Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

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x-Key

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Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par x-Key »

Bonjour à tous !

le thème du concours d'écriture du mois de mars est : la vie en couleur ! Pour rentrer dans le cadre du thème, vous devez écrire un texte qui tourne autour d'une seule couleur qui vous préciserez en postant votre texte. Laissez libre court à votre imagination !
Pour rappel :

♦ Vous avez tout le mois (et pas plus !) pour poster votre texte sur le sujet, nous n'accepterons pas les retardataires.
♦ Un jury composé de plusieurs personnes lira ensuite vos créations littéraires et désignera le texte vainqueur. Le gagnant sera récompensé d'un badge spécial et d'une petite surprise.
♦ Tous les types de textes sont acceptés (fiction, histoire vraie, nouvelle, essai, en vers, en prose) du moment qu'ils collent au thème !
♦ Il n'y a pas de limites minimum de caractères. En terme de taille, le format d'une nouvelle de 15 000 signes (environ 7 pages) est le maximum qui sera accepté.
♦ Faites attention à votre expression et à votre orthographe, il est toujours plus agréable de lire des textes écrits dans un français correct ;)
♦ Les textes écrits avant le concours ne seront pas acceptés. Vos textes doivent avoir été écrits spécifiquement dans le cadre du concours.
♦ Attention : Seuls les membres de Booknode dont le profit sera un minimum complété (quelques livres en biblio et infos sur le profil) pourront participer, peu importe votre date d'inscription. Vous pouvez très bien vous être inscrits la veille, il n'y a aucun soucis, tant qu'il est clair que vous ne vous êtes pas inscrits sur le site juste pour participer et ne jamais y revenir ;)

Bonne chance à tous ! :)
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

Voici ma participation pour ce concours, dont la couleur éponyme est "Rouge-sang".

Rouge-sang

Au pied de mon lit brisé gisait une flaque,
Une flaque rouge-sang.
Belle et brillante au firmament,
Plus ferreuse que la terre, plus profonde que le lac,
Mon corps en lambeaux,
Sans que la moindre plaie ne vienne orner
Mon corps immaculé.

Au pied de mon lit brisé gisait une flaque,
Une flaque rouge-sang.
Détestable et empestant
Insondable et reluisant.

Honte et sangofegie à brasse-corps
Que toute la mer en sanglots ne saurait accoiser.
Dans le cruor le calme n’existe qu’avec la Camarde.

Rouge-sang et tout semble vieux et morné,
Rouge-sang et tout semble vicieux et adorné.
Etre sangmeslé, être sangmeué
Par lui, et juste pour lui.

Rouge-sang et s’envole le sangbeuf
Rouge-sang et s’envole la saneure.
La liqueur des hommes, secrète et mussée.

Rouge-sang ne connaît nulle noblesse,
Il est ce que tous ont et que tous gardent.
Rouge-sang, roque et sifflé
Rouge-sang, grave et madré

Rouge-sang tavelant,
Faut-il battre sa coulpe pour lui et se détacher ?
Avec rouge-sang silencieux naissent
Paroles et peroreles.
Avec rouge-sang naissent les enfançonnets,
Qui parfois partent sans.


Merci de votre lecture !
Dernière modification par Micum le lun. 29 mars, 2021 8:39 pm, modifié 1 fois.
jfjs

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par jfjs »

Bonjour, voici mon texte bonne journée

Rouge

- Alors ce week-end ? demande-t-elle.
David lui répondit d’un air goguenard « rouge ».
- Tu m'intrigues.
Et David lui raconta. Samedi avait commencé comme tous les autres jours, par la douche du matin. Le choc thermique fut rude quand couvert de mousse de la tête aux pieds, il voulut se rincer. L'eau glaciale finit par le réveiller pour de bon. Serviette aux hanches et pieds mouillés, il emprunta prudemment le couloir carrelé qui menait à la cuisine. Bien évidemment, le témoin lumineux indiquant que la flamme s'était éteinte, clignotait du plus beau rouge. David enfonça le bouton de redémarrage et retourna rapidement dans la salle de bain. Il ne lui restait plus qu’à attendre un peu pour se rincer à l’eau chaude.
- On peut dire que tu l'avais bien commencée ta journée, dit Ticia.
- En plus, j'avais fait un super joli rêve.
- Avec les bourrasques qu’il y a eu dans la nuit de vendredi à samedi et toutes les tuiles qui sont tombées des toits ? Mais comment tu as fait ?
- Oh tu sais, j’étais bien sorti ce fameux 26 décembre 99 et je n’avais pas compris pourquoi les rues étaient désertes.
- Et ton chat, il a réussi à dormir avec tout ce vacarme ?
- S'il avait su que j’avais pris rendez-vous chez le véto pour lui samedi matin, il aurait fait des cauchemars.
- Le pauvre.
- Allez, c’était juste pour un contrôle. J’ai eu de la chance. Je l’ai attrapé du premier coup, je l’ai mis dans sa cage et en avant.
Le vétérinaire examina le chat. David avait bien remarqué que son petit coquin de chat rouquin avait pris de l'embonpoint et avait visiblement compris que l'espèce de baignoire, dans laquelle on l’avait posé, n'était pas un endroit pour se baigner mais bien une balance.
- J’ai bien rigolé en voyant le poids total affiché. C’était impossible qu’il soit si léger. Tu sais ce qu’il avait fait ?
- Non ?
- Il avait laissé sa patte avant droite dehors de la baignoire pour truquer son poids. Un vrai filou.
- Mais il est excellent ce chat.
- Hé oui, il me ressemble. Il est tout fou-fou.
Le vétérinaire donna un rendez-vous en juin pour voir si le régime « 1kg en moins avant l’été » avait porté ses fruits. David imaginait son chat aminci, portant un maillot de bain rouge comme les sauveteurs de « Bay Watch / Alerte à Malibu » et courant sur la plage à la recherche d’une personne à sauver de la noyade.
- Un chat sauveteur ! Mais quelle imagination tu as.
- Nous avons bien rigolé le vétérinaire et moi.
- Je vois ça.
- Mais l’aventure ne s’arrête pas là ! Figure-toi que la voiture a commencé à me jouer des tours sur le chemin du retour à la maison. Tu penses bien que ça ne m’arrangeait pas, avec le chat qui miaulait tout ce qu’il savait.
Un voyant rouge s'était allumé alors qu'il slalomait entre les tuiles qui jonchaient la route. La voiture avançait par soubresauts. Priant Saint Christophe pour arriver à bon port, c'est avec un ouf de soulagement qu'il coupa le contact sur le parking. Il aperçut le facteur devant son immeuble et en le voyant sans son vélo, comprit que la tempête l’avait poussé lui aussi à jouer la carte de la sécurité. David marcha prudemment jusqu’à son appartement tenant dans sa caisse son chenapan de chat. Dès que celui-ci retrouva sa liberté, il se précipita vers la porte-fenêtre du balcon de la cuisine et miaula bruyamment pour demander à sortir.
Mais Ticia trépignait d'impatience de savoir comment s'était passé la remise de prix des plus belles lettres de la Saint Valentin dont David avait été un des lauréats. Il lui avait montré la lettre l’avisant de son prix ainsi que la date et le lieu de la lecture publique. Ticia avait compris que David devait lire lui-même sa lettre alors que David soutenait mordicus que quelqu’un d’autre allait le faire. Arrivé dans la salle des congrès, il s’est vite rendu compte qu'il faisait partie de la minorité visible du sexe dit fort. Le maître de cérémonie annonça qu'il allait appeler par ordre alphabétique les auteurs des différentes lettres afin qu'ils les lisent devant tout le monde.
- Tu vois que j’avais raison, dit-elle, d’un air de contentement non dissimulé. Tu me la lis, s'il te plait ? Je crois que je l’ai bien méritée.
Il sortit la lettre de sa poche et la lut à voix haute :
Kyoko San,

Par amour, certains désirent empêcher le soleil de se coucher, d’autres de prolonger la clarté de la lune. Je les comprends et je leur laisse cette part de magie.
Mais moi, c’est à chaque lever de soleil que je souhaite te faire écouter notre romance « Une cloche sonne à l’aube ». Alors que la flûte traversière s’harmonise avec le tambourin, que le piano se marie au carillon, que la harpe s’élance et que les violons gagnent en intensité, chacune de mes cellules vibre au son de cette mélodie et j’en ressors encore plus amoureux. C’est une expérience qui sublime et que je partage avec toi aux aurores.

Godaï Kun

- C'est très beau. On sent le vécu. Je l’envie, ta Kyoko San, mon cher Godaï Kun.
David rosit un peu et lui parla des autres lettres en citant le beau texte, très frais, fruité et ensoleillé d’une jeune fille qui avait rencontré son Valentin sur l’île de la Réunion. La seule chose qui lui avait gâché cette déclaration était la dernière phrase « pour toi mon bébé », qu’il trouvait déplacée. Il lui parla aussi de la dame germanophone qui avait lu sa lettre, avec beaucoup d’émotion, et avait eu la gentillesse de la traduire pour les personnes ne comprenant pas la parlure d’Outre-Rhin. Sinon il trouvait qu’une des autres femmes avait tellement délayé son texte qu’une liste de courses aurait été plus romantique.
- Tu étais le seul homme à avoir gagné ?
David acquiesça.
- Et c'était quoi le prix ?
- Une bonne bouteille de vin, une publication et un bouquet.
- Des roses ?
- Oui.
- Oranges ?
- Non rouge, mes préférées.
- Donc en résumé, un voyant pour la chaudière, un pour la voiture, un chat rouquin en maillot de bain, enfin presque et des roses rouges, quel week-end.
- Et quand tu as reçu le bouquet après avoir lu ta lettre, tu te sentais comment ?
- Cinabre
- Comment ça ?
- Cinabre veut dire « rouge vermillon », ou si tu préfères, j’étais « couleur tomate bien mûre »…
alex361

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par alex361 »

zzzzzzzzzzzzzzzzz
Dernière modification par alex361 le mer. 05 mai, 2021 2:48 pm, modifié 1 fois.
Anaya85

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Anaya85 »

Bonjour, voici mon petit texte et merci pour ce concours en tout cas. En espérant qu'il ne reste pas de fautes, et que cela vous plaira un minimum. :D

La couleur prédominante est le noir.

