Anna et le portail de jade

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cocovanilleguimauve

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Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

Salut tout le monde !
C'est le premier livre que j'écrit donc c'est normal si il n'est pas parfait 👌
je publierais un chapitre par semaine mais si vous voulez lire la suite bientôt, dites-moi et je mettrais en ligne le chapitre 2.

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Sur ce,bonne lecture !! :





Prologue




L’homme et la femme se pressèrent dans le couloir de la petite maison. La femme embrassa sa fille sur le front tout en mettant son écharpe, puis lui sourit.
- A toute à l’heure ma chérie !
- A toute à l’heure maman ! répondit Anna.
- Je t’ai acheté la figurine d’Harry Potter hier, tu peux la mettre dans ta collection, lui dit son père en l’enlaçant.
L’enfant le serra aussi fort qu’elle le put dans ses petits bras.
- Merci Papa ! J’en avais tellement envie !
- Je sais Anna, dit-il avec chaleur en sortant de sa poche un paquet rectangulaire.
La petite se jeta dessus et déchiqueta l’emballage. Elle admira longuement la figurine puis sourit de toutes ses dents.
- Maintenant il me faut Dobby !
- Petite coquine ! rit son père en lui pinçant la joue. Nous verrons cela pour tes sept ans.
- Mais c’est dans TROIS mois ! gémit Anna. Trop long ! Merci quand même, ajouta-t-elle en embrassant son père.
Sa mère lui caressa la joue.
- Sois sage.
Les parents d’Anna la laissaient seule tous les soirs de la semaine pour aller travailler dans l’usine d’à côté, et malgré le jeune âge de leur fille, ils lui faisaient entièrement confiance.
- Je peux regarder un dessin animé ? demanda-t-elle de sa voix fluette.
D’accord, capitula la mère sous le regard larmoyant de sa fille. Mais pas plus d’une heure ! exigea-t-elle. Après, au lit ! Je te fais confiance Anna
- , tu ne triches pas.
- Oui, mamaan, râla l’enfant en faisant exagérément durer le « maman ».
Son père lui ébouriffa les cheveux.
- A plus, ma chérie ! Lisa, ajouta-t-il à l’attention de sa femme, nous allons être en retard !
- Je suis prête Tom, dit-elle en enfilant ses bottines. Voilà, j’arrive !
Elle attrapa sa veste et couru vers l’entrée. Son mari l’attendait dehors.
- Je t’aime, chuchota-t-elle à sa fille avant de claquer la porte.
Peu après, Anna entendit la voiture démarrer dans l’allée. Elle courut à la fenêtre, juste à temps pour voir le véhicule disparaître au coin de la rue. De grosses gouttes s’écrasèrent sur le carreau. Il pleuvait. La fillette monta les marches de l’escalier quatre à quatre, puis enleva la figurine de sa boîte en plastique. Anna la déposa sur l’étagère au-dessus de son lit, et rangea un peu sa chambre. Elle replaça pêle-mêle les jouets dans les caisses. « Maman en a sûrement marre de tout ranger, » se dit-elle. Quand la pièce fut impeccable, le tapis bien droit, la pâte à modeler rangés dans chaque pot de la même couleur, le train automatique éteint et dans sa boîte en carton, Anna attrapa les figurines et inventa des centaines d’histoires, toutes plus extravagantes les unes que les autres. Puis, lassée, elle retourna au salon s’installa sur le canapé, la télécommande dans les mains. Elle zappa les chaînes à la recherche de son dessin animé préféré. Anna tomba sur la chaîne d’information, et quelque chose attira son regard.
Là, sur l’écran, l’usine où ses parents travaillaient avait été immortalisée avec tous les employés devant. Papa et maman passaient à la télé ! Excitée, l’enfant tenta de les reconnaître mais la photo laissa place à un vieux bonhomme en costume, qui abordait un air grave.
Anna fit la moue, déçue. Tant pis. Elle dira à papa et maman qu’ils étaient passés à la télévision, ça les feraient rire ! Bien décidée à leurs raconter tous les détails, elle posa la télécommande à côté d’elle et écouta attentivement, le sourire aux lèvres. Le présentateur lui, ne souriait pas du tout. Il s’éclaircit la gorge et prit la parole :
« A Harrisburg, capitale de la Pennsylvanie, une usine de la société Olivetti, conçu pour la production de machine à écrire de la filiale Underwood Typewriter Company a explosé. »
Silence. Le cœur d’Anna s’arrêta. C’est l’usine de papa et maman.
« Elle s’est écroulée subitement, comme un château de cartes » témoigna un civil présent sur les lieux au moment de l’accident.
L’écran revint sur le présentateur. Il continua son monologue.
« Tous les employés étaient à l’intérieur du bâtiment. Ils ont malheureusement étaient écrasés par les débris.
Actuellement, les pompiers cherchent encore des survivants parmi les restes de l’usine, mais il y a de fortes chances qu’aucunes des personnes présentes ne s’en soit sorti. L’architecture des usines est-elle fiable ? Jeremy et sur le plateau pour en discuter avec nous… »
Anna saisit la télécommande et éteignit la télévision d’un geste machinal. Sa vision se brouilla.
Papa.
Maman.
Morts.
Elle resta, tremblante et seule, assise sur le canapé en face de l’écran noir, à écouter tomber la pluie. Puis elle se laissa tomber en pleurant toutes les larmes de son corps sur le tapis moelleux du salon, en contemplant la photo d’elle et de ses parents posé sur la table basse à travers ses larmes.
Sans se rendre compte que ses doigts crépitaient faiblement. Elle leva ses yeux vers la vitre du salon et vit tomber la pluie. Le ciel reflétait ses pleurs. Ils étaient tous deux intarissable. Anna ferma les yeux.
Et sa vie s’écroula.



















Chapitre 1


Douze ans plus tard

Je marche d'un pas pressé jusqu'à la porte. Je me suis toujours sentie à l'écart de la société à cause de mon don. C'est vrai que ce n’est pas courant quand même de pouvoir électrocuter les gens.
J'ouvre délicatement la porte en prenant garde de ne pas brûler le bois de chêne dont elle est composée. Je pose à peine mes mains dessus.
La nuit où j’ai découvert mon pouvoir a été la nuit la plus horrible de ma vie. Je me recroqueville. La nuit où mes parents sont morts. Après avoir vu mes doigts crépiter ce soir-là, j’ai hurlé. Si fort que Mme Cook, ma voisine, m’a entendue et a tout de suite appelé la police. Je criais, et la lumière au bout de mes doigts s’intensifiait en même temps ma peur. L’officier de police est arrivé, et il a tambouriné à la porte en me disant d’ouvrir immédiatement. Paniquée à l’idée d’être découverte avec de l’électricité au bout des doigts, la petite fille de six ans que j’étais a plongé sa main crépitante dans un verre d’eau, plie au moment où le policier défonçait la porte. L’eau. Un conducteur d’électricité. Elle a eu un effet miroir sur moi, mais je n’en suis pas morte. Je m’en souviens encore. Le picotement désagréable, la sensation d’engourdissement… L’homme m’a retrouvé évanouie dans la cuisine, et m’a tout de suite emmené à l’hôpital. Je me suis éveillée dans une chambre où tout était blanc, où tous était froid, et j’ai pleuré en hurlant le nom de mes parents. Mais quand j’ai senti les picotements dans mes bras, les fils crépitant et bleu qui commençait à sortir de mes doigts, je me suis calmée. Vaincue. Résignée. Vide. La moitié de moi-même est morte ce soir-là, avec mon père et ma mère. Quand les infirmiers ont découvert que j’étais orpheline, ils m’ont rapatrié à la mairie. Je n’étais que l’ombre de moi-même. Je respirais sans vivre. Je marchais sans avoir un endroit où aller. Je regardais sans voir. J’écoutais sans entendre. J’étais un fantôme.
On m’a placé dans une famille d’accueil. J’ai pu récupérer quelque habits, mais c’était tout on ne m’a pas autorisé à reprendre mes jouets, les photos de papa et maman. Il fallait que « je tourne la page ». C’est la première fois que j’ai ressenti de la haine à l’état pur. On me demandait d’oublier mes parents. Alors je me suis promis de ne m’accrocher à rien ni personne, sauf à leur souvenir.
Aucune émotion. Pas d’ami. Être froide. Toujours. Empêcher tout contact. J’ai accepté mes tuteurs avec dégoût. Ils ne m’aimaient pas non plus. Les premiers jours ont été difficiles. Je pleurais tous le temps dans la chambre qu’on m’avait attribué, et je refusais d’adresser la parole à qui que ce soit. Puis à mes sept ans, je suis allée me recueillir sur la tombe de mes parents. J’ai décidé que je ne pleurerais plus jamais. Je me suis enfermée dans mon univers, et mes tuteurs n’osent toujours pas m’en sortir. Mon électricité était un secret. J'ai dû faire attention à ce que personne ne découvre ma particularité sinon on m'aurait jetée dans un camion en direction des laboratoires les plus célèbres d'Amérique!
Je souris à cette idée et je me faufile dans l'embrasure de la porte sans faire le moindre bruit.
Le bon côté quand il nous suffit de toucher un câble pour que toute la ville s'éteigne, c'est que je pouvais mettre toute les chaînes que je souhaitais sans même utiliser la télécommande. Ce qui faisait grincer des dents à Sylvie et Patrick, mes tuteurs, pendant que je savourais ma victoire. Évidement, ils n'ont jamais compris comment je faisais.
Je traverse la cour silencieusement. Je ne leur ai pas révélé mon don, ils se seraient fait un plaisir de me dénoncer aux autorités. Je me réfugie derrière la voiture. Une paire de chaussures roses apparaît dans mon champ de vision. Quand je relève la tête, je prends sur moi pour ne pas éclater de rire. Le visage de Sylvie a pris une teinte magenta.
Le pire c'est que je ne contrôle pas ce pouvoir. Je me redresse calmement et je la défie du regard. Cela semble la rendre encore plus furieuse. Mes émotions prennent le dessus à chaque fois. Là par exemple je serai bien tentée de m'en servir...

- Anna, reste ici! Me hurle Sylvie en jetant les clés de son immonde voiture par terre avant que j'ai le temps de battre en retraite.

- Heu...non.

- je suis ta mère c'est moi qui décide!

- j'ai dix-huit ans je te signale! Rétorquai-je, exaspérée.

- Tu vas venir avec nous à ce fichu concert! Ce soir, après le lycée, tu n’y échapperas pas !

- Quoi?!! Non, hors de question que je mette les pieds là-bas!

- Ton frère est le guitariste du groupe!

Je manque de m’étrangler. Mon frère. Hum. Hum hum. Elle veut sans doute parler de l’ermite qui vit dans la chambre d’à côté. Physiquement, cinq mètre nous sépare. Mais nous sommes à des années lumières l’un de l’autre. Il a un an de moins que moi, et nous sommes dans le même lycée. Je fais tout pour l’éviter, et lui m’ignore depuis des années. Il reste dans sa chambre, scotché à son ordinateur, et ne sort que pour aller voir des films d’horreur avec ses copains. Qui sont tout aussi insupportables que lui. Même pire encore. Ils ont décidé de fonder un groupe. C’est leurs premier concert, et ils ont rameuté pas mal de lycéens. Mais si c’est pour les entendre s’égosiller sur un play-back remplis de fausses notes, je passe mon tour. J’ai une moue dégoûté.

- Il joue mal. Et puis ce n'est même pas mon vrai frère!

- Comment oses-tu! S’offusque Sylvie, choquée. Nous sommes ta famille depuis ce terrible accident!

- Mes tuteurs pas ma famille, murmurai-je entre mes dents serrées et en fermant les poings pour empêcher les courants électriques de toucher ma tutrice.

Sylvie consulte sa montre, inquiète.

- Et voilà, nous sommes en retard, piaille-t-elle. Oh seigneur, mais que va dire Mr Russell ?!

Mr Russell est le proviseur. Et à dire vrai, je ne me suis jamais souciée de ce que pouvait dire Mr Russell.
Sylvie pointe un doigt parfaitement manucuré dans ma direction.

- C’est ta faute ! Monte vite dans la voiture ou je t’y fais monter de force. Mais où est donc ton sac, bon sang ?!

Je lui jette un regard assassin et ouvre la portière. Mon sac est sur le siège bien sûr, comme je l’y ai laissé hier. Dans le coin le plus éloigné possible de moi, mon pas-tout-à-fait-frère Ethan est absorbé dans la contemplation de son téléphone. Je me laisse lourdement tomber sur le siège.

