Minerva McGonagall [Harry Potter]

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PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :Coucou !
Désolée de ne pas avoir commenter le dernier chapitre ... Mais sache que j'ai adoré ! Surtout ses dernières réflexions, sur le fait de renoncer à la magie par amour. Quand on sait que c'est un choix que Minerva a failli faire dans quelques années ... Bref, c'était génial ! Hello ! Y a aucun problème haha, vraiment :D tant que je sais que ça plaît ! Mais argh ne spoile pas ceux qui connaisse pas Minerva et son histoire toi :lol: :lol: est ce que moi je dis que Cédric il va mourir ? Bah non ! :lol: :lol: bon ok j'arrête haha, merci beaucoup de ton commentaire citation, ça me fait vraiment plaisir que tu prennes autant de temps dans ce type de commentaire !

PtiteCitrouille a écrit :Salut ! Bonne année à tous et j'espère que vos fêtes se sont bien passées ! J'AI EU UN LIVRE SUR L'HISTOIRE DE WESTEROS pardon :D j'ai regardé ce que c'était, j'ai vu GOT j'ai fait "ark" désolé :lol:
Je vous remercie pour vos commentaires qui m'ont fait énormément plaisir !

Voilà la suite, en espérant que cela vous plaira !
Bonne lecture !


Chapitre 8 : Etna Stevenson

- Tu savais qu’il existait des araignées géantes qui pouvaient atteindre la taille d’un cheval d’attelage ? Coucou Aragog
Minerva leva le nez de son livre de sortilèges. En face d’elle, Alan lisait Les Animaux Fantastiques et où les trouver par Newt Scamander.
- Les Acromentules ? devina-t-elle. Oui je sais, il parait qu’il y en a dans la Forêt Interdite.
- Tu plaisantes ? Coucou Aragog. :lol: :lol:
Les deux amis reçurent des regards courroucés de la part des autres élèves autour d’eux et Madame Pince, la récente bibliothécaire récente. Incroyable pour moi elle a toujours été vieille. ouais je confirme c'est perturbant les fusilla des yeux en plaçant un doigt devant sa bouche. Alan ne leur prêta pas attention et se pencha sur Minerva.
- Tu veux dire que ces choses là vivent à côté ?
Minerva haussa les épaules.
- Pas forcément à côté. La forêt est immense, elles pourraient être à des kilomètres du château.
- Et si elles nous attaquaient ? A part si tu viens dans le nid en Ford Anglia, ça devrait aller mon pote.
Minerva lui jeta un regard bizarre.
- Pourquoi elles le feraient ?
- Je sais pas, le château pourrait être plus accueillant que leur forêt sombre et glauque.
- Tu regardes trop de films, Alan. Mais sait-elle ce qu'est un film ? ouais j'avoue que j'y ai jamais pensé, mais je me dis que ouais, son père est moldu, même si elle est élevée à la sorcière elle doit avoir quelques connaissances
Alan sourit et revint à son livre.
- Et puis, continua Minerva, ce ne sont que des rumeurs, rien n’a été prouvé quant à leur présence dans la Forêt Interdite.
Alan secoua la tête tout en lisant la description de l’araignée géante.
- Quand même ... Je ne me ferais jamais à ce monde. Oh pauvre enfant ...
Minerva abandonna son étude du sortilège de confusion et porta son regard sur son ami. Celui ci s’en rendit compte et lui jeta un air interrogateur.
- Comment est-ce qu’ils ont réagi tes parents en apprenant que t’étais un sorcier ?
Alan réfléchit un instant.
- Ils étaient surpris évidemment. Au début, personne n’y croyait à part ma petite sœur, mais bon, j’imagine qu’à cinq ans tu acceptes plus facilement l’existence de la magie. En vérité, il se passait beaucoup de choses étranges autour de moi alors je pense que mes parents ont été soulagés de trouver une explication.
- Et ils ont cru à tout ça ? s’étonna Minerva, ce qui fit rire Alan.
- Fermez là vous deux ! siffla un Serdaigle non loin d’eux. Méchante Serdaigle. C'est dingue, ça a beau être la maison de Luna et Luna est l'une de mes personnages préférés, j'ai toujours eu un désamour pour cette maison, je les ai toujours imaginé snob et prétentieux. peut-être j'y ai jamais réfléchi, mais je suis Gryffondor sur Pottermore et Serdaigle sur un autre test donc j'évite de les insulter (fais gaffe, sinon j'insulte Poufsouffle !! :lol: )
Alan baissa la voix.
- Ils étaient très suspicieux, ils avaient besoin de preuves. Tu vois, pour les nés-moldus, c’est Dumbledore qui vient en personne nous informer de la nouvelle... arrête de sourire comme une débile ! Tout ça parce qu'on parle de Dumbledore ...
Minerva lui frappa le bras en fronçant les sourcils.
- Je ne souris pas comme une débile, nia-t-elle.
Alan haussa un sourcil mais continua son récit.
- Donc Dumbledore a débarqué chez nous un matin de juillet. Mon père a failli lui claquer la porte au nez parce qu’il croyait avoir à faire à un charlatan. Dumbledore ne s’était pas embarrassé à s’habiller comme un moldu, alors il était vêtu de sa longue robe violette et d’une cape de voyage. Après être entré et nous avoir tout expliqué, il nous a fait une démonstration de lévitation. Mes parents ont fini par le croire mais je pense qu’ils doutaient un peu jusqu’à qu’on se rende au chemin de Traverse.
Minerva hocha la tête. Elle pouvait aisément imaginer que le lieu pouvait être perturbant pour les moldus.
- Et aujourd’hui ? Ils en pensent quoi de la magie ?
- Ça les fascine. En tant que né-moldu, j’ai le droit d’utiliser la magie à la maison pour montrer ce que j’ai appris Sérieux? Il y a un côté injuste non? j'avais lu que c'était pour montrer qu'ils apprenaient vraiment des trucs. Imagine ton gosse il part dans une école sorcière alors que tu l'avais déjà préparé au "travaille bien à l'école pour avoir un job et un avenir" et bam au final il fera pas de littérature, de sciences, de langues donc à la place des parents je craindrais un peu pour le futur de mon gosse. Et puis au final j'y pense ça veut dire que l'enfant est quasi forcé à faire sa vie dans le monde sorcier et donc de créer un rempart avec sa famille moldue avec qui il pourra pas parler de son job dans un échange. Et ça en tant que parent faut l'accepter, donc perso j'aimerais bien savoir qu'à Poudlard il apprend vraiment des choses qui vont lui servir. Après je pense qu'ils sont quand même surveillés, comment je ne sais pas mais ça me paraîtrait logique. Je crois que c’est une façon de prouver aussi qu’on ne leur a pas menti sur l’école. Ma sœur me demande toujours de lui montrer des sorts. Quant à mes parents ... je pense qu’ils sont fiers, dit-il en baissant la tête le sourire aux lèvres. Oh C'est adorable !
Minerva prit un air envieux et Alan lui demanda la cause de toutes ses questions. Elle baissa les yeux sur ses mains.
- Tu sais que mon père est né-moldu Il est surtout moldu tout courtouuups exact merci :lol: :lol: . Il ne savait rien de la sorcellerie et encore moins que ma mère la pratiquait. Elle a fini par lui avouer quand j’avais trois ans environ. Je ne contrôlais pas ma magie et elle était fatiguée de mentir continuellement.
- Mais il n’est pas parti pourtant, dit Alan en fronçant les sourcils.
Minerva secoua la tête.
- Non il est resté. Il n’a pas pris peur, il n’est pas dégoûté, je dirais même qu’il s’intéresse à la magie. Mais j’ai l’impression que quelque chose s’est cassé chez mes parents. Ma mère me parlait de leur complicité avant et je ne la retrouve pas aujourd’hui. C'est franchement beaucoup trop triste, et déstabilisant pour les enfants ... et encore, son père est resté, le père de Dean et celui de Jimmy (bon total invention pour lui mais bon) est parti par exemple
Alan s’adossa à sa chaise et croisa les bras.
- Je peux comprendre ton père tu sais. Ta mère lui a caché la vérité pendant des années et...
- Elle était obligée ! s’écria Minerva oubliant l’endroit où elle était.
Madame Pince leur tomba dessus comme une furie.
- Maintenant ça suffit ! Déguerpissez ! Ah les bibliothécaires ... Franchement elles sont toutes détestables. /color]
Minerva grimaça et rangea lentement ses affaires. Alan l’imita en chuchotant :
- Je sais bien qu’il y a une loi à ce propos. Mais ton père a dû se sentir trahi. Bien sûr ils s’aiment encore, mais rien ne sera plus jamais comme avant. Tu es un ami formidable, Alan, c'est fou comme tu sais rassurer.
Minerva songea un instant à ses paroles avant d’admettre que son ami avait sûrement raison. Ils sortirent de la bibliothèque sous le regard brûlant de la bibliothécaire.
- Quelle peau de vache celle là, marmonna Alan une fois dans le couloir.
- En même temps, on a pas arrangé les choses, défendit Minerva.
- Tu parles, c’est toi qui a crié je te rappelle.
Minerva haussa les épaules.
- Ce n’est pas bien de reporter la faute sur ses amis tu sais ? Et puis franchement, tu ne travaillais pas réellement, taquina-t-elle.
Alan grimaça, coupable.
- En attendant, on a un examen en défense contre les forces du mal et je ne me sens pas franchement prêt.
- Mais si, ne t’en fais pas pour ça ! T’es un sorcier très doué.
- J’espère juste ne pas passer juste après toi pour les démonstrations, sinon je suis fichu.
Minerva leva les yeux au ciel mais sourit. Quoiqu’il dise, elle ne se faisait pas de souci pour son ami. Sous ses airs d’indifférence il travaillait dur pour montrer à tous qu’un né-moldu pouvait faire aussi bien, voire mieux, qu’un étudiant de famille sorcière. Il était réellement bon, et alors que Minerva était prédestinée pour la métamorphose, lui se passionnait pour la potion qu’il comparait souvent à la cuisine moldue. Et on imagine tous Rogue en tablier à fanfreluche, et on éclate de rire ! :lol: :lol: perte de crédibilité :lol:
- Comment se débrouille votre nouveau poursuiveur ? s’enquit Alan en bifurquant vers les escaliers.
Les yeux de Minerva se mirent à briller comme à chaque fois lorsqu’un de ses sujets favoris était mentionné (l’autre étant la métamorphose). En revanche, elle s’assombrit aussitôt en comprenant qu’il voulait parler d’Etna Stevenson. C’était la quatrième année qui avait rejoint leur équipe début octobre. Une jolie rousse aux yeux bleu ciel un peu trop sûre d’elle au goût de Minerva. Elle détestait la façon dont la Gryffondor ramenait ses cheveux aussi lisses qu’un étang C'est original comme comparaison ah t'avais jamais entendu ? J'ai dû le lire plusieurs fois je croissur une épaule. C’en était devenu une manie mais Minerva était persuadée qu’elle le faisait exprès parce qu’elle savait que l’éclat de ses cheveux attirait toujours l’attention Effectivement elle a l'air insupportable :lol: :lol: . De plus, elle dépassait Minerva de quelques centimètres, ce qui était un comble vu qu’elle même était plus grande que la moyenne.
Mais le plus crispant c’était qu’Etna était vraiment douée au Quidditch. Minerva avait tenté de vanter les qualités d’un autre joueur juste pour ne pas se coltiner Etna dans l’équipe, mais elle s’était retrouvée face à l’admiration de ses coéquipiers et avait été forcée d’admettre que Stevenson était un atout considérable pour gagner la coupe. Oui enfin McLaggen aussi était un très bon gardien, pourtant son comportement a fait qu'il n'avait pas sa place dans l'équipe.
Minerva pensa avec quelle légèreté Etna virevoltait dans les airs. En addition à cette agilité, elle disposait d’une dextérité incroyable avec le souaffle et n’hésitait jamais sur ses actions. Elle savait comment jouer, tant en face à face avec un adversaire qu’en équipe. C’en était crispant pour Minerva. Elle se savait elle-même excellente joueuse mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Surtout que Holly, son amie depuis qu’elle avait rejoint l’équipe, défendait souvent Etna quand Minerva ressentait le besoin de la critiquer. Mon dieu c'est tellement frustrant quand tu n'aimes pas une personne et que tout le monde la trouve formidable :lol: :lol: ça sent le vécu :lol:
Alan attendait toujours sa réponse.
- Elle est pas mal, admit Minerva en dissimulant une grimace.
Alan haussa les sourcils.
- J’ai entendu dire qu’elle était extraordinaire. Elle a fait des merveilles au dernier match.
- Si tu sais tout ça, pourquoi est-ce que tu demandes ? répliqua Minerva en levant les yeux au ciel.
Alan haussa les épaules.
- Je voulais ton avis c’est tout. Tu es une excellente capitaine et tu resteras un des meilleurs talents de l’équipe. Il veut sortir avec elle? no way, j'en parle plus tard dans un chapitre, mais nop
Minerva retint difficilement un sourire orgueilleux et se radoucit. Alan continua :
- Je suis sûr que ça pourrait lui faire plaisir à Etna.
- De ?
- Si tu lui disais que c’est une bonne joueuse.
- Tous les autres s’en chargent pour moi, j’en vois pas l’intérêt. Mon dieu c'est so McGonagallien cette phrase :lol:
Alan soupira.
- Tu oublies ce que je t’ai dit. Tu es la capitaine et la meilleure joueuse qui soit. Imagine la fierté que ça serait pour elle.
Minerva fit la moue et Alan termina :
- Rappelle toi ce que ça faisait quand Fleamont te félicitait. Ah, s'il la prend par les sentiments ...
Minerva se mordit l’intérieur des joues. On ne pouvait pas dire que Fleamont était avare en compliments. Et Minerva savait ce qu’elle avait ressenti lorsqu’il lui en avait fait un pour la première fois. Alan avait raison, mais elle ne pouvait s’empêcher de se crisper à l’idée de féliciter Etna. Ça allait tout simplement au delà de son orgueil.
- Et d’ailleurs, pourquoi ça t’intéresse autant tout à coup ? préféra-t-elle attaquer.
À sa grande surprise, Alan rosit et détourna le regard.
- C’est pas vrai, me dis pas que t’en pinces pour elle quand même ? Qu'est-ce que je disais ? :lol: :lol: ah tu parlais d'Etna ? Dans ce cas là ouais, mais plus dans il a flashé sur elle, c'est pas du sérieux sérieux
Alan prit un air coupable et se défendit :
- Elle est jolie et c’est une très bonne joueuse ...
Et moi je suis juste une bonne joueuse c’est ça ? songea-t-elle amèrement Bah il t'arrive quoi, Minerva? Tu n'es pas amoureuse de Alan quand même ? arghh naaaann pas çaaa :lol: . Elle ne ressentait pour Alan que de l’amitié et rien d’autre mais ses paroles lui portèrent un coup au cœur, même s’il n’en n’avait pas conscience. Elle voyait autour d’elle les couples se faire et se défaire. Alan avait eu une copine en fin d’année dernière mais ils avaient rompu avec les vacances. Elle, elle avait l’impression de faire fuir les garçons. Oh ma pauvre chérie ... Mais il ne faut pas chercher l'amour, il te tombe dessus au moment venu :( mais quand tu le sais pas (tu le sais pas haha) tu te demandes où est le problème! Un jour, elle avait demandé à la Grosse Dame si elle la trouvait jolie. Le portrait avait froncé le nez et répondu :
- Aucune idée, mais vos lunettes et votre chignon serré font pas beau à voir, moi je vous le dis. Ça vous donne un air sévère qui ne vous va pas au teint. Vous vous amusez de temps en temps ? Vous faites la fête ? Non mais parce que vous semblez un peu coincée... Et desserrez moi ces lèvres aussi ! Franchement, un peu de ... Non sérieux j'ai l'impression qu'elle nous décrit notre Minerva :lol:
- Ça va merci, je n’aurais pas dû vous demander en fait.
Minerva était rentrée dans la salle commune et n’avait pu entendre que le début de sa dernière phrase :
- Eh ! Ce n’est pas de ma faute si vous avez un balai coincé dans... Non mais quel tact :lol:
Il n’empêche qu’elle avait songé aux paroles de la Grosse Dame, à propos de s’amuser. Alan lui avait souvent reproché gentiment qu’elle ne se détendait jamais. Mais était-ce sa faute si elle trouvait le comportement des étudiants puéril et irresponsable à des moments ? Faire la fête la veille d’un examen... Elle ne comprenait pas non plus ce principe de danser et bouger son corps dans tous les sens. Elle n’y voyait aucun amusement, au contraire. Peut-être ne savait-elle pas s’amuser après tout. Mais non ma chérie, c'est juste que t'amuses autrement !
Ils étaient arrivés devant le portrait et Minerva leva un visage fier devant la Grosse Dame qui l’ignora et se concentra sur Alan.
- Mot de passe mon chou ?
Alan jeta un coup d’œil intrigué à son amie avant de répondre « Patronus ».
Alors que le portrait s’ouvrait, il ajouta avec un regard rêveur :
- Et puis, t’as vu ses cheveux à Etna ?
Minerva poussa un cri frustré alors que la Grosse Dame ricanait.
- La ferme Alan ! :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

***

- On s’est bien entraînés aujourd’hui. Etna était déchaînée.
Minerva grogna son assentiment tout en laçant ses chaussures. Holly lui jeta un coup d’œil.
- Ça ne va pas ?
- Si si, affirma-t-elle d’une voix qui ne la convainquait pas elle-même. Trop d'Etna tue l'Etna.
Holly et elle étaient dans les vestiaires après un éprouvant entraînement mais révélateur des efforts de chacun. Et oui, encore une fois, Etna avait très bien joué.
- N’y a t-il pas un seul entraînement ou Etna joue mal de toute façon ? fit Minerva d’une voix qu’elle tenta de rendre neutre mais qui sonna totalement sarcastique à ses oreilles.
Holly serra son nœud de cravate d’un air songeur.
- Vous vous êtes disputées ? demanda-t-elle.
- Comment tu veux qu’on se dispute ? répliqua Minerva. C’est à peine si on se parle.
Holly lui accorda ce point et continua :
- Alors quel est le problème ? Je vois bien que tu ne l’apprécies pas vraiment. Mais je ne comprends pas trop pourquoi. Elle est tout ce qu'elle n'est pas. Jolie, vive et enjouée. Une sorte d'opposé qu'on admire et qu'on déteste.
Minerva soupira. Elle ne se voyait pas expliquer tout cela à Holly. Etna était parfaite, jolie, pas si mauvaise en cours, excellente joueuse de Quidditch, admirée dès son premier match, aimée de tous (enfin presque). Minerva elle, se prenait des réflexions par un portrait, avait dû se battre pour intégrer l’équipe et y rester suite à un premier match catastrophique, populaire quand venaient les examens, qu’elle était la seule à avoir révisé et que subitement ses camarades avaient besoin de son intelligence. Elle jeta un regard sur le reflet que lui renvoyait le miroir : une fille de seize ans, des cheveux bruns encore humides serrés dans un chignon, une paire de lunettes rectangulaires posée sur un nez trop pointu sur un visage trop anguleux. Des lèvres fines qui accentuaient la sévérité de ses yeux verts perçants. Etna n’avait rien à lui envier, avec ses cheveux auburn et ses yeux bleus. Ma pauvre chérie :(
Elle ne pouvait pas expliquer que la raison de son animosité était tout simplement la jalousie. C’était sans compter sur Holly qui sembla percevoir son désarroi.
- Tu seras toujours une meilleure joueuse qu’elle tu sais, dit-elle doucement.
Minerva fit un sourire sans joie.
- Elle est douée, c’est vrai, continua Holly. Mais tu es meilleure qu’elle, tu as une meilleure connaissance du terrain, une plus grande expérience et surtout tu seras toujours un meilleur capitaine. Etna n’a pas les capacités pour en être une aussi bien que toi. Au moins Holly la comprends et la rassure :) il en faut bien une! :lol:
Minerva sourit à son amie, heureuse qu’elle tente de la réconforter.
- Je suis ridicule, dit-elle, désolée.
- Tu ne l’es pas, ne t’en fais pas, la rassura Holly. Mais tu devrais laisser une chance à Etna tu sais. C’est une fille gentille.
Sur ses mots, elle se leva et se vêtit de sa cape avant de sortir sur un dernier sourire, juste au moment où une autre personne pénétrait dans les vestiaires.
- Ah, Minerva. Je pensais bien te trouver ici.
Minerva redressa la tête et s’empêcha de grimacer. C’était Etna.
- Je peux faire quelque chose pour toi ?
Etna tortilla ses doigts.
- Je voulais avoir une discussion avec toi ... Ah bah justement tant qu'on en parle ... Cela fait plusieurs mois que je suis dans l’équipe et j’ai l’impression que nous sommes deux inconnues l’une pour l’autre.
Minerva ne répondit rien. Elle se pencha pour faire ses lacets et ainsi trouver une occupation sans à forcer la conversation, mais se rendit compte qu’ils étaient déjà faits. Si elle les détachait et les refaisait, Etna le remarquerait-elle ? :lol: :lol: :lol: Elle lui jeta un coup d’œil et s’aperçut que sa coéquipière attendait une réponse de sa part, son regard bleu incertain. Résignée, Minerva se rencogna sur le banc et soupira.
- Qu’est-ce que tu veux savoir ?
Etna prit cela pour une invitation et s’assit à distance respectable.
- Par exemple... pourquoi as-tu intégré l’équipe de Quidditch ?
Minerva haussa les épaules, bien consciente de ne pas y mettre du sien.
- Ma mère y jouait et était capitaine. Ça me semblait normal de rejoindre l’équipe. J'ai l'impression Qu'Etna admire Minerva. Genre un peu comme Minerva admirait Fleamont. yep totalement
Etna hocha la tête et Minerva ne lui retourna pas la question. Elle espérait abréger cette conversation pour qu’elle puisse retourner au chaud dans la salle commune, mais Etna ne semblait pas du même avis.
- C’est ta deuxième année en tant que capitaine, c’est ça ?
Minerva acquiesça. Quoi, elle voulait lui piquer la place ? Calme toi ma belle, elle veut juste en savoir plus sur toi. j'aime trop t'es limite là à la consoler, la rassurer, la calmer en live :lol:
- Tu es une très bon capitaine.
Minerva tiqua et la regarda pour la première fois dans les yeux d’un air sceptique. Elle songea aux entraînements intensifs qu’elle leur faisait subir, à ses regards noirs qu’elle leur lançait lorsque tout ne se déroulait pas comme elle le voulait. Elle pensa à la façon dont elle ignorait un maximum Etna et ne lui parlait que pour le strict nécessaire.
Etna, devant son air suspicieux, s’expliqua :
- Tu ne cesses jamais de nous pousser dans nos retranchements, c’est quelque chose que j’apprécie. Quelque chose dont j’ai besoin pour avancer. Je sais qu’au moindre échec, à la moindre difficulté, je baisserai les bras, mais je sais aussi que tu me l’interdiras. Si je suis toujours ici c’est grâce à toi. Voilà. Elle est la Fleamont d'Etna.
Etna leva les yeux.
- Sans tes encouragements je ne serais plus de l’équipe.
Minerva grimaça.
- Sans mes hurlements tu veux dire.
Etna eut un petit rire.
- Certes. Mais qu’importe la manière, c’est le résultat qui compte.
Elles restèrent silencieuses un moment. Puis Minerva se décida à ouvrir la bouche.
- Je te dois des excuses ... Je n’ai pas été sympa avec toi depuis le début. Je n’ai jamais félicité tes efforts, donné des conseils... Je... j’ai été jalouse de toi, de ta réussite, de ta popularité, de ta facilité à communiquer avec les autres... même de ton physique, c’est pour dire. J’en suis désolée, sincèrement.C'est beeeeau
Etna ne répondit rien pendant quelques secondes, puis :
- C’est pour ça que j’ai voulu intégrer l’équipe.
Minerva lui jeta un regard interrogateur.
- Je voyais comment tu t’épanouissais dans le Quidditch. J’entendais les autres parler de toi en tant que capitaine de l’équipe de Gryffondor, et non plus comme l’intello de Gryffondor.
Minerva grimaça. Elle avait déjà entendu les gens murmurer à propos de ça.
- C’est ce qui m’a donné envie de t’imiter. Je voulais être plus que ce que les gens pensent de moi, plus qu’un simple joli visage. OOOOOOOH TROOOP BIIIENtous les crédits reviennent à Doctor Who pour l'inspiration de cette phrase de "joli visage" :oops: :lol:
Minerva hocha la tête.
- Je... je t’admire beaucoup tu sais, continua Etna. On m’a racontée ta prise de position lors de ta Répartition. J’admire ton courage, ta volonté, ta détermination. C'est beau on aime :mrgreen:
Minerva baissa la tête tandis qu’Etna l’observait.
- Ne sois pas jalouse de moi, tu n’as besoin de rien d’autre que ce que tu n’as déjà. Sois fière de qui tu es.J'aime ce genre d'amitié improbable :mrgreen: :mrgreen:
Minerva leva des yeux humides sur Etna. Elle avait été stupide d’agir ainsi, stupide d’avoir été jalouse d’elle. Elle s’en voulut. Et dire qu’Etna ne lui tenait rigueur de rien et préférait lui avouer à quel point elle l’admirait.
- Merci Etna, murmura Minerva.
Etna sourit et allait parler lorsqu’une voix l’interrompit :
- Minerva, t’es là ?
Minerva reconnut Alan et l’appela. Celui-ci apparut, les cheveux décoiffés par le vent glacial.
- T’en mets du temps ! J’ai faim moi ! Il va voir Etna et rougir comme une pivoine.
Puis il sembla s’apercevoir de la présence d’Etna. Il fourra les mains dans ses poches et la salua nerveusement. Etna se leva et salua Minerva de la main avant de sortir. Minerva prit sa cape et se redressa.
Alan avait suivi du regard la rousse s’éloigner hors des vestiaires Minerva le rejoignit et il dit :
- Elle est vraiment jolie quand même...
Minerva fixa les cheveux lisses et auburn d’Etna se balancer doucement alors qu’elle s’apprêtait à sortir du couloir.
- Elle est plus qu’un joli visage, Alan, bien plus. OOOOH C'EST BEAU

Alors je sais que normalement ça serait Norbert Dragonneau et non Newt Scamander, mais je pouvais pas mettre la version française, ça passe pas, ça claque absolument pas :lol:
J'espère que vous avez aimé, n'hésitez pas à donner votre avis ! :)
Bisous !


J'ai beaucoup aimé ce chapitre ! Comment elle change d'avis sur Etna et tout, je pense que c'est quelque chose qui pourrait lui rendre confiance en elle ! Super chapitre !
oui exactement c'est ce genre de rencontres et de remise en question, d'erreurs envers les autres qui la construisent et la forment pour la faire devenir ce qu'elle sera plus tard
Merci beaucoup beaucoup pour ton commentaire en tout cas !! :D :D Bisous !
Cazolie

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Cazolie »

C'est parti, je viens de finir mon chapitre pour lundi donc je vais rattraper tout mon retard en commentaires, on y croit

Chapitre 4 :
Les poursuiveurs sont hargneux et les batteurs n'hésiteront pas à te blesser pour gagner le match.
Ca fait rêver. Merci Jimmy
Quelle chose ?
- Un monstre, une créature ... Personne n'a su réellement. On ne savait qu'une seule chose. Cette créature tuait. Une élève née-moldue a été assassinée dans les toilettes des filles.
Je déteste tellement le basilic uuuuuuuuuuuuuuuuuuurgh
va savoir pourquoi mon cerveau a bugué et après "créature" il a rajouté "un chat". En voilà une bête terrifiante :lol: :lol: :lol:
Bien joué, c'est hyper flippant cette histoire racontée par Jimmy haha

Tu présentes hyper bien Tom, il fait vraiment gros creep
Soudain, celui-ci s'éleva en chandelle en elle pensa immédiatement à la feinte de Porskoff. Elle se plaça en dessous de son coéquipier et alors qu'un poursuiveur fonçait sur Potter pour le désarçonner, Fleamont lâcha le Souaffle que Minerva rattrapa avec facilité.
Teeeeeeeeeeeeeellement stylé !

- Je m’appelle Pomona. Pomona Chourave. Je rentre en première année.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH J'aime tellement Chourave (oui parce que c'est la directrice de ma maison et une vraie poufsouffle dans l'âme, go pouffy ! Trop contente que tu l'aies intégré :mrgreen:
Ca doit être tellement long en vrai les trimestres sans rentrer du tout alors que tu as seulement 11 ans. Déjà 1 mois et demi sans rentrer d'Allemagne c'était long haha

Je m'étais faite spoiler pour Jimmy mais beuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh trop triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste mais je trouve ça vraiment super cette façon de lier Tom Jedusor à cette histoire, ça montre bien que Tom a toujours été actif jusqu'à ce qu'il devienne Voldemort :) (il y aurait un super OS à faire sur le moment où il a abandonné son identité d'ailleurs) (il y a une fanfic débile là-dessus et qui est hyper drôle, je me rappelle plus du nom mais on voit Tom qui cherche un surnom alors qu'il est encore à Poudlard. L'auteur a trouvé plein de trucs tellement drôle à faire avec son nom complet pouahahha)

C'est un super chapitre, entre vie quotidienne et drama qui va avec l'époque :)

Chapitre 5 : Ca sent le vécu cette histoire de choix de lunettes Clem :lol: (hier j'ai cru avoir oublié les miennes en amphi - oubli dont je me suis aperçue alors que je venais d'arriver en Normandie - et j'étais tellement saoulée parce que je les aime trop mais en fait elles étiaent dans mon sac, voilà, c'était la passionnante histoire de ma vie)
Bref, c'est chou ce moment père-fille :)

Tellement ouf qu'elle soit nommée capitaine !!
L'année avec Malcolm ça va être sympa pouahhaha
- Prends pas la grosse tête, fit Alan. Je crois que tu leur fait surtout peur en fait.
- Comment ça ? fit Minerva en tournant un regard surpris sur celui rieur d’Alan.
- Tu ne souris pas souvent déjà, on dirait que t’as pris des cours avec Potter. C’est le poste de capitaine qui veut ça ? Ah c’est bon j’arrête ! s’écria-t-il alors que Minerva le chatouillait.
Il s’éloigna d’elle d’un air digne, puis continua :
- En plus, avec tes nouvelles lunettes, t’as l’air super sévère.
Minerva leva les yeux au ciel.
- Vous êtes ridicules, fit-elle.
J'aime trooooooooooop leur amitié et la dynamique entre eux. McGo est vraiment top, tu la retranscris super bien je trouve, normale mais déjà sévère (austère ?)

(okay j'ai deux fenêtres pour commenter et lire en même temps, j'en ai fermé une sans faire exprès et j'ai cru que c'était celle de mon commentaire MAIS NON THANK GOD, donc je vais poster ce que j'ai déjà et éditer ensuite parce que j'ai peur de tout perdre maintenant haha)

C'est ouf cette idée de Dumby de l'aider à devenir un animagus ! C'est vrai que j'avais jamais réfléchi à la façon dont elle en était devenue un.
Tu les sors d'où les infos ? Tu les a inventé ? (sur le processus en lui-même je veux dire)
Bref, cette histoire de feuille de mandragore me fait bien marrer haha
a sorcière s'immobilisa et leva les yeux sur Minerva.
- Quel âge a-t-elle ?
- J'ai quatorze ans, répondit Minerva, piquée au vif que la sorcière ne s'adresse pas directement à elle.
Bim bim bim c'est bien Minerva !

Chapitre 6 let's go
Pourquoi est-ce que Dumby ne lui file pas des feuilles de Mandragore ? :lol: Il faut la voler pour que ce soit plus efficace haha ?
- C'est le froid, ça engourdit ma bouche.
Pouahahahhahah cette excuse
Ah mais il faut pas la mordre en plus ? La pauvre hahahhasha c'est affreux cette histoire
Non mais sérieux d'où tu sors toutes ces étapes ça me tue :lol: :lol: :lol:
J'ai un peu l'impression qu'elle devient une Sorcière sauvage qui fait des trucs dépourvus de sens pour le commun des mortels :lol:
- Prendre un peu d'eau sur l'herbe. C'est super important, genre, comme l'alignement de Mars, la Terre et la Lune.
Cette phrase est complètement absurde, ça me fait trop rire hahaha
Magorian est trop mignon, c'est marrant cette idée du bébé centaure :)
- Donc ... C'est pour ça que t'agis bizarrement depuis un bout de temps ?
Qu'est-ce que je disais :lol: ça doit être dur en vrai de faire ça tout seul sans en parler à ses amis.

Urgh cette scène après qu'elle a bu la potion est terrible, j'ai l'impression d'avoir affaire à Remus qui se transforme et c''est moche
Elle pensa à cet assassin, à peine plus âgé que lui. Il devait avoir une âme bien noire pour être capable de réaliser une telle horreur. Il n’avait pas juste tué Jimmy, il avait planifié sa mort. Minerva frissonna. Elle n’osait imaginer quel monstre cet homme deviendrait au fil des années. Meurtrier accompli à vingt-trois ans.
Il est terrible ce paragraphe, et très juste

Alan est trop bête :lol: :lol:

C'est terrible la suite de l'histoire d'Isobel et Robert. Ca doit être affreux de mentir à son mari comme ça, et en plus d'abandonner la magie. Mais je suis perplexe ; tu crois que le Secret magique interdit à un époux sorcier d'en faire part à son conjoint moldu ? Es-ce que le mariage est pas un lien suffisant pour lever l'obligation du secret ? (c'est une vraie question hein, pas une critique ou quoi haha)

Bref, très chouette chapitre, où tu rassembles bien les différents éléments de la vie de Minerva :)

Chapitre 8 :
Cette violence des gens dans la bibliothèque pouahhaha
En fait Minerva est amoureuse de Dumbledore c'est ça ahhaha ?
- Donc Dumbledore a débarqué chez nous un matin de juillet. Mon père a failli lui claquer la porte au nez parce qu’il croyait avoir à faire à un charlatan. Dumbledore ne s’était pas embarrassé à s’habiller comme un moldu, alors il était vêtu de sa longue robe violette et d’une cape de voyage.
Shame, il ne ressemblait déjà plus à Jude Law. Je sais que c'est un peu absurde cette allure de Jude Law par rapport aux autres films mais il est tellement sexy et j'adore son incarnation de Dumby alors voilà :lol:
- Non il est resté. Il n’a pas pris peur, il n’est pas dégoûté, je dirais même qu’il s’intéresse à la magie. Mais j’ai l’impression que quelque chose s’est cassé chez mes parents. Ma mère me parlait de leur complicité avant et je ne la retrouve pas aujourd’hui.
C'est vraiment hyper triste. Ils étaient tellement mignons T.T
Quoiqu’il dise, elle ne se faisait pas de souci pour son ami. Sous ses airs d’indifférence il travaillait dur pour montrer à tous qu’un né-moldu pouvait faire aussi bien, voire mieux, qu’un étudiant de famille sorcière. [/quote
Very good point, que j'aurais dû plus exploiter à propos de Lily. C'est vraiment un point important je pense, surtout à cette époque où il y a un tel clivage entre les Nés Moldus et les autres
. De plus, elle dépassait Minerva de quelques centimètres, ce qui était un comble vu qu’elle même était plus grande que la moyenne.
JE LA COMPRENDS TELLEMENT, je fais presque 1m80 donc c'est rare que je tombe sur des filles plus grandes que moi, mais quand ça arrive je suis très vexée :lol: (et pourtant je passe mon temps à me plaindre que je suis trop grande)

Ce portrait de l'orgueil de Minerva est vraiment hyper chouette. Et la pauvre, elle me fait trop de peine avec ses doutes sur son apparence et tout. La Grosse Dame abuse haha, t'as pas été tendre :lol:
C'est chou cette histoire avec Etna :)

OKAY DONE
C'est vraiment un chouette développement sur Minerva, toute cette histoire. De sa scolarité à son caractère et sa famille, tu touches vraiment à tout et ça rend très bien ! Hâte de lire la suite :mrgreen:
Je ne garantie pas plus de régularité dans les commentaires mais tu sais que je te lis toujours avec très très grand plaisir !!
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Cazolie a écrit :C'est parti, je viens de finir mon chapitre pour lundi donc je vais rattraper tout mon retard en commentaires, on y croit Heyyy ! Wow t'es deter pour tout commenter ! Merci, c'et vraiment trop sympa ! :D :D

Chapitre 4 :
Les poursuiveurs sont hargneux et les batteurs n'hésiteront pas à te blesser pour gagner le match.
Ca fait rêver. Merci Jimmy
Quelle chose ?
- Un monstre, une créature ... Personne n'a su réellement. On ne savait qu'une seule chose. Cette créature tuait. Une élève née-moldue a été assassinée dans les toilettes des filles.
Je déteste tellement le basilic uuuuuuuuuuuuuuuuuuurgh
va savoir pourquoi mon cerveau a bugué et après "créature" il a rajouté "un chat". En voilà une bête terrifiante :lol: :lol: :lol: les chats peuvent être terrifiants :roll:
Bien joué, c'est hyper flippant cette histoire racontée par Jimmy haha

Tu présentes hyper bien Tom, il fait vraiment gros creep haha merci :lol:
Soudain, celui-ci s'éleva en chandelle en elle pensa immédiatement à la feinte de Porskoff. Elle se plaça en dessous de son coéquipier et alors qu'un poursuiveur fonçait sur Potter pour le désarçonner, Fleamont lâcha le Souaffle que Minerva rattrapa avec facilité.
Teeeeeeeeeeeeeellement stylé !

- Je m’appelle Pomona. Pomona Chourave. Je rentre en première année.
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH J'aime tellement Chourave (oui parce que c'est la directrice de ma maison et une vraie poufsouffle dans l'âme, go pouffy ! Trop contente que tu l'aies intégré :mrgreen: j'ai l'impression que Perri a pris le contrôle de ton corps :lol:
Ca doit être tellement long en vrai les trimestres sans rentrer du tout alors que tu as seulement 11 ans. Déjà 1 mois et demi sans rentrer d'Allemagne c'était long hahaouais c'est pas faux, à cet âge là ça doit être dur

Je m'étais faite spoiler pour Jimmy mais beuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh trop triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste mais je trouve ça vraiment super cette façon de lier Tom Jedusor à cette histoire, ça montre bien que Tom a toujours été actif jusqu'à ce qu'il devienne Voldemort :) (il y aurait un super OS à faire sur le moment où il a abandonné son identité d'ailleurs) (il y a une fanfic débile là-dessus et qui est hyper drôle, je me rappelle plus du nom mais on voit Tom qui cherche un surnom alors qu'il est encore à Poudlard. L'auteur a trouvé plein de trucs tellement drôle à faire avec son nom complet pouahahha)elle a l'air cool la fanfic, tellement pas de sérieux qui décrédibilise Jedusor :lol:

C'est un super chapitre, entre vie quotidienne et drama qui va avec l'époque :) merci !!

Chapitre 5 : Ca sent le vécu cette histoire de choix de lunettes Clem :lol: oui complètement :lol: (hier j'ai cru avoir oublié les miennes en amphi - oubli dont je me suis aperçue alors que je venais d'arriver en Normandie - et j'étais tellement saoulée parce que je les aime trop mais en fait elles étiaent dans mon sac, voilà, c'était la passionnante histoire de ma vie)ah mais du coup t'as vu n'est pas trop mauvaise, moi je me rends compte si je les ai plus :lol:
Bref, c'est chou ce moment père-fille :)

Tellement ouf qu'elle soit nommée capitaine !!
L'année avec Malcolm ça va être sympa pouahhaha
- Prends pas la grosse tête, fit Alan. Je crois que tu leur fait surtout peur en fait.
- Comment ça ? fit Minerva en tournant un regard surpris sur celui rieur d’Alan.
- Tu ne souris pas souvent déjà, on dirait que t’as pris des cours avec Potter. C’est le poste de capitaine qui veut ça ? Ah c’est bon j’arrête ! s’écria-t-il alors que Minerva le chatouillait.
Il s’éloigna d’elle d’un air digne, puis continua :
- En plus, avec tes nouvelles lunettes, t’as l’air super sévère.
Minerva leva les yeux au ciel.
- Vous êtes ridicules, fit-elle.
J'aime trooooooooooop leur amitié et la dynamique entre eux. McGo est vraiment top, tu la retranscris super bien je trouve, normale mais déjà sévère (austère ?) je suis contente que Minerva te plaise et qu'elle soit crédible par rapport à HP !

(okay j'ai deux fenêtres pour commenter et lire en même temps, j'en ai fermé une sans faire exprès et j'ai cru que c'était celle de mon commentaire MAIS NON THANK GOD, donc je vais poster ce que j'ai déjà et éditer ensuite parce que j'ai peur de tout perdre maintenant haha)je comprends, c'est une horreur ça :lol:

C'est ouf cette idée de Dumby de l'aider à devenir un animagus ! C'est vrai que j'avais jamais réfléchi à la façon dont elle en était devenue un.
Tu les sors d'où les infos ? Tu les a inventé ? (sur le processus en lui-même je veux dire) ah non non c'est de Pottermore, tout le processus (et c'est hyper galère quand tu regardes tout) !
Bref, cette histoire de feuille de mandragore me fait bien marrer haha
a sorcière s'immobilisa et leva les yeux sur Minerva.
- Quel âge a-t-elle ?
- J'ai quatorze ans, répondit Minerva, piquée au vif que la sorcière ne s'adresse pas directement à elle.
Bim bim bim c'est bien Minerva !

Chapitre 6 let's go
Pourquoi est-ce que Dumby ne lui file pas des feuilles de Mandragore ? :lol: Il faut la voler pour que ce soit plus efficace haha ? bah selon moi c'est comme si tu demandais à un prof pour un de tes devoirs "eh vous auriez pas une idée que je pourrais exploiter svp, ou même vous pourriez pas écrie mon intro ?" Tu vois, c'est quelque chose que Minerva doit faire par elle-même ^^
- C'est le froid, ça engourdit ma bouche.
Pouahahahhahah cette excuse
Ah mais il faut pas la mordre en plus ? La pauvre hahahhasha c'est affreux cette histoirebah oui, elle serait endommagée sinon, c'est de la magie complexe, Minerva va finir à moitié animale si elle se plante :lol:
Non mais sérieux d'où tu sors toutes ces étapes ça me tue :lol: :lol: :lol:
J'ai un peu l'impression qu'elle devient une Sorcière sauvage qui fait des trucs dépourvus de sens pour le commun des mortels :lol:c'est vrai que ça fait un peu ça :lol:
- Prendre un peu d'eau sur l'herbe. C'est super important, genre, comme l'alignement de Mars, la Terre et la Lune.
Cette phrase est complètement absurde, ça me fait trop rire hahaha
Magorian est trop mignon, c'est marrant cette idée du bébé centaure :) ouais, je me suis dit qu'il était jeune à cette époque, et vu que je vais sûrement l'utiliser à nouveau plus tard...
- Donc ... C'est pour ça que t'agis bizarrement depuis un bout de temps ?
Qu'est-ce que je disais :lol: ça doit être dur en vrai de faire ça tout seul sans en parler à ses amis.

Urgh cette scène après qu'elle a bu la potion est terrible, j'ai l'impression d'avoir affaire à Remus qui se transforme et c''est moche
Elle pensa à cet assassin, à peine plus âgé que lui. Il devait avoir une âme bien noire pour être capable de réaliser une telle horreur. Il n’avait pas juste tué Jimmy, il avait planifié sa mort. Minerva frissonna. Elle n’osait imaginer quel monstre cet homme deviendrait au fil des années. Meurtrier accompli à vingt-trois ans.
Il est terrible ce paragraphe, et très juste

Alan est trop bête :lol: :lol: ça c'est dit :lol: :lol:

C'est terrible la suite de l'histoire d'Isobel et Robert. Ca doit être affreux de mentir à son mari comme ça, et en plus d'abandonner la magie. Mais je suis perplexe ; tu crois que le Secret magique interdit à un époux sorcier d'en faire part à son conjoint moldu ? Es-ce que le mariage est pas un lien suffisant pour lever l'obligation du secret ? (c'est une vraie question hein, pas une critique ou quoi haha)(ça aurait pu être une critique y aurait pas eu de problème^^) Je pense que l'obligation du secret magique s'estompe avec le temps, mais dans la 1ère partie du 20ème siècle c'était hyper important selon moi, les moldus et les sorciers avaient autant peur l'un de l'autre (tu regardes dans FB, les moldus veulent se débarrasser des sorciers, et après la 2GM les sorciers ont pu voir de quoi les moldus étaient "capable" de faire). Il suffit que t'en parles à ton mari ou ta femme et le secret peut se divulguer sans faire gaffe, donc c'est comme une précaution. Et puis pareil, à l'époque le mariage entre sorcier et moldu était pas super accepté (encore une fois tu le vois dans FB avec Queenie et Jacob). Voilà c'est ce que je pense, mais au fur et à mesure la situation évolue forcément

Bref, très chouette chapitre, où tu rassembles bien les différents éléments de la vie de Minerva :)

Chapitre 8 :
Cette violence des gens dans la bibliothèque pouahhaha
En fait Minerva est amoureuse de Dumbledore c'est ça ahhaha ? oui voilà totalement :lol:
- Donc Dumbledore a débarqué chez nous un matin de juillet. Mon père a failli lui claquer la porte au nez parce qu’il croyait avoir à faire à un charlatan. Dumbledore ne s’était pas embarrassé à s’habiller comme un moldu, alors il était vêtu de sa longue robe violette et d’une cape de voyage.
Shame, il ne ressemblait déjà plus à Jude Law. Je sais que c'est un peu absurde cette allure de Jude Law par rapport aux autres films mais il est tellement sexy et j'adore son incarnation de Dumby alors voilà :lol: j'ai écrit ce chapitre avant la sortie de FB2 et j'ai aps changé, même si Jude Law était stylé dans l'incarnation de Dumbledore ^^
- Non il est resté. Il n’a pas pris peur, il n’est pas dégoûté, je dirais même qu’il s’intéresse à la magie. Mais j’ai l’impression que quelque chose s’est cassé chez mes parents. Ma mère me parlait de leur complicité avant et je ne la retrouve pas aujourd’hui.
C'est vraiment hyper triste. Ils étaient tellement mignons T.T
Quoiqu’il dise, elle ne se faisait pas de souci pour son ami. Sous ses airs d’indifférence il travaillait dur pour montrer à tous qu’un né-moldu pouvait faire aussi bien, voire mieux, qu’un étudiant de famille sorcière. [/quote
Very good point, que j'aurais dû plus exploiter à propos de Lily. C'est vraiment un point important je pense, surtout à cette époque où il y a un tel clivage entre les Nés Moldus et les autresvu tout ce que tu exploites dans ta fanfic, personne t'en voudra de pas avoir travaillé ce point :lol:
. De plus, elle dépassait Minerva de quelques centimètres, ce qui était un comble vu qu’elle même était plus grande que la moyenne.
JE LA COMPRENDS TELLEMENT, je fais presque 1m80 donc c'est rare que je tombe sur des filles plus grandes que moi, mais quand ça arrive je suis très vexée :lol: (et pourtant je passe mon temps à me plaindre que je suis trop grande)ah ouais. Tu m'écrases toi, je fais 1m60 :lol:

Ce portrait de l'orgueil de Minerva est vraiment hyper chouette. Et la pauvre, elle me fait trop de peine avec ses doutes sur son apparence et tout. La Grosse Dame abuse haha, t'as pas été tendre :lol: mmh c'est vrai que la Grosse Dame a été un peu harsh dans sa description :lol: mais je voyais bien Minerva pas sûre d'elle et avec des doutes à certains moments de sa vie, et du coup tout ça va la mener à la Minerva que l'on connaît plus tard
C'est chou cette histoire avec Etna :)

OKAY DONE
C'est vraiment un chouette développement sur Minerva, toute cette histoire. De sa scolarité à son caractère et sa famille, tu touches vraiment à tout et ça rend très bien ! Hâte de lire la suite :mrgreen: ça me fait vraiment plaisir, parce que souvent j'ai des gros doutes, j'ai l'impression d'amener trop de sujets et de pas assez les travailler tellement y en a trop...
Je ne garantie pas plus de régularité dans les commentaires mais tu sais que je te lis toujours avec très très grand plaisir !!yes pas de problème je sais bien que tu lis ! :D
Merci infiniment pour ces commentaires, ça me fait carrément plaisir que t'aies pris le temps de tout rattraper ! :D
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hello !!
Merci énormément pour tous vos commentaires qui m'ont fait chaud au cœur !!
Voilà la suite sans attendre !
Bonne lecture ! :D


Chapitre 9 : Mimi Geignarde

- Quand est-ce que tu comptes tenter ta transformation ?
Minerva arracha des brins d’herbe alors que Filius et Alan l’observaient avec curiosité. Elle avait avoué son secret d’Animagus à ses amis quelques jours auparavant. Filius avait été fasciné tandis que Pomona elle, avait affiché une mine inquiète du danger qu’elle courait.
- J’ai surpris le regard de Dumbledore sur toi plusieurs fois, reprit Filius. Je pense qu’il se pose la même question que nous.
Minerva se mordit la lèvre.
- Me dis pas que tu renonces ? demanda Alan.
- Non, non ce n’est pas ça ...
À vrai dire, la prochaine étape la terrifiait. Pourtant, celles d’avant avaient été également décisives et elles s’étaient parfaitement bien déroulées. Mais là, c’était le moment où elle allait se transformer. Elle avait lu à quel point la première transformation était douloureuse parce que tout son corps fusionnerait avec celui de son Animagus et elle angoissait à l’idée de cet instant. Elle l’avoua à ses amis, le regard fuyant. Alan éclata de rire.
- Arrête, t’as risqué de finir à moitié humaine avec tes potions, ce n’est pas ça qui devrait te stopper !
Minerva baissa la tête et Filius posa ses longs doigts fins sur son genou.
- Je peux comprendre tes inquiétudes. Mais si Dumbledore a jugé que tu avais les capacités pour devenir Animagus, alors c’est que tu peux le faire. Moi je crois en toi. Alan aussi, n’est-ce pas Alan ?
Et il donna un coup de coude à son ami.
- Ouais bien sûr, répondit-il, mais tu sais, j’aurais répondu pareil sans cette violence gratuite.
Filius leva les yeux au ciel alors que Minerva souriait. Elle était reconnaissante à ses amis de tenter de la rassurer mais la peur ne quittait toujours pas son ventre. Et si elle échouait ? Était-il possible qu’elle reste à moitié chat toute sa vie ? Elle frissonna à l’idée. De plus, elle ne supporterait pas la déception qu’elle lirait dans les yeux de son professeur. Lui qui croyait tant en elle, elle se demandait s’il ne lui portait pas trop d’espoir. Après tout, elle n’était qu’une étudiante de cinquième année...

***

- T’as un don avec ces plantes c’est fou.
Pomona eut un petit rire mais Minerva pouvait y percevoir sa fierté.
- C’est facile. Ce sont des êtres vivants comme toi et moi, il suffit de les choyer autant que possible.
Minerva ne dit rien. Pour elle c’était des plantes, certaines même, trop dangereuses à son goût pour les approcher comme le faisait Pomona. Mais bon, son amie pensait la même chose de sa transformation en Animagus alors elle songea qu’elle pouvait bien garder ses pensées pour elle.
Pomona et elle étaient dans les serres. C’était la fin d’après-midi et le soleil se couchait derrière la cime des arbres de la forêt Interdite. Pomona avait reçu une autorisation de la part du professeur de botanique pour fréquenter le lieu.
- Il n’y a pas que toi qui es la favorite d’un enseignant, avait-elle dit à Minerva avec un clin d’œil taquin.
Alan et Filius étaient partis jouer aux Bavboules dans la cour et Minerva avait préféré rejoindre son amie. Un livre de métamorphose à la main, elle l’observait, assise sur une table de travail.
- C’est quoi cette plante ? demanda-t-elle.
- De la belladone. On en utilise souvent dans les potions. Le professeur Kaplante m’a permise de prélever du jus pour mes préparations.
Sur ces mots, elle pressa une graine violette gorgée de liquide sirupeux qu’elle préleva dans des fioles.
- Tu savais qu’au Moyen-âge cette plante était considérée comme étant la préférée du Diable ? continua-t-elle. Enfin, selon les croyances de l’époque.
Minerva ne l’écoutait qu’à moitié, concentrée sur son livre. Pomona reprit la parole :
- Aujourd’hui encore, la superstition est restée.
- Mmh.
- Des étudiants de ma maison avaient l’habitude de dire en cachette que c’était la plante d’un élève de Serpentard, Tom Jedusor.
Minerva faillit en faire tomber son livre. Elle n’avait pas entendu ce nom depuis la mort de Jimmy, depuis presque trois ans.
- Tu le connais ? demanda-t-elle.
Pomona secoua ses boucles brunes.
- Non, bien sûr que non. Il est parti l’année avant que tu arrives.
Minerva frissonna en songeant qu’elle avait échappé de peu à une rencontre avec l’inquiétant Serpentard.
- C’est des septièmes années qui m’en ont parlé. Ce Jedusor était plutôt célèbre, pas dans le bon sens du terme si tu veux savoir. Certains Poufsouffle exagèrent au point de le comparer au Diable.
Minerva se demanda s’ils n’avaient pas tort au fond.
Pomona ferma ses fioles d’un air satisfait et se tourna vers Minerva tout en enlevant ses gants.
- Il y a même une rumeur qui court comme quoi il a demandé à devenir professeur de Défenses contre les Forces du Mal.
- Quoi ? s’écria Minerva en se redressant.
Pomona lui jeta un regard surpris.
- Ce n’est qu’une rumeur, typique de Poudlard. Pourquoi, tu connais ce Jedusor ?
Minerva haussa les épaules. Elle ne pouvait pas avouer qu’il était l’assassin de Jimmy ainsi que de cette née-moldue, elle n’avait que des soupçons.
- J’en ai entendu parler aussi par des Gryffondor...
« Et j’ai nettoyé sa médaille dans la salle des Trophées » songea-t-elle avec dégoût.
Pomona acquiesça et rangea ses fioles alors que des élèves de Gryffondor et Poufsouffle de sixième année entraient pour leur cours de botanique.

***

- Vous vous sentez prête Miss McGonagall ?
Minerva inspira avant de hocher la tête.
- Je ... je crois oui.
À vrai dire elle mentait. Elle n’avait fait que repousser l’échéance pendant des mois mais maintenant que les BUSES approchaient, elle ne pouvait plus se permettre de le faire. Elle se disait qu’une fois sa transformation achevée, elle n’aurait plus à s’en inquiéter et pourrait se concentrer sur ses examens.
Dumbledore la fixa longuement de ses yeux bleu avant de se lever.
- Alors venez.
Il sortit de son bureau et se dirigea vers une autre salle que Minerva reconnut comme étant celle où le chat lui était apparu en souvenir. Dumbledore referma la porte et s’avança au centre de la pièce. Silencieux, il observa son élève derrière ses lunettes en demi-lune jusqu’à ce qu’elle piétine le sol, mal à l’aise. Il semblait percevoir son angoisse comme si c’était la sienne. Mais Minerva devait tenter cette transformation, elle n’en pouvait plus de juguler sa peur et sa boule au ventre, il fallait en finir.
- Très bien Miss, voici votre dernière étape officielle. Après avoir réussi la transformation, vous devrez être capable de reprendre forme humaine. Puis il vous faudra travailler la fluidité de vos transformations. N’oubliez pas, les meilleurs Animagi n’ont aucun besoin de leur baguette magique.
Minerva acquiesça, la gorge nouée. Elle sortit sa propre baguette et attendit les instructions de son professeur.
- Il vous suffit de visualiser votre animal dans votre tête. Pensez que vous ne faites qu’un avec lui, pensez à votre corps qui s’adapte à celui de l’animal. La baguette ne vous servira que de support magique, mais c’est vous qui faites le travail de transformation.
Minerva hocha la tête et écarta de ses pensées le sujet de botanique pour les BUSES, qu’elle craignait. Cela la ramena à la conversation qu’elle avait eue avec Pomona concernant Tom Jedusor. Elle grimaça et Dumbledore haussa un sourcil.
- Vous êtes concentrée Miss ?
Minerva rougit furieusement et raffermit son emprise sur sa baguette.
- Oui, pardon professeur.
Dumbledore la jaugea du regard.
- Peut-être, serait-il préférable de reporter la transformation...?
- Non ! se récria Minerva. J’ai trop attendu, je suis prête professeur !
Dumbledore finit par hocher la tête avant de l’avertir :
- Je me dois de vous avertir que cette transformation sera douloureuse.
- Oui, je l’ai lu, je sais à quoi m’attendre.
- Bien, fit Dumbledore en hochant la tête, alors vous n’avez plus qu’à. Je m’assurerai de votre sécurité, quoi qu’il arrive.
Il recula de quelques pas et sortit sa propre baguette.
Minerva ne s’en douta que plus tard, mais elle était certaine que Dumbledore savait qu’elle n’allait pas réussir.
En y repensant, tout l’avait menée à l’échec. Avec les BUSES approchant, elle n’avait jamais eu la tête entièrement focalisée sur sa transformation. Tout se mélangeait dans son esprit. Les examens imminents, sa peur de cette étape du processus, le nom de Tom Jedusor qui était revenu d’un seul coup et lui avait ramené dans son cœur douleur, rancune et effroi. Le processus avait été une inquiétude en plus dont elle avait voulu se débarrasser. Sa motivation avait été mauvaise.
Le chat s’afficha dans son esprit, la tête haute, ses yeux verts cerclés de marques noires. Son regard sembla plonger dans son esprit et d’un seul coup, le poil de l’animal se hérissa alors qu’il feulait. Il miaula de mécontentement et Minerva eut l’impression que le son lui traversa la tête et court-circuita ses neurones. Ses tympans se vrillèrent et elle lâcha sa baguette avec un hurlement pour plaquer ses mains à ses oreilles. Le chat disparut de son esprit dans un nuage de particules. Elle perdit tout contact, son cœur s’emballa et l’air sembla ne jamais vouloir atteindre ses poumons. Elle porta les doigts à sa gorge et tomba à genoux. Ses yeux lui faisaient tellement mal qu’elle pensa qu’ils allaient exploser. Elle sentit un liquide chaud couler de ses oreilles.
Alors qu’elle sombrait dans l’inconscience, elle aperçu une forme floue accourir à ses côtés. Des doigts frais se posèrent sur son front et elle lâcha prise.

***

- Une Animagus ? Professeur Dumbledore elle n’a que seize ans ! C’était bien trop dangereux !
- Peut-être, mais elle est arrivée jusqu’à la dernière étape sans mon aide vous savez. Elle a beaucoup de ressources, croyez-moi.
- Et la voilà à l’infirmerie !
Silence. Puis un soupir, de la part de Dumbledore.
- C’est vrai. J’aurais dû m’assurer qu’elle était vraiment prête. Elle va bien ?
- Oh, elle va s’en sortir bien sûr. Mais il lui faudra quelques jours de repos. Elle a vécu une terrible expérience...

***

Quand Minerva se réveilla, il faisait nuit. Elle reconnut immédiatement l’infirmerie malgré l’obscurité. Sa tête la lançait et elle avait une migraine comme jamais elle n’en n’avait eu auparavant. Elle leva une main lourde comme un hypogriffe pour tâter le bandage qui lui serrait la tête. Elle ne se souvenait que de quelques bribes de souvenirs. Elle se rappelait de la douleur, insupportable.
Elle savait qu’elle avait échoué. Elle tenta de visualiser le chat dans son esprit. Le félin apparut mais comme tout ce qu’on pouvait imaginer dans sa tête. Elle ne ressentait pas ce lien qu’elle éprouvait auparavant, comme si le chat était réel et ne demandait qu’à sortir.
Des larmes amères glissèrent sur ses joues. Elle s’était précipitée. Et maintenant elle devait faire face à son échec. Dumbledore s’était trompé, elle ne pouvait pas être une Animagus.

Ses amis étaient venus lui rendre visite, mais ils n’avaient pu lui soutirer aucune information et s’étaient retrouvés devant un mur. L’équipe de Quidditch lui avait apportée des chocolats de Pré-au-Lard. Même si Minerva était touchée par leur sollicitude, elle n’attendait qu’une personne, Dumbledore. Elle avait besoin d’explications, besoin de savoir si elle l’avait déçu. Mais il ne venait pas.
Elle tentait de comprendre ce qu’il s’était passé. Pourquoi le chat avait-il fui ? Pourquoi ne pouvait-elle plus ressentir sa présence ? Devait-elle tout recommencer une nouvelle fois ? Elle ne se sentait pas capable de reproduire toutes les étapes. Et même si elle n’avait pas à le faire, réussirait-elle à se transformer ? Elle songea à la douleur qu’elle avait ressentie. Elle avait eu l’impression que l’on broyait sa tête jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, jusqu’à ce que son corps atteigne les dernières limites qu’il pouvait supporter.
Non, plus jamais.
Elle se recroquevilla dans son lit tout en observant le soleil se coucher lentement au loin.

***

- Vous pouvez sortir Miss, disait la voix douce de l’infirmière. Je vais vous faire un mot au cas où l’on vous surprenne dans les couloirs.
Le couvre-feu était dépassé depuis quelques minutes. Minerva observa le profil de Mme Jacobs, l’infirmière. Ses cheveux avaient tourné blanc au fur et à mesure de la scolarité de Minerva mais ses yeux bleus n’avaient jamais cessé de pétiller.
- C’est vrai que vous allez prendre votre retraite cette année madame ?
Mme Jacobs les yeux et sourit.
- C’est vrai. J’ai peu de temps pour voir mes petits enfants grandir en restant ici. Je travaille ici depuis quarante ans, il est temps de laisser ma place.
Minerva cacha une mine déçue. Elle aimait bien l’infirmière et sa gentillesse, même s’il lui arrivait parfois de s’énerver de temps en temps.
- Vous savez qui vous remplacera ?
Mme Jacobs lui tendit son mot et répondit :
- Une petite jeune, la vingtaine. Une certaine Pomfresh je crois.
Minerva hocha la tête et prit le papier avant de sortir de l’infirmerie.
Le pas lourd, elle arpentait les couloirs en direction de la tour de Gryffondor. Dumbledore n’était pas venu lui rendre visite. Il attendait mieux de sa part, il attendait une réussite.
Soudain, alors qu’elle traversait le couloir qui allait la mener dans sa salle commune, elle entendit des voix qui chuchotaient.
- ... mauvaise idée, monsieur le directeur.
Minerva sursauta en reconnaissant la voix de Dumbledore. Elle balaya les alentours et avisa une armure dans un renfoncement de la pierre. Elle s’y cacha et faillit tousser devant la poussière qui s’amoncelait autour d’elle.
Elle tendit l’oreille.
- Pourquoi êtes-vous si méfiant Albus ? fit la voix du directeur Dippet.
Silence.
- Il faut que vous le sachiez monsieur, je ne fais pas confiance à ce jeune homme.
- Il est vrai qu’il est sombre et un peu trop sûr de lui, mais c’est un excellent sorcier. Il a eu de très bons résultats aux ASPICS.
- Certes. Mais je crains qu’il ne soit très diplomate.
Minerva se rencogna dans le mur quand les deux professeurs passèrent devant elle.
- De toute manière, j’ai refusé sa demande pour être professeur. Il était trop jeune.
Minerva se figea. Se pourrait-il ...?
- C’était il y a deux ans ! Professeur Dippet, Jedusor va revenir un jour, plus âgé et ...
- Et plus expérimenté, Albus. Qu’y a t-il de mal à cela ?
- Je vous en conjure, monsieur le directeur.
Les deux adultes s’étaient arrêtés devant Minerva et celle-ci se recroquevilla. La poussière tomba sur son visage et elle se retint d’éternuer.
Alors la rumeur était vraie. Tom Jedusor avait réellement tenté de devenir professeur de Défense.
- N’acceptez pas ses demandes de travail. Je ne vous le demanderais pas si ce n’était pas important.
Dippet soupira.
- De toutes façons nous n’avons pas besoin de nouveaux professeurs pour l’instant, il n’y aura pas de place pour lui.
- Monsieur le Directeur ...
Dippet leva la main.
- J’ai un grand respect pour vous professeur Dumbledore. Vous avez libéré le monde magique d’une grande menace ...
Minerva crut apercevoir un éclat de tristesse dans le regard bleu de Dumbledore mais il disparut aussi vite qu’il était venu.
- Et même si je ne comprends pas pourquoi vous avez décidé de devenir professeur alors que le poste de ministre vous tendait les bras, je peux comprendre que vous ayez vos raisons. Tout comme vous semblez en avoir concernant ce Tom Jedusor.
Ils reprirent leur marche alors que Dippet continuait :
- Je vous fais confiance, professeur Dumbledore. Je garde en mémoire ce que vous me dites.
L’écho de leurs pas s’éloigna et dès qu’ils furent assez loin, Minerva sortit de sa cachette, l’esprit songeur. Il y a de çà des années, Jimmy lui avait dit que Dumbledore soupçonnait Jedusor du meurtre de Mimi Geignarde. N’ayant pas de preuves, il ne pouvait rien faire à part prévenir Dippet à mots cachés.
Elle inspira profondément et avala en même temps de la poussière. Râlant, elle fit demi-tour et emprunta les escaliers pour aller dans les toilettes des filles. Là, elle se dirigea vers un lavabo qu’elle alluma. Aucune eau ne sortit. Fronçant les sourcils, elle se décala et actionna un autre robinet qui lui, fonctionnait. Elle haussa les épaules et se pencha pour se nettoyer le visage.
- Il n’a jamais fonctionné ce robinet.
Minerva sursauta violemment et se cogna contre le robinet. Un ricanement féminin se fit entendre.
Minerva se retourna, baguette sortie. Il n’y avait personne.
- Qui est là ?
Un autre ricanement venant d’une cabine lui répondit.
Minerva s’approcha, baguette pointée devant elle et d’un seul coup de pied, ouvrit la porte. Là, assise, sur les toilettes, se tenait une jeune fille à l’air outré. Mais elle avait le teint crayeux et Minerva pouvait voir le mur derrière. Un fantôme.
- La vie privée, tu connais ?
Et la fille lui rentra dedans. Minerva poussa un cri lorsque le fantôme lui traversa le corps.
Lorsqu’elle se retourna, la fille l’observait derrière ses grosses lunettes, quelques mètres au-dessus d’elle. Elle ne devait pas être plus vieille que Minerva et des boutons parsemaient son visage.
- Qui es-tu ?
- Ne fais pas semblant de ne pas me connaître.
Minerva leva un sourcil. Elle n’avait jamais vu ce fantôme auparavant.
- Désolée, je ne sais pas qui tu es.
Les yeux de la fille brillèrent de colère.
- On me l’a déjà faite celle-là, tu n’es pas la première !
- À faire quoi ?
La fille lui fonça à nouveau dedans avant de hurler dans son dos :
- Tu veux te moquer de moi comme tout le monde !
- Non pas du tout, je ...
- Tu veux que je dise ce nom qu’on m’a affublée il y a quelques années ! continua le fantôme en secouant ses deux couettes. Eh bien oui, je suis Mimi Geignarde !
Puis, elle poussa un cri plaintif et plongea la tête la première dans la cuvette des toilettes.
Minerva resta là, les bras ballants. Qu’est-ce que c’était que ça ?
- Complètement folle ..., marmonna-t-elle.
Un jet d’eau fusa de la cabine et vînt la percuter. Un ricanement s’ensuivit alors que Minerva pestait. Elle tourna les talons, furieuse. Elle n’avait rien à faire avec un fantôme complexé et moqueur.

