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Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : jeu. 17 sept., 2020 4:29 pm
par PtiteCitrouille
MelleChachow a écrit :Bonjooooour !!

Comme je suis trop contente de voir que tu as posté !! :D
J'ai pour la peine relu toute ton histoire <3 ! Qu'est-ce qu'elle est bien !
Je suis vraiment très contente de te retrouver et d'avoir la suite !

Une suite très bien !
Hate de voir ce qu'il va se passer avec cette école au brésil !
Et je trouve ça tellement ça trop cool de voir que Pomona veut être prof ! On voir les futurs profs grandir ! J'adore !
Et on voit enfin Hagrid !

Hate de lire la suite :D
Tu écris si bien !!
Coucou !!
Oh là là je suis ravie de te voir !! J'avoue je ne savais pas s'il y aurait grand monde, pas juste à cause de la mort du forum, mais aussi parce que ça fait un bail que Minerva n'avait pas été mis à jour :roll: en tout cas merci MERCI à toi d'être présente !!
Wowo t'as tout relu ?? haha le résumé était là pour vous éviter cette peine, mais tant que c'était pas une plaie pour toi ça me va :lol:
Mille merci à toi et je penserai à te prévenir bien sûr ! *-*
Charmimnachirachiva a écrit :Hey !
Aaaaaaaaaa ! Je suis trop contente, plein de gens se remettent aux fanfic (entre toi et anna !!!) :D
Sinon, j'adore toujours autant Minerva (et ton résumé m'a pas mal fait rire ;) ).
Par contre, je sais pas si c'est juste moi qui en ai l'impression (ça fait longtemps... (c'est une critique du tout!) ) ou pas mais, je trouve ton écriture un petit peu moins fluide (mais un tout tout petit peu hein), je pense que c'est juste la reprise de l'écriture de Minerva...
La scène avec Alan m'a vraiment fait rire (certes il a failli mourir... mais bon, c'est un détail... (il faut pas croire, je l'aime bien Alan !))
Je trouve aussi les interrogations de Minerva bien faites, on comprend qu'elle ne veuille pas s'impliquer même si c'est une gryffondore ! Ca la rend plus ''humaine", et casse cette image de première de la classe sans peur .
Et je veux bien être prévenue ! ;)
Coucou ! Trop contente aussi de voir que t'es toujours là ! *-*
Oui haha, on s'est toutes remises au même moment, ça va vous faire beaucoup trop de lecture d'un seul coup :lol:
Concernant le style, c'est sûrement possible que ça soit moins fluide...! (et t'as tout à fait le droit de faire des critiques, c'est aussi le but et ça me permet de voir ce qui cloche ! :D ) Encore que je trouve certains chapitres beauuuucoup moins fluides que celui-ci (je pense notamment à celui où on découvre Magorian, et les autres chap autour), mais peut-être que le retour à l'écriture est en cause effectivement.. je dois dire que ça a été très chaotique pour que je me relance pleinement dedans, il s'est passé des mois après la pause sans que j'écrive, et ensuite des mois d'écriture disparate... bref assez affreux :lol: mais continue à me pointer les points négatifs dès que tu en trouves, je les accueillerai avec plaisir parce que c'est toujours utile ! :)
Je suis ravie que tu apprécies Minerva malgré ses défauts que j'essaie de faire ressortir ! Mon but est vraiment de construire ce personnage pour arriver à la Minerva que l'on connaît de HP, je ne veux pas la faire ultra courageuse, déterminée et intègre dès son enfance et adolescence, je veux que ça se construise avec ses rencontres et ses expériences :)
Tu seras prévenue, merci à toi !! (et vraiment, n'hésite pas pour les critiques, ne te sens pas mal à l'aise surtout haha, justement ça remet bien question et ça évite à l'auteur (ici moi haha) de reposer sur ses lauriers !)

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : jeu. 17 sept., 2020 10:15 pm
par annabethfan
ALLEZ ON REPREND LES COMMENTAIRES POUR MINERVA OUIIII :D
Chapitre 15 : La cabane aux abords de la forêt
"Miche! Viens vite! On a encore une araignée géante dans la cuisine! Je veux déménager!" :lol:
l s’était fait un devoir de lui faire goûter ses biscuits au gingembre, qu’elle adorait.
"Prenez un biscuit, Potter"
J'adore ces petites réfs n'empêche ^^
En y arrivant, elle se rendit compte qu’il était occupé par nul autre que Lewis Rollin.
Que je juge toujours partiellement louche!
Beaucoup semblaient le connaître mais personne ne voulait en parler. Nommé héros de l’école et pourtant son acte restait sous silence, comme si l’affaire était restée non-classée et que les yeux s’en détournaient volontairement pour éviter un nouvel éclat.
Je trouve qu'on retrouve déjà ce qui fera son identité: un homme craint par tous dont tout le monde et personne à la fois connaît le nom, un homme dont le Ministère connaît les actes mais détourne le regard !
Elle achèvera sa contribution au Quidditch de Gryffondor en apothéose, avec la coupe dans les mains.
En l'arrachant potentiellement au capitaine de Serpentard s'il le faut :lol: :lol: J'imagine la scène "Non rends-la moiii" "Jamais!!!!"
- Il aurait fallu se révéler plus rapidement, répondit Minerva.
Cette intransigeance :lol: :lol: "Non, il devait être doué dans le ventre de leur mère ou rien" :lol:
C’est ça que j’ai toujours apprécié chez toi, Minerva : tu as toujours un temps d’avance.
Un talent pour les échecs ça !
On n’a pas reparlé de… (il jeta un coup d’œil autour de lui) tu sais qui...
Lewis, bâptiseur prophète !
Elle avait honte d’elle-même. Elle avait été placée dans la maison de Gryffondor, chez les braves, et voilà qu’elle refusait de faire équipe avec Rollin parce qu’elle craignait que Jedusor la découvre.
Bravoure ne rime pas avec inconscience ou manque d'esprit de conservation. Je pense vraiment que Minerva a le meilleur côté de Gryffondor sans tomber dans les défauts grâce à son côté Serdaigle justement.
Minerva grimpa à ses côtés, appréciant l’impulsion que son corps de chat lui conférait
J'ai imaginé un bon si souple et fluide !
Durant tout le chemin qui la menait au cours de botanique, elle songea à la tristesse que devait ressentir Grace en passant les années censées être les meilleures de sa vie dans la solitude.
Oh mais ça me fend le coeur... Poudlard est tellement vu comme une expérience si belle...
C’est un détail, répondit Berry en agitant la main.
"Et puis le violet, quelle belle couleur!"
- Quoi ?
Alan se retourna vivement et hurla en voyant les branches vertes parsemées d’épines s’étendrent sur lui.
Je l'ai imaginé poussé un cri de fillette :lol: :lol: :lol: :lol: Bouche grande ouverte, yeux exorbités, la totale ^^
Ah, hum, fit le professeur d’un ton ennuyé, c’était une bien belle plante que j’avais là, morte elle m’est peu utile…
Alors qu'Alan vivant, ça n'a rien d'utile en vérité...
ne grande et magnifique femme au teint mat, portant une robe beige surmontée d’immenses colliers colorés. Ses longs cheveux étaient tressés en une multitude de tresses qu’elle avait ramenées en chignon sur le sommet de son crâne.
Oh c'est si visuel ! Belle description!
Oh, coupa Dourado, nous savons que vous les Européens produisez de sacrés bons duellistes… qui malheureusement tournent mal. Mes respects, Mr le Directeur.
Ouch cette punch line :lol: :lol: Ca tire à bals réelles :lol:
Depuis que je suis arrivée à Poudlard il parle de rejoindre une troupe d’itinérants pour, je cite, « assouvir sa passion de la comédie ». Il n’a pas bougé de ses serres, mais bon.
Eh mais ce prof c'est une pépite :lol: :lol: :lol:
- Maintenant ? On n’a pas fini de man…
T'inquiète Alan, Hagrid a toujours des gâteaux à donner :lol: :lol:
C’est gentil à vous. Vous voulez rentrer ? J’ai fait des gateaux.
- Ah super, s’exclama Alan, ça tombe bien j’ai pas eu le temps de manger parce que Minerva m’a…
Qu'est-ce que je disais? :lol: :lol:
Un sourire fleurit sur les lèvres de Minerva tandis qu’Alan gémissait.
- Pitié, ne parlez pas de Dumbledore devant elle, regardez-la !
Je trouve ça trop mignon ! Si Harry est l'homme de Dumbledore jusqu'au bout, Minerva est sa lieutenante la plus fidèle!
Ce sont de sérieuses accusations sur lesquelles je ne m’avancerai pas. Personne ne connaissait ce Jedusor. Il était imprévisible, inquiétant, manipulateur…
Je trouve ce portrait que tu fais progressivement fascinant. Personne ne sait vraiment, c'est un fantôme, un nom chuchoté qui commence à faire peur mais il n'a pas encore le statut qu'on lui connait pendant la première et la deuxième guerre !
Jedusor aurait-il vraiment risqué de se faire renvoyer de sa seule maison ?
La question mérite vraiment réflexion... Est-ce qu'il a hésité, ne serait-ce qu'un peu, à cause de ça ? (C'est pas la morale qui allait le faire anyway lolilol!)

Super chapitre en tout cas, trop contente de retrouver ta plume!! :D

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : jeu. 24 sept., 2020 3:42 pm
par Perripuce
AH BOOM BEBE !

COUCOUC c'est moi, je viens commenter de façon un peu chaotique parce que je suis fatiguée et que je suis devait une perme de trois personne ... Bref, ALLONS Y !

Déjà, sache que ça fait juste trop du bien de retrouver ton écriture, Minerva et le petit groupe avec Pomona, Alan et Filius, ça fait juste du baume au coeur ! Et Lewis en prime dès le début, ça commence in medias res héhéhé
L’équipe de Gryffondor avait de très bons éléments, mais ceux qui se distinguaient étaient en particulier Holly, Charlie, Etna et elle-même
Well, Minerva, il va falloir qu'on parle de ces chevilles ma grande.
Moi j'adore quand tu parles Quidditch, je trouve ça cool, que tu le fais super bien. C'est intéressant, il y a de l'enjeu, de la stratégie et j'aime beaucoup comment ça nous révèle certains aspects de la personnalité de Minerva.
OK et c'est du sport aussi, j'avoue que je suis sensible au sport. OH D'AILLEURS un joueur du PSG a pris quatre matchs de suspention parce qu'il a craché sur un adversaire, et ça m'a saoulé, je trouve ça pas assez, c'est à cause de ce genre de comportement que le foot est tagué d'être un sport de merde.
BREF JE REPRENDS
Lorsque je quitterai Poudlard, il me faudra choisir un nouveau capitaine pour Gryffondor, et j’aimerais que ce soit toi.
Cette évolution dans leur relation, ça montre aussi comment Minerva a évolué toutes ses années et je trouve ça beau symboliquement que ce soit Etna qui reprenne le flambeau. Et comme elle lui parle ... On sent la future prof ahah, j'ai l'impression de l'entendre parler à un élève.
C’est ça que j’ai toujours apprécié chez toi, Minerva : tu as toujours un temps d’avance
Telle la joueuse d'échec héhé. Mais ce genre de détail hyper cohérent entre ce que tu as construit d'elle et sa personnalité aaaaaah
Comment ça se tourne autour avec Lewis ça me fait beaucoup trop rire ahah ils sont tellement tous les deux handicapés des sentiments ! Et puis le fait qu'elle lui montre si facilement son animagus quand même, ça démontre bien quelque chose, qu'elle lui fait confiance et ça prouve aussi que Minerva est capable de dépasser les préjugés (// sur la suite). BREF c'est triste parce que je sais que cette histoire entre eux n'est pas faite pour durer, mais je la trouve mignonne quand même et j'aime bien Lewis, j'espère qu'il ne disparaitra pas.
Ou alors tu vas jouer à "toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves" avec lui.

C'est trop drôle parce que je reconnais des passages que tu m'as envoyé il y a un an et j'avais oublié qu'ils étaient dans ce chapitre :lol: :lol: Genre cette histoire avec Grace. Je me souviens l'avoir lu chez Val à Toulouse ... BREF.
C’est une Tentacula vénéneuse, répondit Minerva, ses morsures peuvent assomer et parfois même, tuer.
"La mandragore, ou mandragora est une plante qui permets de ramener les gens pétrifiés à la vie. Mais elle peut aussi être très dangereuse, son cri peut tuer quiconque l'entend !"
En vrai Minerva elle va tellement se retrouver en Hermione, elles sont tellement les mêmes profiles.
si jamais la Tentacula essaie de vous étrangler, vous avez toujours le droit de dire des insultes !
- Quel soulagement, grogna Alan tout en se tournant vers son voisin de droite : eh, tu viens avec nous ?
Je ne sais pas qui je préfère entre le prof et Alan :lol: :lol: :lol: Franchement entre le prof qui s'en fiche et pense qu'à ses plantes et Alan qui se fait attaquer par la Tarentula, je suis morte de rire :lol: :lol:

OHHHH ET CETTE DERNIERE PARTIE, j'avais franchement adoré ! Entre la prof de Casterlobruxos, le perroquet, la joute verbale (PRENDS CA DIPPET ce gars n'a aucune prestance, Tom l'aurait manger TOUT CRU) et la ... Je cherche le mot. Attends. La? Pas profession. Mais ça a un rapport. Attends. J'écris littéralement mes pensées là. LA VOCATION, thanks brain. Bref, la vocation de Pomona qui se révèle, j'ai trouvé ça génial ! Et c'est si bien de nous faire découvrir d'autres écoles, ce sont des aspects que personne n'étudient alors je suis super contente de les voir sous ta plume !

ET LE THEATRE C'EST SI BIEN.
Alors, z’êtes des Gryffondors, c’est ça ?
Clem qui veut restraurer le phrasé original de Hagrid pas repris dans la traduction Française :lol: :lol:
Un grand homme, le professeur Dumbledore.
J'ai littéralement dans la tête ta voix dans un vocal qui imite Hagrid disant ça :lol: :lol:

BREF ce chapitre était toujours aussi bien, même en deuxième lecture, ça m'a fait bien plaisir de te lire de nouveau ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 26 sept., 2020 11:54 am
par PtiteCitrouille
Heyyy !
Comment ça va ?
Ah ça m'a fait du bien de vous retrouver, vos commentaires sont tellement adorables *-*
Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira !! (perso je l'aime bien haha)
Bonne lectuuure :D


Chapitre 16 : le secret de Cora

L’abandon de Turner de son poste d’attrapeur avait fait le tour de Poudlard dès la reprise des entraînements, lorsqu’une tête inconnue au bataillon était apparue dans l’équipe de Serpentard. La nouvelle avait enchanté les trois quart de l’école et Turner se faisait désormais tout petit avec ses camarades de maison. Seul Lewis avait l’air d’avoir pitié et lui tenait compagnie de temps en temps. Il n’était également pas rare que Minerva surprenne le capitaine Miller en train de marmonner des stratégies d’attaques et de défense, trop concentré pour remarquer son adversaire direct qui pouvait l’entendre. Mais Minerva avait d’autres soucis en tête, comme essayer d’atteindre une symbiose parfaite entre Fabio et Alfie. Elle leur faisait subir plus d’entraînements qu’aux autres, rectifiait plus souvent leurs erreurs qu’aux autres… Elle savait qu’à la fin de chaque session, ils partaient se coucher encore plus fatigués qu’en période d’examens et Minerva repoussait sans cesse ses remords pour se concentrer sur la coupe de Quidditch.
Lors du dernier entraînement avant le match Gryffondor contre Serdaigle, la gardienne Charlie Benett descendit de son balai et appela une fille assise sur les gradins qui les avaient regardés tout le long. La petite, qui ne devait pas avoir plus de treize ans, se hâta de trottiner sur le terrain, une étincelle timide dans ses yeux. Charlie posa une main sur son épaule et la dirigea vers Minerva qui haussa un sourcil inquisiteur envers sa coéquipière. La gamine partageait les mêmes cheveux aile de corbeau et les tâches de rousseurs sur le nez que la gardienne, aussi, Minerva en déduisit un lien familial.
- Je te présente ma petite sœur Olga, dit Charlie en posant ses deux mains sur les épaules de la petite. C’est une passionnée de Quidditch, c’est aussi une gardienne dans le sang comme notre père et moi-même. L’année prochaine, je suis sûre qu’elle sera capable de prendre ma place.
Minerva évalua du regard le corps frêle d’Olga, son regard incertain et jeta un coup d’œil perplexe à Charlie. Elle semblait prête à se faire jeter de son balai à la moindre bourrasque de vent.
- T’es en quelle année, Olga ? demanda Minerva.
- Deuxième, répondit sa petite voix aiguë.
C’était donc bien cela, elle avait douze ans. Minerva retînt un soupir. D’un côté, elle savait bien que Charlie ne lui conseillerait que les bonnes recrues mais d’un autre, la jeune Olga paraissait toute fragile et elle doutait qu’elle puisse faire face à la pression de la compétition. Malgré tout, ses yeux brillaient d’espoir et Minerva n’eut pas le cœur à ne pas lui faire faire une démonstration. Elle lui demanda de faire quelques tours de terrain et quelques slaloms autour des poteaux. Alors qu’elle s’éloignait avec le balai de sa grande sœur, Minerva murmura à Charlie :
- T’es sûre de toi ? Je sais que c’est ta sœur mais…
- Ne t’en fais pas, la rassura-t-elle. Elle n’a pas l’air comme ça, mais elle est douée.
Minerva ne répondit rien et se mit à observa la jeune sorcière avec attention. Ses gestes, auparavant timides, semblaient plus assurés et lorsqu’elle enfourcha le balai et se propulsa dans les airs, elle sembla plus rassurée, plus détendue. Elle se pencha et se laisser glisser au-dessus du terrain, frôlant de ses pieds l’herbe fraîchement coupée. Son vol était fluide, sans hésitation ou accroc et Minerva commença à regarder la petite d’un autre œil sous le sourire satisfait de Charlie. Quand elle virevolta autour des poteaux en leur passant au ras sans douter une seule fois de ses mouvements, Minerva ne retînt pas une moue étonnée. C’était comme si Olga avait revêtu un masque sur le terrain ; elle semblait plus en confiance, plus dans son élément.
- C’est une fille très solitaire, fit remarquer Charlie en observant sa sœur, le poste de gardien lui convient bien car elle ne dépend de personne d’autre. C’est un face à face qu’elle aime gérer par elle-même.
- Ecoute, je ne te promets rien pour l’année prochaine, avoua Minerva. Elle est douée, c’est vrai, mais il faut que je l’évalue à son poste, pas juste sur son vol.
- Pas de problème, Minerva, je te la présente juste, je sais que tu feras le bon choix, sourit Charlie.
Olga finit par les rejoindre et Minerva lui demanda de se présenter aux sélections l’année prochaine si elle avait toujours envie. Un sourire fleurit sur les lèvres de la petite et elle repartit avec sa sœur d’un pas plus sautillant.
Alfie, les cheveux encore humides de la douche, lui lança à travers le couloir qui menait aux vestiaires :
- Eh Minerva ! L’équipe se regroupe dans les cuisines, tu nous rejoins ?
Minerva secoua la tête.
- Je ne peux pas, j’ai rendez-vous avec le professeur Dumbledore.
- Rien de grave j’espère ?
- Il veut me punir de match pour demain je crois.
- Tu plaisantes ? fit la voix horrifiée d’Alfie.
- Bien sûr, crétin.
Minerva passa devant lui alors qu’il poussait un soupir de soulagement.
- Eh attends un peu ! fit sa voix dans son dos. C’était une blague que tu viens de faire, non ?
Minerva leva les yeux au ciel et ne répondit rien. Alfie marmonnait encore dans sa barbe « Minerva… une blague… ça alors, quand les autres vont l’apprendre… », quand elle entra dans les vestiaires, un sourire au coin des lèvres. Elle ne faisait que très rarement des plaisanteries, préférant se focaliser sur le sarcasme qui lui était propre.
Elle songea à son rendez-vous avec le professeur Dumbledore. Celui-ci avait paru surpris de sa demande mais avait bien sûr accepté. Minerva souhaitait lui parler de son choix de nouveau capitaine mais surtout de son projet professionnel. La conversation avec Pomona avait tourné dans sa tête ces derniers jours et elle avait fini par se convaincre d’arrêter de repousser l’échéance. Peut-être que Dumbledore lui éclaircirait un peu les idées.
Après s’être lavée et changée, elle traversa le parc jusqu’au château dans un froid glacé. Elle grimpa les marches et atteignit le bureau de son professeur de métamorphose. Elle y entra après avoir reçu l’autorisation et s’avança à petits pas vers Dumbledore qui l’attendait, l’air bienveillant.
- Bonsoir Miss McGonagall, que me vaut donc le plaisir de cette visite ? Installez-vous, je vous en prie. Un biscuit ? proposa-t-il en tendant une boîte en fer blanc. Ils sont au gingembre.
- Mon grand-père en fait tout le temps de ceux-là, remarqua Minerva en tendant la main vers l’un d’eux.
- Vraiment ? Quelle coïncidence.
Minerva lui jeta un coup d’œil curieux mais ne chercha pas à en savoir plus et en vînt directement au sujet :
- Je venais à propos de deux choses. La première, est mon choix de successeur en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor.
- Déjà ? Vous vous y prenez à l’avance.
Minerva lui expliqua sa démarche et Dumbledore sourit et hocha la tête, l’air d’approuver.
- J’avais pensé à Etna Stevenson. Je me rappelle que lorsque j’ai reçu la lettre qui m’annonçait que j’étais le nouveau capitaine, vous aviez signé avec Fleamont. Je me suis dit que je devais également vous en parler.
- Oh vous savez, ce n’est généralement qu’une formalité, répondit le professeur d’un ton aimable. Je signe annonçant que j’approuve votre choix, mais en réalité, c’est votre décision. J’admets que si votre remplaçant laisse à désirer, nous pouvons vous glisser subtilement notre désaccord. Mais ne vous en faites pas, j’approuverais Miss Stevenson. Maintenant, la seconde raison de votre venue ? Celle-ci me semble plus importante.
Minerva acquiesça, épousseta les miettes du biscuit de ses genoux et plaça ses mains dessus.
- Voilà, j’ai eu une discussion avec une amie, Pomona Chourave, à propos de ce que l’on pourrait faire après Poudlard. Elle a déjà un projet et moi je n’ai rien, pourtant la fin de ma scolarité approche vite.
- J’ai toujours pensé qu’il fallait mettre en place des réunions d’informations pour les élèves, marmonna Dumbledore en hochant la tête. Les étudiants sont bien trop souvent perdus durant leur dernière année. Avez-vous des pistes ? Avec vos résultats et votre comportement, vous pourriez prétendre à tout.
- Eh bien, commença Minerva flattée, j’avais songé au Ministère mais c’est assez large comme idée… Je sais que ma mère avait pensé à y aller avant que… enfin, elle y avait pensé. Et mon père est moldu alors ça ne m’éclaire pas plus.
Dumbledore lissa sa longue barbe auburn effilée de blanc de ses doigts fins.
- Eh bien, avec votre ambition je pense que le Ministère pourrait être une bonne option. Il y a sept départements : celui de la Justice magique, des accidents et catastrophes magiques, de contrôle et régulation des créatures magiques, de la coopération magique internationale, des transports magiques, des jeux et des sports magiques et enfin, le département des mystères.
- Les jeux et sports magiques ? releva Minerva l’air intéressé. Ça comporte travailler sur le Quidditch, alors ?
- Hum, effectivement, répondit Dumbledore, cependant je ne crois pas que vous souhaitiez travailler derrière un bureau sur votre sport favori pour faire jouer d’autres personnes ou s’assurer la sécurité de sorciers qui y jouent.
- Oh.
- Faites attention à ne pas vous emballer sur vos passions tant que vous-même n’y participez pas de la manière dont vous le souhaiteriez. Le département des jeux et sports ne fera que vous enfermer dans un bureau ou dans la diplomatie entre équipes, n’y espérez pas toucher un balai. Si vous voulez jouer au Quidditch et en faire une profession, intégrez une équipe, c’est la seule solution.
Minerva réfléchit un court instant. Joueur de Quidditch était un métier de passion, elle adorait ce sport mais de là à en faire une profession… ? Elle savait déjà qu’elle n’éprouvait aucun intérêt pour le département des transports magiques, donc elle l’élimina.
- Et pour le département de contrôle et régulation des créatures magiques ? demanda Minerva. Je n’aime pas ces mots, « contrôle », « régulation ». De quelles créatures parle-t-on ?
Dumbledore eut un sourire navré.
- De toutes les créatures, celles non humaines. Les animaux magiques, les gobelins, les centaures…
- Les gobelins ? Les centaures ?
Minerva songea au centaure qu’elle avait rencontré lorsqu’elle travaillait pour devenir Animagus, Magorian. Il ne lui avait pas semblé avoir besoin d’être « régulé » ou « contrôlé ». Et surtout, elle pensa à Filius.
- J’ai un ami… Il a du sang gobelin, est-ce que ça fait de lui… une créature ?
Le visage de Dumbledore prit une teinte beaucoup plus sérieuse.
- Ce n’est pas moi qui décide de cela, miss. Pensez-vous qu’il soit une créature ?
- Bien sûr que non ! s’offusqua Minerva en se redressant.
- Voilà votre réponse, sourit le professeur. L’important ce n’est pas ce que la loi dit sur ce sujet, c’est ce que vous, vous ressentez.
- Mais la loi reste plus forte, observa amèrement Minerva. Tous les gobelins sont rassemblés à Gringotts. Je n’en ai jamais vu travailler dans un autre endroit que la banque. Est-ce que c’est une manière de les « contrôler » ?
Dumbledore ne répondit pas pendant un moment.
- Les gobelins sont à Gringotts depuis le quinzième siècle et ce en grande partie parce que le fondateur, Gringotts, était un gobelin. Leur présence au même lieu est rentrée dans les mœurs et la normalité. Cela leur paraît naturel d’y travailler en grandissant et surtout, c’est une fierté ethnique. Alors que la banque est née indépendante de toute organisation politique, le Ministère en a pris le contrôle durant trois siècles. Le combat des gobelins pour récupérer leur héritage au milieu du dix-neuvième fait partie de leur histoire. Vous ne verrez pas un sorcier dans la banque, seulement des gobelins.
- Vous êtes en train de me dire que mon ami est destiné à y aller ?
- Votre ami Mr Flitwick, car j’imagine que c’est de lui dont vous parlez, n’a que du sang gobelin dans les veines. Il n’est pas gobelin et de ce fait, ne sera jamais accepté parmi eux comme tel. Malheureusement, pour beaucoup de sorciers, il n’est pas humain non plus. La discrimination n’est pas seulement présente chez les moldus, mais chez les sorciers aussi.
- Mais c’est injuste pour lui ! s’insurgea Minerva. Pourquoi rien n’est fait pour rectifier les choses ?
- Tout simplement parce que les mentalités n’ont pas changées, répliqua Dumbledore.
- Qui fait les lois ? Je veux dire, quel département ?
- Eh bien, pour les lois sur les créatures, bien évidemment c’est le département de contrôle et régulation des créatures magiques qui s’en charge, mais celui de la Justice magique possède un rang et une autorité plus élevés. Tous les départements, excepté celui des mystères dépendent de lui.
Minerva resta songeuse un moment. Le monde magique avait beaucoup de problèmes à régler, ne serait-ce que pour la place des créatures dans le monde magique, mais également la place des moldus. Sa propre expérience avec son père avait prouvé que la loi du Secret magique International était à revoir. Et ce n’étaient que des exemples parmi tant d’autres.
La voix de Dumbledore la coupa dans ses pensées.
- Miss, j’aimerais que vous gardiez à l’esprit que parfois, pour changer les choses, il faut s’attaquer à la racine.
Minerva le regarda un instant sans comprendre. Faisait-il référence au département de la Justice magique, le département le plus élevé de la hiérarchie, celui avec le plus de pouvoir ? Selon elle, c’était le plus à même de pouvoir imposer de nouvelles lois. Etait-ce donc la direction à prendre ?
- Gardez cela en tête miss, et vous ferez le bon choix.

***


Les semaines défilèrent, le match contre Serdaigle avait eu lieu et comme l’avait prévu Minerva, Gryffondor avait gagné avec une large avance, creusant de plus en plus son écart avec les bleu et bronze. Serpentard menait toujours la danse, suivi de l’équipe de Minerva qui tentait de se débarasser des Poufsouffle qui les collaient au train. Serdaigle semblait bel et bien trop loin pour revenir au score. Les Serpentards se démenaient comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant. Du haut de la tour des Gryffondor qui donnait sur le parc, Minerva pouvait apercevoir les joueurs de l’équipe adverse revenir dans le château tard le soir. Lewis avait de larges cernes sous les yeux alors qu’il essayait d’allier les sessions intensives et sa préparation aux BUSES. Quand Minerva avait essayé de l’approcher pour lui parler de la discussion qu’elle avait eue avec Hagrid, il avait seulement acquiescé et lui avait demandé de continuer à lui tenir au courant de ses avancées. Puis il était parti vers sa salle commune en traînant des pieds, trempé par la pluie, les cheveux et la tunique dégoulinant.
Heureusement pour eux, le prochain match des Serpentards qui les opposeraient aux Serdaigle n’auraient lieu que deux semaines plus tard car une sortie à Pré-au-Lard était organisée le samedi d’avant. Minerva attendait toujours ces moments qui lui permettaient de souffler un peu et surtout, de voir l’unique village entièrement sorcier de Grande-Bretagne. Elle qui avait grandi dans une famille moitié sorcière, moitié moldue et où la magie ne faisait pas partie intégrante de leur vie quotidienne, elle trouvait cela merveilleux que les adultes usent de leur baguette pour les tâches ménagères, pour jouer avec leurs enfants, qu’ils utilisent des hiboux pour communiquer sans avoir à prendre de précautions. Une vie où les habitants pouvaient être entièrement eux-mêmes.
Lorsque le jour de la sortie arriva, tout le monde était excité. Sortir du château leur faisait tous du bien même en cette période de grand froid. Alan adorait particulièrement le village, il lui avait une fois dit que c’était son endroit préféré, avec Poudlard et le Chemin de Traverse. Il lui avait expliqué que pour lui, ces lieux étaient synonymes du merveilleux.
- Je me considère toujours comme chanceux de pouvoir être un sorcier, avait-il dit avec un fin sourire.
Les deux amis suivaient la foule d’élèves qui bravaient le vent glacial pour se rendre au village lorsque, à l’entrée de Pré-au-Lard, Alan remarqua Cora, semblant être en pleine dispute avec un homme un peu plus âgé qu’elle.
- C’est qui à ton avis ? demanda Minerva intriguée.
Le visage de l’homme lui disait quelque chose mais elle n’arrivait pas à se souvenir de quand et où elle l’avait vu. Alors qu’Alan ne répondait pas, elle lui jeta un coup d’œil et fut suprise de voir ses sourcils froncés d’inquiétude.
- Alan ?
Il ne fit pas attention à elle et à sa grande surprise, se dirigea vers la jeune Serpentard.
- Cora, appela-t-il, je te cherchais partout ! Viens, on va être en retard !
Minerva, de plus en plus interloquée, le suivit de loin et observa la réaction de Cora. Celle-ci se retourna, hésita vaguement en apercevant Minerva, mais finit par conclure sa conversation avec l’homme et se rendit à pas raides vers Alan. Minerva les rejoignit, un peu perdue.
- Quelqu’un m’explique ? dit-elle en regardant Alan.
Celui-ci eut une moue embarassée et évita le regard de son amie, les mains dans les poches. De toute évidence, il lui cachait quelque chose et n’était pas censé lui en parler. Cela fit bizarre à Minerva qui pensait qu’ils se partageaient tout.
- Ne lui en veut pas, fit Cora en désignant Alan. C’est moi qui lui ai demandé de ne rien dire.
Minerva hocha lentement la tête mais ne répondit rien, notant tout de même le regard désolé que lui lança Alan. Le pauvre ne savait plus où se mettre.
- Hum, j’ai besoin de me changer les idées, dit Cora d’une voix basse, je peux me joindre à vous ?
Minerva lui décocha un regard surpris. La jeune fille ne lui avait jamais parue aussi sociable qu’à ce moment-là. Elle s’apprêtait à dire oui quand Alan répondit à sa place :
- On allait prendre une Bièraubeurre aux Trois Balais.
Cora acquiesça et marcha avec eux en silence, aucun d’eux ne décrochant un mot avant d’arriver au pub. C’est une fois installés et avec une chope devant eux et un verre de jus d’œillet pour Minerva, que Cora se décida à lâcher du bout des lèvres :
- C’était mon frère là-bas.
Alan ne sembla pas surpris le moins du monde, buvant tranquillement sa bièraubeurre. Minerva se rappela soudainement où elle avait vu l’homme, quelques mois plus tôt.
- Il était avec toi et d’autres personnes au Chemin de Traverse à Noël, n’est-ce pas ?
Cora grimaça, tortillant son nez pointu.
- Oui, et avec sa femme et mes parents.
- Tu n’as pas l’air de les apprécier, remarqua Minerva. Aucun d’entre eux.
- Ils me rendent bien la pareille.
- Et qu’est-ce qu’il te voulait, ton frère ?
Alan lui donna un coup de pied et lui fit les gros yeux. Cora le vit et soupira.
- C’est bon Alan, de toute façon elle m’a déjà vue faire une crise.
Alan parut surpris mais se détendit, sûrement content de ne pas avoir à cacher un secret de plus à sa meilleure amie. Quant à Minerva, celle-ci se redressa, doublement intéressée de pouvoir obtenir des réponses à ses questions suite au malaise de Cora dans les couloirs avant les vacances de Noël.
- Wilbert, mon frère, venait avec la même demande qu’il m’a faite à Noël : être la marraine de son futur fils. Ta mère est sorcière, tu connais forcément cette tradition d’avoir un parrain ou une marraine au cas où quelque chose arrive aux parents.
Minerva acquiesça. Elle-même disposait des deux, car son père n’était pas au courant du monde magique à sa naissance et avait souhaité lui donner un parrain et une marraine, comme l’exigeait la religion chrétienne.
- Mais pourquoi te demander à toi s’ils ne t’apprécient pas ? demanda Minerva qui ne comprenait pas. Et quel rapport avec ton malaise ?
- La réponse est la même pour tes questions. Tu sais que j’ai des malaises et Pomfresh est au courant de tout cela. J’ai des traitements mais aucun ne fonctionne car les médecins ne savent pas ce que j’ai. Tout ce que moi je sais, c’est que cette maladie ne semble atteindre que ma famille et personne d’autre. À presque chaque génération, un Greengrass est atteint.
- Ça ressemble à une malédiction selon moi, commenta Minerva en fronçant les sourcils.
- C’est ce que je pense aussi, répondit Cora, la plupart des personnes touchées n’y survivent pas longtemps.
- Arrête Cora, rabroua Alan. Tout cela, c’était avant. Aujourd’hui, la médecine pourra te trouver un traitement.
- Ah oui ? Et qui ira chercher ce fameux remède alors, toi ?
- Pourquoi pas ? Je suis doué en potions.
Minerva tiqua. Elle n’avait pas souvent vu Alan prendre les choses autant à cœur. Soudain, elle se demanda si son projet de travailler dans les laboratoires de Sainte-Mangouste était juste dû qu’à une passion pour les potions. Cora ne semblait pas au courant de ce projet car elle secoua la tête, comme s’ils avaient déjà eu cette conversation plusieurs fois. Minerva réalisa que même après six ans, Alan avait toujours des côtés qu’elle ne connaissait pas. Elle avait toujours ignoré sa relation avec Cora mais les deux semblaient bel et bien proches. La Serpentard n’avait pas l’air d’être quelqu’un qui se confiait facilement et pourtant, Alan savait pour sa famille, sa maladie et ses disputes avec son frère. Elle ressentit une pointe de jalousie lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était désormais plus la seule avec qui il passait son temps, riait et partageait ses problèmes. Aussitôt elle la repoussa, se morigénant de penser cela. Elle-même avait des amis du Quidditch qu’Alan ne connaissait pas et cela ne le dérangeait pas. Elle se concentra à nouveau sur la conversation avec Cora et demanda :
- Ça ne répond pas à la question, pourquoi te choisir toi ?
Cora soupira et croisa ses mains pâles sur son ventre.
- Ma famille, en tant que Sang-Pur, veut être… parfaite. Tu comprends bien que ma maladie, ça ne fait pas partie de leur plan. Ma mère a fait une fausse couche d’un garçon avant moi. Quand je suis arrivée, non seulement j’étais une fille mais en plus j’étais malade. Autant dire que mes parents n’étaient pas fous de joie. J’ai toujours été la honte de la famille parce que j’étais une enfant faible, fragile. Je ne sortais que très rarement lors des dîners entre familles de Sang-Pur parce que mes parents avaient peur que je fasse un malaise devant les invités. Ma mère m’habillait avec des vêtements épais pour que je paraisse moins chétive…
Cora s’arrêta un moment, perdue dans ses pensées. Minerva, ennuyée, commençait à comprendre pourquoi la jeune fille avait été aussi distante avec sa famille au Chemin de Traverse, pourquoi personne ne se préoccupait d’elle.
- Et puis j’ai grandi, j’ai atteint un poids relativement normal, et à la suprise de ma famille, j’ai survécu jusqu’à ma première rentrée à Poudlard. Soudainement, les élèves des familles de Sang-Pur entendaient parler d’une jeune Greengrass, fille de Léonard et Cassia Greengrass et il a fallu expliquer pourquoi on avait si peu vu cette enfant qui somme toutes, paraissait normale. Mes parents se sont retrouvés dans une situation inconfortable, et évidemment, c’était de ma faute. Après tout, j’avais survécu contre toute attente et contre tout avis des médecins. Ils ont été obligés de prétendre qu’ils tenaient à leur fille, ils ont tout fait pour sauver les apparences, pour montrer que je faisais partie intégrante de la famille. Et un des moyens qui fonctionne bien pour cela c’est…
- … devenir la marraine de ton neveu, termina Minerva alors que tout se mettait en place. Et tu as refusé, c’est cela ?
- Bien sûr, répondit Cora en haussant les épaules. Ils m’ont repoussée pendant toute mon enfance, ne m’ont pas montré une seule marque d’amour. J’ai été une bulle baveuse collée à leurs chaussures et dont ils ne parvenaient pas à se débarasser durant toute ma vie. Je ne les aiderai certainement pas à « sauver les apparences ».
Minerva se mit à regarder la jeune fille d’une manière différente. Cette version de Cora variait beaucoup de la facette froide qu’elle avait montrée lors de leur passage des BUSES. D’une manière ou d’une autre, Alan avait réussi à se rapprocher d’elle et par extension, lui faisait confiance pour se confier également à Minerva.
Plus tard, Cora finit par les quitter pour rentrer au château, laissant les deux amis tout seuls devant leur boisson. Ils ne dirent rien pendant un moment, pui Alan finit par briser le silence :
- Pardon de n’avoir rien dit.
Minerva haussa les épaules.
- C’est pas grave, tu lui avais promis. Et puis, je t’avais bien caché que je travaillais pour devenir une Animagus alors… disons qu’on est quittes.
Alan sourit d’un air soulagé et but une gorgée de sa Bièraubeurre.
- Cette histoire de malédiction…, fit Minerva d’une voix prudente, est-ce que c’est pour ça que tu veux devenir laborantin ?
Ce fut au tour d’Alan de hausser les épaules.
- L’idée me paraissait intéressante depuis un moment, bien avant que j’apprenne pour Cora. Mais c’est vrai que ça me motive encore plus désormais.
Alan fronça les sourcils.
- Personne ne fait rien. Les médecins déclarent qu’ils ne connaissent pas la maladie mais ils ne cherchent pas à la combattre ou à l’analyser. Tout ce qu’ils font, c’est lui donner des médicaments en espérant que ça fonctionne. Quel genre de médecin fait ça ?
Minerva eut une moue désolée alors qu’Alan continuait :
- Et Cora qui n’arrête pas de dire que de toute façon elle va mourir comme tous les autres atteints de cette malédiction. Elle n’essaye même pas de se battre, de rester positive !
- Je peux la comprendre, dit doucement Minerva, avec une famille qui ne la supporte pas, qui l’a cachée pendant des années et qui est juste étonnée et embarassée qu’elle ait survécue... C’est dur de rester positive.
- Et pour moi alors ?
Minerva ne dit rien pendant un moment, fixant longuement Alan. Son genou tressautait sous la table, il avait le regard frustré et ses doigts restaient crispés autour de sa chope. De nature calme, Minerva ne l’avait jamais vu réagir ainsi.
- Elle compte beaucoup pour toi, n’est-ce pas ? dit-elle d’une voix douce.
Alan ne répondit pas et baissa la tête. Minerva ressentit de la peine pour lui. Peu aidé par Cora, il essayait de rester optimiste pour deux et Minerva avait peur qu’il se fasse du mal en agissant ainsi. Elle espérait de tout cœur que Cora survive, mais de ce qu’elle lui avait dit, les victimes de la malédiction finissaient indéniablement par perdre.

***


L’attrapeur de Serpentard avait fait une piètre performance lors de son premier match. Malgré la large avance des vert et argent grâce aux poursuiveurs, l’attrapeur de Serdaigle avait finalement réussi à filer sous le nez de son adversaire pour s’emparer du vif d’or et offrir la victoire à son équipe. Suite à cette défaite des premiers de classement face aux derniers, Serpentard avait perdu la tête de la compétition et Gryffondor menait de quelques points. Poufsouffle suivait de très près Serpentard et pas plus d’une cinquantaine de points ne séparait les trois équipes. Minerva avait commencé à former Etna sur les attitudes à avoir lors des entraînements. Elle la forçait à avoir plus confiance en elle et à être capable de s’affirmer face à ses coéquipiers. Selon elle, le processus prendrait du temps mais s’annonçait plutôt bien grâce à la bonne volonté d’Etna.
Quelques jours plus tard, elle eut la grande surprise de recevoir un faire-part de mariage de Fleamont Potter dans lequel il annonçait sa future union avec Euphemia Prewett le 12 juillet prochain.
- Fleamont, ton ancien capitaine de Quidditch ? demanda Alan en lisant par-dessus son épaule.
- T’en connais beaucoup d’autres des Fleamont ?
- Non, mais ils ne sont pas un peu jeunes ?
Minerva haussa les épaules. Il était vrai que Fleamont allait tout juste passer ses vingt ans tandis qu’Euphemia était de deux ans son aîné mais elle était persuadée que Fleamont, aussi tête brûlé qu’il était, ne se lancerait pas dans un mariage s’il n’était pas certain.
- T’y es invitée ? s’enquit Alan en mordant dans un toast.
- Il semblerait, sourit Minerva. Ça te dit de m’accompagner ?
Alan dressa un sourcil.
- Ça se fait, ça ?
Minerva haussa les épaules.
- Normalement le compagnon peut venir, comme je n’en n’ai pas, je peux amener n’importe qui.
- Content d’être n’importe qui.
Minerva leva les yeux au ciel.
- Tu sais bien ce que je veux dire. T’es mon meilleur ami, tu es la personne la plus évidente qui pourrait venir avec moi. Tu acceptes ?
- Eh bien, dans ces conditions, fit Alan avec un sourire satisfait, oui bien sûr. Mais ça fonctionne comment les mariages sorciers ?
Minerva n’en n’avait jamais assisté, mais elle savait à peu près comment cela se déroulait.
- Je t’expliquerai cet été, on ira chercher nos robes ensemble.
- Nos robes ? Ta robe si tu veux, mais mon costume.
Minerva eut un ricanement.
- Tu crois vraiment que les sorciers s’habillent comme les moldus lors des mariages ? Non, on met tous des robes de sorciers. Avec de la dentelle et des volants.
Alan eut un grognement sceptique.
- Si je ne te connaissais pas, je t’aurais presque crue. Mais le jour où je te verrai avec de la dentelle et des fanfreluches n’est pas arrivé.
- Tant pis pour toi, sourit Minerva en piochant dans son bacon.
Alan eut l’air d’hésiter.
- Tu plaisantes, hein ? N’est-ce pas ?
Minerva ne répondit pas et Alan eut une exclamation plaintive.
- Je suis sûr que tu te fiches de moi, conclut-il en s’emparant de son journal moldu auquel il était abonné.
- Quoi de neuf de l’autre côté ? demanda Minerva d’un ton affable.
Comme Alan ne répondait rien, Minerva redressa la tête et le vit aussi pâle que le Baron Sanglant, ses yeux gris écarquillés d’horreur.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Alan la regarda un moment, et Minerva se retrouva transportée en deuxième année, lorsqu’elle avait appris la mort de Jimmy. Alan avait le même regard perturbé. Elle s’empara du journal et lut l’en-tête de l’article en première page : « Série de décès mystérieux à travers le Royaume-Uni »

« Dans la nuit du 2 au 3 février, l’horreur et l’incompréhension se sont installées au sein de l’île britannique alors qu’une multitude d’appels résonnaient dans les centres de police, alertant les décès de plusieurs dizaines de personnes. Les causes n’ont pas encore été clairement annoncées bien que la police suppose des fuites de gaz. Cependant, des réserves ont été avancées dû à la présence de meubles partiellement détruits et à la simultanéité des évènements. Le nombre de victimes s’élève à 37, les âges variant de 3 à 76 ans. Aucun survivant n’a été pour l’instant reporté dans chaque lieu atteint.
Le Premier Ministre Winston Churchill conseille vivement de faire vérifier les machines à gaz : cet intérêt nouvellement mondial pourrait en effet avoir provoqué des fabrications plus défectueuses suite à une demande élevée. Il appelle également la population à garder son calme alors que des craintes concernant un groupe de tueurs en série sévissant dans le pays se propagent. Et pour cause, l’absence de marques de lutte sur les corps et la position de bras en croix, identique pour chaque victime, sèment le doute parmi les habitants.
Alors, tragiques accidents ou homocides volontaires, le mystère reste encore à être élucidé.»


Minerva décrocha ses yeux de l’article et demanda d’une petite voix :
- Ta famille… Il ne leur est rien arrivé ?
Alan secoua la tête, pointant une lettre qu’il venait d’ouvrir.
- Ils m’ont signalé que tout allait bien chez eux. Qu’est-ce que t’en penses ? Ça ne peut pas être des fuites de gaz, pas dans la même soirée et pas à autant d’endroits.
Minerva hocha songeusement la tête.
- Ils parlent de meubles détruits, de bras en croix et pas de traces de lutte, donc pas de sang, dit-elle.
- D’où l’option de la fuite de gaz. Mais ça ne tient pas non plus debout. Tu penses…
Alan se mordit la lèvre et baissa la voix :
- Tu penses que ce sont des sorciers qui ont fait ça ?
Minerva frissonna.
- Mais qui ? Et pourquoi ?
Alan se trémoussa sur le banc le regard pâle.
- Certains sorciers n’aiment pas les nés-moldus… Mimi Geignarde, la Chambre des Secrets…
- Tu penses que c’est lié ? demanda Minerva en fronçant les sourcils.
- Je ne dis pas ça mais… Mimi, quand elle a été découverte morte… Elle n’avait pas de marque de lutte, ni de sang.
- Mais alors… ces moldus auraient été tués par le monstre de la Chambre ? Ça n’a pas de sens, les attaques ont eu lieu partout dans le Royaume-Uni.
- Et le Transplanage ?
- Avec le monstre ?
Alan haussa les épaules.
- On ne sait pas ce qu’est ce monstre. Si ça se trouve, c’est un insecte qui a une piqure mortelle.
Minerva eut du mal à imaginer Salazar Serpentard choisir un animal pareil, mais après tout en tant que Serpentard, il devait en connaître un rayon en ruse.
- Mais on l’aurait vu, non ? insista Minerva. Et puis, personne ne peut pénétrer dans Poudlard sans autorisation, Dippet aurait surveillé un étranger dans son château.
- Peut-être que c’est quelqu’un de l’intérieur qui a sorti le monstre pour l’apporter à son maître pendant les vacances de Noël…
- Mais le monstre s’attaque aux nés-moldus, pas aux moldus !
- Ça, on ne le sait pas, répliqua Alan qui semblait avoir réponse à tout ce matin. La seule fois où le monstre a été libéré, c’était à Poudlard, or il n’y a pas de moldus à Poudlard, c’est impossible. Il n’y a que des nés-moldus donc dans tous les cas le monstre ne pouvait s’attaquer qu’à eux.
- Et la Gazette n’en parle pas ?
Alan attrapa un exemplaire à son voisin qui protesta pour la forme et le parcourut rapidement avant de secouer la tête.
- Non, rien.
- Ça ne m’étonne pas en soi, dit Minerva en réfléchissant. La communauté moldue a déjà assez peur comme ça. Si le monde magique apprend qu’un ou des sorciers agissent en terroristes et sèment la terreur, cela va créer le chaos, surtout après Grindelwald.
- Si des sorciers sont capables de faire ça à des moldus innocents, objecta Alan les yeux plissés, ils sont aussi capables de s’attaquer aux sorciers, et surtout aux nés-moldus comme moi. J’aimerais bien être au courant de ce qui pourrait m’arriver personnellement, ainsi qu’à ma famille. Si je n’avais pas été abonné au journal moldu, je n’aurais pas été au courant de ces meurtres, appuya-t-il d’une voix sèche.
- Mais ta famille t’a prévenu, ils vont bien, répliqua Minerva en croisant les bras.
- Et s’ils avaient été tués, je n’aurais rien reçu du tout et n’aurais eu aucune nouvelle de cette tuerie ! Rien, excepté un hibou du Ministère m’annonçant la mort de mes parents et de ma sœur ! Tu ne comprends donc pas ?
Minerva pinça les lèvres et souffla du nez.
- Mon père est moldu aussi, je comprends parfaitement bien.
- Oui, et ta mère est sorcière et est entièrement capable de se défendre. Qu’est-ce qu’ils vont faire mes parents ? Lancer des assiettes ? Tu as bien vu comment ça s’est passé chez les autres, il n’y a eu aucun survivant et des familles entières ont succombé ! J’aimerais bien que ma famille ne fasse pas prochainement partie de cette liste, et j’aurais apprécié que tu me soutiennes moi, et non le Ministère.
Et sur ces mots, Alan se leva et sortit à pas furieux de la Grande Salle sous les regards surpris des autres étudiants et de Minerva.

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : dim. 27 sept., 2020 5:43 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit :Heyyy !
Comment ça va ? Well, je suis posey devant Roland Garros (trop chelou en hiver avec les manches longues et c'est vide, si vide ... ET LES JUPES POUR LES MEUFS CA SUFFIT EVOULEZ BORDEL) et je jongle avec les championnants du monde de cyclisme alors je risque de ... comment dire ... perdre mes moyens de temps à autre.
Ah ça m'a fait du bien de vous retrouver, vos commentaires sont tellement adorables *-*
Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira !! (perso je l'aime bien haha) MOI AUSSI J'ADORE
Bonne lectuuure :D


Chapitre 16 : le secret de Cora

L’abandon de Turner de son poste d’attrapeur avait fait le tour de Poudlard dès la reprise des entraînements, lorsqu’une tête inconnue au bataillon était apparue dans l’équipe de Serpentard. La nouvelle avait enchanté les trois quart de l’école et Turner se faisait désormais tout petit avec ses camarades de maison Héhéhé. Seul Lewis avait l’air d’avoir pitié et lui tenait compagnie de temps en temps Il est fort gentil ce garçon. Il n’était également pas rare que Minerva surprenne le capitaine Miller en train de marmonner des stratégies d’attaques et de défense, trop concentré pour remarquer son adversaire direct qui pouvait l’entendre. Mais Minerva avait d’autres soucis en tête, comme essayer d’atteindre une symbiose parfaite entre Fabio et Alfie. Elle leur faisait subir plus d’entraînements qu’aux autres, rectifiait plus souvent leurs erreurs qu’aux autres… Elle savait qu’à la fin de chaque session, ils partaient se coucher encore plus fatigués qu’en période d’examens et Minerva repoussait sans cesse ses remords pour se concentrer sur la coupe de Quidditch. Ils vont la détester :lol: :lol: :lol:
Lors du dernier entraînement avant le match Gryffondor contre Serdaigle, la gardienne Charlie Benett descendit de son balai et appela une fille assise sur les gradins qui les avaient regardés tout le long. La petite, qui ne devait pas avoir plus de treize ans, se hâta de trottiner sur le terrain, une étincelle timide dans ses yeux. Charlie posa une main sur son épaule et la dirigea vers Minerva qui haussa un sourcil inquisiteur envers sa coéquipière. La gamine partageait les mêmes cheveux aile de corbeau et les tâches de rousseurs sur le nez que la gardienne, aussi, Minerva en déduisit un lien familial.
- Je te présente ma petite sœur Olga, dit Charlie en posant ses deux mains sur les épaules de la petite. C’est une passionnée de Quidditch, c’est aussi une gardienne dans le sang comme notre père et moi-même. L’année prochaine, je suis sûre qu’elle sera capable de prendre ma place. C'est quoi ces postes qui se transmettent en famille là.
Minerva évalua du regard le corps frêle d’Olga, son regard incertain et jeta un coup d’œil perplexe à Charlie. Elle semblait prête à se faire jeter de son balai à la moindre bourrasque de vent. Comme Vic' mais ça rend son style imprévisible et original, laisse sa chance au produit Minerva.

OOOH ATTAQUE DE POGACAR (vainqueur du tour de France). Je suis morte, il refait exactement le même coup qu'au tour et il profite du travail de l'équipe dominante avant d'y aller ahah, ça me fait rire.

