Lily & James [Harry Potter] - Terminée

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Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Helloooo !! Y'a un risque que le biathlon commence pendant mon commentaire je m'excuse d'avance. Quoi que c'est l'individuel, c'est les plus nuls en premier MAIS JUSTEMENT YA JAQUELIN j'aime bien Jaquelin.
OK tu as de la chance, je viens d'apprendre que ça avait été reporté à demain. Maudit brouillard.


Réponse aux commentaires dans le post du dessus

Mille mercis pour vos retours sur le chapitre précédent, ça m'a fait très très plaisir et je suis super contente qu'il vous ait plu :D DE RIEN - comment ça j'avais pas mis de commentaire? :roll: On enchaîne sur la suite des événements dans ce chapitre-là.

OH ET C EST BIENTOT NOEL MOUAHAHAHASHAHAHAH CHOCOLATS MAIS OUI EXACTEMENT par contre il fait un temps tout pourri à Paris ici aussi t'inquiète.
et ils ont ouvert une boutique éphémère Harry Potter à Paris, elle est méga cool mais c'est genre tellement bondé, surtout que c'est aux galeries lafayettes. Chaque maison a son coin avec son uniforme et tout, et les vendeuses sont en uniforme complet c'est trop stylé OK j'arrive

Voilà voilà c'est tout pour moi, le chapitre maintenant (très long, j'en ai jamais écrit d'aussi long je crois Il est pas encore en deux parties. ) Encore une fois, merci à Perri pour sa relecture ! Je n'ai pas réécrit la moitié du chapitre cette fois haha, mais son avis m'a été fort utile Heureuse d'avoir été utile ! Maintenant je commente vraiment avec un véritable commentaire perrinien. Ou Perripucien. J'aime bien "Perripucien", ça sonne comme "Lilliputien" - et comme je suis un peu lilliputienne sur les bords ça passe bien.

Bonne lecture !


Chapitre 8

James avait acquis depuis des mois la capacité de se réveiller du sommeil le plus profond dès qu’on toquait à sa porte. ça doit être insupportable.
Oh mon chat vient d'apparaitre. Elle est en train de gratter son nez au coin de mon écran c'est trop drôle.
Lily était donc persuadée qu’il serait toujours le premier à se lever lorsque Harry pleurerait. Elle dut bien vite se rendre à l’évidence : James entendait tous les bruits nocturnes, sauf ceux émis par son fils. :lol: :lol: :lol:
Lorsqu’on frappa à la porte de leur chambre, durant cette nuit du mois de septembre, ce fut donc James qui se réveilla la premier. A moitié endormi, il parvint à attraper ses lunettes sur sa table de chevet, tomba du lit plus qu’il n’en descendit puis tituba jusqu’à la porte, sans se soucier le moins du monde d’être uniquement vêtu d’un caleçon. Même Margaret avait fini par s’y faire : l’indécence la plus totale était permise lors des réveils nocturnes quand on te réveille au millieux de la nuit, tu as tout les droits. . Le jeune homme s’attendait à tomber sur l’un de ses camarades de l’Ordre, qui l’entraînerait dans une mission hautement dangereuse à trois heures du matin. A la place, il fixa avec de ses yeux encore pleins de sommeil son ancien directeur. Cte malaise n'enmpêche.

- Pr… professeur Dumbledore ? balbutia-t-il.

Albus Dumbledore lui adressa un bref sourire, dépourvu de sa chaleur habituelle.

- James. Je suis désolé de vous réveiller à une heure pareille mais le temps presse.
- Mission ? bâilla-t-il. Besoin de moi ?
- Je dois vous parler, à Lily et vous. Ils repassent le sigle relai de samedi quand ils arrivent pour le tir avec la musique de Star Wars c'est magique.

James cessa de se frotter les yeux et laissa lentement retomber sa main. Son cerveau ensommeillé commençait à se réveiller et lui hurlait que tout cela n’avait aucun sens.

- Quoi ? fut la seule réponse qu’il parvint à donner.
- Retrouvez-moi dans le salon dès que possible, tous les deux. Oh, et vous feriez mieux de descendre avec le petit Harry. C'est vrai que maintenant ça a plus de sens.
- Je… D’accord… Quoi ?

Un sourire indulgent étira les lèvres du vieux Sorcier, sans chasser son air soucieux.

- Faites moi confiance. C’est important.

Sans laisser à James le temps de manifester un peu plus son incompréhension, il fit volte-face et marcha à grands pas vers l’escalier. James ne se décida à rentrer dans sa chambre que lorsque le haut du chapeau pointu de Dumbledore eut disparu de son champ de vision.

- James ? appela la voix ensommeillée de Lily dans son dos. Tu dois partir ?
- Je viens d’avoir une discussion surréaliste avec Dumbledore. En caleçon. :lol: :lol: :lol:

Le rire étouffé de sa femme lui parvint. Il se dirigea d’un pas un peu plus assuré vers leur lit et alluma la lampe de chevet. Lily poussa un petit cri de protestation avant de se cacher sous leurs couvertures. Comme je la comprends. Reste dans tes couvertures ma belle, ça craint ce qui t'attend en bas.

- Debout, PEC. Il veut nous parler à tous les deux.

Elle rabattit aussitôt les couvertures pour le fixer, incrédule.

- Hein ? Mais quelle heure est-il ? Je suis sûre que Harry s’est réveillé il n’y a pas si longtemps et il était une heure et demi.

James consulta sa montre avant de marmonner une injure.

- Bingo, il est deux heures passées.
- Tu es sûr que tu n’as pas rêvé ?
- Tu as entendu qu’on me parlait, non ? Je ne suis pas devenu ventriloque. Allez, viens, ça avait l’air urgent. Et il veut qu’on descende avec Harry.
- Plus ça va et moins ça a de sens, marmonna-t-elle. Le pire c'est que rien dans cette affaire n'a de sens.

James ne répondit pas, occupé à chercher ses vêtements par terre. L’inquiétude commençait à se saisir de lui, maintenant qu’il était à peu près réveillé et fonctionnel. Dumbledore en personne était venu les trouver au beau milieu de la nuit… Cela ne pouvait rien présager de bon. Pourtant qu’avait-il encore tous deux à perdre ? Leurs parents étaient morts. Comment tu assènes ça ça fait mal. Lily n’avait plus que Pétunia, qui ne les avait contacté que pour les prévenir de la naissance de son fils Dudley. Ils lui avaient retourné la politesse lors de la naissance d’Harry, mais c’était tout. Merlin, il ne portait certes pas les Dursley dans son cœur mais il espérait qu’il ne leur était rien arrivé.

Un petit cri poussé par son fils le tira de ses pensées. Le bébé s’agita un moment contre sa mère avant de replonger dans le sommeil. Ils quittèrent leur chambre l’un derrière l’autre et entrèrent dans le salon seulement dix minutes après le départ de Dumbledore. Celui-ci donnait pourtant l’impression qu’il les attendait depuis des heures ; il faisait les cent pas tout en tapotant de sa baguette contre ses jambes. LA BAGUETTE DE SUREAU

- Vous voilà ! s’exclama-t-il. Asseyez-vous, asseyez-vous. Bonjour, Lily. Je suis désolé de vous tirer du lit.

Apparemment incapable de rester en place, il resta debout devant eux, sa baguette toujours dans les mains. Son regard alla de l’un à l’autre. James ne put s’empêcher de demander : Non mais le tir debout de Guigonnat il est CATASTROPHIQUE

- Vous nous apportez de mauvaises nouvelles ?

Le regard du vieux Sorcier s’adoucit alors qu’il hochait la tête. James planta ses ongles dans la paume de sa main alors que Lily se tendait près de lui.

- Qui est mort ? interrogea-t-il d’une voix sèche.
- Personne, assura Dumbledore à la grande surprise de James. Et j’espère que personne ne mourra avant un moment. Cette phrase est cruelle quand on sait ce qui les attend.
- Mais…
- James, s’il-vous-plaît laissez moi vous expliquer. Ne m’interrompez pas. C’est une histoire un peu complexe… Un peu invraisemblable.

Dumbledore s’assit finalement dans un fauteuil qui leur faisait face. Il ferma un instant les yeux, comme pour rassembler ses pensées, puis commença :

- Vous savez que je cherchais un professeur de Divination pour Poudlard…

Il leur raconta comment il avait rencontré Sybille Trelawney à Pré-au-Lard, ses doutes quant à son talent divinatoire, puis l’incident survenu à la fin de leur entrevue. Dumbledore ne leur livra pas le texte de la prophétie, mais leur dit simplement qu’elle annonçait la fin de Voldemort. Il leur raconta qu’elle était parvenue, par des voies qu’il ne pouvait leur révéler, aux oreilles de Voldemort. James écouta tout cela sans comprendre, sa main à présent posée sur le genou de Lily. Tout lui semblait flou, confus. Il aurait voulu poser mille questions mais Dumbledore ne leur en laissait pas le temps. Enfin le vieux Sorcier acheva doucement :

- Pour diverses raisons, Lord Voldemort pense que vous êtes les instruments de sa perte. Plus précisément, il croit que votre petit Harry pourrait le mener à la mort. Cette phrase lâché comme ça elle a un de ces effets, je ne t'explique pas. Glaçant et à la fois t'as envie d'exploser de rire.

***


Lily était en effet heureuse que Dumbledore lui ait conseillé de descendre avec son fils. Sentir son petit cœur battre contre le sien était la seule chose qui l’empêchait de perdre tout contrôle. Même si le choc venait de balayer les dernières brumes du sommeil de son esprit, elle ne parvenait pas à réfléchir. Son cerveau tournait à vide, bloqué sur l’idée absurde que Voldemort considérait son fils comme une menace C'est vrai que ça peut paraitre absurde, ils ont vécu toute leur vie dans l'ombre menaçante du grand mage noir Voldemort ... qui éprouve à présent le besoin d'aller tuer un bébé. . Elle caressa machinalement le fin duvet noir qui recouvrait le crâne de Harry. Vainement, elle tâchait de ne pas comprendre ce que cela voulait dire. Voldemort ne pouvait pas vouloir la mort de son fils. C’était impossible. Qui pourrait vouloir s’en prendre à son bébé ? Oui, l’histoire que venait de leur raconter Dumbledore était invraisemblable.

La main de James, posée sur son genou, était tellement crispée qu’il lui faisait mal. Il fixait le vieux Sorcier comme s’il le pensait fou. Alors qu’il ouvrait la bouche pour intervenir, Lily intervint d’une voix dépourvue d’émotion :

- Quel est le texte ? Le texte de la prophétie ?
- « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… »

« Par trois fois défié… fin du septième mois »… Ces mots frappèrent Lily aussi violemment qu’un Cognard. Les éléments concordaient. Il pouvait s’agir d’eux De Harry en l'occurence, et ça concerne aussi Neville chérie. Pauvre Neville.
A l'inverse je trouve qu'Anaïs Chevalier a un tir très propre, vite et niquel.
. Pourtant, pourquoi Harry ? Pourquoi Harry était-il la cible de Voldemort alors que c’était eux qui l’avaient défié ? Encore et encore, elle refusait l’idée que son fils puisse être une véritable menace, et donc être véritablement en danger.
A côté d’elle, James expira lentement puis dit enfin :

- C’est un canular. Cette femme est folle, c’est tout.
- Peut-être bien, répondit Dumbledore. Le problème est que Voldemort a décidé de la croire. C'est tout le problème oui.
- Mais ça ne peut pas être vrai ! s’exclama-t-il en se redressant d’un bond, les doigts enfoncés dans ses cheveux. La Divination, c’est … c’est à peine de la magie, c’est… ça n’a aucun sens, Dumbledore !

Cette appellation quelque peu irrévérencieuse renseigna Lily sur l’état d’esprit de son mari. Jamais il ne s’était adressé à leur ancien directeur de la sorte. Il était trop perturbé pour faire attention à ce qu’il disait. Pour cette raison, Lily ne parvenait pas à le croire. Elle aurait aimé, comme lui, nier toute cette affaire en bloc. Cependant son air égaré ne faisait pas le poids face au regard franc et empli de compassion de Dumbledore. Un si grand Sorcier, qui ressassait cette prophétie depuis deux mois, ne pouvait se tromper sur toute la ligne. Elle éloigna Harry d’elle pour le caler au creux de son coude et considéra quelques instants son visage endormi Un visage qui n'a pas encore de cicatrice ... . C’était absurde, mais c’était sans doute vrai. Détachée de la réalité, elle releva les yeux et regarda son mari déambuler sans rien dire. Dumbledore chercha un instant son regard, vit qu’elle ne manifestait rien et se tourna donc vers James, qui tirait furieusement sur ses mèches de cheveux tout en marmonnant.

- James… James, regardez-moi.

Il s’arrêta aussitôt, vaincu par le ton ferme de leur ancien directeur. Les yeux de Lily s’emplirent de larmes ; elle avait tellement besoin qu’on lui dise quoi faire. Elle brise le coeur sérieux. Elle voulait se reposer sur Dumbledore, lui faire confiance. Elle avait besoin d’une figure d’autorité au milieu de toute cette débâcle mystique. Elle avait besoin de concret, de vrais éléments sur lesquels s’appuyer. Elle voulait que Dumbledore les sauve, qu’il annule la prophétie, n’importe quoi… Elle accepterait n’importe quoi. Elle voulait que son fils vive. J'aime beaucoup ce paragraphe, mon coeur saigne pour Lily ...

- Me pensez-vous si crédule, James ? reprit Dumbledore. Pensez-vous que cette histoire ne me paraît pas aussi folle et invraisemblable qu’à vous ? Je vous ai exposé mes réserves sur la Divination, vous savez que j’en suis le premier détracteur. Mais dites-moi, quand ai-je rencontré Sybille Trelawney ?
- En… en juillet, balbutia James, visiblement subjugué par l’autorité qu’il dégageait.
- Ainsi, j’ai attendu deux mois avant de vous prévenir, alors que je savais depuis le début que vous pouviez être concernés, Lily et vous. Je n’ai rien dit tant que Voldemort lui-même s’est tu. Pourquoi cela ? Parce que la prophétie en elle-même n’a pour le moment aucune importance. Sa véracité n’est qu’un détail, comme avec n’importe quelle autre prophétie. Ce sont les hommes qui les accomplissent, eux qui posent des choix, eux qui écrivent leur destinée. J'adore cette phrase, c'est tellement un truc que Dumbledore aurait put dire ... Tu l'écris très bien ! Tout ce qui importe, ce sont les faits, non la prédiction. Et pour le moment, le fait est que Lord Voldemort a décidé que Harry était le sujet de la prophétie. Non, oubliez ce que je viens de dire : le fait est que Voldemort vous traque. C’est la seule chose à savoir.

James hocha lentement la tête. Il remonta ses lunettes et jeta un coup d’oeil à Lily. Lui aussi, comprit-elle, avait besoin de ces éléments concrets, de quelque chose contre lequel ils pouvaient lutter.

- Il nous traque, répéta-t-il, les yeux fixés dans ceux de sa femme. D’accord. Très bien. On peut gérer ça.

Lily tenta de sourire mais n’y parvint pas. Cette évidence acceptée, il restait une question qui la taraudait. Elle connaissait la réponse, mais elle ne pouvait tout simplement pas le concevoir. Elle tourna les yeux vers Dumbledore et hoqueta :

- Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on voudrait tuer notre tout petit bébé ?
- Voldemort veut considérer toutes les possibilités et éliminer la moindre menace, répondit doucement Dumbledore. Fût-ce un nourrisson. C’est tout. ça va détruire vos vies, mais c'est tout.

James vint se rasseoir près d’elle et posa sa main sur sa joue pour l’obliger à le regarder. Ses yeux bruns débordaient de tendresse et de détermination.

- Il ne lui arrivera rien, souffla-t-il. Lily, mon amour, il ne lui arrivera rien. Je te le promets. Ah, à lui clairement il ne lui arrivera rien. Juste une petite cicatrice sur le front et une vie de problème, mais sinon rassurez-vous il va vivre.

La jeune femme hocha légèrement la tête, sans être rassurée pour autant. Elle puisait cependant de la force dans la détermination de James.

- Nous allons vous protéger, intervint Dumbledore.
- Comment ? rétorqua-t-elle en se détournant de son mari. Le QG est déjà un des endroits les plus sûrs de Grande-Bretagne, James part en mission, il peut être suivi n’importe quand…
- C’est pour ça qu’il va arrêter, coupa-t-il. Vous allez disparaître.
- Disparaître ? hoqueta Lily. Comment ça, « disparaître » ?
- Nul ne doit savoir ce que vous êtes devenus. Quand le soleil se lèvera, vous ne ferez officiellement plus parti de l’Ordre. Vos camarades ne doivent pas savoir où vous êtes partis. S’ils ignorent les raisons de votre départ, c’est encore mieux. L’ignorance est encore la meilleure des garanties. Celui qui ne possède pas un secret ne peut le divulguer. C'est tellement froid, tellement analytique, tellement triste ...
- On peut suivre notre trace, objecta James d’une voix blanche. On l’a fait à plusieurs reprises avec l’Ordre. Une cachette n’est jamais éternelle.
- J’ose espérer que celle-ci sera sinon éternelle, du moins imprenable.
- Alors dites-nous quoi faire.

Il avait reposé ses mains sur ses genoux et fixait Dumbledore, tendu comme un arc. Lily était sûre que se laisser guider ainsi à l’aveugle par Dumbledore lui coûtait, qu’aller de l’avant alors qu’il restait tant de questions sans réponse était un calvaire pour lui. Il se montrait cependant raisonnable, il prenait sur lui… Un soudain élan de fierté perça un instant l’inquiétude de la jeune femme ; la détermination et la force de caractère qu’il démontrait faisaient honneur à l’homme qu’il était devenu. Clairement quand tu vois le chemin parcourut par James dans toute ta fanfiction c'est incroyable. Elle glissa ses doigts entre les siens et décida d’être aussi forte que lui. Sa voix tremblait à peine lorsqu’elle demanda :

- Vous allez nous exfiltrer ?
- Non. Vous ne pouvez pas quitter la Grande-Bretagne, un tel déplacement serait aussitôt repéré. Outre le fait que vos camarades doivent ignorer le lieu de votre retraite, vous ne pouvez pas rester au QG ; il n’est pas assez sécurisé, et cela mettrait les autres en danger. Tant qu’on vous pense ici, les Mangemorts ne cesseront de traquer l’emplacement du manoir.
- Est-ce qu’ils ont déjà commencé ? reprit-elle. Est-ce qu’ils nous cherchent ?
- Je n’en suis pas sûr. Voldemort n’a arrêté sa décision qu’hier, et je l’ai moi-même appris il y a quelques heures seulement. J’ai un peu tardé à vous prévenir car je cherchais la meilleure solution, mais maintenant il nous faut agir sans tarder. Je pense l’avoir trouvée, et vous serez sans doute d’accord avec moi une fois que je vous l’aurez exposée. Cependant, je ne veux rien vous imposer. Il s’agit de votre vie. Tout ce que je vous demande, c’est de quitter le QG mais de rester sur le territoire. Le reste dépend de vous.

James ne pouvait s’empêcher de battre frénétiquement du pied, impatient d’entendre ce qu’il avait à dire. Il jeta un coup d’oeil à Lily, qui déclara en leur nom :

- Allez-y. N’importe quoi si ça peut garantir la sécurité d’Harry. TANT D'ABNEGATION ça préfigure un peu leur sacrifice futur et Dieu que ça brise le coeur bon sang.
- Avez-vous déjà entendu parler du sortilège de Fidelitas ? Le fameux. Lui-même.

Lily hocha la tête, ce qui parvint même à arracher un sourire à James. Comme elle disait qu’elle avait simplement lu ce nom quelque part, Dumbledore expliqua :

- Cet enchantement permet de cacher un secret au plus profond de l’âme d’une personne désignée. Une fois placé là, il ne peut lui être arraché par la magie. Seule cette personne, qu’on appelle le gardien du secret, est en mesure de le divulguer. Tant qu’il se tait, le secret ne peut être découvert. Ici, le secret serait l’emplacement de votre cachette. Nul ne pourrait vous atteindre sans avoir obtenu l’information du gardien lui-même, qui doit donc être une personne en qui vous placez une confiance absolue. Cette condition est nécessaire : vous ne pouvez cacher votre secret en vous-même, la protection ne fonctionnerait pas. L’enchantement tire toute sa puissance de la confiance accordée et de la fidélité rendue en échange. Cela ne signifie pas pour autant que le gardien sera le seul à pouvoir vous rendre visite : il peut confier le secret à des personnes de confiance, qui pourront alors trouver l’endroit mais ne pourront pas le communiquer à quelqu’un d’autre. Seulement, pour éviter tout soupçon quant à l’emplacement de votre retraite, je ne peux que vous conseiller de ne pas la quitter. On pourrait vous suivre, soupçonner l’identité du gardien… Cet enchantement ne sera pleinement efficace que si vous vous pliez au secret, vous aussi. Trop de tragédie en ces quelques mots sérieusement.
Non sérieusement Guigonnat c'est une catastrophe au debout.


***


- James ? interrogea Lily lorsque le vieux Sorcier eut fini de parler.

Les mains jointes, le jeune homme fixait le parquet d’un air obstiné. Ce ne serait pas facile. Ils allaient abandonner derrière eux tout ce qui faisait leur vie depuis deux ans. Ils allaient être isolés, inutiles. Livrés à eux-mêmes, cachés et terrifiés à l’idée qu’on les trouve, qu’on s’en prenne à leur fils. C'est bien résumé. Et tu vas péter un câble à rester enfermé. La voix de Lily chassa toutes ses réflexions en un éclair. Il releva la tête, cligna des yeux puis répondit d’une voix décidée :

- Il n’y a pas de question à se poser. On le fait. MAIS QUEL HOMME - enfin, presque. - Pardon.

Lily hocha la tête avant de reporter son attention sur Dumbledore. Il les considéra un instant en silence puis annonça :

- Alors je vais vous laisser choisir l’endroit et le Gardien. Surtout ne me dîtes rien… ne dîtes rien à personne, Gardien mis à part, tant que le sortilège n’aura pas été lancé. Rassemblez vos affaires, je reviens dans une heure avec un parchemin qui vous expliquera comment jeter l’enchantement. James, Lily… Soyez très prudent dans le choix du Gardien. Il ne sera pas seulement le gardien de votre secret mais bien de vos vies. Réfléchissez bien. Je suis persuadée que Dumbledore a demandé à James d'être le Gardien du Secret. Attends *cours chercher son HP3*
Il fait tellement sombre dans ma chambre que je suis obligée d'allumer la lumière c'est triste.
J'AI TROUVE ! HP3, aux Trois Balais, McGonagall "Pourtant Dumbledore restait inquiet. Je me souviens de l'avoir entendu proposer à Potter d'être lui-même le Gardien du Secret" > j'ai juste une question, du coup elle était au courant?
Mais peut-être que tu vas en parler plus tard de cette inquiétude après tout. Tu crois qu'on peut changer de Gardien du secret?


James savait déjà quel nom il allait proposer, celui qui lui était venu à l’esprit dès que Dumbledore avait mentionné le rôle du gardien. Il était à peu près sûr que Lily ne s’y opposerait pas. Ils avaient déjà confié Harry à Sirius lorsqu’ils lui avaient demandé d’être son parrain, ils pouvaient le faire une seconde fois. Quant à sa vie et celle de Lily, il les remettait entre ses mains les yeux fermés. Sirius était son meilleur ami, son presque-frère. C’était le choix le plus logique.
Dumbledore les quitta sur un dernier salut. Dès que la porte du QG se fut refermée sur lui, James se tourna vers sa femme pour demander :

- Sirius ?
- Qui d’autre ? répondit-elle avec l’ombre d’un sourire.

James scruta un instant son regard, inquiet, avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres.

- Ça va aller. On va s’en sortir.
- Un jour on ne s’en sortira plus, rétorqua-t-elle. Ça ne marchera pas toujours. C'est ce que je me disais quand je travaillais pas et que j'avais des bonnes notes. Je me disais "un jour ça ne marchera plus". bon bref.
- On s’en fiche. On verra plus tard. On a une solution, il faut qu’on la mette en place. On verra la suite plus tard.

James se redressa d’un bond. Il avait besoin d’agir, besoin de bouger pour ne pas se perdre dans ses inquiétudes, ne pas se noyer au milieu des questions qui rôdaient aux limites de sa conscience. Agir. Ne pas se morfondre. Tant qu’il pouvait agir, il pouvait gérer cette situation. C'est so Jamesien.

La main de Lily se glissa alors dans la sienne, lui rappelant qu’il devait aussi la soutenir. Il se pencha pour déposer un baiser sur son front, puis lui prit un instant Harry des bras. Il avait du mal à comprendre comment il pouvait dormir aussi profondément alors qu’on le promenait en tout sens, que sa vie se jouait en cet instant précis. Il glissa son index dans son tout petit poing, les sourcils froncés. Il était si innocent. Si impuissant. C’était à lui, à Lily, de le protéger. Tant qu’il ne pourrait pas le faire lui-même, ils seraient là. Harry passait avant leur rôle dans l’Ordre, avant la guerre… avant tout. Cette réflexion de père responsable et absolu c'est beaucoup trop beau <3

- Je n’arrive pas à y croire, murmura Lily, qui avait enfoui son visage entre ses mains.
- On réalisera plus tard, répondit James, non sans douceur. Pour le moment, il faut qu’on parle à Sirius. Je crois qu’il est là, tu veux venir avec moi pour lui expliquer ou tu préfères commencer à préparer nos affaires ?
- Je vais faire nos malles. Tu géreras Sirius très bien.

Il hocha la tête, lui tendit le bébé puis monta quatre à quatre les escaliers. Deux minutes plus tard, il se tenait seul devant la chambre de son meilleur ami. Immobile devant le panneau de bois, il prit son temps avant d’entrer. Il savoura l’odeur de cire et de poussière qui se dégageait de ce couloir qu’il avait tant de fois parcouru. Il se remémora toutes les nuits où il avait réveillé Sirius pour l’emmener en mission, toutes les fois où Sirius lui avait jeté les clefs de la moto à la figure pour qu’ils s’envolent loin du QG. Il songea à Remus, dont la porte entrebâillée laissait deviner qu’il était en mission. Ses pensées volèrent vers ces deux années écoulées, deux années difficiles, douloureuses, mais que ses amis et lui avaient su rendre heureuses. Il laissait l’écho de leurs rires derrière lui, l’image du monceau de fleurs déposé devant la porte de Jenny, les tentatives culinaires malheureuses de Peter et les remarques déplacées de Fabian. Lily et lui avaient évoqué leur départ. Ils l’avaient espéré. Seulement, jamais ils n’avaient imaginé que ce serait si tôt, si brusque, si… définitif. Il ne savait pas quand est-ce qu’ils remettraient les pieds au QG. J'ai eu envie de pleurer la première fois, et j'ai toujours envie de pleurer la seconde. J'adore ce genre de rétrospective un peu nostalgiques ...

Il prit une profonde inspiration et entra finalement sans prendre la peine de frapper. On ne réveillait pas Sirius si facilement. Il secoua son meilleur ami quelques secondes avant que Sirius n’ouvre enfin les yeux. Il râla comme un putois cette expression :lol: :lol: lorsque la lumière de sa lampe de chevet agressa ses yeux. Après avoir copieusement insulté James, il s’assit dans son lit et lui adressa un regard mauvais :

- J’espère que c’est très urgent. Grave. Que le Ministère est en flammes. :lol: :lol: :lol:

Un sourire cynique étira les lèvres de James.

- J’aimerais bien.

Aussitôt, l’inquiétude se peignit sur le visage de Sirius. Comme James lorsque Dumbledore était apparu devant sa porte, il devait craindre que quelqu’un ne soit mort. James décida de ne pas le faire patienter plus longtemps et lui raconta tout, tel que Dumbledore le leur avait exposé, exception faite de la prophétie. Convaincre Sirius que le texte n’était pas leur priorité lui aurait pris trop de temps. Il acheva enfin :

- … On veut que tu sois notre gardien du secret. Sirius et les Potter Acte III : "On voudrait que tu sois notre témoin" "on voudrait que tu sois le parrain de Harry" et maintenant "on voudrait que tu sois le Gardien du Secret". Témoin de leur mariage, de leur parentalité, et de leur mort.

Sirius, resté étonnamment silencieux tout le long de son récit, appuya un long moment ses doigts sur ses paupières ; James ne le pressa pas. Enfin, Sirius reposa ses mains sur sa couverture tout en exhalant un long soupir. Ses yeux rencontrèrent ceux de son meilleur ami alors qu’il commentait :

- Je déteste l’idée qu’une telle chose vous arrive, que vous partiez, que vous deviez fuir. Et dire qu’on veut… qu’on veut faire du mal à Harry, ça me…
- Je sais.
- C’est tellement soudain, je… il me faut un peu temps pour ingurgiter tout ça. Tain j'avoue on le réveille et on lui met ça dans la tronche.

Un affreux soupçon s’empara de James. Il n’avait pas douté un seul instant que Sirius accepterait d’être leur gardien, mais peut-être ne le souhaitait-il pas ? Merlin, il ne pouvait pas lui imposer une telle chose. Sans lui laisser plus de temps, il commença à se lever tout en balbutiant, le cœur serré :

- Écoute, si tu ne veux pas être notre gardien ce n’est pas très grave, on peut… La panique te fait dire n'importe quoi James ahah
- Cornedrue ! coupa Sirius en l’empêchant de partir. Bien sûr que je veux bien. Seulement tu me balances ça comme ça, j’ai besoin de réfléchir un peu posément. Enfin un cerveau en état de fonctionnement. Heureusement que Sirius a appris à refouler ses émotions dans sa jeunesse.

Soulagé, James se laissa retomber sur son matelas. Sirius avait attrapé sa baguette et la faisait tourner entre ses doigts. Au bout de quelques minutes de silence, il interrogea :

- Lily est d’accord ?
- Bien sûr. Ça lui paraissait logique, à elle aussi.
- Hmm. Tu m’as bien dit que seul le gardien sur secret pouvait révéler votre emplacement ?
- Ouais.
- Donc on va me traquer ?

James se trouva incapable de répondre. Il n’y avait pas du tout songé. Il n'en a malheureusement pas eu le temps.

- Sans… sans doute. Enfin, non, personne ne saura que c’est toi.
- Mais tu l’as dit toi-même, objecta-t-il. Je suis le choix le plus logique, le plus évident. Si on apprend que vous vous êtes servis de ce sort, je serai la première personne à qui on pensera. Je suis votre témoin de mariage, le parrain d’Harry… Tout le monde sait ça, à défaut de savoir que je suis votre gardien. Du coup c'est facile de le deviner, bien vu Patmol.
Ah le retour du chat réclameur de caresses. Je reviens.

Bien qu’il détestât cette idée, James commençait à comprendre la réflexion de son avis. Il avait raison.

- Mais si… Admettons qu’on choisisse quelqu’un d’autre, Voldemort pensera tout de même que c’est toi. Il te traquera quand même.
- Oui, mais ça ne le mènera à rien, répondit tranquillement Sirius. TROP D'ESPRIT DE SACRIFICE *sors son mouchoir et se mouche bruyamment*

James, éprouvé par les événements de la nuit et son lot de révélation, crut bien qu’il allait se mettre à pleurer. Mais pleure donc, crois-moi un bon coup ça fait du bien. ça purge. Sirius lui annonçait tout simplement qu’il était prêt à être soumis aux pires tortures pour garder un secret qu’il ne posséderait même pas *cours vers James pour pleurer avec lui* . Il n’avait pas idée que sa dévotion allait aussi loin. Il cligna plusieurs fois des yeux pour en chasser les larmes et répondit fermement :

- Je ne peux pas te laisser faire ça.
- Tu n’as pas le choix, rétorqua Sirius. Je ne serai pas votre gardien du secret. Alors quoi que tu fasses, on va me traquer quand même.
Ah mince je dois aller chercher le petit frère chez un copain. DEPECHONS.

James le fusilla du regard. Sirius se contenta de sourire.

- N’essaie pas de me faire flancher, ma position est imparable. Réfléchis plutôt à une autre alternative.

Avec un soupir, James capitula.

- Remus ?
- Non, contra aussitôt Sirius. Tu le connais, il va te dire non tout de suite sous prétexte qu’il n’est pas fiable à cause de la pleine lune, etc.
- On peut quand même lui demander.
- Il est parti en mission. Or on a intérêt à faire ça vite, non ? J'aime bien cette raison "pratique" qui explique que Remus n'ait pas été dans l'équation.

James hocha la tête avec un soupir. Il proposa donc :

- Peter ? MAIS NON MAIS NON MAIS NOOOOOOON
- Oui, c’est ce que je pensais, confirma son ami. Discret, pas le meilleur Sorcier de l’Ordre mais un sacré bon duelliste quand même. Capable de garder un secret, comme nous le savons. Et surtout, une fois changé en rat il peut disparaître n’importe où. Remus n’a pas franchement cet avantage.
- Merlin, tu as vraiment réfléchi à tout ça pendant les dix dernières minutes ?
- Tu l’aurais fait aussi si tu n’étais pas aussi préoccupé par le sort de ta famille, répliqua doucement Sirius. Mais t’en fais pas, tonton Patmol est là pour penser à ta place ! Je l'aime trop.

Cette sortie arracha un petit rire à James. Le soutien de Sirius, comme dans tous les moments de crise de sa vie, lui était essentiel.

- Merci, Patmol. Il est là ?
- Je vais le chercher.

James répéta encore une fois toute l’histoire à un Peter mal réveillé. Son ami lui fit répéter au moins deux fois les clauses du Sortilège de Fidelitas. Les yeux écarquillés, les joues pâles, il l’écouta les deux fois sans mot dire. Sirius lui répéta plusieurs fois que lui-même serait la cible, qu’il y avait peu de chance que Peter soit poursuivi. Finalement, il accepta. James ne s’inquiéta pas de son air apeuré : il avait exactement la même expression lorsque Sirius et James lui avaient proposé de devenir un Animagus. Non mais sérieusement. SERIEUSEMENT.

- Merci, Peter, souffla James en le serrant un instant contre lui. Merci infiniment.

Peter lui tapota maladroitement le dos puis lui adressa un sourire un peu tremblant. J'adore comment tu lui fait subir ça sans qu'il ne dise un mot.

- Quand ce sera fait, la première personne à prévenir sera Lunard, commenta James tout en s’efforçant de penser aux retrouvailles des Maraudeurs plutôt qu’à leur séparation.

Le petit blond hocha la tête. James consulta sa montre et s’aperçut que l’heure allouée par Dumbledore était déjà presque écoulée. Il convint avec les garçons qu’ils resteraient dans la chambre de Sirius jusqu’à ce qu’ils soient prêts à partir puis s’apprêta à rejoindre Lily. Alors qu’il allait refermer la porte derrière lui, Sirius le retint un peu plus :

- Cornedrue ! Je ne t’ai même pas demandé : où est-ce que vous allez vivre ?

James s’immobilisa sur le pas de la porte, les sourcils froncés. Ils n’y avaient même pas réfléchi. Après avoir lancé un très sincère « aucune idée », il gagna sa propre chambre à grands pas. Lily était assise sur leur lit, penchée sur des bouts de parchemin, leurs deux malles bouclées à ses pieds. Elle avait recouché Harry dans son couffin, qu’elle avait posé près d’elle. Il jeta un coup d’oeil circulaire à leur chambre, autrefois encombrée de photos, menus objets, parchemins et vêtements de bébé. Il ne restait maintenant plus aucune trace de leur passage C'est affreux, j'ai eu un coup au coeur. . Lily releva la tête et lui adressa un regard interrogateur. Au lieu de répondre tout de suite à sa question, il s’approcha et demanda :

- Qu’est-ce que tu lis ?
- Ce sont tous les petits mots qu’on s’est laissé, ces deux dernières années, expliqua-t-elle avec un petit sourire. Je les ai tous gardés. J’aime particulièrement celui-là. Non mais c'est beaucoup trop mignon.

Elle lui tendit un papier griffonné de son écriture sur lequel était écrit : « James, si je trouve encore une de tes chaussettes par terre en rentrant de mission, je te la fais manger. (Repose-toi) (N’oublie pas de te nourrir) L. ». James sourit à son tour en avisant le cœur dessiné sous la signature. Il lui rendit le petit mot et annonça :

- Il y a une chose à laquelle nous n’avons pas réfléchi : où est-ce qu’on va vivre ?
- J’y ai pensé, pendant que j’emballais tout ça, répliqua-t-elle avec un geste vague en direction des malles. Ton père t’a légué la maison de Godric’s Hollow, non ?

James hocha la tête. C’était la première idée qui lui était venu quand Dumbledore avait parlé de déménager, mais il aurait aimé avoir une autre possibilité. Cette maison était trop pleine de souvenirs douloureux. De plus, c’était la maison de son enfance… il avait peur de ne jamais réussir à en faire celle de sa propre famille, à s’y sentir chez lui et non chez ses parents. Je comprends tellement cette pensée ... Malheureusement, il ne pouvait se permettre ce genre d’états d’âme et de sentimentalisme. Comme si Lily devinait toutes les pensées qui l’agitaient, elle lui adressa un sourire penaud.

