Mes Poèmes : « Titre général ? »

[nadettel]

Des gens ordinaires

Nous n’existons pas vraiment
Nos noms ne sont écrits nulle part
Ce ne sont pas des noms à part
Dans les livres d’histoire
Nous ne pouvons les voir
Ils existent sur les tombes seulement.

Ils existent sur les monuments aux morts.
Et pourtant des routes nous avons construit
Des maisons, des églises et des cathédrales aussi
Des châteaux et des palais
Pour les aristocrates se vantaient
Nous avons érigé là encore.

Nous, les sans nom
Nous avons construit des hôpitaux
Des ponts des écoles et la liste continue
Nous avons peiné l'échine fourbue
Nous avons nourri une nation.

Nous avons cuisiné, cousu
Repassé, nettoyé,
Lavé, enseigné, soigné.
Nous avons acheté.
Nous avons vendu.

Nous avons été de toutes les guerres
Nous avons eu faim
Nous avons vu la fin
Nous avons souffert.

Nous avons traversé les continents
Nos fils ont servi les royaumes et les républiques
Et ils sont revenus au milieu du public
À la demande du gouvernement.

De médaille nous n’en avons point
Pas de fanfare rentrés au terroir
Sans aucune gloire
De remerciement encore bien moins.

Nous sommes des inconnus
Sans histoire
Et sans gloire
Nous n’avons ni visage
Ni image
Nous sommes juste des refus.

Nos noms ont disparu
D’autres ont fleuri
D’autres se sont flétris
Et ainsi il s’en fut.

Nous ne sommes que des gens ordinaires.


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[Lumione]

Ton poème est très beau et parle très bien de la réalité de la vie en général.

[nadettel]

Lumione

Je te remercie de ton commentaire.
Il est très apprécié.

[nadettel]

Mon amie d’enfance

L’enfance nous a connu copines;
L’adolescence a forgé notre amitié
Jalonnée de petits secrets;
La vie vraiment était divine.

Nous partagions tout il me semble
Les parents, les amis, les copains.
Tous y passait, en mal ou en bien
Tous allaient dans un seul panier, ensemble.

Puis un homme est entré dans ma vie
Puis, très vite, j’ai été mère
Rapidement, j’ai traversé la mer
Pour un autre infini.

Nous nous écrivons longtemps
Nous nous sommes rencontrées
Pendant plusieurs années
Et nous nous sommes oubliées, le temps aidant.

Ce fut le vide entre nous, sans raison
Et un jour tu m’as tendu la main
Toi, chère amie d’un autre temps
Tu nous as redonné notre unisson.

Malgré les distances qui nous séparent
Nous sommes ensemble aujourd’hui
J’ose espérer jusqu’à l’infini
Bien au-delà du grand départ.[/mid]

[nadettel]

Perdue

J’ai pris une trêve
Pour vivre mes rêves
Sur un nuage blanc
Perdu au firmament.

J’ai vagabondé ici et la
Sans savoir pourquoi
Je me suis perdue
Sur les tortueuses rues.

Un jour je me suis réveillée
Complètement affolée
De tout ce temps évanoui.

Perdue dans l’inconnu
Enfin je suis revenue;
À l’avenir je souris.

[nadettel]

Le monde a perdu sa compassion
Sa spiritualité
Et il est prêt à exploser
Ses émotions.

Ces guerres préméditées
Des riches les nourrissent
Et les embellissent
Aux dépens des déshérités.

Guerres incessantes
Servent aux milliardaires
Pour occuper les militaires
Et les nations restent impuissantes.

Les puissants de ce monde
Dont je retiens les noms
Au risque d’aller en prison
À ma détresse sont immondes.

Nous ne nous battons plus
Pour la nation
Que malgré tout nous aimons
Mais pour donner aux riches leur surplus.

Royaumes, républiques, démocraties
Ne sont que des mots
Pas toujours beaux
Dans les gouvernements endormis.

Les rois, les reines, les présidents
Ne sont que des pantins
À la solde des hautains
Et ils jouent le jeu cependant.

