Un titre, une histoire.

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Lauriane3

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Lauriane3 »

La fille qui ne croyait en rien

Il y avait cette fille au fond de la classe.
Elle ne participait jamais en cours, ne souriait pas, ne parlait pas, n'écoutait pas. Elle passait toutes les récrées dans les toilettes, et ne mangeait jamais au self. Elle ignorait les moqueries et marchait la tête haute sans s'occuper des regards.
Elle avait des cheveux rouges vifs, qui contrastaient avec ses yeux d'un bleu profond, et une multitude de piercings, quatre sur chaque oreilles, un dans le nez et un sur le sourcil gauche. Elle se peinturait toujours le visage avec une tonne eye-liner et de mascara.
Personne ne l'aimait et tout le monde l'appelait le fantôme. Personne ne la comprenait.
Moi je la voyais.
Je voyais cette manie qu'elle avait d'enrouler une mèche autour de son doigt, et de tirer si fort dessus que j'ai cru plusieurs fois qu'elle s'arracherait les cheveux. Elle avait des ecchymoses sur les bras et dans le cou, qu'elle cachait avec du fond de teint mais que j'avais aperçue à plusieurs reprises. Elle mettait ses mains sous ses cuisses quand elle était assise pour que personne ne voit qu’elle tremblaient. Elle était très maigre, mais j'avais eu du mal à le remarquer car elle se cachait derrière des vêtements longs et amples. Elle avait des coupures sur les poignets, alors elle mettait des gros bracelets, qu’elle n'enlevait même pas pour écrire ses cours.
Elle était malheureuse. Ça se voyait dans son regard, elle dégageait une telle tristesse que j'ai longtemps pensé que les gens étaient aveugles pour ne pas s'apercevoir de son état. J'ai maintenant compris que c'est juste qu'il s'en foutent.
Je l'ai fixer de si nombreuse fois que quand je ferme les yeux je la vois dans ma tête.Je me suis noyé de si nombreuse fois dans ses yeux que j'en connais le contour et la couleur exacte. Je l'ai suivie de si nombreuse fois que je connais l'endroit où elle habite, l'endroit où elle fait ses courses, l'endroit où elle va danser le soir et où elle oublie tous ces problèmes.
Les autres pensent qu'elle n'est qu'une ombre, une fille bonne à rien et bizarre.
Pour moi elle est faite de lumière. C'est un perle rare, parce que elle dégage quelque chose de si fort qu'à chaque fois qu'on la voit on a envie de pleurer, de rire et de crier à la fois. Parce qu'elle est si belle derrière tous ces artifices destinés à la cacher, qu'elle est si éblouissante que je ne me lasserai jamais de la regarder. Parce que au milieu de ces personnes fades et égoïstes elle est ma seule source de vie, ma seule envie de me lever le matin. Parce ce qu'elle me rends si heureux que quand je la voie mon cœur s'emballe, il bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.
Quand je la vois tout s'efface et il ne reste qu'elle. Elle fait taire tous mes problèmes.
Parce que je l'aime, d'un amour si fort et si solide que je soulèverai le monde pour elle.
Mais cette fille ne croit en rien.
Elle ne croit pas en la vie, ne la savoure pas, elle laisse juste le temps passer et préfère regarder le lointain d'un œil vide que d'affronter le monde.
Il y avait cette fille au fond de la classe.
Un jour elle n'est plus jamais venue.

Prochain titre → Elle était libre
Dernière modification par Lauriane3 le mar. 25 août, 2015 12:49 am, modifié 2 fois.
sara-gray

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Re: Un titre, une histoire.

Message par sara-gray »

Elle était libre


Elle avait seize ans. Les cheveux lisses noir de jais, quelques mèches rouges et de grand yeux marrons, elle avait la vie devant elle. Elle était têtue, intelligente, grognon de temps en temps. Elle avait un humour sarcastique.
Mais par dessus tout, elle était libre.
Elle profitait de la vie, tout le temps, chaque seconde comptait pour elle. Lorsqu'elle était là, tout le monde souriait, riait aux éclat.
Elle travaillait dur. Elle voulait obtenir une bourse pour aller dans une grande école d'art. Son argent de poche, elle gagnait avec son poste de serveuse dans le café d'à côté.
Elle enchaînait les petits amis. L'amour, ce n'était pas son point fort. Elle n'avait jamais eu le fameux "coup de foudre".
Elle n'accordait pas facilement sa confiance. Elle n'avait que deux meilleurs amis, Ivy et Alex, sur qui elle était sûre de pouvoir compter. Ils se racontaient tout. L'un n'allait jamais sans les deux autres. Ils vivaient tous les trois ensemble.
Sa famille, elle n'en parlait pas beaucoup. Elle avait quitté la maison un an plus tôt. Ses parents, assez riches, voulait qu'elle fasse des études de droit ou de médecine, comme eux avant. Mais elle préférait l'art. Pour cela, elle était la risée de la famille. "Ce n'est pas en peignant ou en dessinant tes trucs que tu vas gagner ta vie" disait son père. "Tes trucs". C'était le mot de trop. Alors elle a fait son sac et est parti. "Je suis qu'elle ne tiendra pas plus d'un week end sans nous. Tu vas voir, elle reviendra vite" a dit sa mère à son mari. Mais elle n'était jamais revenue. Depuis ce jour là, elle se sentait réellement libre. Elle ÉTAIT libre.
Et il a fallu que cela finisse dans un fossé, au bord de l'autoroute. Un conducteur ivre l'a percuté. Morte sur le coup, c'est ce qu'ils disent. Sur sa tombe, on peut lire : "Elle était libre".

:arrow: On se reverra
Dernière modification par sara-gray le mer. 02 déc., 2015 6:05 pm, modifié 1 fois.
Elo971

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Elo971 »

(Jolis textes, sur cette page. Je vais tâcher de faire aussi bien.)

On se reverra.

On se connaît depuis déjà quelques temps. On parle, très souvent. On rit, ensemble quand on peut, séparément sinon. On se confie des choses, moi plus souvent que toi. On s'envoie des sms à toute heure de la journée. Des photos de temps à autre.
Ça pourrait continuer comme ça.
Sauf que tu pars. Tu avances dans la vie, un peu à reculons, car tu es du genre à te laisser vivre, après tout. Mais tu avances. Un océan entre nous changera-t-il quelque chose ? Je me plais à le croire, mais je le redoute en même temps.
Tu prends tout à la rigolade ; j'ai du mal à exprimer mes sentiments. Résultat : ton départ nous angoisse tous les deux, mais pas facile d'en parler avec sérieux.
Nous ne sommes que des amis, mais je ne veux pas que tu partes. Malgré les deux fois où nous nous sommes vus, je voudrais que tu restes. En dépit de nos différences et de nos différents, j'appréhende ton départ.
Tu me parles de ce pays que tu as hâte de découvrir, que j'aurais voulu découvrir avec toi, dont j'ai toujours rêvé. Te rends-tu compte du mal que ça me fait ? Je suis jalouse. Je suis triste.
Mais je sais aussi à quel point tu es ravi, et combien ce te sera bénéfique. Alors je me tais, je souris et te fait voir que je suis contente pour toi. Encore quelques jours avec ce comportement, il faut tenir. Après, ce sera différent.
Quelques mois, ça passe vite. Surtout pour toi, ça passera encore plus vite. Alors, je tiendrais le coup.
Répète-moi encore une fois ces quelques mots, que j'y croie.
"On se reverra."

