Les passants

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Bibl-Anaelle

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Re: Les passants

Message par Bibl-Anaelle »

Je sais que j'aurais du m'y attendre. D'ailleurs, au fond de moi ou dans les rares moments pendant lesquels je ne me voilais pas la face, j'en avais conscience. Elle ne m'aimait pas. Je n'était qu'une passade qui vient de passer. Et malgré tous les signes annonciateurs, cela m'a comme explosé au visage il y a quelques heures quand elle m'a annoncé qu'elle me quittait enfin.
Je sais que je n'aurais pas du prendre le volant, surtout en plein jour, mais ça a toujours été mon exutoire lorsque je ressentais de fortes émotions. Je tournais en rond depuis maintenant une heure et ne savait plus vraiment où je me trouvais. Je n'avais pas assez fait attention à la route pour prendre conscience de mon itinéraire.
Et je m'en voulus ! Car si j'avais fait plus attention à la route, je n'aurais pas griller ce feu rouge et je n'aurais pas eu à éviter cette femme souriante. Je lui ai fait une belle frayeur mais heureusement je ne l'ai pas touché. Il ne manquerait plus que mon idiotie en matière d'amour ne blesse quelqu'un d'autre que moi.
Elle appelle les secours même si je lui assure que je vais bien. Voilà au moins quelqu'un qui se soucie de mon état même si ce n'est que sur le plan physique.
Je vois un policier qui faisait sa ronde s'avancer vers nous. Et c'est à ce moment-là que je me rends compte que je ne suis pas prêt de partir. Pas tant pour avoir blesser quelqu'un que pour avoir bousiller ma voiture. Elle ne roulera plus. Adieu exutoire !
ma-et-lys

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Re: Les passants

Message par ma-et-lys »

Pfff, un bel accident! La voiture était dans le poteau électrique et une femme a failli être blessé! Non d'un chien! Pourquoi les gens ne font pas attention?
bref, j'ai appelé le samu et tralala puis je suis retourné à ma ronde, quelques contravention par ci et par là...
Un cri retentit, vite comme l'éclair je partais déjà à la poursuite d'un drôle de personnage avec une cagoule rose pétant qui avait piquer le sac d'une dame...
Brendaandco

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Re: Les passants

Message par Brendaandco »

Je cours comme un fou, je viens de piquer se sac à cette bonne femme et je suis pris en chasse par un flic de quartier, il ne manquait plus que ça. Je pique un sprint et j'arrive à le semer au détour de plusieurs barres d'immeubles. Lorsque je suis sûr d'être seul, je retire cette cagoule horrible. Rose, j'ai rien trouvé d'autres, c'est celle de ma soeur, elle va hurler si elle s'aperçoit que je la lui ai prise...
Je trouve un coin tranquille et j'examine le contenu du sac, j'ai honte... Mais tant pis je ferais avec, c'est bientôt l'anniversaire de ma mère, et je veux pouvoir lui faire un cadeaux. Pas un gros cadeaux, une petite chose qu'elle a vu dans un magasin de brique à braque. Une boule à neige.
Si elle savait, elle en pleurerait, je le sais. Elle préférerais ne rien recevoir, plutôt que d'avoir un enfant voleur, je n'ai besoin que d'une dizaine d'euros...
Je les prends, il y a plus dans le porte monnaie. Mais pris par les remords, je consulte les papiers de la femme pour trouver son adresse. Lorsque je la trouve, je me rends à son domicile. Je ne me démonte pas, et je sonne a la porte. C'est elle qui m'ouvre, la femme à qui j'ai pris le sac. Je le lui tend, elle me regarde ne comprenant pas pourquoi je le lui rapporte après lui avoir arraché en pleine rue. Elle a l'air si gentille cette femme, j'ignore pourquoi mais je finis par lui raconter le pourquoi, puis lui rend les 10 euros que je lui avais pris.
"En me rapportant mon sac avec tout ce qu'il y avait dedans, tu a fait preuve de beaucoup de courage, garde les. Et va offrir ce que tu souhaite à ta mère".
Je ne savais pas comment la remercier...
Elode21

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Re: Les passants

Message par Elode21 »

Lorsque je repense au jeune garçon qui est venu jusque chez moi me rendre ce qu'il m'avait volé, penaud et honteux de son geste, un sourire attendri se dessine progressivement sur mon visage. Je me tourne machinalement vers la fenêtre, le regard tourné vers le ciel teinté de mauve, confiant silencieusement cet enfant à Dieu.
Les souvenirs de mon enfance refont peu à peu surface. Je repense à tout ce que j'ai laissé derrière moi pour suivre Hector, l'amour de ma vie, ici, jusqu'en Europe. J'étais si inconsciente, à l'époque... J'ai connu des joies profondes, des injustices, des soulagements, les regrets et l'échec mais dans chacune de ses épreuves, j'ai toujours su rester moi-même, fidèle aux valeurs de la famille.
Mon sourire s'élargit encore. Demain, Hector et moi fêterons nos quarante ans de mariage ! L'excitation me gagne et bientôt, je ne tiens plus en place, comme à la veille de nos fiançailles. Un besoin d'extérioriser ma joie me submerge et j'opte pour une promenade digestive en bord de Scène.
Je jette un châle sur mes épaule, jugeant que l'air se rafraîchirait dans la soirée. Je ne ferme pas la porte de l'appartement à clef au cas où Hector rentrerait plus tôt du travail. En effet, mon époux adore son métier et ne peut se résigner à laisser sa place aux plus jeunes. Pour ma part, je suis à la retraite depuis déjà quelques années.
Je sors de l'immeuble et tombe nez à nez avec un énorme chien au pelage brun ! Son maître, un homme dans la quarantaine à la carrure imposante, grogne quelques excuses à la limite de la politesse puis s'en va, suivi de son chien, sans un regard supplémentaire pour moi.
ma-et-lys

