Désolée pour le retard
J'essayerais de publier une fois par semaine mais je n'ai pas de jour précis ( merci les cours...
) Je vais réctifier le début de l'histoire parce que je trouve que ça rendrait mieux au passé ( et il y aurait beaucoup moins d'incohérences de temps
) Je vous souhaite un bon chapitre !
CHAPITRE 16 : UNE SORTIE PAS SI ATTENDUE QUE ÇA …
Ma sœur avait disparu. Je étais partie trois jours et ils avaient réussi à la trouver … Je suis idiote ! J’aurais du rester avec elle. Je me dégoute…
La porte d’entrée s’ouvrit et je vis William entrer en compagnie de ma grand-mère :
-Mamie Théo !, pleurais-je, elle a disparu !
-Qui ça ?, me demanda ma grand-mère qui ne comprenait pas.
-Hope ! Je suis rentrée et je l’ai appelé et chercher dans toute la maison. Je… je ne l’ai pas trouvé.
-Ah oui, ça…
-C’est tout ce que ça te fais ?
Ma grand-mère se mit à rire.
-Ta sœur n’a pas disparu !, continua-t-elle, elle est à son cours de boxe…
-Hope fait de la boxe ?, demandais-je étonnée, ma sœur fait du sport ?
-Et oui. En faite, c’est moi qui lui ai proposé, me dit ma grand-mère, je lui ai dit que cela pouvait être utile de savoir se défendre.
-Et il finit à quelle heure son cours ?, demandais-je en essuyant les quelques larmes que j’avais sur mes joues.
-Dans une demi-heure, m’informa ma grand-mère.
Ma sœur n’avait finalement pas disparu… J’étais plus que rassurée. En ne la voyant pas, je m’étais imaginée le pire. J’étais sur les nerfs en ce moment aussi, moi ! Je montai dans ma chambre en laissant Mamie Théo avec Will en bas. J’allai prendre une douche froide pour me changer les idées puis me rhabillai. Je m’attachai les cheveux en un chignon fait à la va vite. C’était à la fois stylé et simple. Je me regardai dans la glace et je remarquai que je n’avais plus aucune trace de mon combat de jeudi ni de la soirée d’hier. Enfin si, il m’en restait une. J’avais un joli petit suçon bien violet à la base de mon cou. William avait laissé une trace de son passage mais heureusement pour nous deux, celle-ci était cachée par mon tee-shirt. Je n’étais même pas certaine que William se souvenait me l’avoir fait… Je me secouai la tête et je redescendis. Ma sœur n’était pas encore revenue mais elle ne devait plus trop tarder si j’avais bien compris. William était assis à la table de notre cuisine avec une tasse à la main et ma grand-mère en face de lui.
-Tiens, Abby !, m’appela-t-elle, viens par là.
Je m’approchai d’eux et William se leva pour me donner une chaise. Il osait me faire croire qu’il était galant, quelle bonne blague ! Je m’assis sans le remercier et regardai Mamie Théo.
-Nous étions en train de parler de la soirée d’hier soir, commença ma grand-mère, je crois que tu as fait bonne impression. Beaucoup d’amis à moi sont venus me voir pour me dire à quel point tu avais été aimable avec eux, que tu leur avais sourit et répondu gentiment. Ils m’ont aussi dit que tu étais magnifique dans ta tenue de soirée.
Je baissai mon visage qui rougissait un petit peu et regardai en biais William. Il me regardait sans vraiment d’émotions. On aurait cru qu’il réfléchissait ou qu’il menait un combat intérieur. Le col de mon tee-shirt s’étant un peu ouvert et ma clavicule par ce fais un peu découverte, ma marque était maintenant visible. William la remarqua et je vis son expression changer. Il passa de la surprise aux souvenirs, puis se détourna, soudain très gêné. Tant mieux ! Qu’il se souvienne m’avoir laissé en plan. Je me redressai et m’adressai à ma grand-mère :
-Toi, t’en as pensé quoi de moi ?, demandais-je, est-ce que j’en ai trop fait ou pas assez ?
