La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 1

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Shinato

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Message par Shinato »

Alexander Fame

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1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier

Ce cher Mr Damarys connaît bien son métier puisqu'il leurs sourit mais ne semble pas du tout intéresser par les avances de ces jeunes filles. Il finit par porter son attention sur moi et croise mon regard. Alors comme ça il est ingénieur chercheur et enseigne la robotique. Intéressant! Je me demande s'il en sait autant dans son domaine qu'il ne le laisse transparaître. Il s'approche finalement et j'en fais de même. Le groupe d'étudiante reste campée derrière lui, visiblement très intéressé par ce qui va être dit.
J'ajuste mes iris pour qu'ils apparaissent le plus humain possible et retire mes lunettes de soleil. Je doute que cet homme ait déjà vu un cyborg mais, vu qu'il travaille dans la robotique, il devrait avoir l'oeil en ce qui concerne les androïdes.

-"Oh mais vous venez de le faire." je lui réponds amicalement. "Je me présente, Alexander Fame. Ravi de rencontrer le prof le plus canon de l'université." lui dis-je en regardant son harem.

D'un bref signe de la main, je les intime de déguerpir. La conversation qui va suivre ne les concerne en rien. Néanmoins, elles restent sur leurs positions. Je soupire d'agacement.

-"Être borné est réservé aux membres de l'Elite." dis-je avant de réitérer mon geste.

Ma remarque cinglante devrait faire tiquer le professeur puisqu'il en fait également parti. Cette fois-ci, je n'ai pas besoin de me répéter puisqu'elles finissent par partir.

-"Eh bien, je ne savais pas que les professeurs avaient la côte auprès des élèves." dis-je alors à mon interlocuteur.
Shinato

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Message par Shinato »

Veronica Park

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24 ans / Elite d'Evaya / PDG de MVP / avec Wylla

Wylla semble toujours gênée face à mes compliments. La voir rougir me fait sourire. Ce que j'attends vraiment de Wylla, c'est qu'elle arrête de me voir comme une membre de l'Elite mais comme son amie. Je sais que c'est parfois dur pour elle d'être vu en public avec moi et d'être au centre de l'attention mais je ne peux pas me détacher de mon image et cela ne changera probablement jamais. Il y a des moments où je préférerais faire partie de la classe moyenne, comme Wylla. Pouvoir sortir sans être remarquer est un luxe pour moi. Si je ne prends pas l'initiative de me cacher et d'être discrète, je ne peux pas passer inaperçu.
Wylla me montre alors, par quelques pas et mouvements, que le manteau lui sied à merveille. La question qu'elle me pose me laisse muette quelques secondes. Je lui adresse finalement un franc sourire avant de lui répondre.

-"Je ne pense pas que ta future grossesse pose problème. Il te suffira simplement de laisser le manteau ouvert et de t'habiller chaudement en-dessous, histoire que le bébé et la maman ne prennent pas froid."

Je me tourne alors vers la vendeuse.

-"Il est à combien?"

Elle regarde un instant de quel modèle il s'agit avant de me répondre d'un ton très professionnel.

-"Vu qu'il s'agit d'une édition limitée de la nouvelle collection, il est à 100 crédits."

Mon oeil étant attiré par le luxe, un tel prix ne m'étonne pas. Et puis, c'est une très bonne marque et la qualité est au rendez-vous. Je me tourne une seconde vers Wylla et lui fais les yeux doux.

-"Parfait, je vais partir là-dessus dans ce cas." je réponds à la vendeuse.

Je m'approche de mon amie et lui souris.

-"Ne songe même pas à ne pas repartir avec. Il te va vraiment très bien et ça me fait plaisir de te l'offrir." lui dis-je avant de partir vers la caisse en trottinant joyeusement.
Tally

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Message par Tally »

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On a tous fait au moins une fois le rêve d'arriver à l'école en pyjama. Sur le moment, on est tellement gêné qu'on ne sait pas quoi faire. Et bien c'est exactement l'effet que fait une conversation avec Alexandre Fame. Je suis tellement mal à l'aise que je n'ai aucune idée de la manière dont je suis sensé réagir. Je n'arrive pas à saisir s'il plaisante où s'il se moque de moi. Dans le doute, je lui adresse un sourire poli, bien que pincé et répond avec une pointe d'humour.

« Le plus canon j'en doute fort, notre professeur d'algèbre serait attristé d'entendre ça.

La politesse et l'humour. Les clés pour se sortir d'une situation complexe sans heurt. Malheureusement pour moi, Alexandre ne s'arrête pas là. Et cette fois, sa pique sur les membre de l'élite me fait grincer des dents. Mon sourire de convenance ne bouge pas d'un iota en revanche. S'il s'attend à ce que sa remarque me vexe, il va attendre longtemps. Je suis très bon à ce jeu et j'ai un sang froid à toute épreuve. Je n'ai de compte à rendre à personne et surtout pas à un inconnu que je connais depuis trente secondes. Par contre, sa remarque fait son petit effet sur le groupe d'étudiantes. Elles décampent si vite que je le remarque à peine.

Si vous aviez rencontré mes parents, vous ne diriez pas ça. Il en faut de la volonté et du caractère pour s'en sortir .

J'ai dis cela sur le même ton amical qu'il a employé avec moi. Pourtant, même dans mes oreilles, cela sonne amer.

« Monsieur, je détecte une constitution anormale chez cet individu. Souhaitez vous que je procède à une détection ?.

Etant dans l'incapacité de répondre à Laly, je l'ignore simplement et concentre mon attention sur Alexandre. Je regrette à cet instant que mes lunettes connectées ne puissent répondre qu'à ma voix. Je n'aurais pas dis non à un scan là tout de suite. Je choisis d'ignorer son dernier propos que je trouve malvenu et décide de faire pencher la balance en lui posant des questions.

Vous travaillez ici ?

Je n'ai pas besoin de sa réponse pour savoir que la réponse est non. Je connais tout le monde ici et j'ai déjà rencontré tous les nouveaux professeur de cette année. Non, ce que je ne comprend pas, c'est ce qu'il est venu chercher ici.
Shinato

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Message par Shinato »

Alexander Fame

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1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier

Lorsque le jeune professeur évoque ses parents d'un ton amical, je ne peux m'empêcher de sourire, amusé.

-"Dans ce cas, il me tarde de les rencontrer pour en juger par moi-même."

C'est alors qu'un petit grésillement se fait entendre. Mon visage ne laisse rien transparaître pourtant, je suis certain que quelque chose ou quelqu'un à parler. Faisant mine d'être gêné par le soleil, je réajuste mes lunettes sur mon nez. En une fraction de seconde, je scanne l'entièreté du corps du professeur. Mes iris s'arrêtent au niveau de ses lunettes. Un fin sourire s'esquisse au coin de mes lèvres. Sa question me fait alors souffler du nez.

-"Et je suppose que vous, vous travailliez dans l'agro-alimentaire?" dis-je à moitié amusé. "Vous connaissez la différence entre un professeur et un élève?"

Je laisse quelques secondes s'écouler le temps qu'il y réfléchisse avant de poursuivre.

-"L'élève pose des questions au professeur pour qu'il y réponde et le prof pose des questions à l'élève pour vérifier si la réponse donnée est juste. Cela implique donc que le professeur connaisse déjà la réponse à sa question. Alors dîtes-moi, pourquoi me poser une telle question alors que vous connaissez déjà la réponse?"

Un long silence s'installe entre nous. Je le brise rapidement ne voulant pas l'allonger davantage.

-"Alors non, je ne travaille pas ici. Si vous voulez les raisons de ma venue, je vous répondrais que j'en ai aucune en particulier. Je ne faisais que me balader."

Je me rapproche de lui et désigne ses lunettes d'un rapide mouvement de tête.

-"Vous avez de bien belles lunettes, elles sont à commande vocale? J'ai déjà vu des modèles de ce type au centre commercial."
Yumeko

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Message par Yumeko »

Harper Hill ǀ 22 ans ǀ 171 cm ǀ Elite d'Evaya ǀ Mannequin ǀ M. Han
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Ce matin, le réveil est un peu difficile pourtant je n'ai pas fait la fête toute la nuit. J'aurais pu bien entendu mais je me suis montrée raisonnable car j'ai un casting pour un film cet après-midi et je ne peux pas me permettre de le rater. Il ne s'agit pas d'une grosse production Evayenne avec de gros effets spéciaux et des super héros mais d'une comédie dramatique où un garçon de l'élite d'Evaya tombe amoureux d'une fille de la classe populaire. Chacun cache un côté sombre et dramatique et de nombreuses difficultés se dressent sur leur chemin. Même si la fille tombe aussi amoureuse, les difficultés ont raison de leur histoire qui ne se conclue pas par un happy end. Quand j'ai lu le scénario, je n'ai pas pu m'arrêter jusqu'à la dernière ligne. Certes, cette histoire n'a rien d'original même si ça fait longtemps que je n'ai pas vu de films similaires. Mon côté romantique a été attristé de voir que l'amour ne triomphe pas de tout. Je sais que cela arrive mais j'espérais de l'espoir à la fin alors qu'il n'y en a aucun. J'ai été touchée par ce couple et cette histoire, et même si ça se termine mal, j'ai envie de participer à ce film. J'ai vraiment envie de décrocher le rôle principal, de me mettre à la place de June et de rendre vie à ce personnage. Je ne suis pas toujours emballée par un rôle même si je donne toujours le maximum lorsque je passe un essai. Peut-être que cela se ressent, je ne sais pas. On ne me dit jamais ce qui ne va pas. C'est juste un merci et on vous recontactera. En général, on ne me rappelle pas car je n'obtiens pas le rôle. Mais parfois, je reçois un coup de téléphone pour me dire que j'ai obtenu un petit rôle ou un rôle secondaire dans le film. Même après un an, je ne désespère pas de réussir un casting et d'obtenir enfin un premier rôle. Je n'ai pas le choix il me faut y croire et continuer.
Quant à hier soir, je me suis rendue à la fête organisée par Pâris après avoir reçu une invitation. Son appartement était bondé, il y avait des gens partout, l'alcool coulait à flot et la musique faisait presque vibrer les murs. Difficile de s'entendre pour discuter mais je ne pense pas que c'était le but de la soirée. J'ai bu deux verres avant de m'arrêter. J'ai dansé quelques heures. Au début seule, puis j'ai été rejointe par un homme un peu plus âgé qui travaille dans la musique et produit de jeunes talents. Nous nous sommes rapprochés. Assez pour qu'il me propose de terminer la nuit chez lui ou chez moi. Il était charmant et bon danseur mais je n'avais pas la tête à aller plus loin qu'un flirt hier soir. Je lui ai donné mon numéro avant de déposer un baiser sur sa joue et de m'éclipser de la soirée. Je ne sais pas s'il me rappellera mais j'aimerais bien qu'un jour, un homme me voit pas seulement comme une jolie mannequin avec laquelle il a envie de coucher mais comme une femme qu'il a envie de découvrir. J'aurais bien aimer revoir l'investigateur de la fête mais je l'ai à peine aperçu au cours de la soirée et j'ai laissé tomber. J'avais apprécié sa compagnie et qu'on flirte tous les deux même si ça n'avait pas été plus loin la fois précédente. Le moment avait été agréable. J'étais donc rentrée seule, légèrement alcoolisée mais l'esprit non embrumée quand je m'étais couchée à une heure du matin.
Mais mon esprit fut plus embrumé lorsque je me réveillais ce matin à cause du léger manque de sommeil. J'avais deux remèdes contre cela, une bonne douche et de la caféine. Je me levais et filais dans ma salle de bain attenante à ma chambre et me mis sous la douche, une fois nue. L'eau chaude se déversa instantanément sur ma peau et je lâchais un soupir en fermant les yeux. J'appréciais l'instant jusqu'au moment de ressortir de la cabine de douche, lavée. Je me séchais, enroulais une serviette moelleuse autour de mon corps et revenais dans la chambre. Je remarquais un message sur mon téléphone et le consultais en mettant le haut parleur tout en choisissant mes vêtements pour la journée. La journée semblait très bien commencer car j'allais sans doute décrocher un contrat pour le gala annuel avec MVP. J'avais déjà travaillé avec cette société par le passé et cela s'était très bien passé. Donc si on me proposait un rendez-vous, c'était très bon signe. Je choisis un débardeur style nuisette, un pantalon fluide dans un tissu très léger accompagnés par une paire de talons compensés. Une fois habillée, coiffée, maquillée, parfumé et mis quelques bijoux pour parfaire ma tenue, je rappelais M. Han tout en me dirigeant vers la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner sauf si je n'avais le temps... J'entends la tonalité sur la ligne et attends qu'il décroche.