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Re: Les passants

Message par ma-et-lys »

Il sortait du bar, une bagarre avait éclaté entre lui et un autre mec, c'était pénible. Il était en train de finir ça troisième vodka quand ce salopard lui a jeté un regard de travers. Bien sur il n'avait pas du tout aimé et avait mis son poing dans la mâchoire du gosse, il avait a peu près 19 ans et buvait une bière avec un pote blond et maigrichon.
- Arrgh, je déteste les gosses, grogna t-il en donnant un coup de pied dans la patte arrière de son chien qui couina et se mit a boiter. Une jeune fille de 18 ans se plaça en travers de sa route, elle n'avait vraiment pas peur celle là! Pensa t-il. Elle était brune avec des forme alléchante, Il se mis a rêver de choses pas très catholique...
- Mais vous êtes fou! cria t-elle, sa voix ne tremblait même pas, il était impressionné pour une gamine.
- Ce chien ne vous a rien fait, pourquoi le battre?! Vous êtes complètement taré! continua t-elle les mains sur les hanche. Robert décida que c'était le mot de trop et se préparait à refaire le portrait de cette jolie jeune fille.
dorianepapermoon

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Re: Les passants

Message par dorianepapermoon »

Dena vit l'homme s'avancer, dans le but évident de la frapper.
Sans qu'elle le veuille un sourire amer étira ses lèvres.
Pour qui la prenait-il ?
C'était plutôt clair : avec son petit mètre soixante et ses formes généreuses, elle ne paraissait pas très menaçante. Pourtant elle savait se battre, même si ce n'était pas avec ses poings.
La jeune femme attendit que l'homme soit assez près et en un éclair elle s'écarta et sortit la bombe de déodorant cachée dans son sac. Le colosse recula en hurlant après s'en être reçu un bon jet dans les yeux. Elle choisit ce moment pour s'avancer et lui asséner un grand coup de genou dans un endroit très sensible.
Pendant qu'il s'écroulait au sol elle partit voir le chien. Manifestement un chien de berger, il était efflanqué et boitait fortement. Aucun tatouage ou puce. Elle parut soulagée.
La jeune femme l'amena jusque chez la SPA sans qu'il proteste.
La dame de l’accueil parut mortifiée quand Dena lui dit qu'elle avait trouvé le chien devant chez elle, blessé. La petite dame appela quelqu'un et peu après un grand jeune homme vînt pour prendre en charge le pauvre animal.
Elode21

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Re: Les passants

Message par Elode21 »

Je soupirai et détournai mon regard du pauvre animal qui gémissait doucement tout en remuant sa patte pansée. Quand les gens apprendraient-ils à s'occuper de leur chien ? Plus agacé que jamais, je décidai de rendre visite à mon collègue, de l'autre côté du couloir. Je m’apprêtai à frapper lorsque je me rendis compte que la porte était déjà entrouverte. Des brides de conversations me parvinrent et je pus distinguer la voix familière du Docteur Veth et une autre voix féminine que je n'avais jamais entendue jusqu'alors. Curieux, je risquai un œil à l'intérieur du bureau. Les deux silhouettes étaient penchées l'une vers l'autres et échangeaient à voix basse avec gravité. Je ne voyais l'inconnue que de dos mais à son attitude, sa veste cintrée et son chignon serré, je devinais que mon collègue n'avait pas affaire à n'importe qui.
La femme se leva, tendit la main au Docteur et annonça d'une voix clair et autoritaire :
"Prenez votre décision et appelez-moi d'ici demain. Voici mes coordonnées, fit-elle en tendant du bout des doigts une carte de visite. N'oubliez pas : l'occasion ne se présentera pas deux fois."
Un frisson me parcourut l'échine et je fus saisit d'un mauvais pressentiment.
"Merci pour votre accueil, Docteur Veth ! Au revoir."
Je m'éclipsai avant de voir son visage.
Dernière modification par Elode21 le dim. 06 avr., 2014 1:37 pm, modifié 1 fois.
Brendaandco

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Re: Les passants

Message par Brendaandco »

"Prenez votre décision et appelez-moi d'ici demain. Voici mes coordonnées, dis-je en tendant du bout des doigts une de mes cartes de visite. N'oubliez pas : l'occasion ne se présentera pas deux fois." Le Dr Veth me regardait.
"Merci pour votre accueil, Docteur Veth ! Au revoir."
Sur quoi je m'en allais. J'espérais vraiment qu'il accepterait ma proposition. J'avais vraiment besoin de quelqu'un comme lui dans mon équipe. Ce qu'il faisait pour ce centre d'accueil pour animaux était admirable, certes, mais avec ses compétences, il avait beaucoup plus a gagner dans ma société.
Il dirigerait mon projet, lui qui aime les animaux, avait montré beaucoup d'intérêt pour ce que je lui expliquais. Mon projet... J'y travail depuis si longtemps, j'ai monté un centre de recherche qui vise à trouver des solutions enrayer les maladies touchant nos animaux domestiques.
Cela peut paraître bizarre, la recherche sur les maladies rare humaine ont besoins de financement, je le sais et j'ai déjà essuyait beaucoup de critique. Mais peut importe, un animal qui apporte du bonheur et du bien être à une personne malade, lui apporte trés souvent une amélioration de son état... Mais la perte de l'animal, provoque une chute brutal de l'état.
Il faut donc aussi pensé à nos bêtes. Ils ont une place importante....
Ma passion pour ce que je fais me noyait toujours l'esprit, si bien que je ne vis pas le jeune homme que je bouscula."Je suis vraiment désolée... Je ... Je ne vous avais pas vu".
Il me regarda l'air amusé. J'étais mortifié. Jamais je n'avais eu aussi honte.
"J'avais remarqué" me répond il en souriant. "Je ne vous en veux pas, vous pouvez recommencer quand vous voulez..."
Il laissa sa phrase en suspent ce qui me mise mal à l'aise. Je devrais être écarlate.
Je m'excusa une nouvelle fois, et me dirigea vers ma voiture. Mon chauffeur m'ouvrit la porte, et je m'empressait de m'installer à l'intérieur, priant pour que personne de ma connaissance n'est vu ce malheureux incident.
ma-et-lys

