Un dernier boulot... [Star wars]

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lionelthouvenin

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Un dernier boulot... [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Salut,

Une autre histoire Star wars, un peu plus petite, que j'avais écrite lors d'un concours sur le jeu multijoueur Jediwar.

Thème du concours: "Le recrutement de mercenaires par l’Empire Sith."
Sujet libre : vous pouvez, par exemple, raconter les événements qui ont mené l’Empire à recruter des mercenaires... Leur arrivée et leur collaboration avec l’Empire... Tout ce que vous inspire ce thème.
Longueur du texte : libre également
Période : La période se situe au niveau de Kotor.

Je n'avais pas mis de titre à l'époque donc je viens d'en créer un pour l'occasion ;)

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Il essuya pour la troisième fois l’écran de ses macros jumelles. Il pleuvait maintenant depuis dix minutes mais, avec Fenn, ils n’avaient pas trouvé d’autres angles de vue plus adaptés que le toit de cet immeuble. A travers ses jumelles il étudiait le travail d’Even. Il eut soudain un mauvais pressentiment, il glissa les jumelles sur la droite et il aperçut deux gardes républicains qui s’approchaient de la position du jeune homme. Ils étaient dans de sales draps : si jamais Even se faisait surprendre, la mission risquait grandement d’être compromise. Il devait agir. Il leva la main et le Bothan à côté de lui régla son fusil sniper et se mit en position.
Une voix grésilla dans le comlink : « Ici Even ! J’ai deux fouines à 500 mètres de moi ! Je dois… »
L’homme aux macros jumelles le coupa : « Je sais. Reste concentré sur ta mission… On s’en occupe »
Il tourna la tête vers Fenn et avant qu’il ne puisse parler, ce dernier expliqua : « Je sais ce que j’ai à faire Boss, donnez-moi juste les coordonnées. »
Le Boss verrouilla ses jumelles sur les deux gardes et transmit les données à son coéquipier.
Ce dernier tira deux slaves à une seconde d’intervalle.
Le temps paru interminable au Boss, les deux cibles étaient situées à 2,5 km de l’allée et le temps que les coups atteignent les gardes, il eut le temps d’imaginer Fenn rater une cible et dans ce cas tout serait fini : un des gardes aurait le temps de sonner l’alarme et la mission serait un échec. Mais le bothan ne ratait jamais ses cibles ; les deux hommes s’écroulèrent.

Cinq minutes plus tard Even finissait sa mission. « J’ai fini, nos deux compagnons se sont occupés des cadavres »
-« Parfait RDV au point 4 »
Le Boss changea de canal : « Payla, c’est Caarl, la zone 4 est nettoyée ? »
-« En doutais-tu mon chéri ?» s’esclaffa-t-elle
-« Non non… Je m’inquiétais pour toi. », marmonna-t-il. « On arrive. »

Avant de partir, il laissa son regard passer sur les forêts de bambou de Corulag. Bientôt ils en auraient fini… Une fois cette mission terminée, ils n’auraient plus de soucis d’argent pendant plusieurs décennies. Il pourrait prendre sa retraite avec Payla et ils s’exileraient sur une planète lointaine, très lointaine pour être tranquille pour de bon.
Son regard passa de la forêt aux complexes industriels qui jouxtait celle-ci. Revenant à la réalité, il regarda sa montre : H - 5. Il était temps de continuer la mission.