Prochain titre : Arobase
matelot

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Re: Un titre, une histoire.

Message par matelot »

Arobase

Arobase. C'est son nom. Un nom à son image : bisare, exentrique et peu courent. Cette fille me plais et je crois que je l'aime. C'est la première fois, je pense. Il faut dire que je ne suis pas du genre à tomber amoureux de la première jolie fille qui pace. Non. C'est même la première foi que ça arrive. Mon pote, Marc, me dit qu' il était temps que sa arrive, et que, à 15 ans, un mec sans petite amie, c'est mal vue.
Il dit aussi que je devrai lui déclarer ma flame vite fais, qu'on en finisse. Moi, je ne dit rien. De toute façon, je sais bien que jamais je n'oserais.

prochain titre : Le jour ou tout changera.
Ella-N

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Ella-N »

Moi aussi je suis passer par hasard^^

Un corps deux âmes

Comme à son habitude elle marchait lentement, le regard vague, perdu dans l'horizon rougeoyant. Elle semblait fixer le soleil qui, en se couchant, allongeait les ombres du monde, mais, pour quiconque la connaissait, on devinait immédiatement que ce n'était pas le soleil qui avait son attention. C'était autre chose. Une chose que l'on ne pouvait pas nommer. Un esprit? Un rêve? Un espoir? Peut être bien les trois.
Vêtue d'une simple robe beige, les pieds nus, les cheveux lâches tombant dans son dos et les mains jointes, elle marchait sur la plage. Si quelqu'un avait osé s'approcher d'elle il aurait vue des joues claires et rebondies, des lèvres autrefois pulpeuses mais désormais craquelées et, surtout, cet observateur aurait croisé son regard. Il aurait plongé dans ses yeux bleus clairs qui semblait abriter une multitude de secrets. Ses yeux limpides, presque blancs tellement ils étaient bleus, avait effrayé tant de gens. Tant d'âmes si conventionnelles.
Elle se redressa soudain, sembla écouter quelqu'un, puis reprit sa marche lente. Si lente. Elle marmonnait une litanie incompréhensible. Les touristes la regardaient avec effarement. Une légende populaire disait que cela faisait dix ans qu'elle errait sur la plage, seule avec sa folie. Elle se tut brusquement, leva la tête et éclata de rire. Les gens la dévisagèrent. Elle partit en courant et monta les escaliers tortueux qui permettaient de rejoindre la plage mais qui donnaient une vue plongeante sur les tumultes marins.

Au milieu des marches, alors que tout le monde la fixe, elle enjambe la barrière, tremblant de tous ses membres. Elle offre son visages au soleil couchant, s'amuse à hypnotiser les rayons écarlate. Puis saute. Son corps percute les rochers au moment où un concert d'hurlements s'élève. Cette fois, c'est le rouge de son sang qui se mélange à l'eau.

Cette femme a perdu son mari il y a dix ans. Depuis ce jour funeste, il a hanté son corps, il a volé son esprit. Elle s'est accrochée à lui, à sa présence mystique jusqu'à ce jour. Elle n'a plus pu. Elle l'a rejoint. Il est bien dur d'avoir un corps pour deux âmes.
Maintenant ils ont deux corps pour une âme.

Prochain titre: Quand la neige fondra...
chatchat14

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Re: Un titre, une histoire.

Message par chatchat14 »

Quand la neige fondra...

Ah, l'hiver ! Qu'est-ce que l'Hiver ? Un monde de beauté, de flocons si fin et si beau que rien ne les égale, de neige, scintillante de mille feux ! Ah, que donnerais-je jamais pour voir cela chaque jour de ma vie ! Chaque nuit, la Lune renvoyant l'éclat nacré de ses doux petits bouts de nuage que nous appelons si simplement flocons, les voir danser dans le ciel comme si ils valsaient, comme animés par la magie de cet Hiver si beau !
Ah, ce doux froid, que je l'aime ! Ce contact sur ma peau ! Cette neige, arachnéenne ! Que j'aime, le matin, voir ce ciel, d'un bleu cobalt un peu gris et blanchâtre après avoir fait descendre doucement, comme une perle précieuse, cette douce dentelle appeler neige !
Mais quand la neige fondra... Que le printemps arrivera, avec ses fleurs, ses myriades de couleur... La nature perdra son élégance naturelle et se parera de bijoux... Trop de bijoux... Et je regretterai ce doux froid, ces arachnéens flocons, leur valse, ce ciel d'Hiver et l'élégance inné de cette nature de blanc et de bleu...
Quand la neige fondra, mon visage redeviendra terne, comme si alors que peu à peu le froid disparaissait, il s'installait en moi, au fond de mon âme, et qu'il se reflétait sur mon visage, figeant mes traits en une grimace de regret et de nostalgie.
Oui, quand la neige fondra, je me remettrai à attendre. Je compterai les mois, les jours, les heures et les minutes qui me sépare de mon doux Hiver. Car la seule chose que j'aime dans ce bas monde, est de sentir le froid sur ma peau, de voir danser la neige et de regarder des jours durant ce ciel de cobalt pour essayer de garder ces images dans ma tête et de ne jamais les oublier.

Suivant : Cette amour non réciproque
Malau-book

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Malau-book »

Cet amour non réciproque

Aurai-je pu y croire ? Cet Espoir. Que peut-il y avoir de pire ? Qu'une âme en son cœur, ne vous apprécie pas d'une valeur, identique à la nôtre. Des envies, des désirs, bien plus encore. Écroulés. Inachevés. Restés là, en suspens. Dans le gouffre de l'Amour, où tant d'êtres y vivent, y survivent. Tant d'êtres qui par Désespoir, se réfugient du mauvais côté. Sombre et sinistre. Maléfique sensation. Déplorable décision. Puis-je vous donner des noms ? Sombre déclaration. Il en existe bien trop, que le monde peine à soulever.

Prochain titre : Vaincre au pays des mauvais
LivredePluie

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Re: Un titre, une histoire.