-Tu as été parfaite !, me répondit calmement ma grand-mère, et puis tes diverses démonstrations de danses m’ont beaucoup impressionnées elles aussi. Tu vois que les cours que je t’avais fait prendre ont une utilité, en fin de compte.
-Ouai, enfin ils vont me servir qu’une fois l’année quoi, répondis-je d’un ton neutre, sinon t’avais dit quoi à Hope pour mon absence ?
- Je n’ai fait qu’appuyer le mot que tu lui avais laissé. Je lui ai dis que ton patron t’as demandé de faire un voyage le matin même et que t’avais pas eu le temps de la prévenir.
-Elle va m’en vouloir de ne pas lui avoir donné de nouvelles ?
-Elle a été très occupée elle aussi donc nan, je ne pense pas, me dit ma grand-mère sans être plus précise.
-Occupée ?, demandais-je curieuse, qu’est-ce que t’appelle occupée ?
-Tu vois Aiden, le voisin, commença ma grand-mère, et bah Hope était en train de réfléchir à une façon de lui dire qu’elle l’aime bien. Mais avant elle voulait savoir si lui il ressentait la même chose… Du coup, elle l’a espionné.
-Elle l’a espionné, rigolais-je, elle s’est prise pour un agent secret ou quoi ?
-Tu l’aurais vu, me dit William, elle avait pris les jumelles et tout ça…
Je ne répliquai pas. J’aurais bien aimé savoir ce qu’il faisait chez moi vendredi mais je ne préférais pas le demander de peur de me mettre en colère pour pas grand-chose. J’entendis la porte qui s’ouvrit avec fracas puis ma petite sœur crier :
-Mamie ! Je suis rentrée. C’était trop bien la boxe. Tu m’aurais vu, j’ai … (, elle s’interrompit lorsque, entrant dans la pièce, elle se rendit compte de ma présence ainsi que celle de Will,) Abby ! Tu es revenue !
-Et oui, lui dis-je en souriant, et toi tu vas aller prendre une douche avant de me serrer dans les bras, tu es pleine de sueur…
-T’es même pas drôle, dit ma sœur en faisant la tête, ah ! (elle se souvient de la présence de Will) bonjour M. Brown. Dîtes, qu’est-ce que vous faites ici ?
-Bonjour Hope, répondit gentiment Will, je suis ici parce que je suis venu prendre des nouvelles de ta sœur. Pour voir si elle n’avait pas de contres coups de l’accident.
-Hein hein, fit ma sœur qui en croyait pas un mot, je vous laisse je vais me laver.
Ma sœur monta dans sa chambre et je me tournai vers William :
-Je pense que tu ferais mieux d’y aller maintenant, William. Ma sœur va être très collante et puis, je ne suis plus en danger immédiat. Alors, je te dis à mercredi pour l’entrainement !
-Si t’as un problème tu m’appelle !, me rappela William avant de partir.
