Lily & James [Harry Potter] - Terminée

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cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Phenomenal.
Magnifique.
Horriblement bien écrit.
Magnifiquement narré.
Un super chapitre !

Cette phrase est épique !! :lol: :lol:
Il se retourna, considéra les trois Potter – l’un d’entre eux mangeait ses pieds – et se sentit soudain ému.
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Heyyyy
Désolée désolée je tarde un peu :oops:

Ah j'adore quand tu fais un pdv sur Rogue, c'est hyper intéressant et j'adore la manière dont tu as construit le personnage, avec tous ses remords, ses doutes, sa colère
Vous n’avez aucune qualification en dehors des vos Aspics.
- Est-ce que nous allons réellement jouer à ce petit jeu ?
mdr je me disais aussi :lol:
Je vous donnerai des informations à transmettre à Voldemort de temps en temps.
dis comme ça on dirait Peter au début de sa trahison, à balancer des infos choisies
Cependant, il s’agissait de ses soucis quotidiens, et il avait le droit d’être agacé. Sirius ne voulait pas lui renvoyer son enfermement et son inaction à la figure.
bah c'est surtout que vu qu'il a rien à dire d'aussi "intéressant" que Sirius, il se rabat sur ce qu'il a, je ferais pareil ça me ferait du bien de discuter de tout et n'importe quoi.
James fixait son fils comme s’il essayait de déterminer s’il était reconnaissant de son existence ou non.
je meurs :lol: :lol:
- Depuis que j’en ai une, murmura-t-il.
OH MON DIEU MON CHOUPIIIII
mais le bébé s’y agrippa avec une force surprenante.
oh p'tit chat *essuie une larme émue* notre futur grand attrapeur ahhh si seulement ton père pouvait te voir plus tard sur un balai :cry: :cry:
mais James ne se lassait pas du jouet, pas plus que Harry.
au point de se demander si c'est son jouet ou celui de son fils :lol:
avec un phénix en peluche pour Harry.
coïncidence JE NE CROIS PAS
pria Merlin et toutes les forces occultes pour que le prochain anniversaire de Harry ne soit pas célébré dans de telles circonstances.
... et dire que Lily se demandait s'ils allaient fêter son 1er anniversaire, vu qu'il s'en souviendrait pas... Son SEUL anniversaire avec ses parents et il a failli ne pas l'avoir :cry: :cry:
Il reprit le travail sur son balai
je le redis mais je trouverais ça TROP COOL que ça soit le prototype du Nimbus 2000 haha, tellement symbolique pour Harry et Sirius qui le lui offre
Meurtre de Gary McKinnon : un coup dur pour le département de la Justice magique
ah mon dieu... on le savait mais ça fait mal
et c'est tellement injuste que Marlène ne soit qu'à peine citée, c'est injuste que l'Ordre soit aussi peu considéré
- Tu crois qu’on va s’en sortir ? Demanda-t-elle dans un souffle.

Seul le silence lui répondit.
c'est horrible de finir sur ça, ta fanfiction me brise le coeur

Superbe chapitre en tout cas, ce que j'ai aimé c'est que tu lances le futur en parlant de Rogue professeur. On sait tout ce que ça implique, son rôle d'espion, son rôle auprès de Harry... j'aime beaucoup
Bisouuus !
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Bon mon ancien ordinateur fera l'affaire pour commenter :lol: C'est parti!
Il serait à peine plus âgé qu’eux.
C'est vrai qu'au début de sa carrière, ça a dû être étrange pour lui.... Il devait avoir comme élèves des personnes qui étaient à Poudlard avec lui, genre qui étaient en première année quand il était en septième année... Et même pour les profs ça a dû être étrange!
Horace Slughorn avait eu la brillante idée de prendre soudainement sa retraite. Il avait prévenu Dumbledore au beau milieu de l’été. Apparemment, l’idée de retourner à Poudlard l’avait tout d’un coup épouvanté.
Louche...
- Vous n’avez aucune qualification en dehors des vos Aspics.
- Est-ce que nous allons réellement jouer à ce petit jeu ?
Dumbledore dans le fond c'est un grand sarcastique :lol:
Je vous donne le poste, mais j’attends de vous que vous soyez un professeur exemplaire. Est-ce bien clair ?
On sait que ça sera pas le cas mais well ^^
e ne souhaite pas vous voir courir la campagne avec une cagoule sur la tête.
Si on connait pas le contexte, cette image est vraiment ridicule :lol: J'imagine Rogue avec les cagoules de quand on était petit en train de sautiller dans un champ de blé :lol: :lol:
La réponse le frappa alors qu’il traversait le parc. A l’abri de lui-même. De son penchant pour la magie noire, de son allégeance à Voldemort. En le gardant enfermé à Poudlard, le directeur s’assurait qu’il n’assassinerait personne, ne serait plus la cause de l’apparition de la Marque des Ténèbres au-dessus d’une maison.
On peut dire ce qu'on veut sur Dumbledore, il "manipule" souvent mais c'est aussi et surtout la marque de son intelligence et de son envie de sauver tout le monde (ce qui est aussi une forme d'ego). En fait Dumbledore, au-delà de son image de vieux directeur excentrique, est vraiment un personnage fascinant/complexe et j'espère que les AF exploiteront ça! (mais c'est un film donc je me fais pas trop d'illusions...)
Dumbledore s’était mis en tête de le sauver. Après l’avoir méprisé si violemment, il voulait à présent le pousser à la rédemption.
Exactement ce que je disais au-dessus ^^
Peut-être son poste à Poudlard lui permettrait-il un jour de revoir Lily Evans.
A la fois ça fait mal pour lui, mais je ne peux pas oublier le fait qu'il a pris ses décisions en tout état de cause... Rogue n'est pas un personnage bon foncièrement malgré son amour pour Lily (amour un peu obsessionnel si on y réfléchit), il est aussi très complexe.
Et tu arrives à écrire la complexité de Dumbledore et Rogue magnifiquement bien!!!
Il se rappelait encore d’un soir où Harry s’était endormi sur ses genoux après avoir bu son biberon. Sirius n’avait jamais ressenti auparavant un tel élan de tendresse pour quelqu’un.
Awwww!!!!! Vas-y prend mon coeur, j'en ai pas besoin ^^
Je dois aller au Ministère, mais je voulais déposer son cadeau à Harry.
- Je t’écrirai pour te dire ce qu’il en pense, sourit Lily.
La fameuse lettre....
Hé, Harry, tu sais que j’étais là quand tu es né ? Je suis même arrivé avant ton père ! J’aurais dû t’adopter.
:lol: :lol: :lol: :lol:
James fixait son fils comme s’il essayait de déterminer s’il était reconnaissant de son existence ou non.
La question que tout parent se pose après une nuit sans sommeil :lol:
Merlin, quand est-ce que tu es devenu un fanatique des fêtes de famille ?
Sirius se figea, à mi-chemin entre la cuisine et l’entrée. Il se retourna, considéra les trois Potter – l’un d’entre eux mangeait ses pieds – et se sentit soudain ému.
- Depuis que j’en ai une, murmura-t-il.
Image
Il était hors de question qu’il monte dessus.
- Un balai jouet ! s’exclama James, visiblement ravi. Lily, tu as vu ça ? On va en faire un champion de Quidditch ! Allez, en selle !
:lol: :lol: :lol: :lol:
Il fila la chercher puis tapota le bois.
Cette phrase a l'air de rien, mais ça rappelle bien qu'il n'a plus sa baguette avec lui tout le temps...
Bathilda arriva une heure plus tard avec un phénix en peluche pour Harry. James mentionna le balai-jouet, qu’elle demanda aussitôt à voir. Lily céda face à la majorité et ressortit le cadeau, pour le plus grand bonheur de James et Harry
C'est juste troooop mignon!!!
Les McKinnon.
- Marlène ? Bredouilla Lily.
- Toute la famille.
J'étais as prête à changer d'ambiance si brusquement... Je suis pas bien...
L’idée que cette Sorcière si puissante, accompagné d’un mari non moins puissant, ait été assassinée l’angoissait. Il jeta un nouveau coup d’oeil à la une et frissonna. Personne n’était à l’abri.
J'en ai des frissons... On sent la fin approcher c'est juste affreux...
Tu crois qu’on va s’en sortir ? Demanda-t-elle dans un souffle.
Seul le silence lui répondit.
.........

Super chapitre, à la fois touchant, joyeux, glaçant et triste...
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Hello tout le monde ! Petite pause où je regarde Lille-Rennes. Ai-je besoin de préciser ce que ça veut dire? Vas-y déjà que ej suis énervée parce que le gardien Rennais devait se prendre un rouge ce sale petit.

Pas grand chose à dire ce soir, juste un énorme merci à tous pour vos commentaires ! Je suis désolée de ne pas répondre mais je me suis remise au boulot eeeeet donc voilà héhé
On approche dangereusement de la fin comme vous le savez (j'ai commencé par écrire "faim", mon estomac a pris le contrôle de mes doigts)
Bonne rentrée à tout le monde, et bonne lecture !

J'adore la musique de la ligue TA TA TAAA.
Chapitre 25

Severus Rogue arpentait les couloirs de Poudlard sans se cacher, le regard fixé droit devant lui. Sa longue cape noire fouettait l’air derrière lui Telles les ailes d'une chauve-souris. . Il tentait de s’imaginer fendant une foule d’élèves surexcités mais n’y parvenait pas. Il serait à peine plus âgé qu’eux C'est EXACTEMENT pour àa que je n'ai pas voulu immédiatement en MEEF, je m'imaginais pas à 22 ans devant des gosses. Bon déjà pour l'année prochaine (24 bordel) ce sera chaud ahah. . Pour la centième fois, il maudit intérieurement Voldemort de lui demander une chose pareille.
Parvenu devant la statue qui permettait l’accès au bureau de Dumbledore, il grommela le mot de passe (« Supercalifragilistic » Ma techno-délire psychédélique, apocalipticodramatic. ) et monta. "on attend des buts dans ce match" ouais carrément je suis d'accord - Lillois les buts. Dans le hall d’entrée des appartements du directeur se trouvait un autre homme, chétif, âgé, et dégoulinant de sueur. Rogue lui jeta un regard méprisant avant de se poster dans un coin, les bras croisés. Horace Slughorn avait eu la brillante idée de prendre soudainement sa retraite. Il avait prévenu Dumbledore au beau milieu de l’été. Apparemment, l’idée de retourner à Poudlard l’avait tout d’un coup épouvanté Trop dangereux ahah?
ET LE BUUUUUUUT LILLOIS JONATHAAAAAAAAAN IKONEEEEEE JO-NA-THAN IKONE !!!
. Le directeur, complètement pris au dépourvu, avait négocié et finalement obtenu qu’il garde son poste jusqu’à la fin du mois de décembre. Cela laissait plus de temps à son remplaçant pour se préparer.

Les mâchoires de Severus se contractèrent. Il n’avait pas eu à chercher bien loin. Voldemort avait eu vent de la démission de Slughorn presque aussitôt et avait mandé Rogue. Il voulait un homme à l’intérieur de Poudlard, et ce serait lui Mouahahahahahaha quelle erreur mon petit . Il était doué en potion, jeune et moins compromis que la plupart des Mangemorts grâce à sa discrétion – il n’était pas le genre à se vanter de ses exploits Non on sait tous que tu es un homme de l'ombre - dans tout les sens du terme. . Il avait sommé le jeune homme d’obtenir le poste par n’importe quel moyen. Fort heureusement, l’idée plaisait à Dumbledore. Rogue n’avait donc pas eu à éliminer ses concurrents.
Il adressa un reniflement méprisant au Sorcier qui attendait son entretien avec le directeur. Il n’aurait eu aucun mal à le mettre hors course. Un peu d’intimidation aurait certainement suffit.

Quinze heures sonnèrent et la porte du bureau s’ouvrit avec promptitude, révélant la figure souriante du directeur. Il invita le premier homme à entrer, sans jeter le moindre regard à Rogue. Il continua donc à patienter, pianotant impatiemment sur son avant-bas. Enfin, le directeur raccompagna le premier candidat puis invita Rogue à entrer. Ils ne prononcèrent pas un mot avant d’être assis. Dumbledore le fixait d’un regard pénétrant, qui faillit mettre Rogue mal à l’aise. "Faillit" seulement, il ne faut pas déconner"

- Alors, Mr. Rogue, vous souhaitez obtenir le poste de maître des potions à Poudlard.
- Parfaitement.
- Vous n’avez aucune qualification en dehors des vos Aspics.
- Est-ce que nous allons réellement jouer à ce petit jeu ? :lol: :lol: :lol: :lol:

Dumbledore croisa ses lents doigts sur le bureau et plissa un peu les yeux.

- Comprenez-moi bien, Severus. Je vais vous engager, pour renforcer votre couverture, mais aussi pour vous garder à l’abri. En ces murs, vous ne pourrez commettre aucune félonie, aucun acte malfaisant. Il ne s’agit nullement d’un petit jeu : je vais vous confier mes élèves, et je veux que vous les éduquiez, leur appreniez toutes les subtilités de l’art des potions Well, et bien il va avoir un problème parce qu'il va surtout faire le règne de la terreur sur certain de ses élèves. D'ailleurs c'est assez surprenant que Dumbledore n'en ai jamais fait le reproche.
Vas-y du coup on fait des fautes on va se faire égaliser ALLEZ LES GARS ON LACHE PAS LA 2e PLACE EST EN JEU
. Je vous donne le poste, mais j’attends de vous que vous soyez un professeur exemplaire. Est-ce bien clair ?

A contre-coeur, Rogue hocha la tête.

- Je vous donnerai des informations à transmettre à Voldemort de temps en temps. Espacez au maximum les rencontres avec les Mangemorts : vous êtes à partir de maintenant un homme de Poudlard avant tout. Je ne souhaite pas vous voir courir la campagne avec une cagoule sur la tête Dis comme ça on dirait le KKK . Justifier votre présence ici va être suffisamment compliqué comme ça. Même si vous n’avez pas une renommée retentissante, certains Aurors vous connaissent.

Le jeune homme acquiesça à nouveau. Il n’avait pas songé à cet aspect des choses.

- Comment…, commença-t-il.
- Laissez-moi faire ce travail, coupa Dumbledore avec un geste négligent de la main. J’ai de l’influence, j’imposerai ma décision. Par ailleurs, nous avons encore cinq mois pour vous réhabiliter avant que vous ne preniez votre poste.
- Comment vous transmettrai-je des informations sur l’autre camp si je ne suis jamais avec eux ? Interrogea Rogue, les doigts crispés sur le bord du bureau.

Trahir n’était pas devenu plus facile avec le temps.

- Ne vous occupez pas de ça.
- Mais notre arrangement…
- Notre arrangement, interrompit le directeur, est que vous ferez tout ce que je vous demande. Parfois je suis surprise de la dureté de Dumbledore. mais après je me dis que seul un homme inflexible aurait pu faire des plans comme il l'a fait dans les HP. Ce que je vous demande, c’est d’être professeur à Poudlard, de vous montrer à la hauteur de ce poste, de faire attention à vos élèves, de communiquer avec vos collègues. Je sais que ce ne sera pas facile de vous faire accepter, avec les soupçons qui pèseront sur vous. Mais je suis sûr que vous êtes capable de passer au-dessus de tout cela. L’indifférence est toujours la meilleure arme.

Rogue fronça les sourcils, mais hocha la tête une troisième fois. Dumbledore le dévisagea encore quelques secondes avant de changer brutalement de sujet. L’air bien plus détendu, il entreprit de lui expliquer les modalités de son contrat.
Lorsque Rogue quitta le bureau une heure plus tard, il se sentait confus. Il ne comprenait pas les intentions de Dumbledore, qui l’empêchait de voir les Mangemorts, de récolter des informations sur leurs agissements. Il descendit les volées de marches qui menaient au rez-de-chaussée, songeur. Qu’avait-il dit, au début de l’entretien ? Il souhaitait le mettre à l’abri. Mais à l’abri de quoi ?

La réponse le frappa alors qu’il traversait le parc. A l’abri de lui-même. C'est beau. De son penchant pour la magie noire, de son allégeance à Voldemort. En le gardant enfermé à Poudlard, le directeur s’assurait qu’il n’assassinerait personne, ne serait plus la cause de l’apparition de la Marque des Ténèbres au-dessus d’une maison. Il maudit intérieurement Albus Dumbledore. Et s’il ne souhaitait pas être mis à l’abri ?

La colère l’envahit, aussi décida-t-il de marcher jusqu’à Pré-au-Lard plutôt que de transplaner aussitôt. Il avançait à grandes enjambées furieuses, l’esprit en ébullition. Dumbledore s’était mis en tête de le sauver. Après l’avoir méprisé si violemment, il voulait à présent le pousser à la rédemption. Rogue ferma un court instant les yeux. Derrière ses paupières passa en un éclair l’imagine d’une rousse aux yeux verts.

C’était pour Lily, uniquement pour Lily qu’il endurait tout cela La seule chose de bien en Rogue. Lily. Et encore, c'est teinté de malsain. . Que penserait-elle de son poste à Poudlard ? S’il se rachetait, si elle apprenait ce qu’il avait fait pour elle, lui pardonnerait-elle ? Ou le détesterait-elle toute sa vie parce qu’il avait rapporté la prophétie à Voldemort ?

Lorsqu’il atteignit le village sorcier, il était un peu plus calme. Peut-être son poste à Poudlard lui permettrait-il un jour de revoir Lily Evans. Oh mon dieu c'est si dur...

***


Sirius se hâtait dans les rues de Godric’s Hollow, une longue boîte rectangulaire couverte de papier cadeau sous le bras J'ai déjà lu le chapitre du coup je suis morte de rire :lol: :lol: :lol: :lol: . Il ne pouvait s’empêcher de sourire en songeant au petit garçon auquel il l’apportait. Difficile de croire que Harry était venu au monde un an plus tôt. Jamais il n’aurait cru s’attacher autant au bébé Ouais on se souvient de ses premières réactions :lol: :lol: , et pourtant… Il pouvait passer un temps fou à jouer avec lui. Il se rappelait encore d’un soir où Harry s’était endormi sur ses genoux après avoir bu son biberon. Sirius n’avait jamais ressenti auparavant un tel élan de tendresse pour quelqu’un. Il était si petit, si vulnérable. MWOOOOOOOOOOOH c'est siii chou
ON SE CALME MAITNENANT STOP STOP JE VEUX PAS DE MATCH NUL ON DOIT GAGNER


Et il avait déjà un an.

Il frappa chez les Potter. James ne tarda pas à lui ouvrir, uniquement vêtu d’un caleçon et l’air peu réveillé :lol: :lol: :lol: . Il exécuta les contrôles de sécurité d’une voix pâteuse puis interrogea :

- Mais qu’est-ce que tu fais là aussi tôt ? Harry vient juste de nous réveiller.
- Je viens fêter son anniversaire ! s’exclama-t-il joyeusement en entrant dans la cuisine, où Lily préparait le biberon d’un bébé geignard assis dans son transat. Joyeux anniversaire, mon grand !

Il planta un baiser sur le crâne chevelu de Harry, qui cessa un instant de pleurer pour lever un regard étonné vers son parrain Mwoooh c'est vraiment des moments et des images adorables.
BON SANG BAMBA fallait la donner à Ikoné
. Lily en profita pour lui fourrer son biberon dans la bouche. Les deux parents poussèrent un soupir de soulagement. Lily se laissa tomber sur une chaise et James revint au bout de quelques minutes, un peu plus vêtu.

- Je ne peux pas rester très longtemps, expliqua Sirius après avoir décliné une tasse de café. Je dois aller au Ministère, mais je voulais déposer son cadeau à Harry.
- Je t’écrirai pour te dire ce qu’il en pense la fameuse lettre ahah , sourit Lily. Qu’est-ce que tu dois faire au Ministère ?
- Aucune idée pour le moment. On m’expliquera sur place. Hé, Harry, tu sais que j’étais là quand tu es né ? Je suis même arrivé avant ton père ! J’aurais dû t’adopter.
- Ouais, j’ai vraiment l’impression que changer des couches t’éclate, grommela James après avoir avalé une gorgée de thé.
- Quelqu’un s’est levé du pied gauche, commenta-t-il.
- Oh, la ferme Patmol. Harry s’est réveillé au milieu de la nuit. Et regarde le maintenant ! Il va retourner vers la sieste dans deux heures et nous on va se traîner notre mauvaise nuit toute la journée.L'ingrat bouleau de parent. Bon sang Araujo il fallait frapper là mon petit gars. Je t'aime bien mais applique toi.
Bon Renato on a mis 25M sur toi FAUT SE REVEILLER MAINTENANT


Sirius avait appris depuis longtemps à ne pas s’offusquer des plaintes de James, qui lui paraissaient souvent dérisoires. Après tout, il n’avait pas besoin d’être reposé car il ne veillerait pas toute la nuit devant la planque d’un Mangemort, et il pourrait faire la sieste car il ne passerait pas la journée à surveiller un éminent membre du Magenmagot. Cependant, il s’agissait de ses soucis quotidiens, et il avait le droit d’être agacé. Sirius ne voulait pas lui renvoyer son enfermement et son inaction à la figure. Il laissa donc couler.

- Qu’est-ce que vous avez prévu, pour son anniversaire ? Reprit-il.
- Il a un an, rit Lily, je doute qu’il remarque la fête qu’on pourrait faire pour lui.
- Vous n’avez rien prévu ? s’offusqua-t-il. Mais, Lily !J'avoue et quelles photos vous lui montrerez quand il sera plus grand?
Oh il pleut. Pardon mais c'est arrivé d'un coup je suis surprise ahha

- Si, on a un cadeau, si c’est ça la question. Et je ferai peut-être un gâteau.
- Il faut un gâteau ! Et une bougie ! Si ce n’est pas pour lui, faites le au moins pour vous. Pour fêter l’arrivée de votre bébé ! Mwoh je te pensais pas si sentimental mon petit Sirius.

Il vit au petit sourire de Lily qu’il l’avait convaincue. James fixait son fils comme s’il essayait de déterminer s’il était reconnaissant de son existence ou non :lol: :lol: Bah quand tu regardes : il le force à être enfermer, il lui prend son sommeil ... :lol: :lol: . Finalement, il lui caressa doucement la joue avant de se retourner vers les deux autres.

- Vous vous rappelez comme il était minuscule ? C’est difficile à imaginer maintenant.
- Et ses tous petits doigts ! Renchérit Lily.
- Et sa petite tête de crapaud, ajouta Sirius. :lol: :lol:

James éclata de rire avec lui alors que Lily se penchait pour tapoter la tête de son fils.

- Ne les écoute pas mon chéri, tu étais le plus mignon des nouveaux-nés.
- Hé, Lily, tu te rappelles de la tête de Sirius la première fois qu’on lui a mis Harry dans les bras ? s’esclaffa James.

Lily pouffa, tandis que Sirius répondait :

- Je ne sais pas à quel moment vous vous êtes dit que c’était une bonne idée. J’étais moi-même sûr que j’allais le laisser tomber par terre.
- Tu te sous-estimes, rétorqua Lily en reprenant le biberon désormais vide à l’enfant. Tu fais un très bon parrain. Tu feras un super parrain oui <3

Sirius se sentit rougir, fait suffisamment rare pour être noté. Il balaya le compliment de Lily d’un geste de la main puis, avisant la petite horloge posée près de la cuisinière, se leva.

- Il faut que je file, mais profitez bien de cette journée. Invitez Bathilda ! Elle sera ravie.
- Elle s’invite toute seule à peu près tous les jours, rassure-toi, répondit James après un bâillement. :lol: :lol: :lol:
- Justement, une vraie invitation, ça fera plus festif.
- Merlin, quand est-ce que tu es devenu un fanatique des fêtes de famille ?

Sirius se figea, à mi-chemin entre la cuisine et l’entrée. Il se retourna, considéra les trois Potter – l’un d’entre eux mangeait ses pieds – et se sentit soudain ému.

- Depuis que j’en ai une, murmura-t-il. OOOOOH <3
- Comment ? Demanda James, les sourcils froncés.
- Depuis que tu es un sale type de mauvaise humeur le matin, reprit-il plus fort. Allez, salut les enfants, amusez-vous bien ! Lily, j’attends un compte-rendu des aventures de Harry avec mon cadeau !
- Tu m’inquiètes un peu ! Lança la jeune femme alors qu’il refermait la porte derrière lui.

Il eut un sourire satisfait et reprit sa marche dans Godric’s Hollow, prêt à affronter une nouvelle journée au service de l’Ordre.
***


Lily aurait dû se douter que Sirius ne ferait pas dans la demi-mesure. Tandis que James aidait Harry à déballer le cadeau offert par son parrain, elle se demanda ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Un balai jouet ? Merlin, Harry avait un an, pas cinq ! Il était hors de question qu’il monte dessus.

- Un balai jouet ! s’exclama James, visiblement ravi. Lily, tu as vu ça ? On va en faire un champion de Quidditch ! Allez, en selle ! :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: Elle m'a tuée la réaction de James c'est adorable :lol: :lol:
NON MAIS NON MAIS NON MAIS NON JE SAVAIS QU'ON ALLAIT SE FAIRE EGALISER MAIS NON MAIS NON MAIS NON !!!
AH. La Var. Que va-t'elle dire? VAS Y IL LE VALIDE ALORS QUE FONTE IL EST ACCROCHE IL Y A FAUTE VAS Y ENVAHISSEMENT DE TERRAIN LAAA

- Quoi ? Tu es dingue, il ne va pas…

Mais Harry riait, ravi, tandis que son père l’installait à cheval sur le balai miniature.

- Rassure-toi, il ne monte à plus de soixante centimètres du sol, lança James. C’est parti, champion, on tape du pied et on décolle !

Lily voyait mal comment son fils, qui ne tenait toujours pas debout sans support, allait pouvoir voler sur un balai, mais James ne doutait de rien. Après quelques tentatives infructueuses pour faire décoller le jouet, James réalisa enfin qu’il lui fallait taper le manche avec sa baguette. Il fila la chercher puis tapota le bois. Lily, morte d’inquiétude, regarda le balai s’élever lentement dans les airs. Vas-y je suis énervée là. Bon bref, ce passage est franchement trop choooou Harry poussa un cri de joie, mais bascula soudain sur le côté :lol: :lol: . James le rattrapa de justesse. Lily voulut aussitôt l’arracher au balai, mais le bébé s’y agrippa avec une force surprenante. James négocia quelques minutes et obtint finalement le droit de lui faire faire deux essais supplémentaires. Dès le second, Harry parvint à rester sur son balai sans basculer.

- Sirius est dingue, marmonna-t-elle tandis que Harry faisait le tour du salon, à soixante centimètres du sol, son père près de lui.

Les éclats de rire de son fils finirent pourtant par avoir raison de sa réticence. Si ce cadeau le mettait réellement en joie, elle ne pouvait s’y opposer – du moins, tant qu’il ne l’utilisait que sous l’étroite surveillance d’un adulte.
Cette vigilance se révéla bien vite nécessaire. Le bébé ne menaçait plus de chuter de son balai, mais plutôt de provoquer des catastrophes. Il fonça droit sur Gandalf Gandalf <3
OH BAMBA c'est bien il fallait tenter CORNER
, qui observait la scène avec méfiance depuis que James avait sorti le balai de sa boîte. Le chat s’enfuit de justesse et refusa d’entrer dans le salon durant tout le reste de l’après-midi. Il aurait probablement fallu faire jouer Harry dehors, mais la pluie tombait averse. Lily fut bien vite fatiguée de surveiller son fils, mais James ne se lassait pas du jouet, pas plus que Harry. Assise dans un fauteuil, une livre entre les mains, la jeune femme sourit pour elle-même. Elle avait parfois l’impression d’avoir deux garçonnets à sa charge plutôt qu’un seul.
En fin d’après-midi, alors qu’elle achevait de préparer un gâteau pour le dîner qu’ils partageraient avec Bathilda, un bruit de fracas lui parvint du salon. Elle s’y précipita, pressentant le pire, et trouva James à genoux par terre, Harry debout près de lui, la main posée sur son dos. Tous deux levèrent la tête vers elle quand elle entra, l’air également coupable.

- Il a cassé un vase, expliqua James avec une grimace.

Lily jeta un coup d’oeil aux débris puis éclata de rire. James parut aussitôt soulagé, même s’il semblait également un peu perplexe.

- C’est le vase que m’a offert Pétunia, expliqua-t-elle en pouffant toujours. Je détestais cette chose. :lol: :lol: :lol: :lol:
- Oh, merci Merlin, moi aussi, soupira-t-il. Je n’ai jamais osé te le dire parce que tu n’as fait aucun commentaire dessus.

La jeune femme l’aida à nettoyer tout en songeant aux circonstances dans lesquelles sa sœur lui avait envoyé ce vase. Elle l’avait reçu près de deux semaines après Noël, accompagné d’un bout de feuille blanche sur lequel Pétunia avait griffonné : « Joyeux Noël. P. » C'est toujours mieux qu'un cure-dent . Lily n’avait aucune preuve, mais elle était certaine qu’il s’agissait d’un cadeau de Noël fait à Pétunia, qu’elle avait détesté et dont elle s’était débarrassée en l’envoyant à sa sœur. La situation l’avait plus amusée qu’autre chose. Elle-même lui avait envoyé un livre, mais elle n’avait pas fait beaucoup d’effort pour trouver quelque chose qui lui plairait. Quoi qu’il en soit, elle était soulagée que le vase soit cassé. Elle n’aurait su dire pour quelle raison exactement elle l’avait gardé et ainsi exposé dans le salon, mais elle se serait sentie coupable de le cacher. Elle en était à présent débarrassé sans que ce soit de sa faute. Néanmoins, elle se servit de l’incident pour confisquer le balai-jouet pour la soirée. Harry hurla à pleins poumons, James fit la moue, mais elle se montra catégorique. Tu serais une bonne prof Lily :lol: :lol:

Bathilda arriva une heure plus tard avec un phénix en peluche pour Harry Oh trop chou <3 . James mentionna le balai-jouet, qu’elle demanda aussitôt à voir. Lily céda face à la majorité et ressortit le cadeau, pour le plus grand bonheur de James et Harry. Il fila aussitôt entre les jambes des adultes et Bathilda, qui avait apporté son appareil photo pour la circonstance, immortalisa le moment. Ils dérogèrent pour une fois aux horaires de coucher du bébé et le gardèrent avec eux pour le dîner.

James et Lily ne se retrouvèrent seuls que tard le soir. Après avoir fait la vaisselle, James rejoignit sa femme sur le canapé. La jeune femme se blottit contre lui et il passa un bras autour de ses épaules. Elle cala sa respiration sur le rythme des battements de son cœur. Les yeux fermés, elle invoqua les images de la maternité, des tous premiers instants de Harry dans le monde. Comme si James lisait dans ses pensées, il murmura :

- Il était si minuscule.
- Je n’arrive pas à croire que c’était il y a un an. C’est passé vite et en même temps…
- En même temps affreusement lentement.

Elle hocha la tête tandis qu’il faisait glisser sa main dans son dos.

- Il a quand même l’air d’un petit garçon heureux, souffla-t-elle.
- Hmm.

Lily se redressa et caressa la joue de son mari.

- Je suis désolée que tu ne le sois pas.
- Je n’ai pas dit ça, protesta-t-il. Je… Parfois, je le suis. Notre famille me rend heureux. C’est juste…
- Je sais, coupa-t-elle. C’est pareil pour moi.

Il lui adressa un sourire, mais ses yeux étaient tristes. Elle s’appuya à nouveau contre lui et pria Merlin et toutes les forces occultes pour que le prochain anniversaire de Harry ne soit pas célébré dans de telles circonstances.

***


L’anniversaire de Harry avait rappelé à James que le temps passait sans que leur situation n’évolue. Dans les jours qui suivirent, il se montra morose, ne s’éclairant que lorsque Harry volait sur son balai. Lily avait caché tout ce qui était susceptible de se briser dans le salon, mais elle ne protestait plus quand Harry montait sur le jouet. Il ne pouvait toujours pas voler dehors car le temps était aussi triste que l’humeur de James. La phrase est très jolie - et très triste ...

Il reprit le travail sur son balai ; bientôt, il essaierait de le faire voler. Malheureusement, le projet ne l’enchantait plus autant qu’avant. Il avait l’impression que cela ne servirait à rien : il était de toute façon condamné à vivre enfermé dans cette maison jusqu’à la fin de ses jours. Vas-y ils me stressent presque autant que les français en seconde période hier.

Lily avait admis que sortir du Fidelitas était possible, si jamais il ne supportait plus l’enfermement, malheureusement sa cape d’invisibilité était à présent aux mains de Dumbledore. Par ailleurs, il savait lui-même qu’il se montrait peu raisonnable. Il avait quitté la maison pour Poudlard seulement deux semaines plus tôt. Il fallait qu’il tienne encore un peu le coup. C'est bien qu'ils essaient de trouver ce genre de compromis tout en restant raisonnable.
AAAAAAAH MAIGNAN TU M'AS FAIT PEUR.


Trois jours après l’anniversaire d’Harry, Bathilda passa comme à son habitude déposer des courses. Elle avait avec elle la dernière édition de la Gazette, qu’elle déposa sur la table basse. James s’empressa de prendre le journal avant que Harry, debout à l’autre bout de la table, ne puisse baver dessus. Il ne comptait pas la lire tout de suite mais plutôt profiter de la présence de leur voisine, seulement son œil fut attiré par le gros titre. Il se figea au milieu du salon, sans même remarquer son fils qui était venu s’accrocher à la jambe de son pantalon. Il déplia lentement le journal et lut les premiers mots de l’article. A ses pieds, Harry s’énervait mais il l’entendait à peine. Il sursauta finalement quand un bruit sourd résonna, suivi de hurlements.

- Oh, Harry ! James, tu n’as pas vu qu’il…

La voix de Lily mourut dans sa gorge quand son mari leva vers elle un regard vide. Elle avait soulevé Harry dans ses bras, et James réalisa en voyant la bosse qui se formait déjà sur son crâne qu’il avait dû tomber.

- James ? Murmura-t-elle, à présent livide.

Il s’éclaircit la gorge avant de répondre :

- Les McKinnon.
- Marlène ? Bredouilla Lily.
- Toute la famille. Oh mon dieu ...

De ses doigts légèrement tremblants, il leva la une du journal pour qu’elle puisse lire le titre elle-même : « Meurtre de Gary McKinnon : un coup dur pour le département de la Justice magique ».

- Ils ne parlent que de son mari, protesta Lily.
- Lis le début.
- « Dans la nuit du 2 au 3 août, Gary McKinnon ainsi que sa femme et ses enfants ont été... ». Même les enfants ... Quels enfoirés, même les enfants ....

Sa lecture fut interrompue par le sanglot qui lui déchira la gorge. Elle porta sa main libre à ses lèvres pour se contrôler. Harry regardait sa mère, stupéfait. Comme s’il sentait sa détresse, il colla sa tête à la sienne. Oh c'est un geste à la fois adorable mais qui déchire le coeur ...
Bathilda revint à ce moment-là dans le salon en déclarant :

- Vous devriez faire des réserves de bois pour cet hiver, bientôt…

Elle se tut lorsqu’elle avisa les joues striées de larmes de Lily, ainsi que le visage blême de James. Ses yeux gagnèrent la une du journal, que James brandissait toujours, et elle fronça les sourcils.

- Vous connaissiez les McKinnon ?
- Marlène, répondit sèchement James, plus sèchement qu’il ne l’avait voulu.

Un nouveau sanglot ébranla Lily mais, avant que James n’ait pu faire un geste vers elle, elle s’enfuit à l’étage avec son bébé. Son mari se laissa tomber dans le canapé et lâcha la Gazette. Ils avaient vécu la mort de nombreuses connaissances, durant ces dernières années. Six mois plus tôt, ils avaient perdu William. Pourtant, la nouvelle était à chaque fois aussi difficile à encaisser. James était d’autant plus horrifié que les enfants de Marlène et Gary avaient eux aussi été supprimés.

- Ils étaient innocents, murmura-t-il. Ils s'en fichent. C'est l'image qui compte. Le plus de morts pour choquer et effrayer.
BAS-y je vais péter un cable Celik il est tout seul à droite personne lui donne le ballon je vais les défoncer.

- Est-ce que tu veux que j’aille voir Lily ? Proposa Bathilda en commençant déjà à avancer vers l’escalier.
- Non ! Non, laisse la. Elle a besoin de pleurer. Elle descendra d’elle-même quand ça ira mieux.

La vielle Sorcière hésita un instant puis déclara finalement qu’elle allait rentrer. James la remercia distraitement pour les courses, s’excusa un peu de la recevoir ainsi, mais se sentit plutôt soulagé quand la porte se referma derrière elle. Pour elle, les McKinnon n’étaient qu’une famille de fonctionnaires, probablement assassinés à cause d’une action politique mal venue. Il y avait sans doute un peu de cela, mais il savait qu’ils étaient tellement plus. Gary ne faisait pas partie de l’Ordre du Phénix mais James avait cru comprendre qu’il défendait leurs intérêts au Ministère. Quant à Marlène, elle avait tellement sacrifié pour l’Ordre. Il se rappela avec émotion toutes ces soirées où elle s’était dépêchée de rentrer chez elle pour pouvoir dire bonsoir à ses enfants.

Il reprit le journal et lut l’article. Il fut agacé de constater qu’on mentionnait à peine Marlène, mais il se raisonna. Son rôle auprès de l’Ordre était resté secret. Pour la plupart des gens, elle n’était que la femme de Gary McKinnon. Le journaliste la décrivait presque comme un bel accessoire auprès du magistrat. James l’aurait bien étripé. Il se força tout de même à aller au bout de sa lecture puis ferma les yeux. Les autres membres de l’Ordre et lui-même garderaient la mémoire d’une jeune femme dotée d’une grande puissance magique, toujours gracieuse, toujours souriante, féroce mais pourvue d’un vrai cœur de mère.

L’idée que cette Sorcière si puissante, accompagné d’un mari non moins puissant, ait été assassinée l’angoissait. Il jeta un nouveau coup d’oeil à la une et frissonna. Personne n’était à l’abri.
AAAAAAAAAAAH :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:

***


(L’extrait suivant est tiré de Harry Potter et les reliques de la mort).

« Cher Patmol,
Merci, merci pour le cadeau d’anniversaire de Harry ! C’est de très loin celui qu’il a préféré. Un an et il file déjà sur un balai-jouet ! Tu ne peux pas savoir comme il était content, je te joins une photo pour que tu le voies toi-même. Comme tu le sais, le balai ne vole qu’à soixante centimètres de hauteur mais Harry a failli tuer le chat et il a pulvérisé un horrible vase que Pétunia m’avait offert pour Noël (ce dont je ne me plains pas). Bien entendu, James a trouvé ça très drôle, il a dit qu’il deviendrait sûrement un grand joueur de Quidditch, mais nous avons dû enlever tous les bibelots et nous le surveillons de près chaque fois qu’il fait un tour avec.
Nous avons eu un dîner d’anniversaire très tranquille, simplement nous et Bathilda qui a toujours été charmante avec nous et qui adore Harry. Nous étions désolés que tu ne puisses pas venir, mais l’Ordre passe avant tout le reste et d’ailleurs, Harry n’est même pas assez grand pour savoir que c’est son anniversaire ! James commence à en avoir assez d’être enfermé ici, je le vois bien. De plus, Dumbledore a toujours sa cape d’invisibilité, toute escapade lui est donc interdite. Si tu pouvais venir nous voir, il serait ravi. Le petit Queudver état là le week-end dernier, j’ai trouvé qu’il n’avait pas le moral, mais c’était sans doute à cause de ce qui est arrivé aux McKinnon. J’ai pleuré toute la soirée quand j’ai appris la nouvelle.
Bathilda vient nous voir presque tous les jours, cette petite vielle est fascinante, elle raconte des histoires absolument extraordinaires sur Dumbledore, mais je ne suis pas sûre qu’il en serait ravi s’il le savait ! J’ignore ce qu’il y a de vrai dans tout ça, car il semble incroyable que Dumbledore... »

(fin de l’extrait)

Lily leva sa plume lorsque deux bras glissèrent autour de son cou. James appuya sa joue contre la sienne et y déposa un baiser.

- A qui est-ce que tu écris ?
- Sirius. Ça fait dix jours qu’on n’a pas eu la moindre nouvelle.
- D’après Peter, ils sont très occupés tout à coup. Faut pas croire les paroles de Peter.
- Il avait l’air triste, non ? Interrogea-t-elle tout en caressant distraitement le bras de son mari.
- Je pense qu’il est effrayé. La mort des McKinnon a été un coup dur pour tout le monde. C'est peut-être ce qui va le décider ... Après tout cet été 81 j'ai l'impression qu'il est particulièrement meurtrier.
- Quand je pense qu’on a vu Marlène il y a trois semaines seulement… Tout paraissait si simple, pendant la réunion de l’Ordre.
- Je sais, murmura-t-il.
- Dumbledore nous a rassemblés pour reformer un esprit d’unité mais…
- Comment y parvenir si nous mourons les uns après les autres ? Acheva-t-il pour elle. MON COEUR bon sang calmez-vous je suis fragile aaaargh

Elle crispa ses doigts autour de son poignet et fixa le mur de leur chambre, contre lequel était poussé le bureau. Pour la première fois depuis qu’ils étaient enfermés à Godric’s Hollow, elle formula la pensée qui ne l’avait jamais vraiment quittée.

- Tu crois qu’on va s’en sortir ? Demanda-t-elle dans un souffle.

Seul le silence lui répondit.
Très beau chapitre Cazo, à la fois adorable avec l'anniversaire de Harry et déchirant avec la mort de Marlène ...
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hello tout le monde !

Bonne rentrée universitaire aux retardataires HMM HMM
merci à tout le monde pour vos commentaires, vous êtes topissimes !!

Aujourd'hui, avant-avant dernier chapitre, ça se rapproche les gars :o :o

Voilà pas grand chose à dire sinon, ma vie est peu palpitant ces temps derniers :lol:

Bonne lecture !


Chapitre 26

Sirius laissa tomber la lettre de Lily sur la table basse de son petit appartement et se laissa aller contre les coussins avec un profond soupir. « Il me semble incroyable que Dumbledore ait jamais pu être ami avec Gellert Grindelwald ! », avait écrit Lily à la fin de sa lettre. Il ne savait trop que penser de cette information, qui était nouvelle pour lui. Bathilda leur avait raconté beaucoup d’histoires, mais jamais celle-là. Peut-être avait-elle jugé préférable de ne pas ternir la réputation de Dumbledore tant qu’il était son directeur d’école. Lily terminait sa lettre en estimant que Bathilda avait un peu perdu la tête : ceci était loin d’être une nouvelle. A son sens, elle avait toujours été folle. Sinon, elle ne serait pas un génie.
Ses pensées dérivèrent bien vite d’un mage noir à un autre. Grindelwald était le cadet de ses soucis. Seul Voldemort occupait ses pensées. Ces derniers temps, il n’avait pas eu une minute pour lui. Il avait reçu la lettre de Lily près de trois jours plus tôt mais il n’avait pas eu le temps de la lire : il était à peine rentré chez lui qu’on l’avait appelé pour une nouvelle mission. Pour cette raison, il n’était pas repassé chez les Potter depuis le 31 juillet.