Jeremiah Jansen ǀ 22 ans ǀ 178 cm ǀ Simple Evayen ǀ Etudiant et Geek ǀ Psyché
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J'ai passé plus de la moitié de la nuit à jouer sur le dernier jeu que je me suis acheté sur console. Un jeu d'aventure style RPG avec une carte immense, une quête principale assez longue, une multitude de quêtes annexes où on peut personnaliser son personnage dans les moindres détails de son physique à sa classe en passant par ses vêtements et accessoires. Rien que ça, on peut y passer un temps fou. Au fil des niveaux, j'ai débloqué de nouveaux objets et de nouvelles armes que je peux continuer à personnaliser. J'étais tellement pris par le jeu que je n'ai pas vu le temps passer et j'aurais pu continuer toute la nuit. Ce que j'aurais fait si je ne devais pas me lever ce matin pour aller en cours. C'est ma dernière année et la rentrée a lieu aujourd'hui. Je ne peux pas me permettre de rater même un seul cours si je veux réussir mon année, obtenir mon diplôme, être dans les meilleurs pour être embauché dans une société de jeux vidéos. Il y en a peu de places sont chers ce que les profs n'arrêtent pas de dire depuis ma première année. Ça a fini par rentrer dans mon crâne mais j'ai pas le choix car je ne veux pas faire autre chose. C'est tout ce qui m'intéresse dans la vie et tout ce qui me plait ou presque. Disons que ça tient la première place. La seconde, ce sont les livres et la troisième, les séries à égalité avec les films. Ça, c'est mon univers et j'ai rien besoin de plus. C'est pas ce que me disent mes parents ou ce qu'ils me disaient. Ils ont abandonné le fait que je ne sorte pas plus souvent, ni celui de me sociabiliser. J'ai bien quelques connaissances avec lesquels je discute et on se fait quelques parties en ligne mais je ne sors presque jamais sauf pour aller au cinéma. Et la plupart du temps, j'y vais seul. J'y ai déjà été accompagné, une fois même avec une fille mais j'ai pas choisi le film et j'ai détesté. C'était un truc romantique et drôle mais j'ai pas compris quand il fallait rire. Au moins, Lara avait apprécié puisqu'elle a beaucoup ri pendant la séance. Elle ne m'a jamais reproposé, et moi, non plus. Ça, c'était au lycée lors de ma dernière année. Je suis jamais retournée vers une comédie romantique. Je ne vais voir que les films de super héros, d'aventure, de sciences fiction et de fantasy. Le reste m'ennuie et ne me plait pas. Je sors aussi lorsqu'il y a des conventions et salons mais ça arrive deux fois par an, trois maximum.
Sortant du lit, je m'habille dans ma chambre, enfilant un caleçon, un jean et un tee-shirt à l'effigie d'un célèbre jeu vidéo. Une paire de chaussettes et de basket plus tard, je passe rapidement dans la salle de bain inoccupée pour faire le minimum vital. A moitié encore endormi, je prépare mon sac que j'enfile en bandoulière et je vais dans la cuisine. J'y trouve mon père que je salue brièvement et qu'il me répond avec beaucoup plus d'enthousiasme. Je me prépare quelques toasts que je mangerais en route et un gobelet isotherme de café fumant que j'emporte également avec moi. Je quitte l'appartement les mains pleines et me dirige vers la station de tramway. J'ai une longue marche à parcourir avant de la rejoindre. Je mange en marchant. C'est un rituel depuis cinq ans. Plus je me rapproche, plus les rues s'animent mais je n'y prête pas plus attention que ça, pas encore totalement réveillé et pas tellement observateur non plus. Puisque je me rends au terminus, je peux avoir une place assise où je termine parfois ma nuit sur le trajet. Sinon je reste debout et je laisse défiler le paysage sous mes yeux parce que je ne peux pas dormir debout. Le paysage ne change pas. Seules les enseignes et publicités changent souvent mais je n'y prête pas grande attention. Je ne connais pas la plupart des personnes sur les affiches même s'ils sont parfois très connus. C'est pas moi qui le dis, ce sont les voyageurs qui discutent entre eux et dont je surprends des brides de conversations mais je ne comprends pas de quoi elles parlent la plupart du temps et je laisse mes pensées vagabonder. Elles tournent presque tout le temps sur les jeux vidéos. Ce matin, j'ai une place assise tout au fond et je m'installe contre la fenêtre. J'appuie ma tête contre la vitre et regarde sans vraiment le faire. Je vois défiler les immeubles petits et grands, les commerces, les boutiques, les restaurants, les écrans géants où l'on voit des bandes annonces de films et des publicités dont j'oublie ces dernières aussitôt. Quand on annonce la prochaine station, je me redresse et me lève puis je sors du tramway. Je retrouve l'université après deux mois de vacances. Techniquement, j'y ai passé une grande majorité de mon temps à tester un futur jeu vidéos qui doit sortir dans quelques mois. Je prends la direction de mon bâtiment où je suis les cours. Il se situe proche du centre de recherche. Je regarde où se situe ma salle et je m'y dirige, la trouvant assez rapidement. J'ai un peu d'avance mais pas trop avant le début du cours. Il reste peu de places encore libre. Je vais vers le fond et demande à un homme à la peau foncé :
- La place est libre ?
Shinato

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Message par Shinato »

Han Tae Woong

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37 ans / Habitant d'Evaya / Secrétaire de Veronica

Les préparatifs du gala sont déjà bien avancés. Comme chaque année, la société sera sûrement dans les temps pour sortir sa nouvelle collection en parallèle de l'évènement. Le travail acharné de Veronica y est pour beaucoup. En seulement quatre jours, elle a déjà pu rattraper le léger retard que l'entreprise a pris durant la période estivale.
Alors que je m'apprête à passer au pôle comptable, ma ligne téléphonique se met à sonner et je décroche dans l'instant.

-"Secrétariat de Mme Park bonjour."

Je reconnais alors la petite voix de Mlle Hill.

-"Bonjour Mlle Hill, comment allez-vous?" lui dis-je cordialement. "J'espère ne pas vous déranger en ce début de mâtinée. J'aimerais convenir d'un entretien avec vous pour discuter du gala annuel. Si vous n'avez pas encore déjeuner, je peux vous proposer de nous voir autour d'une tasse de café? A moins que vous ne préfériez en parler autre part bien évidemment."
naji2807

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Message par naji2807 »

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Quand il parle de Tenley je lève les yeux au ciel. Les Sentinelles. Qu'est-ce que je disais. Et puis c'est pas des manières de parler pour un robot. Déjà ça se faisait pas du tout naturel et en plus, je suis pas son pote. Je suis le pote de personne et personne n'a envie d'être mon pote de toute façon.
- Eh bah ça marche pas, tu pourras lui dire. Et puis à quoi ça te sert d'être cool?
Il veut impressionner qui exactement? C'est pas en étant cool qu'on impression les Phalènes.
Quand il me parle de mes armes je pousse un grognement mécontent et râle :
- C'est parce que ça s'utilise mieux en armes de jet! C'est sûr que pour trancher la tête de quelqu'un il vaut mieux partir sur une arme plus lourde. Et le nettoyage ça fait parti du jeu, si t'en prends pas soin, elles finiront pas te lâcher.
Je râle mais je commence déjà à réfléchir à ce qui pourrait convenir. J'allais reprendre la parole, mais quand j'entends sa réponse suivante, mon visage se ferme. Ils me saoulent. J'ai dit que je voulais pas faire partir de leur groupe. J'aime pas les gangs, c'est sûr, mais je vais pas m'amuser à me les mettre à dos juste pour leur beaux yeux. Et puis les histoires de "je défends mon prochain" non merci. Combien de gens crèvent de faim ici? Si ils croient qu'en en sauvant quelques dizaines ils vont changer quelque chose, ils se voilent la face. Ils perdent de l'énergie pour rien et ils passent leur temps à faire croire aux gens que leur conneries sont possibles... en fait je suis sûr qu'ils y croient aussi.
- Naïve tu veux dire, elle pense que je vais me transformer en gentil monsieur prêt à aider tout le monde? je raille. Dis-lui d'arrêter de me proposer un truc que je refuse à chaque fois.
Je ramasse un nouveau morceau de ferraille et reprends en changeant de sujet :
- Pour l'arme, une épée devrait convenir, j'ai réussi à sortir un bon alliage la dernière fois, pas trop lourd et facile à nettoyer.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Wylla Gueller
33 ans, 1m65, Evayenne
Secrétaire au gouvernement, Rayon de Soleil

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Je me sens un peu gênée d'évoquer ma potentielle future grossesse mais en parler rend l'idée plus concrète et ça me plait bien. Bien sûr, je n'ai encore reçue aucune réponse et peut être que quand ce sera le cas, ce sera négatif... je sais que je serai déchirée et je me dis que le mieux serait de ne pas me faire d'illusion, d'éviter d'en parler et de ne pas commencer à me faire une idée concrète de la chose tant que je n'aurai pas de nouvelle de mon dossier... Mais c'est plus fort que moi... Et même si Veronica a un petit temps avant de répondre, ce qu'elle dit me fait chaud au coeur. L'entendre parler de ma potentielle future grossesse comme ça me plait encore davantage que quand je lui ai posé la question.
- Tu as raison, je réponds d'un air un peu rêveur.
Je redescends cependant sur terre quand j'entends le prix énoncé par la vendeuse. 100 crédits... c'est une sacré somme... une somme que je n'ai pas à mettre dans un manteau, surtout en ce moment. Un peu déçue, je baisse la tête et enlève lentement le manteau. Je ne peux pas me permettre de l'acheter même si il me plait bien et qu'il plait aussi à mon amie. Je me résigne, j'en trouverai un dans une autre boutique. Mais Veronica me devance et affirme qu'elle va partir là-dessus. Je fronce les sourcils et m'apprête à lui dire que je ne compte pas prendre le vêtement quand je comprends ce qu'elle vient de dire. Je rougis aussitôt qu'elle confirme ma pensée en me disant qu'elle compte me l'offrir. Je secoue aussitôt la tête, gênée.
- C'est hors de question... Il est trop cher et puis ce n'est ni mon anniversaire ni une quelconque occasion. Et je n'ai rien à t'offrir en retour, je dis en la suivant jusqu'à la caisse et en cherchant d'autres arguments en chemin.
Mais au fond ça me fait plaisir... même si ça me gêne également... parce que Veronica est tellement plus riche que moi... je ne pourrais jamais lui rendre la pareille en lui faisant un cadeau de cette valeur.
naji2807

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Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes

Message par naji2807 »

Psyché Sigma
27 ans, 1m78, Habitant d’Evaya
Ancien Errydien, Ingénieur, Petit Génie

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Chaque réveil dans cet appartement est étonnant pour moi. On pourrait croire qu'après tant d'année je me serai habitué, mais c'est comme si le petit garçon d'Errydor qui vit en moi était émerveillé chaque fois que j'ouvre les yeux. Là-bas, je dormais dans une sorte de bicoque en tôle et en bois qui ne nous protégeait que très mal du froid, du soleil, ou de la pluie. Il semblait qu'elle risquait de s'écrouler à chaque instant et pourtant, elle a tenu pendant toute mon enfance et je suis sûr ou du moins j'espère qu'elle tient encore. Comme tous les matins, je me demande si ma mère est déjà réveillée, je me demande où sont mes petites soeurs, si je leur manque autant qu'elles me manquent... Je ne veux pas imaginer qu'il soit arrivé quelque chose à l'une d'entres elles, que ce soit ma mère ou mes soeurs. J'imagine que les gens d'ici me diraient que le mieux reste d'essayer de les oublier... mais je ne peux pas faire ça. Elles sont dans ma tête, dans mon coeur, elles sont là en permanence, je ne les oublierai jamais. J'ai néanmoins accepté le fait que je les reverrai plus, que je ne saurai jamais ce qu'elles sont devenues. Je peux juste me reposer sur mon espoir qu'elles aillent bien, même si je sais qu'on peut difficilement aller bien à Errydor. Je ne peux rien pour elles... je m'y suis résigné.
Alors je m'occupe. Quand je ne travaille pas, je suis des cours à la fac. Je continue d'apprendre parce que j'ai beaucoup de lacunes à rattraper par rapport aux gens d'ici. A Errydor il n'y a pas d'école. C'est vrai que j'apprends vite et je continue d'avoir de grande facilité à comprendre les réseaux complexes des objets qu'on me met entre les mains, mais pour l'instant, je suis incapable de créer à partir de rien. Enfin quand je dis rien, je veux dire que si on me pose des fils, des engrenages et des matériaux diverses entres les mains... je n'arriverai absolument pas à les assembler. Je sais réparer, mais pas encore construire. Et c'est ça que je voudrais apprendre à faire. Je suis donc des cours de programmations, des cours pour apprendre à construire un plan, à en suivre un, des cours sur les différents matériaux aussi. Je fais ça en plus de mon travail d'ingénieur et je m'en sors bien même si mon emploi du temps est bien rempli.
Je suis arrivé dans les premiers parce que j'ai la chance de ne pas être très loin de l'université. On m'a attribué un logement tout près du centre de recherche comme c'est là que je travaille. Les élèves commencent à arriver et l'un d'eux me demande si la place est libre. Je lui adresse un sourire et acquiesce.
- Oui je t'en prie.
Comme je suis plutôt sociable, j'ajoute :
- Je m'appelle Psyché, et toi?
Eparm12

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La cité de Meynoras - Noham

Message par Eparm12 »

À ma perle.




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21 ANS ღ ERRYDIEN ღ STRIP-TEASER


