Concours "Un jour à..." 10e Edition : Janvier 2013

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Virgile

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Concours "Un jour à..." 10e Edition : Janvier 2013

Message par Virgile »

Voici les textes de Janvier 2013 du concours "Un jour à..."

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Ismaire

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Re: Concours "Un jour à..." 10e Edition : Janvier 2013

Message par Ismaire »

Un jour à … Lyon, 20 juin 1943

Depuis que la guerre avait commencé, Jean se réveillait tous les matins avec l'espoir fou de se retrouver dans son grand lit confortable de Chartres, aux cotés de sa femme adorée, d'où il pouvait entendre les légers ronflements de sa fille unique. Ce matin ne fit pas exception à la règle,et, distinguant sa couverture miteuse sur un matelas de paille, dans une cave sombre et humide, il éprouva une profonde lassitude. Ses hôtes, de fiers résistants de Lyon, prenaient des risques considérables en hébergeant le chef de la résistance française. Pourtant, il n'arrivait pas à éprouver d'affection, ni même de gratitude pour ces honnêtes gens. A vrai dire, il n'éprouvait guère depuis quelques temps que de la lassitude et une immense fatigue qui pesait dans tous ses muscles. Il se demandait souvent où étaient la fougue et l'espoir avec lesquels il avait accepté la demande du général de Gaulle, réuni tous les maquis sous une même bannière et échappé tant de fois à la Gestapo et la police. Cependant, il fallait se ressaisir et rester en vie, pour le bien de la France ! Cette idée le motiva : il se leva, s’habilla rapidement, essaya en vain de se raser dans la pénombre, ce qui lui valu une coupure nette sur la joue, et sorti à pas de loup de la cave.

La femme, Bérangère, ayant entendu la porte de la cave grincer, lui apporta son déjeuner, ainsi que le journal du jour. Il mangea rapidement tout en parcourant le quotidien : des nouvelles de trains sabotés et de patrouilles piégées faisaient la une, signe que les résistants de la France occupée travaillaient bien. Selon son ordre, certains étaient en contact avec les anglais, qu'ils aidaient de leur mieux en vue d'un possible débarquement. Après tout, depuis que les Etats-Unis avaient rejoint la guerre et que l'URSS avançait implacablement dans les terres nazies, la France avait une chance de l'emporter, et des comptes seraient rendus … Ses yeux se dirigèrent rapidement vers la rubrique des décès, qu'il parcouru fébrilement. Tous les jours, des amis périssaient, souvent sous la torture de Klaus Barbie, le boucher de Lyon . L’évocation même de ce nom donnait la nausée au récent chef du CNR, dont la première réunion s'était tenu le 27 mai dernier, il y a un peu plus d'un mois de cela. 6 des morts déclarés étaient en effet des collègues, voire des amis, en tous cas des compagnons précieux et fiers. Il soupira, puis rassembla ses maigres possessions, remercia Bérangère, vissa son feutre sur sa tête, ajusta soigneusement son écharpe, cachant son hideuse cicatrice, et quitta la maison.

