Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

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florae

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Re: Lucy [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Kikou^^ vous croyiez peut-être que j'avais abandonné? et ben non :lol: ! je tiens cependant à m'excuser de l'énorme attente qui a duré toutes les vacances, j'ai pris pas mal d'avance, car avec le lycée, je n'aurai pas trop de temps pour écrire... donc voilà, c'est la suite. vous pouvez tous remercier ma petite Truc Muche ( alias NassumiShione) sans elle Lucy aurait sûrement fini embrochée par un généis... elle m'a donné plein d'idées, donc Merci Truc Muche!!!



Rappel :

Je regardai moi aussi ce point et vit un espèce de halo gris contenant ce qui ressemblait à une chouette effraie. Chiron, qui était sortis de son fauteuil roulant, s'inclina sur ses deux pattes avant, puis, les autres élèves firent de même. Le centaure dit d'une voix forte :

-Bienvenue, Lucy, fille d'Athéna.

Chapitre 2 : {La colonie} Parie 2

J'étais complètement perdue, je ne me sentais pas particulièrement différente, m' enfin on dirait que c'est une sorte de tradition. Le doute s’installa en moi le temps que tout le monde se relève et ne se remette à manger, je ne savait pas s'il fallait que j'aille m'asseoir à la table des «Hermès», où j'avais commencé mon dîner, ou à la table des «Athéna» avec mes demi-frères et demi-sœurs. Finalement je m'installai timidement à la table des enfants du dieu des voleurs afin de finir mon repas, car, il y avait Seamus que je connaissais un peu, contrairement à la table des «Athéna» où je ne connaissais personne. Lorsque je me suis assise, je jetai un coup d’œil aux tables alentours et vis que Michael me regardait en souriant, je lui rendis son sourire, en plus triste peut-être. Il ne l'avait probablement pas remarquer car il se retourna et se remit à discuter avec ses frères et sœurs, tous se ressemblaient tellement, mêmes yeux bleus, mêmes cheveux blonds.

À la fin du repas, un garçon blond et aux yeux gris vint vers moi et se présenta, il s’appelait Malcolm Pace, fils d'Athéna, par conséquent c'est mon demi-frère. Il m'indiqua aussi qu'il remplaçait provisoirement sa sœur - notre sœur – au rang de conseiller en chef du bungalow, celle-ci était partie en quête. Quand il me dit cela, je perçu dans ses yeux de la fierté, mais aussi de la peur, peut-être convoitait-il ce titre, serait-il jaloux d'Annabeth? mais je sentis aussi de l’inquiétude pour sa sœur. Dans l'avion Luc m'avait dit que quatre des sang-mêlés de la colonie étaient partis avec trois du camp Romain pour une quête avec très peu de chances de survie... et voilà, de nouvelles larmes coulèrent le long de mon visage, si je continuais de pleurer à chaque fois que je me rappelle ce que Luc m'avait dit sur la colonie – et donc qui me faisait penser à lui – j'étais partie pour pleurer tous les trois pas. De cette façon, je me dis d'arrêter de pleurer, que ça ne servirait à rien, ça ne ramènerait pas mon ami...

-Que se passe-t-il ? Me demanda Malcolm en voyant mes larmes. Tu es si déçue de m'avoir comme frère?

Même pas l'ombre d'un sourire sur mon visage, je lui répondis:

-C'est pas ça, c'est juste que tout ceci est nouveau pour moi et...

J'avais de la peine à achever cette phrase, mais je respirai un grand coup et continuai:

-Mon ami... le satyre qui m'a emmené ici, est... il est...

De nouvelles larmes coulèrent sur ma joue, je senti que Malcolm avait comprit car il prit mes mains et me dit:

-Demain, on ira là où ça s'est produit, les satyres ne meurent pas réellement, car leur esprit n'est pas mortel. Ton ami à dut se réincarner en plante, comme ses confrères.

Cette révélation m'apaisa un peu, mais c'est pas avec une plante que je vais parler comme je le faisait avec le Luc de chaire et d'os.

-D'accord, mais pourquoi pas maintenant ? Demandai-je en ravalant un sanglot.

-Parce que maintenant, nous allons au feu de camps, tu viens.

Assise au milieux des « Athéna », je ruminais mes pensées. Fort heureusement, on me laissait tranquille. Les yeux rivés sur le feu de camp d'une étrange couleur violette, j'entrevis du coin de l’œil Michael sur scène, au centre de l'amphithéâtre mais cette image sortit vite de mes pensées, remplacé par les souvenirs que j'avais de Luc. Puis, après avoir longuement pleuré intérieurement mon ami défunt, je me rendis compte que tout le monde se levait. Je fis de même et suivis mes frères et sœurs au bungalow d'Athéna. C'était un grand bungalow gris, orné d'une chouette effraie – comme celle apparue au-dessus de ma tête quelques instants plus tôt. Malcolm me désigna un lit vide, je m'effondrai dessus et m’endormis instantanément.

Et malheureusement, ce ne fut pas un sommeil dénué de songes.

Tout d'abord, je me vis une nouvelle fois sur le bateau, en proie aux larmes. Puis, je rêvai des événement plus récents, tel que l'attaque du lestrygon, pire, je revivais la mort de Luc, et, à cet instant je me réveillai, en larmes, quelqu'un me secouait lentement l'épaule en répétant doucement mon nom. À la vue de deux yeux gris je sentis la colère monter en moi, cependant, à ma grande joie, ils n'appartenaient pas à ma mère, mais à Malcolm. Je n'avais aucune raison de me fâcher contre lui. Inquiet, il me demanda ce qui n'allait pas. Je lui répondis que c'était juste un cauchemar, rien de plus.

-Tu sais, pour nous les sang-mêlés, les rêves cachent souvent une partie de vérité.

En repensant à la partie de mon rêve où je revoyais la mort de Luc, mes sanglots doublèrent d'intensité. Ensuite, voyant que le reste du bungalow s'activait, je décidai de me lever et de me préparer pour la journée. La veille, je n'avais pas fais attention à l'intérieur du bâtiment en pierres grise. Les lits superposés étaient poussés contre un mur, presque tout l'espace était occupé par des établis, des tables et des panoplies d'outils et d'armes. Au fond de la pièce se dressait une immense bibliothèque bourrée de manuscrits, de livres reliés de cuir et de volumes de poche. Il y avait une table d'architecte avec un tas de règles et de rapporteurs, plus quelques maquettes de bâtiments. D'immenses cartes de guerre anciennes étaient fixées au plafond. Des armures aux plastrons de bronze, pendues sous la fenêtre, brillaient au soleil.

Une de mes demi-sœurs s'approcha de moi avec des vêtements dans le bras.

- Bonjour, me dit-elle d'un ton enthousiaste, je m'appelle Abby. Tiens, ce sont des vêtements de la colonie tout neufs, tu vas pouvoir aller te doucher et te changer, il y a tout ce qu'il faut dans la salle de bain.

-Merci, lui répondis-je en prenant les vêtements et me dirigeant vers la porte qu'elle m'avait indiquée.

En entrant dans la salle de bain, je vis mon reflet dans un miroir. Durant la nuit, mes cheveux blonds-dorés, habituellement lisses, étaient en pétards, mes yeux gris étaient rougis, gonflés et envahis par les larmes.

Une fois propre, je rejoignis mes demi-frères, demi-sœurs, et nous partîmes tous ensemble pour le petit déjeuner au pavillon réfectoire.

Malheureusement, cette fois, on me posait pleins de questions du genre « Où t’habitais avant ? » ; « Ça devait être cool l'Angleterre, c'est vrai que tu as l'accent ! » ; ou alors, quand un « Aphrodite » passait au niveau de ma table « Dis t'as un copain ? Sinon on peut te brancher avec quelqu'un ! » auquel cas je répondais « Euh… non merci... ». Certains, même me demandèrent comment j'étais arrivée ici, cependant, en voyant les larmes couler sur mes joues, ils me demandèrent pardon et partirent s'occuper ailleurs. À la fin du repas, je suivis les « Athéna » pour notre matinée d'activité, entraînement à l'épée au programme, puis tire à l'arc en début d'après midi et vol à dos de pégase pour la fin. Une journée typique à la colonie, mais bien remplie !

