Tous les lieux, personnages et actions présentés sont la propriété de l'écrivain. En aucun cas, ils ne doivent influencer d'autres récits. Copyright 2013 ©
Après m'être demandée mille fois si je tente ou pas je me suis dite que pourquoi pas essayer.
Ma fanfiction à toutes les chances d'être influencer par celle de Nanexetilo et j'en suis désolé si se sera le cas. Je l'évitérai de mon mieux, mais je préviens.
Je suis en train de relire les livres de Bottero sur ce monde et je ferais de mon mieux pour respecter les détails. S'il y a des problèmes, dites-le-moi.
Désoler pour l'orthographe. Les conseils d'écriture sont les bienvenues.
La croisée des chemins
Résumer
Émira, une jeune dessinatrice qui rêve d'aventure débute son long voyage. Elle s'était préparée à rencontrer toutes sortes de situations différentes (ou pas) mais jamais elle n'aurait pu imaginer ce que le destin lui a réservé.
Sa route croisera celles de nombreuses autres personnes et pas toujours celles des plus insignifiants. Un contact s'établira entre plusieurs mondes, pour le meilleur et risquant le pire.
Introduction
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Carte provisoire ou n°1
Chapitre six
Chapitre spécial 1er Avril
Chapitre sept
Chapitre huit et neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Prévenus
Reveur
Plumenchantee
Losefiana
La pire voisine du mone
Alavirienne ?
Introduction
Aujourd'hui, Gwendalavir vit en paix grâce à Ewilan Gil'Sayan et ses amis qui sauvèrent Gwendalavir à plusieurs reprises il y avait une dizaine d'années. Les dangers existent toujours, mais la terrible Sentinelle Éléa Ril' Morienval ou encore les effrayant Ts'lishes n'étaient plus que de mauvais souvenirs.
Chapitre un, le début
Presque trois jours était passés depuis que j'avais quitté Al-Jeit, la capitale de l'Empire de Gwendalavir. C'était la première fois que j'allais quitter pour longtemps mes amis Euphène et Théo depuis que je les avais connu. Je me sentais assez seule.
Euphène Kil'Kaol, une jeune mais talentueuse dessinatrice, continuait ses études dans le but d'égaler les Sentinelles et si cela était possible, Ewilan Gil'Sayan. L'égaler relèverait du miracle, mais on pouvait toujours rêver.
Théodore Fil'Oréald, le moins doué de nous trois, était resté avec elle. Il n'avait pas de projet précis pour l'instant. En revanche, il en avait pour moi. À plusieurs reprises,Théo m'avait proposé de devenir une marchombre.
Les marchombres forment une secte très secrète de personnes aux aptitudes physiques ou autres très impressionnantes : grande agilité, fortement équipés... Pour le reste, c'était bien plus difficile à savoir.
On pourrait en effet croire que je veuille les imiter. Durant mon temps libre, je m’entraînais à la course, la nage, l'escalade et au tir à l'arc, en trichant avec l'Art du dessin ou pas. Je pensais que je ne m'en sortais pas trop mal. Mais je faisais tout ça pour ne pas compter que sur mes dessins lors des voyages que j'avais décidé d'entreprendre et non pas pour devenir un jour marchombre. J'étais assez bonne dessinatrice, mais toujours compter dessus n'était pas toujours possible.
Les dessinateurs sont des pratiquant de l'Art du dessin et donc doué du Don. Avoir ou pas le Don dépend de trois forces : la Volonté, la Créativité, et le Pouvoir, que chacun a en soi, mais pas forcément proportionnellement et équilibrement. Plus ces forces respectaient toutes ces conditions, plus le dessinateur était puissant et pouvait aller loin dans les Spires, les « chemins de l'Imagination », accédant à plus de possibilités. L'Imagination est la dimension dans laquelle les dessinateurs exerçaient leur Art, en évoluant dans les Spires avant de faire basculer le dessin dans la réalité, le rendant réel, pour un moment la plupart du temps. Les dessins disparaissent plus ou moins rapidement, seuls les dessinateurs les plus puissants pouvaient créer des objets éternels. Les gardiens de l'Imagination et des Spires sont les Sentinelles. Ewilan, l'une d'entre-elles, était déjà un mythe alors qu'elle n'avait pas encore vingt ans. Elle était de loin la plus talentueuse et la plus puissante des dessinateurs après Merwyn Ril'Avalon ! Et puisque le Don continuait à se développer avec le temps, elle pourrait peut-être l'égaler un jour. Personne ne pourra le vérifier, mais c'était possible.
