La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique/Romance/Mystère] [Recherche un éditeur]

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lacrystal

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La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique/Romance/Mystère] [Recherche un éditeur]

Message par lacrystal »

Bonjour à tous et à toutes :D
Enfin, je me suis décidée à publier ce que j'écris sur Booknode, alors j'attends impatiemment vos avis (positif ou négatif tant qu'ils sont constructifs) pour que je puisse m'améliorer ;)
Bonne lecture et dites-moi si vous voulez être prévenus si un nouveau chapitre est publié ^^

La Voix de la vie

Tome 1 : La Renaissance de la Vie



Résumé :
Cassie mène une vie normale : des parents normaux, un lycée normal. Mais du jour au lendemain, tout va être chamboulé : un élève disparaît, des évènements étranges se passent autour d'elle, une femme est tuée … L'équilibre de la Vie va être brisé et Cassie va être propulsée dans une situation dangereuse …



Sommaire :
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10


Bonus 1 : Le passé d'Ethan
Bonus 2 : Le Noël de Cassie
Bonus 3 : Le rêve d'Ethan


Si vous avez lu tous les chapitres de mon livre, j'ai préparé un petit questionnaire pour m'aider à m'améliorer : cliquez ici

Si vous voulez être prévenus de la suite des aventures de Cassie, n'hésitez pas à me prévenir pour que je vous ajoute à cette liste :D

Liste des prévenus :
AstraD
Chloe38200
Berelove
lucieflo03
Lune1803
Bouffeurdelivres
Alexandra-Ciardo
darkfantasyblack
bellatrixthaliafoster
Wolf_in_night
Dalide
Charmimnachirachiva
Wonderbooks
Elyne15
galadrielle974
CordeLivre
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Couet13
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Yacchan412
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Aurore-48
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Lily-Rose23
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Dernière modification par lacrystal le ven. 12 mars, 2021 11:18 am, modifié 76 fois.
lacrystal

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par lacrystal »


Prologue

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur ce village. Toutes les lumières des habitations étaient éteintes et pas un chat ne traînait dans la rue. De temps en temps, une voiture passait sur la nationale, seul signe de vie aux alentours. Tout le monde profitait du peu d'heures de sommeil qu'il restait avant de se lever pour reprendre le cours de leur vie. Pourtant, une ombre se mouvait le long des murs. Elle sortit du village et, en quelques minutes, atteignit une maison, en retrait, dans un petit quartier aisé. L'ombre continua sa progression. Un chien aboya. Elle s'approcha doucement de la fenêtre où dormait la jeune femme, puis alluma une petite lampe torche qu'elle coinça entre ses dents afin de se mettre au travail. La lumière dévoila le visage de l'ombre, celui d'un homme, un jeune homme. Il se frotta les mains glacées par le temps de janvier et sortit un couteau de sa poche.

Après avoir réussi à ouvrir la fenêtre à l'aide du poignard, il rangea sa lampe et plaça son couteau entre ses dents, afin de se glisser, sans bruit, dans la chambre de la jeune fille, en prenant soin de refermer la fenêtre derrière lui. Il ôta doucement son manteau pour faciliter ses mouvements. Une douce chaleur régnait dans la chambre. Il sourit. Il alluma sa petite lampe de poche et la pointa sur la jeune femme endormie sur le lit. Il pencha la tête sur le côté pour la regarder. Le visage paisible, elle dormait, les bras au-dessus de son visage. La couverture s'arrêtait à sa taille et son tee-shirt remontait sous sa poitrine. Il enleva le poignard de sa bouche, un sourire toujours plaqué sur le visage. Il effleura délicatement la peau de la jeune femme avec la pointe de son couteau et baissa lentement la couette dévoilant ainsi son ventre. La chair de poule se dessina sur sa peau frêle. L'homme regarda à nouveau le visage de la jeune femme et marqua un temps d'arrêt. Son visage lui semblait … familier. Il s'approcha un peu plus d'elle, posant une main sur le lit, près de sa taille. Il s'apprêtait à faire son travail, mais son bras refusa d'obéir. Son regard restait fixé sur le visage de la jeune fille dont les cheveux bruns, éparpillés autour de sa tête, formaient un halo, ses lèvres légèrement entrouvertes. Elle était belle. Vraiment très belle. En regardant ses lèvres, il eut soudainement envie de poser les siennes contre celles de la jeune femme. Sa peau avait l'air si douce. Il s'approcha un peu plus. La jeune femme bougea légèrement et le pouce de l'homme rencontra la peau chaude de sa taille. Un frisson le saisit. Effectivement, la peau de cette jeune femme était divinement douce et chaude. Il pressa un peu plus la main contre la taille de la jeune femme, en espérant ne pas la réveiller, afin de prolonger cette sensation de douceur et de chaleur. Il s'approcha encore un peu plus de ce visage d'ange jusqu'à ce que ses lèvres se retrouvent à quelques centimètres de celle de la jeune femme. Il la contempla un moment, essayant de comprendre pourquoi ce visage lui semblait si familier. La jeune femme entrouvrit un peu plus la bouche, comme si elle l'appelait à poser ses lèvres sur les siennes. Le pouce de l'homme se mit à caresser la peau de sa hanche. Comme il aimerait immortaliser ce moment !

Secouant la tête, il essaya de se ressaisir. La pointe du poignard était toujours posée contre le ventre de la jeune femme. Il avait déjà tué plusieurs fois, des filles bien plus jolies. Alors, pourquoi n'arrivait-il pas à enfoncer son poignard dans le ventre de cette fille-là pour qu'elle ne se réveille jamais ?

Soudain, son portable vibra dans sa poche et la jeune femme se mit à bouger tout en marmonnant. Alors il repartit précipitamment, sans bruit par la fenêtre, comme il était venu. Et son ombre se fondit dans la nuit.


--> La suite avec le Chapitre 1 ici <--
Dernière modification par lacrystal le jeu. 12 mars, 2020 7:05 pm, modifié 7 fois.
AstraD

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par AstraD »

J'adore et je veux ab-so-lu-ment être prévenue de toute publication :twisted: :D !
lacrystal

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par lacrystal »

Merci ça me fait super plaisir !!!! :D Je t'ajoute à la liste des prévenus ;)
AstraD

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par AstraD »

lacrystal a écrit :Merci ça me fait super plaisir !!!! :D Je t'ajoute à la liste des prévenus ;)
Merci !
lacrystal

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par lacrystal »


Chapitre 1

Un épais brouillard noir m'enveloppe. Le bruit de mes pas ricoche entre les murs de cette immense salle vide. J'ai l'impression qu'elle n'a pas de fin. Je me mets à marcher plus vite, ma respiration s'accélère sous l'effet de la panique. Je tourne plusieurs fois sur moi-même, mais je ne trouve personne. Je suis seule. Une douleur me vrille le crâne et les larmes me montent aux yeux. Je me laisse tomber à genoux, me prenant la tête entre les mains. Puis, du plus profond de l'obscurité, des pas se font entendre. Je me fige et tends l'oreille. J'aperçois alors devant moi une silhouette. La silhouette d'un homme. De lui, je ne vois que ses yeux. Il se penche vers moi, me prend la main et m'aide à me relever. Il garde mes mains dans les siennes et s'incline doucement vers moi, jusqu'à ce que son nez effleure le mien. Stupéfaite devant l'intensité de ses yeux d'un noir profond, aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche. Il entrouvre alors la bouche pour me parler, mais ses paroles sont couvertes par un son strident.

Driiiing !

Je lance ma main au hasard sur ma table de nuit, espérant faire taire cette sonnerie assourdissante qui résonne dans mes oreilles. Ma main rencontre brutalement mon réveil qui tombe sur le sol et qui, pour mon plus grand bonheur, s'arrête de sonner. Je me lève doucement et reste assise quelques minutes, les yeux dans le vague. Toujours le même rêve, la même personne, depuis mon accident. J'aimerais rester dans mon lit, me replonger dans ce rêve et essayer de me souvenir. Malheureusement, je dois tout de même trouver la force nécessaire pour me lever et me rendre au lycée, comme chaque matin. Dix minutes après, je me trouve dans la salle de bain, à essayer de chasser le brouillard devant mes yeux pour réussir à enfiler mon pull. Lorsque je sors de la salle de bain, habillée, coiffée et parfumée, je déjeune. Comme d'habitude, à sept heures et quart, je préviens mon père qu'il est l'heure de me conduire à l’arrêt de bus.

— J’arrive Cassie, me répond mon père.

En attendant qu’il arrive, j’enfile mes chaussures et mets mon sac sur le dos. Il finit par arriver et prend ses clés de voiture. Nous partons. Nous roulons quelques minutes. Je descends de la voiture à sept heures vingt-huit pour monter dans le bus scolaire qui se gare sur la place de mon village. Je m'assois au deuxième rang, à droite, contre la fenêtre, mon sac placé sur le siège à côté de moi. Je pose mon front contre la vitre et essaie d'oublier les bavardages incessants des autres élèves.

Six ans que je répète ces mêmes mouvements tous les matins. Heureusement, plus que six mois et je serai libérée. Bientôt, je pourrai dire adieu au lycée, adieu à cette prison, adieu à cet enfer.