Il ignorait quelle mouche avait soudain piqué les Mangemorts, mais ils harcelaient l’Ordre sans relâche depuis le début du mois d’août. Sirius avait souvent passé des jours et des jours sans voir l’ombre d’un Mangemort, s’était occupé de missions de surveillance et de prévention. Ces derniers temps, les Mangemorts semblaient chercher le contact, ils passaient à l’attaque frontale sans aucune crainte. Emmeline Vance avait dû quitter son appartement après avoir été suivie et logeait à présent dans le minuscule studio de Benjy. Frank Londubat avait été attaqué en pleine rue alors qu’il rentrait de ses courses, des paquets de couches sous le bras. Sirius avait la terrible impression, depuis la mort des McKinnon, que plus personne n’était à l’abri.

Cet événement apparaissait comme le déclencheur de la vague d’attaques que l’Ordre subissait. Ce coup d’éclats les avait enhardis. Il avait aussi rendu fous de rage les membres de l’Ordre, qui adoraient tous Marlène – on ne pouvait faire autrement. D’après les renseignements collectés par les hommes de Maugrey, Travers aurait mené l’attaque contre la maison des McKinnon. Gideon et Fabian avaient juré de se venger. Sirius avait fiat une mission avec Fabian, et même lui avait été terrifié. Il avait lu dans les yeux de Prewett qu’il n’aurait pas de repos tant que justice n’aurait pas été accomplie. Travers avait de quoi s’inquiéter.

Il était à présent trois heures du matin, et Sirius avait l’esprit complètement vide. Il n’avait pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures, et pourtant le sommeil ne le gagnait pas. Dès qu’il fermait les yeux, des images des derniers jours venaient le hanter. Il avait dû faire face à une attaque en pleine rue, à Bath. La ville était bondée de touristes. Il revoyait les Moldus en sang, leurs yeux révulsés par la mort, les sortilèges qui filaient dans tous les sens. Les Mangemorts aimaient dans des gerbes de sang plutôt que dans la propreté d’un sortilège impardonnable. Sirius ignorait si c’était dû à de la cruauté ou à un manque de puissance magique. Tous ces morts, simplement pour l’atteindre, lui. Il avait entendu un Mangemort crier son positionnement. D’après ce que lui avait dit Gideon, il n’était pas le seul à avoir vécu une telle situation. Les Aurors étaient également concernés. Les Mangemorts cherchaient à purger le Ministère de sa force de frappe. Bientôt, il n’y aurait plus que la Brigade magique pour défendre le pays. Sirius ne dénigrait pas leur mérite, mais ils n’étaient pas taillés pour faire face aux Mangemorts.

Le jeune homme se redressa avec un grognement et se traîna finalement jusqu’à son lit. Il ne savait pas combien de temps il allait pouvoir tenir à ce rythme. A sa fatigue s’ajoutaient ses préoccupations pour les Potter, ainsi que pour Peter. Il était la clef de la sécurité des premiers. Ne ferait-il pas mieux de se mettre à l’abri, de cesser les missions ? Moins il était exposé, mieux ce serait. Tout en se laissant tomber dans son lit, Sirius se promit de lui en parler la prochaine fois qu’il le verrait. A une autre époque, il aurait sans doute demandé conseil à Remus sur le sujet. Seulement, il ne l’avait pas vu depuis une éternité – n’avait pas cherché à le voir. Il était à peu près certain qu’il n’était pas non plus passé à Godric’s Hollow depuis près d’un mois. La dernière pensée consciente de Sirius fut pour cet ami qu’il était en train de perdre, cet ami pour qui les Maraudeurs avaient tout risqué. Il trouvait Remus ingrat : il s’éloignait d’eux, et peut-être, peut-être que… Mais non, il n’était pas encore prêt à formuler cette pensée. Il n’avait pas assez de preuve, seulement des soupçons.
Il ne lui vint pas une seule seconde à l’esprit que sa propre attitude pouvait repousser Remus.

***


Lily, assise dans son jardin, profitait d’un soleil bienvenu, qui perçait les nuages pour la première fois depuis plusieurs jours. Elle avait sorti tous les jouets d’Harry et surveillait du coin de l’oeil son fils, qui saisissait un objet puis l’autre toutes les trente secondes.

Des voix lui parvinrent de la maison. James et Bathilda pénétrèrent bientôt dans le jardin ensoleillé. James était couvert de morceaux de paille, avait ses lunettes de vol remontées sur le haut du crâne et arboré cette expression concentrée. Dès qu’il eut escorté Bathilda jusqu’à Lily, il s’empressa de regagner l’intérieur de la maison.

- Excusez-le, sourit Lily tout en invitant la vieille femme à s’asseoir, il est très pris par son projet.
- C’est un soulagement, rétorqua Bathilda, j’avais l’impression qu’il se désintéressait de tout ces derniers temps.
- Ça va, ça vient, soupira Lily. Je ne l’ai jamais connu aussi lunatique. Je me demande s’il va conserver ce trait de caractère, quand on sera sorti.

Malgré son élan de pessimisme quelques jours plus tôt, lorsqu’elle écrivait à Sirius, Lily tâchait de restée convaincue qu’ils allaient un jour pouvoir quitter leur cachette.

- J’ai bien peur que ce soit ça, le mariage, répondit Bathilda en tapotant ses doigts de sa vieille main ridée. Constamment réapprendre à connaître la personne qu’on a épousé !
- Vous semblez bien vous y connaître, pour quelqu’un qui n’a jamais été mariée, plaisanta la jeune femme.
- Oh, j’ai observé beaucoup de couples durant ma longue vie ! Crois-moi, ce n’était pas toujours beau à voir.
- Et James et moi, nous sommes beaux à voir ?
- Vous êtes extraordinaires, compte tenu des circonstances, la rassura Bathilda. Harry, tu ne devrais pas manger ce pauvre canard !

Harry s’immobilisa, le canard à mi-chemin de sa bouche, mais décida finalement qu’il se fichait des recommandations. Après avoir suffisamment goûté le canard, il le lâcha et avança à quatre pattes dans l’herbe en gazouillant aussi fort qu’il le pouvait. Gandalf, qui avait été repéré, cessa de se lécher la patte et attendit son sort, résigné. Une fois arrivé à sa hauteur, Harry lui tira joyeusement sur l’oreille.

- J’ai connu beaucoup de couples, reprit Bathilda, mais j’ai aussi connu beaucoup d’enfants. La plus atypique était certainement Ariana Dumbledore.
- La petite sœur de Dumbledore ? Réagit aussitôt, Lily intéressée.

Bathilda avait évoqué le destin de la famille, quelques jours plus tôt, mais sans trop s’étendre. Elle avait seulement mentionné qu’elle avait vécu à Godric’s Hollow, et que c’était à cette occasion que Dumbledore avait rencontré Grindelwald. Malgré les questions pressantes de James et Lily, elle n’avait pas développé son propos et ils n’avaient pu savoir ce que Grindelwald faisait là, ni la nature de leur amitié.

- C’est ça. Elle avait six ans quand elle est arrivée ici, avec sa mère et ses deux frères.
- Abelforth, souffla Lily en se remémorant l’homme taciturne qu’elle avait rencontré à Poudlard.
- Abelforth, et Albus, confirma Bathilda avec un hochement de tête.

Son regard était perdu dans le lointain, comme si elle regardait directement dans le passé. Lily l’avait souvent entendu raconter des histoires, mais jamais qui la concerne d’aussi près. Elle mettait ce soudain besoin de confidence sur le grand âge de Bathilda, qui se faisait de plus en plus sentir.

- Qu’est-il arrivé à leur père ?
- Il a été envoyé à Azkaban. Je ne l’ai jamais vu, c’était avant leur arrivée à Godric’s Hollow.
- Mais qu’avait-il fait ? s’exclama Lily, stupéfaite d’apprendre que le père du plus grand Sorcier de son temps pourrissait à Azkaban.

Bathilda lui raconta donc l’histoire douloureuse de la petite Ariana, qui avait été attaquée par des Moldus qui l’avait vue exercer sa magie. Perceval, furieux, avait vengé sa fille. Cela n’avait pourtant pas suffit à effacer le traumatisme de l’enfant. Bathilda n’avait pas eu le droit de la rencontrer avant ses huit ans : elle avait découvert une enfant craintive, instable, mais adorable lorsqu’elle allait bien. Kendra Dumbledore avait mis longtemps à faire confiance à Bathilda.

- Et puis elle est morte, soupira-t-elle.
- Que lui est-il arrivé ? Interrogea Lily, passionnée par son récit.

Bathilda se contenta d’agiter la main pour éluder la question. Lily mourait d’envie d’insister, mais se retint. Il n’était pas ici question d’histoire, mais de gens qui avaient vécu, de personnes qui vivaient encore. Elle n’avait pas le droit de fouiner.

- Quoiqu’il en soit, Albus a dû s’occuper de sa famille. C’est à ce moment-là que Gellert est arrivé chez moi. C’était mon petit-neveu, vois-tu.
La voix de la Sorcière mourut sur ces derniers mots. Lily l’avait rarement vue si désemparée. Elle tourna le visage vers la jeune femme et prit l’une de ses mains dans les siennes.

- Je ne pouvais pas savoir, Lily. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il deviendrait. Sa mère m’a demandé si je pouvais l’accueillir car c’était un garçon difficile, il venait d’être renvoyé de Durmstrang. Je l’ai aussitôt présenté à Albus en pensant que leur compagnie mutuelle leur ferait du bien. Albus venait de perdre sa mère, de voir ses rêves de tour du monde avec Elphias Doge compromis… Pendant plusieurs semaines, j’ai cru avoir fait une formidable affaire. Ils étaient inséparables, Albus semblait avoir retrouvé un peu de son allant. Gellert s’épanouissait, je pensais le renvoyer chez lui un homme changé. Et puis un jour… Un jour Ariana est morte et Gellert s’est enfui.

Lily était loin de s’attendre à cette conclusion. Elle dévisagea la vieille Sorcière, bouche bée, impatiente de savoir la suite.

- Abelforth et Albus… Ils se sont battus à son enterrement. Un scandale. J’étais mortifiée, Lily. D’autant plus que tout cela était de ma faute. Si je n’avais pas amené Gellert dans leur vie….
- Je ne comprends pas, balbutia Lily, en quoi la mort d’Ariana est-elle la faute de Gellert ?

Bathilda lâcha sa main et secoua la tête.

- Je t’en ai déjà trop dit. Cette histoire ne m’appartient pas.

Elle tourna vers elle un regard triste. Lily lui avait rarement trouvé l’air aussi vieux et fatigué.

- Ça m’a fait du bien d’en parler, ma petite Lily. C’est une sombre histoire, que seuls les intéressés connaissent… Je ne sais pas pourquoi tout ça m’est revenu, ces derniers temps. Peut-être parce que la pouvoir de Voldemort me rappelle celui de Gellert… De Grindelwald.

Malgré son désir de savoir le fin mot de l’histoire, Lily n’insista pas. Elle pressa l’épaule de la vieille Sorcière et lui proposa :

- Du thé ?
- Avec joie.

Lily laissa Harry sous la surveillance de Bathilda et se rendit dans la cuisine. Elle jeta un coup d’oeil à leur hibou, qui dormait dans sa cage. Les Potter n’avaient reçu aucune nouvelle de leurs amis depuis des jours et des jours. La Gazette ne mentionnait rien de spécial, mais Lily s’inquiétait. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire. Avec un soupir, elle s’efforça de penser à autre chose et posa la bouilloire sur le feu.

***


Le Ministère était vide de tout occupant. Chacun était rentré chez soi, auprès de sa famille, de son chat, de son crapaud. Maugrey n’avait pas vécu une telle expérience depuis bien longtemps. Avachi dans son fauteuil, dans son box, il contemplait la couleur ambrée de son whisky Purfeu d’un œil morne. La personne qui se rapprochait le plus d’une famille pour lui était Marlène. Elle avait été comme une sœur. Elle avait réussi à se tailler une place dans son cœur, comme elle le faisait avec toutes les personnes qu’elle jugeait digne d’intérêt. Sa relation avec Maugrey était spéciale, du fait même qu’il n’était proche de personne. Elle avait toujours été là dans les moments de désespoir, lorsqu’il avait l’impression de perdre tout contrôle sur la guerre.

Il n’en revenait pas qu’elle ne soit plus là. Il s’était rendu lui-même chez les McKinnon lorsque la nouvelle était parvenue au Bureau. Il n’avait jamais ressenti une telle colère, ni une telle tristesse. Il n’avait pas le temps de traquer lui-même leurs assassins, mais il était ravi que les frères Prewett aient décidé de se charger de cette mission. En temps normal, il les en aurait empêché : il n’approuvait pas les actions dirigées par les sentiments. Mais cette fois-ci, il ne pouvait s’y résoudre. On avait tué sa meilleure amie.

Un coup contre la cloison fit sursauter l’Auror, qui dégaina aussitôt sa baguette. Edgar Bones leva les mains en l’air, un sourire bonhomme sur le visage.

- Ce n’est que moi.

Maugrey ne se laissa pas attendrir et posa les questions de sécurité d’usage. Lorsqu’il fut certain qu’il s’agissait effectivement de son vieil ami, il désigna la chaise qui lui faisait face d’un geste du menton.

- Je suis passé à tout hasard voir si tu étais encore là, expliqua Bones en s’asseyant, même si je n’y croyais pas trop. Tu sais quelle heure il est ?
- Presque minuit. Et toi, qu’est-ce que tu fabriques ici ?
- Des dossiers à terminer. On est encore en train de se battre contre Lestrange et Malefoy. Ne t’en fais, ils ne récupéreront pas leur fortune.
- Ça n’a pas ralenti les Mangemorts, marmonna Maugrey en faisant tourner sa boisson dans son verre. Ils sont déchaînés.
- Tu as subi de nouvelles attaques ?
- Une des planques du Bureau a subi un assaut. J’ai perdu deux hommes. Les Mangemorts n’ont jamais été aussi téméraire. C’est à croire que quelque chose se prépare.
- On va finir par l’arrêter, Alastor.
- Tu crois ça ?
- Pourquoi continues-tu à te battre si tu penses que la partie est perdue ?

Maugrey réfléchit un instant. Il ne s’était jamais posé la question. Il avait voué sa vie à combattre les mages noirs, et il le ferait jusqu’à son dernier souffle.

- Parce que savoir si on va gagner ou perdre n’a pas d’importance, répondit-il finalement. L’important, c’est de se battre pour la bonne cause.
- Dans ce cas, aucune raison d’être pessimiste, fit remarquer Edgar. Tu aurais un peu de whisky pour moi ?

Maugrey le servit avant se renfoncer dans son fauteuil. Il sentait le regard d’Edgar sur lui.

- Je sais que la mort de Marlène…
- Tais-toi.
- C’est un coup dur pour tout le monde, Alastor. On peut en parler, si tu veux.
- Non.
- C’est pour elle aussi que tu dois continuer à te battre. Pour que sa mort ne soit pas vaine.
- Elle n’est même pas morte en se battant ! Explosa soudain Maugrey. Ils l’ont assassiné dans sa maison, sans même lui laisser le temps de se défendre ! Merlin !

Son verre venait d’exploser, répandant son contenu sur les genoux de son propriétaire. Maugrey jura encore un peu plus et nettoya d’un coup de baguette.

- Elle n’est peut-être pas morte la baguette à la main, répondit doucement Edgar, mais elle est morte pour s’être battue pour la bonne cause. Même si le monde sorcier l’ignore, nous, nous savons que c’était elle plus que Gary qui était visée. Nous pouvons faire vivre sa mémoire.
- Je ne vois pas en quoi tout ça est un réconfort, grommela Maugrey, les yeux fixés sur le sol.
- Ça ne l’est pas, j’imagine, soupira-t-il. J’essaie de me rassurer moi-même. Je l’appréciais beaucoup aussi, tu sais.
- Hmm.

Les deux hommes restèrent silencieux un moment. Maugrey savait qu’il devait se sortir de cet état végétatif. Ce n’était pas en déprimant qu’il empêcherait que d’autres tragédies arrivent. Finalement, Edgar se leva et lui adressa un sourire encourageant.

- On rentre ? Ma femme doit m’attendre.

Maugrey faillit lui répliquer qu’il n’avait qu’à y aller, puisqu’il avait quelqu’un à retrouver, mais il se retint au dernier moment d’être désagréable. Il se leva avec un grognement et suivit son ami dans les couloirs du Ministère en claudiquant sur sa jambe de bois. Durant le trajet jusqu’à l’Atrium, Edgar bavarda sur la sortie familiale du lendemain : ils accompagnaient leur dernier fils sur le Chemin de Traverse, afin de préparer sa dernière rentrée à Poudlard. Maugrey écouta d’une oreille distraite, et se demanda s’il pourrait recruter le gamin à l’été prochain. Enfin dans l’Atrium, Edgar insista pour voir Maugrey transplaner avant d’emprunter lui-même le réseau de cheminée. Alastor se laissa faire et, deux minutes plus tard, il était dans son appartement londonien. Il s’arrêta un instant dans l’entrée, les yeux fixés sur la photo du manoir de Cornouailles, ce même manoir qui était parti en fumée quelques mois plus tôt. Puis il passa son chemin, bien décidé à ne pas s’apitoyer sur son sort. Il s’écroula sur son lit tout habillé et s’endormit aussitôt.

La lueur d’un patronus le réveilla aux petites lueurs de l’aube. C’était la voix de son adjoint qui s’exprimait par le bec d’un héron.

- … Quatrième message, venez au plus vite. Marque des Ténèbres au-dessus de la maison des Bones.

Le héron se dissipa dans la pâle lumière du soleil. Maugrey fixa l’endroit où il s’était tenu, hébété. Il se rua finalement sur sa baguette et quitta l’appartement en hâte, même s’il savait qu’il était trop tard.

***


Remus avait du mal à se concentrer sur sa mission de surveillance. La pleine lune était passée seulement quelques jours plus tôt et il était encore fatigué. Par ailleurs, il avait l’esprit ailleurs. La mort des McKinnon puis des Bones l’avaient ébranlé. Il n’avait jamais eu l’impression de contrôler son destin mais, ces derniers temps plus que jamais, il lui semblait perdre le fil. Tout partait à vaux l’eau. Il avait cru que la situation s’améliorerait après la réunion de l’Ordre, mais elle n’avait fait que se détériorer. L’Ordre avait perdu Edgar et Marlène, deux des plus anciens et plus influents membres.
Remus ne voyait pas comment il pourrait survivre si eux-mêmes n’avaient pas pu. Sa condition de lycanthrope rendait les choses encore plus difficiles. Il était d’autant plus traqué par les Mangemorts. Plusieurs fois, alors qu’il se promenait dans la rue simplement pour aller acheter à manger, il avait entendu quelqu’un hurler : « Hé ! Le loup-garou ! ». Il n’avait pas subi d’attaque pour le moment, mais il ne se faisait pas d’illusion. Il passait donc le plus clair de son temps chez lui, sauf lorsqu’il était en mission. Il n’osait affronter ses persécuteurs, bien conscient qu’ils étaient bien plus nombreux.
Il n’en avait pas parlé aux Maraudeurs, pour la simple raison qu’il ne les voyait que très peu. Il n’avait pas pu passer à Godric’s Hollow depuis une éternité ; le cadeau d’anniversaire d’Harry attendait toujours sur sa commode.

Du mouvement devant la maison attira son attention. Il cessa de s’appuyer contre l’arbre derrière lui et considéra avec plus d’attention le jardin fermé d’une barrière blanche. La cape d’invisibilité qu’il avait n’était pas de très bonne facture et il préférait éviter de bouger. Un homme qui ressemblait au voisin approchait du portail. Il l’ouvrit, marcha jusqu’à la porte d’entrée, et frappa. Remus s’avança prudemment. On ne pouvait plus se fier à personne, ces derniers temps. Chaque individu était suspect, car la magie pouvait transformer n’importe qui.

Il traversa la route et atteignit le portail au moment où la porte s’ouvrait. Lyall Lupin serra la main de son interlocuteur, prit le papier qu’il lui tendait, et discuta encore quelques instants. Finalement, les deux hommes se saluèrent et le voisin repartit comme il était venu, sans manifester la moindre intention belliqueuse.

Remus réalisa un peu tard qu’il était dans son chemin et s’écarta d’un pas. Le voisin, un quinquagénaire dégarni, s’immobilisa un court instant, l’air perplexe. Il sonda l’espace autour de lui, conscient d’un mouvement invisible. Remus se tint aussi immobile que possible. Il respirait à peine. Le moment passa et le voisin reprit sa route pour rentrer chez lui.
Le jeune homme fixa un moment la maison voisine. Il ignorait s’il était paranoïaque ou juste prudent. Maugrey ne manquerait pas d’approuver son attitude – même s’il n’approuverait peut-être pas les tours de garde qu’il s’imposait devant la maison de son père.

Remus n’y pouvait rien s’il était inquiet. Il avait peur que les Mangemorts, cause de la mort de sa mère, ne reviennent pour son père. Dès qu’il le pouvait, il venait surveiller sa maison. Il avait conscience que cet effort était dérisoire, qu’il ne passait qu’un nombre d’heures très restreint devant cette maison. Seulement, c’était la seule chose qu’il pouvait faire, alors il la ferait.

Il reprit sa position, adossé à l’arbre, et posa ses yeux sur la porte d’entrée. Il ferait bientôt nuit, et il devrait alors se rendre à Ste Mangouste pour protéger un transfert de potions. Il se frotta les yeux sous la cape. Avec un peu de chance, cette mission ne prendrait pas trop longtemps et il pourrait se reposer un peu. Malheureusement, le repos était devenu un luxe ces derniers temps.

***


C’était une chaude nuit du mois d’août – la dernière de cette année 1981. Le lendemain, c’était la rentrée de Poudlard. James, après avoir apporté le dîner sur la table de jardin, s’allongea dans l’herbe pour attendre Lily. Elle couchait leur bébé. La rosée n’était pas encore tombée et un peu de la chaleur de la journée s’attardait encore entre les herbes. James croisa les mains sous sa tête et contempla le ciel qui, doucement, basculait dans les ténèbres. A l’ouest, une lueur orangée s’affirmait de plus en plus.

- James ?
- Hmm ?

Comme aucune réponse ne lui parvenait, il se redressa, roula sur le ventre et considéra sa femme, étonné. Elle tenait un balai dans les mains.

- Tu as envie de voler ? Interrogea-t-il.
- Non, tu as envie de voler.
- Quoi ?
- C’est ton prototype.
- Ah, grogna-t-il avant de reprendre sa position initiale.
- Ça fait quinze jours que tu es censé l’essayer, continua Lily en s’approchant.

Elle prit bientôt place dans son champ de vision et lui balaya la figure.

- Lily ! Ça fait mal !
- Essaie le, ordonna-t-elle.
- Non. Il n’est pas prêt.
- Bien sûr qu’il n’est pas prêt, mais tu ne sauras pas ce que tu dois améliorer si tu ne l’essaies pas.
- Bon sang, Lily !

Il se redressa et la fusilla du regard.

- Je ne veux pas l’essayer.
- Et pourquoi ? Contra-t-elle, une expression effrontée sur le visage.

Il songea qu’il avait une folle envie de l’embrasser.

- Pas ce soir, éluda-t-il finalement en s’approchant un peu plus d’elle.

Comme si elle percevait son manège, elle recula et haussa les épaules.

- Très bien. Dans ce cas, c’est moi qui vais le faire voler.
- Quoi ? Non, Lily, ça pourrait être dangereux, tu…

Elle était déjà à califourchon sur le morceau de bois. Elle leva un pied en l’air et haussa un sourcil.

- Alors ? Tu le fais ou je décolle ?
- Par Merlin, tu es insupportable, marmonna-t-il avant de tendre la main. Donne-moi ça, et prépare toi à rattraper ma chute.
- Je suis sûre qu’il vole très bien, répondit-elle d’un ton confiant en lui tendant sa création.

James grommela, souffla, mais finit par prendre place. Il adressa un regard torve à sa femme, qui avait sorti sa baguette, puis tapa finalement du pied.
Le balai s’envola avec un à-coup, mais il se stabilisa vite à deux mètres du sol. Lily applaudit, ravie, avant de s’écrier :

- Honnêtement, j’avais peur qu’il me jette par terre !

James était trop concentré sur son balai pour prendre la peine de répondre. Toujours au ras du sol, il fit quelques essais d’accélération et de freinage. Il monta un peu plus en altitude, mais sans dépasser le toit de la maison. Il ne voulait pas sortir du Fidelitas par inadvertance. Au bout de quelques minutes, il cria à Lily d’aller chercher de quoi noter puis il lui dicta des observations. Il ne reprit pied sur terre qu’une heure plus tard, épuisé par sa concentration mais ravi. Dès qu’il fut au sol, il lâcha le balai, marcha droit sur sa femme et plaqua un baiser sur ses lèvres. Lily se détacha de lui en riant, les bras passés autour de son cou, une main dans ses cheveux.

- Alors ? Qui avait raison ?
- Toi, comme toujours, sourit-il avant de l’embrasser à nouveau, plus longuement cette fois. Quand on sortira d’ici, reprit-il, j’ouvrirai une boutique qui s’appellera « Au Lys volant ».

Comme Lily fronçait les sourcils, perplexe, il ramassa son balai et lui montra le manche, sur lequel il avait gravé une fleur de lys.

- Pour toi, expliqua-t-il en lui caressant la joue.

Elle se mit à rire et l’embrassa doucement.

- Sirius va très certainement se moquer de toi.
- Sirius est une personne sans cœur, rétorqua-t-il.

Après le repas, James reprit sa position dans l’herbe. Cette fois, Lily se joignit à lui. Elle s’allongea près de lui, la tête posée sur son torse, sa main sur son cœur. Il la prit dans la sienne et ils contemplèrent en silence les étoiles. Au bout de quelques minutes, James murmura :

- Demain, c’est la rentrée de Poudlard.
- Trois ans après, ça me rend toujours nostalgique, compléta Lily sur le même temps.
- Je n’en reviens pas de tout ce qui a changé depuis qu’on a quitté l’école.

Lily se redressa pour le regarder et lui sourit.

- Il y a une chose qui n’a pas changé.
- Qui est ?

Ses doigts papillonnèrent jusqu’à son crâne et son sourire s’élargit.

- Ta coiffure improbable.
- Lily ! Protesta-t-il avant de l’attaquer à coup de chatouilles.

Elle bascula sur le dos avec un petit cri et dut l’embrasser pour qu’il arrête. Ils riaient tous deux, à bout de souffle.

- Ce n’est pas ce que je voulais dire, au départ, reprit-elle finalement, une main passée dans ses cheveux, l’autre posée sur sa joue.
- Ah, non ? Sourit-il.
- Je t’aime, voilà ce qui n’a pas changé.

Il déposa un baiser sur le bout de son nez.

- Ça ne changera jamais, Lily-Jolie. Quoi qu’il arrive.
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Aujourd'hui, avant-avant dernier chapitre
Je suis pas prête...
« Il me semble incroyable que Dumbledore ait jamais pu être ami avec Gellert Grindelwald ! »
"Ami" hum hum...
Quelqu'un veut pas écrire une fanfic sur la vie de Dumbledore ? (Genre une personne autre que Rita Skeeter j'entends :lol: ). Ca doit être trop intéressant!!
A son sens, elle avait toujours été folle. Sinon, elle ne serait pas un génie.
Très jolie je trouve!
Les Mangemorts aimaient dans des gerbes de sang plutôt que dans la propreté d’un sortilège impardonnable. Sirius ignorait si c’était dû à de la cruauté ou à un manque de puissance magique.
Sûrement un peu des deux...
Ca serait intéressant de connaître la puissance magique des mangemorts. Genre, je ne doute pas de la force de Bellatrix par exemple, mais ils ne doivent pas tous être comme ça.
Ne ferait-il pas mieux de se mettre à l’abri, de cesser les missions ? Moins il était exposé, mieux ce serait.
En même temps (et si Peter n'avait pas été un traitre mais le vrai gardien) ça aurait peut-être été contre productif de le cacher d'un coup, ça l'aurait grillé comme gardien direct...
a dernière pensée consciente de Sirius fut pour cet ami qu’il était en train de perdre, cet ami pour qui les Maraudeurs avaient tout risqué. Il trouvait Remus ingrat : il s’éloignait d’eux, et peut-être, peut-être que… Mais non, il n’était pas encore prêt à formuler cette pensée. Il n’avait pas assez de preuve, seulement des soupçons.
Il ne lui vint pas une seule seconde à l’esprit que sa propre attitude pouvait repousser Remus.
C'est juste AFFREUX!! Quand tu sais, c'est juste affreux...
Harry s’immobilisa, le canard à mi-chemin de sa bouche, mais décida finalement qu’il se fichait des recommandations. Après avoir suffisamment goûté le canard, il le lâcha et avança à quatre pattes dans l’herbe en gazouillant aussi fort qu’il le pouvait. Gandalf, qui avait été repéré, cessa de se lécher la patte et attendit son sort, résigné. Une fois arrivé à sa hauteur, Harry lui tira joyeusement sur l’oreille.
Ohhhhh! Il est trop mignon!
Image
Je ne pouvais pas savoir, Lily. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il deviendrait.
C'est vrai qu'on n'y pense jamais, mais ça a dû être dur pour Bathilda de voir ce que devenait son petit neveu...
Je ne comprends pas, balbutia Lily, en quoi la mort d’Ariana est-elle la faute de Gellert ?
En vrai quand on sait quel mage noir il a été, sa présence lors de la mort d'une jeune fille a priori innocente soulève forcément des questions.
On est encore en train de se battre contre Lestrange et Malefoy. Ne t’en fais, ils ne récupéreront pas leur fortune.
......
Parce que savoir si on va gagner ou perdre n’a pas d’importance, répondit-il finalement. L’important, c’est de se battre pour la bonne cause.
Cette phrase à la fois magnifique et tellement triste...
Quatrième message, venez au plus vite. Marque des Ténèbres au-dessus de la maison des Bones.
Nan mais là j'ai l'impression que tout nous tombe dessus... Marlène, Edgar... Leur famille...
Et je peux pas m'empêcher de penser à Simon et à la famille Bones chez Perri...
Elle prit bientôt place dans son champ de vision et lui balaya la figure.
- Lily ! Ça fait mal !
:lol: :lol: :lol: :lol:
Elle était déjà à califourchon sur le morceau de bois.
En vrai quand t'es au sol c'est une position ridicule (on a tous essayé, ne nous mentons pas ^^)
- Sirius va très certainement se moquer de toi.
- Sirius est une personne sans cœur, rétorqua-t-il
Sirius se serait tellement moque ^^
Demain, c’est la rentrée de Poudlard.
- Trois ans après, ça me rend toujours nostalgique, compléta Lily sur le même temps.
Ca fait que trois ans qu'ils ont quitté l'école! Trois ans! Ils vont mourir seulement trois ans après!
Ça ne changera jamais, Lily-Jolie. Quoi qu’il arrive.
Je souris et je pleure en même temps...
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Génial !
Je me permet une remarque ( Je n’ose dire critique, car je ne veux absolument pas critiquer cette œuvre…)
Je trouve un peu dommage qu’on ne puisse pas voir les combats qui mène à la mort…
À chaque fois on l’apprend après que ça ai lieu sans voir le combat et mon âme de mec sanguinaire et sans cœur s’en trouve déçu :lol:
Mais c’était Vraiment un chapitre très bon ! J’aime particulièrement la manière dont tu tourne en dérision bébé Harry :lol:
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Hello tout le monde !

Bonne rentrée universitaire aux retardataires HMM HMM Clem je pense que c'est pour toi ça.
merci à tout le monde pour vos commentaires, vous êtes topissimes !!

Aujourd'hui, avant-avant dernier chapitre, ça se rapproche les gars :o :o DEUX SEMAINE BON SANG NE ME LAISSE PAS ASSUMER LA VIVALITE DU FORUM SEULE AAAAAGH

Voilà pas grand chose à dire sinon, ma vie est peu palpitant ces temps derniers :lol:

Bonne lecture !


Chapitre 26

Sirius laissa tomber la lettre de Lily sur la table basse de son petit appartement et se laissa aller contre les coussins avec un profond soupir. « Il me semble incroyable que Dumbledore ait jamais pu être ami avec Gellert Grindelwald ! », avait écrit Lily à la fin de sa lettre. Il ne savait trop que penser de cette information, qui était nouvelle pour lui. Je crois que personne n'a su quoi en penser en l'ayant Bathilda leur avait raconté beaucoup d’histoires, mais jamais celle-là. Peut-être avait-elle jugé préférable de ne pas ternir la réputation de Dumbledore tant qu’il était son directeur d’école Même jamais, en fait. Si Reeta n'avait pas été là pour la forcer, jamais elle ne l'aurait fait ... . Lily terminait sa lettre en estimant que Bathilda avait un peu perdu la tête : ceci était loin d’être une nouvelle. A son sens, elle avait toujours été folle. Sinon, elle ne serait pas un génie. "Soit c'est de la folie, soit c'est du génie - il arrive souvent que l'un n'aille pas sans l'autre" - Pirate des Caraïbes. Tiens, j'ai fort envie de me les refaire, eux.
Ses pensées dérivèrent bien vite d’un mage noir à un autre. Grindelwald était le cadet de ses soucis. Seul Voldemort occupait ses pensées. Ces derniers temps, il n’avait pas eu une minute pour lui. Il avait reçu la lettre de Lily près de trois jours plus tôt mais il n’avait pas eu le temps de la lire : il était à peine rentré chez lui qu’on l’avait appelé pour une nouvelle mission. Pour cette raison, il n’était pas repassé chez les Potter depuis le 31 juillet.

Il ignorait quelle mouche avait soudain piqué les Mangemorts, mais ils harcelaient l’Ordre sans relâche depuis le début du mois d’août Non mais cet été il est AFFREUX . Sirius avait souvent passé des jours et des jours sans voir l’ombre d’un Mangemort, s’était occupé de missions de surveillance et de prévention. Ces derniers temps, les Mangemorts semblaient chercher le contact, ils passaient à l’attaque frontale sans aucune crainte. Emmeline Vance avait dû quitter son appartement après avoir été suivie et logeait à présent dans le minuscule studio de Benjy Je suis pas sûre que ça doit les déranger. Frank Londubat avait été attaqué en pleine rue alors qu’il rentrait de ses courses, des paquets de couches sous le bras. Sirius avait la terrible impression, depuis la mort des McKinnon, que plus personne n’était à l’abri.

Cet événement apparaissait comme le déclencheur de la vague d’attaques que l’Ordre subissait. Ce coup d’éclats les avait enhardis. Il avait aussi rendu fous de rage les membres de l’Ordre, qui adoraient tous Marlène – on ne pouvait faire autrement. D’après les renseignements collectés par les hommes de Maugrey, Travers aurait mené l’attaque contre la maison des McKinnon. Gideon et Fabian avaient juré de se venger. Sirius avait fiat une mission avec Fabian, et même lui avait été terrifié. Il avait lu dans les yeux de Prewett qu’il n’aurait pas de repos tant que justice n’aurait pas été accomplie. Travers avait de quoi s’inquiéter. ET LA DESSSUS ILS VONT MOURIR AAAAAAAH

Il était à présent trois heures du matin, et Sirius avait l’esprit complètement vide. Il n’avait pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures, et pourtant le sommeil ne le gagnait pas. Dès qu’il fermait les yeux, des images des derniers jours venaient le hanter. Il avait dû faire face à une attaque en pleine rue, à Bath. La ville était bondée de touristes. Il revoyait les Moldus en sang, leurs yeux révulsés par la mort, les sortilèges qui filaient dans tous les sens. Les Mangemorts aimaient dans des gerbes de sang plutôt que dans la propreté d’un sortilège impardonnable. Sirius ignorait si c’était dû à de la cruauté ou à un manque de puissance magique Intéressante réfléxion. Sans doute les deux ... . Tous ces morts, simplement pour l’atteindre, lui. Il avait entendu un Mangemort crier son positionnement. D’après ce que lui avait dit Gideon, il n’était pas le seul à avoir vécu une telle situation. Les Aurors étaient également concernés. Les Mangemorts cherchaient à purger le Ministère de sa force de frappe. Bientôt, il n’y aurait plus que la Brigade magique pour défendre le pays. Sirius ne dénigrait pas leur mérite, mais ils n’étaient pas taillés pour faire face aux Mangemorts. Là tu sens vraiment qu'ils étaient sur le point de perdre la guerre.
Par ailleurs je me suis toujours demandé comment dans la seconde, soit disant plus organisé avec un Voldemort qui venait de revenir ils aient pu faire tomber le Ministère si vite. Je suis sûre que la réponse est 'Entre temps, Dumbledore est mort' mais même.


Le jeune homme se redressa avec un grognement et se traîna finalement jusqu’à son lit. Il ne savait pas combien de temps il allait pouvoir tenir à ce rythme. A sa fatigue s’ajoutaient ses préoccupations pour les Potter, ainsi que pour Peter. Il était la clef de la sécurité des premiers. Ne ferait-il pas mieux de se mettre à l’abri, de cesser les missions ? Moins il était exposé, mieux ce serait C'est crueeeeeel ! . Tout en se laissant tomber dans son lit, Sirius se promit de lui en parler la prochaine fois qu’il le verrait. A une autre époque, il aurait sans doute demandé conseil à Remus sur le sujet. Seulement, il ne l’avait pas vu depuis une éternité – n’avait pas cherché à le voir. Il était à peu près certain qu’il n’était pas non plus passé à Godric’s Hollow depuis près d’un mois. La dernière pensée consciente de Sirius fut pour cet ami qu’il était en train de perdre, cet ami pour qui les Maraudeurs avaient tout risqué. Il trouvait Remus ingrat : il s’éloignait d’eux, et peut-être, peut-être que… Mais non, il n’était pas encore prêt à formuler cette pensée. Il n’avait pas assez de preuve, seulement des soupçons.
Il ne lui vint pas une seule seconde à l’esprit que sa propre attitude pouvait repousser Remus. Oh mon dieu ces pensées sont si affreuses, si éloignées de la réalité ...

***


Lily, assise dans son jardin, profitait d’un soleil bienvenu, qui perçait les nuages pour la première fois depuis plusieurs jours Elle est souvent dans son jardin. En même temps c'est l'été. . Elle avait sorti tous les jouets d’Harry et surveillait du coin de l’oeil son fils, qui saisissait un objet puis l’autre toutes les trente secondes.

Des voix lui parvinrent de la maison. James et Bathilda pénétrèrent bientôt dans le jardin ensoleillé. James était couvert de morceaux de paille, avait ses lunettes de vol remontées sur le haut du crâne et arboré cette expression concentrée. Dès qu’il eut escorté Bathilda jusqu’à Lily, il s’empressa de regagner l’intérieur de la maison.

- Excusez-le, sourit Lily tout en invitant la vieille femme à s’asseoir, il est très pris par son projet. ça aussi c'est cruel.
- C’est un soulagement, rétorqua Bathilda, j’avais l’impression qu’il se désintéressait de tout ces derniers temps.
- Ça va, ça vient, soupira Lily. Je ne l’ai jamais connu aussi lunatique. Je me demande s’il va conserver ce trait de caractère, quand on sera sorti....

Malgré son élan de pessimisme quelques jours plus tôt, lorsqu’elle écrivait à Sirius, Lily tâchait de restée convaincue qu’ils allaient un jour pouvoir quitter leur cachette.

- J’ai bien peur que ce soit ça, le mariage, répondit Bathilda en tapotant ses doigts de sa vieille main ridée. Constamment réapprendre à connaître la personne qu’on a épousé ! Ouais mais sinon tu t'ennuis après des années de vie commune.
- Vous semblez bien vous y connaître, pour quelqu’un qui n’a jamais été mariée, plaisanta la jeune femme.
- Oh, j’ai observé beaucoup de couples durant ma longue vie ! Crois-moi, ce n’était pas toujours beau à voir.
- Et James et moi, nous sommes beaux à voir ?
- Vous êtes extraordinaires, compte tenu des circonstances, la rassura Bathilda. Harry, tu ne devrais pas manger ce pauvre canard ! :lol: :lol: :lol: :lol:

Harry s’immobilisa, le canard à mi-chemin de sa bouche, mais décida finalement qu’il se fichait des recommandations. Après avoir suffisamment goûté le canard, il le lâcha et avança à quatre pattes dans l’herbe en gazouillant aussi fort qu’il le pouvait :lol: :lol: :lol: :lol: . Gandalf, qui avait été repéré, cessa de se lécher la patte et attendit son sort, résigné. Une fois arrivé à sa hauteur, Harry lui tira joyeusement sur l’oreille. Tain il est bien patient ce chat, y'en a qui l'auraient griffé à l'oeil sans demander leur reste.

- J’ai connu beaucoup de couples, reprit Bathilda, mais j’ai aussi connu beaucoup d’enfants. La plus atypique était certainement Ariana Dumbledore. J'attends tellement qu'ils parlent d'elle dans FB.
- La petite sœur de Dumbledore ? Réagit aussitôt, Lily intéressée.

Bathilda avait évoqué le destin de la famille, quelques jours plus tôt, mais sans trop s’étendre. Elle avait seulement mentionné qu’elle avait vécu à Godric’s Hollow, et que c’était à cette occasion que Dumbledore avait rencontré Grindelwald. Malgré les questions pressantes de James et Lily, elle n’avait pas développé son propos et ils n’avaient pu savoir ce que Grindelwald faisait là, ni la nature de leur amitié. "la nature de leur amitié" humhum

- C’est ça. Elle avait six ans quand elle est arrivée ici, avec sa mère et ses deux frères.
- Abelforth, souffla Lily en se remémorant l’homme taciturne qu’elle avait rencontré à Poudlard.
- Abelforth, et Albus, confirma Bathilda avec un hochement de tête. Tain elle l'a connu gosse quoi.

Son regard était perdu dans le lointain, comme si elle regardait directement dans le passé. Lily l’avait souvent entendu raconter des histoires, mais jamais qui la concerne d’aussi près. Elle mettait ce soudain besoin de confidence sur le grand âge de Bathilda, qui se faisait de plus en plus sentir.

- Qu’est-il arrivé à leur père ?
- Il a été envoyé à Azkaban. Je ne l’ai jamais vu, c’était avant leur arrivée à Godric’s Hollow.
- Mais qu’avait-il fait ? s’exclama Lily, stupéfaite d’apprendre que le père du plus grand Sorcier de son temps pourrissait à Azkaban. "avait pourri" plutôt

Bathilda lui raconta donc l’histoire douloureuse de la petite Ariana, qui avait été attaquée par des Moldus qui l’avait vue exercer sa magie. Perceval, furieux, avait vengé sa fille. Cela n’avait pourtant pas suffit à effacer le traumatisme de l’enfant. Bathilda n’avait pas eu le droit de la rencontrer avant ses huit ans : elle avait découvert une enfant craintive, instable, mais adorable lorsqu’elle allait bien. Kendra Dumbledore avait mis longtemps à faire confiance à Bathilda.