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SAY SO



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ღ CHANGEMENT DE PIED ღ


“We all have our purpose, we all have our strengths.” Beyoncé Carter


« Ici, on fait pas dans la charité. Fais-nous gagner ou crève. » Danser ou crever. C’est ce qu’ils m’ont dit il y a deux ans et quatre mois, je m’en souviens très bien. Je revois l’homme me balancer ça à la figure en même temps qu’il m’a balancé dans une pièce avec un lit, un placard et un miroir. Il y a deux ans et quatre mois, cet homme et deux autres ont crevé Maman et Papa devant moi. Il y a deux ans et quatre mois, ma vie a changé de la pire des façons. Depuis, leurs derniers mots sont dans ma tête. Ils y tournent et retournent sans s’arrêter. Au début, je n’en dormais pas la nuit, gardant les yeux grands ouverts et regardant fixement le miroir alors que j’avais l’impression de les entendre encore dans mes oreilles. Après, j’en rêvais, ou j’en cauchemardais, revoyant chaque nuit Maman et Papa se faire tirer dessus, Maman tomber par terre, Papa se faire exploser la tête et toujours leurs mots prendre toute la place dans la mienne. Ils étaient gros, ils étaient forts, ils faisaient beaucoup de bruit et me cognaient dedans, ça me faisait très mal. Ils me réveillaient et je n’arrivais pas à me rendormir, ou alors je mettais beaucoup de temps à le faire. Ils me suivaient le jour, toute la journée, tout le temps, et je me bouchais les oreilles, mais ça ne m’empêchait pas de les entendre encore. Maintenant, je les entends moins, mais je ne dors pas mieux, je fais toujours des cauchemars ou je ne dors pas de la nuit. Si je les entends moins, c’est parce que je me concentre sur la danse et la danse les fait partir, reculer loin, très loin dans ma tête. D’abord, je voulais crever comme Maman et Papa, je voulais les revoir et je croyais qu’en crevant, je les reverrai, mais je voulais vivre aussi, alors j’ai décidé de danser. Je ne sais pas si c’était vraiment un choix, je devais choisir entre danser ou crever, et j’ai choisi de faire comme Papa et de danser parce que j’adorais quand Papa dansait avec Maman, je voulais savoir faire comme lui.
Alors, après la surprise, la colère, la tristesse, les cris et les larmes, j’ai fait comme ils ont dit, j’ai commencé à danser. J’ai regardé les autres hommes et femmes qui vivent au même endroit que moi danser et j’ai été impressionné et j’ai voulu faire comme eux, alors j’ai essayé de les imiter, mais c’était très dur. J’adorais les musiques qu’ils mettaient et j’arrivais à les suivre, mais je n’arrivais pas à les suivre eux, à faire leurs mouvements et à tenir longtemps. Mes bras n’étaient pas en rythme avec mes jambes, j’étais vite fatigué et je devais refaire un même mouvement plusieurs fois avant qu’il soit bien fait. J’en avais marre, je m’énervais, je m’arrêtais, mais je voulais danser, alors je continuais comme je pouvais, jusqu’à être trop fatigué pour refaire un seul mouvement. J’avais mal partout, ça me tirait, j’avais mal rien qu’en me mettant debout le matin, mais ce n’était pas grave, je n’y faisais pas attention et je retournais danser avec eux. Je voulais y arriver, je le voulais plus que n’importe quoi et j’ai essayé de danser pendant des mois. C’était de mieux en mieux, de plus en plus facile et je tenais de plus en plus longtemps. Je n’étais même plus fatigué, je peux danser des heures sans m’arrêter et c’est trop bien. J’adore ça, danser m’aide à ne plus voir souvent Maman et Papa crever et les hommes qui les ont crevés et je ne pense presque plus qu’à la danse. Je pense aux mouvements que je vais faire, à la musique et au rythme, et je me réveille très tôt, je mange, je danse, je mange, je danse et je dors. Je ne fais que danser et, quand je danse, je suis concentré, je ne pense qu’à ce que je fais et j’oublie où je suis. J’ai l’impression de ne plus être là, d’être autre part, dans un autre monde, et je me sens bien et je ne suis plus triste, je ne suis plus fatigué, je n’ai plus peur. Maman et Papa me manquent et ça me rend très triste, et j’ai peur que les hommes qui les ont crevés reviennent et qu’ils me crèvent aussi. Je ne veux pas crever et je ne veux pas trop penser à Maman et Papa ou je suis triste, alors je danse et ça va.
J’ai vu que, parfois, les autres ne dansent pas pieds nus parce qu’ils portent des chaussures qui leur relèvent les pieds sur une sorte de petit bâton très fin. Je leur ai demandé ce que c’était et on m’a dit que c’est des talons, et j’ai voulu essayer d’en mettre la semaine dernière. Je suis tombé et je ne voulais plus réessayer, mais j’adore quand ils dansent avec des talons, c’est encore plus beau que quand ils dansent pieds nus, alors j’ai réessayé et je suis retombé, mais j’ai réessayé encore. Je vais réessayer cette nuit, pendant qu’ils dansent devant d’autres gens, parce que je ne peux pas le faire, je dois attendre d’être plus grand et de savoir mieux danser. Je descends de mon lit, je m’agenouille par terre et je passe une main sous mon lit pour prendre les talons qu’on m’a prêtés. Ce sont des talons noirs qui sont trop beaux et je m’assois et je les mets. Je m’aide de mon lit et je me mets debout sur les talons, et je regarde mon miroir. Je souffle et je fronce les sourcils, je suis concentré, je dois arriver à marcher avec, c’est possible. Ils sont grands, mais ce n’est pas grave, et je lâche mon lit et je pose mes mains sur ma taille, comme les autres danseurs font. Je redresse le menton, je suis tendu et je fais un pas en avant, je pose mon pied devant moi avec confiance. Je sens que je perds mon équilibre et je lâche ma taille et je tends mes bras sur les côtés dans un réflexe pour ne pas tomber. Je retrouve mon équilibre et je ne bouge plus, je ne me penche plus, je suis toujours sur les talons et je suis content. Je suis arrivé à faire huit pas la dernière fois, je peux faire plus, je dois faire plus, je dois dépasser mon record et je refais un pas. J’adore sentir le talon se poser par terre et le bruit que ça fait, ça fait du bruit, ça crée de la musique et un rythme, on t’entend arriver et on te regarde. En plus, sur des talons, tu es plus grand, tu es plus haut, tu es plus fort et je veux être plus fort aussi. Je veux que quand je suis sur des talons, je sois assez fort pour ne pas crever et je veux porter des talons tout le temps.
Je refais un pas, je perds encore mon équilibre et je bats des bras, mais je tiens, je ne tombe pas et c’est bien. Je me regarde dans le miroir, je fixe mes yeux, je ne regarde pas en bas ou je perdrai toujours mon équilibre et je refais un pas et un autre. J’avance lentement, je suis fier, personne ne peut m’arrêter quand je suis sur des talons et j’avance toujours, j’ai confiance. Je ne veux pas tomber et, quand je ne tomberai plus des talons, je pourrai essayer de danser avec. Je dois marcher avec au début et danser avec après, et je marche, je suis à sept pas, plus qu’un. Je serre les dents, je suis encore plus tendu, je me concentre encore plus, il m’en reste un et je serai à huit pas avec les talons. Je fais le huitième pas et je souris, je souris beaucoup. J’ai fait huit pas comme la dernière fois et je fais le neuvième pas sans tomber, j’ai battu mon record. Je m’arrête, je souffle, je respire, je fais une pause, je l’ai méritée. Je ne bouge pas, je reste debout sur les talons, je respire juste et je suis très content, je savais que j’y arriverai. Je n’avais qu’à essayer, réessayer et réessayer et c’est ce que j’ai fait, je n’ai pas arrêté de réessayer et j’arrive à marcher avec des talons. Je ne marche pas bien, je perds mon équilibre et je n’en suis qu’à neuf pas, mais je vais marcher comme les autres danseurs, j’y arriverai, en posant les mains sur la taille, en bougeant les fesses et en avançant vite, en rythme avec la musique. Je le peux et je le ferai, j’en suis sûr. Je refais un pas, je suis têtu, « déterminé » et « persévérant », c’est ce que les autres danseurs disent, et ils m’ont dit aussi que j’ai du « talent », que je dois continuer de m’entraîner et que je serai le meilleur danseur. Ils croient en moi, ils m’encouragent et je ne veux pas les décevoir, ils sont gentils avec moi et ils me prêtent des talons. Je sais qu’ils me font confiance et je leur fais un peu confiance aussi, je les aime bien et je veux leur montrer qu’ils ont raison, que je serai un bon danseur.
Je ne veux pas être le meilleur, je veux juste savoir bien danser et qu’ils trouvent ça bien, qu’ils soient contents en me regardant danser, que ça leur fait penser à autre chose et qu’ils se sentent mieux. Je sais que nos vies ne sont pas biens, qu’on ne mange pas assez, qu’on ne peut pas faire ce qu’on veut, qu’on doit faire attention, mais je suis bien quand je danse, je suis content et j’espère que les autres danseurs sont contents aussi quand ils dansent et que, comme ils dansent devant d’autres gens, ces autres gens sont contents en les regardant danser. La danse rend content, elle ne m’a jamais rendu triste et je ne crois pas qu’on puisse être triste en dansant ou en regardant quelqu’un danser. Enfin, si, je sais qu’on raconte des histoires quand on danse et elles peuvent être tristes, mais, plus que d’être triste, on ressent quelque chose de fort et c’est ça qui est important, pas ce que c’est. La danse, c’est l’énergie, l’énergie, c’est la force et la force, c’est être content. Quand on est content, on sourit, la bouche ou les yeux sourient, et j’aime quand on sourit, alors je veux faire sourire. Je ferai sourire en dansant en talons.



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ღ SISSONNE ARABESQUE ღ


“I get nervous when I don’t get nervous. If I’m nervous, I know I’m going to have a good show.” Beyoncé Carter


C’est à moi dans cinq minutes. Le visage neutre, les yeux regardant un point fixe devant moi et la bouche soufflant doucement, je me force à ne pas bouger, ne pas faire de geste parasite et rester immobile tandis que je me concentre sur mon prochain passage, l’esprit blanc. Je me remémore la chorégraphie, je l’ai en tête, je la connais par cœur, au point où je visualise ses premières versions et sa version finale, celle que je présenterai au public une fois sur scène. Je sais parfaitement pourquoi j’ai rajouté, enlevé ou remplacé tel ou tel mouvement, tel ou tel enchaînement, telle ou telle pause, et je souffle encore et martèle discrètement le sol du talon droit, puis du talon gauche, vérifiant pour la énième fois que mes chaussures sont correctement mises, que mes talons sont solides et que je suis en équilibre dessus. Je souffle de nouveau : ce n’est pas mon premier passage ni le dernier, mais ça n’empêche pas le stress et l’appréhension de me gagner comme à chaque fois avant de me produire sur scène. J’ai toujours la crainte que quelque chose ne se passe pas comme je le veux, que j’oublie un pas ou un geste, que je tombe ou qu’il y ait un problème d’éclairage ou de son, le moindre petit détail qui ne serait pas à ma convenance et me dérangerait tout au long de ma performance, de quoi me déstabiliser intérieurement. Ça m’est déjà arrivé et je n’ai jamais, au grand jamais arrêté de danser, le but étant de faire croire au public que c’était prévu, que ça fait partie du spectacle et qu’il n’y voie que du feu, il faut que ce soit naturel. Néanmoins, je savais qu’il s’était passé ça, ce que le public ignore, mais qui me perturbe et m’oblige à redoubler d’efforts de concentration sur la suite et non le souci qu’il y a eu. Ça m’agace, mais je suis quand même heureux après avoir dansé, alors je l’ignore et fais mon autocritique, déterminant les points positifs et les négatifs, ce sur quoi je dois encore travailler et améliorer et ce que je vais reprendre dans mes futures chorégraphies, qui fonctionne très bien.
Le stress coule dans mes veines et fait monter l’adrénaline, et je suis excité, pressé d’aller sur la scène et passer, mais à la fois ai envie de me reculer le plus loin possible des planches. Je suis toujours tiraillé par ces deux sentiments et c’est ce que j’aime, sentir le défi, que c’est maintenant ou jamais, que je ne peux pas y échapper, revenir en arrière et qu’il n’y a aucune issue. Je dois monter sur scène, rien ne pourra l’empêcher et cette forme de fatalité me pousse à prendre mon courage à deux mains, à aller sur la scène et m’y jeter à corps perdu. Quand je suis sur scène, je suis libre : pas de fer, pas d’attache, pas d’entrave, seulement mon corps qui parle et s’exprime au rythme de la musique. C’est moi qui décide : je suis celui qui maîtrise mes faits et gestes, qui sont absolument calculés, dans le but de faire crier les personnes présentes, que ce soit des femmes ou des hommes. Je veux qu’ils ne détachent plus leurs yeux de moi une fois leur regard posé sur moi, qu’ils aient le frisson lorsque je me mets à bouger et remuer, qu’ils soient frustrés lorsque je refuse de franchir une certaine limite, qu’ils hurlent quand je me déshabille. Je veux qu’ils ne voient plus que moi, n’imaginent plus que moi sur eux et qu’ils fantasment jusqu’à ce que l’air devienne irrespirable ainsi saturé de chaleur, d’humidité due à la sueur, la transpiration et la moiteur. J’aime être celui qui les émoustille et ça dans le respect de chacun, car ce dernier est fondamental. Je danse pour sourire et faire sourire avant tout, même si je ne suis pas en train de sourire, conscient de chacun de mes muscles et de mon ressenti le plus profond. « Je suis une reine. Je gère. Je déchire tout. » C’est ce que je me répète inlassablement et me prouve lorsque je danse, que je suis une reine, que je gère, que je déchire tout.
-Nono, c’est à toi. Bon courage.
Je ferme les yeux. J’inspire. J’expire. Mes pieds marchent tout seuls. La lumière éclate.