Ça ne le dérangeait pas de travailler pour l’empire Sith, il n’aimait pas les Jedi… Il n’avait pas suffi que ces derniers enlèvent son jeune frère (soi-disant car il avait des affinités avec la Force), leur intervention avait aussi menacé sa planète : tout allait bien jusqu’à ce que ces Jedi débarquent pour rechercher des aspirants ; or l’attrait de cette planète pour les Jedi avaient interpellé les Sith. Et ce fut la guerre. Il faisait maintenant parti d’un des quelques milliers de rescapés. L’intervention des Jedi lui avait fait perdre sa famille et ses amis.
Plusieurs années plus tard il avait enfin trouvé sa voie, enfin plutôt la seule qui lui restait, celle qui lui permettait de survivre et de pouvoir se nourrir : il était devenu mercenaire. Suite à sa première mission il avait rencontré deux coéquipiers avec qui il s’était lié d’amitié : Fenn, un Bothan à la fourrure grise, agile et avisé. Son sang-froid les avait plusieurs fois sorti de situations les plus désespérées. Et Payla, une femme magnifique, cheveux noirs comme le jais et de magnifiques yeux bleus. Sa détermination lors des missions faisait d’elle une coéquipière dont on ne pouvait pas se passer facilement. Pendant une quinzaine d’années ils avaient formé cette équipe de trois, réussissant missions sur missions, dès plus difficiles aux plus prestigieuses, à tel point que dans une bonne partie de la bordure extérieure, leur équipe avait acquis une rare renommée.
Cinq mois plus tôt, juste après le succès de leur dernière mission, tous les trois s’étaient demandés si le moment n’était pas venu pour eux de prendre leur retraite. Ils n’étaient plus tout jeunes et ils avaient assez de crédits pour être tranquilles pendant une bonne décennie.

Mais leurs plans avaient changé : ils avaient été contactés par un seigneur Sith : Dark Tillath. Sur l’holocam, Caarl n’avait pas pu distinguer clairement le visage de son interlocuteur, caché en grande partie par une capuche sombre, il suspectait néanmoins que ce Jedi noir soit une femme, mais, il préférait ne pas tirer de conclusion hâtive comme sur tout ce qui touchait de près ou de loin à la Force. Ils devaient assassiner un certain sénateur. Il n’aimait pas non plus ces gens-là : ils étaient censés représenter et aider la population alors que pour la plupart ils s’en mettaient surtout plein les poches et ne s’occupaient que d’eux-mêmes et parfois de leurs proches, seulement parfois.
Toujours est-il qu’ils ne purent refuser la mission qu’on leur proposait : l’appât du gain ? (l’offre des Sith leur assureraient des crédits jusqu’à la fin de leur vie et même au-delà…), l’adrénaline ?, une mission entourée de mystères ? Un dernier acte prestigieux ? Ou plutôt tous ces aspects réunis. Toujours est-il, qu’ils avaient accepté la mission et à son grand désarroi, les mystères s’accumulaient. Ils ne pouvaient pas contacter leur client, par mesure de sécurité (se doutait Caarl), seul le Sith les contactait et leur fournissait sa liste d’exigences. Une fois un marché passé avec l’empire Sith, plus question de reculer, auquel cas ils seraient pourchassés pour le restant de leurs vies.
Durant le premier mois, l’adepte du côté obscur leur avait ordonné de se soumettre à des entraînements intensifs : de la musculation à l’endurance, en passant par du tir de précision ainsi que du combat au corps à corps. Puis un autre membre avait rejoint l’équipe : Even. Caarl n’aurait normalement pas accepté la prise en charge d’un membre qu’il n’avait pas choisi, mais le Sith lui avait vivement recommandé de faire appel à ce jeune homme, il n’avait donc pas eu le choix. Le jeune homme n’arrivait même pas sur ces vingt-cinq ans, mais il était déjà considéré comme un maître dans son milieu : aucune technologie ne lui résistait, crack en informatique, il pouvait pirater tous les systèmes.
Pendant trois mois ils avaient travaillé de concert, changé de vaisseau pour réduire les risques, fait de nombreux achats matériels : armes, systèmes de communication et de camouflage. Il pensa en souriant à toutes les dépenses qu’ils avaient eues à cause des gadgets d’Even.
Un mois plus tôt, ils avaient enfin reçu plus de détails sur leur mission : l’assassinat aurait lieu sur Corulag, et la cible devait être éliminée à l’intérieur de son convoi par une explosion. Bref une bonne partie du convoi devait y passer. Ils étaient donc allés sur ce monde du noyau. Ils avaient trouvé des planques, installé des points d’observations, piraté différents systèmes, étudié le mouvement des gardes et établi plusieurs plans d’attaque.
Enfin deux semaines plus tôt, Caarl n’avait guère apprécié la dernière surprise du Seigneur Sith. Il les avait informés que l’équipe venait de s’étoffer de deux nouveaux membres : Nichos et Mrash, deux Trandoshans, deux reptiles qui n’étaient dirigés que par leurs instincts de chasse et à leurs soifs de sang. Depuis deux semaines le Boss se sentait épié à chaque instant par ces créatures ; ces êtres froids ne lui disaient rien qui vaille et de plus en plus il sentait un étau se resserrer autour de son équipe.

