Dynasties / Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques] (Terminée)

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !

Qu’est-ce qui, selon vous, mériterait d’être revu, détaillé, modifié, réécrit parmi les suivants ?

L’écriture : tournures de phrase, fautes récurrentes, équilibre action/description/dialogues…
1
33%
Le scénario : enchaînement, cohérence, rebondissements…
0
Aucun vote
Le personnage principal : description, présence, motivations, profondeur, relations, évolution…
0
Aucun vote
Les personnages secondaires : description, présence, motivations, profondeur, relations, évolution…
0
Aucun vote
Les lieux : descriptions, immersion, réalisme…
1
33%
Les dialogues : fluidité, cohérence, respect des tempéraments des personnages…
0
Aucun vote
L'univers : magie, traditions, background politique, histoires des familles…
1
33%
 
Nombre total de votes : 3
vampiredelivres

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
LA FAVORITE
(2/3)


— Un miroir a renvoyé la glace vers moi. J’ai toujours eu une peau très pâle, mais par le passé, mes cheveux avaient la même teinte que ceux de Sa Grâce votre mère. Depuis cet incident, ils sont blancs… et pour ma part, je m’abstiens d’être plus démonstrative que nécessaire, par crainte de blesser quelqu’un d’autre.
Vilhelm hocha lentement la tête, une nouvelle pointe de respect et d’admiration brillant dans ses yeux sombres.
— Combien d’hivers aviez-vous ? murmura-t-il craintivement, comme s’il ne voulait pas la brusquer.
— Treize. :arrow: C'pas un peu jeune pour tomber éperdument amoureux.se ? :geek: L'amour passionnel ça vient un peu plus tard généralement. Réponse plus bas :) :arrow: Du coup j'ai pas eu ma réponse ? :( Ça m'apprendra à écrire mes réponses en deux fois… :lol:
Du coup, ce que je voulais dire, c'est que j'assume qu'il n'y a pas d'âge pour avoir un "coup de foudre" (pincettes sur le terme) pour quelqu'un, d'autant plus qu'on est ici dans un univers de medieval fantasy et que du coup, une fille peut être amenée à prendre ses responsabilités de femme et de mère beaucoup plus tôt qu'aujourd'hui ^^ Ceci dit, je suis d'accord sur le fait que ce n'est pas un amour passionnel tel qu'on l'entend aujourd'hui… mais dans le cas d'Eliane, c'était essentiellement affectif et pas physique, et surtout, c'était la première fois qu'elle tombait amoureuse. Wala :D


◊~◊~◊


Bah, ça me va bien d'avoir des intrigues politiques, c'est pas le même genre de tension que l'action mais c'ets tout aussi sympa et trépignant :D
Après, le côté détresse émotionnelle peut expliquer ses actes, mais, effectivement, peut-être que mieux le préciser aiderait ^^
Oui et c'est pour ça que je le vois pas spécialement comme "mauvais" ou "bon" ;)
Aled gépeur ? :lol:

Je t'en prie, toujours avec plaisir ;)
Merchi !
Ui, détresse émotionnelle, je pense que tu l'as bien situé ^^ (Je note la formulation, c'est un truc qu'Eliane serait capable de dire :D)
Il est entre les deux, gris et nuancé… et ça fait du bien XD
Mais naaaan, pourquoi avoir peur, voyons ? :mrgreen:
vampiredelivres

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Eliane II (3/3)

Message par vampiredelivres »

LA FAVORITE
(3/3)


Suite à sa nomination à la short-list des Wattys, Eliane sera disponible exclusivement sur Wattpad jusqu'au 01/11/2022.
(Wattpad) Dynasties - Eliane


◊~◊~◊

ACTE III (1/3)
Dernière modification par vampiredelivres le ven. 22 oct., 2021 5:18 pm, modifié 2 fois.
louji

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Re: Eliane II (3/3)

Message par louji »

YO. JE SUIS LATE. MEA CULPA. (les partiels yohoho)
vampiredelivres a écrit :
LA FAVORITE
(3/3)


Zerrhus pénétra dans le petit salon privé d’un pas félin, prédateur, légèrement ramassé sur lui-même, comme s’il s’attendait à une confrontation immédiate. Sur ses talons, Eliane s’immobilisa devant la porte, pivota vers Karashei, qui les suivait toujours, et lui adressa un hochement de tête empli d’une sincère affection.
— Vous vous êtes très bien débrouillée aujourd’hui.
Les joues de la jeune rousse rosirent sous le compliment, elle sourit timidement.
— Votre père est impressionnant… avoua-t-elle dans un murmure étouffé, consciente de la présence du concerné non-loin.
Tout au long de la traversée du château, elle avait écouté avec une attention mêlée de fascination les analyses socio-politiques de Zerrhus sur sa propre province. Elle avait analysé :arrow: C'est pas non plus choquant ou trop lourd, mais ocazou ;) chacun de ses mots comme Eliane le lui avait enseigné, avait été subjuguée par la simplicité et l’efficacité des termes qu’il employait. Il allait droit au but, ne s’embarrassait jamais de circonvolutions inutiles. Ses propos étaient secs, tranchants, appuyés par des investigations qu’il prenait le temps de mener lui-même lorsqu’il le pouvait. Il avait une conscience aiguë de ce qui se passait bien et de ce qui n’allait pas, et n’avait pas peur d’affronter la réalité de l’échec en face. En cinq minutes d’écoute, Karashei avait compris que la situation sociale à Ombre n’était pas aussi désastreuse qu’on le prétendait à Ciel, que des leurres et des rapports erronés avaient été envoyés à la Couronne afin de faire pression sur le souverain d’Helvethras, et que l’animosité qu’elle avait perçue entre Zerrhus et Laurus n’était que la partie émergée de l’iceberg, une goutte d’eau dans l’océan de différends qui les opposaient.
— Il a tendance à paraître écrasant, admit Eliane avec un sourire amusé, et c’est pire quand on le fréquente au quotidien.
— Arrête de lancer des rumeurs sur Oncle Zerrhus, lança soudain un homme juste derrière Karashei.
La Demoiselle d’Eau sursauta, prise au dépourvu par l’inconnu qui semblait s’être matérialisé derrière elle, mais le rire sincère d’Eliane, qu’il lui semblait encore n’avoir jamais entendu, la rasséréna quelque peu. Elle pivota, encore tendue, peu habituée à ce que les Nobles présents à la Cour se déplacent en silence, dut reculer d’un pas pour avoir une vue l’ensemble du personnage vêtu de noir qui lui faisait face.
Fin comme une brindille, encore aminci par son armure de cuir et métal taillée sur mesure, ses mèches folles mi-longues tombant sur son front, l’homme la considérait lui aussi avec une curiosité mêlée d’une pincée de dédain, comme s’il la jugeait déjà par son simple statut de courtisane de Ciel. Karashei sentit la chair de poule hérisser ses bras et sa nuque, ne put réprimer un frisson d’irritation instinctif. L’homme avait du charme, certes, et au vu de son assurance, il devait faire partie de la Noblesse d’Ombre, mais il y avait quelque chose de frustrant dans son attitude prétentieuse et son port de tête altier. :arrow: IOn est censés les shipper là non ? :lol:
— Bonjour Uriel, glissa Eliane, rappelant l’attention du concerné sur elle.
— Bonjour Eliane, répondit-il du même ton pincé, légèrement pompeux.
Ils se fixèrent quelques instants en silence, critiques. Et, brusquement, ils comblèrent en deux pas la distance qui les séparait et s’étreignirent affectueusement. Quand, enfin, ils se séparèrent, Karashei vit la façade arrogante d’Uriel s’effondrer comme un château de cartes, sa nature profonde reprendre le dessus, et elle comprit enfin ce qui l’avait tant agacée. Ce n’était pas l’arrogance d’Uriel… c’était son arrogance moqueuse. Il y mettait juste assez de mépris pour mettre son interlocuteur mal à l’aise, sans pour autant en mettre suffisamment pour qu’il sache réellement ce qui le troublait. Il singeait les coutumes de Ciel avec un naturel faussement forcé, ce qui rendait son attitude dissonante, et, de fait, renvoyait les courtisans à leur propre reflet.
La colère passagère de la Demoiselle d’Eau s’évanouit d’autant plus vite qu’elle voyait pour la première fois la véritable Eliane, celle qui ne se cachait pas derrière des façades composées et des inflexions hautaines et distantes. Dès qu’Eliane était arrivée dans la cour pour accueillir son père, Karashei avait perçu un changement dans son comportement, une joie profonde, quoique réfrénée. Maintenant que sa famille était là, elle se permettait de laisser tomber les masques, de rire sincèrement, de plaisanter, comme elle le faisait actuellement avec Uriel.
— Mais arrête ! Ce n’est pas de ma faute si tu as fait n’importe quoi sur la glace !
— Tu n’avais qu’à rendre la glace sur le lac plus solide ! pesta-t-il, grincheux et rieur à la fois.
Karashei cilla, curieuse de savoir de quoi ils parlaient, mais déjà, Uriel se tournait vers elle, un peu plus composé.
— Mais je digresse alors que je ne me suis même pas présenté. Uriel d’Ombre, cousin d’Eliane.
— Karashei d’Eau, répondit-elle précautionneusement en s’inclinant comme devant un membre de la Noblesse.
Une pointe d’irritation et de lassitude traversa le regard vert d’eau d’Uriel lorsqu’il la vit esquisser un salut formel, mais déjà, Eliane intervenait.
— Karashei, pourriez-vous faire visiter le palais à mon cousin ? J’aimerais le faire moi-même mais je crains que Son Altesse et mon père m’attendent.
Prise au piège par la demande amicale qu’elle n’avait aucune raison de refuser, la Demoiselle hocha la tête.
— Eliane… grommela Uriel, l’air irrité.
Cette dernière lui adressa un sourire lumineux :arrow: Lumineux et Eliane dans la même phrase ? :shock: , puis s’esquiva à la suite de son père dans le petit salon privé, et ferma soigneusement la porte derrière elle, laissant Karashei seule face à Uriel, dont l’agacement était désormais clairement perceptible.
— Si vous ne voulez pas… hésita-t-elle, se rappelant qu’être directe avec un habitant d’Ombre lui simplifierait grandement la vie.
Uriel secoua la tête, ramena ses mèches folles en arrière, et força un sourire sur ses lèvres.
— Non, ce n’est pas ça. Mais, si cela te… vous convient…
Karashei sourit en l’entendant fourcher, devina que ce qui le mettait réellement de mauvaise humeur, c’était de se retrouver enfermé dans des carcans d’étiquette qu’il n’avait pas à subir à Ombre.
— J’aimerais d’abord visiter l’extérieur… acheva-t-il dans un soupir. Que je sache où m’enfuir avant de savoir où je vais être emprisonné.
Elle pouffa doucement en voyant le sourire en coin qui étirait ses lèvres. Sa plaisanterie avait un écho aigre, qui résonnait étrangement dans la poitrine de Karashei, mais elle se força à ignorer la sensation déplaisante. Plus elle fréquentait Eliane, et plus elle se rendait compte qu’elle étouffait dans ce palais d’or, dans cette cage luxuriante.
Comme s’il avait perçu le trouble qui l’habitait, Uriel lui offrit son bras, galant, et elle s’y accrocha avec un sourire poli pour l’entraîner vers les escaliers.
— Si vous voulez d’abord visiter les terres, offrit-elle, nous pouvons partir à cheval.
Il acquiesça, soulagé, la suivit en silence dans les longs couloirs. En approchant des écuries, ils durent jouer des coudes pour se faufiler dans la masse grouillante de serviteurs et de soldats qui étaient encore présents sur la zone. Dans la foule, elle aperçut un bref instant la tignasse bouclée d’Elliott, croisa son regard, lui sourit. Mais, lorsqu’il avisa Uriel, qui se tenait à ses côtés, les traits d’Elliott furent déformés par une grimace de tristesse et de résignation, il se détourna brusquement et s’enfuit presque dans la cohue. Profondément blessée, Karashei dut batailler ferme pour ne pas laisser ses propres émotions affleurer sur son visage. Au lieu donc de courir le voir, de lui expliquer – de lui expliquer quoi, au juste ? s’interrogea-t-elle un instant – elle se contenta de serrer fort la main d’Uriel et d’attendre patiemment à ses côtés pendant qu’on leur amenait leurs chevaux.