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ღ GRAND JETÉ ღ


“I embrace mistakes. They make you who you are.” Beyoncé Carter


Don’t Let Go


Les sourcils froncés, je referme rapidement la porte de ma chambre derrière moi en faisant un effort considérable pour ne pas la claquer. Nat’ et moi nous sommes encore disputés et encore à propos de la même chose, toujours à cause de la même chose. Après son passage, Nat’ couche avec des femmes afin de gagner plus, ce que je ne supporte pas, et ça fait presque deux ans que ça dure et que nous nous disputons à ce sujet. C’est toujours pareil, avec moi qui fais une crise de jalousie, Nat’ qui se défend tant bien que mal et moi encore qui dois prendre sur moi, ravaler ma jalousie et ne plus en parler, jusqu’à la prochaine fois. Je garde ma main sur la poignée et me force à fermer les yeux et inspirer et expirer fort pour faire redescendre la tension qui s’est emparée de mon corps, et je finis par soupirer bruyamment. La jalousie est un sentiment négatif, mais, comme n’importe quel sentiment, il ne se contrôle pas, ou très difficilement. Oui, je suis jaloux, mais pour une excellente raison, parce qu’autrement, je ne suis pas jaloux pour rien. Par rien, j’entends que je ne suis pas jaloux quand les spectateurs touchent Nat’ pendant qu’il danse, car ils ne font que l’effleurer et parfois le tâter, le palper, ce qui fait partie du spectacle, donc je n’en suis pas du tout jaloux, parce que je n’ai aucune raison de l’être et qu’il arrive la même chose lorsque je danse. Des doigts inconnus se posent sur moi et glissent sur ma peau et, si leur avidité ou leur curiosité me plaisent, ils ne s’aventurent jamais bien loin sur moi, car je ne leur en laisse jamais le temps ni l’occasion. Je ne suis pas non plus jaloux quand Nat’ est proche d’autres personnes que moi, qu’il est avec des gens ou que sais-je, parce que je ne suis pas excessivement jaloux, bien au contraire : Nat’ ne m’appartient pas, il ne m’a jamais appartenu et ne m’appartiendra jamais ; il fait ce qu’il veut et vit sa vie sans que je ne m’en mêle, je ne me le permettrai pas.
Ça ne m’empêche pas d’être jaloux lorsque je remonte chaque soir dans ma chambre après mon passage et que lui ne le fait pas, car je n’ai que trop conscience de son activité intime succédant à la danse, qui implique des femmes et lui. Je crois qu’être jaloux dans ce cas n’est pas si mal, dans le sens où si je ne l’étais pas, c’est qu’il aurait peut-être fallu que je me pose des questions sur ce que je ressens pour lui, mais je sais ce que je ressens et, ce que je ressens, c’est de l’amour, qui fait que je suis jaloux. N’importe qui en couple dont l’un des membres couche avec d’autres personnes serait jaloux s’il souhaite une relation exclusive, et je suis jaloux, parce que ne serait-ce que de l’imaginer en plein acte avec quelqu’un me rend malade. Souvent, je ferme fortement les yeux afin que les terribles images qui s’impriment sur mes rétines s’évanouissent et disparaissent, mais, comme elles sont des productions de mon cerveau, elles sont vivaces et impitoyables, et j’essaie de penser à autre chose pour ne pas me focaliser sur ce que Nat’ fait, ce qui est un calvaire la nuit alors que j’ai simplement besoin de me reposer et dormir, dans le but d’être dans une forme optimale le lendemain. Plusieurs fois lors de nos disputes, j’ai failli lui demander de manière cinglante ce que ça lui ferait si je me mettais subitement à coucher avec des gens à mon tour, mais je ne suis jamais allé jusque-là, déjà parce que ça aurait été une réaction enfantine et que j’aurais tort, et ensuite que je sais pertinemment que ça le blesserait autant que ça me blesse, si ce n’est davantage, quoique, rien n’est moins sûr, mais tout de même, et que je ne veux pas le blesser, ce n’est pas mon intention, même si c’est ce qu’il me fait toutes les nuits depuis que je le connais. Presque deux ans ainsi, c’est long, très long, trop long, et je ne suis pas certain de pouvoir le supporter indéfiniment, mais c’est le cas pour l’instant. Je l’endure, mais ai peur qu’un jour, je finisse par me fermer à cause de ça.
Je me connais, la plaie est ouverte et à vif, et elle ne cesse de s’allonger, de s’agrandir, de s’ouvrir largement et, si je deviens une loque de chair rougeoyante, je me refermerais afin de panser mes blessures et m’éloignerais de Nat’, pour m’en remettre. Je suis solide, mais me fais du souci par rapport à ça, ce qui n’a pas l’air de toucher Nat’. Il va bien falloir qu’un jour, j’arrête de lui parler des femmes avec qui il couche, mais, si je le fais, ce ne serait pas bon signe, néanmoins, sans doute que je dois le faire, mais comment l’occulter ? Solide, certes, mais pas indestructible. En réalité, je pense que notre relation est plutôt passionnelle, si on devait la définir, car, entre les bons moments, les querelles et le sexe intense, je ne vois pas comment la qualifier sinon par cet adjectif. Il y a effectivement de l’amour et de la passion des deux côtés et, si j’ai déjà remarqué que Nat’ se sacrifie pendant l’acte et que je fais de même, Nat’ atteignant le plus profond de mon être, la jalousie me gangrène malgré ça petit à petit sur un point précis. Après, ce n’est pas faute d’argumenter, même si ça devient vite véhément, virulent et que ça dégénère encore plus vite. Nat’ veut gagner plus afin que nous puissions partir de l’Extase et vivre ailleurs, vivre mieux, vivre ensemble sans avoir à se soucier de quoi que ce soit, mais l’Extase est à Errydor, nous sommes du côté d’Errydor et partout à Errydor, il n’y a aucun moyen de vivre sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Errydor est pauvre, misérable, violente, sous le contrôle des gangs, qui se partagent le territoire. Il y a bien les Sentinelles qui ont également un territoire, mais ça ne change rien au problème : je suppose que Nat’ voudrait que nous vivions dans un appartement, mais quel est l’intérêt ? Nous habiterions dans un minuscule logement et je sais ce que c’est, on m’en a arraché, nous devrions chercher et trouver à manger, et nous ne verrions plus personne. Nous serions ensemble, tous les deux, mais aussi affamés et je ne pourrai plus danser devant un public et divertir les gens.
La vie à l’Extase est tout sauf idéale, mais nous sommes logés et nourris, en sachant que le logement est on ne peut plus correct, avec nos collègues, qui se rapprochent le plus d’amis pour certains d’entre eux, et nous pouvons danser. Ça me suffit, c’est tout ce qui compte pour moi, quitte à être sous la tutelle d’un gang, puisque l’Extase est la propriété des Phalènes. Ça me hérisse le poil que de me dire que je suis la propriété d’un groupe, je ne suis la propriété de personne, mais c’est mon choix que de danser et, si je ne veux pas danser, je ne danse pas et qu’ils me crèvent, c’est moi qui décide et qui déciderai toujours pour moi-même, c’est non négociable. C’est pourquoi je comprends le désir de liberté que Nat’ éprouve, j’ai le même, mais je ne le suis pas concernant le reste. Jamais je n’aurais la présomption de demander à Nat’ de changer pour moi, et je ne l’ai pas fait, la seule et unique chose que j’aimerais ne relevant pas de son être, mais de ses actions, cependant, c’est déjà trop pour lui, ce qui nous conduit à des disputes récurrentes. J’aime Nat’, je suis profondément amoureux de lui, ce que je sais parfaitement pour avoir déjà connu deux relations avant lui, avec une fille et un mec, que j’ai tous deux aimés, mais ça n’avait rien à voir avec ce que je ressens pour Nat’ aujourd’hui, qui est sans aucun doute l’homme de ma vie. Par ailleurs, au niveau de mes sentiments et de mes relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses, je fais toujours passer le bien-être des autres avant le mien, mais pas tous leurs désirs, même s’ils sont mes priorités absolues, sans pour autant que ça n’empiète sur la direction que je veux que ma vie prenne et mes choix, que je fais seul, sans personne, en mon âme et conscience. J’ai deux ans de plus que Nat’, c’est-à-dire vingt-et-un ans, et ne prétends pas être plus mature que lui, parce que deux ans, ce n’est pas grand-chose, nous n’avons pas cinq ans d’écart non plus, mais notre manière de voir et d’appréhender le monde est différente, ce qui s’explique par nos histoires personnelles respective, et j’y ai déjà réfléchi, j’ai déjà réfléchi au projet de Nat’, mais c’est quelque chose que je ne pourrai jamais accepter.
Mon bonheur n’est pas synonyme de transcendance ou que sais-je, mais je suis heureux en dépit de ses petits défauts et c’est ce qui importe. Je serais définitivement heureux si Nat’ ne couchait pas avec des clientes. Je n’accepte pas qu’il le fasse, je le tolère, mais pour combien de temps encore, là est la question, en sachant qu’il fait ça pour s’en aller, pour quitter cet endroit et se réfugier dans un autre, un meilleur selon lui. Il prévoit de partir et je commence déjà à petit à petit ne serait-ce qu’entendre et me représenter l’idée, qui m’est insupportable, aussi insupportable que celle me rappelant qu’il couche avec d’autres personnes, car il va falloir que j’en prenne conscience, que je l’intègre et l’incorpore, que je me fasse à cette idée qu’il s’en ira et que je ne le suivrai pas. Si Nat’ part, il le fera sans moi, et c’est pourquoi je profite de chaque seconde que je passe avec lui avant que ça n’arrive, parce que ça va forcément finir par arriver, et la seule issue que j’entrevois pour le moment quand j’y songe est la rupture. Je me suis mis avec lui parce que je l’aime et que je comprends dans une certaine mesure pourquoi est-ce qu’il cherche à tout prix à gagner plus d’argent, et je m’y suis habitué, même si je suis loin de m’y être fait, car, du moment que nous sommes ensemble, le reste n’est pas important, mais ce n’est pas le cas de son côté et il faudra que nous en parlions un jour, quitte à ce que ça brise notre couple et le fasse voler en éclats, parce que si Nat’ part, je ne partirais pas. Que ça me détruise et que je demeure au milieu des ruines et des décombres de notre amour, la danse est primordiale, et essentielle voire substantielle à mon être : je ne serais plus moi-même sans ça, mais souhaite être moi-même et que Nat’ soit lui-même, sentiment qu’il doit également partager, donc je ne le trahis pas et ne me trahis pas de la sorte.
Je ne sais même pas comment je fais pour vivre avec ce couperet qui me surplombe, qui va s’abattre entre Nat’ et moi lorsqu’il aura mis de côté une petite fortune qui lui permettra de payer un loyer, en attendant, je suis en couple et pense à la rupture qui surviendra inévitablement, ce qui me torture, me ravage et me tue à petits feux intérieurement, mais je ne peux pas faire autrement, je dois d’ores et déjà m’y préparer, car, si le choc sera le même et la douleur dévastatrice, j’y serai prêt et me serai armé afin de ne pas m’effondrer et ne jamais me relever. Quand on est en couple, ce n’est pas pour penser à la rupture, mais pour s’imaginer en couple le plus longtemps possible, jusqu’à la fin, or, la seule chose que j’imagine est cette future rupture. Alors, comment concilier les désirs de Nat’ et les miens ? Cette interrogation tourne et se retourne dans ma tête, mais je suis dans l’incapacité d’y répondre, et j’y réfléchis, encore et toujours, parce que j’aime Nat’ du plus profond de mon corps, de mon cœur et de mon être. Ne reste-il réellement que le sacrifice de mon amour pour lui, ou celui de ma loyauté envers la danse, abandonnée pour Nat’ ? Nat’ est celui qui m’a fait revivre, au même titre que la danse. Ce dilemme me pèse, car je souhaite rester avec Nat’, mais que faire ? Je l’aime d’amour et n’aimerai jamais plus que lui désormais, néanmoins, ce ne serait pas juste que je quitte tout pour le suivre, même si je l’aime à la folie. D’ailleurs, c’est parce que je l’aime à la folie que je suis jaloux, autrement, je ne le serais pas, et je suis inflexible et en soupire de nouveau. Légèrement calmé, je marche jusque mon placard et me change. Je vais danser, ça me soulagera et j’irai voir Nat’ plus tard.



