Ombres et Poussières [Harry Potter]

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cochyo

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par cochyo »

Non mais quel cliché !
Je me demandais justement comment la guimau.. euh pardon peri allait Faire en sorte que Simon et Victoria y aille ensemble. Et soudain tada !! :lol: Tellement évident 8-)
Ensuite, Comment peut-elle ne pas aimer la danse. C’est une des choses les plus incroyables au monde ( après moi bien sûr comme je sui.... BOUM !! * ramasse les morceaux de sa tête qui à explosé à force de gonfler :lol: )

C’est toujours aussi sympa comme histoire, avec une problématique personnel venant de toi qui est très appréciable.
Perripuce

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :Non mais quel cliché !
Je me demandais justement comment la guimau.. euh pardon peri allait Faire en sorte que Simon et Victoria y aille ensemble. Et soudain tada !! :lol: Tellement évident 8-)
Ensuite, Comment peut-elle ne pas aimer la danse. C’est une des choses les plus incroyables au monde ( après moi bien sûr comme je sui.... BOUM !! * ramasse les morceaux de sa tête qui à explosé à force de gonfler :lol: )

C’est toujours aussi sympa comme histoire, avec une problématique personnel venant de toi qui est très appréciable.
J'ai l'impression que tu tailles à chaque chapitre en ce moment :lol: :lol: :lol:
En vrai j'aime assez bien danser mais bon sang que je suis nuuuuuulle j'ai absolument pas de rythme ... et je connais plein de gens qui ne sont absolument pas à l'aise avec l'idée même de danser donc c'est quelque chose que je peux concevoir.
cochyo

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit :
cochyo a écrit :Non mais quel cliché !
Je me demandais justement comment la guimau.. euh pardon peri allait Faire en sorte que Simon et Victoria y aille ensemble. Et soudain tada !! :lol: Tellement évident 8-)
Ensuite, Comment peut-elle ne pas aimer la danse. C’est une des choses les plus incroyables au monde ( après moi bien sûr comme je sui.... BOUM !! * ramasse les morceaux de sa tête qui à explosé à force de gonfler :lol: )

C’est toujours aussi sympa comme histoire, avec une problématique personnel venant de toi qui est très appréciable.
J'ai l'impression que tu tailles à chaque chapitre en ce moment :lol: :lol: :lol:
En vrai j'aime assez bien danser mais bon sang que je suis nuuuuuulle j'ai absolument pas de rythme ... et je connais plein de gens qui ne sont absolument pas à l'aise avec l'idée même de danser donc c'est quelque chose que je peux concevoir.
Désolé :? C’est juste que c’est à peu près le seul moment où je me sens bien dans ma journée du coup je me lache un peu plus. Mes excuses !
Cazolie

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Hola ! Tous les moyens sont bons pour retarder l'heure de me remettre à ma transcription d'archives :lol:

Donc, "premiers amours"

Vraiment, j'aime trop l'amitié entre Victoria et Simon. Je sais pas comment ils peuvent croire qu'ils se détestent haha
Ils se connaissent tellement bien en plus. Voir Vic qui comprend avec finalement assez peu d'éléments que Simon a rompu avec Octavia j'ai trouvé ça mignon

Ensuite, Cédric et Cho : pouahahahahaha
Je l'envisageais pas forcément comme un garçon timide avec les filles (j'y avais pas vraiment réfléchi à vrai dire) mais en fait c'est très bien vu. Il est vraiment chou ! Et je me demande si la réaction de Cho est dû à de la timidité ou à son crush pour Harry

Miles et Vic : on voit très bien la différence avec Simon justement, ils sont loin de se connaître aussi bien mais ils s'entendent mieux à la surface, c'est marrant. La violence de Miles envers ses parents c'était pouaaaaaaaaaaaaaah. Serpentard jusqu'au bout des doigts (je dis pas ça pour le mépris vis à vis de ses parents mais pour l'ambition)
Bon et le bisou on en a parlé haha, il me fait de la peine quand même

J'avais oublié que Hermione était deux ans plus jeunes que Vic et Emily, j'ai trop bugué au début :lol: c'est marrant de la voir comme personnage plus que secondaire dont on ne connaît même pas le prénom :lol: Bref, j'ai trouvé ça super chouette que tu intègres l'histoire des elfes de maison (contrairement à HP4 le film AHEM ils auraient pu raccourcir la séquence dragon)

Ah oui et Karkaroff ! Evidemment, j'aime les rappels sur cette époque haha, j'ai kiffé ce passage ! Et la mention d'Edgar <3 - ça fait longtemps que 'jai pas parlé de lui dans ma fic tiens

Brreeeef tu tiens bien ensemble tous les éléments importants de HP4 et c'est super chouette !!
Cazolie