Quand Eliane pénétra dans la chambre, le silence était total. Zerrhus, debout face à la fenêtre, fixait la forêt qui bordait le château et commençait à virer aux couleurs flamme, tandis que Laurus et Vilhelm, tous deux assis dans des fauteuils individuels, guettaient sa venue avec une impatience mêlée d’appréhension. Elle leur adressa un petit hochement de tête à peine courtois, s’installa sur le canapé qui lui avait été réservé à elle et son père, droite, stoïque. Le sourire que l’arrivée d’Uriel avait amené sur ses lèvres s’était déjà effacé, gommé par la froide réserve qu’elle affichait en public, et par l’antipathie accumulée contre le Roi durant cette longue lune de préparatifs.
— Sire Zerrhus, finit par entamer Vilhelm, rendu nerveux par le lourd silence qui était tombé, merci d’être venu. C’est un…
— C’est le mariage de ma fille, Mon Prince, je serais un père plus qu’indigne si je n’avais pas fait le déplacement.
Eliane sourit en voyant Vilhelm blanchir sous l’affront de l’interruption, mais n’oser répliquer. Pourtant, il aurait pu faire la remarque qu’une arrivée aussi impromptue à une demi-lune seulement de la cérémonie aurait pu être mal interprété :arrow: interprétéE, mais elle supposa que son père aurait pu prétendre avoir été ralenti par les premières chutes de neige dans les montagnes. Après tout, elle le savait, Zerrhus évitait la capitale autant que possible.
— Altesse, vous aviez dit vouloir parler des coûts du mariage, embraya-t-elle afin de lancer une conversation qui sinon menaçait de s’éterniser en piques belliqueuses.
— En effet…
Laurus était aussi pâle que son fils, si ce n’était plus. Sur sa joue, la profonde cicatrice, souvenir d’une vieille bataille, en ressortait d’autant plus. Il respirait à peine, tendu, plus anxieux qu’il ne l’aurait jamais admis.
— Étant donné que c’est le château qui accueille la cérémonie, expliqua-t-il malgré tout, les charges financières seront assurées par la province d’Ombre, cela vous convient-il ?
— Il en est hors de question.
Même Eliane tressaillit lorsque la voix de son père claqua, sèche et agressive, emplie d’une assurance indéniable. Et Zerrhus ne prit pas la peine de poursuivre. Il demeura planté là où il était, dos à son roi et à sa fille, les yeux fixés dans le lointain.
— Mais les coûts…
— La dernière fois que la province d’Ombre a payé pour les extravagances de Ciel, c’était un tribut de sang, j’espère que vous ne l’avez pas oublié.
Un silence lourd, chargé d’amertume, tomba. Vilhelm regardait désormais la pointe de ses chaussures de cuir, nerveux, mais ne se permettait pas de répondre, tandis que Laurus tremblait… mais était-ce de rage ou de terreur, Eliane n’aurait su le dire. Consciente de la fureur sous-jacente de son père, justifiable et justifiée, la jeune femme préféra elle aussi garder le silence le temps que la tempête passe. Des souvenirs d’évènements qui avaient eu lieu des hivers plus tôt affleuraient dans son esprit, fouettaient son sang et faisaient monter sa colère à elle aussi. Assise raide et droite sur son fauteuil, elle crispa les poings, enfonça ses ongles dans ses paumes, surprit un bref instant le regard anxieux et un brin accusateur de Vilhelm posé sur elle. Elle lui retourna une œillade polaire, contaminée par la tension de son père, et il sembla se ratatiner sous l’assaut muet.
— Nous pouvons assumer les charges financières, finit par lâcher Zerrhus du bout des lèvres après de longues minutes de réflexion. À une condition.
Étonnée, Eliane riva son regard sur son père. Quelques lunes plus tôt, quand elle :arrow: avait ? échangé par écrit avec son père à ce sujet, il avait émis un refus catégorique et l’avait priée d’anticiper les choses quand viendrait l’heure d’organiser la cérémonie, ce qu’elle avait fait. Sans pour autant chercher à organiser elle-même quelque chose de grandiose, elle n’avait pas protesté lorsqu’on lui avait fait des propositions absurdement démesurées en ce qui concernait le banquet et la soirée.
— Laquelle ? soupira Laurus, déjà à demi vaincu.
— Vous payez pour vos erreurs selon les coutumes d’Ombre.
Eliane aurait pu penser que le Roi était déjà trop livide pour pouvoir pâlir encore plus, mais elle fut brutalement détrompée. Toute couleur déserta le visage du souverain, tout courage abandonna ses iris sombres. Il s’avachit sur son fauteuil, contrairement à Vilhelm, qui lui bondit soudain de son siège, brûlant d’une colère qu’il était incapable de retenir plus longtemps.
— Pour qui vous prenez-vous, Sire Zerrhus ?! s’exclama-t-il d’un ton virulent. Vous êtes au service de la Couronne, vous n’en êtes pas le porteur !
Zerrhus pivota lentement, riva ses yeux de glace dans ceux de Vilhelm, donc la voix mourut soudain. Le contre-jour le faisait paraître plus menaçant, accentuait le contraste entre la noirceur de ses vêtements et son regard couleur iceberg, soulignait les angles acérées de son visage taillé à la serpe, mettait en évidence sa silhouette de combattant et la fermeté, mais aussi la tension, de ses muscles. En les comparant un bref instant tous les deux, Eliane ne put s’empêcher de songer que l’un avait clairement la stature d’un roi, mais l’autre non.
— En effet, je ne porte pas la couronne, Altesse. En revanche, ce sera votre cas bientôt, et j’espère que vous en montrerez plus digne que votre père.
— Mon père a…
— Vilhelm, laisse… soupira soudain Laurus, interrompant la voix faible de son fils. Zerrhus a raison, il est temps pour moi de rembourser la dette que je dois à ce royaume.
— Mais Père, vous ne…
— J’ai fait beaucoup d’erreurs, dont certaines ne peuvent être réparées.
— Je refuse que vous soyez puni pour avoir essayé de faire au mieux ! Dès que je serai sur le trône, vous obtiendrez le pardon royal pour toutes les fautes que vous pensez avoir commises !
Un sourire amer étira les lèvres du souverain en titre, il se redressa quelque peu. Eliane discerna sans mal le dépit dans son regard, la résignation dans son attitude. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Zerrhus le prit de vitesse, et sa voix cingla si violemment que, pendant un bref instant, Eliane ne le reconnut pas.
— Alors vous ne ferez que prouver que vous êtes encore un enfant dépourvu de discernement.
Il traversa le petit salon à grandes enjambées, s’immobilisa près de la porte, une main sur la poignée, les yeux rivés dans ceux de sa fille, et elle fut surprise par la familiarité et la compassion qui se faufila un instant dans son ton pourtant sec.
— Laurus, le choix est vôtre. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser.
Il quitta la pièce avant même que le souverain ou son fils n’aient le temps de répondre.
Secouée par l’entrevue, à laquelle elle avait en réalité assisté en tant que spectatrice, Eliane mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Entendant les échos des pas de son père s’éloigner, elle se redressa, s’inclina devant son roi et son fiancé puis, sans réellement justifier son départ, fila dehors, rattrapa son père au pas de course.
— Père, qu’est-ce que…?
Zerrhus pivota pour lui faire face. Il y avait une sauvagerie animale dans son regard, une indescriptible fureur qu’elle ne reconnut d’abord pas.
— Le passé qui nous unit, Laurus et moi, souffla-t-il d’une voix rauque, est souillé de sang et de violence. Pourtant…
Il hésita, et sa voix se craquela.
— Pourtant, à une époque, nous étions amis. Mais c’était avant que la royauté ne nous éloigne, avant que nos devoirs et notre éducation ne nous fassent réaliser que nous étions trop différents. C’était avant Alia.
La souffrance muette qui exsudait par tous les pores de sa peau frappa Eliane avec la force d’un bélier, et elle réalisa ce qui – ou plutôt qui – avait provoqué la rupture. Brutalement secouée par l’évocation du nom, elle replongea plus de quinze hivers en arrière, à une époque où un doux rire féminin, familier et rassurant, lui chatouillait les tympans au quotidien. Un instant, la solide couche de magie qui enveloppait son cœur et la protégeait de souvenirs douloureux se fissura, et elle entendit à nouveau la voix de sa mère, cristalline, comme si elle se tenait, là, à ses côtés. Les larmes affleurèrent dans ses yeux.
La colère de Zerrhus fut aussi explosive que fugitive. Lorsqu’il vit sa fille si vulnérable, secouée par les échos d’un passé qu’elle aurait dû avoir oublié, il se calma d’un seul coup, rompit d’un pas la distance qu’elle avait instaurée par réflexe, perturbée par son comportement, et l’étreignit fortement. Blottie contre lui, elle laissa échapper quelques larmes silencieuses, qui coulèrent le long de ses joues en laissant un sillon de sel sur leur passage, murmura doucement :
— Maman…
Son père passa une main dans ses cheveux, déposa un baiser papillon sur sa tempe, lui souffla à l’oreille :
— Si tu le souhaites, je t’enverrai Lewuen. D’accord ?
Elle grommela une phrase incompréhensible, garda encore quelques instants le nez enfoui dans la fourrure du col de son père, puis se détacha lentement de lui. Ses yeux azurins étaient rougis, sa tristesse palpable. Face au regard interrogateur de son père, elle soupira.
— Je ne sais pas encore… lâcha-t-elle d’une voix chevrotante. Peut-être… peut-être que je voudrai… essayer de me souvenir…
Zerrhus la considéra quelques secondes avec une attention mêlée de tendresse, puis sourit doucement.
— D’accord.
Il lui prit les mains, les serra. Dans ses yeux polaires, une douleur aussi profonde – si ce n’était plus encore – que celle d’Eliane, affleurait, et pourtant, sa voix ne trembla pas lorsqu’il souffla :
— Alia serait fière de ce que tu fais pour Ombre.
Eliane ravala un sanglot amer, se remit en chemin. Les longs couloirs sombres étaient vides, et les échos de sa voix s’entremêlaient en rebondissant sur les murs, formant un doux brouhaha incompréhensible pour quiconque aurait essayé d’écouter de loin.
— J’espérais connaître ce qu’elle avait connu… un homme fort… capable… murmura-t-elle en essuyant ses larmes. Au début, j’aurais pu croire qu’il avait l’allure d’un roi… mais il n’en est rien. Un mur de faux-semblants qui dissimule ses lacunes et ses doutes sur tout et tous, y compris lui-même. Il est futile :arrow: Le reste, ça se soigne, mais ça... T-T :lol: , enfantin, colérique.
— T’a-t-il déjà fait heurtée ?
Elle secoua la tête.
— Non.
Pas physiquement en tout cas, ajouta-t-elle pour elle-même en songeant à leurs disputes nocturnes qui s’éternisaient parfois au-delà de ses capacités mentales. Vilhelm n’aimait pas être contredit et, même s’il admettait parfois avoir tort, il cherchait en priorité à réprimer toute voix qui se serait élevée contre lui. Elle se rappelait encore de la première nuit qu’ils avaient passée ensemble, le soir de l’annonce des fiançailles, qui lui avait ouvert les yeux sur l’enfant que son Prince était encore, aveugle et naïf.