Fenn et le chef arrivèrent au point 4 sans encombre. Payla était intervenue dans ce centre de contrôle pour faire le ménage, juste après la relève. Ils avaient donc encore un peu plus de trois heures devant eux. La porte étant fermée, il activa son comlink pour prévenir la femme. La porte coulissa ; le Bothan et l’humain en profitèrent pour entrer.
Payla avait fait du bon boulot, comme d’habitude…, aucune trace ne trahissait l’attaque qui avait eu lieu l’instant d’avant. Payla se jeta dans les bras de Caarl et lui posa un rapide baiser.
« Vous avez été long ! Tu devrais faire plus d’exercice ! », s’esclaffa-t-elle. Le chef avait écouté d’une oreille discrète pendant qu’il étudiait la pièce vide. N’ayant pas relevé la pique, la femme ajouta :
« Les corps sont dans le placard… »
« Parfait… comme d’habitude »
Il lui sourit et resserra son étreinte. Mais leur instant fut de courte durée : Even et les deux Trandoshans arrivaient.

Le Boss détailla une dernière fois le plan :
« Bon, grâce aux données récupérées par Even, on connaît exactement le parcours qu’empruntera le convoi. » Tout en pointant son doigt sur la zone du plan, il continua :
« Payla, Fenn, Nichos et Mrash vous placerez les charges à ces quatre endroits, pendant ce temps, avec Even nous suivrons l’avancée de la mission sur les écrans de contrôle et nous surveillerons les patrouilles. » Il conclut :
« Ne traînez pas. Il faudra préparer notre retraite lors de l’explosion. Bon courage. »
Cinq minutes plus tard, Even avait déjà branché un de ces nombreux appareils sur le terminal de sécurité.
« Ne nous fait pas repérer mon garçon. »
« T’inquiète Boss, j’ai protégé la connexion, je télécharge les différentes conversations enregistrées précédemment. Ça nous serra peut être utile. » Caarl acquiesça d’un hochement de tête.

Une heure plus tard, les charges avaient été posées et les quatre membres de l’équipe étaient sur le chemin du retour. Tout se passait comme prévu. Le plus dur avait été fait. Caarl préparait la phase finale de l’opération quand Even l’interrompit :
« Heu Boss… Venez voir ça ! » S’alarma le jeune homme.
Caarl laissa les préparatifs tout en grognant :
« Que ce passe-t-il gamin ? »
« Ecoutez cet enregistrement »
Sergent, j’espère que vos hommes seront irréprochables ! Le général Carth en personne accompagnera la vingtaine d’aspirants Jedi. Nos troupes doivent être du plus bel effet, si nous voulons que la cote de Corulag ne descende pas au Sénat. Je compte sur vous !