Mais mes pensées se dirigeaient vers autre chose que ces multiples activités, je repensai à ce que Malcolm m'avait dit sur Luc la veille. J'allai donc me diriger vers lui lorsqu'il me fit signe de regarder ailleurs. Seamus et Michael venaient de quitter leurs tables et s'avançaient vers moi. Remarquant mes joues mouillées, ils eurent le bon sens d'éviter de me demander comment j'allais. En silence, comme lisant dans mes pensées, ils m’accompagnèrent tout d'abord au sommet de la colline, puis, nous nous dirigeâmes vers le lieu où le sphinx avait porté le coup fatal à Luc.

Pile à l'emplacement où aurait dû se trouver mon ami, il y avait un pied d'edelweiss. Je me remis à pleurer, je savais que cette plante symbolisait le courage, la noblesse et le souvenir. Quelle ironie ! Cependant, je commençai à déterrer la fleur, je voulais la déplacer pour la mettre en sécurité à l'intérieur de la colonie. J'avais décidé qu'il ne lui arriverait plus rien.

Pendant que je faisais cela, Seamus et Michael étaient restés silencieux et je leur en étais reconnaissante, je supposais qu'eux-même avaient perdu des amis à cause de différentes causes de ce genre - monstres, dieux... En me relevant, le pied d'edelweiss entre les mains, je les regardais, ils faisaient de même. Nous restâmes quelques instants comme ça, puis nous repartîmes vers le haut de la colline. Où je décidai de replanter la fleur blanche juste à côté du pin de Thalia, bien que je pensai que même la toison d'or ne le referait pas revenir, cependant, j'espérais que l'imposant pin, et Pelé le dragon protégerait la jeune pousse. Pendant mon que je faisais mes affaires, celui-ci s'était réveiller et m'avait regardé, puis il s'était rendormis. J’adressai aussi une prière silencieuse à ma mère pour qu'elle prenne soin de mon ami, étant donné qu'elle n'avait jamais rien fait pour moi, elle pouvait bien faire ça.

Et enfin, nous retournâmes vers les autres pensionnaires. Les garçons marchaient devant moi, ils échangeaient des messe-basses, mais même en me rapprochant un peu je ne pus écouter de quoi ils parlaient. Seamus se retourna, peut-être qu'en tant que fils du dieu des voleurs il se rendait compte qu'en on essayait d'écouter discrètement sa discussion. Je vis alors une lueur amusée dans ses yeux marrons et ses sourcils en accent circonflexe se dresser. Cependant il ne dit rien et continua de marcher en me jetant un coup d’œil de temps en temps.

Pendant le reste de la journée, je suivais les autres pensionnaires du bungalow d'Athéna dans les différentes activités. J'étais plutôt bonne en tir à l'arc, même meilleure que certains de mes frères et sœurs, et j'aimais bien voler à dos de pégase. Cependant, le combat à l'épée n'était pas trop mon truc, tout ce que je savais faire c'était essayer de guetter des ouvertures pour frapper mon adversaire, mais même quand il y en avait, je n'arrivais pas à manier l'arme correctement.

Les jours passaient lentement, j'allais chaque matin voir Luc, puis je participais aux activités, je passais du temps avec Seamus et Michael. Ce dernier m’apprit qu'il était le fils d'Apollon, ce n'était pas surprenant, il avait tuer le sphinx d'une flèche alors qu'il était vraiment loin ; de plus il était monté sur scène avec ses frères et sœurs pour nous divertir lors du feu de camps. Nous étions au courant de l'armée de demi-dieux romains se rapprochant doucement de la colonie ; tout le monde ici redoutait une attaque. Comme si le réveil de Gaïa ne compliquait pas assez les choses ! Je faisais de mon mieux pour apprendre à manier une épée, malheureusement je n'avais pas beaucoup progresser au bout de deux semaines. Cependant, je m'étais vraiment amélioré en tir à l'arc, au point d'égaler certains « Apollons » Je voulais pourtant défendre la colonie qui m'avait accueillie, je voulais aussi défendre Luc. Hélas, nous ne pouvions rien faire à part compter sur les sept de la prophétie et espérer que les romains se résignent à rentrer chez eux, malheureusement, je savais que nous n'aurions pas cette chance.

Un jour, pendant un repas au pavillon, lorsque Connor faisait une offrande à son père, une serviette en papier sortit du feu en virevoltant. J'aperçus des reflets dorés et la serviette n'était même pas brûlée ! Le fils d'Hermès rattrapa l'objet, il avait l'air de lire quelque chose, puis, il leva les yeux et regarda autour de lui ; il avait un sérieux qui ne lui ressemblait pas. Il s'approcha de la grande table où manger Chiron et Rachel, l'oracle, qui avaient suivi la scène eux aussi. Il tendit la serviette à la jeune fille, elle lu, puis ouvrit la serviette et recommença à lire, au fur et à mesure de sa lecture, ses yeux s'agrandirent et avaient l'air de vouloir sortir de leurs orbites. Elle plaqua la main devant sa bouche et avait des larmes qui commençaient à apparaître. Elle glissa quelques mots dans l'oreille du centaure. Lequel, après avoir écouter Rachel, jeta un regard désolé à ma table, il détourna les yeux et annonça :

-Il y aura une réunion des conseillers après le dîner. Les autres, restez dans vos bungalows et attendez que vos conseillers reviennent.

Des exclamations fusèrent de toutes les tables.

-Quoi, et le feu de camps, alors ? Interrogeaient les-uns.

-Que se passe-t-il ? Demandaient certains.

-Pourquoi ne faire qu'une réunion avec les conseillers et pas nous prévenir tout de suite ? Demandaient d'autres.

Cependant Chiron n'ouvrit plus la bouche du repas, je me demandais si j'avais été la seule à avoir perçu le regard désolé qu'il avait lancé aux enfants d'Athéna.

Une fois le dîner fini, Malcolm et les autres conseillers se dirigèrent vers la grande maison. Dans le bungalow d'Athéna -sans doute comme dans les autres-, nous nous demandions ce qu'il se passait, et nous étions incapables de rester en place à cause de l'hyperactivité dont la plupart de nous était dotée. Après un temps qui me paraissait une éternité, Malcolm entra dans le bâtiment, il avait le visage d'une pâleur à faire peur, sans un mot alla s'asseoir sur son lit et prit sa tête entre ses mains en laissant échapper un petit sanglot. Sans doute n'avait-il pas de bonnes nouvelles. Tout le monde se rapprocha de lui pour le consoler et l'interroger sur ce qu'il s'était passé. Reprenant son calme, il annonça :

-Annabeth est tombée dans le Tartare.

J'attends vos commentaires avec impatience!!
et oui, Truc Muche je te fais de la pub! mon amie écrit une histoire, elle est super, je vous conseille vivement de la lire sur:http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=33&t=246705
LovePercyAnnabeth

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par LovePercyAnnabeth »

toujours aussi bien , j'attends la suite avec impatience
Tanya2002

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par Tanya2002 »

Toujours aussi bien. J'attends la suite avec impatience.
florae

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Salut tout le monde! votre rentrée c'est bien passée?
en tout cas voici la suite !


Rappel :

-Annabeth est tombée dans le Tartare.

Chapitre 2 : {La collonie} Partie 3

Ce fut la douche froide, pour tout le monde. J'avais appris pendant les cours sur la mythologie que le Tartare était un endroit qu'il fallait à tout pris éviter si tu voulais avoir un minimum de chances de rester en vie. Personne n'osait parler mais j'entendis plusieurs sanglots, respirant un grand coup, Malcolm continua :

-Percy est avec elle, ils sont tombés dedans après qu'elle aie retrouvé l'Athéna Parthénos.

Mes frères et sœurs et moi fûmes sidérés.

-Comment-ça ? Demanda Abby. Je pensais que la statue avait brûlée au V° siècle.

-Non, ce sont les romains qui l'on volés et Annabeth pense que c'est à eux de nous rendre la statue en symbole de paix, nous expliqua Malcolm.

-Et les romains sont au courant ? Demanda quelqu'un.

-Je ne penses pas. Mais demain, on va organiser une rencontre avec eux, et Rachel et Grover vont y aller pour faire passer le message, répondit Malcolm. Annabeth demande à ce que ce soit le préteur Reyna qui aille en Europe pour récupérer la statue.

