S.U.I - Special Units of Intervention [Young Adult / Contemporain / Action]

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DanielPagés

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par DanielPagés »

C'est court ! abominablement court ! :shock:
Après le parrain, voilà qu'on découvre que Jerem a aussi un père... et tout ça dans les hautes sphères ! Ben dis-donc pour un gamin livré à lui-même... Ok, l'histoire est donc bien plus compliquée ! :D
Et le pauvre Ryu qui culpabilise (on dirait bien que c'est un sentiment majeur chez l'ado américain héros de roman !) et qui voudrait un calin... faudrait un peu s'occuper de lui, hein !
Bon, ben on attend la suite demain... (ben quoi, t'es pas en vacances là ? c'est sympa d'appâter les lecteurs, de créer une adiction, mais après il faut fournir ! :lol:

Et pas repéré de bizarrerie dans le texte, aujourd'hui ! Bravo, amiga !
Il doit manquer un "de", je crois, quelque part, mais je sais plus où.

Ca marche "la sombra" dernière version ?
Bisoux
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

TcmA a écrit :Hiello~
louji a écrit :J'aimerais avoir une remarque ou une blague pleine de philosophie, mais j'ai vraiment R.

R? En blague? Toi??? NANI, QUI ETES VOUS, QU'AVEZ-VOUS FAIT DE COLINE.

Plus sérieusement :

Un chapitre un peu plus calme que les autres, mais damn.

Non mais Ryu est adorable ;^; Je vais lui faire des câlins (touche h for the win, d'ailleurs) ;^; Jim compte tellement pour lui et il ne s'en rend pas compte... (jépeur pour la suite ;^; )

MIKE. JE T'AIME. SI FORT.

Mh, le padre. Je sens que, si retrouvailles il y a, ça ne va pas super bien se passer (je ne vois vraiment pas ce qui me fait dire ça, mdr). Jim n'a pas l'air de le porter dans son cœur (un petit souci d'abandon, peut-être?). On verra bien...

Aaah, the plot thickens like a fine soup, qui est donc cette mystérieuse femme?? (Non, j'avais pas du tout oublié :lol: ) J'aime beaucoup ta façon de dévoiler les infos au compte-goutte, c'est bien géré! Plus le fait que les persos ne connaissent pas tout non plus, c'est vraiment noice.

Mh, les bonnes familles, les bons privilèges, on a-do-re ♥

OH. GODDAMN. Elle pèse dans l'game, la mémé :lol: (pardon) Ohohoh, ça va être intéressant de voir ce que les persos vont faire de cette info!

J'ai pas grand chose à dire, ce chap était bon! C'était fluide, la lecture est super agréable, comme d'habitude! La qualité ne fait qu'augmenter, me gusta! J'ai bien hâte de lire la suite *^*

La bise~
Ouais, je sais pas, grosse déception... :'c

Plus lent, mais assez costaud (en longueur et en révélations :roll: )

Ryu, c'est ma peuchère de l'espace ;w; Jim le mérite pas, ptn :lol:

JE L'AIME AUSSI.

Mdr bon flair hein :roll: Et clairement Jim est pas super pressé par la perspective de reprendre contact :v

Je suis pas sûre que j'avais parlé d'elle dans le T1 de la V1 donc t'inquiète (elle arrivait au T2) ;) Mais oui, j'essaie d'y aller doucement niveau infos, pour pas noyer et pour garder un peu de suspense quand même !

Y.E.S. Et on va se les taper jusqu'à la fin de la série x)

Ouais, elle pèse ! Et, clairement, ça va changer quelques trucs par rapport à certains persos, mais pas d'hécatombe non plus ;)

Merci beaucoup ♥ :oops:

Bisous !
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :C'est court ! abominablement court ! :shock:
Après le parrain, voilà qu'on découvre que Jerem a aussi un père... et tout ça dans les hautes sphères ! Ben dis-donc pour un gamin livré à lui-même... Ok, l'histoire est donc bien plus compliquée ! :D
Et le pauvre Ryu qui culpabilise (on dirait bien que c'est un sentiment majeur chez l'ado américain héros de roman !) et qui voudrait un calin... faudrait un peu s'occuper de lui, hein !
Bon, ben on attend la suite demain... (ben quoi, t'es pas en vacances là ? c'est sympa d'appâter les lecteurs, de créer une adiction, mais après il faut fournir ! :lol:

Et pas repéré de bizarrerie dans le texte, aujourd'hui ! Bravo, amiga !
Il doit manquer un "de", je crois, quelque part, mais je sais plus où.

Ca marche "la sombra" dernière version ?
Bisoux
Court ??? Mais c'est l'un des plus longs chapitres que j'ai écrits pour SUI :lol: Bon sang, tant mieux d'un autre côté, ça veut dire que ça glisse sans trop de difficultés !
Et oui, même si c'est un peu particulier pour son père ! L'histoire va être de plus en plus tordue, j'ai peur :roll:

C'est marrant, comme remarque, ça ! Tu trouve que c'est une tendance dans les protagonistes d'ouvrages américains ?

Déjà que je publie chaque semaine, alors tous les jours... je vais pas m'en sortir et vous non plus :lol:

Pour la Sombra, c'est tout bon ! Encore merci :D

Bisous !
TcmA

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

louji a écrit :Ouais, je sais pas, grosse déception... :'c
Plus lent, mais assez costaud (en longueur et en révélations :roll: )
Ryu, c'est ma peuchère de l'espace ;w; Jim le mérite pas, ptn :lol:
JE L'AIME AUSSI.
Mdr bon flair hein :roll: Et clairement Jim est pas super pressé par la perspective de reprendre contact :v
Je suis pas sûre que j'avais parlé d'elle dans le T1 de la V1 donc t'inquiète (elle arrivait au T2) ;) Mais oui, j'essaie d'y aller doucement niveau infos, pour pas noyer et pour garder un peu de suspense quand même !
Y.E.S. Et on va se les taper jusqu'à la fin de la série x)
Ouais, elle pèse ! Et, clairement, ça va changer quelques trucs par rapport à certains persos, mais pas d'hécatombe non plus ;)
Merci beaucoup ♥ :oops:
Bisous !

Ce sera pour la prochaine fois ;)
Oui! Franchement, j'étais tellement absorbée par la lecture que je n'ai pas remarqué la longueur! Et oui, damn, les révélations!
OUI. Il m'a brisée le cœur ;^;
Mdrrrr, ouais, on voit ça :'D
Bon, déjà j'ai pas des souvenirs très clairs de la V1, mais ça ne me dit rien du tout! Yes, c'est vraiment cool! *^*
Mmmmmmmmmh, quel plaisir.
Oui, c'est sûr! Je pensais pas que ça allait changer les choses drastiquement, mais au niveau des relations entre les persos, ce sera intéressant de voir comment ils gèrent ça!
~♥
La bise!
vampiredelivres

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Désolée pour le chap précédent, ça m'a saoulée de perdre mon comm deux fois d'affilée, j'ai laissé tomber. Si je devais brièvement résumer, ceci dit, ça tiendrait en un acronyme.
WTF.
:lol:
Plus sérieusement, c'est pas cool de distiller des infos au compte-goutte comme ça. Et j'ai toujours vraiment envie de buter certains persos. :D
Ah, et un dernier truc… COMBIEN DE SURNOMS A CE GAMIN ?! Jem, Jim, Jimmy, emo-boy… y'a rien qui ressemble à Jeremy, bordel. :lol:

J'aimerais avoir une remarque ou une blague pleine de philosophie, mais j'ai vraiment R.
Du coup, bonne lecture.




- Chapitre 22 -



Vendredi 11 septembre 2020, Dourney, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.


Ryu observait le ciel gris qui crachait ses larmes, assis sur le lit de Jim – celui le plus proche de la fenêtre. Après avoir appris que son ami était recherché par l’administration de l’École, l’adolescent s’était réfugié dans sa chambre, abasourdi. Pourquoi Jeremy avait-il agressé l’une de leurs camarades ? Est-ce que l’incident aurait de grosses répercussions sur sa candidature ? Meuh nan voyons :roll:
Jimmy, bon sang…
L’adolescent sursauta brutalement quand la porte s’ouvrit dans son dos. Le cœur serré d’appréhension, il se retourna et plissa les yeux dans la pénombre – il n’avait pas allumé les lumières, même lorsque le soir était tombé. Il dut fermer brièvement les paupières quand l’interrupteur inonda finalement la pièce de clarté. Ce moment où ton prof fait un cours avec projecteur, puis allume brusquement la lumière, et toute la classe pleure. :lol:
— Ray ?
Celui-ci dut réprimer en vitesse ses larmes lorsqu’il reconnut la voix de son ami. Alors qu’il gardait les yeux entrouverts à cause de la soudaine luminosité, Ryu aperçut l’imposante silhouette qui se tenait aux côtés de son ami. Un agent de la sécurité… ? Avait-il laissé Jeremy saluer son ami avant d’être interrogé à propos de l’agression ?
— Oh, Ryu ! s’exclama l’homme en s’avançant dans la chambre.
Le garçon ouvrit légèrement la bouche de surprise puis se leva en vitesse, manquant trébucher sur un tas de vêtements que Jim avait laissé traîner par terre.
— M-Monsieur Lohan, bredouilla Ryusuke de stupéfaction. Qu’est-ce que vous…
— Ça va ? le coupa aussitôt Michael en fronçant les sourcils. Tu es tout pâle, mon garçon.
Avec une moue préoccupée, l’agent s’approcha de Ryu puis pressa la paume contre le front blafard de l’adolescent. Puis, avec un rictus d’incompréhension, il haussa les épaules.
— Tu as pas de fièvre, pourtant…
Mike se tut lorsqu’il remarqua l’air éberlué de Ryusuke. L’agent lui adressa un sourire complice, passa une main affectueuse dans ses mèches brunes puis souffla :
— Toi aussi, tu as l’air bien bousculé par les événements. En même temps, y'a de quoi…
Redevenu grave, Michael contourna le lit pour se caler contre le bureau des adolescents. Jim s’était déchaussé et approchait timidement de son ami. Les deux garçons échangèrent un long regard, chargé d’inquiétude commune et de questions brûlantes.
— Écoutez, souffla Mike en les observant tour à tour, on va faire un point sur la situation. Mr Scott m’a raconté dans les grandes lignes ce qui s’est passé, mais j’aimerais que vous m’expliquiez en détails.
Épuisés d’avance par leur tâche, les deux amis soupirèrent avant d’échanger un bref regard dépité. Face à leur humeur maussade, Michael se frotta la nuque d’un air pensif puis déclara :
— OK, j’ai envie de sushis.
— Tu veux manger Ryu ? répondit aussitôt Jim en retrouvant le sourire.
Son parrain lui jeta un regard éberlué avant de se figer en apercevant le rictus amusé de son filleul. Perplexe, l’homme cligna des yeux et enchaîna :
— Je vais aller en acheter en ville, je fais au plus vite. (Il se redressa, avala de ses grandes jambes les quelques mètres qui le séparaient de la sortie, puis se figea. L’air solennel, il capta le regard las de Jim et déclara : ) Jeremy, il faudrait que je mette ton père au cour…
— Non ! Ah. C'était donc lui.
Le cri de l’adolescent arracha un soupir irrité à Mike. Ryu observa son ami d’un air pincé. Il avait refusé la proposition avant même d’y songer.
— Je laisse pas tomber, mon p’tit gars, rétorqua Michael d’une voix moqueuse. Je finirai par te faire craquer. Ou tu finiras par te rendre compte que c’est nécessaire. Dans tous les cas, j’espère que tu as conscience de l’aide que pourrait nous apporter Ethan pour retrouver ta mère et Thalia.
— Rien du tout, voilà ce qu’il pourrait nous apporter, siffla l’adolescent avec véhémence. Rhoh, emo-boy, calme-toi un peu tu veux ? Pourquoi les relations père-enfant sont toujours compliquées chez toi ? Entre Connor et Achalmy, Alice et son papounet dont j'ai oublié le nom, Mark et Zach (que je n'ai toujours pas fini d'ailleurs…). Bref. Tu vois ce que je veux dire ? :lol:
Lassé par l’entêtement revêche et épuisant de son filleul, Michael soupira puis ouvrit la porte de la chambre. Il adressa un signe de main aux adolescents.
— Je reviens vite !

Dès que la porte se referma derrière Mike, Ryu s’approcha de son ami et, avant qu’il puisse se soustraire, l’empoigna entre ses bras. Il sentait la pluie et le cuir, la morosité et l’épuisement.
— Jimmy, gémit Ryusuke en fermant les yeux, le nez dans le cou de son ami. Bon sang, mais t’as fait quoi… ? J’ai eu tellement la trouille pour toi.
Gêné par leur proximité, Jim ouvrit la bouche pour lui demander de s’écarter, mais laissa mourir ses reproches. Pétrifié, il dévisagea Ryusuke tandis que celui-ci sanglotait contre son épaule. Est-ce que c’était vraiment pour la disparition momentanée de Jim qu’il pleurait ?
— Ray… murmura Jeremy en grimaçant. Je… désolé.
Mais les larmes de Ryu n’en finissaient plus. D’une voix tremblotante, celui-ci croassa :
— J’aurais jamais dû te crier dessus, tout à l’heure. Je suis tellement désolé, Jimmy. C’est ma faute. Si je t’avais pas fait de reproches, tu serais resté avec nous. Tu aurais pas croisé Emily. Choupinou. C'est pas de ta faute si Jimmy est con.
— Mais non ! s’exclama aussitôt Jeremy d’un ton catégorique. J’avais besoin d’être seul un moment. Et… je suis tombé sur Emily par hasard. Ça s’est pas bien passé et…
Il haussa les épaules pour résumer la suite des événements.
Quant à Ryu, il sanglotait toujours contre son ami, incapable de redresser son cœur écrabouillé ou ses pensées dévissées. Il avait l’impression de tomber, d’être incapable de retrouver son chemin. Jeremy était à la fois son ancre et sa lumière. Agrippé à ce dernier à lui en faire mal, Ryu le suppliait mentalement de lui rendre son étreinte.
Mais, embarrassé par la situation, Jim le repoussa gentiment en esquissant un sourire qui se voulait réconfortant.
— Allez, Ryu, ça va le faire. Mike va revenir, on va manger un bout ensemble puis on va tout lui raconter. (Jim laissa ses épaules tomber tandis que ses traits se détendaient quelque peu.) Maintenant qu’il est là… ça change la donne. On est plus tout seuls.
Dépité par le manque de considération de son ami, mais trop honteux pour lui faire remarquer, Ryusuke se contenta de le dévisager. Lui aussi était évidemment soulagé et heureux de l’aide Mike, mais il ne s’était pas estimé seul jusqu’ici. Sans mentionner Jim, il avait aussi Dimitri.
— Désolé, finit par lâcher Ryu d’une voix blanche en allant s’asseoir sur son lit. J’ai eu peur.
Jeremy le dévisagea de ses prunelles dépareillées, d’un air à la fois soucieux et interdit.
Il comprend pas, réalisa Ryusuke avec accablement. Il comprend pas à quel point je m’inquiète pour lui.
À court de solutions immédiates, Ryu adressa un sourire tordu à son ami. Jim détourna les yeux en pinçant les lèvres. Il avait du mal à saisir toutes les expressions de son compagnon depuis leur arrivée à l’École. Ce n’était pas un changement à proprement parler, mais des instants fugaces, des regards troublés, des rictus crispés, qui commençaient à marquer le décalage qui s’opérait inexorablement entre eux. En même temps, avec leur âge et la situation… y'a de quoi changer.

Au milieu de leurs bouchées de sushis, les deux garçons contèrent à Michael les événements de la semaine. L’agent de la A.A avait perdu son habituel air mutin et son sens de la répartie. Ses yeux gris dansaient dans le vide, au rythme des plans mentaux qu’il établissait. Sa mâchoire puissante se contractait en même temps que ses poings. Il n’était pas si inquiet pour l’avenir des deux adolescents : il préférait les savoir à l’abri à l’École sous la tutelle de deux collègues plutôt que déambulant dans les rues de Seludage. Son appréhension se tournait vers Maria et Thalia : les propos de Jim l’avaient plongé dans des affres de réflexions moroses. Le mieux était que Mike vérifie par lui-même l’appartement de Sludge pour se faire une idée de ce qui s’y était déroulé, mais…
— Mike ? marmonna Jim en lui attrapant la manche.
Sorti de ses pensées par le geste de son filleul, Michael dévisagea l’adolescent d’un air encore contrarié. Face à la moue peinée qui commença à gagner les traits de Jim, l’homme se détendit aussitôt et lui ébouriffa les cheveux.
— Désolé, p’tit gars ! Tu disais ?
— Pour maman et Thalia… Tu peux te renseigner ? (Avant que Mike puisse répondre, Jim serra les dents puis grommela : ) J’ai demandé à Alex, mais il a pas réussi à avoir l’autorisation de la A.A pour chercher des infos.
Mike dévisagea quelques instants le garçon avant d’appuyer son menton sur sa main avec un sourire en coin.
— Ça ne me posera pas de problème, à moi, le rassura-t-il en retrouvant peu à peu son air taquin. Tu ressembles à ton père, Jemmy. ENCORE UN AUTRE SURNOM ?!
Image

Comme l’adolescent le fusillait du regard en prenant un air outré, son parrain s’esclaffa :
— Et là, à ta mère.
Agacé d’être tourné en dérision par l’agent, Jeremy se renfrogna et ne pipa plus mot.
— Pour être honnête avec toi, Jem, tout ça me dit rien de bon. Ni Ethan ni moi n’avons reçu de nouvelles de Maria ni de demande de rançon. La piste de l’enlèvement est donc étonnante. Pourquoi enlever une femme et sa fille si on ne contacte pas les proches derrière ? (Le regard de l’homme se fit plus dur.) Quant à la femme qui t’a pris en chasse… tu pourrais me la décrire ?
Jeremy s’y efforça du mieux qu’il put, mais ses souvenirs s’étaient envolés sans qu’il s’en rende compte. Malgré la description physique qu’il révéla à Mike, ce dernier conserva un air dérouté.
— Je ne vois aucun membre de S.U.I qui correspond à ces caractéristiques. Bien évidemment, je ne connais pas entièrement le personnel, mais cette femme doit être un agent de terrain d’après son comportement. Une renégate ? Or, j’ai déjà vu au moins une fois chaque agent de terrain de S.U.I ou de la A.A. Bon sang, je ne sais même pas par où commencer…
Guère rassuré par l’air abattu de son parrain, Jim sentit son ventre se tordre d’angoisse. Si même Michael, l’adulte le plus proche de lui en l’absence de sa mère, était incompétent, alors que faire ?
— Prends pas cet air de chien battu, Jemmy, souffla Mike en lui serrant l’épaule. On va procéder par étapes. La première chose…
Michael enfourna le dernier sushi de son assiette, mâcha consciencieusement quelques secondes puis déglutit. Quand il posa les yeux sur son filleul, il ne souriait plus.
— Faut qu’on règle cette histoire avec la jeune Hobs. Qu'on lui éclate la tronche une bonne fois pour toutes, oui ! :mrgreen:

Jeremy s’en sortit avec un rappel à l’ordre – un de plus et c’était l’exclusion temporaire – ainsi qu’un mois de travaux d’intendance pour l’École. Mike avait rencontré le représentant d’Emily – Jim n’était pas certain d’avoir bien compris qui il était – et réussi à négocier auprès de Mr Scott.
Quand l’adolescent questionna son parrain à propos de la situation, Mike resta évasif :
— Je n’allais quand même pas laisser les Hobs te foutre à la porte de l’École alors que tu viens tout juste d’y entrer. Même si tu as clairement cherché les ennuis en agissant aussi impulsivement.
Adossé contre le mur de l’un des couloirs de l’administration, Jim se fit plus petit en essuyant la remarque sèche de son parrain. Puis il plissa les yeux en observant le dos large de Michael qui se payait à un café au distributeur.
— Les Hobs… tu parles d’eux comme si tu les connaissais. Et comment t’as fait pour les convaincre ? Emily me détestait déjà avant que je la frappe. Alors maintenant…
Tout en touillant distraitement son café, Mike se retourna vers lui avec une moue pincée.
— Je suis plus tout jeune à la A.A, Jem. Déjà vingt ans que j’y travaille. On finit par savoir quelles sont les puissances, tout en haut. Il y a des familles, tu sais. En plus de nos deux dirigeants.
— Des… familles ?
— Oui, des particuliers qui ont investi de l’argent dans la société. En échange de leur investissement, ils obtiennent des droits d’intervention, d’influence… Ils finissent par avoir leur petite autorisation implicite à diriger deux-trois trucs.
Estomaqué par la nouvelle, Jim ne répondit pas tout de suite. Valentina lui avait déjà fait un topo sur la situation… mais il avait estimé que c’étaient des exagérations, des messes basses d’adolescents qui couraient dans les couloirs. Que les rumeurs étaient la principale source de pouvoirs des Réguliers. Choupinou. Qu'est-ce que tu comprends pas dans le concept des "Intouchables" ?
— Mais… alors… Emily est la fille de gars qui ont investi dans la A.A ? C’est pour ça qu’on dit qu’elle est « intouchable » ?
— T’as compris, soupira Michael d’un air las en inspirant une goulée brûlante de café. Il est long à la détente, le p'tit chat.
Sourcils froncés – Mike se retint de lui dire que c’était avec cette moue renfrognée qu’il ressemblait le plus à son père – Jim observa la porte du directeur au loin.
— Comment t’as fait, alors ? Je vous ai entendus discuter, avec Mr Scott. Le représentant d’Emily voulait mon renvoi immédiat et définitif.
Michael pouffa, manquant s’éclabousser avec son café. Il fit la grimace, s’assura que sa boisson était stable, puis répondit d’un ton tranquille :
— J’suis pas un bleu, Jemmy, j’ai de l’expérience derrière moi. Je travaillais pour la A.A avant que les Hobs n’y investissent. Alors, disons que… j’ai joué avec les mêmes cartes qu’eux, même si c’est pas très bien. Malheureusement, j’avais pas vraiment d’autres solutions.
— Les mêmes cartes ?
— Les Hobs voulaient profiter de leur influence pour renvoyer une p’tite Recrue impétueuse comme toi. Je leur ai dit que tu étais la Recrue de mon collègue, que tu étais le fils de mes amis, et que je veillais sur toi. Bref, que s’ils voulaient pas d’ennuis, il fallait pas m’ennuyer moi.
Pas certain d’avoir saisi les sous-entendus de son parrain, Jeremy le toisa en silence d’un air songeur. Avec un sourire las, Mike lui fit signe d’approcher.
— Et il y a quelque chose dont le directeur a pris conscience depuis que je suis arrivé. Cet élément l’a définitivement convaincu d’accepter les termes que j’ai proposés.
Haussant un sourcil pour l’inviter à poursuivre, Jim croisa les bras sur sa poitrine. Il devait reconnaître que Mike avait un côté intimidant. Ce n’était pas seulement son physique d’ours des cavernes, mais aussi cette lueur de malice calculatrice au fond de ses yeux, ce sourire taquin au coin de sa lèvre quand il se savait en position de force. Owwwi, je l'aime déjà quand il est comme ça ! :D
— Approche, p’tit gars, souffla l’agent en se dirigeant vers la salle d’attente du directeur.
Aussi perplexe qu’impatient, Jeremy lui emboîta le pas et s’arrêta près de la table basse qui supportait une dizaine de vieux magazines donnés par le personnel qui n’en voulait plus. Michael observa un tableau accroché au mur d’un air pensif avant de se tourner vers l’adolescent.
— Je sais que tu ne le portes pas, mais tu te rappelles le nom de famille de ton père ?
— Quand même, s’insurgea Jim en roulant des yeux.
— Eh bien… regarde.
Il lui indiquait le tableau au mur. Déconcerté, Jim suivit son regard, mais ne trouva pas de réponse dans le portrait de femme accroché. Avec un soupir, Mike le fit avancer d’une petite tape entre les omoplates.
— Va voir plus près.
Avec une moue agacée, Jim obéit. La femme peinte devait avoir la trentaine au moment de la pose, mais son air revêche, ses lèvres pincées et son regard noir perçant creusaient un visage sévère. Elle avait l’air âgée sans l’être réellement. Après avoir observé le portait, Jim remarqua une légende inscrite discrètement en-dessous :

Mme Alexia SYBARIS, fondatrice de la A.A, de S.U.I et de leurs composantes

Oh. OH.
Pour être sûr de ce que ses yeux voyaient, Jim relut plusieurs fois l’intitulé. Au bout de quelques secondes, il réalisa que les mots étaient réels, tout comme le serpent d’angoisse qui se réveilla brutalement au fond de son ventre.
Ébahi, il se tourna vers Mike, qui lui adressa un sourire contrit et un regard désolé.
— Voilà la dernière carte que j’aurais abattue si j’y avais été contraint, déclara Michael en rejoignant son filleul devant le tableau. Ça aurait été cocasse que le directeur renvoie le petit-fils de la femme qui est à l’origine de tout ça. OOOOOH. J'aime Mikey ! (Il lâcha un éclat de rire désinvolte en donnant une tape entre les épaules de Jim.) Heureusement, le représentant des Hobs a cédé avant que j’en vienne à cette extrémité.
Tout en terminant son café d’une rasade, Mike se détourna et se dirigea vers la sortie. Planté devant le tableau, pâle et l’air défait, Jim ne le vit pas partir.
C’est une blague ? C’est une foutue blague ?
— Jem ? lança Michael en revenant sur ses pas lorsqu’il constata que le garçon ne le suivait pas.
Avec une sueur froide, Jeremy finit par s’arracher à la contemplation du tableau.
— Bordel, lâcha-t-il finalement d’un ton atone avant de se diriger vers son parrain. Bordel de merde. Oh merde merde merde.
— Ouais, on a tous plus ou moins la même réaction devant la tronche de ta grand-mère, acquiesça Michael d’un ton faussement grave. Si tu veux tout savoir, elle…
— Non, le coupa abruptement Jim en se figeant. Non, je veux pas. Mike, tu l’as dit toi-même, je porte pas le nom de mon père. (L’adolescent lui adressa un regard d’une sèche détermination avant de poursuivre : ) C’est bien pour de foutues raisons. Oh ta gueule emo-boy, moi de je veux en savoir plus.
Sans un mot de plus, l’adolescent reprit son chemin d’un pas raide, les épaules voûtées comme pour se protéger des révélations qui commençaient à lui pleuvoir dessus.
BON(-jour).
Ça complète un peu les révélations du chapitre précédent, c'est pas mal. Parce que j'avoue que le précédent m'avait laissée frustrée et perplexe quant aux origines de Jeremy (pourquoi j'ai toujours le réflexe de vouloir mettre des accents sur son prénom ?).
Pauvre Ryu-choupi, il en bave pour un p'tit con… j'espère vraiment qu'il saura inculquer un peu de bon sens et de sensibilité à Jeremy par la suite. Comme je le disais aussi, j'aime aussi beaucoup Mike, il a son p'tit tempérament semble-t-il, mais il arrive à canaliser notre emo-boy en laissant passer ses crises de nerfs régulières.
Sinon, c'est cool parce que ce chapitre commence à poser les bases pour la suite de l'histoire. L'affaire de Maria et Thalia se complexifie (et c'est quoi cette affaire de femme cheloue qui suivait Jim, hein ?), et j'ai hâte de savoir ce que tout ça va donner.
Tchouss !
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :Désolée pour le chap précédent, ça m'a saoulée de perdre mon comm deux fois d'affilée, j'ai laissé tomber. Si je devais brièvement résumer, ceci dit, ça tiendrait en un acronyme.
WTF.
:lol:
Plus sérieusement, c'est pas cool de distiller des infos au compte-goutte comme ça. Et j'ai toujours vraiment envie de buter certains persos. :D
Ah, et un dernier truc… COMBIEN DE SURNOMS A CE GAMIN ?! Jem, Jim, Jimmy, emo-boy… y'a rien qui ressemble à Jeremy, bordel. :lol:
:arrow: Pfiouh, 2 fois d'affilée quoi, je comprends que ça t'ai gonflée x) Il a beaucoup de surnoms :lol: (et on en rajoute encore en faisant nos coms nous mdr)




- Chapitre 22 -



Vendredi 11 septembre 2020, Dourney, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.


Ryu observait le ciel gris qui crachait ses larmes, assis sur le lit de Jim – celui le plus proche de la fenêtre. Après avoir appris que son ami était recherché par l’administration de l’École, l’adolescent s’était réfugié dans sa chambre, abasourdi. Pourquoi Jeremy avait-il agressé l’une de leurs camarades ? Est-ce que l’incident aurait de grosses répercussions sur sa candidature ? Meuh nan voyons :roll:
Jimmy, bon sang…
L’adolescent sursauta brutalement quand la porte s’ouvrit dans son dos. Le cœur serré d’appréhension, il se retourna et plissa les yeux dans la pénombre – il n’avait pas allumé les lumières, même lorsque le soir était tombé. Il dut fermer brièvement les paupières quand l’interrupteur inonda finalement la pièce de clarté. Ce moment où ton prof fait un cours avec projecteur, puis allume brusquement la lumière, et toute la classe pleure. :lol: :arrow: Il devait vraiment faire noir dans vos classes =o

— Je vais aller en acheter en ville, je fais au plus vite. (Il se redressa, avala de ses grandes jambes les quelques mètres qui le séparaient de la sortie, puis se figea. L’air solennel, il capta le regard las de Jim et déclara : ) Jeremy, il faudrait que je mette ton père au cour…
— Non ! Ah. C'était donc lui.
Le cri de l’adolescent arracha un soupir irrité à Mike. Ryu observa son ami d’un air pincé. Il avait refusé la proposition avant même d’y songer.
— Je laisse pas tomber, mon p’tit gars, rétorqua Michael d’une voix moqueuse. Je finirai par te faire craquer. Ou tu finiras par te rendre compte que c’est nécessaire. Dans tous les cas, j’espère que tu as conscience de l’aide que pourrait nous apporter Ethan pour retrouver ta mère et Thalia.
— Rien du tout, voilà ce qu’il pourrait nous apporter, siffla l’adolescent avec véhémence. Rhoh, emo-boy, calme-toi un peu tu veux ? Pourquoi les relations père-enfant sont toujours compliquées chez toi ? Entre Connor et Achalmy, Alice et son papounet dont j'ai oublié le nom, Mark et Zach (que je n'ai toujours pas fini d'ailleurs…). Bref. Tu vois ce que je veux dire ? :lol: :arrow: Oui, oui, je vois :lol: C'est clairement l'une des relations que j'exploite le plus (sûrement frustrée assez jeune par les récits jeunesse qui excluent souvent les parents (et encore plus le père (quand il réapparaît pas par magie hein)) alors que... non ? :'c C'est cool d'avoir des parents pour soutenir les persos quand même :lol: ). T'en as, toi, des relations qui apparaissent toujours +/- dans tes récits ? (j'allais dire les-protagonistes-de-Sarah VS leur-conscience :lol: )
Lassé par l’entêtement revêche et épuisant de son filleul, Michael soupira puis ouvrit la porte de la chambre. Il adressa un signe de main aux adolescents.
— Je reviens vite !

Dès que la porte se referma derrière Mike, Ryu s’approcha de son ami et, avant qu’il puisse se soustraire, l’empoigna entre ses bras. Il sentait la pluie et le cuir, la morosité et l’épuisement.
— Jimmy, gémit Ryusuke en fermant les yeux, le nez dans le cou de son ami. Bon sang, mais t’as fait quoi… ? J’ai eu tellement la trouille pour toi.
Gêné par leur proximité, Jim ouvrit la bouche pour lui demander de s’écarter, mais laissa mourir ses reproches. Pétrifié, il dévisagea Ryusuke tandis que celui-ci sanglotait contre son épaule. Est-ce que c’était vraiment pour la disparition momentanée de Jim qu’il pleurait ?
— Ray… murmura Jeremy en grimaçant. Je… désolé.
Mais les larmes de Ryu n’en finissaient plus. D’une voix tremblotante, celui-ci croassa :
— J’aurais jamais dû te crier dessus, tout à l’heure. Je suis tellement désolé, Jimmy. C’est ma faute. Si je t’avais pas fait de reproches, tu serais resté avec nous. Tu aurais pas croisé Emily. Choupinou. C'est pas de ta faute si Jimmy est con. :arrow: Heureusement qu'on est pas responsables des actions de nos potes omg x)
— Mais non ! s’exclama aussitôt Jeremy d’un ton catégorique. J’avais besoin d’être seul un moment. Et… je suis tombé sur Emily par hasard. Ça s’est pas bien passé et…
Il haussa les épaules pour résumer la suite des événements.
Quant à Ryu, il sanglotait toujours contre son ami, incapable de redresser son cœur écrabouillé ou ses pensées dévissées. Il avait l’impression de tomber, d’être incapable de retrouver son chemin. Jeremy était à la fois son ancre et sa lumière. Agrippé à ce dernier à lui en faire mal, Ryu le suppliait mentalement de lui rendre son étreinte.
Mais, embarrassé par la situation, Jim le repoussa gentiment en esquissant un sourire qui se voulait réconfortant.
— Allez, Ryu, ça va le faire. Mike va revenir, on va manger un bout ensemble puis on va tout lui raconter. (Jim laissa ses épaules tomber tandis que ses traits se détendaient quelque peu.) Maintenant qu’il est là… ça change la donne. On est plus tout seuls.
Dépité par le manque de considération de son ami, mais trop honteux pour lui faire remarquer, Ryusuke se contenta de le dévisager. Lui aussi était évidemment soulagé et heureux de l’aide Mike, mais il ne s’était pas estimé seul jusqu’ici. Sans mentionner Jim, il avait aussi Dimitri.
— Désolé, finit par lâcher Ryu d’une voix blanche en allant s’asseoir sur son lit. J’ai eu peur.
Jeremy le dévisagea de ses prunelles dépareillées, d’un air à la fois soucieux et interdit.
Il comprend pas, réalisa Ryusuke avec accablement. Il comprend pas à quel point je m’inquiète pour lui.
À court de solutions immédiates, Ryu adressa un sourire tordu à son ami. Jim détourna les yeux en pinçant les lèvres. Il avait du mal à saisir toutes les expressions de son compagnon depuis leur arrivée à l’École. Ce n’était pas un changement à proprement parler, mais des instants fugaces, des regards troublés, des rictus crispés, qui commençaient à marquer le décalage qui s’opérait inexorablement entre eux. En même temps, avec leur âge et la situation… y'a de quoi changer. :arrow: Tellement. Puis surtout avec cette situation comme tu dis où on voit clairement leur diff de maturité et leurs divergences d'opinions sur leur environnement :v


— Ça ne me posera pas de problème, à moi, le rassura-t-il en retrouvant peu à peu son air taquin. Tu ressembles à ton père, Jemmy. ENCORE UN AUTRE SURNOM ?! :arrow: Pour faire simple, officiellement, Jim/Jimmy pour les gens qui le connaissent pas trop / les proches qu'il croise au quotidien et Jem/Jemmy, c'est plutôt son parrain / les anciens proches.
Même si on sait que d4rK em0 relou boi c'est le plus pertinent :roll:



— Je ne vois aucun membre de S.U.I qui correspond à ces caractéristiques. Bien évidemment, je ne connais pas entièrement le personnel, mais cette femme doit être un agent de terrain d’après son comportement. Une renégate ? :arrow: Intéressant comme théorie :mrgreen: Or, j’ai déjà vu au moins une fois chaque agent de terrain de S.U.I ou de la A.A. Bon sang, je ne sais même pas par où commencer…
Guère rassuré par l’air abattu de son parrain, Jim sentit son ventre se tordre d’angoisse. Si même Michael, l’adulte le plus proche de lui en l’absence de sa mère, était incompétent, alors que faire ?
— Prends pas cet air de chien battu, Jemmy, souffla Mike en lui serrant l’épaule. On va procéder par étapes. La première chose…
Michael enfourna le dernier sushi de son assiette, mâcha consciencieusement quelques secondes puis déglutit. Quand il posa les yeux sur son filleul, il ne souriait plus.
— Faut qu’on règle cette histoire avec la jeune Hobs. Qu'on lui éclate la tronche une bonne fois pour toutes, oui ! :mrgreen: :arrow: Ce serait pratique, mais pas très licite :lol:


— Oui, des particuliers qui ont investi de l’argent dans la société. En échange de leur investissement, ils obtiennent des droits d’intervention, d’influence… Ils finissent par avoir leur petite autorisation implicite à diriger deux-trois trucs.
Estomaqué par la nouvelle, Jim ne répondit pas tout de suite. Valentina lui avait déjà fait un topo sur la situation… mais il avait estimé que c’étaient des exagérations, des messes basses d’adolescents qui couraient dans les couloirs. Que les rumeurs étaient la principale source de pouvoirs des Réguliers. Choupinou. Qu'est-ce que tu comprends pas dans le concept des "Intouchables" ?
— Mais… alors… Emily est la fille de gars qui ont investi dans la A.A ? C’est pour ça qu’on dit qu’elle est « intouchable » ?
— T’as compris, soupira Michael d’un air las en inspirant une goulée brûlante de café. Il est long à la détente, le p'tit chat. :arrow: Terrible.
Sourcils froncés – Mike se retint de lui dire que c’était avec cette moue renfrognée qu’il ressemblait le plus à son père – Jim observa la porte du directeur au loin.
— Comment t’as fait, alors ? Je vous ai entendus discuter, avec Mr Scott. Le représentant d’Emily voulait mon renvoi immédiat et définitif.
Michael pouffa, manquant s’éclabousser avec son café. Il fit la grimace, s’assura que sa boisson était stable, puis répondit d’un ton tranquille :
— J’suis pas un bleu, Jemmy, j’ai de l’expérience derrière moi. Je travaillais pour la A.A avant que les Hobs n’y investissent. Alors, disons que… j’ai joué avec les mêmes cartes qu’eux, même si c’est pas très bien. Malheureusement, j’avais pas vraiment d’autres solutions.
— Les mêmes cartes ?
— Les Hobs voulaient profiter de leur influence pour renvoyer une p’tite Recrue impétueuse comme toi. Je leur ai dit que tu étais la Recrue de mon collègue, que tu étais le fils de mes amis, et que je veillais sur toi. Bref, que s’ils voulaient pas d’ennuis, il fallait pas m’ennuyer moi.
Pas certain d’avoir saisi les sous-entendus de son parrain, Jeremy le toisa en silence d’un air songeur. Avec un sourire las, Mike lui fit signe d’approcher.
— Et il y a quelque chose dont le directeur a pris conscience depuis que je suis arrivé. Cet élément l’a définitivement convaincu d’accepter les termes que j’ai proposés.
Haussant un sourcil pour l’inviter à poursuivre, Jim croisa les bras sur sa poitrine. Il devait reconnaître que Mike avait un côté intimidant. Ce n’était pas seulement son physique d’ours des cavernes, mais aussi cette lueur de malice calculatrice au fond de ses yeux, ce sourire taquin au coin de sa lèvre quand il se savait en position de force. Owwwi, je l'aime déjà quand il est comme ça ! :D :arrow: Ouais, c'est cool que ce soit pas uniquement un nounours gâteau quoi x)
— Approche, p’tit gars, souffla l’agent en se dirigeant vers la salle d’attente du directeur.
Aussi perplexe qu’impatient, Jeremy lui emboîta le pas et s’arrêta près de la table basse qui supportait une dizaine de vieux magazines donnés par le personnel qui n’en voulait plus. Michael observa un tableau accroché au mur d’un air pensif avant de se tourner vers l’adolescent.

— Non, le coupa abruptement Jim en se figeant. Non, je veux pas. Mike, tu l’as dit toi-même, je porte pas le nom de mon père. (L’adolescent lui adressa un regard d’une sèche détermination avant de poursuivre : ) C’est bien pour de foutues raisons. Oh ta gueule emo-boy, moi de je veux en savoir plus. :arrow: On lui imposera la vérité, t'inquiète pas :lol:
Sans un mot de plus, l’adolescent reprit son chemin d’un pas raide, les épaules voûtées comme pour se protéger des révélations qui commençaient à lui pleuvoir dessus.
BON(-jour).
Ça complète un peu les révélations du chapitre précédent, c'est pas mal. Parce que j'avoue que le précédent m'avait laissée frustrée et perplexe quant aux origines de Jeremy (pourquoi j'ai toujours le réflexe de vouloir mettre des accents sur son prénom ?).
Pauvre Ryu-choupi, il en bave pour un p'tit con… j'espère vraiment qu'il saura inculquer un peu de bon sens et de sensibilité à Jeremy par la suite. Comme je le disais aussi, j'aime aussi beaucoup Mike, il a son p'tit tempérament semble-t-il, mais il arrive à canaliser notre emo-boy en laissant passer ses crises de nerfs régulières.
Sinon, c'est cool parce que ce chapitre commence à poser les bases pour la suite de l'histoire. L'affaire de Maria et Thalia se complexifie (et c'est quoi cette affaire de femme cheloue qui suivait Jim, hein ?), et j'ai hâte de savoir ce que tout ça va donner.
Tchouss !
Hello !