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ღ CHUTE ღ


“If I lose myself, I lose it all.” Beyoncé Carter


Il veut me voir. Encore. Ça ne lui suffit jamais. Je serre les dents et, pour une fois, ne montre pas ce qui me traverse, la méfiance, la colère, la défiance et la haine, parce que ce n’est pas une surprise. Il me convoque assez souvent, quand ça lui prend, quand il en a envie, et ça peut être plusieurs fois par semaine ou une en un mois, car tout dépend de ce qu’il veut. De ce qu’il veut… La volonté de chacun des membres du gang des Phalènes est suprême, ils font toujours ce qu’ils veulent comme ils le veulent et les autres gangs aussi, la seule et unique chose qu’ils ne font pas étant d’aller en guerre, coexistant dans une paix en réalité faite de poudre, qui ferait tout exploser à cause de la moindre petite étincelle. Les gangs, tous autant qu’ils sont, ne respectent rien : ils font régner leurs lois dans Errydor, les imposant aux habitants et les forçant à s’y soumettre, sous peine de les supprimer. Je grince des dents rien que d’y penser, mais garde le silence, parce que je ne peux rien faire de plus à mon échelle, si ce n’est me faire bêtement tuer, et ce n’est pas mon but. Ils exercent une domination d’une violence inouïe sur les gens, les assujettissent et les contraignent à se plier en deux pour ne serait-ce qu’espérer survivre. Ce n’est pas dans ma personnalité de faire ça, mais je les méprise profondément et, même si je suis à l’Extase et donc chez les Phalènes, ça ne m’empêche pas de les mépriser au même titre que les autres. Je suis strictement incapable d’éprouver quoi que ce soit d’autre à leur égard que du mépris, de la colère et de la haine, et il en va de même pour lui, contre lequel je suis le plus en colère et méprise et hais encore plus. Si je le pouvais, je lui planterais une balle dans le crâne, identique à celle qu’il a plantée dans celui de mon père, mais je ne possède pas d’arme à feu et je ne serais pas le seul puni. S’il n’y avait eu que moi, j’aurais cherché à l’abattre depuis longtemps et on m’aurait exécuté ensuite, mais il n’y a pas que moi : il y a Nat’, mes collègues et tous les membres de l’Extase que je côtoie au quotidien.
Je ne veux pas que les conséquences d’un tel acte retombent sur eux d’une quelconque manière et c’est ce qui m’a retenu, car je suis sûr que je l’aurais tué de mes propres mains. J’aurais fait comme lui, je me serais abaissé au meurtre, je le sais et ça me déçoit horriblement, mais la vérité est que je suis capable de basculer, je le sens et m’en veux déjà pour ça. Je ne suis pas un meurtrier, je n’ai tué personne, mais je pourrais le devenir pour lui. Ce serait par vengeance et protection, mais je ne protégerai personne en agissant de la sorte. Les gens autour de moi seraient de nouvelles cibles alors qu’ils n’auraient rien fait, ne seraient coupables de rien, eux qui subissent autant que moi le joug perpétuel des Phalènes et des gangs, et je ne le supporterais pas. Je ne peux pas les impliquer là-dedans, il en est hors de question, surtout que Nat’ est plus concerné que les autres puisque nous sommes ensemble, et pourrait se retrouver en première ligne. Tout le monde à l’Extase sait que nous sommes ensemble, ce n’est un secret pour personne et je me doute que certains membres des Phalènes qui fréquentent régulièrement le club le savent également, ce qui pourrait se retourner contre Nat’ un jour si je ne fais pas profil bas. Nat’ et mes collègues sont les seules choses qui me font me tenir tranquille, ils le devinent, mais je ne leur donnerai jamais raison. De toute manière, je ne suis qu’un simple strip-teaser, ce que je pense est le cadet de leurs soucis et ils n’ont qu’à presser la détente afin que la gêne que je suis disparaisse, mais il ne le fera pas, il ne peut pas recommencer. Je me contente donc de ne pas lui donner raison et raide, le corps tendu et le visage de marbre, je marche d’un pas lent, mais assuré, jusqu’aux scènes à l’arrière, qui sont privatisées par les clients qui en ont les moyens et s’offrent des spectacles rien que pour eux. Lui n’a pas besoin d’en privatiser une, l’Extase est sien quand bien même il n’est pas Teegan, néanmoins, c’est le bras droit de son frère et il peut s’accorder quelques privilèges, tels que celui-ci.
Je m’arrête devant la porte donnant sur la petite scène, ferme les yeux un court instant, inspire et expire discrètement pour me donner du courage et saisis la poignée, que je tourne d’un geste fluide malgré ma raideur. Je pousse la porte et il apparaît aussitôt dans mon champ de vision, assis sur une banquette, visiblement détendu et attentif, et je ne manque pas la lueur qui s’est allumée dans son regard dès qu’il m’a vu. Une lueur de satisfaction, de condescendance et d’envie. Je fronce les sourcils, ne dissimulant aucunement ce que je ressens, et referme la porte derrière moi avant de m’immobiliser, les bras croisés sur ma poitrine. Je n’esquisse pas un mouvement de plus et attends qu’il prenne la parole, ce qu’il ne fait pas tout de suite, préférant d’abord lentement me déshabiller des yeux de la tête aux pieds, mais pas que d’une manière lubrique. Certes, il me désire et ça me fait imperceptiblement frissonner de dégoût, mais il veut plus que mon corps, il veut mon cœur et c’est pour ça que je n’aime pas du tout ce regard, qui semble me dire qu’il finira par m’avoir. Ses intentions sont plus sombres que son désir clair pour moi et ça m’inquiète. Ses yeux continuent de me parcourir sans retenue et je redresse légèrement le menton en fixant ses traits, ostensiblement défiant, avant qu’ils ne reviennent dans les miens. Je les soutiens en fronçant davantage les sourcils tandis que ma crispation se fait plus forte, mais je ne bouge pas et y lis de l’amusement et ce qui se rapproche de la tristesse. Ma colère monte rapidement et c’est rare, mais je suis en train de perdre intérieurement patience, cependant, je conserve mon calme et mon sang-froid. Finalement, c’est moi qui prends la parole et lui cingle d’une voix glaciale :
-Je ne danserai pas pour vous.
Son amusement grandit et un petit sourire étire ses lèvres, de quoi me faire serrer les bras. Il penche la tête sur un côté sans me quitter du regard et me réplique sur un ton à la fois amusé et peiné, dans cette étrange ambivalence qui le caractérise :
-… Tu es comme lui, tu lui ressembles tellement…
Je me crispe encore plus si c’est possible, les muscles si bandés, qu’ils pourraient se déchirer à tout instant, et ma colère est apparente sur mon visage, mais je ne réponds rien. Il est évident que je lui ressemble, il était mon père et je suis son fils, alors j’ai des traits en commun avec lui, et je fais un gros effort afin de ne pas lui rétorquer, lorsque toute trace d’amusement s’envole. Il est on ne peut plus sérieux et me regarde droit dans les yeux, puis me murmure avec douleur :
-Je ne voulais pas les tuer, je ne voulais pas le tuer et tu le sais. Mais… Je me suis laissé emporter, je l’ai quand même tué dans un accès de rage. Je m’en veux pour ça, je m’en veux vraiment et ça me bouffe, ça fait quinze ans que ça me bouffe… Je ne voulais pas tuer tes parents, je ne voulais pas te le prendre à toi, je voulais le prendre à ta mère, parce qu’il n’avait rien à faire avec elle, elle n’était pas assez bien pour lui, il…
-Ça suffit, je le coupe sèchement. J’en ai assez entendu, j’ajoute en haussant la voix sous le coup de la colère. Vous l’avez tué, point. Maintenant, si c’est uniquement pour me ressortir un vieux discours que vous m’avez déjà servi un nombre incalculable de fois, je vous laisse.
J’allais me détourner, quand une poigne ferme et brutale attrape mon bras droit et commence à le broyer, me faisant sursauter, étouffer un cri de surprise et de douleur et faire volte-face par réflexe, me débattant pour me dégager. Soudain, je suis nez-à-nez avec lui, qui s’exclame avec puissance, le regard foudroyant :
-Tu ne comprends pas ! Je l’aimais ! Je l’aimais, je l’aimais vraiment et j’avais tout ce qu’il lui fallait, un toit, de la bouffe, de l’électricité, du chauffage, tout ce qui aurait pu lui aller ! Elle, elle n’avait rien, à part sa carte et un appart pourri ! Elle n’était jamais là pour lui, elle travaillait tout le temps, je l’ai vu, et lui, il était à l’Extase et il dansait pour moi !
Je grogne de douleur, mais lui rends son regard et il peut voir tous mes sentiments négatifs dans le mien, qui en déborde, lorsqu’il porte sa main libre à sa taille et prend un pistolet, qu’il pointe sur une de mes tempes. Il appuie brusquement dessus, le bout froid de l’arme me mordant la tête, et je serre les dents et me débats avec plus de force, mais il me maîtrise grâce à sa haute taille, son corps musclé et son poids. Il me plaque sans ménagement contre un mur, mon dos le heurtant et me faisant gémir de douleur, et je devine que j’aurai des bleus, un à la tête, un au bras et un sur le dos, qu’il va falloir que je cache. Ce n’est pas la première fois qu’il me malmène comme ça, il me fait mal, mais il ne passera pas à l’acte, néanmoins, je ne veux pas que ça se poursuive, mais, entre sa main sur mon bras et le pistolet pointé sur ma tempe, je suis coincé, je ne peux rien faire hormis me débattre. Il me presse avec son corps contre le mur et crie dans mon oreille, désespéré :
-Je l’aimais et tu es comme lui ! Je t’aime aussi, tu sais, je t’aime et je veux que tu danses pour moi !
Subitement, il s’arrête, respire de manière saccadée sans me lâcher des yeux, avant de se pencher vers moi et de me murmurer doucement d’une voix chargée de menace :
-Tu danseras pour moi, Noham.
-Je ne danserai pas pour vous, je lui réplique d’un ton bas, et il hésite, sa mâchoire palpite et il souffle.
Sa main refermée sur l’arme tremble et je songe pendant une seconde qu’il va me tuer comme il a tué Papa, que je vais mourir, que je vais crever là, mais il se contrôle et repasse le pistolet à sa ceinture, avant de m’attraper le visage. Ses doigts sont sur mes joues et ma gorge et appuient fortement dessus, m’étranglant et me faisant peu à peu suffoquer :
-J’aime quand tu me tiens tête, mais ça dure depuis trop longtemps… Ça fait depuis cinq ou six ans que t’aurais pu danser pour moi, mais tu ne l’as toujours pas fait… Un jour, tu le feras, je te le promets… Tu danseras pour moi ou ce sera ton petit copain qui le fera.
… Quoi ? J’ai bien entendu ce qu’il vient de dire ? Il a parlé de Nat’ ? Il a parlé de Nat’. Non. Non, ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible, il n’a pas pu. Il ne parle jamais de Nat’, alors pourquoi est-ce qu’il en parle maintenant ?! Pourquoi est-ce qu’il le mêle à cette histoire ?! Qu’est-ce qu’il veut ?! Je sais ce qu’il veut, mais il n’a pas le droit. Il n’a pas le droit de toucher Nat’ et encore moins de parler de lui, il n’en a pas le droit. Il ne peut pas l’approcher, il ne peut pas le voir, il ne peut pas faire ça… Mes yeux s’agrandissent sous la terreur et je le regarde en essayant de secouer la tête :
-Nat’ n’a rien à voir avec ça… !
J’ai beaucoup de mal à m’exprimer avec sa main qui me cloue au mur, son visage si proche du mien et son souffle sur ma peau, et il me renvoie calmement :
-S’il n’a rien à voir avec ça, tu danseras pour moi et le plus tôt sera le mieux. Je t’aime, tu sais, je t’aime vraiment, je t’aime autant que je l’aimais lui… Il ajoute d’une voix plus douce.
Je sens ses lèvres sur ma joue, à une commissure, qu’il embrasse presque avec délicatesse, et l’écœurement me submerge tandis que la peur me noue la gorge et l’estomac. Il me relâche enfin et j’ai l’impression de respirer à nouveau, reprenant mon souffle. Il se détourne et fait un signe de la main, nonchalant :
-Tu peux y aller, mais, la prochaine fois, tu danseras pour moi.
Je n’attends pas plus et me précipite vers la porte, que j’ouvre à la volée et claque derrière moi, la respiration hachée, les yeux grands ouverts et le cœur battant. Nat’… Il… Cet enfoiré… Il a osé… Ce n’était qu’une question de temps… Ça n’a jamais été autre chose qu’une question de temps. Je ferme fortement les yeux et tremble de rage, les larmes aux yeux. Il a menacé Nat’, je n’ai plus le choix, je dois lui obéir. Je danserai pour lui.



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ღ CARACTÈRE ღ


Je suis quelqu’un d’ouvert, souriant, qui rit aisément, avenant et sociable. J’entretiens de bonnes relations avec les membres de l’Extase, adore rencontrer de nouvelles personnes, apprendre à les connaître ou simplement recueillir leurs impressions sur ce qu’elles ont ressenti pendant le spectacle, et peux discuter de tout et de rien. J’ai un principe, celui d’être le plus juste possible, et prends chacun comme il vient, ne juge pas, jamais, et suis curieux, disponible, chaleureux et prêt à rendre service quand je ne suis pas sur scène ou en train de m’entraîner. Travailleur acharné, je m’entraîne rigoureusement, selon des horaires fixes. Je ne plaisante pas avec la danse, c’est littéralement ma vie et je passe mon temps à créer de nouvelles chorégraphies, les répéter, les modifier, améliorer les enchaînements et apporter des arrangements scéniques. Je veux que tout soit parfait pour chacun de mes passages, j’y tiens et travaille en collaboration avec la petite équipe technique de l’Extase, sur laquelle je peux toujours compter, ils font à chaque fois de l’excellent boulot. Je leur fais confiance pour que mes passages soient mis en valeur par l’éclairage et le son que j’ai choisis, ayant mûrement réfléchi à ça lors de l’élaboration de la chorégraphie. Consciencieux et méthodique, je sais ce que je veux et suis pointilleux et perfectionniste, soucieux de plaire au public. J’ai horreur du travail mal fait, bâclé, comme si la danse était quelque chose d’insignifiant, et je mets un point d’honneur à ce que ce que je présente soit carré. En dehors de ça, contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas du tout maniaque, ma chambre étant correctement rangée, mais surtout organisée, parce que je me retrouve dans mon bordel comme n’importe qui dans le sien. Néanmoins, je ne laisse pas mes affaires traîner hors de mon espace personnel et fais très attention à respecter l’intimité de chacun : nous n’en avons pas beaucoup, et il est important que chacun se sente chez soi et non victime d’intrusion en permanence. Je ne peux malheureusement pas prétendre à la même intimité que les autres, les membres de l’Extase, le gang des Phalènes et les clients réguliers connaissant mon histoire, mais je ne m’épanche pas dessus, ne me confiant à personne sauf à Nat’, le seul en qui j’ai vraiment confiance. Je n’accorde pas facilement ma confiance, les personnes à qui je fais plus ou moins confiance se comptant sur les doigts d’une main, mais je ne suis pas distant pour autant. Je suis entier, expressif, dis ce que je pense et pense ce que je dis, mais essaie de ne pas blesser et dire les choses avec tact, quand bien même c’est davantage ma grande franchise qui parle. Je suis calme et patient, mais m’énerve aussi rapidement que je m’apaise, et peux entrer dans des colères noires, ressemblant à une furie dans ces moments-là. Je déteste la malhonnêteté plus que le mensonge, l’intimidation, l’arrogance, la prétention, la suffisance et l’injustice, et n’ai aucun problème à le faire savoir dans un langage plutôt fleuri. Je suis assez sauvage, capable de se jeter au cou pour faire un câlin ou étrangler, et n’ai pas de scrupule à remettre sèchement ceux qui le méritent à leur place. Je suis assuré, ai confiance en moi comme tout le monde devrait avoir confiance en soi et n’ai pas peur du regard des autres, à l’inverse, j’aime le sentir sur moi, car il me pousse à rester digne et donner le meilleur de moi-même. Audacieux et intrépide, je relève les défis et ma témérité fait que je n’hésite jamais à tester de nouvelles choses, et je tiens tête toujours sans peur. Je n’ai peur de rien, si ce n’est de perdre Nat’, et je le perds un peu plus chaque jour… Je suis pourtant plutôt optimiste, à voir le verre à moitié plein malgré ce que j’ai vécu, mais ce qu’il contient s’en échappe au fur et à mesure… En résumé, je suis gentil et adorable, mais il vaut mieux ne pas provoquer ma colère, ou on risque de se faire menacer de se faire crever les deux yeux par mes talons, mes armes fétiches.


ღ CARACTÉRISTIQUES ღ


Je mesure un mètre soixante-huit.
J’ai le prénom entier de Nat’ tatoué sur ma nuque, dont le -l s’étend en une plume derrière mon oreille droite.
Je suis un des danseurs les plus populaires de l’Extase.
Les membres de l’Extase m’appellent Nono, mais ça a une saveur particulière quand c’est Nat’ qui le fait.



ღ LIENS ღ



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Dernière modification par Eparm12 le sam. 19 sept., 2020 7:55 pm, modifié 2 fois.
naji2807

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par naji2807 »

Bon bah évidemment j'adore Nono ^^ mais bon je ne suis pas très objective :lol: J'adore ce que ça a donné la partie avec Nat... et je sais que ça va être terrible si ils rompent... En tous cas j'aime beaucoup et je valide :) j'attendrais la validation de Tally pour l'ajouter à la présentation :)
Tally

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

Eparm : Je suis complètement amoureuse de Nono ! Il est super courageux et il a du caractère. Et je rejoins Marie, même s'il y a des frictions entre eux, si Nat et Nono se séparent, il va y avoir des larmes (de ma part). J'adore son caractère et j'aimerais beaucoup avoir un lien entre lui est Tenley. Comme ils travaillent au même endroit, ça ne devrait pas être trop dur (même si Tenley est une peste). Donc bravo, et je valide la fiche. :D
Tally

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

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Cette fois-ci, mon masque d'amabilité s'effondre. Mon sourire s'affaisse et laisse place à une expression grave. Je suis quelqu'un de simple. La liste des choses auxquelles je tiens n'est pas très longue. Mais dans cette liste, ma famille tient la première place juste avant mon travail. Sa remarque aurait pu être tout à fait anodine. Mais quelque chose dans sa manière de me sourire m'indiquait que non. Et je devais l'avouer, cela me faisait frissonner.

Malheureusement, cela ne va pas être possible.

Pas si j'ai mon mot à dire en tout cas. Je n'ai aucune idée de ce que ce type me veut, mais quelque chose me dit que ce n'est pas du bien. Mon instinct me hurle que quelque chose cloche. Je redouble d'attention, à l’affût du moindre mouvement. J'ai un mauvais pressentiment. Comme dans un film où quelqu'un crie «Attention, derrière toi» et qu'une chose abominable fond sur le personnage principal. Bon, j'ai peut-être regardé trop de films d'horreur et je m'imagine certainement des choses. Mais cela n'empêche pas que ce type couve de mauvaises intentions. Et puis, je ne saisis pas le sens de sa question lorsqu'il me demande si je travaillais dans l'agroalimentaire. Je ne vois pas bien le rapport avec mes parents ou moi. Tout ce que je suis, je le dois à mon travail acharné et au soutien inconditionnel de ma famille. Je n'en éprouve qu'une grande fierté aujourd'hui.

«Je ne vois pas vraiment où vous voulez en venir. Insinueriez-vous que je devrais avoir honte de ma position ? »

Sa devinette posée sur un ton sibyllin m'agace. J'ai l'impression qu'il joue avec moi. Je ne prends pas la peine d'y répondre et il le fait pour moi. Son interrogation me fait à peine sourcilier.

