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Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 04 mars, 2019 3:02 pm
par Cazolie
Coucou tout le monde !

Encore une fois, je n'ai pas répondu aux commentaires et en plus j'ai encore pris un retard fou dans mes propres commentaires... Allez, d'ici 2 semaines ça devrait aller mieux ! Je suis trop trop désolée tout le monde !! Je vais tout rattraper promis ! Mais comme je finis mes chapitres au dernier moment ça n'aide pas haha

Mille mercis pour vos commentaires en tout cas !!

Ah oui et je voulais vous raconter un truc marrant : mon copain essayait de deviner mon pseudo sur internet. Il m'a fait plusieurs propositions dont une absolument géniale ...(roulements de tambours)... JK Roline ! (je viens de réaliser qu'en fait j'ai sans doute rarement dit mon prénom sur ce site mais je crois que vous le connaissez tous haha)

Voilààààààà c'est tout pour moi bonnes vacances à ceux qui en ont encore (ça fait Anna' et moi-même non haha ?) et la bise à tout le monde!

Note du bêta : Un petit oiseau un petit poisson s'aimaient d'amour tendre... Mais comment s'y prendre... quand on est dans l'eau... SALUUUUUUUUUT BANDE DE LUTINS VERT A POILS BLEUS ! Aujourd'hui c'est la GUERRE. On va perdre quelque chose de très précieux quelqu'un va avoir chaud (ou froid plutôt) aux fesses et conduire une moto. Bonne lecture gros bisous continuez à lire c'est chouette je vous aime comme du Nutella sur des pains au lait.


Chapitre 13

Fabian avait passé tellement de temps perdu dans les strates de magie qui composaient la barrière magique de la foire qu’il avait presque l’impression d’en faire partie. C’est ainsi que, l’’avant-dernier jour de la foire, alors qu’il s’enfilait sa troisième tasse de café, il put sentir le sortilège corrompu se déliter, entraîner avec lui toutes les couches supérieurs de magie. Il avait l’impression de percevoir une autre dimension du monde, où les sortilèges et enchantements, tel un château de cartes, s’effondraient et emportaient le reste avec eux. Il ne remarqua même pas qu’il avait renversé son café. Ce n’est que lorsque toute la magie eut disparu qu’il entendit son frère l’appeler. Il se retourna vivement, son gobelet vide à la main, sa baguette dans l’autre, aperçut le visage congestionné de Gideon et le maléfice qui filait tout droit vers son crâne.
Il reprit brusquement pied dans la réalité, poussa violemment son frère sur le côté et dressa un bouclier devant eux. Le maléfice rebondit dessus avec force avant d’aller se perdre vers le ciel. Gideon était déjà en train de se relever. Des cris de terreur retentissaient tout autour d’eux ; l’heure du déjeuner était à peine passée, les allées de la foire étaient pleines de Sorciers. Fabian avait dû mal à voir d’où venait la menace. Des éclairs de magie fusaient de tous côtés, il était impossible de savoir si c’était les Aurors ou les Mangemorts qui attaquaient. Même des civils semblaient se défendre – ou attaquer. Nulle trace de Moldus cependant.

Du coin de l’oeil, le Sorcier vit Emmeline envoyer un patronus, cachée à l’abri d’un auvent. Celui-ci ne tarda pas à être soufflé par une explosion qui envoya voler du terreau et des bouts de plantes dans tous les coins. Une minuscule Sorcière jaillit du carnage, enragée et hurlant des imprécations dans ce qui ressemblait à du javanais. Fabian estima que c’était son stand qui venait de voler en éclats. Au milieu de la terre qui retombait, s’avancèrent plusieurs silhouettes encapuchonnées. Cette apparition ne parvint pas à arrêter la petite Sorcière, qui continua à charger vers eux. Fabian se mit en mouvement quelques secondes trop tard ; alors qu’il allait éjecter la Sorcière d’un sortilège, seul moyen de la faire sortir de la trajectoire des Mangemorts à temps, l’un d’eux leva sa baguette. Le maléfice aux reflets violets vint cueillir la Sorcière au creux du ventre. Elle décolla de quelques mètres avant de retomber au sol avec un bruit sourd, aussi inerte qu’une poupée de chiffon.

Les Aurors déjà présents réagirent aussitôt et le petit groupe de Mangemorts fut pris d’assaut. Cependant, les cris se multipliaient en divers points de la foire ; Fabian abandonna la bataille et tenta de se frayer un passage au milieu de la foule affolée. Gideon était resté derrière, mais Emmeline ne tarda pas à le rejoindre. Elle poussait les passants terrifiés en leur ordonnant de transplaner chez eux. Les Sorciers affolés hurlèrent en réponse qu’ils avaient perdu leur enfant, leur ami, leur conjoint. Beaucoup s’arrêtèrent, l’air de croire que Fabian et Emmeline allaient les aider, mais ils continuèrent à progresser vers l’autre source de chaos.

- Il faut qu’ils arrêtent d’aller par là ! Cria Emmeline en sautant par-dessus un enfant qui était tombé au sol. Ils vont être pris en étau entre les deux groupes de Mangemorts !
- Deux, t’es sympa ! Répliqua Fabian sur le même ton. On ignore combien ils sont !
- Il faut qu’ils transplanent, tant pis s’ils ont perdu du monde ! Oh, par…

Un stand avait pris feu et l’incendie était en train de se répandre tout autour. Les passants commençaient à reprendre leurs esprits, de plus en plus de Sorciers transplanaient dans un bruit de tonnerre, mais encore trop de monde essayait de retrouver des amis perdus, de sauver leurs plantes et leurs possessions.

- Au moins c’est un feu classique, grommela Fabian.
- Qui nous barre la route ! Fulmina Emmeline.
- Ouvre-moi un passage. Ensuite reste de ce côté et évacue les civils.

Emmeline n’hésita qu’un instant avant de hocher la tête. Un puissant jet d’eau parvint à ouvrir une tranchée au milieu des flammes, juste assez longtemps pour que Fabian se jette de l’autre côté. La fournaise se referma derrière lui en quelques instants. Au milieu des décombres de plusieurs stands, Margaret, Sirius et William faisaient face à quatre Mangemorts, tandis que des membres de la Brigade magique tentaient d’évacuer les exposants et les visiteurs. William saignait abondamment d’une blessure à la cuisse et Margaret boitait, mais ils se défendaient comme de beaux diables. Fabian allait se lancer dans la mêlée lorsqu’il avisa un cinquième Mangemort qui tendait sa baguette vers une groupe de passants. Il se rua sur lui en hurlant de toutes ses forces ; le Mangemort se tourna vers lui, surpris, mais n’eut pas le temps d’orienter sa baguette dans la bonne direction. Fabian le plaqua au sol de tout son poids et l’assomma d’un bon vieux coup sur la tête. Parfois, les méthodes moldues avaient du bon. Il le ligota tout de même par magie avant d’aller aider ses camarades, qui perdaient du terrain.
***


Lorsque Remus eut récupéré suffisamment de force, il se releva douloureusement et se traîna jusqu’à la cuisine. Là, il attendit, la tête posée entre ses bras croisés sur la table. Il ne pouvait rien faire d’autre. Soudain, la frustration de James, enfermé à Godric’s Hollow, lui parut bien plus compréhensible. Il poussa un grognement de frustration : dans son état, il ne pouvait pas transplaner. Sans cela, il serait allé attendre avec les Potter. Après un instant de réflexion, il décida de leur envoyer un patronus pour les prévenir de la situation. Il se souvenait avoir entendu Lily se plaindre de ne pas être tenue au courant des événements en temps réel.

L’énergie demandée par la création d’un patronus fut presque trop ; il passa un long moment les yeux fermés, la respiration lente. Dès qu’il ouvrait les paupières, le monde se mettait à tourner. Alors qu’il sentait son état s’améliorer un peu, un soudain frisson le saisit. Il remonta ses genoux contre son torse pour se réchauffer, mais le froid s’insinuait un peu plus dans son corps. Avec le froid, l’idée de la pleine lune prit de plus en plus de place dans son esprit. Il frissonna à nouveau, sans savoir si c’était de peur ou de froid. Il avait l’impression de sentir les effets de la pleine lune prendre possession de son corps. Plus que la douleur et la morsure de la transformation, il pouvait sentir ses instincts meurtriers s’agiter au fond de lui, la soif de sang lui serrer les entrailles. Et pourtant… Pourtant tout cela tenait plus de son angoisse qu’un effet réel de la lune. Il le savait parfaitement, les instincts du loup ne prenaient le dessus qu’une fois la transformation effectuée. C’était son angoisse, sa haine de sa condition qui s’exprimaient. Elles avaient été réveillées par quelque chose.

Un soupçon lui effleura l’esprit, trop affreux pour qu’il accepte de le prendre en considération. Mais lorsque la peur se fit plus tenace, le froid plus macabre, il fut bien obligé de le prendre en considération. Remus avait toujours été le plus doué pour reconnaître les créatures magiques ; à l’instant même, il présageait la présence de Détraqueurs. Pour que leur effet se fasse ainsi sentir alors qu’ils ne se trouvaient pas dans la même pièce que lui, ils devaient être nombreux.
Les membres tremblants, sa baguette à la main, il se leva lentement et se dirigea jusqu’à la fenêtre de la cuisine. Un épais brouillard était tombé sur le parc, alors que le temps était encore correct un peu plus tôt. Prudemment, Remus ouvrit la fenêtre et leva la tête vers le ciel.

Au début, il ne vit rien. Le brouillard était trop dense. Une rafale dissipa alors quelque peu les brumes, et Remus les vit. Une multitude de Détraqueurs évoluaient au-dessus du dôme protecteur du QG. Les lambeaux de leur habit noir obscurcissaient le ciel par intermittence. Rien qu’à leur vue, Remus sentit son désespoir poindre un peu plus. Il allait refermer la fenêtre dans un claquement lorsqu’une lueur rougeâtre fit apparaître le bouclier du manoir. Ses doigts se crispèrent sur le battant, alors qu’une sueur froide dégoulinait le long de son échine.
L’attaque à la foire était un piège. Une manière très efficace d’éloigner tout le monde du QG pour en faire le siège.
Et lui, Remus, était seul pour tenir le fort à quelques heures seulement de la pleine lune. Lancer un patronus messager avait failli avoir raison de lui.

Alors qu’un nouveau sort heurtait le dôme protecteur, il se décida à refermer la fenêtre. Le cœur battant à tout rompre, la tête douloureuse, il se laissa tomber sur la chaise qu’il avait quittée un peu plus tôt.

Il ignorait combien de Mangemorts étaient présents, mais l’effectif de Détraqueurs était suffisamment terrifiant. Même s’il lançait un message de détresse à la Foire, il ne pourrait pas rassembler un gros effectif. Les yeux fermés, il prit une profonde inspiration : le QG méritait-il que plusieurs membres de l’Ordre y laissent leur peau ? Il était seul, il pouvait encore tenter de s’enfuir tant que le dôme tenait. Il n’avait qu’à rassembler le plus d’objets de valeur possible – potions rares, rapports de mission rangés dans le bureau de Maugrey -, prendre la cape de James qu’il avait toujours en sa possession, et quitter la zone anti-transplanage. Avec une solution de Force, il parviendrait certainement à transplaner avant qu’un Détraqueur ne l’atteigne.

Remus rouvrit les yeux. Le plan était clair. A son sens, c’était la solution la plus avisée. Il gérerait plus tard Maugrey s’il n’était pas d’accord. Pour le moment, il avait des choses à faire. Il se leva en chancelant, sa baguette fermement serrée dans la main, et gagna l’infirmerie. Il avala une Solution de force, en fourra d’autres dans ses poches puis attira magiquement à lui son sac à dos. Un sortilège d’agrandissement plus tard, il se mit à y jeter le plus de fioles possibles. L’action lui permettait d’oublier un peu l’influence des Détraqueurs. Son état de faiblesse le rendait plus sensible, mais ils ne pouvaient pas réellement lui faire de mal, tenus ainsi à distance par les protections.

Une fois satisfait de son chargement, il descendit quatre à quatre au rez-de-chaussée – la solution de force commençait à faire effet – et gagna le bureau de Maugrey. Il ne put retenir un juron devant la porte close ; il était de notoriété publique que cette pièce était inviolable si Maugrey ne la laissait pas ouverte. Il ne pourrait pas sauver les rapports.
Agacé, Remus jeta son sac dans la cuisine, gagna sa chambre aussi vite que possible et extirpa la cape de James de sa malle. Il prit le temps de se couvrir d’un pull supplémentaire tout en songeant que Godric’s Hollow était sans doute sa meilleure option de refuge.

Une explosion le fit sursauter alors qu’il empruntait une nouvelle fois les escaliers. Les doigts légèrement tremblants, le cœur battant à tout rompre, il s’empressa de mettre ses chaussures et de charger le sac sur son dos avant de disparaître sous la cape. Il referma derrière lui la porte d’entrée du bruit d’une deuxième explosion ; à chaque sortilège qui le frappait, le dôme prenait une teinte un peu plus pourpre. Remus ignorait tout des sorts qu’on avait jeté sur le manoir, mais il était à peu près sûr que le bouclier n’allait pas tarder à craquer. Au loin, près de la grille, il aperçut un groupe compact de Mangemorts. Plusieurs d’entre eux tendaient leur baguette vers les cieux où grouillaient les Détraqueurs. Remus passa sa langue sur ses lèvres desséchées. Ce n’était pas le moment de flancher. S’il était repéré, c’était la mort assurée.

D’un pas aussi rapide que possible, il prit la direction opposée à celle où se trouvaient les Mangemorts. Il allait s’enfoncer dans le petit bois, lorsqu’une dernière explosion suivie d’un cri de joie lui parvint. Il se figea un court instant alors que son cœur ratait un battement.

Le bouclier avait sauté. Les Détraqueurs allaient descendre sur le manoir, les Mangemorts allaient l’attaquer, probablement le réduire en cendres… Et Remus n’était qu’à cinquante mètres des murs. Il reprit soudain ses esprits et voulut transplaner, mais son corps épuisé en fut incapable et il s’écroula au sol. Le souffle court, paniqué, il vit les Mangemorts approcher. Merlin en soit remercié, ils tenaient les Détraqueurs à distance du manoir.

Il ne pouvait pas rester là, mais dans son état il n’irait pas très loin à pied. Alors qu’il commençait à désespérer, le front couvert d’une sueur froide, une idée germa dans son esprit.

La moto de Sirius. Il était quasiment sûr qu’elle était garée à l’arrière du QG. Il se ferait évidemment repéré dès qu’il mettrait le contact, mais c’était probablement sa meilleure chance de s’en sortir. Dès que les Détraqueurs seraient lâchaient, ils se rueraient sur lui. Non, il ne devait pas traîner. Il se redressa aussi lestement que possible et gagna l’arrière du manoir, en veillant à ce que la cape reste bien en place. Le rire caractéristique de Bellatrix Lestrange retentit derrière lui. Il serra les dents et tâcha de hâter le pas. L’influence néfaste des Détraqueurs revenait au galop ; le stress de la situation avait déjà eu raison de la solution de force, apparemment. Il en avala une autre, sans se soucier de savoir s’il avait le droit, médicalement parlant, de faire une chose pareille. Au pire, décida-t-il, il aurait un trou dans l’estomac.
La potion, conjuguée à la joie de voir la moto bien là, lui fournit un regain d’énergie. Il ôta la bâche qui la recouvrait le plus silencieusement possible, s’installa puis réalisa qu’il n’avait pas les clefs. Il n’hésita qu’un instant ; il ne pouvait plus reculer. D’un sort, il fit venir à lui le trousseau de clefs qu’il savait posé sur la table de chevet de Sirius. Tant pis si les Mangemorts le voyaient.

Les clefs sortirent avec fracas de la fenêtre du couloir du deuxième étage et volèrent droit dans la main de Remus. Il mit aussitôt le contact dans un bruit d’enfer. Au même moment, une tête masquée sortit par la vitre fracassée du deuxième étage et hurla :

- Il y en a un là ! Mais… quoi ?

Remus profita de son étonnement, probablement dû à son invisibilité, pour mettre un coup d’accélérateur. Il n’avait conduit l’engin que quelques fois, l’été où James et Sirius l’avaient acheté, mais il se rappelait encore des gestes. Il fila à toute allure à travers le parc, tout en cherchant frénétiquement comment faire voler la machine. Il arriva de l’autre côté du manoir, devant lequel se trouvait encore bon nombre de Mangemorts. Les sorts se mirent aussitôt à pleuvoir. Il dut cesser sa quête pour faire le plus d’embardées possibles, dans le but d’être une cible trop mouvante pour être touchée. Une flopée de jurons sortait en continu de sa bouche sans qu’il s’en rende vraiment compte. L’adrénaline faisait fonctionner son corps et son cerveau épuisés à plein tube. Il lâcha le guidon d’une main pour lever sa baguette et faire exploser la barrière qui entourait le parc du QG. Alors qu’il reprenait sa prise sur la moto vacillante, un maléfice le percuta de plein fouet à l’arrière du crâne. Il poussa un hurlement de douleur alors qu’un sang chaud et épais éclaboussait sa nuque. Avec un cri, autant de douleur que de rage, il effectua la dernière manœuvre qu’il n’avait pas encore essayée ; aussitôt, la moto décolla d’un bond et fila dans le ciel noir de Détraqueurs. Remus n’y pouvait rien ; il sentait le monde vaciller et ne tenait en selle que par la force de sa volonté. Si les Détraqueurs le rattrapaient… Tant pis.

Pourtant, bientôt, le froid recula, le désespoir lâcha prise. Seul l’étourdissement dû à sa blessure persista. Il fit un suprême effort pour se retourner et voir s’il était poursuivi. Au début, il ne vit rien. Puis une lueur rougeoyante attira son attention. Il comprit rapidement ce que c’était : le QG brûlait.

***


Une arrivée massive d’Aurors avait fini par avoir raison des Mangemorts. La bataille n’avait pas été très longue, mais les dégâts étaient immenses. Pas un seul stand de la Foire ne tenait encore debout. Des cendres volaient en tout sens, soulevées par la brise glaciale qui sifflait entre les décombres. Le plupart des plantes avait brûlée – exception faite d’une plante carnivore particulièrement résistante, qui avait avalé tout rond un Mangemort. Les blessés étaient très nombreux. Il s’agissait, pour la plupart, d’exposants qui avaient refusé d’abandonner leurs précieuses plantes. Un Asiatique qui baragouinait l’anglais hurlait depuis près de dix minutes dans les oreilles d’un membre de la Brigade qu’il avait perdu des plantes aussi rares que coûteuses. Margaret écoutait sans trop y prêter attention, occupée à soigner les blessés qu’on avait rassemblé dans un coin de la Foire. On lui avait demandé de s’occuper des blessures les plus légères afin que les patients n’aient pas besoin de passer par Ste-Mangouste, qui débordait comme toujours de monde.

La femme d’âge mûr dont elle s’occupait venait d’Iran, d’après le petit drapeau épinglé à son gilet à moitié brûlé. Elle souffrait d’une sévère brûlure au bras droit ; il n’aurait sans doute plus jamais la même allure. Elle n’avait pas ouvert les yeux depuis qu’elle avait compris que Margaret était là pour la soigner. Elle serrait dans sa main valide un bocal en verre qui contenait une petite plante. Celle-ci s’agitait doucement, secouée par un vent invisible. Margaret, tout en enduisant la peau de la femme de pommade, se demandait quelles étaient les propriétés de ce végétal. Elle avisa une larme qui roula sur la joue de la femme, et songea que c’était peut-être tout ce qu’il lui restait.

- Il faut laisser la pommade à l’air libre, indiqua-t-elle. Une compresse absorberait la pommade.

L’Iranienne ouvrit ses beaux yeux sombres et les planta dans ceux de Margaret. Après quelques secondes, elle hocha la tête. Margaret ignorait si elle l’avait comprise, mais elle prit cela comme le signe qu’elle pouvait se retirer.

- Il faut vous reposer, maintenant, ajouta-t-elle en se redressant avec une grimace.

La femme avait déjà refermé les yeux. Margaret tenta de ne pas s’appuyer sur sa jambe douloureuse – un sortilège cuisant avait atteint sa cheville, l’effet s’était dissipé mais son articulation n’avait pas apprécié l’inflammation – pour se diriger vers William, allongé à même le sol un peu plus loin. Il était pâle comme un Inferi. Il ouvrit les yeux lorsque l’ombre de la jeune femme s’étendit au-dessus de lui, et grimaça un sourire.

- Eh, salut.
- Tu es shooté à la potion anesthésiante ?
- Ouaip.
- Parfait. Comment tu te sens ?
- Comme un paralysé. Tu es sûre que ma jambe est toujours là ?
- Eh bien, elle est coincée dans ton pantalon imbibé de sang, mais oui elle est bien là.

William émit un gargouillement avant de refermer les yeux.

- Tout ce travail pour finir avec une entaille pareille dans la cuisse, marmonna-t-il.
- Dans quelques jours ça ira mieux. Une bonne excuse pour prendre des jours de repos.
- Hmm.

Margaret s’aperçut qu’il était en train de s’endormir. La potion anesthésiante qu’on lui avait donnée devait être forte. Après avoir tâté son front pour vérifier qu’il n’avait pas de fièvre, elle le laissa se reposer et reprit son chemin à travers les décombres. Elle tourna dans une autre allée de la Foire et se figea après avoir effectué quelques pas. Si les blessés avaient tous était rassemblés à un endroit, les morts aussi. Maugrey se trouvait là, fermement campé sur ses deux jambes. Un petit homme frêle se tenait à ses côtés, une liasse de papiers dans la main. Margaret s’approcha doucement, tout en scrutant les corps. Elle avait croisé Benjy, Gideon et Emmeline mais ni Sirius, ni Fabian. La couleur de cheveux de celui-ci lui permit bien vite de constater qu’il ne comptait pas parmi les victimes.

- Beadle !

Elle sursauta et détourna le regard du macabre spectacle. Maugrey plissait les yeux dans sa direction.

- Tu vas nous aider à identifier les victimes.

Elle grimaça mais ne protesta pas. Elle avait trop peur de l’Auror pour ça. Il s’avéra bien vite que l’homme frêle répondait au nom de Titus Coy et était l’un des organisateurs de la Foire. Il tenait dans ses mains la liste des participants. Margaret dut fouiller plus d’un cadavre pour tenter de trouver un moyen de les identifier. Au bout d’une heure, ils avaient identifié la moitié des victimes ; deux étaient Anglaises, les autres venaient de l’étranger. Alors qu’ils regardaient tous les trois la liste, Maugrey émit un claquement de langue agacé.

- Ça va nous faire mauvaise presse à l’étranger, marmonna-t-il.

Margaret leva un regard angoissé vers lui. Elle n’y avait pas songé. La Grande-Bretagne était déjà mal vue auprès de la communauté magique. Cela ne pouvait faire qu’empirer la situation.

- Un Américain n’est pas venu se signaler, annonça Titus, les yeux rivés sur ses papiers. Roger Boyd.
- Il y a un type qui a dans ses poches une carte d’un restaurant dans l’Arkansas, se rappela Margaret avec un frisson.
- Oh, Merlin, souffla Maugrey. Le Congrès ne va pas aimer ça. Bon, Coy, on a identifié tous les exposants qu’on pouvait ?
- Je crois, oui. Les autres doivent être des visiteurs.
- Bien. Amenez la liste à la Ministre.

Coy hocha la tête avant de faire volte-face. Restée seule avec Maugrey, qui contemplait les cadavres d’un air sombre, Margaret osa demander :

- Pourquoi est-ce qu’on n’a pas fermé la Foire quand on a appris le risque d’attaque ?
- Pour la politique et l’économie, Beadle, répondit-il d’une voix sombre. Je leur ai conseillé de tout arrêter, mais apparemment ça nous aurait donné une très mauvaise image à l’étranger, et l’économie sorcière du Royaume-Uni ne se porte pas au mieux. Résultat des courses, on a tué bon nombre de ressortissants étrangers.

Margaret ne répondit rien. Elle savait que la guerre était plus politique qu’on ne le leur montrait. Elle savait aussi que Maugrey détestait ça. Pour lui – et elle était d’accord, la sécurité des Sorciers aurait dû passer avant tout.