Au lieu de la raccompagner à sa chambre, comme il l’avait tout d’abord suggéré, Vilhelm avait, après les festivités, entraîné Eliane en direction de sa propre suite princière. Cependant, tandis que ses intentions semblaient avoir été claires tout le long du trajet pour la jeune femme, sur le pas de la porte, il s’était ravisé, s’était étendu sur le lit, seul, et n’avait pas semblé vouloir quoi que ce soit d’autre que dormir. Eliane, à la fois attristée et étrangement rassurée que l’homme ne la veuille pas dans son lit le lendemain même de la disparition de son aimée, s’était détournée pour partir.
Soudain, il éleva la voix dans l’obscurité.
— Consentiriez-vous à rester avec moi cette nuit ? demanda-t-il dans un souffle. Je n’ai pas envie d’être seul…
Eliane pivota, le fixa avec une rare douceur dans ses yeux de glace, et s’avança à nouveau vers lui. La voyant approcher, le Prince se décala légèrement dans son grand lit, lui fit signe de s’étendre à ses côtés. Elle obtempéra, sans pour autant se débarrasser de sa volumineuse robe, se coucha sur l’épais matelas rembourré de plumes et de tissus et se tourna vers son prince. Dans l’obscurité presque totale qu’Astryd venait de créer en tirant les rideaux et en fermant la porte, Vilhelm chercha la main de sa fiancée, entrelaça ses doigts aux siens lorsqu’il l’eut trouvée, et un semblant de sourire empli de gratitude étira ses lèvres.
— Merci, souffla-t-il.
La jeune femme ferma les yeux, le cœur battant. La soudaine proximité du Prince attisait ses désirs longtemps refoulés, réveillait les instincts primaires de son corps, qu’elle avait privé de présence masculine attentionnée depuis longtemps déjà. Elle hésita, se mordilla les lèvre, consciente que la différence entre ses mœurs et celles de son futur époux pouvait le troubler, et causer qu’il interprète mal sa proposition, mais elle finit par demander malgré tout :
— Souhaitez-vous… autre chose de moi cette nuit, Altesse ?
Il demeura muet si longtemps qu’elle craignit réellement l’avoir offensé. Puis, enfin, il se tortilla sur le lit, et répondit, une pointe d’amer humour dans la voix :
— Ce n’est pas exactement une offre que je pourrais refuser dans d’autres circonstances, mais… aujourd’hui, j’aurais l’impression d’abuser de vous. Vous êtes si conciliante à l’égard de mes sentiments pour une autre alors même que vous semblez vouloir construire une relation sincère avec moi… Comment pouvez-vous faire preuve d’autant d’abnégation ?