Message par LivredePluie »

Vaincre dans le monde des mauvais

Que feriez-vous, si vous naissiez dans un monde, où le plus fort est gagnant, où les faibles et les miséricordieux étaient piétinés sans aucune pitié? Selon moi, il n'existe que trois solutions, dont l'une est irréalisable. La première, est de se conformer au moule, et de devenir un vrai salopard. L'autre, l'irréalisable, c'est d'avoir la prétention de penser qu'on pourrait changer le système. Si certains d'entre vous pensent que j'ai tort, je leur conseille d'essayer. Puis de voir, que, dans ce monde, personne ne vous écouteras, parce que la seule façon, c'est qu vous contreveniez à vos principes, en utilisant la force quelqu'un de plus puissant que vous, dont l'ombre imposante dissuadera quiconque d'ouvrir sa grande bouche. Vous aurez alors devant vous la plus belle bande d’hypocrites, lèches-bottes ou peu importe comment vous appelez ça.
La troisième, c'est de vous barrer de ce monde de pourris, se casser de cet endroits où l'on décide d'un simple coup de fil de réduire à néant des millions de jobs. De cet endroit où l'on fume le pognon comme une cigarette. Un endroit écœurant si vous voulez mon avis. Et vous voulez savoir le pire? C'est que les connards qui en font parti n'ont même pas conscience de ce qu'ils font. N'ont pas conscience que ce sont des monstres. Ce qu'ils font tout les jours sont pour eux des actes anodins. Moi, j'ai la gerbe quand j'y pense. Moi j'ai choisi la troisième option, je me suis barrée. Mais, quoi que je puisse faire, mon passé me rattrapera toujours. La preuve?
Je le croise chaque jour à Wall Street, en allant bosser
LivredePluie

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Re: Un titre, une histoire.

Message par LivredePluie »

prochain titre: les assassins de la nuit
Cooki03

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Cooki03 »

Les assassins de la nuits

Un jour ils sont venu . Ils m'ont prit . Je ne suis plus qu'on corps sans esprit .Ils viennent toutes les nuits ,et me révèlent chaque jours de nouvelles peurs en me les montrant en face . C'est comme regarder la mort dans les yeux .

Ils ne devraient pas exister . Ils nous hantent tous et nous volent nos nuits . Ils ne sont qu'anomalies, des rêves qui ont mal tourné . Ils s'inspirent de notre vie pour la déformé ,et accentué nos erreurs .
Personne ne peut les empêcher d'entrer dans nos esprits .Des fois, quand nous les démasquons , ils nous emprisonnent ,et c'est encore pire, car ils nous torturent .
Même les plus courageux, en ont peur .Donc oui, les cauchemars assassinent nos nuits .


-------------------------> prochain titre : La danse des démons
matelot

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Re: Un titre, une histoire.

Message par matelot »

la dance des démont

Il sont trois. Le passé, le présent et l'avenir. Chaque nuit, ils me hantent, chaque nuit, ils m'éfraient et chaque nuit, surtout, ils dancent. Une dance macabre, une dance de mort. Une dance qui me suis partout où je vais. n jour ils me tueront. Pas toutde suite, non. Mais ils me l'ont promis. Je les crois : chaque jour, c'est un petit bout de mon humanité qui s'en vas.
J'ai peur.
matelot

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Re: Un titre, une histoire.

Message par matelot »

prochain titre :arrow:
Quand tous sera fini.
Ella-N

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Ella-N »

Quand tout sera fini

Que se passera-t-il quand tu découvriras la vérité? Hein, ma chérie? Qu'est-ce que tu feras?
Quand tout sera fini, quand j'aurai mis fin à cette mascarade qui me bombarde de remords, qui m'écrase, qui me fais te mentir, quand tu sauras tout, qu'est-ce que tu feras?
Je t'en prie, ne me jette pas, ne me quitte pas! J'ai merdé, j'ai fait une gosse boulette, comme tu dirais, mais je n'ai jamais cessé de t'aimer. Jamais! Alors, je crois que j'aimerais que tu me pardonnes, non, j'en suis sûr!
Ce que je ne sais pas, c'est si j'aurai le courage de tout avouer et surtout d'arrêter cette mascarade. Oui, j'ai dit qu'elle me tuait à petit feu, que j'en avais marre de mentir, mais j'ai peur des conséquences et au fond de moi, je veux continuer! Alors peut être garderai-je le silence, je crois que c'est le mieux. Je ne veux pas te faire souffrir, oui, il vaut mieux que tu n'en saches rien.
Je vais me taire, mais c'est pour te préserver. Et je vais continuer à mentir, mais ça aussi c'est pour te préserver.
Car, je l'ai décidé, rien ne finira! Je suis désolé mon amour, mais je ne veux pas te voir pleurer, je ne veux pas te voir partir.

***

Trois moi plus tard

Jeudi 23 mars 2015,
A Paris,

Mon cher époux,

Je tiens tout d'abord à te remercier de m'avoir tenue dans l'ignorance, de m'avoir prise pour une conne. Car, oui, j'ai été conne, tellement, tellement conne. Pourquoi n'ai-je pas remarqué les factures exorbitantes sur ton compte? Pourquoi ai-je cru à tes histoires de réunions jusqu'à trois heures du matin? A tes week-end professionnels? Pourquoi ai-je continuer à t'embrasser, t'enlacer, te cuisiner de bons petits plats? Pourquoi ne m'as-tu rien dit?
Parce que tu es lâche, parce que tu es un homme. Tu dis m'aimer encore, mais à vrai dire, tu as juste peur de rester seul!
Alors tu sais quoi, je vais me barrer! Loin d'ici! Loin du gros connard que tu es!
Je vais te laisser t'envoyer en l'air avec ta pouf, lui faire des gosses et la tromper à son tour! Je vais te laisser comme un con, et moi je vais partir. Parce que moi, je peux vivre seule et que moi, j'ai une dignité!

Bien amicalement,

Ta femme.

PS: Je te souhaite tout le malheur du monde!



Prochain titre: Les glaçons ont disparus!
leaszecel

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Re: Un titre, une histoire.

Message par leaszecel »

Je regarde au dehors. Le soleil est en train de se lever. Magnifique.