- Et puis elle est morte, soupira-t-elle.
- Que lui est-il arrivé ? Interrogea Lily, passionnée par son récit. Meuf, on vient de te dire qu'elle est morte, c'est morbide cette affaire.

Bathilda se contenta d’agiter la main pour éluder la question. Lily mourait d’envie d’insister, mais se retint. Il n’était pas ici question d’histoire, mais de gens qui avaient vécu, de personnes qui vivaient encore. Elle n’avait pas le droit de fouiner. EXACTEMENT (en vrai je serais aussi frustrée que toi ahah)

- Quoiqu’il en soit, Albus a dû s’occuper de sa famille. C’est à ce moment-là que Gellert est arrivé chez moi. C’était mon petit-neveu, vois-tu. Ouais d'ailleurs un jour faudra qu'on m'explique tout ça, elle a de la famille à l'étranger ou Grindelwald de la famille anglaise? C'est pas claire la généalogie ahah
La voix de la Sorcière mourut sur ces derniers mots. Lily l’avait rarement vue si désemparée. Elle tourna le visage vers la jeune femme et prit l’une de ses mains dans les siennes.

- Je ne pouvais pas savoir, Lily. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il deviendrait. Sa mère m’a demandé si je pouvais l’accueillir car c’était un garçon difficile, il venait d’être renvoyé de Durmstrang. Je l’ai aussitôt présenté à Albus en pensant que leur compagnie mutuelle leur ferait du bien. Albus venait de perdre sa mère, de voir ses rêves de tour du monde avec Elphias Doge compromis… Pendant plusieurs semaines, j’ai cru avoir fait une formidable affaire. Ils étaient inséparables, Albus semblait avoir retrouvé un peu de son allant. Gellert s’épanouissait, je pensais le renvoyer chez lui un homme changé. Et puis un jour… Un jour Ariana est morte et Gellert s’est enfui. La culpabilité, elle doit se dire que sans elle Ariana serait encore en vie ...

Lily était loin de s’attendre à cette conclusion. Elle dévisagea la vieille Sorcière, bouche bée, impatiente de savoir la suite.

- Abelforth et Albus… Ils se sont battus à son enterrement. Un scandale. J’étais mortifiée, Lily. D’autant plus que tout cela était de ma faute. Si je n’avais pas amené Gellert dans leur vie…. Ah bah voilà.
- Je ne comprends pas, balbutia Lily, en quoi la mort d’Ariana est-elle la faute de Gellert ?

Bathilda lâcha sa main et secoua la tête.

- Je t’en ai déjà trop dit. Cette histoire ne m’appartient pas.

Elle tourna vers elle un regard triste. Lily lui avait rarement trouvé l’air aussi vieux et fatigué.

- Ça m’a fait du bien d’en parler, ma petite Lily. C’est une sombre histoire, que seuls les intéressés connaissent… Je ne sais pas pourquoi tout ça m’est revenu, ces derniers temps. Peut-être parce que la pouvoir de Voldemort me rappelle celui de Gellert… De Grindelwald. C'est intéressant ce changement "Gellert/Grindelwald" sans sa bouche, un peu comme s'il avait une sorte de double personnalité dans sa tête, se référant tantôt à l'enfant qu'elle a dû connaitre, tantôt au puissant mage noir qu'il est devenu.

Malgré son désir de savoir le fin mot de l’histoire, Lily n’insista pas. Elle pressa l’épaule de la vieille Sorcière et lui proposa :

- Du thé ?
- Avec joie.

Lily laissa Harry sous la surveillance de Bathilda et se rendit dans la cuisine. Elle jeta un coup d’oeil à leur hibou, qui dormait dans sa cage. Les Potter n’avaient reçu aucune nouvelle de leurs amis depuis des jours et des jours. La Gazette ne mentionnait rien de spécial, mais Lily s’inquiétait. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire. Avec un soupir, elle s’efforça de penser à autre chose et posa la bouilloire sur le feu.

***


Le Ministère était vide de tout occupant. Chacun était rentré chez soi, auprès de sa famille, de son chat, de son crapaud. :lol: :lol: :lol: Maugrey n’avait pas vécu une telle expérience depuis bien longtemps. Avachi dans son fauteuil, dans son box, il contemplait la couleur ambrée de son whisky Purfeu d’un œil morne. La personne qui se rapprochait le plus d’une famille pour lui était Marlène. Elle avait été comme une sœur. Elle avait réussi à se tailler une place dans son cœur, comme elle le faisait avec toutes les personnes qu’elle jugeait digne d’intérêt. Sa relation avec Maugrey était spéciale, du fait même qu’il n’était proche de personne. Elle avait toujours été là dans les moments de désespoir, lorsqu’il avait l’impression de perdre tout contrôle sur la guerre. Ce paragraphe ça me rappelle un peu l'image de Maugrey que tu as faite une fois, seul sur une balançoire et ça rappelle que toute la vie de Maugrey a été ... extrêmement solitaire.

Il n’en revenait pas qu’elle ne soit plus là. Il s’était rendu lui-même chez les McKinnon lorsque la nouvelle était parvenue au Bureau. Il n’avait jamais ressenti une telle colère, ni une telle tristesse. Il n’avait pas le temps de traquer lui-même leurs assassins, mais il était ravi que les frères Prewett aient décidé de se charger de cette mission HIIIIIIII. En temps normal, il les en aurait empêché : il n’approuvait pas les actions dirigées par les sentiments. Mais cette fois-ci, il ne pouvait s’y résoudre. On avait tué sa meilleure amie. Oh j'ai mon coeur qui saigne pour toi mon petit Fol Oeil.

Un coup contre la cloison fit sursauter l’Auror, qui dégaina aussitôt sa baguette Ouais le naturel qui revient au galop ... . Edgar Bones leva les mains en l’air, un sourire bonhomme sur le visage.

- Ce n’est que moi.

Maugrey ne se laissa pas attendrir et posa les questions de sécurité d’usage. Lorsqu’il fut certain qu’il s’agissait effectivement de son vieil ami, il désigna la chaise qui lui faisait face d’un geste du menton.

- Je suis passé à tout hasard voir si tu étais encore là, expliqua Bones en s’asseyant, même si je n’y croyais pas trop. Tu sais quelle heure il est ?
- Presque minuit. Et toi, qu’est-ce que tu fabriques ici ?
- Des dossiers à terminer. On est encore en train de se battre contre Lestrange et Malefoy. Ne t’en fais, ils ne récupéreront pas leur fortune. HIIIIIIIIIII
- Ça n’a pas ralenti les Mangemorts, marmonna Maugrey en faisant tourner sa boisson dans son verre. Ils sont déchaînés.
- Tu as subi de nouvelles attaques ?
- Une des planques du Bureau a subi un assaut. J’ai perdu deux hommes. Les Mangemorts n’ont jamais été aussi téméraire. C’est à croire que quelque chose se prépare.
- On va finir par l’arrêter, Alastor. Ouais ça approche effecitvement. CA APPROCHE :cry: :cry: :cry: :cry:
- Tu crois ça ?
- Pourquoi continues-tu à te battre si tu penses que la partie est perdue ?

Maugrey réfléchit un instant. Il ne s’était jamais posé la question. Il avait voué sa vie à combattre les mages noirs, et il le ferait jusqu’à son dernier souffle. Et tu le feras jusque ton dernier souffle mon petit :(

- Parce que savoir si on va gagner ou perdre n’a pas d’importance, répondit-il finalement. L’important, c’est de se battre pour la bonne cause. C'est beeeeeeau Maugrey - enfin Cazo, bref.
- Dans ce cas, aucune raison d’être pessimiste, fit remarquer Edgar. Tu aurais un peu de whisky pour moi ?

Maugrey le servit avant se renfoncer dans son fauteuil. Il sentait le regard d’Edgar sur lui.

- Je sais que la mort de Marlène…
- Tais-toi.
- C’est un coup dur pour tout le monde, Alastor. On peut en parler, si tu veux.
- Non. ça a le mérite d'être clair.
- C’est pour elle aussi que tu dois continuer à te battre. Pour que sa mort ne soit pas vaine.
- Elle n’est même pas morte en se battant ! Explosa soudain Maugrey. Ils l’ont assassiné dans sa maison, sans même lui laisser le temps de se défendre ! Merlin ! J'ai l'impression de recevoir physiquement ses cris, ça fait mal.

Son verre venait d’exploser, répandant son contenu sur les genoux de son propriétaire. Maugrey jura encore un peu plus et nettoya d’un coup de baguette.

- Elle n’est peut-être pas morte la baguette à la main, répondit doucement Edgar, mais elle est morte pour s’être battue pour la bonne cause. Même si le monde sorcier l’ignore, nous, nous savons que c’était elle plus que Gary qui était visée. Nous pouvons faire vivre sa mémoire.
- Je ne vois pas en quoi tout ça est un réconfort, grommela Maugrey, les yeux fixés sur le sol.
- Ça ne l’est pas, j’imagine, soupira-t-il. J’essaie de me rassurer moi-même. Je l’appréciais beaucoup aussi, tu sais.
- Hmm.

Les deux hommes restèrent silencieux un moment. Maugrey savait qu’il devait se sortir de cet état végétatif. Ce n’était pas en déprimant qu’il empêcherait que d’autres tragédies arrivent. Finalement, Edgar se leva et lui adressa un sourire encourageant.

- On rentre ? Ma femme doit m’attendre. Oh mon dieu, Oh mon dieu NOOOOOOON

Maugrey faillit lui répliquer qu’il n’avait qu’à y aller, puisqu’il avait quelqu’un à retrouver, mais il se retint au dernier moment d’être désagréable. Il se leva avec un grognement et suivit son ami dans les couloirs du Ministère en claudiquant sur sa jambe de bois. Durant le trajet jusqu’à l’Atrium, Edgar bavarda sur la sortie familiale du lendemain : ils accompagnaient leur dernier fils sur le Chemin de Traverse, afin de préparer sa dernière rentrée à Poudlard C'est vrai qu'on a pas du tout la même vision d'Edgar, chez moi son fils le plus âgé a 12 ans :lol: :lol: . Maugrey écouta d’une oreille distraite, et se demanda s’il pourrait recruter le gamin à l’été prochain On ne perd pas de vue l'objectif ... . Enfin dans l’Atrium, Edgar insista pour voir Maugrey transplaner avant d’emprunter lui-même le réseau de cheminée. Alastor se laissa faire et, deux minutes plus tard, il était dans son appartement londonien. Il s’arrêta un instant dans l’entrée, les yeux fixés sur la photo du manoir de Cornouailles, ce même manoir qui était parti en fumée quelques mois plus tôt. Puis il passa son chemin, bien décidé à ne pas s’apitoyer sur son sort. Il s’écroula sur son lit tout habillé et s’endormit aussitôt.

La lueur d’un patronus le réveilla aux petites lueurs de l’aube. C’était la voix de son adjoint qui s’exprimait par le bec d’un héron.

- … Quatrième message, venez au plus vite. Marque des Ténèbres au-dessus de la maison des Bones. ...

Le héron se dissipa dans la pâle lumière du soleil. Maugrey fixa l’endroit où il s’était tenu, hébété. Il se rua finalement sur sa baguette et quitta l’appartement en hâte, même s’il savait qu’il était trop tard.

***


Remus avait du mal à se concentrer sur sa mission de surveillance. La pleine lune était passée seulement quelques jours plus tôt et il était encore fatigué. Par ailleurs, il avait l’esprit ailleurs. La mort des McKinnon puis des Bones l’avaient ébranlé. Il n’avait jamais eu l’impression de contrôler son destin mais, ces derniers temps plus que jamais, il lui semblait perdre le fil. Tout partait à vaux l’eau. Il avait cru que la situation s’améliorerait après la réunion de l’Ordre, mais elle n’avait fait que se détériorer. L’Ordre avait perdu Edgar et Marlène, deux des plus anciens et plus influents membres. C'est une partie de la base qui s'effrite ...
Remus ne voyait pas comment il pourrait survivre si eux-mêmes n’avaient pas pu. Sa condition de lycanthrope rendait les choses encore plus difficiles. Il était d’autant plus traqué par les Mangemorts. Plusieurs fois, alors qu’il se promenait dans la rue simplement pour aller acheter à manger, il avait entendu quelqu’un hurler : « Hé ! Le loup-garou ! ». Il n’avait pas subi d’attaque pour le moment, mais il ne se faisait pas d’illusion. Il passait donc le plus clair de son temps chez lui, sauf lorsqu’il était en mission. Il n’osait affronter ses persécuteurs, bien conscient qu’ils étaient bien plus nombreux.
Il n’en avait pas parlé aux Maraudeurs, pour la simple raison qu’il ne les voyait que très peu. Il n’avait pas pu passer à Godric’s Hollow depuis une éternité ; le cadeau d’anniversaire d’Harry attendait toujours sur sa commode. ça veut dire ... il les verra pas avant leur mort...?

Du mouvement devant la maison attira son attention. Il cessa de s’appuyer contre l’arbre derrière lui et considéra avec plus d’attention le jardin fermé d’une barrière blanche. La cape d’invisibilité qu’il avait n’était pas de très bonne facture et il préférait éviter de bouger. Un homme qui ressemblait au voisin approchait du portail. Il l’ouvrit, marcha jusqu’à la porte d’entrée, et frappa. Remus s’avança prudemment. On ne pouvait plus se fier à personne, ces derniers temps. Chaque individu était suspect, car la magie pouvait transformer n’importe qui.

Il traversa la route et atteignit le portail au moment où la porte s’ouvrait. Lyall Lupin serra la main de son interlocuteur, prit le papier qu’il lui tendait, et discuta encore quelques instants. Finalement, les deux hommes se saluèrent et le voisin repartit comme il était venu, sans manifester la moindre intention belliqueuse. J'adore comment tu as constuit Remus qui a chaque fois se rend chez ses parents pour les protéger, et ça avant que sa mère ne meurt il le faisait. C'est une vision différente de la lutte - chose que Sirius et James ne peuvent pas faire pour des raisons évidentes - et c'est cool d'avoir cet aspect d'inquiétude purement familiale.

Remus réalisa un peu tard qu’il était dans son chemin et s’écarta d’un pas. Le voisin, un quinquagénaire dégarni, s’immobilisa un court instant, l’air perplexe. Il sonda l’espace autour de lui, conscient d’un mouvement invisible. Remus se tint aussi immobile que possible. Il respirait à peine. Le moment passa et le voisin reprit sa route pour rentrer chez lui.
Le jeune homme fixa un moment la maison voisine. Il ignorait s’il était paranoïaque ou juste prudent. Maugrey ne manquerait pas d’approuver son attitude – même s’il n’approuverait peut-être pas les tours de garde qu’il s’imposait devant la maison de son père.

Remus n’y pouvait rien s’il était inquiet. Il avait peur que les Mangemorts, cause de la mort de sa mère, ne reviennent pour son père. Dès qu’il le pouvait, il venait surveiller sa maison. Il avait conscience que cet effort était dérisoire, qu’il ne passait qu’un nombre d’heures très restreint devant cette maison. Seulement, c’était la seule chose qu’il pouvait faire, alors il la ferait. C'est beau le dévouement d'un fils ...

Il reprit sa position, adossé à l’arbre, et posa ses yeux sur la porte d’entrée. Il ferait bientôt nuit, et il devrait alors se rendre à Ste Mangouste pour protéger un transfert de potions. Il se frotta les yeux sous la cape. Avec un peu de chance, cette mission ne prendrait pas trop longtemps et il pourrait se reposer un peu. Malheureusement, le repos était devenu un luxe ces derniers temps.

***


C’était une chaude nuit du mois d’août – la dernière de cette année 1981 HIIIIIIIII. Le lendemain, c’était la rentrée de Poudlard. James, après avoir apporté le dîner sur la table de jardin, s’allongea dans l’herbe pour attendre Lily. Elle couchait leur bébé. La rosée n’était pas encore tombée et un peu de la chaleur de la journée s’attardait encore entre les herbes. James croisa les mains sous sa tête et contempla le ciel qui, doucement, basculait dans les ténèbres. A l’ouest, une lueur orangée s’affirmait de plus en plus.

- James ?
- Hmm ?

Comme aucune réponse ne lui parvenait, il se redressa, roula sur le ventre et considéra sa femme, étonné. Elle tenait un balai dans les mains.

- Tu as envie de voler ? Interrogea-t-il.
- Non, tu as envie de voler.
- Quoi ?
- C’est ton prototype.
- Ah, grogna-t-il avant de reprendre sa position initiale.
- Ça fait quinze jours que tu es censé l’essayer, continua Lily en s’approchant. Ouiiii essaie le !!

Elle prit bientôt place dans son champ de vision et lui balaya la figure.

- Lily ! Ça fait mal !
- Essaie le, ordonna-t-elle.
- Non. Il n’est pas prêt.
- Bien sûr qu’il n’est pas prêt, mais tu ne sauras pas ce que tu dois améliorer si tu ne l’essaies pas.
- Bon sang, Lily !

Il se redressa et la fusilla du regard.

- Je ne veux pas l’essayer.
- Et pourquoi ? Contra-t-elle, une expression effrontée sur le visage.

Il songea qu’il avait une folle envie de l’embrasser.

- Pas ce soir, éluda-t-il finalement en s’approchant un peu plus d’elle.

Comme si elle percevait son manège, elle recula et haussa les épaules.

- Très bien. Dans ce cas, c’est moi qui vais le faire voler. :lol: :lol: :lol: :lol: J'aime tellement Lily
- Quoi ? Non, Lily, ça pourrait être dangereux, tu…

Elle était déjà à califourchon sur le morceau de bois. Elle leva un pied en l’air et haussa un sourcil.

- Alors ? Tu le fais ou je décolle ?
- Par Merlin, tu es insupportable, marmonna-t-il avant de tendre la main Mais c'est pour ça que tu l'aimes, parce qu'elle te tient tête <3 . Donne-moi ça, et prépare toi à rattraper ma chute.
- Je suis sûre qu’il vole très bien, répondit-elle d’un ton confiant en lui tendant sa création.

James grommela, souffla, mais finit par prendre place. Il adressa un regard torve à sa femme, qui avait sorti sa baguette, puis tapa finalement du pied.
Le balai s’envola avec un à-coup, mais il se stabilisa vite à deux mètres du sol. Lily applaudit, ravie, avant de s’écrier :

- Honnêtement, j’avais peur qu’il me jette par terre !

James était trop concentré sur son balai pour prendre la peine de répondre. Toujours au ras du sol, il fit quelques essais d’accélération et de freinage. Il monta un peu plus en altitude, mais sans dépasser le toit de la maison. Il ne voulait pas sortir du Fidelitas par inadvertance. Au bout de quelques minutes, il cria à Lily d’aller chercher de quoi noter puis il lui dicta des observations. Il ne reprit pied sur terre qu’une heure plus tard, épuisé par sa concentration mais ravi. Dès qu’il fut au sol, il lâcha le balai, marcha droit sur sa femme et plaqua un baiser sur ses lèvres Elle a toujours de bonnes idées Lily et c'est vrai que voler, ça a dû lui faire retrouver une parcelle de liberté <3 . Lily se détacha de lui en riant, les bras passés autour de son cou, une main dans ses cheveux.

- Alors ? Qui avait raison ?
- Toi, comme toujours, sourit-il avant de l’embrasser à nouveau, plus longuement cette fois. Quand on sortira d’ici, reprit-il, j’ouvrirai une boutique qui s’appellera « Au Lys volant ». OH PAR MERLIN C'EST SI CHOU ET CA AURAIT ETE UNE SI BONNE IDEE !!

Comme Lily fronçait les sourcils, perplexe, il ramassa son balai et lui montra le manche, sur lequel il avait gravé une fleur de lys.

- Pour toi, expliqua-t-il en lui caressant la joue. Je fonds littéralement c'est trop.

Elle se mit à rire et l’embrassa doucement.

- Sirius va très certainement se moquer de toi.
- Sirius est une personne sans cœur, rétorqua-t-il.

Après le repas, James reprit sa position dans l’herbe. Cette fois, Lily se joignit à lui. Elle s’allongea près de lui, la tête posée sur son torse, sa main sur son cœur. Il la prit dans la sienne et ils contemplèrent en silence les étoiles. Au bout de quelques minutes, James murmura :

- Demain, c’est la rentrée de Poudlard.
- Trois ans après, ça me rend toujours nostalgique, compléta Lily sur le même temps. SEULEMENT
- Je n’en reviens pas de tout ce qui a changé depuis qu’on a quitté l’école. MOI NON PLUS

Lily se redressa pour le regarder et lui sourit.

- Il y a une chose qui n’a pas changé.
- Qui est ?

Ses doigts papillonnèrent jusqu’à son crâne et son sourire s’élargit.

- Ta coiffure improbable. Je m'attendais à autre chose alors j'ai éclaté de rire :lol: :lol: :lol:
- Lily ! Protesta-t-il avant de l’attaquer à coup de chatouilles.

Elle bascula sur le dos avec un petit cri et dut l’embrasser pour qu’il arrête. Ils riaient tous deux, à bout de souffle.

- Ce n’est pas ce que je voulais dire, au départ, reprit-elle finalement, une main passée dans ses cheveux, l’autre posée sur sa joue.
- Ah, non ? Sourit-il.
- Je t’aime, voilà ce qui n’a pas changé. Voilàààà ce à quoi je m'attendais !

Il déposa un baiser sur le bout de son nez.

- Ça ne changera jamais, Lily-Jolie. Quoi qu’il arrive.
Super chapitre ma petite Cazo, à la fois déchirant et trop chou (comme à chaque fois).

MON DIEU J'EN REVIENS PAS QUE DANS DEUX SEMAINES TOUT S'ARRËTE !!!
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !

Désolée haha, je fais vraiment tout au dernier moment là :oops:
Bonne rentrée universitaire aux retardataires HMM HMM
Ouais D'ABORD, non mais je vous jure y a des gens des fois ils se gênent pas ...!
A son sens, elle avait toujours été folle. Sinon, elle ne serait pas un génie.
ohhh nice ! j'aime bien, (je comprends pourquoi Dumbledore est un génie alors)
Pour cette raison, il n’était pas repassé chez les Potter depuis le 31 juillet.
heuuu est -ce que c'était du coup la dernière fois qu'il les voyait ? NOOONNN :cry: :cry:
mais ils harcelaient l’Ordre sans relâche depuis le début du mois d’août
et c'est flippant, du pdv de l'Ordre ça doit tellement inquiéter, ça voudrait dire que quelque chose de positif est arrivé chez les Mangemorts, du coup ça pue pour l'Ordre.
Travers avait de quoi s’inquiéter.
les Prewett aussi..
Il trouvait Remus ingrat : il s’éloignait d’eux, et peut-être, peut-être que…
quand il pense ainsi, ça me donne TELLEMENT envie de le frapper
Je me demande s’il va conserver ce trait de caractère, quand on sera sorti.
je déteste ces phrase de certitude, même pas un quelconque espoir, alors qu'ils s'en sortiront pas
Harry s’immobilisa, le canard à mi-chemin de sa bouche, mais décida finalement qu’il se fichait des recommandations.
j'aime tellement comment tu démystifies l'Elu, le graaand Harry Potter sauveur du monde magique :lol: :lol: :lol:
Gandalf, qui avait été repéré, cessa de se lécher la patte et attendit son sort, résigné. Une fois arrivé à sa hauteur, Harry lui tira joyeusement sur l’oreille.
j'en peux plus, Harry le tyran :lol: :lol:

Mais ça me fait mal au cœur quand même, parce que cette joie qu'il affiche, il saura jamais qu'il était heureux avec ses parents et que jamais plus il le sera
- Je t’en ai déjà trop dit. Cette histoire ne m’appartient pas.
Harry, tend l'oreille, t'auras besoin de ces infos plus tard
- Du thé ?
- Avec joie.
ce flegme à l'anglaise, le thé, ce remède imparable à tous les maux :lol:
Elle avait été comme une sœur.
"ohh Cazo please, break my heart, over and over agaiiin"
- On va finir par l’arrêter, Alastor.
- Tu crois ça ?
- Pourquoi continues-tu à te battre si tu penses que la partie est perdue ?
il a passé des années et des années à se battre, à perdre des personnes, à tuer, à essayer de travailler avec un ministère incompétent, et il ne saura jamais que la guerre finira par être gagnée, c'est trop injustice
Quatrième message, venez au plus vite. Marque des Ténèbres au-dessus de la maison des Bones.
c'est vraiment trop affreux, ils disparaissent tous un à un... franchement t'es un génie Cazo, parce que à commenter ce chapitre, je ressens tellement d'injustice envers toutes ces personnes qui ont été assassinées sans pouvoir se battre, mortes sans qu'elles soient reconnues dans le monde sorcier, tuées pour avoir tenté de se battre face aux forces du mal, vraiment ça me tue que pas plus de personnes se battent
Il n’osait affronter ses persécuteurs, bien conscient qu’ils étaient bien plus nombreux.
c'est très fort de la part des Mangemorts, ils sont présents, le montrent, ne le tuent pas ce qui prouve qu'ils ont absolument pas peur de le laisser en vie se sachant en supériorité numérique mais ils font monter la pression, c'est un coup à ce que Remus craque et décide de s'attaquer à eux mais meurt dans le processus face à des ennemis plus nombreux.
le cadeau d’anniversaire d’Harry attendait toujours sur sa commode.
j'imagine qu'il va sûrement jamais revoir les Potter.. oh bordel c'est trop affreux
- Toi, comme toujours, sourit-il avant de l’embrasser à nouveau, plus longuement cette fois. Quand on sortira d’ici, reprit-il, j’ouvrirai une boutique qui s’appellera « Au Lys volant ».
Eeehh trop bien trouvé le nom de la boutique haha !
- Ça ne changera jamais, Lily-Jolie. Quoi qu’il arrive.
mon cœur est en mille morceaux, tu l'a pris, tu l'a squeezé, passé au brouilleur, écrasé avec tes pieds et dispersé aux quatre vents, voilà

Bon là on arrive à un moment où j' ai pas trop envie de dire "hâte de lire la suite !", du coup je vais juste dire que c'était un chapitre beaucoup trop bien pour mon petit cœur et que deux semaines c'est trop court

OH MON DIEU

Je viens de réaliser

En fait à une grosse semaine près, tu aurais posté le dernier chapitre le 31 octobre

Allez, je vais aller pleurer dans mon coin


Bisous!
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hello tout le monde !

Merci pour les commentaires vous êtes trop trop cool ! Cochyo, désolée que tu sois en manque de sang, mais c'est ainsi ;) Je me voyais pas faire autrement, honnêtement. Enfin tu seras un peu rassasié avec ce chapitre j'espère !

C'est donc... l'avant-dernier chapitre.

Sur inspiration de Clem et Perri, le dernier chapitre sera posté le 31 octobre FOR OBVIOUS REASONS
Et pour vous faire patienter vous découvrirez la nouvelle couverture de la fanfic, réalisée par Anna', dans 2 semaines :D

Voilà voilà c'est tout pour les annonces (ah oui, et le dernier chapitre est déjà fois plus long que normalement, aussi). Ah si ! Merci à Clem pour la relecture de chapitre !!

La bise !

Chapitre 27

La jeune femme fut jetée au sol. Il y eut des rires et des éclats de voix. Dorcas, aveuglée par le bandeau qu’on avait pris soin de mettre sur ses yeux, tentait d’utiliser ses autres sens pour comprendre où elle était, combien de personnes se trouvaient autour d’elle. Le bandeau ne laissait filtrer aucune lumière, et la douleur qui pulsait dans tout son corps n’aidait pas.

Une voix, qu’elle reconnut comme étant celle de Robert Jugson, l’un des assassins des Bones, s’éleva :

- On l’a trouvée qui rôdait autour du bâtiment.
- Nos renseignement étaient donc exacts, commenta la voix, parfaitement identifiable, de Lord Voldemort.

Dorcas serra par réflexe le poing droit. Malheureusement, on l’avait privée de sa baguette. Des renseignements… Le traître de l’Ordre avait encore frappé.

- A-t-elle communiqué l’emplacement de la maison à quelqu’un d’autre ?
- Je ne sais pas, maître.

Jugson, encore.

Une force s’exerça soudain sur la conscience de Dorcas, qui tenta de résister. Elle avait appris à fermer son esprit, mais c’était bien plus difficile sans baguette. Au bout quelques secondes d’une lutte acharnée, elle fut obligée de céder le terrain. Des images défilèrent derrière ses paupières closes, des visions de la réunion de l’Ordre, sa rencontre avec Maugrey, deux jours plus tôt, sa mère qui cousait dans leur jardin, bien des années auparavant. Elle ne voulait pas laisser Voldemort violer ses souvenirs ainsi, mais elle était affaiblie. Elle s’était défendue, avant qu’on ne l’attrape, et on l’avait bien molestée en représailles. Enfin, Voldemort se retira.

- Elle n’a rien dit. Elle préférait garder l’information secrète tant qu’elle n’en était pas certaine.

Surtout, elle voulait éviter une mission de secours au cas où elle se ferait prendre. L’Ordre ou le Bureau auraient perdu trop de membres, et ils étaient déjà en sous-effectifs. L’emplacement du QG des Mangemorts resterait donc encore un mystère.

- Debout, Meadowes, ordonna Voldemort.

Dorcas s’exécuta sans protester. Elle n’avait jamais été du genre à gâcher des paroles inutiles – ou plutôt, elle avait cessé de l’être. Les mains le long du corps, les yeux fermés sous son bandeau, elle s’efforça de faire face à Voldemort. Elle l’avait aperçu plusieurs fois sur le champ de bataille, mais jamais elle ne l’avait affronté de la force.

- Comment as-tu découvert ce lieu ? Demanda-t-il.
- Il suffit de laisser traîner ses oreilles aux bons endroits, répondit-elle calmement.

Il y eut quelques murmures, autour d’elle. Une assemblée semblait être présente pour l’observer.

- Rabastan, appela Voldemort. Fais savoir que quiconque sera pris à bavarder de l’emplacement de cette maison hors de ses limites sera aussitôt exécuté.

Il n’avait pas élevé la voix. Son murmure était presque plus terrifiant qu’un éclat de colère. Autour d’eux, la foule se tut.

- Et que comptais-tu faire ici, Meadowes ?
- Simplement du repérage, dit-elle honnêtement.
- Que dirais-tu que nous rendions ta mission de « repérage » un peu plus existante, hmm ? Qu’en dites-vous ?

Les Mangemorts présents, rassurés quant à l’humeur de leur maître, poussèrent des exclamations de joie. Dorcas, derrière son bandeau, pouvait presque voir Voldemort jubiler.

- Ecartez-vous ! Faites cercle autour de nous. Qu’on lui rende sa baguette. Voilà. Dorcas Meadowes… Tu connais les règles d’un duel sorcier, n’est-ce pas ?

Dorcas ne répondit pas tout de suite. Elle fit tourner sa baguette dans sa main, vérifia qu’il s’agissait bien de la sienne. Une fois rassurée, elle hocha la tête.

- Alors incline-toi, ordonna-t-il.
- Je n’avais pas conscience qu’un duel fait dans les règles de l’art pouvait se dérouler alors que l’un des adversaires ait aveuglé, rétorqua-t-elle.
- Nous jouons selon mes règles.

Son ton s’était singulièrement refroidit. Dorcas déglutit. Elle savait déjà qu’elle n’avait aucune chance, seule au milieu d’un lit de Mangemorts. Elle n’avait pas pensé se faire ainsi humilier. Elle avait bien conscience que si elle refusait de jouer le jeu, Voldemort s’arrangerait pour qu’elle participe contre son gré. Ce serait encore pire. Finalement, elle décida d’être une participante volontaire, de leur montrer ce dont leurs adversaires étaient capables. Elle mourrait ainsi dignement.
Le premier sort la frappa sans qu’elle n’ait rien vu venir. Elle sentit les tissus de son épaule se déchirer, le sang jaillir à flots. La douleur fut comme un éclair sous ses paupières closes. Elle y prêta à peine attention et se mit aussitôt en mouvement. Elle ne devait pas rester immobile. Elle riposta dans la direction d’où était venu le sort. Les rires de la foule lui apprirent qu’elle était très loin du but. Un chuintement derrière elle l’a fit s’aplatir au sol. Elle sentit le jet de magie passer juste au-dessus de sa tête. Elle roula, roula encore, se redressa d’un bond sans tenir compte du sang qui gouttait jusqu’à ses doigts. Elle entendit un murmure, quelque part sur sa gauche, et attaqua aussitôt. Voldemort rit, tandis qu’un nouveau maléfice la frôlait sans faire de dégât.

- Presque, Meadowes !

Dorcas attaqua à nouveau, même si elle se doutait qu’il avait bougé. Un nouveau maléfice, qu’elle ne parvint pas à identifier, la toucha à la cheville. Elle retint un cri de douleur et bondit juste à temps pour éviter une nouvelle attaque. Étonnamment, Voldemort proférait le plus souvent ses sorts à voix haute. Elle l’entendait murmurer les formules. Elle songea qu’il devait être trop impulsif dans le combat pour les sortilèges informulés.

Pendant plusieurs minutes, elle continua à sautiller en tous sens, à éviter des sortilèges de justesse grâce à des boucliers dressés au petit bonheur la chance. Tout le monde riait d’elle. De temps à autre, Voldemort laissait échapper un commentaire qui laissait entendre qu’il jubilait. Il appréciait visiblement le spectacle.

Seulement, la vie s’échappait de Dorcas par ses multiples blessures. Elle peinait à se mouvoir aussi vite qu’au début du duel. Elle cessa finalement d’attaquer, pour seulement parer. Toute sa concentration passait dans ses sortilèges, dans ses quelques mouvements. Le désespoir guettait, dans un coin de son esprit, mais elle parvenait à le repousser. A quoi bon ? Elle allait mourir, elle le savait. Elle avait plusieurs fois fait face à une mort éventuelle, mais jamais aussi certaine. Elle ne laissait aucune famille derrière elle, aucun ami proche. Depuis des années, elle tenait tout le monde à l’écart, toute consacrée qu’elle était à ses missions d’espionnage. Elle avait pris tellement d’apparences, emprunté tellement de personnalités que personne ne connaissait la vraie Dorcas Meadowes.

Ce jour-là, dans le QG des Mangemorts, elle décida que la vraie Dorcas était une femme forte, qui affronterait la mort sans faiblir, sans gémir. Sans peur. Le monde l’ignorerait, bien sûr, mais elle mourrait au moins avec son estime personne entière.
Trop affaiblie, elle cessa tout à fait de bouger. Aussitôt, les sortilèges cessèrent de pleuvoir. Le silence se fit autour d’elle.

- Alors quoi, Meadowes ? On a cessé de danser ?

Elle ne répondit rien. Elle consacrait toute son énergie à ne pas s’évanouir.

- Si tu ne veux plus jouer, nous allons arrêter ici.
- Maître, protesta Jugson. Et si elle avait des informations intéressantes ?
- Je connais la réputation de Dorcas Meadowes, rétorqua Voldemort. Jamais elle ne nous livrera le moindre renseignement.
Elle n’est pas comme ce misérable petit traître qui nous a tant aidé.

Dorcas tressaillit. Il y avait donc bien un traître ? Elle n’avait jamais réussi à déterminer si Maugrey était paranoïaque où s’il voyait juste. Qui que ce soit, elle était assez en colère pour le tuer sur un coup de tête. « Misérable », Voldemort avait bien raison. Un rictus se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle songea qu’elle était d’accord avec le seigneur des Ténèbres. La mort la cueillit dans un éclair vert avant que ce sourire n’ait eu le temps de s’effacer.

***


Rogue était arrivé juste à temps pour assister à mort de Dorcas Meadowes et avait rapporté les événements à Dumbledore. Le vieux Sorcier n’avait manifesté aucune émotion. Il lui avait simplement donner d’autres manuels de Potions afin de l’aider à préparer ses courses. Slughorn avait demandé à rencontrer son successeur, mais Dumbledore avait refusé.
Severus décida de profiter de l’absence de sa mère, partie en voyage avec son club de Bavboules, pour vivre quelques temps dans sa maison de Carbone-les-Mines. Quand sa mère était présente, il vivait chez l’un ou l’autre des Mangemorts qui possédaient une maison. Tout en poussant la porte de leur minuscule demeure, il songea que son poste à Poudlard lui fournirait au moins l’avantage d’avoir un appartement à lui.

Sa vie avait pris un tour étonnant depuis que Voldemort et Dumbledore avaient tous deux décidés qu’il devait devenir Maître des potions. Il faisait de moins en moins de raids avec les autres Mangemorts, passait un temps fou à préparer des cours pour une bande de morveux. Voldemort l’envoyait souvent pour collecter des informations. Sa discrétion, son visage relativement peu connu du monde sorcier garantissait son anonymat. Il était tout de même arrivé quelques fois qu’on le reconnaisse et l’accuse d’être un Mangemort. Dans ce genre de situation, il se demandait comment Dumbledore allait justifier son incorporation au corps professoral.

Le jeune homme déposa ses livres sur la table de la cuisine, sortit des parchemins de son sac et commença à étudier. La tâche ne le dérangeait pas ; il adorait les potions. C’était le fait de fournir cet effort pour une bande d’ignares qui l’agaçait. Cependant, ce jour-là, il ne parvenait pas à se concentrer. Il pensait sans cesse à Dorcas Meadowes, à Edgar Bones, aux McKinnon, à ces Aurors que les Mangemorts avaient assassiné ces derniers jours. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si les cours qu’il préparait lui servirait un jour ; serait-il professeur à Poudlard si le monde de la magie s’effondrait ?

Voldemort ne partageait ses plans avec personne, pourtant tous avaient perçu un changement ces derniers temps. Ils attaquaient plus souvent, plus ouvertement, plus violemment aussi. Plus systématiquement. Voldemort voulait éradiquer le Bureau des Aurors et l’Ordre du Phénix. Severus devait bien reconnaître qu’il s’agissait de deux menaces d’envergure. Il en restait cependant deux autres : Albus Dumbledore… Et Harry Potter.

Rogue avait à présent tout à fait délaissé son travail. Il fixait sans le voir le papier-peint fleuri de sa mère. Voldemort en parlait peu, mais Rogue savait que la prophétie l’obnubilait. Alors qu’il était en train d’asseoir son empire, il craignait cet adversaire que le destin lui avait assigné. Rogue était toujours perplexe : l’enfant devait à présent avoir un peu plus d’un an. Quel mal pouvait-il faire à un Sorcier adulte, qui plus est de l’envergure de Voldemort ? Allait-il devoir, lui, Severus, jouer un double-jeu pendant des années et des années pour protéger Lily en attendant que son fils grandisse ?
Il cessa de songer au fils Potter pour évoquer des souvenirs de Lily. Ils lui semblaient plus vivaces, du fait qu’il se trouvait à Carbone-les-Mines. Il passa tant de temps à rêvasser que l’encre commença à sécher dans son encrier. Un coup de klaxon, dans la rue, le fit sortir de ses pensées. Il se fustigea intérieurement pour s’être laissé ainsi emporté. Souvent, il se demandait pourquoi il faisait tant d’efforts pour une femme qui le méprisait, qui jamais ne l’aimerait. Qui était mariée à un autre. Il lui arrivait, pendant un minuscule instant, de vouloir tout avouer à Voldemort. Puis son cœur se brisait à l’idée que Lily meure.

Ce jour-là ne fit pas exception. Il se pencha à nouveau sur ses études. Il devait accomplir les missions qu’on lui donnait, de part et d’autre, pour ne pas éveiller les soupçons. Il devait jouer son rôle pour aider Lily. C’était la sa seule, sa vraie mission.

***


L’entrepôt était désert. Fabian s’avança prudemment, conscient de la présence de Gideon, quelques pas derrière lui. Les deux frères avaient eu des différends, comme n’importe quelle fratrie. Ils ne s’entendaient pas toujours bien, mais ils étaient souvent complices. Pour cette mission particulière, ils étaient parfaitement en accord. Ils avaient décidé ensemble de traquer l’assassin de Marlène. C’était pour venger leur amie, mais aussi pour débarrasser le monde magique d’un Sorcier particulièrement malfaisant. Il espérait bien en avoir d’autres par la même occasion.
D’après les nombreux repérages qu’ils faisaient depuis un mois, c’était dans cet entrepôt de la ville portuaire d’Ullapool, en Ecosse, qu’ils avaient le plus de chance de trouver Travers. Le plan était de se cacher pour l’attendre si jamais ils lui tombaient pas tout de suite dessus.

Fabian fit un geste de la main pour inciter Gideon à avancer. Les lieux semblaient déserts. Fabian se glissa derrière une colonne de conteneurs et jeta un coup d’oeil dans une nouvelle allée. L’entrepôt n’était pas très grand. C’était d’ailleurs le seul de la ville, qui était minuscule. Il ignorait pourquoi les Mangemorts avaient choisi cet endroit – peut-être simplement parce qu’il était discret.

Un coup d’oeil par-dessus son épaule lui révéla que Gideon l’avait rejoint. Il allait reprendre son exploration lorsqu’un bruit métallique résonna sous le toit de tôle. Gideon posa aussitôt la main sur l’épaule de son frère pour l’inciter au silence. Fabian retint sa respiration. Quelques instants plus tard, une voix s’éleva :

- Tu as grillé notre couverture, imbécile ! Ils savent que nous sommes là maintenant !

Gideon leva sa baguette puis fit signe à son frère de le suivre. Il était difficile de savoir, dans ce labyrinthe de conteneurs, où se trouvaient leurs agresseurs. Sur un signe de son grand frère, Fabian lui fit la courte échelle pour l’aider à monter sur l’une des caisses. Gideon le tira ensuite à son niveau. Ils étaient dans l’ombre dans une autre colonne, qui leur permit d’avancer de quelques pas sans être vus. Il leur fallait être très prudents pour ne pas faire résonner la structure métallique des conteneurs.

De leur position surplombante, ils aperçurent la lumière caractéristique d’une baguette magique, sur leur droite. Les Mangemorts ne faisaient plus aucun effort pour être discrets.

- Piège, murmura Gideon contre son oreille.

Fabian haussa les épaules. Cela n’avait aucune espèce d’importance. Il voulait la peau de ces Mangemorts, quelques soient les circonstances.

- On descend ? Murmura-t-il.

Après quelques secondes de réflexion, Gideon hocha la tête. Ils regagnèrent le sol d’un bond, sans se soucier du bruit ainsi émis. Un murmure confus de paroles leur parvint, preuve que leurs adversaires avaient dû les entendre. Ils coururent le long des allées de conteneurs, aussi silencieusement que possible. Bientôt, la lueur des baguettes se fit plus forte. Les Prewett ralentirent l’allure. Fabian posa une main sur le bras de son frère pour l’arrêter, et murmura :

- On ne sait pas combien ils sont.