***

- C’est de la part du professeur Dumbledore.
Minerva se figea et regarda le parchemin que lui tendait un élève de deuxième année. Alan, voyant son immobilité, prit le papier et remercia le jeune Gryffondor qui détala.
Minerva regarda le mot de Dumbledore d’un air angoissé.
- Allez, l’encouragea Alan, tu vas bien devoir le lire un moment ou un autre.
Depuis qu’elle lui avait raconté la raison pour laquelle elle s’était retrouvée à l’infirmerie, il n’avait pas arrêté de tenter de lui remonter le moral, mais rien n’y avait fait. Minerva avait toujours eu ce sentiment de honte.
Elle décacheta la lettre et lut le mot. Elle blanchit tout en informant Alan :
- Dumbledore veut me voir.
Alan se rencogna dans son siège, les sourcils froncés.
- Tu crois quand même pas qu’il va t’emmener au Ministère pour t’enlever de la liste des Animagus ?
Minerva frissonna.
- Je n’y avais pas pensé. Merci de me faire encore plus peur.
Alan fit un sourire d’excuse.
- Ce n’était que des paroles en l’air. Ne t’en fais pas, il t’a donné jusqu’à ta septième année, non ? Alors tu as encore deux ans.
Minerva ne dit rien, peu convaincue,
- Tu es sa meilleure élève. Ça arrive à tout le monde de faire une erreur à un moment ou un autre. Mais ce n’est pas grave, il faut recommencer. Tu es une battante, Minerva. Dumbledore ne va jamais abandonner un prodige comme toi.
Minerva leva un sourcil.
- Essaierais-tu de me flatter ? Parce que ça ne marchera pas.
Alan eut un sourit de travers.
- Bien sûr que si. Tu rougis.
- C’est pas vrai.
Évidemment, c’est ce qui lui arriva. Elle se leva avec un regard agacé alors que son ami éclatait de rire.
- Allez, tu n’as rien à craindre. Au contraire, tu devrais être fière de toi. Même Dumbledore n’est pas un Animagus !
- Comment tu sais ça ? demanda Minerva qui ne lui en avait jamais parlé.
- Il y a une liste officielle dans un livre de la bibliothèque. Maintenant, arrête de perdre du temps et va voir Dumbledore.
Minerva soupira puis se dit que de toute façon elle n’avait pas le choix. On ne refusait pas une convocation d’un professeur, qui plus est, d’Albus Dumbledore.
Elle sortit de la salle commune et se dirigea vers son bureau.

***

- Ah, miss McGonagall, vous voilà.
Minerva ne répondit rien et rentra timidement dans la pièce en refermant la porte dans son dos. Elle observa la pièce d’un rapide coup d’œil. Une étagère remplie de livres recouvrait entièrement le mur derrière Dumbledore et certains livres voletaient dans la pièce. D’étranges objets trainaient un peu partout sur le bureau, les armoires. Un exemplaire du « Métamorphose de nos jours » reposait dans le coin du bureau. Le slogan « le magazine qui change les vies » s’étirait en doré en haut de la page. Dumbledore surprit son regard et sourit.
- Un bon magazine sur les avancées de la métamorphose. Vous devriez vous abonner, vous seriez intéressée.
Il lui désigna le siège en face de lui et Minerva prit place en plaçant ses mains sur ses genoux.
- Comment avancent vos révisions pour les BUSES ?
Minerva se tortilla sur son siège.
- Pas trop mal, ça va.
Dumbledore sourit d’un air indulgent.
- Allons, ne soyez pas modeste. Vous semblez être excellente dans toutes les matières et pas seulement la mienne.
Minerva baissa les yeux. Bien que flattée, elle savait quel sujet allait être désormais abordé. Elle préféra prendre les devants.
- Professeur, à propos de ce qui s’est passé la dernière fois... je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne voulais pas...
Elle se tut, parce qu’elle n’avait aucune idée de quoi dire vraiment.
- Vous ne savez pas ?
Minerva secoua la tête.
- Vous n’étiez pas prête.
Cela fit plus mal que ce que Minerva pensait. Elle se doutait bien qu’elle avait fait une erreur. Mais que son enseignant préféré lui dise qu’elle n’avait pas le niveau ni les capacités pour devenir Animagus...
- Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Minerva sursauta et regarda Dumbledore. Il avait un petit sourire aux lèvres.
- Vous... vous avez lu dans mon esprit ?
Son sourire s’accentua.
- Bien que je sois flatté d’être votre professeur préféré, je ne crois pas vous avoir dit que vous n’aviez pas les capacités d’être Animagus.
- Mais ... j’ai échoué !
- Et donc ? Vous aviez échoué également avec la feuille de Mandragore ainsi que la chrysalide.
- Comment savez-vous...?
- Vous ne pensiez tout de même pas que j’allais vous laisser entreprendre ce processus sans la moindre surveillance ?
Minerva songea qu’il avait raison, mais il avait été tellement discret qu’elle pensait qu’il ne ferait attention qu’au résultat.
- Je n’ose pas imaginer tout ce qu’il faut entreprendre pour être Animagus, dit-il songeur alors qu’une étincelle brillait dans ses yeux.
- Pourquoi n’en n’êtes vous pas un ? demanda Minerva intriguée.
Il avait largement la volonté et le niveau pour le devenir.
- Aussi contradictoire que cela puisse être pour un professeur de métamorphoses, cela ne m’intéresse pas. Et puis, je vous avoue que je craindrais sur quel animal je tomberais. Un lézard ? Un pigeon ?
Il avait dit cela sur le ton de l’humour mais Minerva sentait qu’une autre raison se cachait derrière. Elle n’insista pas. Après tout, le grand Albus Dumbledore resterait un mystère pour tout le monde.
- Mais revenons-en à vous, reprit Dumbledore. Que décidez-vous ? Souhaitez-vous continuer ou vous arrêter ?
Minerva fronça les sourcils.
- J’ai le choix ?
- Vous l’avez.
Minerva eut une bouffée d’espoir avant de se rappeler de ce qu’il s’était passé. Elle sentit son cœur se serrer.
- Professeur... je...
Dumbledore l’observa attentivement en haussant les sourcils.
- Je n’arrive plus à percevoir mon Animagus, professeur, murmura Minerva d’une voix honteuse.
- Bien sûr.
Minerva releva la tête, interloquée.
- Il faut que je recommence toutes les étapes, c’est ça ?
Dumbledore fit signe que non.
- Il n’y a pas besoin. Les premières étapes vous permettaient de pouvoir percevoir votre Animagus.
- Mais je n’y arrive plus ! s’écria Minerva, désespérée.
Dumbledore leva une main apaisante.
- Il est juste parti un moment.
Minerva le regarda d’un air vide.
- Vous voulez dire qu’il est parti... faire un tour ?
Dumbledore rit.
- Si vous le voyez ainsi. Vous avez perdu sa confiance.
Minerva fronça les sourcils, peu sûre de comprendre.
- Vous en parlez comme s’il était un être à part...
- C’est plus compliqué que cela, répondit le professeur. Vous ne faites qu’un avec votre Animagus. Mais il reste une interprétation tirée de vos pensées, de vos souvenirs, de votre passé. Il est une création, certes reliée à votre esprit, mais indépendant, jusqu’à la fusion.
- Donc mon Animagus a une conscience, comme un animal réel ?
Dumbledore acquiesça.
- Pourquoi est-il parti ?
Le professeur la regarda par dessus ses lunettes en demi-lune.
- Je pense que vous le savez.
Minerva réfléchit un instant. Puis elle songea à la façon dont le chat avait fui avec un feulement lorsqu’elle avait tenté la transformation. Après les explications de Dumbledore, elle comprenait mieux ce qu’il avait voulu dire au début de la conversation.
- Je n’étais pas prête, soupira-t-elle, reprenant les paroles de son mentor.
- Vous avez voulu vous débarrasser de cette étape cruciale. Étiez-vous perturbée par quelque chose ?
- Les BUSES, j’imagine, répondit-elle à voix basse.
Dumbledore la scruta longuement.
- Rien d’autre ?
Tom Jedusor, songea-t-elle, mais elle ne dit rien. Elle crut voir le professeur tiquer mais elle pensa avoir rêvé alors qu’il reprenait un sourire léger.
- Rien d’autre, monsieur.
Dumbledore hocha lentement la tête puis croisa ses longs doigts fins sur le bureau.
- Il va vous falloir regagner la confiance de votre Animagus. Si vous souhaitez continuer bien sûr.
Minerva ne répondit rien et attendit. Elle ne parla pas de sa peur de ressentir encore une fois cette douleur qu’elle avait éprouvée.
- Je vais vous laisser cet été pour réfléchir à tout cela. En attendant, concentrez-vous sur vos BUSES.
Il se leva, signifiant que l’entretien était terminé, mais Minerva réfléchissait. Tom Jedusor l’avait faite penser à la discussion qu’elle avait surprise entre Dippet et Dumbledore.
- Professeur... je peux vous poser une question ?
Dumbledore la regarda en haussant les sourcils, et Minerva inspira avant de demander :
- Pourquoi être devenu professeur alors que le poste de ministre vous était proposé ?
Le sourire de Dumbledore ne flancha pas mais Minerva perçut son habituelle étincelle dans les yeux disparaître. Il prit son temps pour répondre, le regard perdu dans ses souvenirs.
- Certaines personnes... ne sont tout simplement pas faites pour remplir un certain rôle.
Peu satisfaite de la réponse, Minerva se leva tout de même et suivit le professeur jusqu’à la porte.
- Réfléchissez-bien, dit-il en ouvrant la porte. Vous êtes capable de grandes choses, je le sais. Ne gâchez pas cette chance.
Minerva le promit et sortit du bureau.
- Et abonnez-vous à « Métamorphose de nos jours » !
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Bon chapitre. Tu parviens à rendre Dumbledore aussi classe qu’il l’est dans les livres :D
Charmimnachirachiva

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

oulala, c'est bien compliqué toutes ses histoires de confiance....
Dumby il a quand même la classe, il lui donne la réponse je ne suis pas prête puis les explications pour réaboutire à la première réponse.
Sinon, j'aime bien ce chapitre, on voit bien Alan et Filius et Pomona ( c'est marrant de voir les prof jeunes)
cipounette

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cipounette »

C'est cool qu'elle ait pas réussi du premier coup ! Enfin je dis pas ça pour être méchante mais ça aurait été un peu improbable même si elle est géniale ^^ Et la manière dont t'as décrit l'échec en lui-même genre sa future elle qui commente était sympa.
Et c'est assez drôle d'imaginer McGo se cacher dans une armure après le couvre-feu (ok elle avait un papier mais même) pour espionner des professeurs!! :lol:
annabethfan

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

A que coucou ! Je suis enfin là (j’ai hésité entre commenter et répondre sur DW mais finalement au point où on en est sur le retard de DW autant commenter :lol: )
J’étais grave déçue en lisant ton commentaire avec la défaite de la France au handball, c’est vraiment dommage…
En tout cas en patinage, les championnats d’Europe viennent de se terminer et on a gagné deux médailles d’or en pair et dance sur glace (la 5e consécutive pour la danse donc pas de surprise, mais en pair c’est juste génial !). Et puis chez les hommes, Javier Fernandez termine sa carrière avec un 7e titre consécutif, je suis tellement émue, contente et triste parce qu’il va grave me manquer ! Chez les filles, Sofia Samodurova remporte l’or. Une russe, pas de surprise non plus, même si c’était choquant de voir la championne olympique de seulement seize ans Alina Zagitova complètement louper son programme comme au championnat national (mais je l’avais déjà dit, à force de pousser des gamines à faire des quadruples sauts, leur corps lâche et Zagitova est en train de s’effondrer alors qu’elle est tellement douée !)
Ah et dernière info de patinage, Alysa Liu est devenue la plus jeune championne américaine de l’histoire à seulement 13 ans (mais encore une fois j’attends de voir sa future carrière, c’est facile de faire des triples ou quadruples sauts quand les filles pèsent rien, mais dès qu’elles grandissent et atteignent la puberté ça se complique comme avec Alina Zagitova ou Evgenia Medvedeva). Mais elle reste trop mignonne ! Les deux autres filles sur le podium ont dû l’aider à monter sur la première marche, elle était trop petite ^^

Bref, j’arrête avec le patinage, ça n’intéresse personne à part moi :lol:
Mimi Geignarde
Oh on va avoir du drame et des pleurs à la Mimi ^^
Filius avait été fasciné tandis que Pomona elle, avait affiché une mine inquiète du danger qu’elle courait.
Serdaigle vs Poufsouffle typique réaction :lol:
Et si elle échouait ? Était-il possible qu’elle reste à moitié chat toute sa vie ?
En vrai j’aimerais être un chat, t’as la belle vie, tu dors toute la journée ou sinon tu manges :lol:
En tout cas l’image est hyper cheloue et drôle à la fois ^^
Des étudiants de ma maison avaient l’habitude de dire en cachette que c’était la plante d’un élève de Serpentard, Tom Jedusor.
Minerva faillit en faire tomber son livre.
Moi aussi j’ai sursauté je m’attendais pas à son arrivée dans la conversation… Mais la plante du Diable lui correspond plutôt bien effectivement…
Vous vous sentez prête Miss McGonagall ?
Ca me faut grave bizarre de voir Dumbledore appeler McGo miss ^^
Minerva ne s’en douta que plus tard, mais elle était certaine que Dumbledore savait qu’elle n’allait pas réussir.
J’aime bien l’idée que malgré ses talents et sa volonté, elle ne réussisse pas du premier coup. Qu’elle ait besoin de plus de temps. Ça la rend plus humaine…
es tympans se vrillèrent et elle lâcha sa baguette avec un hurlement pour plaquer ses mains à ses oreilles. Le chat disparut de son esprit dans un nuage de particules. Elle perdit tout contact, son cœur s’emballa et l’air sembla ne jamais vouloir atteindre ses poumons. Elle porta les doigts à sa gorge et tomba à genoux. Ses yeux lui faisaient tellement mal qu’elle pensa qu’ils allaient exploser. Elle sentit un liquide chaud couler de ses oreilles.
Ce passage était tellement visuelle et affreux, vraiment bien écrit Clem, bravo !
Elle avait besoin d’explications, besoin de savoir si elle l’avait déçu. Mais il ne venait pas.
Dumbledore, le maître du « je te fais attendre alors que t’as besoin d’explication » ^^
- Une petite jeune, la vingtaine. Une certaine Pomfresh je crois.
Pomfresh ! Pomfresh ! *cri de soutien*
J’ai un grand respect pour vous professeur Dumbledore. Vous avez libéré le monde magique d’une grande menace ...
Minerva crut apercevoir un éclat de tristesse dans le regard bleu de Dumbledore mais il disparut aussi vite qu’il était venu.
Juste cette petite allusion en passant fait mal au cœur mais est tellement bien placée. Les deux d’ailleurs, autant le respect et l’admiration des autres pour Dumbledore, même le directeur, que la douleur d’Albus à la mention de Grindelwald.
- Complètement folle ..., marmonna-t-elle.
Je l’ai lu avec la voix de Ron :lol:
- Bien sûr que si. Tu rougis.
Minerva qui rougit, un grand moment ^^
Même Dumbledore n’est pas un Animagus !
Je me demande d’ailleurs pourquoi il n’a jamais tenté…
Vous... vous avez lu dans mon esprit ?
Son sourire s’accentua.
- Bien que je sois flatté d’être votre professeur préféré, je ne crois pas vous avoir dit que vous n’aviez pas les capacités d’être Animagus.
Comment il esquive la question ^^ Et c’est pas très éthique de lire l’esprit des gens sans leur consentement. Mais je trouve que ça montre l’ambivalence du personnage de Dumbledore qui est un génie qui flirt avec les limites souvent…
Pourquoi n’en n’êtes vous pas un ? demanda Minerva intriguée.
Ah merci de poser ma question ^^
- Aussi contradictoire que cela puisse être pour un professeur de métamorphoses, cela ne m’intéresse pas. Et puis, je vous avoue que je craindrais sur quel animal je tomberais. Un lézard ? Un pigeon ?
Il avait dit cela sur le ton de l’humour mais Minerva sentait qu’une autre raison se cachait derrière. Elle n’insista pas. Après tout, le grand Albus Dumbledore resterait un mystère pour tout le monde.
Tellement Dumbledore cette réponse et c’est frustrant…. C’est quoi ton avis d’ailleurs dessus ?
- Vous voulez dire qu’il est parti... faire un tour ?
Comme un personnage de carte de chocogrenouille :lol:
Tom Jedusor, songea-t-elle, mais elle ne dit rien. Elle crut voir le professeur tiquer mais elle pensa avoir rêvé alors qu’il reprenait un sourire léger.
- Rien d’autre, monsieur.
Comme s’il venait pas de le lire dans ses pensées ^^
- Pourquoi être devenu professeur alors que le poste de ministre vous était proposé ?
Le sourire de Dumbledore ne flancha pas mais Minerva perçut son habituelle étincelle dans les yeux disparaître. Il prit son temps pour répondre, le regard perdu dans ses souvenirs.
- Certaines personnes... ne sont tout simplement pas faites pour remplir un certain rôle.
Réponse magnifique et tellement pleine de sens… Encore une fois, je trouve que tu écris véritablement bien Dumbledore !
Et abonnez-vous à « Métamorphose de nos jours » !
:lol: :lol: :lol:

Chapitre génial !!
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :
- Aussi contradictoire que cela puisse être pour un professeur de métamorphoses, cela ne m’intéresse pas. Et puis, je vous avoue que je craindrais sur quel animal je tomberais. Un lézard ? Un pigeon ?
Il avait dit cela sur le ton de l’humour mais Minerva sentait qu’une autre raison se cachait derrière. Elle n’insista pas. Après tout, le grand Albus Dumbledore resterait un mystère pour tout le monde.
Tellement Dumbledore cette réponse et c’est frustrant…. C’est quoi ton avis d’ailleurs dessus ?
Je réponds juste à cette partie pour l'instant parce que le fait que Dumbledore ne soit pas Animagus m'a toujours intriguée, mais là je viens d'avoir une illumination (enfin vite fait), quand t'es Animagus t'es quand même surveillé par le Ministère, or Dumbledore est pas trop un fan du Ministère.. Je vois bien ça comme une des raisons
Et puis, être Animagus, ça ouvre pleins de portes, tu peux facilement faiblir face à toutes les possibilités qui s'ouvrent à toi, que ce soit niveau criminel ou pas, tu peux espionner n'importe qui, tant que tu fais rien de mal ou que tu te fais pas choper, t'es totalement libre. Et je pense que Dumbledore a compris que lui et la recherche de la puissance c'était dangereux

Ce n'est que mon avis, plus ou moins bancal selon moi ^^
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Coucou c'est moi qui ait des tonnes et des tonnes de retard pardooooon je vais essayer de commenter tout le monde bien. Je suis allée voir Lille Nice hier, on a gagné 4-0 je suis hyper heureuse :mrgreen: Et le stade m'avait manqué. Pardon maintenant je commente.
Filius avait été fasciné tandis que Pomona elle, avait affiché une mine inquiète du danger qu’elle courait.
La Pouffsouffle trouillarde et le Serdaigle intéressé ... Quel cliché, je suis déçue.
Moi je crois en toi. Alan aussi, n’est-ce pas Alan ?
Et il donna un coup de coude à son ami.
- Ouais bien sûr
ça me tue :lol: :lol: Mais je comprends tellement Minerva moi aussi j'aurais trop la frousse, rien que pour la douleur. C'est normal d'avoir peur de la douleur.

Le moment entre Pomona et Minerva est trop chou dans la serre, j'adore leur amitié sans prise de tête, et ce que tu as fait de Chourave ! Ah et le retour de Tom Jedusor aussi ... AAAH j'adore cette partie de là de ta fic', l'entrelacement avec le monde de Harry Potter - je veux dire véritablement les livres, le dur qu'on a lu, pas ce que JK a pu nous dire ... Et puis surtout ces histoires passionnantes sur Tom Jedusor (persos c'était les parties que je préférais dans le 6)
Certains Poufsouffle exagèrent au point de le comparer au Diable.
Rah ça me fait réfléchir à nouveau sur le monde de la sorcellerie et la religion. Genre est-ce qu'ils croient réellement aux entités religieuse style le Diable ou quoi? Aaaah compliquééé

AAAH LA TRANSFORMATION JE STRESSE TROP
Minerva ne s’en douta que plus tard, mais elle était certaine que Dumbledore savait qu’elle n’allait pas réussir.
En y repensant, tout l’avait menée à l’échec
C'est encourageant tout ça dis donc ! Mais c'est vrai qu'elle n'est pas dans des conditions particulières ... Il faut prendre les problèmes les uns après les autres au lieu de tout mélanger ...
Mais j'aime bien le fait que le fait de devenir un Animagus soit très difficile pour elle, que ce soit un processus long et dur, qu'elle galère et que ce soit limite douloureux. Parce que quand on lit HP on a l'impression que c'est simple - la preuve, même Peter a réussi. Mais là ça montre bien que même une fille aussi brillante de Minerva souffre et y arrive avec difficulté, donc que ce n'est pas anodin. C'est vraiment hyper intéressant de la suivre dans chacune de ses étapes.
Et la relation entre Minerva et Dumbledore me fait aussi penser à celle qui existait entre ce même Dumbeldore et Harry.
- C’est vrai que vous allez prendre votre retraite cette année madame ?
Pomfresh is coming
Il faut que vous le sachiez monsieur, je ne fais pas confiance à ce jeune homme.
Non, sérieux j'adore j'adore j'adore j'adore cette intrigue avec Jedusor pour les raisons expliquées plus haut. J'ADORE.
J’ai un grand respect pour vous professeur Dumbledore. Vous avez libéré le monde magique d’une grande menace ...
Minerva crut apercevoir un éclat de tristesse dans le regard bleu de Dumbledore mais il disparut aussi vite qu’il était venu.
Oh vraiment j'adore ces petites piques rappelants des faits connus - genre ici Grindelwald ! "l'éclat de tristesse" ... Oh Albus ...

OH MON DIEU MINERVA. Tu es si près de la vérité sans le savoir ... Le robinet ... la Chambre ... ET MIMI MON DIEU
Et la fille lui rentra dedans. Minerva poussa un cri lorsque le fantôme lui traversa le corps.
20 POINTS SI TU LUI TRANSPERCES LE VENTRE ! 50 POINT SI TU LUI TRANSPERCE LA TETE !

La conversation avec Dumbledore est touchante. Je trouve que tu l'écris très bien, il est aussi malicieux et spirituel que dans les livres, et le désarroi de Minerva est dans un certain temps beau à voir, ça montre qu'un jour la froide et sévère Directrice de Gryffondor est humaine, a connu les désillusions et des remises en question.

C'était un super chapitre Clem ! Et de manière générale j'adore vraiment cette fanfiction, comment tu nous permets à travers Minerva de découvrir des personnages et des événements passés ... Vraiment, c'est génial :mrgreen:
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Heyy !

Désolée, je poste plus tard que d'habitude mais mon ordi a eu un grooos bug et il ne s'allumait plus (Anna, tu vois de quoi je parle), et ensuite je suis partie cuisiner des crêpes pour une amie italienne et GOOOOD c'était trop bon *-*
Bref, ce chapitre est plus long que d'habitude j'espère que vous l'apprécierez !
Je réponds dès que possible aux commentaires, ce soir je peux pas et demain je pars en randonnée dans le Connemara donc je pourrai pas non plus, mais sachez qu'ils m'ont fait énormément plaisir !!

Ensuite (instant pub sorry), la citation utilisée vient d'une fanfiction sur une série (et un livre de base) appelée Band of Brothers (ou Frères d'armes à la française), j'avais déjà pris une citation du livre parce qu'il est juste incroyable et la série également. La fanfiction est donc tirée de cette série et l'auteur (toomanyfandomssolittletime) a gentiment accepté que j'utilise cette citation de sa fanfiction, parce qu'elle m'a vraiment marquée. Alors du coup, si vous êtes intéressés par la série et que vous cherchez une fanfiction sur ce sujet, allez voir All this Hell de toomanyfandomssolittletime (sur Fanfiction.net), c'est en anglais, mais franchement, elle écrit de façon très fluide et l'histoire est vraiment prenante (au point de l'avoir lue plusieurs fois, alors que c'est pas dans mon habitude pour ce site) !

En vrai je sais pas si je suis autorisée à faire de la pub comme ça sur booknode :lol:

Allez, bonne lecture !

Chapitre 10 : Eugene McGonagall

Ils attendaient depuis un quart d’heure. Personne ne parlait et chacun se jetait des coups d’œil avec un petit sourire nerveux.
Minerva se tenait entre Alan et Filius qui marmonnait ses cours de sortilège. Alan lui, fixait d’un air vide le mur d’en face, les genoux remontés contre son torse. Minerva avait un regard serein de façade. Ses amis n’avaient cessé de lui affirmer qu’elle était prête mais elle ne pouvait s’empêcher de songer que la panique pourrait lui faire perdre ses moyens. Les trois premiers élèves étaient déjà dans la salle de l’autre côté. Minerva s’estimait chanceuse. Son nom lui permettait de passer au milieu de tous les élèves. Au fur et à mesure que le temps passait, les étudiants se levaient, la gorge nouée, et ce fut au tour de Filius. Minerva jeta un coup d’œil à Alan qui verdissait de minutes en minutes. Le pauvre passait en dernier puisqu’on son nom se trouvait en fin de liste.
Elle songea aux autres élèves qui n’avaient pas d’examens et qui pouvaient se prélasser dans le parc alors qu’eux-mêmes angoissaient, la boule au ventre dans un couloir.
La porte s’ouvrit et l’estomac de Minerva fit un looping. Les trois élèves précédents sortirent, l’air tout pâle.
- Minerva McGonagall, Elisa Meribel et Florian Notier.
Les trois étudiants se levèrent nerveusement et s’entre-regardèrent pour savoir qui aurait le courage d’entrer le premier dans la salle. Finalement, ce fut Minerva qui s’avança après une profonde inspiration.
La salle était toute simple. Les tables et chaises avaient disparues exceptés pour trois bureaux. Derrière chacun se tenait un jury, composé de deux hommes et une femme. Minerva fut appelée auprès de celle-ci et elle s’approcha d’un pas anxieux.
C’était une sorcière d’une cinquantaine d’années à l’air sévère, les mains croisées devant elle. Elle observa de ses yeux foncés Minerva qui tentait de s’empêcher de trembler.
- Approchez donc, fit-elle. McGonagall c’est bien cela ?
Minerva hocha la tête et se posta devant le bureau.
- Je suis Griselda Marchebank, je serai votre évaluatrice pour cette épreuve de sortilèges. Sortez votre baguette je vous prie.
Minerva obéit et inspira profondément en serrant son emprise sur le fin bout de bois.
- Vous allez commencer par un sortilège de lévitation sur cet encrier s’il vous plaît.
Minerva leva sa baguette avec un air soulagé. C’était un sortilège facile de niveau de première année. Elle n’eut aucun mal à le performer, ainsi que les deux suivants. Mme Marchebank griffonnait sur son parchemin et Minerva n’osait pas tendre le cou pour tenter de déchiffrer les mots. Rien ne transparaissait sur le visage de l’évaluatrice. Finalement, après plusieurs autres tests, celle-ci lui dit :
- Cela suffira, je vous remercie. Nous nous voyons cet après-midi pour la métamorphose.
Minerva acquiesça, la gorge nouée par la crainte d’avoir échoué. Elle s’éloigna à petits pas alors que ses deux autres camarades continuaient leur évaluation. Elle vit Elisa Meribel échouer son sortilège de lévitation et planter la plume dans la main du correcteur.
Lorsqu’elle sortit, des visages étirés par l’anxiété se levèrent vers elle. Une fille de Serpentard ventilait Alan avec inquiétude. Minerva s’approcha.
- Ça va ?
À l’évidence, non. Alan la regarda d’un air vide alors que la fille répondait :
- Il a failli vomir tout à l’heure.
Minerva considéra son ami avec souci.
- Eh, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer.
- Facile pour toi, t’en est débarrassée.
- Écoute, fit la fille de Serpentard, tu ne peux pas paniquer à chaque épreuve, c’est que la première. Je te rappelle qu’il reste encore plusieurs jours d’examens.
Elle n’avait pas tort, mais Minerva songea que ça n’allait en aucun cas aider son ami. Alan gémit et la fille accéléra sa ventilation.
- Ne me vomis pas dessus par contre, ça serait cool.
Minerva tourna son attention sur elle. Elle avait des cheveux noirs aile de corbeau et dans la semi-obscurité du couloir, elle semblait avoir des yeux foncés. Elle utilisait le dernier journal de la Gazette pour faire de l’air à Alan.
- T’es déjà passée ? devina Minerva en notant son calme.
La fille acquiesça.
- Il n’y a pas longtemps, avec Griselda Marchebank.
- Moi aussi.
La fille leva les yeux.
- J’ai lu que c’était elle qui avait évalué Dumbledore lors de ses examens. Une des rares fois où elle a souri à un de ses candidats si tu veux mon avis. Elle n’a même pas soulevé une lèvre pour moi. Pourtant mon sortilège était une réussite.
La fille haussa les épaules.
- Enfin, c’est terminé pour cette matière. Oups, pardon Vendrars, ajouta-t-elle en entendant Alan grogner avec dépit.
Minerva hocha la tête et changea de sujet pour s’adresser à son ami.
- Tu sais où est Filius ?
- Il n’est pas resté. Je crois qu’il pense s’être raté. Et toi alors, t’as réussi ?
Minerva n’eut pas le temps de répondre car déjà, Alan fut appelé. La fille fit des gestes frénétiques avec le journal, comme si Alan pouvait rassembler et conserver tout l’air jusqu’à la fin de son examen.
Les deux filles restèrent silencieuses un moment. Minerva ne connaissait pas vraiment sa voisine. Une Greengrass, mais elle n’était pas certaine.

- Merci pour Alan.

La fille fit un geste de la main.

- C’était soit ça, soit il me vomissait dessus.

Minerva ne pointa pas qu’elle aurait pu tout simplement se décaler. Les Serpentard, tout comme les Gryffondor, avaient une fierté. C’était peut-être en partie pour cela aussi que les deux maisons s’entendaient aussi mal. De forts esprits orgueilleux provoquaient toujours des étincelles.

- Moi c’est Cora Greengrass. Sang-pur.

Minerva lui jeta un coup d’œil et Cora sembla se rendre compte de ce qu’elle venait de dire.

- Désolée. Simple habitude.

- Je m’appelle Minerva McGonagall, préféra-t-elle dire simplement.

Cora grimaça.

- Ouais, je sais qui tu es. Ta mère est Isobel Ross, c’est ça ?

Minerva hocha la tête.

- C’était son nom de jeune fille. Comment le sais-tu ?

- Les familles de Sang-pur connaissent les Ross, surtout après que ta mère ait fui avec un moldu.

Minerva se tendit. Elle savait qu’en faisant cela, sa mère avait jeté l’opprobre sur les Ross. Elle n’en n’avait jamais parlé explicitement mais Minerva n’avait pas eu de mal à deviner. Elle ne savait pas grand chose de ses grands parents, juste leurs noms, Anthéa et Leopold Ross. Elle ne savait même pas s’ils étaient encore vivants. Isobel n’aimait pas en parler, après qu’ils aient coupé tous les ponts.

- Quel scandale, ça a fait.

Minerva fronça les sourcils et se tourna vers sèchement vers Cora.

- Je n’en ai rien à faire de ce que vos familles pensent de la mienne, tu sais.

Cora leva les mains en l’air.

- J’ai rien dit moi. Si tu veux mon avis, je m’en moque aussi. Tu voulais savoir comment je connaissais ta mère, voilà la réponse.

Minerva s’adossa contre le mur. Elle marmonna une excuse tout en croisant les bras.

À ce moment-là, Alan sortit de la pièce, le teint beaucoup moins terreux qu’il y a dix minutes.

- Je crois que j’ai réussi finalement, dit-il les yeux brillants.

Cora leva les yeux au ciel.

- Tout ce cinéma pour ça, marmonna-t-elle.

Alan sembla la remarquer. Il sourit:

- Eh, merci pour tout à l’heure, Cora.

Celle-ci roula des yeux et grogna un « ouais c’est ça ». Puis elle se leva et s’éloigna sans un mot.

- Tu la connais ? demanda Minerva en se redressant.

Alan hocha la tête.

- On est dans le même cours de divination. Un peu froide au premier abord mais elle a un bon fond.

Il rajusta son sac sur l’épaula et, tout sourire, lança :

- Allons rejoindre Filius. Je suis sûre qu’il a paniqué pour rien, ça serait bien son genre !

Il emprunta le couloir en sifflotant alors que Minerva secouait la tête, désespérée.


***

Filius avait échoué à l’épreuve. Enfin, c’était ce qu’il disait.
- Ma main a tremblé, affirmait-il. On doit montrer que nous sommes confiants. Les sortilèges nécessitent précision et sûreté de soi. J’ai échoué.
Alan et Minerva levèrent les yeux au ciel. Pomona, qui les avait rejoints à l’heure du repas, pouffa.
- Ils ne peuvent pas être si exigeants quand même, dit-elle.
Filius croisa les bras.
- Il faut prendre cette matière très au sérieux. La moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses. Demande à Minerva, elle te dira la même chose pour la métamorphose.
- C’est vrai !
Alan soupira et regarda l’heure.
- En parlant de métamorphose, c’est l’heure de s’y rendre.
Pomona leur souhaita bonne chance et ils se séparèrent.
- Tu ne vas pas faire un malaise ? taquina Minerva.
Alan fit la grimace alors que Filius ricanait.

***

Minerva angoissa moins. Après tout, c’était sa matière de prédilection et elle s’y savait excellente. Elle vit Cora être appelée en même temps de Filius. Alan semblait faire des exercices de respirations, aussi se retrouva-t-elle à patienter dans le silence, attendant d’être convoquée. Finalement, quand ce fut son tour, elle fut rassurée de se retrouver dans le même élément que pendant la métamorphose. Même configuration de la salle, même évaluatrice.
Elle dut transformer une souris en un verre et Minerva se permit même quelques arabesques ouvragées dessus. Elle vit les sourcils de Griselda Marchebank tressaillir.
Minerva sentait le niveau augmenter de plus en plus et le visage de Marchebank s’illuminer.
- Dumbledore ne se trompait pas, vous avez un réel talent pour la métamorphose !
Minerva rosit de plaisir alors que Florian Notier lui jetait un regard envieux. Marchebank se pencha sur elle et baissa la voix.
- Je connais bien Dumbledore, un excellent élève. Depuis lui, je n’avais pas revu de talents comme le vôtre.
Le visage de Minerva s’illumina de fierté : elle ne pouvait espérer meilleur compliment.
- Il m’a d’ailleurs parlé de vous. Il semblerait que vous tentiez le processus pour devenir Animagus ?
Minerva tressaillit. Dumbledore avait-il précisé qu’elle avait échoué dans la transformation ?
- Où en êtes-vous exactement ?
- Heu… À la transformation, mais …
Elle ne savait pas si elle se devait d’être honnête avec Mme Marchebank. Avouer son échec pourrait porter préjudice à sa BUSE de métamorphose, mais d’un autre côté elle ne se voyait pas lui mentir. Griselda sembla lire en elle.
- Quelque chose a mal tourné ?
Minerva hocha la tête.
- Je… Je ne ressens plus mon animal.
Marchebank hocha la tête et tapota la main de Minerva.
- Ne vous en faites pas, vous le retrouvez. Je suis d’ailleurs surprise qu’une si jeune élève en soit à ce niveau du processus. Quand avez-vous commencé ?
- Il y a deux ans.
L’évaluatrice eut un regard approbateur.
- Ayez confiance en vous, et tout ira bien. Je suis certaine que vous y parviendrez. Cela voudra le coup.
Minerva sourit d’un air timide. Voilà qu’une totale inconnue lui affirmait qu’elle avait les capacités nécessaires pour réussir à devenir Animagus. Cela voudra le coup. Elle inspira profondément. Elle était une Gryffondor, non ? Alors elle allait persévérer, mettre de côté la douleur qu’elle avait ressentie et elle allait rendre fiers sa famille, ses amis, Dumbledore et Griselda Marchebank. Et surtout, elle allait se rendre fière elle-même.

***

Après la fin des BUSES, l’équipe de Gryffondor organisa une soirée pour célébrer la fin d’une nouvelle année. Robbie Lawgley le poursuiveur et Walter le batteur partaient de Poudlard. Minerva évalua l’équipe du regard. L’année suivante, elle perdrait Charlie la gardienne, Alfie l’autre batteur, et surtout, Holly. Outre des excellents joueurs, Minerva allait devoir dire au revoir à des amis chers avec qui elle avait passé presque toute sa scolarité dans l’équipe.
Alan lui proposa un Whisky Pur-Feu qu’elle refusa de la main. Il haussa les épaules et préféra le boire.
- T’as une idée de qui peut nous remplacer ? demanda Robbie à Minerva.
Celle-ci réfléchit un instant, les yeux dans le vague.
- J’espère juste qu’il y aura de nouvelles têtes, répondit-elle. Histoire d’avoir le choix, parce que l’année dernière, je n’ai pas vu beaucoup de talents passer. Enfin, sauf toi Etna, évidemment.
Etna lui sourit gentiment. Si on lui avait dit qu’elle se comporterait ainsi envers la jeune rousse, Minerva aurait ri au nez de la personne. Si elles avaient des comportements différents, Minerva avait appris à connaître Etna et à l’apprécier à sa juste valeur.
Robbie se leva et décida de porter un toast à son nom.
- À notre super capitaine, dit-il, qui, malgré les cris, les arrachages de cheveux et les crises de nerfs, a réussi à nous faire atteindre la deuxième place à la coupe de Quidditch !
L’équipe applaudit en riant alors que Minerva secouait la tête. Elle ne criait pas tant que ça… enfin peut-être un peu quand même.
- Qu’est-ce que vous avez prévu de faire après Poudlard ? s’enquit Charlie Bennett.
Robbie allongea ses jambes sur la table basse sous le regard pincé de Minerva. C’était bien parce que c’était leur dernière soirée ensemble sinon...
- J’ai obtenu un stage de médicomagie à Sainte Mangouste, dit-il avec un sourire pas peu fier. Je commence en septembre.
- C’est génial ! le félicita Charlie. J’aimerais bien être médicomage moi aussi... Et toi Walter ?
Celui-ci haussa les épaules.
- Selon mes résultats d’ASPICS je verrai si je peux prétendre à une place dans le Ministère au service des sports. Sinon je rejoindrai la boutique de balais de mon père.
Minerva observa avec émotion tout ses amis. Cela lui faisait étrange de les voir se lancer dans la vie active à dix-sept ans. Elle-même n’avait plus que deux ans pour parfaire son choix. Elle savait que Holly voulait tenter sa chance chez les Harpies de Holyhead et que rien ne pouvait la faire changer d’avis. Tout était encore un peu flou dans l’esprit de Minerva. Les professeurs disaient ne pas se faire de souci pour ses résultats d’examens : elle pourrait sûrement prétendre à des places prestigieuses au Ministère. Ou alors à quelque chose qui touchait à la métamorphose, elle ne savait pas encore. Alan lui, caressait l’idée de rejoindre les laboratoires de Sainte Mangouste pour y concocter des potions.
Minerva songea que tout cela passait bien trop vite. Encore deux ans et elle allait se retrouver à gagner sa vie. Elle ne souhaitait, au fond, pas quitter Poudlard, sa maison. Elle n’était pas prête.

***

Il y avait trois hiboux pour Minerva. Tous se battaient pour essayer d’être le premier à entrer dans la chambre. Elle était retournée chez elle depuis un mois déjà et s’était occupée à voir Alan et quelques autres amis, à travailler sa métamorphose et surtout, à tenter de reconnecter avec son animal. Des fois, elle avait l’impression de ressentir comme un chatouillis dans son esprit, mais c’était très fugace.
Les hiboux tapèrent contre la vitre, la ramenant à la réalité. Elle reconnut avec un frisson un hibou du Ministère. Ses résultats de BUSES étaient arrivés.
Elle ouvrit la fenêtre et laissa les hiboux déposer leur charge. L’une était un journal hebdomadaire, Métamorphose de nos jours. Elle avait fini par suivre le conseil de Dumbledore et s’était abonnée. La seconde était une lettre de Robbie Lawgley dans laquelle il la remerciait pour ces années de Quidditch, de sa patience et de sa pédagogie. Il disait avoir été honoré de jouer à ses côtés.
« Tu iras loin, Minerva » écrivait-il.
Minerva eut un grand sourire, heureuse de ce retour plus que positif. Elle ne put s’empêcher de se sentir fière d’avoir été source d’inspiration.
La dernière lettre semblait lui faire de l’œil. Minerva tendit une main tremblante, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Bien sûr, elle savait avoir reçu quelques BUSES. Mais récemment, ses cauchemars s’étaient constitués de Trolls et Piètre en métamorphose et autres matières.
- Ne sois pas stupide, se morigéna-t-elle.
Elle attrapa l’enveloppe et l’ouvrit d’un seul coup. Elle parcourut les phrases officielles du regard avant de se concentrer sur ses résultats. Un rire nerveux la secoua et elle porta la main à sa bouche. Il devait y avoir une erreur...
Elle n’avait obtenu que des Optimales.

***

- Sérieusement ?
Minerva hocha la tête, un sourire flottant aux lèvres.
- J’hallucine ! rit Alan en se laissant tomber dans l’herbe. Et dire que tu paniquais...
- Toi aussi, je te rappelle !
- Oui mais moi je n’ai pas obtenu des Optimales partout !
- Tu es eu de très bons résultats, répliqua Minerva en souriant.
C’était vrai. Alan avait reçu des Optimales en Défense contre les Forces du Mal, Astronomie, Potion, Sortilèges et Métamorphose. Il avait malheureusement eu un Piètre en Divination et un Troll en Histoire de la magie mais s’était rattrapé avec un Effort exceptionnel en Botanique et un Acceptable en Soins aux Créatures magiques.
- Et encore, dit-il d’un air amusé, j’ai failli écraser le Scrout à Pétard pendant l’épreuve. Je crois que l’examinateur a fait semblant de ne rien voir.
Minerva pouffa et s’allongea à côté de lui.
Ils étaient dans le champ derrière la maison des McGonagall. C’était le mois d’août et il faisait étonnement chaud pour un été écossais.
- Des nouvelles de Filius ? demanda Minerva.
- Il a eu toutes les BUSES, répondit Alan les yeux fermés. Que des Optimales sauf en Botanique et Runes Anciennes où il a eu Efforts Exceptionnels.
- Tant mieux pour lui.
Alan rouvrit les yeux et se tourna vers elle, le sourcil levé.
- Avoue que tu es secrètement heureuse d’avoir fait meilleur que lui.
Minerva nia avec le plus de mauvaise foi possible et Alan éclata de rire.
- T’es impossible. Mais je t’aime bien quand même.
Minerva rit et l’observa. Elle ne s’en était jamais rendu compte avant parce qu’il était son meilleur ami, mais Alan était plutôt mignon dans son genre. Elle ne savait s’il laissait volontairement ses cheveux blonds décoiffés ou si c’était naturel chez lui, mais elle trouvait que ça lui allait bien. Certaines filles disaient également que ses yeux gris lui rajoutaient un côté mystérieux et Minerva ne pouvait les contredire. De temps en temps, certaines personnes lui demandaient s’ils sortaient ensemble, ce que Minerva s’empressait de démentir. Elle appréciait vraiment Alan. Elle savait qu’elle pouvait se confier à lui et qu’il ne la jugerait pas. Il arrivait à supporter son mauvais caractère, sa sévérité, son côté trop sérieux et impérieux, sa maniaquerie… mais elle savait également qu’il l’appréciait pour bien d’autres choses encore. Il lui avait souvent dit qu’il adorait son sarcasme. Elle ne se voyait pas sans lui, elle avait besoin de sa présence, mais elle était sûre que leur relation s’arrêterait à une forte amitié. Elle était certaine qu’Alan ressentait la même chose de son côté.
- Par contre arrête de me fixer, tu deviens flippante.
Minerva éclata de rire et se leva. Elle tendit la main à son ami et l’aida à se redresser.
- Allez viens, ça va être l’heure du dîner, ma mère voudra que tu restes.
Isobel adorait Alan et celui-ci le lui rendait bien. Elle le trouvait adorable, poli et amusant. Robert Jr aussi aimait beaucoup son ami.

***

Ils étaient autour de la table à manger et Alan se servait en légumes.
- Tu n’as jamais songé à rejoindre l’équipe de Quidditch, Alan ? s’intéressait Isobel en coupant la viande de Robert Jr.
Minerva s’étouffa avec son chou. Alan avait le vertige. Il était hors de question pour lui de voler sur un balai. D’ailleurs, celui-ci commençait à verdir rien qu’à la pensée de ses pieds se retrouvant à quelques mètres du sol.
- Hum, ça serait une mauvaise idée, dit-il. J’ai même peur de sauter sur des trampolines, alors être sur un balai...
- Des trampo quoi ?
- Trampoline. Une sorte de plateforme rebondissante, expliqua-t-il.
Isobel hocha la tête, dubitative. Robert écoutait la conversation en silence. Il devenait toujours un peu mal à l’aise lorsque la conversation partait sur la magie. Minerva savait qu’il n’arriverait jamais à s’y faire. Il était intéressé bien sûr, mais il ne se remettait pas de l’apparition de ce nouveau monde. D’un côté, en avouant, Isobel avait attiré son mari dans son mensonge. Minerva n’avait jamais vu son grand-père paternel. Robert avait coupé les ponts, son père déçu par sa fuite. Avec une femme sorcière, il avait encore moins osé renouer les liens avec sa famille au risque de lui mentir. Alan avait une famille moldue, et pourtant tous avaient accepté la sorcellerie dans leur famille. Il voyait toujours ses grands-parents régulièrement et leur montrait des sorts. Minerva tortilla sa fourchette dans son assiette.
Elle songea à Cora Greengrass. Elle en savait autant sur sa famille qu’elle, ce qu’elle trouvait injuste.
Isobel se rendit compte de son soudain silence.
- Ça ne va pas, Minerva ?
Celle-ci ne répondit pas tout de suite. Puis elle leva la tête et demanda de but-en-blanc :
- Pourquoi on n’a jamais vu nos grands-parents ?
Robert arrêta de mâcher. Alan lui jeta un regard inquiet tandis qu’Isobel pâlissait.
- Je veux dire, Alan n’a pas ce problème là et pourtant il est né-moldu.
Alan gigota, semblant gêné d’être amené au centre du sujet.
- Et pourtant nous, nous ne savons même pas à quoi ils ressemblent.
- Minerva..., prévint son père.
- Eh bien quoi ? répliqua-t-elle. C’est vrai non ? Ne me dis pas que tu ne veux pas revoir grand-père. Sans la magie tu serais peut-être toujours proche de lui.
- Ça suffit !
Minerva tourna la tête vers sa mère dont la voix tranchante l’avait faite sursauter. Elle savait qu’elle avait dépassé la ligne en voyant le regard affolé d’Alan. Il n’avait apparemment pas prévu de se retrouver au milieu d’un règlement de compte familial.
Il y avait une lueur dure mais aussi blessée dans les yeux d’Isobel.
- Nous reparlerons de tout ça plus tard, dit-elle d’une voix tendue.
Minerva serra la mâchoire et baissa le menton. Alan la regarda d’un air compatissant.
- Minnie a fait une bêtise ? fit la petite voix innocente de Robert.
- Mange Robert.

***

Minerva raccompagna Alan au bout de leur allée.
- Bon, dit-il, tu me tiens au courant ? Que je sache si je peux ouvrir ton testament et voir mon nom cité dedans.
- Crétin, bougonna-t-elle mais elle sourit légèrement.
Il la prit dans ses bras et lui souhaita bonne chance.
- T’en auras besoin, ajouta-t-il.
Minerva grimaça. Pour le coup, il avait raison.
Alan sortit sa baguette et fit un grand geste dans les airs. Aussitôt, un immense bus à impérial surgit des ténèbres et s’arrêta dans un crissement de pneus en face d’Alan.
- Bonne chance avec ça aussi, ricana Minerva. C’est une horreur.

***

Isobel lui jeta un bref regard tout en lavant les assiettes. Robert essuyait le tout, un air embarrassé sur le visage. Minerva se sentit mal de l’avoir entraîné dans cette histoire. Elle le savait avoir des pensées conflictuelles à propos de la magie. Elle lui avait enlevé sa famille et la femme qu’il aimait et avec qui sa complicité était sans faille. Depuis, il semblait à Minerva que ses parents pouvaient être deux inconnus l’un pour l’autre. Elle se demanda si elle et ses frères étaient les seuls enfants dans leur cas. Sûrement pas.
Minerva monta dans sa chambre et les attendit sagement. Quand sa mère la rejoignit et ferma la porte derrière elle, elle comprit que la discussion allait être très sérieuse.
Le silence plana pendant quelques secondes avant qu’Isobel ne se décide à reprocher :
- Tu n’aurais pas dû dire ce que tu as dit tout à l’heure. Non seulement tu as mis Alan dans une position inconfortable mais tu as insinué également des choses sans même savoir de quoi il retournait réellement.
Minerva ne dit rien et attendit.
- J’ai quitté mes parents dès la fin de mes études, sans aucun regret, continua-t-elle.
- Toutes les familles de Sang-Pur le savent à Poudlard, merci bien, marmonna-t-elle.
- Alors c’est de cela dont il est question ? se hérissa-t-elle. Tu as honte ? Honte que notre famille soit déshonorée parce que j’ai voulu vivre ma vie avec la personne que j’aimais ? Parce que j’ai voulu être heureuse ?
Minerva leva la tête et lança sans réfléchir :
- Tu n’as pas eu l’air si heureuse d’abandonner la magie ! D’abandonner ce qui fait de toi ce que tu es !
Aussitôt que les paroles sortirent de sa bouche, elle les regretta. Les yeux d’Isobel se remplirent de larmes.
- Tu me reproches d’avoir tout laissé tomber par amour ?
Minerva ne répondit rien. Elle s’en voulait d’avoir dit cela. Sa mère avait eu ses raisons. Minerva ne pouvait pas dire qu’elle aurait eu le courage d’abandonner la magie, même par amour.
- Saches que malgré les difficultés rencontrées, je n’ai jamais regretté mon choix !
Elle lui tourna le dos et claqua la porte d’un geste rempli de douleur et de tristesse.
Minerva ne bougea pas. Elle savait avoir franchi la ligne rouge. Mais ça avait été plus fort qu’elle. Son impulsivité de Gryffondor était ressortie, elle avait eu besoin de réponses. Et tout ce qu’elle avait obtenu c’était une dispute, des remords et des larmes.
Elle écrivit un bref compte-rendu à Alan et envoya sa chouette dans la nuit étoilée.
Quelqu’un frappa à sa porte et son père passa la tête dans l’entrebâillement.
- Je peux entrer ?
Minerva acquiesça, le regret visible sur ses joues rouges.
Robert s’installa à ses côtés sur le lit.
- Ta mère est bouleversée.
- Je sais.
Robert lui fit un doux sourire et Minerva eut envie de pleurer. Elle ne méritait pas sa gentillesse après les méchancetés qu’elle avait balancées.
- Il ne faut pas en vouloir à ta mère. Elle aussi a eu sa part de sacrifices. Les débuts ont été très durs. Je crois que quand elle m’a avoué qu’elle était une sorcière, elle s’est ôté un immense poids des épaules. Je m’en veux souvent de ne pas avoir réalisé combien elle était malheureuse sans la magie. Cela lui aurait évité des années de douleur.
Minerva renifla.
- Pourtant, votre relation n’a plus jamais été la même après, pas vrai ? Tu aurais risqué ça encore plus tôt ?
Robert soupira tout en se frottant les yeux. Il avait toujours été un homme droit. Le secret de sa femme avait définitivement brisé la confiance entre les deux.
- Je pense que tu comprendras une fois plus grande... Oui, vraiment à ce moment-là, dit-il en voyant Minerva rouler des yeux. Mais je peux t’expliquer.
Il resta silencieux un moment, semblant chercher ses mots.
- J’ai rencontré ta mère quand elle avait ton âge. Je suis tombé très rapidement amoureux d’elle et je n’ai jamais cessé de l’aimer malgré toute cette histoire de magie. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à faire n’importe quoi. Quitter sa famille n’a pas été difficile pour elle. Anthéa et Leopold faisaient partie d’une famille de Sang-Pur très conservatrice. Il était hors de question que leur fille s’approche d’un moldu. Non, le pire pour ta mère a été d’abandonner toute forme de magie.
Silence. Robert paraissait perdu dans ses souvenirs.
- Et toi ? demanda sa fille presque en chuchotant. Qu’as-tu dû abandonner ?
Robert sourit faiblement.
- Mes parents. Je n’avais pas une excellente relation avec eux et j’étais destiné à reprendre la boulangerie de mon père. J’étais jeune, je voulais plus, je voulais aller plus loin. Je suis partie avec ta mère. Mon père a essayé de me faire revenir...
Minerva le regarda, attendant la suite.
- Et tu as dit non ? devina-t-elle.
Il eut un sourire triste.
- J’ai eu des paroles blessantes. Je lui ai dit qu’il voulait m’empêcher de vivre. Qu’il voulait me couper les ailes. Je lui ai demandé de ne plus jamais me contacter. Sûrement une des plus grandes erreurs de ma vie.
Il baissa la tête et Minerva posa sa main sur la sienne.
- Ce n’est pas ta mère qui m’a forcé à m’éloigner de lui. Je l’ai fait tout seul.
- Tu ne voudrais pas lui parler à nouveau ?
- Ce n’est pas aussi simple. Cela fait plus de quinze ans. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie.
Il releva la tête.
- N’en veux pas à ta mère, elle n’y est pour rien. Elle fait de son mieux, mais elle a souffert. Et elle t’aime plus que tout. Votre dispute lui a fait plus de mal qu’il n’y parait. Elle ne veut pas perdre sa fille comme elle a perdu ses parents.
- Elle ne me perdra pas, bredouilla Minerva.
- Je sais bien que non. Mais tout cela lui a rappelé ses actes envers sa famille. Elle sait que ses parents ne l’ont jamais vraiment aimée comme ils l’auraient dû, mais ils restent sa famille.
Minerva hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. Elle avait finalement reçu des réponses à ses questions. Son père lui fit un petit sourire et la prit dans ses bras.
- Promets-moi que tu descendras t’excuser.
Minerva promit et enfouit son visage dans l’épaule de son père. Celui-ci s’écarta et après quelques pas dans la chambre, il se retourna, l’air hésitant.
- Ton grand-père doit toujours vivre dans le village de Lacock. C’est là que j’habitais, tout comme ta mère après son aménagement.
Il resta silencieux un moment.
- Peut-être que tu pourras sauver ce que j’ai perdu il y a des années de cela.

***

- Tu as tout ce qu’il faut ? Sûre ?
- Maman, je ne pars pas pour longtemps, la journée tout au plus.
Isobel la regarda avec une pointe d’inquiétude. Depuis leur réconciliation, la mère et la fille se comportaient avec précaution et surveillaient leurs paroles. La dispute était trop fraîche dans leur esprit.
Robert l’observait avec fierté. Après leur discussion dans la chambre, Minerva avait décidé de suivre son conseil et s’apprêtait à retrouver son grand-père paternel.
Elle prendrait le Magicobus et partirait à sa recherche. Isobel était soucieuse car à son départ de Lacock, ses propres parents y vivaient encore et elle ne voulait pas que sa fille les rencontre.
Minerva rajusta son sac et leur dit au revoir avant de faire un grand geste avec sa baguette. Le Magicobus apparut dans une fanfare de Klaxons et s’arrêta. Minerva y grimpa et indiqua la direction souhaitée.
- Ah ! Un village moldu ! s’écria le chauffeur. Ernie, mets les gaz !
Et il démarra. Minerva réussit à s’accrocher désespérément à la barre au centre du bus. Certaines personnes dormaient dans des lits et elle ne savait pas comment. D’autres se tortillaient sur leur siège, l’air malade.
Il fallut attendre trois arrêts avant que ça ne soit le tour de Minerva.
- Lacock, village moldu !
Minerva paya la course et descendit en titubant. Elle observa les alentours. Le bus l’avait laissée un peu avant l’entrée du village. À son arrivée, les villageois lui jetèrent des regards surpris, soit parce qu’ils n’étaient pas habitués de voir une tête inconnue, soit parce que les vêtements moldus qu’elle avait choisis ne concordaient pas. Son père l’ayant aidée à trouver lesdits vêtements, elle penchait pour la première hypothèse.
Elle s’arrêta, ne sachant quelle direction prendre. Une voix derrière elle la fit se retourner.
- Tu cherches quelque chose ?
Un garçon d’environ son âge la regardait, la tête penchée, ses cheveux bruns bien coiffés sur sa tête.
- Hum, oui... Je cherche la boulangerie du village.
Le garçon la détailla de ses yeux bruns chocolat. Puis il fit un petit sourire en coin et répondit :
- Continue tout droit et elle sera sur ta droite dans un renfoncement de rue.
- D’accord, merci.
Elle sourit et lui tourna le dos quand soudain il l’interpella :
- Eh ! Tu t’appelles comment ?
Minerva se retourna et rougit.
- Minerva.
Le garçon sourit.
- Moi c’est Dougal, enchanté Minerva.
Minerva rougit encore plus et fit la seule chose qui lui vînt à l’esprit : elle s’enfuit à petits pas embarrassés.
Par chance, le garçon ne la suivit pas. Par Merlin, ce qu’elle était stupide à rougir ainsi !
Dougal sortit cependant très vite de ses pensées lorsqu’elle aperçut la boulangerie et sa façade beige. Après une profonde inspiration, elle poussa la porte pour être accueillie par une jeune femme rondelette.
- Bonjour ! Je peux vous aider ?
- Heu, balbutia Minerva. Je recherche Eugene McGonagall... Il travaille ici, je crois.
La femme eut un regard surpris.
- Mr McGonagall est parti de la boulangerie depuis longtemps. Prenez la rue sur votre gauche et enfoncez vous jusqu’à l’église. Sa maison sera juste derrière.
Minerva la remercia et suivit ses instructions. Elle contourna l’église et déboucha sur une petite maisonnée à l’aspect délabré : des pots en terre cuite n’accueillant plus de fleurs, des parterres vides de plantes, les volets écaillés, la toiture enfoncée... Seul un vélo adossé contre la maison indiquait qu’une personne habitait toujours dedans.
Minerva s’approcha doucement, intimidée. Et s’il refusait de la voir ?
Elle frappa avec hésitation à la porte.
- Qui est là ? fit une voix bourrue.
Minerva recula de quelques pas alors que la porte s’ouvrait sur un homme d’une grosse cinquantaine d’années aux cheveux bouclés d’un brun grisonnant. Ses vêtements étaient usés mais il semblait avoir mis un point d’honneur à avoir un ensemble décent.
- Hum, grogna-t-il, qu’est-ce que tu veux petite ?
Minerva ne pensa même pas à le reprendre sur son appellation.
- Vous êtes bien Eugene McGonagall ?
L’homme acquiesça et la considéra de ses yeux vert émeraude. Les mêmes que son fils et que les miens, songea-t-elle.
- Qui le demande ?
Minerva déglutit difficilement, la gorge nouée.
- Je suis Minerva, se présenta-t-elle, Minerva McGonagall. Votre petite-fille.
Si elle n’avait pas été si observatrice, Minerva aurait loupé la lueur qui s’alluma dans ses yeux. La surprise ? Le doute ? Le déni ?
Alors qu’elle attendait une quelconque parole de sa part, Eugene McGonagall la détailla des pieds à la tête. Que voyait-il ? Une fille étrange qui débarquait sur le pas de sa porte prétendant être sa petite-fille ? Ce qu’elle était, d’ailleurs. Que devait-il croire ? Il n’avait eu aucune nouvelle de son unique fils depuis des années et voilà qu’il apprenait que celui-ci avait eu un enfant.
Finalement, après de longues secondes de silence, Eugene McGonagall leva les yeux sur son visage.
- Minerva ? bougonna-t-il. Quel nom bizarre.
Il lui tourna le dos et entra dans sa maison.
- Rentre, puisque tu es là.
Un peu refroidie par l’accueil, Minerva pénétra dans la maison à pas hésitants. Elle savait bien qu’il n’allait pas être fou de joie. Après tout, elle était l’enfant d’un fils qui avait décidé de couper tout lien avec sa famille.
L’entrée donnait sur un vestibule étroit qui débouchait sur un minuscule salon. Une cuisine y était attenante et Minerva déduisit que la porte fermée à côté donnait sur la chambre à coucher. De rares meubles trônaient dans la pièce et elle put voir des cadres photos sur certains. Une même femme y revenait souvent. Elle était grande, avec des cheveux foncés et se tenait droite, le sourire doux. Sûrement sa grand-mère. Robert était aussi sur les photos : bébé, adolescent, avec son père, sa mère ou les deux.
Eugene l’attendait assis sur un canapé usé. Il tendit la main et attrapa le verre de whisky sur la table puis le vida d’un coup. Minerva tiqua mais ne dit rien.
Eugene lui jeta un coup d’œil et lui indiqua la chaise en face.
- Tu ne vas pas rester plantée là, assis-toi.
Minerva obéit et tripota son sac de la main, mal à l’aise alors qu’Eugene l’étudiait du regard. Enfin, il ouvrit la bouche.
- Alors comme ça Robert est toujours vivant ?
Minerva fronça les sourcils à ses paroles.
- Sois pas choquée. Il ne donne pas de nouvelles depuis plus de quinze ans.
Minerva ne répondit rien. La conversation allait être plus dure que prévue.
- T’as quel âge ?
- Seize ans.
Elle le regarda se servir un nouveau verre.
- Où est votre femme ? osa-t-elle demander.
Eugene but une gorgée.
- Morte.
Minerva baissa la tête. Devait-il être aussi insensible ?
- Cela fait plus de dix ans maintenant. Elle n’a plus été que l’ombre d’elle-même depuis qu’elle a perdu son unique fils. Tu peux me trouver sans cœur, je m’en fiche. Si Robert n’était pas parti elle serait encore là.
Minerva resta silencieuse, songeant à l’attitude de son grand-père. Elle comprenait son ressentiment mais ne pouvait s’empêcher de le trouver injuste envers son fils qui faisait toujours partie intégrante de sa famille. Peu importait les directions, les décisions que chaque membre prenait, leurs racines restaient les mêmes.
- Est-ce que mon père le sait ? demanda-t-elle.
- Est-ce que ton père a cherché à le savoir, là est la vraie question. Il est parti et n’est jamais revenu. Qu’il en soit ainsi, il a fait son choix et je le respecte. Il ne veut plus rien avoir à faire avec nous ? Soit, je ne vais pas me forcer.
-C’est votre fils ! s’indigna Minerva. N’avez-vous donc pas essayé de vous battre ? D’obtenir des explications ?
- Ah, parce qu’il a des raisons de s’être enfui d’une telle façon ? Une femme, voilà ce qui s’est placé ente nous…
- N’impliquez pas ma mère là-dedans, le prévint Minerva.
- C’est pourtant ce qui s’est passé. Que ce jour où elle et sa famille bizarre sont arrivées soit maudit, ce jour où elle nous a volé notre unique fils. Et ton père n’est pas mieux dans son genre.
- Ça suffit !
C’était pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Eugene semblait avoir cultivé sa rancune pendant des années et maintenant il avait trouvé la cible sur laquelle projeter son venin, sa colère, ses regrets et sa douleur.
- Ne me mentez pas, reprit Minerva les yeux brouillés de larmes. Vous croyez que je n’ai pas vu les photos ? Votre fils y est sur presque chacune d’entre elles, ainsi que votre femme. Votre famille vous manque, je le sais et je le comprends. Vous êtes en colère, mais ce n’est pas contre mon père, ni contre ma mère. C’est contre vous !
Eugene ne répondit rien, la mâchoire serrée. Minerva ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et sa hargne.
- Vous vous en voulez parce que vous n’avez pas été capable de le ramener à la maison. Vous vous en voulez parce que votre femme en est morte, et parce que même après tant d’années, il reste sourd à votre absence.
Elle avait consciente d’être dure dans ses paroles. Mais il lui avait fait du mal. Elle termina :
- Et parce qu’après quinze ans, c’est moi qui vient vous voir, votre petite-fille dont vous ignoriez l’existence, votre petite-fille dont mon père ne vous a délibérément jamais parlé. Peut-être parce qu’il savait que vous réagiriez comme ça. Avec les paroles d’un homme aigri par le temps et par la rancœur.
Eugene l’observa de ses yeux vert émeraude. Ces yeux si semblables à ceux de son père, aux siens, mais qui aujourd’hui lui semblaient si étrangers. Colériques, mais également brisés.
- Pourquoi es-tu là ? murmura-t-il.
Minerva, son ressentiment retombé, laissa ses épaules s’affaisser par la tristesse. Elle n’avait rien arrangé en lui assenant les quatre vérités en face. Elle secoua la tête, comme pour chasser ces illusions qu’elle s’était faite.
- Je souhaitais rencontrer mon grand-père, mais j’imagine que c’était une mauvaise idée pour tous les deux.
Elle se leva, tentant de cacher à quel point elle était déçue de ces retrouvailles qui avaient tournées en confrontation.
- Je vais vous laisser alors, fit-elle d’une voix pleine de retenue.
Elle marcha vers la sortie jusqu’à ce que la voix d’Eugene, alors silencieux, l’arrêta.
- Elle m’a demandé de le ramener.
Minerva se retourna vers son grand-père dont le regard était rivé sur l’extérieur. Il semblait perdu dans ses souvenirs douloureux.
- Moyra, ma femme, alors qu’elle abandonnait peu à peu face à la mort, m’a demandé de ramener Robert à la maison. De faire tout ce que je pouvais et de ne pas me noyer dans ma rancœur. Mais je ne l’ai pas fait. Pas une seule lettre. Moyra était morte à cause du départ de notre fils et je ne l’ai jamais contacté.
Minerva ne dit rien et s’approcha doucement.
- Tu as raison à propos de ma colère. Je me déteste pour n’avoir rien fait pour ramener Robert, pour au moins me réconcilier avec lui.
Il se tourna vers elle, les yeux tristes.
- J’ai gâché tout ce que j’avais. J’ai abandonné mon fils, trahi ma femme et je viens de décevoir ma petite-fille.
Le visage de Minerva s’adoucit.
- J’ai été dure envers vous, je me dois de m’excuser, murmura Minerva les yeux humides.
Eugene se leva. Son visage était plus apaisé, plus compréhensif, plus éclairé.
- Tu as eu raison de m’ouvrir les yeux. Je reconnais un peu de Moyra en toi, tu sais.
Minerva sourit légèrement.
- Elle aurait réagi de la même manière, continua Eugene en l’observant d’un œil nouveau. Elle aussi n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait. Malheureusement, ce n’est pas mon cas et voilà où nous en sommes aujourd’hui.
- Mon père s’en veut, vous savez ? dit Minerva d’une voix douce. C’est lui qui m’a indiqué où vous habitiez pour que je puisse renouer les liens familiaux.
Elle s’approcha et prit sa main. Celle-ci était rêche mais chaude.
- Vous avez peut-être perdu votre femme, mais vous pouvez encore récupérer votre fils. Il n’est pas trop tard.
Eugene l’observa avec une étincelle d’espoir incertain dans les yeux.
- Acceptera-t-il de me voir ?
- Il vous attend déjà. Avec ma mère et mes deux petits frères.
Une larme s’échappa des yeux de son grand-père.
- Tu as des frères ?
Minerva hocha la tête, le sourire aux lèveres.
- Malcolm et Robert Jr.
Eugene éclata en sanglots et entraîna Minerva dans une étreinte d’ours. Elle le berça gentiment, les larmes de son grand-père mouillant son cou.
- Quinze ans… hoqueta-t-il. J’ai raté quinze ans de la vie de mon fils, je n’ai pas vu naître ni grandir mes petits-enfants… Tout ça à cause de ma rancune… Oh mon dieu, je regrette tellement Minerva…
- Venez à la maison, et tout sera réparé.
Elle s’écarta.
- Je ne peux pas dire que tout sera normal, que tout sera oublié. Mais vous pouvez essayer de rattraper le temps perdu.
Eugene acquiesça et Minerva crut qu’il allait encore craquer. Mais son visage se figea dans une expression sérieuse et il posa ses mains sur les épaules de sa petite-fille.
- Mes erreurs ne doivent pas être reproduites. J’ai gâché beaucoup de choses et je m’en veux terriblement. Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets, Minerva. Ne l’oublie pas.
Charmimnachirachiva

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Oui, un chapitre !