- T’es en quelle année, Olga ? demanda Minerva.
- Deuxième, répondit sa petite voix aiguë.
C’était donc bien cela, elle avait douze ans. Minerva retînt un soupir. D’un côté, elle savait bien que Charlie ne lui conseillerait que les bonnes recrues mais d’un autre, la jeune Olga paraissait toute fragile et elle doutait qu’elle puisse faire face à la pression de la compétition. Malgré tout, ses yeux brillaient d’espoir et Minerva n’eut pas le cœur à ne pas lui faire faire une démonstration. Elle lui demanda de faire quelques tours de terrain et quelques slaloms autour des poteaux. Alors qu’elle s’éloignait avec le balai de sa grande sœur, Minerva murmura à Charlie :
- T’es sûre de toi ? Je sais que c’est ta sœur mais…
- Ne t’en fais pas, la rassura-t-elle. Elle n’a pas l’air comme ça, mais elle est douée. Enfin Minerva. Je te rappelle que tu as raté ton premier match ... Ne juge pas sur l'apparence et sur l'âge. C'est aussi à toi de l'affiner cette petite.
Minerva ne répondit rien et se mit à observa la jeune sorcière avec attention. Ses gestes, auparavant timides, semblaient plus assurés et lorsqu’elle enfourcha le balai et se propulsa dans les airs, elle sembla plus rassurée, plus détendue. Elle se pencha et se laisser glisser au-dessus du terrain, frôlant de ses pieds l’herbe fraîchement coupée. Son vol était fluide, sans hésitation ou accroc et Minerva commença à regarder la petite d’un autre œil sous le sourire satisfait de Charlie. Quand elle virevolta autour des poteaux en leur passant au ras sans douter une seule fois de ses mouvements, Minerva ne retînt pas une moue étonnée. C’était comme si Olga avait revêtu un masque sur le terrain ; elle semblait plus en confiance, plus dans son élément.
- C’est une fille très solitaire, fit remarquer Charlie en observant sa sœur, le poste de gardien lui convient bien car elle ne dépend de personne d’autre. C’est un face à face qu’elle aime gérer par elle-même. C'est intelligent comment tu rapportes le poste à sa personnalité, c'est bien pensé.
- Ecoute, je ne te promets rien pour l’année prochaine, avoua Minerva. Elle est douée, c’est vrai, mais il faut que je l’évalue à son poste, pas juste sur son vol.
- Pas de problème, Minerva, je te la présente juste, je sais que tu feras le bon choix, sourit Charlie.
Olga finit par les rejoindre et Minerva lui demanda de se présenter aux sélections l’année prochaine si elle avait toujours envie. Un sourire fleurit sur les lèvres de la petite et elle repartit avec sa sœur d’un pas plus sautillant.
Alfie, les cheveux encore humides de la douche, lui lança à travers le couloir qui menait aux vestiaires :
- Eh Minerva ! L’équipe se regroupe dans les cuisines, tu nous rejoins ?
Minerva secoua la tête.
- Je ne peux pas, j’ai rendez-vous avec le professeur Dumbledore. Et puis Minerva faire la fête ...
- Rien de grave j’espère ?
- Il veut me punir de match pour demain je crois.
- Tu plaisantes ? fit la voix horrifiée d’Alfie.
- Bien sûr, crétin.
Minerva passa devant lui alors qu’il poussait un soupir de soulagement.
- Eh attends un peu ! fit sa voix dans son dos. C’était une blague que tu viens de faire, non ? SEIGNEUR DIEU, UNE BLAGUE DE LA PART DE MINERVA
Minerva leva les yeux au ciel et ne répondit rien. Alfie marmonnait encore dans sa barbe « Minerva… une blague… ça alors, quand les autres vont l’apprendre… », quand elle entra dans les vestiaires, un sourire au coin des lèvres. Elle ne faisait que très rarement des plaisanteries, préférant se focaliser sur le sarcasme qui lui était propre. au bout d'un moment elle va en avoir marre de se prendre ce genre de réflexion :lol:
Elle songea à son rendez-vous avec le professeur Dumbledore. Celui-ci avait paru surpris de sa demande mais avait bien sûr accepté. Minerva souhaitait lui parler de son choix de nouveau capitaine mais surtout de son projet professionnel OH OUI je me souviens ! . La conversation avec Pomona avait tourné dans sa tête ces derniers jours et elle avait fini par se convaincre d’arrêter de repousser l’échéance. Peut-être que Dumbledore lui éclaircirait un peu les idées.
Après s’être lavée et changée, elle traversa le parc jusqu’au château dans un froid glacé. Elle grimpa les marches et atteignit le bureau de son professeur de métamorphose. Elle y entra après avoir reçu l’autorisation et s’avança à petits pas vers Dumbledore qui l’attendait, l’air bienveillant.
- Bonsoir Miss McGonagall, que me vaut donc le plaisir de cette visite ? Installez-vous, je vous en prie. Un biscuit ? proposa-t-il en tendant une boîte en fer blanc. Ils sont au gingembre. C'est so Dumbledore
- Mon grand-père en fait tout le temps de ceux-là, remarqua Minerva en tendant la main vers l’un d’eux.
- Vraiment ? Quelle coïncidence. WAIT A MINUT des coïncidences avec l'ami Albus j'y crois pas.
Minerva lui jeta un coup d’œil curieux mais ne chercha pas à en savoir plus et en vînt directement au sujet :
- Je venais à propos de deux choses. La première, est mon choix de successeur en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor.
- Déjà ? Vous vous y prenez à l’avance. Telle la joueuse d'Echec héhé
Minerva lui expliqua sa démarche et Dumbledore sourit et hocha la tête, l’air d’approuver.
- J’avais pensé à Etna Stevenson. Je me rappelle que lorsque j’ai reçu la lettre qui m’annonçait que j’étais le nouveau capitaine, vous aviez signé avec Fleamont. Je me suis dit que je devais également vous en parler.
- Oh vous savez, ce n’est généralement qu’une formalité, répondit le professeur d’un ton aimable. Je signe annonçant que j’approuve votre choix, mais en réalité, c’est votre décision C'est parce qu'il s'y connait pas en Quidditch, mais je suis sûre que Minerva elle, elle va donner son mot pour le Capitaine. Et elle va regretter d'avoir nommé Dubois .... Mais j'y pense, d'ailleurs. Le capitaine de Dubois, c'était Charlie Weasley, non? C'est lui qui a dû le nommer? . J’admets que si votre remplaçant laisse à désirer, nous pouvons vous glisser subtilement notre désaccord. Mais ne vous en faites pas, j’approuverais Miss Stevenson. Maintenant, la seconde raison de votre venue ? Celle-ci me semble plus importante.
Minerva acquiesça, épousseta les miettes du biscuit de ses genoux et plaça ses mains dessus.
- Voilà, j’ai eu une discussion avec une amie, Pomona Chourave, à propos de ce que l’on pourrait faire après Poudlard. Elle a déjà un projet et moi je n’ai rien, pourtant la fin de ma scolarité approche vite.
- J’ai toujours pensé qu’il fallait mettre en place des réunions d’informations pour les élèves Chose que tu vas évidemment dire faire ... , marmonna Dumbledore en hochant la tête. Les étudiants sont bien trop souvent perdus durant leur dernière année. Avez-vous des pistes ? Avec vos résultats et votre comportement, vous pourriez prétendre à tout. Ce qui est parfois pire que d'être mauvais élève où les options sont limitées.
- Eh bien, commença Minerva flattée, j’avais songé au Ministère mais c’est assez large comme idée… Je sais que ma mère avait pensé à y aller avant que… enfin, elle y avait pensé. Et mon père est moldu alors ça ne m’éclaire pas plus.
Dumbledore lissa sa longue barbe auburn effilée de blanc de ses doigts fins. Dur de le voir AUBURN (même si c'était moi qui t'avais fait la remarque de mémoire? BREF)
- Eh bien, avec votre ambition je pense que le Ministère pourrait être une bonne option. Il y a sept départements : celui de la Justice magique, des accidents et catastrophes magiques, de contrôle et régulation des créatures magiques, de la coopération magique internationale, des transports magiques, des jeux et des sports magiques et enfin, le département des mystères.
- Les jeux et sports magiques ? releva Minerva l’air intéressé. Ça comporte travailler sur le Quidditch, alors ?
- Hum, effectivement, répondit Dumbledore, cependant je ne crois pas que vous souhaitiez travailler derrière un bureau sur votre sport favori pour faire jouer d’autres personnes ou s’assurer la sécurité de sorciers qui y jouent.
- Oh.
- Faites attention à ne pas vous emballer sur vos passions tant que vous-même n’y participez pas de la manière dont vous le souhaiteriez Quelle phrase pleine de sagesse. C'est comme ça que je me suis rendue compte que je préférais raconter l'Histoire plutôt que l'écrire. . Le département des jeux et sports ne fera que vous enfermer dans un bureau ou dans la diplomatie entre équipes, n’y espérez pas toucher un balai. Si vous voulez jouer au Quidditch et en faire une profession, intégrez une équipe, c’est la seule solution.
Minerva réfléchit un court instant. Joueur de Quidditch était un métier de passion, elle adorait ce sport mais de là à en faire une profession… ? Elle savait déjà qu’elle n’éprouvait aucun intérêt pour le département des transports magiques, donc elle l’élimina.
- Et pour le département de contrôle et régulation des créatures magiques ? demanda Minerva. Je n’aime pas ces mots, « contrôle », « régulation ». De quelles créatures parle-t-on ?
Dumbledore eut un sourire navré.
- De toutes les créatures, celles non humaines. Les animaux magiques, les gobelins, les centaures…
- Les gobelins ? Les centaures ?
Minerva songea au centaure qu’elle avait rencontré lorsqu’elle travaillait pour devenir Animagus, Magorian. Il ne lui avait pas semblé avoir besoin d’être « régulé » ou « contrôlé ». Et surtout, elle pensa à Filius.
- J’ai un ami… Il a du sang gobelin, est-ce que ça fait de lui… une créature ? Alors ça c'est complexe.
Le visage de Dumbledore prit une teinte beaucoup plus sérieuse.
- Ce n’est pas moi qui décide de cela, miss. Pensez-vous qu’il soit une créature ?
- Bien sûr que non ! s’offusqua Minerva en se redressant.
- Voilà votre réponse, sourit le professeur. L’important ce n’est pas ce que la loi dit sur ce sujet, c’est ce que vous, vous ressentez.
- Mais la loi reste plus forte, observa amèrement Minerva. Tous les gobelins sont rassemblés à Gringotts. Je n’en ai jamais vu travailler dans un autre endroit que la banque. Est-ce que c’est une manière de les « contrôler » ?
Dumbledore ne répondit pas pendant un moment.
- Les gobelins sont à Gringotts depuis le quinzième siècle et ce en grande partie parce que le fondateur, Gringotts, était un gobelin Tu l'as inventé ou c'est dit? Je me souviens plus. . Leur présence au même lieu est rentrée dans les mœurs et la normalité. Cela leur paraît naturel d’y travailler en grandissant et surtout, c’est une fierté ethnique C'est beaucoup trop con ce que je dis, mais ça me rappelle les juifs qui étaient les commerçants et les banquiers du monde parce que la religion ne leur interdit pas, contrairement aux catholiques (j'espère ne aps dire de bêtise), les gobelins et Gringrotts ça a fait un peu ça. . Alors que la banque est née indépendante de toute organisation politique, le Ministère en a pris le contrôle durant trois siècles. Le combat des gobelins pour récupérer leur héritage au milieu du dix-neuvième fait partie de leur histoire. Vous ne verrez pas un sorcier dans la banque, seulement des gobelins.
- Vous êtes en train de me dire que mon ami est destiné à y aller ?
- Votre ami Mr Flitwick, car j’imagine que c’est de lui dont vous parlez, n’a que du sang gobelin dans les veines. Il n’est pas gobelin et de ce fait, ne sera jamais accepté parmi eux comme tel. Malheureusement, pour beaucoup de sorciers, il n’est pas humain non plus. La discrimination n’est pas seulement présente chez les moldus, mais chez les sorciers aussi. ça c'est horrible les métissages. Tu es tout, mais accepté nul part ...
AH CA BOUGE ENFIN COTE CYCLICME ATTAQUE DE GUILLAUME MARTIN

- Mais c’est injuste pour lui ! s’insurgea Minerva. Pourquoi rien n’est fait pour rectifier les choses ?
- Tout simplement parce que les mentalités n’ont pas changées, répliqua Dumbledore.
- Qui fait les lois ? Je veux dire, quel département ?
- Eh bien, pour les lois sur les créatures, bien évidemment c’est le département de contrôle et régulation des créatures magiques qui s’en charge, mais celui de la Justice magique possède un rang et une autorité plus élevés. Tous les départements, excepté celui des mystères dépendent de lui.
Minerva resta songeuse un moment. Le monde magique avait beaucoup de problèmes à régler, ne serait-ce que pour la place des créatures dans le monde magique, mais également la place des moldus. Sa propre expérience avec son père avait prouvé que la loi du Secret magique International était à revoir. Et ce n’étaient que des exemples parmi tant d’autres.
La voix de Dumbledore la coupa dans ses pensées. J'adore comment tu int-gres son histoire personnelle pour ses choix d'avenir
ATTAQUE DE NIBALI j'aime tellement Nibali, quel panache
Pas Van Aert pas contre, pas lui. Le gars est capable de gagner des étapes de montagnes et des sprint massifs, j'aime pas du tout.
"Roglic se mêlent pas aux accélération" EN MEME TEMPS IL SAIT PAS LEVER SON CUL DE SA SELLE
Bref, pardon je reprends.

- Miss, j’aimerais que vous gardiez à l’esprit que parfois, pour changer les choses, il faut s’attaquer à la racine. Et la racine c'est l'enfance héhéhé 8-)
Minerva le regarda un instant sans comprendre. Faisait-il référence au département de la Justice magique, le département le plus élevé de la hiérarchie, celui avec le plus de pouvoir ? Selon elle, c’était le plus à même de pouvoir imposer de nouvelles lois. Etait-ce donc la direction à prendre ?
- Gardez cela en tête miss, et vous ferez le bon choix. Elle le fera !

***


Les semaines défilèrent, le match contre Serdaigle avait eu lieu et comme l’avait prévu Minerva, Gryffondor avait gagné avec une large avance, creusant de plus en plus son écart avec les bleu et bronze. Serpentard menait toujours la danse, suivi de l’équipe de Minerva qui tentait de se débarasser des Poufsouffle qui les collaient au train BAH SYMPA.
Je me méfie de Valverde aussi ...
. Serdaigle semblait bel et bien trop loin pour revenir au score. Les Serpentards se démenaient comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant. Du haut de la tour des Gryffondor qui donnait sur le parc, Minerva pouvait apercevoir les joueurs de l’équipe adverse revenir dans le château tard le soir. Lewis avait de larges cernes sous les yeux alors qu’il essayait d’allier les sessions intensives et sa préparation aux BUSES. Quand Minerva avait essayé de l’approcher pour lui parler de la discussion qu’elle avait eue avec Hagrid, il avait seulement acquiescé et lui avait demandé de continuer à lui tenir au courant de ses avancées. Puis il était parti vers sa salle commune en traînant des pieds, trempé par la pluie, les cheveux et la tunique dégoulinant. Le pauvre enfant :lol: :lol:
Heureusement pour eux, le prochain match des Serpentards qui les opposeraient aux Serdaigle n’auraient lieu que deux semaines plus tard car une sortie à Pré-au-Lard était organisée le samedi d’avant. Minerva attendait toujours ces moments qui lui permettaient de souffler un peu et surtout, de voir l’unique village entièrement sorcier de Grande-Bretagne. Elle qui avait grandi dans une famille moitié sorcière, moitié moldue et où la magie ne faisait pas partie intégrante de leur vie quotidienne, elle trouvait cela merveilleux que les adultes usent de leur baguette pour les tâches ménagères, pour jouer avec leurs enfants, qu’ils utilisent des hiboux pour communiquer sans avoir à prendre de précautions. Une vie où les habitants pouvaient être entièrement eux-mêmes. C'est vrai que ce genre de lieu doivent être tellement libérateur pour les sorciers ... Pour le reste du temps, ils doivent faire tellement attention ... Même Poudlard en réalité, c'est un morceau de paradis, dès qu'ils rentrent la magie c'est fini.
Lorsque le jour de la sortie arriva, tout le monde était excité. Sortir du château leur faisait tous du bien même en cette période de grand froid. Alan adorait particulièrement le village, il lui avait une fois dit que c’était son endroit préféré, avec Poudlard et le Chemin de Traverse Les endroits les plus magiques 8-) . Il lui avait expliqué que pour lui, ces lieux étaient synonymes du merveilleux.
- Je me considère toujours comme chanceux de pouvoir être un sorcier, avait-il dit avec un fin sourire. Ce que je l'aime *-*
Les deux amis suivaient la foule d’élèves qui bravaient le vent glacial pour se rendre au village lorsque, à l’entrée de Pré-au-Lard, Alan remarqua Cora, semblant être en pleine dispute avec un homme un peu plus âgé qu’elle.
- C’est qui à ton avis ? demanda Minerva intriguée. C'est quoi cette question de commère miss.
Le visage de l’homme lui disait quelque chose mais elle n’arrivait pas à se souvenir de quand et où elle l’avait vu. Alors qu’Alan ne répondait pas, elle lui jeta un coup d’œil et fut suprise de voir ses sourcils froncés d’inquiétude.
- Alan ?
Il ne fit pas attention à elle et à sa grande surprise, se dirigea vers la jeune Serpentard.
- Cora, appela-t-il, je te cherchais partout ! Viens, on va être en retard ! Pouahahah à peine captable ce garçon :lol: :lol:
Minerva, de plus en plus interloquée, le suivit de loin et observa la réaction de Cora. Celle-ci se retourna, hésita vaguement en apercevant Minerva, mais finit par conclure sa conversation avec l’homme et se rendit à pas raides vers Alan. Minerva les rejoignit, un peu perdue.
- Quelqu’un m’explique ? dit-elle en regardant Alan.
Celui-ci eut une moue embarassée et évita le regard de son amie, les mains dans les poches. De toute évidence, il lui cachait quelque chose et n’était pas censé lui en parler. Cela fit bizarre à Minerva qui pensait qu’ils se partageaient tout ça me rappelle une certaine
OH ATTAQUE D'HIRCHI ALALALA CA S4EMBALLE
Olala y'a que les costauds je stresse.
.
- Ne lui en veut pas, fit Cora en désignant Alan. C’est moi qui lui ai demandé de ne rien dire.
Minerva hocha lentement la tête mais ne répondit rien, notant tout de même le regard désolé que lui lança Alan. Le pauvre ne savait plus où se mettre.
- Hum, j’ai besoin de me changer les idées, dit Cora d’une voix basse, je peux me joindre à vous ?
Minerva lui décocha un regard surpris. La jeune fille ne lui avait jamais parue aussi sociable qu’à ce moment-là. Elle s’apprêtait à dire oui quand Alan répondit à sa place :
- On allait prendre une Bièraubeurre aux Trois Balais.
Cora acquiesça et marcha avec eux en silence, aucun d’eux ne décrochant un mot avant d’arriver au pub. C’est une fois installés et avec une chope devant eux et un verre de jus d’œillet pour Minerva, que Cora se décida à lâcher du bout des lèvres :
- C’était mon frère là-bas. ATTAQUE D'ALAPH VAS Y ALAPH ALLEZ ALLEZ
PUTAIN YA LE MAILLOT ARC EN CIEL A ALLER CHERCHER MON GARS ALLEZ JULIAN ALLEZ JE SUIS FANGILE LA JE SUIS PAS BIEN CLEM JE VEUX LE MAILLOT ARC EN CIEL A LA FIN
Oh je peux pas regarder je vais trop stresser je passe à Roland.
A Caroline Garcia perd

Alan ne sembla pas surpris le moins du monde, buvant tranquillement sa bièraubeurre. Minerva se rappela soudainement où elle avait vu l’homme, quelques mois plus tôt.
- Il était avec toi et d’autres personnes au Chemin de Traverse à Noël, n’est-ce pas ?
Cora grimaça, tortillant son nez pointu.
- Oui, et avec sa femme et mes parents.
- Tu n’as pas l’air de les apprécier, remarqua Minerva. Aucun d’entre eux.
- Ils me rendent bien la pareille.
- Et qu’est-ce qu’il te voulait, ton frère ?
Alan lui donna un coup de pied et lui fit les gros yeux. Cora le vit et soupira.
- C’est bon Alan, de toute façon elle m’a déjà vue faire une crise.
Alan parut surpris mais se détendit, sûrement content de ne pas avoir à cacher un secret de plus à sa meilleure amie. Quant à Minerva, celle-ci se redressa, doublement intéressée de pouvoir obtenir des réponses à ses questions suite au malaise de Cora dans les couloirs avant les vacances de Noël.
- Wilbert, mon frère, venait avec la même demande qu’il m’a faite à Noël : être la marraine de son futur fils. Ta mère est sorcière, tu connais forcément cette tradition d’avoir un parrain ou une marraine au cas où quelque chose arrive aux parents.
Minerva acquiesça. Elle-même disposait des deux, car son père n’était pas au courant du monde magique à sa naissance et avait souhaité lui donner un parrain et une marraine, comme l’exigeait la religion chrétienne.
- Mais pourquoi te demander à toi s’ils ne t’apprécient pas ? demanda Minerva qui ne comprenait pas. Et quel rapport avec ton malaise ?
- La réponse est la même pour tes questions. Tu sais que j’ai des malaises et Pomfresh est au courant de tout cela. J’ai des traitements mais aucun ne fonctionne car les médecins ne savent pas ce que j’ai. Tout ce que moi je sais, c’est que cette maladie ne semble atteindre que ma famille et personne d’autre. À presque chaque génération, un Greengrass est atteint.
- Ça ressemble à une malédiction selon moi, commenta Minerva en fronçant les sourcils. Franchement c'est d'une tristesse incroyable. Je ne sais pas encore ce que tu me réserves avec Cora mais je sens que ça va salement me briser le coeur et je te hais d'avance pour ça.
- C’est ce que je pense aussi, répondit Cora, la plupart des personnes touchées n’y survivent pas longtemps.
- Arrête Cora, rabroua Alan. Tout cela, c’était avant. Aujourd’hui, la médecine pourra te trouver un traitement.
- Ah oui ? Et qui ira chercher ce fameux remède alors, toi ?
- Pourquoi pas ? Je suis doué en potions. OH JE FONDS C'EST ADORABLE
Minerva tiqua. Elle n’avait pas souvent vu Alan prendre les choses autant à cœur Il est amoureeeeux. Soudain, elle se demanda si son projet de travailler dans les laboratoires de Sainte-Mangouste était juste dû qu’à une passion pour les potions. Cora ne semblait pas au courant de ce projet car elle secoua la tête, comme s’ils avaient déjà eu cette conversation plusieurs fois. Minerva réalisa que même après six ans, Alan avait toujours des côtés qu’elle ne connaissait pas. Elle avait toujours ignoré sa relation avec Cora mais les deux semblaient bel et bien proches. La Serpentard n’avait pas l’air d’être quelqu’un qui se confiait facilement et pourtant, Alan savait pour sa famille, sa maladie et ses disputes avec son frère Si tu es OK pour ces bonus, ces conversations m'intéresseraient fort ... . Elle ressentit une pointe de jalousie lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était désormais plus la seule avec qui il passait son temps, riait et partageait ses problèmes. Aussitôt elle la repoussa, se morigénant de penser cela. Elle-même avait des amis du Quidditch qu’Alan ne connaissait pas et cela ne le dérangeait pas. Elle se concentra à nouveau sur la conversation avec Cora et demanda :
- Ça ne répond pas à la question, pourquoi te choisir toi ?
Cora soupira et croisa ses mains pâles sur son ventre.
- Ma famille, en tant que Sang-Pur, veut être… parfaite et elles ne le sont JAMAIS. Tu comprends bien que ma maladie, ça ne fait pas partie de leur plan. Ma mère a fait une fausse couche d’un garçon avant moi. Quand je suis arrivée, non seulement j’étais une fille mais en plus j’étais malade. Autant dire que mes parents n’étaient pas fous de joie. J’ai toujours été la honte de la famille parce que j’étais une enfant faible, fragile. Je ne sortais que très rarement lors des dîners entre familles de Sang-Pur parce que mes parents avaient peur que je fasse un malaise devant les invités. Ma mère m’habillait avec des vêtements épais pour que je paraisse moins chétive… Franchement c'est atroce. On te rappelle à tous les instants de ta vie qu'on ne voulait pas de toi, que tu es anormale, broyée ... C'est franchement horrible.
Encore 5 kilomètre et 15sec d'avance pour Alaph. Clem, je ne respire plus.
BORDEL ATTAQUE DE VAN AERT A LA CHASSE J'AI PEUR BORDEL

Cora s’arrêta un moment, perdue dans ses pensées. Minerva, ennuyée, commençait à comprendre pourquoi la jeune fille avait été aussi distante avec sa famille au Chemin de Traverse, pourquoi personne ne se préoccupait d’elle.
- Et puis j’ai grandi, j’ai atteint un poids relativement normal, et à la suprise de ma famille, j’ai survécu jusqu’à ma première rentrée à Poudlard. Soudainement, les élèves des familles de Sang-Pur entendaient parler d’une jeune Greengrass, fille de Léonard et Cassia Greengrass et il a fallu expliquer pourquoi on avait si peu vu cette enfant qui somme toutes, paraissait normale pris à leur propre piège ... . Mes parents se sont retrouvés dans une situation inconfortable, et évidemment, c’était de ma faute. Après tout, j’avais survécu contre toute attente et contre tout avis des médecins. Ils ont été obligés de prétendre qu’ils tenaient à leur fille, ils ont tout fait pour sauver les apparences, pour montrer que je faisais partie intégrante de la famille. Et un des moyens qui fonctionne bien pour cela c’est…
- … devenir la marraine de ton neveu, termina Minerva alors que tout se mettait en place. Et tu as refusé, c’est cela ?
- Bien sûr, répondit Cora en haussant les épaules. Ils m’ont repoussée pendant toute mon enfance, ne m’ont pas montré une seule marque d’amour. J’ai été une bulle baveuse collée à leurs chaussures et dont ils ne parvenaient pas à se débarasser durant toute ma vie. Je ne les aiderai certainement pas à « sauver les apparences ». Quelle dignité, quel courage, franchement l'un des mes personnages préférés avec Alan

CHAMPION DU MONDE ALALALLALA CHAMPION DU MONDE !!
Après le podium où il a revêtu son magnifique maillot arc en ciel et la marseillaise devant laquelle il avait des larmes dans ses petits yeux de salamandre, je reviens sur ce commentaire en promettant que le sport c'est terminé.
Pour l'instant.

Minerva se mit à regarder la jeune fille d’une manière différente. Cette version de Cora variait beaucoup de la facette froide qu’elle avait montrée lors de leur passage des BUSES. D’une manière ou d’une autre, Alan avait réussi à se rapprocher d’elle et par extension, lui faisait confiance pour se confier également à Minerva.
Plus tard, Cora finit par les quitter pour rentrer au château, laissant les deux amis tout seuls devant leur boisson. Ils ne dirent rien pendant un moment, pui Alan finit par briser le silence :
- Pardon de n’avoir rien dit.
Minerva haussa les épaules.
- C’est pas grave, tu lui avais promis Ouiii disons cela, ça prouve à Minerva qu'il est quelqu'un de confiance. . Et puis, je t’avais bien caché que je travaillais pour devenir une Animagus alors… disons qu’on est quittes.
Alan sourit d’un air soulagé et but une gorgée de sa Bièraubeurre.
- Cette histoire de malédiction…, fit Minerva d’une voix prudente, est-ce que c’est pour ça que tu veux devenir laborantin ?
Ce fut au tour d’Alan de hausser les épaules.
- L’idée me paraissait intéressante depuis un moment, bien avant que j’apprenne pour Cora. Mais c’est vrai que ça me motive encore plus désormais. Olalala je fonds (en fait depuis que j'ai vu Julian pleurer après sa victoire, je suis déjà une flaque de Perri)
Alan fronça les sourcils.
- Personne ne fait rien. Les médecins déclarent qu’ils ne connaissent pas la maladie mais ils ne cherchent pas à la combattre ou à l’analyser. Tout ce qu’ils font, c’est lui donner des médicaments en espérant que ça fonctionne. Quel genre de médecin fait ça ? C'est le problème des maladies rares ... Ce n'est pas rentable donc on étudie pas. Il faut trouver des fonds annexes.
Minerva eut une moue désolée alors qu’Alan continuait :
- Et Cora qui n’arrête pas de dire que de toute façon elle va mourir comme tous les autres atteints de cette malédiction. Elle n’essaye même pas de se battre, de rester positive ! Valar morhulis mon ami. Tout le monde meurt, elle va juste mourir plus rapidement que les autres (je suis hyper positive, pas vrai ahah?)
- Je peux la comprendre, dit doucement Minerva, avec une famille qui ne la supporte pas, qui l’a cachée pendant des années et qui est juste étonnée et embarassée qu’elle ait survécue... C’est dur de rester positive.
- Et pour moi alors ? Oh ce cri du coeur si égoïste, mais en même temps parfois l'amour nous force à être égoïste je trouve. Enfin j'sais pas, c'est avec Val que je suis le plus égoïste je trouve.
OH CAROLINE GARCIA GAGNE incroyable.

Minerva ne dit rien pendant un moment, fixant longuement Alan. Son genou tressautait sous la table, il avait le regard frustré et ses doigts restaient crispés autour de sa chope. De nature calme, Minerva ne l’avait jamais vu réagir ainsi.
- Elle compte beaucoup pour toi, n’est-ce pas ? dit-elle d’une voix douce.
Alan ne répondit pas et baissa la tête Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve ... . Minerva ressentit de la peine pour lui. Peu aidé par Cora, il essayait de rester optimiste pour deux et Minerva avait peur qu’il se fasse du mal en agissant ainsi. Elle espérait de tout cœur que Cora survive, mais de ce qu’elle lui avait dit, les victimes de la malédiction finissaient indéniablement par perdre.
C'est l'un de mes passages préférés de ta fanfic parce que j'aime beaucoup le couple ou futur couple que forment Alan et Cora ... C'est une belle histoire mais c'est une histoire aussi tragique ...

***


L’attrapeur de Serpentard avait fait une piètre performance lors de son premier match. Malgré la large avance des vert et argent grâce aux poursuiveurs, l’attrapeur de Serdaigle avait finalement réussi à filer sous le nez de son adversaire pour s’emparer du vif d’or et offrir la victoire à son équipe Mais ce n'est aps Gryffondor qui vient d'affronter Serdaigle? . Suite à cette défaite des premiers de classement face aux derniers, Serpentard avait perdu la tête de la compétition et Gryffondor menait de quelques points. Poufsouffle suivait de très près Serpentard et pas plus d’une cinquantaine de points ne séparait les trois équipes. Minerva avait commencé à former Etna sur les attitudes à avoir lors des entraînements. Elle la forçait à avoir plus confiance en elle et à être capable de s’affirmer face à ses coéquipiers. Selon elle, le processus prendrait du temps mais s’annonçait plutôt bien grâce à la bonne volonté d’Etna.
Quelques jours plus tard, elle eut la grande surprise de recevoir un faire-part de mariage de Fleamont Potter dans lequel il annonçait sa future union avec Euphemia Prewett le 12 juillet prochain. Oooooooh JAMES IS COMING MOUAHAHAHAHAH
- Fleamont, ton ancien capitaine de Quidditch ? demanda Alan en lisant par-dessus son épaule.
- T’en connais beaucoup d’autres des Fleamont ?
- Non, mais ils ne sont pas un peu jeunes ? Ah ça ... Je reste persuadée que les sorciers se marient assez jeunes - et avec leur amour de Poudlard.
Minerva haussa les épaules. Il était vrai que Fleamont allait tout juste passer ses vingt ans tandis qu’Euphemia était de deux ans son aîné mais elle était persuadée que Fleamont, aussi tête brûlé qu’il était, ne se lancerait pas dans un mariage s’il n’était pas certain.
- T’y es invitée ? s’enquit Alan en mordant dans un toast.
- Il semblerait, sourit Minerva. Ça te dit de m’accompagner ? Minerva dans une belle robe à s'empiffrer au buffet *image de Clem qui se superpose au mariage de Cazo*
Alan dressa un sourcil.
- Ça se fait, ça ?
Minerva haussa les épaules.
- Normalement le compagnon peut venir, comme je n’en n’ai pas, je peux amener n’importe qui.
- Content d’être n’importe qui. :lol: :lol: :lol: :lol: J'avoue elle peut être super mal prise cette phrase :lol: :lol: :lol:
Minerva leva les yeux au ciel.
- Tu sais bien ce que je veux dire. T’es mon meilleur ami, tu es la personne la plus évidente qui pourrait venir avec moi. Tu acceptes ?
- Eh bien, dans ces conditions, fit Alan avec un sourire satisfait, oui bien sûr. Mais ça fonctionne comment les mariages sorciers ?
Minerva n’en n’avait jamais assisté, mais elle savait à peu près comment cela se déroulait.
- Je t’expliquerai cet été, on ira chercher nos robes ensemble. Chouette, du shopping ...
- Nos robes ? Ta robe si tu veux, mais mon costume.
Minerva eut un ricanement.
- Tu crois vraiment que les sorciers s’habillent comme les moldus lors des mariages ? Non, on met tous des robes de sorciers. Avec de la dentelle et des volants. "Je ressemble à ma vieille tante Tessie ... Je sens même comme la vieille tante Tessie"
Alan eut un grognement sceptique.
- Si je ne te connaissais pas, je t’aurais presque crue. Mais le jour où je te verrai avec de la dentelle et des fanfreluches n’est pas arrivé.
- Tant pis pour toi, sourit Minerva en piochant dans son bacon. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Alan eut l’air d’hésiter.
- Tu plaisantes, hein ? N’est-ce pas ?
Minerva ne répondit pas et Alan eut une exclamation plaintive.
- Je suis sûr que tu te fiches de moi, conclut-il en s’emparant de son journal moldu auquel il était abonné.
- Quoi de neuf de l’autre côté ? demanda Minerva d’un ton affable.
Comme Alan ne répondait rien, Minerva redressa la tête et le vit aussi pâle que le Baron Sanglant, ses yeux gris écarquillés d’horreur.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? J'avais oublié que c'était si tôt cette affaire.
Alan la regarda un moment, et Minerva se retrouva transportée en deuxième année, lorsqu’elle avait appris la mort de Jimmy. Alan avait le même regard perturbé. Elle s’empara du journal et lut l’en-tête de l’article en première page : « Série de décès mystérieux à travers le Royaume-Uni »

« Dans la nuit du 2 au 3 février, l’horreur et l’incompréhension se sont installées au sein de l’île britannique alors qu’une multitude d’appels résonnaient dans les centres de police, alertant les décès de plusieurs dizaines de personnes. Les causes n’ont pas encore été clairement annoncées bien que la police suppose des fuites de gaz. Cependant, des réserves ont été avancées dû à la présence de meubles partiellement détruits et à la simultanéité des évènements. Le nombre de victimes s’élève à 37, les âges variant de 3 à 76 ans. Aucun survivant n’a été pour l’instant reporté dans chaque lieu atteint.
Le Premier Ministre Winston Churchill conseille vivement de faire vérifier les machines à gaz : cet intérêt nouvellement mondial pourrait en effet avoir provoqué des fabrications plus défectueuses suite à une demande élevée. Il appelle également la population à garder son calme alors que des craintes concernant un groupe de tueurs en série sévissant dans le pays se propagent. Et pour cause, l’absence de marques de lutte sur les corps et la position de bras en croix, identique pour chaque victime, sèment le doute parmi les habitants.
Alors, tragiques accidents ou homocides volontaires, le mystère reste encore à être élucidé.»


Minerva décrocha ses yeux de l’article et demanda d’une petite voix :
- Ta famille… Il ne leur est rien arrivé ?
Alan secoua la tête, pointant une lettre qu’il venait d’ouvrir.
- Ils m’ont signalé que tout allait bien chez eux. Qu’est-ce que t’en penses ? Ça ne peut pas être des fuites de gaz, pas dans la même soirée et pas à autant d’endroits.
Minerva hocha songeusement la tête.
- Ils parlent de meubles détruits, de bras en croix et pas de traces de lutte, donc pas de sang, dit-elle.
- D’où l’option de la fuite de gaz. Mais ça ne tient pas non plus debout. Tu penses…
Alan se mordit la lèvre et baissa la voix :
- Tu penses que ce sont des sorciers qui ont fait ça ?
Minerva frissonna.
- Mais qui ? Et pourquoi ? Mais qui ... Attends un peu que je réfléchisse ...
Alan se trémoussa sur le banc le regard pâle.
- Certains sorciers n’aiment pas les nés-moldus… Mimi Geignarde, la Chambre des Secrets…
- Tu penses que c’est lié ? demanda Minerva en fronçant les sourcils.
- Je ne dis pas ça mais… Mimi, quand elle a été découverte morte… Elle n’avait pas de marque de lutte, ni de sang.
- Mais alors… ces moldus auraient été tués par le monstre de la Chambre ? Ça n’a pas de sens, les attaques ont eu lieu partout dans le Royaume-Uni.
- Et le Transplanage ?
- Avec le monstre ? Boh, Voldemort il se balade bien toujours avec son serpent de compagnie.
Alan haussa les épaules.
- On ne sait pas ce qu’est ce monstre. Si ça se trouve, c’est un insecte qui a une piqure mortelle. C'est très étrange de les voir ignorer tout ça ...
Minerva eut du mal à imaginer Salazar Serpentard choisir un animal pareil, mais après tout en tant que Serpentard, il devait en connaître un rayon en ruse.
- Mais on l’aurait vu, non ? insista Minerva. Et puis, personne ne peut pénétrer dans Poudlard sans autorisation, Dippet aurait surveillé un étranger dans son château.
- Peut-être que c’est quelqu’un de l’intérieur qui a sorti le monstre pour l’apporter à son maître pendant les vacances de Noël…
- Mais le monstre s’attaque aux nés-moldus, pas aux moldus !
- Ça, on ne le sait pas, répliqua Alan qui semblait avoir réponse à tout ce matin. La seule fois où le monstre a été libéré, c’était à Poudlard, or il n’y a pas de moldus à Poudlard, c’est impossible. Il n’y a que des nés-moldus donc dans tous les cas le monstre ne pouvait s’attaquer qu’à eux.
- Et la Gazette n’en parle pas ?
Alan attrapa un exemplaire à son voisin qui protesta pour la forme et le parcourut rapidement avant de secouer la tête.
- Non, rien.
- Ça ne m’étonne pas en soi, dit Minerva en réfléchissant. La communauté moldue a déjà assez peur comme ça. Si le monde magique apprend qu’un ou des sorciers agissent en terroristes et sèment la terreur, cela va créer le chaos, surtout après Grindelwald. C'est vrai ça. On est quoi, dans les années 50? La blessure de Grindelwald est récente, il doit encore avoir des partisans dans les pays de l'est qui font du bruit .. Si ça se trouve, c'est pour ça aussi que Jedusor
a été à l'est dans un premier temps ... Et peut-être aussi que c'est ça qu'on a cru quand il a commencé, une recrudescence des gens de Grindelwald ...

- Si des sorciers sont capables de faire ça à des moldus innocents, objecta Alan les yeux plissés, ils sont aussi capables de s’attaquer aux sorciers, et surtout aux nés-moldus comme moi. J’aimerais bien être au courant de ce qui pourrait m’arriver personnellement, ainsi qu’à ma famille. Si je n’avais pas été abonné au journal moldu, je n’aurais pas été au courant de ces meurtres, appuya-t-il d’une voix sèche. C'est vrai que c'est carrément abusé, mais les sorciers ont un certain problème avec la transparence de l'info. Et après ils s'étonnent de voir émerger des Rita Skeeter.
- Mais ta famille t’a prévenu, ils vont bien, répliqua Minerva en croisant les bras.
- Et s’ils avaient été tués, je n’aurais rien reçu du tout et n’aurais eu aucune nouvelle de cette tuerie ! Rien, excepté un hibou du Ministère m’annonçant la mort de mes parents et de ma sœur ! Tu ne comprends donc pas ?
Minerva pinça les lèvres et souffla du nez. Je vois d'ici ses narines frémir.
- Mon père est moldu aussi, je comprends parfaitement bien.
- Oui, et ta mère est sorcière et est entièrement capable de se défendre. Qu’est-ce qu’ils vont faire mes parents ? Lancer des assiettes ? Tu as bien vu comment ça s’est passé chez les autres, il n’y a eu aucun survivant et des familles entières ont succombé ! J’aimerais bien que ma famille ne fasse pas prochainement partie de cette liste, et j’aurais apprécié que tu me soutiennes moi, et non le Ministère.
Et sur ces mots, Alan se leva et sortit à pas furieux de la Grande Salle sous les regards surpris des autres étudiants et de Minerva.
Cette violence d'Alan dans le premier paragraphe.
Qui est vraiment chouette parce qu'il englobe plein de problématique, type problème de transmission de l'info dans le monde sorcier, capacité incroyable à faire l'autruche et les premiers remous de Voldemort (ou alors les dernier de Grindelwald? Je pense que ça a vraiment dû être confusant pour tout le monde). Donc c'était super intéressant et la réaction d'agacement d'Alan envers les dirigeants est parfaitement compréhensible !

CETTE TENSION SUR LE LENGLEN ENTRE CHARDY ET L'AUTRICHIEN OLALALA (tennis, bon, j'arrête).

Je reprends.
Après ce n'est pas de la faute de Minerva. Elle y peut rien si les dirigeants font l'autruche, même si elle est un peu naïve. Je pense que cette naïveté et cette confiance aveugle envers le ministère va disparaitre pendant la guerre et que ...
Bref, tu nous raconteras ça :mrgreen: :mrgreen:

SUPER CHAPITRE

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mar. 29 sept., 2020 8:50 am
par MelleChachow
Encore un très bon chapitre !
Bien contente d'enfin connaître le secret de Cora ! Et quel secret !
Alan est vraiment trop chou avec elle en plus :)

Petite dispute entre nos deux amis, hâte de voir comment va réagir Minerva.
Et j'aime beaucoup son entretien avec Albus :)

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mar. 29 sept., 2020 2:58 pm
par annabethfan
Mais Minerva avait d’autres soucis en tête, comme essayer d’atteindre une symbiose parfaite entre Fabio et Alfie.
On dirait qu'elle veut les faire fusionner en mode Dragon Ball Z :lol: :lol:
C’était donc bien cela, elle avait douze ans. Minerva retînt un soupir.
Je me souviens d'une autre gamine de 12 ans déterminée à entrer dans l'équipe pourtant... ^^
Eh attends un peu ! fit sa voix dans son dos. C’était une blague que tu viens de faire, non ?
Elle vient de les faire stresser pour rien :lol: :lol:
nstallez-vous, je vous en prie. Un biscuit ? proposa-t-il en tendant une boîte en fer blanc. Ils sont au gingembre.
Je suis écroulée de rire, elle lui a piqué son truc :lol: :lol: :lol:
Avec vos résultats et votre comportement, vous pourriez prétendre à tout.
Merci Dumby, ça aide ça ! "Tout" ^^ Ca veut rien dire :lol:
Bien sûr que non ! s’offusqua Minerva en se redressant.
Elle est à deux doigts de lui retourner une claque :lol: :lol:
Miss, j’aimerais que vous gardiez à l’esprit que parfois, pour changer les choses, il faut s’attaquer à la racine.
Et finalement la racine ne sera pas tant le monde la justice et des lois, mais celui de l'éducation. Forger la jeunesse forge la société de demain !
Alan remarqua Cora, semblant être en pleine dispute avec un homme un peu plus âgé qu’elle.
LOUCHE!!!
Il ne fit pas attention à elle et à sa grande surprise, se dirigea vers la jeune Serpentard.
- Cora, appela-t-il, je te cherchais partout ! Viens, on va être en retard !
Ca, c'est un gars bien ! Vive Alan !
À presque chaque génération, un Greengrass est atteint.
La mère de Scorpius...
T'as eu l'idée là ou avant ? C'est du génie !
Elle ressentit une pointe de jalousie lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était désormais plus la seule avec qui il passait son temps, riait et partageait ses problèmes.
En vérité, ça souligne encore la solitude dans laquelle peut s'enfermer Minerva... Elle est amie avec Alan mais pas proche non plus tant que ça par rapport à d'autres relations qu'on peut connaître. C'est intéressant pour sa psychologique de le souligner et qu'elle s'en rende compte.
’ai été une bulle baveuse collée à leurs chaussures
Cette expression :lol: :lol:
Mais n'empêche c'est terrible son enfance...
Les médecins déclarent qu’ils ne connaissent pas la maladie mais ils ne cherchent pas à la combattre ou à l’analyser. Tout ce qu’ils font, c’est lui donner des médicaments en espérant que ça fonctionne. Quel genre de médecin fait ça ?
Cora et Alexia peuvent fonder un club :lol: :lol:
Quelques jours plus tard, elle eut la grande surprise de recevoir un faire-part de mariage de Fleamont Potter dans lequel il annonçait sa future union avec Euphemia Prewett le 12 juillet prochain.
Moww!!!!!!!!!!
Mariage!!!!
Buffet!!!
- Normalement le compagnon peut venir, comme je n’en n’ai pas, je peux amener n’importe qui.
- Content d’être n’importe qui.
Je meurs :lol: :lol: :lol:
- D’où l’option de la fuite de gaz. Mais ça ne tient pas non plus debout. Tu penses…
Elles ont bon dos les fuites de gaz...
Qu’est-ce qu’ils vont faire mes parents ? Lancer des assiettes ?
Eh mais Alan mais il m'éclate je l'aime :lol: :lol: :lol:
Et sur ces mots, Alan se leva et sortit à pas furieux de la Grande Salle sous les regards surpris des autres étudiants et de Minerva.
J'ai l'impression de voir mes parents se disputer....

Très bon chapitre, la révélation sur Cora donne vraiment l'impression de mieux la connaître !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mer. 30 sept., 2020 3:26 pm
par Charmimnachirachiva
Coucou !
Les sablés de Dumbledore m'ont fait sourire, c'est tellement dans sa personnalité d'aller apprendre ça par ...un moyen mystérieux inaccessible au commun des mortels tout ça pour des sablés !!! :lol:
Sinon, toujours sur l'entretien, je pense que Minerva va comprendre plus tard que s'attaquer à la racine c'est la jeunesse, faire changer les états d'esprits dès l'adolescence !! Très belle introduction au futur métier de prof de Minerva !
Pour Cora, je trouve que sa ''malédiction" est pas mal. C'est pas trop invraisemblable mais assez original enfin surtout le fait qu'elle refuse d'être la marraine de son neveu (ou nièce). Après je n'avais pas trop d'hypothèse à ce sujet donc...
J'aime de plus en plus le personnage d'Alan, il se développe, on découvre de nouveaux aspects de sa personnalité. Et moi je dis que Alan et Cora ils ont l'air proche ( hum un futur couple ??? ;) :lol: )
C'était un super chapitre !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 oct., 2020 11:43 am
par PtiteCitrouille
Hello !
Argh, j'ai pas répondu aux commentaires, j'ai pas commenté sur aucun chapitre de Coch, Anna et Perri PARDON
Je vous promets que dès que j'arrive à trouver mon rythme avec les cours (oui ça fait plus d'un mois que j'ai repris et alors?) et une fois que j'aurais passé mes 3 oraux (ou du moins une majorité), je serai plus réactive ! Juste là, c'est la course :oops:
Je répondrai à vos adorables commentaires (je vous aime haha) dans le week end, merci à vous !! :D

En attendant voici le chapitre 17, plus court que les autres j'ai l'impression :?
Bonne lecture !