- Je ne sais que ce n’est pas idéal, mais ça nous évite de devoir acheter, louer, emprunter… Autant d’actions qui laisseraient des traces, qui prendraient du temps. Là on peut juste… disparaître. La maison avec nous.
- Oui, c’est le mieux, approuva-t-il. Dumbledore ne devrait pas tarder à arriver avec les instructions. On va pouvoir partir.
- Sirius a dit oui ?
- En quelque sorte.

Il lui expliqua le cheminement de leur réflexion tout en ensorcelant les malles, qu’une main invisible souleva pour les emporter au rez-de-chaussée. Le salon était vide, mais un parchemin était posé bien en évidence sur la table basse. James s’en saisit et le déroula juste suffisamment pour en lire l’en-tête : « Sortilège du Fidelitas ».

- C’est ça ? interrogea Lily d’une voix tendue.

Comme lui, elle espérait sans doute retarder leur départ. Ils n’avaient cependant plus aucune raison de le faire Il hocha la tête sans la regarder et annonça simplement :

- Je vais chercher Peter.

***


Les rues de Godric’s Hollow étaient évidemment vides. Il était près de quatre heures du matin ; l’aube était encore loin. Néanmoins, Lily était cachée sous la cape d’invisibilité, Harry dans ses bras. Sirius, qui avait tenu à les accompagner, avait soumis James à un sortilège de Désillusion. Pour toute personne extérieure à leur petit groupe, il n’y avait que deux hommes dans la rue, encombrés de deux grosses malles.

Ils parvinrent sans encombre devant la maison des Potter. Lily adressa un regard plein d’espoir à la maison de Bathilda ; elle n’avait pas songé, jusque là, qu’elle serait leur voisine. La vieille Sorcière serait un précieux soutien. Peter ouvrit la barrière qui fermait l’accès au jardin. Alors que Lily allait suivre James dans leur nouvelle résidence, Sirius lui souffla :

- Je vais rester dehors, le temps que vous jetiez le sortilège. Je vais installer quelques sorts de protection de base. Peter me fera entrer ensuite. Je suis pas bien.

Lily savait que c’était idiot, mais elle avait l’impression de lui dire adieu. Elle se pressa un instant contre lui. Par-dessus la cape, il déposa un baiser sur le sommet de son crâne.

- Ça va aller, murmura-t-il. La relation que tu as forgée entre Sirius et Lily est vraiment a-do-rable.

Elle hocha la tête puis trottina à la suite des deux autres. James, le sortilège de Désillusion levé, lui tenait la porte d’entrée. Une odeur de renfermé et de poussière l’assaillit dès qu’elle franchit le seuil. Personne n’était entré depuis la mort de Fleamont, au début de l’année. Bathilda avait tout rangé, nettoyé et désinfecté – le virus de la dragoncelle avait normalement disparu depuis longtemps – puis avait définitivement fermé la maison.

Lily se débarrassa de la cape et l’accrocha à la patère, où se trouvait encore le manteau de Fleamont, ainsi qu’un ciré jaune qui appartenait à Euphemia et dont il n’avait jamais pu résoudre à se séparer C'est horrible d'entrer dans une maison tellement pleine de souvenir comme ça. . James se tenait toujours dans l’entrée, éclairé seulement par la lueur de sa baguette. Peter s’était laissé tomber dans le salon et lisait le parchemin de Dumbledore à l’aide d’une bougie trouvée sur le buffet et sa baguette, il sait s'en servir? . Lily déposa son fils dans son couffin – il s’était agité plusieurs fois au cours de la nuit mais il cessait de pleurer dès qu’on lui mettait sa tétine dans la bouche la tutute c'est vraiment un truc magique. . Elle revint ensuite vers son mari et posa sa main dans le bas de son dos. Il tressaillit et tourna légèrement la tête vers elle.

- On ne m’a même pas laissé entrer le jour de l’enterrement. On craignait trop la dragoncelle.
- Je sais, souffla-t-elle.
- Ce n’est pas notre maison, Lily, comment est-ce qu’on…
- James, coupa-t-elle. Ça le deviendra. On va s’y faire.

Il leva sa baguette et éclaira les cadres suspendus au mur.

- Tous ces souvenirs, gémit-il.
- Je sais, répéta-t-elle tout en l’enlaçant. Je sais, mon chéri.

Il la pressa contre lui, le nez enfoui dans son cou, et inspira profondément. Au bout de quelques secondes, il se détacha d’elle et dit d’une voix plus posée :

- Allons-y. Tu es prêt, Peter ?

Le petit blond, resté très silencieux depuis le début, hocha la tête puis s’éclaircit la gorge.

- Il faut que l’un de vous deux me confie le secret et la charge de Gardien, expliqua-t-il. C’est un peu… c’est un peu le même principe qu’un Serment inviolable, je crois.

Sa voix couina un peu à la fin de sa phrase. Lily le comprenait : un Serment inviolable engageait la vie de celui qui jurait. Ici, Peter jouait non seulement sa vie mais aussi la leur. Une bouffée de reconnaissance l’envahit alors qu’elle regardait James saisir l’avant-bras gauche de son ami. Les deux garçons demandèrent à Lily de leur tenir le parchemin puis croisèrent leurs baguettes au-dessus de leurs poignets. Les yeux de James allaient du parchemin au visage pâle de son ami alors qu’il lisait d’une voix ferme :

- Je place aujourd’hui au secret cette maison, située au 3, Oaks path, à Godric’s Hollow. J’abandonne tous mes droits sur ce secret et les donne à mon ami Peter, pour qu’il en soit désormais le gardien et honore notre confiance de son silence.

A son tour, Peter déchiffra d’une voix chevrotante :

- J’acc… j’accepte la charge du… de Gardien du secret. Il ne… il ne pourra être que par moi révélé. Que la con… confiance que tu m’accordes soit… soit le meilleur rempart à sa divulgation, que ma fidélité sans… sans faille rende le mystère du secret plus puissant.

Ensemble, ils récitèrent la formule, longue et complexe, qui scellait le sort des Potter. Des liens dorés entourèrent un instant leurs mains, avant de tous se fondre dans le bras de Peter. Ce fut la seule marque visible de l’action du sortilège. James serra un instant Peter dans ses bras, mais Lily ne put en faire autant : le petit blond s’enfuit pour aller trouver Sirius.

- Cet empressement à divulguer le secret est presque inquiétant, commenta James avec une pointe d’amusement lorsque la porte se referma derrière lui.
- Il nous rend un énorme service, soupira Lily en s’appuyant contre le buffet, soudain submergée par l’épuisement. J’espère qu’il sait qu’il n’était pas obligé de dire oui.
- Ne t’en fais pas. Je suis sûr qu’il le sait.

Lily voulut répondre, mais les émotions la submergèrent soudain. De grosses larmes dégringolèrent sur ses joues alors qu’elle plaquait la main sur sa bouche pour tenter d’étouffer ses sanglots.

- Lily ! s’exclama James en se précipitant vers elle pour la prendre dans ses bras. Oh, Lily, viens là. C’est bon. On est à l’abri maintenant. Tout va bien.

Elle pleura un moment dans ses bras, incapable de retenir ses larmes. L’angoisse, la colère, l’incompréhension des dernières heures la submergeaient. La très nette conscience qu’ils n’étaient en rien sortis d’affaire n’arrangeait pas son état. Tout était allé trop vite pour qu’elle intègre et accepte les événements. Elle n’arrivait donc qu’à pleurer.

- On est à l’abri, répéta James doucement. On est tous les trois. C’est le plus important pour l’instant.

Les larmes de Lily se tarirent quelque peu. Elle renifla et froissa le pull de son mari entre ses doigts.

- Je t’aime, murmura-t-elle.

Il resserra l’étreinte de ses bras autour d’elle et répondit d’une voix qui tremblait un peu :

- Moi aussi.

Il n’ajouta plus aucune parole d’encouragement.

***


Peter les quitta peu après. James s’inquiétait pour son ami, qui lui avait à peine adressé deux mots. Lorsqu’il s’en ouvrit à Sirius, celui-ci lui assura que Peter avait seulement besoin de se remettre de ses émotions, lui aussi. Lily monta se coucher après le départ du petit blond. Elle s’installa dans la chambre de James avec Harry. James lui promit de la rejoindre vite, mais il était pour le moment trop excité pour dormir. Sirius lui agita son paquet cigarettes sous le nez et, après quelques secondes d’hésitation, James accepta d’en prendre une. Ils s’assirent sur les marches du perron. Les étoiles palissaient à l’est et un vent froid s’était levé.

James toussota après avoir tiré une première fois sur sa cigarette. Il n’avait pas fumé depuis une éternité et ne comptait pas s’y remettre mais, Merlin, il en avait besoin.

- Tout va bien, Cornedrue ? se moqua Sirius.
- La ferme. Au moins, mes poumons ne sont pas foutus comme les tiens.
- Un point pour toi.

James considéra la rue, vide et silencieuse, qui passait devant la maison. Il avait du mal à croire que la bâtisse aie vraiment disparu de tous les radars. De son point de vue, rien n’avait changé.

- Tu avais vraiment oublié l’emplacement de la maison ? interrogea-t-il.
- Pour la cinquième fois, oui. Je me rappelais très bien de ce à quoi elle ressemblait mais j’aurais été incapable de la retrouver. Je pensais que j’étais venu à Godric’s Hollow pour voir Bathilda, va savoir pourquoi.

Un petit rire échappa à James. La perspective de revoir Bathilda lui réchauffait un peu le cœur.

- Qu’est-ce que tu voyais, à la place ? Un champ ?
- Non, c’était comme si la maison de Bathilda et celle des autres voisins étaient l’une à côté de l’autre.

James exhala un nuage de fumée.

- Au moins on pourra sortir dans le jardin sans se faire voir.
- Faire des barbecues.
- Des batailles de boules de neige.
- Voler sans dépasser la hauteur du toit ! triompha Sirius.
- C’est déjà ça. Par Merlin, soupira-t-il, je n’arrive pas à croire que l’Ordre soit fini pour nous. C’est arrivé tellement vite.
- Oh, à ta place je ne me réjouirais pas si vite. Maugrey a toujours de quoi occuper ses esclaves.
- Super. Tu sais, c’est vraiment bizarre d’être ici, alors que personne n’est venu nous menacer en personne. On a juste cru Dumbledore sur parole.
- Il faut dire qu’il a souvent raison, fit remarquer Sirius.
- Je sais. C’est juste… bizarre. Tout a basculé d’un seul coup.
- Ouais. Moi aussi j’ai dû mal à m’en rendre compte.

Ils restèrent un moment silencieux. Alors que la cigarette de James achevait de se consumer, la porte d’entrée s’ouvrit derrière eux. Lily, vêtue de son pyjama et d’un pull trop grand, s’assit entre eux et appuya sa joue contre l’épaule de James.

- Tu pues, commenta-t-elle avant de donne un petit coup de genou dans celui de Sirius. Toi aussi.

Sirius eut un petit rire puis donna une tape sur sa jambe avant de se relever.

- Je vous laisse, les amoureux. Je suis sûr qu’un ordre de mission m’attend déjà.

Il leur sourit, mais une lueur inquiète brillait dans ses yeux.

- J’essaie de revenir très vite.

James hocha la tête, alors que Lily prenait sa main libre dans la sienne. Sirius quitta le jardin à grands pas et disparut bientôt.
Lily et James restèrent assis sur leur perron et regardèrent les derniers vestiges de la nuit s’enfuirent. Seuls.

J'ai pas le temps de commenter la fin, j'éditerais peut-être après, mais un grand bravo pour les deux derniers chapitres, tout simplement magistraux !
Hylla

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Hylla »

Bonsoir bonsoir! :mrgreen: (oui je lis toujours si quelqu'un se rappelle de moi XD)
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me prévenir alors que je ne donnais aucun signe de vie!

Au fait, j'ai des brouillons de com-cits datant des vacances d'été mais ce serait un peu tard de les poster maintenant je suppose XD Bref là n'est pas la question je suis venue pour commenter rapidement
Les derniers chapitres étaient extraordinaires que ce soit au niveau de l'écriture, des personnages, de l'histoire bref tout quoi! J'ai vraiment eu envie de pleurer en lisant le chapitre 8... (et c'est plutôt rare)
Image Peter Gardien du Secret... enfin c'est très bien expliqué et écrit bien sûr mais dire que c'est ce choix qui a contribué à tout faire basculer...
Ses pensées volèrent vers ces deux années écoulées, deux années difficiles, douloureuses, mais que ses amis et lui avaient su rendre heureuses. Il laissait l’écho de leurs rires derrière lui, l’image du monceau de fleurs déposé devant la porte de Jenny, les tentatives culinaires malheureuses de Peter et les remarques déplacées de Fabian. Lily et lui avaient évoqué leur départ. Ils l’avaient espéré. Seulement, jamais ils n’avaient imaginé que ce serait si tôt, si brusque, si… définitif.
Ce passage me brise le coeur, tous ces souvenirs et puis la mort de Jenny!
et puis ça sent la fin avec le Fidelitas (ce qui me donne encore plus envie de pleurer)

Micro-commentaires -vraiment inutiles mais tant pis- des chapitres précédents:
HARRY EST NÉ (en retard? moi? je ne vois pas de quoi vous parlez) (haha quand j'avais lu la phrase sur sa naissance j'ai poussé une exclamation de joie et on m'a fixé bizarrement du coup) L&J toujours aussi mignons
Chapitre 5: ça m'a fait vraiment plaisir de les revoir à Poudlard!
Chapitre 6: la mort de Martin était horrible même si on s'y attendait un peu T.T
Chapitre 7: *gif du why un peu au-dessus* et le point de vue de Severus était parfait wow

Ouiii c'est bientôt Noël en effet! Je pourrais enfin aller à la boutique éphémère HP et surtout regarder FB2! (j'ai vu la grande conversation sur ATDM que j'ai du sauter ce qui m'a donné encore plus envie de le voir XD

Comme d'habitude - si on peut parler d'habitude parce que je n'ai pas commenté depuis un demi-siècle -, mon commentaire est un véritable amas de mots en désordre (j'arrive plus à parler français en ce moment en plus c'est la cata) (et j'étais censée faire un com rapide mais je suis partie lire des extraits des chaps précédents pour me souvenir... bah bravo!)
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Désolée pour le retard, je voulais commenter plus tôt mais je suis en plein dans mes révisions ^^ (Enfin, on sait toujours pas si Nanterre va être bloquée donc j’espère que je passerai mes partiels et que je révise pas pour rien :lol: )
James entendait tous les bruits nocturnes, sauf ceux émis par son fils.
Comme c’est pratique, James ^^ Bien un mec :lol:
Pr… professeur Dumbledore ?
Et maintenant j’ai l’image de James devant le plus grand sorcier de tous les temps, directeur de la plus célèbre école de magie britannique… en caleçon ! ^^
- Mission ? bâilla-t-il. Besoin de moi ?
- Je dois vous parler, à Lily et vous.
Non je veux pas ! Pas déja l’annonce de la prophétie… C’est trop proche de la fin, de la tristesse, de leur mort… Ah !
- Tu es sûr que tu n’as pas rêvé ?
Si d’ailleurs il rêve de Dumbledore et lui en caleçon tous les soirs, un vrai fantasme :lol:
Et j’espère que personne ne mourra avant un moment.
Bah oui vas-y enfonce le clou Cazo, comme si c’était pas déjà assez heartbreaking !
Dumbledore ne leur livra pas le texte de la prophétie
Pourquoi ? Parce que c’est trop traumatisant?
Plus précisément, il croit que votre petit Harry pourrait le mener à la mort.
Et damn il a raison ! Vas-y Harry ! En vrai je suis sûre que James et Lily auraient si fiers de lui (morts d’inquiétude mais fiers).
Sentir son petit cœur battre contre le sien était la seule chose qui l’empêchait de perdre tout contrôle.
Oh bébé !! (C’est le cas de le dire)
L’image est tellement touchante et déchirante à la fois…
« Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… »
Oui enfin il élude un peu la fin importante là Dumby ^^
La Divination, c’est … c’est à peine de la magie
La divination sera ravie de l’apprendre :lol:
Elle voulait se reposer sur Dumbledore, lui faire confiance. Elle avait besoin d’une figure d’autorité au milieu de toute cette débâcle mystique. Elle avait besoin de concret, de vrais éléments sur lesquels s’appuyer.
Au-delà du fait que ce passage est véritablement magnifique et incroyablement bien écrit, je trouve ça frappant la façon dont les autres sorciers voient Dumbledore, le perçoivent comme ce grand sorcier capable de tout…
Pourquoi cela ? Parce que la prophétie en elle-même n’a pour le moment aucune importance. Sa véracité n’est qu’un détail, comme avec n’importe quelle autre prophétie. Ce sont les hommes qui les accomplissent, eux qui posent des choix, eux qui écrivent leur destinée. Tout ce qui importe, ce sont les faits, non la prédiction. Et pour le moment, le fait est que Lord Voldemort a décidé que Harry était le sujet de la prophétie. Non, oubliez ce que je viens de dire : le fait est que Voldemort vous traque. C’est la seule chose à savoir.
Cette réplique, mais cette réplique ! Du génie, Cazo ! Je m’incline profondément, c’est écrit magistralement !
Quand le soleil se lèvera, vous ne ferez officiellement plus parti de l’Ordre. Vos camarades ne doivent pas savoir où vous êtes partis. S’ils ignorent les raisons de votre départ, c’est encore mieux. L’ignorance est encore la meilleure des garanties. Celui qui ne possède pas un secret ne peut le divulguer.
Chaque réplique est encore mieux que la précédente… Je suis fascinée par l’écriture, la tension qui se dégage du chapitre, on sent que leur destinée prend ce fameux tournant et qu’on est dans la dernière ligne droite. C’est déchirant.
Soyez très prudent dans le choix du Gardien. Il ne sera pas seulement le gardien de votre secret mais bien de vos vies. Réfléchissez bien.
REFLECHISSEZ !!
Arh ça m’énerve tellement… Ils avaient confiance en Peter, il était leur ami. Ils lui ont littéralement confié leur vie et celle de leur fils…
Sirius était son meilleur ami, son presque-frère. C’était le choix le plus logique.
Oui et bah t’aurais dû garder ce choix par Merlin…
Dès que la porte du QG se fut refermée sur lui, James se tourna vers sa femme pour demander :
- Sirius ?
- Qui d’autre ? répondit-elle avec l’ombre d’un sourire.
Mon cœur…
- Un jour on ne s’en sortira plus, rétorqua-t-elle. Ça ne marchera pas toujours.
- On s’en fiche. On verra plus tard. On a une solution, il faut qu’on la mette en place. On verra la suite plus tard.
C’est tellement James de dire ça…
- J’espère que c’est très urgent. Grave. Que le Ministère est en flammes.
I love him so much ^^
J’avais besoin de son sarcasme là tout de suite...
Si on apprend que vous vous êtes servis de ce sort, je serai la première personne à qui on pensera. Je suis votre témoin de mariage, le parrain d’Harry… Tout le monde sait ça, à défaut de savoir que je suis votre gardien.
Tout le monde sait que Sirius est un peu la deuxième femme de James quoi :lol:
Tu le connais, il va te dire non tout de suite sous prétexte qu’il n’est pas fiable à cause de la pleine lune, etc.
Je doute qu’un loup-garou puisse parler pour balancer leur secret, en quoi ça le rendrait moins fiable ?
Capable de garder un secret, comme nous le savons.
Comme nous le savons qu’il dit !!! Arh !!!
Mais t’en fais pas, tonton Patmol est là pour penser à ta place !
Sirius :lol: Je pleure et je ris à la fois !
il avait exactement la même expression lorsque Sirius et James lui avaient proposé de devenir un Animagus.
Ouais mais tu lui confiais pas ta vie à ce moment…
De plus, c’était la maison de son enfance… il avait peur de ne jamais réussir à en faire celle de sa propre famille, à s’y sentir chez lui et non chez ses parents.
J’aime beaucoup cette idée, ça fait très banal dans un moment pareil mais très humain aussi.
Lily savait que c’était idiot, mais elle avait l’impression de lui dire adieu. Elle se pressa un instant contre lui. Par-dessus la cape, il déposa un baiser sur le sommet de son crâne.
- Ça va aller, murmura-t-il.
Hjrtdnazins bahhhh !!!! Je pleure !!!
il cessait de pleurer dès qu’on lui mettait sa tétine dans la bouche
Mesdames et messieurs, le sauveur du monde sorcier !
J’espère qu’il sait qu’il n’était pas obligé de dire oui.
- Ne t’en fais pas. Je suis sûr qu’il le sait.
Je crains qu’une partie de son ressentiment vienne justement de son impression de ne pas avoir eu le choix…
- Tu avais vraiment oublié l’emplacement de la maison ? interrogea-t-il.
- Pour la cinquième fois, oui. Je me rappelais très bien de ce à quoi elle ressemblait mais j’aurais été incapable de la retrouver. Je pensais que j’étais venu à Godric’s Hollow pour voir Bathilda, va savoir pourquoi.
J’aime beaucoup la façon concrète dont tu traites du sortilège, j’avais dû mal à « visualiser » son fonctionnement et là on comprend vraiment.
- Au moins on pourra sortir dans le jardin sans se faire voir.
- Faire des barbecues.
- Des batailles de boules de neige.
- Voler sans dépasser la hauteur du toit ! triompha Sirius.
Je te préviens, je veux ces scènes de bonheur et d’insouciance avant la fin !

C’était un des meilleurs chapitres Cazo ! Vraiment ! Super !
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou!
Désolée, j'ai pris mon temps, mais me voilà !
J'ai adoré ce chapitre, même si d'un coup tout devient tellement plus réel sur leur mort..
James entendait tous les bruits nocturnes, sauf ceux émis par son fils.
how convenient :lol:
Je… D’accord… Quoi ?
j'ai à la fois envie de rire devant son air totalement perdu et je me sens à la fois triste parce que c'est tellement fatal le côté sombre qu'affiche Dumbledore
PEC.
je sais jamais, faut prononcer P.E.C. comme un sigle ou PEC comme "pèque" ? :lol:
Plus précisément, il croit que votre petit Harry pourrait le mener à la mort.
dis comme ça c'est sûr que ça parait invraisemblable
J'aime beaucoup comment tu écris la tragédie qui s'abat sur eux, leur déni avant que la prophétie leur fasse comprendre que tout est réel
elle avait tellement besoin qu’on lui dise quoi faire. Elle voulait se reposer sur Dumbledore, lui faire confiance. Elle avait besoin d’une figure d’autorité au milieu de toute cette débâcle mystique. Elle avait besoin de concret, de vrais éléments sur lesquels s’appuyer.
Cazo, tu nous fais de ces phrases....

Et la façon dont tu parles des prophéties en général, tu l'expliques d'une superbe façon, très claire, et pourtant c'ets aps le sujet le plus facile
Vous allez disparaître.
je crois que j'avais jamais capté qu'ils allaient devoir quitter l'Ordre sans rien dire, ça fait bizarre
Harry passait avant leur rôle dans l’Ordre, avant la guerre… avant tout.
cette manière de décrire l'amour de James et Lily envers Harry est tellement émouvante, et le fil qui commence à se dérouler à partir de maintenant jusqu'à leur mort... Tout ça est incroyablement bien mené, je te félicite !
- Mais si… Admettons qu’on choisisse quelqu’un d’autre, Voldemort pensera tout de même que c’est toi. Il te traquera quand même.
- Oui, mais ça ne le mènera à rien, répondit tranquillement Sirius.
bah ouais mais... même si c'était toi, c'est censé le mener à rien non plus non ? Je veux dire, t'avais pas l'intention de les trahir donc ça aurait été plus simple d'avoir qu'une personne impliquée

ENFIN BREF, JKR a décidé de ruiner une famille, PARFAIT
- Peter ?
pourquoi? Pourquoi ? POURQUOI BORDEL
James ne s’inquiéta pas de son air apeuré
et dire qu'il va tenir quelques mois seulement ... J'arrive pas à croire que c'est si proche de la fin ...
- Sirius a dit oui ?
- En quelque sorte.
ouais j'y pense, on a pas demandé l'avis de Lily. SI ça se trouve ça la branche pas, ou même, imagine elle avait des légers soupçons envers Peter mais elle voulait pas en parler parce que c'est censé être leur ami.
3, Oaks path
très rustique comme adresse :lol:
C'est fait exprès le chiffre 3 ?
- J’acc… j’accepte la charge du… de Gardien du secret. Il ne… il ne pourra être que par moi révélé. Que la con… confiance que tu m’accordes soit… soit le meilleur rempart à sa divulgation, que ma fidélité sans… sans faille rende le mystère du secret plus puissant.
ok je serais peut-être aussi en train de bégayer en vrai, mais sérieux, sachant que c'est Peter moi je suis là "mais ça se voit NON ??? Il est pas taillé pour ça!!!"
Cet empressement à divulguer le secret est presque inquiétant
sérieusement Cazo? :cry:
Lily et James restèrent assis sur leur perron et regardèrent les derniers vestiges de la nuit s’enfuirent. Seuls.
c'est tellement représentatif de leur future vie, ça fait vraiment de la peine

C'était un excellent chapitre, la façon dont tout leur tombe dessus, leur fuite, leur cachette, leur choix de Gardien, le sort lancé, tout est arrivé tellement vite et c'est juste incroyable comment tu écris tous ces moments importants avec perfection

Franchement bravo !
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hey !!

Je suis vraiment désolée mais je viens tout juste de finir le chapitre et j'ai vraiment vraiment pas le temps de répondre aux commentaires :( mais mille mercis pour vous messages, je suis contente que ça vous ait plu !

On entre un peu dans une nouvelle ère là et je sais pas trop ce que ça va donner au niveau de l'écriture et du rythme (dans les chapitres je veux dire) : c'est pas facile de concilier la vie à GH et la vie de l'Ordre ! Bref, dans celui-ci j'ai essayé de montrer un peu la réaction des gens sans répéter l'histoire cinquante fois donc j'espère que c'est pas trop relou à lire. Et puis autant j'ai l'habitude de Lily et James heureux, en colère, qui s'engueulent.. Mais alors Lily et James inquiets, c'est nouveau et c'est pas facile haha

Voilà voilàààààààà chapitre moins intense normalement, j'espère qu'il vous plaira.
Encore un million de mercis !! J'essaie de commenter tous les endroits où je suis en retard mais en tout cas sachez que j'ai lu !


Chapitre 9

Lily tira les couvertures à elle. Il faisait terriblement froid. La pièce sentait le renfermé. Quelque chose clochait. L’esprit embrumé par le manque de sommeil, elle parvint à soulever ses paupières lourdes et contempla le damas bleu nuit du lit à baldaquin.

Godric’s Hollow.

Elle se redressa brusquement, jeta un coup d’oeil affolé à la place vide près d’elle, puis au lit d’Harry, vide lui aussi. Dans sa panique, elle s’emmêla les jambes dans les draps et il lui fallut un temps fou pour s’extirper du lit. Elle sortit en courant de sa chambre, le cœur battant à tout rompre, dérapa dans les escaliers et évita la chute de justesse. Parvenue saine et sauve au rez-de-chaussée, elle tourna sur elle-même au milieu du salon tout en appelant son mari.

- Lily ?

Elle se retourna vivement et vit enfin James, qui se tenait dans l’encadrement de la porte, une poêle pleine de pancakes à la main. Il la dévisageait, l’air confus.

- Harry ? balbutia-t-elle. Où… où est-il ? Il n’était pas dans son lit, où…
- Juste là. Dans la cuisine.

Il s’écarta un peu et Lily vit effectivement son fils, allongé dans son transat.

- Oh, Merlin.

Elle vacilla et dut s’appuyer sur le canapé pour ne pas tomber. James, toujours aussi perplexe, tendit sa poêle vers elle et proposa faiblement :

- Un pancake ?

Sans tenir compte de son intervention, Lily s’assit sur le dossier du canapé et appuya un instant ses paumes sur ses yeux.

- J’ai cru qu’il vous était arrivé quelque chose.
- Oh, ne t’en fais pas, je t’aurais réveillée si on était sur le point de mourir.
- James ! gémit-elle. Ce n’est pas drôle !
- Désolé. Je suis trop fatigué pour savoir ce qu’il est approprié de dire ou non.

Lily releva la tête et détailla le visage de James. Derrière ses lunettes on pouvait distinguer de larges cernes. Il était pâle et un pli soucieux barrait toujours son front. Il passa sa main libre dans ses cheveux avant de lui adresser un petit sourire.

- Pancake ? réitéra-t-il.
- James, pose les stupides pancakes et fais moi un câlin.

Il s’exécuta avec un petit sourire. Lily glissa une main dans ses cheveux, les yeux fermés, et inspira profondément. Elle sentait le cœur de James battre à un rythme régulier contre ses côtes. Apaisée, elle déposa un baiser dans sa nuque. Elle put entendre le sourire dans sa voix lorsqu’il demanda :

- Ça va mieux ?

Elle le repoussa légèrement pour le regarder.

- Mieux. Pas bien, mais mieux.
- Je sais, grimaça-t-il. Tu vas voir, mes pancakes te feront progresser vers le « bien ». Rajoute un câlin avec Harry par-dessus et on y est presque.

Lily caressa du pouce sa joue couverte d’un début de barbe, l’ombre d’un sourire sur les lèvres. Elle l’embrassa brièvement puis s’échappa de son étreinte pour aller attraper la poêle, posée sur la table basse. De retour dans la cuisine, elle s’accroupit pour déposer un baiser sur le crâne de son fils, qui contemplait le carrelage d’un air fasciné. Elle devait s’efforcer d’être calme pour lui. Pour l’avoir déjà expérimenté durant les semaines précédentes, lorsque James tardait à rentrer, elle savait que Harry était capable de sentir son inquiétude et chouinait alors sans arrêt. Merlin en soit remercié, il ne s’était jamais réellement réveillé durant la nuit précédente. Maintenant qu’ils étaient installés, cachés, et Harry bien réveillé, Lily se devait de maîtriser son inquiétude. La première étape pour ce faire était d’accepter de le perdre de vue.

- Quelle heure est-il ? interrogea-t-elle en se redressant.
- Pas loin de onze heures, répondit James en apportant l’assiette pleine de pancakes sur la table.
- Oh, Merlin, tu as un peu dormi quand même ? s’écria-t-elle, horrifiée, tout en attrapant un pancake tiède.
- Deux heures, à peu de choses près. Harry s’est réveillé un peu avant sept heures.
- Merci de t’être occupé de lui.
- Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas très bien dormi. Ce n’est pas très grave puisque je vais pouvoir faire la sieste cet après-midi ! C’est fabuleux d’être en vacances.

Lily attrapa la cafetière et s’installa en face de lui. Elle lutta contre l’envie de répondre que ce n’était en rien des vacances, que c’était affreux, et Merlin qu’allait-il faire de leur temps ?, et répondit plutôt :

- Tu vas enfin pouvoir donner son bain à Harry.

James renonça à mordre dans son pancake pour lui adresser un regard désespéré.

- Mais Lily ! J’ai peur de le laisser glisser !
- Je te montrerai comment on fait. Ce n’est pas si compliqué. Et tu n’as plus aucune excuse pour y échapper !
- Ma peur de noyer notre bébé n’est pas suffisante ?
- Absolument pas.

Il grommela et se servit une tasse de café, qui n’était sans doute pas la première.

- Très bien. Mais je ne change pas sa couche de la journée.
- Merlin, tu es vraiment un bébé. Vendu.

Satisfait, James entama enfin son pancake puis reprit, la bouche pleine :

- Il faut qu’on demande à Peter d’aller voir Bathilda.
- On en peut pas faire ça, elle saura que c’est le gardien. Il faut qu’il lui écrive l’adresse et que quelqu’un d’autre lui remette le message.

James déglutit bruyamment et dit, les yeux fixés sur le petit Harry :

- Je déteste l’idée de devoir mentir à tant de gens. Surtout à tant d’amis.
- Je sais. Moi aussi.
- Est-ce qu’on peut le dire à Remus ?
- James… Sirius ne devrait même pas être au courant.
- Il a volontairement accepté de servir de leurre, je pense qu’on peut difficilement lui retirer le droit de savoir, fit-il remarquer d’un ton un peu sec.
- C’est vrai. Il n’empêche qu’on ne peut rien dire à Remus. Ni à Margaret, ni à Bathilda. Nous sommes quatre à savoir qui est le gardien du secret et c’est bien suffisant.
- Mais les Maraudeurs…
- On n’est plus à Poudlard !

Ils se figèrent tous deux, aussi pris de court l’un que l’autre par son éclat de voix. Comme s’il percevait la tension entre ses parents, Harry se mit à pleurer au même instant. Lily s’empressa de le prendre dans ses bras et fit quelques pas dans la cuisine sans oser regarder James. Finalement, elle lança :

- Excuse-moi. Je n’aurais pas dû te parler comme ça.
- Pas grave, marmonna-t-il.

Il fixait les tourbillons créées dans sa tasse de café par la rotation de sa cuillère. Lily voyait à sa mâchoire crispé qu’il était énervé. Elle était cependant à peu près sûre que ce n’était pas contre elle.

- On va demander à Peter de passer voir Bathilda, dit-elle doucement.
- Ouais.
- Il faut qu’on voit comment on va s’organiser. On ne peut pas sortir faire des courses, et on ne peut pas franchement se faire livrer. On va sans doute devoir passer par elle.
- Hmm.
- Où est-ce que tu as trouvé les ingrédients pour les pancakes, d’ailleurs ?
- Je me suis débrouillé avec les denrées non périssables qui restaient ici.
- Malin, ce garçon.

Cette remarque lui arracha un petit sourire. Il se leva alors et vint enlacer sa femme et son fils.

- Ça va être difficile, murmura-t-il.
- Est-ce que tu ne disais pas que la seule chose qui compte c’est qu’on soit à l’abri ?
- Ça l’était cette nuit. Maintenant je suis redevenu moins paniqué et plus égoïste.
- Pas grave. Je t’aime quand même.

Il rit doucement et reprit sa place à la table du petit-déjeuner avant de s’exclamer :

- Devine ce qu’il y a dans les pancakes !

Lily se rassit en face de lui, Harry dans ses bras, et commença à énumérer une liste d’ingrédients tout en s’attendant au pire.

***


La mission assignée à Margaret n’était censée durer que de minuit à huit heures du matin. Elle ne rentra finalement au QG qu’à treize heures bien tassées. Épuisée, elle monta au deuxième étage sans prendre la peine d’avaler quelque chose. Elle jeta un coup d’oeil machinal dans la chambre de Lily et James, dont la porte avait été laissée béante. Son attention fut attirée par l’absence du lit de Harry, qu’on voyait normalement lorsque le battant était ouvert de la sorte. Intriguée malgré son épuisement, elle fit un pas à l’intérieur de la pièce, tout en frappant sur le panneau de bois.

L’écho de son coup résonna dans la pièce vide. Bouche bée, elle considéra l’armoire grande ouverte qui laissait voir ses entrailles vides, tout comme les tiroirs de la commode. Le secrétaire avait été débarrassé de son amas habituel de parchemins. Nul jouet, couche ou petit chausson ne traînait plus sur le tapis élimé.

Lily et James étaient partis.

Ce qui n’avait strictement aucun sens. James était rentré de mission la veille, avant qu’elle même ne parte. Margaret avait passé l’après-midi avec Lily et Harry, et son amie n’avait manifesté nulle intention de quitter le QG dans l’immédiat. Elle savait qu’ils avaient pour projet de se trouver une maison bien à eux dans une avenir proche mais aux dernières nouvelles ils n’avaient même pas entrepris de recherche. Bien que l’idée lui semblât absurde, elle se sentit blessée que Lily ait quitté ainsi le QG sans lui en faire part.

La jeune femme sortit à reculons de la pièce vide, à présent aussi triste que fatiguée. Lily était sa plus proche amie. Elle adorait passer ses moments de détente au QG avec elle – encore plus depuis l’arrivée du petit Harry, qui était un bébé si mignon. Rien ne serait plus comme avant maintenant qu’elle était partie.

- Maggy ?

Elle se retourna lentement pour faire face à Remus, qui semblait aussi épuisé qu’elle. Il jeta un coup d’oeil dans la chambre vide puis lui adressa un sourire triste.

- Viens, je vais t’expliquer.
- Alors il y a une explication ? s’exclama-t-elle tandis que la boule qui lui serrait le ventre se dénouait un peu. Ils ne sont pas juste partis sans prévenir personne parce qu’ils ne nous aiment plus ?
- Oh, Merlin, bien sûr que non ! répondit-il tout en l’entraînant dans sa chambre, où il la fit asseoir dans un fauteuil devant la cheminée. Ils n’auraient jamais fait une chose pareille.
- Tu les a vus ?
- Non, mais Sirius oui. C’est lui qui m’a expliqué. Ça paraît un peu absurde mais… C’est suffisamment vraisemblable aux yeux de Lily et James pour qu’ils aient tout quitté.
- Dans ce cas, il faut sans doute leur faire confiance, dit doucement Margaret.

