La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
Illuminati_s

Profil sur Booknode

Messages : 5
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : lun. 11 févr., 2019 1:28 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par Illuminati_s »

Très bon chapitre, la fin est trop émouvante ! Par contre la réaction du père de Lisa, trop bizarre ! Il cache un truc celui là...
Bonne chance pour la suite !
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Illuminati_s a écrit :Très bon chapitre, la fin est trop émouvante ! Par contre la réaction du père de Lisa, trop bizarre ! Il cache un truc celui là...
Bonne chance pour la suite !
Merciiiiiiiiiiiiii beaucoup !!!!
Oui... il cache un truc...
Merciiiiiiiiii
uniore

Profil sur Booknode

Messages : 151
Inscription : ven. 14 sept., 2012 7:10 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par uniore »

Salut !

J'avais beaucoup aimé le chapitre 6, et le chapitre 7 est plein d'émotions donc je trouve ça réussit !
Le seul commentaire que j'ai à faire, c'est par rapport à l'histoire concernant St Nicolas. Si je peux te donner un conseil, il faudrait changer la façon avec laquelle tu racontes cette histoire parce que ca peut laisser penser que c'est ton avis personnel que tu es en train de donner. Or, certaines personnes ne seront pas forcément heureuses de lire ça, je pense que ça peut porter préjudice donc il faut faire en sorte que ce soit l'héroïne qui croit en cette histoire ou du moins sa mère et non pas l'auteur du livre.

J'espère que tu comprendras ce que j'ai voulu dire, et sinon continue toujours de me prévenir pour la suite !
cochyo

Profil sur Booknode

Messages : 2569
Inscription : dim. 28 juin, 2015 2:26 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par cochyo »

Chapitre Sympathique. Il faut juste qu’il se réconcilie avec Lisa maintenant... good luck boy ! :lol:
mielicanela

Profil sur Booknode

Messages : 283
Inscription : mer. 31 mai, 2017 9:45 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par mielicanela »

Hello Lucie!

J'avais un peu de retard pour la lecture de ton histoire, tu as du le remarquer... Sorry :(
Ca m'a fait un peu bizarre de lire sur la Saint-Nicolas au mois de mai, mais qu'importe, c'est bien raconté, ça fait avancer l'histoire, et tout :)
Les deux frères, Edouard et William, sont vraiment trop bizarres tous les deux. Ils changent d'humeur vraiment très vite, c'est dingue! Tu veux pas laisser Manu ou Charlotte régner plutôt? Eux ils ont l'air normaux... Ou du moins pas pervertis par le roi :( (et j'espère que ce sera jamais le cas :( )

Bref, bon courage à toi pour la fin d'année qui doit être chargée!
A la prochaine lecture ;)
ombreuse

Profil sur Booknode

Messages : 136
Inscription : mer. 21 oct., 2015 3:48 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par ombreuse »

Hey ! J'ai un peu de retard, mais je me suis rattrapée ! Peut-être que les rapports entre William et Édouard vont évoluer... Ce serait pas mal qu'ils s'entendent mieux, ils pourraient tenir tête à leur père ensemble ! En tout cas, William n'est pas encore complètement le connard dont il à l'air et son frère ne le laisse pas tomber alors... Je crois qu'on s'améliore ! ;) :lol: Par contre, je ne cache pas que j'aimerais bien en apprendre un peu plus sur la famille de Lisa :) Tous les pères de cette histoires sont ils des abrutis finis :?: :?: :shock:
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Chap.8 Un gay-apens

PDV : Lisa

Emmanuel a été un vrai petit monstre, il a sautillé dans tous les sens en exigeant qu’on ouvre la porte du salon. Il a même menacé un garde en faction. Il n’était visiblement pas content que sa mère ait ordonné d’attendre les autres. William a fini -à mon grand malheur- par faire son apparition avec les yeux rougis. Il n’a pas osé croiser notre regard, il s’est contenté de se mettre près de son père. Et tant mieux, je ne l’aurais pas supporté, Charlotte aussi, elle semble vouloir l’étriper. Qui suis-je pour lui en tenir rigueur ? Si je pouvais, je lui donnerais une bonne correction ! Je ne sais pas comment on va réussir à endurer sa présence ni pourquoi ses parents nous le font subir. Édouard, la mine austère, s’est placé près d’eux. Ils sont forts dans cette famille pour avoir une tête de déterré !

Maintenant qu’Emmanuel est devant la cheminée, il semble tout aussi contrarié. D’habitude un rien le satisfait, mais cette fois-ci, il parait plus râleur que réjoui.

-J’avais demandé une poupée, dit-il d’une petite voix déçue en ne la trouvant point.

Sa mère lui fait remarquer qu’il ne l’a pas écrit dans sa lettre.

-Oui mais j’ai dit qu’il allait m’offrir une poupée. Si, si, ajoute-t-il en voyant qu’on reste dubitatif. Écoutez, ‘’Saint-Nicolas va m’apporter une poupée, une poupée. Saint-Nicolas va m’apporter une poupée pour m’amuser. Un tambour-bour-bour-bour, une trompette-pette-pette-pette, et des caramels pour les demoiselles et un gros bâton pour les vilains garçons !’’, chantonne-t-il.

Je lui fais un petit sourire peiné. Le pauvre, il n’a pas compris que quand il chante la chanson, ça ne veut pas dire qu’il va recevoir une poupée… ni un tambour ou une trompette, d’ailleurs. Je me rappelle vaguement avoir reçu une poupée asiatique pour mes sept ans. Je l’avais baptisée Yumi, comme dans Code Lyoko, c’était de loin ma préférée. Ma mère m’avais appris à broder son prénom sur ses vêtements. Ça remonte à bien loin, je ne suis même plus sûre de savoir faire un simple demi-point.

-Pourquoi voulais-tu une poupée ? Tu es un garçon, tu ne joues pas avec ces choses-là, grogne le père.

Si Édouard pouvait incendier son père d’un seul regard, il le ferait. Je ne vois pas le mal à ce que les garçons jouent à la poupée et puis qui sait, peut-être que ça peut lui faire comprendre le dur labeur des mères au foyer.

-Saint-Nicolas devait surement être très occupé et avec tous les verres d’alcool qu’on a dû lui laisser, il a dû oublier. La prochaine fois, tu le noteras dans ta lettre, d’accord ? En attendant va voir si l’âne a mangé sa carotte et le sucre qu’on lui a laissé.

Emmanuel hoche la tête en se précipitant vers les gâteries qu’on a mises pour le Saint. Mon père sentait toujours étrangement le cognac... D’ailleurs, il était très léger pour remplir le verre… James pique des chocolats dans les souliers et me tend une mandarine. Je réussis -grâce à mes sourires ravageurs- à me la faire éplucher. Le petit pousse un cri de joie en voyant qu’il a reçu un drone. Charlotte s’assoit à côté de son père avec son nouvel appareil photo. Ce n’est que maintenant que je songe que je n’aurai pas de cadeaux de Saint-Nicolas cette année, c’est la première fois que ça arrive. Je me demande bien ce que font mes parents à l’heure actuelle…

Je remarque qu’il n’y a pas d’autres présents. Et William et Édouard dans cette histoire ? Ils doivent se contenter des chocolats ? C’est alors que je vois Will prendre deux enveloppes et en tendre une à son grand frère. Édouard se contente de la déposer sur la table basse sans prendre la peine de l’ouvrir. À sa place, je n’aurais pas pu refréner ma curiosité. Juste voir un emballage cadeau, ça me rend folle !