Gideon haussa un sourcil, comme pour le défier. Fabian comprit très bien ce qu’il voulait dire : ce détail allait-il l’arrêter ? Finalement, il secoua la tête. Gideon le gratifia d’un sourire carnassier puis désigna leur destination du bout de sa baguette.

- On charge ? Chuchota-t-il.
- On charge, acquiesça Fabian.

Ils étaient une dizaine lorsque les frères Prewett déboulèrent dans un grand espace libre de tout conteneur. Travers était au milieu de ses fidèles disciples Mangemorts. Grâce à l’effet de surprise, Fabian et Gideon éliminèrent chacun un ennemi. Pris d’une folie furieuse, bien décidés à venger leur amie et sa famille, ils en mirent plusieurs hors course. Les Mangemorts ne se laissèrent pas vaincre sans se défendre ; Gideon perdit une oreille sans vraiment s’en rendre compte, Fabian boitait, tous deux étaient couverts de sang.

Bientôt, ils se retrouvèrent dos à dos, encerclés par cinq Mangemorts. Fabian, les oreilles bourdonnantes, la rage au cœur, démasqua Antonin Dolohov aux côtés de Travers, dont la cagoule avait très vite sautée. Si seulement il pouvait les avoir, tous les deux, il débarrasserait l’Ordre de deux très grands ennemis.
Malheureusement, il sentait qu’il n’y parviendrait pas. Il l’entendait dans la voix de Gideon à chaque fois qu’il hurlait un sort. Il le sentait dans le sang qui dégoulinait le long de ses membres. Il le voyait dans la lueur satisfaite qui brillait dans les yeux de Dolohov et Travers.

Il songea, satisfait, qu’il serait mort en essayant de venger Marlène. Il avait échappé trop de fois à la mort, ces dernières années. Il était temps qu’elle vienne le recueillir. Derrière lui, Gideon encaissa un nouveau sortilège et bouscula son frère. Fabian, dans un dernier sursaut d’énergie, parvint à se stabiliser. Il sourit à son ennemi, fier de mourir aux côtés de son grand-frère.


Molly Weasley, née Prewett, reçut la visite d’Albus Dumbledore sans sourciller. Elle s’attendait à apprendre la mort de l’un ou l’autre de ses frères depuis des années. Qu’ils partent en même temps, et de façon aussi brutale, était néanmoins une surprise. Elle fit face au directeur de Poudlard, les yeux secs, la tête haute. Comme tout un chacun, Molly était capable de pleurer. Plus d’une fois, elle avait pleuré de soulagement en apprenant que Fabian ou Gideon s’en était sorti alors qu’il était dans une situation critique.

Lorsqu’elle apprit leur mort, elle ne versa pas une larme. Elle s’occupa de ses enfants, contempla avec un peu d’émotion ses jumeaux, Fred et George – F et G, comme ses frères. Elle attendit avec un peu d’impatience que son mari, Arthur, rentre du Ministère. Les enfants étaient couchés depuis longtemps lorsqu’il poussa la porte du Terrier, les traits défaits. La nouvelle avait déjà fait le tour du Ministère. Il s’apprêtait à enlacer sa femme lorsqu’elle lui dit :

- On doit faire quelque chose. On ne peut pas attendre que ça se passe.

Tout d’abord un peu interloqué, Arthur finit par hocher la tête.
Ils prirent le temps de réfléchir, bien décidés à ne pas mettre leurs enfants en danger. Mais lorsqu’ils furent tout à fait décidés, il était trop tard. La guerre était gagnée – ou du moins, semblait l’être.

***


L’automne s’était installé sur l’Angleterre. Sirius le sentait dans le vent froid qui balayait les rues d’Oxford et faisait voler sa cape en tous sens. Il remonta les pans de son écharpe et fouilla la grande rue du regard. Au bout de plusieurs minutes de recherche infructueuses, il réalisa qu’il n’arriverait à rien : sa cible était dissimulée, aussi ne la trouverait-il pas ainsi.
Il chercha donc un coin désert pour se transformer en Patmol. La température lui parut aussitôt bien plus supportable. Il trottina tranquillement dans les rues, la truffe en l’air. Des enfants le montraient du doigt à leurs parents, l’air radieux ou paniqué. Une petite fille voulut le caresser mais il s’éloigna : il était pressé.

Enfin, il trouva sa piste. Il connaissait trop bien son odeur pour la manquer. Il entra dans une ruelle, contourna quelques poubelles et arriva là où l’odeur était la plus forte. Cependant, il ne voyait toujours personne.
Comme la ruelle était vide, Sirius se retransforma sans scrupule. Aussitôt, une main l’attrapa et il fut happé sous un tissu. Le visage inquiet de Peter apparut devant lui.

- Patmol ? Chuchota-t-il. Qu’est-ce que tu fiches là ? Je suis en mission de surveillance !
- Je sais bien, mais ça fait des semaines que je cherche à te parler et que je n’arrive pas à te voir.
- Ecris moi une lettre ! La personne que je surveille est dans ce bâtiment, elle pourrait sortir n’importe quand !

Peu inquiet, Sirius sortit de sous la cape, agacé. Il tira dessus, suscitant un petit cri apeuré de la part de Peter.

- Au pire, il sort, on l’arrête, lâcha Sirius. On aura l’effet de surprise pour nous.
- Mais…
- Peter, je voulais te parler de ta sécurité, interrompit-il.
- Ma… ma sécurité ?
- Tous les membres de l’Ordre sont particulièrement en danger, ces temps-ci, expliqua-t-il en songeant à toutes les personnes à qui ils avaient dû dire adieu, ces trois derniers mois. J’aimerais que tu arrêtes le service pour te cacher définitivement.

Peter, la cape serrée contre sa poitrine, le dévisageait avec de grands yeux effarés.

- Tu penses qu’on va me traquer ? Balbutia-t-il.
- On va tous nous traquer, répondit Sirius sombrement. Mais tu sais bien que d’autres personnes dépendent de ta sécurité.

Peter passa une main dans ses cheveux, tic qu’il avait pris chez James. Sirius trouva cette manie de le copier agaçante mais n’en dit rien. Il avait besoin de la bonne volonté de son ami.

- Tu voudrais que je me cache, comme les Potter ?
- Pas avec les mêmes mesures, mais oui.
- Maugrey n’acceptera jamais que j’arrête les missions sans une bonne raison, protesta-t-il, soudain pâle.

Sirius mit ce changement de teint sur le compte de sa peur de l’Auror. Il soupira.

- Laisse moi gérer Maugrey. Je lui expliquerai la situation.
- Et qu’est-ce que je vais faire, pendant que je me cache ? Où est-ce que je vais me cacher ?

Agacé par toutes ces questions, Sirius se mit à faire les cent pas.

- On réglera les détails plus tard ! Tu n’as qu’à venir chez moi dès que tu peux. Le plus important c’est de savoir si ça te convient. Est-ce que tu es prêt à faire ça pour Lily et James ?

Peter le dévisagea un instant, l’air perdu. Sirius ne comprenait pas pourquoi il hésitait tant. Il reprit :

- Il est essentiel que la clef de leur Fidelitas soit aussi bien protégée que possible !

Son vis-à-vis allait répondre lorsqu’un sortilège fusa juste au-dessus de sa tête. Il glapit tandis que Sirius jurait. Il fit volte-face, sa baguette levée, mais la personne qui les avait attaquée filait déjà dans la ruelle. Il se lança à ses trousses mais ne la rattrapa que dans l’artère plus large, où elle se frayait un passage entre les Moldus. Sirius ne pouvait pas se permettre d’attaquer.

Peter le rejoignit, essoufflé, et marmonna :

- J’étais sûr que ça arriverait.
- C’était important ?
- Je ne sais pas.
- Très bien. Je déclare que ta sécurité est plus importante. Viens, on va aller tout de suite chez moi régler les détails.

Il commença à avancer, puis réalisa que Peter ne lui avait toujours pas donné son accord final. Il se retourna donc pour regarder son ami.

- Enfin, si ça te va.
- Ça me va, soupira Peter avant de le suivre, sa cape traînant derrière lui.

***


Rogue avait le chic pour se trouver au bon endroit aux moments intéressants. Bien qu’il fût de moins en moins au QG, il se trouvait tout de même le jour d’octobre où l’une de leur plus jeune recrue fit irruption dans la salle principale, où elle n’avait jamais été admise jusque-là. Severus songea que le jeune garçon, fraîchement diplômé de Poudlard, ne manquait pas d’impudence.

Plusieurs Mangemorts lui firent barrage pour l’empêcher de déranger leur maître. Rogue s’avança, curieux, pour entendre ce que le garçon avait à dire.

- Mais puisque je vous dis…
- On ne dérange pas ainsi le maître ! Siffla quelqu’un en tentant de le repousser vers la sortie.

S’il ne faisait pas attention, il allait se faire tuer avant d’avoir accompli quelques choses d’intéressants, songea Rogue.

- Mais j’ai entendu…
- Tout le monde s’en fiche.
- Les Potter ! Éructa-t-il finalement.

Rogue se figea, comme toutes les personnes qui avaient entendu le garçon, mais pas pour les mêmes raisons. Qu’avait-il entendu au sujet des Potter ? Merlin tout puissant, qu’avait-il entendu ? Le Mangemort qui tenait le garçon par le collet le relâcha et interrogea avidement :

- Quoi ? Qu’as-tu entendu ?
- Sirius Black, leur meilleur ami… il a mentionné le sortilège du Fidelitas. Il n’a pas parlé des Potter dans ce que j’ai entendu, mais c’est une piste à explorer, non ?

Le gamin semblait très fier de lui. On l’éjecta de la salle tandis que tous les fidèles se mettaient à chuchoter. Cette information valait-elle la peine qu’on dérange Voldemort ? Rogue ne se joignit pas aux discussions, l’esprit en ébullition. Etait-ce cela, leur grande cachette ? Et Black qui était assez stupide pour en parler ouvertement ! Le gamin avait eu du flair. Si les Potter avaient effectivement pris un gardien du secret, il ne pouvait s’agir que de Black.

L’information gagna finalement Voldemort. Rogue l’apercevait, assis au bout de la longue table, son visage appuyé contre sa main levée. Travers lui murmurait des choses à l’oreille. Rogue put voir tout son être se tendre lorsqu’il comprit l’importance de ce que le Mangemort venait de lui dire. Dans la salle tous les murmures se turent. L’attention générale se tourna vers Voldemort, qui ne faisait pas le moindre geste, n’émettait pas le moindre son. Rogue était aussi tendu que lui, le sang le lui battait aux tempes. Lorsque Voldemort avait décidé de traquer les Potter, Rogue avait obtenu de lui la promesse qu’il épargnerait Lily. Tiendrait-il se parole ? Une sueur froide couvrit le front du jeune homme à l’idée que non.
Finalement, Voldemort se redressa dans son siège. Une lueur déterminée brillait dans son regard rougeâtre. Rogue comprit qu’il prêtait crédit à la théorie du gamin et qu’il allait consacrer toute son énergie à trouver les Potter. L’assaut contre le Ministère attendrait. Rogue serra les poings tandis que les murmures reprenaient autour de lui. Tous les Mangemorts savaient que Voldemort voulait à tout prix mettre la main sur les Potter, mais très peu connaissaient la véritable raison de cet acharnement. De l’avis général, il ne s’agissait que d’une volonté de vengeance.

Leur maître se leva et ordonna d’une voix forte :

- Trouvez-moi le gardien du secret.

Puis il quitta la pièce, Nagini sur ses talons. Rogue exhala un souffle tremblant. Il avait remis sa vie entre les mains de Dumbledore parce qu’il craignait que la promesse arrachée à Voldemort ne soit pas suffisante pour garantir la vie de Lily. Et maintenant… maintenant, les précautions prises par le directeur de Poudlard semblaient être sur le point de céder.
Rogue se força à inspirer profondément une nouvelle fois. Si les Potter avaient bien eu recours à un gardien du secret, il ne pouvait s’agir que de Black. Black ne parlerait jamais. Tout irait bien. Il expira, les yeux fermés. Tout irait bien.

***


Peter fit un tour sur lui-même pour contempler son nouveau domaine. Sur l’insistance de Sirius, il avait finalement accepté de se cacher. Avec l’aide de son ami, il avait trouvé une petite maison dans un village perdu, au nord de l’Angleterre. Ils avaient dressé autour toutes les défenses possibles. A moins de connaître l’emplacement de l’endroit, il était très difficile de le trouver.

Dans la rue, une portière de voiture claqua. Peter sursauta et faillit renverser sa plante en pot. Il n’avait pas révélé à Sirius la véritable raison pour laquelle il craignait de se cacher. Qu’allait penser le Mangemort lorsqu’il ne le trouverait plus ? Allait-il comprendre qu’il cachait un secret bien plus gros que tous ceux qu’il avait révélé jusque-là ? Et s’il le trouvait, ne serait-il pas furieux d’apprendre que Peter ne faisait plus de mission pour l’Ordre ? A quoi lui serait-il encore bon s’il n’avait plus d’informations à transmettre ?

Peter s’efforça de chasser cette idée de son esprit. Caché ici, il ne risquait rien. Il était loin des missions, loin de la mort qui décimait l’Ordre depuis trois mois. Tout irait bien.

Quelques jours plus tard, Peter se décida à sortir de chez lui pour faire quelques courses. Il s’assura que sa baguette était dans sa poche, prit un peu d’argent et sortit de sa maison. Il quitta sa rue, minuscule, pour s’engager dans l’avenue principale du village, à peine plus grande. Il avait à peine fait trois pas qu’il le vit.

Le Mangemort, celui qui le faisait chanter depuis plus d’un an, était tranquillement assis dans le seul café du village, juste devant la vitrine. Il regardait Peter droit dans les yeux, ses deux mains serrées autour d’une tasse brûlante. Tout le sang quitta le visage du jeune homme, qui fit par réflexe un pas en arrière. Il y avait des Moldus dans la rue ; il ne pouvait pas tirer sa baguette. Le Mangemort se leva. Peter ne resta pas plus longtemps pour regarder ce qu’il faisait. Il fit volte-face et partit en sens inverse. Il ne se permit pas de courir, de peur d’interloquer les quelques passants. Il renonça à rejoindre sa maison, peu désireux que le Mangemort connaisse son emplacement exact. Le cœur battant à tout rompre, le front couvert de sueur, il s’engagea dans une autre ruelle. Elle était vide, il y avait peu de chance pour quelqu’un regarde par les fenêtres des habitations. Il jeta un regard par-dessus son épaule avant de transplaner, mais se figea.

Il était là, à quelques mètres de lui seulement. Son maître chanteur le fixait, impassible, les mains dans le dos.

- Tu sais bien que ce n’est pas la peine de fuir, Peter.

Sa voix calme affola encore plus le jeune homme. Il retint un gémissement et se retourna lentement.

- Tu peux transplaner si tu veux, mais je te retrouverai bien vite. Je connais déjà ton village, je n’aurai aucun mal à trouver l’endroit exact où tu vis. Tu as peut-être installé quelques sorts défensifs, mais il faudra bien que tu sortes de chez toi pour te nourrir. A ce moment-là, je t’attraperai. Et ce sera bien pire pour toi, car je serai agacé d’avoir attendu aussi longtemps.

Peter déglutit péniblement. Il ne fit même pas mine de sortir sa baguette. La dernière fois qu’il avait essayé de résister, il avait été presque aussitôt désarmé et torturé.

- Vous avez eu Dorcas, balbutia-t-il. Qu’est-ce que vous voulez, maintenant ?

L’homme sourit, satisfait de sa coopération. Il s’approcha un peu plus.

- Le nom du gardien du secret des Potter.

Peter oublia de respirer. Il fixa le Mangemort, incrédule. C’était impossible. Comment savait-il ? Il ne pouvait pas lui demander une chose pareille. Par Merlin, il ne pouvait pas. Ses genoux se mirent à trembler, ses yeux s’emplirent de larmes. Il pouvait lui demander n’importe quoi, n’importe quoi, mais pas cela.
Une lueur d’intérêt s’alluma dans l’oeil du Mangemort lorsqu’il vit sa réaction. Il s’approcha encore pour saisir Peter au collet.

- Tu le sais, n’est-ce pas ? Dis le moi ! Tout le monde pense que c’est Black, mais c’est bien trop évident. Je suis sûr qu’il y a une subtilité. Dis-moi !

Une larme roula sur la joue de Peter. La panique l’empêchait de réfléchir, de parler, de mentir ou de dire la vérité. Il était tétanisé, pantin au bout du bras du Mangemort. Agacé, celui-ci le lâcha et lui enfonça sa baguette dans le ventre.

- Tu le sais, Petitgrow !

Peter se plia en deux, un sanglot lui déchira la gorge. L’homme l’attrapa par les cheveux, lui pointa sa baguette sur la gorge.

- Dis-le moi, Pettigrow, ou je te saigne à mort, murmura-t-il. Mais avant ça, je te ferai souffrir de toutes les manières possibles.

Soudain, il le relâcha et recula de trois pas. Peter s’effondra, secoué par les sanglots, aveuglé par les larmes. Il fixa les vieux pavés, à quelques centimètres de son visage. Les chaussures de son adversaire apparurent dans son champ de vision.

- Tu peux éviter toutes ces souffrances, reprit-il, en me donnant un simple nom. Tu sais de qui il s’agit, Peter. Dis-le moi, et tu ne souffriras plus. Dis-le moi, et personne ne te traquera, tu ne connaîtras pas le même sort que les autres membres de l’Ordre.

Une larme s’écrasa sur le pavé. Peter renifla. S’il se taisait, il mourrait. S’il parlait, il vivrait. Il choisissait le camp des vainqueurs. Il était déjà responsable de la mort de tellement de personnes. Il avait déjà trahi, maintes et maintes fois. Il savait que si ses amis l’apprenaient, ils ne le lui pardonneraient jamais. Et ils finiraient par l’apprendre, Peter en était certain.

A quoi bon mourir pour des personnes qui allaient le rejeter ? Il avait déjà perdu son honneur. Autant sauvegarder sa vie.
Un nouveau sanglot lui déchira les entrailles. Mais James ? Et Lily ? Il ne pouvait pas…

Il y eut un éclair de magie, puis la douleur, intense, intolérable, bien pire que celle qui l’étreignait quand il songeait à trahir ses amis. Il hurla, désespéré, n’espérant qu’une seule chose : que tout cela cesse. La douleur, le chantage, la honte, la peur. Il pouvait parler, puis disparaître. Une seule chose à dire, et ces années d’angoisse seraient terminées à jamais.
Lorsque le Mangemort relâcha le sort, le jeune homme s’écroula face contre terre, le corps couvert de sueur. Il se redressa péniblement à quatre pattes. L’homme s’accroupit devant lui et lui releva le menton à l’aide de sa baguette. Epuisé, Peter, chassa les larmes qui embuaient ses yeux et avoua d’une voix basse, si basse que l’autre l’entendit à peine :

- C’est moi.
PtiteCitrouille

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Damn damn daaaammn, ce chapitre est juste génialissime (qu'est ce que je fous sur BN alors que j'ai un oral à préparer pour demain JE NE SAIS PAS)
Tu sais ce que je pense, la construction, la déchéance de Peter sont tellement bien maîtrisé, c'est pas juste le gros conn*** qui a vendu le Potter, il avait aussi la honte, la souffrance, la peur, ah la la, du chef d'oeuuuvre
Sur inspiration de Clem et Perri, le dernier chapitre sera posté le 31 octobre FOR OBVIOUS REASONS
lalalalalalaaaa c'est pas nouuuus :mrgreen: :mrgreen:
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

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On va attendre un peu pour un commentaire digne de ce nom
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Hello tout le monde ! A la fois j'ai pas du tout envie de commenter parce que c'est mon avant-dernier commentage, et le dernier d'un chapitre en temps que tel et bon sang j'en reviens pas d'avoir lu toute la fanfiction CA NE VA PAS DU TOUT.
Mais bon j'ai une heure de libre au moins ce sera fait !


Merci pour les commentaires vous êtes trop trop cool ! Cochyo, désolée que tu sois en manque de sang, mais c'est ainsi ;) Non mais j'en reviens pas qu'il soit en manque sang, non mais avec tout les chapitres là je pense que c'est assez gore, si toutes les morts avaient été faites ça aurait été une overdose de sang. Je me voyais pas faire autrement, honnêtement. Enfin tu seras un peu rassasié avec ce chapitre j'espère !

C'est donc... l'avant-dernier chapitre.

Sur inspiration de Clem et Perri, le dernier chapitre sera posté le 31 octobre FOR OBVIOUS REASONS OUSPIE Les gens écoutez moi et préparez une belle boite de mouchoir pour le 31. Conséquente, la boite.
Et pour vous faire patienter vous découvrirez la nouvelle couverture de la fanfic, réalisée par Anna', dans 2 semaines :D

Voilà voilà c'est tout pour les annonces (ah oui, et le dernier chapitre est déjà fois plus long que normalement, aussi). Ah si ! Merci à Clem pour la relecture de chapitre !!

La bise !

Chapitre 27

La jeune femme fut jetée au sol. Il y eut des rires et des éclats de voix. Dorcas, aveuglée par le bandeau qu’on avait pris soin de mettre sur ses yeux, tentait d’utiliser ses autres sens pour comprendre où elle était, combien de personnes se trouvaient autour d’elle. Le bandeau ne laissait filtrer aucune lumière, et la douleur qui pulsait dans tout son corps n’aidait pas. Chapitre in media res : direct dans l'action, le gore et la mort TOUT VA BIEN je vais arriver en médié avec les yeux rouges et complétement déprimée.

Une voix, qu’elle reconnut comme étant celle de Robert Jugson Ah Robert va falloir que je change son petit nom. , l’un des assassins des Bones, s’éleva :

- On l’a trouvée qui rôdait autour du bâtiment.
- Nos renseignement étaient donc exacts, commenta la voix, parfaitement identifiable, de Lord Voldemort. Bon sang Peter. Si ta main d'argent ne te tuait pas je l'aurais fait moi-même.

Dorcas serra par réflexe le poing droit. Malheureusement, on l’avait privée de sa baguette. Des renseignements… Le traître de l’Ordre avait encore frappé.

- A-t-elle communiqué l’emplacement de la maison à quelqu’un d’autre ?
- Je ne sais pas, maître.

Jugson, encore.

Une force s’exerça soudain sur la conscience de Dorcas, qui tenta de résister. Elle avait appris à fermer son esprit, mais c’était bien plus difficile sans baguette . Au bout quelques secondes d’une lutte acharnée, elle fut obligée de céder le terrain. Des images défilèrent derrière ses paupières closes, des visions de la réunion de l’Ordre, sa rencontre avec Maugrey, deux jours plus tôt, sa mère qui cousait dans leur jardin, bien des années auparavant. Elle ne voulait pas laisser Voldemort violer ses souvenirs ainsi, mais elle était affaiblie. Elle s’était défendue, avant qu’on ne l’attrape, et on l’avait bien molestée en représailles. Enfin, Voldemort se retira. Pauvre Dorcas ... J'aime bien le fait qu'elle tu lui donnes une mort, parce que c'est vrai qu'on a jamais eu de pov d'elle et qu'elle est restée assez discrète, ça lui donne "son instant" si on veut.

- Elle n’a rien dit. Elle préférait garder l’information secrète tant qu’elle n’en était pas certaine.

Surtout, elle voulait éviter une mission de secours au cas où elle se ferait prendre quel esprit de sacrifice :cry: :cry: . L’Ordre ou le Bureau auraient perdu trop de membres, et ils étaient déjà en sous-effectifs. L’emplacement du QG des Mangemorts resterait donc encore un mystère.

- Debout, Meadowes, ordonna Voldemort.

Dorcas s’exécuta sans protester. Elle n’avait jamais été du genre à gâcher des paroles inutiles – ou plutôt, elle avait cessé de l’être. Les mains le long du corps, les yeux fermés sous son bandeau, elle s’efforça de faire face à Voldemort l'image que j'ai est tellement badass mais elle brise tellement le coeur aussi ... . Elle l’avait aperçu plusieurs fois sur le champ de bataille, mais jamais elle ne l’avait affronté de la force. de la sorte non?

- Comment as-tu découvert ce lieu ? Demanda-t-il.
- Il suffit de laisser traîner ses oreilles aux bons endroits, répondit-elle calmement. Comment elle peut être aussi calme ... Elle m'impressionne ...

Il y eut quelques murmures, autour d’elle. Une assemblée semblait être présente pour l’observer.

- Rabastan, appela Voldemort. Fais savoir que quiconque sera pris à bavarder de l’emplacement de cette maison hors de ses limites sera aussitôt exécuté.

Il n’avait pas élevé la voix. Son murmure était presque plus terrifiant qu’un éclat de colère. La colère froide. C'est le pire, c'est insidieux, ça s'infiltre en toi mieux qu'un cri. Autour d’eux, la foule se tut.

- Et que comptais-tu faire ici, Meadowes ?
- Simplement du repérage, dit-elle honnêtement.
- Que dirais-tu que nous rendions ta mission de « repérage » un peu plus existante, hmm ? Qu’en dites-vous ?

Les Mangemorts présents, rassurés quant à l’humeur de leur maître, poussèrent des exclamations de joie. Dorcas, derrière son bandeau, pouvait presque voir Voldemort jubiler.

- Ecartez-vous ! Faites cercle autour de nous. Qu’on lui rende sa baguette. Voilà. Dorcas Meadowes… Tu connais les règles d’un duel sorcier, n’est-ce pas ? On reconnait bien Voldemort là, dans toute sa joie sadique, comme lorsqu'il a voulu faire faire un duel à Harry dans le cimetière.

Dorcas ne répondit pas tout de suite. Elle fit tourner sa baguette dans sa main, vérifia qu’il s’agissait bien de la sienne. Une fois rassurée, elle hocha la tête.

- Alors incline-toi, ordonna-t-il.
- Je n’avais pas conscience qu’un duel fait dans les règles de l’art pouvait se dérouler alors que l’un des adversaires ait aveuglé, rétorqua-t-elle.
- Nous jouons selon mes règles. ça aussi c'est du Voldemort. Très honnêtemet, j'admire comment tu le traites, c'et incroyable.

Son ton s’était singulièrement refroidit. Dorcas déglutit. Elle savait déjà qu’elle n’avait aucune chance, seule au milieu d’un lit de Mangemorts. Elle n’avait pas pensé se faire ainsi humilier. Elle avait bien conscience que si elle refusait de jouer le jeu, Voldemort s’arrangerait pour qu’elle participe contre son gré. Ce serait encore pire. Finalement, elle décida d’être une participante volontaire, de leur montrer ce dont leurs adversaires étaient capables. Elle mourrait ainsi dignement. Ma gorge se serre, quel courage en Dorcas ...
Le premier sort la frappa sans qu’elle n’ait rien vu venir. Elle sentit les tissus de son épaule se déchirer, le sang jaillir à flots. La douleur fut comme un éclair sous ses paupières closes. Elle y prêta à peine attention et se mit aussitôt en mouvement. Elle ne devait pas rester immobile. Elle riposta dans la direction d’où était venu le sort. Les rires de la foule lui apprirent qu’elle était très loin du but. Un chuintement derrière elle l’a fit s’aplatir au sol. Elle sentit le jet de magie passer juste au-dessus de sa tête. Elle roula, roula encore, se redressa d’un bond sans tenir compte du sang qui gouttait jusqu’à ses doigts. Elle entendit un murmure, quelque part sur sa gauche, et attaqua aussitôt. Voldemort rit, tandis qu’un nouveau maléfice la frôlait sans faire de dégât. Tu écris toujours super bien les scènes d'action c'est incroyable <3

- Presque, Meadowes !

Dorcas attaqua à nouveau, même si elle se doutait qu’il avait bougé. Un nouveau maléfice, qu’elle ne parvint pas à identifier, la toucha à la cheville. Elle retint un cri de douleur et bondit juste à temps pour éviter une nouvelle attaque. Étonnamment, Voldemort proférait le plus souvent ses sorts à voix haute Avec un certain sadisme je suppose. Elle l’entendait murmurer les formules. Elle songea qu’il devait être trop impulsif dans le combat pour les sortilèges informulés. Ah je n'avais pas vu les choses comme ça. Pas assez de force mentale pour les sortilèges informulées ? Tss, prof Rogue ne serait pas content.

Pendant plusieurs minutes, elle continua à sautiller en tous sens, à éviter des sortilèges de justesse grâce à des boucliers dressés au petit bonheur la chance. Tout le monde riait d’elle. De temps à autre, Voldemort laissait échapper un commentaire qui laissait entendre qu’il jubilait. Il appréciait visiblement le spectacle.

Seulement, la vie s’échappait de Dorcas par ses multiples blessures. Oh Dorcas ... Une mort lente, humiliante mais courageuse ... Elle peinait à se mouvoir aussi vite qu’au début du duel. Elle cessa finalement d’attaquer, pour seulement parer. Toute sa concentration passait dans ses sortilèges, dans ses quelques mouvements. Le désespoir guettait, dans un coin de son esprit, mais elle parvenait à le repousser. A quoi bon ? Elle allait mourir, elle le savait. Elle avait plusieurs fois fait face à une mort éventuelle, mais jamais aussi certaine. Elle ne laissait aucune famille derrière elle, aucun ami proche. Depuis des années, elle tenait tout le monde à l’écart, toute consacrée qu’elle était à ses missions d’espionnage. Elle avait pris tellement d’apparences, emprunté tellement de personnalités que personne ne connaissait la vraie Dorcas Meadowes.

Ce jour-là, dans le QG des Mangemorts, elle décida que la vraie Dorcas était une femme forte, qui affronterait la mort sans faiblir, sans gémir. Sans peur. OH MON DIEU C'EST SI BEAU et c'est ce que tu es Dorcas T.T Le monde l’ignorerait, bien sûr, mais elle mourrait au moins avec son estime personne entière. Mais si les gens le sauront ... Parce que Voldemort t'a tué de sa main c'est que tu es une femme forte et une puissance sorcière <3
Trop affaiblie, elle cessa tout à fait de bouger. Aussitôt, les sortilèges cessèrent de pleuvoir. Le silence se fit autour d’elle.

- Alors quoi, Meadowes ? On a cessé de danser ? C'est vrai que j'ai pensé à une danse. Un ballet mortel. ça aurait pu être un beau titre de chapitre.

Elle ne répondit rien. Elle consacrait toute son énergie à ne pas s’évanouir.

- Si tu ne veux plus jouer, nous allons arrêter ici.
- Maître, protesta Jugson. Et si elle avait des informations intéressantes ?
- Je connais la réputation de Dorcas Meadowes, rétorqua Voldemort. Jamais elle ne nous livrera le moindre renseignement.
Elle n’est pas comme ce misérable petit traître qui nous a tant aidé. :lol: :lol: :lol: Tiens Peter, c'et pour toi, cadeau.

Dorcas tressaillit. Il y avait donc bien un traître ? Elle n’avait jamais réussi à déterminer si Maugrey était paranoïaque où s’il voyait juste. Qui que ce soit, elle était assez en colère pour le tuer sur un coup de tête. « Misérable », Voldemort avait bien raison. Un rictus se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle songea qu’elle était d’accord avec le seigneur des Ténèbres. La mort la cueillit dans un éclair vert avant que ce sourire n’ait eu le temps de s’effacer. Au revoir Dorcas, repose en paix ...

C'était franchement un magnifique passage Cazo, une très belle mort si je peux dire ça ainsi. On sait qu'elle allait mourir, c'était inéluctable et la façon dont tu l'as faite était super : le duel, les allusions à Peter, Dorcas qui trouve son identité avant d'affronter la mort ... C'était très beau.


***


Rogue était arrivé juste à temps pour assister à mort de Dorcas Meadowes et avait rapporté les événements à Dumbledore. Le vieux Sorcier n’avait manifesté aucune émotion. Il lui avait simplement donner d’autres manuels de Potions afin de l’aider à préparer ses courses. Slughorn avait demandé à rencontrer son successeur, mais Dumbledore avait refusé. Qu'est-ce qui doit se passer dans la tête de Dumbledore ...
Severus décida de profiter de l’absence de sa mère, partie en voyage avec son club de Bavboules A son âge? :lol: :lol: :lol: :lol: , pour vivre quelques temps dans sa maison de Carbone-les-Mines. Quand sa mère était présente, il vivait chez l’un ou l’autre des Mangemorts qui possédaient une maison. Tout en poussant la porte de leur minuscule demeure, il songea que son poste à Poudlard lui fournirait au moins l’avantage d’avoir un appartement à lui. Quelle jouissance ahah

Sa vie avait pris un tour étonnant depuis que Voldemort et Dumbledore avaient tous deux décidés qu’il devait devenir Maître des potions. Il faisait de moins en moins de raids avec les autres Mangemorts, passait un temps fou à préparer des cours pour une bande de morveux et dieu que ça doit t'agacer. . Voldemort l’envoyait souvent pour collecter des informations. Sa discrétion, son visage relativement peu connu du monde sorcier garantissait son anonymat. Il était tout de même arrivé quelques fois qu’on le reconnaisse et l’accuse d’être un Mangemort. Dans ce genre de situation, il se demandait comment Dumbledore allait justifier son incorporation au corps professoral.

Le jeune homme déposa ses livres sur la table de la cuisine, sortit des parchemins de son sac et commença à étudier. La tâche ne le dérangeait pas ; il adorait les potions. C’était le fait de fournir cet effort pour une bande d’ignares qui l’agaçait Oh t'inquiète tu vas bien leur rendre au fur et à mesure. Pour moi tu es un professeur abominable, je n'ai toujours pas digérer la façon dont tu traitais Neville. . Cependant, ce jour-là, il ne parvenait pas à se concentrer. Il pensait sans cesse à Dorcas Meadowes, à Edgar Bones, aux McKinnon, à ces Aurors que les Mangemorts avaient assassiné ces derniers jours. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si les cours qu’il préparait lui servirait un jour ; serait-il professeur à Poudlard si le monde de la magie s’effondrait ? Oh y'a moy que Voldemort t'y laisse pour contrôler POudlard ouais.

Voldemort ne partageait ses plans avec personne, pourtant tous avaient perçu un changement ces derniers temps. Ils attaquaient plus souvent, plus ouvertement, plus violemment aussi. Plus systématiquement. Voldemort voulait éradiquer le Bureau des Aurors et l’Ordre du Phénix. Et c'est franchement là que tu sens qu'ils étaiennt sur le point de perdre la guerre ... Severus devait bien reconnaître qu’il s’agissait de deux menaces d’envergure. Il en restait cependant deux autres : Albus Dumbledore… Et Harry Potter le bébé baveur qui mange des canards. .

Rogue avait à présent tout à fait délaissé son travail. Il fixait sans le voir le papier-peint fleuri de sa mère. Voldemort en parlait peu, mais Rogue savait que la prophétie l’obnubilait. Alors qu’il était en train d’asseoir son empire, il craignait cet adversaire que le destin lui avait assigné. C'est bien de faire ce rappel parce qu'avec tout ça on oublie un peu que Voldemort les cherche toujours, qu'ils ne restent pas enfermer pour rien et que la menace est bien réelle. Rogue était toujours perplexe : l’enfant devait à présent avoir un peu plus d’un an. Quel mal pouvait-il faire à un Sorcier adulte, qui plus est de l’envergure de Voldemort ? Allait-il devoir, lui, Severus, jouer un double-jeu pendant des années et des années pour protéger Lily en attendant que son fils grandisse ? Non mais tu protégeras son fils quand il grandira ...
Il cessa de songer au fils Potter pour évoquer des souvenirs de Lily. Ils lui semblaient plus vivaces, du fait qu’il se trouvait à Carbone-les-Mines. Il passa tant de temps à rêvasser que l’encre commença à sécher dans son encrier. Un coup de klaxon, dans la rue, le fit sortir de ses pensées. Il se fustigea intérieurement pour s’être laissé ainsi emporté. Souvent, il se demandait pourquoi il faisait tant d’efforts pour une femme qui le méprisait, qui jamais ne l’aimerait. Qui était mariée à un autre. Il lui arrivait, pendant un minuscule instant, de vouloir tout avouer à Voldemort. Puis son cœur se brisait à l’idée que Lily meure.

Ce jour-là ne fit pas exception. Il se pencha à nouveau sur ses études. Il devait accomplir les missions qu’on lui donnait, de part et d’autre, pour ne pas éveiller les soupçons. Il devait jouer son rôle pour aider Lily. C’était la sa seule, sa vraie mission. Lily, la seule chose de bien en lui.

***


L’entrepôt était désert. Fabian s’avança prudemment, conscient de la présence de Gideon, quelques pas derrière lui. OK, ça va bien se passer Perrine, courage. Les deux frères avaient eu des différends, comme n’importe quelle fratrie. Ils ne s’entendaient pas toujours bien, mais ils étaient souvent complices. Pour cette mission particulière, ils étaient parfaitement en accord. Ils avaient décidé ensemble de traquer l’assassin de Marlène. C’était pour venger leur amie, mais aussi pour débarrasser le monde magique d’un Sorcier particulièrement malfaisant. Il espérait bien en avoir d’autres par la même occasion.
D’après les nombreux repérages qu’ils faisaient depuis un mois, c’était dans cet entrepôt de la ville portuaire d’Ullapool, en Ecosse, qu’ils avaient le plus de chance de trouver Travers. Le plan était de se cacher pour l’attendre si jamais ils lui tombaient pas tout de suite dessus.

Fabian fit un geste de la main pour inciter Gideon à avancer. Les lieux semblaient déserts. Fabian se glissa derrière une colonne de conteneurs et jeta un coup d’oeil dans une nouvelle allée. L’entrepôt n’était pas très grand. C’était d’ailleurs le seul de la ville, qui était minuscule. Il ignorait pourquoi les Mangemorts avaient choisi cet endroit – peut-être simplement parce qu’il était discret.

Un coup d’oeil par-dessus son épaule lui révéla que Gideon l’avait rejoint. Il allait reprendre son exploration lorsqu’un bruit métallique résonna sous le toit de tôle. Gideon posa aussitôt la main sur l’épaule de son frère pour l’inciter au silence. Fabian retint sa respiration. Quelques instants plus tard, une voix s’éleva :

- Tu as grillé notre couverture, imbécile ! Ils savent que nous sommes là maintenant ! ça c'est fait.

Gideon leva sa baguette puis fit signe à son frère de le suivre. Il était difficile de savoir, dans ce labyrinthe de conteneurs, où se trouvaient leurs agresseurs. Sur un signe de son grand frère, Fabian lui fit la courte échelle pour l’aider à monter sur l’une des caisses. Gideon le tira ensuite à son niveau. Ils étaient dans l’ombre dans une autre colonne, qui leur permit d’avancer de quelques pas sans être vus. Il leur fallait être très prudents pour ne pas faire résonner la structure métallique des conteneurs.

De leur position surplombante, ils aperçurent la lumière caractéristique d’une baguette magique, sur leur droite. Les Mangemorts ne faisaient plus aucun effort pour être discrets.

- Piège, murmura Gideon contre son oreille. HIIIIIIIIIII Déso trop de tension du mal à commenter mais HIIIIIIII

Fabian haussa les épaules. Cela n’avait aucune espèce d’importance. Il voulait la peau de ces Mangemorts, quelques soient les circonstances.

- On descend ? Murmura-t-il.

Après quelques secondes de réflexion, Gideon hocha la tête. Ils regagnèrent le sol d’un bond, sans se soucier du bruit ainsi émis. Un murmure confus de paroles leur parvint, preuve que leurs adversaires avaient dû les entendre. Ils coururent le long des allées de conteneurs, aussi silencieusement que possible. Bientôt, la lueur des baguettes se fit plus forte. Les Prewett ralentirent l’allure. Fabian posa une main sur le bras de son frère pour l’arrêter, et murmura :

- On ne sait pas combien ils sont.

Gideon haussa un sourcil, comme pour le défier. Fabian comprit très bien ce qu’il voulait dire : ce détail allait-il l’arrêter ? Finalement, il secoua la tête. Gideon le gratifia d’un sourire carnassier puis désigna leur destination du bout de sa baguette.

- On charge ? Chuchota-t-il.
- On charge, acquiesça Fabian. aaaaaah j'entends presque la musique épique dans ma tête pendant qu'ils chargent courageusement, avec la vengeance et la mort en ligne de mir T.T

Ils étaient une dizaine lorsque les frères Prewett déboulèrent dans un grand espace libre de tout conteneur. Travers était au milieu de ses fidèles disciples Mangemorts. Grâce à l’effet de surprise, Fabian et Gideon éliminèrent chacun un ennemi. Pris d’une folie furieuse, bien décidés à venger leur amie et sa famille, ils en mirent plusieurs hors course. Les Mangemorts ne se laissèrent pas vaincre sans se défendre ; Gideon perdit une oreille sans vraiment s’en rendre compte Comme George ... C'est voulu? , Fabian boitait, tous deux étaient couverts de sang.

Bientôt, ils se retrouvèrent dos à dos, encerclés par cinq Mangemorts. Fabian, les oreilles bourdonnantes, la rage au cœur, démasqua Antonin Dolohov aux côtés de Travers, dont la cagoule avait très vite sautée. Si seulement il pouvait les avoir, tous les deux, il débarrasserait l’Ordre de deux très grands ennemis. Si seulement T.T
Malheureusement, il sentait qu’il n’y parviendrait pas. Il l’entendait dans la voix de Gideon à chaque fois qu’il hurlait un sort. Il le sentait dans le sang qui dégoulinait le long de ses membres. Il le voyait dans la lueur satisfaite qui brillait dans les yeux de Dolohov et Travers.

Il songea, satisfait, qu’il serait mort en essayant de venger Marlène. Il avait échappé trop de fois à la mort, ces dernières années. Il était temps qu’elle vienne le recueillir. Derrière lui, Gideon encaissa un nouveau sortilège et bouscula son frère. Fabian, dans un dernier sursaut d’énergie, parvint à se stabiliser. Il sourit à son ennemi, fier de mourir aux côtés de son grand-frère.
Putain je suis en train de pleurer à la BU tout va bien là.
Encore une fois un magnifique passage : très symbolique qu'ils finissent ensemble, en essayant de changer leur amis, toujours goguenard dans leur style caractéristique et pour les valeurs qu'ils ont toujours protégé. ça me brise réellement le coeur ...
Non, franchement un grand bravo.



Molly Weasley, née Prewett, Mollyyyyyyy reçut la visite d’Albus Dumbledore sans sourciller. Elle s’attendait à apprendre la mort de l’un ou l’autre de ses frères depuis des années. Qu’ils partent en même temps, et de façon aussi brutale, était néanmoins une surprise. Elle fit face au directeur de Poudlard, les yeux secs, la tête haute. Comme tout un chacun, Molly était capable de pleurer. Plus d’une fois, elle avait pleuré de soulagement en apprenant que Fabian ou Gideon s’en était sorti alors qu’il était dans une situation critique.