Remus hocha la tête, installé dans le fauteuil jumeau, puis expliqua prudemment :

- Il y aurait apparemment eu une prophétie, qui désigne Harry comme une menace pour Voldemort. Il a donc décidé de les traquer.
- Pa… Pardon ? balbutia-t-elle. Harry ? Bébé Harry ? Quatre kilos, cinquante-cinq centimètres ? Ce Harry ?
- Je sais, c’est absurde, admit-il en haussant les épaules.
- Quel est le texte de la prophétie ?
- Je ne sais pas.

De plus en plus confuse, Margaret appuya son front contre sa main.

- Tu as dit qu’ils avaient tout quitté… Où sont-ils ?
- Je ne sais pas non plus.
- Quoi ? s’exclama-t-elle en se redressant. Mais Sirius…
- M’a dit qu’il pourrait sans doute m’en dire plus bientôt mais que c’était tout ce qu’il pouvait me donner comme information pour le moment.
- C’est complètement dingue, cette histoire.
- Pourtant il paraît que c’est vrai.
- Comment savent-ils qu’on les traque ?
- Dumbledore.
- Evidemment, marmonna-t-elle. Alors il a juste débarqué comme ça, leur a annoncé qu’on voulait les tuer et ils ont décidé de plier bagage ?

Remus haussa une nouvelle fois les épaules.

- Je sais, ça paraît aberrant. Il faut croire qu’il y avait de vraies bonnes raisons. Plus tangibles qu’une bête prophétie.
- Comment vont-ils faire pour l’Ordre ?
- Je ne sais pas, répéta-t-il une troisième fois. Sirius non plus.
- Est-ce qu’on va les revoir ?

Le visage de Remus se contracta légèrement et c’est d’une voix étouffée qu’il répondit :

- J’espère.

Il avait l’air si perdu, si blessé par cet abandon que Margaret ne put que mettre sa propre incompréhension de côté. Elle tendit la main pour lui frotter l’épaule et dit doucement :

- Je suis sûre que oui. J’imagine qu’ils sont en sécurité maintenant. Il faut se concentrer là-dessus.
- Ouais, tu as sans doute raison. Ça fait juste un drôle d’effet. J’ai l’impression qu’ils sont morts.
- Remus !
- Quoi, c’est vrai ! La seule raison pour laquelle une chambre se retrouve désertée comme ça c’est que quelqu’un est mort. Je déteste ça.

Il se leva sur ces derniers mots et alla se planter devant la cheminée. Après un instant d’hésitation, Margaret quitta son siège et l’enlaça, la joue pressée contre son dos. Elle ne tint pas compte de son mouvement de surprise et répondit :

- Moi aussi. Il faut faire confiance à Sirius, il t’a dit qu’il t’en dirait bientôt plus, non ? D’ici quelques jours c’est sans doute Lily et James qui nous expliqueront tout ça eux-même.
- Sans doute, soupira-t-il avant de se dégager de son étreinte.

Il se retourna, les joues rouges, et passa sa main dans ses cheveux. Margaret retint un sourire attendri.

- Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je vais aller me coucher. Je suis épuisée.
- Tu fais bien. Gideon veut parler à toutes les personnes disponibles dans dix minutes, va te cacher avant d’être coincée pour trois heures dans la salle de réunion !

Margaret fila sans demander son reste.

***


Peter était en avance pour la réunion annoncée par Gideon deux heures plus tôt. Il avait mal entendu et était arrivé trente minutes trop tôt. Ce n’était pas vraiment sa faute : il avait un mal fou à se concentrer depuis qu’il était devenu le gardien du secret de Lily et James. Comme cela faisait moins de vingt-quatre heures, il espérait que la situation allait finir par s’arranger.

Assis à un bout de la table, il gravait des formes géométriques sur le bois à l’aide de sa baguette, qui fumait légèrement. Il aimait ce genre d’occupation. Cela lui permettait de ne pas penser. Moins il pensait, moins l’image de l’Homme s’imposait-elle à son esprit.

L’Homme, c’était le Mangemort qui le hantait – littéralement. Il le retrouvait partout, toujours à des endroits, à des heures inattendues. Il ne lui demandait jamais rien de précis ; Peter pouvait choisir ce qu’il allait dire. Pour le moment, l’Homme se contentait de petites informations sans trop d’importance. Il assurait toujours que ce serait la dernière fois. Peter ignorait à quel moment il avait cessé de le croire, et à quel moment il avait compris qu’il ne pouvait plus s’en sortir sans perdre la vie, la liberté, ou l’estime de tous ses amis. Sans doute à peu près au moment où il avait réalisé que le camp des Mangemorts étaient plus fort que le leur. Il détestait cette idée, mais il l’avait admise. C’était les faits.

Sa baguette dérapa et creusa un profond sillon dans le bois, assorti d’une petite flamme. Peter s’empressa de l’éteindre, le cœur battant un peu plus vite après cette petite décharge d’adrénaline. Il aurait eu l’air malin s’il avait mis le feu à la table. Alors qu’il contemplait la trace de brûlure, il songea que ce petit incident était assez similaire à sa situation actuelle. Il laissait derrière lui le sillon calciné mais presque invisible de sa trahison… Puis viendrait un jour où il se retournerait pour se rendre compte qu’il avait déclenché un incendie. La question était de savoir s’il serait du côté des flammes ou bien en sûreté. Il ne savait même pas de quel côté il voulait être.

Épouvanté par cette idée, il recula bruyamment sa chaise et entreprit de faire les cent pas dans la pièce. Il ne voulait pas être sauvé. S’il déclenchait une catastrophe, il mériterait de payer. Merlin, s’il trahissait Lily et James…
Sa baguette lui échappa des mains alors qu’il fixait le parc dégoulinant de pluie le voir. IL n’aurait pas à trahir. L’Homme ne saurait jamais qu’il était le gardien. Il allait continuer à donner des informations sans conséquence. Ce n’était pas si grave. Il n’y aurait pas d’incendie, jamais. Il allait protéger Lily et James. Avec l’Ordre, ils allaient gagner la guerre. S’en sortir. Tout irait bien.

Peter sursauta violemment lorsque la porte alla claquer contre le mur. Gideon fit son entrée, rapidement suivi de William et Remus. Ils discutaient avec animation du départ de Lily et James. Peter ramassa sa baguette et alla s’asseoir près d’eux. Officiellement, il avait été mis au courant en même temps que Remus. Alors que William s’exclamait une nouvelle fois que ça n’avait aucun sens, Gideon abattit sa main sur la table et rugit :

- On s’en fiche ! Je ne veux plus entendre parler de cette histoire ! On a d’autres choses à faire que de s’occuper de la vie des Potter !

William se renfonça dans son siège en grommelant, Remus afficha un air contrit et Peter continua à jouer avec sa baguette tout en tentant de cacher à quel point Gideon le terrifiait. Satisfait du calme revenu, celui-ci reprit :

- Bien. C’est vraiment tout ce qu’on peut rassembler dans ce QG ?
- Tout le monde est en mission, fit remarquer William d’un ton morne.
- C’est aussi bien. Avec James en moins, il va falloir mettre les bouchées doubles.
- Tu dis ça comme si James faisait le même nombre de missions que trois personnes.
- Non. Je dis simplement que nos effectifs se réduisent de plus en plus et que rien qu’une personne en moins, c’est un sacré handicap. Potter avait pour habitude de couvrir le secteur centre-est pour les patrouilles de contrôle, quelqu’un peut prendre le relais là-dessus ?

Peter s’empressa de lever la main. Les patrouilles de contrôle étaient faciles. Ils quadrillaient méthodiquement le territoire de quelques districts pendant toute une semaine, la plupart du temps sans jamais rien croiser d’inhabituel. C’était les missions préférées de Peter, même si c’était les plus ennuyeuses.

- Parfait, marmotta Gideon tout en griffonnant quelques mots sur un bout de parchemin. Tu commences ce soir. Il devait participer à la réception du chef de brigade de la gendarmerie magique française, demain après-midi. Lupin ?
- Je suis réquisitionné au Ministère.
- Je prends ta place au Ministère, si tu veux, s’empressa de proposer William.
- Et pourquoi ne pas directement prendre la mission de Potter ? releva Gideon avec un brin de sarcasme.

William rougit tandis que Remus et Peter ricanaient. Alors qu’il allait accepter à contre-coeur, Remus intervint et échangea sa garde avec lui.

- Hardley, tu te retrouves donc en mission de nuit dans trois jours pour une exfiltration par bateau.
- Ça a un rapport avec l’arrivée du chef de brigade ? interrogea-t-il.
- Tu verras bien, répondit brièvement Gideon. Merlin, Potter aimait prévoir ses missions à l’avance. Dites à tous ceux que vous croiserez que j’ai du boulot pour eux. Désolé les enfants mais je crois qu’on va pouvoir passer aux journées à trente-six heures.
- C’est déjà le cas la plupart du temps, fit remarquer Remus. Ça fait des semaines qu’on enchaîne.
- Envie de te plaindre auprès du syndicat, Lupin ? Fais gaffe, c’est Maugrey le président.

William s’esclaffa, inconscient de tout tant qu’il était assuré de voir Carrie le lendemain.

- Très amusant, marmonna Remus.
- Je trouve aussi. Si vous voyez Margaret, dites-lui qu’on va avoir besoin d’un renouvellement du stock de potions. Evans était censée s’y coller.
- Elle ne peut pas le faire depuis là où elle est ? demanda Peter.

Gideon braqua son regard perçant sur lui.

- Si tu sais où la trouver, je t’en prie va lui demander. On m’a dit de ne plus compter sur eux, c’est ce que je fais.

Peter hocha la tête, les joues rouges. Remus le fixait avec attention. Dès que Gideon eut quitté la pièce, il interrogea avidement :

- Tu sais où ils sont ?
- Merlin, non, répondit-il d’une voix qui ne tremblait pas. Mais Sirius a l’air de dire qu’on va bientôt avoir de leurs nouvelles, alors…

Remus marmonna quelque chose qui ressemblait à « marre d’entendre toujours la même chose » puis quitta la pièce sans dire un mot. William adressa un regard perplexe à Peter.

- Il a l’air un peu sur les nerfs.

Peter se passa machinalement la main dans les cheveux avant de répondre :

- C’est juste que… c’est une première dans l’histoire des Maraudeurs. Ça fait des années qu’on vit au même endroit, qu’on se dit tout… Alors que James soit parti comme ça, sans un mot, ça fait un drôle d’effet.

William hocha la tête avec un sourire compatissant avant de se lever à son tour pour lui asséner une tape sur l’épaule.

- Allez, je suis sûre qu’ils vont bientôt se manifester.

Peter le regarda partir en songeant que Remus avait bien raison. Il attendit une dizaine de minutes puis quitta le QG pour se rendre à Godric’s Hollow, fier de cette première journée passé sans que personne ne le soupçonne. Il devenait très bon en mensonge. Peut-être trop.

***


- Rien à faire Lily, la chaudière ne fonctionne pas !

James, allongé sous la dite-chaudière, attendit en vain une réponse de sa femme. Avec un grognement, il jeta sa clef à molette et s’extirpa tant bien que mal de dessous la machinerie. Agacé et couvert de poussière, il considéra l’objet de ses soucis avec un regard noir. Ce problème de chaudière l’avait empêché de donner son bain à Harry, de se laver, mais aussi de faire la sieste. Il avait essayé tout ce qu’il pouvait armé d’outils moldus, mais rien n’y faisait. Il allait devoir recourir à la magie, seulement il n’y connaissait rien en sorts de bricolage. Il avait peur de faire exploser la maison.

- Lily ! appela-t-il à nouveau.

Comme il n’obtenait toujours aucune réponse, il s’extirpa du minuscule réduit où se trouvait la chaudière et gagna le salon, où il trouva Lily en grande conversation avec Peter.

- Lily, gémit-il. Tu m’as abandonné !

Sa femme se retourna pour lui adresser un sourire contrit alors que Peter lui faisait un petit signe de la main.

- La chaudière est toujours aussi récalcitrante ?
- Ouais. Notre dernier espoir est Bathilda ; si mes souvenirs sont bons c’est une vraie mécano. Sinon on se lavera à l’eau froide.
- Vous ne pouvez pas réchauffer l’eau à l’aide de la magie ? releva Peter.

Lily et James le dévisagèrent, atterrés. Cette idée ne leur avait pas traversé l’esprit un seul instant. James vint s’échouer à côté d’eux sur le canapé et s’affala sur sa femme.

- Trop de fatigue, gémit-il.

Elle tapota sa tête puis résuma pour lui :

- On est en train de chercher comment donner l’adresser à Bathilda sans que ce soit Peter qui aille lui donner.
- Envoie ta chouette, grommela-t-il. Je doute qu’elle soit interceptée entre la maison et celle de Tilda.
- Certes. Je fais ça tout de suite.

Lily se leva souplement, sans se soucier de son mari qui s’écrasa sur le canapé.

- Hé ! protesta-t-il, sans obtenir aucune réponse, si ce n’est un gloussement amusé de la part de Peter.

Il se redressa en grommelant et interrogea :

- Comment ils ont pris la chose, au QG ?
- Nos amis sont assez perplexes… Je crois que Remus a vraiment besoin de vous voir. Gideon s’en fiche. Ah, il aimerait que Lily continue à faire des potions.
- Ça doit pouvoir se faire, si on nous envoie les ingrédients et les ustensiles nécessaires. Papa avait pas mal de matériel mais pas autant que ce qu’on avait au QG.
- Je vais voir ça, assura Peter.
- Et toi ? Ça va ?

Le petit blond haussa les épaules, l’ébauche d’un sourire sur le visage.

- Fatigué, comme tout le monde.
- Mais par rapport au secret, et…
- Ça va, coupa-t-il. Je t’assure que ça va. J’ai été un peu pris de court cette nuit, mais maintenant ça va.

James scruta un moment son regard, à la recherche du moindre signe de détresse, mais il semblait serein.

- Très bien. Encore merci, Queudver.

Son ami lui asséna une petite tape sur l’épaule avant de brandir sa plume et son parchemin.

- Alors, à qui est-ce que vous voulez donner l’adresse ?

Tandis qu’ils planifiaient la façon dont ils allaient pouvoir faire venir leurs amis à Godric’s Hollow, la porte d’entrée s’ouvrit soudain. Bathilda fit irruption dans le salon avant même que James n’ait eu le temps de tirer sa baguette de sa poche.

- Petit Jamie !

Mû par les réflexes acquis grâce à l’Ordre, il leva tout de même sa baguette vers elle et interrogea sèchement :

- Qu’est-ce que tu me reproches toujours de faire quand j’entre chez toi ?
- Taper sur ce pauvre crapaud, répondit-elle avec une pointe d’agacement dans la voix. Tu m’as demandé de venir et c’est comme ça que tu m’accueilles ? Oh, tiens, salut Peter !

James rangea sa baguette et lui adressa un sourire un peu crispé.

- Excuse-moi. La situation est un peu tendue. Assieds-toi, tu veux ?

Alors qu’il lui expliquait tant bien que mal ce qu’il s’était passé, Lily fit à son tour son entrée dans le salon, Harry dans les bras. Bathilda cessa aussitôt de l’écouter et bondit vers la jeune femme, qui l’enlaça en riant. Le bébé se mit à pleurer, et la vieille femme s’empressa de le prendre contre elle.

- En fait, tu t’en fiches de ce que j’ai à te dire ? commenta James.
- Vous êtes en sûreté ici et vous avez besoin que je fasse les courses pour vous, c’est tout ce que j’ai retenu.
- C’est suffisant, pouffa Lily, qui semblait aux anges depuis qu’elle avait vu Bathilda.

James secoua la tête, aussi atterré qu’amusé. Sirius arriva une heure plus tard, des sacs de provisions dans les mains. Il passa une partie de la soirée avec eux, tout comme Bathilda. Peter dut les quitter rapidement pour assurer sa patrouille de nuit. Pour James et Lily, ce fut durant quelques heures comme si rien n’avait changé. Lorsque Sirius et Bathilda les quittèrent, le silence retomba sur la maison mais James s’y sentait déjà plus à l’aise.

Une fois la vaisselle faite, il trouva sa femme assise devant la cheminée où achevaient de se consumer quelques bûches, perdue dans ses pensées. Elle avait été gaie toute la soirée mais à présent son visage n’exprimait que la détresse. Il s’assit près d’elle et elle lui adressa un petit sourire triste.

- Désolé, je n’ai pas de chocolat chaud.
- Hein ?

Il rit face à son air perplexe et passa un bras autour de ses épaules.

- Tu ne te rappelles pas ? Début janvier 1978, après une épique bataille de boules de neige…
- Oh, Merlin, souffla-t-elle en rejetant la tête en arrière avec un petit rire. Ça me paraît tellement lointain.
- Ça ne fait même pas trois ans.
- On est complètement fous. Par Morgane, on s’est mariés alors qu’on était ensemble depuis moins d’un an et demi.
- C’est vrai que quand y réfléchit bien, c’est un peu fou, commenta-t-il. Je me demande pourquoi nos parents nous ont laissé faire.
- Parce qu’on est tous les deux très bornés ?
- Probablement.

Il déposa un baiser sur sa tempe puis lui fit un clin d’oeil.

- Mais je ne regrette rien.

Elle lui sourit tendrement avant de l’embrasser.

- Ça aussi, ça me semble familier, murmura-t-il.
- James, la ferme.
- Si on voulait vraiment recréer cette soirée on devrait s’arrêter d’ici quelques sec…

Lily l’embrassa à nouveau pour l’empêcher de continuer. Ils basculèrent sur le tapis en pouffant comme des adolescents. Les bûches eurent beau craquer, ils ne se séparèrent pas.
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Wahou, ça me fait mal de voir Lily aussi triste.
c'est trop bien écrit et on sent bien la détresse de Remus.
PAR CONTRE : Je HAIS cet sale ABRUTI de Peter Pettigrow !!!!!!!!!!!!!!!!!!! (je rêve de lui faire toutes sortes de torture !!!!!! :evil: )
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Pauvres enfants. Bon chapitre. On sent bien l’ambiance légèrement ... amer. Je sais pas comment décrir ça, Mais c’est très bien.
Dernière modification par cochyo le mar. 18 déc., 2018 8:25 am, modifié 2 fois.
cipounette

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cipounette »

C'est assez déprimant comme ambiance... ce qui prouve que t'écris super bien ! Mais du coup on est un peu sadomaso parce qu'on souffre de plus en plus, on sait comment ça va finir et on continue... :cry:
Et j'aimerais tellement me laisser convaincre par la "foi" qu'a Peter que tout va bien se terminer :|
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

OH MON DIEU JE NE SUIS PAS EN RETARD
*se lance des fleurs*

J'ai vraiment aimé ce chapitre, tu retranscris super bien les différents ambiance (et Peter MON DIEU Peter, tu écris tellement bien ses émotions, sentiments, troubles, hésitations)

Wait. James est réveillé AVANT Lily ?? (tu me diras, si c'est elle qui se lève à chaque fois pendant les nuits pour Harry...)
- Oh, ne t’en fais pas, je t’aurais réveillée si on était sur le point de mourir.
- James ! gémit-elle. Ce n’est pas drôle !
- Désolé. Je suis trop fatigué pour savoir ce qu’il est approprié de dire ou non.
bien ce que je me disais j'étais là "humm mouais, limite étant donné votre situation" :lol: :lol: :lol:
- Pancake ? réitéra-t-il
vas y Lily accepte un pancake il fait le repas. C'est un indien il nous a fait la cuisine à ma coloc et moi, on lui a expressément dit "pas d'épices, vous les indiens vous videz un pot pour une assiette", il a obéi il a pas mis d'épice et BORDEL SON REPAS ARRACHAIT A MORT
On s'est demandé si il avait épicé le repas par son simple touché d'indien :lol: :lol: :lol: (bon, on a découvert plus tard qu'on avait utilisé la sauce bolo et chili, et comme il a mis tout le pot, forcément...)
Harry était capable de sentir son inquiétude et chouinait alors sans arrêt
oh mon dieu choupi Harryyyy
- Mais les Maraudeurs…
- On n’est plus à Poudlard !
c'est génial, on sent déjà la tension qui commence à s'installer, et je me demande comment ils vont tenir tous ces mois, ils vont imploser sérieux

Haha du coup, Sirius il a presque tout dit à Remus, alors que James et Lily comptaient rien dire ? :lol:
- Est-ce qu’on va les revoir ?
"je ne sais..." *baffe* "arrête de dire je ne sais pas !"
Il se retourna, les joues rouges, et passa sa main dans ses cheveux. Margaret retint un sourire attendri.
t'es sûre qu'ils se sont loupés les deux ....? *espoir espoir* :roll:

J'ai trop aimé le moment des pensées de Peter, j'adore comment tu travailles sa trahison! Avant on pensait en gros que Peter c'était le bon vieux lâche, traître sans intérêt, égoïste bref, pas grand chose pour lui; mais toi t'arrives à construire toute son évolution, ses remords mais aussi sa façon de se rassurer. Et puis au fond là, il est en train de trahir, mais il se trouve des échappatoires et s'horrifie de son hésitation sur quel camp prendre parti. Et encore une fois, le thème de la survie prend le pas sur sa loyauté et c'est au fond une bonne excuse, qui voudrait mourir ? C'est franchement super bien mené alors bravo
La question était de savoir s’il serait du côté des flammes ou bien en sûreté.
wow, magnifique, tu nous mets minable avec tes phrases toi :lol:

Hé, on a vraiment l'impression que y a plus personne dans le QG sérieux là. Ils sont combien en vrai, 10 ou quoi ?
Il devenait très bon en mensonge. Peut-être trop.
Flippant
Rien à faire Lily, la chaudière ne fonctionne pas !
moi j'ai lu cette phrase comme ça : "Rien à faire Lily la chaudière, ne fonctionne pas !"
comme quoi une virgule qui change, c'est violent

Lily et James sont vraiment trop chous haha, mais des fois je me dis qu'ils ont grandi trop vite avec la guerre.. J'y pensais ce matin, ce que je trouve dingue c'est que j'ai l'impression que tous les tomes de L&J, tu les as écris dans la même foulée tellement ils sont super bien reliés: leurs évolutions de caractère, personnalité etc, sont hyper bien décrites alors que ça fait genre bien 5 ans que t'es dessus. T'aurais pu perdre le fil ou provoquer un trou entre 2 tomes et y aurait eu des choses illogiques dans les personnages, mais non et c'est vraiment incroyable

J'ai hâte de lire la suite en tout cas, bisous !
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Ah oui et j'ai oublié Cazo:


OUIIIIII BORDEL ON EST CHAMPIONNES D'EUROPE DE HANDBALL ARRGHHHHH
Et l'année dernière championnes du monde, sachant que le championnat d'Europe est plus compliqué que celui mondial parce que les meilleurs équipes sont en Europe
En plus j'ai pas pu suivre le championnat, en Irlande on peut pas regarder TF1 en direct :cry: :cry: j'ai pu voir la finale par contre et la 2nde mi temps de la demi
ET BORDELL J'AI EU PEUR CONTRE LA RUSSIE EN FINALE
Et les arbitres ont en parle ???? Cette distribution de péno qu'elles ont donné ! (et purée la gardienne russe a fait 2 arrêts de péno, ça fait mal, même s'ils étaient beau les arrêts, surtout le 2ème)
ET A QUEL MOMENT ELLE MET UN CARTON ROUGE A ALLISON PINEAU, A QUEL MOMENT ?????? Non mais sérieux, j'ai halluciné, y a avait pas de tensions dans le match, la gardienne l'a pas prit en pleine tête, elle est même pas tombée, non vraiment, les Danoises elles ont été nulles sur ce coup sérieux
Pourquoi je m'énerve on est CHAMPIONNES D'EUROPE (dans votre face les joueurs de foot, nous au handball, on a pas besoin de 20 ans pour remporter des titres (oui, les fans de foot, insultez moi, m'en fiche), mais en vrai, y a sur médiatisation du foot, ils devraient parler plus du hand au moins, le foot on met 20 ans a gagner, nous au hand on est 7 fois champions du monde en 23 ans mince (pour être polis))

Pfiouu
Pourrissage de mur désolée Cazo :lol: :lol: :lol:
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Hey !!

Je suis vraiment désolée mais je viens tout juste de finir le chapitre et j'ai vraiment vraiment pas le temps de répondre aux commentaires :( mais mille mercis pour vous messages, je suis contente que ça vous ait plu ! T'inquiète on est déjà ravis d'avoir le chapitre :mrgreen:

On entre un peu dans une nouvelle ère là et je sais pas trop ce que ça va donner au niveau de l'écriture et du rythme (dans les chapitres je veux dire) : c'est pas facile de concilier la vie à GH et la vie de l'Ordre ! Bref, dans celui-ci j'ai essayé de montrer un peu la réaction des gens sans répéter l'histoire cinquante fois donc j'espère que c'est pas trop relou à lire. Et puis autant j'ai l'habitude de Lily et James heureux, en colère, qui s'engueulent.. Mais alors Lily et James inquiets, c'est nouveau et c'est pas facile haha Je suis sûre que tu vas bien t'en sortir ! Au pire si tu as besoin de relecture ... :roll: :roll:

Voilà voilàààààààà chapitre moins intense normalement, j'espère qu'il vous plaira.
Encore un million de mercis !! J'essaie de commenter tous les endroits où je suis en retard mais en tout cas sachez que j'ai lu !


Chapitre 9

Lily tira les couvertures à elle. Il faisait terriblement froid. La pièce sentait le renfermé. Quelque chose clochait. L’esprit embrumé par le manque de sommeil, elle parvint à soulever ses paupières lourdes et contempla le damas bleu nuit du lit à baldaquin.

Godric’s Hollow.

Elle se redressa brusquement, jeta un coup d’oeil affolé à la place vide près d’elle, puis au lit d’Harry, vide lui aussi. Dans sa panique, elle s’emmêla les jambes dans les draps et il lui fallut un temps fou pour s’extirper du lit. Elle sortit en courant de sa chambre, le cœur battant à tout rompre, dérapa dans les escaliers et évita la chute de justesse. Parvenue saine et sauve au rez-de-chaussée, elle tourna sur elle-même au milieu du salon tout en appelant son mari.

- Lily ?

Elle se retourna vivement et vit enfin James, qui se tenait dans l’encadrement de la porte, une poêle pleine de pancakes à la main. Il la dévisageait, l’air confus. C'est tellement compréhensible qu'elle panique comme ça avec tout ce qui vient de se passer.

- Harry ? balbutia-t-elle. Où… où est-il ? Il n’était pas dans son lit, où…
- Juste là. Dans la cuisine.

Il s’écarta un peu et Lily vit effectivement son fils, allongé dans son transat. A baver et à faire des bruits chelous.

- Oh, Merlin. Non c'est Harry

Elle vacilla et dut s’appuyer sur le canapé pour ne pas tomber. James, toujours aussi perplexe, tendit sa poêle vers elle et proposa faiblement :

- Un pancake ? Bonne réponse :lol: :lol:

Sans tenir compte de son intervention, Lily s’assit sur le dossier du canapé et appuya un instant ses paumes sur ses yeux.

- J’ai cru qu’il vous était arrivé quelque chose.
- Oh, ne t’en fais pas, je t’aurais réveillée si on était sur le point de mourir. :lol: :lol: :lol:
- James ! gémit-elle. Ce n’est pas drôle !
- Désolé. Je suis trop fatigué pour savoir ce qu’il est approprié de dire ou non. Et puis il faut bien rire pour dédramatiser la chose :lol:

Lily releva la tête et détailla le visage de James. Derrière ses lunettes merci de me rappeler qu'il a des lunettes, bon sang j'oublie tout le temps on pouvait distinguer de larges cernes. Il était pâle et un pli soucieux barrait toujours son front. Il passa sa main libre dans ses cheveux avant de lui adresser un petit sourire.

- Pancake ? réitéra-t-il.
- James, pose les stupides pancakes et fais moi un câlin. Perso je prendrais les pancakes plus le câlin. En même temps.

Il s’exécuta avec un petit sourire. Lily glissa une main dans ses cheveux, les yeux fermés, et inspira profondément. Elle sentait le cœur de James battre à un rythme régulier contre ses côtes. Apaisée, elle déposa un baiser dans sa nuque PAS DEVANT LE BEBE ENFIN . Elle put entendre le sourire dans sa voix lorsqu’il demanda :

- Ça va mieux ?

Elle le repoussa légèrement pour le regarder.

- Mieux. Pas bien, mais mieux.
- Je sais, grimaça-t-il. Tu vas voir, mes pancakes te feront progresser vers le « bien ». Rajoute un câlin avec Harry par-dessus et on y est presque. La recette du bonheur selon James Potter.

Lily caressa du pouce sa joue couverte d’un début de barbe, l’ombre d’un sourire sur les lèvres. Elle l’embrassa brièvement puis s’échappa de son étreinte pour aller attraper la poêle, posée sur la table basse. De retour dans la cuisine, elle s’accroupit pour déposer un baiser sur le crâne de son fils, qui contemplait le carrelage d’un air fasciné. Elle devait s’efforcer d’être calme pour lui. Pour l’avoir déjà expérimenté durant les semaines précédentes, lorsque James tardait à rentrer, elle savait que Harry était capable de sentir son inquiétude et chouinait alors sans arrêt. Merlin en soit remercié, il ne s’était jamais réellement réveillé durant la nuit précédente. Maintenant qu’ils étaient installés, cachés, et Harry bien réveillé, Lily se devait de maîtriser son inquiétude. La première étape pour ce faire était d’accepter de le perdre de vue.

- Quelle heure est-il ? interrogea-t-elle en se redressant.
- Pas loin de onze heures, répondit James en apportant l’assiette pleine de pancakes sur la table.
- Oh, Merlin, tu as un peu dormi quand même ? s’écria-t-elle, horrifiée, tout en attrapant un pancake tiède.
- Deux heures, à peu de choses près. Harry s’est réveillé un peu avant sept heures.
- Merci de t’être occupé de lui.
- Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas très bien dormi. Ce n’est pas très grave puisque je vais pouvoir faire la sieste cet après-midi ! C’est fabuleux d’être en vacances. "Vacance".

Lily attrapa la cafetière et s’installa en face de lui. Elle lutta contre l’envie de répondre que ce n’était en rien des vacances, que c’était affreux, et Merlin qu’allait-il faire de leur temps ? Lire. C'est bien, lire. Ecrire vos mémoires. Préparer des Potions. Faire plein de "câlins" à James. Et puis s'occuper d'un bébé c'est un boulot à plein temps :lol: :lol: , et répondit plutôt :

- Tu vas enfin pouvoir donner son bain à Harry.

James renonça à mordre dans son pancake pour lui adresser un regard désespéré.

- Mais Lily ! J’ai peur de le laisser glisser ! Chochotte.
- Je te montrerai comment on fait. Ce n’est pas si compliqué. Et tu n’as plus aucune excuse pour y échapper !
- Ma peur de noyer notre bébé n’est pas suffisante ?
- Absolument pas. ça va si j'ai su baigner mon petit frère à 16 ans, tu vas pouvoir le faire aussi. Sois un grand garçon, UN PERE QUOI.

Il grommela et se servit une tasse de café, qui n’était sans doute pas la première.

- Très bien. Mais je ne change pas sa couche de la journée.
- Merlin, tu es vraiment un bébé. Vendu. Non mais tellement un bébé. Quoi que ça doit être plus agréable pour les sorciers de changer les couches.

Satisfait, James entama enfin son pancake puis reprit, la bouche pleine :

- Il faut qu’on demande à Peter d’aller voir Bathilda.
- On en peut pas faire ça, elle saura que c’est le gardien. Il faut qu’il lui écrive l’adresse et que quelqu’un d’autre lui remette le message. Merci Lily de faire apparaître toutes les subtilités de la choses.

James déglutit bruyamment et dit, les yeux fixés sur le petit Harry :

- Je déteste l’idée de devoir mentir à tant de gens. Surtout à tant d’amis.
- Je sais. Moi aussi.
- Est-ce qu’on peut le dire à Remus ?
- James… Sirius ne devrait même pas être au courant.
- Il a volontairement accepté de servir de leurre, je pense qu’on peut difficilement lui retirer le droit de savoir, fit-il remarquer d’un ton un peu sec. Tu es tellement débordant de confiance mon cher James. C'est tellement triste de savoir que c'est ce qui te perdra ...
- C’est vrai. Il n’empêche qu’on ne peut rien dire à Remus. Ni à Margaret, ni à Bathilda. Nous sommes quatre à savoir qui est le gardien du secret et c’est bien suffisant. Je comprends ...
- Mais les Maraudeurs…
- On n’est plus à Poudlard ! Outch. Mais ... Mais ça fait mal, je l'ai reçu en plein coeur.

Ils se figèrent tous deux, aussi pris de court l’un que l’autre par son éclat de voix. Comme s’il percevait la tension entre ses parents, Harry se mit à pleurer au même instant. On ressent parfaitement la tension, c'est triste ... Lily s’empressa de le prendre dans ses bras et fit quelques pas dans la cuisine sans oser regarder James. Finalement, elle lança :

- Excuse-moi. Je n’aurais pas dû te parler comme ça. Après c'est bien de remettre les choses en place. Lily a raison, on est plus à Poudlard et pour la sécurité de son fils, James doit se méfier de tout le monde, même si c'est contre sa nature profonde.
- Pas grave, marmonna-t-il.

Il fixait les tourbillons créées dans sa tasse de café par la rotation de sa cuillère. Lily voyait à sa mâchoire crispé qu’il était énervé. Elle était cependant à peu près sûre que ce n’était pas contre elle. Contre la situation?

- On va demander à Peter de passer voir Bathilda, dit-elle doucement.
- Ouais.
- Il faut qu’on voit comment on va s’organiser. On ne peut pas sortir faire des courses, et on ne peut pas franchement se faire livrer. On va sans doute devoir passer par elle.
- Hmm.
- Où est-ce que tu as trouvé les ingrédients pour les pancakes, d’ailleurs ?
- Je me suis débrouillé avec les denrées non périssables qui restaient ici.
- Malin, ce garçon. Le bébé peut se débrouiller ahah

Cette remarque lui arracha un petit sourire. Il se leva alors et vint enlacer sa femme et son fils.

- Ça va être difficile, murmura-t-il.
- Est-ce que tu ne disais pas que la seule chose qui compte c’est qu’on soit à l’abri ?
- Ça l’était cette nuit. Maintenant je suis redevenu moins paniqué et plus égoïste. C'est bien de revoir le pire de James ressortir. Nous rappeler que malgré le côté mature qu'il a gagné, le côté héros et tout ... il reste James.
- Pas grave. Je t’aime quand même.

Il rit doucement et reprit sa place à la table du petit-déjeuner avant de s’exclamer :

- Devine ce qu’il y a dans les pancakes ! des cafards?

Lily se rassit en face de lui, Harry dans ses bras, et commença à énumérer une liste d’ingrédients tout en s’attendant au pire.

***


La mission assignée à Margaret n’était censée durer que de minuit à huit heures du matin. Elle ne rentra finalement au QG qu’à treize heures bien tassées Outch ma chérie. . Épuisée, elle monta au deuxième étage sans prendre la peine d’avaler quelque chose. Elle jeta un coup d’oeil machinal dans la chambre de Lily et James, dont la porte avait été laissée béante. Son attention fut attirée par l’absence du lit de Harry, qu’on voyait normalement lorsque le battant était ouvert de la sorte. Intriguée malgré son épuisement, elle fit un pas à l’intérieur de la pièce, tout en frappant sur le panneau de bois.

L’écho de son coup résonna dans la pièce vide. Bouche bée, elle considéra l’armoire grande ouverte qui laissait voir ses entrailles vides, tout comme les tiroirs de la commode. Le secrétaire avait été débarrassé de son amas habituel de parchemins. Nul jouet, couche ou petit chausson ne traînait plus sur le tapis élimé.

Lily et James étaient partis. Cette phrase pareil ... En. Plein. Coeur.

Ce qui n’avait strictement aucun sens. James était rentré de mission la veille, avant qu’elle même ne parte. Margaret avait passé l’après-midi avec Lily et Harry, et son amie n’avait manifesté nulle intention de quitter le QG dans l’immédiat. Elle savait qu’ils avaient pour projet de se trouver une maison bien à eux dans une avenir proche mais aux dernières nouvelles ils n’avaient même pas entrepris de recherche. Bien que l’idée lui semblât Je t'admire d'utiliser le subjonctif imparfait. absurde, elle se sentit blessée que Lily ait quitté ainsi le QG sans lui en faire part. J'aime bien avoir la réaction d'une proche de Lily comme Maggie.