Moi aussi je voulais devenir un légende, même petite, mais vivante de préférence. Pour réaliser de rêve, je comptais de visiter de fond en comble la régions à l'est de Gwendalavir qui fut découverte récemment par Ewilan et ses amis. Peu d'Alaviriens, habitants de l'Empire, l'avaient visité. La Mer des Brunes était dangereuse et il y avait un immense désert encore plus fatal qui attendait celui qui oserait se rendre là bas : le Désert d'Ouroux. Même après ça, le danger était toujours présent. Les habitants de l'est utilisent l'Art du dessin, mais pas de la même manière que nous. Avec une Volonté sur-développée, ils pouvaient « dessiner » quelque chose seulement en le formulant. Je me demandais parfois si de cette manière, ils pouvaient faire apparaître des dessins. En revanche, je sais qu'ils pouvaient tuer très facilement et cela me suffisait pour l'instant comme information. Dans tous les cas, rejoindre les gens qui voguent sur de l'herbe était un projet que j'estimais entamer dans une trentaine d'années, pas tout de suite. Dans l'immédiat, je me préparais à rejoindre ma famille à Al-Chen. Un entraînement en pleine nature serait à coup sûr plus efficace qu'à l'Académie d'Al-Jeit, école pour dessinateurs, et plus proche de ce que je risquais de rencontrer. Ensuite, je verais.
— Salut Émira, arrivée à Fériane ?
La voix d'Euphène me fit sursauter. Communiquer à distances était une chose possibles grâce à l'Art du dessin. Bien que plus compliqué que les dessins traditionnels, c'était bien plus simple les pas sur le côté, qui eux étaient encore plus subtil à faire et compliquer à enchaîner en plus. Je pouvais le faire deux, trois fois de suite sans trop de problèmes, ensuite, c'était une autre histoire. Il y existait aussi les Grand Pas, encore plus ardu à dessiner. Pour preuve, seuls quelques rares personnes le maîtrisaient, et je ne pensais pas faire partie de ceux-là un jour. Je pouvais en revanche discuter sans grande difficulté avec mes amis. Pour les autres, seulement si je les connaissais un minimum.
— Tu as déjà fini les cours ?
— Évidemment, on est déjà en fin d'après-midi tout de même.
— Ah.
— Pourquoi ? Tu ne le savais pas ?
— Non.
— Comment ? Tu es pourtant la mieux placée pour le savoir ?
— En rêvant à l'intérieur d'un chariot depuis je ne sais combien de temps.
— N'as-tu rien de mieux à faire ?
— Rêver c'est bien ! Mais non, rien d'autre.
Une voix retentis à ce moment-là.
— Émira où est-tu ?
— Maintenant si. À la prochaine fois alors ?
— Attends.
— Émira où est-tu ?
— J'arrive, criai-je à mon tour. Il faut vraiment que j'y aille là. Au revoir ?
— Bon, bon. Abandonnes donc ta meilleure amie pour une femme que tu connais à peine.
Je soupirais en entendant son ton fataliste et sortis pour aller à la rencontre de Sari. Sari était la femme d'Ordou Ginan, un marchant de légumes et mon employeur. Elle était plutôt jeune et je ne lui donnerais environ trente-six ans. Elle avait des yeux de couleur noisette et de longs cheveux bruns. Sa peau était légèrement bronzé comme celle de son mari. Plus vieux que sa femme, monsieur Ordou était barbu et ses cheveux avaient commencé à blanchir. Il était costaud et grand, mais n'arrivait pas à la cheville des soldats.
— Que puis-je faire pour vous ?
— Il va bientôt faire nuit, va chercher du bois et allume un feu.
Je partis en boudant. Depuis le début du voyage rien d'intéressant n'était survenu et je faisais des tâches plus ennuyantes les unes que les autres. Faire un feu comptait parmi les activités les plus passionnantes que j'avais eu à effectuer, compte tenu qu'il fallait dessiner.
Deux autres personnes accompagnaient celui de la famille Ginan. Il y avait Jore Zéph, un homme légèrement bronzé et âgé d'environ une trentaine d'années qui voyageait seulement avec son cheval. Il était plutôt grand et brun avec des yeux gris noir. Il était souriant, drôle et sympa.
Le dernier du groupe était David Narden. Je connaissait seulement son nom. Il nous suivait à distance et c'était le seul du petit groupe qui est accompagné d'un soldat. Je supposais qu'il était méfiant et qu'il avait peur que nous le volions. Sauf qu'une fille et un vieux couple n'était pas ce qu'il existait de plus dangereux en ce monde. Il y avait toujours Jore mais je ne l'imaginais pas vaincre le soldat.