Lorsque le bus arrive sur le parking des transports scolaires, je descends et rejoins, devant le CDI, mon amie, une fille de ma classe qui arrive toujours avant moi. On se fait la bise et on papote un peu avant de monter en cours. Après être arrivées au deuxième étage, à la troisième porte, on s'arrête et on attend que la professeure arrive. J'écoute et approuve à ce que mon amie me dit. Elle me parle de son orientation, après l'obtention de notre bac scientifique. Quelques minutes plus tard, une autre de mes amies arrive et nous fait la bise à son tour.

Lorsque l'on entre en cours d'anglais, tout le monde raconte ses vacances de noël. Je m'assois à ma place et feins un sourire par-ci, une petite parole par-là et je continue de servir mon faux sourire. La professeure d'anglais, une femme peu autoritaire, ordonne de nous asseoir et demande le silence.

— Bonjour à tous, j'ai une annonce à vous faire. Un étudiant londonien vient faire un stage dans notre lycée. Vous aurez donc une heure de cours avec lui par semaine. Ses cours seront différents des miens, avec lui ce ne sera que du dialogue, tout en anglais évidemment, pour que vous puissiez améliorer votre prononciation. N'oubliez pas, c'est une chance immense que vous avez là et c'est aussi un excellent entraînement pour votre oral de langue qui arrive à grands pas. C'est rare que nous puissions accueillir des assistants en langue. Alors profitez-en au maximum. Normalement il restera parmi nous jusqu'aux vacances d'été, même après les épreuves puisqu'il donnera aussi des cours aux classes de secondes. Bien, maintenant, nous allons commencer le cours. Ah, et j'oubliais, vous aurez cours avec lui à des heures différentes, pour le premier groupe ce sera de dix heures à onze heures le jeudi et le deuxième groupe de quinze à seize heures le même jour.

La professeure reprend son cours mais je ne parviens pas à me concentrer sur sa voix tellement que les chuchotements autour de moi sont forts. Toutes les filles sont comme des folles à l'idée d'avoir un assistant en anglais. "J'espère qu'il sera beau et jeune" est la phrase qui sort de quasiment toutes les bouches des filles. Je serre les dents. Le brouhaha incessant des filles qui sont derrière moi m'énerve au plus haut point. J'ai juste envie de me retourner et de leur crier dessus. Et j'ai bien envie de dire à ma voisine de table de se la fermer aussi. Mais si je fais ça, adieu ma vie "sociale" et ma vie au lycée deviendra encore plus horrible que maintenant. Alors je me tais et je regarde ma voisine en souriant à ce qu'elle me dit. Lorsque vient le moment d'écrire, je serre de nouveau les dents. Je n'arrive pas à capter toutes les paroles de la professeure tant que mes camarades sont bruyantes.

Elle ne pourrait pas dire quelque chose aussi la prof ?

Je serre tellement la mâchoire que je vais finir par me casser les dents. Je serre fort mon stylo, essayant d'oublier les ricanements des filles de derrière. C'est à ce moment-là que la porte s'ouvre et vient claquer le mur avec fracas, faisant sursauter tout le monde. La professeure va la refermer en pestant. Puis elle reprend son cours. Ce petit incident semble avoir calmé les filles qui écrivent maintenant la leçon avec soin. Je soupire de soulagement et écris à mon tour, sans me douter que c'est le début d'une série d'ennuis.

˜


Le jeudi arrive rapidement, les jours s'étant succédé de la même manière que le début de la semaine. Chaque jour dans ce lycée est le même pour moi. Je me lève, me rends au lycée toujours avec cette boule dans ma poitrine jusqu'au soir où je rentre enfin chez moi. Le même scénario se reproduit le jour suivant et le jour d'après.

Aujourd'hui, en ce jeudi, la journée devrait légèrement changer.

Étant dans le deuxième groupe, je dois attendre quinze heures pour voir le fameux assistant d'anglais qui est bien jeune et beau d'après les filles du premier groupe de ma classe. Lorsque la pause de quinze heures arrive, je feins de me sentir mal et monte directement en salle de cours plutôt que de descendre avec mes "amies". Je m'assois sur le sol devant la salle, le dos appuyé contre le mur, ramenant mes genoux contre la poitrine puis je pose ma tête sur ceux-là. Allez, plus que quelques mois et c'est fini. Je n'en peux plus de me sentir continuellement mal. Je ne me sens pas à ma place. Ici, je suis la fille bizarre, aux goûts étranges, celle qui aime écouter et jouer du violon, qui est invisible aux yeux de la plupart des garçons de son âge. J'aimerais dire que je suis invisible aux yeux de tout le monde mais c'est faux. Les filles s'amusent à se moquer de moi. Pour elles, je suis l'intello, la fille pas assez mince, celle qui ne se lisse pas les cheveux, mais qui laisse ses boucles brunes tomber sur ses épaules. Je suis la fille qui ne se maquille pas. Au lycée, c'est comme ça : tu rentres dans le moule ? Très bien, bienvenue parmi nous. Enfin, tant que tu ne nous fais pas de l'ombre. Tu ne rentres pas dans le moule ? Tu ferais mieux de partir.

Penser comme ça, en soulignant l'absurdité de ces contraintes sociales, me fait du bien. Me donne du courage bizarrement. Je me dis que je ne dois pas partir et les laisser ainsi gagner. Je suis là pour avoir mon bac et pouvoir avoir un bon travail dans l'avenir. Et je sais que je peux y arriver. En attendant, il faut survivre au lycée. C'est vrai que j'ai quelques connaissances dans ma classe. Mais j'ai encore du mal à discerner qui sont mes amis et qui ne le sont pas. Ou alors je refuse d'admettre que je connais parfaitement la réponse à cette question. Parce que cela signifierait que je resterais seule, ce qui m'effraie. On dit qu'il vaut mieux rester seul que mal accompagné, mais est-ce que ceux qui disent ça ont déjà éprouvé la vraie solitude ? Et si c'est le cas, savent-il que la solitude au lycée est une tout autre chose ? Au moins, je sais à quoi m'attendre avec ces filles. Cependant, si je reste seule, je ne sais pas quel poignard viendra se planter dans mon dos ni quels serpents me cracheront dessus. Ne faut-il pas garder ses ennemis encore plus près que ses amis ?

Parfois j'arrive à parler aux deux filles avec qui je reste. Je veux dire, de manière normale. Mais parfois leurs comportements changent du tout au tout et là je ne les comprends plus. Elles me lancent des moqueries. Disent que c'est pour rigoler. Ont-elles conscience de l'impact de leurs mots ? J'imagine que partout dans le monde, certaines personnes sont méchantes et d'autres bonnes. Eh bien apparemment, au lycée, gagner la guerre est plus important que le reste, comme si obtenir son bac ou une vie sociale était un concours et qu'il fallait faire tomber le plus de personnes possible pour être le dernier grand vainqueur. Chacun pour soi.

Je soupire et essaie de ne plus penser à tout ça et surtout, ne plus penser que le lycée a eu de mauvaises conséquences sur moi. J'entends des pas se rapprocher dans le couloir. Je regarde en direction des escaliers à ma gauche et vois un jeune homme se diriger dans ma direction. Grand, brun et les cheveux bouclés, il n'est pas dans ma classe. Je regarde le bout de mes chaussures, pensant qu'il ne s'arrêtera pas et qu'il me laissera dans le flot de mes pensées. Mais à ma plus grande surprise, bonne ou mauvaise je ne le sais pas encore, il s'arrête.

— Hi, hum, je suis l'assistant d'anglais, me dit le jeune homme avec un accent prononcé.

Je me lève.

— Hi, I'm one of the students of this class.
— Oh super, me répond-il en souriant. Votre accent est vraiment bon. *

Je le remercie en rougissant. Il me sourit et je décroche mon premier vrai sourire de la journée. Il ouvre ensuite la porte au moment où la sonnerie annonce la fin de la pause. Il m'invite à entrer et je m'installe tranquillement au deuxième rang, comme à mon habitude. D'autres personnes affluent dans la salle tandis que je sors mes affaires. Je fais mine d'écrire sur une feuille mais je n'arrive pas à ignorer les regards haineux que me lancent certaines filles. Elles s'imaginent quoi ? Que je suis entrée en premier pour mettre mon grappin dessus ? Je soupire. Tous les gens de ma classe s'assoient. Personne ne s'installe à côté de moi, ce qui ne m'étonne pas vu la mauvaise réaction des filles de ma classe.

— Bonjour tout le monde, je m'appelle Ethan et je serai votre assistant en anglais pour le reste de l'année. Donc, aujourd'hui, j'aimerai tester votre niveau à l'oral. A partir de là, je pourrais vous aider à améliorer votre anglais en évaluant vos difficultés. Faites des groupes de deux. Je vais vous donner un papier à remplir qui vous permettra de dialoguer entre vous. *

Il fait passer les feuilles dans les rangs, tout en donnant les consignes. Je sens la gêne monter lorsque je m'aperçois que nous sommes un nombre d'élèves impair, puisqu'un garçon de ma classe, Simon, est absent. Je suis donc seule. Je tourne la tête vers mes deux amies mais évidemment elles ne se soucient même pas de moi et commencent déjà à travailler. La personne derrière moi me donne une feuille. Je baisse les yeux vers celle-ci.