- Dis aux membres de l’Ordre de rentrer au QG. Allez vous reposer. Le ministère va gérer la suite.

Elle lui adressa un regard surpris, mais il ne la regardait pas. Elle l’avait rarement entendu parler aussi gentiment. Craignant qu’il ne change d’avis, elle s’empressa de hocher la tête et de détaler à la recherche de ses camarades.

***


Remus atterrit dans les bois de Godric’s Hollow, où les Maraudeurs avaient l’habitude de jouer au Quidditch lorsqu’ils étaient encore à Poudlard. Là, il roula doucement jusqu’à la maison des Potter. Maintenant qu’il était loin des Détraqueurs, il se sentait moins faible. Il vacilla à peine lorsqu’il descendit de la moto. Il la laissa devant chez Bathilda et, après avoir vérifié qu’il était seul, passa à nouveau la cape d’invisibilité au-dessus de sa tête. Quelques instants plus tard, il frappait à la porte des Potter. Après les mesures de sécurité d’usage, James ouvrit la porte. Il adressa un sourire amusé à son ami.

- Le sortilège commence à la première marche du porche, tu sais. Tu peux enlever la cape.

Remus grogna tout en s’exécutant. Le sourire de James fondit aussitôt.

- Lunard ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Il faut que je m’assois, annonça-t-il.
- Bien sûr, viens par là. Mais… Merlin, Remus ! Tu saignes !
- Ça ne doit pas être très grave. Le saignement s’est vite arrêté.

Mais James ne l’écoutait pas ; il le poussa vers le canapé avant d’appeler Lily. Elle sortit de l’ancien bureau de Fleamont Potter, des gants en peau de dragon aux mains. Un cri horrifié lui échappa lorsqu’elle avisa le crâne de son ami. Elle repartit là d’où elle venait, puis ressurgit avec un assortiment de fioles et de compresses dans les mains.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Le pressa James, inquiet, tandis que Lily s’affairait pour nettoyer et fermer sa blessure.

Remus ferma un instant les yeux, confus. Il avait du mal à croire que ce soit vraiment arrivé. Finalement, il avoua d’une voix sourde :

- Les Mangemorts ont profité de l’absence de tout le monde pour attaquer le QG. J’ai réussi à m’enfuir avant qu’ils n’y mettent le feu.

Comme seul un silence horrifié lui répondait, il reprit :

- J’ai pris la moto. Je suis venu directement ici. Personne d’autre n’est au courant pour le moment.
- D’accord, souffla James. Je vais aller prévenir Maugrey. Tu n’as pas d’autres blessures ?
- Non. Seulement la pleine lune.

Son ami hocha la tête, compatissant, avant de disparaître dans la cuisine pour envoyer son message.

- Quand je pense à ce qui aurait pu t’arriver si tu ne t’étais pas réveillé, souffla Lily.
- Oh, avec un peu de chance les Mangemorts m’auraient gardé en otage et ils auraient eu affaire à un loup affamé cette nuit, plaisanta-t-il d’une voix fatiguée.

Lily eut la gentillesse de rire un peu. Lorsqu’elle eut fini, elle pressa doucement son épaule et vint s’asseoir près de lui. James revenait justement avec un plateau chargé d’un service à thé. Il déposa plusieurs tablettes de chocolat devant son ami.

- Tu veux bien nous raconter plus en détails ? Interrogea-t-il. Pendant qu’on attend des nouvelles de l’Ordre.
- On ne sait même pas comment ça va à la foire, souffla Lily tout en servant le thé.

Remus les regardait faire, saisi d’une impression bizarre suscitée par le contraste entre la banalité de cette scène et le choc de ce qu’il venait de vivre. Il comprenait un peu plus la frustration des Potter. Vivre la guerre par procuration, être incapable d’aider, profiter d’un cocon de confort alors que leurs amis risquaient leur vie… Cela devait vraiment être terrible.

Alors qu’il achevait de leur raconter les événements, la réponse de Maugrey leur parvint en la personne de Sirius. Lily se précipita pour le serrer dans ses bras, à la suite de James, soulagée qu’il aille bien. En effet, même s’il avait l’air exténué, il ne présentait aucune blessure.

- Tout le monde va bien, annonça-t-il en entrant dans le salon. Hardley a été le plus salement blessé mais il sera sur pieds dans quelques jours. Merlin, Lunard, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Fenwick et Vance sont partis au QG pour juger des dégâts.
- J’imagine qu’attaquer la foire leur assurait de ne pas avoir les Aurors sur le dos, répondit Remus alors que son ami s’installait aussi sur le canapé. Ils avaient l’air de s’attendre à trouver plus de membres de l’Ordre sur place.

- Ils n’ont pas dû réaliser à quel point on était en sous-nombre, commenta James.
- Maugrey est furieux, reprit Sirius. Il est persuadé que quelqu’un a balancé l’emplacement du manoir.
- Ça fait des mois qu’ils tournent autour, protesta James. Ce n’était qu’une question de temps.

Remus et Sirius répondirent d’un même grognement peu convaincu. Leur regard se croisèrent un très bref instant puis Remus baissa le nez sur sa tasse de thé.

- On peut vous accueillir ici, en tout cas, annonça Lily. On mettra Harry dans notre chambre, deux personnes peuvent dormir dans la chambre de Sirius.
- Il y a la chambre de tes parents, fit remarquer celui-ci.

Lily et James échangèrent un regard, avant que James ne réponde d’un ton neutre :

- On ne l’a toujours pas rangée. Je préfère qu’on n’y touche pas pour le moment.
- Alice et Frank doivent aussi pouvoir héberger du monde, enchaîna Lily comme si de rien n’était. Emmeline a son appartement, les frères Prewett ont leur sœur Molly… On va s’arranger.

- Je ne vais pas avoir besoin d’un logement très longtemps, commenta Sirius. Mon oncle Alphard m’a laissé un petit pactole. Je comptais m’acheter un appartement de toute façon. Marre du QG.

Alors que Lily et James poussaient des exclamations de surprise, Remus leva un regard légèrement blessé vers Sirius. Devait-il comprendre qu’il en avait marre de sa compagnie, de celle de Peter, de Margaret ? Il tenta de se raisonner en songeant qu’il avait juste envie d’indépendance, tout comme Lily et James avant qu’ils ne soient forcés de quitter le QG. Il se força à se joindre à la conversation, qui portait maintenant sur l’oncle Alphard et son lien avec Sirius. Encore une fois, le décalage entre la quiétude de Godric’s Hollow et la situation de l’Ordre le frappa de plein fouet. Il éprouva finalement du soulagement lorsqu’un patronus de Maugrey le convoqua chez les Londubat. L’Auror souhaitait savoir ce qu’il s’était passé. Sirius partit avec lui pour l’aider à transplaner. Les Potter les regardèrent partirent, serrés l’un contre l’autre sur leur perron. Loin de l’action.

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 04 mars, 2019 6:18 pm
par cochyo
Génial ! J’adore cette histoire...

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 04 mars, 2019 6:35 pm
par Cazolie
cochyo a écrit :Génial ! J’adore cette histoire...
Ca c'est gentil mon petit cochyo !
C'est parce que c'est assez dark pour toi c'est ça ? :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 04 mars, 2019 10:59 pm
par Charmimnachirachiva
Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!

Je hais les mangemorts !!!!!!!!!!!!!!
Pauvre Remus, tellement affaiblit !!

Maugrey va pas être content ... :? :? :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mer. 06 mars, 2019 4:21 pm
par annabethfan
Allez j'ai commenté Perri ce matin en cours d'histoire littéraire du XIXe, je commente ton chapitre en Intertextes :lol:
Fabian avait passé tellement de temps perdu dans les strates de magie qui composaient la barrière magique de la foire qu’il avait presque l’impression d’en faire partie.
Je trouve toujours que c'est un sujet passionnant vraiment!!
aperçut le visage congestionné de Gideon
T'aimes bien ce mot "congestionné" j'ai remarqué :lol:
L’attaque à la foire était un piège. Une manière très efficace d’éloigner tout le monde du QG pour en faire le siège.
Et lui, Remus, était seul pour tenir le fort à quelques heures seulement de la pleine lune
Je m'y attendais pas.... AH mon dieu dramaaaaa!
Alors qu’un nouveau sort heurtait le dôme protecteur, il se décida à refermer la fenêtre. Le cœur battant à tout rompre, la tête douloureuse, il se laissa tomber sur la chaise qu’il avait quittée un peu plus tôt.
Ca fait en mode "non j'ai rien vu, je ferme la fenêtre, il ne se passe rien la la la" ^^
Et lui, Remus, était seul pour tenir le fort
Et le pire, c'est que ça va paraître suspect qu'il ait été seul pendant l'attaque du QG... Encore un élément à ajouter à son dossier de supposé traître...
Il prit le temps de se couvrir d’un pull supplémentaire
Il a bien raison, il fait froid :lol: (Remus, le seul qui sauve et fuit un QG en prenant le temps d'enfiler un pull ^^)
une idée germa dans son esprit.
La moto de Sirius.
Ooooh.... Je ne savais pas que j'avais besoin de cette scène mais j'ai besoin de cette scène!
Le rire caractéristique de Bellatrix Lestrange retentit derrière lui.
L'actrice le faisait tellement bien dans le film (keur sur Helena Boham Carter)
Au pire, décida-t-il, il aurait un trou dans l’estomac.
Si peu de considération pour son estomac....
pour faire le plus d’embardées possibles, dans le but d’être une cible trop mouvante pour être touchée.
Et là on a tous en tête la scène dans Game of Throne où on avait envie de crier: "cours en zigzag" au gamin Stark!
Le plupart des plantes avait brûlée – exception faite d’une plante carnivore particulièrement résistante, qui avait avalé tout rond un Mangemort.
Elle est déclarée gagnante du concours!
Tu vas nous aider à identifier les victimes.
Le job le plus déprimant au monde...
Pour lui – et elle était d’accord, la sécurité des Sorciers aurait dû passer avant tout.
Oui mais à ce moment-là tu ne fais plus rien... et ils ont gagné...
Il comprenait un peu plus la frustration des Potter. Vivre la guerre par procuration, être incapable d’aider, profiter d’un cocon de confort alors que leurs amis risquaient leur vie… Cela devait vraiment être terrible.
Peter aurait adoré...
Remus et Sirius répondirent d’un même grognement peu convaincu. Leur regard se croisèrent un très bref instant puis Remus baissa le nez sur sa tasse de thé.
Je déteste cette phrase... ça dit tout et rien à la fois sur leurs doutes l'un envers l'autre.
Les Potter les regardèrent partirent, serrés l’un contre l’autre sur leur perron. Loin de l’action.
T'es sadique...

Super chapitre!!!

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 1:27 pm
par PtiteCitrouille
Heyyyy

je suis tellement en retard que je sais même pas où je dois reprendre :oops: bref, désolééééée, j'ai lu j'ai adoré évidemment !

Chapitre 11: (ah oui, on est loin)

Bon je m'étais trompée, j'étais persuadée que Marlène allait se battre en duel mais en fait non ^^
D'ailleurs j'y ai pensé un soir, (oui comme ça m'arrive souvent de penser à cette fic, ça me ronge d'inquiétude ton histoire sérieux (bon pas à ce point là non plus breeef)) comment tu vas faire pour la photo de l'Ordre? Parce qu'il faudra faire revenir Lily et James du coup (ou alors ils connaissent photoshop :lol: )
Les hommes masqués.

Marlène fut agitée d’un frisson. Pouvait-il s’agir des Mangemorts ?
beh non, c'est le Carnaval c'est tout !
Elle reconnut sans peine la marque du Sortilège de mort.
ah c'est atroce sérieux
- Lily me tuerait. On a pris toutes les précautions possibles et plus encore pour se cacher, ça ruinerait tous nos efforts.
- Est-ce que ça vaut vraiment le coup si tu finis par perdre la boule ? rétorqua son ami.
Sirius c'est le petit démon sur ton épaule qui te pousse à faire des choses peu recommandables


Ah bordel, je voulais postuler pour un job d'été au musée de la Résistance et de la Déportation de ma région et ILS SONT EN RENOVATION JUSQU'EN JANVIER 2020 ! C'est ça de vivre à l'étranger t'es jamais au courant de rien, ils rénovent depuis septembre dernier :lol: et ils sont délocalisés mais j'ai pas l'impression que y a un endroit de substitution, genre c'est fermé fermé
argh mais je suis trop dégoûtée je voulais trop y bosser

Pour en revenir à la fic, je trouve que l'ambiance est des fois vachement tendue entre James et Lily, s'ils étaient pas si amoureux, je pense que ça pourrait partir en vrille en vrai. A s'accuser sur des choses débiles, passer leur frustration de ne rien faire sur l'autre etc
- Harry est intenable, continua-t-elle d’un ton acerbe, ce serait trop demander d’avoir un peu d’aide ? Et tu as encore laissé sa serviette roulée en boule dans un coin, elle est trempée.
bah tiens
ames la laissa prendre le bébé, qu’elle observa un moment sous toutes les coutures
t'as juste sa bouche à vérifier hein, pas besoin d'aller regarder les pieds ou quoi :lol:
Ces simples mots voulaient tout dire, aussi bien « je ferai attention » que « merci pour cette merveilleuse vie passée ensemble ».
yes, tu sais comment améliorer une ambiance Cazo
- Ne me menacez pas, Severus. Je peux vous perdre plus sûrement que vous ne pouvez agir contre moi.
ouuuh, j'aime beaucoup cette face de Dumbledore que tu nous fais (là on peut pas dire Dumby). Tu nous montres vraiment bien qu'il peut être dur, tu nous pointes du doigt ses "talents" de manipulation. Vraiment bien fait et très réaliste
J'ai vraiment aimé leur discussion, que Severus est encore avec un pied chez les Mangemorts, qu'il soit encore perdu mais que Lily, inconsciemment, le force à collaborer avec Dumbledore, les inquiétudes de Rogue par rapport à son espionnage, la dureté de Dumbledore qui montre bien qu'il ne lui fait pas entièrement confiance et qu'il exerce une force sur Rogue pour l'empêcher de revirer chez les Mangemorts. Franchement t'as peut-être galéré, mais t'as fini par réussir !

Chapitre 12:
n France ! Chez ces bouffeurs de grenouilles !
wow détends toi, c'est bon les grenouilles
nous au moins on a du bon fromage (on a du fromage tout court d'ailleurs, parce que vous les Angliches hein)
Tiens d'ailleurs ça me fait penser, la petite-fille de 7 ans de ma propriétaire m'a demandée y a pas longtemps si en France on mangeait vraiment des grenouilles et des escargots :lol: la petite elle est trop adorable, c'est une puce électrique elle s'arrête jamais mais bordel ce qu'elle doit être facile à élever cette gamine. (et pourtant je suis pas fan des enfants :lol: ) Elle m'a fait une séance de yoga d'ailleurs (je raconte ma vie attention hein), j'ai fini sur le parquet à faire des chandelles :lol:
BREF
je n’ai jamais vu une telle bande de bras cassés.
bordel respecte Sirius stp
Benjy vient de lire ce que j’ai écrit et a beuglé « Non mais tu t’es vu ? » avant de me frapper le crâne.
pouahahaha je t'aime Benjy :lol: :lol: :lol:
des rognures d’ongles de troll
ça me deg :lol:
il sentait le poisson pourri et l’eau de mer
- je suis un poisson pourri..
- Plus fort !
- Je suis un poisson pourriiiiii
Quant à Remus… Il avait l’air de lui en vouloir, mais il ne savait pas pourquoi.
tu veux pas nous faire un changement de canon où tout le monde survit et vit heureux ?
- Un simple sortilège d’attraction t’aurais évité de fouiller dans mes affaires, commenta Sirius d’un ton sec, aussi immobile qu’une statue.
- Tu sais bien que ça ne fonctionne pas sur la cape, répondit Remus d’un ton conciliant. Excuse-moi, je ne voulais pas…
oh mon dieu, change moi ce canon
Le ton de Sirius est hyper blessant et le fait que Remus s'excuse comme ça, comme pris en faute et que ça le rende aussi coupable c'est atroce

en fait rien que l'idée que Remus est considéré comme un traître ça me brise le cœur, et le pire c'est que tu fais super bien ces changements de comportements. T'avais peur de comment t'allais amener cette méfiance mais c'est incroyable comment tu la travailles de manière tout à fait crédible
J'y crois totalement perso

Alors cette histoire de foire, c'est vachement bien décrit, et on en parle des strates de la magie ? Comment tu t'es débrouillée pour trouver ça, c'est canon ou c'est de toi? C'est super bien trouvé et énormément bien travaillé :shock:
Ah oui non tu expliques plus tard d'où tu sors cette histoire de strates, et bah vraiment, c'est superbe
Le directeur de la Force avait raison : par affinité avec la magie noire.
*hhhhhkouhhhh... Luke.* (oui, écrire la respiration de Vador n'est pas facile vous me pardonnerez)
Remus mordit dans sa tablette de chocolat et en savoura le goût, satisfait
tu sais qu'à cause de cette phrase j'ai eu une envie furieuse de chocolat mais que je n'avais RIEN ? Je t'ai détestée pendant un moment
- C’est vrai qu’on dirait une bombe, cette affaire. Et les… Comment les Moldus appellent ça déjà ? Débombeurs ?
mais... il a pas des parents moldus William ? Il sait pas ça ?
Il mourait d’envie d’aider, mais, Merlin, s’il allait à la foire botanique il ne serait qu’un poids pour les autres. Il s’allongea sur la moquette et ferma les yeux. Une larme de frustration perla au coin de son œil. Il n’avait plus qu’à attendre.
nom de dieu, ça va que rajouter à la méfiance des autres ...

Chapitre 13:
Fabian avait passé tellement de temps perdu dans les strates de magie qui composaient la barrière magique de la foire qu’il avait presque l’impression d’en faire partie.
et voilà, maintenant j'imagine un Fabian coincé dans les strates, comme une mouche coincée sur un tube autocollant (vous savez ce truc jaune pas du tout glamour qu'on suspend au plafond (ça existe encore ça d'ailleurs ?)). Ca me fait penser aussi au livre de Jeanne Benameur Les Demeurées, où la fillette "fait corps avec le salpêtre" cette comparaison me tuera toujours :lol:
- Au moins c’est un feu classique, grommela Fabian.
quand t'es tellement dans la mouise que le moindre truc positif est bon à prendre
Fabian le plaqua au sol de tout son poids et l’assomma d’un bon vieux coup sur la tête.
je pense que le Mangemort vient littéralement de se prendre un buffle en pleine tronche :lol:
Il poussa un grognement de frustration :
DEUX FOIS LE MOT "FRUSTRATION" EN DEUX PHRASES (oui depuis que Perri m'a fait la remaruq epour "précautionneusement", je me lâche chez les autres :mrgreen: tout est de la faute de Perri, reportez vous à elle :mrgreen: :mrgreen: )
Une multitude de Détraqueurs évoluaient au-dessus du dôme protecteur du QG.
ha ha. ha ha.
Vous sentez le rire nerveux là ?
Alors qu’un nouveau sort heurtait le dôme protecteur, il se décida à refermer la fenêtre.
"aahh encore ces gamins qui font n'importe quoi !"
Il prit le temps de se couvrir d’un pull supplémentaire
au moins il mourra au chaud :lol: :lol:
La moto de Sirius.
Remus en moto, bizarrement j'ai du mal à me faire à l'idée :lol: (au moins il aura sa petite laine sr le dos pour pas avoir froid :P :lol: )
- Beadle !
j'ai bugué
- Ça va nous faire mauvaise presse à l’étranger, marmonna-t-il.
j'adore, parce que ça prend une proportion mondial tout ça, et ça démontre bien que la guerre à ce moment là était très rude
- Maugrey est furieux, reprit Sirius. Il est persuadé que quelqu’un a balancé l’emplacement du manoir.
- Ça fait des mois qu’ils tournent autour, protesta James. Ce n’était qu’une question de temps.

Remus et Sirius répondirent d’un même grognement peu convaincu. Leur regard se croisèrent un très bref instant puis Remus baissa le nez sur sa tasse de thé.
passez moi une batte de baseball, n'importe quoi, tant que ça leur remet les idées en place

C'est de pire en pire les relations, j'ai juste envie de pleurer sérieux
Ca me fait trop de peine, je veux dire , vous êtes les Maraudeurs, et maintenant vous en êtes là ?

En tout cas c'était juste des chapitres vraiment excellents !
Bisouus

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 2:08 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit :
Il poussa un grognement de frustration :
DEUX FOIS LE MOT "FRUSTRATION" EN DEUX PHRASES (oui depuis que Perri m'a fait la remaruq epour "précautionneusement", je me lâche chez les autres :mrgreen: tout est de la faute de Perri, reportez vous à elle :mrgreen: :mrgreen: )

[
C'EST FAUX C'EST DE LA FAUTE DE CAZO QUI A RELEVE MES "SUAVEMENT" DANS LE CHAPITRE DU BAL NAH.

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 2:16 pm
par PtiteCitrouille
Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
Il poussa un grognement de frustration :
DEUX FOIS LE MOT "FRUSTRATION" EN DEUX PHRASES (oui depuis que Perri m'a fait la remaruq epour "précautionneusement", je me lâche chez les autres :mrgreen: tout est de la faute de Perri, reportez vous à elle :mrgreen: :mrgreen: )

[
C'EST FAUX C'EST DE LA FAUTE DE CAZO QUI A RELEVE MES "SUAVEMENT" DANS LE CHAPITRE DU BAL NAH.
Mes excuses.

CAZO TU L'AS MERITE

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 11:48 pm
par annabethfan
PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
DEUX FOIS LE MOT "FRUSTRATION" EN DEUX PHRASES (oui depuis que Perri m'a fait la remaruq epour "précautionneusement", je me lâche chez les autres :mrgreen: tout est de la faute de Perri, reportez vous à elle :mrgreen: :mrgreen: )
C'EST FAUX C'EST DE LA FAUTE DE CAZO QUI A RELEVE MES "SUAVEMENT" DANS LE CHAPITRE DU BAL NAH.
Mes excuses.

CAZO TU L'AS MERITE
Et bah...bah...moi j'ai rien fait... *sourire d'ange* :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 11:49 pm
par Cazolie
PtiteCitrouille a écrit :

C'EST FAUX C'EST DE LA FAUTE DE CAZO QUI A RELEVE MES "SUAVEMENT" DANS LE CHAPITRE DU BAL NAH.
Mes excuses.

CAZO TU L'AS MERITE[/quote]


Ah bah cimer
Mais en effet les répétitions C'EST MAL

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : ven. 08 mars, 2019 11:57 pm
par Perripuce
Cazolie a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :

C'EST FAUX C'EST DE LA FAUTE DE CAZO QUI A RELEVE MES "SUAVEMENT" DANS LE CHAPITRE DU BAL NAH.
Mes excuses.

CAZO TU L'AS MERITE

Ah bah cimer
Mais en effet les répétitions C'EST MAL[/quote]

Maintenant on va bien le retenir ahah !

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : dim. 10 mars, 2019 7:12 pm
par PtiteCitrouille
Je poste ça là désolée Cazo, racontage de vie :lol:

Je viens de regarder la lamination de la France face à l’Irlande en rugby.
J’étais dans un pub, entourée d’Irlandais et j’avais un drapeau français peint sur la joue.

J’étais pas bien, voilà.

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : dim. 10 mars, 2019 8:33 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit :Je poste ça là désolée Cazo, racontage de vie :lol:

Je viens de regarder la lamination de la France face à l’Irlande en rugby.
J’étais dans un pub, entourée d’Irlandais et j’avais un drapeau français peint sur la joue.

J’étais pas bien, voilà.
As-tu étais aussi déspérée au 24-0?

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : dim. 10 mars, 2019 9:21 pm
par PtiteCitrouille
Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Je poste ça là désolée Cazo, racontage de vie :lol:

Je viens de regarder la lamination de la France face à l’Irlande en rugby.
J’étais dans un pub, entourée d’Irlandais et j’avais un drapeau français peint sur la joue.