Lorsqu’elle apprit leur mort, elle ne versa pas une larme quelle force ... . Elle s’occupa de ses enfants, contempla avec un peu d’émotion ses jumeaux, Fred et George – F et G, comme ses frères Ooooooh j'avais jamais capté ... . Elle attendit avec un peu d’impatience que son mari, Arthur, rentre du Ministère. Les enfants étaient couchés depuis longtemps lorsqu’il poussa la porte du Terrier, les traits défaits. La nouvelle avait déjà fait le tour du Ministère. Il s’apprêtait à enlacer sa femme lorsqu’elle lui dit :

- On doit faire quelque chose. On ne peut pas attendre que ça se passe.

Tout d’abord un peu interloqué, Arthur finit par hocher la tête.
Ils prirent le temps de réfléchir, bien décidés à ne pas mettre leurs enfants en danger. Mais lorsqu’ils furent tout à fait décidés, il était trop tard. La guerre était gagnée – ou du moins, semblait l’être. C'est beau ce passage avec Molly ! ça préfigure aussi Harry Potter, car ils n'étaient certes pas dans le premier Ordre mais ils ont très vite accepter d'être dans le second et je ne peux pas croire que les frères de Molly n'aient jamais pesé dans cette décision.
D'ailleurs je m'étonne toujours qu'on parle si peux d'eux dans les HP : ni Molly, ni ses enfants, ça passe inaperçu quand Dolohov s'échappe qu'il est l'assassin des oncles de Ron ... Bref.
Ce passage est une super idée <3


***


L’automne s’était installé sur l’Angleterre. Sirius le sentait dans le vent froid qui balayait les rues d’Oxford et faisait voler sa cape en tous sens. Il remonta les pans de son écharpe et fouilla la grande rue du regard. Au bout de plusieurs minutes de recherche infructueuses, il réalisa qu’il n’arriverait à rien : sa cible était dissimulée, aussi ne la trouverait-il pas ainsi.
Il chercha donc un coin désert pour se transformer en Patmol. La température lui parut aussitôt bien plus supportable. Il trottina tranquillement dans les rues, la truffe en l’air. Des enfants le montraient du doigt à leurs parents, l’air radieux ou paniqué. Une petite fille voulut le caresser mais il s’éloigna : il était pressé. Oh c'est cool ça fait longtemps qu'on les a pas vu en mode animagus !!

Enfin, il trouva sa piste. Il connaissait trop bien son odeur pour la manquer. Il entra dans une ruelle, contourna quelques poubelles et arriva là où l’odeur était la plus forte. Cependant, il ne voyait toujours personne.
Comme la ruelle était vide, Sirius se retransforma sans scrupule. Aussitôt, une main l’attrapa et il fut happé sous un tissu. Le visage inquiet de Peter apparut devant lui.

- Patmol ? Chuchota-t-il. Qu’est-ce que tu fiches là ? Je suis en mission de surveillance !
- Je sais bien, mais ça fait des semaines que je cherche à te parler et que je n’arrive pas à te voir.
- Ecris moi une lettre ! La personne que je surveille est dans ce bâtiment, elle pourrait sortir n’importe quand !

Peu inquiet, Sirius sortit de sous la cape, agacé. Il tira dessus, suscitant un petit cri apeuré de la part de Peter. :lol: :lol: :lol:

- Au pire, il sort, on l’arrête, lâcha Sirius. On aura l’effet de surprise pour nous.
- Mais…
- Peter, je voulais te parler de ta sécurité, interrompit-il.
- Ma… ma sécurité ?
- Tous les membres de l’Ordre sont particulièrement en danger, ces temps-ci, expliqua-t-il en songeant à toutes les personnes à qui ils avaient dû dire adieu, ces trois derniers mois. J’aimerais que tu arrêtes le service pour te cacher définitivement. AAAAAAAAAH

Peter, la cape serrée contre sa poitrine, le dévisageait avec de grands yeux effarés.

- Tu penses qu’on va me traquer ? Balbutia-t-il.
- On va tous nous traquer, répondit Sirius sombrement. Mais tu sais bien que d’autres personnes dépendent de ta sécurité.

Peter passa une main dans ses cheveux, tic qu’il avait pris chez James. Sirius trouva cette manie de le copier agaçante mais n’en dit rien. il sait pas penser par lui-même, il faut bien qu'il copie sur quelqu'un ... Il avait besoin de la bonne volonté de son ami.

- Tu voudrais que je me cache, comme les Potter ?
- Pas avec les mêmes mesures, mais oui.
- Maugrey n’acceptera jamais que j’arrête les missions sans une bonne raison, protesta-t-il, soudain pâle.

Sirius mit ce changement de teint sur le compte de sa peur de l’Auror. Il soupira.

- Laisse moi gérer Maugrey. Je lui expliquerai la situation.
- Et qu’est-ce que je vais faire, pendant que je me cache ? Où est-ce que je vais me cacher ?

Agacé par toutes ces questions, Sirius se mit à faire les cent pas.

- On réglera les détails plus tard ! Tu n’as qu’à venir chez moi dès que tu peux. Le plus important c’est de savoir si ça te convient. Est-ce que tu es prêt à faire ça pour Lily et James ? NON, IL EST PAS PRÊT

Peter le dévisagea un instant, l’air perdu. Sirius ne comprenait pas pourquoi il hésitait tant. Il reprit :

- Il est essentiel que la clef de leur Fidelitas soit aussi bien protégée que possible !

Son vis-à-vis allait répondre lorsqu’un sortilège fusa juste au-dessus de sa tête. Il glapit tandis que Sirius jurait. Il fit volte-face, sa baguette levée, mais la personne qui les avait attaquée filait déjà dans la ruelle. Il se lança à ses trousses mais ne la rattrapa que dans l’artère plus large, où elle se frayait un passage entre les Moldus. Sirius ne pouvait pas se permettre d’attaquer.

Peter le rejoignit, essoufflé, et marmonna :

- J’étais sûr que ça arriverait.
- C’était important ?
- Je ne sais pas.
- Très bien. Je déclare que ta sécurité est plus importante. Viens, on va aller tout de suite chez moi régler les détails.

Il commença à avancer, puis réalisa que Peter ne lui avait toujours pas donné son accord final. Il se retourna donc pour regarder son ami.

- Enfin, si ça te va. Des fois que ahha
- Ça me va, soupira Peter avant de le suivre, sa cape traînant derrière lui.

***


Rogue avait le chic pour se trouver au bon endroit aux moments intéressants C'est un don que tu garderas. Arriver aux moments opportuns. . Bien qu’il fût de moins en moins au QG, il se trouvait tout de même le jour d’octobre où l’une de leur plus jeune recrue fit irruption dans la salle principale, où elle n’avait jamais été admise jusque-là. Severus songea que le jeune garçon, fraîchement diplômé de Poudlard, ne manquait pas d’impudence. Mais ne serait-ce pas ce cher Barthy Croupton Junior?

Plusieurs Mangemorts lui firent barrage pour l’empêcher de déranger leur maître. Rogue s’avança, curieux, pour entendre ce que le garçon avait à dire.

- Mais puisque je vous dis…
- On ne dérange pas ainsi le maître ! Siffla quelqu’un en tentant de le repousser vers la sortie.

S’il ne faisait pas attention, il allait se faire tuer avant d’avoir accompli quelques choses d’intéressants, songea Rogue. :lol: :lol: :lol:

- Mais j’ai entendu…
- Tout le monde s’en fiche.
- Les Potter ! Éructa-t-il finalement.

Rogue se figea, comme toutes les personnes qui avaient entendu le garçon, mais pas pour les mêmes raisons. Qu’avait-il entendu au sujet des Potter ? Merlin tout puissant, qu’avait-il entendu ? Le Mangemort qui tenait le garçon par le collet le relâcha et interrogea avidement :

- Quoi ? Qu’as-tu entendu ?
- Sirius Black, leur meilleur ami… il a mentionné le sortilège du Fidelitas. Il n’a pas parlé des Potter dans ce que j’ai entendu, mais c’est une piste à explorer, non ? Ils n'ont jamais envisagé Fidelas?

Le gamin semblait très fier de lui. On l’éjecta de la salle tandis que tous les fidèles se mettaient à chuchoter. Cette information valait-elle la peine qu’on dérange Voldemort ? Rogue ne se joignit pas aux discussions, l’esprit en ébullition. Etait-ce cela, leur grande cachette ? Et Black qui était assez stupide pour en parler ouvertement ! J'avoue que ce n'était pas la meilleure des idées d'en parler devant la cache d'un Mangemort, Sirius. Le gamin avait eu du flair. Si les Potter avaient effectivement pris un gardien du secret, il ne pouvait s’agir que de Black.

L’information gagna finalement Voldemort. Rogue l’apercevait, assis au bout de la longue table, son visage appuyé contre sa main levée. Travers lui murmurait des choses à l’oreille. Rogue put voir tout son être se tendre lorsqu’il comprit l’importance de ce que le Mangemort venait de lui dire. Dans la salle tous les murmures se turent. L’attention générale se tourna vers Voldemort, qui ne faisait pas le moindre geste, n’émettait pas le moindre son. Rogue était aussi tendu que lui, le sang le lui battait aux tempes. Lorsque Voldemort avait décidé de traquer les Potter, Rogue avait obtenu de lui la promesse qu’il épargnerait Lily. Tiendrait-il se parole ? Une sueur froide couvrit le front du jeune homme à l’idée que non. Le pire c'est qu'en a un sens il a essayé ... Il lui a laissé une chance ... C'est juste que jamais Lily n'accepterait de laisser son fils ..
Finalement, Voldemort se redressa dans son siège. Une lueur déterminée brillait dans son regard rougeâtre. Rogue comprit qu’il prêtait crédit à la théorie du gamin et qu’il allait consacrer toute son énergie à trouver les Potter. L’assaut contre le Ministère attendrait. Rogue serra les poings tandis que les murmures reprenaient autour de lui. Tous les Mangemorts savaient que Voldemort voulait à tout prix mettre la main sur les Potter, mais très peu connaissaient la véritable raison de cet acharnement. De l’avis général, il ne s’agissait que d’une volonté de vengeance.

Leur maître se leva et ordonna d’une voix forte :

- Trouvez-moi le gardien du secret. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Puis il quitta la pièce, Nagini sur ses talons. Rogue exhala un souffle tremblant. Il avait remis sa vie entre les mains de Dumbledore parce qu’il craignait que la promesse arrachée à Voldemort ne soit pas suffisante pour garantir la vie de Lily. Et maintenant… maintenant, les précautions prises par le directeur de Poudlard semblaient être sur le point de céder.
Rogue se força à inspirer profondément une nouvelle fois. Si les Potter avaient bien eu recours à un gardien du secret, il ne pouvait s’agir que de Black. Black ne parlerait jamais. Tout irait bien. Il expira, les yeux fermés. Tout irait bien.
MAIS CE N'EST PAS SIRIUS C'EST QQUN D'INFINIEMENT MOINS COURAGEUX.
Quoi que si ça avait été Sirius, le résultat serait le même. Ils l'auraient tué sans qu'il ne dise rien, et le secret serait passé à tout ceeux qui étaient au courant comme à la mort de DUmbledore - dont Peter, donc. Il aurait fini par l'être au final. Bref, réflexion comme ça qu'en fait ce n'est pas le fait d'avoir choisi Peter plutôt que Sirius ne change pas fondamentalement leur destin.
La fin est parfaitement gérer : le regain d'intérêt pour les Potter, la certitude de fidelas, la volonté de trouver le gardien du secret ...


***


Peter fit un tour sur lui-même pour contempler son nouveau domaine. Sur l’insistance de Sirius, il avait finalement accepté de se cacher. Avec l’aide de son ami, il avait trouvé une petite maison dans un village perdu, au nord de l’Angleterre. Ils avaient dressé autour toutes les défenses possibles. A moins de connaître l’emplacement de l’endroit, il était très difficile de le trouver.

Dans la rue, une portière de voiture claqua. Peter sursauta et faillit renverser sa plante en pot. Il n’avait pas révélé à Sirius la véritable raison pour laquelle il craignait de se cacher. Qu’allait penser le Mangemort lorsqu’il ne le trouverait plus ? Que tu es un sale petit traitre misérable? C'est ce que tu es. Allait-il comprendre qu’il cachait un secret bien plus gros que tous ceux qu’il avait révélé jusque-là ? Et s’il le trouvait, ne serait-il pas furieux d’apprendre que Peter ne faisait plus de mission pour l’Ordre ? A quoi lui serait-il encore bon s’il n’avait plus d’informations à transmettre ? Voir que c'est vraiment ça qui l'inquiète, et pas la sécurité de Lily et James, est très révélateur de ce sur quoi il a basculé. C'est sauver sa vie qui importe.

Peter s’efforça de chasser cette idée de son esprit. Caché ici, il ne risquait rien. Il était loin des missions, loin de la mort qui décimait l’Ordre depuis trois mois. Tout irait bien.

Quelques jours plus tard, Peter se décida à sortir de chez lui pour faire quelques courses. Il s’assura que sa baguette était dans sa poche, prit un peu d’argent et sortit de sa maison. Il quitta sa rue, minuscule, pour s’engager dans l’avenue principale du village, à peine plus grande. Il avait à peine fait trois pas qu’il le vit.

Le Mangemort, celui qui le faisait chanter depuis plus d’un an, était tranquillement assis dans le seul café du village, juste devant la vitrine TU ES GRILLE POURQUOIIIIIIIII . Il regardait Peter droit dans les yeux, ses deux mains serrées autour d’une tasse brûlante. Tout le sang quitta le visage du jeune homme, qui fit par réflexe un pas en arrière. Il y avait des Moldus dans la rue ; il ne pouvait pas tirer sa baguette. Le Mangemort se leva. Peter ne resta pas plus longtemps pour regarder ce qu’il faisait. Il fit volte-face et partit en sens inverse. Il ne se permit pas de courir, de peur d’interloquer les quelques passants. Il renonça à rejoindre sa maison, peu désireux que le Mangemort connaisse son emplacement exact. Le cœur battant à tout rompre, le front couvert de sueur, il s’engagea dans une autre ruelle. Elle était vide, il y avait peu de chance pour quelqu’un regarde par les fenêtres des habitations. Il jeta un regard par-dessus son épaule avant de transplaner, mais se figea.

Il était là, à quelques mètres de lui seulement. Son maître chanteur le fixait, impassible, les mains dans le dos. Juste pour savoir, tu as défini une identité pour ce Mangemort ou c'est juste un visage masqué, on s'en fiche? Je sais pas si je suis claire ahah mais en gros il a un nom ce monsieur?

- Tu sais bien que ce n’est pas la peine de fuir, Peter.

Sa voix calme affola encore plus le jeune homme. Il retint un gémissement et se retourna lentement.

- Tu peux transplaner si tu veux, mais je te retrouverai bien vite. Je connais déjà ton village, je n’aurai aucun mal à trouver l’endroit exact où tu vis. Tu as peut-être installé quelques sorts défensifs, mais il faudra bien que tu sortes de chez toi pour te nourrir. A ce moment-là, je t’attraperai tel le rat que tu es. . Et ce sera bien pire pour toi, car je serai agacé d’avoir attendu aussi longtemps.

Peter déglutit péniblement. Il ne fit même pas mine de sortir sa baguette. La dernière fois qu’il avait essayé de résister, il avait été presque aussitôt désarmé et torturé.

- Vous avez eu Dorcas, balbutia-t-il. Qu’est-ce que vous voulez, maintenant ? Il a vendu Dorcas le sale petit rat.

L’homme sourit, satisfait de sa coopération. Il s’approcha un peu plus.

- Le nom du gardien du secret des Potter. J'arrive plus à respirer.

Peter oublia de respirer Ah, toi aussi? . Il fixa le Mangemort, incrédule. C’était impossible. Comment savait-il ? Il ne pouvait pas lui demander une chose pareille. Par Merlin, il ne pouvait pas. Ses genoux se mirent à trembler, ses yeux s’emplirent de larmes. Il pouvait lui demander n’importe quoi, n’importe quoi, mais pas cela.
Une lueur d’intérêt s’alluma dans l’oeil du Mangemort lorsqu’il vit sa réaction. Il s’approcha encore pour saisir Peter au collet.

- Tu le sais, n’est-ce pas ? Dis le moi ! Tout le monde pense que c’est Black, mais c’est bien trop évident. Je suis sûr qu’il y a une subtilité. Dis-moi ! Pas idiot toujours ce Mangemort.

Une larme roula sur la joue de Peter. La panique l’empêchait de réfléchir, de parler, de mentir ou de dire la vérité. Il était tétanisé, pantin au bout du bras du Mangemort. Agacé, celui-ci le lâcha et lui enfonça sa baguette dans le ventre.

- Tu le sais, Petitgrow !

Peter se plia en deux, un sanglot lui déchira la gorge. L’homme l’attrapa par les cheveux, lui pointa sa baguette sur la gorge.

- Dis-le moi, Pettigrow, ou je te saigne à mort, murmura-t-il. Mais avant ça, je te ferai souffrir de toutes les manières possibles.

Soudain, il le relâcha et recula de trois pas. Peter s’effondra, secoué par les sanglots, aveuglé par les larmes. Il fixa les vieux pavés, à quelques centimètres de son visage. Les chaussures de son adversaire apparurent dans son champ de vision.

- Tu peux éviter toutes ces souffrances, reprit-il, en me donnant un simple nom. Tu sais de qui il s’agit, Peter. Dis-le moi, et tu ne souffriras plus. Dis-le moi, et personne ne te traquera, tu ne connaîtras pas le même sort que les autres membres de l’Ordre.
Je n'ai jamais imaginé la scène comme ça. J'ai toujours cru que Peter avait informé délibérément Voldemort de la cachette en voyant que la guerre se perdait et qu'il voulait être du côté des vivants. Mais ça a plus de sens comment tu le fais je pense. Moins manichéen.

Une larme s’écrasa sur le pavé. Peter renifla. S’il se taisait, il mourrait. S’il parlait, il vivrait. Il choisissait le camp des vainqueurs. Il était déjà responsable de la mort de tellement de personnes. Il avait déjà trahi, maintes et maintes fois. Il savait que si ses amis l’apprenaient, ils ne le lui pardonneraient jamais. Et ils finiraient par l’apprendre, Peter en était certain.

A quoi bon mourir pour des personnes qui allaient le rejeter ? Il avait déjà perdu son honneur. Autant sauvegarder sa vie.
Un nouveau sanglot lui déchira les entrailles. Mais James ? Et Lily ? Il ne pouvait pas…
Pour peu j'aurais presque pitié pour lui ... Mue par sa volonté de vivre, il est tombé dans une spirale infernale qui l'a aliéné aux Mangemorts. Il n'a fait que répondre à un primitif instinct de survie, en soit, c'est humain - lâche et misérable, mais humain.
Je suis contente que tu aies mis de l'humain dans Peter, mais dans ma tête ça restera tout de même un misérable rat, le premier à quitter le navire. Rien que sa forme d'Animagus est significative.


Il y eut un éclair de magie, puis la douleur, intense, intolérable, bien pire que celle qui l’étreignait quand il songeait à trahir ses amis. Il hurla, désespéré, n’espérant qu’une seule chose : que tout cela cesse. La douleur, le chantage, la honte, la peur. Il pouvait parler, puis disparaître. Une seule chose à dire, et ces années d’angoisse seraient terminées à jamais. Oh non, Peter, ce ne sera pas fini. C'est le début de ta fin.
Lorsque le Mangemort relâcha le sort, le jeune homme s’écroula face contre terre, le corps couvert de sueur. Il se redressa péniblement à quatre pattes. L’homme s’accroupit devant lui et lui releva le menton à l’aide de sa baguette. Epuisé, Peter, chassa les larmes qui embuaient ses yeux et avoua d’une voix basse, si basse que l’autre l’entendit à peine :

- C’est moi.

Ce chapitre Cazo.
Il était tout bonnement magistral. Mais vraiment, un de tes meilleurs depuis celui de la prophétie je trouve. C'était incroyable et tout était mené à la perfections : les morts étaient belles et pleines de panache, touchantes à leur manière, tu as commencé l'ancrage dans HP avec Molly et surtout incroyablement bien amené la trahison de Peter ... Tu as réussi à nous faire découvrir l'homme derrière le rat en soit, et c'était bien joué. Il est peut-être un peu tendre par rapport à ce qu'on voit dans les HP, mais je pense aussi que le fait de rester si longtemps sous forme de rat, de voir que l'un de ses anciens meilleurs amis était capable de le tuer, d'avoir peur de tout, l'a poussé à l'extrême dans sa volonté de survivre donc en soit on est dans un processus logique qui aboutira quelques années plus tard quand Voldemort reviendra.
Bref, j'en reviens pas d'avoir fini de lire la fanfiction, je suis assez choquée là ahah. Je vais attendre le 31 Octobre pour faire un véritable bilan et en attendant faire l'autruche en me disant que non non, L&J ce n'est absolument pas fini :lol: :lol: Mais en tout cas, un très très beau chapitre, bravo <3


EDIT : C'est quand j'ai le temps de commenter le chapitre que je le fais tout de suite, je suis con moi ahah
Et je te dédie la batterie de mon ordi : je suis arrivée à 10h15, on est 12h11 et je n'ai plus que 12%. Bref, je tenais à rager sur cet ordinateur, vivement noël. Bisous !
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par cochyo »

Extraordinaire. C’est prodigieux. La manière dont chacun meurt avec la mise en scène exact... et peter ! Avec ses sentiments primitifs de peur et de survie.
Bravo.
PS:J’ai pas envie que ça finisse :lol:
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

La jeune femme fut jetée au sol. Il y eut des rires et des éclats de voix.
J'en ai marre des morts, je suis pas bien...
Elle ne voulait pas laisser Voldemort violer ses souvenirs ainsi, mais elle était affaiblie.
C'est affreux comme technique de pénétrer l'esprit de quelqu'un... Je pense que le mot "violer" s'applique parfaitement.
Voilà. Dorcas Meadowes… Tu connais les règles d’un duel sorcier, n’est-ce pas ?
En vrai Voldemort c'est un fan des duels ^^
Elle entendit un murmure, quelque part sur sa gauche, et attaqua aussitôt. Voldemort rit, tandis qu’un nouveau maléfice la frôlait sans faire de dégât.
C'est un jeu tellement cruel... On dirait les condamnés à mort dans une arène.
Elle allait mourir, elle le savait.
En fait je crois que le pire c'est ça... La défaite, le fait que tu sais que tu vas mourir et que ce n'est qu'une question de minutes.
Ce jour-là, dans le QG des Mangemorts, elle décida que la vraie Dorcas était une femme forte, qui affronterait la mort sans faiblir, sans gémir.
J'admire Dorcas, j'aime ce personnage. Dans les HP, elle est peu mentionnée, mais le simple fait qu'elle soit morte de la main de Voldemort lui-même en dit long sur elle...
La mort la cueillit dans un éclair vert avant que ce sourire n’ait eu le temps de s’effacer.
CETTE PHRASE!!
Le vieux Sorcier n’avait manifesté aucune émotion. Il lui avait simplement donner d’autres manuels de Potions afin de l’aider à préparer ses courses.
Dumbledore peut vraiment être impassible quand il veut...
(Et je pense que tu voulais dire ses cours, pas ses courses haha! J'ai eu l'image de Rogue avec son petit panier en osier ^^)
partie en voyage avec son club de Bavboules
Le club de Bavboules!!!!
Il pensait sans cesse à Dorcas Meadowes, à Edgar Bones, aux McKinnon, à ces Aurors que les Mangemorts avaient assassiné ces derniers jours. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si les cours qu’il préparait lui servirait un jour ; serait-il professeur à Poudlard si le monde de la magie s’effondrait ?
Ok donc tu penses à tous ces gens assassinés seulement parce que ça pourrait compromettre ton poste?
L’entrepôt était désert. Fabian s’avança prudemment, conscient de la présence de Gideon, quelques pas derrière lui.
Non c'est bon là, pas après Dorcas...
Malheureusement, il sentait qu’il n’y parviendrait pas. Il l’entendait dans la voix de Gideon à chaque fois qu’il hurlait un sort. Il le sentait dans le sang qui dégoulinait le long de ses membres. Il le voyait dans la lueur satisfaite qui brillait dans les yeux de Dolohov et Travers.
Ca fait tellement écho à Dorcas qui elle aussi savait qu'elle ne s'en sortirait pas... Ils sont semblables sur ce point, ils veulent rester dignes jusqu'au bout et partir en se battant...
Mais lorsqu’ils furent tout à fait décidés, il était trop tard. La guerre était gagnée – ou du moins, semblait l’être.
Ils participeront... Juste pas maintenant...
L’automne s’était installé sur l’Angleterre.
Il s'est bien installé ici aussi! Quel temps à la con... Je déteste la pluie et le froid de l'automne... Heureusement les arbres ont de jolies couleurs ^^
e sais bien, mais ça fait des semaines que je cherche à te parler et que je n’arrive pas à te voir.
- Ecris moi une lettre !
:lol: :lol: :lol: Ca fait trop "envoie moi un recommandé, j'essayerai d'avoir le temps d'y répondre"
Peter passa une main dans ses cheveux, tic qu’il avait pris chez James. Sirius trouva cette manie de le copier agaçante mais n’en dit rien.
Ce genre de détail...
Je déclare que ta sécurité est plus importante.
Si on lit entre les lignes on comprend bien "je déclare que la sécurité de James et Lily est plus importante"
Enfin, si ça te va.
- Ça me va, soupira Peter avant de le suivre, sa cape traînant derrière lui.
Il a pas vraiment eu le choix...
Peter sursauta et faillit renverser sa plante en pot
Sa plante en pot :lol: :lol: Ce truc random vu la situation ^^
Tu peux transplaner si tu veux, mais je te retrouverai bien vite. Je connais déjà ton village, je n’aurai aucun mal à trouver l’endroit exact où tu vis.
Mais comment il l'a retrouvé?
Dis-le moi, Pettigrow, ou je te saigne à mort, murmura-t-il. Mais avant ça, je te ferai souffrir de toutes les manières possibles.
Soudain, il le relâcha et recula de trois pas. Peter s’effondra, secoué par les sanglots, aveuglé par les larmes.
Il me fait de la peine... Mais c'est une erreur tactique des autres aussi. Comment ils ont pu penser que Peter avait les épaules pour ça? Ce que le mangemort lui fait subir là était attendu, c'est même le "quotidien" de l'Ordre dans la guerre. On vient de le voir avec Dorcas et les Prewett qui ont subi la même chose, voire pire, et sont restés battants jusqu'au bout. Même Voldemort a dit que Dorcas ne parlerait pas. Peter n'est pas du tout comme ça, c'était une question de temps!
Il savait que si ses amis l’apprenaient, ils ne le lui pardonneraient jamais. Et ils finiraient par l’apprendre, Peter en était certain.
A quoi bon mourir pour des personnes qui allaient le rejeter ? Il avait déjà perdu son honneur. Autant sauvegarder sa vie.
Ce cercle vicieux...
- C’est moi
Glaçant....

Magnifique chapitre! Je veux pas imaginer ce que sera la fin...
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Helloooo !

Je poste en coup de vent avant d'aller me battre pour avoir mon diplôme de Master : merci à tout le monde pour vos commentaires !!

Petite surprise en attendant le 31 : une nouvelle couverture réalisée par la merveilleuse et très talentueuse Anna' :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: Encore un million de merci Anna' :D Alors, vous en pensez quoi ?
Pièces jointes
couverture.jpg
couverture.jpg (116.61 Kio) Consulté 1859 fois
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Bah je la trouve géniale mais je suis peut-être biaisée :lol: :lol: :lol:
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :Bah je la trouve géniale mais je suis peut-être biaisée :lol: :lol: :lol:
Trop de modestie en toi Anna :lol: :lol:

Moi je la surkiffe c'est ma préférée :D :D
Cazolie

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Bon
Nous y voilà. Difficile de savoir quoi dire quand on poste pour la dernière fois - et pourtant, j'y ai déjà pensé ! Il y a 5 ans je me demandais déjà ce que j'écrirai dans ce dernier message d'introduction, qui je citerais dans les remerciements. J'y pensais mais tout ça restait très abstrait parce que, au fond, j'ai souvent eu l'impression que jamais on y arriverait.

Honnêtement, j'ai souhaité cette fin ces deux dernières années parce que ça faisait tellement longtemps que cette fanfiction avait commencé. Alors aujourd'hui je suis finalement heureuse de vous poster ce dernier chapitre (malgré sa teneur), heureuse du travail accompli, heureuse de six années d'écriture TRES discontinue. Si je suis arrivée jusque là, au mot fin que vous trouverez dans le deuxième post (eh oui chapitre en 2 morceaux ! #Perri), c'est grâce à tous mes lecteurs. Jamais je ne serai allée au bout uniquement pour moi. Tous ces chapitres, c'est à vous que je les dois.

Aux lectrices des toutes premières heures, comme BigP, Mama, Anna', vamp'. A mon unique lecteur, cochyo ! Les filles et moi on espère vraiment que tu vas pleurer
Aux lectrices plus récentes aussi, Clem, Perri, Charmin.
Flam aussi, qui a été là au début, a disparu, mais a quand même lu le dernier chapitre ! Je lui avais promis il y a au moins 4 ans qu'elle serait citée dans les remerciements en tant que crash-testeuse officielle. Merci Cupcake !

Double mention pour Anna', Perri et Clem, qui ont été particulièrement présentes pour la fin de la rédaction et du postage de cette fanfiction. Je suis vraiment heureuse de savoir que ce n'est pas parce que je ne posterai plus qu'on ne se parlera plus !

J'ai répondu à assez peu de commentaires au cours de ces six ans, je n'ai cité là qu'un 1/4 des personnes qui sont passées lire cette fanfiction, mais sachez que vous m'avez tous aidée, soutenue, motivée, et je vous infiniment reconnaissante à tous pour le temps que vous avez pris pour me lire et/ou commenter.

Merci bien sûr à Nico, mon bêta depuis la troisième partie ! Il m'a bien aidé sur des points techniques, m'a toujours bien fait marrer, et m'a poussé lui aussi à continuer ! Mille mercis Nico

J'ai l'impression de n'avoir pas dit la moitié de ce que je voulais dire, ni comme je le voulais, mais il faut bien arrêter. Je terminerai juste sur un merci à JK Rowling, qui a créé ce monde et nous laisse lui emprunter ses personnages. Je la cite beaucoup dans ce chapitre; après tout, cette fin n'est jamais que le commencement de tout


Chapitre 28

La faible lumière du jour, ténue compte tenu de la saison, filtrait à travers les rideaux. James s’étira aussi discrètement que possible. Se réveiller avant son fils était toujours une victoire. Il pourrait ainsi se prélasser un peu dans son lit plutôt que courir dans la chambre d’en face pour récupérer un petit garçon geignard. Il avait beau n’avoir aucun impératif de la journée, ne pas être réveillé en sursaut rester un luxe.

Luxe qu’il appréciait d’autant plus lorsque cela lui donnait le loisir de contempler sa femme endormie. Appuyé sur un coude, il observa l’ombre que projetaient ses cils sur sa joue, les petits cheveux, presque blonds, qui couronnaient son front. Comme d’habitude, il tenta de compter les taches de rousseur qui parsemaient ses joues mais n’y parvint pas. Elles disparaissaient peu à peu à mesure que l’hiver arrivait. Au plus fort de la saison froide, il ne lui en resteraient qu’une dizaine. Amusé, il se demanda à quel moment il avait commencé à connaître Lily Evans mieux que lui-même. Après leur mariage, il en était certain. Il avait l’impression de découvrir quelque chose de nouveau à son sujet chaque semaine – et ce, malgré leur enfermement.

Comme si Lily sentait son regard sur elle, elle battit des paupières. Une fois qu’elle se fut habituée à la douce lumière du matin, elle s’étira et se pelotonna contre son mari.

- Un matin sans hurlement, murmura-t-elle, est le plus beau des cadeaux.
- Je suis bien d’accord.

Il commença à jouer avec une mèche de ses cheveux, un petit sourire sur les lèvres.

- Tu te rends compte qu’il a quatre ans, je m’apprêtais à t’emmener au bal d’Halloween ?

Lily pouffa.

- Tu te rappelles de la tête de McGonagall quand elle nous a vus arriver ensemble ?
- A mon sens, ça a été le commencement de tout, souffla-t-il en déposant un baiser sur son front.
- Peut-être bien. Ça, ou le plongeon dans le lac.
- Oh, Merlin, rit-il. J’avais failli oublier.
- Tout ça à cause de ton stupide pari.
- C’est Sirius qu’il faut blâmer.
- N’importe quoi. C’est ton arrogance, le problème.
- Lily !

Elle rit et se redressa pour l’embrasser. Alors qu’il approfondissait le baiser, un pleur se fit entendre de l’autre côté du couloir.

- L’instant de grâce est terminé, souffla-t-elle avant de s’extirper de ses bras.

James tenta vainement de la retenir et retomba dans ses oreillers lorsqu’il la vit franchir la porte. La journée devait commencer. Avec un profond soupir, il fit basculer ses jambes hors du lit, mit ses chaussons, et descendit à la cuisine préparer le biberon de Harry.

Plus tard dans la journée, Bathilda débarqua, les joues rougies par l’air frais, deux citrouilles sous le bras. James poussa un cri de joie à leur vue et les lui arracha presque. Il adorait creuser les citrouilles quand il était enfant, sur la table de cuisine qui se trouvait toujours au même endroit. Il avait dû abandonner ce hobby lors de son entrée à Poudlard, à son plus grand regret. L’Ordre ne lui en avait pas non plus laissé le temps. Ravi, il les déposa sur la table et, pour une fois, bénit son emploi du temps vide de toute occupation.

- Je savais que ça te plairait, lança Bathilda en entrant dans la cuisine, Lily sur ses talons.
- J’ignorais que tu avais une passion pour les citrouilles, commenta cette dernière.
- C’est bien pour ça que tu me plais, la rouquine, rétorqua-t-il tout en fouillant les tiroirs à la recherche des ustensiles adéquats. J’adore Halloween ! Et ça fait des années qu’on n’a pas pu le fêter correctement.
- Oh, tu verrais les décorations dans le village, raconta Bathilda en se laissant tomber sur une chaise. Toutes les vitrines sont couvertes de ces absurdes décorations qui sont censées évoquer notre monde.
- Je me rappelle, sourit-il. C’était déjà comme ça, il y a dix ans.
- Ce n’est pas stupide, protesta Lily. On en fabriquait avec ma sœur, quand on était enfant. Ma mère nous faisait des toiles d’araignées au crochet.
- Je ne comprends pas cette manie d’imaginer que nous sommes moins ordonnés que les Moldus, marmonna Bathilda.
- Il faut bien avouer qu’il y a une ou deux toiles d’araignée chez toi, Tilda, fit remarquer James avec un sourire sarcastique.
- Oh, toi, ça suffit ! Tu te rappelles de ce week-end où je vous ai obligés, Remus, Peter, Sirius et toi, à nettoyer toute ma maison ? Vous deviez avoir treize ans.
- Tu nous avais fait croire que tu nous donnerais la solution de tous les devoirs d’histoire de la magie, si on le faisait, se rappela James tout en attaquant la première citrouille.
- Bathilda ! s’esclaffa Lily. C’est scandaleux !
- Le plus scandaleux c’est que ces imbéciles m’aient cru, rétorqua la vieille dame, satisfaite. Les enfants, vous me serviriez une tasse de thé ?
- Depuis quand est-ce que tu bois du thé ? s’étonna James. Tu en as eu marre de ton café immonde ?
- J’ai toujours bu du thé, petit impertinent. Allez, une tasse, et que ça saute ! Non, Lily, ma chérie, reste assise. Au fait, où est Harry ?
- Il fait la sieste, expliqua Lily. Heureusement, sans quoi il aurait déjà essayé de manger la citrouille.
- Oh, il peut faire ses dents dessus si ça l’amuse, rit James tout en s’activant autour de la théière. Elle sera juste un peu plus baveuse.
- Comme absolument tout ce qu’il y a dans cette maison, observa Lily.

Lorsqu’il se réveilla, Harry se montra en effet très intéressé par les citrouilles sur lesquels son père s’acharnait. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, James ne songea pas au fait que c’était le second Halloween qu’ils passaient enfermés à Godric’s Hollow. Il parvint à se réjouir de la fête sans songer au temps qui s’écoulait sans que la situation n’évolue. Absorbé par le rire de son fils, il en oublia même toutes les pertes que l’Ordre avait subies²²² ces derniers mois. Pour une fois, il s’occupa simplement d’être heureux.

***

Lily, depuis son laboratoire, entendait James pester contre son fils qui pataugeait dans la chair de la citrouille. Elle sourit avant de reporter son attention sur Bathilda, qui lui parlait de la magie sans baguette. Elle était en train de lui expliquer que les historiens ignoraient à quelle date les Sorciers de Grande-Bretagne avaient créé la première baguette et commencé à s’en servir massivement. Sa propre hypothèse était que cela remontait à la brève conquête de l’île par les Romains. Cela aurait représenté une manière plus efficace de se défendre.

Alors que Lily allait la questionner sur les Sorciers d’Afrique, qui pratiquaient la magie sans baguette, un hurlement se fit entendre dans la cuisine. Lily abandonna là sa curiosité pour se précipiter dans l’autre pièce. Elle trouva Harry dans les bras de son père, couvert de citrouille des pieds à la tête. James lui-même n’avait pas été épargné. Il lui adressa un sourire contrit.

- Ça a dégénéré en bataille, expliqua-t-il d’une petite voix, tandis qu’elle lui sortait son meilleur air de préfète-en-chef. Harry est tombé tête la première dans la citrouille.

Lily jeta un coup d’oeil à la courge, qui présentait à présent un sourire carnassier et deux yeux méchants. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire, et James fit de même, soulagé. Harry ne cessa pourtant pas de pleurer et tendit les bras vers sa mère, qui déclara qu’il était l’heure de prendre un bain.

Dans l’entrée, elle croisa Bathilda qui rassemblait ses affaires et nouait étroitement son écharpe autour de son cou.

- Tu pars déjà ? s’exclama-t-elle.
- J’ai pas mal de choses à faire chez moi, expliqua la vieille Sorcière. Je vais vous laisser fêter Halloween en famille.
- Tu sais bien que tu en fais partie, protesta Lily.

Pour toute réponse, Bathilda lui tapota la joue avec un sourire presque maternel puis s’en fut. Lily songea, avec un brin de tristesse, qu’elle accusait soudain le poids des années.

Lorsqu’elle redescendit, une demi-heure plus tard, la nuit était tout à fait tombée. James avait nettoyé la cuisine, Lily avait nettoyé Harry et l’avait mis dans son petit pyjama bleu. Il s’accrochait à elle comme un petit koala, signe qu’il était fatigué. James déposa fièrement les citrouilles sur la table de la salle à manger et plaça des bougies à l’intérieur. L’effet était superbe.

- Quel talent, commenta-t-elle en s’approchant de son mari qui affichait un sourire ravi.

Il glissa un bras autour de sa taille, déposa un baiser sur sa tempe et un sur le crâne de son fils.

- N’est-ce pas ? C’est ma vraie vocation.
- Ça te fait un emploi assez limité.
- Je vais imposer qu’on fête Halloween tous les jours.

Lily rit puis lui tendit son fils.

- Je crois qu’on va faire dîner ce petit bonhomme tout de suite, il a l’air épuisé.
- Tu veux que je prépare son repas ?
- Non, non, je vais le faire. Empêche le de pleurer pendant ce temps-là, ce sera déjà un grand service !
- Mère sans cœur, rit James.
- Pas du tout, protesta-t-elle, offusquée.

Il plaqua un baiser sur ses lèvres.

- Lily de mon cœur, souffla-t-il pour se faire pardonner.
- Mon grand imbécile préféré, rétorqua-t-elle sur le même ton, un sourire tendre sur les lèvres.

Il lui adressa un clin d’œil avant de s’occuper de Harry, qui commençait à geindre. Lily gagna la cuisine, où elle prépara la purée de son fils en chantonnant. Elle était heureuse de voir James manifester un peu d’enthousiasme. Les dernières semaines avaient été difficiles. Elle jeta un coup d’oeil au calendrier, songeuse. Elle ne voyait pas comment ils pourraient rester enfermés dans la maison toute leur vie, si personne ne parvenait à arrêter Voldemort. Peut-être pourraient-ils trouver une autre solution. Ou bien simplement tenter le tout pour le tout. Elle frémit à l’idée de ce qui pourrait arriver à Harry dans ce cas-là et décida de ne plus y penser pour le moment.

Lorsqu’elle revint dans le salon, James faisait jaillir des volutes de fumée colorées de sa baguette, sous les yeux ébahis de son fils. Le bébé voulut en attraper une, échoua et éclata de rire. Appuyée au chambranle de la porte, Lily sourit.

***


(Le passage suivant est tiré de Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 17, « Le secret de Bathilda »).

Dans la nuit humide et venteuse, deux enfants déguisés en citrouilles traversaient la place d’une démarche chaloupée ; les vitrines des magasin étaient couvertes d’araignées en papier, on voyait partout les ornements de pacotille dont les Moldus se servaient pour évoquer un monde de sorciers auquel ils ne croyaient pas… Il marchait d’un pas souple avec cette détermination, cette puissance, cette certitude d’avoir raison, qu’il éprouvait toujours en semblables circonstances… Ce n’était pas de la colère… Il fallait laisser cela aux âmes plus faibles que la sienne… Mais une sensation de triomphe, oui… Il avait attendu ce moment, il l’avait espéré…
- Joli déguisement, monsieur !
Il vit le sourire de l’enfant s’effacer lorsque celui-ci fut suffisamment près pour regarder sous le capuchon de la cape, il vit la peur assombrir son visage maquillé. Puis l’enfant fit volte-fac et s’enfuit en courant… Sous la robe il tourna sa baguette entre ses doigts… Un simple mouvement et l’enfant ne retournerai jamais auprès de sa mère… Mais c’était inutile, tout à fait inutile…
Il s’engagea dans une autre rue plus sombre. A présent, enfin sa destination était en vue, le sortilège de Fidelitas brisé, mais eux ne le savaient pas… il faisait encore moins de bruit que les feuilles morts qui glissaient sur le trottoir lorsqu’il parvint lorsqu’il parvint à hauteur de la haie au feuillage sombre et jeta un coup d’œil par-dessus…
Ils n’avaient pas fermé les rideaux, il les voyait nettement dans leur petit salon, l’homme de haute taille, avec ses lunettes et ses cheveux bruns, faisant jaillir du bout de sa baguette des volutes de fumée colorées pour amuser le petit garçon en pyjama bleu, aux cheveux aussi bruns que ceux de son père. L’enfant riait et essayait d’attraper la fumée, de l’enfermer dans son petit poing…
Une porte s’ouvrit et la mère entra. Elle prononça des paroles qu’il ne pouvait entendre, ses long cheveux roux foncé lui tombant sur le visage. Le père, à présent, avait pris l’enfant dans ses bras et le tendait à sa mère. Il jeta sa baguette sur le canapé puis s’étira en bâillant…

***


(Les passages en italique dans les scènes suivantes sont tirés de Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 17, « Le secret de Bathilda »)

- On va manger, petit bonhomme ?