Des années d’entraînement et une culture radicalement différente, songea-t-elle avec mélancolie.
— Mon père m’a rappelé, il n’y a pas si longtemps, dans l’une de ses lettres, la différence fondamentale entre la population d’Ombre et celle des autres provinces.
Le changement de sujet sembla perturber Vilhelm, mais il continua d’écouter avec attention les paroles d’Eliane, qui poursuivait lentement :
— Dès notre enfance, on nous apprend à songer en priorité au bien-être de l’ensemble de la population. Si un choix doit être fait entre le bonheur personnel et le confort des autres, la question n’a pas à être posée, les autres seront toujours prioritaires. C’est aussi la raison pour laquelle notre éducation militaire est aussi poussée, ajouta-t-elle après un instant réflexion. Il s’agit de préserver tout le monde, de donner à chacun les moyens pour défendre à la fois ceux qu’il aime et ceux qui le défendront en retour.
— Et dire que nous prenons généralement vos hommes pour des brutes dépourvues d’émotions…
— Ce n’est pas de l’insensibilité, c’est un sens aigu du devoir inculqué dès le plus jeune âge, sourit Eliane.
— Même la manière dont vous avez exécuté ce soldat il y a deux décades ?
Eliane perçut, à la manière dont il se repliait sur lui-même, que Vilhelm regretta sa question à l’instant où il la proféra, mais il était trop tard. Un amer étau de culpabilité lui enserra la poitrine, elle battit des cils pour chasser une larme solitaire qui affleurait.
— Dites-moi, Altesse, vous souvenez-vous de la dernière guerre ? interrogea-t-elle.
Un souffle de vent froid s’engouffra dans la chambre par la fenêtre ouverte, secouant les rideaux. Le Prince se crispa, mais Eliane était certaine que ce n’était pas la fraîcheur soudaine de l’air ambiant qui avait raidi ses muscles. Dans le lourd silence que l’évocation de la guerre avait causé, la jeune femme entendit les battements de son propre cœur résonner dans sa poitrine, et les souvenirs affleurer devant ses paupières fermées. Vilhelm de son côté demeura quelques instants muet, puis finit par marmonner :
— C’était il y a si longtemps, éluda-t-il, je ne…
— Évidemment.
Elle-même ne s’en rappelait que trop bien, et le fait que plus de dix-sept hivers se soient écoulés ne changeait pas la vividité des images dans son esprit. Elle poussa un long soupir de dépit, mais sa voix était cassante lorsqu’elle reprit :
— Pour ma part, je me souviens. Je me souviens des hommes qui ont agonisé pendant des heures, tandis que la Noblesse célébrait la victoire, de l’odeur de sang et de mort qui a émané des plaines pendant encore des lunes. Je me souviens du prix que nous avons tous payé pour que votre dynastie demeure sur le trône, et même à l’époque, il m’a semblé bien trop élevé.
— Mon père a vaillamment combattu durant cette guerre, tout autant que les soldats de votre père, rétorqua Vilhelm, soudain sur la défensive.
— Et a-t-il veillé ensuite à ce que ses hommes à lui soient dédommagés ? A-t-il vérifié que l’on s’occupait des orphelins dont les parents étaient morts ? A-t-il pensé à écouter les doléances de ceux qui l’ont vaillamment servi et qui ont perdu des êtres chers durant les combats ?
Elle laissa passer un bref silence, n’obtint aucune réponse à ses questions. Un sourire amer ourla ses lèvres, elle soupira :
— L’unique raison pour laquelle Ombre s’est relevée plus rapidement que les autres provinces, c’est parce qu’elle ne s’est pas aveuglément engagée dans une guerre que Ciel avait causée.
— Elle avait pourtant un devoir !
— Une province sans sa population ne vaut rien, Altesse. Et le rôle d’un souverain est avant tout de songer aux intérêts de sa population.
— Vous n’allez quand même pas m’apprendre mon travail ! Ne vous croyez pas tout permis simplement parce que vous êtes ma fiancée, cingla-t-il, virulent ; cela peut encore changer à tout moment !
Soudain tendue, Eliane relâcha la main de Vilhelm, qu’elle avait tenue jusque là et qui s’était violemment crispée, se leva et s’avança jusqu’à la fenêtre pour inspirer une bouffée d’air froid et apaisant. Elle savait pourquoi il réagissait ainsi. Elle savait que le sortilège d’oubli creusait un vide profond dans la poitrine, si profond que seule la colère semblait pouvoir le remplir. Elle se souvenait de cette douloureuse sensation d’impuissance, de tristesse et d’abandon, alors que les arcanes forçaient les souvenirs à s’effacer, la souffrance muette qui en résultait, impossible à juguler. Cela ne justifiait pas ses mots, ni l’agressivité de son comportement, mais cela les expliquait à ses yeux. Ainsi, lorsqu’elle pivota vers Vilhelm, ses traits étaient impavides, mais ses iris de glace étincelaient de colère sous le faible éclat des diamants qui piquetaient la voûte céleste.
— Je vais être honnête avec vous, Altesse, je n’ai pas besoin de votre permission. Vous pouvez m’épouser, mais vous choisissez d’écouter mes avis. Si vous désirez me répudier, vous n’aurez plus aucune obligation envers moi.
Soudain pétrifié par l’assurance et la fureur qui se dégageaient de sa promise, Vilhelm se raidit, la considéra avec attention.
— Que sous-entendez-vous ? interrogea-t-il, tendu et anxieux.
— Rien d’autre que ce que votre père a déjà pu vous dire, sourit-elle, venimeuse. Ombre ne tolèrera pas des fiançailles si brutalement annulées, et Ciel n’a pas les moyens de canaliser la révolte qui y gronde déjà. Si vous choisissez de me rejeter, soit, mais vous en assumerez les conséquences, qui seront de feu et de sang. Si en revanche le mariage est maintenu, vous
devrez
Elle durcit encore un peu sa voix, et le Prince sembla se recroqueviller sous la sévérité qui émanait d’elle.
— … prendre en compte ce que je vous dirai. Je ne serai jamais une pâle figurine de cire qui se contentera de rester dans votre ombre. Si c’est ce genre de Reine que vous voulez, nous pouvons rompre les fiançailles maintenant.
Pris au dépourvu par un assaut aussi frontal, Vilhelm ne répondit rien. Sa fureur éphémère s’était évanouie, glacée par la froide autorité que la jeune femme dégageait. Ils s’était habitué à ce que, depuis sa plus tendre enfance, rares soient ceux qui oseraient le défier aussi ouvertement, mais la Dame d’Ombre ne manifestait aucune crainte. Au contraire, plus la situation se tendait et plus elle paraissait sereine, dans son élément. La brève colère qu’elle avait manifestée s’était elle aussi estompée, ses traits étaient aussi lisses que la surface d’un lac étale, elle le fixait en face, pas vraiment défiante, juste interrogatrice. Mais lorsqu’elle reprit, il perçut dans sa voix sèche qu’elle n’avait pas digéré l’affront qu’il lui avait fait en la menaçant.
— Si vous n’avez plus besoin de moi, Mon Prince, je vais retourner dans ma chambre. Je vous souhaite une bonne nuit.
Elle s’inclina, un semblant de sourire amer aux lèvres, se dirigea vers la porte et, dans sa démarche souple, féline, Vilhelm lut une pointe de méfiance, comme si elle craignait qu’il ne tente de la retenir. Mais il demeura muet, immobile, toujours redressé, la suivit du regard dans l’obscurité de la chambre jusqu’à ce que la porte claque doucement et qu’il demeure seul. Alors seulement, il exhala un long soupir nerveux, et se laissa retomber dans son lit en songeant aux paroles de son père.
Tu ne perdras rien en l’ayant à tes côtés et en apprenant à la connaître, mais le contraire peut te causer beaucoup de tort. Combien de vérité y avait-il dans ces paroles ?
Au début, il avait toujours pensé qu’Eliane n’était qu’une prétendante comme une autre, à la recherche de pouvoir. Face à la froide distance qu’elle lui avait manifestée à son arrivée à la Cour, il s’était gardé de trop l’approcher, d’autant que de nombreuses rumeurs circulaient à son sujet. Et, bien vite, Imogen était venue à son tour, avait fait chavirer son cœur par sa beauté et sa joie de vivre spontanée, et il s’était désintéressé de la glaciale et inaccessible Eliane d’Ombre.
Aujourd’hui cependant, il se prenait à envier sa droiture, sa fermeté et son assurance. Le temps qui s’était écoulé clarifiait ses réflexions jusque là brouillées par l’amour inconditionnel qu’il avait porté à Imogen, et lui permettait de voir avec un peu plus d’aisance ce que son père avait voulu dire. Il n’épouserait pas une Dame. Il n’épouserait pas sa favorite, son premier véritable amour. Il épouserait une femme qui, dans sa mentalité et son attitude, était déjà Reine depuis longtemps. L’admiration, encore mêlée de crainte, qu’il ressentait lorsqu’elle démontrait son autorité ou retournait une situation à son avantage avec aisance, commençaient à dominer la tristesse qu’il ressentait toujours. Il ferma les yeux, l’esprit à la dérive, songea un instant qu’il avait encore beaucoup à apprendre avant de se sentir digne de s’asseoir sur le trône, et un léger sourire vint flotter sur ses lèvres lorsqu’il réalisa que, peut-être, il était possible de tirer quelque chose de bon de ce choix qui lui avait été imposé.

:arrow: Je sais que Vilhelm est un peu tête-à-claques, mais tu l'as si bien travaillé que j'ai du mal à lui en vouloir :? C'est un enfant, comme tu dis, et c'est difficile d'en vouloir à des enfants x') Et en soi l'admiration et le besoin de reconnaissance qu'il a envers Eliane (tout en ayant conscience qu'il a aussi son rôle à jouer) le rendent un peu moins hautain. J'ai l'espoir qu'ils puissent former quelque chose de concret et pérenne :cry:

— Ce n’est qu’un enfant… souffla-t-elle après avoir résumé sa première soirée avec Vilhelm, un profond dépit dans sa voix.
Zerrhus demeura muet quelques instants, pensif, finit par souffler :
— Mais pas toi, non ?
Elle hésita.
— J’ai parfois l’impression de n’être toujours qu’une petite gamine terrifiée qui vient quérir ton aide au moindre problème, admit-elle, la tête basse.
En guise de réponse, elle l’entendit souffler par le nez, amusé, et elle leva les yeux, hésitante. Les semaines d’organisation, de prises de tête et de tension constante, en plus des évènements qui avaient précédé les fiançailles officielles, l’avaient éreintée, avaient porté un coup à son moral et à sa force mentale. Astryd avait certes été là pour la soutenir, mais ce n’était pas la même chose d’avoir en face Zerrhus d’Ombre, Noble aimé et respecté par tous à Ombre, figure exemplaire pour elle.
— Même enfant, tu étais bien plus responsable et consciente que lui ou que tout enfant de noble famille. Tu seras une reine digne, avec ou sans l’appui de Vilhelm.
Elle fut parcourue d’un frisson quand elle réalisa la sincérité du compliment, plongea à nouveau dans son étreinte familière, et son père la serra fort contre lui.