Une rencontre mémorable


Le soleil était couché quand j'arrivai enfin chez moi. Les cours étaient terminés et, alors que j'aurais préféré me reposer, je devais préparer le dîner. Me débarrassant rapidement de mes affaires à l'entrée, je commençai à préparer des pâtes. Je n'avais pas la force de préparer quoi que ce soit, mais il fallait tout de même que nous nous nourrissions.

Attendant que l'eau entre en ébullition, j'alla transférer mes affaires de cours dans ma chambre. Sur le chemin du retour, je m'arrêtai devant la chambre de ma sœur. La porte était fermée, comme à son habitude. Mais je savais qu'elle était là. Elle séchait chacun de ses cours au lycée, déclarant qu'elle n'en avait pas besoin pour savoir ce qu'elle voulait faire. Seulement, elle ne comprenait pas que nous ne pouvions pas toujours faire ce que nous voulions et que l'école nous permettait d'avoir les bases que la société attendait. Elle nous apprenait ce que nous devions savoir pour arriver là où nous voulions aller, même si certaines choses nous semblaient futiles.

« Le dîner est prêt Sarah, fis-je après avoir toqué. »

J'espérais recevoir une réponse de sa part, même un grognement. Cela m'aurait emplie de joie. Mais aucune lamentation, aucun geignement ne se fit entendre de l'autre côté de la porte. Et pourtant, dieu que j'aurais aimé la serrer dans mes bras, me prendre la tête avec elle. Même son maquillage trop noir à mon goût me manquait. Parce que toute cette noirceur qu'elle aimait tant était ce qui la caractérisait. C'était cela qui la rendait vivante. Et c'était cela qui nous avait séparées. Avalant péniblement ma salive, je me détachai de la contemplation de la porte pour rejoindre la cuisine. L'eau était à présent en train de bouillir, et je m'empressai d'y plonger quelques spaghettis. Je faisais toujours une quantité pour deux, même si je me doutais qu'elle en viendrais à sauter le dîner. Le reste serait alors pour moi, le lendemain. Saisissant un bloc de jambon dans le réfrigérateur, j'entrepris de le couper en petits dès en attendant la fin de la cuisson.

Mes mains tremblaient et j'avais envie de pleurer. J'étais seule et j'avais du mal, beaucoup de mal, à le supporter. Je me souvenais encore des jours où nous étions heureux, tous ensemble. La maison avait alors cette luminosité éblouissante, attestant de la joie et de la vie qui se déroulait entre ses murs. Seulement, aujourd'hui, tout était sombre. L'air était lourd d'un poids qui me pesait chaque jour sur les épaules. La lumière, elle, n'entrait plus. C'était comme si elle évitait notre maison.

M'asseyant à table, face à mon assiette à présent remplie, je n'avais plus vraiment d'appétit.

J'étais seule et désemparée.

Ma sœur s'était repliée sur elle-même, s'enfermant dans sa chambre jour et nuit. Mes parents avaient comme disparus de la circulation. Étaient-ils au travail tout le jour durant ? Où dormaient-ils ? Ils étaient devenus des inconnus. Et je savais qu'ils m'étaient inaccessibles. Sarah, au contraire, était peut-être disponible. Pas dans la réalité cependant. Pour espérer la voir, même de loin, il me fallait me connecter à un jeu vidéo : The Light Spirit.

Au début, je ne croyais pas un mot de ce que l'on m'avait dit. Mais plus je visionnais l'interview vidéo que l'on m'avait partagé, plus j'étais sûre de moi : la star du jeu, du nom de Maraya, était ma sœur. Elle possédait les mêmes mimiques qu'elle, tripotant sa bague quand elle était stressée, ou regardant dans un coin en bas quand on l'agaçait. Suite à cela, je rejoignais le jeu dès que je le pouvais. Seulement, ma sœur ne m'était jamais apparu.

Mon plat avalé et l'assiette lavée, je m'étais rapidement brossé les dents et changé avant de me glisser sous la couette. Je détestais ressentir la fraîcheur de la chambre quand j'immergeais dans la réalité. Fermant les yeux, je vis enfin l'interface du dispositif implanté dans notre cerveau. Le monde de la technologie avait bien évolué depuis les années 2 000, les consoles n'existant maintenant plus. Rejoignant enfin The Light Spirit, et prenant ainsi corps à mon personnage, la noirceur de la forêt m'entoura. Ici aussi, il faisait nuit. Et ce n'était pas la lumière de la lune qui allait pouvoir m'aider, celle-ci étant inévitablement noire. M'aidant de ma vision de l'esprit pour percevoir l'aura des arbres, j'avançai progressivement pour rejoindre le sentier. Je me devais d'atteindre le centre de la Grand Ville, Maraya étant aujourd'hui présente au Colisée. J'ignorais à quelle heure elle partirait de la fête alors, je me devais de me dépêcher. Courant à présent, je me rapprochais des dunes d'herbe qui encerclaient la Grand Ville. Seulement, ma jambe rencontrant un obstacle, je trébuchai pour m'étaler de tout mon long sur le sol. Soupirant et grognant, je me redressai sur les coudes avant d'entendre les feuillages bouger. Ayant déjà désactivé ma vision des auras, je ne perçus que trop tard la présence d'individus. J'étais visiblement tombée dans leur piège. Me retournant sur le dos, je constatai, qu'en effet, une corde placée près du sol faisait tomber quiconque empruntait le sentier forestier. Accompagné de la noirceur de la nuit, le piège était parfait.

«On a une prise les gars, cria une voix masculine.

- Elle est parfaite, en fit une autre, près de moi. »

Je tombai alors dans le néant complet, une massue rencontrant ma tête avec rapidité.


Quand je me réveillai, toujours connectée au jeu, je ne me trouvais plus près des dunes. Allongée, les poignets attachés à la tête d'un lit, je commençais à paniquer. Où étais-je ? Me tortillant sur la housse en soie, j'essayais tant bien que mal de desserrer les liens qui m'entravaient.

« Tu vas finir par te faire mal. »

Retenant un glapissement de frayeur, je regardai en direction de cette voix grave, me causant ainsi une petite douleur à la nuque. Un homme se tenait à la porte de la salle de bain. Avec ses cheveux longs attachés en catogan et ses traits fins, il ressemblait à un elfe. S'approchant, il s'assit sur le rebord du lit avant de me tendre une paille dans un verre. Je n'avais aucune envie de boire ce qu'il me tendait, aussi dut-il le comprendre puisqu'il le posa bien vite sur la table de chevet.

« Tu ne me facilites pas la tâche, tu sais ? »

Restant muette, j'évitais de le regarder. Pour une raison que j'ignorais, je ressentais quelque chose en sa présence que je n'avais jamais ressenti. C'était comme si les pouvoirs mentaux de mon personnage ne pouvaient plus être contrôlés. Et pourtant, malgré la puissance que j'avais acquise au fil du temps, il m'était aisé de garder le contrôle.

« Je m'appelle Darius, fit-il après avoir soupiré, et je t'ai acheté. »

Réveillant la douleur dans ma tête, je fis pivoter mon visage vers lui pour rencontrer son regard. Il était extrêmement sombre, reflétant un désespoir abyssal. La noirceur évidente de son regard était presque surhumaine, me déconnectant alors du sens de ses mots. Jusqu'à la phrase de trop.

« … ta robe de mariée sera bientôt prête. Il y avait quelques retouches à faire. Mais rien de dramatique ne t'inquiète pas. Sandra fera en sorte que tu l'auras pour notre mariage.

- Mariage ?

- Oui. Tu es à présent ma fiancée. Et je compte bien être le plus heureux des hommes en t'épousant.

- Non … non, non, non.

- Pourquoi ?

- Mais enfin, on n'achète pas les gens. On ne se marie pas non plus avec une personne que l'on ne connaît pas ! »

Le doigt levé comme s'il voulait appuyer sur quelque chose, il s'exclama :

« Oui, je t'ai acheté, mais je sais qui tu es.

- Et qui suis-je ?

- Tu es Lindya, une jeune joueuse extrêmement prometteuse. Tu as aidé plusieurs joueurs à achever des quêtes et à vaincre des boss de donjons. Tu utilises une puissante magie mentale incluant l'utilisation de la télékinésie, de la télépathie et de la vision radiale et temporelle. Celle-ci se rapproche d'ailleurs du concept de la vision spirituelle. Tu es gentille, à l'écoute, compréhensive et attachante. Tu es la femme parfaite Lindya. »

Ayant maintenant très peur de cet homme aux yeux désirablement noirs, je laissa la seule phrase que j'étais capable de formuler franchir mes lèvres.

« On n'attache pas la femme avec qui on voudrait se marier !