Je sens mon coeur se glacer comme chaque fois que quelqu'un me dit ça. "Je t'aime." Je souris, condescendant. Comme à chaque fois qu'elles me disent ça, je pose une main fraternelle sur son épaule en lui sortant le " désolé ça va trop vite, on n'est pas fait pour être ensemble, ce n'est pas toi c'est moi..." Jenny ne pleure pourtant pas. Son regard brun, de nature si chaleureux, me transperce. Cette fois c'est moi qui tressaille. Ses grand yeux noisettes sont devenus glacés et je frissonne. Elle me dit, droit dans les yeux, ce qu'aucune fille n'a jamais osé me dire jusque là. Tout. Que ce qui m'est arrivé ne me permet pas de me comporter comme un connard, que j'ai beau être charmant de l'extérieur, l'intérieur est en train de pourrir. Désormais c'est elle qui me regarde avec compassion en me disant: "Je suis désolée pour toi. Tu bousilles chaque fille qui tente de t'approcher et toi avec, chaque fois." Elle passe à côté de moi sans un autre regard et s'en va. Je reste là, figé avec un sourire crispé sur le visage. Je me suis déjà ramassé des claques, fais foutre dehors en calbute, une folle m'a même déjà craché dessus. Mais jamais aucune fille n'avais osé me parler comme ça. Jamais. Jenny est dans le même cours de littérature que moi. Vous voyez cette fille, un peu banale mais jolie, avec sa copine ou parfois seule assise dans le fond, celle qui rêvasse souvent. Bref, jolie brunette discrète, au début de l'année elle m'ignorait franchement jusqu'au jour où je me suis rendu compte qu'on lisait le même livre. Alors cette fois-ci quand je l'ai abordée, elle ne m'a pas recalé. Ces yeux se sont mis à pétiller quand elle me parlait de littérature. On a commencé à flirter jusqu'à aujourd'hui.
Je rentre chez moi et repense à tout ce qu'elle m'a dit. Dans mon lit, je me tourne et me retourne sans trouver le sommeil. Alors, pour la première fois, je me demande ce que les filles que je laisse peuvent se dire quand je les plante avec ma tirade habituelle. Je me souviens en 6ème primaire la fille dont j'étais raide dingue m'a laissé tomber parce que j'étais ce "gentil Jay, celui qui est votre ami. Le petit gros qui n'a pas de copine." Je lui ai tout déballé et elle a rit nerveusement en me disant d'arrêté que je n'étais pas "ce" genre de garçon, son genre. Après ça ma mère a eu son cancer du sein. Au début je ne mangeais plus, j'ai commencer à faire n'importe quoi, sécher les cours, traîner dehors... puis mon oncle est arrivé et m'a aidé. Il m'a engueuler et dit exactement ce qu'il fallait que j'entende. Ensuite il m'a inscrit dans son club de boxe. 5ans plus tard, j'ai perdu toute ma graisse et me suis musclé, j'ai toujours le même visage, avec des traits plus fin et les même épais cheveux blonds. Les filles me disent souvent en riant nerveusement qu'au dessus de tout ça j'ai un certain charme. Je ne comprends pas vraiment mais bon. Ma mère s'en est sortie mais pas mon oncle, victime d'une embolie pulmonaire. Depuis j'enchaîne les filles. Je sais très bien que même si je la jette, la suivante la remplacera. Sauf que cette fois je ressens un vide. Comme quand ma mère était dans son lit d'hôpital, le visage fatigué. Comme quand j'ai vu le cercueil de mon oncle s'enfoncer dans la terre. Je descends sur la pointe des pieds. Baskets, jeans, blouson et je sors. Je cours dans la nuit chaude et claire d'août. Arrivé devant sa porte, je sonne avant de me rendre compte que je n'ai aucune idée de ce que je vais dire si ses parents viennent m'ouvrir. En faite, même si elle m'ouvre je ne saurais quoi dire. Je regarde mes pieds quand la porte s'ouvre. Je vois des pieds vernis rose. Je relève la tête. Jenny en short de pyjama avec un grand t-shit me regarde, l'air choqué. "Je.. je t'aime aussi" dis-Je essoufflé. Elle me propose d'entrer en me disant que ses parents sont partis en week-end en amoureux. Elle rougit en disant ça et je rigole en entrant. Je ne tiens plus. Je prends sa tête et l'embrasse. Elle répond à mon baiser et nous nous écroulons sur le canapé. Elle me regarde, le souffle court et nous parlons,parlons...

Je regarde au dehors. Le soleil est en train de se lever. Magnifique. Jenny s'est endormie et je réentends mon oncle me dire "Tu vois Jay les glaçons fondent et l'hiver disparais. Mais il laisse derrière lui les fleurs et le printemps" Jenny est mon printemps, mes fleurs. Les glaçons sur mon coeur on disparu, laissant place au soleil.


:arrow: La flèche cassée
Hazza

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Hazza »

La flèche cassée

Mes cibles sont tellement prévisible.. C'est incroyable de voir à quel point elles peuvent être naïve ! Comme si moi, Mike, je pourrais rater ma cible. Comme si moi je pouvais ne pas les voir.
Je suis patient, même très patient et j'attend là. Caché derrière un buisson et dès qu'elle sortira, Evangeline pardonne moi, mais ma flèche est ,contrairement à toi, imprévisible, rapide et efficace. Je t'ai observée durant ces 2 ans et maintenant je connais tout de toi ! A quelle heure tu rentres le soir, à quelle heure tu te réveilles le matin, qui sont tes amis, ton club de lecture et je connais même ton petit ami. Ce pauvre Jackson quand il va apprendre ta mort. Et ne parlons pas de tes parents. Je ne suis plus comme avant ! Je ne suis plus ce pauvre lâche et misérable Mike ! Maintenant je suis le maître des flèches. Depuis ce jours ou je l'ai vue mourir devant moi, elle, la seule qui comptait à mes yeux ! Mila, tu me manques tellement et maintenant je suis là pour aider les autres à se venger, et aujourd'hui c'est ton tour Evangeline ! Tu n'aurais jamais du blesser ce pauvre garçon comme tu l'as fais, et maintenant tu vas payer.
Elle sort ! Elle est là, à quelques mètres de moi. Je tiens mon archer et je la vise le plus précisément possible, dans 2 minutes elle va tourner à droite et ce sera le coup fatal ! 3, 2, 1... Non ! J'ai tiré ! Mais elle n'a pas tourné... Elle s'est.. Baissée ! Mais... Comment as-t-elle su ? Elle se retourne et se dirige vers moi, son pas est déterminé et son regard est d'acier, je ne bouge pas, beaucoup trop stupéfait pour faire quoique ce soit. La voilà maintenant face à moi et sans même que je m'en aperçoive sa main se claque violemment sur ma joue. Ma tête fait volte face et je me retrouve avec une humiliation ! Elle attrape la dernière flèche qu'il me reste et la casse juste devant mes yeux. Je m’effondre et ma sœur appelle ma mère en criant comme chaque vendredi " Mike s'invente encore une nouvelle vie ! Maman ! Je crois que tu devrais lui retirer son arc, il a encore voulut me tirer dessus !" Et ma mère comme chaque vendredi répond "Chéri cesse d'embêter ta sœur et arrête d'arracher la tête de ton ourson Mila, j'en ai marre de le recoudre !"
Mission échouée mais la prochaine fois je t'aurais grande sœur.

Prochain titre :arrow: La bague de l'enfer
matelot

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Re: Un titre, une histoire.

Message par matelot »

La bague de l'enfer :twisted: :evil:

Je suis bête. C'est mon père qui l'a dit. Et aussi ma maîtresse. Je suis d'accord. Si j'avais été intelligent, j'amais je n'aurais touché cette foutu bague. Jamais je ne me serais retrouvé ici, dans ce trou pourrit, au milieu de l'enfer et des démons,à bruler comme une vulgaire saucisse sur un grill. Mais voilà, je suis bête. J'ai pris la bague malgré l'interdiction de mon grand-père. Je vais mourir et ce sera bien fait pour moi.

:arrow: Le tableau fou :!:
Riiiiiiiiiiiiiiiiima

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Riiiiiiiiiiiiiiiiima »

Voilà qu'il recommençait. La craie virevoltait comme le ferait une danseuse. Elle écrivait, dessinait... Elle transgressait les lois de physiques qu'on croyait impossible à faire. Elle se perdait dans le présent, le passé et citait nos futurs. Elle écrivait nos rêves, nos espoirs, nos regrets et bien d'autres secrets qu'on enfouissaient loin, très loin. Mais ce tableau, avec sa craie, lisait en nous comme dans un livre ouvert. Il écrivait ce livre. Tout le monde l’appelait le "tableau fou", je n'étais pas tout ce monde. J'aimais ce tableau qui brisait les lois comme on brise de la glace. J'aimais voir sa craie virevolter, me perdre dans les lignes qu'elle écrivait. J'aimais passer le temps avec "eux", me dire qu'ils savaient tout de moi. Je me sentais nue, mais ils savaient qui j'étais. Ils étaient les seuls. Et c'est ce pourquoi je l'ai aimais.
Un jour je passa voir quel secret sera mis sur le tapis ou plutôt sur le tableau. Mon cœur rata un battement quand je vis que le tableau était blanc. Comme nu. Comme moi quand ils savaient tout. Sa craie ne dansait plus. Rien... Le tableau fou n'était plus...