L’enfant sondait la salle de ses yeux azurins, détaillait les convives, observait les visages. Partout, il n’y avait que des rires, des éclats de voix, des expressions heureuses et des yeux aux pupilles dilatées par l’alcool et la faible luminosité de la salle de banquet. Assise aux côtés d’une place vacante, qui était censée être occupée par son père, elle avait une vue imprenable sur le souverain d’Helvethras lui-même, le Roi Laurus, son épouse et son fils, qui occupaient les trois places d’honneur. En face d’eux, un ménestrel convoqué à la hâte pinçait les cordes de sa lyre, à la recherche d’un accord joyeux qui lui permettrait de chanter une ballade. Finalement, il trouva une tonalité qui semblait lui convenir, au grand bonheur de l’ensemble de la salle, dont les bruissements s’apaisèrent quelque peu. Eliane tourna la tête, toujours à la recherche de son père, mais déjà, elle prêtait oreille distraite aux premiers mots.
Elle trouva les phrases belles, mais plates. Il manquait quelque chose au ménestrel, contrairement à d’autres qu’elle avait déjà eu l’occasion d’entendre. Celui-ci souhaitait clairement dépeindre la vaillance de son roi et, plus les vers s’enchaînaient, plus la redondance de termes comme bravoure, courage et fierté lui donnait la terrible sensation que le poète, qui qu’il soit, n’avait aucune idée de ce dont il parlait. La bataille n’avait eu lieu que quelques heures plus tôt, mais elle semblait toujours aussi distante, toujours aussi peu vivante. Elle avait vu certains hommes de son père rentrer du champ de bataille, ensanglantés, vacillants, et leurs yeux étaient comme morts, hantés par les échos de combats qu’ils revivaient. Tout son être se rebellait contre les belles descriptions du chanteur, qui contrastaient trop avec le peu qu’elle avait déjà eu l’occasion de voir.
Et, alors que le ménestrel attaquait une nouvelle strophe où, enfin, un vol de chauves-souris aux ailes noires comme la nuit tombante venait porter secours aux faucons en déroute, quelqu’un, juste à côté d’elle, plaqua violemment ses paumes contre la table. Eliane sursauta, leva la tête, avisa le profil rude de son père, qui s’était tenu dans son dos sans qu’elle ne le remarque, et qui dardait maintenant ses yeux de glace sur le chanteur. Les mots de ce dernier moururent sur ses lèvres, ses doigts s’immobilisèrent au-dessus des cordes de l’instrument, il déglutit.
— Zerrhus, asseyez-vous, offrit le Roi Laurus d’une voix tendue.
Dans la clarté des lampes, la strie sanglante sur sa joue lui donnait un air sévère, presque combattif, mais lorsque le Sire d’Ombre ficha son regard dans celui de son souverain, ce dernier sembla se recroqueviller sur lui-même comme s’il avait été touché par une flèche. Même s’il luttait pour conserver une façade avenante et un sourire poli, Eliane vit sa peur soudaine, la sentit dans son propre corps comme un frisson d’appréhension. Elle savait, même du haut de ses cinq hivers, qui était le souverain et, même si elle ne le comprenait pas encore, elle sentait que la puissance n’était pas dans les mains de celui qui détenait officiellement l’autorité suprême.
— J’ai fait mon devoir envers vous, Altesse, siffla Zerrhus, glacial. Mais ne me demandez pas de m’asseoir et d’écouter de ridicules poèmes mensongers quand les corps jonchent encore la plaine.
L’assemblée fut secouée d’un hoquet d’effroi, mais déjà, il se tournait vers sa fille. Face au brasier glacial de ses yeux, Eliane se raidit, momentanément effrayée par les éclairs qu’elle avait presque vus jaillir de iris azurins. Jamais elle ne l’avait vu aussi furieux.
— Eliane, viens avec moi.
Elle se leva sans un mot, déposa sur la table la serviette qui avait couvert ses genoux, et s’engagea à la suite de son père dans le silence mortuaire de la noblesse, qui observait le Sire d’Ombre et sa fille avec attention.
— Sire Zerrhus, appela encore le Roi, où allez-vous ?
— Là où on a le plus besoin de moi, cingla-t-il sans se retourner.
Dans les couloirs, il prit la main de sa fille et, sous les regards choqués des courtisans de Ciel réfugiés à Ombre, l’entraîna droit en direction des remparts. Bientôt, les bruits de la fête se réduisirent à un lointain écho, les robes bouffantes et les riches parures furent remplacées par des uniformes sombres, poussiéreux, maculés de sang séché, et les capiteux parfums des mets du dîner s’évaporèrent pour laisser place à l’aigre puanteur métallique de la viande en décomposition. Eliane fronça le nez en montant les marches qui menaient à la tour de guet, le cœur au bord des lèvres.
Les soldats d’Ombre, affalés contre les murs ou appuyés contre leurs hallebardes, la saluaient de hochements de tête, las mais familiers, ou de sourires épuisés. Pour la plupart, ils semblaient à peine tenir sur leurs jambes, mais la flamme de respect qui illuminait leurs yeux lorsqu’ils voyaient Zerrhus leur donnait la force de se tenir droits sur son passage, et parfois même d’échanger quelques mots avec lui au sujet de la précédente bataille. Ils demeuraient peu loquaces, conscients de la présence d’une enfant, mais des quelques brefs dialogues qu’Eliane put entendre, elle devina qu’ils tiraient une indicible fierté du simple fait que leur Sire était à côté d’eux, toujours présent, même s’il aurait pu être en train de profiter de sa soirée comme des dizaines d’autres privilégiés.
Enfin, après une longue et éreintante ascension pour la jeune héritière, qui commençait à haleter à cause de son corsage serré, l’air nocturne, frais et vivifiant, s’engouffra dans ses poumons. Elle monta les dernières marches deux à deux, émergea au sommet de la tour, inspira profondément et leva la tête vers les nuages sombres qui voilaient le ciel, chargés de pluie. Puis, son regard se posa sur la plaine en contrebas, et l’effroi lui glaça le cœur.
Une dizaine de longues rangées de torches avaient été plantées dans le sol à intervalles réguliers afin de quadriller l’immense lande, et leurs halos rougeoyants, frémissants sous les assauts du vent, se réverbéraient sur les milliers d’armures sanglantes qui jonchaient le sol. Entre les corps, impossibles à différencier par leurs uniformes salis, des soldats d’Ombre et de Ciel s’activaient comme des fourmis, récupéraient les morceaux d’armure épars et les armes encore utilisables, s’apostrophaient et se disputaient les meilleures parts de butin tels des charognards se battant pour un morceau de viande. Mais, outre leurs exclamations et les quelques ordres lancés de temps à autre, qui ne parvenaient au sommet des remparts que par intermittence, portés par un vent qui charriait l’odeur de mort, la plaine était muette.
Le souffle coupé, Eliane demeura raide et figée, incapable de se détacher du spectacle macabre qui se déroulait sous ses yeux d’enfant et, quand son père posa la main sur son épaule, elle tressaillit violemment.
— Ceci est la réalité de la guerre, souffla Zerrhus d’une voix basse, qui se fêla sur la fin. La bravoure qu’aiment tant citer ces ménestrels n’est en réalité que l’instinct de survie. Il n’y a pas de noblesse ni d’honneur sur le champ de bataille, juste la peur de la mort, le sang et la souffrance.
L’espace d’un instant, l’horreur et la tristesse de son ton donnèrent à sa fille la sensation d’avoir à côté d’elle un vieil homme, brisé par les années, blessé au plus profond de son âme par ce qu’il avait vu. Elle avala sa salive, leva la tête vers l’horizon sombre qui, brièvement, fut illuminé par un arc d’électricité jailli des nuages. Le tonnerre gronda, le flash s’imprima sur sa rétine, elle battit des paupières et demanda, absente :
— Combien d’hommes avons-nous perdu ?
Elle ne vit pas les regards, éberlués mais appréciateurs, qu’échangèrent les vigies campés à côté d’elle, qui sondaient eux aussi l’horizon à la recherche d’éventuelles menaces.
— Trois cent trente-sept, répondit son père.
— Trente-neuf, corrigea l’un des gardes en pointant du doigt le chemin de ronde, où quatre hommes étaient en train d’en dévêtir un cinquième. On vient de perdre Rial, et Cassey a trépassé y’a pas longtemps.
Zerrhus d’Ombre hocha la tête, les lèvres serrées en un pli mécontent, et Eliane devina aisément son amertume. Les combats avaient beau être terminés, des hommes mouraient encore, tandis que d’autre fêtaient cette victoire acquise au prix de rivières de sang versées pour – mais pas par – eux.
— Et en face ? interrogea-t-elle.
— Nos espions nous ont rapporté qu’il y avait douze mille hommes d’Avalaën ce matin. Nous en avons capturé neuf cent, les autres sont morts ou alors en fuite. Mais ce sont les autres provinces qui ont essuyé le plus de pertes. Autour de cinq mille hommes pour Ciel, et environ huit mille pour Eau, Terre et Lumière réunies.
— Au cours de cette bataille seulement ? releva Eliane, sous le choc.
— Non, depuis le début des combats. La bataille de Ciel, notamment. Et, en outre, il va encore falloir reconquérir la capitale. La guerre n’est pas finie.
Elle soupira légèrement. La vue des reflets rouges, presque noirs, sur les armures, la hantait même quand elle fermait les yeux. Elle se détourna du champ de bataille, frissonna lorsqu’un brusque coup de vent secoua les pans de sa robe, retint son souffle le temps que la puanteur exhalée par les cadavres en contrebas s’estompe quelque peu dans l’air nocturne.
— Puis-je aider ? demanda-t-elle enfin. À quoi que ce soit.
La fête avait depuis longtemps été reléguée au fond de son esprit au rang de futilité mondaine. Seuls demeuraient les hommes, ses hommes, qui s’agitaient en contrebas, ramassaient les cadavres et nettoyaient le champ de bataille, tournaient sur le chemin de ronde, éreintés mais toujours debout, tentaient tant bien que mal de stopper le flot qui s’écoulait de leurs blessures, et espéraient désespérément survivre à la nuit.
— Tu peux aller proposer ton aide à Lewuen, offrit son père, je doute qu’il la refuse. Mais change-toi d’abord.
Elle acquiesça, se dirigea vers l’escalier qu’elle avait monté un peu plus tôt. Sur la cinquième marche néanmoins, elle s’arrêta. Seule sa tête dépassait encore de l’obscurité de la tour, mais sa voix était claire.
— Père ? Merci de m’avoir montré la vérité.
Et elle s’en fut aider l’alchimiste.
Demeuré en haut des remparts avec les quatre vigies, Zerrhus se prit à sourire lorsque l’un des soldats souffla :
— Ce sera un honneur de l’avoir pour Dame.
— De ce que je vois pour le moment, soupira le Sire d’Ombre, je préfèrerais qu’elle soit Reine.

◊~◊~◊
Mé ke cé stilé.

Allez, reprenons calmement.
Le début m'a pas mal déstabilisée, avec la fureur brute et directe de Zerrhus. Une colère qui prend sens au fur et à mesure des lignes et qu'on finit par partager en terminant de lire. Laurus m'a semblé dégringoler de son trône mot après mot, remplacé par Zerrhus, par Eliane et même par son fils. Sa chute est à la fois douce et violente et ça la rend plus que crédible. C'est vrai que je me demandais pourquoi Zerrhus avait tant attendu pour laisser exploser sa colère, mais sa discussion avec Eliane dans le couloir, les instants où il laisse son amour pour elle transparaître est bien touchant... En fait, je songe que tes personnages ont passé un nouveau stade d'approfondissement et d'humanité et, ce stade, je le vois rarement atteint dans les romans ;) Alors vraiment bravo à toi, on sent le travail sur tes personnages, cette envie de les dévoiler sous tous leurs aspects et de pas t'arrêter à un gros trait de caractère pour les déterminer. Puis tu arrives à les présenter de manière tellement parlante qu'on ne peut les accompagner dans leurs ressentis et leurs motivations, que ce soit du côté d'Ombre ou de Ciel. Je t'admire vraiment pour savoir manier aussi bien les fils de tes personnages, en sachant rester aussi spectatrice de leurs agissements que confidente de leurs plus intimes pensées. On ne sent vraiment pas ta présence "d'auteur" dans le texte... et je sais pas si tu me comprends ou si je suis trop métaphysique là :cry: :lol:
Bref, tout ça pour dire que cet extrait centré sur les personnages et leur passé commun est vraiment intense en termes de sentiments, d'émotions, sans que ça tombe dans le mélo-drama... mais c'est déjà quelque chose que tu maîtrisais avec LCDS et c'est un point que j'apprécie beaucoup dans tes récits. Il y a une espèce de résignation, de sens du devoir, de courage, qui transparaissent dans tes écrits, sans qu'il y ait cette dimension héroïque "allons sauver le monde, nous sommes tous graves stylés et cool". Ça apporte beaucoup en maturité à tes textes, même si comparer deux genres de romans n'est pas forcément constructif x')
Question forme, il y a juste 1 ou 2 phrases qui m'ont paru lourdes, mais je t'ai sentie plus assurée dans cet extrait-là. Les mots glissaient plus facilement, on (pourquoi je dis "on" quand je commente des récits, je sais pas... c'est stupide :lol: ) était vraiment bien immergés dans le récit, les description sont bien équilibrées et maîtrisées.