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Re: Les passants

Message par ma-et-lys »

Ah, Ah... La femme au chignon, j'avais pris un malin plaisir à la mettre mal à l'aise. Faire rougir les femmes, même les plus vieille c'était mon domaine! J'étais conscient je ma beauté et je jouais avec. Mes cheveux noir en bataille, mes yeux bleu malicieux, ma mâchoire carré, ma démarche, ma chemise mal boutonné et mon jean sur les hanche, TOUT chez moi faisait rougir les femmes. En tournant dans la rue principal je vis une fille qui me mangeait des yeux, elle était mignonne, ses cheveux brun bouclé lui caressait les épaules, ses yeux foncé presque noir me transperçaient de part en part, ses lèvres épaisse dessinaient un sourire timide et quelques grain de beauté parsemaient sont charmant visage. Elle était bien trop jeune pour moi, cinq ans d'écart à peu près, ce qui lui fait environs quatorze ans. Je lui fit un clin d’œil et passa mon chemin.
MathildeWaters

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Re: Les passants

Message par MathildeWaters »

Retenant mon souffle, je suivis des yeux le jeune homme aux cheveux sombres qui partait en direction opposée à la mienne.Intéressant spécimen, pensai-je avant de pouffer devant ma remarque. Comme si c'était mon genre de fantasmer sur de parfaits inconnus qui croisaient mon chemin. Levant les yeux au ciel, je continuai de marcher, à pas plus légers toutefois. Mes pensées reprirent là où elles s'étaient arrêtées au moment de croiser le jeune homme. Résumé du livre d'anglais pour jeudi. Remise du laboratoire, demain. Et surtout, ne pas oublier d'appeler Sammy pour l'oral de français. Nerveusement, j'attrapai une mèche de mes cheveux et l'enroulai du bout des doigts. Avec ma fâcheuse habitude de tout remettre au lendemain, je n'arriverai probablement pas à tout terminer. Qu'y pouvais-je si les livres étaient cent fois plus intéressant que ce vieux fou de M. Duhamel qui nous servait de prof d'anglais? Perdue dans mes pensées, je remarquai au dernier moment le cycliste qui me coupai la route sans s'arrêter. Ou plutôt, LA cycliste, avec ses cheveux blonds lumineux et sa camisole flashy. Je me retournai et lui criai de faire attention, qui sait si la prochaine fois la personne ne se tassais pas au bon moment?
ma-et-lys

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Re: Les passants

Message par ma-et-lys »

Merde! J'étais tellement pressé (surtout en retard) que je n'avais pas vu la fille qui traversait... Mais il fallait que je me grouille, Axel finissait dans deux minutes et j'avais encore au moins un quart d'heure de route. Tous d'un coup je pensais à un truc, j'avais un vélo. Lui, non puisqu'il n'avait que 5 ans. Mais comment j'allais rentrer avec mon ptit frère?!
- Merde! jurais-je, un homme d'une cinquantaine me regarda comme si j'étais toute verte comme un martien, ce qui m’énerva, bon sang! Tous le monde sait que tous le monde jure non?
Melie_

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Re: Les passants

Message par Melie_ »

Je regardais la jeune cycliste furieuse qui jurait comme un camionneur. C'était plutôt surprenant de voir une jeune fille avec un visage aussi délicat se comporter de cette manière. N'existe-il plus aucune personne raffiné dans ce monde ? Les gens ont beau me dire de faire avec mon temps, que je suis trop vieux jeu, il est hors de question que j'accepte ça. Je continuais mon chemin, me promettant que je ne prendrais plus jamais ce raccourci pour aller au club de lecture. Ces rues étaient très mal fréquentées, on voyait même des seringues au sol qui le prouvait. Je sursautais en voyant un jeune homme sortir précipitamment d'une ruelle à ma gauche. Il devait avoir à peine 17 ans, mais il était bien amoché. Il tenait son bras en sang et boitait le plus vite possible pour s'enfuir.
Sans doute un règlement de compte, pensais-je en continuant mon chemin, révolté face à ces comportements immoraux.
Brendaandco

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Re: Les passants

Message par Brendaandco »

« Bon sang, ça pisse le sang… ». Je me tenais le bras tant bien que mal. On venait de me poignarder, on m’avait roué de coup, ma cheville avait pris un sale coup.
Et tout cela à cause de l’autre, oui l’autre… J’avais confiance en lui, comment à t-il pu me rendre responsable de ses bêtises. Lui mon propre frère. Je n'arrive pas à y croire. Il se fiche bien de ce qui pouvait m'arriver...
C’est lui qui avait égaré leur marchandise, il y en avait pour plus de dix mille euros, et c’est à moi que l’on demandait des comptes. Enfin c’est qu’il avait tenté de me faire croire, je me suis vite aperçu qu’il l’avait en faite caché en vue de la revendre lui-même.
Ca n’allait pas se passé comme cela, je m’enfuyais, mais j’avais laissé tombé au sol un papier avec une heure et un lieu indiqué.
Ils iraient c’est certain mais c’est Stéphane, mon traitre de frère qu’ils trouveront en train d’essayer de refourguer la marchandise soit disant égaré.
Il s’en débrouillerais. Je boitais de plus en plus à force de vouloir m’éloigner au plus vite. Je finis par arriver à la clinique publique j’entrais et laisser l’infirmière de permanence me soigner.
dorianepapermoon