Pendant que je ramassais du bois, je songeais à ce que je ferais à Al-Chen quand un bruit... non, un hurlement retentit près de moi. Mon sang se figea dans mes veines. Je me tournai vers l'endroit où ce cri venait. C'était un ours élastique.
Je paniquai un peu au début et me repris lorsqu'il chargea. Je l'esquivai en faisant un pas vers le côté et il prit un des rares arbres du coin dans les bras.
Je n'étais pas partie loin. Juste assez pour éviter la collision. Ma raison me traitait de folle et me hurlait de partir simplement. Mon cœur lui était super excité. C'était ma première aventure, je n'allais pas la raté ! Rapidement, je dessinai une lame et la projeta dans la jambe de l'ours. Elle toucha sa cible et du sang coula. Furieux, l'animal me chargea. Pas une si bonne idée finalement de rester. Il était gêné par ma lame et je l'esquivai assez facilement. Ma lame disparut. Une autre apparut devant moi. L'ours dut se dire qu'il devrait finalement aller jouer avec quelqu'un d'autre. Il partit donc. Dès qu'il disparut de ma vue, je fis disparaître ma lame et me laissa tomber sur l'herbe.
Je n'étais ni blessée, ni très fatiguée mais j'étais sous le choc. C'était la première fois que j'étais confrontée seule face à un danger et j'y avais survécut. J'étais fière de moi bien que quand on pensait aux exploits d'Ewilan, sauvé le monde à plusieurs reprises, ce n'était rien.
Je me relevai au bout d'un moment et continuai à ramasser mon bois comme si rien ne s'était passer. En apparence. Dans ma tête, je repassais la scène en songeant à tout ce que j'aurais pu, et dû, faire.
À mon retour, les Ginan me demandèrent ce qui s'était passée. Je leur dit que j'avais fait fuir un ours. Pas besoin d'en dire plus, ce n'était vraiment rien. Jore vint me féliciter et avait insisté pour entendre toute l'histoire. Fière de voir qu'il semblait trouver ce que j'avais fait super, je cédai.
La suite du voyage se passa sans autre événement remarquable. Logique, même l'ours n'aurait pas dû être là. Des soldats s'assuraient de rendre la région la plus sûre possible, surtout autour de la capitale.
Je songea plusieurs fois que plus tard, j'écrirais dans un livre : je ne fus jamais seule lors que mes voyages, je sentais toujours qu'il y avait quelqu'un près de moi. En effet, Théodore et Euphène m'appelèrent plusieurs fois. Parfois, j'appelais aussi mon frère, Jilan. Il n'avait pas le Don, mais quand la discussion était établie, il n'y avait plus vraiment de problème.
Arrivée à Fériane, contrairement à ce que nous nous étions dit au départ, les Ginan avaient tenu à me payer et plus qu'il n'en fallait. Je finis par accepter à contre cœur. Je trouvais que je n'avais quasiment rien fait et que les Ginan avaient déjà été assez bon avec moi.
Jore vint me voir après.
— Je partirais dans deux jours. Ça te dérangerait d'attendre ?
Jore aussi se rendais à Al-Chen et nous nous étions convenus d'y aller ensemble.
— Non, bien sûr que non. Je visiterais la ville en attendant.
— Salut petit frère, me voilà à Férianne.
— Pas trop tôt. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n'avais pas fait directement un pas à Al-Chen. Même si tu veux voyager, pourquoi ne pas être venue directement ?
— Maîtriser l'Art du dessin ne veut pas dire que je peux ou devrais l'utiliser à tord et à travers. Et comme je n'ai pas envie de voyager seule et que personne n'allait directement à Al-Chen dans l’immédiat, me voilà pour l'instant ici.
— Tiens, tiens. Ils n'est plus question de visiter d'autres villes aujourd'hui ?
N'ayant rien à répliquer, puisqu'il avait raison, je ne dis rien. Encore heureux qu'il ne pouvait pas voir à quel point je rougissais. Malheureusement, il pouvait toujours l'imaginer et il me connaissait assez bien pour connaître mes réactions. Et vice-versa.
— Bon, je t'attends. Dépêches toi, on est impatient de te revoir et puis j'ai une surprise.
Je ne répondis pas toujours pas, un sourire aux lèvres. Moi aussi je le connaissais et je sais parfaitement comment l'inquiéter. Après tout j'avais bien droit à une mini vengeance.
— Réponds, je sais que tu n'es pas faché.
Non, pas du tout mon petit frère chéri, mais je te laisse le plaisir du doute.
Je contactai ensuite mes amis.