- Salut Ethan.

Pas de réponse. Comme toujours.
Sylvie s’assoit à l’avant et fais démarrer la voiture.

- Mon dieu, il est huit heures vingt ! s’écrie ma tutrice d’une voix suraiguë. Vous aviez cours tous les deux à huit heures précises !

Je me bouche les oreilles. Ce matin, je ne me sens pas la force de l’écouter se parler à elle-même. Ethan, impassible, enfonce ses écouteurs dans ses oreilles et retourne à son téléphone.
Merde. J’ai oublié les miens.
Le fils de Sylvie sourit. Instagram, sans doute. J’ai toujours méprisé les réseaux sociaux. Mon « frère » en raffole. Il adore se prendre en photo. Pourtant, Ethan n’a pas grand-chose d’original. Cheveux brun foncé, yeux marron et globuleux, les traits tirés et banal, il est dans la norme. Le portrait craché de ses parents. C’est évident que les gens soit septique que nous leur expliquons que nous sommes frère et sœur. Nous n’avons rien en commun. J’ai les cheveux châtains clairs, presque blond, mes yeux sont vert éclatant et mon visage est constellé de tache de rousseurs. Je ressemble à ma mère. Mon père, lui, avait les yeux noisette et les mêmes cheveux que moi. Je tourne la tête en caressant d’un geste machinal les boules en or à mes oreilles. Elles appartenaient à ma mère. Je les touche toujours quand je me sens triste. Elles m’apportent de la tristesse et malgré tout du réconfort. Le seul objet que je tiens de ma mère.
Mon téléphone vibre dans ma poche. Emma. Ma fausse-amie.
T’es où ? tu sèches ?
Je soupire et range mon téléphone dans ma poche.
Je me suis disputée avec elle en troisième et ça n’a plus jamais été pareil. Elle m’a accusé de traîner avec elle juste pour avoir quelqu’un quand on fait des groupes en sport. Ce qui n’était pas tout à fait faux. Les trente premières secondes de notre rencontre m’ont suffi pour savoir qu’Emma n’était qu’une fille écervelée qui croyait aux histoires d’amours. Personnellement, je n’y crois plus depuis le CE2. Mais elle restait gentille. Je traînais avec elle parfois. Mais jamais en dehors des cours. Je préfère la solitude. Et puis au lycée, elle est devenue bizarre. Toujours aussi bête, toujours aussi accro aux garçons, mais maintenant, elle se maquillait, portait des habits moulants et des talons. Faisait des « après-midi shopping » avec ses autres copines.
Je déteste le shopping. Elle essayait de se caser avec la moitié des garçons du bahut. Elle était tombée dans ce que j’appelais : « le gouffre à pétasses » On ne peut pas tomber plus bas que ça. C’est le début de la fin. J’ai voulu m’éloigner, mais Emma n’a pas capté. On se voyait moins, mais elle venait toujours manger avec moi, ou bien elle me traînait à la table des « populaires ». Je l’aurais plutôt nommé « la table des cons ». Tout simplement parce que Mike y était assis. Rien que de penser à lui, j’ai envie de vomir. Je le connais depuis l’école primaire, et il a toujours été horrible. Grand, assez beau, yeux vert et cheveux blonds bouclés. Les filles tombent en pamoison devant lui, Emma comprise. Je fronce le nez avec dégoût. Moi je le hais.
Tout le monde sait qu’il est raciste, mais tout le monde ferme les yeux. Il fout la pagaille en classe, mais les professeurs laissent passer parce que c’est le fils du maire. C’est un privilégié. Un riche. Toujours bien coiffé, toujours bien habillé. Le fils à papa par excellence. Et dire que tous les jours, je mange à la même table que lui.
Je le déteste depuis le jour où en maternelle, il a dit à toute la classe que mes parents étaient pauvres et moches puisqu’ils travaillaient à l’usine. La plupart des enfants de cet âge ne pensent pas réellement ce qu’ils disent. Lui, si. C’était intentionnel. Alors ce jour-là à la cantine, j’ai pris ma fourchette et je lui ai griffé la mâchoire avec une pointe. Il a hurlé de douleur. Toute la cantine était silencieuse. Le sang a lentement perlé de la plaie. Mike pleurait comme le bébé qu’il était et moi, du haut de mes cinq ans, je lui ai souri. Ma fourchette était tachée de sang. Du coin de l’œil, j’ai vu une des nounous qui surveillait s’évanouir. Une nuée de bonnes femmes s’est précipité pour la soutenir, tandis que qu’une dame nous prenait moi et Mike par le bras pour nous emmener chez la directrice. Mes parents ont reçu une lettre d’avertissement et c’est la première fois que je les ai vus autant en colère, mais il faut dire que j’étais fière de moi. Je souris à mon reflet dans la vitre de la voiture de Sylvie.
Mike a encore une cicatrice sur la mâchoire.
La voiture de ma tutrice s’arrête brusquement.

- Allez, descendez ! vous êtes déjà en retard, s’écrie-t-elle avec brusquerie.

J’ouvre la portière et Ethan en profite pour descendre. Quel flemmard. Sylvie redémarre, nous laissant seuls devant le portillon de Jefferson High School. Le lycée est tout ce qu’il y a de plus basique. Un peu vieux, un beau coup de peinture ne lui ferait pas de mal. Surtout quand on voit l’argent de la mairie tant dépensé dans la salle de sport… A mon avis, le maire voit plutôt ça comme un cadeau pour Mike.
Comme Ethan n’a pas du tout l’air de vouloir appuyer sur le bouton pour ouvrir le portillon, je m’avance en soupirant. J’ai hâte d’être débarrassée de lui pour toute la journée.
La porte s’ouvre avec un biiiip strident et j’entre. Avant de fermer la porte au nez d’Ethan.

- Débrouille-toi mon vieux.

Il me regarde d’un air stupéfait.

- Ben quoi ? Allez, salut. Il est temps que t’apprennes à ouvrir une porte, dis-je avant de m’engager dans l’allée qui mène aux bâtiments.

Quand je pousse le battant, j’entends la voix nasillarde de la secrétaire.

- Ah ! Lesdey ! Encore en retard, comme toujours ! Ta mère en sera avertie, tu peux me croire !

. Mes doigts crépitent d’électricité, et je me dépêche de les cacher dans mon dos. Je me retourne en prenant la voix avec laquelle on s’adresserait à un enfant en bas âge :

- Mme Clark, je ne sais pas comment vous le dire plus clairement, Sylvie Timpsons n’est PAS ma mère ! Ma mère est morte !

Mme Clark a l’air désemparé. Sans doute croie-t-elle que je vais fondre en larmes d’un instant à l’autre. Elle fuit mon regard, gênée.

- Oui, euh…bon, dépêche-toi d’aller en classe.

Je fais volte-face et monte l’escalier. Les couloirs sont silencieux. Tous les élèves doivent être en cours.
Je pousse la porte de la salle de français sans toquer, car je sais bien que cet horrible Mr Munfirk déteste qu’on entre sans frapper.
Ce dernier, en plein monologue, s’interrompt pour me lancer un regard mauvais. Sa moustache frémit.

- Je commencer à espérer que vous ne viendriez pas.

Je m’assois lourdement sur la seule chaise vide.

- Je n’avais pas spécialement envie d’écouter votre cours monsieur, répliquais-je.

Si le regard de Mr Munfirk pouvait tuer, je serai déjà morte.
Il reprend son discours d’un air suffisant. Quant à moi, je sors un cahier pour faire croire à mon professeur que je suis une élève assidue, et je me prépare à dormir. Heureusement qu’Emma n’est pas dans ma classe. Sinon elle passerait son temps à m’envoyer des petits messages. L’année dernière, j’ai failli craquer, assaillie que j’étais par les SMS. Le cours passe à une vitesse incroyable. Sans doute parce que je me suis endormie sur mon bureau. Les autres cours de la matinée passent tout aussi vite. En sport, je gagne la course à pied haut la main. J’adore courir. Courir plus vite que le vent, c’est tellement agréable. Personne autour de toi, juste la vitesse. Malheureusement la cloche sonne. Les élèves autour de moi poussent des soupirs de soulagement. Quant à moi, je me change aux vestiaires en grommelant. Youpi. Tout le monde à la cantine. Pour moi, c’est le pire moment de la journée. Parce que je suis en face de Mike. Et qu’Emma est à côté de moi. J’ai essayé tellement de fois de changer de table ! Mais dès que j’entre dans la cantine, toutes les tables sont prises. A croire qu’ils le font exprès.
Je marche dans les couloirs bondé en essayant d’éviter Emma.

- Annaaaaaaa !

Peine perdue.
Tous les regards se tournent vers elle. Je soupire. Je déteste être au centre de l’attention. Et c’est le truc préféré d’Emma.
En mini-jupe, comme d’habitude, son haut à bretelles lui arrive à hauteur du nombril et elle est juché sur de ridicules petits talons rose.
Elle s’approche en souriant. Pourquoi moi ?!
Elle me prend par le bras et m’emmène vers la cantine. Tout en marchant, elle me jauge du regard.

- Quoi, encore ?!

- Anna, chérie, tu devrais peut-être changer de vêtements, on dirait un garçon !

- Pardon ?

Je baisse les yeux sur mon jean collant, mes converses rouges, et mon t-shirt blanc XXL.

- Je en vois absolument pas où est le problème, Emma. Et je t’ai déjà dit que je ne voulais pas être « relookée ».

- Achète-toi au moins une jupe ! supplie Emma.

- Non ! j’ai horreur de ça !

Emma veut à tout prix que je fasse plus féminine.
Elle n’a pas compris que je n’aime pas son style. Plus qu’un an à la supporter…
La porte de la cantine s’ouvre et nous allons faire la queue au self. Emma reste silencieuse tandis que nous nous servons. Mais je sais qu’elle reviendra à la charge plus tard. Nos plateaux en main, nous allons nous asseoir à la seule table libre. La table des « populaires ». Je prends place en face de Mike, et je ne peux réprimer un petit sourire moqueur en voyant la cicatrice sur sa mâchoire. J’avoue que en y repensant, je me sens un peu folle. Mais ça ne m’empêche pas d’être fière.
J’attache mes cheveux en queue-de-cheval et je commence mon repas. Emma discute avec une de ses amie sur l’après-midi shopping qu’elles ont prévu demain. Puis elles iront sur la plage avec leurs nouveaux maillots pour impressionner les garçons. Je lève les yeux au ciel. Si superficielles. En plus, elles ne sont pas du tout discrètes. Du coin de l’œil, je vois Mike et ses copains se faire des sourires de pervers. Je les fusille du regard. Bande de sales types. Peter, un des amis débiles de Mike, surprends mon regard meurtrier et m’interroge :

- T’as un problème Lesdey ? Toi aussi tu veux nous voir en maillot de bain ?

- Le spectacle serait tellement immonde que mes yeux ne le supporteraient pas, Peter, ripostais-je du tac au tac.

Le garçon me regarde, humilié. J’aborde un petit sourire railleur. C’est lui qui lance les hostilités, mais il n’a aucune répartie. Minable. Je retourne à mon déjeuner tandis qu’un garçon dont j’ai oublié le nom donne une tape dans le dos de Peter.

- Elle t’a tué, mon pote.

Peter pousse un grommellement intelligible. Je ne peux retenir un petit ricanement moqueur. J’ai les yeux baissés sur mon assiette, mais du coin de l’œil, je regarde Peter.
Il se lève brusquement en saisissant son assiette de soupe aux carottes. Il s’apprête à me la verser dessus mais je lui assène une tape sur le bras et tout le contenu du bol fumant tombe sur la tête de Mike. Il hurle en sentant la soupe bouillante entrer en contact avec sa peau. Je place une main sur ma bouche pour ne pas rigoler. Mais la vision de son beau visage rendu orange par la soupe à raison de moi. J’éclate de rire assez fort pour que toute la cantine m’entende. Les élèves des tables alentours s’esclaffent en voyant la figure barbouillé de Mike. A la table des populaires, par contre, c’est une autre histoire. Personne ne rigole, ne prenant pas le risque de fâcher Mike. Emma ma jette un coup d’œil choqué. Mais je m’en fous. Moi, je regarde Mike, un sourire aux lèvres. Il pointe un doigt furieux vers moi en s’essuyant le visage.

