Ascension [Harry Potter]

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Morgane-Feroldi

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Re: Ascension [Harry Potter]

Message par Morgane-Feroldi »

Salut, j'aime beaucoup et la suite à l'air génial !!!
Continue comme ça !!
Lenni

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Ascension [Harry Potter]

Message par Lenni »

Salut !
Désolée pour le retard, mais ce chapitre est plus long, donc j'ai une excuse ( un peu ) :)
Je remercie tout particulièrement Cipounette pour sa correction, et son enthousiasme, ça fait toujours très plaisir !
Bref j'espère que vous allez aimer ce chapitre:)

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CHAPITRE 14
The black keys – Little black submarines


Remus rentra de son cours de runes anciennes en traînant des pieds. Il était épuisé. Il ne pensait plus qu'à aller se vautrer dans son lit jusqu'au dîner. Le jeune homme monta marche par marche les sept étages menant à la tour Gryffondor, donna le mot de passe à la Grosse Dame, traversa la salle commune. Il s'arrêta dire bonjour à Lily et Mary, en pleine discussion sur les Beatles. Les marches pour monter à son dortoir lui parurent insurmontables. Il ouvrit la porte qui allait lui permettre de rejoindre son lit douillet et fut assailli par une véritable cacophonie. Alors il se rappela : le match qui allait opposer Poufsouffle et Gryffondor avait lieu le samedi suivant. Soit le lendemain. Les trois camarades du loup-garou débattaient bruyamment sur les tactiques à appliquer le jour J. Depuis quelques semaines Peter et James s’entraînaient avec Alice au travail d'équipe, ils travaillaient des figures groupées et des enchaînements. Peter jouait son premier match dans l'équipe et ne voulait pas perdre dès ses débuts. James considérait à présent Mattéo Ricci comme son plus grand rival et mettait un point d'honneur à vouloir écraser son adversaire. Et Sirius quand à lui … était tout simplement un très mauvais joueur et ne supportait pas la défaite. Remus observa pendant quelques instants ses amis se hurler mutuellement dessus pour faire valoir leur opinions, puis jeta un sort d'insonorisation à son lit et s'y laissa tomber.

Remus ouvrit un œil. On venait de lui secouer l'épaule.
- Rem', on va manger, tu viens ?
Le lycanthrope s'étira et grogna en signe d'approbation. Il se leva avec lenteur et rejoignit ses amis dans la salle commune. Il resta dans une sorte de brouillard jusqu'au moment où une marmite remplie de soupe à la citrouille apparut sur la table devant lui. Il chipa quelques bouts de pain au céréales et s'attela à grignoter sa nourriture. Il reprit le fil de la conversation qui tournait toujours autour du match du lendemain. Il s'en désintéressa très vite, rien que de s'imaginer en train de voler sur un balai lui donnait envie de vomir. Remus avait une sainte horreur de tous les moyens de transports. Merlin qu'il avait hâte d'avoir son permis de transplanage !
Il laissa vagabonder son regard sur la salle, observant tour à tour les élèves qui accrochaient son regard. Il passa d'un garçon roux particulièrement petit avec un nez en trompette de Serdaigle à une magnifique septième année blonde assise à la table des Poufsouffle. Il croisa le regard de Rogue, s'attarda sur le visage de Regulus si similaire à celui de Sirius, remarqua une fille aux incroyables yeux bleus marines. Il stoppa son regard sur une fillette de Poufsouffle, puis reporta son attention sur la fille aux yeux océan. Elle avait posé ses yeux si particuliers sur lui. D'habitude, le simple fait de croiser le regard d'un Maraudeur faisait tiquer les élèves, ils – plus particulièrement elles – rougissaient, rompaient le contact ou battaient des cils et rejetaient leurs cheveux en arrière.
Remus n'en tirait aucune fierté. Il trouvait même cela agaçant, s'il n'avait pas eu comme meilleurs amis trois personnes aussi charismatiques, jamais les autres n'auraient agi de la sorte. Il trouvait cette vénération pour les Maraudeurs ridicule. Ou peut-être était-ce de la crainte ? Dans tous les cas, cette position le gênait. Il continua à la regarder, la Serpentard ne se démonta pas et soutint son regard. Il sentit un sourire naître sur ses lèvres et il la vit faire de même : le premier qui baisserait les yeux serait le perdant. Ses yeux commencèrent à brûler mais il se força à continuer. Elle ne montrait aucun signe de fatigue. Soudain une main s'agita devant ses yeux et sans pouvoir s'en empêcher il tourna la tête vers Sirius.
- Qu’est-ce que tu regardes comme ça ?
Remus haussa les épaules, non sans lancer un coup d’œil en direction de la fille, qui s'était elle aussi tournée vers ses amis. Il compris son erreur trop tard : Peter avait suivi son regard.
Son expression devint taquine :
- Une fille ?
Tout de suite, Sirius et James se rapprochèrent de lycanthrope et sondèrent la salle:
- Laquelle ?
- Celle à deux places de Rogue.
- Une Serpentard ? Rem' tu déconnes là, ces gens sont pourris jusqu'à la moelle ! S'exclama Sirius, faisant lever les yeux au ciel à ses amis. Remus s'appliquait à aborder une expression blasée.
- Elle est mignonne, Sourit James.
Le préfet piqua un fard, mais à sa surprise ses amis ne le taquinèrent pas, Sirius lui donna une tape dans le dos, Peter un sourire et James un clin d'oeil.
Ils reprirent leur conversation sportive.
Remus plongea son nez dans son bol de soupe et quand il estima que suffisamment de temps avait passé il reporta son attention sur la fille : elle s'était levée et partait en compagnie d'un garçon en direction du hall. Il observa ses cheveux châtains ondulés coupés au carré et sa démarche tranquille.
C'est vrai qu'elle est mignonne.
Il se baffa mentalement. Il n'avait pas le droit.