Le soleil tapait déjà fort malgré l'heure matinale, et les rares badauds restaient sous l'ombre des porches. Jean, lui, n'avait rien d'un badaud, mais adoptait un pas modéré et neutre pour ne pas attirer l'attention. Même si personne ne pouvait deviner que derrière ses papiers au nom de Jean Hortier se trouvait le célèbre Jean Moulin, si recherché en France, la Gestapo Lyonnaise avait une fâcheuse tendance à « interroger » tous les malheureux se trouvant sur leur chemin. Il s’arrêta sans un café, se posé sur une banquette au fond de la salle, et patienta une demi heure en buvant un café et en terminant son journal. Soudain, un homme entra et s'installa face à lui. Ils échangèrent quelques banalités, puis Jean dit :
Aimez-vous les poulet rôti aux pommes ?
Je préfère de loin le ragoût de moutons, répondit son interlocuteur.
A ces mots, il se détendit, et lui demanda plus bas les « nouvelles ». L'autre lui confirma que la réunion du lendemain se tiendrait à Caluire dans la maison du docteur Dujougon, qu'il serait logé dans la maquis à proximité ce soir, mais que Cavaillès serait absent, retenu à Paris. Aubrac, Larat, Lacaze et Lassagne seraient présents. Jean se réjouit de cette nouvelle : cette réunion sera l'occasion pour lui de s'expliquer avec les résistants du Sud, peu réceptifs à ses requêtes. Quelques nouvelles l'alarmèrent cependant : son informateur lui annonça que René Hardy avait été libéré il y a quelques jours, et que 8 résistants de Lyon avaient été fusillés depuis son arrestation. Cette nouvelle le troubla : René était un brave gars, pas le genre à trahir ses amis ; pourtant, la torture, comme souvent, déliait les langues les plus serrées, et perçait les convictions les plus profondes. Que ferait-il, lui, s'il était capturé ? Arriverait-il à garder la tête haute et la bouche fermée lorsque des crochets s'enfonceront dans sa chaire ? Il l'espérait de tout son cœur . Mourir après avoir parlé étaient vraiment la pire des morts, et survivre après avoir parlé était bien pire que la mort. Il remercia son informateur, attendit 20 minutes de plus après sa sortie, puis paya et quitta l'établissement. Il se dirigea vers la gare, afin d'arriver à Caluire avant la nuit.

Le long des rues, des affiches portant le slogan de « État Français » de Pétain, travail, patrie, famille, étaient étalées, montrant des visages souriant de maudis collabo. Ces connards de Boches ! Ils instillaient leur pourriture partout, et même ici, en France « libre », des patrouilles allemandes circulaient en conquérants, tandis que Laval instaurait une politique de plus en plus déplorable et ... Nazie. Lorsqu'il arriva à la gare, il découvrit avec horreur des gibets, sur lesquels étaient exposés certains résistants ayant participé au piège d'un convoi de juifs. Les corps pendus se balançaient lentement, sous le soleil de plomb et le regard horrifié ou hilare des voyageurs. Il serra du poing avec rage, et se jura de venger ses camarades. Il pénétra dans la gare, acheta son ticket, se fit fouiller avec docilité par un policier, qui, heureusement, ne découvrit pas le revolver dissimulé dans sa chaussure gauche, et monta dans le train. Il tenta de dormir, mais ne parvenait pas à oublier le visage des pendus, qui s'ajouta à celui de toutes ses connaissances mortes fusillées, torturées, pendues ou emmenées en tant que juif, et qui ne sont jamais revenues. Arrivé à quai, il se fit une nouvelle fois fouillé et contrôlé, mais parvint à duper les contrôles, sous le regard suspicieux d'un officier allemand qui se demandait pourquoi cet homme n'était pas au travail. Il marcha ensuite une heure, le temps de rejoindre Caluire, pendant laquelle il put profiter de l'exercice physique pour évacuer les images douloureuses qui le hantaient et reprendre contenance. Arrivé à Caluire, il fut logé dans une cave, pour changer, mais jouit d'un bon repas chaud, et, pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, d'un verre de vin rouge. Une fois allongé, il rumina une énième fois ses plans de vengeance. Il s'imaginait entrer dans Paris, une cohorte d'allemands et de collabos prisonniers derrière lui, attendant le jugement, et sa dernière pensée fut : « entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège ».

Jean Moulin fut arrêté le lendemain, 21 juin 1943, lors de la réunion à laquelle il participait, suite à l'arrivé intempestive de René Hardy. Il est terriblement torturé par Klaus Barbie, et meurt de ses blessures pendant son transfert de Lyon à Paris. Ses cendres ont été transférée au Panthéon, suite à une cérémonie durant laquelle André Malreaux prononça un discours très fort, le chant des partisans résonnant derrière lui, dont la phrase la plus célèbre est :  « Comme Leclerq entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège ».
Lussira

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Re: Concours "Un jour à..." 10e Edition : Janvier 2013

Message par Lussira »

Un jour à… Dingle (Irlande)

Avant que l’Incident n’arrive les cartes postales n’étaient rien d’autres que des cartes postales. Les envieux les collectionnaient, les épinglaient, parfois les brûlaient. Ce n’était que du papier. Certains s’amusaient à les appeler « souvenirs », mais ils étaient rares… Pourtant, avec le temps, ce mot a pris tout son sens. Souvenir. Les Anciens les tiennent fermement contre leur cœur, pleurent leur passé, se souviennent qu’autrefois la nature était Reine.

