Souvenir d'un livre

Retrouvez ici tous les jeux d'écritures et histoires participatives à écrire à ensemble !
Répondre
Bloulou

Profil sur Booknode

Messages : 117
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : sam. 25 janv., 2020 1:44 pm

Souvenir d'un livre

Message par Bloulou »

Bonjour tout le monde,
Je vous propose ce soir un exercice d'écriture : choisissez un livre et écrivez dessus. Ou plutôt sur vos réactions par rapport à ce livre, que ce soit en rapport avec le titre, la couverture, le contenu ou le résumé, avant, pendant ou après l'avoir lu.

Attention : bien précisé avant le titre du roman et l'auteur car ce sujet sera truffé de spoilers.

Pourquoi ?
Comme certains d'entre vous surement, je suis en troisième. Et qui dit troisième, dit cours, collège math, français. Surtout français. Au programme cette année : l'autobiographie. En découvrant le vocabulaire autours de la mémoire, est venu un mot qui m'a donné une idée. Comme dans les bandes dessinés lorsqu'une lumière s’allume au dessus de la tête du personnage. Le mot en question était "réminiscence". Je l'avais déjà vu et lorsqu'on m'a demandé de faire un paragraphe l'utilisant j'ai écrit.

Gardiens des cités perdus, tome 7 : Réminiscence, Shannon Messenger

Voici le texte en question que j'ai retravaillé après :
Spoiler
« Réminiscence ». Je prononçais le mot dans ma tête. Une idée si simple et un mot si compliqué. Treize lettres (en comptant le –s du pluriel). Cinq syllabes. Réminiscence. Je fis rouler le mot sous ma langue, le mastiquai, lui donnai de la consistance, imaginant le ton que je mettrais pour le faire ressortir. Et enfin, je le prononçais. Réminiscences.
Finalement il était bien ce mot, ce nom qui était à lui seul le titre du pavé de huit cent page que je tenais alors précieusement entre mes mains. Je l’avais d’abord trouvé laid, compliqué. Mais maintenant que j’avais lu jusqu'au dernier mot de la dernière page, il prenait tout son sens. Un sens seul connu du lecteur. Certes, il n’avait pas la même prestance, le même style et le même impacte que son nom anglais, Flashback. J’avais du aller chercher la définition dans un dictionnaire. Un nom si long pouvant être définit par si peu de mots.
Mais désormais que je prononçais ce mot, je ne le trouvais plus si compliqué. Il était au contraire recherché, poétique même, et, selon la façon de le prononcer, il pouvait même devenir l’un des mots les plus gracieux que j’aie eu à entendre.
Le septième tome d’une série de livres pour la jeunesse, qui avait été bien reçu par le public français. Environ huit cent pages à chaque fois. Je ne pus m’empêcher de faire le calcul. Sept fois huit cent pages, cela faisait en tout cinq mille six cents pages. Et j’espérais que chaque tome serait aussi long que le précédant.
Comme à son habitude, l’auteure nous avait laissés, moi et de nombreux lecteurs, dans une fin insoutenable. Toujours. L’héroïne, Sophie, arriverait-elle à surmonter les épreuves à venir ? Comment réagiraient ses amis en apprenant la nouvelle ? Seraient-ils révoltés ? Seraient-ils compatissant ? La laisseraient-ils tombés ? Non. Cette dernière option était impossible.
Je réfléchissais : combien de temps restait-il avant la sortie du prochain tome ? Environ un an. C’est long un an. Et ça laissait de longs mois pour faire de milliers d’hypothèses plus étranges les unes que les autres. Dont une petite partie pourrait se révéler juste.
Réminiscences. Un titre qui n’en disait pas assez. Souvenirs confus et imprécis. Oui, mais de qui ? Ceux de Keefe ? Ceux de Sophie ? Ceux liés à ses cauchemars nocturnes ? Qui sait, peut être un peu de tous. Un sujet central mais laissé un peu de coté, ce qui permettait de ce concentré sur l’intrigue principale.
Je déteste les auteurs qui me font attendre. Et surtout, surtout, je déteste les auteurs qui me demandent d’éviter d’avoir envie de les taper ou de me venger d’eux pour la fin de leur roman. Car la meilleure façon de le faire serait de ne pas lire le tome qui suit. Chose impossible à faire tellement l’attente est intense. Grrrr, je déteste les auteurs qui se moquent de moi.
J'espère que ce sujet vous inspirera.
Bloulou
Répondre

Revenir à « Section imagination et création »