- Mon père le saura !

Je souris de plus belle.

- Je n’en ai rien à foutre de ton père, Mike.

Il se rapproche en me couvrant d’un regard haineux.

- Tu n’en as rien à foutre du maire ? ou alors t’es complexée parce toi, t’as plus de parents ? Oh, papa, tu me manques !

Intérieurement, je suis secouée. C’est douloureux. Mais c’est vrai. Je suis jalouse de tous les enfants qui ont la chance d’avoir un papa et une maman. Pourquoi moi, et pas eux ? Mais le dire comme Mike l’a fait, ça fait mal. Le premier qui m’aurait dit ça, je lui aurais asséné une belle claque, mais avec Mike, il ne vaut mieux pas tenter le sort. A la place, je souris, et je prends mon plateau en disant :

- Oh le bébé de papounet est fâché ? Apportez-lui son jouet, enfin ! ou alors il veut qu’on lui lise une histoire ? Allez, bon appétit sale gosse !

Je débarrasse mon plateau à peine entamé et récupère la pomme en passant. Puis je quitte le self et me dirige vers la cour. Je croque dans le fruit. Il a un goût amer. Les blagues sur les orphelins, il n’y a que les grosses brutes comme Mike qui les font. Pour me calmer, je pense à la tête toute orange de Mike à la cantine. Mon sourire revient instantanément. La pomme est bonne, en fait.
J’ai de la chance, mes cours finissent à trois heures. Le reste de l’après-midi passe comme dans un rêve.
Je passe mon temps à dormir. Au dernier cours, pourtant j’essaie d’écouter. Demain, c’est le jour de l’évaluation et je ne veux pas la rater. Mais la professeure n’arrête pas de répéter des leçons déjà apprises…Ennuyant…je pose ma tête sur le bureau, épuisée. Quand je ne libère pas mon pouvoir tous les deux heures, il faut que je dorme. Sinon, mes doigts comment à me démanger, puis ça pique, et ensuite ça brûle…jusqu’à ce que je craque et que je livre une vague d’énergie brut. Autant vous dire que ça peut faire cramer le décor. Je ferme les yeux et cesse de lutter contre le sommeil.
Je nage dans une espèce de coton brumeux, ou tout est doux, ou tout est mou. Une silhouette s’avance vers moi. C’est ma mère, je veux la serrer dans mes bras mais je ne peux pas la toucher. Je la traverse. Une larme perle sur ma joue. Elle n’a pas changé. Cheveux blond, yeux vert comme les miens. Elle me sourit.

- Ma chérie, je t’aime.

Je veux lui répondre que moi aussi je l’aime, qu’elle me manque, mais je ne peux pas. J’ai les lèvres scellées. Elle continue.

- Tu n’es pas à ta place ici, Anna. Tu dois partir. Tu dois retourner dans ton monde natal. Va en Alaska, trouve la forêt de
Tongass. C’est important, Anna. Un jour, tu comprendras tout. Au revoir ma chérie. Je ne peux pas rester encore, Anna. Tu sais bien que je suis un fantôme. Bonne chance, ma puce.

Ma mère s’évapore petit à petit, ne laissant qu’une brume nacré et brillante derrière elle.
Je pleure à présent. Maman…


- Mademoiselle Lesdey ! C’est n’est pas l’heure de la sieste !

La voix de Mme William me réveille en sursaut. J’essuie à la va-vite les quelques larmes qui maculent mes joues. Quel étrange rêve. Je n’en avais encore jamais fait de semblable. Comme si ma mère me parlait. Etait-t-elle une anomalie elle aussi ? Je suis une anomalie, je le sais. Mais-est-ce mes parents qui m’ont transmis ça à la naissance ? Je soupire en me mettant au travail. Je ne le saurais jamais.
Mes parents sont morts.
Dernière modification par cocovanilleguimauve le dim. 05 sept., 2021 11:04 am, modifié 4 fois.
J4u5

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Re: Anna

Message par J4u5 »

Tu n'as pas eu de commentaires ?!
En vrai ça m'étonne vu ton histoire 😅
Eh bien, tu vois pour une première histoire, personnellement je trouve ça vraiment bien !!
Mais en plus, tu écris vraiment bien tu sais 🤯
Perso, j'adore ton histoire et j'aimerais bien avoir la suite quand même, hihi :lol: :D
Par contre, je ne sais pas si c'est moi ou si tu fais tout le temps ça mais les points d'exclamation... Eh bah je suis très spéciale et cela me stresse pas mal par exemple : "Comment oses-tu!"... Enfin je ne sais vraiment pas si c'est moi mais cela m'a gêné XD :lol: :shock:
Sinon, j'ai vraiment hâte de savoir le dénouement de l'intrigue, les origines de son pouvoir ext... ;)

Bon courage pour la suite <3 😊
J4u5

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Re: Anna

Message par J4u5 »

Et au niveau du nom, je n'en ai réellement aucune idée :? , Je suis nulle pour ça :lol:

Peut être un nom en rapport avec son pouvoir ou quelque chose dans le genre avec l'électricité mais ça dépend aussi de ta suite :P
Bref, bisooouuus 😘
cocovanilleguimauve

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Re: Anna

Message par cocovanilleguimauve »

merci pour ton enthousiasme !
ok je mettrais moins de points d'exclamation ^^
voici la suite!!
cocovanilleguimauve

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Re: Anna

Message par cocovanilleguimauve »

et voilà le chapitre 2 !! bonne lecture !!






Chapitre 2




Sylvie nous a récupérés au portail du lycée pour nous amener directement dans la salle de concert. Je pousse un soupir de martyre. Je n’ai même pas eu le temps de m’enfuir. Ethan ne m’adresse pas la parole, mais je devine que ça l’amuse. C’est évident qu’il n’a aucune envie que j’aille à son concert. Il tient juste à m’embêter. Je lui jette un regard mauvais. Il me fait un grand sourire. Il adore me faire souffrir. Je le déteste. J’expire longuement. Le rêve que j’ai fait me perturbe vraiment. Je ne sais pas quoi en penser. Ma mère ne m’était encore jamais apparue en rêve. Quelle signification particulière avait donc ce songe ?! J’hésite. Je ne sais pas si je dois le croire, et aller en Alaska, à la forêt de Tongass, ou alors c’est juste moi qui délire. Je suis troublée. Ça me paraît incroyable. Mais bon, c’est aussi incroyable que le fait que j’ai des pouvoirs…
J’appuie un peu plus ma tête dans le siège en soupirant. En tout cas je ne sais toujours pas comment m’évader de cette voiture qui me mène tout droit vers l’enfer.
- Maman, dépêche-toi, en va être en retard ! Sérieux, t’es lente ! Râle Ethan.
Comme d’habitude, Sylvie laisse passer.
- Oui mon chéri nous serons arrivé dans dix petites minutes…calme-toi, fait-elle d’une voix mielleuse.
Je tente ma chance.
- Tu peux me déposer à la maison en passant ?
- Arrête, Anna ! Tu viendras, un point c’est tout ! s’écrie ma tutrice d’une voix nettement plus sèche.
Je colle mon nez à la vitre, furieuse. Sylvie parle à son fils comme si c’était la huitième merveille du monde, mais quand elle m’adresse la parole, c’est pour me rabaisser encore et encore. Je sais qu’elle ne m’aime pas – et je ne l’aime pas non plus d’ailleurs – mais elle pourrait faire un effort.
Le véhicule s’arrête brusquement, et ma ceinture de sécurité me coupe le souffle. Ma tutrice ne sait toujours pas manier une voiture, à ce que je vois. J’ouvre ma portière, maussade, et Sylvie me saisit par le bras pour que j’aille plus vite. Je lui jette un regard meurtrier. Une petite décharge électrique ne lui ferait pas de mal.
Puis, j’ai une idée lumineuse et délirante. Je fais mine de fouiller dans mon sac, et je dis à Sylvie d’une voix coupable.
- Oh, je ne trouve plus mon téléphone…Allez-y sans moi, je vous rejoindrez.
Ma tutrice me regarde d’un air soupçonneux. Apparemment, elle finit par penser que je ne représente aucun danger pour son horrible petite voiture rose, parce qu’elle s’en va en direction de la salle de concert. Je l’entends crier à Ethan :
- Chérie, attends-moi ! Ton père est à l’intérieur, il installe les lumières.
J’ai une moue dégoûté. Quand ils vont ressortir de cette salle, ils auront perdu leurs oreilles. Je sais de quoi je parle. Je lâche précipitamment mon sac d’école et je me rue sur la place côté conducteur.
Moi je n’irai pas à ce concert. Je récupère les clés de la voiture que Sylvie cache toujours sous le siège et j’enclenche la berline. Je n’irai pas au concert de mon pas-tout-à-fait frère parce que moi, je pars en Alaska.


* * *




L’aéroport le plus proche était à deux heures de voiture. Mais j’ai tellement foncé sur l’autoroute que je suis arrivé avec quarante-cinq minutes d’avance. J’ai abandonné la voiture de Sylvie sur le parking sans un remord. Désolée, ma chère tutrice…
Je déambule sur les couloirs, mon ticket en main. L’avion pour la Pennsylvanie était presque vide, et ça n’a pas été dur de trouver une place. J’ai toujours rêvé de partir comme ça au nez et à la barbe de Sylvie. Je m’inventais des histoires impossibles, fantasmais sur une autre vie. Rien de ce qui ce passe aujourd’hui n’était prémédité. En fait, pour être franche, tout dépendait d’un sac à dos. Du sac à dos, devrais-je dire. Je n’en possède qu’un. Je lève les yeux au ciel. Sylvie a toujours été radine. De ce fait, quand nous partions en voyage, car oui, chose improbable, mes tuteurs nous emmenaient, moi et Ethan avec eux. (Sylvie s’est brouillé avec sa mère depuis peu et la seule fois où mes tuteurs nous ont laissé, Ethan et moi chez les parents de Patrick j’ai par mégarde endommagé leur télévision. En réalité, je suis bien obligé d’avouer que cet accident n’en était pas un. La mère de Patrick raffolait des émissions culinaires où un gros type arrogant expliquait comment farcir un poulet. J’ai fini par craquer et un soir, j’ai cramé le boitier à l’arrière du téléviseur en une petite décharge d’électricité. Autant dire que la télévision était complètement fichue. Il n’y avait aucune preuve qui m’accusait, mais la vieille mégère qui sert de grand-mère à Ethan a sans doute compris que j’étais pour quelque chose dans la destruction de sa télévision. Depuis, la mère de Patrick ne nous supporte plus.) Donc, pour en revenir au sujet initial, je n’ai qu’un sac, que j’utilise pour les cours autant que pour les voyages. Résultat, j’ai trouvé mon passeport et toute la paperasse dans la poche arrière du sac à dos. Maintenant je suis majeure, je peux voyager seule. Je ne pensais pas être aussi chanceuse. Plus jamais les voyages avec mon horrible fausse-famille, comme j’aime les surnommer. A leurs insu, bien sûr. Je les chasse de mes pensées et je me concentre sur le point important.
Je ne sais pas trop ce que je vais trouver dans cette fameuse forêt, mais je suis prête. Enfin j’espère. En tout cas, j’ai décidé de faire confiance à ma mère.
Je n’ai pris aucune affaire, ce que je regrette un peu. Un peu beaucoup. Mais bon. Je hausse les épaules. Maintenant, c’est trop tard. La voix féminine et robotique qui sort des hauts parleurs m’annonce que mon vol est dans quarante-cinq minutes. J’accélère vers le numéro de ma porte, et je m’incruste de justesse dans la queue.
Je passe le guichet d’enregistrement sans problèmes et m’avance à grands pas vers l’avion. L’excitation m’empêche de penser à autre chose.
Je pars en Alaska, je pars en Alaska, je pars en Alaska…
Je m’installe à ma place, et feuillète un magazine en attendant que l’avion démarre. Je tourne fébrilement les pages de la revue. J’ai l’impression d’être remplie de caféine. Le vol semble durer une éternité. Je m’occupe comme je peux, et je regarde mes messages. Ah ! Sylvie m’a appelé…110 fois. J’éclate de rire. Si elle savait…Mon voisin, un vieil homme grincheux en pleine sieste, me lance un regard meurtrier. Je hausse les sourcils. Je ne savais pas qu’il était interdit de rire dans un avion. J’adresse un sourire faussement affable à mon voisin de siège, et celui-ci se détourne avec un : « humpff ! » méprisant.
Je ferme les yeux et me laisse bercer par la musique qui sort de mes écouteurs. Imagine dragons. Le meilleur groupe de tous les temps pour moi. Je m’enfonce dans mon siège. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre…