Par deux, nous devons nous poser des questions à partir de mots clés présents sur la feuille et y répondre. Je saisis mon crayon à papier et je commence à écrire quand soudain une ombre se dresse devant moi. Je lève les yeux et remarque que l'assistant se tient face à moi. Il prend la chaise de la table d'en face et s'assoit à califourchon dessus.

— J'ai remarqué que vous étiez seule, alors je vais me mettre avec vous pour ce travail. *
— Oh … merci. *
— Alors quelle première question allez-vous me poser ? me demande-t-il en souriant. *

Je regarde le premier mot clé inscrit sur la feuille et formule la question. Ce cours d'anglais passa très rapidement. Lorsque la sonnerie retentit, les filles me regardent à nouveau avec colère avant de partir. Je soupire tout en rangeant mes affaires. Puis je rends ma feuille à l'assistant d'anglais, le salue et part, seule.

Le lendemain, les choses semblent s'être calmées avec mes "amies". Il a suffi que je leur promette de leur laisser l'assistant d'anglais pour elles et pour elles seules. La fin de la semaine passe tranquillement, à mon plus grand bonheur, passant mon temps entre les cours et ma famille. Cette dernière est ma bouée de sauvetage dans la vie. Ma petite sœur, Sarah, est toujours là pour me faire rire, quoiqu'il arrive, tout comme mes parents qui n'ont jamais cessé de me soutenir. Je ne leur parle pas de ce qui se passe actuellement au lycée, j'aurais trop peur de les inquiéter. En général, on dit souvent qu'il faut en parler, mais ce n'est pas facile du tout. Ils savent que je n'ai pas de réelles amies au lycée, même s'ils ne savent pas qu'elles se comportent parfois en ennemies. Cela les impacterait trop de savoir que ma vie n'est pas toujours facile. Alors je me tais et profite de chaque instant passé avec eux à rire et à passer de merveilleux moments.

˜


La veille de mon second cours avec l'assistant en anglais, je me rends chez ma meilleure amie, Inès, qui habite dans la même ville que moi. Nous sommes amies depuis la sixième. Malheureusement, elle a décidé de changer d'établissement pour une autre filière après la classe de troisième. Mais nous n'avons jamais perdu contact, et aujourd'hui, c'est son anniversaire. Dans mes mains, son cadeau attend d'être ouvert. C'est une bougie parfumée qui révèle un bijou quand elle finit de se consumer.

Je sonne et de suite Inès m’ouvre la porte, impatiente de me voir.
Avec elle, je sais que je peux être moi-même. On trouve toujours un sujet sur lequel prendre de bons fous rires. Elle est ma plus proche confidente après ma petite sœur Sarah.

Une heure après, nous sommes toutes les deux dans sa chambre, en train de manger des M&M’s tout en discutant, la bougie allumée posée sur son bureau.

— Et sinon …

Je regarde Inès qui me fixe d'un air hésitant. Je sais ce qu'elle veut me demander. Alors je l'arrête immédiatement. Mais aussitôt, je revois les flammes. Je pousse loin cette image de mon esprit pour regarder ma meilleure amie.

— Je vais bien, Inès. Vraiment ! J'aimerais juste … ne plus y penser.

Elle me regarde longuement avant de passer à un autre sujet, à mon plus grand soulagement.

— Comment va Alex, au fait ? me demande-t-elle en mettant deux bonbons dans sa bouche.

Je hausse les épaules, tout en pensant à lui. Il était dans notre classe en troisième et nous avions lié toutes deux une amitié très forte avec lui. A notre entrée au lycée, on s'est retrouvé tous les trois séparés mais jamais nous n'avons cessé d'être amis.

— Tu sais, avec toutes les activités qu'il fait, je ne l'ai pas beaucoup vu ces derniers temps. Et avec sa meilleure amie qui nous a quittée l'année dernière … enfin ça n'arrange rien.

Elle hoche la tête, pensive.

— Bon et toi alors ? Quoi de neuf ?

Je réfléchis une minute et hausse à nouveau les épaules.

— Rien de spécial. Et toi ?
— C'était quoi cette hésitation ? me demande-t-elle, ignorant ma question.
— Mais rien … enfin … juste qu'on a un assistant en anglais. Il est arrivé il n'y a pas longtemps.
— Vraiment ? Il est comment ? Sur une échelle de un à dix ? me dit-elle, avide de détails.

Je lève les yeux au ciel en pouffant.

— Mmmh … je dirais un neuf et demi.
— Oh mon dieu ! crie-t-elle, ce qui me fait aussitôt exploser de rire.
— Et en plus il s'est mis avec moi pour travailler en groupe, dis-je malicieusement.

Elle se met aussitôt à crier et essaye de me convaincre de lui donner plus d'informations sur lui. Le reste de l'après-midi, elle le cherche sur internet, elle voulait absolument voir comment il était. Le soir venu, je rentre chez moi en ayant encore nos rires qui résonnent dans ma tête.

Le lendemain, je reçois un SMS d'Inès :

"Prends-le en photo pour moi s'il te plaît." Suivi d'un smiley qui rigole.

Je pouffe de rire en montant les escaliers. Devant moi, mes deux "amies" discutent. Je réponds à Inès en tapant rapidement :

"Tu connais mon niveau de discrétion, je ne pense pas que j'y arriverais."

Je souris devant mon écran en pensant à mon sous-entendu. Quand on était en troisième, j'avais essayé de prendre en photo le garçon dont j'étais amoureuse. Le flash s'était déclenché et on avait dû partir en courant pour qu'il ne nous voie pas. Chose très difficile quand on rigole à en pleurer.

L'assistant d'anglais, Ethan, nous fait entrer dans la salle en nous saluant. Je range mon téléphone dans ma poche et je m'assois à ma place. Nous n'avons toujours pas revu Simon depuis la semaine dernière. Les enseignants commencent à se poser des questions, à son propos. Les parents de Simon ont juste envoyé un mail disant qu'il était malade.

L'assistant en anglais commence à parler de notre travail du cours précédent. Il nous rend nos copies, corrigées, et nous demande de refaire des groupes de deux. Cette fois, le travail qu'il nous demande porte sur un choix entre : une œuvre d'art, la couverture d'un livre, un tableau ou une caricature, et nous demande de débattre sur son sens avant d'en parler à l'oral avec le reste de la classe. Une fois les consignes de travail données, il vient s'asseoir en face de moi en me souriant. Le regard des filles derrière moi me brûle le dos.

Je rends un sourire rapide à l'assistant et commence à travailler avec lui. J'entends les chuchotements derrière moi et le rouge me monte aussitôt aux joues. J'arrive à capter des bribes de mots, mais je ne comprends pas ce qu'elles disent vraiment. Je sais juste qu'elles sont en train de parler de moi. Elles continuent de chuchoter puis l'une d'elles prononce d'une voix un peu plus forte :

— Je savais depuis le début que ce n'était pas une sainte-nitouche. Dans deux semaines au maximum elle aura couché avec lui. Je suis sûre que c'est une vraie pute en vrai.

Elles se mettent à rigoler. Les autres groupes ont aussi entendu. Quelques élèves se tournent vers moi, certains ont l'air écœurés, d'autres amusés ou encore certains semblent avoir pitié de moi.

Seul l'assistant en anglais semble ne se rendre compte de rien. Il me regarde juste bizarrement quand je m'arrête de parler et que je baisse la tête. Les larmes me montent aux yeux. Je n'en peux plus de cette vie au lycée. Mais j'empêche les larmes de couler. Ce serait leur faire plaisir. Alors, la colère monte en moi. Toujours plus intense, elle m'engourdit l'esprit. Mes jambes se mettent à trembler et ma chaleur corporelle monte en flèche. Ma respiration s'accélère et ma colère est telle que ma vue se brouille légèrement. Il est temps que quelqu'un réagisse face à ces petites pestes qui font peur à plusieurs d'entre nous. Il faut que leur petit règne sur le lycée s'arrête. J'ai l'impression que je vais exploser.

Pourtant, ce n'est pas moi qui explose, mais l'ordinateur. D'abord, il se met à faire un bruit étrange suivi d'un gros "boum". De la fumée s'en échappe alors qu'il se met à faire des étincelles comme un feu d'artifice. Puis c'est au tour des lumières, qui éclatent au-dessus de nos têtes. Toutes en même temps. Étrangement, l'alarme incendie ne se déclenche pas. Ce qui n'est d'ailleurs pas normal. Les élèves se mettent à crier et l'assistant d'anglais se lève d'un bond de sa chaise. Il nous demande de sortir rapidement au moment même où les flammes prennent possession de l'ordinateur.