-Tu ne l’ouvres pas, chéri ? Demande sa mère.

Il secoue négativement la tête.

-Écoute mon chéri, j’ai réussi à négocier avec… (Elle jette un regard à son mari pour trouver ses mots.) Père Fouettard pour que toi et ton frère recevez un cadeau.

Si le roi prend mal le fait d’être comparé à Père Fouettard, le fidèle compagnon de Saint-Nicolas qui punit les vilains enfants, il n’en montre rien. Maintenant qu’elle le dit, ça ne m’étonnerait pas qu’il cache un martinet dans la doublure de sa veste. Il faudrait vraiment être malsain pour se promener avec des objets de torture… mais connaissant les lubies du roi, rien ne pourrait me surprendre.

Emmanuel s’installe sur les genoux de son père. Léopold fixe du regard son aîné, ce dernier doit le sentir car il se raidit et regarde son père droit dans les yeux. Je ne sais pas comment il réussit à narguer son fils avec une telle… une telle bassesse ! C’est tellement cruel, même Édouard ne mérite pas ça. Comme pour rendre l’échange un peu plus insupportable, le roi sert Emmanuel dans ses bras et embrasse son front. Le petit ne sait pas qu’il se fait manipuler pour faire enrager son grand frère. Édouard semble à la fois envieux et dégoûté par la relation que son père entretient avec Manue. Avant que ma famille éclate en morceaux, mes parents -surtout mon père- n’ont jamais témoigné la moindre préférence.

-Fais plaisir à ta mère et ouvre cette lettre, ordonne le roi comme s’il parlait à un laquais.

-Qu’est-ce que je m’en fous des cadeaux quand la seule chose que je demande, je ne la reçois pas ? Dit pour toute réponse Édouard.

Le roi, vert de rage, tente de se maîtriser. Je me suis déjà demandé s’il allait exploser à force de s’énerver.

-Fais ce que je t’ai demandé, immédiatement !

Après un long moment, son fils finit par se lever pour prendre son présent. Sans quitter son paternel des yeux, il en sort une carte et de l’argent tombe dans sa main. Il lit rapidement le papier et puis remet l’argent dans l’enveloppe. Avec un petit sourire destiné à son père, il jette les billets dans le feu de la cheminé. Le roi Léopold saute sur ses pieds en faisant presque tomber Manue. Il marche à grand pas vers son aîné. J’ai mal au cœur, j’imagine très bien ces bouts de papier partir en fumée… il devait bien y avoir deux, voire trois cents euros… Qui est assez fou pour brûler une centaine d’euro ? Un prince fortuné, il faut croire…

-Espèce de petit…

Il n’a pas le temps de terminer sa phrase, ni de frapper Édouard que la voix de sa femme le gronde. Son fils avale difficilement sa salive en sentant la présence menaçante de son père à ses côtés. Il ferme les yeux comme s’il espérait se retrouver dans une autre pièce. Le roi ressemble à un python, il ondule autour de sa proie, il cherche le meilleur endroit pour porter le coup fatal. Il a beau ouvrir la bouche pour montrer ses dents effilées qui cachent surement du poison, ses crocs ne s’abattent pas sur le cou tendre de son fils. Il le regarde avec des yeux perçants, il hésite. Le faire devant maman ourse ou attendre qu’elle tourne le dos ? Le tuer à petit feu ou le tuer directement pour s’en débarrasser une bonne fois pour toute ?

Édouard doit aussi remarquer son hésitation, il recule en jetant un regard nerveux à sa mère. Elle lui fait signe de partir. Sans attendre plus longtemps, il prend ses jambes à son cou.

-Il a raison, il n’y a qu’une chose qui l’intéresse. Ce n’est pas cher payé, non ? Tu pourrais au moins essayer, Léo, dit-elle en essayant de dompter le serpent.

Elle pose sa main sur son bras, comme si ça pouvait le calmer. Mauvaise idée, si j’étais elle, j’éviterais de l’approcher. Il fixe la cheminée d’un regard hargneux. Est-ce qu’il a décidé de se faire brûler vif ? À ma grande tristesse -un peu d’ironie, ça ne fait pas de mal-, il décide de prendre ses clics et ses clacs. Youhou !

-S’il te plaît, Léopold ! Fais ça pour moi, pour nous tous, supplie la reine.

-Je ne peux pas, hurle-t-il en se retournant vers elle. Je. Ne. Peux. Pas !

Emmanuel tressaillit à ses paroles, je veux le prendre dans mes bras mais quelqu’un l’a déjà fait. Mamy Dragon lui caresse le dos en lui murmurant des paroles rassurantes. Depuis quand est-elle là ? Je dois vous expliquer un truc : l’ancienne reine, alias Mamy Dragon, apparaît toujours comme par magie et par hasard, au pire moment. La dernière fois, Julien avait soulevé mon t-shirt pour regarder les piqûres de moustique sur mon dos quand elle est apparue au milieux du couloir avec sa satanée canne. Je ne me suis jamais sentie aussi honteuse de ma vie, c’est qu’elle est forte pour se montrer outrée.

-Pourquoi ?! C’est ton fils !

-Justement, lâche sombrement le roi.

La reine s’affaisse, on dirait qu’elle va s’effondrer, elle me fait de la peine. Est-ce que je pourrais égayer son joli minois en abattant le tisonnier sur le crâne de son mari ? Ça arrangerait la situation pendant un court instant. Et puis, mon bonheur serait comblé.

-Où vas-tu ? S’écrie la voix éraillée de sa femme.

-Vu que personne ne veut de moi ici, je pars. Tant que tu n’arrives pas à choisir entre lui et moi, je préfère partir. Il ne sera jamais mon fils, juste un sale morveux que j’ai eu le malheur d’engendrer, rien de plus.

Il ouvre la porte et quitte la pièce. Emmanuel s’accroche nerveusement à sa grand-mère en la gratifiant d’un regard inquiet.

Et puis, il s’étonne que son fils soit dérangé, marmonne Mamy Dragon. Ta maman a besoin de souffler un peu, je vais aller lui parler. Tu restes bien sagement ici et tu te prépares pour aller à l’école, d’accord ? Ne te préoccupe pas de ces choses-là mon lapin, ce sont des histoires de grand.

Elle lui caresse les cheveux avant de s’avancer d’un pas branlant vers sa belle-fille. Elle met sa main sur son dos pour l’attirer en dehors de la pièce. Avant de sortir, elle se tourne vers moi.

-Je vous laisse vous occuper des petits, vous… savez bien vous y prendre.

Mamy Dragon me fait un compliment ? C’est de l’inédit ! J’hoche hâtivement la tête.