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Re: Les passants

Message par dorianepapermoon »

Enfin ! Moi Stéphane, je vais enfin pouvoir sortir de ce quartier minable !
Personne ici n'a voulu reconnaître mon génie... même pas mon petit frère, ce gamin de Matt.
Mais je vais leur montrer ! Ce que j'ai fait était peut-être cruel pour mon frère mais lui n'avait rien a perdre, non ? Maintenant grâce a cet argent je vais intégrer une grande école et je pourrais enfin leur montrer à tous ce que je vaut !
Je tique, je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un dans la rue à cette heure avancée de la nuit, mais je ne suis pas seul.
Il y a une fille qui tague sur un mur à peut-être 20 mètres de moi. Comment je sais que c'est une fille, facile : bien que le bas de son visage soit recouvert d'une écharpe, les traits visibles de son visages sont indubitablement féminins. Je dois faire un bruit car elle se retourne et me regarde d'un air surpris, apparemment elle ne s'attendait pas non plus à croiser quelqu'un...
Mensonges

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Re: Les passants

Message par Mensonges »

Je dessine ce signe partout. Un rond avec trois petits traits à l'intérieur. J'ai eu cette idée hier et depuis, je ne pense plus qu'à ça. C'est ça le but de ma vie.
Chut, écoute, un bruit troue ce silence si parfait !
Je me retourne, vois cet homme louche, vite, finis mon tag (c'est très important), vite, ramasse mes affaires et, vite, cours. Je cours jusqu'au bout de mon souffle, puis m'arrête brusquement. Devant moi, un feu tricolore me nargue. Vite ! Je sors mon marqueur (scouic,scouic, me dit-il) et dessine ce signe (un rond avec trois petits traits à l'intérieur) sur chaque couleur, le rouge, le orange, le vert, tout passe, c'est très important, tout le monde doit le voir.
Et là je ris aux éclats (grand bruit éveilleur), puis je hurle(à grands cris inintelligibles) et enfin me mets à pleurer (sanglots ininterrompus).
Demain je me ferais tatouer, tu sais quoi ? Un rond avec trois petits traits à l'intérieur.
La nuit est toujours noire. Malgré cela, j'aperçois tu sais qui ? Non ? Et bien moi non plus. Si, je sais! C'est quelqu'un qui se balade seul, la nuit, sans un bruit, le silence l'étouffant de tous côtés.
Un rond avec trois petits traits à l'intérieur. Dessine-le, c'est très important.
Elode21

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Re: Les passants

Message par Elode21 »

Je marche. Je marche avec pour seuls compagnons l'obscurité et le silence. Les ténèbres m'enveloppent et me brouillent peu à peu l'esprit. Quant à moi, je les accueillent à bras ouverts, laissant le désespoir m'envahir. Je suis las, fatigué. Ma volonté et mon caractère de battant ne sont plus que des souvenirs lointains et étrangers.
Elle m'a détruite. Elle est partie avec un autre, emportant avec elle tout ce qui faisait de moi un homme.
Marcher pour oublier.
Des bruits de pas précipités se font entendre. Ce bruit me ramène douloureusement à la réalité. Ma respiration s'accélère et des gouttes de sueur froide perlent sur mon front tandis que la terreur et la folie me gagnent. Haletant, croisant mes bras comme pour me protéger de la vérité, je lutte intérieurement contre la douleur fulgurante qui me tord les entrailles. Je ne veux pas me souvenir ! J'ai froid, j'ai faim, j'ai peur. Mon cerveau engourdi par le silence étouffant se réveille. Non !
Gémissant, je m'adosse au mur et me laisse glisser jusqu'au sol. Je serre mes jambes contre moi et éclate en sanglots.
Je vois passer un couple devant moi. L'homme tient sa femme par la main, tout deux courant de toute leur force. La jeune femme jette sans cesse des regards apeurés de tous les côtés, comme si elle redoutait d'être suivie.
Je les suis du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent de ma vue puis, soupire de soulagement lorsque le silence oppressant revient enfin, atténuant ma douleur jusqu'à ce que les ténèbres m'enveloppent à nouveau.
EGih

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Re: Les passants

Message par EGih »

Ils sont là. Je sais qu’ils me suivent. Je peux entendre le bruit de leurs pas derrière moi ainsi que leurs voix. Oh leurs voix gutturales ! Elles hurlent dans mes cheveux avec tellement de force que je chancelle. L’écho de leurs cris traverse mes oreilles et se faufile jusqu’à mon cerveau qui veut s’enfuir de peur. Oui, ils viennent me chercher.
Fabrice ne me crois pas. Mais il me tien fermement par la main et il courre avec moi. Il m’emmène loin de mes démons, ces démons que je suis la seule à percevoir. Il n’entend pas ces cris, il ne les voit pas venir, et pourtant ils sont juste derrière nous ! Juste là, cachés dans nos ombres. Retourne-toi et regarde-les ! Tu ne les vois pas qui veulent m’emmener loin de toi, qui veulent me sacrifier ?
Il ne le dit pas, mais il pense que je suis folle.
Mais je ne suis pas folle moi !
Non, non.
Jamais je ne l’est était et jamais je ne le serais. Non et non.
Pas folle, pas folle, pas folle, pas fo…
Je-ne-suis-pas-folle !
Comment pourrait-ce être mon imagination, alors que tout mon corps le ressent aussi, alors que mon cœur tressaillit et ma peau vibre aux contacte de leurs mains gelés. Puis il y a cet homme, assis par terre, parmi les ombres de la rue. Il doit les voir lui aussi, les démons. Il pleure et tout son corps tressailli.
Et moi distraite par cet homme, je manque de renverser une vieille dame au dos voûté et au regard froid qui promène son chien lentement, d’une main tremblante. Elle me regarde, et ses yeux m’implorent de lui enlever tous ses démons. Alors je consens et je les absorbe à l’intérieur de moi, les autorisant à me raconter leurs sombres histoires.
mollyandherbooks