Sous le choc, je ne bouge pas. Une douleur vive éclate dans mon crâne. Je me prends la tête entre les mains, et un cri s'échappe de ma bouche sous l'intensité de la souffrance. Je fixe l'ordinateur qui continue de brûler. L'alarme incendie se déclenche enfin. Assourdissante, elle m'engourdit encore plus l'esprit, me laissant incapable de faire le moindre mouvement. L'assistant d'anglais se rue vers moi et me secoue. Mais mes yeux restent dans le vague. Il me parle, mais je n'entends rien. Je ne le vois même pas clairement, il reste une forme floue devant moi. Je ne peux pas détacher mon regard de ce spectacle. Il me prend alors par la main et me lève de ma chaise. J'arrive à tenir debout, mais des vertiges me prennent et je me sens tomber. Des flashs me reviennent. Des phrases, des mots. Tout se mélange dans mon esprit. Ma respiration se bloque. La panique monte. Des images repassent en boucle dans ma tête : ce garçon qui me parle. L'impact de la voiture. La vitre qui explose. La douleur d'un bout de verre qui vient gifler ma joue. Ils nous suivent. Une balle vient exploser le pare-brise. Oh mon dieu, je vais mourir !

Je me mets à pleurer. L'assistant d'anglais me regarde sans comprendre. Puis je sombre dans l'inconscience.

1. Bonjour, je suis l'une des élèves de cette classe. Le reste des répliques en anglais seront désormais suivies d'un astérisque.

--> La suite avec le Chapitre 2 est ici <--
Dernière modification par lacrystal le jeu. 12 mars, 2020 7:10 pm, modifié 8 fois.
Chlawee

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Re: La Renaissance de la Vie, tome 1 [Fantastique]

Message par Chlawee »

J'aime bien ce premier chapitre ! :D Ce côté "vie quotidienne" au lycée est plutôt sympa et surtout on peut facilement s'identifier à l'héroïne, avec cette routine. Tu poses bien le décor de ton histoire et les habitudes des personnages, et c'est un bon point.
De plus, tu as une jolie écriture. :D C'est plaisant et facile à lire, tes phrases sont bien tournées, malgré quelques petites fautes d'orthographe, mais rien de grave. ;)

Ah oui, et le prologue... Wahou. :shock: Tu as réussi à me happer dès les premières phrases et je trouve que le passage où cet homme (qui me donne très envie d'en savoir plus sur lui, même si j'ai déjà ma petite théorie... Oui, déjà. :lol: Je pars sûrement n'importe où dans mon esprit (pour pas changer), et je me fais toujours pleins de films...), découvre sa "cible" est super bien écrite, stressante et surtout... Je ne sais pas trop comment l'expliquer... C'est à la fois fascinant et dérangeant. Tu es arrivée à bien retranscrire une sorte de malaise qui m'a gardé scotchée au récit.

Pour en revenir au chapitre 1... Mais c'est quoi ces "amies" ? :evil: Dans ce cas-là, vaut mieux être seul que mal accompagné, mais c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout. Non mais... se "battre" pour un professeur à ce point. :lol: L'héroïne est obligée de leur promettre qu'elle leur "laisse" ? Elles ne vont pas bien ces "amies". :lol: C'est pas un morceau de viande, il a une conscience, il peut faire ses propres choix... Enfin bref je m'égare. :mrgreen:
(Cet étudiant n'aurait pas un lien avec cet homme du prologue ? 8-) En tout cas il m'intrigue et je pense qu'il n'est pas là pour rien. Je vais enquêter là-dessus. :ugeek: )

Et j'ai hâte d'en savoir plus sur les capacités spéciales de Cassie, puisque ses émotions semblent être reliées aux événements inhabituels (c'est sûr qu'une explosion d'ordinateur c'est pas habituel. Le pauvre ordi... :cry: ), ainsi que sur l'accident qu'elle a vécu auparavant.

Ah oui et j'aime bien sa meilleure amie ! :D Inès ! Et j'ai bien envie de savoir ce qui est arrivé à la meilleure amie d'Alex. Un rapport avec l'accident peut-être ? Détective Chloé mène l'enquête. :ugeek:

Tu peux m'ajouter à la liste des prévenus ? :D
lacrystal

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Message par lacrystal »

Ton commentaire m'a mis aux anges :lol: :lol:

Plus sérieusement, il m'a fait vraiment super plaisir !
N'hésites pas à me dire toutes tes théories, j'adore savoir ce que les gens peuvent imaginer en lisant mon livre :D

Par rapport aux "amies" de Cassie c'est vrai qu'elles sont vraiment grave :lol: Mais le pire c'est que je me suis inspirée du comportement de certaines filles que j'ai connu, donc je te laisse imaginer ce que je pensais quand je les entendais parler ! :lol: :lol:

Il va falloir attendre un peu pour connaître l'identité de l'homme du prologue ;) Mais encore, n'hésites pas à me dire tes théories ;)

Du coup, bonne chance pour votre enquête détective :lol: :lol:

Je t'ajoute donc à la liste des prévenus ;)
Maya-read

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie[Fantastique]

Message par Maya-read »

Je veux être prévenu de la suite, j’ai lu tout les lux et je pense que celui ci va beaucoup me plaire :P
lacrystal

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Message par lacrystal »

Dans ce cas, je t'ajoute ;)
b_renice

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie[Fantastique]

Message par b_renice »

Wawouu ! Tu as piqué ma curiosité dès le départ avec le prologue et ce mystérieux inconnu.
Ce premier chapitre est tout aussi super ! Ton écriture est fluide et se lit bien. Bon par contre ces filles on a juste envie de les gifler, sacré caractère de peste. Cassie est plutôt mature et j'ai très envie de découvrir son histoire alors je veux être prévenu quand tu publieras la suite hein ? :D
lacrystal

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Message par lacrystal »

Berelove a écrit :Wawouu ! Tu as piqué ma curiosité dès le départ avec le prologue et ce mystérieux inconnu.
Ce premier chapitre est tout aussi super ! Ton écriture est fluide et se lit bien. Bon par contre ces filles on a juste envie de les gifler, sacré caractère de peste. Cassie est plutôt mature et j'ai très envie de découvrir son histoire alors je veux être prévenu quand tu publieras la suite hein ? :D
Ton commentaire m'a fait super plaisir :D :D :D Je t'ajoute avec plaisir à la liste des prévenus ;) :D
lucieflo03

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie[Fantastique]

Message par lucieflo03 »

Salut! Je viens de finir de lire ce que tu as écrit et j'avoue que j'aime énormément :) j'aimerais beaucoup être prévenue pour connaître la suite de ton histoire ;)
lacrystal

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Message par lacrystal »

lucieflo03 a écrit :Salut! Je viens de finir de lire ce que tu as écrit et j'avoue que j'aime énormément :) j'aimerais beaucoup être prévenue pour connaître la suite de ton histoire ;)
Merciii :D :D Je t'ai ajouté au prévenu ;)
lacrystal

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Message par lacrystal »


Chapitre 2

Mes paupières semblent peser une tonne. Je mets du temps à pouvoir les soulever. Je cligne des yeux avant de regarder autour de moi. Quatre murs blancs m'entourent. Je suis à l'hôpital. Les souvenirs me reviennent petit à petit. Les filles derrière moi, l'ordinateur, les lumières, l'assistant d'anglais, moi, tétanisée. Puis les flash-back sur cet accident de voiture que j'ai eu. Lorsque la porte de ma chambre s'entrouvre, je me retrouve propulsée au 3 décembre de l'année passée.

˜


J'ouvre difficilement les yeux. Le sang bat dans mes tempes. Une lumière vive éclate au-dessus de moi. J'essaie de bouger les bras, mais tout mon corps reste immobile, comme si mon cerveau en était déconnecté. Je regarde autour de moi, les paupières mi-ouvertes. Deux hommes en blanc sont penchés sur moi. L'un donne un ordre à l'autre, mais ses paroles sont noyées dans un brouhaha. Ma tête me fait très mal. Je réalise que l'un des deux hommes s'adresse à moi, mais je ne comprends pas ce qu'il me dit. Je sens mes paupières se refermer lentement et j'entends des personnes s'affoler autour de moi. Quand bien même j'essaie de lutter, je finis par sombrer.


˜


C'est un bip régulier qui me réveille. Avec difficulté, je réussis à ouvrir les yeux. Je regarde à côté de moi et voit une machine qui émet des signaux réguliers. Des fils sont rattachés à moi et une aiguille est plantée dans mon bras. Je sens également un tuyau passer sous mon nez. Je commence aussitôt à paniquer et essaie de me lever. C'est à ce moment-là que la porte de la pièce où je me trouve s'ouvre, laissant apparaître mes parents. Ma mère s'élance vers moi, les larmes aux yeux, et me serre fortement dans ses bras. Mon père, qui a lui aussi les yeux brillants, s'approche également de moi pour me prendre la main.

— Maman tu m'étouffes …

Ma mère se recule, essuyant ses joues striées de larmes. Je la regarde, nageant dans une incompréhension totale.

— Maman … Je suis où ? Qu'est-ce que je fais ici ? demandé-je la voix tremblante.
— Ma chérie … commence ma mère, la voix hésitante.

Elle jette un regard vers mon père.

— Maman ? insisté-je.

Elle me regarde longuement avant de m'annoncer :

— Tu es à l'hôpital.


˜


Ma mère entre dans la chambre d'hôpital, où j'ai été emmenée après mon malaise en classe, suivie de mon père, m'arrachant ainsi à mes souvenirs. Elle s'assoit à côté de moi.