Mon prénom est Arya. Je n’ai pas d’âge parce qu’ici seuls les Anciens en ont un. Je crois qu’il faut se souvenir pour être âgé. Ou avoir une carte postale et ainsi imiter de faux souvenirs. Mon époque est sombre, recluse, exilée. C’est à cause du paysage, je crois. Non, j’en suis certaine. J’ai eu la chance, il n’y a pas si longtemps, d’observer les paysages d’autrefois. Je n’ai pas aimé ce que j’ai vu, ni ce que j’ai ressenti. Pourtant les cartes postales ne mentent pas, n’est-ce pas ?

Dingle, une petite ville inondée de… Végétaux. Hum, je ne me souviens plus de ce que m’a dit l’Ancien avant de me punir… Ah d’herbes. L’ « herbe » était de couleur vive. J’ai aimé cette couleur. Loin d’agresser mes yeux, je l’avais trouvé apaisante… J’avais même imaginé la sensation de mes pieds sur elle. J’étais persuadée que c’était très agréable de courir sur l’ « herbe ».

Mais le plus étonnant, figurez-vous, c’était cette chose qui s’élevait vers le ciel, semblable à un lampadaire mais sans lumière à son extrémité. C’était beau, grand… Majestueux même ! On aurait dit… Je ne sais pas si ce mot est approprié mais… On aurait dit un Roi. Il avait même une couronne ! Elle était verte, moins vive que l’herbe sans doute, mais elle y était ! L’Ancien ne m’a pas donné le nom de cette immense « chose ». Alors je l’ai appelé Roi. C’est joli, non ?

Je ne me souviens pas du reste… Je sais que tout me semblait beau et grand et vivant. Assez en tout cas pour ensorceler mon cœur, mes yeux et mes oreilles. Hum d’ordinaire j’entends les anciens arriver et j’ai le temps de me carapater. C’est sans doute pour l’effet que ça procure que les Anciens tiennent autant aux cartes postales. En tout cas cet Ancien-là y tenait juste assez pour me fouetter. J’en porte encore les marques !

Enfin… Je déteste me souvenir de cette manière. C’est… Affreusement douloureux. Je les envie tous pour avoir connu cette époque, de savoir l’effet que ça fait de marcher sur l’ « herbe » et de pouvoir appeler le Roi par son vrai nom ! Je les hais d’avoir baissé leur garde et de m’avoir permis de voir leur souvenir.

Savez-vous ce que ça engendre en nous ? Une constante déception.

Comment vous décrire mon monde ? Fade, grisâtre et métallique. Il n’y a rien à ajouter : pas d’imagination, pas d’âge, pas de vie. Oh je crois que ma vie me plaisait avant. Mais quand on pose –ne serait-ce qu’une fois- les yeux sur une carte postale… On ne peut oublier qu’autrefois Dingle était belle, majestueuse, ensorcelante. Et surtout verte.

Je m’appelle Arya et je suis morte Sans-Âge. Mais pas sans souvenir.
joe

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Concours "Un jour à..." 9e Edition : Décembre 2012

Message par joe »

Un jour à Métropolis.