« Et… le début du message donnait les informations concernant notre convoi… Nous allons tuer ces gosses, Boss… » Even ne finit pas sa phrase et jeta un regard suppliant vers Caarl.
Ce dernier se crispa. Comme si une lame froide l’avait transpercé. Les Sith les avaient trahis ! Évidemment qu’il n’aurait jamais accepté ce contrat si cela avait impliqué la mort d’enfants. Les Sith l’avaient compris eux aussi, c’est pour cela qu’ils avaient caché la vérité. C’était un double coup : le général Carth en personne et une vingtaine de futurs Jedi périraient. Il ragea intérieurement. Il avait parfois refusé des contrats mais jamais il n’avait rompu un contrat. Jamais il n’avait été aussi impuissant. Que dois-je faire ? murmura-t-il intérieurement. Puis il pensa à son jeune frère qui avait été emmené de la même manière, des années auparavant. Tuerai-t-il une vingtaine de petits frères ? Non ! Il ne pouvait pas… Un vieux sénateur friqué, qui ne pensait qu’à lui, pas de problèmes mais non, pas des enfants. Il se doutait qu’il regretterait sa décision un jour mais s’il allait plus loin il était sûr de le regretter pour le restant de ses jours.
« Tu as raison Even… On doit éviter ce massacre ! »
Il prit son comlink et contacta Payla :
« Chérie, où est tu ?! »
« Dans trente minutes on sera là. Pourquoi ? Que se passe-t-il Caarl ? »
« Les Sith nous ont trahis ! Nous devons interrompre la mission et empêcher l’explosion ! »
« Quoi ?! Mais tu es fou ! Pourquoi veux… »
« Payla ! Ce sont des gosses dans le convoi ! Il n’a jamais été question d’un sénateur… »
Soudain il entendit un râle de douleur, Fenn ? et des échanges de tirs de blasters.
« Que se passe-t-il Payla ? » s’affola Caarl.
Et soudain elle hurla, il entendit un choc sourd et seuls les grésillements persistèrent.

Even et Caarl couraient à toute vitesse, leurs amis étaient-t-ils encore vivants ? Even regarda son datapad et murmura
« C’est ici… ». Ils étaient devant l’entrée d’un vestibule. Caarl lui lança : « Reste ici ! Et piège la porte : si c’est une embuscade nous devrons partir en vitesse »
-« d’a..d’accord » bégaya le jeune homme.
Caarl ouvrit la porte et s’y engouffra dedans, Even s’attela aussitôt à sa tâche.
Il faisait sombre dans la pièce, mais Caarl pu distinguer une forme poilue effondrée sur le sol. Oh non ! Fenn… Il rejoignit le corps et s’accroupit en caressant la fourrure de son ami. « Pourquoi ? » lâcha-t’il alors que ses yeux s’embuaient. Il regarda ses mains et vit le sang poisseux sur ses doigts. Son ami s’était fait égorger et la menace était venue dans son dos. Fenn n’a même pas réalisé ce qu’il se passait… « Je te vengerai mon ami ! »
Alors qu’il se levait le cœur serré à l’idée de découvrir le cadavre de Payla, il eut soudain un mauvais pressentiment, il se laissa tomber à terre et roula tout en dégainant son blaster. Il ne fut pas assez rapide et il grogna de douleur lorsqu’un tir le toucha à la cuisse. Il avait néanmoins évité un coup fatal. En apercevant la forme reptilienne qui l’avait pris pour cible, il comprit enfin : Mrash et Nichos devaient les avoir trahi ! Les Sith devaient les avoir embauché afin de les éliminer à la fin de la mission. Malgré la douleur il tira une slave vers Nichos et ce dernier, surpris, ne put éviter à temps le coup. Un cratère fumant s’échappa de sa poitrine et le reptile s’effondra. Cependant Caarl s’inquiétait de ne pas voir Mrash, le Trandoshan froid et calculateur. C’est ce dernier qui avait sûrement du égorger Fenn. Seul un ennemi sans pitié aurait agi de la sorte. Alors qu’il se relevait difficilement à cause de sa blessure à sa jambe, le Boss aperçut enfin Mrash, les quelques rayons de lumières qui pénétraient dans la pièce se reflétaient sur les dents blanche et les écailles du Trandoshan. Ce dernier lança un cri guttural et chargea Caarl avec ses deux lames trandoshanes. Tout se passait trop vite, l’humain tenta de se remettre debout et manqua de s’évanouir. Mais le reptile était déjà sur lui.