— Comment tu te sens ma puce ?
— J'ai un peu mal à la tête, mais ça va.

Mes parents restent une heure avec moi, essayant de comprendre ce qu'il m'est arrivé, avant de partir. Ma mère, réticente au début, finit par sortir de ma chambre avec la promesse de revenir dès demain matin. Sitôt partis, un médecin entre à son tour. Je le reconnais aussitôt : c'est celui qui s'est occupé de moi après mon accident.

— Alors, Cassie, comment te sens-tu ?

Il se poste près de moi.

— Je vais … bien. Enfin, je crois.

Il sort une petite lampe de sa poche et dirige la lumière vers mes yeux.

— As-tu mal quelque part ?
— Un peu à la tête, répété-je pour la deuxième fois de la journée.

Il m'écoute tout en notant quelque chose dans son carnet. J'hésite quelques secondes avant de commencer à parler.

— J'ai eu des sortes de flashs de certains souvenirs.

Le médecin me regarde avant de s'assoir sur la chaise à côté de mon lit.

— Quel genre de souvenir ?
— … De mon accident.
— Tu en es sûre ?

Je ne me souviens toujours pas des deux semaines précédant l'accident, mais je me souviens parfaitement de l'accident à présent, j'en suis persuadée. La voiture n'a pas explosé à cause de notre embardée. Quelqu'un l'a faite exploser. Et la personne qui a fait ça nous poursuivait. C'est elle qui a provoqué l'accident. Parce qu'elle voulait tuer la personne qui était avec moi et qui conduisait la voiture. Je commence à douter de mon amnésie. Et si inconsciemment, c'est moi qui avais choisi d'oublier ces deux semaines ? D'après mes parents, rien n'avait changé dans mon comportement, donc impossible de savoir quand est-ce que j'ai rencontré la personne qui conduisait. Alors qu'est-ce qui s'est passé pour que je veuille l'oublier à ce point ? Suis-je sûre de vouloir le savoir ?

— Comment ça se fait que je me souvienne de mon accident ? Je ne devais pas avoir une amnésie irrécupérable ?
— Une amnésie rétrograde, si. Je pensais que ton amnésie était due au choc de l'accident, mais je t'ai aussi dit que ton subconscient avait pu choisir d'oublier ces deux semaines, toutefois j'avais exclu cette possibilité quand j'ai remarqué que tes séances avec le psychologue ne menaient à rien. Mais si tu as eu des souvenirs de ton accident, tu as vraiment dû les enfouir très profondément pour qu'ils reviennent sous formes de flashs qui vont jusqu'à te faire perdre connaissance.

Je réfléchis quelques instants. Et s'il avait raison ? Si j'avais choisi d'oublier ? Et si j'avais vécu quelque chose de tellement traumatisant pendant ces deux semaines que je m'étais forcée à l'oublier ? Parce qu'il est vrai que j'ai parfois des sentiments, ou des impressions que je ne ressentais pas avant l'accident. Par exemple, j'ignore ce qu'il s'est passé avec mon professeur de mathématiques durant ces deux semaines, mais j'ai un sentiment de méfiance envers lui depuis mon accident. Je ne saurais expliquer pourquoi ou même si ce sentiment est justifié, mais il est quand même là, à chaque fois que j'entre dans la salle. A chaque fois qu'il vient m'expliquer quelque chose que je n'ai pas compris en mathématique. Et la seule explication au fait que ces sensations aient survécu à mon amnésie, est que je l'ai choisi.
Je commencer à me lever.

— Il faut que j'aille voir la police. Je peux les aider dans leur enquête.
Le médecin se lève et pose une main sur mon épaule.
— Il faut que tu te reposes d'abord. Je vais aussi te garder jusqu'à dimanche matin.
— Quoi ? Mais pourquoi ?
— Pour être sûr que ta perte de connaissance est liée à tes souvenirs et pas à autre chose. Et il faut aussi que je surveille les conséquences du retour de ta mémoire. Ces deux jours passeront vite.
— Mais je dois absolument prévenir la police que mon accident était tout sauf un accident, m'écrié-je.

Mon médecin fronce les sourcils.

— Comment ça ?
— Des gens nous poursuivaient.

Il me regarde longuement, semblant réfléchir.

— Bon. Je préviendrais la police que tu as eu des souvenirs. Et s'ils le veulent, ils pourront t'interroger quelques minutes, mais seulement quelques minutes. Tu as besoin de te reposer.

Frustrée, je me rallonge en soupirant. Après le départ de mon médecin, je ferme les yeux, les poings pressés sur mes paupières. Je prends une grande inspiration. Je me concentre et fouille dans ma mémoire. Il faut que je sache qui était avec moi dans cette voiture.

˜


Plus tard dans la soirée, après que l'infirmière sois passée et que mes parents soient partis, je me lève de mon lit. Elle me l'a déconseillé, mais je dois le faire. Je grimace lorsque la coupure le long de ma jambe me lance. Je marche le plus doucement possible pour ne pas la rouvrir et évite de m'appuyer dessus cette jambe. Difficilement, je réussis à atteindre la salle de bain. J'allume la lumière et me poste devant le miroir, prenant appui sur le lavabo. Je ne reconnais pas la personne qui me fait face. Une multitude de petites coupures barrent ma joue droite. Un pansement recouvre la moitié de mon front. Ma lèvre inférieure est coupée elle aussi et encore gonflée. Ma respiration devient saccadée. Je porte la main pour effleurer mon visage et des vagues de douleur me submergent. Sans que je ne m'en sois rendue compte, une larme a dévalé ma joue. Je reste le regard fixé sur mon reflet. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour me retrouver dans cette situation ? La situation m'échappe. J'étouffe. Je m'attrape les cheveux avec ma main tandis qu'une crise de panique me submerge. Des sanglots secouent mon corps et j'ai du mal à respirer. Je me laisse tomber à même le sol, ignorant la douleur. J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir de l'autre côté de la cloison, mais je ne bouge pas.

— Cassie ?

Je lève les yeux pour voir le médecin qui s'occupe de moi. Il s'approche doucement de moi pour s'assoir à mes côtés.

— Ça va aller, ne t'inquiète pas.

Il pose sa main sur mon dos jusqu'à ce que ma crise passe. Il m'aide ensuite à me relever et me reconduit jusqu'à mon lit. Je m'y rassois, mais garde les jambes au bord : ma blessure s'étant réouverte il doit refaire quelques points avant de me laisser dormir.

Il installe une chaise à côté de mon lit et défait mon bandage. Tandis qu'il s'occupe de ma blessure, il tente de me rassurer.

— Je sais que c'est effrayant de ne plus se souvenir, mais ce n'est pas grave.
— Et si je ne me souvenais jamais de ce qu'il s'est passé ? murmuré-je.
— Ce n'est pas grave. Tout ce qui compte c'est que maintenant, tu ailles bien. Bientôt, tu pourras rentrer chez toi et mettre toute cette histoire derrière. Parfois, la vie nous donne une seconde chance. Dans ces cas-là, il faut continuer et profiter de ce miracle. Tu comprends ?

Je hoche doucement la tête. Il finit de bander ma jambe et je peux me recoucher. Il m'aide à mettre mes oreillers comme il faut et rabat la couette sur moi.

— Merci.

Il se contente de me sourire avant de me laisser. Je ferme les yeux, et fais le vide dans mon esprit. Enfin, je tombe dans les bras de Morphée.


˜


Cela fait une semaine que je suis dans cet hôpital. Je me suis réveillée trois jours après mon arrivée. Le médecin m'a dit que j'avais été retrouvée allongée sur la route, près d'une voiture en flamme. Au vu de mes blessures, je me serais retrouvée dans la voiture au moment de l'accident et quelqu'un ou moi-même m'aurait sortie de la voiture, m'évitant une mort certaine, me traînant jusqu'au milieu de la route. D'après lui, j'avais eu de la chance : je m'en étais tirée avec une luxation de l'épaule, des blessures au visage et à la jambe gauche, et une amnésie. Vu l'enfoncement avant des restes de la voitures, le choc aurait pu me tuer ou me plonger dans le coma. Malgré tout le sang perdu à cause de ma blessure à la jambe, je m'étais rétablie rapidement, d'après lui. Mais, pour moi, avoir du mal à se lever et dormir toute la journée n'étaient pas un rétablissement rapide.

Je regarde le plafond de ma chambre quand quelqu'un frappe à la porte. Je tourne la tête vers celle-ci pour voir deux policiers. Ils se présentent comme en charge de l'enquête. Avant de m'interroger, ils me rappellent mon accident, à mon plus grand plaisir. Ils me demandent de les excuser tout d'abord pour cette petite piqûre de rappel qui doit être désagréable pour moi. Mais ils n'ont pas le choix, cela fait partie de la procédure d'enquête.