* * *

- Evans … Evans !
Lily inspira fortement. Potter commençait sérieusement à lui courir sur le haricot.
Elle s'étonna de ne pas l'entendre insister comme à son habitude.
- Evans !
Et voilà que Black s'y mettait.
- Evans !
- Quoi Black ? Chuchota-t-elle furieusement en levant le nez de son texte traitant des loup-garous.
- Oula du calme Lily-jolie, on ne t'agresse pas …
- Comment m'a-tu appelée ? Répliqua-t-elle en fusillant Potter du regard.
- Lily-jolie, Articula l'intéressé, Ça te plaît ?
- Plus jamais. Le prévint-elle.
Elle se tourna vers Black, qui abordait un sourire satisfait.
- Tu voulais quelque chose ?
- Ton copain ne t'aurait pas donné quelques infos sur la stratégie de jeu de leur équipe par hasard ?
Elle se leva et ferma son grimoire dans un claquement sonore, prit ses affaires et se dirigea vers la sortie.
- Ça veut dire non ? Demanda Potter sans prendre la peine de chuchoter en se contorsionnant sur sa chaise pour la suivre du regard.
La préfète se refusa à répondre. Elle retrouva le sourire quand elle croisa Mrs Pince se diriger d'un pas rageur vers les fauteurs de trouble. Elle entendit le début d'une remontrance pour le moins bruyante en passant la porte de la bibliothèque. Continuant son chemin, grimoire sous le bras, elle prit la direction de sa salle commune.
Une main se pausa sur son épaule. Elle retourna vivement et dit :
- Sérieusement Potter, tu n'as pas quelqu'un d'autre à aller harceler ?
Sa voix mourut dans sa gorge lorsqu'elle reconnu son copain.
Mattéo fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Lily sentit ses joues rosir :
- Oh rien, tu connais Potter, toujours là pour chercher les embrouilles.
Pour faire diversion elle se mit sur la pointe des pieds pour lui voler un petit bisou, puis lui attrapa la main et le traîna derrière elle.
- Tu m'accompagnes travailler ?
Son visage se détendit un peu et il lança :
- Comment pourrais-je refuser face à une proposition si attrayante ?
Elle lui tira la langue et se dirigea vers la tour Gryffondor. En arrivant devant le portrait de la grosse Dame quelques minutes plus tard, elle se stoppa et se tourna vers son copain.
- Ce que je m'apprête à te dévoiler est top secret. Alors pas de fuites, ok ?
Le Poufsouffle parut comprendre et fit mine de fermer sa bouche à double tours.
Lily s'approcha de la grosse Dame et lui chuchota le mot de passe. Elle l’entraîna dans le tunnel, très fière de son effet. Lorsqu'elle sentit le souffle chaud du garçon contre sa nuque, son cœur fit un triple salto arrière.
Il lui chuchota sur le ton de la confidence :
- Je suis déjà venu ici.
La tête qu'elle fit le fit rire et il lui passa la main dans les cheveux pour la décoiffer :
- Tu sais, avec un ami comme Liam, on est au courant des tous les potins et invité partout.
Il lui piqua un baiser, l'attrapa par la main et la guida à travers la salle commune. La salle commune n'étant pour une fois pas très fréquentée, ils s'étalèrent avec joie sur les poufs près de la fenêtre. L'heure suivante fut calme, Lily était plongée dans son livre de métamorphose, adossée aux jambes de Mattéo tandis que celui-ci revoyait ses techniques de jeu pour le match du lendemain.
Au fur et à mesure que la soirée avançait, la salle se remplissait, si bien que le couple fut bientôt dérangé par les amies de Lily. Lorsqu'il vit Alice et Mary approcher, Mattéo eu le bon sens de ranger son carnet de tactique.
- Alors Ricci, pas trop stressé ? L'apostropha Alice.
- Moi ça va et toi ?
- Oh tu sais il me suffit de penser à la tête que tu feras quand ton équipe se sera faite écrasée et ça va tout de suite beaucoup mieux.
- Ça c'est ce qu'il se passera si tu ne blesse pas tes coéquipiers. Lança Frank qui passait par là.
- Oh ça va Frank, lâche-moi la grappe !
Mattéo, Lily et Mary rirent sous cape et Alice les foudroya du regard.
- Mary !
L'intéressée se tourna vers Léo qui l'appelait. Il fit signe à Alice de venir également.
Une fois seuls, le poursuiveur demanda :
- Alors quelle maison tu soutiendra demain ?
La rouquine le regarda l'air de dire « tu oses poser la question ? ».
- La mienne bien sûr. Oublie pas que mes deux meilleurs amies sont dans l'équipe.
Il il fit mine de ressentir une douleur dans la poitrine.
- Trahison.
Elle lui donna un coup sur l'épaule, mais il ne réagit pas, le regard fixé sur un point de la salle. Potter venait de faire son entrée. Son regard tomba tout de suite sur Lily avec un sourire confiant, puis il remarqua la présence de Mattéo et son sourire se figea.
- Bah alors Ricci, on s'est perdu ?
Lily sentit son petit ami se tendre.
- Je venais seulement visiter la maison des perdants du match de demain, tu sais, voir s'il y a assez de mouchoirs pour sécher vos larmes, tout ça tout ça...
- T'es pas le bienvenu ici mec.
Il se tourna vers Lily.
- Dis donc Lily-jolie, t'as oublié que le règlement interdisait d'amener des élèves d'autres maisons dans les salles communes ?
- Comme si ça tu ne l'avais jamais...
- Va trouver une fille célibataire à qui donner des surnoms Potter. La coupa Mattéo.
- Je crois que la demoiselle essayait de s'exprimer, où sont passées tes manières ?
- Ne me dit pas comment me comporter avec ma petite amie …
- Matt … Tenta Lily.
- Ou tu vas faire quoi ? Me jeter un sort?
- Ouais peut être bien, Bloclang !
James évita le sortilège d'un geste habile, mais le sort alla frapper une deuxième année de plein fouet. Le gryffondor allait répliquer quand Lily s'interposa :
-STOP ! 20 points de moins pour Gryffondor et Poufsouffle !
Potter leva les yeux au ciel mais ne tenta pas d'argumenter. Il avait déjà goûté au sortilège Avis de la préfète et préférait ne pas retenter l'expérience. Il s'éloigna pour libérer la deuxième année du sortilège. Lily attrapa Mattéo par un pan de son uniforme et le tira à travers le tunnel. Quand ils furent dans le couloir, elle explosa :
- C’était quoi ça ?
- Depuis quand il te donne ce genre de surnom ?
- C'est Potter, il fait ça pour t'énerver !
- Bah ça marche.
- Et qu'est-ce que ça peut te faire? Je suis avec toi pas avec Potter ! Je le supporte depuis cinq longues années, je peux me défendre toute seule ! Et par le string de Merlin je ne suis pas un bout de viande ! Si vous ressentez le besoin de comparer votre virilité faites le demain sur le terrain, pas dans ma salle commune devant tout le monde !
Un silence suivit cette tirade. Le Poufsouffle semblait à peu près calmé, il soupira :
- Désolé.
Elle lui lança un regard un peu moins en colère et dit :
- On se voit au match demain.
Elle soupira et retourna dans sa salle commune, laissant le jeune homme dans le couloir.