J’étais pas bien, voilà.
As-tu étais aussi déspérée au 24-0?
Non mais laisse tomber, quand ils ont failli marquer deux fois en l’espace de deux minutes (mais fianlement il a aplati avant) j’étais là « et alleeez c’est open-bar ! » :cry: même nos essais étaient pourris, le 1er c’était limite ils avaient eu pitié et nous avaient laissés passer, le 2nd c’était tellement fouilli que y a eu zéro montée d’adrénaline ou quoi

Ça va qu’on a pas fait un 24-0, mais sérieux :cry: :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : dim. 10 mars, 2019 9:35 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Je poste ça là désolée Cazo, racontage de vie :lol:

Je viens de regarder la lamination de la France face à l’Irlande en rugby.
J’étais dans un pub, entourée d’Irlandais et j’avais un drapeau français peint sur la joue.

J’étais pas bien, voilà.
As-tu étais aussi déspérée au 24-0?
Non mais laisse tomber, quand ils ont failli marquer deux fois en l’espace de deux minutes (mais fianlement il a aplati avant) j’étais là « et alleeez c’est open-bar ! » :cry: même nos essais étaient pourris, le 1er c’était limite ils avaient eu pitié et nous avaient laissés passer, le 2nd c’était tellement fouilli que y a eu zéro montée d’adrénaline ou quoi

Ça va qu’on a pas fait un 24-0, mais sérieux :cry: :lol:
Je regardais Lille et le biathlon en même temps (oui y'avait Lille à 15H, le rugby à 16 et la poursuite du biathlon à 16H30, trop de trucs), et chaque fois que je zappais sur le rugby y'avait un essai irlandais, j'en pouvais plus ahah.

En vrai le dernier essai je suis même pas sûr qu'il soit vraiment aplati, le gars il nous l'a vraiment accordé parce que ça changeait rien ... Maintenant va y avoir la finale des gueux face à l'Italie ...

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 11 mars, 2019 12:01 am
par PtiteCitrouille
Perripuce a écrit :
Je regardais Lille et le biathlon en même temps (oui y'avait Lille à 15H, le rugby à 16 et la poursuite du biathlon à 16H30, trop de trucs), et chaque fois que je zappais sur le rugby y'avait un essai irlandais, j'en pouvais plus ahah.

En vrai le dernier essai je suis même pas sûr qu'il soit vraiment aplati, le gars il nous l'a vraiment accordé parce que ça changeait rien ... Maintenant va y avoir la finale des gueux face à l'Italie ...
Mdr cette battle face à l’Italie, tout pour pas avoir la dernière place :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 11 mars, 2019 11:25 am
par annabethfan
Perripuce a écrit : Je regardais Lille et le biathlon en même temps (oui y'avait Lille à 15H, le rugby à 16 et la poursuite du biathlon à 16H30, trop de trucs), et chaque fois que je zappais sur le rugby y'avait un essai irlandais, j'en pouvais plus ahah.
La chance, t'as le choix entre trois sports et tu sais même plus lequel suivre... Moi la gymnastique et le patinage passent jamais à la télé, et quand ils les programment c'est toujours sur des chaînes que personne n'a ou sur internet à 3h du matin :lol:

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 11 mars, 2019 1:42 pm
par Perripuce
annabethfan a écrit :
Perripuce a écrit : Je regardais Lille et le biathlon en même temps (oui y'avait Lille à 15H, le rugby à 16 et la poursuite du biathlon à 16H30, trop de trucs), et chaque fois que je zappais sur le rugby y'avait un essai irlandais, j'en pouvais plus ahah.
La chance, t'as le choix entre trois sports et tu sais même plus lequel suivre... Moi la gymnastique et le patinage passent jamais à la télé, et quand ils les programment c'est toujours sur des chaînes que personne n'a ou sur internet à 3h du matin :lol:
Tain j'avoue tu n'es pas dans les sports les plus médiatiques :lol: :lol: :lol: Laisse-toi tenter par le biathlon, c'est épique, les Français sont assez fort même si c'est toujours Boe qui gagne en ce moment, et c'est en clair 8-)

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 11 mars, 2019 1:52 pm
par annabethfan
Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :
Perripuce a écrit : Je regardais Lille et le biathlon en même temps (oui y'avait Lille à 15H, le rugby à 16 et la poursuite du biathlon à 16H30, trop de trucs), et chaque fois que je zappais sur le rugby y'avait un essai irlandais, j'en pouvais plus ahah.
La chance, t'as le choix entre trois sports et tu sais même plus lequel suivre... Moi la gymnastique et le patinage passent jamais à la télé, et quand ils les programment c'est toujours sur des chaînes que personne n'a ou sur internet à 3h du matin :lol:
Tain j'avoue tu n'es pas dans les sports les plus médiatiques :lol: :lol: :lol: Laisse-toi tenter par le biathlon, c'est épique, les Français sont assez fort même si c'est toujours Boe qui gagne en ce moment, et c'est en clair 8-)
Nan mais même la pétanque a plus de couverture médiatique :lol: Le biathlon j'aime bien regardé pendant les JO seulement j'avoue que je suis moins le reste du temps mais why not ^^

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mer. 13 mars, 2019 6:24 pm
par Perripuce
Cazolie a écrit :Coucou tout le monde ! Coucou c'est mouah l'individuel de biathlon vient de se finir et je viens de me rendre compte que j'aurais parfaitement pu poster aujourd'hui, mais bon tant pis du coup je commente ici :mrgreen:

Encore une fois, je n'ai pas répondu aux commentaires et en plus j'ai encore pris un retard fou dans mes propres commentaires... Allez, d'ici 2 semaines ça devrait aller mieux ! Je suis trop trop désolée tout le monde !! Je vais tout rattraper promis ! Mais comme je finis mes chapitres au dernier moment ça n'aide pas haha

Mille mercis pour vos commentaires en tout cas !! You're welcome

Ah oui et je voulais vous raconter un truc marrant : mon copain essayait de deviner mon pseudo sur internet. Il m'a fait plusieurs propositions dont une absolument géniale ...(roulements de tambours)... JK Roline ! (je viens de réaliser qu'en fait j'ai sans doute rarement dit mon prénom sur ce site mais je crois que vous le connaissez tous haha) Encore une fois quel génie.

Voilààààààà c'est tout pour moi bonnes vacances à ceux qui en ont encore (ça fait Anna' et moi-même non haha ?) et la bise à tout le monde!

Note du bêta : Un petit oiseau un petit poisson s'aimaient d'amour tendre... Mais comment s'y prendre... quand on est dans l'eau... SALUUUUUUUUUT BANDE DE LUTINS VERT A POILS BLEUS ! Aujourd'hui c'est la GUERRE. On va perdre quelque chose de très précieux quelqu'un va avoir chaud (ou froid plutôt) aux fesses et conduire une moto. Bonne lecture gros bisous continuez à lire c'est chouette je vous aime comme du Nutella sur des pains au lait. C'EST PAS BIEN LE NUTELLA C'EST PLEIN D'HUILE DE PALME dis le lui Cazo, que de ça faute des pauvres singes se retrouvent sans maison.


Chapitre 13

Fabian C'est le prénom de mon père, et chaque fois que je le croise je me demande ce que mon père fout là. avait passé tellement de temps perdu dans les strates de magie qui composaient la barrière magique de la foire qu’il avait presque l’impression d’en faire partie Il va se fondre dedans et le mur va se nourrir de sa magie ahah . C’est ainsi que, l’’avant-dernier jour de la foire, alors qu’il s’enfilait sa troisième tasse de café, il put sentir le sortilège corrompu se déliter, entraîner avec lui toutes les couches supérieurs de magie. Il avait l’impression de percevoir une autre dimension du monde, où les sortilèges et enchantements, tel un château de cartes, s’effondraient et emportaient le reste avec eux. Il ne remarqua même pas qu’il avait renversé son café. Ce n’est que lorsque toute la magie eut disparu qu’il entendit son frère l’appeler. Il se retourna vivement, son gobelet vide à la main, sa baguette dans l’autre, aperçut le visage congestionné de Gideon et le maléfice qui filait tout droit vers son crâne. J'adore ce passage il est trop bien écrit et il y a un côté comique avec la chute fortuite du café.
MARTIN LA VERTITE TU M'AS TELLEMENT DECUUUUE tu as intérêt à être brillantissime pour les masstarts et le relais.

Il reprit brusquement pied dans la réalité, poussa violemment son frère sur le côté et dressa un bouclier devant eux. Le maléfice rebondit dessus avec force avant d’aller se perdre vers le ciel. Gideon était déjà en train de se relever. Des cris de terreur retentissaient tout autour d’eux ; l’heure du déjeuner était à peine passée, les allées de la foire étaient pleines de Sorciers. Fabian avait dû mal à voir d’où venait la menace. Des éclairs de magie fusaient de tous côtés, il était impossible de savoir si c’était les Aurors ou les Mangemorts qui attaquaient. Même des civils semblaient se défendre – ou attaquer. Nulle trace de Moldus cependant. Hum, que ce passe-t-il?

Du coin de l’oeil, le Sorcier vit Emmeline envoyer un patronus, cachée à l’abri d’un auvent. Celui-ci ne tarda pas à être soufflé par une explosion qui envoya voler du terreau et des bouts de plantes dans tous les coins. Une minuscule Sorcière jaillit du carnage, enragée et hurlant des imprécations dans ce qui ressemblait à du javanais :lol: :lol: :lol: Quand on fait la Java la samedi à Brodway ... (Désolée je suis d'humeur musicale) . Fabian estima que c’était son stand qui venait de voler en éclats. Au milieu de la terre qui retombait, s’avancèrent plusieurs silhouettes encapuchonnées. Cette apparition ne parvint pas à arrêter la petite Sorcière, qui continua à charger vers eux. Fabian se mit en mouvement quelques secondes trop tard ; alors qu’il allait éjecter la Sorcière d’un sortilège, seul moyen de la faire sortir de la trajectoire des Mangemorts à temps, l’un d’eux leva sa baguette. Le maléfice aux reflets violets vint cueillir la Sorcière au creux du ventre. Elle décolla de quelques mètres avant de retomber au sol avec un bruit sourd, aussi inerte qu’une poupée de chiffon. Mais c'est si triste cette affaire :(

Les Aurors déjà présents réagirent aussitôt et le petit groupe de Mangemorts fut pris d’assaut. Cependant, les cris se multipliaient en divers points de la foire ; Fabian abandonna la bataille et tenta de se frayer un passage au milieu de la foule affolée. Gideon était resté derrière, mais Emmeline ne tarda pas à le rejoindre. Elle poussait les passants terrifiés en leur ordonnant de transplaner chez eux. Les Sorciers affolés hurlèrent en réponse qu’ils avaient perdu leur enfant, leur ami, leur conjoint. Beaucoup s’arrêtèrent, l’air de croire que Fabian et Emmeline allaient les aider, mais ils continuèrent à progresser vers l’autre source de chaos. Ce n'est tellement pas simple d'être les sauveurs ...

- Il faut qu’ils arrêtent d’aller par là ! Cria Emmeline en sautant par-dessus un enfant qui était tombé au sol. Ils vont être pris en étau entre les deux groupes de Mangemorts !
- Deux, t’es sympa ! Répliqua Fabian sur le même ton. On ignore combien ils sont !
- Il faut qu’ils transplanent, tant pis s’ils ont perdu du monde ! Oh, par…
Mon dieu je n'en reviens pas comment Desthieux il a skier fort sur l'individuel, il est meilleur que Boe qui met d'habitude trente seconde à tout le monde. Simon, tu nous fais la même sur la Masstart et tu protèges le record de Martin.
Marie Dorin t'a l'impression qu'elle a la trace de ses lunettes gravées sur son visage koala
Bon j'arrête avec le biathlon sorry

Un stand avait pris feu et l’incendie était en train de se répandre tout autour. Les passants commençaient à reprendre leurs esprits, de plus en plus de Sorciers transplanaient dans un bruit de tonnerre, mais encore trop de monde essayait de retrouver des amis perdus, de sauver leurs plantes et leurs possessions.

- Au moins c’est un feu classique, grommela Fabian.
- Qui nous barre la route ! Fulmina Emmeline.
- Ouvre-moi un passage. Ensuite reste de ce côté et évacue les civils.

Emmeline n’hésita qu’un instant avant de hocher la tête. Un puissant jet d’eau parvint à ouvrir une tranchée au milieu des flammes, juste assez longtemps pour que Fabian se jette de l’autre côté. La fournaise se referma derrière lui en quelques instants. Au milieu des décombres de plusieurs stands, Margaret, Sirius et William faisaient face à quatre Mangemorts, tandis que des membres de la Brigade magique tentaient d’évacuer les exposants et les visiteurs. William saignait abondamment d’une blessure à la cuisse et Margaret boitait, mais ils se défendaient comme de beaux diables. Fabian allait se lancer dans la mêlée lorsqu’il avisa un cinquième Mangemort qui tendait sa baguette vers une groupe de passants. Il se rua sur lui en hurlant de toutes ses forces ; le Mangemort se tourna vers lui, surpris, mais n’eut pas le temps d’orienter sa baguette dans la bonne direction. Fabian le plaqua au sol de tout son poids et l’assomma d’un bon vieux coup sur la tête. Parfois, les méthodes moldues avaient du bon Je suis tellement d'accord avec ça, la force du duelliste sorcier n'est pas que sa baguette. . Il le ligota tout de même par magie avant d’aller aider ses camarades, qui perdaient du terrain.
***


Lorsque Remus eut récupéré suffisamment de force, il se releva douloureusement et se traîna jusqu’à la cuisine. Là, il attendit, la tête posée entre ses bras croisés sur la table. Il ne pouvait rien faire d’autre. Soudain, la frustration de James, enfermé à Godric’s Hollow, lui parut bien plus compréhensible. Il poussa un grognement de frustration 2 fois FRUSTRATION ! (ça va être le nouveau jeu BN : trouver les répétitions ahah): dans son état, il ne pouvait pas transplaner. Sans cela, il serait allé attendre avec les Potter. Après un instant de réflexion, il décida de leur envoyer un patronus pour les prévenir de la situation. Il se souvenait avoir entendu Lily se plaindre de ne pas être tenue au courant des événements en temps réel. J'aime bien comment tu transcrit la faiblesse physique de Lupin liée à sa lycanthpopie, comment ça le handicap et tout. ça brise le coeur.

L’énergie demandée par la création d’un patronus fut presque trop ; il passa un long moment les yeux fermés, la respiration lente. Dès qu’il ouvrait les paupières, le monde se mettait à tourner Oh petit chat attends j'arrive pour te faire des câlins et te donner de l'énergie. . Alors qu’il sentait son état s’améliorer un peu, un soudain frisson le saisit. Il remonta ses genoux contre son torse pour se réchauffer, mais le froid s’insinuait un peu plus dans son corps. Avec le froid, l’idée de la pleine lune prit de plus en plus de place dans son esprit. Il frissonna à nouveau, sans savoir si c’était de peur ou de froid. Il avait l’impression de sentir les effets de la pleine lune prendre possession de son corps. Plus que la douleur et la morsure de la transformation, il pouvait sentir ses instincts meurtriers s’agiter au fond de lui, la soif de sang lui serrer les entrailles. Moi aussi je le sens dans mes entrailles là. Elles sont nouées. Et pourtant… Pourtant tout cela tenait plus de son angoisse qu’un effet réel de la lune. Il le savait parfaitement, les instincts du loup ne prenaient le dessus qu’une fois la transformation effectuée. C’était son angoisse, sa haine de sa condition qui s’exprimaient. Elles avaient été réveillées par quelque chose.

Un soupçon lui effleura l’esprit, trop affreux pour qu’il accepte de le prendre en considération. Mais lorsque la peur se fit plus tenace, le froid plus macabre, il fut bien obligé de le prendre en considération Il a l'instinct du loup? . Remus avait toujours été le plus doué pour reconnaître les créatures magiques ; à l’instant même, il présageait la présence de Détraqueurs. Ah bah oui, tout simplement. En plus il a tellement de désespoir en cet instant que ça doit les attirer. Ou le désespoir soudain est dû aux Détraqueurs? Pour que leur effet se fasse ainsi sentir alors qu’ils ne se trouvaient pas dans la même pièce que lui, ils devaient être nombreux.
Les membres tremblants, sa baguette à la main, il se leva lentement et se dirigea jusqu’à la fenêtre de la cuisine. Un épais brouillard était tombé sur le parc, alors que le temps était encore correct un peu plus tôt. Prudemment, Remus ouvrit la fenêtre et leva la tête vers le ciel.

Au début, il ne vit rien. Le brouillard était trop dense. Une rafale dissipa alors quelque peu les brumes, et Remus les vit. Une multitude de Détraqueurs évoluaient au-dessus du dôme protecteur du QG. Les lambeaux de leur habit noir obscurcissaient le ciel par intermittence. Rien qu’à leur vue, Remus sentit son désespoir poindre un peu plus. Il allait refermer la fenêtre dans un claquement lorsqu’une lueur rougeâtre fit apparaître le bouclier du manoir. Ses doigts se crispèrent sur le battant, alors qu’une sueur froide dégoulinait le long de son échine.
L’attaque à la foire était un piège. Une manière très efficace d’éloigner tout le monde du QG pour en faire le siège.
Et lui, Remus, était seul pour tenir le fort à quelques heures seulement de la pleine lune. Lancer un patronus messager avait failli avoir raison de lui. AAAAAH C'ETAIT UN PIEEEGE SAUVE TOI REMUS ! IL FAUT SAVOIR ADMETTRE QUAND UNE BATAILLE EST PERDUE !

Alors qu’un nouveau sort heurtait le dôme protecteur, il se décida à refermer la fenêtre. Le cœur battant à tout rompre, la tête douloureuse, il se laissa tomber sur la chaise qu’il avait quittée un peu plus tôt.

Il ignorait combien de Mangemorts étaient présents, mais l’effectif de Détraqueurs était suffisamment terrifiant. Même s’il lançait un message de détresse à la Foire, il ne pourrait pas rassembler un gros effectif. Les yeux fermés, il prit une profonde inspiration : le QG méritait-il que plusieurs membres de l’Ordre y laissent leur peau ? Il était seul, il pouvait encore tenter de s’enfuir tant que le dôme tenait. Il n’avait qu’à rassembler le plus d’objets de valeur possible – potions rares, rapports de mission rangés dans le bureau de Maugrey -, prendre la cape de James qu’il avait toujours en sa possession, et quitter la zone anti-transplanage. Avec une solution J'allais dire "potion non?" mais j'avais oublié le second sens de solution oupsie de Force, il parviendrait certainement à transplaner avant qu’un Détraqueur ne l’atteigne.

Remus rouvrit les yeux. Le plan était clair. A son sens, c’était la solution la plus avisée. Il gérerait plus tard Maugrey s’il n’était pas d’accord Il trouvera toujours quelque chose à dire de toute manière SAUVE TOI. Pour le moment, il avait des choses à faire. Il se leva en chancelant, sa baguette fermement serrée dans la main, et gagna l’infirmerie. Il avala une Solution de force, en fourra d’autres dans ses poches puis attira magiquement à lui son sac à dos. Un sortilège d’agrandissement plus tard, il se mit à y jeter le plus de fioles possibles. L’action lui permettait d’oublier un peu l’influence des Détraqueurs. Son état de faiblesse le rendait plus sensible, mais ils ne pouvaient pas réellement lui faire de mal, tenus ainsi à distance par les protections.

Une fois satisfait de son chargement, il descendit quatre à quatre au rez-de-chaussée – la solution de force commençait à faire effet – et gagna le bureau de Maugrey. Il ne put retenir un juron devant la porte close ; il était de notoriété publique que cette pièce était inviolable si Maugrey ne la laissait pas ouverte. Il ne pourrait pas sauver les rapports. Oui mais du coup les Mangemort non plus ne pourront pas y avoir accès?
Agacé, Remus jeta son sac dans la cuisine, gagna sa chambre aussi vite que possible et extirpa la cape de James de sa malle. Il prit le temps de se couvrir d’un pull supplémentaire tout en songeant que Godric’s Hollow était sans doute sa meilleure option de refuge.

Une explosion le fit sursauter alors qu’il empruntait une nouvelle fois les escaliers. Les doigts légèrement tremblants, le cœur battant à tout rompre, il s’empressa de mettre ses chaussures et de charger le sac sur son dos avant de disparaître sous la cape. Il referma derrière lui la porte d’entrée du bruit d’une deuxième explosion ; à chaque sortilège qui le frappait, le dôme prenait une teinte un peu plus pourpre. J'ai à l'image la Bataille de Poudlard dans les films. J'ai des frissons. (Bon aussi parce que j'ai froid, le soleil refuse de revenir (à ceux qui songerait "C'est normal, tu es dans le Nord', je vous préviens j'ai sorti les couteaux)) Remus ignorait tout des sorts qu’on avait jeté sur le manoir, mais il était à peu près sûr que le bouclier n’allait pas tarder à craquer. Au loin, près de la grille, il aperçut un groupe compact de Mangemorts. Plusieurs d’entre eux tendaient leur baguette vers les cieux où grouillaient les Détraqueurs. Remus passa sa langue sur ses lèvres desséchées. Ce n’était pas le moment de flancher. S’il était repéré, c’était la mort assurée. Quoi qu'il arrive dépêche toi, la Cape n'arrêtera jamais les Détraqueurs.

D’un pas aussi rapide que possible, il prit la direction opposée à celle où se trouvaient les Mangemorts. Il allait s’enfoncer dans le petit bois, lorsqu’une dernière explosion suivie d’un cri de joie lui parvint. Il se figea un court instant alors que son cœur ratait un battement.

Le bouclier avait sauté. Les Détraqueurs allaient descendre sur le manoir, les Mangemorts allaient l’attaquer, probablement le réduire en cendres… Et Remus n’était qu’à cinquante mètres des murs. Il reprit soudain ses esprits et voulut transplaner, mais son corps épuisé en fut incapable et il s’écroula au sol. Le souffle court, paniqué, il vit les Mangemorts approcher. Merlin en soit remercié, ils tenaient les Détraqueurs à distance du manoir. Mouais ...
C'est quand même invraisemblable qu'paèrs que les Détraqueurs aient rejoins Voldemort, ils les aient laissé à Azkaban après sa chute. Ils savaient que ces créatures n'avaient aucune loyauté, et ils les laisse garder les pires criminels du Monde Magique? Franchement ça me dépasse.


Il ne pouvait pas rester là, mais dans son état il n’irait pas très loin à pied. Alors qu’il commençait à désespérer, le front couvert d’une sueur froide, une idée germa dans son esprit.

La moto de Sirius Oh, Ciel :lol: :lol: :lol: . Il était quasiment sûr qu’elle était garée à l’arrière du QG. Il se ferait évidemment repéré dès qu’il mettrait le contact, mais c’était probablement sa meilleure chance de s’en sortir. Dès que les Détraqueurs seraient lâchaient é, ils se rueraient sur lui. Non, il ne devait pas traîner. Il se redressa aussi lestement que possible et gagna l’arrière du manoir, en veillant à ce que la cape reste bien en place. Le rire caractéristique de Bellatrix Lestrange retentit derrière lui et grâce à Helena Bonham Carter on sait parfaitement à quoi il ressemble. Il résonne actuellement à mes oreilles. . Il serra les dents et tâcha de hâter le pas. L’influence néfaste des Détraqueurs revenait au galop ; le stress de la situation avait déjà eu raison de la solution de force, apparemment. Oui mais ça va te donner de l'adrénaline ! Il en avala une autre, sans se soucier de savoir s’il avait le droit, médicalement parlant, de faire une chose pareille. Au pire, décida-t-il, il aurait un trou dans l’estomac. Oui au pire hein :lol: :lol:
La potion, conjuguée à la joie de voir la moto bien là, lui fournit un regain d’énergie. Il ôta la bâche qui la recouvrait le plus silencieusement possible, s’installa puis réalisa qu’il n’avait pas les clefs. Il n’hésita qu’un instant ; il ne pouvait plus reculer. D’un sort, il fit venir à lui le trousseau de clefs qu’il savait posé sur la table de chevet de Sirius. Tant pis si les Mangemorts le voyaient.

Les clefs sortirent avec fracas de la fenêtre du couloir du deuxième étage et volèrent droit dans la main de Remus. Il mit aussitôt le contact dans un bruit d’enfer Tu ne pouvais pas juste ... les faire apparaitre? . Au même moment, une tête masquée sortit par la vitre fracassée du deuxième étage et hurla :

- Il y en a un là ! Mais… quoi ?