- Le BDSM tu connais ? Je plaisante, je vais te détacher. »

Mon corps se tendit, percevant la lueur lubrique qui s'était petit à petit instillée dans son regard. Aussi, dès que mes liens se desserrèrent, je ne pus contrôler mes mouvements et essaya de le frapper. En vain. Il immobilisa mes poignets dans sa poigne de fer, sa force étant bien supérieure à la mienne. Je ne lui avais même peut-être fait aucun mal. Et avant même que je ne puisse faire ou dire quoi que ce soit, sa bouche se trouvait sur la mienne et demandait l'accès avec sa langue.

Que devais-je faire ? Oublier et me laisser aller, juste pour nuit ? Ou tourner la tête pour fuir ce baiser, en priant pour qu'il me laisse m'en aller ?
VampireAcademyTeam

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par VampireAcademyTeam »

Bonjour !
Je participe donc à ce Concours d'écriture, en espérant que ce texte ne soit pas trop osé, je pense que cela reste dans un domaine correct, qui ne devrait pas nécessiter de censure. Selon moi c'est sensuel, et non pas vulgaire.

Ma couleur sera l'or !

Coma angélique :

Cole est sur les genoux d'un illustre inconnu, c'est nouveau. Il glisse sa langue dans sa bouche, il a un goût de menthe, ses lèvres sont douces sur les siennes. Ses yeux ont la couleur de l'or, cela il en est sûr, il l'a clairement remarqué à la lueur des stroboscopes, ce n'était pas humain mais c'est justement cette fantaisie qui lui a plu. Le blond a dû acheter des lentilles de contact et il séduit les mecs en fin de soirée dans les bars, en usant d'un charme surnaturel. S'il n'y avait que les prunelles de la couleur de l'or en fusion pour marquer sa singularité cela pourrait aller, mais non, il faut en plus qu'il embrasse et qu'il soit gaulé comme un Dieu. Cole a la tête qui tourne, l'inconnu le soutient à la taille et en profite pour glisser ses doigts dans la ceinture de son pantalon, il le colle à son bassin pour revendiquer son droit d'être là, tout près.
Du pouce il lui montre un verre empli d'une substance indescriptible, sans doute illicite, Cole hausse les épaules et le vide d'un trait. Un sourire béat lui revient aux lèvres et il accapare la bouche de l'Adonis qui a décidé de le prendre dans ses filets. Il se dit qu'il est le plus veinard de la Terre alors. Il bascule dans l'obscurité, n'entend plus les basses tonitruantes de la musique électro mais il s'en moque, il se croit toujours le mec le plus chanceux du monde. Parce qu'il finira dans le lit du blond dès ce soir, enfin vu l'heure avancée de la nuit ce sera plutôt l'aube.

Comateux il se réveille avec une gueule de bois magistrale, une bouteille sur le tapis lui indique qu'il a encore eu une bonne descente, il gémit en se prenant le crâne entre les mains. D'un geste aussi nerveux que lui permet le brouillard à couper au couteau qui l'empêche de bouger correctement, il attrape son paquet de cigarette. Il se sent déjà plus humain, plus terre à terre. Une clope dans la bouche il tente de se réveiller grâce aux volutes grises de la nicotine, un peu de mal pour se faire du bien, au point où il en est cela ne pourra pas être davantage toxique que l'alcool ingurgité une poignée d'heures auparavant.
Et puis il se souvient, de la gueule d'ange, des prunelles dorées qui l'avaient attiré comme un aimant. Ou comme une Sirène attire les marins grâce à leur chant et leur corps voluptueux. Il retombe sur le matelas et s'enfonçe la tête dans l'oreiller, manquant de faire brûler les draps avec la cigarette à demi-consumée.
Puis il cherche les preuves en soulevant les couvertures, ne trouve rien de probant, rien d'autre que les stigmates du célibataire qu'il est, genre pot de glace entamé en train de rendre sa vanille fondue et des mouchoirs usagés. Puis son œil torve louche sur quelque chose de plus insolite : l'empreinte d'un corps à ses côtés, souillé plus bas par une matière poisseuse. Pas comme on pourrait l'imaginer, elle est dorée, des paillettes collent au drap du dessus comme pour le lui prouver.
Cole se croit plus parti qu'il ne se l'imaginait, même si dans un coin de son esprit le blond aux deux disques d'or en guise de prunelles ne cesse de le hanter.
Il grogne cette fois en se levant du lit, bien décidé à mettre le linge sale dans la machine à laver sans plus s'en préoccuper avant qu'il ne soit de nouveau propre, quand il se cogne le pied contre le montant du lit. Il jure, c'est un pur blasphème.
— On ne doit pas invoquer le nom de Dieu en vain, le réprimande-t-on.
Cole se met à hurler, il n'est sensé y avoir personne dans son appartement de trente mètres carrés, tout juste bon à caser une chambre minuscule, une salle de bain qui ressemble plutôt à une salle d'eau au vu de la surface restreinte et une cuisine juste bonne à faire cuire des pâtes, et encore quand il pense à faire bouillir l'eau nécessaire.
De cette pièce qui ne sert donc qu'à grignoter, se nourrissant de temps à autre histoire de ne pas mourir de faim, émerge un homme. Pas n'importe lequel en vérité, c'est celui de la veille, le timbré aux yeux de miel. Celui qui l'a enlacé sur la piste de danse comme s'il était le plus beau, le plus désirable de tous les paumés cherchant un peu de compagnie.
— Il ne m'entendait pas de toute façon, réussit à plaisanter Cole même si sa tendance actuelle est de ne pas manifester la moindre marque de concupiscence ou de rage à voir son deux pièces être violé par un inconnu.
Plus si inconnu du coup s'ils ont passé la nuit dans le même lit mais qu'importe, Cole a des principes, même quand il doit traverser une gueule de bois monumentale. Même quand il se tient à trois pas du mec le plus beau qui soit. Cheveux ondulés et soyeux dans lesquels il brûle d'enfoncer les doigts, une bouche moqueuse et des yeux toujours aussi renversants. La caricature typique d'un mannequin ou d'un demi-dieu, mais à le détailler comme un idiot il pourrait parier que tous les grands pontes de la beauté masculine n'arrivent pas à la cheville de ce type-là.
— C'est ce que tu crois, chuchote le blond en s'approchant pour lui faire lever le menton.
Ainsi sa plaisanterie tombe à plat, il n'a jamais été un grand spécialiste de l'humour, ce n'est donc pas le critère numéro un qui encourage ses amants à franchir sa porte. D'autant qu'il en a déjà oublié la teneur, perdu dans le lac pailleté de ses prunelles ardentes.
Ses sens se mettent à déraper pour la millième fois de la soirée, enfin maintenant le soleil est levé, mais cela ne fait plus de différence, son astre solaire se résume aux yeux incomparables qui sont fixés sur lui. Sa main est chaude, trop chaude pour être réelle mais il s'abandonne quand même à son contact, comme si ce n'était rien de plus qu'un rêve qui s'effilochera dans pas longtemps. Après avoir pris une douche par exemple, avec de l'eau glacée pour restreindre ses ardeurs, c'est mieux.
— Comment tu t'appelles ?
On ne demande pas l'identité d'un homme sans en avoir vraiment envie, sinon il le chasserait de chez lui, le petit-déjeuner n'a pas encore été partagé, il est donc encore temps de remettre les pendules à l'heure. Or déjà que la question n'est pas banale, en plus son interlocuteur se permet de lui accorder un sourire supérieur et de souffler :
— Je n'ai pas de nom à proprement parler. Je suis un Ange tu sais.
C'est la panique générale puis passé le choc Cole se met à rire, sans pouvoir s'arrêter. Ses côtes lui font mal, il est obligé de se plier en deux pour retenir son cœur d'exploser et d'efforcer l'air de reprendre le chemin de ses poumons.
— Menteur ! Et moi je suis le prince d'Angleterre.
Un sourire railleur, les sourcils en accents circonflexes, il lui lance le défi de le contredire encore. C'est à peine s'il expire, le blond qui résume donc tous les fantasmes possibles et imaginables amorce un pas dans sa direction.
Il claque des doigts et une couronne plaquée or se matérialise dans ses doigts, qu'il pose instantanément sur sa tête avec un air satisfait qui ne lui échappe pas. Même si à l'heure actuelle il est surtout en train de refermer les mâchoires qu'il a ouvert en grand. Ses dents claquent dans le silence qui suit, puis une lumière iridescente semble inonder tout alentour. Elle vient de la peau de l'inconnu, de ses yeux, il y a même une auréole qui se forme au-dessus de sa chevelure blonde.
— Quel est le prénom le plus connu des Anges ici ?
— Gabriel ? hasarde Cole en se retenant de hurler.
À la place il se mâchonne les lèvres, comme si cela allait lui rendre la réalité perdue dans le nimbe angélique qui se dessine devant ses yeux ébahis, profanant toutes les certitudes qu'il avait su posséder jusque là.
— Gabriel, répète alors l'homme comme s'il en savourait le son pour pleinement se l'approprier. Tu peux m'appeler ainsi, confirme-t-il avec espièglerie.
Et le nouvellement dénommé Gabriel fond sur sa bouche pour le réduire au silence, avalant le cri naissant dans la poitrine de Cole, aspirant son souffle jusqu'à l'ivresse. Ses lèvres pleines, sa langue, ses dents, tout concoure à le torturer.
Gabriel le fait reculer vers le lit et c'est quand il rouvre les yeux qu'il voit enfin la réalité qu'il s'était efforcé de ne pas discerner. A plusieurs reprises il cille pour éventer la vision devant lui mais il doit se rendre à l'évidence. La paire d'ailes tremblotantes, à l'envergure si grande qu'elles occupent tout l'espace de son appartement, n'est pas un mirage. A plus forte raison quand il touche les plumes dorées, à l'éclat poudré qui ondulent comme de la soie entre ses doigts. Gabriel se met à sourire avant de s'allonger sur lui, écrasant son bassin de ses hanches et vissant son regard d'or dans le sien, hagard.
Cole veut lui demander ce qu'il fait dans sa chambre s'il est vraiment un Ange du Paradis mais la paralysie qui l'étreint est impossible à endiguer. Il a les membres délicieusement gourds du poids viril qui l'étreint, la bouche baillonnée par celle de Gabriel et l'âme brûlante de promesses sensuelles.
Néanmoins l'Ange lui répond, sans se presser en se relevant à demi, à peine le temps pour Cole de respirer.
— Je suis venu pour toi.
Mais ils ne se connaissaient pas il y a une heure encore ! Dans l'éther de sa conscience embrouillée par la cuite de la veille et le choc de celui qui est collé à lui de façon trop impertinente, Cole s'émeut. Pour retomber plus profondément encore dans l'inconscience de l'irréalité qui se présente à lui sous la forme d'un homme qui le recouvre de son corps. Il l'enlace, cherche à onduler sous lui et lui mord la bouche sans la moindre pudeur, il est déshinibé par le déploiement de ses sens.
— Je croyais que les Anges étaient...
Il ne finit pas sa phrase, un coup de rein l'envoie valser aux portes du paradis avant de redescendre en piqué vers la Terre sans avoir eu le temps d'y goûter vraiment. Il se met à trembler, serre ses paumes sur la nuque duveteuse, remonte ses jambes autour de Gabriel et sent les plumes qui lui caresse indécemment la peau.
— Nous sommes ce que vous voulez Cole. Mais l'heure de l'Ange a sonné pour toi.
Il frissonne violemment, cherche sa bouche, il a chaud et froid en même temps, Cole en veut plus, encore davantage que l'effleurement doux qui ne fait que l'affamer sans jamais le rassasier.
L'heure de l'Ange ? Qu'est-ce que c'est encore que ce délire ? Si c'est une métaphore alors il se pliera à ce jeu un peu étrange et ce vocabulaire excentrique. Pourtant quelque chose ne va comme il l'espérait. Son cœur bat trop lentement, sa respiration se fait par trop chaotique, d'autant plus lorsque Gabriel s'emploie à lui confisquer son souffle avec des baisers de plus en plus exigents.
— Suis-moi... Tout doucement...
La mélopée sensuelle se fait de cette manière, hachée, comme l'embrasement dans ses veines à chaque poussée au-dessus de son corps, simulacre qui lui suffit à cette heure, parce qu'il croit qu'il en crèvera tellement c'est puissant. La voix de l'Ange le pénètre avidement, il décroche les syllabes comme un hypnotiseur, onde pleine de langueur et d'érotisme qui vient se répercuter sur la peau de Cole. La chevauchée du plaisir le rend fou au point qu'il ne sait plus où commence son corps et où finit l'autre. Ce n'est pourtant pas leurs corps qui s'unissent mais leurs âmes qui se mêlent plus sensuellement et intiment que tout acte charnel.
L'or occulte son champ de vision, il est aveuglé par cette matière éthérée qui glisse derrière ses rétines. Il baigne dans un alliage incertain, le chrysocale l'emplit, des veines jusqu'aux pores de sa peau, il se réinvente sous les coups de boutoir psychiques de l'Ange qui l'amène progressivement vers l'abîme. Les paroles sont douces, presque énamourées pour le faire glisser dans les abysses d'une complète inconscience. Il gémit sans se débattre, Cole n'est plus qu'un pantin soumis aux volontés angéliques, passif il subit l'assaut de son esprit et en redemande encore tant l'emprise chimérique est incroyablement pure et obsédante.
— Inspire Cole. Repaîs-toi de ce monde jusqu'à sa dernière particule d'air. Emplis tes poumons de la sève mortelle, ressens les pulsations télluriques dans ta chair.
Un, deux, trois, c'est son corps qui se soumet, docile, à la cadence langoureuse. Il respire l'oxygène avant de replonger de nouveau dans la saturation dorée, tel un bébé dans le liquide amniotique d'où il ne veut plus sortir. C'est un cocon doré auquel il faut se raccrocher. Pourtant il beau chercher la peau, les mains de l'Ange, c'est en vain qu'il articule ses doigts, sa bouche aussi lui échappe, ne reste que les prunelles impénétrables qui le soudoit pour la longue traversée explosive.
— Avant de redevenir l'inaltérable esprit qui vogue dans les nuages.
Un, deux, trois, son cœur joue les balanciers, tel un équilibriste il penche le long d'une grève invisible. La chute est prévisible, imminente. Il cogne encore et encore avant de s'éteindre, faute de souffle. Gabriel lui a tout pris jusqu'à la dernière goutte, l'air se fait liquide. Tel de l'or en fusion son cœur se noie et vrille sur son axe, mais son âme est tranquille. Les lèvres soudées à celle de l'Ange qui le surplombe il garde les yeux grands ouverts pour atteindre le Paradis perdu. Le Jardin d'Eden.
— Paix à ton âme.