Personnellement, je ne connaissais pas Annabeth, mais la plupart de mes sœurs pleuraient, comme si elle était déjà morte. Tout le monde se tue, j'étais la seule de mon bungalow, et même peut-être de la colonie à ne jamais avoir rencontrer ma sœur, je m'inquiétais pour elle mais pas vraiment au point de verser des larmes.

Lors du feu de camps, personne ne parlait ou chantait, malgré les « Apollons » qui tentaient vainement de mettre de l'ambiance, même si eux-aussi n'avaient pas le cœur à s'amuser. À la fin, qui paraissait arriver une éternité plus tard, nous allâmes nous coucher.

Quelques jours après, j'essayais toujours, mais vainement de manier correctement une épée, rien y faisait !

Mon rêve commença comme d'habitude, je me retrouvai sur le bateau, en larmes. Et puis, au lieu de me refaire vivre comme d'habitude la mort de Luc, je me retrouvais dans une vaste pièce, si l'on peut appeler ça une pièce, avec des toiles d'araignée qui pendaient partout, il n'y avait pas de sol, juste une abysse dont je ne voyais pas le fond ; et le toit avait l'air d'avoir exploser, je pouvais voir les étoiles éclairer le ciel nocturne qui s’éclaircissait peu à peu. En face de moi se trouvait une femme entièrement en armure, elle avait des cheveux bruns et derrière son casque, je voyais des yeux d'une couleur gris-orage que je ne connaissais que trop bien.

-Athéna ?

-En personne, me répondit la déesse.

Elle avait la voix froide et son visage était fermé et grave.

-Puis-je savoir ce qui me vaut une telle visite ? Demandais-je, railleuse et sur la défensive.

-J'ai une quête pour toi, Delphes étant hors service actuellement, je vais te dire comment gagner une bataille - ou du moins repousser l'échéance - , une bataille qui opposerait deux camps qui devraient s'allier.

-Les Grecs et les Romains ?

-Parfaitement. Si sept sont assez sages pour s'allier contre la menace, ce n'est pas le cas du grand nombre. Tu dois t'opposer à une confrontation directe qui anéantirait un des deux camps – le camp grec – afin d'éviter à Gaïa une victoire servie sur un plateau d'argent. Tu es le seul espoir restant ici en Amérique.

-Mais, ce sont les sept de la prophétie qui doivent s'opposer ouvertement et en première ligne à Gaïa, je n'ai rien à faire dans cette histoire, moi !

-Bon. Imaginons que Gaïa parvienne à se réveiller, que va-t-il se passer selon toi ?

-Fin, Game over. Plus rien ne l'empêchera de tout ravager, elle sera au sommet de sa forme et détruira tout sur son passage. Point final.

-Voyons, je sais qu'il faut parfois s'attendre au pire, et que dans ce cas, il y a quatre-vingts-dix-neuf pour cent de chances - enfin de risques - que ça se passe comme tu le dis. Mais il faut que tu recherche l'objet qui a fait tombé Troie, c'est le seul moyen de repousser les romains. C'est le seul moyen de sauver la colonie.

-Vous parler de la guerre de Troie, avec le fameux cheval ? Mais il a brûlé avec la ville. Ou alors, pourriez-vous être plus claire, s'il vous plaît ?

La déesse ignora superbement mon intervention, et continua :

-Ma fille, tu dois partir pour cette quête, tu devras retrouver l'objet et le ramener avant le premier Août, le jour où Gaïa compte se réveiller. Avec l'objet dans votre camp, la victoire sera garantie.

-Mais, il est où ce cheval?

-Réfléchis, tu sais que notre monde se déplace en suivant l’influence occidentale, je ne peux pas t'en dire plus, ni t'aider plus, nous, les dieux, nous n'avons pas le droit d'intervenir dans les affaires des mortels.

-Mais c'est une blague ! Explosais-je. Ce ne sont pas que les affaires des mortels, si vous dites que sans le cheval de Troie, nous ne pourrons pas vaincre Gaïa, alors vous aussi, les dieux, vous êtes concernés. Et puis comment voulez-vous qu'on rentre à temps ou même qu'on retrouve ce foutu cheval calciné si vous ne me dites pas où chercher, on en aura pour des années et des années !

-Voyons ! Tu es ma fille, je sais que tu peux trouver toute seule, sans mon aide.

-Votre fille ? Certes, du point de vue génétique, mais sinon, il n'en est rien ! Pour que je puisse me considérer comme votre fille, il aurait peut-être fallu que vous vous comportiez comme une mère au moins une fois depuis ma naissance ! Qu'avez-vous jamais fait pour moi ? J'aurais préféré ne jamais être reconnue comme votre fille! Ou alors, si vous l'aviez fais plus tôt, mon ami serait encore en vie, peut-être qu'un psychopathe habillé en noir ne m'aurait pas pourchassée, et peut-être qu'il n'aurait pas tué mes « parents » quand j'étais petite ! Et puis, pourquoi n'êtes-vous pas schizophrène, comme les autres dieux, déchirée entres vos parties grecque et romaine ?

Un instant, j'eus peur que la déesse ne m'incinère sur place, et de ne plus me réveiller, cependant, la colère que j'avais lu dans le regard d'Athéna fut remplacé par de la pitié. Super, ma propre mère avait pitié de moi !

-Parce que c'est ici que ma statue a été retrouvée, que ma colère s'est apaisée lorsqu' Annabeth a retrouvé l'Athéna Parthénos. Je suis désolé ma fille, il faut que je parte, avant que Zeus ne découvre que j'ai enfreins ses lois. Bonne chance pour ta quête.

Sur ces mots Athéna disparut. Seule au dessus de l'Abîme, je repensais à la discussion, quand mon rêve changea, et me remontra, la mort de Luc, encore et encore, ce souvenir resterait gravé dans ma tête et n'en sortirait pas, il hanterait mes rêves toute ma vie, si elle ne finissait pas d'ici le premier août.

Je me réveillai alors, toujours en larmes. Suite au petit déjeuné, je rejoignis Seamus et Michael, et nous allâmes voir ce qu'il restait de Luc. Le temps de monter la colline, sans réfléchir, je leur racontais mon rêve. Au fil des semaines, nous avions tissé un lien d'amitié, ainsi j'avais confiance en eux, il m'avaient aidée à supporter la mort de mon ami.

Avant de retourner à nos activités du jour, nous passâmes à la Grande Maison pour faire part de mon rêve à Chiron. Nous y trouvâmes aussi Rachel, en grande discussion avec le centaure, ils se sont interrompus en nous voyant arriver. Nous nous assîmes autour de la table du salon, Seymour, était endormi. J'eus la réaction débile de me demander ce qu'une tête de léopard pouvait rêver, mais ce fus le première chose à laquelle j'avais pensée. Chiron, confortablement installé dans son fauteuil roulant, me sortit de mes pensées en demandant :

-Que se passe-t-il, les enfants ?

Je lui décrivis en détail ma discussion avec Athéna, en omettant volontairement mon pétage de plomb où je remettais en cause la façon dont la déesse s'était occupée de moi. Pendant que je parlais, le centaure me regarder attentivement, à la fin du récit, il se tourna vers Rachel et lui dit de convoquer tous les conseillers en chef, pour leur faire part à eux aussi de mon rêve et discuter de la façon dont il faudrait s'y prendre pour la quête. Les conseillers furent vite rassemblés autour de la table de ping-pong dans la salle de jeu, lorsque je les rejoignis, je vis que la table était recouverte de divers gâteaux apéritifs et boissons, je me demandais d'où ils étaient venus.
Après que Chiron eut exposé la situation d'une façon si simple que même le plus grand des imbéciles aurait compris de quoi il retournait, un des conseillers posa son regard sur Seamus et Micheal comme pour les intimer à partir comme ils n'étaient pas de l'affaire. Ou du moins pas encore, pensais-je. Mais ils furent vite oubliés.

-Bon un brin de jugeote, fit Malcolm. Ce qui a fait tomber Troie, c'est ce cheval emblématique. Et Troie est de l'autre côté du Triangle des Bermudes. Il ne reste plus qu'à trouver d'autres fous pour traverser la Mer des Monstres.

-La mer des monstres ? Demandais-je sans comprendre.

-Là où Ulysse s'est fait bringuebaler pendant dix ans, la Méditerranée en gros, m'indiqua un autre.

-Mais la méditerranée est en Europe, vous voulez dire que maintenant c'est le triangle des Bermudes !?