Ouais, cé pas kool je sé :v (mdr j'ai l'impression de plus croiser ce prénom en France que dans les pays anglo-saxons, c'est peut-être la raison du pourquoi ?)
Ryu, il me fait de la peine de ouf. Et le pire est pas arrivé :lol: (omg pardon je me transforme en toi pour teaser des passages pas cool :D) Ouais Mike cache bien son jeu on va dire ^^ Il est globalement chaleureux et bonne pâte, mais il est loin d'être naïf ou de se laisser marcher sur les pieds !
Oui, on va un peu plus se pencher sur l'histoire de Maria et Thalia à partir de maintenant ^^
Merci pour ton com et à bientôt ! ;)
DanielPagés

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par DanielPagés »

louji a écrit :
vampiredelivres a écrit :
louji a écrit : — Rien du tout, voilà ce qu’il pourrait nous apporter, siffla l’adolescent avec véhémence. Rhoh, emo-boy, calme-toi un peu tu veux ? Pourquoi les relations père-enfant sont toujours compliquées chez toi ? Entre Connor et Achalmy, Alice et son papounet dont j'ai oublié le nom, Mark et Zach (que je n'ai toujours pas fini d'ailleurs…). Bref. Tu vois ce que je veux dire ? :lol: :arrow: Oui, oui, je vois :lol: C'est clairement l'une des relations que j'exploite le plus (sûrement frustrée assez jeune par les récits jeunesse qui excluent souvent les parents (et encore plus le père (quand il réapparaît pas par magie hein)) alors que... non ? :'c C'est cool d'avoir des parents pour soutenir les persos quand même :lol: ). T'en as, toi, des relations qui apparaissent toujours +/- dans tes récits ? (j'allais dire les-protagonistes-de-Sarah VS leur-conscience :lol: )
Lassé par l’entêtement revêche et épuisant de son filleul, Michael soupira puis ouvrit la porte de la chambre. Il adressa un signe de main aux adolescents.
— Je reviens vite !
C'est marrant la remarque à Sarah, ça me renvoie à mes héros qui ont tous pas mal de problèmes familiaux ( :roll: ) et... aux petites histoires écrites par une classe de 6e de Bretagne qui a travaillé sur mes petits contes et que je viens de recevoir. Sur 14 histoires que j'ai lues hier soir, il y en a 10 ou 11 où leurs héros sont orphelins ou bien leur parents (mais plus souvent leur père) ont-a disparu... Et on les-le retrouve à la fin bien sûr !
(je pense brusquement à quelque chose : c'est pas ta copine @TcmA [j'ai horreur de pas connaître les prénoms!] qui est en psycho ? Il y a un mémoire à faire sur ce sujet !) :lol:

Un petit tour du côté de Sète ce we pour donner une avis sur un voilier que des amis veulent acheter... Ça fera du bien de voir la mer !! :lol: Si tu descends dans le sud, un jour, tu me dis, hein ! ;) Bisous
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :
C'est marrant la remarque à Sarah, ça me renvoie à mes héros qui ont tous pas mal de problèmes familiaux ( :roll: ) et... aux petites histoires écrites par une classe de 6e de Bretagne qui a travaillé sur mes petits contes et que je viens de recevoir. Sur 14 histoires que j'ai lues hier soir, il y en a 10 ou 11 où leurs héros sont orphelins ou bien leur parents (mais plus souvent leur père) ont-a disparu... Et on les-le retrouve à la fin bien sûr !
(je pense brusquement à quelque chose : c'est pas ta copine @TcmA [j'ai horreur de pas connaître les prénoms!] qui est en psycho ? Il y a un mémoire à faire sur ce sujet !) :lol:

Un petit tour du côté de Sète ce we pour donner une avis sur un voilier que des amis veulent acheter... Ça fera du bien de voir la mer !! :lol: Si tu descends dans le sud, un jour, tu me dis, hein ! ;) Bisous
Bah je pense qu'il y aussi des "inspirations" personnelles dans les écrits ! On a tendance à écrire sur les sujets qui nous font cogiter, qui nous tracassent...
Et oui, c'est plus courant, je crois, d'avoir des personnages orphelins/avec 1 parent absent dans la litt. jeunesse qu'un protagoniste bien entouré par une famille aimante ! Comme si on ne pouvait pas partir à l'aventure avec une famille unie ? (et je suis très mal placée, puisque tous mes protagonistes souffrent de famille tordues :roll: On a tous les mêmes schémas en tête, c'est dingue :lol: (et un peu triste ?))

TcmA, je balance, elle s'appelle Salomé dans la vraie vie réelle tangible :D Mais je l'appelle plutôt Sasa ;)

Oh, profite bien, alors ! Ça va bientôt faire un an que j'ai pas vu une étendue d'eau plus grande qu'une piscine :lol:
Le Sud, je pensais y aller ces vacances, mais ça se complique avec ce virus de pangolin et je crois que je vais pas beaucoup bouger cet été !
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

La vie réelle tangible, j'aime bien :lol:
Éwui, ich bin Salomé, holà!
Image
Et c'est bien ça, je fais psycho :D Pas faux, pas faux, cette histoire de mémoire :lol: Rien que dans les Disney, on retrouve ça. C'est peut-être une trame narrative "apprise" pendant l'enfance et associée à une façon de raconter un histoire + le DRAMA on aime ça x) (je dis totalement n'importe quoi :lol: )
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Message par DanielPagés »

TcmA a écrit :La vie réelle tangible, j'aime bien :lol:
Éwui, ich bin Salomé, holà!
Image
Et c'est bien ça, je fais psycho :D Pas faux, pas faux, cette histoire de mémoire :lol: Rien que dans les Disney, on retrouve ça. C'est peut-être une trame narrative "apprise" pendant l'enfance et associée à une façon de raconter un histoire + le DRAMA on aime ça x) (je dis totalement n'importe quoi :lol: )
Hola Salomé, que tal ?
On règle des comptes avec l'angoisse d'être abandonné ? Pourquoi j'ai pensé à "espace transitionnel"...
Ok, bon, c'est les vacances ! :lol:

Quant à la Coline qui craint les pangolins, sache qu'il n'en reste plus que quelques-uns en Afrique et qu'ils ne savent pas nager !! :lol: Alors faut sortir !
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :
Hola Salomé, que tal ?
On règle des comptes avec l'angoisse d'être abandonné ? Pourquoi j'ai pensé à "espace transitionnel"...
Ok, bon, c'est les vacances ! :lol:

Quant à la Coline qui craint les pangolins, sache qu'il n'en reste plus que quelques-uns en Afrique et qu'ils ne savent pas nager !! :lol: Alors faut sortir !
Je crains pas personnellement le virus (ou les pangolins) :lol: Mais les moyens de transport sont vachement ralentis, mes amis ne veulent pas forcément partir loin... donc ce sera plutôt des choses dans la région quoi ;)
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par vampiredelivres »

DanielPagés a écrit :C'est marrant la remarque à Sarah, ça me renvoie à mes héros qui ont tous pas mal de problèmes familiaux ( :roll: ) et... aux petites histoires écrites par une classe de 6e de Bretagne qui a travaillé sur mes petits contes et que je viens de recevoir. Sur 14 histoires que j'ai lues hier soir, il y en a 10 ou 11 où leurs héros sont orphelins ou bien leur parents (mais plus souvent leur père) ont-a disparu... Et on les-le retrouve à la fin bien sûr !
(je pense brusquement à quelque chose : c'est pas ta copine @TcmA [j'ai horreur de pas connaître les prénoms!] qui est en psycho ? Il y a un mémoire à faire sur ce sujet !) :lol:

Un petit tour du côté de Sète ce we pour donner une avis sur un voilier que des amis veulent acheter... Ça fera du bien de voir la mer !! :lol: Si tu descends dans le sud, un jour, tu me dis, hein ! ;) Bisous
T'inquiète pas Danou, j'ai l'impression que beaucoup de personnages ont des problèmes familiaux… chez moi, personne ou presque n'y échappe. Et, pour les héros, la plupart du temps, l'un des parents est mort ou alors a disparu de la circulation, donc bon, c'est pas nécessairement mieux…
louji a écrit :Désolée pour le chap précédent, ça m'a saoulée de perdre mon comm deux fois d'affilée, j'ai laissé tomber. Si je devais brièvement résumer, ceci dit, ça tiendrait en un acronyme.
WTF.
:lol:
Plus sérieusement, c'est pas cool de distiller des infos au compte-goutte comme ça. Et j'ai toujours vraiment envie de buter certains persos. :D
Ah, et un dernier truc… COMBIEN DE SURNOMS A CE GAMIN ?! Jem, Jim, Jimmy, emo-boy… y'a rien qui ressemble à Jeremy, bordel. :lol:
:arrow: Pfiouh, 2 fois d'affilée quoi, je comprends que ça t'ai gonflée x) Il a beaucoup de surnoms :lol: (et on en rajoute encore en faisant nos coms nous mdr) Oh boy… :lol:




- Chapitre 22 -



Vendredi 11 septembre 2020, Dourney, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.


Ryu observait le ciel gris qui crachait ses larmes, assis sur le lit de Jim – celui le plus proche de la fenêtre. Après avoir appris
L’adolescent sursauta brutalement quand la porte s’ouvrit dans son dos. Le cœur serré d’appréhension, il se retourna et plissa les yeux dans la pénombre – il n’avait pas allumé les lumières, même lorsque le soir était tombé. Il dut fermer brièvement les paupières quand l’interrupteur inonda finalement la pièce de clarté. Ce moment où ton prof fait un cours avec projecteur, puis allume brusquement la lumière, et toute la classe pleure. :lol: :arrow: Il devait vraiment faire noir dans vos classes =o Bah en même temps, une classe d'informatique… y'a pas besoin d'autre lumière que celle des ordis.

— Je vais aller en acheter en ville, je fais au plus vite. (Il se redressa, avala de ses grandes jambes les quelques mètres qui le séparaient de la sortie, puis se figea. L’air solennel, il capta le regard las de Jim et déclara : ) Jeremy, il faudrait que je mette ton père au cour…
— Non ! Ah. C'était donc lui.
Le cri de l’adolescent arracha un soupir irrité à Mike. Ryu observa son ami d’un air pincé. Il avait refusé la proposition avant même d’y songer.
— Je laisse pas tomber, mon p’tit gars, rétorqua Michael d’une voix moqueuse. Je finirai par te faire craquer. Ou tu finiras par te rendre compte que c’est nécessaire. Dans tous les cas, j’espère que tu as conscience de l’aide que pourrait nous apporter Ethan pour retrouver ta mère et Thalia.
— Rien du tout, voilà ce qu’il pourrait nous apporter, siffla l’adolescent avec véhémence. Rhoh, emo-boy, calme-toi un peu tu veux ? Pourquoi les relations père-enfant sont toujours compliquées chez toi ? Entre Connor et Achalmy, Alice et son papounet dont j'ai oublié le nom, Mark et Zach (que je n'ai toujours pas fini d'ailleurs…). Bref. Tu vois ce que je veux dire ? :lol: :arrow: Oui, oui, je vois :lol: C'est clairement l'une des relations que j'exploite le plus (sûrement frustrée assez jeune par les récits jeunesse qui excluent souvent les parents (et encore plus le père (quand il réapparaît pas par magie hein)) alors que... non ? :'c C'est cool d'avoir des parents pour soutenir les persos quand même :lol: ). T'en as, toi, des relations qui apparaissent toujours +/- dans tes récits ? (j'allais dire les-protagonistes-de-Sarah VS leur-conscience :lol: ) Ui, j'ai vu ça. Les parents ne sont pas souvent-là dans les récits de jeunesse, effectivement. Pour ma part, j'ai surtout des relations mentor-élève, en général. Et oui, protagonistes VS conscience, c'est fréquent aussi.
Lassé par l’entêtement revêche et épuisant de son filleul, Michael soupira puis ouvrit la porte de la chambre. Il adressa un signe de main aux adolescents.

— Désolé, finit par lâcher Ryu d’une voix blanche en allant s’asseoir sur son lit. J’ai eu peur.
Jeremy le dévisagea de ses prunelles dépareillées, d’un air à la fois soucieux et interdit.
Il comprend pas, réalisa Ryusuke avec accablement. Il comprend pas à quel point je m’inquiète pour lui.
À court de solutions immédiates, Ryu adressa un sourire tordu à son ami. Jim détourna les yeux en pinçant les lèvres. Il avait du mal à saisir toutes les expressions de son compagnon depuis leur arrivée à l’École. Ce n’était pas un changement à proprement parler, mais des instants fugaces, des regards troublés, des rictus crispés, qui commençaient à marquer le décalage qui s’opérait inexorablement entre eux. En même temps, avec leur âge et la situation… y'a de quoi changer. :arrow: Tellement. Puis surtout avec cette situation comme tu dis où on voit clairement leur diff de maturité et leurs divergences d'opinions sur leur environnement :v Et puis, ils commencent à grandir, donc c'est compliqué. C'est l'âge où les amitiés changent.

— Ça ne me posera pas de problème, à moi, le rassura-t-il en retrouvant peu à peu son air taquin. Tu ressembles à ton père, Jemmy. ENCORE UN AUTRE SURNOM ?! :arrow: Pour faire simple, officiellement, Jim/Jimmy pour les gens qui le connaissent pas trop / les proches qu'il croise au quotidien et Jem/Jemmy, c'est plutôt son parrain / les anciens proches.
Même si on sait que d4rK em0 relou boi c'est le plus pertinent :roll:
J'te jure :)

Michael enfourna le dernier sushi de son assiette, mâcha consciencieusement quelques secondes puis déglutit. Quand il posa les yeux sur son filleul, il ne souriait plus.
— Faut qu’on règle cette histoire avec la jeune Hobs. Qu'on lui éclate la tronche une bonne fois pour toutes, oui ! :mrgreen: :arrow: Ce serait pratique, mais pas très licite :lol: C'est comme Uriel et sa masse ! :D

— Et il y a quelque chose dont le directeur a pris conscience depuis que je suis arrivé. Cet élément l’a définitivement convaincu d’accepter les termes que j’ai proposés.
Haussant un sourcil pour l’inviter à poursuivre, Jim croisa les bras sur sa poitrine. Il devait reconnaître que Mike avait un côté intimidant. Ce n’était pas seulement son physique d’ours des cavernes, mais aussi cette lueur de malice calculatrice au fond de ses yeux, ce sourire taquin au coin de sa lèvre quand il se savait en position de force. Owwwi, je l'aime déjà quand il est comme ça ! :D :arrow: Ouais, c'est cool que ce soit pas uniquement un nounours gâteau quoi x) En même temps, il bosse à la A.A., donc il peut pas être juste un nounours gâteau… sinon il aurait pas fait long feu.

— Non, le coupa abruptement Jim en se figeant. Non, je veux pas. Mike, tu l’as dit toi-même, je porte pas le nom de mon père. (L’adolescent lui adressa un regard d’une sèche détermination avant de poursuivre : ) C’est bien pour de foutues raisons. Oh ta gueule emo-boy, moi de je veux en savoir plus. :arrow: On lui imposera la vérité, t'inquiète pas :lol: Y'a intérêt x)
Sans un mot de plus, l’adolescent reprit son chemin d’un pas raide, les épaules voûtées comme pour se protéger des révélations qui commençaient à lui pleuvoir dessus.


Hello !

Ouais, cé pas kool je sé :v (mdr j'ai l'impression de plus croiser ce prénom en France que dans les pays anglo-saxons, c'est peut-être la raison du pourquoi ?)
Ryu, il me fait de la peine de ouf. Et le pire est pas arrivé :lol: (omg pardon je me transforme en toi pour teaser des passages pas cool :D) Ouais Mike cache bien son jeu on va dire ^^ Il est globalement chaleureux et bonne pâte, mais il est loin d'être naïf ou de se laisser marcher sur les pieds !
Oui, on va un peu plus se pencher sur l'histoire de Maria et Thalia à partir de maintenant ^^
Merci pour ton com et à bientôt ! ;)
Ui, totalement, j'ai plus de Jérémy français que de Jeremy étrangers.
Tu vois à quel point c'est drôle quand on tease x)
Yiiiha, j'ai hâte :)
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :[
Ui, totalement, j'ai plus de Jérémy français que de Jeremy étrangers.
Tu vois à quel point c'est drôle quand on tease x)
Yiiiha, j'ai hâte :)
Ouais, les relations élève-mentor, elles sont sympa aussi chez toi :mrgreen: (par sympa, j'entends tortueuses, n'est-ce pas).

J'essaie de pas trop teaser non plus, je vois à quel poing ça frustre quand tu le fais :ugeek: (c'est la moi-sage qui essaie de pas être frustrée, mais qui l'est quand même)
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

Je suis de nouveau dans mon mood "Hola qui va là ?! INSPECTEUR GADGETS (oui, c'est pas les bonnes paroles)
Sauf que mes parents ont pas la ref et ils répondent jamais quand je déboule en criant "HOLA QUI VA LA ?!". J'ai une vitre très triste hein
Autrement, ce chapitre est particulier mais assez important, car il introduit 2 persos majeurs (dont ma 2e peuchère préférée après Ryu)




- Chapitre 23 -



Lundi 14 septembre 2020, Nevada, États-Unis d’Amérique.


Maria ouvrit les yeux en grimaçant lorsque Thalia lui asséna un petit coup dans la jambe au milieu de son sommeil agité. Avec un soupir, Maria se tourna sur le dos et contempla le plafond tout juste visible grâce aux rayons de lumière qui filtraient par la fenêtre aux stores baissés. Une semaine déjà qu’elles avaient été arrachées à leur vie. Cinq nuits passées dans cette petite chambre où elles se partageaient un lit double.
— Maman…
Le cœur pincé, elle tourna la tête vers la silhouette menue roulée en boule près d’elle. Thalia avait les paupières closes, le visage crispé, les poings serrés contre sa poitrine. Elle l’avait sûrement appelée dans son sommeil.
Les journées s’écoulaient au rythme de leurs angoisses fugaces ou prolongées. Si ce n’était un jeu de carte et une dizaine de romans empilés sur l’unique table de chevet, il n’y avait pas de distractions. Aucun outil électronique ou informatique pour éviter les tentatives de communication. L’unique fenêtre avait des barreaux et la porte était verrouillée de l’extérieur. Les seules fois où elle s’ouvrait, c’était quand les gardes au professionnalisme glaçant leur apportaient à manger. D’un autre côté, elles n’avaient pas les mains liées, avaient accès à une salle de bains attenante et trois repas par jour. Mais elles étaient impuissantes : leur geôlier n’attendait rien de Maria et de sa fille ; elles étaient de simples otages en attente de réponses.
Thalia fut de nouveau parcourue d’un spasme, qui la réveilla pour de bon cette fois-ci. Yeux papillonnant, il lui fallut quelques secondes avant de détendre ses muscles crispés par les cauchemars. La main tiède de Maria na tarda pas à chasser quelques mèches brunes de son front.
— Ça va, mon ange ?
En guise de réponse, la fillette la fixa de ses yeux verts éteints. Elle souriait à peine, mangeait tout juste, ne bredouillait que quelques phrases disparates et ponctuelles. Ses nuits de sommeil étaient agitées et son corps comme son esprit ne parvenaient plus à se reposer. Elle qui était d’habitude bourdonnante de curiosité, d’intérêt pour les autres et son environnement, elle se fanait à présent aussi vite qu’une fleur assoiffée.
Thalia n’avait que neuf ans ; comment avait-il pu lui faire ça ? Maria, passait encore, elle était adulte et la vie ne l’avait pas vraiment épargnée. Elle avait le cuir dur depuis son plus jeune âge, comme la plupart de ses proches. Mais Thalia… elle avait grandi dans l’insouciance de ce monde.
— Ça va aller, souffla Maria en souriant, laissant glisser ses doigts graciles sur la peau juvénile de la fillette.
Elle mentait, mais ce n’était pas le premier mensonge qu’elle chuchotait à l’oreille de sa fille. Ce n’était que l’une de ces énièmes paroles que ses lèvres murmuraient pour essayer de réconforter ses enfants. Pour tenter de les protéger, de leur épargner le monde dans lequel Maria avait grandi.
— Et Jeremy ?
Maria ne répondit pas tout de suite. Ses rares entretiens avec leur ravisseur n’avaient pas abouti sur des conclusions auxquelles elle pouvait se fier. Il lui en disait trop peu, mais la femme avait déjà établi des esquisses d’idées.
— Si nous sommes toujours là, c’est qu’il est en sécurité, finit par chuchoter Maria d’un ton qu’elle espérait confiant.
— Mais… reprit Thalia d’une voix tremblante, il est tout seul. Il va faire comment ?
— Il est plus débrouillard que tu le crois, la rassura Maria en passant une main réconfortante dans la chevelure presque noire de sa fille. J’espère qu’il a trouvé refuge chez l’oncle de Ryusuke.
Bouche plissée, Thalia hocha timidement la tête. Avec un rictus peiné, Maria l’attira dans ses bras et lui murmura quelques paroles douces en italien. Elle espérait qu’elle avait raison. Qu’on continuerait à les garder confinées sans leur faire de mal. Que son fils était en sécurité.