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Cazolie »

HAHAHAHAHAHA SIMON <3
PtiteCitrouille

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Salut !
Argh, désolée du retard, je suis nulle, je fais que reporter, reporter, reporter, je m'auto énerve
Je commente en écoutant le soundtrack de la série Band of Borthers, une tuerie *-* (d'ailleurs regardez cette série elle est juste incroyable, je l'ai regardée des tonnes de fois)
Instant pub fini

Chapitre 8:

J'aime trop voir Cédric comme un gars ultra timide, ça le rend encore plus chou et plus abordable et non comme juste le sauveur de Poufsouffle
une femme vêtue d’une cape rose foncé au col en fourrure violette
Ombrage avant l'heure
Ainsi que celle des enfants de la femme qui vous a envoyé à Azkaban ?
Ah. Intéressant.
C'est vrai que j'y avais pas pensé, mais c'est un Bones ce gars. Je suis bien intéressée de voir ce que tu vas nous faire avec ce petit fil rouge (appelons ça un sous fil rouge, vu que c'est pas le fil rouge principal)
Ses doigts se crispèrent sur mon bras, me coupant presque la circulation
pas mal de force pour un gringalet :lol:
Bah dans les grands procès de Mangemort, c’était elle la procureure. C’est elle qui montait le dossier à charge, elle qui proposait les peines et qui accusait, avec les preuves, qui plaidait …
et elle qui se faisait prendre de haut par les avocats qui prenaient un ton condescendant pour la décrédibiliser
Sérieux j'ai rien contre les avocats, mais ceux qui défendent un coupable et prennent de haut le flic qui a les preuves et tout, je trouve ça insupportable, ça me donne envie de les tarter (les avocats hein), désolée les pro-avocats :lol:
Ce sont les hommes qui transmettent le nom que les femmes ont rendu célèbre.
C'EST BEAU CA SIMON (et Perri par extension)
-Oh … Tu n’es plus avec ?
-On peut parler d’autre chose ?
-Simon … Je suis désolée
en fait j'aime vraiment bien leur relation aux deux, ça se disputent, ça peut s'énerver, mais au fond ils se protègent l'un l'autre
-Emily a un tiqué avec un gars de Beauxbâtons !
est ce que "tiqué " est une expression parisienne...? parce que perso, je l'utilise absolument pas et je viens de la découvrir :lol: c'est un truc régional, genre comme taqué à Toulouse et tarpin à Marseille (pour généraliser les régions, me tapez pas les gens d'Albi ou quoi) ?
Kamila Tokarsky s’étaient faites moins nombreuses.
bah elle, elle m'intrigue, j'ai pas oublié sa réaction quand elle a appris de quelle ville venait les grands parents de Victoria
Et ce n’était pas français, ce qui était une excellente nouvelle. Je ne pouvais pas laisser une cuisse de grenouille poser son regard de crapaud sur ma meilleure amie.
Perri, pourquoi autant de violence envers ton pays? :lol: :lol:
Non ! refusa Emily en le retenant par la cravate.
ce geste est tellement empli de violence gratuite, j'imagine Simon complètement étranglé et étouffé par sa cravate :lol:
Vous pensez que je devrais couver les œufs du dragon qu’il y avait à la première tâche ?
je me demandais justement à quel point Cédric était désespéré, j'ai a réponse.. :lol: :lol:
-De toute façon j’ai le temps, fit valoir Cédric avec un regard pour son œuf. Jusqu’au 24 février …
ouais c'est ce qu'on dit, jusqu'au moment où ça nous tombe dessus plus rapidement que prévu
Comment tu t’es joué du dragon, olala, j’en tremble encore.
tiens, Emily qui insulte les français, et elle vient d'utiliser une expression française avec le olala !

