Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
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Narration
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Vocabulaire
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Descriptions
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Personnages (Qui ?)
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Scénario
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Clarté
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Style
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Trop cliché
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Plutôt bien partit, à voir la suite !
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100%
Autre...(Dans tous les cas précisez votre avis !)
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Bloulou

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Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour,
Avec le confinement, j'ai commencé à mettre en forme une histoire qui me tient à cœur depuis longtemps et je me demandais si ça pouvais plaire.
Pouvez-vous me donner votre avis ?
Thèmes : dystopie, science fiction, résistance
Résumé : S1-072-365 F, surnommée Sune, vit depuis toujours sur un vaisseau spatiale qu'elle n'a jamais quitté, le Night. Mais quand l'ancien commandant du vaisseau décède et qu'il est remplacé par le capitaine Blackbird, plus rien ne va : c'est un homme cruel qui persécute et rabaisse tous ceux qu'il croise. Sune ne fait pas exception, loin de là, le nouveau capitaine se fait un plaisir de lui rendre la vie impossible. Mais lorsque, Canen ,son meilleur ami la délaisse et s'enfuit, s'en est trop. Entre amitiés et trahisons, émerveillement et dégout, révélations et secrets, Sune va devoir apprendre à survivre à ce monde qu'elle ne connais pas. Chose encore plus compliqué pour une adolescente en fuite, perdue dans ce monde, à la recherche d'elle même.
Merci d'avance,
Bloulou

Rose de liberté

Prologue (1/2)
Prologue (2/2)
Chapitre 1 (1/2)
Chapitre 1 (2/2)
Chapitre 2 (1/1)
Chapitre 3 (1/1)
Chapitre 4 (1/1)
Chapitre 5 (1/1)
Chapitre 6 (1/1)

Je vais surement rajouté quelques phrases, pour que ce soit plus cohérent au fil que j'écris, si vous trouvez des fautes qui n'ont pas été corrigées, n'hésitez pas à me le dire.

(Édite : Besoin de retours et d'avis sur ce que j'écris ! J'ai crée un sondage, en espérant que les quelques personnes qui lisent ce que j'écris seront plus encline à le donner sous cette forme. Mais je ne vous oblige à rien, et vous remercie de suivre mon histoire ! :D )
Dernière modification par Bloulou le mer. 10 févr., 2021 9:44 pm, modifié 14 fois.
DanielPagés

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DanielPagés »

Voilà une bonne idée de départ...
Reste plus qu'à écrire ton histoire ou à nous la dévoiler si elle est écrite.
L'écriture est une belle aventure, fonce ! ;)
JaneSerpentard

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par JaneSerpentard »

Salut ! Alors, je trouve que c’est une très bonne idée. J’ai vraiment hâte de lire ton histoire ;)
Esmeralda1265

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Esmeralda1265 »

J'aime beaucoup !! :D
Ton résumé nous expose bien le plan de ton histoire, d'une manière vraiment super ,exactement le style que j'aime bien.
J'ai vraiment hâte de lire le début de ton histoire, surtout avec ce genre de thème ( il n'y a pas ce style sur le forum, et cela m'intéresse beaucoup ! :D ) Et vu le résumé, ton style d'écriture doit lui aussi être génial...
Bref, si tu pouvais me dire quand tu publieras les premiers chapitres ?
elohane

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par elohane »

coucou.
ça me parait trés bien, comme théme !
Bon courage!
Je suivrais ton histoire, je suis hyper curieuse 8-)
Bye !!!
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour à tous,
Merci pour votre enthousiasme par rapport à mon histoire. Elle est en cour d'écriture et je n'en suis donc qu'au début. Excusez-moi de ne pas vous avoir répondu plus tôt :D , mais j'hésite beaucoup sur comment formuler le prologue sans en dire trop...Je vous mets donc les premières lignes, que je changerait surement.Excuser les fautes d'accord, de grammaire : je ne suis pas très doué pour remarquer mes fautes d'orthographe. Bonne lecture !

Rose de Liberté


Prologue : (1/2)
Le soleil commençait à percer l’horizon de ses rayons orangés, se frayant tant bien que mal un chemin à travers les nuages noirs de cendres. Dehors, il n’y avait pas un bruit, le calme avant la tempête. Néanmoins, la ville était agitée. Des femmes couraient avec des enfants, rentraient dans la forteresse qui surplombait la ville. Les hommes allaient et venaient, faisaient le tour des quartiers, vérifiaient les maisons. Un bruit de sirène retentit soudain, cassant l’étrange paix qui hantait quelques instants auparavant les lieux. Une ambulance essayait de se frayer un chemin tant bien que mal à travers la foule. Les bâtiments étaient noircis par la fumée, tous détruit, de moins en partie ; Le sol, qu’on ne voyait presque plus sous les décombres, recouverts par la suie. Des feux dus aux explosions brulaient un peu partout, les vitres avaient été brisées par la violence des attaques. La ville s’emblait en apnée, elle retenait son souffle. De la fumée s’élevait en serpentant entre les toits des maisons délabrées, quand celle-ci en avaient encore. Des pierres jonchaient le chemin. Une nuit. Il avait fallu une nuit pour faire de la citée la plus prestigieuse et la plus belle un champ de ruine. On était le 20 novembre au matin, une date que chacun connaitrait dans les années à venir. La date de l’apogée de l’ascension au pouvoir de l’empereur Erwan. La date de la plus grosse défaite de l’histoire. Et de la plus grande bataille moderne. Le vent soufflait doucement, emportant avec lui l’odeur de mort et de désespoir qui commençait à s’installer dans les cœurs.
Les brancards se succédaient, emmenant les morts de la bataille de la nuit. Les armes passaient de main en main, les combattants et guetteurs se relayaient le long des murailles. Des hommes passaient donnaient des ordres, essayant de rassurer les jeunes. De leur faire croire, qu’ils pouvaient encore gagné, qu’ils ne mourraient pas tous avant midi, qu’il y avait encore de l’espoir.
Au loin, on pouvait apercevoir une vingtaine de vaisseaux, dont les nombreux canons restaient inactifs. Pour l’instant. A leur tête, L’Impérial, le vaisseau amiral, qui possédait à lui seul la puissance d’écraser la ville en quelques coups de canon. Étrangement, Erwan avait toujours préféré les attaques par voix terrestre à celles aériennes. C’est pourquoi, lorsque les radars avaient détecté de tels engins, ils avaient cru qu’ils seraient rapidement exterminés pour leur soulèvement. Mais au lieu de tirer plusieurs salves avec leurs nombreuses pièces d’artillerie pointés sur la ville, les monstres d’aciers s’étaient posés et avaient laissé sortir plusieurs milliers d’hommes armés. Le Cygne avait parié là-dessus, et comme à chaque fois qu’il s’agissait de stratégie militaire, il avait eu raison.
Après les premiers coups de semonce, les militaires avaient attaqués la ville. Tantôt à pied ou dans des chars, avec plusieurs béliers et engins blindés, tantôt avec des tirs de mortiers, de bombes, de gaz et différents explosifs. Le premier acte ayant fait pencher la balance de la victoire vers les militaires avait été la destruction du champ de force qui protégeait la ville. Le second, l’annonce que les renforts ne viendraient pas et le troisième, que l’Illuminé et la Voix, censé les menés, avaient été fait prisonniers. Pendant ce temps, les astronefs s’étaient retirés à un bon kilomètre du champ de bataille étaient resté là, en attendant de reprendre la ville.
Un soldat s’approcha et grimpa sur les remparts. Au loin, un camp était dressé. Là-bas aussi, les combattants se préparaient. Il attendait, se persuadant lui aussi qu’ILS avaient réussit, qu’ILS n’étaient pas mort. Pourtant, une petite voix lui disait que si le plan avait marché, ILS seraient déjà de retour depuis longtemps. La Voix, Le Cygne, l’Illuminé, la Voyageuse. Mais rien n’était moins sur. L’homme regarda sa montre, 6 heures 13 minutes. Il calcula, 12 heures que L’Oiseau Blanc et la Voyageuse étaient partis. Ils avaient tenu bon toute la nuit. Pour les attendre, mais les murailles ne tiendraient plus longtemps. Ils étaient leur seul espoir. Un corps de chasse sonna, l’armée ennemis sortit de son camp, se posta devant et envoya un émissaire. Comme la veille, celui-ci ordonna la capitulation de la ville et l’ouverture des portes. Et comme la veille, l’homme refusa.
— Voilà, se dit-il, les dés son jetés.
Il n’était pas particulièrement âgé, mais la souffrance, la peur et l’appréhension de la nuit lui donnait l’impression d’avoir prit 20 ans d’un seul coup.
Ses yeux gris étaient tournés vers l’horizon dont il n’espérait plus rien, excepté un miracle. Il avait beau sentir le souffle du vent lui caresser le visage et lui ébouriffer ses cheveux noirs mi-longs, il se sentait partir, soudain las et quitté par toute détermination. Ils n’avaient aucune chance. Étonnamment, il repensa à ce qui avait fait qu’il était là, ce matin ci, debout sur les remparts d’une ville détruite les vêtements maculés de poussière et de sang de ses compagnons qui avaient périt au cours de la nuit.
Il se tourna, vers ses amis et ses collaborateurs, ceux qui l’avait suivit jusqu’au bout, qu’il avait amenés ici. La plupart n’avait pas plus de 25 ans. Ils avaient toute la vie devant eux. Et lui, les avaient condamnés. C’était la fin, il le sentait, la fin d’un temps, le début d’un autre. Rien ne serait plus pareil. Mais il se battrait, il ne se laisserait pas abattre. Non, pas maintenant, après tout ce chemin. Il posa son regard sur chacun, imprima leur visage dans sa mémoire. Il le fallait, et peu lui importait qu’il meurt, maintenant, après, dans la douleur, ou comme s’il s’endormait. Le soleil posa sur la ville un de ses rayon endormit, enveloppant alors, ce qui restait de la résistance contre Erwan.
L’assaut fut donné, les cris des soldats qu’on engorge emplirent à nouveau l’air, et moins d’une heure plus tard, la muraille d’enceinte était tombée, et avec elle tout espoir de s’en sortir en vie. L’homme de la muraille se battait comme un lion, il tua à lui seul bon nombre d’ennemis. Il fallut l’assaut d’une dizaine d’homme simultané pour faire trébuché le colosse. Ce fut comme dans un rêve, irréel. L’un d’eux le toucha à la jambe gauche qui l’élança quasiment immédiatement avec une force inouïe. Il entendit un crac, se sentit tomber, déséquilibré. Puis, comme la douleur était venue, elle disparue avec le monde qui sombrait avec lui.
Il tomba. Lentement, comme tombent les héros. Il lâcha son épée, qui cogna le sol gorgé de sang dans un bruit sourd. La dernière chose qu’il pensa avant de tomber dans l’inconscience, se fut qu’il espérait qu’IlS avaient réussit, et qu’il était heureux et n’avait aucun regret.


...
Suite à venir
...
Dernière modification par Bloulou le dim. 07 févr., 2021 1:22 pm, modifié 4 fois.
DanielPagés

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DanielPagés »

Allez, je me lance !
D'abord, un prologue n'est pas obligatoire. Si l'on en écrit un, il est là pour piquer la curiosité du lecteur. Rien à voir avec un ch 1. Le plus souvent, il se passe bien avant ou bien après le corps du roman qui suit et va jeter un rayon lumineux sur ce texte souvent intrigant.

Pour te dire donc si c'est un bon prologue, il faudra qu'on lise la suite. En tout cas, il nous fait plonger dans une situation difficile, peut-être mortelle pour les personnages qui attendent un événement qui pourrait peut-être les sauver (?) ou apporter quelque chose d'important à leur peuple, leur cité (?).
Donc, là, on imagine que le Ch1 va nous emmener vers ces "ILS". Le suspense est installé et on attend tous-tes (j'oublie pas qu'il y a beaucoup de filles sur BN :lol: ) la suite.

Niveau technique, tu as dû un peu relâcher ton attention à la correction, il y a quelques fautes, dans la seconde partie de ton texte en particulier. (fais gaffe à la terminaison des verbes et adjectifs dérivés en i-is-it ;) et aux accords).

Sinon, ça coule bien, tu as une jolie écriture. Tu peux peut-être forcer un peu sur la description des décors et des émotions pour rajouter à l'ambiance.

Je lirai la suite avec plaisir ! ;)
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonsoir,
Je viens de finir la deuxième partie de mon prologue. Je remercie tous ceux qui prennent la peine de lire ce que j’écris. N’hésitez pas à laisser un commentaire, ça m'aide à avancer. Excusez les fautes d'orthographes. :D

Prologue : (2/2)

Sur l'Impérial, six heures plus tôt,


Le couloir était désert. C’était prévisible, tous étaient en train de regarder le triomphe de l’empereur, ou étaient à leur poste pour diriger le bâtiment. Les murs gris étaient percés de petites fenêtres, environ tous les deux mètres. La vue, s’y on prenait la peine de s’y attarder, était belle. Principalement dans les tons noirs, orangés, rouges et gris. Oui, le paysage était gris, pas uniquement à cause de la ville au loin, mais des fumées qui s’en échappaient. L’assaut avait été lancé depuis à peine dix minutes que déjà, l’horizon se voilait de brume provoquée par les explosions à répétitions. Dix minutes avant se dressait une ville insouciante, et intacte. Eleftheria. Qu’elle était belle vue du ciel ! Avec ses toits de toutes les couleurs, sa place forte et ses beaux remparts. Puis, d’un seul coup, plus rien. Juste des débris, des cendres et de la fumée, du rouge, du noir, des soldats, des armes et des vaisseaux de guerre.
Imperceptiblement, deux silhouettes se tenaient dans l’encadrement de la porte et regar-daient le massacre qui avait lieu sous leurs pieds. La première, une femme, détourna le regard, les yeux remplis de larmes à l’idée de leurs alliés, en bas, en train de se battre. La deuxième, un homme, grand, s’approcha de la fenêtre la plus proche. Il baissa la tête et se mit à taper du point sur la vitre. De rage. Tout deux portaient une cape, celle de la femme était noir, doublée de rouge ; et celle de l’homme, bleue avec de multiples poches. Ils étaient armés. De belles épées, contenues dans des fourreaux ouvragés étaient apparente. Une rose ornait celle de la femme et un cygne décorait celle de l’homme. La femme s’approcha de celui-ci et posa une main gantée sur son épaule. Il se retourna, et échangea un regard avec elle.
— On va les retrouver, vivant, dit-elle, d’une voix douce. Et ensuite, on ira les aider, d’accord ?
— D’accord, acquiesça l’homme.
Il avait une voix calme, posée et grave. Il se retourna, cherchant le bon chemin. Un dizaine de portes donnaient sur le couloir.
— Par où commençons-nous Aloyse ? demanda-t-il, indécis
— Essayons de trouver un plan, répondit la dénommée Aloyse.
Ils s’étaient posés avec une petite navette sur la coque même du vaisseau spatiale, et n’allaient pas tarder à se faire repérer. L’homme dégaina son épée par précaution, se doutant qu’il en aurait sûrement besoin. Elle était assez longue, fine, en acier et semblait de très bonne facture. La garde argentée représentait un cygne, la poignée était entourée de velours bleu, habilement taillé pour venir se loger entre les cals de ses mains, et le pommeau orné d’une pierre de larimar bleu ciel à son extrémité. Il repoussa sa capuche, dont il n’avait plus besoin, laissant apparaître des cheveux châtain en bataille qu’il ramena derrière ses oreilles. Il avait la peau dorée d’un homme qui travaille au soleil, ses muscles saillaient à travers sa veste bleu ardoise, dont les manches étaient remontées au niveau de son coude et laissaient apercevoir de grandes lignes plus ou moins claires, souvenirs de différentes bataillent. Il portait avec une paire de bottes marron et un pantalon assortit à la veste qui descendait jusqu'à ses genoux et cachait en partie le fourreau marron clair de son épée. Il se tenait droit, et avait la prestance d’un prince. Mais sur son visage fermé, nul sourire, juste les traces de la fatigue et de l’inquiétude. Ses grands yeux ambres étaient fixés loin devant lui, pensifs.
Aloyse repoussa elle aussi sa capuche, qui retomba gracieusement sur ses épaules. C’était une belle personne. Des yeux bleus, un regard déterminé, des lèvres fines, pincées d’inquiétude. Un visage ovale et fin, la peau claire et une cascade de cheveux roux en queue de cheval lui arrivant au bas du dos. Elle était svelte, fine et gracieuse comme un chat. Sous sa cape, on pouvait voir un foulard de couleur blanc, une veste rouge avec des boutons en métal sur lesquels on distinguait une rose gravée. Elle portait également des bottes noires en cuir et un pantalon moulant blanc, retenu par une ceinture en cuir à laquelle était accroché le fourreau de son épée.
Elle dégaina elle aussi son épée, tout aussi belle, mais très différente. Une épée plutôt courte, large, utilisée avec un poignard assorti pour renforcer sa stabilité. La poignée était un dégradé du noir au rouge brique et n’arborait aucune pierre précieuse sur sa garde, mais des roses transparentes en cristal.
— Par là, décida l’homme en désignant la porte la plus proche de la pointe de son épée.
Ils se plaquèrent à nouveau contre le mur et le longèrent lentement. Des voix étouffées leurs parvenaient de leur droite.
— Des hommes, deux, la trentaine, chuchota Aloyse, en cherchant du regard un signe d’approbation de son compagnon.
— Oui, sûrement des officiers supérieurs, répondit-il. Ils sont descendus, suivons-les.
Ils traversèrent le couloir et descendirent l’escalier en face d’eux, toujours avec la même prudence. Ils étaient déjà à la moitié lorsqu’un puissant cri de douleur retentit. Les deux intrus se crispèrent. L’homme se serait élancé dans la direction d’où il provenait si Aloyse ne l’avait pas retenu par le bras.
— Calme-toi Hallan, se n’est pas eux, tenta-t-elle de le rassurer, sans succès.
— Ce sont tous de barbares, des monstres, dit-il avec un profond dégoût.
— Oui, et c’est pour ça qu’il faut partir d’ici le plus rapidement possible.
— Oui.
Ils reprirent leur marche, essayant d’ignorer les cris qui se faisaient de plus en plus fréquents et effrayants. L’escalier débouchait sur un corridor menant aux différentes cellules du vais-seau. La lumière clignotait aléatoirement et les plaintes s’étaient réduites à de faibles gémis-sements de douleur. Une femme pleurait, les deux hommes rigolaient.
— Regardez-les, on dirait des lapins, s’esclaffa l’un d’eux.
Il avait une voix grave, froide à vous hérisser les poils sur le bras.
— Ils ne viendront pas, répliqua la femme, sa voix tremblait.
— Oh que si, ils viendront. Et pour une seule raison : je leur ai laissé…un petit message. Ainsi qu’un ultimatum.
— Ils ne viendront pas, répéta-t-elle en affermissant sa voix.
— Si. Verrais-tu sérieusement, Hallan Swan, ce chevalier servant, laisser tomber sa princesse ? demanda-t-il, moqueur.
— Ils…ne…viendront…pas, articula à son tour l’homme, avec peine.
— Ha oui, le binoclard ? persifla-t-il. Et crois-tu vraiment qu’il va abandonner son frère ? Je ne pense pas. Et même s’il ne venait pas, crois-tu que ton imprudente et froide épouse te lais-serait ici ? Ça m’étonnerait vraiment.
— Vous…ne…le…connaissez…pas, balbutia-il.
Le terrible bruit d’un os qui se déboîte fit suite à la réponse de l’homme, ainsi qu’un nouveau cri de douleur. Les deux intrus qui étaient toujours cachés le long de l’escalier de service n’avaient pas perdus une miette de l’échange, et plusieurs fois Hallan comme Aloyse avaient du se faire violence pour ne pas se porter au secourt des deux captifs. Un second cri retentit, alors que tout deux se crispaient comme s’ils étaient les destinataires du coup qui l’avait pro-voqué. Les deux hommes qui ricanaient quelques instants plus tôt, sortirent de la cellule qu’ils refermèrent à clé, puis repartirent vers les étages supérieurs.
Seuls les pleurs de la captive brisaient désormais le silence. Les deux amis restèrent ainsi collés l’un contre l’autre en attendant que les pas s’éloignent assez pour tenter une sortie à découvert. Lorsqu’ils ne furent plus qu’un doux murmure du à la résonance du vaisseau, Hal-lan se releva et se dirigea prudemment vers les cellules.
— C’est trop simple, beaucoup trop simple, songea-t-il, pas de gardes en fonction, pas de ca-méra de surveillance apparente ni de micros.
Il entra dans le couloir d’où étaient sortis les quatre hommes, suivi de près par Aloyse. Comme le précédant, il avait un revêtement gris en ciment et un sol de métal, une petite lampe pendait du plafond tous les trois mètres. De nombreuses portes en acier, avec différentes ser-rures, se succédaient.
— Eliez, Naïs, où êtes-vous ? chuchota-t-il par précaution.
— Hallan ? demanda la femme, affolée. Partez, c’est un piège !
La voix provenait de la deuxième porte à l’entrée du couloir. Dès qu’il l’entendit le Cygne courut dans sa direction et s’affaira à essayer d’ouvrir la porte, sans grand succès.
— Naïs ! Tu vas bien ? se renseigna à son tour Aloyse. Où est Eliez ? Eliez ?!
— Je…suis…là, répondit avec difficulté l’homme qu’ils avaient entendu crier.
— Je vais bien, mais ils s’en sont pris à Eliez, les informa-t-elle. Je m’inquiète pour lui. Hallan, ne fait pas l’idiot. Partez ! Laissez-nous ! Sauvez-vous !
— Pas question de vous laissez ici, ça ne se passera pas comme pour Thaïs, pas cette fois, ré-pliqua-t-il. Aloyse, tu y arrive ?
— J’essaye, mais les portes sont verrouillées. Je n’y arrive pas.
— Merde !
— J’ai…j’ai mal, Hallan, déclara Eliez
— Mal !? Où ça ? demanda-t-il, inquiet.
— Au…au ventre, répondit-il. Haaaaa !
— Ils lui ont donné quelque chose à boire, je n’ai pas vu ce que c’était ! leur apprit Naïs.
— Bordel de merde ! jura Hallan en tapant rageusement sur le battant de la porte.
Il sortit un petit poignard et tenta de détruire la serrure.
— Hallan, c’est bon ! lança Aloyse en pénétrant enfin dans la cellule contiguë.
— Eliez ! s’écria-t-il en s’élançant à la suite de son amie.
Il fut arrêté net à la vue du désastre qui régnait dans la pièce plongée dans l’obscurité : un homme était recroquevillé sur lui-même à même le sol de la cellule. Il était couvert de bleus, si bien que sa peau entière commençait à prendre cette terrible teinte. Mais se qui l’alerta encore plus ce fut les effluves de vomi qui régnaient et qui l’attaquèrent dès qu’il entra dans la pièce. L’homme gémissait de douleur et vomissait à ne plus pouvoir s’arrêter.
— Eliez ! Que t’ont-ils donné ? Quel goût ? Quelle odeur ? demanda Aloyse en lui massant le dos pour l’aider.
— J…Je…n…ne…sais…plus…
— Eliez accroche-toi ! S’il te plaît ! le supplia Hallan en cherchant désespérément dans les multiples poches de sa veste un antidote.
Il s’approcha de lui, sorti différents flacons et tenta sans succès de lui faire boire.
— Tient, Eliez, boit. Vas-y, ça va te faire du bien, le rassura Aloyse. Va aider Naïs à sortir, ajouta-t-elle à l’intention d’Hallan.
Celui-ci sortit de la cellule et recommença à essayer de fracturer la porte. De l’autre coté, on entendait la prisonnière qui pleurait. Enfin, la porte cessa de résister. Hallan se jeta à l’intérieur et la prit dans ses bras.
— Chuuut, Chuuut, la consola-t-il. C’est finit, c’est finit. On va s’en sortir, tous, vivant.
A ces mots, ses larmes redoublèrent. Amoureusement, Hallan la releva et se dirigea vers la sortie de la cellule sans cesser de lui chuchoter des mots doux. Soudain alors qu’il traversait le couloir, il fut surpris par un tir de pistolet, suivit d’autres. Il recula précipitamment, mais pas assez rapidement pour éviter le tir qui l’avait pris par surprise. Il le vit arriver sur lui, au ralenti comme dans les films pour bien montrer l’action. Il aurait voulu courir, se cacher mais il avait l’impression d’avoir les pieds collés au sol.
— Non !!!!!
Et puis, brusquement, comme il était arrivé. Le temps repris son court normal. Naïs leva son doux visage vers lui et lui sourit. Elle était belle, auréolée de gloire, comme un ange qui s’éteint, ses cheveux blonds entouraient sa tète, ses joues roses de larmes laissèrent apparaître de dernières fossettes et ses lèvres pulpeuses un dernier sourire. Une tache rouge apparu sur sa poitrine.
— Je t’aime, murmura-t-elle du bout des lèvres, avant de se figer dans les bras de son bien-aimé.
Une deuxième balle atteignit sa cible, se figeant dans son mollet et faisant trébucher l’homme accablé de chagrin, serrant son amante qui venait de s’éteindre. Il tomba à genoux. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Des larmes de tristesse, de colère. Une tertiaire vint lui entailler la joue et lui taillader l’œil. Sa vue se brouilla. Il ressentit une vive douleur, sentit les larmes et le sang ruisseler sur ses joues. Il entendit d’autres coups de feu. Un cri. Des bruits de luttes. Un coup de feu. Un second cri. Une plainte sourde. Un dernier coup de feu. Et puis plus rien.