James cessa ses illusions et souleva son fils dans ses bras. Après avoir déposé un baiser sur son front, il le donna à sa mère qui l’emmena dans la cuisine. Fatigué de ses efforts avec les citrouilles, qui ne s’étaient pas facilement laissées creuser, il bâilla à s’en décrocher la mâchoire et s’étira. Un brin nostalgique, il se souvint de Halloween à Poudlard, du bal mais aussi de toutes les farces que les Maraudeurs avaient perpétrées à cette période de l’année. C’était le bon temps.

Un grincement se fit entendre dans le jardin mais James n’y prêta pas attention. Le portail jouait un peu. A côté, il entendait Lily raconter tout un tas de choses à Harry tout en le nourrissant. Elle éclata de rire, sans doute à cause de l’une des mimiques du bébé. Puis il l’entendit annoncer :

- On va aller te nettoyer là-haut, petit dégoûtant.

Mais le rire de sa femme et l’écho de ses pas dans l’escalier s’évanouirent dans l’air froid de la nuit lorsque la porte d’entrée s’ouvrit à la volée.

Le cœur de James fit un bond, toute la méfiance, toutes les craintes accumulées durant l’année écoulée lui revinrent subitement. Comme dans un rêve, il se précipita vers l’entrée. Il la vit tout de suite, la grande silhouette encapuchonnée, si noire qu’elle semblait absorber toute la lumière et toute la chaleur de leur foyer. Il vit sa main, blanche et maigre, qui tenait la baguette.

Il les avait trouvés.

James n’eut pas le temps d’y penser, pas le temps de s’appesantir sur l’injustice du sort. Il n’avait qu’une seule chose à faire. Trop tard, il se rappela avoir laissé sa baguette sur le canapé.
Son élan l’avait jeté devant l’escalier, l’accès à Lily et Harry. Toute la scène n’avait duré que quelques secondes et déjà il hurlait :

- Lily ! Prends Harry et va-t’en ! C’est lui ! Va-t’en ! Cours ! Je vais le retenir…

Mais tout était allé si vite ; il ne put rien faire. Le rire de Voldemort, dans lequel James entendit sa sentence de mort, emplit le petit hall d’entrée, coupa net les cris du jeune homme.

Au dernier instant de sa vie, James parvint à en faire abstraction pour se remémorer le rire de Lily, qui emplissait la maison un moment plus tôt. Il n’y eut qu’une seconde de silence avant la formule fatale. La dernière chose qu’il vit fut la lumière verte que jamais il n’avait crainte.

Comme tant de fois auparavant, James Potter fit face à la mort le cœur plein de courage.

***


Tout s’était enchaîné à une vitesse affolante. Lily avait à peine monté cinq marches qu’elle entendit le bruit de la porte qui allait cogner violemment contre le mur. Poussée par l’instinct, elle courut jusqu’au palier, Harry étroitement serré contre elle. Elle n’osa pas regarder en bas, espéra, un court instant, que c’était seulement Bathilda. Mais la voix de James la détrompa bien vite. Elle trébucha sur le tapis du couloir lorsqu’elle entendit la panique dans sa voix. Sa main libre tremblait tant qu’elle ne parvenait à ouvrir la porte de la chambre de Harry. Lorsqu’elle ouvrit enfin le battant, elle entendit la voix de Voldemort, vit la lueur verte qui, le temps d’un éclair, éclaboussa les murs de sa maison.
Par dessus tout, elle entendit le bruit d’un corps qui tombait.

Elle claqua la porte derrière elle en même temps qu’un cri s’échappait de ses lèvres. Deux minutes plus tôt, James était vivant. A présent… A présent…

James est mort.

La pensée s’imposa à son esprit alors qu’elle déposait Harry et commençait à pousser les meubles contre sa porte. Elle ignorait où était sa baguette.

James est mort.

Cette réalité pulsait au rythme de son cœur, en emportait un bout avec elle à chaque battement. Des images de son mari tournait à toute vitesse devant ses yeux, l’écho de son rire semblait résonner dans la chambre d’enfant. Si on lui laissait le temps, elle retrouverait son odeur sur le pull qu’il avait porté la veille.

Mais du temps, elle n’en avait pas. En deux minutes, tout s’était arrêté.

James est mort.

Lorsqu’elle eut empilé tout ce qu’elle pouvait devant la porte, elle recula jusqu’au lit à barreaux. Ses doigts se crispèrent sur son bord, elle sentit les petites mains de son fils se poser dessus. Malgré l’appui du lit, elle tremblait.
James est mort.

Elle aurait aussi bien pu être morte, elle aussi.

Si ce n’était de la petite vie qui palpitait derrière elle, elle aurait abandonné. Elle prit une profonde inspiration, inconsciente des larmes qui roulaient sur ses joues. James et elle avaient vécu cette dernière année pour Harry. Elle devait continuer.

Les meubles posés devant le battant bougèrent sans effort lorsque la magie repoussa la porte de la chambre. Lily reconnut sans peine l’homme qu’elle avait déjà affronté plusieurs fois. Dans un suprême effort, elle écarta les bras, comme pour cacher son fils à la vue de ce Sorcier qui voulait sa mort.

Elle n’avait pas de baguette ? Qu’à cela ne tienne. Elle se battrait avec toute sa volonté. Dans son esprit, elle voyait James, son sourire, ses yeux. Il était mort, mais il faisait partie d’elle. Les larmes dégoulinaient toujours sur ses joues, sa voix était déformée par la douleur qui lui labourait les entrailles.

- Pas Harry, pas Harry je vous en supplie, pas lui !
- Pousse-toi, espèce d’idiote… Allez, pousse-toi…


Lily n’entendit même pas qu’elle avait un échappatoire. Jamais elle n’abandonnerait son fils. Elle était prête à toutes les humiliations pour le sauver. Harry ne devait pas mourir. Son bébé, son tout petit bébé… Il devait vivre. Une partie d’elle-même était déjà morte avec James, mais Harry, lui, devait vivre.

- Non, pas Harry, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place…
- C’est mon dernier avertissement…
- Non, pas Harry ! Je vous en supplie… Ayez pitié… Ayez pitié… Pas Harry ! Pas Harry ! Je vous en supplie… Je ferai ce que vous voudrez…
- Pousse-toi, idiote, allez, pousse-toi…

Il avançait vers elle, sa baguette tendue. Lily savait ce qui allait venir. Elle espéra un miracle. Les bras étendus devant son fils innocent, elle songea une dernière fois à quel point elle l’aimait. Ils avaient fait tout ce qu’ils avaient pu pour le protéger. Lily ne considéra pas un seul instant qu’ils avaient agi en vain. James et elle avaient fait ce que l’amour commandait.

Au crépuscule de sa vie, c’était tout ce qui lui importait.

Le cœur plein d’amour, Lily Potter tomba à son tour.

***


Bathilda s’assoupissait dans son fauteuil lorsque l’explosion retentit. Un souffle mauvais balaya la maison et fit trembler les vieilles charpentes. La vieille Sorcière bondit de son siège, hagarde, avant que son regard ne se pose sur la maison voisine.
Un nuage de poussière entourait la maison des Potter. Baguette à la main, le cœur battant à tout rompre, elle se précipita hors de chez elle et courut aussi vite que la portaient ses jambes. Elle s’arrêta net devant le portail. Quelques mètres devant elle, la porte d’entrée béait. La lumière du hall lui permettait de distinguer parfaitement l’intérieur. Il lui sembla que son cœur cessait de battre lorsqu’elle le vit.

Le corps de James, étendu au pied de l’escalier.

Grâce à une force de caractère acquise au cours des longues années de sa vie, Bathilda parvint à réagir. Songeant au bruit émis par l’explosion, elle entoura la maison d’un sort repousse-moldus. Les quelques personnes qui arrivaient dans la rue en courant firent aussitôt demi-tour. L’obscurité avait caché l’usage de la magie. Une fois cette simple tâche accomplie, elle toussota dans la poussière qui retombait. Elle vit alors le trou béant dans la chambre de Harry. Elle osait à peine respirer. Une seule personne avait pu faire une chose pareille mais… Où était-il ?

Elle décida finalement que le plus sûr était de contacter Dumbledore. Sans se soucier de la présence d’éventuels témoins, elle envoya son patronus au directeur de Poudlard. Le message était simple : « Maison des Potter détruite, James mort. J’ignore ce qu’il s’est passé ». Elle attendit ensuite dans la nuit froide, incapable de quitter cet endroit, comme on refuse de quitter le mort qu’on veille. James était le petit-fils qu’elle n’avait jamais eu. Après la mort de ses parents, elle s’était senti responsable de lui. Elle sentait la mort s’approcher d’elle, peu à peu, et jamais, jamais, elle n’avait envisagé partir avant lui.

La vieille Sorcière pleura, debout dans la rue déserte et couverte de décombres. Elle pleura pour cette jeune famille qui ne vivrait jamais vraiment, pour chacun d’entre eux individuellement. Pour James qu’elle avait toujours connu, pour Lily qu’elle avait vite appris à aimer, pour Harry qui était si petit. Elle avait l’impression que jamais elle ne pourrait cesser de pleurer.

Pourtant, un bruit fracassant la tira des affres du désespoir. Elle releva ses yeux baignés de larmes et s’aperçut qu’un homme immense venait d’atterrir près d’elle. Lorsqu’il se redressa, elle avisa le vieux couvercle de poubelle qu’il tenait à la main. Un Portoloin.

- Suis Hagrid, se présenta l’homme d’une légèrement tremblante. Garde-chasse de Poudlard. Dumbledore m’envoie pour… pour fouiller la maison.
- Mais c’est dangereux, balbutia Bathilda. C’est sans doute Vous-Savez-Qui qui a…
- Il dit que si vous avez pu envoyer un message, c’est qu’il ne doit pas être capable de faire du mal, interrompit Hagrid avant de renifler bruyamment. Lily et James, ils sont… ? Et Harry ?
- Je ne sais pas, admit Bathilda alors que les larmes coulaient à nouveau le long de ses joues. James… James, si, mais Lily et Harry… Je ne sais pas.

Hagrid hocha sa tête hirsute et, sans perdre plus de temps, s’avança dans le jardin défiguré par les briques qui étaient tombées de la maison. Bathilda l’observa, angoissée. Elle entendit son cri lorsqu’il vit le corps de James, mais il monta vaillamment à l’étage. Au bout de cinq minutes qui lui parurent affreusement longues, l’homme reparut. Des torrents de larmes ruisselaient sur son visage.

- Lily, bredouilla-t-il. Devant le berceau de son fils. Mais il… il vit.

Bathilda s’aperçut alors qu’il tenait quelque chose dans ses bras. Elle se précipita vers elle, écarta les pans de la couverture et laissa échapper un sanglot soulagé. Harry respirait régulièrement, indemne, mis à part la cicatrice en forme d’éclair, légèrement sanguinolente, qui lui barrait à présent le front.

- Vite, venez chez moi, pressa Bathilda.
- Le professeur Dumbledore veut que vous lui envoyiez un patronus, hoqueta Hagrid. Dites-lui.. Dites-lui qu’il n’y avait pas de trace de Vous-Savez-Qui.

Bathilda poussa Hagrid chez elle puis s’empressa d’envoyer le message au directeur de Poudlard. A travers ses sanglots, Hagrid parvint à lui dire que Dumbledore lui avait demandé d’attendre chez Bathilda ses instructions. Bathilda hocha la tête et se jura qu’elle protégerait Harry jusqu’à ce que Dumbledore prenne le relais. C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour Lily et James à présent.

***


(Les parties en italique suivantes sont tirées de Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, JK Rowling, chapitre X)

Sirius sentait comme un malaise planer sur l’Angleterre, en cette soirée d’Halloween. Sur le chemin de son appartement, il se secoua. C’était sans doute la fatigue, due à la mission dont il revenait tout juste. Autour de lui, des enfants déguisés couraient les rues, des sacs de bonbons à la main. Un instant, Sirius se demanda si Lily allait de porte en porte, lorsqu’elle était enfant, déguisée en sorcière alors qu’il s’agissait de sa véritable nature.

Arrivé devant la porte de son immeuble, il s’arrêta. Il joua avec ses clefs, dans sa poche, puis fit volte-face. Il souhaitait savoir comment Peter vivait ses premiers jours de réclusion. Il fit le tour de l’immeuble pour aller chercher sa moto, qu’il privilégiait toujours pour se déplacer lorsqu’il n’était pas en mission. Il détestait toujours le transplanage. Près d’une heure plus tard, il se trouvait devant la maison de Peter. Il passa sans peine les cercles de sécurité, qu’il avait installés lui-même. Il frappa à la porte une première fois. Au bout de quelques minutes, il recommença. Comme il n’obtenait toujours aucune réponse, il poussa prudemment la porte. Peter était capable de croire que c’était un ennemi qui venait en frappant chez lui.

- Peter ? Appela-t-il. C’est moi, Sirius. Tu as failli manger une vraie grenouille en deuxième année, quand on l’a ensorcelée avec James pour qu’elle ait l’air d’une Chocogrenouille.

Il referma doucement la porte derrière lui. Aucune réponse ne lui parvint. La petite maison était silencieuse. Sirius passa dans la cuisine, perplexe. Tout était immaculé, la vaisselle proprement rangée dans les placards. C’était à croire que personne n’avait emménagé dans cette maison. La salle à manger était dans le même état de propreté parfaite. Toujours aucune trace de Peter.

Sirius commençait à s’inquiéter. Il était presque vingt-deux heures, Peter ne pouvait pas être en train de faire les courses. S’était-il endormi ?

- Peter ? Appela-t-il à nouveau en ouvrant la porte de la chambre.

Le lit était bordé, l’oreiller semblait ne pas avoir servi. Seule trace de désordre, les portes de l’armoire étaient grandes ouvertes. Sirius s’approcha, les sourcils froncés. Elle était entièrement vide. Sa malle avait disparu.

Le cœur de Sirius rata un battement. Il se précipita hors de la maison, sauta sur sa moto et mit le cap sur Godric’s Hollow. Ses mains tremblaient sur les poignées de la moto. Il atterrit devant la maison des Potter. Le trou béant à l’étage lui sauta aussitôt aux yeux. Il prit une profonde inspiration tremblotante.

C’était impossible.

Il se précipita vers l’entrée, à peine conscient des débris qui encombraient le jardin, ouvrit la porte à la volée… Et crut qu’il allait s’évanouir. La poignée de la porte lui resta dans la main mais il ne s’en aperçut même pas.

James était étendu sous ses yeux. Mort.

Ses jambes cédèrent et il s’écroula, à quelques mètres de son meilleur ami. Il suffoquait. C’était impossible. Les Maraudeurs étaient immortels. Pourtant, James ne bougeait pas, ses yeux fixaient la mort, sa bouche, immobile, ne laisserait plus jamais passer le moindre rire. Sirius eut l’impression qu’on lui arrachait la moitié de son âme, que toute sa jeunesse s’envolait pour ne laisser que la carcasse à demi morte d’un homme brisé.

James était son presque frère, son soutien, la meilleur part de lui. Sans lui… Sans lui, qui était-il ?

Il ne pleurait même pas, anéanti par la douleur. Son regard tomba sur l’alliance qui brillait au doigt de James, et il fit un suprême effort pour se relever. Lily et Harry. Qu’était-il advenu d’eux ?

Il dut s’appuyer à la rambarde pour ne pas s’écrouler lorsqu’il enjamba le corps de son meilleur ami. Les oreilles bourdonnantes, il gagna l’étage. Du palier, il aperçut Lily. Lily, qui avait gagné son cœur, qui l’aimait envers et contre tout, qui, une fois qu’elle avait appris à le connaître, avait toujours cru en lui. Ses cheveux roux formaient comme une auréole autour de sa tête. Il n’eut pas la force de s’approcher, n’eut pas le courage de regarder dans le berceau et de voir le corps de son filleul. Dans son esprit, les images de la maison parfaitement en ordre de Peter tourbillonnaient.

Peter avait pris la fuite.
Les Potter étaient morts.

Il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qu’il s’était passé. Une flambée de colère balaya son désespoir. Il dégringola l’escalier, retint un sanglot lorsqu’il repassa devant James puis sortit de la maison. La colère devint rage, l’aida à redresser les épaules, à mettre de côté l’insupportable douleur.

Peter avait trahi les Potter. Il avait trahi son meilleur ami, trahi tous les Maraudeurs. Sirius repensa à l’année écoulée, à toutes les missions qui avaient échoué à cause du traître. Tout ce temps, c’était Peter. Et dire qu’il avait cru qu’il s’agissait de Remus !

Il éclata d’un rire dur dans la nuit noire. Il avait poussé James à choisir Peter comme gardien du secret, il avait cru être plus malin. Merlin, Peter devait déjà renseigner Voldemort lorsqu’il le lui avait demandé ! Si quelqu’un était responsable de la mort de James, Lily et Harry, c’était lui, Sirius. Pour se racheter – même si rien ne ramènerait ses meilleurs amis – il vengerait les Potter. Les Potter, et tous ceux qui étaient morts par la faute de Pettigrow.

Il fit un pas, décidé à commencer sa traque aussitôt, mais il s’écroula sur le bitume. La peine éteignit sa rage, balaya ses instincts meurtriers pour le laisser vide, désespéré, secoué par les larmes, des sanglots qui lui arrachaient le cœur. Jamais il n’avait souffert de la sorte, pas même quand Ethel avait trahi. Lorsqu’il l’avait rayée de sa vie, il ne s’était pas retrouvé seul. A présent…

Ses pensées effleurèrent Remus, qu’il avait soupçonné durant tous ces mois. Il devait le prévenir… Lui dire de se méfier de Peter. Mais il était pour le moment incapable d’agir.

- Sirius ?

Le jeune homme releva la tête, la vue brouillée par les larmes. Peu lui importait s’il s’agissait d’un des sbires de Voldemort venu pour l’achever.
La personne s’approcha, et il reconnut Bathilda.

- Mon petit Patmol, souffla-t-elle en lui tendant la main. Viens, viens à la maison. Harry sera content de te voir quand il se réveillera.


Sirius crispa ses doigts sur les siens.

- Harry ?
- Il est vivant, chuchota-t-elle. J’ignore ce qu’il s’est passé, mais il va bien.

Cette information donna suffisamment de force à Sirius pour marcher jusqu’à la maison de la vieille Sorcière. Curieusement, Hagrid était là, assis dans le salon. Il tenait dans ses bras le bébé endormi, abandonné avec confiance dans les grandes mains du garde-chasse de Poudlard. Sirius marcha droit vers lui et se laissa tomber à genoux auprès de ce fauteuil dans lequel James s’était si souvent assis, lorsqu’ils rendaient visite à Bathilda. La barbe du demi-géant était maculée de larmes. Sirius aussi se mit à pleurer, les yeux fixés sur la dernière trace du passage de Lily et James Potter sur la terre. Il effleura d’un doigt tremblant la cicatrice sur son front. Il voyait ses deux amis dans ce petit garçon, mais il pensait aussi à la triste façon dont Harry commençait sa vie. Un orphelin. Ses pleurs redoublèrent et Hagrid dégagea maladroitement une de ses mains pour lui tapoter l’épaule – si fort que Sirius faillit basculer sur lui.

- Il… il va bien, hoqueta Hagrid. C’est déjà… C’est déjà une bonne nouvelle.
- Donne-moi Harry, Hagrid, hoqueta Sirius en levant ses yeux brouillés de larmes vers lui, je suis son parrain, je m’occuperai de lui.

Hagrid secoua sa tête hirsute tout en reniflant bruyamment.

- Non, Dumbledore a dit que Harry devait être confié à sa tante et à son oncle.
- Im… Impossible, balbutia Sirius. Pétunia… Elle déteste les Sorciers. Il doit venir avec moi, c’était… C’était ce que James et Lily voulaient.

Son cœur se déchira un peu plus lorsqu’il prononça ses mots. Il se rappela avec une acuité douloureuse du jour où les Potter lui avaient confié leur enfant. Ils avaient plaisanté à propos de la possibilité de leur mort. Jamais il n’avait sérieusement imaginé devoir élever Harry.

- Dumbledore m’a donné des ordres, répéta Hagrid d’une voix plus ferme.

Sirius voulut protester encore, mais une pensée jaillit soudain dans son esprit. Peter. Il devait attraper Peter. C’était la première chose qu’il devait faire pour Harry, venger ses parents. Or, il ne pouvait le faire avec un bébé à sa charge. Il referma la bouche sur l’argument qu’il allait opposer à Hagrid. Ses larmes se tarirent alors que la colère prenait la place du chagrin. Sa haine envers Pettigrow était aussi vive que sa douleur. Peter allait payer. Une fois sa mission accomplie, il irait chercher Harry auprès des Dursley, et il l’élèverait comme il le pourrait. Sirius doutait de ses qualités de père, mais il savait qu’il donnerait au petit garçon tout l’amour qu’il avait en réserve.

Les larmes recommencèrent à couler sur sa figure alors qu’Hagrid fermait les yeux, enfoncé dans le fauteuil. Sirius dévisagea un moment le géant, puis Harry. Son filleul était en sécurité avec lui, et Dumbledore ne l’enverrait pas dans un endroit où il était en danger. Sa décision prise, il se redressa. Il ne pouvait pas attendre – plus il laissait le temps filer, plus Peter avait de chance de quitter la Grande-Bretagne.

- Hagrid, appela-t-il d’une voix qui ne tremblait plus du tout.

Le demi-géant ouvrit ses yeux rougis pour le regarder, perdu.

- Comment dois-tu aller chez les Dursley ? La tante de Harry ?
- Je ne sais pas trop encore, balbutia-t-il, perdu. Avec le petit…
- Prends ma moto. Elle est très sûre, ce sera le mieux.
- Mais…

Sans l’écouter, Sirius posa les clefs sur l’accoudoir du fauteuil et s’enfuit, après un dernier regard accordé à Harry. S’il restait plus longtemps sa résolution risquait de faiblir.

- Sirius ! Appela Bathilda juste avant qu’il ne franchisse la porte. Où vas-tu ?
- Tu le sauras plus tard, répondit-il sans s’arrêter.
- Mais… Sirius ! Patmol, ne fais rien de dangereux !

Le jeune homme s’immobilisa au milieu de l’allée, le cœur en miettes. Patmol, son surnom de Maraudeurs. Signifiait-il encore quelque chose ? Les Maraudeurs avaient-ils encore un sens alors que James était mort par la faute de Peter, que Sirius s’apprêtait à traquer ? Toutes ces années d’amitié… N’avaient-elles été que mensonge ?

Sirius serra les poings, contrôla ses larmes mais non la rage qui le consumait, et reprit son chemin.
Dernière modification par Cazolie le jeu. 31 oct., 2019 2:56 pm, modifié 1 fois.
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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Cazolie »

DEUXIEME PARTIE

***

(Les parties en italique sont tirées de Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 33, « Le récit du Prince »)

Severus déboula dans le bureau de Dumbledore au milieu de la nuit, les yeux fous, paniqué. Il avait entendu des rumeurs, des disputes, des choses folles. Dumbledore saurait peut-être l’éclairer. Il trouva le vieux Sorcier assis à son bureau, les doigts croisés sous son nez, le teint pâle. Il ne manifesta aucune surprise en le voyant.

- Le seigneur des Ténèbres, haleta Rogue. Il est… il est allé…
- Je sais, interrompit Dumbledore d’un ton morne.

Rogue attrapa le dossier du fauteuil qui se trouvait devant lui pour se stabiliser. Il fixa des yeux hantés sur le directeur.

- Que savez-vous ?
- Je sais qu’un affrontement a eu lieu à Godric’s Hollow, mais qu’on n’y trouve nulle trace de votre maître, répondit-il sans émotion.

Severus refusa d’accepter l’idée qui s’imposait à lui pour balbutier :

- La Marque… On a tous senti quelque chose, tout le monde a cru que le maître nous appelait mais impossible de le rejoindre. Bella… Bella savait où il allait, elle est devenue folle furieuse, elle… elle dit que c’est impossible que…
- Et pourtant, interrompit à nouveau Dumbledore. Voldemort n’est pas à Godric’s Hollow. Et son ennemi vit.

Tout tournait autour de Severus. Il avait beau avoir rejoint l’autre camp, il pensait Voldemort invincible. Etait-il possible… ? Les derniers mots de Dumbledore le frappèrent soudain. Une lueur d’espoir s’alluma en lui.

- Ils vivent ? Bredouilla-t-il.

Dumbledore le dévisagea un moment. Il affichait une mine sinistre.

- Lily et James Potter sont morts.

Rogue vacilla. Une plainte s’échappa de ses lèvres alors qu’il se laissait tomber dans le fauteuil placé devant lui. L’idée que Voldemort pouvait disparaître perdit toute son importance. Il avait longtemps cru que son monde tournait autour du mage noir mais la réalité lui prouvait une nouvelle fois qu’il n’était pas le pivot de sa vie. Non, le pivot de sa vie était Lily Evans. Et Lily était morte.

Il gémit à nouveau. C’était comme si la seule part d’humanité qui restait en lui venait de mourir. Plus rien n’avait de sens. Tout ce temps, il s’était battu pour qu’elle vive. Il avait tout abandonné pour elle. Le silence s’éternisait dans le bureau mais il n’en avait cure. Il oublia la Marque des Ténèbres, tatouée sur son bras, qui le brûlait encore. Elle servait normalement de compas pour trouver Voldemort mais elle ne menait plus à personne. Il oublia ses camarades Mangemorts qui se disputaient, dans leur QG, incapables d’accepter la vérité. Il oublia les années de terreur qui prenaient subitement fin, il oublia cet ennemi de Voldemort qui vivait encore. Le seul visage qui hantait ses pensées était celui de Lily Evans, ses yeux verts perçants et ses cheveux roux foncés. Dans un coin de son esprit, elle lui souriait. Il avait cru la perdre lorsqu’elle avait rejeté son amitié, à la fin de leur cinquième année. Il comprenait à présent qu’aucune séparation n’était plus définitive que la mort. Il ne pleura pas, trop fier pour cela. Pourtant la douleur le rongeait, cachait toute étincelle de vie sous un étau de plomb. Il sentait que jamais il ne pourrait être heureux, pas sans Lily Evans sur la terre.

Il releva finalement la tête et accusa d’une voix tremblante :

- Je croyais… que vous alliez… la mettre… en sûreté…
- James et elle ont accordé leur confiance à quelqu’un qui ne la méritait pas, répondit Dumbledore. Un peu comme vous, Severus. N’espériez-vous pas que Lord Voldemort l’épargnerait ?

Rogue avait du mal à respirer.

- Son fils a survécu, poursuivit Dumbledore.

Rogue eut un petit mouvement de tête, comme s’il chassait une mouche exaspérante.

- Son fils a survécu. Il a ses yeux, exactement les mêmes. Vous vous souvenez sûrement de la forme et de la couleur des yeux de Lily Evans ?
- ARRETEZ ! Beugla Rogue. Partie… Morte…
- Serait-ce du remords, Severus ?
- Je voudrais… Je voudrais, moi, être mort…
- Et en quoi cela servirait-il à qui que ce soit ? Interrogea Dumbledore avec froideur. Si vous aimiez Lily Evans, si vous l’aimiez vraiment, la voie qui s’offre à vous est toute tracée.

Le regard de Rogue semblait perdu dans une brume de douleur et on aait l’impression que les paroles de Dumbledore mettaient longtemps à l’atteindre.

- Que… Que voulez-vous dire ?
- Vous savez comment et pourquoi elle est morte. Faites en sorte que cela n’ait pas été en vain. Aidez-moi à protéger le fils de Lily.
- Il n’a pas besoin de protection, le Seigneur des Ténèbres n’est plus là…
- Le Seigneur des Ténèbres reviendra, et un terrible danger menacera alors Harry Potter.

Il y eut un long silence et Rogue reprit lentement le contrôle de lui-même, maîtrisant sa respiration. Enfin, il parla à nouveau :

- Très bien, très bien. Mais ne le dites jamais à personne, Dumbledore, jamais à personne ! Cela doit rester entre nous ! Jurez-le ! Je ne peux pas supporter… Surtout le fils de Potter… Je veux votre parole !
- Vous voulez ma parole, Severus, que je ne révélerai jamais ce qu’il y a de meilleur en vous ? soupira Dumbledore en baissant les yeux sur le visage à la fois féroce et angoissé de Rogue. Si vous insistez…

***


Remus se réveilla tard, le premier novembre. C’était la première fois depuis des jours et des jours qu’il passait une nuit complète, et il en avait bien profité. Alors qu’il buvait son café dans son petit appartement londonien, il vit une chouette passer devant sa fenêtre. Il y prêta à peine attention, habitué à voir ces volatiles transporter des messages pour les Sorciers, même si c’était assez rare en plein jour. Néanmoins, son attention fut piquée lorsqu’un hibou puis un autre passèrent sous ses yeux, le tout en moins d’une demi-heure.

Un tel trafic de hiboux en plein jour était véritablement inhabituel. Interloqué, il s’habilla en vitesse et descendit dans la rue. Il maudit encore une fois Maugrey qui les empêchait de s’abonner à la Gazette. Le journal lui aurait sans doute apporté toutes les réponses.

Le nez en l’air, il traversa plusieurs petites rues pour se retrouver finalement sur un axe important de Mayfair. Les rapaces ne cessaient de passer entre les immeubles. Il baissa finalement les yeux pour prêter attention à l’endroit où il allait et s’arrêta net, stupéfait. Devant lui, un Sorcier, très reconnaissable à sa cape couleur bouteille, serrait la main de tous les Moldus qui croisaient son chemin. Remis de sa surprise, Remus hâta le pas pour le rattraper. Il portait lui-même une cape, mais sa couleur noire lui permettait de mieux se fondre dans le décor. Pour autant, l’homme parut le reconnaître pour l’un des siens. Le soleil hivernal brillait sur son crâne chauve, qui était pourtant moins rayonnant que son immense sourire.

- Ah, mon cher monsieur ! s’exclama-t-il en lui secouant frénétiquement la main. Quelle merveilleuse, fantastique nouvelle, n’est-ce pas ? C’est fini, fini ?
- Qu’est-ce qui est fini ? Parvint à demander Remus tout en essayant de libérer sa main.
- Comment ? s’offusqua l’homme. Vous ne savez pas ? Vous-Savez-Qui… Il est mort ! La guerre est finie !

Des Moldus se retournaient sur leur passage, interloqués par les propos incohérents de cet homme. Quant à Remus, il n’en croyait pas ses oreilles. Une bulle de bonheur commença à gonfler dans sa poitrine, prête à exploser.

- Vol… Vous-Savez-Qui ? Qui l’a tué ? Que s’est-il passé ?
- Harry Potter ! Jubila le Sorcier. Personne ne sait comment un enfant a pu faire une chose pareille, mais c’est la vérité ! On dit qu’il a survécu au sortilège de mort !

La joie qui enflait en Remus à l’idée que la guerre était finie disparut tout à coup. Il tentait de comprendre ce que lui disait l’homme. Harry ? Le fils de Lily et James ? Attaqué par Voldemort ? Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose.
Remus crut qu’il allait rendre son petit déjeuner au pied du Sorcier. Il dégagea sèchement sa main et, sans un mot d’excuse, quitta son interlocuteur.

- Réjouissez-vous ! Hurla encore le type derrière lui. C’est terminé !

Remus ne réagit pas. Il se sentait comme anesthésié. Il devait être sûr. Il marcha comme dans un cauchemar jusqu’à un endroit calme et transplana à Godric’s Hollow. Les rues du village étaient bien plus calmes que celles de Londres. Nulle trace de Sorcier en mal de se dévoiler. Il hâta le pas en arrivant près de chez les Potter. La maison de Bathilda fut bientôt en vue puis…

A la lumière du jour, les dégâts infligés à la maison des Potter étaient encore plus impressionnants. Sidéré, il contempla le trou béant sur le côté de la maison. Etait-il possible que l’homme ait dit vrai ? Harry aurait survécu au sortilège de mort jeté par Voldemort qui, d’une manière ou d’une autre, aurait ensuite disparu ?

Et Lily et James, dans tout cela ?

Remus déglutit, toujours nauséeux. Il ne voulait pas savoir. Alors qu’il allait pousser le portail du jardin, une voix derrière lui s’écria :

- Remus !

Il se tourna lentement et fit face à Bathilda Tourdesac. Il la connaissait moins bien que Sirius et James mais il l’avait tout de même rencontrée à plusieurs reprises. Elle se tenait à quelques mètres de lui, l’air dévasté.

- Tu ne devrais pas entrer, prévint-elle.
- Que s’est-il passé ? Interrogea-t-il d’une voix sourde.
- Nous ne savons pas exactement. Viens, viens chez moi. Je vais te raconter ce que je sais.
- James ? Lily ?

Les yeux de la vieille Sorcière s’emplirent de larmes.

- Je suis désolée.

Remus prit une profonde inspiration tremblotante, les yeux fermés.

- Et Harry ?

Il entendit à peine sa propre voix.

- Il est avec moi. Il va bien, même s’il est un peu déboussolé. Dumbledore doit le confier à son oncle et sa tante ce soir.

Le jeune homme l’entendit à peine. Tout tournait autour de lui. Il tentait de respirer régulièrement mais sans y parvenir. Tout son être refusait l’idée que James et Lily puissent être morts.

- Remus ? Insista-t-elle. Tu devrais entrer avec moi.
- Sirius, lâcha-t-il soudain.
- Il était là cette nuit. Il est parti presque aussitôt, il a dit qu’il devait s’occuper de quelque chose, expliqua Bathilda.

Remus ouvrit à nouveau les yeux et les fixa sur la maison en ruines. On n’avait pas voulu lui dire qui était le gardien du secret, mais il avait toujours été persuadé qu’il s’agissait de Sirius. Si les Potter étaient morts… Alors Sirius avait trahi. Pourtant, l’idée lui paraissait impossible. Tous les Maraudeurs étaient proches mais James et Sirius… Ils partageaient quelque chose de spécial.
Lorsque Bathilda posa une main sur son bras, il s’aperçut qu’il pleurait. Il s’écarta aussitôt et s’essuya rageusement les joues du revers de la main.

- Où est-il ?
- Je ne sais pas.
- Et Peter ? Vous avez vu Peter ?

La vieille femme secoua la tête. De plus en plus perdu, Remus décida d’aller trouver le petit blond. Il lui avait donné sa nouvelle adresse deux jours plus tôt.

- Remus, tu devrais…
- Non, coupa-t-il.
- Tu es sous le choc, protesta Bathilda, ce n’est pas raisonnable de …
- Il faut que je parle à Peter.

Il avait conscience d’être rien moins qu’aimable mais il n’y pouvait rien. C’était comme si le monde s’écroulait autour de lui. Il ne contrôlait plus rien. Sans se soucier d’être au beau milieu de la rue, il transplana. Une fois chez Peter, il tambourina à la porte, entra, l’appela… N’obtint aucune réponse. Dans la chambre vide, il se laissa tomber sur le lit, plus démuni que jamais. Il ne comprenait rien. Où était Peter ? Où était Sirius ? Pourquoi l’avaient-ils laissé seul ? Il enfouit son visage entre ses mains tandis que la douleur lui déchirait le cœur.

James n’était plus.
Peter et Sirius avaient disparu.

Les Maraudeurs l’avaient abandonné. Même Lily était partie. Tous ceux qui avaient juré d’être toujours là pour lui. Alors qu’il pleurait toutes les larmes de son corps sur le lit de Peter, sa peine changea d’objet. Il cessa de s’apitoyer sur lui-même pour songer simplement à la mort de Lily et James, à leurs vies interrompues si tôt, à leur fils orphelin. Il se fichait éperdument que la guerre soit finie. Il avait l’impression que c’était sa propre vie qui était terminée.

***


(Le passage en italique est tiré de Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, chapitre X)

Sirius avait foncé tête baissée à la poursuite de Peter, sans succès. Il était repassé à sa dernière adresse, ainsi que dans son dernier appartement londonien. Finalement, il était allé voir Mrs. Pettigrow, à qui il avait fait une peur bleue. Il s’était introduit sans bruit chez elle, dans l’espoir d’y surprendre Peter, mais il n’avait pu trouver trace du jeune homme. Il avait réveillé sa mère pour lui demander des informations ; la pauvre femme avait hurlé en voyant ce visage pâle, ces yeux rouges, en entendant cette voix caverneuse et éraillée qui lui demandait où se trouvait son fils. Malheureusement, elle n’en avait aucune idée.

Sirius était reparti bredouille à l’aube, défait, lorsqu’une idée l’avait frappé. La façon la plus rapide de quitter le pays était de demander un Portoloin international – qu’on ne pouvait fabriquer soi-même. Si Peter souhaitait en emprunter un, il devrait se rendre au Ministère. Sirius connaissait bien son ennemi : il privilégiait généralement les situations les plus sûres et les moins originales. Il n’y avait aucune raison qu’on lui refuse le Portoloin car il n’était pas recherché. Oui, cela valait le coup que Sirius aille se poster près de l’entrée du Ministère de la Magie.

Alors que Big Ben sonnait huit heures du matin, Sirius s’installa près de l’accès du Ministère réservé aux employés ; les membres de l’Ordre l’empruntaient toujours. Il se cachait derrière un mur, dans une ruelle peu fréquentée. La foule était dense à cette heure-ci, Moldus et Sorciers se rendaient au travail. Appuyé contre le mur, Sirius dévisageait chaque individu sans relâche, sans vraiment réaliser que les Sorciers étaient étonnamment extravertis. Il n’avait pas dormi depuis des heures et des heures mais il ne s’en rendait pas compte : la douleur, la colère étaient trop fortes pour qu’il trouve le repos. Il ne savait plus qu’elle émotion prenait le pas dans son cœur, n’essayait même pas de les démêler. Cela n’avait plus d’importance. Ses doigts se serraient convulsivement autour de sa baguette, glissée dans sa poche. Il avait tellement hâte d’en finir avec Peter Pettigrow.

Il n’eut pas très longtemps à attendre. Une demi-heure après son arrivée, il le vit. Pâle, décoiffé, Pettigrow suivait le flot de Sorciers en jetant des regards affolés autour de lui. Sirius, qui se sentait faiblir quelques instants auparavant, fut envahi par une flambée de colère. Sans se soucier des Moldus, du Secret magique, de rien, rien à part sa vengeance, Sirius se jeta dans la foule, bousculant les passants sans vergogne, et hurla :

- Peter !

Autour de lui, les Londoniens se figèrent. Il ne voyait personne à part le petit blond qui s’était retourné vers lui d’un bloc. Sirius poussa quelques autres passants, sa baguette sortie. Un sort, juste un sort et James serait vengé. C’en serait fini de ce misérable, ce traître assassin… La voie se dégagea, Sirius voulut ouvrir la bouche, mais Peter le prit de court en beuglant à travers de faux sanglots :

- Lily et James ! Comment as-tu pu faire ça, Sirius ?


Mû par un réflexe acquis au cours de la guerre, Sirius dressa un bouclier autour de lui lorsqu’il vit Peter brandir sa baguette. Tout se passa en moins d’une seconde : il y eut un éclair aveuglant, une explosion qui fit trembler le sol… Puis les gémissements et la mort. Au milieu de la poussière qui retombait sur la rue, Sirius baissa sa baguette et, sidéré, contempla le cratère où se trouvait Peter un instant plus tôt. Il ne restait plus que sa robe de sorcier dans une flaque de sang.
Les dernières paroles de Peter résonnèrent une nouvelle fois dans son esprit alors que des cris de détresse s’élevaient autour de lui. Il l’avait eu. La moitié du Ministère avait entendu son accusation. Merlin, tout ce temps, Peter avait été bien plus intelligent qu’il ne le pensait. Il avait tout prévu.

Sirius éclata de rire, un rire dément, tandis que les larmes dégoulinaient le long de ses joues, traçant des sillons clairs dans la poussière qui maculait son visage. Il pleurait sur sa vengeance qui lui échappait, sur cette amitié brisée qui n’avait jamais été qu’un mensonge, sur le rire de James et le sourire de Lily, sur sa propre vie qui venait de voler en éclats. Il pleurait sur les morts étendus à ses pieds, sur ces années de guerre qui le menaient à sa perte. Il riait pour l’ironie du sort, pour sa vie qui jamais, jamais n’avait été destinée à bien se terminer.

Lorsque vingt membres de la Brigade l’entourèrent et se saisirent de lui, il riait et pleurait encore, sans plus savoir pourquoi, conscient seulement que James était mort… Que tout était fini.

***


Dumbledore lui-même était à l’origine des rumeurs qui couraient sur le destin de Lord Voldemort et de Harry Potter. Dès l’aube, il avait suspendu les cours à Poudlard pour la journée, bien conscient que nul n’aurait l’esprit à travailler dès que les hiboux auraient apporté la nouvelle à tout le monde. De fait, tous les élèves furent bientôt survoltés. Seules quelques personnes ne se joignaient pas à l’allégresse, dévastées par la mort des Potter. Minerva McGonagall était au nombre de ceux-là, ainsi qu’Horace Slughorn qui lui débita un discours incohérent sur un poisson changé en pétale.

Etant donné que Minerva connaissait bien Lily et James Potter, en tant que leur ancien professeur et et ancienne directrice de Maison, Dumbledore débattit avec elle du destin du petit Harry Potter. Lorsque Dumbledore lui fit part de sa décision de le confier à Pétunia Dursley, Minerva pinça les lèvres mais ne dit rien. Dumbledore espérait pouvoir convaincre Sirius, parrain et tuteur légal de Harry, qu’il s’agissait de la meilleure solution pour sa sécurité. Une fois leur entretien terminé, Minerva s’éclipsa sans lui dire où elle se rendait.

Il était à peine neuf heures du matin. Dumbledore avait fort à faire – le Ministère le réclamait – mais avant toute chose il avait besoin de réponses. Il se rendit donc chez Bathilda Tourdesac, où Harry Potter, dont le nom devenait déjà une légende, jouait tranquillement avec des cubes en bois miraculeusement extirpés du bazar de Bathilda. La vieille Sorcière avait vieilli d’un coup au cours de la nuit. Dans un coin de la pièce, Hagrid sanglotait à intervalles réguliers.

Harry ne manifesta aucune crainte lorsque Dumbledore s’agenouilla devant lui. Il l’observa de ses grands yeux verts, surplombés d’une cicatrice qui ne s’y trouvait pas lorsque le directeur avait vu l’enfant pour la dernière fois. Il passa son pouce sur la plaie et l’enfant commença à geindre. Dumbledore avait quelques scrupules au sujet de ce qu’il allait faire ensuite, mais il avait besoin de savoir – le monde magique avait besoin de savoir. Il plongea donc dans l’esprit du bébé, un monde encore flou et incertain où il put pourtant observer les images très nettes de la nuit passée. Il vit, à travers les yeux du bébé, Lily qui se tenait devant son berceau. Il entendit le son confus de sa voix mais ne comprit pas ses paroles. Son ton suppliant était en revanche sans équivoque. Il y eut un premier éclair vert puis il vit le visage de Lord Voldemort. Ensuite, le deuxième éclair vert… Suivi de la confusion la plus totale.