— La voiture dans laquelle vous étiez était une voiture volée. La dernière fois qu'elle a été vue par une caméra de surveillance, c'était en ville, aux alentours d'une heure du matin. On vous voit monter dedans et on repère la silhouette d'un homme côté conducteur. Malheureusement, un problème technique lié à l'électricité, a mis les caméras hors service. Nous ne savons donc pas qui était avec vous. Vous avez apparemment roulé jusqu'à vous trouver assez éloignée de la ville, avant de foncer dans un arbre. Vous-même ou une tierce personne vous a fait sortir de la voiture. Une fuite d'essence a dû se produire ce qui a déclenché un incendie. Nous pensons ensuite que l'incendie a provoqué une surchauffe du réservoir de gaz entraînant l'explosion de la voiture. Nous vous avons retrouvée allongée sur la route, près de la voiture. Pour le moment, nous cherchons la personne qui était avec vous pour contacter sa famille.

Je regarde mes mains croisées sur mes genoux. Ils attendent une réponse. Mais que suis-je censée leur dire ?

— Mademoiselle ? insiste l'autre policier.
— Je ne me souviens de rien. De deux semaines avant mon accident jusqu'à ce que je me réveille, tout ça a disparu de ma mémoire. Je ne sais pas qui était avec moi dans la voiture, lâché-je.

Les deux policiers se regardent avant d'en prendre note dans leur carnet.

— Vous ne pouvez pas l'identifier avec de l'ADN ? demandé-je.
— Malheureusement, l'ADN retrouvé ne correspond à personne dans notre base de données.

Je fais un mouvement positif de la tête, pensive.

— Nous allons vous laisser vous reposer. Nous vous recontacterons si nous avons plus d'informations sur l'homme qui était avec vous.

J'acquiesce tandis qu'ils sortent de ma chambre. Je me rallonge correctement sur mes oreillers en réfléchissant. Quelle personne a bien pu me convaincre de sortir dans la nuit, sans prévenir mes parents pour aller si loin de la ville avant d'avoir un accident ?


˜


Quand je m'arrache à ces souvenirs, je n'ai toujours aucune réponse. Pire, j'ai de nouvelles questions qui s'ajoutent. Comme : comment ai-je pu rencontrer quelqu'un qui était une cible à abattre pour certaines personnes ?

˜


Allongée dans mon lit d'hôpital, je feuillette un magazine quand on frappe à la porte. J'invite la personne à entrer et je suis soulagée quand une tête châtain clair passe par l'encadrement. C'est ma sœur et non pas mon médecin. Elle entre dans ma chambre avec un sourire timide. Je suis vraiment contente qu'elle soit là, elle réussit toujours à me faire prendre des fous rires pas possibles. Je suis surprise en la voyant entrer avec un petit bouquet de fleurs.

— Comment tu te sens ? me demande-t-elle doucement en s'asseyant au bord du lit.
— Ça peut aller, lui réponds-je en me décalant. C'est quoi ça ?

Elle me tend le bouquet. Les fleurs, des roses, embaument rapidement la chambre. Je saisis la carte, joliment ornée de doré.

Bon rétablissement

— C'est de la part de qui ? lui demandé-je.
— Je n'en sais rien, une fleuriste me l'a donné et ton admirateur secret a voulu rester anonyme.
— N'importe quoi, lui dis-je en rigolant. En tout cas, c'est gentil.

Elle reste quelques minutes de plus avant de partir pour me laisser me reposer. Je me recouche convenablement et me tourne vers le bouquet posé sur la table de nuit près de moi. Je caresse les pétales de rose en souriant avant de m'endormir.

Lorsque je me lève, je ne suis plus dans l'hôpital mais dans un pré fleuri. Je porte une longue robe blanche et le vent vient caresser ma peau. Une personne m'approche de dos, mais je n'arrive pas à me retourner. Elle enroule ses bras autour de ma taille et m'embrasse sur l'épaule. Quand enfin, je peux tourner la tête, je vois deux yeux noirs comme les ténèbres. Le même homme qui hante mes nuits depuis mon accident. Je n'ai aucune idée de qui il est, mais il revient sans cesse dans mes rêves. Mon sauveur ? Celui qui était dans la voiture avec moi ? Je ne sais pas. Il me serre contre lui. Quand il recule, c'est pour partir. Comme d'habitude, je ne peux rien faire pour le retenir. Et je me réveille.

˜


Les yeux fixés sur la télévision accrochée au mur de ma chambre, je passe d'une chaîne à l'autre sans trouver quoi que ce soit pour me divertir. Passer mon samedi dans un hôpital me déprime. Quelqu'un frappe à la porte.

— Entrez ! crié-je.

Lorsque deux policiers entrent dans ma chambre, je coupe le son de la télé et me redresse. Ils me saluent avant que l'un deux ne prennent une chaise pour s'assoir à côté de moi.

— On nous a prévenu que vous aviez eu des souvenirs de votre accident, c'est exact ?

Je hoche la tête.

— Vous pouvez nous en dire plus ?
— Ce n'était pas un accident. Des gens nous poursuivaient. Ils voulaient tuer la personne qui était avec moi.

Il ouvre son carnet pour prendre des notes, mais s'arrête lorsque je prononce ces mots-là.

— Qu'est-ce que vous avez dit ?
— Des gens ont essayé de tuer la personne qui était avec moi.

Les deux policiers se regardent.

— Vous ne me croyez pas ? demandé-je.

Face à leur absence de réponse, je reprends :

— Je sais ce que j'ai vu. On nous tirait dessus, une balle a même traversé le pare-brise. C'est à cause d'eux qu'on a foncé dans l'arbre. Peut-être même qu'ils l'ont fait exploser !
— Pourtant nous n'avons trouvé aucune balle.

J'ouvre la bouche pour répliquer, lorsque je me rends compte que je n'ai aucune idée de quoi répondre. Ils ne me croient pas. Je sens la colère monter.

— Je sais ce que j'ai vu ! m'écrié-je.
— On en prend note, ne vous inquiétez pas, dit un des policiers, tentant de me calmer.

Avant que je ne puisse m'énerver davantage, le policier reprend ses questions.

— Vous pouvez nous en dire plus sur l'homme qui était avec vous ?
— Non, je ne sais toujours pas qui il est, soupiré-je

Ils continuent de me poser quelques questions avant de repartir pour me laisser me reposer. Le médecin a peur que je refasse un malaise si je me concentre trop à essayer de retrouver mes souvenirs. A leur départ, j'éteins la lumière et ferme les yeux pour essayer de m'endormir, toujours énervée. J'ai senti que les policiers doutaient de la véracité de mes souvenirs. Mais je revois encore et encore le pare-brise partir en éclat à l'impact de la balle, je ressens encore la douleur sur ma joue des bouts de verres et j'entends encore le bruit de la collision de la voiture avec l'arbre. Je sens que mes souvenirs sont encore là, quelque part dans mon esprit, ou du moins c'est ce dont j'ai l'impression. Il faut juste que je trouve la clé qui me permettra d'y accéder.

˜


Deux jours après mon arrivée à l'hôpital, j'ai enfin le droit de partir. Avec ces quelques jours d'observations, le médecin est à présent certain que mon malaise est dû à la violence des flash-backs que j'ai eus. Les policiers m'ont recontactée pour me prévenir qu'ils poursuivaient l'enquête. Ils m'ont assurée qu'ils prendraient en compte les nouveaux éléments que j'ai apportés. Pourtant, une petite voix intérieure me dit qu'ils ne me croient pas. Aucune des caméras de surveillance n'a filmé une voiture nous poursuivre. Et il n'y a aucun témoin. Si seulement je pouvais me souvenir de l'identité de l'homme qui était avec moi, tout changerait. Mais malheureusement, rien de plus ne me revient. Ils ont bien essayé de me montrer des photos de personnes dont la disparition correspondrait avec celle de l'accident, mais aucun des visages ne m'était familier, ni à moi ni à aucune personne de mon entourage.
Lorsque je retourne en cours lundi, tout le monde parle toujours de ce qui s'est passé en classe le jeudi. Apparemment ce n'était qu'une surcharge électrique, mais le 18 janvier risque de leur rester longtemps en tête. Je me dirige vers mes deux "amies". Celles-ci m'ignorent.

— Qu'est-ce qu'il vous arrive ? demandé-je.

J'avais l'habitude de leur comportement, mais là elles sont encore plus bizarres que d'habitude.

— On n'est pas amies avec des salopes.

Et elles partent. La phrase qu'on dite les deux filles derrière moi en cours d'anglais me revient en mémoire. Je ferme les yeux en me pressant les paupières avant de me diriger en cours. J'imagine que les filles n'avaient rien d'autre à faire pendant que j'étais à l'hôpital que de lancer des rumeurs sur moi.

Tous les jours, j'ai vent de la rumeur sur moi. Lundi après-midi, je me serais apparemment jetée sur l'assistant en anglais pour l'embrasser. Mais il m'aurait repoussée en essayant de me raisonner.

Ethan m'aurait ensuite entraîné dans les toilettes du lycée en me disant qu'il avait trop envie de moi et on aurait je cite "baisé dans les toilettes". Ma vie est une catastrophe. Leurs rumeurs me pourrissent la vie. J'essaie de ne pas en tenir compte, mais ce n'est pas toujours facile.

