Hello, voici ma participation pour ce concours du mois d’Octobre ! Merci pour ce concours et J’espère que ça vous plaira, dans tout les cas, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ça m’aiderais beaucoup et me ferait très plaisir ;3
Bonne lecture !
Une danse masquée
Aujourd’hui au Bordel, c’est soirée masquée.
Les gueux et païens ne sont pas conviés à la réception du château, alors tout se rabattent ici, dans l’antre du plaisir. Malgré tout, je ne doute pas qu’après la soirée, les grands de ce monde viendront nous rejoindre également. Le bordel est bien chargé ce soir, la fumée de l’opium se fait plus dense, et bien sûr, tout est permis. Bien que, en ce lieu, toute les libertés sont autorisées, nous autres prostitués nous sommes comme enchaînés. J’ai eu le malheur de venir dans ce bordel il y a des années de cela, vendre mon corps, seulement pour quelques temps et établir un capital. Moi qui pensait avoir emprunté le chemin vers la liberté, me voilà finalement emprisonnée. Je pensais que ma situation ne serait que temporaire, que je gagnerais bien assez d’argent pour m’envoler aux plus haut au bout de quelques mois, Cependant, la directrice du bordel et notre proxénète, une femme avare et jalouse, n’hésite pas à me donner à peine le tiers de ce que le don de mon corps rapporte. Si seulement j’avais le luxe de pouvoir choisir à qui je m’offrait, la liberté d’au moins refusé, mais c’est impossible : qu’il soit laid, sale, ou qu’il ai trois fois mon âge, je ne peux refuser. Mon corps ne m'appartient plus. Il m’a échappé lorsque que j’ai perdu le contrôle de la situations et de ma vie.
Mon corps… qu’a-t-il vécu !
Les pires sévices, dont certains que je n’avais jamais osé imaginé auparavant. Il devait se plier, se forcer, se courber, se laisser mutiler, tandis que mon sourire, lui, devait rester intact. Malgré cela, je m’efforce de l’aimer, ce corps meurtri. Je tente de le voir comme un ami, un allié contre ces aliénés.
Ce soir, donc, c’est un bal masqué, et pour cette occasion, un code couleur a été établi, valable pour tous :
Les masques roses sont pour les jeunes inexpérimentés, femmes comme hommes, les petits nouveaux qui ne demandent qu'à connaître le plaisir de la chair.
Les bleus sont pour ceux qui aiment être sodomisés, plutôt porté par des prostitués hommes.
Les rouges pour les expérimentés, ce qui connaissent tous les plaisirs par coeur.
Les violet sont pour ceux qui aime être dominés et, ou fessés.
Les noirs sont pour ceux qui aiment dominer.
Quant au masques blancs, ils sont réservé aux client indécis, ou alors ceux qui veulent tout tester.
Mon masque à moi est violet, sauf que bien sur, je n’ai pas eu l’occasion de choisir.
Les clients aussi en portent, et malgré cela, tous ces visages ,cachés derrière ces masques, je les connais tous.
Il y a celui qui vient pour la première fois, il est bien timide, il n’ose pas.
Il y a celui qui est là pour oublier la laideur de sa femme devenu bien trop vieille et qu’il a déjà prise dans tous les sens.
Il y a celui qui est toujours en quête de nouvelle sensation, de nouvelles positions, de nouveaux jeux, le pauvre ne sera jamais satisfait.
Il y a l’habitué, qui as bien des favorites, et qu’on surprend parfois à confondre désir/ plaisir et amour, celui là a le cœur bien fragile, et les poches bien vidés.
Et malheureusement, evidemment, il y a celui qui ne nous considère que comme des objets, des sacs à plaisir, qui n’as que faire des rictus de dégoût, d’effroi ou de nos supplications. Celui là a bien changé depuis sa première visite ou il était timide et n’osait pas.
Tous ces visages je les connaît par cœur. Malgré cela, je distingue dans l’assemblé qu’il y en a un qui m’attire plus que les autres. Il porte un costume noir et bleu, qui semble mettre parfaitement sa silhouette en valeur. Il avance d’un air fière dans la salle, presque majestueux, il est facilement remarquable de par son allure. Il semble se dégager de lui, quelque chose d’incroyable, un côté mystique et une confiance aveugle en lui, sans pourtant aucune arrogance. C’est presque comme s’il venait d’un autre monde, d’un autre cieux.