Chapitre deux, Jore et David
À mon réveil le lendemain, je descendis prendre mon petit déjeuner. Quand il vint enfin, il était accompagné d'un message. D'après le propriétaire de l'auberge Chez le Cuistot il venait d'un homme qui était passé hier soir. Mis à part qu'il portait une cape, le propriétaire ne savait rien d'autre, il faisait trop sombre.
J'avais écouter ses explications et son avis que d'une oreille. Dès que j'eus le message, je l'ouvris.
En finissant ce message, j'étais excitée et curieuse. Comment savait-il que j'étais ici ? Quels problèmes avait-il ? Je me demandais aussi ce qu'il aurait inventé si nous voyagions ensemble. Même si je ne le voyais pas souvent, il m'avais beaucoup fait rire.Chère Émira,
Je crains de ne pas pouvoir aller à Al-Chen avec toi. J'ai eu des problèmes et je dois rester. Ce serait trop long à expliquer.
Connaissant ton goût pour l'aventure, je me suis dit que je pourrais me rattraper en t'envoyant un message. J'espère que j'ai bien pensé.
Je suis vraiment désolé.J.Zéph
La suite de la journée, je la passai en cherchant d'autres voyageurs allant vers Al-Chen. À midi, n'ayant trouvé personne, je rentrai à l'auberge.
Durant le déjeuner, je me posais des questions sur les problèmes de Jore. Après réflexion, je décidai de le chercher.
Dès que je sortis un problème me vint à l’esprit, je n'avais pas la moindre idée d'où pouvait se trouver Jore.
Après avoir errer au hasard, une personne m'aborda.
— Bonjour jeune femme, que faites-vous ici ?
Je me retournai et vis un homme. Habiller d'un ensemble sombre, il devait avoir environ trente ans. Il avait des yeux bruns et un sourire bienveillant
— Bonjour, monsieur. Excusez-moi mais je vous connais ?
— De nom. Je m'appelle David Narden mais appelle moi David.
C'était donc lui celui qui voyageait derrière nous. J'observais rapidement en me disant qu'il n'était pas du tout comme je l'imaginais.
— Si vous y tenez.
Il voulu dire quelque chose, s'arrêta, avant de se décider.
— Que faite-vous là ? Me demanda-t-il. J'ai cru comprendre que tu allais à Al-Chen.
— Je cherche Jore Zéph. Vous savez qui c'est ? Il avait accepté de m'accompagner à Al-Chen, continuai-je à son hochement de tête, mais finalement il ne peut plus et j'aimerai bien savoir pourquoi.
— La curiosité des dessinateurs n'est-ce pas ?
— Pas forcément, répliquai-je, beaucoup sont plus ou moins curieux, mais pas tous.
— C'est possible. Je passe par Al-Chen moi aussi, voulez-vous m'accompagner ?
— Pourquoi pas. Mais on ne peut pas dire que vous aviez pris la route la plus directe.
— Toi non plus, me répliqua-t-il avec un éclat rieur dans les yeux.
Voyant que je ne répondais pas, il poursuivit.
— Je pars demain matin, voulez-vous que je vienne vous chercher ?
— D'accord, je dors à l'auberge chez le Cuistot, je vous attendrais à l'entrée.
— Bien, à demain alors ?
— À dem… Vous n'auriez pas une idée d'où peut être Jore Zèph ?
— Navré mais non, aucune.
— Merci quand même. À demain.
— À demain jeune femme.
Nous nous étions ensuite déparée et je pus me sur la recherche de Jore.
En fin d'après midi, un homme s'approcha de moi.
— J'ai appris que tu cherchais Jore. Il est parti ce matin, inutile de continuer.
Je passai une partie de ma nuit à me poser des questions, avant de finalement m'endormir. À mon réveil, je décidai d'oublier cette histoire, mais ce ne fut pas possible.
Un homme vint me chercher tandis que je prenais mon petit déjeuner. Il m’expliqua que David avait quelques trucs à régler avant de partir et qu'il lui avait demandé de venir me chercher.
Au moment où j'ouvris la porte pour sortir, un homme me rentra dedans. C'était Jore. Un autre homme le suivait. C'était David.
Ils étaient tous les deux habiller en noir.
David jura puis fonça vers Jore un poignard dans la main. Je fis un pas sur le côté nous ramenant à l'intérieur de l'auberge.
David sortit son poignard du sol tandis que Jore se leva et regarda autour de lui inquiet. David s'approcha de nous. Je me leva à mon tour.
David, qui semblait complètement différent d'hier, prit la parole .
— Je t'avais prévenu, maintenant je vais devoir tuer tout ceux qui sont ici. Je devrais peut être te remercier de m'offrir ce plaisir.