Ca me fait trop rire, Cédric fait le malin envers Emily par rapport à Esteban, mais franchement, il devrait savoir que son histoire avec Cho lui pendait au nez :lol:
les Chauves-souris de Ballycastle
tiens, je venais d'écrire un morceau sur cette équipe dans ma fanfic, mais moi j'ai pris la traduction française, genre les Chauves-souris de Fichucastel... du coup je me demande si je devrais pas garder la version anglaise... t'en penses quoi ?
Je te laisse, je dois les rattraper avant que l’un d’entre eux ne fasse une bêtise.
trop tard dude à mon avis
Je m’enfuis dès qu’ils commencent à parler de moldus ou quoi …
-Au lieu de t’enfuir, tu ne pourrais pas protester ? répliquai-je vertement.
I agree, Vic. En fait, on dirait un peu une relation comme Lily et Severus, un peu, y a des similarités
Je veux aller plus loin, plus haut,
toujours plus FOOOOOOORRRT
Pardon.
Peut-être que je m’appuie sur le mauvais levier. En attendant, peu importe ce que tu dis, j’aurais besoin d’un levier.
s'il dit qu'il a le scapacités, je pense qu'il peut s'auto élever tout seul (yes le pléonasme)
J’étais une fille qui chérissait le passé, j’avais peur de me projeter vers l’avenir.
oh je t'aime Victoria (bon je chéris le passé, est ce que j'ai peur de l'avenir, je ne sais pas)
Il passa une main derrière mon dos pour m’attirer à lui, si vite que je ne pus me dégager avant qu’il ne m’embrasse sur les lèvres.
wut.
Heuuu mais elle lui a plusieurs fois dit explicitement que c'était un no de sa part
La vérité c’était que c’était la première fois qu’un garçon m’embrassait. Je voulais dire pour de vrai, pas Grayson Cooper quand j’avais six ans. Mais j’aurais voulu décider de l’instant où j’embrasserais quelqu’un pour la première fois. Pas le subir. Pas ainsi.
ah, ma pauvre, je la comprends, c'était pas cool de la part de Miles
-Mais Vic’, tu ne peux pas rentrer chez toi !
ah mais no, Vic, fais pas ça, je veux le bal moi ça va être drôle,je suis sûre qu'ils vont se moquer de Cédric ça va être excellent :lol: :lol:

C'était vraiment cool de voir Hermione avec l'approche de Victoria, ça va être très intéressant!

Mais l’image d’un Cédric valsant les joues cramoisies avec une fille – ou un garçon, du reste – était terriblement alléchante.
oooh ouii.. héhé :mrgreen: :mrgreen:

je commente la suite dès que possible, je vais aller faire mon repas (yes..)!
PtiteCitrouille

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

I'm back

(oh mon dieu y a du soleil qui m'éblouit dans ma chambre, je suis choquée (quelle est cette lumière brillante?))

chapitre 9:
Handball (coucou Clem) : Demi aussi pour l'équipe de France aux mondiaux ! :mrgreen: On adore et on va encore être champions du monde !
oui oui OUIII
Tiens tu parles sport, hier le fils de ma proprio regardait un match de foot, je lui demande ce que c'est comme équipe, il me dit "Chelsea-Tottenham, tu veux une bière ?"
J'ai pas refusé, hum, du coup on a regardé le match de foot (j'ai pensé à toi Perri, vu que je regarde jamais le foot normalement) et j'ai ri quand Giroud s'est planté dans ces tirs, la première fois j'ai fait "ah mais comment il a pu louper ??" et j'ai vu que c'était Giroud, j'ai ri, "ah ça explique tout!"
OUI JE SAIS PERRI, il est fort en défense, mais ça m'a fait trop rire vu comment il s'est fait lyncher sur fb pendant le mondial et la seule fois où je regarde un match de foot, c'est avec Giroud et il se plante ses tirs, désolée :lol: :lol: :lol:
J'ai fait découvrir le hand au fils de la proprio, je suis contente, peut-être qu'il va lancer une organisation pour la promotion du Handball dans les pays outre-manche, et on appellera ça la "Clemhand"
T'en penses quoi ?

Fiouuu, je vais commenter parce que bon
Chapitre 9 : la vengeance de Simon Bones.
en gros, ça pue pour Victoria, ça sent bon pour nous, je sens qu'on va se régaler :lol:
son épais manteau de neige
moi aussi je veux de la neige à Galway (ici, l'année dernière y a eu 2cm et ils étaient perdus parce que y en a jamais, ils sont pas équipés, rien, du coup la fac était fermée :lol: cette bande de fragile :lol: :lol: je suis sûre ça les a pas empêchés de se bouger pour aller s'enfiler des pintes le soir :lol:
le professeur McGonagall avait enchanté les premières année en les transformant en décoration pour sa classe.
alors moi j'ai compris en premier qu'elle a transformé les premières année en décoration de classe :lol:

J'en reviens pas, le soleil est toujours là :o :lol:
Emily lui rendit son œuf
toute cette histoire d’œuf qui se balade, ça me fait penser à rasta rockett et l’œuf de Yul
Et du coup Yul c'est Cédric
Et Emily c'est Derice

Mmh perturbant
alors je changeai de sujet :

