Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
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cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Charmimnachirachiva a écrit :Bonjour, je viens de lire.
Je ne ferai pas de commentaire, je viens de lire SEULEMENT environs 150 chapitres.
C'est absolument trop génialissime
Si tu pouvais me prévenir je t'en serai éternellement reconnaissante.
Se faire toute l’histoire d’un coup ... notre rêve a tous :D mais ça doit être assez percutant :lol:

Et Cazolie j’ai pas compris la citation... :oops: :lol:
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

cochyo a écrit :
Charmimnachirachiva a écrit :Bonjour, je viens de lire.
Je ne ferai pas de commentaire, je viens de lire SEULEMENT environs 150 chapitres.
C'est absolument trop génialissime
Si tu pouvais me prévenir je t'en serai éternellement reconnaissante.
Se faire toute l’histoire d’un coup ... notre rêve a tous :D mais ça doit être assez percutant :lol:

Et Cazolie j’ai pas compris la citation... :oops: :lol:
Elle est tellement absurde en même temps :lol: :lol:
Un clandestin envoyé par les services secrets français est mis en vente sur ebay :mrgreen:
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Une petite pensée pour Lily et James en ce 31 octobre, amen à eux.


MON PETIT FRERE VEEUT UTILISER MA BAGUETTE D'HERMIONE POUR HALLOWEEN ma fraternité a des limites.


(Oui j'ai décidé d'embêter tout le forum coucou c'est moi :mrgreen: )
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

A Lily et james Potter ! Partis avant l'heure.
Perripuce a écrit : MON PETIT FRERE VEEUT UTILISER MA BAGUETTE D'HERMIONE POUR HALLOWEEN ma fraternité a des limites.
Tu l'a cherché aussi, a toujours lui en parler. :lol:
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :A Lily et james Potter ! Partis avant l'heure.
Perripuce a écrit : MON PETIT FRERE VEEUT UTILISER MA BAGUETTE D'HERMIONE POUR HALLOWEEN ma fraternité a des limites.
Tu l'a cherché aussi, a toujours lui en parler. :lol:
*lève sa chope de bièraubeurre en leur honneur - qui en l'occurence est une tasse de chocolat*

Peut-être que le lavage de cerveau fonctionne un peu trop bien ... Levons le pied ahah

Au fait Cochyo, elles te font du bien les vacances?
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :A Lily et james Potter ! Partis avant l'heure.
Perripuce a écrit : MON PETIT FRERE VEEUT UTILISER MA BAGUETTE D'HERMIONE POUR HALLOWEEN ma fraternité a des limites.
Tu l'a cherché aussi, a toujours lui en parler. :lol:
*lève sa chope de bièraubeurre en leur honneur - qui en l'occurence est une tasse de chocolat*

Peut-être que le lavage de cerveau fonctionne un peu trop bien ... Levons le pied ahah

Au fait Cochyo, elles te font du bien les vacances?
Tous les ans j'oublie de penser à eux, je suis un peu une boloss
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :
Tous les ans j'oublie de penser à eux, je suis un peu une boloss
Mais non, tu leur rends hommage chaque fois que tu postes ahah !
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :A Lily et james Potter ! Partis avant l'heure.
Perripuce a écrit : MON PETIT FRERE VEEUT UTILISER MA BAGUETTE D'HERMIONE POUR HALLOWEEN ma fraternité a des limites.
Tu l'a cherché aussi, a toujours lui en parler. :lol:
*lève sa chope de bièraubeurre en leur honneur - qui en l'occurence est une tasse de chocolat*

Peut-être que le lavage de cerveau fonctionne un peu trop bien ... Levons le pied ahah

Au fait Cochyo, elles te font du bien les vacances?
OUI !! J’adore :D surtout que mon prof principale m’a viré 2 jours avant le début des vacances pour surmenage :lol: si je reviens pas en forme gare à moi !
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :
OUI !! J’adore :D surtout que mon prof principale m’a viré 2 jours avant le début des vacances pour surmenage :lol: si je reviens pas en forme gare à moi !
Mais non, tu en es là ? :lol: :lol: :lol: :lol:
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit : OUI !! J’adore :D surtout que mon prof principale m’a viré 2 jours avant le début des vacances pour surmenage :lol: si je reviens pas en forme gare à moi !
Mais non, tu en es là ? :lol: :lol: :lol: :lol:
Comme je te dit ! :mrgreen: Et y'a tellement de DM ...
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Coucou tout le monde !

Désolée j'ai un timing un peu serré là tout de suite parce que je dois faire des courses et ensuite rencontrer un petit seconde tout mignon pour l'aider en allemand, et ensuite regarder Twilight 3 (dans une perspective humouristique, vous croyez quoi) avec une amie, DONC je poste maintenant mais je ne peux pas répondre aux commentaires :o Mille mercis pour vos messages en tout cas !

Ah, et j'ai réalisé qu'il fallait que je finisse L&J cette année, parce qu'avec l'agrégation l'année prochaine ce sera pas possible (et je vais ps refaire une pause d'un an) DONC, c'est parti pour un marathon écriture les enfants

Chapitre un peu décalé chronologiquement par rapport au dernier, puisqu'on reprend le matin du 1er septembre alors qu'on s'était arrêté au soir de ce même jour... J'espère que ce n'est pas trop confus !

Note du bêta : Salut les chewing gum goût barbapapa. Cazoue viens de me tirer de ma sieste digestive (Ce qui tombe bien parce que faut que je me téléporte vite au taf avant d'être zigouillé) pour me rappeler que aujourd'hui était un jour de chapitre. Et quel chapitre pour les fans de Severus Rogue ! Cet être infâme et huileux va encore me mettre en rogne. Bye bye à l'un des persos secondaires... BISOUS À TOUS BONNE LECTURE MOUAAAAK (Cavale au taf)


Chapitre 6

Il fallut quelques secondes à Remus pour reprendre ses esprits une fois qu’il eut percuté le sol. Il se redressa aussi vite que possible, baguette brandie. Étonnamment, on ne le désarma pas. Martin était toujours sur ses pieds, prêt à agir. Le nombre de silhouettes dressées face à lui suffisait à comprendre pourquoi il n’avait pas encore contre-attaqué. Ils étaient cinq, répartis en arc-de-cercle dans l’entrée. Severus Rogue se tenait à un bout, l’air satisfait. L’elfe de maison se cachait derrière un sixième homme, que Remus reconnut comme étant Torquil Travers. Les implications de sa présence passèrent à toute allure dans l’esprit de Remus : la loi serait présentée devant le Magenmagot, même s’ils parvenaient à sortir d’ici vivants ; soit ils avaient manqué une alarme, soit Travers avait été prévenu.

- Je crois que vous avez des papiers qui m’appartiennent, commenta Travers.

Il agita sa baguette, et la bandoulière de la sacoche de Martin s’arracha dans un craquement avant de voler vers lui. Il farfouilla dedans un instant avant d’en tirer les parchemins qu’ils avaient subtilisé. Il y mit le feu d’un coup de baguette magique. Remus se tendit ; cette désinvolture était pire que tout. Comme si ce mois de préparation n’avait servi à rien, comme si tous leurs efforts dans cette guerre pouvaient être réduits en cendres aussi facilement que ce parchemin.

- Vous savez, ce que je fais, c’est pour le bien de la communauté sorcière, reprit Travers. Heureusement ces messieurs ont bien voulu m’aider à protéger mon bien. Je vais devoir annoncer au Ministère que l’Ordre du Phénix n’est qu’un ramassis de vauriens.
- Je me demande ce que la Ministre va penser de vos sbires Mangemorts, commenta Martin.

Travers fit mine de jeter un regard étonné aux hommes qui l’entouraient.

- Quels Mangemorts ? Ce sont mes hommes de main, mais en aucun cas des Mangemorts.

La paupière droite de Remus fut prise d’un tic nerveux. Il n’avait pas la moindre idée de la façon dont ils allaient s’en sortir. Vu la tournure que prenaient les événements, Travers allait sans doute les faire arrêter puis juger pour trahison, et ils ne pourraient rien dire. L’appartenance de Severus Rogue aux Mangemorts ne suffirait pas. Il avait pu les quitter, se repentir… Il savait bien sûr que ce n’était pas le cas, mais cet argument ne suffirait jamais à établir une défense. L’Ordre allait être impliqué, Maugrey accusé d’avoir donné cet ordre de mission… Ou alors il allait simplement les abandonner. Tout nier, affirmer que Martin et Remus étaient des dissidents, les laisser tomber mais garder l’Ordre à flots.

Horrifié, Remus réalisa qu’ils ne devaient pas se laisser prendre. Mais comment se sortir de cette situation ? Martin fixait Travers comme s’il allait lui sauter à la gorge. Leur meilleure chance était probablement de créer une diversion pour parvenir à s’enfuir. Remus fouilla le vestibule du regard, à la cherche d’un objet à faire exploser, de n’importe quoi qui pourrait leur permettre de se ruer vers la porte.

- On fait moins le malin pour une fois, Ranger, persifla Rogue.

Travers lui jeta un regard vaguement ennuyé avant de demander :

- Tu les reconnais, petit ? Ce sont bien les deux personnes qu’on m’avait signalées ?

L’interpellé tiqua, appréciant sans doute assez peu d’être désigné ainsi.

- Oui. Remus Lupin et Martin Ranger, apparemment remis de la mort de sa précieuse petite Anne.

Le cœur de Remus rata un battement, alors que le visage de Martin se vidait de toute couleur.

- Comment est-ce que tu sais ça ? croassa-t-il.

Remus pria pour que Travers intervienne et n’empêche Rogue d’aller plus loin, mais il semblait prendre grand plaisir à voir la situation dégénérer. Rogue répondit donc avec un rictus satisfait :

- A ton avis ?

Martin poussa un cri de rage et voulut attaquer, is sa baguette s’envola de ses doigts pour tomber entre ceux de Travers. Remus était tellement tendu qu’il se sentait au bord de l’évanouissement. Privé de sa baguette, Martin voulut se ruer vers Rogue mais, sur un geste de Travers, deux hommes le retinrent.

- Il semble qu’il y ait là une querelle à vider, commenta-t-il par-dessus les imprécations de Martin.
- Il a assassiné Anne ! hurla ce dernier, sous le regard satisfait de Rogue.

Remus lui aurait bien enfoncé sa baguette dans l’oeil. Il s’apprêtait d’ailleurs à faire quelque chose d’aussi violent lorsqu’on la lui confisque.

- Pas un geste, M. Lupin, prévint Travers. Sinon s’en est fini pour vous deux. Je vous laisse une chance de vous en sortir : un duel sorcier, en toute équité. Si M. Ranger parvient à vaincre son adversaire, vous serez tous les deux libres de partir.

Remus se crispa. Travers ne garantissait rien quant aux retombées judiciaires. Il n’était pas sûr que le marché soit à leur avantage. Merlin, Rogue pratiquait la magie noire, Martin ne parviendrait jamais à le vaincre. Il jeta un coup d’oeil à son ami, qui semblait prêt à assassiner Rogue à mains nues. Peut-être sa rage allait-elle suffire.

- Ecartez-vous, tous… Voilà. Avery, assurez-vous que M. Lupin ne fera pas de vague.

Le dit Avery, un grand type maigre aux dents jaunis, s’approcha de lui et lui enfonça sa baguette dans les côtes. Il ne fallut que quelques secondes à Remus pour évaluer qu’un coup de pied dans le tibia suivi d’un uppercut dans la mâchoire lui permettrait de voler sa baguette. Encore fallait-il que l’occasion se présente. Ils formaient à présent un cercle dans le vestibule. Au centre se trouvaient Rogue et Martin. Ce dernier avait été libéré de la poigne de ses gardiens. On lui avait même rendu sa baguette. C’était un miracle qu’il n’ait pas jeté aux orties les règles du duel pour attaquer directement Rogue.

Sur un ordre de Travers, les deux combattants se mirent en position. Remus entendait les spectateurs prendre les paris : tous comptaient sur la mort de Martin. Ses doigts tapotaient nerveusement sur sa cuisse alors qu’il cherchait désespérément un plan. Merlin, ils avaient besoin d’aide extérieure. Sans sa baguette, impossible d’en obtenir.
Martin et Rogue firent trois pas en arrière, baguette serrée contre la poitrine, puis s’inclinèrent. Ils levèrent alors leur arme, pied droit en avant, et attendirent le signal de Travers. Remus compta tout bas avec lui : « Trois, deux, un... »

Rogue fit un pas de côté pour éviter le sortilège informulé de Martin, qui mit le feu à la porte d’entrée. Un maléfice ouvrit une entaille profonde dans le bras d’attaque de Martin, qui n’émit pourtant pas un son. Bientôt, les sortilèges volèrent trop vite pour que Remus parvienne à les suivre, toujours dans un silence total de la part des adversaires. Remus ignorait que Martin maîtrisait aussi bien les sortilèges informulés ; ils étaient rarement utiles lors d’une bataille, alors qu’on ne s’entendait même pas penser. Il ne reconnaissait pas la moitié des sorts utilisés par Rogue, et même certaines attaques de Martin le surprenaient. Celui-ci transpirait à grosses gouttes – ou pleurait-il ?-, plus concentré qu’il ne l’avait jamais été. Remus voyait toute la haine qui brillait dans ses yeux et rendait chacune de ses attaques plus violente. Il était évident depuis la première blessure que le duel ne s’arrêterait pas au premier sang ; il coulait à présent en de multiples endroits, chez l’un comme chez l’autre. Remus, au bord de l’explosion, fixait Travers en espérant qu’il allait mettre fin au massacre. Mais la destruction de son vestibule par les sorts perdus ne semblait pas le déranger, pas plus que la violence du duel qui se déroulait. Lorsque Rogue resta prostré au sol quelques secondes, Remus comprit que le duel ne cesserait que lorsque l’un des combattants serait incapable de se relever… Et que l’autre se trouverait alors en mesure de l’achever. Il était incapable de dire si Martin irait jusque là. A en juger par la haine qui brûlait dans ses yeux… Peut-être.

Frustré, à bout de force, Martin lança alors une attaque plus puissante que les autres. Avec un cri de rage, il leva les bras. Les spectateurs furent balayés par un tourbillon, qui ramassa sur son passage tous les objets tranchants et lourds de l’appartement. Le tout s’abattit sur Rogue dans un rugissement d’apocalypse. Quoi que secoué dans tous les sens par la tourmente, Remus profita de l’occasion pour enfoncer son pied dans les côtés d’Avery, tombé près de lui. Il lui arracha sa baguette des mains, le stupéfixa sans que personne ne l’entende à cause du vacarme. Il se redressa d’un bond dans la soudaine accalmie : Martin et Rogue se faisaient face, ce dernier indemne au milieu des débris de l’attaque qu’il venait de subir. Sa baguette était tendue vers Martin, qui le regardait d’un air étonné. Dans un silence surnaturel, il s’écroula au sol au milieu d’une mare de sang, qui allait en grandissant. Remus, horrifié, vit des taches s’épanouirent sur ses vêtements, en de multiples endroits de son corps. Martin tremblait, la bouche entrouverte, le teint cireux. Les autres spectateurs commençaient à reprendre leurs esprits, mais personne ne remarqua que Remus était libre et armé. Tous fixaient le jeune homme agonisant, dont le sang imprégnait peu à peu les rainures du parquet. Remus détacha à grand peine son regard de Martin et s’aperçut que Travers le regardait. Ses yeux descendirent vers sa baguette, sa bouche s’ouvrit… Remus comprit que s’il souhaitait s’échapper, c’était l’instant ou jamais.

Martin avait cessé de bouger. Avant que Travers n’ait pu émettre un son, Remus transplana.
***


Sirius avait retrouvé Lily chez les Londubat juste avant qu’elle ne parte pour Pré-au-Lard. Il avait commencé par refuser quand elle lui avait demandé de garder Harry, mais elle lui avait servi son air de chien battu. Terrifié à l’idée de s’occuper seul du bébé, il avait négocié de faire son babysitting chez Alice, où une maman pourrait lui venir en aide en cas de besoin. Alice avait accepté, ravie de voir Lily et Sirius sans avoir pour autant la charge de deux nouveaux-nés. Il s’était donc rendu dès la fin de sa mission dans la petite maison des Londubat et y avait trouvé les deux jeunes mamans en train de prendre le thé, leur bébé sur les genoux. Lily avait passé la journée là. Elle s’éclipsa bien vite après l’arrivée de Sirius, les joues rouges et l’air rêveur. Sirius ne s’était pas gardé de se moquer de James et elle et de leur niaiserie à vomir. Alice s’était vengée pour Lily en lui collant Neville dans les bras, en plus du petit Harry qui s’y trouvait déjà.

Alors que les adultes finissaient de dîner, Alice jeta un coup d’oeil inquiet à l’horloge.

- Frank devrait déjà être rentré.
- Où est-ce qu’il était ?
- De garde pour une rencontre diplomatique je ne sais où. Avec la France, je crois.
- Pourquoi est-ce qu’il fait toujours les trucs intéressants ?

La jeune femme ne put retenir un sourire.

- Parce que Maugrey sait qu’il ne fera pas de commentaire déplacé.
- Ton sous-entendu est peu apprécié.

Elle se mit à rire et le regarda débarrasser la table avec un sourire amusé.

- Tu sais que c’est vrai.
- C’est cela, oui. Et ne t’en fais pas pour Frank, il est peut-être juste au QG pour faire son rapport. Ou il est passé à l’infirmerie.
- Merci, ça me rassure beaucoup.

D’un coup de baguette, Sirius enchanta une éponge pour qu’elle fasse la vaisselle. Il s’installa à nouveau sur sa chaise.

- Frank est un dur à cuire. Je suis sûr qu’il va bien. Et tu sais que je ne suis pas du genre à être optimiste.

Elle se mordilla un instant la lèvre avant de finalement hocher la tête.

- Lily et James devraient bientôt arriver, on rentrera et on t’enverra des nouvelles.
- Content d’être libéré de ton devoir de babysitter ?
- C’était moins terrible que je ne l’imaginais. Grâce à toi.
- Je n’ai absolument rien fait, Sirius. Tu as même changé sa couche tout seul. Et même fait son biberon !

Bien malgré lui, un petit sourire étira ses lèvres.

- Ça veut dire que je sais m’occuper d’un bébé ?

Alice rit à nouveau. Il n’avait jamais remarqué à quel point elle était joviale. Merlin, il aurait dû s’attacher à mieux la connaître lorsqu’ils étaient encore à Poudlard.

- Tu t’en es très bien sorti. Lily et James ont eu raison de te choisir comme parrain.
- Je ne suis pas sûr que la capacité à changer une couche soit le plus important.
- Non, c’est vrai. Le plus important c’est que tu l’aimes.

Sirius rougit violemment, ce qui ne lui était pas arrivé depuis une éternité. Il n’avait pas l’habitude qu’on expose aussi crûment ses sentiments. Alice souriait tranquillement, bien consciente de l’avoir mis mal à l’aise mais sans doute ravie de l’avoir fait. Pour se donner une contenance, il se redressa d’un bond et entreprit de faire la vaisselle lui-même.
On frappa à la porte quelques instants plus tard. Alice saisit sa baguette avant d’aller ouvrir. Il n’entendit pas la question posée pour vérifier l’identité des visiteurs, mais quelques instants plus tard Alice revint, suivie de Lily et James. Sirius délaissa sa vaisselle pour se tourner vers eux ; ils souriaient comme les adolescents pleins d’hormones qu’ils étaient toujours et se tenaient par la main.

- C’était bien ? interrogea-t-il tout en essuyant une assiette.
- McGonagall nous a surpris en train de nous tripoter dans un placard et a bien failli nous coller, répondit joyeusement James.
- James ! s’offusqua Lily tout en lui filant un coup de coude dans les côtes, alors que les autres éclataient de rire.
- Vous n’étiez pas censés être en mission ? interrogea Alice.
- On avait fini, expliqua James tout en passant son bras par-dessus les épaules de sa femme. Et ce n’était pas désagréable d’être un petit délinquant de Gryffondor à nouveau.
- Je n’ai jamais été une petite délinquante, protesta Lily.
- Tu traînais dans les couloirs après le couvre-feu, PEC.
- Déjà, j’étais préfète-en-chef, en effet. Et c’était pour l’Ordre !
- Et puis tu as déjà été retrouvée dans un placard en galante compagnie.
- Si tu parles de la tienne, je ne suis pas sûre que l’adjectif « galant » soit le bon.
- Hé !

Alice et Sirius observaient leur joute verbale avec amusement. Sirius pouvait presque sentir l’odeur de feu de bois qui régnait toujours dans la Salle commune. Il se sentait transporté deux ans plus tôt, avait l’impression d’être vautré sur le canapé devant la cheminée. Merlin, il aurait également aimé aller à Poudlard.

Après une dernière répartie bien sentie à son mari, Lily se tourna vers leur meilleur ami.

- Ça a été avec Harry ?
- Il a été parfait, répondit Alice à sa place.
- Je ne l’ai pas fait tomber par terre, en tout cas.
- Bien joué, vieux, commenta James. Je savais qu’on pouvait compter sur toi !
- On ne va pas t’embêter plus longtemps, dit Lily à Alice. Merci beaucoup pour la garderie – et je parle de Sirius autant que de Harry.
- Lily !

Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire. Dix minutes plus tard, les trois anciens Gryffondors étaient sur le départ. James serrait son bébé endormi contre lui, finalement plutôt heureux de ne plus être un fauteur de troubles à Poudlard. Sirius renouvela à Alice sa promesse de lu envoyer des nouvelles de Frank du QG – voire Frank lui-même – puis ils transplanèrent.
C’est d’humeur joyeuse qu’ils arrivèrent au QG. Le salon comme la cuisine étaient vides. Alors que Lily montait dans leur chambre pour remettre Harry au lit, les garçons gagnèrent la salle de réunion dans l’espoir de trouver quelqu’un. Ils n’y trouvèrent que Marlène, occupée à parapher des parchemins. Elle leva la tête vers eux mais, contrairement à son habitude, ne leur sourit pas.

- Vous êtes au courant ? interrogea-t-elle sans autre préambule.

Un frisson d’angoisse parcourut l’échine de Sirius. Un malheur était arrivé. Il songea aussitôt à Frank et son sang se glaça.

- Qui ? demanda-t-il, alors que James crispait ses mains sur le dossier d’une chaise.
- Martin Ranger.
- Oh, Merlin, souffla James.
- Mais… Sa mission, avec Remus ? Qu’est-ce que … ?

Marlène détourna le regard et répondit doucement :

- Ils ont été surpris.
- Et Remus ?
- Il va bien.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda James d’une voix un peu trop sèche.

Marlène leur narra succinctement les événements tout en continuant à remplir ses papiers, sans mentionner aucun nom hormis celui de Travers. Sirius aperçut l’en-tête de l’un d’eux : « Avis de décès ».

- Ils avaient tout prévu, murmura Sirius lorsqu’elle eut fini. Comment est-ce qu’ils ont pu être surpris comme ça ? Comment est-ce que Travers pouvait savoir ce qu’ils voulaient ?

La Sorcière lui adressa un regard pénétrant mais ne dit rien. Il n’eut pas besoin de plus pour comprendre ce qu’elle sous-entendait : trahison. Sirius sauta aussitôt sur la seule source de fuites vraisemblable : le Bureau des Aurors. Connaissant Remus, il n’avait parlé de la mission à personne, en dehors de lui-même. Quant à Martin, nul ne pourrait jamais savoir à qui il avait bien pu parlé, mais Sirius ne voyait pas comment un membre de l’Ordre aurait pu trahir.

A côté de lui, James passait nerveusement la main dans ses cheveux, le visage fermé. Il demanda finalement :

- Remus est là ?
- Il se repose. Maugrey l’a interrogé pendant des heures. Je lui ai dit que…

Marlène s’interrompit avec un profond soupir avant de reprendre d’une voix plus contrôlée :

- Je lui ai dit qu’il ne devait pas le brusquer.
- Le projet de loi est passé ? interrogea Sirius.
- Non. Travers a dit qu’il y avait eu un attentat criminel contre son dossier, il a accusé l’Ordre, bref, ça a fait toute une histoire. Merlin en soit remercié, Dumbledore a réussi à faire en sorte que Maugrey ne soit pas suspendu. Remus va devoir se faire discret pendant un moment, mais il devrait toujours pouvoir assurer les missions qui n’ont pas de rapport avec le Ministère. On pense que la Ministre soupçonne les inclinaisons de Travers mais elle ne peut pas passer outre le Magenmagot, ce serait vu comme un coup d’État. Bien sûr Remus peut témoigner contre lui, mais sa voix ne pèsera jamais contre celle de Travers, d’autant plus qu’il a cinq témoins qui témoigneront pour lui. Remus passera pour le délinquant et ce sera fichu.

Sirius s’aperçut que Marlène réfléchissait à voix haute plus qu’elle ne s’adressait à eux. Le front plissé, elle avait cessé de remplir ses parchemins. Elle sembla soudain revenir à elle et leur adressa un petit sourire.

- Mais tout ça ne vous concerne pas, c’est nous qui gérons la partie politique et juridique.
- Vous dites ça comme si nous étions encore des adolescents écervelés, commenta James. On pourrait peut-être aider.
- C’est gentil, James, mais il vous faudrait des années pour apprendre tous les codes qui régissent le fonctionnement du Ministère. Même si ta famille est influente, même si Sirius et toi connaissez très bien la société sorcière, ça ne suffirait pas. Occupez-vous de Remus, tâchez de ne pas devenir aussi parano que Maugrey… Ce sera bien assez.
Elle leur sourit à nouveau, mais ils lurent tous les deux l’inquiétude dans son regard. D’un accord tacite, ils hochèrent la tête et la laissèrent à son occupation.

***


Remus s’était endormi comme une masse après l’interrogatoire de Maugrey. Lorsqu’il se réveilla, il faisait nuit noire. Un cauchemar l’avait tiré de l’inconscience ; il revoyait sans cesse le corps de Martin qui se vidait de son sang, la vie qui s’échappait de ses yeux autrefois si rieurs. Il avait à peine remarqué la colère de l’Auror, qui était furieux que les événements se soient déroulés de la sorte. Il avait assené à Remus qu’il aurait dû abandonner Martin dès que Rogue avait révélé qu’il était l’assassin d’Anne. Qu’il aurait dû prendre les documents et partir. Que la colère et la soif de vengeance destinaient Martin à cette fin. Remus avait bien failli lui sauter à la gorge lorsque ces mots avaient traversé le brouillard du choc. Il s’était contenu de justesse. Il avait bien été obligé de se contrôler lorsque Maugrey lui avait demandé s’il avait parlé de la mission à quelqu’un. Il avait dit non, une fois, deux fois, trois fois… Puis il avait cessé de compter. L’Auror lui avait assené la question de façon insidieuse, brutale… Elle surgissait n’importe quand, au détour d’une phrase qui n’avait aucun rapport. Remus avait menti avec conviction, mû par la longue habitude qu’était sa vie. Il avait toujours menti, toujours dissimulé. Cacher à Maugrey que Sirius était au courant n’avait pas été difficile.

Seulement, il ne savait pas encore exactement pourquoi il avait menti.

Il ne voulait pas croire que Sirius les avait vendus. C’était Sirius, son meilleur ami, le garçon qui était devenu un Animagus à 15 ans pour le soutenir dans son épreuve. Mais aussi le garçon qui avait envoyé Rogue vers la Cabane Hurlante un soir de pleine lune. Il ne pouvait nier que Sirius était imprévisible, que son esprit fonctionnait d’une façon qui le déroutait souvent. Plusieurs fois, au cours de ces années de guerre, il l’avait trouvé insensé, froid, illogique. Il ne pouvait prétendre être sûr à 100 % des réactions de Sirius.

Mais le cœur de Remus se rebellait face à ses arguments. Il refusait obstinément d’y croire.
Alors qu’il était plongé dans ses pensées, assis sur son lit, on frappa à sa porte. Sur son invitation, James et Sirius entrèrent. James alla aussitôt s’asseoir près de lui et lui asséna une tape dans le dos.

- Ça va, Lunard ?
- On fait aller.

James joignit les mains sur ses genoux et fixa un instant le tapis, alors que Sirius s’asseyait sur la chaise placée devant le secrétaire.

- Je n’arrive pas à croire que Ranger soit mort, murmura son ami. Il était tellement…
- Plein de vie ? compléta Remus, les yeux dans le vague.
- Moins depuis la mort d’Anne, intervint doucement Sirius.
- Qui est-ce qui vous a raconté ? demanda Remus en prenant soin d’éviter le regard de Sirius.
- Marlène, répondit James.
- Elle vous a dit qui a tué Martin ?

La pointe de colère qui perça dans la voix de Remus l’étonna lui-même. James se tendit à côté de lui.

- Tu le sais ?
- Bien sûr que je le sais. Severus Rogue. Et il a aussi assassiné Anne.

Un choc les fit tous les deux les sursauter : Sirius avait écrasé son poing sur le plateau du secrétaire. Il se leva d’un bond pour faire les cent pas dans la pièce, le visage tordu par la colère.

- Rogue ? cracha-t-il. Rogue les a tués tous les deux ?

Remus déglutit difficilement. Comment Sirius aurait-il pu avertir les Mangemorts et ensuite avoir une telle réaction ? L’esprit du jeune homme tournait à toute allure, explorant toutes les possibilités, même les plus folles, pour tenter de démêler la situation. Si Sirius avait trahi, pourquoi s’énerver contre Rogue ? Parce qu’il était bon acteur ? Parce qu’il en voulait toujours à Severus Rogue et espérait le supplanter dans les rangs des Mangemorts ?

Merlin, rien de tout cela n’avait de sens. Pour cette raison, son esprit cherchait une solution. La plus rationnelle était de décider que Sirius n’y était pour rien, mais la graine du doute était trop forte. Remus voulait y croire, mais le doute était présent dans son esprit et il doutait de pouvoir s’en débarrasser un jour. Il fixa le visage froid de Sirius, dans l’espoir d’y trouver une réponse, un signe de sa détresse. Mais fidèle à lui-même, Sirius ne montrait rien sinon sa rage. Si la mort de Martin l’attristait, il n’en disait rien.

Au contraire, le visage de James était un livre ouvert. On y lisait le conflit intérieur qui l’habitait, sa tristesse face à la mort de Martin, sa colère envers Severus Rogue et sa gêne relative à ce qu’il allait bien pouvoir dire à Lily concernant l’implication de son ex-meilleur ami.

- Marlène pense qu’on a été vendu, dit abruptement Remus.

Son regard, encore posé sur James, glissa lentement vers Sirius. Il le fixait avec une expression impénétrable. Il entendit à peine la voix de James :

- J’ai longtemps combattu le soupçon de Maugrey concernant l’existence d’un traître mais je crois que je vais finir par me ranger à son opinion.
- Un traître dans l’Ordre ? rebondit Sirius. Tu le penses vraiment ? Est-ce qu’il y a une seule personne ici à qui tu ne confierais pas ta vie ?
- Pas au QG, admit James. Mais il y a tout un tas de membres qu’on ne connaît pas, des taupes, des indics…
- Des gens qui n’ont jamais accès à nos missions, fit remarquer Remus d’une voix d’outre-tombe. S’il y a un traître dans l’Ordre, il fréquente forcément le QG.

Sirius secoua la tête avant de répondre :

- C’est pour ça que je n’y crois pas. Ça vient du Bureau des Aurors, forcément. Ils sont bien plus nombreux, bien plus indépendants… C’est beaucoup plus probable.

James hocha lentement la tête, le regard dans le vague.

- J’espère, murmura-t-il.
- Moi aussi, répondit Remus en fixant le visage pensif de Sirius. Moi aussi.
Dernière modification par Cazolie le lun. 12 nov., 2018 5:52 pm, modifié 1 fois.
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

NON MAIS ANNA ET CAZO Y'A DE L'ABUS LA
MARTIN BON SANG
Je suis trop choquée. Je commenterais quand je le serais moins > go regarder mon animé plein de niaiserie et de bon sentiment

Non serieux tu m'as brisé le coeur

Comme Anna hier

Je te déteste

PARCE QUE POUR LE COUP MARTIN C'EST PAS JK

Bon on le savait qu'il mourrait. Mais même la façon dont il meurt et puis sa mort.

Bref

A plus

Quand je serais remise

(Désolée c'est la suite de toi et Anna ponctuée par une nuit blanche)

(Je plaisante je t'adore hein mais bon sang quoi)
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Vraiment désolée, j’ai pas eu le temps de commenter le dernier chapitre, je voulais le faire et puis le temps a filé je m’en suis pas rendu compte jusqu’à ce que tu postes celui-ci ^^

Juste pour en dire un mot quand même, il était génial comme d’habitude, j’ai adoré ! J’ai beaucoup cette phrase d’ailleurs, je sais pas trop pourquoi je la trouve stylée : « Pour Sirius, les consignes n’étaient que des lignes à franchir. » Le moment où Sirius dit à Remus qu’il peut avoir confiance en les Maraudeurs ça m’a fait tellement de peine… ah ! Et je le sens tellement mal parce que Peter était à côté quand Remus a exposé son plan, je suis sûre que l’info va filtrer et c’est pour ça que Remus va soupçonner Sirius !
Il la regardait avec son petit air inquiet habituel
Harry, à peine 1 mois, et déjà il s’inquiète pour tout ^^

La scène avec bébé Harry et Remus était magnifique, tellement adorable et triste à la fois… Et ça me brise le cœur de me dire que oui, Remus aura le droit à ça aussi mais mourra tellement vite et qu’en fait il ne connaîtra jamais son fils…
- Eh, Lunard, c’est mon bébé ça !
- Ah bon ? rétorqua son ami, goguenard. Lily ne t’a pas dit ?
:lol: :lol: :lol: :lol:

La complicité de James avec Harry est trop chou ! J’adore comment James est hyper à l’aise dans son rôle, on aurait pu s’attendre à ce qu’il mette du temps à s’ajuster (après tout la maturité n’a jamais été son point fort) mais on voit à quel point il est devenu adulte en fait en entrant dans l’Ordre. Ce n’est plus du tout le James de Poudlard.

En parlant de Poudlard, j’étais aussi excitée que James d’y retourner !! Ça m’avait manqué ! La dédicace de Dumbledore à James que la forêt interdite m’a fait trop rire :lol: James et Lily sont décidément le coupe le plus mignon du monde !

Trop de stress la mission de Remus et Martin…

Allez hop, j’enchaîne : chapitre 6 !

Rogue est un con… Genre vraiment… Il a peut-être changé de camp à la fin mais j’ai toujours eu des sentiments mitigés envers lui.
uelques secondes à Remus pour évaluer qu’un coup de pied dans le tibia suivi d’un uppercut dans la mâchoire
Mais notre Remus est devenu un ninja ! ^^ C’est le nouveau JCVD !
Frustré, à bout de force, Martin lança alors une attaque plus puissante que les autres. Avec un cri de rage, il leva les bras. Les spectateurs furent balayés par un tourbillon, qui ramassa sur son passage tous les objets tranchants et lourds de l’appartement. Le tout s’abattit sur Rogue dans un rugissement d’apocalypse.
Cette description est incroyable… L’image est saisissante je trouve, vraiment tout le paragraphe qui suit même est écrit d’une façon poignante et très visuelle, j’en avais le souffle coupé. C’est pour ça que j’adore te lire, ça donne des frissons.
Remus, horrifié, vit des taches s’épanouirent sur ses vêtements, en de multiples endroits de son corps.
On parie que c’est le Sectumsempra…
dont le sang imprégnait peu à peu les rainures du parquet
L’image est glaçante…
- Ça veut dire que je sais m’occuper d’un bébé ?
Bravo Sirius, tu as la validation d’Alice ^^

McGonagall nous a surpris en train de nous tripoter dans un placard et a bien failli nous coller, répondit joyeusement James.
:lol: :lol: :lol: :lol:

Je ne l’ai pas fait tomber par terre, en tout cas.
- Bien joué, vieux, commenta James. Je savais qu’on pouvait compter sur toi !
Non James, tes attentes sont supposées être un peu plus hautes :lol:
Et Remus ?
- Il va bien.
Le pire c’est que je me dis que ça peut aussi être un prétexte pour le soupçonner de trahison… Il connaissant évidemment tout le plan, et il revient en vie alors que Martin est mort. Les autres peuvent se poser des questions…
C’est gentil, James, mais il vous faudrait des années pour apprendre tous les codes qui régissent le fonctionnement du Ministère. Même si ta famille est influente, même si Sirius et toi connaissez très bien la société sorcière, ça ne suffirait pas.
J’y avais jamais pensé mais c’est vrai que même au sein de l’Ordre chacun a ses compétences, son niveau d’expertise… Je trouve que tu décris le fonctionnement, les missions, de l’Ordre avec beaucoup de justesse, on voit que t’y as vraiment réfléchi !
Mais aussi le garçon qui avait envoyé Rogue vers la Cabane Hurlante un soir de pleine lune. Il ne pouvait nier que Sirius était imprévisible, que son esprit fonctionnait d’une façon qui le déroutait souvent. Plusieurs fois, au cours de ces années de guerre, il l’avait trouvé insensé, froid, illogique. Il ne pouvait prétendre être sûr à 100 % des réactions de Sirius.
Le pire c’est que c’est vrai… Je comprends très bien pourquoi Remus peut commencer à penser comme ça, comment le doute s’insinue… Dans le fond, la chance de Peter c’est sa capacité à ne pas attirer l’attention, à se faire oublier, ou du moins à ne pas éveiller les soupçons parce qu’aux yeux des autres il n’a pas t’étoffe pour agir comme un traître. Et a contrario, le drame de Sirius c’est d’avoir une personnalité qui laisse supposer le contraire, surtout quand on est dans une situation de guerre comme ils le sont…
Parce qu’il en voulait toujours à Severus Rogue et espérait le supplanter dans les rangs des Mangemorts ?
Ça c’est mesquin par contre… Franchement Remus, tu le connais mieux que ça…
Il fixa le visage froid de Sirius, dans l’espoir d’y trouver une réponse, un signe de sa détresse. Mais fidèle à lui-même, Sirius ne montrait rien sinon sa rage. Si la mort de Martin l’attristait, il n’en disait rien.
Au contraire, le visage de James était un livre ouvert.
Je trouve que ça les représente tellement bien tous les deux, et dans un sens ça montre aussi à quel point ils sont complémentaires et pourquoi leur amitié est si forte.

Super chapitre Cazo vraiment, superbement écrit, tu t’es surpassée !
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

AHHHHH!!!!!!!
Trop bien !!!
Enfin je suis super triste que Martin meurt et j'ai une très très forte envie de taper Maugrey jusqu'à ce qu'il reconnaisse que Remus n'a pas été idiot !!!!!!!!!
:!: ( j'ai encore un problème avec les points d'exclamation :oops: ) :!:
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Un mort ! C’etait assez évident qu’il devait mourrir bientôt. Mais faut te résoudre à commencer à faire le ménage ...
Remus est idiot de penser comme ça. Et, même si on le sait de HP, je trouve que ça n’a correspond pas à son caractère d’etre suspicieux comme ça dans son coin.
addbook

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par addbook »

GUTEN GUTEN GUTEN TAG !
( j'essaye de me renouveler mais là j'avais plus d'idée ..)
Qui est d'accord pour dire que c'est chapitre est HYPER drôle ? Notamment la fin ?
Le placard, grand classique de Lily & James !
Personnellement, je préfère manger au banquet que le placard étroit et humide mais bon ! Chacun ses goûts !
Le passage sur Remus, nan MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! Remus, ouiii, on sait qu'il va être papa pour même pas 1 mois ! Et en plus il va travailler comme un malade pendant ce mois !
T'es sérieuse ? J'ai CHIALÉ merde !
Si tu devais pas te soumettre à l'histoire de J.K. Rowling, je penserais honnêtement que Sirius va tuer Harry dans le chapitre prochain.. Nan, mais Sirius est un BÉBÉ dans sa tête, on ne confie pas un bébé à un bébé, les gars !
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Perripuce a écrit :NON MAIS ANNA ET CAZO Y'A DE L'ABUS LA Sorry not sorry haha
MARTIN BON SANG
Je suis trop choquée. Je commenterais quand je le serais moins > go regarder mon animé plein de niaiserie et de bon sentiment C'est quoi comme animé ?

Non serieux tu m'as brisé le coeur C ETAIT LE BUT

Comme Anna hier Ouais Anna, CE CHAPITRE, comme quoi il y a pire que la mort pour séparer les fratries

Je te déteste

PARCE QUE POUR LE COUP MARTIN C'EST PAS JK SORRY NOT SORRY

Bon on le savait qu'il mourrait. Mais même la façon dont il meurt et puis sa mort. Avoue c'était prévisible que ce soit Rogue

Bref

A plus

Quand je serais remise

(Désolée c'est la suite de toi et Anna ponctuée par une nuit blanche)

(Je plaisante je t'adore hein mais bon sang quoi) Hhahahah t'es trop mignonne, merci pour ton commentaire :p
annabethfan a écrit :Vraiment désolée, j’ai pas eu le temps de commenter le dernier chapitre, je voulais le faire et puis le temps a filé je m’en suis pas rendu compte jusqu’à ce que tu postes celui-ci ^^ No probs ! Qui suis-je pour t'en vouloir pour ça haha

Juste pour en dire un mot quand même, il était génial comme d’habitude, j’ai adoré ! J’ai beaucoup cette phrase d’ailleurs, je sais pas trop pourquoi je la trouve stylée : « Pour Sirius, les consignes n’étaient que des lignes à franchir. » Le moment où Sirius dit à Remus qu’il peut avoir confiance en les Maraudeurs ça m’a fait tellement de peine… ah ! Et je le sens tellement mal parce que Peter était à côté quand Remus a exposé son plan, je suis sûre que l’info va filtrer et c’est pour ça que Remus va soupçonner Sirius ! En fait Peter était bel et bien parti, mais rappelle toi avec qui il est arrivé ? Martin. C'est Martin qui lui a dit, sauf que comme Martin est mort, personne ne pourra jamais le savoir
Il la regardait avec son petit air inquiet habituel
Harry, à peine 1 mois, et déjà il s’inquiète pour tout ^^ Haha, je m'inspire de l'aîné de mes neveux, qui fronçait toujours les sourcils quand il était bébé, il était trop marrant - j'ai maintenant une toute petite bébé nièce que ses parents appellent Jean-Michel parce qu'ils trouvent qu'elle ressemble à notre ministre de l'éducation nationale :lol: :lol:

La scène avec bébé Harry et Remus était magnifique, tellement adorable et triste à la fois… Et ça me brise le cœur de me dire que oui, Remus aura le droit à ça aussi mais mourra tellement vite et qu’en fait il ne connaîtra jamais son fils… JE SAIS MOI AUSSI T.T
- Eh, Lunard, c’est mon bébé ça !
- Ah bon ? rétorqua son ami, goguenard. Lily ne t’a pas dit ?
:lol: :lol: :lol: :lol:

La complicité de James avec Harry est trop chou ! J’adore comment James est hyper à l’aise dans son rôle, on aurait pu s’attendre à ce qu’il mette du temps à s’ajuster (après tout la maturité n’a jamais été son point fort) mais on voit à quel point il est devenu adulte en fait en entrant dans l’Ordre. Ce n’est plus du tout le James de Poudlard. Ah, je suis contente que ça se voit. Ca me paraît tellement évident parce que je le connais par coeur haha
Mais tu sais il a toujours été tellement protecteur avec les gens qu'il aime (Remus c'est un peu son bébé haha), ça me paraît tout naturel qu'il sache être un père. Et ça l'empêche pas d'être un peu crétin quand même haha

En parlant de Poudlard, j’étais aussi excitée que James d’y retourner !! Ça m’avait manqué ! La dédicace de Dumbledore à James que la forêt interdite m’a fait trop rire :lol: James et Lily sont décidément le coupe le plus mignon du monde ! Moi aussi j'étais trop contente d'écrire cette partie !! Aussi excitée que quand on voit Poudlard dans les Animaux fantastiques haha

Trop de stress la mission de Remus et Martin…

Allez hop, j’enchaîne : chapitre 6 !