À une vingtaine de mètres, dans une autre pièce, Edward ne chercha pas à masquer son air irrité lorsque l’un de ses hommes lui fit son rapport. Il attrapa le stylo-bille qui traînait sur le dossier qu’il étudiait en ce moment et le fit glisser habilement entre ses doigts.
— L’agent Colms n’a pas été fichue de récupérer un gamin de treize ans ?
Loin de se laisser démonter par le ton cynique et le regard ennuyé de son supérieur, l’homme reprit d’une voix égale :
— L’agent Colms a apparemment été freinée par les forces de police locales, monsieur.
— C’est une plaisanterie ?
Cette fois, Edward avait sifflé en frappant du poing sur son bureau. Son agent fronça les sourcils, pinça brièvement les lèvres et déclara :
— La cible aurait trouvé refuge auprès d’officiers de police. En le suivant, l’agent Colms soupçonne également des agents de la A.A d’être restés auprès de lui tout au long de la filature.
— Des agents de la A.A ? Comment c’est possible ? Ils ne sont pourtant pas au courant de l’opération. (Les yeux ambrés d’Edward se rétrécirent d’un coup sous le coup d’une colère suspicieuse.) Seuls l’agent Colms, l’agent McRoy et vous-mêmes êtes au courant. Une taupe ?
Son interlocuteur déglutit en soutenant le regard acerbe de son supérieur.
— J’aime à penser que nous sommes tous loyaux, monsieur. (Comme Edward le toisait d’un air indifférent, sa mâchoire volontaire pourtant contractée, il reprit : ) Je pense plutôt que l’agent Colms est tombée par hasard sur deux agents de la A.A.
— Elle a été repérée ?
— Pas à notre connaissance, monsieur. Le cas contraire, la A.A nous aurait contactés.
Un sourire de loup fleurit sur les lèvres d’Edward, qui se laissa aller en arrière sur sa chaise.
— Cette mission m’est toute personnelle, agent Weil. Même si la A.A nous contactait, le personnel responsable des relations inter-structures ne saurait que répondre. Même mes supérieurs à la Ghost ne sont au courant de rien.
Cette réponse ne détendit en rien les traits de l’agent Weil, qui restait debout les mains dans le dos.
— Enfin, dites à l’agent Colms de poursuivre ses recherches. Si possible, je voudrais éviter toute confrontation avec la A.A. Je ne tiens pas à ruiner nos relations diplomatiques.
— Bien, monsieur. L’agent Colms m’a précisé qu’elle avait trouvé une planque idéale pour la surveillance de l’appartement des Wayne, au cas où la cible reviendrait.
Songeur, Edward observa sans les voir les feuillets éparpillés sur son bureau, puis claqua la langue.
— Après une semaine, si Jeremy ne s’est pas montré chez lui, c’est qu’il y a des chances qu’il n’y revienne pas.
— Ça fait seulement trois jours que l’agent Colms surveille activement l’appartement. Il peut être passé avant.
L’agent Weil retint de nouveau une grimace lorsque son supérieur lui balança un regard courroucé. Le poing crispé sur son stylo-bille, Edward toisa l’homme pendant quelques secondes.
— Dites à l’agent Colms de surveiller encore quelques jours. Si elle n’a aucune piste d’ici le milieu de semaine, nous changerons de tactique.
Avec un hochement de tête discret, l’agent Weil acquiesça puis salua son supérieur avant de faire demi-tour. Edward le regarda partir du coin de l’œil puis jura tout bas en grec. L’agent Colms avait raté leur cible de près et cette dernière s’était à présent évanouie dans la nature. Edward n’avait plus qu’à espérer que l’adolescent soit en fuite. Car s’il avait trouvé refuge auprès de la A.A, ça compliquerait inévitablement les choses.
Un sourire pourtant satisfait étira les lèvres de l’homme. À vrai dire, même si le gamin s’était réfugié auprès d’agents de S.U.I, il avait toujours une carte maîtresse dans la manche. Ce n’était pas pour rien si Maria et Thalia Wayne étaient enfermées dans une chambre à quelques mètres.

Lundi 14 septembre 2020, Down-Town, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.

Michael gardait les sourcils froncés et la bouche plissée tandis que l’ascenseur grimpait en chuintant la dizaine d’étages du siège administratif de S.U.I. Il n’avait pas beaucoup dormi du week-end et ses insomnies avaient creusé des poches sous ses yeux gris.
Alors qu’il se frottait le visage pour y chasser les brumes du sommeil, l’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Une odeur de café, de bacon grillé et de pain chaud envahit l’espace autour de lui. La cafétaria. Avec un grognement, il se retint à temps d’aller se prendre un café. Il en avait déjà bu deux ce matin, un troisième et l’amertume allait lui sortir par les pores.
Les deux agents qui entrèrent dans l’ascenseur le saluèrent et Mike leur rendit la pareille par pure politesse. En temps normal, il aurait pris des nouvelles de la fille de l’un et du chat de l’autre, mais il n’avait pas le cœur à ça.
— Quel étage ? demanda-t-il d’une voix absente en levant le doigt vers les boutons lumineux.
— Attendez !
Agacé, Mike baissa le bras en même temps que les yeux puis patienta le temps que le retardataire atteigne la cage de l’ascenseur. À vrai dire, ils étaient deux. Les agents qui étaient entrés plus tôt s’esclaffèrent à propos de la promiscuité qu’ils allaient partager le temps d’un voyage puis tout le monde se serra.
— Salut, Mike !
Étonné par le ton enthousiaste malgré l’heure matinale, Mike leva le nez vers le jeune homme qui lui adressait un large sourire en dévoilant ses dents.
— Archer, soupira Michael en finissant par se dérider quelque peu. Même pas un mois que t’es là et déjà fourré à la cafet’ ? Ça promet…
— J’accompagnais juste mon recruteur, répliqua-t-il d’un ton faussement boudeur.
L’annonce envoya comme une décharge électrique dans le corps de Michael. La nuque soudain raide, il passa de l’expression légère d’Archer au visage plus pensif et renfermé de son partenaire.
— Ethan, souffla Michael avec une légère appréhension.
L’interpelé leva les yeux du dossier qu’il examinait puis sourit en reconnaissant son ami.
— Mike, je t’avais même pas vu. Tu as passé un bon week-end ?
Un bon week-end ?
Devant le regard inquisiteur de son partenaire, Michael s’efforça à prendre une petite inspiration pour garder le contrôle de sa voix. Alors qu’il appuyait sur le nombre qui correspondait à l’étage où il se rendait, il répondit d’un ton badin :
— Ouais, j’ai rien fait de folichon. Télé, repassage, ménage.
— Moi aussi, ça peut te rassurer, soupira Ethan en refermant son dossier d’un air distrait. J’ai cuisiné à l’avance pour la semaine.
Avant que Mike puisse relancer la conversation, Archer – qui était pourtant plus petit qu’eux deux – leur passa un bras autour du cou.
— Eh, les deux pré-quarantenaires, vous êtes vieux avant l’heure.
— Quel insolent, grinça Mike en agrippant affectueusement la nuque du jeune homme pour lui faire baisser le cou. Tu lui as pas appris les bonnes manières, Eth’ ?
— Si seulement j’avais pu, répondit celui-ci avec un sourire désolé. Archie, tu vas être en retard.
— T’avais promis de plus m’appeler Archie après ma majorité…
Alors que les portes s’ouvraient à un étage intermédiaire pour laisser passer les deux autres agents, l’homme grimaça d’un air contrit.
— Oui, désolé. Allez, file.
Après une dernière œillade moqueuse aux deux adultes, Archer bondit de l’ascenseur puis partit accomplir ses propres tâches. Une fois les portes fermées et l’élévateur de nouveau en mouvement, Ethan baissa le bras puis murmura :
— Mike, ça va ?
Celui-ci tressaillit puis ferma brièvement les yeux. C’était difficile de faire oublier à l’homme qu’il considérait comme son frère leurs vingt-cinq ans d’amitié. Avec un soupir, Michael se passa une main sur la nuque, la détendit du mieux qu’il put puis souffla :
— Ce mois-ci, ça va faire neuf ans que Karen m’a quitté.
C’était vrai. Mais c’était un mensonge. Ce n’était pas la réponse qu’il aurait dû donner à son ami. Mais il avait fait une promesse et il ne comptait pas la briser au bout de deux jours.
C’est bien pour toi, Jem.
— Déjà ? répondit Ethan au bout de quelques secondes. Et… ça te tracasse ? On dirait que tu n’as rien dormi de la nuit.
— Ça me tracasse, affirma Michael – qui avait pourtant fait le deuil de sa relation ratée avec la femme en question.
Mike évitait du mieux qu’il pouvait le regard songeur de son ami. Avec un soupir, Ethan décida finalement de laisser tomber le sujet puis tendit le dossier à son partenaire.
— Tu pourras y jeter un coup d’œil ? C’est le brief de la mission que Dimitri et Alexander aimeraient mettre en place dans la semaine. Ils comptent saisir la planque du tueur en série qu’ils suivent depuis le début du mois et l’arrêter. Ils ont sollicité notre avis et celui de notre responsable d’unité.
— Kurt Dert ? souffla aussitôt Mike – se rappelant sans mal le nom qu’avaient répété son filleul et son ami lorsqu’ils lui avaient raconté leur mésaventure.
Surpris, Ethan dressa le nez pour le dévisager un instant de ses yeux dorés.
— Tu as déjà pris connaissance du dossier ?
Oups, jura intérieurement Mike en faisant mine de réfléchir.
— Alexander a dû m’en parler lors d’une pause-café.
— Il boit du café ? Il a toujours refusé quand je lui en proposais.
Soudainement irrité par la perspicacité de son ami, Mike fronça le nez.
— Je dis pause-café, mais il devait être en train de fumer, tu le connais.
Un petit sourire dépité étira faiblement les lèvres d’Ethan. Tout en remettant le dossier à Mike, il hocha doucement la tête.
— Oui…
Michael s’assombrit face au ton de son ami. Il y avait parfois cette lancinante lassitude dans la voix posée d’Ethan. La fatigue d’un homme qui avait trop subi et qui s’était finalement résigné. Face à son air lointain, mélancolique, Michael dut résister à la brûlante tentation de tout avouer. Il savait qu’il finirait par le faire – c’était terriblement contre-productif de le maintenir dans le secret – mais c’était encore un peu tôt. Ethan se dévouerait corps et âme pour retrouver sa famille, peut-être au mépris de sa propre santé. Quant à Jim… il en voudrait horriblement à son parrain de l’avoir trahi.
Mike devait préparer le terrain, et des deux côtés.

Lorsqu’ils atteignirent l’étage de la haute administration de la A.A, Michael manqua percuter Alexander en sortant vivement de l’ascenseur.
— Désolé, Alexou, s’esclaffa-t-il en se déportant sur le côté.
Les yeux noisette de son cadet luisirent d’agacement à la mention du surnom, mais il se retint de faire la moindre remarque. Mike et son partenaire faisaient partie des agents les plus expérimentés ; il ne comptait pas leur manquer de respect pour le regretter plus tard.
— J’ai lu votre brief. J’approuve la stratégie de vous avez mise en place. Michael va jeter un coup d’œil lui aussi, mais il ne devrait pas y avoir de problème. (Ethan se tut un instant puis reprit d’une voix moins grave : ) Au fait, j’ai entendu dire que Dimitri et toi aviez trouvé vos Recrues. Félicitations.
Alexander, qui était de resté de marbre, tressaillit puis baissa les yeux. Il ne se sentait pas fier ou satisfait de quoi que ce soit. C’était Dimitri qui avait abattu tout le boulot : lui n’avait fait que suivre les directives et les conseils de son partenaire.
— Ouais, c’est tout récent, acquiesça Alexander d’un air embarrassé. Deux gamins de Seludage. On attend les signatures du responsable du département.
Ça ne devrait pas poser souci, songea Mike pour lui-même, qui avait prévu depuis trois jours d’aller en toucher un mot à la personne concernée.
— Courage pour tout, alors, conclut Ethan avec un mince sourire. Ma propre Recrue m’en a fait voir des vertes et des pas mûres. J’espère que tout se passera bien pour toi.
Michael, qui était le seul à connaître les liens qui unissaient ses deux interlocuteurs et les Recrues en question, se mordit les joues pour ne pas pouffer. Il fallait qu’il mette au moins Alexander au courant de la situation, avant qu’une bourde soit commise involontairement.
Tandis qu’Ethan partait vers les bureaux administratifs, Michael posa une lourde paluche sur l’épaule d’Alexander. Alex fronça les sourcils, perturbé par l’air à la fois crispé et taquin qu’affichait son aîné.
— Faut qu’on discute, Alexou.



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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Je suis de nouveau dans mon mood "Hola qui va là ?! INSPECTEUR GADGETS (oui, c'est pas les bonnes paroles)
Sauf que mes parents ont pas la ref et ils répondent jamais quand je déboule en criant "HOLA QUI VA LA ?!". J'ai une vitre très triste hein Triste pour toi. :cry:
Autrement, ce chapitre est particulier mais assez important, car il introduit 2 persos majeurs (dont ma 2e peuchère préférée après Ryu)




- Chapitre 23 -



Lundi 14 septembre 2020, Nevada, États-Unis d’Amérique. Ah oui, on a fait un petit déplacement spatial, entre temps…


Maria ouvrit les yeux en grimaçant lorsque Thalia lui asséna un petit coup dans la jambe au milieu de son sommeil agité. Coucou vous deux ! Avec un soupir, Maria se tourna sur le dos et contempla le plafond tout juste visible grâce aux rayons de lumière qui filtraient par la fenêtre aux stores baissés. Une semaine déjà qu’elles avaient été arrachées à leur vie. Cinq nuits passées dans cette petite chambre où elles de :arrow: se ^^ partageaient un lit double.
— Maman…
Le cœur pincé, la femme tourna la tête vers la silhouette menue roulée en boule près d’elle. Thalia avait les paupières closes, le visage crispé, les poings serrés contre sa poitrine. Elle l’avait sûrement appelée dans son sommeil.
Les journées s’écoulaient au rythme de leurs angoisses fugaces ou prolongées. Si ce n’était un jeu de carte et une dizaine de romans empilés sur l’unique table de chevet, il n’y avait pas de distractions. Aucun outil électronique ou informatique pour éviter les tentatives de communication. L’unique fenêtre avait des barreaux et la porte était verrouillée de l’extérieur. Les seules fois où elle s’ouvrait, c’était quand les gardes au professionnalisme glaçant leur apportaient à manger. D’un autre côté, elles n’avaient pas les mains liées, avaient accès à une salle de bains attenante et trois repas par jour. Ça va, c'est pas la pire des prisons. Mais elles étaient impuissantes : leur geôlier n’attendait rien de Maria et de sa fille ; elles étaient de ? simples otages en attente de réponses.
Thalia fut de nouveau parcourue d’un spasme, qui la réveilla pour de bon cette fois-ci. Yeux papillonnant Je crois qu'il y a un s, mais j'ai un doute… :?: , il lui fallut quelques secondes avant de détendre ses muscles crispés par les cauchemars. La main tiède de Maria na tarda pas à chasser quelques mèches brunes de son front.
— Ça va, mon ange ?
En guise de réponse, la fillette la toisa de ses yeux verts éteints. Elle souriait à peine, mangeait tout juste, ne bredouillait que quelques phrases disparates et ponctuelles. Ses nuits de sommeil étaient agitées et son corps comme son esprit ne parvenaient plus à se reposer. Elle qui était d’habitude une pépite d’enthousiasme spontané et communicatif, bourdonnante de curiosité, d’intérêt pour les autres et son environnement, elle se fanait à présent aussi vite qu’une fleur assoiffée.
Thalia n’avait que neuf ans ; comment avait-il pu lui faire ça ? Maria, passait encore, elle était adulte et la vie ne l’avait pas vraiment épargnée. Elle avait le cuir dur depuis son plus jeune âge, comme la plupart de ses proches. Mais Thalia… elle avait grandi dans l’insouciance de ce monde.
— Ça va aller, souffla Maria en souriant, laissant glisser ses doigts graciles sur la peau juvénile de la fillette.
Elle mentait, mais ce n’était pas le premier mensonge qu’elle chuchotait à l’oreille de sa fille. Ce n’était que l’une de ces énièmes paroles que ses lèvres murmuraient pour essayer de réconforter ses enfants. Pour tenter de les protéger, de leur épargner le monde dans lequel Maria avait grandi.
— Et Jeremy ?
Maria ne répondit pas tout de suite. Ses rares entretiens avec leur ravisseur n’avaient pas abouti sur des conclusions auxquelles elle pouvait se fier. Il lui en disait trop peu, mais la femme avait déjà établi des esquisses d’idées.
— Si nous sommes toujours là, c’est qu’il est en sécurité, finit par chuchoter Maria d’un ton qu’elle espérait confiant.
— Mais… reprit Thalia d’une voix tremblante, il est tout seul. Il va faire comment ?
— Il est plus débrouillard que tu le crois, la rassura Maria en passant une main réconfortante dans la chevelure presque noire de sa fille. J’espère qu’il a trouvé refuge chez l’oncle de Ryusuke. Oui, alors euh… Voilà. :lol:
Bouche plissée, Thalia hocha timidement la tête. Avec un rictus peiné, Maria l’attira dans ses bras et lui murmura quelques paroles douces en italien. Elle espérait qu’elle avait raison. Qu’on continuerait à les garder confinées sans leur faire de mal. Que son fils était en sécurité.

À une vingtaine de mètres, dans une autre pièce, Edward ne chercha pas à masquer son air irrité lorsque l’un de ses hommes lui fit son rapport. Il attrapa le stylo-bille qui traînait sur le dossier qu’il étudiait en ce moment et le fit glisser habilement entre ses doigts.
— L’agent Colms n’a pas été fichue de récupérer et de tracer un gamin de treize ans ? Ah. Aurait-on un nom pour notre femme mystère ?
Loin de se laisser démonter par le ton cynique et le regard ennuyé de son supérieur, l’homme reprit d’une voix égale :
— L’agent Colms a apparemment été freinée par les forces de police locales, monsieur. Yep, c'est elle.
— C’est une plaisanterie ?
Cette fois, Edward avait sifflé en frappant du poing sur son bureau. Son agent fronça les sourcils, pinça brièvement les lèvres et déclara :
— La cible aurait trouvé refuge auprès d’officiers de police. En le suivant, l’agent Colms soupçonne également des agents de la A.A d’être restés auprès de lui tout au long de la filature.
— Des agents de la A.A ? Comment c’est possible ? Ils ne sont pourtant pas au courant de l’opération. (Les yeux ambrés d’Edward se rétrécirent d’un coup sous le coup d’une colère suspicieuse.) Seuls l’agent Colms, l’agent McRoy et vous-mêmes êtes au courant. Une taupe ?
Son interlocuteur déglutit en soutenant le regard acerbe de son supérieur.
— J’aime à penser que nous sommes tous loyaux, monsieur. (Comme Edward le toisait d’un air indifférent, sa mâchoire volontaire pourtant contractée, il reprit : ) Je pense plutôt que l’agent Colms est tombée par hasard sur deux agents de la A.A.
— Elle a été repérée ?
— Pas à notre connaissance, monsieur. Le cas contraire, la A.A nous aurait contactés.
Un sourire de loup fleurit sur les lèvres d’Edward, qui se laissa aller en arrière sur sa chaise.
— Cette mission m’est toute personnelle, agent Weil. Même si la A.A nous contactait, le personnel responsable des relations inter-structures ne saurait que répondre. Même mes supérieurs à la Ghost ne sont au courant de rien. Bon. Du coup, corrige-moi si je me trompe (ou pas d'ailleurs). La Ghost est une sorte d'équivalent / alter-ego / filiale de la A.A. (aka le Butterfly, du coup), d'où le titre ?
Cette réponse ne détendit pas les traits de l’agent Weil, qui restait debout les mains dans le dos.
— Enfin, dites à l’agent Colms de poursuivre ses recherches. Si possible, je voudrais éviter toute confrontation avec la A.A. Je ne tiens pas à ruiner nos relations diplomatiques.
— Bien, monsieur. L’agent Colms m’a précisé qu’elle avait trouvé une planque idéale pour la surveillance de l’appartement des Wayne, au cas où la cible reviendrait.
Songeur, Edward observa sans les voir les feuillets éparpillés sur son bureau, puis claqua la langue.
— Après une semaine, si Jeremy ne s’est pas montré chez lui, c’est qu’il y a des chances qu’il n’y revienne pas.
— Ça fait seulement trois jours que l’agent Colms surveille activement l’appartement. Il peut être passé avant.
L’agent Weil retint de nouveau une grimace lorsque son supérieur lui balança un regard courroucé. Le poing crispé sur son stylo-bille, Edward toisa l’homme pendant quelques secondes.
— Dites à l’agent Colms de surveiller encore quelques jours. Si elle n’a aucune piste d’ici le milieu de semaine, nous changerons de tactique.
Avec un hochement de tête discret, l’agent Weil acquiesça puis salua son supérieur avant de faire demi-tour. Edward le regarda partir du coin de l’œil puis jura tout bas en grec. L’agent Colms avait raté leur cible de près et cette dernière s’était à présent évanouie dans la nature. Edward n’avait plus qu’à espérer que l’adolescent soit en fuite. Car s’il avait trouvé refuge auprès de la A.A, ça compliquerait inévitablement les choses.
Un sourire pourtant satisfait étira les lèvres de l’homme. À vrai dire, même si le gamin s’était réfugié auprès d’agents de S.U.I, il avait toujours une carte maîtresse dans la manche. Ce n’était pas pour rien si Maria et Thalia Wayne étaient enfermées dans une chambre à quelques mètres. On avait dit quoi, que le père de Jeremy travaille à la A.A. ? Et pourquoi Jerem est si important, d'ailleurs ?

Lundi 14 septembre 2020, Down-Town, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.