Ahh, l'examinatrice est trop bien !
Que des Optimals !!!!!!!!
On va dire qu'elle est franche dans ses paroles, au final la situation s'est arrangé mais quand même !

Pourquoi, j'ai l'impression que tu as empruntées les derniers mot à Bigflo et Oli ? :?: ;)
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Charmimnachirachiva a écrit : Pourquoi, j'ai l'impression que tu as empruntées les derniers mot à Bigflo et Oli ? :?: ;)
Ah sérieux ?? Franchement c’est pas voulu, j’écoute pas Bigflo&oli ...
Oh ça m’énerve j’étais contente des derniers mots du chapitres, merde quoi :lol:
Après c’est pas forcément de Bigflo&Oli, c’est un dicton de base, donc les paroles en elles mêmes ne sont même pas d’eux en soi, ils ont pris le dicton et en ont fait des paroles, j’ai fait pareil ^^
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Ce serait marrant qu’a ta prochaine fanfiction (Oui, tu ne le sais pas encore mais tu vas en écrire une) Sur les enfants de Harry, Qu’il y’ait encore Marchebanks en temps qu’examinatrice. :lol:
Pourquoi je sens que Alan va mourir :?
Pour ton final : « Il aurait du y aller il aurait du le faire :lol: :lol: »
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :Heyy !

Désolée, je poste plus tard que d'habitude mais mon ordi a eu un grooos bug et il ne s'allumait plus (Anna, tu vois de quoi je parle), et ensuite je suis partie cuisiner des crêpes pour une amie italienne et GOOOOD c'était trop bon *-* Les crêpes c'est tellement la vie, coucou la chandeleur <3
Bref, ce chapitre est plus long que d'habitude j'espère que vous l'apprécierez ! Déjà lu, il était trop cool même s'il annonce un drame :cry:
Je réponds dès que possible aux commentaires, ce soir je peux pas et demain je pars en randonnée dans le Connemara La bas au Connemara on sait tout le bruit de la guerre ... LA BAAAS AU CONNEMARAAA ON ACCEPTE PAS LA PAIX DES GALLOIS ni celle des roi d'Angleterreuuuuuuh donc je pourrai pas non plus, mais sachez qu'ils m'ont fait énormément plaisir !!

Ensuite (instant pub sorry), la citation utilisée vient d'une fanfiction sur une série (et un livre de base) appelée Band of Brothers (ou Frères d'armes à la française), j'avais déjà pris une citation du livre parce qu'il est juste incroyable et la série également. La fanfiction est donc tirée de cette série et l'auteur (toomanyfandomssolittletime) a gentiment accepté que j'utilise cette citation de sa fanfiction, parce qu'elle m'a vraiment marquée. Alors du coup, si vous êtes intéressés par la série et que vous cherchez une fanfiction sur ce sujet, allez voir All this Hell de toomanyfandomssolittletime (sur Fanfiction.net), c'est en anglais, mais franchement, elle écrit de façon très fluide et l'histoire est vraiment prenante (au point de l'avoir lue plusieurs fois, alors que c'est pas dans mon habitude pour ce site) ! Pas vu la série et j'ai toujours un GROS problème avec l'anglais (et c'est pas faute de regarder TOUTE MES SERIES en anglais. je suis désespérée.

En vrai je sais pas si je suis autorisée à faire de la pub comme ça sur booknode :lol:

Allez, bonne lecture !

Chapitre 10 : Eugene McGonagall

Ils attendaient depuis un quart d’heure. Personne ne parlait et chacun se jetait des coups d’œil avec un petit sourire nerveux.
Minerva se tenait entre Alan et Filius qui marmonnait ses cours de sortilège. Alan lui, fixait d’un air vide le mur d’en face, les genoux remontés contre son torse Une position so mignonne ... Je l'aime bien Alan. . Minerva avait un regard serein de façade. Ses amis n’avaient cessé de lui affirmer qu’elle était prête mais elle ne pouvait s’empêcher de songer que la panique pourrait lui faire perdre ses moyens. Les trois premiers élèves étaient déjà dans la salle de l’autre côté. Minerva s’estimait chanceuse. Son nom lui permettait de passer au milieu de tous les élèves. Au fur et à mesure que le temps passait, les étudiants se levaient, la gorge nouée, et ce fut au tour de Filius. Minerva jeta un coup d’œil à Alan qui verdissait de minutes en minutes. Le pauvre passait en dernier puisqu’on son nom se trouvait en fin de liste. Oh non l'angoisse. ça m'est arrivé au bac de latin, c'est un oral, et je ne savais pas mes derniers textes, et en plus notre jury n'était pas là du coup j'ai dû changer et du coup je suis passée en dernier. C'était juste une horreur d'attendre à terre en apprenant mes textes et en voyant les gens soit sereins soit angoissés passé devant moi jusqu'à que je me retrouve seule dans ce maudit couloir. Bon j'ai eu 20 parce que je suis tombée sur LE TEXTE que je connaissais par coeur donc bon. Breeeef.
Elle songea aux autres élèves qui n’avaient pas d’examens et qui pouvaient se prélasser dans le parc alors qu’eux-mêmes angoissaient, la boule au ventre dans un couloir.
La porte s’ouvrit et l’estomac de Minerva fit un looping Mais sait-elle ce qu'est un looping? . Les trois élèves précédents sortirent, l’air tout pâle.
- Minerva McGonagall, Elisa Meribel et Florian Notier.
Les trois étudiants se levèrent nerveusement et s’entre-regardèrent pour savoir qui aurait le courage d’entrer le premier dans la salle. Finalement, ce fut Minerva qui s’avança après une profonde inspiration. LE COURAGE DE LA GRYFFONDOR
La salle était toute simple. Les tables et chaises avaient disparues exceptés pour trois bureaux. Derrière chacun se tenait un jury, composé de deux hommes et une femme. Minerva fut appelée auprès de celle-ci et elle s’approcha d’un pas anxieux.
C’était une sorcière d’une cinquantaine d’années à l’air sévère, les mains croisées devant elle. Elle observa de ses yeux foncés Minerva qui tentait de s’empêcher de trembler.
- Approchez donc, fit-elle. McGonagall c’est bien cela ?
Minerva hocha la tête et se posta devant le bureau.
- Je suis Griselda Marchebank Tant quand elle a dit que c'était elle qui avait fait passé ses examens à Dumbledore, je n'imagine même pas son âge dans les HP. , je serai votre évaluatrice pour cette épreuve de sortilèges. Sortez votre baguette je vous prie.
Minerva obéit et inspira profondément en serrant son emprise sur le fin bout de bois.
- Vous allez commencer par un sortilège de lévitation sur cet encrier s’il vous plaît.
Minerva leva sa baguette avec un air soulagé. C’était un sortilège facile de niveau de première année Et dis bien Leviooooosa. . Elle n’eut aucun mal à le performer, ainsi que les deux suivants. Mme Marchebank griffonnait sur son parchemin et Minerva n’osait pas tendre le cou pour tenter de déchiffrer les mots. Rien ne transparaissait sur le visage de l’évaluatrice. Finalement, après plusieurs autres tests, celle-ci lui dit :
- Cela suffira, je vous remercie. Nous nous voyons cet après-midi pour la métamorphose.
Minerva acquiesça, la gorge nouée par la crainte d’avoir échoué Non mais ma chérie t'as réussi tout tes sortilèges :lol: :lol: . Elle s’éloigna à petits pas alors que ses deux autres camarades continuaient leur évaluation. Elle vit Elisa Meribel échouer son sortilège de lévitation et planter la plume dans la main du correcteur on dirait ma cousine qui au permis monte sur un terre-plein sur un rond point et en voulant la redresser son examinateur s'est cassé le pouce. .
Lorsqu’elle sortit, des visages étirés par l’anxiété se levèrent vers elle. Une fille de Serpentard ventilait Alan avec inquiétude :lol: :lol: :lol: . Minerva s’approcha.
- Ça va ?
À l’évidence, non. Alan la regarda d’un air vide alors que la fille répondait :
- Il a failli vomir tout à l’heure.
Minerva considéra son ami avec souci.
- Eh, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer.
- Facile pour toi, t’en est débarrassée.
- Écoute, fit la fille de Serpentard, tu ne peux pas paniquer à chaque épreuve, c’est que la première. Je te rappelle qu’il reste encore plusieurs jours d’examens. C'est fou comme tu es rassurante.
Au fait j'aime bien comment tu intègres les Serpentards dans ta fanfic', ils sont pas trop diaboliser et c'est cool. Vive les Serpentards libres !

Elle n’avait pas tort, mais Minerva songea que ça n’allait en aucun cas aider son ami. Alan gémit et la fille accéléra sa ventilation. L'image est trop drôle :lol: :lol:
- Ne me vomis pas dessus par contre, ça serait cool.
Minerva tourna son attention sur elle. Elle avait des cheveux noirs aile de corbeau et dans la semi-obscurité du couloir, elle semblait avoir des yeux foncés. Elle utilisait le dernier journal de la Gazette pour faire de l’air à Alan. La future copine de Alan? Elle ou la rousse Etna?
- T’es déjà passée ? devina Minerva en notant son calme.
La fille acquiesça.
- Il n’y a pas longtemps, avec Griselda Marchebank.
- Moi aussi.
La fille leva les yeux.
- J’ai lu que c’était elle qui avait évalué Dumbledore lors de ses examens Non mais sérieux elle a quel âge dans les HP? :lol: je m'interroge vraiment sur la longévité des sorciers. . Une des rares fois où elle a souri à un de ses candidats si tu veux mon avis. Elle n’a même pas soulevé une lèvre pour moi. Pourtant mon sortilège était une réussite.
La fille haussa les épaules.
- Enfin, c’est terminé pour cette matière. Oups, pardon Vendrars, ajouta-t-elle en entendant Alan grogner avec dépit.
Minerva hocha la tête et changea de sujet pour s’adresser à son ami.
- Tu sais où est Filius ?
- Il n’est pas resté. Je crois qu’il pense s’être raté Pour un futur prof de sortilège ... . Et toi alors, t’as réussi ?
Minerva n’eut pas le temps de répondre car déjà, Alan fut appelé. La fille fit des gestes frénétiques avec le journal, comme si Alan pouvait rassembler et conserver tout l’air jusqu’à la fin de son examen.
Les deux filles restèrent silencieuses un moment. Minerva ne connaissait pas vraiment sa voisine. Une Greengrass, mais elle n’était pas certaine.

- Merci pour Alan.

La fille fit un geste de la main.

- C’était soit ça, soit il me vomissait dessus. Ouais calcul risque/bénéfices tout ça tout ça.

Minerva ne pointa pas qu’elle aurait pu tout simplement se décaler. Les Serpentard, tout comme les Gryffondor, avaient une fierté. C’était peut-être en partie pour cela aussi que les deux maisons s’entendaient aussi mal. De forts esprits orgueilleux provoquaient toujours des étincelles. Ouiiiii
Et ouiii le biathlon de retour ce soiiiir bon sang Martin mais la victoire de Quentin contre Boe à la dernière course mais c'était juste MAGIQUE


- Moi c’est Cora Greengrass. Sang-pur. Elle est obligé de dire ça genre récitation de pédigrée?

Minerva lui jeta un coup d’œil et Cora sembla se rendre compte de ce qu’elle venait de dire.

- Désolée. Simple habitude.

- Je m’appelle Minerva McGonagall, préféra-t-elle dire simplement.Déjà dire le nom de famille ça me semble bizarre. J'en sais rien, moi quand je me présente je dis juste "bonjour, Perrine" en faisant la bise et m'éloignant très vite pour ne pas à avoir parlé à des gens que je connais pas.

Cora grimaça.

- Ouais, je sais qui tu es. Ta mère est Isobel Ross, c’est ça ? Quelle célébrité !

Minerva hocha la tête.

- C’était son nom de jeune fille. Comment le sais-tu ?

- Les familles de Sang-pur connaissent les Ross, surtout après que ta mère ait fui avec un moldu. Scandaaaaale
22H20 l'individuel femme? Mais je commence à 7H15 demain ça va être compliqué de pouvoir regarder jusqu'au bout :cry:


Minerva se tendit. Elle savait qu’en faisant cela, sa mère avait jeté l’opprobre sur les Ross Shame *Ding Ding* Shame, Shame Shame *Ding Ding*. Elle n’en n’avait jamais parlé explicitement mais Minerva n’avait pas eu de mal à deviner. Elle ne savait pas grand chose de ses grands parents, juste leurs noms, Anthéa et Leopold Ross. Elle ne savait même pas s’ils étaient encore vivants. Isobel n’aimait pas en parler, après qu’ils aient coupé tous les ponts.

- Quel scandale, ça a fait.Oui je me doute que ça doit faire jaser.

Minerva fronça les sourcils et se tourna vers sèchement vers Cora.

- Je n’en ai rien à faire de ce que vos familles pensent de la mienne, tu sais.*tousse* *maison orgueilleuse* *fierté mal placée* *tousse*

Cora leva les mains en l’air.

- J’ai rien dit moi. Si tu veux mon avis, je m’en moque aussi. Tu voulais savoir comment je connaissais ta mère, voilà la réponse. Je l'aime vraiment bien. J'aime beaucoup de personnage dans cette fanfic'. D'ailleurs bravo sur la gestion des personnages parce que pour certains on ne les voit pas beaucoup, mais tu nous les rends vachement attachant.

Minerva s’adossa contre le mur. Elle marmonna une excuse tout en croisant les bras.

À ce moment-là, Alan sortit de la pièce, le teint beaucoup moins terreux qu’il y a dix minutes.

- Je crois que j’ai réussi finalement, dit-il les yeux brillants. Amen mon fils.

Cora leva les yeux au ciel.

- Tout ce cinéma pour ça, marmonna-t-elle. Mais sait-elle ce qu'est le cinéma ?

Alan sembla la remarquer. Il sourit:

- Eh, merci pour tout à l’heure, Cora.

Celle-ci roula des yeux et grogna un « ouais c’est ça » Oh je l'aime vraiment bien. Cet air blasé me plait. . Puis elle se leva et s’éloigna sans un mot.

- Tu la connais ? demanda Minerva en se redressant.

Alan hocha la tête.

- On est dans le même cours de divination. Un peu froide au premier abord mais elle a un bon fond.

Il rajusta son sac sur l’épaula et, tout sourire, lança :

- Allons rejoindre Filius. Je suis sûre qu’il a paniqué pour rien, ça serait bien son genre ! Qui paniquait pour rien?

Il emprunta le couloir en sifflotant alors que Minerva secouait la tête, désespérée.


***

Filius avait échoué à l’épreuve. Enfin, c’était ce qu’il disait. :lol: :lol: :lol:
- Ma main a tremblé, affirmait-il. On doit montrer que nous sommes confiants. Les sortilèges nécessitent précision et sûreté de soi. J’ai échoué. T'inquiète mon grand, on te ressortira ça quand tu seras prof de sortilège.
Alan et Minerva levèrent les yeux au ciel. Pomona, qui les avait rejoints à l’heure du repas, pouffa.
- Ils ne peuvent pas être si exigeants quand même, dit-elle.
Filius croisa les bras.
- Il faut prendre cette matière très au sérieux. La moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses. Demande à Minerva, elle te dira la même chose pour la métamorphose.
- C’est vrai ! *soupire*
Alan soupira et regarda l’heure.
- En parlant de métamorphose, c’est l’heure de s’y rendre.
Pomona leur souhaita bonne chance et ils se séparèrent.
- Tu ne vas pas faire un malaise ? taquina Minerva.
Alan fit la grimace alors que Filius ricanait.

***

Minerva angoissa moins. Après tout, c’était sa matière de prédilection et elle s’y savait excellente. Elle vit Cora être appelée en même temps de Filius. Alan semblait faire des exercices de respirations, aussi se retrouva-t-elle à patienter dans le silence, attendant d’être convoquée. Finalement, quand ce fut son tour, elle fut rassurée de se retrouver dans le même élément que pendant la métamorphose. Même configuration de la salle, même évaluatrice. C'est mieux d'avoir un cadre connu pour réussir.
Elle dut transformer une souris en un verre et Minerva se permit même quelques arabesques ouvragées dessus Frimeeeeuse. Elle vit les sourcils de Griselda Marchebank tressaillir.
Minerva sentait le niveau augmenter de plus en plus et le visage de Marchebank s’illuminer.
- Dumbledore ne se trompait pas, vous avez un réel talent pour la métamorphose ! OH MON DIEU UN COMPLIMENT
Minerva rosit de plaisir alors que Florian Notier lui jetait un regard envieux. Marchebank se pencha sur elle et baissa la voix.
- Je connais bien Dumbledore, un excellent élève. Depuis lui, je n’avais pas revu de talents comme le vôtre. MAIS QUEL COMPLIMENT MON DIEU.
Le visage de Minerva s’illumina de fierté : elle ne pouvait espérer meilleur compliment.Effectivement :lol:
- Il m’a d’ailleurs parlé de vous. Il semblerait que vous tentiez le processus pour devenir Animagus ?
Minerva tressaillit. Dumbledore avait-il précisé qu’elle avait échoué dans la transformation ?
- Où en êtes-vous exactement ?
- Heu… À la transformation, mais … Oh mais ne te déstabilise pas ma grande ...
Elle ne savait pas si elle se devait d’être honnête avec Mme Marchebank. Avouer son échec pourrait porter préjudice à sa BUSE de métamorphose, mais d’un autre côté elle ne se voyait pas lui mentir. Griselda sembla lire en elle.
- Quelque chose a mal tourné ?
Minerva hocha la tête.
- Je… Je ne ressens plus mon animal.
Marchebank hocha la tête et tapota la main de Minerva.
- Ne vous en faites pas, vous le retrouvez C'eest un échange fort sympa qui peut redonner de la confiance à Minerva. . Je suis d’ailleurs surprise qu’une si jeune élève en soit à ce niveau du processus. Quand avez-vous commencé ?
- Il y a deux ans.
L’évaluatrice eut un regard approbateur.
- Ayez confiance en vous, et tout ira bien. Je suis certaine que vous y parviendrez. Cela voudra le coup. Vraiment très sympa.
Minerva sourit d’un air timide. Voilà qu’une totale inconnue lui affirmait qu’elle avait les capacités nécessaires pour réussir à devenir Animagus. Cela voudra le coup. ça va te redonner confiance en toi, ma grande. Maintenant va chercher le chat, et ne fais qu'un avec lui. Elle inspira profondément. Elle était une Gryffondor, non ON S'EN FICHE DE CA TU ES JUSTE MINERVA MCGONAGALL ? Alors elle allait persévérer, mettre de côté la douleur qu’elle avait ressentie et elle allait rendre fiers sa famille, ses amis, Dumbledore et Griselda Marchebank. Et surtout, elle allait se rendre fière elle-même. *Petite musique badass*

***

Après la fin des BUSES, l’équipe de Gryffondor organisa une soirée pour célébrer la fin d’une nouvelle année. Robbie Lawgley le poursuiveur et Walter le batteur partaient de Poudlard. Minerva évalua l’équipe du regard. L’année suivante, elle perdrait Charlie la gardienne, Alfie l’autre batteur, et surtout, Holly Oh non pas Holly :( . Outre des excellents joueurs, Minerva allait devoir dire au revoir à des amis chers avec qui elle avait passé presque toute sa scolarité dans l’équipe. Quel déchirement ça doit être :(
Alan lui proposa un Whisky Pur-Feu qu’elle refusa de la main. Il haussa les épaules et préféra le boire. :lol:
- T’as une idée de qui peut nous remplacer ? demanda Robbie à Minerva.
Celle-ci réfléchit un instant, les yeux dans le vague.
- J’espère juste qu’il y aura de nouvelles têtes, répondit-elle. Histoire d’avoir le choix, parce que l’année dernière, je n’ai pas vu beaucoup de talents passer. Enfin, sauf toi Etna, évidemment.
Etna lui sourit gentiment. Si on lui avait dit qu’elle se comporterait ainsi envers la jeune rousse, Minerva aurait ri au nez de la personne. Si elles avaient des comportements différents, Minerva avait appris à connaître Etna et à l’apprécier à sa juste valeur. C'est beau !
Robbie se leva et décida de porter un toast à son nom.
- À notre super capitaine, dit-il, qui, malgré les cris, les arrachages de cheveux et les crises de nerfs, a réussi à nous faire atteindre la deuxième place à la coupe de Quidditch ! ON ATTEND LA VICTOIRE et la blessure qui va l'empêcher de remonter sur un balai - AIE
L’équipe applaudit en riant alors que Minerva secouait la tête. Elle ne criait pas tant que ça… enfin peut-être un peu quand même.
- Qu’est-ce que vous avez prévu de faire après Poudlard ? s’enquit Charlie Bennett.
Robbie allongea ses jambes sur la table basse sous le regard pincé de Minerva. C’était bien parce que c’était leur dernière soirée ensemble sinon... Elle n'a pas été préfète Minerva? Je ne sais plus.
- J’ai obtenu un stage de médicomagie à Sainte Mangouste, dit-il avec un sourire pas peu fier. Je commence en septembre.
- C’est génial ! le félicita Charlie. J’aimerais bien être médicomage moi aussi... Et toi Walter ?
Celui-ci haussa les épaules.
- Selon mes résultats d’ASPICS je verrai si je peux prétendre à une place dans le Ministère au service des sports. Sinon je rejoindrai la boutique de balais de mon père. Sympa aussi.
Minerva observa avec émotion tout ses amis. Cela lui faisait étrange de les voir se lancer dans la vie active à dix-sept ans. Elle-même n’avait plus que deux ans pour parfaire son choix Mais mais 17 ans c'est beaucoup trop jeune pour savoir quoi faire. Elle savait que Holly voulait tenter sa chance chez les Harpies de Holyhead et que rien ne pouvait la faire changer d’avis. Tout était encore un peu flou dans l’esprit de Minerva. Les professeurs disaient ne pas se faire de souci pour ses résultats d’examens : elle pourrait sûrement prétendre à des places prestigieuses au Ministère. Ou alors à quelque chose qui touchait à la métamorphose, elle ne savait pas encore. Alan lui, caressait l’idée de rejoindre les laboratoires de Sainte Mangouste pour y concocter des potions.
Minerva songea que tout cela passait bien trop vite Par les dieux je suis si d'accord avec toi. . Encore deux ans et elle allait se retrouver à gagner sa vie. Elle ne souhaitait, au fond, pas quitter Poudlard, sa maison. Elle n’était pas prête. Moi non plus je ne suis pas prête. Pardon.

***

Il y avait trois hiboux pour Minerva. Tous se battaient pour essayer d’être le premier à entrer dans la chambre. Elle était retournée chez elle depuis un mois déjà et s’était occupée à voir Alan et quelques autres amis, à travailler sa métamorphose et surtout, à tenter de reconnecter avec son animal. Des fois, elle avait l’impression de ressentir comme un chatouillis dans son esprit, mais c’était très fugace. ça rappelle la trilogie des gemmes (j'avais adoré cette série au lycée) quand Charlotte ressent des vertiges alors qu'elle n'a pas le gêne.
Les hiboux tapèrent contre la vitre, la ramenant à la réalité. Elle reconnut avec un frisson un hibou du Ministère. Ses résultats de BUSES étaient arrivés.
Elle ouvrit la fenêtre et laissa les hiboux déposer leur charge. L’une était un journal hebdomadaire, Métamorphose de nos jours. Elle avait fini par suivre le conseil de Dumbledore et s’était abonnée. La seconde était une lettre de Robbie Lawgley dans laquelle il la remerciait pour ces années de Quidditch, de sa patience et de sa pédagogie. Il disait avoir été honoré de jouer à ses côtés.
« Tu iras loin, Minerva » écrivait-il. Comme c'est beau d'avoir ainsi de la reconnaissance ! Je suis vraiment contente parce qu'après tout elle a peu de confiance en elle comme nous l'a prouvé le chapitre avec Etna.
Minerva eut un grand sourire, heureuse de ce retour plus que positif. Elle ne put s’empêcher de se sentir fière d’avoir été source d’inspiration.
La dernière lettre semblait lui faire de l’œil. Minerva tendit une main tremblante, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Bien sûr, elle savait avoir reçu quelques BUSES. Mais récemment, ses cauchemars s’étaient constitués de Trolls et Piètre en métamorphose et autres matières.
- Ne sois pas stupide, se morigéna-t-elle. Exaaactement.
Elle attrapa l’enveloppe et l’ouvrit d’un seul coup. Elle parcourut les phrases officielles du regard avant de se concentrer sur ses résultats. Un rire nerveux la secoua et elle porta la main à sa bouche. Il devait y avoir une erreur...
Elle n’avait obtenu que des Optimales. BRAVOOOOOO

***

- Sérieusement ?
Minerva hocha la tête, un sourire flottant aux lèvres.
- J’hallucine ! rit Alan en se laissant tomber dans l’herbe. Et dire que tu paniquais...
- Toi aussi, je te rappelle ! Et salement en plus.
- Oui mais moi je n’ai pas obtenu des Optimales partout !
- Tu es eu de très bons résultats, répliqua Minerva en souriant.
C’était vrai. Alan avait reçu des Optimales en Défense contre les Forces du Mal, Astronomie, Potion, Sortilèges et Métamorphose Ce qui n'est pas mal en vrai ! Ils sont tous trop doués? . Il avait malheureusement eu un Piètre en Divination et un Troll en Histoire de la magie mais s’était rattrapé avec un Effort exceptionnel en Botanique et un Acceptable en Soins aux Créatures magiques.
- Et encore, dit-il d’un air amusé, j’ai failli écraser le Scrout à Pétard pendant l’épreuve. Je crois que l’examinateur a fait semblant de ne rien voir.C'était Hagrid l'examinateur? :lol:
Minerva pouffa et s’allongea à côté de lui.
Ils étaient dans le champ derrière la maison des McGonagall. C’était le mois d’août et il faisait étonnement chaud pour un été écossais.
- Des nouvelles de Filius ? demanda Minerva.
- Il a eu toutes les BUSES, répondit Alan les yeux fermés. Que des Optimales sauf en Botanique et Runes Anciennes où il a eu Efforts Exceptionnels.
- Tant mieux pour lui.
Alan rouvrit les yeux et se tourna vers elle, le sourcil levé.
- Avoue que tu es secrètement heureuse d’avoir fait meilleur que lui. C'est tellement sûr :lol: :lol:
Minerva nia avec le plus de mauvaise foi possible et Alan éclata de rire.
- T’es impossible. Mais je t’aime bien quand même. Mwwwoooooooooh <3
Minerva rit et l’observa. Elle ne s’en était jamais rendu compte avant parce qu’il était son meilleur ami, mais Alan était plutôt mignon dans son genre. Elle ne savait s’il laissait volontairement ses cheveux blonds décoiffés ou si c’était naturel chez lui, mais elle trouvait que ça lui allait bien. Certaines filles disaient également que ses yeux gris lui rajoutaient un côté mystérieux et Minerva ne pouvait les contredire Oui moi aussi je le trouve très mignon. . De temps en temps, certaines personnes lui demandaient s’ils sortaient ensemble, ce que Minerva s’empressait de démentir. Elle appréciait vraiment Alan. Elle savait qu’elle pouvait se confier à lui et qu’il ne la jugerait pas. Il arrivait à supporter son mauvais caractère, sa sévérité, son côté trop sérieux et impérieux, sa maniaquerie… mais elle savait également qu’il l’appréciait pour bien d’autres choses encore. Il lui avait souvent dit qu’il adorait son sarcasme. Elle ne se voyait pas sans lui, elle avait besoin de sa présence, mais elle était sûre que leur relation s’arrêterait à une forte amitié et c'est parfait comme ça. J'aime leur profonde amitié. . Elle était certaine qu’Alan ressentait la même chose de son côté.
- Par contre arrête de me fixer, tu deviens flippante. :lol: :lol:
Minerva éclata de rire et se leva. Elle tendit la main à son ami et l’aida à se redresser.
- Allez viens, ça va être l’heure du dîner, ma mère voudra que tu restes.
Isobel adorait Alan et celui-ci le lui rendait bien. Elle le trouvait adorable, poli et amusant Bref, le gendre parfait? . Robert Jr aussi aimait beaucoup son ami.

***

Ils étaient autour de la table à manger et Alan se servait en légumes. En quoi?
- Tu n’as jamais songé à rejoindre l’équipe de Quidditch, Alan ? s’intéressait Isobel en coupant la viande de Robert Jr.
Minerva s’étouffa avec son chou. Alan avait le vertige. Il était hors de question pour lui de voler sur un balai et donc toi de l'avoir dans ton équipe. . D’ailleurs, celui-ci commençait à verdir rien qu’à la pensée de ses pieds se retrouvant à quelques mètres du sol.
- Hum, ça serait une mauvaise idée, dit-il. J’ai même peur de sauter sur des trampolines, alors être sur un balai...
- Des trampo quoi ?
- Trampoline. Une sorte de plateforme rebondissante, expliqua-t-il.
Isobel hocha la tête, dubitative. Robert écoutait la conversation en silence. Il devenait toujours un peu mal à l’aise lorsque la conversation partait sur la magie oui mais on revient sur les trampoline ... . Minerva savait qu’il n’arriverait jamais à s’y faire. Il était intéressé bien sûr, mais il ne se remettait pas de l’apparition de ce nouveau monde. D’un côté, en avouant, Isobel avait attiré son mari dans son mensonge. Minerva n’avait jamais vu son grand-père paternel. Robert avait coupé les ponts, son père déçu par sa fuite C'est vraiment triste l'histoire des deux enfants McGonagall. . Avec une femme sorcière, il avait encore moins osé renouer les liens avec sa famille au risque de lui mentir. Alan avait une famille moldue, et pourtant tous avaient accepté la sorcellerie dans leur famille. Il voyait toujours ses grands-parents régulièrement et leur montrait des sorts. Minerva tortilla sa fourchette dans son assiette.
Elle songea à Cora Greengrass. Elle en savait autant sur sa famille qu’elle, ce qu’elle trouvait injuste.
Isobel se rendit compte de son soudain silence.
- Ça ne va pas, Minerva ?
Celle-ci ne répondit pas tout de suite. Puis elle leva la tête et demanda de but-en-blanc :
- Pourquoi on n’a jamais vu nos grands-parents ? Sympa de demander ça et de crée un drame alors que son meilleur ami - pauvre enfant gêné - est avec eux.
Robert arrêta de mâcher. Alan lui jeta un regard inquiet tandis qu’Isobel pâlissait.
- Je veux dire, Alan n’a pas ce problème là et pourtant il est né-moldu.
Alan gigota, semblant gêné d’être amené au centre du sujet.
- Et pourtant nous, nous ne savons même pas à quoi ils ressemblent.
- Minerva..., prévint son père.
- Eh bien quoi ? répliqua-t-elle. C’est vrai non ? Ne me dis pas que tu ne veux pas revoir grand-père. Sans la magie tu serais peut-être toujours proche de lui. Tain je la trouve vachement dure il n'empêche - et sacrément maladroite du fait qu'Alan est encore là.
- Ça suffit !
Minerva tourna la tête vers sa mère dont la voix tranchante l’avait faite sursauter. Elle savait qu’elle avait dépassé la ligne en voyant le regard affolé d’Alan pauvre de lui x) . Il n’avait apparemment pas prévu de se retrouver au milieu d’un règlement de compte familial.
Il y avait une lueur dure mais aussi blessée dans les yeux d’Isobel.
- Nous reparlerons de tout ça plus tard, dit-elle d’une voix tendue.
Minerva serra la mâchoire et baissa le menton. Alan la regarda d’un air compatissant.
- Minnie a fait une bêtise ? fit la petite voix innocente de Robert. Pauvre chou :( on entend pas trop parler de l'autre frère.
- Mange Robert.

***

Minerva raccompagna Alan au bout de leur allée.
- Bon, dit-il, tu me tiens au courant ? Que je sache si je peux ouvrir ton testament et voir mon nom cité dedans. il me tue :lol:
- Crétin, bougonna-t-elle mais elle sourit légèrement.
Il la prit dans ses bras et lui souhaita bonne chance. sans doute l'unique personne dont elle accepte les contacts physiques x)
- T’en auras besoin, ajouta-t-il.
Minerva grimaça. Pour le coup, il avait raison.
Alan sortit sa baguette et fit un grand geste dans les airs. Aussitôt, un immense bus à impérial surgit des ténèbres et s’arrêta dans un crissement de pneus en face d’Alan.
- Bonne chance avec ça aussi, ricana Minerva. C’est une horreur. :lol: :lol: :lol:

***

Isobel lui jeta un bref regard tout en lavant les assiettes. Robert essuyait le tout, un air embarrassé sur le visage. Minerva se sentit mal de l’avoir entraîné dans cette histoire. Elle le savait avoir des pensées conflictuelles à propos de la magie. Elle lui avait enlevé sa famille et la femme qu’il aimait et avec qui sa complicité était sans faille. Depuis, il semblait à Minerva que ses parents pouvaient être deux inconnus l’un pour l’autre. Elle se demanda si elle et ses frères étaient les seuls enfants dans leur cas. Sûrement pas. Ooooh mais c'est beaucoup trop triste.
Minerva monta dans sa chambre et les attendit sagement. Quand sa mère la rejoignit et ferma la porte derrière elle, elle comprit que la discussion allait être très sérieuse.
Le silence plana pendant quelques secondes avant qu’Isobel ne se décide à reprocher :
- Tu n’aurais pas dû dire ce que tu as dit tout à l’heure. Non seulement tu as mis Alan dans une position inconfortable franchement c'était pas cool mais tu as insinué également des choses sans même savoir de quoi il retournait réellement. C'est vrai aussi.
Minerva ne dit rien et attendit.
- J’ai quitté mes parents dès la fin de mes études, sans aucun regret, continua-t-elle.
- Toutes les familles de Sang-Pur le savent à Poudlard, merci bien, marmonna-t-elle. Oui bah c'était des méchants gens racistes et intolérants qui manquaient cruellement d'amour.
- Alors c’est de cela dont il est question ? se hérissa-t-elle. Tu as honte ? Honte que notre famille soit déshonorée parce que j’ai voulu vivre ma vie avec la personne que j’aimais ? Parce que j’ai voulu être heureuse ?
Minerva leva la tête et lança sans réfléchir :
- Tu n’as pas eu l’air si heureuse d’abandonner la magie ! D’abandonner ce qui fait de toi ce que tu es ! Non sérieusement je la trouve si dure, si dure ... ça va être des mots qui la hanteront dans quelques années ...
Aussitôt que les paroles sortirent de sa bouche, elle les regretta. Les yeux d’Isobel se remplirent de larmes.
- Tu me reproches d’avoir tout laissé tomber par amour ?
Minerva ne répondit rien. Elle s’en voulait d’avoir dit cela. Sa mère avait eu ses raisons et valables les raisons. . Minerva ne pouvait pas dire qu’elle aurait eu le courage d’abandonner la magie, même par amour.
- Saches que malgré les difficultés rencontrées, je n’ai jamais regretté mon choix !
Elle lui tourna le dos et claqua la porte d’un geste rempli de douleur et de tristesse.
Minerva ne bougea pas. Elle savait avoir franchi la ligne rouge. Mais ça avait été plus fort qu’elle. Son impulsivité de Gryffondor était ressortie, elle avait eu besoin de réponses Oui enfin pour demander des réponses ... il faut demander. Pas accuser. . Et tout ce qu’elle avait obtenu c’était une dispute, des remords et des larmes.
Elle écrivit un bref compte-rendu à Alan et envoya sa chouette dans la nuit étoilée.
Quelqu’un frappa à sa porte et son père passa la tête dans l’entrebâillement.
- Je peux entrer ?
Minerva acquiesça, le regret visible sur ses joues rouges.
Robert s’installa à ses côtés sur le lit.
- Ta mère est bouleversée.
- Je sais.
Robert lui fit un doux sourire et Minerva eut envie de pleurer. Elle ne méritait pas sa gentillesse après les méchancetés qu’elle avait balancées.
- Il ne faut pas en vouloir à ta mère. Elle aussi a eu sa part de sacrifices. Les débuts ont été très durs. Je crois que quand elle m’a avoué qu’elle était une sorcière, elle s’est ôté un immense poids des épaules. Je m’en veux souvent de ne pas avoir réalisé combien elle était malheureuse sans la magie. Cela lui aurait évité des années de douleur. Oui je me doute que ça a dû être une enfer ..
Minerva renifla.
- Pourtant, votre relation n’a plus jamais été la même après, pas vrai ? Tu aurais risqué ça encore plus tôt ?
Robert soupira tout en se frottant les yeux. Il avait toujours été un homme droit. Le secret de sa femme avait définitivement brisé la confiance entre les deux. C'est vraiment du drame l'histoire de la famille McGonagall ...
- Je pense que tu comprendras une fois plus grande... Oui, vraiment à ce moment-là :lol: :lol: :lol: , dit-il en voyant Minerva rouler des yeux. Mais je peux t’expliquer.
RAAAH je suis en pleine négociation avec mes parents pour mettre le biathlon ce soir. Ils aiment pas trop que je surgisse devant eux en tirant sur eux avec une carabine imaginaire.
Il resta silencieux un moment, semblant chercher ses mots.
- J’ai rencontré ta mère quand elle avait ton âge. Je suis tombé très rapidement amoureux d’elle et je n’ai jamais cessé de l’aimer malgré toute cette histoire de magie. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à faire n’importe quoi. Quitter sa famille n’a pas été difficile pour elle. Anthéa et Leopold faisaient partie d’une famille de Sang-Pur très conservatrice. Il était hors de question que leur fille s’approche d’un moldu. Non, le pire pour ta mère a été d’abandonner toute forme de magie.
Silence. Robert paraissait perdu dans ses souvenirs.
- Et toi ? demanda sa fille presque en chuchotant. Qu’as-tu dû abandonner ?
Robert sourit faiblement.
- Mes parents. Je n’avais pas une excellente relation avec eux et j’étais destiné à reprendre la boulangerie de mon père. J’étais jeune, je voulais plus, je voulais aller plus loin T'as un côté Serpentard mon gars. . Je suis partie avec ta mère. Mon père a essayé de me faire revenir...
Minerva le regarda, attendant la suite.
- Et tu as dit non ? devina-t-elle.
Il eut un sourire triste.
- J’ai eu des paroles blessantes Comme toi tout à l'heure Minnie mouahaha . Je lui ai dit qu’il voulait m’empêcher de vivre. Qu’il voulait me couper les ailes. Je lui ai demandé de ne plus jamais me contacter. Sûrement une des plus grandes erreurs de ma vie.
Il baissa la tête et Minerva posa sa main sur la sienne.
- Ce n’est pas ta mère qui m’a forcé à m’éloigner de lui. Je l’ai fait tout seul.
- Tu ne voudrais pas lui parler à nouveau ?
- Ce n’est pas aussi simple. Cela fait plus de quinze ans. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie. ce qui a un côté affreux.
Il releva la tête.
- N’en veux pas à ta mère, elle n’y est pour rien. Elle fait de son mieux, mais elle a souffert. Et elle t’aime plus que tout. Votre dispute lui a fait plus de mal qu’il n’y parait. Elle ne veut pas perdre sa fille comme elle a perdu ses parents.
- Elle ne me perdra pas, bredouilla Minerva.
- Je sais bien que non. Mais tout cela lui a rappelé ses actes envers sa famille. Elle sait que ses parents ne l’ont jamais vraiment aimée comme ils l’auraient dû, mais ils restent sa famille. et elle elle t'a aimé comme tu devais être aimée. Alors ne va pas lui reprocher ces choses méchantes.
Minerva hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. Elle avait finalement reçu des réponses à ses questions. Son père lui fit un petit sourire et la prit dans ses bras.
- Promets-moi que tu descendras t’excuser.
Minerva promit et enfouit son visage dans l’épaule de son père. Celui-ci s’écarta et après quelques pas dans la chambre, il se retourna, l’air hésitant.
- Ton grand-père doit toujours vivre dans le village de Lacock. C’est là que j’habitais, tout comme ta mère après son aménagement.
Il resta silencieux un moment.
- Peut-être que tu pourras sauver ce que j’ai perdu il y a des années de cela.

***

- Tu as tout ce qu’il faut ? Sûre ?
- Maman, je ne pars pas pour longtemps, la journée tout au plus.
Isobel la regarda avec une pointe d’inquiétude. Depuis leur réconciliation, la mère et la fille se comportaient avec précaution et surveillaient leurs paroles. La dispute était trop fraîche dans leur esprit.
Robert l’observait avec fierté. Après leur discussion dans la chambre, Minerva avait décidé de suivre son conseil et s’apprêtait à retrouver son grand-père paternel. C'est une partie qui m'a vraiment beaucoup touchée, j'ai eu les larmes aux yeux je tiens à te le dire (ça tient aussi du fait que ça touche à une situation qui m'est personnelle mais franchement c'était beau. J'aimerais avoir le courage de Minerva).
Elle prendrait le Magicobus et partirait à sa recherche. Isobel était soucieuse car à son départ de Lacock, ses propres parents y vivaient encore et elle ne voulait pas que sa fille les rencontre. Oupsie
Minerva rajusta son sac et leur dit au revoir avant de faire un grand geste avec sa baguette. Le Magicobus apparut dans une fanfare de Klaxons et s’arrêta. Minerva y grimpa et indiqua la direction souhaitée.
- Ah ! Un village moldu ! s’écria le chauffeur. Ernie, mets les gaz !
Et il démarra. Minerva réussit à s’accrocher désespérément à la barre au centre du bus. Certaines personnes dormaient dans des lits et elle ne savait pas comment Ouias j'avoue c'est un grand mystère. . D’autres se tortillaient sur leur siège, l’air malade.
Il fallut attendre trois arrêts avant que ça ne soit le tour de Minerva.
- Lacock, village moldu !
Minerva paya la course et descendit en titubant. Elle observa les alentours. Le bus l’avait laissée un peu avant l’entrée du village. À son arrivée, les villageois lui jetèrent des regards surpris, soit parce qu’ils n’étaient pas habitués de voir une tête inconnue, soit parce que les vêtements moldus qu’elle avait choisis ne concordaient pas. Son père l’ayant aidée à trouver lesdits vêtements, elle penchait pour la première hypothèse.Qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on chuchote à Saint-Petersbourg, qu'est-ce qu'on dit, quelle est la rumeur du jour? laisse tomber, le côté village rompu aux commérage me donne cette chanson en tête.
Elle s’arrêta, ne sachant quelle direction prendre. Une voix derrière elle la fit se retourner.
- Tu cherches quelque chose ?
Un garçon d’environ son âge la regardait, la tête penchée, ses cheveux bruns bien coiffés sur sa tête. en même temps ses cheveux ne sont pas être coiffés sur ses jambes. Pardon, ce n'était pas drôle.
- Hum, oui... Je cherche la boulangerie du village.
Le garçon la détailla de ses yeux bruns chocolat. Puis il fit un petit sourire en coin et répondit :
- Continue tout droit et elle sera sur ta droite dans un renfoncement de rue.
- D’accord, merci.
Elle sourit et lui tourna le dos quand soudain il l’interpella :
- Eh ! Tu t’appelles comment ?
Minerva se retourna et rougit.
- Minerva.
Le garçon sourit.
- Moi c’est Dougal, enchanté Minerva. AAAAAAAAAH DRAMA IS COMING
J'en ai conclu en seconde lecture que tout était de la faute de ce village en fait.

Minerva rougit encore plus et fit la seule chose qui lui vînt à l’esprit : elle s’enfuit à petits pas embarrassés.
Par chance, le garçon ne la suivit pas. Par Merlin, ce qu’elle était stupide à rougir ainsi ! AAAAAAH
Dougal sortit cependant très vite de ses pensées lorsqu’elle aperçut la boulangerie et sa façade beige. Après une profonde inspiration, elle poussa la porte pour être accueillie par une jeune femme rondelette.
- Bonjour ! Je peux vous aider ?
- Heu, balbutia Minerva. Je recherche Eugene McGonagall... Il travaille ici, je crois.
La femme eut un regard surpris.
- Mr McGonagall est parti de la boulangerie depuis longtemps. Prenez la rue sur votre gauche et enfoncez vous jusqu’à l’église. Sa maison sera juste derrière.
Minerva la remercia et suivit ses instructions. Elle contourna l’église et déboucha sur une petite maisonnée à l’aspect délabré : des pots en terre cuite n’accueillant plus de fleurs, des parterres vides de plantes, les volets écaillés, la toiture enfoncée... Seul un vélo adossé contre la maison indiquait qu’une personne habitait toujours dedans. Les vieux qui se déplacent en vélo ce cliché.
Minerva s’approcha doucement, intimidée. Et s’il refusait de la voir ?
Elle frappa avec hésitation à la porte.
- Qui est là ? fit une voix bourrue.
Minerva recula de quelques pas alors que la porte s’ouvrait sur un homme d’une grosse cinquantaine d’années aux cheveux bouclés d’un brun grisonnant. Ses vêtements étaient usés mais il semblait avoir mis un point d’honneur à avoir un ensemble décent.
- Hum, grogna-t-il, qu’est-ce que tu veux petite ? Quel accueil.
MA MAMAN ELLE A FAIT DES LASAGNES A L'AUBERGINE JE L'AIME

Minerva ne pensa même pas à le reprendre sur son appellation.
- Vous êtes bien Eugene McGonagall ?
L’homme acquiesça et la considéra de ses yeux vert émeraude. Les mêmes que son fils et que les miens, songea-t-elle.
- Qui le demande ?
Minerva déglutit difficilement, la gorge nouée.
- Je suis Minerva, se présenta-t-elle, Minerva McGonagall. Votre petite-fille. Voilà le courage que j'admire putain.
Si elle n’avait pas été si observatrice, Minerva aurait loupé la lueur qui s’alluma dans ses yeux. La surprise ? Le doute ? Le déni ?
Alors qu’elle attendait une quelconque parole de sa part, Eugene McGonagall la détailla des pieds à la tête. Que voyait-il ? Une fille étrange qui débarquait sur le pas de sa porte prétendant être sa petite-fille ? Ce qu’elle était, d’ailleurs. Que devait-il croire ? Il n’avait eu aucune nouvelle de son unique fils depuis des années et voilà qu’il apprenait que celui-ci avait eu un enfant.
Finalement, après de longues secondes de silence, Eugene McGonagall leva les yeux sur son visage.
- Minerva ? bougonna-t-il. Quel nom bizarre. :lol: :lol: :lol: En vrai j'ai adoré son grand-père. En un sens il m'a fait pensé à Abelforth.
Il lui tourna le dos et entra dans sa maison.
- Rentre, puisque tu es là.
Un peu refroidie par l’accueil, Minerva pénétra dans la maison à pas hésitants. Elle savait bien qu’il n’allait pas être fou de joie. Après tout, elle était l’enfant d’un fils qui avait décidé de couper tout lien avec sa famille.
L’entrée donnait sur un vestibule étroit qui débouchait sur un minuscule salon. Une cuisine y était attenante et Minerva déduisit que la porte fermée à côté donnait sur la chambre à coucher. De rares meubles trônaient dans la pièce et elle put voir des cadres photos sur certains. Une même femme y revenait souvent. Elle était grande, avec des cheveux foncés et se tenait droite, le sourire doux. Sûrement sa grand-mère. Robert était aussi sur les photos : bébé, adolescent, avec son père, sa mère ou les deux. Photo. C'est qu'il fait encore partie de leur vie.
Eugene l’attendait assis sur un canapé usé. Il tendit la main et attrapa le verre de whisky sur la table puis le vida d’un coup. Minerva tiqua mais ne dit rien.
Eugene lui jeta un coup d’œil et lui indiqua la chaise en face.
- Tu ne vas pas rester plantée là, assis-toi.
Minerva obéit et tripota son sac de la main, mal à l’aise alors qu’Eugene l’étudiait du regard. Enfin, il ouvrit la bouche.
- Alors comme ça Robert est toujours vivant ? Non il est mort et elle vient vous annoncer son décès.
Minerva fronça les sourcils à ses paroles.
- Sois pas choquée. Il ne donne pas de nouvelles depuis plus de quinze ans.
Minerva ne répondit rien. La conversation allait être plus dure que prévue.
- T’as quel âge ?
- Seize ans.
Elle le regarda se servir un nouveau verre.
- Où est votre femme ? osa-t-elle demander.
Eugene but une gorgée.
- Morte. tellement embarrassant.
Minerva baissa la tête. Devait-il être aussi insensible ?
- Cela fait plus de dix ans maintenant. Elle n’a plus été que l’ombre d’elle-même depuis qu’elle a perdu son unique fils. Tu peux me trouver sans cœur, je m’en fiche. Si Robert n’était pas parti elle serait encore là. S'il y avait eu plus de communication Robert ne serait pas partie.
Minerva resta silencieuse, songeant à l’attitude de son grand-père. Elle comprenait son ressentiment mais ne pouvait s’empêcher de le trouver injuste envers son fils qui faisait toujours partie intégrante de sa famille. Peu importait les directions, les décisions que chaque membre prenait, leurs racines restaient les mêmes.
- Est-ce que mon père le sait ? demanda-t-elle.
- Est-ce que ton père a cherché à le savoir, là est la vraie question. Il est parti et n’est jamais revenu. Qu’il en soit ainsi, il a fait son choix et je le respecte. Il ne veut plus rien avoir à faire avec nous ? Soit, je ne vais pas me forcer.
-C’est votre fils ! s’indigna Minerva. N’avez-vous donc pas essayé de vous battre ? D’obtenir des explications ?
- Ah, parce qu’il a des raisons de s’être enfui d’une telle façon ? Une femme, voilà ce qui s’est placé ente nous…
- N’impliquez pas ma mère là-dedans, le prévint Minerva.
- C’est pourtant ce qui s’est passé. Que ce jour où elle et sa famille bizarre sont arrivées soit maudit, ce jour où elle nous a volé notre unique fils. Et ton père n’est pas mieux dans son genre.
- Ça suffit !
C’était pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Eugene semblait avoir cultivé sa rancune pendant des années et maintenant il avait trouvé la cible sur laquelle projeter son venin, sa colère, ses regrets et sa douleur.
- Ne me mentez pas, reprit Minerva les yeux brouillés de larmes. Vous croyez que je n’ai pas vu les photos ? Votre fils y est sur presque chacune d’entre elles, ainsi que votre femme. Votre famille vous manque, je le sais et je le comprends. Vous êtes en colère, mais ce n’est pas contre mon père, ni contre ma mère. C’est contre vous !
Eugene ne répondit rien, la mâchoire serrée. Minerva ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et sa hargne.
- Vous vous en voulez parce que vous n’avez pas été capable de le ramener à la maison. Vous vous en voulez parce que votre femme en est morte, et parce que même après tant d’années, il reste sourd à votre absence.
Elle avait consciente d’être dure dans ses paroles. Mais il lui avait fait du mal. Elle termina :
- Et parce qu’après quinze ans, c’est moi qui vient vous voir, votre petite-fille dont vous ignoriez l’existence, votre petite-fille dont mon père ne vous a délibérément jamais parlé. Peut-être parce qu’il savait que vous réagiriez comme ça. Avec les paroles d’un homme aigri par le temps et par la rancœur.
Eugene l’observa de ses yeux vert émeraude. Ces yeux si semblables à ceux de son père, aux siens, mais qui aujourd’hui lui semblaient si étrangers. Colériques, mais également brisés.
- Pourquoi es-tu là ? murmura-t-il.
Minerva, son ressentiment retombé, laissa ses épaules s’affaisser par la tristesse. Elle n’avait rien arrangé en lui assenant les quatre vérités en face. Elle secoua la tête, comme pour chasser ces illusions qu’elle s’était faite.
- Je souhaitais rencontrer mon grand-père, mais j’imagine que c’était une mauvaise idée pour tous les deux.
Elle se leva, tentant de cacher à quel point elle était déçue de ces retrouvailles qui avaient tournées en confrontation.
- Je vais vous laisser alors, fit-elle d’une voix pleine de retenue.
Elle marcha vers la sortie jusqu’à ce que la voix d’Eugene, alors silencieux, l’arrêta.
- Elle m’a demandé de le ramener.
Minerva se retourna vers son grand-père dont le regard était rivé sur l’extérieur. Il semblait perdu dans ses souvenirs douloureux.
- Moyra, ma femme, alors qu’elle abandonnait peu à peu face à la mort, m’a demandé de ramener Robert à la maison. De faire tout ce que je pouvais et de ne pas me noyer dans ma rancœur. Mais je ne l’ai pas fait. Pas une seule lettre. Moyra était morte à cause du départ de notre fils et je ne l’ai jamais contacté.
Minerva ne dit rien et s’approcha doucement.
- Tu as raison à propos de ma colère. Je me déteste pour n’avoir rien fait pour ramener Robert, pour au moins me réconcilier avec lui.
Il se tourna vers elle, les yeux tristes.
- J’ai gâché tout ce que j’avais. J’ai abandonné mon fils, trahi ma femme et je viens de décevoir ma petite-fille.
Le visage de Minerva s’adoucit.
- J’ai été dure envers vous, je me dois de m’excuser, murmura Minerva les yeux humides.
Eugene se leva. Son visage était plus apaisé, plus compréhensif, plus éclairé.
- Tu as eu raison de m’ouvrir les yeux. Je reconnais un peu de Moyra en toi, tu sais.
Minerva sourit légèrement.
- Elle aurait réagi de la même manière, continua Eugene en l’observant d’un œil nouveau. Elle aussi n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait. Malheureusement, ce n’est pas mon cas et voilà où nous en sommes aujourd’hui.
- Mon père s’en veut, vous savez ? dit Minerva d’une voix douce. C’est lui qui m’a indiqué où vous habitiez pour que je puisse renouer les liens familiaux.
Elle s’approcha et prit sa main. Celle-ci était rêche mais chaude.
- Vous avez peut-être perdu votre femme, mais vous pouvez encore récupérer votre fils. Il n’est pas trop tard.
Eugene l’observa avec une étincelle d’espoir incertain dans les yeux.
- Acceptera-t-il de me voir ?
- Il vous attend déjà. Avec ma mère et mes deux petits frères.
Une larme s’échappa des yeux de son grand-père.
- Tu as des frères ?
Minerva hocha la tête, le sourire aux lèveres.
- Malcolm et Robert Jr.
Eugene éclata en sanglots et entraîna Minerva dans une étreinte d’ours. Elle le berça gentiment, les larmes de son grand-père mouillant son cou.
- Quinze ans… hoqueta-t-il. J’ai raté quinze ans de la vie de mon fils, je n’ai pas vu naître ni grandir mes petits-enfants… Tout ça à cause de ma rancune… Oh mon dieu, je regrette tellement Minerva…
- Venez à la maison, et tout sera réparé.
Elle s’écarta.
- Je ne peux pas dire que tout sera normal, que tout sera oublié. Mais vous pouvez essayer de rattraper le temps perdu.
Eugene acquiesça et Minerva crut qu’il allait encore craquer. Mais son visage se figea dans une expression sérieuse et il posa ses mains sur les épaules de sa petite-fille.
- Mes erreurs ne doivent pas être reproduites. J’ai gâché beaucoup de choses et je m’en veux terriblement. Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets, Minerva. Ne l’oublie pas.

Désolée j'ai eu du mal à commenter la fin du chapitre il était très intense.
Mais c'était un super chapitre ! J'ai vraiment adoré, tout : les BUSEs, Alan, la dispute et la rencontre avec son grand-père ... Tout était très touchants, à différent étages et c'était très sympathique ! <3
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Ce serait marrant qu’a ta prochaine fanfiction (Oui, tu ne le sais pas encore mais tu vas en écrire une) Sur les enfants de Harry, Qu’il y’ait encore Marchebanks en temps qu’examinatrice. :lol:
Pourquoi je sens que Alan va mourir :?
Pour ton final : « Il aurait du y aller il aurait du le faire :lol: :lol: »
Heyyy ! Merci pour ton commentaire !
Ouh là non, une autre fanfiction ça m'étonnerait haha :lol:
Wow pour l'instant j'ai pas prévu de le faire mourir le pauvre Alan!
Tu m'as tuée toi :lol: :lol:
Merci encore, la suite arrive dans quelques minutes !!
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Charmimnachirachiva a écrit :Oui, un chapitre !

Ahh, l'examinatrice est trop bien !
Que des Optimals !!!!!!!!
On va dire qu'elle est franche dans ses paroles, au final la situation s'est arrangé mais quand même !

Pourquoi, j'ai l'impression que tu as empruntées les derniers mot à Bigflo et Oli ? :?: ;)
Merci beaucoup pour ton commentaire !!
Ouais que des Optimals, Minerva est désignée comme ayant eu les meilleurs résulats aux Buses et Aspics alors... :roll:
Mmh oui elle est très direct c'estvrai :lol:
Merci encore !! La suite arrive !
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Heyy !
Coucou !! Merciii pour ce commentaire citation !!! *-*
Je voulais revenir à ton comm précédetn où tu pointe sud doigt que je suis tombée dans le cliché de Pomona la Poufsouffle peureuse, mais j'ai pas dit qu'elle était peureuse ^^ j'ai mis qu'elle était inquiète du danger que courrait Minerva en cas d'échec de transformation et pour moi ça collait au personnage et ça montrait pas qu'elle était une peureuse :)

Désolée, je poste plus tard que d'habitude mais mon ordi a eu un grooos bug et il ne s'allumait plus (Anna, tu vois de quoi je parle), et ensuite je suis partie cuisiner des crêpes pour une amie italienne et GOOOOD c'était trop bon *-* Les crêpes c'est tellement la vie, coucou la chandeleur <3
Bref, ce chapitre est plus long que d'habitude j'espère que vous l'apprécierez ! Déjà lu, il était trop cool même s'il annonce un drame :cry:
Je réponds dès que possible aux commentaires, ce soir je peux pas et demain je pars en randonnée dans le Connemara La bas au Connemara on sait tout le bruit de la guerre ... LA BAAAS AU CONNEMARAAA ON ACCEPTE PAS LA PAIX DES GALLOIS ni celle des roi d'Angleterreuuuuuuh donc je pourrai pas non plus, mais sachez qu'ils m'ont fait énormément plaisir !! crois moi, y a pas qu'au Connemara que les Anglais sont détestés par les irlandais :lol:

Ensuite (instant pub sorry), la citation utilisée vient d'une fanfiction sur une série (et un livre de base) appelée Band of Brothers (ou Frères d'armes à la française), j'avais déjà pris une citation du livre parce qu'il est juste incroyable et la série également. La fanfiction est donc tirée de cette série et l'auteur (toomanyfandomssolittletime) a gentiment accepté que j'utilise cette citation de sa fanfiction, parce qu'elle m'a vraiment marquée. Alors du coup, si vous êtes intéressés par la série et que vous cherchez une fanfiction sur ce sujet, allez voir All this Hell de toomanyfandomssolittletime (sur Fanfiction.net), c'est en anglais, mais franchement, elle écrit de façon très fluide et l'histoire est vraiment prenante (au point de l'avoir lue plusieurs fois, alors que c'est pas dans mon habitude pour ce site) ! Pas vu la série et j'ai toujours un GROS problème avec l'anglais (et c'est pas faute de regarder TOUTE MES SERIES en anglais. je suis désespérée. bizarre, moi c'est comme ça que je me suis améliorée énormément

En vrai je sais pas si je suis autorisée à faire de la pub comme ça sur booknode :lol:

Allez, bonne lecture !