Aaaaah, maintenant j'ai hâte que l'acte III arrive, j'ai tellement envie de savoir comment va se passer l'arrivée concrète d'Eliane au pouvoir, sa relation avec Vilhelm et son beau-père, les tentions avec Ombre... (Uriel-Karashei, ça sonne bien, c'est une destinée).
Allez, j'espère te retrouver rapidement avec la suite, ça me manquait d’échanger avec toi sur l'écriture et les histoires ! ;)
Courage pour tes exams, soutenances, dossiers et autres cochonneries.
vampiredelivres

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Re: Eliane II (3/3)

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :YO. JE SUIS LATE. MEA CULPA. (les partiels yohoho) Je vois pas de quoi tu parles :roll: (Je termine demain, wiiii !)

LA FAVORITE
(3/3)


Tout au long de la traversée du château, elle avait écouté avec une attention mêlée de fascination les analyses socio-politiques de Zerrhus sur sa propre province. Elle avait analysé :arrow: C'est pas non plus choquant ou trop lourd, mais ocazou ;) Merci ! chacun de ses mots comme Eliane le lui avait enseigné, avait été subjuguée par la simplicité et l’efficacité des termes qu’il employait. Il allait droit au but, ne s’embarrassait jamais de circonvolutions inutiles. Ses propos étaient secs, tranchants, appuyés par des investigations qu’il prenait le temps de mener lui-même lorsqu’il le pouvait. Il avait une conscience aiguë de ce qui se passait bien et de ce qui n’allait pas, et n’avait pas peur d’affronter la réalité de l’échec en face. En cinq minutes d’écoute, Karashei avait compris que la situation sociale à Ombre n’était pas aussi désastreuse qu’on le prétendait à Ciel, que des leurres et des rapports erronés avaient été envoyés à la Couronne afin de faire pression sur le souverain d’Helvethras, et que l’animosité qu’elle avait perçue entre Zerrhus et Laurus n’était que la partie émergée de l’iceberg, une goutte d’eau dans l’océan de différends qui les opposaient.

Fin comme une brindille, encore aminci par son armure de cuir et métal taillée sur mesure, ses mèches folles mi-longues tombant sur son front, l’homme la considérait lui aussi avec une curiosité mêlée d’une pincée de dédain, comme s’il la jugeait déjà par son simple statut de courtisane de Ciel. Karashei sentit la chair de poule hérisser ses bras et sa nuque, ne put réprimer un frisson d’irritation instinctif. L’homme avait du charme, certes, et au vu de son assurance, il devait faire partie de la Noblesse d’Ombre, mais il y avait quelque chose de frustrant dans son attitude prétentieuse et son port de tête altier. :arrow: IOn est censés les shipper là non ? :lol: Pas nécessairement (et Elliott alors ? :P ), mais oui, ça peut être drôle x)

— Eliane… grommela Uriel, l’air irrité.
Cette dernière lui adressa un sourire lumineux :arrow: Lumineux et Eliane dans la même phrase ? :shock: Ça arrive quand elle est en famille :), puis s’esquiva à la suite de son père dans le petit salon privé, et ferma soigneusement la porte derrière elle, laissant Karashei seule face à Uriel, dont l’agacement était désormais clairement perceptible.

Eliane sourit en voyant Vilhelm blanchir sous l’affront de l’interruption, mais n’oser répliquer. Pourtant, il aurait pu faire la remarque qu’une arrivée aussi impromptue à une demi-lune seulement de la cérémonie aurait pu être mal interprété :arrow: interprétéE Merci !, mais elle supposa que son père aurait pu prétendre avoir été ralenti par les premières chutes de neige dans les montagnes. Après tout, elle le savait, Zerrhus évitait la capitale autant que possible.

Étonnée, Eliane riva son regard sur son père. Quelques lunes plus tôt, quand elle :arrow: avait ? Possiblement :ugeek: échangé par écrit avec son père à ce sujet, il avait émis un refus catégorique et l’avait priée d’anticiper les choses quand viendrait l’heure d’organiser la cérémonie, ce qu’elle avait fait. Sans pour autant chercher à organiser elle-même quelque chose de grandiose, elle n’avait pas protesté lorsqu’on lui avait fait des propositions absurdement démesurées en ce qui concernait le banquet et la soirée.

— J’espérais connaître ce qu’elle avait connu… un homme fort… capable… murmura-t-elle en essuyant ses larmes. Au début, j’aurais pu croire qu’il avait l’allure d’un roi… mais il n’en est rien. Un mur de faux-semblants qui dissimule ses lacunes et ses doutes sur tout et tous, y compris lui-même. Il est futile :arrow: Le reste, ça se soigne, mais ça... T-T :lol: C'est un défaut rédhibitoire :lol: (Bordel ça fait longtemps que j'avais pas utilisé ce mot :lol: ), enfantin, colérique.

Aujourd’hui cependant, il se prenait à envier sa droiture, sa fermeté et son assurance. Le temps qui s’était écoulé clarifiait ses réflexions jusque là brouillées par l’amour inconditionnel qu’il avait porté à Imogen, et lui permettait de voir avec un peu plus d’aisance ce que son père avait voulu dire. Il n’épouserait pas une Dame. Il n’épouserait pas sa favorite, son premier véritable amour. Il épouserait une femme qui, dans sa mentalité et son attitude, était déjà Reine depuis longtemps. L’admiration, encore mêlée de crainte, qu’il ressentait lorsqu’elle démontrait son autorité ou retournait une situation à son avantage avec aisance, commençaient à dominer la tristesse qu’il ressentait toujours. Il ferma les yeux, l’esprit à la dérive, songea un instant qu’il avait encore beaucoup à apprendre avant de se sentir digne de s’asseoir sur le trône, et un léger sourire vint flotter sur ses lèvres lorsqu’il réalisa que, peut-être, il était possible de tirer quelque chose de bon de ce choix qui lui avait été imposé.
:arrow: Je sais que Vilhelm est un peu tête-à-claques, mais tu l'as si bien travaillé que j'ai du mal à lui en vouloir :? C'est un enfant, comme tu dis, et c'est difficile d'en vouloir à des enfants x') Et en soi l'admiration et le besoin de reconnaissance qu'il a envers Eliane (tout en ayant conscience qu'il a aussi son rôle à jouer) le rendent un peu moins hautain. J'ai l'espoir qu'ils puissent former quelque chose de concret et pérenne :cry:
En soi, il est pas foncièrement méchant, juste naïf et vraiment enfantin, donc oui, c'est dur de le blâmer x) Et puis, il commence enfin à grandir… à voir ce que ça donnera :mrgreen:

◊~◊~◊


Mé ke cé stilé.

Allez, reprenons calmement.
Le début m'a pas mal déstabilisée, avec la fureur brute et directe de Zerrhus. Une colère qui prend sens au fur et à mesure des lignes et qu'on finit par partager en terminant de lire. Laurus m'a semblé dégringoler de son trône mot après mot, remplacé par Zerrhus, par Eliane et même par son fils. Sa chute est à la fois douce et violente et ça la rend plus que crédible. C'est vrai que je me demandais pourquoi Zerrhus avait tant attendu pour laisser exploser sa colère, mais sa discussion avec Eliane dans le couloir, les instants où il laisse son amour pour elle transparaître est bien touchant... En fait, je songe que tes personnages ont passé un nouveau stade d'approfondissement et d'humanité et, ce stade, je le vois rarement atteint dans les romans ;) Alors vraiment bravo à toi, on sent le travail sur tes personnages, cette envie de les dévoiler sous tous leurs aspects et de pas t'arrêter à un gros trait de caractère pour les déterminer. Puis tu arrives à les présenter de manière tellement parlante qu'on ne peut les accompagner dans leurs ressentis et leurs motivations, que ce soit du côté d'Ombre ou de Ciel. Je t'admire vraiment pour savoir manier aussi bien les fils de tes personnages, en sachant rester aussi spectatrice de leurs agissements que confidente de leurs plus intimes pensées. On ne sent vraiment pas ta présence "d'auteur" dans le texte... et je sais pas si tu me comprends ou si je suis trop métaphysique là :cry: :lol:
Bref, tout ça pour dire que cet extrait centré sur les personnages et leur passé commun est vraiment intense en termes de sentiments, d'émotions, sans que ça tombe dans le mélo-drama... mais c'est déjà quelque chose que tu maîtrisais avec LCDS et c'est un point que j'apprécie beaucoup dans tes récits. Il y a une espèce de résignation, de sens du devoir, de courage, qui transparaissent dans tes écrits, sans qu'il y ait cette dimension héroïque "allons sauver le monde, nous sommes tous graves stylés et cool". Ça apporte beaucoup en maturité à tes textes, même si comparer deux genres de romans n'est pas forcément constructif x')
Question forme, il y a juste 1 ou 2 phrases qui m'ont paru lourdes, mais je t'ai sentie plus assurée dans cet extrait-là. Les mots glissaient plus facilement, on (pourquoi je dis "on" quand je commente des récits, je sais pas... c'est stupide :lol: ) était vraiment bien immergés dans le récit, les description sont bien équilibrées et maîtrisées.

Aaaaah, maintenant j'ai hâte que l'acte III arrive, j'ai tellement envie de savoir comment va se passer l'arrivée concrète d'Eliane au pouvoir, sa relation avec Vilhelm et son beau-père, les tentions avec Ombre... (Uriel-Karashei, ça sonne bien, c'est une destinée).
Allez, j'espère te retrouver rapidement avec la suite, ça me manquait d’échanger avec toi sur l'écriture et les histoires ! ;)
Courage pour tes exams, soutenances, dossiers et autres cochonneries.
J'étais effectivement beaucoup plus à l'aise dans l'écriture de ce chapitre, ça fait du bien de s'y remettre et je commence à retrouver les habitudes et la fluidité de l'écriture.