« Vous avez répondu à cette question vous-même, pour vérifier que la réponse est juste, je réplique sans ciller.

Son explication est très peu convaincante. Mais comme je n'ai aucune légitimité pour l'interroger davantage, il va falloir que je me contente de cela. Lorsqu'il s'approche de quelques pas, je recule d'autant pour préserver une certaine distance entre nous. Je n'ai vraiment pas confiance en ce type et plus la conversation s'attarde, plus ce sentiment se renforce. J'ai l'impression qu'avec sa remarque, il essaie de m'intimider. Pour quoi au juste ? Il a peut-être entendu ce que m'a glissé Laly à l'oreille. Mais pour un humain, cela n'aurait pas pu être possible. Cela confirme mes soupçons, il y a quelque chose qui cloche chez lui. Je me demande, pourquoi s'être dévoilé ainsi alors qu'il aurait pu faire semblant de n'avoir rien remarqué ? Ce qui est sûr, c'est que je vais pas jouer dans ses règles.

« C'est le cas, presque tout le monde les utilise de nos jours. Elles sont bien pratiques pour tout un tas de choses de la vie quotidienne ».

Oui enfin, j'omets de préciser que l'IA des miennes est bien plus avancée que celle qu'on trouve sur le marché. Nombreux sont ceux qui trouvent du réconfort auprès de Laly. En revanche, la mienne, la vraie, recèle de nombreuses fonctionnalités dont le public n'a pas accès.
Dernière modification par Tally le mer. 16 sept., 2020 5:12 pm, modifié 3 fois.
Eparm12

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Eparm12 »

@Naji : ♥

@Tally : Aaaah, je suis hyper contente qu'il te plaise à ce point ! Haha, de ouf et c'était obligé, c'est une queen. 8-) Haha, il risque d'y avoir des torrents de larmes, dans ce cas, parce que tu ne serais pas la seule... XD T_T Merciii et avec grand plaisir, on peut voir ça en MP sur Discord, si ça te va. :D Oui, il y a quelque chose à faire (mdrrr, et j'espère pour elle qu'elle ne l'est pas avec Nono ou elle va le sentir passer XD). Encore merci, ça me fait trop plaisir. :D
Tally

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

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D'après mon analyse, le sentiment que j'éprouve relève de la déception. S'entendre dire qu'on s'est fourvoyé, ce n'est jamais agréable.

« Tout le monde veut être cool Kayn, même les robots , je réplique d'un air grave et parfaitement sérieux. On a un coeur aussi, enfin presque.

Ce n'est pas étonnant que Kayn ne comprenne pas une chose aussi simple. Il se moque bien d'être apprécié ou non. Je crois qu'il préfère être tranquille. Ça peut se comprendre, la paix est rare par ici.

« Ah oui je vois, une arme de jet ».

Je ne vois pas du tout. Mais à l'entendre, il a l'air plutôt sûr de lui. C'est ça le plus gros problème avec les androïdes. Nous sommes des bébés dans des corps d'adultes. Nous ne connaissons que ce que l'on a bien voulu nous inculquer. Il y a tout à apprendre, même les choses les plus basiques. Enfin, ça dépend toujours de l'androïde. Certains sont très doués en jardinage par exemple, mais sont incapables d'écrire une lettre.

Pour le reste, je ne comprends pas bien en quoi nettoyer une arme soit un jeu. Mais de la part d'un homme qui vend des armes pour vivre, je ne me pose pas trop de questions.

« Je crois qu'elle cherche surtout à garder tout le monde en vie le plus longtemps possible. Elle pense que s'unir est la meilleure façon d'y parvenir et pour être honnête, c'est aussi mon avis. Toutefois, je lui ferais part de ta décision.

Cela ne sert à rien d'insister. Au mieux, il y réfléchira plus tard et changera d'avis, et au pire, il continuera à servir ses intérêts. Le plus important est qu'il m'ait entendu et que le message ait été transmis. En ce qui me concerne, il peut bien faire ce qu'il veut tant qu'il ne vient pas bousculer mes projets.

Kayn enchaîne sur un tout autre sujet et me parle affaire. Soit, cela me convient.

Je te fais confiance là-dessus. Il m'en faudrait au moins quatre ou cinq. Nous avons trouvé du bon métal la semaine dernière, je te l'apporterais pour faire un échange.

Je réfléchis déjà à qui je pourrais confier le maniement d'une épée. À mon avis, c'est bien plus complexe qu'une arme à feu.

«Tu sais, si tu as des problèmes avec les humains, tu peux toujours nous rejoindre. On pourrait dégommer des phalènes ensemble de temps en temps, ça pourrait être sympa ».
Mayossa

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Mayossa »

Bonjour, désolée d'arriver comme un cheveux sur la soupe. Je voulais savoir s'il était encore possible de s'inscrire?

Même si c'est pas possible je tiens quand même à dire que vous avez fait un boulot incroyable sur la présentation, autant dans la construction de l'univers que sur le visuel. Et la playlist est vraiment top. ;)
Shinato

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Veronica Park

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24 ans / Elite d'Evaya / PDG de MVP / avec Wylla

Alors que je suis en route pour la caisse, Wylla me fait m'arrêter une seconde en me disant qu'il en est hors de question. Je suis légèrement surprise par ses propos et lorsqu'elle me dit qu'elle n'a rien à m'offrir en retour, mon sourire quitte lentement mon visage.

-"Mais je n'attends rien en retour. Pourquoi me serais-tu redevable? Nous sommes amies non?"

Les mots que je prononce me vont droit au coeur.

-"Tu sais Wylla, ici, à Evaya, les personnes que j'aime et qui m'apprécie pour ce que je suis et non pour ce que je peux leur apporter sont rares...Et tu en fais partie. Lorsque tu offres un cadeau à tes parents, peu importe s'il s'agit d'une occasion ou non, tu n'attends rien de leur part. Regarde Mr Han. Il passe son temps à m'énerver et pourtant, je mets un point d'honneur à lui acheter tous ses costumes et il sait très bien que je n'attends rien en retour."

Je prends les mains de mon amie dans les miennes et retrouve mon sourire.

-"Tu es mon amie Wylla. Tu es même une grande soeur à mes yeux. Et, même si j'étais pauvre, je tends à croire que ce serait le cas. Néanmoins, je respecterais ton choix. Si tu ne le veux pas, je ne le prendrai pas et je ne m'en vexerai pas."

Je sens tous les regards tournés vers nous et, pour la première fois, je me sens mal à l'aise. Je ne dévoile presque jamais mes sentiments profonds en public. Cela me donne l'impression de me mettre à nue.
Tally

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Tally »

May : Hey ! Bienvenue, bien sûr que nous acceptons encore les inscriptions. ^^ Et merci, on bien bossé dessus. (enfin quelqu'un qui a écouté la playlist :lol: )
Si tu as une petite idée de ce que tu veux faire, Naji se fera un plaisir de t'inscrire.
Mayossa

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Mayossa »

Merci, Trop contente. Et oui, j'ai bien dû l'écouter 4 ou 5 fois depuis le début de la journée. :lol:

Du coup j'aurais voulu un Homme Errydien avec Charles Michael Davis comme Ava.

Est-ce que c'est possible qu'il fasse parti du gang des Phalènes? Et je voulais savoir s'il pouvait travailler à l'Extase? Genre comme garde pour les employé(e)s et pour maintenir l'ordre et la sécurité dans le club. Voilà voilà. :)
Shinato

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Alexander Fame

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1 ans d'activation / Androïde / Propriété de Jack Napier

Comment la simple mention de ses parents peut lui faire perdre son sourire. Les humains sont vraiment trop sensibles. Ce n'est pas comme si j'avais dit que j'allais les tuer. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un léger sourire devant sa réponse.

-"Dommage, je m'en faisais déjà une joie." dis-je mi-amusé, mi-sérieux.

Il semble vraiment très préoccupé et, en même temps, il y a de quoi. Depuis que j'ai commencé mes petites balades ici et là à Evaya, cet homme est certainement celui avec qui j'ai le plus conversé. Les humains sont pour la plupart parfaitement inintéressant. Soit il se pavanent fièrement en criant haut et fort que leur vie est géniale, soit ils se morfondent et se plaignent de leur vie pitoyable. Cet homme, est différent...Comme s'il avait déjà connu ces deux sentiments. Je devrais peut-être m'ouvrir davantage à la discussion. J'obtiendrais sûrement plus d'information qu'en un simple croisement de regard. Mais bon, je ne peux pas discuter avec n'importe qui.
Sa réponse à ma question me fait hausser les sourcils tant elle est inattendu. Elle me ferait presque rire. Je le croyais plus intelligent que ça. Me serai-je fourvoyé?

-"Vous ne voyez pas où je veux en venir? C'était tout simplement une question dont je connaissais déjà la réponse. Et puis, tant que vous ne regrettez rien, vous ne devriez pas avoir honte de votre position.

A peine me suis-je avancé vers lui qu'il recule d'un pas. Je m'arrête un instant le temps de sa réponse avant d'avancer de nouveau.

-"On arrête pas le progrès décidément."

Je lui montre mes lunettes de soleil qui n'ont aucune once de technologie.

-"Je suis plutôt de la vieille école comme vous pouvez le voir."

Je les range dans la poche pectoral de ma veste avant de regarder les nombreux étudiants se rendant à leurs premiers cours de la journée.

-"En arrivant aux abords de la faculté, je suis passé devant un petit restaurant très charmant. Que diriez-vous de poursuivre cette discussion autour d'un bon café? Je vous invite."
naji2807

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Re: Nouveau RPG - La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes

Message par naji2807 »

Nathaniel Leafer, dit Nathan ou Nat
19 ans, 1m90, Errydien
Strip-teaser, Impulsif, Amoureux de Noham

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I Don't Want To Miss A Thing

Nous ne nous couchons jamais fâchés et chaque fois j'en suis soulagé. Je déteste me disputer avec Nono... Surtout parce que je sais que chaque fois c'est moi qui suis en tort. Et cette fois aussi... Je suis revenu après avoir passé du temps avec une cliente... Je n'ai pas eu besoin de dire à Nono ce que nous avions fait, il le savait et j'essaie toujours d'éviter le sujet. Mais ça le dérange, je le sais bien, on en parle à chaque fois. Et je le comprends, je sais que si les rôles étaient inversés je serai fou. Je l'aime et je suis jaloux et je devrais comprendre sa jalousie, et je la comprends, mais... je ne peux pas arrêter comme ça, j'y suis presque... Un jour j'arrêterai et alors nous partirons tous les deux, nous vivrons heureux ensemble, sans les contraintes du gang. Nono pourra dormir toute la journée et toute la nuit si il veut, parce que je sais que c'est un gros dormeur, et il pourra continuer à danser, il pourra danser pour moi ou même ouvrir un petit club de danse qui sait! Oui c'est peut être idéaliste... mais ça pourrait marcher! Si on s'installait sur le territoire des Sentinelles, ça pourrait le faire! J'en suis sûr!
Même si nous ne nous sommes pas couchés fâchés, je n'ai pas beaucoup dormi. Je ne suis pas un très gros dormeur, je me réveille souvent dans la nuit et je me réveille toujours plus tôt que lui le matin. Je ne le réveille pas pour autant, en tous cas pas tant que j'arrive encore à rester patient... il y a un toujours un moment où je craque, un moment où mes caresses, mes baisers, mes câlins, se font légèrement plus insistants, légèrement plus pressants... De toute façon je le câline en dormant, je le tiens dans mes bras la plupart du temps, et mes mains glissent un peu partout, dans son dos, dans ses cheveux, sur ses fesses... Souvent je me réveille complètement collé à lui, mes bras entourant son corps, mes mains parcourant sa peau. Je ne crois pas que je pourrais me passer de ça un jour. De sa vision au réveil, de son corps si parfait entre mes mains, de sa beauté, autant endormi que réveillé... J'aime qu'il soit la dernière image que je vois en m'endormant et la première en me réveillant.
Sans lui, je pense que je ferai des cauchemars. Enfin j'en fais déjà, mais j'en ferai sans doute plus. Je rêve beaucoup de ma mère, comme si mon esprit cherchait encore à la situer aujourd'hui alors que je sais pertinemment qu'elle est morte, qu'elle a sans doute été dévorée ou que sais-je encore... Je l'imagine, tantôt dans des rêves agréables où elle me retrouve et me prend dans ses bras, tantôt dans d'horribles cauchemars où elle revient, ensanglantée, où je la découvre, dévorée de toute part... Comment mon esprit peut-il construire de telles visions? Où va-t-il chercher tout ça? Je ne le sais pas, mais je sais que quand ça m'arrive, il suffit que j'ouvre les yeux, que je vois Nono, que j'inspire son odeur, que je le serre un peu plus fort... et ça passe, la terreur s'en va et le calme revient.
Je n'ai pas fait de cauchemars cette nuit et on pourrait dire qu'elle n'est pas terminée, mais elle l'est pour moi. Je pense que ça doit bien faire une demi heure que je suis réveillé, que mes doigts courent délicatement sur la peau de Nono, remonte dans sa nuque et glisse sur son tatouage qui me fait toujours sourire. Je sais qu'il est encore un peu tôt pour lui, mais je suis bel et bien réveillé et nous avons finalement peu de temps ensemble... bon d'accord j'exagère, mais les entraînements ne comptent pas, il y a les autres et la nuit il dort, et puis le soir on se dispute... le matin c'est le meilleur moment, celui où on peut profiter ensemble.
Alors je rends mes caresses un peu plus pressantes, je m'approche également et l'embrasse délicatement sur le front, avant de descendre vers son oreille où je murmure :
- Mon amour...
naji2807

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Message par naji2807 »