La jeune femme sortit à reculons de la pièce vide, à présent aussi triste que fatiguée. Lily était sa plus proche amie. Elle adorait passer ses moments de détente au QG avec elle – encore plus depuis l’arrivée du petit Harry, qui était un bébé si mignon. Rien ne serait plus comme avant maintenant qu’elle était partie. C'est intéressant de lire ça, sans qu'elle ne se rende vraiment compte de toute la gravité ...

- Maggy ?

Elle se retourna lentement pour faire face à Remus, qui semblait aussi épuisé qu’elle. Il jeta un coup d’oeil dans la chambre vide puis lui adressa un sourire triste.

- Viens, je vais t’expliquer.
- Alors il y a une explication ? s’exclama-t-elle tandis que la boule qui lui serrait le ventre se dénouait un peu T'inquiète pas chérie, il va se renouer vite. . Ils ne sont pas juste partis sans prévenir personne parce qu’ils ne nous aiment plus ? Oh ma belle :lol: :lol:
- Oh, Merlin, bien sûr que non ! répondit-il tout en l’entraînant dans sa chambre, où il la fit asseoir dans un fauteuil devant la cheminée. Ils n’auraient jamais fait une chose pareille.
- Tu les a vus ?
- Non, mais Sirius oui. C’est lui qui m’a expliqué. Ça paraît un peu absurde mais… C’est suffisamment vraisemblable aux yeux de Lily et James pour qu’ils aient tout quitté. Sceptique mon Remus d'amour?
- Dans ce cas, il faut sans doute leur faire confiance, dit doucement Margaret.

Remus hocha la tête, installé dans le fauteuil jumeau, puis expliqua prudemment :

- Il y aurait apparemment eu une prophétie, qui désigne Harry comme une menace pour Voldemort. Il a donc décidé de les traquer. Est-ce que plus tard Dumbledore a fait en sorte que tout le monde se taise au sujet de la prophétie? Parce que dans les HP on a l'impression que seul Dumbledore est au courant réellement. Enfin dans le 5 ils sont au courant de la prophétie mais ils savent vraiment qu'elle parle de Harry?
- Pa… Pardon ? balbutia-t-elle. Harry ? Bébé Harry ? Quatre kilos, cinquante-cinq centimètres ? Ce Harry ?
- Je sais, c’est absurde, admit-il en haussant les épaules.
- Quel est le texte de la prophétie ?
- Je ne sais pas.

De plus en plus confuse, Margaret appuya son front contre sa main.

- Tu as dit qu’ils avaient tout quitté… Où sont-ils ?
- Je ne sais pas non plus.
- Quoi ? s’exclama-t-elle en se redressant. Mais Sirius…
- M’a dit qu’il pourrait sans doute m’en dire plus bientôt mais que c’était tout ce qu’il pouvait me donner comme information pour le moment.
- C’est complètement dingue, cette histoire. Com-plét-ement.
- Pourtant il paraît que c’est vrai.
- Comment savent-ils qu’on les traque ?
- Dumbledore.
- Evidemment, marmonna-t-elle. Alors il a juste débarqué comme ça, leur a annoncé qu’on voulait les tuer et ils ont décidé de plier bagage ? Exactement.

Remus haussa une nouvelle fois les épaules.

- Je sais, ça paraît aberrant. Il faut croire qu’il y avait de vraies bonnes raisons. Plus tangibles qu’une bête prophétie. Décidemment, sceptique le Remus. Et un point vexé? s
- Comment vont-ils faire pour l’Ordre ?
- Je ne sais pas, répéta-t-il une troisième fois. Sirius non plus.
- Est-ce qu’on va les revoir ?

Le visage de Remus se contracta légèrement et c’est d’une voix étouffée qu’il répondit :

- J’espère.

Il avait l’air si perdu, si blessé par cet abandon que Margaret ne put que mettre sa propre incompréhension de côté. Elle tendit la main pour lui frotter l’épaule et dit doucement : Margaret aurait pu aller à Poufsouffle.

- Je suis sûre que oui. J’imagine qu’ils sont en sécurité maintenant. Il faut se concentrer là-dessus.
- Ouais, tu as sans doute raison. Ça fait juste un drôle d’effet. J’ai l’impression qu’ils sont morts.
- Remus !
- Quoi, c’est vrai ! La seule raison pour laquelle une chambre se retrouve désertée comme ça c’est que quelqu’un est mort. Je déteste ça. Oh petit chose *cours lui faire un câlin*

Il se leva sur ces derniers mots et alla se planter devant la cheminée. Après un instant d’hésitation, Margaret quitta son siège et l’enlaça, la joue pressée contre son dos. L'image que j'ai dans la tête est beaucoup trop mignonne. Elle ne tint pas compte de son mouvement de surprise et répondit :

- Moi aussi. Il faut faire confiance à Sirius, il t’a dit qu’il t’en dirait bientôt plus, non ? D’ici quelques jours c’est sans doute Lily et James qui nous expliqueront tout ça eux-même.
- Sans doute, soupira-t-il avant de se dégager de son étreinte. Remus parfois tu me déprimes. Laisse la te faire un câlin, tu as besoin de chaleur humaine.

Il se retourna, les joues rouges, et passa sa main dans ses cheveux. Margaret retint un sourire attendri.

- Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je vais aller me coucher. Je suis épuisée.
- Tu fais bien. Gideon veut parler à toutes les personnes disponibles dans dix minutes, va te cacher avant d’être coincée pour trois heures dans la salle de réunion !

Margaret fila sans demander son reste.

***


Peter MERCI MERCI MERCI C'était le rdv que j'attendais. était en avance pour la réunion annoncée par Gideon deux heures plus tôt. Il avait mal entendu et était arrivé trente minutes trop tôt pas surprenant. . Ce n’était pas vraiment sa faute : il avait un mal fou à se concentrer depuis qu’il était devenu le gardien du secret de Lily et James. Comme cela faisait moins de vingt-quatre heures, il espérait que la situation allait finir par s’arranger.

Assis à un bout de la table, il gravait des formes géométriques sur le bois à l’aide de sa baguette, qui fumait légèrement. Il aimait ce genre d’occupation. Cela lui permettait de ne pas penser. Moins il pensait, moins l’image de l’Homme s’imposait-elle à son esprit.

L’Homme, c’était le Mangemort qui le hantait – littéralement. Il le retrouvait partout, toujours à des endroits, à des heures inattendues. Il ne lui demandait jamais rien de précis ; Peter pouvait choisir ce qu’il allait dire. Pour le moment, l’Homme se contentait de petites informations sans trop d’importance. Il assurait toujours que ce serait la dernière fois. Peter ignorait à quel moment il avait cessé de le croire, et à quel moment il avait compris qu’il ne pouvait plus s’en sortir sans perdre la vie, la liberté, ou l’estime de tous ses amis. Sans doute à peu près au moment où il avait réalisé que le camp des Mangemorts étaient plus fort que le leur. Il détestait cette idée, mais il l’avait admise. C’était les faits. J'aime vraiment beaucoup comment tu montres la trahison de Peter, quelque chose de lâche mais en soit qui potentiellement peut se comprendre - quelque chose qui reste humain, pas arbitrairement noire.

Sa baguette dérapa et creusa un profond sillon dans le bois, assorti d’une petite flamme. Peter s’empressa de l’éteindre, le cœur battant un peu plus vite après cette petite décharge d’adrénaline. Il aurait eu l’air malin s’il avait mis le feu à la table. Alors qu’il contemplait la trace de brûlure, il songea que ce petit incident était assez similaire à sa situation actuelle. Il laissait derrière lui le sillon calciné mais presque invisible de sa trahison… Cette phrase Cazo. Puis viendrait un jour où il se retournerait pour se rendre compte qu’il avait déclenché un incendie. La question était de savoir s’il serait du côté des flammes ou bien en sûreté. Il ne savait même pas de quel côté il voulait être. MON DIEU CE PARAGRAPHE IL EST MAGIQUE

Épouvanté par cette idée, il recula bruyamment sa chaise et entreprit de faire les cent pas dans la pièce. Il ne voulait pas être sauvé. S’il déclenchait une catastrophe, il mériterait de payer. Merlin, s’il trahissait Lily et James… Ah tu l'as tout de suite dans l'idée quand même ?
Sa baguette lui échappa des mains alors qu’il fixait le parc dégoulinant de pluie le voir. IL n’aurait pas à trahir. L’Homme ne saurait jamais qu’il était le gardien. Il allait continuer à donner des informations sans conséquence. Ce n’était pas si grave. Il n’y aurait pas d’incendie, jamais. Il allait protéger Lily et James. Avec l’Ordre, ils allaient gagner la guerre. S’en sortir. Tout irait bien. J'aime vraiment beaucoup beaucoup beaucoup.

Peter sursauta violemment lorsque la porte alla claquer contre le mur. Gideon fit son entrée, rapidement suivi de William et Remus. Ils discutaient avec animation du départ de Lily et James. Peter ramassa sa baguette et alla s’asseoir près d’eux. Officiellement, il avait été mis au courant en même temps que Remus. Alors que William s’exclamait une nouvelle fois que ça n’avait aucun sens, Gideon abattit sa main sur la table et rugit :

- On s’en fiche ! Je ne veux plus entendre parler de cette histoire ! On a d’autres choses à faire que de s’occuper de la vie des Potter ! C'est si froid mais c'est si vrai. La vie doit continuer - la lutte doit continuer.

William se renfonça dans son siège en grommelant, Remus afficha un air contrit et Peter continua à jouer avec sa baguette tout en tentant de cacher à quel point Gideon le terrifiait. Satisfait du calme revenu, celui-ci reprit :

- Bien. C’est vraiment tout ce qu’on peut rassembler dans ce QG ?
- Tout le monde est en mission, fit remarquer William d’un ton morne.
- C’est aussi bien. Avec James en moins, il va falloir mettre les bouchées doubles.
- Tu dis ça comme si James faisait le même nombre de missions que trois personnes.
- Non. Je dis simplement que nos effectifs se réduisent de plus en plus et que rien qu’une personne en moins, c’est un sacré handicap. Potter avait pour habitude de couvrir le secteur centre-est pour les patrouilles de contrôle, quelqu’un peut prendre le relais là-dessus ?

Peter s’empressa de lever la main. Les patrouilles de contrôle étaient faciles. Ils quadrillaient méthodiquement le territoire de quelques districts pendant toute une semaine, la plupart du temps sans jamais rien croiser d’inhabituel. C’était les missions préférées de Peter, même si c’était les plus ennuyeuses. Les moins dangereuses. Grr.

- Parfait, marmotta Gideon tout en griffonnant quelques mots sur un bout de parchemin. Tu commences ce soir. Il devait participer à la réception du chef de brigade de la gendarmerie magique française, demain après-midi. Lupin ?
- Je suis réquisitionné au Ministère.
- Je prends ta place au Ministère, si tu veux, s’empressa de proposer William. POUR ETRE AVEC CARRIE
- Et pourquoi ne pas directement prendre la mission de Potter ? releva Gideon avec un brin de sarcasme.

William rougit tandis que Remus et Peter ricanaient. Alors qu’il allait accepter à contre-coeur, Remus intervint et échangea sa garde avec lui.

- Hardley, tu te retrouves donc en mission de nuit dans trois jours pour une exfiltration par bateau.
- Ça a un rapport avec l’arrivée du chef de brigade ? interrogea-t-il.
- Tu verras bien, répondit brièvement Gideon. Merlin, Potter aimait prévoir ses missions à l’avance. Dites à tous ceux que vous croiserez que j’ai du boulot pour eux. Désolé les enfants mais je crois qu’on va pouvoir passer aux journées à trente-six heures.
- C’est déjà le cas la plupart du temps, fit remarquer Remus. Ça fait des semaines qu’on enchaîne.
- Envie de te plaindre auprès du syndicat, Lupin ? Fais gaffe, c’est Maugrey le président. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

William s’esclaffa, inconscient de tout tant qu’il était assuré de voir Carrie le lendemain. Troop mignon. Un peu de mignonneries dans ce monde de fou.

- Très amusant, marmonna Remus.
- Je trouve aussi. Si vous voyez Margaret, dites-lui qu’on va avoir besoin d’un renouvellement du stock de potions. Evans était censée s’y coller.
- Elle ne peut pas le faire depuis là où elle est ? demanda Peter.

Gideon braqua son regard perçant sur lui.

- Si tu sais où la trouver, je t’en prie va lui demander. On m’a dit de ne plus compter sur eux, c’est ce que je fais. En soit Lily peut continuer à faire des Potions ...

Peter hocha la tête, les joues rouges. Remus le fixait avec attention. Dès que Gideon eut quitté la pièce, il interrogea avidement :

- Tu sais où ils sont ?
- Merlin, non, répondit-il d’une voix qui ne tremblait pas. Mais Sirius a l’air de dire qu’on va bientôt avoir de leurs nouvelles, alors…

Remus marmonna quelque chose qui ressemblait à « marre d’entendre toujours la même chose » puis quitta la pièce sans dire un mot. William adressa un regard perplexe à Peter.

- Il a l’air un peu sur les nerfs.

Peter se passa machinalement la main dans les cheveux avant de répondre :

- C’est juste que… c’est une première dans l’histoire des Maraudeurs. Ça fait des années qu’on vit au même endroit, qu’on se dit tout… Alors que James soit parti comme ça, sans un mot, ça fait un drôle d’effet. Et puis l'exclusivité "Sirius-James" ça doit gaver un peu aussi en soi.

William hocha la tête avec un sourire compatissant avant de se lever à son tour pour lui asséner une tape sur l’épaule.

- Allez, je suis sûre qu’ils vont bientôt se manifester.

Peter le regarda partir en songeant que Remus avait bien raison. Il attendit une dizaine de minutes puis quitta le QG pour se rendre à Godric’s Hollow, fier de cette première journée passé sans que personne ne le soupçonne. Il devenait très bon en mensonge. Peut-être trop. AAAAAAAAH

***


- Rien à faire Lily, la chaudière ne fonctionne pas !

James, allongé sous la dite-chaudière, attendit en vain une réponse de sa femme. Avec un grognement, il jeta sa clef à molette et s’extirpa tant bien que mal de dessous la machinerie Mais ... Tu ne peux pas te servir de ta baguette plutôt qu'une clef à molette? . Agacé et couvert de poussière, il considéra l’objet de ses soucis avec un regard noir. Ce problème de chaudière l’avait empêché de donner son bain à Harry, de se laver, mais aussi de faire la sieste. Il avait essayé tout ce qu’il pouvait armé d’outils moldus, mais rien n’y faisait. Il allait devoir recourir à la magie, seulement il n’y connaissait rien en sorts de bricolage. Il avait peur de faire exploser la maison. Ah merci de l'explication.

- Lily ! appela-t-il à nouveau.

Comme il n’obtenait toujours aucune réponse, il s’extirpa du minuscule réduit où se trouvait la chaudière et gagna le salon, où il trouva Lily en grande conversation avec Peter.

- Lily, gémit-il. Tu m’as abandonné !

Sa femme se retourna pour lui adresser un sourire contrit alors que Peter lui faisait un petit signe de la main.

- La chaudière est toujours aussi récalcitrante ?
- Ouais. Notre dernier espoir est Bathilda ; si mes souvenirs sont bons c’est une vraie mécano. Sinon on se lavera à l’eau froide.
- Vous ne pouvez pas réchauffer l’eau à l’aide de la magie ? releva Peter. Une idée brillante venant de Peter?

Lily et James le dévisagèrent, atterrés. Cette idée ne leur avait pas traversé l’esprit un seul instant. James vint s’échouer à côté d’eux sur le canapé et s’affala sur sa femme.

- Trop de fatigue, gémit-il.

Elle tapota sa tête puis résuma pour lui :

- On est en train de chercher comment donner l’adresser à Bathilda sans que ce soit Peter qui aille lui donner.
- Envoie ta chouette, grommela-t-il. Je doute qu’elle soit interceptée entre la maison et celle de Tilda.
- Certes. Je fais ça tout de suite.

Lily se leva souplement, sans se soucier de son mari qui s’écrasa sur le canapé.

- Hé ! protesta-t-il, sans obtenir aucune réponse, si ce n’est un gloussement amusé de la part de Peter.

Il se redressa en grommelant et interrogea :

- Comment ils ont pris la chose, au QG ?
- Nos amis sont assez perplexes… Je crois que Remus a vraiment besoin de vous voir. Gideon s’en fiche. Ah, il aimerait que Lily continue à faire des potions.
- Ça doit pouvoir se faire, si on nous envoie les ingrédients et les ustensiles nécessaires. Papa avait pas mal de matériel mais pas autant que ce qu’on avait au QG.
- Je vais voir ça, assura Peter.
- Et toi ? Ça va ?

Le petit blond haussa les épaules, l’ébauche d’un sourire sur le visage.

- Fatigué, comme tout le monde.
- Mais par rapport au secret, et…
- Ça va, coupa-t-il. Je t’assure que ça va. J’ai été un peu pris de court cette nuit, mais maintenant ça va.

James scruta un moment son regard, à la recherche du moindre signe de détresse, mais il semblait serein.

- Très bien. Encore merci, Queudver.

Son ami lui asséna une petite tape sur l’épaule avant de brandir sa plume et son parchemin.

- Alors, à qui est-ce que vous voulez donner l’adresse ?

Tandis qu’ils planifiaient la façon dont ils allaient pouvoir faire venir leurs amis à Godric’s Hollow, la porte d’entrée s’ouvrit soudain. Bathilda fit irruption dans le salon avant même que James n’ait eu le temps de tirer sa baguette de sa poche.

- Petit Jamie ! Oh non trop de gêne :lol: :lol:

Mû par les réflexes acquis grâce à l’Ordre, il leva tout de même sa baguette vers elle et interrogea sèchement :

- Qu’est-ce que tu me reproches toujours de faire quand j’entre chez toi ?
- Taper sur ce pauvre crapaud, répondit-elle avec une pointe d’agacement dans la voix. Tu m’as demandé de venir et c’est comme ça que tu m’accueilles ? J'adore Bathilda :lol: :lol: Oh, tiens, salut Peter !

James rangea sa baguette et lui adressa un sourire un peu crispé.

- Excuse-moi. La situation est un peu tendue. Assieds-toi, tu veux ?

Alors qu’il lui expliquait tant bien que mal ce qu’il s’était passé, Lily fit à son tour son entrée dans le salon, Harry dans les bras. Bathilda cessa aussitôt de l’écouter et bondit vers la jeune femme, qui l’enlaça en riant. Le bébé se mit à pleurer, et la vieille femme s’empressa de le prendre contre elle.

- En fait, tu t’en fiches de ce que j’ai à te dire ? commenta James.
- Vous êtes en sûreté ici et vous avez besoin que je fasse les courses pour vous, c’est tout ce que j’ai retenu. MWOH :lol:
- C’est suffisant, pouffa Lily, qui semblait aux anges depuis qu’elle avait vu Bathilda. UN PEU DE COMPAGNIE JOYEUSE

James secoua la tête, aussi atterré qu’amusé. Sirius arriva une heure plus tard, des sacs de provisions dans les mains. Il passa une partie de la soirée avec eux, tout comme Bathilda. Peter dut les quitter rapidement pour assurer sa patrouille de nuit. Pour James et Lily, ce fut durant quelques heures comme si rien n’avait changé. Lorsque Sirius et Bathilda les quittèrent, le silence retomba sur la maison mais James s’y sentait déjà plus à l’aise. ça fait plaisir.

Une fois la vaisselle faite, il trouva sa femme assise devant la cheminée où achevaient de se consumer quelques bûches, perdue dans ses pensées. Elle avait été gaie toute la soirée mais à présent son visage n’exprimait que la détresse. Il s’assit près d’elle et elle lui adressa un petit sourire triste.

- Désolé, je n’ai pas de chocolat chaud.
- Hein ?

Il rit face à son air perplexe et passa un bras autour de ses épaules.

- Tu ne te rappelles pas ? Début janvier 1978, après une épique bataille de boules de neige…
- Oh, Merlin, souffla-t-elle en rejetant la tête en arrière avec un petit rire. Ça me paraît tellement lointain.
- Ça ne fait même pas trois ans.
- On est complètement fous. Par Morgane Tu le dis rarement le "par Morgane" , on s’est mariés alors qu’on était ensemble depuis moins d’un an et demi.
- C’est vrai que quand y réfléchit bien, c’est un peu fou, commenta-t-il. Je me demande pourquoi nos parents nous ont laissé faire.
- Parce qu’on est tous les deux très bornés ? que vous vous aimez très forts et que j'ai l'impression que c'est dans les moeurs sorcières de se marier tôt.
- Probablement.

Il déposa un baiser sur sa tempe puis lui fit un clin d’oeil.

- Mais je ne regrette rien.

Elle lui sourit tendrement avant de l’embrasser.

- Ça aussi, ça me semble familier, murmura-t-il.
- James, la ferme.
- Si on voulait vraiment recréer cette soirée on devrait s’arrêter d’ici quelques sec…

Lily l’embrassa à nouveau pour l’empêcher de continuer. Ils basculèrent sur le tapis en pouffant comme des adolescents. Les bûches eurent beau craquer, ils ne se séparèrent pas. Voilà le deuxième est en route
Un super chapitre Cazo ! J'ai adoré la partie sur Peter et tu rends bien la détresse de Lily et James sur plein de sujet !
PtiteCitrouille a écrit :Ah oui et j'ai oublié Cazo:


OUIIIIII BORDEL ON EST CHAMPIONNES D'EUROPE DE HANDBALL ARRGHHHHH OUIIII CHAMPIONNE D'EUROPE !
Et l'année dernière championnes du monde, sachant que le championnat d'Europe est plus compliqué que celui mondial parce que les meilleurs équipes sont en Europe Comment tout le monde était persuadé qu'on allait se faire écraser par la Russie DANS VOTRE FACE LES DOPEES
En plus j'ai pas pu suivre le championnat, en Irlande on peut pas regarder TF1 en direct :cry: :cry: j'ai pu voir la finale par contre et la 2nde mi temps de la demi Oh triste je compatis.
ET BORDELL J'AI EU PEUR CONTRE LA RUSSIE EN FINALE
Et les arbitres ont en parle ???? Cette distribution de péno qu'elles ont donné ! (et purée la gardienne russe a fait 2 arrêts de péno, ça fait mal, même s'ils étaient beau les arrêts, surtout le 2ème) Non et puis Alison Pineau c'était si injuste j'ai toujours pas compris comment elle a pu l'exclure.
ET A QUEL MOMENT ELLE MET UN CARTON ROUGE A ALLISON PINEAU, A QUEL MOMENT ?????? Ah bah voilà :lol: :lol: :lol: Non mais sérieux, j'ai halluciné, y a avait pas de tensions dans le match, la gardienne l'a pas prit en pleine tête, elle est même pas tombée, non vraiment, les Danoises elles ont été nulles sur ce coup sérieux Non mais clairement, ça l'effleure sur le côté y'a aucune intention de lui foutre en pleine tronche quoi. ça m'a indigné, j'avais mal au coeur pour elle.
Pourquoi je m'énerve on est CHAMPIONNES D'EUROPE (dans votre face les joueurs de foot, nous au handball, on a pas besoin de 20 ans pour remporter des titres (oui, les fans de foot, insultez moi, m'en fiche) Mais non mais ce taquet c'est méchant :lol: et plus c'est plus facile de gagner souvent des titres quand les compétitions majeures sont tout les ans :lol: :lol: , mais en vrai, y a sur médiatisation du foot, ils devraient parler plus du hand au moins, le foot on met 20 ans a gagner, nous au hand on est 7 fois champions du monde en 23 ans mince (pour être polis)) Je répète : hand : compétition majeure tout les ans. Foot : compétition majeur tout les deux ans.
En vrai j'ai été outrée du manque de pub et de visibilité du championnat d'Europe, surtout que c'était en France quoi y'aurait dû avoir plus engouement et là ça c'est passé dans la quasi indifférence générale - du moins pour le commun des mortels. Mais je l'attribue plus au fait que c'est féminin que c'est du hand, le hand garçon a plus d'impact dans les médias quand même.


Pfiouu
Pourrissage de mur désolée Cazo :lol: :lol: :lol:
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Ah oui et j'ai oublié Cazo:


OUIIIIII BORDEL ON EST CHAMPIONNES D'EUROPE DE HANDBALL ARRGHHHHH OUIIII CHAMPIONNE D'EUROPE !
Et l'année dernière championnes du monde, sachant que le championnat d'Europe est plus compliqué que celui mondial parce que les meilleurs équipes sont en Europe Comment tout le monde était persuadé qu'on allait se faire écraser par la Russie DANS VOTRE FACE LES DOPEESperso j'ai flippé pendant le match, mais j'ai confiance en nos équipes :D :D
En plus j'ai pas pu suivre le championnat, en Irlande on peut pas regarder TF1 en direct :cry: :cry: j'ai pu voir la finale par contre et la 2nde mi temps de la demi Oh triste je compatis.
ET BORDELL J'AI EU PEUR CONTRE LA RUSSIE EN FINALE
Et les arbitres ont en parle ???? Cette distribution de péno qu'elles ont donné ! (et purée la gardienne russe a fait 2 arrêts de péno, ça fait mal, même s'ils étaient beau les arrêts, surtout le 2ème) Non et puis Alison Pineau c'était si injuste j'ai toujours pas compris comment elle a pu l'exclure.
ET A QUEL MOMENT ELLE MET UN CARTON ROUGE A ALLISON PINEAU, A QUEL MOMENT ?????? Ah bah voilà :lol: :lol: :lol: Non mais sérieux, j'ai halluciné, y a avait pas de tensions dans le match, la gardienne l'a pas prit en pleine tête, elle est même pas tombée, non vraiment, les Danoises elles ont été nulles sur ce coup sérieux Non mais clairement, ça l'effleure sur le côté y'a aucune intention de lui foutre en pleine tronche quoi. ça m'a indigné, j'avais mal au coeur pour elle. mais tellement, c'est carrément injuste en fait.. enfin, on a gagné c'est ce qui compte, mais les arbitres ont gâché la finale d'Allison, et ça, tu l'as en travers de la gorge quand ça t'arrives
Pourquoi je m'énerve on est CHAMPIONNES D'EUROPE (dans votre face les joueurs de foot, nous au handball, on a pas besoin de 20 ans pour remporter des titres (oui, les fans de foot, insultez moi, m'en fiche) Mais non mais ce taquet c'est méchant :lol: et plus c'est plus facile de gagner souvent des titres quand les compétitions majeures sont tout les ans :lol: :lol: , mais en vrai, y a sur médiatisation du foot, ils devraient parler plus du hand au moins, le foot on met 20 ans a gagner, nous au hand on est 7 fois champions du monde en 23 ans mince (pour être polis)) Je répète : hand : compétition majeure tout les ans. Foot : compétition majeur tout les deux ans. Ok mon moment de défense: de une, les équipes ne changent pas que ce soit tous les ans ou tous les 2 ans. Donc techniquement, concernant les niveaux d'équipes et les joueurs qui y évoluent, y a aucun changement, donc le foot a aussi ses chance de gagner. De 2, si on prend en compte ton argument, alors dans ce cas là on peut dire que le hand est champion du monde 3,5 fois, soit tout de même presque deux fois plus que le foot ;)
Et j'ai compté que les titres mondiaux, pas les titres olympique ni européens !

En vrai j'ai été outrée du manque de pub et de visibilité du championnat d'Europe, surtout que c'était en France quoi y'aurait dû avoir plus engouement et là ça c'est passé dans la quasi indifférence générale - du moins pour le commun des mortels. Mais je l'attribue plus au fait que c'est féminin que c'est du hand, le hand garçon a plus d'impact dans les médias quand même.
oui carrément, c'était en France, un minimum est attendu, rien qu'au niveau de la diffusion des matchs, TF1 n'a diffusé que les deux derniers match. Et encore, parce que la France a été qualifiée. Et je suis d'accord, le handball féminin est beaucoup moins diffusé que le handball masculin, mais même le masculin est sous diffusé. C'est aussi dû au fait que les féminines ne remportaient pas autant de titres, mais là elles commencent à rentrer dans la même optique où elles sont favorites et où elles commencent à être l'équipe crainte par les autres limite en mode "France= grosse équipe", les féminines ont lancé la machine, donc désormais, avec tous les mouvements féministes qui prennent de l'ampleur et leur succès grandissant, j'espère que ça va s'améliorer

Pfiouu
Pourrissage de mur désolée Cazo :lol: :lol: :lol:
Hylla

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Hylla »

Cazolie a écrit :Hey !!

Je suis vraiment désolée mais je viens tout juste de finir le chapitre et j'ai vraiment vraiment pas le temps de répondre aux commentaires :( je n'ai pas mon mot à dire là-dessus hum hummais mille mercis pour vous messages, je suis contente que ça vous ait plu !

On entre un peu dans une nouvelle ère là et je sais pas trop ce que ça va donner au niveau de l'écriture et du rythme (dans les chapitres je veux dire) : c'est pas facile de concilier la vie à GH et la vie de l'Ordre ! Bref, dans celui-ci j'ai essayé de montrer un peu la réaction des gens sans répéter l'histoire cinquante fois donc j'espère que c'est pas trop relou à lire. Et puis autant j'ai l'habitude de Lily et James heureux, en colère, qui s'engueulent.. Mais alors Lily et James inquiets, c'est nouveau et c'est pas facile haha c'est vrai que c'est plus rare en effet XD

Voilà voilàààààààà chapitre moins intense normalement, j'espère qu'il vous plaira. je n'en doute pas
Encore un million de mercis !! J'essaie de commenter tous les endroits où je suis en retard mais en tout cas sachez que j'ai lu !


Chapitre 9

Lily tira les couvertures à elle. Il faisait terriblement froid. La pièce sentait le renfermé. Quelque chose clochait. L’esprit embrumé par le manque de sommeil, elle parvint à soulever ses paupières lourdes et contempla le damas bleu nuit du lit à baldaquin.

Godric’s Hollow.

Elle se redressa brusquement, jeta un coup d’oeil affolé à la place vide près d’elle, puis au lit d’Harry, vide lui aussi. elle imagine le pire aaaarghDans sa panique, elle s’emmêla les jambes dans les draps et il lui fallut un temps fou pour s’extirper du lit. hahaha c'est toujours ça: quand t'es pressé tu fais les choses tellement à la hâte que tu finis toujours par perdre encore plus de temps XD Elle sortit en courant de sa chambre, le cœur battant à tout rompre, dérapa dans les escaliers et évita la chute de justesse. encore mieux XD pauvre LilyParvenue saine et sauve au rez-de-chaussée ce fut éprouvant, elle tourna sur elle-même au milieu du salon tout en appelant son mari.

- Lily ?

Elle se retourna vivement et vit enfin James, qui se tenait dans l’encadrement de la porte, une poêle pleine de pancakes oooh des pancakesà la main. Il la dévisageait, l’air confus.

- Harry ? balbutia-t-elle. Où… où est-il ? Il n’était pas dans son lit, où… la pauvre chou ça me fait de la peine elle a du avoir une peur bleue
- Juste là. Dans la cuisine.

Il s’écarta un peu et Lily vit effectivement son fils, allongé dans son transat.

- Oh, Merlin.

Elle vacilla et dut s’appuyer sur le canapé pour ne pas tomber. James, toujours aussi perplexe, tendit sa poêle vers elle et proposa faiblement :

- Un pancake ? haha il est trop mignon

Sans tenir compte de son intervention, Lily s’assit sur le dossier du canapé et appuya un instant ses paumes sur ses yeux.

- J’ai cru qu’il vous était arrivé quelque chose.
- Oh, ne t’en fais pas, je t’aurais réveillée si on était sur le point de mourir.
- James ! gémit-elle. Ce n’est pas drôle !
- Désolé. Je suis trop fatigué pour savoir ce qu’il est approprié de dire ou non.

Lily releva la tête et détailla le visage de James. Derrière ses lunettes on pouvait distinguer de larges cernes. Il était pâle et un pli soucieux barrait toujours son front. oh le pauuvreIl passa sa main libre dans ses cheveux avant de lui adresser un petit sourire.
- Pancake ? réitéra-t-il. haha je l'adore
- James, pose les stupides pancakes et fais moi un câlin. c'est trop mignon (il faut que j'arrête de commenter juste pour dire ça)

Il s’exécuta avec un petit sourire. Lily glissa une main dans ses cheveux, les yeux fermés, et inspira profondément. Elle sentait le cœur de James battre à un rythme régulier contre ses côtes. Apaisée, elle déposa un baiser dans sa nuque. Elle put entendre le sourire dans sa voix lorsqu’il demanda :

- Ça va mieux ?

Elle le repoussa légèrement pour le regarder.

- Mieux. Pas bien, mais mieux.
- Je sais, grimaça-t-il. Tu vas voir, mes pancakes te feront progresser vers le « bien ». Rajoute un câlin avec Harry par-dessus et on y est presque.

Lily caressa du pouce sa joue couverte d’un début de barbe, l’ombre d’un sourire sur les lèvres.bwahh Elle l’embrassa brièvement puis s’échappa de son étreinte pour aller attraper la poêle, posée sur la table basse. De retour dans la cuisine, elle s’accroupit pour déposer un baiser sur le crâne de son fils, qui contemplait le carrelage d’un air fasciné. Elle devait s’efforcer d’être calme pour lui. Pour l’avoir déjà expérimenté durant les semaines précédentes, lorsque James tardait à rentrer, elle savait que Harry était capable de sentir son inquiétude et chouinait alors sans arrêt. trop chouu -oopsi pardon-Merlin en soit remercié, il ne s’était jamais réellement réveillé durant la nuit précédente. Maintenant qu’ils étaient installés, cachés, et Harry bien réveillé, Lily se devait de maîtriser son inquiétude. La première étape pour ce faire était d’accepter de le perdre de vue.

- Quelle heure est-il ? interrogea-t-elle en se redressant.
- Pas loin de onze heures, répondit James en apportant l’assiette pleine de pancakes sur la table.
- Oh, Merlin, tu as un peu dormi quand même ? s’écria-t-elle, horrifiée, tout en attrapant un pancake tiède.
- Deux heures, à peu de choses près. whah durHarry s’est réveillé un peu avant sept heures.
- Merci de t’être occupé de lui.
- Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas très bien dormi. hm pas étonnant :c Ce n’est pas très grave puisque je vais pouvoir faire la sieste cet après-midi ! C’est fabuleux d’être en vacances. OUI LES VACANCES c'est aujourd'hui pour moi! Pardon d'avoir dit ça pour celles et ceux qui ne le sont pas XD Sinon d'où il appelle ça des vacances?! Pas très reposantes ni stressantes ses vacances hein!

Lily attrapa la cafetière et s’installa en face de lui. Elle lutta contre l’envie de répondre que ce n’était en rien des vacances, que c’était affreux exactement bouhouuu, et Merlin qu’allait-il faire de leur temps ?, et répondit plutôt :

- Tu vas enfin pouvoir donner son bain à Harry.

James renonça à mordre dans son pancake pour lui adresser un regard désespéré. j'imagine trop la scène c'est génial XD

- Mais Lily ! J’ai peur de le laisser glisser ! hahaha
- Je te montrerai comment on fait. Ce n’est pas si compliqué. Et tu n’as plus aucune excuse pour y échapper !
- Ma peur de noyer notre bébé n’est pas suffisante ?
- Absolument pas.

Il grommela et se servit une tasse de café, qui n’était sans doute pas la première.

- Très bien. Mais je ne change pas sa couche de la journée. ben alors? on marchande?
- Merlin, tu es vraiment un bébé. Vendu. oui totalement XD Harry et James vont échanger les rôles XD

Satisfait, James entama enfin son pancake Depuis tout ce temps, il n'a pas encore commencé? J'aurais eu tellement faim à sa place surtout qu'il refroidit x) (je m'inquiète pour de la bouffe alors qu'ils ont un million de problèmes beaucoup plus graves... je suis désespérante)puis reprit, la bouche pleine :

- Il faut qu’on demande à Peter d’aller voir Bathilda.
- On en peut pas faire ça, elle saura que c’est le gardien. il est vrai! Il faut qu’il lui écrive l’adresse et que quelqu’un d’autre lui remette le message.

James déglutit bruyamment et dit, les yeux fixés sur le petit Harry :

- Je déteste l’idée de devoir mentir à tant de gens. Surtout à tant d’amis. je comprends
- Je sais. Moi aussi.
- Est-ce qu’on peut le dire à Remus ?
- James… Sirius ne devrait même pas être au courant. T.T
- Il a volontairement accepté de servir de leurre, je pense qu’on peut difficilement lui retirer le droit de savoir, fit-il remarquer d’un ton un peu sec.
- C’est vrai. Il n’empêche qu’on ne peut rien dire à Remus. Ni à Margaret, ni à Bathilda. Nous sommes quatre à savoir qui est le gardien du secret et c’est bien suffisant. c'est le but du Gardien du secret mais aussi ce qui va... bon je m'arrête sinon je vais pleurer
- Mais les Maraudeurs…
- On n’est plus à Poudlard ! wow c'était violent même si c'est la triste vérité!

