Alors bon, réponse d'ensemble:
ce chapitre ne comportait pas vraiment d'action, même si personnellement, je considère se faire couper les cheveux comme étant un sport très stressant... 
Mais vous avez raison, alors voilà la suite que je vous donne maintenant pour que vous puissiez en profiter. merci de continuer à suivre OVA et bonne année!!!
Chapitre 38
Nous rentrâmes à la Maison deux heures plus tard, non sans être passées par toutes les boutiques se trouvant sur notre chemin. Mes mains étaient remplies de paquets et de sacs. Clara m'avait laissé acheter ce que je voulais, sans omettre aucune objection. Je savais qu'elle était stressée au sujet de la Grande Bataille, mais ne réussis pas à ne pas en profiter pour fourrer toute sorte d'articles normaux - jeans et t-shirts simples - dans les paniers.
Lorsque nous fumes finalement rentrées, Clara se tourna vers moi avec un sourire ému sur les lèvres.
– Merci beaucoup Laure, j'avais vraiment besoin de me détendre.
Je ne sus pas quoi lui répondre et me maudis intérieurement. Malheureusement, je ne faisais pas partie de ces personnes qui avaient toujours un mot gentil en réserve et ne manquaient pas d'assurance. En me mordant l'intérieur de la joue, je lui souris et montai à l'étage.
– Idiote, m'appostrophai-je.
Je jetai mes achats sur mon lit et commençai à les ranger. Un papier blanc éclatant sur mon bureau attira mon attention lorsque je passai devant. C'était celui indiquant ma mission. Je devais imettre mes Remplacés au courant puisque j'allais partir demain. Une migraine puissante me serra la tête. Fatiguée, je descendis et trouvai Clara sur le pas de la porte.
– Qu'est ce que tu fais?
Ses sourcils étaient plissés en une expression soucieuse. Elle me jeta un regard vague et referma la porte. Je remarquai au passage que ses mains tremblaient.
– Oh, rien. Je me demandais juste où est passé Joe. Il m'a dit qu'il rentrerait avant la nuit.
Les derniers rayons du soleils commençaient en effet à se faire rares. Clara ramassa ses paquets et les déposa sur le canapé. Je me mordis nerveusement la lèvre et la rassurai :
– Il doit avoir du travail supplémentaire, la Société le retient sûrement à cause d'un problème de dernière minute.
– Oui, tu dois avoir raison, souffla-t-elle en se passant une main sur le front.
Je n'aimais pas plus qu'elle le fait que Joe soit aussi dépendant des ordres de la Société mais m'abstins tout commentaire. Clara avait besoin de réconfort, non d'une source nouvelle de stress. Une image de mon contrat de Mission s'imprima dans mon esprit. Je tentai d'engager finement la conversation à ce sujet :
– Et sinon, tu es au courant que Ethan et moi avons une mission à remplir avant deux semaines?
Elle opina et commença à sortir des instruments de cuisine.
– Il se trouve que mmm... la Société nous a choisi, ou plutôt m'a choisie puisque Ethan en fait déjà partie, comme nouveau membre.
Un saladier lui glissa brusquement des mains. Je dus me précipiter pour le rattraper avant qu'il n'atteigne le sol. Clara ne remarqua même pas ma rapidité, une toute nouvelle expression avait gagnée son visage. Elle resplendissait littéralement. Ses yeux étaient remplis de fierté et elle m'entoura de ses bras en s'exclamant :
– La Société ? Depuis quand ? Quelle est ta mission ? Oh, Laure je savais qu'ils te choisiraient, tu es un être si exceptionnel ! Il est tout à fait normal qu'ils l'aient remarqué, mais enfin, en si peu de temps ! Raconte-moi tout !
Elle m'entraîna jusqu'au canapé et je fus forcée de dégager ses articles pour pouvoir m'asseoir. Je lui expliquai comment j'avais rencontré Ethan (sans lui parler se mon ancienne vie), la mission que tous les étudiants de premier cycle devaient remplir et en quoi consistaient la notre. Pour finir, Clara me demanda de lui montrer la lettre et la parcouru fébrilement. Un sifflement s'échappa de ses lèvres – événement peu courant à marquer d'une pierre blanche – et elle lut la dernière ligne :
– Apprenez par ce document que vous faites désormais partie de la Société en tant que membre à part entière et que les informations qui vous seront délivrées sont classées confidentielles. ( Un gloussement nerveux lui échappa et elle me fixa en souriant ). Toujours la même réplique, un peu vieux jeu, non ?