Chapitre 10 : Eugene McGonagall

Ils attendaient depuis un quart d’heure. Personne ne parlait et chacun se jetait des coups d’œil avec un petit sourire nerveux.
Minerva se tenait entre Alan et Filius qui marmonnait ses cours de sortilège. Alan lui, fixait d’un air vide le mur d’en face, les genoux remontés contre son torse Une position so mignonne ... Je l'aime bien Alan. contente que tu l'aimes bien, je l'aime bien aussi :lol: . Minerva avait un regard serein de façade. Ses amis n’avaient cessé de lui affirmer qu’elle était prête mais elle ne pouvait s’empêcher de songer que la panique pourrait lui faire perdre ses moyens. Les trois premiers élèves étaient déjà dans la salle de l’autre côté. Minerva s’estimait chanceuse. Son nom lui permettait de passer au milieu de tous les élèves. Au fur et à mesure que le temps passait, les étudiants se levaient, la gorge nouée, et ce fut au tour de Filius. Minerva jeta un coup d’œil à Alan qui verdissait de minutes en minutes. Le pauvre passait en dernier puisqu’on son nom se trouvait en fin de liste. Oh non l'angoisse. ça m'est arrivé au bac de latin, c'est un oral, et je ne savais pas mes derniers textes, et en plus notre jury n'était pas là du coup j'ai dû changer et du coup je suis passée en dernier. C'était juste une horreur d'attendre à terre en apprenant mes textes et en voyant les gens soit sereins soit angoissés passé devant moi jusqu'à que je me retrouve seule dans ce maudit couloir. Bon j'ai eu 20 parce que je suis tombée sur LE TEXTE que je connaissais par coeur donc bon. Breeeef. argh. T'es ce genre de personnes qui a toujours de la chance pour les exams. Je-te-déteste. :lol:
Elle songea aux autres élèves qui n’avaient pas d’examens et qui pouvaient se prélasser dans le parc alors qu’eux-mêmes angoissaient, la boule au ventre dans un couloir.
La porte s’ouvrit et l’estomac de Minerva fit un looping Mais sait-elle ce qu'est un looping? arghh mais tu m'agaces avec ça toi :lol: :lol: c'est perturbant, mais pour moi c'est rentré dans le voc alors je sais pas... ça m'avait pas choquée qu'elle emploie ce terme. Les trois élèves précédents sortirent, l’air tout pâle.
- Minerva McGonagall, Elisa Meribel et Florian Notier.
Les trois étudiants se levèrent nerveusement et s’entre-regardèrent pour savoir qui aurait le courage d’entrer le premier dans la salle. Finalement, ce fut Minerva qui s’avança après une profonde inspiration. LE COURAGE DE LA GRYFFONDOR
La salle était toute simple. Les tables et chaises avaient disparues exceptés pour trois bureaux. Derrière chacun se tenait un jury, composé de deux hommes et une femme. Minerva fut appelée auprès de celle-ci et elle s’approcha d’un pas anxieux.
C’était une sorcière d’une cinquantaine d’années à l’air sévère, les mains croisées devant elle. Elle observa de ses yeux foncés Minerva qui tentait de s’empêcher de trembler.
- Approchez donc, fit-elle. McGonagall c’est bien cela ?
Minerva hocha la tête et se posta devant le bureau.
- Je suis Griselda Marchebank Tant quand elle a dit que c'était elle qui avait fait passé ses examens à Dumbledore, je n'imagine même pas son âge dans les HP. moi non plus, elle doit avoir une vieille peau de parchemin froissé :lol: , je serai votre évaluatrice pour cette épreuve de sortilèges. Sortez votre baguette je vous prie.
Minerva obéit et inspira profondément en serrant son emprise sur le fin bout de bois.
- Vous allez commencer par un sortilège de lévitation sur cet encrier s’il vous plaît.
Minerva leva sa baguette avec un air soulagé. C’était un sortilège facile de niveau de première année Et dis bien Leviooooosa. . Elle n’eut aucun mal à le performer, ainsi que les deux suivants. Mme Marchebank griffonnait sur son parchemin et Minerva n’osait pas tendre le cou pour tenter de déchiffrer les mots. Rien ne transparaissait sur le visage de l’évaluatrice. Finalement, après plusieurs autres tests, celle-ci lui dit :
- Cela suffira, je vous remercie. Nous nous voyons cet après-midi pour la métamorphose.
Minerva acquiesça, la gorge nouée par la crainte d’avoir échoué Non mais ma chérie t'as réussi tout tes sortilèges :lol: :lol: . Elle s’éloigna à petits pas alors que ses deux autres camarades continuaient leur évaluation. Elle vit Elisa Meribel échouer son sortilège de lévitation et planter la plume dans la main du correcteur on dirait ma cousine qui au permis monte sur un terre-plein sur un rond point et en voulant la redresser son examinateur s'est cassé le pouce. .oh mon dieu :lol: :lol: :lol:
Lorsqu’elle sortit, des visages étirés par l’anxiété se levèrent vers elle. Une fille de Serpentard ventilait Alan avec inquiétude :lol: :lol: :lol: . Minerva s’approcha.
- Ça va ?
À l’évidence, non. Alan la regarda d’un air vide alors que la fille répondait :
- Il a failli vomir tout à l’heure.
Minerva considéra son ami avec souci.
- Eh, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer.
- Facile pour toi, t’en est débarrassée.
- Écoute, fit la fille de Serpentard, tu ne peux pas paniquer à chaque épreuve, c’est que la première. Je te rappelle qu’il reste encore plusieurs jours d’examens. C'est fou comme tu es rassurante.
Au fait j'aime bien comment tu intègres les Serpentards dans ta fanfic', ils sont pas trop diaboliser et c'est cool. Vive les Serpentards libres !
ah merci ! c'est un point sur lequel j'attendais un retour :D
Elle n’avait pas tort, mais Minerva songea que ça n’allait en aucun cas aider son ami. Alan gémit et la fille accéléra sa ventilation. L'image est trop drôle :lol: :lol:
- Ne me vomis pas dessus par contre, ça serait cool.
Minerva tourna son attention sur elle. Elle avait des cheveux noirs aile de corbeau et dans la semi-obscurité du couloir, elle semblait avoir des yeux foncés. Elle utilisait le dernier journal de la Gazette pour faire de l’air à Alan. La future copine de Alan? Elle ou la rousse Etna? heu en vrai, je sais pas pour Alan et Cora, j'ai prévu un truc pour Cora mais du coup j'ai aucune idée si y auara relation ou pas. Quant à Etna, c'était ce genre de crush/attirance qui va pas plus loin. Faudrait que je le précise à un moment donné. C'est tellement dur dans cette fanfic, y a tellement de choses introduites vu qu'on survole certaines périodes que des fois certains choses passent à la trappe et on (je) les oublie
- T’es déjà passée ? devina Minerva en notant son calme.
La fille acquiesça.
- Il n’y a pas longtemps, avec Griselda Marchebank.
- Moi aussi.
La fille leva les yeux.
- J’ai lu que c’était elle qui avait évalué Dumbledore lors de ses examens Non mais sérieux elle a quel âge dans les HP? :lol: je m'interroge vraiment sur la longévité des sorciers. c'est Pottermore !! mais elle doit être d'une petite centaine d'année dans HP. En vrai c'est possible, Dumbledore est mort hyper vieux aussi (et même pas de vieillesse). Une des rares fois où elle a souri à un de ses candidats si tu veux mon avis. Elle n’a même pas soulevé une lèvre pour moi. Pourtant mon sortilège était une réussite.
La fille haussa les épaules.
- Enfin, c’est terminé pour cette matière. Oups, pardon Vendrars, ajouta-t-elle en entendant Alan grogner avec dépit.
Minerva hocha la tête et changea de sujet pour s’adresser à son ami.
- Tu sais où est Filius ?
- Il n’est pas resté. Je crois qu’il pense s’être raté Pour un futur prof de sortilège ... . Et toi alors, t’as réussi ?
Minerva n’eut pas le temps de répondre car déjà, Alan fut appelé. La fille fit des gestes frénétiques avec le journal, comme si Alan pouvait rassembler et conserver tout l’air jusqu’à la fin de son examen.
Les deux filles restèrent silencieuses un moment. Minerva ne connaissait pas vraiment sa voisine. Une Greengrass, mais elle n’était pas certaine.

- Merci pour Alan.

La fille fit un geste de la main.

- C’était soit ça, soit il me vomissait dessus. Ouais calcul risque/bénéfices tout ça tout ça.

Minerva ne pointa pas qu’elle aurait pu tout simplement se décaler. Les Serpentard, tout comme les Gryffondor, avaient une fierté. C’était peut-être en partie pour cela aussi que les deux maisons s’entendaient aussi mal. De forts esprits orgueilleux provoquaient toujours des étincelles. Ouiiiii
Et ouiii le biathlon de retour ce soiiiir bon sang Martin mais la victoire de Quentin contre Boe à la dernière course mais c'était juste MAGIQUE


- Moi c’est Cora Greengrass. Sang-pur. Elle est obligé de dire ça genre récitation de pédigrée?

Minerva lui jeta un coup d’œil et Cora sembla se rendre compte de ce qu’elle venait de dire.

- Désolée. Simple habitude.

- Je m’appelle Minerva McGonagall, préféra-t-elle dire simplement.Déjà dire le nom de famille ça me semble bizarre. J'en sais rien, moi quand je me présente je dis juste "bonjour, Perrine" en faisant la bise et m'éloignant très vite pour ne pas à avoir parlé à des gens que je connais pas. maintenant que tu le dis, t'as raison, moi non plus je me présente pas avec mon nom de famille :lol: :oops: BON on va dire que c'est une mode sorcière :lol:

Cora grimaça.

- Ouais, je sais qui tu es. Ta mère est Isobel Ross, c’est ça ? Quelle célébrité !

Minerva hocha la tête.

- C’était son nom de jeune fille. Comment le sais-tu ?

- Les familles de Sang-pur connaissent les Ross, surtout après que ta mère ait fui avec un moldu. Scandaaaaale
22H20 l'individuel femme? Mais je commence à 7H15 demain ça va être compliqué de pouvoir regarder jusqu'au bout :cry:
what tu COMMENCES à 7h15 ? ce genre de torture

Minerva se tendit. Elle savait qu’en faisant cela, sa mère avait jeté l’opprobre sur les Ross Shame *Ding Ding* Shame, Shame Shame *Ding Ding*. :lol: :lol: Elle n’en n’avait jamais parlé explicitement mais Minerva n’avait pas eu de mal à deviner. Elle ne savait pas grand chose de ses grands parents, juste leurs noms, Anthéa et Leopold Ross. Elle ne savait même pas s’ils étaient encore vivants. Isobel n’aimait pas en parler, après qu’ils aient coupé tous les ponts.

- Quel scandale, ça a fait.Oui je me doute que ça doit faire jaser.

Minerva fronça les sourcils et se tourna vers sèchement vers Cora.

- Je n’en ai rien à faire de ce que vos familles pensent de la mienne, tu sais.*tousse* *maison orgueilleuse* *fierté mal placée* *tousse*

Cora leva les mains en l’air.

- J’ai rien dit moi. Si tu veux mon avis, je m’en moque aussi. Tu voulais savoir comment je connaissais ta mère, voilà la réponse. Je l'aime vraiment bien. J'aime beaucoup de personnage dans cette fanfic'. D'ailleurs bravo sur la gestion des personnages parce que pour certains on ne les voit pas beaucoup, mais tu nous les rends vachement attachant. je suis contente (et honnêtement surprise) que tu aime,s parce que c'est une pure galère: quel personnage introduire et à revoir plus tard sans qu'il passe dans les oubliettes, quel personnage dont on pourra se "passer" etc, c'est carrément hard

Minerva s’adossa contre le mur. Elle marmonna une excuse tout en croisant les bras.

À ce moment-là, Alan sortit de la pièce, le teint beaucoup moins terreux qu’il y a dix minutes.

- Je crois que j’ai réussi finalement, dit-il les yeux brillants. Amen mon fils.

Cora leva les yeux au ciel.

- Tout ce cinéma pour ça, marmonna-t-elle. Mais sait-elle ce qu'est le cinéma ? tu veux me tuer ? :cry: :lol: :lol:

Alan sembla la remarquer. Il sourit:

- Eh, merci pour tout à l’heure, Cora.

Celle-ci roula des yeux et grogna un « ouais c’est ça » Oh je l'aime vraiment bien. Cet air blasé me plait. . Puis elle se leva et s’éloigna sans un mot.

- Tu la connais ? demanda Minerva en se redressant.

Alan hocha la tête.

- On est dans le même cours de divination. Un peu froide au premier abord mais elle a un bon fond.

Il rajusta son sac sur l’épaula et, tout sourire, lança :

- Allons rejoindre Filius. Je suis sûre qu’il a paniqué pour rien, ça serait bien son genre ! Qui paniquait pour rien?

Il emprunta le couloir en sifflotant alors que Minerva secouait la tête, désespérée.


***

Filius avait échoué à l’épreuve. Enfin, c’était ce qu’il disait. :lol: :lol: :lol:
- Ma main a tremblé, affirmait-il. On doit montrer que nous sommes confiants. Les sortilèges nécessitent précision et sûreté de soi. J’ai échoué. T'inquiète mon grand, on te ressortira ça quand tu seras prof de sortilège.
Alan et Minerva levèrent les yeux au ciel. Pomona, qui les avait rejoints à l’heure du repas, pouffa.
- Ils ne peuvent pas être si exigeants quand même, dit-elle.
Filius croisa les bras.
- Il faut prendre cette matière très au sérieux. La moindre erreur peut avoir des conséquences désastreuses. Demande à Minerva, elle te dira la même chose pour la métamorphose.
- C’est vrai ! *soupire*
Alan soupira et regarda l’heure.
- En parlant de métamorphose, c’est l’heure de s’y rendre.
Pomona leur souhaita bonne chance et ils se séparèrent.
- Tu ne vas pas faire un malaise ? taquina Minerva.
Alan fit la grimace alors que Filius ricanait.

***

Minerva angoissa moins. Après tout, c’était sa matière de prédilection et elle s’y savait excellente. Elle vit Cora être appelée en même temps de Filius. Alan semblait faire des exercices de respirations, aussi se retrouva-t-elle à patienter dans le silence, attendant d’être convoquée. Finalement, quand ce fut son tour, elle fut rassurée de se retrouver dans le même élément que pendant la métamorphose. Même configuration de la salle, même évaluatrice. C'est mieux d'avoir un cadre connu pour réussir.
Elle dut transformer une souris en un verre et Minerva se permit même quelques arabesques ouvragées dessus Frimeeeeuse.totalement. :lol: Elle vit les sourcils de Griselda Marchebank tressaillir.
Minerva sentait le niveau augmenter de plus en plus et le visage de Marchebank s’illuminer.
- Dumbledore ne se trompait pas, vous avez un réel talent pour la métamorphose ! OH MON DIEU UN COMPLIMENT
Minerva rosit de plaisir alors que Florian Notier lui jetait un regard envieux. Marchebank se pencha sur elle et baissa la voix.
- Je connais bien Dumbledore, un excellent élève. Depuis lui, je n’avais pas revu de talents comme le vôtre. MAIS QUEL COMPLIMENT MON DIEU.
Le visage de Minerva s’illumina de fierté : elle ne pouvait espérer meilleur compliment.Effectivement :lol:
- Il m’a d’ailleurs parlé de vous. Il semblerait que vous tentiez le processus pour devenir Animagus ?
Minerva tressaillit. Dumbledore avait-il précisé qu’elle avait échoué dans la transformation ?
- Où en êtes-vous exactement ?
- Heu… À la transformation, mais … Oh mais ne te déstabilise pas ma grande ...
Elle ne savait pas si elle se devait d’être honnête avec Mme Marchebank. Avouer son échec pourrait porter préjudice à sa BUSE de métamorphose, mais d’un autre côté elle ne se voyait pas lui mentir. Griselda sembla lire en elle.
- Quelque chose a mal tourné ?
Minerva hocha la tête.
- Je… Je ne ressens plus mon animal.
Marchebank hocha la tête et tapota la main de Minerva.
- Ne vous en faites pas, vous le retrouvez C'eest un échange fort sympa qui peut redonner de la confiance à Minerva. . Je suis d’ailleurs surprise qu’une si jeune élève en soit à ce niveau du processus. Quand avez-vous commencé ?
- Il y a deux ans.
L’évaluatrice eut un regard approbateur.
- Ayez confiance en vous, et tout ira bien. Je suis certaine que vous y parviendrez. Cela voudra le coup. Vraiment très sympa.
Minerva sourit d’un air timide. Voilà qu’une totale inconnue lui affirmait qu’elle avait les capacités nécessaires pour réussir à devenir Animagus. Cela voudra le coup. ça va te redonner confiance en toi, ma grande. Maintenant va chercher le chat, et ne fais qu'un avec lui. Elle inspira profondément. Elle était une Gryffondor, non ON S'EN FICHE DE CA TU ES JUSTE MINERVA MCGONAGALL ?mais laisse la se construire toi :lol: :lol: c'est plus tard, là elle apprend à s'aimer, à se connaître, à se construire, comme dans toute adolescence !
oh bordel je suis en train d'écouter King Arthur de Hans Zimmer, c'est juste trop magnifique, Zimmer est un génie (rien que pour le roi Lion déjà)
Alors elle allait persévérer, mettre de côté la douleur qu’elle avait ressentie et elle allait rendre fiers sa famille, ses amis, Dumbledore et Griselda Marchebank. Et surtout, elle allait se rendre fière elle-même. *Petite musique badass*

***

Après la fin des BUSES, l’équipe de Gryffondor organisa une soirée pour célébrer la fin d’une nouvelle année. Robbie Lawgley le poursuiveur et Walter le batteur partaient de Poudlard. Minerva évalua l’équipe du regard. L’année suivante, elle perdrait Charlie la gardienne, Alfie l’autre batteur, et surtout, Holly Oh non pas Holly :( . Outre des excellents joueurs, Minerva allait devoir dire au revoir à des amis chers avec qui elle avait passé presque toute sa scolarité dans l’équipe. Quel déchirement ça doit être :(
Alan lui proposa un Whisky Pur-Feu qu’elle refusa de la main. Il haussa les épaules et préféra le boire. :lol:
- T’as une idée de qui peut nous remplacer ? demanda Robbie à Minerva.
Celle-ci réfléchit un instant, les yeux dans le vague.
- J’espère juste qu’il y aura de nouvelles têtes, répondit-elle. Histoire d’avoir le choix, parce que l’année dernière, je n’ai pas vu beaucoup de talents passer. Enfin, sauf toi Etna, évidemment.
Etna lui sourit gentiment. Si on lui avait dit qu’elle se comporterait ainsi envers la jeune rousse, Minerva aurait ri au nez de la personne. Si elles avaient des comportements différents, Minerva avait appris à connaître Etna et à l’apprécier à sa juste valeur. C'est beau !
Robbie se leva et décida de porter un toast à son nom.
- À notre super capitaine, dit-il, qui, malgré les cris, les arrachages de cheveux et les crises de nerfs, a réussi à nous faire atteindre la deuxième place à la coupe de Quidditch ! ON ATTEND LA VICTOIRE et la blessure qui va l'empêcher de remonter sur un balai - AIE arrête de spoiler les gens toi :lol: :lol:
L’équipe applaudit en riant alors que Minerva secouait la tête. Elle ne criait pas tant que ça… enfin peut-être un peu quand même.
- Qu’est-ce que vous avez prévu de faire après Poudlard ? s’enquit Charlie Bennett.
Robbie allongea ses jambes sur la table basse sous le regard pincé de Minerva. C’était bien parce que c’était leur dernière soirée ensemble sinon... Elle n'a pas été préfète Minerva? Je ne sais plus. heu hum hum si, elle a été préfète (enfin je crois), mais avec toutes les données que j'ai, j'ai comme quid irait zappé, du coup je la ferai préfète en chef *oupise oupsie*
- J’ai obtenu un stage de médicomagie à Sainte Mangouste, dit-il avec un sourire pas peu fier. Je commence en septembre.
- C’est génial ! le félicita Charlie. J’aimerais bien être médicomage moi aussi... Et toi Walter ?
Celui-ci haussa les épaules.
- Selon mes résultats d’ASPICS je verrai si je peux prétendre à une place dans le Ministère au service des sports. Sinon je rejoindrai la boutique de balais de mon père. Sympa aussi.
Minerva observa avec émotion tout ses amis. Cela lui faisait étrange de les voir se lancer dans la vie active à dix-sept ans. Elle-même n’avait plus que deux ans pour parfaire son choix Mais mais 17 ans c'est beaucoup trop jeune pour savoir quoi faireon est d'accord. Elle savait que Holly voulait tenter sa chance chez les Harpies de Holyhead et que rien ne pouvait la faire changer d’avis. Tout était encore un peu flou dans l’esprit de Minerva. Les professeurs disaient ne pas se faire de souci pour ses résultats d’examens : elle pourrait sûrement prétendre à des places prestigieuses au Ministère. Ou alors à quelque chose qui touchait à la métamorphose, elle ne savait pas encore. Alan lui, caressait l’idée de rejoindre les laboratoires de Sainte Mangouste pour y concocter des potions.
Minerva songea que tout cela passait bien trop vite Par les dieux je suis si d'accord avec toi. . Encore deux ans et elle allait se retrouver à gagner sa vie. Elle ne souhaitait, au fond, pas quitter Poudlard, sa maison. Elle n’était pas prête. Moi non plus je ne suis pas prête. Pardon.

***

Il y avait trois hiboux pour Minerva. Tous se battaient pour essayer d’être le premier à entrer dans la chambre. Elle était retournée chez elle depuis un mois déjà et s’était occupée à voir Alan et quelques autres amis, à travailler sa métamorphose et surtout, à tenter de reconnecter avec son animal. Des fois, elle avait l’impression de ressentir comme un chatouillis dans son esprit, mais c’était très fugace. ça rappelle la trilogie des gemmes (j'avais adoré cette série au lycée) quand Charlotte ressent des vertiges alors qu'elle n'a pas le gêne. ouaiiis j'ai trop aimé aussi cette saga !
Les hiboux tapèrent contre la vitre, la ramenant à la réalité. Elle reconnut avec un frisson un hibou du Ministère. Ses résultats de BUSES étaient arrivés.
Elle ouvrit la fenêtre et laissa les hiboux déposer leur charge. L’une était un journal hebdomadaire, Métamorphose de nos jours. Elle avait fini par suivre le conseil de Dumbledore et s’était abonnée. La seconde était une lettre de Robbie Lawgley dans laquelle il la remerciait pour ces années de Quidditch, de sa patience et de sa pédagogie. Il disait avoir été honoré de jouer à ses côtés.
« Tu iras loin, Minerva » écrivait-il. Comme c'est beau d'avoir ainsi de la reconnaissance ! Je suis vraiment contente parce qu'après tout elle a peu de confiance en elle comme nous l'a prouvé le chapitre avec Etna. oui, et c'ets pleins de choses comme celles-ci qui font qu'elle va devenir la Minerva qu'on connaît, mais c'est une mentalité, une personnalité qui se construisent patiemment et BORDEL c'est long :lol:
Minerva eut un grand sourire, heureuse de ce retour plus que positif. Elle ne put s’empêcher de se sentir fière d’avoir été source d’inspiration.
La dernière lettre semblait lui faire de l’œil. Minerva tendit une main tremblante, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Bien sûr, elle savait avoir reçu quelques BUSES. Mais récemment, ses cauchemars s’étaient constitués de Trolls et Piètre en métamorphose et autres matières.
- Ne sois pas stupide, se morigéna-t-elle. Exaaactement.
Elle attrapa l’enveloppe et l’ouvrit d’un seul coup. Elle parcourut les phrases officielles du regard avant de se concentrer sur ses résultats. Un rire nerveux la secoua et elle porta la main à sa bouche. Il devait y avoir une erreur...
Elle n’avait obtenu que des Optimales. BRAVOOOOOO

***

- Sérieusement ?
Minerva hocha la tête, un sourire flottant aux lèvres.
- J’hallucine ! rit Alan en se laissant tomber dans l’herbe. Et dire que tu paniquais...
- Toi aussi, je te rappelle ! Et salement en plus.
- Oui mais moi je n’ai pas obtenu des Optimales partout !
- Tu es eu de très bons résultats, répliqua Minerva en souriant.
C’était vrai. Alan avait reçu des Optimales en Défense contre les Forces du Mal, Astronomie, Potion, Sortilèges et Métamorphose Ce qui n'est pas mal en vrai ! Ils sont tous trop doués? .ouais j'avoue, amis je voulais pas un pote qui a des résultats passables, j'ai l'impression que c'est cliché que le pote du héros ait des notes passables :lol: Il avait malheureusement eu un Piètre en Divination et un Troll en Histoire de la magie mais s’était rattrapé avec un Effort exceptionnel en Botanique et un Acceptable en Soins aux Créatures magiques.
- Et encore, dit-il d’un air amusé, j’ai failli écraser le Scrout à Pétard pendant l’épreuve. Je crois que l’examinateur a fait semblant de ne rien voir.C'était Hagrid l'examinateur? :lol: même pas :lol:
Minerva pouffa et s’allongea à côté de lui.
Ils étaient dans le champ derrière la maison des McGonagall. C’était le mois d’août et il faisait étonnement chaud pour un été écossais.
- Des nouvelles de Filius ? demanda Minerva.
- Il a eu toutes les BUSES, répondit Alan les yeux fermés. Que des Optimales sauf en Botanique et Runes Anciennes où il a eu Efforts Exceptionnels.
- Tant mieux pour lui.
Alan rouvrit les yeux et se tourna vers elle, le sourcil levé.
- Avoue que tu es secrètement heureuse d’avoir fait meilleur que lui. C'est tellement sûr :lol: :lol:
Minerva nia avec le plus de mauvaise foi possible et Alan éclata de rire.
- T’es impossible. Mais je t’aime bien quand même. Mwwwoooooooooh <3
Minerva rit et l’observa. Elle ne s’en était jamais rendu compte avant parce qu’il était son meilleur ami, mais Alan était plutôt mignon dans son genre. Elle ne savait s’il laissait volontairement ses cheveux blonds décoiffés ou si c’était naturel chez lui, mais elle trouvait que ça lui allait bien. Certaines filles disaient également que ses yeux gris lui rajoutaient un côté mystérieux et Minerva ne pouvait les contredire Oui moi aussi je le trouve très mignon. . De temps en temps, certaines personnes lui demandaient s’ils sortaient ensemble, ce que Minerva s’empressait de démentir. Elle appréciait vraiment Alan. Elle savait qu’elle pouvait se confier à lui et qu’il ne la jugerait pas. Il arrivait à supporter son mauvais caractère, sa sévérité, son côté trop sérieux et impérieux, sa maniaquerie… mais elle savait également qu’il l’appréciait pour bien d’autres choses encore. Il lui avait souvent dit qu’il adorait son sarcasme. Elle ne se voyait pas sans lui, elle avait besoin de sa présence, mais elle était sûre que leur relation s’arrêterait à une forte amitié et c'est parfait comme ça. J'aime leur profonde amitié. same, je le dis, y aura jamais rien entre eux et je voulais que ce soit clair, j'ai envie d'une relation garçon/fille sans ambiguïté derrière. Elle était certaine qu’Alan ressentait la même chose de son côté.
- Par contre arrête de me fixer, tu deviens flippante. :lol: :lol:
Minerva éclata de rire et se leva. Elle tendit la main à son ami et l’aida à se redresser.
- Allez viens, ça va être l’heure du dîner, ma mère voudra que tu restes.
Isobel adorait Alan et celui-ci le lui rendait bien. Elle le trouvait adorable, poli et amusant Bref, le gendre parfait? . Robert Jr aussi aimait beaucoup son ami.

***

Ils étaient autour de la table à manger et Alan se servait en légumes. En quoi? oui, moi même j'ai tiqué en l'écrivant
- Tu n’as jamais songé à rejoindre l’équipe de Quidditch, Alan ? s’intéressait Isobel en coupant la viande de Robert Jr.
Minerva s’étouffa avec son chou. Alan avait le vertige. Il était hors de question pour lui de voler sur un balai et donc toi de l'avoir dans ton équipe. . D’ailleurs, celui-ci commençait à verdir rien qu’à la pensée de ses pieds se retrouvant à quelques mètres du sol.
- Hum, ça serait une mauvaise idée, dit-il. J’ai même peur de sauter sur des trampolines, alors être sur un balai...
- Des trampo quoi ?
- Trampoline. Une sorte de plateforme rebondissante, expliqua-t-il.
Isobel hocha la tête, dubitative. Robert écoutait la conversation en silence. Il devenait toujours un peu mal à l’aise lorsque la conversation partait sur la magie oui mais on revient sur les trampoline ... ouais enfin, pour 2 secondes et demie hein :lol: . Minerva savait qu’il n’arriverait jamais à s’y faire. Il était intéressé bien sûr, mais il ne se remettait pas de l’apparition de ce nouveau monde. D’un côté, en avouant, Isobel avait attiré son mari dans son mensonge. Minerva n’avait jamais vu son grand-père paternel. Robert avait coupé les ponts, son père déçu par sa fuite C'est vraiment triste l'histoire des deux enfants McGonagall. . Avec une femme sorcière, il avait encore moins osé renouer les liens avec sa famille au risque de lui mentir. Alan avait une famille moldue, et pourtant tous avaient accepté la sorcellerie dans leur famille. Il voyait toujours ses grands-parents régulièrement et leur montrait des sorts. Minerva tortilla sa fourchette dans son assiette.
Elle songea à Cora Greengrass. Elle en savait autant sur sa famille qu’elle, ce qu’elle trouvait injuste.
Isobel se rendit compte de son soudain silence.
- Ça ne va pas, Minerva ?
Celle-ci ne répondit pas tout de suite. Puis elle leva la tête et demanda de but-en-blanc :
- Pourquoi on n’a jamais vu nos grands-parents ? Sympa de demander ça et de crée un drame alors que son meilleur ami - pauvre enfant gêné - est avec eux. je l'avoue, c'était hardcore
Robert arrêta de mâcher. Alan lui jeta un regard inquiet tandis qu’Isobel pâlissait.
- Je veux dire, Alan n’a pas ce problème là et pourtant il est né-moldu.
Alan gigota, semblant gêné d’être amené au centre du sujet.
- Et pourtant nous, nous ne savons même pas à quoi ils ressemblent.
- Minerva..., prévint son père.
- Eh bien quoi ? répliqua-t-elle. C’est vrai non ? Ne me dis pas que tu ne veux pas revoir grand-père. Sans la magie tu serais peut-être toujours proche de lui. Tain je la trouve vachement dure il n'empêche - et sacrément maladroite du fait qu'Alan est encore là.
- Ça suffit !
Minerva tourna la tête vers sa mère dont la voix tranchante l’avait faite sursauter. Elle savait qu’elle avait dépassé la ligne en voyant le regard affolé d’Alan pauvre de lui x) . Il n’avait apparemment pas prévu de se retrouver au milieu d’un règlement de compte familial.
Il y avait une lueur dure mais aussi blessée dans les yeux d’Isobel.
- Nous reparlerons de tout ça plus tard, dit-elle d’une voix tendue.
Minerva serra la mâchoire et baissa le menton. Alan la regarda d’un air compatissant.
- Minnie a fait une bêtise ? fit la petite voix innocente de Robert. Pauvre chou :( on entend pas trop parler de l'autre frère. l'autre, Malcolm ? Ou Robert Jr du coup ? J'ai un scène dans 2/3 chapitres, mais c'est vrai que c'est pas facile de les mettre en avant des fois, faudrait que je m'y mette
- Mange Robert.

***

Minerva raccompagna Alan au bout de leur allée.
- Bon, dit-il, tu me tiens au courant ? Que je sache si je peux ouvrir ton testament et voir mon nom cité dedans. il me tue :lol:
- Crétin, bougonna-t-elle mais elle sourit légèrement.
Il la prit dans ses bras et lui souhaita bonne chance. sans doute l'unique personne dont elle accepte les contacts physiques x) mmh, possible
- T’en auras besoin, ajouta-t-il.
Minerva grimaça. Pour le coup, il avait raison.
Alan sortit sa baguette et fit un grand geste dans les airs. Aussitôt, un immense bus à impérial surgit des ténèbres et s’arrêta dans un crissement de pneus en face d’Alan.
- Bonne chance avec ça aussi, ricana Minerva. C’est une horreur. :lol: :lol: :lol:

***

Isobel lui jeta un bref regard tout en lavant les assiettes. Robert essuyait le tout, un air embarrassé sur le visage. Minerva se sentit mal de l’avoir entraîné dans cette histoire. Elle le savait avoir des pensées conflictuelles à propos de la magie. Elle lui avait enlevé sa famille et la femme qu’il aimait et avec qui sa complicité était sans faille. Depuis, il semblait à Minerva que ses parents pouvaient être deux inconnus l’un pour l’autre. Elle se demanda si elle et ses frères étaient les seuls enfants dans leur cas. Sûrement pas. Ooooh mais c'est beaucoup trop triste.
Minerva monta dans sa chambre et les attendit sagement. Quand sa mère la rejoignit et ferma la porte derrière elle, elle comprit que la discussion allait être très sérieuse.
Le silence plana pendant quelques secondes avant qu’Isobel ne se décide à reprocher :
- Tu n’aurais pas dû dire ce que tu as dit tout à l’heure. Non seulement tu as mis Alan dans une position inconfortable franchement c'était pas cool mais tu as insinué également des choses sans même savoir de quoi il retournait réellement. C'est vrai aussi.
Minerva ne dit rien et attendit.
- J’ai quitté mes parents dès la fin de mes études, sans aucun regret, continua-t-elle.
- Toutes les familles de Sang-Pur le savent à Poudlard, merci bien, marmonna-t-elle. Oui bah c'était des méchants gens racistes et intolérants qui manquaient cruellement d'amour.
- Alors c’est de cela dont il est question ? se hérissa-t-elle. Tu as honte ? Honte que notre famille soit déshonorée parce que j’ai voulu vivre ma vie avec la personne que j’aimais ? Parce que j’ai voulu être heureuse ?
Minerva leva la tête et lança sans réfléchir :
- Tu n’as pas eu l’air si heureuse d’abandonner la magie ! D’abandonner ce qui fait de toi ce que tu es ! Non sérieusement je la trouve si dure, si dure ... ça va être des mots qui la hanteront dans quelques années ... c'est surtout que l'histoire se répète plus tard, donc je voulais qu'il y ait de ce genre de scène marquante, des scènes qui vont diriger ses choix futurs
Aussitôt que les paroles sortirent de sa bouche, elle les regretta. Les yeux d’Isobel se remplirent de larmes.
- Tu me reproches d’avoir tout laissé tomber par amour ?
Minerva ne répondit rien. Elle s’en voulait d’avoir dit cela. Sa mère avait eu ses raisons et valables les raisons. . Minerva ne pouvait pas dire qu’elle aurait eu le courage d’abandonner la magie, même par amour.
- Saches que malgré les difficultés rencontrées, je n’ai jamais regretté mon choix !
Elle lui tourna le dos et claqua la porte d’un geste rempli de douleur et de tristesse.
Minerva ne bougea pas. Elle savait avoir franchi la ligne rouge. Mais ça avait été plus fort qu’elle. Son impulsivité de Gryffondor était ressortie, elle avait eu besoin de réponses Oui enfin pour demander des réponses ... il faut demander. Pas accuser. impulsive, côté Gryffondor qui parle, au dessus de celui Serdaigle; c'est triste mais c'est comme ça au fond. Et tout ce qu’elle avait obtenu c’était une dispute, des remords et des larmes.
Elle écrivit un bref compte-rendu à Alan et envoya sa chouette dans la nuit étoilée.
Quelqu’un frappa à sa porte et son père passa la tête dans l’entrebâillement.
- Je peux entrer ?
Minerva acquiesça, le regret visible sur ses joues rouges.
Robert s’installa à ses côtés sur le lit.
- Ta mère est bouleversée.
- Je sais.
Robert lui fit un doux sourire et Minerva eut envie de pleurer. Elle ne méritait pas sa gentillesse après les méchancetés qu’elle avait balancées.
- Il ne faut pas en vouloir à ta mère. Elle aussi a eu sa part de sacrifices. Les débuts ont été très durs. Je crois que quand elle m’a avoué qu’elle était une sorcière, elle s’est ôté un immense poids des épaules. Je m’en veux souvent de ne pas avoir réalisé combien elle était malheureuse sans la magie. Cela lui aurait évité des années de douleur. Oui je me doute que ça a dû être une enfer ..
Minerva renifla.
- Pourtant, votre relation n’a plus jamais été la même après, pas vrai ? Tu aurais risqué ça encore plus tôt ?
Robert soupira tout en se frottant les yeux. Il avait toujours été un homme droit. Le secret de sa femme avait définitivement brisé la confiance entre les deux. C'est vraiment du drame l'histoire de la famille McGonagall ... ouais, c'est une fois en l'écrivant que je me suis rendu compte de tous leurs problèmes (après peut-être que JKR leur faisait une histoire moins dramatique mais bon...
- Je pense que tu comprendras une fois plus grande... Oui, vraiment à ce moment-là :lol: :lol: :lol: , dit-il en voyant Minerva rouler des yeux. Mais je peux t’expliquer.
RAAAH je suis en pleine négociation avec mes parents pour mettre le biathlon ce soir. Ils aiment pas trop que je surgisse devant eux en tirant sur eux avec une carabine imaginaire. mais wtf tu me tues :lol: :lol:
Il resta silencieux un moment, semblant chercher ses mots.
- J’ai rencontré ta mère quand elle avait ton âge. Je suis tombé très rapidement amoureux d’elle et je n’ai jamais cessé de l’aimer malgré toute cette histoire de magie. Quand on aime quelqu’un, on est prêt à faire n’importe quoi. Quitter sa famille n’a pas été difficile pour elle. Anthéa et Leopold faisaient partie d’une famille de Sang-Pur très conservatrice. Il était hors de question que leur fille s’approche d’un moldu. Non, le pire pour ta mère a été d’abandonner toute forme de magie.
Silence. Robert paraissait perdu dans ses souvenirs.
- Et toi ? demanda sa fille presque en chuchotant. Qu’as-tu dû abandonner ?
Robert sourit faiblement.
- Mes parents. Je n’avais pas une excellente relation avec eux et j’étais destiné à reprendre la boulangerie de mon père. J’étais jeune, je voulais plus, je voulais aller plus loin T'as un côté Serpentard mon gars. pour ça ouais, mais aussi Poufsouffle je pense, parce que c'est une personne très intègre et droite. Je suis partie avec ta mère. Mon père a essayé de me faire revenir...
Minerva le regarda, attendant la suite.
- Et tu as dit non ? devina-t-elle.
Il eut un sourire triste.
- J’ai eu des paroles blessantes Comme toi tout à l'heure Minnie mouahaha . Je lui ai dit qu’il voulait m’empêcher de vivre. Qu’il voulait me couper les ailes. Je lui ai demandé de ne plus jamais me contacter. Sûrement une des plus grandes erreurs de ma vie.
Il baissa la tête et Minerva posa sa main sur la sienne.
- Ce n’est pas ta mère qui m’a forcé à m’éloigner de lui. Je l’ai fait tout seul.
- Tu ne voudrais pas lui parler à nouveau ?
- Ce n’est pas aussi simple. Cela fait plus de quinze ans. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie. ce qui a un côté affreux.
Il releva la tête.
- N’en veux pas à ta mère, elle n’y est pour rien. Elle fait de son mieux, mais elle a souffert. Et elle t’aime plus que tout. Votre dispute lui a fait plus de mal qu’il n’y parait. Elle ne veut pas perdre sa fille comme elle a perdu ses parents.
- Elle ne me perdra pas, bredouilla Minerva.
- Je sais bien que non. Mais tout cela lui a rappelé ses actes envers sa famille. Elle sait que ses parents ne l’ont jamais vraiment aimée comme ils l’auraient dû, mais ils restent sa famille. et elle elle t'a aimé comme tu devais être aimée. Alors ne va pas lui reprocher ces choses méchantes.
Minerva hocha la tête pour signifier qu’elle comprenait. Elle avait finalement reçu des réponses à ses questions. Son père lui fit un petit sourire et la prit dans ses bras.
- Promets-moi que tu descendras t’excuser.
Minerva promit et enfouit son visage dans l’épaule de son père. Celui-ci s’écarta et après quelques pas dans la chambre, il se retourna, l’air hésitant.
- Ton grand-père doit toujours vivre dans le village de Lacock. C’est là que j’habitais, tout comme ta mère après son aménagement.
Il resta silencieux un moment.
- Peut-être que tu pourras sauver ce que j’ai perdu il y a des années de cela.

***

- Tu as tout ce qu’il faut ? Sûre ?
- Maman, je ne pars pas pour longtemps, la journée tout au plus.
Isobel la regarda avec une pointe d’inquiétude. Depuis leur réconciliation, la mère et la fille se comportaient avec précaution et surveillaient leurs paroles. La dispute était trop fraîche dans leur esprit.
Robert l’observait avec fierté. Après leur discussion dans la chambre, Minerva avait décidé de suivre son conseil et s’apprêtait à retrouver son grand-père paternel. C'est une partie qui m'a vraiment beaucoup touchée, j'ai eu les larmes aux yeux je tiens à te le dire (ça tient aussi du fait que ça touche à une situation qui m'est personnelle mais franchement c'était beau. J'aimerais avoir le courage de Minerva). je vois de quoi tu veux parler, j'ai également ce même problème, du coup ça me fait plaisir de voir que ça ne touche pas que moi ;)
Elle prendrait le Magicobus et partirait à sa recherche. Isobel était soucieuse car à son départ de Lacock, ses propres parents y vivaient encore et elle ne voulait pas que sa fille les rencontre. Oupsie
Minerva rajusta son sac et leur dit au revoir avant de faire un grand geste avec sa baguette. Le Magicobus apparut dans une fanfare de Klaxons et s’arrêta. Minerva y grimpa et indiqua la direction souhaitée.
- Ah ! Un village moldu ! s’écria le chauffeur. Ernie, mets les gaz !
Et il démarra. Minerva réussit à s’accrocher désespérément à la barre au centre du bus. Certaines personnes dormaient dans des lits et elle ne savait pas comment Ouias j'avoue c'est un grand mystère. . D’autres se tortillaient sur leur siège, l’air malade.
Il fallut attendre trois arrêts avant que ça ne soit le tour de Minerva.
- Lacock, village moldu !
Minerva paya la course et descendit en titubant. Elle observa les alentours. Le bus l’avait laissée un peu avant l’entrée du village. À son arrivée, les villageois lui jetèrent des regards surpris, soit parce qu’ils n’étaient pas habitués de voir une tête inconnue, soit parce que les vêtements moldus qu’elle avait choisis ne concordaient pas. Son père l’ayant aidée à trouver lesdits vêtements, elle penchait pour la première hypothèse.Qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on chuchote à Saint-Petersbourg, qu'est-ce qu'on dit, quelle est la rumeur du jour? laisse tomber, le côté village rompu aux commérage me donne cette chanson en tête. :lol: :lol: :lol:
Elle s’arrêta, ne sachant quelle direction prendre. Une voix derrière elle la fit se retourner.
- Tu cherches quelque chose ?
Un garçon d’environ son âge la regardait, la tête penchée, ses cheveux bruns bien coiffés sur sa tête. en même temps ses cheveux ne sont pas être coiffés sur ses jambes. Pardon, ce n'était pas drôle. T'as décidé de me descendre dans ce chapitre ne fait :lol: :lol:
- Hum, oui... Je cherche la boulangerie du village.
Le garçon la détailla de ses yeux bruns chocolat. Puis il fit un petit sourire en coin et répondit :
- Continue tout droit et elle sera sur ta droite dans un renfoncement de rue.
- D’accord, merci.
Elle sourit et lui tourna le dos quand soudain il l’interpella :
- Eh ! Tu t’appelles comment ?
Minerva se retourna et rougit.
- Minerva.
Le garçon sourit.
- Moi c’est Dougal, enchanté Minerva. AAAAAAAAAH DRAMA IS COMING
J'en ai conclu en seconde lecture que tout était de la faute de ce village en fait.
c'est vrai, tout revient dans ce même village (et d'ailleurs c'est le même village que dans 1977-1997, où Astrid vit bébé et est sauvée des flammes par Remus ^^)
Minerva rougit encore plus et fit la seule chose qui lui vînt à l’esprit : elle s’enfuit à petits pas embarrassés.
Par chance, le garçon ne la suivit pas. Par Merlin, ce qu’elle était stupide à rougir ainsi ! AAAAAAH
Dougal sortit cependant très vite de ses pensées lorsqu’elle aperçut la boulangerie et sa façade beige. Après une profonde inspiration, elle poussa la porte pour être accueillie par une jeune femme rondelette.
- Bonjour ! Je peux vous aider ?
- Heu, balbutia Minerva. Je recherche Eugene McGonagall... Il travaille ici, je crois.
La femme eut un regard surpris.
- Mr McGonagall est parti de la boulangerie depuis longtemps. Prenez la rue sur votre gauche et enfoncez vous jusqu’à l’église. Sa maison sera juste derrière.
Minerva la remercia et suivit ses instructions. Elle contourna l’église et déboucha sur une petite maisonnée à l’aspect délabré : des pots en terre cuite n’accueillant plus de fleurs, des parterres vides de plantes, les volets écaillés, la toiture enfoncée... Seul un vélo adossé contre la maison indiquait qu’une personne habitait toujours dedans. Les vieux qui se déplacent en vélo ce cliché. et pourquoi pas ? :lol:
Minerva s’approcha doucement, intimidée. Et s’il refusait de la voir ?
Elle frappa avec hésitation à la porte.
- Qui est là ? fit une voix bourrue.
Minerva recula de quelques pas alors que la porte s’ouvrait sur un homme d’une grosse cinquantaine d’années aux cheveux bouclés d’un brun grisonnant. Ses vêtements étaient usés mais il semblait avoir mis un point d’honneur à avoir un ensemble décent.
- Hum, grogna-t-il, qu’est-ce que tu veux petite ? Quel accueil.
MA MAMAN ELLE A FAIT DES LASAGNES A L'AUBERGINE JE L'AIME

Minerva ne pensa même pas à le reprendre sur son appellation.
- Vous êtes bien Eugene McGonagall ?
L’homme acquiesça et la considéra de ses yeux vert émeraude. Les mêmes que son fils et que les miens, songea-t-elle.
- Qui le demande ?
Minerva déglutit difficilement, la gorge nouée.
- Je suis Minerva, se présenta-t-elle, Minerva McGonagall. Votre petite-fille. Voilà le courage que j'admire putain.
Si elle n’avait pas été si observatrice, Minerva aurait loupé la lueur qui s’alluma dans ses yeux. La surprise ? Le doute ? Le déni ?
Alors qu’elle attendait une quelconque parole de sa part, Eugene McGonagall la détailla des pieds à la tête. Que voyait-il ? Une fille étrange qui débarquait sur le pas de sa porte prétendant être sa petite-fille ? Ce qu’elle était, d’ailleurs. Que devait-il croire ? Il n’avait eu aucune nouvelle de son unique fils depuis des années et voilà qu’il apprenait que celui-ci avait eu un enfant.
Finalement, après de longues secondes de silence, Eugene McGonagall leva les yeux sur son visage.
- Minerva ? bougonna-t-il. Quel nom bizarre. :lol: :lol: :lol: En vrai j'ai adoré son grand-père. En un sens il m'a fait pensé à Abelforth. t'as un point, là
Il lui tourna le dos et entra dans sa maison.
- Rentre, puisque tu es là.
Un peu refroidie par l’accueil, Minerva pénétra dans la maison à pas hésitants. Elle savait bien qu’il n’allait pas être fou de joie. Après tout, elle était l’enfant d’un fils qui avait décidé de couper tout lien avec sa famille.
L’entrée donnait sur un vestibule étroit qui débouchait sur un minuscule salon. Une cuisine y était attenante et Minerva déduisit que la porte fermée à côté donnait sur la chambre à coucher. De rares meubles trônaient dans la pièce et elle put voir des cadres photos sur certains. Une même femme y revenait souvent. Elle était grande, avec des cheveux foncés et se tenait droite, le sourire doux. Sûrement sa grand-mère. Robert était aussi sur les photos : bébé, adolescent, avec son père, sa mère ou les deux. Photo. C'est qu'il fait encore partie de leur vie. second point^^
Eugene l’attendait assis sur un canapé usé. Il tendit la main et attrapa le verre de whisky sur la table puis le vida d’un coup. Minerva tiqua mais ne dit rien.
Eugene lui jeta un coup d’œil et lui indiqua la chaise en face.
- Tu ne vas pas rester plantée là, assis-toi.
Minerva obéit et tripota son sac de la main, mal à l’aise alors qu’Eugene l’étudiait du regard. Enfin, il ouvrit la bouche.
- Alors comme ça Robert est toujours vivant ? Non il est mort et elle vient vous annoncer son décès.
Minerva fronça les sourcils à ses paroles.
- Sois pas choquée. Il ne donne pas de nouvelles depuis plus de quinze ans.
Minerva ne répondit rien. La conversation allait être plus dure que prévue.
- T’as quel âge ?
- Seize ans.
Elle le regarda se servir un nouveau verre.
- Où est votre femme ? osa-t-elle demander.
Eugene but une gorgée.
- Morte. tellement embarrassant.
Minerva baissa la tête. Devait-il être aussi insensible ?
- Cela fait plus de dix ans maintenant. Elle n’a plus été que l’ombre d’elle-même depuis qu’elle a perdu son unique fils. Tu peux me trouver sans cœur, je m’en fiche. Si Robert n’était pas parti elle serait encore là. S'il y avait eu plus de communication Robert ne serait pas partie.
Minerva resta silencieuse, songeant à l’attitude de son grand-père. Elle comprenait son ressentiment mais ne pouvait s’empêcher de le trouver injuste envers son fils qui faisait toujours partie intégrante de sa famille. Peu importait les directions, les décisions que chaque membre prenait, leurs racines restaient les mêmes.
- Est-ce que mon père le sait ? demanda-t-elle.
- Est-ce que ton père a cherché à le savoir, là est la vraie question. Il est parti et n’est jamais revenu. Qu’il en soit ainsi, il a fait son choix et je le respecte. Il ne veut plus rien avoir à faire avec nous ? Soit, je ne vais pas me forcer.
-C’est votre fils ! s’indigna Minerva. N’avez-vous donc pas essayé de vous battre ? D’obtenir des explications ?
- Ah, parce qu’il a des raisons de s’être enfui d’une telle façon ? Une femme, voilà ce qui s’est placé ente nous…
- N’impliquez pas ma mère là-dedans, le prévint Minerva.
- C’est pourtant ce qui s’est passé. Que ce jour où elle et sa famille bizarre sont arrivées soit maudit, ce jour où elle nous a volé notre unique fils. Et ton père n’est pas mieux dans son genre.
- Ça suffit !
C’était pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Eugene semblait avoir cultivé sa rancune pendant des années et maintenant il avait trouvé la cible sur laquelle projeter son venin, sa colère, ses regrets et sa douleur.
- Ne me mentez pas, reprit Minerva les yeux brouillés de larmes. Vous croyez que je n’ai pas vu les photos ? Votre fils y est sur presque chacune d’entre elles, ainsi que votre femme. Votre famille vous manque, je le sais et je le comprends. Vous êtes en colère, mais ce n’est pas contre mon père, ni contre ma mère. C’est contre vous !
Eugene ne répondit rien, la mâchoire serrée. Minerva ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et sa hargne.
- Vous vous en voulez parce que vous n’avez pas été capable de le ramener à la maison. Vous vous en voulez parce que votre femme en est morte, et parce que même après tant d’années, il reste sourd à votre absence.
Elle avait consciente d’être dure dans ses paroles. Mais il lui avait fait du mal. Elle termina :
- Et parce qu’après quinze ans, c’est moi qui vient vous voir, votre petite-fille dont vous ignoriez l’existence, votre petite-fille dont mon père ne vous a délibérément jamais parlé. Peut-être parce qu’il savait que vous réagiriez comme ça. Avec les paroles d’un homme aigri par le temps et par la rancœur.
Eugene l’observa de ses yeux vert émeraude. Ces yeux si semblables à ceux de son père, aux siens, mais qui aujourd’hui lui semblaient si étrangers. Colériques, mais également brisés.
- Pourquoi es-tu là ? murmura-t-il.
Minerva, son ressentiment retombé, laissa ses épaules s’affaisser par la tristesse. Elle n’avait rien arrangé en lui assenant les quatre vérités en face. Elle secoua la tête, comme pour chasser ces illusions qu’elle s’était faite.
- Je souhaitais rencontrer mon grand-père, mais j’imagine que c’était une mauvaise idée pour tous les deux.
Elle se leva, tentant de cacher à quel point elle était déçue de ces retrouvailles qui avaient tournées en confrontation.
- Je vais vous laisser alors, fit-elle d’une voix pleine de retenue.
Elle marcha vers la sortie jusqu’à ce que la voix d’Eugene, alors silencieux, l’arrêta.
- Elle m’a demandé de le ramener.
Minerva se retourna vers son grand-père dont le regard était rivé sur l’extérieur. Il semblait perdu dans ses souvenirs douloureux.
- Moyra, ma femme, alors qu’elle abandonnait peu à peu face à la mort, m’a demandé de ramener Robert à la maison. De faire tout ce que je pouvais et de ne pas me noyer dans ma rancœur. Mais je ne l’ai pas fait. Pas une seule lettre. Moyra était morte à cause du départ de notre fils et je ne l’ai jamais contacté.
Minerva ne dit rien et s’approcha doucement.
- Tu as raison à propos de ma colère. Je me déteste pour n’avoir rien fait pour ramener Robert, pour au moins me réconcilier avec lui.
Il se tourna vers elle, les yeux tristes.
- J’ai gâché tout ce que j’avais. J’ai abandonné mon fils, trahi ma femme et je viens de décevoir ma petite-fille.
Le visage de Minerva s’adoucit.
- J’ai été dure envers vous, je me dois de m’excuser, murmura Minerva les yeux humides.
Eugene se leva. Son visage était plus apaisé, plus compréhensif, plus éclairé.
- Tu as eu raison de m’ouvrir les yeux. Je reconnais un peu de Moyra en toi, tu sais.
Minerva sourit légèrement.
- Elle aurait réagi de la même manière, continua Eugene en l’observant d’un œil nouveau. Elle aussi n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait. Malheureusement, ce n’est pas mon cas et voilà où nous en sommes aujourd’hui.
- Mon père s’en veut, vous savez ? dit Minerva d’une voix douce. C’est lui qui m’a indiqué où vous habitiez pour que je puisse renouer les liens familiaux.
Elle s’approcha et prit sa main. Celle-ci était rêche mais chaude.
- Vous avez peut-être perdu votre femme, mais vous pouvez encore récupérer votre fils. Il n’est pas trop tard.
Eugene l’observa avec une étincelle d’espoir incertain dans les yeux.
- Acceptera-t-il de me voir ?
- Il vous attend déjà. Avec ma mère et mes deux petits frères.
Une larme s’échappa des yeux de son grand-père.
- Tu as des frères ?
Minerva hocha la tête, le sourire aux lèveres.
- Malcolm et Robert Jr.
Eugene éclata en sanglots et entraîna Minerva dans une étreinte d’ours. Elle le berça gentiment, les larmes de son grand-père mouillant son cou.
- Quinze ans… hoqueta-t-il. J’ai raté quinze ans de la vie de mon fils, je n’ai pas vu naître ni grandir mes petits-enfants… Tout ça à cause de ma rancune… Oh mon dieu, je regrette tellement Minerva…
- Venez à la maison, et tout sera réparé.
Elle s’écarta.
- Je ne peux pas dire que tout sera normal, que tout sera oublié. Mais vous pouvez essayer de rattraper le temps perdu.
Eugene acquiesça et Minerva crut qu’il allait encore craquer. Mais son visage se figea dans une expression sérieuse et il posa ses mains sur les épaules de sa petite-fille.
- Mes erreurs ne doivent pas être reproduites. J’ai gâché beaucoup de choses et je m’en veux terriblement. Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets, Minerva. Ne l’oublie pas.

Désolée j'ai eu du mal à commenter la fin du chapitre il était très intense. merci beaucoup, j'ai beaucoup pensé (et toujours maintenant encore) que c'est vachement rapide comme ça, entre le moment où Minerva s'énerve et où ça s'apaise..
Mais c'était un super chapitre ! J'ai vraiment adoré, tout : les BUSEs, Alan, la dispute et la rencontre avec son grand-père ... Tout était très touchants, à différent étages et c'était très sympathique ! <3
Merci infiniment pour ce commentaire, ça me fait énormément plaisir !!
La suite arrive !
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !
Merci pour vos commentaires qui m'ont fait beaucoup plaisir !!
J'introduis dans ce chapitre un nouveau personnage qui j'espère vous plaira ! J'avais à la fois hâte de vous montrer ce chapitre, mais je panique un peu parce que j'ai trèèès peu d'avance sur mes prochains chapitres et je poste plus vite que je n'écris :?
Bref j'espère que vous aimerez ce chapitre, bonne lecture !


Chapitre 11 : Lewis Rollin

- Tout s’est finalement plutôt bien terminé, alors ? fit Alan tout en rangeant ses manuels dans sa valise.
- Plutôt, oui, répondit Minerva assise sur le lit de son ami. Évidemment, l’annonce de la mort de ma grand-mère Moyra a été difficile pour papa mais au moins a-t-il retrouvé son père.
Minerva passait l’après-midi chez Alan et celui-ci en profitait pour faire sa valise pour Poudlard, la rentrée étant le lendemain. Précautionneuse, Minerva l’avait faite il y a deux jours.
Eugene McGonagall était venu leur rendre visite à la mi-août. Robert avait été bouleversé et avait longuement pleuré dans les bras de son père.
- Vous allez lui dire, à propos de la sorcellerie ? s’enquit Alan.
Minerva grimaça.
- Ça me parait un peu tôt. Et puis mes parents sont en désaccord sur le sujet. Ma mère pense que ça serait plus simple pour tout le monde s’il savait, mais mon père a peur qu’il s’enfuie ou nous traite de fous. Et puis, la loi qui nous force à garder le secret sur nous existe toujours.
Alan lui accorda ce point en casant précautionneusement sa balance entre ses chaussettes.
- Je trouve cette loi stupide, commenta-t-il.
Minerva haussa les épaules mais approuva silencieusement son ami. Cette loi était la cause de l’éloignement de ses parents. Le père de Jimmy était parti après avoir découvert la vérité. S’il avait su avant, sans toutes ces années de secret, peut-être serait-il resté.
- Ce n’est pas la sorcellerie qui fait peur aux Moldus, continua Alan d’un air concentré, c’est le fait de cacher notre nature. Je veux dire, c’est comme trahir la confiance de son ou sa conjointe.
Il jeta un coup d’œil gêné à Minerva.
- Le prends pas mal, hein.
- Pas de problème.
Au fond, Alan avait raison. Robert s’était senti trahi par sa femme. Une relation basée sur le mensonge ne sera jamais saine.
En fin d’après-midi, Minerva accepta la proposition de Mme Vendrars de rester dîner. Elle aimait bien les parents d’Alan. Elle trouvait leur intérêt et curiosité envers le monde sorcier amusants. Son père n’agissait pas pareil et était plus distant lorsque le sujet était abordé. Avec les Vendrars, elle pouvait parler de son monde avec fierté sans craindre de froisser son interlocuteur. Surtout qu’Alan ne connaissait pas tout de la sorcellerie puisqu’il n’y avait pas été élevé. Elle avait ainsi toujours des choses à leur apprendre à chaque fois qu’elle venait chez eux. Quant à la petite sœur d’Alan, Polly, elle mourait tellement d’envie d’en savoir plus que Minerva se retrouvait parfois submergée par ses questions. Elle était d’ailleurs surprise que Polly ne dispose pas d’une seule once de jalousie envers son frère. Peut-être était-elle trop jeune pour comprendre que la magie ne ferait jamais partie de sa vie personnelle.
- C’est vrai que t’es un animal Minerva ?
- Pardon ?
Minerva regarda Polly d’un air perplexe alors qu’Alan secouait la tête, navré.
- Oui, insista Polly les yeux brillants, c’est Alan qui me l’a dit. Même que t’es un chat.
- Ah, tu veux parler des Animagi ? devina Minerva. À vrai dire, je ne le suis pas encore, je m’entraîne.
Mr et Mme Vendrars lui jetèrent des regards interrogateurs, aussi, Minerva leur expliqua le concept. Mme Vendrars, après avoir écouté, fronça les sourcils.
- Ce n’est pas un peu dangereux pour la communauté ? Sans vouloir t’offenser.
- Les Animagi restent rares, la rassura Minerva sans prendre ombrage de son commentaire, et nous sommes recensés au Ministère si nous ne voulons pas être en illégalité.
- Hé, Alan, tu m’emmèneras au Ministère un jour ? demanda avec espoir Polly.
La famille soupira, ce qui laissa deviner à Minerva que ce n’était pas la première fois que la petite faisait une telle requête.
- Non Polly, dit Alan avec toute la patience dont il était capable, ce n’est pas pour les Moldus.
- C’est pas juste, bougonna-t-elle en croisant les bras.
- Moi j’ai entendu dire par contre que le Chemin de Traverse était accessible, glissa Minerva après avoir avalé sa purée.
Polly se redressa alors qu’Alan haussait un sourcil.
- T’es sûre ? Les parents oui, pour aider à acheter tout le matériel mais les frères et sœurs … ?
Minerva haussa les épaules.
- Qu’importe, qui s’en rendra compte de toute façon ?
- Oh oui, s’écria Polly en sautillant sur sa chaise, Alan tu m’y emmènes à la rentrée !

***

- Minerva ?
Minerva s’arrêta au milieu de l’allée, bloquant tous les sorciers dans son dos qui se mirent à la contourner en grommelant. Elle se trouvait sur le chemin de Traverse et venait de récupérer de l’argent chez Gringotts pour faire ses achats scolaires. Elle avait croisé sur le chemin Alan et sa famille dont sa sœur Polly, qui les traînait à peu près dans toutes les échoppes. Minerva avait précautionneusement fait bande à part pour ne pas rester sur place trop longtemps, et au vu du regard qu’Alan lui avait lancé, elle avait bien eu raison.
Elle se retourna vers la voix masculine qui l’avait appelée et eut la surprise de tomber sur Fleamont Potter, tout souriant. Il la prit dans ses bras brièvement et dit :
- Ça faisait longtemps ! Tu n’as pas changé.
- Eh bien toi, oui, répliqua Minerva d’une voix étonnée.
Elle recula un peu pour l’observer. Sa posture ne s’était pas modifiée : il se tenait droit, confiant et son sourire indiquait que sa vie n’était remplie que de réussites. Non, le changement le plus frappant se trouvait dans sa robe de sorcier pourpre et neuve, ses chaussures cirées et, à la grande surprise de Minerva, ses cheveux lisses et bien coiffés.
- Tu viens de dévaliser Gringotts pour te refaire une garde-robe ou quoi ? Faut que je change de compte bancaire ?
Fleamont la dévisagea sans comprendre avant de noter son regard sur ses nouveaux habits. Il éclata de rire.
- Oh ça ? Je dirais que c’est le travail qui finit par payer.
Minerva haussa un sourcil.
- T’as du temps pour boire quelque chose ? demanda Fleamont.
Minerva accepta. Ses achats attendraient et puis, elle était bien contente de retrouver son ancien coéquipier de Quidditch. Celui-ci les emmena au Chaudron Baveur et ils s’installèrent à une table où Fleamont commanda du whisky Pur-Feu.
- Tu sais qu’il n’est même pas onze heures ? fit Minerva qui s’était prise du jus d’œillet, sa boisson favorite.
- Il y a une heure pour boire de l’alcool ?
Minerva leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Leur commande arriva et après avoir pris une gorgée, Fleamont se pencha en avant :
- Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
Minerva haussa les épaules.
- Je rentre en sixième année rien de transcendant. Mais toi, raconte-moi comment tu as pu te procurer un tel vêtement ? Et par tous les caleçons de Merlin, comment as-tu rendu tes cheveux aussi lisses et disciplinés ?
- Tu n’as pas lu le journal ce matin ? C’est en première page.
- Non, dis-moi ?
Fleamont s’adossa à sa chaise et croisa ses bras avec un petit sourire suffisant qui fit rouler les yeux de Minerva.
- J’y travaille depuis ma sortie de Poudlard, j’ai fait plusieurs essais infructueux mais finalement après deux ans de ce travail acharné, j’y suis arrivé : ma chère Minerva, tu as devant toi le créateur de la potion Lissenplis !
- Dont l’usage est ?
- « Finis les épis, au revoir les soucis ! »
Minerva lui jeta un regard vide.
- C’était quoi ça ?
Fleamont se passa une main gênée dans les cheveux.
- Ouais désolé, c’est le slogan que mon attaché de presse a trouvé… Je me disais bien qu’il était pourri.
- Attends, ton attaché de presse ? répéta Minerva incrédule.
- Eh bien oui, répondit Fleamont naturellement, comment crois-tu que j’ai pu m’acheter cette robe ?
- Donc si je comprends bien, tu as inventé une potion capable de discipliner n’importe quelle nature de cheveux et tu as fais fortune dessus ?
- C’est à peu près ça, oui.
Minerva resta dans un silence impressionné.
- Mais je n’y serais pas arrivé sans Euphemia. Toutes ces fois où j’échouais dans la composante de la potion, elle était présente pour m’épauler.
- Euphemia ? Euphemia l’ancienne préfète en chef de Gryffondor ?
Fleamont acquiesça, un léger sourire aux lèvres.
- C’est ma copine. On s’est retrouvés quelques mois après mon obtention de diplôme. Elle est à Sainte-Mangouste maintenant. Mais assez parlé de moi ! Tu es toujours capitaine de Quidditch ?
Minerva hocha la tête.
- Mais j’ai quelques soucis à régler : je dois trouver le remplaçant de Walter et de Robbie, un poursuiveur. L’année dernière, il n’y avait pas eu de grands talents, et j’ai bien peur de devoir me rabattre sur les moins mauvais du lot.
- Ne t’en fais pas pour ça. C’est le même problème presque chaque année. Certains vont se révéler, tu verras. Et puis, tu es peut-être capitaine, mais tes coéquipiers t’aideront. Holly par exemple. Moi c’était principalement Jimmy.
Le nom de leur ami flotta au-dessus de la table alors qu’un léger silence s’installait.
- Tu avais raison à propos de Dumbledore tu sais, dit Minerva. Il ne fait pas confiance à Jedusor.
Elle lui raconta la conversation qu’elle avait surprise entre son professeur de métamorphoses et Dippet et comment Dumbledore avait presque supplié le directeur de ne pas embaucher le jeune Tom. Fleamont fronça les sourcils.
- Dumbledore est un partisan des secondes chances, un peu trop à mon goût d’ailleurs. Si même Jedusor n’obtient pas ce droit, c’est qu’il faut s’en méfier comme de la dragoncelle. S’il revient en tant que professeur, Myrtle Warren pourrait ne pas être la seule victime.
- Qui ça ?
- Myrtle Warren, répéta Fleamont, la fille de quatrième année qui est morte à Poudlard. Mais tout le monde l’appelait Mimi Geignarde, parce qu’elle faisait que de se plaindre.
Minerva recracha sa gorgée de jus d’œillet.
- Mimi Geignarde ? Tu plaisantes ?
- Oui je sais, pas cool comme surnom…
- Non, tu ne comprends pas, coupa Minerva en secouant la tête. J’ai rencontré Mimi Geignarde. Dans les toilettes des filles.
- C’est impossible, protesta Fleamont, elle est morte.
- Brune avec des couettes, portant des lunettes rondes et un visage couvert de boutons ?
- Oui, mais comment…balbutia son ami.
- J’ai rencontré son fantôme, Fleamont. Son fantôme erre depuis sa mort dans les toilettes des filles.
Fleamont resta silencieux un moment, le regard fixe, les yeux écarquillés. Puis, finalement :
- Tu sais ce que ça veut dire ? Il faut que tu ailles l’interroger, lui demander qui l’a assassinée.
Minerva grimaça.
- J’aimerais bien, mais la dernière fois je l’ai traitée de pauvre folle et elle n’a pas apprécié.
- Peu importe, il faut que tu trouves un moyen de lui soutirer des informations. De mon côté, je vais faire des recherches sur Tom Jedusor, Mimi, et je vais éplucher tous les journaux qui ont un rapport avec sa mort.
Il se leva d’un air déterminé.
- J’ai passé trop de temps sur ma potion Lissenplis et j’ai délaissé le meurtre de Jimmy. Il faut que je m’y consacre maintenant. Minerva, on se tient au courant de la moindre information. Ça a été un plaisir de te revoir !
Et sur ces mots, il s’éloigna à grands pas. À la table voisine, un vieil homme lui adressa la parole :
- Votre ami veut devenir Auror ?
Minerva se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
- Non, mais je reconnais qu’il a un certain sens du devoir.