C’était la fin, il sentait déjà l’haleine du Trandoshan. Soudain Caarl s’aperçut que le traître s’était arrêté à deux pas de lui, le sourire reptilien se mua en une grimace de douleur. Il vit de la fumée et de la chair flambée au niveau de l’estomac de Mrash. L’homme eut à peine le temps de réaliser qu’Even lui avait sauvé la vie car le reptile, même blessé, libéra son instinct de prédateur, oubliant toute douleur. Il abattit sa lame sur le Boss. Ce dernier leva son blaster pour parer le coup, mais en vain, puisque la lame traversa le blaster pour atteindre son épaule droite. Son corps était rempli de douleur, mais il ne pouvait pas abandonner Even. Ce dernier lui avait permis de réagir à temps, il devait encore arrêter tout ça.
L’acte d’Evan ajouté à la douleur qui parcourait son corps, lui permit de reprendre ces esprits. Alors que Mrash levait son autre lame, Caarl intercepta le poignet écaillé et fourra son genou dans l’estomac fumant du reptile. Ce dernier hurla de douleur et lâcha sa seconde lame pour se tenir sa blessure ; sûrement la seule erreur de sa vie… L’homme retira la lame de son épaule et plongea sur le côté pour récupérer la lame abandonnée. Mrash, les yeux remplis d’une folie meurtrière, se tourna vers sa proie. Mais c’était déjà trop tard, il essaya de lever sa lame pour parer le coup mais son autre lame arrivait sur son cou. La tête reptilienne tomba sur le sol.

Tout s’était passé si vite. Il n’en revenait pas d’être en vie. Il devait une fière chandelle à Evan. Le jeune homme s’approchait de lui :
« Je vais bien mon garçon, merci de m’avoir sauvé, tu as été fantastique ! »
Il se força à sourire malgré la douleur.
« Mais reste près de la porte… Je dois retrouver Payla… » Et sa voix se brisa, il venait de voir le corps de la femme qu’il aimait. Il se traîna jusqu’à elle, les larmes ruisselants sur les joues.

« Pourquoi ? » murmura-t-elle.
« Payla, tu es vivante ?!, Attends ne bouge pas… »
Elle tourna son visage vers Caarl, les yeux injectés de sang, une rage meurtrière dans le regard. Ce dernier, déconcerté, n’ajouta rien.
« Pourquoi a-t-il fallu que tu prennes cette décision ! »
« Quelle décision ? Ma chérie, calme toi, tu es sauve c’est tout ce qui importe. »
« Non ! La mission est plus importante ! Et tu nous as trahis ! Tu as abandonné la mission, pire tu veux la faire échouer ! Je t’aimais…»
Elle avait des larmes dans les yeux à présent.
Il la serra plus fort et s’expliqua :
«Je t’aime aussi, mais tu sais très bien que nous ne pouvions pas tuer ces gamins comme ça, ce sont les Sith qui nous ont trahis, en nous mentant dès le début. On arrivera à leur échapper ne t’inquiète pas… »
« Faible… Tu es si faible mon amour… C’est trop tard pour toi maintenant… Adieu… » Elle posa un baiser sur son front et activa sa lame rouge. Incrédule, il s’affala sur le sol. Il ne sentait quasiment plus aucune douleur, il parvint donc à murmurer en direction de la femme :
« Payla ?...Pourquoi ?... »
« Il n’y a plus de Payla, je suis Dark Tillath et les Sith n’acceptent pas l’échec ! », déclara froidement la fervente du côté obscure. Elle leva une main, et d’une poussée de la Force, elle envoya valser le corps de son ancien amant.
Libre de toute entrave, elle pouvait maintenant terminer la mission. Alors qu’elle allait sortir de la salle, son œil se posa sur Even, tout tremblant, à l’autre extrémité de la pièce. Elle allait devoir le tuer aussi. Aucun témoin…