Je prends doucement conscience de l’endroit où je me trouve. Le soleil, que je devine déjà haut dans le ciel, réchauffe mon visage. Cette sensation de chaleur me procure un bien-être immense. Je n’ouvre pourtant pas les yeux ; pas encore.
J’aime m’endormir et me réveiller dans cet endroit, face à cette baie vitrée qui donne sur les toits de Métropolis.
La nuit, la cité se pare de lumières aux tons multiples dont l’ensemble est saisissant. Comment imaginer qu’une ville de béton et de verre puisse être aussi magnifique la nuit venue ? Et pourtant…. Cette vue est une invitation au rêve et à la sérénité. Et malgré la vie grouillante que l’on devine au-dessous de nos pieds, elle nous apporte le peu de solitude parfois nécessaire pour atteindre la plénitude.
Le matin, c’est une autre histoire. La rumeur des rues monte petit à petit, en suivant la course du soleil dans le ciel. Ce dernier s’éclaircit jusqu’à obtenir un bleu parfait entaché ça et là de quelques nuages blancs. Apparait alors une forêt de toits : les toits pointus des anciens bâtiments de la ville qui ont été conservés, les toits plats avec leur terrasse et leur jardin aménagé et au loin, les clochers de la cathédrale dominant l’ensemble.
J’ouvre doucement un œil mais je ne bouge toujours pas de peur de briser cet instant si parfait. Face au soleil qui illumine à présent la chambre, je sens contre mon dos une chaleur tout autre. Je devine à sa respiration qu’il dort encore. Son bras puissant m’encercle la taille comme si je pouvais m’échapper à tout instant. J’aimerais tellement que cet instant dure éternellement mais,…


Une sonnerie stridente retentit. Il est déjà 9h50. J’entends au-dessus de ma tête le bruit des chaises qui raclent sur le sol et les portes qui s’ouvrent à la volée. Les murmurent s’amplifient pour devenir des conversations audibles et des cris. C’est l’heure de la récréation. D’ici quelques minutes, la salle des professeurs va se remplir. A regret, je referme mon livre.
Où suis-je ? Le lieu n’a aucune importance. Il n’a rien de paradisiaque, une salle des professeurs dans un lycée quelque part en France. Et pendant que je range mon livre et vérifie mes affaires pour le cours suivant, je ne suis pas vraiment là. Mon esprit vagabonde encore sur les toits de Métropolis.
La porte s’ouvre, faisant place à deux de mes collègues. Rattrapée par la réalité, il est temps de redescendre sur terre.
Je retournerai à Métropolis ce soir…
Marianna

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Re: Concours "Un jour à..." 9e Edition : Décembre 2012

Message par Marianna »

Un jour à… Lille

Ma vie ? En un mot, banale. Je suis une jeune fille normale, dans un lycée normal, avec des amis normaux. Jusqu’à ce jour, ce jour où ma vie bascula.
Je sortais du conservatoire de Lille comme tous les soirs, un peu en retard, comme toujours. Comme disait mon père, j’avais la tête sur les épaules pour tout, à part pour l’heure ! Pendant que j’attendais que les voitures daignent me laisser passer, je regardais autour de moi, les arbres commençaient à refleurir et les oiseaux chantaient. Ce qui était cool dans cette grande ville, c’est qu’il y a des endroits comme ça où la nature refait surface, et qu’elle nous envahit au plus au point, je ne dis pas que la ville de Lille est une jungle, mais l’ambiance y est super. Je regardais en face de moi, les voitures ne se décidaient toujours pas. Je vais encore arriver en retard au dîner ! En plus c’est l’anniversaire de ma petite sœur ! Mince ! Le cadeau ! Je me mis à courir, aussi vite que je pus. Je suis arrivée devant le Jouet Club, et entrer. Je me dirigeais vers le rayon fille, et pris la poupée que ma petite sœur désirait. Vite ! Je paie et je repris la route jusqu’au tramway, à l’heure qu’il est je ne vais surtout pas revenir à pied ! Ah ! Les voitures se sont un peu calmer, je regarde à droite, à gauche, rien. J’allais me diriger vers la rive suivante, mais une femme retint mon regard. Elle était de taille moyenne, à peu près la vingtaine, mais elle était si blanche, comme une poupée de porcelaine. Je regardais un peu plus, elle portait une robe, de style vintage, blanche, comme elle. Cette robe était déchirée de partout, ses gans et son voile n’était pas en meilleur état. Je sus immédiatement que quelque chose clochait chez elle. Bravo Camille ! Et maintenant que tu as trouvé que quelque chose ne tournait pas rond, tu vas faire quoi, hein ? Je chassais ces stupides pensées pour essayer de réfléchir. Je n’y arrivais pas, elle avait toute mon attention. Elle me regarda avec surprise, qu’avait-elle ? Alors elle essaya de me rejoindre, heureuse. Mais une voiture la renversa, et je hurlai.