La seule personne qui accepte de rester avec moi c'est Thomas, l'"intello" de la classe selon les gens de ma classe. C'est le seul qui me croit incapable d'avoir fait ça, apparemment. Ou alors il se contrefiche de ce que je peux faire. Alors je partage mes repas avec lui. Il ne parle pas beaucoup et la plupart du temps, il est plongé dans un bouquin. Mais il accepte ma présence, alors ça me va. Quand j'arrive à le faire un peu parler, je découvre un garçon sensible et très gentil. Beaucoup mieux que les langues de vipères qui sont dans notre classe.

Dans la semaine, je reçois un appel des policiers qui me demandent de venir au commissariat. Ils m'ont encore interrogée, essayant de trouver une faille. Mais ils peuvent m'interroger autant qu'ils le veulent, rien de ce que je dis n'est un mensonge ou arrangé. Tout est vrai, je me souviens parfaitement de mon accident.

Le jeudi suivant, je me rends en anglais avec une boule au ventre. L'assistant nous redonne un travail de groupe à faire et Simon n'est toujours pas revenu. Donc je suis toujours seule. L'assistant en anglais se rassoit en face de moi en souriant. J'essaie de lui sourire aussi, mais je suis sûre que j'ai l'air crispée. Lorsque la cloche sonne, je me rue vers la sortie, sans plus de cérémonie. Il faut que ces rumeurs s'arrêtent.

Après une demi-heure de trajet en bus, je monte dans la voiture de mon père, garée sur la place principale de mon village. Il me demande comment s'est passé ma journée et je me contente de lui sourire, essayant d'oublier Ethan.

Une fois rentrée chez moi, je m'installe à mon bureau et travaille mes cours, bien que j'aie du mal à me concentrer. Vers dix-huit heures trente, ma mère entre dans ma chambre après avoir frappé doucement à la porte. Je me tourne vers elle.

— Tu travailles encore, ma chérie ?
— J'ai beaucoup d'interros de prévues, alors je révise un peu.

Elle s'approche de moi et pose un baiser sur le haut de ma tête avant de repartir. Tandis qu'elle se trouve sur le pas de la porte, je relève les yeux vers elle :

— Maman ?
— Oui ma puce ?

Je la regarde, hésitant à parler. Mais finalement, je décide de garder ce que je vis pour moi. Nous sommes tellement proche avec ma famille que ce qui se passe pourrait les inquiéter d'une manière que je ne me pardonnerais pas. J'espère juste que ma sœur, qui est en quatrième n'a pas eu vent des rumeurs ou elle le répétera à nos parents.

— Non rien. Je t'aime, finis-je avec un sourire.

Elle me sourit aussi avant de sortir de ma chambre. Je regarde la feuille de cours posée devant moi, perdue dans mes pensées. Oui, j'ai pris la bonne décision.

Le lendemain, je suis assise sur un banc dans un parc près de mon lycée. Je suis en train de lire un bouquin et j'espère le finir rapidement pour en commencer un autre ce week-end. Le soleil réchauffe mon visage. Une ombre se dresse soudainement devant moi, me cachant du soleil. Je lève les yeux et mon cœur s'arrête de battre quand je vois l'assistant en anglais.

— Je peux m'asseoir ? me demande-t-il avec un accent français qui frôle la perfection.

Je fais un signe positif de la tête et enlève mon sac qui était à côté de moi. Il s'assoit sur le banc, tout près de moi. Je n'ose pas tourner le regard vers lui.

— Tu lis quoi ? me demande-t-il.
— Un livre de romance. C'est … ma sœur qui me l'a offert.

Il hoche la tête et le silence prend place entre nous. Il finit par reprendre la parole :

— Tu m'as fait vraiment peur la semaine dernière. Quand tu t'es évanouie.

Je me tourne vers lui.

— Ce n'était rien de très grave ce malaise. Vous n'avez pas à vous inquiéter.
— Tutoie-moi.

Sa demande me prend au dépourvu. Je ne devrais pas le tutoyer, il est comme un professeur. Certes il est jeune et juste en stage, mais tout de même. J'accède pourtant à sa demande.

— Les fleurs t'ont plu ?
— C'était vous ?

Devant son haussement de sourcil, je reprends ma phrase :

— C'était toi ?

Il me sourit avant d'acquiescer.

— Eh bien, merci, balbutié-je. Ça m'a fait très plaisir.

Nous nous sourions mutuellement. Puis il me demande ce que j'aime faire en dehors du temps de l'école. C'est ainsi que nous sommes restés trois heures à discuter sur ce banc. Tant pis, je finirais mon livre ce week-end.

Lorsqu'arrive dimanche soir, une envie de m'enfuir pour éviter le lycée me prend. J'avais réussi à tout oublier : l'enquête, les rumeurs … Tout ça grâce à Ethan. Puis je me souviens du vendredi dernier et un sourire se dessine sur mon visage. Ethan a été la lumière dans ma semaine. Même si des rumeurs courent sur nous. Je m'en moque pour la première fois. Il m'a rendue heureuse. Et cela fait du bien. Vraiment du bien. Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel bonheur avec une personne. Je finis par m'endormir, un sourire toujours plaqué sur mon visage.

Je passe la journée du lundi comme les jours de la semaine dernière : seule. Thomas était malade alors il est resté absent toute une semaine et apparemment, il ne s'est pas encore rétabli. Mais peu importe. Il vaut mieux être seule que mal accompagnée, pas vrai ? Enfin, plus facile à dire qu'à vivre. Je monte les escaliers pour mon dernier cours de la journée. C'est à ce moment-là que je le vois. Ethan. Il me fait un petit sourire et me salue. Je le salue également. Je passe à côté de lui pour me rendre dans ma salle. Je sens alors sa main effleurer la mienne et son petit doigt accrocher rapidement le mien. Je me tourne vers lui pour voir si j'ai rêvé ou non, mais il continue de marcher sans un regard en arrière. Il n'a sûrement pas fait exprès.

J'attends avec impatience le jeudi suivant pour revoir Ethan et retravailler avec lui. Lorsque l'heure arrive, l'assistant en anglais fait le point sur quelques difficultés puis nous redonne un travail à faire en binôme. Instinctivement, il se dirige vers moi pour faire le travail. Un sourire prend place sur mes lèvres et nous travaillons ensemble.

Comme tous les vendredis après mes cours et ce depuis le début de l'année scolaire, je me rends dans le parc en face de mon lycée, m'installe à mon banc habituel et sors mon livre de mon sac. Je l'ouvre à la page où je me suis arrêtée. Je lis quelques minutes avant de voir une ombre se dresser devant moi.

— Je peux m'asseoir ? me demande l'assistant en anglais.
— Bien sûr.

Je range mon livre et me décale.

— Tu as passé une bonne semaine ? me demande-t-il.

Je m'apprête à lui dire à quel point mes journées sont horribles en ce moment vu que tout le monde me tourne le dos mais je hoche la tête à la place. Nous discutons de tout et de rien quand mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors pour voir que c'est ma mère qui m'appelle.

— Excuse-moi, je dois répondre.

Je m'éloigne un peu et décroche.

— Allô ?
— Ma chérie ? Je voulais savoir à quelle heure tu rentrais. Je te trouve distante en ce moment et je me suis dit qu'on pourrait se faire une soirée film en famille. On pourrait commander des pizzas ou un plat qui te ferait envie.
— Maman, je vais bien si c'est ça qui t'inquiète. Je pense rentrer dans une heure ou deux. Tu sais comme j'aime lire ou faire des photos au parc, lui réponds-je, une petite pointe de culpabilité me perçant le cœur à cause de mon mensonge. Mais c'est vrai que j'adorerais une soirée en famille.
— Super, ma puce. A tout à l'heure. Bisous, je t'aime.

Je raccroche après lui avoir dit je t'aime et retourne m'installer sur le banc.

— Désolée, c'était ma mère.

Ethan me regarde avant de me demander :

— Tu es proche de ta famille ?
— Oui, très proche même. Et toi ? Ta famille ?

Il semble hésiter avant de baisser la tête.

— Désolée, je ne voulais pas être indiscrète. Ça ne me regarde pas et …
— J'ai perdu mes parents quand j'étais petit. C'est un oncle qui m'a recueilli chez lui mais je ne m'entends pas très bien avec lui.
— Oh … Je suis désol…
— Arrête de t'excuser. Tu ne pouvais pas savoir, me dit Ethan en me souriant.

Il pose alors sa main sur la mienne.

— J'en parle rarement avec les autres. D'habitude j'invente des excuses bidons. La vérité, c'est que mes parents me manquent. Terriblement. J'étais petit quand c'est arrivé, mais je me souviens parfaitement d'eux. Surtout de ma mère, quand elle venait me border le soir. Je me souviens même de l'odeur de son parfum.

Je le regarde sans rien dire. Mon autre main se pose sur la sienne, pour qu'elles entourent sa main. Je la serre doucement. Nous restons sans parler quelques minutes comme ça. Puis, finalement, Ethan se redresse et me sourit.

— Parlons d'autre chose. Tu m'as dit la dernière fois que tu avais un chien. Comment il s'appelle ?
— Elle s'appelle Lola, c'est une femelle.