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Re: Les passants

Message par mollyandherbooks »

La douleur c'est ça le pire.La douleur.
Pourquoi rester à l'hôpital si c'était pour y mourir de tout façon.Alors je suis partie.Discrètement,je me suis enfuie.
Maintenant je suis là.Dans la nuit froide je contemple le ciel et ces étoiles qui semblent m'appeler.
Elles crient,elles me hurlent de les rejoindre.Plus fort,si fort,trop fort.
"Stop.Calmer vous s'il vous plait... j'arrive...juste un adieu...un dernier...juste un" Mais elles ne m'entendent pas et continuent de m'appeler.La douleur et intenable mais je dois tenir.Il le faut!Mon chien me tire m'incite à avancer. Elle est là,la maison de Robert.
J'arrive j'y suis presque.Je vais y arriver.
Mais tout à coup tout bascule,une dame et son compagnon me bousculent.Je vois la dame s'accrocher à moi me fixer dans le blanc des yeux comme pour effacer cette douleur.La douleur.
Tiré par son compagnon elle part.Me laissant seule avec mon chien dans cette ruelle si sombre soudain. J'allais y arriver,j'y étais presque.Maintenant tout force semble avoir quitté mon corps.Je ne tiendrais pas.Moi qui été si sûre d'y arriver je ne tiendrais pas.Je vais mourir.Là,dans cette ruelle sombre mon chien pour toute compagnie.
JE VAIS MOURIR.
Avec cette vérité un curieux soulagement.
C'est fini.
Les étoiles se sont enfin calmées.Elles savent que je ne leur échapperait pas ce n'est plus qu'une question de tant maintenant,soudain elle se font tendre et je ne peux que les laisser m'emporter.
Et tandis que mon chien hurle à la mort ma dernière pensée est pour Robert"pardonne-moi Robert...je t'en prie...j'ai essayer".
Un dernier sourire illumine mon visage quand je réalise que ma dernière vision sera mon chien."Quel étrange jojo ce destin..."AhAhah...."
Elode21

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Re: Les passants

Message par Elode21 »

Je me réveille en sursaut, le front trempé de sueur. Je halète, cherche mon souffle avec difficulté et essaie de calmer mon cœur qui s'emballe douloureusement dans ma poitrine. Je me revois courir désespérément vers Marion, ma sœur, sans jamais parvenir à me rapprocher d'elle, la nuit étouffante et obscure l'enveloppant jalousement. "Non ! Attends-moi !" je m'écrie mi-hystérique. Marion se retourne et m'adresse un regard désolé avant de s'effondrer, incapable de lutter davantage.
Je me mets à trembler de tout mon être. Je reste ainsi plusieurs minutes avant de me souvenir que tout cela n'est rien d'autre qu'un horrible cauchemar. Marion va bien : elle est à l'hôpital, entre de bonnes mains.
Bien que je parviens à me calmer à force de pensées rassurantes, rationnelles et optimistes, un mauvais pressentiment persiste en moi.
Je me lève, enfile mon long manteau et m'élance vers l'hôpital. Il est aux environs de quatre heure du matin : la ruelle est déserte et noire. Mal à l'aise, je traverse courageusement l'étroit passage qui débouche au parking de l'hôpital. Mes vieux muscles endoloris et mon endurance limitée ne me permettent pas d'avancer aussi vite que je l'aurais souhaiter. Je lâche un juron et redouble d'effort, ignorant la douleur qui me brûle les poumons.
Enfin, j'aperçois l'entrée et me précipite à l'intérieur. Dès que je pénètre dans l'hôpital, tous les infirmiers, qui semblaient alors en train de discuter frénétiquement, se taisent et me fixent. Je les dévisagent tour à tour avant de me retourner sans un mot et de me diriger à grands pas vers l'ascenseur.
"Monsieur ! me héla une infirmière. L'accès aux étages est strictement interdit aux visiteurs.
- Je dois voir ma sœur. Il s'agit là d'une affaire fort importante ! Je vous prie de bien vouloir me laisser passer."
L'hospitalière trésaille légèrement mais ne se démonte pas pour autant :
"J'en suis navrée, Monsieur, mais Madame votre sœur a besoin de repos et de tranquillité. Auriez-vous l'amabilité de laisser votre message et votre nom à l'accueil ?
- Non."
La femme pinça les lèvres, visiblement agacée qu'on lui tienne tête à quatre heure du matin.
"Ecoutez, mon bon Monsieur. Je ne peux pas vous laisser accéder aux étages cette nuit. Voyez-vous, une de nos patiente a disparu et nous suspectons fortement qu'une aide extérieure soit intervenue. C'est pourquoi je vous demande de quitter les lieux et de nous laisser faire notre travail."
Elle a dit tout cela avec tant de calme et de politesse que, un instant, je suis tenté de lui obéir. Mais deux infirmières chuchotant à voix basse attirent mon attention. Malheureusement, ma mauvaise ouïe ne me permet pas de saisir le sens de leur propos, cependant, j'entends le nom de ma sœur : Marion. Alors, tout se fige. Affolé, j'attrape violemment la jeune femme par le bras et la tire vers moi. Elle écarquille ses grands yeux verts, effrayée, et cherche vivement ses collègues du regard. J'entends des bruits précipités de pas et des cris derrière moi mais je les ignore et fixe la jolie infirmière.
"Qu'est-il arrivé à Marion ?" tonné-je.
Terrifiée, la jeune femme ne réponds pas. Je la secoue par les épaules en répétant la question trois fois. Toujours rien.
Je sens qu'on me tire en arrière et qu'on me parle mais le choque et la peur d'avoir bel et bien perdu Marion prennent le dessus, puis tout devient noir.
Alyss31