Chapitre 17: Les sortilèges interdits


La tension entre Alan et Minerva ne s’était pas dissipée en fin de journée, encore moins les autres jours. Il y avait déjà eu des désaccords entre eux, mais jamais rien n’avait entaché leur amitié. Cette fois, Minerva se retrouvait prise au dépourvue. C’était également le cas des autres Gryffondors qui, habitués à voir les deux collés l’un à l’autre, étaient surpris du regard glacial d’Alan et embarrassé de Minerva. Celle ci voyait son ami traîner avec Cora et quelques Gryffondors, ainsi qu’avec Filius et Pomona à la différence près que ces deux derniers se retrouvaient pris en tenaille. Aucun n’osait remettre leur dispute sur le tapis au risque d’attiser de nouveau les tensions.
- Tu ne crois pas que vous devriez en discuter ? fit malgré tout un jour Pomona d’une voix prudente.
Minerva et elle étaient dans le parc devant le lac noir, un bocal enchanté de flammes entre elles. La Gryffondor avait l’impression de partager des gardes de parents divorcés, alors qu’elle était avec la Poufsouffle et qu’elle savait Alan dans le château avec Filius.
- Il n’a pas l’air pressé de me parler, grogna Minerva en arrachant des brins d’herbes.
Pomona leva les yeux au ciel.
- Vous les Gryffondor et votre fierté à la noix.
Elle resta impassible devant le regard ennuyé que lui lançait Minerva et continua:
- Vous êtes ridicules, et vous nous rendez ridicules également, Filius et moi. On fait attention à ne pas se voir tous ensemble et moi je passe de moins en moins de temps avec Filius aux détriments de vous deux. J’adore discuter avec vous, mais j’adore être avec Filius aussi. Et là franchement, entre Alan et toi qui passez votre temps à maugréer l’un sur l’autre et m’amuser avec Filius, tu devines quel choix je préfère.
Minerva rougit et baissa la tête. Pomona était tellement douce et conciliante qu’elle en avait oublié qu’elle ne mâchait pas ses mots quand il fallait dire la vérité.
- Pardonne-moi, Pomona.
- C’est à Alan qu’il faut s’excuser d’abord, rabroua son amie.
- Mais et lui ? s’indigna Minerva en se redressant. C’est lui qui a pris la mouche !
- Tu ne peux pas lui en vouloir de s’inquiéter pour sa famille.
- Je croyais que t’étais impartiale, Pomona.
- Je le suis, mais j’essaie de te faire rentrer dans ta tête obstinée de Gryffondor que ses parents, en tant que moldus et comme il l’a si bien précisé, ne sont pas capables de se défendre. Ton père non plus, je le sais, ajouta-t-elle en voyant Minerva ouvrir la bouche, mais ta mère oui.
- Elle a tellement peu utilisé la magie depuis son mariage que je suis presque sure qu’elle serait incapable de tenir dans un duel, marmonna Minerva.
- Peut-être, mais si elle pense qu’il y a menace pour ton père, elle pensera à protéger la maison avec des sortilèges. Et tu es majeure, tu pourrais t’en charger en rentrant également. Alan aussi quand il aura dix-sept ans, mais pour l’instant, il a tous les droits de s’inquiéter. Et très sérieusement, je pense que vous êtes assez grands pour éviter de faire une bataille de celui qui a les parents les moins capables de se défendre en magie.
Minerva ne répondit pas, toujours en train d’arracher la pelouse.
- Faut que je te laisse, dit Pomona, j’ai cours de sortilèges. Réfléchis à tout ça.
Minerva hocha la tête tandis que son amie s’éloignait d’un pas léger.
Pomona avait évidemment raison, mais sa fierté l’empêchait d’aller s’excuser d’elle même. Elle ne se considérait pas comme entièrement en tort. Bien sûr qu’elle voulait la famille d’Alan en sécurité, mais elle était également persuadée que si la communauté sorcière avait vent de ces tueries, l’insécurité s’installerait et après Grindelwald, personne n’avait besoin de ça.
Mais d’un autre côté, ne pas aller s’excuser augmenterait le nombre de jours sans côtoyer Alan. Et elle devait bien l’admettre, son meilleur ami lui manquait. Elle restait avec lui tous les jours sans s’en lasser, et devoir si abruptement se mettre à l’éviter lui avait porté un coup au cœur. En cours, il lui arrivait de se tourner vers son voisin, pensant voir Alan et lui lancer une blague, avant de réaliser que c’était un tout autre élève qui avait pris sa place, lui lançant un regard vide devant son sourire sarcastique. Quand bien même elle adorait Filius et Pomona ou ses amis du Quidditch, Alan était la personne dont elle se sentait la plus proche. C’était à lui qu’elle se confiait sans crainte de jugement, qui connaissait tout de ses défauts, de ses qualités. Lui qui l’avait encouragée pour continuer son processus d’Animagus, lui qui l’accompagnait dans ses interrogations sur Jedusor ; il était également le seul à qui elle avait parlé de l’histoire de ses parents. Personne d’autres ne pouvait prétendre à le remplacer, car il n’y avait et n’aurait qu’un seul Alan. Et malheureusement, il n’était plus là pour le moment. Elle songea pendant un bref instant s’il ressentait la même chose qu’elle lorsque justement, celui-ci sortait par les grandes portes du château, accompagné d’une Cora dont les mains semblaient vissées au fond de ses poches. Fait surprenant, elle portait l’ombre d’un sourire sur ses lèvres et Minerva comprit que c’était les pitreries d’Alan qui l’amusaient. Pour la seconde fois, elle sentit la jalousie la piquer. Alan paraissait profiter de cet après-midi comme si rien ne s’était passé, comme si aucun nuage noir ne flottait sur leur amitié. Si jamais il avait besoin d’elle comme elle avait besoin de lui, il était parvenu à trouver quelqu’un d’autre. Peut-être pas une meilleure amie, peut-être plus, comme il l’avait laissé entendre aux Trois Balais.
Elle observa la main d’Alan tirer sur le coude de la Serpentard, l’entraînant dans un éclat de rire qui fit éclairer le visage du jeune homme. Ils s’éloignèrent d’un pas léger, Cora poussant gentiment Alan de l’épaule. Ils avaient l’air heureux, inconscients du regard blessé porté sur leur duo. Minerva un soupir lourd d’amertume et s’acharna sur le gazon. Elle s’imagina à la place de la Serpentard, avec un garçon autre qu’Alan. Cela lui parut étrange, presque anormal et cela la rendit encore plus triste. Elle voyait des couples se faire, se défaire, tous avec leur dose de timidité, de joie, de douleur à la fin. Alan qui n’avait pas semblé intéressé par les filles pendant un moment, avait fini par trouver Cora et construisait son futur autour d’elle et de sa maladie. Minerva se trouva niaise de penser cela, mais elle aussi voulait ressentir ce que lui ressentait, cette volonté de tout faire pour l’autre, de se battre quand l’autre ne pouvait plus, de se sentir libre à deux. Minerva soupira à nouveau, le regard égaré là où Alan et Cora avaient disparus.
- Il est aussi perdu que toi, tu sais.
Minerva sursauta et se retourna vers Lewis, debout juste derrière elle et qui fixait le même endroit qu’elle. Elle rougit un peu, se demandant pendant combien de temps il était resté planté là. Le Serpentard, dont le teint paraissait plus pâle que d’habitude, s’assit sans qu’elle ne décroche un mot. Il ne dit rien pendant un moment, puis il tourna ses yeux bleu foncé sur elle et pencha la tête.
- T’es jalouse de Greengrass ?
Minerva fronça les sourcils, les oreilles brûlantes.
- Pourquoi est-ce que je le serais ?
- Parce que Vendrars en pince totalement pour elle.
- Je ne suis pas amoureuse d’Alan, c’est mon meilleur ami ! s’étrangla Minerva.
Lewis haussa les épaules, un léger sourire aux lèvres.
- Ça n’a pas l’air pour l’instant.
Minerva le fusilla du regard, incapable de l’insulter comme elle le souhaiterait lorsqu’elle se rendit compte que ses paroles lui faisaient mal plus qu’elle ne voulait se l’avouer. La gorge nouée, elle s’épousseta la robe de brins d’herbe et amorça un mouvement pour se lever et s’en aller. Lewis lui attrapa le bras, semblant réaliser qu’il y était allé un peu fort.
- Attends, dit-il en se mordant la lèvre. C’était méchant, pardonne-moi.
Minerva l’observa longuement avant de décider qu’il paraissait sincère et se rassit de manière raide.
- Écoute, reprit Lewis sans croiser son regard, je sais que vous êtes très proches avec Vendrars. Je n’aurais pas dû dire ça, surtout que c’était faux. Je n’avais jamais vu deux personnes aussi accrochées l’une à l’autre.
Minerva ne dit rien et il continua.
- Il n’y a pas très longtemps, tu m’as dit qu’il fallait que j’essaie d’avoir des amis, que ça me ferait du bien. Evidemment, tu avais pris un ton sarcastique, mais tu avais raison et tu le savais. Vendrars et toi, vous êtes trop liés pour laisser une dispute vous séparer.
- J’ai fait une erreur, avoua-t-elle, surprise par les paroles de Lewis. Je ne l’ai pas soutenu quand il a fallu.
- Et c’est en le regardant s’amuser que tu vas régler ce problème ? T’es une battante, McGonagall, non ? T’es devenue une Animagus, ça prouve bien quelque chose.
Les paroles de Lewis lui rappelèrent celles de Jimmy, lorsqu’elle avait songé à quitter l’équipe de Quidditch après son premier match désastreux.
- Tu vas devoir mettre ta fierté de côté, continua-t-il. Et en tant que Serpentard, je peux comprendre que ça ne va pas être agréable. Nous et les Gryffondors, on est pareils sur ce niveau.
Minerva ne put s’empêcher de l’approuver, la fierté étant au fond, la principale cause des différends entre les maisons.
- J’ai peur qu’il me repousse, murmura-t-elle.
Lewis éclata de rire.
- Eh bah, pour une Gryffondor…
- Être Gryffondor ne veut pas dire être courageux, mais savoir surmonter ses peurs ! répliqua-t-elle en fusillant le Serpentard du regard.
- Qu’est-ce que tu attends alors ? fit Lewis avec une étincelle maligne dans les yeux.
Minerva le maudit et ne répondit rien.
- Et puis d’abord, pourquoi vous êtes-vous disputés ?
Elle hésita à lui répondre, puis elle se rappela qu’elle lui avait promis de le tenir au courant de ses recherches. Si la théorie d’Alan était juste, alors Lewis devait savoir. Elle lui expliqua l’article de journal et ce que son ami pensait de tout cela. Lewis fronça les sourcils.
- Ça se tient.
- Mais… ? fit Minerva qui avait senti son hésitation.
Lewis se mordit la lèvre et ses yeux se firent plus sombres.
- Tu te souviens quand je t’ai parlé de mon frère décédé en Albanie ?
Comme Minerva acquiesçait, il continua :
- Son corps n’avait lui non plus aucune marque. Pour les bras en croix, je n’en sais rien mais… il y a bien une autre chose qui puisse faire des dégâts comme ceux-ci.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Le sortilège de la Mort.
Minerva frissonna. Elle en avait vaguement entendu parler, assez pour savoir que seuls les sorciers non-recommandables l’utilisaient.
- C’est interdit de l’utiliser, releva-t-elle.
- Bien sûr, c’est un Impardonnable, répondit Lewis. Mais la forêt Interdite est, de par son nom, interdite également, est-ce que cela empêche les élèves d’y pénétrer ?
Minerva rosit légèrement, mais répliqua :
- C’est à échelle différente. On parle d’assassinat, la loi ministérielle interdit l’utilisation de ce sortilège sous peine d’être sanctionné pour Azkaban.
- Va dire ça à celui qui a tué mon frère.
- Mais Azkaban… il faudrait être fou pour risquer d’y être enfermé, protesta Minerva avec un tressaillement d’horreur.
- Certaines personnes s’en fichent, leurs priorités reposent sur d’autres principes, d’autres idées. Tant qu’ils échappent à la justice, qu’est ce qui peut les arrêter ?
Minerva passa les bras autour de ses jambes et enfouit son menton dans les genoux.
- Alors tu penses que ces Moldus sont morts à cause de ce sortilège ?
- C’est une possibilité, mais j’espère que je me trompe. Parce que si c’est le cas, ça veut dire qu’un groupe de sorciers assassine sciemment des moldus pour une raison qui nous dépasse encore.
Et encore une fois, elle songea aux paroles de Jimmy : si Jedusor était bien responsable de la mort de Mimi, alors celui-ci se baladait dans le pays, sans aucune crainte d’être accusé.
Lewis retînt un bâillement et Minerva porta son regard sur le visage du Serpentard dont la seule couleur qui ressortait était le bleu de ses cernes.
- T’es épuisé, remarqua-t-elle.
- Vraiment ? Je m’en étais pas rendu compte, répondit-il d’une voix railleuse.
- Tu sais, ce n’est pas en répondant comme ça que tu te feras des amis.
- Pourquoi, tu veux être mon amie ?
Minerva le regarda de travers.
- Ne dis pas de bêtises. On est partenaires d’enquêtes, c’est tout.
- Si tu le dis, fit Lewis en haussant les épaules.
Les deux retombèrent dans le silence pendant un moment avant que le jeune homme ne reprenne la parole :
- C’est le Quidditch. Miller nous assomme durant les entraînements, je ne compte plus le nombre de tirs qu’il m’a fait refaire parce qu’ils n’étaient pas assez précis. Remarque, maintenant je peux viser les cercles adverses de l’autre bout du terrain.
- Et votre attrapeur ?
Lewis la regarda en plissant les paupières et Minerva roula des yeux.
- C’est bon, Serpentard est fichu cette année, il n’y a plus de secret.
Lewis éclata de rire et Minerva se surprit à sourire également. C’était la première fois qu’ils discutaient sans que l’ombre de Jedusor ne plane au-dessus d’eux et elle devait l’avouer, c’était plutôt agréable.
- Notre attrapeur… le pauvre fait ce qu’il peut mais entre le niveau élevé et la pression que Miller fait peser sur nous, il est en train de couler. Je pense que la seule chose qui le retienne de ne pas abandonner, c’est le calvaire que subit Turner. La moitié de notre maison le rend responsable de notre défaite. Ils lui ont tous tourné le dos.
- Pas toi.
Lewis lui jeta un coup d’œil curieux et Minerva se sentit obligée de s’expliquer :
- Je t’ai vu plusieurs fois avec lui, c’est tout.
- On pourrait croire que tu m’espionnes. Mais c’est vrai, je discute souvent avec lui mais nous nous entendions bien, même avant son abandon de l’équipe. Il s’est déjà infligé une punition en arrêtant le Quidditch, autant ne pas en rajouter.
Il tourna la tête vers elle.
- Tu as l’air d’avoir constitué une bonne équipe.
Minerva se redressa de fierté et sourit d’un air orgueilleux.
- Une belle ancienneté, un talent en chacun d’entre vous, une bonne entente…
- D’où notre future victoire de la coupe, coupa Minerva en le regardant.
- Mais surtout une moitié d’équipe qui s’en ira l’année prochaine, continua Lewis comme si elle n’avait pas parlé.
La jeune Gryffondor fronça les sourcils et répliqua :
- Je suis bien capable de reconstituer notre équipe et de gagner.
- Je vais te le dire, McGonagall, tu es une des meilleures joueuses de Quidditch de l’école. Mais vois ce que la perte d’un attrapeur a fait chez nous.
Lewis se leva avec un sourire en coin.
- En juin, ta gardienne, un de tes batteurs et ton attrapeuse partiront. On vous laisse la coupe pour cette saison, mais préparez-vous l’année prochaine à devoir vous battre avec tout votre acharnement possible.
Minerva bondit sur ses pieds et serra les poings.
- Comptez sur nous, siffla-t-elle avant de s’éloigner, encore plus furieuse du petit rire qu’eut Lewis en voyant sa réaction.
Le Serpentard avait le don de titiller sa fierté jusqu’à ce qu’elle s’agace et cela l’énervait encore plus de ne pas parvenir à se contrôler. Peut-être parce qu’ils étaient trop similaires, Lewis avait plusieurs fois insité sur leur orgueil commun et il avait raison. Il leur était facile de viser juste.
Elle décida de rejoindre la tranquilité de la bibliothèque et de se pencher sur son devoir de sortilège (« Dans quelle mesure est-il moralement acceptable d’utiliser le sortilège d’Oubliette sur autrui ? ») pour se changer les idées.
Ce fut lui qu’elle vit en premier au milieu d’une dizaine d’élèves mais cependant seul à une table. La main dans ses cheveux blond cendré, il lui tournait le dos et était penché sur un parchemin sur lequel il prenait des notes à l’aide d’un gros manuel. Minerva dépassa Alan à pas rapides et s’installa quelques tables plus loin, les lèvres pincées par un malaise grandissant. Elle n’avait jamais expérimenté devoir éviter son meilleur ami, voire faire semblant de ne pas le remarquer. Elle trouvait cela ridicule, enfantin. Il lui vînt à l’esprit que c’était sa propre fierté et celle d’Alan qui les empêchaient de trouver un terrain d’entente et de s’exprimer comme les deux adultes qu’ils devaient devenir. Sa fierté mais aussi sa peur, sa peur d’être rejetée, de ne pas être pardonnée. Elle qui s’était plainte de la réaction de son ami, n’avait-elle pas sa part de responsabilité ? Si elle avait peur de ne pas être pardonnée, c’était bien pour une raison. Elle aurait dû se soucier de la famille d’Alan au lieu du Ministère. Elle soupira lourdement et se fit aussitôt rabrouer par la bibliothécaire qui la regarda comme déçue de son comportement. Minerva un « désolée » silencieux aux autres étudiants et surprit le regard d’Alan, qui semblait l’épier depuis un moment. Il resta impassible mais ses yeux gris se voilèrent alors qu’il reportait son attention sur son livre. De part son absence de mouvement et son immobilité des yeux, Minerva était persuadée qu’il avait arrêté de lire et que mille pensées à son propos tourbillonnaient dans sa tête. En parlant de pensées, elle sortit un parchemin vierge afin de se pencher sur la question du devoir de sortilèges. Sa première idée se porta sur les agents du Ministère, les Oubliators, chargés d’effacer la mémoire des Moldus pour empêcher la diffusion du Secret Magique International. Mais aussitôt elle songea à son propre père. Si le Ministère avait eu vent de sa connaissance du monde sorcier, aurait-il envoyé des Oubliators pour régler le « problème » ? Alors que la magie constituait l’identité du sorcier, la mémoire elle, constituait celle de l’Homme. Qui pouvait au fond s’octroyer le droit de supprimer un morceau de mémoire ? Bien sûr, elle comprenait les enjeux et les conséquences si jamais les Moldus venaient à apprendre qu’un monde tout entier vivait parmi eux, mais moralement parlant, était-ce juste ? D’un autre côté, un Moldu en sachant trop sur le monde magique, devenait un danger pour la société sorcière mais aussi pour sa propre vie si jamais les Oubliators ne remplissaient pas leur mission. Trop nombreux étaient les sorciers qui éprouveraient de la hâte à le faire à leur place au nom du Secret Magique International. Etait-il juste de faire usage d’un tel sortilège pour la communauté magique, pour le plus grand bien ?
Minerva mordilla sa plume et jeta un bref coup d’œil sur Alan. Celui-ci avait les sourcils froncés et lisait à toute allure, son doigt défilant sur les lignes. Il se stoppa brusquement et leva la tête pour rencontrer les yeux de Minerva. Il ouvrit la bouche, comme pour l’interpeller lorsque soudain, un sac atterrit juste devant lui, brisant le contact avec Minerva. Celle-ci dévia son regard vers le nouvel arrivant et pinça les lèvres en voyant Cora s’asseoir devant Alan. Elle observa la réaction du jeune homme et, le voyant sourire chaleureusement à la Serpentard, rangea sèchement ses affaires dans son sac et quitta la bibliothèque sans remarquer la mine attristée d’Alan qui la suivit.
Elle ne détestait pas Cora, bien au contraire, mais à chaque fois qu’elle apparaissait, Alan semblait oublier sa meilleure amie et elle était forcée de passer au second plan. Elle se dirigea vers les escaliers afin de se rendre devant la salle de son prochain de défenses contre les forces du mal lorsqu’elle entendit des voix étouffées d’une conversation.
-Elle ne peut pas continuer comme ça, la pauvre, elle est en train de détruire son année !
- Qu’est-ce qu’on peut y faire, on est préfets, pas ses parents.
Les deux étudiants apparurent au coin du couloir et Minerva les reconnut comme étant les préfets de Serdaigle et Poufsouffle.
- Certes, fit le Poufsouffle, mais notre rôle ne se résume pas à faire la ponice…
- Police, Adam, c’est la police, corrigea avec exaspération son camarade.
Celui-ci finit par remarquer Minerva qui les observait d’un air intrigué.
- Ah, McGonagall ! s’exclama le Serdaigle en s’empressant de la rejoindre. Content de te voir.
- Heu, ok…, fit Minerva en butant sur ses mots. Vous parliez de qui ?
- Justement ! Nous avons une mission pour toi, et tu serais bien aimable de l’accepter.
Les deux préfets la tirèrent à l’écart.
- Il y a cette gamine…, commença le Serdaigle.
- Gamine, gamine, elle est en troisième année quand même, coupa Adam.
- Certes. Il y a donc cette grande gamine, ironisa le Serdaigle, qui est de ta maison, Gryffondor. Une fille assez costaude, les cheveux courts et ébouriffés.
Minerva dressa un sourcil, faisant signe qu’elle ne voyait pas de qui il parlait.
- Mais si, insista Adam, la fille qui est toujours toute seule aux repas, à la bibliothèque, en cours ! Très silencieuse…
- Trop si tu veux mon avis, je ne connais même pas le son de sa voix, glissa le Serdaigle, ce qui lui valut un coup de coude dans le ventre.
- Ne sois pas langue de vipère, Neil.
- Vous parlez de Grace Mallony, c’est bien ça ? intervînt Minerva.
Les deux préfets eurent un grand sourire.
- Exactement ! Bref, la pauvre a une vie un peu compliquée depuis son arrivée à Poudlard. C’est une née-moldue, habillée en « garçon manqué » si je puis dire, et les élèves de sa promotion, ils ont la moquerie facile envers elle.
Minerva songea à la fois où elle avait vu un groupe de fille partir en ricanant, laissant une Grace la tête basse et les épaules voûtées.
- C’est triste, dit-elle, mais qu’est-ce que je peux faire ?
- Aucune idée, elle est de ta maison, mais si tu peux trouver un moyen de l’intégrer…
- Vous êtes préfets, ce n’est pas votre boulot normalement ? répliqua Minerva en fronçant les sourcils. Ou au moins, contactez le préfet de Gryffondor si c’est une question de maison. Pourquoi moi ?
Les deux échangèrent un regard embarrassé. Il semblait vouloir forcer l’autre à cracher le morceau, aucun d’eux ne souhaitant se lancer. Finalement, ce fut Adam qui soupira et s’adressa à Minerva :
- Ecoute… c’est juste qu’on pense que t’es la personne parfaite pour ce rôle.
- Je ne vous suis toujours pas. Vous voulez que je sois une sorte de tuteur ?
- Non, non, c’est juste que… elle n’ose pas relever la tête face aux critiques, elle se laisse marcher sur les pieds.
- Et elle n’a absolument pas confiance en elle, renchérit Neil.
- Bien évidemment, fit Minerva, si les gens passent leur temps à se moquer d’elle et qu’elle ne fait rien, sa confiance n’ira pas en s’améliorant.
- Comment t’as fait toi ?
Minerva se tourna vers Neil, perplexe.
- Comment j’ai fait quoi ?
- Passer de l’intello sévère de la maison, à la surdouée de Quidditch que tout le monde admire.
Minerva ouvrit la bouche, la referma.
- Ah bah, tu n’y vas pas de main morte toi, fit-elle remarquer avec un pincement de lèvres.
Neil rougit et eut un sourire d’excuse pour la forme.
- Tu sais bien ce que je veux dire. J’ai conscience que tu ne sois pas responsable de Grace, mais franchement, elle nous fait de la peine. Si tu pouvais lui parler ou n’importe quoi, ça serait bien.
Minerva soupira tout en levant les yeux au ciel. Elle ignorait à partir de quel moment elle était devenue la maman de la maison, mais en tout cas, elle n’en n’était pas des plus ravies. Puis elle songea à sa propre expérience de « fille intello » comme elle était appelée auparavant, à Etna qui cherchait à prendre exemple sur elle et qui souhaitait être considérée comme pour qui elle était vraiment, et non pour qui elle semblait être. C’était peut-être le cas de Mallony, une jeune fille que personne ne cherchait à connaître mais qui le méritait sûrement.
Minerva finit donc par acquiescer, à la grande satisfaction des deux préfets.
- Splendide ! s’exclama Adam. On te revaudra ça, McGonagall.
Minerva haussa les épaules et continua son chemin vers son cours de Défenses contre les Forces du Mal. Le professeur Tyrin était déjà présent et l’invita à rentrer. Minerva s’installa à sa place habituelle jusqu’à l’arrivée des autres élèves, Gryffondor et Poufsouffle. Elle remarqua Alan qui s’assit à la table à côté et elle sentit son regard se poser sur elle, comme dans l’attente qu’elle se tourne vers lui. Elle gigota sur sa chaise et ouvrit son manuel et fit semblant de lire. Une fois que tout le monde fut présent, le professeur débuta son cours.
- Veuillez les ranger, dit-il à l’attention de quelques élèves qui s’emparaient de leur baguette.
Les élèves s’entre-regardèrent, décontenancés et déçus. Minerva fronça les sourcils. Tyrin n’était pas un adepte des cours théoriques, aussi il était étonnant de l’entendre dire une telle chose.
- Bien, nous allons aborder un sujet qu’il n’est pas toujours facile de traiter mais essentiel. Qui peut me parler des sortilèges Impardonnables ?
Minerva tiqua et son esprit vira aussitôt à la conversation qu’elle avait eue avec Lewis sur le sortilège de la Mort. Un élève de Poufsouffle avait brillemment répondu à la question et le professeur enchaîna sur la liste des différents sortilèges interdits : le Doloris, l’Imperium et l’Avada Kedavra.
Durant tout le cours, un certain malaise régnait parmi les élèves. C’était le genre de sujet qui portait une obscurité dont personne ne souhaitait parler, sinon à demi-mot et toujours avec horreur.
- Pour déceler le sortilège de l’Imperium, il faut vous en remettre aux questions personnelles que seul votre interlocuteur, et non la marionnette qui se trouve en face de vous, pourra répondre. Maintenant, à quoi reconnaît-on une victime du sortilège de la Mort ?
Un Gryffondor leva timidement la main.
- L’absence de marques sur le corps ?
Le professeur l’encouragea à continuer alors que Minerva redressait lentement la tête. A ses côtés, sans qu’elle le sache, Alan réagissait de même.
- La… mort survient comme dû à un arrêt du cœur, mais il n’y a aucune séquelle physique ou mentale. Aussi, j’ai entendu parler de bras en croix…
Tyrin hocha lourdement la tête et Minerva pâlit. Instinctivement, elle se tourna vers Alan qui avait fait de même. Leur regard se croisèrent et c’était comme si ces jours de disputes se volatilisaient comme par magie. Le reste de l’heure se déroula dans un nuage, où les pensées de Minerva tourbillonnaient à mille à l’heure, la jambe tressautante et attendant impatiemment la fin du cours.

Ils se tenaient l’un en face de l’autre dans le couloir à l’extérieur de la salle de cours. Minerva était adossée au mur dans une position qu’elle espérait nonchalante mais qui ne l’était sûrement pas étant donné son malaise grandissant. C’était la première fois qu’elle se trouvait aussi proche d’Alan depuis leur dispute et d’après ses mains qui se tortillaient, son ami songeait à la même chose qu’elle. Elle croisa son regard et baissa les yeux immédiatement après. Alan eut un rire nerveux.
- On est ridicules, non ?
Timidement, Minerva lui jeta un nouveau coup d’œil et eut un petit sourire. Alan arborait une moue embarassée, les mains dans les poches pour cacher son agitation. Elle s’éclaircit la gorge :
- Ecoute… je suis désolée pour… tout.
Alan dressa un sourcil et Minerva plissa le nez.
- J’aurais dû songer à ta famille. C’est vrai, ma mère est capable de se défendre elle ainsi que mon père, tes proches ne peuvent pas.
Elle ne dit pas que le Ministère avait eu tort d’avoir caché l’attaque. Elle était persuadée que le monde magique n’avait pas besoin d’une catastrophe comme celle-ci. Grindelwald était encore trop imprégné dans les mémoirs des sorciers. Leur communauté et celle des Moldus fonctionnaient différemment et indépendemment. Alan parût deviner ses pensées car il serra la mâchoire mais ne dit rien, ne semblant pas vouloir relancer leur dispute.
- Et sinon, grogna-t-il, à propos du cours…
Minerva se mordilla la lèvre. Elle n’avait songé qu’à cela durant toute l’heure.
- Les descriptions de l’article correspondent parfaitement au sortilège Impardonnable, dit-elle d’une voix basse.
Alan acquiesça.
- Je lisais un paragraphe sur le sortilège de la Mort à la bibliothèque pour mon devoir en Histoire de la Magie, dit-il et Minerva se souvînt du regard qu’il lui avait lancé quand ils s’étaient retrouvés à quelques tables l’un de l’autre. Mais ça voudrait dire qu’un ou des sorciers ont sciemment utilisé ce sortilège contre des Moldus…
- Peu importe le moyen, fit Minerva, si cela avait été le monstre ça serait resté un meurtre. D’ailleurs, qu’est-ce qui nous fait croire que ce n’est pas lui ? Tu l’as dit toi-même Mimi est morte de la même manière…
Alan s’adossa à côté d’elle.
- On en revient au même problème. Un sorcier trimballant un monstre à travers le Royaume-Uni pendant toute une soirée, ça ne me paraît pas très crédible.
Minerva réfléchit un instant.
- Ce n’est pas le plus important, Alan.
Celui-ci fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour contrer, mais Minerva continua, l’air grave :
- La question n’est pas comment, mais pourquoi ? Un sorcier, voire plusieurs, ont assassinés trente-sept Moldus. Dans quel but ? Est-ce qu’ils seraient des partisans de Grindelwald qui reviennent ?
- Après tant d’années ?
- Mais quoi, alors ?
Cette fois, Alan se tut mais ses yeux prirent une teinte plus sombre alors qu’il arrivait à la même conclusion que son amie : allaient-ils de nouveau faire face aux tensions qui avaient agités le monde sorcier des années auparavant ?

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : dim. 11 oct., 2020 12:31 pm
par PtiteCitrouille
MelleChachow a écrit : mar. 29 sept., 2020 8:50 am Encore un très bon chapitre !
Bien contente d'enfin connaître le secret de Cora ! Et quel secret !
Alan est vraiment trop chou avec elle en plus :)

Petite dispute entre nos deux amis, hâte de voir comment va réagir Minerva.
Et j'aime beaucoup son entretien avec Albus :)
Hello ! Merci beaucoup pour ce commentaire ! :D Je suis trop contente que les lecteurs apprécient Alan haha, j'avais assez mal débuté au début parce que je l'avais pas creusé du tout :?
J'espère que la suite sur Cora te plaira en tout cas ;)
Bisous !
Charmimnachirachiva a écrit : mer. 30 sept., 2020 3:26 pm Coucou !
Les sablés de Dumbledore m'ont fait sourire, c'est tellement dans sa personnalité d'aller apprendre ça par ...un moyen mystérieux inaccessible au commun des mortels tout ça pour des sablés !!! :lol:
Sinon, toujours sur l'entretien, je pense que Minerva va comprendre plus tard que s'attaquer à la racine c'est la jeunesse, faire changer les états d'esprits dès l'adolescence !! Très belle introduction au futur métier de prof de Minerva !
Pour Cora, je trouve que sa ''malédiction" est pas mal. C'est pas trop invraisemblable mais assez original enfin surtout le fait qu'elle refuse d'être la marraine de son neveu (ou nièce). Après je n'avais pas trop d'hypothèse à ce sujet donc...
J'aime de plus en plus le personnage d'Alan, il se développe, on découvre de nouveaux aspects de sa personnalité. Et moi je dis que Alan et Cora ils ont l'air proche ( hum un futur couple ??? ;) :lol: )
C'était un super chapitre !
Salut !
Merci pour ton commentaire, ravie que ça te plaise toujours ! Pour Cora, j'espère que mes idées en tête te plairont ! (et pour Cora/Alan, well je te laisse à tes hypothèses ;) ) Je vais me répéter, mais ça me fait vraiment plaisir que tu apprécies Alan ^^
Bisous et merci encore !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : dim. 11 oct., 2020 8:23 pm
par Cazolie
SALUT SALUT

Mention spéciale au "un poco charmée" du résumé qui m'a fait m'esclaffer derirère mon masque dans le train (heureusement mon voisin fait pareil devant son téléphone donc no regret) (d'ailleurs j'ai sorti un "sisi la pasion" à J pendant qu'on regardait Nadal prendre son trophée et il a explosé de rire, c'est fou le pouvoir de ces quelques mots)
(bien qu’il ait préféré s’arrêter à l’entrée de la gare, ce que Minerva pouvait comprendre)
Il a pas voulu mettre son masque pour entrer dedans.
MAIS LEWIS EST PARTOUT (j'ai "rollin' on the river" dans la tête je te déteste)

Cette séparation entre Minerva/Alan et Pomona/Filius, ça présage de relations... Spéciales (wink wink)
Tu m'étonnes qu'elle soit mal à l'aise en présence de Lewis si le lien qui les unit est Jedusor. On a fait plus sain

Ce petit passage stratégie Quidditch, 'jadmire, j'en suis tellement incapable haha
le premier match aura lieu contre Serdaigle dans deux semaines. Une formalité normalement
Dur pour l'équipe de Serdaigle, cette formulation :lol:

J'avoue c'est tellement McGo de prévoir des trucs à l'avance comme ça
AH échec pour la discrétion
(il jeta un coup d’œil autour de lui) tu sais qui...
CA COMMENCE
Minerva le regarda en plissant les yeux
#Moi, j'en peux plus de la buée sur mes lunettes donc je les porte plus dans la rue, heureusement qu'avec le masque les gens voient pas trop la tête que je fais pour essayer de voir au loin :lol:

J'aime bien ce côté prudent de Minerva, elle se jette pas tête baissée dans les choses comme les Potter. Ca correspond bien à la McGo qu'on connaît et à son côté Gryffondor/Serdaigle je trouve !

Lewis il a cru c'était le pays des bisounours, à la croire parano
Lewis tu devrais lire Métamorphose de nos jours ou je sais plus quoi tu serais moins surpris

Woooooh c'est quoi ça
excepté un harcèlement de quelques filles de Gryffondor de troisième année envers l’une de leur camarade de dortoir, une certaine Grace Mallony dont l’apparence costaude et « garçon manqué » provoquait des remarques sarcastiques
T'essaies de nous donner un peu de couleur locale de Poudlard ? :lol:
MAIS C EST HORRIBLE CETTE HISTOIRE POURQUOI

Ca a l'air bien ce cours de botanique didon (une école sûre qu'ils disaient)

Mais abusé le prof fait faire la sale besogne par les élèves en fait :lol:
Celle-ci tomba raide dans son pot, morte.
Ma tête est comme ça :o

C EST TROP STYLE QUE TU AIES INCLU CASTELOBRUXO (est-ce que j'ai vérifié trois fois l'orthographe ? Oui)
nous savons que vous les Européens produisez de sacrés bons duellistes… qui malheureusement tournent mal
Cette petite pique

Okay je suis morte c'esdt quoi ce prof qui veut devenir saltimbanque :lol:
Il doit savoir quelque chose sur Jedusor et peut-être même sur le monstre !
Et puis même pas besoin de faire des efforts pour lui soutirer des informations

CROCKMOUUUUUU A QHFHJGZRLHGZHGUZHB

Pas très subtile Minerva
Jedusor aurait-il vraiment risqué de se faire renvoyer de sa seule maison ?
Excellente interrogation

Désolée j'ai un rushé sur la fin le train arrive bientôt. C'étiat un super chapitre Clem, ça m' a fait super plaisir de les retrouver ! Ton écriture est vraiment fluide et super agréable à lire, je suis trop contente que tu repostes !! Trop d'interrogations en plus

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mar. 13 oct., 2020 10:25 am
par MelleChachow
Cette dispute m'a fait tellement mal au coeur ! C'était trop triste de les voir comme ça. Certes, ils se reparlent à la fin mais ce n'est pas encore ça ! Hate de les voir se rabibocher ! :D

J'aime aussi beaucoup Lewis ! Il est mystérieux ce garçon et il a l'air de bien aimer notre chère Minerva ! ;)

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mer. 14 oct., 2020 2:09 pm
par Charmimnachirachiva
Hey !
Je trouve trop triste le début, quand Minerva elle regarde Alan et elle pense qu'elle ne lui manque pas alors que c'est faux...
Sinon, j'apprécie de plus en plus Lewis (ils se ressemblent beaucoup Minerva et lui niveau caractère donc c'est toujours des scènes intéressantes !). Et Pomona c'est tout elle, je l'adore !! :D
Je suis trop contente qu'ils se soient parlés Alan et Minerva !!! La réplique du ''pourquoi ils tuent des moldus" était juste magnifique !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : lun. 19 oct., 2020 3:57 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit : sam. 10 oct., 2020 11:43 am Hello ! Je devais le faire ce Week-end, je n'ai pas eu le temps mais me voilà pendant un cours visio qui n'arrête pas de buguer (quelle excellente idée de couper la caméra ...)
Argh, j'ai pas répondu aux commentaires, j'ai pas commenté sur aucun chapitre de Coch, Anna et Perri PARDON T'inquiète, les chapitres ne bougent pas, prends ton temps <3
Je vous promets que dès que j'arrive à trouver mon rythme avec les cours (oui ça fait plus d'un mois que j'ai repris et alors?) et une fois que j'aurais passé mes 3 oraux (ou du moins une majorité), je serai plus réactive ! Juste là, c'est la course :oops:
Je répondrai à vos adorables commentaires (je vous aime haha) dans le week end, merci à vous !! :D

En attendant voici le chapitre 17, plus court que les autres j'ai l'impression :?
Bonne lecture !

Chapitre 17: Les sortilèges interdits


La tension entre Alan et Minerva ne s’était pas dissipée en fin de journée, encore moins les autres jours. Il y avait déjà eu des désaccords entre eux, mais jamais rien n’avait entaché leur amitié. Cette fois, Minerva se retrouvait prise au dépourvue. C’était également le cas des autres Gryffondors qui, habitués à voir les deux collés l’un à l’autre, étaient surpris du regard glacial d’Alan et embarrassé de Minerva. Celle ci voyait son ami traîner avec Cora et quelques Gryffondors, ainsi qu’avec Filius et Pomona à la différence près que ces deux derniers se retrouvaient pris en tenaille Qu'est-ce que c'est désagréable dans un groupe ... Hermione et Harry pourraient disserter sur la chose. . Aucun n’osait remettre leur dispute sur le tapis au risque d’attiser de nouveau les tensions.
- Tu ne crois pas que vous devriez en discuter ? fit malgré tout un jour Pomona d’une voix prudente. Ah l'esprit conciliateur de Poufsouffle <3
Minerva et elle étaient dans le parc devant le lac noir, un bocal enchanté de flammes entre elles Ce genre de petit détail de la magie, j'adore !. La Gryffondor avait l’impression de partager des gardes de parents divorcés, alors qu’elle était avec la Poufsouffle et qu’elle savait Alan dans le château avec Filius.
- Il n’a pas l’air pressé de me parler, grogna Minerva en arrachant des brins d’herbes.
Pomona leva les yeux au ciel.
- Vous les Gryffondor et votre fierté à la noix.
Elle resta impassible devant le regard ennuyé que lui lançait Minerva et continua:
- Vous êtes ridicules, et vous nous rendez ridicules également, Filius et moi. On fait attention à ne pas se voir tous ensemble et moi je passe de moins en moins de temps avec Filius aux détriments de vous deux. J’adore discuter avec vous, mais j’adore être avec Filius aussi Cazo a raison, ça manque de Smiley suggestif par ici héhéhéhé. Et là franchement, entre Alan et toi qui passez votre temps à maugréer l’un sur l’autre et m’amuser avec Filius, tu devines quel choix je préfère. BAM BAM BAM :lol: :lol:
Minerva rougit et baissa la tête. Pomona était tellement douce et conciliante qu’elle en avait oublié qu’elle ne mâchait pas ses mots quand il fallait dire la vérité.
- Pardonne-moi, Pomona.
- C’est à Alan qu’il faut s’excuser d’abord, rabroua son amie.
- Mais et lui ? s’indigna Minerva en se redressant. C’est lui qui a pris la mouche ! Olala. Moi je suis du genre à m'excuser pour un rien, alors ne pas s'excuser c'est une attitude que j'ai du mal à comprendre.
- Tu ne peux pas lui en vouloir de s’inquiéter pour sa famille.
- Je croyais que t’étais impartiale, Pomona.
- Je le suis, mais j’essaie de te faire rentrer dans ta tête obstinée de Gryffondor que ses parents, en tant que moldus et comme il l’a si bien précisé, ne sont pas capables de se défendre. Ton père non plus, je le sais, ajouta-t-elle en voyant Minerva ouvrir la bouche, mais ta mère oui.
- Elle a tellement peu utilisé la magie depuis son mariage que je suis presque sure qu’elle serait incapable de tenir dans un duel, marmonna Minerva. Peut-être que c'est comme le vélo ... ça ne s'oublie pas.
- Peut-être, mais si elle pense qu’il y a menace pour ton père, elle pensera à protéger la maison avec des sortilèges. Et tu es majeure, tu pourrais t’en charger en rentrant également. Alan aussi quand il aura dix-sept ans, mais pour l’instant, il a tous les droits de s’inquiéter. Et très sérieusement, je pense que vous êtes assez grands pour éviter de faire une bataille de celui qui a les parents les moins capables de se défendre en magie. Non mais très clairement :lol: :lol: C'est bien de montrer que la grande et digne Minerva a parfois des comportements un peu immatures ...
Minerva ne répondit pas, toujours en train d’arracher la pelouse.
- Faut que je te laisse, dit Pomona, j’ai cours de sortilèges. Réfléchis à tout ça.
Minerva hocha la tête tandis que son amie s’éloignait d’un pas léger.
Pomona avait évidemment raison, mais sa fierté l’empêchait d’aller s’excuser d’elle même Foutue Gryffondor. . Elle ne se considérait pas comme entièrement en tort. Bien sûr qu’elle voulait la famille d’Alan en sécurité, mais elle était également persuadée que si la communauté sorcière avait vent de ces tueries, l’insécurité s’installerait et après Grindelwald, personne n’avait besoin de ça. Euh. Chérie? Ce n'est pas exactement le genre de raisonnement qu'a suivi Fudge, un peu?
Mais d’un autre côté, ne pas aller s’excuser augmenterait le nombre de jours sans côtoyer Alan. Et elle devait bien l’admettre, son meilleur ami lui manquait. Elle restait avec lui tous les jours sans s’en lasser, et devoir si abruptement se mettre à l’éviter lui avait porté un coup au cœur. En cours, il lui arrivait de se tourner vers son voisin, pensant voir Alan et lui lancer une blague, avant de réaliser que c’était un tout autre élève qui avait pris sa place, lui lançant un regard vide devant son sourire sarcastique C'est trop drôle parce que dans 0&P c'est exactement comme ça que je conçois le manque lié à la rupture ahah . Quand bien même elle adorait Filius et Pomona ou ses amis du Quidditch, Alan était la personne dont elle se sentait la plus proche. C’était à lui qu’elle se confiait sans crainte de jugement, qui connaissait tout de ses défauts, de ses qualités. Lui qui l’avait encouragée pour continuer son processus d’Animagus, lui qui l’accompagnait dans ses interrogations sur Jedusor ; il était également le seul à qui elle avait parlé de l’histoire de ses parents. Personne d’autres ne pouvait prétendre à le remplacer, car il n’y avait et n’aurait qu’un seul Alan. Et malheureusement, il n’était plus là pour le moment. Elle songea pendant un bref instant s’il ressentait la même chose qu’elle lorsque justement, celui-ci sortait par les grandes portes du château, accompagné d’une Cora dont les mains semblaient vissées au fond de ses poches. Fait surprenant, elle portait l’ombre d’un sourire sur ses lèvres et Minerva comprit que c’était les pitreries d’Alan qui l’amusaient. Pour la seconde fois, elle sentit la jalousie la piquer. Alan paraissait profiter de cet après-midi comme si rien ne s’était passé, comme si aucun nuage noir ne flottait sur leur amitié. Si jamais il avait besoin d’elle comme elle avait besoin de lui, il était parvenu à trouver quelqu’un d’autre. Peut-être pas une meilleure amie, peut-être plus, comme il l’avait laissé entendre aux Trois Balais.Hihihi toute cette scène ça me rappelle toutes nos conversations qu'on a eu la dessus
Elle observa la main d’Alan tirer sur le coude de la Serpentard, l’entraînant dans un éclat de rire qui fit éclairer le visage du jeune homme. Ils s’éloignèrent d’un pas léger, Cora poussant gentiment Alan de l’épaule. Ils avaient l’air heureux, inconscients du regard blessé porté sur leur duo. Minerva un soupir lourd d’amertume et s’acharna sur le gazon. Elle s’imagina à la place de la Serpentard, avec un garçon autre qu’Alan. Cela lui parut étrange, presque anormal et cela la rendit encore plus triste. Elle voyait des couples se faire, se défaire, tous avec leur dose de timidité, de joie, de douleur à la fin. Alan qui n’avait pas semblé intéressé par les filles pendant un moment, avait fini par trouver Cora et construisait son futur autour d’elle et de sa maladie Ce qui est à la fois beau et vertigineux. . Minerva se trouva niaise de penser cela, mais elle aussi voulait ressentir ce que lui ressentait, cette volonté de tout faire pour l’autre, de se battre quand l’autre ne pouvait plus, de se sentir libre à deux C'est pas niais, ma petite Minerva, c'est parfaitement humain de vouloir tenter l'expérience, d'avoir ce que les autres ont et tu le mérites tout autant ... . Minerva soupira à nouveau, le regard égaré là où Alan et Cora avaient disparus.
- Il est aussi perdu que toi, tu sais.
Minerva sursauta et se retourna vers Lewis, debout juste derrière elle et qui fixait le même endroit qu’elle HE LA QUI VOILA - L'inspecteur Gadget . Elle rougit un peu, se demandant pendant combien de temps il était resté planté là. Le Serpentard, dont le teint paraissait plus pâle que d’habitude, s’assit sans qu’elle ne décroche un mot. Il ne dit rien pendant un moment, puis il tourna ses yeux bleu foncé sur elle et pencha la tête.
- T’es jalouse de Greengrass ?
Minerva fronça les sourcils, les oreilles brûlantes.
- Pourquoi est-ce que je le serais ?
- Parce que Vendrars en pince totalement pour elle.
- Je ne suis pas amoureuse d’Alan, c’est mon meilleur ami ! s’étrangla Minerva.Les gens ont du mal à comprendre le principe de l'amitié fille-garçon, d'autant que la spécificité de ce lien est un peu mise à mal avec les formes euh, moderne disons de l'amour. Genre quand une fille est homosexuelle, qu'est-ce qu'elle s'en fiche d'être pote avec un gars. Bref, je me comprends.
Lewis haussa les épaules, un léger sourire aux lèvres.
- Ça n’a pas l’air pour l’instant.
Minerva le fusilla du regard, incapable de l’insulter comme elle le souhaiterait lorsqu’elle se rendit compte que ses paroles lui faisaient mal plus qu’elle ne voulait se l’avouer. La gorge nouée, elle s’épousseta la robe de brins d’herbe et amorça un mouvement pour se lever et s’en aller. Lewis lui attrapa le bras, semblant réaliser qu’il y était allé un peu fort.
- Attends, dit-il en se mordant la lèvre. C’était méchant, pardonne-moi.Il est si tendre, c'est trop mignon. Et il n'a pas de mal à s'excuser, LUI.
Minerva l’observa longuement avant de décider qu’il paraissait sincère et se rassit de manière raide.
- Écoute, reprit Lewis sans croiser son regard, je sais que vous êtes très proches avec Vendrars Et au fond de ton petit coeur, on sait que cette situation te réjouit parce que tu peux te rapprocher de Minerva héhé . Je n’aurais pas dû dire ça, surtout que c’était faux. Je n’avais jamais vu deux personnes aussi accrochées l’une à l’autre.
Minerva ne dit rien et il continua.
- Il n’y a pas très longtemps, tu m’as dit qu’il fallait que j’essaie d’avoir des amis, que ça me ferait du bien. Evidemment, tu avais pris un ton sarcastique, mais tu avais raison et tu le savais. Vendrars et toi, vous êtes trop liés pour laisser une dispute vous séparer.Evidemment.
- J’ai fait une erreur, avoua-t-elle, surprise par les paroles de Lewis. Je ne l’ai pas soutenu quand il a fallu. ... ALORS POURQUOI TU NE VAS PAS T'EXCUSER MINERVA?
- Et c’est en le regardant s’amuser que tu vas régler ce problème ? T’es une battante, McGonagall, non ? T’es devenue une Animagus, ça prouve bien quelque chose. :lol: :lol: Comme il la pique, j'adore.
Les paroles de Lewis lui rappelèrent celles de Jimmy, lorsqu’elle avait songé à quitter l’équipe de Quidditch après son premier match désastreux. Pourquoi tu nous rappelles des souvenirs cruels comme ça?
- Tu vas devoir mettre ta fierté de côté, continua-t-il. Et en tant que Serpentard, je peux comprendre que ça ne va pas être agréable. Nous et les Gryffondors, on est pareils sur ce niveau.
Minerva ne put s’empêcher de l’approuver, la fierté étant au fond, la principale cause des différends entre les maisons.
- J’ai peur qu’il me repousse, murmura-t-elle.
Lewis éclata de rire.
- Eh bah, pour une Gryffondor…
- Être Gryffondor ne veut pas dire être courageux, mais savoir surmonter ses peurs ! répliqua-t-elle en fusillant le Serpentard du regard.
- Qu’est-ce que tu attends alors ? fit Lewis avec une étincelle maligne dans les yeux. Pouahahahahah mais en vrai j'adore leur relation, ils se poussent mais à la fois ils se comprennent, c'est chou comme tout.
Minerva le maudit et ne répondit rien.
- Et puis d’abord, pourquoi vous êtes-vous disputés ?
Elle hésita à lui répondre, puis elle se rappela qu’elle lui avait promis de le tenir au courant de ses recherches. Si la théorie d’Alan était juste, alors Lewis devait savoir. Elle lui expliqua l’article de journal et ce que son ami pensait de tout cela. Lewis fronça les sourcils.
- Ça se tient.
- Mais… ? fit Minerva qui avait senti son hésitation.
Lewis se mordit la lèvre et ses yeux se firent plus sombres.
- Tu te souviens quand je t’ai parlé de mon frère décédé en Albanie ? Toujours l'Albanie ... Mais il n'empêche que ça traine en longueur cette affaire, un jour j'aimerais bien avoir le fin mot de l'histoire.
Comme Minerva acquiesçait, il continua :
- Son corps n’avait lui non plus aucune marque. Pour les bras en croix, je n’en sais rien mais… il y a bien une autre chose qui puisse faire des dégâts comme ceux-ci.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Le sortilège de la Mort.
Minerva frissonna. Elle en avait vaguement entendu parler, assez pour savoir que seuls les sorciers non-recommandables l’utilisaient.
- C’est interdit de l’utiliser, releva-t-elle. Et ça arrête EVIDEMMENT ceux qui l'utilisent.
- Bien sûr, c’est un Impardonnable, répondit Lewis. Mais la forêt Interdite est, de par son nom, interdite également, est-ce que cela empêche les élèves d’y pénétrer ? Mais quelle connerie de l'avoir appelé forêt interdite, c'était un appel à ce qu'on y pénètre sérieusement.
Minerva rosit légèrement, mais répliqua :
- C’est à échelle différente. On parle d’assassinat, la loi ministérielle interdit l’utilisation de ce sortilège sous peine d’être sanctionné pour Azkaban.
- Va dire ça à celui qui a tué mon frère.
- Mais Azkaban… il faudrait être fou pour risquer d’y être enfermé, protesta Minerva avec un tressaillement d’horreur. Mais si la prision existe, c'est qu'elle a son utilité malheureusement Minerva ... Et que des gens sont capable de tuer au risque d'être enfermé avec des Détraqueurs.
D'ailleurs, comment ils font dans le 6 maintenant qu'il n'y a plus de Détrarqueur ?

- Certaines personnes s’en fichent, leurs priorités reposent sur d’autres principes, d’autres idées. Tant qu’ils échappent à la justice, qu’est ce qui peut les arrêter ? Excellente réflexion. Pour le coup je trouve Minerva un peu naïve de songer que la simple force de la loi peut dissuader les gens de faire le mal.
Minerva passa les bras autour de ses jambes et enfouit son menton dans les genoux.
- Alors tu penses que ces Moldus sont morts à cause de ce sortilège ?
- C’est une possibilité, mais j’espère que je me trompe. Parce que si c’est le cas, ça veut dire qu’un groupe de sorciers assassine sciemment des moldus pour une raison qui nous dépasse encore. C'est pas encore Tommy non? On est en quelle année là?
Et encore une fois, elle songea aux paroles de Jimmy : si Jedusor était bien responsable de la mort de Mimi, alors celui-ci se baladait dans le pays, sans aucune crainte d’être accusé. Et c'est horrible de se dire qu'il y échappera toute sa vie ...
Lewis retînt un bâillement et Minerva porta son regard sur le visage du Serpentard dont la seule couleur qui ressortait était le bleu de ses cernes.
- T’es épuisé, remarqua-t-elle.
- Vraiment ? Je m’en étais pas rendu compte, répondit-il d’une voix railleuse. Mais. Mais Wait. CLEM I'M COMING.
- Tu sais, ce n’est pas en répondant comme ça que tu te feras des amis.
- Pourquoi, tu veux être mon amie ? Et plus si affinité ...
Minerva le regarda de travers.
- Ne dis pas de bêtises. On est partenaires d’enquêtes, c’est tout. Allez pour le plaisir de te la mettre dans la tête : PARTENAIRE PARTICULIER CHERCHE PARTENAIRE PARTICULIERE !
- Si tu le dis, fit Lewis en haussant les épaules. T'as pas l'air convaincu mon garçon
Les deux retombèrent dans le silence pendant un moment avant que le jeune homme ne reprenne la parole :
- C’est le Quidditch. Miller nous assomme durant les entraînements, je ne compte plus le nombre de tirs qu’il m’a fait refaire parce qu’ils n’étaient pas assez précis. Remarque, maintenant je peux viser les cercles adverses de l’autre bout du terrain.
- Et votre attrapeur ?
Lewis la regarda en plissant les paupières et Minerva roula des yeux.
- C’est bon, Serpentard est fichu cette année, il n’y a plus de secret.ooooh ça va enlever tout le goût de la victoire à Minerva ...
Lewis éclata de rire et Minerva se surprit à sourire également. C’était la première fois qu’ils discutaient sans que l’ombre de Jedusor ne plane au-dessus d’eux et elle devait l’avouer, c’était plutôt agréable. AGREABLE DIDON
- Notre attrapeur… le pauvre fait ce qu’il peut mais entre le niveau élevé et la pression que Miller fait peser sur nous, il est en train de couler. Je pense que la seule chose qui le retienne de ne pas abandonner, c’est le calvaire que subit Turner. La moitié de notre maison le rend responsable de notre défaite. Ils lui ont tous tourné le dos.
- Pas toi.
Lewis lui jeta un coup d’œil curieux et Minerva se sentit obligée de s’expliquer :
- Je t’ai vu plusieurs fois avec lui, c’est tout. OUAIS OUAIS tu stalkes m'est avis.
- On pourrait croire que tu m’espionnes. Mais c’est vrai, je discute souvent avec lui mais nous nous entendions bien, même avant son abandon de l’équipe. Il s’est déjà infligé une punition en arrêtant le Quidditch, autant ne pas en rajouter.
Il tourna la tête vers elle.
- Tu as l’air d’avoir constitué une bonne équipe.
Minerva se redressa de fierté et sourit d’un air orgueilleux.
- Une belle ancienneté, un talent en chacun d’entre vous, une bonne entente… Et un tyran pour les faire marcher droit
- D’où notre future victoire de la coupe, coupa Minerva en le regardant.
- Mais surtout une moitié d’équipe qui s’en ira l’année prochaine, continua Lewis comme si elle n’avait pas parlé.
La jeune Gryffondor fronça les sourcils et répliqua :
- Je suis bien capable de reconstituer notre équipe et de gagner.
- Je vais te le dire, McGonagall, tu es une des meilleures joueuses de Quidditch de l’école. Mais vois ce que la perte d’un attrapeur a fait chez nous. Comment tu construis qui va se passer
Lewis se leva avec un sourire en coin.
- En juin, ta gardienne, un de tes batteurs et ton attrapeuse partiront. On vous laisse la coupe pour cette saison, mais préparez-vous l’année prochaine à devoir vous battre avec tout votre acharnement possible. ça va être EPIQUE
Minerva bondit sur ses pieds et serra les poings.
- Comptez sur nous, siffla-t-elle avant de s’éloigner, encore plus furieuse du petit rire qu’eut Lewis en voyant sa réaction.
Le Serpentard avait le don de titiller sa fierté jusqu’à ce qu’elle s’agace et cela l’énervait encore plus de ne pas parvenir à se contrôler. Peut-être parce qu’ils étaient trop similaires, Lewis avait plusieurs fois insité sur leur orgueil commun et il avait raison. Il leur était facile de viser juste.
Elle décida de rejoindre la tranquilité de la bibliothèque et de se pencher sur son devoir de sortilège (« Dans quelle mesure est-il moralement acceptable d’utiliser le sortilège d’Oubliette sur autrui ? ALORS CA C'EST UNE VRAI QUESTION franchement je suis hyper mal à l'aise avec le sortilège d'oubli qui est selon moi l'un des pires qui existent, il devrait être beaucoup plus contrôlé qu'il ne l'est. ») pour se changer les idées.
Ce fut lui qu’elle vit en premier au milieu d’une dizaine d’élèves mais cependant seul à une table. La main dans ses cheveux blond cendré, il lui tournait le dos et était penché sur un parchemin sur lequel il prenait des notes à l’aide d’un gros manuel. Minerva dépassa Alan à pas rapides et s’installa quelques tables plus loin, les lèvres pincées par un malaise grandissant. Elle n’avait jamais expérimenté devoir éviter son meilleur ami, voire faire semblant de ne pas le remarquer. Elle trouvait cela ridicule, enfantin Et t'es sûre que ça ne te donne pas envie de mettre fin à cette situation? . Il lui vînt à l’esprit que c’était sa propre fierté et celle d’Alan qui les empêchaient de trouver un terrain d’entente et de s’exprimer comme les deux adultes qu’ils devaient devenir. Sa fierté mais aussi sa peur, sa peur d’être rejetée, de ne pas être pardonnée. Elle qui s’était plainte de la réaction de son ami, n’avait-elle pas sa part de responsabilité ? Si elle avait peur de ne pas être pardonnée, c’était bien pour une raison. Elle aurait dû se soucier de la famille d’Alan au lieu du Ministère. C'est un beau moment d'introspection. J'adore comment tu exploites toutes les fragilités de Minerva, comment elle se construit lentement comme celle qu'on a connu c'est franchement très bien fait et ça l'humanise de fou. Elle soupira lourdement et se fit aussitôt rabrouer par la bibliothécaire qui la regarda comme déçue de son comportement. Minerva un « désolée » silencieux aux autres étudiants et surprit le regard d’Alan, qui semblait l’épier depuis un moment. Il resta impassible mais ses yeux gris se voilèrent alors qu’il reportait son attention sur son livre. De part son absence de mouvement et son immobilité des yeux, Minerva était persuadée qu’il avait arrêté de lire et que mille pensées à son propos tourbillonnaient dans sa tête. En parlant de pensées, elle sortit un parchemin vierge afin de se pencher sur la question du devoir de sortilèges. Sa première idée se porta sur les agents du Ministère, les Oubliators, chargés d’effacer la mémoire des Moldus pour empêcher la diffusion du Secret Magique International. Mais aussitôt elle songea à son propre père. Si le Ministère avait eu vent de sa connaissance du monde sorcier, aurait-il envoyé des Oubliators pour régler le « problème » ? Alors que la magie constituait l’identité du sorcier, la mémoire elle, constituait celle de l’Homme. Qui pouvait au fond s’octroyer le droit de supprimer un morceau de mémoire ? Merci Minerva d'être entièrement d'accord avec moi sur ce problème éthique malheureusement trop oublié des HP ! La magie ne donne pas tout les droits, la mémoire c'est aussi l'identité alors oublietter c'est toucher à l'identité d'une personne. Bien sûr, elle comprenait les enjeux et les conséquences si jamais les Moldus venaient à apprendre qu’un monde tout entier vivait parmi eux, mais moralement parlant, était-ce juste ? Devoir de philo, vous avez 4h. D’un autre côté, un Moldu en sachant trop sur le monde magique, devenait un danger pour la société sorcière mais aussi pour sa propre vie si jamais les Oubliators ne remplissaient pas leur mission. Trop nombreux étaient les sorciers qui éprouveraient de la hâte à le faire à leur place au nom du Secret Magique International. Etait-il juste de faire usage d’un tel sortilège pour la communauté magique, pour le plus grand bien ?
Minerva mordilla sa plume et jeta un bref coup d’œil sur Alan. Celui-ci avait les sourcils froncés et lisait à toute allure, son doigt défilant sur les lignes. Il se stoppa brusquement et leva la tête pour rencontrer les yeux de Minerva. Il ouvrit la bouche, comme pour l’interpeller lorsque soudain, un sac atterrit juste devant lui, brisant le contact avec Minerva. Celle-ci dévia son regard vers le nouvel arrivant et pinça les lèvres en voyant Cora s’asseoir devant Alan Mes doigts ont voulu écrire "Caro" mais non. Bref. Cora? Je t'adore ma grande, mais là tu tombes vraiment super mal. . Elle observa la réaction du jeune homme et, le voyant sourire chaleureusement à la Serpentard, rangea sèchement ses affaires dans son sac et quitta la bibliothèque sans remarquer la mine attristée d’Alan qui la suivit. Olala mais quelle réaction de merde on dirait moi quand je suis contrariée. Je te jure ces deux là j'ai envie de les enfermer dans une salle à double tour jusqu'à ce qu'ils se disent tout ce qu'ils ont sur le coeur.
Elle ne détestait pas Cora, bien au contraire, mais à chaque fois qu’elle apparaissait, Alan semblait oublier sa meilleure amie et elle était forcée de passer au second plan Oh on dirait Miles avec Victoria ahah (oui autoréférence ahah) . Elle se dirigea vers les escaliers afin de se rendre devant la salle de son prochain de défenses contre les forces du mal lorsqu’elle entendit des voix étouffées d’une conversation.
-Elle ne peut pas continuer comme ça, la pauvre, elle est en train de détruire son année !
- Qu’est-ce qu’on peut y faire, on est préfets, pas ses parents.
Les deux étudiants apparurent au coin du couloir et Minerva les reconnut comme étant les préfets de Serdaigle et Poufsouffle. Autre chose vraiment cool dans cette fic' qu'il faut souligner, c'est que tu fais intervenir absolument toutes les maisons, sans clivages absurdes ni clichés, c'est vraiment agréable.
- Certes, fit le Poufsouffle, mais notre rôle ne se résume pas à faire la ponice…La ponice. La prochaine fois qu'un ponicier m'arrêtera je dirais "bonjour monsieur le ponicier"
- Police, Adam, c’est la police, corrigea avec exaspération son camarade. Ahahah j'adore autant que ça me crispe ahah
Celui-ci finit par remarquer Minerva qui les observait d’un air intrigué.
- Ah, McGonagall ! s’exclama le Serdaigle en s’empressant de la rejoindre. Content de te voir.
- Heu, ok…, fit Minerva en butant sur ses mots. Vous parliez de qui ?
- Justement ! Nous avons une mission pour toi, et tu serais bien aimable de l’accepter.Euh?
Les deux préfets la tirèrent à l’écart.
- Il y a cette gamine…, commença le Serdaigle.
- Gamine, gamine, elle est en troisième année quand même, coupa Adam.
- Certes. Il y a donc cette grande gamine, ironisa le Serdaigle, qui est de ta maison, Gryffondor. Une fille assez costaude, les cheveux courts et ébouriffés. AAAAAAAAH. Mais pourquoi ils s'occupent d'elle?
Minerva dressa un sourcil, faisant signe qu’elle ne voyait pas de qui il parlait.
- Mais si, insista Adam, la fille qui est toujours toute seule aux repas, à la bibliothèque, en cours ! Très silencieuse…
- Trop si tu veux mon avis, je ne connais même pas le son de sa voix, glissa le Serdaigle, ce qui lui valut un coup de coude dans le ventre.
- Ne sois pas langue de vipère, Neil.
- Vous parlez de Grace Mallony, c’est bien ça ? intervînt Minerva.
Les deux préfets eurent un grand sourire.
- Exactement ! Bref, la pauvre a une vie un peu compliquée depuis son arrivée à Poudlard. C’est une née-moldue, habillée en « garçon manqué » si je puis dire, et les élèves de sa promotion, ils ont la moquerie facile envers elle. Et ça, ça doit toucher Minerva en plein coeur.
Minerva songea à la fois où elle avait vu un groupe de fille partir en ricanant, laissant une Grace la tête basse et les épaules voûtées.
- C’est triste, dit-elle, mais qu’est-ce que je peux faire ?
- Aucune idée, elle est de ta maison, mais si tu peux trouver un moyen de l’intégrer…
- Vous êtes préfets, ce n’est pas votre boulot normalement ? répliqua Minerva en fronçant les sourcils. Ou au moins, contactez le préfet de Gryffondor si c’est une question de maison. Pourquoi moi ? Un moyen de justifier qu'elle sera préfète en cheffe l'année prochaine? :lol: :lol:
Les deux échangèrent un regard embarrassé. Il semblait vouloir forcer l’autre à cracher le morceau, aucun d’eux ne souhaitant se lancer. Finalement, ce fut Adam qui soupira et s’adressa à Minerva :
- Ecoute… c’est juste qu’on pense que t’es la personne parfaite pour ce rôle.
- Je ne vous suis toujours pas. Vous voulez que je sois une sorte de tuteur ?
- Non, non, c’est juste que… elle n’ose pas relever la tête face aux critiques, elle se laisse marcher sur les pieds.
- Et elle n’a absolument pas confiance en elle, renchérit Neil.
- Bien évidemment, fit Minerva, si les gens passent leur temps à se moquer d’elle et qu’elle ne fait rien, sa confiance n’ira pas en s’améliorant.
- Comment t’as fait toi ?
Minerva se tourna vers Neil, perplexe.
- Comment j’ai fait quoi ?
- Passer de l’intello sévère de la maison, à la surdouée de Quidditch que tout le monde admire.TALALALALAAAAAA
Minerva ouvrit la bouche, la referma.
- Ah bah, tu n’y vas pas de main morte toi, fit-elle remarquer avec un pincement de lèvres.
Neil rougit et eut un sourire d’excuse pour la forme.
- Tu sais bien ce que je veux dire. J’ai conscience que tu ne sois pas responsable de Grace, mais franchement, elle nous fait de la peine. Si tu pouvais lui parler ou n’importe quoi, ça serait bien.Ils sont trop mignons à s'inquiéter pour Grace alors que très clairement, elle n'est pas leur problème. Et les liens avec Minerva sont criants, justement être un peu la "tutrice" de Grace ça pourrait faire vibrer plein de chose pour Minerva - un écho d'elle-même, ses aspirations à l'enseignement, tout ça ...
Minerva soupira tout en levant les yeux au ciel. Elle ignorait à partir de quel moment elle était devenue la maman de la maison J'adore cette idée même si le terme exacte ce serait "le dragon de la Maison" :lol: :lol: Et c'est dingue parce qu'elle le restera toute sa vie <3 , mais en tout cas, elle n’en n’était pas des plus ravies. Puis elle songea à sa propre expérience de « fille intello » comme elle était appelée auparavant, à Etna qui cherchait à prendre exemple sur elle et qui souhaitait être considérée comme pour qui elle était vraiment, et non pour qui elle semblait être. C’était peut-être le cas de Mallony, une jeune fille que personne ne cherchait à connaître mais qui le méritait sûrement.
Minerva finit donc par acquiescer, à la grande satisfaction des deux préfets.
- Splendide ! s’exclama Adam. On te revaudra ça, McGonagall.
Minerva haussa les épaules et continua son chemin vers son cours de Défenses contre les Forces du Mal. Le professeur Tyrin était déjà présent et l’invita à rentrer. Minerva s’installa à sa place habituelle jusqu’à l’arrivée des autres élèves, Gryffondor et Poufsouffle. Elle remarqua Alan qui s’assit à la table à côté et elle sentit son regard se poser sur elle, comme dans l’attente qu’elle se tourne vers lui. Elle gigota sur sa chaise et ouvrit son manuel et fit semblant de lire. Une fois que tout le monde fut présent, le professeur débuta son cours.
- Veuillez les ranger, dit-il à l’attention de quelques élèves qui s’emparaient de leur baguette. ça va Ombrage?
Les élèves s’entre-regardèrent, décontenancés et déçus. Minerva fronça les sourcils. Tyrin n’était pas un adepte des cours théoriques, aussi il était étonnant de l’entendre dire une telle chose.
- Bien, nous allons aborder un sujet qu’il n’est pas toujours facile de traiter mais essentiel. Qui peut me parler des sortilèges Impardonnables ? Bah tiens, tant qu'on en parle ...
Minerva tiqua et son esprit vira aussitôt à la conversation qu’elle avait eue avec Lewis sur le sortilège de la Mort. Un élève de Poufsouffle avait brillemment répondu à la question et le professeur enchaîna sur la liste des différents sortilèges interdits : le Doloris, l’Imperium et l’Avada Kedavra.
Durant tout le cours, un certain malaise régnait parmi les élèves. C’était le genre de sujet qui portait une obscurité dont personne ne souhaitait parler, sinon à demi-mot et toujours avec horreur.
- Pour déceler le sortilège de l’Imperium, il faut vous en remettre aux questions personnelles que seul votre interlocuteur, et non la marionnette qui se trouve en face de vous, pourra répondre. Maintenant, à quoi reconnaît-on une victime du sortilège de la Mort ?
Un Gryffondor leva timidement la main.
- L’absence de marques sur le corps ?
Le professeur l’encouragea à continuer alors que Minerva redressait lentement la tête. A ses côtés, sans qu’elle le sache, Alan réagissait de même.
- La… mort survient comme dû à un arrêt du cœur, mais il n’y a aucune séquelle physique ou mentale. Aussi, j’ai entendu parler de bras en croix…
Tyrin hocha lourdement la tête et Minerva pâlit. Instinctivement, elle se tourna vers Alan qui avait fait de même. Leur regard se croisèrent et c’était comme si ces jours de disputes se volatilisaient comme par magie ça se dissipe toujours face à quelque chose qui la dépasse ... . Le reste de l’heure se déroula dans un nuage, où les pensées de Minerva tourbillonnaient à mille à l’heure, la jambe tressautante et attendant impatiemment la fin du cours.