Voilà :? :roll: C'est pas super super, désolée ^^'

:arrow: Un jour je le ferais ^^
Dernière modification par Riiiiiiiiiiiiiiiiima le lun. 13 juin, 2016 5:46 pm, modifié 1 fois.
sara-gray

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Re: Un titre, une histoire.

Message par sara-gray »

Un jour, je le ferais


Un jour, quand tout cela sera enfin terminé, je le ferai. Quand je pourrais m'endormir sans craindre de ne plus jamais me réveiller. Quand je pourrais marcher sans devoir sans cesse regarder derrière moi. Quand je n'aurais plus à mentir à chaque personne qui croise mon chemin. Quand je pourrais enfin avoir un vrai chez-moi, quand je n'aurais plus à changer de logis tous les mois. Quand je pourrais de nouveau créer des liens d'amitiés, et peut être même d'amour, sans avoir peur de perdre encore une personne qui m'est chère. Quand je pourrais revoir ce qu'il me reste de famille sans la mettre en danger, comme la dernière fois que j'ai essayé... Ne pas y repenser. Ne pas y repenser. Éviter les ondes négatives, le stress. Rester concentrée sur mon objectif. Quand je n'aurais plus à tuer pour survivre. Quoique tuer un tueur, ou tuer en légitime défense, ça n'a rien de... mal, non ? Quand j'aurais enfin éradiquer tout ce mal à la racine. Même si ce jour me semble lointain, très lointain, même s'il n'arrivera peut-être jamais, même si ce que je dois réussir à réaliser relève sans doute du miracle, je m'accroche à cet espoir. Sans cet espoir, je baisserais sûrement les bras. Et si je baisse les bras, tout ce que j'ai fait jusqu'ici aura été vain. Un tel gâchis ne peut en aucun cas se produire. Je déteste faire quelque chose pour rien. C'est pour cela qu'un jour, je le ferai. Un jour, je mangerai une vraie tarte tatin. Pas celles vendues au supermarché, les surgelées. Une vraie, faite maison, celle de ma grand-mère. Je sais, je sais, au moins deux hommes armés me tirent dessus, d'autres arrivent, je n'ai plus de munitions et moi, je ne pense qu'à manger.

:arrow: Comment ne pas se faire tuer...
Riiiiiiiiiiiiiiiiima

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Riiiiiiiiiiiiiiiiima »

Comment ne pas se faire tuer...


Comment ne pas se faire tuer alors que la pitié n'existe plus ? Comment puisque "fraternité" à perdu tout son sens ? Comment vivre alors qu'on ne pense plus qu'à survivre ? Comment pourrais-je vivre puisque deux hommes s'approchent de moi, leurs capuches sur les yeux, tenant chacun un couteau ? Juste pour un regard en croix, juste pour avoir levé les yeux vers eux, juste pour avoir voulu rentrer chez moi. Juste. Rien n'est plus juste que de tuer maintenant. Encore hier, aux infos, deux jeunes avaient étés retrouvés morts, peut être qu'eux aussi voulaient rentrer chez eux... J'essaye de chercher une échappatoire mais les hommes face à moi me bloquent la vue et le passage. Comment pourrais-je ne pas me faire tuer face à des personnes qui tuent pour avoir le semblant de liberté qui reste ? Face à des Hommes qui se croient invincibles, face à ceux qui aiment le sang poisseux de leurs proies, de leurs gibiers ? Comment ne pas se faire tuer quand l'Humain a perdu toute son humanité ? Les deux hommes s'approchent de moi en brandissant leurs canifs. La fin est proche pour moi. Les regarder à été une erreur, mais autant la perpétuer. Je fixa mes yeux dans ceux de l'homme le plus proche et sans doute le plus dangereux des deux, c'est la dernière chose que j’observai : les yeux de mon frère, les yeux de mon tueur. Mon frère. Mon propre frère. Celui avec qui j'avais partagé 20 ans de ma vie, celui avec qui j'avais partagé de l'amour. Je ne l'avais pas reconnu... Mais la survie change les gens. Comment ne pas se faire tuer...

:arrow: Frère de coeur
Akkae

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Akkae »

Frère de cœur


Il faisait chaud. Je me tournais et me retournais dans mon lit, sans parvenir à trouver le sommeil.
Une soudaine lumière me fit ouvrir les yeux, mon téléphone vibrait sur ma table de nuit. Il dansait en poussant les quelques objets posés là. Je l'attrapais et le mit à la hauteur de mon visage, sa lumière inondant mes pupilles fatiguées.
Je fermais les yeux quelques instants, le temps de m'habituer à ce débit éblouissant, puis je regardais l'écran. C'était Victor.
Je suis devant chez toi
Le message acheva de me réveiller. Je sautais de mon lit et enfilais les premiers habits qui me tombèrent sous la main. Je mis les pieds dans mes pantoufles, prit les clés de l'appartement et ouvris la porte d'entrée.
Les lumières automatiques du vestibule ne me gênèrent pas autant que celle du téléphone et je fonçais vers les escaliers. Je dévalais les marches sans discrétion, (l'inverse aurait été étonnant) et arrivais au rez-de-chaussée. Victor m'attendait devant la porte de verre, des cernes noires sous les yeux.
Je lui ouvris le passage en peu de temps, bien qu'en absence de mes lunettes il me fallu quelques instants pour trouver dans quel sens il fallait insérer la clé dans la serrure... Il traîna les pieds derrière moi et, sans que nous n'ayons besoin d'échanger un mot, il me suivit jusqu'à l'ascenseur.
Je l'observais tandis que l'engin s'élevait au dessus de plus en plus d'étages. Il avait l'air fatigué. Très fatigué. Mais cela pouvait s'expliquer, étant donné l'heure que nous étions. Pourtant,ce qui retint le plus mon attention était la façon dont il se tenait le bras gauche : il le faisait apparemment souffrir.