Michael gardait les sourcils froncés et la bouche plissée tandis que l’ascenseur grimpait en chuintant la dizaine d’étages du siège administratif de S.U.I. Il n’avait pas beaucoup dormi du week-end et ses insomnies avaient creusé des poches sous ses yeux gris.
Alors qu’il se frottait le visage pour y chasser les brumes du sommeil, l’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Une odeur de café, de bacon grillé et de pain chaud envahit aussitôt l’espace autour de lui. La cafétaria Je connaissais pas ce terme x). Avec un grognement, il se retint à temps d’aller se prendre un café. Il en avait déjà bu deux ce matin, un troisième et l’amertume allait lui sortir par les pores.
Les deux agents qui entrèrent dans l’ascenseur le saluèrent et Mike leur rendit la pareille par pure politesse. En temps normal, il aurait pris des nouvelles de la fille de l’un et du chat de l’autre, mais il n’avait pas le cœur à ça.
— Quel étage ? demanda-t-il d’une voix absente en levant le doigt vers les boutons lumineux.
— Attendez !
Agacé, Mike baissa le bras en même temps que les yeux puis patienta le temps que le retardataire atteigne la cage de l’ascenseur. À vrai dire, ils étaient deux. Les agents qui étaient entrés plutôt s’esclaffèrent à propos de la promiscuité qu’ils allaient partager le temps d’un voyage puis tout le monde se serra.
— Salut, Mike !
Étonné par le ton enthousiaste malgré l’heure matinale, Mike leva le nez vers le jeune homme qui lui adressait un large sourire en dévoilant ses dents.
— Archer, soupira Michael en finissant par se dérider quelque peu. Même pas un mois que t’es là et déjà fourré à la cafet’ ? Ça promet…
— J’accompagnais juste mon recruteur, répliqua-t-il d’un ton faussement boudeur. Archer la peuchère ?
L’annonce envoya comme une décharge électrique dans le corps de Michael. La nuque soudain raide, il bascula les yeux de l’expression légère d’Archer pour trouver le visage plus pensif et renfermé de son partenaire.
— Ethan, souffla Michael avec une légère appréhension. AH. COUCOU ! :lol:
L’interpelé leva les yeux du dossier qu’il examinait puis sourit en reconnaissant son ami.
— Mike, je t’avais même pas vu. Tu as passé un bon week-end ?
Un bon week-end ? Hum, comment dire…
Devant le regard inquisiteur de son partenaire, Michael s’efforça à prendre une petite inspiration pour garder le contrôle de sa voix. Alors qu’il appuyait sur le nombre qui correspondait à l’étage où il se rendait, il répondit d’un ton badin :
— Ouais, j’ai rien fait de folichon. Télé, repassage, ménage. J'ai aussi parlé à ton fils. Tu sais que ton ex-femme et sa fille se sont faites kidnapper ? Sinon à part ça, tout va bien, chill. :D
— Moi aussi, ça peut te rassurer, soupira Ethan en refermant son dossier d’un air distrait. J’ai cuisiné à l’avance pour la semaine.
Avant que Mike puisse relancer la conversation, Archer – qui était pourtant plus petit qu’eux deux – leur passa un bras autour du cou.
— Eh, les deux pré-quarantenaires, vous êtes vieux avant l’heure.
— Quel insolent, grinça Mike en agrippant affectueusement la nuque du jeune homme pour lui faire baisser le cou. Tu lui as pas appris les bonnes manières, Eth’ ?
— Si seulement j’avais pu, répondit celui-ci avec un sourire désolé en toisant sa Recrue d’un œil amusé. Archie, tu vas être en retard.
— T’avais promis de plus m’appeler Archie après ma majorité… Haaan, pauvre choupi :lol:
Alors que les portes s’ouvraient à un étage intermédiaire pour laisser passer les deux autres agents, l’homme grimaça d’un air contrit.
— Oui, désolé. Allez, file.
Après une dernière œillade moqueuse aux deux adultes, Archer bondit de l’ascenseur puis partit accomplir ses propres tâches. Une fois les portes fermées et l’élévateur de nouveau en mouvement, Ethan baissa le bras puis murmura :
— Mike, ça va ?
Celui-ci tressaillit puis ferma brièvement les yeux. C’était difficile de faire oublier à l’homme qu’il considérait comme son frère leurs vingt-cinq ans d’amitié. Avec un soupir, Michael se passa une main sur la nuque, la détendit du mieux qu’il put puis souffla :
— Ce mois-ci, ça va faire neuf ans que Karen m’a quitté.
C’était vrai. Mais c’était un mensonge. Ce n’était pas la réponse qu’il aurait dû donner à son ami. Mais il avait fait une promesse et il ne comptait pas la briser au bout de deux jours.
C’est bien pour toi, Jem.
— Déjà ? répondit finalement Ethan au bout de quelques secondes. Et… ça te tracasse ? On dirait que tu n’as rien dormi de la nuit.
— Ça me tracasse, affirma Michael – qui avait pourtant fait le deuil de sa relation ratée avec la femme en question.
Mike évitait du mieux qu’il pouvait le regard songeur de son ami. Avec un soupir, Ethan décida finalement de laisser tomber le sujet puis tendit le dossier à son partenaire.
— Tu pourras y jeter un coup d’œil ? C’est le brief de la mission que Dimitri et Alexander aimeraient mettre en place dans la semaine. Ils comptent saisir la planque du tueur en série qu’ils suivent depuis le début du mois et l’arrêter. Ils ont sollicité notre avis et celui de notre responsable d’unité.
— Kurt Dert ? souffla aussitôt Mike – se rappelant sans mal le nom qu’avaient répété son filleul et son ami lorsqu’ils lui avaient raconté leur mésaventure.
Surpris, Ethan dressa le nez pour le dévisager un instant de ses yeux dorés.
— Tu as déjà pris connaissance du dossier ?
Oups, jura intérieurement Mike en faisant mine de réfléchir.
— Alexander a dû m’en parler lors d’une pause-café.
— Il boit du café ? Il a toujours refusé quand je lui en proposais.
Soudainement irrité par la perspicacité de son ami, Mike fronça le nez.
— Je dis pause-café, mais il devait être en train de fumer, tu le connais.
Un petit sourire dépité étira faiblement les lèvres d’Ethan. Tout en remettant le dossier à Mike, il hocha doucement la tête.
— Oui…
Michael s’assombrit face au ton de son ami. Il y avait parfois cette lancinante lassitude dans la voix posée d’Ethan. La fatigue d’un homme qui avait trop subi et qui s’était finalement résigné. Oh boy, t'as intérêt à te secouer un peu, alors, parce qu'on va avoir besoin de toi. Face à son air lointain, mélancolique, Michael dut résister à la brûlante tentation de tout avouer. Il savait qu’il finirait par le faire – c’était terriblement contre-productif de le maintenir dans le secret – mais c’était encore un peu tôt. Ethan se jetterait corps et âme pour retrouver sa famille, peut-être au mépris de sa propre santé. Quant à Jim… il en voudrait horriblement à son parrain de l’avoir trahi.
Mike devait préparer le terrain, et des deux côtés. Ouais, hein. Je sens que ça va extrêmement bien fonctionner :roll:

Lorsqu’ils atteignirent l’étage de la haute administration de la A.A, Michael manqua percuter Alexander en sortant vivement de l’ascenseur.
— Désolé, Alexou, s’esclaffa-t-il aussitôt en se déportant sur le côté.
Les yeux noisette de son cadet luisirent d’agacement à la mention du surnom, mais il se retint de faire la moindre remarque. Mike et son partenaire faisaient partie des agents les plus expérimentés ; il ne comptait pas leur manquer de respect pour le regretter plus tard.
— J’ai lu votre brief, lança Ethan en observant Alex d’un air sérieux, j’approuve la stratégie de vous avez mise en place. Michael va jeter un coup d’œil lui aussi, mais il ne devrait pas y avoir de problème. (Ethan se tut un instant puis reprit d’une voix moins grave : ) Au fait, j’ai entendu dire que Dimitri et toi aviez trouvé vos Recrues. Félicitations. Oui alors au passage, faudrait que vous sachiez un petit truc tous les deux !
Alexander, qui était de resté de marbre, tressaillit puis baissa les yeux. Il ne se sentait pas fier ou satisfait de quoi que ce soit. C’était Dimitri qui avait fait tout le boulot : lui n’avait fait que suivre les directives et les conseils de son partenaire.
— Ouais, c’est tout récent, acquiesça Alexander d’un air légèrement embarrassé. Deux gamins de Seludage. On attend les signatures du responsable du département.
Ça ne devrait pas poser souci, songea Mike pour lui-même, qui avait prévu depuis trois jours d’aller en toucher un mot à la personne concernée.
— Courage pour tout, alors, conclut Ethan avec un mince sourire. Ma propre Recrue m’en a fait voir des vertes et des pas mûres. J’espère que tout se passera bien pour toi.
Michael, qui était le seul à connaître les liens qui unissaient ses deux interlocuteurs et les Recrues en question, se mordit les joues pour ne pas pouffer. Il fallait qu’il mette au moins Alexander au courant de la situation, avant qu’une bourde soit commise involontairement. Ce serait bien.
Tandis qu’Ethan partait vers les bureaux administratifs, Michael posa une lourde paluche sur l’épaule d’Alexander. Celui-ci fronça les sourcils, perturbé par l’air à la fois crispé et taquin qu’affichait son aîné.
— Faut qu’on discute, Alexou. Alexouuuuu ♥
Beaucoup de questions soulevées par ce chapitre. J'aime beaucoup l'introduction du "méchant" de l'histoire, quoi que je n'ai absolument aucune idée de ses motivations, et ça me fruuuuustre. :lol: Sinon, ça fait du bien de revoir Thalia et Maria, même si j'ai vraiment de la peine pour la pauvre petite. J'espère pour elle que ça n'aura pas trop de conséquences à long terme, même si j'ai des doutes.
Sinon, j'ai hâte de voir ce que Archie et Ethan vont donner, surtout si on les combine à Mikey, Dimitri et Alexou. Ça pourrait faire une belle équipe de choc. :D Mais du coup, le rôle de Jeremy s'efface un peu dans tout ça.
Et puis la rencontre entre père et fils promet x)
TcmA

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

DanielPagés a écrit :Hola Salomé, que tal ?
On règle des comptes avec l'angoisse d'être abandonné ? Pourquoi j'ai pensé à "espace transitionnel"...
Ok, bon, c'est les vacances ! :lol:

Muy bien y tu? :D
Bonne piste! Malheureusement, je ne pourrais pas élaborer là-dessus, un mélange de "mal présenté à la fac" et de "trop abstrait pour moi" (bien que les mécanismes cognitifs le soient également, mais chut) a eu raison de mon intérêt sur la question...


COLINEUUUUUH

Oh! Maria et Thalia!!!
Ok, elles sont beaucoup trop choues.
Non mais bichette Thalia.
Image
Moi, avec ma liste de Hug Squads qui s'allonge au fil des chapitres et des histoires. Vous allez vous arrêter, un peu, avec Lokinette? :lol:
Thalia "Et Jim, maman, comment il va faire, il est tout seul et c'est un brêle" Wayne. MDRRRR PARDON.

Edward? Agent Colms (la mystérieuse madame, ha!)? Opération??? Agent McRoy? Agent Weil? GHOST??? Ma que, que d'informations, que de nouveautés, que de questions!
J'ai bien hâte de savoir de quoi il en retourne *^* C'est très frustrant de n'avoir que des bribes d'infos, mais c'est tellement bien tourné aaaaaaaaaaaaah erhlketA¨FGQET. Oui.

Mike ♥ (Oui, il aura le droit à un cœur à chaque voir qu'on le verra). Choupi, le week-end était chargé. (Par contre monsieur, tourner au café, c'est pas bon :v )
Archer est beaucoup trop adorable. Il se fait déjà pas respecter, j'adore.
Oh Ethan. Hiello~ (J'ai envie de lui faire un câlin, bichette, il a l'air tellement claqué.)
OOPSIES. Ohlala, j'ai l'impression d'observer Mike écoper un bateau en train de couler avec un seau percé, j'ai mal pour lui :'D Je sens que ça va être explosif quand Ethan va être mis au courant.
"Ouais, au fait, tu sais, la recrue d'Alexou? Ben surprise, c'est ton fils! Mdr allez bisous, je vais me coucher. Ah oui, aussi, ta femme et ta fille ont disparu onsépaoù, elles sont sûrement été kidnappées. Allez, c'est tout pour moi, je vais cuver mon café."
Les surnoms, d'ailleurs :lol: j'adore

Bon bon bon... C'était chargé en infos!
Ça fait plaisir de revoir Maria et Thalia (même si j'aurais préféré que les circonstances soient plus heureuses) ♥ Pauvre choupette, il faut qu'elle sorte de là...
J'ai hâte de voir ce qu'est la Ghost et qui se cache derrière elle... Et puis esh, Edward, téki.
Comme dit Sarah, une combinaison Archie/Ethan/Mike/Dimi/Alexou, ce serait bien drôle :lol:

En tout cas, ce chap était vraiment cool!
J'ai hâte de lire la suite!!

La bise~
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
- Chapitre 23 -



Lundi 14 septembre 2020, Nevada, États-Unis d’Amérique. Ah oui, on a fait un petit déplacement spatial, entre temps…


Maria ouvrit les yeux en grimaçant lorsque Thalia lui asséna un petit coup dans la jambe au milieu de son sommeil agité. Coucou vous deux ! Avec un soupir, Maria se tourna sur le dos et contempla le plafond tout juste visible grâce aux rayons de lumière qui filtraient par la fenêtre aux stores baissés. Une semaine déjà qu’elles avaient été arrachées à leur vie. Cinq nuits passées dans cette petite chambre où elles de :arrow: se ^^ :arrow: Merci ! partageaient un lit double.
— Maman…
Le cœur pincé, la femme tourna la tête vers la silhouette menue roulée en boule près d’elle. Thalia avait les paupières closes, le visage crispé, les poings serrés contre sa poitrine. Elle l’avait sûrement appelée dans son sommeil.
Les journées s’écoulaient au rythme de leurs angoisses fugaces ou prolongées. Si ce n’était un jeu de carte et une dizaine de romans empilés sur l’unique table de chevet, il n’y avait pas de distractions. Aucun outil électronique ou informatique pour éviter les tentatives de communication. L’unique fenêtre avait des barreaux et la porte était verrouillée de l’extérieur. Les seules fois où elle s’ouvrait, c’était quand les gardes au professionnalisme glaçant leur apportaient à manger. D’un autre côté, elles n’avaient pas les mains liées, avaient accès à une salle de bains attenante et trois repas par jour. Ça va, c'est pas la pire des prisons. :arrow: Non clairement pas ^^ Mais elles étaient impuissantes : leur geôlier n’attendait rien de Maria et de sa fille ; elles étaient de ? :arrow: Ah ui petit oubli ! simples otages en attente de réponses.
Thalia fut de nouveau parcourue d’un spasme, qui la réveilla pour de bon cette fois-ci. Yeux papillonnant Je crois qu'il y a un s, mais j'ai un doute… :?: :arrow: Dans ma tête, c'était un participe présent et pas un adjectif..., il lui fallut quelques secondes avant de détendre ses muscles crispés par les cauchemars. La main tiède de Maria na tarda pas à chasser quelques mèches brunes de son front.
— Ça va, mon ange ?
En guise de réponse, la fillette la toisa de ses yeux verts éteints. Elle souriait à peine, mangeait tout juste, ne bredouillait que quelques phrases disparates et ponctuelles. Ses nuits de sommeil étaient agitées et son corps comme son esprit ne parvenaient plus à se reposer. Elle qui était d’habitude une pépite d’enthousiasme spontané et communicatif, bourdonnante de curiosité, d’intérêt pour les autres et son environnement, elle se fanait à présent aussi vite qu’une fleur assoiffée.
Thalia n’avait que neuf ans ; comment avait-il pu lui faire ça ? Maria, passait encore, elle était adulte et la vie ne l’avait pas vraiment épargnée. Elle avait le cuir dur depuis son plus jeune âge, comme la plupart de ses proches. Mais Thalia… elle avait grandi dans l’insouciance de ce monde.
— Ça va aller, souffla Maria en souriant, laissant glisser ses doigts graciles sur la peau juvénile de la fillette.
Elle mentait, mais ce n’était pas le premier mensonge qu’elle chuchotait à l’oreille de sa fille. Ce n’était que l’une de ces énièmes paroles que ses lèvres murmuraient pour essayer de réconforter ses enfants. Pour tenter de les protéger, de leur épargner le monde dans lequel Maria avait grandi.
— Et Jeremy ?
Maria ne répondit pas tout de suite. Ses rares entretiens avec leur ravisseur n’avaient pas abouti sur des conclusions auxquelles elle pouvait se fier. Il lui en disait trop peu, mais la femme avait déjà établi des esquisses d’idées.
— Si nous sommes toujours là, c’est qu’il est en sécurité, finit par chuchoter Maria d’un ton qu’elle espérait confiant.
— Mais… reprit Thalia d’une voix tremblante, il est tout seul. Il va faire comment ?
— Il est plus débrouillard que tu le crois, la rassura Maria en passant une main réconfortante dans la chevelure presque noire de sa fille. J’espère qu’il a trouvé refuge chez l’oncle de Ryusuke. Oui, alors euh… Voilà. :lol: :arrow: Oui, oui, il est chez Ryu, ils mènent leur meilleure vie :lol:
Bouche plissée, Thalia hocha timidement la tête. Avec un rictus peiné, Maria l’attira dans ses bras et lui murmura quelques paroles douces en italien. Elle espérait qu’elle avait raison. Qu’on continuerait à les garder confinées sans leur faire de mal. Que son fils était en sécurité.

À une vingtaine de mètres, dans une autre pièce, Edward ne chercha pas à masquer son air irrité lorsque l’un de ses hommes lui fit son rapport. Il attrapa le stylo-bille qui traînait sur le dossier qu’il étudiait en ce moment et le fit glisser habilement entre ses doigts.
— L’agent Colms n’a pas été fichue de récupérer et de tracer un gamin de treize ans ? Ah. Aurait-on un nom pour notre femme mystère ? :arrow: Hallelujah :)
Loin de se laisser démonter par le ton cynique et le regard ennuyé de son supérieur, l’homme reprit d’une voix égale :
— L’agent Colms a apparemment été freinée par les forces de police locales, monsieur. Yep, c'est elle.
— C’est une plaisanterie ?
Cette fois, Edward avait sifflé en frappant du poing sur son bureau. Son agent fronça les sourcils, pinça brièvement les lèvres et déclara :
— La cible aurait trouvé refuge auprès d’officiers de police. En le suivant, l’agent Colms soupçonne également des agents de la A.A d’être restés auprès de lui tout au long de la filature.
— Des agents de la A.A ? Comment c’est possible ? Ils ne sont pourtant pas au courant de l’opération. (Les yeux ambrés d’Edward se rétrécirent d’un coup sous le coup d’une colère suspicieuse.) Seuls l’agent Colms, l’agent McRoy et vous-mêmes êtes au courant. Une taupe ?
Son interlocuteur déglutit en soutenant le regard acerbe de son supérieur.
— J’aime à penser que nous sommes tous loyaux, monsieur. (Comme Edward le toisait d’un air indifférent, sa mâchoire volontaire pourtant contractée, il reprit : ) Je pense plutôt que l’agent Colms est tombée par hasard sur deux agents de la A.A.
— Elle a été repérée ?
— Pas à notre connaissance, monsieur. Le cas contraire, la A.A nous aurait contactés.
Un sourire de loup fleurit sur les lèvres d’Edward, qui se laissa aller en arrière sur sa chaise.
— Cette mission m’est toute personnelle, agent Weil. Même si la A.A nous contactait, le personnel responsable des relations inter-structures ne saurait que répondre. Même mes supérieurs à la Ghost ne sont au courant de rien. Bon. Du coup, corrige-moi si je me trompe (ou pas d'ailleurs). La Ghost est une sorte d'équivalent / alter-ego / filiale de la A.A. (aka le Butterfly, du coup), d'où le titre ? :arrow: C'est tout à fait ça ! Les précisions arriveront plus tard, mais la A.A et la Ghost sont des sociétés d'un même réseau ^^ Et c'est plutôt la Ghost (Society) qui est la maison-mère. Et, voui, d'où cette histoire de fantôme et papillon :lol:
Cette réponse ne détendit pas les traits de l’agent Weil, qui restait debout les mains dans le dos.
— Enfin, dites à l’agent Colms de poursuivre ses recherches. Si possible, je voudrais éviter toute confrontation avec la A.A. Je ne tiens pas à ruiner nos relations diplomatiques.
— Bien, monsieur. L’agent Colms m’a précisé qu’elle avait trouvé une planque idéale pour la surveillance de l’appartement des Wayne, au cas où la cible reviendrait.
Songeur, Edward observa sans les voir les feuillets éparpillés sur son bureau, puis claqua la langue.
— Après une semaine, si Jeremy ne s’est pas montré chez lui, c’est qu’il y a des chances qu’il n’y revienne pas.
— Ça fait seulement trois jours que l’agent Colms surveille activement l’appartement. Il peut être passé avant.
L’agent Weil retint de nouveau une grimace lorsque son supérieur lui balança un regard courroucé. Le poing crispé sur son stylo-bille, Edward toisa l’homme pendant quelques secondes.
— Dites à l’agent Colms de surveiller encore quelques jours. Si elle n’a aucune piste d’ici le milieu de semaine, nous changerons de tactique.
Avec un hochement de tête discret, l’agent Weil acquiesça puis salua son supérieur avant de faire demi-tour. Edward le regarda partir du coin de l’œil puis jura tout bas en grec. L’agent Colms avait raté leur cible de près et cette dernière s’était à présent évanouie dans la nature. Edward n’avait plus qu’à espérer que l’adolescent soit en fuite. Car s’il avait trouvé refuge auprès de la A.A, ça compliquerait inévitablement les choses.
Un sourire pourtant satisfait étira les lèvres de l’homme. À vrai dire, même si le gamin s’était réfugié auprès d’agents de S.U.I, il avait toujours une carte maîtresse dans la manche. Ce n’était pas pour rien si Maria et Thalia Wayne étaient enfermées dans une chambre à quelques mètres. On avait dit quoi, que le père de Jeremy travaille à la A.A. ? Et pourquoi Jerem est si important, d'ailleurs ? :arrow: Ouais son père bosse à la A.A ^^ Et le rôle de Jim... rdv partie 2 ;)

Lundi 14 septembre 2020, Down-Town, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.