-À ton avis, pourquoi y a-t-il eu tant de disparitions dans ce coin si ce n'est à cause des monstres ?

-T'es franchement chanceuse, Lucy : à peine là depuis un mois que déjà tu reçois une invitation pour te faire gober par Charybde ou Scylla. Et par ta mère qui plus est ! Reprit untel.

-Je peux prendre la voie des airs sinon ? Demandais-je.

-Tu penses vraiment que personne ne remarquera un gros morceau de bois dans tes bagages ? Je ne suis pas sûr(e) qu'on accepte de te laisser monter à bord au retour. Et à ce moment là, tu seras coincée sur l’île des Bermudes. Donc tu pars avec un des bateaux de la Colo.

-Personne ne m'a jamais apprit à naviguer, rétorquai-je.

-Alors tu peux t'estimer heureuse que l'un de tes deux copains ait quelques notions, intervint Seamus, jusque là resté silencieux, tel que je l'avais oublié.

-Et de toute façon, tu ne risques pas de partir sans nous ! Ajouta Michael.

-Bien, dit Chiron, je crois que l'équipe est faite, trois, c'est parfait pour une quête ; sauf si quelqu'un veut faire une objection.

Personne ne répondit.

-Récapitulons. vous partez pour les Bermudes dès demain, vous récupérez l'objet qui à permis aux grecs de prendre Troie d'assaut et vous revenez avec le cheval avant le premier août. Au mieux, vous réussirez, au pire vous échouez, et le monde sera détruit.

À part ça, pas de pression, pensais-je.

Chiron continua :

-Allez vous reposer, et tâchez de dormir pour être en forme demain, vous aurez une longue semaine.

 Seamus, Michael et moi nous dirigeâmes vers nos bungalows respectifs afin de nous préparer et de nous reposer. je ne pus dormir, j'étais vraiment inquiète. Si ça se trouvait, ce qu'Athéna m'avait raconté n'étaient que des bobards pour nous mener à notre perte. Ne trouvant pas le sommeil et ayant vérifier au moins quinze fois toutes mes affaires, je sortis du bungalow d'Athéna et me dirigeai vers la colline où Pelé somnolait tranquillement et je m'assis à côté de lui. la seule réaction de sa part fut qu'il leva un peu sa tête pour me regarder et voyant que je ne représentais aucun danger, il se rendormit. Je regardais l'edelweiss quand j'entendis des bruits de pas derrière moi.

C'était Michael, il m’expliqua qu'il était allé au bungalow d'Athéna et qu'il l'avait trouvé vide, alors il a vu juste en pensant que j'étais là. Il s'installa à côté de moi et nous discutâmes de tout et de rien, surtout pas de notre mission quasi-suicidaire pour retrouver un cheval de bois géant ; j'étais contente qu'il soit venu me changer les idées. Ce fut Seamus qui nous interrompit :

-Peut-on savoir quel genre de manigances vous nous préparez, bande de petits cachottiers ? A moins que vous ne soyez simplement en train de batifoler et dans ce cas, je vais vite tourner les talons.

-Jaloux ? Demanda Michael en levant le sourcil.

Il avait un grand sourire sur le visage, mais je me sentais tout de même mal-à-l'aise. Sauvée par le gong, l'heure du dîner sonna et nous repartîmes en direction du pavillon réfectoire. Pendant tout le repas, nous attirâmes des regards intrigués et en même temps remplis d'espoir ; les conseillers en chef ont dus leur raconter tout ce qui s'était dit lors de la réunion. Cependant certains nous lançaient des regards haineux, notamment les Arès qui devaient être frustrés de ne pas être de la partie. C'était compréhensible puisque je n'étais à la Colonie que depuis un mois et que je n'étais pas un prodige dans le domaine du combat. Si Athéna était vraiment la déesse de la sagesse, alors pourquoi avait-elle tout misé sur moi ? me demandai-je. Le feu de camp fut un peu plus joyeux que d'habitude, dans la limite du raisonnable quand même.

Puis nous allâmes nous coucher et même si j'avais vraiment besoin de sommeil, je ne pus pas fermer l’œil de la nuit ; j'espérais que ce ne fut pas le cas de mes futures compagnons de voyage. Au petit matin, je sortis de mon lit, pas du tout reposée, et finis de me préparer pour notre expédition. Après le petit déjeuner, les pensionnaires, avant de se répartir pour leurs différentes activités, virent nous souhaiter bon voyage et bonne chance. Seuls Chiron, Rachel et les conseillers en chef Malcolm, Connor, Travis et Will Solace nous accompagnèrent jusqu'à une petite barque qui nous mènerait à un gros bateau qui mouillait tranquillement au large.

-Mais il est énorme ! M'exclamai-je.

Chiron eu un petit sourire et m'indiqua - non sans fierté - que les Grecs avaient une excellente flotte, et que c'était Poséidon lui-même qui avait fait cadeau de ce bateau à la Colonie, ce bateau possédant des voiles magiques qui faisaient avancer le navire plus rapidement que n'importe quel autre même lorsqu'il n'y avait pas de vent. Ils nous indiquèrent que tous les vivres dont nous pourrions avoir besoin se trouvaient dans la cale, et nous donnèrent plusieurs recommandations, comme par exemple d'éviter l'île des sirènes, celle du cyclope... Puis nous montâmes dans la barque, et nous rejoignîmes le bateau.


Je tiens à vous prévenir qu'à cause du lycée je n'ai plus beaucoup de temps pour écrire... donc désolée si il y a beaucoup d'écarts entre les chapitres...
florae

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Petit cadeau que je me suis amusée à créé pour vous cet été:
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c'est mon premier paint donc un peu d'indulgence please!
florae

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Solitude... mais c'est pas grave voici la suite quand même ^^

Rappel: Nous montâmes dans la barque et nous rejoignîmes le bateau.

Chapitre 3 : {La quête} Partie 1

Sur le pont, il n'y avait pas de rangs de rames comme je m'y attendais, mais je me doutais aussi que si c'était un cadeau de Poséidon, c'était effectivement dans le domaine du possible. La place était occupée par des cabines en bois, il y en avait cinq en tout.

Seamus commençait déjà à s'activer sur les différentes manettes et les différents boutons qui se trouvaient sur le tableau de bord ; il avait l'air d'avoir toujours fais ça, et je restais bouche bée devant son aisance, tellement il était impressionnant. Intriguée, je lui demandai :

-Où as-tu appris à manœuvrer comme ça ?

-Ma mère était capitaine sur un navire de croisière, elle m'a un peu expliqué comment ça marche, et l'année dernière, j'ai appris à manœuvrer les trières magiques, à cause de la guerre contre les titans. J'étais engagé dans la flotte de la Colo, on me filait des missions.

-Ah, d'accord. Je te laisse, je vais voir où en est Michael.

Et je rejoignis Michael dans la coque. Il faisait le compte des provisions ; en me voyant arriver, il griffonna quelque chose sur une feuille avant de se tourner vers moi.

-On a assez de nourriture pour tenir toute une semaine, au moins. Mais j'espère que le voyage durera moins longtemps : nous sommes le quatorze, il nous reste dix-huit jours avant le premier août. Normalement on a le temps... s'il n'y a pas de monstres ou de problèmes...

-Ah la bonne blague ! On va s'engager sur la mer des monstres et tu voudrais faire un voyage tranquille ? Tu t'es trompé de bateau mon gars !

-Bah, j'ai toujours le droit de rêver, nan ?

Puis nous montâmes sur le pont, pour être un peu avec Seamus, qui à ce moment tenait fermement le gouvernail. Quand il nous écouta arriver, il se retourna pour nous faire face et me regarda longuement ; je trouvais ça bizarre, étant donné que ça faisait plusieurs semaines qu'on restait ensemble.

La journée passa rapidement et sans encombre, ce qui revenait de l'impossible avec trois demi-dieux réunis sur un bateau. Je m'attendais à ce que tout les monstres marins qui se trouvaient à moins de cinq kilomètres à la ronde viennent nous attaquer. Au couché du soleil Seamus me conseilla d'aller me coucher, remarquant que j'avais de grosses cernes et que ça se voyait que je n'avais pas fermer l’œil de la nuit. Je tentai de protester, mais il resta impassible, bien qu'il promit de me réveiller en cas de problèmes. Je me dirigeai donc vers ma cabine, et regardai les affaires que j'avais posées juste après être montée sur le navire, et je m’allongeai sur le lit, sans pour autant trouver le sommeil, malgré le mouvement soporifique du bateau ballotté par les vagues.