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Re: Les passants

Message par Alyss31 »

La poigne du Monsieur me broie le bras. J'essaye de me défiler mais mes réflexes sont un peu endormis par la fatigue. Mes collègues accourent vers moi pour le retenir. Il a l'air vraiment inquiet pour sa soeur. Son regard exprime une souffrance qui reflète la mienne. Je n'ai pas le temps de penser à autre chose, que le chef de notre bloc l'assomme d'un coup sec. Je vacille tout d'un coup. Elisa me rattrape, me dépose gentiment sur le sol et me tamponne le visage avec une serviette humide. Je me remets lentement de mes esprits. Mon chef peste, à cause de ma fatigue, je ne fais pas bien mon job, dit-il, et il décide de me renvoyer chez moi. Il faut que je me repose. J'acquiesce en silence et me relève lentement. Je prend mes affaires et me dirige vers la sortie sans me retourner, perdue dans mes pensées. Cet homme reflétait mon état d'esprit... J'aurais du lui parler si je n'avais pas perdu les pédales. Je rentre dans mon appart et me sert un café. Je m'affale sur mon lit. Ca ne sert à rien de dormir. Depuis que le visage d'une certaine personne hante mes nuits, mes yeux ne se ferment plus. Je plonge dans un songe les yeux ouverts... Il est là devant moi. Ses grands yeux bruns brillent de milles feux. Il vient de se couper les cheveux. Ils prennent maintenant des reflets roux. Je suis littéralement sous le charme et le dévisage sans me cacher. C'est moi qu'il regarde comme cela ? Je me retourne et aperçois une autre fille. Je sens quelque chose se briser en moi... Je lâche ma tasse de café qui se brise sur le sol et qui renverse tout son contenu brûlant sur moi...
dorianepapermoon

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Re: Les passants

Message par dorianepapermoon »

Il se réveilla en sursaut. Il était en sueur et les draps collaient à sa peau.
Il se leva et s'approcha lentement du miroir à l'autre bout de la pièce. Il s'observa minutieusement. Il était jeune, et plutôt beau. Mais il paraissait malade avec son teint blafard et les cernes noires qui s'étalaient sous ses yeux. Il soupira. De toute façon, qui s'en souciait à présent ?
Sa sœur, la seule personne qui comptait pour lui était morte.
Menteur, il y a aussi la femme qui pleure dans tes rêves...
Oui, celle qui l'empêchait de dormir depuis des mois ! Celle à qui il devait ce teint plein de santé !
Il grimaça. Il avait beau dire, les pleurs de cette femme étaient insupportables, et chaque minutes, chaque seconde passée à les écouter était un déchirement.
Si seulement il savait de qui il s'agissait ! Il pourrait la consoler, la prendre dans ses bras, sécher ses larmes...
Mais que racontait-il ? Il ne savait même pas qui... Le visage de la belle infirmière s'imposa à lui comme une évidence.
Il s'habilla en vitesse et ouvrit les volets de sa petite chambre. Il prit le temps de détailler la rue qui s'éveillait sous les premiers rayons du soleil, le petit garçon qui courait après son cerf-volant, les couples d'amoureux qui se promenaient main dans la main.
Il sourit : il savait ce qu'il lui restait à faire !
MarieLeHir

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Re: Les passants

Message par MarieLeHir »

Je cours après mon cerf-volant. C'est lui qui m'emmène là où il veut. Moi, au début, j'étais juste sortit me promener, mais je ne savais plus où j'étais. Alors j'ai suivi mon cerf-volant.
C'est mon meilleur ami, mon oiseau rien qu'à moi. Il saura me ramener à la maison, j'en suis sûr. De toute façon le soleil brille alors c'est pas grave si je suis un peu en retard pour manger. J'entre dans une rue où les maisons sont très hautes, du coup le vent ne passe pas et mon cerf volant retombe.
Je le ramasse et je recommence à marcher. Qui va me ramener s'il n'est plus là? Je décide de trouver quelqu'un, et de le suivre. Là, une dame en gris. Je la suis. Maman dit que il y a toujours quelqu'un qui nous guide même si on le sais pas. Elle appelle son guide "Dieu" et me dit qu'il veille sur moi mais je ne la crois pas, parce que je ne l'ai jamais vu. Je préfère suivre des gens, tout le temps. Comme ça je sais qui me guide.
Tiens, la dame s'est arrêtée. Elle rentre dans un magasin et se met à regarder plein de vêtements. Moi je décide de ne pas l'attendre, alors je regarde autour de moi. J'essaie de deviner ce qui guide les autres personnes qui passent. Là-bas, un papa marche derrière sa petite fille. Elle cours vers une boulangerie. Moi aussi j'aime bien la boulangerie parce-que il y a des bonbons et que la boulangère, elle me sourie tout le temps.
Je décide de suivre une dame avec un visage rond.
Elle suit son chien.
Le chien suit un chat.
Le chat suit un marchand de saucisses.
Si quelqu'un se met à me suivre, ça fera un défilé. Elle voudrait pas venir, la petite fille?
Bibl-Anaelle