Que Clara puisse plaisanter sur un sujet aussi important me prouva l’état dans lequel elle était. Un sourire hésitant gagna mes lèvres. Je sentais qu'elle avait besoin de moi, comme j'avais eu besoin d'elle pour combler le vide que provoquait l'absence de ma mère. Mes bras l'enlacèrent lentement, incertains, mais elle resserra immédiatement mon étreinte. Elle tremblait comme une feuille et je sentais que mon épaule droite s'humidifiait.
Je tentai de lui faire savoir que je l'aimais, que j'étais là pour elle et qu'elle pouvait compter sur moi en la berçant doucement. L'habitude que j'avais de cacher mes émotions derrière un masque de pierre s'évanouit. Mon visage exprimait toute ma douleur et mon chagrin.
Clara avait peur pour son mari, peur qu'il meurt, qu'il meurt pour ma famille. Elle avait aussi peur pour moi, désormais. C'était une femme très courageuse. Elle devait bien se douter que Joe lui cachait certaines choses, mais cela ne l'empêchait pas de l'aimer profondément.
– Ne t'inquiète pas tout va bien se passer, chuchotai-je en la lâchant précautionneusement.
Ses doigts essuyèrent en tremblant les quelques larmes qui brillaient sur son visage. Elle pinça les lèvres et me regarda d'un air farouche, déterminé.
– Oui. Tout vas bien se passer, comme toujours.
Sa respiration se fit régulière et elle se leva. J'admirai sa force lorsqu'elle commença à préparer à manger comme si de rien n'était et lui souhaitai une bonne soirée avant de monter dans ma chambre.
J'essayai de trouver un peu de son courage en moi pour affronter la journée à venir et forgeai des murs en acier dans ma tête. Ils me protégeaient de tout intrus, du mal et des souvenirs. Ma tête pesait une tonne, elle me lancinait.
Arrivée en haut des escaliers, mes pieds m'amenèrent d'eux-même dans la salle d'entraînement. Je me défoulai sur un vélo d'appartement pour finir par un footing. Mais mes jambes me soutenaient toujours, elles ne criaient pas grâce et la douleur n'était pas insoutenable. Alors, avec une impatiente proche de la folie, je sortis fébrilement mon arme de son coffre et la chargeai.
Son toucher lisse et parfait m'effleura l'intérieur de la main. Je bondis sur mes pieds pour enchaîner quelques tirs. Mais un malaise injustifiable me gagna rapidement. Je suffoquai sans raison apparente. Mes jambes ainsi que mes bras furent secoués de tremblements.
Ruisselante de sueur, je me passai une main sur le front. Mais que m'arrivait-il? Une étrange émotion me submergea.
De la nostalgie.
Mes poumons se contractèrent une dernière fois avant de se déboucher. Je respirai précipitamment une goulée d'air frais. La porte s'ouvrit à la volée et une voix claironnante s'exclama:
– Me cacher ton admission dans le rang de la Société. A moi! Enfin, tu me connais! Jeune fille, il va falloir me justifier ce comportement!
Deux bras chaleureux s'enroulèrent autour de ma taille. Un petit sourire éclaira mon visage tandis que Joe me lâchait et reculait.
– Ce n'est pas si important, si? demandai-je d'une petite voix.
– Ils commencent à te faire confiance. C'est une bonne nouvelle, crois-moi!
Je me perdis un instant dans le regard d'acier de Joe en pensant à mes parents.
– Laure, tout va bien? s'inquieta-il.
– Hein? Ah, oui bien sûr! Allons dîner, Clara nous a sûrement préparé quelque chose de succulent, je meurs de faim!
Un éclat bienveillant et confiant illumina son regard alors qu'il me suivait dans le couloir. Je fermai la salle et rejoignis Clara qui avait enfilé un nouvel ensemble. Sa tenue me fit penser à un sujet de conversation intéressant.
– Alors, dis-moi tu n'as rien remarqué de spécial ce soir? demandai-je à Joe en m'asseyant.
Clara arriva dans le salon munie d'un grand plat et me lança un clin d'œil conspirateur. L'air intrigué et amusé, Joe me jaugea par dessus ses lunettes de travail.
– De nouveau?
– Mmm mmm.
Je glissai mes doigts entre deux mèches de cheveux en prenant mon air le plus innocent. Je savais que le dégradé faisait ressortir leur blondeur, et il ne tarda pas à remarquer leur éclat.
– Vous êtes passées chez le coiffeur? Ca te va à merveille, d'ailleurs. Mais pour moi, tu as toujours été la plus belle des adolescentes. Votre après-midi entre filles s'est bien passé?