Cole ayant succombé à un coma éthylique, on retrouvera son corps le lendemain. Mais son âme, elle, survit tout là-haut dans l'éther du Paradis et il virevole dans la blancheur cotonneuse, toujours étreint par Gabriel, nanti d'une paire d'ailes aussi chatoyantes que les siennes.
Dernière modification par VampireAcademyTeam le lun. 29 mars, 2021 5:07 pm, modifié 1 fois.
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

C'est vexant quand on est limité à un texte et que, cette fois, l'inspiration ne manque pas
charly09

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par charly09 »

Micum a écrit : dim. 28 mars, 2021 11:40 pm C'est vexant quand on est limité à un texte et que, cette fois, l'inspiration ne manque pas
Il faudra publier ce texte hors concours ! Je veux le lire !!! :P
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

Alala quand mon roman sera publié (je prie matin midi et soir, entre chaque collation quoi...) alors là ça va fuser ! Mais heureux que quelqu'un, ou quelqu'une plutôt soit enthousiasmée à me lire 😂
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

Et c'est moi ou l'heure de booknode a un décalage de 2 heures avec la "vraie"...?
normalement

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par normalement »

Voilà mon court écrit ! LA couleur est : le gris.

---------------

Tout était gris. Le ciel, les arbres, le sol grisâtre où marchaient les créatures grises. Les habits gris des passants qui se mouvaient mollement. Les cheveux gris pour certains, de grises mines pour la plupart. Aucune couleur ne se démarque, tout est aspiré par ce vortex de lassitude glacial. Ils s’abandonnent dans ce froid univers sans même se demander comment ils sont arrivés là. Errant simplement au bord des routes, vaquant à leurs occupations quotidiennes. Sont-ils seulement conscients de leur état ? A quoi bon demeurer en ce lieu vide, sans couleur, sans saveur ?

La jeune femme balaye du regard cette triste place. Elle n’a pas envie d’être ici, de se laisser engloutir à son tour dans ce tourbillon incolore. Elle ne veut pas s’abandonner à cette terrible monotonie tout juste bonne à amollir son âme. « de quelle couleur sont leurs âmes ? » se demande-t-elle. peut-être ne sont-ils plus conscients de sa présence, attendant simplement de satisfaire leur besoins.

Elle ne peut regarder ce spectacle plus longtemps. Pourtant, elle reste là, à attendre le métro qui ne devrait plus tarder. De l’autre côté des rails attendent des gens sans visages et sans voix. Ils vont vers la ville, vers la masse toujours plus dense.
Elle n’a pas de musique dans les oreilles, simplement et seulement ses pensées qui vont et viennent, intarissables sous son crâne. Elle voudrait les faire taire mais elle n’a pas ses écouteurs. D’habitude c’est la musique qui vient colorer ce morne paysage.

Aujourd’hui elle est seule. Pas de musique, pas de chants ni de mélodie, simplement elle, là, sur un banc du centre-ville.
Elle doit rentrer chez elle, faire ses quelques devoirs pour la semaine prochaine. Elle doit le faire, plus qu’elle n’en a l’envie. Ouvrir la porte de son appartement, entendre de nouveau les même bruits de ses frères dans la chambre d’a côté, s’asseoir à son bureau dans la même pièce depuis vingt ans. Attendre vingt heure pour le repas et écouter de nouveau les informations que son père s’évertue à écouter tous les soir, parole de dieu donné au croyant. Elle retrouvera ce quartier gris au gris parking et aux grises voitures. Les arbres coupés depuis longtemps, ayant laissé place à de mornes plantes hybrides. Les mêmes visages la salueront et des discussions molles s’en suivront. Rien ne l’y appelle mais, tout la demande, l’exige.


Elle qui s’évertue de croire en la liberté, tenu et entretenu par ce monde vilain qu’elle s’efforce de repousser, la voilà embourbée dans la mélasse morose du quotidien.


Non.


Quoi ?


Non, dit une voix.

Elle tourne la tête.
Personne.


Non.



Cette voix vient de l’intérieur. Ses pensées tourmentées se sont stoppées. Cela n’arrive jamais. Elle tend l’oreille.
Plus rien.
Le silence, de nouveau. Non ?
Non.