Il s'assit dans le canapé tandis que j'allais chercher de quoi boire. Lorsque je revins avec une bouteille d'eau, je le trouvais perdu dans la lecture d'un de mes magazines de photo. Il releva la tête et me sourit douloureusement, il n'avait pas l'air de vouloir s'expliquer mais je voulais savoir.
- C'est ton père ?
Il referma le magazine et le posa sur l'accoudoir avant de me dévisager. Son sourire avait disparu.
- Oui. fit-il sobrement
Je lui tendis un verre d'eau qu'il prit de la main droite (il est gaucher).
- Fais voir, lui demandais-je, je peux peut-être t'aider.
- Non. Pour les deux.
Il se perdit quelques instants puis revint à la réalité. Il soupira, "d'accord", et remonta sa manche.
Je ne décrirais pas exactement ce que j'ai vu, mais disons que c'était assez horrible à voir. Tellement horrible que je dus courir au lavabo pour recracher mon eau.
De nouveau assis sur le canapé, tentant de retenir ma répulsion en fixant son visage, je me remplis un nouveau verre.
- Tu veux du désinfectant ?
- J'ai déjà fait ce qu'il fallait, mais j'aurais besoin de pansements.
- J'en ai.
Je me levais et marchais jusqu'à la salle de bain, là où se trouvait tous les produits pharmaceutiques que je possédais. Je fouillais le sac dans lequel je les avais tous rangés et en sortit trois boites de pansements, une bande adhérante et du coton, mes parents étaient assez maniaques sur ce genre de chose pour m'offrir tout ce dont j'avais besoin, voire même trop. Je les ramenais au salon/salle à manger/ cuisine et lui tendis le tout.
Il les étala sur la table basse et sortit les objets des paquets. Je le regardais faire en silence.
De nouveau, je sauterais les descriptions.

Lorsqu'il eut terminé, il testa la solidité de sa construction et essaya de prendre le verre d'eau de sa main tremblante. Il lui glissa des doigts et son contenu se renversa sur ses genoux.
- Raté. sourit-il.
Il s'était décontracté, et même s'il ne semblait toujours pas être totalement à l'aise (rien d'étonnant). Il me demanda s'il pouvait rester chez moi. Bien entendu, j'acceptais. C'est à ça que servent les amis, non ?
- Pour moi tu es plus qu'un ami, tu es mon frère de cœur...

-> La mort du héros
EGih

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Re: Un titre, une histoire.

Message par EGih »

-La mort du héros

Il est tombé. Non pas dans un champ de bataille mais dans une arène, comme un vulgaire bouffon, divertisseur des rois et empereurs. Il est tombé pour l’honneur des siens.
Il tombe encore. Au ralentis. Il est à genoux. Chute amortie par le sable blanc. Et sang. Qui goute de son épaule déchiquetée, de sa cuisse lacérée, de son front effronté. Tout se tait pour contempler la chute de ce fils du peuple. Fils, ami, mari, père, soldat, esclave... il s’est battu et a gagné.
Ses yeux à peine entrouverts, sont voilés par les soupirs des morts qui l’ont précédé. Des histoires de son enfance, de son passé. Des gloires inoubliables. Déjà distant, il sourit.
Mais avant de partir, de son souffle court, il répare des injustices, regarde son fils et l’avenir d’un rêve dans les mains de cet enfant. Il s’effondre à terre.
Le visage d’une femme, auréolé par le soleil, lui apparaît comme le plus beau des anges. Elle pleure, lui dit que tout va bien et l’invite à rejoindre ceux qui l’attendent dans un paradis que seuls les coeurs nobles atteignent. Il s'en va.

(Inspirée du filme Gladiator et de la mort de Maximus.)
:arrow: Quand on s'embrasse sur la lune
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Re: Un titre, une histoire.

Message par AmysBooks »

Titre : Quand on s'embrasse sur la lune

La gravité, vous connaissez ? Newton et sa pomme; cette force qui nous tient les pieds au sol (ou au plafond, en fait, si on habite au pôle Sud !). Et bien, j'avais perdu toute notion de ce mot, son sens ne m'évoquait plus rien depuis que je l'avais vu. Avec sa peau pâle et pure comme de la neige fraichement tombée, le mystère qui l'entourait depuis qu'elle était arrivée en ville; elle était devenue mon obsession.
Je l'avais croisé par hasard, un soir de pleine lune. A ce moment-là, je ne savais pas que je l'embrasserais, la prochaine fois que la lune serait pleine.
En fait, embrasser sous la lune, c'est comme embrasser sur la lune. Rien ne vous retient. Vous vous sentez libre, capable de tout. Eternel; comme cet astre qui diffuse sa lumière froide, et pourtant si belle; qui nous guide dans la nuit noire.

Prochain titre : Comme la vie
Chiron52

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Chiron52 »

Comme la vie
Depuis toute petite,j'y crois. Je sais que depuis toujours, tu veille sur moi. Je savais que tu viendrais, qu'a la fin, tu me sauverais . Depuis toujours,depuis là-haut, tu me regardes et tu me souffles qu'il faut continuer, et que,bientôt,je te retrouverai. A l'école, on me disait : c'est impossible,il n'est pas là.
Mais moi, depuis toute petite,j'y crois. Le jour, je ne te vois pas, je ne te sens pas. C'est pour cela, que tard dans la nuit, je te disais "Attend-moi". Et à mes 12 ans,les médecin l'ont dit, mon attente était presque finie. Grâce à cette bénite leucémie. J'ai souffert, mais j'était heureuse. Je savourait le parfum de la terre. Et allongée dans l'herbe, je te regardais, et en pensée, je te disais : Attends moi, je serai bientôt là .
Après de longs mois d'attente, après les larmes des amies qui étaient aimantes, je suis venue. Tu étais là, serein, et aussi beau que quand je t'avais vu. Tu a rejoint là-haut trop tôt.Je t'ai connue le temps d'un sourire... tu m'a pris par la main, et sans un mot, nous sommes arrivés là-haut , et enfin, j'ai comprit : certaines morts pouvaient être belle, comme la vie . Enfin je t'ai retrouvé,Papa .
Oui, c'était super court, et alors ?
Prochain titre :arrow: La Dague
Dernière modification par Chiron52 le dim. 03 juil., 2016 7:12 pm, modifié 1 fois.
Diane-45

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Diane-45 »

Ah zut! J'avais fais un texte sur "Quand on s'embrasse sur la Lune" xD
Bon, tant pis, je le mettrais dans mes textes et histoires...
Alors, La Dague... Pas mal comme titre, je vais y réfléchir... Peut-être que j'arriverais à sortir un truc, peut-être pas, sinon j'attendrais le prochain titre. :lol: En tout cas merci EGih, j'ai réussi à faire un très beau texte je trouve grâce à ton magnifique titre ^^ 8-)
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Re: Un titre, une histoire.

Message par Chiron52 »

Diane-45 a écrit :Ah zut! J'avais fais un texte sur "Quand on s'embrasse sur la Lune" xD
Bon, tant pis, je le mettrais dans mes textes et histoires...
Alors, La Dague... Pas mal comme titre, je vais y réfléchir... Peut-être que j'arriverais à sortir un truc, peut-être pas, sinon j'attendrais le prochain titre. :lol: En tout cas merci EGih, j'ai réussi à faire un très beau texte je trouve grâce à ton magnifique titre ^^ 8-)
Au départ, le texte "Comme la vie ", je l'avais fait aussi avec le titre "Quand on s'embrasse sur la lune" Mais j'ai modifié
quelques trucs et ça marchait aussi avec "Comme la vie"
Diane-45

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Diane-45 »

La Dague


C'était une dague simple. Enfin, pas si simple. Muni d'une lame très longue, elle est quelque peu dorée. Cette dague est plutôt banale, si ce n'est qu'elle comporte une partie en verre qui contient un peu de sable. Mais ce n'est pas tout, elle a le pouvoir de remonter le temps. Pour elle, le temps n'est que jeux. Jeux où elle gagne, tout le temps, sans un échec. J'aimerais vous dire que cette dague est magnifique, toute en or, luisante. Ornée de toutes les pierres précieuses du monde telles que l'émeraude, le rubis, le saphir, le diamant, l'opale, la citrine, l'agate, l'améthyste, ainsi que des perles et sur ce bout lumineux de cette précieuse dague se trouve de la nacre. Mais dire tout cela serait mentir, vous mentir, me mentir, la mentir, et cette dague a déjà un grand pouvoir, alors que faire de celui d'être belle?