Ils se figèrent tous deux, aussi pris de court l’un que l’autre par son éclat de voix. Comme s’il percevait la tension entre ses parents, Harry se mit à pleurer au même instant. Lily s’empressa de le prendre dans ses bras et fit quelques pas dans la cuisine sans oser regarder James. Finalement, elle lança :

- Excuse-moi. Je n’aurais pas dû te parler comme ça. oui c'était un peu brusque mais même si ça peut paraître cruel, elle respecte les règles qui sont là pour les protéger donc en fin de compte, elle n'était pas en tort non plus
- Pas grave, marmonna-t-il.

Il fixait les tourbillons créées dans sa tasse de café par la rotation de sa cuillère. Lily voyait à sa mâchoire crispé qu’il était énervé. Elle était cependant à peu près sûre que ce n’était pas contre elle. j'espère bien mais c'est vrai qu'il a tout de même de bonnes raisons d'être énervé après tout ce qui leur ait arrivé, à eux et à leurs amis etc...

- On va demander à Peter de passer voir Bathilda, dit-elle doucement.
- Ouais.
- Il faut qu’on voit comment on va s’organiser. On ne peut pas sortir faire des courses, et on ne peut pas franchement se faire livrer. On va sans doute devoir passer par elle.
- Hmm.
- Où est-ce que tu as trouvé les ingrédients pour les pancakes, d’ailleurs ?
- Je me suis débrouillé avec les denrées non périssables qui restaient ici.
- Malin, ce garçon. en plus les pancakes c'est bon c: Okay je devrais arrêter de me répéter pour ne rien dire, je crois que je suis également bien fatiguée

Cette remarque lui arracha un petit sourire. Il se leva alors et vint enlacer sa femme et son fils.

- Ça va être difficile, murmura-t-il.
- Est-ce que tu ne disais pas que la seule chose qui compte c’est qu’on soit à l’abri ?
- Ça l’était cette nuit. Maintenant je suis redevenu moins paniqué et plus égoïste.
- Pas grave. Je t’aime quand même.

Il rit doucement et reprit sa place à la table du petit-déjeuner avant de s’exclamer :

- Devine ce qu’il y a dans les pancakes ! la conversation qui revient sur les pancakes XD

Lily se rassit en face de lui, Harry dans ses bras, et commença à énumérer une liste d’ingrédients tout en s’attendant au pire.

***


La mission assignée à Margaret n’était censée durer que de minuit à huit heures du matin. "que" Elle ne rentra finalement au QG qu’à treize heures bien tassées. oulaaa ça doit vraiment être exténuant! Enfin j'avais quand même une idée mais quand je lis minuit-treize heures comme ça, je me dis que je devrais cesser de me plaindre... Épuisée, elle monta au deuxième étage sans prendre la peine d’avaler quelque chose. eh bien ça souligne encore plus sa fatigue si elle la privilégie à sa faimElle jeta un coup d’oeil machinal dans la chambre de Lily et James, dont la porte avait été laissée béante. Son attention fut attirée par l’absence du lit de Harry, qu’on voyait normalement lorsque le battant était ouvert de la sorte. Intriguée malgré son épuisement, elle fit un pas à l’intérieur de la pièce, tout en frappant sur le panneau de bois.

L’écho de son coup résonna dans la pièce vide. Bouche bée, elle considéra l’armoire grande ouverte qui laissait voir ses entrailles vides j'aime bien cette phrase! (si ça intéresse quelqu'un), tout comme les tiroirs de la commode. Le secrétaire avait été débarrassé de son amas habituel de parchemins. Nul jouet, couche ou petit chausson ne traînait plus sur le tapis élimé. ça doit vraiment faire bizarre et... sans vie

Lily et James étaient partis. ça me fait tellement mal au cœur, et puis j'ai l'impression que "partis" est un euphémisme pour désigner leur décès argh

Ce qui n’avait strictement aucun sens. clairement pas oui!James était rentré de mission la veille, avant qu’elle même ne parte. Margaret avait passé l’après-midi avec Lily et Harry, et son amie n’avait manifesté nulle intention de quitter le QG dans l’immédiat. Elle savait qu’ils avaient pour projet de se trouver une maison bien à eux dans une avenir proche mais aux dernières nouvelles ils n’avaient même pas entrepris de recherche. Bien que l’idée lui semblât absurde, elle se sentit blessée que Lily ait quitté ainsi le QG sans lui en faire part. ça me brise le cœur.. j'espère qu'elle va quand même savoir bientôt...

La jeune femme sortit à reculons de la pièce vide, à présent aussi triste que fatiguée. Lily était sa plus proche amie. Elle adorait passer ses moments de détente au QG avec elle – encore plus depuis l’arrivée du petit Harry, qui était un bébé si mignon. Rien ne serait plus comme avant maintenant qu’elle était partie.

- Maggy ?

Elle se retourna lentement pour faire face à Remus, qui semblait aussi épuisé qu’elle. Il jeta un coup d’oeil dans la chambre vide puis lui adressa un sourire triste.

- Viens, je vais t’expliquer. Remuuus! (je parle désormais comme un bébé bah bravo! appelez-moi James euh pardon Harry)
- Alors il y a une explication ? s’exclama-t-elle tandis que la boule qui lui serrait le ventre se dénouait un peu. Ils ne sont pas juste partis sans prévenir personne parce qu’ils ne nous aiment plus ? *câlin virtuel*
- Oh, Merlin, bien sûr que non ! répondit-il tout en l’entraînant dans sa chambre, où il la fit asseoir dans un fauteuil devant la cheminée. Ils n’auraient jamais fait une chose pareille.
- Tu les a vus ?
- Non, mais Sirius oui. C’est lui qui m’a expliqué. Ça paraît un peu absurde mais… C’est suffisamment vraisemblable aux yeux de Lily et James pour qu’ils aient tout quitté.
- Dans ce cas, il faut sans doute leur faire confiance, dit doucement Margaret.

Remus hocha la tête, installé dans le fauteuil jumeau, puis expliqua prudemment :

- Il y aurait apparemment eu une prophétie, qui désigne Harry comme une menace pour Voldemort. Il a donc décidé de les traquer.
- Pa… Pardon ? balbutia-t-elle. Harry ? Bébé Harry ? Quatre kilos, cinquante-cinq centimètres précis tout ça XD? Ce Harry ?
- Je sais, c’est absurde, admit-il en haussant les épaules.
- Quel est le texte de la prophétie ?
- Je ne sais pas.

De plus en plus confuse, Margaret appuya son front contre sa main.

- Tu as dit qu’ils avaient tout quitté… Où sont-ils ?
- Je ne sais pas non plus.
- Quoi ? s’exclama-t-elle en se redressant. Mais Sirius…
- M’a dit qu’il pourrait sans doute m’en dire plus bientôt mais que c’était tout ce qu’il pouvait me donner comme information pour le moment.
- C’est complètement dingue, cette histoire. on est d'accord!
- Pourtant il paraît que c’est vrai.
- Comment savent-ils qu’on les traque ?
- Dumbledore.
- Evidemment "que je veux briller comme l'or, j'ai passé ma vie invisible comme l'air" pardon continuons, marmonna-t-elle. Alors il a juste débarqué comme ça, leur a annoncé qu’on voulait les tuer et ils ont décidé de plier bagage ? c'est un bon résumé de la situation

Remus haussa une nouvelle fois les épaules.

- Je sais, ça paraît aberrant. Il faut croire qu’il y avait de vraies bonnes raisons. Plus tangibles qu’une bête prophétie.
- Comment vont-ils faire pour l’Ordre ?
- Je ne sais pas, répéta-t-il une troisième fois. Sirius non plus. tant de mystères doivent-ils se dire mais au moins ils savent le principal, enfin pas vraiment le principal j'ai rien dit
- Est-ce qu’on va les revoir ?

Le visage de Remus se contracta légèrement et c’est d’une voix étouffée qu’il répondit :

- J’espère. aïe

Il avait l’air si perdu, si blessé par cet abandon petit chouuuque Margaret ne put que mettre sa propre incompréhension de côté. Elle tendit la main pour lui frotter l’épaule et dit doucement :

- Je suis sûre que oui. J’imagine qu’ils sont en sécurité maintenant. Il faut se concentrer là-dessus. c'est bien
- Ouais, tu as sans doute raison. Ça fait juste un drôle d’effet. J’ai l’impression qu’ils sont morts. j'ai du m'arrêter de lire en plein chapitre hier soir ugh et la première phrase que je lis c'est ça T.T
- Remus !
- Quoi, c’est vrai ! La seule raison pour laquelle une chambre se retrouve désertée comme ça c’est que quelqu’un est mort. Je déteste ça.

Il se leva sur ces derniers mots et alla se planter devant la cheminée. Après un instant d’hésitation, Margaret quitta son siège et l’enlaça, la joue pressée contre son dos. oh non c'est trop mignon! elle a bien fait c: Elle ne tint pas compte de son mouvement de surprise mon petit Remus et répondit :

- Moi aussi. Il faut faire confiance à Sirius, il t’a dit qu’il t’en dirait bientôt plus, non ? D’ici quelques jours c’est sans doute Lily et James qui nous expliqueront tout ça eux-même.
- Sans doute, soupira-t-il avant de se dégager de son étreinte.

Il se retourna, les joues rouges, et passa sa main dans ses cheveux. Margaret retint un sourire attendri.

- Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je vais aller me coucher. Je suis épuisée. ah oui c'est vrai qu'elle était censée dormir de base XD
- Tu fais bien. Gideon veut parler à toutes les personnes disponibles dans dix minutes, va te cacher avant d’être coincée pour trois heures dans la salle de réunion !

Margaret fila sans demander son reste.

***


Peter était en avance pour la réunion annoncée par Gideon deux heures plus tôt. Il avait mal entendu et était arrivé trente minutes trop tôt. douéCe n’était pas vraiment sa faute : il avait un mal fou à se concentrer depuis qu’il était devenu le gardien du secret de Lily et James. Comme cela faisait moins de vingt-quatre heures, il espérait que la situation allait finir par s’arranger. purée

Assis à un bout de la table, il gravait des formes géométriques sur le bois à l’aide de sa baguette, qui fumait légèrement. Il aimait ce genre d’occupation. Cela lui permettait de ne pas penser. Moins il pensait, moins l’image de l’Homme s’imposait-elle à son esprit.

L’Homme, c’était le Mangemort qui le hantait – littéralement. Il le retrouvait partout, toujours à des endroits, à des heures inattendues. Il ne lui demandait jamais rien de précis ; Peter pouvait choisir ce qu’il allait dire. Pour le moment, l’Homme se contentait de petites informations sans trop d’importance. Il assurait toujours que ce serait la dernière fois. Peter ignorait à quel moment il avait cessé de le croire, et à quel moment il avait compris qu’il ne pouvait plus s’en sortir sans perdre la vie, la liberté, ou l’estime de tous ses amis. Sans doute à peu près au moment où il avait réalisé que le camp des Mangemorts étaient plus fort que le leur. Il détestait cette idée, mais il l’avait admise. C’était les faits.

Sa baguette dérapa et creusa un profond sillon dans le bois, assorti d’une petite flamme. Peter s’empressa de l’éteindre, le cœur battant un peu plus vite après cette petite décharge d’adrénaline. Il aurait eu l’air malin s’il avait mis le feu à la table. haha ouaisAlors qu’il contemplait la trace de brûlure, il songea que ce petit incident était assez similaire à sa situation actuelle. Il laissait derrière lui le sillon calciné mais presque invisible de sa trahison… Puis viendrait un jour où il se retournerait pour se rendre compte qu’il avait déclenché un incendie. whah c'est beauLa question était de savoir s’il serait du côté des flammes ou bien en sûreté. Il ne savait même pas de quel côté il voulait être.

Épouvanté par cette idée, il recula bruyamment sa chaise et entreprit de faire les cent pas dans la pièce. Il ne voulait pas être sauvé. S’il déclenchait une catastrophe, il mériterait de payer. Merlin, s’il trahissait Lily et James...
Sa baguette lui échappa des mains alors qu’il fixait le parc dégoulinant de pluie le voir. IL n’aurait pas à trahir. L’Homme ne saurait jamais qu’il était le gardien. Il allait continuer à donner des informations sans conséquence. Ce n’était pas si grave. Il n’y aurait pas d’incendie, jamais. Il allait protéger Lily et James. Avec l’Ordre, ils allaient gagner la guerre. S’en sortir. Tout irait bien.

Peter sursauta violemment lorsque la porte alla claquer contre le mur. Gideon fit son entrée, rapidement suivi de William et Remus. Ils discutaient avec animation du départ de Lily et James. Peter ramassa sa baguette et alla s’asseoir près d’eux. Officiellement, il avait été mis au courant en même temps que Remus. Alors que William s’exclamait une nouvelle fois que ça n’avait aucun sens, Gideon abattit sa main sur la table et rugit :

- On s’en fiche ! Je ne veux plus entendre parler de cette histoire ! On a d’autres choses à faire que de s’occuper de la vie des Potter ! je me répète énormément haha: "whah violent mais c'est la triste vérité"

William se renfonça dans son siège en grommelant, Remus afficha un air contrit et Peter continua à jouer avec sa baguette tout en tentant de cacher à quel point Gideon le terrifiait. Satisfait du calme revenu, celui-ci reprit :

- Bien. C’est vraiment tout ce qu’on peut rassembler dans ce QG ?
- Tout le monde est en mission, fit remarquer William d’un ton morne.
- C’est aussi bien. Avec James en moins, il va falloir mettre les bouchées doubles.
- Tu dis ça comme si James faisait le même nombre de missions que trois personnes.
- Non. Je dis simplement que nos effectifs se réduisent de plus en plus et que rien qu’une personne en moins, c’est un sacré handicap. il a raison...Potter avait pour habitude de couvrir le secteur centre-est pour les patrouilles de contrôle, quelqu’un peut prendre le relais là-dessus ?

Peter s’empressa de lever la main. Les patrouilles de contrôle étaient faciles. Ils quadrillaient méthodiquement le territoire de quelques districts pendant toute une semaine, la plupart du temps sans jamais rien croiser d’inhabituel. C’était les missions préférées de Peter, même si c’était les plus ennuyeuses.

- Parfait, marmotta Gideon tout en griffonnant quelques mots sur un bout de parchemin. Tu commences ce soir. Il devait participer à la réception du chef de brigade de la gendarmerie magique française, demain après-midi. Lupin ?
- Je suis réquisitionné au Ministère.
- Je prends ta place au Ministère, si tu veux, s’empressa de proposer William.
- Et pourquoi ne pas directement prendre la mission de Potter ? releva Gideon avec un brin de sarcasme.

William rougit tandis que Remus et Peter ricanaient. Alors qu’il allait accepter à contre-coeur, Remus intervint et échangea sa garde avec lui.

- Hardley, tu te retrouves donc en mission de nuit dans trois jours pour une exfiltration par bateau.
- Ça a un rapport avec l’arrivée du chef de brigade ? interrogea-t-il.
- Tu verras bien, répondit brièvement Gideon. Merlin, Potter aimait prévoir ses missions à l’avance. Dites à tous ceux que vous croiserez que j’ai du boulot pour eux. Désolé les enfants mais je crois qu’on va pouvoir passer aux journées à trente-six heures.
- C’est déjà le cas la plupart du temps, fit remarquer Remus. Ça fait des semaines qu’on enchaîne.
- Envie de te plaindre auprès du syndicat, Lupin ? Fais gaffe, c’est Maugrey le président.hahaha

William s’esclaffa, inconscient de tout tant qu’il était assuré de voir Carrie le lendemain. OUII CARRIIE!

- Très amusant, marmonna Remus.
- Je trouve aussi. Si vous voyez Margaret, dites-lui qu’on va avoir besoin d’un renouvellement du stock de potions. Evans était censée s’y coller.
- Elle ne peut pas le faire depuis là où elle est ? demanda Peter.

Gideon braqua son regard perçant sur lui.

- Si tu sais où la trouver, je t’en prie va lui demander. On m’a dit de ne plus compter sur eux, c’est ce que je fais.

Peter hocha la tête, les joues rouges. Remus le fixait avec attention. Dès que Gideon eut quitté la pièce, il interrogea avidement :

- Tu sais où ils sont ? ah oui c'est vrai que ça pouvait sembler un peu suspect du coup
- Merlin, non, répondit-il d’une voix qui ne tremblait pas. Mais Sirius a l’air de dire qu’on va bientôt avoir de leurs nouvelles, alors…

Remus marmonna quelque chose qui ressemblait à « marre d’entendre toujours la même chose » je le comprendspuis quitta la pièce sans dire un mot. William adressa un regard perplexe à Peter.

- Il a l’air un peu sur les nerfs. et on ne lui en veut pas

Peter se passa machinalement la main dans les cheveux avant de répondre :

- C’est juste que… c’est une première dans l’histoire des Maraudeurs. Ça fait des années qu’on vit au même endroit, qu’on se dit tout… Alors que James soit parti comme ça, sans un mot, ça fait un drôle d’effet. exactement

William hocha la tête avec un sourire compatissant avant de se lever à son tour pour lui asséner une tape sur l’épaule.

- Allez, je suis sûre qu’ils vont bientôt se manifester.

Peter le regarda partir en songeant que Remus avait bien raison. Il attendit une dizaine de minutes puis quitta le QG pour se rendre à Godric’s Hollow, fier de cette première journée passé sans que personne ne le soupçonne. Il devenait très bon en mensonge. Peut-être trop. TROP JE DIRAIS

***


- Rien à faire Lily, la chaudière ne fonctionne pas !

James, allongé sous la dite-chaudière, attendit en vain une réponse de sa femme. Avec un grognement, il jeta sa clef à molette et s’extirpa tant bien que mal de dessous la machinerie. Agacé et couvert de poussière, il considéra l’objet de ses soucis avec un regard noir. oula mais il peut pas utiliser la magie ici?Ce problème de chaudière l’avait empêché de donner son bain à Harry, de se laver, mais aussi de faire la sieste. Il avait essayé tout ce qu’il pouvait armé d’outils moldus, mais rien n’y faisait. Il allait devoir recourir à la magie, seulement il n’y connaissait rien en sorts de bricolage. Il avait peur de faire exploser la maison. haha d'accord tout s'explique!

- Lily ! appela-t-il à nouveau.

Comme il n’obtenait toujours aucune réponse, il s’extirpa du minuscule réduit où se trouvait la chaudière et gagna le salon, où il trouva Lily en grande conversation avec Peter.

- Lily, gémit-il. Tu m’as abandonné ! bébé James XD

Sa femme se retourna pour lui adresser un sourire contrit alors que Peter lui faisait un petit signe de la main.

- La chaudière est toujours aussi récalcitrante ?
- Ouais. Notre dernier espoir est Bathilda ; si mes souvenirs sont bons c’est une vraie mécano. Sinon on se lavera à l’eau froide. ouh ce serait pas très confortable ça
- Vous ne pouvez pas réchauffer l’eau à l’aide de la magie ? releva Peter. bin voilà XD

Lily et James le dévisagèrent, atterrés. Cette idée ne leur avait pas traversé l’esprit un seul instant. James vint s’échouer à côté d’eux sur le canapé et s’affala sur sa femme.

- Trop de fatigue, gémit-il. mon petit James a besoin de repos

Elle tapota sa tête puis résuma pour lui :

- On est en train de chercher comment donner l’adresser à Bathilda sans que ce soit Peter qui aille lui donner.
- Envoie ta chouette, grommela-t-il. Je doute qu’elle soit interceptée entre la maison et celle de Tilda.
- Certes. Je fais ça tout de suite.

Lily se leva souplement, sans se soucier de son mari qui s’écrasa sur le canapé. :lol: :lol:

- Hé ! protesta-t-il, sans obtenir aucune réponse, si ce n’est un gloussement amusé de la part de Peter.

Il se redressa en grommelant et interrogea :

- Comment ils ont pris la chose, au QG ?
- Nos amis sont assez perplexes… Je crois que Remus a vraiment besoin de vous voir. oui le pauvre... alors que c'est pas du tout contre lui T.TGideon s’en fiche. au fond de lui je ne pense pas mais il fait juste bien son travail comme il fautAh, il aimerait que Lily continue à faire des potions.
- Ça doit pouvoir se faire, si on nous envoie les ingrédients et les ustensiles nécessaires. ah oui c'est vrai au moins ils peuvent faire çaPapa avait pas mal de matériel mais pas autant que ce qu’on avait au QG.
- Je vais voir ça, assura Peter.
- Et toi ? Ça va ? c'est bien de se soucier un peu de lui

Le petit blond haussa les épaules, l’ébauche d’un sourire sur le visage.

- Fatigué, comme tout le monde.
- Mais par rapport au secret, et…
- Ça va, coupa-t-il. Je t’assure que ça va. J’ai été un peu pris de court cette nuit, mais maintenant ça va.

James scruta un moment son regard, à la recherche du moindre signe de détresse, mais il semblait serein. "Il devenait très bon en mensonge. Peut-être trop."

- Très bien. Encore merci, Queudver.

Son ami lui asséna une petite tape sur l’épaule avant de brandir sa plume et son parchemin.

- Alors, à qui est-ce que vous voulez donner l’adresse ?

Tandis qu’ils planifiaient la façon dont ils allaient pouvoir faire venir leurs amis à Godric’s Hollow, la porte d’entrée s’ouvrit soudain. Bathilda fit irruption dans le salon avant même que James n’ait eu le temps de tirer sa baguette de sa poche.

- Petit Jamie ! ah oui ce surnom XD

Mû par les réflexes acquis grâce à l’Ordre, il leva tout de même sa baguette vers elle et interrogea sèchement :

- Qu’est-ce que tu me reproches toujours de faire quand j’entre chez toi ? VIGILANCE CONSTANTE
- Taper sur ce pauvre crapaud, :lol: répondit-elle avec une pointe d’agacement dans la voix. Tu m’as demandé de venir et c’est comme ça que tu m’accueilles ? Oh, tiens, salut Peter !

James rangea sa baguette et lui adressa un sourire un peu crispé.

- Excuse-moi. La situation est un peu tendue. Assieds-toi, tu veux ?

Alors qu’il lui expliquait tant bien que mal ce qu’il s’était passé, Lily fit à son tour son entrée dans le salon, Harry dans les bras. Bathilda cessa aussitôt de l’écouter et bondit vers la jeune femme, qui l’enlaça en riant. Le bébé se mit à pleurer, et la vieille femme s’empressa de le prendre contre elle.

- En fait, tu t’en fiches de ce que j’ai à te dire ? commenta James. j'avoue :lol: elle est venue pour voir bébé Harry
- Vous êtes en sûreté ici et vous avez besoin que je fasse les courses pour vous, c’est tout ce que j’ai retenu. certes, c'est l'essentiel au moins XD
- C’est suffisant, pouffa Lily, qui semblait aux anges depuis qu’elle avait vu Bathilda. ouiii ça me fait plaisir

James secoua la tête, aussi atterré qu’amusé. Sirius arriva une heure plus tard, des sacs de provisions dans les mains. Il passa une partie de la soirée avec eux, tout comme Bathilda. Peter dut les quitter rapidement pour assurer sa patrouille de nuit. Pour James et Lily, ce fut durant quelques heures comme si rien n’avait changé. Lorsque Sirius et Bathilda les quittèrent, le silence retomba sur la maison mais James s’y sentait déjà plus à l’aise. aah tant mieux!

Une fois la vaisselle faite, il trouva sa femme assise devant la cheminée où achevaient de se consumer quelques bûches, perdue dans ses pensées. Elle avait été gaie toute la soirée mais à présent son visage n’exprimait que la détresse. oh nonnn Il s’assit près d’elle et elle lui adressa un petit sourire triste.

- Désolé, je n’ai pas de chocolat chaud. c'est dommage ça parce que c'est très bon, mais pourquoi?
- Hein ?

Il rit face à son air perplexe et passa un bras autour de ses épaules.

- Tu ne te rappelles pas ? Début janvier 1978, après une épique bataille de boules de neige… ooooooh que de bons souveniiirs
- Oh, Merlin, souffla-t-elle en rejetant la tête en arrière avec un petit rire. Ça me paraît tellement lointain. moi de même
- Ça ne fait même pas trois ans. c'est beaucoup quand même, il s'est passé pas mal de choses entre temps!
- On est complètement fous. Par Morgane ça change de "par Merlin" haha, on s’est mariés alors qu’on était ensemble depuis moins d’un an et demi. dis comme ça, c'est vrai que ça paraît vraiment peu!
- C’est vrai que quand y réfléchit bien, c’est un peu fou, commenta-t-il. Je me demande pourquoi nos parents nous ont laissé faire.
- Parce qu’on est tous les deux très bornés ? :lol:
- Probablement.

Il déposa un baiser sur sa tempe puis lui fit un clin d’oeil.

- Mais je ne regrette rien.

Elle lui sourit tendrement avant de l’embrasser.

- Ça aussi, ça me semble familier, murmura-t-il. :lol: y'en a eu un paquets de bisous depuis
- James, la ferme.
- Si on voulait vraiment recréer cette soirée on devrait s’arrêter d’ici quelques sec…

Lily l’embrassa à nouveau pour l’empêcher de continuer. pfiou! j'ai eu une petite frayeur mais je sais pas pourquoi je m'attendais à ce que quelqu'un débarque pour tout casser (un peu cliché comme fin du coup) :lol: Ils basculèrent sur le tapis en pouffant comme des adolescents. trop de mignonneté Les bûches eurent beau craquer, ils ne se séparèrent pas. les bûches craquent parce qu'ils sont trop mignons tous les deux
Chapitre extra! Et puis tu as parfaitement su décrire et expliquer les sentiments de Peter ainsi que les raisons pour lesquelles il est amené à trahir Lily & James! Les réactions de Margaret et Remus étaient également très bien écrites c: Voilààà! Pour finir sur une évidence: j'ai tellement hâte de lire le prochain chapitre!
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Hey ! Je me suis dit que j’allais commenter aujourd’hui ça fait festif ^^ Et on a besoin d’une ambiance festive parce que la vie de James et Lily l’est moins en ce moment !
Dans sa panique, elle s’emmêla les jambes dans les draps et il lui fallut un temps fou pour s’extirper du lit.
C’est à la fois comique et tragique… C’est tellement normal qu’elle s’inquiète pour son fils.
Il s’écarta un peu et Lily vit effectivement son fils, allongé dans son transat.
Connaissant James, sûrement avec de la farine de pancakes partout :lol:
Sans tenir compte de son intervention, Lily s’assit sur le dossier du canapé et appuya un instant ses paumes sur ses yeux.
Je trouve que tu décris magnifiquement bien l’inquiétude de Lily, c’est très visuel et en même très touchant…
- Pancake ? réitéra-t-il.
On voit qu’il y a passé toute sa matinée et qu’il veut absolument les partager :lol:
elle savait que Harry était capable de sentir son inquiétude et chouinait alors sans arrêt.
J’imagine pas Harry chouiner ^^ Genre, le sauveur du monde sorcier, mesdames et messieurs ^^
- Ma peur de noyer notre bébé n’est pas suffisante ?
- Absolument pas.
Elle est sans pitié :lol:
- Il a volontairement accepté de servir de leurre, je pense qu’on peut difficilement lui retirer le droit de savoir, fit-il remarquer d’un ton un peu sec.
J’aime le sens de la loyauté de James. Genre vraiment. Je pense que s’il se serait battu jusqu’au bout pour Sirius, il n’aurait jamais accepté qu’on l’accuse d’être responsable de l’avoir trahit condamné… Ah et si seulement ils avaient parlé avec Remus !
Mais sérieusement, j’aime beaucoup comment tu amènes le fait qu’ils ne puissent pas mettre Remus dans la confidence de leur cachette, en mode trop de gens ne peuvent pas savoir, c’est vraiment la nécessité qui les pousse à l’exclure plutôt que de véritables soupçons et j’aime beaucoup
- Mais les Maraudeurs…
- On n’est plus à Poudlard !
Ok ça fait mal…
- Excuse-moi. Je n’aurais pas dû te parler comme ça.
- Pas grave, marmonna-t-il.
Magnifique, la tension est déjà palpable et ça ne fait même pas 24h qu’ils sont enfermés…
Bien que l’idée lui semblât absurde, elle se sentit blessée que Lily ait quitté ainsi le QG sans lui en faire part.
Si elle savait…
Les membres de l’Ordre vont pas comprendre en vrai en constatant qu’ils ont juste… disparu. Et justement, comme Sirius sait, je me demande si c’est pas pour ça aussi que Remus (et les autres d’ailleurs) va encore avoir des soupçons sur lui dans le style « il cache quelque chose ».
- Pa… Pardon ? balbutia-t-elle. Harry ? Bébé Harry ? Quatre kilos, cinquante-cinq centimètres ? Ce Harry ?
Dit comme ça, Voldemort apparaît comme encore plus ridicule ^^
- Quel est le texte de la prophétie ?
- Je ne sais pas.
De plus en plus confuse, Margaret appuya son front contre sa main.
- Tu as dit qu’ils avaient tout quitté… Où sont-ils ?
- Je ne sais pas non plus.
Oui en gros, il en sait vraiment le minimum… Ah pauvre bébé !
- Ouais, tu as sans doute raison. Ça fait juste un drôle d’effet. J’ai l’impression qu’ils sont morts.
- Remus !
Bon sang Remus pas tout de suite ! Laisse-nous du temps…
il avait un mal fou à se concentrer depuis qu’il était devenu le gardien du secret de Lily et James. Comme cela faisait moins de vingt-quatre heures, il espérait que la situation allait finir par s’arranger.
Parfois j’ai vraiment de la compassion pour lui, je le comprends à peu près, et puis parfois j’ai vraiment envie de lui mettre mon poing dans la figure !
Cela lui permettait de ne pas penser.
C’est sûr que penser par lui-même, ça ne lui arrive pas souvent !
Il assurait toujours que ce serait la dernière fois. Peter ignorait à quel moment il avait cessé de le croire, et à quel moment il avait compris qu’il ne pouvait plus s’en sortir sans perdre la vie, la liberté, ou l’estime de tous ses amis. Sans doute à peu près au moment où il avait réalisé que le camp des Mangemorts étaient plus fort que le leur. Il détestait cette idée, mais il l’avait admise. C’était les faits.
Et en vrai, qu’est-ce que tu veux répondre à ça ? Je comprends qu’il ait dû se sentir coincé, il n’a pas d’issue, et plus il continu moins il peut en sortir… Il aurait dû tout de suite aller demander de l’aide, et maintenant c’est trop tard…
En tout cas bravo parce que tu décris tellement bien les sentiments de Peter et sa situation bien plus complexe qu’une simple trahison !
Sa baguette dérapa et creusa un profond sillon dans le bois, assorti d’une petite flamme. Peter s’empressa de l’éteindre, le cœur battant un peu plus vite après cette petite décharge d’adrénaline. Il aurait eu l’air malin s’il avait mis le feu à la table. Alors qu’il contemplait la trace de brûlure, il songea que ce petit incident était assez similaire à sa situation actuelle. Il laissait derrière lui le sillon calciné mais presque invisible de sa trahison… Puis viendrait un jour où il se retournerait pour se rendre compte qu’il avait déclenché un incendie. La question était de savoir s’il serait du côté des flammes ou bien en sûreté. Il ne savait même pas de quel côté il voulait être.
Mais mon dieu ce paragraphe, c’est tellement bien écrit Cazo !
Tu es un génie !
Merlin, s’il trahissait Lily et James…
Quand tu trahiras Lily et James…
On a d’autres choses à faire que de s’occuper de la vie des Potter !
J’aurais tellement aimé que Gideon survive pour connaître le sacrifice de James et Lily, pour voir Harry mettre fin à la guerre…
- Envie de te plaindre auprès du syndicat, Lupin ? Fais gaffe, c’est Maugrey le président.
:lol: :lol: :lol:
Les membres de l’Ordre enfilent des gilets jaunes et protestent contre leur condition de travail ^^
Remus marmonna quelque chose qui ressemblait à « marre d’entendre toujours la même chose » puis quitta la pièce sans dire un mot.
Ca doit tellement être dur pour lui !!!
Avec un grognement, il jeta sa clef à molette et s’extirpa tant bien que mal de dessous la machinerie.
Il sait se servir d’une clé à molette lui ? ^^
- Lily, gémit-il. Tu m’as abandonné !
Mais quel gamin :lol:
- Vous ne pouvez pas réchauffer l’eau à l’aide de la magie ? releva Peter.
Lily et James le dévisagèrent, atterrés. Cette idée ne leur avait pas traversé l’esprit un seul instant.
Moi je suis atterrée parce que Peter vient de proposer une solution intelligente et utile…
- Ça va, coupa-t-il. Je t’assure que ça va. J’ai été un peu pris de court cette nuit, mais maintenant ça va.
En vérité, Peter est devenu très doué pour les mensonges certes, mais aussi sûrement pour se mentir à lui-même…
- En fait, tu t’en fiches de ce que j’ai à te dire ? commenta James.
James, il y a un bébé mignon à même pas un mètre… Evidemment qu’elle s’en fiche :lol:
- C’est vrai que quand y réfléchit bien, c’est un peu fou, commenta-t-il. Je me demande pourquoi nos parents nous ont laissé faire.
Parce que vous étiez fait l’un pour l’autre !!!

C’était comme toujours un chapitre magnifique Cazo ! Joyeux noël, bonnes fêtes et gros bisous !!!
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Coucou tout le monde!

Je suis désolée pour le retard, qui va malheureusement se prolonger ; je n'ai que deux pages de chapitre parce que j'ai eu des vacances assez occupées. Je comptais finir ça ce week-end et aujourd'hui sauf que j'ai la grippe depuis samedi ... (je suis présentement vautrée dans mon canapé, toujours en pyjama, et j'ai mal au crâne)

Je suis désolée désolée désolée !! Je reviens dès que possible !

Désolée aussi pour le retard dans les commentaires, je vais essayer de rattraper ça

La bise à tous, j'espère que tout le monde a passé de belles vacances ! Et bonne année tout le monde :D
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Coucou tout le monde!

Je suis désolée pour le retard, qui va malheureusement se prolonger ; je n'ai que deux pages de chapitre parce que j'ai eu des vacances assez occupées. Je comptais finir ça ce week-end et aujourd'hui sauf que j'ai la grippe depuis samedi ... (je suis présentement vautrée dans mon canapé, toujours en pyjama, et j'ai mal au crâne)

Je suis désolée désolée désolée !! Je reviens dès que possible !

Désolée aussi pour le retard dans les commentaires, je vais essayer de rattraper ça


La bise à tous, j'espère que tout le monde a passé de belles vacances ! Et bonne année tout le monde :D
T'inquiète Cazo t'as le temps, on sera toujours là quand tu reviendras avec ton chapitre :mrgreen: Soigne toi bien <3

(Franchement écouter du Queen pour bosser aux archives pendant quatre heures, y'a rien de mieux. Bon les petits vieux te regardent chelou quand tu secoues la tête en rythme mais à part çaaa. Voilà c'est la réflexion du jour by moi).
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Cazolie a écrit :Coucou tout le monde!

Je suis désolée pour le retard, qui va malheureusement se prolonger ; je n'ai que deux pages de chapitre parce que j'ai eu des vacances assez occupées. Je comptais finir ça ce week-end et aujourd'hui sauf que j'ai la grippe depuis samedi ... (je suis présentement vautrée dans mon canapé, toujours en pyjama, et j'ai mal au crâne)

Je suis désolée désolée désolée !! Je reviens dès que possible !

Désolée aussi pour le retard dans les commentaires, je vais essayer de rattraper ça

La bise à tous, j'espère que tout le monde a passé de belles vacances ! Et bonne année tout le monde :D

T'inquiète on a tous déjà été en retard et malade :lol: Soigne-toi bien Cazo, on pense à toi!!!
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Coucou tout le monde !

Dans mon retard universel, je n'ai pas le temps de répondre aux commentaires (ça risque d'arriver de plus en plus, figurez-vous que je me suis remise au travail) ; je suis trop trop désolée !! Merci mille fois pour tous vos commentaires, et merci à Perri et Anna' pour leurs gentils mots d'il y a deux semaines ! La grippe est finie haha

Au programme, chapitre de transition. Je ne le trouve pas ouf haha, mais voilà, on se remet doucement de l'arrivée à Godric's Hollow et, comme L&J, j'essaie de trouver mes marques :lol:

Ah et du coup on est repartis sur le même rythme de post que sur Wattpad donc vous avez droit à la note du beta :


Note du bêta au travail mais qui as peur d'oublier : YoOoOoOoOoOoH ! Cazoue est guérie de sa TERRIBLE GRIPPE (fin je sais pas en fait je suis un mauvais ami Je lui ai pas demandé m'enfin je suppose vu qu'on as un chapitre pas moisi à poster) et voici LE NOUVEL ÉPISODE DE AMOUR GUERRE ET MOCHETÉ ! Au programme de jeunes parents sexuellement suractifs, un jeune homme allant dans un service du gouvernement inconnu du public, un ami des parents répugné par les bébés (et depuis que ma nièce m'as pété dessus je le suis tout autant) et Robin des bois ! (J'ai rarement aussi bien spoiler un chapitre mortecouille.) J'entend ma chef grogner dans ma direction et je préfère vous laiss... (Après un jet de stylo dans la tête particulièrement efficace, Nico se retrouva soudainement dans l'incapacité de finir cette note. Bisous quand même.)