La jeune femme ferma les yeux, inspira un grand coup. Non. Elle a raison. La liberté ne tient qu’a elle. Personne ne pourra l’enchainer. C’est le danger de ce monde morose. L’éclat des cœurs s’en est allé et personne n’est parti à sa recherche. Il doit bien être quelque part dans le vaste horizon. Le coucher du soleil n’est pas loin. Il est temps de s’en aller. Il faut partir et le chercher, Le trouver et le ramener ici, avant que les gris ne ternissent son âme.

Elle expire, ouvre les yeux et traverse les rails. Elle s’assoit de l’autre côté, attendant le métro qui la mènera vers la gare.





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hibiscus_01

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par hibiscus_01 »

Juste avant la dead-line, voici mon texte ! La couleur est le blanc, ou tout ce qui est en rapport à la lumière (je n'ai pas trouvé de mot pour définir la couleur de la lumière)
Bonne lecture ^^




La Fatalité, elle n’y a jamais cru. Son destin n’est pas écrit à l’avance. C’est elle, ce sont les autres qui le créent.
Voilà à quoi elle pense, penchée au-dessus de l’eau de la Seine renvoyant l’éclat du soleil. Elle compare les gouttes d’eau perlées aux individus, anonymes, qui peuplent la planète. Ils naissent, vivent, passent, voyagent, échangent, partagent, complotent parfois, meurent. Et pourtant l’eau coule encore. Une vie humaine n’est pas suffisante pour arrêter l’eau. Il faut payer, investir, construire des digues, des barrages et inverser les marées pour espérer tuer l’eau. « Stopper une vie humaine est tellement plus facile » pense-t-elle. Elle hésite encore à sauter. Elle essaye d’oublier mais les têtes, les souvenirs reviennent inexorablement. Le couteau, le sourire de Morgane, le sourire d’Esther, l’ironie de la lumière. Parfois elle arrive à maintenir sa tête hors de son flux. D’autres fois elle ne trouve pas le courage de résister à son courant et s’y plonge tout entière jusqu’à la dernière racine de cheveux et se noie. Elle se sent attirée malgré elle par l’eau brillante de la Seine. Une bouteille plastique divague, contrainte à suivre le mouvement. Elle passe sous le pont. C’était comme si elle avait disparu en suivant le mouvement et sans rien faire pour lutter.
La jeune fille prend une grande inspiration. L’air rentre dans ses poumons et lui fait du bien.

Et elle fait son choix.


Rentrée 2018

Morgane m’avait attendue devant la porte du collège, sur les pavés encore chauffés par l’été. Malgré le nombre inconsidéré de passants, je voyais sa chevelure dorée depuis le bout de la rue.
– Passé de bonnes vacances ?
Je masquais un sourire. La réponse à ma question superficielle et stupide selon elle se lisait sur son visage. Elle sentait encore la mer et la crème solaire, comme si elle avait précipitamment enlevé son maillot de bain.
– Plutôt, a-t-elle répondu évasivement en rejetant une mèche rousse de son nez couvert d’éphélides.
Elle ne m’a pas retourné pas la question. De façon générale, Morgane ne retournait jamais les questions. Je pensais que les normes de la politesse lui avaient toujours échappé, mais c’est ça que j’appréciais chez elle.
La cour d’accueil était bondée. La chaleur humaine se rajoutait à celle – habituelle – de l’été, rendant l’air à moitié étouffant. On s’est glissées vers les fiches de répartitions de classes : en les parcourant en diagonale, éblouie par le blanc de la feuille, on a remarqué qu’on était dans la même classe.
Un regard a suffi pour exprimer notre soulagement. Qu’allais-je devenir sans elle ? Cette question qui m’avait tenaillée pendant tout l’été s’est évaporée si rapidement que j’en ai oublié jusqu’à même son existence. Je me sentais plus légère, sans cette question dans le ventre.
– Oh, non…
A nos côtés, une fille semblait avoir gobé une boîte de haricots pas très frais en entier. Elle a lancé des regards pathétiques derrière elle. Elle s’est tournée vers moi et Morgane :
– Excusez-moi, mais je connais personne et je suis perdue dans les salles… a-t-elle couiné piteusement. La B12, c’est où ?
« Malheur, ai-je pensé, elle est dans la même classe que nous et va nous coller toute la journée. »
– On a aussi cours en B12, suis-nous, a alors déclaré Morgane.
Elle avait tout de suite compris son problème et lui a tendu une main que j’ai trouvée beaucoup trop généreuse.

Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas vu cette chaleur et l’éclat presque irréel de cette journée comme un signe prédictif de l’année à venir. J’aurais dû me rendre compte que, tout comme la pluie ne signifie pas la tristesse, le soleil ne représente pas obligatoirement le bonheur. Peut-être que si je m’en étais rendue compte, l’année m’aurait paru moins impitoyable.


Plus tard, devant la salle en question, Esther – j’avais appris entre temps son prénom – ne m’avait pas adressé la parole. En revanche elle m’avait observé sans aucune pudeur. Je ne m’étais pas gêné et l’avait toisée en retour. Je n’ai retenu qu’une seule chose : deux Esther rentraient dans mes pantalons. Les rares fois où Esther me regardait dans les yeux, son sourire me paralysait. Avant même qu’elle ouvre la bouche, je savais que j’allais pleurer.

La suite est allée très vite, ou très lentement. La souffrance ne suit pas toujours le courant linéaire habituel. Le soleil constant rendait les journées interminables et similaires.
Esther ne quittait plus Morgane. Je pense que cette dernière n’était pas dérangée par cette présence, mais je sentais parfois en elle une gêne, car elle avait bien remarqué la souffrance que j’endurais. Malgré cela, elle ne changeait pas, ne faisait pas bouger les choses. Elle était d’une neutralité impartiale. Elles faisaient tout pareil. Elles mettaient les même habits blancs immaculés, portaient les mêmes coiffures sophistiquées que j’étais incapable de réaliser et pouffaient aux mêmes blagues.
Mais lorsque la douleur était trop intense, lorsqu’elle me retrouvait au milieu d’un couloir dans l’incapacité de dire un mot ou même de bouger un doigt, elle devinait que le sourire d’Esther m’avait croisée (intentionnellement ou non) et avait précédé sa voix. Et je pouvais entendre ses yeux se plisser et sa voix s’élever – même si elle se trouvait à l’autre bout du monde : « Tu n’as pas à faire ça. Elle t’a rien fait. Si tu continues, j’en parle et… et… tu vas te faire renvoyer. » Sa voix claire était comme une tempête terriblement calme. J’en frissonnais de plaisir. Je ne percevais pas le sens caché du message.

***

– C’est quoi ça ?
J’ai caché en vitesse mon bras sous ma manche. Sous la chaleur, je les avais retroussées. Je regrettais déjà d’être venue en cours aujourd’hui. Plusieurs mois s’étaient écoulés, et on s’était installées au soleil qui semblait ne jamais vouloir faiblir. Que ce soit par l’effet de mon imagination ou de la torpeur dans laquelle Esther avait réussi à me plonger, il semblait toujours présent dans mon esprit, dans mon paysage, et se moquait de ma détresse en faisant rire les enfants qui jouaient continuellement sous ce temps exceptionnellement beau. Où que je posais les yeux, je ne voyais que le blanc éclatant des murs du collège.
– Rien, j’ai essayé de lui répondre le plus naturellement possible (je devais aussi bien mentir que si je lui avais dit que j’étais invitée par un Cary Grand ressuscité au cinéma, car elle ne m’a pas crue une seconde.) Elle a pris sa voix la plus autoritaire :
– Tu remontes ta manche.
– Ce n’est rien, je me suis coupée en épluchant des légumes…
– Ta mère ne te laisserait jamais éplucher un quartier de pomme, m’a-t-elle coupée, tu ne sais pas différencier la lame de l’épluche-légume du manche.
– Ce n’est rien…
J’évitais son regard, ma réponse n’avait rien de convaincant, ma posture me trahissait. Je ne pouvais même plus me faire confiance. Certains disent que le corps est la plus belle des créations, de mon côté je pense que c’est seulement un mensonge universel. Voilà pourquoi je me cachais un mois de juin sous des manches longues et que je ne disais même plus la vérité pour trouver du réconfort auprès de la seule amie en qui j’avais confiance. Morgane m’avait pris le bras. J’ai serré les dents quand elle a pressé ma manche entre ses doigts.
Que je lui montre ou pas ce qui se cachait dessous n’avait plus d’importance : elle avait deviné.
Je voudrais me justifier :
« Ce n’est pas moi, c’est ce couteau, ce putain de couteau qui me suit partout, je ne voulais pas mais il m’a obligé, il m’a forcé, il me parle tout le temps, ne me laisse jamais tranquille ! Essaie de comprendre, toi (les larmes commenceraient à couler, je parlerais vite, je confondrais les mots), tu n’as pas un couteau qui te parle dans ton sommeil ? Réfléchis, j’étais obligée, il ne me laissait pas tranquille… le couteau avait plus de force que moi et j’étais contrainte de faire ce qu’il me demandait, tu comprends, je n’avais pas le choix… l’éclat de sa lame me paralysait, il avait son sourire, il portait ses habits... ». A partir de ce moment-là, ma voix ne serait plus qu’un murmure, Morgane devrait se pencher pour m’entendre, et elle me dirait tout va bien, qu’elle fera son possible pour m’aider, elle brûlera mes souvenirs, retournera la Terre sur elle-même pour revenir dans le passé, éteindra le soleil qui me brise dans sa contradiction avec mon malheur, m’aidera à maintenir ma tête au dessus du flot qui me tire vers le fond, elle me comprendra, elle me dira des mots doux, elle me dira qu’elle m’aime, qu’elle m’aimera à ma place, elle me sourira à travers ses larmes, elle a un beau sourire qui me réchauffe de l’intérieur, je voudrais qu’elle me sourisse tous les jours de cette façon, elle me dirait qu’elle m’aidera, qu’elle m’aidera, qu’elle m’aidera.
A la place, je n’ai rien dit, elle n’a rien dit, j’ai seulement retroussé ma manche et son visage s’est plissé devant mon bras blessé. Sous mon t-shirt blanc, dans un vain espoir de lui ressembler, il y avait des bandages blancs, dans un vain espoir de me haïr.