Je n'étais pas très inspirée sur le moment où j'ai écrit le texte, et me suis donc appuyé sur le film "Prince Of Persia", néanmoins j'espère qu'il vous plaira. :)
:arrow: Ce que je vois dans tes yeux plein d'étoiles (J'espère que ce titre inspirera le prochain :mrgreen: )
Rid-kaat

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Rid-kaat »

Ce que je vois dans tes yeux plein d'étoiles


J’ai toujours aimé regarder le ciel. Ce genre de moments où, allongé dans l’herbe de mon immense jardin, j’observe l’infinité de points lumineux, l’immensité des cieux, et que je me rends soudain compte que je ne suis rien. J’oublie d’être ce garçon arrogant, au sourire en coin que tu trouves toujours tellement insupportable. Il n’y a plus d’arrogance qui tienne quand on est seul face aux étoiles. Toi, la douce citadine qui regrette les immeubles et qui hait les champs, je ne suis pas sûr que tu ais compris cela. Que tu ais eu dans ta vie, un seul tête à tête avec le ciel comme moi, j’en ai si souvent.
C’est pour ça que j’ai insisté pour qu’on quitte la fête, qu’on s’en aille tout au bout du jardin, jusqu’à ce que la musique se fasse oublier, que la douceur du vent et la lumière de la lune dominent les réminiscences de ces joies humaines vulgaires.
— Assieds-toi, ordonné-je.
— Dans l’herbe ? Mais c’est mouillé !
— Sale gosse citadine, va. Je t’organise un tête à tête à tête avec le ciel et moi et c’est comme ça que tu me remercies !
Il y a ce sourire qui éclaire ton visage. C’est là que je me dis que je ne veux jamais tomber amoureux de toi. Parce qu’on s’aime puis on se quitte, surtout à notre âge. Non, je veux qu’on reste dans cet entre-deux étrange d’amitié et de rivalité. Que tu continues d’essayer de me ridiculiser avec tes manières de la ville et que ça échoue toujours. Que je continue de vouloir te faire aimer les champs et les immensités plates, et que tu me traites de péquenaud.
— Je ne suis pas trop plan à trois, désolée, réponds-tu, pleine de cet aplomb que je te connais bien.
Je lève les yeux au ciel et m’allonge dans l’herbe. Tu fais de la résistance, tu attends debout, mais tu finis par renoncer et à t’asseoir sans trop te soucier de salir ton jean. Tu t’allonges, et je crois que tu comprends, parce que tu arrêtes de râler à propos des taches d’herbe sur ton haut blanc. Il y a le ciel au-dessus de nous et soudain ça te paraît insignifiant, ton haut, l’herbe, même moi, je te parais futile. Il y a tellement d’étoiles et d’infini au-dessus de nos têtes, et je me demande si comme moi la première fois, tu n’as pas un peu peur de cette immensité qui pourrait être menaçante si elle n’était pas si belle.
— On n’en voit pas tant en ville, murmures-tu.
— Je sais bien. C’est mes moments préférés. Se rendre compte d’à quel point on n’est rien, à quel point notre vie est futile, et à quel point nos actes n’ont pas d’importance. Alors autant faire ce qui nous plait le plus, pas vrai ? Le ciel n’aura pas changé de place parce qu’on a dit non aux ambitions de nos parents ou à la raison qui nous dit de ne pas faire le tour du monde, de ne pas devenir artiste, de ne pas embrasser ce gars, cette fille. Le ciel nous regardera toujours de la même manière, peu importe ce qu’on décide.
J’attends ta réplique. J’attends ton « C’est qu’il se penserait philosophe, le petit paysan. » qui ne vient pas. Je me redresse sur un coude, pour avoir une vue sur ton regard. Et tes yeux brillent de milles feux, et je ne sais pas si c’est à cause des étoiles qui s’y reflètent, ou des étoiles que la vue du ciel a fait naître dans tes pupilles sombres. J’imagine que c’est un savant mélange des deux.
Tu daignes tourner ton regard vers moi, et tes yeux sont une mer de lumière dans la nuit. Je m’en veux un peu, parce que je crois que pour ne jamais t’aimer, c’est mal parti, parce qu’il y a des lucioles qui dansent dans mon ventre quand tu me souris et que tes pupilles semblent s’illuminer encore plus, de joie et de malice.
— Peut-être que je vais revoir mes réticences concernant les plans à trois avec le ciel.
Je souris comme le dernier des imbéciles. Et ce que je vois dans tes yeux plein d’étoiles, c’est un écho délicieux aux lucioles qui vrombissent en moi et menacent de me faire imploser.

:arrow: Rouge Folie
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Re: Un titre, une histoire.

Message par Malau-book »