Remus profita de son étonnement, probablement dû à son invisibilité, pour mettre un coup d’accélérateur. Il n’avait conduit l’engin que quelques fois, l’été où James et Sirius l’avaient acheté, mais il se rappelait encore des gestes. Il fila à toute allure à travers le parc, tout en cherchant frénétiquement comment faire voler la machine. Il arriva de l’autre côté du manoir, devant lequel se trouvait encore bon nombre de Mangemorts. Les sorts se mirent aussitôt à pleuvoir. Il dut cesser sa quête pour faire le plus d’embardées possibles, dans le but d’être une cible trop mouvante pour être touchée. Une flopée de jurons sortait en continu de sa bouche sans qu’il s’en rende vraiment compte. L’adrénaline faisait fonctionner son corps et son cerveau épuisés à plein tube. Il lâcha le guidon d’une main pour lever sa baguette et faire exploser la barrière qui entourait le parc du QG. Alors qu’il reprenait sa prise sur la moto vacillante, un maléfice le percuta de plein fouet à l’arrière du crâne. Il poussa un hurlement de douleur alors qu’un sang chaud et épais éclaboussait sa nuque. Avec un cri, autant de douleur que de rage, il effectua la dernière manœuvre qu’il n’avait pas encore essayée ; aussitôt, la moto décolla d’un bond et fila dans le ciel noir de Détraqueurs. Remus n’y pouvait rien ; il sentait le monde vaciller et ne tenait en selle que par la force de sa volonté. Si les Détraqueurs le rattrapaient… Tant pis.

Pourtant, bientôt, le froid recula, le désespoir lâcha prise. Seul l’étourdissement dû à sa blessure persista. Il fit un suprême effort pour se retourner et voir s’il était poursuivi. Au début, il ne vit rien. Puis une lueur rougeoyante attira son attention. Il comprit rapidement ce que c’était : le QG brûlait. Bon. Au moins les rapports seront réduits en cendre ...

***


Une arrivée massive d’Aurors avait fini par avoir raison des Mangemorts. La bataille n’avait pas été très longue, mais les dégâts étaient immenses. Pas un seul stand de la Foire ne tenait encore debout. Des cendres volaient en tout sens, soulevées par la brise glaciale qui sifflait entre les décombres. Le plupart des plantes avait brûlée – exception faite d’une plante carnivore particulièrement résistante, qui avait avalé tout rond un Mangemort *applaudissement nourris* . Les blessés étaient très nombreux. Il s’agissait, pour la plupart, d’exposants qui avaient refusé d’abandonner leurs précieuses plantes. Un Asiatique qui baragouinait l’anglais hurlait depuis près de dix minutes dans les oreilles d’un membre de la Brigade qu’il avait perdu des plantes aussi rares que coûteuses. Margaret écoutait sans trop y prêter attention, occupée à soigner les blessés qu’on avait rassemblé dans un coin de la Foire. On lui avait demandé de s’occuper des blessures les plus légères afin que les patients n’aient pas besoin de passer par Ste-Mangouste, qui débordait comme toujours de monde.

La femme d’âge mûr dont elle s’occupait venait d’Iran, d’après le petit drapeau épinglé à son gilet à moitié brûlé. Elle souffrait d’une sévère brûlure au bras droit ; il n’aurait sans doute plus jamais la même allure. Elle n’avait pas ouvert les yeux depuis qu’elle avait compris que Margaret était là pour la soigner. Elle serrait dans sa main valide un bocal en verre qui contenait une petite plante. Celle-ci s’agitait doucement, secouée par un vent invisible. Margaret, tout en enduisant la peau de la femme de pommade, se demandait quelles étaient les propriétés de ce végétal. Elle avisa une larme qui roula sur la joue de la femme, et songea que c’était peut-être tout ce qu’il lui restait. Tant de tristesse ...

- Il faut laisser la pommade à l’air libre, indiqua-t-elle. Une compresse absorberait la pommade.Deux fois pommade niark niark niark

L’Iranienne ouvrit ses beaux yeux sombres et les planta dans ceux de Margaret. Après quelques secondes, elle hocha la tête. Margaret ignorait si elle l’avait comprise, mais elle prit cela comme le signe qu’elle pouvait se retirer.

- Il faut vous reposer, maintenant, ajouta-t-elle en se redressant avec une grimace.

La femme avait déjà refermé les yeux. Margaret tenta de ne pas s’appuyer sur sa jambe douloureuse – un sortilège cuisant avait atteint sa cheville, l’effet s’était dissipé mais son articulation n’avait pas apprécié l’inflammation – pour se diriger vers William, allongé à même le sol un peu plus loin. Il était pâle comme un Inferi. Il ouvrit les yeux lorsque l’ombre de la jeune femme s’étendit au-dessus de lui, et grimaça un sourire. Je réitère ma demande de retraite tranquille aux USA.

- Eh, salut.
- Tu es shooté à la potion anesthésiante ?
- Ouaip.
- Parfait. Comment tu te sens ?
- Comme un paralysé. Tu es sûre que ma jambe est toujours là ?
- Eh bien, elle est coincée dans ton pantalon imbibé de sang, mais oui elle est bien là.

William émit un gargouillement avant de refermer les yeux.

- Tout ce travail pour finir avec une entaille pareille dans la cuisse, marmonna-t-il.
- Dans quelques jours ça ira mieux. Une bonne excuse pour prendre des jours de repos. Et aller faire des bisous à Carrie !
- Hmm.

Margaret s’aperçut qu’il était en train de s’endormir. La potion anesthésiante qu’on lui avait donnée devait être forte. Après avoir tâté son front pour vérifier qu’il n’avait pas de fièvre, elle le laissa se reposer et reprit son chemin à travers les décombres. Elle tourna dans une autre allée de la Foire et se figea après avoir effectué quelques pas. Si les blessés avaient tous était rassemblés à un endroit, les morts aussi. Maugrey se trouvait là, fermement campé sur ses deux jambes. Un petit homme frêle se tenait à ses côtés, une liasse de papiers dans la main. Margaret s’approcha doucement, tout en scrutant les corps. Elle avait croisé Benjy, Gideon et Emmeline mais ni Sirius, ni Fabian. La couleur de cheveux de celui-ci lui permit bien vite de constater qu’il ne comptait pas parmi les victimes.

- Beadle !

Elle sursauta et détourna le regard du macabre spectacle. Maugrey plissait les yeux dans sa direction.

- Tu vas nous aider à identifier les victimes. Super le travail, on adore.

Elle grimaça mais ne protesta pas. Elle avait trop peur de l’Auror pour ça. Il s’avéra bien vite que l’homme frêle répondait au nom de Titus Coy et était l’un des organisateurs de la Foire. Il tenait dans ses mains la liste des participants. Margaret dut fouiller plus d’un cadavre pour tenter de trouver un moyen de les identifier. Au bout d’une heure, ils avaient identifié la moitié des victimes ; deux étaient Anglaises, les autres venaient de l’étranger. Alors qu’ils regardaient tous les trois la liste, Maugrey émit un claquement de langue agacé.

- Ça va nous faire mauvaise presse à l’étranger, marmonna-t-il. Parce que c'est ça l'important, quand tu es au milieu de tant de cadavre?

Margaret leva un regard angoissé vers lui. Elle n’y avait pas songé. La Grande-Bretagne était déjà mal vue auprès de la communauté magique. Cela ne pouvait faire qu’empirer la situation. OUI BAH C'EST PAS SA FAUTE

- Un Américain n’est pas venu se signaler, annonça Titus, les yeux rivés sur ses papiers. Roger Boyd.
- Il y a un type qui a dans ses poches une carte d’un restaurant dans l’Arkansas, se rappela Margaret avec un frisson.
- Oh, Merlin, souffla Maugrey. Le Congrès ne va pas aimer ça. Bon, Coy, on a identifié tous les exposants qu’on pouvait ?
- Je crois, oui. Les autres doivent être des visiteurs.
- Bien. Amenez la liste à la Ministre.

Coy hocha la tête avant de faire volte-face. Restée seule avec Maugrey, qui contemplait les cadavres d’un air sombre, Margaret osa demander :

- Pourquoi est-ce qu’on n’a pas fermé la Foire quand on a appris le risque d’attaque ?
- Pour la politique et l’économie, Beadle, répondit-il d’une voix sombre. Je leur ai conseillé de tout arrêter, mais apparemment ça nous aurait donné une très mauvaise image à l’étranger, et l’économie sorcière du Royaume-Uni ne se porte pas au mieux. Résultat des courses, on a tué bon nombre de ressortissants étrangers. Après je comprends qu'on ait tenue la Foire. Après les Attentats, ils ont refusé de tenir la Braderie de Lille, et j'étais contre personnellement : ce n'est pas la mort qui doit t'empêcher de vivre.

Margaret ne répondit rien. Elle savait que la guerre était plus politique qu’on ne le leur montrait. Elle savait aussi que Maugrey détestait ça. Pour lui – et elle était d’accord, la sécurité des Sorciers aurait dû passer avant tout.

- Dis aux membres de l’Ordre de rentrer au QG NON PAS LE QG. Allez vous reposer. Le ministère va gérer la suite.

Elle lui adressa un regard surpris, mais il ne la regardait pas. Elle l’avait rarement entendu parler aussi gentiment. Craignant qu’il ne change d’avis, elle s’empressa de hocher la tête et de détaler à la recherche de ses camarades.

***


Remus atterrit dans les bois de Godric’s Hollow, où les Maraudeurs avaient l’habitude de jouer au Quidditch lorsqu’ils étaient encore à Poudlard. Là, il roula doucement jusqu’à la maison des Potter. Maintenant qu’il était loin des Détraqueurs, il se sentait moins faible. Il vacilla à peine lorsqu’il descendit de la moto. Il la laissa devant chez Bathilda et, après avoir vérifié qu’il était seul, passa à nouveau la cape d’invisibilité au-dessus de sa tête. Quelques instants plus tard, il frappait à la porte des Potter. Après les mesures de sécurité d’usage, James ouvrit la porte. Il adressa un sourire amusé à son ami.

- Le sortilège commence à la première marche du porche, tu sais. Tu peux enlever la cape.

Remus grogna tout en s’exécutant. Le sourire de James fondit aussitôt.

- Lunard ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Il faut que je m’assois, annonça-t-il.
- Bien sûr, viens par là. Mais… Merlin, Remus ! Tu saignes !
- Ça ne doit pas être très grave. Le saignement s’est vite arrêté.

Mais James ne l’écoutait pas ; il le poussa vers le canapé avant d’appeler Lily. Elle sortit de l’ancien bureau de Fleamont Potter, des gants en peau de dragon aux mains. Un cri horrifié lui échappa lorsqu’elle avisa le crâne de son ami. Elle repartit là d’où elle venait, puis ressurgit avec un assortiment de fioles et de compresses dans les mains.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Le pressa James, inquiet, tandis que Lily s’affairait pour nettoyer et fermer sa blessure.

Remus ferma un instant les yeux, confus. Il avait du mal à croire que ce soit vraiment arrivé. Finalement, il avoua d’une voix sourde :

- Les Mangemorts ont profité de l’absence de tout le monde pour attaquer le QG. J’ai réussi à m’enfuir avant qu’ils n’y mettent le feu.

Comme seul un silence horrifié lui répondait, il reprit :

- J’ai pris la moto. Je suis venu directement ici. Personne d’autre n’est au courant pour le moment.
- D’accord, souffla James. Je vais aller prévenir Maugrey. Tu n’as pas d’autres blessures ?
- Non. Seulement la pleine lune.

Son ami hocha la tête, compatissant, avant de disparaître dans la cuisine pour envoyer son message.

- Quand je pense à ce qui aurait pu t’arriver si tu ne t’étais pas réveillé, souffla Lily.
- Oh, avec un peu de chance les Mangemorts m’auraient gardé en otage et ils auraient eu affaire à un loup affamé cette nuit, plaisanta-t-il d’une voix fatiguée. Dis comme ça :lol: :lol: :lol:

Lily eut la gentillesse de rire un peu. Lorsqu’elle eut fini, elle pressa doucement son épaule et vint s’asseoir près de lui. James revenait justement avec un plateau chargé d’un service à thé. Il déposa plusieurs tablettes de chocolat devant son ami.

- Tu veux bien nous raconter plus en détails ? Interrogea-t-il. Pendant qu’on attend des nouvelles de l’Ordre.
- On ne sait même pas comment ça va à la foire, souffla Lily tout en servant le thé.

Remus les regardait faire, saisi d’une impression bizarre suscitée par le contraste entre la banalité de cette scène et le choc de ce qu’il venait de vivre. Il comprenait un peu plus la frustration des Potter. Vivre la guerre par procuration, être incapable d’aider, profiter d’un cocon de confort alors que leurs amis risquaient leur vie… Cela devait vraiment être terrible.

Alors qu’il achevait de leur raconter les événements, la réponse de Maugrey leur parvint en la personne de Sirius. Lily se précipita pour le serrer dans ses bras, à la suite de James, soulagée qu’il aille bien. En effet, même s’il avait l’air exténué, il ne présentait aucune blessure. Limite à chaque fois que quelqu'un passe cette porte, James ou Lily va lui sauter au cou :lol: :lol:

- Tout le monde va bien, annonça-t-il en entrant dans le salon. Hardley a été le plus salement blessé mais il sera sur pieds dans quelques jours. Merlin, Lunard, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Fenwick et Vance sont partis au QG pour juger des dégâts.
- J’imagine qu’attaquer la foire leur assurait de ne pas avoir les Aurors sur le dos, répondit Remus alors que son ami s’installait aussi sur le canapé. Ils avaient l’air de s’attendre à trouver plus de membres de l’Ordre sur place.

- Ils n’ont pas dû réaliser à quel point on était en sous-nombre, commenta James.
- Maugrey est furieux, reprit Sirius. Il est persuadé que quelqu’un a balancé l’emplacement du manoir. Peeeeeter. Ou est-il ce petit con d'ailleurs?
- Ça fait des mois qu’ils tournent autour, protesta James. Ce n’était qu’une question de temps.

Remus et Sirius répondirent d’un même grognement peu convaincu. Leur regard se croisèrent un très bref instant puis Remus baissa le nez sur sa tasse de thé. Cette phrase est affreuse.

- On peut vous accueillir ici, en tout cas, annonça Lily. On mettra Harry dans notre chambre, deux personnes peuvent dormir dans la chambre de Sirius.
- Il y a la chambre de tes parents, fit remarquer celui-ci.

Lily et James échangèrent un regard, avant que James ne réponde d’un ton neutre :

- On ne l’a toujours pas rangée. Je préfère qu’on n’y touche pas pour le moment.
- Alice et Frank doivent aussi pouvoir héberger du monde, enchaîna Lily comme si de rien n’était. Emmeline a son appartement, les frères Prewett ont leur sœur Molly… On va s’arranger. Oui enfin, ce sera tout de suite un peu moins pratique.

- Je ne vais pas avoir besoin d’un logement très longtemps, commenta Sirius. Mon oncle Alphard m’a laissé un petit pactole. Je comptais m’acheter un appartement de toute façon. Marre du QG.

Alors que Lily et James poussaient des exclamations de surprise, Remus leva un regard légèrement blessé vers Sirius. Devait-il comprendre qu’il en avait marre de sa compagnie, de celle de Peter, de Margaret ? Il tenta de se raisonner en songeant qu’il avait juste envie d’indépendance, tout comme Lily et James avant qu’ils ne soient forcés de quitter le QG. Il se força à se joindre à la conversation, qui portait maintenant sur l’oncle Alphard et son lien avec Sirius. Encore une fois, le décalage entre la quiétude de Godric’s Hollow et la situation de l’Ordre le frappa de plein fouet. Il éprouva finalement du soulagement lorsqu’un patronus de Maugrey le convoqua chez les Londubat. L’Auror souhaitait savoir ce qu’il s’était passé. Sirius partit avec lui pour l’aider à transplaner. Les Potter les regardèrent partirent, serrés l’un contre l’autre sur leur perron. Loin de l’action.

Ce chapitre était terrible, surtout la dernière partie à mon sens : tu gères parfaitement bien comme la suspicion s'installe entre Remus et Sirius. En fait, vu comme ça, ça donne l'impression que heureusement que Voldemort a disparu la nuit du 31 Octobre, parce que sinon l'ordre n'allait pas tarder à perdre la guerre.
bref, super chapitre Cazo !

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 18 mars, 2019 9:21 am
par Cazolie
Yo ! Je suis en partance pour Edimbourg donc pas le temps de vous prévenir, si quelqu'un a envie de le faire libre àç lui :lol:
Bonne lecture !

Chapitre 14

- Tu as fini ?
- James, cette édition fait près de quarante pages. Alors non, je n’ai pas fini depuis que tu m’as posé la question il y a cinq minutes.

Lily avait répondu tranquillement, les yeux rivés sur sa page. James la harcelait depuis au moins vingt minutes pour avoir le journal, mais elle ne comptait pas le lâcher tant qu’elle ne serait pas venue à bout de cette édition spéciale. James grommela avant de reporter son attention sur Harry, allongé sur son tapis de jeu. Il s’agitait en tout sens en secouant sa peluche. Lily délaissa un instant sa lecture pour adresser un regard tendre à son fils. A présent âgé de quatre mois, Harry était un petit bébé dodu toujours aussi chevelu. Il se mit à gazouiller dès que son père entra dans son champ de vision. Voyant que les deux hommes de sa vie étaient bien occupés, Lily se replongea dans les méandres de la politique sorcière.
Le désastre de la Foire internationale de botanique avait eu lieu trois semaines plus tôt mais il faisait encore parler de lui. Même l’effervescence des fêtes de Noël ne parvenait pas à en masquer les retombées. Deux jours plus tôt s’était terminé, à Paris, un sommet international magique qui avait eu pour but de statuer sur la situation de la Grande-Bretagne. Près de la moitié du Bureau des Aurors avait été mobilisée pour accompagner la Ministre en France, ainsi que tout un contingent de la Brigade magique. Elle était rentrée saine et sauve au pays. A présent, la presse sorcière annonçait le verdict dans une édition spéciale de la Gazette. Bathilda la leur avait apportée dès qu’elle l’avait terminée.

Durant le congrès, on avait évoqué la sécurité intérieure comme extérieure, la question des transports à l’étranger, les problèmes d’éthique liés aux Moldus, la question plus qu’épineuse du Secret Magique, l’éventualité d’une aide internationale pour mettre fins aux agissements de Voldemort… Mais toutes ces problématiques avaient été balayées par le départ théâtral du diplomate américain, qui avait ainsi coupé toutes relations entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Si les Américains refusaient d’envoyer des représentants sur le sol anglais depuis près de deux ans déjà, ce départ était un nouveau coup dur : finis les exils d’Anglais menacés aux États-Unis. Le Congrès avait annoncé le jour même que l’immigration des Britanniques aux États-Unis était suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Malheureusement, plusieurs pays européens s’étaient alignés sur cette décision. La Grande-Bretagne devait à présent composée avec les pays neutres – si ce n’est hostiles – et ceux, la plupart à l’est, ouvertement en faveur de Voldemort. Un page entière de la Gazette était dédiée au souvenir de Grindelwald et à l’influence qu’il exerçait encore à l’école de sorcellerie de Durmstrang. Lily la parcourut avec horreur ; Maugrey ne leur avait jamais vraiment parlé des partisans de Voldemort à l’étranger.

D’après le reporteur, la France, l’Italie et la Hollande étaient les plus sûrs alliées de la Grande-Bretagne dans la lutte contre Voldemort. Le gouvernement sorcier français avait annoncé l’envoi possible de contingents de la Gendarmerie magique de l’autre côté de la Manche. Lily espérait que ce n’était pas une promesse en l’air. Il s’agissait, à peu de choses près, de la seule note positive de cette édition spéciale. La jeune femme ignorait dans quelle mesure les journalistes se montraient trop alarmistes par amour du scandale et des sensations fortes… Mais il y avait forcément un fond de vérité.
Lily leva enfin les yeux du journal, dont elle venait de tourner la dernière page intéressante – elle avait cessé de lire depuis longtemps les annonces de décès, et les pages « Maison » ne la passionnaient pas. James et Harry avaient disparu de la pièce. Elle comprit pourquoi lorsque l’horloge, posée sur le buffet, sonna seize heures trente. Elle trouva les deux garçons dans le lit parental ; Harry s’était endormi sur la couverture, son biberon vide posé près de lui, sa petite bouche encore entourée de lait entrouverte. James, ses longues jambes étendues devant lui, lisait un roman policier moldu que Remus leur avait offert pour les remercier de leur hospitalité. Lorsque Lily fit un pas dans la pièce, une latte du plancher craqua avec bruit et James sursauta si fort qu’il faillit lâcher son livre.

- Oh, par Merlin, exhala-t-il après avoir levé les yeux sur sa femme. Tu m’as fichu une de ces frousses.
- C’est ce bouquin qui te met sur les nerfs comme ça ?
- L’héroïne est en train de se promener dans un couloir désaffecté du métro parisien où rôderait le meurtrier. Je vais mourir d’angoisse, contrairement à elle. Sérieusement, qu’est-ce que c’est que ces personnages qui se jettent comme ça dans la gueule du loup ?

Lily pouffa tout en se glissant sur le lit.

- Tu t’es regardé, un peu ? Tu sais très bien te jeter dans la gueule du loup, de la façon la plus littérale possible.

James ouvrit la bouche, la referma, et lui adressa finalement un regard faussement courroucé.

- Tu es infernale.
- Parce que j’ai toujours raison ? Interrogea-t-elle joyeusement.
- Parce que tu signales mes contradictions.
- C’est pareil.
- Bien sûr que non.
- Je t’assure que…

Il étouffa son rire sous ses lèvres et Lily le laissa faire de bonne grâce. Lorsqu’il s’écarta, elle lui adressa un regard espiègle.

- Quand tu clos une discussion comme ça, tu sais bien que ça veut dire que j’ai gagné.
- Je m’en fiche, j’ai eu un baiser, répondit-il avec un sourire satisfait.

Lily pouffa avant de s’étendre près de Harry. Elle posa une main sur son ventre, le visage posé sur son coude replié.

- Ça fait un moment qu’il ne nous a pas fait de crise.
- Oh oui, au moins trois jours, releva James, sarcastique.
- Eh, tu te rends compte de ce que ça signifie, trois jours dans la vie d’un bébé qui n’a que quatre mois ?
- C’est pas faux. Avec un peu de chance, sa dent finira de sortir au moment de Noël.
- Quel beau cadeau.
- En parlant de cadeau… (James délaissa la Gazette qu’il avait commencée à feuilleter pour s’allonger de l’autre côté du bébé). Noël est dans quinze jours, et aller acheter des cadeaux va s’avérer plutôt compliqué.
- Oui, j’y ai pensé, soupira Lily. Pareil pour le sapin. Ça me rend triste que le premier Noël de Harry ne soit pas vraiment festif.
- On a des décorations, ici, souligna James doucement. On peut quand même faire quelque chose de chouette.
- Mais il n’aura pas la joie de déchirer le paquet de ses cadeaux pour ensuite le manger.

James rit et tendit la main par-dessus l’objet de leur discussion pour caresser la joue de sa femme.

- On est au moins d’accord sur le fait qu’il se soucie assez peu d’avoir des vrais cadeaux. Il a mangé la Gazette d’hier, ce matin.
- On aura qu’à lui offrir toutes les éditions du mois, il sera ravi.

James rit à nouveau avant de ramener son bras vers lui.

- Bref, pour en revenir à ce que je disais : puisqu’on ne peut pas s’acheter de cadeaux, on a qu’à les fabriquer avec ce qu’il y a ici. Ça nous occupera.

Les yeux de Lily pétillèrent à nouveau de joie à cette idée alors qu’elle hochait la tête. Ce serait un Noël de bric et de broc, comme toute leur vie l’était depuis le mois de septembre. Cela lui plaisait.

- Les décorations doivent être dans le grenier, reprit James. Je vais les descendre tout de suite.
- Et la Gazette ? Rappela Lily tandis qu’il sortait de la chambre.
- Ça peut attendre ! s’écria-t-il joyeusement par-dessus son épaule. Ce n’est pas comme si le monde avait besoin de nous de toute façon.