Michael gardait les sourcils froncés et la bouche plissée tandis que l’ascenseur grimpait en chuintant la dizaine d’étages du siège administratif de S.U.I. Il n’avait pas beaucoup dormi du week-end et ses insomnies avaient creusé des poches sous ses yeux gris.
Alors qu’il se frottait le visage pour y chasser les brumes du sommeil, l’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Une odeur de café, de bacon grillé et de pain chaud envahit aussitôt l’espace autour de lui. La cafétaria Je connaissais pas ce terme x) :arrow: Le mot en lui-même ou le fait que je l'ai écrit avec un "a" ? :lol: (je suis allée vérifier, car effectivement "cafétéria" est plus courant... mais "cafétaria" est pas faux non plus apparemment :v). Avec un grognement, il se retint à temps d’aller se prendre un café. Il en avait déjà bu deux ce matin, un troisième et l’amertume allait lui sortir par les pores.
Les deux agents qui entrèrent dans l’ascenseur le saluèrent et Mike leur rendit la pareille par pure politesse. En temps normal, il aurait pris des nouvelles de la fille de l’un et du chat de l’autre, mais il n’avait pas le cœur à ça.
— Quel étage ? demanda-t-il d’une voix absente en levant le doigt vers les boutons lumineux.
— Attendez !
Agacé, Mike baissa le bras en même temps que les yeux puis patienta le temps que le retardataire atteigne la cage de l’ascenseur. À vrai dire, ils étaient deux. Les agents qui étaient entrés plutôt s’esclaffèrent à propos de la promiscuité qu’ils allaient partager le temps d’un voyage puis tout le monde se serra.
— Salut, Mike !
Étonné par le ton enthousiaste malgré l’heure matinale, Mike leva le nez vers le jeune homme qui lui adressait un large sourire en dévoilant ses dents.
— Archer, soupira Michael en finissant par se dérider quelque peu. Même pas un mois que t’es là et déjà fourré à la cafet’ ? Ça promet…
— J’accompagnais juste mon recruteur, répliqua-t-il d’un ton faussement boudeur. Archer la peuchère ? :arrow: Nan, lui, ça va :D
L’annonce envoya comme une décharge électrique dans le corps de Michael. La nuque soudain raide, il bascula les yeux de l’expression légère d’Archer pour trouver le visage plus pensif et renfermé de son partenaire.
— Ethan, souffla Michael avec une légère appréhension. AH. COUCOU ! :lol: :arrow: ZAVA ?
L’interpelé leva les yeux du dossier qu’il examinait puis sourit en reconnaissant son ami.
— Mike, je t’avais même pas vu. Tu as passé un bon week-end ?
Un bon week-end ? Hum, comment dire…
Devant le regard inquisiteur de son partenaire, Michael s’efforça à prendre une petite inspiration pour garder le contrôle de sa voix. Alors qu’il appuyait sur le nombre qui correspondait à l’étage où il se rendait, il répondit d’un ton badin :
— Ouais, j’ai rien fait de folichon. Télé, repassage, ménage. J'ai aussi parlé à ton fils. Tu sais que ton ex-femme et sa fille se sont faites kidnapper ? Sinon à part ça, tout va bien, chill. :D :arrow: Mdr pauvre Mike, Sasa et toi vous vous êtes lâchées sur les mises en situation :lol:
— Moi aussi, ça peut te rassurer, soupira Ethan en refermant son dossier d’un air distrait. J’ai cuisiné à l’avance pour la semaine.
Avant que Mike puisse relancer la conversation, Archer – qui était pourtant plus petit qu’eux deux – leur passa un bras autour du cou.
— Eh, les deux pré-quarantenaires, vous êtes vieux avant l’heure.
— Quel insolent, grinça Mike en agrippant affectueusement la nuque du jeune homme pour lui faire baisser le cou. Tu lui as pas appris les bonnes manières, Eth’ ?
— Si seulement j’avais pu, répondit celui-ci avec un sourire désolé en toisant sa Recrue d’un œil amusé. Archie, tu vas être en retard.
— T’avais promis de plus m’appeler Archie après ma majorité… Haaan, pauvre choupi :lol: :arrow: Ouais, il est clairement à cette limite reloue entre l'ado pas crédible et le jeune homme en devenir :lol:
Alors que les portes s’ouvraient à un étage intermédiaire pour laisser passer les deux autres agents, l’homme grimaça d’un air contrit.
— Oui, désolé. Allez, file.
Après une dernière œillade moqueuse aux deux adultes, Archer bondit de l’ascenseur puis partit accomplir ses propres tâches. Une fois les portes fermées et l’élévateur de nouveau en mouvement, Ethan baissa le bras puis murmura :
— Mike, ça va ?
Celui-ci tressaillit puis ferma brièvement les yeux. C’était difficile de faire oublier à l’homme qu’il considérait comme son frère leurs vingt-cinq ans d’amitié. Avec un soupir, Michael se passa une main sur la nuque, la détendit du mieux qu’il put puis souffla :
— Ce mois-ci, ça va faire neuf ans que Karen m’a quitté.
C’était vrai. Mais c’était un mensonge. Ce n’était pas la réponse qu’il aurait dû donner à son ami. Mais il avait fait une promesse et il ne comptait pas la briser au bout de deux jours.
C’est bien pour toi, Jem.
— Déjà ? répondit finalement Ethan au bout de quelques secondes. Et… ça te tracasse ? On dirait que tu n’as rien dormi de la nuit.
— Ça me tracasse, affirma Michael – qui avait pourtant fait le deuil de sa relation ratée avec la femme en question.
Mike évitait du mieux qu’il pouvait le regard songeur de son ami. Avec un soupir, Ethan décida finalement de laisser tomber le sujet puis tendit le dossier à son partenaire.
— Tu pourras y jeter un coup d’œil ? C’est le brief de la mission que Dimitri et Alexander aimeraient mettre en place dans la semaine. Ils comptent saisir la planque du tueur en série qu’ils suivent depuis le début du mois et l’arrêter. Ils ont sollicité notre avis et celui de notre responsable d’unité.
— Kurt Dert ? souffla aussitôt Mike – se rappelant sans mal le nom qu’avaient répété son filleul et son ami lorsqu’ils lui avaient raconté leur mésaventure.
Surpris, Ethan dressa le nez pour le dévisager un instant de ses yeux dorés.
— Tu as déjà pris connaissance du dossier ?
Oups, jura intérieurement Mike en faisant mine de réfléchir.
— Alexander a dû m’en parler lors d’une pause-café.
— Il boit du café ? Il a toujours refusé quand je lui en proposais.
Soudainement irrité par la perspicacité de son ami, Mike fronça le nez.
— Je dis pause-café, mais il devait être en train de fumer, tu le connais.
Un petit sourire dépité étira faiblement les lèvres d’Ethan. Tout en remettant le dossier à Mike, il hocha doucement la tête.
— Oui…
Michael s’assombrit face au ton de son ami. Il y avait parfois cette lancinante lassitude dans la voix posée d’Ethan. La fatigue d’un homme qui avait trop subi et qui s’était finalement résigné. Oh boy, t'as intérêt à te secouer un peu, alors, parce qu'on va avoir besoin de toi. :arrow: T'inquiète... Il est hésitant sur divers sujets, mais aussi persistent... Ça devrait le faire ! Face à son air lointain, mélancolique, Michael dut résister à la brûlante tentation de tout avouer. Il savait qu’il finirait par le faire – c’était terriblement contre-productif de le maintenir dans le secret – mais c’était encore un peu tôt. Ethan se jetterait corps et âme pour retrouver sa famille, peut-être au mépris de sa propre santé. Quant à Jim… il en voudrait horriblement à son parrain de l’avoir trahi.
Mike devait préparer le terrain, et des deux côtés. Ouais, hein. Je sens que ça va extrêmement bien fonctionner :roll: :arrow: BAH. Pourquoi ce défaitisme ? :mrgreen:

Lorsqu’ils atteignirent l’étage de la haute administration de la A.A, Michael manqua percuter Alexander en sortant vivement de l’ascenseur.
— Désolé, Alexou, s’esclaffa-t-il aussitôt en se déportant sur le côté.
Les yeux noisette de son cadet luisirent d’agacement à la mention du surnom, mais il se retint de faire la moindre remarque. Mike et son partenaire faisaient partie des agents les plus expérimentés ; il ne comptait pas leur manquer de respect pour le regretter plus tard.
— J’ai lu votre brief, lança Ethan en observant Alex d’un air sérieux, j’approuve la stratégie de vous avez mise en place. Michael va jeter un coup d’œil lui aussi, mais il ne devrait pas y avoir de problème. (Ethan se tut un instant puis reprit d’une voix moins grave : ) Au fait, j’ai entendu dire que Dimitri et toi aviez trouvé vos Recrues. Félicitations. Oui alors au passage, faudrait que vous sachiez un petit truc tous les deux ! :arrow: Juste un "petit truc" hein...
Alexander, qui était de resté de marbre, tressaillit puis baissa les yeux. Il ne se sentait pas fier ou satisfait de quoi que ce soit. C’était Dimitri qui avait fait tout le boulot : lui n’avait fait que suivre les directives et les conseils de son partenaire.
— Ouais, c’est tout récent, acquiesça Alexander d’un air légèrement embarrassé. Deux gamins de Seludage. On attend les signatures du responsable du département.
Ça ne devrait pas poser souci, songea Mike pour lui-même, qui avait prévu depuis trois jours d’aller en toucher un mot à la personne concernée.
— Courage pour tout, alors, conclut Ethan avec un mince sourire. Ma propre Recrue m’en a fait voir des vertes et des pas mûres. J’espère que tout se passera bien pour toi.
Michael, qui était le seul à connaître les liens qui unissaient ses deux interlocuteurs et les Recrues en question, se mordit les joues pour ne pas pouffer. Il fallait qu’il mette au moins Alexander au courant de la situation, avant qu’une bourde soit commise involontairement. Ce serait bien.
Tandis qu’Ethan partait vers les bureaux administratifs, Michael posa une lourde paluche sur l’épaule d’Alexander. Celui-ci fronça les sourcils, perturbé par l’air à la fois crispé et taquin qu’affichait son aîné.
— Faut qu’on discute, Alexou. Alexouuuuu ♥
Beaucoup de questions soulevées par ce chapitre. J'aime beaucoup l'introduction du "méchant" de l'histoire, quoi que je n'ai absolument aucune idée de ses motivations, et ça me fruuuuustre. :lol: Sinon, ça fait du bien de revoir Thalia et Maria, même si j'ai vraiment de la peine pour la pauvre petite. J'espère pour elle que ça n'aura pas trop de conséquences à long terme, même si j'ai des doutes.
Sinon, j'ai hâte de voir ce que Archie et Ethan vont donner, surtout si on les combine à Mikey, Dimitri et Alexou. Ça pourrait faire une belle équipe de choc. :D Mais du coup, le rôle de Jeremy s'efface un peu dans tout ça.
Et puis la rencontre entre père et fils promet x)
Ouais, désolée pour les motivs d'Edward, ça viendra aussi avec la partie 2 (ou la fin de partie 1, c'est pas encore écrit, on verra !) :? Au moins tu sais ce qu'on vit avec Kaiser :mrgreen: Ouais, Maria et Thalia me manquaient un peu ! Puis c'était histoire qu'on les oublie pas :lol:
Archie, c'est un peu fourbe, car il aura plus de place au T2.. là je l'ai introduit pour qu'on sache qu'il existe avant tout :roll: Mais Ethan a déjà une bonne place prévue dans ce T1 ^^ L'équipe de choc... ils de foutraient dessus en moins de deux oui :lol: Et oui je tiens pas à faire de Jim l'élément uuuultra central de S.U.I, déjà qu'il prend une sacrée place, le relou-boi... x)
Mais non, tranquille :mrgreen:

Merci beaucoup pour ton com ♥
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

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TcmA a écrit :
COLINEUUUUUH

Oh! Maria et Thalia!!!
Ok, elles sont beaucoup trop choues.
Non mais bichette Thalia.
Image
Moi, avec ma liste de Hug Squads qui s'allonge au fil des chapitres et des histoires. Vous allez vous arrêter, un peu, avec Lokinette? :lol:
Thalia "Et Jim, maman, comment il va faire, il est tout seul et c'est un brêle" Wayne. MDRRRR PARDON.

Edward? Agent Colms (la mystérieuse madame, ha!)? Opération??? Agent McRoy? Agent Weil? GHOST??? Ma que, que d'informations, que de nouveautés, que de questions!
J'ai bien hâte de savoir de quoi il en retourne *^* C'est très frustrant de n'avoir que des bribes d'infos, mais c'est tellement bien tourné aaaaaaaaaaaaah erhlketA¨FGQET. Oui.

Mike ♥ (Oui, il aura le droit à un cœur à chaque voir qu'on le verra). Choupi, le week-end était chargé. (Par contre monsieur, tourner au café, c'est pas bon :v )
Archer est beaucoup trop adorable. Il se fait déjà pas respecter, j'adore.
Oh Ethan. Hiello~ (J'ai envie de lui faire un câlin, bichette, il a l'air tellement claqué.)
OOPSIES. Ohlala, j'ai l'impression d'observer Mike écoper un bateau en train de couler avec un seau percé, j'ai mal pour lui :'D Je sens que ça va être explosif quand Ethan va être mis au courant.
"Ouais, au fait, tu sais, la recrue d'Alexou? Ben surprise, c'est ton fils! Mdr allez bisous, je vais me coucher. Ah oui, aussi, ta femme et ta fille ont disparu onsépaoù, elles sont sûrement été kidnappées. Allez, c'est tout pour moi, je vais cuver mon café."
Les surnoms, d'ailleurs :lol: j'adore

Bon bon bon... C'était chargé en infos!
Ça fait plaisir de revoir Maria et Thalia (même si j'aurais préféré que les circonstances soient plus heureuses) ♥ Pauvre choupette, il faut qu'elle sorte de là...
J'ai hâte de voir ce qu'est la Ghost et qui se cache derrière elle... Et puis esh, Edward, téki.
Comme dit Sarah, une combinaison Archie/Ethan/Mike/Dimi/Alexou, ce serait bien drôle :lol:

En tout cas, ce chap était vraiment cool!
J'ai hâte de lire la suite!!

La bise~
SALOMÉUUUH ?

Ouais, elles sont de retour ! Pour qu'on leur joue un mauvais tour ! (omg, pardon, toutes les 2, vous faites partie des rares représentantes de la gente féminine en plus...)

Mdr faudrait qu'on la fasse cette liste en vrai :lol:
Thalia connaît bien son frère malgré son jeune âge (elle est aussi un peu précoce comme Ryu ^^) x')

Oui, l'agent Colms, c'est la femme rencontrée tout au début ;) Et désolée pour ces infos au compte-goutte, it's not sympa, je sé :v (Ed, tu en as entendu parler dans la V1 normalement ;) Mais comme il était simplement mentionné, c'est normal de l'avoir oublié !)

Mike ♥ Le coeur izoké.
La base, les persos qui se font pas respecter chez moi 8-) Toujours pas trouvé cette touche f, c'est dingue...
Ethan, je lui mets un ♥ aussi. Il le mérite.
C'est clairement la zone tampon qui s'en prend plein la gueule de tous les côtés Michael :lol:
Les surnoms, y'en a à la pelle dans cette histoire, c'est un calvaire (nan, en vrai, j'adore, ça participe à la non-prise au sérieux des persos, j'aime beaucoup 8-) )

Maria et Thalia, les victimes de la partie 1, bonjour ~
Et ça va venir, pour l'identité d'Ed, même si y'a un minuscule indice dans ce chap, entre la partie à la Ghost et la partie à la A.A :D

Merci à toi et pour ton com ! ♥
TcmA

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

louji a écrit :SALOMÉUUUH ?
Ouais, elles sont de retour ! Pour qu'on leur joue un mauvais tour ! (omg, pardon, toutes les 2, vous faites partie des rares représentantes de la gente féminine en plus...)
Mdr faudrait qu'on la fasse cette liste en vrai :lol:
Thalia connaît bien son frère malgré son jeune âge (elle est aussi un peu précoce comme Ryu ^^) x')
Oui, l'agent Colms, c'est la femme rencontrée tout au début ;) Et désolée pour ces infos au compte-goutte, it's not sympa, je sé :v (Ed, tu en as entendu parler dans la V1 normalement ;) Mais comme il était simplement mentionné, c'est normal de l'avoir oublié !)
Mike ♥ Le coeur izoké.
La base, les persos qui se font pas respecter chez moi 8-) Toujours pas trouvé cette touche f, c'est dingue...
Ethan, je lui mets un ♥ aussi. Il le mérite.
C'est clairement la zone tampon qui s'en prend plein la gueule de tous les côtés Michael :lol:
Les surnoms, y'en a à la pelle dans cette histoire, c'est un calvaire (nan, en vrai, j'adore, ça participe à la non-prise au sérieux des persos, j'aime beaucoup 8-) )
Maria et Thalia, les victimes de la partie 1, bonjour ~
Et ça va venir, pour l'identité d'Ed, même si y'a un minuscule indice dans ce chap, entre la partie à la Ghost et la partie à la A.A :D
Merci à toi et pour ton com ! ♥

UI

MDR, t'as toujours pas trouvé la touche f toi :lol: (MDRRRR tu le dis plus loin :lol: )

Oui, elle va être longue, ça va être drôle :lol:
Ouiii choupinette ♥

Itsoké, on aime la tenzion! (Ah? :lol: J'ai zéro souvenir, c'est fou :lol: )

Mikounet ♥ Ethanou ♥
Purée bichette :'D
O U I, les surnoms, zékool

OH IL A JURÉ EN GREC (cépabi1dejuré)! Hohoho? (J'espère que c'est l'indice dont tu parles, sinon je vais avoir l'air benette :lol: )

La bise~♥
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

TcmA a écrit :
UI

MDR, t'as toujours pas trouvé la touche f toi :lol: (MDRRRR tu le dis plus loin :lol: )

Oui, elle va être longue, ça va être drôle :lol:
Ouiii choupinette ♥

Itsoké, on aime la tenzion! (Ah? :lol: J'ai zéro souvenir, c'est fou :lol: )

Mikounet ♥ Ethanou ♥
Purée bichette :'D
O U I, les surnoms, zékool

OH IL A JURÉ EN GREC (cépabi1dejuré)! Hohoho? (J'espère que c'est l'indice dont tu parles, sinon je vais avoir l'air benette :lol: )

La bise~♥
Nan mais mon clavier n'a pas de touche f, je pense que c'est peine perdue... (pour pouvoir mettre un "f", je copie-colle les tiens...)

(C'est normal, c'était un personnage seulement mentionné, il était présent physiquement qu'au T2 ! ^^)

Oui, c'est pas à cet indice-là que je pensais, mais c'en est un aussi en fait ;) L'autre est plus d'ordre physique.
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par DanielPagés »

Bon, celui-là aussi je l'ai trouvé très court...
A part que c'est pas très élégant d'enlever une mère et sa fille pour mettre la main sur le fils, on dirait qu'elles ne sont pas en danger immédiat. Mais qui sont ces gens ? une agence fédérale ? Les services secrets grecs ? mais qu'est-ce qui se cache là derrière ? Derrière Jemmy ? Qu'a-t-il fait ? Qu'a-t-il vu ? Entendu ? :?:
Purée ! (je suis poli, hein) T'as installé un distributeur automatique de points d'interrogation !

Sinon, comme Sarah a repéré les mots en moins... rien de particulier ! :lol:

Une note culturelle sur la cafèt copiée sur wikiquelquechose :
Ce terme, qui dérive de l'espagnol « cafetería », est emprunté à l'anglo-américain qui utilise les formes « cafetiria » ou « cafeteria » dès le milieu du XIXe siècle pour désigner un lieu où l'on prend du café ou des rafraîchissements.
Dans la première moitié du XXe siècle, le terme français « cafétéria » indique un « établissement où l'on peut prendre un repas rapide ».
Les variantes orthographiques répertoriées par le Trésor de la langue française (TLF), procuré en ligne par le CNRTL, sont : « cafétaria », « cafetaria » et « caféteria ».


Bizzzouxxxx
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Bon, celui-là aussi je l'ai trouvé très court...
A part que c'est pas très élégant d'enlever une mère et sa fille pour mettre la main sur le fils, on dirait qu'elles ne sont pas en danger immédiat. Mais qui sont ces gens ? une agence fédérale ? Les services secrets grecs ? mais qu'est-ce qui se cache là derrière ? Derrière Jemmy ? Qu'a-t-il fait ? Qu'a-t-il vu ? Entendu ? :?:
Purée ! (je suis poli, hein) T'as installé un distributeur automatique de points d'interrogation !

Sinon, comme Sarah a repéré les mots en moins... rien de particulier ! :lol:

Une note culturelle sur la cafèt copiée sur wikiquelquechose :
Ce terme, qui dérive de l'espagnol « cafetería », est emprunté à l'anglo-américain qui utilise les formes « cafetiria » ou « cafeteria » dès le milieu du XIXe siècle pour désigner un lieu où l'on prend du café ou des rafraîchissements.
Dans la première moitié du XXe siècle, le terme français « cafétéria » indique un « établissement où l'on peut prendre un repas rapide ».
Les variantes orthographiques répertoriées par le Trésor de la langue française (TLF), procuré en ligne par le CNRTL, sont : « cafétaria », « cafetaria » et « caféteria ».


Bizzzouxxxx
Mais il est pas court pourtant :lol: Dis donc, moi qui me refrène à écrire car S.U.I traîne déjà en longueur à mon goût, si en plus on me dit que mes chapitres sont courts... :D
Non, pas en danger immédiat ! C'est déjà une "bonne" nouvelle :v J'en dis pas trop trop (y'a un indice dans ma rep à Sarah ;) mais j'aime bien tes idées !)
Deuxième métaphore que j'aime beaucoup, elle est trop bien celle-ci aussi !