Pandora Cyn
23 ans,1m66, Errydienne
Strip-teaseuse, Captive, Mélancolique

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Comme presque tous les soirs maintenant, j'ai fini la soirée avec Harès. Il a vraiment du mal à me laisser partir quand l'Extase ferme et parfois je surprends un regard qui semble signifier qu'il aimerait bien m'emmener avec lui. Et chaque fois je ressens une certaine ambivalence. Je veux partir. J'en ai terriblement envie... Mais en même temps partir avec Harès, ce serait se trouver à nouveau sous la coupe d'un gang. Je veux partir pour être libre, pas pour être l'esclave d'un nouvel homme, même si il est seul. Il est certain que je n'aurai pas à coucher avec d'autres membres de son gang, j'ai bien remarqué la possessivité d'Harès, mais un c'est déjà trop. Enfin je ne dis pas que si je pouvais partir d'ici, je ne coucherai plus avec personne... je dis juste que je le ferai quand je le veux, pas quand on me paie pour ça.
Je me dis souvent que je devrais arrêter de penser à ça, parce que ce n'est pas près d'arriver. Je ne suis pas prête d'être libre. A contraire, je vais sans doute encore vivre un long moment ici... probablement toute ma vie. Quand je pense à ça, la question suivante est souvent : combien de temps ma vie va-t-elle durer? Et dans ces moments-là, je me surprends à souhaiter qu'elle dure le moins longtemps possible... Mais ces pensées passent, comme les autres. Je n'aurai jamais le courage d'écourter ma vie et je suis assez rentable pour que les Phalène n'en fassent rien non plus.
En parlant d'eux, ils ne m'ont même pas laissé aller me coucher... Je le méritais pourtant, à mes yeux du moins. J'avais envie de retrouver ma chambre, le seul endroit à peu près à moi ici, le seul confort que j'ai. J'avais envie de me glisser dans les draps qui ne portent que mon odeur et pas celle d'hommes en chaleur... Mais je me suis contentée de prendre une douche, pour me débarrasser de toutes les odeurs que je sentais encore sur moi, de la transpiration et surtout du sexe... et puis je suis allée à l'accueil. Apparemment nous avons une nouvelle serveuse et c'est à moi de m'en charger. Je ne travaille pas ce soir, je dormirai à ce moment là.
En arrivant je découvre une fille plus jeune que moi mais je ne fais aucun commentaire. Je suis arrivée ici à l'âge de 13 ans, et ce n'était pas pour être serveuse. Je l'envie un peu, dans un sens, à choisir, j'aurai préféré être serveuse... non en fait, à choisir, j'aurai préféré être n'importe où plutôt qu'ici. Mon visage n'exprime rien cependant, ce n'est pas envers elle que j'ai du ressentiment, et en vérité ce ressentiment ne sert à rien, alors je l'oublie vite ou du moins j'essaie.
- Tenley? je demande à la fille pour être sûre qu'il s'agit bien d'elle.
naji2807

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Message par naji2807 »

Kayn Tantis
35 ans, 1m85, Errydien
Ferrailleur, Ancien combattant, Solitaire, Grincheux

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Eh bien peut être qu'il veut être cool, mais ce n'est pas mon cas. A quoi ça sert d'être cool? ça ne rapporte pas à manger, ça ne sauve pas notre peau, ça peut même la mettre en danger. Le nombre de gars que j'ai vu se faire exploser à l'Arène après avoir joué les gros durs et avoir fait croire qu'ils étaient plus forts qu'ils ne l'étaient réellement. Se faire sous-estimer par l’ennemie c'est toujours mieux que l'inverse. Et oui pour moi le monde est rempli d'ennemis.
- Et à quoi il te sert ton coeur? A Evaya il te servait peut être? Et ici, à part à éprouver la souffrance des gens, il te sert à quoi?
Et puis c'est quoi ce truc avec le coeur? C'est une pompe le coeur, ça fait rentrer du sang d'un côté et ça le fait ressortir, rempli d'oxygène, de l'autre. Et point. Pas d'histoire d'émotions, de sentiments, de je sais pas quoi... tout ça c'est des conneries ou en tous cas c'est pas dans le coeur. Peut être que c'est quelque part dans le cerveau, sans doute même, mais franchement je suis pas sûr que ce soit utile. Les émotions... une grosse connerie qui sert à rien.
Il dit qu'il voit ce que c'est qu'une arme de jet et je hausse la tête mais précise :
- Bah oui, si tu veux trancher des têtes, fallait me demander une vraie hache, pas une hachette, sinon c'est clair que tu vas y passer la nuit.
Quand il parle d'Agathe j'ai envie de soupirer, mais à la place je lui réponds évidemment par la négative. Je ne ferai jamais parti des Sentinelles. Les gentils soldats pacifiques, même pas armés... c'est sûrement pas pour moi.
- Elle pense pouvoir garder tout le monde en vie sans faire de mal à personne... elle a pas compris où elle vivait. Peut être que les Phalènes la laisse tranquille parce qu'elle vient pas empiété sur leur territoire, mais qu'elle essaie donc et je suis sûr qu'il ne restera rien de ses précieuses Sentinelles, je lâche avec une certaine amertume.
C'est sûr que je n'aime pas les Phalènes, je les méprise, même si je continue de leur vendre des armes. Le business c'est le business, je ne fais pas de différence entre mes clients, tant qu'ils paient, ça me va. Et qu'ils me paient en jetons, en crédits, ou en troc, tout me convient. Alors j'acquiesce à la proposition de Kit :
- ça me va, je te ferai ça d'ici la fin de semaine.
Sa proposition a le mérite de me faire sourire et je secoue la tête :
- Je tire pas sur mes clients, désolé, je les déteste autant que toi sans doute, mais ils paient bien et j'aime assez leur club pour ne pas tirer dans leur dos.
naji2807

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Message par naji2807 »

Wylla Gueller
33 ans, 1m65, Evayenne
Secrétaire au gouvernement, Rayon de Soleil

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Je sais bien que nous sommes amies et vraiment je la considère comme telle... mais je me sens toujours un peu gênée. Pas de notre amitié, Veronica est vraiment quelqu'un de bien. C'est plutôt le fait que nous soyons si différentes... nous n'avons pas le même âge mais ce n'est pas vraiment un problème, et nous ne faisons pas partie de la même classe sociale. Je me dis toujours qu'elle finira par se lasser, qu'elle est amie avec moi maintenant mais qu'un jour elle sera trop prise par le cercle de l'élite et cessera de m'appeler... Et ce ne sera pas grave, je comprendrai.
- Bien sûr, je souffle tout de même.
Ce qu'elle dit me touche. Cela ne doit pas être facile d'être aimé uniquement pour son argent et pas pour qui on est réellement. Moi je l'apprécie pour qui elle bien plus que pour son statut social, au contraire c'est lui qui me "gêne" le plus si on peut dire.
Quand elle prend mes mains dans les siennes je les serre légèrement pour lui montrer que ça me touche. Je ne veux pas la mettre mal, je ne veux pas lui faire penser que son amitié ne compte pas pour moi. Elle compte au contraire et je ne pensais pas qu'elle pensait ça de moi.
- Oh Veronica... bien sûr que nous serions amies même si tu ne faisais pas partie de l'élite. A vrai dire j'ai parfois peur de ne pas être assez bien pour toi, je dis comme nous en sommes à nous faire des confidences et malgré le public que nous avons. Ce que tu dis me touche beaucoup... je ne veux simplement pas que tu penses que je profite d'une quelconque manière de ton argent ou de ta notoriété...
Ce serait bien la dernière des choses que je pourrais faire, je n'aime pas du tout ceux qui agissent ainsi, et ils sont bien plus nombreux qu'on ne pourrait le croire à Evaya.
- J'aime beaucoup ce manteau et ce serait un merveilleux cadeau... mais je tiens quand même à t'offrir quelque chose en retour, même si ça ne vaut pas autant. Si tu as le temps de passer toute la matinée avec moi, tu me laisseras t'offrir le déjeuner?
Shinato

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Message par Shinato »

Veronica Park

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24 ans / Elite d'Evaya / PDG de MVP / avec Wylla

Lorsque les mains de Wylla serrent légèrement les miennes, je sens que Wylla me comprend. C'est sûre que nous n'appartiendrons jamais à la même classe sociale mais je ne veux pas que cela soit une barrière à notre amitié. Si cela ne tenait qu'à moi, je ne ferais pas partie de l'élite. La plupart des membres de ce cercle sont des personnes hypocrites qui ne cherchent que du profit. L'argent est le mot d'ordre, bien avant les sentiments. Je suis contrainte d'y rester par respect envers mes parents qui m'ont offert la chance d'en faire partie. Je sais très bien qu'ils me comprendraient si je devais me retirer de l'entreprise mais je ne veux pas les décevoir. Si l'entreprise porte mon nom, ce n'est pas pour rien et je tiens vraiment à honorer ce pourquoi ils ont travaillé toutes leurs vies.
Les paroles de Wylla me font du baume au coeur. J'en soupire d'aise en laissant même échapper une larme de bonheur.

-"Je ne le pense pas et je ne le penserais jamais. Crois-moi, si tu avais l'intention de profiter de moi, Mr Han m'aurait empêché de te fréquenter. Il a un sixième sens pour détecter ce genre d'individus." dis-je en lui adressant un clin d'oeil complice.

D'un naturel gentil et avenant, je me suis déjà faite abordé par des personnes malintentionnées par le passé et si, la plupart du temps, j'arrive à le remarquer, c'est majoritairement Mr Han qui fait le tri dans mes fréquentations.
Wylla finit par me dire qu'elle tient quand même à m'offrir le déjeuner en retour.

-"Oui, avec plaisir." lui répondis-je de bon coeur.

Je passe en caisse pour régler le manteau avant de rejoindre Wylla à l'extérieur du magasin. Je regarde l'heure sur ma montre, 9h45. Eh ben, ce que le temps passe vite. Voir l'heure me rappelle que j'ai encore beaucoup de travail qui m'attends et tout ce que je souhaite, c'est que cette journée aux côtés de Wylla passe le plus lentement possible.

-"Veronica?" entends-je derrière moi.

Je me retourne et aperçois deux bonnes amies de lycée, toutes deux membres de l'élite.

-"Tiens, salut les filles."

Elles nous rejoignent et me saluent amicalement.

-"Tu es partie vachement tôt hier, de chez Pâris. Après quatre jours enfermées dans ton bureau, je pensais que tu en profiterais un peu plus." me dit l'une d'elle.

L'autre se tourne finalement vers Wylla qui leur paraissait transparente jusqu'à maintenant.

-"Tu as enfin décidé de changer de secrétaire. C'est pas trop tôt."

Je savais très bien que la situation allait tourné ainsi. Malgré le fait qu'on s'entende bien, elles sont très différentes de moi vis-à-vis des non-membres de l'élite. Néanmoins, je sais qu'elle ne pensait pas à mal. Je prends alors Wylla par le bras et la présente.

-"Non non, ne vous emballez pas, Mr Han est toujours là. Je vous présente mon amie Wylla. Elle travaille au siège du gouvernement."

Je vois le visage de mes amies rosir. Elles s'excusent alors à tour de rôle, visiblement gênées.

-"Wylla, je te présente Alice et Rosalie."
Daim2

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Daim2 »

Salut, salut, la reprise du taf est un peu intense de mon coté (je fais du 8h-16h30, avec cours du soir de 20 à 22h, tout les soirs, et tout le samedi, et entre 15 et 40 min de route s'il me laissent partir à l'heure.. bref) mais je suis toujours motivée pour participer, juste que je peux passer une ou deux semaines sans pouvoir juste toucher mon ordi, et encore moins écrire..
Du coup s'il y a quelqu'un qui n'est pas dérangé par ça, ça sera avec plaisir que je ferrais rentrer ma petite Ash ^^ (J'ai pas du tout lut les fiches non plus ^^')
Yumeko

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Message par Yumeko »

Harper Hill ǀ 22 ans ǀ 171 cm ǀ Elite d'Evaya ǀ Mannequin ǀ M. Han
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Le gala annuel est sur toutes les lèvres depuis quelques jours car c'est l'un des évènements les plus importants de l'année. Si je suis embauchée, je serai sur le haut de l'affiche cette année encore. Mon succès dans ce milieu sera toujours présent et on me proposera encore de nombreux contrats pour de nouveaux défilés et des publicités pour les plus grandes marques. Chaque année, depuis mes seize ans, je participe au gala annuel et je défile pour les plus grands. J'ai toujours travaillé d'arrache-pied pour réussir depuis toute petite. Ma mère y a veillé. Elle a fait en sorte que je réussisse et elle a tout fait pour. Cela fait plusieurs années que mon succès est reconnu, mon travail et ma beauté également. Mais je ne peux pas me reposer sur mes lauriers, je ne peux pas me laisser aller car tout pourrait disparaitre du jour au lendemain. Et cela ne doit jamais arriver. Le succès n'est pas éternel. Je ne le sais que trop bien. Ma mère n'arrête pas de me le dire. Elle a fait en sorte que j'atteigne le sommet. Et si je tombe, cela sera entièrement de ma faute. Mais je n'aspire pas qu'à être mannequin et je veux percer dans le domaine du cinéma. Cela fait un an que j'essaye, que je m'y emploie mais pour le moment, je n'ai pas obtenu de grands rôles. Seulement des rôles secondaires ou de figurations dans le meilleur des cas. Tout à l'heure, je me concentrerai sur mon texte et le casting mais pour le moment, je dois me recentrer sur mon futur rendez-vous avec M. Han en vue du gala annuel. Chaque chose en son temps. Je le rappelle suite à son message tout en pénétrant dans la cuisine où il n'y a personne. Mes parents sont sans doute déjà parti travailler. Je me serre un jus de fruits frais préparé par Ethel, notre gouvernante quand j'entends une voix masculine à l'autre bout de la ligne.
- Bonjour M. Han, c'est Harper Hill. Je vous recontacte suite à votre message.
M. Han utilise un ton courtois et s'enquit de mon état de santé avant de me proposer un entretien autour d'un café dans le cadre du gala annuel. Comme je suis disponible ce matin et sans avoir pris de petit-déjeuner, je vais accepter sa proposition. Cet entretien devrait bien se passer, il n'y a aucune raison du contraire. J'ai déjà travaillé pour cette marque, et plusieurs fois. Ils connaissent mon travail, mon professionnalisme, mon implication.
- Je vais bien, je vous remercie. Non, ne vous inquiétez pas. Non, je n'ai pas encore déjeuner et se voir autour d'une tasse de café me parait très bien. Où et à quelle heure, souhaitez-vous me retrouver ?