Ils se tenaient l’un en face de l’autre dans le couloir à l’extérieur de la salle de cours. Minerva était adossée au mur dans une position qu’elle espérait nonchalante mais qui ne l’était sûrement pas étant donné son malaise grandissant. C’était la première fois qu’elle se trouvait aussi proche d’Alan depuis leur dispute et d’après ses mains qui se tortillaient, son ami songeait à la même chose qu’elle. Elle croisa son regard et baissa les yeux immédiatement après. Alan eut un rire nerveux.
- On est ridicules, non ? MERCI MERCI MERCI OUI VOUS L'ETES
Timidement, Minerva lui jeta un nouveau coup d’œil et eut un petit sourire. Alan arborait une moue embarassée, les mains dans les poches pour cacher son agitation. Elle s’éclaircit la gorge :
- Ecoute… je suis désolée pour… tout.
Alan dressa un sourcil Oh Minerva McGonagall s'excuse, tu apprécies et tu hoches la tête et Minerva plissa le nez.
- J’aurais dû songer à ta famille. C’est vrai, ma mère est capable de se défendre elle ainsi que mon père, tes proches ne peuvent pas.
Elle ne dit pas que le Ministère avait eu tort d’avoir caché l’attaque. Elle était persuadée que le monde magique n’avait pas besoin d’une catastrophe comme celle-ci ... Minerva? Non. . Grindelwald était encore trop imprégné dans les mémoirs des sorciers. Leur communauté et celle des Moldus fonctionnaient différemment et indépendemment. Alan parût deviner ses pensées car il serra la mâchoire mais ne dit rien, ne semblant pas vouloir relancer leur dispute.
- Et sinon, grogna-t-il, à propos du cours…
Minerva se mordilla la lèvre. Elle n’avait songé qu’à cela durant toute l’heure.
- Les descriptions de l’article correspondent parfaitement au sortilège Impardonnable, dit-elle d’une voix basse.
Alan acquiesça.
- Je lisais un paragraphe sur le sortilège de la Mort à la bibliothèque pour mon devoir en Histoire de la Magie, dit-il et Minerva se souvînt du regard qu’il lui avait lancé quand ils s’étaient retrouvés à quelques tables l’un de l’autre. Mais ça voudrait dire qu’un ou des sorciers ont sciemment utilisé ce sortilège contre des Moldus…
- Peu importe le moyen, fit Minerva, si cela avait été le monstre ça serait resté un meurtre. D’ailleurs, qu’est-ce qui nous fait croire que ce n’est pas lui ? Tu l’as dit toi-même Mimi est morte de la même manière…Well pas exactement mais vous n'êtes pas censé savoir.
En vrai, la Chambre des Secrets dans le 2 au regard de tout ce que tu écris, ça a dû raisonner dans l'esprit de Minerva. Elle a dû aller harceler Mimi, potasser tout ce qu'elle avait appris avec Alan (voire aller le voir s'il est encore vivant, mais je me méfie de toi), et angoisser de fou parce que cette fois elle le vivait. Hâte d'arriver à ce stade là quand même !

Alan s’adossa à côté d’elle.
- On en revient au même problème. Un sorcier trimballant un monstre à travers le Royaume-Uni pendant toute une soirée, ça ne me paraît pas très crédible.Bien raisonné mon garçon.
Minerva réfléchit un instant.
- Ce n’est pas le plus important, Alan.
Celui-ci fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour contrer, mais Minerva continua, l’air grave :
- La question n’est pas comment, mais pourquoi ? Un sorcier, voire plusieurs, ont assassinés trente-sept Moldus. Dans quel but ? Est-ce qu’ils seraient des partisans de Grindelwald qui reviennent ?
- Après tant d’années ? Boh on a bien encore quelques nazis qui reviennent.
- Mais quoi, alors ?
Cette fois, Alan se tut mais ses yeux prirent une teinte plus sombre alors qu’il arrivait à la même conclusion que son amie : allaient-ils de nouveau faire face aux tensions qui avaient agités le monde sorcier des années auparavant ?
Super chapitre ! Alan et Minerva étaient siii frustrant à se faire la tête pour rien, je suis contente qu'ils se réconcilent à la fin, ça me fait plaisir. Et j'ai hâte de voir l'évolution avec Grace et SURTOUT AVEC LEWIS MOUAHAHAHAHAH
Bisous Clem <3

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mar. 20 oct., 2020 4:15 pm
par annabethfan
Perripuce a écrit : lun. 19 oct., 2020 3:57 pm
PtiteCitrouille a écrit : sam. 10 oct., 2020 11:43 am Hello ! Je devais le faire ce Week-end, je n'ai pas eu le temps mais me voilà pendant un cours visio qui n'arrête pas de buguer (quelle excellente idée de couper la caméra ...) Et bah moi je suis aussi en cours et je vais commenter sur celui de Perri :lol:
Argh, j'ai pas répondu aux commentaires, j'ai pas commenté sur aucun chapitre de Coch, Anna et Perri PARDON T'inquiète, les chapitres ne bougent pas, prends ton temps <3 IMPARDONNABLE
Je vous promets que dès que j'arrive à trouver mon rythme avec les cours (oui ça fait plus d'un mois que j'ai repris et alors?) et une fois que j'aurais passé mes 3 oraux (ou du moins une majorité), je serai plus réactive ! Juste là, c'est la course :oops:
Je répondrai à vos adorables commentaires (je vous aime haha) dans le week end, merci à vous !! :D

En attendant voici le chapitre 17, plus court que les autres j'ai l'impression :?
Bonne lecture !

Chapitre 17: Les sortilèges interdits
Ca c'est un bail comme la forêt interdite : personne respecte le nom

La tension entre Alan et Minerva ne s’était pas dissipée en fin de journée, encore moins les autres jours. Oh bah non faut pas se fâcher comme ça... Il y avait déjà eu des désaccords entre eux, mais jamais rien n’avait entaché leur amitié. Cette fois, Minerva se retrouvait prise au dépourvue. C’était également le cas des autres Gryffondors qui, habitués à voir les deux collés l’un à l’autre, étaient surpris du regard glacial d’Alan et embarrassé de Minerva. Celle ci voyait son ami traîner avec Cora et quelques Gryffondors, ainsi qu’avec Filius et Pomona à la différence près que ces deux derniers se retrouvaient pris en tenaille Qu'est-ce que c'est désagréable dans un groupe ... Hermione et Harry pourraient disserter sur la chose. . "Je ne suis pas un hibou!Aucun n’osait remettre leur dispute sur le tapis au risque d’attiser de nouveau les tensions.
- Tu ne crois pas que vous devriez en discuter ? fit malgré tout un jour Pomona d’une voix prudente. Ah l'esprit conciliateur de Poufsouffle <3
Minerva et elle étaient dans le parc devant le lac noir, un bocal enchanté de flammes entre elles Ce genre de petit détail de la magie, j'adore !. La Gryffondor avait l’impression de partager des gardes de parents divorcés, alors qu’elle était avec la Poufsouffle et qu’elle savait Alan dans le château avec Filius.Elle a qu'à faire un planning comme James Sirius er Alex #autoref
- Il n’a pas l’air pressé de me parler, grogna Minerva en arrachant des brins d’herbes.
Pomona leva les yeux au ciel.
- Vous les Gryffondor et votre fierté à la noix.
Elle resta impassible devant le regard ennuyé que lui lançait Minerva et continua:
- Vous êtes ridicules, et vous nous rendez ridicules également, Filius et moi. On fait attention à ne pas se voir tous ensemble et moi je passe de moins en moins de temps avec Filius aux détriments de vous deux. Et ça c'est dommage hein... 8-) *wink wink*J’adore discuter avec vous, mais j’adore être avec Filius aussi Cazo a raison, ça manque de Smiley suggestif par ici héhéhéhé. Ah on est d'accord :lol: Et là franchement, entre Alan et toi qui passez votre temps à maugréer l’un sur l’autre et m’amuser avec Filius, tu devines quel choix je préfère. BAM BAM BAM :lol: :lol:
Minerva rougit et baissa la tête. Pomona était tellement douce et conciliante qu’elle en avait oublié qu’elle ne mâchait pas ses mots quand il fallait dire la vérité.
- Pardonne-moi, Pomona.
- C’est à Alan qu’il faut s’excuser d’abord, rabroua son amie.
- Mais et lui ? s’indigna Minerva en se redressant. C’est lui qui a pris la mouche ! Olala. Moi je suis du genre à m'excuser pour un rien, alors ne pas s'excuser c'est une attitude que j'ai du mal à comprendre. Pris la mouche ça fait tellement année 40 :lol: (Je sais plus on est en quelle année je dis n'importe quoi ^^
- Tu ne peux pas lui en vouloir de s’inquiéter pour sa famille.
- Je croyais que t’étais impartiale, Pomona.
- Je le suis, mais j’essaie de te faire rentrer dans ta tête obstinée de Gryffondor que ses parents, en tant que moldus et comme il l’a si bien précisé, ne sont pas capables de se défendre. Ton père non plus, je le sais, ajouta-t-elle en voyant Minerva ouvrir la bouche, mais ta mère oui.
- Elle a tellement peu utilisé la magie depuis son mariage que je suis presque sure qu’elle serait incapable de tenir dans un duel, marmonna Minerva. Peut-être que c'est comme le vélo ... ça ne s'oublie pas.
- Peut-être, mais si elle pense qu’il y a menace pour ton père, elle pensera à protéger la maison avec des sortilèges. Et tu es majeure, tu pourrais t’en charger en rentrant également. Alan aussi quand il aura dix-sept ans, mais pour l’instant, il a tous les droits de s’inquiéter. Et très sérieusement, je pense que vous êtes assez grands pour éviter de faire une bataille de celui qui a les parents les moins capables de se défendre en magie. Non mais très clairement :lol: :lol: C'est bien de montrer que la grande et digne Minerva a parfois des comportements un peu immatures ... N'empêche ça montre que ce débat est ridicule, Pomona a raison de le montrer.
Minerva ne répondit pas, toujours en train d’arracher la pelouse.
- Faut que je te laisse, dit Pomona, j’ai cours de sortilèges. Réfléchis à tout ça.
Minerva hocha la tête tandis que son amie s’éloignait d’un pas léger.
Pomona avait évidemment raison, mais sa fierté l’empêchait d’aller s’excuser d’elle même Foutue Gryffondor. . Elle ne se considérait pas comme entièrement en tort. Ni complètement en raison doncBien sûr qu’elle voulait la famille d’Alan en sécurité, mais elle était également persuadée que si la communauté sorcière avait vent de ces tueries, l’insécurité s’installerait et après Grindelwald, personne n’avait besoin de ça. Euh. Chérie? Ce n'est pas exactement le genre de raisonnement qu'a suivi Fudge, un peu?
Mais d’un autre côté, ne pas aller s’excuser augmenterait le nombre de jours sans côtoyer Alan. Et elle devait bien l’admettre, son meilleur ami lui manquait. Elle restait avec lui tous les jours sans s’en lasser, et devoir si abruptement se mettre à l’éviter lui avait porté un coup au cœur. Moww MinervaEn cours, il lui arrivait de se tourner vers son voisin, pensant voir Alan et lui lancer une blague, avant de réaliser que c’était un tout autre élève qui avait pris sa place, lui lançant un regard vide devant son sourire sarcastique C'est trop drôle parce que dans 0&P c'est exactement comme ça que je conçois le manque lié à la rupture ahah . Quand bien même elle adorait Filius et Pomona ou ses amis du Quidditch, Alan était la personne dont elle se sentait la plus proche. C’était à lui qu’elle se confiait sans crainte de jugement, qui connaissait tout de ses défauts, de ses qualités. Lui qui l’avait encouragée pour continuer son processus d’Animagus, lui qui l’accompagnait dans ses interrogations sur Jedusor ; il était également le seul à qui elle avait parlé de l’histoire de ses parents. Personne d’autres ne pouvait prétendre à le remplacer, car il n’y avait et n’aurait qu’un seul Alan. Et malheureusement, il n’était plus là pour le moment. Elle songea pendant un bref instant s’il ressentait la même chose qu’elle lorsque justement, celui-ci sortait par les grandes portes du château, accompagné d’une Cora dont les mains semblaient vissées au fond de ses poches. Fait surprenant, elle portait l’ombre d’un sourire sur ses lèvres et Minerva comprit que c’était les pitreries d’Alan qui l’amusaient. Pour la seconde fois, elle sentit la jalousie la piquer. On voit vraiment se dessiner la personnalité de Minerva à travers ses colères, ses joies, ses sentiments, j'aime beaucoup. Alan paraissait profiter de cet après-midi comme si rien ne s’était passé, comme si aucun nuage noir ne flottait sur leur amitié. Si jamais il avait besoin d’elle comme elle avait besoin de lui, il était parvenu à trouver quelqu’un d’autre. Peut-être pas une meilleure amie, peut-être plus, comme il l’avait laissé entendre aux Trois Balais.Hihihi toute cette scène ça me rappelle toutes nos conversations qu'on a eu la dessus Je me souviens de rien... Y avait ambihuité ?
Elle observa la main d’Alan tirer sur le coude de la Serpentard, l’entraînant dans un éclat de rire qui fit éclairer le visage du jeune homme. Ils s’éloignèrent d’un pas léger, Cora poussant gentiment Alan de l’épaule. Ils avaient l’air heureux, inconscients du regard blessé porté sur leur duo. Minerva un soupir lourd d’amertume et s’acharna sur le gazon.Elle va finir par nous tondre la pelouse du parc en entier Elle s’imagina à la place de la Serpentard, avec un garçon autre qu’Alan. Oui donc quand même ^^Cela lui parut étrange, presque anormal et cela la rendit encore plus triste. Elle voyait des couples se faire, se défaire, tous avec leur dose de timidité, de joie, de douleur à la fin. Alan qui n’avait pas semblé intéressé par les filles pendant un moment, avait fini par trouver Cora et construisait son futur autour d’elle et de sa maladie Ce qui est à la fois beau et vertigineux. . Minerva se trouva niaise de penser cela, mais elle aussi voulait ressentir ce que lui ressentait, cette volonté de tout faire pour l’autre, de se battre quand l’autre ne pouvait plus, de se sentir libre à deux C'est pas niais, ma petite Minerva, c'est parfaitement humain de vouloir tenter l'expérience, d'avoir ce que les autres ont et tu le mérites tout autant ... . Minerva c'est nous Clem :lol: Nan mais en vrai je trouve ça hyper intéressant pour une fois d'avoir une héroïne qui ressent ça, qui ne vit pas l'amour du siècle à 15-17 ans et qui aspire à l'idée même de l'amour sans y parvenir (parce que soyons honnêtes: trop d'effort et les buffets c'est mieux que le mariage :lol: Minerva soupira à nouveau, le regard égaré là où Alan et Cora avaient disparus.
- Il est aussi perdu que toi, tu sais.
Minerva sursauta et se retourna vers Lewis, debout juste derrière elle et qui fixait le même endroit qu’elle HE LA QUI VOILA - L'inspecteur Gadget . IL EST ARRIVE DE NULLE PART : LOUCHEElle rougit un peu, se demandant pendant combien de temps il était resté planté là. Le Serpentard, dont le teint paraissait plus pâle que d’habitude, s’assit sans qu’elle ne décroche un mot. Il ne dit rien pendant un moment, puis il tourna ses yeux bleu foncé sur elle et pencha la tête.
- T’es jalouse de Greengrass ?Grillée
Minerva fronça les sourcils, les oreilles brûlantes.
- Pourquoi est-ce que je le serais ?
- Parce que Vendrars en pince totalement pour elle.
- Je ne suis pas amoureuse d’Alan, c’est mon meilleur ami ! s’étrangla Minerva.Les gens ont du mal à comprendre le principe de l'amitié fille-garçon, d'autant que la spécificité de ce lien est un peu mise à mal avec les formes euh, moderne disons de l'amour. Genre quand une fille est homosexuelle, qu'est-ce qu'elle s'en fiche d'être pote avec un gars. Bref, je me comprends. Quoi Perri ? :lol: Mais n'empêche je trouve que le/la meilleure amie est souvent la personne la plus proche de toi et que ça peut vite basculer donc je trouve ça marrant comme justification.
Lewis haussa les épaules, un léger sourire aux lèvres.
- Ça n’a pas l’air pour l’instant.
Minerva le fusilla du regard, incapable de l’insulter comme elle le souhaiterait lorsqu’elle se rendit compte que ses paroles lui faisaient mal plus qu’elle ne voulait se l’avouer. La gorge nouée, elle s’épousseta la robe de brins d’herbe elle doit en être couverte maintenantet amorça un mouvement pour se lever et s’en aller. Lewis lui attrapa le bras, semblant réaliser qu’il y était allé un peu fort.
- Attends, dit-il en se mordant la lèvre. CalienteC’était méchant, pardonne-moi.Il est si tendre, c'est trop mignon. Et il n'a pas de mal à s'excuser, LUI.
Minerva l’observa longuement avant de décider qu’il paraissait sincère et se rassit de manière raide.Minerva est toujours raide ^^
- Écoute, reprit Lewis sans croiser son regard, je sais que vous êtes très proches avec Vendrars Et au fond de ton petit coeur, on sait que cette situation te réjouit parce que tu peux te rapprocher de Minerva héhé . Je n’aurais pas dû dire ça, surtout que c’était faux. Je n’avais jamais vu deux personnes aussi accrochées l’une à l’autre.
Minerva ne dit rien et il continua.
- Il n’y a pas très longtemps, tu m’as dit qu’il fallait que j’essaie d’avoir des amis, que ça me ferait du bien. Evidemment, tu avais pris un ton sarcastique, mais tu avais raison et tu le savais. Vendrars et toi, vous êtes trop liés pour laisser une dispute vous séparer.Evidemment.
- J’ai fait une erreur, avoua-t-elle, surprise par les paroles de Lewis. Je ne l’ai pas soutenu quand il a fallu. ... ALORS POURQUOI TU NE VAS PAS T'EXCUSER MINERVA? Parce que Gryffondor
- Et c’est en le regardant s’amuser que tu vas régler ce problème ? T’es une battante, McGonagall, non ? T’es devenue une Animagus, ça prouve bien quelque chose. :lol: :lol: Comme il la pique, j'adore.
Les paroles de Lewis lui rappelèrent celles de Jimmy, lorsqu’elle avait songé à quitter l’équipe de Quidditch après son premier match désastreux. Pourquoi tu nous rappelles des souvenirs cruels comme ça?
- Tu vas devoir mettre ta fierté de côté, continua-t-il. Et en tant que Serpentard, je peux comprendre que ça ne va pas être agréable. Nous et les Gryffondors, on est pareils sur ce niveau.J'aime ce point d'analyse qui rapproche les deux maisons pourtant antagonistes.
Minerva ne put s’empêcher de l’approuver, la fierté étant au fond, la principale cause des différends entre les maisons.
- J’ai peur qu’il me repousse, murmura-t-elle.
Lewis éclata de rire.
- Eh bah, pour une Gryffondor…
- Être Gryffondor ne veut pas dire être courageux, mais savoir surmonter ses peurs ! répliqua-t-elle en fusillant le Serpentard du regard. Joli
- Qu’est-ce que tu attends alors ? fit Lewis avec une étincelle maligne dans les yeux. Pouahahahahah mais en vrai j'adore leur relation, ils se poussent mais à la fois ils se comprennent, c'est chou comme tout.
Minerva le maudit et ne répondit rien.
- Et puis d’abord, pourquoi vous êtes-vous disputés ?
Elle hésita à lui répondre, puis elle se rappela qu’elle lui avait promis de le tenir au courant de ses recherches. Si la théorie d’Alan était juste, alors Lewis devait savoir. Elle lui expliqua l’article de journal et ce que son ami pensait de tout cela. Lewis fronça les sourcils.
- Ça se tient.
- Mais… ? fit Minerva qui avait senti son hésitation.
Lewis se mordit la lèvre et ses yeux se firent plus sombres.
- Tu te souviens quand je t’ai parlé de mon frère décédé en Albanie ? Toujours l'Albanie ... Mais il n'empêche que ça traine en longueur cette affaire, un jour j'aimerais bien avoir le fin mot de l'histoire.
Comme Minerva acquiesçait, il continua :
- Son corps n’avait lui non plus aucune marque. Pour les bras en croix, je n’en sais rien mais… il y a bien une autre chose qui puisse faire des dégâts comme ceux-ci. Ouais, manger trop de glace et décéder sur son canapé
- Qu’est-ce que c’est ?
- Le sortilège de la Mort.
Minerva frissonna. Elle en avait vaguement entendu parler, assez pour savoir que seuls les sorciers non-recommandables l’utilisaient.
- C’est interdit de l’utiliser, releva-t-elle. Et ça arrête EVIDEMMENT ceux qui l'utilisent. Nooooon sérieux?
- Bien sûr, c’est un Impardonnable, répondit Lewis. Mais la forêt Interdite est, de par son nom, interdite également, est-ce que cela empêche les élèves d’y pénétrer ? AH! On a eu la même réflexion :lol: :lol: Mais quelle connerie de l'avoir appelé forêt interdite, c'était un appel à ce qu'on y pénètre sérieusement.
Minerva rosit légèrement, mais répliqua :
- C’est à échelle différente. On parle d’assassinat, la loi ministérielle interdit l’utilisation de ce sortilège sous peine d’être sanctionné pour Azkaban.
- Va dire ça à celui qui a tué mon frère.
- Mais Azkaban… il faudrait être fou pour risquer d’y être enfermé, protesta Minerva avec un tressaillement d’horreur. Mais si la prision existe, c'est qu'elle a son utilité malheureusement Minerva ... Et que des gens sont capable de tuer au risque d'être enfermé avec des Détraqueurs.
D'ailleurs, comment ils font dans le 6 maintenant qu'il n'y a plus de Détrarqueur ?

- Certaines personnes s’en fichent, leurs priorités reposent sur d’autres principes, d’autres idées. Tant qu’ils échappent à la justice, qu’est ce qui peut les arrêter ? Excellente réflexion. Pour le coup je trouve Minerva un peu naïve de songer que la simple force de la loi peut dissuader les gens de faire le mal.
Minerva passa les bras autour de ses jambes et enfouit son menton dans les genoux.Tellement visuelle
- Alors tu penses que ces Moldus sont morts à cause de ce sortilège ?
- C’est une possibilité, mais j’espère que je me trompe. Parce que si c’est le cas, ça veut dire qu’un groupe de sorciers assassine sciemment des moldus pour une raison qui nous dépasse encore. C'est pas encore Tommy non? On est en quelle année là? Ah toi aussi tu sais plus? :lol: :lol: :lol:
Et encore une fois, elle songea aux paroles de Jimmy : si Jedusor était bien responsable de la mort de Mimi, alors celui-ci se baladait dans le pays, sans aucune crainte d’être accusé. Et c'est horrible de se dire qu'il y échappera toute sa vie ... On peut pas lui enlever qu'il était doué Voldy.
Lewis retînt un bâillement et Minerva porta son regard sur le visage du Serpentard dont la seule couleur qui ressortait était le bleu de ses cernes.
- T’es épuisé, remarqua-t-elle.
- Vraiment ? Je m’en étais pas rendu compte, répondit-il d’une voix railleuse. Mais. Mais Wait. CLEM I'M COMING.
- Tu sais, ce n’est pas en répondant comme ça que tu te feras des amis.
- Pourquoi, tu veux être mon amie ? Et plus si affinité ... Reg et Marlène ça a commencé pareil... Je dis ça je dis rien
Minerva le regarda de travers.
- Ne dis pas de bêtises. On est partenaires d’enquêtes, c’est tout. Allez pour le plaisir de te la mettre dans la tête : PARTENAIRE PARTICULIER CHERCHE PARTENAIRE PARTICULIERE ! Merci Perri, je vais bien l'avoir en tête.... :geek:
- Si tu le dis, fit Lewis en haussant les épaules. T'as pas l'air convaincu mon garçon
Les deux retombèrent dans le silence pendant un moment avant que le jeune homme ne reprenne la parole :
- C’est le Quidditch. Miller nous assomme durant les entraînements, je ne compte plus le nombre de tirs qu’il m’a fait refaire parce qu’ils n’étaient pas assez précis. Remarque, maintenant je peux viser les cercles adverses de l’autre bout du terrain.
- Et votre attrapeur ?
Lewis la regarda en plissant les paupières et Minerva roula des yeux.
- C’est bon, Serpentard est fichu cette année, il n’y a plus de secret.ooooh ça va enlever tout le goût de la victoire à Minerva ...
Lewis éclata de rire et Minerva se surprit à sourire également. C’était la première fois qu’ils discutaient sans que l’ombre de Jedusor ne plane au-dessus d’eux et elle devait l’avouer, c’était plutôt agréable. AGREABLE DIDON OUHHH PASSIONNE
- Notre attrapeur… le pauvre fait ce qu’il peut mais entre le niveau élevé et la pression que Miller fait peser sur nous, il est en train de couler. Je pense que la seule chose qui le retienne de ne pas abandonner, c’est le calvaire que subit Turner. La moitié de notre maison le rend responsable de notre défaite. Ils lui ont tous tourné le dos.
- Pas toi.
Lewis lui jeta un coup d’œil curieux et Minerva se sentit obligée de s’expliquer :
- Je t’ai vu plusieurs fois avec lui, c’est tout. OUAIS OUAIS tu stalkes m'est avis. Je la vois trop se cacher derrière une armure :lol: :lol:
- On pourrait croire que tu m’espionnes. Mais c’est vrai, je discute souvent avec lui mais nous nous entendions bien, même avant son abandon de l’équipe. Il s’est déjà infligé une punition en arrêtant le Quidditch, autant ne pas en rajouter.
Il tourna la tête vers elle.
- Tu as l’air d’avoir constitué une bonne équipe.
Minerva se redressa de fierté et sourit d’un air orgueilleux.
- Une belle ancienneté, un talent en chacun d’entre vous, une bonne entente… Et un tyran pour les faire marcher droit
- D’où notre future victoire de la coupe, coupa Minerva en le regardant. Doute de rien cette petite
- Mais surtout une moitié d’équipe qui s’en ira l’année prochaine, continua Lewis comme si elle n’avait pas parlé.
La jeune Gryffondor fronça les sourcils et répliqua :
- Je suis bien capable de reconstituer notre équipe et de gagner.
- Je vais te le dire, McGonagall, tu es une des meilleures joueuses de Quidditch de l’école. Mais vois ce que la perte d’un attrapeur a fait chez nous. Comment tu construis qui va se passer
Lewis se leva avec un sourire en coin.
- En juin, ta gardienne, un de tes batteurs et ton attrapeuse partiront. On vous laisse la coupe pour cette saison, mais préparez-vous l’année prochaine à devoir vous battre avec tout votre acharnement possible. ça va être EPIQUE
Minerva bondit sur ses pieds et serra les poings.
- Comptez sur nous, siffla-t-elle avant de s’éloigner, encore plus furieuse du petit rire qu’eut Lewis en voyant sa réaction.
Le Serpentard avait le don de titiller sa fierté jusqu’à ce qu’elle s’agace et cela l’énervait encore plus de ne pas parvenir à se contrôler. Peut-être parce qu’ils étaient trop similaires, Lewis avait plusieurs fois insité sur leur orgueil commun et il avait raison. Il leur était facile de viser juste.
Elle décida de rejoindre la tranquilité de la bibliothèque et de se pencher sur son devoir de sortilège (« Dans quelle mesure est-il moralement acceptable d’utiliser le sortilège d’Oubliette sur autrui ? ALORS CA C'EST UNE VRAI QUESTION franchement je suis hyper mal à l'aise avec le sortilège d'oubli qui est selon moi l'un des pires qui existent, il devrait être beaucoup plus contrôlé qu'il ne l'est. ») Je suis d'accord, c'est hyper intéressant comme sujet ! pour se changer les idées.
Ce fut lui qu’elle vit en premier au milieu d’une dizaine d’élèves mais cependant seul à une table. La main dans ses cheveux blond cendré, Julian a les cheveux blonds cendré ! il lui tournait le dos et était penché sur un parchemin sur lequel il prenait des notes à l’aide d’un gros manuel. Minerva dépassa Alan à pas rapides et s’installa quelques tables plus loin, les lèvres pincées par un malaise grandissant. Elle n’avait jamais expérimenté devoir éviter son meilleur ami, voire faire semblant de ne pas le remarquer. Elle trouvait cela ridicule, enfantin Et t'es sûre que ça ne te donne pas envie de mettre fin à cette situation? . Il lui vînt à l’esprit que c’était sa propre fierté et celle d’Alan qui les empêchaient de trouver un terrain d’entente et de s’exprimer comme les deux adultes qu’ils devaient devenir. Belle phrase Sa fierté mais aussi sa peur, sa peur d’être rejetée, de ne pas être pardonnée. Elle qui s’était plainte de la réaction de son ami, n’avait-elle pas sa part de responsabilité ? Si elle avait peur de ne pas être pardonnée, c’était bien pour une raison. Elle aurait dû se soucier de la famille d’Alan au lieu du Ministère. C'est un beau moment d'introspection. J'adore comment tu exploites toutes les fragilités de Minerva, comment elle se construit lentement comme celle qu'on a connu c'est franchement très bien fait et ça l'humanise de fou. Elle soupira lourdement et se fit aussitôt rabrouer par la bibliothécaire qui la regarda comme déçue de son comportement. Minerva manque un verbe non ?un « désolée » silencieux aux autres étudiants et surprit le regard d’Alan, qui semblait l’épier depuis un moment. Il resta impassible mais ses yeux gris se voilèrent alors qu’il reportait son attention sur son livre. De part son absence de mouvement et son immobilité des yeux, Minerva était persuadée qu’il avait arrêté de lire et que mille pensées à son propos tourbillonnaient dans sa tête. En parlant de pensées, elle sortit un parchemin vierge afin de se pencher sur la question du devoir de sortilèges. Sa première idée se porta sur les agents du Ministère, les Oubliators, chargés d’effacer la mémoire des Moldus pour empêcher la diffusion du Secret Magique International. Mais aussitôt elle songea à son propre père. Si le Ministère avait eu vent de sa connaissance du monde sorcier, aurait-il envoyé des Oubliators pour régler le « problème » ? Très certainement... Et ca fait réfléchirAlors que la magie constituait l’identité du sorcier, la mémoire elle, constituait celle de l’Homme. Qui pouvait au fond s’octroyer le droit de supprimer un morceau de mémoire ? Merci Minerva d'être entièrement d'accord avec moi sur ce problème éthique malheureusement trop oublié des HP ! La magie ne donne pas tout les droits, la mémoire c'est aussi l'identité alors oublietter c'est toucher à l'identité d'une personne. Bien sûr, elle comprenait les enjeux et les conséquences si jamais les Moldus venaient à apprendre qu’un monde tout entier vivait parmi eux, mais moralement parlant, était-ce juste ? Devoir de philo, vous avez 4h. Intro, thèse, antithèse, synthèse, aka Oui, Non, Oh peut-êtreD’un autre côté, un Moldu en sachant trop sur le monde magique, devenait un danger pour la société sorcière mais aussi pour sa propre vie si jamais les Oubliators ne remplissaient pas leur mission. Trop nombreux étaient les sorciers qui éprouveraient de la hâte à le faire à leur place au nom du Secret Magique International. Etait-il juste de faire usage d’un tel sortilège pour la communauté magique, pour le plus grand bien ?
Minerva mordilla sa plume et jeta un bref coup d’œil sur Alan. Celui-ci avait les sourcils froncés et lisait à toute allure, son doigt défilant sur les lignes. Il se stoppa brusquement et leva la tête pour rencontrer les yeux de Minerva. Il ouvrit la bouche, comme pour l’interpeller lorsque soudain, un sac atterrit juste devant lui, brisant le contact avec Minerva. EHHH NON!Celle-ci dévia son regard vers le nouvel arrivant et pinça les lèvres en voyant Cora s’asseoir devant Alan Mes doigts ont voulu écrire "Caro" mais non. Bref. Cora? Je t'adore ma grande, mais là tu tombes vraiment super mal. . Elle observa la réaction du jeune homme et, le voyant sourire chaleureusement à la Serpentard, rangea sèchement ses affaires dans son sac et quitta la bibliothèque sans remarquer la mine attristée d’Alan qui la suivit. Occasion manquée... Mais bien genre là...Olala mais quelle réaction de merde on dirait moi quand je suis contrariée. Je te jure ces deux là j'ai envie de les enfermer dans une salle à double tour jusqu'à ce qu'ils se disent tout ce qu'ils ont sur le coeur.
Elle ne détestait pas Cora, bien au contraire, mais à chaque fois qu’elle apparaissait, "Minerva avait envie de l'envoyer contre le mur :lol: :lol: Alan semblait oublier sa meilleure amie et elle était forcée de passer au second plan Oh on dirait Miles avec Victoria ahah (oui autoréférence ahah) . Elle se dirigea vers les escaliers afin de se rendre devant la salle de son prochain de défenses contre les forces du mal lorsqu’elle entendit des voix étouffées d’une conversation.
-Elle ne peut pas continuer comme ça, la pauvre, elle est en train de détruire son année !
- Qu’est-ce qu’on peut y faire, on est préfets, pas ses parents.
Les deux étudiants apparurent au coin du couloir et Minerva les reconnut comme étant les préfets de Serdaigle et Poufsouffle. Autre chose vraiment cool dans cette fic' qu'il faut souligner, c'est que tu fais intervenir absolument toutes les maisons, sans clivages absurdes ni clichés, c'est vraiment agréable.
- Certes, fit le Poufsouffle, mais notre rôle ne se résume pas à faire la ponice…La ponice. La prochaine fois qu'un ponicier m'arrêtera je dirais "bonjour monsieur le ponicier" Et il va te répondre "outrage à agent : 150 euros d'amende"
- Police, Adam, c’est la police, corrigea avec exaspération son camarade. Ahahah j'adore autant que ça me crispe ahah C'est qui Adam déjà?
Celui-ci finit par remarquer Minerva qui les observait d’un air intrigué.
- Ah, McGonagall ! s’exclama le Serdaigle en s’empressant de la rejoindre. Content de te voir.
- Heu, ok…, fit Minerva en butant sur ses mots. Vous parliez de qui ?
- Justement ! Nous avons une mission pour toi, et tu serais bien aimable de l’accepter.Euh?
Les deux préfets la tirèrent à l’écart.
- Il y a cette gamine…, commença le Serdaigle.
- Gamine, gamine, elle est en troisième année quand même, coupa Adam.
- Certes. Il y a donc cette grande gamine, ironisa le Serdaigle, qui est de ta maison, Gryffondor. Une fille assez costaude, les cheveux courts et ébouriffés. AAAAAAAAH. Mais pourquoi ils s'occupent d'elle?
Minerva dressa un sourcil, faisant signe qu’elle ne voyait pas de qui il parlait.
- Mais si, insista Adam, la fille qui est toujours toute seule aux repas, à la bibliothèque, en cours ! Très silencieuse…
- Trop si tu veux mon avis, je ne connais même pas le son de sa voix, glissa le Serdaigle, ce qui lui valut un coup de coude dans le ventre.
- Ne sois pas langue de vipère, Neil.
- Vous parlez de Grace Mallony, c’est bien ça ? intervînt Minerva.
Les deux préfets eurent un grand sourire.
- Exactement ! Bref, la pauvre a une vie un peu compliquée depuis son arrivée à Poudlard. C’est une née-moldue, habillée en « garçon manqué » si je puis dire, et les élèves de sa promotion, ils ont la moquerie facile envers elle. Et ça, ça doit toucher Minerva en plein coeur.
Minerva songea à la fois où elle avait vu un groupe de fille partir en ricanant, laissant une Grace la tête basse et les épaules voûtées.
- C’est triste, dit-elle, mais qu’est-ce que je peux faire ?
- Aucune idée, elle est de ta maison, mais si tu peux trouver un moyen de l’intégrer… "Sois inventive quoi"
- Vous êtes préfets, ce n’est pas votre boulot normalement ? répliqua Minerva en fronçant les sourcils. Ou au moins, contactez le préfet de Gryffondor si c’est une question de maison. Pourquoi moi ? Un moyen de justifier qu'elle sera préfète en cheffe l'année prochaine? :lol: :lol:
Les deux échangèrent un regard embarrassé. Il semblait vouloir forcer l’autre à cracher le morceau, aucun d’eux ne souhaitant se lancer. Finalement, ce fut Adam qui soupira et s’adressa à Minerva :
- Ecoute… c’est juste qu’on pense que t’es la personne parfaite pour ce rôle. Parfaite parfaite... Ils ont vu le niveau de socialisation de Minerva ? Ils veulent juste lui refiler le job :lol: :lol:
- Je ne vous suis toujours pas. Vous voulez que je sois une sorte de tuteur ?
- Non, non, c’est juste que… elle n’ose pas relever la tête face aux critiques, elle se laisse marcher sur les pieds.
- Et elle n’a absolument pas confiance en elle, renchérit Neil.
- Bien évidemment, fit Minerva, si les gens passent leur temps à se moquer d’elle et qu’elle ne fait rien, sa confiance n’ira pas en s’améliorant.
- Comment t’as fait toi ? Direct :lol:
Minerva se tourna vers Neil, perplexe.
- Comment j’ai fait quoi ?
- Passer de l’intello sévère de la maison, à la surdouée de Quidditch que tout le monde admire. C'est beau !TALALALALAAAAAA
Minerva ouvrit la bouche, la referma.
- Ah bah, tu n’y vas pas de main morte toi, fit-elle remarquer avec un pincement de lèvres.
Neil rougit et eut un sourire d’excuse pour la forme.
- Tu sais bien ce que je veux dire. J’ai conscience que tu ne sois pas responsable de Grace, mais franchement, elle nous fait de la peine. Si tu pouvais lui parler ou n’importe quoi, ça serait bien.Ils sont trop mignons à s'inquiéter pour Grace alors que très clairement, elle n'est pas leur problème. Et les liens avec Minerva sont criants, justement être un peu la "tutrice" de Grace ça pourrait faire vibrer plein de chose pour Minerva - un écho d'elle-même, ses aspirations à l'enseignement, tout ça ...
Minerva soupira tout en levant les yeux au ciel. Elle ignorait à partir de quel moment elle était devenue la maman de la maison Elle sera la maman de la maison pendant longtemps si elle savait...J'adore cette idée même si le terme exacte ce serait "le dragon de la Maison" :lol: :lol: Et c'est dingue parce qu'elle le restera toute sa vie <3 , mais en tout cas, elle n’en n’était pas des plus ravies. Puis elle songea à sa propre expérience de « fille intello » comme elle était appelée auparavant, à Etna qui cherchait à prendre exemple sur elle et qui souhaitait être considérée comme pour qui elle était vraiment, et non pour qui elle semblait être. C’était peut-être le cas de Mallony, une jeune fille que personne ne cherchait à connaître mais qui le méritait sûrement. Elle m'intrigue Mallony !
Minerva finit donc par acquiescer, à la grande satisfaction des deux préfets.
- Splendide ! s’exclama Adam. On te revaudra ça, McGonagall.
Minerva haussa les épaules et continua son chemin vers son cours de Défenses contre les Forces du Mal. Le professeur Tyrin était déjà présent et l’invita à rentrer. Minerva s’installa à sa place habituelle jusqu’à l’arrivée des autres élèves, Gryffondor et Poufsouffle. Elle remarqua Alan qui s’assit à la table à côté et elle sentit son regard se poser sur elle, comme dans l’attente qu’elle se tourne vers lui. Allez Minerva !!! Elle gigota sur sa chaise et ouvrit son manuel et fit semblant de lire. Une fois que tout le monde fut présent, le professeur débuta son cours.
- Veuillez les ranger, dit-il à l’attention de quelques élèves qui s’emparaient de leur baguette. ça va Ombrage? "Hum hum"
Les élèves s’entre-regardèrent, décontenancés et déçus. Minerva fronça les sourcils. Tyrin n’était pas un adepte des cours théoriques, aussi il était étonnant de l’entendre dire une telle chose.
- Bien, nous allons aborder un sujet qu’il n’est pas toujours facile de traiter mais essentiel. Qui peut me parler des sortilèges Impardonnables ? Bah tiens, tant qu'on en parle ...
Minerva tiqua et son esprit vira aussitôt à la conversation qu’elle avait eue avec Lewis sur le sortilège de la Mort. MaIS queL HaSaRD Un élève de Poufsouffle avait brillemment répondu à la question et le professeur enchaîna sur la liste des différents sortilèges interdits : le Doloris, l’Imperium et l’Avada Kedavra.
Durant tout le cours, un certain malaise régnait parmi les élèves. C’était le genre de sujet qui portait une obscurité dont personne ne souhaitait parler, sinon à demi-mot et toujours avec horreur.
- Pour déceler le sortilège de l’Imperium, il faut vous en remettre aux questions personnelles que seul votre interlocuteur, et non la marionnette qui se trouve en face de vous, pourra répondre. Maintenant, à quoi reconnaît-on une victime du sortilège de la Mort ? Il a une cicatrice sur le front ?
Un Gryffondor leva timidement la main.
- L’absence de marques sur le corps ?
Le professeur l’encouragea à continuer alors que Minerva redressait lentement la tête. A ses côtés, sans qu’elle le sache, Alan réagissait de même.
- La… mort survient comme dû à un arrêt du cœur, mais il n’y a aucune séquelle physique ou mentale. Aussi, j’ai entendu parler de bras en croix…
Tyrin hocha lourdement la tête et Minerva pâlit. Instinctivement, elle se tourna vers Alan qui avait fait de même. Leur regard se croisèrent et c’était comme si ces jours de disputes se volatilisaient comme par magie ça se dissipe toujours face à quelque chose qui la dépasse ... . Comme par magie: lol Le reste de l’heure se déroula dans un nuage, où les pensées de Minerva tourbillonnaient à mille à l’heure, la jambe tressautante et attendant impatiemment la fin du cours.

Ils se tenaient l’un en face de l’autre dans le couloir à l’extérieur de la salle de cours. Minerva était adossée au mur dans une position qu’elle espérait nonchalante mais qui ne l’était sûrement pas étant donné son malaise grandissant. C’était la première fois qu’elle se trouvait aussi proche d’Alan depuis leur dispute et d’après ses mains qui se tortillaient, son ami songeait à la même chose qu’elle. Elle croisa son regard et baissa les yeux immédiatement après. Alan eut un rire nerveux.
- On est ridicules, non ? MERCI MERCI MERCI OUI VOUS L'ETES Noooon juste imbéciles
Timidement, Minerva lui jeta un nouveau coup d’œil et eut un petit sourire. Alan arborait une moue embarassée, les mains dans les poches pour cacher son agitation. Elle s’éclaircit la gorge :
- Ecoute… je suis désolée pour… tout.
Alan dressa un sourcil Oh Minerva McGonagall s'excuse, tu apprécies et tu hoches la tête et Minerva plissa le nez. Elle fait souvent ça :lol:
- J’aurais dû songer à ta famille. C’est vrai, ma mère est capable de se défendre elle ainsi que mon père, tes proches ne peuvent pas.
Elle ne dit pas que le Ministère avait eu tort d’avoir caché l’attaque. Elle était persuadée que le monde magique n’avait pas besoin d’une catastrophe comme celle-ci ... Minerva? Non. . Grindelwald était encore trop imprégné dans les mémoirs des sorciers. Leur communauté et celle des Moldus fonctionnaient différemment et indépendemment. Alan parût deviner ses pensées car il serra la mâchoire mais ne dit rien, ne semblant pas vouloir relancer leur dispute.
- Et sinon, grogna-t-il, à propos du cours… "Tu peux me passer tes notes?"
Minerva se mordilla la lèvre. Elle n’avait songé qu’à cela durant toute l’heure.
- Les descriptions de l’article correspondent parfaitement au sortilège Impardonnable, dit-elle d’une voix basse.
Alan acquiesça.
- Je lisais un paragraphe sur le sortilège de la Mort à la bibliothèque pour mon devoir en Histoire de la Magie, dit-il et Minerva se souvînt du regard qu’il lui avait lancé quand ils s’étaient retrouvés à quelques tables l’un de l’autre. Mais ça voudrait dire qu’un ou des sorciers ont sciemment utilisé ce sortilège contre des Moldus…
- Peu importe le moyen, fit Minerva, si cela avait été le monstre ça serait resté un meurtre. D’ailleurs, qu’est-ce qui nous fait croire que ce n’est pas lui ? Tu l’as dit toi-même Mimi est morte de la même manière…Well pas exactement mais vous n'êtes pas censé savoir.
En vrai, la Chambre des Secrets dans le 2 au regard de tout ce que tu écris, ça a dû raisonner dans l'esprit de Minerva. Elle a dû aller harceler Mimi, potasser tout ce qu'elle avait appris avec Alan (voire aller le voir s'il est encore vivant, mais je me méfie de toi), et angoisser de fou parce que cette fois elle le vivait. Hâte d'arriver à ce stade là quand même !
Moi aussi, ça va être vraiment intéressant de revoir tout ça surgir !
Alan s’adossa à côté d’elle.
- On en revient au même problème. Un sorcier trimballant un monstre à travers le Royaume-Uni pendant toute une soirée, ça ne me paraît pas très crédible.Bien raisonné mon garçon. Sauf si c'est Hagrid ou Norbert
Minerva réfléchit un instant.
- Ce n’est pas le plus important, Alan.
Celui-ci fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour contrer, mais Minerva continua, l’air grave :
- La question n’est pas comment, mais pourquoi ? Un sorcier, voire plusieurs, ont assassinés trente-sept Moldus. Dans quel but ? Est-ce qu’ils seraient des partisans de Grindelwald qui reviennent ?
- Après tant d’années ? Boh on a bien encore quelques nazis qui reviennent.
- Mais quoi, alors ?
Cette fois, Alan se tut mais ses yeux prirent une teinte plus sombre alors qu’il arrivait à la même conclusion que son amie : allaient-ils de nouveau faire face aux tensions qui avaient agités le monde sorcier des années auparavant ? TA TA TEIN
Super chapitre ! Alan et Minerva étaient siii frustrant à se faire la tête pour rien, je suis contente qu'ils se réconcilent à la fin, ça me fait plaisir. Et j'ai hâte de voir l'évolution avec Grace et SURTOUT AVEC LEWIS MOUAHAHAHAHAH Same que Perri en vrai :lol:
Bisous Clem <3

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : ven. 23 oct., 2020 10:20 pm
par PtiteCitrouille
Coucou !


Alors petite annonce pour mes chers lecteurs (non non, ce n'est pas une pause haha, pas encore)

Mon disque dur a lâché il y a une semaine et depuis c'est la croix et la bannière pour le remplacer (demandez à mon porte monnaie comment il va) et pour récupérer mes données. J'avais possibilité de les récupérer mais (car il y a un mais évidemment) il se trouve que mon ancien disque dur est rayé (comment, je ne sais pas) dooonc grosse battle, le réparateur qui envoie mon disque dur à un labo spécialisé qui normalement, théoriquement -on croise les doigts- devrait être capable de récupérer mes données (dixit le réparateur).
Vous l'aurez deviné, toute la fanfic était sur le disque dur, tout simplement parce que j'ai été stupide de ne pas voir fait une mise à jour récente sur une clé. Le labo résout le problème logiquement dans 3 jours mais comme je serai pas sur Lyon (où j'étudie) mais de retour chez ma famille pour les vacs, bah je verrai (hypothétiquement, beaucoup de doutes dans ce message) mes données à la rentrée.
Donc je ne peux pas poster demain tout simplement parce que je n'ai pas le prochain chapitre sur mon ordi. Et j'espère sincèrement que je vais tout récupérer parce que sinon ça va être le gros drame haha

Morale de l'histoire, ne soyez pas moi, mettez votre fanfic/histoire/roman/projet essentiel sur un disque externe ou une clé USB, vous serez bien contents si jamais la technologie vous fait un sale coup (attention, ça arrive à n'importe qui, mon disque dur avait 2 ans de vie derrière lui, c'est à dire pas grand chose)

J'espère que vous comprendrez, et on croise les doigts pour que le dieu des datas me fasse une fleur

Bisous !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 24 oct., 2020 7:53 am
par Charmimnachirachiva
PtiteCitrouille a écrit : ven. 23 oct., 2020 10:20 pm Coucou !


Alors petite annonce pour mes chers lecteurs (non non, ce n'est pas une pause haha, pas encore)

Mon disque dur a lâché il y a une semaine et depuis c'est la croix et la bannière pour le remplacer (demandez à mon porte monnaie comment il va) et pour récupérer mes données. J'avais possibilité de les récupérer mais (car il y a un mais évidemment) il se trouve que mon ancien disque dur est rayé (comment, je ne sais pas) dooonc grosse battle, le réparateur qui envoie mon disque dur à un labo spécialisé qui normalement, théoriquement -on croise les doigts- devrait être capable de récupérer mes données (dixit le réparateur).
Vous l'aurez deviné, toute la fanfic était sur le disque dur, tout simplement parce que j'ai été stupide de ne pas voir fait une mise à jour récente sur une clé. Le labo résout le problème logiquement dans 3 jours mais comme je serai pas sur Lyon (où j'étudie) mais de retour chez ma famille pour les vacs, bah je verrai (hypothétiquement, beaucoup de doutes dans ce message) mes données à la rentrée.
Donc je ne peux pas poster demain tout simplement parce que je n'ai pas le prochain chapitre sur mon ordi. Et j'espère sincèrement que je vais tout récupérer parce que sinon ça va être le gros drame haha

Morale de l'histoire, ne soyez pas moi, mettez votre fanfic/histoire/roman/projet essentiel sur un disque externe ou une clé USB, vous serez bien contents si jamais la technologie vous fait un sale coup (attention, ça arrive à n'importe qui, mon disque dur avait 2 ans de vie derrière lui, c'est à dire pas grand chose)

J'espère que vous comprendrez, et on croise les doigts pour que le dieu des datas me fasse une fleur

Bisous !
Coucou,
J'espère que tu vas pouvoir retrouver tes fichiers (surtout minerva hehe ! ). Prion se toust ensemble le dieu des datas ! :lol:

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : mar. 27 oct., 2020 9:13 am
par MelleChachow
Coucou !

On croise les doigts pour toi !!!
Et bonnes vacances quand même ;)

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : ven. 30 oct., 2020 9:30 pm
par PtiteCitrouille
Hey!

Bon je viens pas pour annoncer une bonne nouvelle. Comme vous le savez sûrement (ou pas d'ailleurs) je suis à la fac donc nos cours sont tous à distance. J'étudie à Lyon mais je suis rentrée chez ma famille à Toulouse où évidemment je me confine (je vais pas rester enfermée seule dans mon 20m2 haha). Donc forcément je peux pas me rendre chez mon réparateur sur Lyon pour récupérer mes données, et puis de toute façon il est fermé, forcément. J'ai dû genre l'appeler presque 10 fois hier, zéro réponse, il s'est confiné avant l'heure je sais pas
Bref, tout ça pour dire que je n'ai rien sous la main pour Minerva, je continue d'écrire mais dans la continuité des chapitres perdus (en espérant les retrouver un jour), comme ça je prends de l'avance pour mon retour
J'espère sincèrement que nous serons pas confinés pour Noël, parce que ça s'annonce trèèèès mal pour l'instant, et j'espère aussi que vous comprenez mon souci... franchement, ça m'embête autant qu'à vous (heureusement Perri et Anna posterons ELLES (j'imagine que la majorité qui me lit Minerva, lit aussi leurs fanfic haha))
Ma grosse peur c'est que le confinement soit prolongé et que donc je retourne sur Lyon pour la rentrée de janvier :? apparemment les exams vont sûrement se faire en présentiel dans tous les cas, donc ça voudrait dire que je dois retourner sur Lyon début décembre. Croisons les doigts également pour que le réparateur soit ouvert :cry:

Bon courage à tous pour le confinement (même si certains d'entre vous continuent d'aller en cours) et stay safe !

Clem

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : lun. 02 nov., 2020 12:11 pm
par MelleChachow
Coucou !

Je suis tellement trop désolée pour toi !! :(
J'espère sincèrement que tu vas pouvoir récupérer tes documents un moment ou un autre !
On croise les doigts pour que ce soit avant la fin de l'année !