Sur ce, il me raconte qu'il a toujours voulu adopter un chien, mais comme il n'arrivait pas à tenir en vie une plante, il préférait attendre. Je lui montre ensuite des vidéos de ma chienne, là où elle fait des trucs vraiment idiots et nous prenons tout deux un fou rire. Lorsqu'il me raccompagne chez moi, le soleil est déjà couché. Il se gare dans mon allée, mais assez loin de chez moi pour que mes parents ne me voient pas. Je ne leur ai pas parlé d'Ethan, pas encore du moins, et je ne veux pas qu'ils l'apprennent en me voyant sortir de la voiture d'un inconnu. Il coupe le moteur et le contact. Je reste immobile, repoussant le plus possible le moment où je vais sortir de la voiture. Ethan me regarde.

— J'aime bien qu'on se retrouve sur le banc le vendredi.
— Moi aussi, avoué-je en souriant.

Sa main vient alors saisir la mienne et son pouce caresse tendrement le dos de ma main. Une bouffée de chaleur m'envahit et des frissons me parcourent. Au bout de quelques instants, je finis par dire :

— Je vais y aller, ma mère et mon père doivent m'attendre.

Il fait un vague geste de la tête tout en me regardant, avant de se pencher vers moi. Ses lèvres se posent sur ma joue. Elles glissent jusqu'à frôler la commissure de mes lèvres, mais il s'arrête là et recule. Les joues en feu, je lui souhaite une bonne soirée et sors. Lorsque je rentre chez moi, je ne peux m'empêcher de sourire. Quand je suis avec lui, j'ai l'impression d'être en plein conte de fée. J'ai même parfois l'impression de le connaître depuis des années, alors que cela ne fait que trois semaines qu'il s'est mis avec moi en groupe pour la première fois. Même les rumeurs me passent au-dessus de la tête, tout ce qu'il reste c'est Ethan et moi. Une petite voix me dit pourtant que c'est malsain, que je ne devrais pas le laisser m'embrasser comme il vient de le faire. Mais c'est plus fort que moi, l'attirance que je ressens envers lui est plus forte que tout.


--> La suite avec le chapitre 3 ici <--
Dernière modification par lacrystal le jeu. 12 mars, 2020 7:17 pm, modifié 4 fois.
AstraD

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique]

Message par AstraD »

Mais fallait pas couper comme ça ! Maintenant mon cerveau est en ébullition pour essayer de prédire la suite :evil: :D ! J'admire sincèrement ton travail, on comprend bien l'histoire de l'accident avec les flash-back de Cassie ! Bravo ! (je sais je mets que des points d'exclamation !)
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Message par lacrystal »

AstraD a écrit :Mais fallait pas couper comme ça ! Maintenant mon cerveau est en ébullition pour essayer de prédire la suite :evil: :D ! J'admire sincèrement ton travail, on comprend bien l'histoire de l'accident avec les flash-back de Cassie ! Bravo ! (je sais je mets que des points d'exclamation !)
Merci ton commentaire me fait vraiment super plaisir !! <3 :D :D
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Message par AstraD »

Si on te dit qu'on a peut-être deviné l'identité du méchant tu nous dis si on a bon ?!
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Message par lacrystal »

J'aimerais beaucoup entendre vos théories oui, après si tu veux savoir si elle est bonne, je peux te le dire par message privé pour pas que les autres si ils sont nouveaux ne se fassent spoiler :lol: :lol:
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Message par AstraD »

lacrystal a écrit :J'aimerais beaucoup entendre vos théories oui, après si tu veux savoir si elle est bonne, je peux te le dire par message privé pour pas que les autres si ils sont nouveaux ne se fassent spoiler :lol: :lol:
Je parie mon doudou préféré (et j'y tiens !) que j'ai trouvé :D !
Dernière modification par AstraD le mar. 13 août, 2019 5:26 pm, modifié 1 fois.
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Message par lacrystal »

Tu peux me la dire par Message Privé et je te dirais :D :lol:
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Message par AstraD »

lacrystal a écrit :Tu peux me la dire par Message Privé et je te dirais :D :lol:
Ok je te dirai demain matin ;) !
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Message par lacrystal »

Ça marche ;) J'ai hâte d'entendre ta théorie :D
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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique]

Message par AstraD »

lacrystal a écrit :Ça marche ;) J'ai hâte d'entendre ta théorie :D
Tu vas pas être déçue :D ! Je me demandais, comment t'es venue l'idée de cette histoire ?
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Message par lacrystal »

AstraD a écrit :
lacrystal a écrit :Ça marche ;) J'ai hâte d'entendre ta théorie :D
Tu vas pas être déçue :D ! Je me demandais, comment t'es venue l'idée de cette histoire ?
Oula alors ça fait quelques années que je l'ai en tête à présent (elle a beaucoup évolué quand même :lol: :lol: )et je crois que j'avais eu l'idée grâce à un rêve :D
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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique]

Message par AstraD »

lacrystal a écrit :
AstraD a écrit :
lacrystal a écrit :Ça marche ;) J'ai hâte d'entendre ta théorie :D
Tu vas pas être déçue :D ! Je me demandais, comment t'es venue l'idée de cette histoire ?
Oula alors ça fait quelques années que je l'ai en tête à présent (elle a beaucoup évolué quand même :lol: :lol: )et je crois que j'avais eu l'idée grâce à un rêve :D
"Fais de ta vie un rêve et d'un rêve une réalité" Ah les rêves... Si je racontais les miens vous seriez tous morts de rire :roll: ! Donc t'as déjà écrit tes chapitres depuis longtemps ?!
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Message par lacrystal »

Oui mais ils ont tous bien besoin de plusieurs relectures et de grosses modifications :lol: :lol: Mais je ne les ai pas tous écrits encore ;)
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Message par DanielPagés »

Voilà, je suis passé comme promis !
Tu écris bien, c'est fluide et agréable à lire.
Il y a quelques maladresses et quelques fautes, des lettres ou des mots qui manquent, mais rien qui gêne la lecture.
Un conseil, relis toujours tes textes à voix haute, tu entendras certaines choses bizarres, comme lorsqu'il manque un mot :lol: et en plus ça te garde concentrée sur ton texte.

Quelques remarques

« Hi, I'm one of the students of this class.
— Oh super, me répond-il en souriant. Votre accent est vraiment bon.*
— Merci *, réponds-je en rougissant. »

tu remarqueras qu'on trouve deux fois le verbe répondre comme verbe de parole dans ce dialogue.
Première possibilité : essaie de le remplacer par un autre
(regarde là, j'ai fait un petit catalogue des verbes de parole : https://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=395&t=293245)
Deuxième possibilité : tu pourrais aussi éliminer ta dernière réplique. Ça donnerait :
« Hi, I'm one of the students of this class.
— Oh super, me répond-il en souriant. Votre accent est vraiment bon.»*
Je le remercie en rougissant.

Question, pourquoi tu mets des astérisques en fin de réplique ?

Attention, il ne faut pas de majuscule au verbe de parole après !?, c'est une incise, donc c'est la même phrase (même si word te dit le contraire, il a tort ! :lol: )
Je suis où ? Qu'est-ce que je fais ici ? Demandé-je (demandé-je,) la voix tremblante.

N'abuse pas du mot "toquer". Une fois, ça va, mais c'est du parler populaire, donc garde-le plutôt pour les dialogues et emploie "frapper à la porte" dans le récit.

« Qu'est-ce qu'il vous arrive ? Demandé-je. »
Ça a l'air à la mode dans les media en ce moment, mais en français on dirait plutôt « Qu'est-ce qui vous arrive ? demandé-je. »

Continue, Cylinia ! il va falloir fournir, maintenant que tu as accroché des lecteurs-trices !! ;)
lacrystal

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique]

Message par lacrystal »

Tout d'abord, merci beaucoup d'être passé et de me donner des conseils :D
Question, pourquoi tu mets des astérisques en fin de réplique ?
Je viens de voir que j'avais oublié de le rajouté mais l'astérisque signifie que la réplique est en anglais. Mais j'écris en français pour être sûr que tous les lecteurs puissent comprendre :)
« Hi, I'm one of the students of this class.
— Oh super, me répond-il en souriant. Votre accent est vraiment bon.*
— Merci *, réponds-je en rougissant. »
tu remarqueras qu'on trouve deux fois le verbe répondre comme verbe de parole dans ce dialogue.
Première possibilité : essaie de le remplacer par un autre
(regarde là, j'ai fait un petit catalogue des verbes de parole : viewtopic.php?f=395&t=293245)
Deuxième possibilité : tu pourrais aussi éliminer ta dernière réplique. Ça donnerait :
« Hi, I'm one of the students of this class.
— Oh super, me répond-il en souriant. Votre accent est vraiment bon.»*
Je le remercie en rougissant.
Merci j'en prends note et vais de ce pas modifier les verbes :)

Merci beaucoup pour tes conseils, du coup je vais modifier les verbes et enlever les majuscules :)
Bouffeurdelivres

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Re: La Voix de la Vie, tome 1 : La Renaissance de la Vie [Fantastique]

Message par Bouffeurdelivres »

Merci de m'avoir prévenue que tu sortais une histoire !!! J'accroche vraiment beaucoup et pourrais tu me prévenir pour la suite s'il te plait ? :?:
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