Tentant de sauvegarder
Pendant quelque temps
Leurs châteaux d’antan
Dans leurs positions dorées.

Et pour combien de temps
Cette mascarade
Cette fausse parade
Va continuer de l’avant.

[Lumione]

Ton texte est très beau et donne envie de rêver

[nadettel]

Merci, c'est tellement gentil.

[nadettel]

Je vis dans la peur
Chaque jour est un nouveau bonheur
Étonnée je suis
D’être encore en vie.

Je m’attends
À tout moment
À la fin du monde
Provoquée par quelque maniaque immonde.

Ou c’est la CIA qui frappant à ma porte
Me déporte
Après des mois d’internement mes biens les prenant.

Ce n’est pas la retraite que j’avais imaginée
Pleine d’aventures romancées
Dans un monde de plaisir.

[quoi-de-neuf-docteur]

Moi aussi j'ai très peur
De sortir dans la rue,
Et d'être reconnue.

Qu'on me pointe du doigt,
Qu'on m'isole et me broie,
Moi aussi j'ai très peur.

J'ai pas peur de mourir,
Mais j'ai peur de souffrir,
Sans personne pour m'aimer,
Pour m'offrir un café.

Ces vers sont mon combat,
Un combat, pas-à-pas,
Un combat difficile,
Un combat pour la vie.

[nadettel]

J’ai pris une trêve
Pour vivre mes rêves
Sur un nuage blanc
Envolé au firmament.

J’ai vagabondé ici et la
Sans savoir pourquoi
Je me suis égarée
Sur les routes encombrées.

Un jour je me suis réveillée
Complètement affolée
De tout ce temps évanoui.

Étrangère dans l’inconnu
Enfin je suis revenue;
À l’avenir je souris.

[quoi-de-neuf-docteur]

Hier, je me suis perdue
Dans le dédale de rues
Que font mes souvenirs.

J'ai voulu saluer
Les gens de mon passé,
Mais ils m'ont retenue.

Ça m'a pris tant de temps,
De tous leur dire adieu,
Que mon ciel pluvieux,
S'est changé en beau temps.

Et maintenant, j'arrive,
Je cours et je m'envole,
Sans même une boussole,
Sans même être craintive.

[nadettel]

Petite fleur vient de naître
Fragile et timide
Elle se cache dans l’herbe humide
Pour ne pas apparaître.

Sa senteur lentement s'épanouit
Odorant les alentours
Qui se réveille à leur tour
Elle s'éveille à la vie.

Elle grandit elle explose
Tout en beauté
Tout en pureté
Sa magnificence elle expose.

Elle se délecte de la rosée
Des senteurs
Pleine de chaleur
Elle existe en pleine félicité.

Puis l’automne arrivé
Avec les premières feuilles jaunies
Petite fleur se flétrit
Pour bientôt ne plus exister.

[nadettel]

Bien que tu nous aies quittés il y a longtemps
Aujourd’hui, je ne t’oublie pas.
Ta présence cachée tout au fond de mon âme est bien là;
Elle est avec moi chaque jour présent.

C’est un jour de gloire, à toi, à celui que tu étais
Pas de pleurs en ce jour, pas de tristesse;
Seulement beaucoup de tendresse
Que je t’envoie pas les ondes là où tu es.

J’ai jeté les mauvais jours dans le tiroir de l’oubli
Et aujourd’hui je fête ton jour et je te fête toi;
L’homme qui n’est jamais vraiment parti.

L’homme qui ne pouvait pas vivre sans la plage et les palmiers
Dans un autre pays, vers un autre océan
Tu les as retrouvés et tu nous les à donner.

Joyeux anniversaire, Lionel.

[nadettel]

Je l’ai rencontré un sombre soir d’hiver
Il était splendide avec ses cheveux noirs
Son teint bronzé et ses yeux bleus comme la mer.

Son accent inconnu le trahissait
Ses vêtements légers en un soir froid
Des autres personnes le distinguaient.

Je n'étais pas sûre de cet étranger
Qui se disait français
Et pourtant je me sentais chavirée.