PDV : Le Prince Édouard

J’ai réussi à ramener William à la raison. Après avoir pleuré de tout son soul, et avoir foutu ma chemise en l’air, je l’ai convaincu de venir à l’école. Ce que je ne prévoyais pas, c’est que Charlotte le refuse dans la voiture. Même Lisa a préféré la compagnie des petits. J’ai fini par prendre William dans notre voiture. Les garçons n’étaient pas très contents mais ils n’ont rien dit. L’ambiance était… très tendue. Non qu’on fût en train de se… enfin de se faire du bien. Vous voyez quoi ! Chacun avait ses mains sur soi… sur les genoux pas sur notre… Oh, ferme là Ed, tu t’enfonces ! Globalement parlant, j’étais bien ancré dans le fauteuil de la voiture et non… entre les cuisses d’un des mecs, quoi ! Bref.

Le reste de la journée s’est passé presque normalement. Comme William n’était pas le bienvenu à table, je me suis installé avec lui, sur une autre. J’ai eu le droit à un regard meurtrier de ma sœur. Est-ce qu’elle pense que je la trahis ? Je suis de son côté mais je ne peux pas laisser mon petit frère. Il n’est pas le seul à avoir fait une connerie qu’il regrette.

William et moi, nous nous regardons manger sans échanger un mot. Du moins, il fait semblant de dîner. Il regarde son plat d’un air lugubre en farfouillant ses pâtes avec sa fourchette. Je dois avouer qu’après ce qui s’est passé plus tôt ce matin dans le salon, ça m’a aussi un peu coupé l’appétit. William et moi n’avons jamais réussi à nous parler, un malaise a toujours été présent entre nous. C’est étrange d’avoir ce rapport avec son frère. Il soupire en empoignant ses cheveux roux.

-Vas-y, va les rejoindre. (Je veux protester mais il ne m’en laisse pas le temps.) Si tu n’y vas pas, je pense que tu vas prendre feu. Charlotte ne te quitte pas des yeux, explique-t-il.

Je tourne la tête, effectivement. Je finis par prendre mon plateau pour m’asseoir avec les autres. La conversation s’arrête net quand j’arrive, je fais semblant de ne pas l’avoir remarqué. J’ai l’habitude de créer un silence, les gens sont impressionnés et observent tous vos gestes mais… que ce soient mes amis…

-Alors, comment va l’ennemi ? Demande ma petite sœur avec animosité.

Je jette un regard autour de moi pour trouver de l’aide mais personne ne vient à mon secours. Merci, les potes… J’aime me sentir soutenu.

-Je n’excuse pas ce qu’il a fait et je suis de ton côté mais…

-Mais quoi ?! Il voulait droguer Lisa ! Son ‘’meilleur’’ ami a failli la violer et tu lui trouves des…

-Charlotte, pas ici. On en reparlera ce soir, d’accord ? Dis-je d’un ton calme.

Elle serre les mâchoires avec rage puis hoche la tête. Qu’est-ce que je fais, moi ? Est-ce que je dois vraiment l’abandonner ? Je répugne à le faire, je sais qu’il va faire une connerie. Vie de merde ! Même mes amis me nient. D’habitude, j’écoute les échanges animés qu’Abby et Julien entretiennent ; mais là, je n’ai même pas envie de les entendre se clasher.

Un adolescent de l’âge Charlotte s’approche de notre table. Mes sens sont en alerte depuis le soir de son anniversaire. Je fais un signe aux gardes, ils l’entourent en vérifiant qu’il ne détienne aucune arme. Il avance, intimidé, entre ces hommes baraqués.

-Salut ! Je voulais savoir si tu voulais toujours aller au cinéma avec moi ?

Je fronce des sourcils. Il veut inviter ma petite sœur ?! Je n’aime pas ça… du tout, du tout ! Charlotte prend des couleurs en le regardant, elle bégaie en se trémoussant sur sa chaise. L’effet qu’il lui fait, m’énerve, tout comme son intérêt.

-Écoute, si tu ne pars pas tout de suite : ce sont les gardes qui le feront et crois-moi, ils ne sont pas doux comme des agneaux, lui conseillé-je avant de porter ma fourchette à ma bouche, satisfait de ma répartie.

Je jubile devant son air paniqué, je retiens de peu un petit ricanement. Tout le monde se tourne vers moi, je hausse les épaules. Qu’est-ce que j’ai fait ?! Ma petite sœur semble sur le point de m’étriper. Mais merde, je l’ai juste protégée ! Elle m’en veut quand je suis avec William et maintenant que je suis là pour elle, c’est encore pire. Elle veut m’insulter mais Julien la devance.

-Woah… Je crois que je suis presque tombé amoureux, là, ironise-t-il.

Est-ce qu’il se fout de moi ? Il y a dix minutes, il me tirait encore la tronche. Je ne comprends pas ce qu’il se passe. D’habitude, je sais sur quel pied danser avec lui mais là, je suis perdu.

-Presque ? Je pensais que tu avais déjà succombé à mon charme, blagué-je.

Je suis le seul à rire, j’ai l’impression d’être un gros con. Vous connaissez tous cette situation où vous êtes le seul à vous marrer et que les autres restent muets. Et vous, vous avez juste envie de vous terrer… Est-ce parce que j’ai fait peur à ce petit gringalet ? Quelque chose m’échappe, … mais quoi ?

-Tu ne piges vraiment rien, n’est-ce pas ? Parfois, je comprends ton père, lâche Julien.

J’ai l’impression qu’une demi-tonne vient de me tomber dessus. Je reste figé, est-ce que j’ai bien entendu ? Il a vraiment dit ça, il pense vraiment ce qu’il dit ?! Je mérite de me faire battre par mon père ?! J’entends les autres retenir leur souffle. Julien n’essaie même pas de se justifier ou de revenir sur ses dires. Je me sens furieux et déçu. J’ai l’impression qu’il vient de shooter dans mon cœur déjà fissuré. Qui aurait cru que moi, le grand insensible, ait envie de chialer à ses paroles ?

-Ce que tu viens de dire, je ne te le pardonnerai jamais, dis-je d’une voix calme et posée, tout le contraire de mon combat intérieur.

Il reste là, les bras ballants mais ne soutient pas pour autant mon regard. Personne ne dit rien, même pas ma petite sœur. Est-ce qu’ils pensent tous ça de moi ?! Et si c’était vrai ?

Je prends lentement mes affaires, je ne veux pas montrer que ça me touche. Je ne veux pas rester avec cette bande d’hypocrites. Je pensais qu’il me soutenait, je me suis trompé. James lâche ses couverts sur la table.

-Si tu voulais le blesser, tu aurais pu trouver bien d’autres sujets mais tu as choisi le pire. Je le connais depuis bien plus longtemps que toi, tu n’étais pas là quand il hurlait dès que mon oncle entrait dans la pièce. Tu ne l’as jamais entendu crier de terreur. Tu ne penserais pas ça si tu l’avais vu se faire battre parce qu’il avait appelé son père ‘’Papa’’, dit mon cousin en prenant ses affaires.

James s’approche pour passer un bras autour de mes épaules.

