Bonne lecture mes chers citoyens de Panem !
Je cligne doucement des yeux lorsqu’un fin rayon de soleil vient me réveiller. A mon grand soulagement, Peter et Lum sont encore dans la grotte. Cette nuit, j’ai fait un cauchemar atroce dans lequel Saley nous trouvait ici et prenait un immense plaisir à nous poignarder dans notre sommeil. Mes deux acolytes discutent tranquillement auprès du feu mais pas assez fort cependant pour que je puisse comprendre leur conversation. De temps à autre, j’entends mon prénom et cela m’inquiète. Et s’ils parlaient dans mon dos pour établir un plan ? Non. Je n’y crois pas. Jamais Peter ou même Lum ne pourrait faire une telle chose. C’est jute impossible. Lum m’a tout de suite attribuée sa confiance quand nous nous sommes rencontrées et avec Peter, c’était naturel. On a prit soin l’un de l’autre, comme on se l’était promis. Je me lève et les rejoints.
- Tu as bien dormi ? Demandais-je a Lum
- Assez bien oui. Mais je n’ai pas arrêté de penser à la proposition de Juckerman... Et je n’arrête pas de me dire que quoiqu’il advienne, il ne faut absolument pas y aller.
- C’est Peter qui t’en a convaincu ? Dis-je, amusée
- Non, il me disait qu’il hésitait encore à ce sujet. Il sait que c’est un piège et qu’il ne faut pas y aller mais il se dit qu’après le banquet, peut-être que les sacs qui contiennent ce dont on a besoin seront encore présent et que les tribus qui y seront allés avant seront soit déjà partie, soit... morts.
Je regarde Peter un instant. Il n’y a plus de sourire sur mes lèvres, plus de sourire non plus sur les sienne. Il plante ses yeux bleus dans les miens avec une telle intensité que je les détournes presque instantanément. Je vois bien qu’il me soupçonne d’être d’accord avec son plan mais que d’un côté, il n’avait pas envie que je le sois. Comme s’il me testait.
- Eh bien, je pense que ce pourrait être une solution... Dis-je en un souffle
- Le seul petit soucis c’est que toi et seulement toi Jo devra y aller.
Peter a prononcé ces mots à contre-cœur, je l’entends. Mais je sais qu’il a parfaitement raison. Il vaut mieux limiter les risques de morts, surtout avec les adversaires qui reste. Je pense que chez les carrières, ce sera Saley qui ira au banquet. Et pour Trosh... on verra bien s’il se présente ou s’il pense que Lum ira.
- Bon, j’irai une vingt minutes après la fin du banquet. Ce sera plus sûr.
- Fait quand même attention Jo. On ne sais jamais... Peut-être que lorsque Saley verra que tu n’y es pas, elle comprendra notre plan et restera cachée jusqu’à t’apercevoir. Elle est assez bonne sur ce côté, crois-moi. Elle comprend tout très vite et ne laisse rien lui passer à côté. Elle pourrait rester sans bouger et cachée pendant une journée entière qu’elle ne serait pas même fatiguée. Et le moment venu, lorsqu’elle voit enfin sa cible, elle est sans pitié...
Peter avait prononcé ces mots d’une traite, comme s’il ne voulait pas accepter la réalité. Je ne sais pas pourquoi mais je n’ose pas le regarder dans les yeux. J’observe alors les flammes devant moi, comme si c’était la chose la plus fascinante dans cette arène.
- Tu sais... continue-t-il, embêté, si c’est juste pour mes médicaments que tu veux le faire... n’y va pas.
Je le regarde, surprise. Pourquoi me dit-il ça ?
- Écoute Peter, ton état s’aggrave vraiment et je ne veux pas que tu meurs parce que je serais resté les bras croisés à te regarder souffrir ! Il faut que tu guérisses et le seul moyen que nous avons dans cette arène sont ces médicaments qui nous sont proposés. Ta vie ne teint qu’à un fil ! Si j’y vais, tu vivras. Si je reste ici, tu mourras. C’est toi qui choisis mais sincèrement, je ne vois aucune autre issue que cette offre empoisonnée...
- Jo a raison. Annonce Lum d’une petite voix
- Jo, écoutes-moi bien attentivement s’il te plaît. Dit Peter en plantant ses yeux dans les miens d’un air grave. Tu sais, tout comme moi, que dans les Death Games, il n’y a qu’un vainqueur à la fin. Tu ne veux pas que je meurs et je t’en suis plus que reconnaissant de savoir que tu m’aimes à ce point mais je dois mourir. Je veux que tu vives, Jo... et le seul moyen pour que tu fasses ta vie derrière ces jeux est la victoire. Il faut que tu saches que mourir n’était pas mon plan lorsqu’on s’est rencontré dans la forêt, au district 17... mais j’en suis aujourd’hui contraint si je veux que tu vives. Il marque une pause durant laquelle il vient m’embrasser tendrement. Et c’est mon vœu le plus cher.
Je pose doucement ma tête sur son épaule, de nombreuses larmes venant mouiller son blouson. Il est si gentil et attentionné avec moi que je ne sais pas quoi répondre. Personne ne m’a jamais aimé autant que lui.
Lorsqu’un éclair apparaît dans le ciel sombre, je sais que les juges sont près à tout pour que les jeux soient beaucoup plus compliqué que jusqu’ici. J’entends alors un son au dehors, comme un réveil silencieux. J’empoigne mon arc et essaye de ne pas réveiller Peter. Je pose ma main sur la pierre au dessus de ma tête, regarde le ciel et vois un petit parachute argenté descendre jusque mes pieds. C’est une boîte de la même couleur que le parachute. Je la prend et l’emmène dans notre grotte. Je l’ouvre et un petit bout de papier tombe alors sur le sol. Je l’observe un instant, le déplie puis le lit.
« Félicitations, vous avez tenu le coup. La suite risque d’être difficile pour Peter... et même peut-être pour toi. Je vous adresse ce présent pour vous redonner des forces ! Surtout, ne lâchez rien. Et au fait, je suis fière de ton alliance avec la fille du district 18.
P.S. : l’arène est un piège que tu dois contourner. Ne fais confiance à personne.
J. »
Ce message de Jeso est une énigme que je dois résoudre. Je pense que, comme nous, il se demande qui va tenir jusqu’au bout et qui lâchera avant même d’avoir eu à affronter un adversaire.
- Du nouveau ? Demande Peter, assis au fond de la grotte
- C’est Jeso. Lui dis-je en lui tendant le papier
- Que veut-il nous dire ? « L’arène est un piège que tu dois contourner... » relût-il alors.
- Je ne sais pas vraiment pour le moment. C’est toujours comme ça avec Jeso tu sais, il faut chercher le fond de sa pensée ! Mais ce qui m’intrigue en revanche, c’est pourquoi n’a-t-il pas donné son avis par rapport au festin... Ça aurait pu nous aider.
Peter acquiesce doucement d’un geste de la tête puis il me fait signe d’approcher.
- Qu’y a-t-il ? Dis-je, intriguée
- Oh, rien de spécial, je veux juste rester un peu avec toi, tant que je le peux.
- Ne dis pas ça s’il te plaît Peter. Tu le pourras toujours, je te le promets.
Il soulève son bras et je me glisse dessous, comme un enfant qui voudrait être protégé de tous les maux du monde.
- Peter ?
- Hum...
- Je... je voudrais te dire que... que jamais quelqu’un n’a autant compté dans ma vie que toi.
Il voit bien que parler de mes sentiments à son égard m’es difficile. Il me caresse le bras d’un geste doux qui me donne un frisson dans le dos.
- Tu sais, dit-il d’une voix enrouée, je n’ai jamais été aimé... de personne. Pas même de mes parents. C’est compliqué pour moi aussi de parler de ces choses là.
Il déposa un baiser sur mes cheveux. « Parler de ces choses là »... Je comprends mieux que personne ce qu’il a voulu dire par cette phrase. Mais je sais qu’il est quand même plus doué que moi pour les dires, c’est choses là ! C’est lui qui m’a dévoilé ses sentiments à mon égard, non l’inverse.
- Finalement, dis-je après quelques secondes de silence, on peut remercier les jeux ! Sans eux, on ne se serait sûrement jamais rien avoué.
- Je n’en suis pas si certain... On vit dans le même district, on s’est rencontré dans le quartier de Sable, tu m’as tout de suite défendu, d’abord contre les Détorinateurs et ensuite contre ton meilleur ami ! Je retiens ce que je dis sur toi depuis le début, Jo : tu es la fille la plus extraordinaire que je connaisse.
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Voilà pour le chapitre ! Dites-moi ce que vous en pensez... Bon, je poste la photo ici et je vais me mettre à l’écriture du chapitre 14 de ce pas