Zerrhus… Zerrhus en principe, il restera quasiment toujours maître de lui-même, les rares exceptions étant quand il est réellement énervé, et avec Laurus… well, on a vu ce que ça donne :roll: Laurus, effectivement, il perd du terrain au fur et à mesure du récit, et dans ce chapitre en particulier. De toute façon, on sait tous que c'est bientôt la fin de son règne x)
J'avoue que je ne travaille pas consciemment mes personnages, donc ça me fait toujours rire que tu me dises "tu l'as si bien travaillé" alors qu'en fait, c'est juste qu'ils vivent tellement dans mon subconscient qu'ils finissent par devenir presque indépendants et autonomes au fur et à mesure que je les écris. Mais du coup, un immense merci pour cet énorme compliment, ça m'a vraiment touchée que tu le voies comme ça !

Oui, j'ai senti les phrases lourdes passer aussi (et il y a un gros non-sens dans le flashback parce qu'au début, j'avais prévu de caler cet extrait un peu plus tard, dans un contexte différent), mais je repasserai dessus de toute façon ^^ (Moi aussi j'ai tendance à dire "on" quand je commente :lol: )

Rigole mais il reste tellement à raconter que j'envisage de le faire en quatre parties, au bout du compte :roll: :D En tout cas, on est partis pour une longue aventure, pour le meilleur comme pour le pire x) (Et oui, Uriel-Karashei ça sonne bien, mais tu verras :P )

Je vais essayer de reprendre un rythme de publications régulières. Demain, dernier jour de partiels, donc je pourrai m'y remettre sérieusement :D Et puis, ça me manquait aussi !
Zoubisous !
louji

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Re: Eliane II (3/3)

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
J'étais effectivement beaucoup plus à l'aise dans l'écriture de ce chapitre, ça fait du bien de s'y remettre et je commence à retrouver les habitudes et la fluidité de l'écriture.

Zerrhus… Zerrhus en principe, il restera quasiment toujours maître de lui-même, les rares exceptions étant quand il est réellement énervé, et avec Laurus… well, on a vu ce que ça donne :roll: Laurus, effectivement, il perd du terrain au fur et à mesure du récit, et dans ce chapitre en particulier. De toute façon, on sait tous que c'est bientôt la fin de son règne x)
J'avoue que je ne travaille pas consciemment mes personnages, donc ça me fait toujours rire que tu me dises "tu l'as si bien travaillé" alors qu'en fait, c'est juste qu'ils vivent tellement dans mon subconscient qu'ils finissent par devenir presque indépendants et autonomes au fur et à mesure que je les écris. Mais du coup, un immense merci pour cet énorme compliment, ça m'a vraiment touchée que tu le voies comme ça !

Oui, j'ai senti les phrases lourdes passer aussi (et il y a un gros non-sens dans le flashback parce qu'au début, j'avais prévu de caler cet extrait un peu plus tard, dans un contexte différent), mais je repasserai dessus de toute façon ^^ (Moi aussi j'ai tendance à dire "on" quand je commente :lol: )

Rigole mais il reste tellement à raconter que j'envisage de le faire en quatre parties, au bout du compte :roll: :D En tout cas, on est partis pour une longue aventure, pour le meilleur comme pour le pire x) (Et oui, Uriel-Karashei ça sonne bien, mais tu verras :P )

Je vais essayer de reprendre un rythme de publications régulières. Demain, dernier jour de partiels, donc je pourrai m'y remettre sérieusement :D Et puis, ça me manquait aussi !
Zoubisous !
Ouais, c'est tellement plaisir de s'y remettre et de retrouver un vrai plaisir dedans... ;)

Oui, on se doute bien qu'il finira par laissa sa place, mais tu mets bien en scène sa dégringolade, c'est pas brutal ;)
Je vois ce que tu veux dire, le travail est inconscient du coup ;) Mais, vraiment, c'est sincère ! Puis, en soi, je suis pas sûre qu'on puisse "travailler" réellement un personnage en le regardant sur une feuille de papier en disant "Bon, toi, je vais te travailler"... C'est plutôt, comme tu dis, en les développant inconsciemment, en les travaillant au fur et à mesure de l'avancée du récit...

Bah, si t'arrives à te retrouver dans l'organisation et dans la narration de ton récit, plus d'Eliane ne serait pas de refus :D
(Oh, j'ai peur... J'ai l'impression qu'un des deux va y rester :? )
Merci pour tes partiels demain ;)
TcmA

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par TcmA »

Bonzoir~

I LIVE. \*^*/

Déjà, désolée pour ce retard honteux, la fin d’année 2019/le début de l’année 2020 étaient chargés.

Sans plus attendre, here we go! (Si tu as lu ça avec l'intonation de Mario, chapeau)

Acte II partie 2/3

CÉTÉKOOL

Bon, avec un peu plus de sérieux, j'ai dévoré cette partie très rapidement.

L'intrigue politique, les sentiments d'Eliane, Laurus et sa chute terriblement lente et son impuissance, Vilhelm qui n'en mène pas large... Tout est vraiment bien mené, ficelé, et on ne peut que dévorer les phrases les unes après les autres.
J'ai été marquée par la discussion entre Laurus et Eliane. C'était fort, elle le met au pied du mur, ça renforce l'impuissance de Laurus et assoit la position et l'importance d'Eliane. On sent les filets qui se referment autour de lui (qu'il a laissé se refermer autour de lui, même), c'est glaçant.
Ce passé douloureux qu'Eliane révèle à Vilhelm, aaaaaaaaaah. On la comprend de mieux en mieux (même si elle continue à se faufiler entre nos doigts). Et wow wow les cocos. Vilhelm, on se calme avec les baisers (c'est pas ça qui va t'aider à oublier Imogen :v).
Enfin on rencontre le Papé (aka Zerrhus) *^* Est-ce que les retrouvailles avec les papas choupis me rendent heureuse ? Oui, oui, totalement. Son inquiétude (bon, ça fait plus méfiance, mais inquiétude c’est plus mignon, chut) par rapport à Eliane est fondée, et la réponse qu’elle lui fournit est juste… Encore une fois, sa droiture et ses balls de l’Enfer sont incroyables.

Partie 3/3

WOW.

Tout est bon, du début à la fin.
Je comprends mieux les petits soucis de fluidité dont tu parlais à la partie précédente (qui restent quand même infimes, franchement, c'est du bonbon pour les yeux, ce que tu écris).
Mais là, c'est incroyable. Tout est bon. L'intrigue, les personnages et leurs actions, réactions, pensées, AAAAAH. Comme disait Coline, le travail que tu as fait sur eux, le fait qu'ils soient aussi vivants dans ton inconscient, c'est superbe. L'ÉCRITURE, TOUJOURS AUSSI FLUIDE (et encore plus dans cette partie, je trouve). TOUT????
Alors bravo, parce que wow (grande éloquence d'une qualité certaine, je sais, mais oskur j'en perds mes mots).
J'ai pas terminé de baver sur les personnages. Zerrhus est parfait dans sa colère, sa dureté, mais aussi sa tristesse et sa tendresse.
Eliane et le retour des balls de l'Enfer, vraiment, son échange avec Vilhelm était parfait, entre fermeté et froideur, elle est juste et empathique, YES PLEASE.
Laurus. On assiste à tout : le début de sa fin, pendant le banquet, et l'effondrement de son règne, quand Zerrhus l'achève au début.
Vilhelm. Un enfant. Comme disait Coline, on arrive même pas à lui en vouloir d'être aussi naïf, il est tout autant piégé que les autres. Avec un peu de chance (HEIN LOKINETTE), Eliane et lui pourront créer quelque chose qui s'approche du bonheur.
La dernière partie du chapitre était... j'ai pas les mots pour la décrire. Je veux. Voilà.

J'ai bien hâte de lire la suite *^*

J'espère que tu vas bien et que tes partiels se sont bien passés!

À la prochaine,

La bise~
vampiredelivres

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

TcmA a écrit :Bonzoir~

I LIVE. \*^*/

Déjà, désolée pour ce retard honteux, la fin d’année 2019/le début de l’année 2020 étaient chargés.

Sans plus attendre, here we go! (Si tu as lu ça avec l'intonation de Mario, chapeau)

Acte II partie 2/3

CÉTÉKOOL

Bon, avec un peu plus de sérieux, j'ai dévoré cette partie très rapidement.

L'intrigue politique, les sentiments d'Eliane, Laurus et sa chute terriblement lente et son impuissance, Vilhelm qui n'en mène pas large... Tout est vraiment bien mené, ficelé, et on ne peut que dévorer les phrases les unes après les autres.
J'ai été marquée par la discussion entre Laurus et Eliane. C'était fort, elle le met au pied du mur, ça renforce l'impuissance de Laurus et assoit la position et l'importance d'Eliane. On sent les filets qui se referment autour de lui (qu'il a laissé se refermer autour de lui, même), c'est glaçant.
Ce passé douloureux qu'Eliane révèle à Vilhelm, aaaaaaaaaah. On la comprend de mieux en mieux (même si elle continue à se faufiler entre nos doigts). Et wow wow les cocos. Vilhelm, on se calme avec les baisers (c'est pas ça qui va t'aider à oublier Imogen :v).
Enfin on rencontre le Papé (aka Zerrhus) *^* Est-ce que les retrouvailles avec les papas choupis me rendent heureuse ? Oui, oui, totalement. Son inquiétude (bon, ça fait plus méfiance, mais inquiétude c’est plus mignon, chut) par rapport à Eliane est fondée, et la réponse qu’elle lui fournit est juste… Encore une fois, sa droiture et ses balls de l’Enfer sont incroyables.

Partie 3/3

WOW.