Une main se pose sur mon épaule. C’est l’hôtesse de l’air qui m’annonce que l’avion a atterri. On dirait que je me suis assoupie. Je me frotte les yeux, pas encore bien réveillée, et la remercie d’un sourire.
L’avion est complètement vide quand je descends. L’air s’est refroidi. Je grelotte, et croise les bras devant mon t-shirt à manche courtes. J’ai affreusement besoin d’une veste. Je traverse l’aéroport en regardant un peu partout autour de moi. Les néons fluo des boutiques de souvenirs m’agressent sauvagement les yeux. Je les ferme, et essai de marcher sans ouvrir les paupières, juste pour essayer. Je me prends un mur en pleine face. J’ouvre les yeux en poussant un cri de douleur. Derrière moi, quelqu’un se racle la gorge. Je rougis. Je dois avoir l’air conne maintenant.
J’accélère imperceptiblement pour m’éloigner de la personne devant qui je me suis ridiculisée. Je soupire. Je me sens bête, parfois.
Je quitte l’aéroport et hèle un taxi. J’appuie ma joue contre la vitre du véhicule tandis qu’il démarre.
Je ne sais absolument pas ce qu’il va se passer. A vrai dire, je suis un peu anxieuse et je commence à regretter d’avoir pris un avion à cause d’un vulgaire rêve. Peut-être que j’ai déliré, tout simplement. J’inspire profondément. De toute façon, la tête de Sylvie quand je reviendrai vaudra tout l’or du monde. J’ai un sourire en coin. C’est certain, ce voyage aura servi à quelque chose.
Le taxi me dépose dans un village pas très loin de la forêt de Tongass. De là, je prends un bus pour touriste qui mène au sentier principal.
Plusieurs heures plus tard, le bus se gare sur le parking réservé aux randonneurs et je sors en courant. Je regarde partout autour de moi, émerveillée. Cet endroit est magnifique. Quand je détache enfin mes yeux du paysage, je me rends compte que les autres randonneurs sont partis depuis longtemps. Je m'engage sur le sentier sans avoir la moindre idée d'où je vais. Il n'y a absolument personne. Mais où est passé la troupe d’humanoïde équipés de jumelles et bardé d’appareils photos ?!
Je frissone. L’air s’est refroidi et le jour décline rapidement. Je marche d’un pas pressé et sursaute au moindre craquement avant de me rendre compte que je me suis perdue. Mais qu’est ce qui m’a pris de venir ici à cause d’un stupide rêve ! Je m’en briserais le crâne sur un mur. Et dire que j’y ai cru…Cru que je n’étais pas la seule à avoir des pouvoirs. C’est risible. Une anomalie parmi les anomalies…Une chouette hulule au loin. Effrayé, j’accélère le pas. Il fait bel et bien nuit maintenant. Les autres randonneurs doivent être rentrés depuis longtemps. J’ai l’impression de marcher des heures, tentant de trouver le chemin de terre battue, sans résultat. Je sors mon téléphone de mon sac à dos. Plus de batterie. Je suis sur le point de fondre en larme quand j’aperçois de la lumière. Une magnifique lumière bleu et douce. Je m’avance, hypnotisée. C'est en réalité un portail ayant les dimensions d'une porte. La lumière qu’il dégage se reflète sur les arbres et les plantes alentours. Des pierres de jade gravé d'étranges arabesques sont incrustées sur le cadre du portail. Au centre, où devrait se trouver le panneau en bois, se tient une surface d'un bleu limpide. Elle ressemble à un miroir d’eau. Fascinée, je la touche afin d'en mesurer la consistance. Elle est liquide et me caresse la peau en s'écoulant doucement. Mais à peine ai-je effleurée la surface qu'une force me tire en avant. Surprise, je me laisse entraîner sans opposer la moindre résistance et je plonge à travers le portail.
Dernière modification par cocovanilleguimauve le dim. 05 sept., 2021 11:06 am, modifié 2 fois.
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

Wouah !! Bravo, bravo pour ce chapitre :P
Chapeau bas ^^ ! J'ai hâte de continuer à lire l'histoire, vraiment. Par contre, il n'y a que moi qui lit ton histoire, là 😅?
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

J4u5 a écrit : mar. 30 mars, 2021 7:12 am Wouah !! Bravo, bravo pour ce chapitre :P
Chapeau bas ^^ ! J'ai hâte de continuer à lire l'histoire, vraiment. Par contre, il n'y a que moi qui lit ton histoire, là 😅?
ben apparement...j'espère qu'il y aura d'autres lecteurs
HermioneSerdaigle

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Re: Anna et le portail de jade

Message par HermioneSerdaigle »

Salut ! Je viesn de lire ton histoire et.... elle est géniale ! J ai hâte d en savoir un peu plus sur le pouvoir d Anna !
Voila voila continue comme ca c est super !
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

HermioneSerdaigle a écrit : mar. 30 mars, 2021 4:02 pm Salut ! Je viesn de lire ton histoire et.... elle est géniale ! J ai hâte d en savoir un peu plus sur le pouvoir d Anna !
Voila voila continue comme ca c est super !
contente que ça te plaise !! mercii :D
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

et voilà le chapitre 3!!



Chapitre 3







J’ai l’impression d’être plongée au centre d’un tourbillon. Autant dire que ce n’est pas vraiment agréable. L’eau glougloute à mon oreille, elle m’entoure, elle m’écrase. Je suffoque. Mes poumons sont aplatis sous le poids de la vague qui s’abat continuellement sur moi. Je ne distingue plus rien. Ma tête tourne, ma vision se brouille, ma conscience s’étiole, encore et encore, m’éloignant toujours plus de la réalité. Ça ne peut pas se passer. Ma mère m’aurait donc conduit à ma perte ? C’est impossible. Plus je réfléchis, plus j’ai mal. La douleur dans mes poumons est horrible, j’ai besoin d’air. La présence de l’eau m’écrase davantage aplatissant ma cage thoracique, et à travers mes paupières closes, j’aperçois de la lumière. Je tente de bouger, et la douleur dans mes côtes s'intensifie encore. J’ouvre machinalement la bouche pour laisser échapper un cri, et l’eau s’infiltre dans mes poumons. J’étouffe. La lumière se fait plus puissante. L’eau disparait. Puis je tombe brutalement sur quelque chose de dur. Je lève faiblement la tête, et la dernière chose que je vois avant de sombrer est un groupe d’hommes en cercle autour d’un petit feu, dont un, particulièrement beau, qui me fixe de ses yeux outremers, qu’il est le seul du groupe à posséder.


* * *


- Elle est réveillée ! Dépêchez-vous, soldats ! Et apportez-lui un seau d’eau par Nox la terrible ! hurle une voix d’homme à ma gauche.
J’ouvre doucement les yeux. Je suis dans une grotte. Bourré de monde. Je suis allongée sur le sol, alors je ne vois que leurs pieds. Des bottes en cuir qui courent de partout, des gens qui crient. Sur le côté je vois le ciel. Il fait nuit. Des flammes crépitent brusquement, et je sursaute. Je suis emmitouflée dans une couverture et deux hommes me regardent, stupéfaits, à un mètre de moi, tandis que d’autre arpentent la grotte de long en large. Par réflexe, je resserre les pans de la couverture sur mes épaules et je recule à quatre pattes. Tous les souvenirs de la veille me reviennent d’un coup. J’écarquille les yeux.
- Qui êtes-vous ? dis-je d’une voix pâteuse. Et où suis-je ?
L’homme le plus âgé prend la parole. Il a une voix grave et bourrue.
- Je suis le Général Huskaine et tu te situes dans la province de Zun. Et voici Loam, un soldat de la garde.
Je les détaille des yeux.
L’homme le plus âgé doit approcher la quarantaine avec sa barbe poivre et sel et ses rides naissantes.
Le soldat à côté de lui doit avoir à peu près mon âge. Je sonde ses prunelles bleu-vert pour essayer de deviner ce qu'il pense, mais elles sont impénétrables. Finalement, je m'arrache à regret de cette contemplation et je regarde autour de moi. Je ne suis pas encore bien réveillée, mais je sens qu’il y a un truc bizarre ici. Je ne devrais pas être là. Je devrai être dans ma chambre, étalée sur mon lit, avec le visage de Mike barbouillé de soupe en arrière-plan sur l’écran de mes paupières. J’étouffe immédiatement le rire nerveux qui vient de sortir de ma bouche. Ma situation n’a rien de drôle. Je suis en face de deux inconnus qui me disent que nous sommes dans la vallée de Zun alors qu’il y a à peine quelques heures j’étais dans la forêt de Tongass. Je déglutis. En face d’un portail. Qui m’a transporté jusqu’ici. Je me lève brusquement et ma tête tourne si fort que ma vision se brouille. Je me plaque une main sur le front. Arg…
- Où est le portail ? Murmurais-je à toute vitesse, en respirant précipitamment.
Le Général Huskaine me regarde d’un air inquiet.
- Le portail ? Mais de quel portail parles-tu, enfin ?
Je titube. Quelques larmes s’échappent de mes yeux. Je me sens pitoyable.
- Le portail ! Le portail avec les pierres de jades !
Les deux hommes se regardent, perdus, et je sais qu’ils ne font pas semblant. Ils ignorent complètement de quoi je parle. Le Général prend la parole :
- Mademoiselle…
- Anna, dis-je machinalement.
- Anna, reprends-t-il. Tu es sorti de la roche. A cet endroit-là.
Il pointe un bout de paroi de la cavité où nous sommes.
Je me dirige vers cette direction aussi vite que je le peux, et plaque mes main sur la roche. Je voudrais qu’elles s’enfoncent dedans comme dans du beurre, que je retourne dans la forêt terrifiante de tout à l’heure, mais rien ne se passe.
Je me laisse glisser doucement le long de la roche. Je ne veux plus rien ressentir. Les larmes dévalent mes joues sans que je puisse les arrêter.
On dirait bien que je suis coincée ici. Je me sens complètement perdue.
Le Général Huskaine me tapote le bras.
- Courage.
Je pleure encore, jusqu’à ce que les paroles de ma mère me reviennent en tête.
Tu dois retourner dans ton monde natal. Va en Alaska, trouve la forêt de Tongass. C’est important, Anna. Un jour, tu comprendras tout.
- Vous aussi vous êtes des anomalies ? demandais-je en reniflant.
Son regard se fait outré. Je m’empresse d’expliquer :
- Je veux dire, vous avez des dons spéciaux ?
Avant que le Général puisse me répondre, un seau d’eau glacée s’abat sur moi. Je suis immunisée à l’eau depuis le jour où, à six ans, j’ai plongé mes doigts électrifiés dans un verre plein, mais ça ne m’empêche pas de redouter l’instant où je vais me faire électrocuter. Je frissonne. Le Général Huskaine n’est que colère. Il bondit sur ses pieds, et s’écrie d’une voix bourrue.
- Soldat Lazmir, qu’est ce qui te prend ?! Tu as perdu la tête ?!
Je me retourne pour voir un jeune homme qui tient un seau d’eau vide à la main. Je crois que j’ai trouvé le coupable. Il soutient le regard du Général, mais sa voix tremble un peu quand il rétorque :
- C’est toujours moi qui suis chargé des tâches ingrates, et maintenant je dois aller chercher de l’eau pour une fille ?! Ou plutôt, pour le chien mouillé à mes pieds !
Choquée, je ne réagis pas tout de suite. Mais en voyant le sourire goguenard que m’adresse le soldat, je me lève si vite qu'il n'a pas le temps de m'éviter et il se prend ma main dans la figure.
Non seulement une claque ça fait mal, mais en plus je mets toute l’énergie de la colère dans ma main pour lui transmettre une bonne dose d'électricité. Il retombe sur les fesses en me regardant d'un air interloqué. Eh oui, une fille aussi sait donner des claques. Apparemment, je n'y suis pas allée de main morte. Je suis assez fière de moi. C'est à mon tour d'afficher un sourire moqueur malgré mon mal de tête. Le soldat nous regarde tour à tour, le Général et moi. Son supérieur le toise d’un air furieux. La déception se lit clairement dans ses yeux.
- Lazmir, tu m’as déçu. Vraiment. Tout d’abord, sache que dans une troupe de soldats, chacun apporte sa contribution, même si ce n’est pas toujours une chose agréable. Tu t’es engagée dans la garde avec un enthousiasme dont j’ai été fier. Mais j’ai le regret de t’annoncer que tu ne comptes plus parmi mes meilleurs soldats. Car en situation de guerre, il n’y a pas que le maniement de l’épée qui importe. Nous sommes sensé nous entraider et nous faire confiance les uns aux autres. Vous pouvez disposer, soldat.
- Mais Général ! s’écrie Lazmir en bredouillant. C’est une électrique !
- Quoi ?!
Le Général se retourne vers moi, en me lançant un regard que je ne parviens pas à décrypter.
Je ne comprends pas. Tout le campement me fixe avec les mêmes yeux. On n’entend pas un bruit. Finalement une voix grave et veloutée retentit.
- Tu es une électrique?
Surprise, je fais volte-face et je vois que c'est le soldat aux yeux bleu outremers qui m'a posé la question.
- Heu…oui ?
- C'est une capacité très rare. Elle a disparu depuis plusieurs siècles. Tu es sûrement la seule personne vivante qui possède ce don. Nous en possédons tous un, me répond-t-il. Donc si tu en possède un, tu es ...une tanéor, conclut-t-il avec une moue hésitante.
- Je suis une...quoi?
- Une tanéor.
J’ignore ce qu’est un tanéor, mais ce ne doit pas être un humain. Je ne suis pas humaine.
Tu dois retourner dans ton monde natal. Va en Alaska, trouve la forêt de Tongass.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je suis une tané-truc.
Le général me regarde d’un air inquiet. Sans doute croit-il que je suis en pleine crise de panique. Mais je me sens étrangement calme.
- ça va, Anna ?
- bof.
- C'est compréhensible. Anna, écoute bien ce que je vais te dire. Notre pays est attaqué par des créatures maléfiques. Elles ne sont pas humaine, elles ne sont pas tanéor, ce sont des monstres. Ils veulent s'emparer de notre pays. Nous sommes actuellement dans la vallée de Zun, et nous faisons route vers la montagne Crossley en réunissant le plus possible de survivants. Les nérifléirs, car nous appelons ainsi les bêtes sanguinaires qui pillent nos village, on envahis la majorité de la nation. Ils ont tués le roi, la reine, et toute la famille royale. Ils brûlent les villages et n'ont aucune pitié face aux femmes et aux enfants qui ont survécus aux flammes. Plusieurs fois nous avons découvert des cadavres vidés de leur sang à l'entrée des villages en cendres. Mais à chaque fois qu’ils se dirigent vers la montagne Crossley, ils sont repoussés en arrière par une force inconnue. La force du temple, sans doute, se murmure-t-il pour lui-même.
Je ne prête pas attention à sa « force du temple » et j’essaie d'assimiler toutes ces informations
Le Général Huskaine reprend.
- C'est pour cela que nous nous y rendons. Puisque tu es là tu dois venir avec nous. Tu es littéralement sortie de la roche, Anna. Tu es des nôtres.
Je prends une grande inspiration et j’acquiesce.
- Oui.
Je vais devoir vivre dans ce monde un petit moment. Mais je suis entrée, alors il y a bien un moyen de sortir. Et je le trouverais.
Finalement, je m’endors, avec la funeste impression que je ne vivrai pas tranquillement ici.
Dernière modification par cocovanilleguimauve le dim. 05 sept., 2021 11:12 am, modifié 2 fois.
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