-Viens, Édouard. N’écoute pas ces imbécillités.

Il m’entraine en dehors de la pièce, je le suis sans rien dire. Je vais craquer, c’est trop. J’ai l’impression d’avoir un immense gouffre dans la poitrine. Je m’appuie contre mon cousin, c’est ça, ou je m’effondre. James m’emmène dans un cagibi. Heureusement qu’il est là, je viens de me rendre compte qu’il a toujours été présent, dans le meilleur comme dans le pire. C’est lui qui venait m’apporter une tranche de pain tartinée de chocolat quand j’étais privé de nourriture. Il venait me parler à travers le battant de l’armoire quand j’étais enfermé. Et moi, est-ce que j’ai été présent en apprenant son homosexualité ? Non, je l’ai d’abord jugé et puis, j’ai ouvert les yeux.

-Ici, on sera tranquille. Je te promets de ne pas te tripoter, rit-il en m’ouvrant la porte.

Je souris faiblement à sa blague. Je dépose mon sac à l’intérieur et m’assis à même le sol. Il vient se mettre à côté de moi, j’ai l’impression de nous revoir mômes, assis par terre.

-Est-ce que ça te mettrait mal à l’aise si je te faisais un câlin ?

Je tourne lentement la tête vers lui. Encore un roux. Pourquoi y a-t-il autant de roux autour de moi ?

-Pourquoi ? Parce que tu es homo ? Demandé-je.

Il hoche la tête en m’analysant. Il se mordit la lèvre, d’un air coquin. Ses yeux scrutent mon visage en attente de quelque chose. Oh… Je l’attire ? Est-ce que j’ai bien fait de me retrouver tout seul dans la même pièce que lui ? Je déglutis nerveusement.

-Hum… est-ce que… tu… ?

Je n’ose pas formuler ma phrase à voix haute. Comment échapper à cette situation embarrassante ? Je dévie mon regard vers la porte. Oh, merde ! Pourquoi il se rapproche ? Il est beaucoup trop près ! Je veux m’éloigner mais je suis déjà adossé au mur. Il tend ses bras vers moi. Putain, je vais vivre mon premier baiser avec un mec dans un débarras avec nul autre que mon cousin qui plus est. Je ferme les yeux en m’apprêtant à subir le pire moment de ma vie. James me décolle du mur pour m’attirer contre lui.

Je sens sa joue contre la mienne, il m’étreint tendrement dans ses bras. Je souffle de soulagement en comprenant son geste.

-Eh, ça va Ed ? Tu as l’air bizarre, dit James d’un air soucieux.

Je secoue vivement la tête de haut en bas. Je suis tendu comme un string –vous pouvez me croire, c’est l’expérience qui parle- entre ses bras. James se mets à rire compulsivement.

-Merde, mec ! Tu as cru que j’avais d’autre attention que de te réconforter ?

-Tu m’as fait peur aussi, bougonné-je.

Je finis par rire de bon cœur avec lui. James hilare, pleure de rire la tête appuyée contre mon épaule. Je cache mon visage entre mes mains en pouffant. Comme avant, avant toutes ces rancœurs.

:arrow: Suite: Chap.9: La momie

♥♥♥


Bonjour à tous, chers lecteurs, je suis vraiment mais alors vraiment désolée pour cette trèèèèèès longue attente !!! Ne croyez pas que j'avais oublié ou abandonné mon histoire mais je n'arrivais pas à écrire, à me concentrer, mais je n'ai rien lâché. Beaucoup de choses me sont tombées dessus. J'ai toujours du mal à écrire mais ça va un peu mieux et j'essaie d'arranger ça !

N'hésitez pas à commenter, s'il vous plait ! Merci beaucoup, je suis vraiment heureuse de vous revoir.

Bisous à tous et à toutes ! ♥♥♥
Dernière modification par LucieP le ven. 22 janv., 2021 12:21 pm, modifié 1 fois.
Queen_of_Zombies

Profil sur Booknode

Messages : 105
Inscription : mar. 08 mars, 2016 8:42 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par Queen_of_Zombies »

Hellllllooooooooooooooooooo ma Grande petite Belge !!!!!!!!!!!!!!!!! ❤❤❤❤❤
Aaaaahhhhhhh quel plaisir de retrouver ton histoire et toi par la même occasion !!!!!!!!!!!!! :D
J'ai beaucoup aimé ton chapitre, il est super bien écrit !
Je déteste le comportement du père vis à vis de son fils, ça craint ! La réplique de Julien fait mal dis donc, je pense qu'on va en entendre parler par la suite ! La fin est énorme, j'étais pliée en deux ! :lol:
Vraiment trop hâte de lire la suite ! Hihihihiiiii :D ❤❤❤❤
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Queen_of_Zombies a écrit :Hellllllooooooooooooooooooo ma Grande petite Belge !!!!!!!!!!!!!!!!! ❤❤❤❤❤
Aaaaahhhhhhh quel plaisir de retrouver ton histoire et toi par la même occasion !!!!!!!!!!!!! :D
J'ai beaucoup aimé ton chapitre, il est super bien écrit !
Je déteste le comportement du père vis à vis de son fils, ça craint ! La réplique de Julien fait mal dis donc, je pense qu'on va en entendre parler par la suite ! La fin est énorme, j'étais pliée en deux ! :lol:
Vraiment trop hâte de lire la suite ! Hihihihiiiii :D ❤❤❤❤
Coucouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ma Dididouuuuuuuuuuuu ♥♥♥♥♥♥♥
Merciiiiiiiiii je suis contente aussi ! (Je viendrais te parler sur messenger tout de suite !)
Merciiiiiiiiiiii !!!!
Oui, on est d'accord ! Hahaha oh que oui, on va en entendre parler, il va avoir de sacrés répercutions !!!
Hahaha contente qu'elle t'ait fait rire !!!!!
Merciiiiiiiiiiii je vais faire mon possible pour que la suite soit publiée rapidement, promis !!!! ♥♥♥♥
DarkTales

Profil sur Booknode

Messages : 126
Inscription : mar. 11 avr., 2017 1:56 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par DarkTales »

Salut !!!
Je suis tellement heureuse de lire la suite de ton histoire. Ça m'avait manqué ! On ne peut pas dire que les choses s'arrangent même les potes s'y mettent. Je suis toujours aussi curieuse sur cette terrible relation entre Édouard et son père. Pourquoi ce dernier est-il aussi violent avec son aîné ? A voir par la suite peut-être...
Avec une ambiance aussi lourde, la fin est une vraie bouffée d'air frais ! Ton écriture est toujours agréable à lire, je trouve même qu'elle s'est améliorée, plus fluide.
Allez, je te souhaite bon courage pour l'écriture ;)
ombreuse

Profil sur Booknode

Messages : 136
Inscription : mer. 21 oct., 2015 3:48 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par ombreuse »