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Re: Les passants

Message par Bibl-Anaelle »

Très beau texte ! J'ai beaucoup aimé.
Leah_

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Re: Les passants

Message par Leah_ »

Thaïs court devant moi, se boucles blondes rébondissant doucement sur ses épaules. Je marche lentement pour lui faire croire qu'elle me distance facilement, sa petite main tient fermement les pièces de monnaie destinées à la boulangère . Thaïs se retourne vers moi en riant, oui ma puce, de toutes évidences tu cours plus vite que papa . Je lui promets ma revanche lors du retour et elle se remet à trottiner de plus belle. La rue n'est pas très fréquentée pour un samedi matin, un couple d'amoureux est assis sous l'abris-bus ainsi qu'une vieille femme lisant un journal. Je pose une fois de plus mon regard sur Thaïs, elle ne court plus et m'attend sagement au bord du trottoir, elle sait qu'elle n'a pas le droit de traverser la route seule. Je pose une main sur son épaule et nous traversons ensemble. La boulangerie est juste là, Thaïs pousse difficilement la porte pour y entrer.De l'autre côté de la porte une femme brune tient entre ses mains une boite colorée qui contient sans doute un gros gâteau. Je lui tient la porte pour qu'elle puisse sortir de la boulangerie, elle passe devant moi et me remercie d'un sourire.
Mensonges

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Re: Les passants

Message par Mensonges »

Ce gros gâteau que je tiens, là, entre mes mains, en sortant de la boulangerie, ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour moi, c'est pour mon petit ami.
Je rentre chez moi, griffonne quelques mots sur un post-it en forme de cœur et ouvre la boîte du gâteau pour l'y glisser. Je hume l'odeur de gâteau. Il est aux fruits rouges, il sent bon. Je pique une petite cerise qui sert de décoration. De toute façon, il ne le remarquera pas.
Je démarre ma voiture et me rends chez lui. A l'entrée, il y a un grand portail, noir, comme dans les livres. Mon petit ami possède un très grand jardin, il est très ordonné, il y a beaucoup de pierres, il est très fleuri. Il y a même des gens qui viennent le visiter, mais ils ont l'air triste.
Tiens, voilà le concierge. Il me regarde comme si j'étais un extraterrestre, je ne vois pas ce qu'il a à me regarder comme ça, je viens tous les jours ici, j'ai le droit de venir tous les jours ici, non ?
Je pose la boîte sur l'entrée de sa demeure (celle de mon copain) et je sors de son parc, discrètement, un peu comme une voleuse. Je crois que je vais voyager quelques temps.
Sur le papier était écrit : "Désolée de t'avoir tué"
mollyandherbooks

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Re: Les passants

Message par mollyandherbooks »

C'est elle.

Elle arrive.
Un gâteau à la garniture déjà grignotée dans les mains, elle affronte mon regard l'air fier.J'entends d'ici ce qu'elle pense " Mais qu'a ce vieux concierge à me regarder comme ça ?" ou encore "Arrête de me fixer sale concierge ignorant."
Mais elle ne dit rien, continue de me fixer et s'en va.
Comme si de rien n'était.
Comme si elle n'avait rien fait.
Comme si elle ne l'avait pas tué.

Ma rage est telle que j'en casse mon balai. Etonné, je contemple les deux morceaux de bois qui reposent à présent entre mes mains écorchées.
Ecorchées.
Mes mains écorchées.

Et le sang coule lentement, il dégouline de mes mains et tache le sol de sa couleur pourpre. Comme il a été taché par son sang à lui.

Sur ces mêmes marches j'ai découvert son cadavre et le sang qui coulait de la profonde entaille de sa gorge.
Mais le pire ce n'était pas l'entaille, ni le sang, ni même le cadavre.

Non.

Le pire était la fille.
Oui la fille.
La jeune fille accroupie à ses côtés, un couteau dégoulinant entre les mains et le regard fou, un regard de tueuse.
De tueuse sans âme.

Et depuis elle vient chaque jour.
CHAQUE JOUR depuis deux ans elle me nargue de son sourire, sûre d'elle.
Après tout le seul témoin de son crime est un vieux concierge. Et qui croirait un vieux concierge à moitié fou ?

Et sans m'en rendre compte je pousse un cri. Pareil au cri poussé autre fois.
Un cri affreux, décharné, provenant du fin fond de ma gorge aussi écorchée que mes mains.
Et soudain tout m'apparaît par image, seul flache de lucidité de mon esprit torturé.

Une dame, l'air fatigué, sort de sa maison et court vers moi.

Ses mains, étrangement brûlée, me rattrapent alors que je m'effondre.


Une ambulance hurle au loin.

Des gens sortent et me soutiennent à leur tour.

Et puis,

L
E

N
O
I
R

M'
A
V
A
L
E
.
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.
Blondi

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Re: Les passants

Message par Blondi »

Je n'en peu plus ! J'ai beau prendre des somnifères, rien n'y fait je n'arrive pas a dormir ! Dès que je ferme les yeux, j'entends encore ce cri déchirant la nuit et ce rouge sur ses marches blanches. Ce jour là, j'ai eu la peur de ma vie. Il a fallu que cela soit moi, une pauvre femme de 74 ans, qui soit témoin d'un crime.
J'ai honte car je ne l'ai avoué à personne. Je ne suis pas aller voir la police. Même maintenant que l'enquête a démarré je ne suis pas aller voir la police. J'ai honte, tellement honte. Je suis peu être la seul avoir vu ce qu'elle a fait a ce pauvre jeune homme, si jeune, et je ne suis pas aller témoigner ? Je me dégoûte !
Un cri semblable a cette nuit retenti et je sors alors précipitamment dehors. Ça recommence ? Peu être que le bon dieu me donne une chance de me racheter ? Mais non, c'est le concierge, ce vieux fou de concierge, qui ne va pas bien mais peu être que c'est lui que je dois sauver ? Je me précipite vers lui quand une personne me bouscule, c'est un jeune garçon, le voisin de dessus si je me souviens bien, il a l'air terrifié comme je l'était cette nuit là. Je ne m'attarde pas, je rejoins le vieux concierge et appelle les pompiers.
J'espère sincèrement qu'il va sans sortir peu être que grâce à cet acte, j'aurais peu être le droit de dormir en paix ce soir.