Rogue est un con… Genre vraiment… Il a peut-être changé de camp à la fin mais j’ai toujours eu des sentiments mitigés envers lui. Héhé, j'ai hâte de savoir ce que tu vas penser du chapitre suivant alors
uelques secondes à Remus pour évaluer qu’un coup de pied dans le tibia suivi d’un uppercut dans la mâchoire
Mais notre Remus est devenu un ninja ! ^^ C’est le nouveau JCVD ! JCVD ??
Frustré, à bout de force, Martin lança alors une attaque plus puissante que les autres. Avec un cri de rage, il leva les bras. Les spectateurs furent balayés par un tourbillon, qui ramassa sur son passage tous les objets tranchants et lourds de l’appartement. Le tout s’abattit sur Rogue dans un rugissement d’apocalypse.
Cette description est incroyable… L’image est saisissante je trouve, vraiment tout le paragraphe qui suit même est écrit d’une façon poignante et très visuelle, j’en avais le souffle coupé. C’est pour ça que j’adore te lire, ça donne des frissons.
Oh, bah merci ! Comme je le disais à Perri j'ai toujours l'impression que les scènes de combat sont pas très fluides ^^ Ca m'a fait sourire du coup dans Les AF, quand Creedance lance son attaque contre Crimson. C'était exactement ce que je cherchais à décrire !
Remus, horrifié, vit des taches s’épanouirent sur ses vêtements, en de multiples endroits de son corps.
On parie que c’est le Sectumsempra… Pari gagné
dont le sang imprégnait peu à peu les rainures du parquet
L’image est glaçante…
- Ça veut dire que je sais m’occuper d’un bébé ?
Bravo Sirius, tu as la validation d’Alice ^^

McGonagall nous a surpris en train de nous tripoter dans un placard et a bien failli nous coller, répondit joyeusement James.
:lol: :lol: :lol: :lol:

Je ne l’ai pas fait tomber par terre, en tout cas.
- Bien joué, vieux, commenta James. Je savais qu’on pouvait compter sur toi !
Non James, tes attentes sont supposées être un peu plus hautes :lol: Hahaha c'est son côté crétin qui ressort, tu vois :lol:
Et Remus ?
- Il va bien.
Le pire c’est que je me dis que ça peut aussi être un prétexte pour le soupçonner de trahison… Il connaissant évidemment tout le plan, et il revient en vie alors que Martin est mort. Les autres peuvent se poser des questions…
C’est gentil, James, mais il vous faudrait des années pour apprendre tous les codes qui régissent le fonctionnement du Ministère. Même si ta famille est influente, même si Sirius et toi connaissez très bien la société sorcière, ça ne suffirait pas.
J’y avais jamais pensé mais c’est vrai que même au sein de l’Ordre chacun a ses compétences, son niveau d’expertise… Je trouve que tu décris le fonctionnement, les missions, de l’Ordre avec beaucoup de justesse, on voit que t’y as vraiment réfléchi ! Même pas tellement en vrai :lol: Enfin plus depuis longtemps. Au début de la partie 3 c'était vraiment un casse-tête mais maintenant qu'ils ont leur poste, c'est plus facile. Mais clairement j'aurais pu exploiter les relations de la famille Potter et j'y avais pas du tout pensé
Mais aussi le garçon qui avait envoyé Rogue vers la Cabane Hurlante un soir de pleine lune. Il ne pouvait nier que Sirius était imprévisible, que son esprit fonctionnait d’une façon qui le déroutait souvent. Plusieurs fois, au cours de ces années de guerre, il l’avait trouvé insensé, froid, illogique. Il ne pouvait prétendre être sûr à 100 % des réactions de Sirius.
Le pire c’est que c’est vrai… Je comprends très bien pourquoi Remus peut commencer à penser comme ça, comment le doute s’insinue… Dans le fond, la chance de Peter c’est sa capacité à ne pas attirer l’attention, à se faire oublier, ou du moins à ne pas éveiller les soupçons parce qu’aux yeux des autres il n’a pas t’étoffe pour agir comme un traître. Et a contrario, le drame de Sirius c’est d’avoir une personnalité qui laisse supposer le contraire, surtout quand on est dans une situation de guerre comme ils le sont… Contente que tu approuves l'analyse, tu connais Sirius mieux que moi haha
Effectivement, tout pourrait coller donc finalement ça fait sens, malheureusement

Parce qu’il en voulait toujours à Severus Rogue et espérait le supplanter dans les rangs des Mangemorts ?
Ça c’est mesquin par contre… Franchement Remus, tu le connais mieux que ça… C'est mesquin, et il n'y croit pas vraiment. Le truc c'est l'hypothèse que Sirius soit un espion paraît complètement insensé à Remus, et en même temps il a dû mal à trouver autre chose, vu que comme on le disait au-dessus tout s'emboîte. Sauf que dans l'esprit de Remus ça colle tellement pas avec son meilleur ami, qu'il cherche des raisons qui ne collent pas du tout. Oui il le connaît mieux que ça, sauf que quand il envisage Sirius comme traître, il se dit que ce serait un Sirius qu'il ne connaît pas du tout alors tout est possible. Tu me suis haha ? c'est pas hyper clair

Il fixa le visage froid de Sirius, dans l’espoir d’y trouver une réponse, un signe de sa détresse. Mais fidèle à lui-même, Sirius ne montrait rien sinon sa rage. Si la mort de Martin l’attristait, il n’en disait rien.
Au contraire, le visage de James était un livre ouvert.
Je trouve que ça les représente tellement bien tous les deux, et dans un sens ça montre aussi à quel point ils sont complémentaires et pourquoi leur amitié est si forte.

Super chapitre Cazo vraiment, superbement écrit, tu t’es surpassée ! Merci beaucoup !
Charmimnachirachiva a écrit :AHHHHH!!!!!!!
Trop bien !!! Merci !
Enfin je suis super triste que Martin meurt et j'ai une très très forte envie de taper Maugrey jusqu'à ce qu'il reconnaisse que Remus n'a pas été idiot !!!!!!!!! Tut le monde a tout le temps envie de taper Maugrey haha
:!: ( j'ai encore un problème avec les points d'exclamation :oops: ) :!: Mais pas du tout ça fait plaisir :lol: :lol:
Je suis désolée je crois que j'ai oublié de t'ajouter à la liste des prévenus, je fais ça tout de suite
cochyo a écrit :Un mort ! C’etait assez évident qu’il devait mourrir bientôt. Mais faut te résoudre à commencer à faire le ménage ... T'es affreux :lol: :lol: Ca t'a fait plaisir ? :lol:
Remus est idiot de penser comme ça. Et, même si on le sait de HP, je trouve que ça n’a correspond pas à son caractère d’etre suspicieux comme ça dans son coin. Je suis bien d'accord. Cf ma réponse à Anna sur ce passage là ;)
Merci beaucoup pour ton commentaire !
addbook a écrit :GUTEN GUTEN GUTEN TAG !
( j'essaye de me renouveler mais là j'avais plus d'idée ..) C'est parfait :lol:
Qui est d'accord pour dire que c'est chapitre est HYPER drôle ? Notamment la fin ?
Le placard, grand classique de Lily & James ! Hahaha je suis ravie que ça t'ait plu ! Ca m'a bien fait marrer de les ramener à leur folle jeunesse
Personnellement, je préfère manger au banquet que le placard étroit et humide mais bon ! Chacun ses goûts ! Si James était avec toi tu ne dirais peut-être pas ça :p
Le passage sur Remus, nan MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! Remus, ouiii, on sait qu'il va être papa pour même pas 1 mois ! Et en plus il va travailler comme un malade pendant ce mois !
T'es sérieuse ? J'ai CHIALÉ merde ! MISSION ACCOMPLIE
Si tu devais pas te soumettre à l'histoire de J.K. Rowling, je penserais honnêtement que Sirius va tuer Harry dans le chapitre prochain.. Nan, mais Sirius est un BÉBÉ dans sa tête, on ne confie pas un bébé à un bébé, les gars ! Haha mais si mais si gentil Sirius
Meric beaucoup pour ton commentaire !
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hello tout le monde

réponses aux commentaire du chapitre précédent au-dessus. Ah, en parlant de chapitre précédent, il faut que je vous mette les notes de mon bêta sauf que je poste une semaine en avance sur BN, par rapport aux autres sites, donc j'ai sa note seulement le lundi suivant... Bref faut que je vois comment je vais faire haha

J'ai vu les Animaux Fantastiques 2 aussi mais j'en parlerai sur Au Temps des Maraudeurs puisque c'est l'espace d'expression officielle haha (vous savez qu'il y a une sous-section du forum dédiée aux discussions sur les livres ? On devrait déménager ça là-bas ce serait moins le bazar haha)
En tout cas je l'ai bien aimé parce que je suis bon public et parce que Newt <3

ALORS, pour le chapitre de cette semaine *ba dum dum*, du lourd, de l'attendu, DU TRES COMPLIQUE
J'ai jamais autant lutté pour écrire un chapitre, istg. Vous pouvez demander à Perri, qui mérite une salve d'applaudissements s'il vous plaît *clap clap clap x1000* Elle a vaillamment relu la première version de ce chapitre, qui n'était clairement pas terrible haha et m'a prodiguée moult conseils précieux ! Du coup j'ai réécrit la moitié du chapitre ce que je n'avais jamais fait haha (si, pour la demande en mariage je pense, mais là c'était un autre level de difficulté) Donc si vous aimez ce chapitre, ce sera en grande partie grâce à Perri :mrgreen:
D'ailleurs, la raison pour laquelle c'était particulièrement difficile ce que je devais vraiment me plier à ce qu'on sait dans le bouquin (sauf que beaucoup est seulement suggéré donc sujet à interprétation) ... Et c'est ce que Perri passe son temps à faire dans Ombre et Poussière ! Alors non seulement je te remercie mais en plus je te dis bravo :lol:
Ah au fait j'ai merdé sur la chrono donc oubliez ce que j'ai dit dans le chapitre précédent à propos de Dumbledore qui cherche toujours un prof de divination en septembre. Il rencontre bien Trelawney en juillet

Voilà, après cette Apologie pour Perri l'ornithorynque (ça faisait longtemps), je vous laisse découvrir l'objet de tant de soins
Les parties en italique sont tirées soit de HP et l'Ordre du Phénix, soit de HP et les Reliques de la mort


Chapitre 7

Le jeune Poufsouffle qui avait lâché une bombe à eau géante depuis le haut des escaliers, et ainsi assommé l’une de ses camarades, referma la porte de son directeur derrière lui, quelques heures de colle en poche accompagnées d’une poignée de bonbons. Dumbledore ne pouvait pas s’en empêcher.
Lorsque le bruit de ses pas s’éteignit, le directeur de Poudlard s’autorisa un instant d’inaction, assis à son bureau. Les mains croisées, il ferma les yeux. Comme d’habitude depuis deux mois, le silence ne fit que réveiller dans son esprit les paroles qu’il avait entendues à la Tête de Sanglier, au début du mois de juillet. Des paroles qui allaient certainement changer le cours de la guerre… Mais aussi détruire des vies.
Comme plus d’une fois depuis le mois de juillet, il se leva, ouvrit le placard qui contenait sa Pensine, saisit une fiole soigneusement rangée et la vida dans la vasque magique. Quelques instants plus tard, il plongeait dans les rues de Pré-au-Lard.

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La pluie tombait drue sur le petit village sorcier de Pré-au-Lard. Les rues étaient désertes – elles l’étaient toujours durant les vacances d’été. Les rues pavées glissaient tant que le professeur Dumbledore devait évoluer avec précaution. La distraction était la bienvenue : pour les quelques minutes que duraient son trajet, il n’avait pas besoin de penser. Il comptait machinalement les pierres glissantes sur lesquelles se posait son pied, tout en s’imaginant qu’il n’était qu’une goutte parmi d’autres. Il se mit à rêvasser sur la vacuité de l’existence humaine, songea à toutes ces vies qui s’achevaient et commençaient à chaque fois qu’une goutte s’écrasait au sol, se demanda enfin quelle empreinte il laisserait sur le monde une fois que lui, Albus Dumbledore, petite goutte d’eau perdue dans l’océan de l’humanité, se serait évaporé.
Son pied s’enfonça alors dans un nid-de-poule noyé sous l’eau. Ramené à la réalité, il souleva le bas de sa robe de Sorcier pour considérer sa chaussure et sa chaussette trempées d’eau boueuse. Philosophe comme toujours, il haussa les épaules avec un sourire puis reprit sa route. Il ne parvint pas à reprendre le fil de sa réflexion précédente, mais réalisa que, au bout du compte, il n’avait pu s’empêcher de penser.

Il continua son chemin de son pas prudent, quitta l’avenue principale et arriva enfin en vue de La Tête de Sanglier. Il devrait songer à parier avec Horace sur le temps que mettrait un élève de Poudlard à être surpris là-bas. Horace venait toujours y faire un tour lors des sorties à Pré-au-Lard, officiellement parce que le whisky y était meilleur qu’aux Trois Balais, officieusement pour ramener des élèves en mal d’aventures. Curieusement, on n’avait jamais pu prouver que les Maraudeurs étaient des habitués. Dumbledore savait que le secret de leurs escapades lui échappait, mais il comptait bien poser la question à l’un des Maraudeurs s’il en avait un jour l’occasion.

L’enseigne du pub se balançait sous les rafales de vent qui envoyait la pluie dans la figure du visiteur. Il rabattit un peu plus la capuche de sa cape sur son visage pour parcourir les derniers mètres qui le séparaient de la porte. Enfin, il put se mettre à l’abri. Il s’empressa d’ôter sa cape trempée et de l’accrocher à la patère, où séchaient déjà des chapeaux, capes et parapluies de toutes sortes. L’un d’eux était surmonté d’une tête de flamant rose qui le considéra d’un œil agacé lorsqu’un filet d’eau coula de la cape de Dumbledore jusque sur ses plumes. Le Sorcier s’excusa platement avant de reporter son attention sur la petite pièce enfumée.

Elle n’avait pas changé depuis sa dernière visite. Toujours le même mobilier dépareillé, toujours les mêmes clients aux allures louches. Cette fois-ci se trouvait accoudé au bar un gobelin borgne, en grande conversation avec un Sorcier décharné enseveli sous trois couvertures. Non loin d’eux était assise une silhouette solitaire, cachée par une grande cape noire. Dumbledore était même incapable de dire s’il était humain. Trois Sorcières édentées qui auraient pu être celles de Macbeth – Dumbledore adorait cette pièce - jouaient aux dés dans un coin de la salle. Enfin, un Elfe de maison épiait cette petite assemblée sans rien dire. A en juger par le torchon dont il était vêtu, il devait être mandaté par son maître. Cette information inquiéta un peu le directeur, mais il s’efforça de ne pas y songer. Il était là pour Poudlard, et non pour l’Ordre.
Son inspection n’avait duré que le temps d’un regard. Il se dirigea vers le bar poussiéreux et tapota dessus de ses longs doigts dans l’attente que quelqu’un vienne le renseigner. Une main très semblable à la sienne ne tarda pas à se poser sur le comptoir. Dumbledore releva les yeux et croisa un regard aussi bleu que le sien mais bien plus froid.

- Qu’est-ce que je peux pour vous ? interrogea Abelforth sans détacher son regard du sien.

Cette cordialité forcée dérangea Dumbledore plus qu’un ton de reproche. Le tapotement de ses doigts s’accéléra alors qu’il considérait ce frère qui ne souhaitait pas qu’on connaisse leur filiation. Il ignorait si c’était pour éviter tout désagrément lié à la renommée de son aîné, ou bien pour prétendre qu’il n’avait pas de frère.

Albus Dumbledore avait toujours une solution. Il savait toujours dire quoi dire aux gens dans la peine. Il trouvait toujours les mots pour réconcilier les coeurs en colère. Il n’y avait qu’une personne avec laquelle il était incapable de trouver les bons mots, et elle se tenait devant lui. Peut-être était-ce parce que Abelforth savait que son grand frère était un beau parleur … et par là même un menteur. Alors il refusait de croire la moindre parole tombée de sa bouche.
C’était du moins la théorie d’Albus. Il n’avait jamais essayé de la confronter à la réalité.

- J’ai rendez-vous avec une jeune femme qui a pris une chambre ici, répondit-t-il de son habituelle voix enjouée. Sybille Trelawney.
- A l’étage, la deuxième porte.

Sans rien ajouter, Abelforth attrapa un torchon et disparut dans sa réserve. Dumbledore ne s’en formalisa pas et gagna l’escalier aux marches grinçantes qui se trouvait à droite du bar. L’oeil valide du gobelin le suivit jusqu’à ce qu’il disparaisse.
L’étage était aussi sombre et poussiéreux que le reste. Un rugissement s’éleva derrière la première porte que le directeur dépassa. Elle trembla sur ses gonds sous son œil amusé. Il était curieux de savoir quel drôle de client Abelforth avait bien pu loger là. A son grand soulagement, aucun son suspect ne se fit entendre derrière la porte de Sybille Trelawney, candidate au poste de professeur de Divination à Poudlard. Dumbledore avait accepté de la recevoir pour l’unique raison que son arrière-grand-mère était une voyante renommée. Sa descendante ne semblait être qu’une diseuse de bonne aventure.
Dumbledore frappa trois fois, et la porte s’ouvrit presque aussitôt sur une jeune femme ensevelie sous des voiles et châles en tout genre. Ses yeux étaient grossis par ses énormes verres, si bien qu’il n’arrivait pas à déterminer si elle avait véritablement l’air illuminé ou si c’était uniquement une conséquence des lunettes.

- Professeur Dumbledore ! s’exclama-t-elle. Merci, merci d’être venue jusqu’à moi. Les feuilles de thé avaient prévu votre visite.
- Comme c’est charmant, commenta-t-il tout en étudiant le bric-à-brac de voyante entassé dans la pièce.

Encensoir, boules de cristal, tasses et théières ainsi que boîtes à thé formaient un capharnaüm indescriptible. Apparemment, elle espérait emménager directement à Poudlard. Etant donné que c’était son hibou et non les feuilles de thé qui avait annoncé sa venue, Dumbledore en doutait quelque peu.
Il trouva un endroit où s’installer au milieu de tous ces objets et commença l’entretien sans tarder. Il considérait tout cela comme une perte de temps ; la Divination était l’un de ses domaines magiques auxquels il ne croyait pas vraiment. Pour lui, l’avenir n’était déterminé que par nos choix et nos actions, faite à un instant T et dans des circonstances particulières. Il ne comprenait donc pas comment on pouvait le prévoir, alors qu’aucun de ses congénères humains ne savait même quelle paire de chaussettes il allait porter le lendemain. Il se devait de rencontrer Sybille Trelawney, mais c’était le dernier effort qu’il consentirait à la Divination. Si elle ne faisait pas l’affaire – il était déjà convaincu qu’elle était incapable de faire une véritable prédiction – il cesserait de chercher un professeur et la matière serait supprimée.

La jeune femme lui parla de son illustre aïeule d’un ton exalté, lui raconta ses propres succès divinatoires, évoqua son amour pour Poudlard et sa passion de la transmission. Elle lui prédit une belle et longue vie entouré de sa famille aimante et affirma que son âme-sœur se trouvait en Afrique du Sud. Dumbledore écouta tout cela poliment, comme à son habitude, mais sans une once d’intérêt. Comme il s’en doutait, Sybille Trelawney n’avait aucun don pour la divination. Distrait par un bruit dans le couloir, il manqua la question de la jeune femme et dut la faire répéter lorsqu’il réalisa qu’elle attendait une réponse.

- Plaît-il ?
- Pensez-vous que j’ai ma place à Poudlard ?

Le directeur fut plus ému qu’il ne le souhaitait par ses grands yeux plein d’espoir qui le fixaient, mais il se devait d’être ferme.