* * *

- Et tu l'a laissé dans le couloir sans lui souhaiter bonne chance pour demain ?
- Ça lui fera les pieds.
Alice éclata de rire puis ébouriffa les cheveux de son amie.
- Je t'adore toi !
Lily sourit et s'allongea sur son lit.
- Où est Mary ?
- Au toilettes.
Alice se leva et alla frapper à la porte de la salle de bain :
- Tout va bien la dedans ?
- Je suis malade. Répondit une voix étouffée.
- Mary ! Tu nous fais quoi la ? Tout va bien se passer, te prends pas la tête ! Fais juste comme aux entraînements et tout va bien se passer … Oublie juste que toute l'école regarde.
Lily la foudroya du regard et leva sarcastiquement les pouces en l'air, et Alice fit la grimace. Quand à Mary, elle émit une exclamation paniquée. Elle entrouvrit la porte, montrant par ce geste à ses amies qu'elles avaient l'autorisation de rentrer dans la salle de bain. La rousse et la brune se jetèrent un coup d'oeil et entrèrent pour trouver Mary assise sur les toilettes, la tête dans les mains. Lily s'agenouilla près d'elle et lui dit d'une voix claire :
- Qu'est-ce qui te fais si peur Marinou ?
- Me rendre ridicule. Et si je tombe de mon balai ? Répondit l'attrapeuse, la tête toujours dans les mains.
- Personne ne rira. Dit la préfète très sérieusement. Et Dumbledore sera là donc il pourra venir à ta rescousse.
- Dis-toi que toi tu n'aura pas l'occasion de marquer dans les buts de ta propre équipe.
Mary rit au souvenir de ce match épique. Alice avait, en effet, marqué dans les anneaux de Gryffondor, rapportant 10 points à Serdaigle. A chaque fois qu'elle racontait cette histoire, Alice ajoutait qu'elle avait été soulagée que ce soit Serdaigle et non Serpentard. Dans ce ca-là elle assurait qu'elle ne s'en serait jamais remise. Aujourd'hui, la poursuiveuse faisait la fière et rabâchait cette anecdote à qui voulait l'entendre, mais ça n'avait pas été le cas pendant les plusieurs mois qui suivirent ce fameux premier match. Elle s'était faite incendier par Abbie O'Connell, leur capitaine de l'époque, et James et Sirius s'étaient moqués d'elle pendant des semaines.
Le rire de Mary se transforma peu à peu en sanglots hachés, comme si elle riait et pleurait en même temps. Lily la prit par la main et l'emmena près de son lit où elles s'assirent toutes les trois, la jolie blonde au milieu. Mary posa sa tête sur l'épaule d'Alice et Lily lui caressait les cheveux.
- Imagine que c'est comme les concert que tu donnes avec les « Electriks ». Tu n'as jamais le trac à ce point avant vos concerts.
- Parce que nos « concerts » se passent dans des garages devant quinze spectateurs, pas dans un stade de quidditch devant six-cent personnes !
- L'attention ne sera pas focalisée que sur toi, on va être quatorze sur le terrain ! Prends en compte que trois Maraudeurs sur quatre sont dans l'équipe, les connaissant ils vont encore attirer l'attention sur eux...
Lily approuva vigoureusement.
- Ouais mais je suis la petite nouvelle …
- Peter aussi est nouveau dans l'équipe !
- …
- Tu vois ? T'as aucun mouron à te faire. Sourit Alice avec une douceur rare chez elle.
Mary parut un minimum rassurée. Elle leur adressa un sourire reconnaissant et se glissa dans son lit. Les deux autres firent de même et éteignirent les lumières. Au bout de quelques minutes, la voix d'Alice s'éleva dans l'obscurité :
- Eh Marinou ?
- Oui ?
- N'oublie pas que moi aussi je serais sur le terrain avec toi, alors le premier qui s'en prend à toi ce prend un Souafle dans la tronche.
Mary rigola doucement :
- Je n'en doute pas. Merci.