Courage pour les cours et le confinement !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : dim. 08 nov., 2020 8:01 pm
par Cazolie
PtiteCitrouille a écrit : sam. 26 sept., 2020 11:54 am Heyyy !
Comment ça va ?
Ah ça m'a fait du bien de vous retrouver, vos commentaires sont tellement adorables *-* FUN FACT j'ai commencé ce commentaire hier puis j'ai fermé toutes mes pages internet sans avoir fini HAHA (en vrai j'avais pas beaucoup avancé donc c'est pas très très grave)
Voilà la suite, j'espère qu'elle vous plaira !! (perso je l'aime bien haha)
Bonne lectuuure :D


Chapitre 16 : le secret de Cora Ouuuuh mysteryyy

L’abandon de Turner de son poste d’attrapeur avait fait le tour de Poudlard dès la reprise des entraînements, lorsqu’une tête inconnue au bataillon était apparue dans l’équipe de Serpentard. La nouvelle avait enchanté les trois quart de l’école et Turner se faisait désormais tout petit avec ses camarades de maison. Seul Lewis avait l’air d’avoir pitié et lui tenait compagnie de temps en temps Bon esprit Lewis, t'es un bon gars. Il n’était également pas rare que Minerva surprenne le capitaine Miller en train de marmonner des stratégies d’attaques et de défense, trop concentré pour remarquer son adversaire direct qui pouvait l’entendre. Mais Minerva avait d’autres soucis en tête, comme essayer d’atteindre une symbiose parfaite entre Fabio et Alfie. Elle leur faisait subir plus d’entraînements qu’aux autres, rectifiait plus souvent leurs erreurs qu’aux autres… Elle savait qu’à la fin de chaque session, ils partaient se coucher encore plus fatigués qu’en période d’examens et Minerva repoussait sans cesse ses remords pour se concentrer sur la coupe de Quidditch. Ca va Olivier ?
Lors du dernier entraînement avant le match Gryffondor contre Serdaigle, la gardienne Charlie Benett descendit de son balai et appela une fille assise sur les gradins qui les avaient regardés tout le long. La petite, qui ne devait pas avoir plus de treize ans, se hâta de trottiner sur le terrain, une étincelle timide dans ses yeux. Charlie posa une main sur son épaule et la dirigea vers Minerva qui haussa un sourcil inquisiteur envers sa coéquipière. La gamine partageait les mêmes cheveux aile de corbeau et les tâches de rousseurs sur le nez Trop mignon ce combo que la gardienne, aussi, Minerva en déduisit un lien familial.
- Je te présente ma petite sœur Olga, dit Charlie en posant ses deux mains sur les épaules de la petite. C’est une passionnée de Quidditch, c’est aussi une gardienne dans le sang comme notre père et moi-même. L’année prochaine, je suis sûre qu’elle sera capable de prendre ma place.
Minerva évalua du regard le corps frêle d’Olga, son regard incertain et jeta un coup d’œil perplexe à Charlie. Elle semblait prête à se faire jeter de son balai à la moindre bourrasque de vent.
- T’es en quelle année, Olga ? demanda Minerva.
- Deuxième, répondit sa petite voix aiguë.
C’était donc bien cela, elle avait douze ans. Minerva retînt un soupir. D’un côté, elle savait bien que Charlie ne lui conseillerait que les bonnes recrues mais d’un autre, la jeune Olga paraissait toute fragile et elle doutait qu’elle puisse faire face à la pression de la compétition. Malgré tout, ses yeux brillaient d’espoir et Minerva n’eut pas le cœur à ne pas lui faire faire une démonstration. Elle lui demanda de faire quelques tours de terrain et quelques slaloms autour des poteaux. Alors qu’elle s’éloignait avec le balai de sa grande sœur, Minerva murmura à Charlie :
- T’es sûre de toi ? Je sais que c’est ta sœur mais…
- Ne t’en fais pas, la rassura-t-elle. Elle n’a pas l’air comme ça, mais elle est douée.
Minerva ne répondit rien et se mit à observa la jeune sorcière avec attention. Ses gestes, auparavant timides, semblaient plus assurés et lorsqu’elle enfourcha le balai C'est Krum un peu et se propulsa dans les airs, elle sembla plus rassurée, plus détendue. Elle se pencha et se laisser glisser au-dessus du terrain, frôlant de ses pieds l’herbe fraîchement coupée. Son vol était fluide, sans hésitation ou accroc et Minerva commença à regarder la petite d’un autre œil sous le sourire satisfait de Charlie. Quand elle virevolta autour des poteaux en leur passant au ras sans douter une seule fois de ses mouvements, Minerva ne retînt pas une moue étonnée. C’était comme si Olga avait revêtu un masque sur le terrain ; elle semblait plus en confiance, plus dans son élément.
- C’est une fille très solitaire, fit remarquer Charlie en observant sa sœur, le poste de gardien lui convient bien car elle ne dépend de personne d’autre. C’est un face à face qu’elle aime gérer par elle-même.
- Ecoute, je ne te promets rien pour l’année prochaine, avoua Minerva. Elle est douée, c’est vrai, mais il faut que je l’évalue à son poste, pas juste sur son vol.
- Pas de problème, Minerva, je te la présente juste, je sais que tu feras le bon choix, sourit Charlie.
Olga finit par les rejoindre et Minerva lui demanda de se présenter aux sélections l’année prochaine si elle avait toujours envie. Un sourire fleurit sur les lèvres de la petite et elle repartit avec sa sœur d’un pas plus sautillant. Trop chou
Alfie, les cheveux encore humides de la douche, lui lança à travers le couloir qui menait aux vestiaires :
- Eh Minerva ! L’équipe se regroupe dans les cuisines, tu nous rejoins ?
Minerva secoua la tête.
- Je ne peux pas, j’ai rendez-vous avec le professeur Dumbledore.
- Rien de grave j’espère ?
- Il veut me punir de match pour demain je crois.
- Tu plaisantes ? fit la voix horrifiée d’Alfie.
- Bien sûr, crétin. Pouahahahah
Minerva passa devant lui alors qu’il poussait un soupir de soulagement.
- Eh attends un peu ! fit sa voix dans son dos. C’était une blague que tu viens de faire, non ?
Minerva leva les yeux au ciel et ne répondit rien. Alfie marmonnait encore dans sa barbe « Minerva… une blague… ça alors, quand les autres vont l’apprendre… », quand elle entra dans les vestiaires, un sourire au coin des lèvres. Elle ne faisait que très rarement des plaisanteries, préférant se focaliser sur le sarcasme qui lui était propre. Boarf, on est limite sur du sarcasme là non ? :lol:
Elle songea à son rendez-vous avec le professeur Dumbledore. Celui-ci avait paru surpris de sa demande mais avait bien sûr accepté. Minerva souhaitait lui parler de son choix de nouveau capitaine mais surtout de son projet professionnel. La conversation avec Pomona avait tourné dans sa tête ces derniers jours et elle avait fini par se convaincre d’arrêter de repousser l’échéance. Peut-être que Dumbledore lui éclaircirait un peu les idées.
Après s’être lavée et changée, elle traversa le parc jusqu’au château dans un froid glacé. Elle grimpa les marches et atteignit le bureau de son professeur de métamorphose J'ai bugué, dans ma tête j'ai vu 2 Minerva face à face . Elle y entra après avoir reçu l’autorisation et s’avança à petits pas vers Dumbledore qui l’attendait, l’air bienveillant.
- Bonsoir Miss McGonagall, que me vaut donc le plaisir de cette visite ? Installez-vous, je vous en prie. Un biscuit ? proposa-t-il en tendant une boîte en fer blanc. Ils sont au gingembre.
- Mon grand-père en fait tout le temps de ceux-là, remarqua Minerva en tendant la main vers l’un d’eux.
- Vraiment ? Quelle coïncidence. C'ets rarement des coïncidences avec Dumby
Minerva lui jeta un coup d’œil curieux mais ne chercha pas à en savoir plus et en vînt directement au sujet :T'es sûre pour l'accent circonflexe ?
- Je venais à propos de deux choses. La première, est mon choix de successeur en tant que capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor.
- Déjà ? Vous vous y prenez à l’avance. On dirait moi, besoin de prévoir 1 an à l'avance
Minerva lui expliqua sa démarche et Dumbledore sourit et hocha la tête, l’air d’approuver.
- J’avais pensé à Etna Stevenson. Je me rappelle que lorsque j’ai reçu la lettre qui m’annonçait que j’étais le nouveau capitaine, vous aviez signé avec Fleamont. Je me suis dit que je devais également vous en parler.
- Oh vous savez, ce n’est généralement qu’une formalité, répondit le professeur d’un ton aimable. Je signe annonçant que j’approuve votre choix, mais en réalité, c’est votre décision. J’admets que si votre remplaçant laisse à désirer, nous pouvons vous glisser subtilement notre désaccord. Mais ne vous en faites pas, j’approuverais Miss Stevenson. Maintenant, la seconde raison de votre venue ? Celle-ci me semble plus importante.
Minerva acquiesça, épousseta les miettes du biscuit de ses genoux Et le tapis de Dumby ? QUI VA PASSER L ASPIRATEUR ? et plaça ses mains dessus.
- Voilà, j’ai eu une discussion avec une amie, Pomona Chourave, à propos de ce que l’on pourrait faire après Poudlard. Elle a déjà un projet et moi je n’ai rien, pourtant la fin de ma scolarité approche vite.
- J’ai toujours pensé qu’il fallait mettre en place des réunions d’informations pour les élèves, marmonna Dumbledore en hochant la tête OOOOH ah ouais tu penses que c'est une invention récente comme ça ?. Les étudiants sont bien trop souvent perdus durant leur dernière année. Avez-vous des pistes ? Avec vos résultats et votre comportement, vous pourriez prétendre à tout.
- Eh bien, commença Minerva flattée, j’avais songé au Ministère mais c’est assez large comme idée… Je sais que ma mère avait pensé à y aller avant que… enfin, elle y avait pensé. Et mon père est moldu alors ça ne m’éclaire pas plus.
Dumbledore lissa sa longue barbe auburn J'arrive pas à l'imaginer comme ça, dans ma tête il est comme dans les Hp haha effilée de blanc de ses doigts fins.
- Eh bien, avec votre ambition je pense que le Ministère pourrait être une bonne option. Il y a sept départements : celui de la Justice magique, des accidents et catastrophes magiques, de contrôle et régulation des créatures magiques, de la coopération magique internationale, des transports magiques, des jeux et des sports magiques et enfin, le département des mystères.
- Les jeux et sports magiques ? releva Minerva l’air intéressé. Ça comporte travailler sur le Quidditch, alors ?
- Hum, effectivement, répondit Dumbledore, cependant je ne crois pas que vous souhaitiez travailler derrière un bureau sur votre sport favori pour faire jouer d’autres personnes ou s’assurer la sécurité de sorciers qui y jouent.
- Oh.
- Faites attention à ne pas vous emballer sur vos passions tant que vous-même n’y participez pas de la manière dont vous le souhaiteriez. Le département des jeux et sports ne fera que vous enfermer dans un bureau ou dans la diplomatie entre équipes, n’y espérez pas toucher un balai. Si vous voulez jouer au Quidditch et en faire une profession, intégrez une équipe, c’est la seule solution.
Minerva réfléchit un court instant. Joueur de Quidditch était un métier de passion, elle adorait ce sport mais de là à en faire une profession… ? Elle savait déjà qu’elle n’éprouvait aucun intérêt pour le département des transports magiques, donc elle l’élimina.
- Et pour le département de contrôle et régulation des créatures magiques ? demanda Minerva. Je n’aime pas ces mots, « contrôle », « régulation ». De quelles créatures parle-t-on ?
Dumbledore eut un sourire navré.
- De toutes les créatures, celles non humaines. Les animaux magiques, les gobelins, les centaures…
- Les gobelins ? Les centaures ?
Minerva songea au centaure qu’elle avait rencontré lorsqu’elle travaillait pour devenir Animagus, Magorian. Il ne lui avait pas semblé avoir besoin d’être « régulé » ou « contrôlé ». Et surtout, elle pensa à Filius.
- J’ai un ami… Il a du sang gobelin, est-ce que ça fait de lui… une créature ?
Le visage de Dumbledore prit une teinte beaucoup plus sérieuse.
- Ce n’est pas moi qui décide de cela, miss. Pensez-vous qu’il soit une créature ?
- Bien sûr que non ! s’offusqua Minerva en se redressant.
- Voilà votre réponse, sourit le professeur. L’important ce n’est pas ce que la loi dit sur ce sujet, c’est ce que vous, vous ressentez.
- Mais la loi reste plus forte, observa amèrement Minerva. Tous les gobelins sont rassemblés à Gringotts. Je n’en ai jamais vu travailler dans un autre endroit que la banque. Est-ce que c’est une manière de les « contrôler » ? Vazy c'est trop intéressant cette discussion, bien vu Clem
Dumbledore ne répondit pas pendant un moment.
- Les gobelins sont à Gringotts depuis le quinzième siècle et ce en grande partie parce que le fondateur, Gringotts, était un gobelin. Leur présence au même lieu est rentrée dans les mœurs et la normalité. Cela leur paraît naturel d’y travailler en grandissant et surtout, c’est une fierté ethnique. Alors que la banque est née indépendante de toute organisation politique, le Ministère en a pris le contrôle durant trois siècles. Le combat des gobelins pour récupérer leur héritage au milieu du dix-neuvième fait partie de leur histoire. Vous ne verrez pas un sorcier dans la banque, seulement des gobelins.
- Vous êtes en train de me dire que mon ami est destiné à y aller ?
- Votre ami Mr Flitwick, car j’imagine que c’est de lui dont vous parlez, n’a que du sang gobelin dans les veines. Il n’est pas gobelin et de ce fait, ne sera jamais accepté parmi eux comme tel. Malheureusement, pour beaucoup de sorciers, il n’est pas humain non plus. La discrimination n’est pas seulement présente chez les moldus, mais chez les sorciers aussi. C'est assez perturbant d'imaginer un(e) Sorcièr(e) avec un(e) Gobelin(e) quand même
- Mais c’est injuste pour lui ! s’insurgea Minerva. Pourquoi rien n’est fait pour rectifier les choses ?
- Tout simplement parce que les mentalités n’ont pas changées, répliqua Dumbledore.
- Qui fait les lois ? Je veux dire, quel département ?
- Eh bien, pour les lois sur les créatures, bien évidemment c’est le département de contrôle et régulation des créatures magiques qui s’en charge, mais celui de la Justice magique possède un rang et une autorité plus élevés. Tous les départements, excepté celui des mystères dépendent de lui.
Minerva resta songeuse un moment. Le monde magique avait beaucoup de problèmes à régler, ne serait-ce que pour la place des créatures dans le monde magique, mais également la place des moldus. Sa propre expérience avec son père avait prouvé que la loi du Secret magique International était à revoir. Et ce n’étaient que des exemples parmi tant d’autres.
La voix de Dumbledore la coupa dans ses pensées.
- Miss, j’aimerais que vous gardiez à l’esprit que parfois, pour changer les choses, il faut s’attaquer à la racine.
Minerva le regarda un instant sans comprendre. Faisait-il référence au département de la Justice magique, le département le plus élevé de la hiérarchie, celui avec le plus de pouvoir ? Selon elle, c’était le plus à même de pouvoir imposer de nouvelles lois. Etait-ce donc la direction à prendre ?
- Gardez cela en tête miss, et vous ferez le bon choix. C'est bien elle a pas du tout des objectifs hyper importants, elle veut juste REFORMER LE MONDE DE LA MAGIE je ne comprends pas ces gens

***


Les semaines défilèrent, le match contre Serdaigle avait eu lieu et comme l’avait prévu Minerva, Gryffondor avait gagné avec une large avance, creusant de plus en plus son écart avec les bleu et bronze. Serpentard menait toujours la danse, suivi de l’équipe de Minerva qui tentait de se débarasser des Poufsouffle qui les collaient au train C'est teigneux un blaireau héhéhéhé. Serdaigle semblait bel et bien trop loin pour revenir au score. Les Serpentards se démenaient comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant. Du haut de la tour des Gryffondor qui donnait sur le parc, Minerva pouvait apercevoir les joueurs de l’équipe adverse revenir dans le château tard le soir. Lewis avait de larges cernes sous les yeux alors qu’il essayait d’allier les sessions intensives et sa préparation aux BUSES. Quand Minerva avait essayé de l’approcher pour lui parler de la discussion qu’elle avait eue avec Hagrid, il avait seulement acquiescé et lui avait demandé de continuer à lui tenir au courant de ses avancées. Puis il était parti vers sa salle commune en traînant des pieds, trempé par la pluie, les cheveux et la tunique dégoulinant.
Heureusement pour eux, le prochain match des Serpentards qui les opposeraient aux Serdaigle n’auraient lieu que deux semaines plus tard car une sortie à Pré-au-Lard était organisée le samedi d’avant. Minerva attendait toujours ces moments qui lui permettaient de souffler un peu et surtout, de voir l’unique village entièrement sorcier de Grande-Bretagne. Elle qui avait grandi dans une famille moitié sorcière, moitié moldue et où la magie ne faisait pas partie intégrante de leur vie quotidienne, elle trouvait cela merveilleux que les adultes usent de leur baguette pour les tâches ménagères, pour jouer avec leurs enfants, qu’ils utilisent des hiboux pour communiquer sans avoir à prendre de précautions. Une vie où les habitants pouvaient être entièrement eux-mêmes.
Lorsque le jour de la sortie arriva, tout le monde était excité. Sortir du château leur faisait tous du bien même en cette période de grand froid. Alan adorait particulièrement le village, il lui avait une fois dit que c’était son endroit préféré, avec Poudlard et le Chemin de Traverse. Il lui avait expliqué que pour lui, ces lieux étaient synonymes du merveilleux. Pour plus d'informations sur ces lieux, voir le mémoire d'Anna'
- Je me considère toujours comme chanceux de pouvoir être un sorcier, avait-il dit avec un fin sourire.
Les deux amis suivaient la foule d’élèves qui bravaient le vent glacial pour se rendre au village lorsque, à l’entrée de Pré-au-Lard, Alan remarqua Cora, semblant être en pleine dispute avec un homme un peu plus âgé qu’elle.
- C’est qui à ton avis ? demanda Minerva intriguée.
Le visage de l’homme lui disait quelque chose mais elle n’arrivait pas à se souvenir de quand et où elle l’avait vu. Alors qu’Alan ne répondait pas, elle lui jeta un coup d’œil et fut suprise de voir ses sourcils froncés d’inquiétude.
- Alan ?
Il ne fit pas attention à elle et à sa grande surprise, se dirigea vers la jeune Serpentard.
- Cora, appela-t-il, je te cherchais partout ! Viens, on va être en retard !
Minerva, de plus en plus interloquée, le suivit de loin et observa la réaction de Cora. Celle-ci se retourna, hésita vaguement en apercevant Minerva, mais finit par conclure sa conversation avec l’homme et se rendit à pas raides vers Alan. Minerva les rejoignit, un peu perdue.
- Quelqu’un m’explique ? dit-elle en regardant Alan.
Celui-ci eut une moue embarassée et évita le regard de son amie, les mains dans les poches. De toute évidence, il lui cachait quelque chose et n’était pas censé lui en parler. Cela fit bizarre à Minerva qui pensait qu’ils se partageaient tout.
- Ne lui en veut pas, fit Cora en désignant Alan. C’est moi qui lui ai demandé de ne rien dire. Qu'est-ce que c'est que cette connivence là ça sent la romance
Minerva hocha lentement la tête mais ne répondit rien, notant tout de même le regard désolé que lui lança Alan. Le pauvre ne savait plus où se mettre.
- Hum, j’ai besoin de me changer les idées, dit Cora d’une voix basse, je peux me joindre à vous ?
Minerva lui décocha un regard surpris. La jeune fille ne lui avait jamais parue aussi sociable qu’à ce moment-là. Elle s’apprêtait à dire oui quand Alan répondit à sa place :
- On allait prendre une Bièraubeurre aux Trois Balais.
Cora acquiesça et marcha avec eux en silence, aucun d’eux ne décrochant un mot avant d’arriver au pub #Moi pendant ma séance zoom en groupe. C’est une fois installés et avec une chope devant eux et un verre de jus d’œillet pour Minerva, que Cora se décida à lâcher du bout des lèvres :
- C’était mon frère là-bas.
Alan ne sembla pas surpris le moins du monde, buvant tranquillement sa bièraubeurre. Minerva se rappela soudainement où elle avait vu l’homme, quelques mois plus tôt.
- Il était avec toi et d’autres personnes au Chemin de Traverse à Noël, n’est-ce pas ?
Cora grimaça, tortillant son nez pointu.
- Oui, et avec sa femme et mes parents.
- Tu n’as pas l’air de les apprécier, remarqua Minerva. Aucun d’entre eux. Oh non c'est triste
- Ils me rendent bien la pareille.
- Et qu’est-ce qu’il te voulait, ton frère ?
Alan lui donna un coup de pied et lui fit les gros yeux. Cora le vit et soupira.
- C’est bon Alan, de toute façon elle m’a déjà vue faire une crise.
Alan parut surpris mais se détendit, sûrement content de ne pas avoir à cacher un secret de plus à sa meilleure amie. Quant à Minerva, celle-ci se redressa, doublement intéressée de pouvoir obtenir des réponses à ses questions suite au malaise de Cora dans les couloirs avant les vacances de Noël.
- Wilbert, mon frère, venait avec la même demande qu’il m’a faite à Noël : être la marraine de son futur fils Mais c'est chouuu. Ta mère est sorcière, tu connais forcément cette tradition d’avoir un parrain ou une marraine au cas où quelque chose arrive aux parents.
Minerva acquiesça. Elle-même disposait des deux, car son père n’était pas au courant du monde magique à sa naissance et avait souhaité lui donner un parrain et une marraine, comme l’exigeait la religion chrétienne.
- Mais pourquoi te demander à toi s’ils ne t’apprécient pas ? demanda Minerva qui ne comprenait pas. Et quel rapport avec ton malaise ?
- La réponse est la même pour tes questions. Tu sais que j’ai des malaises et Pomfresh est au courant de tout cela. J’ai des traitements mais aucun ne fonctionne car les médecins ne savent pas ce que j’ai. Tout ce que moi je sais, c’est que cette maladie ne semble atteindre que ma famille et personne d’autre. À presque chaque génération, un Greengrass est atteint.
- Ça ressemble à une malédiction selon moi, commenta Minerva en fronçant les sourcils.
- C’est ce que je pense aussi, répondit Cora, la plupart des personnes touchées n’y survivent pas longtemps.
- Arrête Cora, rabroua Alan. Tout cela, c’était avant. Aujourd’hui, la médecine pourra te trouver un traitement.
- Ah oui ? Et qui ira chercher ce fameux remède alors, toi ?
- Pourquoi pas ? Je suis doué en potions.
Minerva tiqua. Elle n’avait pas souvent vu Alan prendre les choses autant à cœur. Soudain, elle se demanda si son projet de travailler dans les laboratoires de Sainte-Mangouste était juste dû qu’à une passion pour les potions Alan me semble être un chaudron plein de passion pour Cora. Cora ne semblait pas au courant de ce projet car elle secoua la tête, comme s’ils avaient déjà eu cette conversation plusieurs fois. Minerva réalisa que même après six ans, Alan avait toujours des côtés qu’elle ne connaissait pas. Elle avait toujours ignoré sa relation avec Cora mais les deux semblaient bel et bien proches. La Serpentard n’avait pas l’air d’être quelqu’un qui se confiait facilement et pourtant, Alan savait pour sa famille, sa maladie et ses disputes avec son frère. Elle ressentit une pointe de jalousie lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était désormais plus la seule avec qui il passait son temps, riait et partageait ses problèmes. Aussitôt elle la repoussa, se morigénant de penser cela. Elle-même avait des amis du Quidditch qu’Alan ne connaissait pas et cela ne le dérangeait pas. Elle se concentra à nouveau sur la conversation avec Cora et demanda :
- Ça ne répond pas à la question, pourquoi te choisir toi ?
Cora soupira et croisa ses mains pâles sur son ventre.
- Ma famille, en tant que Sang-Pur, veut être… parfaite. Tu comprends bien que ma maladie, ça ne fait pas partie de leur plan. Ma mère a fait une fausse couche d’un garçon avant moi. Quand je suis arrivée, non seulement j’étais une fille mais en plus j’étais malade. Autant dire que mes parents n’étaient pas fous de joie. J’ai toujours été la honte de la famille parce que j’étais une enfant faible, fragile. Mais c'est triiiiiiiste Je ne sortais que très rarement lors des dîners entre familles de Sang-Pur parce que mes parents avaient peur que je fasse un malaise devant les invités. Ma mère m’habillait avec des vêtements épais pour que je paraisse moins chétive…
Cora s’arrêta un moment, perdue dans ses pensées. Minerva, ennuyée, commençait à comprendre pourquoi la jeune fille avait été aussi distante avec sa famille au Chemin de Traverse, pourquoi personne ne se préoccupait d’elle.
- Et puis j’ai grandi, j’ai atteint un poids relativement normal, et à la suprise de ma famille, j’ai survécu jusqu’à ma première rentrée à Poudlard. Soudainement, les élèves des familles de Sang-Pur entendaient parler d’une jeune Greengrass, fille de Léonard et Cassia Greengrass et il a fallu expliquer pourquoi on avait si peu vu cette enfant qui somme toutes, paraissait normale. Mes parents se sont retrouvés dans une situation inconfortable, et évidemment, c’était de ma faute. Après tout, j’avais survécu contre toute attente et contre tout avis des médecins. Ils ont été obligés de prétendre qu’ils tenaient à leur fille, ils ont tout fait pour sauver les apparences, pour montrer que je faisais partie intégrante de la famille. Et un des moyens qui fonctionne bien pour cela c’est…
- … devenir la marraine de ton neveu, termina Minerva alors que tout se mettait en place. Et tu as refusé, c’est cela ?
- Bien sûr, répondit Cora en haussant les épaules. Ils m’ont repoussée pendant toute mon enfance, ne m’ont pas montré une seule marque d’amour Mais est-ce une raison pour repousser ce bébé ? :'( . J’ai été une bulle baveuse collée à leurs chaussures et dont ils ne parvenaient pas à se débarasser durant toute ma vie. Je ne les aiderai certainement pas à « sauver les apparences ».
Minerva se mit à regarder la jeune fille d’une manière différente. Cette version de Cora variait beaucoup de la facette froide qu’elle avait montrée lors de leur passage des BUSES. D’une manière ou d’une autre, Alan avait réussi à se rapprocher d’elle et par extension, lui faisait confiance pour se confier également à Minerva.
Plus tard, Cora finit par les quitter pour rentrer au château, laissant les deux amis tout seuls devant leur boisson. Ils ne dirent rien pendant un moment, pui Alan finit par briser le silence :
- Pardon de n’avoir rien dit.
Minerva haussa les épaules.
- C’est pas grave, tu lui avais promis. Et puis, je t’avais bien caché que je travaillais pour devenir une Animagus alors… disons qu’on est quittes.
Alan sourit d’un air soulagé et but une gorgée de sa Bièraubeurre.
- Cette histoire de malédiction…, fit Minerva d’une voix prudente, est-ce que c’est pour ça que tu veux devenir laborantin ?
Ce fut au tour d’Alan de hausser les épaules.
- L’idée me paraissait intéressante depuis un moment, bien avant que j’apprenne pour Cora. Mais c’est vrai que ça me motive encore plus désormais.
Alan fronça les sourcils.
- Personne ne fait rien. Les médecins déclarent qu’ils ne connaissent pas la maladie mais ils ne cherchent pas à la combattre ou à l’analyser. Tout ce qu’ils font, c’est lui donner des médicaments en espérant que ça fonctionne. Quel genre de médecin fait ça ?
Minerva eut une moue désolée alors qu’Alan continuait :
- Et Cora qui n’arrête pas de dire que de toute façon elle va mourir comme tous les autres atteints de cette malédiction. Elle n’essaye même pas de se battre, de rester positive ! C'est affreux
- Je peux la comprendre, dit doucement Minerva, avec une famille qui ne la supporte pas, qui l’a cachée pendant des années et qui est juste étonnée et embarassée qu’elle ait survécue... C’est dur de rester positive.
- Et pour moi alors ? Ooooh mais le pauvre DECLARE LUI TA FLAMME
Minerva ne dit rien pendant un moment, fixant longuement Alan. Son genou tressautait sous la table, il avait le regard frustré et ses doigts restaient crispés autour de sa chope. De nature calme, Minerva ne l’avait jamais vu réagir ainsi.
- Elle compte beaucoup pour toi, n’est-ce pas ? dit-elle d’une voix douce.
Alan ne répondit pas et baissa la tête. Minerva ressentit de la peine pour lui. Peu aidé par Cora, il essayait de rester optimiste pour deux et Minerva avait peur qu’il se fasse du mal en agissant ainsi. Elle espérait de tout cœur que Cora survive, mais de ce qu’elle lui avait dit, les victimes de la malédiction finissaient indéniablement par perdre.

***


L’attrapeur de Serpentard avait fait une piètre performance lors de son premier match BOUUUH. Malgré la large avance des vert et argent grâce aux poursuiveurs, l’attrapeur de Serdaigle avait finalement réussi à filer sous le nez de son adversaire pour s’emparer du vif d’or et offrir la victoire à son équipe. Suite à cette défaite des premiers de classement face aux derniers, Serpentard avait perdu la tête de la compétition et Gryffondor menait de quelques points. Poufsouffle suivait de très près Serpentard et pas plus d’une cinquantaine de points ne séparait les trois équipes. Minerva avait commencé à former Etna sur les attitudes à avoir lors des entraînements. Elle la forçait à avoir plus confiance en elle et à être capable de s’affirmer face à ses coéquipiers. Selon elle, le processus prendrait du temps mais s’annonçait plutôt bien grâce à la bonne volonté d’Etna.
Quelques jours plus tard, elle eut la grande surprise de recevoir un faire-part de mariage de Fleamont Potter dans lequel il annonçait sa future union avec Euphemia Prewett le 12 juillet prochain. OUUUUUUUUUH
- Fleamont, ton ancien capitaine de Quidditch ? demanda Alan en lisant par-dessus son épaule.
- T’en connais beaucoup d’autres des Fleamont ?
- Non, mais ils ne sont pas un peu jeunes ?
Minerva haussa les épaules. Il était vrai que Fleamont allait tout juste passer ses vingt ans tandis qu’Euphemia était de deux ans son aîné mais elle était persuadée que Fleamont, aussi tête brûlé qu’il était, ne se lancerait pas dans un mariage s’il n’était pas certain.
- T’y es invitée ? s’enquit Alan en mordant dans un toast.
- Il semblerait, sourit Minerva. Ça te dit de m’accompagner ?
Alan dressa un sourcil.
- Ça se fait, ça ?
Minerva haussa les épaules.
- Normalement le compagnon peut venir, comme je n’en n’ai pas, je peux amener n’importe qui.
- Content d’être n’importe qui. Pouahahah j'avoue c'est violent
Minerva leva les yeux au ciel.
- Tu sais bien ce que je veux dire. T’es mon meilleur ami, tu es la personne la plus évidente qui pourrait venir avec moi. Tu acceptes ?
- Eh bien, dans ces conditions, fit Alan avec un sourire satisfait, oui bien sûr. Mais ça fonctionne comment les mariages sorciers ?
Minerva n’en n’avait jamais assisté, mais elle savait à peu près comment cela se déroulait.
- Je t’expliquerai cet été, on ira chercher nos robes ensemble.
- Nos robes ? Ta robe si tu veux, mais mon costume. DESO ALAN
Minerva eut un ricanement.
- Tu crois vraiment que les sorciers s’habillent comme les moldus lors des mariages ? Non, on met tous des robes de sorciers. Avec de la dentelle et des volants. JE SENS COMME MA GRAND TANTE TESSIE (je suis en train de me taper des barres en imaginant la tête d'Alan)
Alan eut un grognement sceptique.
- Si je ne te connaissais pas, je t’aurais presque crue. Mais le jour où je te verrai avec de la dentelle et des fanfreluches n’est pas arrivé.
- Tant pis pour toi, sourit Minerva en piochant dans son bacon.
Alan eut l’air d’hésiter.
- Tu plaisantes, hein ? N’est-ce pas ?
Minerva ne répondit pas et Alan eut une exclamation plaintive.
- Je suis sûr que tu te fiches de moi, conclut-il en s’emparant de son journal moldu auquel il était abonné.
- Quoi de neuf de l’autre côté ? demanda Minerva d’un ton affable.
Comme Alan ne répondait rien, Minerva redressa la tête et le vit aussi pâle que le Baron Sanglant, ses yeux gris écarquillés d’horreur.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Alan la regarda un moment, et Minerva se retrouva transportée en deuxième année, lorsqu’elle avait appris la mort de Jimmy. Alan avait le même regard perturbé. Elle s’empara du journal et lut l’en-tête de l’article en première page : « Série de décès mystérieux à travers le Royaume-Uni »

« Dans la nuit du 2 au 3 février, l’horreur et l’incompréhension se sont installées au sein de l’île britannique alors qu’une multitude d’appels résonnaient dans les centres de police, alertant les décès de plusieurs dizaines de personnes. Les causes n’ont pas encore été clairement annoncées bien que la police suppose des fuites de gaz. Cependant, des réserves ont été avancées dû à la présence de meubles partiellement détruits et à la simultanéité des évènements. Le nombre de victimes s’élève à 37, les âges variant de 3 à 76 ans C'est 7 à 77 ans Clem. Aucun survivant n’a été pour l’instant reporté dans chaque lieu atteint.
Le Premier Ministre Winston Churchill conseille vivement de faire vérifier les machines à gaz : cet intérêt nouvellement mondial pourrait en effet avoir provoqué des fabrications plus défectueuses suite à une demande élevée. Il appelle également la population à garder son calme alors que des craintes concernant un groupe de tueurs en série sévissant dans le pays se propagent. Et pour cause, l’absence de marques de lutte sur les corps et la position de bras en croix, identique pour chaque victime, sèment le doute parmi les habitants.
Alors, tragiques accidents ou homocides volontaires, le mystère reste encore à être élucidé.»


Minerva décrocha ses yeux de l’article et demanda d’une petite voix :
- Ta famille… Il ne leur est rien arrivé ?
Alan secoua la tête, pointant une lettre qu’il venait d’ouvrir.
- Ils m’ont signalé que tout allait bien chez eux. Qu’est-ce que t’en penses ? Ça ne peut pas être des fuites de gaz, pas dans la même soirée et pas à autant d’endroits.
Minerva hocha songeusement la tête.
- Ils parlent de meubles détruits, de bras en croix et pas de traces de lutte, donc pas de sang, dit-elle.
- D’où l’option de la fuite de gaz. Mais ça ne tient pas non plus debout. Tu penses…
Alan se mordit la lèvre et baissa la voix :
- Tu penses que ce sont des sorciers qui ont fait ça ? Ca parait tellement évident quand on connaît la suite de l'histoire
Minerva frissonna.
- Mais qui ? Et pourquoi ?
Alan se trémoussa sur le banc le regard pâle.
- Certains sorciers n’aiment pas les nés-moldus… Mimi Geignarde, la Chambre des Secrets…
- Tu penses que c’est lié ? demanda Minerva en fronçant les sourcils.
- Je ne dis pas ça mais… Mimi, quand elle a été découverte morte… Elle n’avait pas de marque de lutte, ni de sang.
- Mais alors… ces moldus auraient été tués par le monstre de la Chambre ? Ça n’a pas de sens, les attaques ont eu lieu partout dans le Royaume-Uni. IL EST PASSE PAR LES TUYAUX DU GAZ (faut que j'arrête avec les majuscules) (je sais que c'est pas le basilic qui se balade en GB) (ça me stresse d'écrire basilic parce que ça s'écrit comme la plante aromatique, et là je me marre en imaginant un basilic tueur :lol: :lol: )
- Et le Transplanage ?
- Avec le monstre ?
Alan haussa les épaules.
- On ne sait pas ce qu’est ce monstre. Si ça se trouve, c’est un insecte qui a une piqure mortelle.
Minerva eut du mal à imaginer Salazar Serpentard choisir un animal pareil, mais après tout en tant que Serpentard, il devait en connaître un rayon en ruse.
- Mais on l’aurait vu, non ? insista Minerva. Et puis, personne ne peut pénétrer dans Poudlard sans autorisation, Dippet aurait surveillé un étranger dans son château.
- Peut-être que c’est quelqu’un de l’intérieur qui a sorti le monstre pour l’apporter à son maître pendant les vacances de Noël…
- Mais le monstre s’attaque aux nés-moldus, pas aux moldus !
- Ça, on ne le sait pas, répliqua Alan qui semblait avoir réponse à tout ce matin. La seule fois où le monstre a été libéré, c’était à Poudlard, or il n’y a pas de moldus à Poudlard, c’est impossible. Il n’y a que des nés-moldus donc dans tous les cas le monstre ne pouvait s’attaquer qu’à eux.
- Et la Gazette n’en parle pas ?
Alan attrapa un exemplaire à son voisin qui protesta pour la forme et le parcourut rapidement avant de secouer la tête. Y a plus de respect
- Non, rien.
- Ça ne m’étonne pas en soi, dit Minerva en réfléchissant. La communauté moldue a déjà assez peur comme ça. Si le monde magique apprend qu’un ou des sorciers agissent en terroristes et sèment la terreur, cela va créer le chaos, surtout après Grindelwald.
- Si des sorciers sont capables de faire ça à des moldus innocents, objecta Alan les yeux plissés, ils sont aussi capables de s’attaquer aux sorciers, et surtout aux nés-moldus comme moi. J’aimerais bien être au courant de ce qui pourrait m’arriver personnellement, ainsi qu’à ma famille. Si je n’avais pas été abonné au journal moldu, je n’aurais pas été au courant de ces meurtres, appuya-t-il d’une voix sèche. Attends, il se fait livrer le journal moldu par hibou ?
- Mais ta famille t’a prévenu, ils vont bien, répliqua Minerva en croisant les bras.
- Et s’ils avaient été tués, je n’aurais rien reçu du tout et n’aurais eu aucune nouvelle de cette tuerie ! Rien, excepté un hibou du Ministère m’annonçant la mort de mes parents et de ma sœur ! Tu ne comprends donc pas ?
Minerva pinça les lèvres et souffla du nez.
- Mon père est moldu aussi, je comprends parfaitement bien.
- Oui, et ta mère est sorcière et est entièrement capable de se défendre. Qu’est-ce qu’ils vont faire mes parents ? Lancer des assiettes ? Tu as bien vu comment ça s’est passé chez les autres, il n’y a eu aucun survivant et des familles entières ont succombé ! J’aimerais bien que ma famille ne fasse pas prochainement partie de cette liste, et j’aurais apprécié que tu me soutiennes moi, et non le Ministère. BIM BIM BIM DUUUUUR je comprends sa frustration faut dire
Et sur ces mots, Alan se leva et sortit à pas furieux de la Grande Salle sous les regards surpris des autres étudiants et de Minerva.
Chouette chapitre Clem, tous ces mystères partouuuuut je shippe grave Alan et Cora (Coralan ? Alora ?) et c'est cool de voir que Minerva est quand même un peu une brute de décoffrage niveau tact parfois haha
Oh et j'ai trop aimé la disscussion avec Dumbledore sur les créatures magiques, c'était vraiment intéressant !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 avr., 2021 11:29 am
par PtiteCitrouille
HELLO

Non, vous ne rêvez pas. La réécriture a pris beaucoup de temps, pas forcément parce qu'il y avait beaucoup de chapitres à réécrire, mais surtout parce que ça a été extrêmement difficile de se lancer. Au final j'ai pu réécrire mes scènes, mais c'est plus de l'écriture au final, les idées principales ont été gardées mais sinon c'était du freestyle et tant mieux, parce que j'en suis plus satisfaite. (comme quoi, perdre les données ça a du bon parfois...!)
Bref. J'ai mis énormément de temps à revenir j'en suis sincèrement désolée (et je m'excuse trop ça va pas, c'est mauvais signe). Si vous avez toujours la foi de lire, bravo à vous et mille merci ! Si vous avez abandonné, je comprends aussi, même totalement ! Je sais pas trop qui va lire donc je préviens pas les gens, sachez juste que je poste toutes les deux semaines, comme d'habitude, les samedis.
Petite info: j'ai mis à jour un extrait dans le chapitre 15, avec la scène juste après le cours de Botanique avec Beery et les Tentaculas Vénéneuses, cela concerne principalement la découverte de la directrice de Castelobruxo, Benedita Dourado. Si vous voulez jeter un coup d'œil, feel free !
Egalement, le village où vit le grand père de Minerva s'appelait Lacock. Pour des raisons de logistiques et pour plus tard dans l'histoire, j'ai dû changer, donc à partir de maintenant c'est Halkirk, un petit village d'Ecosse ^^ (j'ai passé je ne sais combien de temps à écumer google map pour trouver LE village qui serait parfait :lol: )

Et parce qu'on ne change pas les bonnes habitudes, un petit résumé de ce qu'il s'est passé dernièrement, et ensuite le chapitre !
Très bonne lecture à vous <3


BON. Que s’est-il passé dernièrement. On va prendre l’intrigue Jedudu. Minerva fait face à un dilemme : avec Lewis, ils soupçonnent Jedusor et ils décident d’enquêter et de faire équipe. MAIS, Minerva flippe un peu, parce que si c’est vraiment Jedusor le coupable bah, elle saura pas trop quoi faire (non, ce n’est pas dans mes plans de la lancer dans une quête à travers l’Angleterre à surveiller Jedusor sous sa forme de chat). Elle est pas sereine à l’idée d’agir face à Jedusor, pas sereine non plus d’en parler. Face à ce comportement, elle a un peu honte de ne pas réussir à faire preuve de plus de courage. Lewis propose de retourner chez Jimmy pour fouiller à nouveau la maison, au cas où quelque chose aurait échappé à Minerva et Fleamont la première fois. Minerva parvient à négocier pour y aller seule, en avouant sa condition d’Animagus.
Donc la revoilà en cours, après des vacances de Noël où sa famille a tout avoué sur la magie à papy Eugene (qui accepte relativement bien tout ce bazar, aidé par un bonne dose de whisky (l’alcoolestdangereuxpourlasantéàconsommeravecmodération). Petit cours de botanique après duquel elle croise la directrice de l’école brésilienne (j’ai REECRIT cette scène allez jeter un œil si ça vous dit, c’est au début du chapitre 15 !). Pomona est une grande fan, elle adorerait faire un échange avec cette école qui est très qualifiée en botanique et bizarrement, elle se verrait bien prof. Alan lui, vise les laboratoires et plus tard Minerva soupçonnera que son choix se porte en partie à cause de la maladie de Cora. Minerva, c’est la PLS niveau projet pro (hahahaha comme moi, c’est drôle) donc elle décide de voir Dumbledore pour l’aiguiller. Gros débat sur l’injustice des lois sorcières (notamment sur le rôle des Gobelins qui semblent conventionnellement destinés à travailler à Gringotts. Quid de Filius qui est rejeté tant par les humains que par les Gobelins ?). Bref, Minerva se dit qu’elle serait bien dans le département de la justice magique, histoire de secouer le cocotier du Ministère et apporter un vent de modernité. Dumbledore lui souffle que pour changer les choses, il faudrait « s’attaquer à la racine » (et je parle pas des racines du cocotier obviously).
Minerva et Alan rendent visite à Hagrid (ENFIN) pour lui poser des questions sur Jedusor (rah les ingrats). Hagrid doute que Jedusor soit coupable du meurtre de Mimi, tout simplement parce qu’il risquait d’être renvoyé de Poudlard, à savoir sa seule maison.
Petite parenthèse Quidditch : chez les Serpentards, Turner l’attrapeur a abandonné l’équipe car il arrive pas à gérer Quidditch et ASPICS. Du coup les verts sont un peu dans la mouise et Minerva en est ra-vie. Elle tente de trouver de nouveaux coéquipiers pour l’année d’après (qui sera sa septième année) parce que la moitié de son équipe s’en va bientôt. Charlie Benett, la gardienne, propose sa petite sœur Olga, et Etna est désignée comme prochaine successeur de Minerva en tant que capitaine, une fois qu’elle sera partie.
J’ai mentionné Cora plus haut, et sa maladie : well, Alan et elle se sont pas mal rapprochés depuis quelques temps et lors d’un aprèm à Pré-au-Lard, Cora se retrouve à se disputer avec un homme qui s’avère être son frère. Alan la tire de là et Cora décide d’avouer son secret à Minerva (Alan savait déjà tout) : Cora a une maladie qui semble héréditaire ou du moins de sang, comme une malédiction qui touche sa famille. Elle est assez pessimiste à ce sujet en disant que personne ne survit bien longtemps, ce à quoi Alan répond avec véhémence qu’elle ne devrait pas penser ainsi et qu’un antidote serait trouvé, pourquoi pas par lui avec ses qualités en potions. Les parents de Cora ne s’attendaient pas à ce qu’elle dépasse les quelques années de survie tellement elle était faible et maigre. Sa mère ne l’apprécie guère, elle a fait une fausse-couche d’un garçon avant Cora, et là elle se retrouve avec une fille malade. Surprise, Cora a survécu et les parents ont bien dû la montrer au monde extérieur ; sauf qu’elle est apparue d’un seul coup, comme si elle n’avait jamais existé avant. Pour tenter de camoufler cette erreur, ils essaient de « l’intégrer » à la famille en la faisant devenir marraine du 1er fils de son frère (marraine de son neveu donc). Cora refuse net, d’où les tensions avec sa famille.
Peu après, Minerva reçoit un faire-part de mariage de Fleamont, qui se marie en juillet. Alan prévoit d’y accompagner son amie. Peu après, il tombe sur un article d’un journal moldu qui annonce la mort de plusieurs dizaines de personnes, les fuites de gaz étant probablement la cause selon l’enquête menée. Evidemment, Minerva et Alan pensent à une attaque anti-moldus. Ils tentent de dresser un lien entre la mort de Mimi, la Chambre des Secrets et l’attaque : toutes les victimes n’avaient pas de marques, aussi Alan pense que le monstre serait responsable. Il s’agace que la Gazette n’en parle pas, tandis que Minerva rétorque que c’est pour ne pas affoler les populations qui aurait peur d’un possible retour de Grindelwald. Alan est outré : si sa famille avait été tuée, il n’aurait eu aucune info de la part d’un Ministère qui ne semble guère se soucier de la communauté d’origine moldue.
La tension entre les deux ne diminue pas, et Pomona tente d’apaiser les esprits en forçant Minerva à mettre les choses à plat. Minerva ressent une certaine jalousie de voir Cora et Alan si proches, comme si elle-même ne lui manquait pas. Lewis débarque (comme d’hab, de nulle part), et tente de la réconforter (à sa manière, en titillant sa fierté). Inévitablement, leur conversation part sur Jedusor et l’attaque apprise ce matin. Lewis dit que son frère n’avait également eu aucune marque sur son corps lors de son décès, et avance la possibilité du sortilège de la mort. Dans la foulée, elle assiste à un cours qui justement parle de ce sortilège, avec toutes les caractéristiques qui lui sont spécifiques. Face à ça, Alan et elle ont la même déduction, qu’un groupe de sorciers pourrait être responsable de l’attaque, ce qui les effraie encore plus. Cela leur permet en revanche de se réconcilier (déjà que dans l’histoire ça allait vite, alors en résumé, c’est pire).
Entre temps, Minerva est assignée d’une mission secondaire par deux préfets, faire intégrer à Poudlard une Gryffondor de quatrième année, Grace Mallony, harcelée par les étudiants de sa promo.

Et voilà, je crois que vous avez tout ce qui est nécessaire pour comprendre la suite, enfin j’espère… ! Si jamais y a des imprécisions, laissez un commentaire ou un MP, je vous répondrai rapidement ! Il y a bien sûr d’autres infos importantes (je n’ai pas mentionné Dougal par exemple (hop là c’est fait), sachez juste qu’ils se sont déjà croisés 2 fois dans leur vie).

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 avr., 2021 11:31 am
par PtiteCitrouille
Chapitre 18 : La fine ligne rouge