- Miss Trelawney, je pense malheureusement que Poudlard n’est pas l’endroit pour vous. Je suis sûr que vous trouverez un lieu qui convient mieux à vos aptitudes. Si vous voulez bien m’excuser…

Un brusque mouvement de son interlocutrice l’interrompit. Il crut d’abord à une réaction violente face à son refus, mais ses yeux révulsés écartèrent bien vite cette possibilité. Sa respiration se bloqua un instant. Dumbledore, stupéfait, allait tenter d’intervenir lorsqu’une voix grave, sans aucune commune mesure avec la petite voix fluette qu’il avait entendu auparavant, s’échappa de la gorge de la jeune femme :

- « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore… et l’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit ».

Son menton retomba sur sa poitrine, qui se soulevait à un rythme irrégulier, et elle ne bougea plus. Dumbledore, toujours à demi-levé de son fauteuil, fixait la jeune femme, stupéfait. Ce cerveau dont il se vantait tant essayait vainement d’intégrer ce qu’il venait d’entendre et de voir. Etait-il possible que cette femme qui sentait l’encens aie véritablement annoncé la fin de Voldemort ? Soit elle était très bonne actrice, soit…

Dumbledore tapota les joues de la jeune femme avec urgence. Elle finit par ouvrir les yeux, secoua la tête et ouvrit la bouche pour dire quelque chose. Sans lui laisser le temps, Dumbledore pointa sa baguette sur elle et envahit son esprit. C’était la pire des violations, mais l’enjeu était trop grand pour qu’il s’embarrasse de convenances. Il devait savoir.
Après quelques secondes de recherche, il fut évident que Trelawney n’avait aucun souvenir des paroles qui étaient sorties de sa bouche. A la place de l’instant précédent ne se trouvait qu’un trou noir, suivi de la baguette de Dumbledore pointée sur son visage. Toutes les certitudes de Dumbledore sur la Divination s’en trouvèrent bouleversées. Trelawney avait bel et bien prononcé une prophétie… Ou plutôt avait servi de réceptacle à quelqu’un ou quelque chose. Son corps avait cessé de lui appartenir quelques secondes, ce qui expliquait ce trou dans ces souvenirs.

Il relâcha son emprise sur l’esprit de la voyante et, d’un même mouvement, effaça les souvenirs des derniers instants passés. Lorsqu’elle ouvrit à nouveau les yeux, quelques instants plus tard, elle se contenta de lui adresser un regard perdu.

- Que s’est-il passé ? balbutia-t-il.
- Vous avez eu un moment d’absence, répondit-il tranquillement, l’esprit en ébullition.
- Oh, toutes mes excuses, professeur. Que disions-nous ?
- Vous m’avez demandé si vous aviez votre place à Poudlard. Nous serons ravis de vous compter parmi nos professeurs, ma chère Sybille.

Il n’écouta pas un traître mot de ses remerciements. Les paroles qu’il venait d’entendre tourner en boucle dans sa tête. Il tentait déjà de les analyser, d’isoler chacune des parties de cette prophétie pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. La pensée étourdissante qu’il fallait un élu pour vaincre Voldemort parasitait ses réflexions. Il avait sous-estimé Tom si un seul homme sur terre était capable de le vaincre. Quelque part, tout au fond de son esprit, là où gisait les ruines de son ambition de jeunesse, traînait le regret de ne pas être cet homme-là.

Il parvint finalement à quitter la petite chambre enfumée. Toujours plongé dans ses pensées, il faillit rentrer de plein fouet dans Abelforth, qui faisait les cent pas sur le palier.

- On t’écoutait, gronda celui-ci lorsque son frère finit par le remarquer.

Un frisson glacé secoua Dumbledore mais il n’en laissa rien paraître.

- Qui ça ?
- L’homme sous la grande cape noire. Son capuchon est tombé quand on s’est battu. Un jeune type, la vingtaine, nez crochu, teint cireux, cheveux longs.

Dumbledore pinça imperceptiblement les lèvres. Il était à peu près certain qu’il s’agissait de Severus Rogue.

- Où est-il ?
- Il m’a échappé.
- Très bien. Merci de ton aide.
- Je ne l’ai pas fait pour toi. Je n’aime pas les fouineurs.

Abelforth tourna alors les talons et descendit les marches quatre à quatre. Dumbledore se pinça l’arrête du nez, les yeux fermés. Si Severus Rogue avait entendu la prophétie, Voldemort ne tarderait pas à être au courant. Les prophéties ne tournaient jamais plus mal que lorsque leur sujet tentait de les interpréter.

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Dumbledore reprit pied dans la réalité, empêtré dans les mêmes réflexions qu’alors. La naissance de Neville Londubat puis de Harry Potter avait rendu la prophétie par trop réelle. Il s’était replongé dans ses souvenirs de ces deux dernières années de guerre pour vérifier que les Potter comme les Londubat avaient défié par trois fois le Seigneur des Ténèbres.

Lily et James l’avaient combattu d’abord en haut de cette falaise du Kent, là où James avait une fois de plus prouvé ses grandes compétences en métamorphose. Ils l’affrontèrent à nouveau cette année-là, à Carbone-les-mines. Enfin, ils avaient failli mourir tous les deux à Glasgow.

Quant aux Londubat, ils avaient combattu Voldemort pour la première fois dans un cabanon perdu de l’Angleterre profonde, alors qu’ils devaient permettre à un couple de fuir l’Angleterre. Par la suite, ils s’étaient trouvés pris au milieu d’une escarmouche, au moment où Voldemort mettait en place ce qui devait devenir les Rafleurs. Leur dernier affrontement tenait lui aussi du hasard – à croire que le destin faisait exprès de tirer Alice et Frank vers le Seigneur des Ténèbres. Au début du mois de juin, alors que le couple se promenait dans Londres, une bande de Mangemorts avait attaqué un quartier fréquenté. Alice, bien qu’enceinte de presque huit mois, s’était battue auprès de son mari. Voldemort avait révélé sa présence au bout de quelques minutes de bataille. Il avait isolé les Londubat des Aurors qui arrivaient en renfort et avait tenté, encore une fois, de les recruter – deux Sang-Purs, quoi de mieux ? Leur refus ne lui avait pas plu. C’était l’arrivée de Dumbledore lui-même qui les avait tirés de ce mauvais pas.

Dumbledore était certain qu’il ne pouvait s’agir que de l’une de ces deux familles. Le seul à pouvoir déterminer laquelle était Voldemort lui-même. Dumbledore n’avait aucun droit de prévenir les parents tant qu’il ignorait qui, de Neville ou Harry, serait perçu comme l’Elu. De plus, rien ne pressait. Ils n’étaient que des nourrissons. Rien n’avait été tenté contre la maison des Londubat pour le moment. Quant au QG, les Mangemorts ignoraient toujours son emplacement exact. Tom Jedusor était une tête brûlée, mais il avait dû admettre qu’un nouveau-né n’était pas sa priorité.

Du moins il l’espérait.

Ces mêmes réflexions occupaient sans cesse son esprit depuis la fin du mois de juillet. Il était donc plongé dans ces sombres pensées lorsqu’un soir, à la fin du mois de septembre, un hibou vint taper du bec contre sa fenêtre. Il laissa entrer l’animal, déplia son message et lut :

« Je dois vous parler. Retrouvez-moi demain à l’heure du lever de la lune, au sommet de la colline où était les Géants. S.R. »

***


Depuis deux mois qu’il avait entendu et rapporté la prophétie à Lord Voldemort, Severus Rogue était au sommet de sa gloire. Il ignorait ce que son maître avait décidé au sujet de la prédiction ; y croyait-il, allait-il sévir, l’ignorer… Néanmoins, Lord Voldemort semblait considérer que sa diligence à lui rapporter, à lui et à lui seul, ces mots si compromettants, en faisait un loyal serviteur. Rogue n’avait parlé à personne de cet enfant qui pouvait détruire leur maître. Il ne croyait pas une seule seconde que son maître puisse posséder une telle faiblesse. La simple idée de répandre cette information dans les rangs des Mangemorts le faisait frémir. Tout cela n’était sans doute qu’élucubration.

La mort de Martin – et plus particulièrement, le panache avec lequel il l’avait tué – portèrent un peu plus les regards de Lord Voldemort sur Rogue. On le conviait de plus en plus aux conseils. On ne lui cédait pas encore la parole, mais il avait bon espoir d’être bientôt écouté. Il se trouvait à l’une de ses réunions, à la fin du mois de septembre, lorsque son maître annonça :

- On m’a rapporté, il y a de cela quelques mois, les paroles d’une prophétie… Une prophétie qui annonce ma fin.

Tous se figèrent alors que Bellatrix éclatait de rire.

- Absurde ! s’exclama-t-elle. On ne peut plus…
- Il suffit, Bella, coupa Lord Voldemort. Je ne prête pas foi non plus à cette prophétie, d’autant plus que je suis apparemment condamné à disparaître… de la main d’un nourrisson.

Cette fois-ci, tous les autres Mangemorts rassemblées ricanèrent à leur tour, Rogue compris.

- Aussi stupide que soit cette prédiction, je préfère supprimer la personne concernée. Ce sera une bonne correction pour ses parents, qui m’ont défié par trois fois, pour reprendre les termes de cette prophétie. Si on croise cette information avec la date de naissance de l’enfant en question, la fin du mois de juillet, cela ne peut désigner que quatre personnes… Les Londubat, et les Potter.

Le nom frappa Rogue en plein cœur. Les yeux écarquillés, il fixa son maître qui, bien heureusement, ne remarqua pas sa soudaine pâleur. Les Potter. Impossible. C’était impossible. Lily était enceinte, certes mais… Personne ne lui avait dit qu’elle avait accouché fin juillet. Une question de Bella l’obligea à calmer la panique qui étouffait son cœur :

- Allez-vous tuer les deux enfants, maître ?
- J’y ai bien réfléchi, répondit-il lentement tout en faisant tournoyer sa baguette entre ses longs doigts fins. Répandre du sang pur, aussi sali soit-il par les actions de l’Ordre, me répugne. L’enfant Londubat me sera reconnaissant, plus tard, de l’avoir épargné. Il gagnera nos rangs. Non, Bella. Seul l’enfant des Potter m’intéresse. Harry Potter.

Rogue avait espéré à nouveau durant un court instant. Il savait à présent que la sentence était irrévocable. Les huées des Mangemorts, signe qu’ils faisaient du bébé leur nouvel ennemi n°1, couvrirent sa brusque inspiration. Il ferma un instant les yeux, et le visage de Lily dansa devant ses paupières closes. Elle allait mourir.

Ce fait en soit n’était pas une nouveauté. Il attendait l’annonce de sa mort depuis qu’elle était entrée dans l’Ordre du Phénix. Il avait réussi à se convaincre que cela lui était égal, mais face à la sentence, exposée aussi crûment, il ne pouvait contrôler le sentiment de révolte qui brûlait dans son cœur. La lumière ne pouvait s’éteindre de ses yeux. C’était impossible.

Il tenta de se ressaissir, alors que tout le monde se levait dans un raclement de siège pour quitter la salle. Machinalement, il les suivit. Le destin de Lily lui importait peu. Elle était l’ennemi. Pire, elle avait engendré l’ennemi. Il profita de l’effervescence provoquée par l’annonce de Voldemort pour s’éclipser discrètement et trouver un coin solitaire pour se remettre de ses émotions. Ce genre d’endroit n’était pas difficile à trouver dans le manoir Malefoy. Il s’isola dans une petite chambre poussiéreuse, l’esprit plein de Lily. Assis sur le lit, la tête entre les mains, il voyait défiler les souvenirs profondément enfouis de leur amitié. Il ne pouvait nier que, malgré sa volonté de l’effacer de sa vie, de faire comme si elle n’était qu’une Sang-de-Bourbe parmi d’autres, il n’y était jamais complètement parvenu. Combien de fois au cours de la guerre avait-il fermé les yeux en la croisant au détour d’un combat, ou même d’une rue. Il l’avait également sauvée, au mépris de la vie de l’un de ses camarades Mangemorts.

Severus expira lentement. Il avait été incapable de la laisser mourir durant les deux années écoulées. A chaque fois, tout son être se révoltait contre cette idée, une réaction viscérale plus que raisonnée l’obligeait à la sauver. Mais cette fois-ci… Cette fois-ci, il pouvait fermer les yeux. Il n’aurait pas à assister à la traque des Potter, puis à sa mort, il pouvait… Il pouvait…
Il passa la main sur ses yeux, le cœur au bord des lèvres. Si Lily mourait, ce serait de sa faute. Il avait rapportée cette stupide prophétie à Lord Voldemort. Merlin tout puissant, il avait attiré l’attention de son maître sur elle. Ou plutôt sur son fils.

Rogue sauta sur ses pieds, bien décidé à tenter quelque chose. Il pouvait encore écarter d’elle la mort, comme il l’avait fait tout ce temps. C’était son fils que voulait le Maître des Ténèbres, pas elle. Il trouva Lord Voldemort dans la salle de réunion. Il était seul avec Nagini, qu'il caressait distraitement. Il releva la tête les dès que Rogue poussa le battant et le fixa de ses petits yeux de plus en plus rouge.

- Severus ? interrogea-t-il doucement. Tu as quelque chose à me dire ?

Le jeune homme déglutit difficilement mais avança d’un pas supplémentaire. Il était moins sûr de lui maintenant qu’il se trouvait seul face à son maître.

- Une faveur. J’ai besoin… J’ai besoin que vous m’accordiez une faveur.

Voldemort le considéra un instant en silence avant de demander :

- Laquelle ?
- Lily Evans… Potter. Epargnez-la.
- La Sang-de-Bourbe ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ?

Severus savait qu’il était inutile de lui parler d’amour. C’était un sentiment que Voldemort ne comprenait pas. Il s’efforça de paraître aussi calme et détaché que possible avant de répondre :

- Parce que je la veux. Potter me l’a volée.

Voldemort fit tournoyer sa baguette entre ses doigts. Severus entendait Nagini ramper sous la table.

- Très bien. Mais pourquoi ferais-je une chose pareille pour toi ?

Severus hésita à nouveau. Il n’avait pas pris le temps d’y réfléchir. C’était toujours la même chose dès qu’il s’agissait de Lily ; il ne prenait pas le temps de penser. Sur un coup de tête, il répondit :

- En récompense, pour vous avoir rapporté la prophétie. Pour n’en avoir parlé à personne.

Un sourire sans joie étira les lèvres de Lord Voldemort.

- Je vois que tu as appris bien des choses en notre compagnie. Tu as raison, Severus. On doit toujours agir pour obtenir quelque chose. Soit, la Sang-de-Bourbe aura la vie sauve si elle ne se met pas en travers de mon chemin.
- Merci, Maître, parvint à articuler Severus en baissant la tête.

Il sortit sans tarder, le visage impassible. Seuls ses poings crispés trahissaient son agitation intérieure. Il regagna son refuge sans vraiment s’en rendre compte, referma la porte et s’y adossa, les yeux fermés. Son visage se contracta. Il avait toujours la nausée. Il avait toujours l’impression d’avoir assassiné Lily Evans lui-même. Pourtant Lord Voldemort venait de lui accorder sa grâce, il venait … il venait de lui dire qu’elle aurait la vie sauve si elle se comportait lâchement.

Il donna un léger coup de talon dans la porte.

- Idiot, marmonna-t-il. Espèce d’imbécile !

Bien sûr que Lily se mettrait en travers du chemin de Lord Voldemort. Bien sûr qu’elle ferait tout son possible pour sauver son fils. Merlin tout puissant, comment était-on censé sauver les personnes qui mettaient en avant la vie des autres avant la leur ?

Furieux, impuissant, il se retourna vivement et envoya son poing dans le panneau de bois. La douleur se répandit dans sa main sans apaiser son inquiétude. Bien au contraire, la panique l’envahit. Si recourir à son maître n’était pas suffisant, alors il n’y avait pas d’issu. Il avait décidé que les Potter mourraient, personne ne pouvait s’y opposer.
Rogue se figea, son poing douloureux appuyé sur le panneau de bois.

Personne, sauf le seul que Lord Voldemort n’aie jamais craint. Albus Dumbledore.

Rogue mit un nouveau coup de poing dans la porte. Une larme, de douleur ou de frustration, tomba du coin de son œil. Ce n’était en rien une solution. Dumbledore ! Recourir à Dumbledore ! C’était trahir tout ce en quoi il croyait, tout ce pour quoi il avait sacrifié sa vie ces dernières années. C’était signer son arrêt de mort. Ce n’était pas un choix envisageable.
Le front appuyé contre le bois, il tenta de se calmer, de réfléchir de façon lucide. Il chercha d’autres alternatives. Il songea à retourner voir son maître. La nuit tomba sans même qu’il ne s’en aperçoive. Lorsque la lune se leva, il dut une reconnaître une vérité dérangeante : il avait le choix. Il pouvait choisir la vie de Lily contre la sienne. Il pouvait sacrifier tout ce qu’il était pour la protéger. Il pouvait se montrer digne d’elle, de tout ce qu’elle était, de tout ce qu’il s’était efforcé de mépriser mais qu’il n’avait fait qu’aimer.

Il était depuis longtemps tombé assis devant la porte. Soudain étrangement calme, il se laissa tomber sur le dos, soulevant ainsi des nuages de poussière de la moquette. Il expira lentement et fixa le lustre en cristal suspendu au-dessus de sa tête. S’il demandait l’aide de Dumbledore, il n’y aurait pas de retour en arrière. En mettant le vieux Sorcier au courant des plans de Lord Voldemort, il allait contrarier ceux-ci. Il permettrait sans doute à l’enfant de la prophétie de vivre. Si cette prophétie n’était pas que mensonge, alors il contribuerait à la chute de son maître. Il leva lentement le bras droit, tira sur sa manche et contempla, dans la douce lueur de la lune, la Marque des Ténèbres qui y était tatouée à l’encre noire. Il devait choisir.

Parjure ou lâche.
Lord Voldemort ou Albus Dumbledore.
Le vie de Lily ou la sienne.

Qu’aurait fait Lily à sa place ?
Il resta encore un long moment perdu dans ses pensées. Enfin, il se leva lentement, épousseta sa longue robe noire et quitta la pièce.
Non, finalement, il n’y avait pas de choix. Laisser Lily mourir, c’était se condamner soi-même. Il ne se le pardonnerait pas.

Il se trouvait au point de rendez-vous donné à Dumbledore dès le coucher du soleil. Il patienta longtemps, sursautant au moindre bruit. Le vent se leva au moment où le soleil disparaissait derrière les collines alentours. Les doigts crispés autour de sa baguette, il laissa les rafales le chahuter en tout sens. Il se sentait détaché de tout. Il flottait entre deux eaux, incertain désormais de son destin alors qu’il était si sûr de la route tracée pour lui depuis qu’il frayait avec les Mangemorts. A présent, le seul véritable point d’ancrage de sa vie était Lily Evans.

Autour de lui, les branches bruissaient avec de plus en plus de force. La lune n’allait pas tarder à apparaître. L’angoisse monta en lui. Il risquait gros. Très gros. Une rafale particulièrement violente fit claquer les pans de sa cape. Au même moment, il y eut un éclair qui l’envoya au sol. Sa baguette jaillit de ses mains pour finir sa course dans celles d’Albus Dumbledore.

- Ne me tuez pas !
- Ce n’était pas mon intention.


La lueur verdâtre de sa baguette éclairait le visage froid et fermé d’Albus Dumbledore. Rogue se rappela soudain de ses années à Poudlard, durant lesquelles son directeur l’avait toujours regardé avec une lueur d’indulgence, une once d’espoir. Il ne voyait à présent que mépris sur son visage.

- Eh bien, Severus ? Quel est le message que Lord Voldemort veut me transmettre ?
- Pas… Pas de message… Je suis venu ici de ma propre initiative !


Il signalait déjà sa trahison. Maintenant qu’il avait prononcé ces mots, il ne pouvait plus revenir en arrière. Il agrippa convulsivement son bras droit, les mâchoires serrées. Il n’avait pas le choix, mais il devait tout de même se faire violence pour aller au bout.

- C’est… C’est une mise en garde… non, plutôt une demande… S’il vous plaît…

Ces derniers mots furent les plus difficiles. Il n’était d’ailleurs pas tout à fait sûr que Dumbledore les ait entendus à cause du fracas du vent. Comme pour lui donner raison, le directeur donna un coup de baguette et le bruit de la tempête s’estompa autour d’eux, même si les branches s’agitaient toujours violemment.

- Quelle demande pourrait donc me faire un Mangemort ?
- La… La prophétie… la prédiction… de Trelawney…
- Ah, oui, dit Dumbledore. Qu’avez-vous communiqué à Lord Voldemort ?
- Tout… Tout ce que j’ai entendu ! répondit Rogue. C’est pourquoi… C’est pour cette raison… Il pense qu’il s’agit de Lily Evans !


Il jeta tout son être dans ce nom, puisque c’était à présent la seule chose qui le retenait, le seul point stable entre les deux camps de cette guerre. Il n’était plus un Mangemort, n’avait jamais été un homme de Dumbledore. En revanche, il avait toujours été le meilleur ami de Lily. Même si elle ne voulait plus de son amitié.

- La prophétie ne mentionnait pas une femme, fit observer Dumbledore. Elle parlait d’un garçon né à la fin du mois de juillet.
- Vous savez bien ce que je veux dire ! Il pense que c’est son fils, il va la traquer… Les tuer tous…
- Si elle a tant d’importance à vos yeux, reprit Dumbledore, Lord Voldemort l’épargnera sûrement. Ne pouvez-vous lui demander la grâce de la mère en échange de son fils ?
- Je… Je l’ai déjà demandée…
- Vous me dégoûtez ! coupa Dumbledore.