Voilà, dsl des fautes en avance ^^" !
ladyarfeiniel

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Re: Les passants

Message par ladyarfeiniel »

Cette nuit là...terrifiante...terrifiée...je hurle et hurle de désespoir, de douleur...de folie...
noir, tout est noir...sombre obscurité...qui m'engloutit, m'avale, m'emprisonne...

perdue...je m'enfonce encore plus...les limbes de mes souvenirs me transportent...là bas...vers toi.

Et je te revoie, souriant une cigarette au lèvre, tes cheveux brun mi-long, beau, resplendissant de joie de vivre...heureux...loin de moi...
jess-ica

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Re: Les passants

Message par jess-ica »

Et je te revoie, souriant une cigarette au lèvre, tes cheveux brun mi-long, beau, resplendissant de joie de vivre...heureux...loin de moi...

Je fumais une cigarette contre le mur du lycée, c’était décidé je prenais un nouveau départ. Je venais de sortir d'une relation plus que compliqué avec Becka, une femme magnifique mais avec des problèmes tellement profond qu'il était impossible de construire une vrai histoire avec elle.

Il fallait que j’arrête de penser à elle.
Aujourd'hui je passe l'aprem avec une bande de pote, au programme une course de karting, la vitesse, l’adrénaline exactement ce qu'il me fallait pour tourner la page.
Je prend le Kart numéro 8 "la date de notre rencontre" non je ne devais pas remettre ca.
La course démarre, je suis en tête comme d'habitude, faut dire que j’étais pas a mon tour d'essai.
Quand d'un coup je me retrouve poussé violemment sur le coté, je devais vraiment être dans la lune pour foncé seul dans les pneus. Je prend le premier virage et encore une fois me fais taper dedans, cette fois un kart me passe devant.
- Mais il me cherche lui ou quoi!!
Un duel s'entame entre nous de plus en plus violent, la course se termine avec mon adversaire devant moi. Plus que remonter, je descend, retire mon casque et me dirige vers cette abruti qui a réussi à me pourrir ma journée.

L'abruti retire son casque lui aussi, ses cheveux long blond tombe en cascade sur son dos. mon souffle se coupe, j'avais devant moi une femme et incroyablement belle avec ça.
Elyaes

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Re: Les passants

Message par Elyaes »

- L'abruti retire son casque lui aussi, ses cheveux long blond tombe en cascade sur son dos. mon souffle se coupe, j'avais devant moi une femme et incroyablement belle avec ça. -

Et encore un qui croit que le karting, c'est du bowling. Qu'il est le Roi de la piste, le King de l’asphalte. Et qui régresse à l'état de poisson rouge dès qu'une jolie fille- moi - le regarde dans les yeux. Lui si mâle, si sûr, si furieux il y a quelques secondes se borne désormais à me regarder d'un air ahuri. Oui, monsieur, le karting, c'est pour tout le monde. Crétin, va.
J'ai fini mon tour de piste. J'ai gagné. Comme d'habitude. Je m'ennuie. Donc je pars.
Que puis-je faire maintenant ? Je dois brûler plus d'énergie. Sinon, je vais exploser en une nuée de flammes, de flammes ardentes qui dévoreront tout sur leur passage, qui brûleront tout le quartier, qui détruiront la ville, qui saccageront le pays, qui carboniseront la terre, qui annihileront l'univers. Je dois courir. Mes jambes fourmillent. Je pars à grandes foulées vers le parc le plus proche. On me regarde de travers. Ah, c'est vrai. Je porte toujours mon pantalon de cuir, mes baskets noires et ma brassière sombre. je dois avoir l'air d'une folle. Et mes cheveux sont détachés. J'ai horreur de ça, quand je cours. Je m'arrête au niveau d'un énorme pickup- aux rétroviseurs non moins énormes - et entreprend de tirer en arrière ces satanées choses qui me pendillent sur le crâne. ¨Puis je repars.
Je fais un tour, deux tours, trois tours, dix tours de parc, le plus vite que je peux, je me démène, je me malmène, mes poumons me brûlent, je vais vomir, ma tête me lance, mes muscles tirent, mes genoux craquent, et c'est bon, c'est tellement bon que je vais pleurer. Mon coeur s'affole, mon souffle aussi, mon coeur palpite, mon souffle se bloque, mon coeur s'arrête, mon souffle meurt, et je tombe, le corps en feu, le corps en sang, le corps vidé et la tête pleine de vent, de flammes, de fumée, de cris, et tandis que mon corps récupère et s'apaise dans ma tête je cours encore et je pars dans les étoiles, je cours avec les comètes, je les dépasse, je saute dans un trou noir, je double le néant, je...
Des yeux. Bruns, chauds, mignons. Attentifs. Devant les miens. Une tignasse rousse ébouriffée. Des joues rebondies, des lèvres en bouton de rose, un nez plissé, et une douce voix enfantine:
- Madame ? Tu vas bien ? Pourquoi tu es couchée par terre ?
Le petite garçon de 6 ans me regarde.
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