Tout est bon, du début à la fin.
Je comprends mieux les petits soucis de fluidité dont tu parlais à la partie précédente (qui restent quand même infimes, franchement, c'est du bonbon pour les yeux, ce que tu écris).
Mais là, c'est incroyable. Tout est bon. L'intrigue, les personnages et leurs actions, réactions, pensées, AAAAAH. Comme disait Coline, le travail que tu as fait sur eux, le fait qu'ils soient aussi vivants dans ton inconscient, c'est superbe. L'ÉCRITURE, TOUJOURS AUSSI FLUIDE (et encore plus dans cette partie, je trouve). TOUT????
Alors bravo, parce que wow (grande éloquence d'une qualité certaine, je sais, mais oskur j'en perds mes mots).
J'ai pas terminé de baver sur les personnages. Zerrhus est parfait dans sa colère, sa dureté, mais aussi sa tristesse et sa tendresse.
Eliane et le retour des balls de l'Enfer, vraiment, son échange avec Vilhelm était parfait, entre fermeté et froideur, elle est juste et empathique, YES PLEASE.
Laurus. On assiste à tout : le début de sa fin, pendant le banquet, et l'effondrement de son règne, quand Zerrhus l'achève au début.
Vilhelm. Un enfant. Comme disait Coline, on arrive même pas à lui en vouloir d'être aussi naïf, il est tout autant piégé que les autres. Avec un peu de chance (HEIN LOKINETTE), Eliane et lui pourront créer quelque chose qui s'approche du bonheur.
La dernière partie du chapitre était... j'ai pas les mots pour la décrire. Je veux. Voilà.

J'ai bien hâte de lire la suite *^*

J'espère que tu vas bien et que tes partiels se sont bien passés!

À la prochaine,

La bise~
Hellyo !
C'est pas comme si j'étais bien placée pour parler de retard… :roll:
Non, je n'ai pas lu ça avec l'intonation de Mario (shame on me je suppose ? :lol: )

Partie 2/3
Laurus est effectivement entré dans une phase de longue et lente dégringolade qui va se poursuivre encore un moment (le karma, je suppose ? x) ).
Eliane est dure à cerner, je suis d'accord, c'est un peut tout l'intérêt du personnage, mais je t'avoue que même moi, je la sens m'échapper par moments. ^^ Papa Zerrhus est vachement cool aussi, dans le même genre, ils forment un dangereux duo ces deux-là !
Choupi Vilhelm, d'un côté il se fait secouer de droite à gauche, de l'autre il essaie de gérer ses propres émotions, et clairement, c'est pas simple non plus. (Et, je suis d'accord, ça ne va pas l'aider à oublier, mais on ne pourra pas lui reprocher d'avoir essayé :roll: :lol: )

Partie 3/3
Ouais, la p2 avait été un peu plus dure à écrire, mais en fait, avec ce texte, ça dépend vraiment de mon feeling avec le texte, il y a des jours où ça coule tout seul et des jours où… ben ça donne la p2. x)
Éloquence de qualité :mrgreen:
Je t'en prie, bave autant que tu veux, ils sont là pour ça ! Mais "avec un peu de chance"… euh… comment dire… Tu me connais, non ? :)

Un énorme merci pour ton commentaire, et je suis vraiment désolée de te répondre aussi tard ^^ Ça me fait plaisir que ça te plaise toujours, et ce genre de retour est précieux ! J'espère que tu vas bien aussi !
La bise
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

Image
Hello ^^ Une reprise d'Eliane mercredi, ça vous va ? :)
louji

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par louji »

OUI
TAK
ANO
JA
SI
DA
YES
SIM
MIAOU
HAI
SI
JOO
NAI




Pfiouh, j'ai sué. Même mon chat a contribué.
Désolée pour les 500 000 langues que j'ai oubliées.
vampiredelivres

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

Miaou ? :lol: Pas de souci, j'apprécie et j'approuve la contribution de ton chat ! Et du coup, rdv mercredi pour un chapitre longuet de type feels ^^
TcmA

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par TcmA »

JE VEUX
JE FANGIRLE
AAAAAAAH


Mais ne t'excuse pas pour le comm'! Y a vraiment aucun souci :D
Je suis vraiment contente qu'ils te plaise! ♡
Hâte de reprendre ça demain *^*
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Heu...WOUAWH ???!!!
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

TcmA a écrit :
JE VEUX
JE FANGIRLE
AAAAAAAH


Mais ne t'excuse pas pour le comm'! Y a vraiment aucun souci :D
Je suis vraiment contente qu'ils te plaise! ♡
Hâte de reprendre ça demain *^*
Rdv demain, alors, chère fangirl ! :mrgreen:
elohane a écrit :Heu...WOUAWH ???!!!
Par rapport aux commentaires ou par rapport au texte ? :D
Dernière modification par vampiredelivres le mar. 19 mai, 2020 6:39 pm, modifié 2 fois.
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Un peu, mais surtout...ton histoire !!!!
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

elohane a écrit :Un peu, mais surtout...ton histoire !!!!
Merci beaucoup, ravie que ça te plaise ! ♥
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Elle est a tombée par terre !!!
Bang!!!Elohane se reléve, un peu sonnée...
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

elohane a écrit :Elle est a tombée par terre !!!
Bang!!!Elohane se reléve, un peu sonnée...
Tout va bien, un coup de main ? ^^
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Ce serait un honneur d'être aidé par l'écrivaine d'Eliane !!!!
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Ce serait un honneur d'être aidé par l'écrivaine d'Eliane !!!!
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
vampiredelivres

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

elohane a écrit :Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
J'ai vu passer le bug, t'occupe…
Alors mes lecteurs (lectrices essentiellement) ne sont pas tombé.es (pas à ce que je sache), mais tu as bien vu leurs réactions quant à la reprise des publications, donc bon. :mrgreen:
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

vampiredelivres a écrit :
elohane a écrit :Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
J'ai vu passer le bug, t'occupe…
Alors mes lecteurs (lectrices essentiellement) ne sont pas tombé.es (pas à ce que je sache), mais tu as bien vu leurs réactions quant à la reprise des publications, donc bon. :mrgreen:
Oui !!!
ça ne te dérange pas que je suive ton histoire ?
:mrgreen:
louji

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Miaou ? :lol: Pas de souci, j'apprécie et j'approuve la contribution de ton chat ! Et du coup, rdv mercredi pour un chapitre longuet de type feels ^^
Toujours au rdv tékaté


elohane a écrit :Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
On tombe mais on dit rien 8-)
On se tient entre nous aussi !
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

elohane a écrit :
vampiredelivres a écrit :
elohane a écrit :Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
J'ai vu passer le bug, t'occupe…
Alors mes lecteurs (lectrices essentiellement) ne sont pas tombé.es (pas à ce que je sache), mais tu as bien vu leurs réactions quant à la reprise des publications, donc bon. :mrgreen:
Oui !!!
ça ne te dérange pas que je suive ton histoire ?
:mrgreen:
Non, au contraire, ce serait un énorme plaisir pour moi ! :)
louji a écrit :
vampiredelivres a écrit :Miaou ? :lol: Pas de souci, j'apprécie et j'approuve la contribution de ton chat ! Et du coup, rdv mercredi pour un chapitre longuet de type feels ^^
Toujours au rdv tékaté


elohane a écrit :Utile de préciser que il y a eu un bug et que le message s'est doublé ?
Et comment tes autres lecteurs on fait pour ne pas tomber ?
Il ont du demander a une personne de les tenir...
On tombe mais on dit rien 8-)
On se tient entre nous aussi !
Ah ? x)
Ouais, je confirme, vous vous retenez l'une l'autre pour ne pas m'étriper une fois de temps en temps :lol:
TcmA

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par TcmA »

MDRRRR Oui, on tombe, mais on se soutient dans la chute, ce qui la rend plus douce~
vampiredelivres a écrit :Ouais, je confirme, vous vous retenez l'une l'autre pour ne pas m'étriper une fois de temps en temps :lol:

Mais non, voyons, pas de violence chez nous C:
En vrai, ça va, on se mord juste les phalanges à cause de l'intrigue :lol:
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

:D :D :D
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Eliane III (1/3)

Message par vampiredelivres »

ACTE III : LA SOUVERAINE
(1/3)


Suite à sa nomination à la short-list des Wattys, Eliane sera disponible exclusivement sur Wattpad jusqu'au 01/11/2022.
(Wattpad) Dynasties - Eliane


◊~◊~◊

ACTE III (2/3)


Voilà voilà, un bon p'tit chapitre feels axé sur un personnage qui m'est venu un peu hasardeusement, Alia. Comme quoi, tous les conflits, anciens ou nouveaux, tournent partiellement autour d'elle x)
J'espère que ça vous aura plu, perso, ça m'a fait beaucoup de bien de replonger dans l'univers d'Helvethras… et je pense pouvoir annoncer sans me tromper qu'il y aura un quatrième acte, même si au début, j'avais anticipé l'histoire en trois parties principales. Parce que oui, j'en ai pas du tout fini avec Eliane. :mrgreen:
Dernière modification par vampiredelivres le ven. 22 oct., 2021 5:18 pm, modifié 5 fois.
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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

J'adoooore la façon dont ils parlent dans ton histoire !!!
Bon, par contre j'ai une bosse...
vampiredelivres

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par vampiredelivres »

elohane a écrit :J'adoooore la façon dont ils parlent dans ton histoire !!!
Bon, par contre j'ai une bosse...
Merci ! C'est un parti pris de leur donner un parler un peu médiéval / soutenu, ça va avec le cadre ^^
Je te propose un truc, la prochaine fois que tu viens lire, tu te mets directement sur un épais matelas de gym, ça évitera les bosses :D
elohane

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Re: Eliane [High Fantasy / Royauté / Intrigues politiques]

Message par elohane »

vampiredelivres a écrit :
elohane a écrit :J'adoooore la façon dont ils parlent dans ton histoire !!!
Bon, par contre j'ai une bosse...
Merci ! C'est un parti pris de leur donner un parler un peu médiéval / soutenu, ça va avec le cadre ^^
Je te propose un truc, la prochaine fois que tu viens lire, tu te mets directement sur un épais matelas de gym, ça évitera les bosses :D
On peut en acheter ou des tapis de gyms ?
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