Celui-ci me rappelait la première fois où j'avais pris le bateau. Je devais avoir entre huit et neuf ans, j'étais partie en voyage avec une de mes familles d'accueil. Nous étions allés faire une petite croisière en Méditerranée puisque mon père adoptif travaillait dans une société de bateaux, ou je ne sais quoi dans le genre. Bref nous étions partis et chaque jour, ou presque, je voyais d'énormes serpents à la surface de l'eau, ou une fois j'avais même aperçu une tortue géante. Elle avait l'air seule et complètement perdue. Alors, j'étais allée chercher ma mère adoptive, et quand je lui ai montré la tortue elle m'a regardé, comme si j'étais folle, en affirmant que ce que j'avais vu était une île et puis c'était tout. Au bout d'un moment, étant donné que je persistais à dire que c'était une tortue, elle me frappa en disant que je faisais honte à sa famille en disant de pareilles sottises. Une fois revenus en Angleterre, mes parents adoptifs décidèrent de me replacer dans un orphelinat, sous prétexte qu'ils ne voulaient personne dans la famille dont la santé mentale était défaillante. Je n'ai pas un excellent souvenir de mon premier voyage en bateau.

Enfin, je me dis que normalement cette fois-ci on ne me traiterait pas de folle. Mais de toute façon si j'étais folle, Seamus et Michael l'étaient tout autant. Finalement, je réussis à m'endormir, et je fis les mêmes rêves que d'habitude, cependant lors du passage où je me trouvais en larmes sur le bateau, je me rendais compte que le bateau en question était identique à celui sur lequel je me trouvais réellement, en train de dormir. Puis vint la partie où je revoyais l'épisode au pied de la colline, avec le sphinx, Luc et moi étendue par terre de tout mon long. Je me réveillai comme à mon habitude là aussi, c'est-à-dire les larmes aux yeux. J’espérais arriver un jour à me maîtriser. Quand je sortis de ma cabine, le soleil était déjà levé et assez haut dans le ciel haut, signe qu'il était aux alentours de midi ; j'avais l'impression de n'avoir dormi que deux ou trois heures. Je me dirigeai vers Seamus pour lui demander où nous en étions, et il me répondit que nous avions fait à peu près les deux tiers du chemin, et que effectivement il était midi.

-Déjà ! M'exclamai-je en entendant la nouvelle. Il est déjà midi ?!? Comment c'est possible ?

-Tu n'avais pas dormis depuis deux ou trois jours, me rappela Seamus, tu avais besoin de sommeil. Pendant un petit moment moi aussi j'ai été me reposer. Et sinon, on devrait arriver dans la soirée, normalement, si tout ce passe bien.
Enfin faut faire gaffe. Tout à l'heure, on s'est fait attaquer par des monstres marins. Ils parlaient de venger leur mère, je crois, une certaine Kéto. ; j'ai pas bien compris. Il y avait aussi une histoire d'aquarium...

-Mais pourquoi vous ne m'avez pas réveillée ? J'aurais pu vous aider ! l’interrompais-je.

-C'était pas la peine, ils ne nous ont pas résisté. En ce moment, ils doivent vagabonder dans le Tartare, annonça-t-il fièrement.

-Tient, d’ailleurs, il est où, Michael ?

-Dans sa cabine. Il s'est pris un petit coup de griffe de rien du tout. En digne fils d'Apollon, il sait soigné la plupart des blessures ou maladies.

-Ah d'accord, je vais le laisser se reposer.

À la fin de cette phrase, une énorme vague apparut devant le bateau. Juste avant qu'elle ne balaie tout sur le pont, je m'accrochai tant bien que mal à la barre, tout comme Seamus. Fermant les yeux et serrant mon seul point d'ancrage au bateau de toutes mes forces, je sentis toute l'eau me fouetter de plein fouet, et, de temps en temps, j'ouvrais un œil pour voir si mon ami était toujours là. Cependant je ne savais pas si Michael était toujours dans sa cabine, s'il était sec ou mouillé. Lorsque je ne sentis plus d'eau, j'écarquillais mes yeux et découvrais que le pont tout entier était trempé. Seamus et moi n'avions pas été épargnés ; les cheveux bruns de mon ami collaient à son visage et il crachait toute l'eau qui avait pénétré dans sa bouche.

-Bah dit donc ! Peut-être est-ce cette fameuse Kéto qui se venge. En tout cas, on a pris une bonne douche !

J'allais me diriger vers la cabine de Michael pour voir si tout allait bien lorsqu'un énorme serpent marin laissa émerger sa tête de l'eau. Cette dernière faisait la taille d'un éléphant qui aurait abuser de chocolat. Le monstre avait deux yeux oranges chacun de la taille d'une roue de voiture, ses écailles arboraient une étrange couleur acajou ; la seule fois où j'avais vus un serpent de cette couleur, c'était lors de ma croisière Méditerranéenne, mais ce jour-là, il était loin et n'avait pas chercher à me noyer. J'aurais aimé que celui-ci suive son exemple même si ce n'était pas dans ses intentions.

Je détallai en courant vers ma cabine pour prendre mon arc et mon carquois empruntés à la colonie ; mon épée se trouvait à côté, cependant je doutais de m'en servir pendant ce voyage ; j'avais pris soin de m'armer de dix carquois de rechange, tous ayant un poignard sanglé derrière. J'attrapai mon arc quand le serpent siffla, ce bruit me glaça le sang, il était sur-aiguë et tellement fort que nos compagnons de la colonie ont dus l'entendre à 500 kilomètres. Je sortis en courant pour prêter main forte à Seamus qui avait dégainé son épée en bronze céleste, il essayait de repousser le monstre qui voulait l'attraper entre ses énormes crocs. Bref un joyeux tableau.

J'encochai une flèche sur le fils de mon arc et visai l'un des yeux du monstre. Lorsque ma flèche atteignit sa cible, elle se brisa, comme si l’œil était fait de verre très épais. Suite à cet échec, je me rapprochai de Seamus pour voir le serpent de plus près, et éventuellement chercher des failles entre ses imposantes écailles. Le voyant ouvrir la bouche, je tirai une nouvelle flèche qui se ficha en plein dans le palais de la bête. Il siffla à nouveau, mais ne se désintégra pas comme je l'espérais ; il était bien trop gros. Michael sortit de sa cabine ; il avait un bandage sur la cheville droite et portait son armure. Il arma son arc et tira ; le projectile traversa la langue du monstre comme un piercing, et nous eûmes droit à un nouveau sifflement sur-aiguë. Le monstre brisa la flèche en la frottant contre son palais et revint à la charge.
Malheureusement pour lui mais heureusement pour nous Seamus lui trancha un croc ; la bête éloigna sa tête, sifflant.

Hors de notre portée, il nous toisa tous les trois et j’entendis derrière nous un bruit mât. En me retournant, je découvris une masse d'écailles frapper le pont - elle faucha même une des cabines - projetant des éclats de bois dans notre direction. Nous nous jetâmes à terre. La pluie de débris passée, je me précipitai sur la queue du monstre en dégainant mon poignard, et enfonçai ce dernier entres deux écailles ; le serpent se raidit et siffla encore. En un éclair acajou, je fus propulsée vers le tas de bois, et retombai dessus comme une poupée de chiffon. La douleur était insupportable, il n'y avait qu'elle et tout ce qui se déroulait autour de moi était résumé à de lointains bruits, à de lointains mouvements flous.