Chapitre 10

William tâchait de se fondre au milieu de la foule de Sorciers qui allaient travailler. Tous se bousculaient dans l’atrium du Ministère de la Magie. La fontaine de la fraternité magique les dominait de toute sa hauteur. William y jeta un premier coup d’oeil, puis un second plus appuyé. Il finit par s’arrêter au pied, sans se soucier des Sorciers qui le contournaient en pestant. Il finit par comprendre ce qui avait attiré son attention : le centaure, l’elfe de maison et le gobelin avaient été défigurés. L’attentat avait été perpétré de façon trop subtile pour qu’on s’en rende compte au premier coup d’oeil. Les employés du Ministère étaient sans doute trop habitués pour y accorder plus d’attention. William songea que certains l’avaient sans doute remarqué mais n’avaient rien dit par mépris. Ceux-là n’adhéraient peut-être pas à la doctrine de Voldemort mais ils laissaient faire sans le moindre scrupule. Ils devaient songer qu’une statue n’était pas grand-chose.
Avec une grimace de dégoût, William reprit son chemin. Il en parlerait à Carrie, dans l’espoir qu’elle puisse en toucher un mot à la Ministre. C’était ce genre de petites indifférences qui entraînaient la mort d’une civilisation.

Il finit par réussir à s’engouffrer dans un ascenseur et attendit patiemment, coincé entre deux piles de parchemins qui lévitaient toutes seules, d’arriver au bon étage. Il s’extirpa de la petite cabine, non sans emmener quelques bouts de papier avec lui. Après avoir jeté un regard d’excuse à quelques Sorciers qui vociféraient à son encontre tandis que les grilles dorées se refermaient, il réajusta sa cape sur ses épaules et jeta un coup d’oeil autour de lui. Il se trouvait au niveau trois du Ministère. Sur le mur à sa droite étaient inscrits en lettres de cuivre « Département des accidents et catastrophes magiques ». Les couloirs lui paraissaient plus étroits qu’à l’étage du Bureau des Aurors ; la moquette était définitivement moins luxueuse que celle qui menait au bureau de la Ministre. Les fenêtres magiques affichaient un temps maussade, à l’image de la météo à la surface. Des employés s’affairaient en tous sens, entraient et sortaient sans cesse des divers bureaux, des notes de service à la main. William put entendre quelqu’un se plaindre du changement de mode d’envoi des notes ; on était apparemment en pleine transition entre les hiboux et un nouveau système, mais pour le moment c’était le chaos.

Le jeune homme parvint à se faire un chemin dans le couloir principal. Il atteignit finalement le centre des Forces des tâches invisibles. La veille encore, il ignorait l’existence de ce service. Il s’occupait de gérer tous les quartiers rendus invisibles aux Moldus et ouverts uniquement à la communauté magique. C’était grâce à eux que le Chemin de Traverse était si bien caché. Le directeur avait demandé quelqu’un à Maugrey, de façon tout à fait officieuse. Même l’Auror ignorait pourquoi. William resta un instant à la porte et contempla la grande pièce qui se trouvait devant lui. De multiples petits bureaux entouraient une immense table sur laquelle était déroulée une carte magique d’Angleterre. Un groupe de Sorciers étaient penchés du côté du Pays de Galles. Une femme tenait sa baguette appuyée sur la carte, de sorte qu’une version plus détaillée d’une portion particulière s’affichait sous les yeux des Sorciers. Il devait y avoir une trentaine d’autres employés. Certains compulsaient des vieux grimoires, d’autres s’entraînaient à jeter des sorts. D’autres enfin étaient encore en train de boire un café en plaisantant avec leurs collègues. William eut un petit sourire en voyant ce groupe, qui lui rappelait les membres de l’Ordre lorsqu’ils arrivaient à passer un moment ensemble.

- On peut vous aider ? l’interpella-t-on dans son dos.

Il se retourna prestement pour sourire à la petite Sorcière d’une quarantaine d’années qui venait de lui adresser la parole.

- Gavin Morkle a demandé à me voir, expliqua-t-il. Le directeur de…

La Sorcière leva les yeux au ciel tout en le bousculant un peu pour entrer dans la pièce.

- Je sais qui est Gavin. Suivez-moi.

Elle se dirigea tout droit vers les Sorciers qui prenaient encore leur petit-déjeuner. Ils riaient tous aux éclats à cause d’un homme de taille moyenne qui racontait une histoire, vautré dans un fauteuil en cuir, les pieds posés sur un bureau.

- De la visite, Gavin ! claironna la Sorcière.

L’homme du fauteuil sauta aussitôt sur ses pieds. Il plut tout de suite à William ; ses yeux vifs et sa bouche qui semblait cacher un sourire le rendaient sympathique. Il tira sur ses bretelles avant de tendre la main droite à William.

- A qui ai-je l’honneur ?
- William Hardley, monsieur.

Un éclair de reconnaissance passa aussitôt dans les yeux de Morkle. Il hocha la tête puis lança à la cantonade :

- Allez tout le monde, au boulot ! Et qu’on ne me dérange pas.

Il traversa ensuite la salle à grands pas, William sur ses talons. Ils gagnèrent l’extrémité de la pièce, où se trouvait le seul bureau isolé du service. Une grande baie vitrée coupait le directeur du reste de ses employés. Dès que Morkle eut refermé la porte derrière lui, le brouhaha de la grande pièce s’évanouit. Il s’assit dans un grand fauteuil en cuir et fit signe à William de faire de même sur son vis-à-vis. Le bureau était encombré de dossiers, de parchemins et d’objets éclectiques. Morkle n’y prêta pas attention et appuya ses coudes sur le bureau, l’air sérieux.

- C’est bien Maugrey qui vous envoie ?
- Tout à fait.
- Vous êtes de l’Ordre ? Pas du Bureau ?
- C’est ça.
- Bien. Ça fait des mois qu’on ne peut plus faire confiance à personne dans ce Ministère, même si personne n’ose l’admettre.

William se tortilla, mal à l’aise. Il n’osa pas lui dire qu’ils avaient les mêmes inquiétudes au sein de l’Ordre.

- Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ?
- J’ai besoin que quelqu’un aille contrôler tous les points d’action des Tâches invisibles. De préférence quelqu’un de doué en sortilèges. Il faut tester la résistance des enchantements, et surtout voir s’il y a une opération de sabotage en cours. Au moins trois zones ont été découverte aux Moldus ces derniers mois alors qu’on n’avait rien décelé au contrôle. Les Oubliators ont agi très vite, mais ça commence à râler en haut lieu. Je pense qu’un bon tiers de la population moldue de Grande-Bretagne a été oublietté ces deux dernières années.

William hochait la tête tout en tâchant de tout retenir. Il n’avait évidemment pas le droit de prendre des notes.

- Qu’est-ce que les Moldus ont vu ?
- Un marché aux créatures magiques, un champ de mandragores et un mariage sorcier particulièrement arrosé.
- Vous faites des événements particuliers comme ça ? s’étonna William.
- C’était un membre du Magenmagot, grommela Morkle. On n’a pas tellement eu le choix.
- Le marché aux créatures magiques a dû être un sacré choc.
- Ouais. Je crois qu’une dame est restée un peu marteau depuis.
- Vous pensez qu’il y a des intentions criminelles derrière tout ça ?
- Evidemment. On n’a jamais eu ce genre de problèmes. Peut-être que ce service est complètement inconnu du grand public, mais j’ai sous mes ordres les meilleurs enchanteurs de Grande-Bretagne, à égalité avec les Briseurs de sorts. Croyez-moi, il ne s’agit pas de négligence de notre part.
- Mais si vous n’avez pas réussi à déceler un quelconque sabotage, comment est-ce que l’un des nôtres pourrait le faire ? observa William, perplexe.

Morkle haussa les épaules avec une moue goguenarde.

- Surprenez-moi ! Honnêtement, on ne sait plus quoi faire ici. On est débordés. On a besoin d’aide pour le contrôle, à vous de voir ce que vous pouvez faire sur place. Pendant ce temps-là on cherche comment renforcer les enchantements et on repassera derrière vous si on aboutit à quelque chose. Et vous avez un avantage : vous côtoyez régulièrement la magie noire, vous savez la sentir. Nous, non. On peut être un génie en enchantements et passer à côté du pire maléfice du monde de la sorcellerie.

Incapable de contrer de tels arguments, William se contenta donc de hocher la tête. Morkle fouilla un instant dans l’un des tiroirs de son bureau puis lui tendit un bout de parchemin blanc et corné.

- C’est la carte de tous les lieux concernés. Elle évolue en fonction de la situation, donc elle indique également les lieux éphémères.

Comme le regard perplexe de William passait du parchemin blanc au visage de son interlocuteur, celui-ci eut un petit sourire.

- Excusez-moi, j’oublie l’essentiel. Il vous faut le mot de passe. Evitez au maximum de la diffuser, si vous voulez bien.

Il lui fit un signe de l’index pour qu’il s’approche de lui et lui chuchota quelques mots à l’oreille. Toujours un peu perdu, William marmonna que c’était compris. Il n’avait jamais vu un tel enchantement sur un bout de parchemin.

Dès que William eut rangé la carte, Morkle sauta sur ses pieds et le mit dehors. Dans la grande salle, la pause café était terminée. C’était la première fois que William trouvait un département du Ministère aussi plaisant. Il se prit à rêvasser à son avenir, une fois la guerre terminée, tout en parcourant les couloirs du Ministère. Une fois dans l’atrium, une voix le tira de ses pensées.

- Will !

Avec un sourire, il rattrapa de justesse les dossiers de Carrie qui menaçaient de se répandre au sol et revint sans regret au présent.

***


Lily acheva de rincer la marmite avec un soupir. Le pot-au-feu avait attaché et elle avait passé des heures à gratter le fond de la casserole. James avait refusé de l’aider sous prétexte que c’était son pot-au-feu, et donc sa vaisselle. Elle se lava les mains et s’adossa un instant au comptoir de la cuisine. Ils étaient installé depuis près de trois semaines à Godric’s Hollow mais elle n’était pas encore tout à fait habituée. Elle aurait sans doute gagné un temps fou si elle avait utilisé la magie, mais James et elle s’étaient vite rendus compte que moins de magie ils feraient, mieux ils se porteraient – du moins en ce qui concernait les tâches ménagères.

Ils n’avaient jamais été aussi désoeuvrés de leur vie. Alors pour s’occuper, ils rangeaient, triaient, nettoyaient… Le tout sans jamais utiliser la magie. Ils avaient déjà débarrassé la chambre d’amis dans le but d’en faire une chambre pour Harry. Sirius avait crié au crime de lèse-majesté ; il avait occupé cette chambre durant ses séjours à Godric’s Hollow. Lily avait rétorqué que c’était pour son filleul adoré. Finalement, il avait volé un carton de bazar qu’il avait laissé là durant l’été avant leur septième année. La prochaine étape était de repeindre les murs, mais Lily et James ne parvenaient pas à se mettre d’accord. James voulait du rouge et du jaune mais Lily refusait de conditionner ainsi son fils à aller chez les Gryffondors. Il en était résulté une dispute sur l’honneur de leur maison. Finalement James avait embrassé sa femme et ils avaient fini dans leur lit, comme bien trop souvent depuis qu’ils avaient emménagé.

Un juron lui parvint de l’autre bout de la maison et elle se décida à ôter son tablier – elle détestait se couvrir d’eau de vaisselle sale. Elle trouva James dans le bureau de son père, qui fusillait du regard un énorme volume tout en se tenant le pied.

- Il m’a attaqué ! accusa-t-il.
- Peut-être parce que tu n’étais pas censé toucher à tous ces bouquins ? rétorqua-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Je croyais que nous étions d’accord pour y aller pièce par pièce ?
- Certes, sauf qu’il faut bien se rendre à l’évidence ; on ne va jamais se mettre d’accord sur une couleur de peinture.
- Ne me provoque pas James, sinon je vais demander à Bathilda de choisir pour nous.

Il prit une mine horrifiée qui la fit rire bien malgré elle.

- Merlin, non ! Elle va choisir une couleur digne du pire goût de dragées Berties crochues.
- Tu vois, il faut qu’on choisisse.

James grommela avant de poser ses mains sur ses hanches.

- Et si au lieu de choisir, on faisait une bataille de farine ?
- Non, par contre on peut faire un gâteau si tu tiens à magner de la farine, offrit-elle avec un charmant sourire.

Au lieu de répondre, James l’embrassa. Lily pouffa contre ses lèvres.

- Quoi ? sourit-il.
- Ce n’est pas une réponse.
- Je sais. J’en profite tant que Harry dort encore.

Lily lui vola un baiser à son tour. Ils avaient décidé de se relayer pour s’occuper de Harry, de sorte que l’autre puisse vaquer à ses occupations. Lily avait donc l’après-midi libre pour s’occuper comme elle l’entendait. Malheureusement, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait bien pouvoir faire.

Alors que James la serrait un peu plus contre lui, on frappa à la porte. Ils se figèrent tous les deux ; ils craignaient toujours de trouver un ennemi à leur porte. James quitta le bureau le premier, sa baguette brandie. Ils savaient tous deux qu’il était idiot d’imaginer un Voldemort qui frapperait à la porte avant de les assassiner, mais ils préféraient être trop prudents. Coller contre le battant de la porte, James somma le visiteur de décliner son identité.

- C’est Remus, répondit une voix fatiguée.
- Quelle est la forme de mon animagus ?
- Un cerf, Cornedrue. Ouvre cette fichue porte, ça pèse une tonne.

Les Potter échangèrent un regard perplexe avant de s’exécuter. Remus se tenait sur le perron, deux énormes cartons dans les bras, en équilibre précaire. C’était la deuxième fois qu’il venait les voir et sa visite était plus que la bienvenue ; à l’exception de Bathilda, ils n’avaient eu personne depuis presque dix jours. James s’empressa de le décharger de son fardeau, et Lily sauta dans ses bras dès qu’ils furent libres. Il la serra contre lui avec un petit rire.

- Moi aussi, je suis content de te voir, Lily.
- Merlin, mais qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? marmonna James derrière eux en ouvrant les cartons.
- Les ustensiles de Lily pour préparer des potions, expliqua Remus, alors que Lily poussait un petit cri excité. Et pas mal d’ingrédients, même si je n’ai pas pu tout emporter. Il y a une liste d’élixirs à préparer pour l’Ordre.

Lily poussa son mari sans ménagement et entreprit de fouiller dans les cartons. Tout y était, alambics, chaudrons, tubes, pipettes…

- Je n’ai jamais autant aimé Maugrey de ma vie, soupira-t-elle en se laissant tomber sur le parquet, un sourire extatique sur le visage.

James lui adressa un regard circonspect.

- Tu veux te marier avec ton chaudron, peut-être ?
- S’il te plaît. Je te laisse régler le divorce.

Il grogna, déclenchant un éclat de rire chez son meilleur ami.

- C’est ça, moquez-vous de James, grommela-t-il. Tu restes un peu, Lunard ?
- Si vous voulez bien de moi…
- Merlin, oui !

James l’entraîna vers le salon et entreprit de l’interroger sur leurs amis du QG. L’attention de Lily fut attirée par les pleurs de son fils et elle délaissa aussitôt ses fioles pour grimper à l’étage. Harry s’agitait dans sa turbulette, le visage congestionné et les poings crispés. Lily le souleva tout ne lui tenant les discours absurdes qu’on tient aux bébés et qui leur font tant plaisir. Il se calma bien vite et referma sa petite main sur les vêtements de sa mère. Lily déposa un baiser sur son crâne. Elle gérait de mieux en mieux son inquiétude, mais elle n’était jamais plus sereine que lorsqu’elle sentait le cœur de son fils battre contre elle.

Lorsqu’elle redescendit, Harry dans les bras, elle trouva les garçons assis autour d’une tasse de thé. Le biberon de Harry trônait près de la théière. Lily adressa un sourire de remerciement à son mari avant de s’installer près de Remus sur le canapé. Sans façon, elle lui fourra Harry dans les bras et lui passa le biberon. Comme d’habitude, le pauvre Remus rougit, pâlit, protesta, mais finit par garder le bébé. Lily l’observa se détendre alors que Harry buvait son lait, l’air serein.

- Lily, l’interpella James, tu as déjà entendu parler de la Force des tâches invisibles ?
- La quoi ?
- Un secteur du Ministère qui nous a demandé de l’aide, expliqua Remus.

Il leur raconta la mission confiée à William et mentionna avec amusement la carte, si semblable à celle des Maraudeurs.

- Pourquoi est-ce que les Mangemorts s’attaqueraient aux protections des lieux magiques ? interrogea James, perplexe.
- Pour mettre le Ministère dans l’embarras ? proposa Lily.
- Ou semer la zizanie, répondit Remus. On en a pas mal parlé au QG. Sirius pense qu’ils veulent forcer les Sorciers à se dévoiler aux yeux des Moldus. Ça provoquera une crise sans précédent, probablement complètement hors de contrôle.

Les sourcils froncés, James compléta :

- Et ça leur donnerait l’occasion d’éliminer des Moldus sous prétexte qu’ils s’en prennent à notre monde.
- Ni notre gouvernement, ni celui des Moldus ne sont prêts à faire face à un tel événement, poursuivit Remus. Ça risquerait de créer un vide politique que Voldemort n’aurait plus qu’à combler.
- Par la violence, compléta Lily.
- Voilà. Donc on prend l’affaire au sérieux.
- Qui va s’occuper de ça ? interrogea-t-elle. Il faut de sacrés compétences en sortilèges, non ?
- Fabian et William, a priori. On connaît tous le talent de Fabien. Quant à William, il a suivi une formation de Sortilèges avancée avant de quitter les États-Unis. Il n’est pas parvenu au bout mais il est allé un peu plus loin que nous. Il parviendra peut-être à comprendre ce que Fabian lui raconte.

Ils pouffèrent de concert. On ne pouvait plus arrêter Fabian dès qu’il commençait à parler sortilèges et enchantements, la plupart de temps de façon incompréhensible pour les non-initiés.

- Espérons qu’ils s’en sortiront, alors, conclut Lily. Ça pourrait mal finir.
- Pour le monde de la magie ? reprit Remus. C’est sûr. Espérons que ça servira à quelques choses ; je crois que Maugrey n’est pas ravi de devoir céder deux membres de l’Ordre juste pour cette mission. On ne peut plus assurer qu’un nombre très restreint de tours de garde.

Le jeune homme s’était assombri en terminant sa phrase. Lily comprenait bien pourquoi ; elle savait comme il était frustrant de voir le nombre de demandes, d’appels à l’aide, de suppliques auxquels ils ne pouvaient pas répondre. Lorsqu’elle était enceinte et consignée au QG, elle détestait passer devant et sentir tout le poids de son impuissance.
En relevant les yeux, elle s’aperçut que James fixait la théière, les mâchoires crispées. Il n’avait encore jamais parlé de la fin de son rôle auprès de l’Ordre mais elle se doutait que cela finirait par lui peser, à un moment ou à un autre. Savoir qu’on avait besoin de lui et qu’il était coincé à Godric’s Hollow devait être terrible pour lui. Comme s’il pensait à la même chose, Remus s’exclama :

- Au fait, Cornedrue ! Maugrey aimerait que tu cherches des infos sur les sortilèges de dissimulation, ça fera gagner du temps à Fabian et Will.

Lily commença par adresser un remerciement muet à l’Auror avant de s’apercevoir que James n’avait pas l’air ravi de cette requête. Il fit craquer ses jointures avant de commenter d’un ton morne :

- Ce n’était pas le job de Lily, les recherches documentaires ?

La jeune femme fronça les sourcils. Sous-entendait-il, avec son manque flagrant d’enthousiasme, que c’était un travail sans intérêt et indigne de lui ?

- Je vais avoir pas mal de boulot avec les potions, rétorqua-t-elle d’un ton sec.

James releva aussitôt les yeux. Il sembla s’apercevoir de sa bévue lorsqu’il croisa le regard de sa femme. Il se tortilla dans son fauteuil, mal à l’aise, avant de répondre :

- Oui, bien sûr. Maugrey va me donner des livres, ou… ?

Lily cessa de le fusiller du regard pour reporter son attention sur Remus, qui était trop occupé à fixer Harry avec adoration pour remarquer la tension entre les époux. A la question de James, il cessa de faire des sourires au bébé et leva un visage perdu vers son ami.

- Pardon ?

James eut un petit rire alors que Harry recrachait quelques gouttes de lait sur le pantalon de Remus et se mettait à geindre.

- Oh, Merlin, gémit la victime, alors que Lily joignait son amusement à celui de son mari. Les bébés sont vraiment dégoûtants.
- La moitié du temps, ouais, commenta James.
- L’autre moitié, ils sont très mignons, compléta Lily.

Leur regard se croisèrent et Lily cessa d’être agacée contre James, alors qu’elle lisait dans ses yeux, comme un miroir de son propre cœur, tout son amour pour Harry. Bien sûr que lire des livres lui paraissait moins palpitant qu’une mission sur le terrain. Elle expira lentement. Ils étaient là pour Harry, pas pour eux. Ils devaient accepter leur nouvelle vie car elle était nécessaire à leur fils. Ils devaient faire en sorte de se faciliter les choses l’un l’autre.

James vint prendre Harry des bras de son meilleur ami, qui semblait en difficulté. Ce faisant, il déposa un baiser sur le front de sa femme.

***


Marlène remonta ses longs cheveux en queue de cheval et vérifia une dernière fois que ses baskets tenaient bien aux pieds. Elle se redressa, un imperceptible sourire sur les lèvres. Si elle était fine politique et habile négociatrice, elle préférait tout de même les missions dans la boue aux soirées en talons hauts. Son mari, Gary, n’était certes pas de son avis, mais c’était bien pour son esprit rebelle qu’il l’avait épousée. De toute façon, Maugrey avait besoin de toutes les forces disponibles.
La jeune femme enfila un pull supplémentaire, drapa sa cape autour de ses épaules et s’assura de la présence de sa baguette dont l’étui, accroché à sa ceinture, pendait contre sa cuisse. Elle sourit plus largement. Cela lui rappelait les beaux jours de l’Académie, ces six mois qu’elle avait passé à s’entraîner avant de devoir abandonner la carrière d’Auror sur l’insistance de ses parents. Elle avait été brièvement blessée au cours d’une rixe avec une bande de dealers de potions. Lorsqu’elle avait finalement repris connaissance, on lui avait appris qu’elle ne faisait plus partie de l’Académie. Tout d’abord furieuse, elle avait fini par se résigner à son sort lorsqu’elle avait découvert la beauté du métier de Médicomage. Elle s’y était dévouée corps et âme, jusqu’à ce que la beauté de son rôle de mère prenne le dessus.

Cependant, même si chaque instant de ces dernières années avait été un bonheur, le frisson de l’aventure avait toujours une saveur particulière.

Elle quitta la cuisine du QG et passa sans bruit dans le salon où dormait Sirius. Elle transplana quelques minutes plus tard vers sa destination ; la forêt de Sherwood. Une Sorcière avait disparu dans le village voisin d’Edwinstone. Peu après, on avait retrouvé un Moldu assassiné dans les bois. La Brigade avait refusé de s’occuper du cas, persuadée que les deux événements n’étaient pas liés et que la police moldue pouvait s’en charger. La famille de la Sorcière disparue avait donc fait appel à l’Ordre, le dernier recours lorsque le Ministère se montrait insensible ou incompétent.

Marlène arriva à l’entrée du bois. Sans surprise, l’endroit était complètement désert ; on était à la fin du mois d’octobre, il faisait froid et gris. Elle aurait pu commencer ses recherches à Edinwstone mais la légendaire forêt l’attirait. Robin des Bois était aussi connu chez les Sorciers que chez les Moldus. On disait que c’était un ancien élève de Poufsouffle qui avait décidé de mettre sa magie au service des pauvres Moldus de la région. Pour cette raison, cette figure légendaire était très controversée dans le monde magique. Certains n’admettaient pas qu’il ait aidé les Moldus à une époque où bon nombres de Sorcières finirent sur le bûcher. Pour Marlène, c’était seulement la preuve de que Robin Locksley était un homme en avance sur son temps.

Elle s’avança au milieu des bouleaux et des chênes dénudés par le froid. Les bruits habituels de la forêt se faisaient entendre ; craquements de branche, bruissement des dernières feuilles, battements d’ailes. Par mesure de sécurité, elle sortit sa baguette de son étui. Elle suivit le sentier près duquel elle avait transplané et arriva finalement dans une énorme clairière où trônait, majestueux, le chêne qu’on appelait Major Oak. Selon la tradition, c’était le chêne, à présent millénaire, qui avait servi de refuge à Robin des Bois et à ses compagnons. Fascinée, Marlène contempla les énormes branches, ravie. Elle emmènerait ses enfants ; ils adoreraient. Gary aussi.

La jeune femme s’approcha du tronc d’arbre et appuya ses mains contre l’écorce, sa baguette toujours serrée entre ses doigts. Une étincelle rouge la fit sursauter et reculer d’un pas. Perplexe, elle approcha une nouvelle fois sa baguette de l’arbre et y appuya cette fois directement le bout. Un dessin complexe s’illumina doucement sur l’écorce. L’instant d’après, une poignée apparut. Marlène resta plantée quelques minutes devant, incapable de se décider à entrer.
C’était terriblement suspect. Comment avait-elle pu trouver une entrée dissimulée magiquement après seulement quinze minutes passées dans cette forêt ? Avait-elle été très subtilement manipulée ? Etait-ce de la chance, ou l’attirance naturelle d’un Sorcier pour toute forme de magie ? Fabian maintenait que ce phénomène existait réellement, tout comme les Moldus s’écartaient assez naturellement des éléments magiques.

Elle tourna encore un instant sa baguette entre ses doigts. Après tout, elle était préparée à une attaque surprise. Elle devait entrer, pour découvrir si cette porte avait un lien quelconque avec leur affaire. Peut-être allait seulement pénétrer chez un drôle d’ermite. Elle se mordit la lèvre, le cœur battant ; elle en doutait fortement. Depuis le début de la guerre, elle avait appris qu’il fallait toujours s’attendre au pire. Elle appuya donc sur la poignée et poussa le battant.
Comme elle s’y attendait, l’intérieur était bien plus grand que l’extérieur ne le laissait paraître. L’unique pièce, éclairée par une flamme artificielle gardée dans un bocal, était circulaire et presque vide. Un poêle, un lit et une caisse en bois composaient tout le mobilier. Marlène entra plus avant, sûre que l’endroit était vide. Il n’y avait aucun endroit où se cacher. Baguette levée, elle avança doucement dans la pièce. Alors qu’elle allait ouvrir la malle, un bruit derrière elle la fit se retourner vivement. Un maléfice cuisant toucha de plein fouet son épaule et elle alla rouler sur la malle avant de s’écraser au sol.

Avec un grognement de douleur, elle roula sur elle-même et tenta d’ignorer la douleur pour contre-attaquer. Non, il n’y avait aucun endroit où se cacher.
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Merci Cochyo de nous rappeler à chaque chapitre que nous allons finir cette fic' en PLS.
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Hahahahahah tu me tues
Non non, Marlène et sa famille sont assassinés bien plus tard
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Merci Cochyo de nous rappeler à chaque chapitre que nous allons finir cette fic' en PLS.
Cazolie a écrit :
cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Hahahahahah tu me tues
Non non, Marlène et sa famille sont assassinés bien plus tard
Moi aussi je vous aime ! :lol: ah mais c’est vrai qu’elle doit mourir avec sa famille.
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Très bon chapitre !
cochyo a écrit :
Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Merci Cochyo de nous rappeler à chaque chapitre que nous allons finir cette fic' en PLS.
Cazolie a écrit :
cochyo a écrit :Super chapitre ! Est-ce la fin pour Marlène ? Après tout tu dois commencer à les tuer :|
Hahahahahah tu me tues
Non non, Marlène et sa famille sont assassinés bien plus tard
Moi aussi je vous aime ! :lol: ah mais c’est vrai qu’elle doit mourir avec sa famille.merci de nous remonter le moral !
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Je suis dans une lancée de commentaires, la puissance m'habite
Hello !

Ton beta est un grand malade :lol:
William put entendre quelqu’un se plaindre du changement de mode d’envoi des notes ; on était apparemment en pleine transition entre les hiboux et un nouveau système, mais pour le moment c’était le chaos.
j'aime trop comment tu glisses des infos comme celles là et on les retrouve dans HP plus tard
J'adore comment tu décris le centre des Forces des tâches invisibles (stylé le groupe d'ailleurs, ça fait très pro), on dirait un peu les bunkers de la 2GM avec les immenses cartes et les avancées des Alliés face à l'adversaire. Manquerait plus qu'un Churchill ou un Eisenhower qui traîne et c'est bon :lol:
’homme du fauteuil sauta aussitôt sur ses pieds. Il plut tout de suite à William ; ses yeux vifs et sa bouche qui semblait cacher un sourire le rendaient sympathique. Il tira sur ses bretelles
et retira son immense cigare de la bouche
Ça fait des mois qu’on ne peut plus faire confiance à personne dans ce Ministère, même si personne n’ose l’admettre.
ça fait du bien de rencontrer quelqu'un de pas aveugle face à la situation
Le marché aux créatures magiques a dû être un sacré choc.
- Ouais. Je crois qu’une dame est restée un peu marteau depuis.
et ça dérange personne ? :lol:
Honnêtement, on ne sait plus quoi faire ici. On est débordés.
ok, le gars absolument pas rassurant en fait "on est tous foutuuus!"
Il se prit à rêvasser à son avenir, une fois la guerre terminée,
je n'arrêterai jamais de le dire, mais par pitié, tu vas tuer trop de gens dans cette fanfic, laisse William et Carrie faire leur vie please
elle avait passé des heures à gratter le fond de la casserole
wtf des heures ?? j'abandonne moi à ce moment là :lol:
Ils savaient tous deux qu’il était idiot d’imaginer un Voldemort qui frapperait à la porte
j'imagine la scène, et oui, c'est ridicule :lol:
Harry s’agitait dans sa turbulette
sa quoi ? :?: :?: :lol: :lol:
Elle gérait de mieux en mieux son inquiétude, mais elle n’était jamais plus sereine que lorsqu’elle sentait le cœur de son fils battre contre elle.
tu décris vachement bien les inquiétudes de Lily en tant que mère, c'est vraiment intéressant (après j'ai pas de gosses, je sai spa si on ressent ça normalement, mais ça m'a tout l'air parfait )
Comme d’habitude, le pauvre Remus rougit, pâlit, protesta, mais finit par garder le bébé
aaahhh mais achetez moi un Remus, j'ai besoiiin d'un Remus !
Il n’avait encore jamais parlé de la fin de son rôle auprès de l’Ordre mais elle se doutait que cela finirait par lui peser, à un moment ou à un autre.
ah c'est sûr, je sens qu'un jour il va craquer
Ce n’était pas le job de Lily, les recherches documentaires ?
oh, James stp
elle préférait tout de même les missions dans la boue aux soirées en talons hauts. Son mari, Gary, n’était certes pas de son avis, mais c’était bien pour son esprit rebelle qu’il l’avait épousée
j'ai déjà dû le dore, mais elle est kiffante ta Marlène
Fascinée, Marlène contempla les énormes branches, ravie. Elle emmènerait ses enfants ; ils adoreraient. Gary aussi.
parle pas de choses comme ça, on sait ce qui va se passer pour eux après...

D'ailleurs cochyo t'abuses :lol: :lol: :cry:
Il n’y avait aucun endroit où se cacher.
et un sortilège de désillusion ?
Non, il n’y avait aucun endroit où se cacher.
ah mon dieu j'aime pas ça, vraiment, ça signifie duel à mort ça et le dernier duel qu'on a vu, ça s'est super mal déroulé, c'état carrément atroce


Comme d'habitude Cazo, ton chapitre était excellent, l'histoire est vraiment prenante et bordel, j'ai toujours cette furieuse envie qu'ils retournent tous à Poudlard et qu'ils soient à nouveau innocents comme avant :cry: :cry:
Hylla

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Hylla »

Saluuut! Micro commentaire à la va-vite oopsie!
Chapitre vraiment intéressant (très bien écrit comme d'habitude), surtout le début du chapitre sur le nouveau service tout ça! Remus est trop chou, James & Lily tout mims comme d'habitude! J'ai un peu peur pour Marlène, aaah cette fin pleine de suspense!
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Désolée, je voulais commenter plus tôt et puis j’ai pas eu le temps (je stress trop pour mon mémoire j’avance pas ^^)
Aujourd’hui, pour la première fois, je suis allée à la BNF… J’étais pas prête, c’est hyper compliquée leur système ! La bibliothèque de recherche est angoissante je trouve, j’osais plus respirer :lol:

Mais bref, allons-y pour le chapitre !
C’était ce genre de petites indifférences qui entraînaient la mort d’une civilisation.
On commence le chapitre gaiement ma foi ^^
William put entendre quelqu’un se plaindre du changement de mode d’envoi des notes ; on était apparemment en pleine transition entre les hiboux et un nouveau système, mais pour le moment c’était le chaos.
En même temps vu les… problèmes que posaient les hiboux, valait mieux prendre des notes de service :lol:
Une femme tenait sa baguette appuyée sur la carte, de sorte qu’une version plus détaillée d’une portion particulière s’affichait sous les yeux des Sorciers.
Le zoom tactile version sorcier !
Je pense qu’un bon tiers de la population moldue de Grande-Bretagne a été oublietté ces deux dernières années.
Ca serait le drame de ma vie ! Imaginez on m’a fait oublier l’existence d’un monde magique… l’horreur :lol:
On peut être un génie en enchantements et passer à côté du pire maléfice du monde de la sorcellerie.
J’aime beaucoup cette idée. Tu peux être très douée dans un domaine, mais si tu rencontres un élément inconnu, tu ne pourras pas l’identifier par miracle. Parfois il faut savoir croiser les compétences et les disciplines (c’était ma réflexion du jour ^^)
Il se prit à rêvasser à son avenir, une fois la guerre terminée, tout en parcourant les couloirs du Ministère.
Tu dis ça parce qu’il va mourir, c’est ça ? Si c’est ça, c’est affreux !!
Le pot-au-feu avait attaché et elle avait passé des heures à gratter le fond de la casserole.
Mon pire cauchemar ça ^^ Généralement je laisse tremper dans l’eau et je m’y attaque plus tard :lol:
Sirius avait crié au crime de lèse-majesté ; il avait occupé cette chambre durant ses séjours à Godric’s Hollow. Lily avait rétorqué que c’était pour son filleul adoré.
Je vois trop Sirius s’indigner et deux minutes après proposer de faire les peintures lui-même comme c’est pour Harry ^^
James voulait du rouge et du jaune mais Lily refusait de conditionner ainsi son fils à aller chez les Gryffondors.
Tellement, genre la pression :lol:
Alors que James la serrait un peu plus contre lui, on frappa à la porte. Ils se figèrent tous les deux ; ils craignaient toujours de trouver un ennemi à leur porte.
Un ennemi prendrait pas la peine de frapper ^^ Je vois trop la scène : « Bonjour, c’est moi, votre ennemi ! Je viens pour le thé ! »
- Tu veux te marier avec ton chaudron, peut-être ?
- S’il te plaît. Je te laisse régler le divorce.
:lol: :lol: :lol:
Sans façon, elle lui fourra Harry dans les bras et lui passa le biberon. Comme d’habitude, le pauvre Remus rougit, pâlit, protesta, mais finit par garder le bébé.
C’est l’image la plus adorable au monde !!!
A la question de James, il cessa de faire des sourires au bébé et leva un visage perdu vers son ami.

- Pardon ?
Remus s’en tape littéralement des problèmes de recherche de James, il a un bébé dans les bras :lol:
Elle transplana quelques minutes plus tard vers sa destination ; la forêt de Sherwood.
Robin des Bois !!!
Avec un grognement de douleur, elle roula sur elle-même et tenta d’ignorer la douleur pour contre-attaquer. Non, il n’y avait aucun endroit où se cacher.
J’aime pas ça… J’aime pas ça du tout…
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Coucou c'est moi ! Rattrapage express, promis après je reprendrais les commentaires citations.
C’était ce genre de petites indifférences qui entraînaient la mort d’une civilisation.
Et on commence ce chapitre avec une formule très marquante ! Magnifique, j'en ai eu des frisson. Et par les nouveaux dieux et les anciens c'est si vrai.
Ça fait des mois qu’on ne peut plus faire confiance à personne dans ce Ministère, même si personne n’ose l’admettre.
Ce qui est hautement flippant devant l'éternel. OH et j'y pense, j'aime vraiment le fait que dans L&J on voit tout les lieux qui font la sorcellerie. Genre moi et Anna' on reste surtout à Poudlard, Clem aussi pour l'instant, mais avec toi on va partout : Saint-Mangoust, Ministère, QG, Godric's Hollw ... Et avec les intrigues qui vont avec. C'est merveilleux d'avoir de la diversité par les lieux. Voilà la petite réflexion du jour.