Il était persistant, passionné
Et irrésistiblement magnifique
Perdu dans ce monde cynique.

J'ai accepté de le revoir
Sans vraiment en connaître la raison
Sans vraiment me poser de questions.

Ce fut alors les restaurants exotiques
Que je ne connaissais pas
Les promenades et les cinémas.

Puis Il est parti dans ce pays lointain
Aux sables de dunes infinies
Puis un matin il est parti.

Ce fut ensuite de nombreuses lettres
Entre lui et moi échangées
Et il est revenu et ma vie a basculé.

[nadettel]

Il se dit que le premier enfant
Est une expérience extraordinaire
Lorsque je ferme les yeux je ressens.

Après une longue attente de neuf mois
Enfin, mon enfant est arrivé
De mon corps, de mon sang, de moi.

Une immense joie envahie
Mon âme, mon corps submergé
Par des sentiments infinis.

Neuf mois difficiles passés dans le doute
La crainte la peur et l'anxiété
Que je ne pouvais soulager.


Serais-je à la hauteur de la tâche qui m'attend?
Serais-je une bonne mère?
Serais-je la mère que mérite cet enfant?

Je n'étais sûre de rien
Je n’avais pas confiance en moi.
Et j’avais peur du lendemain.

Et puis on t’a déposé dans mes bras
Les craintes, la peur, l'anxiété ont disparu
Et tout s’est apaisé lorsque je t’ai vu.

[nadettel]

Allongée sur la plage dorée
Une brise caresse mon corps endolori
Une paix profonde m'envahit.
Et me donne une béatitude insensée.

Plus rien n'existe. Tout est néant;
Je suis en complète harmonie
Avec le ciel d'azur, infini.
Tout est vide, parfait, bienfaisant.

Au bruit des vagues, rythmé;
Je somnole lentement;
Mon corps, sur la plage, apaisé.

Quelques heures volées à la vie
Quelques heures privilégiées
Que j’ai goûté de nombreuses années.

[nadettel]

Pénible est l’attente quelle que soit la raison
C’est une période de transition
Qui se terminera bien ou mal
Un peu comme un séjour à l’hôpital.

Elle fait souffrir
Elle empêche de dormir
Elle engendre les disputes
Et les rechutes.

Elle attaque le corps et l’âme
Elle divise les couples
Et les décime aussi
Sans aucun souci.

Tous, nous avons vécu cette attente
Et nous en connaissons sa nuisance
Difficile à décrire
Et difficile à vivre.

Avec une baguette magique
D’un coup magnifique
Tous ces gens je les endormirais
Et la crise passée je les réveillerais.

Pour les histoires qui terminent en pleurs
À mon désarroi et avec un lourd coeur
J’aurais besoin d’autres fées
D’une multitude d’elles pour m’aider.

Extrait du recueil de poésie
Au Fil des Ans

[nadettel]

C'était autrefois la plage
La brise légère sur mon corps doré
Le bruit des vagues éloigné
M’emmenait dans un mirage.

Aujourd’hui, mon échappatoire, c’est la rêverie
Un jour de paresse
Où tout autour de moi cesse
Dans un monde indéfini.

La lecture d’un livre, d’un article, d’une poésie
M’offre le luxe d’une trêve
Me transportant dans un rêve
Loin des réalités de la vie.

Admirer la beauté de la nature,
Les premiers bourgeons
Bientôt éclateront.
Je me délecte de ce spectacle qui m’entoure.

C’est aussi et surtout écrire
Ce que je ressens, ce que j’ai vu
Ce que j’ai vécu
Avec ces pleurs et ces rires.

C’est ça mon échappatoire à moi.

[nadettel]

Les cicatrices du coeur s'effacent avec le temps.
Tout au fond de notre âme elles sont enfouies
Sagement reléguées dans l’oubli
Nous les laissons dans les jours d’antan.

Mais elles reviennent de temps à autre avec férocité
Un jour de nostalgie ou dehors il fait gris
Pour troubler notre vie
Et laisser le passé nous rattraper.