Rouge Folie

Quelques pas encore et ils seront arrivés. Brio Cartalen de La Fonte, Nesta de Aitla et Hugh Sins seront enfin arrivés. Autour d'eux, le néant. Il n'y a rien et pourtant ils sont arrivés. Leur voyage fut si long qu'ils en oublièrent de se regarder pour se féliciter. Se féliciter d'avoir survécu à toutes ces aventures, à cet homme dans la forêt qui aurait bien voulu leur mort, à cette petite fille aux cheveux d'or qui les menaient dans un gouffre sombre et sans issue. L'air leur semblait irréel, rempli de cendres et de poussières. Nesta fut la première à s'accroupir pour poser sa main sur le sol encore chaud des dernières flammes brûlantes. Elle se demanda si elle ne rêvait pas.
"- Je sens des vibrations.
- Tu ne sens rien du tout, que le fruit de ton imagination Nesta de Aitla, répondit Brio."
Brio s'accroupit à son tour et toucha le sol comme pour confirmer ce qu'il venait de dire. Mais il s'était trompé, il sentait les vibrations. Les vibrations des Derniers Dragons. Dans ce désert au brouillard constamment gris Brio aperçu au loin une ombre, elle était si grande qu'il n'osa pas ouvrir la bouche et quand il l'ouvrit enfin, aucun son n'en sortit. Hugh qui était resté debout regardait au loin, lui aussi. Seule Nesta ne fit pas attention à la gigantesque bête qui s'avançait vers eux, elle était trop préoccupée à creuser le sol. Elle creusait jusqu'à s'en arrachait les ongles, elle était devenue une autre, ses yeux fixaient le sol, ses pupilles se dilataient et bientôt Nesta ne fut plus qu'un vague souvenir de ce qu'elle avait été.
Hugh hurla à Brio de s'éloigner d'elle, il sortit son épée et s'avança vers la bête.
"- Hugh ! Non ! Tu ne p..." Brio s'interrompit soudain lorsque Nesta se releva. Elle était entièrement recouverte de cendre noire et épaisse, ses cheveux autrefois d'un éclat sans pareil ne ressemblait plus à rien. Elle se tenait droite et Brio pensa qu'elle n'avait jamais été aussi grande. Au loin, Brio entendit l'épée d'Hugh s'abattre sur la bête suivi d'un cri de douleur. Il reconnu la voix de Hugh s'évanouir peu à peu. Hugh Sins était mort. Il ne l'avait jamais vraiment apprécié finalement. Ce dernier s'était interposé entre Nesta et lui. Hugh n'était qu'un écuyer de bas niveau, un bon à rien, il ne savait même pas allumer un feu avec du bois mouillé. Et pourtant à ce moment précis Brio était mort de peur. Il laissa tomber son couteau et fixait toujours la chose qu'était devenue Nesta. Les yeux de la belle étaient toujours clos.
"- Nesta, écoute moi, Nesta c'est moi. C'est Brio. Brio Cartalen, seigneur de La Fonte, tu te souviens ? Nesta je t'en prie."
La bête s'était immobilisé, il le savait, il n'entendait plus ses pas lourds retentir dans La Vallée des Derniers Dragons. Il se rappela son voyage, il se remémora comment il avait sauvé Nesta des griffes d'un paysan en manque de femmes. Il se souvenait même du bruit que fit ses os quand il les brisa. Il aimait Nesta, elle était belle comme le soleil, elle était celle qu'il avait toujours désiré. Et aujourd'hui elle n'était plus. Les ténèbres de La Vallée l'avaient emporté. Il n'y a aucun remède, aucune prophétie, pas même de magie noire pour refaire vivre une personne de la Vallée des Derniers Dragons. Nesta est devenue ce que tous les enfants de la Fonte apprennent étant petits. Les histoires qu'ils se racontaient pour se faire peur sont belles et bien réelles.
Soudain Brio ne pensa plus à rien. Nesta ouvrit les yeux. Ils étaient rouge folie.

-> L'indécis
Marie-A

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Re: Un titre, une histoire.

Message par Marie-A »

L'indécis


Je m'appelle Greg et je suis en plein dilemme. Comme d'hab, en fait... Pourquoi ? Ah ! Ça, c'est une très bonne question ! Disons, pour faire court, que j'ai toujours été ainsi : incapable de me décider jusqu'à ce qu'un événement m'oblige à faire un choix en quelques secondes. Vous trouvez ça bizarre ? Bah, moi aussi, en fait. Mais disons que je suis bien obligé de m'y faire. Je suis comme ça. C'est tout.
Je ne vous cacherais rien en vous annonçant que ça énerve pas mal de monde et en priorité, mes parents. Qui sont divorcés, soit dit en passant. Tiens, en parlant de divorce ! Très bon exemple de mon indécision : lorsque mon père et ma mère se sont séparés, il a fallu choisir avec lequel des deux j'allais vivre. Et bien, ce n'est qu'après moulte tergiversations, et la menace d'être mis en pension que j'ai décidé de vivre avec mon père. Bref... c'était juste pour vous donner le ton.

Aujourd'hui, le grand et gros dilemme de ma vie a pour épicentre le lycée et, plus précisément, deux filles de ma classe. Anna et Bertille.
La première est nouvelle. Elle est arrivée il y a bientôt 6 mois (en plein milieu d'année, évidemment) et j'ai été désigné pour lui servir de guide. Je l'accompagne donc tous les jours à travers tout l'établissement. Elle est super mignonne : une frimousse d'ange, des cheveux blonds comme les blés et des yeux bleus clairs à couper le souffle. En plus, elle a l'air super sympa. Le seul hic, c'est qu'elle est d'origine russe et ne parle pas vraiment le français... Du coup, niveau communication, c'est un peu limité. Elle parvient à se faire comprendre, la plupart du temps. A d'autres moments, ce sont de bonnes crises de fous rires qui ponctuent nos conversations. Au fil des semaines, j'ai appris à la connaître et j'avoue qu'aujourd'hui, je ne cesse de rechercher sa compagnie.
Bertille est une des filles les plus connues du lycée. Toujours la petite tenue qui va bien, ses cheveux bruns coupés court peignés à l'épi près et des yeux verts splendides. Quand on se croise, on se dit bonjour puisque je l'ai déjà aidé pour des devoirs. Mais ça en reste là. Elle a son groupe d'amis et moi, bah, je suis avec Anna. Mais je l'ai déjà vu me regarder un peu plus longtemps que nécessaire. Pourquoi je l'intéresserai ? C'est encore une bonne question. Je ne suis pas le camarade le plus apprécié. Je dirais même que je passe souvent inaperçu. Alors qu'une fille comme Bertille puisse s'intéresser à moi... C'est à la fois magique et déroutant.
Le problème c'est que je suis fou amoureux de ces deux filles. Bah ouais, j'y peux rien, c'est comme ça ! Non, je n’en ai pas discuté avec mon père parce que je suis persuadé que ça va le mettre mal à l’aise. Ou alors, il va me dire qu’il faut que j’écoute mon instinct, mon cœur et bla bla bla… C’est du truc de la génération d’avant, ça ! Du coup, je suis dans un sacré merdier...
Un matin, en arrivant au lycée, je vous Bertille venir vers moi. Sans un mot, elle m'entraîne à l'autre bout de la cour, loin des oreilles indiscrètes.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je sans obtenir de réponse.
Je la vois regarder à droite puis à gauche. A l'entrée du bâtiment, je distingue soudain Anna. Elle nous fixe. J'ai soudain très peur de ce qui va se passer. Bertille claque des doigts devant mes yeux, attirant mon attention sur elle.
- T'attends quoi ? me questionne-t-elle.
Je secoue la tête, sans comprendre. Elle pousse un soupir d'exaspération et pince les lèvres.
- Sérieux, Greg. On dirait que t'as deux neurones qui se battent en duel dans ta pauvre caboche. Ça fait deux semaines qu'on essaye de t'attirer ton attention.
- Mais tu parles de quoi ?
- Ah ! Les mecs, vous êtes vraiment tous pareils ! T'as vraiment rien vu ?
- Voir quoi ?
- Qu'Anna est raide dingue de toi.
Je vous avoue que là, mon cerveau s'est mis en mode off avec juste la phrase qui clignote devant mes yeux comme une croix de pharmacie. D'un geste, Bertille me fait signe de rejoindre Anna. Je la regarde, l'esprit à des lieues de l'endroit où je me trouve. Ce n'est que lorsque mon regard rencontre les yeux bleus de la jeune russe que je reviens sur Terre. Nous nous regardons longuement. Est-ce que je l'aime vraiment ? Elle me sourit. Je me sens fondre comme neige au soleil. Oui, c'est elle. Je m'approche, encadre son visage de mes mains et l'embrasse doucement. Elle s'accroche à mes poignets et nous partons dans un autre monde.

Titre suivant : Là où coule la cascade...
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