Un tiers? C'est énorme ... Un plan de Voldemort pour faire tourner le ministère en Bourrique? les forcer à s'occuper de ça, les épuiser et par la même occasion épuisé les moldus? Bref, semer le chaos. Chaos is a ladder.
C’était la première fois que William trouvait un département du Ministère aussi plaisant. Il se prit à rêvasser à son avenir, une fois la guerre terminée, tout en parcourant les couloirs du Ministère. Une fois dans l’atrium, une voix le tira de ses pensées.

- Will !

Avec un sourire, il rattrapa de justesse les dossiers de Carrie qui menaçaient de se répandre au sol et revint sans regret au présent.
*Se fait voix de la raison* Tu m'as pas écouté pour GoT mais écoute-moi là dessus - n'écoute le méchant garçon nommé Cochyo qui ne demande que des larmes et du sang en plus c'est un MP. Ne les tue pas, donne leur une bonne petite retraite aux USA en plus ça ne sortirait pas de nul part puisque William a fini ses études là bas et que ses grands parents y sont ... Un peu de Happy End, une touche d'espoir dans ce torrent de larme que va finir cette fanfiction.
Alors pour s’occuper, ils rangeaient, triaient, nettoyaient… Le tout sans jamais utiliser la magie.
C'est sans doute ce qu'il faut faire oui ... Sans magie, tout prend plus de temps, demande plus de concentration et donc ça vide la tête. Mais ça doit paraitre complètement contre-intuitif quand on est un sorcier.
ils avaient fini dans leur lit, comme bien trop souvent depuis qu’ils avaient emménagé.
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
C'est rassurant de voir que malgré le désoeuvrement comme tu le dis, ils restent aussi amoureux et adorable. J'aime bien continuer de voir ces petites touches adorables malgré le drame.
- Tu veux te marier avec ton chaudron, peut-être ?
- S’il te plaît. Je te laisse régler le divorce.
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Harry s’agitait dans sa turbulette,
Désolée ça doit vous saouler que je vous parle toujours de mon petit frère, mais ça me rappelle trop quand il était bébé, et qu'il sortait de son lit en turbulette les yeux ensomeillés, la tutute dans la bouche (à laquelle on avait attaché le doudou qui pendait sur sa poitrine). Il trainait des pieds pour nous rejoindre dans sa turbulette, il était capable de descendre des escaliers et de traverser la maison, il était trop fort. Bref ça me rappelle des souvenirs du temps où il était adorable voilà voilà.

MON DIEU DE VAIS FONDRE, REMUS ET HARRY, LILY ET JAMES C'EST VRAIMENT A-DO-RABLE. Je fonds.

MON DIEU MARLENE QU'EST CE QUI VA T'ARRIVER ?!
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hello !

Bon j'ai fini mon chapitre à midi aujourd'hui so, yeah, pas trop le temps de répondre aux commentaires haha, je suis trop désolée !! Mille mercis en tout cas, vous êtes tops et je vous adore :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Woh, j'ai rien à vous raconter aujourd'hui donc tout de suite le chapitre haha, j'espère qu'il vous plaira, comme vous allez le constater tout de suite je n'ai aucun avis dessus pour le moment.

Note du bêta : Hey. Je vais être honnête tout de suite J'ai la grippe et mon abruti de médecin ne capte pas super bien internet donc je peux pas lire le chapitre que Cazoue viens de finir. Une fois n'est pas coutume je le découvrirait donc sûrement en même temps que vous ! Mais gageons qu'il sera très bien comme d'hab (Fin moi d'hab je les trouve entre géniaux et cucul mais bien quand même). Gros bisous (virtuels hein j'ai la GRIPPE PUTAIN C'EST AFFREUX RAAAH JE VEUX MOUR...) continuez à suivre à bientôt pour une vraie note du bêta !


Chapitre 11

Le premier sort jeté par Marlène vint entailler le bois millénaire de la porte. Elle n’eut pas le temps de se morfondre sur cette perte historique ; un maléfice passa à quelques millimètres de sa tête. Une odeur de cheveux brûlés se répandit aussitôt dans la petite pièce. Tout en jetant un sort de stupéfixion particulièrement puissant, Marlène tâta son crâne pour vérifier qu’elle n’avait pas pris feu. Lorsque, rassurée, elle accorda à nouveau toute son attention à son adversaire, elle s’aperçut qu’elle l’avait touché de plein fouet. Il gisait en travers de la porte, complètement immobile.

Soulagée, Marlène s’autorisa quelques instants d’inaction, le temps que les battements de son cœur se calment. Elle se dirigea ensuite vers le corps qui barrait la sortie. Des longs cheveux châtains emmêlés, une robe de sorcier déchirée, un joli visage fin mais sale. Perplexe, Marlène contempla un instant la sauvageonne. Elle correspondait au portrait qu’on lui avait fait de la Sorcière disparue. Pourquoi donnait-elle l’impression d’avoir adopté la vie sauvage ?
Elle tira la jeune femme à l’intérieur, parvint à clore l’arbre puis réanima sa victime. Cette dernière se serait sans doute jetée sur Marlène si elle n’avait pas pris la peine de la ligoter. Les yeux hagards, elle se contentait donc de jeter des regards affolés autour d’elle tandis que sa poitrine se soulevait à un rythme effarant.

- Magdalena ? tenta Marlène.

C’était le prénom de la personne disparue. Celle qu’elle avait en face d’elle fixa son attention sur elle mais ne manifesta pas d’autre signe de reconnaissance.

- Êtes-vous Magdalena ? demanda-t-elle à nouveau.

A sa plus grande surprise, les yeux de la captive s’emplirent de larmes. Elle lutta un moment, les lèvres tremblantes, avant de parvenir à dire :

- Je… je ne sais pas.
- Comment ça ? s’étonna Marlène, toujours sur un ton doux.

L’inconnue secoua la tête, faisant rouler les larmes sur ses joues. Marlène décida de la libérer de ses liens, dans l’espoir que cela la calmerait. Elle ne sembla cependant même pas noter la différence. Elle fixait un coin de la pièce, l’air confus. Marlène réfléchit un instant avant de demander :

- Vous vivez ici ?

La jeune femme fixa ses yeux sur elle puis, lentement, hocha la tête. Alors que Marlène allait poser une autre question, elle la coupa :

- Vous êtes avec eux ?
- « Eux » ? De qui s’agit-il ?
- Les hommes masqués.

Marlène fut agitée d’un frisson. Pouvait-il s’agir des Mangemorts ?

- Non, je ne suis pas avec eux.

L’inconnue fronça les sourcils, visiblement perdue.

- Alors comment m’avez-vous trouvée ?

La question étonna Marlène ; son identité n’avait pas l’air de l’intéresser. Un nom pouvait-il avoir un sens pour quelqu’un qui en était dépourvu ?

- Je ne sais pas trop, répondit-elle sincèrement. Depuis combien de temps est-ce que vous vivez ici ?

La jeune femme enfouit son visage entre ses mains. Seule sa réponse étouffée parvint à Marlène :

- Je ne sais pas !

Avant qu’elle n’ait pu répondre, elle enchaîna, d’une voix qui partait dans les aiguës :

- Je ne sais rien, il y a tellement de trous, je me réveille sans savoir comment je suis arrivée là, les hommes masqués viennent, ils … ils me parlent, et c’est encore pire après, je…

Marlène tentait d’enregistrer dans sa mémoire tout ce qui glissait de la bouche de sa captive. Les trous de mémoire, l’absence d’identité… Les Mangemorts avaient-ils soumis Magdalena Delaware à un sortilège d’Oubli ? A plusieurs reprises ? A quelles fins ? Merlin, pourquoi la tenir cachée dans les bois, à vivre comme une bête, sans la moindre idée de ce qu’elle faisait là et pourquoi ?

La jeune femme pleurait à présent à chaudes larmes, recroquevillée sur le sol de sa tanière. Marlène sentit son cœur se briser pour elle ; quel tragique destin. Comme elle devait être perdue. Les souvenirs arrachés ne pourraient jamais lui être rendus. Même en ayant recours à la Legilimencie, l’Ordre ne pourrait jamais savoir ce qu’il s’était passé exactement.
Alors que Marlène commençait à se dire que la seule chose à faire était d’amener la jeune femme aux Delaware pour qu’ils l’identifient, ou non, comme étant Magdalena, ses yeux tombèrent sur la baguette de la captive, tombée au sol. Peut-être les sorts jetés avec renseigneraient-ils Marlène sur les faits et gestes de la jeune femme. Profitant de sa détresse, Marlène ramassa discrètement la mince tige de bois puis pointa sa propre baguette dessus. Un spectre lumineux entoura la baguette. Des signes, que Marlène avait appris à déchiffrer auprès de Maugrey, apparaissaient à intervalle réguliers alors que la lumière du halo changeait à mesure que les sortilèges défilaient. Grâce aux signes, elle put reconnaître les maléfices que la jeune femme lui avait jeté. En remontant un peu plus loin, Marlène dénicha d’autres sortilèges offensifs. Alors qu’elle allait atteindre la fin de la mémoire de la baguette, la lumière vira au vert. Elle reconnut sans peine la marque du Sortilège de mort.

Marlène rompit aussitôt le contact entre les deux baguettes, la gorge serrée. Si cette femme était Magdalena Delaware, elle doutait qu’elle aie utilisé de son plein gré le troisième Impardonnable. L’hypothèse la plus probable, compte tenu de cette découverte et de l’amnésie de la jeune femme, était que les Mangemorts l’utilisaient comme bras armé, comme écran entre leurs crimes et eux-mêmes. Par ailleurs, Magdalena était née de père moldu. Aux yeux des Mangemorts, elle n’était pas une Sorcière à part entière. L’humilier de la sorte, la priver de son libre arbitre, de sa vie, devait être une autre source de satisfaction pour eux. Ils ne devaient même pas se rendre compte de l’absurdité de leur démarche : ils se servaient des pouvoirs magiques d’une personne qu’ils refusaient de considérer comme une véritable Sorcière. Leur bêtise était sans limite.

Marlène reposa doucement la baguette de la jeune femme au sol. Les sanglots de cette dernière s’étaient apaisés, mais elle gardait son visage enfoui dans ses mains. On avait trouvé le cadavre d’un Moldu dans les alentours, mais peut-être avait-elle commis d’autres crimes à son insu. Le chêne millénaire était visiblement son refuge, mais rien n’indiquait qu’elle ne s’était pas rendu dans d’autres lieux d’Angleterre. Marlène contempla un instant ses cheveux sales qui pendaient lamentablement ; même si elle ne se rappelait pas avoir assassiné ce Moldu, l’empreinte de ce crime existait bel et bien en elle. La légende prétendait que tuer un autre être déchirait l’âme en deux. L’âme de Magdalena Delaware avait-elle été réduite en cendres ? Marlène ne le saurait probablement jamais.

- Je vais vous ramener chez vous, dit-elle doucement.

Sans relever la tête, la jeune femme demanda d’une voix presque inaudible :

- Où ça ?

Marlène faillit répéter sa phrase, puis s’aperçut que c’était inutile. La Sorcière ignorait simplement où était son chez soi. Elle se contenta donc de l’aider à se relever puis lui prit le bras pour transplaner.

***


James écoutait, fasciné, le récit des aventures de Marlène. Les coudes appuyés sur ses genoux, le menton posé sur ses paumes, il suivait le moindre mot de Sirius avec la plus grande attention. Il avait l’impression de se trouver lui aussi dans la forêt de Sherwood, il sentait presque l’adrénaline courir dans ses veines. Il avait certes vécu des missions bien plus dangereuses que celle de Marlène mais maintenant… Maintenant, il aurait pris n’importe quel tour de garde avec plaisir.

- Marlène a emmené la fille à Edwinstone, où ses parents l’ont identifiée comme étant bien Magdalena Delaware, poursuivait Sirius, inconscient de l’intense attention dont il était l’objet. Edgar Bones a organisé leur fuite, j’ignore où.

Il s’interrompit, et James fronça aussitôt les sourcils.

- C’est tout ? Ça s’arrête là ? Et les Mangemorts qui ont fait ça ? La cachette dans l’arbre ? Qu’est-ce que…
- Merlin, calme-toi, exhala Sirius en ouvrant de grands yeux. On dirait Harry quand il voit son biberon.

Un tic nerveux agita la jambe de James. L’espace de quelques instants, il avait oublié où il était et pourquoi.

- Amusant, grinça-t-il. Sérieusement, c’est tout ?
- Bien sûr que non. Marlène a jeté un sortilège sur la cabane, elle sera prévenue à la moindre intrusion. Je crois qu’elle aurait aimé monter elle-même la garde mais ni Maugrey ni son mari n’ont accepté.
- J’en connais une que ça n’aurait pas franchement dérangé.

Sirius eut un petit rire.

- A une époque, certes, mais maintenant, avec Harry, elle y réfléchirait à deux fois.
- Sans doute, oui, concéda James en jetant par réflexe un coup d’œil vers l’escalier.

Lorsqu’il reporta son attention sur son meilleur ami, il s’aperçut qu’il le fixait avec inquiétude. Alors qu’il allait l’interroger sur le sens de ce regard, Sirius interrogea :

- Ça va, vous deux ? Vous ne vous ennuyez pas trop ?
- Merlin, si, soupira James. Au delà de ça, je n’en peux plus d’être enfermé.
- On pourrait faire un tour. Patmol et Cornedrue.

James secoua aussitôt la tête.

- Lily me tuerait. On a pris toutes les précautions possibles et plus encore pour se cacher, ça ruinerait tous nos efforts.
- Est-ce que ça vaut vraiment le coup si tu finis par perdre la boule ? rétorqua son ami.

Le cœur de James se serra. Une part de lui avait envie de répondre que non, ça n’en valait pas la peine, et il se détestait pour cela. C’était la vie de Harry qui était en jeu. Bien sûr que cela valait le coup. Il déglutit, fit taire la petite voix égoïste qui résonnait en lui, et affirma que le jeu en valait la chandelle. Sirius hocha la tête et changea de sujet.
Bien trop vite au goût de James, son meilleur ami dû regagner le QG. Il devait retrouver Benjy pour une histoire de bateau. James referma la porte derrière lui, douloureusement conscient du fait qu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont Sirius parlait, et ne le saurait probablement jamais. Il resta un moment prostré devant la porte d’entrée, qu’il détestait chaque jour un peu plus. Elle le coupait de ce monde si vaste qu’il adorait découvrir, l’enfermait dans cette boîte. Il faisait beau pour la première fois depuis des jours et des jours et il ne pouvait même pas aller faire un tour dans les bois. Toutes les précautions prises lui parurent soudain absurdes ; serait-ce si grave de sortir pendant quelques minutes ?

Si Harry ne s’était pas mis à pleurer au même instant, il aurait tendu la main vers la poignée. Les cris de son fils le ramenèrent soudain à la question de Sirius, à sa propre hésitation lorsqu’il avait fallu répondre. Merlin, il se détestait. Il détestait douter, être aussi égoïste. Lorsqu’ils avaient emménagé à Godric’s Hollow, il était sûr de vouloir donner sa vie pour son fils. Il aurait prêté un Serment Inviolable si on le lui avait demandé. Pourtant, deux mois plus tard, il voulait déjà revenir sur cette décision ? Quel genre de père était-il ?

Frustré, il se détourna de la porte d’entrée pour se diriger à grands pas vers celle qui menait directement à l’arrière du jardin. La nuit était tombée depuis un moment ; les étoiles scintillaient, lueurs blanches qui coupaient le froid polaire. James ferma les yeux et inspira profondément. L’air frais lui faisait du bien, calmait le tumulte de son cœur. L’envie pressante de quitter l’enclos du jardin le tenaillait toujours, mais il avait moins l’impression d’étouffer.
La porte claqua derrière lui, le faisait sursauter.

- James, bon sang, je t’ai appelé plusieurs fois !

Il se retourna lentement ; Lily se tenait sur le palier, décoiffée, les traits tirés, un bébé hurlant dans les bras.

- Harry est intenable, continua-t-elle d’un ton acerbe, ce serait trop demander d’avoir un peu d’aide ? Et tu as encore laissé sa serviette roulée en boule dans un coin, elle est trempée.

Le jeune homme cligna plusieurs fois des yeux avant de se résigner à avancer vers elle, les bras tendus pour lui prendre le bébé. Après la colère, l’abattement lui tomba dessus. Leur vie allait-elle désormais être ainsi ? Des récriminations, des hurlements, de l’ennui ?
Lily lui tendit le bébé sans autre forme de procès et disparut dans la maison. James entreprit de faire les cent pas, Harry dans ses bras. Celui-ci ne se calmait pas ; de grosses larmes coulaient le long de ses joues cramoisies tandis qu’il fourrait son petit poing dans sa bouche en vagissant. Il fallut encore un moment à James pour comprendre que la première dent de son fils était probablement en train de pousser. Alors qu’il cherchait comment l’apaiser, Lily débarqua dans la pièce et voulut, l’air excéder, récupérer son fils qui pleurait toujours.

- Lily, protesta James. Je gère.
- Tu gères ? grinça-t-elle. Il pleure toujours autant.
- Il fait ses dents.
- Quoi ?

L’air accusateur de Lily céda le pas à une expression intriguée. James la laissa prendre le bébé, qu’elle observa un moment sous toutes les coutures avant d’admettre :

- Peut-être bien. J’ai une potion pour ça.

Elle disparut dans l’ancien bureau de Fleamont Potter, qui lui servait de laboratoire depuis que Maugrey lui avait confié la préparation des potions de l’Ordre. Elle ressortit dix minutes plus tard, un Harry apaisé dans ses bras. Elle le confia à son père, dans les bras duquel il ne tarda pas à s’endormir. James sourit à son fils endormi. Il avait encore les joues rouges mais son petit visage était détendu, sa bouche entrouverte en un « o » parfaitement arrondi. Lorsqu’il releva les yeux, il s’aperçut que Lily le regardait.

- Tu devrais aller le coucher, dit-elle doucement. Tant pis s’il n’a pas dîné.

James hocha la tête et alla déposer Harry dans son petit lit. Il contempla le bébé durant de longues minutes, le cœur serré. Il s’en voulait d’être aussi faible. Il s’en voulait tellement. Harry dépendait de lui, de sa mère. Il n’avait pas le droit d’être faible, égoïste. James se pencha pour déposer un léger baiser sur le front de son fils puis regagna le salon à pas lourds. Il trouva Lily assise en tailleur sur le canapé. Elle lui adressa un sourire fatigué avant de tapoter le coussin près d’elle. Il s’y assit, à une certaine distance d’elle, les coudes posés sur ses genoux, le regard vissé au tapis. Après un instant de silence, Lily entonna :

- Je suis désolée de m’être énervée. Je suis juste… Fatiguée. De ne rien faire, ce qui est absurde.

Elle avait fini sa phrase avec une note de dérision dans la voix, mais James ne releva pas.

- Pas grave, marmonna-t-il simplement.

Il y eut une hésitation, puis la main de Lily vint caresser doucement sa nuque.

- Qu’est-ce qui ne va pas ?

La gorge serrée, James se trouva incapable de répondre. Il avait appris à exprimer ses sentiments sans la moindre gêne lorsque sa mère était tombée malade, et n’avait jamais eu de difficultés depuis, mais ce jour-là, les mots ne sortaient pas. Au bout de quelques secondes d’un silence pesant, il en compris la raison : il avait honte de lui, et il avait peur que Lily ressente la même chose.
L’autre main de Lily se posa sur sa joue et elle le força à tourner son visage vers elle. Ses grands yeux verts étaient pleins d’inquiétude.

- Tu peux tout me dire, murmura-t-elle. Tu sais que tu peux.

Il expira lentement, son regard accroché à celui de sa femme comme à une bouée de sauvetage. Il se trouva transporter le jour de leur mariage, lorsqu’il avait juré de partager toute sa vie avec elle – tous les aspects de sa vie. Merlin, s’il voulait que leur couple survive à cette épreuve il devait lui faire part de ses doutes et de ses inquiétudes. Après une autre inspiration, il ôta la main de Lily de sa joue pour la prendre dans la sienne. Ses yeux fixés sur leurs doigts enlacés, il commença :

- C’est difficile, d’être enfermé ici et d’entendre les autres nous raconter tout ce qu’il se passe. Je me sens tellement… inutile et… laissé pour compte. Tous les Maraudeurs sont au QG et moi je suis…

Il s’interrompit brusquement. S’il finissait cette phrase, il signifierait à Lily que les Maraudeurs passaient avant son mariage. Or, c’était complètement faux.

- Coincé ici, acheva Lily pour lui d’une voix tranquille.

Il releva la tête, l’air coupable.

- Désolé, lâcha-t-il. Ce n’est pas que je…

- James, coupa-t-elle. Je comprends. Quand tu nous imaginais dans notre maison, tous les trois, tu pensais pouvoir passer du temps avec tes amis, partit en mission… Comme n’importe qui. Aucun couple n’est fait pour vivre enfermé sur lui-même. (Un petit sourire étira ses lèvres). Moi aussi j’aimerais pouvoir te troquer contre Margaret ou Alice une fois de temps en temps.

Il sourit à son tour, mais le cœur n’y était pas.

- Il n’y a pas que ça, Lily, je … tout à l’heure, quand Sirius est parti, pendant un moment je me suis demandé si tout ça en valait vraiment la peine. J’ai eu envie de faire passer ma petite personne avant Harry.

Dès que les mots tombèrent de sa bouche, il se sentit plus léger. Cette pensée cesserait de le ronger de l’intérieur. Il scrutai à présent Lily, anxieux d’entendre sa réaction.

- Oh, mon chéri, souffla-t-elle finalement avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Merlin, tu ne serais pas humain si tu ne doutais pas. On ne peut pas toujours penser aux autres. Moi aussi je me pose la question, parfois.
- Vraiment ?
- Je me déteste aussi pour ça, d’ailleurs, avoua-t-elle avec un sourire penaud. Mais on ne vit pas que pour Harry. Je crois même que, pour son bien, on doit penser à nous. A notre couple. Sinon l’un de nous va finir pas ne plus supporter la vie ici et ça mettra en danger tous les efforts que nous avons fait.

James hocha la tête, soulagé. C’était cohérent.

- On n’y arrivera pas si on ne se soutient pas mutuellement, conclut-il.
- Ça veut dire qu’il faut qu’on parle. Qu’on exprime nos inquiétudes.

Elle l’embrassa à nouveau, un peu plus longuement cette fois.

- S’il te plaît, ne t’enferme pas sur toi-même, murmura-t-elle.Tu n’as pas à supporter ça tout seul.
- Toi non plus, observa-t-il en ramenant une mèche de ses cheveux vers l’arrière. Même si j’étais avec Sirius, tu aurais pu me dire que tu ne t’en sortais pas avec Harry.
- D’accord, souffla-t-elle avant de presser ses lèvres contre les siennes.

Une main dans son cou, James retint son visage contre le sien un long moment. Alors que les doigts de Lily glissaient dans ses cheveux, il pouffa contre ses lèvres :

- Regarde un peu comme on est matures.
- Tais toi, mon chéri, rit-elle avant de basculer en arrière sur le canapé.

***


Marlène fut réveillée en sursaut lorsque le réveil qu’elle avait lié au sortilège d’alarme se mit à carillonner avec vigueur. Allongé près d’elle, Gary poussa un juron. La jeune femme s’empressa de sortir de son lit pour éteindre le réveil. Elle s’habilla en quatrième vitesse et voulut attraper sa baguette sur sa table de chevet. Avant qu’elle n’aie pu compléter son mouvement, son mari lui saisit le poignet. Dans la chambre où filtrait un rayon de lune, elle aperçut son regard intense fixé sur elle.

- Fais attention, supplia-t-il d’une voix encore chargée de sommeil.
- Je t’aime, répondit-elle simplement à voix basse, avant de se dégager pour prendre sa baguette.

Elle s’enfuit avant qu’il n’aie pu dire autre chose. Ces simples mots voulaient tout dire, aussi bien « je ferai attention » que « merci pour cette merveilleuse vie passée ensemble ». Gary comprenait, elle en était certaine.
Elle ne s’arrêta pas devant la chambre de ses enfants, bien consciente qu’elle n’arriverait pas à partir si elle le faisait. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait à nouveau dans la forêt de Sherwood, à seulement quelques mètres du Major Oak. Comme chez elle, la lune presque pleine éclairait les bois. Elle n’entendait ni ne voyait aucune activité. Un « Crac » sonore près d’elle la fit sursauter. Par réflexe, elle tendit sa baguette vers la source du bruit. Emmeline Vance se tenait à l’autre bout, l’air bougon, les mains levées.

- C’est moi. Tu n’aurais pas pu choisir un réveil plus sympathique ?

Marlène abaissa sa baguette avec un petit sourire.

- Ça n’aurait pas été assez efficace. Tu viens ? Ils doivent être à l’intérieur. Si on les prend par surprise il y a moyen qu’on prenne le dessus tout de suite.
- Entendu.

Les deux femmes s’avancèrent le plus discrètement possible malgré les feuilles mortes qui couvraient le sol. Marlène retrouva sans problème l’emplacement de la porte. Elles se placèrent chacune d’un côté, puis McKinnon appuya le bout de sa baguette contre l’écorce. Le réseau des rainures colorées s’illumina aussitôt. Les contours de la porte se découpèrent et elle s’ouvrit, révélant la petite pièce ronde éclairée par une lampe à huile, autour de laquelle étaient assemblés trois Mangemorts.

Emmeline profita de leur premier moment de stupeur pour jaillir dans l’embrasure de la porte et stupéfixer la personne qui se trouvait juste devant elle. Elle n’eut que le temps de se jeter à terre, du côté de Marlène, pour éviter la riposte. Son acolyte prit aussitôt le relais. Un maléfice lui entailla la joue mais elle fit fi de la douleur et parvint à blesser son attaquant. Elle tiqua lorsque le troisième réanima leur première victime. Elles n’étaient pas assez rapides. Elle se rabattit contre le tronc de l’arbre, le souffle haletant. Emmeline ouvrit la bouche pour proposer quelque chose mais Marlène la prit de vitesse :

- Couvre-moi ! Exigea-t-elle avant de se jeter à l’intérieur.

Elle entendit Vance jurer mais n’y prêta pas attention. Quelques sortilèges rebondirent sur son bouclier, qu’elle relâcha dès que les sorts de Marlène commencèrent à fuser par-dessus son épaule. La distraction fut efficace : Marlène parvint à assommer l’un des Mangemorts et à en stupéfixer un deuxième dans le même mouvement. Elle ne fut pas si chanceuse avec le troisième ; une brûlure intense, accompagnée d’un craquement, se répandit dans son épaule gauche alors que le deuxième Mangemort touchait à peine le sol. Elle vacilla sous le coup de la douleur. Un deuxième sort ouvrit une plaie au-dessus de sa hanche avant qu’elle n’aie eu le temps de se retourner. Lorsqu’elle parvint enfin à accomplir ce mouvement, le cœur au bord des lèvres, Emmeline se tenait au-dessus du corps inanimé du Mangemort, un rictus dégoûté sur les lèvres.

- Plus qu’à ramener tout ce monde au QG, commenta-t-elle.

Marlène voulut répondre, mais la douleur de son épaule était trop insoutenable. Loin de passer, elle était de pire en pire. Son bras pendait contre son flanc, complètement flasque. Le maléfice lui avait probablement démis l’épaule.

- Toi aussi on va te ramener, ajouta Emmeline, un air inquiet sur le visage. Assieds-toi, je dois avoir une potion de force. Ça t’aidera à transpla…
- Elle n’est pas dans les bois.

Les deux femmes tournèrent la tête vers la porte, où apparut un autre Mangemort… Un Mangemort au visage découvert que Marlène, malgré la douleur qui brouillait ses réflexions, parvint à identifier comme étant Severus Rogue. Il s’immobilisa, stupéfait. Ses yeux vagabondèrent sur les corps inanimés de ses camarades avant de croiser ceux de Marlène. Sa bouche se tordit, et il transplana.

La pression retomba tout d’un coup, et Marlène se retrouva au sol sans vraiment avoir conscience d’être tombée. Emmeline se précipita vers elle et fouilla dans sa sacoche. Quelques minutes plus tard, elle envoya un patronus au QG pour qu’on vienne les aider à ramener les Mangemorts inanimés.

***


Severus Rogue ne s’était pas senti aussi mal à l’aise depuis une éternité. Il trépignait devant la grille qui fermait le parc de Poudlard. Ce mois de novembre, déjà bien avancé, était particulièrement froid et humide. Il resserra les pans de sa cape autour de lui. L’heure avancée n’aidait pas ; Big Ben sonnait deux heures du matin lorsqu’il avait quitté Londres.
Il recommença à faire les cent pas, furieux d’être ainsi soumis à la volonté de Dumbledore. Le vieux Sorcier l’avait convoqué quelques jours plus tôt. Il ne pouvait évidemment se permettre de venir de jour à Poudlard. Si quelqu’un découvrait sa présence… Ce serait une mauvaise chose, aussi bien pour Dumbledore que pour lui-même. Ils ne s’étaient revus qu’une seule fois depuis le jour où les Potter avaient disparu. Rogue ne put s’empêcher de frissonner ; Voldemort avait été furieux. Il avait fini par se résigner, persuadé qu’ils finiraient par refaire surface. Par ailleurs, l’idée de la traque lui plaisait.

Rogue se concentra sur le souvenir de sa fureur pour tenter de se réconcilier avec le fait de rencontrer à nouveau Dumbledore. La protection de Lily en dépendait.
Une silhouette apparut finalement sur le chemin qui menait au château. Dumbledore ne tarda pas à arriver de l’autre côté de la grille :

- Bonsoir, Severus, lança-t-il joyeusement. Excusez-moi, j’ai été retenu par Horace et son hydromel ; il s’est un peu attardé.

Rogue se contenta de lui adresser un regard blasé. Il n’était pas là pour entendre ses élucubrations. Sans se démonter, Dumbledore le fit entrer puis lui fit signe de le suivre. Au lieu de se diriger vers le château, ils coupèrent à travers l’herbe détrempée du parc. Les branches tordues du Saule Cogneur ne tardèrent pas à apparaître. Il n’en fallut pas plus à Rogue pour comprendre où ils se rendaient. En effet, quelques minutes plus tard, ils se trouvaient dans la Cabane Hurlante. Rogue n’avait encore jamais vu la pièce principale. James Potter l’avait arrêté avant, ce fameux soir de leur cinquième année où Sirius Black avait tenté de le jeter dans les griffes du loup-garou.

- Vous connaissez déjà cet endroit, si je ne m’abuse, dit Dumbledore sur un ton aimable tout en l’invitant à s’asseoir sur une chaise branlante.
- Plus ou moins, grinça Rogue.
- La prochaine fois que nous nous retrouverons, passez directement par Pré-au-Lard et attendez-moi là. Moins vous serez dans l’enceinte de Poudlard et mieux ce sera.
- Entendu.

Dumbledore croisa ses longs doigts sur la table poussiéreuse qui se trouvait entre eux et sonda un instant son vis-à-vis par-dessus ses lunettes en demi-lunes.

- Savez-vous pourquoi j’ai demandé à vous voir cette nuit, Severus ?

Le jeune homme haussa insolemment les épaules tout en évitant son regard. Il avait l’impression d’être à nouveau l’élève d’un vieux fou. Il avait troqué sa liberté contre la vie de Lily et, même s’il ne le regrettait pas, il détestait cela.

- Il y a quelques jours, reprit Dumbledore, deux agents de l’Ordre se sont retrouvées dans la forêt de Sherwood, opposées à trois Mangemorts qui avaient utilisé une pauvre Sorcière innocente à des fins abominables.

Severus se retint de lever les yeux au ciel. Ses bons sentiments le rendaient malade. Ils avaient certes manipulé cette femme, mais Dumbledore passait son temps à manipuler tout le monde. Simplement, il était plus subtil.
Comme le vieux Sorcier ne disait rien, Rogue se sentit obligé d’acquiescer :

- Certes.
- Puis vous êtes arrivé.
- Et je n’ai pas cherché à les empêcher d’agir, fit-il remarquer.
- Vous connaissiez donc l’existence de Magdalena Delaware, vous saviez qu’elle avait disparu et pourquoi. Vous ne m’en avez pourtant rien dit.
- C’était une mission que Myers, que McKinnon a arrêté, préparait depuis longtemps. Elle ne me concernait pas jusqu’à ce qu’on perde trace de la fille.
- Miss Delaware, insista Dumbledore.
- Si vous voulez.
- Je ne veux pas, Severus, j’exige, rétorqua-t-il d’un ton sec. J’exige le respect dû à cette pauvre femme que vous avez arrachée à sa vie.
- Ce n’était pas moi !
- Je veux savoir ce qu’il se passe dans l’autre camp, martela Dumbledore, pas seulement quelles viles tâches on vous confie.
- Je…
- Non, écoutez-moi. Vous m’avez accordé ce que je voulais en l’échange de la protection de Lily Potter. Ce que je veux, c’est que vous soyez mes yeux et mes oreilles auprès de Lord Voldemort. Je veux être au courant de ce genre d’opérations.
- Alors quoi, je dois vous faire un rapport tous les jours ?
- Toutes les semaines suffira, trancha Dumbledore.
- Toutes les semaines ? Protesta-t-il. Je ne tiendrai jamais ma couverture à un rythme pareil !
- Vous en êtes capable, rétorqua son vis-à-vis d’un ton un peu radouci. Venez me déposer un parchemin avec les informations nécessaires dans cette cabane, disons tous les mercredis.
- Si vous déjouez toutes nos attaques, ils sauront qu’il y a un traître.
- Première chose, Severus : il ne s’agit plus de vos attaques mais des leurs. D’autre part, ne vous en faites pas pour ça.

Severus le dévisagea un moment, les sourcils froncés. Finalement, il demanda lentement :

- Alors c’est vous qui allez décider du destin des personnes concernées, c’est ça ?
- Laissez-moi gérer tout cela, répondit simplement Dumbledore. Ai-je été clair ?
- Très, répondit-il sèchement. Mais vous feriez mieux de vous rappeler que je ne suis plus un élève de Poudlard.
- Ne me menacez pas, Severus. Je peux vous perdre plus sûrement que vous ne pouvez agir contre moi.

Rogue se leva avec bruit. Il fusilla un instant son ancien directeur du regard avant de grincer :

- Comment sort-on vers Pré-au-Lard ?
- La porte est juste là, indiqua tranquillement Dumbledore.

Il ne le retint pas. Severus se trouva bientôt en train de traverser la lande embourbée, l’esprit en ébullition. Sa situation devenait de plus en plus risquée. Il allait devoir perfectionner son art de l’Occlumencie. Se surveiller en permanence. Surveiller les autres. Tout ça pour une cause en laquelle il ne croyait pas, pour une femme qui ne lui retournerait jamais son amour.
Il s’arrêta à la barrière qui séparait la lande de Pré-au-Lard. Après un instant d’hésitation, il reprit sa route.
Non, il ne parvenait pas à faire abstraction de son amour pour Lily. Encore plus furieux contre lui-même que contre Dumbledore, il se décida finalement à transplaner.

Okay, j'ai eu trop de mal à gérer Dumbledore et Severus, faut que je cogite encore sur leur relation ahha
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Ouahou !
Trop bien !
Marlène est TROP forte !!!!!!!!!!!!!!!!!
James et Lily sont trop chou
et Severus fait pitié :(
quand à Dumby, il est un peu sur les nerfs !
(J'ai bien résumé le chapitre non ? ;) :lol: )

Et aussi PREUM'S
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Hello !

Bon j'ai fini mon chapitre à midi aujourd'hui so, yeah, pas trop le temps de répondre aux commentaires haha, je suis trop désolée !! Mille mercis en tout cas, vous êtes tops et je vous adore :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: C'est réciproque !

Woh, j'ai rien à vous raconter aujourd'hui donc tout de suite le chapitre haha, j'espère qu'il vous plaira, comme vous allez le constater tout de suite je n'ai aucun avis dessus pour le moment.

Note du bêta : Hey. Je vais être honnête tout de suite J'ai la grippe et mon abruti de médecin ne capte pas super bien internet donc je peux pas lire le chapitre que Cazoue viens de finir. Une fois n'est pas coutume je le découvrirait donc sûrement en même temps que vous ! Mais gageons qu'il sera très bien comme d'hab (Fin moi d'hab je les trouve entre géniaux et cucul mais bien quand même). Gros bisous (virtuels hein j'ai la GRIPPE PUTAIN C'EST AFFREUX RAAAH JE VEUX MOUR...) continuez à suivre à bientôt pour une vraie note du bêta !