Hey ! Je suis bien contente de pouvoir te lire à nouveau ! Les personnages ont toujours des comportements aberrants, y a-t-il une famille normale dans ton roman ? ;) Bref, j'ai toujours envie de lire la suite mais quelques révélations seraient les bienvenues... sinon, je risque de ne plus rien comprendre, de re-rentrer dans ton histoire et de tuer tout le monde avant de les ressusciter en mieux ! Je te jure que j'en suis capable, j'ai fait ça plein de fois :twisted: ;) ;)
J'aime bien que James protège son cousin et qu'ils soient de nouveau proches, ça fait du bien la famille ! Par contre, moi qui commençais à apprécier Julien... Voilà qu'il se transforme en imbécile aussi ! Tu vas me rendre folle avec tes personnages barjots :lol: :lol:
Sydneyy

Profil sur Booknode

Messages : 87
Inscription : ven. 13 avr., 2018 9:39 am

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par Sydneyy »

Ouiii enfin la suite ! C'est vrai que ça ne va pas en s'arrangeant. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite afin de mieux comprendre certains personnages !
Na09

Profil sur Booknode

Messages : 395
Inscription : lun. 23 mai, 2016 12:54 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par Na09 »

Un bon chapitre qui véhicule pleins d'émotions. Le personnages d' Edouard est bien plus attachant que je le pensais dans ce tome. Hâte de lire le chapitre 9.
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Je vous remercie pour tout les commentaires sur mon histoire, je publie dès semaine prochaine, un nouveau chapitre !!!
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Chap.9 La momie

PDV : Prince Édouard

Je suis roulé en boule sur le sol froid de son bureau. J’essaie de protéger mon ventre et mon visage. Mais il réussit quand même à trouver d’autres points sensibles. Il se déchaîne sur moi en m’insultant. Je ne comprends plus rien, tout est flou. Si seulement j’avais moins mal à la tête, je pourrais peut-être savoir ce qu’il me reproche. Je gémis en sentant une nouvelle douleur me vriller le crâne. J’hurle de plus en plus fort mais la douleur persiste. Pourquoi ça ne veut pas disparaître ? J’ai mal. Où es-tu maman ? Je veux ma maman.
J’ai peur, j’ai beau crier rien ne change. Je pleure mais il n’en n’a que faire. Je sais qu’il n’a pas de coeur. Il me donne un énième coup de pied, celui de trop. Ma tête cogne le mur, ça me coupe le souffle, mes oreilles bourdonnent. Mon corps ne réagit plus, mes bras flottent mollement autour de mon corps. Je n’ai plus la force de me protéger. Je suis terrorisé mais c’est tellement difficile de le vaincre. C’est si facile de se laisser faire… Je ne sens plus rien mais je suis certain qu’il me donne encore des coups. Est-ce qu’il me parle ? Ma tête, j’ai mal à la…
C’est moi ou c’est la voix de maman ? Je voudrais crier mais ma voix se mue en gémissement. Je l’entends m’appeler, elle est là ! Je sens des larmes couler sur mes joues.
_Édouard ? Édouard ?! Comment as-tu pu lui faire ça ?! Espèce de monstre ! Si… s’il arrive quelque chose à mon fils, s’il ne se réveille pas, tu me le payeras ! Tu me le payeras, tu m’entends ?!
Mon corps flotte, est-ce que je pars au paradis ? Je sens des bras autour de moi me bercer. Ma tête est appuyée contre son thorax. Des gouttes me tombent sur le visage. Cette fois-ci, ce ne sont pas mes larmes. Ma mère est secouée de sanglot. Oui, c’est bien le paradis. Dans mon rêve, je soulève ma main pour la poser contre la poitrine de ma mère, là où est son cœur. Je sais que j’y aurais toujours une place, quoi que nous réserve l’avenir. Ce sera toujours ma maman, mon ange gardien et moi son bébé.
Je sens des mains me toucher. On enlève mes vêtements et on me couvre d’une crème. Je ne résiste pas quand on m’ouvre les yeux. Une personne tâte mon crâne. J’entends au loin maman sangloter bruyamment. Elle me serre la main.
_Je t’interdis d’approcher mon fils. Sors d’ici, tu n’as rien à faire là !
Je papillonne des paupières. Je veux me relever mais un élancement me maintient au matelas. Je murmure en espérant que quelqu’un m’entende. Je veux encore l’appeler mais je m’effondre d’un sommeil plus que mérité, d’un long sommeil…