C’était un énième entraînement qui s’achevait sous la pluie pour Minerva et son équipe. Les mèches lui tombant sur son haut front, la capitaine atterrit sur le sol boueux dans une éclaboussure de terre détrempée. Ses coéquipiers suivirent, tous plus grognons les uns que les autres. Seul Fabio semblait vouloir faire bonne figure malgré la pluie battante et sa bosse qui commençait à émerger de son front. Il avait essayé d’éviter le Souafle et sa tentative s’était résulté à se cogner la tête contre son propre balai. Alfie avait éclaté de rire en remarquant qu’il arrivait à suivre les cognards des yeux mais pas un Souafle.
- Tu sais que tu as le droit d’être de mauvaise humeur après un entraînement ? lui fit remarquer Holly en shootant dans une flaque d’eau.
- Pourquoi montrer aux spectateurs ce comportement ? demanda Fabio en penchant la tête.
- Quels spectateurs ? maugréa Alexandra en balayant du regard les gradins.
Minerva l’imita et fut forcée de constater que les Gryffondor ne s’étaient pas bousculés pour venir assister à la séance. Pourtant, ils approchaient de la demi-finale, et les dernières semaines de compétition étaient les plus intenses pour les étudiants. Avec les examens approchant, la plupart avait besoin de se changer les idées en regardant du Quidditch, et de relâcher la pression.
Il y avait bien une personne assise tout en haut, le long d’un pilier. Sans son sweat bleu marine, Minerva l’aurait à peine remarquée tellement elle était collée au bois de la tourelle des professeurs.
- Serdaigle ? demanda-t-elle en désignant du menton la silhouette qui ne bougeait toujours pas malgré la fin de l’entraînement.
- Non, Gryffondor, répondit Charlie. Grace Mallony, une troisième année. Tu ne l’avais jamais remarquée ? Elle est toujours présente à nos entraînements.
Minerva haussa les sourcils.
- Peut-être parce que je regarde ce qu’il se passe sur le terrain.
Charlie rougit.
- J’ai le temps de faire pousser des citrouilles pendant que vous vous amusez à faire des passes, rappela-t-elle, alors je m’occupe comme je peux.
- Et donc… Grace c’est ça ?
Etna et Alexandra se joignirent à la conversation.
- Elle reste très longtemps sur les gradins, continua Charlie. Déjà là quand nous arrivons, toujours là quand nous partons.
- Dis donc, taquina Alexandra, tu t’ennuies aux entraînements toi.
- Le gardien c’est un poste très intense d’un seul coup, se défendit Charlie. Et puis, avec ce que je vois et ce que j’observe, je peux te dire ce qui ne va pas dans le jeu de chacun d’entre vous. Alex, tu regardes toujours à l’opposé de l’endroit où tu vas tirer.
- Ce n’est pas vrai !
- Si, un peu, souffla Etna, récoltant un regard furibond de sa camarade.
- Elle a raison, nota Minerva. Charlie, je vais te mettre à contribution plus souvent, c’est promis. J’ai besoin de tes yeux.
- Et de ma logique apparemment, répliqua celle-ci. Si cette Mallony est là, ce n’est pas pour rien. Il y a trois postes qui se libèrent en fin d’année, deux si jamais tu prends ma sœur. Tu as une fille qui vient nous observer à chaque entraînement peu importe l’heure ou la météo, ça mérite que tu t’y penches.
- C’est drôle, je ne l’avais jamais remarquée, fit Alexandra en portant son balai à l’épaule, et Etna l’approuva.
Minerva resta silencieuse un instant, songeuse. Charlie avait raison, il fallait qu’elle aille la rencontrer, mais peut-être pas pour les mêmes raisons avancées par sa coéquipière. Neil et Adam lui avaient parlée de cette Grace Mallony dans les couloirs qui menaient à la salle de défense contre les forces du mal. C’était elle aussi qui avait été la victime des moqueries de ses camarades récemment.
- Ne m’attendez pas, dit-elle finalement, je vais la voir.
- Tu ne perds pas de temps, sourit Charlie avant de la saluer de la main.
Minerva acquiesça mais ne répondit pas et bifurqua en direction de l’escalier qui la mènerait aux gradins. Grace n’avait pas bougé mais en s’approchant, elle aperçut des mèches blondes et raides s’échapper de sa capuche qu’elle avait rabaissée sur son crâne. Les mains dans les poches, elle était trempée jusqu’aux os, son parapluie de moldu ne la couvrant pas assez efficacement.
En la sentant approcher, Grace sursauta et tira sur sa capuche, les yeux plissés. Elle avait des cheveux courts, dressés en épis et qui encadraient un visage carré et des joues qui gardaient encore les rondeurs de l’enfance. Etrangement, elle arborait dans ses yeux sombres un air de défi que Minerva ne comprit pas.
- Je peux t’aider ? fit la plus jeune d’un ton rempli de retenue.
Minerva s’empêcha de grimacer devant son accent américain prononcé et avisa son parapluie.
- Pourquoi tu ne fais pas un charme de protection ? Ce sera plus efficace.
- Ah, parce que notre technologie n’est pas développée par rapport aux sorciers, c’est ça ?
Minerva cligna des yeux devant l’agressivité de sa voix. Elle se souvint que les deux préfets lui avaient dit que Grace était née-moldue, et elle nota immédiatement l’usage du « nous ».
- Ce n’est pas ce que j’ai dit, mais tu reconnaîtras bien que ton parapluie ne fait pas l’affaire. Je cherche juste à t’aider, tu sais.
- Ah ouais ? C’est soudain, non ? Tu sais que je vous regarde à chaque entraînement depuis que je suis arrivée dans cette école ? Personne ne m’a jamais remarquée. Pourquoi tu viens maintenant ?
Minerva se sentit mal à l’aise de savoir que Grace avait toujours été là à les observer sans que personne n’y fasse attention, mais elle balaya ses scrupules.
- Je ne veux pas à t’embêter. C’est juste que je… Enfin, Neil et Adam ont…
Grace poussa une exclamation exaspérée et se leva d’un bond. Elle serra les poings contre son corps de petite taille et trapu.
- Encore eux ! Mais laissez-moi tranquille ! Tu es la troisième personne qu’ils m’envoient. Lâchez-moi, je n’ai pas besoin de vous.
Elle dépassa Minerva d’un pas furibond et pour une fois, ne fut pas la dernière à quitter le terrain tandis que la capitaine restait plantée sous la pluie, l’esprit plein d’interrogations. Finalement, elle retourna aux vestiaires où ses coéquipières lui jetèrent un regard interrogateur auquel Minerva répondit par un haussement d’épaule. Holly resta à l’attendre, allongée sur un banc pendant que Minerva restait debout sous l’eau brûlante.
- Tu voulais quelque chose ? demanda-t-elle en crachotant de l’eau en même temps.
- Je n’ai pas le droit de rester avec ma super amie ?
Minerva ne répondit pas mais sentit Holly se redresser en position assise.
- Ok, tu as raison. Je vais envoyer mon dossier de candidature aux Harpies de Holyhead en espérant qu’ils me convoquent pour des essais. J’aimerais bien avoir un soutien, et je me suis dit que tu pourrais peut-être m’écrire une lettre de recommandation ?
Minerva sortit en s’enveloppant dans une serviette.
- Ce ne serait pas à Dumbledore de te faire ça plutôt ?
Holly lui lança un coup d’œil dubitatif.
- Dumbledore ? Sur du Quidditch ?
- Ouais, tu as sûrement raison. C’est d’accord, je la ferai avec plaisir. Il te la faut pour quand ?
Holly lui fit un grand sourire.
- Je dois postuler avant la mi-mai, ça ira ?
- J’ai le choix ?
Holly lui fit la grimace et se rallongea sur le banc pendant que Minerva s’habillait.
- Tu as une solution de secours ? Au cas où tu n’es pas sélectionnée chez les Harpies.
- Pourquoi en aurais-je besoin ? Tu vas me faire une lettre géniale qui va m’ouvrir en grand les portes de leur stade ! fit Holly d’une voix taquine.
Minerva haussa un sourcil.
- Je ne plaisante pas. Qu’est-ce que tu vas faire si elles ne te prennent pas ?
A nouveau assise, son amie prit un air sérieux, se titillant un ongle.
- Je ne sais pas. Ma mère pense aussi que je devrais postuler autre part. Mais la vérité, c’est que je ne vois pas où. Il n’y a que les Harpies qui me plaisent vraiment. Si je ne suis pas prise, je trouverais un travail pour vivre et je postulerai à nouveau l’année d’après.
- Tu as le goût du risque, commenta Minerva en enfilant ses chaussettes.
- Et toi alors ? demanda Holly en la regardant. L’heure du choix approche, ta dernière année va vite passer. Entre tes examens, le Quidditch, entraîner Etna au capitanat… Bon choix d’ailleurs.
- Tu trouves ? J’ai l’impression d’avoir pris une décision par défaut, les autres n’auraient pas pu prendre le poste. Fabio n’a pas la fibre de leader et Alexandra est trop frondeuse.
- Alexandra est comme moi, approuva Holly. Elle veut être dans le feu de l’action mais ne pas s’embarrasser à prendre des décisions. Etna… -Holly hésita un instant- Il y aura du travail, je l’admets, mais vous y arriverez. Elle sera bien pour l’équipe, mais ce sera une bonne chose pour elle aussi. Cela lui donnera une meilleure conscience de ses capacités.
- J’espère…
Holly lui lança un coup de pied dans le tibia.
- Et sinon, ton projet professionnel ? Tu croyais pouvoir t’échapper ? Je connais tes talents pour éluder les questions dérangeantes.
Minerva fit la moue et se rencogna contre le mur.
- Peut-être que j’attends l’illumination divine qui me montrera le chemin à prendre ? répondit-elle, sarcastique. Je n’en sais rien, soupira-t-elle après avoir croisé le regard de son amie, j’en ai parlé avec Dumbledore. Selon lui, je peux postuler à peu près partout. Nous avons parlé du Département de la Justice Magique, au Ministère, mais imagine que je me rende compte que ça ne me plaît pas ?
- Tu es en train de discuter avec la fille qui mise tout sur une seule candidature, fit remarquer Holly. Ce n’est pas grave si tu te trompes. On est jeunes, profites-en pour gagner en expérience, te chercher, trouver ce que tu veux vraiment faire de ta vie. Tant pis si tu changes de profession, ce n’est pas un échec, au contraire. Et comme tu le dis, tu as des résultats parfaits, tu es capitaine d’équipe… Les départements du Ministère vont s’arracher pour t’avoir !
- Ne dis pas de bêtise, sourit Minerva. Allez, viens, on rentre au château, je dois passer à la volière après.
Avec le mois d’avril, étaient revenus par intermittence les beaux jours, et un soleil radieux brillait encore dans le ciel alors qu’elles cheminaient sur le sentier gorgé de la pluie de la veille.
- Ça s’est mal passé avec Mallony, n’est-ce pas ? devina Holly en la regardant du coin de l’œil.
Minerva frappa un caillou du bout de sa chaussure.
- Elle s’est braquée.
- Pourquoi cela ? s’étonna Holly.
Minerva lui expliqua la mission qu’Adam et Neil lui avaient confiée et Holly enfouit son visage dans ses mains.
- Franchement Minerva, un jour je vais t’apprendre comment faire preuve de tact. Tu ne pouvais pas seulement lui parler de Quidditch ?
- Je n’en ai pas eu l’occasion, se défendit Minerva.
Holly roula des yeux mais ne dit rien et s’engagea dans les escaliers. Elles se séparèrent à mi-chemin lorsque Holly dut passer à la bibliothèque, et Minerva continua seule jusqu’à la tour des Gryffondor où un groupe d’étudiants s’était rassemblé devant le tableau d’annonces. Minerva s’approcha d’Alan qui, par son air sombre, lui fit comprendre qu’il n’avait pas pu gagner sa place parmi tous les autres.
- Un jour je serai grand et c’est moi qui aurais l’annonce en premier.
- On s’en fiche tant qu’on a l’information non ? répliqua Minerva en prenant place sur le canapé. Il se passe quoi alors ?
- Des cours de Transplanage, avec une session pour passer le permis, seulement pour les majeurs.
- Parfait, se réjouit-elle, fini ce maudit Magicobus ! Eh, s’exclama-t-elle à l’intention d’un septième année qui sortait du groupe, ça commence quand ?
- La semaine prochaine, répondit-il, il faut s’inscrire avant dimanche. C’est 12 gallions les leçons.
Alan siffla.
- 12 gallions ? Par Merlin…
- C’est plus cher quand tu passes directement par le bureau au Ministère, autant faire avec Poudlard.
Alan grommela et ouvrit un livre de potions, une édition spéciale et riche que Minerva lui avait trouvé pour ses 18 ans en mars dernier. De son côté, elle sortit une lettre qu’elle destinait à son grand-père, ainsi qu’une photo, qui la représentait en train de glisser de la neige dans le col d’Alan. Elle la lui montra.
- Ça te va si j’envoie ça à mon grand-père ? Je lui avais promis une photo de moi et il voulait savoir à quoi tu ressemblais.
Alan fit une tête indignée.
- Pourquoi il faut toujours que je sois humilié en ta présence ? Bah, envoie-lui, il saura ce que je supporte à longueur de journée, ajouta-t-il d’un ton dramatique.
Minerva ricana et se leva, lettre en main.
- Je vais à la volière, on se retrouve pour dîner ?
Alan grogna son assentiment, plongé dans son livre, et son amie parvint à lire le chapitre qui retenait tant son attention : « Malédictions et damnations, la liste noire de la Magie ». Peinée, Minerva resta un instant derrière lui à regarder son air concentré. Il semblait vouloir mettre toute son énergie dans un combat que Cora avait lâché. Ou peut-être ne s’en souciait-elle guère et Alan avait récupéré toute la force dont il avait besoin pour détruire ce qui faisait souffrir la jeune fille. Au risque de lui-même se détruire. Cela, Minerva ne le permettrait pas.
Elle fila à la volière, les rayons du soleil accrochant cette fois-ci la cime des arbres. Minerva resserra sa cape autour d’elle, frissonnante. Le chemin de graviers qui menait à la volière n’était pas à l’abri de la forêt et offrait aux vents un terrain de jeu glacial.
Lorsqu’elle parvint en haut des escaliers, elle fut surprise de découvrir son frère Malcolm, perché sur le rebord d’une fenêtre. Il tourna son regard vers elle.
- C’est quoi cet air mélodrame que tu tires ? fit Minerva en s’approchant d’une chouette qui dormait à moitié.
- Je n’ai pas d’air mélodrame, riposta Malcolm. Pourquoi tu n’utilises pas ta chouette ?
- Elle n’est pas encore revenue de chez les parents. Cette goinfre est sûrement en train de se rouler dans le Miamhibou que maman lui offre à chaque fois.
La chouette de l’école ne fut absolument pas ravie d’être réveillée de sa sieste et tendit avec réluctance sa patte, les yeux accusateurs.
- C’est pour grand-père ? s’enquit Malcolm en avisant la lettre.
Minerva hocha la tête et lui jeta un coup d’œil. Elle connaissait assez son frère pour remarquer son visage morose, et sociable comme il était (un trait qu’elle ne partageait pas avec lui), il n’était pas habituel pour lui de s’exiler dans une tour frappée de courants d’air, éloignée du château et dont le sol était recouvert de défections d’oiseaux mal lunés. Elle laissa partir la chouette et le rejoignit sur le rebord de fenêtre, face à lui. Un vent frais la cueillit et elle se blottit dans sa cape. Le soleil commençait à rougeoyer derrière les arbres et n’apportait plus aucune chaleur.
- Alors, c’est quoi ton problème ?
Malcolm soupira mais Minerva savait qu’il parlerait. En cela ils étaient assez similaires : même s’ils souhaitaient discuter de quelque chose, ils ne diraient rien par eux-mêmes. En revanche, il suffisait d’insister un peu et leur parole serait libérée.
- Tu vas trouver cela ridicule…
- Mais non, rassura Minerva, je suis ta sœur.
- Bah, justement.
Minerva lui donna un coup de pied.
- Allez, ne te fais pas désirer.
Malcolm leva les yeux au ciel et posa son menton dans les mains.
- C’est à propos d’une fille.
- Ah.
Minerva ne s’y attendait pas, et pour être honnête, elle aurait préféré que le problème se trouve autre part.
- Tu vois, tu trouves ça ridicule.
- Non, non, démentit la jeune fille, c’est juste que… je ne sais pas si je te serai utile sur ce sujet. Je ne m’y connais pas vraiment.
- C’est toi qui as demandé à savoir je te rappelle. Et puis, rajouta Malcolm avec un sourire en coin, les rumeurs disent le contraire.
Minerva vira au rouge.
- Quoi ? Quelles rumeurs ? Sur qui ?
Malcolm haussa les épaules.
- Je ne connais pas son nom. Mais les gens parlent de toi avec un Serpentard.
- Lewis ? Enfin, rectifia précipitamment Minerva en notant le sourcil dressé de son frère, tu parles de Rollin ? Il n’y a rien entre nous. On… discute. C’est tout.
Le Serdaigle leva les mains en l’air, ne semblant pas convaincu pour un sou.
- Je ne fais que transmettre les rumeurs.
- Justement, elles sont ce qu’elles sont : des rumeurs. Bon, nous parlions de toi. C’est qui cette fille ?
Malcolm eut l’air rêveur, et sa sœur fit la moue.
- Bethany Thompson. Mais elle préfère Beth. C’est ma coéquipière en potions, qu’est-ce qu’elle est douée ! C’est une Poufsouffle et ses cheveux sont de la même couleur que son blason de Maison.
- … brune ou blonde, du coup ?
- Blonde. Elle est si drôle, elle imite Slughorn à la perfection. Et si je valide la potion cette année, c’est grâce à elle seulement.
- Ok, donc pour l’instant je ne vois pas trop quel est le problème de cette Beth à part qu’elle t’a totalement retourné le cerveau. Tu n’as plus qu’à aller la voir et déclarer ta flamme.
Malcolm se rembrunit d’un seul coup.
- Elle est en couple.
Minerva fit un « ah » silencieux.
- Merci, tu m’aides beaucoup, fit Malcolm d’un ton sarcastique.
- Tu veux que je fasse quoi, répliqua Minerva, casser les dents de son copain ? Ça ne serait pas très éthique.
- Mais tellement beau à voir, soupira son frère. Non, mais tu dois le connaître, il joue dans l’équipe de Poufsouffle. Eli Deux Pommes.
- Je crois que tu veux dire Dawson, corrigea avec amusement Minerva.
- C’est pareil.
Minerva plissa les yeux, mais retint la moquerie qui lui montait aux lèvres. S’il s’ouvrait à sa sœur, cela voulait dire qu’il n’en n’avait pas discuté avec ses amis, donc elle se devait d’être à la hauteur des maigres conseils qu’elle pourrait lui donner.
- Mais oui je le connais, reprit-elle, c’est l’un des batteurs.
- Une personne abjecte, n’est-ce pas ?
- Mmmh, non, pas vraiment, sourit Minerva. Je ne le connais pas, mais c’est un très bon joueur. C’est sur lui que je base ma stratégie pour sélectionner mes propres batteurs. Il sera sûrement là pour les quatre prochaines années et il ne pourra que s’améliorer.
- S’il te plaît, choisis bien l’année prochaine, marmonna Malcolm en se renfrognant.
Ils ne dirent rien pendant un moment et Minerva l’observa avec compassion.
- Tu sais, les couples ça ne dure pas, dit-elle pour tenter de le rassurer. Un jour, elle verra bien qu’elle ferait mieux de quitter Dawson pour toi.
- Je le hais, grogna-t-il.
- Ecoute Malcolm, reprit Minerva d’un ton plus sévère. Beth intéressait à la fois Dawson et toi. Dawson a simplement eu le courage d’agir avant, pendant que tu l’observais avec tes yeux de merlan frits.
- C’est pas cool, se plaignit Malcolm.
- Je suis ta sœur, je ne suis pas là pour être cool mais pour te dire de te bouger.
Il soupira lourdement et porta son regard vers l’extérieur. Minerva se déplaça et se mit à côté de lui, épaule contre épaule.
- Ce n’est pas facile, admit-elle d’une voix plus douce, mais qui sait ? Peut-être que dans un mois, tout sera fini entre eux ?
- Tu crois ?
Minerva en doutait, mais en voyant l’air peiné de son frère elle dit :
- Pourquoi pas ?
Rester vague, c’était aussi la solution pour ne pas mentir. Elle se pencha sur sa besace et en sortit la boîte en fer que son grand-père lui avait offert à Noël. Elle l’ouvrit et la tendit à son frère.
- Un biscuit ?
- Quoi ?
- Prends un biscuit, insista-t-elle en lui mettant la boîte sous le nez.
Malcolm obéit et croqua du bout de ses dents.
- C’est la recette de grand-père ?
- De grand-mère Moyra tu veux dire, rectifia Minerva, mais oui.
Ils grignotèrent un moment en silence, le vent soufflant dans leurs mèches brunes tant similaires.
- J’avais essayé de lui voler la recette la dernière fois, fit Malcolm avec un sourire.
- Pauvre fou.
- J’ai cru que grand-père allait me bannir de la maison, plaisanta-t-il.
Il se tut et fixa du regard la Forêt Interdite qui s’étendait devant eux.
- T’y es déjà allée ? demanda-t-il en la désignant du menton.
- Une fois, oui, répondit Minerva en se remémorant sa rencontre avec Magorian.
Malcolm ouvrit de grands yeux.
- Alors ? C’était comment ?
Sa sœur haussa les épaules d’un air négligeant.
- Je ne suis pas allée loin, mentit-elle. Ce sont juste des arbres, des racines énormes… Rien de transcendant tant que tu ne t’y enfonces pas.
Elle doutait que son frère ait un esprit assez aventureux pour traîner dans la forêt, mais elle préférait prendre ses précautions. Elle n’était pas interdite pour rien et sa propre visite aurait pu très mal tourner si elle était tombée sur un autre centaure que le jeune Magorian. Peut-être, était-ce le seul centaure de son troupeau à n’avoir jamais été rebuté entièrement par la magie. Elle se demanda ce qu’il était devenu depuis ses presque trois dernières années. A la fin de leur rencontre, il avait émis le souhait de la revoir, et elle l’avait complètement oublié. Elle se sentit légèrement honteuse. Peut-être, voudrait-il voir ce qu’elle avait réussi à accomplir grâce à son aide ?
Elle refusait que son frère y aille car c’était dangereux pour les humains, mais elle-même n’était pas nécessairement humaine lorsqu’elle le souhaitait. Elle épousseta les miettes sur sa cape et se leva.
- Il faut que j’y aille, je dois voir un ami. Je peux te laisser ?
Malcolm sembla surpris mais hocha la tête.
- Vas-y, je vais rester encore un peu, répondit-il alors que sa sœur s’éloignait. Et Minerva ?
Celle-ci se retourna et fit face au sourire timide du jeune homme.
- Merci, dit-il simplement.
- Pas de problème, petit frère.
Elle descendit les escaliers et se transforma en bas des marches afin d’éviter que son frère ne la voie fureter vers la forêt. La transition d’humaine à chat était de plus en plus simple et elle devenait moins étourdie face à l’afflux soudain de parfums, de sons. Également, elle parvenait à contrôler l’instinct de chat qui faisait surface de temps en temps. Elle huma avec délice l’odeur d’herbe fraîche et trottina en direction de la forêt, ses pattes foulant silencieusement le sol meuble. Elle ignorait comment elle retrouverait Magorian -elle n’allait certainement pas chercher son troupeau- mais elle espérait qu’il était toujours le centaure aventureux qu’elle avait rencontré la dernière fois. Elle décida de se rendre là où il l’avait emmenée pour récupérer sa rosée.
Le lieu n’avait pas changé : le lac attendait toujours paisiblement, habillé de nénuphars et roseaux et sa surface bleutée assombrie par l’obscurité de la forêt. Minerva était plus apaisée dans cet environnement sous la couverture du chat qui, bien qu’attentif au moindre son, semblait percevoir ou non la présence de danger. Si elle avait été humaine, elle aurait sursauté à chaque mouvement. Là, elle laissa passer sans broncher deux oiseaux, une créature marine non-identifiée dans le lac et une biche venue s’hydrater. Minerva l’observa approcher son museau et laper la surface, troublant l’eau autour. Tournant le dos à la forêt, sa nuque ainsi offerte, elle représentait une proie facile pour une quelconque créature affamée. Celle-ci semblait en avoir conscience, car son pelage frissonnait régulièrement et ses oreilles virevoltaient à l’affût d’un prédateur menaçant. Soudain, la biche se redressa brusquement, ses yeux noirs figés un instant. Minerva se fit attentive : elle aussi avait entendu ce son diffus de sabots sur la mousse et les feuilles. La biche fit volte-face et galopa le long du lac, s’éloignant. Minerva se ramassa sur elle-même, prête à bondir dans un arbre si la créature qui approchait n’était pas celle qu’elle recherchait.
La silhouette qui apparut était bien celle d’un centaure. Mais ce ne pouvait pas être Magorian, qui était bien plus petit. Et pourtant, lorsque le centaure fut plus proche, c’était bien la robe brune, la peau foncée et les boucles chocolat de Magorian qui l’identifièrent. Ses yeux marrons scannèrent les environs et ses mains maintenaient avec méfiance un arc avec une flèche encochée. Minerva mit du temps à réagir, abasourdie par la vitesse à laquelle il avait grandi. Cette fois-ci, c’était elle qui était plus petite. Elle se montra, minuscule chaton devant la créature imposante qui lui faisait face et qui baissait désormais les yeux, les sourcils froncés. Minerva reprit forme humaine… et se retrouva nez à nez avec la pointe d’une flèche. Elle fit un bond en arrière, les mains en l’air.
- Ne tire pas ! C’est moi, Minerva.
Elle pensait qu’en la reconnaissant, il abaisserait son arme, mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de ça, il continua à la fixer, la bouche plissée dans un rictus, la corde de son arc toujours aussi tendue. Pendant un bref instant, Minerva se demanda s’il allait tirer. Puis, il finit par baisser sa flèche mais ne la rangea pas.
- Que fais-tu ici ? demanda-t-il d’un ton sec.
Pour une fois, Minerva eut du mal à trouver ses mots, intimidée.
- Je voulais te voir, dit-elle d’une voix qu’elle trouva faible.
- Pourquoi ?
Elle cligna des yeux.
- Cela faisait longtemps, commença-t-elle en louchant sur la flèche, et… Merlin, est-ce que tu m’en veux de ne pas être revenue plus tôt ? C’est pour ça que tu me visais ?
Magorian piétina le sol de ses sabots.
- Non.
- Pourquoi alors ?
- Tu n’as pas le droit d’être ici, humaine, cracha-t-il, et tu le sais. Qui crois-tu être pour te permettre de rentrer chez nous ?
Minerva ne sut que répondre, frappée par l’appellation. Elle se souvint du jeune centaure qui parlait en lune et planètes, ses yeux ronds enfantins et son aide innocente. Elle ne parvint pas à le retrouver aujourd’hui dans ses mots haineux, ses pupilles coléreuses et son corps braqué contre elle.
- Je ne pensais pas à mal, tenta-t-elle d’expliquer, je suis désolée. Tu m’as aidée il y a quelques années et j’aurais dû revenir plus tôt pour…
- Non. Tu ne comprends pas ? Les humains et leur magie n’ont pas l’autorisation de pénétrer dans la forêt. Les miens ont raison, vous ne pensez qu’à vous, à vos droits : vous vous croyez légitimes, puissants. Mais comme nous tous, vous êtes éphémères. Nous nous protégeons contre votre caractère envahisseur. Tu es majeure, humaine, continua Magorian en fouettant l’air de son sabot, tu n’es plus une enfant et tu aurais dû le savoir.
- Que t’ont-ils fait ? murmura Minerva qui ne parvenait pas à comprendre comment le jeune centaure avait pu changer aussi radicalement.
- Que t’ont-ils fait, toi ? répliqua-t-il avec colère. Toi qui cherches à maîtriser une créature que tu n’es pas. Vous êtes tous pareils, vous les sorciers, des arrogants assoiffés de pouvoir.
Minerva ne répondit pas. La vérité était qu’elle ne savait pas si elle était capable de parler sans que sa voix ne flanche.
- Au nom de notre passé, humaine, fit Magorian en se tenant droit, je te laisse la vie sauve. Pars.
Les membres de Minerva semblaient piégés dans des blocs de béton et le sang qui afflua soudainement à son cerveau, l’étourdit quelques secondes.
- Alors c’est un adieu ?
Magorian la regarda. Ses yeux, chargés de colère, autorisèrent un brin de paix les traverser, reconnaissance de leur première rencontre. Puis il s’éloigna, et la forêt sembla aspirer son corps entier, avant de disparaître.
Les jambes de Minerva retrouvèrent leur motricité et celle-ci se transforma maladroitement en son Animagus. Un chat avait des émotions moins fortes à supporter.
A l’orée de la forêt, les mots de Magorian lui revinrent en tête : « Toi qui cherches à maîtriser une créature que tu n’es pas ». Elle n’était pas devenue Animagus pour le pouvoir ou pour transgresser les règles. C’était juste pour l’acte magique, et pourtant ce fut comme si c’étaient les pupilles accusatrices de Magorian qui la forcèrent à reprendre forme humaine.
- Minerva ?
Elle sursauta violemment et se figea en voyant Hagrid, à quelques mètres d’elle près de sa cabane, l’observant d’un air ébahi. Ce n’était pas quelque chose qu’elle cherchait à cacher puisqu’un article entier avait parlé d’elle, mais Minerva fut embarrassée d’avoir été découverte ainsi. Elle attendit que les questions que le garde-chasse devait forcément avoir fusent, mais au lieu de cela, il ouvrit sa porte d’entrée et dit :
- T’as pas l’air dans ton assiette. Entre, j’ai des biscuits et du thé.
Minerva savait qu’elle allait manger des cookies aussi durs que de la pâte à sel, mais elle avait bien besoin de se changer les idées actuellement. Et tout le monde avait beau critiquer les rochers de chez Hagrid, tout le monde revenait parce que c’était justement Hagrid qui les faisait. Et discuter avec lui, c’était comme boire un bon bol de chocolat chaud : cela avait le goût du réconfort et de la maison.
Elle le suivit chez lui et se figea en voyant que quelqu’un d’autre était déjà assis. Quelqu’un d’autre qui, sans surprise, avait également sûrement besoin de compagnie. Grace Mallony rougit en l’apercevant mais ne fit aucun commentaire par respect pour son hôte.
- Vous devez déjà vous connaître ? fit Hagrid d’une voix enjouée sans se douter du malaise présent dans la pièce.
Minerva s’ébroua et s’avança en tendant une main.
- Très peu, en fait. Je suis Minerva.
Grace serra la main du bout des doigts et marmonna son nom, les lèvres plongées dans sa tasse.
- Minerva est la capitaine de l’équipe de Gryffondor, ajouta Hagrid avant de rosir. Oh désolé, Grace, tu dois forcément le savoir.
Il se tourna vers Minerva.
- Elle assiste à tous vos entraînements ! Oh… ça aussi tu dois le savoir…
Minerva sourit et s’assit en face de Grace.
- Depuis très peu. Désolée, je ne fais guère attention à ce qu’il se passe autour de moi quand je joue.
Grace haussa les épaules, ce que Minerva prit pour des excuses acceptées. Elle s’était sentie un peu coupable de lui être tombée dessus ainsi, elle la fidèle supportrice qui n’attirait le regard de personne.
Crockmou, allongé sur un large fauteuil d’un orange douteux, observait Minerva du coin de l’œil. Sûrement devait-il sentir son odeur de chat mais n’en reconnaissait pas le corps et devait en être perplexe. Son maître déposa un plat de biscuits que ni Grace, ni Minerva ne touchèrent, ce qui fit comprendre à la capitaine que ce n’était pas la première fois que Mallony rendait visite au demi-géant. Elle songea que si personne ne lui disait que ses biscuits étaient trop cuits, les autres générations d’élèves allaient forcément les subir également. Mais Minerva ne serait certainement pas celle qui ferait de la peine à Hagrid, alors peut-être valait-il mieux que cette cabane ne serve que des biscuits rocailleux.
- Alors, tu aimes le Quidditch ? demanda Minerva afin de briser la glace entre elles.
Nouveau haussement d’épaule.
- Elle adore ! répondit Hagrid à sa place en s’installant. Hein, Grace ?
Grace mâchonna sa lèvre.
- Ça va.
- C’était quoi ce sport que tu faisais aux Etats-Unis ? Le basebulle ?
- Baseball, corrigea presque machinalement Grace.
- Tu viens des Etats-Unis ? s’enquit Minerva alors qu’elle avait déjà deviné grâce à l’accent.
Grace hocha la tête et tira sur son sweat-shirt où une écriture argentée s’illuminait sur le fond bleu marine.
- D’Atlanta. Je suis arrivée en Angleterre pour mes débuts à Poudlard.
- C’était bien là-bas ?
Peut-être n’aurait-elle dû pas demander car Grace se rembrunit.
- C’était mieux.
Hagrid eut un sourire gêné et Minerva se tortilla sur sa chaise. L’autre continent devait forcément être plus paisible étant donné le harcèlement qu’elle subissait à Poudlard.
- Voyons, Grace, fit Hagrid d’une voix douce, il y a plein de personnes dans l’école avec qui tu t’entends bien, non ? Il y a Minerva par exemple. Et tous ceux de ton année, il y a qui déjà ? Theodore, Rosemary…
Minerva haussa les sourcils. Elle n’était pas certaine, mais il lui semblait que c’étaient justement les étudiants de l’année de Grace qui la harcelait. Hagrid ne semblait pas au courant.
- Et aux Etats-Unis j’en avais plein d’autres aussi, répliqua Grace dans un grognement. Ici, tout est différent.
Minerva doutait qu’elle parlait du pays. De ce qu’elle avait compris, Grace était née-moldue, une des raisons pour lesquelles elle était harcelée, en plus de son apparence. Quand elle lui avait proposé un sort au lieu d’un parapluie après l’entraînement, la jeune fille s’était braquée, prenant une posture défensive. Elle apprit également que sa mère, Alma Mallony était décédée trois ans plus tôt, la laissant seule avec son père. Ce mal être, Hagrid paraissait le connaître car il posa une main rugueuse sur la petite de la jeune fille.
- Tu sais, c’est pas si mal le monde des sorciers aussi. Cela ne veut pas dire que tu dois abandonner celui moldu.
Grace sembla vouloir objecter mais elle se retint et tripota la hanse de sa tasse du bout des doigts. Finalement, elle se leva et dit d’un ton abrupt :
- Faut que j’y aille. Merci Hagrid pour le thé… et les biscuits.
Minerva l’imita et Grace parut hésitante à faire le chemin vers le château en sa compagnie.
- Attendez, je vous en emballe, fit Hagrid en prenant le plateau.
Aucune des deux Gryffondor n’eurent le cœur à refuser et c’est avec un petit sac de cookies chacune qu’elles sortirent de la cabane et commencèrent leur retour.
- T’y vas souvent chez Hagrid ? demanda Minerva pour meubler la conversation.
Grace haussa une énième fois les épaules.
- Régulièrement. Je savais pas que t’étais amie avec lui.
- Je ne vais pas le voir aussi souvent que toi.
Grace plissa les yeux.
- C’est censé vouloir dire quoi ça ?
Minerva leva une main qu’elle voulait apaisante.
- Je voulais juste dire qu’en tant qu’amie, je devrais plus lui rendre visite. Il doit être bien seul.
- Ouais…, marmonna Grace en shootant dans un caillou. J’imagine que ça nous fait du bien à tous les deux.
Elles restèrent silencieuses un instant et Minerva l’observa du coin de l’œil.
- Si tu n’aimes pas le monde sorcier, fit-elle, pourquoi passer autant de temps à regarder le Quidditch ?
Grace croisa son regard et dressa un sourcil.
- C’est du sport. Peut-être une des seules choses au monde que toutes les communautés font avec un objectif similaire. Et puis, ça me rappelle le baseball par moments. J’étais frappeuse aux Etats-Unis.
- Frappeuse ?
- Je tapais avec ma batte dans des balles, grossièrement expliqué.
Minerva ne put s’en empêcher, mais son cerveau se mit automatiquement à penser au poste de batteur qui se libérait à la fin de l’année. Charlie avait raison : les spectateurs pouvaient être promesses de bons joueurs. Elles arrivaient dans le Hall du château, et Minerva ne pouvait pas se permettre de laisser passer une occasion en or de lui parler Quidditch.
- Tu sais que notre batteur libère son poste en juin ? dit-elle innocemment. On aurait bien besoin de quelqu’un pour le remplacer, si jamais tu veux passer les essais.
- Et pourquoi je ferais ça ? répliqua Grace en croisant les bras.
- Parce que tu ne resterais pas autant de temps dans les gradins si tu ne souhaitais pas intégrer l’équipe. J’étais pareil en première année. J’observais beaucoup, jusqu’à être en âge de postuler. Et peut-être que tu trouverais en tes coéquipiers des personnes sur lesquelles compter. Qui te sortiraient de ta bulle.
Elle savait que Grace allait se hérisser à ces mots et cela ne loupa pas.
- Tu crois que j’ai besoin de gens comme vous ? Je suis très bien seule.
- Je ne dis pas le contraire, assura Minerva. Et tu sais, je t’ai dit que tu pouvais postuler, pas que tu serais acceptée. Tu n’as qu’à candidater et voir ce que ça donne.
Grace renifla d’un air presque dédaigneux.
- Non, merci.
Elle partit d’un pas ferme, et Minerva resta longuement à observer le couloir dans lequel elle avait disparu. Elle était persuadée qu’intégrer l’équipe la sortirait de sa spirale infernale de solitude. Elle ne doutait pas que Grace était une personne solitaire et elle ne voulait en aucun cas lui enlever cela. Si elle ne venait pas autant aux entraînements et montré ainsi son intérêt pour le Quidditch, jamais elle n’aurait proposé sa candidature. En lui parlant des essais et du poste de batteur, elle avait planté l’idée dans sa tête et elle était certaine que Grace y songerait réellement désormais, au point de considérer la possibilité de postuler.
Minerva ressentit un léger malaise. Quand elle agissait ainsi, elle savait qu’elle dansait sur la fine ligne rouge entre stratégie et manipulation. Elle n’était pas certaine de savoir dans quel camp elle se trouvait actuellement.

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 avr., 2021 2:24 pm
par Perripuce
LA CITROUILLE IS BACK LA CITROUILLE IS BACK LA CITROUILLE IS BAAAAAACK

I'M TELLING THIS IN ENGLISH BECAUSE I'M SO HAPPY HIIIIIIII

Allez ça mérite un petit commentaire citation (promis Anna' j'arrive après pour toi)

PtiteCitrouille a écrit : sam. 10 avr., 2021 11:29 am HELLO

Non, vous ne rêvez pas. La réécriture a pris beaucoup de temps, pas forcément parce qu'il y avait beaucoup de chapitres à réécrire, mais surtout parce que ça a été extrêmement difficile de se lancer. Au final j'ai pu réécrire mes scènes, mais c'est plus de l'écriture au final, les idées principales ont été gardées mais sinon c'était du freestyle et tant mieux, parce que j'en suis plus satisfaite. (comme quoi, perdre les données ça a du bon parfois...!)
Bref. J'ai mis énormément de temps à revenir j'en suis sincèrement désolée (et je m'excuse trop ça va pas, c'est mauvais signe). Si vous avez toujours la foi de lire, bravo à vous et mille merci ! Si vous avez abandonné, je comprends aussi, même totalement ! Je sais pas trop qui va lire donc je préviens pas les gens, sachez juste que je poste toutes les deux semaines, comme d'habitude, les samedis.
Petite info: j'ai mis à jour un extrait dans le chapitre 15, avec la scène juste après le cours de Botanique avec Beery et les Tentaculas Vénéneuses, cela concerne principalement la découverte de la directrice de Castelobruxo, Benedita Dourado. Si vous voulez jeter un coup d'œil, feel free !
Egalement, le village où vit le grand père de Minerva s'appelait Lacock. Pour des raisons de logistiques et pour plus tard dans l'histoire, j'ai dû changer, donc à partir de maintenant c'est Halkirk, un petit village d'Ecosse ^^ Ah oui je me souviens, y'avait un léger problème en terme de distance. (j'ai passé je ne sais combien de temps à écumer google map pour trouver LE village qui serait parfait :lol: )

Et parce qu'on ne change pas les bonnes habitudes, un petit résumé de ce qu'il s'est passé dernièrement, et ensuite le chapitre !
Très bonne lecture à vous <3


BON. Que s’est-il passé dernièrement. On va prendre l’intrigue Jedudu. Minerva fait face à un dilemme : avec Lewis, ils soupçonnent Jedusor et ils décident d’enquêter et de faire équipe. MAIS, Minerva flippe un peu, parce que si c’est vraiment Jedusor le coupable bah, elle saura pas trop quoi faire (non, ce n’est pas dans mes plans de la lancer dans une quête à travers l’Angleterre à surveiller Jedusor sous sa forme de chat Quelle amère déception). Elle est pas sereine à l’idée d’agir face à Jedusor, pas sereine non plus d’en parler. Face à ce comportement, elle a un peu honte de ne pas réussir à faire preuve de plus de courage. Lewis propose de retourner chez Jimmy pour fouiller à nouveau la maison, au cas où quelque chose aurait échappé à Minerva et Fleamont la première fois. Minerva parvient à négocier pour y aller seule, en avouant sa condition d’Animagus.
Donc la revoilà en cours, après des vacances de Noël où sa famille a tout avoué sur la magie à papy Eugene (qui accepte relativement bien tout ce bazar, aidé par un bonne dose de whisky (l’alcoolestdangereuxpourlasantéàconsommeravecmodération) Je vais mourir étouffée de rire je crois. Remarque il y a pire façon de mourir. . Petit cours de botanique après duquel elle croise la directrice de l’école brésilienne (j’ai REECRIT cette scène allez jeter un œil si ça vous dit, c’est au début du chapitre 15 !). Pomona est une grande fan, elle adorerait faire un échange avec cette école qui est très qualifiée en botanique et bizarrement, elle se verrait bien prof. Alan lui, vise les laboratoires et plus tard Minerva soupçonnera que son choix se porte en partie à cause de la maladie de Cora. Minerva, c’est la PLS niveau projet pro (hahahaha comme moi, c’est drôle Comme tous les étudiants à un moment ou à un autre de leur vie Clem t'inquiète ) donc elle décide de voir Dumbledore pour l’aiguiller. Gros débat sur l’injustice des lois sorcières (notamment sur le rôle des Gobelins qui semblent conventionnellement destinés à travailler à Gringotts. Quid de Filius qui est rejeté tant par les humains que par les Gobelins ?). Bref, Minerva se dit qu’elle serait bien dans le département de la justice magique, histoire de secouer le cocotier du Ministère et apporter un vent de modernité. Dumbledore lui souffle que pour changer les choses, il faudrait « s’attaquer à la racine » (et je parle pas des racines du cocotier obviously).
Minerva et Alan rendent visite à Hagrid (ENFIN) pour lui poser des questions sur Jedusor (rah les ingrats). Hagrid doute que Jedusor soit coupable du meurtre de Mimi, tout simplement parce qu’il risquait d’être renvoyé de Poudlard, à savoir sa seule maison.
Petite parenthèse Quidditch : chez les Serpentards Dans le S ma petite Clem, un nom propre ça ne s'accorde pas , Turner l’attrapeur a abandonné l’équipe car il arrive pas à gérer Quidditch et ASPICS. Du coup les verts sont un peu dans la mouise et Minerva en est ra-vie BRILLANT I TELL YOU . Elle tente de trouver de nouveaux coéquipiers pour l’année d’après (qui sera sa septième année) parce que la moitié de son équipe s’en va bientôt. Charlie Benett, la gardienne, propose sa petite sœur Olga, et Etna est désignée comme prochaine successeur de Minerva en tant que capitaine, une fois qu’elle sera partie.
J’ai mentionné Cora plus haut, et sa maladie : well, Alan et elle se sont pas mal rapprochés depuis quelques temps et lors d’un aprèm à Pré-au-Lard, Cora se retrouve à se disputer avec un homme qui s’avère être son frère. Alan la tire de là et Cora décide d’avouer son secret à Minerva (Alan savait déjà tout) : Cora a une maladie qui semble héréditaire ou du moins de sang, comme une malédiction qui touche sa famille. Elle est assez pessimiste à ce sujet en disant que personne ne survit bien longtemps, ce à quoi Alan répond avec véhémence qu’elle ne devrait pas penser ainsi et qu’un antidote serait trouvé, pourquoi pas par lui avec ses qualités en potions. Les parents de Cora ne s’attendaient pas à ce qu’elle dépasse les quelques années de survie tellement elle était faible et maigre. Sa mère ne l’apprécie guère, elle a fait une fausse-couche d’un garçon avant Cora, et là elle se retrouve avec une fille malade. Surprise, Cora a survécu et les parents ont bien dû la montrer au monde extérieur ; sauf qu’elle est apparue d’un seul coup, comme si elle n’avait jamais existé avant. Pour tenter de camoufler cette erreur, ils essaient de « l’intégrer » à la famille en la faisant devenir marraine du 1er fils de son frère (marraine de son neveu donc). Cora refuse net, d’où les tensions avec sa famille.
Peu après, Minerva reçoit un faire-part de mariage de Fleamont, qui se marie en juillet. Alan prévoit d’y accompagner son amie. Peu après, il tombe sur un article d’un journal moldu qui annonce la mort de plusieurs dizaines de personnes, les fuites de gaz étant probablement la cause selon l’enquête menée. Evidemment, Minerva et Alan pensent à une attaque anti-moldus. Ils tentent de dresser un lien entre la mort de Mimi, la Chambre des Secrets et l’attaque : toutes les victimes n’avaient pas de marques, aussi Alan pense que le monstre serait responsable. Il s’agace que la Gazette n’en parle pas, tandis que Minerva rétorque que c’est pour ne pas affoler les populations qui aurait peur d’un possible retour de Grindelwald. Alan est outré : si sa famille avait été tuée, il n’aurait eu aucune info de la part d’un Ministère qui ne semble guère se soucier de la communauté d’origine moldue.
La tension entre les deux ne diminue pas, et Pomona tente d’apaiser les esprits en forçant Minerva à mettre les choses à plat. Minerva ressent une certaine jalousie de voir Cora et Alan si proches, comme si elle-même ne lui manquait pas. Lewis débarque (comme d’hab, de nulle part), et tente de la réconforter (à sa manière, en titillant sa fierté). Inévitablement, leur conversation part sur Jedusor et l’attaque apprise ce matin. Lewis dit que son frère n’avait également eu aucune marque sur son corps lors de son décès, et avance la possibilité du sortilège de la mort. Dans la foulée, elle assiste à un cours qui justement parle de ce sortilège, avec toutes les caractéristiques qui lui sont spécifiques. Face à ça, Alan et elle ont la même déduction, qu’un groupe de sorciers pourrait être responsable de l’attaque, ce qui les effraie encore plus. Cela leur permet en revanche de se réconcilier (déjà que dans l’histoire ça allait vite, alors en résumé, c’est pire).
Entre temps, Minerva est assignée d’une mission secondaire par deux préfets, faire intégrer à Poudlard une Gryffondor de quatrième année, Grace Mallony, harcelée par les étudiants de sa promo.

Et voilà, je crois que vous avez tout ce qui est nécessaire pour comprendre la suite, enfin j’espère… ! Si jamais y a des imprécisions, laissez un commentaire ou un MP, je vous répondrai rapidement ! Il y a bien sûr d’autres infos importantes (je n’ai pas mentionné Dougal par exemple (hop là c’est fait), sachez juste qu’ils se sont déjà croisés 2 fois dans leur vie).
WHAT THE HELL OU EST LE CHAPITRE. Après ? I'M COMING

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 avr., 2021 3:24 pm
par Perripuce
PtiteCitrouille a écrit : sam. 10 avr., 2021 11:31 am Chapitre 18 : La fine ligne rouge