Chapitre 1 : Ma chambre, très tôt…

- Camille lève toi ! Tu vas être en retard !
C’’était la quatrième fois qu’elle m’appelait, je ferais mieux de me lever, avant que mon père vienne me chercher…
Je lis sur mon réveil qu’il est 8h 10, eh mince !
Je me lève en vitesse et m’habille aussi vite. Quand je descendis, ma mère était prête, ce qui j’avoue, m’étonna un peu. Ah oui ça me revient, son entretien d’embauche dans un prestigieux hôtel ! Et oui, ma mère était une cuisinière de renom, et justement de bons petits pancakes cuisaient sur la plaque d’occasion achetait par mon père. Je m’approche de ma petite sœur et l’embrasse. Elle me chatouilla le bout du nez avec ses boucles blondes.
- Tu as vu Camille ? Mes cheveux poussent, bientôt ils seront aussi longs que les tiens !
- Oui j’ai vu ! Bravo ma puce.
Mon père me prit dans ses bras, comme si j’avais encore dix ans.
- Papa… dis-je, exaspérée.
- Bonjour ma fille ! Tu as donc décidée de te lever ?
Je lui tire la langue et me dirigeais vers ma mère, une petite bise sur la joue et je lance :
- Alors, prête ? Pas trop stressée ?
Papa esquissa un sourire.
- Tu sais très bien que ta mère est toujours stressée pour rien, me répondit-il en riant de sa blague.
Elle, qui tenait une serviette, lui en donna un petit coup et ils partirent tous les trois dans un fou rire. J’étais heureuse qu’une journée commence aussi bien ! Quand je tournai ma tête vers la fenêtre je vis la femme qui m’avait fait si peur hier soir. Tous le revint, ma cours effrénée pour que je rentre à l’heure, le passage des voitures, elle… Elle qui avait essayé de me rejoindre en traversant la route… Puis elle s’est faite renversée, et comme par magie, elle a… disparut !
- Camille, tout va bien ?
Tony, mon petit frère qui était en faite beaucoup plus grand que moi, me regardait avec des yeux inquiets.
- Mais oui tous va très bien !
La gorge me brûlait, et tous mes organes se baladaient librement dans mon corps.
Il m’observa, soucieux. Je l’embrassais et revins moi.
- Oh ! Vous avez vu l’heure ? Il faut vraiment que j’y aille !
- Mais, tu n’as rien mangé ! s’indigna mon père.
- Si prend une pomme, ça te va ? me sentais-je obligée de dire.
Je pris une pomme et croqua avec convention dans la chair acidulée du fruit.
- Mouais, allez, files !
Il me regarda avec bienveillance et je me sentis m’apaiser, ce qui m’arrivait souvent en regardant mon père. Depuis qu’il retravaillait, il n’était plus souvent là, son boulot de commercial dans l’immobilier nous aider beaucoup, et cela lui faisait du bien car après sa blessure quand il était encore à l’armée ne lui avait pas permit de refaire un travaille physique.
- Salut tout le monde !
Et je partis pour une longue journée d’études. En espérant ne pas retombée sur cette…femme…