***

Le jour de la rentrée, Minerva reçut une lettre de Fleamont qui lui disait n’avoir rien trouvé de concluant pour l’instant et qui lui rappelait d’interroger Mimi Geignarde le plus vite possible. Minerva leva les yeux au ciel devant son insistance mais songeait déjà à quand elle pourrait se libérer pour se rendre dans les toilettes des filles.
La Répartition allait bon train, et pour ne rien changer, le ventre d’Alan manifestait son mécontentement. Dans le train, il s’était décidé à trouver une occupation durant ce long moment qui mettait son estomac à rude épreuve. Son nouveau défi était de retrouver tous les nés-moldus, ses « compatriotes » comme il se plaisait à le dire. Il désigna un garçon aux yeux écarquillés derrière une paire de lunettes rondes, les cheveux bien peignés. Il prenait une posture nonchalante mais son air nerveux et mal à l’aise ne réussissait pas à tromper le regard calculateur de Minerva. Son ami avait sûrement raison, il devait être né-moldu. Celui-ci fut d’ailleurs appelé après que les Gryffondor aient accueilli un nouvel élève.
- Lennon John !
Le gamin s’avança et jeta un coup d’œil critique au Choixpeau avant de s’asseoir sur le tabouret. Il ne fallut que quelques brèves secondes pour que John soit envoyé à Poufsouffle où il fut applaudi avec chaleur.
La cérémonie continua ainsi, et Alan localisa trois autres nés-moldus avant que Dippet n’annonce le début du festin.
- Alors, Fleamont t’a donné des supers conseils pour trouver deux joueurs ? demanda Alan la bouche pleine.
- Pas vraiment, juste que je ne devais pas m’inquiéter. J’imagine que ceux qui n’ont pas été acceptés l’année dernière vont se représenter avec un meilleur niveau. J’aviserai à ce moment-là avec mes coéquipiers.
Alan désigna de sa fourchette une fille un peu plus loin.
- J’ai entendu dire dans le train qu’Alexandra Gibson s’était entraînée tout l’été pour pouvoir intégrer l’équipe.
Minerva se souvenait d’elle. Alexandra s’était présenté l’année précédente en tant que poursuiveuse et elle avait plutôt assuré la plupart de ses gestes, mais face à Etna, elle n’avait rien pu faire.
- Alors trouver un poursuiveur ne devrait plus poser de problème normalement, estima Minerva soulagée. Il ne manque plus qu’un batteur, mais je ferai les essais vers la mi-septembre, les aspirants au poste peuvent toujours se manifester entre-temps.
La discussion avec Fleamont lui avait également apporté un autre souci quant à la postérité de l’équipe. Il ne lui restait que deux ans avant de partir de Poudlard, il lui fallait donc trouver un nouveau capitaine qui la remplacerait. L’année prochaine allait sûrement être chargée par les examens, aussi, préférait-elle s’y plonger dès maintenant. Si Holly avait été plus jeune, elle aurait été la parfaite candidate, mais elle quittait Poudlard en fin d’année, de même que Charlie Benett et Alfie Johnson. Les trois cumulaient talent et ancienneté ce qui les aurait placés en première position pour le rôle. Il ne restait donc que les deux nouveaux éléments de l’équipe et Etna. Les deux nouveaux n’auraient que deux ans d’expérience, et à moins d’un talent fou pour la stratégie, Minerva ne les choisiraient pas. Ne restait qu’Etna. Minerva reconnaissait son excellent niveau en Quidditch, sa détermination. Mais elle n’en n’était actuellement qu’à sa deuxième année, et elle ne savait si elle avait la trempe d’un leader. Saurait-elle mener l’équipe sous la pression ? Elle se promit de demander conseil à Holly.
Ils rejoignirent Filius et Pomona qui les attendaient à l’extérieur de la Grande Salle.
- Selon John Lennon, un premier année, dit Pomona, la chanson du Choixpeau était à vomir. Que lui-même aurait fait mieux et que ses appels à la paix dans le monde sorcier étaient aussi niais que les paroles d’un enfant de cinq ans.
Alan éclata de rire.
- J’adore ce gamin !
Pomona secoua la tête.
- Il a aussi balancé des noms de chanteurs que je ne connaissais pas, genre Elvis Presley.
- Ah, ce bon vieux Elvis, sourit Alan. C’est moldu, vous ne connaissez pas ?
Pour une fois, il semblait le seul à ne pas être perdu.
- Pas besoin de faire le malin, grommela Minerva, tu ignorais le nom du Ministre je te rappelle.
- Je venais d’arriver à Poudlard ! protesta Alan.
Pomona et Filius levèrent les yeux au ciel et la Poufsouffle leur fit au revoir de la main en bas des escaliers. Les trois autres continuèrent jusqu’au cinquième étage où Filius les quitta.
- Je pense que je serais toujours impressionné par la façon dont les Serdaigle arrivent toujours à résoudre les énigmes de leur porte. J’y arriverais jamais moi.
- C’est bien pour ça que tu n’es pas à Serdaigle, Alan, taquina Minerva.
- C’est ça, moque toi. Cerbère, adressa-t-il à la Grosse Dame.
- Etes-vous en train de m’insulter sur mon physique ou louez-vous mes capacités de portrait impénétrable ? Tiens, la fille ingrate est avec vous ?
- Pardon ? fit Alan en clignant des yeux.
- Laisse tomber, grogna Minerva en passant dans le trou du portrait.
Alan la suivit, son air interloqué regardant dans son dos.
- Ce n’est pas la première fois qu’elle fait des remarques désobligeantes envers toi. Il s’est passé un truc ?
- On ne s’apprécie pas trop, c’est tout.
Alan s’apprêtait à insister lorsqu’une fille s’approcha de Minerva, à son grand soulagement. Elle reconnut les cheveux bruns et courts d’Alexandra qui se posta face à elle.
- Salut ! Je ne sais pas si tu me reconnais, j’ai essayé de rejoindre l’équipe l’année dernière, mais je ne devais pas être à la hauteur car tu ne m’as pas prise.
- Si, tu es Alexandra Gibson, je me souviens de toi, répondit Minerva alors qu’Alan se désintéressait de la conversation et rejoignait un garçon de son cours de divination. Désolée de t’avoir recalée, je n’avais qu’une place et Etna…
- Etait plus forte, oui, pas de problème, c’est normal. Mais j’ai un peu regardé la composante de l’équipe, et maintenant que Robbie est parti, je me disais que j’allais retenter ma chance.
Minerva se détendit, soulagée de ne pas avoir affaire à une joueuse rancunière et trop fière.
- Présente-toi aux sélections, je posterai un message dans quelques jours.
Alexandra la remercia avec un grand sourire et s’éloigna rejoindre ses amis. Holly s’approcha et suivit le regard de son amie.
- Une nouvelle recrue ? Je me souviens, elle n’était pas mauvaise l’année dernière.
Minerva acquiesça, puis se souvînt de sa promesse qu’elle s’était faite quelques minutes plus tôt.
- Holly, j’ai besoin de ton aide.
L’attrapeuse acquiesça et lui désigna une chaise. Elles s’installèrent à une table près de la fenêtre et Minerva exposa son souci à Holly qui l’écouta jusqu’au bout. Celle-ci, après quelques secondes de réflexion, finit par répondre :
- Je pense que tu ne devrais pas te prononcer maintenant. Même si cela me paraît improbable, les deux nouvelles recrues pourraient très bien te surprendre. Regarde-toi : tu n’avais fait que deux ans de Quidditch avant de devenir capitaine. Concentre toi sur comment gagner cette fichue coupe tout en gardant un œil sur les trois possibles capitaines. L’année prochaine, tu verras bien si les deux nouveaux ont ce qu’il faut pour être leader ou pas, ou si Etna est la personne parfaite. Quand tu auras fait ton choix, forme ton successeur sur le rôle de capitaine. Tu as deux ans pour parfaire ta décision, Minerva, profites-en. Si tu choisis Etna, celle-ci n’aura qu’une année.
Minerva hocha la tête, songeuse pendant un moment avant de sourire d’un air satisfait.
- Tu as raison Holly, je m’inquiète trop. Je vais suivre tes recommandations et voir ce qu’il advient. Merci beaucoup.
- Pas de problème, il faut bien que je sois de bons conseils si je veux rejoindre les Harpies de Holyheads. Pas sûre que mon simple nom suffise à les décider de me prendre.
Minerva rit de bon cœur, même si une part d’elle-même regrettait que son amie soit si proche de partir de Poudlard.

***

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
Minerva leva les yeux vers les vitraux des toilettes des filles, où Mimi Geignarde était postée, le regard puéril.
- Salut. Myrtle, c’est bien ça ?
- Myrtle Elizabeth Warren, corrigea Mimi d’une voix stridente. Est-ce que moi je t’appelle McGo ?
- Heu, non.
- Tu crois m’amadouer en utilisant mon vrai prénom ? Tu pense que je ne sais pas que tout le monde m’appelle Mimi Geignarde à l’extérieur de cette pièce, toi y compris ? Les gens qui viennent ici sont même presque surpris que je ne me nomme pas vraiment Mimi Geignarde. Mimi Geignarde ! Quels parents oseraient choisir ce nom ? C’est comme s’appeler Minerva !
- Hé !
- De toute façon, se plaignit Warren, personne n’en a rien à faire de la pauvre Mimi. Les filles se sont toujours moquées de moi et les garçons n’ont jamais montré un quelconque intérêt.
- Ah ? C’est, heu, étonnant. Ecoute, Myrtle, j’avais une question…
Mimi l’observa d’un air méfiant derrière ses épais verres de lunettes.
- Je me demandais, tenta Minerva en butant sur ses mots, si tu connaissais un certain Tom Jedusor ?
Aussitôt, Mimi poussa un long cri perçant en se couvrant les yeux, affolée.
- Ne me parle pas de ce garçon !
- Est-ce que c’est lui qui t’as tuée ?
Mimi enleva ses mains de son visage et darda son regard furieux sur Minerva.
- C’est pour ça que tu es venue alors ? Pour me parler de ma mort, comme tous les autres élèves ? « Mimi comment es-tu morte ? » « Mimi qui t’as tuée ? » « Mimi as-tu vu ton agresseur ? » Eh bien désolée de te décevoir Minerva McGonagall, mais je ne sais pas ! Va-t-en ! Sors d’ici !
Consciente qu’elle ne tirerait rien de plus aujourd’hui, Minerva obéit alors que le fantôme s’enfuyait dans un grand bruit d’éclaboussures dans la cuvette des toilettes.
Juste au moment où elle sortait des toilettes, elle faillit percuter un garçon qui passait par là. Celui-ci la regarda bizarrement et dit :
- Tu dois être la seule fille à utiliser ces toilettes.
Minerva haussa les épaules, peu intéressée par son opinion.
- Eh, c’est toi Minerva, la capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor ?
Surprise, elle détailla le garçon. Après quelques secondes de réflexion, elle reconnut Lewis Rollin, un des batteurs de l’équipe de Serpentard.
- Oui, je te reconnais aussi.
- Qu’est-ce que tu faisais dans ces toilettes ?
- Bah… ce qu’on fait d’habitude dans ce type d’endroits…
Les yeux bleus de Lewis scintillèrent d’amusement avant qu’il ne reprenne :
- Je sais bien, mais il paraît que c’est hanté.
- Ah ?
Lewis changea de sujet.
- T’as commencé les sélections de Quidditch ?
Minerva plissa les yeux.
- Si ton capitaine t’envoie pour espionner, saches que ça ne fonctionnera pas.
Lewis éclata de rire et il commença à marcher, Minerva sur ses talons.
- J’aurais pris quelqu’un de plus naïf que toi pour le faire. Tout le monde sait que tu es bien trop futée pour laisser échapper une quelconque information.
Minerva sourit avec plaisir et demanda :
- Et vous alors ? Vous avez besoin de beaucoup de nouvelles recrues ?
- Là, c’est toi qui espionne, souleva Lewis le sourcil dressé.
Minerva haussa les épaules.
- Je n’ai pas besoin de ça pour remporter la coupe de Quidditch.
Il y eut un bref silence jusqu’à ce que Lewis dise d’une voix amusée, devant les portes de la Grande Salle où les élèves se dirigeaient pour manger :
- Défi relevé, on se retrouve en finale ?
Minerva eut un sourire en coin moqueur :
- Vous n’avez aucune chance, préviens ton capitaine de sa défaite.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers Alan et son ami du cours de divination, Carter Derby.
- Où t’étais passée ? s’enquit Alan.
- Plus tard. J’aurais une mission à te confier.
- Cool, ça implique des bêtes dangereuses ou pas ? Parce que dans ce cas là je ne suis pas sûr de te suivre.
- T’es un Gryffondor Alan, un peu de nerfs, le réprimanda Minerva en se servant en viande. Ca concerne un fantôme.
Alan s’étouffa dans son jus de citrouille.
- Tu parles de Nick Quasi-Sans-Tête, hein ?
- Presque, Alan, presque.
Elle avait eu l’idée en l’apercevant, innocent sur son banc à l’attendre. Mimi s’était plainte qu’aucun garçon ne s’intéressait à elle ? Eh bien elle en avait un sous la main et elle était certaine que Mimi serait heureuse de lui faire la conversation. Elle allait en parler à Alan très rapidement, mais elle avait encore d’autres choses à régler. Comme dénicher une équipe de Quidditch exceptionnelle capable d’exploser les Serpentard en finale. Elle leva les yeux sur le capitaine de l’équipe de Serpentard, Kerry Miller. Lui aussi était en sixième année, lui aussi voulait la coupe cette année, et surtout, lui aussi la désirait l’année d’après, afin de clôturer ses études et son rôle de capitaine de manière magistrale. C’était un combat féroce qui allait s’engager entre les deux, mais un seul partirait avec la gloire de la victoire.
Ses yeux dérivèrent vers la gauche et tombèrent sur le visage de Lewis, tourné vers elle. Il haussa les sourcils et sourit. Minerva rosit et reporta son attention sur la conversation qu’Alan entretenait avec Carter à propos du degré de dangerosité des Acromentules.
Juste après le repas, Alan la prit à part et la força à révéler ce qu’elle lui cachait.
- Je cherche à savoir qui a tué Mimi Geignarde, comment et si ça a un quelconque lien avec Tom Jedusor.
Alan cligna des yeux plusieurs fois, puis leva les mains.
- De quoi tu parles ? Qui est Mimi Geignarde ? Et Tom Jedusor ?
Minerva lui expliqua brièvement que Mimi était le fantôme à interroger qui hantait les toilettes des filles. Quant à Jedusor, ce fut plus compliqué.
- Viens dans la salle commune, ça risque d’être long, soupira-t-elle.
Alan la suivit, curieux, et une fois installés, Minerva commença son récit. Elle n’omit aucun détail, que ce soit par rapport à Jimmy, aux décombres de sa maison, au meurtre de Myrtle Warren, la créature qui avait valu l’expulsion de Hagrid et les soupçons de Fleamont et Dumbledore.
Alan sembla avoir pris un coup de massue sur la tête. Il la dévisagea en silence pendant quelques secondes.
- Donc, pour résumer, dit-il lentement, tu accuses ce Tom Jedusor d’avoir libéré une bête féroce dans Poudlard qui a entraîné la mort de cette Myrtle Warren, aka Mimi Geignarde ?
- C’est ça.
- Et ce Jedusor serait aussi responsable de l’assassinat de Jimmy Thomas ?
- C’est ce que je crois, oui, et Fleamont aussi.
- Donc tu es allée interroger le fantôme de Mimi ?
Minerva acquiesça.
- Mais elle a refusé de m’en dire plus, si ce n’est qu’elle avait l’air terrifiée par le nom de Jedusor.
Alan fronça les sourcils.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas.
- Dis-moi ?
- Pourquoi moi ? A quel moment tu pensais que je pourrais t’être d’une quelconque utilité face à un fantôme dont je ne connaissais pas l’existence trois minutes auparavant ?
Minerva eut un sourire rusé et Alan un air inquiet.
- J’aime pas quand tu fais cette tête-là, tu manigances quelque chose.
- Mais non Alan, ne t’inquiète pas pour ça.

***

- Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de t’aider ?
- Arrête de râler Alan, c’est pour la bonne cause.
Ils étaient de nouveau devant les toilettes des filles et Minerva poussait doucement son ami vers la porte.
- Si on me surprend dans ces toilettes, ma réputation est fichue, gémit-il.
- Quelle réputation ?
Minerva ne lui laissa pas le temps de répliquer et le poussa un peu plus.
- Souviens-toi : tu es un garçon aimable, souriant et charmeur. Surtout, ne la brusque pas car elle est très susceptible. Je ne te demande pas de la draguer, juste d’utiliser ton côté masculin pour la mettre en confiance. Elle n’aime pas les filles.
- Super.
- Rapporte-moi la moindre parole. Je dois savoir qui était ce Jedusor et s’il a un quelconque lien avec son meurtre.
Alan eut le soupir de quelqu’un qui regrettait déjà sa décision mais au fond, Minerva était certaine qu’il était excité à l’idée de mener une enquête. Elle s’en voulait un peu de ne pas lui en avoir parlé avant, étant son meilleur ami, mais Jedusor lui inspirait tellement de crainte qu’elle ne voulait pas attirer quelqu’un là-dedans. Surtout depuis le meurtre de Jimmy.
La porte se referma sur Alan et Minerva se mit à patienter sagement son retour. Il lui était impossible d’écouter à la porte. Afin de tuer le temps, elle se mit à réfléchir à un autre problème qu’elle traînait depuis le début de l’été : regagner la confiance de son Animagus. Que devait-elle faire ? Adopter un chat errant et le soigner ? Durant tout l’été, elle avait ressenti quelques fois des frémissements dans son cerveau, comme si le chat hésitait à se montrer, mais c’était tout. Elle ne savait pas quoi faire pour le faire revenir totalement et elle n’osait pas demander à Dumbledore de peur de le décevoir.
- Encore toi ?
Minerva sortit de ses pensées et regarda dans la direction d’où provenait la voix.
- Je pourrais dire la même chose, répliqua-t-elle à Lewis Rollin, qu’est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ?
- Mince, démasqué.
Minerva sourit mais nota qu’il n’avait pas répondu à sa première question.
- Je vais finir par trouver ça louche que tu traînes autour des toilettes hantées des filles aussi souvent.
- Mes occupations ne regardent que moi, répondit impassiblement Minerva. J’aime bien être seule et tranquille de temps en temps.
Elle espérait ainsi lui faire comprendre qu’elle le trouvait bien gentil, mais qu’elle voulait qu’il parte. Elle ne voulait pas qu’Alan sorte au mauvais moment. Le Serpentard, loin d’être stupide, sembla bien le comprendre et, amusé, ne bougea pas d’un pouce. Evidemment, Alan choisit ce moment pour sortir, l’air perturbé.
- Minerva, elle m’a donné quelques… T’es qui toi ?
Minerva gémit intérieurement tandis que Lewis éclatait de rire.
- Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux, et je ne sais pas ce que ton ami fichait dans les toilettes des filles mais j’avoue que ça m’intrigue. Qui vous a donné quoi ?
- Rien qui te concerne en tout cas, maugréa Minerva en entraînant Alan par le bras. Allez, on s’en va.
Une fois qu’ils se furent éloignés, Minerva put respirer plus librement. Elle n’aimait pas que ce Serpentard puisse fouiner dans ses affaires.
- C’était qui ça ? finit par demander Alan.
- Ça, c’était Lewis Rollin, un Serpentard de cinquième année, batteur.
- Et tu le connais d’où ?
- Je ne le connais pas, ce n’est que la deuxième fois que je le croise, sauf que c’est la deuxième fois qu’il me surprend vers les toilettes des filles.
- Mais qu’est ce qu’il ferait là-bas ? s’étonna Alan. Sa salle commune n’est même pas à ce niveau.
- La notre non plus je te rappelle.
Alan s’arrêta brutalement.
- Tu crois qu’il mijote un truc aussi ?
Minerva lui jeta un regard de travers.
- C’était juste une coïncidence, ce n’est pas parce que je l’ai croisé deux fois au même endroit qu’il manigance un plan démoniaque.
- Pas forcément démoniaque, mais il cache peut-être quelque chose.
- Toute cette histoire avec Jedusor te monte à la tête, Alan. Bon, t’as réussi à lui soutirer des infos ?
Alan acquiesça, le visage sérieux, ce qui suffit à Minerva à s’inquiéter. Il l’entraîna dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes et des tableaux.
- J’ai eu du mal, elle était suspicieuse de rencontrer une seconde personne s’intéressant à Jedusor en l’espace d’une journée. Tu avais raison, elle en est d’ailleurs terrifiée. Quand elle m’en parlait, elle avait la tête de celle qui avait peur que son pire cauchemar surgisse d’un moment à l’autre dans son dos.
- Arrête de me faire languir, Alan, le pressa Minerva. Que t’a-t-elle raconté ?
Alan s’assit contre le mur de pierres froides et reprit la parole :
- Elle l’a connu trois ans. Elle est morte en quatrième année, en novembre 1943 et a apparemment toujours été une fille impressionnable. Pas étonnant que Jedusor l’ai terrifiée à ce point, surtout en tant que née-moldue. Elle ne connaît pas grand-chose de lui. À peu près tout ce que les autres savaient, il était plutôt célèbre à Poudlard. Apprécié par la majorité des professeurs, et beaucoup de filles le trouvaient charmant. Mimi, elle, en était effrayée. Souvent la nuit dans ses plus jeunes années, alors que sa famille lui manquait, Mimi descendait dans les cuisines pour se consoler, et elle surprenait souvent Jedusor à traîner dans les couloirs. C’est tout ce qu’elle sait de lui, termina-t-il, mais une chose est sûre Minerva : ta cible est plus que douteuse.
- Et pour sa mort ? Elle ne dit rien par rapport à Jedusor ?
Alan secoua la tête et Minerva sentit son fil conducteur se perdre.
- Elle est morte dans les toilettes après avoir entendu une voix de garçon parlant une langue étrange et après avoir croisé deux yeux jaunes.
- Pardon ? Elle a croisé un regard et elle en est… morte ? Comme ça ?
Alan hocha lentement la tête.
- Mais peut-être qu’elle divaguait, suggéra Alan. Elle semble un peu perturbée par sa mort.
- Ouais, peut-être…
Après tout, quelle créature pouvait provoquer la mort par un simple regard ? Une créature assez petite pour passer inaperçue dans les couloirs du château ? Non, Mimi devait affabuler, ou alors elle ne savait plus ce qu’elle disait. Minerva finit par soupirer, déçue.
- Ça ne nous avance pas vraiment… Je dois faire un compte rendu à Fleamont, peut-être qu’il aura une autre piste. Merci de ton aide Alan, en tout cas.
Alan sourit et se leva.
- D’ailleurs, t’en es où dans ta transformation d’Animagus ?
- J’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées, s’amusa Minerva.
Elle lui expliqua son problème et son hésitation à s’adresser à Dumbledore.
- Pourquoi tu ne contacterais pas Griselda Marchebank ? proposa Alan. Elle avait l’air de t’avoir à la bonne, je suis sûre qu’elle a quelques conseils à te donner.
Minerva réfléchit un instant. C’est vrai qu’elle n’y avait pas pensé, mais ne serait-il pas étrange qu’elle envoie un hibou à son évaluatrice de BUSES ?
- Au pire, tu ne risques rien, les BUSES sont passées.
- Pas les ASPICS.
- Elle aura oublié !
Minerva finit par admettre que son ami avait eu une bonne idée, aussi, dès son arrivée dans la salle commune, elle s’attela à l’écriture de ses deux lettres. Prise dans sa lancée, elle entreprit la rédaction de l’annonce des sélections de Quidditch qui auront lieu le 12 septembre. Immédiatement, un attroupement se forma devant le panneau des informations et Minerva pria pour que tous ces élèves ne soient pas des aspirants aux deux postes disponibles.

***

Le jour des sélections était arrivé. Sans surprise, Minerva aperçut Alexandra dans le groupe des poursuiveurs. Ceux-ci étaient cinq en tout, tandis que les batteurs étaient trois. Charlie, Etna, Alfie et Holly se placèrent aux côtés de Minerva, évaluant les nouvelles recrues.
Le choix du poursuiveur fut évident, comme l’avait prévu Minerva. Il ne faisait aucun doute qu’Alexandra allait être choisie, et au vu de son grand sourire, celle-ci le savait.
- Tu vas nous la faire à la Harpies de Holyheads, Minerva ? demanda Charlie avec un sourire amusé. Que des filles dans l’équipe ?
- Hé, je suis quoi à ton avis ? protesta Alfie derrière Etna.
- Ah tiens, t’es là toi ? plaisanta Charlie.
Minerva pouffa de rire, même si sa coéquipière avait tort. La seule fille qui se présentait en tant que batteuse ne faisait pas le poids face aux deux autres garçons qui disposaient de plus de force et d’agilité. Elle allait devoir départager entre ces derniers. Holly proposa le premier à être passé, Fabio Solomon et Minerva approuva. Solomon était très légèrement plus précis que l’autre, Bryan, et les deux étant difficiles à départager, Solomon remporta la place. Il y avait également une autre raison pour laquelle Minerva avait porté son choix sur lui : l’âge. Alors que Bryan était en septième année, Fabio lui, était en quatrième. Celui-ci aurait ainsi plus longtemps pour se performer à son poste et le prochain capitaine n’aurait pas à changer de batteur avant quelques années.
Les deux élus furent annoncés et les autres s’éloignèrent, déçus.
- Ok tout le monde, les entraînements débutent lundi prochain, à raison de quatre séances par semaine les lundis, mardis, mercredis et vendredis. Chanceux comme vous êtes, je vous laisse le week end.
- Pour l’instant, glissa malicieusement Charlie, on sait tous très bien qu’à l’approche des matchs importants ce ne sera plus le cas.
- Parce que nous n’étions pas à la hauteur. Alors vous avez intérêt à vous bouger dès le début, répliqua Minerva avec l’ombre d’un sourire.
Charlie imita le salut militaire moldu et Minerva s’éloigna en feignant de ne pas la trouver amusante. Il fallait bien que les deux nouveaux la prennent au sérieux.
- Alors ces sélections, comment ça s’est passé ? demanda Alan alors qu’elle prenait place à ses côtés dans la Grande Salle.
- Mieux que prévu. Nos nouvelles recrues ne sont pas mauvaises, et tu avais raison, on sent bien qu’Alexandra s’est beaucoup entraînée cet été. J’ai hâte de travailler avec elle et Etna, il pourrait y avoir de belles choses.
- Un trio de poursuiveuses, je pense que ça fait longtemps qu’il n’y en a pas eu un, remarqua Alan songeur. C’est bien.
- Il faut un début à tout. C’est comme une femme docteur, il fallait bien qu’il y en ait une première.
Soudain, une nuée de hiboux envahit la pièce et deux chouettes vinrent se poser devant Minerva : la sienne et une autre aux plumes marron. La première transportait la réponse de Fleamont, qui avouait n’avoir pas trouvé grand-chose non plus. Il affirmait de plus être certain que Jedusor était mêlé à tous ces meurtres. Minerva laissa sa chouette piocher dans son assiette avant de regarder l’autre missive.
- C’est de Mme Marchebank ! s’écria-t-elle.
Alan se pencha au-dessus de son épaule, curieux.
- Alors elle dit quoi ?
« Chère Miss McGonagall,
C’est un plaisir que d’entendre de vos nouvelles. J’ai entendu dire que vous aviez brillé à vos BUSES. Toutes mes félicitations.
Je suis honorée que vous fassiez appel à moi concernant votre transformation d’Animagus. N’en n’étant pas une, je ne peux parler d’expérience, mais mes connaissances en métamorphoses pourront je l’espère, vous éclairer du mieux que possible.
Dans votre lettre, vous m’avez expliquée que plusieurs soucis vous avaient tracassés la tête, dont les BUSES et que vous aviez voulu vous débarrasser de votre transformation qui était source d’anxiété. Votre Animagus n’aurait ainsi pas apprécié d’être relégué au second plan et vous aurait jugée indigne de pouvoir vous transformer. Il s’agit bien de regagner sa confiance. Essayer de rentrer en connexion avec lui, matin et soir, inlassablement. Tenter de communiquer avec lui, de le rassurer. La patience et l’assiduité seront vos meilleurs atouts.
Rien n’est perdu Miss McGonagall, vous êtes complètement capable de devenir Animagus et je vous le souhaite très sincèrement.
Bien chaleureusement,
Griselda Marchebank, présidente de l’Académie des examinateurs magiques. »
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

John Lennon !! :lol: :lol: tu as osée !!

En revanche, Désolé Mais ton histoire se Déroule actuellement en 1951 ( D’après mes calculs 8-) ), or le King a commencé sa carrière en… 54 !
Très sympa comme chapitre.
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :John Lennon !! :lol: :lol: tu as osée !!

En revanche, Désolé Mais ton histoire se Déroule actuellement en 1951 ( D’après mes calculs 8-) ), or le King a commencé sa carrière en… 54 !
Très sympa comme chapitre.
J'ai vite fait parcouru le chapitre c'est une chose qui m'a marqué :lol:

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :John Lennon !! :lol: :lol: tu as osée !!

En revanche, Désolé Mais ton histoire se Déroule actuellement en 1951 ( D’après mes calculs 8-) ), or le King a commencé sa carrière en… 54 !
Très sympa comme chapitre.
Alors j’ai pas dit que Lennon avait commencé sa carrière !! Il peut très bien avoir des connaissances et avis musicaux sans faire carrière pour l’instant !

En revanche je l’admets, l’histoire avec Presley est « fausse » dans le sens où il me semble qu’il découvre Presley un peu plus tard :roll:

Et on est en 1952 d’ailleurs ^^

J’avoue que caser Lennon j’ai hésité, je me suis dit « too much ou pas? » ^^

Mais merci beaucoup pour ton commentaire en tout cas !! :D
cochyo

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :John Lennon !! :lol: :lol: tu as osée !!

En revanche, Désolé Mais ton histoire se Déroule actuellement en 1951 ( D’après mes calculs 8-) ), or le King a commencé sa carrière en… 54 !
Très sympa comme chapitre.
J'ai vite fait parcouru le chapitre c'est une chose qui m'a marqué :lol:

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Arrête ! Tu vas me faire rougir ! :lol:
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

J'aime bien ce chapitre !!!!!!!!!

J'ai le pressentiment que l'on va revoir le batteur de serpentard ( j'ai beaucoup de pressentiment pas toujours vrai :roll: :lol: ) !!!
Mimi geignarde est vraiment inimitable !!

Alan est vraiment cool comme garçon !
annabethfan

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Ahhh trop désolée d’être aussi en retard, je voulais vraiment commenter le dernier chapitre et le temps me file entre les doigts. Je suis vraiment désolée Clem parce qu’en plus t’es toujours là pour commenter mes chapitres et me soutenir, promis je vais essayer de garder le rythme maintenant ^^ J’ai adoré les examens, c’était vraiment drôle avec Alan surtout :lol: Et la confrontation avec sa mère était très bien écrite, je trouve que certes Minerva a été dure, mais en même temps ça démontre aussi qu’elle n’a pas le même point de vue que sa mère sur la question… Certaines personnes abandonnent tout par amour, jusqu’à eux-mêmes, et c’est le cas d’Isobel qui a abandonné la magie par amour. D’autres personnes considèrent qu’elles n’ont pas à changer par amour, ni à abandonner une part de soi-même parce que ça reviendrait à se trahir en quelque sorte. Et j’avoue être plus du côté de Minerva sur ce point… Oui, l’histoire d’Isobel est tragique, elle n’aurait jamais eu à faire ce choix à cause de sa famille, mais ça aurait pu se passer autrement si elle avait pris des décisions différentes aussi. Voilà voilà ^^ Ah oui et petite remarque, je m’en suis rendu compte pendant la conversation entre Minerva et son grand-père, mais tu t’es vraiment améliorée en écriture, genre c’était déjà bien avant mais là c’est encore mieux je trouve, y’a une fluidité et un naturel dans les dialogues j’adore !

(Et je tiens à dire que j’ai lu le chapitre avec les commentaires de Perri et que j’approuve quand elle cite la chanson d’Anastasia qui est un de mes dessins-animés préférés !!)

Pour tenter de me faire pardonner, je fais un vrai com’ citation aujourd’hui !
PtiteCitrouille a écrit :Coucou !
Merci pour vos commentaires qui m'ont fait beaucoup plaisir !!
J'introduis dans ce chapitre un nouveau personnage qui j'espère vous plaira ! J'avais à la fois hâte de vous montrer ce chapitre, mais je panique un peu parce que j'ai trèèès peu d'avance sur mes prochains chapitres et je poste plus vite que je n'écris :?
Bref j'espère que vous aimerez ce chapitre, bonne lecture !


Chapitre 11 : Lewis Rollin

- Tout s’est finalement plutôt bien terminé, alors ? fit Alan tout en rangeant ses manuels dans sa valise.
- Plutôt, oui, répondit Minerva assise sur le lit de son ami. Évidemment, l’annonce de la mort de ma grand-mère Moyra a été difficile pour papa mais au moins a-t-il retrouvé son père.
Minerva passait l’après-midi chez Alan et celui-ci en profitait pour faire sa valise pour Poudlard, la rentrée étant le lendemain. Précautionneuse, Minerva l’avait faite il y a deux jours. Faut toujours qu’elle soit devant les autres, même pour faire sa valise ^^
Eugene McGonagall était venu leur rendre visite à la mi-août. Robert avait été bouleversé et avait longuement pleuré dans les bras de son père.
- Vous allez lui dire, à propos de la sorcellerie ? s’enquit Alan. Le pauvre va se rebarrer pour 15 ans le temps d’assimiler la nouvelle :lol:
Minerva grimaça.
- Ça me parait un peu tôt. Et puis mes parents sont en désaccord sur le sujet. Ma mère pense que ça serait plus simple pour tout le monde s’il savait, mais mon père a peur qu’il s’enfuie ou nous traite de fous. Et puis, la loi qui nous force à garder le secret sur nous existe toujours.
Alan lui accorda ce point en casant précautionneusement sa balance entre ses chaussettes.
- Je trouve cette loi stupide, commenta-t-il.
Minerva haussa les épaules mais approuva silencieusement son ami. Cette loi était la cause de l’éloignement de ses parents. Le père de Jimmy était parti après avoir découvert la vérité. S’il avait su avant, sans toutes ces années de secret, peut-être serait-il resté.
- Ce n’est pas la sorcellerie qui fait peur aux Moldus, continua Alan d’un air concentré, c’est le fait de cacher notre nature. Je veux dire, c’est comme trahir la confiance de son ou sa conjointe.
Il jeta un coup d’œil gêné à Minerva.
- Le prends pas mal, hein. Non à peine…
- Pas de problème.
Au fond, Alan avait raison. Robert s’était senti trahi par sa femme. Une relation basée sur le mensonge ne sera jamais saine.
En fin d’après-midi, Minerva accepta la proposition de Mme Vendrars de rester dîner. Elle aimait bien les parents d’Alan. Elle trouvait leur intérêt et curiosité envers le monde sorcier amusants. Son père n’agissait pas pareil et était plus distant lorsque le sujet était abordé. Avec les Vendrars, elle pouvait parler de son monde avec fierté sans craindre de froisser son interlocuteur. Surtout qu’Alan ne connaissait pas tout de la sorcellerie puisqu’il n’y avait pas été élevé. Elle avait ainsi toujours des choses à leur apprendre à chaque fois qu’elle venait chez eux. Quant à la petite sœur d’Alan, Polly, elle mourait tellement d’envie d’en savoir plus que Minerva se retrouvait parfois submergée par ses questions. Elle était d’ailleurs surprise que Polly ne dispose pas d’une seule once de jalousie envers son frère. Et là on se retourne tous vers Pétunia d’un air accusateur ^^ Peut-être était-elle trop jeune pour comprendre que la magie ne ferait jamais partie de sa vie personnelle.
- C’est vrai que t’es un animal Minerva ?
- Pardon ?
Minerva regarda Polly d’un air perplexe alors qu’Alan secouait la tête, navré.
- Oui, insista Polly les yeux brillants, c’est Alan qui me l’a dit. Même que t’es un chat.
- Ah, tu veux parler des Animagi ? devina Minerva. À vrai dire, je ne le suis pas encore, je m’entraîne.
Mr et Mme Vendrars lui jetèrent des regards interrogateurs, aussi, Minerva leur expliqua le concept. Mme Vendrars, après avoir écouté, fronça les sourcils.
- Ce n’est pas un peu dangereux pour la communauté ? Sans vouloir t’offenser.
- Les Animagi restent rares, la rassura Minerva sans prendre ombrage de son commentaire, et nous sommes recensés au Ministère si nous ne voulons pas être en illégalité. Et là on se retourne tous vers les Maraudeurs avec un air entendu ^^
- Hé, Alan, tu m’emmèneras au Ministère un jour ? demanda avec espoir Polly.
La famille soupira, ce qui laissa deviner à Minerva que ce n’était pas la première fois que la petite faisait une telle requête.
- Non Polly, dit Alan avec toute la patience dont il était capable, ce n’est pas pour les Moldus.
- C’est pas juste, bougonna-t-elle en croisant les bras.
- Moi j’ai entendu dire par contre que le Chemin de Traverse était accessible, glissa Minerva après avoir avalé sa purée.
Polly se redressa alors qu’Alan haussait un sourcil.
- T’es sûre ? Les parents oui, pour aider à acheter tout le matériel mais les frères et sœurs … ?
Minerva haussa les épaules.
- Qu’importe, qui s’en rendra compte de toute façon ?
- Oh oui, s’écria Polly en sautillant sur sa chaise, Alan tu m’y emmènes à la rentrée ! C’est vrai, c’est pas comme si y’avait « moldu » marqué sur son front !

***

- Minerva ?
Minerva s’arrêta au milieu de l’allée, bloquant tous les sorciers dans son dos qui se mirent à la contourner en grommelant. Elle se trouvait sur le chemin de Traverse et venait de récupérer de l’argent chez Gringotts pour faire ses achats scolaires. Elle avait croisé sur le chemin Alan et sa famille dont sa sœur Polly, qui les traînait à peu près dans toutes les échoppes. Minerva avait précautionneusement fait bande à part pour ne pas rester sur place trop longtemps, et au vu du regard qu’Alan lui avait lancé, elle avait bien eu raison.
Elle se retourna vers la voix masculine qui l’avait appelée et eut la surprise de tomber sur Fleamont Potter, tout souriant. Ouiii ! Je suis trop contente de le revoir !Il la prit dans ses bras brièvement et dit :
- Ça faisait longtemps ! Tu n’as pas changé.
- Eh bien toi, oui, répliqua Minerva d’une voix étonnée.
Elle recula un peu pour l’observer. Sa posture ne s’était pas modifiée : il se tenait droit, confiant et son sourire indiquait que sa vie n’était remplie que de réussites. Non, le changement le plus frappant se trouvait dans sa robe de sorcier pourpre et neuve, ses chaussures cirées et, à la grande surprise de Minerva, ses cheveux lisses et bien coiffés. Là y’a un bug pour un Potter ^^ Faut croire que sa lotion capillaire fonctionne… James devait être un sujet réfractaire haha !
- Tu viens de dévaliser Gringotts pour te refaire une garde-robe ou quoi ? Faut que je change de compte bancaire ?
Fleamont la dévisagea sans comprendre avant de noter son regard sur ses nouveaux habits. Il éclata de rire.
- Oh ça ? Je dirais que c’est le travail qui finit par payer.
Minerva haussa un sourcil.
- T’as du temps pour boire quelque chose ? demanda Fleamont.
Minerva accepta. Ses achats attendraient et puis, elle était bien contente de retrouver son ancien coéquipier de Quidditch. Celui-ci les emmena au Chaudron Baveur et ils s’installèrent à une table où Fleamont commanda du whisky Pur-Feu.
- Tu sais qu’il n’est même pas onze heures ? fit Minerva qui s’était prise du jus d’œillet, sa boisson favorite.
- Il y a une heure pour boire de l’alcool ? Euh… Oui ? ^^ J’aime pas l’alcool perso, genre vraiment le goût j’aime pas peu importe lequel. Le drame de la vie de mon père qui est quand même caviste :lol:
Minerva leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Leur commande arriva et après avoir pris une gorgée, Fleamont se pencha en avant :
- Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
Minerva haussa les épaules.
- Je rentre en sixième année rien de transcendant. Mais toi, raconte-moi comment tu as pu te procurer un tel vêtement ? Et par tous les caleçons de Merlin, comment as-tu rendu tes cheveux aussi lisses et disciplinés ?
- Tu n’as pas lu le journal ce matin ? C’est en première page.
- Non, dis-moi ?
Fleamont s’adossa à sa chaise et croisa ses bras avec un petit sourire suffisant qui fit rouler les yeux de Minerva.
- J’y travaille depuis ma sortie de Poudlard, j’ai fait plusieurs essais infructueux mais finalement après deux ans de ce travail acharné, j’y suis arrivé : ma chère Minerva, tu as devant toi le créateur de la potion Lissenplis !
- Dont l’usage est ?
- « Finis les épis, au revoir les soucis ! » Bon en potion, mais pour le talent publicitaire on repassera ^^
Minerva lui jeta un regard vide.
- C’était quoi ça ? :lol: :lol:
Fleamont se passa une main gênée dans les cheveux.
- Ouais désolé, c’est le slogan que mon attaché de presse a trouvé… Je me disais bien qu’il était pourri. Ok ça me rassure c’est pas lui ^^
- Attends, ton attaché de presse ? répéta Minerva incrédule.
- Eh bien oui, répondit Fleamont naturellement, comment crois-tu que j’ai pu m’acheter cette robe ?
- Donc si je comprends bien, tu as inventé une potion capable de discipliner n’importe quelle nature de cheveux et tu as fais fortune dessus ?
- C’est à peu près ça, oui.
Minerva resta dans un silence impressionné.
- Mais je n’y serais pas arrivé sans Euphemia. Toutes ces fois où j’échouais dans la composante de la potion, elle était présente pour m’épauler. J’ai un sourire d’idiote, je les aime trop !
- Euphemia ? Euphemia l’ancienne préfète en chef de Gryffondor ?
Fleamont acquiesça, un léger sourire aux lèvres.
- C’est ma copine. On s’est retrouvés quelques mois après mon obtention de diplôme. Elle est à Sainte-Mangouste maintenant. Mais assez parlé de moi ! Tu es toujours capitaine de Quidditch ?
Minerva hocha la tête.
- Mais j’ai quelques soucis à régler : je dois trouver le remplaçant de Walter et de Robbie, un poursuiveur. L’année dernière, il n’y avait pas eu de grands talents, et j’ai bien peur de devoir me rabattre sur les moins mauvais du lot.
- Ne t’en fais pas pour ça. C’est le même problème presque chaque année. Certains vont se révéler, tu verras. Et puis, tu es peut-être capitaine, mais tes coéquipiers t’aideront. Holly par exemple. Moi c’était principalement Jimmy.
Le nom de leur ami flotta au-dessus de la table alors qu’un léger silence s’installait.
- Tu avais raison à propos de Dumbledore tu sais, dit Minerva. Il ne fait pas confiance à Jedusor.
Elle lui raconta la conversation qu’elle avait surprise entre son professeur de métamorphoses et Dippet et comment Dumbledore avait presque supplié le directeur de ne pas embaucher le jeune Tom. Fleamont fronça les sourcils.
- Dumbledore est un partisan des secondes chances, un peu trop à mon goût d’ailleurs. Si même Jedusor n’obtient pas ce droit, c’est qu’il faut s’en méfier comme de la dragoncelle. Tu l’as fait exprès… ? Parce que c’est méchant j’étais heureuse arg !S’il revient en tant que professeur, Myrtle Warren pourrait ne pas être la seule victime.
- Qui ça ?
- Myrtle Warren, répéta Fleamont, la fille de quatrième année qui est morte à Poudlard. Mais tout le monde l’appelait Mimi Geignarde, parce qu’elle faisait que de se plaindre.
Minerva recracha sa gorgée de jus d’œillet. Cette phrase :lol:
- Mimi Geignarde ? Tu plaisantes ?
- Oui je sais, pas cool comme surnom…
- Non, tu ne comprends pas, coupa Minerva en secouant la tête. J’ai rencontré Mimi Geignarde. Dans les toilettes des filles.
- C’est impossible, protesta Fleamont, elle est morte.
- Brune avec des couettes, portant des lunettes rondes et un visage couvert de boutons ?
- Oui, mais comment…balbutia son ami.
- J’ai rencontré son fantôme, Fleamont. Son fantôme erre depuis sa mort dans les toilettes des filles.
Fleamont resta silencieux un moment, le regard fixe, les yeux écarquillés. Puis, finalement :
- Tu sais ce que ça veut dire ? Il faut que tu ailles l’interroger, lui demander qui l’a assassinée. Et c’est là que tu vois que c’est un vrai Potter quand sa première réaction à « en fait ton ancienne camarde morte est devenue un fantôme qui hante les toilettes » est « il faut aller l’interroger ! »
Minerva grimaça.
- J’aimerais bien, mais la dernière fois je l’ai traitée de pauvre folle et elle n’a pas apprécié.
- Peu importe, il faut que tu trouves un moyen de lui soutirer des informations. De mon côté, je vais faire des recherches sur Tom Jedusor, Mimi, et je vais éplucher tous les journaux qui ont un rapport avec sa mort. Quand on sait ce que son fils fera pour lutter contre Voldemort… et je ne parle même de son petit-fils…
Il se leva d’un air déterminé.
- J’ai passé trop de temps sur ma potion Lissenplis et j’ai délaissé le meurtre de Jimmy. Il faut que je m’y consacre maintenant. Minerva, on se tient au courant de la moindre information. Ça a été un plaisir de te revoir !
Et sur ces mots, il s’éloigna à grands pas. À la table voisine, un vieil homme lui adressa la parole :
- Votre ami veut devenir Auror ? :lol: En vrai j’ai fait de Fleamont un Auror sur le tard après sa carrière de potioniste parce que je trouvais que ça collait bien à sa personnalité (et puis quand j’ai commencé Rowling avait pas encore donné de précisions sur lui ^^)
Minerva se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
- Non, mais je reconnais qu’il a un certain sens du devoir.

***

Le jour de la rentrée, Minerva reçut une lettre de Fleamont qui lui disait n’avoir rien trouvé de concluant pour l’instant et qui lui rappelait d’interroger Mimi Geignarde le plus vite possible. Minerva leva les yeux au ciel devant son insistance mais songeait déjà à quand elle pourrait se libérer pour se rendre dans les toilettes des filles.
La Répartition allait bon train, et pour ne rien changer, le ventre d’Alan manifestait son mécontentement. Dans le train, il s’était décidé à trouver une occupation durant ce long moment qui mettait son estomac à rude épreuve. Son nouveau défi était de retrouver tous les nés-moldus, ses « compatriotes » comme il se plaisait à le dire. Je suis morte :lol: Il désigna un garçon aux yeux écarquillés derrière une paire de lunettes rondes, les cheveux bien peignés. Il prenait une posture nonchalante mais son air nerveux et mal à l’aise ne réussissait pas à tromper le regard calculateur de Minerva. Son ami avait sûrement raison, il devait être né-moldu. Celui-ci fut d’ailleurs appelé après que les Gryffondor aient accueilli un nouvel élève.
- Lennon John ! Je suis au sol :lol: Fallait oser ! Mais merci, moi et mon amour pour les Beatles te remercions pour cette référence ^^
Le gamin s’avança et jeta un coup d’œil critique au Choixpeau avant de s’asseoir sur le tabouret. Il ne fallut que quelques brèves secondes pour que John soit envoyé à Poufsouffle où il fut applaudi avec chaleur. Par contre je proteste, John aurait tellement été un Serpentard :lol:
La cérémonie continua ainsi, et Alan localisa trois autres nés-moldus avant que Dippet n’annonce le début du festin.
- Alors, Fleamont t’a donné des supers conseils pour trouver deux joueurs ? demanda Alan la bouche pleine.
- Pas vraiment, juste que je ne devais pas m’inquiéter. J’imagine que ceux qui n’ont pas été acceptés l’année dernière vont se représenter avec un meilleur niveau. J’aviserai à ce moment-là avec mes coéquipiers.
Alan désigna de sa fourchette une fille un peu plus loin.
- J’ai entendu dire dans le train qu’Alexandra Gibson s’était entraînée tout l’été pour pouvoir intégrer l’équipe.
Minerva se souvenait d’elle. Alexandra s’était présenté l’année précédente en tant que poursuiveuse et elle avait plutôt assuré la plupart de ses gestes, mais face à Etna, elle n’avait rien pu faire.
- Alors trouver un poursuiveur ne devrait plus poser de problème normalement, estima Minerva soulagée. Il ne manque plus qu’un batteur, mais je ferai les essais vers la mi-septembre, les aspirants au poste peuvent toujours se manifester entre-temps.
La discussion avec Fleamont lui avait également apporté un autre souci quant à la postérité de l’équipe. Il ne lui restait que deux ans avant de partir de Poudlard, il lui fallait donc trouver un nouveau capitaine qui la remplacerait. L’année prochaine allait sûrement être chargée par les examens, aussi, préférait-elle s’y plonger dès maintenant. Si Holly avait été plus jeune, elle aurait été la parfaite candidate, mais elle quittait Poudlard en fin d’année, de même que Charlie Benett et Alfie Johnson. Les trois cumulaient talent et ancienneté ce qui les aurait placés en première position pour le rôle. Il ne restait donc que les deux nouveaux éléments de l’équipe et Etna. Les deux nouveaux n’auraient que deux ans d’expérience, et à moins d’un talent fou pour la stratégie, Minerva ne les choisiraient pas. Ne restait qu’Etna. Minerva reconnaissait son excellent niveau en Quidditch, sa détermination. Mais elle n’en n’était actuellement qu’à sa deuxième année, et elle ne savait si elle avait la trempe d’un leader. Saurait-elle mener l’équipe sous la pression ? Elle se promit de demander conseil à Holly.
Ils rejoignirent Filius et Pomona qui les attendaient à l’extérieur de la Grande Salle.
- Selon John Lennon, un premier année, dit Pomona, la chanson du Choixpeau était à vomir. Que lui-même aurait fait mieux et que ses appels à la paix dans le monde sorcier étaient aussi niais que les paroles d’un enfant de cinq ans. Je suis re-morte ^^ En plus c’est tellement ironique, je veux dire Imagine est une chanson absolument magnifique, mais on peut pas dire que les paroles soient d’une grande complexité (et en fait c’est ce qui la rend encore plus frappante et incroyable)….. Nan mais me lancer pas sur le sujet des Beatles, de John ou Paul, je peux en faire une thèse !
Alan éclata de rire.
- J’adore ce gamin !
Pomona secoua la tête.
- Il a aussi balancé des noms de chanteurs que je ne connaissais pas, genre Elvis Presley.
- Ah, ce bon vieux Elvis, sourit Alan. C’est moldu, vous ne connaissez pas ?
Pour une fois, il semblait le seul à ne pas être perdu.
- Pas besoin de faire le malin, grommela Minerva, tu ignorais le nom du Ministre je te rappelle. deux cultures : musique vs politique, moldu vs sorcier :lol:
- Je venais d’arriver à Poudlard ! protesta Alan.
Pomona et Filius levèrent les yeux au ciel et la Poufsouffle leur fit au revoir de la main en bas des escaliers. Les trois autres continuèrent jusqu’au cinquième étage où Filius les quitta.
- Je pense que je serais toujours impressionné par la façon dont les Serdaigle arrivent toujours à résoudre les énigmes de leur porte. J’y arriverais jamais moi.
- C’est bien pour ça que tu n’es pas à Serdaigle, Alan, taquina Minerva.
- C’est ça, moque toi. Cerbère, adressa-t-il à la Grosse Dame.
- Etes-vous en train de m’insulter sur mon physique ou louez-vous mes capacités de portrait impénétrable ? Tiens, la fille ingrate est avec vous ?
- Pardon ? fit Alan en clignant des yeux.
- Laisse tomber, grogna Minerva en passant dans le trou du portrait.
Alan la suivit, son air interloqué regardant dans son dos.
- Ce n’est pas la première fois qu’elle fait des remarques désobligeantes envers toi. Il s’est passé un truc ?
- On ne s’apprécie pas trop, c’est tout.
Alan s’apprêtait à insister lorsqu’une fille s’approcha de Minerva, à son grand soulagement. Elle reconnut les cheveux bruns et courts d’Alexandra qui se posta face à elle.
- Salut ! Je ne sais pas si tu me reconnais, j’ai essayé de rejoindre l’équipe l’année dernière, mais je ne devais pas être à la hauteur car tu ne m’as pas prise. Cette entrée en matière ^^
- Si, tu es Alexandra Gibson, je me souviens de toi, répondit Minerva alors qu’Alan se désintéressait de la conversation et rejoignait un garçon de son cours de divination. Désolée de t’avoir recalée, je n’avais qu’une place et Etna…
- Etait plus forte, oui, pas de problème, c’est normal. Mais j’ai un peu regardé la composante de l’équipe, et maintenant que Robbie est parti, je me disais que j’allais retenter ma chance.
Minerva se détendit, soulagée de ne pas avoir affaire à une joueuse rancunière et trop fière.
- Présente-toi aux sélections, je posterai un message dans quelques jours.
Alexandra la remercia avec un grand sourire et s’éloigna rejoindre ses amis. Holly s’approcha et suivit le regard de son amie.
- Une nouvelle recrue ? Je me souviens, elle n’était pas mauvaise l’année dernière.
Minerva acquiesça, puis se souvînt de sa promesse qu’elle s’était faite quelques minutes plus tôt.
- Holly, j’ai besoin de ton aide.
L’attrapeuse acquiesça et lui désigna une chaise. Elles s’installèrent à une table près de la fenêtre et Minerva exposa son souci à Holly qui l’écouta jusqu’au bout. Celle-ci, après quelques secondes de réflexion, finit par répondre :
- Je pense que tu ne devrais pas te prononcer maintenant. Même si cela me paraît improbable, les deux nouvelles recrues pourraient très bien te surprendre. Regarde-toi : tu n’avais fait que deux ans de Quidditch avant de devenir capitaine. Concentre toi sur comment gagner cette fichue coupe tout en gardant un œil sur les trois possibles capitaines. L’année prochaine, tu verras bien si les deux nouveaux ont ce qu’il faut pour être leader ou pas, ou si Etna est la personne parfaite. Quand tu auras fait ton choix, forme ton successeur sur le rôle de capitaine. Tu as deux ans pour parfaire ta décision, Minerva, profites-en. Si tu choisis Etna, celle-ci n’aura qu’une année.
Minerva hocha la tête, songeuse pendant un moment avant de sourire d’un air satisfait.
- Tu as raison Holly, je m’inquiète trop. Je vais suivre tes recommandations et voir ce qu’il advient. Merci beaucoup.
- Pas de problème, il faut bien que je sois de bons conseils si je veux rejoindre les Harpies de Holyheads. Pas sûre que mon simple nom suffise à les décider de me prendre.
Minerva rit de bon cœur, même si une part d’elle-même regrettait que son amie soit si proche de partir de Poudlard.

***

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
Minerva leva les yeux vers les vitraux des toilettes des filles, où Mimi Geignarde était postée, le regard puéril.
- Salut. Myrtle, c’est bien ça ?
- Myrtle Elizabeth Warren, corrigea Mimi d’une voix stridente. Est-ce que moi je t’appelle McGo ? Non, mais des générations d’élèves le feront :lol:
- Heu, non.
- Tu crois m’amadouer en utilisant mon vrai prénom ? Tu pense que je ne sais pas que tout le monde m’appelle Mimi Geignarde à l’extérieur de cette pièce, toi y compris ? Les gens qui viennent ici sont même presque surpris que je ne me nomme pas vraiment Mimi Geignarde. Mimi Geignarde ! Quels parents oseraient choisir ce nom ? C’est comme s’appeler Minerva ! Punchline !
- Hé !
- De toute façon, se plaignit Warren, personne n’en a rien à faire de la pauvre Mimi. Les filles se sont toujours moquées de moi et les garçons n’ont jamais montré un quelconque intérêt.
- Ah ? C’est, heu, étonnant. Ecoute, Myrtle, j’avais une question…
Mimi l’observa d’un air méfiant derrière ses épais verres de lunettes.
- Je me demandais, tenta Minerva en butant sur ses mots, si tu connaissais un certain Tom Jedusor ?
Aussitôt, Mimi poussa un long cri perçant en se couvrant les yeux, affolée.
- Ne me parle pas de ce garçon !
- Est-ce que c’est lui qui t’as tuée ?
Mimi enleva ses mains de son visage et darda son regard furieux sur Minerva.
- C’est pour ça que tu es venue alors ? Pour me parler de ma mort, comme tous les autres élèves ? « Mimi comment es-tu morte ? » « Mimi qui t’as tuée ? » « Mimi as-tu vu ton agresseur ? » Eh bien désolée de te décevoir Minerva McGonagall, mais je ne sais pas ! Va-t-en ! Sors d’ici ! Ah tout le monde n’a pas le charme d’Harry pour faire parler Mimi :lol:
Consciente qu’elle ne tirerait rien de plus aujourd’hui, Minerva obéit alors que le fantôme s’enfuyait dans un grand bruit d’éclaboussures dans la cuvette des toilettes.
Juste au moment où elle sortait des toilettes, elle faillit percuter un garçon qui passait par là. Celui-ci la regarda bizarrement et dit :
- Tu dois être la seule fille à utiliser ces toilettes. Et ça te regarde parce que ? ^^ Ca se trouve elle avait ses règles, c’était une urgence laisse la :lol: D’ailleurs je me suis toujours demandée si y’avait un truc magique pour les règles dans le monde sorcier ! Voilà c’était mon interrogation du jour !
Minerva haussa les épaules, peu intéressée par son opinion.
- Eh, c’est toi Minerva, la capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor ?
Surprise, elle détailla le garçon. Après quelques secondes de réflexion, elle reconnut Lewis Rollin, un des batteurs de l’équipe de Serpentard.
- Oui, je te reconnais aussi.
- Qu’est-ce que tu faisais dans ces toilettes ?
- Bah… ce qu’on fait d’habitude dans ce type d’endroits…
Les yeux bleus de Lewis scintillèrent d’amusement avant qu’il ne reprenne :
- Je sais bien, mais il paraît que c’est hanté.
- Ah ?
Lewis changea de sujet.
- T’as commencé les sélections de Quidditch ?
Minerva plissa les yeux.
- Si ton capitaine t’envoie pour espionner, saches que ça ne fonctionnera pas.
Lewis éclata de rire et il commença à marcher, Minerva sur ses talons.
- J’aurais pris quelqu’un de plus naïf que toi pour le faire. Tout le monde sait que tu es bien trop futée pour laisser échapper une quelconque information. La technique de la flatterie…
Minerva sourit avec plaisir et demanda :
- Et vous alors ? Vous avez besoin de beaucoup de nouvelles recrues ?
- Là, c’est toi qui espionne, souleva Lewis le sourcil dressé.
Minerva haussa les épaules.
- Je n’ai pas besoin de ça pour remporter la coupe de Quidditch.
Il y eut un bref silence jusqu’à ce que Lewis dise d’une voix amusée, devant les portes de la Grande Salle où les élèves se dirigeaient pour manger :
- Défi relevé, on se retrouve en finale ?
Minerva eut un sourire en coin moqueur :
- Vous n’avez aucune chance, préviens ton capitaine de sa défaite.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers Alan et son ami du cours de divination, Carter Derby.
- Où t’étais passée ? s’enquit Alan.
- Plus tard. J’aurais une mission à te confier.
- Cool, ça implique des bêtes dangereuses ou pas ? Parce que dans ce cas là je ne suis pas sûr de te suivre.
- T’es un Gryffondor Alan, un peu de nerfs, le réprimanda Minerva en se servant en viande. Ca concerne un fantôme.
Alan s’étouffa dans son jus de citrouille.
- Tu parles de Nick Quasi-Sans-Tête, hein ?
- Presque, Alan, presque.
Elle avait eu l’idée en l’apercevant, innocent sur son banc à l’attendre. Mimi s’était plainte qu’aucun garçon ne s’intéressait à elle ? Eh bien elle en avait un sous la main et elle était certaine que Mimi serait heureuse de lui faire la conversation. Alan, séducteur de fantôme depuis 1952 ! Elle allait en parler à Alan très rapidement, mais elle avait encore d’autres choses à régler. Comme dénicher une équipe de Quidditch exceptionnelle capable d’exploser les Serpentard en finale. Elle leva les yeux sur le capitaine de l’équipe de Serpentard, Kerry Miller. Lui aussi était en sixième année, lui aussi voulait la coupe cette année, et surtout, lui aussi la désirait l’année d’après, afin de clôturer ses études et son rôle de capitaine de manière magistrale. C’était un combat féroce qui allait s’engager entre les deux, mais un seul partirait avec la gloire de la victoire.
Ses yeux dérivèrent vers la gauche et tombèrent sur le visage de Lewis, tourné vers elle. Il haussa les sourcils et sourit. Minerva rosit et reporta son attention sur la conversation qu’Alan entretenait avec Carter à propos du degré de dangerosité des Acromentules.
Juste après le repas, Alan la prit à part et la força à révéler ce qu’elle lui cachait.
- Je cherche à savoir qui a tué Mimi Geignarde, comment et si ça a un quelconque lien avec Tom Jedusor.
Alan cligna des yeux plusieurs fois, puis leva les mains.
- De quoi tu parles ? Qui est Mimi Geignarde ? Et Tom Jedusor ?
Minerva lui expliqua brièvement que Mimi était le fantôme à interroger qui hantait les toilettes des filles. Quant à Jedusor, ce fut plus compliqué.
- Viens dans la salle commune, ça risque d’être long, soupira-t-elle.
Alan la suivit, curieux, et une fois installés, Minerva commença son récit. Elle n’omit aucun détail, que ce soit par rapport à Jimmy, aux décombres de sa maison, au meurtre de Myrtle Warren, la créature qui avait valu l’expulsion de Hagrid et les soupçons de Fleamont et Dumbledore.
Alan sembla avoir pris un coup de massue sur la tête. Il la dévisagea en silence pendant quelques secondes.
- Donc, pour résumer, dit-il lentement, tu accuses ce Tom Jedusor d’avoir libéré une bête féroce dans Poudlard qui a entraîné la mort de cette Myrtle Warren, aka Mimi Geignarde ?
- C’est ça.
- Et ce Jedusor serait aussi responsable de l’assassinat de Jimmy Thomas ?
- C’est ce que je crois, oui, et Fleamont aussi.
- Donc tu es allée interroger le fantôme de Mimi ?
Minerva acquiesça.
- Mais elle a refusé de m’en dire plus, si ce n’est qu’elle avait l’air terrifiée par le nom de Jedusor.
Alan fronça les sourcils.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas.
- Dis-moi ?
- Pourquoi moi ? A quel moment tu pensais que je pourrais t’être d’une quelconque utilité face à un fantôme dont je ne connaissais pas l’existence trois minutes auparavant ? :lol:
Minerva eut un sourire rusé et Alan un air inquiet.
- J’aime pas quand tu fais cette tête-là, tu manigances quelque chose.
- Mais non Alan, ne t’inquiète pas pour ça.

