Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

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Hylla

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Hylla »

annabethfan a écrit : Salut ! Alors oui, on est vendredi, mais j’ai décidé de poster aujourd’hui parce que demain j’aurai sûrement pas le temps et puis dans le fond c’est bientôt noël donc cadeau :lol: merci!

Finalement, j’ai ajouté un chapitre à mon programme, donc celui d’aujourd’hui ne se concentre que sur Sirius et sa rencontre avec les Black ; et le prochain sera centré sur Lily et James (la suite de leur dispute, tout ça). un bon programme qui s'annonce!

Je réponds tout de suite à vos commentaires et sinon bonne lecture :D merci!


[...]

Chapitre XXXII : In nomine patris hmm je sais pas ce que ça veut dire XD patris dans le sens patrie, père?

- Par Salazar ça fait vraiment Serpentard comme expression XD, murmura Orion en s’approchant d’un pas lent. Puis-je savoir ce que tu fais ici ? et je peux savoir ce que TU fais ici plutôt :lol:

Sirius recula instinctivement avant de se reprendre, le cœur battant. Il tenta de se composer une attitude désinvolte, de remettre son masque en place, mais il avait du mal à cacher sa surprise.] Revoir sa famille était bien la dernière chose à laquelle il s’attendait en venant ici aujourd’hui. tu m'étonnes[/color
Son regard glissa par-dessus l’épaule de son père et il vit le reste du clan Black entrer dans une chambre, sans remarquer que l’un des leurs s’était momentanément absenté. un de plus, un de moins XDLucretia referma la porte dans son dos avec un sourire amusé, certainement consciente d’avoir craqué l’étincelle qui n’allait pas tarder à se transformer en incendie. ben bravo

- Toi qu’est-ce que tu fais ici ? Répliqua-t-il, la gorge sèche. :lol: yes Qu’est-ce que vous faites tous ici ? Quelqu’un est mort ou quoi ?
- Il se trouve que oui. oulaaa, c'est vraiment l'expression qu'on dit toujours pour exagérer et là ça fait bizarre mais c'est vrai

Bien que le ton de son père fût, comme toujours, parfaitement contrôlé, Sirius ne manqua pas la note de tristesse qui transperça dans cette simple affirmation. ah quand même

- Oh… Qui… ?
- Callidora. La fragilité de son cœur l’a emportée hier dans la nuit. pssst c'est qui déjà?

Sirius n’eut aucun mal à garder une expression neutre. Il n’avait jamais été proche de la cousine de son grand-père Arcturus. Elle était déjà mariée à sa naissance mon cerveau fatigué a compris pendant une demi-seconde qu'elle s'était mariée à sa propre naissance..., ce qui signifiait que sa présence aux réunions de famille n’était pas obligatoire. S’il la voyait une fois tous les deux ans, il estimait que c’était un miracle.
Il avait surtout entendu parler d’elle grâce à sa tante Lucretia qui adorait propager les histoires, et celle des sœurs Black à la fin des années 30 était l’une de ses favorites, surtout après le départ d’Andromeda qui avait soulevé tant de souvenirs.
Car les sœurs Black, avant d’être Bellatrix, Andromeda et Narcissa, étaient connues comme étant Callidora, Cedrella et Charis. Trois filles, nées chacune à deux ans d’intervalle du mariage d’Arcturus II et de Lysandra Yaley. En tant que femmes et enfants d’un dernier fils, les sœurs n’avaient pas une grande influence au sein de la famille, même si leur mariage restait une affaire d’alliance importante. Si Callidora épousa un Londubat et Charis un Croupton sans faire de vague, la sœur cadette, à laquelle personne n’avait jamais prêté attention jusqu’ici, refusa un jour d’obéir par amour. Septimus Weasley, bien que sang-pur, était depuis quelques années considéré comme traite à son sang car sa famille s’était indignée contre le Registre des Vingt-huit sacrés, déclarant même être fière d’avoir des moldus parmi leurs ancêtres. Cedrella avait dû choisir entre sa famille et l’homme qu’elle aimait. La marque de brûlure que Sirius connaissait par cœur sur la tapisserie représentait son choix encore des décennies plus tard. ahlala la famille Black... heureusement qu'il y a des petits rebelles comme elles et Sirius
L’ironie de la similitude avec l’histoire d’Andromeda n’avait jamais cessé de l’amuser. L’histoire se répétait pour les Black, incapables d’avancer, figés dans leur cercle éternel de mêmes familles et de mêmes erreurs. c'est beau

- Elle avait un cœur ? Feignit-il de s’étonner. ouh violent comme réponse XD
- Je t’en prie, tu n’as peut-être aucun respect pour les vivants, mais aie au moins la décence d’en avoir pour les morts, sermonna Orion d’une voix autoritaire.
- Elle n’en a eu aucune lorsqu’il s’agissait de médire sur sa propre sœur.
- Ne me fais pas croire que le sort de Cedrella te préoccupe. Tu ne l’as même pas connu.
- Pas besoin de la connaître pour s’indigner, contra-t-il. je suis tout à fait d'accord
- C’est riche venant de toi. Je crois savoir que tu médis sur ta propre famille, dont ton frère, dès que l’occasion se présente. Tu n’es pas bien différent de cette pauvre Callidora.

A la simple mention de son petit frère, Sirius ressentit une douleur presque physique au creux de l’estomac. ah oui outch point sensible Il eut soudain envie de balancer son poing dans le visage dépourvu d’expression d’Orion qui le toisait de toute sa haute avec cette supériorité inhérente qu’il arborait depuis toujours. c'est vrai que ça doit encore plus donner envie de le frapper

- Je répète ma question, Sirius, reprit-il avec insistance. Que fais-tu ici ?
- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Je suis majeur, je ne fais plus partie de la famille… ça ne te concerne pas.

Un rire désabusé échappa à son père.

- C’est ce que tu continu à vouloir croire, dit-il. Il n’en reste pas moins que tu es censé être au château, or je ne me rappelle pas avoir signé une quelconque autorisation. j'avais oublié ce détail en effet :oops: c'est mauvais signe tout ça

Sirius ne se faisait aucune illusion. La question anodine et le ton courtois n’étaient qu’une façade aux motivations calculatrices qu’il devinait aisément. La tempête pouvait se lire dans les yeux gris d’Orion dont il avait hérité. Ce gris qui semblait viré à l’orage depuis que leur regard s’était croisé.
Comme toujours, il se contenta d’un haussement d’épaules nonchalant pour tenter de garder la main. Si McGonagall se faisait renvoyer par sa faute, il ne se le pardonnerait pas, aussi sévère et exigeante soit-elle.

- Injonction ministérielle, répondit-il après quelques secondes. Je suis convoqué par le bureau des Aurors pour témoigner, ce qui me donne le droit de sortir de l’école, même sans ta sacro-sainte approbation.
- Réellement ? Le bureau des Aurors ?
- Le second en chef des Aurors pour être précis.

A la mention de Fleamont Potter, le visage d’Orion se contracta. Ce n’était un secret pour personne que les deux hommes se méprisaient, surtout depuis que Sirius avait trouvé refuge chez les Potter.

- Intéressant, commenta-t-il néanmoins avec flegme. Je n’étais pas au courant que les Aurors avaient relocalisés leur bureau à Sainte-Mangouste. Choix étrange, tu ne trouves pas ?
- Pas plus que de te trouver ici par hasard…

L’accusation à peine voilée parut amuser son père.

- Qu’est-ce que tu sous-entends ? Que nous te suivons ? Que j’ai empoisonné ma cousine Callidora afin de te tendre un piège dans ce couloir ? Rassures-toi, tu ne vaux pas tous ces efforts.
- Non évidemment… les poisons n’ont jamais été ton truc, pas vrai ? C’était plus la spécialité de la harpie.

Orion plissa les yeux et l’air entre eux sembla crépiter à cause de la tension accumulée.

- Si tu parles de ta mère, je te prierais de faire preuve de plus de respect. A moins que tu ne veuilles que j’aille la cherche pour que tu puisses t’expliquer avec elle ?

A nouveau, le cœur de Sirius s’emballa et ébranla sa poitrine de coups sourds. Son trouble dû se lire sur son visage, car son père eut un rictus satisfait. Orion savait très bien ce qu’il faisait.

- N’est-ce pas ironique ? Au fond, tu es toujours un petit garçon effrayé par sa mère.
- Je n’ai pas peur d’elle, cracha-t-il vertement.
- Oh ce n’est pas un reproche. Quiconque peut s’accorder à dire que ce n’est pas une femme facile.
- Pas un être humain, oui…
- Et pourtant, tu lui ressembles tellement. outch il le connaît assez bien pour le toucher pile là où ça fait mal à chaque fois

L’affirmation tranquille de son père mit une seconde à prendre sens dans l’esprit de Sirius. Une vague de colère et d’indignation déferla en lui devant cette insulte suprême et dans son emportement il manqua presque de donner un coup dans le mur en levant le poing.

- C’est faux, protesta-t-il d’une voix forte qui fit tourner quelques têtes dans leur direction. Je n’ai rien à voir avec elle. Ni avec vous ! Plutôt mourir !
- Mille gorgones, souffla Orion d’un ton railleur. Regarde-toi, tu n’as rien perdu de ta tendance mélodramatique.

Sirius sentit ses joues s’empourprer.

- Tu es comme ta mère, asséna-t-il. C’est bien pour ça que vous n’arrivez jamais à vous entendre. Hystériques, le tempérament colérique, convaincus tous les deux d’avoir toujours raison, incapables d’en démordre… Vous adorez faire une scène quand quelque chose vous contrarie. Vous êtes exactement pareils. Telle mère tel fils. ou comment bien enfoncer le couteau dans la plaie exprès

Un goût de centre se répandit dans sa bouche. Il fixa son père avec dédain et songea un instant à tourner les talons, à retourner dans la chambre d’Alexia pour ne plus avoir à supporter cet échange grotesque. Mais Orion aurait bien été capable de le suivre et il savait qu’il ne pouvait se dérober avant qu’il ait lui-même décidé de mettre fin à la conversation. Enfant, il ne pouvait pas quitter le bureau de son père sans être congédié, sous peine de recevoir une correction qui le hantait encore. ça me fait tellement de la peeeineEt puis, il se refusait de lui faire ce plaisir. Il ne plierait pas devant lui.

- Maintenant, tu vas cesser de me mentir, ordonna Orion. J’ai appris que Fleamont Potter était malade, mais je doute qu’il soit déjà en convalescence à Sainte-Mangouste. Que fais-tu réellement ici ?
- Je rends visite à quelqu’un, satisfait ? Répondit-il, agacé.
- Puis-je savoir qui ?
- Non, en réalité, tu ne peux pas. Tu n’as aucun droit de le savoir.

Orion soupira et émit un claquement de langue irrité. Malgré son attitude en apparence contrôlée, Sirius savait pertinemment comment lui faire perdre ses nerfs. Il avait eu des années de pratique. eh bien il va pouvoir lui rendre la pareille
Mains croisées derrière le dos, Orion le contourna lentement et se pencha pour lire l’inscription près du chambranle de la porte. Sirius retint l’envie de le tirer en arrière avec violence.

- Alexia Cassidy, lut-il. Ce n’est pas la sang-mêlé avec qui tu…
- Si c’est elle, coupa Sirius sèchement. Même si son statut de sang n’a aucune importance.

Orion ne prit pas la peine de commenter, mais la lueur méprisante dans ses yeux suffisait à trahir ce qu’il pensait. Ce que tous les Black au cours des siècles avaient pensé. Les sangs-purs étaient supérieurs. arghSirius aurait aimé que Lily soit là pour leur prouver à quel point ils avaient tort. entêtés comme ils sont, j'en doute un peu même si c'est Lily

- Encore une de tes belles idéologies, n’est-ce pas ? euh c'est toi qui dit ça avec ton idéologie de la suprématie des sangs-purs dont on vient justement d'en témoigner? c'est l'hôpital que se fout de la charité... (en plus ils sont à l'hôpital haha) Commenta son père, toujours sans se tourner vers lui. Tu me reproches de croire en la suprématie du sang je viens de faire la même chose :lol: , mais c’est bien plus que cela. Tu ne l’as jamais compris parce que tu n’as jamais pris la peine d’écouter. C’est un héritage, Sirius. Les Black ont une influence au sein de notre communauté depuis des siècles non pas cause de leur sang, mais grâce à l’héritage qu’ils représentent. Que nous représentons et que nous avons bâti. Notre nom est synonyme de grandeur. il arrive à tourner ça de son côté mais j'admets qu'il a tout de même quelques raisons valables

La conviction dans sa voix lui paraissait intolérable et il se retint de rouler des yeux.

- Et c’est pour ça que tu ne le supportes pas, pas vrai ? Lança-t-il. Je n’en veux pas, je ne veux pas de tout ça. De ton or, de tes propriétés, de ton héritage. Je ne veux même pas de ton nom et tu n’arrives pas à le comprendre ou à le supporter ! Tu penses que tout le monde devrait t’envier, devrait admirer notre famille, et ça te tue que ton propre fils refuse tout ça. Ça te tue que j’arrive à penser par moi-même ! très bien dit! Penser par soi-même ou la première règle de la philosophie là XD
- Ton insolence n’a vraiment aucune limite, gronda Orion, la mâchoire contractée. Excuse-moi de ne pas avoir compris ton désir de liberté alors que ta mère et moi t’avons tout donné. *hum hum* permets-moi d'en douter: qu'est-ce que signifie "tout"? un grand manoir? de l'or? mais l'amour de parents? les corrections qu'il reçoit, ça lui fait plaisir peut-être?Je n’avais pas non plus l’impression que tu méprisais l’or que tu as reçu à la mort de ton oncle l’année dernière.
- C’était l’argent d’Alphard…
- Et d’où crois-tu qu’il venait ? Cet argent n’est pas apparu par enchantement. Il pouvait bien écrire ses articles au fin fond du Yorkshire, mais Alphard était un Black, un premier fils, et à ce titre il avait lui-même hérité de l’argent de son père, tout comme son propre père avant lui. par contre sur ce point il a raisonTu vois, tout est une affaire de famille et d’héritage. Mais je suppose que tu as toujours aimé prétendre le contraire, faire semblant d’être quelqu’un d’autre…
- Je ne prétends rien !

Sirius ne réalisa qu’il tremblait de colère que lorsque son corps, comme mû par une force indépendante, s’avança vers Orion jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à face. Désormais, il le dépassait de quelques centimètres, même si ça ne lui était d’aucune aide en cet instant. La prestance de son père et son calme furieux paraissaient tout écraser.

- Bien sûr que si, dit-il d’un ton implacable. Tu es prisonnier de ta propre liberté. Tu peux affirmer haut et fort le contraire, porter la montre des Potter, vivre chez eux ; mais laisse-moi rétablir, ici et maintenant, une vérité fondamentale à laquelle tu ne pourras jamais échapper…

Il marqua une pause et Sirius se sentit opprimé sous son regard glacial.

- Tu es un Black. Tu es mon fils. Tu le resteras et tu ne seras jamais rien d’autre. oula on dirait qu'il lui a scellé son destin avec une sorte de malédiction

De la même façon que s’il avait reçu un sortilège impardonnable, Sirius tressaillit et recula, le souffle heurté. Ce n’était plus seulement un goût de cendre qu’il avait dans la bouche, c’étaient des particules entières qui lui obstruaient la gorge, l’étouffaient de l’intérieur. sweet Merlin c'est affreux

- Résigne-toi, continua Orion, imperturbable, parce que je suis ton père, Luke :lol: . J’ai été ton père depuis le jour où tu es venu au monde, et je serai encore ton père bien après avoir rendu mon dernier souffle sur cette terre. plutôt logique XD

- Pourvu qu’il vienne vite, siffla-t-il. outch violent

Cela ne parut pas atteindre son père qui se contenta de le fixer sans ciller, insensible à l’aversion qui se déployait sur son visage. Sirius prit conscience que quoiqu’il dise, rien ne pourrait l’ébranler. j'en ai l'impression égalementOrion Black était persuadé d’avoir raison, d’être littéralement dans son droit.

- Tu n’as décidément toujours pas appris quand te taire… Je ne sais pas ce que nous avons raté dans ton éducation, ton frère n’a jamais été ainsi… non. pas. cette. phrase
- Ah Regulus… Parlons-en. Tu dois être tellement fier.
- Evidemment.

Ce simple mot fit soudain craquer quelque chose en Sirius et il écarta les bras, furieux.

- Espèce de… C’est ton fils ! C’est mon frère que vous avez envoyé se faire condamner ! arghhh Reg, Sirius ça me brise le coeur
- De quoi est-ce que tu parles ?
- De quoi je parle ? De quoi est-ce que je parle ? Répéta-t-il, conscient d’être au bord de l’hystérie. Je parle de la marque qu’il porte au bras, je parle des mangemorts.

Le dernier mot, réduit à un murmure pour ne pas être entendu par les gens autour d’eux, fut la première chose qui sembla percer le masque de son père. Pendant une seconde, son assurance s’effondra comme un château de carte. Un rictus aux lèvres, Sirius en profita pour avancer à nouveau, poings serrés, alors que sa vision se teintait de rouge.

- Il a seulement seize ans ! Vous l’avez poussé dans leurs rangs au nom de votre foutu honneur familial, de vos principes de grandeurs, sans penser une seconde qu’il n’avait pas les épaules pour tout ça.
- Cesse immédiatement, claqua Orion. Je ne te permets pas.
- Je n’en ai rien à faire de ta permission !
- Je n’étais même pas au courant, Sirius !

D’un mouvement agité, Orion se détourna et passa sa main dans ses cheveux grisonnants. Il se mit à faire les cent pas tandis que Sirius l’observait, sur ses gardes. Il n’arrivait pas à déterminer si les émotions de son père étaient sincères. Regulus lui-même avait affirmé dimanche dernier que leurs parents ne savaient pas encore qu’il avait passé la cérémonie d’initiation, que c’était Bellatrix qui était venu le chercher et l’avait introduit auprès du Seigneur des Ténèbres. Jusqu’à présent, il n’en avait pas été complètement certain, mais il supposait que même Orion ne pouvait pas feindre aussi bien l’inquiétude paternelle.

- Comment est-ce que toi tu es au courant ? Demanda-t-il brusquement.
- J’ai vu sa marque au château.
- Tu veux dire qu’il… ?
- Non, les autres ne le savent pas. Ils ne sont pas supposés exhiber leur allégeance à la vue de tous, surtout pas sous le nez de Dumbledore. C’était un accident.
- Et tu n’as rien dit à personne ?
- C’est Reg… se contenta-t-il de dire, la gorge serrée. bouhouuu

Orion plissa les yeux.

- Pas même à tes amis ? Au fils des Potter ?
- Si tu parles de James, non, il ne sait pas non plus… Tu vois, j’ai quand même un sens de la famille. Réjouis-toi.

Le sarcasme flagrant dans sa voix n’eut aucun effet sur son père. Le premier choc passé, il était en train de retrouver son sang-froid et sa façade impassible.

- Bien… Je verrai tout cela avec ton frère, les choses ne sont pas encore dramatiques et…
- Pas dramatiques ? Interrompit-il, incrédule. Qu’est-ce qu’il te faut, qu’il saute d’une falaise ? Vous êtes responsables, la harpie et toi ! C’est à cause de vous qu’il a fait ça !

Orion le dévisagea.

- Comment oses-tu ? Espèce de misérable impertinent, tu oses…
- Oui j’ose ! J’ose parce que vous ne lui avez jamais accordé d’attention, il n’était pas l’héritier, il n’était pas assez flamboyant, mais il était là à boire toutes vos paroles. Quelle ironie, tu ne trouves pas ? Tu as passé des années à essayer de faire de moi le fils respectable, alors que tu en avais un qui ne demandait que ta reconnaissance ! Mais tu l’as ignoré et il voulait vous rendre fiers, toi et mère. Il voulait sauver la dignité des Black. bim la vérité en pleine face

Orion secoua la tête, une lueur proche de la pitié dans le regard, comme s’il détenait une vérité éprouvante.

- Oh Sirius… Je peux t’accorder qu’il voulait sans doute restaurer la dignité de la famille et assurer son prestige, mais ce n’est pas après ma reconnaissance ou celle de ta mère qu’il a toujours couru. C’est la tienne.
- Et alors quoi ? Il pensait l’obtenir en suivant l’exemple de Bellatrix ?
- Non, répondit-il calmement, une main glissée dans la poche. Tu avais fait comprendre assez clairement que tu nous détestais tous, y compris ton frère. Si je devais faire une supposition, je dirais que ce qu’il recherchait ce n’était plus ta reconnaissance, mais ton attention. aaaah (mes commentaires n'ont plus aucun sens même si on l'a remarqué)

Sirius sentit son visage se vider de ses couleurs. Livide, il fusilla son père du regard et seul le fait qu’ils se trouvent actuellement dans un hôpital le retint de sortir sa baguette.

- Je t’interdis, dit-il, vibrant de rage. Je t’interdis de me rendre responsable.
- Ce n’était pas mon intention…
- Si quelqu’un est responsable ici, c’est toi. Toi et la harpie. Arcturus. Bellatrix et son mari de Lestrange ! Pas moi ! Tu m’entends ?!
- Je crois que tout le bâtiment peut t’entendre…

Comme en accord avec les mots de son père, la porte sur leur droite s’ouvrit soudain. Euphemia se glissa hors de la chambre, l’air contrarié. Elle se figea une seconde en découvrant la scène devant elle. Sirius et Orion se tenaient face à face, bien qu’un gouffre aurait pu les séparer tant la tension entre eux était forte. j'imagine ouiUne fureur enflammée se peignait sur le visage de l’un tandis que l’autre était l’incarnation de la colère glaciale. ice vs fire
Derrière Euphemia, par l’entrebâillement de la porte, Sirius distingua la silhouette de Marlène et il pria intérieurement pour qu’elle reste en dehors de tout cela, tout comme Alexia. Heureusement, la mère de James parut deviner sa crainte car elle s’empressa de refermer le battant avant de venir à leur rencontre.
Elle leur adressa un sourire poli et crispé à la fois.

- Monsieur Black, salua-t-elle. Ravie de vous voir. Je suis désolée de vous interrompre mais des patients essayent de se reposer, nous sommes dans un lieu dédié à la santé et au calme. Il serait sans doute avisé de continuer cette conversation un autre jour.
- Mrs Potter… Avec tout mon respect, cela ne vous concerne en rien. Il s’agit d’une affaire de famille.

L’emphase sur le terme de « famille » n’échappa pas à Sirius et il allait à nouveau s’en prendre à son père quand Euphemia répondit la première :

- Vous et moi savons pertinemment que je n’ai ni votre respect, ni votre considération. Néanmoins, puisque vous parlez d’une affaire de famille, j’estime avoir tous les droits depuis que Sirius est arrivé chez moi, un soir d’orage, un bleu sur la joue et tenant à peine debout. Je vous suggère donc, monsieur Black, avec tout mon respect bien évidemment, que vous laissiez mon fils tranquille. fdkgldjfl bien dit *applaudit bruyamment* je l'aime cette femme
Image(tiens un gif ça faisait longtemps même s'il est vraiment pas nécessaire)

Peu de personne pouvait se vanter de laisser Orion Black sans voix. Pourtant, à cet instant, Sirius vit son père incapable de trouver quoi répondre. Les yeux écarquillés, il dévisagea Euphemia qui n’avait jamais élevé la voix contre quiconque, à part peut-être son fils trop turbulent, et dont la philosophie était d’éviter au mieux les conflits. Cette même femme qui avait consacré sa vie à son foyer, qui n’avait jamais siégé à un poste important ou obtenu de reconnaissance autre que celle de sa famille, se tenait aujourd’hui face au patriarche de la maison Black, droite et inflexible. *continue d'applaudir*
Au bout de quelques secondes d’un long silence pesant, Orion se tourna finalement vers son fils sans accorder plus d’attention à Euphemia.

- Dans ce cas, murmura-t-il, je pense que cette conversation est effectivement terminée. Sirius…
- Père…

Orion lui adressa un hochement de tête et, le dos droit, s’éloigna. Aussitôt, Euphemia s’approcha de Sirius et entoura son visage de ses mains pour le forcer à rencontrer son regard noisette, le même que son fils. Le contact de sa peau parut l’ancrer à la réalité, comme s’il se réveillait d’un long cauchemar.