- Je ne sais pas ce que tu en penses toi, me dit Sophie, mais moi je trouve que les choses sont bizarres en ce moment…
En repensant à ma vision d’hier, mon sang ne fit qu’un tour.
- Je ne te le fais pas dire… chuchotai-je pour que Vautour alias Mme Bellman ne s’en rende pas compte.
Ma meilleure amie secoua ses longs cheveux… rubis cette fois-ci.
- Ce que je veux dire, c’est qu’avant Jordan me méprisait et maintenant il me supplie à genoux pour que je sorte avec.
- C’est peut-être ta nouvelle coiffure, ironisai-je.
- Ah ah ah, très drôle, dit-elle sarcastique.
La sonnerie annonça la fin des cours… enfin ! Aujourd’hui le conservatoire était fermé et je pouvais rentrée chez moi. Je suis rentrée et je me suis couchée immédiatement.
Il faisait froid et noir. J’étais dans une sorte de sas. Une femme était assise sur une chaise, au bord d’une table en métal froid. C’était la même personne que… que quand déjà ? Je ne me souvenais plus de rien, mon cerveau embrouillé par la froideur des lieux et le sommeil qu’il me manquait. La dame se leva, je reculai d’un pas. Elle ne parvint pas à déchiffrer mon geste mais moi je vis de la peur et de la confusion dans son regard.
- Sauvez-moi…
- Qu’avez –vous fais ? Et qui êtes vous ? lui demandai-je affolée.
Mais qu’est ce que tu fais Camille ? Tu parles à une illusion ! Me rabrouai-je
- Je… Enfin j’ai… tué mon fiancé, dit-elle les larmes aux yeux.
- Vous avez fait quoi ?, murmurai-je
J’eus beaucoup de mal à la croire, tué ? C’est complètement absurde ! Et si je voyais une criminelle en cavale ? Est-ce que j’étais en danger ? Et ma famille ?
- Nous avons eu un accident de voiture après avoir essayer nos costumes pour le mariage, et nous les avions gardés pour le fun.
Elle fit une pause et me considéra avec froideur.
- Je conduisais ce jour-ci, nous avions une petite habitude qui disait « chacun son tour », bref nous avons roulé pendant une heure et demi, pour retournés chez lui. Alors que nous chantions, je ne regardais qu’Eric, je ne voyais que lui, c’était l’homme de ma vie et je l’ai tué…
Elle partit dans un gros sanglot.
- Comment avez fait pour le tuer ?
Je repris mon sang froid, comme quand il y a une situation dans ce genre, à part je n’ai jamais géré un meurtre.
- Je… J’ai… Je n’ai pas regardée où j’allais et la voiture est tombée dans un fossé.
- Où cela c’est-il passé ?
- Est-ce un interrogatoire ?
- Non, je veux juste comprendre, ou cela c’est passé ?
- En Irlande…
Je la regardais incrédule, en Irlande ? C’est le pays de mon père ! Il a perdu sa fiancée dans un accident de voiture… et lui aussi porté son costume au moment des faits…
- Nous sommes tous deux morts, mais je ne retrouve plus celui que j’aime.
Elle s’arrêta, me regarda et disparût.
J’avais tellement froid et en me remémorant ses paroles, j’ai pris peur.
Dans quoi t’es tu encore fourrée ma vieille ?
Je me réveille en sursaut, la sueur perle sur mon front alors que j’ai si froid. Un bruit ignoble venait me chatouiller les oreilles, un bruit perçant, si perçant qu’il fit éclater mon miroir. J’ai regardée autour de moi, apeurée et cette fois-ci, je me suis levée pour de bon. Je continuai d’observer autour de moi. Rien. Quelque chose apparut dans les éclats de verre. Une forme vague puis… un visage…
Je me suis approchée, troublée. Un homme me considéra.
- Tu es Camille ?
Il posa cette question avec délicatesse comme si il ne voulait pas m’effrayer.
- Non, hurlai-je, vous n’êtes pas réels, tous comme cette femme étrange qui vient implorer mon aide !
- Je suis aussi réel que toi, répliqua-t-il avec mépris.
- Qui êtes- vous ? Et comment savez-vous qui je suis ?
- Je suis ton mentor, ton guide, je m’appelle Patrick…
Il fit un mouvement et jura.
- Bonté Divine, je suis encore dans ce foutu miroir !
Ce foutu miroir qui m’a coûté quarante-cinq euros et qui, maintenant, est en morceaux !
Il se… matérialisa à côté de moi et me tendit la main. Je la lui serrai.
- Alors vous-êtes mon… mentor, c’est ça ?
- Oui, absolument !