***

- Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de t’aider ?
- Arrête de râler Alan, c’est pour la bonne cause.
Ils étaient de nouveau devant les toilettes des filles et Minerva poussait doucement son ami vers la porte.
- Si on me surprend dans ces toilettes, ma réputation est fichue, gémit-il.
- Quelle réputation ? J’allais faire la vanne ^^
Minerva ne lui laissa pas le temps de répliquer et le poussa un peu plus.
- Souviens-toi : tu es un garçon aimable, souriant et charmeur. Surtout, ne la brusque pas car elle est très susceptible. Je ne te demande pas de la draguer, juste d’utiliser ton côté masculin pour la mettre en confiance. Elle n’aime pas les filles.
- Super.
- Rapporte-moi la moindre parole. Je dois savoir qui était ce Jedusor et s’il a un quelconque lien avec son meurtre.
Alan eut le soupir de quelqu’un qui regrettait déjà sa décision mais au fond, Minerva était certaine qu’il était excité à l’idée de mener une enquête. Elle s’en voulait un peu de ne pas lui en avoir parlé avant, étant son meilleur ami, mais Jedusor lui inspirait tellement de crainte qu’elle ne voulait pas attirer quelqu’un là-dedans. Surtout depuis le meurtre de Jimmy.
La porte se referma sur Alan et Minerva se mit à patienter sagement son retour. Il lui était impossible d’écouter à la porte. Afin de tuer le temps, elle se mit à réfléchir à un autre problème qu’elle traînait depuis le début de l’été : regagner la confiance de son Animagus. Que devait-elle faire ? Adopter un chat errant et le soigner ? Mon rêve, si je m’écoutais je ramènerais tous les chats errants chez moi ^^ Durant tout l’été, elle avait ressenti quelques fois des frémissements dans son cerveau, comme si le chat hésitait à se montrer, mais c’était tout. Elle ne savait pas quoi faire pour le faire revenir totalement et elle n’osait pas demander à Dumbledore de peur de le décevoir.
- Encore toi ?
Minerva sortit de ses pensées et regarda dans la direction d’où provenait la voix.
- Je pourrais dire la même chose, répliqua-t-elle à Lewis Rollin, qu’est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ?
- Mince, démasqué.
Minerva sourit mais nota qu’il n’avait pas répondu à sa première question.
- Je vais finir par trouver ça louche que tu traînes autour des toilettes hantées des filles aussi souvent.
- Mes occupations ne regardent que moi, répondit impassiblement Minerva. J’aime bien être seule et tranquille de temps en temps.
Elle espérait ainsi lui faire comprendre qu’elle le trouvait bien gentil, mais qu’elle voulait qu’il parte. Elle ne voulait pas qu’Alan sorte au mauvais moment. Le Serpentard, loin d’être stupide, sembla bien le comprendre et, amusé, ne bougea pas d’un pouce. Evidemment, Alan choisit ce moment pour sortir, l’air perturbé.
- Minerva, elle m’a donné quelques… T’es qui toi ?
Minerva gémit intérieurement tandis que Lewis éclatait de rire.
- Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux, et je ne sais pas ce que ton ami fichait dans les toilettes des filles mais j’avoue que ça m’intrigue. Qui vous a donné quoi ? Il est louche lui…
- Rien qui te concerne en tout cas, maugréa Minerva en entraînant Alan par le bras. Allez, on s’en va.
Une fois qu’ils se furent éloignés, Minerva put respirer plus librement. Elle n’aimait pas que ce Serpentard puisse fouiner dans ses affaires.
- C’était qui ça ? finit par demander Alan.
- Ça, c’était Lewis Rollin, un Serpentard de cinquième année, batteur.
- Et tu le connais d’où ?
- Je ne le connais pas, ce n’est que la deuxième fois que je le croise, sauf que c’est la deuxième fois qu’il me surprend vers les toilettes des filles.
- Mais qu’est ce qu’il ferait là-bas ? s’étonna Alan. Sa salle commune n’est même pas à ce niveau. Personne n’a ouvert la chambre depuis Jedusor on est d’accord ? Il essaye peut-être… Ou alors il enquête lui aussi, c’est un gentil… Je suis partagée ^^
- La notre non plus je te rappelle.
Alan s’arrêta brutalement.
- Tu crois qu’il mijote un truc aussi ?
Minerva lui jeta un regard de travers.
- C’était juste une coïncidence, ce n’est pas parce que je l’ai croisé deux fois au même endroit qu’il manigance un plan démoniaque.
- Pas forcément démoniaque, mais il cache peut-être quelque chose.
- Toute cette histoire avec Jedusor te monte à la tête, Alan. Bon, t’as réussi à lui soutirer des infos ? Ca monte à la mienne aussi haha !
Alan acquiesça, le visage sérieux, ce qui suffit à Minerva à s’inquiéter. Il l’entraîna dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes et des tableaux.
- J’ai eu du mal, elle était suspicieuse de rencontrer une seconde personne s’intéressant à Jedusor en l’espace d’une journée. Tu avais raison, elle en est d’ailleurs terrifiée. Quand elle m’en parlait, elle avait la tête de celle qui avait peur que son pire cauchemar surgisse d’un moment à l’autre dans son dos.
- Arrête de me faire languir, Alan, le pressa Minerva. Que t’a-t-elle raconté ?
Alan s’assit contre le mur de pierres froides et reprit la parole :
- Elle l’a connu trois ans. Elle est morte en quatrième année, en novembre 1943 et a apparemment toujours été une fille impressionnable. Pas étonnant que Jedusor l’ai terrifiée à ce point, surtout en tant que née-moldue. Elle ne connaît pas grand-chose de lui. À peu près tout ce que les autres savaient, il était plutôt célèbre à Poudlard. Apprécié par la majorité des professeurs, et beaucoup de filles le trouvaient charmant. Mimi, elle, en était effrayée. Souvent la nuit dans ses plus jeunes années, alors que sa famille lui manquait, Mimi descendait dans les cuisines pour se consoler, et elle surprenait souvent Jedusor à traîner dans les couloirs. C’est tout ce qu’elle sait de lui, termina-t-il, mais une chose est sûre Minerva : ta cible est plus que douteuse.
- Et pour sa mort ? Elle ne dit rien par rapport à Jedusor ?
Alan secoua la tête et Minerva sentit son fil conducteur se perdre.
- Elle est morte dans les toilettes après avoir entendu une voix de garçon parlant une langue étrange et après avoir croisé deux yeux jaunes.
- Pardon ? Elle a croisé un regard et elle en est… morte ? Comme ça ? Oui nous aussi ça nous a surpris ^^ Mais en vrai, Minerva ne trouvera jamais la réponse à la mort de Mimi (elle ne sait pas pour le basilic dans le tome 2) et ça a dû lui rappeler tellement de souvenir cette année-là avec Harry quand le mystère a enfin été percé…
Alan hocha lentement la tête.
- Mais peut-être qu’elle divaguait, suggéra Alan. Elle semble un peu perturbée par sa mort.
- Ouais, peut-être…
Après tout, quelle créature pouvait provoquer la mort par un simple regard ? Une créature assez petite pour passer inaperçue dans les couloirs du château ? Pas exactement ^^ Non, Mimi devait affabuler, ou alors elle ne savait plus ce qu’elle disait. Minerva finit par soupirer, déçue.
- Ça ne nous avance pas vraiment… Je dois faire un compte rendu à Fleamont, peut-être qu’il aura une autre piste. Merci de ton aide Alan, en tout cas.
Alan sourit et se leva.
- D’ailleurs, t’en es où dans ta transformation d’Animagus ?
- J’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées, s’amusa Minerva.
Elle lui expliqua son problème et son hésitation à s’adresser à Dumbledore.
- Pourquoi tu ne contacterais pas Griselda Marchebank ? proposa Alan. Elle avait l’air de t’avoir à la bonne, je suis sûre qu’elle a quelques conseils à te donner.
Minerva réfléchit un instant. C’est vrai qu’elle n’y avait pas pensé, mais ne serait-il pas étrange qu’elle envoie un hibou à son évaluatrice de BUSES ?
- Au pire, tu ne risques rien, les BUSES sont passées.
- Pas les ASPICS.
- Elle aura oublié ! Elle a pas l’air d’avoir des problèmes de mémoire ou de vieillesse cette dame :lol:
Minerva finit par admettre que son ami avait eu une bonne idée, aussi, dès son arrivée dans la salle commune, elle s’attela à l’écriture de ses deux lettres. Prise dans sa lancée, elle entreprit la rédaction de l’annonce des sélections de Quidditch qui auront lieu le 12 septembre. Immédiatement, un attroupement se forma devant le panneau des informations et Minerva pria pour que tous ces élèves ne soient pas des aspirants aux deux postes disponibles.

***

Le jour des sélections était arrivé. Sans surprise, Minerva aperçut Alexandra dans le groupe des poursuiveurs. Ceux-ci étaient cinq en tout, tandis que les batteurs étaient trois. Charlie, Etna, Alfie et Holly se placèrent aux côtés de Minerva, évaluant les nouvelles recrues.
Le choix du poursuiveur fut évident, comme l’avait prévu Minerva. Il ne faisait aucun doute qu’Alexandra allait être choisie, et au vu de son grand sourire, celle-ci le savait.
- Tu vas nous la faire à la Harpies de Holyheads, Minerva ? demanda Charlie avec un sourire amusé. Que des filles dans l’équipe ?
- Hé, je suis quoi à ton avis ? protesta Alfie derrière Etna.
- Ah tiens, t’es là toi ? plaisanta Charlie. :lol: :lol:
Minerva pouffa de rire, même si sa coéquipière avait tort. La seule fille qui se présentait en tant que batteuse ne faisait pas le poids face aux deux autres garçons qui disposaient de plus de force et d’agilité. Elle allait devoir départager entre ces derniers. Holly proposa le premier à être passé, Fabio Solomon et Minerva approuva. Solomon était très légèrement plus précis que l’autre, Bryan, et les deux étant difficiles à départager, Solomon remporta la place. Il y avait également une autre raison pour laquelle Minerva avait porté son choix sur lui : l’âge. Alors que Bryan était en septième année, Fabio lui, était en quatrième. Celui-ci aurait ainsi plus longtemps pour se performer à son poste et le prochain capitaine n’aurait pas à changer de batteur avant quelques années.
Les deux élus furent annoncés et les autres s’éloignèrent, déçus.
- Ok tout le monde, les entraînements débutent lundi prochain, à raison de quatre séances par semaine les lundis, mardis, mercredis et vendredis. Chanceux comme vous êtes, je vous laisse le week end.
- Pour l’instant, glissa malicieusement Charlie, on sait tous très bien qu’à l’approche des matchs importants ce ne sera plus le cas.
- Parce que nous n’étions pas à la hauteur. Alors vous avez intérêt à vous bouger dès le début, répliqua Minerva avec l’ombre d’un sourire.
Charlie imita le salut militaire moldu et Minerva s’éloigna en feignant de ne pas la trouver amusante. Il fallait bien que les deux nouveaux la prennent au sérieux.
- Alors ces sélections, comment ça s’est passé ? demanda Alan alors qu’elle prenait place à ses côtés dans la Grande Salle.
- Mieux que prévu. Nos nouvelles recrues ne sont pas mauvaises, et tu avais raison, on sent bien qu’Alexandra s’est beaucoup entraînée cet été. J’ai hâte de travailler avec elle et Etna, il pourrait y avoir de belles choses.
- Un trio de poursuiveuses, je pense que ça fait longtemps qu’il n’y en a pas eu un, remarqua Alan songeur. C’est bien. Ca me fait penser à Alicia, Angelina et Katie ^^
- Il faut un début à tout. C’est comme une femme docteur, il fallait bien qu’il y en ait une première.
Soudain, une nuée de hiboux envahit la pièce et deux chouettes vinrent se poser devant Minerva : la sienne et une autre aux plumes marron. La première transportait la réponse de Fleamont, qui avouait n’avoir pas trouvé grand-chose non plus. Il affirmait de plus être certain que Jedusor était mêlé à tous ces meurtres. Minerva laissa sa chouette piocher dans son assiette avant de regarder l’autre missive.
- C’est de Mme Marchebank ! s’écria-t-elle.
Alan se pencha au-dessus de son épaule, curieux.
- Alors elle dit quoi ?
« Chère Miss McGonagall,
C’est un plaisir que d’entendre de vos nouvelles. J’ai entendu dire que vous aviez brillé à vos BUSES. Toutes mes félicitations.
Je suis honorée que vous fassiez appel à moi concernant votre transformation d’Animagus. N’en n’étant pas une, je ne peux parler d’expérience, mais mes connaissances en métamorphoses pourront je l’espère, vous éclairer du mieux que possible.
Dans votre lettre, vous m’avez expliquée que plusieurs soucis vous avaient tracassés la tête, dont les BUSES et que vous aviez voulu vous débarrasser de votre transformation qui était source d’anxiété. Votre Animagus n’aurait ainsi pas apprécié d’être relégué au second plan et vous aurait jugée indigne de pouvoir vous transformer. C’est vraiment le caractère hautain du chat genre ^^Il s’agit bien de regagner sa confiance. Essayer de rentrer en connexion avec lui, matin et soir, inlassablement. Tenter de communiquer avec lui, de le rassurer. La patience et l’assiduité seront vos meilleurs atouts.
Rien n’est perdu Miss McGonagall, vous êtes complètement capable de devenir Animagus et je vous le souhaite très sincèrement.
Bien chaleureusement,
Griselda Marchebank, présidente de l’Académie des examinateurs magiques. »
Super chapitre Clem !!
Perripuce

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :
(Et je tiens à dire que j’ai lu le chapitre avec les commentaires de Perri et que j’approuve quand elle cite la chanson d’Anastasia qui est un de mes dessins-animés préférés !!) Keur <3
Oui je commente sur ton commentaire parce que c'est marrant et que j'ai la flemme de tout dérouler et que c'est le goûter time et que je meurs de faim donc faut pas trop m'en demander.


Pour tenter de me faire pardonner, je fais un vrai com’ citation aujourd’hui !
PtiteCitrouille a écrit :Coucou !
Merci pour vos commentaires qui m'ont fait beaucoup plaisir !!
J'introduis dans ce chapitre un nouveau personnage qui j'espère vous plaira ! J'avais à la fois hâte de vous montrer ce chapitre, mais je panique un peu parce que j'ai trèèès peu d'avance sur mes prochains chapitres et je poste plus vite que je n'écris :?
Bref j'espère que vous aimerez ce chapitre, bonne lecture !


Chapitre 11 : Lewis Rollin Enchantée

- Tout s’est finalement plutôt bien terminé, alors ? fit Alan tout en rangeant ses manuels dans sa valise.
- Plutôt, oui, répondit Minerva assise sur le lit de son ami. Évidemment, l’annonce de la mort de ma grand-mère Moyra a été difficile pour papa mais au moins a-t-il retrouvé son père. Tu m'étonnes .. AAARGH MON CHAT VEUT BOIR MON CHOCOLAT PSSSSSCHTT
Minerva passait l’après-midi chez Alan et celui-ci en profitait pour faire sa valise pour Poudlard, la rentrée étant le lendemain. Précautionneuse, Minerva l’avait faite il y a deux jours. Faut toujours qu’elle soit devant les autres, même pour faire sa valise ^^ Quelle frimeeeuse
Eugene McGonagall était venu leur rendre visite à la mi-août. Robert avait été bouleversé et avait longuement pleuré dans les bras de son père.
- Vous allez lui dire, à propos de la sorcellerie ? s’enquit Alan. Le pauvre va se rebarrer pour 15 ans le temps d’assimiler la nouvelle :lol: ce serait vraiment triste pour le coup
Minerva grimaça.
- Ça me parait un peu tôt. Et puis mes parents sont en désaccord sur le sujet. Ma mère pense que ça serait plus simple pour tout le monde s’il savait, mais mon père a peur qu’il s’enfuie ou nous traite de fous. Et puis, la loi qui nous force à garder le secret sur nous existe toujours.J'aimerais avoir une législation du droit sorcier pour voir comment ça a évoluer tout ça.
Alan lui accorda ce point en casant précautionneusement sa balance entre ses chaussettes.
- Je trouve cette loi stupide, commenta-t-il.
Minerva haussa les épaules mais approuva silencieusement son ami. Cette loi était la cause de l’éloignement de ses parents. Le père de Jimmy était parti après avoir découvert la vérité. S’il avait su avant, sans toutes ces années de secret, peut-être serait-il resté. Le secret déchire les familles.
- Ce n’est pas la sorcellerie qui fait peur aux Moldus, continua Alan d’un air concentré, c’est le fait de cacher notre nature. Je veux dire, c’est comme trahir la confiance de son ou sa conjointe.
Il jeta un coup d’œil gêné à Minerva.
- Le prends pas mal, hein. Non à peine…
- Pas de problème. Regarde, elle le prend très bien.
Au fond, Alan avait raison. Robert s’était senti trahi par sa femme. Une relation basée sur le mensonge ne sera jamais saine.
Souviens-toi de ça pour dans quelques années. En fin d’après-midi, Minerva accepta la proposition de Mme Vendrars de rester dîner. Elle aimait bien les parents d’Alan. Elle trouvait leur intérêt et curiosité envers le monde sorcier amusants. Son père n’agissait pas pareil et était plus distant lorsque le sujet était abordé. Avec les Vendrars, elle pouvait parler de son monde avec fierté sans craindre de froisser son interlocuteur. Surtout qu’Alan ne connaissait pas tout de la sorcellerie puisqu’il n’y avait pas été élevé. Elle avait ainsi toujours des choses à leur apprendre à chaque fois qu’elle venait chez eux. Quant à la petite sœur d’Alan, Polly, elle mourait tellement d’envie d’en savoir plus que Minerva se retrouvait parfois submergée par ses questions. Elle était d’ailleurs surprise que Polly ne dispose pas d’une seule once de jalousie envers son frère. Et là on se retourne tous vers Pétunia d’un air accusateur ^^ Shame, Shame, Shame *ding ding* Peut-être était-elle trop jeune pour comprendre que la magie ne ferait jamais partie de sa vie personnelle. Je pense que tu ne peux pas t'empêcher de ressentir une pointe d'envie ...
- C’est vrai que t’es un animal Minerva ?
- Pardon ?
Minerva regarda Polly d’un air perplexe alors qu’Alan secouait la tête, navré.
- Oui, insista Polly les yeux brillants, c’est Alan qui me l’a dit. Même que t’es un chat. :lol: :lol: :lol: :lol:
- Ah, tu veux parler des Animagi ? devina Minerva. À vrai dire, je ne le suis pas encore, je m’entraîne.
Mr et Mme Vendrars lui jetèrent des regards interrogateurs, aussi, Minerva leur expliqua le concept. Mme Vendrars, après avoir écouté, fronça les sourcils.
- Ce n’est pas un peu dangereux pour la communauté ? Sans vouloir t’offenser.
- Les Animagi restent rares, la rassura Minerva sans prendre ombrage de son commentaire, et nous sommes recensés au Ministère si nous ne voulons pas être en illégalité. Et là on se retourne tous vers les Maraudeurs avec un air entendu ^^ Et cette chère Rita.
- Hé, Alan, tu m’emmèneras au Ministère un jour ? demanda avec espoir Polly.
La famille soupira, ce qui laissa deviner à Minerva que ce n’était pas la première fois que la petite faisait une telle requête.
- Non Polly, dit Alan avec toute la patience dont il était capable, ce n’est pas pour les Moldus.
- C’est pas juste, bougonna-t-elle en croisant les bras. Elle a raison !!
- Moi j’ai entendu dire par contre que le Chemin de Traverse était accessible, glissa Minerva après avoir avalé sa purée.
Polly se redressa alors qu’Alan haussait un sourcil.
- T’es sûre ? Les parents oui, pour aider à acheter tout le matériel mais les frères et sœurs … ?
Minerva haussa les épaules.
- Qu’importe, qui s’en rendra compte de toute façon ?
- Oh oui, s’écria Polly en sautillant sur sa chaise, Alan tu m’y emmènes à la rentrée ! C’est vrai, c’est pas comme si y’avait « moldu » marqué sur son front ! Et puis juste la loi est stupide.

***

- Minerva ?
Minerva s’arrêta au milieu de l’allée, bloquant tous les sorciers dans son dos qui se mirent à la contourner en grommelant. Elle se trouvait sur le chemin de Traverse et venait de récupérer de l’argent chez Gringotts pour faire ses achats scolaires. Elle avait croisé sur le chemin Alan et sa famille dont sa sœur Polly, qui les traînait à peu près dans toutes les échoppes. Minerva avait précautionneusement En relisant mon chapitre sur le bal, Cazo m'a fait remarqué que j'avais pas mal utiliser un adverbe "suavement". BAH LA REGARDE CAZO LE PRECAUTIONNEUSEMENT QU'ON A VU TROIS FOIS EN TROIS LIGNES (sans offense, moi ça me dérange pas) (j'adore) (du love) fait bande à part pour ne pas rester sur place trop longtemps, et au vu du regard qu’Alan lui avait lancé, elle avait bien eu raison.
Elle se retourna vers la voix masculine qui l’avait appelée et eut la surprise de tomber sur Fleamont Potter, tout souriant. Ouiii ! Je suis trop contente de le revoir ! Tellemeeeent ! Il a inventé sa potion capillaire? Il la prit dans ses bras brièvement et dit :
- Ça faisait longtemps ! Tu n’as pas changé.
- Eh bien toi, oui, répliqua Minerva d’une voix étonnée.
Elle recula un peu pour l’observer. Sa posture ne s’était pas modifiée : il se tenait droit, confiant et son sourire indiquait que sa vie n’était remplie que de réussites. Non, le changement le plus frappant se trouvait dans sa robe de sorcier pourpre et neuve, ses chaussures cirées et, à la grande surprise de Minerva, ses cheveux lisses et bien coiffés. Là y’a un bug pour un Potter ^^ Faut croire que sa lotion capillaire fonctionne… James devait être un sujet réfractaire haha ! En fait Fleamont a tellement été traumatisé par ses épis qu'il a inventé cette lotion ahah.
- Tu viens de dévaliser Gringotts pour te refaire une garde-robe ou quoi ? Faut que je change de compte bancaire ?
Fleamont la dévisagea sans comprendre avant de noter son regard sur ses nouveaux habits. Il éclata de rire.
- Oh ça ? Je dirais que c’est le travail qui finit par payer.
Minerva haussa un sourcil.
- T’as du temps pour boire quelque chose ? demanda Fleamont.
Minerva accepta. Ses achats attendraient et puis, elle était bien contente de retrouver son ancien coéquipier de Quidditch. Celui-ci les emmena au Chaudron Baveur et ils s’installèrent à une table où Fleamont commanda du whisky Pur-Feu.
- Tu sais qu’il n’est même pas onze heures ? fit Minerva qui s’était prise du jus d’œillet, sa boisson favorite.
- Il y a une heure pour boire de l’alcool ? Euh… Oui ? ^^ J’aime pas l’alcool perso, genre vraiment le goût j’aime pas peu importe lequel. Le drame de la vie de mon père qui est quand même caviste :lol: Hight five, Anna' moi non plus je bois pas une seule goutte d'alcool ! Mais effectivement pour ton père le pauvre :lol: :lol:
Minerva leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Leur commande arriva et après avoir pris une gorgée, Fleamont se pencha en avant :
- Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
Minerva haussa les épaules.
- Je rentre en sixième année rien de transcendant. Mais toi, raconte-moi comment tu as pu te procurer un tel vêtement ? Et par tous les caleçons de Merlin Ah tous carrément? , comment as-tu rendu tes cheveux aussi lisses et disciplinés ?
- Tu n’as pas lu le journal ce matin ? C’est en première page.
- Non, dis-moi ?
Fleamont s’adossa à sa chaise et croisa ses bras avec un petit sourire suffisant qui fit rouler les yeux de Minerva.
- J’y travaille depuis ma sortie de Poudlard, j’ai fait plusieurs essais infructueux mais finalement après deux ans de ce travail acharné, j’y suis arrivé : ma chère Minerva, tu as devant toi le créateur de la potion Lissenplis ! Mais c'est juste absurde :lol: :lol: :lol:
- Dont l’usage est ?
- « Finis les épis, au revoir les soucis ! » Bon en potion, mais pour le talent publicitaire on repassera ^^ Quoique ça se vérifie avec James et Harry : beaucoup d'épis, beaucoup de soucis.
Minerva lui jeta un regard vide.
- C’était quoi ça ? :lol: :lol:
Fleamont se passa une main gênée dans les cheveux.
- Ouais désolé, c’est le slogan que mon attaché de presse a trouvé… Je me disais bien qu’il était pourri. Ok ça me rassure c’est pas lui ^^
- Attends, ton attaché de presse ? répéta Minerva incrédule.
- Eh bien oui, répondit Fleamont naturellement, comment crois-tu que j’ai pu m’acheter cette robe ?
- Donc si je comprends bien, tu as inventé une potion capable de discipliner n’importe quelle nature de cheveux et tu as fais fortune dessus ?
- C’est à peu près ça, oui. La vie est injuste.
Minerva resta dans un silence impressionné.
- Mais je n’y serais pas arrivé sans Euphemia. Toutes ces fois où j’échouais dans la composante de la potion, elle était présente pour m’épauler. J’ai un sourire d’idiote, je les aime trop ! CUUUUUUUTE
- Euphemia ? Euphemia l’ancienne préfète en chef de Gryffondor ?
Fleamont acquiesça, un léger sourire aux lèvres.
- C’est ma copine C'EST LA MAMAN DE JAAAAMES. On s’est retrouvés quelques mois après mon obtention de diplôme. Elle est à Sainte-Mangouste maintenant. Mais assez parlé de moi ! Tu es toujours capitaine de Quidditch ?
Minerva hocha la tête.
- Mais j’ai quelques soucis à régler : je dois trouver le remplaçant de Walter et de Robbie, un poursuiveur. L’année dernière, il n’y avait pas eu de grands talents, et j’ai bien peur de devoir me rabattre sur les moins mauvais du lot.
- Ne t’en fais pas pour ça. C’est le même problème presque chaque année. Certains vont se révéler, tu verras. Et puis, tu es peut-être capitaine, mais tes coéquipiers t’aideront. Holly par exemple. Moi c’était principalement Jimmy.
Le nom de leur ami flotta au-dessus de la table alors qu’un léger silence s’installait.
- Tu avais raison à propos de Dumbledore tu sais, dit Minerva. Il ne fait pas confiance à Jedusor.
Elle lui raconta la conversation qu’elle avait surprise entre son professeur de métamorphoses et Dippet et comment Dumbledore avait presque supplié le directeur de ne pas embaucher le jeune Tom. Fleamont fronça les sourcils.
- Dumbledore est un partisan des secondes chances, un peu trop à mon goût d’ailleurs. Si même Jedusor n’obtient pas ce droit, c’est qu’il faut s’en méfier comme de la dragoncelle. Tu l’as fait exprès… ? Parce que c’est méchant j’étais heureuse arg !S’il revient en tant que professeur, Myrtle Warren pourrait ne pas être la seule victime.
- Qui ça ?
- Myrtle Warren, répéta Fleamont, la fille de quatrième année qui est morte à Poudlard. Mais tout le monde l’appelait Mimi Geignarde, parce qu’elle faisait que de se plaindre.
Minerva recracha sa gorgée de jus d’œillet. Cette phrase :lol:
- Mimi Geignarde ? Tu plaisantes ?
- Oui je sais, pas cool comme surnom…
- Non, tu ne comprends pas, coupa Minerva en secouant la tête. J’ai rencontré Mimi Geignarde. Dans les toilettes des filles.
- C’est impossible, protesta Fleamont, elle est morte. Oh mon dieu je trouve ça horrible.
- Brune avec des couettes, portant des lunettes rondes et un visage couvert de boutons ?
- Oui, mais comment…balbutia son ami.
- J’ai rencontré son fantôme, Fleamont. Son fantôme erre depuis sa mort dans les toilettes des filles.
Fleamont resta silencieux un moment, le regard fixe, les yeux écarquillés. Puis, finalement :
- Tu sais ce que ça veut dire ? Il faut que tu ailles l’interroger, lui demander qui l’a assassinée. Et c’est là que tu vois que c’est un vrai Potter quand sa première réaction à « en fait ton ancienne camarde morte est devenue un fantôme qui hante les toilettes » est « il faut aller l’interroger ! » Les ennuis c'est comme les épis : de père en fils.
Minerva grimaça.
- J’aimerais bien, mais la dernière fois je l’ai traitée de pauvre folle et elle n’a pas apprécié.
- Peu importe, il faut que tu trouves un moyen de lui soutirer des informations. De mon côté, je vais faire des recherches sur Tom Jedusor, Mimi, et je vais éplucher tous les journaux qui ont un rapport avec sa mort. Quand on sait ce que son fils fera pour lutter contre Voldemort… et je ne parle même de son petit-fils… Ennemis de Voldemort de père en fils. C'est drôle le parallèle qu'on peut voir entre les fanfic'.
Il se leva d’un air déterminé.
- J’ai passé trop de temps sur ma potion Lissenplis et j’ai délaissé le meurtre de Jimmy. Il faut que je m’y consacre maintenant. Minerva, on se tient au courant de la moindre information. Ça a été un plaisir de te revoir !
Et sur ces mots, il s’éloigna à grands pas. À la table voisine, un vieil homme lui adressa la parole :
- Votre ami veut devenir Auror ? :lol: En vrai j’ai fait de Fleamont un Auror sur le tard après sa carrière de potioniste parce que je trouvais que ça collait bien à sa personnalité (et puis quand j’ai commencé Rowling avait pas encore donné de précisions sur lui ^^)
Minerva se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
- Non, mais je reconnais qu’il a un certain sens du devoir. <3

***

Le jour de la rentrée, Minerva reçut une lettre de Fleamont qui lui disait n’avoir rien trouvé de concluant pour l’instant et qui lui rappelait d’interroger Mimi Geignarde le plus vite possible. Minerva leva les yeux au ciel devant son insistance mais songeait déjà à quand elle pourrait se libérer pour se rendre dans les toilettes des filles.
La Répartition allait bon train, et pour ne rien changer, le ventre d’Alan manifestait son mécontentement. Dans le train, il s’était décidé à trouver une occupation durant ce long moment qui mettait son estomac à rude épreuve. Son nouveau défi était de retrouver tous les nés-moldus, ses « compatriotes » comme il se plaisait à le dire. Je suis morte :lol: Mais il faut pas qu'il fasse un groupe dans un groupe ça va les marginaliser ! Il désigna un garçon aux yeux écarquillés derrière une paire de lunettes rondes, les cheveux bien peignés. Il prenait une posture nonchalante mais son air nerveux et mal à l’aise ne réussissait pas à tromper le regard calculateur de Minerva. Son ami avait sûrement raison, il devait être né-moldu. Celui-ci fut d’ailleurs appelé après que les Gryffondor aient accueilli un nouvel élève.
- Lennon John ! Je suis au sol :lol: Fallait oser ! Mais merci, moi et mon amour pour les Beatles te remercions pour cette référence ^^ C'est la seule phrase que j'avais lue quand tu as posté le chapitre ça m'a tué :lol: :lol: :lol:
Le gamin s’avança et jeta un coup d’œil critique au Choixpeau avant de s’asseoir sur le tabouret. Il ne fallut que quelques brèves secondes pour que John soit envoyé à Poufsouffle où il fut applaudi avec chaleur. Par contre je proteste, John aurait tellement été un Serpentard :lol:
La cérémonie continua ainsi, et Alan localisa trois autres nés-moldus avant que Dippet n’annonce le début du festin.
- Alors, Fleamont t’a donné des supers conseils pour trouver deux joueurs ? demanda Alan la bouche pleine.
- Pas vraiment, juste que je ne devais pas m’inquiéter. J’imagine que ceux qui n’ont pas été acceptés l’année dernière vont se représenter avec un meilleur niveau. J’aviserai à ce moment-là avec mes coéquipiers.
Alan désigna de sa fourchette une fille un peu plus loin.
- J’ai entendu dire dans le train qu’Alexandra Gibson s’était entraînée tout l’été pour pouvoir intégrer l’équipe.
Minerva se souvenait d’elle. Alexandra s’était présenté l’année précédente en tant que poursuiveuse et elle avait plutôt assuré la plupart de ses gestes, mais face à Etna, elle n’avait rien pu faire. Ah bah tu vois. ça va bien se passer.
- Alors trouver un poursuiveur ne devrait plus poser de problème normalement, estima Minerva soulagée. Il ne manque plus qu’un batteur, mais je ferai les essais vers la mi-septembre, les aspirants au poste peuvent toujours se manifester entre-temps.
La discussion avec Fleamont lui avait également apporté un autre souci quant à la postérité de l’équipe. Il ne lui restait que deux ans avant de partir de Poudlard, il lui fallait donc trouver un nouveau capitaine qui la remplacerait. L’année prochaine allait sûrement être chargée par les examens, aussi, préférait-elle s’y plonger dès maintenant. Si Holly avait été plus jeune, elle aurait été la parfaite candidate, mais elle quittait Poudlard en fin d’année, de même que Charlie Benett et Alfie Johnson. Les trois cumulaient talent et ancienneté ce qui les aurait placés en première position pour le rôle. Il ne restait donc que les deux nouveaux éléments de l’équipe et Etna. Les deux nouveaux n’auraient que deux ans d’expérience, et à moins d’un talent fou pour la stratégie, Minerva ne les choisiraient pas. Ne restait qu’Etna. Minerva reconnaissait son excellent niveau en Quidditch, sa détermination. Mais elle n’en n’était actuellement qu’à sa deuxième année, et elle ne savait si elle avait la trempe d’un leader. Saurait-elle mener l’équipe sous la pression ? Elle se promit de demander conseil à Holly.
Ils rejoignirent Filius et Pomona qui les attendaient à l’extérieur de la Grande Salle.
- Selon John Lennon, un premier année, dit Pomona, la chanson du Choixpeau était à vomir. Que lui-même aurait fait mieux et que ses appels à la paix dans le monde sorcier étaient aussi niais que les paroles d’un enfant de cinq ans. Je suis re-morte ^^ En plus c’est tellement ironique, je veux dire Imagine est une chanson absolument magnifique, mais on peut pas dire que les paroles soient d’une grande complexité (et en fait c’est ce qui la rend encore plus frappante et incroyable)….. Nan mais me lancer pas sur le sujet des Beatles, de John ou Paul, je peux en faire une thèse ! Tu fais déjà ton mémoire sur HP, n'en demande pas trop ma grande.
Alan éclata de rire.
- J’adore ce gamin !
Pomona secoua la tête.
- Il a aussi balancé des noms de chanteurs que je ne connaissais pas, genre Elvis Presley. The king.
- Ah, ce bon vieux Elvis, sourit Alan. C’est moldu, vous ne connaissez pas ?
Pour une fois, il semblait le seul à ne pas être perdu.
- Pas besoin de faire le malin, grommela Minerva, tu ignorais le nom du Ministre je te rappelle. deux cultures : musique vs politique, moldu vs sorcier :lol:
- Je venais d’arriver à Poudlard ! protesta Alan.
Pomona et Filius levèrent les yeux au ciel et la Poufsouffle leur fit au revoir de la main en bas des escaliers. Les trois autres continuèrent jusqu’au cinquième étage où Filius les quitta.
- Je pense que je serais toujours impressionné par la façon dont les Serdaigle arrivent toujours à résoudre les énigmes de leur porte. J’y arriverais jamais moi.
- C’est bien pour ça que tu n’es pas à Serdaigle, Alan, taquina Minerva. :lol: :lol: :lol:
- C’est ça, moque toi. Cerbère, adressa-t-il à la Grosse Dame.
- Etes-vous en train de m’insulter sur mon physique ou louez-vous mes capacités de portrait impénétrable ? Tiens, la fille ingrate est avec vous ? Comment elle est trop méchante.
- Pardon ? fit Alan en clignant des yeux.
- Laisse tomber, grogna Minerva en passant dans le trou du portrait.
Alan la suivit, son air interloqué regardant dans son dos.
- Ce n’est pas la première fois qu’elle fait des remarques désobligeantes envers toi. Il s’est passé un truc ?
- On ne s’apprécie pas trop, c’est tout.
Alan s’apprêtait à insister lorsqu’une fille s’approcha de Minerva, à son grand soulagement. Elle reconnut les cheveux bruns et courts d’Alexandra qui se posta face à elle.
- Salut ! Je ne sais pas si tu me reconnais, j’ai essayé de rejoindre l’équipe l’année dernière, mais je ne devais pas être à la hauteur car tu ne m’as pas prise. Cette entrée en matière ^^
- Si, tu es Alexandra Gibson, je me souviens de toi, répondit Minerva alors qu’Alan se désintéressait de la conversation et rejoignait un garçon de son cours de divination. Désolée de t’avoir recalée, je n’avais qu’une place et Etna…
- Etait plus forte, oui, pas de problème, c’est normal. Mais j’ai un peu regardé la composante de l’équipe, et maintenant que Robbie est parti, je me disais que j’allais retenter ma chance.
Minerva se détendit, soulagée de ne pas avoir affaire à une joueuse rancunière et trop fière.
- Présente-toi aux sélections, je posterai un message dans quelques jours.
Alexandra la remercia avec un grand sourire et s’éloigna rejoindre ses amis. Holly s’approcha et suivit le regard de son amie.
- Une nouvelle recrue ? Je me souviens, elle n’était pas mauvaise l’année dernière. J'aime bien Holly.
Minerva acquiesça, puis se souvînt de sa promesse qu’elle s’était faite quelques minutes plus tôt.
- Holly, j’ai besoin de ton aide.
L’attrapeuse acquiesça et lui désigna une chaise. Elles s’installèrent à une table près de la fenêtre et Minerva exposa son souci à Holly qui l’écouta jusqu’au bout. Celle-ci, après quelques secondes de réflexion, finit par répondre :
- Je pense que tu ne devrais pas te prononcer maintenant. Même si cela me paraît improbable, les deux nouvelles recrues pourraient très bien te surprendre. Regarde-toi : tu n’avais fait que deux ans de Quidditch avant de devenir capitaine. Concentre toi sur comment gagner cette fichue coupe tout en gardant un œil sur les trois possibles capitaines. L’année prochaine, tu verras bien si les deux nouveaux ont ce qu’il faut pour être leader ou pas, ou si Etna est la personne parfaite. Quand tu auras fait ton choix, forme ton successeur sur le rôle de capitaine. Tu as deux ans pour parfaire ta décision, Minerva, profites-en. Si tu choisis Etna, celle-ci n’aura qu’une année.
Minerva hocha la tête, songeuse pendant un moment avant de sourire d’un air satisfait.
- Tu as raison Holly, je m’inquiète trop. Je vais suivre tes recommandations et voir ce qu’il advient. Merci beaucoup.
- Pas de problème, il faut bien que je sois de bons conseils si je veux rejoindre les Harpies de Holyheads. Pas sûre que mon simple nom suffise à les décider de me prendre. Heeey elle m'a piqué ma blague :lol: :lol: :lol:
Minerva rit de bon cœur, même si une part d’elle-même regrettait que son amie soit si proche de partir de Poudlard.

***

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
Minerva leva les yeux vers les vitraux des toilettes des filles, où Mimi Geignarde était postée, le regard puéril.
- Salut. Myrtle, c’est bien ça ?
- Myrtle Elizabeth Warren, corrigea Mimi d’une voix stridente. Est-ce que moi je t’appelle McGo ? Non, mais des générations d’élèves le feront :lol: Surtout nous en vrai parce que jamais dans les HP il est noté "McGo" :lol: :lol:
- Heu, non.
- Tu crois m’amadouer en utilisant mon vrai prénom ? Tu pense que je ne sais pas que tout le monde m’appelle Mimi Geignarde à l’extérieur de cette pièce, toi y compris ? Les gens qui viennent ici sont même presque surpris que je ne me nomme pas vraiment Mimi Geignarde. Mimi Geignarde ! Quels parents oseraient choisir ce nom ? C’est comme s’appeler Minerva ! Punchline ! Moi je trouve ça très beau ! Si dans le Nord les "a" étaient prononcé normalement, j'aurais appelé ma fille Minerva !
- Hé !
- De toute façon, se plaignit Warren, personne n’en a rien à faire de la pauvre Mimi. Les filles se sont toujours moquées de moi et les garçons n’ont jamais montré un quelconque intérêt.
- Ah ? C’est, heu, étonnant. :lol: :lol: Ecoute, Myrtle, j’avais une question…
Mimi l’observa d’un air méfiant derrière ses épais verres de lunettes.
- Je me demandais, tenta Minerva en butant sur ses mots, si tu connaissais un certain Tom Jedusor ?
Aussitôt, Mimi poussa un long cri perçant en se couvrant les yeux, affolée.
- Ne me parle pas de ce garçon !
- Est-ce que c’est lui qui t’as tuée ? Quelle discrétion ...
Mimi enleva ses mains de son visage et darda son regard furieux sur Minerva.
- C’est pour ça que tu es venue alors ? Pour me parler de ma mort, comme tous les autres élèves ? « Mimi comment es-tu morte ? » « Mimi qui t’as tuée ? » « Mimi as-tu vu ton agresseur ? » Eh bien désolée de te décevoir Minerva McGonagall, mais je ne sais pas ! Va-t-en ! Sors d’ici ! Ah tout le monde n’a pas le charme d’Harry pour faire parler Mimi :lol: Ou celui de Luke. je sors ... =>
Consciente qu’elle ne tirerait rien de plus aujourd’hui, Minerva obéit alors que le fantôme s’enfuyait dans un grand bruit d’éclaboussures dans la cuvette des toilettes.
Juste au moment où elle sortait des toilettes, elle faillit percuter un garçon qui passait par là. Celui-ci la regarda bizarrement et dit :
- Tu dois être la seule fille à utiliser ces toilettes. Et ça te regarde parce que ? ^^ Ca se trouve elle avait ses règles, c’était une urgence laisse la :lol: D’ailleurs je me suis toujours demandée si y’avait un truc magique pour les règles dans le monde sorcier ! Voilà c’était mon interrogation du jour ! Elles ont intérêt à galèrerais autant que nous sinon je crie au scandale.
Minerva haussa les épaules, peu intéressée par son opinion.
- Eh, c’est toi Minerva, la capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor ?
Surprise, elle détailla le garçon. Après quelques secondes de réflexion, elle reconnut Lewis Rollin, un des batteurs de l’équipe de Serpentard.
- Oui, je te reconnais aussi.
- Qu’est-ce que tu faisais dans ces toilettes ?
- Bah… ce qu’on fait d’habitude dans ce type d’endroits…
Les yeux bleus de Lewis scintillèrent d’amusement avant qu’il ne reprenne :
- Je sais bien, mais il paraît que c’est hanté.
- Ah ?
Lewis changea de sujet.
- T’as commencé les sélections de Quidditch ?
Minerva plissa les yeux.
- Si ton capitaine t’envoie pour espionner, saches que ça ne fonctionnera pas.
Lewis éclata de rire et il commença à marcher, Minerva sur ses talons.
- J’aurais pris quelqu’un de plus naïf que toi pour le faire. Tout le monde sait que tu es bien trop futée pour laisser échapper une quelconque information. La technique de la flatterie… 8-) 8-) 8-)
Minerva sourit avec plaisir et demanda :
- Et vous alors ? Vous avez besoin de beaucoup de nouvelles recrues ?
- Là, c’est toi qui espionne, souleva Lewis le sourcil dressé.
Minerva haussa les épaules.
- Je n’ai pas besoin de ça pour remporter la coupe de Quidditch. VLAAAAAN
Il y eut un bref silence jusqu’à ce que Lewis dise d’une voix amusée, devant les portes de la Grande Salle où les élèves se dirigeaient pour manger :
- Défi relevé, on se retrouve en finale ? OOOOOUH des défis de Quidditch on sait très bien où ça mène 8-)
Minerva eut un sourire en coin moqueur :
- Vous n’avez aucune chance, préviens ton capitaine de sa défaite.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers Alan et son ami du cours de divination, Carter Derby.
- Où t’étais passée ? s’enquit Alan.
- Plus tard. J’aurais une mission à te confier.
- Cool, ça implique des bêtes dangereuses ou pas ? Parce que dans ce cas là je ne suis pas sûr de te suivre. J'aime trop Alan :lol:
- T’es un Gryffondor Alan, un peu de nerfs, le réprimanda Minerva en se servant en viande. Ca concerne un fantôme.
Alan s’étouffa dans son jus de citrouille.
- Tu parles de Nick Quasi-Sans-Tête, hein ?
- Presque, Alan, presque.
Elle avait eu l’idée en l’apercevant, innocent sur son banc à l’attendre. Mimi s’était plainte qu’aucun garçon ne s’intéressait à elle ? Eh bien elle en avait un sous la main et elle était certaine que Mimi serait heureuse de lui faire la conversation. Alan, séducteur de fantôme depuis 1952 ! Elle allait en parler à Alan très rapidement, mais elle avait encore d’autres choses à régler. Comme dénicher une équipe de Quidditch exceptionnelle capable d’exploser les Serpentard en finale. Elle leva les yeux sur le capitaine de l’équipe de Serpentard, Kerry Miller. Lui aussi était en sixième année, lui aussi voulait la coupe cette année, et surtout, lui aussi la désirait l’année d’après, afin de clôturer ses études et son rôle de capitaine de manière magistrale. C’était un combat féroce qui allait s’engager entre les deux, mais un seul partirait avec la gloire de la victoire.
Ses yeux dérivèrent vers la gauche et tombèrent sur le visage de Lewis, tourné vers elle. Il haussa les sourcils et sourit. Minerva rosit et reporta son attention sur la conversation qu’Alan entretenait avec Carter à propos du degré de dangerosité des Acromentules. Je viens d'avoir un grand sourire entendu en faisait des petits "hiiiiiiiii". Voilà Voilà.
Juste après le repas, Alan la prit à part et la força à révéler ce qu’elle lui cachait.
- Je cherche à savoir qui a tué Mimi Geignarde, comment et si ça a un quelconque lien avec Tom Jedusor.
Alan cligna des yeux plusieurs fois, puis leva les mains.
- De quoi tu parles ? Qui est Mimi Geignarde ? Et Tom Jedusor ? :lol: :lol: :lol:
Minerva lui expliqua brièvement que Mimi était le fantôme à interroger qui hantait les toilettes des filles. Quant à Jedusor, ce fut plus compliqué.
- Viens dans la salle commune, ça risque d’être long, soupira-t-elle.
Alan la suivit, curieux, et une fois installés, Minerva commença son récit. Elle n’omit aucun détail, que ce soit par rapport à Jimmy, aux décombres de sa maison, au meurtre de Myrtle Warren, la créature qui avait valu l’expulsion de Hagrid et les soupçons de Fleamont et Dumbledore.
Alan sembla avoir pris un coup de massue sur la tête. Il la dévisagea en silence pendant quelques secondes.
- Donc, pour résumer, dit-il lentement, tu accuses ce Tom Jedusor d’avoir libéré une bête féroce dans Poudlard qui a entraîné la mort de cette Myrtle Warren, aka Mimi Geignarde ?
- C’est ça.
- Et ce Jedusor serait aussi responsable de l’assassinat de Jimmy Thomas ?
- C’est ce que je crois, oui, et Fleamont aussi.
- Donc tu es allée interroger le fantôme de Mimi ?
Minerva acquiesça.
- Mais elle a refusé de m’en dire plus, si ce n’est qu’elle avait l’air terrifiée par le nom de Jedusor.
Alan fronça les sourcils.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas.
- Dis-moi ?
- Pourquoi moi ? A quel moment tu pensais que je pourrais t’être d’une quelconque utilité face à un fantôme dont je ne connaissais pas l’existence trois minutes auparavant ? :lol:
Minerva eut un sourire rusé et Alan un air inquiet.
- J’aime pas quand tu fais cette tête-là, tu manigances quelque chose.
- Mais non Alan, ne t’inquiète pas pour ça. Elle a un côté Serpentard.

***

- Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de t’aider ?
- Arrête de râler Alan, c’est pour la bonne cause.
Ils étaient de nouveau devant les toilettes des filles et Minerva poussait doucement son ami vers la porte.
- Si on me surprend dans ces toilettes, ma réputation est fichue, gémit-il.
- Quelle réputation ? J’allais faire la vanne ^^ MOI AUSSI ROH
Minerva ne lui laissa pas le temps de répliquer et le poussa un peu plus.
- Souviens-toi : tu es un garçon aimable, souriant et charmeur. Surtout, ne la brusque pas car elle est très susceptible. Je ne te demande pas de la draguer, juste d’utiliser ton côté masculin pour la mettre en confiance. Elle n’aime pas les filles.
- Super.
- Rapporte-moi la moindre parole J'espère que t'as un carnet étanche avec toi. . Je dois savoir qui était ce Jedusor et s’il a un quelconque lien avec son meurtre.
Alan eut le soupir de quelqu’un qui regrettait déjà sa décision mais au fond, Minerva était certaine qu’il était excité à l’idée de mener une enquête. Elle s’en voulait un peu de ne pas lui en avoir parlé avant, étant son meilleur ami, mais Jedusor lui inspirait tellement de crainte qu’elle ne voulait pas attirer quelqu’un là-dedans. Surtout depuis le meurtre de Jimmy.
La porte se referma sur Alan et Minerva se mit à patienter sagement son retour. Il lui était impossible d’écouter à la porte. Afin de tuer le temps, elle se mit à réfléchir à un autre problème qu’elle traînait depuis le début de l’été : regagner la confiance de son Animagus. Que devait-elle faire ? Adopter un chat errant et le soigner ? Mon rêve, si je m’écoutais je ramènerais tous les chats errants chez moi ^^ Ouiii plein de chaat ! Mon pote a appelé le sien "Onyx" du coup on est d'accord c'est plus un chat, c'est un Pokémon ? Durant tout l’été, elle avait ressenti quelques fois des frémissements dans son cerveau, comme si le chat hésitait à se montrer, mais c’était tout. Elle ne savait pas quoi faire pour le faire revenir totalement et elle n’osait pas demander à Dumbledore de peur de le décevoir.
- Encore toi ?
Minerva sortit de ses pensées et regarda dans la direction d’où provenait la voix.
- Je pourrais dire la même chose, répliqua-t-elle à Lewis Rollin, qu’est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ?
- Mince, démasqué. *sourire débile*
Minerva sourit mais nota qu’il n’avait pas répondu à sa première question.
- Je vais finir par trouver ça louche que tu traînes autour des toilettes hantées des filles aussi souvent.
- Mes occupations ne regardent que moi, répondit impassiblement Minerva. J’aime bien être seule et tranquille de temps en temps.
Elle espérait ainsi lui faire comprendre qu’elle le trouvait bien gentil, mais qu’elle voulait qu’il parte. Elle ne voulait pas qu’Alan sorte au mauvais moment. Le Serpentard, loin d’être stupide, sembla bien le comprendre et, amusé, ne bougea pas d’un pouce. Evidemment, Alan choisit ce moment pour sortir, l’air perturbé.
- Minerva, elle m’a donné quelques… T’es qui toi ?
Minerva gémit intérieurement tandis que Lewis éclatait de rire.
- Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux, et je ne sais pas ce que ton ami fichait dans les toilettes des filles mais j’avoue que ça m’intrigue. Qui vous a donné quoi ? Il est louche lui… Pourquoi? Parce que c'est un Serpentard?
- Rien qui te concerne en tout cas, maugréa Minerva en entraînant Alan par le bras. Allez, on s’en va.
Une fois qu’ils se furent éloignés, Minerva put respirer plus librement. Elle n’aimait pas que ce Serpentard puisse fouiner dans ses affaires.
- C’était qui ça ? finit par demander Alan.
- Ça, c’était Lewis Rollin, un Serpentard de cinquième année, batteur.
- Et tu le connais d’où ?
- Je ne le connais pas, ce n’est que la deuxième fois que je le croise, sauf que c’est la deuxième fois qu’il me surprend vers les toilettes des filles.
- Mais qu’est ce qu’il ferait là-bas ? s’étonna Alan. Sa salle commune n’est même pas à ce niveau. Personne n’a ouvert la chambre depuis Jedusor on est d’accord ? Il essaye peut-être… Ou alors il enquête lui aussi, c’est un gentil… Je suis partagée ^^ On est d'accord.
- La notre non plus je te rappelle.
Alan s’arrêta brutalement.
- Tu crois qu’il mijote un truc aussi ?
Minerva lui jeta un regard de travers.
- C’était juste une coïncidence, ce n’est pas parce que je l’ai croisé deux fois au même endroit qu’il manigance un plan démoniaque.
- Pas forcément démoniaque, mais il cache peut-être quelque chose.
- Toute cette histoire avec Jedusor te monte à la tête, Alan. Bon, t’as réussi à lui soutirer des infos ? Ca monte à la mienne aussi haha !
Alan acquiesça, le visage sérieux, ce qui suffit à Minerva à s’inquiéter. Il l’entraîna dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes et des tableaux.
- J’ai eu du mal, elle était suspicieuse de rencontrer une seconde personne s’intéressant à Jedusor en l’espace d’une journée. Tu avais raison, elle en est d’ailleurs terrifiée. Quand elle m’en parlait, elle avait la tête de celle qui avait peur que son pire cauchemar surgisse d’un moment à l’autre dans son dos.
- Arrête de me faire languir, Alan, le pressa Minerva. Que t’a-t-elle raconté ?
Alan s’assit contre le mur de pierres froides et reprit la parole :
- Elle l’a connu trois ans. Elle est morte en quatrième année, en novembre 1943 et a apparemment toujours été une fille impressionnable. Vous croyez que Jedusor a pu voir en Grindelwald un modèle? Parce que les années 40', c'est précisément où il sévissait ... OH WAIT VOUS CROYEZ QU'ON LE VERRA DANS LES AF?! Pas étonnant que Jedusor l’ai terrifiée à ce point, surtout en tant que née-moldue. Elle ne connaît pas grand-chose de lui. À peu près tout ce que les autres savaient, il était plutôt célèbre à Poudlard. Apprécié par la majorité des professeurs, et beaucoup de filles le trouvaient charmant. Mimi, elle, en était effrayée. Souvent la nuit dans ses plus jeunes années, alors que sa famille lui manquait, Mimi descendait dans les cuisines pour se consoler, et elle surprenait souvent Jedusor à traîner dans les couloirs. C’est tout ce qu’elle sait de lui, termina-t-il, mais une chose est sûre Minerva : ta cible est plus que douteuse.
- Et pour sa mort ? Elle ne dit rien par rapport à Jedusor ?
Alan secoua la tête et Minerva sentit son fil conducteur se perdre.
- Elle est morte dans les toilettes après avoir entendu une voix de garçon parlant une langue étrange et après avoir croisé deux yeux jaunes.
- Pardon ? Elle a croisé un regard et elle en est… morte ? Comme ça ? Oui nous aussi ça nous a surpris ^^ Mais en vrai, Minerva ne trouvera jamais la réponse à la mort de Mimi (elle ne sait pas pour le basilic dans le tome 2) et ça a dû lui rappeler tellement de souvenir cette année-là avec Harry quand le mystère a enfin été percé…
Alan hocha lentement la tête.
- Mais peut-être qu’elle divaguait, suggéra Alan. Elle semble un peu perturbée par sa mort.
- Ouais, peut-être…
Après tout, quelle créature pouvait provoquer la mort par un simple regard ? Une créature assez petite pour passer inaperçue dans les couloirs du château ? Pas exactement ^^ C'est frustrant de la voir si proche de la vérité. Non, Mimi devait affabuler, ou alors elle ne savait plus ce qu’elle disait. Minerva finit par soupirer, déçue.
- Ça ne nous avance pas vraiment… Je dois faire un compte rendu à Fleamont, peut-être qu’il aura une autre piste. Merci de ton aide Alan, en tout cas.
Alan sourit et se leva.
- D’ailleurs, t’en es où dans ta transformation d’Animagus ?
- J’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées, s’amusa Minerva.
Elle lui expliqua son problème et son hésitation à s’adresser à Dumbledore.
- Pourquoi tu ne contacterais pas Griselda Marchebank ? proposa Alan. Elle avait l’air de t’avoir à la bonne, je suis sûre qu’elle a quelques conseils à te donner.
Minerva réfléchit un instant. C’est vrai qu’elle n’y avait pas pensé, mais ne serait-il pas étrange qu’elle envoie un hibou à son évaluatrice de BUSES ?
- Au pire, tu ne risques rien, les BUSES sont passées.
- Pas les ASPICS.
- Elle aura oublié ! Elle a pas l’air d’avoir des problèmes de mémoire ou de vieillesse cette dame :lol: Elle se souvient de l'examen de Dumbledore donc ...
Minerva finit par admettre que son ami avait eu une bonne idée, aussi, dès son arrivée dans la salle commune, elle s’attela à l’écriture de ses deux lettres. Prise dans sa lancée, elle entreprit la rédaction de l’annonce des sélections de Quidditch qui auront lieu le 12 septembre. Immédiatement, un attroupement se forma devant le panneau des informations et Minerva pria pour que tous ces élèves ne soient pas des aspirants aux deux postes disponibles.

***

Le jour des sélections était arrivé. Sans surprise, Minerva aperçut Alexandra dans le groupe des poursuiveurs. Ceux-ci étaient cinq en tout, tandis que les batteurs étaient trois. Charlie, Etna, Alfie et Holly se placèrent aux côtés de Minerva, évaluant les nouvelles recrues.
Le choix du poursuiveur fut évident, comme l’avait prévu Minerva. Il ne faisait aucun doute qu’Alexandra allait être choisie, et au vu de son grand sourire, celle-ci le savait.
- Tu vas nous la faire à la Harpies de Holyheads, Minerva ? demanda Charlie avec un sourire amusé. Que des filles dans l’équipe ?
- Hé, je suis quoi à ton avis ? protesta Alfie derrière Etna.
- Ah tiens, t’es là toi ? plaisanta Charlie. :lol: :lol: Ils sont trop cute, les scènes de Quidditch c'est parmi celles que je préfère écrire.
Minerva pouffa de rire, même si sa coéquipière avait tort. La seule fille qui se présentait en tant que batteuse ne faisait pas le poids face aux deux autres garçons qui disposaient de plus de force et d’agilité. Elle allait devoir départager entre ces derniers. Holly proposa le premier à être passé, Fabio Solomon et Minerva approuva. Solomon était très légèrement plus précis que l’autre, Bryan, et les deux étant difficiles à départager, Solomon remporta la place. Il y avait également une autre raison pour laquelle Minerva avait porté son choix sur lui : l’âge. Alors que Bryan était en septième année, Fabio lui, était en quatrième. Celui-ci aurait ainsi plus longtemps pour se performer à son poste et le prochain capitaine n’aurait pas à changer de batteur avant quelques années.Finalement ça n'a pas été si difficile, hein Minerva?
Les deux élus furent annoncés et les autres s’éloignèrent, déçus.
- Ok tout le monde, les entraînements débutent lundi prochain, à raison de quatre séances par semaine les lundis, mardis, mercredis et vendredis. Chanceux comme vous êtes, je vous laisse le week end.
- Pour l’instant, glissa malicieusement Charlie, on sait tous très bien qu’à l’approche des matchs importants ce ne sera plus le cas.
- Parce que nous n’étions pas à la hauteur. Alors vous avez intérêt à vous bouger dès le début, répliqua Minerva avec l’ombre d’un sourire.
Charlie imita le salut militaire moldu et Minerva s’éloigna en feignant de ne pas la trouver amusante. Il fallait bien que les deux nouveaux la prennent au sérieux.
- Alors ces sélections, comment ça s’est passé ? demanda Alan alors qu’elle prenait place à ses côtés dans la Grande Salle.
- Mieux que prévu. Nos nouvelles recrues ne sont pas mauvaises, et tu avais raison, on sent bien qu’Alexandra s’est beaucoup entraînée cet été. J’ai hâte de travailler avec elle et Etna, il pourrait y avoir de belles choses.
- Un trio de poursuiveuses, je pense que ça fait longtemps qu’il n’y en a pas eu un, remarqua Alan songeur. C’est bien. Ca me fait penser à Alicia, Angelina et Katie ^^ Keur sur elles.
- Il faut un début à tout. C’est comme une femme docteur, il fallait bien qu’il y en ait une première.
Soudain, une nuée de hiboux envahit la pièce et deux chouettes vinrent se poser devant Minerva : la sienne et une autre aux plumes marron. La première transportait la réponse de Fleamont, qui avouait n’avoir pas trouvé grand-chose non plus. Il affirmait de plus être certain que Jedusor était mêlé à tous ces meurtres. Minerva laissa sa chouette piocher dans son assiette avant de regarder l’autre missive.
- C’est de Mme Marchebank ! s’écria-t-elle.
Alan se pencha au-dessus de son épaule, curieux.
- Alors elle dit quoi ?
« Chère Miss McGonagall,
C’est un plaisir que d’entendre de vos nouvelles. J’ai entendu dire que vous aviez brillé à vos BUSES. Toutes mes félicitations.
Je suis honorée que vous fassiez appel à moi concernant votre transformation d’Animagus. N’en n’étant pas une, je ne peux parler d’expérience, mais mes connaissances en métamorphoses pourront je l’espère, vous éclairer du mieux que possible.
Dans votre lettre, vous m’avez expliquée que plusieurs soucis vous avaient tracassés la tête, dont les BUSES et que vous aviez voulu vous débarrasser de votre transformation qui était source d’anxiété. Votre Animagus n’aurait ainsi pas apprécié d’être relégué au second plan et vous aurait jugée indigne de pouvoir vous transformer. C’est vraiment le caractère hautain du chat genre ^^Il s’agit bien de regagner sa confiance. Essayer de rentrer en connexion avec lui, matin et soir, inlassablement. Tenter de communiquer avec lui, de le rassurer. La patience et l’assiduité seront vos meilleurs atouts.
Rien n’est perdu Miss McGonagall, vous êtes complètement capable de devenir Animagus et je vous le souhaite très sincèrement.
Bien chaleureusement,
Griselda Marchebank, présidente de l’Académie des examinateurs magiques. »
Super chapitre Clem !!
Ouiii super chapitre CLem !
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hey !
Je sais je sais, j'ai toujours pas avancé dans ce que je devais faire, argh je fais tout ça dès que possible :?
Merci pour vos commentaires (Charm, Perri et Anna j'y réponds très vite !), ça me fait toujours autant plaisir !! :D
Bonne lecture avec ce chapitre!
(au fait, je vais pas nommer mes chapitres selon un personnage marquant du chapitre, sinon on va finir avec 25000 personnages dont je vais devoir "m'occuper" et ça va être trop galère :lol: )



Chapitre 12 : Connection

- Bougez-vous ! Vous avez des cognards accrochés aux balais ou quoi ? Vous croyez qu’on va gagner la coupe comme ça ?
Minerva dégagea une mèche trempée de son front et attrapa le souaffle que lui lançait Etna. Elle savait qu’elle était dure envers son équipe pour la séance du jour, mais la pluie ne devait pas les empêcher de jouer à leur niveau. Et surtout, ils ne devaient pas se relâcher à l’approche de la première rencontre Gryffondor contre Serdaigle qui avait lieu ce week-end. Fabio en était si angoissé qu’un cognard avait failli le percuter alors qu’il essayait de frapper dedans. Elle avait essayé de ne pas être trop sévère avec lui, car elle avait elle-même eu des difficultés à son tout premier match. Ce qu’il fallait, c’était le mettre en confiance. Elle le félicita d’ailleurs pour son renvoi précis qui l’aurait envoyée à terre si elle n’avait pas été concentrée sur le jeu du jeune batteur.
À la fin de l’entraînement, ils étaient tous dégoulinants de boue et d’eau et Charlie grelottait de froid.
- C’est bien tout le monde, les complimenta-t-elle une fois à l’abri, vous allez voir, on va écraser les Serdaigle samedi.
Elle vit Fabio hocher frénétiquement la tête, l’air plus angoissé que jamais.
- Tu vas y arriver Fabio, le rassura-t-elle, ne t’en fais pas pour ça. Vous pouvez aller aux vestiaires, c’est fini pour aujourd’hui, rendez-vous demain pour le dernier entraînement avant le match.
Quand elle se fut entièrement lavée, séchée et réchauffée, Minerva fit un signe d’au revoir à ses coéquipières et repartit vers la tour de Gryffondor.
Il n’était pas vraiment tard, mais la mauvaise météo avait assombri le ciel et Minerva devait faire attention où elle mettait les pieds sur le chemin.
Elle poussa les lourdes portes et croisa le regard mauvais de la concierge, Mme Esmelda. Minerva préféra essuyer du mieux que possible ses pieds avant de raser les murs jusqu’au Grand Escalier.
Tous les élèves étaient déjà dans leur salle commune aussi, lorsqu’elle entendit des bruits étouffés de pas, Minerva s’arrêta, l’oreille tendue. La personne semblait marcher vite. Minerva se tapit instinctivement contre la rambarde et zyeuta entre les barreaux de pierre. Un garçon apparut à l’angle du couloir du premier étage et grimpa au deuxième sans remarquer Minerva un peu plus bas. Celle-ci eut le temps d’apercevoir une tignasse blonde avant de se décider à la suivre à pas feutrés. La silhouette bifurqua dans un autre couloir et Minerva emprunta ses pas avec curiosité.
Elle reconnut le couloir en même temps qu’elle identifia l’élève qui filait en douce en dehors de son dortoir. Elle laissa échapper une exclamation de surprise. Non seulement elle se trouvait au niveau des toilettes des filles mais en plus le garçon en question était Lewis Rollin.
Lewis s’arrêta brutalement et se retourna alors que Minerva se cachait derrière une armure dans un renfoncement de pierre. Cela lui rappela étrangement le jour où elle avait surpris la conversation entre Dippet et Dumbledore. Lewis apparut, les sourcils froncés, sa baguette illuminée tendue devant lui. Minerva s’aplatit contre le mur, le cœur battant. Quoiqu’il fût en train de faire, elle était certaine qu’il ne souhaitait vraiment pas être surpris. Il finit par partir, le regard suspicieux et plus méfiant que jamais.
Minerva laissa passer de longues minutes avant de sortir de sa cachette. Elle jeta un coup d’œil par où s’était dirigé le Serpentard mais ne le vit pas. Elle avança à travers les couloirs mais elle dut bien vite se rendre à l’évidence : il avait disparu.
Elle décida de retourner à sa salle commune, l’esprit songeur. Que faisait Lewis à traîner dans les couloirs, et surtout encore une fois, à proximité des toilettes des filles ? Cela ne pouvait plus être une simple coïncidence.
Alan l’attendait dans la salle commune, une tasse de chocolat chaud et un sandwich à la main pour elle. Elle le remercia et s’affala à ses côtés.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il. L’entraînement s’est mal déroulé ?
Minerva lui raconta ce qu’elle venait de voir et combien ça l’intriguait. Alan sauta sur ses pieds et faillit faire tomber la tasse de Minerva.
- Je te l’avais dit ! s’écria-t-il. Il cache quelque chose.
- Mais quoi ?
Alan se rassit, l’air plus perplexe.
- Qu’est-ce qu’il y a au deuxième étage ?
- Le bureau de Dippet, répondit immédiatement Minerva. Et les toilettes de Mimi Geignarde entre autres.
- Tu crois qu’il sait pour Mimi et Jedusor ?
Minerva fronça les sourcils et secoua la tête.
- Comment le pourrait-il ? Non, il doit y avoir une autre raison…
Mais laquelle ?