- Tu vas bien, mon cœur ? aaaah cœur sur elle
- Oui… oui…
- Tu es sûr ? Qu’est-ce qu’il voulait ?
- Rien d’important… souffla-t-il. Qu’est-ce… qu’est-ce que vous avez entendu ?
- Un ou deux éclats de voix, c’est tout, rassura-t-elle. On n’entendait pas ce que vous disiez depuis l’intérieur de la chambre, ne t’en fais pas…

Soulagé, Sirius expira un grand coup. Il avait l’impression d’être complètement vidé de ses forces.
Au moment où il pensait que tout cela était terminé, la porte d’en face, celle où devait se trouver le corps de Callidora, s’ouvrit une nouvelle fois. Le clan Black en ressortit et entoura Orion immédiatement, lui demandant visiblement où il était. Sirius se tendit violemment lorsque son père le désigna d’un geste sec et que tous les regards se braquèrent sur lui. irk ça doit être vraiment désagréable Arcturus frappa le sol de sa canne en bronze comme si c’était son petit-fils qu’il atteignait ainsi calme-toi t'es dans un hôpital, grand-mère Irma l’observa d’un air froid, et sa tante Lucretia lui envoya un clin d’œil cynique. Euphemia tenta bien de faire barrage, comme si elle pouvait le rendre invisible, mais si quelqu’un avait des yeux plus perçants que son paternel, c’était bien sa mère. alors que ceux d'Orion c'est déjà quelque chose
Walburga eut la réaction la plus forte en le voyant. Son teint passa de blême à écarlate en une seconde et elle lui décocha une œillade assassine. Elle allait faire un pas vers lui quand Orion la retint par le bras. Elle voulut se dégager, mais il se pencha pour lui murmurer quelque chose à l’oreille et elle parut renoncer. et j'en suis soulagée

- Viens Sirius, dit Euphemia avec douceur. Ne restons pas là.

D’une main aimante, elle le guida vers la chambre d’Alexia. La dernière chose que Sirius vit avant que la porte ne se referme fut la douleur sur le visage de sa mère alors qu’elle réalisait qu’elle avait perdu son premier né au profit d’une autre femme… on aurait presque de la peine pour elle...

**
*


Epuisé, Sirius remonta lentement les escaliers qui menaient à son dortoir. Il venait de laisser Marlène au pied des marches après leur retour au château. McGonagall les avait attendu à dix-huit heures tapantes devant les grandes portes et avait remercié Euphemia de les avoir accompagnés. a true blessing Après le départ des Black, le reste de leur visite s’était déroulée sans encombre. Ils avaient passés leur journée à parler avec Alexia, à rire en jouant aux cartes, mais les aiguilles de l’horloge accrochée au mur avaient fini par leur rappeler la réalité bien vite.
Il allait ouvrir la porte et foncer s’écrouler sur son lit lorsqu’il entendit brusquement la voix de Remus s’élever, à peine étouffée par l’épaisseur du bois.

- Merlin, réponds-moi ! Où est-ce qu’il est encore allé ?

Sirius haussa un sourcil. Il n’arriva qu’à distinguer la réponse inaudible de Peter avant que Remus ne reprenne la parole.

- Je m’en fiche qu’il t’ait demandé de ne rien me dire ! C’est précisément ce qui m’inquiète. Parles, Pete, sérieusement!
- Mais… mais…
- Qu’est-ce qui se passe bordel ? Demanda-t-il en entrant sans cérémonie.

Son entrée brusque fit sursauter ses amis et Peter émit un couinement apeuré tel un rat en portant la main à sa poitrine, ce qui l’aurait fait éclater de rire en d’autres circonstances, mais l’expression sérieuse de Remus l’arrêta.

- Sirius… t’es déjà revenu ?
- Comme tu peux le voir, Lunard. Ravi de vous revoir aussi. Alors, qu’est-ce qui se passe ? Une crise majeure ? Servilus s’est enfin lavé les cheveux ? ce gamin rhohlala :lol:
- Ce n’est pas drôle, protesta Remus, bras croisés. Je viens de revenir de ma ronde et James aurait dû être là… J’ai demandé à Peter où il était et il m’a répondu « dans la salle d’étude pour mettre au point la stratégie du prochain match».
- Et ? On joue contre Serdaigle le week-end prochain, ça ne me paraît pas…
- J’ai trouvé ça, posé sur la table de chevet de Cornedrue, coupa-t-il. je suis curieuse

D’un geste précis, Remus lui envoya un objet qui traversa le dortoir. Sirius leva les mains et le rattrapa juste à temps pour ne pas se le prendre en pleine figure. Décidément, il avait besoin de dormir.
Lorsqu’il baissa les yeux, il réalisa ce qu’il tenait. Le Quidditch à travers les âges. Mais ce n’était pas n’importe quel exemplaire, c’était celui de James, celui qu’il avait consciencieusement annoté au fil des années et qu’il trimballait partout avec lui quand il élaborait ses stratégies. Il ne le faisait jamais sans.
Un mauvais pressentiment germa au creux de son ventre.

- Peter, dit-il d’une voix sourde. Où est-ce qu’il est ?
- Je… il l’a juste oublié, il… c'est cramé maintenant
- Arrête, coupa Remus. Il ne l’oublie jamais. Et même si c’était le cas, il serait venu le rechercher maintenant. La carte n’est plus là, la cape non plus… Crache-le morceau.
- Les gars… soupira Peter d’un ton plaintif. Il m’a vraiment dit de ne rien dire… pour ne pas vous inquiétez…
- Et encore une fois c’est justement ce qui m’inquiète.exactement

Sirius jeta le livre sur son lit avant de venir se planter devant Peter, épaule contre épaule avec Remus. Ils devaient paraître assez intimidants comme ça, tous les deux de front, car Peter se recroquevilla. Il se mit à jouer nerveusement avec ses mains, posées sur ses genoux.

- Allez, Queudver. Dis-nous.
- Je ne veux pas trahir sa confiance… eh bien c'est pas ce que tu diras dans quelques années
- Ce n’est pas trahir sa confiance, objecta Sirius en roulant des yeux. C’est juste nous.
- Il… Tu sais ce qu’on avait dit ? Le matin après la dernière pleine lune, dimanche ? Enfin il était lundi vu l’heure mais…
- Je sais, Pete, je sais… Et donc ?
- Eh ! Eh ! Intervint Remus. Moi je ne sais pas… de quoi on parle là ?

Sirius se tendit, nerveux et impatient. Il jeta un coup d’œil à Remus et vit la perplexité dans ses prunelles ambrées. Il soupira.

- Rien d’important, Lunard. Juste le loup qui était un peu agité. Mais c’est de ma faute, j’étais pas concentré. On pense aussi qu’il en a marre de tourner en rond dans le fond du parc, on se disait que ça serait peut-être bien de lui trouver une clairière plus profond dans la forêt pour qu’il puisse se déplacer sans risque et…

Il s’interrompit lui-même, frappé par une réalisation soudaine. Ils avaient effectivement tous eu cette conversation en revenant à l’aube vers le château, avant de l’évoquer à nouveau en se réveillant brièvement. Mais le départ d’Alexia à l’hôpital et les cours avaient peu à peu éclipsé l’idée et son père tout çaaa. Du moins dans son esprit. James en revanche…

- Pitié, ne me dis pas qu’il est allé chercher la clairière tout seul dans la Forêt Interdite ?

L’expression penaude de Peter lui donna la réponse.

- Merlin, jura-t-il. Je peux pas avoir une pause ?
- Mais pourquoi est-ce qu’il est parti tout seul ? S’indigna Remus.
- Il ne voulait pas que tu culpabilises, avoua Peter. Il devait y aller avec Sirius, mais t’étais à Saint-Mangouste, et ça aurait été suspect si on y allait tous les deux donc il m’a dit de rester ici pour faire diversion. Il a dit qu’il serait là pour le dîner.

Remus jeta un regard agacé à sa montre.

- Techniquement, il a encore quinze minutes pour revenir… On fait quoi ?
- On se dirige vers le parc, proposa Sirius. On l’attend à la lisière de la Forêt. S’il n’est pas ressorti à dix-neuf heures, on va le chercher. Normalement, ça devrait aller. Il y a quelques clairières pas trop profondément dans les bois, il ne risque rien, il a l’habitude…
- Je vais sincèrement le coller pour le reste de l’année, rétorqua Remus.

Amusé, Sirius enfila son écharpe et remit sa cape qu’il venait d’enlever. Sa sieste devrait attendre. Tous les trois, ils descendirent dans la salle commune d’un pas pressé, enveloppés dans leurs vêtements d’hiver pour affronter le froid des soirées écossaises au mois de mars. Ils avaient presque atteint le tableau de la Grosse Dame lorsqu’une voix fusa dans leur dos :

- Les garçons ! Deux secondes !

Ils se retournèrent d’un même mouvement vers Alice.

- On n’a pas vraiment le temps là…
- Je voulais juste vous demander si vous aviez vu Lily ? ça y'est ils vont réaliser
- Non, répondit Remus. Pourquoi ?
- Elle devait revenir de sa séance de tutorat il y a plus d’une heure, mais elle n’est toujours pas remontée au dortoir… Vous pensez qu’elle est avec James ?

Sirius sentit son estomac se contracter. Il espérait véritablement que ça ne soit pas le cas, mais alors qu’il croisait le regard entendu de Remus et Peter, il sut qu’ils pensaient la même chose que lui.
Dans quoi est-ce que James était encore allé se fourrer ? Et surtout, dans quoi avait-il embarqué Lily ? *musique de suspense*

Et voilà !

J’avoue, j’ai des sentiments mitigés sur la confrontation Orion/Sirius… Parfois je l’aime bien, parfois je la trouve too much, vous me direz. Personnellement, je la trouve très bien! Et puis s'il y avait bien des moments too much comme tu dis, c'est normal parce qu'Orion est un personnage assez extrême lui-même je dirais donc c'est tout de même approprié!En tout cas, je voulais vraiment explorer leur dynamique parce qu’il est souvent question de Walburga mais assez peu d’Orion dans le fond. En effet! J'imaginais plutôt Walburga au début mais j'ai été agréablement surprise!

Le titre du chapitre est en latin, ça veut dire « au nom du Père » et je crois que c’est tiré de la Bible donc ^^ ah d'accord bon c'était pas si difficile finalement si on réfléchit un peu XD

J’attends vos commentaires avec impatience, joyeux noël à tout le monde, bonnes fêtes et gros bisous !!! Merci à toi aussi!!
Hylla : Merci pour ton commentaire ! Quand il s’agit de contourner le règlement, il faut savoir que James est toujours prépare :lol: Pareil que Cochyo, ce n’est pas tout à fait une confrontation entre les deux mères ^^ Je te laisse découvrir ! Merci à toi d'avoir lu et répondu! En effet je n'en doute plus maintenant XD Pour tout te dire, c'était BIEN AU-DELÀ de mon espérance, c'était vraiment génial, extraordinaire chapeau! J'ai adoré!
Dernière modification par Hylla le mar. 01 janv., 2019 2:34 pm, modifié 2 fois.
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Hello !

Alors commençons :

Je déteste la famille Black c’est un fait mais encore plus depuis la discussion Orion/Sirius
J’ai juste envie de l’étranglé le seul moment où il m’a fait de la peine c’est quand Sirius lui a parlé de Regulus et encore mon empathie n’a duré que quelques secondes

Euphemia est une femme génial, une mère génial j’aur adoré la connaître

Bon par contre j’espère que James n’a pas fait de connerie
Je sens qu’il est sorti et qui Lily l’a vu et l’a suivi
Je suis pressée de lire le chapitre suivant maintenant !!!!

Enfin bref je t’en souhaite un joyeux noël en avance et bonne fête !! :mrgreen:
Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Pourquoi tu t'arrêtes là !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :( :( :( :( :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
C'est tellement cruel !!!!!


Euphémia a juste été magnifique ! Pas touche à sa famille !
Oh, j'avais hyper pitié de Reg là, le pauvre !!!!!!!!!!
Et Sirius il tremblait de rage...
James, qu'as tu fait ?????? (j'ai un peu peur de la réponse ...)



C'EST GENIAL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Okaaaay j'espère n'avoir de retard que sur les deux derniers chapitres

OH et joyeux Noël en retard Anna' :mrgreen:

Donc le chapitre qui était censé faire redescendre la pression là. Tu te moques de nous :lol: :lol: :lol: CETTE DISPUTE ENTRE LILY ET JAMES, POURQUOI
En parlant de James il m'a trop fait marrer à aller présenter leur cas à McGo. Déjà c'était mignon pour Sirius mais c'était aussi chouette de le voir plus mature, qui veut faire les choses biens (je dirais même plus, qui veut faire des choses biens bien comme il faut)

Sirius me fait trop de peine à s'inquiéter. Mais bon Alexia va bientôt rentrer à priori, tout va bien wouhouuuu

ET L ARRIVEE DES BLACK POURQUOI TANT DE HAINE
La description de leur entrée était vraiment super d'ailleurs. Tu les décris très bien, tous autant qu'ils sont :)

Et maintenant je vais lire le chapitre suivant
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Commentaire sur la discussion Sirius - Orion :

Déjà, en très bref : c'était GRANDIOSE Anna'

Pourquoi ? Parce que tu as fait d'Orion un vrai personnage, pas juste un gros méchant débile. Il reste tellement froid et presque calme tout le temps, et tout ce qu'il dit à Sirius fait sens. Il était juste super, vraiment.
Ensuite le petit bout sur Regulus, sa recherche d'attention de ses parents comme de Sirius, c'était super. On voit bien que tout a toujours tourné autour de Sirius, finalement, et ni lui ni ses parents ne se sont rendus compte que le petit Reg était là.
Ah et la comparaison entre Walburga et Sirius, top aussi. Tant de mépris pour elle chez son mari c'est juste terrifiant - et ça apporte un éclairage nouveau sur la relation de Sirius à sa mère

Enfin Euphemia : tellement droite dans ses bottes, tellement pleine d'amour. Cette dernière réplique à Orion était incroyable et je l'aime très fort

Mais tu vois, j'ai du respect pour Orion tel que tu nous l'as décris. Je sais pas si c'était ton but, mais voilà haha

Allez je lis la suite puis j'éditerai

Edit : nan mais qu'eeeeeeeeeeeeeeeeest-ce qu'ils nous font tous les deux là olala
Et Peter qui parle de ne pas trahir là PEUH
Bref, ça ne présage rien de bon poiur la suite, que j'ai grande hâte de lire !

Pour "In nomine patris", c'est tout simplement la base du signe de croix chrétien (au nom du Père, du Fils et du St-Esprit, amen). Effectivement ça doit être dans les Evangiles, mais en tout cas ça fait partie de la liturgie chrétienne. Voilà :lol:

C'était un très très bon chapitre Anna' ! Hâte de lire la suite :mrgreen:
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

VAS-Y JE PROTESTE : OU EST LE CHAPITRE?

(Je sais je n'ai pas commenté le chapitre d'avant)

(Mais je l'ai lu)

(Et il était génial)
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Désolée, désolée ^^ Déjà bonne année à tous ! J’ai terminé le chapitre hier, mais il était tard et je me suis dit que personne ne serait réveillé donc je ne poste qu’aujourd’hui ^^ Et puis je suis en plein déménagement, c’est hyper galère, en plus j’ai les révisions en même temps… Ca va être trois semaines speed :lol:

Donc pour ce chapitre, comme promis on retrouve Lily et James ! J’espère que vous aimerez, j’ai alterné entre leur point de vue, je sais pas si ça rend bien ou pas ^^ En tout cas merci pour tous vos commentaires (auxquels je n’ai pas le temps de répondre, les cartons m’attendent so sorry…)


Chapitre XXXIII : Promenons-nous dans les bois

Dissimulé sous sa cape d’invisibilité, James tenta de faire le moins de bruit possible en se glissant hors du Hall du château. Le dîner ne serait servi que dans deux heures et quelques élèves étaient encore en cours, il devait veiller à ne pas se faire prendre. Normalement, Peter tiendrait compagnie à Remus suffisamment longtemps pour que son absence n’éveille pas les soupçons.
Alors qu’il avançait d’un pas rapide, veillant à ne pas trébucher sur le sol humide, il frissonna. Son souffle formait des volutes de fumées à chaque respiration et il essuya les verres embués de ses lunettes d’un geste impatient. Même s’il avait cessé de neiger depuis des semaines, l’hiver était encore prégnant en Ecosse et les traces de gelée restaient visibles le long du chemin. Il regretta de ne pas avoir pris ses gants tandis que ses doigts engourdis maintenaient la cape en place. Par expérience, il savait qu’il ne pourrait la retirer qu’une fois arrivé dans la forêt, car Hagrid pouvait toujours se promener dans le parc, peu importe l’heure ou le temps.
James songea à ses amis, probablement assis face à la cheminée dans leur salle commune chaleureuse, protégés par les épais murs de la tour de Gryffondor. Il accéléra un peu plus, pressé de rentrer. Une petite voix dans sa tête lui souffla qu’il pouvait encore faire demi-tour. Après tout, la pleine lune n’arrivait pas avant le mois prochain, il pouvait toujours attendre que Sirius soit avec lui. Sauf que contrairement à ses devoirs, il n’aimait pas repousser au lendemain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui lorsque la sécurité de Remus était en jeu.
Il n’avait pas voulu l’évoquer devant lui pour ne pas l’inquiéter, mais il avait encore des sueurs froides en repensant à la dernière pleine lune, et ce n’était pas la faute de la météo cette fois-ci. Quand il avait vu le loup commencer à sortir de leur périmètre habituel pour se mettre à courir vers Pré-au-Lard en contre-bas, son cœur avait loupé un battement. Et un loup-garou courait vite. Heureusement, un cerf aussi. En voyant que Sirius, sous sa forme de chien et qui était pourtant le plus près, ne réagissait pas, l’air ailleurs, James s’était lancé à la poursuite du loup au galop. Il avait réussi à le rattraper et s’était mis en travers de son chemin, lui barrant le passage à coup de ramure face à lui. Sirius était enfin venu l’aider une seconde plus tard et, à eux deux, ils avaient ramené le loup vers la cabane. Dès l’aube, lorsqu’ils s’étaient tous retransformés après avoir laissé Remus, James s’était tourné vers les autres. Peter était livide sous l’éclat de la lune qui commençait à disparaître tandis que Sirius évitait son regard, nerveux. Il avait retint l’exclamation qui lui avait brûlé la gorge. Il n’avait pas besoin de demander à son meilleur ami ce qui le perturbait, la crise d’Alexia était bien présente dans son esprit aussi. Et même si ce n’était pas une excuse pour avoir frôlé une catastrophe pareille, il avait laissé couler et s’était contenté d’annoncer d’une voix sans appel qu’il faudrait une clairière plus reculée pour que le loup puisse se défouler sans risque.
Le ciel gris donnant l’illusion que la nuit pouvait tomber d’une minute à l’autre, il s’arrêta face à la lisière de la Forêt Interdite. Sa masse sombre courrait sur des kilomètres et bordait le parc du château, inquiétante. James s’y était déjà aventuré au moins trois ou quatre fois au cours de sa scolarité, mais il n’en restait pas moins angoissé. Il avait beau être souvent téméraire, il savait pertinemment que les créatures qui peuplaient ces bois pouvaient être dangereuses, et à moins de s’appeler Hagrid ou Norbert Dragonneau, il valait mieux s’en tenir éloigné.
Evidemment, James franchit les premiers arbres d’un pas ferme et pénétra dans la forêt sans réfléchir davantage.

**
*


Epuisée, Lily plongea la main dans ses cheveux pour les ramener en arrière et les attacher en queue de cheval. Elle venait de passer deux heures avec Jonas Gallagher, un petit de première année qui avait des difficultés en potions.
A la fin du premier trimestre, Slughorn lui avait demandé si elle pouvait lui donner des cours de tutorat puisqu’elle était une des meilleures élèves. Pour tout dire, elle avait hésité à continuer le tutorat cette année à cause de son rôle de Préfète-en-Chef, des rondes, et des Aspics qui ne se réviseraient pas toutes seules, mais elle avait finalement accepté. Jonas Gallagher était né-moldu et, même s’il s’en sortait plutôt bien, toutes ces nouvelles matières et ce nouveau monde lui causaient quelques difficultés. Lily n’avait pas résisté, se souvenant d’elle-même à cet âge. Elle avait été à la place de Jonas, elle se souvenait encore de nuits entières durant lesquelles elle révisait et relisait ses notes pour être au niveau. Elle voulait tellement prouver qu’elle avait sa place dans cette école, même si elle n’avait jamais entendu parler de la magie, des sortilèges ou des potions quelques mois auparavant. Pendant deux trimestres, la préfète de l’époque, Victoria Abrahams, l’avait aidé aussi. Toujours patiente, elle lui avait permis de prendre ses marques et de comprendre les nouveaux savoirs à sa portée. Grâce à elle, Lily avait terminé sa première année en tant que troisième élève de sa promotion, juste derrière Remus et Severus. Si la fierté dans les yeux de ses professeurs et de ses parents l’avait emplie de joie, c’était surtout sa propre fierté d’avoir surpassé ce qui lui semblait impossible qui l’avait finalement poussé à accepter de donner des cours à Jonas.
La séance du jour avait pourtant été pour le moins chaotique. Jonas avait été incapable pendant près d’une heure de retenir les différentes propriétés de divers ingrédients de potion, et quand il y était enfin parvenu, il les mélangeait une fois sur deux. Lily avait beau lui faire des tableaux ou lui donner des moyens mnémotechniques, le petit garçon semblait avoir l’esprit ailleurs. Elle savait que ce n’était pas entièrement de sa faute, tout le monde avait des mauvais jours et avait généralement un coup de fatigue à cette période de l’année, mais elle avait fini par s’agacer en conseillant à Jonas d’apprendre par cœur sa leçon pour la prochaine fois. Avec dix minutes d’avance, leur séance s’était donc terminée sur un mal de tête pour tous les deux et Jonas s’était contenté de marmonner un vague au revoir avant de s’enfuir à toutes jambes, sûrement par peur que Lily le rassoit de force sur sa chaise pour les dix minutes restantes.
Le seul point positif était au moins qu’elle n’avait pas pris de sac pour se rendre au tutorat et qu’elle n’aurait pas à porter le poids de ses livres en remontant au dortoir. Elle allait justement commencer à monter les marches de l’escalier principal lorsqu’un mouvement attira son attention du coin de l’œil. Elle crut d’abord que c’était un reflet des pierres précieuses dans les sabliers, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’une des portes du Hall. Porte qui venait vraisemblablement de s’ouvrir mais aussi de se refermer toute seule.
Perplexe, Lily cligna des yeux, se demandant si toutes ses activités n’avaient pas fini par la rendre folle de fatigue. Elle resta immobile une seconde, le pied sur la première marche, puis un sentiment au creux de son ventre la poussa finalement à s’avancer prudemment vers la porte. D’un geste lent, elle posa sa main sur le bois patiné par le temps, mais rien ne se passa. Ce qui était plutôt normal en vérité. Pourtant, elle n’arriva pas à chasser ce sentiment étrange et, sur un coup de tête, elle ouvrit la porte.
Aussitôt, un vent glacial s’engouffra dans le Hall et autour de son corps, et elle recula instinctivement. Devant elle, le parc s’étendait, immense et vide. Rien d’inhabituel. Elle allait définitivement renoncer et mettre tout ça sur une invention de son esprit lorsqu’elle remarqua les empruntes. Les traces de pas, bien visibles grâce au sol détrempé qu’avait laissé la pluie matinale, commençaient juste au seuil de la porte puis s’éloignaient sur quelques mètres en ligne droite. Cette fois-ci, sa perplexité ne dura qu’une seconde avant que la réponse logique ne surgisse dans son esprit.

- James… soupira-t-elle.

**
*


Une branche craqua sous son poids et James manqua de sursauter. Le cœur battant, il roula des yeux, imaginant les moqueries de Sirius s’il avait été là pour le voir. Il s’était enfoncé depuis une dizaine de minute dans la forêt et la lumière commençait à avoir du mal à percer la végétation. D’un geste ample, il enleva la cape d’invisibilité avant de frissonner violemment. Il faisait encore plus froid au cœur des bois. Il plia la cape et la glissa dans sa poche puis reprit sa route. Par expérience, il savait qu’il valait mieux éviter de rester immobile.
D’après ses souvenirs, il y avait une clairière à quelques mètres qui pouvait être suffisamment grande pour le loup. Ils étaient tombés dessus par hasard la première fois qu’ils avaient exploré la forêt avant que le grognement d’une bête au loin ne les fasse détaler en courant.