***


James avait bien conscience que cette dernière phrase aurait pu résonner d’amertume, mais il n’en ressentait pour le moment aucune. Les trois Potter passaient une excellente journée, et il ne comptait pas la gâcher en s’attardant sur son absence de rôle dans la guerre. Il ne savait que trop que ces pensées allaient le rattraper d’ici quelques jours, et il devrait alors reprendre la lutte avec ses démons.

Une fois dans le couloir, il sortit sa baguette et la pointa vers la trappe qu’on distinguait au plafond. Jusqu’à ses dix-sept ans, il n’avait pas eu le droit de monter au grenier. Même lorsque ses parents y allaient, ils ne le laissaient pas grimper l’échelle. Dès qu’il était rentré chez lui, une fois majeur, il s’était empressé d’aller explorer cette pièce. Il n’avait découvert que des meubles poussiéreux et beaucoup de toiles d’araignées.

L’échelle glissa jusqu’à lui par magie tandis que la trappe coulissait. Il coinça sa baguette entre ses dents après avoir murmuré « Lumos » puis monta rapidement. La pièce était glaciale, et il entendait la pluie tambouriner sur le toit. Il se dépêcha de fouiller les piles de cartons ; ses doigts s’engourdissaient déjà. Au bout d’un bon quart d’heure de recherche, il dut cependant envisager l’idée que les décorations de Noël n’étaient peut-être pas rangées là. Agacé, il redescendit et donna un coup de baguette un peu trop sec pour faire remonter l’échelle. Elle percuta les bords de la trappe avec fracas avant de disparaître.

- James ? Appela Lily depuis la chambre. Ça va ?
- Ouais. Je ne les ai pas trouvées. Je me demande bien où elles peuvent…

Il s’arrêta net, les yeux posés sur la porte qui se trouvait au bout du couloir. La chambre de ses parents. Il ne l’avait jamais ouverte depuis qu’ils avaient emménagé. Lily y était allée pour prendre des draps, mais il n’avait pu s’y résoudre.

- Mon chéri ?

Lily se tenait à présent dans l’embrasure de la porte et le dévisageait, inquiète.

- Elles doivent être rangées dans la chambre de mes parents, expliqua-t-il d’une voix un peu enrouée.
- Oh. Je peux y aller, si tu veux.

James faillit accepter, mais il se reprit vite. C’était ridicule. Il devait affronter cette pièce, et tout ce qu’elle signifiait. La guerre lui avait jusque là permis de ne pas s’attarder plus que nécessaire sur la disparition de ses parents. A quoi bon penser au passé lorsqu’on n’était pas sûr d’être encore en vie le lendemain ? Mais depuis qu’il était coincé et oisif dans la maison de son enfance, il sentait l’ombre de sa peine s’agiter au fond de lui. Il n’osait en parler à Lily, de peur de réveiller sa propre tristesse.
Pourtant, lorsqu’il tourna une nouvelle fois les yeux vers sa femme et y perçut le même abyme qu’en lui, il comprit qu’elle traversait sans doute la même chose. Ils avaient tout mis de côté parce qu’il fallait avancer coûte que coûte, mais maintenant qu’on les forçait à rester immobiles, ils n’avaient d’autre choix que d’affronter leurs fantômes.

- Ça va aller, souffla-t-il finalement. Il faut que j’y aille.
- Tout seul ?
- Oui.

Lily déposa un léger baiser sur sa joue avant de regagner leur chambre et James s’avança vers le bout du couloir. Il ouvrit doucement la porte. Une odeur de renfermé lui parvint, derrière laquelle persistait toujours celle du parfum de sa mère. Il alluma la lumière de ses doigts légèrement tremblants puis expira lentement. C’était moins terrible que ce qu’il avait imaginé. Bathilda avait dû mettre de l’ordre dans les affaires de son père juste après sa mort ; les armoires étaient vides, les vêtements rangés dans des cartons. D’un côté du lit, ceux de sa mère, de l’autre, ceux de son père. Sur le bureau couvert de poussière, la boîte à bijoux d’Euphemia Potter attendait d’être à nouveau ouverte. La bibliothèque, installée à droite de la fenêtre, n’avait pas été touchée. C’était principalement les livres de sa mère. Les yeux de James gagnèrent automatiquement la moitié inférieure du meuble, où les livres avaient l’air plus récent. Il y en avait un pour chaque semaine de sa maladie ; Fleamont allait en choisir un tous les vendredi, chez Fleury et Bott ou bien chez des libraires moldus.

James sentit ses yeux s’emplir de larmes à ce souvenir, et il s’empressa de détourner le regard. Il s’approcha de la table de chevet de son père, où se trouvaient deux photos. Sur la première, on le voyait jeune marié tenant par la taille son épouse, qui agitait la main en souriant. Sur la seconde un garçonnet titubait dans le jardin, un sourire malicieux creusant des fossettes dans ses joues rebondies. James se saisit du cadre en souriant. Lily ne cessait de le lui répéter, mais il n’avait pas réalisé jusque là à quel point Harry lui ressemblait.

Sa tristesse fut quelque peu chassée par la pensée de son fils. Il avait une famille qui le tirait en avant. C’était tout ce qui comptait. Il déposa le cadre sur la boîte à bijoux puis se décida à ouvrir l’armoire. Il avait la bizarre impression qu’il aurait dû demander la permission à ses parents, mais il était à présent seul maître des lieux. Quelques boîtes étaient posées sur le plancher du meuble. C’était sa mère qui les avait labellisées : « Décorations de Noël ». L’encre était fanée, mais James reconnaissait l’écriture fine et élégante sans mal. Il lutta contre une nouvelle vague de nostalgie et empila les trois cartons pour les soulever d’un coup. Il alla les déposer devant la porte de leur chambre puis revint prendre la photo et la boîte à bijoux. Il referma soigneusement le battant derrière lui, soulagé d’avoir passé l’épreuve. Lorsqu’il se retourna, Lily le scrutait.

- Ça va ? Interrogea-t-elle doucement.

Pour toute réponse, il ouvrit les bras, la boîte et la photo dans chaque main. Elle vint s’y réfugier sans attendre et il enfouit son visage dans sa chevelure rousse.

- Ça ne partira jamais, hein ? Souffla-t-il.
- Je ne crois pas, non. Mais on sait être heureux avec. C’est juste… un bonheur blessé.
- Peut-être bien, répondit-il dans un murmure, les yeux fermés.

Il sentait la blessure dont parlait Lily, ce vide au fond de lui. Mais la plupart du temps, il était enfoui sous une couche de souvenirs heureux, un vernis d’éclats de rire qui ne refermait pas la blessure mais la rendait plus supportable.

- Qu’est-ce que tu as trouvé ? Murmura Lily avant de s’écarter, un petit sourire sur les lèvres, encore un peu de tristesse dans les yeux.

***

Lily était dans la cuisine du QG. Elle sentait l’odeur de fumé, la chaleur étouffante, mais elle ne parvenait pas à réaliser que le manoir brûlait vraiment. Remus, devant la porte de la cuisine, lui hurlait de sortir. Elle allait s’y résigner lorsque des pleurs d’enfant lui parvinrent de l’escalier. Horrifiée, elle fit volte-face et voulut gagner l’étage, mais l’escalier avait déjà disparu, avalé par les flammes. Bizarrement, les pleurs devinrent plus forts. Elle…

La jeune femme ouvrit les yeux sur le noir d’encre de la chambre. James dormait profondément à côté d’elle, une main posée sur son ventre. De l’autre côté du couloir, Harry pleurait. Lily se dégagea doucement de l’étreinte de son mari pour gagner la chambre de son fils. Quelques souvenirs de son rêve lui revinrent ; le QG qui brûlait… L’incendie avait eu lieu trois semaines plus tôt, mais elle ne parvenait toujours pas à réaliser que c’était vrai. Sans doute avait-elle besoin d’en voir les ruines pour le comprendre.

Harry s’agitait dans son lit à barreaux, son petit visage chiffonné barbouillé de larmes et de morve. Il se calma dès qu’elle le serra contre elle. Lily étouffa un petit rire contre son crâne duveteux.

- C’est un caprice, ça, petit chat, souffla-t-elle.

Comme pour lui donner raison, Harry gazouilla gaiement contre son cou. Après avoir changé sa couche, elle le recoucha malgré ses protestations et lui fourra sa tétine dans la bouche pour le calmer. Elle s’empressa de regagner la chaleur de son lit et compta les minutes jusqu’à ce que, enfin, Harry se rendorme. Avec un soupir de soulagement, elle se roula en boule près de James pour profiter de sa chaleur. Aussitôt, celui-ci passa un bras autour de sa taille et déposa un baiser à l’aveuglette dans ses cheveux.

- Le monstre t’a réveillé ? Chuchota-t-elle.
- Hmmm. Quelle idée on a eu d’avoir un bébé.

Lily pouffa dans son cou tout en savourant la sensation de la main de son mari qui allait et venait doucement dans son dos.

- Il est quand même mignon.
- C’est vrai, soupira-t-il. Je risque d’être incapable de résister à ses caprices.
- Tant pis, ce sera moi le parent méchant.
- Ça a toujours été assez évident, tu sais.
- Hé !

Il rit et chercha ses lèvres pour y déposer un baiser, avant de laisser retomber sa tête sur l’oreiller.

- James ?
- Hmm ?
- Est-ce que tu arrives à réaliser que le QG a vraiment disparu ?

Sa main se figea dans son dos et le silence régna un instant avant qu’il ne réponde :

- Pas trop. J’ai l’impression que le monde s’est figé quand on a emménagé ici. Même si les autres nous rapportent ce qu’il se passe, j’ai du mal à réaliser que c’est vrai.

Lily hocha la tête, heureuse qu’ils partagent la même impression. La destruction du QG n’avait eu comme conséquence sur leur vie que de leur apporter la présence de Sirius et Remus chez eux pendant quelques jours. Mais très vite, Maugrey leur avait trouvé des logements dans Londres et ils avaient été à nouveau seuls.

- Pour moi, c’est comme si l’Ordre ne pouvait exister sans le QG, reprit-elle. Je sais très bien qu’on n’était qu’une minorité de membres à y vivre, mais cet endroit a été notre seul horizon pendant deux ans.
- Ouais. Je n’imagine pas rentrer de mission dans un minable studio vide.

Lily ferma étroitement les paupières avant de répondre d’une petite voix :

- C’est peut-être minable à dire, mais je me sens moins mise à l’écart maintenant que tous les membres de l’Ordre sont séparés… Et pas juste nous.
- Ce n’est pas minable, murmura-t-il avant de déposer un baiser sur son front. Pas minable du tout.

La jeune femme n’en était pas persuadée, mais elle préféra ne rien dire et laissa le silence de la nuit les envelopper.

***


James ouvrit grand la porte d’entrée, un sourire incrédule sur les lèvres. Sirius se tenait devant lui, tenant à ses côtés un sapin qui semblait sortir tout droit de la forêt de Godric’s Hollow.

- J’ignorais que tu avais des talents de bûcherons, commenta-t-il.
- Ferme-la et laisse moi entrer, il fait au moins -20° ici.
- N’importe quoi, railla son ami tout en s’effaçant pour le laisser passer.

Sirius traîna son arbre derrière lui et adressa un grand sourire à Lily, qui lisait dans le salon tout en surveillant Harry.

- Quelqu’un a demandé un sapin de Noël ?

James sourit avec amusement devant l’émerveillement de sa femme, avant de demander :

- Tu nous as mis sur écoute ou quoi ? Comment tu sais qu’on voulait un sapin ?
- Bathilda. Elle m’a dit que Lily avait passé la journée à se plaindre pendant que vous décoriez la maison.
-Hé ! Protesta l’intéressée.
- C’est pas faux, cela dit, fit remarquer James.

Sa femme lui adressa un regard courroucé, tandis que les deux garçons riaient à ses dépens.

- Les guirlandes c’est sympa, mais sans le sapin ça l’est beaucoup moins, se défendit-elle.
- Bref, reprit Sirius, je suis allé le couper moi-même dans les bois. Le boucher du village a dit qu’il allait me dénoncer au garde-chasse.
- Il peut toujours le faire, ce n’est pas comme s’il risquait de te trouver, commenta James. Merci beaucoup, mon vieux ! C’est vraiment sympa.

Sirius lui signifia d’une tape dans le dos que ce n’était rien avant de se précipiter vers Harry, allongé sur son tapis de jeu, pour faire semblant de le manger. James ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il entendit le rire de son fils.
Lorsqu’ils eurent décoré le sapin tous ensemble, ils s’assirent autour d’une tasse de thé. Aux yeux de James, il s’agissait toujours du meilleur moment. C’était celui où il pouvait réclamer des nouvelles de la guerre. Cependant Sirius attaqua sur un tout autre sujet :

- J’ai trouvé un appartement. J’ai signé le contrat hier.
- C’est super ! s’exclama Lily. Fini de loger au Snargalouf alors ?
- Merlin, ne m’en parle pas. Je n’en pouvais plus.
- Tu sais que tu aurais pu rester ici, dit remarquer James.
- Je fais trop d’allées et venues, ça n’aurait pas été prudent.

James se renfrogna un peu. Il détestait quand les membres de l’Ordre les isolaient un peu plus, Lily et lui, sous prétexte de les protéger.

- Tu n’as toujours pas pris le temps de nous parler de cet oncle, d’ailleurs, reprit Lily. Entre l’incendie du QG et les missions…
- Ah, oui, souffla Sirius. L’oncle Alphard. C’était l’orignal de la famille. Pas forcément un fanatique de Moldus, mais pas opposé non plus. Il les trouvait assez ingénieux – ça horripilait ma mère. On le voyait qu’aux très grandes occasions, type mariage ou funérailles… La première fois que je l’ai vu après être entré à Poudlard, il m’a félicité d’avoir eu le grand de tourner le dos au chemin familial. Ensuite il a assez copieusement craché sur les Gryffondors, mais je crois qu’il n’a pas une meilleure opinion des Serpentards. Après ma fugue (Sirius jeta un bref coup d’oeil à James, qui lui sourit en retour) il m’a envoyé une lettre… Il me proposait de passer les vacances chez lui.
- Quoi ? s’étouffa son meilleur ami. Tu ne m’as jamais parlé de ça !
- Parce que j’ai décliné aussitôt. Il était hors de question que je traîne encore autour d’un Black. C’est d’ailleurs ce que je lui ai écrit. On n’a plus jamais eu de contact après ça… Honnêtement, je n’ai pas la moindre idée de la façon dont je me suis retrouvé sur son testament. J’ai vu le document, il a été établi après mon bannissement officiel de la famille.
- C’est généreux de sa part, commenta Lily.
- J’imagine, répondit Sirius en faisant tournoyer son thé dans sa tasse à l’aide de sa cuillère. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a fait ça. S’il n’avait pas été renié lui-même par la famille, je crois bien que j’aurais refusé.

Alors que Lily commençait à dire que c’était idiot, James demanda :

- Pour ne rien devoir aux Black ?

Sirius se contenta de hocher la tête, les yeux fixés sur la table. Il ne parlait jamais de ce qu’il avait perdu en tournant le dos à sa famille, mais James se doutait qu’il s’agissait d’avantages substantiels.
Après un instant de silence, Lily demanda :

- Et alors, où est-il cet appartement ? Dans un quartier mal famé de Londres ?
- Tu ne nous pardonneras jamais nos escapades à Brick Lane et l’achat de la moto, hein ? Sourit-il. Ce n’est pas du tout à Londres, si tu veux tout savoir. C’est à Cambridge.
- Est-ce que Maugrey ne préférait pas que vous soyez tous à Londres, dans la mesure du possible ? s’étonna-t-elle.
- Si, mais j’avoue que l’opinion de Maugrey m’importe assez peu.

James ricana à cette sortie tout en soulevant son fils, qui chouinait depuis quelques minutes déjà.

- L’endroit m’a plu, et je préfère imaginer que cette guerre ne va pas durer cinquante ans.
- Tu vas devoir transplaner pour assister aux réunions, le nargua Lily.
- Par Merlin, râla-t-il, je sais transplaner ! Je me suis désartibulé une seule fois !
- Oui, et ensuite il t’a fallu des mois et des mois pour transplaner sans faire une crise d’angoisse avant, pouffa James.
- Bande de traîtres, marmonna-t-il.

Lily lui offrit un sourire angélique pour toute réponse, tandis que James levait les petits bras potelés de Harry vers son parrain. Celui-ci ne put résister à cette vue et tendit les bras pour prendre le bébé. James le laissa faire de bonne grâce avant de demander :

- Comment ça va, l’Ordre ? Pas trop ébranlé par la perte du QG ?
- Ça a été le chaos les premiers jours, admit Sirius. Plus personne ne savait quelles missions devaient être exécutées, l’avaient déjà été ou n’avaient pas besoin de l’être… On s’est retrouvés plusieurs fois nez à nez avec des Aurors à cause d’une mauvaise gestion de la répartition des dossiers. Pendant pratiquement dix jours, on n’a reçu aucun appel à l’aide. Tout ça est en train de se tasser, mais j’ai l’impression que ce ne sera jamais aussi simple que quand on avait le QG.
- Il ne faut pas que ça nous ébranle, dit James d’un ton grave. C’est ce que les Mangemorts cherchent.

Sirius haussa les épaules, l’air sombre.

- On fait ce qu’on peut. On verra bien.

Sa réponse jeta un froid sur la conversation, qu’il combla bien vite en racontant aux Potter quelques missions à risque qui avaient eu lieu durant les dernières semaines. Après son départ, une fois Harry couché, Lily rejoignit son mari sur le canapé. Tandis qu’ils fixaient tous deux les flammes qui mouraient lentement dans l’âtre, James lança :

- L’organisation de l’Ordre sans le QG ne m’inquiète pas trop. C’est plutôt sa cohésion qui m’angoisse.
- Moi aussi, avoua-t-elle. Je ne sais pas si c’est parce qu’on voit nos amis seuls la plupart du temps, mais j’ai l’impression qu’ils sont tous de plus en plus isolés.
- Le problème, c’est que c’est ce que Voldemort cherche.

Lily se serra un peu plus contre lui, le nez enfoui dans son cou.

- C’est comme pour nous, souffla-t-elle. Il faut qu’on reste uni si on veut protéger Harry du mieux qu’on peut.
- Il faut qu’on reste uni tout court, répliqua-t-il doucement. C’est ce qu’on a promis quand on s’est mariés. (Il déposa un baiser sur son front). C’est ce qu’on a choisi.

***


Les dix jours qui menèrent les Potter au jour de Noël passèrent plus vite que Lily ne l’avait escompté. Puisqu’elle avait tout le temps du monde, elle décida d’organiser une journée de fête digne de ce nom. Avec l’aide de James, elle prépara tout au millimètre près : organisation de la journée, menu, décoration de la table, vêtements que porterait Harry… Leur seule invitée était Bathilda – impossible de savoir si leurs amis seraient en mission ou non – et c’était déjà une grande joie.
Faire un cadeau pour James l’avait également bien occupée. Grâce à Margaret, elle avait finalement réussi à mettre au point quelque chose de convenable. Quant à Harry, il bénéficierait de ses essais au tricot. James avait essayé lui aussi : le bonnet qu’il avait tricoté un soir ressemblait plus à un cache-théière qu’à autre chose.

Le matin de Noël, Lily se réveilla la première. Le souvenir de son premier Noël à Godric’s Hollow la frappa dès qu’elle ouvrit les paupières. Elle revit Euphemia Potter assise à la table de la cuisine, la neige qui tapissait le jardin, un James surexcité qui descendait les escaliers en courant, son pull enfilé à l’envers. Elle sourit à ce dernier souvenir. Jamais elle n’aurait imaginé que le stupide sourire séduisant de ce garçon la mènerait jusque là.

Elle jeta un coup d’oeil à l’intéressé, qui dormait toujours profondément. La bouche entrouverte, il bavait copieusement sur l’oreiller. Elle soupira tout en passant un doigt léger dans ses cheveux.

- Quelle classe, murmura-t-elle avec amusement.

Elle dut attendre encore vingt minutes avant qu’il ne commence à bouger. Il commença par rouler sur le dos, grogna, s’allongea face à elle puis, enfin, ouvrit les yeux. Lily commença à compter dans sa tête : au bout de huit secondes, ses prunelles embrumées de sommeil s’éclairèrent soudain. D’une voix encore enrouée, il s’exclama :

- Lily ! C’est Noël !

La jeune femme éclata de rire alors qu’il couvrait son visage de baisers. Il entreprit ensuite de sauter du lit tout en s’extirpant des draps et parvint, pour une fois, à rester d’aplomb. Comme s’il sentait l’excitation de son père, Harry choisit ce moment pour se mettre à pleurer. James allait le chercher aussitôt. Elle l’entendait chantonner des cantiques tout en parlant au bébé. Lorsqu’ils revinrent tous les deux, Harry portait un pyjama rouge et James lui avait fiché des oreilles de rennes de Noël sur la tête.

- Ce bébé est beaucoup trop mignon, s’extasia Lily en enfilant ses chaussons.
- Evidemment, c’est mon fils, se vanta James.
- Imbécile, rit-elle. Qui a dit que tu étais mignon ?
- Harry.

Lily rit de plus belle et mena la procession vers le rez-de-chaussée. Elle savait qu’il était inutile de passer par la cage « petit-déjeuner » : James n’aurait jamais la patience d’attendre. Il la doubla d’ailleurs au moment d’entrer dans le salon, alluma toutes les bougies du sapin d’un coup de baguette et contempla les quelques cadeaux qui se trouvaient au pied, ravi. Harry suivait les flammèches, fasciné, un filet de bave dégoulinant sur son menton. Attendrie, Lily le prit dans ses bras et autorisa ainsi James à se jeter sur ses paquets.

Mais alors qu’il déchirait le papier du cadeau offert par sa femme, Lily perçut un bruit inhabituel qui provenait de l’arrière du sapin. Lorsqu’il se réitéra, elle fronça les sourcils. On aurait dit un chat. James s’était interrompu, preuve qu’il avait lui aussi entendu. Seulement, au lieu d’avoir l’air étonné, il regardait sa femme avec amusement et aussi une pointe d’angoisse.

- C’est ton cadeau, annonça-t-il avec excitation.
- Par Merlin, Potter, souffla Lily en se déplaçant vers l’autre côté du sapin, son fils toujours dans les bras. Qu’est-ce que tu nous as encore fait ?
- J’avoue que je ne l’ai pas techniquement fabriqué, puisqu’a priori je ne suis pas un chat, avoua-t-il.

Lily ne l’écoutait plus tout à fait : elle venait de trouver un panier dans lequel se trouvait un chaton gris affublé d’un nœud rouge. Même si Lily n’avait jamais envisagé avoir un animal de compagnie, elle se trouva aussitôt séduite par ce minuscule chat.

- Qu’est-ce que tu en penses, Harry ? Interrogea-t-elle. Ça te plaît d’avoir un chat ?

Pour toute réponse, il fit une bulle de bave.

- Bathilda a entendu une femme du village dire qu’elle avait des chats à donner, expliqua James dans son dos. Elle est allée le chercher pour moi.
- Depuis quand est-ce qu’il est dans la maison ?
- Oh, hier soir seulement. J’avais dressé des barrières magiques autour du panier pour qu’il n’aille pas se promener. Rassure toi, il a eu à manger et à boire.

Lily tendit Harry à James afin d’apprivoiser le chaton, qui ne mit pas longtemps à quitter le refuge de son panier pour aller jouer avec les bouts de papier cadeau qui traînaient au sol. James, assis devant le canapé, tenait le cadeau de Lily sur ses genoux. Lily le rejoignit, un œil posé sur le chat et Harry, allongé sur son tapis de jeu. James parcourait les pages de l’album photos qu’elle avait assemblé pour lui. Il s’agissait principalement de clichés pris durant leur septième année par Val, qui les avait envoyés à Margaret quelques mois plutôt, après des mois et des mois de silence. Margaret avait eu l’impression qu’elle rompait ainsi le dernier lien qui l’unissait à ses amies de Poudlard.

Lily tâchait de ne pas y penser alors qu’ils regardaient ensemble les souvenirs de leur scolarité. Ils éclatèrent de rire devant une image de leur dernier banquet, où Lily étalait de la purée sur les joues d’un James hilare.