Le temps maître de l’Univers vient à notre secours
Il nous apprend à aimer encore, à oublier
À revivre et à chanter.

Et sans vraiment le réaliser toutes ces blessures
Se referment laissant un souvenir flou et lointain
Qui demain ne sera plus rien.

[nadettel]

Merci, j'adore votre réponse.

[nadettel]

Ce matin j’ai vu un arc-en-ciel
Dans le bleu de tes yeux
Qui illuminait les lieux
Dans un monde irréel.

À peine visible tu étais
Entouré d’un nuage feint
Enveloppé de satin
Et de toi une lumière émanait.

Dans cette chambre aux tentures fermées
Ta brillance l’éclairait
Et hypnotisée, je te regardais
Absorber par ta beauté.

Dans ma longue robe de dentelle blanche
Je savourais ce moment délicieux
Qui nous rendait heureux
En ce glorieux dimanche.

Je ne bougeais pas
Je vivais le moment
Pour garder longtemps
La vision de toi.

Et je me suis réveillée.

[brimbe73]

Il est super beau, bravo!

[nadettel]

Je vous remercie de votre commentaire.

[nadettel]

Bien que je n’habite plus en France
J’eus vent D’Agnès Varda
Et de son film “Le Bonheur” qui me choqua
Et qui m’apprit le mot: inconscience.

Qu’est-ce le bonheur vraiment?
Un peu comme l’amour, je crois
Ne vont-ils pas ensemble de surcroît
Mais comment le définir, finalement?

La perception du bonheur change avec le temps
Les expériences de la vie;
Les intempéries aussi
Qui nous poursuivent inlassablement.

Le bonheur pour moi est fait de petites joies banales
Qui remplissent mes jours
Et qui reviennent tour à tour
Me donner une vie normale.

Le bonheur je le trouve tout au fond de moi
Quelquefois, difficile à le trouver
Je m’efforce de le ménager
De peur qu’il ne s’envole en me laissant là.

[nadettel]

Je me rappelle mon premier cheveu blanc
Croyez-le ou non, j’avais sept ans
Je tenais cela de papa
Que j’avais toujours connu comme ça.


Maman m’enlevait ces cheveux trop voyants
Qu’elle prenait un par un cependant
Sans savoir qu’ils repousseraient davantage
Après chaque arrachage.

Ils se distinguaient ces filaments
Dans mes cheveux noirs brillants.
Impossible de les ignorer
Et incapable de les accepter.

Il fut un temps où j’en avais tellement
Que je suppliais maman
De ne plus les enlever
Cela faisait mal et j’en étais fatiguée.

S’ensuivirent d'années d'expérimentation
Avec plus ou moins de satisfaction
Et cela dura longtemps
Pendant bien des ans.

Et un jour sans explication
Et sans réelle raison
Je décidais d’accepter ma chevelure
Que maintenant j’allais avoir pour toujours.

Après des mois de patience et d’agonie
Qui cependant ne détruit pas ma vie
Enfin finalement après tout ce temps
J’avais tous mes cheveux blancs.


Je n’ai qu’un regret seulement
C’est d’avoir attendu si longtemps
Pour oser montrer mes vraies couleurs
Sans pudeur et sans peur.

[DH180]

J'aime bien ta poésie, il s'en dégage un rythme spécial qui pourrait s'associer plein de musiques, c'est vraiment cool !
Et puis l'écriture est elle aussi bonne, avec tous ces rimes qui s'enchaînent... Génial !
Tu en as d'autres ?

[DH180]

Belle définition du bonheur !

[DH180]

Magnifique ! Bravo !

[nadettel]

Un sentiment de courte vie
Elle explose rapidement
Sans préjugé et sans ménagement
Et puis un jour elle est partie.

Sans réellement comprendre les raisons
Doucement, la routine aidant
Elle se dissipe dans le vent
Pour ne revenir que dans les illusions.

Elle change les vies
Elle les illumine ou les écrase
Et elle s’enfuit.

Elle ne reviendra pas cette passion
Des premiers temps
Et la vie continue avec ou sans raison.