- Et bien pouvez-vous m’expliquer en quoi vous serez utile ?
- Oh, Mademoiselle veut des explications… Rejoins- moi demain après tes cours, au parc, Jardin Vauban.
- Mais c’est très loin de mon lycée et en plus je ne vous connais pas moi !
- Eh, mais ne fais pas ta colère jeune fille, on dirait un bébé qui râle !
- Je viendrais, mais vous avez intérêt d’être présent.
- Bien sûr !
Il me fit un sourire charmeur, bien que sombre avec ses courts cheveux de jais et ses yeux onyx, il me semblait sympathique. Puis il disparût.
J’entendis mon père les escaliers quatre à quatre, il a frappa à la porte et entra.
- Salut papa, tu es déjà rentré ?
- Et oui !
Il se pencha pour me faire la bise et commença un cours dialogue que je redoutais.
- Bon, là je vais chercher Amélia et Tony, toi tu fais tes devoirs et tu n’attends pas maman pour nous préparer à manger, elle commence ce soir et revient pour vingt-trois heures.
- Ah ouais ? Cela c’est bien passé alors !
- Oui extrêmement bien même, allez zou !
Je me suis installée sur mon bureau pour attaquer ces fameuses « Mathématiques »… Mais je n’arrivais même pa à me concentrer, 3(b+c)5(11 :b)6… Pfff… Tous ces incidents tournent dans ma tête, une valse de mot, un tchatcha de phrases et un rock de mensonge, j’en ai assez ! Et si j’étais devenue folle ? Cette femme étrange, cet homme, Patrick, qui dit être mon mentor. Mais dit donc Camille, toi, aurai-tu réussi à te glisser dans la peau d’un miroir ? J’essayais encore de calmer mes pensées, mais mes explications ne suffisaient pas. C’est vrai, comment a-t-il put arriver dans un miroir ? Franchement, je crois vraiment que je suis devenue folle !
- Camille, je prends ta voiture ! Où sont les clefs s’il-te-plaît ?
- Je les ai !
Je laes pris et me dépêchais de descendre.
- Tiens ! Fais attention sur la route !
Quand il me les pris des mains, j’eus un flache.
« Je me regardais dans le rétroviseur : brune, assez belle avec des traits réguliers, un beau sourir ainsi que de beaux yeux verts en amande. Puis j’ai regardé mon fiancé, bientôt mon mari surtout, Eric, l’homme de ma vie. Il me sourit et continue à chanter, il était en pleine période rock’n roll !
Cette fois-ci ce n’était plus Mettalica, mais tous l’album The Wall de Pink Floyd. C’était sympa mais je préférais largement Queen et leur célèbre chanson Bohemian Rhapsodie. Quoi ? Qu’est-ce que j’entend ?Oh, Eric vient de mettre cette chanson fabuleuse, mama ou ou ou…,
Puis j’entendis Eric hurler et puis se fut l’accident, tous se finit su cette chanson, je regardais mon fiancé et le trouvais inconcient, quoi ? Il était… mort ! Je me mis à pleurer, tous mes projets d’avenir, l’enfant que je portais et… Je ne respirais déjà plus et je partis sans dire aurevoir à Eric… »
- Camille ? Sa va, tu vas bien ?
Mon père m’avait lâché la main et me soutenait de ses mains puissante.
- Oui je crois que sa va, ne t’inquiètes pas, je vais aller me rassoir et faire mes devoirs !
- Ok, si il y a quoi que se soit, tu m’appeles, d’accord ?
Je hochais la tête et revins dans ma chambre.
Je m’affalais sur ma chaise, mais qui était cette femme, comment s’appellait-elle ? Et pourquoi ne pas lui demandez…
Je me lève doucement, sans faire de bruit, je ne vois pas pourquoi mais je me sentais vivante, quelque chose me disait que c’était ma vraie nature de faire ceci, retrouver des gens, les aider…
Quand je sortis de ma chambre, tous était éteind, je plongeais alors dans le noir, à la recherche de… Mme X ! Plutôt cool comme nom… N’importe quoi ! Allez et si on s’y mettait sérieusement ?
Je me mis alors monologuer :
- Mademoiselle ? Je sais que vous êtes ici, montrez-vous, s’il vous plaît !
Je ne vis rien, rien qui pouvait m’aider en tous cas, je devais être sacrement folle pour penser qu’une femme pouvait apparaître comme ça, quand on lui demandait ! Alors que je m’appretais à remonter, un vent frais vint envahir la pièce et me glaça jusqu’aux os, je sus immédiatement que c’était elle.
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