Il a choisi de porter un masque blanc, ce qui accentue ses yeux sombres.
Soudain, son regard se pose sur moi, et je sens une vague de chaleur monter en moi, il n’as fait que posé les yeux sur moi, et pourtant je me sens comme … envoutée, apaisée … Comme si son regard avait balayé de mon dos tout le poids de la culpabilité et de la honte.
Il me sourit doucement tandis qu’il s'approche de moi, son sourire semble avoir chanté milles mélodies.
Il me tend finalement la main et me dit « M’accorderiez vous cette danse ? » sa voix est douce et suave, et étrangement, je n’entend aucune perversion dans sa voix, pas de désir malsain, aucune once de luxure. Une simple invitation à danser, rien de plus, une simple danse, qui n’engage à rien.
« Oui »
J’accepte cette danse dans un murmure. D’habitude, mes réponses se font plus coquettes comme « Il n’y a pas que la valse que j’aimerais danser avec vous Monsieur » ou “Je connais une danse très particulière, qu’il me tarde de vous apprendre en privé”, cette fois-ci, je répond sans réflexion, et avec sincérité : Je veux danser avec lui.
Il m’entraine délicatement vers une partie de la pièce, assez dégagée pour danser, me saisit doucement par la taille, et prend ma main dans la sienne.
Je remarque,maintenant que nous sommes proche, que ses yeux ne sont pas sombre, au contraire, il sont d’une couleur ebène, profond et chaud. Je pourrais y plonger.
La valse commence, même sans musique adaptée pour nous accompagner.
Je doit vite reconnaître qu’il est très bon danseur, j’ai l’impression de flotter entre ses bras au rythme d’une mélodie d’orchestre symphonique jouée dans ma tête. Je suis bien heureuse de connaître les pas de la valse, pour une fois, j’aurais été honteuse de lui écraser les pieds. Je perd le contrôle, je me perd dans ses yeux ébènes, et me laisse emportée dans cette danse, et le laisse mener la danse.
Il ne sent ni l’urine, ni l’alcool, au contraire, son parfum est doux et sucré, légèrement boisé, il m’enivres.
Ses lèvres sont comme je les apprécies : Fines, sans être invisible, épaisse sans être vulgaire.
Sa taille est de peu supérieur à la mienne, juste suffisamment pour que je me sente en sécurité entre ses bras.
Notre danse, me fait tout oublier : les clients, ma proxénète, mes camarades et pourtant rivales, ma vie de débauche, tout disparaît. Je suis hypnotisée par lui, il émane bien quelque chose, une bonté, une bienveillance. J’ai presque l’impression qu’il est là pour moi.
Lorsqu’il me fait tourner une nouvelle fois pour notre danse, j’ai la sensation de danser parmis les oiseaux.
Après quelques temps, nos pas s’estompes, et sans échanger un mot de plus, je le guide lentement vers une chambre.
Je choisi une des chambres que je préfère : celle où le tableau représentant la mer me fait voyager, me permet de m'échapper dans mon imagination.
La porte close dernière nous étouffe tout sons extérieurs et nous coupes un peu plus du reste du monde.
Je m’assois sur le lit, lui toujours debout en face de moi. Je m’apprête à le déshabiller, quand tout à coup, il m’arrête. Il s’agenouille en face de moi, pour être à ma hauteur et me demande “Madame, je veux vous offrir cet instant, comment puis-je faire pour cela ?” Était-il réellement entrain de me demander ce que vous moi je voulais, sans que cela ne fasse parti d’un jeu érotique ? “Nous ne sommes obligés de rien, nous pouvons simplement rester là, l’un à côté de l’autre, ou moi loin de vous, peu importe.”
Je reste pantoise devant cette proposition hors du commun.
-Dans ce cas je peux vous demander une première chose ?
-Tout ce que vous voudrez.
-Puis-je voir votre visage ?
Il semble d’abord troublé par ma requête, presque agacé, puis finalement, il retire son masque.
Son visage est si beau, et je découvre mieux ses cheveux blond ondulé.
Avec ce spectacle, je ne comprend pas vraiment son appréhension à se dévoiler : Il n’as ni verrues, ni cicatrices. Je ne vois qu’un homme. Un homme resplendissant. Un homme bon, je ne vois rien de plus.