- James ! Appela soudain une voix.

Alors que son nom résonnait en échos contre les arbres, il lâcha un cri de surprise et se figea littéralement.

- James !
- Lily ?

Abasourdi, il se retourna et fouilla l’obscurité du regard. Et là, au bout de quelques secondes, il vit une silhouette émerger de la brume en face de lui. Les cheveux auburn de Lily tranchaient nettement avec les couleurs grises des arbres en hiver, elle se détachait comme une tâche de couleur au milieu d’un univers en noir et blanc.

- Merlin, qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je te retourne la question, rétorqua-t-elle en arrivant à sa hauteur, l’air furieux. Je peux savoir ce que tu viens faire dans la Forêt Interdite alors que la nuit ne pas va tarder à tomber ? Le nom n’était pas assez clair pour toi ?
- Lily…
- Je vais t’étriper, Potter ! Venir ici, tout seul, sans rien dire à personne !
- Peter sait…

Lily le dévisagea et il recula d’un pas.

- Tu en as parlé à Peter ? Oh dans ce cas, ça change tout ! S’exclama-t-elle avec sarcasme. Bon dieu James, tu es préfet-en-chef, tu fais partie de l’équipe de Gryffondor, tu es capitaine de Quidditch… Tu ne peux pas faire ça !

La voix de Lily dérailla dans les aigus lorsqu’elle lui donna un coup dans l’épaule pour ponctuer sa tirade. James tressaillit et lui saisit le poignet avant qu’elle ne recommence.

- Baisse d’un ton, lui intima-t-il, anxieux. Tu vas rameuter toutes les créatures…
- La faute à qui ? Siffla-t-elle. On n’a pas le droit d’être là !
- Je ne t’ai pas demandé de venir… Comment… Comment tu m’as trouvé… ?
- Je t’ai suivi. Je rentrais du tutorat quand j’ai vu la porte du Hall s’ouvrir et se refermer alors qu’il n’y avait personne… Et puis j’ai vu les traces de pas au sol. J’ai deviné que tu devais être sous la cape. J’allais te perdre quand tu l’as enfin enlevé et que je t’ai vu.

James planta ses yeux dans ceux de la rousse. Il se demanda ce qui lui serait arrivé s’il n’avait pas retiré la cape à cet instant, si elle s’était perdue dans la Forêt toute seule et qu’elle avait dû errer toute la nuit. Sous l’effet de la brume, ses cheveux commençaient à gonfler à cause de l’humidité et son teint pâle faisait ressortir les quelques tâches de rousseurs qui parsemaient ses joues. Le ventre serré, il inspira une goulée d’air glacé avant de prendre sa décision.

- Je te ramène… dit-il. Allez, viens.

Il attrapa sa main pour l’entraîner dans son sillage, mais Lily ancra fermement ses pieds dans la terre.

- Attends. Ne crois pas t’en sortir comme ça. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Rien d’important…
- James !
- Chut !

Il fit volte-face, lui faisant signe une fois de plus de baisser la voix. Elle serra les lèvres.
Comme la dernière fois, lorsqu’elle lui avait demandé le soir de pleine lune pourquoi il ne pouvait pas la remplacer pour ses rondes, son esprit se vida. Il ne pouvait décemment pas lui dire qu’il était venu pour trouver une clairière assez grande et isolée pour accueillir un loup-garou, mais également trois animagi non déclarés.
Il faisait confiance à Lily, évidemment. Seulement, ce secret était celui des Maraudeurs. Un pacte passé entre trois garçons de deuxième année, encore des enfants, à la lueur d’une bougie alors que Remus était une fois de plus absent. Le processus avait été un calvaire pendant près de trois ans, mais aucun d’eux n’avait abandonné malgré les risques aussi bien magiques que judiciaires.

- C’est rien, j’étais juste venu me balader…
- Te balader ? Répéta-t-elle, incrédule. Au cœur de la Forêt, par ce froid ? Pourquoi tu… ?

Elle s’interrompit et parut blêmir, hésitante.

- Ton père va bien, pas vrai ? Il… il ne lui est rien arrivé… ?

Comprenant brusquement à quoi elle avait pensé, James s’empressa de secouer la tête, une boule dans la gorge en voyant l’inquiétude qu’elle ressentait.

- Non, non, il va bien. Ma mère allait chercher ses résultats d’examens aujourd’hui en accompagnant Sirius et Marlène, elle me donnera des nouvelles demain…
- Bien… c’est bien… murmura-t-elle. Mais alors… ?
- Lily…
- Je ne suis pas idiote, je sais que tu me caches quelque chose.
- C’est faux, mentit-il, le visage impassible.
- Juste admet-le, s’énerva-t-elle. Si tu avais un minimum de respect, tu l’admettrais et peut-être que je comprendrais pourquoi tu agis comme ça !
- Parce que si je te disais que je te cachais quelque chose, mais que je ne pouvais pas te dire quoi, tu accepterais de laisser passer ? Vraiment ?

Lily se mordit la lèvre. La réponse était inscrite sur son visage et James leva les mains au ciel. Il allait à nouveau la tirer par la main pour la faire avancer lorsque le bruit éclata derrière eux. Des sabots qui martelaient violemment le sol et qui se rapprochaient dangereusement. Tout le corps de James se tendit et il sentit les ongles de Lily s’enfoncer dans sa paume.

- James…

Un corps de chasse sonna au loin et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds.

- Cours ! Cria-t-il.

**
*


Lily réagit par instinct. Son corps se mit à bouger sans qu’elle en ait véritablement consciente et en une seconde elle était en train de courir, les arbres se confondant en des lignes brumeuses à la périphérie de sa vision. James était à ses côtés, même si elle sentait qu’il retenait ses foulées pour ne pas la semer.

- Allez, t’arrêtes pas, encouragea-t-il. Cours !

A ses oreilles, le fracas des sabots couvrit sa respiration haletante et elle tenta d’accélérer, les jambes brûlantes et les poumons en feu. Elle savait que les centaures n’étaient pas des créatures dangereuses par nature, même s’ils pouvaient se montrer farouches ou hostiles envers les sorciers, surtout lorsqu’ils étaient en troupeau. Elle n’en avait jamais rencontré, mais elle n’était pas prêtre à parier comment la rencontre tournerait. Le peur instinctive avait pris le dessus et elle continuait de courir aussi vite que possible.
Très vite, elle réalisa pourtant que c’était peine perdue. Ils ne pourraient jamais aller plus vite que des centaures, ils ne parviendraient pas à sortir de la forêt sans se faire rattraper avant. James dû avoir la même prise de conscience, car il s’arrêta brutalement et elle lui rentra dedans, incapable de freiner sa course. Une vague de douleur la traversa quand leurs corps rentrèrent en contact.

- Qu’est-ce que… ?
- Monte ! Dit-il en désignant l’arbre à côté d’eux. Dépêche-toi !

Lily déglutit. L’arbre était haut, mais des branches basses à l’air suffisamment solides pour supporter leur poids leur permettraient sans doute de se mettre à l’abri. Les centaures avaient beaucoup de talents, mais pas encore celui de grimper aux arbres. Malheureusement, ce n’était pas non plus un des siens.
Les mains tremblantes, elle commença à escalader. Les deux premiers mètres furent la seule étape simple de l’ascension. Au fur et à mesure, les branches, bien que plus épaisses, étaient aussi plus espacées entre elles. Lily tendit la main à s’en décrocher l’épaule, mais ses doigts ne firent que frôler l’écorce de la branche au-dessus de sa tête. Une boule au ventre, elle baissa les yeux. Le sol n’était pas encore assez loin pour qu’ils soient hors d’atteinte et le bruit des sabots n’étaient plus qu’à quelques minutes de distance.

- Continues ! Qu’est-ce que tu fais ? Lança James en se hissant à côté d’elle.

La branche sur laquelle ils étaient oscilla et Lily sentit son cœur lui remonter dans la gorge, presque nauséeuse. Elle s’accrocha désespérément.

- J’arrive pas à atteindre la suivante, cria-t-elle pour se faire entendre malgré le vent et le heurt des sabots toujours plus proche.
- Il faut qu’on aille plus haut…
- Je peux pas, je… ahh !

En équilibre précaire, James venait de la soulever de quelques centimètres, les bras fermement entourés autour de sa taille. Les mains de Lily se refermèrent sur la branche et elle resta suspendu ainsi une seconde, le corps dans le vide. Puis James poussa un peu plus sous ses pieds et elle se hissa tant bien que mal, contractant ses abdos inexistants. Elle s’étala plus qu’autre chose sur la branche, à plat ventre et les jambes enroulées autour du bois. Le visage tourné vers le bas, elle vit avec horreur James battre des bras, comme s’il allait tomber, mais il se stabilisa, blême et le souffle-court. D’un mouvement souple, il la rejoignit et elle le regarda, effaré. Elle se promit intérieurement de commencer à faire du sport une fois que toute cette histoire serait terminée.

- Est-ce qu’on doit encore monter ?
- Deux ou trois mètres, oui… Là où il y a des feuilles. Ça nous cachera le temps qu’ils passent, sinon ils pourront nous atteindre avec leurs flèches…
- Merlin…

Les mains écorchées et des branches lui griffant le visage, Lily continua son ascension. Elle eut la peur de sa vie lorsque son pied dérapa et qu’elle manqua de basculer, mais elle réussit à se rattraper in extremis.
Ils venaient juste d’atteindre le feuillage de l’arbre, en sueur et essoufflés, quand le troupeau les rattrapa. De loin, le bruit de leurs sabots avait déchiré le silence. De près, il était assourdissant. Lily sentit son corps entier vibrer et ses oreillers résonner au moment où le troupeau passa sous leur arbre, lancé à pleine allure dans un tourbillon de fourrure colorée. La terre sembla se soulever littéralement. Ils étaient une vingtaine, tous majestueux même observés à sept mètres de hauteur.
Adossée contre le tronc et le corps douloureux, Lily les contempla, fascinée, jusqu’à ce qu’ils disparaissent aussi rapidement qu’ils étaient arrivés en une chevauchée rapide. Elle en aurait presque oublié qu’elle était coincée dans un arbre à une heure pareille, transie de froid et de peur. En détournant enfin les yeux pour se tourner vers James, elle lut le même sentiment sur son visage.

- Bon sang, je suis un idiot, marmonna-t-il.

Il y eut un long silence, comme s’il s’attendait à ce que Lily dise quelque chose, qu’elle le rassure en lui affirmant qu’ils allaient s’en sortir, mais elle ne fit que le dévisager.

- Si tu attends que je te contredise, ça va être une longue nuit, répliqua-t-elle.

**
*


Si le temps avait semblé se figer pendant leur course folle, il s’étirait maintenant douloureusement, dans tous les sens du terme. James passa une main sur sa nuque raide et grimaça. Leur branche d’arbre n’était pas la plus confortable qui soit et son corps fatigué protestait à chacun de ses mouvements.
Le bruit des centaures avait continué plusieurs minutes après leur passage, comme une menace invisible tapie au creux de la forêt. Tout autour d’eux, venant de partout et nulle part à la fois, des sons étranges résonnaient et ils n’avaient pas pu se résoudre à regagner la terre ferme.

- Ca va bientôt faire une heure, soupira Lily. Tu crois qu’on peut descendre ?
- Je ne sais pas… Je n’entends plus rien, mais…
- Mais il n’y a pas que les centaures qui pourraient nous trouver…

James hocha la tête et se frotta les yeux, épuisé.

- Non, c’est vrai… Mais on ne peut pas rester ici toute la nuit, on va mourir de froid ou chuter pendant notre sommeil.
- Réjouissant.

La mine sombre de Lily lui serra le ventre. Distraitement, il tendit la main vers la sienne et elle le laissa entremêler leurs doigts entre eux alors que leurs jambes se rencontraient doucement en se balançant dans le vide.

- Je suis désolé, s’excusa-t-il sincèrement. Tu ne devrais pas être là…
- Toi non plus, objecta-t-elle. Je suis sûre que tu n’avais pas prévu de finir perché en haut d’un arbre.
- Pas vraiment…
- Et bien dans ce cas, pourquoi ne descendriez-vous pas ? Intervint une voix grave et puissante qui monta jusqu’à eux malgré la distance.

James aurait bondi de surprise s’il n’avait pas été assis sur une branche. Son cœur émit des coups sourds dans sa poitrine et il baissa les yeux en même que Lily, tremblant. Au pied de leur arbre, une main posée contre le tronc, se trouvait un centaure au pelage sombre et au buste musclé. De la hauteur où il se trouvait, James ne réussit pas à distinguer ses traits, seulement le carquois qu’il avait dans le dos et l’arc qu’il tenait le long de son corps de cheval.

- Ce sont nos terres, reprit-il. Vous n’avez rien à y faire.
- Nous… nous…

La voix de Lily l’abandonna.

- Descendez. Cet arbre n’est pas un support pour sorciers. Il faut que vous partiez au plus vite, vous ne vous êtes que trop attardés en ce lieu qui ne vous appartient pas.
- Vous nous laisseriez juste partir ? Demanda James, incrédule.
- Nous ne nous en prenons pas aux jeunes, répondit le centaure solennellement. De plus, Mars brille de clémence ce soir. Maintenant, descendez. Je ne le répèterai pas.

La gorge sèche, James croisa le regard de Lily par-dessus ses lunettes. Ils ne prirent pas le temps de réfléchir, ni d’hésiter, et entreprirent leur descente. Sans l’adrénaline qui avait saturé leurs veines une heure plus tôt, la moindre écharde était une torture pour leur peau meurtrie et James vit à plusieurs reprises les bras et les jambes de Lily se mettre à trembler lorsqu’elle contractait ses muscles pour éviter la chute. Sa queue de cheval, dont plusieurs mèches s’étaient échappées, lui battait les épaules au rythme de ses mouvements.
Dès que James posa le pied à terre, ses genoux flanchèrent et il manqua de s’écrouler, mais la présence du centaure, imposant et impérieux, lui donna la force de rester debout. Maintenant qu’il se trouvait face à face, il ne put s’empêcher de déglutir en voyant sa stature. Il lui arrivait à peine à la taille. Son visage était fier, avec des pommettes hautes, et était encadré de cheveux noirs. Il paraissait aussi sauvage que la Forêt elle-même.

- Merci, articula Lily. Merci pour votre indulgence…
- Je ne fais que suivre les étoiles, sorcière. Votre chemin est tracé dans le ciel.
- Quoi… ?
- Les planètes sont alignées au-dessus de vous, leur influence prendra du temps, mais le sort se réalisera, dit-il de sa voix grave qui transperçait littéralement l’atmosphère. Le grand sacrifice s’inscrit dans le ciel et les constellations chuchotent l’avenir… L’amour est une force au coût terrible…

Avec horreur, James entendit des paroles résonner en écho au fond de son esprit, comme si sa mémoire embrouillée refaisait surface. L’odeur des feuilles mortes s’estompa, remplacée par celle des feuilles de thé séchées et de l’encens, et les couleurs ternes de la nuit se métamorphosèrent en des voiles vaporeux chatoyants.
« Le sort inévitable qui vous emportera tel la roue implacable », « un grand sacrifice vous attend », « l’amour vous rendra fort et vous coûtera la vie », « vous l’aimerez à en mourir ».
Malgré tous ses efforts, il n’avait jamais réussi à oublier les mots d’Esméralda, la diseuse de bonne aventure sur le Chemin de Traverse.

- Je ne comprends pas… commença Lily.
- Il n’y a rien à comprendre, coupa-t-il, la voix rauque. On doit s’en aller. Le dîner doit avoir commencé, il faut qu’on retourne au château…
- Mais les autres créatures ?

Le centaure les observa longuement. Son regard d’ébène, qui paraissait sans fond et qui reflétait le ciel étoilé, pesa sur James comme le supplice d’Atlas avant qu’il ne reprenne la parole.

- Je pense, jeune sorcier, que tu sais comment rejoindre l’école.

Résigné, il acquiesça et Lily fronça les sourcils.

- Mais…
- Partez au plus vite. Immédiatement.

Sur ce dernier ordre, le centaure se cabra, projetant des gerbes de terre autour de lui, puis il s’enfonça entre les arbres et disparut, avalé par l’obscurité. James garda les yeux fixés sur le vide de longues secondes, l’esprit engourdi. Il réalisa qu’il ne connaissait même pas le nom du centaure.
Il se demanda si ce dernier avait deviné son secret, comme une sorte de sixième sens, ou s’il l’avait lu dans ses foutues étoiles, dans ses cartes astronomiques… A moins qu’il ne l’ait aperçu durant l’une de leur ballade pendant la pleine lune aux côtés du loup.

- James, qu’est-ce qu’il voulait dire ?

Nerveux, il se tourna à Lily pour lui faire face. Leurs regards s’accrochèrent.

- Tu voulais savoir pourquoi j’étais venu ici ce soir ? Souffla-t-il. Tu vas bientôt le savoir. Prête pour l’ultime secret des Maraudeurs ?

**
*


Lily avait l’impression d’être en plein rêve, ceux où les évènements s’enchaînaient sans aucune logique et où elle ne comprenait pas ce qui se déroulait sous ses yeux. Les mots énigmatiques du centaure tournaient dans son esprit sans prendre sens et cela l’agaçait au plus haut point. Et ce qui l’agaçait encore plus, c’était que James, lui, semblait ne pas partager sa perplexité.

- Est-ce que tu vas enfin m’expliquer ce qui se passe par Merlin ?
- Je… je ne sais pas par où commencer…
- James !
- C’est peut-être mieux que je te montre directement, marmonna-t-il, l’air de se parler à lui-même. Et puis je t’expliquerai après. On n’a pas le temps de rester là.
- Je ne comprends vraiment pas ce que tu…

Les mots moururent sur ses lèvres et elle s’étrangla de stupeur. Les feuilles mortes craquèrent sous ses pieds tandis qu’elle reculait, effrayée et incrédule à la fois. Elle n’eut même pas le temps de penser qu’elle hallucinait, elle était trop abasourdie. En une fraction de seconde, James avait disparu. Littéralement. Mais à la place du vide qu’il y aurait dû avoir, un cerf se dressait désormais de toute sa hauteur. Il avait une silhouette majestueuse, une ramure impressionnante et son regard… oh son regard était tellement humain.
Tremblante, Lily s’approcha avec hésitation et l’animal baissa la tête, comme une invitation. Elle approcha sa main avec lenteur, enveloppée dans une sorte de torpeur, et elle frissonna lorsque sa peau entra en contact avec le pelage du cerf.
Elle aurait pu rester ainsi à l’observer indéfiniment, fascinée, mais le chant d’un oiseau au loin la remmena sur terre. Le cerf ploya ses pattes pour être à sa hauteur et Lily inspira fortement avant de monter sur son dos, incertaine. Elle n’avait jamais vraiment fait d’équitation, et avait encore moins chevauché un cervidé, mais il fallait qu’ils partent au plus vite. Avec détermination, elle resserra ses jambes contre les flancs de l’animal, ce qui fit protester ses muscles douloureux, puis elle s’agrippa fortement à son cou. Elle espérait qu’elle ne lui faisait pas mal.
Dès qu’elle fut installée, le cerf s’élança. Un cri lui remonta dans la gorge et elle s’accrocha désespérément, le vent lui fouettant le visage. Tout se brouillait autour d’elle, les arbres défilaient en formes imprécises qui se confondaient, tel un tableau impressionniste. Le rugissement des bourrasques était le seul son qu’elle arrivait à distinguer. Elle avait l’impression de flotter, de voler, enivrée. Le cerf paraissait léviter au-dessus du sol.
Grisée par la course folle, elle n’aperçut l’orée de la forêt que quelques secondes avant qu’ils ne franchissent la lisière des arbres, presque comme s’ils crevaient la surface de l’océan et retrouvaient la lumière du monde d’en haut. Sous la lueur de la lune, qui était maintenant haute dans le ciel, le cerf semblait entouré d’un halo d’argent.
Lily se laissa glisser à terre, chancelante. Elle n’eut pas le temps de reculer pour englober une dernière fois l’animal du regard, car James se retransforma à cet instant. Ils étaient si proches qu’elle sentait son souffle court dans le creux de son cou.

- Tu es un animagus… dit-elle immédiatement, la voix fragile. Merlin…
- Lily, je te présente Cornedrue.

**
*


Sans ciller, James fixa Lily et sentit son rythme cardiaque erratique s’emballer. Il vit l’instant où la compréhension de la signification de son surnom se peignit sur ses traits. Elle se contenta de rester silencieuse, pâle, et l’attente était un véritable supplice pour lui, mais il lui laissa le temps d’assimiler la révélation. Pour tenter de maîtriser le tremblement de ses mains, il les enfonça dans ses poches.

- Un animagus, répéta-t-elle, incrédule. Tu es vraiment un animagus, mon dieu… Comment… ? Comment tu as fait ?
- Le processus était assez long et compliqué, avoua-t-il. Genre, vraiment compliqué. Ça nous a pris presque trois ans.

Il repensa à la maudite feuille de mandragore qu’il avait dû garder en bouche un moins entier. Au bout de quatre tentatives, il avait enfin réussi à ne pas l’avaler en mangeant ou en dormant, mais il en avait gardé une aversion à vie pour le goût de ces feuilles. La seule fois où sa mère lui avait proposé un thé de mandragore, il avait failli envoyer la théière contre le mur, juste par pure vengeance. Il se souvenait même de la fois où Sirius avait enfin réussi à conserver la feuille dans sa bouche pendant un mois, mais qu’il avait dû tout recommencer à cause du ciel nuageux lors de cette pleine lune.

- Trois ans ? Mais… depuis quand ?
- Depuis la cinquième année.

Les yeux de Lily s’écarquillèrent.

- Tu veux dire que tu es devenu animagus à quinze ans ? Dit-elle, l’air à la fois horrifiée et impressionnée. Oh mille gorgones, James, est-ce que tu sais à quel point c’était dangereux ?
- Je m’étais renseigné avant, s’indigna-t-il. Ce n’était pas un simple coup de tête, enfin pas vraiment…
- Mais même, tu n’avais personne avec toi pour encadrer la transformation et… est-ce que tu as dit « nous » ? Réalisa-t-elle brusquement. « Ça nous a pris presque trois ans ».

James se balança sur ses talons, essayant de paraître penaud, mais un sourire se glissa sur ses lèvres.

- Je n’étais pas seul, dit-il, je ne l’ai jamais été…
- Quoi ?
- Réfléchis, Lily. Pose la bonne question.

Elle lui décocha un regard noir, comme si elle se retenait de lui mettre une gifle malgré le trouble qu’elle devait ressentir. Elle prit tout de même la peine de réfléchir une seconde avant de le dévisager en haussant un sourcil.

- Pourquoi ? Demanda-t-elle finalement. Pourquoi tu es devenu animagus… ?
- Parce que c’était la seule chose à faire, répondit-il en un battement de cœur. Parce qu’il ne devait pas supporter cette souffrance tout seul.
- De qui tu… ? Commença-t-elle. Oh…

James hocha la tête, une chaleur étrange au creux de la poitrine. Il n’avait jamais douté de sa décision, et il ne la regretterait jamais.

- Remus, murmura Lily. Tu as fait ça pour Remus… Vous avez fait ça pour lui. Peter et Sirius aussi, n’est-ce pas ? Un loup-garou ne s’en prend qu’aux humains, pas aux animaux. Il est même apaisé par la présence de certains.
- C’est ça… Mais il ne le savait pas, je veux dire il ne savait pas ce qu’on essayait de faire avant qu’on lui montre une fois qu’on avait réussi. J’essayais de trouver une nouvelle clairière pour le loup ce soir, avant que… avant que tout parte en vrille.
- Vous êtes fous, complètement fous, grommela-t-elle. Personne n’est au courant ? Vous n’êtes pas déclarés auprès du Ministère ?
- Non, c’était notre secret. Dumbledore et les profs auraient compris quelque chose sinon, on ne pouvait pas prendre le risque de trahir Remus. Tu es la seule au courant en dehors des Maraudeurs. Félicitation.

Lily porta la main à ses tempes et James se doutait qu’elle avait atteint sa limite pour la soirée. Frigorifié, il tira sur les manches de son uniforme.