* * *

- DEBOUT LES CHAMPIONS !
James releva la tête en sursaut et se prit le coin de sa table de nuit. Sirius s'emmêla dans ses draps et tomba de son lit. Peter poussa un petit cri apeuré, s'interrogeant très clairement sur l'endroit où il se trouvait. Remus, quant à lui, ne bougea pas : au fil des années il avait appris à insonoriser son lit les veilles de match. Le match commençant à onze heure, il avait le temps.
Léo était assez intelligent pour avoir déguerpi sans demander son reste.
James jeta un coup d’œil à son réveil tout en se massant le haut du crâne : neuf heures et demi. Il fut positivement surpris : leur ancien capitaine les levait à sept heures. Il se leva avec une lenteur inouie et « courut » jusqu'à la salle d'eau pour accéder à la douche le premier tandis que Sirius essayait toujours de se dépêtrer de ses draps. Peter semblait encore dans un état de profonde frayeur. Quelques minutes passèrent dans le plus grand des calmes, le dortoir encore à moitié endormi.
Une fois libéré de son entrave, Sirius lança un regard à Peter :
-T'inquiète mon pote, tout va bien se passer.
- J'ai fais un rêve horrible. Il y avait des battes à pattes de poulet qui me poursuivaient et puis je suis tombé à travers un anneau pour m'écraser dans un poulailler rempli de poules qui m'ont attaqué à coups de bec...
Peter avait une sainte horreur des poules.
Sirius aborda une moue désolée et s’apprêta à lui dire quelque chose mais il fut interrompu par James qui sortit de la salle de bain. Sirius lança un regard à Peter. Peter lança un regard à Sirius. Ils se jetèrent à l'unisson dans la salle de bain. S'en suivit une bagarre cocasse que remporta Peter en menaçant Sirius à coups de caleçons sales.
Environ trente minutes plus tard, les trois garçons descendirent déjeuner, un peu plus réveillés. Ils s'assirent lourdement face à Léo, Frank, Alice et Mary. Léo revoyait son plan tactique sur une ardoise, Alice et Frank se chamaillaient et le teint de Mary abordait une teinte verdâtre.
James et Sirius se servirent une grosse part d'omelette et de saucisse sous le regard révulsé de Peter qui semblait, à l'instar de Mary, ne rien pouvoir avaler.
Sirius surveillait l'attrapeuse du coin de l’œil et se surprit à s'inquiéter. Elle s'était apparemment remise de son agression, qui avait eu lieu une dizaine de jours auparavant, mais il lui arrivait de repenser à l'état dans lequel lui et Evans l'avaient retrouvée. Cette pensée suffit à lui faire reposer son bout de saucisse.
Quelques minutes plus tard ils se dirigeaient vers les vestiaires.
Les deux membres féminins de l'équipe se dirigèrent vers le vestiaire des filles tandis que le reste se dirigeait vers le vestiaire masculin.
Une fois changée, l'attrapeuse et la poursuiveuse rejoignirent leurs camarades dans les vestiaires.
Alice s'avança prudemment dans le couloir menant aux vestiaires la main sur les yeux :
- Êtes-vous décents ?
Lorsqu'elles eurent la confirmation qu'aucun homme nu n'était dans les parages, elles s'engagèrent dans la salle.
Léo Bennet, leur capitaine, était perché sur un tabouret, dominant ses joueurs :
- Bien. Notre premier match de l'année est arrivé, et accessoirement mon premier match en tant que capitaine. Alors me foutez pas la honte.
Ils attendirent la suite, qui ne vint pas. Apparemment il avait fini. Ce discours changeait quelque peu des longues tirades de leur capitaine précédent. Sirius et James s'esclaffèrent dans leur coin et les conversations reprirent de bon train.
Mary observa l'atmosphère détendue qui animait le vestiaire, éberluée. Ne ressentaient-ils pas la moindre appréhension ? Son regard croisa celui de Peter, également perplexe.
Puis soudain le bruit de la foule l'assaillit et elle sentit ses joues perdre toute couleur, tout comme celles du nouveau poursuiveur. Elle se laissa aller sur le mur glacé et respira un grand coup.
Elle sursauta violemment lorsqu'une main s'abattit sur sa tête :
- Du calme Titi, ce n'est que moi.
Mary sourit faiblement : En troisième année, elle lui avait parlé de ce dessin animé qu'elle regardait quand elle était petite. L'histoire d'un poussin qui faisait tout pour casser les pieds à un chat avait beaucoup plus à Sirius et il s'était empressé de regarder le-dit dessin animé ( bien sûr, faire enrager ses parents par la même occasion était un bonus non négligeable ). Il l'avait surnommée Titi en référence à l'oiseau.
Il lui adressa un clin d’œil et chuchota :
-Le premier qui s'approche un poil trop près de toi aura à faire à ma batte mon poussin.
Mary rosit et se détendit légèrement.
-Je compte sur toi.
Le batteur lui ébouriffa les cheveux et alla rejoindre James qui tentait de rassurer un Peter affolé.
Mary sentit un bras s'enrouler autour de ses épaules :
- Aller, on y va ! Dit Alice avec force.
La poursuiveuse poussa Mary vers le stade et celle-ci n'opposa pas de résistance, trop occupée à contrôler le tremblement de ses jambes.