De la satisfaction transparaissait dans son ton. Il avait tout fait pour que j'apprécie Clara et je comprenais tous ces efforts en espérant ne pas trop l'avoir fait souffrir. Les petits sandwichs étaient excellents, je finis mon assiette en un clin d'œil et me resservis en faisaient mes compliment au chef.
– Quel appétit! remarqua Clara. J'espère que tu ne travaille pas trop, ça pourrait être mauvais pour la croissance.
– Ne t'inquiète pas, Joe surveille ça de près.
Je m'essuyai avec ma serviette et lançai un sourire fatigué à mes Remplacés. Toute mon énergie s'était évanouie en me laissant épuisée. Je bayai discrètement et me levai de table pour embrasser Clara et lui souhaiter une bonne nuit. Elle cacha mal sa surprise, ce qui fit naître en moi un sentiment de culpabilité. Je me promis de me montrer plus affective envers elle. Joe insista pour m'accompagner à l'étage, ce qu'il fit en me soutenant.
– C'était une bonne initiative de te préparer au combat. Ce qui t'attend demain m'est inconnu, mais plus tu seras préparée, mieux ce sera. Fais juste attention à ne pas montrer tes capacités trop rapidement, le Concepteur pourrait se douter que tu ne suis plus son traitement.
Je hochai la tête en somnolant. Son buste fut secoué par un éclat de rire sincère tandis qu'il me soulevait du sol pour me déposer dans mon lit. J'étais complètement détendue, et je m'endormis rapidement.
Je venais de terminer mes devoirs lorsque Clara entra dans la pièce pour déposer un tas de linge sur ma commode.
– Bonjour!
– Tu es bien matinale, c'est pour la Société?
Elle désigna mon classeur de mathématique. Je fis signe que non en réprimant un sourire.
– Ce sont mes devoirs. A propos, vous avez expliqué mon absence pendant ces deux jours aux bâtiment d'Apprentissage?
– Tout est réglé. Tu manges ici?
– Oui, je pars cet après-midi.
– Très bien. Ah, dit-elle alors qu'elle refermai la porte, je t'ai préparé une tenue correspondant au style de la Société. Je ne sais pas exactement en quoi consistera ta Mission mais ça devrait convenir.
– Merci, fis-je, émue.
Elle me laissa seule en souriant. Stressée, je priai en silence pour qu'Ethan vienne me chercher. Je soupirai et me dépêtrai de mon lit pour aller me doucher.
J'observai le résultat dix minutes plus tard, figée devant ma glace. La tenue de Clara consistait en une espèce de blouse blanche (je m'en doutais) et de hautes bottes à talon noires. La matière élastique me moulait la peau en me donnant l'impression qu'elle laissait passer l'air. Je levai les bras et m'aperçus que je ne devais faire aucun effort. C'était comme une seconde peau.
En me déplaçant, je me rendis compte que le talon ferme des bottes me permettait de courir sans provoquer de douleur. Moi qui avais toujours été maladroite question talon, j'étais comblée. Je me dépêchai d'enfiler les gants qui complétaient ma tenue. Résultat: le fin décolleté laissait apercevoir ma peau presque aussi blanche que la matière. Des bretelles élastiques étaient fixées artistiquement en des croisements compliqués sur le bas de mon dos - j'en vins à me demander comment j'avais fait pour l'enfiler sans m'empêtrer - et les gants souples ajoutaient une touche professionnelle à l'ensemble.
Subjuguée, je mis quelques secondes avant que mon regard ne se pose sur mes cheveux. Ils avaient ondulé pendant la nuit et tombaient en cascade sur mon dos découvert. Plutôt surprise et fascinée, je descendis pour montrer à Clara le résultat. Elle s'affairait en cuisine et ne me vit pas arriver.
– Ne me dis pas que tu as acheté cette tenue juste pour ma Mission?
Un bruit de casserole cognée me sonna les oreilles. Avec un geste brusque, elle pivota sur elle-même avec une rapidité surprenante et me jeta un regard vitreux. Elle sembla me reconnaître et se calma:
– Oh, c'est toi chérie. Non, bien sûr que non, le Concepteur m'en a fourni un tas quand je débutais ici.
Encore sous le choc, je restai muette pendant dix interminable secondes avant de me reprendre. Mes mains se plaquèrent contre mes cuisses et je reculai en me forçant à sourire.
– Tant mieux, je ne voudrais pas que tu fasses des folies pour moi.
Elle haussa les sourcils en levant les yeux au ciel. Je décampai en un rien de temps pour trouver Joe. A peine essoufflée, je m'exclamai:
– Qui est réellement Clara?
tu m’étonne qu'elle est faim 
Je savais bien qu'elle cachait un truc