Cool un nouveau chapitre^^ 8-)
Vraiment merci beaucoup pour avoir partagé ton histoire qui devient de plus en plus approfondie ;)
D'ailleurs, j'adore Anna XD :lol:
Avec son caractère de fonceuse, et tout... ;) ;) ;) ;) ;) ;) ;) :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :? 8-) :lol:
Mais si je peux te donner un petit conseil, est ce que tu pourrais espacer un petit peu plus tes chapitres quand tu les postes ? Comme ça, ça laisse encore plus planer le suspense ;)
Comme par exemple une fois par semaine, tous les vendredis ou deux fois, quelque chose comme ça...
Bref ! Mais sinon continue !!! Tu commences vraiment à m'intriguer avec ton histoire ! :P
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

J4u5 a écrit : jeu. 01 avr., 2021 7:11 pm Cool un nouveau chapitre^^ 8-)
Vraiment merci beaucoup pour avoir partagé ton histoire qui devient de plus en plus approfondie ;)
D'ailleurs, j'adore Anna XD :lol:
Avec son caractère de fonceuse, et tout... ;) ;) ;) ;) ;) ;) ;) :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :? 8-) :lol:
Mais si je peux te donner un petit conseil, est ce que tu pourrais espacer un petit peu plus tes chapitres quand tu les postes ? Comme ça, ça laisse encore plus planer le suspense ;)
Comme par exemple une fois par semaine, tous les vendredis ou deux fois, quelque chose comme ça...
Bref ! Mais sinon continue !!! Tu commences vraiment à m'intriguer avec ton histoire ! :P
mercii je suis contente que des personnes lisent mon histoire!! :lol: :lol: :D :D
merci pour tes conseils ok je publierais un chapitre par semaine ;)
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

bonne lecture!!!

Chapitre 4



J'ai l'impression d’être plongée au milieu d'un tourbillon. Autant dire que ce n'est vraiment pas agréable. Toutes les teintes de bleus défilent devant mes yeux vert ahuris. Enfin j'aperçois un bout de parois rocheuse. Intriguée j'avance la tête pour en voir plus, mais je tombe dans la fente par laquelle j'apercevais la grotte. Je retombe lourdement sur le dos, le souffle coupé. La dernière chose que je vois avant de perdre connaissance est un groupe de soldat, dont un particulièrement beau, qui me fixe de ses grands yeux outremers.

* * *



-Apportez de l'eau ! Elle est réveillée ! Une humaine je n'y crois toujours pas !
J'ouvre doucement les yeux. Deux homme sont penchés au dessus de moi en me fixant d'un air ahuris.
-Où suis-je? Bredouillai-je en les regardant tour à tour.
-Tu es dans le pays des tanéors et je suis le Général Huskaine, me répond l'homme le plus âgé non sans une certaine fierté.Il doit approcher la quarantaine avec sa barbe poivre et sel et ses rides naissantes.
Le soldat à coté de lui me fixe toujours sans dire un mot. Je sonde ses prunelles pour essayer de deviner ce qu'il pense, mais elles sont impénétrable. Finalement, je m'arrache à regret de cette contemplation pour faire le point. Je me rend compte que je suis entre deux inconnus dont un qui m'explique que nous sommes dans un monde parallèle et que je ne fais pas partie de la même espèce qu'eux. Il y a de quoi faire paniquer tout le monde, mais curieusement, je me sens à ma place ici. Un bruit d'eau qui tombe interrompt mes réflexions saugrenues. Je lève les yeux et j’aperçois un jeune soldat qui me fixe d'un air méprisant.
-Alors l'humaine pas assez intelligente pour aller au puits? Lance-t-il en me jetant les restes d'eau au visage.
Choquée, je ne réagis pas tout de suite. Mais en voyant le sourire goguenard du soldat, je me lève si vite qu'il n'a pas le temps de m'éviter et il se prend ma main dans la figure. Non seulement une claque ça fait mal, mais en plus je met toute l’énergie de la colère dans ma main pour lui transmettre une bonne dose d'électricité. Sonné, il retombe sur les fesses en me regardant d'un air ahuris. Apparemment, je n'y suis pas allée de main morte. Je suis assez fière de moi. C'est à mon tour d'afficher un sourire moqueur. Il me regarde en marmonnant des mots que je ne comprend pas. Mais ce qui est le plus étrange, c'est ce que je lis dans ses prunelles ou se mêle crainte, respect et incompréhension. Je ne comprend pas. Tout le campement me fixe avec les même yeux. On entend pas un bruit. Finalement un voix grave et veloutée retentit.
-Tu es une électrique?
Surprise, je tourne les yeux vers la personne qui a parlé
et je vois que c'est le soldat aux yeux bleu outremers
qui m'a posé la question.
-Heu...qu'est ce que c'est?
-C'est une capacité très rare. Elle a diparut depuis plusieurs siècles. Tu es surement la seule personne vivante qui possède ce don. Nous en possédons tous une, me répondit-il.Donc si tu en possède une , tu es donc...une tanéor.conclut-t-il avec une moue hésitante qui aurait fait craquer n'importe qui.
-Je suis une...quoi?
- Une tanéor, intervient le capitaine Huskaine. C'est une espèce différente des humains, même si nous avons les même racines, conclut-il.
Ok. Là, j'avoue que je suis paumée. Et les soldats semble l'être tout autant que moi. Ce qui ne m'arrange pas vraiment. Le Général prend la parole d'une voix ou perce l'ahurissement.
-Nous possédons tous des dons qui varie en fonction des nos capacité mentale.dit-il en faisant les cent pas.
-Tu dois forcément être une tanéor mademoiselle...
En comprenant qu'il veut que je décline mon identité, je lui répond machinalement, d’une voix blanche.
-Anna.
Ça ne peut pas être réel. C'est impossible. Je suis sûrement en train de rêver. Je ne peux pas y croire. Et pourtant, la caresse du vent sur mon visage ne peut pas être l'invention d'un rêve. C'est réel.
-...Anna ça va? Me demande le Général Huskaine.
Il est marrant lui. Je viens de me faire transporter dans un monde parallèle dont je ne connaissait pas l'existence puis on m'apprend que je suis en réalité une espèce de mutante-bon ça je le savais déjà mais quand même- et après, ON ME DEMANDE SI JE VAIS BIEN?!
-bof.
C'est compréhensible. Anna, écoute bien ce que je vais te dire. Notre pays est attaqué par des créatures maléfiques. Elles ne sont pas humaine, elle ne sont pas tanéor, ce sont des monstres. Ils veulent s'emparer du pays des tanéors. Nous sommes actuellement dans la vallée de Zun, et nous faisons route vers la montagne Crossley en réunissant le plus possible de survivants. Les nérifléirs, car nous appelons ainsi les bêtes sanguinaires qui pillent nos village, en envahis la majorité de la nation. Ils ont tués le roi, la reine, et toute la famille royale. Ils brûlent les village et n'ont aucune pitié face aux femmes et aux enfants qui ont survécus aux flammes. Plusieurs fois nous avons découvert des cadavres vidés de leur sang à l'entrée des villages embrasés. Mais à chaque fois qu'il se dirigent vers la montagne Crossley, ils sont repoussé en arrière par une force inconnus. C'est pour cela que nous nous y rendons.Puisque tu es là tu dois venir avec nous. Tu es littéralement sortie de la roche, Anna.
C'est impossible de retourner sur terre maintenant.
Tu es des nôtres.
-Quoi?! Je ne retournerais plus jamais sur terre?!
Je ne connaissais personne là-bas-en tout cas personne que appréciais- mais c'est quand même ma seule maison, là où j'ai toujours vécue.
Je me relève en titubant et je coure tant bien que mal vers l'endroit où je suis apparue. J'appuie ma main sur la parois en espérant qu'elle s'enfonce comme dans du beurre, mais elle ne fond pas d'un millimètre. Je me laisse glisser doucement le long de la roche. Je ne veux plus rien ressentir. Les larmes dévale mes joues sans que je puisse les arrêter.
Le général se dirige vers moi, le regard compatissant.
-Je ne veux pas de votre pitié.
-Je sais. Tu sais, ça aurait fini par arriver. Les tanéors ne peuvent pas supporter de vivre dans un climat aussi chaud. Notre corps est formé pour résister au froid, pas à la chaleur. Au bout de tes vingts ans, tu aurais succombé à la chaleur de la terre.
Mon teint prend une teinte verdâtre. En plus de ça, je viens d'échapper à la mort. Je pousse un soupir.Je suis trop fatiguée, je ne résisterai pas aux bras de Morphée.
Finalement, je m'endort, avec la funeste impression que je ne vivrai pas tranquillement ici.
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

Eh bah :o :lol: 😱
J'adore !!!
Je pense que c'est mon chapitre préféré de tout ceux que tu as écrit pour l'instant !!! Et le garçon aux yeux bleus outremers, je pense qu'il va y avoir une relation avec lui, non ;)
Je suis complètement fan de ton histoire, désormais 🥳🤯
Continue comme ça, tu commences vraiment à créer une histoire fabuleuse 8-)
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