Le mépris qui résonna dans sa voix fut pour Rogue un coup aussi violent que le sort qu’il lui avait jeté en arrivant. Ce même mépris lui montra l’énorme gouffre qui existait entre Voldemort et Dumbledore. La grande considération de ce dernier pour l’humain et la vie sauverait Lily bien plus sûrement que la vague condescendance de Voldemort.

- Vous ne vous souciez donc pas de la mort de son mari et de son enfant ? Ils peuvent bien disparaître, du moment que vous obtenez ce que vous voulez ?

Rogue ferma un instant les yeux. Il se fichait éperdument de Potter. Il le tenait pour responsable. Sa propre culpabilité alimentait sa haine contre celui qui lui avait volé Lily, qui l’avait mise dans cette situation en concevant l’enfant de la prophétie. L’enfant comme Potter étaient aussi coupables que lui. Malheureusement, ses réflexions de la veille étaient toujours aussi imparables : Lily préférerait mourir plutôt qu’abandonner son fils. Potter faisait partie du lot. Il le savez depuis le début.

- Cachez-les tous, dans ce cas, dit-il d’une voix rauque. Mettez-la… Mettez-les… à l’abri. S’il-vous-plaît.
- Et que me donnerez-vous en échange ?

Rogue regarda Dumbledore, bouche bée.
Il s’était attendu à cette question de la part de Lord Voldemort. On n’obtenait rien sans rien chez les Mangemorts. Il avait cependant compté sur l’altruisme de Dumbledore, sur sa volonté d’être le sauveur du monde. Que voulait-il de plus ? Ne savait-il pas qu’il venait de trahir tout ce en quoi il croyait en venant le trouver ? Il tira nerveusement sur les manches de sa robe.

Il voulait des garanties. La preuve que tout cela n’était pas un piège, qu’il venait véritablement de trahir son maître. Alors qu’il avait déjà tout abandonné, il devait donner plus encore. Il cessait de s’appartenir. Il donnait sa vie pour celle de Lily.

Il lâcha sa manche. Ses mains trouvèrent l’herbe humide alors que tout son corps se relâchait. Il avait choisi. Il se tiendrait à son choix, plus sûrement qu’il n’avait respecté son allégeance à Lord Voldemort. Il avait suivi le Maître des Ténèbres par ambition, il choisissait Lily par amour. Contre son gré, il donnait ainsi raison à Dumbledore; l'amour était supérieur à tout.

Dans le silence assourdissant qui régnait dans cet œil du cyclone créé par Dumbledore, il releva les yeux et dit simplement :

- Ce que vous voudrez.
Dernière modification par Cazolie le lun. 19 nov., 2018 6:09 pm, modifié 1 fois.
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

C'était du pur talent, sérieux.
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Oh punaise !
C'est tellement :o :( !!!!!!!!!!!!
Comment on peut écrire CA !
Je suis sur que tu as du souffrir quand tu as écris CA ( sinon tu n'est pas humaine !)!!!!!!!!!!!!
C'est terrible, même si il a été égoïste et tout le bazard, je ne peut pas haïr Severus !!!!!!!!!
( les points d'exclamation, ma grande passion !)
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Moi, cochyo, m’incline profondément.
Je n’ai rien a ajouter.
cipounette

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cipounette »

J'aime tellement ton Dumbledore philosophant sur les gouttes d'eau.
Et j'adore ton interprétation de ce qu'il s'est passé dans la tête de Severus. Bien que je sois pas vraiment fana de ce perso, la fin de ses réflexions me l'a presque fait aimé ! En particulier : "Contre son gré, il donnait ainsi raison à Dumbledore; l'amour était supérieur à tout." Trop belle formule !
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

J'ai vu les Animaux Fantastiques 2 aussi mais j'en parlerai sur Au Temps des Maraudeurs puisque c'est l'espace d'expression officielle haha (vous savez qu'il y a une sous-section du forum dédiée aux discussions sur les livres ? On devrait déménager ça là-bas ce serait moins le bazar haha)
Depuis quand on cherche à mettre ce forum en ordre :lol: ? C’est toujours le bordel ^^ Mais sinon oui je veux trop ton avis aussi !! Et faut que je réponde à celui de Perri d’ailleurs…
se demanda enfin quelle empreinte il laisserait sur le monde une fois que lui, Albus Dumbledore, petite goutte d’eau perdue dans l’océan de l’humanité, se serait évaporé.
Au-delà du fait que c’est très Dumbledore de philosopher sur des gouttes d’eau, il ne peut pas s’imaginer à quel point il a marqué l’histoire des sorciers je pense…

Plein de personnes n’aiment pas Dumbledore en disant qu’il est manipulateur etc et j’ai jamais bien compris. Son côté manipulateur je trouve que c’est avant tout l’expression de sa « sagesse » si je peux dire ça comme ça, c’est-à-dire qu’il pense souvent avec dix coups d’avance ou il fait des hypothèses qui se révèlent la plupart du temps juste. Il n’est pas juste un grand sorcier au niveau puissance magique (ce qu’il a), ça va au-delà, ça englobe son aura et sa réflexion sur le monde magique. Enfin je sais pas, j’ai toujours eu cette image de lui construite dans les premiers tomes, le vieux sage tout puissant, et puis le tome 7 (et les AF maintenant) est venu contrebalancer cette image avec la vision d’un Dumbledore avec ses faiblesses et ses défauts ; mais au contraire je l’ai trouvé encore plus humain.

Voilà c’était ma défense de Dumby ^^
Dumbledore savait que le secret de leurs escapades lui échappait, mais il comptait bien poser la question à l’un des Maraudeurs s’il en avait un jour l’occasion.
S’il savait :lol:
J’aurais aimé connaître sa réaction quand Remus et Sirius lui ont finalement avoué dans le tome 4 ^^
- Qu’est-ce que je peux pour vous ? interrogea Abelforth sans détacher son regard du sien.
Oui donc on est loin de la relation fraternelle chaleureuse, très bien :lol:
Il trouvait toujours les mots pour réconcilier les coeurs en colère. Il n’y avait qu’une personne avec laquelle il était incapable de trouver les bons mots, et elle se tenait devant lui. Peut-être était-ce parce que Abelforth savait que son grand frère était un beau parleur … et par là même un menteur.
Les liens familiaux ne sont jamais comme les autres, on ne réconforte pas et on ne parle pas avec un élève ou un ami comme avec son frère… Sûrement aussi parce que si pour tout le monde il s’agit du grand Albus Dumbledore, pour Abelforth il n’est que son petit frère…
J’ai rendez-vous avec une jeune femme qui a pris une chambre ici,
Ça faisait très double sens formulé comme ça :lol:
Les feuilles de thé avaient prévu votre visite.
Tout comme je suppose la lettre qu’il lui avait envoyé pour accepter le rendez-vous ^^
Etant donné que c’était son hibou et non les feuilles de thé qui avait annoncé sa venue, Dumbledore en doutait quelque peu.
Ok ma blague était une ligne plus loin… tristesse…
Elle lui prédit une belle et longue vie entouré de sa famille aimante et affirma que son âme-sœur se trouvait en Afrique du Sud.
Je ne qualifierais pas Abelforth d’aimant de prime à bord et pour l’âme sœur je tenterais plutôt l’Autriche au fin fond d’une prison :lol:
Dumbledore, toujours à demi-levé de son fauteuil, fixait la jeune femme, stupéfait. Ce cerveau dont il se vantait tant essayait vainement d’intégrer ce qu’il venait d’entendre et de voir. Etait-il possible que cette femme qui sentait l’encens aie véritablement annoncé la fin de Voldemort ?
Premièrement, j’adore ces phrases, je trouve l’image d’un Dumbledore stupéfait pour une fois très saisissante.
Mais j’adore le « qui sentait l’encens » en mode « une personne qui sent l’encens » vs « prédire la fin de Voldemort », ça fait tellement décalage ultime :lol:
Sans lui laisser le temps, Dumbledore pointa sa baguette sur elle et envahit son esprit. C’était la pire des violations, mais l’enjeu était trop grand pour qu’il s’embarrasse de convenances.
C’est effectivement un peu limite, mais on va dire que c’est justifier…
- Vous avez eu un moment d’absence, répondit-il tranquillement, l’esprit en ébullition.
Dumbledore c’est trop le pro pour la poker face en vrai ^^
La pensée étourdissante qu’il fallait un élu pour vaincre Voldemort parasitait ses réflexions. Il avait sous-estimé Tom si un seul homme sur terre était capable de le vaincre. Quelque part, tout au fond de son esprit, là où gisait les ruines de son ambition de jeunesse, traînait le regret de ne pas être cet homme-là.
Cette dernière phrase est magnifique et tellement juste, c’est frappant. J’ai pas les mots, extraordinaire dans l’écriture…

Mais ça me fait sourire en me disant que le fameux élu, le seul homme sur terre, c’est Harry. Juste Harry pour citer le premier film ^^ On est à des années lumières de Dumbledore, ou de Dumbledore face à Grindelwald. Harry c’était un autre genre de force.
Un jeune type, la vingtaine, nez crochu, teint cireux, cheveux longs.
« les cheveux gras »
Dumbledore devina immédiatement
:lol: :lol: :lol:
Lily et James l’avaient combattu d’abord en haut de cette falaise du Kent, là où James avait une fois de plus prouvé ses grandes compétences en métamorphose.
Là où James nous a tous fait frôler la crise cardiaque, rectification
Tom Jedusor était une tête brûlée, mais il avait dû admettre qu’un nouveau-né n’était pas sa priorité.
Du moins il l’espérait.
Espère pas trop…
d’autant plus que je suis apparemment condamné à disparaître… de la main d’un nourrisson.
Cette fois-ci, tous les autres Mangemorts rassemblées ricanèrent à leur tour, Rogue compris.
Ils vont vite arrêter de rire ces cons ^^
De la main d’un nourrisson, puis j’ajouterai mis en échec une bonne dizaine de fois par un gamin même pas majeur à chaque fois :lol:
Lily était enceinte, certes mais… Personne ne lui avait dit qu’elle avait accouché fin juillet.
Tu pensais qu’elle resterait enceinte 14 mois idiot ? Ah je le déteste… Son amour pour Lily a beau être touchant (quoique malsain), je n’ai jamais pu l’aimer complètement.
Le destin de Lily lui importait peu. Elle était l’ennemi. Pire, elle avait engendré l’ennemi.
Encore une fois, l’écriture est magnifique… Vraiment Cazo !
Il était seul avec Nagini, qu'il caressait distraitement.
Je vois plus la chose de la même façon maintenant…
- Je vois que tu as appris bien des choses en notre compagnie. Tu as raison, Severus. On doit toujours agir pour obtenir quelque chose. Soit, la Sang-de-Bourbe aura la vie sauve si elle ne se met pas en travers de mon chemin.
- Merci, Maître, parvint à articuler Severus en baissant la tête.
Tu écris superbement bien le personnage de Voldemort ! Et même les dialogues, tout l’échange, entre lui et Severus on sent la tension dans les mots, c’est incroyable…
il avait le choix. Il pouvait choisir la vie de Lily contre la sienne. Il pouvait sacrifier tout ce qu’il était pour la protéger. Il pouvait se montrer digne d’elle, de tout ce qu’elle était, de tout ce qu’il s’était efforcé de mépriser mais qu’il n’avait fait qu’aimer.
Pendant ces quelques lignes, superbement écrites je me répète mais je pense que tu mérites qu’on insiste dessus, tu m’as fait voir Severus sous un autre angle… Et j’ai vu sa complexité, cette complexité qui fait de lui un des personnages les plus intéressantes et moralement ambigu dans les livres…
Parjure ou lâche.
Lord Voldemort ou Albus Dumbledore.
Le vie de Lily ou la sienne.
J’ai plus de mots… C’est poignant, percutant, magnifique…
- Vous me dégoûtez ! coupa Dumbledore.
Cette phrase m’a toujours marqué… C’est la première et la seule fois je crois que Dumbledore emploi ce ton avec quelqu’un, la formule est forte je trouve et ça montre qu’il plaçait véritablement l’amour au-dessus de tout…
L’enfant comme Potter étaient aussi coupables que lui.
C’est sur ce point que je n’arriverais jamais à comprendre Rogue… Faire payer toutes ces années à un enfant de onze à dix-sept ans la mort de sa mère, je ne comprends pas…
Il avait cependant compté sur l’altruisme de Dumbledore, sur sa volonté d’être le sauveur du monde.
Il a oublié que Dumbledore aime avoir dix coups d’avance, et que Severus serait une carte non négligeable dans sa manche…
Dans le silence assourdissant qui régnait dans cet œil du cyclone créé par Dumbledore, il releva les yeux et dit simplement :
- Ce que vous voudrez.
Cette fin… Le ton solennel qui submerge littéralement parce que ça commence véritablement ce qui va suivre, c’est le début de la fin…
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par DH180 »

MAGNIFIQUE :D :)
Je reste sans voix !!! Les émotions de ce texte...
beautiful, amazing
Un immense bravo :) :)
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hey !!

Désolée désolée, j'ai pas commenté le dernier chapitre, mais il était vraiment génial : bon, la mort de Martin, on la sentait venir de la part de Rogue, mais il n'empêche qu'elle est carrément atroce. Et Remus qui est obligé de laisser le corps sur place, ça m'a brisé le cœur... Est ce que y a pas moyen que ça soit encore un soupçon contre lui ? Genre comment ça se fait que lui ait pu s'échapper face à plusieurs Mangemorts et pas Martin ?
Par contre, les doutes de Remus envers Sirius, c'était franchement horrible. A la fois parce qu'on voit encore que tout s'accélère, aussi parce que ces soupçons étaient inévitables mais que clairement, et je pense pas être la seule, on a espéré vainement que y en ait pas, et enfin parce que t'as tout bien construit: la froideur de Sirius, son insensibilité souvent, son histoire dramatique... tout ça a mené aux pensées de Remus de manière très subtile

Alors après, ce chapitre sur Rogue, c'était effectivement du très compliqué, mais alors d'une perfection... l'analyse de la psychologie de Rogue, c'était une pépite
quelques heures de colle en poche accompagnées d’une poignée de bonbons. Dumbledore ne pouvait pas s’en empêcher.
zéro crédibilité :lol:
se demanda enfin quelle empreinte il laisserait sur le monde une fois que lui, Albus Dumbledore, petite goutte d’eau perdue dans l’océan de l’humanité, se serait évaporé.
c'est tellement typique de Dumbledore c'est excellent
réalisa que, au bout du compte, il n’avait pu s’empêcher de penser.
je sais pas si ça vous arrive vous aussi mais des fois je pense à pleins de trucs, qui me font penser à d'autres choses, et du coup je m'éloigne petit à petit de ma pensée principale et je me retrouve totalement perdue
C'est à la fois frustrant et intéressant
ne main très semblable à la sienne ne tarda pas à se poser sur le comptoir. Dumbledore releva les yeux et croisa un regard aussi bleu que le sien mais bien plus froid.

- Qu’est-ce que je peux pour vous ? interrogea Abelforth sans détacher son regard du sien.
c'est étrange à quel point ils sont proches par les liens du sang mais également éloignés l'un de l'autre
J’ai rendez-vous avec une jeune femme qui a pris une chambre ici,
je sais plus qui a dit ça plus haut dans les commentaires, mais moi aussi je me suis dit que dans un contexte différent on pourrait penser autre chose :lol:
- Pensez-vous que j’ai ma place à Poudlard ?
ah, ça me fait de la peine quand même, elle entretient beaucoup d'espoirs
Dumbledore, stupéfait
une des rares fois où il a été pris de court
C’était la pire des violations, mais l’enjeu était trop grand pour qu’il s’embarrasse de convenances. Il devait savoir.
oui, et parce que c'est Dumbledore, son ambition et sa soif de connaissances le poussent à tout entreprendre pour obtenir ce qu'il veut
Lily et James l’avaient combattu d’abord en haut de cette falaise du Kent, là où James avait une fois de plus prouvé ses grandes compétences en métamorphose. Ils l’affrontèrent à nouveau cette année-là, à Carbone-les-mines. Enfin, ils avaient failli mourir tous les deux à Glasgow.
merci pour ces attaques cardiaques d'ailleurs
Depuis deux mois qu’il avait entendu et rapporté la prophétie à Lord Voldemort, Severus Rogue était au sommet de sa gloire.
t'es fier de toi ?
La mort de Martin – et plus particulièrement, le panache avec lequel il l’avait tué –
ah bordel, laissez moi l'étrangler
Le nom frappa Rogue en plein cœur.
j'aime beaucoup toutes ces phrases avant qui indiquaient que Rogue était au sommet de sa gloire, que Voldemort lui faisait confiance, où il est accepté aux réunions mangemorts, où il peut ricaner et paraître sûr de lui face à Voldemort... Et que la seule chose qui lui a permis de pouvoir acquérir tout ça, soit également la chose qui le fasse chuter. Et que d'un seul coup, tout vole en éclat
Lily était enceinte, certes mais… Personne ne lui avait dit qu’elle avait accouché fin juillet.
tu veux que qui te le dises ? Y a personne pour t'envoyer un faire part en fait

J'ai adoré cette bataille interne de Rogue, où il ne peut accepter la mort de Lily, mais d'un autre côté, ne peut s'empêcher de se révolter à cette idée
- En récompense, pour vous avoir rapporté la prophétie. Pour n’en avoir parlé à personne.
bold move
Soit, la Sang-de-Bourbe aura la vie sauve si elle ne se met pas en travers de mon chemin.
heuuu Severus ? Tu sais que Lily ne va pas gentiment se mettre sur le côté pendant que son fils et son mari se font assassiner, hein ?
il venait de lui dire qu’elle aurait la vie sauve si elle se comportait lâchement.

Il donna un léger coup de talon dans la porte.

- Idiot, marmonna-t-il. Espèce d’imbécile !
voiiiilà
Rogue mit un nouveau coup de poing dans la porte. Une larme, de douleur ou de frustration, tomba du coin de son œil. Ce n’était en rien une solution. Dumbledore ! Recourir à Dumbledore ! C’était trahir tout ce en quoi il croyait, tout ce pour quoi il avait sacrifié sa vie ces dernières années. C’était signer son arrêt de mort. Ce n’était pas un choix envisageable.
je trouve ça tellement fort, comme si le karma ou le destin avaient fait tout ça. "T'as fait un mauvais choix, tu vas en payer les conséquences. Jusqu'au bout." Demander de l'aide à Dumbledore, c'est bien une des pires choses qui puisse lui être demandé. Et au final, ça aura servi à rien à part retarder la mort de Lily
Parjure ou lâche.
Lord Voldemort ou Albus Dumbledore.
Le vie de Lily ou la sienne.
magnifique, j'ai pas de mot
C'est encore un parfait résumé de son combat, de sa lutte
Il agrippa convulsivement son bras droit,
et juste ces phrases, là on sait que c'est la marque qui se cache derrière, et c'est juste parfait à quel point la lutte interne est continuellement présente dans chacun de ses actes, comme si sa trahison le narguait et lui disait "la marque, tu la garderas à jamais, comme un châtiment" et au final, vu que la protection de Lily va échouer, Rogue aura fait tout ça pour rien (du moins c'est ce qu'il va penser au début et moins à la fin j'imagine) et la marque par contre elle, sera toujours là. Ce choix de trahir les Mangemorts n'a apporté qu'un sursis, le choix de rejoindre les Mangemorts lui, est éternel. "Lily est morte à cause de ça et tu vas vivre avec tes remords"
Dans le silence assourdissant qui régnait dans cet œil du cyclone créé par Dumbledore, il releva les yeux et dit simplement :

- Ce que vous voudrez.
wow, j'adore tellement ce genre d'oxymore. T'as l'opposition de "silence" et "assourdissant", puis de "cyclone" qui est bruyant et tempétueux opposé à "Dumbledore" qui symbolise le calme. Et enfin, les derniers mots qui scellent toute la vie de Severus, c'est vraiment parfait pour terminer ce chapitre

Franchement, ça doit bien être un des meilleurs chapitres que t'aies jamais écrit selon moi. Un moment aussi important ne devait absolument pas être bâclé, et je peux pas attendre mieux de toi que ce que tu as écris, c'était parfait

Bravo pour ce chapitre, et merci à Perri pour sa précieuse aide, semble-t-il !
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

PtiteCitrouille a écrit :C'était du pur talent, sérieux.
Ah bien, merci :lol:
Charmimnachirachiva a écrit :Oh punaise !
C'est tellement :o :( !!!!!!!!!!!!
Comment on peut écrire CA !
Je suis sur que tu as du souffrir quand tu as écris CA ( sinon tu n'est pas humaine !)!!!!!!!!!!!!
C'est terrible, même si il a été égoïste et tout le bazard, je ne peut pas haïr Severus !!!!!!!!!
( les points d'exclamation, ma grande passion !)
Eh bien en fait non, j'étais assez détachée quand je l'ai écrit ahah
Mais si ça a marché sur toi alors tant mieux :lol:
Merci beaucoup pour ton commentaire !
cochyo a écrit :Moi, cochyo, m’incline profondément.
Je n’ai rien a ajouter.
J'avoue; j'étais profondément satisfaite quand j'ai lu ton commentaire :lol: Merci merci :mrgreen:
cipounette a écrit :J'aime tellement ton Dumbledore philosophant sur les gouttes d'eau.
Et j'adore ton interprétation de ce qu'il s'est passé dans la tête de Severus. Bien que je sois pas vraiment fana de ce perso, la fin de ses réflexions me l'a presque fait aimé ! En particulier : "Contre son gré, il donnait ainsi raison à Dumbledore; l'amour était supérieur à tout." Trop belle formule !
Contente qu'il t'ait plu ! Pas facile à écrire, ce perso :lol:
Alors tout le passage Severus c'est clairement Perri qui m'a mise sur la voie haha Et j'ai rajouté cette phrase juste avant de poster, donc trop contente qu'elle t'ait marquée :) Mille mercis pour ton commentaire !!
annabethfan a écrit :
J'ai vu les Animaux Fantastiques 2 aussi mais j'en parlerai sur Au Temps des Maraudeurs puisque c'est l'espace d'expression officielle haha (vous savez qu'il y a une sous-section du forum dédiée aux discussions sur les livres ? On devrait déménager ça là-bas ce serait moins le bazar haha)
Depuis quand on cherche à mettre ce forum en ordre :lol: ? C’est toujours le bordel ^^ Mais sinon oui je veux trop ton avis aussi !! Et faut que je réponde à celui de Perri d’ailleurs…
se demanda enfin quelle empreinte il laisserait sur le monde une fois que lui, Albus Dumbledore, petite goutte d’eau perdue dans l’océan de l’humanité, se serait évaporé.
Au-delà du fait que c’est très Dumbledore de philosopher sur des gouttes d’eau, il ne peut pas s’imaginer à quel point il a marqué l’histoire des sorciers je pense…

Plein de personnes n’aiment pas Dumbledore en disant qu’il est manipulateur etc et j’ai jamais bien compris. Son côté manipulateur je trouve que c’est avant tout l’expression de sa « sagesse » si je peux dire ça comme ça, c’est-à-dire qu’il pense souvent avec dix coups d’avance ou il fait des hypothèses qui se révèlent la plupart du temps juste. Il n’est pas juste un grand sorcier au niveau puissance magique (ce qu’il a), ça va au-delà, ça englobe son aura et sa réflexion sur le monde magique. Enfin je sais pas, j’ai toujours eu cette image de lui construite dans les premiers tomes, le vieux sage tout puissant, et puis le tome 7 (et les AF maintenant) est venu contrebalancer cette image avec la vision d’un Dumbledore avec ses faiblesses et ses défauts ; mais au contraire je l’ai trouvé encore plus humain.