Cependant, James se renferma lorsqu’ils arrivèrent à la partie que Lily avait consacrée au Quidditch. Il y avait même une coupure de journal : il s’agissait de l’article écrit lorsque James avait reçu une médaille pour ses talents de joueur de Quidditch, en sixième année. Grâce à McGonagall, Lily avait pu rassembler plusieurs photos de matchs prises au fil des ans. Elle pensait que cela ferait plaisir à James, mais il les passa très vite et ne tarda pas à claquer l’album.

- Excuse-moi, dit-il d’une voix tendue. Le Quidditch… ça me manque.
- Je suis désolée. Je pensais que ça te ferait plaisir de…
- Ça me fait plaisir, Lily, coupa-t-il doucement en lui adressant un petit sourire. C’est vraiment un très chouette cadeau. C’est juste que… Avant que la guerre ne devienne aussi acharnée, je pensais faire carrière dans le Quidditch. Même si j’ai choisi en Cinquième année de me préparer à être Auror, cette idée me poursuivait. Quand j’ai reçu cette médaille, en Sixième année, un recruteur des Canons de Chudley est venu me trouver pour m’offrir une bourse et une place dans son équipe, quand je serai prêt.
- Je ne savais pas, murmura-t-elle. Pourquoi est-ce que tu ne m’en as jamais parlé ?*

Il haussa les épaules, les yeux dans le vague.

- Quand on est devenus amis, ça faisait déjà des mois et des mois que je savais que ça n’arriverait pas. A quoi bon remuer le couteau dans la plaie, alors ?
- Peut-être que quand la guerre sera finie…
- Non, coupa-t-il. Les équipes recrutent à la sortie de Poudlard, pas après. Après, il est trop tard. On est déjà trop vieux. D’autant plus que ça fait pratiquement deux ans que je n’ai pas disputé le moindre match. Ça n’arrivera jamais.

Lily glissa un bras autour de sa taille et se serra contre lui.

- Tu trouveras un autre rêve, murmura-t-elle. Quand tout ça sera fini, tu trouveras.

Pour toute réponse, il déposa un baiser sur sa tempe.

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 18 mars, 2019 1:59 pm
par cochyo
Bon chapitre !
En revanche, je n’ai plus aucun souvenir de l’histoire avec Val ...

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 18 mars, 2019 8:56 pm
par Flammeche7
Cazolie a écrit :
- Tu trouveras un autre rêve, murmura-t-elle. Quand tout ça sera fini, tu trouveras.
Mon radar Raiponce a bipé

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 18 mars, 2019 9:01 pm
par PtiteCitrouille
On est d’accord que c’est leur dernier Noël ?


Pour le cassage d’ambiance, c’est avec plaisir

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mar. 19 mars, 2019 9:31 am
par Cazolie
Flammeche7 a écrit :
Cazolie a écrit :
- Tu trouveras un autre rêve, murmura-t-elle. Quand tout ça sera fini, tu trouveras.
Mon radar Raiponce a bipé
J'avoue tout, j'ai vu Flynn en disant ça
PtiteCitrouille a écrit :On est d’accord que c’est leur dernier Noël ?


Pour le cassage d’ambiance, c’est avec plaisir
Exactement. Trop aimable Clem hahaha
cochyo a écrit :Bon chapitre !
En revanche, je n’ai plus aucun souvenir de l’histoire avec Val ...
Leur pote de Poudlard qui est partie élever des Pitiponks et n'a plus jamais donné de nouvelles héhé

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mar. 19 mars, 2019 4:57 pm
par Charmimnachirachiva
Génial ! :)

C'est trop chou le chaton !!
Ça fait super longtemps qu'on a pas entendu parler de Peter !!!!?!?!!!!!
James ne deviendra jamais couturier !! ( zut me voila déçus... :lol: )

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mar. 19 mars, 2019 5:14 pm
par cochyo
Cazolie a écrit :
cochyo a écrit :Bon chapitre !
En revanche, je n’ai plus aucun souvenir de l’histoire avec Val ...
Leur pote de Poudlard qui est partie élever des Pitiponks et n'a plus jamais donné de nouvelles héhé
Ah ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Ça y’est... merci ! Bah super chapitre ! :D

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mar. 19 mars, 2019 8:22 pm
par Flammeche7
Cazolie a écrit :
Flammeche7 a écrit :
Cazolie a écrit :
- Tu trouveras un autre rêve, murmura-t-elle. Quand tout ça sera fini, tu trouveras.
Mon radar Raiponce a bipé
J'avoue tout, j'ai vu Flynn en disant ça

T'inquiète James, de toute façon les rêves c'est surcoté
cochyo a écrit :Bon chapitre !
En revanche, je n’ai plus aucun souvenir de l’histoire avec Val ...
Leur pote de Poudlard qui est partie élever des Pitiponks et n'a plus jamais donné de nouvelles héhé

Si c'est pas moi avec mes potes du lycée HAHA

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : mer. 27 mars, 2019 5:50 pm
par Perripuce
Cazolie a écrit :Yo ! Je suis en partance pour Edimbourg donc pas le temps de vous prévenir, si quelqu'un a envie de le faire libre àç lui :lol: Coucou ! Alors comment c'est au pays de Harry Potter? Tu as écris sur la table de JK?
Bonne lecture !

Chapitre 14

- Tu as fini ?
- James, cette édition fait près de quarante pages. Alors non, je n’ai pas fini depuis que tu m’as posé la question il y a cinq minutes.Oh pourtant tu es censée lire vite ma grande !

Lily avait répondu tranquillement, les yeux rivés sur sa page. James la harcelait depuis au moins vingt minutes pour avoir le journal, mais elle ne comptait pas le lâcher tant qu’elle ne serait pas venue à bout de cette édition spéciale il s'ennuie tellement qu'il veut lire la Gazette? . James grommela avant de reporter son attention sur Harry, allongé sur son tapis de jeu. Il s’agitait en tout sens en secouant sa peluche Trop chooou. Lily délaissa un instant sa lecture pour adresser un regard tendre à son fils. A présent âgé de quatre mois, Harry était un petit bébé dodu toujours aussi chevelu. Il se mit à gazouiller dès que son père entra dans son champ de vision. Voyant que les deux hommes de sa vie étaient bien occupés, Lily se replongea dans les méandres de la politique sorcière.
Le désastre de la Foire internationale de botanique avait eu lieu trois semaines plus tôt mais il faisait encore parler de lui. Même l’effervescence des fêtes de Noël ne parvenait pas à en masquer les retombées. Deux jours plus tôt s’était terminé, à Paris, un sommet international magique qui avait eu pour but de statuer sur la situation de la Grande-Bretagne. Près de la moitié du Bureau des Aurors avait été mobilisée pour accompagner la Ministre en France, ainsi que tout un contingent de la Brigade magique. Elle était rentrée saine et sauve au pays. A présent, la presse sorcière annonçait le verdict dans une édition spéciale de la Gazette. Bathilda la leur avait apportée dès qu’elle l’avait terminée. Hyper intéressant de voir la politique du monde entier vis à vis de ce qui se passe en Angleterre !

Durant le congrès, on avait évoqué la sécurité intérieure comme extérieure, la question des transports à l’étranger, les problèmes d’éthique liés aux Moldus, la question plus qu’épineuse du Secret Magique, l’éventualité d’une aide internationale pour mettre fins aux agissements de Voldemort… Mais toutes ces problématiques avaient été balayées par le départ théâtral du diplomate américain, qui avait ainsi coupé toutes relations entre les États-Unis et la Grande-Bretagne Ah ces américains et leur isolationnisme ... . Si les Américains refusaient d’envoyer des représentants sur le sol anglais depuis près de deux ans déjà, ce départ était un nouveau coup dur : finis les exils d’Anglais menacés aux États-Unis ça c'est très chaud par contre. . Le Congrès avait annoncé le jour même que l’immigration des Britanniques aux États-Unis était suspendue jusqu’à nouvel ordre. Décidemment, les américain et leur isolationnisme ...

Malheureusement, plusieurs pays européens s’étaient alignés sur cette décision et les américain et leur unilatéralisme, leur côté "régent du monde entier et tout le monde se plie à leur avis" qui m'agace ! (coucou l'Irak) . La Grande-Bretagne devait à présent composée avec les pays neutres – si ce n’est hostiles – et ceux, la plupart à l’est, ouvertement en faveur de Voldemort Héritage de Grindelwlad. . Un page entière de la Gazette était dédiée au souvenir de Grindelwald et à l’influence qu’il exerçait encore à l’école de sorcellerie de Durmstrang Bah voilà :lol: :lol: . Lily la parcourut avec horreur ; Maugrey ne leur avait jamais vraiment parlé des partisans de Voldemort à l’étranger. J'adore ce paragraphe je m'éclate. C'est quand que JK nous sort la véritable Histoire de la Magie de Bathilda Tourdesac?

D’après le reporteur, la France, l’Italie et la Hollande LES PAYS BAS la Hollande c'est une région ET C'EST PAS BIEN DE L'APPELER COMME TEL étaient les plus sûrs alliées de la Grande-Bretagne dans la lutte contre Voldemort. Le gouvernement sorcier français avait annoncé l’envoi possible de contingents de la Gendarmerie magique de l’autre côté de la Manche Incroyable le chemin d'amitié que la France et l'Angleterre ont parcouru quand on y pense. . Lily espérait que ce n’était pas une promesse en l’air. Il s’agissait, à peu de choses près, de la seule note positive de cette édition spéciale. La jeune femme ignorait dans quelle mesure les journalistes se montraient trop alarmistes par amour du scandale et des sensations fortes… Mais il y avait forcément un fond de vérité.
Lily leva enfin les yeux du journal, dont elle venait de tourner la dernière page intéressante – elle avait cessé de lire depuis longtemps les annonces de décès, et les pages « Maison » ne la passionnaient pas. James et Harry avaient disparu de la pièce. Elle comprit pourquoi lorsque l’horloge, posée sur le buffet, sonna seize heures trente. Elle trouva les deux garçons dans le lit parental ; Harry s’était endormi sur la couverture, son biberon vide posé près de lui, sa petite bouche encore entourée de lait entrouverte Mon dieu c'est tellement chou je fonds. . James, ses longues jambes étendues devant lui, lisait un roman policier moldu que Remus leur avait offert pour les remercier de leur hospitalité. Lorsque Lily fit un pas dans la pièce, une latte du plancher craqua avec bruit et James sursauta si fort qu’il faillit lâcher son livre.

- Oh, par Merlin, exhala-t-il après avoir levé les yeux sur sa femme. Tu m’as fichu une de ces frousses. Toi aussi tu dois lui faire peur à lire. Depuis quand tu lis?
- C’est ce bouquin qui te met sur les nerfs comme ça ?
- L’héroïne est en train de se promener dans un couloir désaffecté du métro parisien où rôderait le meurtrier. Je vais mourir d’angoisse, contrairement à elle. Sérieusement, qu’est-ce que c’est que ces personnages qui se jettent comme ça dans la gueule du loup ?

Lily pouffa tout en se glissant sur le lit.

- Tu t’es regardé, un peu ? Tu sais très bien te jeter dans la gueule du loup, de la façon la plus littérale possible.

James ouvrit la bouche, la referma, et lui adressa finalement un regard faussement courroucé.

- Tu es infernale.
- Parce que j’ai toujours raison ? Interrogea-t-elle joyeusement.
- Parce que tu signales mes contradictions.
- C’est pareil.
- Bien sûr que non.
- Je t’assure que…

Il étouffa son rire sous ses lèvres et Lily le laissa faire de bonne grâce. Lorsqu’il s’écarta, elle lui adressa un regard espiègle.

- Quand tu clos une discussion comme ça, tu sais bien que ça veut dire que j’ai gagné. J'aime bien que tu rappelle à quel point ils peuvent être adorables.
- Je m’en fiche, j’ai eu un baiser, répondit-il avec un sourire satisfait.

Lily pouffa avant de s’étendre près de Harry. Elle posa une main sur son ventre, le visage posé sur son coude replié.

- Ça fait un moment qu’il ne nous a pas fait de crise.
- Oh oui, au moins trois jours, releva James, sarcastique.
- Eh, tu te rends compte de ce que ça signifie, trois jours dans la vie d’un bébé qui n’a que quatre mois ?
- C’est pas faux. Avec un peu de chance, sa dent finira de sortir au moment de Noël.
- Quel beau cadeau. Je me suiviendrais toute ma vie du jour où on a vu que la première dent de mon frère poussait. On était en voiture avec ma mère et ma soeur, et ma soeur a appelé mon père pour lui gueuler "PAPA TITOU A UNE DENT !" mon père a eu tellement peur de son cri il avait peur qu'il soit arrivé quelque chose de grave.
- En parlant de cadeau… (James délaissa la Gazette qu’il avait commencée à feuilleter pour s’allonger de l’autre côté du bébé). Noël est dans quinze jours, et aller acheter des cadeaux va s’avérer plutôt compliqué.
- Oui, j’y ai pensé, soupira Lily. Pareil pour le sapin. Ça me rend triste que le premier Noël de Harry ne soit pas vraiment festif.
- On a des décorations, ici, souligna James doucement. On peut quand même faire quelque chose de chouette.
- Mais il n’aura pas la joie de déchirer le paquet de ses cadeaux pour ensuite le manger. C'est un bébé, c'est toi qui aura la joie de déchirer ses cadeaux.

James rit et tendit la main par-dessus l’objet de leur discussion pour caresser la joue de sa femme.

- On est au moins d’accord sur le fait qu’il se soucie assez peu d’avoir des vrais cadeaux. Il a mangé la Gazette d’hier, ce matin. :lol: :lol: :lol: :lol:
- On aura qu’à lui offrir toutes les éditions du mois, il sera ravi.

James rit à nouveau avant de ramener son bras vers lui.

- Bref, pour en revenir à ce que je disais : puisqu’on ne peut pas s’acheter de cadeaux, on a qu’à les fabriquer avec ce qu’il y a ici. Ça nous occupera.

Les yeux de Lily pétillèrent à nouveau de joie à cette idée alors qu’elle hochait la tête. Ce serait un Noël de bric et de broc, comme toute leur vie l’était depuis le mois de septembre. Cela lui plaisait.

- Les décorations doivent être dans le grenier, reprit James. Je vais les descendre tout de suite.
- Et la Gazette ? Rappela Lily tandis qu’il sortait de la chambre.
- Ça peut attendre ! s’écria-t-il joyeusement par-dessus son épaule. Ce n’est pas comme si le monde avait besoin de nous de toute façon.En soi, si. Le monde a besoin du sacrifice de Lily.

***


James avait bien conscience que cette dernière phrase aurait pu résonner d’amertume, mais il n’en ressentait pour le moment aucune. Les trois Potter passaient une excellente journée, et il ne comptait pas la gâcher en s’attardant sur son absence de rôle dans la guerre Qui sera ô combien importante par la suite ... . Il ne savait que trop que ces pensées allaient le rattraper d’ici quelques jours, et il devrait alors reprendre la lutte avec ses démons.

Une fois dans le couloir, il sortit sa baguette et la pointa vers la trappe qu’on distinguait au plafond. Jusqu’à ses dix-sept ans, il n’avait pas eu le droit de monter au grenier. Même lorsque ses parents y allaient, ils ne le laissaient pas grimper l’échelle. Dès qu’il était rentré chez lui, une fois majeur, il s’était empressé d’aller explorer cette pièce. Il n’avait découvert que des meubles poussiéreux et beaucoup de toiles d’araignées. Trop de déception :lol: :lol:

L’échelle glissa jusqu’à lui par magie tandis que la trappe coulissait. Il coinça sa baguette entre ses dents après avoir murmuré « Lumos » puis monta rapidement. La pièce était glaciale, et il entendait la pluie tambouriner sur le toit. Il se dépêcha de fouiller les piles de cartons ; ses doigts s’engourdissaient déjà. Au bout d’un bon quart d’heure de recherche, il dut cependant envisager l’idée que les décorations de Noël n’étaient peut-être pas rangées là. Agacé, il redescendit et donna un coup de baguette un peu trop sec pour faire remonter l’échelle. Elle percuta les bords de la trappe avec fracas avant de disparaître.

- James ? Appela Lily depuis la chambre. Ça va ?
- Ouais. Je ne les ai pas trouvées. Je me demande bien où elles peuvent…

Il s’arrêta net, les yeux posés sur la porte qui se trouvait au bout du couloir. La chambre de ses parents. Il ne l’avait jamais ouverte depuis qu’ils avaient emménagé. Lily y était allée pour prendre des draps, mais il n’avait pu s’y résoudre.

- Mon chéri ?

Lily se tenait à présent dans l’embrasure de la porte et le dévisageait, inquiète.

- Elles doivent être rangées dans la chambre de mes parents, expliqua-t-il d’une voix un peu enrouée.
- Oh. Je peux y aller, si tu veux.

James faillit accepter, mais il se reprit vite. C’était ridicule. Il devait affronter cette pièce, et tout ce qu’elle signifiait C'est comme arraché un pansement, James. C'est la première fois qui est la plus dure. . La guerre lui avait jusque là permis de ne pas s’attarder plus que nécessaire sur la disparition de ses parents. A quoi bon penser au passé lorsqu’on n’était pas sûr d’être encore en vie le lendemain ? Mais depuis qu’il était coincé et oisif dans la maison de son enfance, il sentait l’ombre de sa peine s’agiter au fond de lui. Il n’osait en parler à Lily, de peur de réveiller sa propre tristesse.
Pourtant, lorsqu’il tourna une nouvelle fois les yeux vers sa femme et y perçut le même abyme qu’en lui, il comprit qu’elle traversait sans doute la même chose. Ils avaient tout mis de côté parce qu’il fallait avancer coûte que coûte, mais maintenant qu’on les forçait à rester immobiles, ils n’avaient d’autre choix que d’affronter leurs fantômes.Ce paragraphe est beau, mais il brise le coeur ...

- Ça va aller, souffla-t-il finalement. Il faut que j’y aille.
- Tout seul ?
- Oui.

Lily déposa un léger baiser sur sa joue avant de regagner leur chambre et James s’avança vers le bout du couloir. Il ouvrit doucement la porte. Une odeur de renfermé lui parvint, derrière laquelle persistait toujours celle du parfum de sa mère Mon coeur est compressé. . Il alluma la lumière de ses doigts légèrement tremblants puis expira lentement. C’était moins terrible que ce qu’il avait imaginé. Bathilda avait dû mettre de l’ordre dans les affaires de son père juste après sa mort ; les armoires étaient vides, les vêtements rangés dans des cartons. D’un côté du lit, ceux de sa mère, de l’autre, ceux de son père. Sur le bureau couvert de poussière, la boîte à bijoux d’Euphemia Potter attendait d’être à nouveau ouverte. La bibliothèque, installée à droite de la fenêtre, n’avait pas été touchée. C’était principalement les livres de sa mère. Les yeux de James gagnèrent automatiquement la moitié inférieure du meuble, où les livres avaient l’air plus récent. Il y en avait un pour chaque semaine de sa maladie ; Fleamont allait en choisir un tous les vendredi, chez Fleury et Bott ou bien chez des libraires moldus. Oh seigneur je vais pleurer, il y a un côté très émouvant à redécouvrir les affaires des parents de James comme ça ...

James sentit ses yeux s’emplir de larmes à ce souvenir, et il s’empressa de détourner le regard. Il s’approcha de la table de chevet de son père, où se trouvaient deux photos. Sur la première, on le voyait jeune marié tenant par la taille son épouse, qui agitait la main en souriant. Sur la seconde un garçonnet titubait dans le jardin, un sourire malicieux creusant des fossettes dans ses joues rebondies. James se saisit du cadre en souriant. Lily ne cessait de le lui répéter, mais il n’avait pas réalisé jusque là à quel point Harry lui ressemblait. La phrase la plus connue de Harry Potter "tu ressemblent tellement à James ... Mais tu as les yeux de Lily".

Sa tristesse fut quelque peu chassée par la pensée de son fils. Il avait une famille qui le tirait en avant. C’était tout ce qui comptait. Il déposa le cadre sur la boîte à bijoux puis se décida à ouvrir l’armoire. Il avait la bizarre impression qu’il aurait dû demander la permission à ses parents, mais il était à présent seul maître des lieux. Quelques boîtes étaient posées sur le plancher du meuble. C’était sa mère qui les avait labellisées : « Décorations de Noël ». L’encre était fanée, mais James reconnaissait l’écriture fine et élégante sans mal. Il lutta contre une nouvelle vague de nostalgie et empila les trois cartons pour les soulever d’un coup. Il alla les déposer devant la porte de leur chambre puis revint prendre la photo et la boîte à bijoux. Il referma soigneusement le battant derrière lui, soulagé d’avoir passé l’épreuve. Lorsqu’il se retourna, Lily le scrutait.

- Ça va ? Interrogea-t-elle doucement.

Pour toute réponse, il ouvrit les bras, la boîte et la photo dans chaque main. Elle vint s’y réfugier sans attendre et il enfouit son visage dans sa chevelure rousse.

- Ça ne partira jamais, hein ? Souffla-t-il.
- Je ne crois pas, non. Mais on sait être heureux avec. C’est juste… un bonheur blessé. Oh cette oxymores il est si beau mon dieu.
- Peut-être bien, répondit-il dans un murmure, les yeux fermés.

Il sentait la blessure dont parlait Lily, ce vide au fond de lui. Mais la plupart du temps, il était enfoui sous une couche de souvenirs heureux, un vernis d’éclats de rire qui ne refermait pas la blessure mais la rendait plus supportable. Décidemment, énormément de belles phrases dans ce passage ma petite Cazo.

- Qu’est-ce que tu as trouvé ? Murmura Lily avant de s’écarter, un petit sourire sur les lèvres, encore un peu de tristesse dans les yeux.

***

Lily était dans la cuisine du QG. Elle sentait l’odeur de fumé, la chaleur étouffante, mais elle ne parvenait pas à réaliser que le manoir brûlait vraiment. Remus, devant la porte de la cuisine, lui hurlait de sortir. Elle allait s’y résigner lorsque des pleurs d’enfant lui parvinrent de l’escalier. Horrifiée, elle fit volte-face et voulut gagner l’étage, mais l’escalier avait déjà disparu, avalé par les flammes. Bizarrement, les pleurs devinrent plus forts. Elle…

La jeune femme ouvrit les yeux sur le noir d’encre de la chambre. James dormait profondément à côté d’elle, une main posée sur son ventre. De l’autre côté du couloir, Harry pleurait. Lily se dégagea doucement de l’étreinte de son mari pour gagner la chambre de son fils. Quelques souvenirs de son rêve lui revinrent ; le QG qui brûlait… L’incendie avait eu lieu trois semaines plus tôt, mais elle ne parvenait toujours pas à réaliser que c’était vrai. Sans doute avait-elle besoin d’en voir les ruines pour le comprendre. Oh petite chose ...

Harry s’agitait dans son lit à barreaux, son petit visage chiffonné barbouillé de larmes et de morve Mesdames et messires, le grand sauveur du monde sorcier. . Il se calma dès qu’elle le serra contre elle. Lily étouffa un petit rire contre son crâne duveteux.

- C’est un caprice, ça, petit chat Oh c'est aussi comme ça que j'appelle mon frère - et un peu toutes les personnes que j'aime maintenant que j'y pense ahha , souffla-t-elle.

Comme pour lui donner raison, Harry gazouilla gaiement contre son cou. Après avoir changé sa couche, elle le recoucha malgré ses protestations et lui fourra sa tétine dans la bouche pour le calmer. Elle s’empressa de regagner la chaleur de son lit et compta les minutes jusqu’à ce que, enfin, Harry se rendorme. Avec un soupir de soulagement, elle se roula en boule près de James pour profiter de sa chaleur. Aussitôt, celui-ci passa un bras autour de sa taille et déposa un baiser à l’aveuglette dans ses cheveux. Oh so cute

- Le monstre t’a réveillé ? Chuchota-t-elle.
- Hmmm. Quelle idée on a eu d’avoir un bébé.Quelle idée, vraiment.

Lily pouffa dans son cou tout en savourant la sensation de la main de son mari qui allait et venait doucement dans son dos.

- Il est quand même mignon.
- C’est vrai, soupira-t-il. Je risque d’être incapable de résister à ses caprices.
- Tant pis, ce sera moi le parent méchant.
- Ça a toujours été assez évident, tu sais.
- Hé !

Il rit et chercha ses lèvres pour y déposer un baiser, avant de laisser retomber sa tête sur l’oreiller.