***

- Peut-être que tu ne te concentres pas assez ?
Ils étaient dans un recoin de la bibliothèque à l’abri des regards. Minerva jeta un regard agacé à Alan qui avait eu le malheur de suggérer une telle hypothèse alors qu’elle tentait depuis une heure de reprendre contact avec son Animagus.
- Ou peut-être que si, rectifia rapidement Alan en déglutissant. Mais justement, tu ne devrais pas plutôt laisser les choses se faire au lieu de forcer ton Animagus ?
Minerva faillit répliquer que lui n’avait pas essayé la moindre étape de la transformation aussi elle ne voyait pas comment il pouvait donner de conseils. Elle se ravisa et tenta quand même sa proposition. Elle ferma les yeux et fit le vide autour d’elle. Même la respiration de son ami disparut et le silence se fit. Elle attendait à l’affût de la moindre émotion extérieure à elle, à la moindre présence dans sa tête. Et soudain, le frémissement tant attendu survînt. Une forme floue se forma dans l’esprit de Minerva et elle sut immédiatement que c’était son Animagus. Elle l’appela avec espoir et le chat sembla regarder dans sa direction. Ils s’observèrent ainsi pendant quelques secondes. Puis le chat disparut dans un nuage.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Alan avait le menton appuyé dans sa main, l’air de s’ennuyer ferme. Il se redressa vivement en croisant son regard.
- Alors ? Ça a marché ? T’es restée immobile pendant presque une demi-heure !
Minerva tiqua. Tant de temps ?
- Désolée, je ne m’en suis pas rendue compte. Mais oui, ça a marché. Du moins, j’ai pu voir la forme de mon Animagus, c’était la première fois qu’il se montrait depuis que je l’avais perdu. C’est bon signe.
Alan ne lui servit pas son regard du « Je te l’avais bien dit » et Minerva lui en fut reconnaissante. Elle le remercia et se leva de sa chaise.
- J’ai décidé que j’allais interroger Mimi Geignarde à propos de Lewis. Peut-être qu’elle sait quelque chose. Tu viens avec moi ?
Alan accepta avec joie et la suivit jusque dans les toilettes des filles. Le fantôme n’y était pas. Minerva fit quelques pas au milieu de la pièce inondée, balayant l’endroit du regard.
- Elle doit traîner dans les tuyaux de canalisation, supposa Alan en s’approchant des lavabos.
Minerva grimaça, refoulant l’image d’une Mimi gigotant dans l’eau sale des toilettes.
- Eh, ce robinet ne fonctionne pas ?
Minerva se retourna sur Alan qui tournait le robinet d’eau que Minerva avait déjà tenté d’activer lorsqu’elle avait voulu se nettoyer le visage.
- Selon Mimi, il n’est plus en état depuis un bout de temps, expliqua-t-elle.
- Bizarre.
Minerva haussa les épaules.
- C’est des toilettes abandonnées, pourquoi s’embêter à les réparer ?
Elle croisa le regard d’Alan dans le miroir et ce faisant, tomba sur l’apparence fantomatique de Mimi Geignarde qui les observait, sourcils froncés.
- Vous vous connaissez tous les deux ?
Minerva et Alan s’entre-regardèrent avant d’acquiescer.
- C’est elle qui t’as envoyé la dernière fois ? accusa-t-elle en pointant Minerva du doigt.
- Heu non, mentit Alan, il se trouve qu’on a seulement les mêmes, hum, centres d’intérêt.
- Et nous nous demandions, continua Minerva pour éviter que Mimi ne pose trop de questions, si Lewis Rollin, un Serpentard blond, passait de temps en temps par ici ?
Mimi fit mine de réfléchir, évaluant plutôt si elle pouvait se permettre de révéler certaines choses au duo.
- C’est possible…, finit-elle par répondre. Pourquoi ?
- Nous voulions savoir s’il cherchait également à connaître les raisons de ta mort.
Le visage de Mimi devînt plus opaque, signe qu’elle rougissait de colère.
- C’est ce qu’il fait, mais avec plus de tact que toi !
Alan s’avança les mains levées dans un geste apaisant.
- Minerva ne veut pas paraître impolie. Si elle pose tant de questions concernant ta mort et Jedusor, c’est parce qu’un être qui lui était cher est décédé il y a quelques années et elle soupçonne ce Tom.
Minerva souffla d’agacement alors qu’il révélait tout à un fantôme susceptible qui ne l’appréciait pas. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, Mimi se détendit et prit un air intéressé.
- Vraiment ? Eh bien, je peux dire que ce Rollin -très charmant d’ailleurs- me parlait bien de ma mort et de Tom Jedusor.
- Et qu’est-ce que tu lui as dit ? demanda Alan.
- La même chose qu’à toi. Ce qu’il y avait d’effrayant à son propos, à quel point il était étrange.
Alan jeta un coup d’œil interrogateur à Minerva pour savoir si elle voulait connaître autre chose mais elle secoua la tête. Ils remercièrent le fantôme et sortirent des toilettes.
- Bon, on aura au moins appris que Rollin fouine du même côté que nous, dit Alan. Mais pourquoi ?
Minerva n’avait pas la réponse à cette question.

***

- Bienvenue à ce tout premier match de la saison qui verra s’affronter Serdaigle contre Gryffondor !
Minerva entendait la voix diffuse du présentateur, un Serpentard de septième année, à travers les portes qui les séparaient du stade. Elle pouvait ressentir l’anxiété de l’équipe, mais surtout d’Alex et Fabio. Elle se tourna vers ses coéquipiers.
- Ok tout le monde, fit-elle, c’est le premier match, mais faut se donner à fond. On n’a pas le droit à l’erreur. Nous nous sommes entraînés durs malgré le peu de temps qui s’offrait à nous et nous sommes capable de battre les joueurs d’en face. Vous connaissez votre job, jouez votre Quidditch à vous et tout se passera pour le mieux. Appliquez ce que l’on a testé aux entraînements, tentez des choses. Ce n’est pas grave si vous échouez, ne rien faire ne fera pas avancer le match en notre faveur.
Elle adressa particulièrement cette dernière phrase aux deux nouveaux qui pourraient être moins confiants dans leurs actions. Minerva savait ce que cela faisait, son premier match avait été un bon exemple, et elle ne souhaitait pas que cela arrive aux autres.
La porte dans son dos s’ouvrit et les acclamations des élèves retentirent.
- C’est désormais à l’équipe de Gryffondor menée par Minerva McGonagall d’entrer sur le stade ! Seulement deux changements chez elle, comment Gibson et Solomon vont-ils se débrouiller pour leur premier match ? Ah, voilà l’équipe de Serdaigle qui conserve tous ses joueurs, une chance ! Malheureusement, plus de la moitié part en fin d’année, et la reconstitution risque d’être difficile. L’arbitre s’avance désormais avec le coffret. Les deux capitaines se serrent la main avec fair-play… ou parce qu’elles sont obligées, qui sait.
Minerva et Andrea Berlin, la capitaine de Serdaigle eurent un léger sourire. Il n’y avait pas d’animosité entre elles, juste un fort esprit de compétition, autrement il leur arrivait même de discuter au détour d’un couloir.
- On se revoit à ta défaite McGonagall, sourit Andrea. J’ai calculé l’intensité des vents, et mon petit doigt me dit que toi non. Ne tombe pas de ton balai.
Minerva ricana avant de se détourner pour rejoindre son équipe. Le cerveau de Serdaigle de son adversaire n’était pas particulièrement un plus dans les victoires des bleu et bronze.
Tous les joueurs se mirent en place et Minerva se plaça entre Etna et Alex, le regard concentré. Puis, le coup de sifflet retentit et Minerva oublia tout son entourage, les acclamations de la foule, les encouragements, et se rua en avant afin d’attraper le Souaffle avant les Serdaigle. Etna réussit à le prendre sous le nez d’Andrea et fila vers les cercles adverses. Un batteur lui envoya un cognard et elle fut forcée de lâcher la balle en faisant un tonneau. Minerva tenta de le récupérer mais Binnes, un poursuiveur adverse, fit mouche avant elle et partit de l’autre côté du terrain. Alors qu’elle allait taper dans la balle, Binnes fit la passe à Andrea. Alex se retrouva sur le chemin entre les cercles et son adversaire. Minerva la vit raffermir son emprise sur le balai avant de s’élancer. Elle fit une queue de poisson à Andrea qui freina brusquement et Fabio en profita pour lancer un cognard dans sa direction. Un coéquipier avertit Andrea et elle lâcha le Souaffle en virant pour éviter la balle noire. Alex récupéra le Souaffle et accéléra vers les cercles sous les acclamations des élèves. Etna arriva à ses côtés pour l’épauler et Minerva se plaça en dessous, au cas où elle lâcherait la balle. Finalement, Alex tira et marqua ainsi les premiers points des rouges et or.
Le match continua dans cette même dynamique : Alex et Fabio avait vaincu leur stress et se débrouillaient très bien. Minerva pouvait par moments entendre le présentateur louer la symbiose entre les poursuiveurs de Gryffondor et elle se félicitait du travail qu’ils avaient accomplis tous ensemble aux entraînements.
Charlie bloqua un énième tir sous les vivats hystériques des Gryffondor. Enfin, alors qu’ils menaient 180 à 80, Holly ne laissa aucune chance à son adversaire dans la chasse au Vif d’Or. Elle se jeta en avant et prit des risques que Minerva aurait trouvés dangereux si ce n’avait pas été Holly. Osée, rapide et précise, elle filait dans le vent alors que tout le stade retenait son souffle. Puis, après une course affolante, Holly se redressa le poing en l’air.
Les Gryffondor explosèrent de joie et Minerva et ses coéquipiers se rejoignirent pour célébrer leur victoire. Fabio rougit sous les frappes amicales d’Alfie tandis qu’Alex s’enorgueillissait de son succès.
Cette année, Gryffrondor gagnera la coupe de Quidditch, pensa Minerva, c’était certain.
Après s’être changée dans les vestiaires, elle ne perdit pas de temps et rentra immédiatement dans sa salle commune où une fête se déroulait en l’honneur de leur victoire. Elle avait souvent essayé d’éviter ces effusions de joie où l’alcool proliférait, mais elle avait remarqué que plus elle repoussait sa venue, plus les élèves étaient agités et l’accusaient en riant de se faire attendre. Là, elle avait une chance de s’éclipser plus rapidement après avoir échangé quelques paroles pour faire bonne mesure. Elle comprenait leur besoin de s’amuser, mais cette habitude ne correspondait pas à sa personnalité et elle n’arrivait pas à se sentir à l’aise au milieu de cet environnement. Alan essayait souvent de la jeter dans la cage aux lions, mais elle arrivait la plupart du temps à lui échapper, au grand dépit de son ami.
Soudain, alors qu’elle grimpait quatre à quatre les marches des escaliers, elle sentit une main l’entraîner dans un recoin. Elle se débattit et tenta de dégager son bras en frappant son agresseur.
- Arrête Minerva ! C’est moi, Lewis !
Minerva s’immobilisa et plissa les yeux afin de distinguer les traits fins du Serpentard.
- Lewis ? Mais qu’est-ce qui te prend ?
Il n’avait toujours pas lâché son emprise sur son bras et Minerva se raidit, sa main prête à plonger dans sa poche où se trouvait sa baguette.
- Qu’est-ce que tu veux ? demanda-t-elle avec méfiance.
- Jedusor, murmura-t-il immédiatement et Minerva sentit son souffle se bloquer dans sa gorge, que sais-tu de lui ?
Comme savait-il qu’elle s’intéressait à Jedusor ? Comment était-il remonté à elle ? La main sur son bras se fit pressante.
- Je sais que t’as interrogé Mimi sur lui, tu connais des choses à son propos, tu dois me le dire, continua-t-il avec une voix fiévreuse.
Elle songea à Jérémy, mort parce qu’il s’était approché de trop près de Jedusor, parce qu’il avait découvert des choses qu’il n’aurait pas dû découvrir. Elle pensa à sa propre enquête, à Alan qu’elle avait mêlé à tout cela. Elle se rappela du regard méfiant et suspicieux de Lewis la nuit où elle l’avait découvert dans les couloirs de Poudlard, toutes ces fois où elle et lui s’étaient croisés devant les toilettes des filles. Elle baissa les yeux sur la main qui enserrait son bras. Alors elle nia.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, dit-elle froidement, je ne connais pas ce Jedusor.
- Arrête ça, répliqua Lewis en fronçant les sourcils, je ne vais rien te faire, mais j’ai besoin que tu me donnes les informations dont tu disposes.
- Lâche-moi, Rollin, où je te jure que tu recevras un sort dont tu te rappelleras toute ta vie.
Lewis sembla comprendre qu’elle était mortellement sérieuse car sa main se desserra et Minerva en profita pour se dégager brusquement. Elle s’éloigna à reculons, les doigts tremblants, avant de partir à grands pas en direction de sa salle commune.
Elle ne fit pas attention aux appels de son équipe lorsqu’elle débarqua dans la pièce et monta directement dans son dortoir. Elle s’assit sur son lit et ramena ses genoux contre sa poitrine, ses pensées tourbillonnant dans sa tête.
Elle aurait dû être plus discrète. Elle aurait dû arrêter de fouiner dans cette sombre histoire. Était-il possible que Lewis connaisse Jedusor et travaille pour lui ? Après tout, Tom pourrait très bien avoir encore quelques taches à accomplir à Poudlard. Pourquoi sinon rechercher un poste de professeur au château ? Minerva frissonna en songeant au pétrin dans lequel elle s’était mise. Peut-être valait-il mieux mettre son enquête sous silence pendant un moment et faire profil bas. Et dire qu’elle avait entraîné Alan dans tout cela. Il avait eu raison, Lewis manigançait sûrement quelque chose.

***

Depuis l’incident de l’après-match, Minerva ne s’approchait plus du tout de Lewis qui semblait à chaque fois la chercher du regard. Alan avait fini par remarquer son manège ainsi que son angoisse constante et l’avait forcée à révéler ses inquiétudes. Aussitôt, il avait bondi sur ses pieds et s’était écrié qu’il fallait aller voir le professeur Dippet. Mais Minerva avait refusé net.
- Nous n’avons aucune preuve, avait-elle expliqué, nous ne savons même pas si ce Jedusor est coupable de quoi que ce soit.
- Tu as toi-même dit que Dumbledore se méfiait de lui ! Ça doit bien valoir quelque chose non ? avait rétorqué Alan. Jedusor est coupable et une fois qu’on l’aura prouvé, on pourrait inculper Rollin également et peut-être même le faire exclure.
- Tu vas trop vite Alan. Si ça se trouve, Rollin est complètement innocent. Et puis, imagine qu’il ne l’est pas et que Dippet le renvoie ? Il se retrouvera en liberté et pourra même rejoindre Jedusor dans ses sombres desseins.
Et alors elle serait encore plus en danger, ainsi qu’Alan. Suite à ces paroles, Alan n’avait pas argumenté et s’était rassis sur le canapé, songeur. Minerva s’en voulait de le mêler à toute cette histoire.
Les cours, le Quidditch ainsi que ses tentatives pour renouer avec son Animagus lui permirent cependant d’occuper son esprit autrement. Lewis n’insistait pas pour la voir et rien d’étrange n’était survenu depuis leur confrontation. Alors qu’Alan souhaitait toujours découvrir les raisons des actes de Lewis, Minerva elle, tentait d’oublier ce qu’il s’était passé. Savoir qu’elle risquait d’être en danger à plus fouiner avait suffi à tempérer ses ardeurs. Elle avait vu ce qui était arrivé à Jimmy. Sitôt qu’il était sorti de Poudlard, il avait été assassiné.
Elle décida de se concentrer momentanément sur son Animagus dont elle s’occupait que de temps en temps quand elle avait des instants de liberté. Aussi, elle s’autorisa des pauses dans son travail et tous les soirs, elle essayait de reconnecter avec lui. Elle commençait à percevoir chaque évolution : son Animagus restait plus longtemps, semblait plus intéressé par ses propos et paraissait plus enclin à communiquer. Jusqu’au soir où, au bout de deux semaines de dur labeur, elle se retrouva dans un recoin de la librairie et le chat refit son apparition, son poil tigré pour la première fois visible aux yeux de Minerva. Ses yeux verts fixèrent les siens, ou du moins rentrèrent en contact avec ses pensées, et Minerva ressentit instantanément la connexion se faire. C’était comme une corde qui se tendait au fur et à mesure et les tiraient l’un vers l’autre. Minerva tendit la main, comme essayant de toucher le chat. Dès le premier contact, elle sentit ses cheveux de la nuque se hérisser, des frissons parcoururent ses bras et son cœur s’accéléra. Elle ressentit des picotements désagréables sur tout son corps et ses membres rapetissèrent douloureusement jusqu’à ce que la table lui paraisse trop haute pour elle. Surprise, elle faillit tomber de sa chaise mais réussit inexplicablement à se rétablir de manière souple. Elle baissa les yeux et se retrouva le nez collé à sa poitrine… tigrée ? Elle tendit les bras devant elle et soudainement, se mit à tomber en avant. C’est en observant son environnement, de couleurs pastel, clairs et flous, qu’elle réalisa qu’elle avait réussi sa transformation.
- Incroyable, murmura-t-elle.
Ou du moins, tenta. À la place, ce fut un miaulement qui sortit de sa bouche. Un élève qui passait par là, la remarqua et ouvrit de grands yeux.
- Mais qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-il. Où est ton maître ?
Minerva le trouva stupide de parler à un chat en espérant qu’elle lui réponde. Puis, l’élève commença à s’approcher et instinctivement, elle alla se cacher sous la table. Ce qui était ridicule, songea-t-elle, puisqu’elle savait qu’il n’allait pas lui faire de mal. Cependant, son instinct de chat semblait prendre le dessus et quand il tendit la main pour la caresser, elle feula et le griffa. Le garçon poussa un cri de douleur et recula en pestant :
- Que se passe-t-il ici ?
Alertée par le bruit, Mme Pince était apparue comme par magie et les toisait d’un air sévère jusqu’à ce que son regard se fige d’horreur en voyant Minerva.
- Un chat ! tenta-t-elle de hurler tout en chuchotant. Un chat dans ma bibliothèque ? Febbin, sortez-le de là !
- Mais ce n’est pas le mien, protesta-t-il en se tenant la main griffée.
Mme Pince lui jeta un air tellement furibond qu’il finit par obéir tout en déglutissant.
Hors de question que Minerva se fasse éjecter de la bibliothèque ainsi. Tant pis pour ses affaires de cours, elle les récupérerait plus tard.
Elle détala hors de portée des mains de l’élève et, peu habituée par sa nouvelle condition, dérapa et percuta les jambes de Mme Pince. Etourdie, elle réussit à échapper à son coup de pied en titubant et reprit sa course en direction de la sortie. Tout lui semblait plus grand, plus trouble, plus effrayant, mais un millier d’odeurs lui parvenait aux narines au point de lui faire tourner la tête : le bois, le parchemin, la transpiration ou le parfum des élèves, l’eau et la boue collée aux chaussures, le shampoing à la cannelle d’une fille de Serpentard, l’odeur de l’encre, la cire des bougies, le vernis des tableaux, une bombabouse cachée dans le sac d’un Gryffondor… un chat. Mais ce n’était pas son odeur, plus celle d’un concurrent, un adversaire à chasser du terri… Concentre-toi Minerva ! Elle n’était pas un chat, mais une humaine. Elle entendit un feulement derrière elle et Minerva vit le chat du concierge la regarder furieusement. Elle ne mit pas longtemps à comprendre qu’elle n’avait que quelques secondes pour s’enfuir avant qu’il ne la réduise en charpie. Elle pouvait tout aussi bien se transformer à nouveau mais elle ne savait pas comment faire.
Alors elle tourna les talons (les coussinets ?) et s’enfuit dans la direction opposée, l’autre chat poussant des miaulements peu engageants.
Elle slaloma entre les étudiants qui poussaient des cris de surprise en voyant débouler deux félins en pleine course poursuite.
Outre son agacement envers l’autre chat, Minerva pouvait pleinement ressentir les effets de sa transformation : ses foulées étaient longues et souples, ses pattes semblaient voler au-dessus du sol, ses sens étaient accrus au maximum et elle ne pouvait s’empêcher de trouver les humains lourds, patauds et ridiculement maladroits.
Soudain, une odeur qu’elle reconnaissait lui parvînt aux narines : Alan. Elle se tordit le cou et l’aperçut en train de discuter avec une fille de Poufsouffle. Sans aucun remord, elle interrompit leur conversation en fonçant dans les jambes de son ami et en miaulant comme une possédée. Alan poussa un glapissement dont Minerva se promit de lui rappeler plus tard et recula contre le mur. Minerva se faufila au niveau de ses chevilles et leva un regard suppliant vers son ami.
- D’où tu sors toi ? demanda-t-il.
Arrêtez de me parler, jamais je ne vous répondrai ! Elle feula à l’attention du chat du concierge et lança un regard insistant à Alan. Celui-ci fit de grands gestes menaçants et le chat finit par s’enfuir.
La fille de Poufsouffle se pencha avec un air attendri.
- Regarde-moi cet adorable chat, minauda-t-elle, ce qui fit cracher Minerva. Ouh, pas très aimable !
Bizarrement, ce fut ces mots qui semblèrent faire réaliser à Alan qui elle était.
- Oh mon dieu, dit-il d’un air éberlué.
- Quoi ? s’enquit la fille.
Le visage d’Alan se troubla alors qu’il essayait de trouver une excuse. Minerva lui lança un regard d’avertissement mais Alan l’ignora joyeusement.
- C’est le chat errant d’une amie. Malpoli, insupportable, ingrat et en plus il a des puces.
La fille recula vivement la main et se redressa.
- Oh, eh bien, je te laisse avec ce… chat, alors. A un de ces jours, Alan !
Elle partit, faisant virevolter sa jupe d’uniforme, et Alan s’accroupit face à Minerva qui lui lança un regard furieux, révoltée par ses paroles.
- C’est bien toi Minerva ? demanda-t-il.
Celle-ci hocha la tête et Alan faillit tomber sur les fesses.
- Incroyable… Alors, tu as réussi… Heu, pourquoi ne pas te transformer à nouveau ?
Minerva essaya de hausser un sourcil, dans le sens « A ton avis ? ».
- Tu peux pas, c’est ça ? OK, alors heu… j’imagine qu’il faudrait aller voir Dumbledore c’est ça ?
Bien joué Alan, pensa-t-elle ironiquement. Elle emprunta le chemin et son ami la suivit derrière, légèrement perturbé par la situation.
- Et ça fait combien de temps que tu traînes sous cette forme de chat ? s’enquit-il avant de rectifier après avoir reçu un regard de travers : d’accord, donc je parle et tu écoutes ? Pas de souci, les gens vont penser que je suis fou.
Minerva ne le montrait pas, mais elle était inquiète des conséquences de sa mutation. Et si elle n’arrivait pas à reprendre forme humaine ? Bien sûr, Dumbledore serait de bons conseils, mais elle avait eu tellement de mal pour regagner la confiance du chat qu’elle avait peur d’échouer dans sa transformation.
- Imagine un peu ce que tu pourras faire avec ton Animagus, s’émerveillait Alan. Espionner les gens, sortir des dortoirs la nuit, passer inaperçue…
Minerva leva les yeux au ciel et ne réagit pas jusqu’à ce qu’ils arrivent au bureau du professeur de métamorphoses. Celui-ci leur indiqua d’entrer et Minerva sentit ses yeux bleus perçants se poser avec inquisition sur Alan puis sur elle. Alan eut un regard embarrassé et Minerva s’avança au centre de la pièce. Fort heureusement, Dumbledore comprit immédiatement de quoi il retournait et Minerva remercia sa rapidité d’esprit.
- Miss McGonagall ?
Dumbledore se leva de son fauteuil et s’accroupit afin de mieux l’observer. Minerva se tortilla, gênée d’être le centre d’attention sous sa forme de chat.
- C’est tout simplement prodigieux, murmura-t-il. Puis il s’adressa à Alan : Vous étiez présent lors de la transformation ?
Alan secoua la tête.
- Je l’ai croisée dans un couloir et nous sommes venus directement. Elle n’arrive pas à reprendre sa forme humaine, ou du moins, elle ne sait pas vraiment comment faire.
Dumbledore se redressa et caressa longuement sa barbe auburn d’un air pensif avant de déclarer :
- Je suis désolé Mr Vendrars, mais il va falloir que votre amie se concentre pour redevenir telle qu’elle était, aussi, je vous prierais de bien vouloir sortir de mon bureau. Mais d’abord, j’aimerais que vous récupériez les affaires de Miss McGonagall. Où étiez-vous miss ? Dans la salle commune ?
Minerva secoua la tête.
- Ah monsieur, sourit Alan, vous ne semblez pas la connaître aussi bien que moi. Elle devait sûrement être à la bibliothèque.
Même si cela lui faisait mal de l’admettre, Minerva acquiesça de manière récalcitrante et Alan ne retînt pas son ricanement. Il ne s’attarda pas et sortit du bureau en quête du sac de son amie.
- Bien, à nous deux Miss McGonagall, fit Dumbledore en se rasseyant derrière son bureau. Quand Mr Vendrars reviendra avec votre baguette nous pourrons nous atteler à votre transformation. C’est tout simplement un processus inverse à celui que vous venez de réaliser. Il faudra visualiser votre corps humain et souhaiter reprendre cette forme. À force d’exercices, vous n’aurez plus besoin de votre baguette.
Minerva acquiesça avec soulagement. Elle ne se voyait pas se trimballer sa baguette dans sa gueule pendant ses balades (ou ses filatures, pour faire plaisir à Alan). Cela ne réglait cependant pas son problème de comment reprendre forme humaine. Dumbledore dut le sentir car il sourit :
- Ne vous en faites pas, vous avez fait le plus compliqué. Je dois dire que je suis très impressionné par votre réussite Miss McGonagall. Redevenir humaine devrait être une facilité pour vous.
Si vous le dites, songea Minerva.
- Je vous enverrai un hibou quand il faudra nous rendre au Ministère pour vous enregistrer, continua le professeur. Il faudra faire vite cependant, car vous êtes désormais dans l’illégalité et si jamais quelque chose arrive et que vous êtes d’une quelconque façon inculpée, vous risquez beaucoup.
Ce n’était pas dans les projets de Minerva de chercher les problèmes, mais elle nota une lueur dans le regard de Dumbledore, comme s’il savait qu’elle avait longuement enquêté sur Jedusor, et qu’elle n’aurait pas dû. Ce qu’il ne savait pas en revanche, c’était qu’elle avait décidé de prendre une pause dans toute cette histoire. Les évènements prenaient une tournure inquiétante.
Quelqu’un frappa à la porte et Alan entra, le sac de Minerva à la main. Il tendit le tout à Dumbledore qui s’accroupit et plaça la baguette au sol.
- Je vous prie de bien vouloir poser la patte sur la baguette miss, comme si vous essayiez de la prendre.
Minerva obéit maladroitement et attendit la suite.
- Maintenant, songez à votre forme humaine, pensez que votre fourrure se rétracte et que vos membres s’agrandissent. Imaginez votre corps dans votre esprit en souhaitant redevenir humaine.
Minerva se détendit du mieux que possible et imposa à son esprit son corps. L’image de son menton pointu, de ses traits effilés et de son nez autoritaire la firent grimacer mais elle continua. L’esprit du chat commença à s’effacer, acceptant de se mettre à l’écart et de disparaître jusqu’à nouvel ordre. Alors, Minerva sentit ses jambes la picoter et se peau frémir. La transformation était étrangement moins douloureuse dans ce sens, étant donné qu’elle pouvait considérer cela comme un écartèlement, et rapidement, elle gagna en hauteur, sa vision se brouilla et sa seule pensée fut pour ses vêtements et l’espoir que ceux-ci l’aient suivie.
Elle tituba et Alan lui prit le bras afin de la stabiliser. Elle tenait dans la main sa baguette et –Merlin, merci- son uniforme paraissait n’avoir subi aucun changement durant le processus.
Elle jeta un coup d’œil à son ami qui l’observait d’un air éberlué.
- Il te reste une moustache, dit-il.
- Quoi ? s’affola Minerva en portant la main à son visage –qui évidemment, n’avait rien d’anormal.
Alan éclata de rire et Minerva se dégagea en levant les yeux au ciel. Elle se tourna vers Dumbledore et reçut un coup au cœur lorsqu’elle vit son regard briller de fierté. Elle rosit de plaisir et se tortilla sur place, gênée.
- Félicitations Minerva, congratula-t-il –et elle nota l’usage de son prénom-, vous avez réalisé une magnifique performance que peu de monde, si ce n’est personne, ne peut se targuer d’avoir réussi. Ne vous inquiétez pas, plus vous vous entraînerez, plus la transformation sera facile et naturelle. Vous en viendrez à ne plus vous rendre compte des changements opérés.
Minerva soupira de soulagement. Elle ne souhaitait pas passer autant de temps à réfléchir à quelle apparence prendre avant de se transformer.
- Je pense que vous feriez mieux d’aller déposer vos affaires dans votre salle commune et d’aller dîner ensuite, sourit Dumbledore, le buffet est déjà servi.
Les deux amis s’empressèrent d’obéir mais Minerva s’immobilisa, la main sur la poignée. Son père la rabrouerait sévèrement s’il avait été là. Elle se retourna et présenta à son professeur un sourire mi-reconnaissant mi-embarrassé d’avoir presque oublié.
- Merci professeur, dit-elle sincèrement, merci pour tout. Merci de m’avoir offert cette opportunité et de m’avoir fait confiance. Je n’aurais jamais réussi sans vous.
- Je pense que si, répliqua gentiment Dumbledore.
Minerva fit un léger salut de la tête et rejoignit Alan qui l’attendait dans le couloir.
- J’imagine que je te dois des félicitations, fit-il en haussant un sourcil.
Minerva ne répondit rien et Alan reprit son sérieux.
- Vraiment, c’est super ce que tu as fait, et je suis content que tu n’aies pas abandonné.
- Parce que je vais pouvoir espionner tout le monde pour toi, c’est ça ? ironisa Minerva.
Alan ouvrit de grands yeux innocents.
- Eh bien, maintenant que tu proposes si élégamment…

***

Ils avaient fini de dîner depuis un moment déjà, et Minerva s’était attelé à quelques révisions, assise dans un sofa de la salle commune. Alan et elle avaient annoncé la nouvelle à Pomona et Filius qui s’étaient retenus d’exploser de joie en pleine Grande Salle.
Désormais, Alan se morfondait devant la cheminée, jouant avec les fils de son pull.
- Tu ne veux pas prendre une pause ? gémit-il. Tu la mérites pourtant.
- Non, Alan, répéta-t-elle pour la cinquième fois, le temps consacré à ma transformation m’a empêchée de travailler correctement, je dois rattraper mon retard.
Alan soupira mais ne répondit rien. Il y eut un bref silence, seulement entrecoupé par les crépitements des flammes dans l’âtre. Soudain, Minerva redressa la tête et sentit l’air sous le regard interloqué d’Alan.
- Il va y avoir un orage, annonça-t-elle de but-en-blanc.
- Heu… comment tu sais ça ? s’enquit Alan.
Elle rosit.
- J’ai une furieuse envie de faire ma toilette.
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Charmimnachirachiva a écrit :J'aime bien ce chapitre !!!!!!!!!

J'ai le pressentiment que l'on va revoir le batteur de serpentard ( j'ai beaucoup de pressentiment pas toujours vrai :roll: :lol: ) !!!
Mimi geignarde est vraiment inimitable !!

Alan est vraiment cool comme garçon !
Heyyy
Merci de ton commentaire, je suis ravie que ça t'ai plu !
Haha en même temps, le chapitre porte son nom donc bien sûr qu'il va apparaître à nouveau ! Je suis très contente qu'Alan te plaise, c'est un des persos que j'aime beaucoup également et j'ai envie que les lecteurs l'apprécient !
Merci pour ton commentaire ! :D
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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit :Ahhh trop désolée d’être aussi en retard, je voulais vraiment commenter le dernier chapitre et le temps me file entre les doigts.ouh, t'inquiète regarde moi en ce moment même :oops: :oops: Je suis vraiment désolée Clem parce qu’en plus t’es toujours là pour commenter mes chapitres et me soutenir, promis je vais essayer de garder le rythme maintenant ^^ arrête de te sentir aussi coupable haha, on a tous une vie en dehors de BN, donc franchement y a aucun problème !J’ai adoré les examens, c’était vraiment drôle avec Alan surtout :lol: Et la confrontation avec sa mère était très bien écrite, je trouve que certes Minerva a été dure, mais en même temps ça démontre aussi qu’elle n’a pas le même point de vue que sa mère sur la question… Certaines personnes abandonnent tout par amour, jusqu’à eux-mêmes, et c’est le cas d’Isobel qui a abandonné la magie par amour. D’autres personnes considèrent qu’elles n’ont pas à changer par amour, ni à abandonner une part de soi-même parce que ça reviendrait à se trahir en quelque sorte. Et j’avoue être plus du côté de Minerva sur ce point…oui j'avoue être comme ça aussi, je tiens trop à ma liberté. C'est une forme d'égoïsme un peu aussi quand on y pense mais je toruve que ça correspond bien à Minerva qui a quand même une forte ambition. Elle est Animagus, meilleure élève de sa génération, lauréate, place au Ministère, excellent joueuse de Quidditch... Je veux dire, c'est une sorcière extraordinaire mais elle a dû s'arracher pour mériter tout ça. Je suis partie trop loin, de base on parlait d'abandonner tout par amour ou non :lol: Oui, l’histoire d’Isobel est tragique, elle n’aurait jamais eu à faire ce choix à cause de sa famille, mais ça aurait pu se passer autrement si elle avait pris des décisions différentes aussi. Voilà voilà ^^ Ah oui et petite remarque, je m’en suis rendu compte pendant la conversation entre Minerva et son grand-père, mais tu t’es vraiment améliorée en écriture, genre c’était déjà bien avant mais là c’est encore mieux je trouve, y’a une fluidité et un naturel dans les dialogues j’adore !ça me fait à la fois é-nor-mé-ment plaisir (incroyable, vraiment) et à la fois ça me surprend, parce que j'avais l'impression que la transition entre colère et tristesse de Minerva et Eugene était trop brutale ^^ Mais j'accepte ce compliment avec grand grand plaisir, merci !!

(Et je tiens à dire que j’ai lu le chapitre avec les commentaires de Perri et que j’approuve quand elle cite la chanson d’Anastasia qui est un de mes dessins-animés préférés !!)au début j'avais aps capté, jusqu'à ce que je lise le chap de Perri ^^ (qui est argh trop bien (cochyo devait mourir à cause des discussions de filles sur les mecs mais on s'en fiche j'ai KIFFE :lol: :lol: ) TEAM VILES)

Pour tenter de me faire pardonner, je fais un vrai com’ citation aujourd’hui ! ah parce que tu fais des faux com'citation aussi ?
Non ok j'arrête, c'est trop gentil merciiii ! *-*

PtiteCitrouille a écrit :Coucou !
Merci pour vos commentaires qui m'ont fait beaucoup plaisir !!
J'introduis dans ce chapitre un nouveau personnage qui j'espère vous plaira ! J'avais à la fois hâte de vous montrer ce chapitre, mais je panique un peu parce que j'ai trèèès peu d'avance sur mes prochains chapitres et je poste plus vite que je n'écris :?
Bref j'espère que vous aimerez ce chapitre, bonne lecture !


Chapitre 11 : Lewis Rollin

- Tout s’est finalement plutôt bien terminé, alors ? fit Alan tout en rangeant ses manuels dans sa valise.
- Plutôt, oui, répondit Minerva assise sur le lit de son ami. Évidemment, l’annonce de la mort de ma grand-mère Moyra a été difficile pour papa mais au moins a-t-il retrouvé son père.
Minerva passait l’après-midi chez Alan et celui-ci en profitait pour faire sa valise pour Poudlard, la rentrée étant le lendemain. Précautionneuse, Minerva l’avait faite il y a deux jours. Faut toujours qu’elle soit devant les autres, même pour faire sa valise ^^évidemment :roll:
Eugene McGonagall était venu leur rendre visite à la mi-août. Robert avait été bouleversé et avait longuement pleuré dans les bras de son père.
- Vous allez lui dire, à propos de la sorcellerie ? s’enquit Alan. Le pauvre va se rebarrer pour 15 ans le temps d’assimiler la nouvelle :lol:c'est tellement ça :lol: :lol:
Minerva grimaça.
- Ça me parait un peu tôt. Et puis mes parents sont en désaccord sur le sujet. Ma mère pense que ça serait plus simple pour tout le monde s’il savait, mais mon père a peur qu’il s’enfuie ou nous traite de fous. Et puis, la loi qui nous force à garder le secret sur nous existe toujours.
Alan lui accorda ce point en casant précautionneusement sa balance entre ses chaussettes.
- Je trouve cette loi stupide, commenta-t-il.
Minerva haussa les épaules mais approuva silencieusement son ami. Cette loi était la cause de l’éloignement de ses parents. Le père de Jimmy était parti après avoir découvert la vérité. S’il avait su avant, sans toutes ces années de secret, peut-être serait-il resté.
- Ce n’est pas la sorcellerie qui fait peur aux Moldus, continua Alan d’un air concentré, c’est le fait de cacher notre nature. Je veux dire, c’est comme trahir la confiance de son ou sa conjointe.
Il jeta un coup d’œil gêné à Minerva.
- Le prends pas mal, hein. Non à peine…
- Pas de problème.
Au fond, Alan avait raison. Robert s’était senti trahi par sa femme. Une relation basée sur le mensonge ne sera jamais saine.
En fin d’après-midi, Minerva accepta la proposition de Mme Vendrars de rester dîner. Elle aimait bien les parents d’Alan. Elle trouvait leur intérêt et curiosité envers le monde sorcier amusants. Son père n’agissait pas pareil et était plus distant lorsque le sujet était abordé. Avec les Vendrars, elle pouvait parler de son monde avec fierté sans craindre de froisser son interlocuteur. Surtout qu’Alan ne connaissait pas tout de la sorcellerie puisqu’il n’y avait pas été élevé. Elle avait ainsi toujours des choses à leur apprendre à chaque fois qu’elle venait chez eux. Quant à la petite sœur d’Alan, Polly, elle mourait tellement d’envie d’en savoir plus que Minerva se retrouvait parfois submergée par ses questions. Elle était d’ailleurs surprise que Polly ne dispose pas d’une seule once de jalousie envers son frère. Et là on se retourne tous vers Pétunia d’un air accusateur ^^ n'est-ce pas? :lol: Peut-être était-elle trop jeune pour comprendre que la magie ne ferait jamais partie de sa vie personnelle.
- C’est vrai que t’es un animal Minerva ?
- Pardon ?
Minerva regarda Polly d’un air perplexe alors qu’Alan secouait la tête, navré.
- Oui, insista Polly les yeux brillants, c’est Alan qui me l’a dit. Même que t’es un chat.
- Ah, tu veux parler des Animagi ? devina Minerva. À vrai dire, je ne le suis pas encore, je m’entraîne.
Mr et Mme Vendrars lui jetèrent des regards interrogateurs, aussi, Minerva leur expliqua le concept. Mme Vendrars, après avoir écouté, fronça les sourcils.
- Ce n’est pas un peu dangereux pour la communauté ? Sans vouloir t’offenser.
- Les Animagi restent rares, la rassura Minerva sans prendre ombrage de son commentaire, et nous sommes recensés au Ministère si nous ne voulons pas être en illégalité. Et là on se retourne tous vers les Maraudeurs avec un air entendu ^^
- Hé, Alan, tu m’emmèneras au Ministère un jour ? demanda avec espoir Polly.
La famille soupira, ce qui laissa deviner à Minerva que ce n’était pas la première fois que la petite faisait une telle requête.
- Non Polly, dit Alan avec toute la patience dont il était capable, ce n’est pas pour les Moldus.
- C’est pas juste, bougonna-t-elle en croisant les bras.
- Moi j’ai entendu dire par contre que le Chemin de Traverse était accessible, glissa Minerva après avoir avalé sa purée.
Polly se redressa alors qu’Alan haussait un sourcil.
- T’es sûre ? Les parents oui, pour aider à acheter tout le matériel mais les frères et sœurs … ?
Minerva haussa les épaules.
- Qu’importe, qui s’en rendra compte de toute façon ?
- Oh oui, s’écria Polly en sautillant sur sa chaise, Alan tu m’y emmènes à la rentrée ! C’est vrai, c’est pas comme si y’avait « moldu » marqué sur son front !

***

- Minerva ?
Minerva s’arrêta au milieu de l’allée, bloquant tous les sorciers dans son dos qui se mirent à la contourner en grommelant. Elle se trouvait sur le chemin de Traverse et venait de récupérer de l’argent chez Gringotts pour faire ses achats scolaires. Elle avait croisé sur le chemin Alan et sa famille dont sa sœur Polly, qui les traînait à peu près dans toutes les échoppes. Minerva avait précautionneusement fait bande à part pour ne pas rester sur place trop longtemps, et au vu du regard qu’Alan lui avait lancé, elle avait bien eu raison.
Elle se retourna vers la voix masculine qui l’avait appelée et eut la surprise de tomber sur Fleamont Potter, tout souriant. Ouiii ! Je suis trop contente de le revoir !je savais que ça allait te faire plaisir, je voyais tes comm en mode "et Fleamont on le revoit quand ??" et j'étais là "ça arrive Anna, ça arrive" :lol: Il la prit dans ses bras brièvement et dit :
- Ça faisait longtemps ! Tu n’as pas changé.
- Eh bien toi, oui, répliqua Minerva d’une voix étonnée.
Elle recula un peu pour l’observer. Sa posture ne s’était pas modifiée : il se tenait droit, confiant et son sourire indiquait que sa vie n’était remplie que de réussites. Non, le changement le plus frappant se trouvait dans sa robe de sorcier pourpre et neuve, ses chaussures cirées et, à la grande surprise de Minerva, ses cheveux lisses et bien coiffés. Là y’a un bug pour un Potter ^^ Faut croire que sa lotion capillaire fonctionne… James devait être un sujet réfractaire haha ! ou juste il voulait être rebelle face à son père :lol:
- Tu viens de dévaliser Gringotts pour te refaire une garde-robe ou quoi ? Faut que je change de compte bancaire ?
Fleamont la dévisagea sans comprendre avant de noter son regard sur ses nouveaux habits. Il éclata de rire.
- Oh ça ? Je dirais que c’est le travail qui finit par payer.
Minerva haussa un sourcil.
- T’as du temps pour boire quelque chose ? demanda Fleamont.
Minerva accepta. Ses achats attendraient et puis, elle était bien contente de retrouver son ancien coéquipier de Quidditch. Celui-ci les emmena au Chaudron Baveur et ils s’installèrent à une table où Fleamont commanda du whisky Pur-Feu.
- Tu sais qu’il n’est même pas onze heures ? fit Minerva qui s’était prise du jus d’œillet, sa boisson favorite.
- Il y a une heure pour boire de l’alcool ? Euh… Oui ? ^^ J’aime pas l’alcool perso, genre vraiment le goût j’aime pas peu importe lequel. Le drame de la vie de mon père qui est quand même caviste :lol: oh mon dieu, ça fait tellement le comble :lol:
Minerva leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Leur commande arriva et après avoir pris une gorgée, Fleamont se pencha en avant :
- Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
Minerva haussa les épaules.
- Je rentre en sixième année rien de transcendant. Mais toi, raconte-moi comment tu as pu te procurer un tel vêtement ? Et par tous les caleçons de Merlin, comment as-tu rendu tes cheveux aussi lisses et disciplinés ?
- Tu n’as pas lu le journal ce matin ? C’est en première page.
- Non, dis-moi ?
Fleamont s’adossa à sa chaise et croisa ses bras avec un petit sourire suffisant qui fit rouler les yeux de Minerva.
- J’y travaille depuis ma sortie de Poudlard, j’ai fait plusieurs essais infructueux mais finalement après deux ans de ce travail acharné, j’y suis arrivé : ma chère Minerva, tu as devant toi le créateur de la potion Lissenplis !
- Dont l’usage est ?
- « Finis les épis, au revoir les soucis ! » Bon en potion, mais pour le talent publicitaire on repassera ^^ on est d'accord^^
Minerva lui jeta un regard vide.
- C’était quoi ça ? :lol: :lol:
Fleamont se passa une main gênée dans les cheveux.
- Ouais désolé, c’est le slogan que mon attaché de presse a trouvé… Je me disais bien qu’il était pourri. Ok ça me rassure c’est pas lui ^^
- Attends, ton attaché de presse ? répéta Minerva incrédule.
- Eh bien oui, répondit Fleamont naturellement, comment crois-tu que j’ai pu m’acheter cette robe ?
- Donc si je comprends bien, tu as inventé une potion capable de discipliner n’importe quelle nature de cheveux et tu as fais fortune dessus ?
- C’est à peu près ça, oui.
Minerva resta dans un silence impressionné.
- Mais je n’y serais pas arrivé sans Euphemia. Toutes ces fois où j’échouais dans la composante de la potion, elle était présente pour m’épauler. J’ai un sourire d’idiote, je les aime trop !
- Euphemia ? Euphemia l’ancienne préfète en chef de Gryffondor ?
Fleamont acquiesça, un léger sourire aux lèvres.
- C’est ma copine. On s’est retrouvés quelques mois après mon obtention de diplôme. Elle est à Sainte-Mangouste maintenant. Mais assez parlé de moi ! Tu es toujours capitaine de Quidditch ?
Minerva hocha la tête.
- Mais j’ai quelques soucis à régler : je dois trouver le remplaçant de Walter et de Robbie, un poursuiveur. L’année dernière, il n’y avait pas eu de grands talents, et j’ai bien peur de devoir me rabattre sur les moins mauvais du lot.
- Ne t’en fais pas pour ça. C’est le même problème presque chaque année. Certains vont se révéler, tu verras. Et puis, tu es peut-être capitaine, mais tes coéquipiers t’aideront. Holly par exemple. Moi c’était principalement Jimmy.
Le nom de leur ami flotta au-dessus de la table alors qu’un léger silence s’installait.
- Tu avais raison à propos de Dumbledore tu sais, dit Minerva. Il ne fait pas confiance à Jedusor.
Elle lui raconta la conversation qu’elle avait surprise entre son professeur de métamorphoses et Dippet et comment Dumbledore avait presque supplié le directeur de ne pas embaucher le jeune Tom. Fleamont fronça les sourcils.
- Dumbledore est un partisan des secondes chances, un peu trop à mon goût d’ailleurs. Si même Jedusor n’obtient pas ce droit, c’est qu’il faut s’en méfier comme de la dragoncelle. Tu l’as fait exprès… ? Parce que c’est méchant j’étais heureuse arg !en vrai j'avais pas fais gaffe et c'est en écrivant j'ai fait "oooh... Clémence, voyons.. *excellent, garde le* " :lol: :lol: S’il revient en tant que professeur, Myrtle Warren pourrait ne pas être la seule victime.
- Qui ça ?
- Myrtle Warren, répéta Fleamont, la fille de quatrième année qui est morte à Poudlard. Mais tout le monde l’appelait Mimi Geignarde, parce qu’elle faisait que de se plaindre.
Minerva recracha sa gorgée de jus d’œillet. Cette phrase :lol:maintenant que tu le dis j'en ris aussi :lol:
- Mimi Geignarde ? Tu plaisantes ?
- Oui je sais, pas cool comme surnom…
- Non, tu ne comprends pas, coupa Minerva en secouant la tête. J’ai rencontré Mimi Geignarde. Dans les toilettes des filles.
- C’est impossible, protesta Fleamont, elle est morte.
- Brune avec des couettes, portant des lunettes rondes et un visage couvert de boutons ?
- Oui, mais comment…balbutia son ami.
- J’ai rencontré son fantôme, Fleamont. Son fantôme erre depuis sa mort dans les toilettes des filles.
Fleamont resta silencieux un moment, le regard fixe, les yeux écarquillés. Puis, finalement :
- Tu sais ce que ça veut dire ? Il faut que tu ailles l’interroger, lui demander qui l’a assassinée. Et c’est là que tu vois que c’est un vrai Potter quand sa première réaction à « en fait ton ancienne camarde morte est devenue un fantôme qui hante les toilettes » est « il faut aller l’interroger ! »
Minerva grimaça.
- J’aimerais bien, mais la dernière fois je l’ai traitée de pauvre folle et elle n’a pas apprécié.
- Peu importe, il faut que tu trouves un moyen de lui soutirer des informations. De mon côté, je vais faire des recherches sur Tom Jedusor, Mimi, et je vais éplucher tous les journaux qui ont un rapport avec sa mort. Quand on sait ce que son fils fera pour lutter contre Voldemort… et je ne parle même de son petit-fils…un combat générationnel :|
Il se leva d’un air déterminé.
- J’ai passé trop de temps sur ma potion Lissenplis et j’ai délaissé le meurtre de Jimmy. Il faut que je m’y consacre maintenant. Minerva, on se tient au courant de la moindre information. Ça a été un plaisir de te revoir !
Et sur ces mots, il s’éloigna à grands pas. À la table voisine, un vieil homme lui adressa la parole :
- Votre ami veut devenir Auror ? :lol: En vrai j’ai fait de Fleamont un Auror sur le tard après sa carrière de potioniste parce que je trouvais que ça collait bien à sa personnalité (et puis quand j’ai commencé Rowling avait pas encore donné de précisions sur lui ^^)on t'en veut pas Anna t'inquiète :lol:
Minerva se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
- Non, mais je reconnais qu’il a un certain sens du devoir.

***

Le jour de la rentrée, Minerva reçut une lettre de Fleamont qui lui disait n’avoir rien trouvé de concluant pour l’instant et qui lui rappelait d’interroger Mimi Geignarde le plus vite possible. Minerva leva les yeux au ciel devant son insistance mais songeait déjà à quand elle pourrait se libérer pour se rendre dans les toilettes des filles.
La Répartition allait bon train, et pour ne rien changer, le ventre d’Alan manifestait son mécontentement. Dans le train, il s’était décidé à trouver une occupation durant ce long moment qui mettait son estomac à rude épreuve. Son nouveau défi était de retrouver tous les nés-moldus, ses « compatriotes » comme il se plaisait à le dire. Je suis morte :lol: Il désigna un garçon aux yeux écarquillés derrière une paire de lunettes rondes, les cheveux bien peignés. Il prenait une posture nonchalante mais son air nerveux et mal à l’aise ne réussissait pas à tromper le regard calculateur de Minerva. Son ami avait sûrement raison, il devait être né-moldu. Celui-ci fut d’ailleurs appelé après que les Gryffondor aient accueilli un nouvel élève.
- Lennon John ! Je suis au sol :lol: Fallait oser ! Mais merci, moi et mon amour pour les Beatles te remercions pour cette référence ^^ comme dit en réponse à cochyo, j'ai hésité. Sur le coup, non, mais plus tard je me suis dit "bon... j'ai pas trop abusé là ?" mais je vais continuer avec un peu de Lennon donc à voir pour la suite (et puis je me voyais pas supprimer toute la partie sur Lennon ^^)
Le gamin s’avança et jeta un coup d’œil critique au Choixpeau avant de s’asseoir sur le tabouret. Il ne fallut que quelques brèves secondes pour que John soit envoyé à Poufsouffle où il fut applaudi avec chaleur. Par contre je proteste, John aurait tellement été un Serpentard :lol: tu trouves ? Moi je le vois bien en Poufsouffle tu vois ^^ pourquoi Serpentard ?
La cérémonie continua ainsi, et Alan localisa trois autres nés-moldus avant que Dippet n’annonce le début du festin.
- Alors, Fleamont t’a donné des supers conseils pour trouver deux joueurs ? demanda Alan la bouche pleine.
- Pas vraiment, juste que je ne devais pas m’inquiéter. J’imagine que ceux qui n’ont pas été acceptés l’année dernière vont se représenter avec un meilleur niveau. J’aviserai à ce moment-là avec mes coéquipiers.
Alan désigna de sa fourchette une fille un peu plus loin.
- J’ai entendu dire dans le train qu’Alexandra Gibson s’était entraînée tout l’été pour pouvoir intégrer l’équipe.
Minerva se souvenait d’elle. Alexandra s’était présenté l’année précédente en tant que poursuiveuse et elle avait plutôt assuré la plupart de ses gestes, mais face à Etna, elle n’avait rien pu faire.
- Alors trouver un poursuiveur ne devrait plus poser de problème normalement, estima Minerva soulagée. Il ne manque plus qu’un batteur, mais je ferai les essais vers la mi-septembre, les aspirants au poste peuvent toujours se manifester entre-temps.
La discussion avec Fleamont lui avait également apporté un autre souci quant à la postérité de l’équipe. Il ne lui restait que deux ans avant de partir de Poudlard, il lui fallait donc trouver un nouveau capitaine qui la remplacerait. L’année prochaine allait sûrement être chargée par les examens, aussi, préférait-elle s’y plonger dès maintenant. Si Holly avait été plus jeune, elle aurait été la parfaite candidate, mais elle quittait Poudlard en fin d’année, de même que Charlie Benett et Alfie Johnson. Les trois cumulaient talent et ancienneté ce qui les aurait placés en première position pour le rôle. Il ne restait donc que les deux nouveaux éléments de l’équipe et Etna. Les deux nouveaux n’auraient que deux ans d’expérience, et à moins d’un talent fou pour la stratégie, Minerva ne les choisiraient pas. Ne restait qu’Etna. Minerva reconnaissait son excellent niveau en Quidditch, sa détermination. Mais elle n’en n’était actuellement qu’à sa deuxième année, et elle ne savait si elle avait la trempe d’un leader. Saurait-elle mener l’équipe sous la pression ? Elle se promit de demander conseil à Holly.
Ils rejoignirent Filius et Pomona qui les attendaient à l’extérieur de la Grande Salle.
- Selon John Lennon, un premier année, dit Pomona, la chanson du Choixpeau était à vomir. Que lui-même aurait fait mieux et que ses appels à la paix dans le monde sorcier étaient aussi niais que les paroles d’un enfant de cinq ans. Je suis re-morte ^^ En plus c’est tellement ironique, je veux dire Imagine est une chanson absolument magnifique, mais on peut pas dire que les paroles soient d’une grande complexité (et en fait c’est ce qui la rend encore plus frappante et incroyable)….. Nan mais me lancer pas sur le sujet des Beatles, de John ou Paul, je peux en faire une thèse ! comme dit Perri, t'as déjà fait HP en thèse, laisse des sujets de fan à d'autres stp :lol: :lol:
Alan éclata de rire.
- J’adore ce gamin !
Pomona secoua la tête.
- Il a aussi balancé des noms de chanteurs que je ne connaissais pas, genre Elvis Presley.
- Ah, ce bon vieux Elvis, sourit Alan. C’est moldu, vous ne connaissez pas ?
Pour une fois, il semblait le seul à ne pas être perdu.
- Pas besoin de faire le malin, grommela Minerva, tu ignorais le nom du Ministre je te rappelle. deux cultures : musique vs politique, moldu vs sorcier :lol:
- Je venais d’arriver à Poudlard ! protesta Alan.
Pomona et Filius levèrent les yeux au ciel et la Poufsouffle leur fit au revoir de la main en bas des escaliers. Les trois autres continuèrent jusqu’au cinquième étage où Filius les quitta.
- Je pense que je serais toujours impressionné par la façon dont les Serdaigle arrivent toujours à résoudre les énigmes de leur porte. J’y arriverais jamais moi.
- C’est bien pour ça que tu n’es pas à Serdaigle, Alan, taquina Minerva.
- C’est ça, moque toi. Cerbère, adressa-t-il à la Grosse Dame.
- Etes-vous en train de m’insulter sur mon physique ou louez-vous mes capacités de portrait impénétrable ? Tiens, la fille ingrate est avec vous ?
- Pardon ? fit Alan en clignant des yeux.
- Laisse tomber, grogna Minerva en passant dans le trou du portrait.
Alan la suivit, son air interloqué regardant dans son dos.
- Ce n’est pas la première fois qu’elle fait des remarques désobligeantes envers toi. Il s’est passé un truc ?
- On ne s’apprécie pas trop, c’est tout.
Alan s’apprêtait à insister lorsqu’une fille s’approcha de Minerva, à son grand soulagement. Elle reconnut les cheveux bruns et courts d’Alexandra qui se posta face à elle.
- Salut ! Je ne sais pas si tu me reconnais, j’ai essayé de rejoindre l’équipe l’année dernière, mais je ne devais pas être à la hauteur car tu ne m’as pas prise. Cette entrée en matière ^^un peu abrupte, je te l'accorde :lol:
- Si, tu es Alexandra Gibson, je me souviens de toi, répondit Minerva alors qu’Alan se désintéressait de la conversation et rejoignait un garçon de son cours de divination. Désolée de t’avoir recalée, je n’avais qu’une place et Etna…
- Etait plus forte, oui, pas de problème, c’est normal. Mais j’ai un peu regardé la composante de l’équipe, et maintenant que Robbie est parti, je me disais que j’allais retenter ma chance.
Minerva se détendit, soulagée de ne pas avoir affaire à une joueuse rancunière et trop fière.
- Présente-toi aux sélections, je posterai un message dans quelques jours.
Alexandra la remercia avec un grand sourire et s’éloigna rejoindre ses amis. Holly s’approcha et suivit le regard de son amie.
- Une nouvelle recrue ? Je me souviens, elle n’était pas mauvaise l’année dernière.
Minerva acquiesça, puis se souvînt de sa promesse qu’elle s’était faite quelques minutes plus tôt.
- Holly, j’ai besoin de ton aide.
L’attrapeuse acquiesça et lui désigna une chaise. Elles s’installèrent à une table près de la fenêtre et Minerva exposa son souci à Holly qui l’écouta jusqu’au bout. Celle-ci, après quelques secondes de réflexion, finit par répondre :
- Je pense que tu ne devrais pas te prononcer maintenant. Même si cela me paraît improbable, les deux nouvelles recrues pourraient très bien te surprendre. Regarde-toi : tu n’avais fait que deux ans de Quidditch avant de devenir capitaine. Concentre toi sur comment gagner cette fichue coupe tout en gardant un œil sur les trois possibles capitaines. L’année prochaine, tu verras bien si les deux nouveaux ont ce qu’il faut pour être leader ou pas, ou si Etna est la personne parfaite. Quand tu auras fait ton choix, forme ton successeur sur le rôle de capitaine. Tu as deux ans pour parfaire ta décision, Minerva, profites-en. Si tu choisis Etna, celle-ci n’aura qu’une année.
Minerva hocha la tête, songeuse pendant un moment avant de sourire d’un air satisfait.
- Tu as raison Holly, je m’inquiète trop. Je vais suivre tes recommandations et voir ce qu’il advient. Merci beaucoup.
- Pas de problème, il faut bien que je sois de bons conseils si je veux rejoindre les Harpies de Holyheads. Pas sûre que mon simple nom suffise à les décider de me prendre.
Minerva rit de bon cœur, même si une part d’elle-même regrettait que son amie soit si proche de partir de Poudlard.

***

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
Minerva leva les yeux vers les vitraux des toilettes des filles, où Mimi Geignarde était postée, le regard puéril.
- Salut. Myrtle, c’est bien ça ?
- Myrtle Elizabeth Warren, corrigea Mimi d’une voix stridente. Est-ce que moi je t’appelle McGo ? Non, mais des générations d’élèves le feront :lol:
- Heu, non.
- Tu crois m’amadouer en utilisant mon vrai prénom ? Tu pense que je ne sais pas que tout le monde m’appelle Mimi Geignarde à l’extérieur de cette pièce, toi y compris ? Les gens qui viennent ici sont même presque surpris que je ne me nomme pas vraiment Mimi Geignarde. Mimi Geignarde ! Quels parents oseraient choisir ce nom ? C’est comme s’appeler Minerva ! Punchline !
- Hé !
- De toute façon, se plaignit Warren, personne n’en a rien à faire de la pauvre Mimi. Les filles se sont toujours moquées de moi et les garçons n’ont jamais montré un quelconque intérêt.
- Ah ? C’est, heu, étonnant. Ecoute, Myrtle, j’avais une question…
Mimi l’observa d’un air méfiant derrière ses épais verres de lunettes.
- Je me demandais, tenta Minerva en butant sur ses mots, si tu connaissais un certain Tom Jedusor ?
Aussitôt, Mimi poussa un long cri perçant en se couvrant les yeux, affolée.
- Ne me parle pas de ce garçon !
- Est-ce que c’est lui qui t’as tuée ?
Mimi enleva ses mains de son visage et darda son regard furieux sur Minerva.
- C’est pour ça que tu es venue alors ? Pour me parler de ma mort, comme tous les autres élèves ? « Mimi comment es-tu morte ? » « Mimi qui t’as tuée ? » « Mimi as-tu vu ton agresseur ? » Eh bien désolée de te décevoir Minerva McGonagall, mais je ne sais pas ! Va-t-en ! Sors d’ici ! Ah tout le monde n’a pas le charme d’Harry pour faire parler Mimi :lol:
Consciente qu’elle ne tirerait rien de plus aujourd’hui, Minerva obéit alors que le fantôme s’enfuyait dans un grand bruit d’éclaboussures dans la cuvette des toilettes.
Juste au moment où elle sortait des toilettes, elle faillit percuter un garçon qui passait par là. Celui-ci la regarda bizarrement et dit :
- Tu dois être la seule fille à utiliser ces toilettes. Et ça te regarde parce que ? ^^ Ca se trouve elle avait ses règles, c’était une urgence laisse la :lol: D’ailleurs je me suis toujours demandée si y’avait un truc magique pour les règles dans le monde sorcier ! Voilà c’était mon interrogation du jour ! bah du coup je me demande aussi... :?:
Minerva haussa les épaules, peu intéressée par son opinion.
- Eh, c’est toi Minerva, la capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor ?
Surprise, elle détailla le garçon. Après quelques secondes de réflexion, elle reconnut Lewis Rollin, un des batteurs de l’équipe de Serpentard.
- Oui, je te reconnais aussi.
- Qu’est-ce que tu faisais dans ces toilettes ?
- Bah… ce qu’on fait d’habitude dans ce type d’endroits…
Les yeux bleus de Lewis scintillèrent d’amusement avant qu’il ne reprenne :
- Je sais bien, mais il paraît que c’est hanté.
- Ah ?
Lewis changea de sujet.
- T’as commencé les sélections de Quidditch ?
Minerva plissa les yeux.
- Si ton capitaine t’envoie pour espionner, saches que ça ne fonctionnera pas.
Lewis éclata de rire et il commença à marcher, Minerva sur ses talons.
- J’aurais pris quelqu’un de plus naïf que toi pour le faire. Tout le monde sait que tu es bien trop futée pour laisser échapper une quelconque information. La technique de la flatterie…
Minerva sourit avec plaisir et demanda :
- Et vous alors ? Vous avez besoin de beaucoup de nouvelles recrues ?
- Là, c’est toi qui espionne, souleva Lewis le sourcil dressé.
Minerva haussa les épaules.
- Je n’ai pas besoin de ça pour remporter la coupe de Quidditch.
Il y eut un bref silence jusqu’à ce que Lewis dise d’une voix amusée, devant les portes de la Grande Salle où les élèves se dirigeaient pour manger :
- Défi relevé, on se retrouve en finale ?
Minerva eut un sourire en coin moqueur :
- Vous n’avez aucune chance, préviens ton capitaine de sa défaite.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers Alan et son ami du cours de divination, Carter Derby.
- Où t’étais passée ? s’enquit Alan.
- Plus tard. J’aurais une mission à te confier.
- Cool, ça implique des bêtes dangereuses ou pas ? Parce que dans ce cas là je ne suis pas sûr de te suivre.
- T’es un Gryffondor Alan, un peu de nerfs, le réprimanda Minerva en se servant en viande. Ca concerne un fantôme.
Alan s’étouffa dans son jus de citrouille.
- Tu parles de Nick Quasi-Sans-Tête, hein ?
- Presque, Alan, presque.
Elle avait eu l’idée en l’apercevant, innocent sur son banc à l’attendre. Mimi s’était plainte qu’aucun garçon ne s’intéressait à elle ? Eh bien elle en avait un sous la main et elle était certaine que Mimi serait heureuse de lui faire la conversation. Alan, séducteur de fantôme depuis 1952 !arrête, je suis capable de lui trouver un métier sur les fantômes maintenant :lol: genre "centre de réhabilitation chez les chasseurs Sans-Têtes" ou alors psy "vous avez du mal à vous remettre de votre mort?" :lol: Elle allait en parler à Alan très rapidement, mais elle avait encore d’autres choses à régler. Comme dénicher une équipe de Quidditch exceptionnelle capable d’exploser les Serpentard en finale. Elle leva les yeux sur le capitaine de l’équipe de Serpentard, Kerry Miller. Lui aussi était en sixième année, lui aussi voulait la coupe cette année, et surtout, lui aussi la désirait l’année d’après, afin de clôturer ses études et son rôle de capitaine de manière magistrale. C’était un combat féroce qui allait s’engager entre les deux, mais un seul partirait avec la gloire de la victoire.
Ses yeux dérivèrent vers la gauche et tombèrent sur le visage de Lewis, tourné vers elle. Il haussa les sourcils et sourit. Minerva rosit et reporta son attention sur la conversation qu’Alan entretenait avec Carter à propos du degré de dangerosité des Acromentules.
Juste après le repas, Alan la prit à part et la força à révéler ce qu’elle lui cachait.
- Je cherche à savoir qui a tué Mimi Geignarde, comment et si ça a un quelconque lien avec Tom Jedusor.
Alan cligna des yeux plusieurs fois, puis leva les mains.
- De quoi tu parles ? Qui est Mimi Geignarde ? Et Tom Jedusor ?
Minerva lui expliqua brièvement que Mimi était le fantôme à interroger qui hantait les toilettes des filles. Quant à Jedusor, ce fut plus compliqué.
- Viens dans la salle commune, ça risque d’être long, soupira-t-elle.
Alan la suivit, curieux, et une fois installés, Minerva commença son récit. Elle n’omit aucun détail, que ce soit par rapport à Jimmy, aux décombres de sa maison, au meurtre de Myrtle Warren, la créature qui avait valu l’expulsion de Hagrid et les soupçons de Fleamont et Dumbledore.
Alan sembla avoir pris un coup de massue sur la tête. Il la dévisagea en silence pendant quelques secondes.
- Donc, pour résumer, dit-il lentement, tu accuses ce Tom Jedusor d’avoir libéré une bête féroce dans Poudlard qui a entraîné la mort de cette Myrtle Warren, aka Mimi Geignarde ?
- C’est ça.
- Et ce Jedusor serait aussi responsable de l’assassinat de Jimmy Thomas ?
- C’est ce que je crois, oui, et Fleamont aussi.
- Donc tu es allée interroger le fantôme de Mimi ?
Minerva acquiesça.
- Mais elle a refusé de m’en dire plus, si ce n’est qu’elle avait l’air terrifiée par le nom de Jedusor.
Alan fronça les sourcils.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas.
- Dis-moi ?
- Pourquoi moi ? A quel moment tu pensais que je pourrais t’être d’une quelconque utilité face à un fantôme dont je ne connaissais pas l’existence trois minutes auparavant ? :lol:
Minerva eut un sourire rusé et Alan un air inquiet.
- J’aime pas quand tu fais cette tête-là, tu manigances quelque chose.
- Mais non Alan, ne t’inquiète pas pour ça.