- Si quelqu’un apprenait ce que vous avez fait illégalement… Vos baguettes seraient brisées, vous ne pourriez plus faire de magie, vous seriez exclus de Poudlard…
- … et envoyés à Azkaban, compléta-t-il. Crois-moi, je sais. On le savait tous les trois, on connaissait les risques. Mais il y a certaines choses dans la vie qui en valent la peine. Remus en vaut la peine, Lily ! Il aurait fait la même chose pour chacun d’entre nous.

La conviction de James ne pouvait qu’être contagieuse et il sentit l’intensité dans sa voix balayer les derniers doutes dans les yeux de Lily. Elle était toujours inquiète, elle ne sautait pas de joie, mais elle comprenait. Il ne s’était attendu à rien d’autre de sa part. Il l’aimait pour ça.

- Je sais que ça fait beaucoup… dit-il, culpabilisant. Tout ça, l’animagus, la forêt, les centaures. Je suis désolé.
- Ne le sois pas, répliqua-t-elle en comblant la distance entre eux pour enrouler ses bras autour de lui.

Doucement, il posa son menton contre le haut de sa tête et l’enlaça à son tour. Le froid hivernal ne faisait pas le poids face à Lily Evans.

- Je ne veux pas que tu aies l’impression que tu ne peux pas tout me dire, souffla-t-elle, la voix étouffée contre son épaule. Je suis avec toi, James. Jusqu’au bout. Et ça veut dire avec Remus, Peter et Sirius aussi. Votre secret est en sécurité, je te le promets. Je te le promets.
- Je sais, murmura-t-il. Je sais. Et je t’aime, Lily. Je t’aime…

Et voilà! J'attends vos avec impatience!
Ah et je préviendrai tout le monde sûrement en fin d'aprèm quand j'aurais le temps :D
Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Ahhhhhhhhhh, enfin !!!
C'est génial !!!!!!!!!!!!!!!!!
C'était tellement touchant et émouvant, comment James il souffrait de pas pouvoir le dire à Lily mais comment il voulait préservé le secret de Remus. Juste une chose, Dumbledore, il est au courant normalement ??
Et puis les émotions de Lily de première année, c'était bien aussi !!

Et enfin : PREUM'S !
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Très bon. Excellent chapitre.
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

J'étais en train de flâner en écoutant du lindsey Stirling, déprimant face à la rentrée (je suis plus allée à la fac depuis avril. Bon sang, aidez-moi), et j'imaginais la fin de la Cour des Miracles (deux scénarios pour la fin. Bon sang, j'ai TOUTE LA FIN, il me manque JUSTE UN PASSAGE et après je pourrais avoir fini. Quelle frustration).
Puis la télé m'allèche avec un bel Seville-Atheltico Madrid (c'est deux équipes que j'aime beaucoup rah, j'adore l'Athelti c'est une équipe qui se bat avec ses armes (l'équipe de Grizou <3) et Séville j'ai toujours eu une tendresse particulière, ils ont toujours eus des joueurs que j'aimais beaucoup (et ils ont battu le ManU de Mourihno l'an dernier en LDC avec un doublé de Ben Yedder que j'aime beaucoup). Donc on verra bien. Bref, je me suis dis qu'un match était un moment formidable pour commenter :mrgreen: Je sais que vous aimez mes commentaires footballistiques :mrgreen: (en vrai je sais que je vous emmerde mais tout au fond de moi je suis une emmerdeuse :lol: :lol: Au début de semaine ils ont passé un reportage sur la coupe du monde, toute la soirée je gueulais à l'oreille de mon copain "Second poteau PavAAAAAAAAAARD ! BENJAMIN PAVARD IL NOUS FAIT UNE NACHO ! NON CE N'EST PAS UNE NACHO C'EST UNE PAVARD ! ET CA PERMET AUX BLEUS SUR CETTE FRAPPE SOMPTUEUSE DE RECOLLER DEUX PARTOUT ! QUEL MATCH MAIS QUEL MATCH ! DEUX-DEUX !"

https://www.youtube.com/watch?v=KRXoBC5 ... gs=pl%2Cwn

(Cette video me tuera toujours)
(je suis en mode racontage de vie pardon j'arrête et je commente)
annabethfan a écrit :Désolée, désolée ^^ Déjà bonne année à tous ! J’ai terminé le chapitre hier, mais il était tard et je me suis dit que personne ne serait réveillé donc je ne poste qu’aujourd’hui ^^ Et puis je suis en plein déménagement, c’est hyper galère, en plus j’ai les révisions en même temps… Ca va être trois semaines speed :lol:

Donc pour ce chapitre, comme promis on retrouve Lily et James ! J’espère que vous aimerez, j’ai alterné entre leur point de vue, je sais pas si ça rend bien ou pas ^^ En tout cas merci pour tous vos commentaires (auxquels je n’ai pas le temps de répondre, les cartons m’attendent so sorry…)


Chapitre XXXIII : Promenons-nous dans les bois

Dissimulé sous sa cape d’invisibilité, James tenta de faire le moins de bruit possible en se glissant hors du Hall du château. Le dîner ne serait servi que dans deux heures et quelques élèves étaient encore en cours, il devait veiller à ne pas se faire prendre. Normalement, Peter tiendrait compagnie à Remus suffisamment longtemps pour que son absence n’éveille pas les soupçons.
Alors qu’il avançait d’un pas rapide, veillant à ne pas trébucher sur le sol humide, il frissonna. Son souffle formait des volutes de fumées à chaque respiration et il essuya les verres embués de ses lunettes d’un geste impatient. Même s’il avait cessé de neiger depuis des semaines, l’hiver était encore prégnant en Ecosse et les traces de gelée restaient visibles le long du chemin. Il regretta de ne pas avoir pris ses gants tandis que ses doigts engourdis maintenaient la cape en place. Par expérience, il savait qu’il ne pourrait la retirer qu’une fois arrivé dans la forêt, car Hagrid pouvait toujours se promener dans le parc, peu importe l’heure ou le temps.
James songea à ses amis, probablement assis face à la cheminée dans leur salle commune chaleureuse, protégés par les épais murs de la tour de Gryffondor. Il accéléra un peu plus, pressé de rentrer. Une petite voix dans sa tête lui souffla qu’il pouvait encore faire demi-tour. Après tout, la pleine lune n’arrivait pas avant le mois prochain, il pouvait toujours attendre que Sirius soit avec lui. Sauf que contrairement à ses devoirs, il n’aimait pas repousser au lendemain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui lorsque la sécurité de Remus était en jeu. Comme c'est adorable mon petit James. Match à l'avantage de Séville pour l'instant.
Il n’avait pas voulu l’évoquer devant lui pour ne pas l’inquiéter, mais il avait encore des sueurs froides en repensant à la dernière pleine lune, et ce n’était pas la faute de la météo cette fois-ci. Quand il avait vu le loup commencer à sortir de leur périmètre habituel pour se mettre à courir vers Pré-au-Lard en contre-bas, son cœur avait loupé un battement. Et un loup-garou courait vite. Heureusement, un cerf aussi. En voyant que Sirius, sous sa forme de chien et qui était pourtant le plus près, ne réagissait pas, l’air ailleurs, James s’était lancé à la poursuite du loup au galop. Je suis contente d'avoir ce genre d'anecdote parce que ce soit dans ta fanfic' ou celle de Cazo on a assez peu de détails ou de scènes de leurs sorties nocturnes lors des pleines-lunes - ce n'est pas un reproche hein, mais du coup je suis contente d'avoir ce genre de scènes :mrgreen: Il avait réussi à le rattraper et s’était mis en travers de son chemin, lui barrant le passage à coup de ramure face à lui J'ai les images de Bambi dans la tête. RAH WISSAN PRENDS TON TEMPS AVANT DE FRAPPER (j'avais oublié que Jesus Navas était à Séville je l'avais quitté à City ce garçon. . Sirius était enfin venu l’aider une seconde plus tard et, à eux deux, ils avaient ramené le loup vers la cabane. Dès l’aube, lorsqu’ils s’étaient tous retransformés après avoir laissé Remus, James s’était tourné vers les autres. Peter était livide sous l’éclat de la lune qui commençait à disparaître tandis que Sirius évitait son regard, nerveux. Il avait retint l’exclamation qui lui avait brûlé la gorge. Il n’avait pas besoin de demander à son meilleur ami ce qui le perturbait, la crise d’Alexia était bien présente dans son esprit aussi. Et même si ce n’était pas une excuse pour avoir frôlé une catastrophe pareille, il avait laissé couler et s’était contenté d’annoncer d’une voix sans appel qu’il faudrait une clairière plus reculée pour que le loup puisse se défouler sans risque. Comment il se pose comme le chef de la bande :lol: :lol: quelle âme de Préfet :lol: :lol:
Le ciel gris donnant l’illusion que la nuit pouvait tomber d’une minute à l’autre, il s’arrêta face à la lisière de la Forêt Interdite. Sa masse sombre courrait sur des kilomètres et bordait le parc du château, inquiétante. James s’y était déjà aventuré au moins trois ou quatre fois au cours de sa scolarité, mais il n’en restait pas moins angoissé. Il avait beau être souvent téméraire, il savait pertinemment que les créatures qui peuplaient ces bois pouvaient être dangereuses, et à moins de s’appeler Hagrid ou Norbert Dragonneau, ça fera toujours bizarre. Est-ce que j'aurais dû appeler Lysander Dragonneau selon toi? Non parce que ça m'écorche déjà les doigts :lol: :lol:
HEY MAIS LE BUT ETAIT VIDE
OK il était HJ.
il valait mieux s’en tenir éloigné.
Evidemment, James franchit les premiers arbres d’un pas ferme et pénétra dans la forêt sans réfléchir davantage. Tu ne serais pas le père de Harry Potter toi?

**
*


Epuisée, Lily plongea la main dans ses cheveux pour les ramener en arrière et les attacher en queue de cheval. Elle venait de passer deux heures avec Jonas Gallagher, un petit de première année qui avait des difficultés en potions. Rah Lucas Hernandez n'est pas titulaire ... Peut-être qu'il est encore blessé ... RAH il y a une rumeur qu'il l'envoie au Bayern, je ne veux pas moi je veux qu'il reste à l'Atletico. Il a l'âme de l'Athletico.
A la fin du premier trimestre, Slughorn lui avait demandé si elle pouvait lui donner des cours de tutorat puisqu’elle était une des meilleures élèves. Pour tout dire, elle avait hésité à continuer le tutorat cette année à cause de son rôle de Préfète-en-Chef, des rondes, et des Aspics qui ne se réviseraient pas toutes seules, mais elle avait finalement accepté. Jonas Gallagher était né-moldu et, même s’il s’en sortait plutôt bien, toutes ces nouvelles matières et ce nouveau monde lui causaient quelques difficultés En vrai je pense qu'en première année il devrait y avoir un cours facultatif pour les né-moldu 'Etude du monde des sorciers" parce que tout le monde n'est pas Hermione Granger qui lit tout ce qui lui passe sous le nez ou Victoria Bennett qui a grandi avec une famille sorcière (oui auto-référence que j'assume) donc pour lisser les inégalités entre les élèves les élèves né-moldus devraient être "mis à niveau". J'en sais rien, des cours pendant les vacances ou pendant le premier semestre ... . Lily n’avait pas résisté, se souvenant d’elle-même à cet âge. Elle avait été à la place de Jonas, elle se souvenait encore de nuits entières durant lesquelles elle révisait et relisait ses notes pour être au niveau. Elle voulait tellement prouver qu’elle avait sa place dans cette école, même si elle n’avait jamais entendu parler de la magie, des sortilèges ou des potions quelques mois auparavant. Pendant deux trimestres, la préfète de l’époque, Victoria Abrahams, l’avait aidé aussi. Toujours patiente, elle lui avait permis de prendre ses marques et de comprendre les nouveaux savoirs à sa portée. Grâce à elle, Lily avait terminé sa première année en tant que troisième élève de sa promotion, juste derrière Remus et Severus. Si la fierté dans les yeux de ses professeurs et de ses parents l’avait emplie de joie, c’était surtout sa propre fierté d’avoir surpassé ce qui lui semblait impossible qui l’avait finalement poussé à accepter de donner des cours à Jonas. Et là on sent la Gryffondor comme c'est beau <3
La séance du jour avait pourtant été pour le moins chaotique. Jonas avait été incapable pendant près d’une heure de retenir les différentes propriétés de divers ingrédients de potion, et quand il y était enfin parvenu, il les mélangeait une fois sur deux. Je vois vraiment la Potion comme quelque chose de très clivant, soit tu comprends tout et c'est OK, soit tu n'y comprendras jamais rien - un peu comme les maths. Lily avait beau lui faire des tableaux ou lui donner des moyens mnémotechniques, le petit garçon semblait avoir l’esprit ailleurs. Elle savait que ce n’était pas entièrement de sa faute, tout le monde avait des mauvais jours et avait généralement un coup de fatigue à cette période de l’année, mais elle avait fini par s’agacer en conseillant à Jonas d’apprendre par cœur sa leçon pour la prochaine fois. Avec dix minutes d’avance, leur séance s’était donc terminée sur un mal de tête pour tous les deux et Jonas s’était contenté de marmonner un vague au revoir avant de s’enfuir à toutes jambes, sûrement par peur que Lily le rassoit de force sur sa chaise pour les dix minutes restantes.
Le seul point positif était au moins qu’elle n’avait pas pris de sac pour se rendre au tutorat et qu’elle n’aurait pas à porter le poids de ses livres en remontant au dortoir. Elle allait justement commencer à monter les marches de l’escalier principal lorsqu’un mouvement attira son attention du coin de l’œil. Elle crut d’abord que c’était un reflet des pierres précieuses dans les sabliers, avant de se rendre compte qu’il s’agissait d’une des portes du Hall. Porte qui venait vraisemblablement de s’ouvrir mais aussi de se refermer toute seule. James sans aucune discrétion.
Perplexe, Lily cligna des yeux, se demandant si toutes ses activités n’avaient pas fini par la rendre folle de fatigue. Elle resta immobile une seconde, le pied sur la première marche, puis un sentiment au creux de son ventre la poussa finalement à s’avancer prudemment vers la porte. D’un geste lent, elle posa sa main sur le bois patiné par le temps, mais rien ne se passa. Ce qui était plutôt normal en vérité. Pourtant, elle n’arriva pas à chasser ce sentiment étrange et, sur un coup de tête, elle ouvrit la porte.
Aussitôt, un vent glacial s’engouffra dans le Hall et autour de son corps, et elle recula instinctivement. Devant elle, le parc s’étendait, immense et vide. Rien d’inhabituel. Elle allait définitivement renoncer et mettre tout ça sur une invention de son esprit lorsqu’elle remarqua les empruntes. Les traces de pas, bien visibles grâce au sol détrempé qu’avait laissé la pluie matinale, commençaient juste au seuil de la porte puis s’éloignaient sur quelques mètres en ligne droite. Cette fois-ci, sa perplexité ne dura qu’une seconde avant que la réponse logique ne surgisse dans son esprit.

- James… soupira-t-elle. :cry: :cry: :cry:

**
*


Wowowo Bébé Wissan il est à terre ayez un peu de pitié et arrêtez de jouer là !
LA FRAPPE DE GRIZOU MON DIEU ELLE EST DEDANS ELLE EST SUBLIME

Une branche craqua sous son poids et James manqua de sursauter. Le cœur battant, il roula des yeux, imaginant les moqueries de Sirius s’il avait été là pour le voir. Il s’était enfoncé depuis une dizaine de minute dans la forêt et la lumière commençait à avoir du mal à percer la végétation. D’un geste ample, il enleva la cape d’invisibilité avant de frissonner violemment. Il faisait encore plus froid au cœur des bois. Il plia la cape et la glissa dans sa poche puis reprit sa route. Par expérience, il savait qu’il valait mieux éviter de rester immobile.
D’après ses souvenirs, il y avait une clairière à quelques mètres qui pouvait être suffisamment grande pour le loup. Ils étaient tombés dessus par hasard la première fois qu’ils avaient exploré la forêt avant que le grognement d’une bête au loin ne les fasse détaler en courant.

- James ! Appela soudain une voix.

Alors que son nom résonnait en échos contre les arbres, il lâcha un cri de surprise et se figea littéralement. :lol: :lol: :lol:

- James !
- Lily ?

Abasourdi, il se retourna et fouilla l’obscurité du regard. Et là, au bout de quelques secondes, il vit une silhouette émerger de la brume en face de lui. Les cheveux auburn de Lily tranchaient nettement avec les couleurs grises des arbres en hiver, elle se détachait comme une tâche de couleur au milieu d’un univers en noir et blanc. Je qualifierais ton écriture de "mignonne". Oui c'est ça ton écriture est toute mignonne. De mignon petit mots qui donne une impression de mignonnerie qui nous fait fondre.

- Merlin, qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je te retourne la question, rétorqua-t-elle en arrivant à sa hauteur, l’air furieux. Je peux savoir ce que tu viens faire dans la Forêt Interdite alors que la nuit ne pas va tarder à tomber ? Le nom n’était pas assez clair pour toi ? Il n'est claire pour personne, elle n'a d'interdite que le nom.
- Lily…
- Je vais t’étriper, Potter ! Venir ici, tout seul, sans rien dire à personne !
- Peter sait… C'est vrai que c'est rassurant. Il savait aussi que tu habitais à Godric's Hollow avec ton bébé ET ON SAIT TOUS CE QUI S'EST PASSE ENSUITE

Lily le dévisagea et il recula d’un pas.

- Tu en as parlé à Peter ? Oh dans ce cas, ça change tout ! S’exclama-t-elle avec sarcasme merci Lily ! . Bon dieu James, tu es préfet-en-chef, tu fais partie de l’équipe de Gryffondor, tu es capitaine de Quidditch… Tu ne peux pas faire ça ! J'avoue il cumule les honneurs. Mon correcteur de l'époque m'avait reproché d'avoir fait de Lucy une préfète et une Capitaine mais James c'est pire.

La voix de Lily dérailla dans les aigus lorsqu’elle lui donna un coup dans l’épaule pour ponctuer sa tirade. James tressaillit et lui saisit le poignet avant qu’elle ne recommence.

- Baisse d’un ton, lui intima-t-il, anxieux. Tu vas rameuter toutes les créatures… Je me rappelle d'une scène - mon dieu c'est si loin - de L&J où James emmène une Lily stupéfixiée dans la forêt elle m'avais fait beaucoup rire.
- La faute à qui ? Siffla-t-elle. On n’a pas le droit d’être là !
- Je ne t’ai pas demandé de venir… Comment… Comment tu m’as trouvé… ?
- Je t’ai suivi. Je rentrais du tutorat quand j’ai vu la porte du Hall s’ouvrir et se refermer alors qu’il n’y avait personne… Et puis j’ai vu les traces de pas au sol. J’ai deviné que tu devais être sous la cape. J’allais te perdre quand tu l’as enfin enlevé et que je t’ai vu.

James planta ses yeux dans ceux de la rousse. Il se demanda ce qui lui serait arrivé s’il n’avait pas retiré la cape à cet instant, si elle s’était perdue dans la Forêt toute seule et qu’elle avait dû errer toute la nuit. Sous l’effet de la brume, ses cheveux commençaient à gonfler à cause de l’humidité Mon fléau. Cette frustration extrême quand tu passe trois quart d'heure à te lisser les cheveux et que quand tu sors il pleut ... Et là, tu rages. et son teint pâle faisait ressortir les quelques tâches de rousseurs qui parsemaient ses joues. Le ventre serré, il inspira une goulée d’air glacé avant de prendre sa décision.

- Je te ramène… dit-il. Allez, viens.

Il attrapa sa main pour l’entraîner dans son sillage, mais Lily ancra fermement ses pieds dans la terre.

- Attends. Ne crois pas t’en sortir comme ça. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Rien d’important…
- James !
- Chut ! COM-MU-NI-CA-TION. Ce n'est pas compliqué bon sang !

Il fit volte-face, lui faisant signe une fois de plus de baisser la voix. Elle serra les lèvres.
Comme la dernière fois, lorsqu’elle lui avait demandé le soir de pleine lune pourquoi il ne pouvait pas la remplacer pour ses rondes, son esprit se vida. Il ne pouvait décemment pas lui dire qu’il était venu pour trouver une clairière assez grande et isolée pour accueillir un loup-garou, mais également trois animagi non déclarés. C'est ta copine, tu l'aime depuis toujours. Bon OK, elle va te dire que c'est idiot et que tu es un imbécile mais en même temps vous l'avez bien chercher.
Il faisait confiance à Lily, évidemment. Seulement, ce secret était celui des Maraudeurs sorte de bro-code, on comprend les gars. N'empêche. . Un pacte passé entre trois garçons de deuxième année, encore des enfants, à la lueur d’une bougie alors que Remus était une fois de plus absent. Le processus avait été un calvaire pendant près de trois ans, mais aucun d’eux n’avait abandonné malgré les risques aussi bien magiques que judiciaires.

- C’est rien, j’étais juste venu me balader…
- Te balader ? Répéta-t-elle, incrédule. Au cœur de la Forêt, par ce froid ? Pourquoi tu… ?

Elle s’interrompit et parut blêmir, hésitante.

- Ton père va bien, pas vrai ? Il… il ne lui est rien arrivé… ?

Comprenant brusquement à quoi elle avait pensé, James s’empressa de secouer la tête, une boule dans la gorge en voyant l’inquiétude qu’elle ressentait.

- Non, non, il va bien. Ma mère allait chercher ses résultats d’examens aujourd’hui en accompagnant Sirius et Marlène, elle me donnera des nouvelles demain…
- Bien… c’est bien… murmura-t-elle. Mais alors… ?
- Lily…
- Je ne suis pas idiote, je sais que tu me caches quelque chose.
- C’est faux, mentit-il, le visage impassible. Tu t'enfonces mon petit gars.
- Juste admet-le, s’énerva-t-elle. Si tu avais un minimum de respect, tu l’admettrais et peut-être que je comprendrais pourquoi tu agis comme ça !
- Parce que si je te disais que je te cachais quelque chose, mais que je ne pouvais pas te dire quoi, tu accepterais de laisser passer ? Vraiment ? MON DIEU CETTE FRAPPE je ne sais pas si c'est Oblak qui la met sur le poteau ou si elle est directement sur le montant.
ET VOILA LE BUT DE WISSAN BEN YEDDER ! WISSAN BEN YEDDER !! BON SANG MAIS WISSAN EN EQUIPE DE FRANCE, DD REGARDE LE MATCH !
C'est incroyable ce jour. Il marque, il est super bon, efficace, 15 buts cette saison, mais alors dès qu'un attaquant va arriver (on parle de Morata à Séville) il va jarter. Je trouve ça tellement injuste. tout ça parce que c'est pas une star.


Lily se mordit la lèvre. La réponse était inscrite sur son visage et James leva les mains au ciel. Il allait à nouveau la tirer par la main pour la faire avancer lorsque le bruit éclata derrière eux. Des sabots qui martelaient violemment le sol et qui se rapprochaient dangereusement. Tout le corps de James se tendit et il sentit les ongles de Lily s’enfoncer dans sa paume.

- James…

Un corps de chasse sonna au loin et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds.

- Cours ! Cria-t-il. Toujours ...

**
*


Lily réagit par instinct. Son corps se mit à bouger sans qu’elle en ait véritablement consciente et en une seconde elle était en train de courir, les arbres se confondant en des lignes brumeuses à la périphérie de sa vision. James était à ses côtés, même si elle sentait qu’il retenait ses foulées pour ne pas la semer.

- Allez, t’arrêtes pas, encouragea-t-il. Cours ! Ouais elle doit pas être très sportive ...

A ses oreilles, le fracas des sabots couvrit sa respiration haletante et elle tenta d’accélérer, les jambes brûlantes et les poumons en feu. Elle savait que les centaures n’étaient pas des créatures dangereuses par nature, même s’ils pouvaient se montrer farouches ou hostiles envers les sorciers, surtout lorsqu’ils étaient en troupeau. Elle n’en avait jamais rencontré, mais elle n’était pas prêtre à parier comment la rencontre tournerait. Le peur instinctive avait pris le dessus et elle continuait de courir aussi vite que possible.
Très vite, elle réalisa pourtant que c’était peine perdue. Ils ne pourraient jamais aller plus vite que des centaures, ils ne parviendraient pas à sortir de la forêt sans se faire rattraper avant. James dû avoir la même prise de conscience, car il s’arrêta brutalement et elle lui rentra dedans, incapable de freiner sa course. Une vague de douleur la traversa quand leurs corps rentrèrent en contact.