- James ?
- Hmm ?
- Est-ce que tu arrives à réaliser que le QG a vraiment disparu ?

Sa main se figea dans son dos et le silence régna un instant avant qu’il ne réponde :

- Pas trop. J’ai l’impression que le monde s’est figé quand on a emménagé ici. Même si les autres nous rapportent ce qu’il se passe, j’ai du mal à réaliser que c’est vrai.

Lily hocha la tête, heureuse qu’ils partagent la même impression. La destruction du QG n’avait eu comme conséquence sur leur vie que de leur apporter la présence de Sirius et Remus chez eux pendant quelques jours. Mais très vite, Maugrey leur avait trouvé des logements dans Londres et ils avaient été à nouveau seuls.

- Pour moi, c’est comme si l’Ordre ne pouvait exister sans le QG, reprit-elle. Je sais très bien qu’on n’était qu’une minorité de membres à y vivre, mais cet endroit a été notre seul horizon pendant deux ans.
- Ouais. Je n’imagine pas rentrer de mission dans un minable studio vide.

Lily ferma étroitement les paupières avant de répondre d’une petite voix :

- C’est peut-être minable à dire, mais je me sens moins mise à l’écart maintenant que tous les membres de l’Ordre sont séparés… Et pas juste nous.
- Ce n’est pas minable, murmura-t-il avant de déposer un baiser sur son front. Pas minable du tout.Non ce n'est pas minable, c'est un sentiment humain.

La jeune femme n’en était pas persuadée, mais elle préféra ne rien dire et laissa le silence de la nuit les envelopper.

***


James ouvrit grand la porte d’entrée, un sourire incrédule sur les lèvres. Sirius se tenait devant lui, tenant à ses côtés un sapin qui semblait sortir tout droit de la forêt de Godric’s Hollow.

- J’ignorais que tu avais des talents de bûcherons, commenta-t-il.
- Ferme-la et laisse moi entrer, il fait au moins -20° ici. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
- N’importe quoi, railla son ami tout en s’effaçant pour le laisser passer.

Sirius traîna son arbre derrière lui et adressa un grand sourire à Lily, qui lisait dans le salon tout en surveillant Harry.

- Quelqu’un a demandé un sapin de Noël ?

James sourit avec amusement devant l’émerveillement de sa femme, avant de demander :

- Tu nous as mis sur écoute ou quoi ? Comment tu sais qu’on voulait un sapin ?
- Bathilda. Elle m’a dit que Lily avait passé la journée à se plaindre pendant que vous décoriez la maison.
-Hé ! Protesta l’intéressée.
- C’est pas faux, cela dit, fit remarquer James.

Sa femme lui adressa un regard courroucé, tandis que les deux garçons riaient à ses dépens.

- Les guirlandes c’est sympa, mais sans le sapin ça l’est beaucoup moins, se défendit-elle.
- Bref, reprit Sirius, je suis allé le couper moi-même dans les bois. Le boucher du village a dit qu’il allait me dénoncer au garde-chasse.Mwoooh mais c'est tellement adorable, j'adore :lol: :lol:
- Il peut toujours le faire, ce n’est pas comme s’il risquait de te trouver, commenta James. Merci beaucoup, mon vieux ! C’est vraiment sympa.

Sirius lui signifia d’une tape dans le dos que ce n’était rien avant de se précipiter vers Harry, allongé sur son tapis de jeu, pour faire semblant de le manger. James ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il entendit le rire de son fils. C'est incroyable de songer que Harry a vécu tout ça. Qu'il a joué petit avec Sirius, que Lily allait le bercer quand il pleurait la nuit ...
Lorsqu’ils eurent décoré le sapin tous ensemble, ils s’assirent autour d’une tasse de thé. Aux yeux de James, il s’agissait toujours du meilleur moment. C’était celui où il pouvait réclamer des nouvelles de la guerre. Cependant Sirius attaqua sur un tout autre sujet :

- J’ai trouvé un appartement. J’ai signé le contrat hier.Bon, ça a un petit rapport :lol: :lol: :lol:
- C’est super ! s’exclama Lily. Fini de loger au Snargalouf alors ?
- Merlin, ne m’en parle pas. Je n’en pouvais plus.
- Tu sais que tu aurais pu rester ici, dit remarquer James.
- Je fais trop d’allées et venues, ça n’aurait pas été prudent.

James se renfrogna un peu. Il détestait quand les membres de l’Ordre les isolaient un peu plus, Lily et lui, sous prétexte de les protéger. Mais il a entièrement raison mon petit chat :(

- Tu n’as toujours pas pris le temps de nous parler de cet oncle, d’ailleurs, reprit Lily. Entre l’incendie du QG et les missions…
- Ah, oui, souffla Sirius. L’oncle Alphard. C’était l’orignal de la famille. Pas forcément un fanatique de Moldus, mais pas opposé non plus. Il les trouvait assez ingénieux – ça horripilait ma mère. On le voyait qu’aux très grandes occasions, type mariage ou funérailles… La première fois que je l’ai vu après être entré à Poudlard, il m’a félicité d’avoir eu le grand de tourner le dos au chemin familial. Ensuite il a assez copieusement craché sur les Gryffondors, mais je crois qu’il n’a pas une meilleure opinion des Serpentards Cool ce genre de personnage qui sort du clivage habituel j'aime beaucoup ! . Après ma fugue (Sirius jeta un bref coup d’oeil à James, qui lui sourit en retour) il m’a envoyé une lettre… Il me proposait de passer les vacances chez lui.
- Quoi ? s’étouffa son meilleur ami. Tu ne m’as jamais parlé de ça !
- Parce que j’ai décliné aussitôt. Il était hors de question que je traîne encore autour d’un Black. C’est d’ailleurs ce que je lui ai écrit. On n’a plus jamais eu de contact après ça… Honnêtement, je n’ai pas la moindre idée de la façon dont je me suis retrouvé sur son testament. J’ai vu le document, il a été établi après mon bannissement officiel de la famille. Dis comme ça :lol:
- C’est généreux de sa part, commenta Lily.
- J’imagine, répondit Sirius en faisant tournoyer son thé dans sa tasse à l’aide de sa cuillère. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a fait ça. S’il n’avait pas été renié lui-même par la famille, je crois bien que j’aurais refusé.

Alors que Lily commençait à dire que c’était idiot Ouais je suis assez d'accord, James demanda :

- Pour ne rien devoir aux Black ?

Sirius se contenta de hocher la tête, les yeux fixés sur la table. Il ne parlait jamais de ce qu’il avait perdu en tournant le dos à sa famille, mais James se doutait qu’il s’agissait d’avantages substantiels.
Après un instant de silence, Lily demanda :

- Et alors, où est-il cet appartement ? Dans un quartier mal famé de Londres ?
- Tu ne nous pardonneras jamais nos escapades à Brick Lane et l’achat de la moto, hein ? Sourit-il. Ce n’est pas du tout à Londres, si tu veux tout savoir. C’est à Cambridge. Mon copain y est allé. Une de ses premières photos fut d'une pelouse pour me dire "ici a été inventé le football". Un jour j'irais faire un pèlerinage :lol:
- Est-ce que Maugrey ne préférait pas que vous soyez tous à Londres, dans la mesure du possible ? s’étonna-t-elle.
- Si, mais j’avoue que l’opinion de Maugrey m’importe assez peu. :lol: :lol: :lol:

James ricana à cette sortie tout en soulevant son fils, qui chouinait depuis quelques minutes déjà.

- L’endroit m’a plu, et je préfère imaginer que cette guerre ne va pas durer cinquante ans.CA BRISE LE COEUR CETTE PHRASE
- Tu vas devoir transplaner pour assister aux réunions, le nargua Lily.
- Par Merlin, râla-t-il, je sais transplaner ! Je me suis désartibulé une seule fois !
- Oui, et ensuite il t’a fallu des mois et des mois pour transplaner sans faire une crise d’angoisse avant, pouffa James.
- Bande de traîtres, marmonna-t-il. NOOOOOON LUCAS HERNANDEZ VA AU BAYERN DE MUNICH, mon petit tu avais tellement l'ADN de l'athletico, c'était dans ton sang ... Mais gros recrutement du Bayern, Pavard, Hernandez, on les annonce sur Thauvin (grrr) et Pépé (les Lillois vous remercieront pour le chèque héhé) donc attention méfiance du Bayern l'an prochain. Voilà c'était l'instant foot bonjoooour (bon on va dire que comme tu vas retourner en Allemagne ça a un mini rapport :lol: :lol: )

Lily lui offrit un sourire angélique pour toute réponse, tandis que James levait les petits bras potelés de Harry vers son parrain. Celui-ci ne put résister à cette vue et tendit les bras pour prendre le bébé. James le laissa faire de bonne grâce avant de demander :

- Comment ça va, l’Ordre ? Pas trop ébranlé par la perte du QG ?
- Ça a été le chaos les premiers jours, admit Sirius. Plus personne ne savait quelles missions devaient être exécutées, l’avaient déjà été ou n’avaient pas besoin de l’être… On s’est retrouvés plusieurs fois nez à nez avec des Aurors à cause d’une mauvaise gestion de la répartition des dossiers. Pendant pratiquement dix jours, on n’a reçu aucun appel à l’aide. Tout ça est en train de se tasser, mais j’ai l’impression que ce ne sera jamais aussi simple que quand on avait le QG. Déjà que ce n'était pas simple ...
- Il ne faut pas que ça nous ébranle, dit James d’un ton grave. C’est ce que les Mangemorts cherchent.

Sirius haussa les épaules, l’air sombre.

- On fait ce qu’on peut. On verra bien.

Sa réponse jeta un froid sur la conversation, qu’il combla bien vite en racontant aux Potter quelques missions à risque qui avaient eu lieu durant les dernières semaines. Après son départ, une fois Harry couché, Lily rejoignit son mari sur le canapé. Tandis qu’ils fixaient tous deux les flammes qui mouraient lentement dans l’âtre, James lança :

- L’organisation de l’Ordre sans le QG ne m’inquiète pas trop. C’est plutôt sa cohésion qui m’angoisse.Effectivement.
- Moi aussi, avoua-t-elle. Je ne sais pas si c’est parce qu’on voit nos amis seuls la plupart du temps, mais j’ai l’impression qu’ils sont tous de plus en plus isolés.
- Le problème, c’est que c’est ce que Voldemort cherche.

Lily se serra un peu plus contre lui, le nez enfoui dans son cou.

- C’est comme pour nous, souffla-t-elle. Il faut qu’on reste uni si on veut protéger Harry du mieux qu’on peut.
- Il faut qu’on reste uni tout court, répliqua-t-il doucement. C’est ce qu’on a promis quand on s’est mariés. (Il déposa un baiser sur son front). C’est ce qu’on a choisi. Que de belles formules dans ce chapitre décidément ...

***


Les dix jours qui menèrent les Potter au jour de Noël passèrent plus vite que Lily ne l’avait escompté. Puisqu’elle avait tout le temps du monde, elle décida d’organiser une journée de fête digne de ce nom. Avec l’aide de James, elle prépara tout au millimètre près : organisation de la journée, menu, décoration de la table, vêtements que porterait Harry Très important :lol: :lol: … Leur seule invitée était Bathilda – impossible de savoir si leurs amis seraient en mission ou non – et c’était déjà une grande joie.
Faire un cadeau pour James l’avait également bien occupée. Grâce à Margaret, elle avait finalement réussi à mettre au point quelque chose de convenable. Quant à Harry, il bénéficierait de ses essais au tricot ça me fait penser à Hermione avec ses chapeaux. . James avait essayé lui aussi : le bonnet qu’il avait tricoté un soir ressemblait plus à un cache-théière qu’à autre chose. Comme les chapeaux d'Hermione :lol:

Le matin de Noël, Lily se réveilla la première. Le souvenir de son premier Noël à Godric’s Hollow la frappa dès qu’elle ouvrit les paupières. Elle revit Euphemia Potter assise à la table de la cuisine, la neige qui tapissait le jardin, un James surexcité qui descendait les escaliers en courant, son pull enfilé à l’envers. Elle sourit à ce dernier souvenir. Jamais elle n’aurait imaginé que le stupide sourire séduisant de ce garçon la mènerait jusque là. Ouiii moi aussi je me souvient du noël qu'ils ont passés ensemble !

Elle jeta un coup d’oeil à l’intéressé, qui dormait toujours profondément. La bouche entrouverte, il bavait copieusement sur l’oreiller. Elle soupira tout en passant un doigt léger dans ses cheveux. :lol: :lol: :lol: :lol:

- Quelle classe, murmura-t-elle avec amusement.

Elle dut attendre encore vingt minutes avant qu’il ne commence à bouger. Il commença par rouler sur le dos, grogna, s’allongea face à elle puis, enfin, ouvrit les yeux. Lily commença à compter dans sa tête : au bout de huit secondes, ses prunelles embrumées de sommeil s’éclairèrent soudain. D’une voix encore enrouée, il s’exclama :

- Lily ! C’est Noël ! le retour du garçon idiot qui met son pull à l'envers :lol:

La jeune femme éclata de rire alors qu’il couvrait son visage de baisers. Il entreprit ensuite de sauter du lit tout en s’extirpant des draps et parvint, pour une fois, à rester d’aplomb. Comme s’il sentait l’excitation de son père, Harry choisit ce moment pour se mettre à pleurer. James allait le chercher aussitôt. Elle l’entendait chantonner des cantiques tout en parlant au bébé. Lorsqu’ils revinrent tous les deux, Harry portait un pyjama rouge et James lui avait fiché des oreilles de rennes de Noël sur la tête. Oh mon dieu c'est si mignon :lol: :lol: :lol:

- Ce bébé est beaucoup trop mignon, s’extasia Lily en enfilant ses chaussons. C'est aussi ce que je pense :lol: :lol:
- Evidemment, c’est mon fils, se vanta James.
- Imbécile, rit-elle. Qui a dit que tu étais mignon ?
- Harry. :lol: :lol: :lol:

Lily rit de plus belle et mena la procession vers le rez-de-chaussée. Elle savait qu’il était inutile de passer par la cage « petit-déjeuner » : James n’aurait jamais la patience d’attendre. Il la doubla d’ailleurs au moment d’entrer dans le salon, alluma toutes les bougies du sapin d’un coup de baguette et contempla les quelques cadeaux qui se trouvaient au pied, ravi. Harry suivait les flammèches, fasciné, un filet de bave dégoulinant sur son menton Encore une fois mesdames et messieurs : le sauveur du monde. . Attendrie, Lily le prit dans ses bras et autorisa ainsi James à se jeter sur ses paquets.

Mais alors qu’il déchirait le papier du cadeau offert par sa femme, Lily perçut un bruit inhabituel qui provenait de l’arrière du sapin. Lorsqu’il se réitéra, elle fronça les sourcils. On aurait dit un chat Je l'ai déjà lu une fois alors :lol: :lol: :lol: :lol: . James s’était interrompu, preuve qu’il avait lui aussi entendu. Seulement, au lieu d’avoir l’air étonné, il regardait sa femme avec amusement et aussi une pointe d’angoisse.

- C’est ton cadeau, annonça-t-il avec excitation.
- Par Merlin, Potter, souffla Lily en se déplaçant vers l’autre côté du sapin, son fils toujours dans les bras. Qu’est-ce que tu nous as encore fait ?
- J’avoue que je ne l’ai pas techniquement fabriqué, puisqu’a priori je ne suis pas un chat, avoua-t-il. :lol: :lol: :lol: :lol:

Lily ne l’écoutait plus tout à fait : elle venait de trouver un panier dans lequel se trouvait un chaton gris affublé d’un nœud rouge j'ai l'image de Lady dans la Belle et le Clochard ahah . Même si Lily n’avait jamais envisagé avoir un animal de compagnie, elle se trouva aussitôt séduite par ce minuscule chat. EVIDEMMENT C'EST UN CHATON IS THE CUTTEST THING IN THE WORLD

- Qu’est-ce que tu en penses, Harry ? Interrogea-t-elle. Ça te plaît d’avoir un chat ?

Pour toute réponse, il fit une bulle de bave.

- Bathilda a entendu une femme du village dire qu’elle avait des chats à donner, expliqua James dans son dos. Elle est allée le chercher pour moi.
- Depuis quand est-ce qu’il est dans la maison ?
- Oh, hier soir seulement. J’avais dressé des barrières magiques autour du panier pour qu’il n’aille pas se promener. Rassure toi, il a eu à manger et à boire.et il a fait ses besoins partout.

Lily tendit Harry à James afin d’apprivoiser le chaton, qui ne mit pas longtemps à quitter le refuge de son panier pour aller jouer avec les bouts de papier cadeau qui traînaient au sol Tu veux que je fonde? Parce que là on en est pas loin. . James, assis devant le canapé, tenait le cadeau de Lily sur ses genoux. Lily le rejoignit, un œil posé sur le chat et Harry, allongé sur son tapis de jeu. James parcourait les pages de l’album photos qu’elle avait assemblé pour lui. Il s’agissait principalement de clichés pris durant leur septième année par Val, qui les avait envoyés à Margaret quelques mois plutôt, après des mois et des mois de silence. Margaret avait eu l’impression qu’elle rompait ainsi le dernier lien qui l’unissait à ses amies de Poudlard. Là je vais pleurer par contre, mais j'aime bien ce rappel de cette vie antérieure.

Lily tâchait de ne pas y penser alors qu’ils regardaient ensemble les souvenirs de leur scolarité. Ils éclatèrent de rire devant une image de leur dernier banquet, où Lily étalait de la purée sur les joues d’un James hilare. :lol: :lol: :lol:

Cependant, James se renferma lorsqu’ils arrivèrent à la partie que Lily avait consacrée au Quidditch. Il y avait même une coupure de journal : il s’agissait de l’article écrit lorsque James avait reçu une médaille pour ses talents de joueur de Quidditch, en sixième année. Grâce à McGonagall, Lily avait pu rassembler plusieurs photos de matchs prises au fil des ans. Elle pensait que cela ferait plaisir à James, mais il les passa très vite et ne tarda pas à claquer l’album.

- Excuse-moi, dit-il d’une voix tendue. Le Quidditch… ça me manque.
- Je suis désolée. Je pensais que ça te ferait plaisir de…
- Ça me fait plaisir, Lily, coupa-t-il doucement en lui adressant un petit sourire. C’est vraiment un très chouette cadeau. C’est juste que… Avant que la guerre ne devienne aussi acharnée, je pensais faire carrière dans le Quidditch. Même si j’ai choisi en Cinquième année de me préparer à être Auror, cette idée me poursuivait. Quand j’ai reçu cette médaille, en Sixième année, un recruteur des Canons de Chudley est venu me trouver pour m’offrir une bourse et une place dans son équipe, quand je serai prêt.Oui enfin les Canons de Chudley mon chou.
- Je ne savais pas, murmura-t-elle. Pourquoi est-ce que tu ne m’en as jamais parlé ?*

Il haussa les épaules, les yeux dans le vague.

- Quand on est devenus amis, ça faisait déjà des mois et des mois que je savais que ça n’arriverait pas. A quoi bon remuer le couteau dans la plaie, alors ?
- Peut-être que quand la guerre sera finie…
- Non, coupa-t-il. Les équipes recrutent à la sortie de Poudlard, pas après. Après, il est trop tard. On est déjà trop vieux. D’autant plus que ça fait pratiquement deux ans que je n’ai pas disputé le moindre match. Ça n’arrivera jamais. Un rêve brisé ...

Lily glissa un bras autour de sa taille et se serra contre lui.

- Tu trouveras un autre rêve, murmura-t-elle. Quand tout ça sera fini, tu trouveras.

Pour toute réponse, il déposa un baiser sur sa tempe.
C'était un chapitre assez doux-amer, avec des moments beaucoup trop beaux, touchants, cute, et puis des moments si triste où on a eu le coeur brisé ... C'était un très beau noël, Cazo.

Re: Lily & James [Harry Potter]

Publié : lun. 01 avr., 2019 12:25 pm
par Cazolie
Hello tout le monde !

Merci pour vos commentaires ! Charmim (oui j'ai décidé de raccourcir haha) : oui c'est vrai qu'on n'a pas trop vu Peter depuis longtemps... Il faudrait que je m'y colle haha !

Comme je vous l'ai dit il y a 2 semaines, j'étais en partance pour l'Ecosse. J'ai passé une semaine là-bas et c'était troooop bien ! J'ai notamment passé 3 jours à Edimbourg qui est réputée, figurez-vous, pour être la ville de naissance d'Harry Potter. Bon c'est un peu exagéré haha, mais quand même : il y a là-bas deux cafés où JK a écrit la majeure partie d'HP 1, notamment l'Elephant House. Je m'y suis évidemment rendue :lol: Et mon gars, ils font passer la renommée de JK sur les prix, c'est abusé. Bref, une bonne moitié de ce chapitre a été écrit à l'Elephant House (et à l'aéroport d'Edimbourg, moins magique). En soit il n'y a rien dans la salle qui indique que JK était là, si ce n'est une photo d'elle sur une étagère, mais les TOILETTES sont magiques : les gens ont mis des graffiti partout, je vais essayer de mettre des photos. Les proprios ont mis du plexiglass devant certains murs qui étaient pleins, mais ils ont tout laissé ! Franchement c'est top

Par ailleurs il y a plein de rues qui auraient inspiré le chemin de travers etc. Je ne sais pas si c'est vrai, mais c'était certes de charmantes rues :lol: Last but not least dans le domaine de l'inspiration : le cimetière de Greyfirars Kirk ! On trouve la tombe d'un certain Scrimgeour, d'une Mrs. Moody, des Potter apparemment (on ne l'a pas trouvée) et de... Voldemort ! Eh oui, un pauvre type du nom de Thomas Ridell voit des touristes affublés de baguette magique débarquer sur sa tombe tous les jours. Il y avait aussi la tombe d'un dénommé Sirius Black mais elle a été retirée (elle devait s'effondrer ou je ne sais quoi...)

Bon du coup il y a plein de boutiques HP (engin genre 2 mais elles ont plusieurs magasins dans la ville), dont une moins commerciale que l'autre et donc vachement plus stylée, avec à l'étage une tête de basilic et un miroir sur lequel il y a écrit en rouge "ennemis de l'héritier prenez garde", c'est assez stylé (malheureusement je n'ai pas de photo correcte parce qu'il y avait des gens qui restaient juste devant :evil: )

Voilàààà, sinon j'ai marché dans les Highlands pendant 3 jours mais ça vous intéresse moins :lol: Sachez juste que les Ecossais sont vraiment les gens les plus gentils que j'ai rencontrés en voyage :mrgreen:

Sans plus tarder je vous balance ce chapitre écrit sur les pas de JK, il est un peu court mais c'est pour mieux vous torturer

Ah et la note du bêta quand même : Note du bêta : Je DETESTE LES CHATS. Voilà c'est dit. Et dans ce chapitre ya un chat. Heureusement Sirius approuve. Sinon on va aller prendre des nouvelles de Esperance Lupin ! Gros bisous à tous lisez bien encouragez nous (Paraît que des gens nous shippent sur Wattpad en "Nicazolie". Je suis un grand fan de ce couple. Double câlin à celui qui as eût l'idée) et à la prochaine !


Chapitre 15

Sirius fixait Gandalf avec un dégoût non dissimulé. Le chaton, en grande partie caché sous le canapé, l’observait avec la même attention.

- C’est de la trahison pure et simple, s’offusqua-t-il pour la dixième fois au moins.

James, occupé à relire Le Quidditch à travers les âges tout en prenant des notes énigmatiques, attablé dans le salle à manger, ricana sans la moindre compassion.

- Je t’ai toujours dit que tu sentais le chien mouillé, et tu n’as jamais voulu me croire. La haine de ce chat envers toi en est la preuve pure et dure.
- Tu sais que je les déteste ! Et tu en as quand même pris un chez toi !
- Plains toi auprès de Lily, c’est son cadeau.
- C’est toi qui le lui as offert, imbécile.
- Hé !
- Et puis, qu’est-ce que c’est que ce nom ?
- Lily m’a dit que ça venait d’un roman moldu appelé Le Seigneur des anneaux. Apparemment il y a un Sorcier dans cette histoire qui s’appelle Gandalf le Gris. Alors comme le chat est gris…
- Vous auriez pu l’appeler Vasaloppet.