Une fois sortie de la douche, ma sœur, comme prévu, redescendit et commença à me poser des questions. Je lui mentis du mieux que je pouvais et orientai le sujet de la conversation vers son début de weekend à elle. Elle commença par me raconter son étonnement quand elle avait trouvé mon mot, puis après toute sa journée avec ses histoires de copines et enfin elle commença à me parler de ce sujet qui m’intriguait le plus, Aiden. De ce qu’elle me dit, en premier lieu, elle n’avait pas toujours été amoureuse d’Aiden. Amoureuse est un bien grand mot, mais bref, passons. Elle me précisa qu’elle avait commencer à ressentir de l’intérêt pour lui lors d’un de ses cours de sport. A lui. Il était très sportif en son genre. Il faisait du volley, du foot et parfois du basket avec ses potes. Et pourtant, il n’avait que quinze ans ! Elle passait dans le parc avec l’une de ses amies, lorsqu’elle l’avait vu en train de jouer au basket. Apparemment, ses cheveux noir mi-long lui tombaient sur les yeux lorsqu’il courait, son tee-shirt gris plein de sueur laissait transparaitre un corps musclé. C’est là que Hope s’est rendue compte que son voisin, avec qui elle jouait depuis toute petite, était devenu beau garçon. Sans vous mentir, j’ai toujours su qu’elle ressentait quelque chose pour lui. Depuis ce jour, elle avait cette manie de passer par hasard près du terrain de jeu ou de regarder par sa fenêtre en espérant l’apercevoir. Ma petite sœur n’a jamais vraiment été discrète et ça m’étonnerait qu’Aiden n’ait pas remarqué ses manigances… Cependant, elle avait de la chance. Hope, avec ses longs cheveux châtains clairs tirants vers le blond, avait un joli visage en forme de cœur. Les garçons ne la remarquaient pas avant qu’elle commence à changer et à prendre des formes. J’avais vu les regards qu’on lui lançait quand elle passait dans la rue. J’avais aussi vu ceux qu’Aiden lui avait toujours lancés. C’était pour ça que ma mission de grande sœur était d’aider ces deux tourtereaux à former un joli petit couple. Et c’était aussi pour ça que j’avais décidé d’inviter Aiden à notre sortie de vendredi prochain. Bon okay, il me servait aussi d’excuse avec Brendan. Je proposai à ma sœur d’aller frapper à la porte de chez ce fameux voisin pour l’inviter et ce fut limite si elle ne se mit pas à courir partout, surexcitée. Je l’observai par la fenêtre effectuer sa mission. Elle toqua doucement à la porte. Celle-ci s’ouvrit sur l’homme qu’il nous fallait. Qui était torse nu. Hope baissa la tête pour cacher sa soudaine rougeur et je la vis qui commença à parler. Ses mains s’agitèrent et Aiden la regarda en souriant. Ils étaient si mignons tous les deux ! Il se passa une main dans les cheveux, lui dit quelque chose puis rentra chez lui. Ma sœur ne bougea pas. J’hésitai à aller la chercher pour la débloquée de là, quand la porte se rouvrit et qu’Aiden en sortit avec un tee-shirt bleu. Il dit quelque chose à ma sœur et ils se dirigèrent vers chez nous. Hope ouvrit la porte :
- C’est cool ! dit ma sœur en entrant, Abby viens.
- Quoi ? dis-je alors que je savais très bien ce qu’on va me dire.
- Aiden veut bien venir avec nous vendredi !, répondit ma sœur sans cacher sa joie, et il insiste pour payer sa place.
- Ca, pas question ! , rétorquais-je tout de suite, c’est nous qui te proposons de venir alors tu ne pais rien.
- Mais Abby, m’interrompit Aiden, tu sais que je ne veux pas déranger avec ma place en plus…
- J’ai dis non.
- Alors je paierais les popcorns, insista-il.
- Okay, si tu veux, acceptais-je finalement, mais juste ça.
- D’accord, conclut Aiden.
J’étais rassurée qu’il vienne avec nous. Ma sœur ne sera pas toute seule et moi je ne serais pas obligée de la surveiller déjà que j’aurais mon collègue à éviter…
~
J’avais repris le boulot le lundi comme prévu. M. Taylor ne voulait pas que je rattrape mes heures mais j’y tenais alors je faisais du rab tous les jours. Sauf mercredi, parce que j’avais entrainement. Comme mes équipiers avaient peur que je ne sois pas totalement rétablie, on avait juste fait un peu de contrôle sur nos pouvoirs. Ca m’arrangeait, parce que j’avais besoin de repos pour être en forme au travail. Et pour pouvoir calmer les ardeurs de mon chère collègue Brendan. Plus le vendredi approchait et plus il devenait collant. Il me rappelait sans cesse que s’était lui qui venait nous chercher tous les trois, et qu’il était pressé d’y être… Moi qui avais espéré un bon moment avec ma sœur, regarder pour la centième fois mes films préférés… Mais non. J’avais eu cette foutue idée que de l’invité avec nous. Quelle idiote !