***

Je regarde ce drôle de monsieur. Il ressemble à une momie, comme celle que j’ai vue au musée. Heureusement que je n’ai pas dit mes pensées à voix haute ; papa m’aurait hurlé dessus. J’essaie de rester calme mais j’ai envie de bouger. C’est long de rester debout comme une statue, surtout que j’ai mal partout. L’autre garçon semble lui aussi s’ennuyer comme un rat mort. Ses yeux bruns me fixent sans l’ombre d’une lueur. Son regard est franc, je ne sais pas si j’aime ça. À peine ais-je soulevé mes jambes pour détendre mes muscles que mon père met sa main sur mon épaule.
_Tiens-toi tranquille, Édouard, dit la voix grave de mon père.
Je lève la tête pour croiser son regard. Je sens un froid glacial parcourir mes membres. J’arrête de me trémousser par crainte des représailles. Je sais que je ne dois pas hurler, maman ne veut pas que je crie dès que je me retrouve en présence de père. Elle dit que je ne devrais pas avoir peur de lui, que ça énerve mon père quand je crie en le voyant et que c’est pour cela qu’il me punit. Comment ne pas être terrorisé ? Il m’a cloué au lit pendant une semaine ! Je déteste me retrouver en sa présence. Mon corps est toujours marqué de sa dernière effusion de colère. Je me rappelle bien les sanglots de ma mère. Dois-je rester figé quand ses poings s’approchent de moi ? Pourquoi ne puis-je pas…
_C’est donc lui ? Demande le roi en me sortant de mes pensées.
Je me reprends en sursaut, il déteste quand je rêvasse. Sa main se raffermit sur mon épaule, m’intimant de ne plus bouger. J’ai envie de fuir. Maman m’a dit que je ne me retrouverai plus jamais seul avec lui mais… je ne la crois pas. Non qu’elle me mente mais je sais qu’il trouvera toujours un moyen pour me battre. Le vieux monsieur pousse le garçon vers nous.
_Oui, c’est lui le rejeton de ma fille. Elle l’a appelé Jordan, allez savoir pourquoi ! Elle lui a donné un prénom aussi indigne que son nouveau statut de sans-abris. Malgré toute l’éducation que je lui ai donnée, elle ne l’a malheureusement pas transmis à mon petit-fils. C’est à peine s’il m’adresse la parole. Jordan est un gentil garçon, un peu rebelle si vous voulez avoir mon avis, mais il manque cruellement de savoir vivre. Vous comprenez tout à fait qu’à mon âge, je ne sais plus l’éduquer. Ma fille m’a déjà tellement usé, je n’ai plus la force de m’occuper de lui. Surtout qu’il ressemble par certains attraits à sa mère qu’il réclame. (Va-t-il encore parler longtemps ? J’ai du mal à le suivre.) Je lui ai inculqué quelques activités qu’il a bien aimées. Mais ce n’est certainement pas avec moi qu’il va pouvoir jouer au ballon dans le jardin. Ou encore gambader dans…
Je sais que père ne va pas être content mais ce monsieur parle beaucoup trop. J’observe d’un regard absent ses vieilles lèvres desséchées remuer. Il est obligé de me postillonner au visage ? Espèce de vieux tas d’os ! Je ne peux que remarquer sa main qui passe sans arrêt dans les cheveux du garçon. Il a beau le critiquer, il le regarde avec attachement. Pourquoi mon père ne m’observe pas ainsi ? Le seul moment où j’ai son attention, c’est quand je me retrouve en sang, à ses pieds.
_Je voudrais le laisser entre vos mains bienveillantes, majesté, conclut le monsieur.
Il n’aurait pas pu le dire avant de nous faire un monologue interminable ?! Le roi analyse le garçon, ce dernier le défie du regard. Je me retiens de lui crier de ne jamais faire ça ! Heureusement, il détourne la tête d’un air ennuyé pour regarder son grand-père. Je souffle doucement, un peu plus et il se saurait pris une gifle.
_Êtes-vous d’accord pour que je puisse tester mes… expériences sur lui ? Demande-t-il.
Le vieux monsieur hésite avant de hocher la tête. De quelles expériences parle-t-il ? Qu’est-ce qu’ils veulent lui faire ?! Je secoue la manche de mon père pour lui poser la question mais celui-ci ne me prête plus aucune attention désormais.
_Monsieur et moi allons terminer cette discussion dans mon bureau. Allez jouer sagement.
Je sens la menace dans son ton. Il s’éloigne, accompagné de la momie. Nous pourrions peut-être l’exposer dans la pièce des antiquités ? Il fera une chouette nouvelle pièce d’exposition. Quand je tourne la tête, le garçon me regarde fixement. Nous restons longtemps comme ça.
_Tu vas rester ici pendant combien de temps ? Le questionné-je.
Je n’ai qu’un haussement d’épaule comme réponse. Il a beaucoup de conversation…
_Tu veux jouer avec moi ? Dis-je d’une voix impérieuse.
Où est-il ? Jordan, le garçon, est parti se cacher. Comme il ne connait pas les moindres recoins du châteaux -pas comme moi- on a délimité l’espace de jeux à mes appartements. J’ouvre mes armoires à vêtements, pousse mes cintres mais il ne se trouve pas là. Je referme la porte en soupirant. Je m’accroupis au sol pour regarder sous le meuble quand quelqu’un entre dans ma chambre. Ça doit être Nounou ! Je me relève vivement pour courir dans ses bras mais je m’arrête brusquement en remarquant la présence de mon père.
_Qu’est-ce que tu faisais, Édouard ?
_Je cherchais un jouet, inventé-je.
Sous son regard, j’ai envie de partir loin. Je n’ai pas besoin de réfléchir pour savoir qu’il n’est pas venu ici pour s’enquérir de ma santé et qu’il est de mauvaise humeur. Je recule instinctivement, je retiens un sanglot d’angoisse dans ma gorge. Il ne faut pas que je crie, c’est mon père, je ne dois pas avoir peur. Les enfants n’ont pas peur de leurs parents. Alors pourquoi est-ce que je me sens mourir à petit feu ?
_William m’a dit que tu ne voulais pas lui prêter tes jouets ?! Tu sais ce que je fais quand tu n’es pas sage, n’est-ce pas ? Si tu ne veux pas partager tes jouets, tu n’en n’auras plus !
Il ouvre mon coffre à jeux et les sort. Il les prend et les lance contre le mur. J’essaie de les rattraper avant qu’il ne tombe par terre dans un fracas assourdissant mais il me donne un coup pour que je reste à terre.
_Mais je n’ai pas le droit de jouer avec les siens, c’est injuste qu’il puisse utiliser les miens ! dis-je en essayant de le raisonner.
Il lâche la petite voiture qu’il était en train de casser pour m’assener une gifle. Il prend ma mâchoire dans sa main et l’écrase. Je hurle en me débattant mais il ne lâche pas sa prise. Maman m’avait promis qu’il ne me ferait plus mal ! Je ne devais plus rester seul avec lui ! Ses yeux sont rouges, il ressemble à un démon. Mes cris vrillent ses tympans. Pour me faire taire, il me frappe une énième fois. Quand plus personne ne peut faire quelque chose pour moi, je m’en remets toujours à Dieu. Dois-je prier Marie, la Sainte Mère ou bien Saint-Nicolas, patron et protecteur des enfants ? Vade retro satanas !
Il lève de nouveau la main mais s’arrête. Est-ce qu’on m’a entendu par-dessus les cieux ? Je promets de ne plus jamais oublier de faire mes prières, si vous me sortez de là.
_ Dans ce cas-là, tu n’auras plus de jouet, il ne sera plus t’en emprunter. J’ai promis à ta mère de ne plus te taper, je vais me contenter de t’enlever tous ce dont tu n’as pas besoin, dit-il cyniquement.
Je le regarde avec impuissance prendre mes jouets. Je ne peux rien faire quand il écrase mes voitures avec ses chaussures. Je reste assis en serrant mes jambes contre mon ventre. Mon corps pleure mais aucune larme ne frôle mes joues rebondie. Il s’approche de mon lit pour prendre mon ours en peluche.
_Pas Nounourse, père ! S’il vous plaît, pas lui !
Il est dos à moi, je ne sais pas voir ses expressions. L’ai-je convaincu ? Je prie silencieusement pour qu’il le remette à sa place. Il me soulève du sol pour rapprocher son immonde tête de la mienne. Je frémis devant son visage furieux. Il me sourit avec méchanceté, je crains le pire.
_Tu sais quoi ? Je vais le laisser intact, c’est tout ce qui te restera. Sais-tu pourquoi je me montre clément ? Toute ta vie, quand tu le serreras dans tes bras, tu penseras à ton oncle que tu as tué. Par ta faute.
Je tombe en arrière quand il lâche mon col, Nounourse atterrit à mes pieds. Mon père shoote dans ce qui reste de mes jouets avant de quitter la pièce. Je me mets à sangloter en marchant à quatre pattes vers ce qui était autrefois synonyme de bonheur. Je ramasse les morceaux de plastique en pleurant. Mon corps est secoué de sanglots, je tremble en tentant de respirer. Un grincement se fait entendre. Je me tourne précipitamment vers le bruit en serrant ma peluche contre moi. Il a peut-être changé d’avis, il va peut-être le détruire, lui aussi.
Une armoire s’ouvre lentement, le garçon en sort. Je l’avais complètement oublié. Il marche vers moi.
_J’ai tout vu, dit Jordan.
C’est la première fois que j’entends le son de sa voix. Sans rien dire, il s’accroupit et m’aide à récupérer les débris pour les jeter à la poubelle. Je le regarde faire. Une fois qu’il a fini, il s’assied par terre en face de moi. Je remarque à ce moment-là que je ne pleure plus.
_J’étais là, dit-il à nouveau.
Il veut que je dise quoi ?
_C’est qu’il tape fort ton père. Il t’a fait mal ? Dit-il en me montrant sa propre joue. Je veux être ton ami, je te protègerai. Enfin, je ferai de mon mieux.
J’essuie mes larmes en le regardant abasourdi. Qu’est-ce qu’il me raconte ?
_Tu sais, mon grand-père m’a parlé. Il veut que je devienne ton garde du corps. Je veux bien l’être, je m’en fous de mourir, m’annonce-t-il sans l’ombre d’une peur.
Mon garde du corps ? Il me protégerait de mon père ? Personne ne peut rien faire contre lui, c’est le roi ! Je le regarde avec scepticisme.
_Pourquoi tu ferais ça pour moi ? Demandé-je d’une petite voix.
Il doit me prendre pour un bébé… Jordan hausse les épaules.
_Parce que tu vas devenir mon meilleur ami, répond-t-il naturellement.
_Comment tu le sais ? Me hâté-je de demander méfiant.
Il sourit en se penchant vers moi, comme s’il voulait me dire un secret.
_Je sens ces choses-là, m’apprend-t-il en frappant sur sa poitrine. Je t’aime bien, je pensais avoir une vie merdique mais… tu as l’air de battre tous les records. Je n’ai que six ans mais grand-père dit que je suis déjà en train de mal tourner. Je suis sûr qu’il m’a pris sous sa tutelle juste pour qu’on s’occupe de lui quand il sera vieux et tout croulant.
_Mais il l’est déjà ! m’exclamé-je.
Jordan éclate de rire avec moi. S’il n’est pas encore vieux et croulant, comment sera-t-il au moment venu ? Je pense qu’il a raison, on va bien s’entendre.
_Pourquoi tu n’es pas chez tes parents ?
Il se renfrogne à ma question. Il semble aussi vulnérable que moi. Est-ce que lui aussi se fait taper dessus ?! Je pose ma main sur son genou, ce qui me vaut un regard étrange de sa part.
_Il ne s’occupait pas de moi, fini-t-il par dire avec fatalité.
On se regarde longuement dans les yeux dans un silence de plomb. J’ai l’impression qu’il me comprend sans que je doive parler. Il ne me sourit pas, il reste neutre. Qui est-il ?