Cette idée saugrenue eut le mérite d’arracher James à sa lecture.

- Quoi ?
- J’ai entendu ce mot une fois, il m’a fait rire. Je me suis toujours dit que si j’avais un chien un jour je l’appellerai Vasaloppet.

James se retourna sur sa chaise pour dévisager son ami.

- Pourquoi prendrais-tu un chien alors que tu en es déjà un à temps partiel ?
- Eh, je ne passe pas tellement de temps sous ma forme animale.
- Tu devrais. C’est bien plus discret qu’un cerf, ça pourrait t’être utile en mission.
- Il faudrait que personne ne me voie au moment de la transformation. Je n’ai pas franchement envie que les Mangemorts découvrent que je suis un Animagus.

James lui accorda cela d’un signe de tête. Sirius finit par se lasser de l’observation de Gandalf et se redressa pour aller voir ce que James trafiquait sur ses rouleaux de parchemin.

- On peut savoir ce que tu fabriques ? Tu essaies d’élaborer de nouvelles stratégies de Quidditch ?

James se tortilla sur sa chaise, visiblement mal à l’aise.

- C’est juste un projet pour l’instant, répondit-il simplement en rangeant ses papiers couverts de dessins et d’étranges calculs.
- Depuis quand est-ce que tu me caches tes projets ?

Il soupira puis capitula :

- On parlait de Quidditch avec Lily, le jour de Noël, et ça m’a rappelé que j’aurais aimé y faire carrière. Ça a un peu tourné dans ma tête, et finalement je me suis dit qu’il y avait peut-être moyen de travailler dans le domaine même sans être joueur.
- Donc tu essaies vraiment d’élaborer de nouvelles stratégies ?
- Non. Je regarde si on peut rendre les balais plus performants.

Sirius jeta un regard dubitatif à ses parchemins.

- Et alors ?
- J’en sais trop rien encore. C’est de la magie très compliquée. Il faut que je demande de l’aide à Lily en arithmancie, certains trucs m’échappent complètement. Enfin, comme je n’ai que ça à faire j’espère pouvoir me mettre à niveau.

Il semblait tant y croire que Sirius décida d’y croire avec lui.

- Eh bien, bon courage, mon vieux, conclut-il en lui assénant une tape dans le dos. T’as raison, puisque tu as le temps, autant en profiter.

Ravi de son soutien, James lui adressa un grand sourire. Au même moment, Gandalf fila entre les pieds de la table et s’engouffra dans la porte du bureau, que Lily venait d’ouvrir. La jeune femme releva ses lunettes de protection et ôta ses gants en peau de dragon, tout en jeta un regard étonné au félin.

- Qu’est-ce qu’il a ? interrogea-t-elle.
- Sirius sent trop mauvais, expliqua James avant de se prendre une tape à l’arrière du crâne de la part de l’intéressé.
- Je vais faire comme si j’avais compris, soupira Lily. Ça va, Sirius ? Pourquoi est-ce que tu as un œil au beurre noir ?
- Je me suis battu avec un de ces pauvres types que ramasse Voldemort pour enlever des gens. Ils savent à peine se servir de leur baguette, et encore moins de leurs mains.
- Ils sont peut-être incapables, mais ils nous embêtent bien quand même, fit remarquer James. Peter m’a raconté qu’ils avaient semé la pagaille dans Londres la nuit du Nouvel An.
- Merlin, oui. Ces imbéciles ont enlevé tout un tas de Moldus et les ont parqué dans une ancienne station de métro. Benjy et Emmeline leur ont mis la main dessus, et finalement c’est nous qui avons réalisé une rafle épique. Honnêtement, c’était plutôt marrant ; on se serait cru dans une chasse au trésor géante.
- Les Moldus disparus étant le trésor ? Demanda Lily.
- Exactement.
- Les Oubliators devaient être contents, commenta James.
- Ils étaient atterrés, surtout. L’un d’eux m’a dit que c’était la troisième fois qu’il oubliettait le même Moldu !

James se mit à rire alors que Lily prenait un air horrifié.

- Ce pauvre type est un aimant à malchance, s’esclaffa James. On devrait juste le mettre dans la confidence, ça irait plus vite.
- Vu les polémiques qu’il y a en ce moment sur le secret magique, je doute que ce soit une bonne idée, releva Lily en se laissant tomber dans le canapé.
- On a déjà perdu tout contact avec les États-Unis, de toute façon, soupira Sirius, fataliste. C’était les plus à cheval sur la question. Merlin, il est déjà seize heures ? Il faut que j’y aille, réunion de l’Ordre chez moi.
- C’est le nouveau QG ? Interrogea James, amusé. Tu es obligé de ranger tes sous-vêtements sales du coup ?
- Oh, la ferme. Tu crois que je n’ai pas vu l’état de votre chambre quand je suis allé coucher Harry ?
- Eh ! Ce sont les affaires de Lily !
- Quoi ? Protesta-t-elle. Pas du …
- C’est vrai que j’ai vu un soutien-gorge traîner.
- Sirius !

Les deux garçons éclatèrent de rire. Lily souffla, agacée, avant de se précipiter vers son bureau pour en ressortir en brandissant Gandalf, qui feula dans la direction de Sirius.

- Arrière, sale bête ! Gronda-t-elle.
- Tu parles du chat, j’espère, s’amusa-t-il avant d’ajouter à l’adresse de James : Bon courage avec cette folle furieuse et cette bête diabolique.
- Merci, j’en ai bien besoin.
- James, tu as le droit de dormir sur le canapé cette nuit.
- Mais Lily ! Geignit-il.

Sirius referma la porte sur le couple en riant. Il était heureux de les voir de si bonne humeur. Plusieurs fois, il les avait trouvé aussi déprimé l’un que l’autre. Il profita d’être encore sous influence du Fidelitas pour se métamorphoser en chien, puis il trotta jusqu’à l’endroit habituel où il transplanait. Quelques instant plus tard, il se trouvait à Cambridge. Il s’empressa de cacher tout son linge sale dans une armoire. Il était en train de ranger la pièce principale lorsqu’on frappa à la porte. Durant les dix minutes suivantes, ce fut une succession d’arrivée et de contrôles d’identité. Sirius détestait cela. Gideon, qui menait comme toujours la réunion, arriva enfin. Margaret, Peter, Emmeline et Frank étaient déjà tassé dans le petit salon de Sirius, les filles assises en tailleur à même le sol et les garçons tassés sur le canapé.

- Lupin n’est pas là ? Demanda sèchement Gideon. Et où est Fabian ?

Avant que quiconque ait eu le temps de répondre, on frappa si fort à la porte que Sirius craignit de la voir sortir de ces gonds. C’était Fabian, qui ignora royalement les remarques de son frère pour aller prendre la dernière place du canapé.

- Bon, quelqu’un transmettra à Lupin, annonça Gideon. Il est en mission ?

Tout le monde secoua la tête, démuni.

- Merlin, c’était tellement plus pratique d’être au QG, gronda le grand roux. On savait toujours où était tout le monde.
- J’aime assez mon appartement, commenta Sirius en agitant sa baguette pour faire apparaître des chaises supplémentaires.
- Bon, on n’est pas là pour parler chiffon, intervint Emmeline. Pourquoi tu voulais nous voir, Prewett ?
- Faire un point sur la situation, expliqua-t-il.
- Pour commencer l’année sur de bonnes bases ? Railla Sirius.
- Exactement, maintenant ferme-la. Je vois que tout le monde s’est à peu près remis du Nouvel An. Margaret, ça va ton bras ?
- Remis en deux minutes à Ste-Mangouste, annonça-t-elle.
- Super. Les autres, c’était très superficiel je crois ? Black, tu ne t’es pas occupé de toi.
- J’aime bien l’air voyou que ça me donne, expliqua-t-il.

Peter étouffa un rire et Sirius lui adressa un clin d’oeil. Gideon ne répondit rien ; vu la façon dont il évitait le regard de Sirius, il avait juste décidé de l’ignorer.

- Ça a été une soirée un peu folle, reprit-il. Figurez-vous que le Bureau a eu affaire à quelques Inferis du côté des Docks, et aussi dans la ville de York. Ne me demandez pas pourquoi là-bas, je n’en sais rien. Dorcas et Londubat se sont occupés des Détraqueurs qui traînaient dans tout le Royaume-Uni, mais n’ont pas pu tous les arrêter.

Frank se renfrogna à ces mots. Sirius avait effectivement entendu dire qu’un groupe de Moldus avait subi le baiser du Détraqueur.

- Ajoutez à tout ça les Raffleurs de Londres…
- Les quoi ? Interrogea Peter.
- Les Raffleurs. C’est le nom que le Bureau a donné à tous ces types qu’on a arrêté au Nouvel An.
- Pertinent, souffla Sirius.

Les narines de Gideon frémirent, mais il ne releva pas.

- On en a un peu discuté avec Maugrey, et on est d’accord là-dessus : il faut s’attendre à tout cette année. Attaques en masse et de tous genres, instabilité politique, mise en danger du secret magique…
- Ce n’était pas déjà le cas avant ? Grommela Fabian.
- Pas dans une telle mesure, non, répondit son frère. La pression risque d’aller en s’accentuant. Vous êtes prévenus.
- T’as vraiment le chic pour réconforter les gens, souffla Sirius.

Cette fois-ci, Gideon lui jeta un regard torve.

- Je ne suis pas là pour vous réconforter, mais pour vous exposer la situation telle qu’elle est.
- Sirius a raison, coupa Margaret d’une voix sèche, au grand étonnement de tout le monde. On sait tous que la situation est tendue. Ça fait des mois que c’est comme ça. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie.

Sans attendre de réponse, elle se leva lestement et quitta l’appartement en claquant la porte, l’air hors d’elle.

- Waouh, commenta Sirius avec un sourire incrédule. Est-ce que c’était réellement Margaret ?
- Vous êtes tous des imbéciles, râla Emmeline en se levant à son tour. Aucune compassion.

Elle emboîta le pas à la jeune femme, probablement pour la réconforter.

- Elles sont insupportables, grommela Gideon face à la porte close. On essaie de se montrer pragmatique et on nous envoie sur les roses. Allez, filez tous, retournez à vos missions, puisque ces dames refusent qu’on discute.
- C’est toi qui va filer, Prewett, répondit calmement Sirius, tu es chez moi.

Le grand roux jeta un regard étonné à son environnement. Il semblait avoir oublié qu’il ne se trouvait pas au QG. Avec un soupir, il rassembla ses affaires et quitta les lieux, son frère sur les talons. Frank fila à son tour, laissant Sirius et Peter seuls. Le petit blond ne semblait pas presser de retourner se battre, aussi Sirius proposa-t-il :

- Un café ?

***


Remus n’avait pu monter la garde devant la maison de ses parents depuis le début de l’année 1981. Le Nouvel An avait été épuisant pour tout le monde, les conséquences lourdes, et il avait été plus qu’occupé.

Il ne put retenir un soupir soulagé lorsqu’il arriva devant la maison de ses parents. Elle était inchangée, toujours aussi proprette et blanche. Le jardin était pour le moment délavé par l’hiver, aussi morne et gris que l’humeur de Remus lui-même. Comme à son habitude, il entra sans frappé. Malgré les années passées à Poudlard puis en Cornouailles, cet endroit était toujours sa maison. Il l’aimait autant qu’il la détestait, hanté par les souvenirs de ces nuits de pleine lune lorsqu’il était enfant, quand sa mère, pâle et terrifiée, venait le border dans son lit une fois les heures d’agonie passées. Il savait qu’elle l’aimait, qu’elle l’avait aimée durant chaque instant de douleur et de monstruosité. Pourtant, il sentait qu’une part d’elle avait part de cette peur de lui. De cette terreur primitive de sa mère lui venait l’idée qu’il ne pourrait jamais s’engager dans une relation durable avec une femme. On ne pouvait l’aimer tout entier. Alors, pour éviter de briser des coeurs – le sien, celui d’une jeune femme – il préférait qu’on ne l’aime pas du tout.

Les seuls chez qui il ne percevait pas cette peur étaient les Maraudeurs et Lily. A chaque pleine lune, il se rappelait quelle chance il avait de compter parmi leurs amis.

C’est avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres qu’il entra dans la cuisine, aussi vide que l’entrée. Perplexe, il consulta l’horloge : sa mère était normalement rentrée du travail à cette heure-ci. La voiture était dans l’allée, donc elle n’était pas sortie faire des courses. Légèrement inquiet, il monta à l’étage tout en appelant Espérance. La chambre de ses parents étaient dans un bazar indescriptible ; le lit était défait, des vêtements de son père était jeté en tous sens, le meuble qui contenait les vêtements de sa mère était grand ouvert et à moitié vidé. Perplexe, Remus arrangea la situation en quelques coups de baguette. Peut-être ses parents étaient-ils tous les deux très pressés le matin même.

Il décida finalement d’attendre dans le salon que l’un ou l’autre de ses parents ne reviennent, juste pour s’assurer que tout allait bien. Si son père n’était pas retenu au travail, il ne devrait plus tarder. Remus saisit un roman dans la chambre de son enfance et s’installa au rez-de-chaussée, plutôt satisfait de ce répit dans le cocon familial malgré sa légère inquiétude.
Celle-ci avait considérablement augmentée lorsqu’il referma son livre, trois heures plus tard. Les Lupin auraient dû être rentrés. Il hésita de longues minutes sur la marche à suivre – devait-il prévenir quelqu’un, était-il simplement paranoïaque ? - mais, alors qu’il allait envoyer un patronus au bureau de son père, la porte d’entrée s’ouvrit à la volée et un Lyall Lupin échevelé, aux joues râpeuses et à la barbe hirsute, déboula dans la maison. Père et fils se dévisagèrent un instant, aussi surpris l’un que l’autre. Lyall s’avança finalement vers son fils pour le prendre dans ses bras et, d’une voix brisée, soupira :

- Enfin, tu es là.

Remus lui rendit maladroitement son étreinte, tout en balbutiant :

- Papa, mais qu’est-ce qu’il se passe ?

Lyall s’écarta aussitôt pour le dévisager, perplexe.

- Comment ça ? Tu n’as pas eu mon message ? Ce n’est pas pour ça que tu es là ?
- Quel message ?

Le visage de son père s’assombrit tandis que ses doigts se crispaient sur les épaules de Remus.

- Ta mère a disparu, annonça-t-il a voix basse. Il y a trois jours. J’ai demandé à Maugrey de te prévenir.

Si son père ne l’avait pas tenu si fermement, Remus se serait probablement effondré. Il avait eu raison de se méfier dès que les attaques contre les créatures magiques et hybrides s’étaient multipliées. Il avait eu raison de craindre pour ses parents, encore plus pour sa mère qui était non seulement une moldue mais en plus la mère d’un loup-garou. Il aurait dû être plus vigilant, forcer ses parents à quitter la Grande-Bretagne.

Comme si son père lisait dans ses pensées, il le secoua doucement.

- Ce n’est pas ta faute, Remus. Peut-être… peut-être que ce n’est même pas ce qu’on croit.
- Quelqu’un avec le profil de maman qui disparaît par les temps qui courent, ce n’est pas un hasard, rétorqua-t-il sèchement. C’est parfaitement ce qu’on croit. C’est pour ça que tu as fouillé ses affaires ? Tu voulais vérifier qu’elle n’avait rien laissé indiquant qu’elle comptait partir de son plein gré.

Lyall hocha la tête. Ses yeux à la couleur ambré semblaient hantés.

- J’aurais préféré, chuchota-t-il. J’aurais préféré qu’elle me quitte plutôt qu’elle ne se fasse enlever par…

Il ne put terminer sa phrase. Il déglutit difficilement avant de passer sa main sur ses yeux.

- J’ai peur que ce ne soit une autre vengeance, reprit-il. Que Greyback n’ait pas jugé suffisant de t’avoir marqué toi.
- Si c’est le cas, alors c’est uniquement de ma faute, répondit Remus d’un ton dur. L’Ordre résiste à Voldemort et ses partisans, qui savent pertinemment que j’en suis. Si Greyback est derrière tout ça, il a peut-être jugé que nous commettions un nouvel affront à sa personne.
- Si ça doit être la faute de quelqu’un, c’est de celui qui l’a enlevée, répliqua Lyall. Et on n’a aucune piste sur son identité. Greyback… C’est juste une supposition.
- Des Aurors la cherchent ? Interrogea Remus tout en commençant à faire les cent pas dans le salon. La Brigade, au moins ?
- Une Auror planche sur le cas, mais elle cherche d’autres gens aussi. Ta mère n’est pas leur priorité.
Lyall avait répondu d’une voix morne. Il semblait brisé par ces trois jours de recherche infructueux.
- Je vais parler à Maugrey, annonça Remus après avoir observé son père quelques instants. Je vais me charger de l’affaire. On va la retrouver, papa. Je te le promets.

***


Maugrey n’écoutait que d’une oreille le rapport de Dorcas Meadowes, vêtue d’une parka paramilitaire, qui parlait tout en triturant les piles d’objets et de parchemins qui traînaient sur son bureau. Il jeta un coup d’oeil au pistolet automatique qu’elle avait déposé par terre en entrant ; ces Moldus étaient redoutablement ingénieux.

- L’Irlande est une sale épine dans le pied de l’Angleterre, expliquait-elle. Les troubles là-bas aspirent à peu près toute l’énergie de Thatcher, donc si tu veux en profiter pour bafouer quelques accords passés avec elle, c’est le moment. Par ailleurs il faudrait penser à informer la Ministre qu’un groupe de Sorciers irlandais s’est joint à l’IRA. Ils ont trafiqué cette arme, elle ne sera plus jamais à court de munitions maintenant. On a intérêt à les tenir à l’oeil, non seulement ils se fichent éperdument du Secret magique mais en plus ils sont capables de créer des armes de destruction massive. Les Moldus savent déjà très bien le faire tout seul, mais combiné à la magie c’est tout simplement terrifiant.
- Comment est-ce que tu as réussi à acquérir ce pistolet ? Interrogea Maugrey tout en grattant sa jambe de bois, qui le grattait au niveau du moignon.
- Je l’ai volée avant de m’enfuir, expliqua-t-elle avec un haussement d’épaules. Je les ai menacé avec puis j’ai transplané. Aucune chance qu’ils remontent jusqu’au Ministère, ils doivent seulement croire que je suis une dissidente anglaise.
- Ce qui m’inquiète avec ces personnes, c’est qu’elles ont l’air d’être la cible idéale pour être recrutées par des Mangemorts.
- Possible, admit Dorcas. Mais je pense que l’Irlande leur importe plus. Ils sont alliés aux Moldus, je te rappelle. Non, je pense qu’il vaut mieux qu’on les laisse dans leur coin – tout en les surveillant bien sûr.
- Tu es sûre de ça ?
- On n’est jamais sûr de rien, Alastor. Mais ça me paraît hautement improbable.
- Très bien. Tu peux disposer. Repose-toi un peu, on aura probablement une autre mission d’infiltration pour toi bientôt.
- Laisse-moi deviner, commença-t-elle avec un demi-sourire calculateur, les sympathisants britanniques aux États-Unis ?
Maugrey aurait juré s’il n’avait pas craint de perdre la face. Cette femme était trop perspicace. Il expliqua dans un soupir :
- On doit savoir s’il y a possibilité d’organiser des réseaux souterrains pour exfiltrer les familles qui en auront besoin. La France n’est pas assez sûre.
- On ne passera jamais la douane sorcière. Ils sont sur les dents.
- On trouvera un moyen, répliqua-t-il durement. Tu trouveras un moyen.
- Mon job c’est la collecte d’infos, Alastor. Pas la résolution de problème.

L’Auror allait lui répondre vertement lorsqu’une jeune recrue frappa sur le battant ouvert et passa la tête dans le bureau.

- Maugrey, un certain Lupin demande à te voir.

Il maugréa dans sa barbe avant de se lever.

- File, Meadowes. J’ai dû pain sur la planche et un mari anxieux à gérer.

Dorcas lui adressa un salut militaire moqueur avant de quitter les lieux d’une démarche nonchalante. Maugrey s’apprêtait à accueillir Lyall Lupin lorsque la voix de la Sorcière lui parvint :

- Eh, salut Lupin. La forme ?

Maugrey claudiqua jusqu’à l’entrée, perplexe. Dorcas ne s’adresserait jamais de la sorte à Mr. Lupin. Ce devait donc être…

- Remus ? Appela-t-il sèchement. Qu’est-ce que tu fais là ?

Le jeune homme, qui achevait d’échanger quelques mots avec Dorcas, leva vers lui des yeux brillants de colère.

- Maugrey, grinça-t-il. Il faut que je vous parle.
- Je suis occupé.
- Je m’en fiche.

Il bouscula Dorcas pour entrer en trombe dans le bureau de l’Auror, qui referma la porte derrière lui avec un grommellement. Il était trop conciliant avec les membres de l’Ordre.

- On peut savoir ce qui te prend ? Gronda-t-il tout en contournant son bureau.
- Mon père vous a demandé de m’informer de la disparition de ma mère, claqua Remus. Visiblement, l’information vous est passée au-dessus de la tête.

Maugrey se laissa lourdement tomber dans son fauteuil, tout en s’efforçant de combattre l’agacement profond qui montait en lui.

- En effet. Tu n’es clairement pas objectif sur l’affaire. Je ne souhaite pas que tu t’en occupes.
- Il s’agit de ma mère ! Explosa Remus. Bon sang, vous comptiez me garder dans l’ignorance combien de temps ?
- Jusqu’à ce qu’on la retrouve.
- L’affaire a été confiée à un Auror qui recherche toutes les personnes portées disparues, protesta-t-il, ça pourrait prendre des mois et des mois ! Ça ira beaucoup plus vite si je m’y consacre ! Et on aura plus de chance de …

Il s’interrompit brusquement, les joues pâles, les lèvres pincées. Le fond de sa pensée était plutôt évident : plus vite on retrouvait Espérance Lupin, plus elle avait de chance d’être encore en vie.

- Tu dois t’occuper de l’Ordre, répliqua Maugrey. May McDuff, l’Auror chargée des disparition, est habilitée à faire ce genre de travail. C’est sa mission, pas la tienne.
- Mais c’est ma mère, gronda Remus. Je me contrefous de ce que vous en pensez, je vais me lancer à sa recherche moi-même.
- C’est ce qu’Evans a fait quand Potter s’est retrouvé dans le pétrin, à Glasgow, rétorqua Maugrey. Regarde où ça les a mené !
- Lily et James ont un passif particulier avec Voldemort.
- Ta famille et toi avec Greyback.
- Aucun de vos arguments ne me fera changer d’avis, annonça Remus.
- Très bien. Ne compte pas sur l’Ordre pour t’aider.
- Pas de problème. Je ne venais pas pour ça. Je voulais juste vous informer que la façon dont vous traitez les gens est infecte.

Loin de s’émouvoir d’une telle remarque, Maugrey se renfonça dans son siège et ferma les yeux avant de répondre d’une voix lasse :

- Je les maintiens en vie.
- Vous les détruisez.
- Tu n’es pas la seule victime de cette guerre, Lupin, attaqua Maugrey en le regardant à nouveau. Tu crois que je ne sais rien des sacrifices que je vous demande à tous ? Moi aussi j’ai dû faire des renoncements.

Le regard de Remus dériva automatiquement vers la jambe de son supérieur. Maugrey y jeta un coup d’oeil surpris ; il n’y songeait même pas. Les blessures physiques faisaient partie de l’exercice de ses fonctions.

- Le QG, reprit-il. C’était la maison de mes parents. L’endroit où je rentrais pour les vacances, pendant ma scolarité à Poudlard. Tu crois que ça ne me fait pas mal de voir cet endroit réduit en cendres, le moindre souvenir de mes parents dispersé aux quatre vents, profané par les Mangemorts ?

Le feu dans les yeux de Remus s’était un peu calmé. Il fixait Maugrey avec une attention soutenue.

- Il faut savoir faire face aux épreuves avec sang-froid, c’est tout, conclut-il. Et sans sentimentalisme inutile.
- C’est peut-être bon pour vous, Maugrey, mais pas pour moi, annonça Remus avant de quitter les lieux en claquant la porte.

Maugrey leva les yeux au ciel avant de se redresser tant bien que mal. Il avait besoin d’un café.