Je me répétai pour la dernière fois que cette soirée allait être géniale et j’allai devant la porte de la chambre de ma sœur :
- Hope, dépêche-toi !, lui criais-je à travers la porte, Brendan est tellement surexcité qu’il va arriver en avance le connaissant.
-J’arrive, l’entendis-je baragouiner.
Elle ouvrit la porte et me demanda :
-Tu penses qu’Aiden va me trouver comment ?
Elle était habillée d’une robe en jean toute simple, mais qui soulignair ses quelques formes. Ses longs cheveux étaient tressés et leurs couettes lui retombaient sur les épaules. Ses tennis blanches s’accordaient parfaitement avec sa tenue. Elle tourna sur elle-même :
-Alors ?, répéta-t-elle.
-Tu es superbe !, lui assurais-je, tu es juste comme il faut, pas trop habillée ni trop décontractée. Et moi, tu me trouve comment ?
Ce fut à mon de tourner sur moi-même. Je portais un jean noir simple accompagné d’une légère chemise blanche avec un décolleté en V. Mes cheveux ondulés me tombaient sur les épaules. Je n’avais pas voulu trop m’habiller parce que c’était juste une petite sortie entre amis…
-T’es très classe !, me dit ma sœur en souriant, ton pote va être sous le charme !
-Nan !, m’écriais-je, c’est justement ce que je ne veux pas… Il va s’imaginer des choses entre nous alors qu’il n’y a absolument rien. Et puis, il m’a fait du mal. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il l’a oublié si rapidement.
-Roh, arrête, dit ma sœur, ce n’était pas si grave que ça !
-Pas si grave ? Pas si grave ?, m’énervais-je, tu te fiches de moi là ? Il m’a agressé ! Il a faillit me violer Hope ! Et en plus, il m’a piqué le post que j’attendais depuis presque six mois.
-Il a quoi !, cria ma sœur qui n’en revenait pas, tu m’en as jamais parlé de cette histoire de viol…
Merde ! Je ne me souvenais plus que je ne lui avais pas dit…
-Oui, c’était lors d’une de mes premières soirées de l’année dernière. Il n’était pas encore entré à l’université et moi j’étais encore en première, commençais-je, On s’est d’ailleurs rencontré là bas, même si je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Je m’étais amusée comme une folle et j’avais bu plus d’alcool qu’il ne fallait. Je suis allée me coucher dans l’une des chambres de l’étage sauf qu’elle était déjà occupée par quelqu’un.
-Brendan, comprit ma sœur.
-Oui, c’était lui. Il n’était pas du tout comme aujourd’hui. Il était habillé en rebelle comme s’il rejetait sa famille. Je me suis couchée et je me suis endormie tout de suite. Puis je fus réveillée par un bruit étrange. Brendan s’était levé et s’était approché de moi. C’est là que j’ai véritablement remarqué sa présence. Il a commencé à me parler puis à me dire des choses qui le révulserait rien que d’y pensé maintenant. Ensuite, il est devenu très entreprenant…. Il… il a essayé de me déshabiller. Il avait réussi à m’enlever mon tee-shirt et il était en train de s’attaquer à ma braguette quand j’avais repris mes esprits et que je l’ai envoyé balader. Mais il n’en avait pas finit. Il m’a attrapé le bras et m’a empêché de sortir. Il avait posé sa main sur ma poitrine et …. (Je déglutis) Je n’avais que seize ans, tu vois ? Lui venait d’en avoir dix-huit ou dix-neuf je sais plus trop… Bref, je n’ai pas oublié. Mais lui, je crois que si. On était bourré tous les deux mais oublier ça est impossible pour moi.
Ma sœur me regarda sans rien dire.