J’étais en proie à des sentiments contradictoires. Un jour, je souhaitais tout oublier, recommencer ma vie et surtout laisser l’éclat blanc derrière moi. Un jour tout ce que je voulais était la fin du commencement, un quelconque changement. Un aveuglement inaltérable de ma douleur, ou de ma personne. Un jour je désirais ma mort, un jour je désirais ma vie.
Je ne sais pas quand est-ce que j’ai commencé. La lumière m’exaspérait : il fallait l’exterminer. Question pas si facile à résoudre pour la simple et bonne raison que j’étais blanche. Alors je me suis détestée, et je me suis éradiquée moi-même.

***

Le changement est finalement passé à l’action, dans le glorieux chemin de l’aveuglement sensitif de mon toucher, de mon goût et de mon ouïe. Seule ma vue est restée fonctionnelle.
C’était à la cantine, je ne sais quel jour, la notion temporelle m’échappant toujours. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi je n’avais pas fait de lien. Les repas sont vitaux : si un changement radical devait s’opérer, ce serait bien durant l’un deux.
Je mangeais avec Morgane et Esther. Cette dernière s’était assise devant moi. Au sourire qu’elle m’a lancé, j’ai su que tout l’amour du monde ne m’aiderait pas à surmonter la douleur à venir. L’amour est une chose qui se fait rare. Durant tout le repas, j’attendais qu’elle passe à l’attaque. Comme une véritable sainte, elle retarda son triomphant acte vers la fin du repas, plus mémorable.
C’est allé très vite. La vitesse a tendance à faire croire qu’elle est plus simple à oublier, mais c’est elle qui fait souffrir le plus. La douleur de la vitesse n’épargne personne.
Elle me lança son couteau au visage et cracha une ultime promesse douloureuse :
– Tiens ! Il pourra toujours te servir !
Je n’ai pas vu le visage affligé et outré de Morgane. Je n’ai pas entendu le murmure des têtes se tourner vers notre table et me montrer du doigt. Je n’ai même pas vu la face illuminée de cruauté d’Esther. Je ne voyais que l’éclat du couteau tombé sur le dos de ma main. Je ne sentais plus rien, ne pensais plus rien. J’étais devenue vide.
Le chemin qui s’était offert à moi était alors évident. Il ne me restait plus qu’à mourir. Je me souviens de moi, le soir, dans la salle de bain, en train de sortir toute les boîtes de médicaments. J’avais déjà choisi ceux que je prendrais : tout avait commencé par du blanc, il fallait en finir avec. Je triais les paquets – les blancs à gauche, les autres à droite. Si ma mère m’avait vu à ce moment-là, je pense qu’elle aurait rigolé. Me faire avaler du paracétamol a toujours été un tour de force. Ce fut donc avec surprise que je me vis avaler sans aucun regret un verre plein de pilule. Un brouillard s’est soudain levé, me plongeant dans une léthargie sensorielle.
Après, je ne me rappelle plus très bien, si ce n’est que ça n’a pas marché. Je me souviens d’un lit d’hôpital, et je n’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux au ciel quand j’ai constaté qu’il était d’un blanc immaculé. Je me souviens de lettres reçues des personnes de ma classe. Je me souviens de la douceur de ma voisine de chambre. Je me souviens d’avoir entendu ma mère pleurer.
Je me souviens avoir été heureuse d’être vivante et de me sentir aimée.


Un mois plus tard, sur le pont

Elle tourne le dos au pont. Peut-être regrettera-t-elle cette décision, mais elle ne veut pas croire que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue : comment tant de personnes pourraient vivre si la vie n’est qu’un douloureux passage entre la non-existence et la mort ? Un espoir et une force qu’elle ne se connaissait pas se sont glissés en elle, et ne la quitteront plus.
Elle laisse encore une chance à la vie de se faire pardonner.
Derrière elle, le soleil se couche, laissant une trace rouge sang dans le ciel – contrastant avec le blanc omniprésent dans ses yeux depuis onze mois – comme si s’évaporait sa douleur.
Dernière modification par hibiscus_01 le sam. 10 avr., 2021 10:02 am, modifié 1 fois.
Roxane10th

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Roxane10th »

Hello ! Voici ma participation pour ce mois-ci ! :)

Ma couleur pour ce thème-ci sera le blanc !

/!/ Ame sensible : S'abstenir <3 /!/

Sous la banche neige

Je me mets à genoux, laissant ainsi mon corps brulant s’écraser sur la blanche neige épaisse.
J’expire tout l’air présent en moi. Je lève les yeux au ciel et je savoure la douce sensation des flocons de neige, légers et flottants tomber sur mon visage. Je ris, sans me contrôler, un doux rire, que je croyais oublier derrière des instants voilés de larmes.
Je lève les bras vers le ciel, permettant ainsi à la neige d’atteindre mes bras nus.

Mon sourire et mon rire envahissent mon corps d’une onde de bonheur que je croyais à jamais effacé. Je retire alors mes ballerines, et plonge les pieds dans ce blanc manteau, meurtrier et salvateur. Le froid les transperce du bout des orteils jusqu'au talons, pour finalement arriver jusqu’aux chevilles. Je désire faire de même avec mes mains, alors je les plonge contre le sol, et laisse le froid envahir mes mains et mes bras.

Le froid s’empare de tout mes membres sans pitié. Et pourtant, je suis là, vibrante de cette sensation agréablement meurtrière.

Au loin, je crois apercevoir un lac. Je souris à sa vue et puis, les souvenirs m’étreignant. Je m’abandonne et pleure. Je laisse couler mes larmes. Mes larmes chaudes sur la neige forment avec elle de petite boules grises. Si je me laissais aller à la poésie, je dirais qu’elles personnifient les moments gris de ma vie.

Parmi mes larmes, je sens une force monter en moi. Et, sans plus de retenue, je pousse un cri. Je hurle à plein poumons tout ce que j’ai contenu ces dernières minutes.
Je libère à nouveau quelques larmes, et puis, dans ma petite robe légère, je m’allonge toute entière dans cette neige.

J’entend le poids de mon corps se former dans la neige. Je me recroqueville dans la neige réconfortante et sens le froid mordre mon oreille et mon nez.

Est-ce bien cela mon dernier acte de tendresse ? Après tout, ne dit-on pas que mourir de froid est bien la mort la plus douce qui soit ? Il suffit de laisser aller au sommeil.

Je n’ai qu’as admirer une nouvelle fois la neige tomber sur le sol et l’arbre recouvert de mille flocons blancs. Je souris, paisible et ferme mes yeux. Je peux dorénavant sentir les flocons se poser délicatement sur mes cils et mes paupières.

Je me laisse aller, relâche tout les muscles de mon corps, et accueille ce froid, cet ami gelé en moi, et qui atteindra bientôt mon cœur, pour le stopper dans un dernier battement.

 Il suffit de laisser aller au sommeil, disent-ils.

Avant de dormir, j’aime repenser aux événements de ma journée, puis penser à tout le positif qui m’est arrivé, et qui pourrait m’arriver et qui m’arriveras.

Alors je laisse mes pensées revenir à moi, et je repense aux événements de cette soirée.

Je revois le grand sapin de Noël décorer par ma fille et mon mari. Je revois le visage radieux de ma mère et de mes frères lorsque j’apporte le plat. Je vois leur visage satisfait aux moment de partir.

Je revois mon homme, lire un livre sur le fauteuil prêt de la cheminée, relevant parfois les yeux vers la fenêtre pour y voir la neige tombé.

Je me vois, moi, tombant sur ses genoux, mes bras autour de son cou, admirant chaque trait de son visage que j’ai aimé de toute mon âme pendant 8 ans.
Je me vois l’embrasser tendrement et amoureusement.
Je le revois finalement m’enlacer, m’embrasser la joue et me chuchoter que je suis son plus beau cadeau. Et que quoi qu’il arrivera, mon bonheur fera le sien, quoi qu’il advienne.
Cette phrase m’avait toujours apaisée, confortée et rassurée. Lorsqu’il me dit ça, je sais que nous nous aimerons toujours. Malgré tout ce qu’il pourrait advenir, nous aurons toujours une place dans le cœur de l’un et de l’autre.
Je me vois une nouvelle fois me perdre dans son regard aux yeux ébènes.

J’entend le cri d’effroi de ma fille, puis le son d’une balle de pistolet.
Je nous revois, lui et moi, courant horrifiés dans la direction de son cri.
Je revois avec douleur le trou rouge se former sur le front de mon époux, le soleil de ma vie.
Je revois de l’autre côté, le corps jeune et sans vie de ma fille, la lumière de ma vie.