Lorsque les choses s'éclaircirent un peu, j'étais toujours allongée sur les débris de bois, le serpent était toujours là, mais il se mouvait avec lenteur. Je vis du coin de l’œil Michael encocher une énorme flèche de bronze céleste ; je me demandais comment il pouvait envoyer un projectile aussi gros et lourd avec un arc de taille normale. Pourtant, il fit mouche et entra dans la bouche du monstre, il traversa son palais et ressortit par le dessus de sa tête. Le serpent tout entier frissonna et s'effrita en des milliers de gouttes d'eau, et le bateau fut de nouveau arrosé. Les garçons se précipitèrent vers moi ; je remarquai qu'ils avaient été pas mal touchés par les éclats de bois ; de grosse échardes plantées dans les bras ou les jambes, quelques gouttes de sang perlaient un peu partout elles aussi. Je me demandais alors dans quel état je devais me trouver. Je tentais de me relever ou au moins de m'asseoir, cependant je fus prise d'un violent vertige et Michael me conseilla de rester couchée. Lui et Seamus me portèrent dans ma cabine, où il m’installèrent sur le lit. Puis le fils d'Apollon entreprit de m'examiner, il demanda à notre ami d'aller chercher du nectar dans la réserve, lequel partit de suite et ramena des bandages et tout le tintouin des médecins. Un fois que Michael eut fini son travail, il s'occupa du fils d'Hermès et de lui-même en m'ordonnant de rester là où j'étais et de ne surtout pas bouger.

Ah ben bien, pensais-je, on est même pas entrés dans la mer des monstres que je suis déjà clouée au lit à cause de mes blessures.

Je m'interrogeais alors sur notre état à la sortie de cette vaste étendue d'eau. Si nous en sortons, dit une petite voix dans ma tête, voix que je fis taire immédiatement, de peur de devenir schizophrène.

Au bout d'un moment je dus m'assoupir, car Michael me réveilla pour m'annoncer qu'on allait bientôt atteindre l'entrée de la mer des monstres, qu'on allait bientôt rencontrer Charybde et Scylla. Nous fignolions notre plan lorsque en sondant l'horizon, je vis une immense masse rocheuse émerger des flots - une île bordée de falaises d'au moins trente mètres de haut. Environ huit cents mètres au sud de l'île, je vis une autre tache sombre qui était une tempête qui couvait : ciel et mer se mêlaient en bouillonnant furieusement.

-Je crois que nous y sommes, marmonna Michael.

Et nous mîmes le cap sur la masse rocheuse, arrivés à environs dix mètres de la falaise, nous partîmes nous abrités dans la cabine de Seamus, laissant la porte entrouverte. La plan n'était pas très difficile à appliquer à première vue, mais s'il arrivait quoi que ce soit au fils d'Hermès, nous étions fichus. Ce dernier devait se poster à l'avant de la cabine - de telle sorte qu'il puisse s'abriter au cas où les têtes de serpents de Scylla essayeraient de le cueillir pour qu'il leur serve de repas. Son job était de faire travailler la brume afin de créer de nombreux matelots qui se feraient prendre à notre place. Il fallait espérer que le monstre ne s'apercevrait pas du canular avant qu'on ne soit passés.

Au début, tout ce déroula comme prévu, mais arrivés au trois quarts du chemin, une des têtes de serpent - sûrement la seule qui possédait un cerveau - tenta d'attraper un personnage fait de brume, mais n'arrivant pas à le saisir, elle vint, aussi vive qu'un éclair vert, dans notre direction et happa la main de Seamus posée sur la porte. Il hurla et se cogna contre le carré de bois. Pendant un instant, il ne bougea plus et il se serrait laissé emporter par le monstre si Michael et moi ne l'avions pas retenu à l'intérieur de la cabine. Discrètement, je pris une épée qui traînait dans la cabine et lâchai mon ami. J'entrouvris un peu plus la porte et tranchai la tête du serpent. Notre escobarderie fut révélée au grand jour à
Scylla comme les personnages inventés par Seamus se dissipèrent tels des nuages de fumée. Prise de peur, je me ruai vers lui, le secouai assez fortement et lui criai :

-Seamus, on a besoin de toi, je sais que t'es mal en point, mais faut qu t'y retourne avant qu'on se fasse prendre !
Michael me dit d'arrêter, que je risquais de le mettre encore en pire état.

-T'es marrant toi ! Lançai-je au fils d'Apollon. Pour le moment, avec la colère de Scylla, on va se retrouver avec une coquille de noix sur les bras et trois matelots de noyés dans cette passoire !

Michael courut chercher le nectar qui était rester sur ma table de chevet après l'attaque du serpent. Une fois que Seamus fut rétabli - ou du moins provisoirement – je lui ordonnai de me couvrir pendant que j'irais installer des caisses vides sur le pont. Je voulais qu'il les transforme par la suite en personnages de brume afin que quand Scylla plonge sur un des mannequins de bois, elle ait l'impression tangible de saisir un corps. Quand je traversai à nouveau le pont pour entasser de nouvelles caisses, je me sentis quitter le sol. A vrai dire, je fendais le ciel à la verticale, le vent sifflant à mes oreilles. Je compris alors avec horreur que Scylla m'avait attrapée. J'étais déjà à quelques mètres du navire lorsque j'aperçus un trait flou se rapprocher ; il s'avéra que ce trait était une flèche qui se planta dans la tête de serpent qui voulait me transformer en petit déjeuner. La bestiole me lâcha et je tombai en chute libre vers le bateau, mais a dernier moment, j’arrangeai ma chute en roulade avant – comme je l'avais appris à la colonie des sang-mêlé – puis me réceptionnai sur mes deux pieds. Je courus alors vers la cabine la plus proche et claqua la porte.

C'est quelques minutes après que Michael frappa à la porte, il m'annonça que nous avions dépassé la falaise, et que nous évoluions dans la mer dans la mer des monstres. Il me dit aussi que Seamus se reposait, qu'il lui avait soigner la main ; il allait repartir quand je l'interpellai :

-Eh, Michael, merci pour tout à l'heure. Et aussi je ne t'ai jamais remercié pour avoir tuer le sphinx.

-Bah tu ne crois quand même pas que j'allais te laisser te faire bouffer par ces monstres ?

Je haussai les épaules, je le remerciais, et lui il faisait comme si ce n'était rein.

-Enfin, je vais faire mon tour de garde, tu peux aller te reposer, me conseilla-t-il.

-Non, j'en ai marre, j'ai passer tout le voyage entrait de roupiller tranquillement dans ma cabine pendant que vous faites tout avec Seamus. Et puis de toutes façons, on peut même pas avancer, sauf si toi aussi tu peux diriger le navire ?

-Non, mais faut bien qu'il se repose, il y a passer plusieurs heures avant qu'on arrive ici, il mérite bien de dormir, en plus avec touts les efforts qu'il à fait avec la Brume… il devait être vraiment crevé…

-Je me demande comment il a fait pour tenir le coup tout ce temps.

Nous nous sommes assis sur la rambarde du pont, contemplant silencieusement l'eau bleu et pure qui s’étendait devant nous et jusqu'à l'horizon ; et je ne sais comment nos mains se sont enlacées. Il posa sa tête sur mon épaule, et je lui demandai :

-Depuis combien de temps es-tu à la colonie ?

Sans lever sa tête, il me répondis :

-Ça fait environ deux ans que je suis à la colonie. J'ai participé à la guerre contre les Titans, l'ancien conseiller en chef des « Apollons », Michael Yew y est mort. Cela faisait un an que j'étais à la colo, je connaissais tout le monde, il n'y a que
la moitié des pensionnaires qui ont survécus, et encore, une petite moitié. J'espère pouvoir éviter la reproduction d'un
tel massacre avec les romains, en rapportant le cheval de Troie.

-Je suis désolée, dis-je d'une toute petite voie, honteuse de ne pas lui avoir posé la question plus tôt.

Il haussa les épaules, et me répondit :

-Ça fait du bien d'en parler un peu.

-Et avant ?

-Avant quoi ?

-Avant la colo. Quel genre de vie tu menais ?

-Ma mère est morte quand j'étais gosse. Je devais avoir 8 ans lorsqu'on m'a placé dans une famille. Elle n'était pas très proche des autres membres de ma famille. Ils ont très mal pris le fait qu'elle tombe enceinte d'un parfait inconnu, et ce, en dehors du mariage. Ils sont très à cheval sur ce genre de codes de conduite, même si c'est passé de mode.

Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit « oh », qui aurait été assez léger pour cette situation.

-Une ancienne famille influente qui s'est élevée au rang de noble ? proposai-je.

-Dans les faits, c'est à peu près ça. Et quelques années après, un satyre est venu me chercher, et m'a emmené à la colonie. Depuis j'y reste 365 jours par ans.

J'ajoutai avec un léger sourire :

-Et quart.

-Et quart ?

-Chaque année possède 365 jours et 6 heures, et au bout de quatre ans on a un année bissextile.