— Dans ce cas, tu ne me laisse pas le choix non plus.
Je restais un instant surprise devant Jore et David face à face en me demandant ce qui se passait. La dernière parole de Jore était confiante et à peine différente de l'habitude.
Pendant qu'ils discutaient, plusieurs personnes s'enfuirent. David ne leur accorda aucune attention et cela me rassurai un peu.
Je voulus les suivre mais la curiosité prit le dessus. En faisant le moins de bruit possible, je partis me cacher dans un coin de l'auberge. Jore et Rhode commencèrent à se battre. La vitesse à laquelle ils bougeaient était stupéfiante. Ils devaient être des marchombres.
Bien que je ne pouvais suivre le dixième de ce qui se passait, je savais au moins que les deux hommes ne se battaient pas à mains nus. Je vis plusieurs fois des lames briller. Quelques poignards venaient aussi se figer sur un meuble de temps en temps, parfois pour disparaître un peu plus tard.
L'homme qui était venu me chercher bougea. Je sortis le plus discrètement possible mon arc et une flèche. Follement curieuse mais pas suicidaire.
Au bout de longues minutes, Jore s'arrêta, un poignard planté dans sa jambe gauche. Il saignait. L'homme sauta sur lui, mais Jore l'esquiva. David s'approchait de lui en marchant, un poignard dans chaque main. L'homme s'était relevé et se dirigeait aussi vers Jore.
J'hésitai entre dessiner et tirer mais j'optai pour le dessin. Une montagne de couvertures tomba sur l'homme. Des cordes apparurent ensuite le cloué au sol et une cage en acier s'enfonça dans le sol autour de lui. Cela dura quelques secondes.
Pendant ce temps, David et Jore étaient repassés à l'action. Jore avait reçu un nouveau coup. La plaie était petite, mais saignait.
Une corde apparut autour du pied de David mais elle fut coupé aussitôt et un poignard vola dans ma direction. Jore apparût devant moi et l'attrapa. Il avait bougé, je n'avais pas ressenti de dessin. Pendant que je me remettais de ma surprise fce à cette constatation, Jore renvoya le poignard à son propriétaire, mais rata sa cible.
Les deux hommes recommencèrent à se battre. Décidée d'aider plutôt celui qui venait de me sauver que celui qui avait voulu me tuer, je faisais de mon mieux pour protéger Jore en gênant David.
Cela dura jusqu'à ce que, attrapant une occasion, je réussis enfin à arrêter David. Pour je ne sais quelle raison, il avait arrêté de bouger. Jore voulut l'achever, mais je l'en empêchait, me sentant pas prête de voir mon premier mort.
La question qui vient ensuite n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais.
— Je pense enseigner la Voie. Que me répondrais-tu si je te proposais de devenir marchombre ? Je serais ravi de t'avoir pour élève.
Je le regardais surprise en me demandant s'il était sérieux. Il avait l'air de l'être. Malheureusement, je ne voulais toujours pas devenir marchombre même si j'étais fière qu'un vrai marchombre aurait bien voulu de moi comme élève.
— Je suis désolée mais je refuse. En revanche si vous n'aviez plus de problèmes, voudriez-vous bien m'accompagner jusqu'à Al-Chen ?
— Si je le veux ? N'était-ce pas ce qui était prévu ?
Lorsque des soldats entrèrent dans l'auberge, ils ne trouvèrent qu'une salle dévastée.
Au bord de la ville, sur le bord d'une route, j'attendais Jore en espérant qu'il n'y aurait plus de problème. Le destin fut clément, Jore arriva très vite dans mon dos me faisant sursauter. Je vis ensuite le cheval à côté de lui.
— C'est le votre ? demandai-je un peu surprise.
Je ne pensais pas qu'il lui appartenait.
— Un ami. Beau spécimen n'est-ce pas ?
Le spécimen en question était je dois l'avoué, très beau. Il avait une robe brune, une magnifique crinière beige. Il semblait jeune et son pelage était très doux.
— Il s'appelle Noisette. Noisette, je te présente Émira Azwel.
En l'entendant, je me retourne vers lui surprise.
— Comment connaissiez-vous mon nom ?
Je lui avais dit mon prénom, mais pas mon nom, je m'en souvenais parfaitement. Lorsqu'il change de sujet, je me retiens de reposer am question, présentant que je n'aurais pas de réponse.
— On mange et on part. Tu le monteras.
— Super comme plan mais je n'ai jamais monté de cheval. Quasiment.
— Eh bien il est grand temps d'apprendre, jeune femme.
Cette phrase me rappelait vaguement une citation, mais je ne réussis pas à retrouver son auteur.