J4u5 a écrit : mar. 06 avr., 2021 7:45 pm Eh bah :o :lol: 😱
J'adore !!!
Je pense que c'est mon chapitre préféré de tout ceux que tu as écrit pour l'instant !!! Et le garçon aux yeux bleus outremers, je pense qu'il va y avoir une relation avec lui, non ;)
Je suis complètement fan de ton histoire, désormais 🥳🤯
Continue comme ça, tu commences vraiment à créer une histoire fabuleuse 8-)
MERCIII contente que ça te plaise!!
j'ai inventé plein de trucs sur le monde des Tanéors tu ne vas pas manquer de détail!! :lol: :lol: :lol:
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

coucou!! me re voilà avec le chapitre 5 !!!
bonne lecture!
ps pour J4u5: je t'ai parlé d'un nouveau personnage, mais il n'arrivera pas tout de suite :



Chapitre 5



Je suis réveillée par un boucan de tous les diables.
J'entrouvre doucement mes paupières. Je suis toujours recroquevillée par terre, le dos collé à la paroi, pelotonnée dans une couverture. Je jette un regard autour de moi, à l’affût de tout ce qui peut m'indiquer pourquoi j’entends tous ces bruits alors que je ne vois personne autour de moi. Les bruits proviennent en fait de dehors. Curieuse de savoir ce qui provoque autant de bruit, alors que si j'ai bien compris le Général Huskaine, nous sommes en fuite, poursuivit par une bande de...comment ça s'appelle déjà? Ah oui, les nérifléirs. Je sort de la grotte en m'avançant à pas de loup. Je n'ai aucune envie de surprendre les regards mi apeurés-mi compatissant de la petite troupe de soldats. Ils doivent être une trentaine à tout casser. Eh bien, maintenant je comprends pourquoi ils ne combattent pas. Ils se feraient massacrer. Ça veut dire que si nous tombons entre les mains des nérifléirs...je réprime un frisson. Ouais. Vaut mieux ne pas y penser.
Quand j'arrive dehors, c'est la pagaille. Les soldats courent de partout, une expression de terreur pure plaquée sur le visage. Pourquoi ils sont comme ça? Je commence à m'inquiéter moi aussi.
Finalement, je trouve le soldat aux yeux bleu outremers, et en fait je me rends compte qu'il est presque deux fois plus grand que moi. Gênée, je lève la tête pour le regarder dans les yeux. Il me fixe, et un sourire taquine ses lèvres. J’attarde légèrement mes yeux dessus.
Pourquoi tu fixes sa bouche, Anna ?!
Qu’est qui le fait rire ?! Oh non. Je passe une main sur le coin des lèvres. J’ai une trace de bave sur le menton.

- Euh...je...pourquoi le camp est comme ça? Dis-je d’une voix faible en lissant mon t-shirt pour me donner contenance.

Le garçon redevient sérieux et me fixe d'un air grave.

- Apparemment un grognement d'ours assez suspect serait parvenu jusqu'aux oreilles des soldats qui montaient la garde. C'est l'effervescence. Tout le monde se dépêche d'empaqueter ses affaires et de se préparer à partir.
Je promène mon regard autour de nous. Il a raison.

- Mais pourquoi...

Avant que j’aie pu formuler ma question, un hurlement d’animal retentit. Mes oreilles tintent. On a dû l’entendre dans toute la forêt qui entoure le camp. Je frissonne. C'était quoi ça? On aurait dit un hurlement...d'ours.
Avant que je puisse faire un geste, le soldat à qui je m’adressais se place devant moi les muscles bandés, en position d'attaque.
Un second hurlement retentit.
Des bruits assourdissants se font entendre. De plus en plus près. Et dans notre direction.
Je remarque avec terreur que le sol vibre sous les pas de monstre qui se dirige vers nous. Soudain, un ours énorme sort de la lisière de la forêt et pousse un cri de haine. La fourrure noire qui le couvre est si épaisse que je distingue à peine les cicatrices qui le couvrent. Ce n’est pas son premier combat. Sa gueule est ouverte sur de gigantesques crocs barbouillés de sang. De sang animal, j'espère. Ses yeux sont deux billes rouges sans pupilles. Je n'ai jamais vu un monstre aussi affreux. La voix qui s’échappe de sa gorge puissante fais trembler les arbres alentour:
- Rendez-vous, petits tanéors. Vous n'êtes rien par rapport à nous. Vous n'avez aucune chance. Si vous vous rendez maintenant, vous endurerez moins de supplice. Mais ma clémence à des limites. Si vous ne vous rendez pas, vous souffrirez les pires tourments de l'enfer avant de succomber. Nous serons à vous dans cinq jours. Restez où vous êtes, et nous vous tuerons sans douleur. J'espère que vous ferez le bon choix mes amis. À bientôt.
Puis, dans un bruit assourdissant, le cadavre de l'animal s'écrase au sol. Livide, je contemple le soldat devant moi. Il a une aussi sale tête que moi. Le Général Huskaine accoure, alerté par le bruit. Il nous regarde avec une inquiétude palpable.

- Loam! Anna! Que s'est-il passé?!

Ni moi ni Loam ne répondent. Le Général suit notre regard et voit le cadavre géant de l'ours. Il saute sur ses pieds et une expression de pure terreur passe sur son visage.

- Par Nox la terrible ! Que vous est-il arrivé ?! Cri-t-il d'une voix abasourdie.

Loam -car apparemment c'est le nom du soldat devant moi- prends la parole d'une voix sourde:

- Général, cet ours était possédé par Ren. Il a dit que ses nérifléirs étaient à cinq jours de route. Il faut partir.

Je regarde le Général et Loam tour à tour, sans comprendre.

- Quelqu'un peut m'expliquer ? Non parce que là j'ai rien compris.

Ils me fixent comme si ils venaient de se rappeler de ma présence. Puis le Général soupire en se passant une main sur le visage.

-C'est que tu n'es pas de ce monde, tu ne peux pas comprendre. Bon je t'explique. Tu as sans doute bien compris que les tanéors, c'est nous. Et bien les nérifléirs sont les créatures du mal qui veulent nous détruire pour avoir notre pays, car c'est le seul de la Tanoris qui a des mines d'or et de diamants. Mais ce ne sont pas des diamants ordinaires. Les plus gros d'entre eux, notamment, confère l’immortalité absolue, et le pouvoir. Les nérifléirs cherchent ce diamant pour Ren, leur chef. Ce n'est pas un nérifléir, mais le fils du roi en personne. Il a assassiné toute sa famille, n'épargnant ni les enfants, ni ses frère et sœurs. C'était un massacre au nom de pouvoir. Puis, Ren est tombé sur des œufs inconnus jusqu'à ce jour. C'était les œufs des nérifléirs, une espèce qui avait disparus depuis bien longtemps pour le plus grand bien des citoyens, car ces créatures se nourrissent de sang humain. Ren les a éduqués, les a fait éclore pour pouvoir créer une armée. Depuis ce jour, la population se fait littéralement dévorée dans d'atroces conditions. Nous sommes à priori les derniers tanéors vivants, conclut-il avec une grande tristesse dans les yeux.

Ouah. Là je suis scotchée.
Leur histoire est vraiment délirante.
Délirante mais vrai d'après ce j'ai pu voir.
L'ours notamment.
Je suis terrifiée. Mais je ne me laisserai pas manger. Je suis à deux doigts de la crise de panique.

- Eh bien qu'est-ce qu'on attend ?! Dépêchons-nous! En selle! Je leur crie avant de courir vers le campement ou des soldats se plient en quatre pour faire nos bagages.
Dernière modification par cocovanilleguimauve le dim. 05 sept., 2021 11:18 am, modifié 1 fois.
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

EH BAH...
Si je m'attendais à ça... En fait en même temps, ton monde est assez complexe et recherché mais en même temps ça se lit super facilement et rapidement :P !!! Donc pour ton nouveau personnage, j'ai trop trop hâte de la retrouver !!!
Bravo :!: Ton écriture est vraiment magnifique et tellement... Fluide !!!
J'adore ;) 👏
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

J4u5 a écrit : mer. 14 avr., 2021 4:31 pm EH BAH...
Si je m'attendais à ça... En fait en même temps, ton monde est assez complexe et recherché mais en même temps ça se lit super facilement et rapidement :P !!! Donc pour ton nouveau personnage, j'ai trop trop hâte de la retrouver !!!
Bravo :!: Ton écriture est vraiment magnifique et tellement... Fluide !!!
J'adore ;) 👏
mercii j'espère que la suite te plaira :D :D :D
lili_reading

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Re: Anna et le portail de jade

Message par lili_reading »

cocovanilleguimauve a écrit : sam. 27 mars, 2021 10:01 am Salut tout le monde !
C'est le premier livre que j'écrit donc c'est normal si il n'est pas parfait 👌
je publierais un chapitre par semaine mais si vous voulez lire la suite bientôt, dites-moi et je mettrais en ligne le chapitre 2.
Bonne lecture !! :

Chapitre1

Je me suis toujours sentie à l'écart de la société à cause de mon don. C'est vrai que c'est pas courant quand même de pouvoir électrocuter les gens. J'ai dû faire gaffe à ce que personne ne découvre ma particularité sinon on m'aurait jetée dans un camion en direction des laboratoire les plus célèbre d'Amérique! Je peux jeter des courants électrique aux gens rien qu'en les touchant vous vous rendez compte! Le pire c'est que je ne contrôle pas ce pouvoir! Mes émotions prennent le dessus à chaque fois! Là par exemple je serai tentée de m'en servir...
-Anna viens ici! Me hurla Sylvie en jetant les clés de notre immonde voiture par terre.
-Heu...non.
-je suis ta mère c'est moi qui décide!
-j'ai dix-huit ans je te signale! Rétorquai-je, exaspérée.
-Tu va venir avec nous à ce fichu concert!
-Quoi?!!Non hors de question que je mette les pieds là-bas!
-Ton frère est le guitariste du groupe!
Alors ça, c'était l'excuse la plus nulle que je n'avait jamais entendu!
Le frère en question était un ado boutonneux qui passait ses journées enfermé dans sa chambre devant son ordinateur. Il prenait des cours de guitare depuis peu et jouait comme un violon désaccordé. On ne se parle jamais, et si on lui demandait, je vous parie qu'il ne saurait même pas mon prénom!
Alors me faire croire qu'il voulait que je vienne à son concert, comme excuse, il y a mieux.
-Il joue mal. Et puis ce n'est même pas mon vrai frère!
-Comment oses-tu! s'offusqua Sylvie, choquée. Nous sommes ta famille depuis ce terrible accident!
-Mes tuteurs pas ma famille, murmurai-je entre mes dents serrée et en serrant les mains pour empêcher les courants électriques de toucher ma tutrice.
Le soir ou mes parents sont morts, douze ans plus tôt, était un soir comme tout les autres. Je les attendais dans notre petit salon comme d’habitude, mais ils ne venaient pas. Je ne savait pas encore qu'ils ne reviendraient jamais.
Je commençais vraiment à m’inquiéter, alors j'avais mis la télévision pour me changer les idées. Pourquoi, je dis bien POURQUOI a-t-il fallu que je l'allume à ce moment là?!
Sur la chaîne des informations, Le présentateur avait pris un air grave et il s’apprêtait à prononcer le discours que jamais je n'oublierais.
« Au sud de la France, une usine de moteur pour bateau a explosée.
Plus de trois mille employés sont décédés pendant l’explosion.
Cela a contaminé tout les champs dans un rayons de dix kilomètres.
Ce n'est pas seulement les habitations alentours qui sont touchés, mais aussi...»
presque dans un état second, je m'était emparée de la télécommande pour éteindre la télévision. J'avais titubé jusqu'au téléphone pour taper sur le petit clavier le seul numéro de mon répertoire.
-qu'est ce que je fais maintenant grand-mère? Avais-je murmurée d'une voix à peine audible.
-Ne t’inquiète pas ma chérie, m'avait rassurée une voix chevrotante et tendre, tout va bien se passer. Tu vas venir vivre avec moi en Provence, on passera l'été sur ma terrasse en écoutant le chant des cigales, on se promènera dans les champs d'oliviers, on cueillera les tomates dans mon jardin, on...
J'avais longuement écoutée a grand-mère me rassurer, me cajoler, me dorloter, puis j'avais raccrochée, la mort dans l’âme. J’étais sortie prendre l'air sur notre petite terrasse qui surplombait le minuscule hameau ou nous vivions. Je m'était assise sur les banquette d'une douce couleur crème ou nous avions l'habitude de partager notre repas l'été et j'avais laisser couler librement les larmes sur mes joue pâle couverte de tâche de rousseur. Le vent ébouriffait mes cheveux châtains et séchait mes larmes comme pour me consoler. Soudain, une violente bourrasque fit voler un petit bout de papier -qui était dans un coin de la terrasse et que je n'avait pas remarquée- jusqu'à moi. Intriguée, je m'en suis saisie. En réalité, ce n'était pas un bout de papier mais une douce enveloppe d'un bleu éclatant. Au dos, mon nom était calligraphié de la plus belle écriture qui soit. Piquée par la curiosité, je l'avait ouvert pour y découvrir un petit mot sans queue ni tête qui resta gravé dans ma mémoire:

«Au Zoo de Central Park. bassin des phoques.»