Chapitre 11

Le premier sort jeté par Marlène vint entailler le bois millénaire de la porte. Elle n’eut pas le temps de se morfondre sur cette perte historique ; un maléfice passa à quelques millimètres de sa tête. Une odeur de cheveux brûlés se répandit aussitôt dans la petite pièce ça sent tellement mauvais cette affaire. Tout en jetant un sort de stupéfixion particulièrement puissant, Marlène tâta son crâne pour vérifier qu’elle n’avait pas p ris feu. Lorsque, rassurée, elle accorda à nouveau toute son attention à son adversaire, elle s’aperçut qu’elle l’avait touché de plein fouet. Il gisait en travers de la porte, complètement immobile.

Soulagée, Marlène s’autorisa quelques instants d’inaction, le temps que les battements de son cœur se calment. Elle se dirigea ensuite vers le corps qui barrait la sortie. Des longs cheveux châtains emmêlés, une robe de sorcier déchirée, un joli visage fin mais sale. Perplexe, Marlène contempla un instant la sauvageonne Elle vivait de l'autre côté du Mur? Pardon. . Elle correspondait au portrait qu’on lui avait fait de la Sorcière disparue. Pourquoi donnait-elle l’impression d’avoir adopté la vie sauvage ?
Elle tira la jeune femme à l’intérieur, parvint à clore l’arbre puis réanima sa victime. Cette dernière se serait sans doute jetée sur Marlène si elle n’avait pas pris la peine de la ligoter. Les yeux hagards, elle se contentait donc de jeter des regards affolés autour d’elle tandis que sa poitrine se soulevait à un rythme effarant.

- Magdalena ? tenta Marlène. J'aime beaucoup le prénom.

C’était le prénom de la personne disparue. Celle qu’elle avait en face d’elle fixa son attention sur elle mais ne manifesta pas d’autre signe de reconnaissance.

- Êtes-vous Magdalena ? demanda-t-elle à nouveau.

A sa plus grande surprise, les yeux de la captive s’emplirent de larmes. Elle lutta un moment, les lèvres tremblantes, avant de parvenir à dire :

- Je… je ne sais pas. Ooooh pauvre petit chooooose
- Comment ça ? s’étonna Marlène, toujours sur un ton doux.

L’inconnue secoua la tête, faisant rouler les larmes sur ses joues J'ai une image d'animé dans la tête, avec les belles larmes brillantes qui roulent et volent partout quand on secoue la tête. . Marlène décida de la libérer de ses liens, dans l’espoir que cela la calmerait. Elle ne sembla cependant même pas noter la différence. Elle fixait un coin de la pièce, l’air confus. Marlène réfléchit un instant avant de demander :

- Vous vivez ici ?

La jeune femme fixa ses yeux sur elle puis, lentement, hocha la tête. Alors que Marlène allait poser une autre question, elle la coupa :

- Vous êtes avec eux ?
- « Eux » ? De qui s’agit-il ?
- Les hommes masqués.

Marlène fut agitée d’un frisson. Pouvait-il s’agir des Mangemorts ?

- Non, je ne suis pas avec eux.

L’inconnue fronça les sourcils, visiblement perdue.

- Alors comment m’avez-vous trouvée ?

La question étonna Marlène ; son identité n’avait pas l’air de l’intéresser. Un nom pouvait-il avoir un sens pour quelqu’un qui en était dépourvu ? Quelle belle formule.

- Je ne sais pas trop, répondit-elle sincèrement. Depuis combien de temps est-ce que vous vivez ici ?

La jeune femme enfouit son visage entre ses mains. Seule sa réponse étouffée parvint à Marlène :

- Je ne sais pas ! Non franchement elle brise le coeur ...

Avant qu’elle n’ait pu répondre, elle enchaîna, d’une voix qui partait dans les aiguës :

- Je ne sais rien, il y a tellement de trous, je me réveille sans savoir comment je suis arrivée là Coucou Ginny , les hommes masqués viennent, ils … ils me parlent, et c’est encore pire après, je…

Marlène tentait d’enregistrer dans sa mémoire tout ce qui glissait de la bouche de sa captive. Les trous de mémoire, l’absence d’identité… Les Mangemorts avaient-ils soumis Magdalena Delaware à un sortilège d’Oubli ? A plusieurs reprises ? A quelles fins ? C'est un travail de longue haleine et je suis sceptique sur l'effet ... Je veux dire à quoi bon s'occuper autant de quelqu'un (la soumettre à l'imperium, l'oubliette sans cesse ...) c'est lourd pour tout le monde, non? Est-ce efficace? Merlin, pourquoi la tenir cachée dans les bois, à vivre comme une bête, sans la moindre idée de ce qu’elle faisait là et pourquoi ?

La jeune femme pleurait à présent à chaudes larmes, recroquevillée sur le sol de sa tanière. Marlène sentit son cœur se briser pour elle ; quel tragique destin. Comme elle devait être perdue. Les souvenirs arrachés ne pourraient jamais lui être rendus. Même en ayant recours à la Legilimencie, l’Ordre ne pourrait jamais savoir ce qu’il s’était passé exactement. Pas sans la briser d'avantage ...
Alors que Marlène commençait à se dire que la seule chose à faire était d’amener la jeune femme aux Delaware pour qu’ils l’identifient, ou non, comme étant Magdalena, ses yeux tombèrent sur la baguette de la captive, tombée au sol. Peut-être les sorts jetés avec renseigneraient-ils Marlène sur les faits et gestes de la jeune femme. Profitant de sa détresse, Marlène ramassa discrètement la mince tige de bois puis pointa sa propre baguette dessus. Un spectre lumineux entoura la baguette. Des signes, que Marlène avait appris à déchiffrer auprès de Maugrey, apparaissaient à intervalle réguliers alors que la lumière du halo changeait à mesure que les sortilèges défilaient. Grâce aux signes, elle put reconnaître les maléfices que la jeune femme lui avait jeté. En remontant un peu plus loin, Marlène dénicha d’autres sortilèges offensifs. Alors qu’elle allait atteindre la fin de la mémoire de la baguette, la lumière vira au vert. Elle reconnut sans peine la marque du Sortilège de mort. Oh mon dieu si triste ... Mais en priori incantacum, tu ne peux pas voir à côté le contexte dans lequel le sortilège est jeté?

Marlène rompit aussitôt le contact entre les deux baguettes, la gorge serrée. Si cette femme était Magdalena Delaware, elle doutait qu’elle aie utilisé de son plein gré le troisième Impardonnable. L’hypothèse la plus probable, compte tenu de cette découverte et de l’amnésie de la jeune femme, était que les Mangemorts l’utilisaient comme bras armé, comme écran entre leurs crimes et eux-mêmes quelle tristesse. Par ailleurs, Magdalena était née de père moldu. Aux yeux des Mangemorts, elle n’était pas une Sorcière à part entière. L’humilier de la sorte, la priver de son libre arbitre, de sa vie, devait être une autre source de satisfaction pour eux. Ils ne devaient même pas se rendre compte de l’absurdité de leur démarche : ils se servaient des pouvoirs magiques d’une personne qu’ils refusaient de considérer comme une véritable Sorcière. Leur bêtise était sans limite. Ce paragraphe m'a serré le coeur ...

Marlène reposa doucement la baguette de la jeune femme au sol. Les sanglots de cette dernière s’étaient apaisés, mais elle gardait son visage enfoui dans ses mains. On avait trouvé le cadavre d’un Moldu dans les alentours, mais peut-être avait-elle commis d’autres crimes à son insu. Le chêne millénaire était visiblement son refuge, mais rien n’indiquait qu’elle ne s’était pas rendu dans d’autres lieux d’Angleterre. Marlène contempla un instant ses cheveux sales qui pendaient lamentablement ; même si elle ne se rappelait pas avoir assassiné ce Moldu, l’empreinte de ce crime existait bel et bien en elle. La légende prétendait que tuer un autre être déchirait l’âme en deux. L’âme de Magdalena Delaware avait-elle été réduite en cendres ? Marlène ne le saurait probablement jamais.

- Je vais vous ramener chez vous, dit-elle doucement.

Sans relever la tête, la jeune femme demanda d’une voix presque inaudible :

- Où ça ? OH PETIT CHOSE C'EST SI TRISTE :cry: :cry:

Marlène faillit répéter sa phrase, puis s’aperçut que c’était inutile. La Sorcière ignorait simplement où était son chez soi. Elle se contenta donc de l’aider à se relever puis lui prit le bras pour transplaner.
Je ne sais pas si je l'ai dis, mais j'adore la façon dont tu intègres le quotidien de la guerre avec des personnes tout à fait ordinaires comme Magdalena, qui contre son gré est plongée dans la guerre la tête la première. ça rend la chose bien plus réelle, tangible. J'aime beaucoup cet aspect que tu as apporté dans ta fanfic'.

***


James écoutait, fasciné, le récit des aventures de Marlène. Les coudes appuyés sur ses genoux, le menton posé sur ses paumes, il suivait le moindre mot de Sirius avec la plus grande attention. Il avait l’impression de se trouver lui aussi dans la forêt de Sherwood Robin avec petit Jean aux bois se promènent ils s'en vont le coeur content et devisent gaiement ... Des souvenirs du passé heureux ils se souviennent Oudelali Oudelali mais quel beau jour vraiment ! , il sentait presque l’adrénaline courir dans ses veines. Il avait certes vécu des missions bien plus dangereuses que celle de Marlène mais maintenant… Maintenant, il aurait pris n’importe quel tour de garde avec plaisir.

- Marlène a emmené la fille à Edwinstone, où ses parents l’ont identifiée comme étant bien Magdalena Delaware, poursuivait Sirius, inconscient de l’intense attention dont il était l’objet. Edgar Bones a organisé leur fuite, j’ignore où. Coucou Edgar.

Il s’interrompit, et James fronça aussitôt les sourcils.

- C’est tout ? Ça s’arrête là ? Et les Mangemorts qui ont fait ça ? La cachette dans l’arbre ? Qu’est-ce que…
- Merlin, calme-toi, exhala Sirius en ouvrant de grands yeux. On dirait Harry quand il voit son biberon. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: Ma collègue est venue avec son nouveau né il était siiii chou mon dieu j'ai fondu.

Un tic nerveux agita la jambe de James. L’espace de quelques instants, il avait oublié où il était et pourquoi. Pauvre enfant ... triste retour à al réalité ...

- Amusant, grinça-t-il. Sérieusement, c’est tout ?
- Bien sûr que non. Marlène a jeté un sortilège sur la cabane, elle sera prévenue à la moindre intrusion. Je crois qu’elle aurait aimé monter elle-même la garde mais ni Maugrey ni son mari n’ont accepté.
- J’en connais une que ça n’aurait pas franchement dérangé.

Sirius eut un petit rire.

- A une époque, certes, mais maintenant, avec Harry, elle y réfléchirait à deux fois. Un bébé ça change la vie.
- Sans doute, oui, concéda James en jetant par réflexe un coup d’œil vers l’escalier.

Lorsqu’il reporta son attention sur son meilleur ami, il s’aperçut qu’il le fixait avec inquiétude. Alors qu’il allait l’interroger sur le sens de ce regard, Sirius interrogea :

- Ça va, vous deux ? Vous ne vous ennuyez pas trop ?
- Merlin, si, soupira James. Au delà de ça, je n’en peux plus d’être enfermé. Ce qui devait arriver nécessairement arriva.
- On pourrait faire un tour. Patmol et Cornedrue.

James secoua aussitôt la tête.

- Lily me tuerait. On a pris toutes les précautions possibles et plus encore pour se cacher, ça ruinerait tous nos efforts.
- Est-ce que ça vaut vraiment le coup si tu finis par perdre la boule ? rétorqua son ami. C'est clair que si vous vous faites choper et que Harry se fait tuer ça vaudra vachement le coup.

Le cœur de James se serra. Une part de lui avait envie de répondre que non, ça n’en valait pas la peine, et il se détestait pour cela. C’était la vie de Harry qui était en jeu. Bien sûr que cela valait le coup. Il déglutit, fit taire la petite voix égoïste qui résonnait en lui c'est humain d'être égoïste mon petit gars. Et heureusement que tu es humain. , et affirma que le jeu en valait la chandelle. Sirius hocha la tête et changea de sujet.
Bien trop vite au goût de James, son meilleur ami dû regagner le QG. Il devait retrouver Benjy pour une histoire de bateau. James referma la porte derrière lui, douloureusement conscient du fait qu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont Sirius parlait, et ne le saurait probablement jamais tristesse ... . Il resta un moment prostré devant la porte d’entrée, qu’il détestait chaque jour un peu plus Tu es chaque jour un peu plus sur les nerfs, c'est normal que tu veuilles d'autant plus craqué ... . Elle le coupait de ce monde si vaste qu’il adorait découvrir, l’enfermait dans cette boîte. Il faisait beau pour la première fois depuis des jours et des jours et il ne pouvait même pas aller faire un tour dans les bois. Toutes les précautions prises lui parurent soudain absurdes ; serait-ce si grave de sortir pendant quelques minutes ? Ils peuvent sortir dans le jardin ou même pas?

Si Harry ne s’était pas mis à pleurer au même instant, il aurait tendu la main vers la poignée L'image est très poignante je trouve. . Les cris de son fils le ramenèrent soudain à la question de Sirius, à sa propre hésitation lorsqu’il avait fallu répondre. Merlin, il se détestait. Il détestait douter, être aussi égoïste. Lorsqu’ils avaient emménagé à Godric’s Hollow, il était sûr de vouloir donner sa vie pour son fils. Il aurait prêté un Serment Inviolable si on le lui avait demandé. Pourtant, deux mois plus tard, il voulait déjà revenir sur cette décision ? Quel genre de père était-il ? UN HUMAIN et qui plus est un humain qui s'appelle James Potter.

Frustré, il se détourna de la porte d’entrée pour se diriger à grands pas vers celle qui menait directement à l’arrière du jardin. La nuit était tombée depuis un moment ; les étoiles scintillaient, lueurs blanches qui coupaient le froid polaire. James ferma les yeux et inspira profondément. L’air frais lui faisait du bien, calmait le tumulte de son cœur. L’envie pressante de quitter l’enclos du jardin le tenaillait toujours, mais il avait moins l’impression d’étouffer. Ah donc il peut sortir dans le jardin.
La porte claqua derrière lui, le faisait sursauter.

- James, bon sang, je t’ai appelé plusieurs fois !

Il se retourna lentement ; Lily se tenait sur le palier, décoiffée, les traits tirés, un bébé hurlant dans les bras.

- Harry est intenable, continua-t-elle d’un ton acerbe, ce serait trop demander d’avoir un peu d’aide ? Et tu as encore laissé sa serviette roulée en boule dans un coin, elle est trempée. TAC TAC TAC TAC TAC prends tout les reproches dans ta tronche !

Le jeune homme cligna plusieurs fois des yeux avant de se résigner à avancer vers elle, les bras tendus pour lui prendre le bébé. Après la colère, l’abattement lui tomba dessus. Leur vie allait-elle désormais être ainsi ? Des récriminations, des hurlements, de l’ennui ? Jusqu'à ce que la guerre se termine ... avec ta mort :(
Lily lui tendit le bébé sans autre forme de procès et disparut dans la maison. James entreprit de faire les cent pas, Harry dans ses bras. Celui-ci ne se calmait pas ; de grosses larmes coulaient le long de ses joues cramoisies tandis qu’il fourrait son petit poing dans sa bouche en vagissant. Il fallut encore un moment à James pour comprendre que la première dent de son fils était probablement en train de pousser Tain ils sont tellement infernaux les bébés quand ils font leurs dents. Et par Merlin ce qu'ils bavent. . Alors qu’il cherchait comment l’apaiser, Lily débarqua dans la pièce et voulut, l’air excéder, récupérer son fils qui pleurait toujours.

- Lily, protesta James. Je gère.
- Tu gères ? grinça-t-elle. Il pleure toujours autant.
- Il fait ses dents.
- Quoi ?

L’air accusateur de Lily céda le pas à une expression intriguée. James la laissa prendre le bébé, qu’elle observa un moment sous toutes les coutures avant d’admettre :

- Peut-être bien. J’ai une potion pour ça. Elle est aussi vachement sur les nerfs notre petite Lily.

Elle disparut dans l’ancien bureau de Fleamont Potter, qui lui servait de laboratoire depuis que Maugrey lui avait confié la préparation des potions de l’Ordre. Elle ressortit dix minutes plus tard, un Harry apaisé dans ses bras. Elle le confia à son père, dans les bras duquel il ne tarda pas à s’endormir. James sourit à son fils endormi. Il avait encore les joues rouges mais son petit visage était détendu, sa bouche entrouverte en un « o » parfaitement arrondi JE FONDS . Lorsqu’il releva les yeux, il s’aperçut que Lily le regardait.

- Tu devrais aller le coucher, dit-elle doucement. Tant pis s’il n’a pas dîné. ça dîne à cet âge?

James hocha la tête et alla déposer Harry dans son petit lit. Il contempla le bébé durant de longues minutes, le cœur serré. Il s’en voulait d’être aussi faible. Il s’en voulait tellement. Harry dépendait de lui, de sa mère. Il n’avait pas le droit d’être faible, égoïste. James se pencha pour déposer un léger baiser sur le front de son fils puis regagna le salon à pas lourds. ses résolutions sont si belles PAR MERLIN Il trouva Lily assise en tailleur sur le canapé. Elle lui adressa un sourire fatigué avant de tapoter le coussin près d’elle. Il s’y assit, à une certaine distance d’elle, les coudes posés sur ses genoux, le regard vissé au tapis. Après un instant de silence, Lily entonna :

- Je suis désolée de m’être énervée. Je suis juste… Fatiguée. De ne rien faire, ce qui est absurde. Non mais je comprends. Je vais encore passer un WE dans ma chambre ça me rend irritable d'avance ...

Elle avait fini sa phrase avec une note de dérision dans la voix, mais James ne releva pas.

- Pas grave, marmonna-t-il simplement.

Il y eut une hésitation, puis la main de Lily vint caresser doucement sa nuque.

- Qu’est-ce qui ne va pas ?

La gorge serrée, James se trouva incapable de répondre. Il avait appris à exprimer ses sentiments sans la moindre gêne lorsque sa mère était tombée malade, et n’avait jamais eu de difficultés depuis, mais ce jour-là, les mots ne sortaient pas. Au bout de quelques secondes d’un silence pesant, il en compris la raison : il avait honte de lui, et il avait peur que Lily ressente la même chose. C'est un chapitre où je dois dire à chaque phrase "oooooh pauvre tit chose?"
L’autre main de Lily se posa sur sa joue et elle le força à tourner son visage vers elle. Ses grands yeux verts étaient pleins d’inquiétude.

- Tu peux tout me dire, murmura-t-elle. Tu sais que tu peux. On peut savoir que l'on peut, tout en ayant peur de le faire.

Il expira lentement, son regard accroché à celui de sa femme comme à une bouée de sauvetage. Il se trouva transporter le jour de leur mariage, lorsqu’il avait juré de partager toute sa vie avec elle – tous les aspects de sa vie. Merlin, s’il voulait que leur couple survive à cette épreuve il devait lui faire part de ses doutes et de ses inquiétudes. Après une autre inspiration, il ôta la main de Lily de sa joue pour la prendre dans la sienne. Ses yeux fixés sur leurs doigts enlacés, il commença :

- C’est difficile, d’être enfermé ici et d’entendre les autres nous raconter tout ce qu’il se passe. Je me sens tellement… inutile et… laissé pour compte. Tous les Maraudeurs sont au QG et moi je suis… Un père de famille qui fait de son mieux compte tenu des circonstances ...

Il s’interrompit brusquement. S’il finissait cette phrase, il signifierait à Lily que les Maraudeurs passaient avant son mariage. Or, c’était complètement faux.

- Coincé ici, acheva Lily pour lui d’une voix tranquille.

Il releva la tête, l’air coupable.

- Désolé, lâcha-t-il. Ce n’est pas que je…

- James, coupa-t-elle. Je comprends. Quand tu nous imaginais dans notre maison, tous les trois, tu pensais pouvoir passer du temps avec tes amis, partit en mission… Comme n’importe qui. Aucun couple n’est fait pour vivre enfermé sur lui-même. C'est tellement vrai. Au bout d'un moment tu finis par te bouffer le nez. (Un petit sourire étira ses lèvres). Moi aussi j’aimerais pouvoir te troquer contre Margaret ou Alice une fois de temps en temps.

Il sourit à son tour, mais le cœur n’y était pas.

- Il n’y a pas que ça, Lily, je … tout à l’heure, quand Sirius est parti, pendant un moment je me suis demandé si tout ça en valait vraiment la peine. J’ai eu envie de faire passer ma petite personne avant Harry. J'en ai marre de le répéter. Mais tu es humain.

Dès que les mots tombèrent de sa bouche, il se sentit plus léger. Cette pensée cesserait de le ronger de l’intérieur. Il scrutai à présent Lily, anxieux d’entendre sa réaction.

- Oh, mon chéri, souffla-t-elle finalement avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Merlin, tu ne serais pas humain si tu ne doutais pas. On ne peut pas toujours penser aux autres. Moi aussi je me pose la question, parfois.
- Vraiment ?
- Je me déteste aussi pour ça, d’ailleurs, avoua-t-elle avec un sourire penaud. Mais on ne vit pas que pour Harry. Je crois même que, pour son bien, on doit penser à nous. A notre couple. Sinon l’un de nous va finir pas ne plus supporter la vie ici et ça mettra en danger tous les efforts que nous avons fait.

James hocha la tête, soulagé. C’était cohérent.

- On n’y arrivera pas si on ne se soutient pas mutuellement, conclut-il.
- Ça veut dire qu’il faut qu’on parle. Qu’on exprime nos inquiétudes. C'est beau les miracles de la communication.

Elle l’embrassa à nouveau, un peu plus longuement cette fois.

- S’il te plaît, ne t’enferme pas sur toi-même, murmura-t-elle.Tu n’as pas à supporter ça tout seul.
- Toi non plus, observa-t-il en ramenant une mèche de ses cheveux vers l’arrière. Même si j’étais avec Sirius, tu aurais pu me dire que tu ne t’en sortais pas avec Harry.
- D’accord, souffla-t-elle avant de presser ses lèvres contre les siennes.

Une main dans son cou, James retint son visage contre le sien un long moment. Alors que les doigts de Lily glissaient dans ses cheveux, il pouffa contre ses lèvres :

- Regarde un peu comme on est matures.
- Tais toi, mon chéri, rit-elle avant de basculer en arrière sur le canapé.Wha c'est ce qu'on appelle un retournement de situation.

***


Marlène fut réveillée en sursaut lorsque le réveil qu’elle avait lié au sortilège d’alarme se mit à carillonner avec vigueur. Allongé près d’elle, Gary poussa un juron. La jeune femme s’empressa de sortir de son lit pour éteindre le réveil. Elle s’habilla en quatrième vitesse et voulut attraper sa baguette sur sa table de chevet. Avant qu’elle n’aie pu compléter son mouvement, son mari lui saisit le poignet. Dans la chambre où filtrait un rayon de lune, elle aperçut son regard intense fixé sur elle.

- Fais attention, supplia-t-il d’une voix encore chargée de sommeil.
- Je t’aime, répondit-elle simplement à voix basse, avant de se dégager pour prendre sa baguette. C'est à la fois mignon, simple et ... Dieu que je flippe.

Elle s’enfuit avant qu’il n’aie pu dire autre chose. Ces simples mots voulaient tout dire, aussi bien « je ferai attention » que « merci pour cette merveilleuse vie passée ensemble ». Gary comprenait, elle en était certaine. Oh tu sais parfois il faut les dire ces mots.
Elle ne s’arrêta pas devant la chambre de ses enfants, bien consciente qu’elle n’arriverait pas à partir si elle le faisait. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait à nouveau dans la forêt de Sherwood, à seulement quelques mètres du Major Oak. Comme chez elle, la lune presque pleine éclairait les bois. Elle n’entendait ni ne voyait aucune activité. Un « Crac » sonore près d’elle la fit sursauter. Par réflexe, elle tendit sa baguette vers la source du bruit. Emmeline Vance se tenait à l’autre bout, l’air bougon, les mains levées.

- C’est moi. Tu n’aurais pas pu choisir un réveil plus sympathique ? :lol: :lol: :lol: Le réveil de mon copain c'est ma musique préférée de Pirate des Caraïbes (What will should we die for) et elle commence toooout doucement je l'entends jamais. ça change trop de mon réveil d'Iphone.

Marlène abaissa sa baguette avec un petit sourire.

- Ça n’aurait pas été assez efficace. Tu viens ? Ils doivent être à l’intérieur. Si on les prend par surprise il y a moyen qu’on prenne le dessus tout de suite.
- Entendu.

Les deux femmes s’avancèrent le plus discrètement possible malgré les feuilles mortes qui couvraient le sol. Marlène retrouva sans problème l’emplacement de la porte. Elles se placèrent chacune d’un côté, puis McKinnon appuya le bout de sa baguette contre l’écorce. Le réseau des rainures colorées s’illumina aussitôt. Les contours de la porte se découpèrent et elle s’ouvrit, révélant la petite pièce ronde éclairée par une lampe à huile, autour de laquelle étaient assemblés trois Mangemorts.

Emmeline profita de leur premier moment de stupeur pour jaillir dans l’embrasure de la porte et stupéfixer la personne qui se trouvait juste devant elle. Elle n’eut que le temps de se jeter à terre, du côté de Marlène, pour éviter la riposte. Son acolyte prit aussitôt le relais. Un maléfice lui entailla la joue mais elle fit fi de la douleur et parvint à blesser son attaquant. Elle tiqua lorsque le troisième réanima leur première victime. Elles n’étaient pas assez rapides. Elle se rabattit contre le tronc de l’arbre, le souffle haletant. Emmeline ouvrit la bouche pour proposer quelque chose mais Marlène la prit de vitesse :

- Couvre-moi ! Exigea-t-elle avant de se jeter à l’intérieur.

Elle entendit Vance jurer mais n’y prêta pas attention J'aime bien ton Emmeline. Oui je sais "Mais Perri, quel aspect de ma fic' tu n'aimes pas?" Bah aucun. SI la fin parce que je vais pleurer sa mère. Prière de me prévenir quand ça arrivera. . Quelques sortilèges rebondirent sur son bouclier, qu’elle relâcha dès que les sorts de Marlène commencèrent à fuser par-dessus son épaule. La distraction fut efficace : Marlène parvint à assommer l’un des Mangemorts et à en stupéfixer un deuxième dans le même mouvement. Elle ne fut pas si chanceuse avec le troisième ; une brûlure intense, accompagnée d’un craquement, se répandit dans son épaule gauche alors que le deuxième Mangemort touchait à peine le sol. Elle vacilla sous le coup de la douleur. Un deuxième sort ouvrit une plaie au-dessus de sa hanche avant qu’elle n’aie eu le temps de se retourner. Lorsqu’elle parvint enfin à accomplir ce mouvement, le cœur au bord des lèvres, Emmeline se tenait au-dessus du corps inanimé du Mangemort, un rictus dégoûté sur les lèvres.

- Plus qu’à ramener tout ce monde au QG, commenta-t-elle.

Marlène voulut répondre, mais la douleur de son épaule était trop insoutenable. Loin de passer, elle était de pire en pire. Son bras pendait contre son flanc, complètement flasque. Le maléfice lui avait probablement démis l’épaule. Aïe ...

- Toi aussi on va te ramener, ajouta Emmeline, un air inquiet sur le visage. Assieds-toi, je dois avoir une potion de force. Ça t’aidera à transpla…
- Elle n’est pas dans les bois.

Les deux femmes tournèrent la tête vers la porte, où apparut un autre Mangemort… Un Mangemort au visage découvert que Marlène, malgré la douleur qui brouillait ses réflexions, parvint à identifier comme étant Severus Rogue. Il s’immobilisa, stupéfait. Ses yeux vagabondèrent sur les corps inanimés de ses camarades avant de croiser ceux de Marlène. Sa bouche se tordit, et il transplana. Il va voir Dumby?

La pression retomba tout d’un coup, et Marlène se retrouva au sol sans vraiment avoir conscience d’être tombée. Emmeline se précipita vers elle et fouilla dans sa sacoche. Quelques minutes plus tard, elle envoya un patronus au QG pour qu’on vienne les aider à ramener les Mangemorts inanimés.

***

Bon sang le relai homme ça va être une boucherie. Du froid, du vent ... Un champ de bataille, du sang des entrailles on était motivés.
Severus Rogue ne s’était pas senti aussi mal à l’aise depuis une éternité. Il trépignait devant la grille qui fermait le parc de Poudlard. Ce mois de novembre, déjà bien avancé, était particulièrement froid et humide. Il resserra les pans de sa cape autour de lui. L’heure avancée n’aidait pas ; Big Ben sonnait deux heures du matin lorsqu’il avait quitté Londres.
Il recommença à faire les cent pas, furieux d’être ainsi soumis à la volonté de Dumbledore. Le vieux Sorcier l’avait convoqué quelques jours plus tôt. Il ne pouvait évidemment se permettre de venir de jour à Poudlard. Si quelqu’un découvrait sa présence… Ce serait une mauvaise chose, aussi bien pour Dumbledore que pour lui-même. Ils ne s’étaient revus qu’une seule fois depuis le jour où les Potter avaient disparu. Rogue ne put s’empêcher de frissonner ; Voldemort avait été furieux. Il avait fini par se résigner, persuadé qu’ils finiraient par refaire surface. Par ailleurs, l’idée de la traque lui plaisait. Ouais bah cette phrase me donne froid dans le dos.

Rogue se concentra sur le souvenir de sa fureur pour tenter de se réconcilier avec le fait de rencontrer à nouveau Dumbledore. La protection de Lily en dépendait.
Une silhouette apparut finalement sur le chemin qui menait au château. Dumbledore ne tarda pas à arriver de l’autre côté de la grille :

- Bonsoir, Severus, lança-t-il joyeusement. Excusez-moi, j’ai été retenu par Horace et son hydromel ; il s’est un peu attardé.
:lol: :lol: :lol: :lol:
Mon frère est gai ce soir. "On ira voir Bernard au cimetière?" (un voisin de mes grands parents qui me faisait grave flipper, dans la notion de "Bernard au cimietière" c'est pas réjouissant)
Rogue se contenta de lui adresser un regard blasé. Il n’était pas là pour entendre ses élucubrations. Sans se démonter, Dumbledore le fit entrer puis lui fit signe de le suivre. Au lieu de se diriger vers le château, ils coupèrent à travers l’herbe détrempée du parc. Les branches tordues du Saule Cogneur ne tardèrent pas à apparaître. Il n’en fallut pas plus à Rogue pour comprendre où ils se rendaient. En effet, quelques minutes plus tard, ils se trouvaient dans la Cabane Hurlante. Rogue n’avait encore jamais vu la pièce principale. James Potter l’avait arrêté avant, ce fameux soir de leur cinquième année où Sirius Black avait tenté de le jeter dans les griffes du loup-garou.

- Vous connaissez déjà cet endroit, si je ne m’abuse, dit Dumbledore sur un ton aimable tout en l’invitant à s’asseoir sur une chaise branlante.
- Plus ou moins, grinça Rogue.
- La prochaine fois que nous nous retrouverons, passez directement par Pré-au-Lard et attendez-moi là. Moins vous serez dans l’enceinte de Poudlard et mieux ce sera.
- Entendu.

Dumbledore croisa ses longs doigts sur la table poussiéreuse qui se trouvait entre eux et sonda un instant son vis-à-vis par-dessus ses lunettes en demi-lunes.

- Savez-vous pourquoi j’ai demandé à vous voir cette nuit, Severus ?

Le jeune homme haussa insolemment les épaules tout en évitant son regard. Il avait l’impression d’être à nouveau l’élève d’un vieux fou. Il avait troqué sa liberté contre la vie de Lily et, même s’il ne le regrettait pas, il détestait cela. J'aime bien comment tu as fait de Rogue le contraire du héros romantique que l'ont dépeint depuis l'excellent "After all this time?" (Désolée minute petit frère Perri' : "on regarde HP7-2?" "Euh. Tu tiens vraiment à me voir pleurer?")

- Il y a quelques jours, reprit Dumbledore, deux agents de l’Ordre se sont retrouvées dans la forêt de Sherwood, opposées à trois Mangemorts qui avaient utilisé une pauvre Sorcière innocente à des fins abominables.

Severus se retint de lever les yeux au ciel. Ses bons sentiments le rendaient malade. Voilà, c'est ça que j'adore chez ton Rogue. Il n'est pas tombé chez les Mangemorts sur un malentendu. Ils avaient certes manipulé cette femme, mais Dumbledore passait son temps à manipuler tout le monde. Simplement, il était plus subtil. Well done mon dieu c'est le côté vraiment flippant de Dumbledore.
Comme le vieux Sorcier ne disait rien, Rogue se sentit obligé d’acquiescer :

- Certes.
- Puis vous êtes arrivé.
- Et je n’ai pas cherché à les empêcher d’agir, fit-il remarquer.
- Vous connaissiez donc l’existence de Magdalena Delaware, vous saviez qu’elle avait disparu et pourquoi. Vous ne m’en avez pourtant rien dit.
- C’était une mission que Myers, que McKinnon a arrêté, préparait depuis longtemps. Elle ne me concernait pas jusqu’à ce qu’on perde trace de la fille.
- Miss Delaware, insista Dumbledore.
- Si vous voulez. Non franchement j'adore.
- Je ne veux pas, Severus, j’exige, rétorqua-t-il d’un ton sec. J’exige le respect dû à cette pauvre femme que vous avez arrachée à sa vie. ça aussi j'adore. So Dumbledore.
- Ce n’était pas moi !
- Je veux savoir ce qu’il se passe dans l’autre camp, martela Dumbledore, pas seulement quelles viles tâches on vous confie.
- Je…
- Non, écoutez-moi. Vous m’avez accordé ce que je voulais en l’échange de la protection de Lily Potter. Ce que je veux, c’est que vous soyez mes yeux et mes oreilles auprès de Lord Voldemort. Je veux être au courant de ce genre d’opérations.
- Alors quoi, je dois vous faire un rapport tous les jours ?
- Toutes les semaines suffira, trancha Dumbledore.
- Toutes les semaines ? Protesta-t-il. Je ne tiendrai jamais ma couverture à un rythme pareil ! Tu vas devenir un maître du double jeu mon petit, ne t'en fais pas. On était complètement embrouillé dans HP.
- Vous en êtes capable, rétorqua son vis-à-vis d’un ton un peu radouci. Venez me déposer un parchemin avec les informations nécessaires dans cette cabane, disons tous les mercredis.
- Si vous déjouez toutes nos attaques, ils sauront qu’il y a un traître.
- Première chose, Severus : il ne s’agit plus de vos attaques mais des leurs. D’autre part, ne vous en faites pas pour ça.

Severus le dévisagea un moment, les sourcils froncés. Finalement, il demanda lentement :

- Alors c’est vous qui allez décider du destin des personnes concernées, c’est ça ? C'est vraiment HORRIBLE comme tactique de guerre.
- Laissez-moi gérer tout cela, répondit simplement Dumbledore. Ai-je été clair ?
- Très, répondit-il sèchement. Mais vous feriez mieux de vous rappeler que je ne suis plus un élève de Poudlard. Oooouh
- Ne me menacez pas, Severus. Je peux vous perdre plus sûrement que vous ne pouvez agir contre moi.

Rogue se leva avec bruit. Il fusilla un instant son ancien directeur du regard avant de grincer :

- Comment sort-on vers Pré-au-Lard ?
- La porte est juste là, indiqua tranquillement Dumbledore.

Il ne le retint pas. Severus se trouva bientôt en train de traverser la lande embourbée, l’esprit en ébullition. Sa situation devenait de plus en plus risquée. Il allait devoir perfectionner son art de l’Occlumencie. Se surveiller en permanence. Surveiller les autres. Tout ça pour une cause en laquelle il ne croyait pas, pour une femme qui ne lui retournerait jamais son amour.
Il s’arrêta à la barrière qui séparait la lande de Pré-au-Lard. Après un instant d’hésitation, il reprit sa route.
Non, il ne parvenait pas à faire abstraction de son amour pour Lily. Encore plus furieux contre lui-même que contre Dumbledore, il se décida finalement à transplaner.

Okay, j'ai eu trop de mal à gérer Dumbledore et Severus, faut que je cogite encore sur leur relation ahha
Moi j'ai bien aimé leur relation ! c'est normal que Severus ait du mal : il n'a aucun respect pour Dumbledore, ne le supporte même pas et ne le côtoie que pour Lily. Et inversement : le "vous me dégoûtez" de Dumby venait du coeur, à ce moment là de l'histoire Dumbledore ne respecte pas d'avantage Rogue. La seule chose en laquelle il a confiance c'est son amour inconditionnel pour Lily. L'acceptation mutuelle - et le respect - viendra plus tard.

Super chapitre Cazo ! <3
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