Voilà c’était ma défense de Dumby ^^

Je suis bien d'accord, j'adore qu'il soit aussi complexe et pas juste un vieillard omniscient. Et j'aime beaucoup ton idée qu'il a 10 coups d'avance :)
Dumbledore savait que le secret de leurs escapades lui échappait, mais il comptait bien poser la question à l’un des Maraudeurs s’il en avait un jour l’occasion.
S’il savait :lol:
J’aurais aimé connaître sa réaction quand Remus et Sirius lui ont finalement avoué dans le tome 4 ^^ Ah mais tellement, en voilà une belle idée d'OS haha
- Qu’est-ce que je peux pour vous ? interrogea Abelforth sans détacher son regard du sien.
Oui donc on est loin de la relation fraternelle chaleureuse, très bien :lol:
Il trouvait toujours les mots pour réconcilier les coeurs en colère. Il n’y avait qu’une personne avec laquelle il était incapable de trouver les bons mots, et elle se tenait devant lui. Peut-être était-ce parce que Abelforth savait que son grand frère était un beau parleur … et par là même un menteur.
Les liens familiaux ne sont jamais comme les autres, on ne réconforte pas et on ne parle pas avec un élève ou un ami comme avec son frère… Sûrement aussi parce que si pour tout le monde il s’agit du grand Albus Dumbledore, pour Abelforth il n’est que son petit frère… Merde, c'est Abelforth l'aîné ? :lol Ca doit être vraiment lourd pour Abelforth d'être le frère d'un tel personnage et de l'entendre se faire encenser en permanence alors que lui connaît toute la noirceur de sa jeunesse. Voilà, pour moi Abelforth lui a jamais pardonné ce qu'il s'est passé avec Ariana, surtout que Albus s'est éloigné de la famille ensuite donc Abelforth a l'impression qu'il en a rien à foutre. Sauf qu'au contraire la blessure est toujours ouverte (cf. "- Did you love her ? - Not as much as I should have"
J’ai rendez-vous avec une jeune femme qui a pris une chambre ici,
Ça faisait très double sens formulé comme ça :lol: C'est pas faux hahahahah
Les feuilles de thé avaient prévu votre visite.
Tout comme je suppose la lettre qu’il lui avait envoyé pour accepter le rendez-vous ^^
Etant donné que c’était son hibou et non les feuilles de thé qui avait annoncé sa venue, Dumbledore en doutait quelque peu.
Ok ma blague était une ligne plus loin… tristesse… Hahahaha mais non mais non
Elle lui prédit une belle et longue vie entouré de sa famille aimante et affirma que son âme-sœur se trouvait en Afrique du Sud.
Je ne qualifierais pas Abelforth d’aimant de prime à bord et pour l’âme sœur je tenterais plutôt l’Autriche au fin fond d’une prison :lol: En effet :lol:
Dumbledore, toujours à demi-levé de son fauteuil, fixait la jeune femme, stupéfait. Ce cerveau dont il se vantait tant essayait vainement d’intégrer ce qu’il venait d’entendre et de voir. Etait-il possible que cette femme qui sentait l’encens aie véritablement annoncé la fin de Voldemort ?
Premièrement, j’adore ces phrases, je trouve l’image d’un Dumbledore stupéfait pour une fois très saisissante.
Mais j’adore le « qui sentait l’encens » en mode « une personne qui sent l’encens » vs « prédire la fin de Voldemort », ça fait tellement décalage ultime :lol: Oui c'était l'effet recherché :lol: :lol:
Sans lui laisser le temps, Dumbledore pointa sa baguette sur elle et envahit son esprit. C’était la pire des violations, mais l’enjeu était trop grand pour qu’il s’embarrasse de convenances.
C’est effectivement un peu limite, mais on va dire que c’est justifier… Oui je voulais vraiment montrer que Dumbledore n'hésite pas à faire des trucs hautement répréhensibles quand il le juge nécessaire
- Vous avez eu un moment d’absence, répondit-il tranquillement, l’esprit en ébullition.
Dumbledore c’est trop le pro pour la poker face en vrai ^^
La pensée étourdissante qu’il fallait un élu pour vaincre Voldemort parasitait ses réflexions. Il avait sous-estimé Tom si un seul homme sur terre était capable de le vaincre. Quelque part, tout au fond de son esprit, là où gisait les ruines de son ambition de jeunesse, traînait le regret de ne pas être cet homme-là.
Cette dernière phrase est magnifique et tellement juste, c’est frappant. J’ai pas les mots, extraordinaire dans l’écriture… Oooooh t'es trop mignonne merci

Mais ça me fait sourire en me disant que le fameux élu, le seul homme sur terre, c’est Harry. Juste Harry pour citer le premier film ^^ On est à des années lumières de Dumbledore, ou de Dumbledore face à Grindelwald. Harry c’était un autre genre de force. Oui c'est vrai ! Harry c'était l'amour <3
Un jeune type, la vingtaine, nez crochu, teint cireux, cheveux longs.
« les cheveux gras »
Dumbledore devina immédiatement
:lol: :lol: :lol: Hhahahha j'ai failli le mettre
Lily et James l’avaient combattu d’abord en haut de cette falaise du Kent, là où James avait une fois de plus prouvé ses grandes compétences en métamorphose.
Là où James nous a tous fait frôler la crise cardiaque, rectification
Tom Jedusor était une tête brûlée, mais il avait dû admettre qu’un nouveau-né n’était pas sa priorité.
Du moins il l’espérait.
Espère pas trop…
d’autant plus que je suis apparemment condamné à disparaître… de la main d’un nourrisson.
Cette fois-ci, tous les autres Mangemorts rassemblées ricanèrent à leur tour, Rogue compris.
Ils vont vite arrêter de rire ces cons ^^
De la main d’un nourrisson, puis j’ajouterai mis en échec une bonne dizaine de fois par un gamin même pas majeur à chaque fois :lol: Mais tellement hahahaha ils vont avoir le seum
Lily était enceinte, certes mais… Personne ne lui avait dit qu’elle avait accouché fin juillet.
Tu pensais qu’elle resterait enceinte 14 mois idiot ? Non mais il a jamais su à quel moment elle était tombée enceinte surtout ahah Ah je le déteste… Son amour pour Lily a beau être touchant (quoique malsain), je n’ai jamais pu l’aimer complètement. Qui l'aime complètement à part les gens qui écrivent des Severus/Hermione, j'ai envie de dire
Le destin de Lily lui importait peu. Elle était l’ennemi. Pire, elle avait engendré l’ennemi.
Encore une fois, l’écriture est magnifique… Vraiment Cazo ! Merciiiiiiiiiiii
Il était seul avec Nagini, qu'il caressait distraitement.
Je vois plus la chose de la même façon maintenant… MAIS TELLEMENT j'aime tellement ce développement en vrai
- Je vois que tu as appris bien des choses en notre compagnie. Tu as raison, Severus. On doit toujours agir pour obtenir quelque chose. Soit, la Sang-de-Bourbe aura la vie sauve si elle ne se met pas en travers de mon chemin.
- Merci, Maître, parvint à articuler Severus en baissant la tête.
Tu écris superbement bien le personnage de Voldemort ! Et même les dialogues, tout l’échange, entre lui et Severus on sent la tension dans les mots, c’est incroyable… Ca me fait super plaisir que tu me dises ça parce que écrire Voldemort c'est pas de la tarte, j'ai toujours peur d'être dans le cliché du méchant ou quoi
il avait le choix. Il pouvait choisir la vie de Lily contre la sienne. Il pouvait sacrifier tout ce qu’il était pour la protéger. Il pouvait se montrer digne d’elle, de tout ce qu’elle était, de tout ce qu’il s’était efforcé de mépriser mais qu’il n’avait fait qu’aimer.
Pendant ces quelques lignes, superbement écrites je me répète mais je pense que tu mérites qu’on insiste dessus, tu m’as fait voir Severus sous un autre angle… Et j’ai vu sa complexité, cette complexité qui fait de lui un des personnages les plus intéressantes et moralement ambigu dans les livres… Dix mille fois merci Anna', comme je le disais ce chapitre a été vraiment difficile à écrire donc je suis super contente que ça ait payé
Parjure ou lâche.
Lord Voldemort ou Albus Dumbledore.
Le vie de Lily ou la sienne.
J’ai plus de mots… C’est poignant, percutant, magnifique…
- Vous me dégoûtez ! coupa Dumbledore.
Cette phrase m’a toujours marqué… C’est la première et la seule fois je crois que Dumbledore emploi ce ton avec quelqu’un, la formule est forte je trouve et ça montre qu’il plaçait véritablement l’amour au-dessus de tout… Je suis d'accord, il est terrible ce moment
L’enfant comme Potter étaient aussi coupables que lui.
C’est sur ce point que je n’arriverais jamais à comprendre Rogue… Faire payer toutes ces années à un enfant de onze à dix-sept ans la mort de sa mère, je ne comprends pas… Rogue a un peu arrêté de vivre le 31 octobre 1981 donc bon, il a gardé la rancune qui va avec ^^ Puis il ressemble tellement à James, ça l'agace
Il avait cependant compté sur l’altruisme de Dumbledore, sur sa volonté d’être le sauveur du monde.
Il a oublié que Dumbledore aime avoir dix coups d’avance, et que Severus serait une carte non négligeable dans sa manche…
Dans le silence assourdissant qui régnait dans cet œil du cyclone créé par Dumbledore, il releva les yeux et dit simplement :
- Ce que vous voudrez.
Cette fin… Le ton solennel qui submerge littéralement parce que ça commence véritablement ce qui va suivre, c’est le début de la fin…
Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille mercis pour ton commentaire Anna', ça m'a fait super super plaisir, t'es trop mignonne, keur sur toi comme dirait Perri
DH180 a écrit :MAGNIFIQUE :D :)
Je reste sans voix !!! Les émotions de ce texte...
beautiful, amazing
Un immense bravo :) :)
Merci beaucoup ! Et bienvenue :lol: Souhaites tu que je te prévienne quand je poste un nouveau chapitre ?
PtiteCitrouille a écrit :Hey !!

Désolée désolée, j'ai pas commenté le dernier chapitre, mais il était vraiment génial : bon, la mort de Martin, on la sentait venir de la part de Rogue, mais il n'empêche qu'elle est carrément atroce. Et Remus qui est obligé de laisser le corps sur place, ça m'a brisé le cœur... Est ce que y a pas moyen que ça soit encore un soupçon contre lui ? Genre comment ça se fait que lui ait pu s'échapper face à plusieurs Mangemorts et pas Martin ? Merci beaucoup ! Oui effectivement pour le soupçon, on peut voir ça aussi
Par contre, les doutes de Remus envers Sirius, c'était franchement horrible. A la fois parce qu'on voit encore que tout s'accélère, aussi parce que ces soupçons étaient inévitables mais que clairement, et je pense pas être la seule, on a espéré vainement que y en ait pas, et enfin parce que t'as tout bien construit: la froideur de Sirius, son insensibilité souvent, son histoire dramatique... tout ça a mené aux pensées de Remus de manière très subtile C'était le défi cette affaire :lol: Contente que ça ait fonctionné

Alors après, ce chapitre sur Rogue, c'était effectivement du très compliqué, mais alors d'une perfection... l'analyse de la psychologie de Rogue, c'était une pépite Merciiiiiiiiiiiiii
quelques heures de colle en poche accompagnées d’une poignée de bonbons. Dumbledore ne pouvait pas s’en empêcher.
zéro crédibilité :lol: Mais tellement hahaha
se demanda enfin quelle empreinte il laisserait sur le monde une fois que lui, Albus Dumbledore, petite goutte d’eau perdue dans l’océan de l’humanité, se serait évaporé.
c'est tellement typique de Dumbledore c'est excellent
réalisa que, au bout du compte, il n’avait pu s’empêcher de penser.
je sais pas si ça vous arrive vous aussi mais des fois je pense à pleins de trucs, qui me font penser à d'autres choses, et du coup je m'éloigne petit à petit de ma pensée principale et je me retrouve totalement perdue
C'est à la fois frustrant et intéressant Oui c'est terrible. Ca m'est arrivé cette nuit, bah j'ai pas beaucoup dormi :lol:
ne main très semblable à la sienne ne tarda pas à se poser sur le comptoir. Dumbledore releva les yeux et croisa un regard aussi bleu que le sien mais bien plus froid.

- Qu’est-ce que je peux pour vous ? interrogea Abelforth sans détacher son regard du sien.
c'est étrange à quel point ils sont proches par les liens du sang mais également éloignés l'un de l'autre
J’ai rendez-vous avec une jeune femme qui a pris une chambre ici,
je sais plus qui a dit ça plus haut dans les commentaires, mais moi aussi je me suis dit que dans un contexte différent on pourrait penser autre chose :lol:
- Pensez-vous que j’ai ma place à Poudlard ?
ah, ça me fait de la peine quand même, elle entretient beaucoup d'espoirs Oui, la pauvre. Dumbledore aussi est touché en vrai. Mais bon on est content de savoir qu'elle trouvera une maison à Poudlard (quand Ombrage essaie de la virer :evil: :evil: :evil: )
Dumbledore, stupéfait
une des rares fois où il a été pris de court
C’était la pire des violations, mais l’enjeu était trop grand pour qu’il s’embarrasse de convenances. Il devait savoir.
oui, et parce que c'est Dumbledore, son ambition et sa soif de connaissances le poussent à tout entreprendre pour obtenir ce qu'il veut Exaaactement
Lily et James l’avaient combattu d’abord en haut de cette falaise du Kent, là où James avait une fois de plus prouvé ses grandes compétences en métamorphose. Ils l’affrontèrent à nouveau cette année-là, à Carbone-les-mines. Enfin, ils avaient failli mourir tous les deux à Glasgow.
merci pour ces attaques cardiaques d'ailleurs Mais de rien hahahah
Depuis deux mois qu’il avait entendu et rapporté la prophétie à Lord Voldemort, Severus Rogue était au sommet de sa gloire.
t'es fier de toi ?
La mort de Martin – et plus particulièrement, le panache avec lequel il l’avait tué –
ah bordel, laissez moi l'étrangler
Le nom frappa Rogue en plein cœur.
j'aime beaucoup toutes ces phrases avant qui indiquaient que Rogue était au sommet de sa gloire, que Voldemort lui faisait confiance, où il est accepté aux réunions mangemorts, où il peut ricaner et paraître sûr de lui face à Voldemort... Et que la seule chose qui lui a permis de pouvoir acquérir tout ça, soit également la chose qui le fasse chuter. Et que d'un seul coup, tout vole en éclat Tu sais quoi ? J'avais même pas réalisé ça, que "la seule chose qui lui a permis de pouvoir acquérir tout ça est également la chose qui le fait chuter" Merci pour ces éclaircissements ahah
Lily était enceinte, certes mais… Personne ne lui avait dit qu’elle avait accouché fin juillet.
tu veux que qui te le dises ? Y a personne pour t'envoyer un faire part en fait Hahahha tu m'as tuée

J'ai adoré cette bataille interne de Rogue, où il ne peut accepter la mort de Lily, mais d'un autre côté, ne peut s'empêcher de se révolter à cette idée
- En récompense, pour vous avoir rapporté la prophétie. Pour n’en avoir parlé à personne.
bold move Suggéré par Perri
Soit, la Sang-de-Bourbe aura la vie sauve si elle ne se met pas en travers de mon chemin.
heuuu Severus ? Tu sais que Lily ne va pas gentiment se mettre sur le côté pendant que son fils et son mari se font assassiner, hein ? Ouais, like, in what world
il venait de lui dire qu’elle aurait la vie sauve si elle se comportait lâchement.

Il donna un léger coup de talon dans la porte.

- Idiot, marmonna-t-il. Espèce d’imbécile !
voiiiilà
Rogue mit un nouveau coup de poing dans la porte. Une larme, de douleur ou de frustration, tomba du coin de son œil. Ce n’était en rien une solution. Dumbledore ! Recourir à Dumbledore ! C’était trahir tout ce en quoi il croyait, tout ce pour quoi il avait sacrifié sa vie ces dernières années. C’était signer son arrêt de mort. Ce n’était pas un choix envisageable.
je trouve ça tellement fort, comme si le karma ou le destin avaient fait tout ça. "T'as fait un mauvais choix, tu vas en payer les conséquences. Jusqu'au bout." Demander de l'aide à Dumbledore, c'est bien une des pires choses qui puisse lui être demandé. Et au final, ça aura servi à rien à part retarder la mort de Lily Mais c'est vraiment affreux cette histoire en fait :lol:
Parjure ou lâche.
Lord Voldemort ou Albus Dumbledore.
Le vie de Lily ou la sienne.
magnifique, j'ai pas de mot
C'est encore un parfait résumé de son combat, de sa lutte Merciiiiiiiiiiiiiii
Il agrippa convulsivement son bras droit,
et juste ces phrases, là on sait que c'est la marque qui se cache derrière, et c'est juste parfait à quel point la lutte interne est continuellement présente dans chacun de ses actes, comme si sa trahison le narguait et lui disait "la marque, tu la garderas à jamais, comme un châtiment" et au final, vu que la protection de Lily va échouer, Rogue aura fait tout ça pour rien (du moins c'est ce qu'il va penser au début et moins à la fin j'imagine) et la marque par contre elle, sera toujours là. Ce choix de trahir les Mangemorts n'a apporté qu'un sursis, le choix de rejoindre les Mangemorts lui, est éternel. "Lily est morte à cause de ça et tu vas vivre avec tes remords" J'aime trooooooooooooooop tes analyses et cette idée de la marque qui sera toujours là et tout
Dans le silence assourdissant qui régnait dans cet œil du cyclone créé par Dumbledore, il releva les yeux et dit simplement :

- Ce que vous voudrez.
wow, j'adore tellement ce genre d'oxymore. T'as l'opposition de "silence" et "assourdissant", puis de "cyclone" qui est bruyant et tempétueux opposé à "Dumbledore" qui symbolise le calme. Et enfin, les derniers mots qui scellent toute la vie de Severus, c'est vraiment parfait pour terminer ce chapitre J'avais même pas réalisé tu vois :lol:

Franchement, ça doit bien être un des meilleurs chapitres que t'aies jamais écrit selon moi. Un moment aussi important ne devait absolument pas être bâclé, et je peux pas attendre mieux de toi que ce que tu as écris, c'était parfait Merci beaucoup beaucoup beaucoup t'es trop chouuuuuuuuuuu ça me fait vraiment super plaisir, keur sur toi aussi !

Bravo pour ce chapitre, et merci à Perri pour sa précieuse aide, semble-t-il ! Elle le mérite bien !
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Helloooo !!

Réponse aux commentaires dans le post du dessus

Mille mercis pour vos retours sur le chapitre précédent, ça m'a fait très très plaisir et je suis super contente qu'il vous ait plu :D On enchaîne sur la suite des événements dans ce chapitre-là.

OH ET C EST BIENTOT NOEL MOUAHAHAHASHAHAHAH CHOCOLATS par contre il fait un temps tout pourri à Paris
et ils ont ouvert une boutique éphémère Harry Potter à Paris, elle est méga cool mais c'est genre tellement bondé, surtout que c'est aux galeries lafayettes. Chaque maison a son coin avec son uniforme et tout, et les vendeuses sont en uniforme complet c'est trop stylé

Voilà voilà c'est tout pour moi, le chapitre maintenant (très long, j'en ai jamais écrit d'aussi long je crois) Encore une fois, merci à Perri pour sa relecture ! Je n'ai pas réécrit la moitié du chapitre cette fois haha, mais son avis m'a été fort utile

Bonne lecture !