***

- Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de t’aider ?
- Arrête de râler Alan, c’est pour la bonne cause.
Ils étaient de nouveau devant les toilettes des filles et Minerva poussait doucement son ami vers la porte.
- Si on me surprend dans ces toilettes, ma réputation est fichue, gémit-il.
- Quelle réputation ? J’allais faire la vanne ^^en même temps il tendait la perche Alan là :lol:
Minerva ne lui laissa pas le temps de répliquer et le poussa un peu plus.
- Souviens-toi : tu es un garçon aimable, souriant et charmeur. Surtout, ne la brusque pas car elle est très susceptible. Je ne te demande pas de la draguer, juste d’utiliser ton côté masculin pour la mettre en confiance. Elle n’aime pas les filles.
- Super.
- Rapporte-moi la moindre parole. Je dois savoir qui était ce Jedusor et s’il a un quelconque lien avec son meurtre.
Alan eut le soupir de quelqu’un qui regrettait déjà sa décision mais au fond, Minerva était certaine qu’il était excité à l’idée de mener une enquête. Elle s’en voulait un peu de ne pas lui en avoir parlé avant, étant son meilleur ami, mais Jedusor lui inspirait tellement de crainte qu’elle ne voulait pas attirer quelqu’un là-dedans. Surtout depuis le meurtre de Jimmy.
La porte se referma sur Alan et Minerva se mit à patienter sagement son retour. Il lui était impossible d’écouter à la porte. Afin de tuer le temps, elle se mit à réfléchir à un autre problème qu’elle traînait depuis le début de l’été : regagner la confiance de son Animagus. Que devait-elle faire ? Adopter un chat errant et le soigner ? Mon rêve, si je m’écoutais je ramènerais tous les chats errants chez moi ^^ Durant tout l’été, elle avait ressenti quelques fois des frémissements dans son cerveau, comme si le chat hésitait à se montrer, mais c’était tout. Elle ne savait pas quoi faire pour le faire revenir totalement et elle n’osait pas demander à Dumbledore de peur de le décevoir.
- Encore toi ?
Minerva sortit de ses pensées et regarda dans la direction d’où provenait la voix.
- Je pourrais dire la même chose, répliqua-t-elle à Lewis Rollin, qu’est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ?
- Mince, démasqué.
Minerva sourit mais nota qu’il n’avait pas répondu à sa première question.
- Je vais finir par trouver ça louche que tu traînes autour des toilettes hantées des filles aussi souvent.
- Mes occupations ne regardent que moi, répondit impassiblement Minerva. J’aime bien être seule et tranquille de temps en temps.
Elle espérait ainsi lui faire comprendre qu’elle le trouvait bien gentil, mais qu’elle voulait qu’il parte. Elle ne voulait pas qu’Alan sorte au mauvais moment. Le Serpentard, loin d’être stupide, sembla bien le comprendre et, amusé, ne bougea pas d’un pouce. Evidemment, Alan choisit ce moment pour sortir, l’air perturbé.
- Minerva, elle m’a donné quelques… T’es qui toi ?
Minerva gémit intérieurement tandis que Lewis éclatait de rire.
- Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux, et je ne sais pas ce que ton ami fichait dans les toilettes des filles mais j’avoue que ça m’intrigue. Qui vous a donné quoi ? Il est louche lui…
- Rien qui te concerne en tout cas, maugréa Minerva en entraînant Alan par le bras. Allez, on s’en va.
Une fois qu’ils se furent éloignés, Minerva put respirer plus librement. Elle n’aimait pas que ce Serpentard puisse fouiner dans ses affaires.
- C’était qui ça ? finit par demander Alan.
- Ça, c’était Lewis Rollin, un Serpentard de cinquième année, batteur.
- Et tu le connais d’où ?
- Je ne le connais pas, ce n’est que la deuxième fois que je le croise, sauf que c’est la deuxième fois qu’il me surprend vers les toilettes des filles.
- Mais qu’est ce qu’il ferait là-bas ? s’étonna Alan. Sa salle commune n’est même pas à ce niveau. Personne n’a ouvert la chambre depuis Jedusor on est d’accord ? Il essaye peut-être… Ou alors il enquête lui aussi, c’est un gentil… Je suis partagée ^^ BIEN, c'est fait pour que les lecteurs soient partagés ^^
- La notre non plus je te rappelle.
Alan s’arrêta brutalement.
- Tu crois qu’il mijote un truc aussi ?
Minerva lui jeta un regard de travers.
- C’était juste une coïncidence, ce n’est pas parce que je l’ai croisé deux fois au même endroit qu’il manigance un plan démoniaque.
- Pas forcément démoniaque, mais il cache peut-être quelque chose.
- Toute cette histoire avec Jedusor te monte à la tête, Alan. Bon, t’as réussi à lui soutirer des infos ? Ca monte à la mienne aussi haha !je suis galère sur ça moi aussi, faut que Minerva découvre des choses, mais pas trop parce que dans le canon elle découvre pas tout ça
Alan acquiesça, le visage sérieux, ce qui suffit à Minerva à s’inquiéter. Il l’entraîna dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes et des tableaux.
- J’ai eu du mal, elle était suspicieuse de rencontrer une seconde personne s’intéressant à Jedusor en l’espace d’une journée. Tu avais raison, elle en est d’ailleurs terrifiée. Quand elle m’en parlait, elle avait la tête de celle qui avait peur que son pire cauchemar surgisse d’un moment à l’autre dans son dos.
- Arrête de me faire languir, Alan, le pressa Minerva. Que t’a-t-elle raconté ?
Alan s’assit contre le mur de pierres froides et reprit la parole :
- Elle l’a connu trois ans. Elle est morte en quatrième année, en novembre 1943 et a apparemment toujours été une fille impressionnable. Pas étonnant que Jedusor l’ai terrifiée à ce point, surtout en tant que née-moldue. Elle ne connaît pas grand-chose de lui. À peu près tout ce que les autres savaient, il était plutôt célèbre à Poudlard. Apprécié par la majorité des professeurs, et beaucoup de filles le trouvaient charmant. Mimi, elle, en était effrayée. Souvent la nuit dans ses plus jeunes années, alors que sa famille lui manquait, Mimi descendait dans les cuisines pour se consoler, et elle surprenait souvent Jedusor à traîner dans les couloirs. C’est tout ce qu’elle sait de lui, termina-t-il, mais une chose est sûre Minerva : ta cible est plus que douteuse.
- Et pour sa mort ? Elle ne dit rien par rapport à Jedusor ?
Alan secoua la tête et Minerva sentit son fil conducteur se perdre.
- Elle est morte dans les toilettes après avoir entendu une voix de garçon parlant une langue étrange et après avoir croisé deux yeux jaunes.
- Pardon ? Elle a croisé un regard et elle en est… morte ? Comme ça ? Oui nous aussi ça nous a surpris ^^ Mais en vrai, Minerva ne trouvera jamais la réponse à la mort de Mimi (elle ne sait pas pour le basilic dans le tome 2) et ça a dû lui rappeler tellement de souvenir cette année-là avec Harry quand le mystère a enfin été percé…haha j'aime trop, tu dis ça comme si dans le vrai canon elle a eu des souvenirs de sa jeunesse, mais c'est juste une fanfic moi, JKR n'a sûremennt pas imaginé tout ça :lol: (à mon dieu "Solomon" de Hans Zimmer est juste une musique trop trop belle *-* Zimmer est un génie de toute manière)
Alan hocha lentement la tête.
- Mais peut-être qu’elle divaguait, suggéra Alan. Elle semble un peu perturbée par sa mort.
- Ouais, peut-être…
Après tout, quelle créature pouvait provoquer la mort par un simple regard ? Une créature assez petite pour passer inaperçue dans les couloirs du château ? Pas exactement ^^ Non, Mimi devait affabuler, ou alors elle ne savait plus ce qu’elle disait. Minerva finit par soupirer, déçue.
- Ça ne nous avance pas vraiment… Je dois faire un compte rendu à Fleamont, peut-être qu’il aura une autre piste. Merci de ton aide Alan, en tout cas.
Alan sourit et se leva.
- D’ailleurs, t’en es où dans ta transformation d’Animagus ?
- J’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées, s’amusa Minerva.
Elle lui expliqua son problème et son hésitation à s’adresser à Dumbledore.
- Pourquoi tu ne contacterais pas Griselda Marchebank ? proposa Alan. Elle avait l’air de t’avoir à la bonne, je suis sûre qu’elle a quelques conseils à te donner.
Minerva réfléchit un instant. C’est vrai qu’elle n’y avait pas pensé, mais ne serait-il pas étrange qu’elle envoie un hibou à son évaluatrice de BUSES ?
- Au pire, tu ne risques rien, les BUSES sont passées.
- Pas les ASPICS.
- Elle aura oublié ! Elle a pas l’air d’avoir des problèmes de mémoire ou de vieillesse cette dame :lol:je pense pas non :lol:
Minerva finit par admettre que son ami avait eu une bonne idée, aussi, dès son arrivée dans la salle commune, elle s’attela à l’écriture de ses deux lettres. Prise dans sa lancée, elle entreprit la rédaction de l’annonce des sélections de Quidditch qui auront lieu le 12 septembre. Immédiatement, un attroupement se forma devant le panneau des informations et Minerva pria pour que tous ces élèves ne soient pas des aspirants aux deux postes disponibles.

***

Le jour des sélections était arrivé. Sans surprise, Minerva aperçut Alexandra dans le groupe des poursuiveurs. Ceux-ci étaient cinq en tout, tandis que les batteurs étaient trois. Charlie, Etna, Alfie et Holly se placèrent aux côtés de Minerva, évaluant les nouvelles recrues.
Le choix du poursuiveur fut évident, comme l’avait prévu Minerva. Il ne faisait aucun doute qu’Alexandra allait être choisie, et au vu de son grand sourire, celle-ci le savait.
- Tu vas nous la faire à la Harpies de Holyheads, Minerva ? demanda Charlie avec un sourire amusé. Que des filles dans l’équipe ?
- Hé, je suis quoi à ton avis ? protesta Alfie derrière Etna.
- Ah tiens, t’es là toi ? plaisanta Charlie. :lol: :lol:
Minerva pouffa de rire, même si sa coéquipière avait tort. La seule fille qui se présentait en tant que batteuse ne faisait pas le poids face aux deux autres garçons qui disposaient de plus de force et d’agilité. Elle allait devoir départager entre ces derniers. Holly proposa le premier à être passé, Fabio Solomon et Minerva approuva. Solomon était très légèrement plus précis que l’autre, Bryan, et les deux étant difficiles à départager, Solomon remporta la place. Il y avait également une autre raison pour laquelle Minerva avait porté son choix sur lui : l’âge. Alors que Bryan était en septième année, Fabio lui, était en quatrième. Celui-ci aurait ainsi plus longtemps pour se performer à son poste et le prochain capitaine n’aurait pas à changer de batteur avant quelques années.
Les deux élus furent annoncés et les autres s’éloignèrent, déçus.
- Ok tout le monde, les entraînements débutent lundi prochain, à raison de quatre séances par semaine les lundis, mardis, mercredis et vendredis. Chanceux comme vous êtes, je vous laisse le week end.
- Pour l’instant, glissa malicieusement Charlie, on sait tous très bien qu’à l’approche des matchs importants ce ne sera plus le cas.
- Parce que nous n’étions pas à la hauteur. Alors vous avez intérêt à vous bouger dès le début, répliqua Minerva avec l’ombre d’un sourire.
Charlie imita le salut militaire moldu et Minerva s’éloigna en feignant de ne pas la trouver amusante. Il fallait bien que les deux nouveaux la prennent au sérieux.
- Alors ces sélections, comment ça s’est passé ? demanda Alan alors qu’elle prenait place à ses côtés dans la Grande Salle.
- Mieux que prévu. Nos nouvelles recrues ne sont pas mauvaises, et tu avais raison, on sent bien qu’Alexandra s’est beaucoup entraînée cet été. J’ai hâte de travailler avec elle et Etna, il pourrait y avoir de belles choses.
- Un trio de poursuiveuses, je pense que ça fait longtemps qu’il n’y en a pas eu un, remarqua Alan songeur. C’est bien. Ca me fait penser à Alicia, Angelina et Katie ^^ ah effectivement ^^
- Il faut un début à tout. C’est comme une femme docteur, il fallait bien qu’il y en ait une première.
Soudain, une nuée de hiboux envahit la pièce et deux chouettes vinrent se poser devant Minerva : la sienne et une autre aux plumes marron. La première transportait la réponse de Fleamont, qui avouait n’avoir pas trouvé grand-chose non plus. Il affirmait de plus être certain que Jedusor était mêlé à tous ces meurtres. Minerva laissa sa chouette piocher dans son assiette avant de regarder l’autre missive.
- C’est de Mme Marchebank ! s’écria-t-elle.
Alan se pencha au-dessus de son épaule, curieux.
- Alors elle dit quoi ?
« Chère Miss McGonagall,
C’est un plaisir que d’entendre de vos nouvelles. J’ai entendu dire que vous aviez brillé à vos BUSES. Toutes mes félicitations.
Je suis honorée que vous fassiez appel à moi concernant votre transformation d’Animagus. N’en n’étant pas une, je ne peux parler d’expérience, mais mes connaissances en métamorphoses pourront je l’espère, vous éclairer du mieux que possible.
Dans votre lettre, vous m’avez expliquée que plusieurs soucis vous avaient tracassés la tête, dont les BUSES et que vous aviez voulu vous débarrasser de votre transformation qui était source d’anxiété. Votre Animagus n’aurait ainsi pas apprécié d’être relégué au second plan et vous aurait jugée indigne de pouvoir vous transformer. C’est vraiment le caractère hautain du chat genre ^^Il s’agit bien de regagner sa confiance. Essayer de rentrer en connexion avec lui, matin et soir, inlassablement. Tenter de communiquer avec lui, de le rassurer. La patience et l’assiduité seront vos meilleurs atouts.
Rien n’est perdu Miss McGonagall, vous êtes complètement capable de devenir Animagus et je vous le souhaite très sincèrement.
Bien chaleureusement,
Griselda Marchebank, présidente de l’Académie des examinateurs magiques. »
Super chapitre Clem !!
un grand merci à toi !! C'est adorable tout ce commentaire, ça me fait vraiment trop plaisir !!
Gros bisous !!
PtiteCitrouille

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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :
(Et je tiens à dire que j’ai lu le chapitre avec les commentaires de Perri et que j’approuve quand elle cite la chanson d’Anastasia qui est un de mes dessins-animés préférés !!) Keur <3
Oui je commente sur ton commentaire parce que c'est marrant et que j'ai la flemme de tout dérouler et que c'est le goûter time et que je meurs de faim donc faut pas trop m'en demander.


Pour tenter de me faire pardonner, je fais un vrai com’ citation aujourd’hui !
PtiteCitrouille a écrit :Coucou !
Merci pour vos commentaires qui m'ont fait beaucoup plaisir !!
J'introduis dans ce chapitre un nouveau personnage qui j'espère vous plaira ! J'avais à la fois hâte de vous montrer ce chapitre, mais je panique un peu parce que j'ai trèèès peu d'avance sur mes prochains chapitres et je poste plus vite que je n'écris :?
Bref j'espère que vous aimerez ce chapitre, bonne lecture !


Chapitre 11 : Lewis Rollin Enchantée Heyyy !

- Tout s’est finalement plutôt bien terminé, alors ? fit Alan tout en rangeant ses manuels dans sa valise.
- Plutôt, oui, répondit Minerva assise sur le lit de son ami. Évidemment, l’annonce de la mort de ma grand-mère Moyra a été difficile pour papa mais au moins a-t-il retrouvé son père. Tu m'étonnes .. AAARGH MON CHAT VEUT BOIR MON CHOCOLAT PSSSSSCHTT what ? Ca mange du chocolat un chat ? (remarque le mien mange de tout est n'importe quoi aussi... surtout tout ce qui est gras d'ailleurs...)
Minerva passait l’après-midi chez Alan et celui-ci en profitait pour faire sa valise pour Poudlard, la rentrée étant le lendemain. Précautionneuse, Minerva l’avait faite il y a deux jours. Faut toujours qu’elle soit devant les autres, même pour faire sa valise ^^ Quelle frimeeeuse
Eugene McGonagall était venu leur rendre visite à la mi-août. Robert avait été bouleversé et avait longuement pleuré dans les bras de son père.
- Vous allez lui dire, à propos de la sorcellerie ? s’enquit Alan. Le pauvre va se rebarrer pour 15 ans le temps d’assimiler la nouvelle :lol: ce serait vraiment triste pour le coup
Minerva grimaça.
- Ça me parait un peu tôt. Et puis mes parents sont en désaccord sur le sujet. Ma mère pense que ça serait plus simple pour tout le monde s’il savait, mais mon père a peur qu’il s’enfuie ou nous traite de fous. Et puis, la loi qui nous force à garder le secret sur nous existe toujours.J'aimerais avoir une législation du droit sorcier pour voir comment ça a évoluer tout ça.
Alan lui accorda ce point en casant précautionneusement sa balance entre ses chaussettes.
- Je trouve cette loi stupide, commenta-t-il.
Minerva haussa les épaules mais approuva silencieusement son ami. Cette loi était la cause de l’éloignement de ses parents. Le père de Jimmy était parti après avoir découvert la vérité. S’il avait su avant, sans toutes ces années de secret, peut-être serait-il resté. Le secret déchire les familles.
- Ce n’est pas la sorcellerie qui fait peur aux Moldus, continua Alan d’un air concentré, c’est le fait de cacher notre nature. Je veux dire, c’est comme trahir la confiance de son ou sa conjointe.
Il jeta un coup d’œil gêné à Minerva.
- Le prends pas mal, hein. Non à peine…
- Pas de problème. Regarde, elle le prend très bien.
Au fond, Alan avait raison. Robert s’était senti trahi par sa femme. Une relation basée sur le mensonge ne sera jamais saine.
Souviens-toi de ça pour dans quelques années. dans le genre rabat joie toi :lol: :lol: En fin d’après-midi, Minerva accepta la proposition de Mme Vendrars de rester dîner. Elle aimait bien les parents d’Alan. Elle trouvait leur intérêt et curiosité envers le monde sorcier amusants. Son père n’agissait pas pareil et était plus distant lorsque le sujet était abordé. Avec les Vendrars, elle pouvait parler de son monde avec fierté sans craindre de froisser son interlocuteur. Surtout qu’Alan ne connaissait pas tout de la sorcellerie puisqu’il n’y avait pas été élevé. Elle avait ainsi toujours des choses à leur apprendre à chaque fois qu’elle venait chez eux. Quant à la petite sœur d’Alan, Polly, elle mourait tellement d’envie d’en savoir plus que Minerva se retrouvait parfois submergée par ses questions. Elle était d’ailleurs surprise que Polly ne dispose pas d’une seule once de jalousie envers son frère. Et là on se retourne tous vers Pétunia d’un air accusateur ^^ Shame, Shame, Shame *ding ding* Peut-être était-elle trop jeune pour comprendre que la magie ne ferait jamais partie de sa vie personnelle. Je pense que tu ne peux pas t'empêcher de ressentir une pointe d'envie ... ah clairement moi je serais jalouse :lol: Et Polly le sera sûrement dans quelques années, je vois bien ça à 11 ans où elle se rendrait compte qu'elle a pas reçu de lettre, elle
- C’est vrai que t’es un animal Minerva ?
- Pardon ?
Minerva regarda Polly d’un air perplexe alors qu’Alan secouait la tête, navré.
- Oui, insista Polly les yeux brillants, c’est Alan qui me l’a dit. Même que t’es un chat. :lol: :lol: :lol: :lol:
- Ah, tu veux parler des Animagi ? devina Minerva. À vrai dire, je ne le suis pas encore, je m’entraîne.
Mr et Mme Vendrars lui jetèrent des regards interrogateurs, aussi, Minerva leur expliqua le concept. Mme Vendrars, après avoir écouté, fronça les sourcils.
- Ce n’est pas un peu dangereux pour la communauté ? Sans vouloir t’offenser.
- Les Animagi restent rares, la rassura Minerva sans prendre ombrage de son commentaire, et nous sommes recensés au Ministère si nous ne voulons pas être en illégalité. Et là on se retourne tous vers les Maraudeurs avec un air entendu ^^ Et cette chère Rita. ahhh Rita..
- Hé, Alan, tu m’emmèneras au Ministère un jour ? demanda avec espoir Polly.
La famille soupira, ce qui laissa deviner à Minerva que ce n’était pas la première fois que la petite faisait une telle requête.
- Non Polly, dit Alan avec toute la patience dont il était capable, ce n’est pas pour les Moldus.
- C’est pas juste, bougonna-t-elle en croisant les bras. Elle a raison !!
- Moi j’ai entendu dire par contre que le Chemin de Traverse était accessible, glissa Minerva après avoir avalé sa purée.
Polly se redressa alors qu’Alan haussait un sourcil.
- T’es sûre ? Les parents oui, pour aider à acheter tout le matériel mais les frères et sœurs … ?
Minerva haussa les épaules.
- Qu’importe, qui s’en rendra compte de toute façon ?
- Oh oui, s’écria Polly en sautillant sur sa chaise, Alan tu m’y emmènes à la rentrée ! C’est vrai, c’est pas comme si y’avait « moldu » marqué sur son front ! Et puis juste la loi est stupide.

***

- Minerva ?
Minerva s’arrêta au milieu de l’allée, bloquant tous les sorciers dans son dos qui se mirent à la contourner en grommelant. Elle se trouvait sur le chemin de Traverse et venait de récupérer de l’argent chez Gringotts pour faire ses achats scolaires. Elle avait croisé sur le chemin Alan et sa famille dont sa sœur Polly, qui les traînait à peu près dans toutes les échoppes. Minerva avait précautionneusement En relisant mon chapitre sur le bal, Cazo m'a fait remarqué que j'avais pas mal utiliser un adverbe "suavement". BAH LA REGARDE CAZO LE PRECAUTIONNEUSEMENT QU'ON A VU TROIS FOIS EN TROIS LIGNES (sans offense, moi ça me dérange pas) (j'adore) (du love) attends j'ai vu 2 fois moi :lol: j'avais même pas fait gaffe déso :lol: fait bande à part pour ne pas rester sur place trop longtemps, et au vu du regard qu’Alan lui avait lancé, elle avait bien eu raison.
Elle se retourna vers la voix masculine qui l’avait appelée et eut la surprise de tomber sur Fleamont Potter, tout souriant. Ouiii ! Je suis trop contente de le revoir ! Tellemeeeent ! Il a inventé sa potion capillaire? Il la prit dans ses bras brièvement et dit :
- Ça faisait longtemps ! Tu n’as pas changé.
- Eh bien toi, oui, répliqua Minerva d’une voix étonnée.
Elle recula un peu pour l’observer. Sa posture ne s’était pas modifiée : il se tenait droit, confiant et son sourire indiquait que sa vie n’était remplie que de réussites. Non, le changement le plus frappant se trouvait dans sa robe de sorcier pourpre et neuve, ses chaussures cirées et, à la grande surprise de Minerva, ses cheveux lisses et bien coiffés. Là y’a un bug pour un Potter ^^ Faut croire que sa lotion capillaire fonctionne… James devait être un sujet réfractaire haha ! En fait Fleamont a tellement été traumatisé par ses épis qu'il a inventé cette lotion ahah.
- Tu viens de dévaliser Gringotts pour te refaire une garde-robe ou quoi ? Faut que je change de compte bancaire ?
Fleamont la dévisagea sans comprendre avant de noter son regard sur ses nouveaux habits. Il éclata de rire.
- Oh ça ? Je dirais que c’est le travail qui finit par payer.
Minerva haussa un sourcil.
- T’as du temps pour boire quelque chose ? demanda Fleamont.
Minerva accepta. Ses achats attendraient et puis, elle était bien contente de retrouver son ancien coéquipier de Quidditch. Celui-ci les emmena au Chaudron Baveur et ils s’installèrent à une table où Fleamont commanda du whisky Pur-Feu.
- Tu sais qu’il n’est même pas onze heures ? fit Minerva qui s’était prise du jus d’œillet, sa boisson favorite.
- Il y a une heure pour boire de l’alcool ? Euh… Oui ? ^^ J’aime pas l’alcool perso, genre vraiment le goût j’aime pas peu importe lequel. Le drame de la vie de mon père qui est quand même caviste :lol: Hight five, Anna' moi non plus je bois pas une seule goutte d'alcool ! Mais effectivement pour ton père le pauvre :lol: :lol:
Minerva leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Leur commande arriva et après avoir pris une gorgée, Fleamont se pencha en avant :
- Alors, qu’est-ce que tu deviens ?
Minerva haussa les épaules.
- Je rentre en sixième année rien de transcendant. Mais toi, raconte-moi comment tu as pu te procurer un tel vêtement ? Et par tous les caleçons de Merlin Ah tous carrément? tu m'as tuée :lol: , comment as-tu rendu tes cheveux aussi lisses et disciplinés ?
- Tu n’as pas lu le journal ce matin ? C’est en première page.
- Non, dis-moi ?
Fleamont s’adossa à sa chaise et croisa ses bras avec un petit sourire suffisant qui fit rouler les yeux de Minerva.
- J’y travaille depuis ma sortie de Poudlard, j’ai fait plusieurs essais infructueux mais finalement après deux ans de ce travail acharné, j’y suis arrivé : ma chère Minerva, tu as devant toi le créateur de la potion Lissenplis ! Mais c'est juste absurde :lol: :lol: :lol:
- Dont l’usage est ?
- « Finis les épis, au revoir les soucis ! » Bon en potion, mais pour le talent publicitaire on repassera ^^ Quoique ça se vérifie avec James et Harry : beaucoup d'épis, beaucoup de soucis. mmh pas faux
Minerva lui jeta un regard vide.
- C’était quoi ça ? :lol: :lol:
Fleamont se passa une main gênée dans les cheveux.
- Ouais désolé, c’est le slogan que mon attaché de presse a trouvé… Je me disais bien qu’il était pourri. Ok ça me rassure c’est pas lui ^^
- Attends, ton attaché de presse ? répéta Minerva incrédule.
- Eh bien oui, répondit Fleamont naturellement, comment crois-tu que j’ai pu m’acheter cette robe ?
- Donc si je comprends bien, tu as inventé une potion capable de discipliner n’importe quelle nature de cheveux et tu as fais fortune dessus ?
- C’est à peu près ça, oui. La vie est injuste.
Minerva resta dans un silence impressionné.
- Mais je n’y serais pas arrivé sans Euphemia. Toutes ces fois où j’échouais dans la composante de la potion, elle était présente pour m’épauler. J’ai un sourire d’idiote, je les aime trop ! CUUUUUUUTE
- Euphemia ? Euphemia l’ancienne préfète en chef de Gryffondor ?
Fleamont acquiesça, un léger sourire aux lèvres.
- C’est ma copine C'EST LA MAMAN DE JAAAAMES. On s’est retrouvés quelques mois après mon obtention de diplôme. Elle est à Sainte-Mangouste maintenant. Mais assez parlé de moi ! Tu es toujours capitaine de Quidditch ?
Minerva hocha la tête.
- Mais j’ai quelques soucis à régler : je dois trouver le remplaçant de Walter et de Robbie, un poursuiveur. L’année dernière, il n’y avait pas eu de grands talents, et j’ai bien peur de devoir me rabattre sur les moins mauvais du lot.
- Ne t’en fais pas pour ça. C’est le même problème presque chaque année. Certains vont se révéler, tu verras. Et puis, tu es peut-être capitaine, mais tes coéquipiers t’aideront. Holly par exemple. Moi c’était principalement Jimmy.
Le nom de leur ami flotta au-dessus de la table alors qu’un léger silence s’installait.
- Tu avais raison à propos de Dumbledore tu sais, dit Minerva. Il ne fait pas confiance à Jedusor.
Elle lui raconta la conversation qu’elle avait surprise entre son professeur de métamorphoses et Dippet et comment Dumbledore avait presque supplié le directeur de ne pas embaucher le jeune Tom. Fleamont fronça les sourcils.
- Dumbledore est un partisan des secondes chances, un peu trop à mon goût d’ailleurs. Si même Jedusor n’obtient pas ce droit, c’est qu’il faut s’en méfier comme de la dragoncelle. Tu l’as fait exprès… ? Parce que c’est méchant j’étais heureuse arg !S’il revient en tant que professeur, Myrtle Warren pourrait ne pas être la seule victime.
- Qui ça ?
- Myrtle Warren, répéta Fleamont, la fille de quatrième année qui est morte à Poudlard. Mais tout le monde l’appelait Mimi Geignarde, parce qu’elle faisait que de se plaindre.
Minerva recracha sa gorgée de jus d’œillet. Cette phrase :lol:
- Mimi Geignarde ? Tu plaisantes ?
- Oui je sais, pas cool comme surnom…
- Non, tu ne comprends pas, coupa Minerva en secouant la tête. J’ai rencontré Mimi Geignarde. Dans les toilettes des filles.
- C’est impossible, protesta Fleamont, elle est morte. Oh mon dieu je trouve ça horrible.
- Brune avec des couettes, portant des lunettes rondes et un visage couvert de boutons ?
- Oui, mais comment…balbutia son ami.
- J’ai rencontré son fantôme, Fleamont. Son fantôme erre depuis sa mort dans les toilettes des filles.
Fleamont resta silencieux un moment, le regard fixe, les yeux écarquillés. Puis, finalement :
- Tu sais ce que ça veut dire ? Il faut que tu ailles l’interroger, lui demander qui l’a assassinée. Et c’est là que tu vois que c’est un vrai Potter quand sa première réaction à « en fait ton ancienne camarde morte est devenue un fantôme qui hante les toilettes » est « il faut aller l’interroger ! » Les ennuis c'est comme les épis : de père en fils.
Minerva grimaça.
- J’aimerais bien, mais la dernière fois je l’ai traitée de pauvre folle et elle n’a pas apprécié.
- Peu importe, il faut que tu trouves un moyen de lui soutirer des informations. De mon côté, je vais faire des recherches sur Tom Jedusor, Mimi, et je vais éplucher tous les journaux qui ont un rapport avec sa mort. Quand on sait ce que son fils fera pour lutter contre Voldemort… et je ne parle même de son petit-fils… Ennemis de Voldemort de père en fils. C'est drôle le parallèle qu'on peut voir entre les fanfic'. je pense qu'on s'inspire chacun(e? a priori) l'une de l'autre de façon inconsciente
Il se leva d’un air déterminé.
- J’ai passé trop de temps sur ma potion Lissenplis et j’ai délaissé le meurtre de Jimmy. Il faut que je m’y consacre maintenant. Minerva, on se tient au courant de la moindre information. Ça a été un plaisir de te revoir !
Et sur ces mots, il s’éloigna à grands pas. À la table voisine, un vieil homme lui adressa la parole :
- Votre ami veut devenir Auror ? :lol: En vrai j’ai fait de Fleamont un Auror sur le tard après sa carrière de potioniste parce que je trouvais que ça collait bien à sa personnalité (et puis quand j’ai commencé Rowling avait pas encore donné de précisions sur lui ^^)
Minerva se tourna vers lui, un sourire amusé aux lèvres.
- Non, mais je reconnais qu’il a un certain sens du devoir. <3

***

Le jour de la rentrée, Minerva reçut une lettre de Fleamont qui lui disait n’avoir rien trouvé de concluant pour l’instant et qui lui rappelait d’interroger Mimi Geignarde le plus vite possible. Minerva leva les yeux au ciel devant son insistance mais songeait déjà à quand elle pourrait se libérer pour se rendre dans les toilettes des filles.
La Répartition allait bon train, et pour ne rien changer, le ventre d’Alan manifestait son mécontentement. Dans le train, il s’était décidé à trouver une occupation durant ce long moment qui mettait son estomac à rude épreuve. Son nouveau défi était de retrouver tous les nés-moldus, ses « compatriotes » comme il se plaisait à le dire. Je suis morte :lol: Mais il faut pas qu'il fasse un groupe dans un groupe ça va les marginaliser ! ce n'est pas son intention, il fait juste passer le temps ^^ Il désigna un garçon aux yeux écarquillés derrière une paire de lunettes rondes, les cheveux bien peignés. Il prenait une posture nonchalante mais son air nerveux et mal à l’aise ne réussissait pas à tromper le regard calculateur de Minerva. Son ami avait sûrement raison, il devait être né-moldu. Celui-ci fut d’ailleurs appelé après que les Gryffondor aient accueilli un nouvel élève.
- Lennon John ! Je suis au sol :lol: Fallait oser ! Mais merci, moi et mon amour pour les Beatles te remercions pour cette référence ^^ C'est la seule phrase que j'avais lue quand tu as posté le chapitre ça m'a tué :lol: :lol: :lol:
Le gamin s’avança et jeta un coup d’œil critique au Choixpeau avant de s’asseoir sur le tabouret. Il ne fallut que quelques brèves secondes pour que John soit envoyé à Poufsouffle où il fut applaudi avec chaleur. Par contre je proteste, John aurait tellement été un Serpentard :lol:
La cérémonie continua ainsi, et Alan localisa trois autres nés-moldus avant que Dippet n’annonce le début du festin.
- Alors, Fleamont t’a donné des supers conseils pour trouver deux joueurs ? demanda Alan la bouche pleine.
- Pas vraiment, juste que je ne devais pas m’inquiéter. J’imagine que ceux qui n’ont pas été acceptés l’année dernière vont se représenter avec un meilleur niveau. J’aviserai à ce moment-là avec mes coéquipiers.
Alan désigna de sa fourchette une fille un peu plus loin.
- J’ai entendu dire dans le train qu’Alexandra Gibson s’était entraînée tout l’été pour pouvoir intégrer l’équipe.
Minerva se souvenait d’elle. Alexandra s’était présenté l’année précédente en tant que poursuiveuse et elle avait plutôt assuré la plupart de ses gestes, mais face à Etna, elle n’avait rien pu faire. Ah bah tu vois. ça va bien se passer.
- Alors trouver un poursuiveur ne devrait plus poser de problème normalement, estima Minerva soulagée. Il ne manque plus qu’un batteur, mais je ferai les essais vers la mi-septembre, les aspirants au poste peuvent toujours se manifester entre-temps.
La discussion avec Fleamont lui avait également apporté un autre souci quant à la postérité de l’équipe. Il ne lui restait que deux ans avant de partir de Poudlard, il lui fallait donc trouver un nouveau capitaine qui la remplacerait. L’année prochaine allait sûrement être chargée par les examens, aussi, préférait-elle s’y plonger dès maintenant. Si Holly avait été plus jeune, elle aurait été la parfaite candidate, mais elle quittait Poudlard en fin d’année, de même que Charlie Benett et Alfie Johnson. Les trois cumulaient talent et ancienneté ce qui les aurait placés en première position pour le rôle. Il ne restait donc que les deux nouveaux éléments de l’équipe et Etna. Les deux nouveaux n’auraient que deux ans d’expérience, et à moins d’un talent fou pour la stratégie, Minerva ne les choisiraient pas. Ne restait qu’Etna. Minerva reconnaissait son excellent niveau en Quidditch, sa détermination. Mais elle n’en n’était actuellement qu’à sa deuxième année, et elle ne savait si elle avait la trempe d’un leader. Saurait-elle mener l’équipe sous la pression ? Elle se promit de demander conseil à Holly.
Ils rejoignirent Filius et Pomona qui les attendaient à l’extérieur de la Grande Salle.
- Selon John Lennon, un premier année, dit Pomona, la chanson du Choixpeau était à vomir. Que lui-même aurait fait mieux et que ses appels à la paix dans le monde sorcier étaient aussi niais que les paroles d’un enfant de cinq ans. Je suis re-morte ^^ En plus c’est tellement ironique, je veux dire Imagine est une chanson absolument magnifique, mais on peut pas dire que les paroles soient d’une grande complexité (et en fait c’est ce qui la rend encore plus frappante et incroyable)….. Nan mais me lancer pas sur le sujet des Beatles, de John ou Paul, je peux en faire une thèse ! Tu fais déjà ton mémoire sur HP, n'en demande pas trop ma grande.
Alan éclata de rire.
- J’adore ce gamin !
Pomona secoua la tête.
- Il a aussi balancé des noms de chanteurs que je ne connaissais pas, genre Elvis Presley. The king.
- Ah, ce bon vieux Elvis, sourit Alan. C’est moldu, vous ne connaissez pas ?
Pour une fois, il semblait le seul à ne pas être perdu.
- Pas besoin de faire le malin, grommela Minerva, tu ignorais le nom du Ministre je te rappelle. deux cultures : musique vs politique, moldu vs sorcier :lol:
- Je venais d’arriver à Poudlard ! protesta Alan.
Pomona et Filius levèrent les yeux au ciel et la Poufsouffle leur fit au revoir de la main en bas des escaliers. Les trois autres continuèrent jusqu’au cinquième étage où Filius les quitta.
- Je pense que je serais toujours impressionné par la façon dont les Serdaigle arrivent toujours à résoudre les énigmes de leur porte. J’y arriverais jamais moi.
- C’est bien pour ça que tu n’es pas à Serdaigle, Alan, taquina Minerva. :lol: :lol: :lol:
- C’est ça, moque toi. Cerbère, adressa-t-il à la Grosse Dame.
- Etes-vous en train de m’insulter sur mon physique ou louez-vous mes capacités de portrait impénétrable ? Tiens, la fille ingrate est avec vous ? Comment elle est trop méchante.
- Pardon ? fit Alan en clignant des yeux.
- Laisse tomber, grogna Minerva en passant dans le trou du portrait.
Alan la suivit, son air interloqué regardant dans son dos.
- Ce n’est pas la première fois qu’elle fait des remarques désobligeantes envers toi. Il s’est passé un truc ?
- On ne s’apprécie pas trop, c’est tout.
Alan s’apprêtait à insister lorsqu’une fille s’approcha de Minerva, à son grand soulagement. Elle reconnut les cheveux bruns et courts d’Alexandra qui se posta face à elle.
- Salut ! Je ne sais pas si tu me reconnais, j’ai essayé de rejoindre l’équipe l’année dernière, mais je ne devais pas être à la hauteur car tu ne m’as pas prise. Cette entrée en matière ^^
- Si, tu es Alexandra Gibson, je me souviens de toi, répondit Minerva alors qu’Alan se désintéressait de la conversation et rejoignait un garçon de son cours de divination. Désolée de t’avoir recalée, je n’avais qu’une place et Etna…
- Etait plus forte, oui, pas de problème, c’est normal. Mais j’ai un peu regardé la composante de l’équipe, et maintenant que Robbie est parti, je me disais que j’allais retenter ma chance.
Minerva se détendit, soulagée de ne pas avoir affaire à une joueuse rancunière et trop fière.
- Présente-toi aux sélections, je posterai un message dans quelques jours.
Alexandra la remercia avec un grand sourire et s’éloigna rejoindre ses amis. Holly s’approcha et suivit le regard de son amie.
- Une nouvelle recrue ? Je me souviens, elle n’était pas mauvaise l’année dernière. J'aime bien Holly. je devrais faire plus de scène avec elle je pense :|
Minerva acquiesça, puis se souvînt de sa promesse qu’elle s’était faite quelques minutes plus tôt.
- Holly, j’ai besoin de ton aide.
L’attrapeuse acquiesça et lui désigna une chaise. Elles s’installèrent à une table près de la fenêtre et Minerva exposa son souci à Holly qui l’écouta jusqu’au bout. Celle-ci, après quelques secondes de réflexion, finit par répondre :
- Je pense que tu ne devrais pas te prononcer maintenant. Même si cela me paraît improbable, les deux nouvelles recrues pourraient très bien te surprendre. Regarde-toi : tu n’avais fait que deux ans de Quidditch avant de devenir capitaine. Concentre toi sur comment gagner cette fichue coupe tout en gardant un œil sur les trois possibles capitaines. L’année prochaine, tu verras bien si les deux nouveaux ont ce qu’il faut pour être leader ou pas, ou si Etna est la personne parfaite. Quand tu auras fait ton choix, forme ton successeur sur le rôle de capitaine. Tu as deux ans pour parfaire ta décision, Minerva, profites-en. Si tu choisis Etna, celle-ci n’aura qu’une année.
Minerva hocha la tête, songeuse pendant un moment avant de sourire d’un air satisfait.
- Tu as raison Holly, je m’inquiète trop. Je vais suivre tes recommandations et voir ce qu’il advient. Merci beaucoup.
- Pas de problème, il faut bien que je sois de bons conseils si je veux rejoindre les Harpies de Holyheads. Pas sûre que mon simple nom suffise à les décider de me prendre. Heeey elle m'a piqué ma blague :lol: :lol: :lol: désolée :lol:
Minerva rit de bon cœur, même si une part d’elle-même regrettait que son amie soit si proche de partir de Poudlard.

***

- Tiens, tiens, mais qui voilà ?
Minerva leva les yeux vers les vitraux des toilettes des filles, où Mimi Geignarde était postée, le regard puéril.
- Salut. Myrtle, c’est bien ça ?
- Myrtle Elizabeth Warren, corrigea Mimi d’une voix stridente. Est-ce que moi je t’appelle McGo ? Non, mais des générations d’élèves le feront :lol: Surtout nous en vrai parce que jamais dans les HP il est noté "McGo" :lol: :lol: c'est pas Ron qui le fait ? Ca serait bien son genre en vrai
- Heu, non.
- Tu crois m’amadouer en utilisant mon vrai prénom ? Tu pense que je ne sais pas que tout le monde m’appelle Mimi Geignarde à l’extérieur de cette pièce, toi y compris ? Les gens qui viennent ici sont même presque surpris que je ne me nomme pas vraiment Mimi Geignarde. Mimi Geignarde ! Quels parents oseraient choisir ce nom ? C’est comme s’appeler Minerva ! Punchline ! Moi je trouve ça très beau ! Si dans le Nord les "a" étaient prononcé normalement, j'aurais appelé ma fille Minerva !
- Hé !
- De toute façon, se plaignit Warren, personne n’en a rien à faire de la pauvre Mimi. Les filles se sont toujours moquées de moi et les garçons n’ont jamais montré un quelconque intérêt.
- Ah ? C’est, heu, étonnant. :lol: :lol: Ecoute, Myrtle, j’avais une question…
Mimi l’observa d’un air méfiant derrière ses épais verres de lunettes.
- Je me demandais, tenta Minerva en butant sur ses mots, si tu connaissais un certain Tom Jedusor ?
Aussitôt, Mimi poussa un long cri perçant en se couvrant les yeux, affolée.
- Ne me parle pas de ce garçon !
- Est-ce que c’est lui qui t’as tuée ? Quelle discrétion ...
Mimi enleva ses mains de son visage et darda son regard furieux sur Minerva.
- C’est pour ça que tu es venue alors ? Pour me parler de ma mort, comme tous les autres élèves ? « Mimi comment es-tu morte ? » « Mimi qui t’as tuée ? » « Mimi as-tu vu ton agresseur ? » Eh bien désolée de te décevoir Minerva McGonagall, mais je ne sais pas ! Va-t-en ! Sors d’ici ! Ah tout le monde n’a pas le charme d’Harry pour faire parler Mimi :lol: Ou celui de Luke. je sors ... => pas compris... (je sais pas pourquoi, je sens que j'aurais dû capter la ref mais... :oops: :lol: )
Consciente qu’elle ne tirerait rien de plus aujourd’hui, Minerva obéit alors que le fantôme s’enfuyait dans un grand bruit d’éclaboussures dans la cuvette des toilettes.
Juste au moment où elle sortait des toilettes, elle faillit percuter un garçon qui passait par là. Celui-ci la regarda bizarrement et dit :
- Tu dois être la seule fille à utiliser ces toilettes. Et ça te regarde parce que ? ^^ Ca se trouve elle avait ses règles, c’était une urgence laisse la :lol: D’ailleurs je me suis toujours demandée si y’avait un truc magique pour les règles dans le monde sorcier ! Voilà c’était mon interrogation du jour ! Elles ont intérêt à galèrerais autant que nous sinon je crie au scandale. ah oui carrément :x
Minerva haussa les épaules, peu intéressée par son opinion.
- Eh, c’est toi Minerva, la capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor ?
Surprise, elle détailla le garçon. Après quelques secondes de réflexion, elle reconnut Lewis Rollin, un des batteurs de l’équipe de Serpentard.
- Oui, je te reconnais aussi.
- Qu’est-ce que tu faisais dans ces toilettes ?
- Bah… ce qu’on fait d’habitude dans ce type d’endroits…
Les yeux bleus de Lewis scintillèrent d’amusement avant qu’il ne reprenne :
- Je sais bien, mais il paraît que c’est hanté.
- Ah ?
Lewis changea de sujet.
- T’as commencé les sélections de Quidditch ?
Minerva plissa les yeux.
- Si ton capitaine t’envoie pour espionner, saches que ça ne fonctionnera pas.
Lewis éclata de rire et il commença à marcher, Minerva sur ses talons.
- J’aurais pris quelqu’un de plus naïf que toi pour le faire. Tout le monde sait que tu es bien trop futée pour laisser échapper une quelconque information. La technique de la flatterie… 8-) 8-) 8-)
Minerva sourit avec plaisir et demanda :
- Et vous alors ? Vous avez besoin de beaucoup de nouvelles recrues ?
- Là, c’est toi qui espionne, souleva Lewis le sourcil dressé.
Minerva haussa les épaules.
- Je n’ai pas besoin de ça pour remporter la coupe de Quidditch. VLAAAAAN
Il y eut un bref silence jusqu’à ce que Lewis dise d’une voix amusée, devant les portes de la Grande Salle où les élèves se dirigeaient pour manger :
- Défi relevé, on se retrouve en finale ? OOOOOUH des défis de Quidditch on sait très bien où ça mène 8-)
Minerva eut un sourire en coin moqueur :
- Vous n’avez aucune chance, préviens ton capitaine de sa défaite.
Elle lui tourna le dos et se dirigea vers Alan et son ami du cours de divination, Carter Derby.
- Où t’étais passée ? s’enquit Alan.
- Plus tard. J’aurais une mission à te confier.
- Cool, ça implique des bêtes dangereuses ou pas ? Parce que dans ce cas là je ne suis pas sûr de te suivre. J'aime trop Alan :lol: encore une fois, je suis très contente qu'il plaise ! :D
- T’es un Gryffondor Alan, un peu de nerfs, le réprimanda Minerva en se servant en viande. Ca concerne un fantôme.
Alan s’étouffa dans son jus de citrouille.
- Tu parles de Nick Quasi-Sans-Tête, hein ?
- Presque, Alan, presque.
Elle avait eu l’idée en l’apercevant, innocent sur son banc à l’attendre. Mimi s’était plainte qu’aucun garçon ne s’intéressait à elle ? Eh bien elle en avait un sous la main et elle était certaine que Mimi serait heureuse de lui faire la conversation. Alan, séducteur de fantôme depuis 1952 ! Elle allait en parler à Alan très rapidement, mais elle avait encore d’autres choses à régler. Comme dénicher une équipe de Quidditch exceptionnelle capable d’exploser les Serpentard en finale. Elle leva les yeux sur le capitaine de l’équipe de Serpentard, Kerry Miller. Lui aussi était en sixième année, lui aussi voulait la coupe cette année, et surtout, lui aussi la désirait l’année d’après, afin de clôturer ses études et son rôle de capitaine de manière magistrale. C’était un combat féroce qui allait s’engager entre les deux, mais un seul partirait avec la gloire de la victoire.
Ses yeux dérivèrent vers la gauche et tombèrent sur le visage de Lewis, tourné vers elle. Il haussa les sourcils et sourit. Minerva rosit et reporta son attention sur la conversation qu’Alan entretenait avec Carter à propos du degré de dangerosité des Acromentules. Je viens d'avoir un grand sourire entendu en faisait des petits "hiiiiiiiii". Voilà Voilà. espèce d'hystérique :lol:
Juste après le repas, Alan la prit à part et la força à révéler ce qu’elle lui cachait.
- Je cherche à savoir qui a tué Mimi Geignarde, comment et si ça a un quelconque lien avec Tom Jedusor.
Alan cligna des yeux plusieurs fois, puis leva les mains.
- De quoi tu parles ? Qui est Mimi Geignarde ? Et Tom Jedusor ? :lol: :lol: :lol:
Minerva lui expliqua brièvement que Mimi était le fantôme à interroger qui hantait les toilettes des filles. Quant à Jedusor, ce fut plus compliqué.
- Viens dans la salle commune, ça risque d’être long, soupira-t-elle.
Alan la suivit, curieux, et une fois installés, Minerva commença son récit. Elle n’omit aucun détail, que ce soit par rapport à Jimmy, aux décombres de sa maison, au meurtre de Myrtle Warren, la créature qui avait valu l’expulsion de Hagrid et les soupçons de Fleamont et Dumbledore.
Alan sembla avoir pris un coup de massue sur la tête. Il la dévisagea en silence pendant quelques secondes.
- Donc, pour résumer, dit-il lentement, tu accuses ce Tom Jedusor d’avoir libéré une bête féroce dans Poudlard qui a entraîné la mort de cette Myrtle Warren, aka Mimi Geignarde ?
- C’est ça.
- Et ce Jedusor serait aussi responsable de l’assassinat de Jimmy Thomas ?
- C’est ce que je crois, oui, et Fleamont aussi.
- Donc tu es allée interroger le fantôme de Mimi ?
Minerva acquiesça.
- Mais elle a refusé de m’en dire plus, si ce n’est qu’elle avait l’air terrifiée par le nom de Jedusor.
Alan fronça les sourcils.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas.
- Dis-moi ?
- Pourquoi moi ? A quel moment tu pensais que je pourrais t’être d’une quelconque utilité face à un fantôme dont je ne connaissais pas l’existence trois minutes auparavant ? :lol:
Minerva eut un sourire rusé et Alan un air inquiet.
- J’aime pas quand tu fais cette tête-là, tu manigances quelque chose.
- Mais non Alan, ne t’inquiète pas pour ça. Elle a un côté Serpentard. je me rends compte au fur et à mesure que j'écris que des fois elle agit comme une Serpentard. Mais faudrait que je limie ce côté parce que le Choixpeau a hésité entre Serdaigle et Gryffondor, pas les autres Maisons. Après, le fait qu'elle agisse comme une Gryffondor + Poufsouffle+ Serdaigle+ Serpentard pourrait être une manière de souligner son côté impartial entre les maisons plus tard, et son côté "chaque Maison a ses qualités et ses défauts"

***

- Rappelle-moi pourquoi j’ai accepté de t’aider ?
- Arrête de râler Alan, c’est pour la bonne cause.
Ils étaient de nouveau devant les toilettes des filles et Minerva poussait doucement son ami vers la porte.
- Si on me surprend dans ces toilettes, ma réputation est fichue, gémit-il.
- Quelle réputation ? J’allais faire la vanne ^^ MOI AUSSI ROH
Minerva ne lui laissa pas le temps de répliquer et le poussa un peu plus.
- Souviens-toi : tu es un garçon aimable, souriant et charmeur. Surtout, ne la brusque pas car elle est très susceptible. Je ne te demande pas de la draguer, juste d’utiliser ton côté masculin pour la mettre en confiance. Elle n’aime pas les filles.
- Super.
- Rapporte-moi la moindre parole J'espère que t'as un carnet étanche avec toi. :lol: :lol: . Je dois savoir qui était ce Jedusor et s’il a un quelconque lien avec son meurtre.
Alan eut le soupir de quelqu’un qui regrettait déjà sa décision mais au fond, Minerva était certaine qu’il était excité à l’idée de mener une enquête. Elle s’en voulait un peu de ne pas lui en avoir parlé avant, étant son meilleur ami, mais Jedusor lui inspirait tellement de crainte qu’elle ne voulait pas attirer quelqu’un là-dedans. Surtout depuis le meurtre de Jimmy.
La porte se referma sur Alan et Minerva se mit à patienter sagement son retour. Il lui était impossible d’écouter à la porte. Afin de tuer le temps, elle se mit à réfléchir à un autre problème qu’elle traînait depuis le début de l’été : regagner la confiance de son Animagus. Que devait-elle faire ? Adopter un chat errant et le soigner ? Mon rêve, si je m’écoutais je ramènerais tous les chats errants chez moi ^^ Ouiii plein de chaat ! Mon pote a appelé le sien "Onyx" du coup on est d'accord c'est plus un chat, c'est un Pokémon ? c'est bien un Pokémon je confirmeDurant tout l’été, elle avait ressenti quelques fois des frémissements dans son cerveau, comme si le chat hésitait à se montrer, mais c’était tout. Elle ne savait pas quoi faire pour le faire revenir totalement et elle n’osait pas demander à Dumbledore de peur de le décevoir.
- Encore toi ?
Minerva sortit de ses pensées et regarda dans la direction d’où provenait la voix.
- Je pourrais dire la même chose, répliqua-t-elle à Lewis Rollin, qu’est-ce que tu fais là ? Tu me suis ou quoi ?
- Mince, démasqué. *sourire débile* :lol: :lol:
Minerva sourit mais nota qu’il n’avait pas répondu à sa première question.
- Je vais finir par trouver ça louche que tu traînes autour des toilettes hantées des filles aussi souvent.
- Mes occupations ne regardent que moi, répondit impassiblement Minerva. J’aime bien être seule et tranquille de temps en temps.
Elle espérait ainsi lui faire comprendre qu’elle le trouvait bien gentil, mais qu’elle voulait qu’il parte. Elle ne voulait pas qu’Alan sorte au mauvais moment. Le Serpentard, loin d’être stupide, sembla bien le comprendre et, amusé, ne bougea pas d’un pouce. Evidemment, Alan choisit ce moment pour sortir, l’air perturbé.
- Minerva, elle m’a donné quelques… T’es qui toi ?
Minerva gémit intérieurement tandis que Lewis éclatait de rire.
- Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux, et je ne sais pas ce que ton ami fichait dans les toilettes des filles mais j’avoue que ça m’intrigue. Qui vous a donné quoi ? Il est louche lui… Pourquoi? Parce que c'est un Serpentard? tout de suite.. :roll:
- Rien qui te concerne en tout cas, maugréa Minerva en entraînant Alan par le bras. Allez, on s’en va.
Une fois qu’ils se furent éloignés, Minerva put respirer plus librement. Elle n’aimait pas que ce Serpentard puisse fouiner dans ses affaires.
- C’était qui ça ? finit par demander Alan.
- Ça, c’était Lewis Rollin, un Serpentard de cinquième année, batteur.
- Et tu le connais d’où ?
- Je ne le connais pas, ce n’est que la deuxième fois que je le croise, sauf que c’est la deuxième fois qu’il me surprend vers les toilettes des filles.
- Mais qu’est ce qu’il ferait là-bas ? s’étonna Alan. Sa salle commune n’est même pas à ce niveau. Personne n’a ouvert la chambre depuis Jedusor on est d’accord ? Il essaye peut-être… Ou alors il enquête lui aussi, c’est un gentil… Je suis partagée ^^ On est d'accord.
- La notre non plus je te rappelle.
Alan s’arrêta brutalement.
- Tu crois qu’il mijote un truc aussi ?
Minerva lui jeta un regard de travers.
- C’était juste une coïncidence, ce n’est pas parce que je l’ai croisé deux fois au même endroit qu’il manigance un plan démoniaque.
- Pas forcément démoniaque, mais il cache peut-être quelque chose.
- Toute cette histoire avec Jedusor te monte à la tête, Alan. Bon, t’as réussi à lui soutirer des infos ? Ca monte à la mienne aussi haha !
Alan acquiesça, le visage sérieux, ce qui suffit à Minerva à s’inquiéter. Il l’entraîna dans un coin tranquille, à l’abri des oreilles indiscrètes et des tableaux.
- J’ai eu du mal, elle était suspicieuse de rencontrer une seconde personne s’intéressant à Jedusor en l’espace d’une journée. Tu avais raison, elle en est d’ailleurs terrifiée. Quand elle m’en parlait, elle avait la tête de celle qui avait peur que son pire cauchemar surgisse d’un moment à l’autre dans son dos.
- Arrête de me faire languir, Alan, le pressa Minerva. Que t’a-t-elle raconté ?
Alan s’assit contre le mur de pierres froides et reprit la parole :
- Elle l’a connu trois ans. Elle est morte en quatrième année, en novembre 1943 et a apparemment toujours été une fille impressionnable. Vous croyez que Jedusor a pu voir en Grindelwald un modèle? Parce que les années 40', c'est précisément où il sévissait ... OH WAIT VOUS CROYEZ QU'ON LE VERRA DANS LES AF?! Heu.. AF c'est pas dans les années 20/30? Pas étonnant que Jedusor l’ai terrifiée à ce point, surtout en tant que née-moldue. Elle ne connaît pas grand-chose de lui. À peu près tout ce que les autres savaient, il était plutôt célèbre à Poudlard. Apprécié par la majorité des professeurs, et beaucoup de filles le trouvaient charmant. Mimi, elle, en était effrayée. Souvent la nuit dans ses plus jeunes années, alors que sa famille lui manquait, Mimi descendait dans les cuisines pour se consoler, et elle surprenait souvent Jedusor à traîner dans les couloirs. C’est tout ce qu’elle sait de lui, termina-t-il, mais une chose est sûre Minerva : ta cible est plus que douteuse.
- Et pour sa mort ? Elle ne dit rien par rapport à Jedusor ?
Alan secoua la tête et Minerva sentit son fil conducteur se perdre.
- Elle est morte dans les toilettes après avoir entendu une voix de garçon parlant une langue étrange et après avoir croisé deux yeux jaunes.
- Pardon ? Elle a croisé un regard et elle en est… morte ? Comme ça ? Oui nous aussi ça nous a surpris ^^ Mais en vrai, Minerva ne trouvera jamais la réponse à la mort de Mimi (elle ne sait pas pour le basilic dans le tome 2) et ça a dû lui rappeler tellement de souvenir cette année-là avec Harry quand le mystère a enfin été percé…
Alan hocha lentement la tête.
- Mais peut-être qu’elle divaguait, suggéra Alan. Elle semble un peu perturbée par sa mort.
- Ouais, peut-être…
Après tout, quelle créature pouvait provoquer la mort par un simple regard ? Une créature assez petite pour passer inaperçue dans les couloirs du château ? Pas exactement ^^ C'est frustrant de la voir si proche de la vérité. Non, Mimi devait affabuler, ou alors elle ne savait plus ce qu’elle disait. Minerva finit par soupirer, déçue.
- Ça ne nous avance pas vraiment… Je dois faire un compte rendu à Fleamont, peut-être qu’il aura une autre piste. Merci de ton aide Alan, en tout cas.
Alan sourit et se leva.
- D’ailleurs, t’en es où dans ta transformation d’Animagus ?
- J’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées, s’amusa Minerva.
Elle lui expliqua son problème et son hésitation à s’adresser à Dumbledore.
- Pourquoi tu ne contacterais pas Griselda Marchebank ? proposa Alan. Elle avait l’air de t’avoir à la bonne, je suis sûre qu’elle a quelques conseils à te donner.
Minerva réfléchit un instant. C’est vrai qu’elle n’y avait pas pensé, mais ne serait-il pas étrange qu’elle envoie un hibou à son évaluatrice de BUSES ?
- Au pire, tu ne risques rien, les BUSES sont passées.
- Pas les ASPICS.
- Elle aura oublié ! Elle a pas l’air d’avoir des problèmes de mémoire ou de vieillesse cette dame :lol: Elle se souvient de l'examen de Dumbledore donc ...
Minerva finit par admettre que son ami avait eu une bonne idée, aussi, dès son arrivée dans la salle commune, elle s’attela à l’écriture de ses deux lettres. Prise dans sa lancée, elle entreprit la rédaction de l’annonce des sélections de Quidditch qui auront lieu le 12 septembre. Immédiatement, un attroupement se forma devant le panneau des informations et Minerva pria pour que tous ces élèves ne soient pas des aspirants aux deux postes disponibles.

***

Le jour des sélections était arrivé. Sans surprise, Minerva aperçut Alexandra dans le groupe des poursuiveurs. Ceux-ci étaient cinq en tout, tandis que les batteurs étaient trois. Charlie, Etna, Alfie et Holly se placèrent aux côtés de Minerva, évaluant les nouvelles recrues.
Le choix du poursuiveur fut évident, comme l’avait prévu Minerva. Il ne faisait aucun doute qu’Alexandra allait être choisie, et au vu de son grand sourire, celle-ci le savait.
- Tu vas nous la faire à la Harpies de Holyheads, Minerva ? demanda Charlie avec un sourire amusé. Que des filles dans l’équipe ?
- Hé, je suis quoi à ton avis ? protesta Alfie derrière Etna.
- Ah tiens, t’es là toi ? plaisanta Charlie. :lol: :lol: Ils sont trop cute, les scènes de Quidditch c'est parmi celles que je préfère écrire. c'est celles que je galère le plus :lol:
Minerva pouffa de rire, même si sa coéquipière avait tort. La seule fille qui se présentait en tant que batteuse ne faisait pas le poids face aux deux autres garçons qui disposaient de plus de force et d’agilité. Elle allait devoir départager entre ces derniers. Holly proposa le premier à être passé, Fabio Solomon et Minerva approuva. Solomon était très légèrement plus précis que l’autre, Bryan, et les deux étant difficiles à départager, Solomon remporta la place. Il y avait également une autre raison pour laquelle Minerva avait porté son choix sur lui : l’âge. Alors que Bryan était en septième année, Fabio lui, était en quatrième. Celui-ci aurait ainsi plus longtemps pour se performer à son poste et le prochain capitaine n’aurait pas à changer de batteur avant quelques années.Finalement ça n'a pas été si difficile, hein Minerva?
Les deux élus furent annoncés et les autres s’éloignèrent, déçus.
- Ok tout le monde, les entraînements débutent lundi prochain, à raison de quatre séances par semaine les lundis, mardis, mercredis et vendredis. Chanceux comme vous êtes, je vous laisse le week end.
- Pour l’instant, glissa malicieusement Charlie, on sait tous très bien qu’à l’approche des matchs importants ce ne sera plus le cas.
- Parce que nous n’étions pas à la hauteur. Alors vous avez intérêt à vous bouger dès le début, répliqua Minerva avec l’ombre d’un sourire.
Charlie imita le salut militaire moldu et Minerva s’éloigna en feignant de ne pas la trouver amusante. Il fallait bien que les deux nouveaux la prennent au sérieux.
- Alors ces sélections, comment ça s’est passé ? demanda Alan alors qu’elle prenait place à ses côtés dans la Grande Salle.
- Mieux que prévu. Nos nouvelles recrues ne sont pas mauvaises, et tu avais raison, on sent bien qu’Alexandra s’est beaucoup entraînée cet été. J’ai hâte de travailler avec elle et Etna, il pourrait y avoir de belles choses.
- Un trio de poursuiveuses, je pense que ça fait longtemps qu’il n’y en a pas eu un, remarqua Alan songeur. C’est bien. Ca me fait penser à Alicia, Angelina et Katie ^^ Keur sur elles.
- Il faut un début à tout. C’est comme une femme docteur, il fallait bien qu’il y en ait une première.
Soudain, une nuée de hiboux envahit la pièce et deux chouettes vinrent se poser devant Minerva : la sienne et une autre aux plumes marron. La première transportait la réponse de Fleamont, qui avouait n’avoir pas trouvé grand-chose non plus. Il affirmait de plus être certain que Jedusor était mêlé à tous ces meurtres. Minerva laissa sa chouette piocher dans son assiette avant de regarder l’autre missive.
- C’est de Mme Marchebank ! s’écria-t-elle.
Alan se pencha au-dessus de son épaule, curieux.
- Alors elle dit quoi ?
« Chère Miss McGonagall,
C’est un plaisir que d’entendre de vos nouvelles. J’ai entendu dire que vous aviez brillé à vos BUSES. Toutes mes félicitations.
Je suis honorée que vous fassiez appel à moi concernant votre transformation d’Animagus. N’en n’étant pas une, je ne peux parler d’expérience, mais mes connaissances en métamorphoses pourront je l’espère, vous éclairer du mieux que possible.
Dans votre lettre, vous m’avez expliquée que plusieurs soucis vous avaient tracassés la tête, dont les BUSES et que vous aviez voulu vous débarrasser de votre transformation qui était source d’anxiété. Votre Animagus n’aurait ainsi pas apprécié d’être relégué au second plan et vous aurait jugée indigne de pouvoir vous transformer. C’est vraiment le caractère hautain du chat genre ^^Il s’agit bien de regagner sa confiance. Essayer de rentrer en connexion avec lui, matin et soir, inlassablement. Tenter de communiquer avec lui, de le rassurer. La patience et l’assiduité seront vos meilleurs atouts.
Rien n’est perdu Miss McGonagall, vous êtes complètement capable de devenir Animagus et je vous le souhaite très sincèrement.
Bien chaleureusement,
Griselda Marchebank, présidente de l’Académie des examinateurs magiques. »
Super chapitre Clem !!
Ouiii super chapitre CLem !
Merciiiii beaucoup pour ce com' citation ! Je sais que je suis extrêêêêmement en retard sur tes chapitres faut que je m'y mette ! (juste: TEAM VILES)
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