Il me regardait à ce moment là d'un air ahurie, puis sourit à son tour. Ensuite, il me confia :

-En fait, depuis mon arrivé à la colo, c'est peut-être bien la première fois que je m'éloigne plus de quelques heures de la protection du pin de Thalia - enfin depuis la bataille contre Chronos. Et ce, grâce à toi, Lucy. Merci infiniment de m'avoir laissé t'accompagner, je te le revaudrai, c'est promis.

-Mais c'est déjà fait, grand idiot. Rappelle-moi combien de fois tu m'a déjà sauvé la vie ?

-Et toi, combien de vies vas-tu sauver grâce au cheval ? C'est ta quête, je te signale.

Je haussais les épaules, et retournais la tête vers la mer. Puis il reprit :

-Dis-moi, Lucy : est-ce que tu considères Seamus comme un, je cite, "grand idiot" ?

-Non, il n'y a que toi... grand idiot.

-Fais gaffe ou je vais m'inquiéter pour ton cas. Être un peu trop proche d'un "grand idiot"...

J'avais vraiment l'impression - même si ça ne m'était jamais arrivé jusque là - que Michael flirtait avec moi. Et Seamus arriva comme si le coup était parfaitement calculé, à ce moment là :

-Je ne vous dérange pas trop ? Toujours en train de batifoler dès que j'ai le dos tourné, vous deux.

-On n'est pas un couple ! Le détrompai-je.

-Ouais, ouais… dit-il l'air peu convaincu. On va passer quelques jours sur ce navire, alors autant cracher le morceau tout de suite !

Michael, qui avait levé sa tête de mon épaule éclata de rire, et moi je me sentais rougir comme jamais auparavant. Pendant que je dirigeais vers ma cabine, j'entendis le deux garçons se mettre à parler entre eux. Une vingtaine de minutes après, Seamus vint toquer à ma porte et m'annoncer que l'île des sirènes était en vue ( nous ne pouvions pas faire de détour, faute de temps), il fallait donc que je me mette des bouchons de cire dans les oreilles. Ce que je fis sans bronché, étant donné que je n'avais pas l'intention de finir noyé ou dans leurs estomacs – enfin si les sirènes en ont un et je ne tiens vraiment pas à le savoir. Lorsque que je voulu aller voir mes amis sur le pont, je trébuchai sur mon dictionnaire, et m'étalai de tout mon long. Malheureusement, un de mes bouchons de cire tomba de mon oreille.

En espérant que vous continuez à lire, grosses bises et bonne fin de vacances!
NassumiShione

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Je crois qu'on peut appeler ça un vent mémorable, hein Truc Muche ?
annabeth10320

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par annabeth10320 »

Merveilleuse histoire !! A quand la suite ?
NassumiShione

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Mon dieu ! Truc Muche ! Tu as de nouveau un lecteur !

annabeth10320 :
Dans pas trop longtemps, je suppose, vu que la suite est déjà écrite, c'est juste que florae s'entête à ne plus la bosser depuis que je ne suis plus là pour lui courir après :) Nan, en vrai, je pense qu'elle était vexée de ne plus avoir de lecteurs sur BN x) Mais je vais de ce pas lui annoncer qu'il faut qu'elle réponde à ta demande ;)
florae

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Annabeth10230: merciiiiii!

Truc Muche: Na! Tu vois il y a quand même quelqu'un :

Bon rien que pour toi Annabeth10230!

Rappel : Lorsque que je voulu aller voir mes amis sur le pont, je trébuchai sur mon dictionnaire, et m'étalai de tout mon long. Malheureusement, un de mes bouchons de cire tomba de mon oreille.

Chapitre 3 : { La quête } Partie 2

Ce que j'entendis alors était absolument magnifique, ce chant je n'avais jamais rien entendu d'aussi beau, en me tournant du côté de l'île, je vis un garçon avec des pattes de boucs, accompagné de deux adultes en T-shirt violets et armures. Il fallait absolument que je rejoigne l'île, il fallait que je rejoigne mon meilleur ami et mes premiers "parents", à n'importe quel prix. Alors je me relavai, et courus vers la rambarde où j'avais parler avec Michael. Mais ce dernier, Seamus, et notre quête avaient totalement disparus de mon esprit, il n'y avait plus rien qui comptait, mis à part l'île.

Avant que je ne puisse sauter à l'eau, je sentis quelqu'un m'attraper au niveau du ventre, et il me flanqua par terre, me maintenant fermement. Je me débattais de toutes mes forces et quelqu'un d'autre vint et s'approcha de mon visage, je lui crachai dessus pour qu'il me laisse partir, tentais même de le mordre, mais il ne réagit pas et mis quelque chose dans mon oreille.

Juste avant que le chant mélodieux ne s'arrête, je regardai une dernière fois les visages de mon ami, et de mes "parents", et le dernier espoir que j'avais de les voir vivants, ou presque, disparut. L'image changea et sur l'île, je vis que les sirènes étaient une bande de vautours de taille humaine, plumage noir et sale, serres grises, cous roses et plissés. Mais elle possédaient des tête humaines, qui changeaient tout le temps, il y avait des visages que j'avais vu à la colonie, ou d'autres des connaissances d'enfance.

Détournant vite le regard, je remerciai silencieusement Seamus et Michael de m'avoir arrêtée. Et en repensant à ce que javais vu sur l'île, cet espoir que mon meilleur ami et mes "parents" soient encore vivants, je me mis à pleurer ; avec une sensation de déjà-vue. Un rêve que j'avais fais depuis le fameux jour ou Luc m'avait proposé de passer les vacances avec lui aux États-unis. Ce jour me semble si lointain maintenant.

Nous gardâmes nos bouchons de cire jusqu'à ce que l'île ne soit plus qu'un lointain point dans l'océan ; pas un instant je n'avais cessé de pleurer, mes camarades avaient essayé de me réconforter silencieusement, en vain. Les garçons se retournèrent vers moi Seamus me demanda :

-Comment-se fait-il que tu as retiré l'un de tes bouchon de cire ?

-Je ne l'ai pas retiré! Protestai-je entre deux sanglots. J'ai trébuché sur mon dictionnaire. Il est tombé tout seul !

-Qu'est ce qui te met dans cet état, qu'as-tu vu sur l'île ? Me demanda curieusement Michael.

-J'ai vu... Luc, il était encore vivant. Il y avait aussi mes... mes premiers parents... articulais-je laborieusement entre deux spasmes larmoyants.

Les deux garçons me regardèrent, désolés.

-Ça va aller maintenant? Me demanda le plus doucement possible Michael. Tu sais qu'on est là pour t'aider si tu as besoin de nous.

Je fis oui de la tête, pourtant barbouillée de larmes. Vu le regards que mes amis me lancèrent, je supposai qu'ils n'étaient pas convaincus... Seamus brisa le silence qui c'était installé, interrompu seulement par mes sanglots:

-Même si nous savons bien que tu voudrait être un peu plus pour elle!

Le fils d'Hermès, un large sourire sur le visage, lança un clin d'œil à Michael qui lui répondit d'un coup de coude dans les côtes. Battant en retraite de peur d'être tué deux fois par ses amis, Seamus regarda l'horizon et clama haut et fort:

-Terre en vu !

Puis il se dirigea vers le gouvernail.

-Je retourne à la barre, donc vous allez vous retrouver seuls, en tête-à-tête...

-Seamus... le menaça Michael en feignant attraper une flèche dans son carquois.

-... enfin, tout ça pour vous dire que si vous souhaitez de nouveau batifoler, ce sera en dehors de mon champ de vision. Vous allez me donner le mal de mer...

Cramoisie jusqu'aux oreilles, et terriblement confuse, je détournais le regard, Seamus avait réussi à me changer les idées momentanément mais elles revinrent aussi vite qu elles étaient parties et aussi sombres que le palais d'Hadès.

Après avoir accosté sur une plage de sable si blanc et si fin que je me demandais d'ailleurs ou étaient les touristes, nous nous sommes enfoncé dans la forêt qui bordait la côte sauvage. En dehors de la chaleur abominable, des insectes et autres animaux insulaires, nous faisions une bonne promenade jusqu'à ce que nous tombions sur un indigène . Enfin, un indigène, on ne l'avait pas vu, mais lorsqu'une flèche emplumée à la main vous passait à quelques centimètres du visage et là, en l'occurrence c'était passé sous le nez de Seamus - , vous pouviez avoir des soupçons quant à l'éducation de la personne. Bon, second problème, aux dernières nouvelles, les indigènes ne fondaient pas de flèches en or.