Jeremiah Jansen ǀ 22 ans ǀ 178 cm ǀ Simple Evayen ǀ Etudiant et Geek ǀ Psyché
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J'ai su très tôt ce que je voulais faire après avoir fini le lycée car il n'y a qu'une seule chose qui m'intéresse. Les jeux vidéos. C'est dans ce domaine que je souhaite travailler et je ne me vois pas faire autre chose. Je ne fais cela que dans cet objectif. Cela fait quatre ans que je poursuis mes études, ayant réussi mes partiels chaque année, et il me reste encore une année avant d'obtenir mon diplôme puis trouver un emploi dans ce domaine. Je n'ai pas le choix car il va falloir obtenir un poste dans l'une des trois entreprises créant des jeux vidéos. Les places sont limitées, et si je n'en obtiens pas, je ne veux pas penser à ce qui arrivera. C'est aussi pour cette raison que je teste des jeux vidéos sur mon temps libre pour mettre assez d'argent de côté pour partir de chez mes parents et pour que ce milieu me connaisse un peu. Il parait que cela pourra m'aider. Lorsque je partirais, je n'aurais pas un appartement plus grand, peut-être plus petit. Cela sera sûrement un deux pièces où je vivrais seul, dans le même quartier où je vis déjà. Peut-être même dans le même bloc. Qu'importe où je vis, ça n'a pas d'importance pour moi. J'ai l'habitude de vivre dans un espace restreint et ça ne m'a jamais dérangé. Je me contente de peu. Un toit et de la nourriture pour vivre, et une console de jeux pour jouer.
Je sors peu, je fais peu de rencontres, je ne suis pas très sociable et je ne me sociabilise pas. Mais ça ne me dérange pas parce que je suis casanier, je ne ressens aucun besoin de sortir, d'être avec des gens. On pourrait me qualifier presque d'asociale. Je n'ai pas vraiment d'amis mais ça ne m'a jamais posé problème. Mes parents ont fini par s'y faire. Je n'en ai jamais eu beaucoup depuis que j'ai l'âge d'être scolarisé et ce n'est pas différent à l'université. Mais si on m'adresse la parole, je n'ignore pas la personne, je réponds, je peux interagir avec autrui. Mais comme je ne sors pas ou peu, les gens s'éloignent de moi et je ne fais pas d'effort pour changer les choses. Je ne suis clairement pas un bon ami. Comme je viens de loin, je ne suis pas le premier arrivé mais jamais le dernier. Je pars tôt de chez moi pour être sûr d'être à l'heure en cours. Je suis toujours présent, assidu. Je ne sèche jamais un seul cours. Cela ne m'est jamais arrivé. L'une des places est libre et je demande à l'étudiant si je peux m'assoir à côté de lui. Il accepte en me souriant et j'acquiesce avant de m'installer sur la chaise vide. Il se présente et me demande mon prénom.
- Jeremiah, dis-je un peu surpris que l'on se présente et que l'on me demande mon nom.
Shinato

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Re: La cité de Meynoras - Inscriptions ouvertes - Evènement 0

Message par Shinato »

Han Tae Woong

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37 ans / Habitant d'Evaya / Secrétaire de Veronica

Rien qu'au ton de sa voix, je peux sentir que Mlle Hill se porte bien. Sa voix est claire et très posée. Elle me le confirme par ses propos. N'ayant pas encore déjeuner, elle accepte cordialement ma proposition. Je regarde ma montre avant de lui répondre.

-"Je vous propose de nous retrouver au café "Rencontre" d'ici un quart d'heure. Je sais que Mlle Park l'apprécie beaucoup et il me semble qu'elle vous y a déjà emmené. Qu'en dîtes-vous?"

Le rendez-vous désormais fixé, je la salue avant de raccrocher. Mlle Hill étant très ponctuelle, je ne m'attarde pas plus que ça au bureau. J'arrange ma cravate, prends ma veste et descends au rez-de-chaussée. Alors que je marche en direction du café, je constate que le temps est magnifique. Je suis vraiment content que Mlle Gueller aie accepté de voir Veronica. La savoir enfermé dans son bureau par un temps pareil m'aurait fait de la peine. Je poursuis tranquillement ma route puis arrive finalement devant le café. J'entre et me fait reconnaître par l'un des serveurs. Etant ici pour des raisons professionnelles, il me conduit dans l'une des nombreuses salles VIP. Il me laisse deux cartes avant de retourner en salle. J'attends désormais Mlle Hill.
Shinato

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Message par Shinato »

Choi In Ah

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19 ans / Evayenne / Etudiante / Employée à temps-partiel


Histoire

Je n'ai pas eu la chance de naître parmi la haute société d'Evaya. Mon père était fonctionnaire au service du gouvernement et ma mère était femme de chambre. Nous habitions dans un petit appartement de 67m² en plein centre du quartier populaire. Néanmoins, mes parents ne se plaignaient pas. Ils vivaient au jour le jour sans véritable but à atteindre...sans avoir de rêve à réaliser. Ils s'aimaient énormément et décidèrent de fonder une famille. C'est ainsi, après plus d'un an d'attente, que leur demande d'avoir un enfant fut acceptée. 9 mois plus tard, je naissais. Comme la plupart des bébés, j'étais toute potelée et joufflue. J'étais le bonheur de mes parents. Ils m'aimaient plus que tout. Pour pouvoir bien s'occuper de moi, ma mère arrêta de travailler et mon père redoubla d'effort. J'étais sa fille et je ne devais manqué de rien. Il travaillait comme un forcené pour subvenir à nos besoins. Tant et si bien, qu'un jour, un officier de police est venue toqué à notre porte pour nous informer qu'il était décédé de surmenage. Cette terrible nouvelle anéantit tous les espoirs de ma mère. Il ne faisait aucun doute que nous allions être envoyé à Errydor. Les revenus de mon père suffisait tout juste à payer le loyer de notre maison. Nous fûmes dans l'obligation de partir et de louer un studio plus petit. Ma mère dut reprendre le travail chez son ancien employeur , Mr Hernandez, directeur général d'une grande entreprise d'agro-alimentaire. Si habituellement ce genre de métier est occupé par des androïdes, Mr Hernandez n'était pas de cet avis. Il n'aimait pas vraiment la technologie et plus particulièrement les intelligences artificielles. Tous les soirs, ma mère revenait exténuée. Pour ma part, j'allais dans une petite école public du quartier. J'étudiais avec beaucoup d'assiduité me classant parmi les meilleurs élèves. Mes bonnes notes nous redonnaient de l'espoir. Je devais à tout prix obtenir une bourse pour pouvoir aller à l'université. Ainsi, une fois diplômée, je pourrais offrir une meilleure vie à ma mère.
Mes années collèges furent couplées par de nombreux petits boulots que je trouvais à droite à gauche pour alléger le travail de ma mère. Plus le temps passait, plus elle fatiguait. Ce qui m'effrayait, c'était de la perdre. Ma mère était mon seul soutien moral et elle ne devait pas mourir comme mon père avant elle.
Heureusement, un jour, la chance nous sourit. La femme de Mr Hernandez accepta de nous laisser emménager dans une chambre de bonne. Elle était plus petite que notre studio mais cela évitait à ma mère de payer un loyer et de faire des aller-retours entre la maison et son travail.

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De mon côté, je continuais de cumuler les jobs à temps-partiels pour pouvoir me payer l'université. J'entrais au lycée et il ne me restait que trois ans. Mélangé les études et le travail était dur, très dur mais je ne devais pas flancher. Mon rêve était de trouver un vrai travail et de m'occuper de ma mère lorsqu'elle ne pourra plus travailler. Je continuais de me maintenir en haut du classement du lycée et, devant mon investissement et le bon travail de ma mère, Mr Hernandez m'offrit l'opportunité d'être transférer dans le lycée le plus prestigieux d'Evaya. J'étais très gênée par une telle proposition mais je ne devais pas la laisser passer. Ce fut donc avec plaisir que j'acceptai.
Mes premiers jours furent quelque peu tumultueux. L'établissement était tellement grand que je m'y perdais facilement. De plus, mes nouveaux camarades faisaient quasiment tous partis de l'élite. Autant vous dire que leurs conversations semblaient venir d'un autre monde. Leurs façons de parler de l'argent, de leurs notoriétés, tout ça me dépassait. Je ne les jalousais pas, loin de là, mais au fond de moi, je me demandais comment aurait été ma vie si j'avais été riche. Aurais-je été comme eux?
Malgré ma pauvreté, j'ai pu me faire quelques ami(e)s. Je dis "quelques" parce que la plupart des élèves me rabaissent sans arrêt. En soi, je m'en fichais un peu. Oui, j'étais pauvre, oui je devais beaucoup travailler pour pouvoir survivre mais j'en étais fière. J'assumais complètement ma position d'élève "dépourvue" comme ils le disaient si bien.
C'est ainsi que j'ai continué ma petite vie de lycéenne, jonglant constamment entre mes études et mon travail. Le plus contraignant, c'était le manque de sommeil. Du lundi jusqu'au samedi, mes journées duraient 18h en moyenne et plus les semaines passaient plus la fatigue s'accumulait. Heureusement, j'avais le soutien de ma mère et de mes ami(e)s. Les entendre m'encourager à ne rien lâcher me donnait du courage et de la force; et c'est grâce à tout ça que je parvins à décrocher mon diplôme de baccalauréat avec les félicitations du jury. J'étais si fière. Ce simple bout de papier symbolisait tellement de chose. Il était la preuve que je n'avais pas fait tout ça en vain. Une bourse d'étude m'avait également été accordé ce qui me permit, entre autre, de m'acheter tous les livres nécessaires pour l'université. Ne sachant pas vraiment quoi faire, je suis partie dans un cursus plutôt généraliste.
L'évènement qui marqua ma première année fut ma rencontre avec mon conseiller pédagogique, Mr Damarys, enseignant-chercheur en robotique. En plus d'être charmant, il était très à l'écoute. Il savait répondre à chacune de mes questions et préoccupations concernant mon orientation. Plus qu'un professeur, je voyais en lui un grand frère. En dehors du côté universitaire, il était également présent dans le domaine du privé. Je savais que si j'avais un problème, je pouvais venir le voir, même si cela ne touchait pas aux cadres des études. Il a été, en quelques sortes, mon confident. Devant lui, je pouvais aussi bien rire que pleurer et ça me faisait du bien. Cette figure fraternelle finit même par me sauver la vie.
Le deuxième semestre venait à peine de commencer et tout se passait à merveille. J'étais épanouis dans mes études et Mr Damarys m'avait trouvé un travail au restaurant de son père. Pour la première fois de ma vie, j'étais heureuse et je goûtais enfin au bonheur. Néanmoins, un jour, en rentrant à la maison, Mme Hernandez, très attristée, m'informa que ma mère était décédée. Sur le coup, je n'y crus pas. C'était un mensonge. Elle ne pouvait pas être morte. Elle ne pouvait pas m'avoir abandonné.
Le lendemain, j'assistais à sa crémation. Elle était morte d'une brutale rupture d'anévrisme. Rien n'aurait pu la sauver. Lorsque les secours étaient arrivés sur place, elle était déjà partie. Mes larmes coulaient sans sanglots. Je ne m'y faisais pas. J'étais dans un cauchemar. En l'espace d'une journée, mon monde s'était écroulé.

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Les jours suivants furent les plus sombres de ma vie. Malgré sa gentillesse, je ne pouvais désormais plus loger chez Mme Hernandez. Je louai alors un petit studio et m'y installai. Je n'avais plus de motivation pour faire quoi que ce soit. Je restais enfermée chez moi. Mon téléphone vibrait sans arrêt. C'étaient mes ami(e)s, mes employeurs, mes collègues de travail mais je ne répondais pas. Je ne voulais ni voir ni entendre personne. Finalement, je pris la décision d'éteindre complètement mon téléphone.
Plus de deux jours s'était passée depuis la mort de ma mère et je n'avais toujours pas bougé. Je restais assise par terre à attendre. Mon ventre avait beau crier famine, je ne mangeais pas. Ma gorge avait beau être sèche, je ne m'hydratais pas. J'attendais...simplement...silencieusement...que quelqu'un vienne me chercher. Et ce quelqu'un fut Mr Damarys. Le seul son de sa voix à travers la porte réussit à me sortir de ma torpeur. Il semblait légèrement paniqué et c'est faiblement que je me levai et ouvris la porte. Son visage était le reflet de son ton de voix. J'étais contente de le voir. Néanmoins, en à peine quelques secondes, je m'effondrai.
Mon réveil se fit à l'hôpital. J'étais sous perfusion. Le manque de nutrition m'avait totalement affaibli. Je restai ainsi le temps d'une journée avant de sortir. Durant ce laps de temps, Mr Damarys ne m'avait pas quitté et était resté muet. Néanmoins, une fois rentrée chez moi, j'eus une longue discussion avec lui. Il était question de mon avenir. La nouvelle de la mort de ma mère ne le réjouit pas mais il me persuada de ne pas baisser les bras. Il m'accorda beaucoup de son temps pour faire le tour de mes différents lieux de travail afin que je puisse continuer d'y travailler. Mes employeurs furent très compréhensif et me permirent de rester. Je leur fus très reconnaissante. Je retournai également à l'université où mes ami(e)s m’inondèrent de questions. Ils étaient tous très inquiet de ne plus avoir de nouvelle. Mon coeur était empli de tristesse mais tout ce soutien que l'on m'accordait me permit de tourner la page.
Ma vie avait repris son cours et, après avoir durement travailler cet été, c'est le coeur en paix que j'entame aujourd'hui ma deuxième année d'université.

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Caractère
Mes nombreux emplois à temps partiels m'ont permis d'être très sociable. Je suis très ouverte à la discussion quelque soit le moment. Néanmoins, je ne m'attache pas facilement. Je considère que j'aime suffisamment de personne autour de moi pour devoir en aimer d'autres. Je suis rarement souriante. Cela ne veut pas dire que je tire la tête H24 mais je dirais que je suis plutôt passive dans l'expression de mes émotions. Bien sûr, les seuls sourires que j'adresse facilement sont ceux qui appartiennent au cadre professionnel. Un client préférera toujours une gentille serveuse souriante à une fille qui fait la gueule. Les seules personnes envers qui je souris sincèrement sont Mr Damarys et son père. Même si ce ne sera jamais le cas, je les considère comme une seconde famille.
J'ai beau faire parti de la classe pauvre, mon entourage se compose principalement de personnes de l'élite. La différence de richesse qui nous sépare ne me dérange pas vraiment puisque je leur mets la misère à l'université. Malgré ma grosse dépression de ce début d'année, j'ai fini major de promo. J'en suis très fière. Si ma naissance ne m'a pas apporté la richesse, elle m'a donné les moyens d'y parvenir.

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Dernière modification par Shinato le ven. 25 sept., 2020 8:19 pm, modifié 2 fois.
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Message par Shinato »

Et voilà In Ah, j'espère que vous l'apprécierez :D
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