J'en ai vu un en relisant tout à l'heure, par hasard... "plutôt" au lieu de "plus tôt" ! Je l'ai corrigé dans mon Word

Merci pour la verif ! J'étais allée voir sur le CNRTL effectivement, Word ne me le marquait pas comme une faute, c'est pour ça que je l'ai écrit avec un "a" sans trop me poser de questions... Et je me rends compte que je le prononce "cafétAria" d'ailleurs ("cafèt'" plus couramment, mais cafétÉria, ça fait moche je trouve maintenant :lol: )
DanielPagés

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par DanielPagés »

Le mec qui dit que le chapitre est court c'est celui qui a la médaille d'or olympique du chapitre le plus court... le ch 2 des Trésors d'Ismeralda doit faire 5 ou 6 lignes !! :D
vampiredelivres

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
- Chapitre 23 -



Lundi 14 septembre 2020, Nevada, États-Unis d’Amérique. Ah oui, on a fait un petit déplacement spatial, entre temps…


Thalia fut de nouveau parcourue d’un spasme, qui la réveilla pour de bon cette fois-ci. Yeux papillonnant Je crois qu'il y a un s, mais j'ai un doute… :?: :arrow: Dans ma tête, c'était un participe présent et pas un adjectif... Oki ^^, il lui fallut quelques secondes avant de détendre ses muscles crispés par les cauchemars. La main tiède de Maria na tarda pas à chasser quelques mèches brunes de son front.

— Il est plus débrouillard que tu le crois, la rassura Maria en passant une main réconfortante dans la chevelure presque noire de sa fille. J’espère qu’il a trouvé refuge chez l’oncle de Ryusuke. Oui, alors euh… Voilà. :lol: :arrow: Oui, oui, il est chez Ryu, ils mènent leur meilleure vie :lol: Leur meilleure vie, peut-être. Par contre pas chez l'oncle de Ryu.

— Elle a été repérée ?
— Pas à notre connaissance, monsieur. Le cas contraire, la A.A nous aurait contactés.
Un sourire de loup fleurit sur les lèvres d’Edward, qui se laissa aller en arrière sur sa chaise.
— Cette mission m’est toute personnelle, agent Weil. Même si la A.A nous contactait, le personnel responsable des relations inter-structures ne saurait que répondre. Même mes supérieurs à la Ghost ne sont au courant de rien. Bon. Du coup, corrige-moi si je me trompe (ou pas d'ailleurs). La Ghost est une sorte d'équivalent / alter-ego / filiale de la A.A. (aka le Butterfly, du coup), d'où le titre ? :arrow: C'est tout à fait ça ! Les précisions arriveront plus tard, mais la A.A et la Ghost sont des sociétés d'un même réseau ^^ Et c'est plutôt la Ghost (Society) qui est la maison-mère. Et, voui, d'où cette histoire de fantôme et papillon :lol: Okkiiii, ceci explique pas mal de choses ! Merci ! :)

Un sourire pourtant satisfait étira les lèvres de l’homme. À vrai dire, même si le gamin s’était réfugié auprès d’agents de S.U.I, il avait toujours une carte maîtresse dans la manche. Ce n’était pas pour rien si Maria et Thalia Wayne étaient enfermées dans une chambre à quelques mètres. On avait dit quoi, que le père de Jeremy travaille à la A.A. ? Et pourquoi Jerem est si important, d'ailleurs ? :arrow: Ouais son père bosse à la A.A ^^ Et le rôle de Jim... rdv partie 2 ;) Tu fais durer les choses… c'est pas cool pour nous, mais je respecte x)

Lundi 14 septembre 2020, Down-Town, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.

Michael gardait les sourcils froncés et la bouche plissée tandis que l’ascenseur grimpait en chuintant la dizaine d’étages du siège administratif de S.U.I. Il n’avait pas beaucoup dormi du week-end et ses insomnies avaient creusé des poches sous ses yeux gris.
Alors qu’il se frottait le visage pour y chasser les brumes du sommeil, l’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Une odeur de café, de bacon grillé et de pain chaud envahit aussitôt l’espace autour de lui. La cafétaria Je connaissais pas ce terme x) :arrow: Le mot en lui-même ou le fait que je l'ai écrit avec un "a" ? :lol: (je suis allée vérifier, car effectivement "cafétéria" est plus courant... mais "cafétaria" est pas faux non plus apparemment :v) J'apprends un truc alors x) J'ai jamais utilisé ou entendu "cafétaria" de ma vie, je pensais que c'était une faute de typo ^^. Avec un grognement, il se retint à temps d’aller se prendre un café. Il en avait déjà bu deux ce matin, un troisième et l’amertume allait lui sortir par les pores.

— J’accompagnais juste mon recruteur, répliqua-t-il d’un ton faussement boudeur. Archer la peuchère ? :arrow: Nan, lui, ça va :D
L’annonce envoya comme une décharge électrique dans le corps de Michael. La nuque soudain raide, il bascula les yeux de l’expression légère d’Archer pour trouver le visage plus pensif et renfermé de son partenaire.
— Ethan, souffla Michael avec une légère appréhension. AH. COUCOU ! :lol: :arrow: ZAVA ? Chill tranquille
L’interpelé leva les yeux du dossier qu’il examinait puis sourit en reconnaissant son ami.
— Mike, je t’avais même pas vu. Tu as passé un bon week-end ?
Un bon week-end ? Hum, comment dire…
Devant le regard inquisiteur de son partenaire, Michael s’efforça à prendre une petite inspiration pour garder le contrôle de sa voix. Alors qu’il appuyait sur le nombre qui correspondait à l’étage où il se rendait, il répondit d’un ton badin :
— Ouais, j’ai rien fait de folichon. Télé, repassage, ménage. J'ai aussi parlé à ton fils. Tu sais que ton ex-femme et sa fille se sont faites kidnapper ? Sinon à part ça, tout va bien, chill. :D :arrow: Mdr pauvre Mike, Sasa et toi vous vous êtes lâchées sur les mises en situation :lol: Bah en même temps… :roll:
— Moi aussi, ça peut te rassurer, soupira Ethan en refermant son dossier d’un air distrait. J’ai cuisiné à l’avance pour la semaine.
Avant que Mike puisse relancer la conversation, Archer – qui était pourtant plus petit qu’eux deux – leur passa un bras autour du cou.
— Eh, les deux pré-quarantenaires, vous êtes vieux avant l’heure.
— Quel insolent, grinça Mike en agrippant affectueusement la nuque du jeune homme pour lui faire baisser le cou. Tu lui as pas appris les bonnes manières, Eth’ ?
— Si seulement j’avais pu, répondit celui-ci avec un sourire désolé en toisant sa Recrue d’un œil amusé. Archie, tu vas être en retard.
— T’avais promis de plus m’appeler Archie après ma majorité… Haaan, pauvre choupi :lol: :arrow: Ouais, il est clairement à cette limite reloue entre l'ado pas crédible et le jeune homme en devenir :lol: Le pauvre, le respect et mort dans l'oubli.

Michael s’assombrit face au ton de son ami. Il y avait parfois cette lancinante lassitude dans la voix posée d’Ethan. La fatigue d’un homme qui avait trop subi et qui s’était finalement résigné. Oh boy, t'as intérêt à te secouer un peu, alors, parce qu'on va avoir besoin de toi. :arrow: T'inquiète... Il est hésitant sur divers sujets, mais aussi persistent... Ça devrait le faire ! "Devrait" étant le terme qui m'inquiète dans cette phrase :lol: Face à son air lointain, mélancolique, Michael dut résister à la brûlante tentation de tout avouer. Il savait qu’il finirait par le faire – c’était terriblement contre-productif de le maintenir dans le secret – mais c’était encore un peu tôt. Ethan se jetterait corps et âme pour retrouver sa famille, peut-être au mépris de sa propre santé. Quant à Jim… il en voudrait horriblement à son parrain de l’avoir trahi.
Mike devait préparer le terrain, et des deux côtés. Ouais, hein. Je sens que ça va extrêmement bien fonctionner :roll: :arrow: BAH. Pourquoi ce défaitisme ? :mrgreen: Parce que je te connais un peu ? :mrgreen:

Lorsqu’ils atteignirent l’étage de la haute administration de la A.A, Michael manqua percuter Alexander en sortant vivement de l’ascenseur.
— Désolé, Alexou, s’esclaffa-t-il aussitôt en se déportant sur le côté.
Les yeux noisette de son cadet luisirent d’agacement à la mention du surnom, mais il se retint de faire la moindre remarque. Mike et son partenaire faisaient partie des agents les plus expérimentés ; il ne comptait pas leur manquer de respect pour le regretter plus tard.
— J’ai lu votre brief, lança Ethan en observant Alex d’un air sérieux, j’approuve la stratégie de vous avez mise en place. Michael va jeter un coup d’œil lui aussi, mais il ne devrait pas y avoir de problème. (Ethan se tut un instant puis reprit d’une voix moins grave : ) Au fait, j’ai entendu dire que Dimitri et toi aviez trouvé vos Recrues. Félicitations. Oui alors au passage, faudrait que vous sachiez un petit truc tous les deux ! :arrow: Juste un "petit truc" hein... Riquiqui


Ouais, désolée pour les motivs d'Edward, ça viendra aussi avec la partie 2 (ou la fin de partie 1, c'est pas encore écrit, on verra !) :? Au moins tu sais ce qu'on vit avec Kaiser :mrgreen: Ouais, Maria et Thalia me manquaient un peu ! Puis c'était histoire qu'on les oublie pas :lol:
Archie, c'est un peu fourbe, car il aura plus de place au T2.. là je l'ai introduit pour qu'on sache qu'il existe avant tout :roll: Mais Ethan a déjà une bonne place prévue dans ce T1 ^^ L'équipe de choc... ils de foutraient dessus en moins de deux oui :lol: Et oui je tiens pas à faire de Jim l'élément uuuultra central de S.U.I, déjà qu'il prend une sacrée place, le relou-boi... x)
Mais non, tranquille :mrgreen:

Merci beaucoup pour ton com ♥
Oh, t'inquiète, je patienterai :) (Héhé, Kaiser… :twisted: )
Maria et Thalia… c'est pas que l'histoire s'articule pour le moment autour de leur enlèvement, mais un peu quand même, donc c'est sympa d'avoir des nouvelles de temps en temps.
C'est pas parce qu'ils se foutent dessus qu'ils ne seront pas efficaces :mrgreen:
Et ouais, en outre, rappelons-nous qu'il a treize ans et qu'il n'est absolument pas qualifié pour partir sur le terrain, donc va bien falloir que d'autres que lui s'en chargent. x)
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit : Oh, t'inquiète, je patienterai :) (Héhé, Kaiser… :twisted: )
Maria et Thalia… c'est pas que l'histoire s'articule pour le moment autour de leur enlèvement, mais un peu quand même, donc c'est sympa d'avoir des nouvelles de temps en temps.
C'est pas parce qu'ils se foutent dessus qu'ils ne seront pas efficaces :mrgreen:
Et ouais, en outre, rappelons-nous qu'il a treize ans et qu'il n'est absolument pas qualifié pour partir sur le terrain, donc va bien falloir que d'autres que lui s'en chargent. x)
(Ouais, "Héhé Kaiser" continue bien toi hein :evil: )
Effectivement, déjà savoir qu'elles sont vivantes, c'est pas mal :roll:
Clairement pas qualifié. Mais j'en dis pas plus :mrgreen:
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

Lonjourbem ça va ?
Lonnebem lournéjé c'est lientôtbem léténoc
Loicivem la luitesoc




- Chapitre 24 -



Lundi 14 septembre 2020, Dourney, Modros, Californie, États-Unis d’Amérique.


M. Cross amena la 3ème A sur le terrain d’athlétisme qui bordait l’École pour leur première heure d’EPSA de la semaine. Il avait remarqué sans mal les tensions plus palpables que jamais au sein de la classe. Réguliers et Boursiers évitaient généralement de se mélanger, calquant bêtement leur comportement sur ceux de leurs aînés et des générations qui les avaient précédés. Mais, ce matin, la séparation était nette, brûlante : deux groupes qui avançaient séparément, se jetant des coups d’œil méfiants et marmonnant à voix basse à l’encontre de l’autre. M. Cross savait pertinemment ce qui avait jeté de l’huile sur le feu : l’absence d’Emily Hobs, déléguée pour les Réguliers et meneuse reconnue de leur classe. Comme l’information avait été relayée par les haut-parleurs le jour de son agression, tous savaient qui était responsable de la convalescence de la jeune fille. Il se baladait en retrait du groupe des Boursiers, les mains dans les poches de sa veste.
Amusé, M. Cross sourit pour lui-même puis siffla lorsque tout le monde eut rejoint les pistes de course. Machinalement, les élèves se tournèrent vers lui en attente des consignes.
— On va faire des exercices en binôme pour vous réchauffer et vous réveiller du week-end. (Tandis que les adolescents se dirigeaient instinctivement vers leur partenaire, M. Cross claqua bruyamment sa langue.) Tut-tut, c’est moi qui fais les groupes.
— Pourquoi ? râla l’un des Boursiers en lui jetant un regard perplexe. C’est pas pour rien qu’on s’inscrit en binôme pour les cours.
— Je sais bien, marmonna le professeur en posant les mains sur ses hanches. Mais votre classe est en pleine crise et je tiens à reformer plus ou moins les liens. Sans compter que, dans votre carrière pro, vous serez amenés à travailler avec des gens que vous ne connaissez pas bien. Voire que vous n’appréciez pas. (Avant que quiconque puisse rouspéter, il pointa du doigt une Boursière puis la Régulière qui se tenait près d’elle.) Toutes les deux, ensemble.
Les deux adolescentes se jaugèrent du regard, mais ne tardèrent pas à s’éloigner pour commencer les exercices d’échauffement. M. Cross constitua rapidement les binômes, avant de marquer une pause devant les cinq élèves qui lui restaient. Hugo Cowell, le partenaire d’Emily, n’avait cessé de jeter des regards meurtriers à Jeremy, qui l’ignorait ouvertement.
— Cowell, tu vas t’échauffer avec moi, comme tu es seul.
— Vous voulez pas me mettre avec le sauvage ? grinça en retour l’adolescent d’une voix suintante de haine non dissimulée. Histoire que je lui règle son compte.
— Touche un seul de ses cheveux et c’est moi qui m’occupe de toi, répliqua le professeur d’un ton égal avant de jeter un coup d’œil à Jeremy, qui le toisait avec raideur. Il en va de même pour toi, Wayne. D’ailleurs, tu files avec Empkin, tiens. Moore, avec Hitori.
Comme le professeur les appelait toujours par leurs noms de famille, ni Ryu ni son ami ne surent immédiatement avec qui ils étaient. Finalement, les deux Réguliers qui restaient en plus de Hugo se séparèrent pour venir vers eux. Jeremy déglutit péniblement en constatant que c’était le garçon blond qui s’approchait d’un pas confiant.
— Salut, souffla Jason d’une voix neutre en l’observant de biais.
— Salut, répondit Jim en s’efforçant d’afficher un air pas trop mécontent.
Jason ne lui avait encore rien fait, après tout. Sans compter que c’était le seul Régulier – avec la fille qui s’était approchée de Ryu – à ne pas le fusiller du regard à la moindre occasion ou à l’insulter tout bas à son passage.
— Allez, on se bouge ! s’exclama finalement M. Cross en donnant un coup strident dans son sifflet. Bon échauffement, mes colombes.

Ryusuke devait accélérer le pas pour suivre la cadence de la fille devant lui. Ses cheveux châtain foncé étaient tirés en arrière à l’aide d’un serre-tête au ras du crâne et sa silhouette svelte avait quelque chose de nerveux.
— Tu t’appelles comment ? lança finalement Ryu alors qu’ils traversaient le stade en silence pour trouver une zone non-occupée.
— Kaya, répondit-elle d’une voix neutre. Toi, c’est Ryusuke ? Japonais ?
— O-Oui, acquiesça-t-il, perturbé par l’écart entre le ton froid de l’adolescente et les questions personnelles qu’elle lui posait. Je suis né au Japon, mais j’ai grandi à Modros. Et toi ?
Elle se tourna vers lui pour le dévisager de ses yeux noisette en amende. C’était moins flagrant que pour Ryu, mais elle avait aussi des traits asiatiques.
— Ma mère est d’origine Sud-Coréenne.
Ryu hocha la tête d’un air appréciateur, étrangement heureux de croiser une autre personne Asiatique. Après quelques mètres, Kaya s’arrêta vers la clôture qui délimitait le stade d’athlétisme.
— Ici, c’est bien. Comme tu es nouveau, tu dois pas connaître beaucoup d’exercices. Laisse-moi te montrer.
— OK, approuva l’adolescent, soulagé par la sollicitude de sa nouvelle partenaire.
Kaya le dévisagea un instant avant de souffler discrètement :
— C’est vraiment ton ami qui a agressé Emily ? Pourquoi il a fait ça ?
Refroidi par le changement de conversation, Ryusuke se raidit et patienta quelques secondes avant de daigner répondre du bout des lèvres :
— Oui, c’est lui, mais… apparemment, Hugo et Emily l’avaient insulté juste avant.
— C’étaient que des insultes. C’est rien face à de vrais coups. Il aurait vraiment pu la blesser.
— C’est quand même douloureux de se faire traiter d’animal, de minable, de sauvage, de demeuré… Tout ça parce qu’on vient d’un quartier difficile et… qu’on a des origines.
Silencieuse, songeuse, Kaya l’observa d’un visage neutre puis haussa les épaules.
— En vrai, j’étais pas là pour voir, donc je juge pas trop. Emily peut être vraiment conne, quand elle veut. Peut-être que se faire remettre à sa place la calmera.
Abasourdi par les propos de sa camarade, Ryu la dévisagea la bouche entrouverte.
— Je pensais que vous étiez tous amis, entre Réguliers.
— Tu es pas ami avec tous les Boursiers, nan ? Ben, c’est pareil pour nous. J’aime bien quelques personnes de la classe, mais il y a que Jason que j’apprécie vraiment.
— Jason… c’est le garçon qui est avec Jim ? Il a l’air sympa.
— Il l’est, acquiesça-t-elle avec son premier vrai sourire.

Jason jeta un coup d’œil curieux à sa partenaire, qui se trouvait à une cinquantaine de mètres, visiblement en pleine discussion avec Ryusuke. Il était soulagé que son amie s’implique avec son nouveau binôme, car ce n’était pas son genre de faire copain-copain avec le premier venu.
— Dis… souffla Jim dans son dos. T’as jamais mis les pieds à Sludge, par hasard ?
Désemparé par la question, Jason le dévisagea un instant avant de secouer la tête.
— Non, désolé. J’habite à Mona.
Il avait énoncé simplement le fait, sans y ajouter le moindre signe extérieur de fierté ou de supériorité, mais Jeremy ne put s’empêcher de grimacer. Lui venait du pire quartier… et Jason du plus beau.
— Pourquoi ?
— Euh… pour rien. J’avais juste l’impression de te connaître.
Jason cilla, cligna des paupières puis plissa le front. De ses yeux bleus azurins, il dévisagea son camarade puis avoua :
— Moi aussi.
Les deux adolescent se toisèrent sans savoir quoi dire, perturbés par leur cerveau confus qui leur soufflait une idée vraisemblablement saugrenue. Avant qu’ils aient pu reprendre la conversation, M. Cross se rua vers eux et siffla :
— Eh, les deux loques, on se bouge.
Ils obéirent sans rechigner, motivés par le regard hargneux que leur jetait le professeur.