-Quelques mois après, c'est-à-dire il y a à peu près six mois, repris-je, je m’étais faite embaucher à la librairie. J’avais bossé comme une dingue. J’allais avoir un superbe post à la fin du mois, sauf que ce cher Brendan a débarqué et il m’est passé sous le nez. C’est aussi là que je l’ai reconnu…
-Mais maintenant, ça va mieux entre vous nan ?, me demanda ma sœur inquiète, parce que sinon je lui fou un coup de pied bien placé et…
-C’est pas la parfaite harmonie mais c’est déjà un peu mieux, dis-je en la coupant. Bon maintenant qu’on est toutes les deux prêtes, on va aller chercher Aiden et on attend Bran. Il devrait arriver dans une dizaine de minutes.
Je l’attrapai par la main et la tirai avec moi dans les escaliers. Elle ouvrit la porte pour aller chercher notre voisin lorsqu’elle tomba sur celui-ci qui a encore le poing levé, prêt à frapper. Elle le fit entrer et je remarquai son regard qui l’observait. Il était habillé d’une veste de jean bleu sur un polo gris et d’un jean foncé. Il était bien vêtu ce soir ! Lui aussi observait ma sœur. Il avait l’air d’apprécier ce qu’il voyait. Faut qu’il fasse gaffe quand même parce que ma sœur n’a que quatorze ans et lui quinze. Peu de temps après l’arrivée d’Aiden, Brendan débarqua
à son tour. Il avait assorti un tee-shirt noir et un jean noir avec une veste de cuire, devinez de quelle couleur… noire elle aussi. Ce sont des couleurs que je n’aurais jamais imaginé Brendan porté. Cependant, il avait un petit style. Mais celui-ci est quasiment le même que celui de cette fameuse soirée…
-Bonsoir, tout le monde, salua-t-il en entrant, je vois que vous êtes prêts. Alors, on est parti ! Ah et pour ceux qui me connaissent pas, moi Brendan. Ou Bran pour mes potes.
Ma sœur me lança un regard qui n’était plus du tout celui avec lequel elle menaçait de lui frapper l’entre jambe, c’était maintenant un regard d’envie. C’est une blague, nan ? Ma sœur qui trouve séduisant mon collègue… Même si je trouvais que ce petit blouson noir lui allait comme un gant. Il ne ressemblait plus du tout au Brendan habillé soigneusement, en petite chemise avec des petits mocassins marrons. Non, maintenant c’est le Brendan de dix huit ans qui se trouvait devant moi. Sans, et bien heureusement, avoir bu une seule goute d’alcool. Au final, cette soirée n’allait peut-être pas être si terrible.
~
J’avais eu tords. Enfin, pas tout à fait. Cette soirée avait bien commencé. On était arrivé avec une demi-heure d’avance mais tout était déjà blindé. Heureusement, on avait des places de réservées. Lorsque La Communauté de l’Anneau avait commencé, nous étions installés sur quatre sièges, en binôme. J’étais à côté de Bran et ma sœur à côté d’Aiden. Celui-ci avait insisté pour nous payer un petit pot de popcorns à tous et du coup, on avait chacun le notre. Comme à mon habitude, j’avais tout mangé durant les pubs. Le film avait été projeté puis une pose d’une heure le sépara du suivant. On était donc allé manger dans un fastfood d’à côté. Pour l’instant, tout allait bien. C’était après que ça avait changé. Entre Les Deux Tours et Le Retour du Roi, il n’y eut qu’une demi-heure d’intervalle. J’étais donc sortie de la salle pour aller chercher des boissons. Lorsque je revins, je faillis tout lâcher par terre. Ma sœur était grimpée sur les genoux d’Aiden, entrain de l’embrasser avec fougue. Ils n’avaient pas perdu de temps ces deux là ! Bran, quand à lui, avait disparu. Je m’assis à ma place et une voix me demanda à l’oreille :
-Ca te plairait de faire la même chose ? Regarde, ils montrent l’exemple…
Je me retournai. J’avais bien reconnu sa voix. Brendan, me regardait avec un air de malice dans les yeux. Je n’y crois pas ! Il osait me dire ça, à moi ! En faite, sous ces faux airs de gosse de riche, étudiant en histoire, il y avait toujours eu et il y aura toujours cet ado rebelle. Et pervers. Je le regardai avec un air dégoutée et me tournai vers les deux ados des sièges de devant :
-Dites, les interpellais-je, je vous rappelle que nous sommes dans un lieu public pour regarder un film et que vous n’avez que quinze et quatorze ans ! Alors Hope, tu descends de là et tu te rassois gentiment sur ton fauteuil. Je ne veux pas voir de tripotage durant tout le film, c’est clair ?