C’était un énième entraînement qui s’achevait sous la pluie pour Minerva et son équipe. Les mèches lui tombant sur son haut front, la capitaine atterrit sur le sol boueux dans une éclaboussure de terre détrempée. Ses coéquipiers suivirent, tous plus grognons les uns que les autres. Seul Fabio semblait vouloir faire bonne figure malgré la pluie battante et sa bosse qui commençait à émerger de son front. Il avait essayé d’éviter le Souafle et sa tentative s’était résulté à se cogner la tête contre son propre balai. Alfie avait éclaté de rire en remarquant qu’il arrivait à suivre les cognards des yeux mais pas un Souafle.
- Tu sais que tu as le droit d’être de mauvaise humeur après un entraînement ? lui fit remarquer Holly en shootant dans une flaque d’eau.
- Pourquoi montrer aux spectateurs ce comportement ? demanda Fabio en penchant la tête.
- Quels spectateurs ? maugréa Alexandra en balayant du regard les gradins.
Minerva l’imita et fut forcée de constater que les Gryffondor ne s’étaient pas bousculés pour venir assister à la séance. La pressiiiioooon Pourtant, ils approchaient de la demi-finale, et les dernières semaines de compétition étaient les plus intenses pour les étudiants. Avec les examens approchant, la plupart avait besoin de se changer les idées en regardant du Quidditch, et de relâcher la pression.
Il y avait bien une personne assise tout en haut, le long d’un pilier. Sans son sweat bleu marine, Minerva l’aurait à peine remarquée tellement elle était collée au bois de la tourelle des professeurs.
- Serdaigle ? demanda-t-elle en désignant du menton la silhouette qui ne bougeait toujours pas malgré la fin de l’entraînement.
- Non, Gryffondor, répondit Charlie. Grace Mallony, une troisième année. Tu ne l’avais jamais remarquée ? Elle est toujours présente à nos entraînements. Ah ouiii la fameuse
Minerva haussa les sourcils.
- Peut-être parce que je regarde ce qu’il se passe sur le terrain. BAM BAM BAM
Charlie rougit.
- J’ai le temps de faire pousser des citrouilles pendant que vous vous amusez à faire des passes, rappela-t-elle, alors je m’occupe comme je peux. ça c'est de la répartie. Tu n'as pas pu t'empêcher de mentionner la citrouille hein?
- Et donc… Grace c’est ça ?
Etna et Alexandra se joignirent à la conversation.
- Elle reste très longtemps sur les gradins, continua Charlie. Déjà là quand nous arrivons, toujours là quand nous partons.
- Dis donc, taquina Alexandra, tu t’ennuies aux entraînements toi.
- Le gardien c’est un poste très intense d’un seul coup, se défendit Charlie. Et puis, avec ce que je vois et ce que j’observe, je peux te dire ce qui ne va pas dans le jeu de chacun d’entre vous. Alex, tu regardes toujours à l’opposé de l’endroit où tu vas tirer. Je meurs comment ça se tire dans les pattes :lol: :lol:
- Ce n’est pas vrai !
- Si, un peu, souffla Etna, récoltant un regard furibond de sa camarade.
- Elle a raison, nota Minerva. Charlie, je vais te mettre à contribution plus souvent, c’est promis. J’ai besoin de tes yeux. On sent la gardienne en toi ma citrouille.
- Et de ma logique apparemment, répliqua celle-ci. Si cette Mallony est là, ce n’est pas pour rien. Il y a trois postes qui se libèrent en fin d’année, deux si jamais tu prends ma sœur. Tu as une fille qui vient nous observer à chaque entraînement peu importe l’heure ou la météo, ça mérite que tu t’y penches. Ouiii penche-toi y Minerva *va chercher le pop corn*
- C’est drôle, je ne l’avais jamais remarquée, fit Alexandra en portant son balai à l’épaule, et Etna l’approuva.
Minerva resta silencieuse un instant, songeuse. Charlie avait raison, il fallait qu’elle aille la rencontrer, mais peut-être pas pour les mêmes raisons avancées par sa coéquipière. Neil et Adam lui avaient parlée de cette Grace Mallony dans les couloirs qui menaient à la salle de défense contre les forces du mal. C’était elle aussi qui avait été la victime des moqueries de ses camarades récemment.
- Ne m’attendez pas, dit-elle finalement, je vais la voir.
- Tu ne perds pas de temps, sourit Charlie avant de la saluer de la main.
Minerva acquiesça mais ne répondit pas et bifurqua en direction de l’escalier qui la mènerait aux gradins. Grace n’avait pas bougé mais en s’approchant, elle aperçut des mèches blondes et raides s’échapper de sa capuche qu’elle avait rabaissée sur son crâne. Les mains dans les poches, elle était trempée jusqu’aux os, son parapluie de moldu ne la couvrant pas assez efficacement. J'adore les parapluies. Pardon.
En la sentant approcher, Grace sursauta et tira sur sa capuche, les yeux plissés. Elle avait des cheveux courts, dressés en épis et qui encadraient un visage carré et des joues qui gardaient encore les rondeurs de l’enfance. Etrangement, elle arborait dans ses yeux sombres un air de défi que Minerva ne comprit pas.
- Je peux t’aider ? fit la plus jeune d’un ton rempli de retenue.
Minerva s’empêcha de grimacer devant son accent américain prononcé et avisa son parapluie.
- Pourquoi tu ne fais pas un charme de protection ? Ce sera plus efficace.
- Ah, parce que notre technologie n’est pas développée par rapport aux sorciers, c’est ça ? OH OH j'aime cette répartie et je suis justement en train de tirer toute une réflexion là-dessus donc j'aime j'aime j'aime.
Minerva cligna des yeux devant l’agressivité de sa voix. Elle se souvint que les deux préfets lui avaient dit que Grace était née-moldue, et elle nota immédiatement l’usage du « nous ». Yeah, jamais bon signe de polariser le monde comme ça entre eux et nous.
- Ce n’est pas ce que j’ai dit, mais tu reconnaîtras bien que ton parapluie ne fait pas l’affaire. Je cherche juste à t’aider, tu sais.
- Ah ouais ? C’est soudain, non ? Tu sais que je vous regarde à chaque entraînement depuis que je suis arrivée dans cette école ? Personne ne m’a jamais remarquée. Pourquoi tu viens maintenant ? Oh tout doux ma grande.
Minerva se sentit mal à l’aise de savoir que Grace avait toujours été là à les observer sans que personne n’y fasse attention, mais elle balaya ses scrupules. Maaais elle n'a pas que ça à faire de remarquer qui vient. Et puis si elle vient maitnenant c'est qu'elle a fini par la remarquer, elle prend la peine de venir, pas besoin d'agresser.
- Je ne veux pas à t’embêter. C’est juste que je… Enfin, Neil et Adam ont…
Grace poussa une exclamation exaspérée et se leva d’un bond. Elle serra les poings contre son corps de petite taille et trapu.
- Encore eux ! Mais laissez-moi tranquille ! Tu es la troisième personne qu’ils m’envoient. Lâchez-moi, je n’ai pas besoin de vous. Oh Calimero, parle autrement à McGonagall steup.
Elle dépassa Minerva d’un pas furibond et pour une fois, ne fut pas la dernière à quitter le terrain tandis que la capitaine restait plantée sous la pluie, l’esprit plein d’interrogations. Finalement, elle retourna aux vestiaires où ses coéquipières lui jetèrent un regard interrogateur auquel Minerva répondit par un haussement d’épaule. Holly resta à l’attendre, allongée sur un banc pendant que Minerva restait debout sous l’eau brûlante.
- Tu voulais quelque chose ? demanda-t-elle en crachotant de l’eau en même temps.
- Je n’ai pas le droit de rester avec ma super amie ?
Minerva ne répondit pas mais sentit Holly se redresser en position assise.
- Ok, tu as raison. Je vais envoyer mon dossier de candidature aux Harpies de Holyhead en espérant qu’ils me convoquent pour des essais. J’aimerais bien avoir un soutien, et je me suis dit que tu pourrais peut-être m’écrire une lettre de recommandation ?
Minerva sortit en s’enveloppant dans une serviette.
- Ce ne serait pas à Dumbledore de te faire ça plutôt ?
Holly lui lança un coup d’œil dubitatif.
- Dumbledore ? Sur du Quidditch ? Ouais il a des qualités indéniables mais il s'y connait assez peu en Quidditch le garçon.
- Ouais, tu as sûrement raison. C’est d’accord, je la ferai avec plaisir. Il te la faut pour quand ?
Holly lui fit un grand sourire.
- Je dois postuler avant la mi-mai, ça ira ?
- J’ai le choix ?
Holly lui fit la grimace et se rallongea sur le banc pendant que Minerva s’habillait.
- Tu as une solution de secours ? Au cas où tu n’es pas sélectionnée chez les Harpies.
- Pourquoi en aurais-je besoin ? Tu vas me faire une lettre géniale qui va m’ouvrir en grand les portes de leur stade ! fit Holly d’une voix taquine.Ouaaais alors même en ayant toute la confiance du monde en Minerva je prendrais quand même une roue de secours.
Minerva haussa un sourcil.
- Je ne plaisante pas. Qu’est-ce que tu vas faire si elles ne te prennent pas ?
A nouveau assise, son amie prit un air sérieux, se titillant un ongle.
- Je ne sais pas. Ma mère pense aussi que je devrais postuler autre part. Mais la vérité, c’est que je ne vois pas où. Il n’y a que les Harpies qui me plaisent vraiment. Si je ne suis pas prise, je trouverais un travail pour vivre et je postulerai à nouveau l’année d’après.
- Tu as le goût du risque, commenta Minerva en enfilant ses chaussettes. La témérité. Une vraie Gryffondor.
- Et toi alors ? demanda Holly en la regardant. L’heure du choix approche, ta dernière année va vite passer. Entre tes examens, le Quidditch, entraîner Etna au capitanat… Bon choix d’ailleurs.
- Tu trouves ? J’ai l’impression d’avoir pris une décision par défaut, les autres n’auraient pas pu prendre le poste. Fabio n’a pas la fibre de leader et Alexandra est trop frondeuse. Arrête de t'inquièter et de trop cérébraliser tes choix ma petite Minerva, fais confiance aux autres.
- Alexandra est comme moi, approuva Holly. Elle veut être dans le feu de l’action mais ne pas s’embarrasser à prendre des décisions. Etna… -Holly hésita un instant- Il y aura du travail, je l’admets, mais vous y arriverez. Elle sera bien pour l’équipe, mais ce sera une bonne chose pour elle aussi. Cela lui donnera une meilleure conscience de ses capacités.
- J’espère…
Holly lui lança un coup de pied dans le tibia.
- Et sinon, ton projet professionnel ? Tu croyais pouvoir t’échapper ? Je connais tes talents pour éluder les questions dérangeantes.
Minerva fit la moue et se rencogna contre le mur.
- Peut-être que j’attends l’illumination divine qui me montrera le chemin à prendre ? répondit-elle, sarcastique. Je n’en sais rien, soupira-t-elle après avoir croisé le regard de son amie, j’en ai parlé avec Dumbledore. Selon lui, je peux postuler à peu près partout. Nous avons parlé du Département de la Justice Magique, au Ministère, mais imagine que je me rende compte que ça ne me plaît pas ? Parfois c'est pire d'avoir trop de voie ouverte. Trop de casquettes. Trop de choix à faire ...
- Tu es en train de discuter avec la fille qui mise tout sur une seule candidature, fit remarquer Holly. Ce n’est pas grave si tu te trompes. IMPORTANT JEUNES ETUDIANTS ECOUTEZ HOLLY CE N'EST PAS GRAVE SI ON SE TROMPE On est jeunes, profites-en pour gagner en expérience, te chercher, trouver ce que tu veux vraiment faire de ta vie. Tant pis si tu changes de profession, ce n’est pas un échec, au contraire. Mais que de conseils sensés et intelligents Et comme tu le dis, tu as des résultats parfaits, tu es capitaine d’équipe… Les départements du Ministère vont s’arracher pour t’avoir !
- Ne dis pas de bêtise, sourit Minerva. Allez, viens, on rentre au château, je dois passer à la volière après.
Avec le mois d’avril, étaient revenus par intermittence les beaux jours, et un soleil radieux brillait encore dans le ciel alors qu’elles cheminaient sur le sentier gorgé de la pluie de la veille.
- Ça s’est mal passé avec Mallony, n’est-ce pas ? devina Holly en la regardant du coin de l’œil.
Minerva frappa un caillou du bout de sa chaussure.
- Elle s’est braquée. Après je ne suis pas sûre qu'elle s'y soit prise de la bonne façon. Parler des préfets, notamment. C'est ça qui l'a braqué.
- Pourquoi cela ? s’étonna Holly.
Minerva lui expliqua la mission qu’Adam et Neil lui avaient confiée et Holly enfouit son visage dans ses mains.
- Franchement Minerva, un jour je vais t’apprendre comment faire preuve de tact. Voilà c'était un peu brut de décoffrage Tu ne pouvais pas seulement lui parler de Quidditch ?
- Je n’en ai pas eu l’occasion, se défendit Minerva. Tu n'as pas pris l'occasion plutôt.
Holly roula des yeux mais ne dit rien et s’engagea dans les escaliers. Elles se séparèrent à mi-chemin lorsque Holly dut passer à la bibliothèque, et Minerva continua seule jusqu’à la tour des Gryffondor où un groupe d’étudiants s’était rassemblé devant le tableau d’annonces. Minerva s’approcha d’Alan qui, par son air sombre, lui fit comprendre qu’il n’avait pas pu gagner sa place parmi tous les autres.
- Un jour je serai grand et c’est moi qui aurais l’annonce en premier. Je meurs :lol: :lol: :lol: :lol:
- On s’en fiche tant qu’on a l’information non ? répliqua Minerva en prenant place sur le canapé. Il se passe quoi alors ?
- Des cours de Transplanage, avec une session pour passer le permis, seulement pour les majeurs.
- Parfait, se réjouit-elle, fini ce maudit Magicobus ! Eh, s’exclama-t-elle à l’intention d’un septième année qui sortait du groupe, ça commence quand ?
- La semaine prochaine, répondit-il, il faut s’inscrire avant dimanche. C’est 12 gallions les leçons.
Alan siffla.
- 12 gallions ? Par Merlin… Ouais mine de rien c'est pas donné cette affaire. Vous imaginez les Weasley ? Douze Gallions par enfant alors que dans leur coffre ils ont du mal à en trouver?
- C’est plus cher quand tu passes directement par le bureau au Ministère, autant faire avec Poudlard. OH ! Smart
Alan grommela et ouvrit un livre de potions, une édition spéciale et riche que Minerva lui avait trouvé pour ses 18 ans en mars dernier. De son côté, elle sortit une lettre qu’elle destinait à son grand-père, ainsi qu’une photo, qui la représentait en train de glisser de la neige dans le col d’Alan. Elle la lui montra.
- Ça te va si j’envoie ça à mon grand-père ? Je lui avais promis une photo de moi et il voulait savoir à quoi tu ressemblais. "C'est qui ce Alan qui prétend fréquenter ma petite-fille?"
Alan fit une tête indignée.
- Pourquoi il faut toujours que je sois humilié en ta présence ? Bah, envoie-lui, il saura ce que je supporte à longueur de journée, ajouta-t-il d’un ton dramatique.
Minerva ricana et se leva, lettre en main.
- Je vais à la volière, on se retrouve pour dîner ?
Alan grogna son assentiment, plongé dans son livre, et son amie parvint à lire le chapitre qui retenait tant son attention : « Malédictions et damnations, la liste noire de la Magie ». Peinée, Minerva resta un instant derrière lui à regarder son air concentré. Il semblait vouloir mettre toute son énergie dans un combat que Cora avait lâché. Oh c'est très joli comme phrase. Très triste mais très joli. Ou peut-être ne s’en souciait-elle guère et Alan avait récupéré toute la force dont il avait besoin pour détruire ce qui faisait souffrir la jeune fille. Au risque de lui-même se détruire. Cela, Minerva ne le permettrait pas.
Elle fila à la volière, les rayons du soleil accrochant cette fois-ci la cime des arbres. Minerva resserra sa cape autour d’elle, frissonnante. Le chemin de graviers qui menait à la volière n’était pas à l’abri de la forêt et offrait aux vents un terrain de jeu glacial.
Lorsqu’elle parvint en haut des escaliers, elle fut surprise de découvrir son frère Malcolm, perché sur le rebord d’une fenêtre. Il tourna son regard vers elle. Oh c'est cool qu'on voit un peu son frère ! J'en oublie souvent qu'il est à Poudlard ce garçon. Quelle année déjà?
- C’est quoi cet air mélodrame que tu tires ? fit Minerva en s’approchant d’une chouette qui dormait à moitié.
- Je n’ai pas d’air mélodrame, riposta Malcolm. Pourquoi tu n’utilises pas ta chouette ? Il est amoureux?
- Elle n’est pas encore revenue de chez les parents. Cette goinfre est sûrement en train de se rouler dans le Miamhibou que maman lui offre à chaque fois.
La chouette de l’école ne fut absolument pas ravie d’être réveillée de sa sieste et tendit avec réluctance sa patte, les yeux accusateurs.
- C’est pour grand-père ? s’enquit Malcolm en avisant la lettre.
Minerva hocha la tête et lui jeta un coup d’œil. Elle connaissait assez son frère pour remarquer son visage morose, et sociable comme il était (un trait qu’elle ne partageait pas avec lui), il n’était pas habituel pour lui de s’exiler dans une tour frappée de courants d’air, éloignée du château et dont le sol était recouvert de défections d’oiseaux mal lunés Ouaaais dit comme ça ce n'est pas l'endroit le plus sexy de Poudlard. . Elle laissa partir la chouette et le rejoignit sur le rebord de fenêtre, face à lui. Un vent frais la cueillit et elle se blottit dans sa cape. Le soleil commençait à rougeoyer derrière les arbres et n’apportait plus aucune chaleur.
- Alors, c’est quoi ton problème ?
Malcolm soupira mais Minerva savait qu’il parlerait. En cela ils étaient assez similaires : même s’ils souhaitaient discuter de quelque chose, ils ne diraient rien par eux-mêmes. En revanche, il suffisait d’insister un peu et leur parole serait libérée. J'adore comment tu les analyses. Peut-être parce que je sais tout ce qu'il y a derrière mais je trouve ça touchant, très doux comme image.
- Tu vas trouver cela ridicule…
- Mais non, rassura Minerva, je suis ta sœur.
- Bah, justement.
Minerva lui donna un coup de pied.
- Allez, ne te fais pas désirer.
Malcolm leva les yeux au ciel et posa son menton dans les mains.
- C’est à propos d’une fille. AH AH JE LE SAVAIS
- Ah.
Minerva ne s’y attendait pas, et pour être honnête, elle aurait préféré que le problème se trouve autre part. "MERDE va falloir parler de sentiment !"
- Tu vois, tu trouves ça ridicule.
- Non, non, démentit la jeune fille, c’est juste que… je ne sais pas si je te serai utile sur ce sujet. Je ne m’y connais pas vraiment.
- C’est toi qui as demandé à savoir je te rappelle. Et puis, rajouta Malcolm avec un sourire en coin, les rumeurs disent le contraire.
Minerva vira au rouge.
- Quoi ? Quelles rumeurs ? Sur qui ? Hihihihih :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Malcolm haussa les épaules.
- Je ne connais pas son nom. Mais les gens parlent de toi avec un Serpentard. JE MEURS on retrouve tellement le côté école j'aime trop
- Lewis ? Enfin, rectifia précipitamment Minerva en notant le sourcil dressé de son frère, tu parles de Rollin ? Il n’y a rien entre nous. On… discute. C’est tout. Pire défense du monde
Le Serdaigle leva les mains en l’air, ne semblant pas convaincu pour un sou. Voilà même aux yeux de ton frère tu n'es pas crédible.
- Je ne fais que transmettre les rumeurs.
- Justement, elles sont ce qu’elles sont : des rumeurs. Bon, nous parlions de toi. C’est qui cette fille ?
Malcolm eut l’air rêveur, et sa sœur fit la moue.
- Bethany Thompson. Mais elle préfère Beth. C’est ma coéquipière en potions, qu’est-ce qu’elle est douée ! C’est une Poufsouffle et ses cheveux sont de la même couleur que son blason de Maison.
- … brune ou blonde, du coup ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: L'humour à la citrouille :lol: :lol: :lol:
- Blonde. Elle est si drôle, elle imite Slughorn à la perfection. Et si je valide la potion cette année, c’est grâce à elle seulement. On a compris, ses yeux sont verts comme un crapaud frai du matin et ses cheveux blonds brillent comme une coulée de miel au soleil
- Ok, donc pour l’instant je ne vois pas trop quel est le problème de cette Beth à part qu’elle t’a totalement retourné le cerveau. Tu n’as plus qu’à aller la voir et déclarer ta flamme.
Malcolm se rembrunit d’un seul coup.
- Elle est en couple. AH.
Minerva fit un « ah » silencieux. C'est cela Dennis.
- Merci, tu m’aides beaucoup, fit Malcolm d’un ton sarcastique.
- Tu veux que je fasse quoi, répliqua Minerva, casser les dents de son copain ? Ça ne serait pas très éthique.
- Mais tellement beau à voir, soupira son frère Il me tue sérieux :lol: :lol: Mais je suis d'accord ce serait si drôle. . Non, mais tu dois le connaître, il joue dans l’équipe de Poufsouffle. Eli Deux Pommes.
- Je crois que tu veux dire Dawson, corrigea avec amusement Minerva.
- C’est pareil. Clem je suis présentement en train de m'étouffer salement :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Minerva plissa les yeux, mais retint la moquerie qui lui montait aux lèvres. S’il s’ouvrait à sa sœur, cela voulait dire qu’il n’en n’avait pas discuté avec ses amis, donc elle se devait d’être à la hauteur des maigres conseils qu’elle pourrait lui donner.
- Mais oui je le connais, reprit-elle, c’est l’un des batteurs.
- Une personne abjecte, n’est-ce pas ?
- Mmmh, non, pas vraiment, sourit Minerva. Je ne le connais pas, mais c’est un très bon joueur. C’est sur lui que je base ma stratégie pour sélectionner mes propres batteurs. Il sera sûrement là pour les quatre prochaines années et il ne pourra que s’améliorer. Alors je suis positivement sûr que ce n'était pas ce qu'il voulait entendre.
- S’il te plaît, choisis bien l’année prochaine, marmonna Malcolm en se renfrognant. Je l'imagine trop
Ils ne dirent rien pendant un moment et Minerva l’observa avec compassion.
- Tu sais, les couples ça ne dure pas surtout à cet âge, dit-elle pour tenter de le rassurer. Un jour, elle verra bien qu’elle ferait mieux de quitter Dawson pour toi.
- Je le hais, grogna-t-il.
- Ecoute Malcolm, reprit Minerva d’un ton plus sévère. Beth intéressait à la fois Dawson et toi. Dawson a simplement eu le courage d’agir avant, pendant que tu l’observais avec tes yeux de merlan frits. Oh comment elle ramène tout au courage. Ce n'est pas forcément cool pour son frère là.
- C’est pas cool, se plaignit Malcolm. Voilà. Moi je compatie mon petit Malcolm !
- Je suis ta sœur, je ne suis pas là pour être cool mais pour te dire de te bouger.
Il soupira lourdement et porta son regard vers l’extérieur. Minerva se déplaça et se mit à côté de lui, épaule contre épaule.
- Ce n’est pas facile, admit-elle d’une voix plus douce, mais qui sait ? Peut-être que dans un mois, tout sera fini entre eux ?
- Tu crois ?
Minerva en doutait, mais en voyant l’air peiné de son frère elle dit :
- Pourquoi pas ?
Rester vague, c’était aussi la solution pour ne pas mentir. Elle se pencha sur sa besace et en sortit la boîte en fer que son grand-père lui avait offert à Noël. Elle l’ouvrit et la tendit à son frère.
- Un biscuit ?
- Quoi ?
- Prends un biscuit, insista-t-elle en lui mettant la boîte sous le nez. Mais Clem t'es parfaite :lol: :lol: :lol: Franchement j'ai la scène du livre devant mes yeux "Prenez un buiscuit Potter" je meurs, j'adore comment tu fais les liens comme ça :lol: :lol: :lol:
Malcolm obéit et croqua du bout de ses dents.
- C’est la recette de grand-père ?
- De grand-mère Moyra tu veux dire, rectifia Minerva, mais oui.
Ils grignotèrent un moment en silence, le vent soufflant dans leurs mèches brunes tant similaires.
- J’avais essayé de lui voler la recette la dernière fois, fit Malcolm avec un sourire.
- Pauvre fou. "Fuyez, pauvres fous !" Bon t'auras pas la ref, mais voilà je tenais à la mettre.
- J’ai cru que grand-père allait me bannir de la maison, plaisanta-t-il.
Il se tut et fixa du regard la Forêt Interdite qui s’étendait devant eux.
- T’y es déjà allée ? demanda-t-il en la désignant du menton.
- Une fois, oui, répondit Minerva en se remémorant sa rencontre avec Magorian.
Malcolm ouvrit de grands yeux.
- Alors ? C’était comment ? Comment ça il s'étrangle pas en songeant que sa grande soeur parfaite est allée dans la forêt INTERDITE ?
Sa sœur haussa les épaules d’un air négligeant.
- Je ne suis pas allée loin, mentit-elle. Ce sont juste des arbres, des racines énormes… Rien de transcendant tant que tu ne t’y enfonces pas.
Elle doutait que son frère ait un esprit assez aventureux pour traîner dans la forêt, mais elle préférait prendre ses précautions. Elle n’était pas interdite pour rien et sa propre visite aurait pu très mal tourner si elle était tombée sur un autre centaure que le jeune Magorian. Peut-être, était-ce le seul centaure de son troupeau à n’avoir jamais été rebuté entièrement par la magie. Elle se demanda ce qu’il était devenu depuis ses presque trois dernières années. A la fin de leur rencontre, il avait émis le souhait de la revoir, et elle l’avait complètement oublié. Elle se sentit légèrement honteuse. Peut-être, voudrait-il voir ce qu’elle avait réussi à accomplir grâce à son aide ? Oui retourne dans la forêt et va voir le centaure !
Elle refusait que son frère y aille car c’était dangereux pour les humains, mais elle-même n’était pas nécessairement humaine lorsqu’elle le souhaitait. AH AH comment c'est pratique ! Elle épousseta les miettes sur sa cape et se leva.
- Il faut que j’y aille, je dois voir un ami. Je peux te laisser ? Ah oui elle a pas le temps.
Malcolm sembla surpris mais hocha la tête.
- Vas-y, je vais rester encore un peu, répondit-il alors que sa sœur s’éloignait. Et Minerva ?
Celle-ci se retourna et fit face au sourire timide du jeune homme.
- Merci, dit-il simplement.
- Pas de problème, petit frère.
Petit point sur cette scène que j'ai trouvé hyper touchante. C'est vraiment chouette de voir Minerva intréagir avec son frère, c'est quelque chose qu'on a peu vu jusque là donc ça fait plaisir ! et c'était vraiment très mignon, très doux c'est le genre de scène un peu hors du temps qui fait plaisir.
Elle descendit les escaliers et se transforma en bas des marches afin d’éviter que son frère ne la voie fureter vers la forêt ça fait une image hyper visuelle, je la vois très bien descendre avec le vent qui fait claquer ses vêtements, un regard en arrière et soudainement au détour d'un virage son ombre qui rapetissit et un chat qui émerge du couloir ... RAH j'adore cet aspect là d'elle, vraiment ! . La transition d’humaine à chat était de plus en plus simple et elle devenait moins étourdie face à l’afflux soudain de parfums, de sons. Également, elle parvenait à contrôler l’instinct de chat qui faisait surface de temps en temps. Est-ce que tu as regardé les Mew Mew quand tu étais petites? C'est des filles qui avaient leur ADN mêlé à des animaux et l'une d'elle était un chat et quand elle était humaine elle avait parfois des comportements de chat et elle joue avec des balles ou se jette sur du poisson, donc j'ai l'image de Minerva mordant à pleine dents dans un poisson c'est très bizarre mais très drôle :lol: :lol: Elle huma avec délice l’odeur d’herbe fraîche et trottina en direction de la forêt, ses pattes foulant silencieusement le sol meuble. Elle ignorait comment elle retrouverait Magorian -elle n’allait certainement pas chercher son troupeau- mais elle espérait qu’il était toujours le centaure aventureux qu’elle avait rencontré la dernière fois. Elle décida de se rendre là où il l’avait emmenée pour récupérer sa rosée.
Le lieu n’avait pas changé : le lac attendait toujours paisiblement, habillé de nénuphars et roseaux et sa surface bleutée assombrie par l’obscurité de la forêt. Oh c'est une jolie description, j'adore; Minerva était plus apaisée dans cet environnement sous la couverture du chat qui, bien qu’attentif au moindre son, semblait percevoir ou non la présence de danger. Si elle avait été humaine, elle aurait sursauté à chaque mouvement. Là, elle laissa passer sans broncher deux oiseaux, une créature marine non-identifiée dans le lac et une biche venue s’hydrater. Minerva l’observa approcher son museau et laper la surface, troublant l’eau autour. Tournant le dos à la forêt, sa nuque ainsi offerte, elle représentait une proie facile pour une quelconque créature affamée. Celle-ci semblait en avoir conscience, car son pelage frissonnait régulièrement et ses oreilles virevoltaient à l’affût d’un prédateur menaçant. Soudain, la biche se redressa brusquement, ses yeux noirs figés un instant. Minerva se fit attentive : elle aussi avait entendu ce son diffus de sabots sur la mousse et les feuilles. La biche fit volte-face et galopa le long du lac, s’éloignant. Minerva se ramassa sur elle-même, prête à bondir dans un arbre si la créature qui approchait n’était pas celle qu’elle recherchait.
La silhouette qui apparut était bien celle d’un centaure. Mais ce ne pouvait pas être Magorian, qui était bien plus petit. Et pourtant, lorsque le centaure fut plus proche, c’était bien la robe brune, la peau foncée et les boucles chocolat de Magorian qui l’identifièrent. Ses yeux marrons scannèrent les environs et ses mains maintenaient avec méfiance un arc avec une flèche encochée. Minerva mit du temps à réagir, abasourdie par la vitesse à laquelle il avait grandi. Cette fois-ci, c’était elle qui était plus petite. Elle se montra, minuscule chaton devant la créature imposante qui lui faisait face et qui baissait désormais les yeux, les sourcils froncés. Minerva reprit forme humaine… et se retrouva nez à nez avec la pointe d’une flèche. Elle fit un bond en arrière, les mains en l’air.
Je tenais à dire que j'ai adoré tout ce paragraphe avec la description de la biche, de ses sensations, de celles de Minerva. ça faisait vraiment comme dans un film, on sentait toute la tension mais à la fois ça faisait du bien de se retrouver en pleine nature.
- Ne tire pas ! C’est moi, Minerva.
Elle pensait qu’en la reconnaissant, il abaisserait son arme, mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de ça, il continua à la fixer, la bouche plissée dans un rictus, la corde de son arc toujours aussi tendue. Pendant un bref instant, Minerva se demanda s’il allait tirer. Puis, il finit par baisser sa flèche mais ne la rangea pas.
- Que fais-tu ici ? demanda-t-il d’un ton sec. Sympa l'accueuil
Pour une fois, Minerva eut du mal à trouver ses mots, intimidée.
- Je voulais te voir, dit-elle d’une voix qu’elle trouva faible.
- Pourquoi ?
Elle cligna des yeux.
- Cela faisait longtemps, commença-t-elle en louchant sur la flèche, et… Merlin, est-ce que tu m’en veux de ne pas être revenue plus tôt ? C’est pour ça que tu me visais ?
Magorian piétina le sol de ses sabots.
- Non. C'est parce que les centaures sont naturellement peu aimables
- Pourquoi alors ?
- Tu n’as pas le droit d’être ici, humaine, cracha-t-il, et tu le sais. Qui crois-tu être pour te permettre de rentrer chez nous ? Et voilà le petit centaure a grandi et est devenu comme les autres. C'est horrible le poids d'une société.
Minerva ne sut que répondre, frappée par l’appellation. Elle se souvint du jeune centaure qui parlait en lune et planètes, ses yeux ronds enfantins et son aide innocente. Elle ne parvint pas à le retrouver aujourd’hui dans ses mots haineux, ses pupilles coléreuses et son corps braqué contre elle.
- Je ne pensais pas à mal, tenta-t-elle d’expliquer, je suis désolée. Tu m’as aidée il y a quelques années et j’aurais dû revenir plus tôt pour…
- Non. Tu ne comprends pas ? Les humains et leur magie n’ont pas l’autorisation de pénétrer dans la forêt. Les miens ont raison, vous ne pensez qu’à vous, à vos droits : vous vous croyez légitimes, puissants. Mais comme nous tous, vous êtes éphémères. Nous nous protégeons contre votre caractère envahisseur. Tu es majeure, humaine, continua Magorian en fouettant l’air de son sabot, tu n’es plus une enfant et tu aurais dû le savoir.
- Que t’ont-ils fait ? murmura Minerva qui ne parvenait pas à comprendre comment le jeune centaure avait pu changer aussi radicalement. Oh mais ça me brise le coeur de fou cette affaire. Le désarroi de Minerva et comme tu l'exprimes si bien le changement radical de Magorian qui soudainement a épousé toutes les idées de sa race. C'est d'un triste ...
- Que t’ont-ils fait, toi ? répliqua-t-il avec colère. Toi qui cherches à maîtriser une créature que tu n’es pas. Oulà. Je ne sais que penser de ça. Vous êtes tous pareils, vous les sorciers, des arrogants assoiffés de pouvoir.
Minerva ne répondit pas. La vérité était qu’elle ne savait pas si elle était capable de parler sans que sa voix ne flanche.
- Au nom de notre passé, humaine, fit Magorian en se tenant droit, je te laisse la vie sauve. Pars. Oh non cette violence. Je suis dans un mood très émotive j'ai les larmes aux yeus ...
Les membres de Minerva semblaient piégés dans des blocs de béton et le sang qui afflua soudainement à son cerveau, l’étourdit quelques secondes.
- Alors c’est un adieu ?
Magorian la regarda. Ses yeux, chargés de colère, autorisèrent un brin de paix les traverser, reconnaissance de leur première rencontre. Puis il s’éloigna, et la forêt sembla aspirer son corps entier, avant de disparaître.
Les jambes de Minerva retrouvèrent leur motricité et celle-ci se transforma maladroitement en son Animagus. Un chat avait des émotions moins fortes à supporter. Oh. J'aime beaucoup cette idée. Et je vois comment elle peut être exploitée, comme Minerva a pu utiliser son animagus pour avoir moins mal.
A l’orée de la forêt, les mots de Magorian lui revinrent en tête : « Toi qui cherches à maîtriser une créature que tu n’es pas ». Elle n’était pas devenue Animagus pour le pouvoir ou pour transgresser les règles. C’était juste pour l’acte magique, et pourtant ce fut comme si c’étaient les pupilles accusatrices de Magorian qui la forcèrent à reprendre forme humaine. Oui moi aussi ils m'ont frappé ces mots, je réfléchis depuis tout à l'heure. Est-ce que ça veut dire que les sorciers ont fait quelque chose de contre-nature? Du coup est-ce que la notion d'animagus est quelque chose d'éthique et d'acceptable? Bon sang tu as ouvert une boite de Pandore Clem là, ça amène des superbes réflexions !
- Minerva ?
Elle sursauta violemment et se figea en voyant Hagrid, à quelques mètres d’elle près de sa cabane, l’observant d’un air ébahi. Ce n’était pas quelque chose qu’elle cherchait à cacher puisqu’un article entier avait parlé d’elle, mais Minerva fut embarrassée d’avoir été découverte ainsi. Elle attendit que les questions que le garde-chasse devait forcément avoir fusent, mais au lieu de cela, il ouvrit sa porte d’entrée et dit :
- T’as pas l’air dans ton assiette. Entre, j’ai des biscuits et du thé. MAIS QUEL SUCRE !
Minerva savait qu’elle allait manger des cookies aussi durs que de la pâte à sel, mais elle avait bien besoin de se changer les idées actuellement. Et tout le monde avait beau critiquer les rochers de chez Hagrid, tout le monde revenait parce que c’était justement Hagrid qui les faisait. Aw c'est beau :mrgreen: Et discuter avec lui, c’était comme boire un bon bol de chocolat chaud : cela avait le goût du réconfort et de la maison.
Elle le suivit chez lui et se figea en voyant que quelqu’un d’autre était déjà assis. Quelqu’un d’autre qui, sans surprise, avait également sûrement besoin de compagnie. Grace Mallony rougit en l’apercevant mais ne fit aucun commentaire par respect pour son hôte. Non mais Hagrid il ramasse toutes les brebis galeuses - humaine et non humaines.
- Vous devez déjà vous connaître ? fit Hagrid d’une voix enjouée sans se douter du malaise présent dans la pièce.
Minerva s’ébroua et s’avança en tendant une main.
- Très peu, en fait. Je suis Minerva.
Grace serra la main du bout des doigts et marmonna son nom, les lèvres plongées dans sa tasse.
- Minerva est la capitaine de l’équipe de Gryffondor, ajouta Hagrid avant de rosir. Oh désolé, Grace, tu dois forcément le savoir.
Il se tourna vers Minerva.
- Elle assiste à tous vos entraînements ! Oh… ça aussi tu dois le savoir…
Minerva sourit et s’assit en face de Grace.
- Depuis très peu. Désolée, je ne fais guère attention à ce qu’il se passe autour de moi quand je joue.
Grace haussa les épaules, ce que Minerva prit pour des excuses acceptées. Elle s’était sentie un peu coupable de lui être tombée dessus ainsi, elle la fidèle supportrice qui n’attirait le regard de personne.
Crockmou OK dans ma tête c'était clairement le dragon, allongé sur un large fauteuil d’un orange douteux, observait Minerva du coin de l’œil. Sûrement devait-il sentir son odeur de chat mais n’en reconnaissait pas le corps et devait en être perplexe. Son maître déposa un plat de biscuits que ni Grace, ni Minerva ne touchèrent, ce qui fit comprendre à la capitaine que ce n’était pas la première fois que Mallony rendait visite au demi-géant peut-être sa seule source de camaraderie. . Elle songea que si personne ne lui disait que ses biscuits étaient trop cuits, les autres générations d’élèves allaient forcément les subir également J'adore quand tu fais des ponts vers les HP comme ça. . Mais Minerva ne serait certainement pas celle qui ferait de la peine à Hagrid, alors peut-être valait-il mieux que cette cabane ne serve que des biscuits rocailleux.
- Alors, tu aimes le Quidditch ? demanda Minerva afin de briser la glace entre elles.
Nouveau haussement d’épaule.
- Elle adore ! répondit Hagrid à sa place en s’installant. Hein, Grace ? Il me tue :lol: :lol:
Grace mâchonna sa lèvre.
- Ça va.
- C’était quoi ce sport que tu faisais aux Etats-Unis ? Le basebulle ?
- Baseball, corrigea presque machinalement Grace.
- Tu viens des Etats-Unis ? s’enquit Minerva alors qu’elle avait déjà deviné grâce à l’accent.
Grace hocha la tête et tira sur son sweat-shirt où une écriture argentée s’illuminait sur le fond bleu marine.
- D’Atlanta. Je suis arrivée en Angleterre pour mes débuts à Poudlard.
- C’était bien là-bas ?
Peut-être n’aurait-elle dû pas demander car Grace se rembrunit.
- C’était mieux. OH OH OH on se calme l'américaine, t'as pas le meilleur pays du monde.
Hagrid eut un sourire gêné et Minerva se tortilla sur sa chaise. L’autre continent devait forcément être plus paisible étant donné le harcèlement qu’elle subissait à Poudlard. Aux US? Avec les gangs, la cantine minutieusement organisée et les cheerleaders?
- Voyons, Grace, fit Hagrid d’une voix douce, il y a plein de personnes dans l’école avec qui tu t’entends bien, non ? Il y a Minerva par exemple. Et tous ceux de ton année, il y a qui déjà ? Theodore, Rosemary…
Minerva haussa les sourcils. Elle n’était pas certaine, mais il lui semblait que c’étaient justement les étudiants de l’année de Grace qui la harcelait. Hagrid ne semblait pas au courant.
- Et aux Etats-Unis j’en avais plein d’autres aussi, répliqua Grace dans un grognement. Ici, tout est différent. Bon elle a le mal du pays, d'accord.
Minerva doutait qu’elle parlait du pays. De ce qu’elle avait compris, Grace était née-moldue, une des raisons pour lesquelles elle était harcelée, en plus de son apparence. Quand elle lui avait proposé un sort au lieu d’un parapluie après l’entraînement, la jeune fille s’était braquée, prenant une posture défensive. Elle apprit également que sa mère, Alma Mallony était décédée trois ans plus tôt, la laissant seule avec son père. Ce mal être, Hagrid paraissait le connaître car il posa une main rugueuse sur la petite de la jeune fille.
- Tu sais, c’est pas si mal le monde des sorciers aussi. Cela ne veut pas dire que tu dois abandonner celui moldu. Mélange des cultures !
Grace sembla vouloir objecter mais elle se retint et tripota la hanse de sa tasse du bout des doigts. Finalement, elle se leva et dit d’un ton abrupt :
- Faut que j’y aille. Merci Hagrid pour le thé… et les biscuits.
Minerva l’imita et Grace parut hésitante à faire le chemin vers le château en sa compagnie.
- Attendez, je vous en emballe, fit Hagrid en prenant le plateau. Il est trop prévenant
Aucune des deux Gryffondor n’eurent le cœur à refuser et c’est avec un petit sac de cookies chacune qu’elles sortirent de la cabane et commencèrent leur retour.
- T’y vas souvent chez Hagrid ? demanda Minerva pour meubler la conversation.
Grace haussa une énième fois les épaules.
- Régulièrement. Je savais pas que t’étais amie avec lui.
- Je ne vais pas le voir aussi souvent que toi.
Grace plissa les yeux.
- C’est censé vouloir dire quoi ça ? J'avoue :lol: :lol:
Minerva leva une main qu’elle voulait apaisante.
- Je voulais juste dire qu’en tant qu’amie, je devrais plus lui rendre visite. Il doit être bien seul.
- Ouais…, marmonna Grace en shootant dans un caillou. J’imagine que ça nous fait du bien à tous les deux.
Elles restèrent silencieuses un instant et Minerva l’observa du coin de l’œil.
- Si tu n’aimes pas le monde sorcier, fit-elle, pourquoi passer autant de temps à regarder le Quidditch ?
Grace croisa son regard et dressa un sourcil.
- C’est du sport. Peut-être une des seules choses au monde que toutes les communautés font avec un objectif similaire. Et puis, ça me rappelle le baseball par moments. J’étais frappeuse aux Etats-Unis.
- Frappeuse ?
- Je tapais avec ma batte dans des balles, grossièrement expliqué. Ce serait COOL d'avoir une batteuse fille, y'en a assez peu dans les HP !
Minerva ne put s’en empêcher, mais son cerveau se mit automatiquement à penser au poste de batteur qui se libérait à la fin de l’année. Charlie avait raison : les spectateurs pouvaient être promesses de bons joueurs. Elles arrivaient dans le Hall du château, et Minerva ne pouvait pas se permettre de laisser passer une occasion en or de lui parler Quidditch.
- Tu sais que notre batteur libère son poste en juin ? dit-elle innocemment. On aurait bien besoin de quelqu’un pour le remplacer, si jamais tu veux passer les essais.
- Et pourquoi je ferais ça ? répliqua Grace en croisant les bras. Pour t'intégrer? Parce que tu as toi-même admis aimer le sport? Essayer d'être un peu moins drama Queen quand on t'aide?
- Parce que tu ne resterais pas autant de temps dans les gradins si tu ne souhaitais pas intégrer l’équipe. J’étais pareil en première année. J’observais beaucoup, jusqu’à être en âge de postuler. Et peut-être que tu trouverais en tes coéquipiers des personnes sur lesquelles compter. Qui te sortiraient de ta bulle.
Elle savait que Grace allait se hérisser à ces mots et cela ne loupa pas.
- Tu crois que j’ai besoin de gens comme vous ? Je suis très bien seule. Oh Calimero, arrête d'agresser ceux qui te veulent du bien.
- Je ne dis pas le contraire, assura Minerva. Et tu sais, je t’ai dit que tu pouvais postuler, pas que tu serais acceptée. Tu n’as qu’à candidater et voir ce que ça donne.
Grace renifla d’un air presque dédaigneux.
- Non, merci. Oh mais la tête à claque.
Elle partit d’un pas ferme, et Minerva resta longuement à observer le couloir dans lequel elle avait disparu. Elle était persuadée qu’intégrer l’équipe la sortirait de sa spirale infernale de solitude. Elle ne doutait pas que Grace était une personne solitaire et elle ne voulait en aucun cas lui enlever cela. Si elle ne venait pas autant aux entraînements et montré ainsi son intérêt pour le Quidditch, jamais elle n’aurait proposé sa candidature. En lui parlant des essais et du poste de batteur, elle avait planté l’idée dans sa tête et elle était certaine que Grace y songerait réellement désormais, au point de considérer la possibilité de postuler.
Minerva ressentit un léger malaise. Quand elle agissait ainsi, elle savait qu’elle dansait sur la fine ligne rouge entre stratégie et manipulation. Elle n’était pas certaine de savoir dans quel camp elle se trouvait actuellement.
CE CHAPITRE ETAIT TROP BIEN
IL EST TROP BIEN PARCE QUE C'EST CELUI DU RETOOOOOOOUR
ET IL EST TROP BIEN PARCE QUE C'EST DE LA CITROUILLE EN BARRE

Bref, je me calme
En vrai j'ai aimé énormément de moments dans ce chapitre. La conversation avec son frère, toute douce, hors du temps et des préoccupations de Minerva mais ça fait du bien d'avoir ce genre de moment, de voir Minerva en grande soeur ! Et la conversation avec Magorian oh la la ça amène autant de réflexion (du génie) que de tristesse, vraiment je me suis sentie hyper mal à la fois pour Minerva et pour lui. C'est triste de voir comment sa personnalité a été écrasée par sa nature de centaure et les idées qui vont avec ...

Hate d'avoir le prochain chapitre en tout cas et HIIIII YOU'RE BACK

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 10 avr., 2021 8:37 pm
par Cazolie
BON C EST MO ILA BOLOSSE t'as bien mérité un commentaire citation, sur fond de The Hanging Tree (la chanson que chante Jennifer Lawrence dans Hunger Games, oui j'avais envie de déprimer)
PtiteCitrouille a écrit : sam. 10 oct., 2020 11:43 am Hello !
Argh, j'ai pas répondu aux commentaires, j'ai pas commenté sur aucun chapitre de Coch, Anna et Perri PARDON
Je vous promets que dès que j'arrive à trouver mon rythme avec les cours (oui ça fait plus d'un mois que j'ai repris et alors?) et une fois que j'aurais passé mes 3 oraux (ou du moins une majorité), je serai plus réactive ! Juste là, c'est la course :oops:
Je répondrai à vos adorables commentaires (je vous aime haha) dans le week end, merci à vous !! :D

En attendant voici le chapitre 17, plus court que les autres j'ai l'impression :?
Bonne lecture !

Chapitre 17: Les sortilèges interdits
Ah bah ça commence bien, c'est du joli

La tension entre Alan et Minerva ne s’était pas dissipée en fin de journée, encore moins les autres jours. Il y avait déjà eu des désaccords entre eux, mais jamais rien n’avait entaché leur amitié. Cette fois, Minerva se retrouvait prise au dépourvue. C’était également le cas des autres Gryffondors qui, habitués à voir les deux collés l’un à l’autre, étaient surpris du regard glacial d’Alan et embarrassé de Minerva. Celle ci voyait son ami traîner avec Cora et quelques Gryffondors, ainsi qu’avec Filius et Pomona à la différence près que ces deux derniers se retrouvaient pris en tenaille Désagréable ça. Aucun n’osait remettre leur dispute sur le tapis au risque d’attiser de nouveau les tensions.
- Tu ne crois pas que vous devriez en discuter ? fit malgré tout un jour Pomona d’une voix prudente. BRAVO, LA COMMUNICATION (rolala j'avais oublié que tout le district 12 se mettait à chanter avec Katniss, the chiiiiills
Minerva et elle étaient dans le parc devant le lac noir, un bocal enchanté de flammes entre elles. La Gryffondor avait l’impression de partager des gardes de parents divorcés, alors qu’elle était avec la Poufsouffle et qu’elle savait Alan dans le château avec Filius. Oh non le sale sentiment
- Il n’a pas l’air pressé de me parler, grogna Minerva en arrachant des brins d’herbes.
Pomona leva les yeux au ciel.
- Vous les Gryffondor et votre fierté à la noix. J'approuve
Elle resta impassible devant le regard ennuyé que lui lançait Minerva et continua:
- Vous êtes ridicules, et vous nous rendez ridicules également, Filius et moi. On fait attention à ne pas se voir tous ensemble et moi je passe de moins en moins de temps avec Filius aux détriments de vous deux Hmm hmm on se demande pourquoi ça la gêne hein ouloulou. J’adore discuter avec vous, mais j’adore être avec Filius aussi. Et là franchement, entre Alan et toi qui passez votre temps à maugréer l’un sur l’autre et m’amuser avec Filius, tu devines quel choix je préfère. Compréhensible
Minerva rougit et baissa la tête. Pomona était tellement douce et conciliante qu’elle en avait oublié qu’elle ne mâchait pas ses mots quand il fallait dire la vérité.
- Pardonne-moi, Pomona.
- C’est à Alan qu’il faut s’excuser d’abord, rabroua son amie.
- Mais et lui ? s’indigna Minerva en se redressant. C’est lui qui a pris la mouche ! Oui enfin il a rpis la mouche pour ce qu'elle a dit haha
- Tu ne peux pas lui en vouloir de s’inquiéter pour sa famille.
- Je croyais que t’étais impartiale, Pomona.
- Je le suis, mais j’essaie de te faire rentrer dans ta tête obstinée de Gryffondor que ses parents, en tant que moldus et comme il l’a si bien précisé, ne sont pas capables de se défendre. Ton père non plus, je le sais, ajouta-t-elle en voyant Minerva ouvrir la bouche, mais ta mère oui.
- Elle a tellement peu utilisé la magie depuis son mariage que je suis presque sure qu’elle serait incapable de tenir dans un duel, marmonna Minerva.
- Peut-être, mais si elle pense qu’il y a menace pour ton père, elle pensera à protéger la maison avec des sortilèges. Et tu es majeure, tu pourrais t’en charger en rentrant également. Alan aussi quand il aura dix-sept ans, mais pour l’instant, il a tous les droits de s’inquiéter. Et très sérieusement, je pense que vous êtes assez grands pour éviter de faire une bataille de celui qui a les parents les moins capables de se défendre en magie. Pouahaha j'avoue c'est tellement puéril dit comme ça
Minerva ne répondit pas, toujours en train d’arracher la pelouse.
- Faut que je te laisse, dit Pomona, j’ai cours de sortilèges. Réfléchis à tout ça.
Minerva hocha la tête tandis que son amie s’éloignait d’un pas léger.
Pomona avait évidemment raison, mais sa fierté l’empêchait d’aller s’excuser d’elle même BOUUUH GRYFFONDOR. Elle ne se considérait pas comme entièrement en tort. Bien sûr qu’elle voulait la famille d’Alan en sécurité, mais elle était également persuadée que si la communauté sorcière avait vent de ces tueries, l’insécurité s’installerait et après Grindelwald, personne n’avait besoin de ça.
Mais d’un autre côté, ne pas aller s’excuser augmenterait le nombre de jours sans côtoyer Alan. Et elle devait bien l’admettre, son meilleur ami lui manquait. Elle restait avec lui tous les jours sans s’en lasser, et devoir si abruptement se mettre à l’éviter lui avait porté un coup au cœur. En cours, il lui arrivait de se tourner vers son voisin, pensant voir Alan et lui lancer une blague, avant de réaliser que c’était un tout autre élève qui avait pris sa place Naaaaan tristesse, je l'imagine errer comme une âme en peine dans Poudlard, lui lançant un regard vide devant son sourire sarcastique. Quand bien même elle adorait Filius et Pomona ou ses amis du Quidditch, Alan était la personne dont elle se sentait la plus proche. C’était à lui qu’elle se confiait sans crainte de jugement, qui connaissait tout de ses défauts, de ses qualités. Lui qui l’avait encouragée pour continuer son processus d’Animagus, lui qui l’accompagnait dans ses interrogations sur Jedusor Rolala mais c'est trop mignon cette description de leur amitié :') ; il était également le seul à qui elle avait parlé de l’histoire de ses parents. Personne d’autres ne pouvait prétendre à le remplacer, car il n’y avait et n’aurait qu’un seul Alan. Et malheureusement, il n’était plus là pour le moment. Elle songea pendant un bref instant s’il ressentait la même chose qu’elle lorsque justement, celui-ci sortait par les grandes portes du château COUUUUURS VA LUI PARLEEEEEEEEEER, accompagné d’une Cora dont les mains semblaient vissées au fond de ses poches. Fait surprenant, elle portait l’ombre d’un sourire sur ses lèvres et Minerva comprit que c’était les pitreries d’Alan qui l’amusaient. Pour la seconde fois, elle sentit la jalousie la piquer. Alan paraissait profiter de cet après-midi comme si rien ne s’était passé, comme si aucun nuage noir ne flottait sur leur amitié C'est juste un mec Minerva, là, là. Si jamais il avait besoin d’elle comme elle avait besoin de lui, il était parvenu à trouver quelqu’un d’autre. Peut-être pas une meilleure amie, peut-être plus, comme il l’avait laissé entendre aux Trois Balais.
Elle observa la main d’Alan tirer sur le coude de la Serpentard, l’entraînant dans un éclat de rire qui fit éclairer le visage du jeune homme. Ils s’éloignèrent d’un pas léger, Cora poussant gentiment Alan de l’épaule. Ils avaient l’air heureux, inconscients du regard blessé porté sur leur duo. Minerva un soupir lourd d’amertume et s’acharna sur le gazon. Elle s’imagina à la place de la Serpentard, avec un garçon autre qu’Alan. Cela lui parut étrange, presque anormal et cela la rendit encore plus triste. Elle voyait des couples se faire, se défaire, tous avec leur dose de timidité, de joie, de douleur à la fin. C'est trop chou cette phrase, ça dit tellement en peu de mots Alan qui n’avait pas semblé intéressé par les filles pendant un moment, avait fini par trouver Cora et construisait son futur autour d’elle et de sa maladie. Minerva se trouva niaise de penser cela, mais elle aussi voulait ressentir ce que lui ressentait, cette volonté de tout faire pour l’autre, de se battre quand l’autre ne pouvait plus, de se sentir libre à deux J'aime trop cette formuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuule argh. Minerva soupira à nouveau, le regard égaré là où Alan et Cora avaient disparus.
- Il est aussi perdu que toi, tu sais.
Minerva sursauta et se retourna vers Lewis, debout juste derrière elle et qui fixait le même endroit qu’elle. Elle rougit un peu, se demandant pendant combien de temps il était resté planté là. Le Serpentard, dont le teint paraissait plus pâle que d’habitude, s’assit sans qu’elle ne décroche un mot. Il ne dit rien pendant un moment, puis il tourna ses yeux bleu foncé sur elle et pencha la tête.
- T’es jalouse de Greengrass ?
Minerva fronça les sourcils, les oreilles brûlantes.
- Pourquoi est-ce que je le serais ?
- Parce que Vendrars en pince totalement pour elle.
- Je ne suis pas amoureuse d’Alan, c’est mon meilleur ami ! s’étrangla Minerva. Ca n'empêche rien #HermioneEtRon
Lewis haussa les épaules, un léger sourire aux lèvres.
- Ça n’a pas l’air pour l’instant.
Minerva le fusilla du regard, incapable de l’insulter comme elle le souhaiterait lorsqu’elle se rendit compte que ses paroles lui faisaient mal plus qu’elle ne voulait se l’avouer Non mais pauvre bébé chat c'est terrible. La gorge nouée, elle s’épousseta la robe de brins d’herbe et amorça un mouvement pour se lever et s’en aller. Lewis lui attrapa le bras, semblant réaliser qu’il y était allé un peu fort.
- Attends, dit-il en se mordant la lèvre. C’était méchant, pardonne-moi.
Minerva l’observa longuement avant de décider qu’il paraissait sincère et se rassit de manière raide.
- Écoute, reprit Lewis sans croiser son regard, je sais que vous êtes très proches avec Vendrars. Je n’aurais pas dû dire ça, surtout que c’était faux. Je n’avais jamais vu deux personnes aussi accrochées l’une à l’autre. On dirait des moules
Minerva ne dit rien et il continua.
- Il n’y a pas très longtemps, tu m’as dit qu’il fallait que j’essaie d’avoir des amis, que ça me ferait du bien. Evidemment, tu avais pris un ton sarcastique, mais tu avais raison et tu le savais. Vendrars et toi, vous êtes trop liés pour laisser une dispute vous séparer.
- J’ai fait une erreur, avoua-t-elle, surprise par les paroles de Lewis. Je ne l’ai pas soutenu quand il a fallu. alors EXCUSE TOIIIII ENFJKZNGFJKRENGJKRBGJKEB
- Et c’est en le regardant s’amuser que tu vas régler ce problème ? T’es une battante, McGonagall, non ? T’es devenue une Animagus, ça prouve bien quelque chose.
Les paroles de Lewis lui rappelèrent celles de Jimmy, lorsqu’elle avait songé à quitter l’équipe de Quidditch après son premier match désastreux.
- Tu vas devoir mettre ta fierté de côté, continua-t-il. Et en tant que Serpentard, je peux comprendre que ça ne va pas être agréable. Nous et les Gryffondors, on est pareils sur ce niveau.
Minerva ne put s’empêcher de l’approuver, la fierté étant au fond, la principale cause des différends entre les maisons. Welp, le savoir l'a pas aidée quand elle est devenue directrice de maison :lol:
- J’ai peur qu’il me repousse, murmura-t-elle.
Lewis éclata de rire.
- Eh bah, pour une Gryffondor…
- Être Gryffondor ne veut pas dire être courageux, mais savoir surmonter ses peurs ! répliqua-t-elle en fusillant le Serpentard du regard.
- Qu’est-ce que tu attends alors ? fit Lewis avec une étincelle maligne dans les yeux.
Minerva le maudit et ne répondit rien.
- Et puis d’abord, pourquoi vous êtes-vous disputés ?
Elle hésita à lui répondre, puis elle se rappela qu’elle lui avait promis de le tenir au courant de ses recherches. Si la théorie d’Alan était juste, alors Lewis devait savoir. Elle lui expliqua l’article de journal et ce que son ami pensait de tout cela. Lewis fronça les sourcils.
- Ça se tient.
- Mais… ? fit Minerva qui avait senti son hésitation.
Lewis se mordit la lèvre et ses yeux se firent plus sombres.
- Tu te souviens quand je t’ai parlé de mon frère décédé en Albanie ?
Comme Minerva acquiesçait, il continua :
- Son corps n’avait lui non plus aucune marque. Pour les bras en croix, je n’en sais rien mais… il y a bien une autre chose qui puisse faire des dégâts comme ceux-ci.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Le sortilège de la Mort.
Minerva frissonna. Elle en avait vaguement entendu parler, assez pour savoir que seuls les sorciers non-recommandables l’utilisaient.
- C’est interdit de l’utiliser, releva-t-elle.
- Bien sûr, c’est un Impardonnable, répondit Lewis. Mais la forêt Interdite est, de par son nom, interdite également, est-ce que cela empêche les élèves d’y pénétrer ?
Minerva rosit légèrement, mais répliqua :
- C’est à échelle différente. On parle d’assassinat, la loi ministérielle interdit l’utilisation de ce sortilège sous peine d’être sanctionné pour Azkaban.
- Va dire ça à celui qui a tué mon frère.
- Mais Azkaban… il faudrait être fou pour risquer d’y être enfermé, protesta Minerva avec un tressaillement d’horreur. Boarf, ça arrête pas les psychopathes de tout poil
- Certaines personnes s’en fichent, leurs priorités reposent sur d’autres principes, d’autres idées. Tant qu’ils échappent à la justice, qu’est ce qui peut les arrêter ? EXACTEMENT
Minerva passa les bras autour de ses jambes et enfouit son menton dans les genoux.
- Alors tu penses que ces Moldus sont morts à cause de ce sortilège ?
- C’est une possibilité, mais j’espère que je me trompe. Parce que si c’est le cas, ça veut dire qu’un groupe de sorciers assassine sciemment des moldus pour une raison qui nous dépasse encore. ca fait trop bizarre de les voir dans l'ignorance alors que nous on sait. C'est comme quand on lit la Bible et que Jésus annonce la façon dont il va mourir, à chaque fois tout le monde est duper et toi t'es là "bah il va être crucifié bolosse" mais forcément c'est plus facile :lol: Bref, c'était mes réflexions existentielles de ces derniers temps sur l'évangile, qui s'appliquent aussi aux fanfics voilà
Et encore une fois, elle songea aux paroles de Jimmy : si Jedusor était bien responsable de la mort de Mimi, alors celui-ci se baladait dans le pays, sans aucune crainte d’être accusé.
Lewis retînt un bâillement et Minerva porta son regard sur le visage du Serpentard dont la seule couleur qui ressortait était le bleu de ses cernes.
- T’es épuisé, remarqua-t-elle.
- Vraiment ? Je m’en étais pas rendu compte, répondit-il d’une voix railleuse.
- Tu sais, ce n’est pas en répondant comme ça que tu te feras des amis.
- Pourquoi, tu veux être mon amie ?
Minerva le regarda de travers.
- Ne dis pas de bêtises. On est partenaires d’enquêtes, c’est tout.
- Si tu le dis, fit Lewis en haussant les épaules.
Les deux retombèrent dans le silence pendant un moment avant que le jeune homme ne reprenne la parole :
- C’est le Quidditch. Miller nous assomme durant les entraînements, je ne compte plus le nombre de tirs qu’il m’a fait refaire parce qu’ils n’étaient pas assez précis. Remarque, maintenant je peux viser les cercles adverses de l’autre bout du terrain.
- Et votre attrapeur ?
Lewis la regarda en plissant les paupières et Minerva roula des yeux.
- C’est bon, Serpentard est fichu cette année, il n’y a plus de secret.
Lewis éclata de rire et Minerva se surprit à sourire également. C’était la première fois qu’ils discutaient sans que l’ombre de Jedusor ne plane au-dessus d’eux et elle devait l’avouer, c’était plutôt agréable.
- Notre attrapeur… le pauvre fait ce qu’il peut mais entre le niveau élevé et la pression que Miller fait peser sur nous, il est en train de couler. Je pense que la seule chose qui le retienne de ne pas abandonner, c’est le calvaire que subit Turner. La moitié de notre maison le rend responsable de notre défaite. Ils lui ont tous tourné le dos. Ils sont SYMPAS les serpy
- Pas toi.
Lewis lui jeta un coup d’œil curieux et Minerva se sentit obligée de s’expliquer :
- Je t’ai vu plusieurs fois avec lui, c’est tout.
- On pourrait croire que tu m’espionnes. Mais c’est vrai, je discute souvent avec lui mais nous nous entendions bien, même avant son abandon de l’équipe. Il s’est déjà infligé une punition en arrêtant le Quidditch, autant ne pas en rajouter.
Il tourna la tête vers elle.
- Tu as l’air d’avoir constitué une bonne équipe.
Minerva se redressa de fierté et sourit d’un air orgueilleux.
- Une belle ancienneté, un talent en chacun d’entre vous, une bonne entente…
- D’où notre future victoire de la coupe, coupa Minerva en le regardant.
- Mais surtout une moitié d’équipe qui s’en ira l’année prochaine, continua Lewis comme si elle n’avait pas parlé.
La jeune Gryffondor fronça les sourcils et répliqua :
- Je suis bien capable de reconstituer notre équipe et de gagner. ça va le rabat-joi ? IL FAUT PROFITER DE L INSTANT PRESENT OKAY
- Je vais te le dire, McGonagall, tu es une des meilleures joueuses de Quidditch de l’école. Mais vois ce que la perte d’un attrapeur a fait chez nous.
Lewis se leva avec un sourire en coin.
- En juin, ta gardienne, un de tes batteurs et ton attrapeuse partiront. On vous laisse la coupe pour cette saison, mais préparez-vous l’année prochaine à devoir vous battre avec tout votre acharnement possible.
Minerva bondit sur ses pieds et serra les poings.
- Comptez sur nous, siffla-t-elle avant de s’éloigner, encore plus furieuse du petit rire qu’eut Lewis en voyant sa réaction. Elle part au quart de tour hein Minerva :lol:
Le Serpentard avait le don de titiller sa fierté jusqu’à ce qu’elle s’agace et cela l’énervait encore plus de ne pas parvenir à se contrôler. Peut-être parce qu’ils étaient trop similaires, Lewis avait plusieurs fois insité sur leur orgueil commun et il avait raison. Il leur était facile de viser juste.
Elle décida de rejoindre la tranquilité de la bibliothèque et de se pencher sur son devoir de sortilège (« Dans quelle mesure est-il moralement acceptable d’utiliser le sortilège d’Oubliette sur autrui ? ») Sortilège ou éthique haha ? pour se changer les idées.
Ce fut lui qu’elle vit en premier au milieu d’une dizaine d’élèves mais cependant seul à une table. La main dans ses cheveux blond cendré, il lui tournait le dos et était penché sur un parchemin sur lequel il prenait des notes à l’aide d’un gros manuel. Minerva dépassa Alan à pas rapides et s’installa quelques tables plus loin, les lèvres pincées par un malaise grandissant Oh allez là, VAS Y sinon je te pousse sur lui. Elle n’avait jamais expérimenté devoir éviter son meilleur ami, voire faire semblant de ne pas le remarquer. Elle trouvait cela ridicule, enfantin. Il lui vînt à l’esprit que c’était sa propre fierté et celle d’Alan qui les empêchaient de trouver un terrain d’entente et de s’exprimer comme les deux adultes qu’ils devaient devenir SANS BLAGUE. Sa fierté mais aussi sa peur, sa peur d’être rejetée, de ne pas être pardonnée Oh bah bébé chat. Elle qui s’était plainte de la réaction de son ami, n’avait-elle pas sa part de responsabilité ? Si elle avait peur de ne pas être pardonnée, c’était bien pour une raison. Elle aurait dû se soucier de la famille d’Alan au lieu du Ministère. Elle soupira lourdement et se fit aussitôt rabrouer par la bibliothécaire qui la regarda comme déçue de son comportement. Minerva un « désolée » silencieux aux autres étudiants et surprit le regard d’Alan, qui semblait l’épier depuis un moment. Il resta impassible mais ses yeux gris se voilèrent alors qu’il reportait son attention sur son livre AAAAAW. De part son absence de mouvement et son immobilité des yeux, Minerva était persuadée qu’il avait arrêté de lire et que mille pensées à son propos tourbillonnaient dans sa tête. Ah ouais elle passe comme ça à autre chose elle :lol: En parlant de pensées, elle sortit un parchemin vierge afin de se pencher sur la question du devoir de sortilèges. Sa première idée se porta sur les agents du Ministère, les Oubliators, chargés d’effacer la mémoire des Moldus pour empêcher la diffusion du Secret Magique International. Mais aussitôt elle songea à son propre père. Si le Ministère avait eu vent de sa connaissance du monde sorcier, aurait-il envoyé des Oubliators pour régler le « problème » ? Ca c'est la grosse question, dans quelle mesure les familles des enfants sorciers nés-moldus ont le droit d'être au courant ? Alors que la magie constituait l’identité du sorcier, la mémoire elle, constituait celle de l’Homme. Qui pouvait au fond s’octroyer le droit de supprimer un morceau de mémoire ? Bien sûr, elle comprenait les enjeux et les conséquences si jamais les Moldus venaient à apprendre qu’un monde tout entier vivait parmi eux, mais moralement parlant, était-ce juste ? D’un autre côté, un Moldu en sachant trop sur le monde magique, devenait un danger pour la société sorcière mais aussi pour sa propre vie si jamais les Oubliators ne remplissaient pas leur mission. Trop nombreux étaient les sorciers qui éprouveraient de la hâte à le faire à leur place au nom du Secret Magique International. Etait-il juste de faire usage d’un tel sortilège pour la communauté magique, pour le plus grand bien ? C'est si intéressant ! On te sent là avec tes enjeux de mémoire de la résistance :lol:
Minerva mordilla sa plume et jeta un bref coup d’œil sur Alan. Celui-ci avait les sourcils froncés et lisait à toute allure, son doigt défilant sur les lignes. Il se stoppa brusquement et leva la tête pour rencontrer les yeux de Minerva. Il ouvrit la bouche, comme pour l’interpeller lorsque soudain, un sac atterrit juste devant lui, brisant le contact avec Minerva. Celle-ci dévia son regard vers le nouvel arrivant et pinça les lèvres en voyant Cora s’asseoir devant Alan. Elle observa la réaction du jeune homme et, le voyant sourire chaleureusement à la Serpentard, rangea sèchement ses affaires dans son sac et quitta la bibliothèque sans remarquer la mine attristée d’Alan qui la suivit.
Elle ne détestait pas Cora, bien au contraire, mais à chaque fois qu’elle apparaissait, Alan semblait oublier sa meilleure amie et elle était forcée de passer au second plan En même temps s'ils se font la gueule. Elle se dirigea vers les escaliers afin de se rendre devant la salle de son prochain de défenses contre les forces du mal lorsqu’elle entendit des voix étouffées d’une conversation.
-Elle ne peut pas continuer comme ça, la pauvre, elle est en train de détruire son année !
- Qu’est-ce qu’on peut y faire, on est préfets, pas ses parents.
Les deux étudiants apparurent au coin du couloir et Minerva les reconnut comme étant les préfets de Serdaigle et Poufsouffle.
- Certes, fit le Poufsouffle, mais notre rôle ne se résume pas à faire la ponice…
- Police, Adam, c’est la police, corrigea avec exaspération son camarade.
Celui-ci finit par remarquer Minerva qui les observait d’un air intrigué.
- Ah, McGonagall ! s’exclama le Serdaigle en s’empressant de la rejoindre. Content de te voir.
- Heu, ok…, fit Minerva en butant sur ses mots. Vous parliez de qui ?
- Justement ! Nous avons une mission pour toi, et tu serais bien aimable de l’accepter.
Les deux préfets la tirèrent à l’écart.
- Il y a cette gamine…, commença le Serdaigle.
- Gamine, gamine, elle est en troisième année quand même, coupa Adam.
- Certes. Il y a donc cette grande gamine, ironisa le Serdaigle, qui est de ta maison, Gryffondor. Une fille assez costaude, les cheveux courts et ébouriffés.
Minerva dressa un sourcil, faisant signe qu’elle ne voyait pas de qui il parlait.
- Mais si, insista Adam, la fille qui est toujours toute seule aux repas, à la bibliothèque, en cours ! Très silencieuse…
- Trop si tu veux mon avis, je ne connais même pas le son de sa voix, glissa le Serdaigle, ce qui lui valut un coup de coude dans le ventre.
- Ne sois pas langue de vipère, Neil.
- Vous parlez de Grace Mallony, c’est bien ça ? intervînt Minerva.
Les deux préfets eurent un grand sourire.
- Exactement ! Bref, la pauvre a une vie un peu compliquée depuis son arrivée à Poudlard. C’est une née-moldue, habillée en « garçon manqué » si je puis dire, et les élèves de sa promotion, ils ont la moquerie facile envers elle. Oh eh oc'est quoi ces gens
Minerva songea à la fois où elle avait vu un groupe de fille partir en ricanant, laissant une Grace la tête basse et les épaules voûtées.
- C’est triste, dit-elle, mais qu’est-ce que je peux faire ?
- Aucune idée, elle est de ta maison, mais si tu peux trouver un moyen de l’intégrer…
- Vous êtes préfets, ce n’est pas votre boulot normalement ? répliqua Minerva en fronçant les sourcils. Ou au moins, contactez le préfet de Gryffondor si c’est une question de maison. Pourquoi moi ? Bonne est la question
Les deux échangèrent un regard embarrassé. Il semblait vouloir forcer l’autre à cracher le morceau, aucun d’eux ne souhaitant se lancer. Finalement, ce fut Adam qui soupira et s’adressa à Minerva :
- Ecoute… c’est juste qu’on pense que t’es la personne parfaite pour ce rôle.
- Je ne vous suis toujours pas. Vous voulez que je sois une sorte de tuteur ?
- Non, non, c’est juste que… elle n’ose pas relever la tête face aux critiques, elle se laisse marcher sur les pieds.
- Et elle n’a absolument pas confiance en elle, renchérit Neil.
- Bien évidemment, fit Minerva, si les gens passent leur temps à se moquer d’elle et qu’elle ne fait rien, sa confiance n’ira pas en s’améliorant.
- Comment t’as fait toi ?
Minerva se tourna vers Neil, perplexe.
- Comment j’ai fait quoi ?
- Passer de l’intello sévère de la maison, à la surdouée de Quidditch que tout le monde admire. Oh cette violence cachée :lol: :lol: :lol:
Minerva ouvrit la bouche, la referma.
- Ah bah, tu n’y vas pas de main morte toi, fit-elle remarquer avec un pincement de lèvres.
Neil rougit et eut un sourire d’excuse pour la forme.
- Tu sais bien ce que je veux dire. J’ai conscience que tu ne sois pas responsable de Grace, mais franchement, elle nous fait de la peine. Si tu pouvais lui parler ou n’importe quoi, ça serait bien.
Minerva soupira tout en levant les yeux au ciel. Elle ignorait à partir de quel moment elle était devenue la maman de la maison Surtout que c'est pas la peersonne la plus tendre, Minerva :lol: , mais en tout cas, elle n’en n’était pas des plus ravies. Puis elle songea à sa propre expérience de « fille intello » comme elle était appelée auparavant, à Etna qui cherchait à prendre exemple sur elle et qui souhaitait être considérée comme pour qui elle était vraiment, et non pour qui elle semblait être. C’était peut-être le cas de Mallony, une jeune fille que personne ne cherchait à connaître mais qui le méritait sûrement.
Minerva finit donc par acquiescer, à la grande satisfaction des deux préfets.
- Splendide ! s’exclama Adam. On te revaudra ça, McGonagall.
Minerva haussa les épaules et continua son chemin vers son cours de Défenses contre les Forces du Mal. Le professeur Tyrin était déjà présent et l’invita à rentrer. Minerva s’installa à sa place habituelle jusqu’à l’arrivée des autres élèves, Gryffondor et Poufsouffle. Elle remarqua Alan qui s’assit à la table à côté et elle sentit son regard se poser sur elle, comme dans l’attente qu’elle se tourne vers lui. Elle gigota sur sa chaise et ouvrit son manuel et fit semblant de lire J'ai envie de prendre le manuel pour la taper avec. Une fois que tout le monde fut présent, le professeur débuta son cours.
- Veuillez les ranger, dit-il à l’attention de quelques élèves qui s’emparaient de leur baguette.
Les élèves s’entre-regardèrent, décontenancés et déçus. Minerva fronça les sourcils. Tyrin n’était pas un adepte des cours théoriques, aussi il était étonnant de l’entendre dire une telle chose.
- Bien, nous allons aborder un sujet qu’il n’est pas toujours facile de traiter mais essentiel. Qui peut me parler des sortilèges Impardonnables ? Ah bah, ça tombe bien
IT S DESTINY

Minerva tiqua et son esprit vira aussitôt à la conversation qu’elle avait eue avec Lewis sur le sortilège de la Mort. Un élève de Poufsouffle avait brillemment répondu à la question et le professeur enchaîna sur la liste des différents sortilèges interdits : le Doloris, l’Imperium et l’Avada Kedavra.
Durant tout le cours, un certain malaise régnait parmi les élèves. C’était le genre de sujet qui portait une obscurité dont personne ne souhaitait parler, sinon à demi-mot et toujours avec horreur.
- Pour déceler le sortilège de l’Imperium, il faut vous en remettre aux questions personnelles que seul votre interlocuteur, et non la marionnette qui se trouve en face de vous, pourra répondre. Maintenant, à quoi reconnaît-on une victime du sortilège de la Mort ?
Un Gryffondor leva timidement la main.
- L’absence de marques sur le corps ?
Le professeur l’encouragea à continuer alors que Minerva redressait lentement la tête. A ses côtés, sans qu’elle le sache, Alan réagissait de même.
- La… mort survient comme dû à un arrêt du cœur, mais il n’y a aucune séquelle physique ou mentale. Aussi, j’ai entendu parler de bras en croix…
Tyrin hocha lourdement la tête et Minerva pâlit. Instinctivement, elle se tourna vers Alan qui avait fait de même. Leur regard se croisèrent et c’était comme si ces jours de disputes se volatilisaient comme par magie. Le reste de l’heure se déroula dans un nuage, où les pensées de Minerva tourbillonnaient à mille à l’heure, la jambe tressautante et attendant impatiemment la fin du cours.