:arrow: Suite: Chap.10: La canne endiablée

***

Chères lectrices et chers lecteurs, voici mon retour ! Désolée pour cette très longue attente, j'espère que cela vous plaira ! N'hésitez pas à commenter ! Gros bisous
Dernière modification par LucieP le lun. 14 juin, 2021 5:29 pm, modifié 1 fois.
ombreuse

Profil sur Booknode

Messages : 136
Inscription : mer. 21 oct., 2015 3:48 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par ombreuse »

Hey ! Quelle joie de retrouver ces personnages, je suis hyper contente, toujours au rendez-vous !! Par contre ce père m'énerve toujours autant...
LucieP

Profil sur Booknode

Messages : 12993
Inscription : mer. 28 oct., 2015 8:29 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par LucieP »

Chap. 10 La canne endiablée

PDV : Lisa

Je meurs à petit feu en face d’Édouard. Les petits ne veulent plus lui adresser la parole. Du coup, ils se sont mis dans un coin, William dans un autre et moi près d’Édouard. Comment ne pas être mal à l’aise ? Je ne sais pas qui est le mieux, Édouard qui rêve de me tuer ? ou William qui a essayé de me droguer dans le but de me violer ? Ils sont tous cinglés dans cette famille, je vous jure ! Moi, je me retrouve entre les deux, comme d’habitude. Je ne peux même pas être avec James car il est du côté d’Édouard. Quant à Manue, lui ne comprend pas la hargne contre son plus grand frère.

Je soupire en entendant la porte du petit salon claquer dans un bruit mat. Qu’est-ce qu’ils ont tous en ce moment ?! Julien débarque comme une furie dans la pièce. Ouille, il se dirige d’un pas vif vers Édouard.

-Putain, c’est quoi ton problème ?! Pourquoi tu m’as viré de la salle de sport ? Aucun ne veut me laisser entrer, il dise que tu m’as interdit l’accès ! C’est quoi, ce bordel ?!

Alors là, Julien, si on tente d’expliquer le « problème » d’Edouard, on est parti pour un sacré moment… Ed regarde son ami avec arrogance. Rien qu’à voir sa tête, je sais que c’est la vérité ; il l’a banni de l’endroit.

-J’ai fait ce qu’il y avait à faire, répond-t-il simplement en haussant les épaules.

Julien le regarde abasourdi, il ne s’attendait vraisemblablement pas à ça… James s’avance en demandant à Julien de se calmer. Celui-ci ne l’écoute pas et s’approche.

-Quoi ?! Mais tu n’as pas le droit de faire ça, tu sais ce que le sport signifie pour moi !

-Si tu réfléchis un tout petit peu, tu sais bien que si, dit-il avec suprématie.

Se venge-t-il de ce qu’a dit Julien à table ? Édouard n’aurait pas dû réagir comme ça quand le tourtereau de la petite est venu mais… ce qu’a dit Ju’ était inacceptable. Julien repousse James qui s’interpose entre eux.

-Tu n’es vraiment qu’un putain de connard égoïste, crache Julien.

Je pense que la goutte d’eau de trop a été le rictus arrogant d’Édouard. Personnellement, je crois que j’aurais fait la même chose s’il m’avait sorti ce petit sourire d’enfoiré qui lui est si caractéristique. Julien envoie son poing dans le -si sublime- visage d’Édouard. Le prince ne réagit même pas, il laisse son ami se défouler sur lui. Il aurait pu largement éviter les trois coups. C’est James qui doit repousser Julien pendant que ce dernier hurle.

-Qu’est-ce qui ne va pas dans ta tête ?! Tu ne sais même pas te défendre ! Pourquoi tu ne te défends pas ? Je ne suis pas ton père, merde ! Frappe-moi, protège-toi ! Tu es maso ou quoi ? Tu sais te battre alors fais-le, au mieux d’encaisser, crie-t-il avec désespoir à son ami qui reste stoïque.

Édouard en réponse essuie juste le sang qui coule de sa bouche. Julien prend son visage entre ses mains en faisant un tour sur lui-même. Il shoote le sol en maugréant. Derrière lui, la grand-mère des petits s’approche avec une vivacité que je ne lui ai jamais connu. En un instant, elle brandit sa canne et frappe Julien. Il pousse un cri de fillette en se tournant. La vieille relève son bâton prête à le frapper à nouveau.

-Espèce de vaurien ! Comment osez-vous toucher à mon petit fils ?! Vous allez voir ce qui se passe quand on s’en prend à lui. Espèce de crapule de la pire espèce !

Oh my Good, la vieille est toquée ! Je mets ma main devant la bouche en la voyant asséner des coups de bâton, tous aussi puissants les uns que les autres. Elle cache bien son jeu, la mamie ! Je m’attends à la voir sortir de sous sa robe une mitraillette, prête à abattre l’ennemi.

-Voyou ! Je vais m’occuper de vous, moi ! Brigand, vocifère la dame.

-Elle est complètement sénile, la vieille ! s’exclame Julien en se retrouvant coincé entre elle et le mur.