La journée fila aussi rapidement que la pluie et le soleil alternèrent au fil des heures. Une averse s’était enfin calmée quand la sonnerie de dix-sept heures retentit dans les couloirs calmes de l’École. En moins de cinq minutes, les halls et les escaliers se retrouvèrent bondés d’élèves impatients de retrouver leur maison ou leur chambre.
Jim observait son ami tandis qu’ils descendaient les étages pour rejoindre la sortie du bâtiment. En pleine discussion avec Mia à propos du cours d’histoire qui avait eu lieu quelques heures plus tôt, il semblait oublier l’existence de Valentina et Jeremy qui suivaient placidement. Toujours songeur, ce dernier ne quittait plus des yeux la jeune Britannique à la chevelure rousse… Est-ce qu'elle ne rougissait pas excessivement quand elle adressait la parole à Ryu ? D’un autre côté, avec sa timidité presque maladive, elle s’empourprait pour un rien. Mais…
— Alors, tu nous as même pas dit comment tu t’en étais sorti par rapport à Emily ?
Valentina avait dû planter un coup de coude inoffensif dans les côtes de Jim pour le tirer de son observation. Avec une moue agacée, il resta silencieux quelques secondes avant de marmonner d’un air bougon :
— J’ai un rappel à l’ordre… et je dois effectuer une heure d’intendance au service de l’École chaque soir. Je me rends à l’administration, là, pour savoir ce qui m’attend.
Tina pouffa aussitôt, serra l’épaule de son camarade d’un air compatissant.
— Si t’as de la chance, tu aideras les secrétaires… Si non, tu vas récurer les chiottes, mon gars !
S’imaginant déjà Jim avec une brosse à toilettes et un bidon de produit entre les mains, l’adolescente éclata de rire et manqua l’expression atterrée qu’affichait Jeremy. Pourquoi ne s’était-il pas fait renvoyer, en fin de compte… ?
Aux portes du Centre, Jim fut interrompu net par une poigne sévère. Déséquilibré, il manqua de peu de déraper sur le sol encore humide. À la fois agacé et étonné, il balança un regard noir à la silhouette élancée qui le tenait par le bras.
— Abruti, salua-t-il son recruteur d’un ton exaspéré. J’ai failli me casser la gueule.
Alexander écarquilla les yeux comme s’il venait de se rappeler de quelque chose, lâcha précipitamment sa Recrue puis recula d’un pas. Il avait presque l’air confondu.
— Ouais, ouais, désolé. (Avant que Jim ait pu ouvrir la bouche, il ajouta vivement : ) Faut que je te cause.
Sourcil haussé, Jeremy le dévisagea d’un air interdit. Alexander tripotait machinalement son briquet, allumant et éteignant sans cesse une petite flamme. Ses yeux noisette regardaient tout sauf son interlocuteur et ses jambes se pliaient légèrement alors qu’il faisait passer son poids d’un pied à l’autre. À vrai dire, c’était la première fois que Jim le voyait nerveux.
— À l’intérieur, déclara l’agent de la A.A en s’engouffrant dans le Centre sans vérifier que l’adolescent le suivait.
Perturbé, Jeremy mâchouilla sa lèvre inférieure. Quelle bête avait piqué son recruteur ? Alex grimpa jusqu’au deuxième étage, où Mia, Valentina et Ryusuke les attendaient.
— Jim ! s’exclama Ryu en s’approchant. J’ai eu peur, on t’a plus vu d’un coup. Oh… bonjour M. Maas.
— Alexander, marmonna celui-ci en se renfrognant. J’ai que vingt-cinq ans, j’ai pas envie qu’on me donne du « monsieur ».
Alors que Ryu acquiesçait en silence, il jeta un regard inquisiteur à son ami, qui secoua la tête en retour. Il n’était pas plus avancé sur les motivations de l’agent.
— Vous avez été acceptés, déclara ce dernier de but en blanc. Du côté de la A.A, je veux dire. C’est bon, on a eu les signatures.
Un masque de soulagement mêlé de joie sincère glissa sur les traits délicats de Ryu. Après une semaine d’attente, les résultats étaient là : il avait un avenir assuré à l’École de S.U.I. La nouvelle lui faisait battre le cœur contre les côtes et envoyait d’agréables vagues de chaleur dans son corps. Il pourrait rester auprès de Jim, il avait une chambre, Dimitri allait s’occuper de lui… Si son ami n’avait pas affiché un air aussi maussade, il lui aurait sauté au cou.
— Tu voulais juste me dire ça ? maugréa Jeremy qui restait de marbre face à la bonne nouvelle.
— Non… souffla son recruteur à demi-mot. Suis-moi, je préfère qu’on soit au calme.
Seuls, voulait-il dire réellement. De plus en plus perplexe, Jim l’accompagna pourtant le long du couloir jusqu’à la laverie automatique, où Alex jeta un coup d’œil en se penchant. Personne. Satisfait, l’agent alla s’échouer sur l’une des chaises en plastique et indiqua celle d’en face à sa Recrue. Pincé, les mains dans les poches, Jim s’approcha d’un pas lent puis s’assit avec raideur. Il était mal à l’aise face à la tension qui habitait le corps d’Alexander.
— Tu m’as menti.
Les mots, accusateurs, se répercutèrent dans la petite pièce où ronronnaient deux tambours en mouvement et un sèche-linge. Décontenancé, Jeremy se redressa sur sa chaise en clignant des yeux. Mais Alex affichait un air mortellement sérieux. Voire blessé.
— Je comprends pas.
— Tu m’as menti ! répéta son recruteur avec plus de vergogne. Il y a des points essentiels de ta situation que tu as complètement passés sous silence.
— Comme ? répondit Jim d’un ton provocateur en écarquillant les yeux.
— Tes parents, bon sang ! Deux agents de S.U.I… tu t’es bien foutu de ma gueule, putain.
Le visage de Jim se ferma aussitôt, ses mâchoires se serrèrent et sa silhouette se voûta comme si les mots de son recruteur avaient été des coups. Face à l’expression meurtrie de l’adolescent, Alex plissa le nez en lâchant un rire amer.
— C’est moi qui devrais faire cette tête, Jeremy. Putain… et j’ai rien remarqué. Tu me fous les nerfs. Ça te coûtait quoi de tout me raconter ? Ta mère fleuriste ? Ton père qui vit pas avec vous ? T’en as encore beaucoup des bobards ?
La poitrine soulevée par une respiration hachée, furieuse, Jim se contenta de toiser son recruteur avec des yeux luisant de colère. Puis, d’un ton cassant, il lâcha simplement :
— Va te faire foutre.
D’un mouvement souple, il se redressa et sortit de la laverie. D’un bond, Alex le suivit et le rattrapa par le bras. Sa Recrue voulut se dégager, mais l’homme resserra sa prise à lui en faire mal.
— Jeremy, explique-moi bordel. Ce matin, Michael Lohan est venu me voir pour me dire que tu étais le gamin de son partenaire. Il m’a aussi dit que ta mère avait travaillé pour S.U.I. Je crois qui, moi ? Un merdeux mal élevé qui ment par omission ou mon aîné ?
Lèvres pincées par la rage sourde et étouffante qui enflait en lui, Jim gardait les yeux baissés sur le parquet. La honte, la colère, l’impuissance floutaient sa vision. Irrité par son mutisme, Alex tira sur le bras de Jim pour le forcer à le regarder.
— Mais parle, bon sang ! Dis-moi pourquoi tu m’as caché tout ça ? Les choses auraient pu aller beaucoup plus vite si t’avais tout avoué.
— Avoué quoi ? lâcha finalement Jeremy d’un air stupéfait. On m’a menti à moi aussi, Alex. Je savais pas que ma mère avait travaillé pour S.U.I. Je savais qu’elle avait un lien avec eux, mais ça fait huit ans qu’elle a changé de boulot. Tu te rappelles ce que faisaient tes parents quand t’avais cinq ans, toi ?
Incapable de répliquer, Alex secoua la tête puis insista :
— Et à propos de Michael ? Et ton père ? Bordel, quoi, t’es le gamin de l’agent Sybaris.
— Oublie ça, gronda l’adolescent en le fusillant du regard. Qu’est-ce que Mike t’a dit ?
— L’essentiel. Assez pour que je gaffe pas devant ton père. Pas assez pour que je comprenne le bourbier dans lequel je me suis fourré avec toi.
Soudainement furieux contre son parrain, Jim jura entre ses dents. Il lui avait pourtant promis… Si Mike se mettait lui aussi à lui mentir, Jeremy ne pouvait plus compter sur personne.
— Mon père sait rien, hein ?
— C’est justement pour lui cacher que c’est toi ma Recrue que Michael m’a expliqué la situation.
Soulagé, mais encore agacé par la tournure des choses, Jim jeta un regard venimeux à son recruteur en secouant son bras entravé.
— Lâche-moi.
Alexander s’exécuta à contrecœur. Lèvres plissées, il dévisagea l’adolescent avec agacement. Cette histoire de Recrue ne lui plaisait déjà guère à la base, alors maintenant…
— J’espère que t’as conscience qu’à cause de toi, je dois mentir à un supérieur.
— Eh, j’y suis pour rien, répliqua Jeremy en se hérissant. J’ai rien demandé à personne.
— Si, t’as contacté Michael ! Tu l’as impliqué dans cette histoire et il m’a impliqué à mon tour.
Un sourire acide étira les lèvres de Jim.
— Tu sais pourquoi j’ai contacté mon parrain, Alex ?
L’intéressé haussa un sourcil étonné : son aîné ne lui avait pas précisé que ce lien l’unissait à l’adolescent. Même si, en fin de compte, ça n’avait rien de surprenant. Mâchoires crispées, Jim planta ses yeux dépareillés dans les siens.
— J’avais pas d’autres solutions. On m’a menacé de me foutre à la porte de l’École. Tout ça parce que j’ai recadré une connasse qui m’insultait et qui insultait Ryu. Oui, c’est pas bien, je sais. Mais putain y’avait personne pour prendre ma défense. Y’a personne pour moi depuis une semaine. (Galvanisé par ses émotions furibondes, Jim continua d’une voix tranchante : ) Dimitri prend des nouvelles de Ryu presque tous les jours. Toi, tu m’as à peine adressé la parole en une semaine. Tu en as tellement rien à foutre de tout ça que tu l’affiches clairement. Alors viens pas me saouler avec tes morales à deux balles, OK ? Si t’avais assumé d’être mon recruteur, si t’avais cherché à me connaître, alors peut-être, je t’en aurais dit plus sur moi. Mais Alex… t’as même pas cherché à m’aider quand je t’ai demandé pour ma famille.
Jim secoua la tête d’un air dépité, dégoûté, résigné, en reculant d’un pas.
— Tu croyais vraiment que j’allais te parler de ma vie alors que tu as même pas levé le petit doigt pour moi ?
Aussi stupéfait qu’indigné de se faire recadrer par un gamin de treize ans, Alexander sentit les muscles de ses épaules se tendre et ses dents grincer entre elles. Mais pour qui se prenait-il…
— Tu crois que je me tourne les pouces depuis une semaine ? susurra-t-il en foudroyant l’adolescent d’un regard mauvais. Tu te prends peut-être pour le centre du monde, mais c’est pas le cas. Tout le bordel administratif pour te recruter, c’est moi qui m’en suis chargé. Et viens pas me suriner avec ta famille : je t’ai déjà dit que c’était pas dans mes cordes.
Écœuré par les propos de son recruteur, Jeremy détourna le visage pour ne plus à subir le courroux outragé de l’agent. Qu’est-ce qu’il s’imaginait ? Que c’était facile de débarquer dans un tout nouveau lieu avec ses propres règles, sans nouvelles de sa famille ?
— T’es qu’un connard, Alex, lâcha l’adolescent au bout de quelques secondes, soudain épuisé. Le plus simple, je crois, c’est qu’on arrête tout ici. Je suis plus ta Recrue, t’es plus mon recruteur.
Abasourdi, l’agent ne réagit pas tout de suite. Puis, une fois qu’il eut recollé sa mâchoire inférieure à la supérieure, un rire jaune s’échappa de sa gorge.
— C’est pas aussi simple, Jeremy. Tout se fait pas selon ton bon vouloir. J’ai des obligations envers toi et tu en as envers moi.
— Des obligations ? répéta Jim en s’arrêtant alors qu’il prenait la direction de sa chambre. C’est quoi, ces obligations ? J’ai l’impression que Dimitri et toi n’avez pas les mêmes.
— On doit s’assurer que votre scolarité…
— Oh, laisse tomber, le coupa Jeremy d’une voix suintante de lassitude.
Alex n’avait pas perçu son sarcasme blessé au moment de l’interrogation. Désemparé par le silence gelé de l’adolescent qui avançait à grands pas vers sa chambre, l’agent mit du temps avant de se lancer à sa poursuite. Bon sang, il ne comprenait rien aux gamins.
— Eh, Jeremy ! On a pas fini.
— Si, si, je t’assure.
Alexander avait à peine perçu la voix de sa Recrue tant il gardait les dents serrées. Ce n’est que lorsque Jim dut se retourner pour fermer la porte de sa chambre que l’homme remarqua ses yeux embués de larmes.
— Jeremy, je… bredouilla-t-il en sentant sa colère fondre comme neige au soleil.
Jim lui jeta un regard abattu entre ses cils humides. Il n’avait plus la force de s’opposer à l’agent. Alex grimaça, voulut bloquer la porte, mais l’adolescent la referma brutalement.
— Désolé, souffla Alexander d’un air mortifié en posant la main sur le battant. Désolé, Jeremy… J’aurais pas dû… Je sais pas m’y prendre… Vraiment, pardon…
Mais il n’y avait que le silence de l’autre côté de la porte.



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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Le mec qui dit que le chapitre est court c'est celui qui a la médaille d'or olympique du chapitre le plus court... le ch 2 des Trésors d'Ismeralda doit faire 5 ou 6 lignes !! :D
Ah oui ! Quand même :lol:
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

Bonzoir~

MR CROSS ♥ J'vous aime. Il est vraiment super intéressant ce perso. Il a une analyse et une attention aux détails bien plus fine qu'on ne pourrait l'imaginer.

Emily, pas là... Quel dommage C:

"Tut-tut, c’est moi qui fais les groupes":
Image

Purée, j'ai une réaction épidermique quand il y a Hugo. Quelle tête de nœuds.

Aw Jason, il a l'air tout choupi! Et HA HA! La sensation de familiarité est partagée... Jim a beaucoup été malade, ils vivaient avec Ethan avant... Un vieil ami d'enfance? A suivre...

"à ne pas le fusiller du regard à la moindre occasion ou à l’insulter tout bas à son passage" Mmmmh, on aime ♥

Kaya a l'air vraiment sympa! Elle est cash, j'aime beaucoup :lol:

Oh? OH? Mia et Ryu?? Ce serait cute.

Ah, Jim, once a drama boy, always a drama boy :lol:

MDRRRRR, pareil, quand des étudiants me vouvoie ;^; (genre les L1 que j'ai parrainées au S1 oskur, non, j'ai l'impression de prendre 10 ans ptn).

NON MAIS. D’OÙ TU ME BRISES LE CŒUR COMME CA. Purée. La montée en tension, leurs colères... Je trouve qu'Alex est dur avec Jim (mais bon, Jim l'a bien foutu dans la mouise). Jim est dur avec Alex, mais venant d'un gosse qui se fait abandonner par un peu tout le monde, qui se prend des insultes à longueur de journée depuis 1 semaine, qui a un passé lourd comme mon humour et qui a été témoin d'un meurtre/viol saupoudré d'une course poursuite ben... C'est pas étonnant. Il voulait avoir confiance en lui, alors que déjà niveau attachement, c'est pas foufou. Damn, ça pique.
Et Alex qui panique quand il voit les larmes, ben oui, abruti. Je comprends son énervement, mais ptn, Jim est un gosse qui en a gros sur la patate quoi. Et même s'il en avait pas gros sur la patate, un peu de bon sens (et d'effort esh). Ahlala, y a du boulot à faire, les gars.
Bibiche Jim. Faut trouver la touche h de toute urgence ;^;

J'ai remarqué quelques petites choses:
- "pour vous éveiller du week-end" : il ne manque pas un petit r ?
- "un regard jaugeur" me fait bizarre :0 (se jaugèrent du regard?)

Aaaah, j'ai hâte de voir ce qui va se passer ensuite :? Zé tendu

Courage pour la suite,

La bise~
louji

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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par louji »

TcmA a écrit :Bonzoir~

MR CROSS ♥ J'vous aime. Il est vraiment super intéressant ce perso. Il a une analyse et une attention aux détails bien plus fine qu'on ne pourrait l'imaginer.

Emily, pas là... Quel dommage C:

"Tut-tut, c’est moi qui fais les groupes":

Purée, j'ai une réaction épidermique quand il y a Hugo. Quelle tête de nœuds.

Aw Jason, il a l'air tout choupi! Et HA HA! La sensation de familiarité est partagée... Jim a beaucoup été malade, ils vivaient avec Ethan avant... Un vieil ami d'enfance? A suivre...

"à ne pas le fusiller du regard à la moindre occasion ou à l’insulter tout bas à son passage" Mmmmh, on aime ♥

Kaya a l'air vraiment sympa! Elle est cash, j'aime beaucoup :lol:

Oh? OH? Mia et Ryu?? Ce serait cute.

Ah, Jim, once a drama boy, always a drama boy :lol:

MDRRRRR, pareil, quand des étudiants me vouvoie ;^; (genre les L1 que j'ai parrainées au S1 oskur, non, j'ai l'impression de prendre 10 ans ptn).

NON MAIS. D’OÙ TU ME BRISES LE CŒUR COMME CA. Purée. La montée en tension, leurs colères... Je trouve qu'Alex est dur avec Jim (mais bon, Jim l'a bien foutu dans la mouise). Jim est dur avec Alex, mais venant d'un gosse qui se fait abandonner par un peu tout le monde, qui se prend des insultes à longueur de journée depuis 1 semaine, qui a un passé lourd comme mon humour et qui a été témoin d'un meurtre/viol saupoudré d'une course poursuite ben... C'est pas étonnant. Il voulait avoir confiance en lui, alors que déjà niveau attachement, c'est pas foufou. Damn, ça pique.
Et Alex qui panique quand il voit les larmes, ben oui, abruti. Je comprends son énervement, mais ptn, Jim est un gosse qui en a gros sur la patate quoi. Et même s'il en avait pas gros sur la patate, un peu de bon sens (et d'effort esh). Ahlala, y a du boulot à faire, les gars.
Bibiche Jim. Faut trouver la touche h de toute urgence ;^;

J'ai remarqué quelques petites choses:
- "pour vous éveiller du week-end" : il ne manque pas un petit r ?
- "un regard jaugeur" me fait bizarre :0 (se jaugèrent du regard?)

Aaaah, j'ai hâte de voir ce qui va se passer ensuite :? Zé tendu

Courage pour la suite,

La bise~
Lonsoirbem !

Oui, c'est M'sieur Cross le zentil professeur. Non, pas vraiment, mais il est quand même là pour aider ses élèves :mrgreen:
Et oui il les a cassés dans leur élan, les p'tits écoliers (non non c'est pas l'heure du goûter)

Ah yes, tellement mon write-goal de vous faire haïr Emily et Hugo

Jason choupi et Kaya cash, validé, c'est ce que je voulais :lol: Pour Jay, t'as de bonnes idées... :D

Yes, faut qu'on leur trouve un nom de ship. Wow, c'est dur de mélanger Mia et Ryusuke :o Miryu ? ;^;

Always :mrgreen:

(mdr mais non ? mais :lol: Ils m'ont jamais vouvoyé mes élèves de tutorat, heureusement ptn :roll: )

OH CA VA. C'EST PAS LE PIRE. (oups)
Alex est con, Jim est con, ils font la paire. Ils se reprochent presque les mêmes choses, ils ont globalement des façons de fonctionner identiques... Bref, Alex, c'est clairement le perso qui ressemble le plus à Jim :lol: Jim c'est : "Notice-me sempai" , Alex "je te notice mais tu m'envoies chier à la moindre remarque. Alors notice mes rares paroles boloss"... J'aurais pu mettre comme ça dans le chap, mais ça fait pas très sérieux :'''c
Mais Alex c'est le pire niveau tact. Sa langue va plus vite que son cerveau mdr ;-; Après il regrette
La touche h... euh ouais, ça viendra je crois

Merci, je corrige pour les trucs que t'as relevés ! ;)

Et merci pour ton com ♥

Lisoubé
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Re: S.U.I - Tome 1 : Ghost & Butterfly [Action / Young Adult]

Message par TcmA »

louji a écrit : Lonsoirbem !
Oui, c'est M'sieur Cross le zentil professeur. Non, pas vraiment, mais il est quand même là pour aider ses élèves :mrgreen:
Et oui il les a cassés dans leur élan, les p'tits écoliers (non non c'est pas l'heure du goûter)
Ah yes, tellement mon write-goal de vous faire haïr Emily et Hugo
Jason choupi et Kaya cash, validé, c'est ce que je voulais :lol: Pour Jay, t'as de bonnes idées... :D
Yes, faut qu'on leur trouve un nom de ship. Wow, c'est dur de mélanger Mia et Ryusuke :o Miryu ? ;^;
Always :mrgreen:
(mdr mais non ? mais :lol: Ils m'ont jamais vouvoyé mes élèves de tutorat, heureusement ptn :roll: )
OH CA VA. C'EST PAS LE PIRE. (oups)
Alex est con, Jim est con, ils font la paire. Ils se reprochent presque les mêmes choses, ils ont globalement des façons de fonctionner identiques... Bref, Alex, c'est clairement le perso qui ressemble le plus à Jim :lol: Jim c'est : "Notice-me sempai" , Alex "je te notice mais tu m'envoies chier à la moindre remarque. Alors notice mes rares paroles boloss"... J'aurais pu mettre comme ça dans le chap, mais ça fait pas très sérieux :'''c
Mais Alex c'est le pire niveau tact. Sa langue va plus vite que son cerveau mdr ;-; Après il regrette
La touche h... euh ouais, ça viendra je crois
Merci, je corrige pour les trucs que t'as relevés ! ;)
Et merci pour ton com ♥
Lisoubé

MDR j'irais pas jusque là. Ouais, il est juste, c'est noice.

(Ouh, faut suivre :lol: )

Ben bravo, tu y arrives très bien :lol:

Yes! Ohohohohohoh? C:

(Oui, mais genre qu'au tout début! Tout de suite je leur ai dit que c'était pas possible ;A; Y en a eu un (plus âgé d'ailleurs) qui m'a vouvoyé, aussi, que on faisait passer nos expés... Quand je lui ai dit qu'il pouvait me tutoyer (surtout parce qu'on devait avoir sensiblement le même âge) il m'a lâché un "c'est pas une question d'âge, c'est une question de respect" Honké mec, calma te)

NANI. COLINE NON. TU PEUX PAS ME FAIRE CA. COMMENT CA "C'EST PAS LE PIRE". NON.

MDRRRR, la touche f est toujours portée disparue :lol: Mais oui, voilà :'D Aïe aïe aïe... Comment vont-ils se débrouiller, les cocos.

"je crois" mdr

Wiz plézur! ;)

Always~ ♥

Lisoubé à toi aussi :D
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