Il semble étonné de ma réaction si neutre. “A quoi vous attendiez vous ?” Il me sourit avant de l'allonger sur le lit. “À rien”
Ne souhaitants pas gâcher ce moment, je n’insiste pas et m’allonge à côté de lui.
Peut-être est-ce la fumée de l’Opium qui veut que je m’abandonne et m’écoute aussi vite, ou son parfum qui me fait perdre toute mesure et peu importe, je me laisse tout simplement aller. Pour l’heure je ne veux pas faire l’amour, je veux parler, apprendre à connaître cet homme, perdres mes masques, et apprendre plus sur cette énergie qui semble à présent régner dans la pièce grâce à sa présence. Je ne le connais pas, mais je sens que je peut lui faire confiance.
C’est ainsi que je me dévoile ce soir, je lui raconte tout, comment je me suis retrouvée ici, comment, par rébellion juvénile, j’ai quitté ma famille de noble pour une liberté illusoire. Comment mes bonnes manière et ma connaissance de l’Anglais n’ont été utilisés qu'à travers les fantasmes des hommes. Comment mes choix m’ont fait reniée par toute ma famille et mes proches. Comment mon estomac a été nouée lorsque j’ai recroisé ma mère dans les rues de la ville, et qu’elle à poser sur moi un regard pareil à ce regard de mépris qu’on jettes à un mendiant galeux. Ou encore quand mon père, en visite au bordel, à fait semblant de ne pas me reconnaître. J’ai aussi confessé que je songeais souvent à commettre le pire des péchés, prendre une lame de rasoir et tailler dans mes bras une porte vers la liberté éternel.
Ce soir, étrangement, je me dévoile sans gênes, alors que je ne le connaît que depuis quelques heures, même moins.
Je sens mon masque tombé, à bien des titres. Fini la femme forte, qui n’aimes et qui n’as besoin de personne. Je la laisse de côté, et je laisse de nouveau place à la jeune fille innocente et pure que j’était et dont le rêves envahissent l’esprit, vivre ce moment pleinement.
La nuit continue ainsi, je me met à nue devant lui, et lui, avec attention et bienveillance, me prête une oreille attentive.
Parfois nous embrassons, et je le caresse, nous philosophons sur bien différents sujets.
Puis, au gré de nos conversation, il se met à parler plus longuement :
“ Ma chère, la vie parfois nous réserves des surprises vénéneuses, ne les voyez pas comme des fardeaux, voyez les comme des opportunités. Des opportunités de grandir et d’avancer le cœur léger vers le bonheur ! Votre vie peut être un véritable trésor, si vous croyez. Croyez en vous d'abord, et, si le cœur vous en dit, en la puissance du monde qui nous entoures. Sentez cette énergie d’amour qui peut se dégager de chacun de nous, échappant même parfois à notre contrôle.
Quoiqu’il arrive, madame, accrochez-vous à la vie, souriez lui, savourez-en chaque instant, et je vous jure sur ma vie, qu’elle vous le rendras bien ! Et surtout, qu’elle en vaut la peine. »
Ces mots résonnent en moi, en mon corps et en mon âme.
Même si je me demande encore quelles leçons la vie veut-elle me donner depuis 6 ans, je réalise beaucoup de choses.
Ma course pour ma liberté est en fait une course au bonheur. Je suis sale et pourtant j’aime à penser que l’amour de Dieu m’est toujours destiné.
L’amour qui échappe à notre contrôle est exactement ce que je vis avec cet homme.
Et je sens de nouveau mon énergie viral, mon envie de vivre retrouver mon âme.
Je le regarde et me demande ce qu’il a dû traverser pour avoir une tel sagesse et une tel profondeur d’esprit.
Après ses mots, je ne sais quoi répondre, je veux simplement m’emplir de lui un peu plus alors je fond sur lui et l’embrasse, puis commence a ôté moi même, et avec envie, mes vêtements.
Lorsque je me met réellement nue devant lui, je ne me sens pas ni vulnérable ni sale, je me sens bien et en sécurité.
Il m’enlace à son tour et son touché est doux et rugueux à la fois, électrifiant. J’ôte ses vêtements tandis que nos baisers se font plus passionnés.