Elle lève sa canne et lui frappe le bras. Rappelez-moi de ne jamais, au grand jamais, la mettre en colère. Je pense que dorénavant, je vais me tenir loin, voire très loin de sa canne… Elle ne lâche pas l’affaire et continue de le frapper.

-Qu’est-ce qui se passe ici ?! Madame, arrêtez ça tout de suite ! ordonne sa belle-fille, la reine Claire en entrant dans la pièce.

Mamie Dragon fini par reculer en jetant un coup d’œil mauvais au pauvre Julien. Elle le pointe de sa canne, comme si c’était un flingue.

-Cette brute a frappé ton fils, Léopold ! Il en va de soi qu’il reçoive une bonne correction bien méritée, alors ne me regarde pas comme ça, le prévient-elle.

-Lequel de mes fils ? Demande-t-il, soudain inquiet.

Elle reprend contenance en époussetant son habit et se tient droite. Comme si elle se rappelait qu’elle était une dame de la haute société avec un bâton dans le baba. Elle désigne Édouard de la main.

-Oh, si ce n’est que lui, dit le roi d’un air morne.

-Comment ça, si ce n’est que lui ?! Ça change quelque chose que ce soit lui ou Emmanuel, peut-être ?! intervient avec fureur sa femme.

Gloups… Je pense qu’il aurait mieux fait de se taire… Il déglutit difficilement devant les regards sévères des deux femmes. Il est mal barré si la folle à la canne et sa femme au regard perçant abattent leurs foudres sur lui… Eh eh, que du spectacle aujourd’hui, personne n’a prévu du pop-corn ? Bruh, je vais me contenter de déguster la scène qui se déroule.

-C’est qu’il sait se défendre, marmonne-t-il entre ses dents.

-J’aime mieux ça, gronde sa femme.

Elle nous fait signe de nous asseoir. La grand-mère s’approche d’Édouard qui l’aide à s’installer dans le canapé. Elle se tient très dignement, la canne entre les jambes, les deux mains posées dessus. Si son regard noir n’était pas menaçant, jamais on n’aurait pu la croire si diabolique. Ju’ part s’asseoir le plus loin possible d’elle, il a l’air complètement traumatisé, le pauvre petit. Je remarque alors, un homme se glisser à côté du roi.

-Cette histoire ne nous regarde pas mais je ne veux plus jamais vous voir vous battre. Et vous serez prié la prochaine fois de régler vos comptes ailleurs qu’ici et encore moins devant les petits. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ? Plus de bagarre !

Les garçons hochent la tête en se défiant du regard. Ce n’est pas sûr qu’ils respectent leur dires… Surtout que Mamie Dragon, elle, elle n’est pas tenue de respecter cette petite règle.

-Très bien. Quant à toi William, ne crois pas que j’ai oublié que tu n’as pas respecté notre accord. Tu vas aller faire ta punition sans râler, tu sais autant que moi qu’elle est amplement justifiée et méritée.

William se lève sans un mot, et sort de la pièce. Édouard veut dire quelque chose mais s’abstient. Heureusement car sa sœur l’aurait trucidé, je pense. Et alors, adieu la nouvelle règle mise en place.

-Comme vous avez pu le remarquer, votre cousin Ferdinand vient passer un séjour chez nous.

Le type en question semble avoir plus de vingt-cinq ans. Il sourit aimablement à l’assemblée. Il nous tend la main pour nous saluer. Je m’en saisis poliment en lui retournant la bienvenue d’un air intimidé. Édouard jette qu’un bref coup d’œil ennuyé à son cousin.

-Merci mon oncle de m’accueillir, dit-il au roi.

Sa majesté lui répond mielleusement en retour. Il doit sentir mon regard sur lui car il tourne la tête. Nous nous fixons avant que je détourne mon attention vers la reine. Ce n’est pas le moment de me mettre le fils et le père à dos.

-Votre père a proposé à votre cousin d’offrir à Emmanuel un enseignement, une tutelle pour mieux lui apprendre son statut de prince.

Édouard tourne vivement la tête vers ses parents. Il n’a pas l’air d’aimer ça.

-Pourquoi je ne pourrais pas le faire ? C’est mon rôle, on avait dit que je le faisais ! rouspète-t-il.

Serait-il jaloux ? Il est vraiment bizarre… Il envoie tout le temps bouler son petit frère et évite tout pour se retrouver avec lui mais quand on propose à quelqu’un d’autre de s’en occuper, il devient possessif. Je l’imagine bien dire que c’est son petit frère et pas celui de son cousin, comme un gosse de cinq ans.

-Si tu veux le faire, je suis d’accord, dit sa mère en le tranquillisant. Mais seulement si tu fais des efforts. On avait convenu un accord, tu devais faire du yoga et essayer de te maîtriser. Pourtant, j’ai entendu dire que tu n’avais pas fait d’amélioration. Tu sais que si tu n’arranges pas les choses tout seul, je t’envoie chez un psychologue. Prends-tu tes médicaments ?

-Je les prends. Je te jure que je les prends, dit-il devant l’air pas convaincu de sa maman.

-Édouard va très bien, il n’a aucun problème mental, Camille ! s’exclame la grand-mère en défendant son petit-fils.

-Ce n’est pas à vous d’en juger, si c’est ce qu’il y a de mieux à faire : il ira chez un psychologue. Quelqu’un l’a-t-il vu avaler ses médicaments ?

Il nous regarde d’un air suppliant. Les autres ne disent rien.

-Je les déjà vu en prendre à plusieurs reprises, avoué-je à contre-cœur.

Eh merde, je viens de prendre la défense de mon futur meurtrier ! Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas chez moi. Je dois être suicidaire, ce n’est pas possible autrement. La reine laisse tomber l’affaire et se concentre sur moi.

-Il faudrait que tu t’occupes des répétitions de Charlotte et Emmanuel. Ensuite, tu as ta soirée. Pense cependant à appeler ton frère, il faudrait que je sache sa réponse concernant Noël. Édouard, montre à ton cousin sa chambre, s’il te plait.

J’acquiesce et suis les petits dans la salle de musique. Moi qui n’aime pas la musique classique… Je suis bien partie pour deux longues heures de piano et tant d’autres instruments de torture. Je m’affale dans un canapé en écoutant d’une oreille la mélodie. C’est fou comme ça ressemble à une berceuse, elle me borde. Ma prochaine mission consiste à garder les yeux ouverts et à ne surtout pas bailler. Ils ne peuvent pas faire un peu de rock ? histoire de faire un peu trembler les murs de ce vieux château.

***


Après cette longue attente... n'hésitez pas à voter et commenter !
ombreuse

Profil sur Booknode

Messages : 136
Inscription : mer. 21 oct., 2015 3:48 pm

Re: La Couronne En Détresse, Tome 2 : Sous La Tourmente Du Prince [Romance/Humour/Mystère/Suspense]

Message par ombreuse »

Quel plaisir de retrouver tout ces personnages ! Ok j'avoue, je suis allée relire le chapitre d'avant... Mais c'est vraiment très agréable de voir cette histoire avancer ^^
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »