"L'Aube du Crépuscule" est mon 1er roman pour lequel je suis encore et toujours en quête d'un éditeur. Un des personnages principaux, sinon LE principal, se nomme Anselme. Car si, les balbutiements de ce roman ne tournent pas autour de lui, les deuxièmes pas ne pourront pas ne pas vivre avec lui. (Beaucoup de "pas" , oui...)
Si d'aucuns sont enclin à découvrir cela, je ne vais non point vous présenter ce personnage mais plutôt vous enjoindre à lire l'histoire de ce personnage jusqu'à son introduction dans le roman.
Bon, le langage pédant, c'est lourdingue
Du coup, si certaines personnes lisent ce premier chapitre (potentiellement sujet à quelques corrections), pourraient-elles m'en faire un retour ?
Merci d'avance !
— Va t’en ! Trouve refuge chez Serino ! Lui et ses hommes vous cacheront ! supplia un jeune homme aux épaules solides et aux cheveux ébène. (Voyant que la femme à qui il parlait ne pipait mot, il insista.) Vite ! Les hommes du Roi seront bientôt là !
Et alors que cette dernière porta sa main épuisée contre le témoin de sa prégnance, la porte fut pulvérisée sans ménagement ni sommation.
Astaroth décocha une flèche qui n’aurait pas manqué sa cible si la magie de l’autre ne l’eût protégé.
Il les regarda comme on regardait pour l’ultime fois son parent jouxtant la mort. Puis le démon prit le dessus, sa peau s’étira, ses yeux se rondirent et des pattes griffues se substituèrent aux mains du jeune chasseur. La métamorphose touchait à sa fin quand une vive lumière jaillit du magicien et paralysa tout acte de sorcellerie. L’instant d’après, une volée de traits perça la chair du monstre qui n’eut pas le loisir de crier sa douleur. Il s’affala seulement et simplement à quelques mètres de sa tendre aimée.
— Enfin tu retournes au royaume putride, pesta le mage en battant sa soutane pour rétablir la lumière dans la maison. Hélas, trois fois hélas, Lazahr n’a pu prendre part à cette petite passion. Quoiqu’il ne chôme pas en ce moment. Tu savais sorcière que des loups ont été vus près des chutes d’Arrach ? (La sorcière demeurait astome.) Vois-tu, des loups, plus grands et plus féroces que leurs congénères ; des loups-garous. Tous tes bons amis qui ont, par je ne sais quel moyen réussi à passer outre la tourmente de glace, sont tous destinés à suivre le même sort que ton amant. Le trépas ! s’exalta-t-il comme si chacune de ses lettres employées n’étaient que « r ».
En s’approchant de sa prisonnière, il tâta du bout du pied le cadavre d’Astaroth en ajoutant :
— Eusses-tu été prince, que ton sort n’en eût changé d’un iota. Pourriture ! Et toi sorcière ? Quelle issue préfères-tu ?
— Dis-moi ton nom, exigea-t-elle maladroitement mais avec une telle pression dans ses pupilles dilatées que son interlocuteur ne put ne pas lui rétorquer.
— Gwaro.
— Tu es trop juvénile pour endosser une telle responsabilité, dit-elle alors qu’elle dessinait discrètement des spirales sur son ventre.
— La jeunesse fait la forme, sorcière. Maintenant, comment veux-tu mourir ? alla au fait Gwaro.
— Et toi ?
Il y eut une assourdissante détonation, puis le calme s’installa. Gwaro se remit debout fébrilement en dépit de la fureur qui régnait dans ses yeux. La violence de l’assaut magique de la sorcière et de la parade du magicien avait soufflé et renversé tout ce qui se trouvait dans la pièce. Même le corps d’Astaroth se vit projeté à l’autre extrémité. Faisant apparaître une dague dans sa main droite, Gwaro s’approcha de son ennemie.
— Vermine ! Tes tours n’ont rien fait sinon m’enrager ! Profite de tes derniers moments de vie que le Roi t’accorde.
La sorcière était assoupie contre le mur, la tête penchée sur son ventre ruisselant de larmes. Tout son monde se bornait au simple enfant qui y grandissait encore. Le magicien parlait de mort, mais celle qu’elle allait regrettée n’était pas la sienne.
— Je me demande combien de temps met un fœtus à crever lorsque sa mère a rendu l’âme, argua Gwaro.
Puis il donna un coup de pied dans son ventre et les doigts qui le recouvraient craquèrent douloureusement.
— Vois-tu, s’il survivait, ce ne serait qu’un enfant pourri, cassé, et maudit.