Me demandait pas, franchement je n'ai jamais compris, mais je compte bien m'y rendre un jour.
Après avoir trouvée ce mot pour le moins intriguant je suis partie faire mes valises pour aller chez grand-mère. Elle est venu me chercher peu après, et nous avons vécu heureuse 5 ans, avant que grand-mère ne contracte le cancer. Sa maladie était trop avancée, on ne pouvait rien y faire. Quelque mois plus tard, l'enterrement à eu lieu. Je venais de perdre une deuxième fois ma famille. Ma seule famille. J’étais désespérément seule. Et si triste! Le prêtre a dit n'importe quoi, par exemple que Jésus l'avait rappelé à lui. Ben dis donc si y doit rappeler tout les gens qui croyait en lui, il est pas sorti de l'Auberge le pauvre!
J’étais tellement énervée que je pensais n'importe quoi.
Finalement je me suis retrouvée à la mairie en face d'un vieux monsieur fatigué et j'étais assise sur une chaise branlante et moche.
Le vieil homme s’éclaircit la gorge et prit la parole d'une voix râpeuse:
-Alors petite comme ça tu n'as plus de parents?
Je ne prit même la peine de lui répondre et lui lançai mon regard le plus venimeux.
-bon...d'accord je n'insiste pas grommela-t-il.
C'est ça. N'insiste pas, papy.
-hum. Donc! dit-il en lissant ses documents pour se donner contenance.
Pitoyable. Il avait peur d'une enfant de six ans. Bon en même temps, je devais faire flipper avec mes cheveux en bataille, mes yeux vert éclatant qui jetais des éclairs et mes bras maigrichons croisés sur ma poitrine.
-Alors...heu..ah! oui c'est vrai! tu...tu vas être placer dans une famille d’accueil petite bafouilla-t-il. Les Timpsons. De chouette personnes à ce qu'on dit. Et bien... je vais passer le relais à mon collègue donc rend-toi à l’accueil d'accord? Tu veux que je t'accompagne? Oui? Non? Non bien sûr que non tu..tu es une grande fille hein? Bafouilla-t-il.
Après un dernier regard meurtrier, je quittais son petit bureau miteux en claquant la porte.
Non mais pour qui y me prenait lui! Je ne suis pas débile je sais m'orienter quand même!
Je m'était rendue à l’accueil et je m’étais retrouvée en face de quatre personne qui avait l'air d'avoir attendue trois plombe. Ils m'avaient tous fixés de leurs yeux marrons et globuleux comme si ils étaient dans un magasin et que j'étais le dernier produit restant toujours un peu cabossé et dont personne ne voulais.
J'étais un peu vexée quand même. Mais je me suis vite ressaisi. Tant pis pour eux si ils ne m'aimaient pas. C'était leur problème pas le mien. La vieille dame de l'accueil, (ils sont tout vieux ici ou quoi?! ) apparemment mal à l'aise au milieu de nos regards hum …comment je dirais ça... déroutant , s'était levée de sa chaise pour prendre la parole d'une voix faussement affable:
-Et bien, Anna, voici ta nouvelle famille, les Timpsons.
Loin de détendre l'atmosphère, cette phrase la tendit tellement qu'on pouvait presque la voir se déchirer. C'était eux mes tuteurs?! Ces gens désagréable au premier regard?! Oh non! Pas eux! Tout mais pas eux!
La femme au yeux globuleux se leva et prit la parole:
-Alors comme ça tu es Anna?
-Euh...oui.
-Et bien en voiture alors! Reprit-elle d'un ton sans appel.
Luttant contre l'envie de partir en courant sur la route sans jamais faire demi-tour, je montais dans la voiture.
Hello
Je ne sais pas si tu connais mais Wattpad est une superbe plateforme si tu veux te lancer dans l'écriture. Tu rencontreras des personnes qui pourront t'aider à t'améliorer. Si tu décide de te lancer voici mon pseudo @Lilirubis-18, viens me voir en privé en je pourrais te guider :-)
J'aime beaucoup le début et j'espère que tu réussira à percer
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

cocovanilleguimauve a écrit : jeu. 15 avr., 2021 12:32 pm
J4u5 a écrit : mer. 14 avr., 2021 4:31 pm EH BAH...
Si je m'attendais à ça... En fait en même temps, ton monde est assez complexe et recherché mais en même temps ça se lit super facilement et rapidement :P !!! Donc pour ton nouveau personnage, j'ai trop trop hâte de la retrouver !!!
Bravo :!: Ton écriture est vraiment magnifique et tellement... Fluide !!!
J'adore ;) 👏
mercii j'espère que la suite te plaira :D :D :D
J'espère aussi ;)
Mais non, ne t'inquiètes pas, il n'y a aucune raison qu'elle ne me plaise pas, voyons :lol:
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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

salut!! voilà un nouveau chapitre!! bonne lecture !!



Chapitre 6



Ça doit faire plus d'une journée que nous chevau-
-chons vers la montagne Crossley. La forêt que nous traversons est dense et humide, remplie de végétation et d'une faune abondante. Elle est tout simplement splendide. Je suis interrompue de mes rêveries par le Général qui fait trotter son cheval dans ma direction.
-Comment ça va Anna? Me demande-t-il. Tu tiens le coup?
Je le fixe dans les yeux pour déchiffrer son regard, et je n'y lis que de la gentillesse, de la compassion et un besoin sincère de m'aider. Ça me touche beaucoup que cet homme que je connais à peine et à qui je n'ai rendue aucun service m’aide autant.
- Oui ça va, je ment. Je ne vous ai pas remercié pour tout ce que vous avez fait pour moi. Merci beaucoup Général Huskaine.
- Ce n'est rien, me répond-t-il d'un ton bourru. Tu sais, nous sommes les derniers représentants du peuple des tanéors. C'est un peu comme si tu étais ma famille, conclut-il.
Soudainement, la réalité me saute aux yeux. Tous ses gens, les derniers tanéors, sont les seuls avec lesquelles je partage mon ADN. Les humains -c'est très étrange d'appeler ainsi les gens dont je croyais faire partie- ne sont pas de la même espèce que moi. Je suis une tanéor à présent, pour le meilleur et pour le pire. Finalement je me rends compte que le Général Huskaine s'adresse à moi.
-...donc arrivés aux cascades de Méocolia, nous échangerons nos chevaux contre des hésiphales.
- Qu'est-ce que c'est?
- Ah mais oui tu ne le sais pas...ce sont des chevaux légèrement plus grand que la moyenne, qui n'ont pas de pelage, mais des écailles nacrées. Et ils ont une tête d’hippocampe, un corps d'étalon et des branchies. Ils nagent très vite, donc se sera sur leur dos que nous remonterons la rivière, m'explique-t-il.
Ouah! Des chevaux moitié hippocampe?! Ça ne peut qu'être amusant!
- Tu sais, le reste de la troupe est vraiment curieux. Tu devrais aller leur montrer que tu ne déclenche aucun danger, me conseille-t-il.
Les gens ont peur de moi maintenant ?! Bon, c'est vrai que ça ne doit pas leur arriver tous les jours, de croiser un teaser géant...
- Anna tu m'écoute? Me dit le Général en secouant une main devant mes yeux.
- Mmmh oui, oui, lui répondis-je en chassant ces pensée saugrenues de ma tête.
J’eus une inspiration soudaine.
- Général Huskaine, y a-t-il des tanéors qui peuvent lire dans les pensées? Lui demandais-je.
- Oh oui ça existe. Ce n'est pas très courant mais beaucoup moins rare que les trois oubliés.
-...les trois...quoi?
- Les trois oubliés, me répète-il. Ce sont les trois pouvoirs les plus puissants de notre monde, les plus anciens aussi. Mais ils ont disparus depuis tant de siècles qu'aucune personne vivante ne s'en souvient exactement. Enfin, ils avaient disparus jusqu'à...et bien...hier ! me dit-il avec un petit rire nerveux.

Attendez. Il est bien en train de m'expliquer que je possède l'un des...trois dons les plus puissants de ce monde ? Moi Anna Lesdey, orpheline à six ans, la fille que tous les profs détestaient à cause de ses sarcasmes, avait en fait l'un des dons les plus puissants au monde ?!
Ha. Ha ha. HA HA HA, c'est la blague la plus nulle que je n’ai jamais entendue sauf que...ce n'est pas une blague. Comme si ma vie n'était pas déjà super compliqué. Il fallait en plus que je me tape d'être un teaser sur patte. Je HAIE ma vie.
Le Général me regarde comme si j'allais sauter de joie. Mais devant ma mine déconfite, il tente, sans succès, de me remonter le moral:
- Enfin, Anna ! Des milliers, non des milliards de tanéors voudraient être à ta place ! Tu possèdes un don qui te rend quasi impossible à tuer!!
- Et bien...je ne vois pas en quoi électrocuter les gens peut être plus puissant que de lire dans les pensées par exemple, lui répondis-je d'une voix qui se veut septique. Sauf en question de défense, ajoutai-je aussitôt devant la mine indigné du Général Huskaine. Là, c'est sûr que c'est pratique. Mais si vous lisez dans les pensées de votre ennemi, vous pouvez anticiper tous ses mouvements, ce qui est quand même vachement utile, objectai-je.
Le Général secoue la tête.
-Tu ne peux pas seulement électrocuter les gens avec ton don. Il y a plein de chose que tu ignores sur ton pouvoir. Il te faudrait un mentor. Malheureusement, ils ont tous été tués, ou sont mort de vieillesse. Nous possédons sûrement un livre sur l'électrique, Il faudra que tu en touche un mot au documentaliste-biologiste-botaniste, énumère le Général Huskaine tandis que j'ouvre des yeux ronds. Tiens, d'ailleurs le voilà ! Lance-t-il. En effet, un homme grand et mince, aux yeux couleur chocolat et qui brillent de curiosité et d'intelligence fait trotter son cheval dans notre direction. Il a de grands doigts de pianiste qui écrivent fébrilement sur un petit cahier à la reliure de cuir. Il me serre vivement la main alors que nos chevaux se cognent amicalement.
- Enchanté mademoiselle, enchanté! Dit-il énergiquement.
- Euh...oui enchantée, lui répondis-je. Auriez-vous des livres concernant l'électrique?
Il ouvre de grands yeux compréhensifs.
- Oh! C'est pour apprendre à maîtriser votre don n'est-ce pas ?
- Oui.
- Je suis sûr de trouver ça quelque part. Me dit-il. Oui c'est certain je trouverais. Très bien j'étais ravi de faire votre connaissance mademoiselle Anna.
- Oh, appelez-moi juste Anna monsieur...
-Diriede, me dit-il joyeusement. Eh bien, au revoir Anna! Me lance-t-il avant de rejoindre l'arrière de la troupe.
-Oui, au revoir Mr. Diriede! Eh bien, dis-je en me tournant vers le Général, ce Diriede déborde d'énergie!
Il part d'un grand rire.
-Oui en effet, il peut réjouir tout le monde rien qu'en leur parlant de la météo !
J'acquiesce.
-Il commence à faire nuit, tu devrais dormir un peu avant ta ronde. On surveille chacun son tour, me conseille le Général Huskaine.
-D'accord dis-je avec reconnaissance, car je suis vraiment épuisée.
Je m'endors avant même que ma tête touche le haut de la selle.
Dernière modification par cocovanilleguimauve le dim. 05 sept., 2021 11:23 am, modifié 1 fois.
HermioneSerdaigle

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Re: Anna et le portail de jade

Message par HermioneSerdaigle »