* * *


Les quatorze joueurs se positionnèrent en cercle au milieu du terrain. Mary et l'attrapeuse de Poufsouffle surplombant les douze autres joueurs. La blondinette entendit vaguement un «  Vas-y Mary ! », mais n'y prêta pas attention, elle essayait de se représenter la scène bricolée dans son garage. Cette image la détendit quelque peu.
Liam et Léo se serrèrent la main, et le professeur Volovan souffla dans son sifflet signe que le match commençait.
Mary monta haut au dessus des autres joueurs et commença à tourner en cercles autour du terrain dans l'espoir de trouver la petite balle dorée.
Sirius passa en dessous d'elle et lui envoya une tape dans la cheville avec un grand rire de fou furieux. S'il fallait savoir quelque chose sur Sirius c'était que le Quidditch amplifiait son caractère imprévisible. Contrairement à James qui devenait soudain très concentré et appliqué, le batteur devenait un véritable cognard vivant, il fonçait partout à une vitesse vertigineuse dans une attitude brutale.
Mary continuait à tourner tel un faucon autour du stade, tout en écoutant d'une oreille les commentaires enflammés de Lucas Ayadi.
- Par merlin, les deux équipes semblent remontées à bloc ! Le Souafle est en possession de Pettigrow qui passe à Potter, qui passe à Fawley, celle-ci envoie à Black qui frappe en direction de Bennet qui nous donne envoie un magnifique coup de batte vers les buts …. ET MARQUE ! 10 POINTS POUR GRYFFONDOR ! Par le caleçon de Merlin, j'ai rarement vu une équipe mettre des points si rapidement, Jamie Stanford reprend toi, ton job c'est de bloquer les Souafles, pas de les regarder passer.
La gardienne lui adressa un majeur injurieux, mais Lucas avait repris le fil du match :
- Becker reprend le Souafle à Fawley, Potter tente de le déstabiliser en bloquant sa route, mais ce poursuiveur n'est pas capitaine pour rien ! Il esquive, passe à Bullet, qui passe à Ricci, qui tente sa chance … Londubat BLOQUE ! Prends-en de la graine Stanford ! Potter récupère le souafle et l'envoie à Pettigrow qui fait une magnifique passe par dessus l'épaule à Fawley. Pas mal pour un nouveau, on ne parlera pas des débuts chaotiques de Fawley …
Mary vit clairement Peter rougir de fierté et Alice de colère.
- Fawley fonce vers les buts, tente une percée, mais Ricci récupère le Souafle au vol et s'élance vers les buts adverses ! Les poursuiveurs de Poufsouffle adopte un position d'attaque en faucon, ils foncent vers les buts, Ricci passe à Becker qui passe à Bullet – Ricci – Becker – Bullet – Ricci – Becker … Wow, ils sont rapides, même James Potter semble avoir du mal à percer leur … Becker tire … Et MARQUE ! 10 POINTS POUR POUFSOUFFLE ! Que d'émotions mes amis, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, le match ne fait que commencer !
Mary leva les yeux au ciel, Lucas en faisait beaucoup trop. Elle croisa Amanda Carty, l'attrapeuse de Poufsouffle, qui lui adressa un clin d'oeil. Mary répondit par un sourire. s'il y avait une chose qu'on pouvait accorder aux jaunes et noirs, c'est qu'ils étaient fair-play.
Tout à coup, Mary fut heurtée violemment par Sirius et manqua de tomber de son balai.
- MAGNIFIQUE DEFENSE EN DOUBLE BATTE DES BATTEURS DE GRYFFONDOR ! MacDonald a eu chaud, heureusement que ses coéquipiers étaient là, ou on aurait dit Adieu à l'attrapeuse de Gryffondor.
En effet, un cognard avait foncé à toute vitesse vers elle et Sirius avait du la pousser pour pouvoir correctement la protéger. Si le commentateur avait été si impressionné, c'était qu'une défense en double batte était très rare. Les batteurs avaient tous deux frappé le cognard au même moment.
- Pas trop décoiffée mon Poussin ?
Mary éclata de rire :
- Vas voir ailleurs Black !
Sirius sourit et déguerpit.
- Potter s'empare du Souafle, Ricci tente de lui barrer la route, il remonte en chandelle et exécute une très belle feinte de Porskoff. Fawley récupère la balle et fait une jolie passe à Pettigrow. Ce qui est sûr, c'est que les poursuiveurs des Gryffondors ont fait des progrès au niveau du travail d'équipe ! Pettigrow envoie le souafle à Potter qui tire … Ricci intercepte ! Il passe à Becker qui passe à Bullet … BULLET SE PREND UN COGNARD … Elle ne semble pas trop sonnée, mais a perdu le Souafle, récupéré par Potter. Il ne perd pas le nord celui-là ! Il s'élance vers les buts ennemis et … raté, Stanford semble prendre confiance ! Becker répupère, passe à Ricci qui envoie à Bullet qui passe à Becker … Oula Fawley vient de piquer le Souafle très joliment ! Elle s'élance vers les buts …
Vas-y Alice …
- ELLE MARQUE ! 20 - 10 POUR GRYFFONDOR !
Mary laissa échapper un petit «  Yes » et continua sa recherche. Soudain elle aperçut un point doré près de la tribune de Serpentard. Elle prit de la vitesse, slalomant entre les joueurs.
- MacDonald semble avoir repéré le Vif d'or chers spectateurs !
Mary sentit bientôt Carty la rattraper. Elle plongea à la suite du vif, semant son adversaire. Elle tendit la main, à quelque centimètre du la balle dorée lorsqu'elle celle-ci tourna à un angle de 90°. Elle fit un virage serré, mais soudain un cognard lui barra la route et elle dut changer sa trajectoire et perdit de vue le vif. Elle remonta en chandelle et recommença à faire des cercles.
- C'était une très belle preuve de l'habilité de la nouvelle attrapeuse des Gryffondors, mais le vif d'or reste en liberté ! Becker passe à Ricci qui execute une belle fourberie de Finbourgh ( tire avec l'arrière de son balais ) eeet… MARQUE ! 20 – 20 !
Mary vit James faire un looping en serrant les mâchoires et adresser un signe de tête à Sirius. Elle fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'ils avaient trafiqué encore ?
James fonça alors à grande vitesse vers Noémy Bullet et lui piqua le Souafle avec une facilité déconcertante :
- Potter s'est emparé du Souafle, il s'élance vers les buts adverses. Mais qu'est-ce qu … Qu'est ce qu'il fabrique ?
Tous les regards se tournèrent vers James, qui lança paresseusement la balle rouge vif et se laissa tomber de son balai, en se raccrochant d'une main au manche. Une fois suspendu, il donna un puissant coup de pied dans la balle. Tout ceci en l'espace de trois secondes. Le Souafle fendit l'air et étonnamment pas en direction des buts, mais de Sirius, qui l'accueillit par un énorme coup de batte en direction de l'anneau central.
- GRYFFONDOR MARQUE ! C'ETAIT ABSOLUMENT MAGNIFIQUE ! S'égosilla Lucas, sa voix montant dans des aigus surprenants.
Mary tourna la tête et sourit en voyant les deux meilleurs amis se frapper dans la main après quelques cabrioles. Leur petit effet sur la foule en délire était manifestement à leur goût.