- Qu’est-ce que… ?
- Monte ! Dit-il en désignant l’arbre à côté d’eux. Dépêche-toi !

Lily déglutit. L’arbre était haut, mais des branches basses à l’air suffisamment solides pour supporter leur poids leur permettraient sans doute de se mettre à l’abri. Les centaures avaient beaucoup de talents, mais pas encore celui de grimper aux arbres. Malheureusement, ce n’était pas non plus un des siens.
Les mains tremblantes, elle commença à escalader. Les deux premiers mètres furent la seule étape simple de l’ascension. Au fur et à mesure, les branches, bien que plus épaisses, étaient aussi plus espacées entre elles. Lily tendit la main à s’en décrocher l’épaule, mais ses doigts ne firent que frôler l’écorce de la branche au-dessus de sa tête. Une boule au ventre, elle baissa les yeux. Le sol n’était pas encore assez loin pour qu’ils soient hors d’atteinte et le bruit des sabots n’étaient plus qu’à quelques minutes de distance.

- Continues ! Qu’est-ce que tu fais ? Lança James en se hissant à côté d’elle.

La branche sur laquelle ils étaient oscilla et Lily sentit son cœur lui remonter dans la gorge, presque nauséeuse. Elle s’accrocha désespérément.

- J’arrive pas à atteindre la suivante, cria-t-elle pour se faire entendre malgré le vent et le heurt des sabots toujours plus proche.
- Il faut qu’on aille plus haut…
- Je peux pas, je… ahh !

En équilibre précaire, James venait de la soulever de quelques centimètres, les bras fermement entourés autour de sa taille. Les images que j'ai en tête sont absolument a-do-rable. Et après ils vont se faire des bisous dans l'arbre sooo romantique <3 Les mains de Lily se refermèrent sur la branche et elle resta suspendu ainsi une seconde, le corps dans le vide. Puis James poussa un peu plus sous ses pieds et elle se hissa tant bien que mal, contractant ses abdos inexistants . Elle s’étala plus qu’autre chose sur la branche, à plat ventre et les jambes enroulées autour du bois. T'inquiète Lily, je serais encore moins gracieuse que toi à ta place. Le visage tourné vers le bas, elle vit avec horreur James battre des bras, comme s’il allait tomber, mais il se stabilisa, blême et le souffle-court. D’un mouvement souple, il la rejoignit et elle le regarda, effaré. Elle se promit intérieurement de commencer à faire du sport une fois que toute cette histoire serait terminée. Chérie, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.

- Est-ce qu’on doit encore monter ?
- Deux ou trois mètres, oui… Là où il y a des feuilles. Ça nous cachera le temps qu’ils passent, sinon ils pourront nous atteindre avec leurs flèches…
- Merlin…

Les mains écorchées et des branches lui griffant le visage, Lily continua son ascension. Elle eut la peur de sa vie lorsque son pied dérapa et qu’elle manqua de basculer, mais elle réussit à se rattraper in extremis.
Ils venaient juste d’atteindre le feuillage de l’arbre, en sueur et essoufflés, quand le troupeau les rattrapa. De loin, le bruit de leurs sabots avait déchiré le silence. De près, il était assourdissant. Lily sentit son corps entier vibrer et ses oreillers résonner au moment où le troupeau passa sous leur arbre, lancé à pleine allure dans un tourbillon de fourrure colorée. La terre sembla se soulever littéralement. Ils étaient une vingtaine, tous majestueux même observés à sept mètres de hauteur.
Adossée contre le tronc et le corps douloureux, Lily les contempla, fascinée, jusqu’à ce qu’ils disparaissent aussi rapidement qu’ils étaient arrivés en une chevauchée rapide. Elle en aurait presque oublié qu’elle était coincée dans un arbre à une heure pareille, transie de froid et de peur. En détournant enfin les yeux pour se tourner vers James, elle lut le même sentiment sur son visage. VAS Y YA FAUTE LA.
C'est un coup franc pour le pied magique de Grizou 8-)
OH mon dieu mon chien vient de se réveiller en sursaut en gueulant partout j'ai eu la frousse.
LE COUP FRANC MAAAAGIQUE D'ANTOINE GRIEZMANN MAIS QU'IL EST BON CE GRIZOU !! 1-1 ! (Un match de français décidément 8-) )


- Bon sang, je suis un idiot, marmonna-t-il.

Il y eut un long silence, comme s’il s’attendait à ce que Lily dise quelque chose, qu’elle le rassure en lui affirmant qu’ils allaient s’en sortir, mais elle ne fit que le dévisager.

- Si tu attends que je te contredise, ça va être une longue nuit, répliqua-t-elle. :lol: :lol: :lol: :lol:

**
*


Si le temps avait semblé se figer pendant leur course folle, il s’étirait maintenant douloureusement, dans tous les sens du terme. James passa une main sur sa nuque raide et grimaça. Leur branche d’arbre n’était pas la plus confortable qui soit et son corps fatigué protestait à chacun de ses mouvements.
Le bruit des centaures avait continué plusieurs minutes après leur passage, comme une menace invisible tapie au creux de la forêt. Tout autour d’eux, venant de partout et nulle part à la fois, des sons étranges résonnaient et ils n’avaient pas pu se résoudre à regagner la terre ferme.

- Ca va bientôt faire une heure, soupira Lily. Tu crois qu’on peut descendre ?
- Je ne sais pas… Je n’entends plus rien, mais…
- Mais il n’y a pas que les centaures qui pourraient nous trouver…

James hocha la tête et se frotta les yeux, épuisé.

- Non, c’est vrai… Mais on ne peut pas rester ici toute la nuit, on va mourir de froid ou chuter pendant notre sommeil.Moins téméraire que ton fils mon petit James.
GOUTER TIME - et Mi-temps, je reviens :mrgreen:

- Réjouissant.

La mine sombre de Lily lui serra le ventre. Distraitement, il tendit la main vers la sienne et elle le laissa entremêler leurs doigts entre eux alors que leurs jambes se rencontraient doucement en se balançant dans le vide. J'hésite pour la partie deux D'Ombre et Poussière de passer à la 3e personne pour pouvoir faire plus de point de vue. Pardon pendant que je te lis et qu'on passe d'une tête à une autre ça fait avancer ma réflexion.
Je déteste le commentateur argentin de Bein.
Ah après y'a le réal. Ils ont fait match nul contre Villareal cette semaine avec un doublé d'un revenant, un ancien gars d'Arsenal que j'aimais beaucoup, à l'époque bénie où je pouvais regarder la ligue Anglaise : Santi Cazorla <3


- Je suis désolé, s’excusa-t-il sincèrement. Tu ne devrais pas être là…
- Toi non plus, objecta-t-elle. Je suis sûre que tu n’avais pas prévu de finir perché en haut d’un arbre.
- Pas vraiment…
- Et bien dans ce cas, pourquoi ne descendriez-vous pas ? Intervint une voix grave et puissante qui monta jusqu’à eux malgré la distance. Ouspie.

James aurait bondi de surprise s’il n’avait pas été assis sur une branche. Son cœur émit des coups sourds dans sa poitrine et il baissa les yeux en même que Lily, tremblant. Au pied de leur arbre, une main posée contre le tronc, se trouvait un centaure au pelage sombre et au buste musclé Ils ont tous le buste musclé. On a pas de centaure au torse de gringalet. . De la hauteur où il se trouvait, James ne réussit pas à distinguer ses traits, seulement le carquois qu’il avait dans le dos et l’arc qu’il tenait le long de son corps de cheval.

- Ce sont nos terres, reprit-il. Vous n’avez rien à y faire.
- Nous… nous…

La voix de Lily l’abandonna.

- Descendez. Cet arbre n’est pas un support pour sorciers Vous êtes sûr que ce n'est pas un sorcietier? pardon je sors. . Il faut que vous partiez au plus vite, vous ne vous êtes que trop attardés en ce lieu qui ne vous appartient pas.
- Vous nous laisseriez juste partir ? Demanda James, incrédule.
- Nous ne nous en prenons pas aux jeunes, répondit le centaure solennellement. De plus, Mars brille de clémence ce soir. Maintenant, descendez. Je ne le répèterai pas. Y'en a qui ne sont pas si clément ... Hermione et Harry qui avaient deux ans de moins dans le 5 n'étaient presque plus considérés comme des enfants ...

La gorge sèche, James croisa le regard de Lily par-dessus ses lunettes. Ils ne prirent pas le temps de réfléchir, ni d’hésiter, et entreprirent leur descente. Sans l’adrénaline qui avait saturé leurs veines une heure plus tôt, la moindre écharde était une torture pour leur peau meurtrie et James vit à plusieurs reprises les bras et les jambes de Lily se mettre à trembler lorsqu’elle contractait ses muscles pour éviter la chute. Sa queue de cheval, dont plusieurs mèches s’étaient échappées, lui battait les épaules au rythme de ses mouvements.
Dès que James posa le pied à terre, ses genoux flanchèrent et il manqua de s’écrouler, mais la présence du centaure, imposant et impérieux, lui donna la force de rester debout. Maintenant qu’il se trouvait face à face, il ne put s’empêcher de déglutir en voyant sa stature. Il lui arrivait à peine à la taille. Son visage était fier, avec des pommettes hautes, et était encadré de cheveux noirs. Il paraissait aussi sauvage que la Forêt elle-même. Belle formule.

- Merci, articula Lily. Merci pour votre indulgence…
- Je ne fais que suivre les étoiles, sorcière. Votre chemin est tracé dans le ciel.
- Quoi… ?
- Les planètes sont alignées au-dessus de vous, leur influence prendra du temps, mais le sort se réalisera, dit-il de sa voix grave qui transperçait littéralement l’atmosphère. Le grand sacrifice s’inscrit dans le ciel et les constellations chuchotent l’avenir… L’amour est une force au coût terrible… Mon dieu, Anna'. Mon. Dieu.

Avec horreur, James entendit des paroles résonner en écho au fond de son esprit, comme si sa mémoire embrouillée refaisait surface. L’odeur des feuilles mortes s’estompa, remplacée par celle des feuilles de thé séchées et de l’encens, et les couleurs ternes de la nuit se métamorphosèrent en des voiles vaporeux chatoyants.
« Le sort inévitable qui vous emportera tel la roue implacable », « un grand sacrifice vous attend », « l’amour vous rendra fort et vous coûtera la vie », « vous l’aimerez à en mourir ».
Malgré tous ses efforts, il n’avait jamais réussi à oublier les mots d’Esméralda, la diseuse de bonne aventure sur le Chemin de Traverse. Mon petit coeur se serre :( Anna', quand est-ce que la pression elle va redescendre pour de vrai? :(

- Je ne comprends pas… commença Lily.
- Il n’y a rien à comprendre, coupa-t-il, la voix rauque. On doit s’en aller. Le dîner doit avoir commencé, il faut qu’on retourne au château…
- Mais les autres créatures ?

Le centaure les observa longuement. Son regard d’ébène, qui paraissait sans fond et qui reflétait le ciel étoilé, pesa sur James comme le supplice d’Atlas avant qu’il ne reprenne la parole.

- Je pense, jeune sorcier, que tu sais comment rejoindre l’école.

Résigné, il acquiesça et Lily fronça les sourcils.

- Mais…
- Partez au plus vite. Immédiatement.

Sur ce dernier ordre, le centaure se cabra, projetant des gerbes de terre autour de lui, puis il s’enfonça entre les arbres et disparut, avalé par l’obscurité. James garda les yeux fixés sur le vide de longues secondes, l’esprit engourdi. Il réalisa qu’il ne connaissait même pas le nom du centaure.
Il se demanda si ce dernier avait deviné son secret, comme une sorte de sixième sens, ou s’il l’avait lu dans ses foutues étoiles, dans ses cartes astronomiques… A moins qu’il ne l’ait aperçu durant l’une de leur ballade pendant la pleine lune aux côtés du loup.

- James, qu’est-ce qu’il voulait dire ?

Nerveux, il se tourna à Lily pour lui faire face. Leurs regards s’accrochèrent.

- Tu voulais savoir pourquoi j’étais venu ici ce soir ? Souffla-t-il. Tu vas bientôt le savoir. Prête pour l’ultime secret des Maraudeurs ? OUIIIIIIIIIIII

**
*


Lily avait l’impression d’être en plein rêve, ceux où les évènements s’enchaînaient sans aucune logique et où elle ne comprenait pas ce qui se déroulait sous ses yeux. Les mots énigmatiques du centaure tournaient dans son esprit sans prendre sens et cela l’agaçait au plus haut point. Et ce qui l’agaçait encore plus, c’était que James, lui, semblait ne pas partager sa perplexité.

- Est-ce que tu vas enfin m’expliquer ce qui se passe par Merlin ?
- Je… je ne sais pas par où commencer…
- James !
- C’est peut-être mieux que je te montre directement, marmonna-t-il, l’air de se parler à lui-même. Et puis je t’expliquerai après. On n’a pas le temps de rester là. Une démo vaut mille mots mais mine de rien celle ci est violente.
- Je ne comprends vraiment pas ce que tu…

Les mots moururent sur ses lèvres et elle s’étrangla de stupeur. Les feuilles mortes craquèrent sous ses pieds tandis qu’elle reculait, effrayée et incrédule à la fois. Elle n’eut même pas le temps de penser qu’elle hallucinait, elle était trop abasourdie. En une fraction de seconde, James avait disparu. Littéralement. Mais à la place du vide qu’il y aurait dû avoir, un cerf se dressait désormais de toute sa hauteur. Il avait une silhouette majestueuse, une ramure impressionnante et son regard… oh son regard était tellement humain. So James.
oh mon dieu ce moment est tellement solennel j'ai les images en tête mon dieu.
Ah, pas de "Garcia démission". Pourtant Marseille perdre contre Andrezieux avec l'équipe type ... ça craint pour eux. J'adore la Coupe de France tant de club de L1 déjà dehors :mrgreen: Espérons que Lille ne sera pas le prochain ...

Tremblante, Lily s’approcha avec hésitation et l’animal baissa la tête, comme une invitation. Elle approcha sa main avec lenteur, enveloppée dans une sorte de torpeur, et elle frissonna lorsque sa peau entra en contact avec le pelage du cerf.
Elle aurait pu rester ainsi à l’observer indéfiniment, fascinée, mais le chant d’un oiseau au loin la remmena sur terre. Le cerf ploya ses pattes pour être à sa hauteur et Lily inspira fortement avant de monter sur son dos, incertaine. Elle n’avait jamais vraiment fait d’équitation, et avait encore moins chevauché un cervidé, mais il fallait qu’ils partent au plus vite. Avec détermination, elle resserra ses jambes contre les flancs de l’animal, ce qui fit protester ses muscles douloureux, puis elle s’agrippa fortement à son cou. Elle espérait qu’elle ne lui faisait pas mal. Oh l'image que j'ai dans la tête. MON DIEU L'IMAGE QUE J'AI.
Dès qu’elle fut installée, le cerf s’élança. Un cri lui remonta dans la gorge et elle s’accrocha désespérément, le vent lui fouettant le visage. Tout se brouillait autour d’elle, les arbres défilaient en formes imprécises qui se confondaient, tel un tableau impressionniste. Le rugissement des bourrasques était le seul son qu’elle arrivait à distinguer. Elle avait l’impression de flotter, de voler, enivrée. Le cerf paraissait léviter au-dessus du sol.
Grisée par la course folle, elle n’aperçut l’orée de la forêt que quelques secondes avant qu’ils ne franchissent la lisière des arbres, presque comme s’ils crevaient la surface de l’océan et retrouvaient la lumière du monde d’en haut. Sous la lueur de la lune, qui était maintenant haute dans le ciel, le cerf semblait entouré d’un halo d’argent.
Lily se laissa glisser à terre, chancelante. Elle n’eut pas le temps de reculer pour englober une dernière fois l’animal du regard, car James se retransforma à cet instant. Ils étaient si proches qu’elle sentait son souffle court dans le creux de son cou. Je fonds. Je fonds bon sang, je suis plus qu'une flaque de Perrine dans mon capanapé. Même l'odeur infecte de l'haleine de mon chien (qu'est-ce que ça pue un fox) et la voix criarde de l'horrible commentateur argentin ne m'atteint plus, bloqué par une épaisse couche de mignonnerie.

- Tu es un animagus… dit-elle immédiatement, la voix fragile. Merlin…
- Lily, je te présente Cornedrue.

**
*


Sans ciller, James fixa Lily et sentit son rythme cardiaque erratique s’emballer. Il vit l’instant où la compréhension de la signification de son surnom se peignit sur ses traits. Elle se contenta de rester silencieuse, pâle, et l’attente était un véritable supplice pour lui, mais il lui laissa le temps d’assimiler la révélation. Pour tenter de maîtriser le tremblement de ses mains, il les enfonça dans ses poches.

- Un animagus, répéta-t-elle, incrédule. Tu es vraiment un animagus, mon dieu… Comment… ? Comment tu as fait ?
- Le processus était assez long et compliqué, avoua-t-il. Genre, vraiment compliqué les feuilles de mandragore à garder dans sa bouche sans croquer, tout ça. . Ça nous a pris presque trois ans.

Il repensa à la maudite feuille de mandragore qu’il avait dû garder en bouche un moins entier VOILA :lol: :lol: :lol: . Au bout de quatre tentatives, il avait enfin réussi à ne pas l’avaler en mangeant ou en dormant, mais il en avait gardé une aversion à vie pour le goût de ces feuilles. La seule fois où sa mère lui avait proposé un thé de mandragore, il avait failli envoyer la théière contre le mur, juste par pure vengeance. Il se souvenait même de la fois où Sirius avait enfin réussi à conserver la feuille dans sa bouche pendant un mois, mais qu’il avait dû tout recommencer à cause du ciel nuageux lors de cette pleine lune.

- Trois ans ? Mais… depuis quand ?
- Depuis la cinquième année.

Les yeux de Lily s’écarquillèrent.

- Tu veux dire que tu es devenu animagus à quinze ans ? Dit-elle, l’air à la fois horrifiée et impressionnée. Oh mille gorgones, James, est-ce que tu sais à quel point c’était dangereux ? Il avait pas vraiment de neurone à quinze ans.
- Je m’étais renseigné avant, s’indigna-t-il. Ce n’était pas un simple coup de tête, enfin pas vraiment… Un peu quand même :lol:
- Mais même, tu n’avais personne avec toi pour encadrer la transformation et… est-ce que tu as dit « nous » ? Réalisa-t-elle brusquement. « Ça nous a pris presque trois ans ».

James se balança sur ses talons, essayant de paraître penaud, mais un sourire se glissa sur ses lèvres.

- Je n’étais pas seul, dit-il, je ne l’ai jamais été…
- Quoi ?
- Réfléchis, Lily. Pose la bonne question.

Elle lui décocha un regard noir, comme si elle se retenait de lui mettre une gifle malgré le trouble qu’elle devait ressentir. Elle prit tout de même la peine de réfléchir une seconde avant de le dévisager en haussant un sourcil.

- Pourquoi ? Demanda-t-elle finalement. Pourquoi tu es devenu animagus… ?
- Parce que c’était la seule chose à faire, répondit-il en un battement de cœur. Parce qu’il ne devait pas supporter cette souffrance tout seul.
- De qui tu… ? Commença-t-elle. Oh…

James hocha la tête, une chaleur étrange au creux de la poitrine. Il n’avait jamais douté de sa décision, et il ne la regretterait jamais.

- Remus, murmura Lily. Tu as fait ça pour Remus… Vous avez fait ça pour lui. Dis comme ça j'ai les larmes aux yeux. Peter et Sirius aussi, n’est-ce pas ? Un loup-garou ne s’en prend qu’aux humains, pas aux animaux. Il est même apaisé par la présence de certains.
- C’est ça… Mais il ne le savait pas, je veux dire il ne savait pas ce qu’on essayait de faire avant qu’on lui montre une fois qu’on avait réussi. J’essayais de trouver une nouvelle clairière pour le loup ce soir, avant que… avant que tout parte en vrille. Mon chien me fixe avec ses grands yeux bruns. J'ai l'impression d'être devant le chat potté dans Shrek.
- Vous êtes fous, complètement fous, grommela-t-elle. Personne n’est au courant ? Vous n’êtes pas déclarés auprès du Ministère ?
- Non, c’était notre secret. Dumbledore et les profs auraient compris quelque chose sinon, on ne pouvait pas prendre le risque de trahir Remus. Tu es la seule au courant en dehors des Maraudeurs. Félicitation.

Lily porta la main à ses tempes et James se doutait qu’elle avait atteint sa limite pour la soirée. Oui ça fait trop d'émotion pour la soirée :lol: :lol: Frigorifié, il tira sur les manches de son uniforme.

- Si quelqu’un apprenait ce que vous avez fait illégalement… Vos baguettes seraient brisées, vous ne pourriez plus faire de magie, vous seriez exclus de Poudlard…
- … et envoyés à Azkaban, compléta-t-il. Crois-moi, je sais. On le savait tous les trois, on connaissait les risques. Mais il y a certaines choses dans la vie qui en valent la peine. Remus en vaut la peine, Lily ! Il aurait fait la même chose pour chacun d’entre nous. Je meurs.

La conviction de James ne pouvait qu’être contagieuse et il sentit l’intensité dans sa voix balayer les derniers doutes dans les yeux de Lily. Elle était toujours inquiète, elle ne sautait pas de joie, mais elle comprenait. Il ne s’était attendu à rien d’autre de sa part. Il l’aimait pour ça.

- Je sais que ça fait beaucoup… dit-il, culpabilisant. Tout ça, l’animagus, la forêt, les centaures. Je suis désolé.
- Ne le sois pas, répliqua-t-elle en comblant la distance entre eux pour enrouler ses bras autour de lui. Cool, elle ne pique pas une crise :lol:

Doucement, il posa son menton contre le haut de sa tête et l’enlaça à son tour. Le froid hivernal ne faisait pas le poids face à Lily Evans.

- Je ne veux pas que tu aies l’impression que tu ne peux pas tout me dire, souffla-t-elle, la voix étouffée contre son épaule. Je suis avec toi, James. Jusqu’au bout Seigneur oui. Jusqu'au bout. . Et ça veut dire avec Remus, Peter et Sirius aussi. Votre secret est en sécurité, je te le promets. Je te le promets.
- Je sais, murmura-t-il. Je sais. Et je t’aime, Lily. Je t’aime…

Et voilà! J'attends vos avec impatience!
Ah et je préviendrai tout le monde sûrement en fin d'aprèm quand j'aurais le temps :D
MON DIEU C'ETAIT ADORABLE !
Un super chapitre Anna', vraiment :mrgreen:
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Est-ce que je suis complètement gaga de ce chapitre ? Oui ! :mrgreen:

Ils sont tellement mignon mon dieu !!!
Moi aussi je veux un James !!! (mdr j’ai l’impression de le répéter à chaque chapitre :lol: )

Leur relation est parfaite autant que ton écriture

Enfin bref, bonne année à toi aussi Anna je te souhaite tout le meilleur et on se voit sur le prochain chapitre à plus !!!!
Hylla

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Hylla »

Bonne annéeee même si ça fait presque 2 semaines maintenant!

Très bon chapitre :)
C'est vrai qu'on ne parle pas très souvent de la difficulté des nés-moldus à s'adapter au début de leur première année, même Lily s'est fait aidé quand même! (cette phrase est littéralement inutile mais bon)
Pas très prudent de suivre une personne invisible quand même Lily, dans la Forêt Interdite qui plus est XD Bon, elle a quand même ses raisons!
Sinon ils sont trop mims héhé! Puis Lily pas sportive c'est pas très étonnant mais on peut pas lui en vouloir!
Eh bien heureusement qu'on ne peut pas connaître la manière dont on va mourir parce que ça n'apporte rien mais au contraire on y pense en sachant qu'on peut pas le changer... ça doit être dur pour eux quand même...
Bref, c'était génial et juste magnifique!
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Haha j'allais commenter, puis j'ai vu que t'avais commenté chez moi et j'ai culpabilisé youups

Heyy

Déjà c'est trop cool parce que Lily est ENFIN au courant pour les Maraudeurs animagus
il essuya les verres embués de ses lunettes d’un geste impatient.
ohh James, I feel you. En ce moment vu qu'il fait froid, quand je rentre dans les pubs je vois vraiment rien y a de la buée partout sur mes verres, du coup je les enlève et je fais genre je suis cool, je cherche mes amis dans la foule, alors que je ne vois absolument rien et que j'espère que quelqu'un de charitable m'appelle pour que je puisse me diriger au son :lol:
il n’aimait pas repousser au lendemain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui
je CONNAIS cette phrase
Et un loup-garou courait vite. Heureusement, un cerf aussi.
lui barrant le passage à coup de ramure face à lui
tu sais que je pense que le cerf il est une minuscule crevette inoffensive comparée au loup garou selon moi :lol:
des Aspics qui ne se réviseraient pas toutes seules
ah bon ?
D'ailleurs tu dis une aspic ? je croyais que c'était masculin
James… soupira-t-elle.
oupsie.