Dumbledore s’extirpa de l’esprit de Harry Potter, stupéfait. Harry avait survécu au sortilège de mort, et détruit Voldemort par la même occasion. Nulle trace du mage noir, cependant. Ce n’était pas bon signe.

Le directeur de Poudlard se releva péniblement tandis que Harry reprenait ses jeux, peu perturbés par l’intrusion du Sorcier dans son esprit. Lorsque Bathilda lui demanda ce qu’il avait vu, il décida d’être honnête, comme il le serait par la suite au Ministère et avec tous les Sorciers qu’il croiserait. Il expliqua qu’Harry avait survécu au sortilège de mort, rien de plus. Le monde n’avait pas besoin de connaître ses interrogations sur ce miracle. Pour le moment, il devait célébrer et faire son deuil.

Quant à l’Ordre du Phénix, Dumbledore ne se faisait pas d’illusion. Tout n’était pas terminé. Les partisans de Voldemort n’abandonneraient pas si facilement. L’appui de Severus lui serait plus utile que jamais. Il y aurait encore de la violence et de la souffrance, dont une bonne partie du monde magique n’aurait sans doute jamais conscience. Toute la Grande-Bretagne célébrait déjà la fin du règne de terreur.

Dumbledore quitta Godric’s Hollow avec plus de questions à l’esprit que lorsqu’il y était arrivé. Il se rendit au Ministère et, là, attendit patiemment que minuit sonne.

***

(L’extrait suivant est tiré de Harry Potter à l’école des sorciers de JK Rowling, chapitre 1, « Le survivant »)

- … Des gens pareils seront incapables de comprendre ce garçon ! Il va devenir célèbre – une véritable légende vivante-, je ne serais pas étonnée que la date d’aujourd’hui devienne dans l’avenir la fête de Harry Potter. On écrira des livres sur lui. Tous les enfants de notre monde connaîtront son nom !

- C’est vrai, dit Dumbledore en la regardant d’un air très sérieux par-dessus ses lunettes en demi-lune. Il y aurait de quoi tourner la tête de n’importe quel enfant. Etre célèbre avant même d’avoir appris à marcher et à parler ! Célèbre pour quelque chose dont il ne sera même pas capable de se souvenir ! Ne comprenez-vous pas qu’il vaut beaucoup mieux pour lui qu’il grandisse à l’écart de tout cela jusqu’à ce qu’il soit prêt à l’assumer ?

Le professeur McGonagall ouvrit la bouche. Elle parut changer d’avis, avala sa salive et répondit :

- Oui… Oui bien sûr, vous avez raison. Mais comment cet enfant va-t-il arriver jusqu’ici, Dumbledore ?

Elle regarda soudain sa cape comme si elle pensait que Harry était peut-être caché dessous.

- C’est Hagrid qui doit l’amener, dit Dumbledore.
- Et vous croyez qu’il est … sage de confiancer une tâche aussi importante à Hagrid ?
- Je confierais ma propre vie à Hagrid, assura Dumbledore.
- Je ne dis pas qu’il manque de cœur, répondit le professeur McGonagall avec réticence, mais reconnaissez qu’il est passablement négligent. Il a tendance à… Qu’est-ce que c’est que ça ?

Un grondement sourd avait brisé le silence de la nuit. Le bruit augmenta d’intensité tandis qu’ils scrutaient la rue des deux côtés pour essayer d’apercevoir la lueur d’un phare. Le grondement se transforma en pétarade au-dessus de leur tête. Ils levèrent alors les yeux et virent une énorme moto tomber du ciel et atterrir devant eux sur la chaussée.

La moto était énorme, mais ce n’était rien comparé à l’homme qui était assis dessus. (…) L’homme tenait un tas de couvertures dans ses immenses bras musculeux.

- Hagrid, dit Dumbledore avec soulagement. Vous voilà enfin. Où avez-vous déniché cette moto ?
- L’ai empruntée, professeur Dumbledore, Monsieur, répondit le géant en descendant avec précaution de la moto. C’est le jeune Sirius Black qui me l’a prêtée. Ça y est, j’ai réussi à vous l’amener, Monsieur.
- Vous n’avez pas eu de problèmes ?
- Non, Monsieur. La maison était presque entièrement détruite mais je me suis débrouillé pour le sortit de là avant que les Moldus commencent à rappliquer. Il s’est endormi quand on a survolé Bristol.

Dumbledore et le professeur McGonagall se penchèrent sur le tas de couvertures. A l’intérieur, à peine visible, un bébé dormait profondément. Sous une touffe de cheveux d’un noir de jais, ils distinguèrent sur son front une étrange coupure en forme d’éclair.

- C’est là que ?… murmura le professeur McGonagall.
- Oui, répondit Dumbledore. Il gardera cette cicatrice à tout jamais.
- Vous ne pourriez pas arranger ça, Dumbledore ?
- Même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Les cicatrices sont parfois utiles. Moi-même, j’en ai une au-dessus du genou gauche, qui représente le plan exact du métro de Londres. Donnez-le-moi, Hagrid, il est temps de faire ce qu’il faut.

Dumbledore prit Harry dans ses bras et se tourna vers la maison des Dursley.

- Est-ce que… est-ce que je pourrais lui dire au revoir, monsieur ? Demanda Hagrid.

Il pencha sa grosse tête hirsute vers Harry et lui donna un baiser qui devait être singulièrement piquant et râpeux. Puis, soudain, Hagrid laissa échapper un long hurlement de chien blessé.

- Chut ! Siffla le professeur McGonagall. Vous allez réveiller les Moldus !
- Dé… Désolé, sanglota Hagrid en sortant de sa poche un grand mouchoir à pois dans lequel il enfouit son visage, mais je… je n’arrive pas à m’y faire… Lily et James qui meurent et ce pauvre petit Harry qui va aller vivre avec les Moldus…
- Oui, je sais, c’est très triste, mais ressaisissez-vous, Hagrid, sinon, nous allons nous faire repérer, chuchota le professeur McGonagall en tapotant doucement le bras de Hagrid tandis que Dumbledore enjambait le muret du jardin et s’avançait vers l’entrée de la maison.

Avec précaution, il déposa Harry devant la porte, sortit une lettre de sa cape, la glissa entre les couvertures, puis revint vers les deux autres. Pendant un long moment, tous trois restèrent immobiles, côte à côte, à contempler le petit tas de couvertures. Les épaules de Hagrid tremblèrent, le professeur McGongall battit des paupières avec frénésie et la lueur qui brillait habituellement dans le regard de Dumbledore sembla s’éteindre.

- Eh bien voilà, dit enfin Dumbledore. Il est inutile de rester ici. Autant rejoindre les autres pour faire la fête.
- Oui, dit Hagrid d’une voix étouffée. Je vais aller rendre sa moot à Sirius. Bonne nuit, professeur McGonagall, bonne nuit, professeur Dumbledore, Monsieur.

Essuyant d’un revers de manche ses yeux ruisselants de larmes, Hagrid enfourcha la moto et mit le moteur en route. Dans un vrombissement, la moto s’éleva dan les airs et disparut dans la nuit.

- A bientôt, j’imagine, professeur McGonagall, dit Dumbledore avec un signe de tête.

Pour toute réponse, le professeur McGonagall se moucha.
Dumbledore fit volte-face et s’éloigna le long de la rue. (…)

- Bonne chance, Harry, murmura-t-il.

Il se retourna et disparut dans un bruissement de cape.

Une brise agitait les haies bien taillées de Privet Drive. La rue était propre et silencieuse sous le ciel d’encre. Jamais on n’aurait imaginé que des événements extraordinaires puissent se dérouler dans un tel endroit. Harry Potter se retourna sous ses couvertures sans se réveiller. Sa petite main se referma sur la lettre posée à côté de lui et il continua de dormir sans savoir qu’il était un être exceptionnel, sans savoir qu’il était déjà célèbre, sans savoir non plus que dans quelques heures, il serait réveillé par le cri de Mrs Dursley qui ouvrirait la porte pour sortir les bouteilles de lait et pendant des semaines, il serait piqué et pincé par son cousin Dudley… Il ne savait pas davantage qu’en ce moment même, des gens s’étaient rassemblés en secret dans tout le pays et qu’ils levaient leur verre en murmurant : « A la santé de Harry Potter. Le survivant ! ».


FIN
Flammeche7

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par Flammeche7 »

beuuh _(:'」∠)_
cochyo

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par cochyo »

Je suis touché.
Non je ne pleure pas (Désolé de te décevoir) mais je suis bouleversé.
Par le fait que ce soit terminé, à la manière dont tu l’as écrit…
En ayant un sur la tête, sache que je te tire littéralement mon chapeau :lol:
Ça a été une grande aventure et j’ai adoré la partager avec quelques unes d’entre vous…
Je suis déjà en train de motiver amis et famille pour qu’ils se mettent à te lire également ;) Car ne pas le faire est une grande perte à mon sens.
J’ai évidemment adoré les moments à Poudrlard… Que tu as merveilleusement bien décrit (évidemment, je me dois de mentionner anna qui avait fait également un travail formidable là-dessus) Mais j’ai bien entendu été transporté par les chapitres concernant la Guerre.
Alors je te dis un grand Merci !
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :Je suis touché.
Non je ne pleure pas (Désolé de te décevoir) mais je suis bouleversé.
Par le fait que ce soit terminé, à la manière dont tu l’as écrit…
En ayant un sur la tête, sache que je te tire littéralement mon chapeau :lol:
Ça a été une grande aventure et j’ai adoré la partager avec quelques unes d’entre vous…
Je suis déjà en train de motiver amis et famille pour qu’ils se mettent à te lire également ;) Car ne pas le faire est une grande perte à mon sens.
J’ai évidemment adoré les moments à Poudrlard… Que tu as merveilleusement bien décrit (évidemment, je me dois de mentionner anna qui avait fait également un travail formidable là-dessus) Mais j’ai bien entendu été transporté par les chapitres concernant la Guerre.
Alors je te dis un grand Merci !

COMMENT ÇA TU NE PLEURES PAS

Tu l'as pas bien lu, relis-le et on en reparle.
Flammeche7

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Re: Lily & James [Harry Potter]

Message par Flammeche7 »

Cazolie a écrit :Bonne année
Nous y voilà. Difficile de savoir quoi dire quand on poste pour la dernière fois - le Terminée à côté du titre est heartbreakinget pourtant, j'y ai déjà pensé ! Il y a 5 ans c'est pas 6?je me demandais déjà ce que j'écrirai dans ce dernier message d'introduction, qui je citerais dans les remerciements moi 8D. J'y pensais mais tout ça restait très abstrait parce que, au fond, j'ai souvent eu l'impression que jamais on y arriverait.

Honnêtement, j'ai souhaité cette fin ces deux dernières années parce que ça faisait tellement longtemps que cette fanfiction avait commencé. Alors aujourd'hui je suis finalement heureuse de vous poster ce dernier chapitre (malgré sa teneur), heureuse du travail accompli, heureuse de six années ah bah voilàd'écriture TRES discontinue lol. Si je suis arrivée jusque là, au mot fin que vous trouverez dans le deuxième post (eh oui chapitre en 2 morceaux ! #Perri nooon pourquoi je suis rouillée là), c'est grâce à tous mes lecteurs. Jamais je ne serai allée au bout uniquement pour moi. Tous ces chapitres, c'est à vous que je les dois. roh là là trop d'émotions t'as les larmes aux yeux?

Aux lectrices des toutes premières heures, les membres de l'antre de la folie. j'ai mis les pieds une fois dans la conv skype et je suis jamais revenue comme BigP, Mama, Anna', vamp' omg on dirait qu'on parle de vieilles entités mythiques oubliées - désolée anna je me rends compte que je viens de te traiter de vieille entité mythique oubliée. A mon unique lecteur, cochyo ! Les filles et moi on espère vraiment que tu vas pleurer c'est peine perdue
Aux lectrices plus récentes aussi, Clem, Perri, Charmin.
Flam aussi, qui a été là au début on dirait que j'ai lu le premier chapitre et que je me suis barrée, a disparu mais en fait c'est moi l'entité mythique oubliée, mais a quand même lu le dernier chapitre ! Je lui avais promis il y a au moins 4 ans qu'elle serait citée dans les remerciements en tant que crash-testeuse et baveuse officielle waaaah je m'en souviens ça date la vache c'était du temps où on mettait encore plein de points d'exclamations à la fin de nos phrases. Merci Cupcake !

Double mention pour Anna', Perri et Clem, qui ont été particulièrement présentes pour la fin de la rédaction et du postage de cette fanfiction. Je suis vraiment heureuse de savoir que ce n'est pas parce que je ne posterai plus qu'on ne se parlera plus !

J'ai répondu à assez peu de commentaires au cours de ces six ans lol, je n'ai cité là qu'un 1/4 des personnes qui sont passées lire cette fanfiction c'est normal les trois autres quarts sont sur wattpad, mais sachez que vous m'avez tous aidée, soutenue, motivée, et je vous infiniment reconnaissante à tous pour le temps que vous avez pris pour me lire et/ou commenter.

Merci bien sûr à Nico, mon bêta depuis la troisième partie ! Il m'a bien aidé sur des points techniques, m'a toujours bien fait marrer, et m'a poussé lui aussi à continuer ! Mille mercis Nico tiens je l'avais oublié lui aussi

J'ai l'impression de n'avoir pas dit la moitié de ce que je voulais dire, ni comme je le voulais, mais il faut bien arrêter. Je terminerai juste sur un merci à JK Rowling, qui a créé ce monde et nous laisse lui emprunter ses personnages. Je la cite beaucoup dans ce chapitre; après tout, cette fin n'est jamais que le commencement de tout pouoh la la c'était beau ça


Chapitre 28

La faible lumière du jour, ténue compte tenu de la saison saison nulle si tu veux mon avis, filtrait à travers les rideaux. James s’étira aussi discrètement que possible. Se réveiller avant son fils était toujours une victoire. Il pourrait ainsi se prélasser un peu dans son lit plutôt que courir dans la chambre d’en face pour récupérer un petit garçon geignard. Il avait beau n’avoir aucun impératif de la journée, ne pas être réveillé en sursaut rester hmm un luxe.

Luxe qu’il appréciait d’autant plus lorsque cela lui donnait le loisir de contempler sa femme endormie. Appuyé sur un coude, il observa l’ombre que projetaient ses cils sur sa joue, les petits cheveux, presque blonds, qui couronnaient son front. Comme d’habitude, il tenta de compter les taches de rousseur qui parsemaient ses joues mais n’y parvint pas. Elles disparaissaient peu à peu à mesure que l’hiver arrivait. Au plus fort de la saison froide, il ne lui en resteraient qu’une dizaine. Amusé, il se demanda à quel moment il avait commencé à connaître Lily Evans mieux que lui-même. Après leur mariage, il en était certain.ofc Il avait l’impression de découvrir quelque chose de nouveau à son sujet chaque semaine – et ce, malgré leur enfermement.

Comme si Lily sentait son regard sur elle, elle battit des paupières. Une fois qu’elle se fut habituée à la douce lumière du matin, elle s’étira et se pelotonna contre son mari.

- Un matin sans hurlement, murmura-t-elle, est le plus beau des cadeaux.
- Je suis bien d’accord.

Il commença à jouer avec une mèche de ses cheveux, un petit sourire sur les lèvres.

- Tu te rends compte qu’il a quatre ans, je m’apprêtais à t’emmener au bal d’Halloween ? aaaah la belle époque

Lily pouffa.

- Tu te rappelles de la tête de McGonagall quand elle nous a vus arriver ensemble ?
- A mon sens, ça a été le commencement de tout, souffla-t-il en déposant un baiser sur son front. le commencement de touuuut
- Peut-être bien. Ça, ou le plongeon dans le lac.
- Oh, Merlin, rit-il. J’avais failli oublier. tiens moi aussi
- Tout ça à cause de ton stupide pari. j'ai cru qu'elle avait dit à cause de ton stupide mari lmao
- C’est Sirius qu’il faut blâmer.
- N’importe quoi. C’est ton arrogance, le problème.
- Lily !

Elle rit et se redressa pour l’embrasser. Alors qu’il approfondissait le baiser, un pleur se fit entendre de l’autre côté du couloir.

- L’instant de grâce est terminé, souffla-t-elle avant de s’extirper de ses bras.

James tenta vainement de la retenir et retomba dans ses oreillers lorsqu’il la vit franchir la porte. La journée devait commencer. Avec un profond soupir, il fit basculer ses jambes hors du lit, mit ses chaussons, et descendit à la cuisine préparer le biberon de Harry. ils sont en quoi leurs biberons? en verre? ça utilise pas de plastique les sorciers non? HA PAS DE PAILLES EN PLASTIQUE C'EST PAS EUX QUI VONT ALLER POLLUER LES OCEANS HEIN GNA GNA GNA

Plus tard dans la journée, Bathilda débarqua, les joues rougies par l’air frais, deux citrouilles sous le bras c'est pas genre, ultra lourd des citrouilles. James poussa un cri de joie à leur vue et les lui arracha presque. Il adorait creuser les citrouilles quand il était enfant, sur la table de cuisine qui se trouvait toujours au même endroit. Il avait dû abandonner ce hobby lors de son entrée à Poudlard, à son plus grand regret. L’Ordre ne lui en avait pas non plus laissé le temps. Ravi, il les déposa sur la table et, pour une fois, bénit son emploi du temps vide de toute occupation same.

- Je savais que ça te plairait, lança Bathilda en entrant dans la cuisine, Lily sur ses talons.
- J’ignorais que tu avais une passion pour les citrouilles quel sorcier n'a pas une passion pour les citrouilles, commenta cette dernière.
- C’est bien pour ça que tu me plais, la rouquine, rétorqua-t-il tout en fouillant les tiroirs à la recherche des ustensiles adéquats. J’adore Halloween ! Et ça fait des années qu’on n’a pas pu le fêter correctement.
- Oh, tu verrais les décorations dans le village, raconta Bathilda en se laissant tomber sur une chaise. Toutes les vitrines sont couvertes de ces absurdes décorations qui sont censées évoquer notre monde.
- Je me rappelle, sourit-il. C’était déjà comme ça, il y a dix ans.
- Ce n’est pas stupide, protesta Lily. On en fabriquait avec ma sœur, quand on était enfant. Ma mère nous faisait des toiles d’araignées au crochet.
- Je ne comprends pas cette manie d’imaginer que nous sommes moins ordonnés que les Moldus beeen, marmonna Bathilda.
- Il faut bien avouer qu’il y a une ou deux toiles d’araignée chez toi, Tilda, fit remarquer James avec un sourire sarcastique.
- Oh, toi, ça suffit ! Tu te rappelles de ce week-end où je vous ai obligés, Remus, Peter, Sirius et toi, à nettoyer toute ma maison ? Vous deviez avoir treize ans.
- Tu nous avais fait croire que tu nous donnerais la solution de tous les devoirs d’histoire de la magie, si on le faisait, se rappela James tout en attaquant la première citrouille.
- Bathilda ! s’esclaffa Lily. C’est scandaleux !
- Le plus scandaleux c’est que ces imbéciles m’aient cru, rétorqua la vieille dame, satisfaite. Les enfants, vous me serviriez une tasse de thé ?
- Depuis quand est-ce que tu bois du thé ? moi lol s’étonna James. Tu en as eu marre de ton café immonde ?
- J’ai toujours bu du thé, petit impertinent. Allez, une tasse, et que ça saute ! Non, Lily, ma chérie, reste assise. Au fait, où est Harry ?
- Il fait la sieste, expliqua Lily. Heureusement, sans quoi il aurait déjà essayé de manger la citrouille. noooooon
- Oh, il peut faire ses dents dessus si ça l’amuse, rit James tout en s’activant autour de la théière. Elle sera juste un peu plus baveuse.
- Comme absolument tout ce qu’il y a dans cette maison, observa Lily.

Lorsqu’il se réveilla, Harry se montra en effet très intéressé par les citrouilles sur lesquels son père s’acharnait. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, James ne songea pas au fait que c’était le second Halloween qu’ils passaient enfermés à Godric’s Hollow. Il parvint à se réjouir de la fête sans songer au temps qui s’écoulait sans que la situation n’évolue. Absorbé par le rire de son fils, il en oublia même toutes les pertes que l’Ordre avait subies²²² c'est pour quoi les 2? ces derniers mois. Pour une fois, il s’occupa simplement d’être heureux.

***

Lily, depuis son laboratoire, entendait James pester contre son fils qui pataugeait dans la chair de la citrouille. Elle sourit avant de reporter son attention sur Bathilda, qui lui parlait de la magie sans baguette. Elle était en train de lui expliquer que les historiens ignoraient à quelle date les Sorciers de Grande-Bretagne avaient créé la première baguette et commencé à s’en servir massivement. Sa propre hypothèse était que cela remontait à la brève conquête de l’île par les Romains. Cela aurait représenté une manière plus efficace de se défendre.

Alors que Lily allait la questionner sur les Sorciers d’Afrique, qui pratiquaient la magie sans baguette, un hurlement se fit entendre dans la cuisine. Lily abandonna là sa curiosité pour se précipiter dans l’autre pièce. Elle trouva Harry dans les bras de son père, couvert de citrouille des pieds à la tête. James lui-même n’avait pas été épargné. Il lui adressa un sourire contrit.

- Ça a dégénéré en bataille, expliqua-t-il d’une petite voix, tandis qu’elle lui sortait son meilleur air de préfète-en-chef. Harry est tombé tête la première dans la citrouille.

Lily jeta un coup d’oeil à la courge cucurbitacé, qui présentait à présent un sourire carnassier et deux yeux méchants. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire, et James fit de même, soulagé. Harry ne cessa pourtant pas de pleurer et tendit les bras vers sa mère, qui déclara qu’il était l’heure de prendre un bain.crotte faut que j'aille préparer à bouffer

Dans l’entrée, elle croisa Bathilda qui rassemblait ses affaires et nouait étroitement son écharpe autour de son cou.

- Tu pars déjà ? s’exclama-t-elle.
- J’ai pas mal de choses à faire chez moi, expliqua la vieille Sorcière. Je vais vous laisser fêter Halloween en famille.
- Tu sais bien que tu en fais partie, protesta Lily.

Pour toute réponse, Bathilda lui tapota la joue avec un sourire presque maternel puis s’en fut. Lily songea, avec un brin de tristesse, qu’elle accusait soudain le poids des années.

Lorsqu’elle redescendit, une demi-heure plus tard, la nuit était tout à fait tombée. James avait nettoyé la cuisine, Lily avait nettoyé Harry et l’avait mis dans son petit pyjama bleu NON PAS LE PETIT PYJAMA BLEU. Il s’accrochait à elle comme un petit koala koya :)) edit: non mais BN c'est quoi ce smiley dégueu là, signe qu’il était fatigué. James déposa fièrement les citrouilles sur la table de la salle à manger et plaça des bougies à l’intérieur. L’effet était superbe.

- Quel talent, commenta-t-elle en s’approchant de son mari qui affichait un sourire ravi.

Il glissa un bras autour de sa taille, déposa un baiser sur sa tempe et un sur le crâne de son fils.

- N’est-ce pas ? C’est ma vraie vocation.
- Ça te fait un emploi assez limité.
- Je vais imposer qu’on fête Halloween tous les jours.

Lily rit puis lui tendit son fils.

- Je crois qu’on va faire dîner ce petit bonhomme tout de suite, il a l’air épuisé.
- Tu veux que je prépare son repas ?
- Non, non, je vais le faire. Empêche le de pleurer pendant ce temps-là, ce sera déjà un grand service !
- Mère sans cœur, rit James.
- Pas du tout, protesta-t-elle, offusquée.

Il plaqua un baiser sur ses lèvres.

- Lily de mon cœur, souffla-t-il pour se faire pardonner.
- Mon grand imbécile préféré, rétorqua-t-elle sur le même ton, un sourire tendre sur les lèvres.

Il lui adressa un clin d’œil avant de s’occuper de Harry, qui commençait à geindre. Lily gagna la cuisine, où elle prépara la purée de son fils en chantonnant. Elle était heureuse de voir James manifester un peu d’enthousiasme. Les dernières semaines avaient été difficiles. Elle jeta un coup d’oeil au calendrier, songeuse. Elle ne voyait pas comment ils pourraient rester enfermés dans la maison toute leur vie, si personne ne parvenait à arrêter Voldemort. Peut-être pourraient-ils trouver une autre solution. Ou bien simplement tenter le tout pour le tout. Elle frémit à l’idée de ce qui pourrait arriver à Harry dans ce cas-là et décida de ne plus y penser pour le moment.

Lorsqu’elle revint dans le salon, James faisait jaillir des volutes de fumée colorées de sa baguette NON, sous les yeux ébahis de son fils. ça va commencer à beaucoup crier je préviens Le bébé voulut en attraper une, échoua et éclata de rire. Appuyée au chambranle de la porte, Lily sourit.

***


(Le passage suivant est tiré de Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 17, « Le secret de Bathilda »).

Dans la nuit humide et venteuse, deux enfants déguisés en citrouilles traversaient la place d’une démarche chaloupée ; les vitrines des magasin étaient couvertes d’araignées en papier, on voyait partout les ornements de pacotille dont les Moldus se servaient pour évoquer un monde de sorciers auquel ils ne croyaient pas… Il marchait d’un pas souple avec cette détermination, cette puissance, cette certitude d’avoir raison, qu’il éprouvait toujours en semblables circonstances… Ce n’était pas de la colère… Il fallait laisser cela aux âmes plus faibles que la sienne… Mais une sensation de triomphe, oui… Il avait attendu ce moment, il l’avait espéré…
- Joli déguisement, monsieur !
Il vit le sourire de l’enfant s’effacer lorsque celui-ci fut suffisamment près pour regarder sous le capuchon de la cape, il vit la peur assombrir son visage maquillé. Puis l’enfant fit volte-fac et s’enfuit en courant… Sous la robe il tourna sa baguette entre ses doigts… Un simple mouvement et l’enfant ne retournerai jamais auprès de sa mère… Mais c’était inutile, tout à fait inutile…
Il s’engagea dans une autre rue plus sombre. A présent, enfin sa destination était en vue, le sortilège de Fidelitas brisé, mais eux ne le savaient pas… il faisait encore moins de bruit que les feuilles morts qui glissaient sur le trottoir lorsqu’il parvint lorsqu’il parvint à hauteur de la haie au feuillage sombre et jeta un coup d’œil par-dessus…
Ils n’avaient pas fermé les rideaux, il les voyait nettement dans leur petit salon, l’homme de haute taille, avec ses lunettes et ses cheveux bruns, faisant jaillir du bout de sa baguette des volutes de fumée colorées pour amuser le petit garçon en pyjama bleu, aux cheveux aussi bruns que ceux de son père. L’enfant riait et essayait d’attraper la fumée, de l’enfermer dans son petit poing…
Une porte s’ouvrit et la mère entra. Elle prononça des paroles qu’il ne pouvait entendre, ses long cheveux roux foncé lui tombant sur le visage. Le père, à présent, avait pris l’enfant dans ses bras et le tendait à sa mère. Il jeta sa baguette sur le canapé puis s’étira en bâillant…

***


(Les passages en italique dans les scènes suivantes sont tirés de Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 17, « Le secret de Bathilda »)

- On va manger, petit bonhomme ?

James cessa ses illusions et souleva son fils dans ses bras. j'ai l'impression d'être juste avant un examen Après avoir déposé un baiser sur son front, il le donna à sa mère qui l’emmena dans la cuisine. Fatigué de ses efforts avec les citrouilles, qui ne s’étaient pas facilement laissées creuser, il bâilla à s’en décrocher la mâchoire et s’étira. Un brin nostalgique, il se souvint de Halloween à Poudlard, du bal mais aussi de toutes les farces que les Maraudeurs avaient perpétrées à cette période de l’année. C’était le bon temps.

Un grincement se fit entendre dans le jardin mais James n’y prêta pas attention. Le portail jouait un peu. A côté, il entendait Lily raconter tout un tas de choses à Harry tout en le nourrissant. Elle éclata de rire, sans doute à cause de l’une des mimiques du bébé. Puis il l’entendit annoncer :

- On va aller te nettoyer là-haut, petit dégoûtant. uuuuuugh

Mais le rire de sa femme et l’écho de ses pas dans l’escalier s’évanouirent dans l’air froid de la nuit lorsque la porte d’entrée s’ouvrit à la volée. FUCK THIS SHIT

Le cœur de James fit un bond, toute la méfiance, toutes les craintes accumulées durant l’année écoulée lui revinrent subitement. Comme dans un rêve, il se précipita vers l’entrée. Il la vit tout de suite, la grande silhouette encapuchonnée, si noire qu’elle semblait absorber toute la lumière et toute la chaleur de leur foyer. -Bonjour, c'est vous qui avez commandé deux menus F16? Il vit sa main, blanche et maigre, qui tenait la baguette. -Bonjour est-ce que je peux avoir des bonbons, demanda la personne déguisée

Il les avait trouvés. parce qu'ils jouaient à cache-cache?

James n’eut pas le temps d’y penser, pas le temps de s’appesantir sur l’injustice du sort. Il n’avait qu’une seule chose à faire. Trop tard, il se rappela avoir laissé sa baguette sur le canapé.
Son élan l’avait jeté devant l’escalier, l’accès à Lily et Harry. Toute la scène n’avait duré que quelques secondes et déjà il hurlait : CHIPPEUR ARRETE DE CHIPER CHIPPEUR ARRETE DE CHIPER CHIPPEUR ARRETE DE CHIPER

- Lily ! Prends Harry et va-t’en ! C’est lui ! Va-t’en ! Cours ! Je vais le retenir…

Mais tout était allé si vite ; il ne put rien faire. Le rire de Voldemort, dans lequel James entendit sa sentence de mort, emplit le petit hall d’entrée, coupa net les cris du jeune homme.

Au dernier instant de sa vie, James parvint à en faire abstraction pour se remémorer le rire de Lily, qui emplissait la maison un moment plus tôt. Il n’y eut qu’une seconde de silence avant la formule fatale. La dernière chose qu’il vit fut la lumière verte que jamais il n’avait crainte. et on commence à pleurer... MAINTENANT.

Comme tant de fois auparavant, James Potter fit face à la mort le cœur plein de courage. oooh c'était beau ça

***


Tout s’était enchaîné à une vitesse affolante. Lily avait à peine monté cinq marches qu’elle entendit le bruit de la porte qui allait cogner violemment contre le mur. Poussée par l’instinct, elle courut jusqu’au palier, Harry étroitement serré contre elle. Elle n’osa pas regarder en bas, espéra, un court instant, que c’était seulement Bathilda. Mais la voix de James la détrompa bien vite. Elle trébucha sur le tapis du couloir lorsqu’elle entendit la panique dans sa voix. Sa main libre tremblait tant qu’elle ne parvenait à ouvrir la porte de la chambre de Harry. Lorsqu’elle ouvrit enfin le battant, elle entendit la voix de Voldemort, vit la lueur verte qui, le temps d’un éclair, éclaboussa les murs de sa maison.
Par dessus tout, elle entendit le bruit d’un corps qui tombait. beuuuuh

Elle claqua la porte derrière elle en même temps qu’un cri s’échappait de ses lèvres. Deux minutes plus tôt, James était vivant. A présent… A présent… rah c'est horrible

James est mort.

La pensée s’imposa à son esprit alors qu’elle déposait Harry et commençait à pousser les meubles contre sa porte lol moi pendant la simulation d'attaque terroriste. Elle ignorait où était sa baguette. ça marche si ils font un accio baguette?

James est mort.

Cette réalité pulsait au rythme de son cœur, en emportait un bout avec elle à chaque battement. Des images de son mari tournait à toute vitesse devant ses yeux, l’écho de son rire semblait résonner dans la chambre d’enfant. Si on lui laissait le temps, elle retrouverait son odeur sur le pull qu’il avait porté la veille.

Mais du temps, elle n’en avait pas. En deux minutes, tout s’était arrêté.

James est mort.

Lorsqu’elle eut empilé tout ce qu’elle pouvait devant la porte, elle recula jusqu’au lit à barreaux. Ses doigts se crispèrent sur son bord, elle sentit les petites mains de son fils se poser dessus. Malgré l’appui du lit, elle tremblait.
James est mort.

Elle aurait aussi bien pu être morte, elle aussi. je vais pleurer

Si ce n’était de la petite vie qui palpitait derrière elle, elle aurait abandonné. Elle prit une profonde inspiration, inconsciente des larmes qui roulaient sur ses joues. James et elle avaient vécu cette dernière année pour Harry. Elle devait continuer. mais qu'est-ce que je raconte, je pleure déjà HA

Les meubles posés devant le battant bougèrent sans effort lorsque la magie repoussa la porte de la chambre. Lily reconnut sans peine l’homme qu’elle avait déjà affronté plusieurs fois. Dans un suprême effort, elle écarta les bras, comme pour cacher son fils à la vue de ce Sorcier qui voulait sa mort.

Elle n’avait pas de baguette ? Qu’à cela ne tienne. Elle se battrait avec toute sa volonté. Dans son esprit, elle voyait James, son sourire, ses yeux. Il était mort, mais il faisait partie d’elle. Les larmes dégoulinaient toujours sur ses joues, sa voix était déformée par la douleur qui lui labourait les entrailles. same

- Pas Harry, pas Harry je vous en supplie, pas lui !
- Pousse-toi, espèce d’idiote… Allez, pousse-toi…
MAIS TOI POUSSE TOI CONNARD VAS Y LA

Lily n’entendit même pas qu’elle avait un échappatoire. Jamais elle n’abandonnerait son fils. Elle était prête à toutes les humiliations pour le sauver. Harry ne devait pas mourir. Son bébé, son tout petit bébé… Il devait vivre. Une partie d’elle-même était déjà morte avec James, mais Harry, lui, devait vivre.

- Non, pas Harry, je vous en supplie, tuez-moi si vous voulez, tuez-moi à sa place…
- C’est mon dernier avertissement…
- Non, pas Harry ! Je vous en supplie… Ayez pitié… Ayez pitié… Pas Harry ! Pas Harry ! Je vous en supplie… Je ferai ce que vous voudrez…
- Pousse-toi, idiote, allez, pousse-toi…
il a pas beaucoup d'insultes dans son répertoire celui là
Il avançait vers elle, sa baguette tendue. Lily savait ce qui allait venir. Elle espéra un miracle.ils sont où ces aigles quand on a besoin d'eux? Les bras étendus devant son fils innocent, elle songea une dernière fois à quel point elle l’aimait. Ils avaient fait tout ce qu’ils avaient pu pour le protéger. Lily ne considéra pas un seul instant qu’ils avaient agi en vain. James et elle avaient fait ce que l’amour commandait.

Au crépuscule de sa vie, c’était tout ce qui lui importait.

Le cœur plein d’amour, Lily Potter tomba à son tour. roh lala c'était beau ça aussi (je fais la maligne mais la première fois que j'ai lu ça j'ai dû faire un effort pour pas sangloter out loud)

***


Bathilda s’assoupissait dans son fauteuil lorsque l’explosion retentit. Un souffle mauvais balaya la maison et fit trembler les vieilles charpentes. La vieille Sorcière bondit de son siège, hagarde, avant que son regard ne se pose sur la maison voisine.
Un nuage de poussière entourait la maison des Potter. Baguette à la main, le cœur battant à tout rompre, elle se précipita hors de chez elle et courut aussi vite que la portaient ses jambes. Elle s’arrêta net devant le portail. Quelques mètres devant elle, la porte d’entrée béait. La lumière du hall lui permettait de distinguer parfaitement l’intérieur. Il lui sembla que son cœur cessait de battre lorsqu’elle le vit.

Le corps de James, étendu au pied de l’escalier. noo baby :(((

Grâce à une force de caractère acquise au cours des longues années de sa vie, Bathilda parvint à réagir. Songeant au bruit émis par l’explosion, elle entoura la maison d’un sort repousse-moldus. Les quelques personnes qui arrivaient dans la rue en courant firent aussitôt demi-tour. L’obscurité avait caché l’usage de la magie. Une fois cette simple tâche accomplie, elle toussota dans la poussière qui retombait. Elle vit alors le trou béant dans la chambre de Harry. Elle osait à peine respirer. Une seule personne avait pu faire une chose pareille mais… Où était-il ?

Elle décida finalement que le plus sûr était de contacter Dumbledore. Sans se soucier de la présence d’éventuels témoins, elle envoya son patronus au directeur de Poudlard. Le message était simple : « Maison des Potter détruite, James mort. J’ignore ce qu’il s’est passé ». Elle attendit ensuite dans la nuit froide, incapable de quitter cet endroit, comme on refuse de quitter le mort qu’on veille. James était le petit-fils qu’elle n’avait jamais eu. Après la mort de ses parents, elle s’était senti responsable de lui. Elle sentait la mort s’approcher d’elle, peu à peu, et jamais, jamais, elle n’avait envisagé partir avant après?lui.

La vieille Sorcière pleura, debout dans la rue déserte et couverte de décombres. Elle pleura pour cette jeune famille qui ne vivrait jamais vraiment, pour chacun d’entre eux individuellement. Pour James qu’elle avait toujours connu, pour Lily qu’elle avait vite appris à aimer, pour Harry qui était si petit. Elle avait l’impression que jamais elle ne pourrait cesser de pleurer.

Pourtant, un bruit fracassant la tira des affres du désespoir. Elle releva ses yeux baignés de larmes et s’aperçut qu’un homme immense venait d’atterrir près d’elle. Lorsqu’il se redressa, elle avisa le vieux couvercle de poubelle qu’il tenait à la main. Un Portoloin.

- Suis Hagrid OOOOH BABY (oui j'appelle tout le monde baby maintenant), se présenta l’homme d’une légèrement tremblante. Garde-chasse de Poudlard. Dumbledore m’envoie pour… pour fouiller la maison.
- Mais c’est dangereux, balbutia Bathilda. C’est sans doute Vous-Savez-Qui mon chef appelle la maladie de wegener "voldemort" parce qu'il dit que c'était un nazi et qu'on utilise pas le nom d'un nazi dans son service qui a…
- Il dit que si vous avez pu envoyer un message, c’est qu’il ne doit pas être capable de faire du mal, interrompit Hagrid avant de renifler bruyamment. Lily et James, ils sont… ? Et Harry ?
- Je ne sais pas, admit Bathilda alors que les larmes coulaient à nouveau le long de ses joues. James… James, si, mais Lily et Harry… Je ne sais pas.

Hagrid hocha sa tête hirsute et, sans perdre plus de temps, s’avança dans le jardin défiguré par les briques qui étaient tombées de la maison. Bathilda l’observa, angoissée. Elle entendit son cri lorsqu’il vit le corps de James, mais il monta vaillamment à l’étage. Au bout de cinq minutes qui lui parurent affreusement longues, l’homme reparut. Des torrents de larmes ruisselaient sur son visage.

- Lily, bredouilla-t-il. Devant le berceau de son fils. Mais il… il vit.

Bathilda s’aperçut alors qu’il tenait quelque chose dans ses bras. Elle se précipita vers elle, écarta les pans de la couverture et laissa échapper un sanglot soulagé. Harry respirait régulièrement, indemne, mis à part la cicatrice en forme d’éclair, légèrement sanguinolente, qui lui barrait à présent le front. NOOOOO BABY :'(((((

- Vite, venez chez moi, pressa Bathilda.
- Le professeur Dumbledore veut que vous lui envoyiez un patronus, hoqueta Hagrid. si hagrid avait un patronus ce serait quoiDites-lui.. Dites-lui qu’il n’y avait pas de trace de Vous-Savez-Qui.

Bathilda poussa Hagrid chez elle puis s’empressa d’envoyer le message au directeur de Poudlard. A travers ses sanglots, Hagrid parvint à lui dire que Dumbledore lui avait demandé d’attendre chez Bathilda ses instructions. Bathilda hocha la tête et se jura qu’elle protégerait Harry jusqu’à ce que Dumbledore prenne le relais. C’était tout ce qu’elle pouvait faire pour Lily et James à présent.

***


(Les parties en italique suivantes sont tirées de Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, JK Rowling, chapitre X)

Sirius sentait comme un malaise planer sur l’Angleterre, en cette soirée d’Halloween c'est le brexit. Sur le chemin de son appartement, il se secoua. C’était sans doute la fatigue, due à la mission dont il revenait tout juste. Autour de lui, des enfants déguisés couraient les rues, des sacs de bonbons à la main. Un instant, Sirius se demanda si Lily allait de porte en porte, lorsqu’elle était enfant, déguisée en sorcière alors qu’il s’agissait de sa véritable nature.

Arrivé devant la porte de son immeuble, il s’arrêta. Il joua avec ses clefs, dans sa poche, puis fit volte-face. Il souhaitait savoir comment Peter vivait ses premiers jours de réclusion. Il fit le tour de l’immeuble pour aller chercher sa moto, qu’il privilégiait toujours pour se déplacer lorsqu’il n’était pas en mission. Il détestait toujours le transplanage. Près d’une heure plus tard, il se trouvait devant la maison de Peter. Il passa sans peine les cercles de sécurité, qu’il avait installés lui-même. Il frappa à la porte une première fois. Au bout de quelques minutes, il recommença. Comme il n’obtenait toujours aucune réponse, il poussa prudemment la porte. Peter était capable de croire que c’était un ennemi qui venait en frappant chez lui.

- Peter ? Appela-t-il. C’est moi, Sirius. Tu as failli manger une vraie grenouille en deuxième année, quand on l’a ensorcelée avec James pour qu’elle ait l’air d’une Chocogrenouille.

Il referma doucement la porte derrière lui. Aucune réponse ne lui parvint. La petite maison était silencieuse. Sirius passa dans la cuisine, perplexe. Tout était immaculé, la vaisselle proprement rangée dans les placards. C’était à croire que personne n’avait emménagé dans cette maison. La salle à manger était dans le même état de propreté parfaite. Toujours aucune trace de Peter.

Sirius commençait à s’inquiéter. Il était presque vingt-deux heures, Peter ne pouvait pas être en train de faire les courses. S’était-il endormi ?

- Peter ? Appela-t-il à nouveau en ouvrant la porte de la chambre.

Le lit était bordé, l’oreiller semblait ne pas avoir servi. Seule trace de désordre, les portes de l’armoire étaient grandes ouvertes. Sirius s’approcha, les sourcils froncés. Elle était entièrement vide. Sa malle avait disparu. quel fils de

Le cœur de Sirius rata un battement. Il se précipita hors de la maison, sauta sur sa moto et mit le cap sur Godric’s Hollow. Ses mains tremblaient sur les poignées de la moto. Il atterrit devant la maison des Potter. Le trou béant à l’étage lui sauta aussitôt aux yeux. Il prit une profonde inspiration tremblotante.