Ils se tenaient l’un en face de l’autre dans le couloir à l’extérieur de la salle de cours. Minerva était adossée au mur dans une position qu’elle espérait nonchalante mais qui ne l’était sûrement pas étant donné son malaise grandissant Je l'imagine tellement complètement rigide :lol: . C’était la première fois qu’elle se trouvait aussi proche d’Alan depuis leur dispute et d’après ses mains qui se tortillaient, son ami songeait à la même chose qu’elle. Elle croisa son regard et baissa les yeux immédiatement après. Alan eut un rire nerveux.
- On est ridicules, non ?
Timidement, Minerva lui jeta un nouveau coup d’œil et eut un petit sourire. Alan arborait une moue embarassée, les mains dans les poches pour cacher son agitation. Elle s’éclaircit la gorge :
- Ecoute… je suis désolée pour… tout. EEEENFIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN
Alan dressa un sourcil et Minerva plissa le nez.
- J’aurais dû songer à ta famille. C’est vrai, ma mère est capable de se défendre elle ainsi que mon père, tes proches ne peuvent pas.
Elle ne dit pas que le Ministère avait eu tort d’avoir caché l’attaque. Elle était persuadée que le monde magique n’avait pas besoin d’une catastrophe comme celle-ci. Grindelwald était encore trop imprégné dans les mémoirs des sorciers. Leur communauté et celle des Moldus fonctionnaient différemment et indépendemment. Alan parût deviner ses pensées car il serra la mâchoire mais ne dit rien, ne semblant pas vouloir relancer leur dispute.
- Et sinon, grogna-t-il, à propos du cours…
Minerva se mordilla la lèvre. Elle n’avait songé qu’à cela durant toute l’heure.
- Les descriptions de l’article correspondent parfaitement au sortilège Impardonnable, dit-elle d’une voix basse.
Alan acquiesça.
- Je lisais un paragraphe sur le sortilège de la Mort à la bibliothèque pour mon devoir en Histoire de la Magie, dit-il et Minerva se souvînt du regard qu’il lui avait lancé quand ils s’étaient retrouvés à quelques tables l’un de l’autre. Mais ça voudrait dire qu’un ou des sorciers ont sciemment utilisé ce sortilège contre des Moldus…
- Peu importe le moyen, fit Minerva, si cela avait été le monstre ça serait resté un meurtre. D’ailleurs, qu’est-ce qui nous fait croire que ce n’est pas lui ? Tu l’as dit toi-même Mimi est morte de la même manière…
Alan s’adossa à côté d’elle.
- On en revient au même problème. Un sorcier trimballant un monstre à travers le Royaume-Uni pendant toute une soirée, ça ne me paraît pas très crédible. Effectivement. OH ça me fait penser mais le Ickabog c'était vraiment bien
Minerva réfléchit un instant.
- Ce n’est pas le plus important, Alan.
Celui-ci fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour contrer, mais Minerva continua, l’air grave :
- La question n’est pas comment, mais pourquoi ? Un sorcier, voire plusieurs, ont assassinés trente-sept Moldus. Dans quel but ? Est-ce qu’ils seraient des partisans de Grindelwald qui reviennent ?
- Après tant d’années ?
- Mais quoi, alors ?
Cette fois, Alan se tut mais ses yeux prirent une teinte plus sombre alors qu’il arrivait à la même conclusion que son amie : allaient-ils de nouveau faire face aux tensions qui avaient agités le monde sorcier des années auparavant ?
Spoiler alert : OUI
Voilà plus qu'à commenter le nouveau chapitre :lol: :lol: je suis trop nulle
sinon j'ai trop aimé les introspections de Minerva, j'ai cru qu'elle allait jamais s'excuser rolala
En fait tout ça était un plan machiavélique pour ne pas avoir à attendre la suite tu vois, ahem

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : lun. 12 avr., 2021 7:55 pm
par annabethfan
C'EST TON RETOUR TRIOMPHAL !!! TON RETOUR EN FANFARE !!

Image

Et booon je viens de me rendre comte que j'avais déjà commenté après une énorme sensation de déjà vu sooo... Je passe juste pour te dire que je suis trop contente et que t'es incroyable et que j'adore trop cette histoire :D

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : sam. 24 avr., 2021 11:40 am
par PtiteCitrouille
Coucou !!

J'ai failli faire une blague du style "j'ai perdu mes données" mais je me suis dit que ça aurait été de très mauvais goût :lol: Bref, merci à vous pour vos commentaires ! Ca m'avait tellement manquée ! *-*
Bonne lecture !


Chapitre 19: Cœur de pierre, écrin de peur

Minerva se frotta la main avec un grimacement. Elle venait d’avoir sa première leçon de Transplanage et elle était parvenue à perdre un doigt lors de ses essais. Alan était devenu tout blanc et se serait sûrement évanoui si Cora ne l’avait pas frappé sur le crâne. Les professeurs avaient réussi à le lui remettre d’un coup de baguette magique avant de courir aider d’autres victimes. Certains élèves étaient sortis en pleurant, traumatisés par leur expérience et Minerva restait encore troublée par la vision de sa main à quatre doigts.

- Eh, McGonagall !

Elle se retourna et vit Lewis arriver à grands pas vers elle, son sac en bandoulière sur l’épaule. Elle cacha sa main dans sa poche et l’attendit.

- Faut que je te parle, fit-il en s’arrêtant essoufflé, tu as le temps ?

Curieuse, Minerva lui fit signe de la tête et il se dirigèrent vers le parc où les autres étudiants flânaient sous le soleil. Ils croisèrent Holly accompagnée d’Alfie et Charlie et ceux-ci firent de gros yeux en voyant leur capitaine en compagnie du Serpentard. Minerva rentra la tête dans ses épaules, le sourire narquois de son frère lui parlant de rumeurs entre elle et Lewis dansant dans sa tête.

- Là-bas, nous serons au calme, fit Lewis en désignant l’ombre d’un saule pleureur dont les branches pendaient paresseusement dans le vent.

Minerva traîna des pieds, gênée de se retrouver seule avec lui. Devant, Lewis sentit son hésitation et se retourna, un sourcil dressé tout en marchant à reculons.

- Ne te fais pas désirer, McGonagall, lança-t-il.
- Et toi regarde où tu mets les pieds, répliqua-t-elle en zyeutant sur une racine qui sortait de terre derrière lui, tu vas tomber.
Il eut un bref ricanement avant que son talon ne bute contre la racine et qu’il bascule. Il se rattrapa in extremis en battant des bras sous le rire moqueur de Minerva.
- Imbécile, commenta-t-elle en le rejoignant.

Elle nota qu’un épi s’était dressé sur le côté de son crâne lors de sa presque chute, mais elle ne jugea pas nécessaire de le lui signaler.
Lewis s’assit lourdement avec un soupir soulagé et se massa le talon.

- Tu es plus agile sur un balai qu’au sol, fit remarquer Minerva.
- Je ne regardais juste pas devant moi, protesta Lewis en croisant ses jambes devant lui, les coudes appuyés dans l’herbe.

Minerva s’assit en tailleur en plaçant sa jupe autour de ses jambes. Elle était reconnaissante à l’école de ne pas suivre la mode vestimentaire sorcière qui mettaient à l’honneur les tailles de guêpes des filles avec des jupes crayon. Minerva n’était pas bien ronde, elle était même squelettique avec des hanches pointues, mais au moins sa jupe à plis plats ne révélait-elle pas trop ses formes (ou son absence). En cela, elle savait que sa mère regrettait ne pas pouvoir partir en virée shopping avec sa fille pour des folies vestimentaires. Elles ne pouvaient pas être plus opposées : Minerva encore à l’âge de guerre où le tissu de la mode avait été sacrifiée au nom de l’effort national, et Isobel qui suivait toutes les nouveautés et s’appliquait à être au goût du jour.
Minerva rajusta son col claudine et fit face à Lewis qui avait observé ses gestes avec un air perplexe.

- Bon, tu voulais quoi ?

Lewis s’esclaffa.

- Quoi, on ne peut pas juste profiter du beau temps ?

Minerva fit mine de prendre son sac et de se lever, et Lewis se redressa.

- D’accord, je plaisantais ! Par Merlin, tu n’es pas facile, soupira-t-il alors que la Gryffondor plissait les yeux à son encontre. Ecoute… j’aimerais parler de… -il jeta un coup d’œil autour de lui- de tu sais qui.

Le coin droit de la bouche de Minerva se crispa. Elle ne savait pas pourquoi mais ils avaient commencé à parler de Jedusor en cachant son nom, comme si celui-ci pouvait les entendre quelque part. Elle croisa les bras.

- Eh bien quoi ?

Lewis épousseta les brins d’herbes de ses mains.

- J’aimerais t’accompagner chez ton ami Thomas.
- Je t’ai déjà dit que…
- Je sais, je sais, coupa Lewis en levant sa paume de main. Tu as ton propre moyen. Mais je peux venir avec un simple sortilège de Désillusion, cela suffira amplement. Ne soyons pas paranoïaque, Jedusor ne va pas nous attendre sur le paillasson.
- Si tant est qu’il soit le coupable.

Lewis fit la grimace.

- Certes. Mais c’est un bon suspect.
- Il faut faire attention… Ce n’est qu’un suspect, mais un suspect puissant. Je ne voudrais pas qu’il nous arrive malheur.

Lewis fronça les sourcils mais ne répliqua pas immédiatement. Minerva se racla discrètement la gorge, mal à l’aise. Elle était embarrassée de son comportement, sentiments de honte et de culpabilité se mêlant. Voire de lâcheté.

- Donc je peux venir ?
- Est-ce que je peux t’en empêcher ? répliqua-t-elle.

Lewis l’observa un moment avant de répondre :

- Tu ne peux pas. J’ai mes propres raisons pour enquêter sur Jedusor.

Minerva hocha la tête. Elle ne souhaitait pas retourner chez Jimmy, mais elle ne pouvait décemment pas retenir Lewis de chercher le coupable du meurtre de son frère. D’un côté, elle admirait son abnégation mais d’un autre, son comportement lui faisait peur. Il paraissait prêt à tout pour découvrir la vérité, peu importe quelle sombre histoire il dévoilerait en assemblant les preuves entachées par le crime.

- Tu es prête pour demain ?

Minerva leva un visage sarcastique.

- A vous écraser ? Toujours.

La demi-finale était aux portes des rouges et verts, la finale au dernier tournant. Le match du lendemain allait être intense, comme souvent lorsque Gryffondor et Serpentard s’affrontaient.

- D’ailleurs…, fit Minerva avec un léger sourire, tu te souviens de notre première rencontre ?

Lewis ouvrit la bouche et la referma.

- Devant… les toilettes des filles ?

Minerva roula des yeux.

- Oui. Mais nous avions passé un accord, non ? De se retrouver en finale.
- Ah. L’un de nous n’ira pas, sourit-il. Je m’excuse d’avance pour toi et ton équipe.
- J’allais dire la même chose, mais tu peux toujours attendre des excuses de ma part. On va vous aplatir.

Lewis ne sembla pas la prendre au sérieux car il éclata de rire.

- Je prends note, dit-il le sourire aux lèvres en la regardant avec des yeux plissés d’amusement.

Minerva fut incapable de soutenir son regard bleu fixé sur elle et elle se détourna en observant les alentours, tripotant les coins de sa jupe. Elle savait que son visage s’enflammait alors qu’il l’observait toujours. Elle s’apprêtait à parler afin de meubler le silence -sûrement pour dire quelque chose de stupide- lorsqu’elle fut sauvée par une voix féminine qui l’appelait.
Soulagée, Minerva se retourna et aperçut Grace traverser le parc à grands pas, vêtue de son éternel sweat-shirt et d’un pantalon corsaire au tissu froissé. Minerva songea que cela devait être bien agréable à porter, bien plus qu’une jupe. Elle se leva et attrapa son sac.

- Le devoir m’appelle, à plus !

Elle s’éloigna, ou plutôt s’enfuit pour rejoindre la jeune américaine qui s’était arrêtée, le regard méfiant posé sur le Serpentard.

- Tu pactises avec l’ennemi ? demanda-t-elle.
- Pour quelqu’un qui n’aime pas Poudlard, tu t’adaptes rapidement aux conflits entre Maisons, observa Minerva en levant un sourcil.

Grace n’eut pas l’air d’apprécier mais fut forcée d’admettre silencieusement la logique imparable de la capitaine.

- Je fais des efforts, marmonna Grace. On peut parler ?
- De quoi ? demanda innocemment Minerva tout en sachant très bien pourquoi Mallony venait.

Celle-ci le savait également car elle lui jeta un regard peu amène.

- Si tu crois que je vais annoncer ma candidature dans l’équipe, tu rêves.
- Mais tu veux en parler, devina Minerva en cachant un sourire suffisant.

Grace shoota dans une touffe d’herbe, à défaut d’avoir un caillou à portée de semelle.

- Je serais une mauvaise recrue, avoua la plus jeune en enfonçant ses mains dans les poches de son sweat. Je ne sais pas jouer.
- Mais tu jouais au baseball, releva Minerva. Ce n’est pas la même chose, mais tu as de bonnes bases pour être batteuse.
- Je pourrais, si j’avais les pieds sur terre.

Minerva se figea.

- Tu as le vertige ?
- Non, pas du tout, répondit Grace et Minerva eut un soupir de soulagement. Je… manque de coordination. Je ne pourrais jamais conduire un balai et frapper dans un Cognard en même temps.
- C’est sûr que ce n’est pas l’idéal, grimaça la capitaine, mais ça se travaille.

Grace ne répondit pas et se mâchonna la lèvre. Elle semblait vouloir dire quelque chose, aussi Minerva attendit patiemment qu’elle trouve ses mots.

- J’imagine que je ne t’apprends rien, lâcha Grace du bout des lèvres, mais je ne suis pas très populaire parmi mes camarades. A cause de…

Elle se désigna d’un geste vague qui voulait à la fois tout et ne rien dire. Son look ? Ses cheveux courts coupés à la garçonne ? Ses gestes masculins ? Ou encore son accent étrange, ses mots mâchés, son rejet de la magie ? Son sang ?

- T’as dit que je pourrais avoir des amis dans l’équipe.
- Je t’arrête tout de suite, coupa Minerva en levant une main, nous ne sommes pas le refuge pour étudiants rejetés.

Grace lui jeta un regard outré.

- Quand je t’ai dit que tu pourrais compter sur tes coéquipiers, reprit Minerva avant que Mallony ne s’indigne encore plus, j’insinuais qu’ils t’accepteront comme tu es. On s’en fiche de notre niveau en cours, de notre famille, d’à quoi on ressemble. On joue au Quidditch et c’est tout. Peu importe ce que pensent les autres, on se serrera toujours les coudes entre nous.
- Ce n’est pas…
- Tu n’entreras pas dans l’équipe si tu attends de nous qu’on te dise quoi faire pour t’accepter, dit fermement Minerva. Tu es née-moldue, américaine ? Tu es différente ? Fais-en ta force. Sois-en fière.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire, marmonna Grace les dents serrées. Mais tu dois bien avouer que je pars sur un mauvais pied ici niveau relations sociales. Si en plus je deviens batteuse…

Minerva soupira. Il était vrai que dans l’esprit général, le rôle de batteur était associé aux garçons : il fallait être solide, avoir des bras costauds, et les filles n’étaient généralement pas entraînées dans cette direction, tant physiquement que mentalement. Grace, par sa stature trapue, attirait déjà les remarques. Prendre un rôle considéré comme masculin n’arrangerait pas sa situation.

- Je n’ai rien de plus à ajouter, dit Minerva d’un ton plus ferme. Je souhaite juste te signaler que tu m’intéresses pour l’équipe. Tu m’intéresses pour la personne que tu es actuellement, pas pour la personne qui t’aiderait à être acceptée par les autres. Laisse-les parler. Nous, nous serons ravis que tu sois parmi nous.
- Je te l’ai déjà dit, je n’ai aucune coordination, je ne pourrais pas…
- Alors pourquoi tu viens m’en parler si c’est pour me dire que tu ne seras pas capable de nous rejoindre ? coupa Minerva.

Grace se raidit, prête à se braquer. Mais cette fois, elle baissa brièvement les yeux, inspira légèrement et lâcha :

- Parce que j’en ai envie.

Minerva sourit. Bien sûr qu’elle savait qu’elle en avait envie. C’était tout ce qui lui importait. Maintenant qu’elle avait formulé ses craintes, elle exprimait son vœu. À Minerva de se débrouiller avec ce dont elle disposait désormais.

- Cet été, je viendrai t’entraîner, annonça-t-elle. Tu devras faire ce que je dis et je te promets que tu réussiras les sélections parce que tu l’auras mérité.

Grace leva un visage troublé.

- Pourquoi tu ferais ça ? Tu vas être accusée de favoritisme.

Il était vrai que c’était un risque, mais si Grace était la meilleure il n’y aurait pas de raison. Minerva pariait sur son talent qu’elle sentait chez elle et elle travaillerait nuit et jour s’il le fallait pour la faire intégrer l’équipe.

- Tu as l’air douée, répondit Minerva tout en nuance. Et je t’avoue que personne ne se bouscule pour le poste.

Grace eut un éclair de déception dans son regard avant qu’elle ne redresse les épaules, le visage ferme.

- Alors je te montrerai que je ne suis pas un choix par dépit.

Minerva cacha son sourire. Elle n’en doutait pas, mais cela, Grace ne le savait pas. Celle-ci tourna les talons et marmonna un merci presque inaudible avant de s’éloigner sous le regard de la capitaine. Sa proposition d’entraînement personnel était sincère, mais pas seulement parce qu’elle croyait en les capacités de Grace ou parce qu’elle était la seule candidate. En vérité, les étudiants ne révélaient leur intérêt qu’au moment des sélections la plupart du temps. Elle aurait sûrement quelques propositions en septembre prochain, et elle espérait que Grace en ferait partie.
En l’observant s’éloigner, elle lui fit penser à Etna qui avait trouvé en l’équipe des amis qui l’appréciaient pour ce qu’elle leur offrait et non pas pour son visage gracieux. Elle ne s’était jamais sentie aussi belle que lorsqu’elle avait son visage recouvert de boue, selon elle. Grace, en son magnifique opposé, espérait également l’acceptation des autres. Minerva elle-même, était devenue plus qu’une intello, comme l’appelaient les autres étudiants avant qu’elle ne devienne Poursuiveuse puis capitaine.
Finalement, peut-être que l’équipe de Gryffondor était dans une certaine mesure et d’une certaine façon, un refuge pour étudiants.
En remontant l’allée sablonneuse vers le château, elle croisa Alan en compagnie de Cora toujours aussi pâle par la maladie. Jusque-là, pas de surprise car quand Alan n’était pas avec sa partenaire de Gryffondor, il était la plupart du temps aux côtés de la Serpentard. Mais cette fois-ci, ils se tenaient plus proches, comme s’ils partageaient secrètement leur bulle privée qui les séparait de l’extérieur. Leurs mains jointes semblaient inséparables et sur le visage d’Alan s’étirait un sourire à la fois fier et timide. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer le virage qu’avait pris leur relation. Et Minerva avait beau être néophyte dans le domaine, elle avait des yeux. Un cœur de pierre également peut-être, car par-dessus le voile de joie que celui-ci éprouvait à leur égard, était gravé une crainte d’une rationalité effrayante et faussement protectrice. Un jour, ce serait ce cœur-là, froid, qui allait ramasser les cendres encore fumantes de celui de son meilleur ami.
Alan l’aperçut et s’immobilisa. Il eut l’air mal à l’aise avant de se frotter la nuque et se tourner vers Cora pour lui souffler quelques mots. Celle-ci hocha la tête, fit un signe de main à Minerva et partit de son côté. Alan l’observa un instant, le regard vague et quand elle eut disparu, retrouva Minerva qui l’attendait, la poitrine serrée. Elle s’éclaircit la gorge afin de faire partir cette sensation tant physique qu’émotionnelle.

- Alors ça y est ? fit-elle légèrement.

Alan eut un rire bref, baissa les yeux et les releva avec un sourire. Il acquiesça.

- Ça paraît évident, non ?
- Pas faux. T’as l’air encore plus stupide que d’habitude.

Alan eut une expression indignée qui fit rire son amie. Il était plus facile de se moquer que de songer à un futur hypothétique.

- J’aurais envie de dire que c’est différent, dit Alan en marchant lentement, mais en fait pas vraiment.
- Vous aviez déjà une vie de couple avant, grogna Minerva, des sangsues. Sauf que cette fois vous allez tous nous dégoûter avec vos niaiseries.

Alan plissa les yeux.

- On va dire que c’est ta façon de me signifier que tu es contente pour nous. Et puis d’ailleurs, tu as tort. Cora déteste être affectueuse en public. J’ai dû lutter pour lui prendre la main !

Il soupira et Minerva lui jeta un coup d’œil intrigué.

- Qu’y a-t-il ?
- Elle m’a demandé de l’accompagner à son prochain rendez-vous médical. Je ne sais pas trop quoi penser.
- Tu as accepté ?
- Bien sûr. Mais c’est un examen important. Ils vont lui faire toute sortes de tests, de piqûres. D’habitude quelqu’un de sa famille daigne l’accompagner mais avec toute cette histoire par rapport à son neveu… elle doute que quelqu’un accepte.
- Tu veux dire qu’elle a trop de fierté pour demander. Il est quand ce rendez-vous ?
- En juillet, répondit Alan. Le 11, mais apparemment elle aura besoin d’aide les jours d’après pour s’occuper d’elle.

Minerva s’immobilisa.

- C’est le mariage de Fleamont le 12, rappela-t-elle.

Alan ouvrit de grands yeux. Il eut le bon goût de paraître coupable.

- J’avais oublié !
- Je vois ça, répliqua Minerva en croisant les bras.

Alan grimaça.

- Je suis désolé… Je lui ai promis…
- À moi aussi.

Minerva observa la réaction de son ami avant de sourire et de lui frapper le bras avec son poing.

- Je plaisante, va. C’est plus important qu’un mariage.

Le jeune homme parut soulagé et hésitant à la fois.

- Tu es sûre ?

Minerva haussa les épaules.

- De toute façon j’aurais été de mauvaise compagnie. Ne t’en fais pas.

Elle était sincère, elle ne lui en voulait pas. Même si leur amour l’effrayait -et ce rendez-vous médical était une illustration de sa crainte- elle ne pouvait guère se mêler de leur histoire. Que pouvait-elle faire ? Les séparer ? Elle en était incapable. Peut-être était-elle trop pessimiste et que Cora déteignait sur elle. Elle aurait aimé que ce soit Alan, lui qui espérait tant ; lui qui espérait trop, pouvait-il donner un peu de cette lumière pour qu’elle ne le brûle pas et aide les deux filles à croire ?

- Ça va ?

Minerva cligna des yeux en direction de son ami qui avait remarqué son soudain silence.

- Bien sûr, mentit-elle. Je vais à la tour, l’équipe veut boire un verre pour fêter notre accès en demi-finale.
- Boire un verre ? répéta Alan. Comment ? Et le dîner ?

Minerva haussa les épaules.

- Je ferme les yeux sur la manière. Apparemment ils vont récupérer à boire et à manger dans les cuisines. Tu veux venir ?

Alan déclina l’offre en avouant qu’il allait lui aussi dans les cuisines pour dîner avec Cora.

- Evidemment, commenta Minerva avec un sourire narquois.

Elle le salua de la main et grimpa les marches jusqu’au septième étage. La plupart des Gryffondor était partie dans la Grande Salle ce qui faisait croire que la tour avait été privatisée par l’équipe de Quidditch. Ils avaient déjà tous un verre à la main, Holly sûrement pas à son premier vu ses joues roses.

- La capitaine ! s’écria-t-elle en levant sa bouteille de Whisky Pur-Feu. Qu’on lui donne un verre !
- Vous avez du jus de groseille ? demanda Minerva provoquant les ricanements d’Alfie qui lui fourra une Bièraubeurre dans la main.

Minerva marmonna pour la forme, car elle appréciait le goût sucré de la Bièraubeurre même si elle préférait son habituel jus de groseille. Elle comptait bien contrôler les possibles écarts de comportement.

- N’oubliez pas, prévint-elle, soyez raisonnables. Nous avons match demain.
- Fais-nous donc confiance, va !

Minerva pointa un doigt menaçant sur Alfie.

- Si l’un de vous a la gueule de bois, il ou elle restera sur le banc. Vous êtes prévenus.
- Tu n’oserais pas ? souffla Etna en ouvrant de grands yeux.
- Je préfère avoir des joueurs en moins que des joueurs à la tête noyée par l’alcool et incapable de tenir sur son balai. Je n’en supporterais pas l’humiliation.

Holly jeta un coup d’œil discret à sa boisson et déglutit nerveusement avant de la reposer.
Le reste de la soirée se déroula sous l’œil vigilant de la capitaine : Holly avait récupéré son compagnon Whisky mais Minerva s’inquiétait moins. Son attrapeuse avait une étonnante résistance à l’alcool en plus d’avoir la sagesse de varier alcool et eau, lui évitant le mal de crâne du lendemain. Alfie, qui n’avait pas son endurance, avait demandé à tout le monde de l’empêcher d’approcher d’une bouteille autre que du jus de citrouille. Fabio sirotait sa boisson sans rien dire à personne en compagnie d’une Alexandra qui passait son temps à se moquer des manières de Holly. Minerva vint s’asseoir entre une Charlie somnolente et une Etna moins à l’aise.

- Ça ne va pas ? fit Minerva en s’affalant à ses côtés.

Etna sursauta et porta son regard sur sa capitaine. Elle gigota et eut un bref sourire.

- Si, ça va. Un peu fatiguée. Je ne vais pas traîner.

Minerva fronça les sourcils. Elle avait connu son amie plus enjouée. Elle ne dit rien pendant un instant, observant les Gryffondor qui profitait de l’alcool pour se joindre à la fête.

- Je sens que l’on ne va plus rien contrôler d’ici peu, marmonna-t-elle.
- Ne t’en fais pas, Alfie et Holly ont pris juste assez. Il n’y en aura jamais suffisamment pour tous les étudiants.
- Eh, Etna ! Viens nous voir un peu.

Minerva se tourna vers la voix tandis qu’Etna se tendait à ses côtés. C’était un septième année qui lui faisait signe en compagnie de ses amis, un Whisky à la main.

- C’est qui, eux ? demanda Minerva. Je ne reconnais personne à part le Gryffondor.

Etna croisa les bras et se mordit la lèvre.

- Ses amis, des Serdaigle.
- Hein ? Mais qu’est-ce qu’ils font là ? Sans vouloir offenser tes amis, ce n’est pas un moulin ici.
- Ce ne sont pas mes amis.

Minerva, qui s’apprêtait à se lever pour les faire sortir, s’immobilisa.

- Ce ne sont pas tes amis ? répéta-t-elle. Pourquoi ils t’appellent alors ?
- Etna ! fit à nouveau la voix du Gryffondor.

Minerva l’ignora cette fois-ci et observa le regard assassin que lançait son amie au groupe.

- Qu’est-ce qu’ils te veulent au juste ? s’enquit-elle-même si elle commençait à se faire une idée.

Etna haussa les épaules.

- Venir discuter, répondit-elle avant de mettre une main au menton. Ah non, attends. C’est comment déjà ? Ah oui, « faire plus ample connaissance », assorti d’un clin d’œil.

Le visage de Minerva s’assombrit.

- Je les fais dégager ? proposa-t-elle.

Etna rit.

- Ignore-les et ils passeront leur chemin.
- Mais…
- Crois-moi, dit Etna avec un faible sourire, j’ai essayé aussi de répondre. Maintenant ça me fatigue plus qu’autre chose. Je choisis mes combats, et eux partent de Poudlard à la fin de l’année. Je doute qu’ils en vaillent la peine. Ils iront mordre la poussière ailleurs.

Minerva inspira profondément. Cette situation n’était pas son affaire mais cela lui crevait la peau de rester à ne rien faire pendant que ces abrutis arboraient ce sourire mi-narquois mi-séducteur. Surtout que son amie semblait être une habituée de ce genre de comportement.

- Tu m’autorises à faire sortir les Serdaigle au moins ? demanda-t-elle finalement. Ils n’ont rien à faire là.

Etna l’observa un instant avant de hocher lentement la tête. Bien sûr, enlever les sbires, c’était isoler le meneur. Ce dernier ne tenterait plus rien après. Minerva se mit sur ses pieds et se dirigea d’un pas ferme vers le quatuor.

- Mince, mauvaise fille, fit un Serdaigle faisant pouffer un autre.

Minerva fit la sourde oreille et les fixa de son regard vert perçant.

- Je vais vous demander de partir, dit-elle à l’intention des Serdaigle. Ce n’est pas votre Salle Commune.
- Ah, fit le Gryffondor, mais ce sont mes invités.
- Revois tes principes de bienséance et de vie en communauté, persifla Minerva. Avant d’amener tes hyènes ricaneuses, tu demandes la permission des autres. Les autres c’est nous, si jamais tu n’avais pas compris.
- Mes hyènes ricaneuses ? C’est de la provocation ?
- Ton comportement envers Etna, on en parle ?

Le Gryffondor leva ses sourcils. Minerva n’avait pas pu s’en empêcher. Etna ne voulait pas qu’elle en fasse son combat, ce qui était compréhensible. Mais peut-être le combat de l’une était également le combat de toutes les autres.

- Je ne lui ai rien fait, se défendit le Gryffondor. Je lui propose de venir boire avec nous, c’est tout.
- Eh bien, elle ne veut pas alors lâche-la.

Il fit un mouvement en direction d’Etna.

- Pourquoi ne vient-elle pas me le dire elle-même ?

Minerva s’interposa et plongea sa main dans la poche.

- Ne m’oblige pas à utiliser la magie.

Le Gryffondor l’imita, le coin de sa bouche tordu.

- Il se passe quoi ici ?

Minerva se détendit en percevant Alfie et Holly se placer à ses côtés. Cette dernière, le coude sur l’épaule de sa capitaine, tenait moins debout par l’alcool, mais peut-être était-ce elle qui avait le moins de sang-froid actuellement et qui lancerait le début d’une rixe, si rixe il y avait. Charlie était tout à fait réveillée à présent et Alexandra s’était levée, son air moqueur remplacé par un sérieux glacial.

- Tu t’attaques à notre capitaine ou je rêve ? fit Holly en pointant la baguette adverse de sa bouteille. C’est pas du joli ça. On va devoir s’en mêler aussi si tu ne déguerpis pas.

Le Gryffondor jeta un coup d’œil à ses amis de Serdaigle, puis à l’équipe de Quidditch et sembla décider que le jeu n’en valait pas la chandelle, car il rangea sa baguette avec un sourire.

- Rien de grave, juste une plaisanterie.

Il fit signe à ses amis et ils sortirent, après un dernier regard dédaigneux envers Minerva.

- Fiou, soupira Holly, heureusement que tu étais là Minerva, sinon je m’effondrais par terre je crois. Merci pour ton épaule.

Minerva s’approcha d’Etna, se tordant les mains.

- Ecoute, dit-elle, je suis désolée, je ne comptais pas te citer, juste les faire partir…

Etna balaya ses paroles de la main.

- Ce n’est rien. Je comprends que tu l’aies fait. Mais Minerva, ajouta-t-elle en se levant, ne te fatigue pas pour ça. Concentre-toi sur des choses importantes.

Minerva se retint de signaler que c’était un sujet important et fit un bref sourire à la place.

- Par exemple, continua Etna, Holly debout sur une table, ça c’est important.

Minerva se retourna et gémit en voyant son attrapeuse perchée sur un bureau, sa bouteille en l’air.

- J’arrive pas à croire que ça a failli partir en baston, braillait-elle. La veille de la finale, je veux aller au bout !
- Surtout pas, s’agaça Minerva. Descends de là Holly, tu vas tomber.
- C’est mon avant-dernier match, je veux profiter !

Et elle se mit à entonner une comptine sorcière à laquelle Alfie se joignit joyeusement. Inhibée par l’alcool, elle semblait plus inspirée que d’habitude.

- L’hippogriiiffe dansant sur les toiiiits !
- Tuez-moi, marmonna Minerva en s’avançant sur sa coéquipière qui commençait à tituber. Viens par-là toi.

Si elle la laissait ainsi, elle récupèrerait une enveloppe vide le lendemain pour son match. Preuve qu’Holly n’avait plus toutes ses fonctions cérébrales, celle-ci se laissa faire sans broncher et posa même sa bouteille en passant devant une table. Elle continua à marmonner sa comptine jusqu’à l’arrivée dans son dortoir où ses camarades dormaient déjà.
Minerva se demanda si elle pouvait lui donner la lettre de recommandation dès ce soir. Elle l’avait terminée quelques heures plus tôt et avait espéré lui faire une surprise, mais vu son état, elle avait peur qu’elle la mange plutôt qu’elle la range. A la place elle la lui laissa sur sa table de chevet et allongea son amie dans son lit, tout habillée.

- T’inquiète, je vais me changer toute seule, balbutia-t-elle rabattant la couverture sur ses cheveux dorés ébouriffés. Juste… donne-moi cinq minutes et…

Silence. Minerva jugea qu’elle s’était soit évanouie, soit endormie, aussi elle s’éloigna avec un sourire amusé. Au bout de quelques pas, la bouche empâtée de sa coéquipière marmonna :

- Tu sais, Minerva… Tu vas me manquer l’année prochaine.

Minerva s’immobilisa. Elle se retourna et répondit alors que les ronflements de l’attrapeuse se mettaient à résonner dans la pièce :

- Toi aussi Holly. Toi aussi.

***


Etonnamment, Holly n’était pas si vaseuse que Minerva l’avait craint. A croire que son foie était en titane. Elle était parvenue à ingurgiter une plâtrée entière d’œufs brouillés alors que Minerva peinait à achever son thé au gingembre.
Serpentard luttait pour garder sa place au classement, et leur attrapeur, malgré une légère amélioration, restait médiocre comparé à Holly. Ce qui inquiétait davantage la capitaine des Gryffondor c’était la détermination chez les verts et la presque excellence de leur équipe. Si les lions ne les croquaient pas immédiatement, les serpents parviendraient à l’emporter.
Le bourdonnement des étudiants qui frappaient des pieds dans les tribunes parvenaient jusqu’aux box où attendaient les joueurs. De l’autre côté du terrain, elle le savait, attendait avec la même impatience l’équipe de Serpentard, dont Lewis. Les deux équipes étaient au coude à coude : l’issue du match donnerait le futur adversaire de Poufsouffle en final. Minerva se demanda si c’était là sa dernière chance de gagner la coupe. Gryffondor allait bientôt être amputé de trois de ses joueurs et auraient à être remplacés. Elle doutait trouver de meilleurs étudiants.
La voix du présentateur étouffée par les portes de bois perça la cohue et l’équipe enfourcha son balai. D’un instant à l’autre, ils seraient appelés à fuser hors du box.
Les portes s’ouvrirent sur le stade, les aveuglant. Les nuées rouges firent le tour du terrain dans le sens inverse de l’émeraude des Serpentard. D’un coup d’œil, elle localisa le capitaine Miller en tête, puis Lewis sur le côté en compagnie de l’autre batteur. Très vite, elle détourna le regard et laissa ses coéquipiers se placer tandis qu’elle se rendait au milieu du terrain. Miller et l’arbitre la rejoignirent.

- Serrez-vous la main, fit celui-ci en ouvrant le coffre. Je ne veux pas de sales coups, j’attends du fair-play, prévint-il alors que Minerva et Miller s’aplatissaient respectivement les doigts avec un mélange de délice et douleur.

L’arbitre ouvrit le coffre, y donna un coup de baguette et le Vif d’Or s’envola, puis les deux Cognards. Minerva enfourcha à nouveau son balai et prit place avec son binôme de Poursuiveuses. Rapidement, l’arbitre envoya le Souafle en l’air et les deux équipes se jetèrent en avant d’un seul mouvement. Les supporters éclatèrent en cris et encouragements, mais leur écho s’assourdit immédiatement dans les oreilles de Minerva, qui se concentra uniquement sur le jeu.
Très vite, elle comprit que les Serpentard avaient bien l’intention de gagner ce match, avec ou sans Turner, leur ancien attrapeur. Elle se demanda s’ils avaient eu des entraînements cachés tant leur jeu semblait plus fluide, plus précis et clinique. La moindre faute des rouges était récupérée à leur avantage et réussie la plupart du temps. Dès que les Gryffondor perdaient un Souafle, la contre-attaque des verts était impitoyable et Charlie souffrait des buts encaissés. Minerva et ses coéquipières n’étaient pas en reste puisqu’elles enchaînaient les points face à un gardien sans réel panache. Ceux qui posaient un problème, c’étaient les Poursuiveurs dont Miller. Celui-ci parvenait à rattraper des Souafles et forcer à la faute sans lui-même tomber dans l’erreur. Les batteurs étaient d’une précision et efficacité redoutables et Minerva avait souvent dû freiner ou encore virer en catastrophe pour éviter de se faire percuter. Chez les rouges, Alfie n’avait rien à se reprocher, mais Fabio ne réussissait pas à faire face à la pression affolante et tourbillonnante assénée par les verts. Sans les encouragements de son binôme, il se serait sûrement noyé.
Alors que les Serpentard menaient 130 à 110, Minerva demanda un temps-mort. Son équipe se posa au sol avec des airs perplexes, étonnés de ce défi auquel ils ne s’attendaient pas.

- Bon, j’imagine que ce n’est pas votre gueule de bois le problème, commença Minerva avec un air sévère. On est partis trop confiants juste parce que leur attrapeur les a quittés. Mais leur équipe reste douée. Si nous ne sommes pas capables de mener largement ici, qu’est-ce qu’on va faire face aux Poufsouffle ? On va se faire humilier, autant rester dans les vestiaires !
- Il faut stopper Miller, intervint Charlie, il tire des Souafles à la vitesse de cognards et il n’y a aucune défense pour essayer de le déstabiliser. Il joue très rapidement mais cela reste mécanique, il ne fait que très rarement la passe quand il est en contre-attaque. Essayez de le devancer et les batteurs devraient le viser en priorité.

Minerva acquiesça.

- Elle a raison. Fabio, Alfie, essayez de vous concerter un peu plus. Miller est le pivot de l’équipe. S’il est stoppé, leur jeu s’arrête avec lui.

L’arbitre siffla la fin de la minute de temps mort et Minerva enfourcha son balai avant de s’adresser à Holly :

- Trouve-nous vite ce Vif d’or, ton adversaire ne fera pas le poids.

Holly hocha la tête et s’envola, suivie des autres.
Dire que ce temps mort leur avait donné une nouvelle énergie serait faux, mais au moins semblaient-ils animés d’une plus forte volonté. Leur stratégie contre Miller sembla porter ses fruits car il subit son premier échec en contre-attaque grâce à un cognard de Fabio, qui parut lui-même surpris de sa réussite.
Minerva récupéra immédiatement le Souafle et jeta un coup d’œil autour d’elle. Alexandra restait légèrement en arrière pour gêner les Serpentard qui tentaient de revenir sur la capitaine et Etna filait en avant, prête à recevoir une passe. Minerva regarda dans son dos : les trois Poursuiveurs se rapprochaient et un batteur se trouvait à l’opposé du terrain. Où était … ?
A ce moment-là, son balai rentra en collision avec un autre balai et Minerva lâcha le Souafle alors que son corps basculait en avant. Une main la rattrapa par sa tunique et la stabilisa.

- Regarde où tu vas !

Minerva se retourna vers la voix de Lewis alors que l’arbitre sifflait un long coup.

- Tu es plus agile au sol que sur un balai, taquina le Serpentard en la lâchant.

Minerva rougit et attendit avec crainte l’arrivée de l’arbitre. Les Gryffondor se tendirent d’inquiétude et les Serpentard patientaient avec intérêt, espérant une exclusion temporaire du terrain. Si Minerva sortait, les rouges allaient très certainement avoir du mal à les dépasser. L’arbitre semblait hésiter sur la sanction à adopter. S’il y avait eu claire intention de heurter l’adversaire, il y aurait Boutenchoc et Minerva sortirait cinq minutes. Finalement, ce serait peut-être elle qui se trouverait sur le banc, et pas parce qu’elle avait trop bu la veille.

- Monsieur l’arbitre, intervint soudainement Lewis à la grande surprise de tout le monde, elle n’a pas fait exprès. Elle n’a juste pas regardé devant elle.
- Rollin, siffla Miller en ouvrant de grands yeux furieux.

Minerva ne réagissait pas, presque sonnée. Cette faute serait l’occasion pour les Serpentard de reprendre la main et d’assurer une confortable avance. L’arbitre cligna des yeux. Sûrement, lorsqu’il avait demandé du fair-play au début du match, ne croyait-il pas qu’un joueur ne l’obéisse réellement.

- Qu’est-ce que tu fais ? ne put s’empêcher de demander la capitaine des Gryffondor.

Lewis ne répondit pas et observa l’arbitre. Celui-ci resta silencieux un moment avant de porter le sifflet à ses lèvres et d’annoncer un simple pénalty. Les Gryffondor eurent un soupir de soulagement et les Serpentard jurèrent. Minerva observa Lewis mais celui-ci ne lui jeta pas un regard et enfourcha son balai avant de s’envoler. Etna s’approcha.

- On a eu de la chance, commenta-t-elle d’un ton songeur.
- A nous de la mériter alors, répondit Minerva avant de s’envoler.

***


Sous l’eau brûlante, Minerva laissait son équipe célébrer leur victoire. Holly avait attrapé le Vif d’or peu après la faute de sa capitaine et Gryffondor l’avait emporté. Minerva restait inquiète. Si l’attrapeur adverse avait été Turner, l’affaire aurait tourné bien différemment. Elle n’osait imaginer ce qui allait se passer face aux Poufsouffle, surtout que la capitaine adverse, Tchekovla, également attrapeuse qui donnerait du fil à retordre à Holly, terminait sa scolarité à Poudlard et ne partirait pas sans la coupe. A peine la demi-finale gagnée, Minerva avait déjà ses pensées en finale. L’heure n’était pas à la célébration mais à la planification. Aussi, alors qu’elle s’habillait, elle ne resta pas avec ses coéquipiers et préféra sortir des vestiaires. Les Gryffondor devaient forcément les attendre dans la salle commune et Minerva patientait toujours que l’engouement général se tarisse un peu avant de faire une entrée discrète.
A l’extérieur, il n’y avait pas un son. Les Serpentard, vaincus, n’avaient pas dû traîner bien longtemps. Il en restait un tout de même, silhouette émeraude solitaire sur le terrain. Minerva changea de direction et rejoignit Lewis. Celui-ci leva les yeux et avisa la porte du couloir qui menait aux vestiaires.

- Vous en faites un boucan, dit-il avec un sourire en coin.

Minerva haussa les épaules, gênée.

- L’alcool d’hier doit encore faire effet, plaisanta-t-elle. On a fait une soirée.
- Pitié, ne me dis pas qu’on a perdu face à une bande d’ivrognes, gémit Lewis et se pinçant l’arête du nez.

Minerva s’esclaffa et alla s’asseoir le long de la palissade des tribunes. Lewis la suivit et se laissa glisser au sol en soupirant. La capitaine nota sa tenue de Quidditch.

- Tu n’es pas allé aux vestiaires ?

Il grimaça.

- Je ne suis pas suicidaire. Ils pensent presque tous que c’est ma faute si on a perdu.

Minerva ne dit rien. N’était-ce pas le cas ? Lewis sembla entendre sa question silencieuse car il haussa les sourcils.

- Eh, tout ne tourne pas autour de toi tu sais. Tu crois vraiment que ton absence aurait changé l’issue du match ? Même en menant de cent points, Harpen aurait chopé le Vif avant notre attrapeur.

Vexée, Minerva émit un grognement étouffé et croisa les bras.

- Quoi ? fit Lewis avec un ton amusé. Tu préfères que je te dise que mon intervention, moi Serpentard adverse, a sauvé la peau de ton équipe ?

Non plus. Minerva soupira et regarda de l’autre côté que son camarade, qui eut un rire bref.

- Ce n’était pas notre année, dit-il enfin. L’année prochaine, nous aurons la coupe.
- Dans tes rêves, râla Minerva. Je te ferai tomber de ton balai avant que tu ne la touches.

Lewis siffla.

- C’est comme ça que tu me remercies ?

Minerva resta silencieuse. Mal à l’aise, elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais exprimé sa reconnaissance.

- Pourquoi tu as fait ça ?

Ce n’était pas vraiment ce qu’elle était censée dire, mais c’était bel et bien ce qui était sorti de sa bouche en premier.

- Tu n’aurais pas fait la même chose ? s’enquit Lewis en se tournant vers elle.

Sincèrement ? Elle n’en n’avait aucune idée. Ce n’était peut-être pas très joli, mais ne devait-elle pas gagner à tout prix ? D’un autre côté, elle avait bien profité du fair-play de Lewis tout à l’heure. Pouvait-elle bénéficier d’une chose qu’elle-même n’aurait pas été certaine de faire ?

- Je ne te savais pas si malhonnête, fit Lewis en plissant les yeux.

Minerva rougit brutalement.

- Ce n’est pas…
- Je plaisante, va.

Il eut une pause avant de reprendre :

- Outre le fait que tu ne regardais réellement pas devant toi -une ironie du sort si tu veux mon avis- ça aurait été trop injuste que tu sois sanctionnée. Clairement cette année, tu as formé une meilleure équipe. Stupide est celui qui pense que nous l’aurions emporté aujourd’hui. A vrai dire, termina-t-il, si Turner avait été là, je ne sais pas si je t’aurais laissée partir à si bon compte.

Minerva se tordit les doigts un moment avant de dire :

- C’était honorable de ta part. Merci.

Lewis haussa les épaules.

- Battez les Poufsouffle, ça me donnera une excuse de plus pour plaider ma cause à mon équipe. Tu es une très bonne joueuse et excellente capitaine, Minerva, complimenta-t-il en se relevant. Je soutiendrai les Gryffondor la semaine prochaine.

Minerva sourit.

- Je passerai le mot à l’équipe.

Lewis récupéra son balai et s’apprêta à partir.

- Pas besoin, fit-il, tant que toi tu le sais.

Et il s’éloigna, laissant la Gryffondor au sol, perplexe. Devait-elle y voir une quelconque insinuation ? A cette idée, son estomac se contracta sur lui-même. Elle ne savait que trop en penser. Elle s’était rapprochée de Lewis, c’était certain, et il lui arrivait presque de plus le voir que Pomona ou Filius. Malgré leurs multiples conversations sur Jedusor, source d’inquiétude, elle avait apprécié leurs autres échanges. De là à ressentir quoique ce soit pour lui et inversement… Par simple curiosité, elle s’imagina aux côtés de Lewis et cela lui parut étrange. A bien y songer, elle ne parvenait pas à se voir avec qui que ce soit. Elle n’essayait guère d’être mélodrame, mais elle n’arrivait pas à s’associer ainsi avec une autre personne. Peut-être parce qu’elle avait été élevée par un couple dont la relation elle-même reposait sur des piliers friables. Ce serait là sûrement reporter la faute sur quelqu’un d’autre. Ou alors elle n’aimait pas l’idée car cela la sortait d’une zone qu’elle commençait à connaître par cœur : son confort. Ce qu’elle connaissait, elle maîtrisait. Et elle peinait à connaître Lewis. Voire elle-même.
Minerva ramena ses genoux contre elle et soupira une énième fois. Il était tellement plus facile de réfléchir sur des stratégies de Quidditch plutôt que sur sa propre personnalité. Une nature intérieure était infiniment plus complexe à comprendre et assumer. Plus effrayante aussi.

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : ven. 30 avr., 2021 9:59 am
par annabethfan
Chapitre 19: Cœur de pierre, écrin de peur
Déjà la magnificence de ce titre ! J'adore !
Elle venait d’avoir sa première leçon de Transplanage et elle était parvenue à perdre un doigt lors de ses essais.
Ah mon dieu le truc traumatique :lol: Ca peut lui servir en plus ses doigts :lol:
Et toi regarde où tu mets les pieds, répliqua-t-elle en zyeutant sur une racine
Je l'ai imaginé en train de loucher et marcher en même temps :lol:
En cela, elle savait que sa mère regrettait ne pas pouvoir partir en virée shopping avec sa fille pour des folies vestimentaires.
Ca, c'est toutes nos mères allez
Minerva rajusta son col claudine
Entre ça et la jupe à plis plats, on imagine facile le look déprimant des écoles anglais du XXe s, c'est tellement pas sexy :lol:
Ecoute… j’aimerais parler de… -il jeta un coup d’œil autour de lui- de tu sais qui.
Nan mais Lewis lance vraiment la mode ^^
Ne soyons pas paranoïaque,
J'ai lu panoramique voilà
Ce qui n'a aucun sens
Essayons d'imaginer Minerva comme une personne panoramique, genre elle se déploie à l'horizontale :lol: :lol:
Il paraissait prêt à tout pour découvrir la vérité, peu importe quelle sombre histoire il dévoilerait en assemblant les preuves entachées par le crime.
Phrase stylée alerte !!
- Ah. L’un de nous n’ira pas, sourit-il. Je m’excuse d’avance pour toi et ton équipe.
- J’allais dire la même chose, mais tu peux toujours attendre des excuses de ma part. On va vous aplatir.
Je suis morte :lol: :lol:
- Tu pactises avec l’ennemi ? demanda-t-elle.
A deux doigts de devenir une vraie anglaise avec cette mentalité :lol:
Son look ? Ses cheveux courts coupés à la garçonne ? Ses gestes masculins ? Ou encore son accent étrange, ses mots mâchés, son rejet de la magie ? Son sang ?
C'est vrai qu'elle cumule un peu mais justement c'est ce genre de personnage que je trouve tellement stylé !
(Tu me dis quand je peux te faire des aes hein)
Prendre un rôle considéré comme masculin n’arrangerait pas sa situation.
Ca devait être encore plus prégnant en plus à l'époque ces stéréotypes de genre...
- Alors pourquoi tu viens m’en parler si c’est pour me dire que tu ne seras pas capable de nous rejoindre ? coupa Minerva.
Minerva, tellement intelligente et directe
Je l'aime
Mais cette fois-ci, ils se tenaient plus proches, comme s’ils partageaient secrètement leur bulle privée qui les séparait de l’extérieur.
Hum hum intéressant ça *smiley toi même tu sais lequel*
Un cœur de pierre également peut-être, car par-dessus le voile de joie que celui-ci éprouvait à leur égard, était gravé une crainte d’une rationalité effrayante et faussement protectrice. Un jour, ce serait ce cœur-là, froid, qui allait ramasser les cendres encore fumantes de celui de son meilleur ami.
Ca !
Là!
Ce chef-d'oeuvre !
Quelle plume Clem
- Ça paraît évident, non ?
- Pas faux. T’as l’air encore plus stupide que d’habitude.
:lol: :lol: :lol:
- Je plaisante, va. C’est plus important qu’un mariage.
Oui quand c'est pas le tien ça va :lol:
Elle aurait aimé que ce soit Alan, lui qui espérait tant ; lui qui espérait trop, pouvait-il donner un peu de cette lumière pour qu’elle ne le brûle pas et aide les deux filles à croire ?
Et encore une formulation sublime ! Décidément quel chapitre !
- La capitaine ! s’écria-t-elle en levant sa bouteille de Whisky Pur-Feu. Qu’on lui donne un verre !
- Vous avez du jus de groseille ? demanda Minerva provoquant les ricanements d’Alfie qui lui fourra une Bièraubeurre dans la main.
Nan mais je meurs :lol: Minerva c'est tellement moi :lol:
- Je sens que l’on ne va plus rien contrôler d’ici peu, marmonna-t-elle.
- Ne t’en fais pas, Alfie et Holly ont pris juste assez. Il n’y en aura jamais suffisamment pour tous les étudiants.
Je sais pas si elle parlait de la fête d'un coup...
Mais peut-être le combat de l’une était également le combat de toutes les autres.
Minerva féministe : j'approuve. Elle est encore plus bad-ass si c'est possible !
- L’hippogriiiffe dansant sur les toiiiits !
- Tuez-moi, marmonna Minerva en s’avançant sur sa coéquipière qui commençait à tituber. Viens par-là toi.
Je me marre trop c'est incroyable comme scène :lol:
Les nuées rouges firent le tour du terrain dans le sens inverse de l’émeraude des Serpentard.
Rien que cette phrase est si belle !
- Rollin, siffla Miller en ouvrant de grands yeux furieux.
Miller en PLS devant cette traitrise :lol:
- Tu n’aurais pas fait la même chose ? s’enquit Lewis en se tournant vers elle.
Sincèrement ? Elle n’en n’avait aucune idée.
En vrai elle peut douter là à froid, mais je suis sûre qu'elle aurait été fair-play dans le feu de l'action, ce qui est peut-être paradoxal par rapport à d'autres personnes ^^
A bien y songer, elle ne parvenait pas à se voir avec qui que ce soit. Elle n’essayait guère d’être mélodrame, mais elle n’arrivait pas à s’associer ainsi avec une autre personne.
Nan mais tellement complexe ce personnage et surtout tellement authentique !

Re: Minerva McGonagall [Harry Potter]

Publié : dim. 02 mai, 2021 4:00 pm
par Cazolie
SALUT SALUT
Mdr j'ai déjà 3 semaines de retard je suis vraiment un génie
Ses coéquipiers suivirent, tous plus grognons les uns que les autres.
Ca a toujours l'air fun le quidditch avec Minerva :lol:
Il avait essayé d’éviter le Souafle et sa tentative s’était résulté à se cogner la tête contre son propre balai. Alfie avait éclaté de rire en remarquant qu’il arrivait à suivre les cognards des yeux mais pas un Souafle.
Désolée Fabio mais moi aussi j'ai ri :lol:
Neil et Adam lui avaient parlée de cette Grace Mallony dans les couloirs qui menaient à la salle de défense contre les forces du mal.
Est-ce que je suis fière de moi parce que je me rappelle encore de ça 3 semaines après l'avoir lu ? oui, on se réjouit comme on peut :lol:
- Je ne veux pas à t’embêter. C’est juste que je… Enfin, Neil et Adam ont…
C'est pas très discret ça comme approche, SUBTILITE MINVERVA (pouahaha minverva)
- Pourquoi en aurais-je besoin ? Tu vas me faire une lettre géniale qui va m’ouvrir en grand les portes de leur stade ! fit Holly d’une voix taquine.
Bonjour la pression
- Je ne plaisante pas. Qu’est-ce que tu vas faire si elles ne te prennent pas ?
"Reprenez un biscuit, Potter"
Je connais tes talents pour éluder les questions dérangeantes.
Je m'étouffe de rire
Tant pis si tu changes de profession, ce n’est pas un échec, au contraire.
J'ai l'impression de lire nos conversations WA ça me fait taper des barres
- Franchement Minerva, un jour je vais t’apprendre comment faire preuve de tact. Tu ne pouvais pas seulement lui parler de Quidditch ?
BRAVO HOLLY
« Malédictions et damnations, la liste noire de la Magie »
J'aime ce titre haha
Il n’y a rien entre nous. On… discute. C’est tout.
Phrase suspecte par excellence :lol:
Nan en vrai c'est cool de la voir discuter avec Malcolm, j'avais oublié qu'il était à Poudlard :lol: (voire même qu'il existait oups)
C’est une Poufsouffle et ses cheveux sont de la même couleur que son blason de Maison.
- … brune ou blonde, du coup ?
Je l'imagine tellement en train de parler avec des coeurs dans les yeux et Minerva en mode complètement blasée et pragmatique :lol:
- Tu sais, les couples ça ne dure pas, dit-elle pour tenter de le rassurer. Un jour, elle verra bien qu’elle ferait mieux de quitter Dawson pour toi.
La bonne réponse c'est "tu sais, un copain ça se pousse dans l'escalier"
- Je suis ta sœur, je ne suis pas là pour être cool mais pour te dire de te bouger.
Eelle dit ça comme si c'était pas une philosophie de vie chez elle que d'être directe avec les gens
- Un biscuit ?
- Quoi ?
- Prends un biscuit, insista-t-elle en lui mettant la boîte sous le nez.
Je ris :lol: :lol:
Elle pensait qu’en la reconnaissant, il abaisserait son arme, mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de ça, il continua à la fixer, la bouche plissée dans un rictus, la corde de son arc toujours aussi tendue.
*
Noooon pourquoi tant de haiiiine
J'adore comment elle est partie sur un coup de tête comme ça haha
- Que t’ont-ils fait ? murmura Minerva qui ne parvenait pas à comprendre comment le jeune centaure avait pu changer aussi radicalement.
- Que t’ont-ils fait, toi ? répliqua-t-il avec colère. Toi qui cherches à maîtriser une créature que tu n’es pas. Vous êtes tous pareils, vous les sorciers, des arrogants assoiffés de pouvoir.
C'est si triste cette discussion T.T
- T’as pas l’air dans ton assiette. Entre, j’ai des biscuits et du thé.
Hagrid est vraiment trop chou haha
- Attendez, je vous en emballe, fit Hagrid en prenant le plateau.
Vraiment, FALLAIT PAS
Grace plissa les yeux.
- C’est censé vouloir dire quoi ça ?
Olala elle est susceptible la petite

Qui te sortiraient de ta bulle.
Elle savait que Grace allait se hérisser à ces mot
Alors pourQUOI leS dIrE ?

C'était un chouette chapitre, je suis contente d'en savoir plus sur Grace que tu nous as teasée avnat, et comme je l'ai dit j'ai beaucoup apprécié cette conversation avec Malcolm !
Par contre le passage avec Magorian c'était triiiiste; je me demande si on va en savoir plus là-dessus ensuite T.T