Puis je le revois.
Je sens sa main saisir violemment ma mâchoire et pointer l’arme sur ma tempe. Je sens mes cheveux être tiré, et mon corps jeté sur la table où, quelques minutes plus tôt, s’y tenait un festin.
Je sens son corps lourd et bouillonnant sur mon dos.
Je le sens soulever ma robe.
Je sens ses mains plaquer ma tête contre la table.
Je sens son souffle chaud sur mon oreille, et ses mots brulant résonnant en moi « Je t’avais promis que je ne te laisserais jamais. Joyeux Noël, mon amour. »
Je le sens me pénétrer. Je sens mon corps se raidir à ce contact.
Je sens sa colère et sa violence dans toute les parcelles de mon corps.
Je me sens vouloir hurler, et pourtant n’avoir pus émettre aucuns sons.
Je vois ma vie quitter peu à peu mon corps.
Je revois ce couteau, je me vois le saisir.

Je sens ma rage et ma haine monter.
Puis je me vois transpercer sa gorge, je me vois le repousser, le charger, le détruire.
Je me revois le poignarder avec force.

Je revois le corps de mon mari et je ressens cette force donner à ce moment là.
Je ressens avec quelle force mon couteau avait transpercer sa gorge à vingt-huit reprises.
Je me vois, plantant une ultime fois la lame dans sa bouche.
Je hurle d’effroi, là où personne ne m’entend.


Je me vois me relever, retournant près des corps sans vie de mes deux amours.
Le soleil et la lumière de ma vie.
Mon seul amour et mon seul bonheur.
Et je revois la vie perdre tout son sens.

Je me revois, partir lourdement en direction de la baie vitrée, l’ouvrir et sombrée dans cette neige blanche et si douce.

Je m’imagine maintenant retrouver le bonheur que je viens de perdre, je me vois retrouver mon époux et ma fille, je les vois m’accueillir, sereins et apaisés. Je vois leurs expressions heureuses sur leurs visages, plus beaux que jamais.
Je me vois les enlacer avec amour et tendresse, là où rien ne pourra jamais nous séparer.
Dans un dernier soupir, la neige blanche gelant mon corps, je vois notre amour s’immortalisé là où pour l’éternité, nous échangerons de nouveaux baisers.
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

Salutations !
Le concours demeure sans lauréats ?
Roxane10th

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Roxane10th »

Hello !! J'ai pu voir dans le topic du mois d'Avril que l'idée du top 3 personnel vous à beaucoup plus et bien j'en susi ravie ! :)
N'hésitez surtout pas à faire de même pour les autre post ! D'autre auteurs aimerais avoir vos retour :) (Dont moi oui j'avoue x'D)

Aloooors voici mon top trois... et mes retours pour ce mois de Mars ! (Je n'ai pas compté le miens, sinon ce ne serait pas très fair-play ;) )

Attention, si vous voulez lire les différente histoire : Je vais spoilé, vous êtes prévenu ! ;)

En 1er : normalement : J'ai beaucoup aimé ton texte ! On ressent vraiment la morosité du quotidien de ton personnage, bien illustré par la couleur grise d'ailleurs ! Et cette fin, simple, belle, et empli d'espoir à la fin, wow. C'était vraiment émouvant et chouette à lire ! Le simple fait qu'elle traverse les rails pour prendre une autre direction, nous dit tout sans trop en dire, le tout avec peu de mots ! Je trouve ça génial ! Bravo ;)

Ensuite 2eme Micum ! J'ai beaucoup beaucoup aimé ton poème ! Il est assez poignant et très bien écrit ! J'ai tout de suis adoré, l'émotions est bien présente et communiqué ;)

3eme Vampire AcademyTeam : J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ! Et pas seulement car je reste une fan de Romance entre homme ahah ! Le concept que tu as évoqué : La mort qui vient embrassé le défunt dans une danse et un baiser beau et sensuel : J'adore ! C'est original, audacieux et ma foi, très agréable à lire ;) Au top ! :) Et j'avoue que je ne m'attendait pas à cette fin ! Ca en ai doux et amère pour moi :)

Mention spécial pour Hibiscus-01 ! Ton histoire est très touchante et plutôt bien amené, cela dit elle manque de développement et je trouve cela dommage car ça aurait pu faire une jolie histoire qui aurait mérité une place dans mon podium personnel ;) (Cela dit, je ne peux te blâmer : Je suppose que tu l'as écrite assez vite par manque de temps, et crois moi que je le fait très régulièrement alors je ne peux tout simplement PAS te blâmer xD)

Anaya85 : Je trouve que ton histoire est sympa ! Le concept de la sœur disparu que tu retrouve à travers un jeu vidéo, tout ça dans l'illusion, je trouve ça chouette ! Cela dit, je suis un peu déçue que ça parte ensuite sur tout autre chose ! J'aurais aimé en apprendre plus sur cette fameuse sœur et moins sur ce bel inconnu, peut être la prochaine fois accentué dès le début sur le côté rencontre avec l'inconnu, là j'aurais je pense plus apprécier ;)

Jfjs : Ton histoire était très mignonne et plutôt touchante ! (J'ai adoré le coup de la lettre ! :) ) Cela dit, j'avoue qu'a mon goût il y manque quelque chose, un petite péripétie ou une émotions particulière ! Enfin, cela ce n'est que selon mon gout ! :) Ton histoire est assez feel good tandis que j'apprécie plus quand il y a une forme d'action ;)
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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par normalement »

Roxane10th a écrit : mar. 18 mai, 2021 6:18 pm Hello !! J'ai pu voir dans le topic du mois d'Avril que l'idée du top 3 personnel vous à beaucoup plus et bien j'en susi ravie ! :)
N'hésitez surtout pas à faire de même pour les autre post ! D'autre auteurs aimerais avoir vos retour :) (Dont moi oui j'avoue x'D)

Aloooors voici mon top trois... et mes retours pour ce mois de Mars ! (Je n'ai pas compté le miens, sinon ce ne serait pas très fair-play ;) )

Attention, si vous voulez lire les différente histoire : Je vais spoilé, vous êtes prévenu ! ;)

En 1er : normalement : J'ai beaucoup aimé ton texte ! On ressent vraiment la morosité du quotidien de ton personnage, bien illustré par la couleur grise d'ailleurs ! Et cette fin, simple, belle, et empli d'espoir à la fin, wow. C'était vraiment émouvant et chouette à lire ! Le simple fait qu'elle traverse les rails pour prendre une autre direction, nous dit tout sans trop en dire, le tout avec peu de mots ! Je trouve ça génial ! Bravo ;)

Ensuite 2eme Micum ! J'ai beaucoup beaucoup aimé ton poème ! Il est assez poignant et très bien écrit ! J'ai tout de suis adoré, l'émotions est bien présente et communiqué ;)

3eme Vampire AcademyTeam : J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ! Et pas seulement car je reste une fan de Romance entre homme ahah ! Le concept que tu as évoqué : La mort qui vient embrassé le défunt dans une danse et un baiser beau et sensuel : J'adore ! C'est original, audacieux et ma foi, très agréable à lire ;) Au top ! :) Et j'avoue que je ne m'attendait pas à cette fin ! Ca en ai doux et amère pour moi :)

Mention spécial pour Hibiscus-01 ! Ton histoire est très touchante et plutôt bien amené, cela dit elle manque de développement et je trouve cela dommage car ça aurait pu faire une jolie histoire qui aurait mérité une place dans mon podium personnel ;) (Cela dit, je ne peux te blâmer : Je suppose que tu l'as écrite assez vite par manque de temps, et crois moi que je le fait très régulièrement alors je ne peux tout simplement PAS te blâmer xD)

Anaya85 : Je trouve que ton histoire est sympa ! Le concept de la sœur disparu que tu retrouve à travers un jeu vidéo, tout ça dans l'illusion, je trouve ça chouette ! Cela dit, je suis un peu déçue que ça parte ensuite sur tout autre chose ! J'aurais aimé en apprendre plus sur cette fameuse sœur et moins sur ce bel inconnu, peut être la prochaine fois accentué dès le début sur le côté rencontre avec l'inconnu, là j'aurais je pense plus apprécier ;)

Jfjs : Ton histoire était très mignonne et plutôt touchante ! (J'ai adoré le coup de la lettre ! :) ) Cela dit, j'avoue qu'a mon goût il y manque quelque chose, un petite péripétie ou une émotions particulière ! Enfin, cela ce n'est que selon mon gout ! :) Ton histoire est assez feel good tandis que j'apprécie plus quand il y a une forme d'action ;)
Aaah ! Merci beaucoup pour cette première place ! Je suis ravie de t'avoir fait passer un bon moment ! Je ne sais pas tellement quoi dire, mais merci mille fois ! :)
jfjs

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par jfjs »

Roxane10th a écrit : mar. 18 mai, 2021 6:18 pm Hello !! J'ai pu voir dans le topic du mois d'Avril que l'idée du top 3 personnel vous à beaucoup plus et bien j'en susi ravie ! :)
N'hésitez surtout pas à faire de même pour les autre post ! D'autre auteurs aimerais avoir vos retour :) (Dont moi oui j'avoue x'D)

Aloooors voici mon top trois... et mes retours pour ce mois de Mars ! (Je n'ai pas compté le miens, sinon ce ne serait pas très fair-play ;) )

Attention, si vous voulez lire les différente histoire : Je vais spoilé, vous êtes prévenu ! ;)

En 1er : normalement : J'ai beaucoup aimé ton texte ! On ressent vraiment la morosité du quotidien de ton personnage, bien illustré par la couleur grise d'ailleurs ! Et cette fin, simple, belle, et empli d'espoir à la fin, wow. C'était vraiment émouvant et chouette à lire ! Le simple fait qu'elle traverse les rails pour prendre une autre direction, nous dit tout sans trop en dire, le tout avec peu de mots ! Je trouve ça génial ! Bravo ;)