* * *

Remus se levant en même temps que Lily pour ovationner ses amis qui venaient d'accomplir une action remarquable. La collaboration d'un batteur et d'un poursuiveur pour marquer un but n'était pas fréquente. Mais maintenant qu'il y pensait c'était James et Sirius.
Leur joie fut de courte durée car les Poufsouffle enchaînèrent par la suite deux buts. Il sourit en entendant Lily – soit disant pas fan de ce sport trop violent – sautiller et frapper des mains sur son banc.
Le match s'éternisait, les deux équipes coude à coude. Le score atteint bientôt 170 – 190 en faveur des Gryffondors. Au bout d'une heure de concentration intense sur le jeu, le jeune homme se leva, et sous le regard étonné de sa collègue préfète, il lui avoua qu'il avait besoin d'aller aux toilettes. Elle lui adressa un sourire moqueur et se concentra sur le match.
Remus descendit les escaliers en bois des tribunes et se retrouva bientôt derrière le terrain de Quidditch. Il vit passer quatre élèves qui marchaient au pas de course vers la forêt interdite, lançant souvent des regards derrière eux, comme s'ils vérifiait qu'ils n'étaient pas suivis.
Le préfet ralentit l'allure, suspicieux, puis se rappela qu'il l'avait fait des dizaines de fois et qu'il avait sans doute eu la même attitude qu'eux. Il s’apprêta à reprendre sa route vers les vestiaires quand un détail attira son attention : un jeune garçon semblait les suivre, comme s'il les espionnait, en se tenant à une vingtaine de mètres derrière eux. Il plissa les yeux, sa vision étant bien meilleure que la moyenne, il put bientôt reconnaître le visage de Regulus Black. Le lycanthrope hésita, puis se décida à les suivre à son tour, en prenant une distance de sécurité raisonnable. Il se jeta un sortilège de désillusion ( il tirait une grande fierté de ce sort, reconnu comme étant de haut niveau ) et prit le petit groupe en filature. Il réussi à s'approcher assez pour voir Regulus se cacher derrière un buisson alors que le groupe s'était arrêté à l'orée de la forêt. Ils étaient tous cagoulés. Un frisson parcourut l'échine du Gryffondor. Les trois plus grands, manifestement plus âgés entrèrent dans les bois, tendis que le plus petit restait sur place, sans doute pour faire le guet. Il fallait qu'il aille prévenir quelqu'un. Dumbledore. Il savait qu'il assistait au match. Alors qu'il allait faire demi-tour, Regulus sortit de sa cachette. L'inconnu sursauta :
- Reg' ? Il regarda autour de lui afin de vérifier qu'ils étaient seuls. Qu'est-ce que tu fous là ?
- Je te retourne la question Mulciber. Dit sèchement le cadet Black.
- Tu ne devrais pas être ici Reg' …
Mulciber semblait paniquer un peu.
Remus resta immobile, à observer les deux Serpentard.
- Pourquoi ? T'as prévu une petite « fête » avec tes amis ?
- Ce ne sont pas tes affaires, retourne voir le match.
- A qui vous vous en êtes pris cette fois ? Votre mascarade à assez duré, le Seigneur des Ténèbres - il chuchota ces mots - n'est même pas au courant de ce que vous faites.
- ….
A l'instar de Remus, Regulus fronça les sourcils, semblant comprendre ce que Mulciber taisait.
- A moins que vous fassiez tout ça pour attirer son attention sur Poudlard … Pour qu'il sache qu'il a des alliés à l'intérieur du château.
Le silence du garçon voulait tout dire.
Un cri déchira l'air.
Ils avaient pensé à tout, ici, personne ne pourrait les entendre, et de toute façon, la totalité ou presque de l'école se trouvait au match.
Remus stupéfixa les deux quatrième année et s'élança dans la forêt, suivant les hurlements. Il arriva alors à l'orée d'une petite clairière et ce qu'il vit le stoppa sur place.
Une demi-douzaine de personnes habillées en noir étaient positionnées en cercle autour de trois enfants – probablement des premières ou deuxièmes années – suspendus par la cheville. Elles étaient occupées à leur jeter des sortilèges. D'après ce qu'il avait comprit, Mary avait subi à peu près la même chose.
Il fit un pas et une petite branche craqua sous son poids.
La petite assemblée se tourna comme un seul homme vers lui et il se rendit alors compte que son sortilège de désillusion s'était estompé. Pendant une seconde, il ne se passa rien. Puis il eut juste le temps de se mettre à couvert derrière un arbre avant que celui-ci se fasse canarder de sorts en tout genre. Il lança un sort de stupéfixion, et atteint un des tortionnaires. Il l'entendit tomber au sol, mais la victime fut aussitôt délivrée par un de ses camarades. Ils étaient beaucoup trop nombreux pour lui.
A travers la cohue, il entendit :
- Il nous a cramé de toute façon, on se casse !
C'était une voix fémnine qui lui semblait familière.
Le préfet déduisit des bruissements de feuilles mortes que ses adversaires avaient détalé.
Il sortit de derrière son abri quand un sort lui brûla la joue :
Il eu à peine le temps d'apercevoir les deux agresseurs restés sur les lieux et de se jeter à terre pour éviter un sort qui lui roussit quelques cheveux avant d'aller exploser contre un tronc derrière lui. Il roula au sol, se leva, et lança :
- Diffindo !
Il crut voir son sort atteindre le poignet de son adversaire mais ne s'attarda pas. Il esquiva un sort tout en s'éloignant des enfants.
Autant éviter de les blesser encore plus …
- Ça sert plus à rien John ! Viens !
Remus tenta de stupéfixier ses adversaires alors qu'ils s'échappaient mais sa brûlure à la pommette lui faisait trop mal et lui obscurcissait la vue. Il les loupa. Pendant sa fuite, « John » se retourna et lança un « confringo » qui fit exploser une branche au dessus du loup-garou. Celle-ci tomba violemment sur le crâne du jeune homme qui s'écroula, assomé.