Je rassure les émotifs, tous le livre ne sera pas ainsi. Avec des morts, de la douleur et de la tristesse (heureusement !) :D
J'espère pouvoir bientôt poster le premier chapitre, mais il faut encore que je le retravaille.
Dites moi dans les commentaires si le "drame" à marcher.
Bonne soirée
Dernière modification par Bloulou le sam. 05 déc., 2020 7:51 pm, modifié 3 fois.
DanielPagés

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DanielPagés »

Ohoh ! Bravo Loulou ! correction efficace ! :D

Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais j'ai du mal à me situer. Je suppose que l'action se passe dans un vaisseau spatial ou un vaisseau genre dirigeable qui surplombe la ville assiégée et attaquée. Je me demandais à première lecture s'ils avaient débarqué. Peut-être éclaircir ça en décrivant un peu plus le décor ? en utilisant un vocabulaire adapté (fenêtre/hublot, couloir/coursive)
En tous cas, si ce sont les "ILS", ça se présente mal pour l'aide aux assiégés...

Continue ! Là, on souffre l'enfer ! ;)
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Oui, je vais surement rajouter un paragraphe pour donner plus d'information. :D
Tu as raison, je devrais faire plus attention au vocabulaire que j'utilise pour ne pas perdre le lecteur.
DanielPagés

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DanielPagés »

hello Loulou !
Tu ne nous oublies pas, hein ?
J'espère que tu as beaucoup écrit pendant les vacances... on attend la suite !
:lol:
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Salut tous le monde !
Évidement que non, je ne vous oublie pas. J'ai un peu continué à écrire pendant les vacances et j'attendais de trouver le temps de faire les dernières corrections qui s'imposaient avant de poster la suite. Je posterait la plupart du temps une moitié de chapitre à chaque fois, je ne voudrais pas qu'ils soient trop court. J’avance lentement, car j'ai du mal a trouver le bon point de vue et a en varier.
Voila donc la suite :

Chapitre 1 (1/2)

Comment avait-elle pu en arriver là ? Sune ne cessait de se le demander. On était un samedi. D’habitude, Sune adorait le samedi : elle n’avait aucun devoir à faire, pouvait passer son temps à lire et à rigoler avec Canen et Quérian, si en plus d’être un samedi, on était pendant les vacances de se dernier, et, en bonus, c’était souvent des frites avec du poulet, des haricots verts et du gâteau au chocolat à midi. Mais pas aujourd’hui. Elle repensa aux événements de la veille et fondit en larme. Elle essaya de se lever pour aller voir où on l’avait emmené lorsqu’un puissant mal de tête l’assaillit, l’obligeant à se rallonger. Elle ferma les yeux, espérant diminuer sa migraine, tout en réfléchissant.
La veille, le vendredi 8 mars de l’an 2624, en se basant sur le calendrier Imirien, elle s’était réveillée une heure avant le petit-déjeuner, comme à son habitude et avait attendu en relisant pour la énième fois le seigneur des anneaux que la cloche appelant les « pensionnaires » de cet étage à venir se restaurer. Lorsque celle-ci avait enfin retentit, elle était sortie et avait faillit s’étaler de tout son long dans le couloir. Elle avait ramassé l’objet responsable de sa chute. Une lettre à son nom avec l’écriture de Canen. Elle l’avait ouverte, les mains tremblantes et des larmes avaient brouillé ses yeux, au fur et à mesure qu’elle avait lu sa lettre d’adieu. Elle avait reconnu chaque courbe des lettres, chaque mot, ce qui lui avait rapidement enlevé l’espoir d’un canular.
Non. Il n’avait tout de même pas osé. Pas lui. Il ne lui avait rien dit. Rien.
Elle avait laissé retomber la lettre au sol, et s’était dirigée, en courant, jusqu’à la chambre qu’il avait occupé. Elle aurait voulu crier son prénom. A s’en casser les cordes vocales. Demander pourquoi. Pourquoi ne pas lui en avoir parlé ?
Une fois arrivée devant la porte de son ami, elle avait tambouriné sur la porte, espérant qu’il l’ouvrirait en s’excusant de ne pas s’être réveiller plus tôt. Mais Canen n’avait pas ouvert. Pour la simple raison qu’il n’était plus là.
La suite de ce qui c’était alors passer était flou dans son esprit. Elle se souvenait d’avoir courut, sous le choc, sans trop savoir ce qu’elle faisait. Elle avait alors eu le malheur de croisé le capitaine Blackbird, de l’avoir invectivé et accusé d’avoir éloigné Canen. Elle avait senti une forte douleur à l’arrière du crane, puis plus rien jusqu’au matin.
Il était partit. Pour de vrai. Il s’était engagé dans l’armé pour fuir Blackbird. Il avait eu raison. Mais pourquoi ne pas l’avoir emmené avec lui ? Sune n’avait aucune réponse à cela. Il ne resterait pas dans l’armée longtemps. Elle en était persuadée. Il n’avait jamais pu obéir aux ordres. Il s’enfuirait dès qu’une occasion se présenterait.
Elle observa la pièce. Elle n’était plus dans sa chambre, ni au même étage. Elle frissonna ; un froid mordant régnait. Avant, de telles conditions de vie n’auraient pas été possibles. Les bruits des moteurs étaient très présents, elle devait être juste au dessus. Au loin, elle entendait des pleurs. Pas de hublot, mais une lampe grésillante sortant du plafond. Une caméra était visible. Des murs froids en acier, et un épaisse porte. Elle était allongée sur une plaque de tôle, accrochée au mur par de longues chaînes.
Plus elle essayait de déterminer dans quelle partie du Night elle se trouvait, plus une terrible réponse s’imposait à elle : elle était dans une cellule du sous-sol 7. C’était ici qu’on enfermait les pires criminels, mais le sous-sol 7 n’avait pas servit depuis longtemps : malgré le taux de criminalité qui ne cessait d’augmenter, il y avait toujours eu assez de place dans les étages supérieurs. On s’en servait donc d’espace de stockage principalement, mais le faite qu’il soit dépourvu de prisonnier ne voulait pas dire qu’il était accessible pour autant : enfant, Quérian, Canen et elle avait souvent essayé de s’introduire à l’intérieur. Ils avaient même réussi une fois, avant de se faire rattraper par le Surveillant.
Le Surveillant était un petit homme d’une soixantaine d’années au caractère difficile à vivre, les cheveux gris, chauve sur le dessus de sa tête, une large moustache et de gros sourcils broussailleux qui ne servaient qu’à se froncer pour annoncer le mécontentement de leur propriétaire. Son uniforme de chef de la sécurité était régulièrement taché, puis détaché, et laissait apparaître une bedaine rebondie dont le volume ne cessait d’augmenter. Le tout faisait un maniaque grincheux qui mangeait comme dix et qui ne supportait pas la désobéissance. Malgré tous ses défaut, à cet instant-ci, Sune aurait tout donné pour le voir franchir la porte en râlant.
Elle avait du mal à se l’avouer, mais elle savait que Canen avait eu raison de partir. Depuis la mort d’Armand, 10 mois plus tôt, tout avait changé. Le Capitaine Blackbird était arrivé, et, avec lui, de nombreux ennuis. Les règles s’étaient durcis, et le moindre petit rire en la présence de Blackbird vous valaient désormais plusieurs semaines de travaux d’intérêts généraux. De plus, on leur avait annoncé que Quérian n’ayant plus d’attache officielle, il ne reviendrait qu’un mois par ans pour voir son tuteur légal et vérifier que le Night était traité avec respect. Après tous, c’était sont vaisseau désormais. Armand Nightingale avait été enterré auprès de son épouse, Émilie, décédée presque dix ans plus tôt sur le Night et avait légué tous ce qu’il possédait à son fils. Quérian n’étant pas majeur, le Surveillant, qui était la personne la plus proche encore vivante des Nightingale, s’était proposé pour être son tuteur légal. Il s’était occupé de tout pour que son meilleur ami ait un enterrement digne de la personne qu’il avait été. Sous son air sévère, cet homme cachait également un cœur d’or et une loyauté à tout épreuve, mais il avait été incapable de protéger Canen ou Sune des élans de colère du nouveau capitaine du Night, désespéré de ne pas en être également le propriétaire.
L’air était peu à peu devenu irrespirable. A un tel point que Sune se doutait de pouvoir rester dans cette situation encore longtemps. Canen l’avait abandonné, Quérian était loin et ne pouvait rien pour elle, Armand était mort, et, même si elle aimait bien le Surveillant, elle ne pouvait pas rester, sous manque d’étouffer.
Sune savait que c’était une décision irréfléchie, idiote, insensée. Mais c’était aussi sa porte de sortie. Et c’est pourquoi, se samedi matin là, Sune sourit pour la première fois de la journée. Elle avait un but. Et même si ses chances étaient très mince, elle essaierait. Un drôle de sentiment qui frayait son chemin vers son cœur depuis plusieurs mois perça enfin la surface. Un sentiment inconnu qui lui grisa le sang et lui enflamma les veines.
L’espoir.


Comme d'habitude, n'hésitez pas à me donner votre avis où même à me corriger : ça m'aide beaucoup.
Nb. : Le prénom du garçon, Canen, est un prénom provisoire. J'ignore encore si je vais le garder, ou non. Il se peut donc qu'il change par la suite, et si vous avez d'autres idées commençant par un C, n’hésitez pas à me les soumettre. J'espère pouvoir poster la suite avant la semaine prochaine, mais rien n'est moins sure
Bonne soirée à tous,
Bloulou
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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonsoir,
Et un autre chapitre de finis, bien que je vais surement le modifié plus tard. Pour aider à me repérer j'ai fait une carte assez concise, mais une carte tout de même. Pensez vous que je doive la mettre ?

Voici la suite :

Chapitre 1 (2/2)

Le vent s’était levé, doucement d’abord, une brise glaciale, puis avec plus de ferveur. Depuis il n’avait fait qu’enflé et maintenant, il soufflait si fort qu’il faisait trembler les murs humides. Il s’insinuait partout, par la plus petite ouverture, et ne laissait aucun répit aux prisonniers enfermés plusieurs jours durant, si ce n’était pas plusieurs mois, et allongés sur des matelas froids et durs, alignés le long des murs sur trois étages. Il empêchait les gens de dormir, qui n’y arrivaient déjà pas, à cause du bruit des moteurs du vaisseau en dessous d’eux.
La plupart des passagers avaient était embarqué après avoir été arrêté alors qu’ils tentaient de rallier la planète Elpida dans des vaisseaux volés.
Ce vaisseau, nommé le Night, filait entre les différentes planètes. Il s’arrêtait deux fois par ans une semaine sur chacune des planètes du système d’Imira, constitué de six planètes habitables, qui gravitaient autours de son soleil. Le système avait été nommé en l’honneur de la Reine Imira Doreen, qui y avait mené, il y a plusieurs millénaires, les derniers habitants de la Terre. Il venait de faire un arrêt sur Skotadie, dans la province de Skia, moins d’un mois auparavant, pour débarquer tous les prisonniers de guerre que le vaisseau était chargé de transporter, ainsi que les nouvelles recrues de l’armée. Et devait ramener les autres sur Fotia, sa prochaine destination, puis sur Vasileio et Kryo ou ils deviendraient esclaves ou mineurs. En atterrissant sur Skotadie, Sune avait reçu un pincement au cœur, en se disant qu’elle était plus proche de Quérian qu’elle ne l’avait été depuis bien longtemps. Elle avait alors prévu de s’enfuir lors de cet arrêt, mais la sécurité avait été renforcée et aucune opportunité ne s’était présentée durant l’escale.
Dans le couloir, deux gardes discutaient à voix basse autours d’un radiateur d’appoint en essayant de se réchauffer. Les murs froids qui suintaient étaient nombreux car cette partie du vaisseau n’était que très peu chauffée. Ils s’enchaînaient avec harmonie, les uns derrière les autres, enjambant une porte cadenassée, de divisant en barreau parfois et se rejoignant de l’autre coté. Ils continuaient ainsi de suite jusqu’au bout du couloir, puis se relayaient dans les couloirs parallèles, avec, tous les trois coursives, un ou deux gardes chargé de la surveillance. Ces passages étaient tous reliés à un seul, avec un escalier au bout, c’était la seule sortie. Un tel schéma se répétait de la même manière sur 8 des 18 étages du bâtiment.
Les autres répondaient à diverse fonctions : le neuvième étage de suite pour le Capitaine du vaisseau qui comprenait une belle bibliothèque et de salle des commandes ; le huitième servait de salles de divertissement, chambres, douches des soldats en faction. Dans les étages en « sous-sol », situés sous le niveau principal, celui par lequel on entrait dans le vaisseau et accédait au hangar, le sous-sol cinq servaient de cuisine pour tous le vaisseau et les étages six et, normalement sept, étaient des réserves de matériel et de vivres. Les deux derniers étages étaient consacrés aux salles des machines. Le reste avait pour fonction « d’accueillir » les « passagers ». En effet la fonction première du Night à se jours était le transport et l’incarcération des ennemis de l’Empire.
A l’autre bout du septième étage en sous-sol, il y avait une seul cellule avec une porte blindé, sans aucune ouverture. Des soldats venaient lui apporter ses repas matins et soirs et les passaient par une petite ouverture. C’était la cellule silencieuse : jamais aucun bruit n’en sortait, ni une plainte, ni un cri. Avant, tous l’étage comprenait de telles geôle mais, n’étant que très rarement utilisées depuis une dizaine d’année, la plupart avaient été détruites et transformées en chambres froides, et en espaces de rangements.
Sune, officiellement appelée S1-072-365 F, écoutait les allez retours dans les couloirs, les grincements familiers du vaisseau. On lui avait donné se prénom à son arrivée sur le Night, qui était d’ailleurs une énigme dont elle ignorait la solution, vu qu’on ignorait son vrai prénom. Rapidement surnommée Sune, elle s’était jurée de trouver, un jour, la raison de sa présence dans un lieu si inhabituel pour une enfant. La cloche signalant la relève sonna et les gardiens en postes se levèrent avant de se diriger vers la sortie en rigolant, heureux que leur tour de garde soit enfin finit.
Quelques minutes seulement après que tous les soldats soient sortis et que le bruit de leurs pas ne soit plus qu’un souvenir, la porte de la cellule silencieuse s’ouvrit sans bruit et une ombre s’en échappa pour se glisser dans le couloir. Au loin, on commençait à entendre le son des bottes de la relève qui entrait en service. Sune se déplaça doucement et sortit du couloir. Elle avait eu du mal à tenir en place, pendant la journée, excitée à l’idée qu’elle serait, peut être, bientôt libre. Mais elle ne pouvait s’empêcher de s’attendre au pire. Et si elle n’y arrivait pas ? Et si elle se faisait prendre ? Et si elle réussissait son coup ? Que ferait-elle ensuite ? Elle remonta l’escalier jusqu’à l’étage du dessus. Elle avait éprouvé un instant de remord envers ceux qui dormaient dans les différents cellules du vaisseau, ils l’avaient élevés, elle était leur enfant. Mais elle était seule et ne pouvait se permettre d’échouer et de les faire punir par sa faute. Ce qu’elle se préparait à faire depuis plus de trois mois était passibles de mort, surtout vu son statue actuel. De plus, elle devait être silencieuse, imperceptible le plus longtemps possible, jusqu’au matin peut-être, lorsqu’on viendrait lui apporter son repas. Si elle sortait de ce taudis, elle s’était juré qu’elle reviendrait pour les libérer. Un jour. Elle s’approcha lentement, en longeant le plus possible les murs, jusqu'à atteindre une porte vers le milieu. Elle l’ouvrit, et découvrit derrière le matériel d’entretien, caché comme elle l’espérait, son sac remplit de ses affaires, d’argent liquide et de quelques babioles supplémentaires. Elle fut attendrie en pensant à la personne qui l’avait déposé là, risquant son poste. C’était une marque énorme d’affection. Lorsqu’elle avait demandé, à demi-mots, à Théa lorsqu’elle lui avait apporté son diner de mettre son sac remplit dans le local, elle l’avait regardée avec inquiétude à l’idée de se que sa protégé pouvait bien avoir en tête. Mais elle l’avait fait.
Encore une fois, elle se ramena à l’action présente. Elle ne devait pas rester là. Elle reprit sa marche, multipliant ses précautions. Il lui fallut une demi-heure pour traverser les différents étages, en esquivant les patrouilles.
Il lui fallut une demi-heure pour traverser les différents étages, en esquivant les patrouilles.
La sortie était proche, juste là. Il lui suffisait de franchir la porte de sécurité, et la porte du hangar, protégé 24 heure sur 24 par des caméras de surveillance. Elle devait faire tous cela sans être repérée, voler un véhicule et s’enfuir le plus vite et le plus loin possible, tout dépendrait du niveau de batterie de l’appareil qu’elle choisirait. Elle s’approcha de la première porte de sécurité et respira un grand coup pour se calmer. Sa main tremblait lorsqu’elle la plongea sous ses vêtements et en ressortit un petit passe de métal, il faisait environ huit centimètres de long et cinq centimètre de large. On pouvait y voir à la lueur de la lampe de l’entrée qui éclairait faiblement en grésillant, des petites inscriptions, des arabesques et des crans, ainsi qu’un portrait. C’était le prix de tous ces efforts, un passe qui ouvrait toutes les portes du vaisseau, celles à ADN, celles magnétiques. Elle observa le hall autours d’elle. Il lui restait environ cinq minutes avant que l’agent de sécurité qui s’occupait de cette partie du bâtiment revienne de sa pause café. Elle croisait les doigts pour que personne ne passe devant et ne la voit sur la vidéo. Contrairement à la plupart des pièces de l’étage, le hall d’entré était le seul dont les parois étaient transparente. De même pour le sasse de sécurité. Néanmoins, le matériau utilisé n’en était pas moins solide. Sune regarda l’image que lui renvoyaient alors les murs qui l’entouraient.
Elle se jugeait plutôt jolie, et même si elle paraissait avoir plus de dix-huit ans, elle n’en avait en fait que seize. Elle avait les cheveux longs, ils lui arrivaient à la taille et étaient lisses et roux. C’était une crinière incandescente, qui semblait indomptable. Elle faisait ressortir ses yeux bleu, pas un bleu froid et terne, non, ils étaient d’un bleu chaleureux, déterminé et pétillant d’intelligence. Sa peau était blanche, si blanche qu’on aurait pensé qu’elle était malade à force de ne pas voir le la lumière naturelle du soleil. Aux milieux de ce visage doux, elle avait un petit nez et une jolie bouche, sûrement destiné à rire et à sourire. Des fossettes devaient apparaître sur ses joues qui devenaient écarlate en cas de honte ou de colère pour donner de la consistance et de la matière à ce visage blanc malgré des pommettes rosées. Lorsqu’on baissait le regard et qu’on s’arrêtait sur ses vêtements, on remarquait immédiatement qu’ils étaient légèrement trop petits pour elle. Bien que propre, ils étaient trop étroits et il leur manquait environs une demi-douzaine de centimètres. Elle portait un haut blanc à bretelle, plus blanc du tout, un pantalon noir troué au genou et une vielle paire de baskets de la même couleur.
Lentement, Sune approcha sa main et inséra le passe dans la serrure en retenant son souffle. Clic ! Un bruit sourd en sortit, suivi du roulement des engrenages. La porte s’ouvrit. Enfin. Le bruit, bien que faible, avait alerté les gardes les plus proches qui se précipitèrent dans sa direction. Elle se mit à courir, sans plus faire attention au bruit qu’elle faisait, adieu la discrétion, et redevint une ombre dans l’immensité des ténèbres qui l’entouraient. Plus que deux cents mètres avant le hangar, elle y était presque. Soudain, une dizaine de soldats en uniforme sortirent d’un couloir adjacent. Elle vue d’abord la surprise sur leur visage avant d’entendre un stop, le bruit des balles propulsés dans sa direction et qui étaient censé l’arrêter. Elle était si prés du but, plus proche qu’elle ne l’avait jamais été. L’ombre qu’elle était ne cessa pas de courir et, avec la force du désespoir, elle continua à avancer. Même lorsqu’une balle lui brisa surement le radius, qu’une autre vint se ficher dans son mollet en teintant sa silhouette de rouge. Elle continua à courir. Plus que cinq mètre. Elle y était presque. Rien d’autre ne comptait alors pour elle, sauf sa porte de sortie. Libre. Elle serait bientôt libre. Elle ne devait pas s’arrêter. Pas maintenant. Plus qu’un pas, elle entra, se retourna, ferma avec rapidité la porte et la bloqua. Les balles suivantes vinrent se ficher dans la porte blindée en faisant un bruit effroyable. Elle parcourut en traînant la jambe les derniers mètres qui la séparaient du premier appareil. C’était un beau modèle, tout neuf, il avait du coûté une fortune. Sune monta dedans, alluma le moteur, ouvrit la piste et, telle un oiseau, décolla. Elle n’avait pas été si euphorique depuis longtemps. Pour la première fois depuis qu'elle était sortie de sa cellule, elle laissa échapper un cri de joie. Elle avait réussit. Elle était sortie, elle était libre. Elle fonça, échappant aux quelques courageux s’étant lancés à sa poursuite. Elle était libre et elle volait à la rencontre du soleil d’Imira. Elle n’était plus S1-072-365 F, ni Sune d’ailleurs. Elle n’était plus une ombre dans sa clarté, c’était une braise qu’on avait nourri, qui était devenus flammes.

Je sais que je suis un peu longue à écrire et que l'histoire n'en étant qu'a son début, il est difficile de juger. Mais n'hésitez pas à me répondre. Je vais essayé de poster minimum un demi-chapitre par mois, même si mon objectif est plutôt d'un toutes les deux semaines.
Bonne soirée,
Bloulou
Dernière modification par Bloulou le mar. 13 oct., 2020 8:58 pm, modifié 1 fois.
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonsoir,
Finalement, j'ai avancé plus que je ne le pensais ce week-end et j'ai eu le temps d'écrire et de corriger un chapitre entier.
Le voici donc :

Chapitre 2 : (1/1)

Dans une ruelle étroite de Télos, la Capitale de la planète de Skotadie et l’ancienne place forte de la résistance, il y avait un café, un bar appelé l’Hermite. Télos avait été la dernière ville à tomber sous la domination d’Erwan. Tant étaient mort pour défendre cette ville, qui s’appelait auparavant Eleftheria ; et voir chaque jour flotter au vent le drapeau à couronne à sept pique, symbole de l’Empire de Skotadie, était insupportable et désolant, et faisait trembler de rage et grincer des dents.
Ce café avait été détruit lors de la grande bataille, qui avait eu lieu juste devant les murailles de la ville, avant de l’investir, et qui avait été la plus grosse défaite de la résistance. Mais étant la meilleure adresse de la ville, il avait été reconstruit depuis longtemps. En effet, la planète de Skotadie avait arrêté de lutter depuis presque quinze ans. Le barman, un homme jovial au nez rouge et d’âge moyen, remplissait des verres, des chopes de bière derrière le comptoir à longueur de journées en regardant passer les clients. Des avis de recherches étaient placardés sur tous les murs de la ville sauf sur ceux de ce bar : c’était le lieu de rendez-vous des clients désirant se faire discrets. Même si la plupart des habitants de Télos avaient perdu espoir quand au fait de redevenir un jour une ville libre, une petite part de la population caressait toujours le projet de faire tomber l’ Empereur Erwan de son trône orné de pierre aussi noir que sa cruauté, et pourpre comme les millions de litres de sang qu’il avait fait coulé. Le barman de l’Hermite était de ces gens la, mais les autorités en places toléraient ses paroles parfois déplacées, car eux mêmes venaient souvent boire un coup chez lui.
L’endroit était assez calme en journée et l’affluence venait le soir, lorsque la plupart des hommes en ville travaillaient. Pourtant, lorsque Sune se glissa doucement par l’embrasure de la porte, les quelques clients qui étaient soit trop ivre pour travailler, soit trop vieux se turent. Elle marcha jusqu’au bar et s’arrêta. Bien qu’une dizaine de jours soient passés, elle avait changé. Elle se tenait plus droite, fière et portait désormais des vêtements à sa taille ainsi qu’une ceinture agrémentée de pochettes, un pantalon noire et un haut assortit, le tout complété par des bottes neuves et d’une cape du même noir. Son visage était caché par une capuche et des mèches éparses s’en échappaient.
En s’avançant vers elle, le barman prit la parole :
— Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il de sa voix bourrue.
— Des renseignements, répondis la jeune fille dans un souffle.
— Des renseignements, répéta-t-il, songeur. Et puis-je savoir à qui j’ai affaire, demanda-t-il méfiant, vous comprenez, je ne veux pas de problèmes.
— C’est pour cela que je suis là, répliqua-t-elle, et pour trouver un homme.
— Un homme, puis-je connaître sont identité ? Où l’ignorer vous vous même ?
— Je ne le connais pas personnellement mais tout le monde le connais, du moins de nom de réputation...répliqua t elle en esquissant un sourire en coin.
— Et c’est…
— Un grand homme, de taille, d’esprit. C’est un homme d’honneur et loyal envers ses amis. C’est un homme juste, mais sans pitié pour ses ennemis ; c’est un homme libre, un des derniers, déclara-t-elle évasivement.
— Que lui vouez-vous ? questionna avec méfiance le barman qui, en entendant la description, s’était arrêter d’essuyer ses verres. Vous savez, il est dangereux de faire une telle description par les temps qui courent en public, les trois phrases que vous venez de prononcer pourraient vous valoir la prison à vie.
— Je suis au courant et, si je suis venue à cette heure-ci, c’est pour éviter le monde.
— Pour résumer, vous cherchez donc le tristement célèbre Capitaine Swan. Le Capitaine de Black Shadow. Vous devez savoir que vous ne le trouverez sûrement pas ici, mais là haut, dans les étoiles dit-il en pointant le plafond de son doigt.
— Je sais, répliqua-t-elle, un brin d’agacement dans la voix, mais j’ai entendu dire qu’il fréquentait certain bars du coin.
— Et, comment comptez-vous le trouver ? Il est de mon devoir de vous rappelez que les quelques millions d’espion de l’empereur ne l’ont jamais trouvé très longtemps.
— Je suis débrouillarde, je vous montrerez de quoi je suis capable.
— Je te rappelle que tu as éludé la question du pourquoi, répliqua t’il en se mettant soudain à la tutoyer.
— C’est le seul qui puisse m’aider.
— Laisse tomber petite, te fourre pas dans les emmerdes, profite de la vie tant que tu le peu et retourne ...
— Chez moi ?, proposa-t-elle. Je n’ai plus de « chez moi comme vous dites ».
— J’allais dire chez tes parents.
L’Ombre partit d’un rire franc.
— Mes parents ? Ca tombe biens, c’est eux que je chercherais s’ils n’étaient pas décédés.
— Alors, trouve toi un petit boulot, j’sais pas moi mais c’est une très mauvaise idée de ce lancer dans une telle recherche. Tu es jeune et intrépide et tu as la vie devant toi.
— Introduisez-moi dans un camp de la résistance, je veux aider.
— Laisse tomber, te crée pas d’ennuis, rentre dans le moule
— C’est vraiment ce que vous pensez ? demanda-t-elle. Rentrer dans le moule, la résistance est-elle donc aussi bas ? N’avez-vous donc plus la volonté de repousser l’envahisseur ? Ne voulez vous pas venger vos morts ?
— Arrête de parler de résistance ! Souffla-t-il, exaspéré. Tu ne sais même pas ce que c’est je paris.
— Résistance, nom féminin, action de résister, de faire obstacle à une force ou à une action, faire effort contre l'emploi de la force par une autorité. Dans notre cas, la résistance fait obstacle à l’oppression crée par l’empereur Erwan et par ses soldats.
— Chuuut !! Es tu complètement folle pour tenir de tels propos ?
— Non je suis réaliste.
— Ce n’est pas du réalisme, c’est de l’inconscience ! cria-t-il hors de lui.
— Que ce passe-t-il ici ? demanda un soldat qui patrouillait dans la rue et qui en entendant du bruit, était entré dans le bar.
— Rien, répondit le barman, j’expliquais juste à cette jeune fille que l’alcool était déconseillé pour les enfants.
— Ca, c’est sure, approuva le supérieur du premier soldat qui était entré lui aussi, suivit par le reste de la patrouille, qui comprenait huit hommes.
C’était un homme plutôt grand et il portait un uniforme militaire gris ardoise, contrairement aux jeunes soldats qui l’accompagnait, tous vêtus de gris argile. Une demi-douzaine de médailles argentées était accrochée à sa poitrine et il portait une épée, rangée dans un fourreau noir décorés d’un petit onyx taillé en forme de couronne à sept piques, symbole de l’empire de Skotadie, de la taille d’un pouce et d’arabesque argentés. Il portait également des gants noirs et une petite dague était accrochée le long de sa jambe gauche, au niveau de sa cuisse. Le tout était complété par une paire de bottes noires et une coupe de cheveu noir réglementaire des soldats de l’empereur. Ses yeux n’inspiraient aucune pitié et un rictus cruel déformait en prime son visage froid.
Sune n’eu aucun mal à le reconnaitre. En effet les livres le décrivaient bien, en positif comme en négatif. Ils dépeignaient un homme cruel et sans pitié qui s’amusait à torturé moralement et physiquement les populations. Son nom : le commandant Féris Storm. C’était le bras droit de l’empereur sur le terrain, général en chef des armées, et plus particulièrement à Télos où il avait sa demeure construite sur le point le plus haut de la ville, à l’emplacement de l’ancien fort de la résistance et son dernier rempart.
Après la chute de sa muraille, on racontait qu’il avait fait tuer les femmes, enlever les jeunes enfants à leurs parents pour qu’ils soient formé au métier de soldat, tel des automates. Il avait envoyé les jeunes récalcitrants à la mort sur Elpida, et le tout sous le regard impuissant des derniers piliers de l’espoir. Parmi eux, le capitaine Swan, qui avait réussit, après avoir passé des années enfermé et torturé, à s’échapper sur un vaisseau de l’empereur avec quelques passagers. C’était les détenus du Night, qui lui en avait parlés. Le commandant Storm était un monstre sadique, un tortionnaire, craint de tous, ou presque. Quand il n’était pas en mission de reconnaissance sur son vaisseau, l’Imperial Galaxie, et laissait des carcasses métalliques sur son passage, il faisait des patrouilles de surveillance et terrorisait la population. Les quelques clients saluèrent le barman et sortirent précipitamment, heureux de ne pas être la proie du maitre de la ville. Il s’approcha lentement du bar, tel un chasseur.
— Mais, qu’avons-nous là ? Ne devriez vous pas être en train de travailler pour vous acheter à mangé mademoiselle ? demanda-t-il. Il était maintenant à dix centimètre du visage de Sune.
— Je viens d’arriver en ville, monsieur, je me renseignais sur l’endroit ou je pourrais trouver du travail, dit-elle en baissant les yeux.
— Alors pourquoi ses éclats de voix ? demanda-t-il en lui relevant le menton de l’index et en écartant sa capuche.
— J’ai demandé à monsieur le barman, ici présent, si, en attendant de trouver un travail permanant, il pouvait m’accepter en tant que serveuse et au vu de mon jeune âge, il a refusé, prétendit-elle.
— Quel âge avez-vous ?
— J’aurais 16 ans au printemps.
— C’est jeune en effet pour devenir serveuse, surtout dans un bar, mais c’est un bon âge pour s’engager dans l’armée, vous ne pensez pas ? dit-il en l’examinant attentivement. Sortez-moi les derniers avis de recherches catégorie femme moins de vingt ans, enchaina-t-il en s’adressant à l’homme le plus proche de lui et qui portait une sacoche.
— Voici, monsieur, répondit le jeune homme, en tendant lui la tablette demandée.
Le commandant Storm fit glisser les pages en inspectant les visages. Il s’arrêta sur une, prit la tablette et la posa à coté de Sune qui retenait son souffle.
— Elle te ressemble beaucoup, non ? questionna-t-il. Un peu trop même, je trouve.
Il reprit l’affiche et lu ce qui était marqué.
« S1-072-365 F, environ 15 ans, rousse, peau pale, de taille moyenne, recherché pour fuite d’un centre pénitencier, niveau maximale de recherche mais dangerosité minime. Prévenir les autorités compétentes immédiatement si information sur sa localisation.»
— Je crois qu’on a touché le gros lot les gars, s’exclama-t-il en s’adressant aux hommes qui s’étaient amassé autour de lui.
Puis, il se tourna à nouveau vers la jeune fille en rangeant la tablette et en la redonnant au soldat qui lui avait remis. Les autres guerriers formaient à présent un cercle presque parfait autours d’eux.
— Tu pensais peut-être que tu pouvais t’échapper du Night et ne plus être inquiétée de rien ?
— Du Night !!! s’écria le barman, sous le choc au nom de l’immense vaisseau prison d’où personne ne sortait, du moins profondément inchangé.
— On t’a pas sonné, toi, répliqua le commandant Storm en se tournant vers l’indiscret.
— Je pense que votre proposition d’entré dans l’armée ne tient plus non ? Se renseigna-t-elle.
— Non, elle ne compte plus mais, vu le niveau de priorité marqué sur cette affiche, je pense vous reconduire personnellement à vos appartement, répondit-t-il d’un ton doucereux en focalisant à nouveau son attention sur elle.
— Dommage, j’aurais préféré ne pas y retourner, surtout depuis que mes appartement ce résume à cinq mètres carrés.
— Sachez, mademoiselle que je verrais si je peux améliorer vos conditions de vie, même si je doute fortement qu’après votre escapade, elles ne deviennent encore pires.
Il fit un signe aux huit gardes qui les encerclaient puis il ajouta.
— Je me demande ce que vous avez pu faire pour atterrir sur le Night.
— Sachez que je l’ignore moi-même, répliqua-t-elle avant de dégainer la dague qu’elle avait glissée dans sa manche en cas de besoin.
Sur ce, elle lança la dague en direction du comandant et profita de sa surprise pour rompre le cercle qui s’était formé autours d’elle. Elle recula vers le comptoir, et emprunta le balai qui se reposait devant la porte de service pour se défendre.
— Attention ! prévint Storm qui s’était jeté sur le coté pour éviter le projectile et s’était relevé.
Mais Sune brandit son balai devant elle. Elle se doutait qu’elle devait avoir un air assez minable, mais elle n’y prêta pas attention. Les soldats dégainèrent leurs épées.
— Repose ça, ça nous épargnera à tout deux de perdre du temps, lui intima-t-il en se redressant et en s’époussetant.
Il s’approcha en souriant, espérant surement paraitre plus sympathique. Mais la jeune fille le maintint à distance avec son balai. Son sourire disparut pour laisser place à une profonde impatience.
— Lâche ce balai, insista-t-il avec fermeté. Je t’assure, tu n’as aucune envie de te battre, surtout contre moi.
— Et pourquoi pas ? le provoqua Sune.
— Parce que tu n’as aucune chance, expliqua-t-il en sortant son épée à son tour.
Il en approcha la pointe de balai pour le repousser, mais la jeune fille pivota de manière à avoir une meilleure prise sur son arme improvisée et résista à la pression de leurs deux armes collées l’une à l’autre. Ils s’observèrent, et lorsque leurs regards se croisèrent, Sune ne détourna pas les yeux cette fois ci. Le gradé se fendit pour tenter de désarmer son adversaire, mais la jeune fille para le coup. Il dégagea sa lame et chargea à nouveau, et fit face à nouveau à sa résistance. Il changea de technique et feinta, avant d’attaquer à nouveau alors qu’elle se dérobait pour éviter d’être acculée. A son tour elle assaillit son adversaire avec différents coups d’estocs, de feinte, tous bloqués avec facilité par Storm qui ne cessait de sourire devant la résistance farouche de Sune. Après avoir attaqué, elle esquiva le coup qu’il lui portait d’un bond sur le coté. Son balai, à force de recevoir des coups, était tellement fragilisé qu’il allait surement se briser en deux rapidement. Sune avait conscience qu’il retenait plus que ses coups, amusé de ses tentatives pour le repousser. Elle devait trouver une sortie, et ce, sans attendre. Elle recula jusqu'à la porte de service située derrière elle, et tenta de l’ouvrir sans succès. En la voyant faire, le sourire du commandant s’élargit encore un peu. Elle était prise au piège, elle fit face à son adversaire, sentant le bois dure de la porte contre son do. Il baisa sa garde et s’approcha.
— Arrête maintenant, tu vois bien que tu n’as aucune chance, lui dit-il d’un ton mielleux.
Sune jeta un regard au barman, qui avait recommencé à astiquer ses verres en baissant le regard. Elle ne vit pas son visage, mais crut y déceler de la culpabilité. Elle lui lança un regard plein de détresse, le suppliant silencieusement de l’aider, de ne pas rester là sans rien faire.
Storm remarqua son regard, et partit alors dans un fou rire.
— Besoin d’un peu d’aide, peut-être ? demanda-t-il ironiquement. Non ? ajouta-t-il en voyant le barman se tasser un peu plus sur lui-même.
Elle observa la pièce, essayant de trouver un élément pouvant l’aider à la sortir de cette mauvaise passe. Elle aperçut alors la dague qu’elle avait lancée quelques minutes plus tôt, et qui reposait désormais par terre à quelques mètres d’elle.
Storm la tenait désormais en respect du bout de son épée. Elle pourrait peut-être tenter d’attraper le poignard, si elle n’était pas embrochée avant. Ses mains se crispèrent sur le balai qu’elle tenait toujours lorsqu’elle sentie la pointe de l’arme lui effleurer le cou. Il la baissa jusqu'à s’arrêter au niveau de ses mains qu’elle avait ramené contre sa poitrine. D’une pression du plat de l’arme il lui fit lâcher son balai qui tomba au sol.
— Officier Picave, veuillez me donner les menottes, ordonna t il en s’adressant à un des soldats derrière lui. Je ne voudrais pas que vous vous perdiez en chemin, précisa t-il à Sune.
— Voici monsieur, déclara-t-il en lui tendant ce qu’il avait demandé.
Il les prit est s’approcha de la jeune fille, dont le visage exprimait désormais un désespoir évident, mais pas une résignation. Tout cela pour rien. Tous ses efforts inutiles. Elle cacha ses mains derrière son do.
— Vos mains, ordonna-t-il en déverrouillant les menottes. Ce n’est pas douloureux, loin de là, juste inconfortable, précisa-t-il comme il l’aurait fait avec une jeune enfant.
Elle sentait son souffle qui dégageait une odeur de mente contre sa peau et cette proximité la révulsait. Elle devait agir, et vite. Elle baissa les yeux et aperçut alors les belles chaussures cirées de l’homme qu’elle s’empressa d’écraser sous son talon. Il poussa un cri, plus de surprise que de douleur, dont Sune profita pour se dégager. Elle ramassa le manche du balai et attaqua le soldat le plus proche d’elle au niveau des jambes, sans lui laissé le temps de réagir. Il tomba à la renverse dans sa surprise et se tint le genou de douleur. Elle traversa la pièce et empoigna le poignard qu’elle brandit devant elle. Les militaires, remis de leur surprise, avaient reformé le cercle qui l’entourait. Storm rentra à l’intérieur du cercle.
— Bon, finit de jouer. Tu vas être une gentille fille ou tu le regretteras, déclara t il toute trace d’amusement disparu de son visage.
— J’ai trop longtemps été une gentille fille comme vous dites, répliqua-t-elle en reprenant un peu confiance. Et il n’est pas question que je le redevienne.
— Je te garantis que si, la prévint-il.
— Et moi je crois que non, le contredit-elle en souriant en coin, avant de s’élancer vers Storm.
Elle appuya son balai contre l’épée qu’il avait levé pour protéger son visage de manière à la faire légèrement reculer. Elle s’arc-bouta pour mettre tout son poids dans son mouvement, faisant ainsi tourner l’arme de son adversaire contre lui-même. D’une pression supplémentaire, elle le fit davantage reculer et il bascula sur une chaise posée derrière lui. Elle profita de ce moment d’inattention pour s’élancer en courant vers la sortie. Elle repoussa les attaques des militaires qui essayaient de l’arrêter et franchit la porte en trombe.
Une fois sortie du bar, elle continua sa course et se glissa dans un dédale de ruelles. Elle continua à courir une dizaine de minutes puis se mit à marcher. Elle erra entre les ruelles mal éclairées en méditant. Elle ne savait pas où se trouvait le capitaine Swan mais si lui venait au bar, elle espérait que le barman l’informerait qu’elle le cherchait. Elle s’adossa quelques instants contre un mur pour reprendre son souffle et reposer ses jambes. Elle observa la ruelle déserte, seuls quelques chats faisaient les poubelles à la recherche de nourriture.
Sur un mur à sa droite, elle aperçut un panneau de signalisation. Curieuse de voir ce qui pouvait bien être marqué sur les feuilles à demi volantes dont la plupart étaient déjà éparpillées et déchirées sur le sol sale. Elle en ramassa une. C’était un avis de recherche comme elle en avait déjà vu placardé dans sur les murs de la ville, mais contrairement à ceux-ci, celui qu’elle tenait dans la main ne parlait pas de n’importe quel pauvre bougre ayant volé un peu de nourriture dans un commerce de la ville pour survivre. L’homme, car c’était un homme, avait un visage sérieux et elle lui donnait la trentaine tout au plus. Il était solennel, mais son menton relevé avec détermination et arrogance, et l’éclat qu’on percevait dans ses yeux montraient bien que ce n’était pas un de ses malheureux des quartiers pauvres. Non, c’était un meneur.
En vérité, sans l’avoir jamais vu, Sune n’eut même pas besoin de lire le nom au bas de l’affiche pour comprendre de qui elle parlait. Hallan Swan, le Cygne. La jeune fille sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine, excité par l’idée qu’elle avait peut-être une chance d’atteindre son but. La récompense promise était élevée, et comportait plus de zéros que la jeune fille en avais jamais vu alignés dans la réalité, pas moins d’un million d’Allagí ! Elle plia la feuille, et l’enfourna dans la poche intérieure de sa cape. Elle reprit sa promenade et déambula sur les trottoirs de la grande ville jusqu'au faubourg de la métropole. Elle traversa le bidonville qui s’y était installé. Lorsqu’elle s’arrêta enfin, le soleil avait commencé à entamer sa lente descente vers l’Ouest. Son ventre gargouilla et elle regretta de n’avoir rien commandé dans le bar. Elle s’assit et posa son sac à coté d’elle et en sortit une boite de gâteau et une pomme. Elle était affamée et mangea lentement en profitant du doux souffle de vent qui lui ébouriffait les cheveux. Elle resta là à méditer puis repris le chemin inverse. Lorsqu’elle repassa devant l’Hermite, le soleil se couchait derrière les grandes tours du quartier des affaires. L’Ombre quitta l’allée principale et s’enfonça dans les venelles perpendiculaires. Le paysage changea rapidement. Les maisons à peu près reconstruites laissèrent place aux immeubles détruit, en ruine mais où des dizaines d’enfants en haillons couraient à la recherche d’un peu de nourriture. Toute cette misère révoltait la jeune fille.
Malgré l’isolement qu’on lui avait imposé, elle avait toujours eu suffisamment a mangé. Cette pauvreté lui crevait le cœur et commençait à regretter d’être parti du Night. Elle y avait été heureuse, avant l’arrivée de Blackbird. Mais elle s’était fait une promesse, et elle la respectera, même si la mort l’empêchait de la finir. Elle avait réussi à trouver un logement, difficilement certes, mais elle avait un endroit où dormir. C’était un immeuble défraichi par le temps, un immeuble à l’ancienne mode, un des rares des quartiers populaires à être encore debout. Il était un lieu de rendez vous des multiples trafiques, drogues, alcools et armes. Le loyer était hors de prix mais Sune n’avait pas l’intention d’y rester longtemps. Elle y vivait depuis son arrivée à Télos, une semaine auparavant. Dans ça fuite, elle avait emporté les économies que lui avaient mis de coté Emilie et Armand en secret. Ils avaient toujours espéré qu’elle sortirait un jour du Dark Night. Elle leur devait d’essayer. Des murs beiges, de petites fenêtres sept mètre de hauts environ, trois étages, un sous-sol, des combles et un escalier en métal où il manquait des marches. Sune monta l’escalier au pas de course et s’arrêta sur le dernier palier. Elle inséra dans la petite serrure de la porte une passe magnétique et celle-ci s’ouvrit en coulissant.
Elle posa son sac sur la petite table de l’unique pièce et s’approcha de la glace posée devant le lit.
Elle se regarda dedans. Finalement, cette nouvelle coupe de cheveu lui allait bien. Mais cela ne suffirai pas. Les nouvelles têtes étant facilement repérables, elle se ferait remarquée. Malgré les mises en garde du barman de l’Hermite et sa tentative de dissuasion, il lui fallait contacter la résistance. Elle ne savait rien de ce monde qu’est la vie autrement que dans les livres. Qui écouter, qui ignorer, qui croire, de qui se méfier. Elle vagabondait dans Télos depuis une semaine à la recherche du bar le mieux placé pour lui donner des informations sur Hallan Swan. Lui, il pourrait surement l’aidé. Désormais seule, elle se fiait aux anciens conseils de ses amis du Night, et leur premier conseil, conseil de prisonniers à qui on reprochait diverses choses, était d’entrer en contact avec Lui.
Mais elle savait une chose : si elle voulait trouver des gens vivant dans la clandestinité, il n’y avait qu’un endroit où elle pouvait aller. Le marché noir, tout s’y trouve, tout s’y vend. Il changeait de place toutes les semaines et avait plusieurs emplacements qui alternaient irrégulièrement. Mais s’il y avait bien une chose qans laquelle Sune excellait, c’était de laisser trainer ses oreilles. Elle avait entendu une serveuse le glisser à l’oreille d’un homme qui jouait aux cartes. Le prochain aurait lieu le lendemain, un mercredi, sur la place secrète, situé dans l’arrière coure d’un tailleur, le numéro 6 de la place des affranchis, appelé l’Étoffe de soie. La place des affranchis se trouvait à l’extrémité nord de la ville, elle l’avait vu sur la carte qu’elle avait achetée à son arrivée. Et son appartement, lui était situé plein sud-est. Il lui faudrait minimum 2 heures de marche en se pressant pour y arriver. Elle devrait donc se lever avant le soleil pour ne pas arriver trop tard, lorsque les personnes pouvant l’aider seraient parties. Elle mit son réveil et se coucha se soir-là l’esprit tourmenté.



Je me répète, mais j'aimerais bien avoir tout de même quelques retours, qu'ils soient positifs ou négatifs, alors n'hésitez pas.
Bloulou
Dernière modification par Bloulou le sam. 05 déc., 2020 7:32 pm, modifié 1 fois.
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour,
Enfin les vacances ! Et qui dit vacances, dit aussi plus de temps pour écrire (enfin).
Voici donc la suite :

Chapitre 3 :

Le lendemain, Sune se réveilla tôt, comme prévu. Le soleil commençait à peine à percer le ciel de ses rayons dorés. Elle s’étira et profita encore un peu de la chaleur de son lit, avant d’en sortir et de se changer rapidement. L’été commençait dans quelques semaines, mais la température était froide pour la saison : il ne faisait pas encore assez chaud pour sortir sans manteau au dehors sans frissonner. Et vu la passoire qu’était son logement, Sune avait l’impression de vivre dans un frigo.
Elle prépara ensuite son sac, dans lequel elle mit une gourde, des fruits secs et des gâteaux, un petit canif et le poignard que lui avait offert Armand pour son sixième anniversaire. Elle n’avait pas emporté grand-chose dans sa fuite, mais elle avait prit le petit poignard, des photos, ses économies, ses écouteurs et son MP 3. Elle avait aussi prit son petit miroir de poche, cadeau que lui avait fait Emilie pour son huitième anniversaire. Tout cela était bien rangé dans le sac, cadeau cette fois ci de Quérian, qui lui avait donné lorsqu’il était revenu la voir il y a deux ans. Avait-elle fait le bon choix ? Elle se le demandait. Elle n’aurait pas du partir. Quérian. Elle aurait du rester, suivre ses recommandation. Ils se l’étaient promis. Amis pour la vie, peut importe la distance qui les séparait, où les personnes. Que dira-t-il quand il rentrerait et serait mit au courant ? Il l’était surement déjà. Sune, seule dans cette chambre, dans cette ville qu’elle ne connaissait pas eu honte. Honte d’être partie. Honte de décevoir Armand, Emilie et Quérian. Ils se connaissaient depuis longtemps, avant Canen. Il ne comprendrait pas. Non, il ne comprendrait pas qu’elle soit partie. Comme elle n’avait pas compris le choix de Canen. Elle était bien sur le Dark Night. C’était sa maison. Leur maison. Combien de bon moment avaient-ils passé là-bas ? Ensemble. Sune se reprit. Voilà qu’elle abandonnait déjà. C’était lui qui l’avait abandonnée le premier après tout. Il était partit il y a bien longtemps. Mais elle savait que c’était faux. Elle savait que s’il l’avait pu, il serait resté avec elle. Ils étaient si proches avant. Avant Canen.
Stop, ce n’était pas le moment d’avoir du regret, se corrigea-t-elle. Elle était libre. Elle l’avait toujours désiré. Toujours ? Pas vraiment. Si elle faisait ça, c’était pour Canen. Mais, et Quérian dans tout ça ? Elle les retrouverait. Tous les deux. Elle reprit son sac et y ajouta des vêtements, quelques objets utiles et une carte. Toutes ces affaires. Elle mit sa cape qu’elle rabattit sur sa tête et sortit lentement de son appartement pour ne pas réveiller les autres locataires, prit les clés et les mit dans une enveloppe qu’elle ferma et glissa dans la boite au lettres de la concierge.
Une fois en bas, elle prit son MP 3 et ses écouteurs qu’elle mit dans ses oreilles et commença sa marche.
Environ deux heures et demie après, elle entrait sur la place des affranchis. Elle n’avait pas rencontré grand-monde, à part quelques patrouilles qu’elle avait habilement contournées. Il lui fut simple de rentré chez le tailleur, les deux sentinelles laissaient rentrer. Malgré l’heure matinale, elle était noire de monde. Bien que sont emplacement change et ne sois pas divulgué à n’importe qui pas précaution, son existence n’était un secret pour personne. Il était toléré. Et comme pour l’Hermite, ceux qui étaient censé empêcher ce genre de rassemblement venaient s’y approvisionner. On pouvait y rencontrer toute sorte de gens : des mères de familles, des criminelles recherchés, des bandits de grand chemin, des voleurs, des membres de la résistance et aussi des soldats. Il fallait être prudent et protéger son argent. Sune se faufila à travers la foule. Et se dirigea vers la petite cabane pliable marquée « renseignements ». Une file d’une dizaine de personne s’étirait devant. La jeune fille prit place dans la file d’attente.
— Que puis-je faire pour vous ? demanda un des deux hommes qui informait les curieux, lorsque son tour arriva.
— J’aimerai savoir à qui je peux m’adresser pour des…une mise à jour de ma puce, demanda-t-elle.
— Allée 2, stand 45, demandez le vieux Holmes. Il y a pas meilleur que lui.
L’Ombre remercia l’homme et suivit le chemin qu’il lui avait indiqué.
Elle passa à coté d’un stand vendant de petits objets électroniques d’occasion. Des téléphones, des MP3, des écouteurs. Mais ce fut autre chose qui attira son attention, Il y avait aussi un modificateur de voix, un MV, usé, mais utilisable. Elle demanda le prix à la femme âgée qui tenait le stand et celle-ci lui en demanda un prix bien au dessus de sa valeur. Sune marchanda un peu avec la dame et repartit avec pour un prix plus raisonnable. Le stand 45 était un des derniers stands du marché, à l’écart des autres. En faite, ce n’était pas un « stand », c’était une petite tente bleu foncée, émacié, avec une chaise pliable de la même couleur que la tente et une petite table devant. Un vétéran était assis sur la chaise, il tenait une pipe en bois et l’odeur acre de la fumée piquait le nez de Sune. Lorsqu’il releva la tête pour regarder qui avait besoin de ses services, il fut étonné d’apercevoir un jeune fille, même pas majeur ou a peine, frêle, mais déterminée. Il s’était demandé en quoi il pourrait aider une si jeune personne. Fine, gracieuse, silencieuse, mystérieuse, sérieuse, trop sérieuse pour une créature aussi frêle. La jeune fille, elle, fut stupéfaite de voir le visage foncé du vieil homme strié de fine lignes plus claires que sa peau. Alors qu’elle s’approchait davantage, elle comprit soudain qu’il n’était, contrairement à ce quelle avait pensé au premier abord, pas vieux du tout. Fatigué, anxieux même, affaissé par son vécu, mais nullement vieux. Elle s’approcha un peu plus et dit :
— Bonjour monsieur, êtes vous monsieur Holmes ? L’homme de l’entrée m’a dit que vous pouviez m’aider. J’ai besoin de faire fabriquer une nouvelle puce d’identification.
— Oui je suis monsieur Holmes, répondit-il, déconcerté. Venez, suivez-moi.
— Je vous préviens, mes services ont un prix, continua-t-il en se levant et en écartant le pan de toile qui pendait devant l’entrée de la tente.
La jeune fille le suivit à l’intérieure. Elle semblait plus grande une fois à l’intérieur qu’a l’extérieure. Une table en bois avec une lampe et du matériel chirurgicale était posé au milieu de la pièce. Un fauteuil rouge fatigué se trouvait dans un des coints. L’homme lui fit un signe l’invitant à s’installer dans le fauteuil. Il s’assit sur un tabouret qu’il approcha du fauteuil, prit la main droite de Sune et la posa sur l’accoudoir en métal du siège. Il inspecta longuement l’intérieur de son poigné, prit un objet ressemblant à une lampe à ultraviolet, puis se tourna vers elle.
— Mais…vous ne possédez pas de carte, en tout cas pas en se moment.
— Quoi ? Mais pourtant je la sens, répondit-elle interloquée.
— Je suis formel, elle est factice.
— C’est pour ça qu’ils ne m’ont pas encore retrouvé, songea-t-elle tout haut.
— Ecoutez mademoiselle, je ne veux pas d’ennuis.
— Seriez-vous capable de m’en faire une qui passerait les contrôles ?
— Oui, c’est dans mes cordes, mais je vous préviens, un control approfondis aurait tôt fait de la craquer. J’en ai pour cinq minutes pour retrouvés celles que j’ai mis de cotés.
— Merci monsieur. Je vous dois combien ? demanda-t-elle.
— Deux pièces d’argent, mademoiselle.
— Deux pièces ! S’exclama-t-elle, interloquée.
— Je vous avais prévenu. J’espère que vous avez de quoi payer sinon, vus pouvez dire adieu à votre carte.
— Non, c’est bon, répondit-elle. J’ai ce qu’il me faut.
— Bien, acquiesça l’homme avant d’aller fouiller dans les coffres à l’autre bout de la pièce. A quel nom dois-je la mettre ?
— Je… Je ne sais pas.
— Vous ne savez ? Voila qui est encore plus inhabituel. N’avez-vous pas un surnom ? Un deuxième prénom ? Ou encore un nom que vous affectionner ?
— Si, si… bien sur, dit-elle, pensive.
— Donc, ce sera ? l’interrogea-t-il.
— Sune, hésita-t-elle.
— Sune comment ? demanda-t-il.
— Nightin…Nightjar.
— Et, je mets quel âge ?
— Dix-huit.
— Dix-huit ans ? Vous êtes sure ? demanda-t-il, septique.
— Oui, certaine, répondit-elle avec confiance.
— Si, vous le dites…
Et il commença son travail.


***

Sune ressortit une quinzaine de minutes plus tard avec sa nouvelle carte implantée dans son avant bras. Il l’élançait à chaque fois qu’elle tentait de le bouger, mais elle n’y prêtait pas attention. Au moins les risques qu’elle prenait n’auraient pas servi à rien. La jeune femme reprit le chemin inverse et scruta les différentes allées, à la recherche d’un possible indice.
Autours d’elle des gens se croisaient, discutaient. Elle s’extirpa du flot d’individu qui l’emportait, la bousculait. Elle s’arrêta le long d’une allée et observa cette agitation. Toutes les couleurs, les odeurs et les bruits, lui tournaient la tête. Elle aimait cette ambiance. Elle qui n’était jamais sortie, était heureuse de voir autant d’activité, de monde. Elle fut brusquement tirée de sa rêverie lorsqu’un corps chaud lui rentra dedans, manquant de la faire tomber. Elle se stabilisa en se tenant à l’objet le plus proche, en l’occurrence une barre qui maintenait debout le stand derrière elle, et qu’elle faillit faire tomber. Une fois debout, elle se tourna vers l’individu qui l’avait fait tomber et se trouva nez à nez avec un jeune homme, un peu plus âgé qu’elle qui se redressait et s’époussetait. Il avait les cheveux bruns, la peau déjà bronzé, agile et possédait de magnifiques yeux marron chocolat, pétillants et énigmatiques. Il portait un pantalon crème avec de nombreuses poches et un haut blanc à manches courtes assorti avec de veilles baskets. Une chaine argentée pendait à son cou. Elle resta interdite, surprise devant cette rencontre inattendue. Il lui sourit, augmentant encore son trouble, puis repoussa du revers de la main une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux.
— Excusez-moi, gente dame, je ne regardais pas ou j’allais, dit-il un brin d’amusement dans la voix devant son air effaré.
— Ce n’est rien, répondit-elle, en reprenant un peu d’aplomb. C’est de ma faute, j’aurais du faire attention.
— Ne vous en faite pas, il n’y a pas de mal. Maintenant, je vais devoir vous laisser, ajouta-t-il, en regardant par dessus son épaule.
Il lui sourit une dernière fois de son sourire moqueur, et repartit en courant comme il était venu.
— Attendez ! s’écria-t-elle. Pourquoi partez-vous ? Auriez-vous peur de quelque chose ?
— Moi, peur ? Jamais ! répliqua –t-il en se retournant.
— Alors pourquoi courrez-vous ? Demanda celle-ci en le rejoignant. Vous êtes attendus quelque part ?
— En quelque sorte, fit il en accélérant encore la cadence pour la semé. Et vous, pourquoi me suivez vous ?
— Je vous suis parce que lorsque vous m’êtes soudain tombé dessus, je cherchais quelqu’un pour m’indiquer mon chemin, répliqua-t-elle en le rattrapant et accélérant à son tour.
— Il y a des guides à l’entrée, objecta-t-il, en la rattrapant.
— Et donc, pourquoi on court ?
— On court parce que j’essaye de vous semé.
— Eh bien, c’est raté.
— Oui, ça c’est sure, dit-il en décélérant progressivement et en s’arrêtant. Donc, sachez Mademoiselle, que j’ai des choses importantes à faire.
Ils avaient finit par franchir l’entrée du marcher, s’étaient arrêtés à l’autre extrémité de la place des Affranchis et se faisaient désormais face.
— Peut être puis-je vous aidez ? demanda t elle, curieuse et continuant d’avancer dans la rue qui lui faisait face
— Oui, vous pouvez essayer de distraire ses messieurs qui arrivent, proposa-t-il en s’aplatissant contre le mur. S’ils me voient, je suis dead !
— Dead ?
— Mort quoi. Oh merde, un cul de sac ! On est piégé.
Il observait la ruelle, lorsqu’ils aperçurent une quinzaine de soldats armés qui avaient fendu la foule et cherchait la direction qu’avait du prendre le fuyard.
— Vous êtes poursuivis ?! demanda-t-elle, encore plus étonnée.
— Oui, et si vous ne la bouclez pas bientôt, on va avoir des ennuis, dit-il. En se tournant tantôt vers elle, tantôt vers les soldats qui discutaient pour savoir quoi faire.
— Et merde ! J’espère que vous êtes clean, on va avoir de la compagnie.
— Et vous, officiellement, êtes vous « clean » comme vous dites ? demanda-t-elle.
— Moi ? Evidement, vous croyez quoi ! demanda-t-il ironique. J’ai juste une quinzaine de soldats surentrainés à mes trousses.
— On-t-ils eu le temps de voir votre visage ? S’informa-t-elle, réfléchissant à toutes les possibilités.
— Non, je ne pense pas. Pourquoi ?
— Venez, décida-t-elle, en le tirant loin de leur cachette.
— Non mais vous êtes complètement folle ! S’exclama-t-il en la ramenant.
— Au contraire, je suis on ne peut plus sensée, répliqua-t-elle. Maintenant vous allez tenir votre langue s’il vous plait monsieur, sinon on est mort. Si vous cherchez un arbre, où aurez-vous le plus de mal à le trouver ? Continua-t-elle.
— J’en sais rien moi, c’est pas le moment de faire des devinettes, s’indigna-t-il.
— Dans une forêt, répondit-elle en l’ignorant. Paraissez normale, ajouta-t-elle en le tirant définitivement de leur cachette.
Elle sortit de la ruelle. Le jeune homme essaya de la repousser et de retourner dans l’ombre mais s’y résigna en voyant le regard des soldats fixé sur eux. Il se raidit lorsqu’un des militaires, visiblement le plus âgé, s’approcha.
— Contrôle d’identités, prévint-il-t-il en s’adressant aux deux jeunes gens.
Sune dégagea sont poigné de la main du jeune homme et le tendit à l’homme qui y appuya sont scanner en retenant son souffle. Un bip retentit, au soulagement de la jeune femme. D’autres soldats s’étaient rapprochés d’eux, au cas où la situation dégénérerait. Le premier homme se tourna ensuite vers le garçon qui essayait de masquer son appréhension. Il tendit à son tour son avant bras et le même petit bruit sortit de la machine, annonçant que leurs dossiers était en règle.
— Vous pouvez passer, déclara-t-il alors que ses collègues s’écartaient.
Sune reprit le bras de son compagnon d’infortune et ils traversèrent le reste de la place. Ils s’apprêtaient à entrer dans la rue voisine quand l’homme les rappela.
— Eh, vous, attendez ! Arrêtez-vous ! s’écria-t-il en se lançant soudain à leur poursuite.
Elle, surprise, se retourna et aperçue ce qui avait alors alerté l’homme : une crosse, appartenant à une arme à feu dépassait de la ceinture du jeune homme. A peine s’était-elle retournée que, déjà, un projectile filait dans leur direction. Elle s’écarta précipitamment et l’évita de peu.
— Cours ! S’exclama-t-elle en détalant, alors que l’homme rechargeait déjà son arme et que les autres soldats faisaient pleuvoir les cartouches dans leur direction.
— Halte ! Aboya une seconde fois le militaire en se lançant à leur poursuite.
— Bon tu avais raison, c’était un très mauvais plan, avoua Sune d’une voix aiguë en se mettant à courir.
— Et qui m’a foutu dans un tel pétrin, je me le demande ! railla le jeune homme en la suivant.
Sune regarda derrière elle : la plupart des militaires s’étaient lancé à leur poursuite, bousculant ceux qui avaient le malheur de se trouver sur leur passage. Son compagnon sortit son pistolet, et se mit à tirer en se retournant rapidement.
Ils s’engagèrent dans une petite venelle sombre, entre deux maisons. C’était un cul de sac, comme la ruelle précédente, à la seule différence que depuis qu’ils s’étaient engagés, son compagnon semblait s’être un peu décrispé.
— On y est, déclara le jeune homme en reprenant son souffle.
— Où ça ? demanda Sune, ne comprenant pas ou il voulait en venir.
— Grimpe, lui ordonna-t-il en lui montrant un ancien bidon rouillé en éludant sa question.
Après un instant d’hésitation, elle se mit à escalader le tonneau, puis elle se hissa sur le mur en béton. Elle se laissa tomber de l’autre coté en poussant un petit cri de surprise lorsqu’elle toucha le sol boueux. Elle s’écarta, et le jeune homme se laissa glisser à coté d’elle.
— Chut, murmura-t-il en s’arrêtant aux aguets.
Retenant leur souffle, ils entendirent les pas rythmés des militaires passer devant eux sans s’arrêter. Lorsqu’ils ne furent plus qu’un murmure, ils s’autorisèrent enfin à souffler. Ils s’assirent et s’observèrent en silence. Le jeune homme en profita pour remettre son pistolet qu’il tenait toujours dans sa ceinture.
— Je m’appelle Sune, se présenta t elle en lui tendant la main.
— Et moi, Saeva, répondit-il en la lui serrant.
Il se releva et lui sourit en gardant la main de Sune dans la sienne. Elle était agréablement chaude et à son tour, elle lui sourit. Ils restèrent ainsi, en souriant, avant de se séparé, intimidés.
— C’est bon ils sont partis, déclara Saeva. Viens, je vais te faire la courte échelle pour que tu puisses repasser, ajouta-t-il en joignant le geste à la parole.
— Attend ! s’écria-t-elle. Mais … Et toi ?
— J’ai mes propres entrées, répondit t il d’un ton mystérieux. Maintenant, Viens.
— Je ne peux pas…Je ne peux pas retourner là-bas, se récria-t-elle, paniquée.
Il s’était relevé et s’était approché d’elle, à mesure qu’elle parlait. Désormais, il était à moins d’une vingtaine de centimètre d’elle et la regardait, ses yeux verts plongés dans les siens.
— Et pourquoi ? demanda-t-il
— Parce que…parce qu’ils m’ont surement déjà reconnu et ficher, balbutia-t-elle. Je ne peux pas retourner là-bas. Et me renvoyer de là d’où je viens.
— Estimes-toi heureuse qu’ils ne te tuent pas de suite. Rétorqua t il. Et qu’est ce que ca peut me faire, d’ailleurs ? S’emporta-t-il. Si tu n’étais pas resté avec moi, on n’aurait pas eu d’ennuis.
— Ecoute, ça fait moins de deux semaines que je suis partie, et libre de mes mouvements, je refuse de retourner là-bas ! tenta-telle de le convaincre.
— Pas mon problème.
— Je n’ai pas faits tous ces efforts pour me tirer du Night pour rien ! S’énerva-t-elle.
— Le Night ? Tu veux parler du Night ? Le vaisseau prison le plus impénétrable, le plus sécurisé au monde ? demanda-t-il en explosant de rire. Personne ne s’échappe du Night.
— Personne sauf ceux qui y ont vécu assez longtemps pour en connaitre les moindres détails, affirma-t-elle en tentant de retrouver son calme.
— Comme toi, quoi ? Plaisanta-t-il.
— Je te dis la vérité !
— Alors, peut-être que madame à une preuve, la mit-il au défi.
Il avait croisé les bras contre sa poitrine et s’approchait sans la quitter des yeux. Sune avala sa salive, défit son sac de ses épaules, le posa à ses pieds et l’ouvrit. Elle le fouilla, ouvrit une pochette cachée à l’intérieur et en ressortit le passe de sécurité qu’elle avait utilisé pour s’enfuir. Elle se releva, écarta une mèche qui était venue devant ses yeux, et lui tendit le passe. Il le prit, méfiant, le tourna sous toutes les coutures, l’examina.
— Où as-tu eu ça ? demanda-t-il, plus sérieux qu’il ne l’avait été depuis le début de la conversation.
— J’te l’ai déjà dit. Je l’ai volé à un officier pour fuir le Night.
— Au sous-chef de la sécurité, chargé des prisonniers long-termes tu veux dire, la corrigea-t-il. Il s’approcha, son visage n’était plus qu’a quelques centimètres, et Sune sentait sa respiration calme sur son visage.
— Qui es-tu ? Qui es-tu vraiment ? demanda-t-il avec un intérêt nouveau.
— C’est ce que je cherche à savoir.
Il se retourna, fit quelques pas, mit le passe dans sa poche et se passa la main dans les cheveux en réfléchissant. Sune ne l’en empêcha pas. Elle attendit en retenant son souffle.
— Sache que je ne crois pas à cet histoire, la prévint-t-il
— Mais …
— Je n’ai pas finit, l’interrompit-il. Mais ce n’est pas à moi d’en juger. Lorsqu’une … une situation de cet envergure nous arrive, j’ai ordre dans référé au plus vite au comité. J’ignore qui tu es, ce que tu veux, mais s’il y a une chose que je sais c’est que si tu me trahis, tu vas amèrement le regretter. Viens, on n’a pas de temps à perdre
Il remit rapidement de l’ordre dans ses vêtements, et partit à grands pas en slalomant entres les morceaux de ferrailles.
— Attends-moi ! Où allons-nous ? Voir la résistance ? Questionna-t-elle en s’élançant à sa suite.
— Du moins ce qu’il en reste.


Voilà, encore un chapitre de finit.
Bonne vacances à tous
Bloulou
Dernière modification par Bloulou le sam. 05 déc., 2020 7:52 pm, modifié 1 fois.
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour/bonsoir à tous !
Ça fait plusieurs semaines que je travaille sur ce chapitre, et j'ai absolument besoin de retours ! L'écriture est quelque chose d'assez intime, je trouve, et je ne veux pas montrer mes textes à mes parents (je suis sure que certains d'entre vous comprendront...). ;) C'est pourquoi, j'ai besoin d'avoir des retours.
Est-ce que j'écris est agréable à lire ? Ou mal écrit ?
Est ce que le lecteur voit de quoi je parle ?
Ais-je réussit à l'amener dans mon univers ? Ou est-il totalement perdu ?
Est-ce intéressant, vivant, ennuyant à mourir ? Trop rapide ou trop long à se mettre en place ?
Comprend-on les différents personnages ? Sont-ils trop clichés ?
J'ai une multitude de questions dans la tète et en ce moment, j'ai parfois l'impression que mon cerveau va exploser sous le doute. Je sais que ce que j'écris est très très loin d’être parfait, que ce n'est qu'une ébauche. Et c'est pourquoi il me faut des retours. Pour m'améliorer, me guider sur quoi rajouter, enlever pour mieux me faire comprendre. Je fais de nombreuses fautes d'orthographe, de grammaire, de conjugaison, de vocabulaire, d'expression..., et j'en suis consciente, mais je n'arrive pas à me corriger.

J'espère que vous me comprenez un peu, et avoir quelques retours. Je remercie énormément ceux qui prendront (je l'espère) la peine de me répondre.

Bon, assez pleurniché, voici la suite :

Chapitre 4 :

Le « campement » de la résistance ne ressemblait pas du tout à ce que Sune s’était imaginé. Elle avait pensé à un lieu caché de tous, des gens partout, des armes, des vaisseaux de guerres… Comme on le voyait dans un vieux film terrien nommé « Star Wars ». Cà l’avait fait beaucoup rire lorsqu’elle avait vu la façon dont les gens imaginaient le « futur » à l’époque. Pas de sabre laser, pas de vaisseaux qui volaient à la vitesse de la lumière car le progrès n’avait pas encore réussit cet exploit, pas de « Force », de seigneur « Sith » ni de « Jedi ». Et pas non plus de Chewbacca, ni de robot doré appelé C3PO.
Mais elle avait tout de même espéré trouver quelque chose dans le même genre, pas quelques tentes de fortunes, une vingtaine de personnes qui s’activaient devant un feu de camps au milieu de la boue et des morceaux de vaisseaux et d’outils ménagers rouillés éparpillés un peu partout.
— Laisse-moi parler, demanda Saeva qui avançait à coté d’elle.
Il s’approcha d’un jeune homme, plus près de douze ans que de seize, aux traits tirés qui semblait monter la garde un peu à l’écart et le salua d’une tape dans le dos avant de lui adresser quelques mots à voix basse. Le jeune homme hocha la tête et rentra dans la plus grande des tentes.
— Tout va bien se passer, lui glissa Saeva en la rejoignant.
Quelques instants plus tard, le garçon ressortait accompagné par un homme. Ses yeux, d’abords curieux, se rembrunirent et ses sourcils se froncèrent dès qu’il reconnut la jeune femme qu’il avait croisée la veille. Il s’approcha néanmoins sans la quitter des yeux.
— Qu’est-ce qu’elle fout là ?
— J’ai…j’ai pensé que vous voudriez peut-être la rencontrer, s’expliqua Saeva en choisissant ses mots avec soins.
— Eh bien tu as mal pensé, rétorqua t il. Ramène là à la barrière. Derrière.
Il se retourna, prêt à partir et à retourner à ses occupations dont ont l’avait dérangé.
— Elle prétend s’être enfuit du Night.
— Je sais, répondit sèchement le barman. Mais personne ne s’enfuit du Night, du moins pas vivant et encore moins maintenant.
— Elle a des preuves, ou plutôt une preuve, déclara-t-il en sortant le passe et en le tendant au barman qui l’examina.
— Foutaises ! Comment une gamine aurait-elle pu faire ce qui a mis en échec les plus grands ? Elle dégage.
— Et si elle disait la vérité ? Elle ne me semble pas mentir.
— Même si elle disait la vérité, ce qui expliquerait sans aucun doute l’indice violet qui repose sur sa tête, penses tu qu’il serait sensé d’accueillir une évadée en fuite, Saeva ?
Il se retourna et regarda Sune, l’étonnement se lisait sur son visage. Elle baissait la tête, n’osant plus le regarder en face. Attirés par la conversation, les quelques individus présent se rapprochèrent, avides de connaitre la suite de la conversation.
— Ha ! Elle te l’avait pas dit ça, ta nouvelle copine. On a déjà assez de problèmes et de bouches à nourrir comme ça.
— Je peux vous aider, intervint Sune.
— Ha bon ? En ramenant directement Féris Storm dans le seul lieu où la population la plus faible trouve un peu de réconfort ?
— Je connais le Night.
— Oh chouette ! C’est justement ce qu’il nous fallait, quelqu’un connaissant les plans du Night. Vite ! Allons l’attaquer ! Ironisa-t-il.
— Hallan Swan, lui, le pourrait.
— Arrête un peu avec tes Hallan Swan. Qu’est ce que tu en sais, d’ailleurs ?
— J’en sais ce que les autres m’en ont dit. Je sais que c’est un homme d’honneur, un homme bon. Et que si j’ai a cherché de l’aide auprès de quelqu’un, c’est auprès de lui.
— Il y a 20 ans peut être, mais plus maintenant, déclara-t-il en partant dans un fou rire.
— Ce n’est pas ce qu’on m’en a dit. Il a surement besoin de main d’œuvre pour diriger son vaisseau, non ?
— En plus d’être à moitié cinglé, madame pense tout savoir !
— Je ne sais pas tous, juste ce que j’ai entendu.
— Un ramassis de conneries, si tu veux mon avis. Qui donc à bien pu te mettre un truc pareil dans la tète ?
— ChaCha, elle, y croyait du comme fer.
— Et c’est qui cette « Chacha » ? Ta grand-mère ?
— Je parle d’Aïcha, arrivée le 2 juin 2611 sur le Night, et qui l’a quitté trois ans après, le 11 février 2614.
Un silence stupéfait avait accueillit la nouvelle. Ce fut finalement Saeva qui le brisa.
— Et si elle disait la vérité ?
— Elle a très bien pu avoir été envoyé par les ASR.
— Les assrr ? demanda la jeune fille sans comprendre.
— Les Agents Supérieurs de Renseignement, lui glissa Saeva avant de s’adresser au barman, toujours dubitatif. Et si elle connaissait vraiment Aïcha ? Que dira-t-elle si elle voit que nous avons refusé l’hospitalité à une amie ?
Ces mots furent le déclic qui déverrouilla toutes les langues d’un seul coup. Tous parlaient en même temps, votant et argumentant les raisons pour l’accueillir ou non la jeune femme.
— Silence, demanda le Barman calmement, avant de le crier pour se faire entendre par-dessus le vacarme. Aussi vite qu’il avait commencé, il se tue. Il attendit d’avoir récupérer l’attention de tous, avant de continuer.
— Saeva ? A la moindre plainte, au moindre écart de conduite vous dégagez. Tous les deux. T’en est responsable. Si quelqu’un se plaint d’elle, c’est toi que je viendrais voir. Vas voir Gaëlle, je crois bien me souvenir qu’elle a besoins d’aide en cuisine.
Puis, s’adressant à la jeune fille, qu’il regarda dans les yeux d’un air menaçant.
— Fais attention, je te surveille. On aime pas les traitres, et encore moins les menteurs.
Il retourna à sa tente, mettant fin à la discussion, et les badauds se dispersèrent et retournèrent à leur activité initial, sans oublier de jeter un coup d’œil furtif vers eux.
— Saeva…
— Me le fait pas regretté, la coupa-t-il. Viens.
Il se dirigea entre les tentes de son pas rapide. Il tourna derrière une pile de vieux matériel électronique, disparaissant de la vue de Sune qui accéléra pour le rattraper. Il était agenouillé devant une plaque, à moitié caché qu’il souleva, faisant apparaitre l’entré d’un souterrain.
— Où est ce que ça mène ? S’enquit Sune.
— Tu verras, déclara le jeune homme.
Ils s’enfoncèrent dans le tunnel mal éclairé et dont les murs humides de terre battue étaient recouvert par de la mousse. Ils ressortirent par l’autre bout une dizaine de minutes plus tard et arrivèrent dans une salle immense.
— Bienvenue dans le dernier refuge contre la tyrannie de notre Empereur bien aimé, lui présenta Saeva.
Déclarer qu’elle était impressionnée était un faible mot pour décrire ce que ressentit Sune en découvrant l’endroit. Elle avait été profondément déçue en découvrant ce qu’elle croyait être le camp, mais qui n’était en faite que le hall d’entré de celui-ci. Les murs extérieurs de la pièce étaient fait de plaques de tôles, de morceaux de vaisseaux collés bout à bout et de briques. Une espèce de préau ou de marché couvert aménagé. Un plafond construit avec les mêmes matériaux et retenu par d’imposants piliers de béton surplombait le hangar. Tout au fond, un plus grand brasier brulait, rechargé régulièrement avec des buches de bois qui avaient du mal à prendre. Il y avait autour de plus petit feux où chauffaient les marmites et autours desquels s’activaient les cuisinières qui avaient également réquisitionné la table la plus proche pour s’installer à éplucher des pommes de terre et couper divers ingrédients.
Au milieu, de grandes tables étaient dressés et tout autour, tous les deux ou trois mètres, on apercevait un escalier en colimaçon qui montait en haut et donnait sur la rambarde d’où on pouvait surement observer les ennemis potentiels. Les gens vivaient leur vie, rangeaient le peu d’affaires qu’ils possédaient, discutaient entre eux, les enfants riaient. Sune estima au nombre de deux cent personne les individus présents, mais elles devaient être bien plus le soir, lorsque les autres rentraient du travail.
— On l’appelle également entre nous le douzième, précisa le jeune homme.
Il s’était adossé contre un mur, et la regardait, amusé, observer avec étonnement le moindre détail de ce qui s’offrait sous ses yeux.
— Comment faites-vous pour la nourriture ? demanda Sune en le rejoignant.
— On achète peu cher aux agriculteurs du coin, on prend le poisson non propice à la vente mais encore bon, le pain trop cuit, les pommes véreuses, on se débrouille quoi.
— Mais… on doit bien se rendre compte qu’il manque des choses sur les étales, non ? Et l’armé ne se doute pas de votre présence ?
Saeva explosa de rire à sa remarque.
— Evidement qu’ils sont au courant ! Ca les amuses de voir comment on se débrouille pour nous nourrir et survivre, c’est tout. Ils auraient pu nous virer il y a longtemps.
— Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait, alors ?
— Je sais pas moi, demande à quelqu’un d’autre, rétorqua Saeva, exaspéré. Il y a une sorte d’entente muette entre les AT et Owen. On se mêle pas de leurs affaires et eux ne se mêlent pas des nôtres.
Un silence gêné s’installa, brisé uniquement par les bruits alentours.
— Bon, on est pas là pour jouer les touristes. Viens, je vais te présenter les autres.
Ils traversèrent la salle. Saeva s’approcha d’une des tables, à laquelle une jeune fille de leur âge épluchait des patates et des carottes.
— Salut Gaëlle, lança-t-il en s’asseyant à coté d’elle.
Elle leva la tête, et ses grands yeux noisette. Elle était blonde, les cheveux lâchés lui tombant au bas des reins, un visage angélique uniquement troublé par ses pointes violettes et son regards qui semblait mettre au défit le jeune homme de l’embêter. Elle portait un haut décolleté violet pale, un jean troué aux genoux qui ne semblaient nullement l’importuné, un châle violet foncé et une pair de bottes militaire. Elle avait un corps qui ne devait pas laissé les garçons indifférents.
— Qu’est ce que tu veux, lança-t-elle menaçante.
— Vois tu, j’ai une amie qui aurait besoin que tu l’aide à faire ses marques, elle est nouvelle. Tu veux pas t’en occuper ?
— Et pourquoi se serrait à moi, de m’en occuper ? demanda-t-elle en insistant sur le moi.
— Parce que t’es la meilleure ! s’exclama Saeva. Allez, s’il te plait !
— Mouais, vas-y pour cette fois, céda-t-elle. Mais c’est la dernière !
— Merci, tu me sauve la vie ! s’écria Saeva avant de se lever, de se sauver en courant et de disparaitre dans la foule.
— Assieds-toi, lui dit Gaëlle qui avait repris son épluchage. T’as un nom ?
—Sune.
— Hey, relax, je vais te manger, et on est pas non plus chez les flics, la rassura la jeune fille.
— D’accord
— Tiens, prends une patate et épluche la, lui intima-t-elle en lui en tendant une et un couteau.
— Je n’ai jamais épluché de pomme de terre, annonça honteusement.
— He bien tu vas apprendre, déclara Gaëlle en lui souriant.
Elle posa celle qu’elle épluchait, prit la main de Sune et lui montra le mouvement pour ne pas se couper et n’en lever que le dessus. Une fois que celle-ci eu prit confiance, elle l’a laissa faire seule et repris la conversation.
— Tu viens d’où ? Je t’avais jamais vu dans le coin.
— Je viens de loin, de très loin. C’est la première fois que je viens à Télos.
— Et que tu épluche une pomme de terre.
— Oui
— Tiens, essaye avec une carotte, tu fais exactement le même geste. Oui, comme ça. Et comment tu as rencontré Monsieur les Emmerdes ?
— Monsieur les Emmerdes ?
— Saeva. Il ne fait que ça, avoir des ennuis jusqu’au cou.
— Ha, d’accord.
— Et donc … ? la relança-t-elle.
— Je suis tombé sur lui sur la place des affranchis. Il m’a bousculé, et nous avons engagés la conversation. Sauf qu’il était suivit par une patrouille.
— Ha…ha, le débile. Qu’est ce que je te disais ?
— Et toi ? Comment tu l’as rencontré ?
— Toujours vécus ici, et lui aussi d’ailleurs. Je le considère comme un frère.
— J’avais un amis, moi aussi, que je considérais comme un frère.
— Qu’est ce qui lui est arrivé ?
— Il… il a choisit une voie différente de la mienne.
Elles se levèrent et allèrent remplir les grandes casseroles avec les légumes qu’elles avaient finit d’éplucher, avant de se mettre au tas suivant.
— Désolé de l’entendre, déclara Gaëlle en retournant d’asseoir et en se remettant au travail.
— Ce n’est pas grave.
Elles restèrent silencieuses un moment, concentrées par ce qu’elles faisaient.
— Et comment ça se passe ? demanda Sune.
— Comment se passe quoi ?
— Je ne sais pas, vous avez un poste attribué, ou quelque chose ?
— On peut dire ça, mais sache que si tu ne te rends pas utile rapidement, tu vas te retrouver dehors.
— Comment ça ?
— Tu as du voir la décharge et les bas quartiers, non ?
— Si, bien sure, répondit la jeune fille avec précipitation.
— Ici, on ne garde que ceux dont on a besoin. On est multitâches. Le midi et le soir, je m’occupe d’éplucher des légumes et de faire un brin de ménage, mais le reste du temps je gère l’aide apportée à la population. Il y a trop de monde en ville qui auraient besoin de notre aide et on ne peut accueillir tous le monde. Une fois par semaine nous faisons des raids dans les quartiers pauvres pour distribuer de la nourriture et des soins, mais ça ne suffit pas.
— Ha…d’accord, répondit Sune, inquiète.
Elle réfléchit en silence, avant de continuer.
— Et Saeva, il s’occupe de quoi ?
— Saeva, lui, doit laisser trainer ses oreilles un peu partout. Il transmet des messages ou écoute les discutions et cætera. Le problème c’est qu’il est pas très discret et qu’il a souvent des problèmes avec les Agents de terrain. En vérité, on s’attend d’un jour à l’autre qu’il soit fiché par les ASR.
Elles finir d’éplucher leurs derniers légumes et allèrent les mettre à cuire. Gaëlle s’étira comme un chat avant d’observer silencieusement la salle.
— Et moi ? Que pourrais-je faire ? demanda timidement Sune.
— Je sais pas, faudra voir de quoi tu es capable. Je paris que cet idiot ne t’a même pas fait visiter, présuma-t-elle en souriant. Viens suis moi. On va essayer de te trouver une couchette. J’ai cru comprendre qu’une place s’était libérée dans le sixième cercle.
Elles remontèrent l’allée, sortirent du hangar. Sune observait avec les bâtiments avec attention. Contrairement à ce qu’on pourrait penser de l’extérieur, la décharge était un lieu très actif. Sur un des côtés du hangar, un groupe de travailleurs étaient en train de désosser un vaisseau abimé, récupérant ce qui était encore utilisable. Des pilleurs d’épaves. Au fond de l’allée, se trouvait plusieurs grandes tentes sous lesquelles se trouvaient des couchettes réparties par dizaine autours de petits foyers. Le sol était sec et dure, mais Sune n’osait imaginer ce que c’était en plein hiver.
Elle suivit Gaëlle qui l’entrainait à travers les allées. Elles s’approchèrent du cercle de couchettes le plus proche. Deux garçons faisaient une partie de carte au milieu de linge sale et d’un profond désordre. Gaëlle s’arrêtât, pesant surement le pour et le contre d’une possible installation de leur nouvelle recrue. Elle avait le nez retroussé par l’odeur de transpiration qui se dégageait de l’endroit. Elle s’avança derrière un des garçons, à qui elle donna un coup de pied dans le dos pour obtenir son attention. Il se retourna en maugréant. Il était brun, avec des yeux bleus et une mèche de cheveux lui tombait sur les yeux. Il la repoussa du revers de la main dans le genre « homme fatal ». Il est vrai qu’il était assez bien fait de sa personne. Pas le moindre bouton d’acné, des sourcils, des yeux et une bouche symétrique, ce garçon semblait avoir été épargné par tous les défauts physiques possibles de la nature. Si ce n’est son air goguenard et provocateur renforcé par la boucle d’oreille en métal qui pendait de son oreille gauche. Il était tous ce qu’une fille aurait pu aimer. Son compagnon qui avait relevé la tête de la partie à leur arrivée était différent, mais non dénué de charme. Un avait un visage plus fin, des cheveux plus foncés qui témoignaient d’une certaine ascendance de Vasiléiens. Sa peau était déjà bronzée même si le mois de juin commençait à peine. Plutôt banal en réalité si on ne prenait pas en compte ses deux yeux vairons, l’un d’un bleu limpide et l’autre marron noisette. Tous deux portaient des vêtements principalement fait de jean, ainsi que de vieilles paires de baskets.
— Tu sais, Gaëlle, les gens civilisés ne disent pas bonjour en tapant sur le premier venu, précisa celui qui leur tournait auparavant le dos.
— Les gens civilisés ne vivent pas dans un tel foutoir, répondit-elle du tac au tac en pointant les affaires qui trainaient. Vous allez ranger immédiatement, sinon j’en réfère à la direction.
— Oh, pauvre chouchoute, elle va se plaindre à Owen. Nous tremblons de peur, se moqua le jeune homme pendant que son ami s’esclaffait.
— Tocards ! Sans lui vous seriez à la rue, je vous rappelle. Vous n’étiez pas sensé être avec la patrouille de 10 heure ?
— Si, mais on a échangé notre tour avec un peu d’aide en cuisine. Et c’est qui celle là ? Notre nouvelle colocataire ? demanda-t-il moqueur
— Même pas en rêve. Magnez-vous.
— A vos ordres chef, répondit il en esquissant un salut militaire plus que mal fait.
— Ils me tapent sur les nerfs ces deux là, râla Gaëlle en s’éloignant un peu.
Elle s’adossa contre le mur, en soupirant.
— Mais c’est la seule place que nous avons, déplora-t-elle. Je vais essayer de voir si je peux pas en trouver une autre, mais j’ai peu d’espoir.
— Qui sont-ils ?
— Celui qui se prend pour un coq dans une basse-cour, c’est Alex. Je ne le supporte pas. Vantard, mal élevé, rancunier, railleur, flemmard, opportuniste et j’en passe, énuméra-t-elle en comptant sur ses doigt pour mettre en évidence le nombre de défauts qu’elle lui trouvait. Un emmerdeur de première. Il se croit tout permit parce que Sorrén, son cousin, siège au conseil. Il patrouille régulièrement aux alentours avec son pote, Ishaq. Lui, il est pas bien méchant mais il le suit dans ses conneries, donc on les met dans le même panier.
Une cloche retentit alors, interrompant leur discussion. Autours d’elles, les personnes se levèrent et convergèrent en rigolant et en discutant vers le hangar d’où elles venaient.
— Viens, allons manger. Je vais te présenter aux autres et ensuite on ira voir Avril pour essayer de te trouver une occupation.
Elles suivirent la foule et Gaëlle se dirigea ensuite d’un pas décidé vers un bout de la table la plus éloignée. Un groupe de jeunes de leur âge faisaient des pitreries et commençait déjà à mangé la le ragout de légumes qui trônait au milieu de la table. Gaëlle s’installa à coté de Saeva qui était déjà attablé et fit signe à Sune de venir à coté d’elle. Elle reconnut quelques visages qu’elle avait déjà aperçut en arrivant, mais aucuns noms ne lui revint en mémoire sur le moment. En tout, ils étaient une quinzaine de différents âges. Elle s’assit à coté de la jeune femme qui lui faisait toujours signe de s’installer. On lui fit passer une assiette creuse remplis d’une soupe de légume. Malgré la fadeur générale de la soupe et la petite quantité, Sune apprécia de manger un repas chaud, le premier depuis qu’elle était arrivée.
— Hey, tu serais pas la fille du portail ? l’apostropha un garçon assis à coté d’elle.
Il lui souriait jusqu’aux oreilles, laissant apercevoir un trou dans sa dentition, là ou il lui manquait une dent. C’était le jeune qui montait la garde à l’entrée à leur arrivée. Il devait avoir une douzaine d’années, pas plus et possédait de grosse joues rebondies, sur lesquelles se démarquaient ses cernes témoignant de sa fatigue. Il portait un jean légèrement trop grand et un t-shirt gris de poussière. Son air sympathique et joyeux rassura un instant la jeune fille qui s’était attendue à se faire reproché une de ses paroles.
— Heu…si, déclara-t-elle en hésitant, ne sachant pas trop où il voulait en venir.
— Trop cool ! s’exclama-t-il. Et ce que t’a dit tout à l’heure, c’est vrai ?
— Laisse-là respirer, bon sang ! le rabroua Gaëlle. Tu vois pas que tu lui fais peur en l‘agressant ainsi ?
— Désolé. Et donc, c’est vrai ?
— Lys ! Laisse-la manger. Elle décidera toute seule de ce qu’elle nous dira quand elle le voudra.
— T’es pas cool Gaëlle.
— Donc, ce n’est pas vrai, la taquina Saeva en se mêlant à la conversation.
— Tu vas pas t’y mettre toi aussi !
— Au fait, je m’appelle Lys, se présenta le jeune homme en lui tendant la main.
— Et moi je suis Ethan, continua son voisin.
— Et moi Sune.
— Dac.
— Au fait, tu penses qu’elle pourrait faire quoi ? demanda Saeva.
— Je ne sais trop, avoua Gaëlle. Il faudrait d’abord savoir de quoi tu es capable, précisa-t-elle en se tournant vers l’intéressée.
— A vrai dire, je ne sais pas trop.
— On va bien trouver, la rassura Gaëlle.
— Pour quoi tu es douée ? demanda Lys.
— Pas grand choses. Je sais lire, écrire, compter, faire de la musique, m’ennuyer, me trouver des ennuis et c’est à peu près tout.
— Adjugé, vendu ! Si tu es si doué pour avoir des ennuis, tu viens avec moi ! s’exclama Saeva.
— Mais elle peut aussi apprendre autre chose, proposa Gaëlle. Elle n’est pas obligée d’apprendre à se conduire en rustre comme toi. Un nous suffit amplement.
Le jeune homme croisa les bras contre sa poitrine et lui répondit d’une grimace.
— On demandera à Avril ou Carel, eux, ils sauront, continua-t-elle.
— Ah oui, je sais aussi à peu près me servir d’une épée, précisa Sune, pas plus rassurée.
— C’est bien, sa pourrait faire un point en ta faveur mais…
— Saeva !!! Qu’est-ce que c’est cette histoire !
Le cri fit sursauter la jeune fille, qui se retourna pour voir fondre sur eux le Barman. Ses sourcils froncés et sa bouche tordue trahissaient un profond mécontentement.
— Et ça recommence…souffla Gaëlle en croquant dans une pomme.
— C’est pas ma faute, j’ai rien fait ! s’écria l’accusé, sans même se demander de quoi il s’agissait.
Il se leva cherchant à s’échapper, mais la furie qu’était devenu le barman l’en empêcha. Il s’était approché rapidement, à grandes enjambées et posa ses grosses paluches contre la table en faisant trembler la vaisselle. L’expression de son visage exprimait une intense colère, ce qui fit craindre le pire pour son ami à la jeune fille.
— Puis-je savoir comment ça se fait que j’apprenne qu’on ta vue en ville défier les AT ?! Qu’est-ce qui t’a pris ?
— Vous étiez pas sensé l’apprendre.
— Bon dieu, Saeva ! T’es plus un gosse ! Non ?
— Nan.
— Alors agis comme tel ! Réfléchi un peu, bon sang de bois ! Dois-je te rappeler qu’on est à peine toléré par le conseil ?
— Nan ! répliqua-t-il avec véhémence cette fois.
— Sinon finit pour toi les missions de reconnaissances ! Me suis-je bien fait comprendre ?
— Oui, répondit il en baissant la tête.
— Bien, déclara-t-il. Et si une fois, je dis bien une fois, on se plaint ENCORE de toi, tu devras trouver un autre endroit où loger ! ajouta-t-il en insistant fortement sur le encore.
Il reparti comme il était arrivé, à grandes enjambées.
— Tu sais, Owen est pas méchant, il s’inquiète juste pour nous, précisa Gaëlle devant l’air ahuri de sa voisine.
— Pourtant, ce n’est pas l’impression qu’il donne, rétorqua la jeune fille en finissant de manger.
— Il est préoccupé par de nombreuses choses. C’est uniquement grâce à lui que ce camp est en état et il fait en sorte qu’il reste debout.
Gaëlle s’étira comme un chat, repue.
— Faudrait tout de même pas trop trainer, précisa-t-elle, en lui faisant un clin d’œil, ce sera bientôt le deuxième tour.
Comme pour appuyer ses propos, le même son de cloche qui avait annoncé le début du service retentit à nouveau.
— Bon, allons-y, déclara-t-elle.
Elles se levèrent en même temps que les autres
— Ce sera sans moi, prévint Lys. Je vais profiter des deux prochaines heures pour dormir, si vous voyez ce que je veux dire.
— Comme tu veux, répliqua Gaëlle en haussant les épaules.
— Tu viens Ethan ?
— Ouais, si tu veux je suis fatigué moi aussi, dit-il en baillant exagérément.
— Si tu as besoin de quoi que se soit, viens nous voir, proposa Lys à Sune.
— Compte sur moi, acquiesça la jeune fille en lui souriant.
— Allons-y, il faudrait pas faire attendre Avril.


A suivre...
Dernière modification par Bloulou le mer. 10 févr., 2021 9:39 pm, modifié 1 fois.
elohane

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par elohane »

Coucou !
Désolée, il y à assez longtemps que j'avait promis de lire ton histoire...mais à vrai dire j'ai de moins en moins le temps.
Mais comme je suis une rebelle XD j'ai commencée à la lire, pour l'instant, que le chapitre 1 et 2. ( et le prologue )
Je te ferais un avis plus détaillé dans mon prochain message, mais franchement j'ai juste adorée ce que j'ai lu. Tu as un rythme dans ton histoire parfait, tu as une écriture magnifique. J'aime beaucoup ! Je vais lire la suite avec plaisir !
à bientôt !
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Salut !
Merci d'avoir lu mon histoire, peu importe que ça soit longtemps après l'avoir dit. Je suis contente que ça te plaise.

Ce n'est pas un chapitre mais plutôt une réflexion autours de mes écrits :
Dans le titre, j'avais préciser les thèmes dystopie, science-fiction et résistance. A vrais dire, après davantage de recherches sur ce premier genre, je ne suis pas sûre de pouvoir écrire un livre de dystopie. En effet, la dystopie découle des travers la société actuel et de ce qu'il pourrais advenir si ça empirait.
Pour pouvoir écrire un livre, il faut avoir des connaissances sur les sujets abordés.
La dystopie, sous le couvert d'une histoire est une réflexion. Réflexion et connaissance que je n'ai pas encore pour pouvoir espérer écrire un livre dessus.
En commençant à écrire je ne me doutais pas que c'était aussi compliqué et que ça faisait autant réfléchir.
Pour en revenir aux thèmes, je corrigerais en mettant : science-fiction, résistance, Space opéra. Pour ce qui est de la dystopie et de (peut-être) l'anticipation, je préfère ne pas les mettre. Un manuscrit change souvent. L'auteur rajoute, enlève, modifie.
Pour le moment mon histoire n'est qu'une ébauche incomplète et qui manque de maturité. C'est pourquoi, même si les thèmes ne sont que des indicateurs, je préfère préciser que je risque de ne pas pouvoir tout à fait m'y tenir.
J'espère pouvoir poster un prochain chapitre bientôt.
Bloulou
Dernière modification par Bloulou le jeu. 31 déc., 2020 9:53 am, modifié 1 fois.
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour,
Comme je l'avais dit dans le message précédent, voici la suite, le chapitre 5 :

Chapitre 5 :

— A la bêtise des jeunes ! Pas fichus de se faire discret ! Toujours à ricaner, à se moquer, à tout prendre à la légère ! pensa amèrement le barman. Comment leur faire comprendre ?
Ainsi se tourmentait Owen, alors qu’il regagnait le centre de communication du camp. Il venait de passer un énième savon à Saeva.
— Toujours les pieds dans le plat c’lui-ci, marmonna-t-il
Néanmoins, même s’il faisait tous son possible pour freiner les ardeurs et envies de passer à l’action du jeune homme, il bouillait en lui-même chaque fois qu’un de ces stupides pigeons qui servaient de police l’obligeaient à courber l’échine. Comme il les enviait, ces petits jeunes toujours près et heureux de passer à l’action. Aveugles, naïfs quand à ce qu’était réellement le monde dans lequel ils vivaient. Malgré lui, il sourit. Comme cette ardeur, cette foi en la vie était belle et rafraichissante ! Il se souvenait d’une époque, où lui-même était tout aussi obstiné, rentre dedans. Mais c’était du passé. Il était chef, avait des responsabilités et désormais ne pouvait se permettre la moindre imprudence.
Il arriva devant l’escalier en colimaçon qu’il monta quatre à quatre, avant de grimacer sous la douleur émanant de sa jambe droite et de continuer plus lentement. Une fois arrivé en haut, il s’arrêta quelques instants pour reprendre son souffle, sans oublier de maudire dans sa barbe sa patte folle.
— Pas foutue de faire ton boulot, hein ? T’es obligé de râler et de te rappeler à moi ?
Il se remit à marcher, prudemment d’abord, pour voir à quel point ce jour-ci il pouvait s’appuyer sur son membre. Il esquissa à nouveau une légère grimace, avant de pousser la porte du local en sautillant sur son pied valide.
— Bonjour Owen, le salua un homme d’une trentaine d’années
— ‘Jour Sorrén, quoi de neuf ?
Il défit son manteau et l’accrocha au crochet derrière la porte, avant de refermer celle-ci brusquement en faisant trembler les étagères. L’homme qui lui avait répondu était assit sur une chaise postée le long de la longue table rectangulaire au centre de la salle et pianotait sur le clavier de son ordinateur. Il s’arrêta de taper sur les différentes touches, s’étira et fit rouler ses épaules pour les désengourdir. Il fit pivoter sa chaise vers son supérieur avant de lui répondre.
— Pas grand-chose, en général mais Carrel a remarqué une agitation croissante parmi les AT. Parait qu’hier soir ça a chauffé au fort.
Il était de taille moyenne, quoique un peu plus petit que la normale, avait les yeux bleus, les cheveux bruns, et même s’ils étaient coupés différemment, la ressemblance avec son jeune cousin était frappante, à tel point qu’on aurait pu les croire frère. Mais contrairement à Alex, l’impression que renvoyait Sorrén était sérieuse mais douce et bienveillante.
— Ouais, j’sais, j’en ais entendu parler.
— Honnêtement, parfois je les plaindrais presque d’avoir un supérieur aussi exécrable. Presque.
— Moi aussi, approuva en souriant en coin le Barman.
Il déboucha la bouteille posée sur une des étagères derrière lui et leur servit un verre d’alcool à chacun. Il en prit un, et tendit le second à son lieutenant.
—Quand penses-tu que Siam pourrait nous obtenir un rendez-vous avec notre ami ? J’aurais besoin de lui parler de plusieurs choses, expliqua-t-il en faisant tourner son vin dans son verre.
— Je ne sais pas, pas avant une semaine en tous cas.
Il hocha la tête. Il s’attendait à cette réponse avant même de poser la question, mais il avait besoin d’en être sure.
— Les AT sont plus incisif que jamais depuis la fin de la guerre. J’ai peur qu’ils ne préparent quelque chose.
— C’est aussi ce que craint Chris. Il m’a dit avoir eu beaucoup d’échos allant en se sens.
— Comment va-t-il ?
— Il est inquiet. Il craint une action de la part des AT.
Le barman se massa les tempes en réfléchissant.
— Au fait, il te reste une couchette ? demanda-t-il en changeant de sujet.
— Faut que je vérifie. C’est pour qui ?
— Oh, une gamine qui est arrivée ce matin.

***


Les deux jeunes filles, après avoir traversé un dédale de couloirs et de ruelles entre les différents immeubles et maisons en ruines, s’être baissées à maintes reprises pour éviter de se prendre un tuyau qui dépassait et éviter à grandes enjambées les flaques dont le contenu semblait douteux, arrivèrent devant une maison, plus grande que les autres mais tout aussi délabrée. Elles n’avaient pas croisé grand monde, dans cette partie du campement, mais ce devait surement être la plus fréquentée après le réfectoire et les dortoirs. Elles entrèrent par la porte à moitié détruite laissée ouverte, Et suivirent un long corridor qui les mena dans une cour. De longues bâches avaient été étendues au dessus, pour empêcher la pluie et le soleil de s’infiltrer. Elle était séparée en plusieurs parties, délimitées par différents paravents, bout de tôles et bâches tendues. La plus grande et principale pièce était composé de différents bancs encerclant un tapis élimé délimité par quatre piquets. Elles longèrent la pièce alors que des bruits de combats se faisaient entendre. Ils provenaient de la partie suivante et se constituaient de grognements, d’ordres, d’entrechoquements de métal et de railleries.
Gaëlle entra sans hésitation dans la pièce et s’adossa contre la bâche qui la séparait de la précédente. Sune la suivit, avec néanmoins un peu d’appréhension. Le spectacle qui se déroulait sous leurs yeux déconcerta au plus haut point la jeune fille. Même si elle n’était jamais sortie auparavant du Night, elle avait pu observer à plusieurs reprises des combats, notamment entre les différents gardes lors de leur entrainement ou lorsqu’Armand leur donnait une leçon d’escrime à elle, Quérian et Canen. Mais elle n’avait jamais vu quelqu’un combattre avec autant de souplesse et d’harmonie. La femme leur tournait le do et aboyais des ordres à son apprentis, qui essayait tant bien que mal de dévier sa lame.
— Arrête de reculer ! Ne te cache pas ! Esquive ! Avance ! Pointe ! Non mais frappe-moi bordel ! On dirait un gosse qui n’a jamais tenu une arme de sa vie !
Elle débitait cela à une vitesse excessive pour son élève qui était à bout de souffle et suait à grosse gouttes. Il s’écartait et attaquait le plus rapidement qu’il pouvait, mais son réussir à briser la garde de son adversaire. Elle tourbillonnait sur elle-même, sautait et semblait danser avec l’adresse d’un chat. Lui, manqua de trébucher à de nombreuses reprises et tenait à peine sur ses pieds. Elle l’assaillit à nouveau et il tenta de se dérober à son attaque. Il trébucha et tomba assis. Il essaya de repousser son adversaire, mais elle, plus rapide l’avait déjà désarmé. Elle le tenait en joue, la pointe de son arme à moins de cinq centimètres de la gorge de son adversaire.
— Mort, déclara-t-elle.
— J’ai vu, ça sert à rien de me le rappeler.
— Tu te ramolli à rester assis sur un siège dans le studio de la radio. Tu devrais venir t’entrainer plus souvent.
— Pour venir me prendre une raclée ? Non merci !
— Tu te prends une raclée à chaque fois que tu viens parce que tu ne viens pas assez souvent, Andonay.
— C’est ça…
Elle secoua la tête, signe qu’elle abandonnait à essayer de le résonner et elle s’écarta lentement, alors que son élève restait allongé par terre en reprenant son souffle. Malgré ses fanfaronnades, elle aussi était essoufflée, même si elle était bien moins fatiguée que lui. Elle était grande, avec une carnation caramel. Elle se déplacer avec l’aisance d’un chat. C’était une prédatrice. Ses longs cheveux lisses noirs dont les pointes violettes lui arrivaient aux épaules se balançaient au rythme de ses pas. Ses yeux noirs maquillés de violet et elle portait une brassière de sport et un short moulant retenu par une ceinture robuste de cuire noire. Ses pieds nus laissaient une trace de sueurs la ou ils s’étaient posés.
— Gaëlle ! Que me vaut ta visite ? Tu viens t’entrainer ?
— Salut Avril ! Pas vraiment, même si c’est pas l’envie qui manque. Plus tard peut-être ?
— Si tu veux.
Elle s’approcha des deux jeunes filles et prit sa bouteille d’eau qui était posée contre le mur, déposa son arme, avant de s’asseoir et de s’y adosser. Elle but longuement, puis remis ses rangers et raccrocha sa seconde ceinture autours de ses reins qui contenait deux revolvers dans leurs étuis. Le jeune homme s’était relevé, et alla ranger son épée d’entrainement dans un des placards. Il regarda l’horloge de la salle avant de déclarer.
— Il est presque 14 heures, on m’attend, je devrais y aller.
— Depuis quand tu demande ? File.
— Salut.
— Reviens demain, si tu t’entraines pas, tu pourras pas progresser.
— Ouais, j’y penserais.
Il sortit de la salle, et ses pas se perdirent dans le silence.
— Je suis à vous, de quoi voulais-tu me parler ? demanda la jeune femme.
— Avril, je te présente Sune. Elle est nouvelle.
Elle se tourna vers la jeune fille et lui sourit.
— Bienvenue parmi nous.
— Merci.
— Donc, tu viens pour que je te trouve une place, supposa-t-elle.
— En effet.
— Tu sais utiliser une arme ? questionna t elle.
— Je me débrouille à l’épée.
Avril acquiesça de la tête. Elle se leva, et alla décrocher deux armes en bois du mur. Elle en tendit la plus fine à Sune et se mit en garde.
— C’est ce qu’on va voir.
La jeune fille lança un regard à Gaëlle qui hocha de la tête, curieuse de connaitre le niveau d’escrime de sa nouvelle amie. Sune s’avança vers le terrain est se mit à son tour en garde. Dés qu’elle fut en place, Avril attaqua. Leur épées se croisèrent alors que Sune levait la sienne pour se protéger. Elle était plus légère que celle avec laquelle elle s’était toujours entrainait car faite de bois, mais plus courte. Elle repoussa l‘autre épée de toutes ses forces, avant de se fendre pour attaquer. Avril esquiva le coup et l’assaillit à son tour, mais avec davantage de ferveur. Ses coups se firent de plus en plus rapides en incisifs, si bien que Sune qui parait les coups comme elle le pouvait, fut rapidement submergée. Loin de prendre pour cible une seule partie de son corps, Avril visait aussi bien les jambes, le visage ou le torse de son adversaire. Elle ne lui laissait aucun répit entre les assauts et enchainait avec grâce et rapidité attaques, feintes, coups d’estoc ou de taille. Ses phrases d’armes se firent de plus en plus longues et complexes. Sune légèrement fatiguée, avait chaud, et ne pouvait s’arrêter à un endroit sans manquer de se faire toucher. Chose qui arriva plusieurs fois.
Elle avait mal aux bras à force de devoir amortir les attaques d’Avril et de devoir lever son épée de bois. De même pour ses jambes. La jeune fille regretta de ne pas s’être d’avantage ménagée au début. Rapidement, ses coups devinrent moins précis et moins puissants. Elle se prenait de plus en plus de coup sur les bras ou aux jambes. Si ça avait été un combat avec de vraies armes, Sune ne doutait pas qu’elle serait morte, ou trop blessée pour riposter, depuis longtemps. Elle devait sans cesse repousser les assauts d’Avril et perdit rapidement du terrain. Elle avait le souffle court et les mains moites de sueur. Lorsqu’elle avait observé le jeune homme qui combattait quelques instants plus tôt, elle avait noté mentalement toutes ses erreurs et la façon qu’elle aurait eu, elle, de parer tel ou tel coup. Elle se rendait désormais compte qu’en combattant, c’était chose plus facile à dire qu’à faire. Néanmoins, en face d’elle, Avril n’était pas non plus au plus haut de sa forme. Sune pouvait entendre son souffle, et même si ses coups étaient rapides, elle ralentissait peu à peu. Cette observation faite, la jeune fille repris un peu confiance dans ses maigres chances de l’emporter si elle en avait. Elle avait souvent observé de loin d’autres combattre et avait remarqué que le problème de la plupart étaient trop occupés à éviter les coups pour observer leur adversaire. Ils occultaient leur vision, en ce concentrant sur ce qui était évident. Il lui fallait observer Avril, pas comme elle l’avait fait depuis le début en voyant ses attaques, ses ripostes et en discernant ses feintes. Elle recula sciemment entre deux assauts, raffermit sa poigne sur son arme.
— Fatiguée ? demanda Avril en souriant.
— Un peu.
Elles se fendirent à nouveaux et contrairement aux autres assauts, Sune au lieu de chercher le contact en parant l’attaque, attendit qu’Avril soit engagée dans son action pour esquiver celle-ci et riposter d’un coup de pied. Elle recula, surprise, puis se ressaisie rapidement. Son léger sourire disparut de son visage, pour laisser place à une intense concentration. Lors de l’affrontement suivant, toutes deux redoublèrent d’ingéniosité et de diversité dans leurs coups. C’était une danse. Elles tournoyaient sur elles mêmes, s’envoyaient des coups de pieds, de genoux et usaient de tout leur corps. Néanmoins, malgré tous ses efforts, Sune se sentait de plus en plus en difficultés. Soudain, Avril fit glisser son épée contre la poignée de celle de la jeune fille, et d’un mouvement sec du poigné, la désarma. La jeune fille, exténué, se massa le poignet avant de se rendre compte qu’elle tremblait et de s’asseoir. Avril, elle aussi harassée par les deux combats qu’elle venait de mener s’installa à coté d’elle. Gaëlle, qui avait observé le combat vint les rejoindre et leur servit un verre d’eau à chacun. Sune le prit avec gratitude et se désaltéra longuement. Lentement, son pouls revint à la normale et une grande lassitude l’envahie.
— Tu te débrouille plutôt bien pour une première, déclara soudain Avril, brisant le silence.
— Plutôt bien ? Tu rigoles j’espère ! s’exclama Gaëlle. Je crois que je n’ai jamais vu un nouveau se débrouiller aussi bien !
Avril ignora sa remarque.
— Tu as un bon arsenal d’attaque et de défenses et un bon rythme de combat, mais tu manque de spontanéité. Au début du combat tu n’utilisais que ton épée. Sers-toi de tout ton corps. Tes ennemis eux ne te feront pas de cadeaux. A vrais dire, tu te bas comme un AT. Attaque, fente, feinte, revers… Tu les maitrise et les enchaines mais tu manque d’expérience réel. Tu ne t’es jamais battue pour sauver ta vie, ou celle de tes proches.
— Ça se voit tant que ça ?
— Un peu que ça se voit ! se moqua Avril. Tu te bas comme si tu donnais un spectacle avec des gestes prédéfinis. Ca manque de spontanéité, de coups de pieds, de points, de corps à corps pour déconcerter ton adversaire.
— Arrête, Avril, t’es trop sévère. Je te signal qu’on a pas tous eu la chance d’avoir eu pour maitre d’arme le Cygne !
— Le Cygne ? Vous voulez dire Hallan Swan ? s’intéressa Sune.
— J’ai eu la chance de faire partie de son escouade, avant qu’on déserte lorsque Erwan est arrivé.
— On dit que c’est le meilleur escrimeur moderne dans tout le système d’Onychas.
— Ça, s’est encore à déterminé même si c’est surement vrai, déclara Avril. Bref. Tu devrais t’entrainer avec Saeva, il te montra bon nombre de ses coups fourrés.
— Et pour ce qui est de l’attribution ? demanda Gaëlle.
— Peut être en patrouille le temps de connaitre un peu mieux tes différentes aptitudes, proposa-t-elle pensivement. Va voir Sorrén, il aura peut être une autre idée.
Avril se leva et rassembla se affaires pour se préparer à partir.
— En quoi ça consiste ? demanda Sune.
— Quoi donc ?
— Le travail de patrouilleur.
— Tu longe la clôture, tu repères les choses anormales ou tu guettes près des entrées du camp.
— Ça n’a pas l’air très passionnant…
Gaëlle haussa les épaules.
— Il y a pire. Les plus anciens sont appelés les éclaireurs. Leur travail est légèrement différent : ils ont l’autorisation de sortir de la 12ème et de la décharge.
— Comme Saeva en faite.
— Exactement, acquiesça Gaëlle.
— Ce qui manque surtout, ce sont les combattants aptes à l’action et les éclaireurs. C’est pour cela que Saeva en fait toujours parti. S’il y avait assez de monde, ça ferait longtemps qu’il en aurait été viré, intervint Avril.
Elle avait sorti un de ses couteau de son étui, s’était rassise et commençait à retailler en pointe la lame abimée de l’épée de bois.
— Mais si vous formez des combattants, ça veut dire que vous prévoyez d’attaquer la ville ?
— Attaquer la ville ? Tu es très drôle tu sais ! pouffa-t-elle. Même pas en rêve ! On a aucune chance.
— Alors pourquoi ? demanda Sune.
— Au cas où tu l’aurais pas remarqué, on est pas dix mille, et on a pas d’armée. Ceux qui ont essayé s’y sont cassé les dents. Mais on préfère pas trop être pris par surprise en cas d’attaque.
Elle pointa son couteau vers les deux jeunes filles tout en parlant.
— Ici, Sune, tu apprendras une chose : si tu veux quelque chose il faudra te battre pour.
— Elle a raison, acquiesça Gaëlle. C’est peut être triste, mais c’est la réalité.
— Mais donc à quoi bon ?!
Avril se rembrunie. Elle posa son couteau et se leva. Lorsqu’elle reprit la parole, sa voix tremblait de colère.
— Parce que tu crois que c’est facile ? Chaque jour qui passe est peut être le dernier. La population n’a presque plus a mangé en fin de mois. Les impôts sont énormes. Nous sommes brimés, épuisés et tu voudrais qu’on se soulève ? On ne vit pas, on survit.
— …
Elle se calma un peu et sourit tristement avec indulgence à Sune en pausant sa main sur son épaule.
—Tu a encore de nombreuses choses à apprendre. Tu es jeune, tu a la vie devant toi.

Suite à venir

J'espère que celui-ci vous aura plus, et j'attends avec impatience vos retours.
Bonne journée,
Bloulou
DeadlySin

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DeadlySin »

Chose promise, chose faite. J’ai lu ton histoire ;)
J’ai coché dans le sondage : Plutôt bien parti, à voir la suite !

Globalement, l’histoire est fluide et se comprend bien. Pour répondre à certaines questions que tu as posées : Oui, je vois de quoi tu parles ; je ne me sens pas complètement perdue à la lecture...

Voici quelques avis plus détaillés que j’ai sur certains points. Et attention, j’insiste vraiment là-dessus ce n’est que mon avis personnel et des conseils que je donne. C’est toi l’auteur, c’est toi qui a la vision globale de ton histoire. Tu me suis ou tu ne me suis pas sur ce que je vais te dire. L’important est que tu sois satisfaite de ce que, toi, tu écris. L’avis des autres est toujours la bienvenue mais il reste moins important que ton ressenti personnel ;)

1. Je trouve que le personnage de Sune gagnerait beaucoup (en développement, en compréhension de son personnage, en capital sympathie de la part du lecteur...) si tu développais un peu plus sa vie sur le Night avant sa fuite. En effet, tu te lances assez vite dans l’action de son départ sans trop t’attarder sur les raisons-mêmes de son départ et ce qui a précédé. On comprend qu’elle avait des amis qui sont partis, qu’il y a eu un changement de capitaine etc. Mais plus loin tu dis, après la scène du bar et après qu’elle ait vu l’affiche de Swan, qu’elle avait été heureuse durant un temps sur le Night avant tous ces changements. Je trouve que ça aurait été bien d’avoir un chapitre complet consacré à son passé, sa vie sur le Night (ce qu’elle aimait là-bas, ce qu’elle n’aimait pas...) et comment elle a fini par vouloir partir à tout prix... pour voir la transition et aussi mieux comprendre ce qui se passe sur le Night (à ce sujet, c’est simplement Night ou Dark Night ? À certains moments, tu parles de Dark Night).
De plus, ce serait l’occasion de présenter d’où vient sa débrouillardise à 16 ans, le fait qu’elle arrive à bien se battre etc. Ça enrichirait son background.
Et aussi, je suppose qu’il y a de très grandes chances que l’on revoie Quérian et/ou Canen dans la suite de ton histoire. Des retrouvailles avec Sune seraient d’autant plus fortes sur un plan émotionnel, si tu t’attardais un peu sur le temps qu’ils ont passé ensemble sur le Night...

2. Tu décris bien les personnages (apparence et autre). Par contre, tu décris assez peu les lieux. J’avoue que je m’imagine assez mal l’apparence générale du Night (extérieur et intérieur). Le campement de la résistance est, quant à lui, mieux décrit et plus détaillé.

3. Le rythme des dialogues est très rapide. D’un côté, c’est bien car on ne s’ennuie pas et les personnages sont constamment en train de se relancer l’un, l’autre et donc oui, il y a un bon rythme. Seulement, il faut faire attention à ne pas se perdre dans les interlocuteurs. Dans le chapitre 4, vers la fin, il y a tellement de personnages présents qu’il faut un peu se concentrer pour bien suivre qui parle à quel moment. Mais, il n’y a que ce passage-là qui m’a posé ce problème, le restant est ok :)

4. L’orthographe, la grammaire et compagnie... Il y a des fautes et je sais que c’est la partie la plus dure :oops: Je te comprends quand tu dis que tu n’arrives pas à te corriger car, outre l’acte de correction, il y a la relecture du texte que l’on a produit et souvent on préfère ne pas se relire de trop près à cause de ce petit trac de l’écrivain. Mais, il le faut absolument. C’est en relisant et en cherchant par toi-même dans le dictionnaire et en étudiant les règles de grammaire que tu vas t’améliorer. Plus tu le feras et moins de fautes tu feras. En particulier, il a une faiblesse au niveau des accords (tant des adjectifs que des participes passés). Mais, si tu veux, j’ai toute une série de sites internet que je consulte pour m’aider avec les règles de grammaires. J’ai également des livres. Donc, si tu le souhaites, je peux te passer les noms.

Donc voilà mes commentaires. Encore une fois. Tu prends ou tu ne prends pas. J’insiste toujours là-dessus quand quelqu’un me demande de relire un texte. C’est toi l’auteur et donc, c’est toi qui doit garder le contrôle :!:

P.S. Quant à ta réflexion du 23 décembre sur les thèmes de ton histoire. Je suis assez d’accord avec toi. On sent la science-fiction, la résistance, le space-opéra dans ton récit. Par contre, il n’y a pas encore de signes de dystopie. Peut-être s’ajoutera-t-il au fur et à mesure que tu créeras ton histoire... C'est à toi de voir si c'est la direction dans laquelle tu souhaites te lancer.

En tout cas, bonne continuation et bravo pour le travail déjà fourni. Tu peux être fière de toi !
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour,
Tout d'abord : merci pour ton commentaire qui est très instructif pour moi. Pour répondre à certaines des tes remarques :
DeadlySin a écrit : mer. 30 déc., 2020 7:51 pm 1. Je trouve que le personnage de Sune gagnerait beaucoup (en développement, en compréhension de son personnage, en capital sympathie de la part du lecteur...) si tu développais un peu plus sa vie sur le Night avant sa fuite. En effet, tu te lances assez vite dans l’action de son départ sans trop t’attarder sur les raisons-mêmes de son départ et ce qui a précédé. On comprend qu’elle avait des amis qui sont partis, qu’il y a eu un changement de capitaine etc. Mais plus loin tu dis, après la scène du bar et après qu’elle ait vu l’affiche de Swan, qu’elle avait été heureuse durant un temps sur le Night avant tous ces changements. Je trouve que ça aurait été bien d’avoir un chapitre complet consacré à son passé, sa vie sur le Night (ce qu’elle aimait là-bas, ce qu’elle n’aimait pas...) et comment elle a fini par vouloir partir à tout prix... pour voir la transition et aussi mieux comprendre ce qui se passe sur le Night (à ce sujet, c’est simplement Night ou Dark Night ? À certains moments, tu parles de Dark Night).
De plus, ce serait l’occasion de présenter d’où vient sa débrouillardise à 16 ans, le fait qu’elle arrive à bien se battre etc. Ça enrichirait son background.
Et aussi, je suppose qu’il y a de très grandes chances que l’on revoie Quérian et/ou Canen dans la suite de ton histoire. Des retrouvailles avec Sune seraient d’autant plus fortes sur un plan émotionnel, si tu t’attardais un peu sur le temps qu’ils ont passé ensemble sur le Night...
Le background viendra dans quelques chapitres... J'attends d'abord d'avoir lancé "la routine" avant de le montrer et de l'expliquer à l'aide de flashback, de rêves, de souvenirs et de pensées...
Un à plusieurs chapitres y seront consacrés, avant de rencontrer les deux personnages si souvent mentionnés (j'espère que j'arriverais à les décrire correctement, car avec toute la pression que je mets sur leur arrivée, j'ai peur qu'on soit déçu). A l'origine, je l'avais appelé le "Dark Night" mais j'ai eu un peu peur qu'on confonde avec le Dark Shadow, donc c'est le Night. C'est surtout un problème de relecture.
DeadlySin a écrit : mer. 30 déc., 2020 7:51 pm 2. Tu décris bien les personnages (apparence et autre). Par contre, tu décris assez peu les lieux. J’avoue que je m’imagine assez mal l’apparence générale du Night (extérieur et intérieur). Le campement de la résistance est, quant à lui, mieux décrit et plus détaillé.
Comme je te l'avais dit dans un autre sujet ou je demandais s'il fallait commencer par un scénario ou se lancer directement dans l'écriture, je commence donc juste à poser le cadre de mon histoire. C'est pourquoi je rajoute régulièrement des passages de description. Il faut d’ailleurs que je rajoute celles que j'ai écrit, mais je n'ai pas encore une idée définitive de l’environnement. C'est pourquoi dans les premiers chapitres, il n'y a pas encore de descriptions de lieux. Je pense y remédier rapidement et je mettrai les changements en gras.
DeadlySin a écrit : mer. 30 déc., 2020 7:51 pm 3. Le rythme des dialogues est très rapide. D’un côté, c’est bien car on ne s’ennuie pas et les personnages sont constamment en train de se relancer l’un, l’autre et donc oui, il y a un bon rythme. Seulement, il faut faire attention à ne pas se perdre dans les interlocuteurs. Dans le chapitre 4, vers la fin, il y a tellement de personnages présents qu’il faut un peu se concentrer pour bien suivre qui parle à quel moment. Mais, il n’y a que ce passage-là qui m’a posé ce problème, le restant est ok

4. L’orthographe, la grammaire et compagnie... Il y a des fautes et je sais que c’est la partie la plus dure :oops: Je te comprends quand tu dis que tu n’arrives pas à te corriger car, outre l’acte de correction, il y a la relecture du texte que l’on a produit et souvent on préfère ne pas se relire de trop près à cause de ce petit trac de l’écrivain. Mais, il le faut absolument. C’est en relisant et en cherchant par toi-même dans le dictionnaire et en étudiant les règles de grammaire que tu vas t’améliorer. Plus tu le feras et moins de fautes tu feras. En particulier, il a une faiblesse au niveau des accords (tant des adjectifs que des participes passés). Mais, si tu veux, j’ai toute une série de sites internet que je consulte pour m’aider avec les règles de grammaires. J’ai également des livres. Donc, si tu le souhaites, je peux te passer les noms.
Problème de relecture (encore une fois). Je devrais faire plus attention, et j’espère être plus attentive à l'avenir. Je corrige les fautes une fois le texte écrit, mais il m'arrive souvent d'en oublier. Mon problème (et je le sais) n'est pas de faire des erreurs dues à ma méconnaissance des règles de grammaire, mais de relire mon texte en voyant ces mêmes erreurs.

Merci vraiment d'avoir lu mon texte,
Bon dernier jour de l'année 2020, et à l'année prochaine !
Bloulou
DeadlySin

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par DeadlySin »

Bloulou a écrit : jeu. 31 déc., 2020 12:37 pm Merci vraiment d'avoir lu mon texte,
De rien, c'est toujours avec plaisir ;) Encore une fois, tu peux être fière de ce que tu as déjà fait. C'est avec le même plaisir que je continuerai à suivre ton histoire.
JaneSerpentard

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par JaneSerpentard »

Salut !
Alors, j’avais déjà repéré ton histoire il y a quelques semaines déjà mais je manquais cruellement de temps pour tout lire et laisser un commentaire.
Aujourd’hui, je me suis lancée et j’adore ! C’est juste trop bien, ta plume est super, l’histoire est top et j’aime bien le caractère que tu donnes à tes personnages. Bref, j’ai très hâte de découvrir la suite de l’histoire !
Bonne continuation et j’espère à bientôt pour un nouveau chapitre,
Jane§erpentard
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour !
Me revoilà avec un nouveau chapitre !
Je m'excuse pour mon manque de régularité dans la publication de mes chapitres. Le mois dernier, je me suis surtout concentrée sur la résolution des problèmes de cohérence plus ou moins importants (dont je n'ai pas réussit a trouver de solution pour la moitié d'entre eux). Merci beaucoup de suivre ce que j'écris, j'avais tellement peur que ça ne soit pas engageant et que personne ne lise...

Voici donc le chapitre 6 :

Les deux jeunes filles restèrent encore quelques dizaines de minutes à discuter, avant de laisser Avril qui s’était mise à entretenir le matériel d’entrainement. En sortant du terrain d’entrainement, elles bifurquèrent à droite et longèrent le bâtiment. Elles déambulèrent en flânant à travers le camp et les bâtiments détruits. Gaëlle en profita pour présenter la jeune fille aux membres qu’elles croisaient et pour lui faire visiter. Sune rencontra tellement de monde, qu’elle doutait de pouvoir se souvenir du prénom et du rôle de chacun.
Elles arrivèrent devant un grand immeuble. Avant d’être détruit, il devait dominer la ville toute entière, mais désormais réduit de plus de la moitié de sa taille, il peinait à surveiller ce qui se trouvait derrière la seconde enceinte. Ce devait être un de ces beaux immeubles, comme avaient été reconstruits dans le quartier des affaires avec une structure solide et d’immenses baies vitrées. Mais désormais, le bâtiment se prenait le vent de pleine face et les bouts de rideaux en lambeaux volaient avec les rafales. Elles entrèrent par la porte principale, qui ne ressemblait presque plus a une porte avec ses vitres inexistantes et sont béton noir de crasse. Les oiseaux en avaient fait leur quartier général, et lorsque le quartier avait été réhabilité pour accueillir les plus pauvres, les rebelles en avaient fait de même.
Gaëlle entra, salant au passage un gamin d’environ 13 ans qui vérifiait les entrées. Le vestibule était dans le même état et renvoyait le même aspect que l’extérieur du bâtiment. Aux murs, la peinture crème était noircie et s’écaillait et ceux anciennement couverts de papiers peints luxueux ne ressemblaient plus a rien. Il était impossible de deviner la couleur d’origine de la moquette rase posée au sol dont des bouts manquaient. Dans un coin, des sièges et une table faite de palettes en bois reposaient. Aucun meuble d’origine n’était visible. Ils avaient du être soi récupérez et vendu depuis longtemps soir avoir servi de combustible. La pièce, plutôt grande, débouchait sur un long couloir dans le même état bordé de portes ouvertes. Quelques unes étaient occupées par quelques personnes devant du matériel informatique trafiqué. Le long corridor donnait accès à plusieurs cages d’escaliers et d’échelles de fortunes. Au centre aurait normalement du se trouver un majestueux escalier de marbre. Sont emplacements était signalé par des restes de morceaux de pierres à ses extrémités. Il avait visiblement été découpé pour récupérer ce matériau précieux. Lorsqu’elles eurent dépassé le premier couloir, Sune osa enfin poser la question qui la taraudait.
— Ce n’est pas un peu jeune ?
— Pourquoi donc ? demanda Gaëlle sans s’arrêter.
— Pour surveiller la porte toute la journée.
— On fait avec ce qu’on a. C’est sure que ce n’est pas génial, génial, mais au moins il n’est pas en train de mendier ou de trainer dans les bas quartiers.
— Certes, mais il est encore un enfant. Il ne devrait pas aller à l’école ?
Gaëlle s’arrêta, regarda Sune avec étonnement et énervement à la fois.
— Toi, c’est sure que t’es pas du coin. Aller à l’école ? Ils n’ont même pas assez d’argent pour s’acheter à manger ! Et tu penses qu’ils vont aller s’asseoir sur une chaise toute la journée pour écouter un prof dire combien l’empire est grand, fort et qu’on ne manque de rien ? Alors qu’ils n’ont rien !
— Je…
— Tu es allée en cour, toi ?
Gaëlle secoua la tête d’incompréhension en poursuivit.
— L’école, c’est l’enrôlement. L’école, c’est te faire embrigader et devenir un robot ou finir comme chaire à canon dans une province reculée de Vasileio.
La jeune fille ne répondit pas. Depuis le matin, elle avait l’impression de ne dire que des aberrations et se faisait reprendre dès qu’elle osait poser une question. Elle se maudit encore une fois d’avoir dit tout haut ce qu’elle pensait. Gaëlle reprit sa marche et Sune du se hâter pour revenir à sa hauteur.
— Ca ne fait que quelques heures que je te connais, mais je ne comprends pas comment on peut être ignorante à se point là. Où as-tu donc grandit pour ne pas savoir éplucher de légumes et être aussi paumée ? Dans un château ?
— Pas vraiment, répondit à mi-voix la jeune fille en baissant la tète.
— Je ne comprends vraiment pas ce que tu fais là, continua Gaëlle. Tu es qui ? Tu as fugué de chez tes parents pour jouer aux dures ?
Seul le silence lui répondit.
— A d’accord, dès qu’on commence à poser des questions, madame devient une huitre. Fais comme tu veux !
Elles entrèrent dans la cage d’escalier située au bout du corridor et alors qu’elles commençaient à monter les marches, Gaëlle continua.
— Tous les jours, des dizaines de personnes meurent de faim, de froid parce qu’elles n’ont rien et sont trop jeunes ou trop infirmes pour travailler dans les mines où elles n’auraient de toute façon que des clopinettes.
Un rire amer lui échappa.
— C’est sure qu’on vit dans un monde parfait ! Des centaines de gens vivent seuls dans la rue sur des bouts de cartons relégués en bordure de la ville voir chassé de la ville, et dès qu’ils essaient de trouver de l’aide, ils sont battus à mort ! Faut vraiment être aveugle et sourd pour pas s’en rendre compte !
— Je ne savais pas, tenta de se justifier la jeune fille. Je ne n’étais jamais venu à Télos avant.
Gaëlle se retourna et déclara d’une voix glaciale.
— Il n’y a pas ce phénomène qu’a Télos. Vraiment je ne comprends pas.
Elles firent le reste du trajet en silence. Elles sortirent de l’escalier et arrivèrent devant une grande salle de réunion. Avant d’entrer, Gaëlle s’arrêta et déclara avec raideur.
— Reste là, je viendrais te chercher.
Elle entra, puis ressortit quelques minutes plus tard.
— J’ai des choses à faire. Tu pourras retrouver ton chemin ?
Son ton ne laissait pas la possibilité de répliquer. Sune opina de la tète et regarda la jeune femme disparaitre. Elle l’avait blessée et elle s’en rendait compte, mais Sune ne savait quoi dire pour s’excuser. Elle s’avança et passa la porte. Un homme était debout dos à elle et réfléchissait face à un plan épinglé au mur. Avertit de sa présence, il se retourna et lui sourit pour la mettre à l’aise.
— Bonjour, tu dois être Sune. Je t’attendais. Je me nomme Carel.
Il s’approcha d’elle et ils se serrèrent la main. Il avait une poignée franche, mais loin d’être brusque. C’était un homme d’environ le même âge qu’Avril. Il avait le visage très bronzé pour l’époque, presque basané, qui indiquait sans aucun doute des origines Vasiléiennes. Il portait une chemise et un léger foulard autours du cou. Contrairement à Avril qui possédait un style différent, lui se fondait davantage dans la masse. Ses mouvements étaient fluides, malgré une carrure assez imposante de par sa taille.
— Viens allons par là pour discuter, décida t il en désignant un petit escalier de service qui montait au dessus.
Il grimpa les marches quatre à quatre avec une agilité désarmante. Une plate forme avait été installée Il s’assit derrière un bureau et lui indiqua le siège en face de lui, qui était en réalité un baril. La jeune fille s’assit et lui fit face. Il prit une feuille de brouillon qu’il retourna et un stylo.
— Je dois noter certaines choses sur toi, c’est plus simple pour l’organisation ensuite, l’informa t il. Répond moi franchement, il n’y a pas de mauvaise réponse.
— D’accord, acquiesça-t-elle, soudain inquiète.
— Ne t’alarme pas, je ne vais pas te manger, déclara-t-il en riant. Donc première question, donnes moi ton nom, ton prénom et ton âge.
— Les vrais ou ceux marqués sur ma puce ?
Il releva la tète et la regarda avec attention.
— Ceux marqués sur ta puce, tant qu’ils ne sont pas trop éloignés de la vérité, répondit-il après un moment.
— Sune Nightjar, 18 ans.
— Lieu de naissance et date précise ?
— Inconnus.
— Okay. Lieu de résidence principal ?
— Actuellement Télos.
— Depuis quand ?
— Environ 12 jours.
Il posa son stylo et la regarda en face.
— Ecoute, si tu ne réponds pas honnêtement de manière à m’aider à compléter cette feuille ça ne servira à rien. Ces informations peuvent êtres utiles, si tu connais davantage une ville qu’une autre et les missions qu’on pourrait te confier. Tu comprends ?
— Oui.
— Des choses à rajouter ?
— Non.
— Aptitudes ?
— Je sais lire, écrire, compter en langue commune et je connais les techniques de bases d’escrimes.
— Jusqu'à combien sais-tu compter ? Quel est ton niveau de lecture ?
— Je sais compter jusqu’à plusieurs milliards et mon niveau de lecture est fluide.
— Passif avec l’armée ?
— Vous le savez déjà, non ?
— Je connais la version d’Owen, je voudrais la tienne.
Elle se tu, en se mordillant la lèvre.
L’interrogatoire continua de cette façon. Sune essayait de son mieux de répondre aux questions, mais c’était difficile vu qu’elle ne connaissait pas la réponse à la plupart ou quelle refusait de la donner. Elle savait qu’elle paraissait de plus en plus suspecte aux yeux de son interlocuteur, mais elle trouvait qu’il savait déjà beaucoup de choses, choses qu’elle n’avait pas eu l’intention de dire au début. C’était un homme très calme, attentif, il écoutait ses réponses, la scrutait, essayant de deviner si elle disait la vérité. Régulièrement, il ajoutait des notes sur sa feuille qu’il gardait hors de portée des yeux de la jeune fille.
— Autre chose de personnel à signaler ? ajouta Carel après un moment.
— Je n’ai pas de permis mais je suis capable de conduire un aéronef type 4E.
Il ajouta les nouvelles informations et tira un trait et nota autre chose en dessous.
— Quels sont tes motivations ?
— Mes motivations ? demanda t elle.
— Pourquoi veux-tu rejoindre le 12ème ? Tu n’a pas l’air mal nourrit, ni mal traitée.
— Je veux retrouver une amie.
— Qui ?
— Elle se nomme Aïcha. Je sais qu’elle a fait partit de la résistance.
— Pas de la résistance, des camps de soutiens.
— C’est comme cela que vous appelez ce genre d’endroit ?
— En effet. Tu as d’autres raisons ?
— Non.
— Tu as déjà manié autre chose qu’une épée ? Pistolet automatique, révolver, fusil de chasse ? Lance, Arc, Arbalète, couteaux à lacer ?
— J’ai déjà essayé les couteaux mais sans grand succès.
— Je t’emmènerais à l’armurerie après, l’informa t il.
Il finit de noter et se leva.
— Bien. D’après Gaëlle, Avril pense que tu serais davantage à ta place en patrouille. On part sur deux jours d’essais et après on verra, d’accord ? C’est moi qui m’occupe de l’organisation, donc si tu as des questions, n’hésites pas à les poser.
Il alla chercher un second papier où chaque horaire de patrouille était marqué accompagné du nom des patrouilleurs et de leur chemin. Qu’il regarda avec attention.
— Patrouille Interne de huit heures avec Saeva pour commencer. On verra plus tard pour après demain.
Il prit son manteau, un vêtement cintré, fin, noir et imperméable et lui fit signe de le suivre. Entre l’immeuble dans lequel ils se trouvaient et son voisin, une large poutre métallique avait été posée. Sune le suivit avec peine à travers les immeubles reliés entre eux par escaliers et poutres semblables. La jeune fille avait l’impression de tourner en rond et était complètement désorientée à cause des bâtiments tous semblables. Finalement, ils arrivèrent tout en haut d’un haut bâtiment, au dessus duquel des bâches étaient tendus au dessus. Les lampes et feux de camps n’allaient pas tarder à être allumés pour pouvoir voir où on mettait les pieds. La jeune fille n’avait pas vu le temps passer, et le soleil commençait à entamer sa décente derrière la ville. Plusieurs garçons jouaient aux fléchettes sur un des murs. D’autres discutaient, affalés sur un des canapés. Ils étaient en tout à peu prés une quinzaine. Parmi eux, Sune aperçut deux filles. En les voyants arriver, ou plus exactement en voyant arriver Carel, ils se redressèrent et se rapprochèrent nonchalamment d’eux.
— Patrouilleurs, au rapport ! Gardes à vous ! s’écria moqueusement Carel, faisant rire plusieurs des jeunes gens.
Sune aperçut les deux garçons que Gaëlle avait réprimandés lorsqu’elles cherchaient une couchette pour elle en bordure du cercle qui s’était formé. Saeva, quand a lui bien devant, lui lançait des clins d’œil complices.
— Je vous présente Sune. Elle est en période d’essai pour intégrer les patrouilleurs. Je compte sur vous pour être sympas et lui montrer correctement les ficelles du métier.
—Ca roule! répondirent-ils en cœur, avant de se disperser et de retourner à leurs activités.
— Saeva ! interpella Carel. Demain, elle commence avec toi. On verra après. Emmène là à l’armurerie et essaie de lui trouver quelque chose à sa taille.
— Oui, chef.
Il se retourna et commença à remonter les marches.
— Attendez ! Où est ce que je vais dormir ? Gaëlle a dit qu’il faudrait voir avec vous.
— Je ne sais pas, fais comme tu veux. Essaie de te trouver un matelas, tu peux rester près de Gaëlle si tu veux au début. Tu as d’autres questions ?
— Non, merci.
— Juste, à l’avenir, tutoie moi.
Il repartit et la jeune fille le suivit du regard.
— J’te l’avais dit que tu finirais avec moi ! lança Saeva en passant son bras par dessus ses épaules. On va bien s’amuser !
— Tu vas la traumatiser dès le premier jour, laisse la respirer, déclara une voix railleuse.
— Je fais juste en sorte que tu ne la traumatise pas toi-même, Claire.
— Je suis Claire, Claire Décembre, se présenta t elle.
— Ravie de te …, commença Sune en acceptant la main qu’elle lui tendait.
— Mouais, on sait déjà, la coupa Saeva en prenant la main qu’elle tendait à Claire.
Il l’emmena dans un autre coin de la pièce.
— Looser ! s’écria dans leur dos la jeune femme.
— C'est celui qui le dit qui l'est ! répliqua le jeune homme. Qu'est ce qu'elle est lourde, celle là !
— Tu n'étais pas obligé de lui parler comme cela, fit remarquer Sune.
— Tu me remercieras plus tard, tu verras.
— Je ne vois pas...
— Plus tard j'ai dit. Bon, il me semble que Carel à parler d'armurerie. Je t'accompagne ?
— Si ça ne te dérange pas, précisa la jeune fille.
Il se mit à ricaner.
— Pas d'inquiétude pour ça. Suis-moi. Je vais te montrer.
Contrairement à ce qu'avait pensé Sune, l'immeuble dans lequel ils se trouvaient n'était pas accessible depuis le sol. Il surplombait la ville. Ce devait être un des plus hauts de la décharge, et arrivait environ à la même hauteur que celui dans lequel elle était entrée pour l’atteindre. Ils sortirent donc par des chemins détournés. Montant et descendant bon nombre d'escaliers, se pendant dans le vide pour passer d'un immeuble à l'autre. Avant de partir, Saeva lui avait tendu une ceinture rigide qu'elle avait accrochée à son pantalon sans trop comprendre. Désormais, elle mesurait toute l'efficacité de l'accessoire, véritable baudrier prévenant les chutes qu'elle aurait pu faire et lui permettant de passer par tyrolienne entre les bâtiments. Saeva, bien plus agile et habitué du chemin, ralentissait et l'encourageait lorsqu'elle s'arrêtait. Il n'utilisait presque pas sa ceinture de sécurité. Lorsqu'ils atteignirent enfin le sol, le soleil n'était plus qu'un halo orangé dans le ciel nocturne. La jeune fille s'était rarement amusée comme elle venait de le faire et c'est le sourire aux lèvres qu'ils franchirent la porte de l'armurerie.
C'était un bâtiment plutôt bas, un ancien parking pour les petits modèles d'aéronef des habitants de la zone. Sa principale sortie qui donnait auparavant accès sur la route était en partie bouchée par le bâtiment voisin, une vieille bâtisse peu solide, qui s’était effondré. Des lampes à halogène éclairaient la pièce. Sune fut étonnée par la quantité et la variété d'armes de toutes tailles et plus ou moins soigneusement rangées et allongés contre les murs.
— Tu préfères quoi ? Flingue, sabre, arme longue portée, fléchettes,...
— Tu aurais une épée, ou quelque chose du genre ? demanda t elle.
— je peux t'en trouver une d'emprunt, mais pas avant un moment. C'est symbolique. Si vraiment t'en veux une, tu pourras demander à Owen ou Carel, déclara t il en insistant sur le vraiment.
— Je verrais, déclara t elle.
— Tu veux autre chose ? Une arme de corps à corps ne suffira pas, l'informa t il.
— Tu pourrais me trouver quelque chose plutôt discret mais utile ?
— Genre des étoiles à lancer, quelques poignards ou plutôt petit revolver ?
— Je préfère les armes blanches, précisa t elle.
— Ça marche, mais tu devrais t'entraîner avec les deux conseilla-t-il.
Il se dirigea vers le coin opposé de la pièce, pris un des cartons qui trainait et se mit à fouiller. La jeune fille entendait le métal des lames s'entrechoquer. Il finit par en sortir trois petits poignards, tous rangés dans leur étui. Il alla ensuite prendre un petit revolver qu'il lui tendit pour qu'elle le prenne en main. Sa crosse légèrement abîmée était rêche et froide dans sa main. Pourtant, elle était moite. Sune avait déjà tenu une arme à feu dans ses mains, mais jamais avec une telle gravité. C'était un outil, qu'elle devrait être capable d'utiliser pour se protéger. Un outil mortel. Elle le leva, mis en joue un point dans la pièce, testant sa maniabilité. Elle redonna rapidement l'instrument à Saeva. Il la rendait mal à l'aise. Mal à l'aise de savoir qu'il lui suffisait d'appuyer sur la gâchette pour tuer quelqu'un. Le jeune homme lui sourit, conscient de son trouble.
— Tu n'es pas obligée de t'en servir, stipula t il. Juste, garde-le avec toi.
Elle acquiesça d'un mouvement de la fête, et il lui tendit le ...... qu'elle accrocha autours de sa taille. Elle y rangea l'arme prenant garde de bien activer le cran de sécurité. Il lui présenta ensuite les petits poignards qui s'accrochaient et se cachaient à différents endroits. L'un de s'attachait près d'un mollet, l'autre autour d'un bras. Les attaches étaient conçues de telle façon qu'une simple pression à un certain endroit permet à libérer la lame. Le dernier pouvait se glisser dans une botte ou une poche. Elle les rangea. Elle fit quelques pas, le temps de s'habituer au poids dont elle était nouvellement dotée.
Mais le fait de savoir ces quelques objets sur elle lui donnait un sentiment de puissance et de sûreté.
— Hum, je ne voudrai surtout pas te déranger mais mon estomac commence à gronder et si on veut avoir autre chose que le fond de la casserole brûlée, nous ferions mieux d'y aller.

Suite à venir...

Bonne soirée,
Bloulou
robindesoibs

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par robindesoibs »

Bonjour,
Je viens de lire les trois premiers chapitres de ton histoire.

J'ai tout d'abord quelques questions :
- A quel public destine tu ton roman, YA ?
- L'on est dans un monde SF avec des vaisseaux spatiaux pourquoi ce bat on à l'épée, (ou au balai ^^) ?
Surtout qu'il y a des armes à feu non ?
- Chapitre 2 pourquoi le plus haut officier de l'empire, (ou l'uns de autres officiers qui l'accompagne) n'a t'il pas un pistolet sur lui ?

Critiques objectives :
- Je trouve que ton texte n'est pas assez aérer, certains passage sont d'énorme pavés, se qui rend la lecture difficile, (la mienne en tous cas).
- La scène de combat dans le bar me semble irréaliste, (un balai se casse au premier coup d'épée, 5 ou 6 soldats entrainés surement dans la force de l'âge contre une ado de 16 ans, plus ma troisième question), cela me sort de totalement du récit.
- Des petites erreurs d'horographes, un phrase écrite deux fois, plusieurs redondances, (même mot dans deux phrase qui se suivent).
- Quelque tournures de phrases, que je trouve, pas très heureuses.

Critiques subjectives :
- J'ai bien aimé la première partie du prologue le rythme est posé il y a de belle description avec un vocabulaire recherché.
Et grâce à cela tu arrive bien à retransmettre la solennité du moment, la fin d'une ère le début d'une autre.
- Pour le reste j'ai trouvé que le rythme était trop rapide, le vocabulaire plus pauvre et que ça manqué de description.
- Je suis aussi assez d'accord avec DeadlySin pour dire que l'héroïne n'est pas développé, (après je n'ai pas lus les derniers chapitres), je pense qu'un ou deux chapitre portant sur la description de la vie à bord du night qui à l'air d'être un éco système à part entière serait super intéressant et permettrait de développer ton héroïne.
J'ai vus la réponse que tu avait faite à DeadlySin et personnellement je n'aime pas les flashback, je trouve que c'est un facilité d'écriture qui coupe la trame du récit, lorsque je suis plongé dans un roman je n'ai pas envie de revenir en arrière pendant un ou deux chapitre, non je veux continuer à avancer dans l'intrigue.
- Je ne trouve pas que partir à la recherche d'un mec soit un bon objectif, ni qu'il vaille/justifie tout les risque qu'elle prend, même si on comprend aussi que sont départ est liée au condition de vie qui se dégrade à bord du night.
Raison de plus selon moi de développé cette partie, (la vie dans le night), à ce moment la, l'on comprendrai mieux pourquoi elle est prête à risquer sa vie pour en partir.
Quel est son statut, est elle prisonnière ? est elle employée ? pourquoi ne peut-elle pas partir de sont plein grès, elle semble être amis avec le propriétaire du vaisseau, pourquoi n'attend elle pas qu'il reviennent ?
Autant de question qui reste sans réponse et qui me font douter de la pertinence des choix de l'héroïne et que cela vas t-il m'apporter que ces réponses me soit donné dans un flashback plutôt que maintenant ?


Actuellement je ne connais pratiquement rien de l'héroïne donc je ne suis pas attaché à elle et son objectif m'est complétement indifférent, pourquoi attendrai-je la rencontre avec son "love interest" alors que je ne connais rien de ce dernier excepté son nom ?


J'ai écrit cette critique en espérant être le plus constructif possible et dans l'optique quelle puisse peut-être t'aider dans ton écriture.
Après tu en fait ce que tu veux, l'important et je pense que tu écrive avant tout quelque chose qui te plaise à toi.

De plus je ne suis surement pas le public visé par ton roman je ne suis donc peut-être pas le mieux placé pour te donné un avis.
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonsoir,
Merci de ton retour. Je vais essayer de reprendre point par point.
robindesoibs a écrit : lun. 15 févr., 2021 9:35 pm J'ai tout d'abord quelques questions :
- A quel public destine tu ton roman, YA ?
- L'on est dans un monde SF avec des vaisseaux spatiaux pourquoi ce bat on à l'épée, (ou au balai ^^) ?
Surtout qu'il y a des armes à feu non ?
- Chapitre 2 pourquoi le plus haut officier de l'empire, (ou l'uns de autres officiers qui l'accompagne) n'a t'il pas un pistolet sur lui ?
Je destine en effet mon livre davantage à un public adolescent/jeunes adultes. Une histoire que j'écris pour moi, selon mes attentes, mais que je souhaite faire partager.
Le deuxième point que tu soulève est ma principale incohérence. (Cela fait 6 mois que j'essaie de trouver un compromis entre tradition (épées) et monde avancé technologiquement (vaisseaux spatiaux)).
Pour le moment, je n'ai rien de définitif. J'essaie d'envisager une nouvelle forme d'arme comme les sabres lasers ont étés crées pour Star Wars, mais je suis encore dans le flou.
Très bonne question ! (Je n'y avais tout simplement pas pensé :oops: ). C'est un peu la honte.
robindesoibs a écrit : lun. 15 févr., 2021 9:35 pm
Critiques objectives :
- Je trouve que ton texte n'est pas assez aérer, certains passage sont d'énorme pavés, se qui rend la lecture difficile, (la mienne en tous cas).
- La scène de combat dans le bar me semble irréaliste, (un balai se casse au premier coup d'épée, 5 ou 6 soldats entrainés surement dans la force de l'âge contre une ado de 16 ans, plus ma troisième question), cela me sort de totalement du récit.
- Des petites erreurs d’orthographes, un phrase écrite deux fois, plusieurs redondances, (même mot dans deux phrase qui se suivent).
- Quelque tournures de phrases, que je trouve, pas très heureuses.
Pour les passages trop dense, c'est dans l'écriture des événements ou la mise en page ?
Le manque d’inspiration et le fait que je me suis dit que sa pourrait presque passer à la limite est elle une bonne justification ? (Pas du tout, j'avoue que je trouve moi même certains passages beaucoup trop simples, évidents, clichés comme le début du chapitre un, sans impacte, avec des actions rapportées, ne sert pas à faire avancer le personnage, balance n'importe comment les informations ... mais je n'ai rien trouvé de mieux pour le moment).
Évidement que c'est irréaliste
J'essaie de me justifier comme je le peux, mais j'avoue ne pas avoir poussé la réflexion très loin et d'écrire ce qui me vient sur le moment. Ce qui laisse place à beaucoup d'incohérence et d'erreurs.
Pour les fautes d'orthographes, ce n'est pas faute de les chercher sans mauvais jeux de mots.
Qu'entends-tu par tournures de phrases pas très heureuses ? Étranges, incohérentes avec le récit, idées mal retranscrites ?
robindesoibs a écrit : lun. 15 févr., 2021 9:35 pm
Critiques subjectives :
- J'ai bien aimé la première partie du prologue le rythme est posé il y a de belle description avec un vocabulaire recherché.
Et grâce à cela tu arrive bien à retransmettre la solennité du moment, la fin d'une ère le début d'une autre.
- Pour le reste j'ai trouvé que le rythme était trop rapide, le vocabulaire plus pauvre et que ça manqué de description.
- Je suis aussi assez d'accord avec DeadlySin pour dire que l'héroïne n'est pas développé, (après je n'ai pas lus les derniers chapitres), je pense qu'un ou deux chapitre portant sur la description de la vie à bord du night qui à l'air d'être un éco système à part entière serait super intéressant et permettrait de développer ton héroïne.
J'ai vus la réponse que tu avait faite à DeadlySin et personnellement je n'aime pas les flashback, je trouve que c'est un facilité d'écriture qui coupe la trame du récit, lorsque je suis plongé dans un roman je n'ai pas envie de revenir en arrière pendant un ou deux chapitre, non je veux continuer à avancer dans l'intrigue.
- Je ne trouve pas que partir à la recherche d'un mec soit un bon objectif, ni qu'il vaille/justifie tout les risque qu'elle prend, même si on comprend aussi que sont départ est liée au condition de vie qui se dégrade à bord du night.
Raison de plus selon moi de développé cette partie, (la vie dans le night), à ce moment la, l'on comprendrai mieux pourquoi elle est prête à risquer sa vie pour en partir.
Quel est son statut, est elle prisonnière ? est elle employée ? pourquoi ne peut-elle pas partir de sont plein grès, elle semble être amis avec le propriétaire du vaisseau, pourquoi n'attend elle pas qu'il reviennent ?
Autant de question qui reste sans réponse et qui me font douter de la pertinence des choix de l'héroïne et que cela vas t-il m'apporter que ces réponses me soit donné dans un flashback plutôt que maintenant ?

Actuellement je ne connais pratiquement rien de l'héroïne donc je ne suis pas attaché à elle et son objectif m'est complétement indifférent, pourquoi attendrai-je la rencontre avec son "love interest" alors que je ne connais rien de ce dernier excepté son nom ?
Tu me dis que le rythme est trop rapide, est ce à cause du nombre de dialogue et le manque de descriptions ? Ou tout simplement le fait que mon récit ne soit pas posé, qu'il y ait de l'action tout le temps ? Les deux ?
Pour le manque d'informations personnelles sur l'héroïne et son passé, c'est du suspense mal placé. J'avais peur que montrer le quotidien de Sune avant son évasion ne donne presque toutes les clés en main dès le début et n'intéresse pas le lecteur à suivre son histoire et à comprendre le pourquoi du comment.
Honnêtement, je me suis également posé la question si j'arriverais à faire mon histoire avec ce personnage principal et non un autre. Je suis assez mal partie quand je vois tous les défauts.

Mon scénario et la façon dont je le met en place est maladroit, je m'en rends compte.
robindesoibs a écrit : lun. 15 févr., 2021 9:35 pm
J'ai écrit cette critique en espérant être le plus constructif possible et dans l'optique quelle puisse peut-être t'aider dans ton écriture.
Après tu en fait ce que tu veux, l'important et je pense que tu écrive avant tout quelque chose qui te plaise à toi.

De plus je ne suis surement pas le public visé par ton roman je ne suis donc peut-être pas le mieux placé pour te donné un avis.
C'est très constructif. Le problème c'est que je trouve également à la relecture des passages très maladroits.
Tu ne fais peut être pas partie du public que je vise, mais ce n'est pas plus mal, ça me permet d'avoir des avis différent m'aidant à envisager différemment mon récit.
Merci encore pour ton retour.
robindesoibs

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par robindesoibs »

Bloulou a écrit : lun. 15 févr., 2021 10:37 pm Pour les passages trop dense, c'est dans l'écriture des événements ou la mise en page ?
Dans la mise en page.
Pas assez de retour à la ligne.

Bloulou a écrit : lun. 15 févr., 2021 10:37 pm Pour les fautes d'orthographes, ce n'est pas faute de les chercher sans mauvais jeux de mots.
J'en fait aussi pas mal et personnellement cela ne me dérange pas.

Bloulou a écrit : lun. 15 févr., 2021 10:37 pm Qu'entends-tu par tournures de phrases pas très heureuses ?
"La date de l’apogée de l’ascension au pouvoir de l’empereur Erwan."
Ici "l’apogée de l’ascension" ne sonne pas très bien je trouve, proposition : "La date de l’accession au pouvoir de l’empereur Erwan."

"il repensa à ce qui avait fait qu’il était là" proposition : "il repensa à ce qui l'avait amené là"

Voilà deux exemples et deux propositions, dis moi ce que tu en pense, parce qu'au final c'est vrai que c'est assez subjectif.

Bloulou a écrit : lun. 15 févr., 2021 10:37 pm Tu me dis que le rythme est trop rapide, est ce à cause du nombre de dialogue et le manque de descriptions ? Ou tout simplement le fait que mon récit ne soit pas posé, qu'il y ait de l'action tout le temps ? Les deux ?
Pour moi, pas assez de description et trop d'action.
De plus je pense qu'il est important que l'on partage des "moments de vie" avec l'héroïne, discussion avec ses amis ect des choses de la routine quotidienne, de sorte que l'on puisse s'attacher à elle et à ses amis se qui te permettra en plus de commencer à poser ton univers et ses règles.

Bloulou a écrit : lun. 15 févr., 2021 10:37 pm Pour le manque d'informations personnelles sur l'héroïne et son passé, c'est du suspense mal placé. J'avais peur que montrer le quotidien de Sune avant son évasion ne donne presque toutes les clés en main dès le début et n'intéresse pas le lecteur à suivre son histoire et à comprendre le pourquoi du comment.
Honnêtement, je me suis également posé la question si j'arriverais à faire mon histoire avec ce personnage principal et non un autre. Je suis assez mal partie quand je vois tous les défauts.
Tu te souviens des cours de Français et du schéma narratif des contes ?
Situation initiale, éléments perturbateur, péripétie, dénouement, situation finale.
En fait pas mal de livre utilise ce schéma la.

HP1 par exemple :
Situation initiale : Harry chez les Dursley.
Eléments perturbateur : Lettres puis Hagrid qui vient le chercher.
Péripétie : Poudlard et l'intrigue de la pierre philosophale.
Dénouement : Confrontation avec celui dont on ne doit pas prononcer le nom.
Situation finale : Harry à King Cross qui dis aurevoir à Ron et Hermione et qui rentre pour l'été chez les Dursley.

Dans HP1 les lettres arrivent au chapitre 3, Hagrid au chapitre 4 et Harry à Poudlard au début du chapitre 7.

En reprenant ce schéma :
Chap 1&2 : Tu raconte la vie dans le Night, les relations entres les personnages, leurs background, tu commence à posé ton univers.
Chap 2&4 : On apprend la disparition du propriétaire du Night qui était en exil, le capitaine commence à prendre ses aises et la situation empire.
Canen le vis mal il décide à la fin du chapitre 4 de partir.
Chap 5&6 : L'Héroïne arrivé dans vaisseau étant enfant, élevé au frais des propriétaire du vaisseau, elle doit maintenant travaillé pour eux afin de rembourser sa dette, elle ne peux donc pas partir comme elle veux.
Elle met donc en place un plan pour s'évader et l'exécute.
Chap 7 : Elle arrive en ville, elle doit survivre, récupérer des blessure quelle à eu en s'évadant, elle pourrait rencontrer quelqu'un qui l'aide mais qui s'avérerait être de la résistance et l'entrainerai dedans ect ect...

Voilà après c'est juste une idée que je me suis amusé à écrire vite fait.

J'avais lus que J.K. Rowling avait écris le background de tout de ses personnages avant même d'avoir écrit une ligne.
Je pense qu'avoir le scénario dans son intégralité bien en tête doit aussi être utile
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Merci pour tout tes conseils. Tes deux propositions de phrases sont bien. Je vais essayer de revoir tous cela.
Je comprends où tu veux en venir.
J'ai déjà écrit les événements majeurs scénario, et j'ai déjà écrit les background de la plupart des personnages principaux.
Je vais voir ce que je peux améliorer en essayant de reprendre un schéma narratif classique.
Merci beaucoup !
robindesoibs

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Re: Rose de liberté (en cours) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par robindesoibs »

Bloulou a écrit : mar. 16 févr., 2021 8:25 am Merci pour tout tes conseils.
Avec plaisir :)
Bloulou

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Re: Rose de liberté (en pause) [dystopie, science fiction, résistance]

Message par Bloulou »

Bonjour, bonsoir à tous,

Si je vous écris ce soir, c'est pour vous apprendre que si je ne publie plus de chapitre depuis presque 10 mois, ce n'est pas parce que j'ai abandonné cette histoire. Bien au contraire ! :D Mais suite aux commentaires (très constructifs) qui m'ont été faits, je me suis remise en question, j'ai fait une pause, pris du recul...
Et je me suis rendue compte que je n'étais pas du tout préparée à ça. Et un peu à côté de la plaque.

Je me suis lancée, heureuse et pleine d'énergie dans un roman, pensant à tort que l'écriture était quelque chose de simple.

(L'Ignorante... :? )

Ma plus grosse erreur à été d'écrire un scénario en deux semaines, de commencer à écrire la semaine suivante et à poster sur Booknode celle d’après. Sans me relire, sans réfléchir, sans prendre le recul qui ne nous est offert que par le temps.

Et je m'en excuse, pour vous qui avez pris la peine de me lire.

Néanmoins, j'ai une raison (et pas des moindre à mon avis) : je débute. Il est donc normal que je trébuche, que je fasse une ou deux bêtises. Ça va vous sembler drôle, risible même : cette histoire est la première histoire que j'écris avec un peu de sérieux. Je sais qu'ici la plupart sont passionnés d'écriture et de lecture, et ne font surement que cela de leur temps libre.

A ceci j'ai deux choses à ajouter : pour savoir il faut apprendre, pour apprendre il faut essayer et Rome ne s'est pas construite en un jour.

Ce sera toujours imparfait, mais je vais apprendre. Je veux apprendre.

Vous vous en fichez sûrement, mais pour moi c'est important. Mon post qui fait deux kilomètres de long est juste là pour dire aux curieux, que je n'ai pas abandonné, que je n'abandonnerai pas l'écriture. Mais que je vais commencer par m'entraîner avant de reposter cette histoire, davantage réfléchie et construite, sur internet. Et qui sait ? Peut être qu'un jour on la retrouvera sur une étagère de librairie.

Bref, merci d'avoir lu et à la prochaine, (j'espère).

Bloulou
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