-Croyez-moi ou pas, mais je pense être assez près de ce trait pour affirmer qu'il s'agit d'or impérial , remarqua Seamus en déglutissant.

-De l'or impérial ? Demandais-je.

-Il s'agit du métal que les Romains utilisent pour la fabrication de leurs armes, un peu comme notre bronze céleste.

-Donc on a un... J'hésitais à dire problème, sachant que notre plus si indigène que ça était tout proche.

-Donc un de nos camarades du Camp Jupiter est dans les parages, me corrigea Michael en détachant son œil d'expert un instant de la flèche pour m'adresser un clin d'œil.

Et en effet, notre nouveau copain qui avait manqué d'empaler une flèche dans la tête à Seamus nous rejoignit en courant. Nous n'avions pas oublié de laisser échapper un cri de surprise. Quelle ne fut pas ma surprise lors-qu'apparut devant nous mon inconnu, arc bandé, bien que je m'abstins de tout commentaire sur l'instant.

-Bonjour, salua timidement Seamus en jouant avec la flèche qui aurait pu lui être fatale. C'est à vous ce jouet ? Loin de moi l'idée de vous insulter, mais êtes-vous sûr de posséder un permis de chasse à l'arc ? C'est un petit peu dangereux ce genre de chose, à vrai dire...

-Penses-tu vraiment que ton épée n'est pas source de danger, jeune homme ?

-Un point partout, commentai-je en dévisageant toujours le nouveau venu. Peut-on s'assurer de votre identité ?

-J'ai effectué un stage au Camp Jupiter, il y a quelques années. Je suis Paul, fils d'Apollon.

-Je suis moi-même fils d'Apollon, mais votre nom ne me dit rien. Je suis Michael, du Camp Jupiter.

-Je vois ça, fit le romain en lorgnant sur nos avant-bras.

-C'est une longue histoire, exposa Seamus.

-Ça tombe bien, j'aime les histoires. Venez donc chez moi, que je vous offre l'hospitalité.

C'était flagrant qu'il doutait de notre capacité à dire la vérité, ainsi il voulait être sûr d'avoir une arme pour le combat plus rapproché en cas d'escarmouche. Michael parvint à engager la conversation à l'avant, tandis que Seamus me faisait traîner le pas afin de m'indiquer discrètement l'absence de tatouages sur nos avant-bras, il m'expliquait leur signification ainsi que la description du Camp Jupiter que leur avait fait Jason Grace quelques mois plus tôt. De ce fait, je ne fus pas étonnée du mensonge qu'il donna à notre hôte quelques minutes plus tard.

-Le Camp Jupiter n'est pas le seul à accueillir des descendances de dieux. De l'autre côté du pays se trouve une colonie grecque en mauvais termes avec nous. Ils ont bombardé la Nouvelle-Rome. Leurs dieux et les notre sont similaires si bien qu'il n'existe qu'un corps par dieu, ce qui engendre des crises de schizophrénie à nos divinités à cause de nos relations entachées. Ni Jupiter, ni Mars, ni Apollon ne peuvent nous venir en aide. Cependant Hécate, pour dissimuler notre identité aux yeux de tous les demi-dieux confondus a voilé nos tatouages grâce à la Brume. Et ce, parce qu'elle était encore elle-même.

Je ne fus pas étonnée de ce mensonge, mais cette capacité à faire avaler une telle absurdité était stupéfiante.

-Hécate marmonna Paul avec un certain dégoût.

-Octave, le nouvel augure, nous a gentiment demandé de retrouver l'objet qui a fait tomber Troie. Ainsi, nous sommes à la recherche du cheval. Enfin, s'il n'a pas brûlé ...

-Je ne pense pas qu'il ait les capacités de régénération d'un pheonix.

-Mais alors, m'exclamai-je, cette quête est insensée !

-Calme-toi, jeune fille. La ruse du cheval de Troie n'est pas la cause principale de sa chute. Mais avant de vous expliquer cela en détail, j'aimerai connaître vos noms.

-Je suis Seamus, fils de Mercure.

-Et je suis Lucy, fille d'A...

Je réfléchissais à toute vitesse pour corriger ma gaffe. Voyons je ne connaissais pas de noms de dieux romains commençant par la lettre A... comment faire... une idée germa dans mon esprit.

-... d'Anutrof. Je suis la fille d'Anutrof.

-Je te demande pardon ?

-La fille de Fortuna, si vous préférez. comme je suis dyslexique, c'est un tic chez moi de donner les noms des dieux à l'envers. C'est comme votre père, Nollopa, ou celui de Seamus, Erucrem.

Il me regarda comme si j'étais folle mais ne fit aucun commentaire.

-Je ne suis pas spécialiste de la guerre de Troie, mais je ne pense pas me trompe en affirmant que l'objet ayant fait tomber la cite est le Palladium.

-Le Palladium ?

-Pour les gercs le Palladium est une statue de bois de figuier, tenant dans sa main droite une lance, et dans la gauche une quenouille est un fuseau. Elle représente la naïade Pallas, compagne de jeux de guerre d'Athena et morte de la main de celle-ci dans un malencontreux accident. Après être sortie toute armée du crâne de Zeus, la déesse de la sagesse a été envoyee par son père parmi les naïades du lac Tritonis, en Libye. Là, elle se lie d'amitié avec Pallas dont les compétences au combat égalaient celles d'Athéna. Un jour, pendant une de leurs joutes amicales mais déterminé, Zeus jette un coup d'oeil du haut de l'Olympe pour voir comment se porte sa fille. La voyant se battre avec tant d'ardeur devant cet adversaire de taille - la seule naïade égalant, voire surpassant Athéna - il choisit de venir épauler sa fille. Apparut derrière Athéna, il lui offre une distraction parfaite. En effet, Pallas, confuse de découvrir le roi des dieux, mais surtout l'Egide, n'esquive pas l'attaque de son adversaire. Elle est transpercée par la lance alors que cela n'aurait jamais du arriver. La déesse de la sagesse, désolée d'avoir tuée son amie, façonne dans le bois d'un figuier une statue de Pallas si ressemblante qu'elle se confond avec la nymphe. Elle la place ensuite auprès de Zeus. Par la suite, Electre, séduite par le roi des dieux, se réfugie auprès de cette œuvre que la divinité du ciel jette sur la terre d'Ilion, et elle tombe à côté de la tente d'Ilos, qui fondera par la suite Troie. En plus d'être une statue parfaite à l'oeil, le Palladium a le pouvoir de protection de la cite de son possesseur. Lorsque les Grecs ont vent de cette information capitale, ils envoient Ulysse et Diomède voler l'ouvrage d'Athéna. Sûrement est-ce la déesse elle-même qui le leur a expliqua. Par la suite, la guerre cessa de s'éterniser car en plus de la disparition du charme du Palladium, les Troyens ont été demoralise.

Une fois toutes ces précieuses informations enregistrées, je déglutis : très bien. Il nous fallait à présent trouver cette fichue statue.
NassumiShione

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Bien Truc Muche ! Maintenant, il faut écrire la suite !
Zaz90

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par Zaz90 »

Hééé salut ! j'avais entendu parler de cette fic, et par curiosité, je suis donc venue - enfin - la lire :D Bon, je t'avoue que j'ai un peu lu en diagonale parce que le début était un peu... tiré par les cheveux ^^' Néanmoins, elle n'en reste... pas moins sympathique ! ;) Les dessins sont super chouettes, et l'histoire est cool :3 Continue-moi ça ma chère amie demi-déesse =w=

Post-scriptum : je reviendrai relire plus attentivement... parce que j'ai carrément lu en diagonale T-T xD (mais j'ai compris à peu près l'intrigue hein)

Bisouuuuuuus ♥
NassumiShione

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Logique que le début te semble tiré par les cheveux : je n'étais pas encore là pour rectifier le tir x)
florae

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par florae »

Dis Truc Muche, t as pas l'impression de te jeter les lauriers là ? (même si tu n'as pas tord)
NassumiShione

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Re: Sans titre [Percy Jackson - Héros de l'Olympe]

Message par NassumiShione »

Absolument pas :mrgreen: Et je sais que tu m'aimes aussi :mrgreen:
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