Ensuite 2eme Micum ! J'ai beaucoup beaucoup aimé ton poème ! Il est assez poignant et très bien écrit ! J'ai tout de suis adoré, l'émotions est bien présente et communiqué ;)

3eme Vampire AcademyTeam : J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ! Et pas seulement car je reste une fan de Romance entre homme ahah ! Le concept que tu as évoqué : La mort qui vient embrassé le défunt dans une danse et un baiser beau et sensuel : J'adore ! C'est original, audacieux et ma foi, très agréable à lire ;) Au top ! :) Et j'avoue que je ne m'attendait pas à cette fin ! Ca en ai doux et amère pour moi :)

Mention spécial pour Hibiscus-01 ! Ton histoire est très touchante et plutôt bien amené, cela dit elle manque de développement et je trouve cela dommage car ça aurait pu faire une jolie histoire qui aurait mérité une place dans mon podium personnel ;) (Cela dit, je ne peux te blâmer : Je suppose que tu l'as écrite assez vite par manque de temps, et crois moi que je le fait très régulièrement alors je ne peux tout simplement PAS te blâmer xD)

Anaya85 : Je trouve que ton histoire est sympa ! Le concept de la sœur disparu que tu retrouve à travers un jeu vidéo, tout ça dans l'illusion, je trouve ça chouette ! Cela dit, je suis un peu déçue que ça parte ensuite sur tout autre chose ! J'aurais aimé en apprendre plus sur cette fameuse sœur et moins sur ce bel inconnu, peut être la prochaine fois accentué dès le début sur le côté rencontre avec l'inconnu, là j'aurais je pense plus apprécier ;)

Jfjs : Ton histoire était très mignonne et plutôt touchante ! (J'ai adoré le coup de la lettre ! :) ) Cela dit, j'avoue qu'a mon goût il y manque quelque chose, un petite péripétie ou une émotions particulière ! Enfin, cela ce n'est que selon mon gout ! :) Ton histoire est assez feel good tandis que j'apprécie plus quand il y a une forme d'action ;)
Bonjour Roxane10th
merci tout plein pour ton commentaire, j'avais vraiment envie de quelque chose de "feel good". Au plaisir de te lire
à bientôt
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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Larme_Fatale »

jfjs a écrit : jeu. 03 juin, 2021 4:00 pm
Roxane10th a écrit : mar. 18 mai, 2021 6:18 pm Hello !! J'ai pu voir dans le topic du mois d'Avril que l'idée du top 3 personnel vous à beaucoup plus et bien j'en susi ravie ! :)
N'hésitez surtout pas à faire de même pour les autre post ! D'autre auteurs aimerais avoir vos retour :) (Dont moi oui j'avoue x'D)

Aloooors voici mon top trois... et mes retours pour ce mois de Mars ! (Je n'ai pas compté le miens, sinon ce ne serait pas très fair-play ;) )

Attention, si vous voulez lire les différente histoire : Je vais spoilé, vous êtes prévenu ! ;)

En 1er : normalement : J'ai beaucoup aimé ton texte ! On ressent vraiment la morosité du quotidien de ton personnage, bien illustré par la couleur grise d'ailleurs ! Et cette fin, simple, belle, et empli d'espoir à la fin, wow. C'était vraiment émouvant et chouette à lire ! Le simple fait qu'elle traverse les rails pour prendre une autre direction, nous dit tout sans trop en dire, le tout avec peu de mots ! Je trouve ça génial ! Bravo ;)

Ensuite 2eme Micum ! J'ai beaucoup beaucoup aimé ton poème ! Il est assez poignant et très bien écrit ! J'ai tout de suis adoré, l'émotions est bien présente et communiqué ;)

3eme Vampire AcademyTeam : J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ! Et pas seulement car je reste une fan de Romance entre homme ahah ! Le concept que tu as évoqué : La mort qui vient embrassé le défunt dans une danse et un baiser beau et sensuel : J'adore ! C'est original, audacieux et ma foi, très agréable à lire ;) Au top ! :) Et j'avoue que je ne m'attendait pas à cette fin ! Ca en ai doux et amère pour moi :)

Mention spécial pour Hibiscus-01 ! Ton histoire est très touchante et plutôt bien amené, cela dit elle manque de développement et je trouve cela dommage car ça aurait pu faire une jolie histoire qui aurait mérité une place dans mon podium personnel ;) (Cela dit, je ne peux te blâmer : Je suppose que tu l'as écrite assez vite par manque de temps, et crois moi que je le fait très régulièrement alors je ne peux tout simplement PAS te blâmer xD)

Anaya85 : Je trouve que ton histoire est sympa ! Le concept de la sœur disparu que tu retrouve à travers un jeu vidéo, tout ça dans l'illusion, je trouve ça chouette ! Cela dit, je suis un peu déçue que ça parte ensuite sur tout autre chose ! J'aurais aimé en apprendre plus sur cette fameuse sœur et moins sur ce bel inconnu, peut être la prochaine fois accentué dès le début sur le côté rencontre avec l'inconnu, là j'aurais je pense plus apprécier ;)

Jfjs : Ton histoire était très mignonne et plutôt touchante ! (J'ai adoré le coup de la lettre ! :) ) Cela dit, j'avoue qu'a mon goût il y manque quelque chose, un petite péripétie ou une émotions particulière ! Enfin, cela ce n'est que selon mon gout ! :) Ton histoire est assez feel good tandis que j'apprécie plus quand il y a une forme d'action ;)
Bonjour Roxane10th
merci tout plein pour ton commentaire, j'avais vraiment envie de quelque chose de "feel good". Au plaisir de te lire
à bientôt
Bonjour Rocane 10th. Gardons l'idée de parler de nos textes entre nous puisqu'il n'y a plus manifestemment de jury depuis janvier.
Si le concours se poursuit qui propose les sujets pour les mois suivants?
sapho

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par sapho »

Marie_pas_Aimer a écrit : jeu. 03 juin, 2021 8:20 pm Bonjour Rocane 10th. Gardons l'idée de parler de nos textes entre nous puisqu'il n'y a plus manifestemment de jury depuis janvier.
Si le concours se poursuit qui propose les sujets pour les mois suivants?
A vrai dire il y a toujours un jury même si un retard se fait sentir dans la mise en ligne des résultats.
D'ailleurs, si vous voulez en faire partie, n'hésitez pas à vous adresser à x-Key. Avoir plus de membres dans le jury serait une très bonne chose ;)
VampireAcademyTeam

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par VampireAcademyTeam »

sapho a écrit : ven. 04 juin, 2021 12:50 pm
Marie_pas_Aimer a écrit : jeu. 03 juin, 2021 8:20 pm Bonjour Rocane 10th. Gardons l'idée de parler de nos textes entre nous puisqu'il n'y a plus manifestemment de jury depuis janvier.
Si le concours se poursuit qui propose les sujets pour les mois suivants?
A vrai dire il y a toujours un jury même si un retard se fait sentir dans la mise en ligne des résultats.
D'ailleurs, si vous voulez en faire partie, n'hésitez pas à vous adresser à x-Key. Avoir plus de membres dans le jury serait une très bonne chose ;)
Oh super alors !
C'est vraiment un travail de Titans que vous faites :shock:
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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Larme_Fatale »

VampireAcademyTeam a écrit : ven. 04 juin, 2021 2:42 pm
sapho a écrit : ven. 04 juin, 2021 12:50 pm
Marie_pas_Aimer a écrit : jeu. 03 juin, 2021 8:20 pm Bonjour Rocane 10th. Gardons l'idée de parler de nos textes entre nous puisqu'il n'y a plus manifestemment de jury depuis janvier.
Si le concours se poursuit qui propose les sujets pour les mois suivants?
A vrai dire il y a toujours un jury même si un retard se fait sentir dans la mise en ligne des résultats.
D'ailleurs, si vous voulez en faire partie, n'hésitez pas à vous adresser à x-Key. Avoir plus de membres dans le jury serait une très bonne chose ;)
Oh super alors !
C'est vraiment un travail de Titans que vous faites :shock:
Pourquoi pas? Faire partie du jury est intéressant.
Dans ce cas on ne peut plus concourir alors?
Merci de ces informations et de nous donner l'occasion de goûter chaque mois le plaisir d'écrire .
sapho

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par sapho »

Marie_pas_Aimer a écrit : sam. 05 juin, 2021 12:27 am Pourquoi pas? Faire partie du jury est intéressant.
Dans ce cas on ne peut plus concourir alors?
Merci de ces informations et de nous donner l'occasion de goûter chaque mois le plaisir d'écrire .
Effectivement, si un participant a écrit un texte, il ne pourra pas voter sur le mois concerné. ;)
Micum

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Re: Concours d'écriture - Mars 2021 : La vie en couleur

Message par Micum »

sapho a écrit : sam. 05 juin, 2021 8:39 am
Marie_pas_Aimer a écrit : sam. 05 juin, 2021 12:27 am Pourquoi pas? Faire partie du jury est intéressant.
Dans ce cas on ne peut plus concourir alors?
Merci de ces informations et de nous donner l'occasion de goûter chaque mois le plaisir d'écrire .
Effectivement, si un participant a écrit un texte, il ne pourra pas voter sur le mois concerné. ;)
Je trouve ça bête, car tout devrait être fait en toute impartialité et objectivité.
Si un tel préfère un texte d'un autre, j'ose espérer qu'il ne votera pas pour son texte, qu'il estime de moins bonne qualité.
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