Quelqu'un ici connaît la série Brooklyn 99 ?
Elle m'éclate perso :lol: :lol: :lol:
il lâcha un cri de surprise et se figea littéralement.
va savoir pourquoi, j'ai imaginé un cri ultra aiguë
- Peter sait…
c'est censé rassurer ?
contractant ses abdos inexistants.
héééé copine
la blâmez pas, elle les a laissés à la biblio
Elle se promit intérieurement de commencer à faire du sport une fois que toute cette histoire serait terminée.
c'est ce que je me suis dit pour la nouvelle année
oh un cookie

bon ok j'arrête déso :lol:
Mars brille de clémence
NE ME REMERCIEZ PAS JEUNES HUMAINS
Un plaiz'
un centaure au pelage sombre et au buste musclé.
MAGORIAN
Son visage était fier, avec des pommettes hautes, et était encadré de cheveux noirs.
non, sérieux Magorian, qu'est ce que tu fiches, tu t'es planté de fic ! (et t'as rajeuni)
Il paraissait aussi sauvage que la Forêt elle-même.
oooh j'aime beaucoup
Le grand sacrifice s’inscrit dans le ciel et les constellations chuchotent l’avenir… L’amour est une force au coût terrible…
spoiler sweetie
L’odeur des feuilles mortes s’estompa, remplacée par celle des feuilles de thé séchées et de l’encens, et les couleurs ternes de la nuit se métamorphosèrent en des voiles vaporeux chatoyants.
joli Anna !
Il réalisa qu’il ne connaissait même pas le nom du centaure.
Mag.. ok ok
Lily, je te présente Cornedrue.
Cornedrue, Lily. Dis bonjour, Cornedrue. Ah tu veux pas dire bonjour? Comment ça tu veux pas dire bonjour ?

Bon blague mise à part, t'as très bien géré la découverte de Lily sur le secret des Maraudeurs
Il repensa à la maudite feuille de mandragore qu’il avait dû garder en bouche un moins entier.
ça aussi je connais !
- Quoi ?
- Réfléchis, Lily. Pose la bonne question.
La question n'est pas comment. Mais quand.

Oui je viens de citer allègrement Dark (argh cette série est trop bien, Anna si t'as pas vu tu vas adorer !)

Et c'est bine parce que Lily s'énerve pas non plus, de toute façon c'était trop tard, et puis c'est carrément stylé ce qu'ils ont fait donc c'est bien que Lily cette fois admire plus la prouesse technique que la prouesse illégale
Je sais, murmura-t-il. Je sais. Et je t’aime, Lily. Je t’aime…
J'aime les réconciliations

C'était un très bon chapitre Anna, t'as bien écrit cette histoire de Lily qui découvre tout, tout en instaurant un autre personnage (j'imagine qu'on reverra Magorian non ? par contre me dis pas que c'est pas Magorian hein !!) et en appuyant bien sur le dévouement de James envers ses amis
Bref, c'était vraiment bien ! Bisous ! (et bonne chance pour l'écriture de ton chapitre!)
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Mmh Anna donde está el chapitre ??? :lol:
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :Mmh Anna donde está el chapitre ??? :lol:
El chapitre est resté dans les cartonnès :lol: (Mon niveau d'espagnol ne s'est toujours pas amélioré haha) Nan sérieux j'ai passé une semaine à faire des cartons et la deuxième à défaire les cartons ^^ Donc j'essaye d'écrire au plus vite mais je pense que ça sera pour samedi prochain, à moins que j'ai un accès d'inspiration dans la journée ou demain :lol: Sorry!
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Mmh Anna donde está el chapitre ??? :lol:
El chapitre est resté dans les cartonnès :lol: (Mon niveau d'espagnol ne s'est toujours pas amélioré haha) Nan sérieux j'ai passé une semaine à faire des cartons et la deuxième à défaire les cartons ^^ Donc j'essaye d'écrire au plus vite mais je pense que ça sera pour samedi prochain, à moins que j'ai un accès d'inspiration dans la journée ou demain :lol: Sorry!
Mdr non t’inquiète je comprends c’est normal ! Bon courage :D
Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

JE SUIS LÀ! Pas que j'ai dû manquer, mais je tenais à manifester ma présence... et m'excuser au passage. Je ne sais pas pourquoi j'ai mis aussi longtemps à venir lire les chapitres. Au début, c'était par manque de temps. Ensuite... par procrastination, je crois. Enfin, en même temps j'en ai plus à lire :twisted: :D Pour me faire pardonner ma non présence, je vais commenter chaque chapitre ;)


Chapitre 25

Bon, déjà, le début du chapitre... ça s'annonce mal. À la place de Livia, je crois que je poserais des questions (et que je l'attacherais à une chaise après).

Je n'ai jamais beaucoup appréciée Slughorn, mais je crois que je l'aime encore moins, là... :roll:

J'ai l'impression que parfois je me donne trop à fond dans la détestation de certains personnages, en oubliant qu'ils sont, dans certains cas, humains aussi... Humm... Je crois que mon commentaire pour cette première partie de chapitre n'est pas vraiment très... passionnant, mais bon. Je me rends compte maintenant à quel point ça m'avait manqué de lire ta fanfic :shock:

Je suis particulièrement mitigée avec le souvenir. En fait, non. C'est injuste. Juste... injuste.

Le déchirement qu'on peut ressentir entre et dans les lignes avec Regulus, c'est... horrible. On voit qu'il n'arrive pas à comprendre qu'il pourrait faire autre chose. Ça rend l'ambiance plus lourde... pas dans le mauvais sens, par contre!

Globalement, c'était un bon chapitre et on sent qu'on plonge plus sérieusement du « mauvais côté » pour Regulus. C'est intéressant d'ailleurs de n'avoir que lui pendant tout un chapitre. J'ai bien aimé et maintenant je passe au prochain! :twisted:

Chapitre 26
Mais dans le fond, tu as déjà annoncé à mon père que tu étais mon futur mari alors on n’est plus à ça près.
Ce moment était et est franchement très drôle xD
Il avait envie de crier. Elle avait vingt-et-un ans. A peine une adulte, encore une enfant. Personne ne pouvait mourir à vingt-et-un ans. C’était injuste.
Je suis désolée, mais… JE TE DÉTESTE! C’EST QUOI CETTE PHRASE, MERDE? James, Lily… Non, mais! Ils vont mourir à vingt-et-un ans, par Merlin! Je ne sais pas si c’était ton intention de rappeler ce cruel évènement qui va survenir… Mais je crois que oui. Rappeler l’injustice de… je ne peux pas continuer. MAIS C’EST QUOI ÇA?! Ok, j’arrête… c’est bon.

Bon, je l’avoue, j’ai moins commenté ce chapitre-ci. Je ne sais pas pourquoi, car il était super. Je crois que je n’ai simplement pas la fibre commentatrice en ce moment. Aucune idée si ce terme existe, mais on s’en fout. En tout cas, j’ai hâte de lire la suite. ET JE PEUX LA LIRE MOUHAHAHAHA. C’est bien le seul avantage d’être en retard dans la lecture des chapitres…

Chapitre 27

Mes commentaires sont encore pires ici que dans le précédent, mille excuses. Mais je viens de les lire bout à bout, donc… l’explication est là. En tout cas, j’ai vraiment aimé connaître le point de vue de Dorcas sur toute la dispute (et ça m’a permis de me remettre en mémoire les raisons de ladite dispute qui m’était sortie de la tête). Et aussi… Ah, les débuts de l’Ordre. C’est super bien d’en entendre enfin parler, mais… tellement triste aussi. Car ça marque définitivement le début de la fin. Comme d’habitude ce chapitre était donc excellent! Je m’excuse encore pour… le manque de contenu de mes commentaires. Ça me frustre un peu… Enfin, il ne me reste plus que trois chapitres à lire! J’en suis à la fois contente et triste, car l’attente est parfois vraiment dure (sauf quand on se fait enterrer sous les devoirs…)
Edit : Bon, en fait, il m’en reste plus que trois à lire, j’ai mis trop de temps à revenir… Mais avec la fin des cours et un congé des fêtes un peu trop chargé, je n’ai pas eu le temps.


Chapitre 28

La discussion entre Sirius et James est vraiment… touchante. C’est bon de les voir toujours aussi proche, toujours aussi près à se supporter l’un et l’autre. Et après… cette finale de conversation :lol:
- Maintenant que t’as terminé ta crise existentielle, on peut aller manger ?
- La ferme, Patmol.
J’adore Sirius xD
- Mais sache que si tu échoues, la maison Gryffondor en entier t’en voudra pendant des générations.
J’adore vraiment Sirius xD
- Ne me laisse pas mourir, plaisanta-t-il à mi-voix.
- Jamais… j’ai besoin de mon partenaire d’arithmancie.
Ce dialogue :lol: Il est court, mais j’adore
- Les Serpentard ne sont pas totalement ingrats, Evans. Considère ça comme une dette. Si un jour on a besoin de quelque chose, tu te souviendras que Rogue et moi t’avons aidé aujourd’hui.
Je ne sais pas pourquoi, mais je ne la sens pas, cette dernière remarque…

Bon, je viens de finir le chapitre et je suis tellement contente d’avoir recommencé à lire. J’avoue que je ne sais pas comment j’ai fait pour m’en passer aussi longtemps… En tout cas, c’était excellent et je passe immédiatement (pour de vrai) au prochain.

Chapitre 29 :

Bon, déjà, j’adore le titre xD Ça me ramène à PJ… Ah… que de bons souvenirs.
Le début est tout aussi bien, d’ailleurs xD
- Dernière chance, Lunard, lança James à travers le dortoir. T’es sûr que tu ne veux pas venir ?
- Non… Je suis fatigué et j’ai des trucs à finir. Allez-y, on se retrouve ce soir.
- « Des trucs à finir », répéta Peter. Comme un cours particulier avec Anaïs Dalen ?

Pour toute réponse, il se reçut un pull roulé en boule en pleine tête.
J’adore quand une conversation se termine avec quelqu’un qui reçoit un élément vestimentaire par la tête :lol:
- Mais non, il se baladera avec Alice, Frank et Lucinda le temps qu’on vienne les rejoindre aux Trois Balais. On avait prévu de passer le début d’après-midi ensemble, pas vrai ?
- Oui, oui je sais… je culpabilise juste de le laisser tout seul. Je pensais que Remus serait avec lui.
Je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est le début de la fin pour Peter… Que plus ils le laissent seul, plus… ça lui permet de penser certaines mauvaises choses.
- James n’est pas toi, même si vous avez tendance à l’oublier, objecta Alexia avec raison.
Cette réplique :lol:

D’accord, la scène avec Sirius et Alexia, c’est horrible… Je n’arrive pas vraiment à trouver les mots pour m’expliquer, ce qui est plutôt frustrant.
- Lui il me le reproche… murmura-t-il.
Cette phrase. C’est la phrase qui tue et qui dit tout.
- Premièrement, tu ne peux pas prouver qu’il est associé aux mangemorts. Il est ami avec Dolohov et traîne de temps en temps avec Mulciber et Avery, ça ne fait pas de lui un mangemort. Il hésite vraiment, je te le jure, et je ferai tout pour l’empêcher de gâcher sa vie. Ses connaissances en magie noire ? Tu lui reproches quoi, là ? Son éducation ? Demande à Sirius, il connait les mêmes choses que lui. Et il ne prend pas tout le monde de haut…
Merde, ça, ça fait mal… Elle le protège alors qu’elle ignore qu’il a fini par basculer tout de même, de manière complètement volontaire ou non, ça ne change pas grand-chose. Et j’ai l’impression que quand Marlène le saura, elle va bien avoir du mal à accepter la nuance…
- Elle veut sauver sa vie, dit-elle en pesant prudemment ses mots. Est-ce que c'est lâche? Peut-être, mais tout le monde n'est pas un héros. Sinon les héros seraient bien banal ... tu ne crois pas ?
Regulus n’avait rien d’un héros.
Le lien entre la fin du point de vue de Marlène et le début de celui de Regulus est vraiment parfait.
Il réalisa avec un certain malaise que c’était la première fois en plus d’un an qu’il le touchait, qu’ils se retrouvaient aussi proches physiquement.
Ah, ça fait mal… Si seulement les deux frères avaient pu trouver le moyen de… dépasser leurs différends. J’hésite entre adorer de voir ce que tu fais de leur relation, ou détester, en sachant que toute leur vie ils ignoreront à quel point, malgré tout, ils comptaient l’un pour l’autre. Bon, après on ne sait pas ce qu’en pense JK, mais peu importe.
- Je suis désolé…

Regulus ne savait pas pourquoi il s’excusait. Pour Cassidy ? Pour les Black ? Une lueur indéchiffrable s’alluma dans les yeux gris de Sirius.

- Moi aussi… dit-il. Pour ce que ça vaut, moi aussi…

Le ventre serré, Regulus veilla à garder une expression neutre, priant intérieurement pour ne pas retomber dans le silence.

Oh, Merlin… :cry:
- Tu trouves pas que Mangouste Bonham ressemble à Mulciber ? Lança brusquement Sirius.

Surpris, Regulus cligna des yeux, puis éclata de rire. Un vrai rire franc.

- Si, reconnu-t-il. Je me disais la même chose…
- De profil, c’est vraiment saisissant. Viens voir.
Je crois que je ne peux pas te pardonner de servir ce genre de scène sur un plateau, quand on sait pertinemment que leur relation ne changera pas. Jamais. C’est… cruel :cry:
- Ce n’est pas… ce n’est pas ce que tu crois…
- Ne me dis pas que tu as fait ça, souffla Sirius. Merlin, Reg…

Une panique pure parut se diffuser dans ses veines et il tenta de se dégager. Les doigts de son frère resserrèrent leur prise.

Bon, là, je n’en peux plus! Arrête, Merlin! :cry:
- Elle m’a jeté dehors ! Elle voulait que je rejoigne les mangemorts ! Mais je ne suis pas comme toi, je ne serai pas un pion dans leur jeu. Bordel, Reg, est-ce que tu réalises ce que tu as fait ?
Bon, ça n’a aucun rapport et je suis toujours aussi outrée de voir à quel point ça part en vrille, mais je ne peux pas m’empêcher de voir un lien avec Hunger Games :lol: Au niveau du, « je ne serai pas un pion dans leur jeu ». Bref, je retourne à mon agonie, maintenant…
Regulus secoua la tête, tremblant. Il avait l’impression de perdre son frère une seconde fois, qu’il lui échappait à nouveau, cette fois sans retour en arrière. Il serra les poings.

- C’était toi ? Tu l’as tué ?
- Je…
- Regulus, réponds !
- Je n’avais pas le choix…
Bon… maintenant, je crois que je devrais aller creuser ma tombe. Enfin, je le ferais si ce n’est pas que creuser dans la neige, puis dans la terre gelée risque de me décourager. Mais… c’est… non. Ce passage, je le déteste. Je n’aime pas du tout, du tout. J’ai juste envie de me terrer dans un trou et de ne pas en ressortir. Ça ne peut mener à rien de bon… Rien du tout.
Il se tut. Sirius ne comprenait pas, il n’avait jamais compris. Peu lui importait pourquoi Regulus avait ça, ou qu’il ait sauvé ce qui restait de leur famille ; il ne voyait que la tête de mort et le serpent qui se mêlaient sur sa peau.
RAH, mais DIS-LUI! (Je ne pense sérieusement pas que Sirius le condamnerait aussi facilement en sachant la vérité)
Le calme de sa voix le surprit lui-même, comme s’il était soudain vidé de son énergie. Sirius le dévisagea de ses grands yeux gris, ceux qui prouvaient en dépit de tout le reste qu’il appartenait aux Black malgré ce qu’il prétendait.

- Non, dit-il, cinglant. Considère ça comme ma dernière faveur. Mais en ce qui me concerne, je n’ai plus de frère.

Qu’est-ce que ça change ? Songea Regulus. Tu n’étais déjà plus là…

- Disparais ! S’écria-t-il soudain. Allez, disparais !
That’s not fair. Not fair at all. :cry:
Le petit roi venait de récupérer définitivement la couronne d’héritier.
Non.
C’est tout ce que je trouve à dire.
Non.


Chapitre 30 :

Je suis ravie que tu préfères ne pas retourner dans le drame pour ce chapitre xD
Magnifique, songea-t-il, je me transforme en Lily et Remus en même temps.
J’adore :lol:
- Je peux encore le rattraper, dit-il, sa jambe tressautant nerveusement. Tu crois que… ?
- Non, ça ne servirait à rien. Il a déjà décidé qu’il irait, il voulait juste ton avis par principe.
- Par principe ? Merci, Lunard…
Ce dialogue :lol:
- Est-ce que si tu devenais astronaute et que tu allais dans l’espace, la lune aurait toujours un effet sur toi ? Demanda-t-il soudain avec sérieux.
- Tu m’épuises, soupira Remus.
Merlin, James xD N’empêche la réponse à cette question pourrait être franchement très intéressante… Mais quand même, le sujet d’avant était tellement sérieux, et BAM, cette question xD
Si Regulus s’était éloigné, s’il l’avait perdu, c’était parce qu’il avait été trop fier pour aller vers lui, trop centré sur lui-même pour tenter de comprendre ce que son petit frère ressentait. Il ne referait plus la même erreur.
I’m dying. Merci… :cry:
- James ? Je déteste tes amis.
- Je suis vexé.
- Pas toi, Remus. Tu ne comptes pas, tu es mon ami à moi.
I’m dying again… Mais pas pour la même raison :lol:

J’avais espéré une jolie fin, mais bon… Rah, Lily, un effort… Bon, en même temps je la comprends. Et je comprends aussi James. C’est frustrant, tout ça…


Chapitre 31 :

James avait vraiment tout prévu pour que McGonagall accepte xD
Mais… CETTE phrase :lol: ça me rappelle un trop bon moment de HP 5 :lol:
La dernière chose qu’il entendit avant que la porte du bureau ne se referme fut McGonagall qui demandait aux autres s’ils voulaient un biscuit.
- Comment elle fait pour aller si vite ? Demanda Marlène essoufflée.
- Elle a élevé James, répondit-il simplement. Ça donnerait une bonne endurance à n’importe qui.
- Pas faux… Attention !
Quand une réponse simple donne toute l’explication nécessaire xD

MERDE! LA FIN! J’ai la même réaction que Sirius… « Oh, Merlin » ça s’annonce mal…


Chapitre 32 :
- Par Salazar, murmura Orion en s’approchant d’un pas lent. Puis-je savoir ce que tu fais ici ?
Pour être tout à fait honnête, je suis presque déçu de ces premiers mots prononcés par le père de Sirius xD Je m’attendais à quelque chose de plus cinglant…
Bien que le ton de son père fût, comme toujours, parfaitement contrôlé, Sirius ne manqua pas la note de tristesse qui transperça dans cette simple affirmation.
Mince… Je m’attendais pas à ça non plus…
- Elle avait un cœur ? Feignit-il de s’étonner.
Oh, Sirius xD C’est méchant! Bon, en fait… j’avoue que j’aime la réplique :lol:
- Je t’en prie, tu n’as peut-être aucun respect pour les vivants, mais aie au moins la décence d’en avoir pour les morts, sermonna Orion d’une voix autoritaire.
L’ironie de ce passage… Parce qu’il a beaucoup plus de respect pour les vivants, peut-être? Je n’appelle pas respect avoir des préférences à qui accorder le sien…
- C’est ce que tu continu à vouloir croire, dit-il. Il n’en reste pas moins que tu es censé être au château, or je ne me rappelle pas avoir signé une quelconque autorisation.
Ça s’annonce mal. Très mal…
La dernière chose que Sirius vit avant que la porte ne se referme fut la douleur sur le visage de sa mère alors qu’elle réalisait qu’elle avait perdu son premier né au profit d’une autre femme…
Apparemment, Regulus avait raison… J’arrive presque à avoir pitié. Presque.

Bon, commentons de manière plus générale. J’ai à la fois adoré et détesté la confrontation, seulement car ça ramène trop de souvenirs que je préférerais oublier concernant la vie de Sirius. Sinon, POURQUOI?! Pourquoi fallait-il que tu finisses le chapitre comme ça? Pourquoi! Bon. Peu importe. C’était parfait. Et je vais de suite à la suite. Mon dernier chapitre à rattraper :cry:


Chapitre 33 :
Un corps de chasse sonna au loin et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds.

- Cours ! Cria-t-il.
Ah, bah merde…
- Bon sang, je suis un idiot, marmonna-t-il.

Il y eut un long silence, comme s’il s’attendait à ce que Lily dise quelque chose, qu’elle le rassure en lui affirmant qu’ils allaient s’en sortir, mais elle ne fit que le dévisager.

- Si tu attends que je te contredise, ça va être une longue nuit, répliqua-t-elle.
Ah, Lily, James, je vous adore :lol :
- Tu voulais savoir pourquoi j’étais venu ici ce soir ? Souffla-t-il. Tu vas bientôt le savoir. Prête pour l’ultime secret des Maraudeurs ?
AH!! Elle va vraiment le savoir? Magnifique… ou effrayant. Je ne sais pas ce que je dois vraiment en penser… car connaissant Lily… ça risque d’être mitigé.
Le cerf ploya ses pattes pour être à sa hauteur et Lily inspira fortement avant de monter sur son dos, incertaine.
Je suis sans doute un peu énervante avec ce genre de détail, mais je ne suis pas certaine jusqu’à quel point il est possible de monter sur un Cerf… Ce n’est pas suffisamment gros, je crois, pour supporter notre poids. M’enfin, l’image de Lily sur le dos de Bambi-James est assez drôle :lol:
- Si quelqu’un apprenait ce que vous avez fait illégalement… Vos baguettes seraient brisées, vous ne pourriez plus faire de magie, vous seriez exclus de Poudlard…
- … et envoyés à Azkaban, compléta-t-il. Crois-moi, je sais. On le savait tous les trois, on connaissait les risques. Mais il y a certaines choses dans la vie qui en valent la peine. Remus en vaut la peine, Lily ! Il aurait fait la même chose pour chacun d’entre nous.
Je suis d’accord avec James, Remus en vaut la peine.

Bon, commentaire général final pour me retard de… trop de chapitres pour que je puisse les compter… J’adore la finale de ce chapitre, j’adore le fait que James se soit finalement décidé à le dire à Lily et la réaction de cette dernière est parfaite. J’aime bien que ce chapitre ce finisse plutôt bien, au lieu d’un drame, mini-drame ou autre. Je me demande sérieusement qui est le centaure, cela dit. Et quel est leur longévité… Ah… maintenant j’ai vraiment hâte au prochain chapitre! Je sais que je le dis chaque fois et que dernièrement je n’ai même pas eu la force de les lire, mais… ce n’est en aucun cas lié à ta fanfic. Seulement une baisse de motivation horrible… Bref, continue comme ça! Et à la prochaine! (je ne sais pas trop quand…) Oh… et encore désolée pour ma longue absence.
Marineo_0

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Marineo_0 »

Bonne année ! J'ai enfin pris le temps de lire le chapitre.( Du temps bien mieux utilisée que celui passé a regarder des vidéos d'hérissons incroyablement mignons sur instagram et seul Merlin sait que j'aime les Hérissons!) Parlons du chapitre : j'ai beaucoup aimé mais comme à chaque fois que tu parle du choix de James ! Même après tout tes chapitres j'ai des frisons à chaque "compliment" ou signe de confiance fais à Queudver. J’espère bientôt revoir les Londubats !
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Me voilà

ENFIN (je suis en cours mais le prof a commencé à parler d'Israël et la Palestine au lieu de la révolution américaine, donc bon)
Sauf que contrairement à ses devoirs, il n’aimait pas repousser au lendemain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui lorsque la sécurité de Remus était en jeu.
J'aime trop cette pensée. Tellement James !