Le jeune homme n’arrivait pas à contrôler ses tremblements, tout c’était passé trop vite. Il ne comprenait plus rien. Les deux choses qu’il percevait clairement étaient la forme sombre à la lame rouge fonçant sur lui et une voix intérieure qui lui conseillait de s’enfuir. Mais son corps ne réagissait plus… Soudain il réalisa vraiment la situation. Payla n’avait pas pu voir les charges qu’il avait placées pour piéger la porte, mais il devait agir maintenant avant que ce ne soit trop tard. Alors que le Jedi Noir avait déjà parcouru la moitié de la pièce, son esprit reprit le contrôle sur son corps : il se tourna rapidement et courra de toutes ses jambes en direction de la porte piégée. Le temps sembla ralentir ; Il préféra ne pas se retourner pour voir où en était la Sith, cela aurait été une perte de temps précieux, il devait atteindre la porte…
Enfin il passa la porte et au même moment il glissa sa main dans sa poche pour actionner la télécommande des capteurs.

Elle n’était plus qu’à quelques mètres, elle allait l’attraper, mais soudain un flash de la Force la mis mal à l’aise : un danger imminent. Elle ralentit et ragea de fureur lorsqu’elle vit les charges sur la porte. Elle plongea son être dans la Force, elle arracha à distance les charges sur la porte et les envoya s’écraser contre un mur de la salle. Elle ne fit pas attention à l’explosion, elle reprit sa course et passa la porte.

Et ce fut le chaos. Un déchaînement de puissance inimaginable. Even avait pourtant dépassé la porte depuis cinq secondes, mais le souffle de l’explosion l’avait projeté sur plus de quinze mètres. Il n’entendait plus rien hormis un son qui bourdonnait dans ses oreilles. Il releva son buste difficilement, son corps était couvert d’éraflures et de bleus et il avait sûrement la plupart des côtes fêlées. Il essaya d’ouvrir ses yeux mais la fumée l’empêchait de les garder ouverts trop longtemps. Son regard se porta vers la porte : il n’y avait plus que des gravats, de la fumée et des flammes.
La chute lui avait coupé le souffle. Il essaya d’aspirer l’air mais ce fut comme si une fournaise c’était déclenchée dans son corps. L’air était brulant ; pour atténuer et filtrer la chaleur il plaça un bout de son étoffe devant sa bouche et parvint enfin à emplir ses poumons. Il ne voulait plus bouger tellement la douleur était grande mais il se souvint que Caarl était encore dans la salle... Il devait le sauver.

Il passa devant une forme étalée sur le sol, sous plusieurs gravats : Payla, du sang coulait de son front et un bout de métal ardent transperçait son corps. Even ne s’attarda pas, elle n’avait pas survécu, et il ne s’attrista pas car il revoyait en détail, ses yeux remplis de fureur et sa lame rouge transperçant Caarl. Il entra dans le trou béant et fumant qui avait remplacé la porte, se dirigea en vitesse vers le corps de l’homme affalé sur le sol et s’agenouilla à ses côtés. Il respirait encore ! Il l’enlaça dans ses bras et lui murmura dans l’oreille que tout allait bien.
« Fiston c’est toi ? », bredouilla l’homme mourant. « Tu t’en es tiré ! Je suis fier de toi… »
« Oui Boss, ne bouge pas ! » Le stoppa le jeune homme « Tu perds du sang ! »
« Ecoute moi mon garçon ! » déclara-t-il faiblement, « que tu le veuilles ou non, c’est fini pour moi, je le sens. Mais je suis heureux de t’avoir connu, tu as été comme un fils pour moi… »
Des larmes coulaient maintenant sur le visage d’Even, il n’essaya pas de les essuyer.
« Je ne te demande plus que deux choses Even : évite ce massacre des jeunes innocents ! Tu ne pourras plus désactiver les charges maintenant c’est trop tard, tu dois prévenir la sécurité pour que le convoi empreinte un autre chemin. Je sais que je te demande beaucoup, désolé mon garçon… Mais surtout promets-moi de survivre ! Et ne fais pas les mêmes erreurs que moi ! »
« Boss…Je… »
« Adieu… Je t’aime… » Finit-il par chuchoter. L’homme souri, il n’avait plus froid, plus de douleur, il était allongé sur une étendue verte devant une petite maisonnée, une femme riait à ses côtés : Payla. Tout se finissait bien. Il s’endormit soulagé. Even baissa les paupières de l’homme.