* * *

Remus ouvrit lentement les yeux, ébloui par la lumière du jour. La première chose qu'il vit fut un objet non identifier d'une couleur orange vive s'agiter au dessus de lui. Il referma les yeux.
Puis les souvenirs de l'attaque lui revinrent en mémoire et il se redressa brusquement, baguette brandie, faisant tomber sur les fesses le petit garçon roux penché sur lui.
Lorsque le lycanthrope remarqua qu'il n'était pas seul, il se tourna vers le garçon qui l'avait réanimé. Celui-ci était couvert de poussière et des larmes avaient tracées des sillons sur ses joues. Il recula précipitamment, soudain effrayé par le Gryffondor.
Remus s'appliqua à adopter une voix douce :
- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal... Tu peux me dire comment tu t'appelle ?
Le petit Serdaigle mit bien une trentaine de seconde à répondre :
- Carter.
- Ok carter, tu es blessé ? Est-ce que tu as mal quelque part ?
Le rouquin secoua la tête négativement :
- Je me suis réveillé il y a cinq minutes je pense. Depuis j'essaie de vous réanimer. Expliqua-t-il tout en désignant les deux enfants inconscient étendus près d'eux.
Le préfet se leva difficilement en massant le crâne et se dirigea vers eux. Il s'agissait d'un second Serdaigle et d'une Poufsouffle. Il vérifia leurs pou et soupira de soulagement en sentant leurs cœurs battre. Il se tourna vers Carter :
- Tu les connais ?
- Lui c'est mon copain, il s'appelle Alex. Elle, elle partage mes cours de botanie et de métamorphose. Elle s'appelle Susan je crois.
A ce moment, la fillette reprit connaissance. Alors que Remus s'avançait vers elle, elle eu un mouvement de recul. Celui-ci leva les mains devant lui dans un geste apaisant :
- Tu t'appelle Susan c'est ça ? Je ne vais pas te faire de mal. Est-ce que tu peux marcher ?
Comme pour le Serdaigle avant elle, la Poufsouffle sembla évaluer le degré de danger que représentait Remus. Une fois son examen terminé elle hocha la tête et se leva maladroitement.
Carter se leva également et Remus souleva le garçon resté inconscient pour le prendre dans ses bras.
- On va aller à l'infirmerie. Deux ou trois potions et vous serez comme neufs ! Ça vous va ?
Ils hochèrent la tête et suivirent le Gryffondor en dehors de la forêt.

En sortant de la forêt, le cinquième année ne remarqua aucune traces de Regulus et Mulciber, mais ne s'en préoccupa pas. Quand ils passèrent devant le stade, celui-ci était vide. Remus n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait quitté le match. Une demi-heure ? Deux heures ?
Une dizaine de minutes plus tard, après avoir encaissé les regards surpris des rares élèves qu'ils croisaient, ils entrèrent dans l'infirmerie. Lorsque l'infirmière vit l'état dans lequel ils étaient, elle porta ses mains à sa bouche en une exclamation étouffée :
- Par Merlin ! Que s'est-il passé ?
Tout en déposant le garçon de Serdaigle sur un lit, Remus répondit :
- Une autre attaque.
Un pli se forma entre les sourcils de la jolie guérisseuse. Elle sortit sa baguette et d'un mouvement agile du bras, fit apparaître son patronus.
- Va chercher le directeur, dis-lui qu'une seconde attaque a eu lieu.
Le chimpanzé s'élança souplement vers la sortie.
- Vous vous sentez bien Mr Lupin ?
- Oui oui ça va je n'ai rien.
Elle se tourna vivement, attrapa une fiole sur son bureau, et, à la vitesse de l'éclair, lui appliqua une épaisse pâte de couleur orange sur la pommette, là où se trouvait la brûlure faite par John. Puis elle se dirigea vers Alex qui était toujours inconscient pour vérifier ses constantes vitales. Carter et Susan étaient sales et semblaient sonnés mais n'avaient apparemment rien de très sérieux.
Le lycanthrope s'assit sur un lit vide, le regard fixé sur le lit face à lui dont les rideaux étaient tirés. Il se fit la réflexion que la personne qui y était étendue pourrait être James, Peter ou Sirius. Il se demanda vaguement qui avait gagné le match, mais Dumbledore fit son entrée. Il regarda Remus, le visage grave.
- Si vous pouviez me suivre Mr Lupin …
Il l'invita à le rejoindre d'un geste de la main.
- Nous allons rejoindre votre directrice de maison dans son bureau.
- Oh et Pompom, envoyez moi votre patronus lorsque les enfants seront réveillés s'il vous plaît.
L'infirmière acquiesça, sans même réagir au surnom.