Le récit de la pleine lune précédente est vraiment glaçant. C'est un truc que j'ai pas tellement exploité, dans L&J, et je trouve ça très chouette que tu en parles. Ca révèle d'autres dynamiques entre les garçons je trouve !
Evidemment, James franchit les premiers arbres d’un pas ferme et pénétra dans la forêt sans réfléchir davantage.
Ces trois derniers mots pouahahahah, quelle tête brûlée ! Gryffondor jusqu'au bout des ongles
Elle avait été à la place de Jonas, elle se souvenait encore de nuits entières durant lesquelles elle révisait et relisait ses notes pour être au niveau. Elle voulait tellement prouver qu’elle avait sa place dans cette école, même si elle n’avait jamais entendu parler de la magie, des sortilèges ou des potions quelques mois auparavant. Pendant deux trimestres, la préfète de l’époque, Victoria Abrahams, l’avait aidé aussi. Toujours patiente, elle lui avait permis de prendre ses marques et de comprendre les nouveaux savoirs à sa portée.
Je sais plus à qui j'ai parlé de ça, Clem peut-être bien ? Perri ? Bref, j'aime vraiment cette idée des Nés-Moldus qui vivent un tel choc en arrivant à Poudlard. En plus ce côté battant, ça correspond tellement à Lily ! Et le fait d'avoir cette perspective alors qu'elle est préfète en chef, ça montre bien son évolution et c'est trop chouette. Bluffante cette Lily haha
On a l'impression de l'avoir suivi toute sa scolarité alors que tu as seulement commencé en 6è année, c'est cool
Jonas s’était contenté de marmonner un vague au revoir avant de s’enfuir à toutes jambes
Pouahahaha, on dirait mon élève d'allemand et moi mercredi :lol: le pauvre était malade et ses parents lui ont quand même imposé le cours particulier d'allemand pendant 1H, ils sont vraiment pas cools
- James… soupira-t-elle.
Tellement de choses dans ce simple soupir :lol:
- Merlin, qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je te retourne la question, rétorqua-t-elle en arrivant à sa hauteur, l’air furieux. Je peux savoir ce que tu viens faire dans la Forêt Interdite alors que la nuit ne pas va tarder à tomber ? Le nom n’était pas assez clair pour toi ?
- Lily…
- Je vais t’étriper, Potter ! Venir ici, tout seul, sans rien dire à personne !
Ce dialogue me tue, tellement Lily d'enfreindre les règles pour engueuler James parce qu'il a fait exactement la même chose :lol:
Il faisait confiance à Lily, évidemment. Seulement, ce secret était celui des Maraudeurs.
MERCI, tu sais que j'ai plein de lecteurs sur Wattpad qui ne veulent pas comprendre ça ?
Un corps de chasse sonna au loin et le sol se mit à vibrer sous leurs pieds.
Oupsy
J'ai évidemment pensé aux Centaures d'abord mais ma 2è pensée a été pour une troupe de scouts qui chargent pour le rassemblement quand on sonne le cor :lol: C'est un truc à expérimenter une fois dans sa vie haha

Faut monter dans un arbre, comme pour les sangliers :mrgreen: Lily me fait trop rire à être complètement asportive haha
- Bon sang, je suis un idiot, marmonna-t-il.

Il y eut un long silence, comme s’il s’attendait à ce que Lily dise quelque chose, qu’elle le rassure en lui affirmant qu’ils allaient s’en sortir, mais elle ne fit que le dévisager.

- Si tu attends que je te contredise, ça va être une longue nuit, répliqua-t-elle.
Ces répliques, c'était tout simplement magique :lol: Ca m'a tellement fait rire :lol: tellement Jily
- Et bien dans ce cas, pourquoi ne descendriez-vous pas ? Intervint une voix grave et puissante qui monta jusqu’à eux malgré la distance.
Je l'avais pas vu venir ça

Tu fais hyper bien le centaure (enfin tu vois ce que je veux dire haha)
- Les planètes sont alignées au-dessus de vous, leur influence prendra du temps, mais le sort se réalisera, dit-il de sa voix grave qui transperçait littéralement l’atmosphère. Le grand sacrifice s’inscrit dans le ciel et les constellations chuchotent l’avenir… L’amour est une force au coût terrible…
C'est horriiiiible, et le souvenir de la voyante après, mon coeur se brise, vraiment. Ils sont tellement jeunes encore
oh son regard était tellement humain.
J'aime trop cette idée; effectivement dans mon esprit on voit dans ses yeux que c'est James
- Tu es un animagus… dit-elle immédiatement, la voix fragile. Merlin…
- Lily, je te présente Cornedrue.
Arblblblblbl
Parce qu’il ne devait pas supporter cette souffrance tout seul.
Je les aime tellement, les Maraudeurs. Ils ont peut-être toujours été des sales gamins mais en même temps ils ont toujours eu cette part incroyablement mature en eux, ce que tu illustres très bien juste avec cette phrase
- Je ne veux pas que tu aies l’impression que tu ne peux pas tout me dire, souffla-t-elle, la voix étouffée contre son épaule. Je suis avec toi, James. Jusqu’au bout. Et ça veut dire avec Remus, Peter et Sirius aussi. Votre secret est en sécurité, je te le promets. Je te le promets.
- Je sais, murmura-t-il. Je sais. Et je t’aime, Lily. Je t’aime…
tu me tuuuuuuuuuuuuues pourquoi tant de haiiiiiiiiiiiine mon coeur se briiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Alors ^^ Je suis en retard, mais pour une fois j’ai une bonne raison puisque j’ai déménagé la semaine dernière (enfin y’a presque 2 semaines maintenant) et ça m’a pris énormément de temps donc je n’ai pas réussi à écrire le chapitre pour samedi dernier. Heureusement, il est terminé là !

Vos commentaires maintenant !

Charmi : Merci beaucoup ! C’est vrai que c’était vraiment un dilemme pour James. Et non, Dumbledore n’est pas au courant pour les animagi justement. Techniquement, c’est illégal et les Maraudeurs ne lui ont rien dit, il n’aurait sûrement pas accepté que ses élèves passent les nuits de pleine lune avec un loup-garou :lol:

Cochyo : Merci !!

Perri : Oh oui La cours des miracles, j’attends trop la suite aussi, j’adore cette fanfic ^^ J’espère que tu vas trouver ta scène manquante :lol: Si tu veux de l’aide ou en parler, hésite pas !
Du coup j’ai pu suivre le match Séville-Atheltico Madrid avec toi :lol:
Dragonneau m’écorche aussi les doigts, mais question cohérence je me sens obligé de prendre ce nom… Sinon j’aurais dû garder le reste dans leur version originale, donc c’est soit tout en VF soit tout en VO, mais un mélange des deux me semblait bizarre donc ^^
Pour le tome 2 d’O&P qui passerait à la 3e personne, c’est vrai que ça permettrait d’en avoir plusieurs, mais en même temps comme le tome 1 était à la 1ere personne est-ce que ça ferait pas une rupture formelle trop brutale ? Je pose la question :lol:
En vrai, on arrive sur la fin de la fanfic donc la pression va peut-être pas redescendre :lol: Désolée !
Merci pour ton super commentaire !!!

SofiaLove : Bonne année aussi et merci pour ce commentaire trop sympa (et oui moi aussi je voudrais un James :lol: )

Hylla : Bonne année à toi aussi ! Je suis contente que tu aies aimé le chapitre :D

Clem : Je t’imagine tellement avec tes verres plein de buée, avancer à l’aveugle dans un pub irlandais ^^
Ah j’ai toujours dit une aspic, mais c’est peut-être masculin en vrai ^^ Sorry :lol:
Je regarde pas Brooklyn 99 mais tout le monde dit que c’est bien, je devrais m’y mettre !
Oui c’est bien Magorian :lol: Ca va tu ne t’es pas planté ! Je me demandais si les gens allaient le reconnaître (bon toi t’es avantagé ^^). J’ai pas prévu qu’ils le reverraient mais why not dans le fond, je verrai !
Merci pour ton commentaire génialissime !

Mimie : Ravie de te revoir, ça me fait vraiment plaisir ! C’est adorable d’avoir commenté les derniers chapitres si en détails, j’ai adoré voir tes remarques et réactions. Vraiment un grand merci ! J’espère que la suite te plaira :D

Marineo : Merci, bonne année à toi aussi ! Je suis contente que le chapitre t’ai plu :D C’est vrai qu’on voit moins les Londubat, mais ils reviendront bientôt dans l’intrigue !

Cazo : C’est sûr qu’arriver à Poudlard en tant que né-moldu ne doit pas être facile, c’est d’ailleurs étonnant qu’il n’y ait pas de cours « d’introduction » au monde magique ou d’intégration pour eux au moins en première année…
Je comprends, y’a plein de gens (lecteurs ou auteurs de fanfics) qui veulent absolument que Lily soit au courant pour tout, mais pour moi c’est avant tout le secret des Maraudeurs. Donc là, l’intrigue fait qu’elle le découvre, mais je ne voulais pas que James lui dise de lui-même s’il avait le choix. Pareil pour Alexia, elle sait déjà pour la lycanthropie de Remus, ce qui est déjà beaucoup, donc je sais déjà que je ne lui ferai pas découvrir pour les animagi.
On m’avait jamais dit que je faisais bien le centaure :lol:
C’est vrai que les Maraudeurs ont ce paradoxe en eux entre être mature et absolument gamins ^^
Merci pour ton commentaire !!



Chapitre XXXIV : L’espoir meurt en dernier


Lorsque Remus vit James et Lily passer le trou du portrait et rentrer dans la salle commune, il comprit immédiatement que quelque chose était arrivée. Leurs vêtements étaient déchirés, leurs mains égratignées… Lily avait même des brindilles dans les cheveux et un filet de sang coulait le long de son poignet. Pourtant, ils souriaient et aucun d’eux ne paraissait blessé gravement.
Soulagé, il laissa échapper un soupir reconnaissant. Sa réaction fit se retourner Sirius et Peter qui dévisagèrent le couple à leur tour.

- Bon sang, où est-ce que vous étiez ? S’exclama Sirius.
- Le dîner a commencé depuis quinze minutes….
- On se fiche du dîner, Pete ! Vous avez disparu pendant des heures ! Qu’est-ce que t’as été faire dans la Forêt Interdite ? Sans nous ?

Remus aurait voulu corriger, le « sans nous » n’était sans doute pas nécessaire, mais il se contenta de s’enfoncer un peu plus dans son fauteuil. Il savait pertinemment pourquoi James était allé dans la forêt. Pour lui.

- On a eu un léger contretemps, répondit James en se passant une main dans les cheveux. Désolé.
- Quel contretemps… ? Commença Peter.

La voix de Sirius couvrit la sienne.

- Désolé ? Bon sang, Cornedrue, pourquoi tu ne m’as pas attendu ?
- Tu étais à l’hôpital, je pouvais m’en occuper tout seul, dit-il, surpris.
- Comment va Alexia ? Intervint Lily. Et où est Marlène ? Vous êtes revenus ensemble ?
- Elle va mieux, elle revient à la fin de la semaine… expliqua Remus d’une voix posée en voyant que Sirius était toujours agacé. Et Marlène est partie manger avec Dorcas et Alice, on a préféré attendre que vous reveniez.

La salle commune autour d’eux était effectivement déserte, tout le monde étant descendu il y a plusieurs minutes. Remus avait rassuré les filles et leur avait dit qu’ils les rejoindraient une fois que James et Lily seraient revenus. Elles avaient hésité, mais sans aucune raison concrète pour s’inquiéter la faim l’avait emporté.

- J’ai hâte qu’elle revienne, dit Lily en soupirant. Par contre, avant d’aller manger, il faut que je passe me changer. Et me laver les mains.

Pour leur montrer, elle leva ses mains devant elle et Remus remarqua qu’elles étaient pleines de terre et de sang séché. Son estomac se contracta.

- Merlin, qu’est-ce qui s’est passé ?
- On a dû… monter dans un arbre. C’est juste des égratignures.
- Monter dans un arbre ? Répéta Peter. Pourquoi ?
- Des centaures, révéla James, un brin trop enthousiasme. Tout un troupeau, Pete ! T’aurais dû voir ça !
- James, c’était tout sauf une partie de plaisir. Arrête.
- Désolé…

Remus laissa un échapper un rire étouffé. Il n’était pas surpris, après tout lorsque James avait appris pour sa lycanthropie, une fois le premier choc passé, il s’était exclamé que c’était quand même cool d’avoir un ami loup-garou. Puis, il n’avait rien trouvé de mieux que de se transformer illégalement en animagus pour rester avec lui pendant les pleines lunes. En comparaison, un troupeau de centaure n’était pas grand-chose.

- Et vous êtes juste restés en haut d’un arbre pendant deux heures ?
- Au moins plus d’une heure en tout cas, dit Lily. Mon dos peut en attester… Tout ça pour une maudite clairière que tu aurais pu aller chercher à un autre moment… Et on dit que les cerfs sont intelligents.
- Eh ! Protesta James en lui donnant un coup de coude.

Remus sursauta. Abasourdi, il crut une seconde avoir mal entendu, mais Sirius dévisagea Lily aussi et Peter blêmit, les yeux écarquillés.

- Qu’est-ce… qu’est-ce que tu as dit ? Murmura-t-il, le cœur battant.
- Que j’avais mal au dos…
- Non après… Le cerf… Comment tu… ?
- Oh ! S’exclama James. Elle sait ! Je lui ai montré Cornedrue.
- Tu as fait quoi ? S’étrangla Sirius.

Il s’avança brusquement vers James et Lily, l’air aussi stupéfait que Remus devait sûrement l’être. Face à face, le regard des deux garçons s’accrochèrent et il eut à nouveau le sentiment que quelque chose n’allait pas au-delà de la simple mésaventure avec les centaures. Sirius semblait à bout, nerveux, sur les nerfs…

- James, personne ne devait…
- Il fallait qu’on sorte de la forêt, coupa-t-il. Cornedrue était le moyen le plus rapide. Je sais ce qu’on avait dit, Patmol, mais Lily ne dira rien.
- Je le promets, intervint-elle. Ce que vous avez fait pour Remus… Peu importe si c’est illégal, je trouve ça incroyable. Dangereusement stupide, mais incroyable quand même…
- Et ça devait rester entre les Maraudeurs ! On risque de se faire jeter à Azkaban, James ! Toi le premier, tu avais dit que personne ne devait être au courant en dehors de nous. Ce n’est pas contre toi, Lily, ajouta-t-il, mais ce n’est pas parce que vous êtes ensembles depuis trois mois qu’elle peut connaître tous nos secrets !
- Parce que d’après toi j’aurais dû aller le dire à Rogue en premier ?

La question jeta un froid brutal. Tout le monde se tendit et Remus tressaillit. C’était un coup bas, mais il savait que remettre en cause Lily était un point sensible pour James qui avait fait de la confiance envers les gens qu’il aimait une valeur essentielle. Et même si l’incident du saule cogneur avait été pardonné il y a longtemps, personne ne l’avait oublié.

- Je… je ne voulais pas dire ça, murmura James. Patmol…
- Va te faire voir.

Remus écarquilla les yeux. Dans un même mouvement, ils dévisagèrent tous Sirius. Lui-même semblait surpris de son éclat de colère envers son meilleur ami.

- Sirius, intervint-il prudemment. Tu devrais peut-être aller dormir, on en parlera demain matin…
- Je n’ai pas besoin de dormir ! Merlin, personne ne voit le problème ?
- Lily ne dira rien, elle savait déjà pour la lycanthropie…
- Et maintenant qu’elle sait, elle risque autant que nous ! Alors quoi ? On entraîne tous nos amis en prison ? On manque tous de se faire tuer par des centaures sans en parler aux autres ?
- Tu dramatises un peu, Sirius, commenta Peter. Ils n’ont rien, juste des égratignures. T’as déjà eu pire.

Du coin de l’œil, Remus vit James approcher lentement. Presque prudemment, il força Sirius à croiser son regard.

- Eh Patmol… ça va ? T’es sûr qu’Alex… ?
- Elle va bien, coupa-t-il, cassant. C’est juste…
- Juste ?
- J’ai rencontré Orion à l’hôpital… Il était là avec toute ma famille. Genre, vraiment toute. Et disons que mon père n’a pas changé…
- Quoi ? Mais tu lui as parlé ?
- Il m’a parlé, corrigea Sirius. Et comme d’habitude, il avait son avis sur tout. Rien de bien nouveau…

Remus commençait à comprendre ce qui s’était passé. Il n’en avait plus l’habitude depuis la fugue de Sirius, mais il reconnaissait les signes de malaise et de renfermement qu’il montrait quand il était question de sa famille ou un d’un sujet sensible.

- Et il a dit quelque chose en particulier ? Demanda-t-il d’un ton neutre.
- Une connerie sur l’héritage, le respect… Il… Il a dit que je serai toujours son fils, peu importe ce que je ferai… Comme si je ne pouvais jamais lui échapper…
- Il peut dire ce qu’il veut, c’est faux, contra Lily. Tu as choisis pour toi-même.
- Pour moi-même, oui, répéta-t-il vertement. J’avais justement choisis pour moi-même de garder le secret des animagi.
- Sirius, gronda James, agacé. On avait fait le choix ensemble et je suis désolé, mais Lily commençait à se douter de quelque chose. Si je ne lui avais pas dit ce soir, elle l’aurait deviné assez vite, comme pour le loup-garou. Tout le monde va bien, personne n’aura de problème. Affaire réglée.

Au vu de l’expression de Lily, Remus devina aisément ce qu’elle pensait. Elle n’aurait sans doute pas deviné si facilement. Les animagi étaient rares dans le monde sorcier, très rares. Le processus était mal connu et surtout dangereux. Malgré toute son intuition et son intelligence, il n’était pas sûr que Lily ait su à percer leur secret si James ne l’avait pas mis dans la confidence. Dans le fond, ça ne le dérangeait pas. Il l’avait fait par nécessité, pour se sortir de la Forêt, et il savait que Lily était digne de confiance. Elle le lui avait maintes fois prouvé.
Sirius laissa échapper un rire proche de l’hystérie qui ne le rassura pas. Son manque de sommeil se lisait clairement sur ses traits et Remus se demanda une seconde s’il n’avait pas l’air fiévreux.

- Affaire réglée ? Oh Morgane… Pourquoi vous ne réfléchissez jamais aux conséquences ? Pourquoi vous agissez sans penser aux autres ? Qu’est-ce que j’aurais fait si vous n’étiez pas ressortit de la forêt ?
- C’est un peu St-Mangouste qui se moque de la charité, lança Peter impulsivement. Toi aussi tu…
- On ne parle pas de moi, Queudver ! Je ne suis pas responsable, ce n’est pas ma faute…

Remus haussa un sourcil. Les phrases de Sirius devenaient de plus en plus confuses.

- On n’a pas dit que c’était de ta faute, dit James, perplexe. Calme-toi sérieusement ; tout le monde va bien, personne n’est mort, personne n’a tué quelqu’un…

Ce qui n’était qu’une simple plaisanterie parut être le déclencheur. Brusquement, les lumières vacillèrent, plongeant la salle commune dans le noir durant une fraction de seconde, et une tasse laissée sur la table basse explosa en une pluie de fragments. Lily laissa échapper un cri effrayé. Instinctivement, Remus porta sa main vers sa baguette, mais il arrêta son geste en voyant Sirius chanceler.
Il était d’une pâleur extrême, le visage contracté et il semblait sur le point de vomir. La sueur plaquait ses mèches sombres contre sa peau. James le saisit par le coude, inquiet.

- Sirius…
- Il… il est brûlant… murmura Lily en lui posant une main délicate sur le front tandis qu’il se laissait tomber sur le canapé.
- Sirius, sérieusement, tu devrais aller t’allonger. Tu es épuisé…
- Il… il l’a tué… c’était lui…
- Quoi ?
- Qu’est-ce qu’il a dit ? Demanda Peter.

Sirius plongea sa tête dans ses mains, les épaules défaites.

- J’ai vu la marque sur son bras… Il l’a fait, il les a rejoints. Et c’est lui qui a tué Gemma. Je…

Une sensation glacée se répandit au creux du ventre de Remus en comprenant de qui Sirius parlait. Il croisa le regard de James dans lequel se reflétait son propre sentiment d’horreur. Derrière le dossier du canapé, Peter hoqueta.

- Je ne pensais pas… j’étais sûr qu’il n’irait pas jusque-là.
- Je… je ne comprends pas, intervint Lily d’une voix faible. Qu’est-ce qui se passe ?
- Tu ne peux rien dire, ordonna Sirius avant même que l’un d’eux puisse répondre. Si tu sais si bien garder des secrets, Evans, alors garde celui-ci. Personne ne doit savoir, il ne peut pas… il…
- Il ne peut pas s’en sortir comme ça, coupa James, tremblant. Si… s’il a vraiment tué Gemma, les Aurors doivent…
- Non ! Non, James !
- Tu ne peux pas le protéger pour ça ! C’est un meurtre !
- Ça ne la ramènera pas !
- C’est une question de justice, pense à sa famille, à son frère !
- Je pense au mien !

James se détourna, agité. Il se mit à faire les cents pas et Remus le suivit des yeux, incapable de vider son esprit et de penser clairement.

- Il a seulement seize ans, James, croassa Sirius. Il ne peut pas payer pour le reste des mangemorts. Il va servir d’exemple pour tous les sangs-purs qui se sont engagés auprès de Tu-Sais-Qui. L’affaire a fait la une de la Gazette ; le mangenmagot va le condamner au baiser du détraqueur pour satisfaire l’opinion publique… Il a peut-être jeté le sort, et crois-moi je le déteste pour ça, mais je… c’est mon petit frère…

Le dernier mot, à peine un murmure, resta suspendu entre eux. Lily était blême, mais elle resta silencieuse, et Remus se douta qu’elle avait dû comprendre ce dont ils parlaient. Peter tentait visiblement de disparaître derrière un fauteuil, comme s’il avait peur qu’on lui demande son avis, et lui-même se sentit incapable de parler.
D’un geste lourd de sens, il se contenta de poser une main réconfortante sur l’épaule de Sirius. Son soutien sans mot ne passa pas inaperçu. James se figea. Remus soutint son regard. Il savait ce que ça faisait de commettre des actes dont on n’était pas réellement responsable, de se sentir comme le pantin d’une force extérieure qui vous entraînait, qui était trop forte pour lutter contre elle.

- Tous les mangemorts sont responsables de la mort de Gemma, Tu-Sais-Qui aussi. Regulus ne peut pas payer pour eux tous… dit-il calmement.
- Alors quoi ? Il s’en sort sans rien ? Gemma n’aura jamais de justice ?
- Il y a des sorts pires que la prison ou la mort, souffla Lily dans un filet de voix. Son acte le hantera toute sa vie, il a perdu Sirius, il n’a plus le choix de son avenir… Il ne s’en sort pas sans rien, James.

Devant tous leurs regards insistants, James poussa un soupir résigné. Il se passa une main dans les cheveux, comme s’il luttait intérieurement, mais Remus connaissait déjà sa décision. Il ne le faisait pas pour Regulus, il le faisait pour Sirius.

- Très bien… murmura-t-il. Comme vous voulez…

Sirius laissa échapper un soupir de soulagement. Il avait l’air prêt à s’évanouir.

- Je vais… je vais aller marcher… J’ai besoin….
- James… dit Lily en secouant la tête.
- Je ne sors pas du château, la rassura-t-il. J’ai vraiment juste besoin de marcher pour me vider la tête. Je reviens avant le couvre-feu, promis. Et va dormir, Patmol. Sérieusement.
Remus aida Sirius à se remettre sur ses pieds.

Avec tendresse, James embrassa Lily avant de s’approcher d’eux. Sans cérémonie, il étreignit Sirius et ce dernier s’accrocha brièvement à son meilleur ami, reconnaissant. Si proche, Remus entendit ce que James lui glissa à l’oreille :

- Ce n’est pas de ta faute, Patmol…

Puis il se dégagea comme si de rien était. Il traversa la salle commune, le pas lourd. Lui aussi paraissait épuisé après sa course poursuite avec les centaures, mais Remus ne pouvait pas lui reprocher d’être incapable d’aller dormir tout de suite.
James allait atteindre le portrait lorsqu’il s’arrêta soudainement. Remus fronça les sourcils.