Je m'abandonne à mon plaisir, à notre plaisir, et, pour une fois, mes soupirs ne sont pas exagérés, il n’ont pas à l’être, ils sont naturels et vivace. Les soubresauts de joie sont réels, je suis vivante entre ces bras.
Je planes au plus haut de cieux et je vole avec lui, parmis les nuages de plaisir.
Ma jouissance mélangée à la sienne, forment une mélodie puissante et heureuse.
Deux heures plus tard, nos corps nus collés l’un contre l’autre s’enlacent, et malgré le silence, notre contact est toujours aussi riche.
Dans mes rêves, je vois un homme, qui m’enlève, et qui me sauves, qui m'arraches à cette cage aux plaisir, et qui me redonnes mes ailes. Qui m'emmèneront loin, loin d’ici. Cet homme je l’ai bien trop souvent imaginé comme ayant le visage de la mort… mais finalement, aurait-il un visage d’ange masqué ? Se serait-il invité à cette soirée ? Et aurais-je passé la nuit avec lui ?
Je lui chuchote à l’oreille « Merci pour cette nuit. Ces mots ne sortent jamais de ma bouche alors, savourez-les : Merci pour cette nuit magique»
Il lance sur l’oreiller, loin de moi, une bourse que je devine remplis d’ecu « Tiens, c’est pour ta marâtre», je comprend qu’il parle de la directrice. Il me tend alors une autre bourse bien plus grande et plus rempli. “Et ça, c’est pour toi” Je me permet de l’ouvrir et découvres qu’elle est empli de pièce d’or.”
Je prend tout à coup peur, ce genre de chose est déjà arrivé, mais il y avait toujours des yeux pour m’observer et contrôler, si c’était de nouveau le cas?
Je me rappelle alors qu’avec tout l’opium mis à disposition, personne n’aurait été assez fou pour m’espionner moi plutôt que d’en profiter, même la directrice en ai accro.
« Avec cela, tu as de quoi te payer une place dans le prochain bateau, pour l’Angleterre, dont tu maîtrise la langue. Tu est d’une beauté sans pareil, et je suis sûre que tu connais l’art du repassage et du ménage : Fais toi engager comme Bonne pour une riche famille, et surtout, tu le devines, ne reviens pas ici. Laisse ce passé à jamais derrière toi, et pars loin, sans te retourner. »
Je ne peux retenir quelque larmes, il venait de m’offrir la liberté que j’avais espéré depuis des années. Une liberté qui dépendait de quelque pièces d’or, cette réalité m'attriste un instant, mais peu importe, je tiens ma liberté entre mes mains, et maintenant, c’est ce qui compte le plus.
“Merci” Lui dis-je d’une voix tremblante.
Il m’embrasse sur le front puis se dirige vers la porte.
“Au revoir, douce Dame, mon destin m’attend” Je me suis un instant demander si lui aussi allait prendre la bateau pour l’Angleterre. Pour m’en assurer je lui lance un petit “Peut-être que nos chemins se croiseront de nouveau dans cette vie” ma voix est empli d’espoir, sans même que je ne puisse le contrôler. Il a alors un petit rire et me répond “Ça, Madame, j’en doute fort.” Puis il a quitter la chambre dans un sourire, me laissant seule avec un flot de pensées.
Cette soirée fut magique, non seulement car on m’avait traité avec considération est véritable respect, mais en plus, on m’avait redonné l’envie de vivre, vivre et m’envoler loin. Cette force de vivre, que je pensais ne jamais retrouver.
Le reste de cette nuit là, je n’ai pas dormi, trop occupée à préparer mon évasion.
Je me tiens devant la fenêtre, si je m’y prend bien, je peux me raccrocher à la gouttière et me laisser glisser jusqu’en bas. Je suis prête à l’ouvrir quand je prend tout à coup peur : et si la directrice ’avait vu, avait tout entendu ? Et si ses petits soldats m’attendais déjà à chaques sorties, pour me cueillir au vif, et me faire payer mon insolence, en assouvissant leur propres désirs au passage. Il était trop tard, je ne pouvais plus reculer. Après tout, la jeune fille qui était en moi avait peut-être raison, raison de croire en ses rêves de bonheur et de liberté, alors qu'advienne que pourra, je pars.
Je parviens à descendre la gouttière sans me faire de mal, et sans personne pour me piéger.