* * *

Remus monta lentement les marches pour retourner dans sa salle commune. Il était quatorze heure, et il était épuisé.
Il atteint finalement le septième étage et lança le mot de passe à la grosse Dame. Il entra dans sa salle commune, accueilli par un silence de mort. Il aperçu ses trois acolytes vautrés dans les canapés.
- Oh non. On a perdu ? Demanda-t-il en s'asseyant près de Sirius.
Aucun ne répondit. James se tourna vivement vers lui :
- T'étais où ? Interrogea -t-il avec colère.
Le préfet haussa les sourcils :
- Figure-toi que je suis juste parti aux toilettes ...
James lâcha un rire du style « tu te fous de moi ? ».
- ... Et je me suis débrouillé pour me retrouver au milieu d'une nouvelle agression.
Aussitôt les trois joueurs de Quidditch se redressèrent et se penchèrent vers lui pour en apprendre plus.
- Une autre attaque ? Chuchota Lily en s'approchant également.
James grogna :
- Tu célèbres pas avec ton Poufsouffle ?
Il avait accentué sur ce dernier mot avec un ton dégoûté.
Ce à quoi Lily répondit par une grimace.
- Alors ?
- Lily … je ne suis pas sûr que ce soit une b...
- Je suis née-moldue. Je suis plus impliquée là-dedans que vous quatre réunis.
Sirius fit un mouvement de tête qui signifiait qu'elle n'avait pas tord.
- Moi je ne suis pas née moldue mais je veux savoir. Annonça Alice.
Remus soupira puis il remarqua l'absence de Mary un détail attira son attention :
- Où est Mary ?
Ses cinq amis baissèrent les yeux.
- Elle s'est blessée à la fin du match. Elle était en course pour attraper le Vif d'or, mais elle allait trop vite. Elle n'était pas habituée à aller à une vitesse aussi importante … Du coup au moment où elle allait attraper le Vif, elle a perdu le contrôle de son balai. Et Carty l'a eu.
- Elle va bien ?
- Bah elle s'est prise une belle gamelle, je crois qu'elle à une côte et le coude cassé. Elle sera sur pied demain. Répondit Sirius.
- Et euh … Le score était de combien ?
- 430 à 380 pour eux.
- Oh.
Un ange passa.
- Bon tu nous racontes ce qu'il s'est passé à la fin?
- Ah oui. Donc comme je le disait j'allais aux toilettes quand j'ai vu quatre…


* * *

- Donc les seuls noms que tu as pu avoir son Mulciber, Regulus et un John ?
Remus lança un regard furtif à Sirius.
- Oui mais Regulus était seulement au courant qu'il y aurait une attaque, il ne comptait pas y participer.
- Il ne comptait pas l'empêcher non plus. Coupa sèchement Sirius.
Un silence accompagna cette déclaration.
- Ah oui je me souviens d'avoir entendu une fille parler.
Les six élèves restèrent silencieux, digérant ce qu'ils venaient d'apprendre.
Puis James déclara :
- On a pas assez d'infos, je vais aller interroger les petits cette nuit.
- Potter, ils viennent de se faire agresser. Si un inconnu vient leur parler au milieu de la nuit tu crois qu'ils vont réagir comment ?
Pour une fois James n'eut rien à redire.
- Par contre Mary est à l'infirmerie. On pourra aller la voir en fin d'après-midi. L'infirmière prend toujours sa pause à 17h pendant une quinzaine de minutes – je la soupçonne de fumer -. Donc, on y va à 16h55, on va voir Mary et dès que Pomfresh par pour sa pause, on va voir les enfants au même moment.
Tous les regards convergèrent vers Lily :
- Pfiou Evans ! Avec ce cerveau qui est le tien, tu aurais fait une excellente Maraudeuse.
L'idée ne semblait guère plaire à la préfète.
- L'infirmière ne laissera jamais les Maraudeurs sans surveillance. Fit remarquer Peter.
- Pas s'ils sont avec les deux préfets de Gryffondor. Objecta Lily.
Nouveau silence.
- Et comment tu connais les heures de pauses de l'infirmière ?
- J'ai fait du bénévolat à l'infirmerie.
James leva les yeux aux ciel.
- Bon bah rendez-vous devant l'infirmerie à 16h55.
Rejetant ses cheveux en arrière, Lily fit demi-tour et monta dans son dortoir, suivie par Alice.
Les garçons les regardèrent s'en aller, puis Remus se leva et se dirigea vers son dortoir d'un pas pressé.
- Tu vas où ?
- Tu m'excusera mais ça fait trois heures que je me retient d'aller au toilettes, ça commence à urger.

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Voilà c'est tout pour aujourd'hui !
Bon week end !
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