainsi, en public ou non. Je ne l'appelle pas "Père", mais "Papa", et nos échanges ont toujours été emprunt de tendresse, alors que ceux entre Viktor et sa fille ont l'air plus froids... Mais ce ne sont pas mes affaires, bien sûr, alors je me contente de sourire à Sara Crane en secouant la tête :
- Je vous en prie, ce n'est pas grand chose. Vous êtes inquiète pour votre père, et je peux largement le comprendre. Mais il nous faut tous vieillir un jour, sinon nous resterions des enfants... Rester figé dans un corps enfantin alors que l'on murit, cela ne doit pas être très agréable, vous ne croyez pas? je lui demande en faisant une légère grimace, parfaitement maîtrisée.
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