Malgré ses tremblements répétés, le jeune homme parvint à saisir son comlink. Son équipe s’était faite exterminée, Fenn et Caarl étaient mort. Des larmes coulèrent de ses joues, et Payla… non cette Seigneur Sith ! Qui avait recruté ces deux brutes et qui les avait trahis ! Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Je vais me réveiller, ce n’est qu’un mauvais rêve… Ses côtes fêlées le firent grimacer de douleur. Cette dernière était bien trop réelle pour que ce ne soit qu’un rêve. Il fut pris d’une nouvelle séquence de tremblement. Bien qu’orphelin, Caarl avait presque été le père qu’il n’avait jamais eu, depuis les quatre mois où il avait intégré l’équipe. Et maintenant son corps était étendu, inerte, à ses pieds.
Il n’avait plus qu’un objectif : respecter la dernière volonté de Caarl. Prévenir la sécurité et survivre. Il se força à se lever, et après un dernier coup d’œil dans le vestibule, il sorti de la pièce pour ne jamais revenir. Il sécha ses larmes et réfléchi de quelle façon il allait pouvoir se débrouiller.
S’il se rendait au centre de sécurité, il serait fait prisonnier et personne ne croirait à sa version des faits. Il lui fallait viser plus haut… Oui, le général Carth accompagnait les jeunes aspirants, c’était lui qu’il devait prévenir. Il mit tout son talent en œuvre pour faire ce qu’il savait faire de mieux : à partir de son comlink muni de son adaptateur il parvint à infiltrer le réseau de sécurité. Tout en pianotant, il continuait à sortir du complexe, mais trop concentré il ne vit pas la forme titubante qui approchait dans l’ombre…
Enfin ! Il avait trouvé le code de sécurité permettant de joindre directement le général. Il appela aussitôt.
Une voix courroucé retenti : « C’est une fréquence secrète ! Je ne sais pas qui vous êtes et comment vous avez trouvé cette fréquence, mais vous avez intérêt à me répondre immédiatement ! »
-« Général ! Je suis sauvé… c’est un piège ! »
-« Pardon ?! »
-« Le point de RDV a été piégé ! Il faut que… »
Even se senti soulevé du sol, une poigne de fer invisible lui comprimant la gorge. Tout en se débattant contre cet ennemi invisible, il continua :
« AArRrr …bombes… déployées … »
« Que se passe-t’il ?! »
Enfin Even l’aperçu, Payla, non Dark Tillath qui tendait son bras et son poignet dans sa direction. Il commençait à manquer d’air, tout en se tortillant il replaça le comlink près de sa bouche. Mais avant qu’il ne puisse rajouter un mot, il eut le temps de voir une lame rouge fusée vers lui. Le comlink tomba, sa main avec. Il n’eut pas le temps de réaliser ce qu’il s’était passé, que la Seigneur noire était sur lui, et sa poitrine fut embrochée par la lame rouge.
« Tu croyais qu’un Sith était si facile à vaincre ? » ragea la Sith. Elle écrasa le comlink de son talon et relâcha la pression qu’elle exerçait sur la gorge du jeune homme.
Il se senti glisser contre le mur, il n’avait pas mal, il avait surtout froid. De toute façon c’était fini, il avait prévenu le général et respecter sa promesse. Les formes autour de lui devinrent floues et il ferma les yeux.
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