C’était impossible.

Il se précipita vers l’entrée, à peine conscient des débris qui encombraient le jardin, ouvrit la porte à la volée… Et crut qu’il allait s’évanouir. La poignée de la porte lui resta dans la main mais il ne s’en aperçut même pas.

James était étendu sous ses yeux. Mort.

Ses jambes cédèrent et il s’écroula, à quelques mètres de son meilleur ami. Il suffoquait. C’était impossible. Les Maraudeurs étaient immortels. Pourtant, James ne bougeait pas, ses yeux fixaient la mort, sa bouche, immobile, ne laisserait plus jamais passer le moindre rire. Sirius eut l’impression qu’on lui arrachait la moitié de son âme, que toute sa jeunesse s’envolait pour ne laisser que la carcasse à demi morte d’un homme brisé.

James était son presque frère, son soutien, la meilleur part de lui. Sans lui… Sans lui, qui était-il ?

Il ne pleurait même pas, anéanti par la douleur. Son regard tomba sur l’alliance qui brillait au doigt de James, et il fit un suprême effort pour se relever. Lily et Harry. Qu’était-il advenu d’eux ?

Il dut s’appuyer à la rambarde pour ne pas s’écrouler lorsqu’il enjamba le corps de son meilleur ami. Les oreilles bourdonnantes, il gagna l’étage. Du palier, il aperçut Lily. Lily, qui avait gagné son cœur, qui l’aimait envers et contre tout, qui, une fois qu’elle avait appris à le connaître, avait toujours cru en lui. NON MAIS CA VA OUI T'AS FINI Ses cheveux roux formaient comme une auréole autour de sa tête. Il n’eut pas la force de s’approcher, n’eut pas le courage de regarder dans le berceau et de voir le corps de son filleul. Dans son esprit, les images de la maison parfaitement en ordre de Peter tourbillonnaient.

Peter avait pris la fuite.
Les Potter étaient morts.

Il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qu’il s’était passé. Une flambée de colère balaya son désespoir. Il dégringola l’escalier, retint un sanglot lorsqu’il repassa devant James puis sortit de la maison. La colère devint rage, l’aida à redresser les épaules, à mettre de côté l’insupportable douleur.

Peter avait trahi les Potter. Il avait trahi son meilleur ami, trahi tous les Maraudeurs. Sirius repensa à l’année écoulée, à toutes les missions qui avaient échoué à cause du traître. Tout ce temps, c’était Peter. Et dire qu’il avait cru qu’il s’agissait de Remus !

Il éclata d’un rire dur dans la nuit noire. Il avait poussé James à choisir Peter comme gardien du secret, il avait cru être plus malin. Merlin, Peter devait déjà renseigner Voldemort lorsqu’il le lui avait demandé ! Si quelqu’un était responsable de la mort de James, Lily et Harry, c’était lui, Sirius. Pour se racheter – même si rien ne ramènerait ses meilleurs amis – il vengerait les Potter. Les Potter, et tous ceux qui étaient morts par la faute de Pettigrow.

Il fit un pas, décidé à commencer sa traque aussitôt, mais il s’écroula sur le bitume. La peine éteignit sa rage, balaya ses instincts meurtriers pour le laisser vide, désespéré, secoué par les larmes, des sanglots qui lui arrachaient le cœur. Jamais il n’avait souffert de la sorte, pas même quand Ethel avait trahi euuuuh what. Lorsqu’il l’avait rayée de sa vie, il ne s’était pas retrouvé seul. A présent…

Ses pensées effleurèrent Remus, qu’il avait soupçonné durant tous ces mois. Il devait le prévenir… Lui dire de se méfier de Peter. Mais il était pour le moment incapable d’agir.

- Sirius ?

Le jeune homme releva la tête, la vue brouillée par les larmes. Peu lui importait s’il s’agissait d’un des sbires de Voldemort venu pour l’achever.
La personne s’approcha, et il reconnut Bathilda.

- Mon petit Patmol, souffla-t-elle en lui tendant la main. Viens, viens à la maison. Harry sera content de te voir quand il se réveillera.


Sirius crispa ses doigts sur les siens.

- Harry ?
- Il est vivant, chuchota-t-elle. J’ignore ce qu’il s’est passé, mais il va bien.

Cette information donna suffisamment de force à Sirius pour marcher jusqu’à la maison de la vieille Sorcière. Curieusement, Hagrid était là, assis dans le salon. Il tenait dans ses bras le bébé endormi, abandonné avec confiance dans les grandes mains du garde-chasse de Poudlard. Sirius marcha droit vers lui et se laissa tomber à genoux auprès de ce fauteuil dans lequel James s’était si souvent assis, lorsqu’ils rendaient visite à Bathilda. La barbe du demi-géant était maculée de larmes. Sirius aussi se mit à pleurer, les yeux fixés sur la dernière trace du passage de Lily et James Potter sur la terre. Il effleura d’un doigt tremblant la cicatrice sur son front. Il voyait ses deux amis dans ce petit garçon, mais il pensait aussi à la triste façon dont Harry commençait sa vie. Un orphelin. Ses pleurs redoublèrent et Hagrid dégagea maladroitement une de ses mains pour lui tapoter l’épaule – si fort que Sirius faillit basculer sur lui.

- Il… il va bien, hoqueta Hagrid. C’est déjà… C’est déjà une bonne nouvelle.
- Donne-moi Harry, Hagrid, hoqueta Sirius en levant ses yeux brouillés de larmes vers lui, je suis son parrain, je m’occuperai de lui.

Hagrid secoua sa tête hirsute tout en reniflant bruyamment.

- Non, Dumbledore a dit que Harry devait être confié à sa tante et à son oncle.
- Im… Impossible, balbutia Sirius. Pétunia… Elle déteste les Sorciers. Il doit venir avec moi, c’était… C’était ce que James et Lily voulaient.

Son cœur se déchira un peu plus lorsqu’il prononça ses mots. Il se rappela avec une acuité douloureuse du jour où les Potter lui avaient confié leur enfant. Ils avaient plaisanté à propos de la possibilité de leur mort. Jamais il n’avait sérieusement imaginé devoir élever Harry.

- Dumbledore m’a donné des ordres, répéta Hagrid d’une voix plus ferme.

Sirius voulut protester encore, mais une pensée jaillit soudain dans son esprit. Peter. Il devait attraper Peter. C’était la première chose qu’il devait faire pour Harry, venger ses parents. Or, il ne pouvait le faire avec un bébé à sa charge. Il referma la bouche sur l’argument qu’il allait opposer à Hagrid. Ses larmes se tarirent alors que la colère prenait la place du chagrin. Sa haine envers Pettigrow était aussi vive que sa douleur. Peter allait payer. Une fois sa mission accomplie, il irait chercher Harry auprès des Dursley, et il l’élèverait comme il le pourrait. Sirius doutait de ses qualités de père, mais il savait qu’il donnerait au petit garçon tout l’amour qu’il avait en réserve.

Les larmes recommencèrent à couler sur sa figure alors qu’Hagrid fermait les yeux, enfoncé dans le fauteuil. Sirius dévisagea un moment le géant, puis Harry. Son filleul était en sécurité avec lui, et Dumbledore ne l’enverrait pas dans un endroit où il était en danger. Sa décision prise, il se redressa. Il ne pouvait pas attendre – plus il laissait le temps filer, plus Peter avait de chance de quitter la Grande-Bretagne.

- Hagrid, appela-t-il d’une voix qui ne tremblait plus du tout.

Le demi-géant ouvrit ses yeux rougis pour le regarder, perdu.

- Comment dois-tu aller chez les Dursley ? La tante de Harry ?
- Je ne sais pas trop encore, balbutia-t-il, perdu. Avec le petit…
- Prends ma moto. Elle est très sûre, ce sera le mieux.
- Mais…

Sans l’écouter, Sirius posa les clefs sur l’accoudoir du fauteuil et s’enfuit, après un dernier regard accordé à Harry. S’il restait plus longtemps sa résolution risquait de faiblir.

- Sirius ! Appela Bathilda juste avant qu’il ne franchisse la porte. Où vas-tu ?
- Tu le sauras plus tard, répondit-il sans s’arrêter.
- Mais… Sirius ! Patmol, ne fais rien de dangereux !

Le jeune homme s’immobilisa au milieu de l’allée, le cœur en miettes. Patmol, son surnom de Maraudeurs. Signifiait-il encore quelque chose ? Les Maraudeurs avaient-ils encore un sens alors que James était mort par la faute de Peter, que Sirius s’apprêtait à traquer ? Toutes ces années d’amitié… N’avaient-elles été que mensonge ? beeeeen

Sirius serra les poings, contrôla ses larmes mais non la rage qui le consumait, et reprit son chemin. oh non j'avais oublié qu'il y avait une deuxieme partie
mama0785

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par mama0785 »

Cazo,
Je ne commente que très rarement sur Booknode, mais je ne pouvais pas faire autrement aujourd’hui. Même si j’ai arrêté de te lire ici et que je suis passée sur ff, c’est ici que tout a vraiment commencé ;)
Quand tu as commencé à écrire Lily et James, ils n’étaient pas vraiment mes personnages préférés, sans doute parce qu’ils étaient moins mis en avant dans l’œuvre de Rowling. Mais ta façon de leur donner vie, de les écrire ont complètement bouleversé ma façon de voir Harry Potter. Pour moi, aucun doute, ta version de l’histoire est celle que je retiendrai toujours en pensant à ces personnages. Si jamais un film ou une série est réalisée en leur honneur (finger crossed), je me plaindrai de tous les détails qui ne colleront pas exactement avec ce que tu as créé. Pour moi c’est la version officielle, et rien ne changera cela. Désormais, mes personnages préférés de l’univers d’Harry Potter sont bel et bien les Maraudeurs.
Je viens de finir les derniers chapitres (il est 4:30 ptn), et je dois admettre que j’en suis parfaitement anéantie (oui je chiale comme une merde mais ça on pouvait le prévoir). J’ai passé tellement de temps à lire cette fic que j’ai eu l’impression de perdre mes meilleurs amis. Ce qui est terrible, c’est que même en connaissant la fin de l’histoire et sa nécessité, on espère quand même de tout notre cœur qu’elle ne se produira pas. C’était dur à lire car ça collait si bien au canon, tout était parfait ! Et l’alternance entre les passages de J.K Rowling et les tiens était magique : connaître le point de vue de James et Lily au moment de leur mort, celui de Sirius en découvrant ce qu’il s’était passé, et tout le reste ne rendait ce moment que plus déchirant. Quand Sirius était avec Bathilda et Hagrid, j’espérais là aussi de tout mon cœur qu’il se calme et puisse rester dans la vie de Harry sans passer par la case Azkaban... Je crois que je me suis bien trop attachée aux personnages :mrgreen:
Merci à toi pour cette merveilleuse histoire Cazo, elle aura rythmé toute mon adolescence ;) si tu te décides à écrire quelque chose d’autre n’hésite pas à me prévenir :D
Je m’en vais lire des AU sur la résurrection de Lily et James (et Sirius, et Remus, et Tonks) pour oublier la véritable histoire sinon je pars en dépression pour les dix prochaines années à venir :lol:
Charmimnachirachiva

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par Charmimnachirachiva »

Coucou !
Alors :
Déjà je trouve trop triste que ce soit fini mais, pour une fois la fin n'est pas nostalgique et je trouve ça agréable.
Après, c'est trop triste et j'avais les lames aux yeux, j'ai failli pleurer !
Je trouve que la fin est super bien écrite et que les passages tirés de Harry Potter apportaient juste ce qu'il fallait. On sent à la fois le lien de Lily et James et, les "deux minutes" ou tout à basculer son magnifique !
Puis quand Sirius arrive, qu'il se rend au ministère et que sa dernière pensée est "Peter avait toujours était plus malin qu'il n'y paraissait" montre son incompréhension, combien il est perdu sans James, sans les Maraudeurs.
Et les sentiments de Peter quand il trahit, c'est justement parce qu'il est ami avec eux qu'ils les trahit pour pas avoir à affronter le rejet quand ils se rendront compte qu'il est un traître.
C'est horrible comment tout les monde est joyeux et que Remus lui, apprend la nouvelle, il est dévasté.
Et Bathilda, qui dit qu'elle fera tout pour protéger Harry, je trouve que dans HP on en parle pas beaucoup mais là... !
(merci de m'avoir cité dans les remerciemens, ça a été beaucoup de plaisir pour moi de lire L&J)
Et surtout, surtout un très grand merci d'avoir écrit cette fanfiction.
Perripuce

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par Perripuce »

Well tu as déjà mon avis sur le chapitre mais je vais quand même en faire un petit commentaire parce que c'était vraiment l'un de tes plus beaux chapitres - le dernier, le plus tragique. Mais j'ai l'impression que le tragique a tendance à sublimer nos écritures :lol: :lol: :lol:
Le chapitre


Il était vraiment magnifique Cazo. J'ai pleuré comme une madeleine à la mort de Lily et lorsque Sirius a découvert le corps. le parallèle "James Potter tomba, le coeur plein de courage"/"Le coeur plein d'amour, Lily Potter tomba à son tour" était tout bonnement MAGNIFIQUE. Du génie, franchement, de mettre leur mort en parallèle comme ça avec ce qui les a conduit toute leur vie ...
Le point de vue de Sirius était particulièrement prégnant, c'était réellement atroce de sentir qu'une partie de lui-même lui était arrachée. Celui de Remus était bien vu et bien fait aussi : l'isolement et la peur de l'abandon c'est tellement ce qui caractérise notre pauvre Remus et tu l'as parfaitement fait sentir dans ce passage, j'ai eu le coeur brisé pour lui.
Et puis la fin, bien sûr. Comme je l'ai dit, on a plus qu'à lire le tome 1 pour avoir la suite de ta fanfiction ahah !

Non, vraiment, un point final en apothéose - et en deux parties ! Tu as sublimé ton art, Cazo, et félicitation <3

La fanfiction


Allez, on va faire un petit bilan quand même ahah ! Déjà j'annonce que c'est le dernier Jily que je lis, je pense. Pour moi, cette histoire est quasiment canon ahah. D'autres sur BN on essayait de publier des histoires sur leur histoire d'amour mais je n'ai jamais éprouvé l'envie de les lire parce que dans ma tête, c'est toi qui écris la vraie histoire :lol: :lol:
(Oui bon je sais Anna et Clem ont fait du Jily aussi mais c'était pas du spécifique Jily, il y avait plein d'autres trucs trop chouettes autour ET JE VOUS AIME TOUTE PAREIL)

Bon allez, on va décomposer un peu :

- L'écriture :
ce qui est cool dans une oeuvre comme ça longue de 6 ans, c'est qu'on voit bien ta progression. Et quelle progression il y a eue :mrgreen: C'est normal tu vas me dire mais je voulais vraiment le souligner :mrgreen:
Non franchement, tu as une très belle plume, à la fois touchante et mordante (le nombre de fois où je me suis étouffée de rire dans tes dialogues, et une seconde après j'étais en train de fondre sur mon clavier). Evidemment, c'est l'un de tes gros points forts, autant pour les scènes d'actions que les descriptions ! Et puis les scènes de guimauve aaaaaaagh je suis devenue de la guimauve moi-même.
Donc big up à ta plume !

- La trame :
Bon j'avoue je me souviens pas de tout des premières parties, alors je vais essayer de faire en vrac. La relation entre Lily et James, déjà (le principal ahah) est parfaitement menée : on voit parfaitement comment il sont passés de la haine à l'amour, un amour inconditionnel parfois pas toujours roses (cf de nombreuses disputes) mais qui reste plus fort que tout - la guerre, la rencoeur ... Vraiment, c'est l'une des histoires d'amour les plus mignonnes, les plus adorables, de celles qu'on lit dans les romans et qu'on rêve de toutes nos forces de vivre un jour ... Bref je les adore <3
Bon ensuite le gros morceau et plus exceptionnellement traité, c'est la guerre contre Voldemort. Mon dieu Cazo ! Le nombre de bébé-intrigue que tu as pu nous pondre sur la guerre, je suis abasourdie, c'était impressionnant ! Et le tout sans tomber dans le cliché, ni le redondant : chaque fois c'était nouveau, ça faisait sens et c'était incroyablement bien trouvé ! Et puis la dynamique générale était aussi très bien gérée : les difficultés de l'Ordre face aux Mangemorts, et on voit bien sur la fin ... on a l'impression qu'ils vont perdre. Que le Ministère va tomber, que l'Ordre va être anéanti et qu'il ne reste plus d'espoir. Non, vraiment, je te tire littéralement mon chapeau sur la guerre, vraiment tu as réussi à l'exploiter à merveille : ce n'était pas qu'un simple arrière-plan de la fanfiction, elle brûlait dans chacun de tes passages, dans les intérêts de tes personnages. C'était incroyable.
Autre chose incroyable que tu as faite : la déchéance de Peter. Je ne l'imaginais pas du tout comme ça, j'ai toujours songé que c'était de son plein gré qu'il avait commencé à trahir puis qu'il avait vendu les Potter, simplement pour survivre. Mais c'était beaucoup trop manichéen de penser comme ça, et ta version est bien meilleure que ce que laisse supposer les HP. Tu as réussi à nous faire découvrir l'homme sous le rat, et ramener de l'humanité dans un homme qu'on hait de base. Sa vision nous semble presque naturelle, même si elle n'est pas héroïque : il s'agissait de survivre, et dans le contexte atroce de la guerre que tu as posé, ça peut presque se comprendre. Vraiment, encore une fois tu as été incroyable là dessus.
Et félicitation pour avoir si bien collé au canon ! ça devait être du boulot et de l'arrachage de cheveux, parfois, mais tu y es parfaitement arrivée !

- Les personnages :
Il y en avait beaucoup, et tu as réussi à donner une place et un caractère à chacun d'entre eux, et ça c'est extraordinaire ! Je me suis attachée à énormément de personnages durant cette fanfiction !
J'ai jamais apprécié Jenny, étrangement, mais sa mort m'a quand même fait de la peine. Mais Margaret en revanche, je l'aimais énormément, dans sa douceur, sa simplicité, sa relation avortée avec Remus ...
Petit coup de coeur pour Martin, c'est typiquement le genre de personnage secondaire que j'adore et sa mort m'a beaucoup touché, tout comme ses derniers moments où il rumine la mort de Anne ... Et dans mes autres coup de coeur bien sûr Fabian et Gideon ! J'ai adoré découvrir les frères de Molly sous ta plume ! Et leur mort ... à l'image de Cyrano, ils emportent leur panache avec eux.
Tu as très bien traité de le personnage de Severus je trouve. Tu n'en as pas fait un héros pathétique que beaucoup fantasme : ce n'est pas un homme bien de base, la seule lumière en lui c'est son amour pour Lily - et encore, personnellement son obsession je la trouve plus malsaine que belle. Ce n'est pas un personnage délicat à traiter et j'aime beaucoup ce que tu en as fait : détestable dans sa façon d'être et ses convictions, froid et pragmatique, mais se battant tout entier pour Lily car elle est la seule chose qui le raccroche à la lumière.
J'ai adoré tout tes passages dans la tête de Dumbledore ! Ce n'était pas facile et chaque fois tu arrivais parfaitement à le retranscrire, c'était super fait ! Pareil pour Voldemort : il n'est pas facile à écrire et chaque fois tu t'en es super bien sortie !
Benjy et Emmeline <3 gros coup de coeur pour eux aussi, en temps que couple et en temps qu'individualité (Emmeline pendant le braquage chez les Lestrange mouahahhaha ça m'a trop donné envie d'écrire sur elle mais tu remarqueras que je me suis retenue).
Je pense que je t'en voudrais toute ma vie de ne pas avoir accordé de retraite aux US pour Carrie et William. MAAAIS bon ça reste un couple adorable, mignon et j'adore comment tu as intégré Carrie, une petite moldue qui sort de nul part, au monde des sorciers ! C'était vraiment bien pensé !
Une pensée pour Dorcas, qu'on a pas forcément vu énormément, mais qui a une mort sublime. Vraiment, je pense que c'est l'une des morts qui m'a le plus marquée !
ETHEL mon dieu je savais que j'oubliais quelqu'un : j'adorais Ethel ! Sa froideur qui se fendille peu à peu, son histoire, son histoire plus que tragique ... L'intrigue que tu as faite autour d'elle était l'une des mieux pensées et de celles qui brisent le coeur parce que jamais Sirius ne saura ce qui s'est vraiment passé ce jour là ...
Sirius, parlons-en et passons un peu aux personnages principaux (même si étrangement, je pense que c'est ceux sur lesquels j'ai le moins à dire ahah) (je pensais jamais faire un si gros paragraphe ahah). J'ai adoré ta version de Sirius, vraiment : cynique, pragmatique, mais le coeur sur la main quand il s'agit des gens qu'il aime. Il était parfait ton Sirius. Tout comme ton Remus, par ailleurs (mon amour <3) qui chaque fois me brise le coeur (quand il prend Harry dans ses bras en pensant que jamais il ne pourra être père T.T).
Et Lily et James. Jily. Eux. Bref. En vrai, je ne sais pas trop quoi dire, si ce n'est que tu as parfaitement retranscris les caractères. Ils m'ont touchés, ils m'ont rire, ils m'ont fait arracher les cheveux ... Et surtout ils m'ont plusieurs fois transformé en flaque de guimauve.
Voilà ce paragraphe est un bordel monstre, déso.

- Les moments marquants
Passages "les moments préférés de Perri" :mrgreen: :mrgreen: Bon tu te doutes que ça va surtout se concentrer sur les dernières parties parce que je ne me souviens plus de tout, mais j'ai quand même des petits souvenirs de ci de là, je vais essayé de faire au mieux ! Ce sera sans doute un peu en vrac, désolée.
- La rivalité entre Lily et James sous forme de défi (la fois où il l'emmène dans la Forêt Interdite puis la sauve, l'histoire avec la plongée dans le lac était hilarante (les brioches <3)..., la fois où ils sont tout les deux dans un placard et que Lily se joue un peu de James ... (j'ai bien aimé ce passage parce qu'il prouve que les sentiments de James sont sincères à l'égard de Lily : il est vraiment vexé quand il se rend compte qu'elle s'est foutue de lui)).
-La peur de Maugrey de James :lol: :lol: :lol: A chaque fois c'était tellement drôle :lol:
-Les vacances de noël et le bisou chez Bathilda, ce moment où on a tous hurler de bonheur :lol: :lol: :lol: J'en profite pour mettre ici la demande en mariage et le mariage en lui-même, c'était vraiment des moments à la fois adorable, et des moments glaçants parce que c'était ceux qui nous menaient vers la fin.
-La naissance de Harry, j'étais tellement morte de rire :lol: :lol: Avec un Sirius complètement paniqué et James qui se fait virer de la salle de naissance :lol: :lol:
-La bataille contre les Géants était franchement super bien faite ! Elle m'a vraiment marqué parce que c'était la seule "bataille rangée" si on veut, et elle a fait un carnage (Jenny, la jambe de Maugrey ...). Vraiment, chapeau bas !
-La falaise. On ne va pas reparler de la falaise, chaque fois que j'en parle ça m'angoisse. MAIS LA FALAISE.
-Le chapitre sur la prophétie (2e version ;) ) était vraiment super bien fait ! Comme celui de la trahison de Peter, ou même le dernier : je les mets dans le même sac parce que c'est précisément là où le tragique et ton écriture se sont télescopés pour se sublimer et nous donner des rendus splendides. C'était vraiment des moments forts de la fanfiction et tu les as parfaitement écris et retranscris.
-Je crois que je resterais marquée à vie par l'image de James, Sirius, Gideo et Emmeline en petite tenue pour voler les Lestrange :lol: :lol: :lol: et particulièrement par cette phrase absurde "James coinça sa cape dans l'elastique de son caleçon", je crois que j'ai eu un putain de fou rire !
-J'ai adoré tout les moments de géopolitique sorcière : c'était super bien pensé, ça donnait plus de profondeur à l'intrigue de la guerre, plus de réalisme, aussi ! Et bravo à toi pour avoir caser du Thatcher dans une fic HP :lol: :lol:
Il doit y en avoir encore plein d'autre que j'ai oublié ... Mais si je repense à quelque chose, je te fais signe, ahah !


Bon, je pense avoir fait le tour de tout ... Il est temps pour moi de faire mes adieux à cette fantastique histoire. Quel travail colossale tu as abattu ! Tu peux vraiment en être fière :mrgreen:
Je vais finir par le mot de la fin : MERCI INFINIMENT d'avoir écrit cette fanfiction ! ça a été la première que j'ai lue, celle qui m'a fait débarquée sur ce forum (rien que pour ça je te remercie !). Ton histoire a vraiment été la colonne vertébrale de Booknode, la chose qu'on savait qu'elle partirait jamais, mais finalement ... chaque chose à une fin. Et quelle fin !

Voilà, encore une fois merci ! Mine de rien, je trouve que nos écris, ce sont de véritables aventures humaines, pour toi comme pour nous, et je suis heureuse qu'on soit passées d'un site à la vraie vie :mrgreen:

On se retrouvera ici pour ton prochain écrit, quand tu seras agrégée :mrgreen:
annabethfan

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par annabethfan »

Allez j'ai assez retardé le moment, de toute façon je vais pleurer comme une madeleine.... J'ai beau savoir comment ça va finir, ça va me briser le coeur je sais...

Je vais faire comme Perri, je vais d'abord parler du dernier chapitre, puis de la fanfiction en entier parce qu'elle le mérite tellement... Tu le mérites tellement!

Le chapitre:

Déjà le début, ce bref instant de bonheur, ces moments en famille... Ils ont un goût doux-amer quand on sait ce qui va arrive dans quelques instant seulement. Ca les sublime et ça les rend tragique d'une certaine façon; mais tu as montré les Potter pour ce qu'ils étaient: une famille. Tout l'amour que James et Lily ressentent pour leur fils, entre eux... Les anecdotes du mariage. C'est juste magnifique.
Le bonheur simple de creuser une citrouille de James contraste tellement avec ce qui va suivre.... Et puis Harry qui s'y met aussi. On aurait envie de figer ce bonheur.

Le moment de battement où Lily réalise que James est mort... Ca m'a déchiré le coeur. J'ai l'impression de pas en prendre conscience non plus, il a été en vie pendant tant de chapitres, je n'arrive plus à le voir mort... Ca paraît invraisemblable, d'une rapidité glaçante.
Et surtout les pensées de Lily, sa figure de mère qui n'abandonne pas son fils. La scène est tragiquement magnifique.

Le parallèle au moment de leur mort... "James Potter fit face à la mort le cœur plein de courage"/"Le cœur plein d’amour, Lily Potter tomba à son tour". J'admirais ton écriture à un point mais là... là c'est juste incroyable.

Et puis après... Toutes les réactions des autres. Je crois que c'est pire. La douleur de Bathilda pour cette famille si jeune résonne si justement.
Mais Sirius. Tu m'as achevé. J'ai jamais caché que c'était mon personnage préféré. Sa relation avec James... avec Lily... Son amour pour Harry... Sa douleur est insupportable, j'avais les larmes aux yeux. "Les Maraudeurs étaient immortels. ": cette phrase m'a frappé d'une force... Elle représente vraiment une jeunesse en pleine guerre, la force de quatre garçons qui se croyaient véritablement immortels, capables de tout traverser, de ne jamais mourir...
Sirius eut l’impression qu’on lui arrachait la moitié de son âme, que toute sa jeunesse s’envolait pour ne laisser que la carcasse à demi morte d’un homme brisé.
James était son presque frère, son soutien, la meilleur part de lui. Sans lui… Sans lui, qui était-il ?
Là j'ai dû faire une pause... C'est écrit avec perfection et émotion, Cazo, merci!

Et puis sa culpabilité... Mais quelle horreur comme sentiment...

En voyant Bathilda le réconforter je me demande ce qu'elle a dû penser quand il a été arrêté. Est-ce qu'elle a cru à la culpabilité de Sirius en le connaissant et en l'ayant vu si effondré cette nuit là?

Malgré tout ce qu'il est, la réaction de Severus m'a fait de la peine aussi. Son amour pour Lily, même s'il est un peu (beaucoup) obsessionnelle , ne peut être que touchant dans un moment pareil.

L'idée que Remus apprenne la nouvelle en pleine rue, en pleine euphorie, est vraiment superbement trouvée. Ce décalage entre sa panique et la joie de la communauté sorcière... Et je trouve que son isolement se ressent. Quand il se demande où sont Peter et Sirius, pourquoi ils l'ont laissé seul, on ressent tellement la fracture entre les Maraudeurs, celle qu'on n'a pas voulu voir mais qui est bien là depuis un moment. C'est d'une tristesse.

La scène où Sirius retrouve Peter... Mais mon dieu les émotions... Sa colère, la nervosité de Peter. J'en étais pas bien.

L'anecdote de Slughorn et du poisson en pétale... Je sais pas, c'est juste un détail, mais je l'ai trouvé tellement poignant. Pareil pour la tristesse de McGo.

Et puis évidemment finir sur le début... Belle idée. Émouvant. Pour qu'une chose commence, il faut qu'une autre se termine. Vraiment superbe chapitre.

La fanfic en générale:

Tu sais déjà tout ce que je vais te dire parce que je l'ai répété dix fois, mais je vais le redire parce que comme je le disais au début tu le mérites.

Déjà, bravo d'avoir réussi à aller au bout. Cette aventure, que j'ai vécu depuis le début presque je crois, a été fabuleuse. J'ai adoré pendant six ans lire tes chapitres, voir l'évolution de ton écriture et de tes personnages. C'est peut-être la chose la plus remarquable, tu as su écrire James et Lily aussi bien comme des adolescents qu'un jeune couple et que des jeunes parents. Une famille, des élèves, des résistants. Tu as réussi à retranscrire toutes leurs facettes.

Surtout, tu l'as fait avec une écriture sublime. Je ne compte plus les moments émouvants (les morts des derniers chapitres me restent en tête évidemment), les moments touchants, les moments drôles (Sirius qui se prend un lampadaire restera mon plus grand fou rire; tout comme le "distance de sécurité Potter" ou la fuite du manoir Lestrange en caleçon :lol: :lol: :lol: :lol: ).

Les personnages secondaires également rendaient l'histoire tellement vivante. Bathilda, Fleamont et Euphemia, Benjy, Emmeline, Anne, tous les membres de l'Ordre, les profs. Les Maraudeurs évidemment. On ne les a peut-être pas traité exactement de la même façon, différence d'époque oblige, mais ta vision m'a vraiment touché, elle était parfaite! Leur amitié fusionnelle et leur éloignement progressif m'ont brisé le coeur mais c'était tellement bien fait, tout en subtilité. Notamment la trahison de Peter que tu as traité magistralement. Ce n'était pas simplement un jeune homme qui trahit ses amis par facilité, mais par nécessité; un engrenage duquel il n'arrivait plus à sortir. Et puis, tu as su également parfaitement écrire ce que je considère comme un vrai défi: Dumbledore et Voldemort. Vraiment, dans leur attitude et les dialogues, ils étaient très fidèles aux romans et c'est pas facile donc bravo!

Et puis toutes les plongées dans la politique, la société et l'histoire sorcière étaient hyper intéressantes. J'ai juste adoré.

J'ai l'impression de ne rien dire vraiment, tu mériterais tellement plus mais je sais pas quoi dire à part te dire que ta fanfic me suit depuis tellement longtemps, je m'y suis attachée et j'ai adoré te découvrir, toi, derrière le pseudo et simplement Booknode! Je suis vraiment contente d'avoir pu échangé avec toi, de savoir qu'on continu à parler avec les filles, finalement ça adoucit la fin ^^

Merci. Mille merci d'avoir partagé tout ça avec nous. J'ai hâte de te retrouver dans d'autres projets! Tu vas nous manquer Cazo!!! Lily et James vont nous manquer!
MelleChachow

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Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par MelleChachow »

Eh bien, dans un premier temps, toutes mes félicitations pour cette magnifique Fanfiction. Elle était grandiose et il y a tant de choses à dire !
J’ai tout lu en quelques semaines et vraiment, j’ai adoré. Je suis passée par toutes les émotions en lisant ton histoire ! C’est juste fabuleux. J’aime encore plus Harry Potter, Lily, James, Sirius, Remus. Et je n’aime vraiment pas Peter xD
Tous les personnages étaient atrocement attachants et quel déchirement de les voir mourir : Carrie, Will, Jenny…
Tu as sublimé les personnages et merci pour ça !

J’ai beaucoup aimé la partie à Poudlard forcément, mais j’ai préféré les autres parties où ils font tous partie de l’Ordre. C’était vraiment super rythmé et très bien écrit. Les personnages grandissent et deviennent des adultes. On voit l’arrivée de Harry et puis bien sûr, le début de la fin avec la trahison de Peter.

J’aurais aimé en savoir davantage sur les traitrises de Peter : savoir ce qu’il a dit aux ennemis. On en sait un peu plus à la fin comme pour les missions de Will ou Dorcas mais j’aurais bien aimé en avoir plus, même si c’est horriiible !

Dommage aussi que l’on ne voit pas plus Dorcas car c’est un super personnage !

Mais sinon, bravo pour tout ce travail, toutes ces années d’écriture ! J’ai hâte de lire tes bonus et de voir, entre autre, la « fin » pour les Londubat…

J’ai adoré toutes les missions de l’ordre. La bataille des géants est super bien écrite. La mort de Jenny est dramatique mais bon, il y a malheureusement beaucoup de morts dans cette guerre.

Le mariage de Lily et James m’a mit la larme à l’œil. Il est magnifique et ça leur correspond bien.

Un peu déçue aussi de ne pas savoir ce que devient Ethel (pas sur de l’écriture, pardon…). Sirius l’a-t-il vraiment tué ? Est-ce elle la première taupe de l’ordre ?

Mais voilà, bravo à toi et merci pour ces moments de lecture magique !
PtiteCitrouille

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Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Lily & James [Harry Potter] - Terminée

Message par PtiteCitrouille »

Bon
Nous y voilà.
Effectivement, nous y voilà pour commenter, 3 mois plus tard



WILL YOU JOIN IN OUR CRUSADE WHO WILL BE STRONG AND STAND WITH ME ?


DO YOU HEAR THE PEOPLE SING? SINGING THE SONG OF ANGRY MEN IT IS THE MUSIC OF THE PEOPLE WHO WILL NOT BE SLAVES AGAIN


Avoue tu t'en doutais que j'allais péter un câble avec ça :lol:

Non mais en fait je vais mettre la musique en pause, je suis en train de préparer une révolution sur mon clavier, faut que je me CONCENTRE pour commenter

DO YOU HEAR THE PEOPLE SING, SAY DO YOU HEAR THE DISTANT DRUMS

OK c'est bon je me focus là fiouuu

FIRST OF ALL: MIIIIILLE excuses (comme le smille bisous de tout en bas du comm) pour ce retard de géant (bouuuuh shame shame Clémence), c'est honteux vraiment. (mais tout ça c'est à cause d'Anna qui me force à aller sur Netflix, et toi et Perri aussi VOILA
Non mais plus sérieusement, y a du laisser aller c'est clair et net, donc je m'excuse
Mais saches que je te fais la promesse que je ne serais plus JAMAIS en retard sur L&J ! :mrgreen: :mrgreen:
Aux lectrices plus récentes aussi, Clem, Perri, Charmin.
COMMENT CA RECENTE ??? EH OH, je suis arrivée en 2014 moi :lol: :lol: :lol:
lorsque cela lui donnait le loisir de contempler sa femme endormie
heureusement pour Lily, elle est digne quand elle dort. Moi je suis sûre je bave, la bouche à moitié ouverte #zéroclasse :lol:
- Tu te rappelles de la tête de McGonagall quand elle nous a vus arriver ensemble ?
aaaah ce flashback, avec un retour sur tout le chemin parcouru arghhhh
Cette scène de creusage de citrouille c'est à la fois touchant et bouleversant parce que sérieux, ils en ont pas eu beaucoup des moments insouciants comme ça
Harry est tombé tête la première dans la citrouille.
:lol: :lol: :lol: les dossiers que ça feraient tout ça :lol: :lol:
James faisait jaillir des volutes de fumée colorées de sa baguette
est ce que je continue la lecture ?
J'avais toujours imaginé que Lily venait les voir pour mettre Harry au lit, voilà
La dernière chose qu’il vit fut la lumière verte que jamais il n’avait crainte.
je trouve ça beau
On ressent vraiment toute l'injustice, et puis à la fois la scène est rapide et James n'a même pas l'occasion de se battre alors qu'il est capable de tenir face à Voldemort, et c'est frustrant et horrible de voir qu'il n'a même pas la chance de se défendre
Deux minutes plus tôt, James était vivant. A présent… A présent…

James est mort.
et la scène est si rapide qu'on réalise pas, à la place de Lily je réaliserais pas que James ne se relèverait pas
Si on lui laissait le temps, elle retrouverait son odeur sur le pull qu’il avait porté la veille.
ok ça m'a tuée ça :cry:
Une partie d’elle-même était déjà morte avec James
pour Harry, c'est horrible que ses parents soient morts, mais pour Lily des fois je me dis qu'heureusement qu'elle est morte parce qu'effectivement, sans James elle serait détruite, et inversement pour James sans Lily il le serait aussi
Au crépuscule de sa vie, c’était tout ce qui lui importait.
ah, l'utilisation de "crépuscule" c'est tellement beau et déchirant cette formule de phrase
elle avisa le vieux couvercle de poubelle qu’il tenait à la main. Un Portoloin.
autant cette scène est bouleversante, autant "le couvercle de poubelle" j'ai trouvé ça amusant, c'est pas à ça que JKR compare les mains d'Hagrid dans HP1 quand il débarque à Privet Drive avec bébé Harry?
J'ai adoré avoir le pdv de Bathilda parce que L&J ont pu construire une belle relation avec elle et ça semble normal qu'elle soit la première sur les lieux. Et t'as super bien gérer le mix entre tristesse, choc mais aussi nécessité rapide d'action

J'aime beaucoup la comparaison que tu fais entre la maison hyper clean de Peter et le traître et la maison en ruine des Potter les trahis. Sirius me tue, à chaque pas qu'il fait c'est des coups de poignard qu'il reçoit
Et on voit bien sa réaction totalement différente de James qui ne songe qu'à sa famille et non pas à la trahison de Peter, alors que Sirius passe très vite à la colère et à la vengeance
Il a ses yeux, exactement les mêmes. Vous vous souvenez sûrement de la forme et de la couleur des yeux de Lily Evans ?
il est horrible Dumbledore quand il dit ça en vrai
Vol… Vous-Savez-Qui ? Qui l’a tué ? Que s’est-il passé ?
- Harry Potter ! Jubila le Sorcier. Personne ne sait comment un enfant a pu faire une chose pareille, mais c’est la vérité ! On dit qu’il a survécu au sortilège de mort !
ah mon dieu on ressent tellement la montée intense de bonheur avant que la bulle n'éclate et que son monde s'effondre
Il se tourna lentement et fit face à Bathilda Tourdesac.
elle devait tellement se douter que Remus viendrait à un moment ou un autre...
James n’était plus.
Peter et Sirius avaient disparu.
c'est vraiment le début d'un long chemin douloureux pour Remus là

Ok donc là, à l'arrestation de Sirius, j'étais au bout de ma vie (et en plus, le désavantage à prendre du retard c'est qu'il faut relire tout ce chapitre bouleversant)

Evidemment, terminer par le commencement, quoi de mieux..? :cry:

Bon beh...
C'était magnifique. Pas de déception et ça prouve bien à quel point ce chapitre était une splendeur, parce qu'on a tous attendu (avec crainte) ce moment et on t'attendait également au tournant parce qu'effectivement avec 6 année sur L&J et tous les autres, c'est une sacré aventure qui doit s'achever avec brio, ce que tu as fais
Alors bravo pour ce chapitre bouleversant, qui couvrait tout, avec des réactions différentes et toutes en accord avec le personnage qui réalise que c'est la fin (et non un commencement comme pour beaucoup, ce qui fait une belle opposition)

Cette fanfiction, ça a été la mama du fandom HP de Booknode je pense haha, elle était déjà là quand je me suis inscrite en 2014 et c'est la première que j'ai commenté sur ce site (donc je peut être considérée comme une ancienne roooh)
Comme a dit Perri, bravo d'être arrivée à la fin, soulagement de pouvoir finir mais petit pincement au coeur j'imagine ^^
Ce que j'ai adoré c'est qu'on ait pu suivre non seulement la relation L&J mais également des élèves qui ont grandi à Poudlard, qui sont passés de petits cinquième années innocents à adultes de la Résistance
Des fois je suis nostalgique de leurs moments à Poudlard parce que l'année de la guerre est hyper dark
En parlant de cette guerre, je pense que c'est ma partie préférée, parce qu'on a une magnifique évolution descendante et une perte d'espoir visible au fur et à mesure des chapitres. T'as extrêmement bien écrit les conséquences de cette guerre, les conséquences économiques, politiques avec les moldus ou entre sorciers, et même, même, toutes ces missions décrites (la foire avec les strates de magie mamaaaaa)

(Je tiens tout de même à rappeler que Carrie et William n'avaient PAS BESOIN DE MOURIR CAZO)

Je suis vraiment désolée j'ai une petite mémoire défaillante, du coup les moments qui m'ont le plus marquée évidemment c'est l'année de la guerre parce que wow (et aussi parce qu'elle est plus récente mdr) et les SCENES DE DANSE POUR LE BAL AHAHAAHHHAAAAA qu'est ce que j'aimais ça
Oh et le Noël de Lily avec les Potter et OH MON DIEU quand les amies de Pétunia confondent James avec Vernon pouahahaha (attends c'était pas Anna ça on est d'accord ?) "Nop Tunie I get the sexy one you get the fatty one mouhahaha"

Les personnages ah la la, tu les as retranscrits à la perfection, même ceux qu'on voyait moins comme Dorcas que j'ai trouvé ultra badass, et comme beaucoup, big up sur Dumbledore, parce que lui il est pas facile à écrire. Sa bonhomie mais son côté manipulateur étaient parfaits
La descente aux enfers de Peter.. franchement je vais me répéter, mais c'était incroyable comment on le sentait pris au piège, coincé pour qu'au final tout honteux et désespéré qu'il était, il commette l'impardonnable et ce plusieurs fois

T'as un sacré talent pour l'écriture, je le dis et le redis comme tout le monde, mais on a des frissons en lisant tes chapitres, on a peur quand l'Ordre se bat (humhum Jamesàlafalaise hum hum), on pleure quand les sorciers tombent (sauf Cochyo mais cet personne est insensible), on rit aux bêtises des Maraudeurs (sauf Lily), on se réjouit à chaque victoire, on passe par toutes les émotions possibles tout simplement parce que t'as une super belle plume Cazo et que tu sais nous rendre addictif

Donc merci infiniment pour toutes ces années, pour ce rendez-vous du samedi, et pour ce chapitre malgré tout bouleversant qui s'achève tout de même sur une touche de lumière infime mais bien présente (courage Harry)

Mille bisous Cazo <3
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