Chapitre 8

James avait acquis depuis des mois la capacité de se réveiller du sommeil le plus profond dès qu’on toquait à sa porte. Lily était donc persuadée qu’il serait toujours le premier à se lever lorsque Harry pleurerait. Elle dut bien vite se rendre à l’évidence : James entendait tous les bruits nocturnes, sauf ceux émis par son fils.
Lorsqu’on frappa à la porte de leur chambre, durant cette nuit du mois de septembre, ce fut donc James qui se réveilla la premier. A moitié endormi, il parvint à attraper ses lunettes sur sa table de chevet, tomba du lit plus qu’il n’en descendit puis tituba jusqu’à la porte, sans se soucier le moins du monde d’être uniquement vêtu d’un caleçon. Même Margaret avait fini par s’y faire : l’indécence la plus totale était permise lors des réveils nocturnes. Le jeune homme s’attendait à tomber sur l’un de ses camarades de l’Ordre, qui l’entraînerait dans une mission hautement dangereuse à trois heures du matin. A la place, il fixa avec de ses yeux encore pleins de sommeil son ancien directeur.

- Pr… professeur Dumbledore ? balbutia-t-il.

Albus Dumbledore lui adressa un bref sourire, dépourvu de sa chaleur habituelle.

- James. Je suis désolé de vous réveiller à une heure pareille mais le temps presse.
- Mission ? bâilla-t-il. Besoin de moi ?
- Je dois vous parler, à Lily et vous.

James cessa de se frotter les yeux et laissa lentement retomber sa main. Son cerveau ensommeillé commençait à se réveiller et lui hurlait que tout cela n’avait aucun sens.

- Quoi ? fut la seule réponse qu’il parvint à donner.
- Retrouvez-moi dans le salon dès que possible, tous les deux. Oh, et vous feriez mieux de descendre avec le petit Harry.
- Je… D’accord… Quoi ?

Un sourire indulgent étira les lèvres du vieux Sorcier, sans chasser son air soucieux.

- Faites moi confiance. C’est important.

Sans laisser à James le temps de manifester un peu plus son incompréhension, il fit volte-face et marcha à grands pas vers l’escalier. James ne se décida à rentrer dans sa chambre que lorsque le haut du chapeau pointu de Dumbledore eut disparu de son champ de vision.

- James ? appela la voix ensommeillée de Lily dans son dos. Tu dois partir ?
- Je viens d’avoir une discussion surréaliste avec Dumbledore. En caleçon.

Le rire étouffé de sa femme lui parvint. Il se dirigea d’un pas un peu plus assuré vers leur lit et alluma la lampe de chevet. Lily poussa un petit cri de protestation avant de se cacher sous leurs couvertures.

- Debout, PEC. Il veut nous parler à tous les deux.

Elle rabattit aussitôt les couvertures pour le fixer, incrédule.

- Hein ? Mais quelle heure est-il ? Je suis sûre que Harry s’est réveillé il n’y a pas si longtemps et il était une heure et demi.

James consulta sa montre avant de marmonner une injure.

- Bingo, il est deux heures passées.
- Tu es sûr que tu n’as pas rêvé ?
- Tu as entendu qu’on me parlait, non ? Je ne suis pas devenu ventriloque. Allez, viens, ça avait l’air urgent. Et il veut qu’on descende avec Harry.
- Plus ça va et moins ça a de sens, marmonna-t-elle.

James ne répondit pas, occupé à chercher ses vêtements par terre. L’inquiétude commençait à se saisir de lui, maintenant qu’il était à peu près réveillé et fonctionnel. Dumbledore en personne était venu les trouver au beau milieu de la nuit… Cela ne pouvait rien présager de bon. Pourtant qu’avait-il encore tous deux à perdre ? Leurs parents étaient morts. Lily n’avait plus que Pétunia, qui ne les avait contacté que pour les prévenir de la naissance de son fils Dudley. Ils lui avaient retourné la politesse lors de la naissance d’Harry, mais c’était tout. Merlin, il ne portait certes pas les Dursley dans son cœur mais il espérait qu’il ne leur était rien arrivé.

Un petit cri poussé par son fils le tira de ses pensées. Le bébé s’agita un moment contre sa mère avant de replonger dans le sommeil. Ils quittèrent leur chambre l’un derrière l’autre et entrèrent dans le salon seulement dix minutes après le départ de Dumbledore. Celui-ci donnait pourtant l’impression qu’il les attendait depuis des heures ; il faisait les cent pas tout en tapotant de sa baguette contre ses jambes.

- Vous voilà ! s’exclama-t-il. Asseyez-vous, asseyez-vous. Bonjour, Lily. Je suis désolé de vous tirer du lit.

Apparemment incapable de rester en place, il resta debout devant eux, sa baguette toujours dans les mains. Son regard alla de l’un à l’autre. James ne put s’empêcher de demander :

- Vous nous apportez de mauvaises nouvelles ?

Le regard du vieux Sorcier s’adoucit alors qu’il hochait la tête. James planta ses ongles dans la paume de sa main alors que Lily se tendait près de lui.

- Qui est mort ? interrogea-t-il d’une voix sèche.
- Personne, assura Dumbledore à la grande surprise de James. Et j’espère que personne ne mourra avant un moment.
- Mais…
- James, s’il-vous-plaît laissez moi vous expliquer. Ne m’interrompez pas. C’est une histoire un peu complexe… Un peu invraisemblable.

Dumbledore s’assit finalement dans un fauteuil qui leur faisait face. Il ferma un instant les yeux, comme pour rassembler ses pensées, puis commença :

- Vous savez que je cherchais un professeur de Divination pour Poudlard…

Il leur raconta comment il avait rencontré Sybille Trelawney à Pré-au-Lard, ses doutes quant à son talent divinatoire, puis l’incident survenu à la fin de leur entrevue. Dumbledore ne leur livra pas le texte de la prophétie, mais leur dit simplement qu’elle annonçait la fin de Voldemort. Il leur raconta qu’elle était parvenue, par des voies qu’il ne pouvait leur révéler, aux oreilles de Voldemort. James écouta tout cela sans comprendre, sa main à présent posée sur le genou de Lily. Tout lui semblait flou, confus. Il aurait voulu poser mille questions mais Dumbledore ne leur en laissait pas le temps. Enfin le vieux Sorcier acheva doucement :

- Pour diverses raisons, Lord Voldemort pense que vous êtes les instruments de sa perte. Plus précisément, il croit que votre petit Harry pourrait le mener à la mort.

***


Lily était en effet heureuse que Dumbledore lui ait conseillé de descendre avec son fils. Sentir son petit cœur battre contre le sien était la seule chose qui l’empêchait de perdre tout contrôle. Même si le choc venait de balayer les dernières brumes du sommeil de son esprit, elle ne parvenait pas à réfléchir. Son cerveau tournait à vide, bloqué sur l’idée absurde que Voldemort considérait son fils comme une menace. Elle caressa machinalement le fin duvet noir qui recouvrait le crâne de Harry. Vainement, elle tâchait de ne pas comprendre ce que cela voulait dire. Voldemort ne pouvait pas vouloir la mort de son fils. C’était impossible. Qui pourrait vouloir s’en prendre à son bébé ? Oui, l’histoire que venait de leur raconter Dumbledore était invraisemblable.

La main de James, posée sur son genou, était tellement crispée qu’il lui faisait mal. Il fixait le vieux Sorcier comme s’il le pensait fou. Alors qu’il ouvrait la bouche pour intervenir, Lily intervint d’une voix dépourvue d’émotion :

- Quel est le texte ? Le texte de la prophétie ?
- « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… »

« Par trois fois défié… fin du septième mois »… Ces mots frappèrent Lily aussi violemment qu’un Cognard. Les éléments concordaient. Il pouvait s’agir d’eux. Pourtant, pourquoi Harry ? Pourquoi Harry était-il la cible de Voldemort alors que c’était eux qui l’avaient défié ? Encore et encore, elle refusait l’idée que son fils puisse être une véritable menace, et donc être véritablement en danger.
A côté d’elle, James expira lentement puis dit enfin :

- C’est un canular. Cette femme est folle, c’est tout.
- Peut-être bien, répondit Dumbledore. Le problème est que Voldemort a décidé de la croire.
- Mais ça ne peut pas être vrai ! s’exclama-t-il en se redressant d’un bond, les doigts enfoncés dans ses cheveux. La Divination, c’est … c’est à peine de la magie, c’est… ça n’a aucun sens, Dumbledore !

Cette appellation quelque peu irrévérencieuse renseigna Lily sur l’état d’esprit de son mari. Jamais il ne s’était adressé à leur ancien directeur de la sorte. Il était trop perturbé pour faire attention à ce qu’il disait. Pour cette raison, Lily ne parvenait pas à le croire. Elle aurait aimé, comme lui, nier toute cette affaire en bloc. Cependant son air égaré ne faisait pas le poids face au regard franc et empli de compassion de Dumbledore. Un si grand Sorcier, qui ressassait cette prophétie depuis deux mois, ne pouvait se tromper sur toute la ligne. Elle éloigna Harry d’elle pour le caler au creux de son coude et considéra quelques instants son visage endormi. C’était absurde, mais c’était sans doute vrai. Détachée de la réalité, elle releva les yeux et regarda son mari déambuler sans rien dire. Dumbledore chercha un instant son regard, vit qu’elle ne manifestait rien et se tourna donc vers James, qui tirait furieusement sur ses mèches de cheveux tout en marmonnant.

- James… James, regardez-moi.

Il s’arrêta aussitôt, vaincu par le ton ferme de leur ancien directeur. Les yeux de Lily s’emplirent de larmes ; elle avait tellement besoin qu’on lui dise quoi faire. Elle voulait se reposer sur Dumbledore, lui faire confiance. Elle avait besoin d’une figure d’autorité au milieu de toute cette débâcle mystique. Elle avait besoin de concret, de vrais éléments sur lesquels s’appuyer. Elle voulait que Dumbledore les sauve, qu’il annule la prophétie, n’importe quoi… Elle accepterait n’importe quoi. Elle voulait que son fils vive.

- Me pensez-vous si crédule, James ? reprit Dumbledore. Pensez-vous que cette histoire ne me paraît pas aussi folle et invraisemblable qu’à vous ? Je vous ai exposé mes réserves sur la Divination, vous savez que j’en suis le premier détracteur. Mais dites-moi, quand ai-je rencontré Sybille Trelawney ?
- En… en juillet, balbutia James, visiblement subjugué par l’autorité qu’il dégageait.
- Ainsi, j’ai attendu deux mois avant de vous prévenir, alors que je savais depuis le début que vous pouviez être concernés, Lily et vous. Je n’ai rien dit tant que Voldemort lui-même s’est tu. Pourquoi cela ? Parce que la prophétie en elle-même n’a pour le moment aucune importance. Sa véracité n’est qu’un détail, comme avec n’importe quelle autre prophétie. Ce sont les hommes qui les accomplissent, eux qui posent des choix, eux qui écrivent leur destinée. Tout ce qui importe, ce sont les faits, non la prédiction. Et pour le moment, le fait est que Lord Voldemort a décidé que Harry était le sujet de la prophétie. Non, oubliez ce que je viens de dire : le fait est que Voldemort vous traque. C’est la seule chose à savoir.

James hocha lentement la tête. Il remonta ses lunettes et jeta un coup d’oeil à Lily. Lui aussi, comprit-elle, avait besoin de ces éléments concrets, de quelque chose contre lequel ils pouvaient lutter.

- Il nous traque, répéta-t-il, les yeux fixés dans ceux de sa femme. D’accord. Très bien. On peut gérer ça.

Lily tenta de sourire mais n’y parvint pas. Cette évidence acceptée, il restait une question qui la taraudait. Elle connaissait la réponse, mais elle ne pouvait tout simplement pas le concevoir. Elle tourna les yeux vers Dumbledore et hoqueta :

- Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on voudrait tuer notre tout petit bébé ?
- Voldemort veut considérer toutes les possibilités et éliminer la moindre menace, répondit doucement Dumbledore. Fût-ce un nourrisson. C’est tout.

James vint se rasseoir près d’elle et posa sa main sur sa joue pour l’obliger à le regarder. Ses yeux bruns débordaient de tendresse et de détermination.

- Il ne lui arrivera rien, souffla-t-il. Lily, mon amour, il ne lui arrivera rien. Je te le promets.

La jeune femme hocha légèrement la tête, sans être rassurée pour autant. Elle puisait cependant de la force dans la détermination de James.

- Nous allons vous protéger, intervint Dumbledore.
- Comment ? rétorqua-t-elle en se détournant de son mari. Le QG est déjà un des endroits les plus sûrs de Grande-Bretagne, James part en mission, il peut être suivi n’importe quand…
- C’est pour ça qu’il va arrêter, coupa-t-il. Vous allez disparaître.
- Disparaître ? hoqueta Lily. Comment ça, « disparaître » ?
- Nul ne doit savoir ce que vous êtes devenus. Quand le soleil se lèvera, vous ne ferez officiellement plus parti de l’Ordre. Vos camarades ne doivent pas savoir où vous êtes partis. S’ils ignorent les raisons de votre départ, c’est encore mieux. L’ignorance est encore la meilleure des garanties. Celui qui ne possède pas un secret ne peut le divulguer.
- On peut suivre notre trace, objecta James d’une voix blanche. On l’a fait à plusieurs reprises avec l’Ordre. Une cachette n’est jamais éternelle.
- J’ose espérer que celle-ci sera sinon éternelle, du moins imprenable.
- Alors dites-nous quoi faire.

Il avait reposé ses mains sur ses genoux et fixait Dumbledore, tendu comme un arc. Lily était sûre que se laisser guider ainsi à l’aveugle par Dumbledore lui coûtait, qu’aller de l’avant alors qu’il restait tant de questions sans réponse était un calvaire pour lui. Il se montrait cependant raisonnable, il prenait sur lui… Un soudain élan de fierté perça un instant l’inquiétude de la jeune femme ; la détermination et la force de caractère qu’il démontrait faisaient honneur à l’homme qu’il était devenu. Elle glissa ses doigts entre les siens et décida d’être aussi forte que lui. Sa voix tremblait à peine lorsqu’elle demanda :

- Vous allez nous exfiltrer ?
- Non. Vous ne pouvez pas quitter la Grande-Bretagne, un tel déplacement serait aussitôt repéré. Outre le fait que vos camarades doivent ignorer le lieu de votre retraite, vous ne pouvez pas rester au QG ; il n’est pas assez sécurisé, et cela mettrait les autres en danger. Tant qu’on vous pense ici, les Mangemorts ne cesseront de traquer l’emplacement du manoir.
- Est-ce qu’ils ont déjà commencé ? reprit-elle. Est-ce qu’ils nous cherchent ?
- Je n’en suis pas sûr. Voldemort n’a arrêté sa décision qu’hier, et je l’ai moi-même appris il y a quelques heures seulement. J’ai un peu tardé à vous prévenir car je cherchais la meilleure solution, mais maintenant il nous faut agir sans tarder. Je pense l’avoir trouvée, et vous serez sans doute d’accord avec moi une fois que je vous l’aurez exposée. Cependant, je ne veux rien vous imposer. Il s’agit de votre vie. Tout ce que je vous demande, c’est de quitter le QG mais de rester sur le territoire. Le reste dépend de vous.

James ne pouvait s’empêcher de battre frénétiquement du pied, impatient d’entendre ce qu’il avait à dire. Il jeta un coup d’oeil à Lily, qui déclara en leur nom :

- Allez-y. N’importe quoi si ça peut garantir la sécurité d’Harry.
- Avez-vous déjà entendu parler du sortilège de Fidelitas ?

Lily hocha la tête, ce qui parvint même à arracher un sourire à James. Comme elle disait qu’elle avait simplement lu ce nom quelque part, Dumbledore expliqua :

- Cet enchantement permet de cacher un secret au plus profond de l’âme d’une personne désignée. Une fois placé là, il ne peut lui être arraché par la magie. Seule cette personne, qu’on appelle le gardien du secret, est en mesure de le divulguer. Tant qu’il se tait, le secret ne peut être découvert. Ici, le secret serait l’emplacement de votre cachette. Nul ne pourrait vous atteindre sans avoir obtenu l’information du gardien lui-même, qui doit donc être une personne en qui vous placez une confiance absolue. Cette condition est nécessaire : vous ne pouvez cacher votre secret en vous-même, la protection ne fonctionnerait pas. L’enchantement tire toute sa puissance de la confiance accordée et de la fidélité rendue en échange. Cela ne signifie pas pour autant que le gardien sera le seul à pouvoir vous rendre visite : il peut confier le secret à des personnes de confiance, qui pourront alors trouver l’endroit mais ne pourront pas le communiquer à quelqu’un d’autre. Seulement, pour éviter tout soupçon quant à l’emplacement de votre retraite, je ne peux que vous conseiller de ne pas la quitter. On pourrait vous suivre, soupçonner l’identité du gardien… Cet enchantement ne sera pleinement efficace que si vous vous pliez au secret, vous aussi.

***


- James ? interrogea Lily lorsque le vieux Sorcier eut fini de parler.

Les mains jointes, le jeune homme fixait le parquet d’un air obstiné. Ce ne serait pas facile. Ils allaient abandonner derrière eux tout ce qui faisait leur vie depuis deux ans. Ils allaient être isolés, inutiles. Livrés à eux-mêmes, cachés et terrifiés à l’idée qu’on les trouve, qu’on s’en prenne à leur fils. La voix de Lily chassa toutes ses réflexions en un éclair. Il releva la tête, cligna des yeux puis répondit d’une voix décidée :

- Il n’y a pas de question à se poser. On le fait.

Lily hocha la tête avant de reporter son attention sur Dumbledore. Il les considéra un instant en silence puis annonça :

- Alors je vais vous laisser choisir l’endroit et le Gardien. Surtout ne me dîtes rien… ne dîtes rien à personne, Gardien mis à part, tant que le sortilège n’aura pas été lancé. Rassemblez vos affaires, je reviens dans une heure avec un parchemin qui vous expliquera comment jeter l’enchantement. James, Lily… Soyez très prudent dans le choix du Gardien. Il ne sera pas seulement le gardien de votre secret mais bien de vos vies. Réfléchissez bien.

James savait déjà quel nom il allait proposer, celui qui lui était venu à l’esprit dès que Dumbledore avait mentionné le rôle du gardien. Il était à peu près sûr que Lily ne s’y opposerait pas. Ils avaient déjà confié Harry à Sirius lorsqu’ils lui avaient demandé d’être son parrain, ils pouvaient le faire une seconde fois. Quant à sa vie et celle de Lily, il les remettait entre ses mains les yeux fermés. Sirius était son meilleur ami, son presque-frère. C’était le choix le plus logique.
Dumbledore les quitta sur un dernier salut. Dès que la porte du QG se fut refermée sur lui, James se tourna vers sa femme pour demander :

- Sirius ?
- Qui d’autre ? répondit-elle avec l’ombre d’un sourire.

James scruta un instant son regard, inquiet, avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres.

- Ça va aller. On va s’en sortir.
- Un jour on ne s’en sortira plus, rétorqua-t-elle. Ça ne marchera pas toujours.
- On s’en fiche. On verra plus tard. On a une solution, il faut qu’on la mette en place. On verra la suite plus tard.

James se redressa d’un bond. Il avait besoin d’agir, besoin de bouger pour ne pas se perdre dans ses inquiétudes, ne pas se noyer au milieu des questions qui rôdaient aux limites de sa conscience. Agir. Ne pas se morfondre. Tant qu’il pouvait agir, il pouvait gérer cette situation.

La main de Lily se glissa alors dans la sienne, lui rappelant qu’il devait aussi la soutenir. Il se pencha pour déposer un baiser sur son front, puis lui prit un instant Harry des bras. Il avait du mal à comprendre comment il pouvait dormir aussi profondément alors qu’on le promenait en tout sens, que sa vie se jouait en cet instant précis. Il glissa son index dans son tout petit poing, les sourcils froncés. Il était si innocent. Si impuissant. C’était à lui, à Lily, de le protéger. Tant qu’il ne pourrait pas le faire lui-même, ils seraient là. Harry passait avant leur rôle dans l’Ordre, avant la guerre… avant tout.

- Je n’arrive pas à y croire, murmura Lily, qui avait enfoui son visage entre ses mains.
- On réalisera plus tard, répondit James, non sans douceur. Pour le moment, il faut qu’on parle à Sirius. Je crois qu’il est là, tu veux venir avec moi pour lui expliquer ou tu préfères commencer à préparer nos affaires ?
- Je vais faire nos malles. Tu géreras Sirius très bien.

Il hocha la tête, lui tendit le bébé puis monta quatre à quatre les escaliers. Deux minutes plus tard, il se tenait seul devant la chambre de son meilleur ami. Immobile devant le panneau de bois, il prit son temps avant d’entrer. Il savoura l’odeur de cire et de poussière qui se dégageait de ce couloir qu’il avait tant de fois parcouru. Il se remémora toutes les nuits où il avait réveillé Sirius pour l’emmener en mission, toutes les fois où Sirius lui avait jeté les clefs de la moto à la figure pour qu’ils s’envolent loin du QG. Il songea à Remus, dont la porte entrebâillée laissait deviner qu’il était en mission. Ses pensées volèrent vers ces deux années écoulées, deux années difficiles, douloureuses, mais que ses amis et lui avaient su rendre heureuses. Il laissait l’écho de leurs rires derrière lui, l’image du monceau de fleurs déposé devant la porte de Jenny, les tentatives culinaires malheureuses de Peter et les remarques déplacées de Fabian. Lily et lui avaient évoqué leur départ. Ils l’avaient espéré. Seulement, jamais ils n’avaient imaginé que ce serait si tôt, si brusque, si… définitif. Il ne savait pas quand est-ce qu’ils remettraient les pieds au QG.