Hello !
C est sympa on en découvre toujours un peu plus sur le monde des tanéors et sur Anna elle même.
Voilà voilà
A plus !
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

HermioneSerdaigle a écrit : mer. 21 avr., 2021 5:17 pm Hello !
C est sympa on en découvre toujours un peu plus sur le monde des tanéors et sur Anna elle même.
Voilà voilà
A plus !
contente que ça t'ai plu^^
bye-bye !! ;)
J4u5

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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

Eh bien comme tu l'as dit ce chapitre est tranquillou-billou mais il en faut toujours pour faire des chapitres qui claquent après ;)
Et puis avec tous les chapitres où ils se passaient pleins de choses, tu as bien raison de calmer un peu les choses :lol:
Bon par contre, dois-je t'avouer que le Général m'intrigue ? Oui, c bizzare mais bon... Mon instinct est ridicule défois :lol:
Et d'ailleurs, si ça se trouve, ces parents sont peut être toujours en vie...
Je fais mes réflexions en les écrivant :lol: ça m'aide à les démêler en tout cas 😅
Je te dis, ton histoire me fait bien cogiter, haha :lol:
Bravo, bravo !! Félicitations, continue ❤️👏!
cocovanilleguimauve

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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

J4u5 a écrit : jeu. 22 avr., 2021 5:52 pm Eh bien comme tu l'as dit ce chapitre est tranquillou-billou mais il en faut toujours pour faire des chapitres qui claquent après ;)
Et puis avec tous les chapitres où ils se passaient pleins de choses, tu as bien raison de calmer un peu les choses :lol:
Bon par contre, dois-je t'avouer que le Général m'intrigue ? Oui, c bizzare mais bon... Mon instinct est ridicule défois :lol:
Et d'ailleurs, si ça se trouve, ces parents sont peut être toujours en vie...
Je fais mes réflexions en les écrivant :lol: ça m'aide à les démêler en tout cas 😅
Je te dis, ton histoire me fait bien cogiter, haha :lol:
Bravo, bravo !! Félicitations, continue ❤️👏!
mercii j'espère que la suite plaira :lol: :lol: :lol:
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Re: Anna et le portail de jade

Message par J4u5 »

cocovanilleguimauve a écrit : ven. 23 avr., 2021 12:28 pm
J4u5 a écrit : jeu. 22 avr., 2021 5:52 pm Eh bien comme tu l'as dit ce chapitre est tranquillou-billou mais il en faut toujours pour faire des chapitres qui claquent après ;)
Et puis avec tous les chapitres où ils se passaient pleins de choses, tu as bien raison de calmer un peu les choses :lol:
Bon par contre, dois-je t'avouer que le Général m'intrigue ? Oui, c bizzare mais bon... Mon instinct est ridicule défois :lol:
Et d'ailleurs, si ça se trouve, ces parents sont peut être toujours en vie...
Je fais mes réflexions en les écrivant :lol: ça m'aide à les démêler en tout cas 😅
Je te dis, ton histoire me fait bien cogiter, haha :lol:
Bravo, bravo !! Félicitations, continue ❤️👏!
mercii j'espère que la suite plaira :lol: :lol: :lol:
Il n'y a pas de raison pour qu'elle ne me plaise pas :lol: !
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Re: Anna et le portail de jade

Message par Asco20 »

Hellooooo yes j'arrive en retard et j'ai honte désooo :oops: :oops: :oops:
Breff j'adoooooore franchement, j'allais te dire la même chose que J4u5 pour les "!" mais franchement tu t'améliores de plus en plus, et ton écriture est vraiment agréable à lire ^^ :D :D
Par contre, essaye d'espacer plus :) Genre ça fait un gros bloc, et même si ton chapitre est court, essaye de plus diviser en paragraphe et pas de faire un gros paragraphe ;)
par ex;

(ici tu peux déjà passer à un paragrapheJe m'avance à pas de loup. Je n'ai aucune envie de surprendre les regards mi appeurés-mi compatissant de la petite troupe de soldats. Ils doivent être une trentaine à tout casser.
Eh bien maintenant je comprend pourquoi ils ne combattent pas. Ils se feraient massacrer. Ça veut dire que si nous tombons entre les mains des nérifléirs...je réprime un frisson. Ouais. Vaut mieux pas y penser.

Comme tu commences une autre idée, essaye de faire un double à la ligne ^^Quand j'arrive dehors, c'est la pagaille. Les soldats courent de partout, une expression apeuré sur le visage. Je parcoure le camp, troublée.
Pourquoi ils sont comme ça? Je commence à m'inquiéter moi aussi.)

Enfin je suis pas une experte non plus, et c'est rien puisque ton histoire est incroyable :D
Et ton écriture <3 J'aime trop, elle est tellement fluide :)

Bref bisouuuuuus (tu peux me prévenir pr la suite ?) et continue comme cela :D :) ;)
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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

Asco20 a écrit : mer. 28 avr., 2021 4:46 pm Hellooooo yes j'arrive en retard et j'ai honte désooo :oops: :oops: :oops:
Breff j'adoooooore franchement, j'allais te dire la même chose que J4u5 pour les "!" mais franchement tu t'améliores de plus en plus, et ton écriture est vraiment agréable à lire ^^ :D :D
Par contre, essaye d'espacer plus :) Genre ça fait un gros bloc, et même si ton chapitre est court, essaye de plus diviser en paragraphe et pas de faire un gros paragraphe ;)
par ex;

(ici tu peux déjà passer à un paragrapheJe m'avance à pas de loup. Je n'ai aucune envie de surprendre les regards mi appeurés-mi compatissant de la petite troupe de soldats. Ils doivent être une trentaine à tout casser.
Eh bien maintenant je comprend pourquoi ils ne combattent pas. Ils se feraient massacrer. Ça veut dire que si nous tombons entre les mains des nérifléirs...je réprime un frisson. Ouais. Vaut mieux pas y penser.

Comme tu commences une autre idée, essaye de faire un double à la ligne ^^Quand j'arrive dehors, c'est la pagaille. Les soldats courent de partout, une expression apeuré sur le visage. Je parcoure le camp, troublée.
Pourquoi ils sont comme ça? Je commence à m'inquiéter moi aussi.)

Enfin je suis pas une experte non plus, et c'est rien puisque ton histoire est incroyable :D
Et ton écriture <3 J'aime trop, elle est tellement fluide :)

Bref bisouuuuuus (tu peux me prévenir pr la suite ?) et continue comme cela :D :) ;)
merciiiii ça me fait vraiment plaisir^^ bien sûr que je te préviendrais ! :D :D :D
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Re: Anna et le portail de jade

Message par cocovanilleguimauve »

coucou !! et voilà un nouveau chapitre!! bonne lecture!!!












Chapitre 7




Je dors profondément mais une voix légèrement moqueuse me tire de ma torpeur :
-Hé, il faut que je te secoue pour que t'arrête de pioncer ? Tu sais que tu baves en dormant ?
J'entrouvre un peu mes paupières alourdies par le sommeil et j'aperçois une fille assez jolie
qui a une grosse mèche rose fluo perdue dans des cheveux noir de jais et lisse, coupé au carré.
Elle me jauge du regard en croisant les bras sur son cheval ( noir bien sûr ). Elle porte des créoles en or et un minuscule diamant est posé sur sa narine gauche.
-Alors ? Tu savais que tu bavais en dormant ou pas ? Demande-t-elle d'une voix pleine de défi.
-Oui, je marmonne d'une voix endormie.
-C'est quoi ton nom ?
-Anna, mais je suis sûre que tu le sait déjà. Et toi ?
-Moi c'est Zia je suis archère. Ravi de te rencontrer. Oui t'as raison tout le monde te connais.
Alors c'est vrai ? Tu est la dernière à manifester les talents des trois oubliés? Demande-t-elle, une note de séptissisme
dans la voix.

Arg. Cette histoire des trois oubliés commence à me taper sérieusement sur les nerfs. Je soupire en levant les bras au ciel.
-Il faut croire.
-Sérieusement ! C'est cooool ! S'écrie-t-elle.
pourquoi t'as la tête de quelqu'un qui apprend que c'est la fin de monde ?!
-Franchement, si t'étais à ma place, t'aurais pas apprécier d'être la cible de tout les regard.
En plus c'est une grosse responsabilité ! je rétorque.
Cette fille a l'air d'être quelqu'un de bien. Au moins, elle n'a pas les yeux brillants de peur, de convoitise et de jalousie. Un bon point pour elle.
-...le Général Huskaine m'a dit de faire de toi une archère digne de ce nom. Et je t'ai aussi réveillée parce que c'est ton tour et le mien de monter la garde, me dit Zia.
-Ah. Bon, autant te prévenir, je suis nulle en tir à l'arc. Au fait c'est quoi ton talent ? Je demande.
Zia me sourit. Sans me quitter des yeux, elle me présente sa paume a plat. Soudain, une petite fontaine jaillit de sa main.
Quand l'eau retombe, elle rentre directement dans la peau de Zia en faisant un petit bruit de cascade. Devant mon air ébahi, elle sourit de plus belle.
-Tu ne t'y attendait pas non ?
Bel euphémisme !
En même temps comment vous réagirez, vous si une fille que vous connaissez à peine fasse sortir une cascade de sa main ?!
-Ouah !! impressionnant !! m'écriai-je.
Elle ferme le poing et la cascade disparaît.
-Et toi ? C'est quoi ton don ? Demande-t-elle, les remplis de curiosité.
-Et bien...c'est l'électrique, mais si tu veux une preuve, il va falloir que tu accepte d'être électrocuter. Et ça fait vraiment mal.
Elle fronce les sourcils.
-Non, pas obligé, répond-t-elle. Tu peux aussi créer une friction, comme je l'ai fait. Tu met ta main à plat, tu puise l'énergie dans les tripes et ça marche !
Je la regarde, septique.
-Ok, j'essaye dis-je dubitativement.
Je met ma main à plat comme me l'a montré Zia, et je cherche une sensation dans mon ventre.
Sauf que ce n'est pas là que je l'a trouve. C'est dans ma poitrine, tout près de mon cœur. C'est exactement ça.
J'ai un deuxième cœur. Effarée, je plaque les mains sur ma poitrine. Zia, qui ne comprend pas ma réaction s'affole.
Mais je suis trop obnubilée par l'information qui se fraye doucement un chemin jusqu'à ma tête. J'ai un deuxième cœur.
Je le sens qui bat d'un rythme lent, comme si il était inactif. C'est le cœur de l'électrique qui bat en moi.
Il bat lentement parce que je n'utilise pas mon don. Pas encore. Mue par un courage que je ne me connaît pas, je puise de l'énergie dans mon nouveau cœur, et le transporte avec toute la force que je peux trouver vers ma main.
D’abord il ne se passe rien, puis d'un coup d'un seul un courant qui dégage un lumière aveuglante et qui
part de ma main s'en va comme un feux d'artifice vers les cieux dans un bruit de tonnerre. Une longue barre
blanche qui paraît presque solide s'envole vers le ciel. Tellement haut que je n'en vois pas le bout. Puis il disparaît
aussi vite qu'il est apparut.
Quand je détache enfin mon regard de l'endroit où était placée la barre lumineuse, mes yeux rencontrent les yeux de Zia,
qui sont remplis d'étincelles qui trahissent son ébahissement, son incompréhension, et aussi, encore plus bizarre son excitation. C'est là que je me rend compte que 1:
tout les soldats ont les yeux fixés sur moi
2:
je suis si épuisée que je ne sens plus mon corps. Ni ma tête d'ailleurs. En fait je suis comme anesthésié.
La fatigue me tire tellement dans le monde du sommeil que je suis étonnée de tenir encore debout sur tempête, mon cheval.
Mes yeux se ferme tout seul, je ne parviens pas à rester éveillée. Je sombre lentement, et la dernière chose que je vois avant de succomber au sommeil, c'est l'expression paniqué qui se peint sur le visage de Zia. Puis, tout devient sombre.
Asco20

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Re: Anna et le portail de jade

Message par Asco20 »

Haaaaaaw j'aime troooooooooop ^^ ^^
C'est bcp mieux pour tes lignes, mais n'hésite pas à faire des doubles espace (yes je suis chiante, mais comme ça elle est parfaite ^^⁾ Bh en soit, c pas grave parce que ton histoire est juste incroyable :)
Franchement, continue comme cela change pas ton style ^^ <3
Bisouuuuuuus <3 ;)
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