- Marlène…

Son cœur loupa un battement. Il ne l’avait pas vu. Il n’avait pas regardé, ni pensé à jeter un sonorus autour d’eux. Pourtant, Marlène était bien là. A moitié dissimulé dans l’ombre dans le passage qui faisait le lien entre l’entrée et la salle commune, elle avait deux assiettes à la main. Des larmes emplissaient ses yeux.

- Je… je venais vous apporter à dîner, à toi et Lily… Vous… vous aviez loupé les plats… Je ne voulais pas écouter… Regulus…
- Qu’est-ce que tu as entendu ? Depuis combien de temps… ?

Remus sentit son ventre se contracter. Si elle avait entendu pour les animagi aussi…

- Juste… juste Regulus…. et Gemma… Oh Merlin…
- Marlène… dit Sirius, la voix rauque.

Il voulut s’avancer vers elle, mais Marlène émit un sanglot étouffé, comme une bête blessée. D’un mouvement heurté, elle mit les assiettes qu’elle tenait dans les mains de James qui n’eut pas le temps de réagir avant qu’elle ne tourne les talons dans un tourbillon de cheveux blonds. Elle s’enfuit en courant.
Par réflexe, James amorça un geste pour la rattraper, mais la voix de Lily s’éleva.

- Laisse-la, intima-t-elle. Ça ne sert plus à rien, elle sait…
- Mais si elle le dénonce ?
- Elle ne le fera pas…
- Comment tu peux en être si sûre ? Dit Sirius, nerveux.

Les yeux de Lily se perdirent dans le vague et les flammes de la cheminée jetèrent des ombres sur sa peau blanche.

- Parce qu’elle tient à lui autant que toi....

**
*


- Tu m’avais promis ! Tu m’avais promis, Black !

Regulus sursauta en entendant la porte claquer contre le mur et il releva la tête juste à temps pour voir Marlène entrer dans leur salle de classe vide, le visage ravagé par les larmes. Il bondit sur ses pieds.

- Marlène…
- Je te déteste ! Hurla-t-elle. Je te déteste !
- Je…

Elle se jeta sur lui. Regulus ne vit pas le coup venir. Une seconde, il tendait la main vers elle, celle suivante, une vive douleur explosait contre sa peau. La gifle de Marlène raisonna dans l’air. Lentement, il porta ses doigts à sa joue.

- Qu’est-ce qui te prend ? S’emporta-t-il. T’es folle ?
- Tu l’avais prévu depuis le début, c’est ça ? Les promesses, les doutes, tout ça… C’était des paroles en l’air ? Tu te moquais de moi depuis le début ?
- De quoi… ?
- Je parle de ça, Reg !

D’un geste brusque, elle lui attrapa le bras et il sentit ses ongles s’enfoncer dans sa chair. Il siffla, essayant de se dégager, mais elle releva sa manche avant qu’il n’ait pu s’écarter. Ses yeux tombèrent sur la marque qui s’étalait sur son avant-bras et son souffle se bloqua dans sa gorge. Les orbites vides semblaient le défier, comme si Gemma s’était imprimée en lui au-delà de la mort, fidèle à sa promesse : « quand mon petit frère pleurera ma mort, ne détourne pas la tête, tu seras responsable ». Elle avait eu raison. Il n’arrivait pas à oublier ce qu’il avait fait, à détourner la tête. Il avait appris à vivre avec.
Pourtant, en voyant les yeux embués de larmes de Marlène, un goût de cendre se répandit dans sa bouche.

- Laisse-moi t’expliquer, souffla-t-il. McKinnon, s’il te plait…
- Je t’ai défendu ! Tout le monde me disait que j’avais tort et je t’ai défendu, je n’ai pas cessé de croire… de croire que tu étais quelqu’un de bien ! Et tu as écouté Rosier, tu les as rejoints…
- Je n’avais pas le choix !
- On a toujours le choix ! S’écria-t-elle à s’en déchirer la gorge. C’est ta vie, tes choix ! Tu as juste été trop lâche pour dire « non » !
- Je ne suis pas lâche !
- Si ! Si, tu l’es ! Je ne te ferai pas l’insulte de dire que tu es idiot et ça rend la situation encore pire !

Regulus trembla.

- Tu ne sais pas ce qui s’est passé ce jour-là… Vous ne savez rien ! Vous ne comprenez rien ! Vous n’écoutez rien !
- Moi ? Moi je n’écoute pas ? Je n’ai fait que ça, de t’écouter ! J’ai passé des heures à te dire que je croyais en toi et que tu valais mieux que ça ! Mais Dorcas avait raison, j’étais juste trop naïve pour voir ce que tout le monde voyait. Sirius a eu raison de partir, il n’y avait rien à sauver !

Il eut l’impression de se prendre une autre gifle et ses poings se crispèrent le long de son corps.

- Tu veux le connaître mon choix, Reg ? Reprit-elle, la voix vibrante de colère. Je vais me battre. Je vais me battre contre eux, contre toi. Alors qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas me tuer ? Tu vas exécuter les ordres ? Vas-y, ne perds pas de temps. Je suis en face de toi !

En prononçant la dernière phrase, Marlène écarta les bras, comme une victime offerte. La même lueur de défi que Gemma Ackerley avait eu avant sa mort brillait au fond de ses yeux. Regulus eut l’impression de perdre pied, que le sol se dérobait sous lui. Il se demanda ce qu’il aurait fait si c’était Marlène que Voldemort lui avait ordonné de tuer ce jour-là, ce qu’il ferait si c’était elle qu’il devait tuer un jour. Il se revit, enfant, le visage collé aux barreaux de l’escalier alors que ses parents hurlaient après Sirius pour une bêtise qu’il avait faite. Comment était-il passé du petit garçon qui tressaillait et retenait ses pleurs à ce qu’il était aujourd’hui ?
Jamais il n’avait vu Marlène si en colère, si déçue. La déception était sûrement pire que sa colère.

- Marlène… s’étrangla-t-il. Je t’en prie…
- Elle t’a supplié aussi ? Gemma ?
- Elle serait morte de toute façon, ils l’auraient tué…
- Ils l’auraient tué, oui sans doute, admit-elle. Pas toi. Ou du moins je le pensais. Je le croyais tellement, Reg…

Elle recula d’un pas et appuya ses paumes contre ses yeux, comme si elle pouvait bloquer la réalité ou peut-être comme s’il allait disparaître de sa vue. La réaction de Sirius avait presque été plus simple, il s’était contenté de le repousser, de lui dire de disparaître définitivement de sa vie. Il y était presque habitué. Marlène était la dernière personne à encore s’accrocher.

- Tu m’avais promis que tu ne me laisserais pas…
- Et tu m’avais promis que tu ne rejoindrais pas les mangemorts, rétorqua-t-elle. Les promesses sont faites pour être brisées apparemment…
- Alors tu es comme lui. Sirius, toi… Vous prétendez, vous promettez, mais vous partez quand même. La noblesse d’âme des Gryffondor c’est ça ?
- Arrête, cingla-t-elle. Ne fais pas comme si je te tournais le dos sans raison. Je me suis battue pour toi, pour être ton amie. J’ai accepté de garder le secret parce que tu avais honte de moi…
- Je n’avais pas…
- … bien sûr que si, tu avais honte de moi, qu’on nous voit ensemble. Tu avais peur de ce que les autres allaient penser et j’ai fermé les yeux. J’ai accepté de jouer le jeu parce que je voulais sincèrement être ton amie.
- Juste mon amie ?

Regulus se mordit la lèvre. La phrase lui avait échappé et il vit Marlène rougir, une lueur étrange dans le regard. Au bout de quelques secondes, elle détourna finalement la tête.

- Je suppose que ça ne vaut plus la peine de le savoir maintenant, pas vrai ?
- Marlène…
- Je ne comprends pas, tu sais. Je n’arrive pas à comprendre ! Je… Comment est-ce que je ne l’ai pas vu venir ? Comment j’ai pu être aussi idiote ?
- Ce n’est pas ça… Je n’aurais pas pu la laisser…

Il s’interrompit brusquement, mais Marlène fronça les sourcils.

- La laisser ? Répéta-t-elle. Laisser qui ?
- Personne…
- Reg… Tu viens de me reprocher de ne pas écouter et de ne pas comprendre. Je ne peux pas le faire si tu ne parles pas. C’est ta dernière chance.

Regulus sentit son cœur s’accélérer et sa gorge se serrer. Il vit la détermination de Marlène. S’il la laissait passer cette porte sans avoir le courage de parler, il la perdrait pour toujours, comme il avait perdu son frère lorsqu’il était parti de Square Grimmaurd.
Epuisé, il se rassit avec lassitude sur le vieux canapé vert défoncé qui leur servait de refuge.

- Ça risque d’être long… Je ne sais pas si ça suffira…
- C’est à moi d’en juger, répondit Marlène d’un ton dur. Je t’écoute.

Regulus soupira. Les souvenirs de ce fameux jour brumeux envahirent son esprit et il eut l’impression de revoir une autre personne, un étranger qui avait fait ce qu’il devait faire pour survivre.

- Je n’étais pas au courant, commença-t-il, les yeux dans le vague. Rosier m’avait approché quelques mois plus tôt, je ne pouvais plus lui dire non. Et puis je n’ai plus eu de nouvelles jusqu’à ce qu’il revienne à Poudlard avec Bellatrix, ma cousine. Mais je ne suis pas parti seul avec eux ce jour-là, tu te souviens ?
- Oui, peut-être… je… Il y avait Yaxley, non ? Elizabeth Yaxley, la fiancée de Rosier ?
- C’est ça. Elle devait aussi rejoindre les mangemorts.

Marlène tressaillit en entendant le nom.

- Ils… Ils acceptent aussi les femmes ?
- Peu. Bellatrix et Alecto Carrow sont les seules, les autres ne sont que des soutiens lointains, les épouses, mais elles ne font pas partie des rangs. Elizabeth aurait dû être de celles-là, je ne comprenais pas ce qu’elle faisait avec nous. Et puis elle m’a avoué la vérité. Son père voulait faire annuler ses fiançailles avec Rosier, presque la déshériter en l’envoyant à l’étranger pour étouffer le scandale.
- Quel scandale ?
- Elle est enceinte, Marlène, révéla-t-il.

La surprise se peignit sur son visage. Regulus savait qu’il avait promis de ne rien dire, mais il avait confiance en Marlène, et surtout Elizabeth ne pourrait plus garder le secret bien longtemps. Ce n’était qu’une question de semaines avant que les autres ne remarquent son ventre qui s’arrondissait chaque jour un peu plus. Les pulls ne suffiraient bientôt plus à le couvrir.

- Par Merlin… souffla-t-elle. Et elle veut le garder ?
- Apparemment. C’est pour ça qu’elle voulait rejoindre les rangs. Le Seigneur des Ténèbres lui avait promis une protection en échange de sa loyauté, des avantages que donnent son nom et sa réputation à elle et Rosier. Mais elle n’aurait jamais pu, McKinnon. Tu l’aurais vu ce jour-là. Je ne pouvais… je ne pouvais pas la laisser…
- Comment ça ?
- On devait tuer Gemma… Mais penses-y, Marlène. Une seule personne pouvait jeter le sort fatal. C’était elle ou moi. Et le Seigneur des Ténèbres ne voulaient pas vraiment d’Elizabeth comme mangemort, il me voulait moi, il voulait l’héritier des Black. Je n’allais pas laisser une femme enceinte commettre un meurtre…

Marlène déglutit, les larmes aux yeux. L’air frustrée, elle croisa les bras et Regulus sentit son ventre se serrer à nouveau. Il avait envie de se lever, de la retenir physiquement.

- Donc quoi ? Tu as tué Gemma Ackerley par bonté d’âme ?
- Je l’ai tué parce qu’elle était condamnée. Je l’ai tué parce que si ce n’était pas elle, c’était moi. C’était mes parents et ma famille. Les mangemorts ne m’auraient pas laissé repartir, ils s’en seraient pris à mes proches ! Après la disgrâce qu’avaient causée Andromeda et Sirius, je ne pouvais pas leur tourner le dos. Il faut que tu comprennes, Marlène ! Tout ça, toute cette guerre, c’est politique. Je fais partie d’une des familles les plus anciennes, l’héritage ne peut pas être brisé.
- C’est des conneries ton héritage ! Rétorqua-t-elle dans un nouvel accès de colère. Si personne ne fait rien pour changer les choses, elles ne changeront pas. Tes parents ne sont pas des mangemorts, pourquoi est-ce que tu devais absolument… ?
- Parce que les parents ne se battent pas si leur fils peut le faire pour eux ! Ils ne se préoccupent pas des moldus, des nés-moldus… Du moins, ils ne se battront pas physiquement pour ça. Ils sont au-dessus de tout ça dans leur tour d’ivoire. Ce qui compte pour eux, c’est la famille. La famille Black et son honneur. Je représente cet honneur. Alors si le Seigneur des Ténèbres me demande, que ça soit à cause de ma cousine ou à cause de moi personnellement, je ne peux pas reculer. Tu comprendrais si tu n’étais pas…
- Si je n’étais pas quoi ? Dit Marlène sèchement. Pauvre ? D’une famille normale, pas influente ? Si je venais plutôt d’une famille qui avait des racines françaises et dont la lignée remontait au IXe siècle ?

Regulus sera la mâchoire à s’en faire mal. Le ton condescendant de Marlène l’irrita et il tenta de garder son calme. Qu’est-ce qu’il devait faire ? S’excuser d’être né Black ? Il savait au fond de lui que malgré toute sa compassion, toute son ouverture d’esprit, elle serait incapable de comprendre. Livia comprenait parce qu’elle vivait la même chose depuis l’enfance, mais même elle ne saisissait pas tous les enjeux. Personne n’était au rang des Black.

- Tu voulais la vérité, tu l’as, McKinnon, souffla-t-il. Je ne l’ai pas tué parce que je le voulais, je l’ai tué parce que je le devais… Et si être un mangemort me permet de sauver mes parents, de te sauver toi, alors je le ferai.

Secouant la tête, Marlène fit volte-face, les traits crispés par une myriade d’émotion. Il crut qu’elle allait partir, mais elle se retourna à nouveau vers lui. Une vague d’espoir le traversa en voyant son visage s’adoucir. Doucement, elle se baissa à sa hauteur et leurs regards s’accrochèrent.
Elle leva la main, ses doigts effleurant sa joue, là où elle l’avait frappé il y a quelques minutes. Regulus sentit sa peau le brûler.

- Et ce que tu penses toi, dans tout ça ? Murmura-t-elle. Tu parles des autres, d’héritage, d’obligation, d’Elizabeth, de tes parents, de moi, de Sirius, de Livia, de ta cousine… Mais toi, qu’est-ce que tu veux ? Qu’est-ce que tu penses, Reg ?
- Ca n’intéresse personne… ça n’a pas d’importance…
- Ca en a pour moi. Qu’est-ce que tu penses ?
- Je pense qu’il est trop puissant, Marlène. Tu l’aurais vu. Cet homme… il est allé au-delà de ce qu’on connait, il a repoussé les limites de la magie. On ne pourra pas l’arrêter… Même Dumbledore, je ne sais pas si… Il est trop puissant. Je sais reconnaître de la magie noire et pourtant je ne comprends pas comment il a fait…
- Et tu espères le découvrir ?
- Peut-être… Non…

Il avait conscience que sa peur et sa fascination mêlées devaient se lire sur son visage. Les larmes réapparurent dans les yeux de Marlène et il se sentit mal de lui infliger ça. Pourtant, il était incapable de lâcher prise. Il avait pensé des dizaines de fois à mettre fin à leur amitié, à leur relation étrange et inexplicable, mais il n’arrivait pas à se résoudre à ne plus avoir Marlène McKinnon dans sa vie.
Sans réfléchir, il agrippa sa main dans la sienne avec force, les entremêlant ensemble.

- Ne m’abandonne pas… supplia-t-il. Marlène…

Marlène déglutit, puis, après de longues secondes, elle posa son front contre le sien. Il sentit son souffle contre sa peau. Lui contre elle. Elle contre lui.

- Je ne te laisserai pas, Regulus Black. Jusqu’au bout. J’ai encore espoir…
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

En vrai, on arrive sur la fin de la fanfic donc la pression va peut-être pas redescendre
j'ai pas encore lu le chapitre mais... whaaaat ?? c'est bientôt la fin ??? (allez viieeeens c'est bientôt la fiiin, de ce mooonde qui n'eennntend riennn)
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

PtiteCitrouille a écrit :
En vrai, on arrive sur la fin de la fanfic donc la pression va peut-être pas redescendre
j'ai pas encore lu le chapitre mais... whaaaat ?? c'est bientôt la fin ??? (allez viieeeens c'est bientôt la fiiin, de ce mooonde qui n'eennntend riennn)
En vrai, je m'en tiens à ce que j'ai prévu il devrait rester 4 ou 5 chapitres et un épilogue ^^
(J'adore cette comédie musicale!!!) :D
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

QuOOOOiiiii??
4/5 chapitres ?? ça fait plus beaucoup du tout !!

On est en train de se faire fouetter sévère par le Danemark en demi de hand là
Non mais là on joue maaaall, Gérard le gardien français est pas dans son match non plus, mais au moins Mahé met les péno
Et bordel Hansen quel tirs il fait ! Des boulets de canon !
(et c'est ainsi que Clem s'est transformé en Perri)

Excellent chapitre Anna, plein de tensions, bordel ça monte en flèche !
Le dîner a commencé depuis quinze minutes….
chacun ses priorités :lol:
Bordel mais sortez Gérard, il est pas dedans, il a fait zéro arrêts ! Les Danois et les Allemands chantent dans le stade, alors que la première mi temps est pas finie, c'est pas normal, un match peut pas se plier comme ça ! Les Danois ils sont en train de surfer là
MAIS BORDEL METTEZ MOI LE GARDIEN DANS LES CAGES
Des centaures, révéla James, un brin trop enthousiasme. Tout un troupeau, Pete ! T’aurais dû voir ça !
A priori la santé mentale de James a pris un coup :lol:
Et on dit que les cerfs sont intelligents.
eeeett lapsuus

Bon ils ont changé de gardien, mais Dumoulin est pas bien mieux pour l'instant
Sirius semblait à bout, nerveux, sur les nerfs…
je le sens pas le Sirius là

Non mais 56% d'attaques réussies pour la France, 76% pour le Danemark ! Y a 1/2 on se plante dans le tir ou l'attaque
Parce que d’après toi j’aurais dû aller le dire à Rogue en premier ?
oh c'est rude... j'ai cru que ça allait partir en bagarre un moment mais heureusement que c'est "redescendu"
Pourquoi vous ne réfléchissez jamais aux conséquences ? Pourquoi vous agissez sans penser aux autres ?
c'est Sirius qui dit ça ? :lol:
On ne parle pas de moi, Queudver ! Je ne suis pas responsable, ce n’est pas ma faute…
comment se cramer, par Sirius Black
J’ai vu la marque sur son bras… Il l’a fait, il les a rejoints. Et c’est lui qui a tué Gemma. Je…
il parlai tplus tôt de Lily amenée dans un mensonge dangereux, mais on en parle de lui là ? Il les amène tous dans une complicité de meurtre en fait
mais je… c’est mon petit frère…
ah, petit cœur..
Marlène…
oupsie

Tout le moment de tension entre Regulus et Marlène état vraiment top, on ressent tout, du sentiment de trahison de Marlène, sa déception jusqu'à la culpabilité de Reg, mon dieu, tu vas nous tuer
Je vais me battre. Je vais me battre contre eux, contre toi. Alors qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas me tuer ? Tu vas exécuter les ordres ? Vas-y, ne perds pas de temps. Je suis en face de toi !
tuez moi :cry: :cry: :cry:
Vous prétendez, vous promettez, mais vous partez quand même. La noblesse d’âme des Gryffondor c’est ça ?
naaaann mais il est vraiment en train de retourner la faute contre Marlène ?? Chapeau le culot quand même :shock:
Juste mon amie ?
UN BISOU (comment ça c'est pas le moment ?)

je suis contente qu'il raconte tout à Marlène, mais du coup maintenant les Maraudeurs et Lily ne vont VRAIMENT pas comprendre pourquoi elle continue à s'accrocher
- Ne m’abandonne pas… supplia-t-il. Marlène…
tellement forts ces mots, Anna où est ta pitié ?
J’ai encore espoir…
double achèvement

C'était un superbe chapitre, surtout avec toute cette tension qui régnait partout, c'était breath-taking (comment elle fait la biliiingue Clémence bouuuuh), bref, super ! (ah, la 2nde mi temps va débuter, j'ai même pas envie de voir la catastrophe arriver, elle se profile déjà à l'horizon, 21-15, n'im-por-te quoi cette équipe de France aujourd'hui :cry: :cry: )
Bisous !
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

La France mérite pas de perdre par rapport à son niveau de d'habitude, mais là clairement dans ce match, la France méritait de perdre, attaques mauvaises et 1/2 loupées, gardiens absents, défense qui n'aide pas beaucoup

Voilà c'était mon impression de cette défaite française face au Danemark 38-30

Maintenant je vais pleurer dans mon coin
Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

AH! Une citation d'Anne! J'adore!

Et de rien pour les commentaires, ça faisait plaisir ;)

Concernant ce chapitre, je n'ai pas pris de citations, cette fois. Malgré tout...

La mini dispute entre Sirius et James... :cry: Ce n'est pas bien de faire ça. Non, ce n'est pas bien. Ah, mais le dialogue de début de chapitre, c'était :lol: C'est triste de voir Sirius se rendre malade avec l'histoire de Regulus. Si seulement ce dernier pouvait le voir... C'est vraiment frustrant de savoir que leur relation ne pourra jamais s'améliorer...
La réaction de Marlène quand elle a su... Aïe... Ça faisait mal à voir, à lire, à imaginer... Bref, tout ça. :cry:
Mais ce n'était rien face à l'altercation entre elle et Regulus. Merlin, c'était horrible. C'est fou comme leur relation est compliquée, cela dit :shock: Mais la fin! La fin! C'était super touchant, mais super triste, parce qu'on sait que ça ne finira pas bien. Pas bien du tout... :? Bon, il faut que je le dise... le front contre front, c'était cute. Sauf qu'on sait tous que ça ne peut pas fonctionner, alors c'est horrible. :evil:

Et comment ça il ne reste que quatre ou cinq chapitres?! Sans suite? Ça va être fini de chez fini? :shock: Je ne suis pas prête pour ça, vraiment pas! :cry:

Bref, bonne continuation dans ton écriture (des derniers chapitres :cry: ) et j'ai hâte de lire la suite (et pas en même temps :? je ne veux pas voir la fin arriver...) Alors, voilà, à la prochaine!
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Ok alors...

Chapitre assez chargé si je peux dire
Entre les maraudeurs et Lily et de l’autre côté Regulus et Marlène
Sirius me fais tellement de la peine j’ai envie de le serrer contre moi et de le bercer
J’aime trop le fait que Remus soit raisonnable et que ca ne lui dérange pas que Lily qu’elle soit au courant
Regulus et Marlène sont beaucoup trop mignon. Le fait qu’elle veut bien écouter ses explications au lieu de partir je trouve ça juste génial par rapport à d’autres qui partiraient sans vouloir savoir

Enfin bref, je te dis à bientôt sur le prochain chapitre :mrgreen:
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Un chapitre assez remuant. Mais on ne peut pas fermer les yeux sur certaines actions... désolé mais je ne peux pas être d’accord avec Marlène.
Marineo_0

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Marineo_0 »

J'ai pas envie de voir la fanfic se terminer ! Super chapitre !
Charmimnachirachiva

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Youpi, un chapitre !!( bon je t'en veux pas, l'excuse du déménagement ça va )

Ouah, quel chapitre émotionnel, entre Sirius qui pète totalement les plombs et Reg et Marlène ...
Reg et Marlène, ...J'ADORE

Plus que 4 ou 5 chapitre ?!?!?!?! :(
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

annabethfan a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
En vrai, on arrive sur la fin de la fanfic donc la pression va peut-être pas redescendre
j'ai pas encore lu le chapitre mais... whaaaat ?? c'est bientôt la fin ??? (allez viieeeens c'est bientôt la fiiin, de ce mooonde qui n'eennntend riennn)
En vrai, je m'en tiens à ce que j'ai prévu il devrait rester 4 ou 5 chapitres et un épilogue ^^
(J'adore cette comédie musicale!!!) :D
Tu vas pas faire comme Cazo ? Dans l'Ordre et toute la guerre.
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