Je laisse celle que je suis, la femme forte et la jeune fille, qui coexistent à présent en moi, diriger mes pas.
Je m'éloigne de la maison close, de cette cage dorée, trois mètres, cinq mètres, personne pour me piéger, cent mètres, pour m'arrêter à cinq-cents mètres, je suis loin.
Je m'échappe, je cours et je vole, et enfin, je sais où je vais.
Je suis arrivée au port, le bateau ne part que dans deux heures, je m’installe alors non loin du port, priants encore pour ne pas être rattrapée, quand mes yeux s’attarde sur une affiche. Je m’en rapproche et distingue qu’un visage que je connais y est dessiné : L’homme de ma soirée !
“Théodore Manschet : Voleur et Assassin, sera pendu ce matin en place publique, venez admirer la pendaison du criminel recherché !” Je comprend tout à coup sa réticence à me montrer son visage !
Je me dirige alors, urgemment mais discrètement vers la place publique.
Je vois en effet avec effroi, qu’ils ont installés une potence. Je m’arrête net. Mon sauveur était là, sur le point de mourir. « Mesdames et Messieurs, n’ayez plus aucune crainte : Cet abominable criminel à enfin été pris !! Bien qu’il est tenté de se sauver cette nuit, nous l’avons vite rattrapé et appris qu’il était impossible d'échapper à notre justice !” Malgré ce discours somme toute héroïque, j’entend de petites voix dans la foule le contredire “Pff, tu parles, ils n’ont rien fait, il paraît qu’il est revenue de lui même !” « Alors, un dernier mot, assassin ? » hurla le chef d’orchestre de ce macabre spectacle.
« Oui, j’ai fini mon chemin, ma route s’arrête ici. Ma vie, si belle et si épineuse à la fois, qui offre mille souffrance et mille cadeaux à qui veut bien les recevoir, est terminée pour moi. J'accepte mon sort, j’imagine que je paye pour la vie que j’ai vécu, très bien, cela me va, je ne regrette rien.J’ai fait du mal, je le sais, et j’espère que ma mort apaisera les familles de ceux à qui j’ai ôté la vie. Dans ce cas là ma mort ne sera pas veine” .
A ce moment là, j’ai cru que son regard se posait sur moi « Quoi qu’il en soit, je ne raterais pas le bateau vers ma seconde vie » et un sourir chaleureux s’affiche de nouveau sur son visage. C’était bien vers moi que son regard s’était dirigé, et je sens comme si nous échangions de nouveau des choses, l'espace de quelque secondes.
Le bourreau l'envahit de nom d’oiseau, mais il n’écoute pas, son regard est toujours plongé dans le mien, si bien que j’attise la curiosité de certaines dames.
Son regard se dirige ensuite vers l’horizon tandis qu'on lui passe la corde au cou.
Il a le regard de celui qui vient de remporter toute les guerres, il n’as pas peur, il semble fière et serein.
La trappe s’ouvre alors, et la vie quitte peu à peu le corps gigotant du criminel recherché, qui m’as apporté un second souffle de vie. Je regarde le corps sans vie de celui qui m’as sauvé, et prie le ciel pour que malgré son passé trouble, la justice divine soit clémente avec lui.
La foule se dissipe alors, et j’en profite pour retourner au port, moi non plus je ne manquerais pas le bateau vers ma seconde vie.
Il m’as aidé à retrouver une force et une rage de vivre, ses dernier instant, il les a consacrer à faire le bien, même si ce n’était que pour ma petite personne, il avait fait le bien, et je compte bien le lui rendre en honorant ses paroles : Faire de ma vie une joie chantante.
J’embarque enfin sur le bateau, je ne suis pas suivie, la liberté n’a jamais été si près de moi.
Tandis que j’admire la mer, dos au port, je réalise à quel point ces mots était juste : Même si je n’ai pas encore entendu les leçons que je devrait tiré de ma vie, je sais que j’avance. C’est le plus important.
Nous portons tous des masques pour ce grand jeu de la vie, celui de Théodore est tombé ce matin, et le miens hier soir. J'espère du fond du cœur ne pas avoir à en porter de nouveau, et pour l’heure, je ne portes plus de masque.
Nous avons largués les amarrs et pris le large.
Personne ne m’as rattrapée, je laisse mon passé derrière moi.
Je suis libre.
Merci de votre lecture et à bientôt