Il prit une profonde inspiration et entra finalement sans prendre la peine de frapper. On ne réveillait pas Sirius si facilement. Il secoua son meilleur ami quelques secondes avant que Sirius n’ouvre enfin les yeux. Il râla comme un putois lorsque la lumière de sa lampe de chevet agressa ses yeux. Après avoir copieusement insulté James, il s’assit dans son lit et lui adressa un regard mauvais :

- J’espère que c’est très urgent. Grave. Que le Ministère est en flammes.

Un sourire cynique étira les lèvres de James.

- J’aimerais bien.

Aussitôt, l’inquiétude se peignit sur le visage de Sirius. Comme James lorsque Dumbledore était apparu devant sa porte, il devait craindre que quelqu’un ne soit mort. James décida de ne pas le faire patienter plus longtemps et lui raconta tout, tel que Dumbledore le leur avait exposé, exception faite de la prophétie. Convaincre Sirius que le texte n’était pas leur priorité lui aurait pris trop de temps. Il acheva enfin :

- … On veut que tu sois notre gardien du secret.

Sirius, resté étonnamment silencieux tout le long de son récit, appuya un long moment ses doigts sur ses paupières ; James ne le pressa pas. Enfin, Sirius reposa ses mains sur sa couverture tout en exhalant un long soupir. Ses yeux rencontrèrent ceux de son meilleur ami alors qu’il commentait :

- Je déteste l’idée qu’une telle chose vous arrive, que vous partiez, que vous deviez fuir. Et dire qu’on veut… qu’on veut faire du mal à Harry, ça me…
- Je sais.
- C’est tellement soudain, je… il me faut un peu temps pour ingurgiter tout ça.

Un affreux soupçon s’empara de James. Il n’avait pas douté un seul instant que Sirius accepterait d’être leur gardien, mais peut-être ne le souhaitait-il pas ? Merlin, il ne pouvait pas lui imposer une telle chose. Sans lui laisser plus de temps, il commença à se lever tout en balbutiant, le cœur serré :

- Écoute, si tu ne veux pas être notre gardien ce n’est pas très grave, on peut…
- Cornedrue ! coupa Sirius en l’empêchant de partir. Bien sûr que je veux bien. Seulement tu me balances ça comme ça, j’ai besoin de réfléchir un peu posément.

Soulagé, James se laissa retomber sur son matelas. Sirius avait attrapé sa baguette et la faisait tourner entre ses doigts. Au bout de quelques minutes de silence, il interrogea :

- Lily est d’accord ?
- Bien sûr. Ça lui paraissait logique, à elle aussi.
- Hmm. Tu m’as bien dit que seul le gardien sur secret pouvait révéler votre emplacement ?
- Ouais.
- Donc on va me traquer ?

James se trouva incapable de répondre. Il n’y avait pas du tout songé.

- Sans… sans doute. Enfin, non, personne ne saura que c’est toi.
- Mais tu l’as dit toi-même, objecta-t-il. Je suis le choix le plus logique, le plus évident. Si on apprend que vous vous êtes servis de ce sort, je serai la première personne à qui on pensera. Je suis votre témoin de mariage, le parrain d’Harry… Tout le monde sait ça, à défaut de savoir que je suis votre gardien.

Bien qu’il détestât cette idée, James commençait à comprendre la réflexion de son avis. Il avait raison.

- Mais si… Admettons qu’on choisisse quelqu’un d’autre, Voldemort pensera tout de même que c’est toi. Il te traquera quand même.
- Oui, mais ça ne le mènera à rien, répondit tranquillement Sirius.

James, éprouvé par les événements de la nuit et son lot de révélation, crut bien qu’il allait se mettre à pleurer. Sirius lui annonçait tout simplement qu’il était prêt à être soumis aux pires tortures pour garder un secret qu’il ne posséderait même pas. Il n’avait pas idée que sa dévotion allait aussi loin. Il cligna plusieurs fois des yeux pour en chasser les larmes et répondit fermement :

- Je ne peux pas te laisser faire ça.
- Tu n’as pas le choix, rétorqua Sirius. Je ne serai pas votre gardien du secret. Alors quoi que tu fasses, on va me traquer quand même.

James le fusilla du regard. Sirius se contenta de sourire.

- N’essaie pas de me faire flancher, ma position est imparable. Réfléchis plutôt à une autre alternative.

Avec un soupir, James capitula.

- Remus ?
- Non, contra aussitôt Sirius. Tu le connais, il va te dire non tout de suite sous prétexte qu’il n’est pas fiable à cause de la pleine lune, etc.
- On peut quand même lui demander.
- Il est parti en mission. Or on a intérêt à faire ça vite, non ?

James hocha la tête avec un soupir. Il proposa donc :

- Peter ?
- Oui, c’est ce que je pensais, confirma son ami. Discret, pas le meilleur Sorcier de l’Ordre mais un sacré bon duelliste quand même. Capable de garder un secret, comme nous le savons. Et surtout, une fois changé en rat il peut disparaître n’importe où. Remus n’a pas franchement cet avantage.
- Merlin, tu as vraiment réfléchi à tout ça pendant les dix dernières minutes ?
- Tu l’aurais fait aussi si tu n’étais pas aussi préoccupé par le sort de ta famille, répliqua doucement Sirius. Mais t’en fais pas, tonton Patmol est là pour penser à ta place !

Cette sortie arracha un petit rire à James. Le soutien de Sirius, comme dans tous les moments de crise de sa vie, lui était essentiel.

- Merci, Patmol. Il est là ?
- Je vais le chercher.

James répéta encore une fois toute l’histoire à un Peter mal réveillé. Son ami lui fit répéter au moins deux fois les clauses du Sortilège de Fidelitas. Les yeux écarquillés, les joues pâles, il l’écouta les deux fois sans mot dire. Sirius lui répéta plusieurs fois que lui-même serait la cible, qu’il y avait peu de chance que Peter soit poursuivi. Finalement, il accepta. James ne s’inquiéta pas de son air apeuré : il avait exactement la même expression lorsque Sirius et James lui avaient proposé de devenir un Animagus.

- Merci, Peter, souffla James en le serrant un instant contre lui. Merci infiniment.

Peter lui tapota maladroitement le dos puis lui adressa un sourire un peu tremblant.

- Quand ce sera fait, la première personne à prévenir sera Lunard, commenta James tout en s’efforçant de penser aux retrouvailles des Maraudeurs plutôt qu’à leur séparation.

Le petit blond hocha la tête. James consulta sa montre et s’aperçut que l’heure allouée par Dumbledore était déjà presque écoulée. Il convint avec les garçons qu’ils resteraient dans la chambre de Sirius jusqu’à ce qu’ils soient prêts à partir puis s’apprêta à rejoindre Lily. Alors qu’il allait refermer la porte derrière lui, Sirius le retint un peu plus :

- Cornedrue ! Je ne t’ai même pas demandé : où est-ce que vous allez vivre ?

James s’immobilisa sur le pas de la porte, les sourcils froncés. Ils n’y avaient même pas réfléchi. Après avoir lancé un très sincère « aucune idée », il gagna sa propre chambre à grands pas. Lily était assise sur leur lit, penchée sur des bouts de parchemin, leurs deux malles bouclées à ses pieds. Elle avait recouché Harry dans son couffin, qu’elle avait posé près d’elle. Il jeta un coup d’oeil circulaire à leur chambre, autrefois encombrée de photos, menus objets, parchemins et vêtements de bébé. Il ne restait maintenant plus aucune trace de leur passage. Lily releva la tête et lui adressa un regard interrogateur. Au lieu de répondre tout de suite à sa question, il s’approcha et demanda :

- Qu’est-ce que tu lis ?
- Ce sont tous les petits mots qu’on s’est laissé, ces deux dernières années, expliqua-t-elle avec un petit sourire. Je les ai tous gardés. J’aime particulièrement celui-là.

Elle lui tendit un papier griffonné de son écriture sur lequel était écrit : « James, si je trouve encore une de tes chaussettes par terre en rentrant de mission, je te la fais manger. (Repose-toi) (N’oublie pas de te nourrir) L. ». James sourit à son tour en avisant le cœur dessiné sous la signature. Il lui rendit le petit mot et annonça :

- Il y a une chose à laquelle nous n’avons pas réfléchi : où est-ce qu’on va vivre ?
- J’y ai pensé, pendant que j’emballais tout ça, répliqua-t-elle avec un geste vague en direction des malles. Ton père t’a légué la maison de Godric’s Hollow, non ?

James hocha la tête. C’était la première idée qui lui était venu quand Dumbledore avait parlé de déménager, mais il aurait aimé avoir une autre possibilité. Cette maison était trop pleine de souvenirs douloureux. De plus, c’était la maison de son enfance… il avait peur de ne jamais réussir à en faire celle de sa propre famille, à s’y sentir chez lui et non chez ses parents. Malheureusement, il ne pouvait se permettre ce genre d’états d’âme et de sentimentalisme. Comme si Lily devinait toutes les pensées qui l’agitaient, elle lui adressa un sourire penaud.

- Je ne sais que ce n’est pas idéal, mais ça nous évite de devoir acheter, louer, emprunter… Autant d’actions qui laisseraient des traces, qui prendraient du temps. Là on peut juste… disparaître. La maison avec nous.
- Oui, c’est le mieux, approuva-t-il. Dumbledore ne devrait pas tarder à arriver avec les instructions. On va pouvoir partir.
- Sirius a dit oui ?
- En quelque sorte.

Il lui expliqua le cheminement de leur réflexion tout en ensorcelant les malles, qu’une main invisible souleva pour les emporter au rez-de-chaussée. Le salon était vide, mais un parchemin était posé bien en évidence sur la table basse. James s’en saisit et le déroula juste suffisamment pour en lire l’en-tête : « Sortilège du Fidelitas ».

- C’est ça ? interrogea Lily d’une voix tendue.

Comme lui, elle espérait sans doute retarder leur départ. Ils n’avaient cependant plus aucune raison de le faire Il hocha la tête sans la regarder et annonça simplement :

- Je vais chercher Peter.

***


Les rues de Godric’s Hollow étaient évidemment vides. Il était près de quatre heures du matin ; l’aube était encore loin. Néanmoins, Lily était cachée sous la cape d’invisibilité, Harry dans ses bras. Sirius, qui avait tenu à les accompagner, avait soumis James à un sortilège de Désillusion. Pour toute personne extérieure à leur petit groupe, il n’y avait que deux hommes dans la rue, encombrés de deux grosses malles.

Ils parvinrent sans encombre devant la maison des Potter. Lily adressa un regard plein d’espoir à la maison de Bathilda ; elle n’avait pas songé, jusque là, qu’elle serait leur voisine. La vieille Sorcière serait un précieux soutien. Peter ouvrit la barrière qui fermait l’accès au jardin. Alors que Lily allait suivre James dans leur nouvelle résidence, Sirius lui souffla :

- Je vais rester dehors, le temps que vous jetiez le sortilège. Je vais installer quelques sorts de protection de base. Peter me fera entrer ensuite.

Lily savait que c’était idiot, mais elle avait l’impression de lui dire adieu. Elle se pressa un instant contre lui. Par-dessus la cape, il déposa un baiser sur le sommet de son crâne.

- Ça va aller, murmura-t-il.

Elle hocha la tête puis trottina à la suite des deux autres. James, le sortilège de Désillusion levé, lui tenait la porte d’entrée. Une odeur de renfermé et de poussière l’assaillit dès qu’elle franchit le seuil. Personne n’était entré depuis la mort de Fleamont, au début de l’année. Bathilda avait tout rangé, nettoyé et désinfecté – le virus de la dragoncelle avait normalement disparu depuis longtemps – puis avait définitivement fermé la maison.

Lily se débarrassa de la cape et l’accrocha à la patère, où se trouvait encore le manteau de Fleamont, ainsi qu’un ciré jaune qui appartenait à Euphemia et dont il n’avait jamais pu résoudre à se séparer. James se tenait toujours dans l’entrée, éclairé seulement par la lueur de sa baguette. Peter s’était laissé tomber dans le salon et lisait le parchemin de Dumbledore à l’aide d’une bougie trouvée sur le buffet. Lily déposa son fils dans son couffin – il s’était agité plusieurs fois au cours de la nuit mais il cessait de pleurer dès qu’on lui mettait sa tétine dans la bouche. Elle revint ensuite vers son mari et posa sa main dans le bas de son dos. Il tressaillit et tourna légèrement la tête vers elle.

- On ne m’a même pas laissé entrer le jour de l’enterrement. On craignait trop la dragoncelle.
- Je sais, souffla-t-elle.
- Ce n’est pas notre maison, Lily, comment est-ce qu’on…
- James, coupa-t-elle. Ça le deviendra. On va s’y faire.

Il leva sa baguette et éclaira les cadres suspendus au mur.

- Tous ces souvenirs, gémit-il.
- Je sais, répéta-t-elle tout en l’enlaçant. Je sais, mon chéri.

Il la pressa contre lui, le nez enfoui dans son cou, et inspira profondément. Au bout de quelques secondes, il se détacha d’elle et dit d’une voix plus posée :

- Allons-y. Tu es prêt, Peter ?

Le petit blond, resté très silencieux depuis le début, hocha la tête puis s’éclaircit la gorge.

- Il faut que l’un de vous deux me confie le secret et la charge de Gardien, expliqua-t-il. C’est un peu… c’est un peu le même principe qu’un Serment inviolable, je crois.

Sa voix couina un peu à la fin de sa phrase. Lily le comprenait : un Serment inviolable engageait la vie de celui qui jurait. Ici, Peter jouait non seulement sa vie mais aussi la leur. Une bouffée de reconnaissance l’envahit alors qu’elle regardait James saisir l’avant-bras gauche de son ami. Les deux garçons demandèrent à Lily de leur tenir le parchemin puis croisèrent leurs baguettes au-dessus de leurs poignets. Les yeux de James allaient du parchemin au visage pâle de son ami alors qu’il lisait d’une voix ferme :

- Je place aujourd’hui au secret cette maison, située au 3, Oaks path, à Godric’s Hollow. J’abandonne tous mes droits sur ce secret et les donne à mon ami Peter, pour qu’il en soit désormais le gardien et honore notre confiance de son silence.

A son tour, Peter déchiffra d’une voix chevrotante :

- J’acc… j’accepte la charge du… de Gardien du secret. Il ne… il ne pourra être que par moi révélé. Que la con… confiance que tu m’accordes soit… soit le meilleur rempart à sa divulgation, que ma fidélité sans… sans faille rende le mystère du secret plus puissant.

Ensemble, ils récitèrent la formule, longue et complexe, qui scellait le sort des Potter. Des liens dorés entourèrent un instant leurs mains, avant de tous se fondre dans le bras de Peter. Ce fut la seule marque visible de l’action du sortilège. James serra un instant Peter dans ses bras, mais Lily ne put en faire autant : le petit blond s’enfuit pour aller trouver Sirius.

- Cet empressement à divulguer le secret est presque inquiétant, commenta James avec une pointe d’amusement lorsque la porte se referma derrière lui.
- Il nous rend un énorme service, soupira Lily en s’appuyant contre le buffet, soudain submergée par l’épuisement. J’espère qu’il sait qu’il n’était pas obligé de dire oui.
- Ne t’en fais pas. Je suis sûr qu’il le sait.

Lily voulut répondre, mais les émotions la submergèrent soudain. De grosses larmes dégringolèrent sur ses joues alors qu’elle plaquait la main sur sa bouche pour tenter d’étouffer ses sanglots.

- Lily ! s’exclama James en se précipitant vers elle pour la prendre dans ses bras. Oh, Lily, viens là. C’est bon. On est à l’abri maintenant. Tout va bien.

Elle pleura un moment dans ses bras, incapable de retenir ses larmes. L’angoisse, la colère, l’incompréhension des dernières heures la submergeaient. La très nette conscience qu’ils n’étaient en rien sortis d’affaire n’arrangeait pas son état. Tout était allé trop vite pour qu’elle intègre et accepte les événements. Elle n’arrivait donc qu’à pleurer.

- On est à l’abri, répéta James doucement. On est tous les trois. C’est le plus important pour l’instant.

Les larmes de Lily se tarirent quelque peu. Elle renifla et froissa le pull de son mari entre ses doigts.

- Je t’aime, murmura-t-elle.

Il resserra l’étreinte de ses bras autour d’elle et répondit d’une voix qui tremblait un peu :

- Moi aussi.

Il n’ajouta plus aucune parole d’encouragement.

***


Peter les quitta peu après. James s’inquiétait pour son ami, qui lui avait à peine adressé deux mots. Lorsqu’il s’en ouvrit à Sirius, celui-ci lui assura que Peter avait seulement besoin de se remettre de ses émotions, lui aussi. Lily monta se coucher après le départ du petit blond. Elle s’installa dans la chambre de James avec Harry. James lui promit de la rejoindre vite, mais il était pour le moment trop excité pour dormir. Sirius lui agita son paquet cigarettes sous le nez et, après quelques secondes d’hésitation, James accepta d’en prendre une. Ils s’assirent sur les marches du perron. Les étoiles palissaient à l’est et un vent froid s’était levé.

James toussota après avoir tiré une première fois sur sa cigarette. Il n’avait pas fumé depuis une éternité et ne comptait pas s’y remettre mais, Merlin, il en avait besoin.

- Tout va bien, Cornedrue ? se moqua Sirius.
- La ferme. Au moins, mes poumons ne sont pas foutus comme les tiens.
- Un point pour toi.

James considéra la rue, vide et silencieuse, qui passait devant la maison. Il avait du mal à croire que la bâtisse aie vraiment disparu de tous les radars. De son point de vue, rien n’avait changé.

- Tu avais vraiment oublié l’emplacement de la maison ? interrogea-t-il.
- Pour la cinquième fois, oui. Je me rappelais très bien de ce à quoi elle ressemblait mais j’aurais été incapable de la retrouver. Je pensais que j’étais venu à Godric’s Hollow pour voir Bathilda, va savoir pourquoi.

Un petit rire échappa à James. La perspective de revoir Bathilda lui réchauffait un peu le cœur.

- Qu’est-ce que tu voyais, à la place ? Un champ ?
- Non, c’était comme si la maison de Bathilda et celle des autres voisins étaient l’une à côté de l’autre.

James exhala un nuage de fumée.

- Au moins on pourra sortir dans le jardin sans se faire voir.
- Faire des barbecues.
- Des batailles de boules de neige.
- Voler sans dépasser la hauteur du toit ! triompha Sirius.
- C’est déjà ça. Par Merlin, soupira-t-il, je n’arrive pas à croire que l’Ordre soit fini pour nous. C’est arrivé tellement vite.
- Oh, à ta place je ne me réjouirais pas si vite. Maugrey a toujours de quoi occuper ses esclaves.
- Super. Tu sais, c’est vraiment bizarre d’être ici, alors que personne n’est venu nous menacer en personne. On a juste cru Dumbledore sur parole.
- Il faut dire qu’il a souvent raison, fit remarquer Sirius.
- Je sais. C’est juste… bizarre. Tout a basculé d’un seul coup.
- Ouais. Moi aussi j’ai dû mal à m’en rendre compte.

Ils restèrent un moment silencieux. Alors que la cigarette de James achevait de se consumer, la porte d’entrée s’ouvrit derrière eux. Lily, vêtue de son pyjama et d’un pull trop grand, s’assit entre eux et appuya sa joue contre l’épaule de James.

- Tu pues, commenta-t-elle avant de donne un petit coup de genou dans celui de Sirius. Toi aussi.

Sirius eut un petit rire puis donna une tape sur sa jambe avant de se relever.

- Je vous laisse, les amoureux. Je suis sûr qu’un ordre de mission m’attend déjà.

Il leur sourit, mais une lueur inquiète brillait dans ses yeux.

- J’essaie de revenir très vite.

James hocha la tête, alors que Lily prenait sa main libre dans la sienne. Sirius quitta le jardin à grands pas et disparut bientôt.
Lily et James restèrent assis sur leur perron et regardèrent les derniers vestiges de la nuit s’enfuirent. Seuls.
DH180

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par DH180 »

Bravo pour ce nouveau chapitre !
J’avoue que ça me fait mal au cœur de lire le passage où Peter devient le guardien du secret parce qu’il va les trahir peu de temps après :evil: :evil:
Le fait que ce bon vieux Dumbye arrive en pleine nuit et qu’il réveille nos deux héros ne m’étonnent pas du tout et c’est assez marrant :)
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Comme dirai Simba, la pire sentence : L’EXILE !
En vrai, c’ezt extrêmement dur de rester seuls ( a 2 :mrgreen: ) surtout avec l’interdit de sortir. C’est généralement la ou tu le veux le plus :ugeek:
Super chapitre.
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

GENIAL
ce trop bien, c'est assez étrange comme chapitre, tout est précipité et un peu flou ( mais je suppose que c'est l'effet que tu voulais donné ? )
Je déclare officiellement Cazolie non-humaine
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