-Ouai, chuchota Hope en descendant des genoux d’Aiden.
Ce film était très long. Pourtant, j’en connais chaque dialogue par cœur. J’avais beau l’avoir vu des centaines de fois, J’avais toujours peur lorsque Frodo était emprisonné chez Aracnée, j’étais toujours heureuse quand Aragon et Arwen étaient enfin réunis et je pleurais toujours autant à la toute fin du film. Enfin, c’était ce que je faisais d’habitude. Sauf aujourd’hui. Là, je étais plutôt concentrée pour m’éloigner le plus du bras de Brendan ou pour surveiller les mains de ma sœur… En gros, je ne suivais rien du tout de ce qu’il se passait sur le grand écran en face de moi. Ce fut pour ça que les trois heures de films me parurent être les plus longues de toute ma vie.
Quand nous sortîmes enfin de la salle, il était plus de cinq heures du mat’. Bran nous ramena tranquillement jusqu’à chez nous. Ma sœur dormait avec sa tête posée sur l’épaule du jeune homme à côté d’elle et lui, la regardait d’un air fasciné. Je pense qu’il va falloir que j’aie une certaine discussion avec ma petite sœur dans la journée….
Bran se gara, tout le monde descendit. On avait le droit à un bisou plus que passionné entre ma sœur et Aiden pour se dire au revoir. Que c’est horripilant ! Ma sœur, qui était plus jeune que moi, avait un petit copain. Moi, et bah je m’aie moi. Hope rentra se coucher et moi je restai, par politesse, dire au revoir à Brendan.
-Bon, bah on se voit lundi, lui dis-je en lui faisant un signe de la main.
-Attend Abby, faut qu’on parle, me dit Bran en s’adossant à sa voiture.
-De quoi ?, le questionnais-je, et ça peut pas attendre un peu ? La seule chose que je souhaite, là, c’est aller me coucher.
-Je veux parler de mon comportement. De cette nuit là. Je sais que tu t’en souviens.
-J’ai vraiment pas envie d’en parler maintenant, Bran !
- Alors écoute-moi juste, me répondit-il, j’étais bourré. Ca tu le sais. Mais ce que tu semble oublier, c’est que toi aussi tu l’étais. Je n’étais pas réellement conscience de ce que je faisais. Mais c’est toi qui m’as poussé à agir comme ça…
-Quoi ? Parce que maintenant c’est de ma faute ?, lui demandais-je irritée.
-Tu m’as embrassé, Abby.
-C’est faux.
-Je t’assure que c’est la vérité, me répèta Brendan, c’est toi qui as commencé à enlever ton tee-shirt… Je ne t’avais adressé la parole que pour te dire des conneries et toi, tu m’as sauté dessus quasiment tout de suite après. J’ai agit comme un ado en chaleur. Une belle fille bourrée se jette à mon cou et commence à se déshabiller et moi, je perds tout contrôle. Je suis désolé si tu ne te souviens que de certains moments. Mais on était deux dans cette histoire. Maintenant que tu as plus d’information, j’espère que tu pourras enfin m’accepter dans ta vie.
Brendan monta dans sa voiture et partit. Moi, je montai dans ma chambre et m’endormis à peine quelques secondes après m’être changée.