-Quelqu’un pourrait m’aider pour le devoir de Botanique ? Je ne comprends pas ce que Chourave nous demande …
très subtil, vraiment
avec le fantôme de leur accent que les années anglaises avaient effacé.
joli formulation
Nous sommes tombés les uns après les autres sous son charme, sans résister. Je te le dis, ses idées plaisaient beaucoup, surtout quand on sait que la plupart des sorciers d’Europe orientale ont été à Durmstrang, une école presque martiale et hostile aux moldus. On a été programmé à laisser Grindelwald entrer chez nous et détruire nos vies.
y a moyen que sa famille ait été justement une de celles qui acceptaient les idées de Grindelwald ?
ainsi qu’à trouver vos partenaires.
-Nos quoi ? répétai-je, épouvantée.
pas de paniique à boord, le fun et..
Sorry
-Les filles ! Les filles, il m’a souri !
arf, pourquoi tant de pathétisme

Oh non, j'espère que Simon et Octavia c'est fini par contre :lol: il avait réussi à se décrocher, c'est pas pour se faire à nouveau alpaguer deux jours plus tard :lol:
your turn to burn?* »
creepy

Je peux comprendre les craintes de Victoria de se faire renvoyer, mais franchement c'était de la légitime défense, ça serait pas un super bon moment à raconter à Dumbledore mais malgré ce qu'elle a fait, c'est pas elle qui est en tort
-Est-ce que tu viens de mettre le dragon sur le même plan que le bal ?
bah ouais et alors ? :lol:
-J’ai donc décidé que j’allais aller au bal avec toi.
J'ai ri toute seule dans ma chambre

Oh bordel, je t'aime Simon :lol: :lol: :lol:
Alors ? susurra-t-il tandis que je lui jetai le regard le plus féroce que possible. Ne suis-je pas un génie ?
si, oh mon dieu, j'ai trop hâte de voir ce que ça va donner :lol: :lol:

C'était de très bons chapitres en tout cas Perri ! :D :D
Bisous !
Charmimnachirachiva

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Wahou,
OUI Simon est un génie! (dsl Vic)
Je le sens pas trop la les menaces de bûcher (non mais c'est quoi ton problème avec le feu Perri ? Déjà dans Lucy t'as faillit faire crever Shannon !)

IL NEIGE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et désolé Perri mais j"aime beaucoup faire du sport, par contre je suis pas trop les actualités (pitié, ne me tue pas ;) )
Perripuce

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Ombre et Poussière - Chapitre 10 [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Hello Hello c'est moiiii
Clem et Cazo j'ai lu vos chapitres ils sont trop bien et je commente bientôt <3
J'enrage, j'aurais dû aller aux archives ce matin et je me suis pas levée et vu comment je suis paniquée en ce moment vis a vis du mémoire et de plein de truc j'aurais dû y aller et aaargh je crains tellement, je tenais vraiment à dire qu'en ce moment je crains, tellement que j'ai pas le temps de répondre à vos commentaires trop gentils mais je tiens quand même à vous remercier !
Heu, que dire d'autre? J'en sais rien depuis hier j'ai l'esprit dans un bocal à poisson. Je pense que vais vous laisser lire et vous souhaiter une bonne lecture :lol: :lol:
(Bon c'est encore un chapitre que Cochyo va tailler mais allons-y gaiement).


Chapitre 10 : cinq pas vers la vengeance.

-Cédric, empêche-le !

Nous étions le lendemain matin, à la table du petit-déjeuner. La sentence de Simon tournait dans ma tête et avait même éclipsé le sinistre message que j’avais reçu. J’avais beau y avoir réfléchi toute la nuit, son plan était diaboliquement parfait. Je ne pouvais pas ne pas aller au bal : j’avais envoyé une lettre – sur un papier neutre – à mes parents annonçant que je ne serais pas présente à Noël, et je ne pouvais décemment pas abandonner Cédric – ni rater le moment où il ouvrirait le bal. Sans compter ce minuscule détail qu’était Emily et qui m’y emmènerait de force si cela devait s’avérer nécessaire. Et une fois au bal, je ne pourrais pas me défaire de Simon et de sa baguette avec laquelle il était si adroit : au moindre refus, au moindre échappatoire, il me le ferait payer et je détestais l’étincelle de malice qui brillait dans ses yeux quand j’évoquai cette possibilité. A la merci de sa baguette, je ne pouvais qu’accepter ses conditions sans broncher. Dans l’incapacité de trouver une solution à mon problème, je m’étais tournée vers le grand arbitre de mes confrontations avec Simon : Cédric. Lequel paraissait passablement agacé que je gâche ainsi son petit-déjeuner, et qui ne cessait de jeter des regards noirs à Simon assis à côté de lui.

-Ce que tu n’as pas été inventé là …
-C’est brillant, avoue-le ?
-Cédric, je vais l’assassiner avant la fin de la soirée !
-Je ne quitterais pas ma baguette, Bennett, essaie un peu.
-Alors j’attendrais l’été pour accomplir ma vengeance ! Tu n’auras dix-sept qu’en août, Simon, tu sais ce que ça veut dire !

L’insupportable sourire qui flottait sur les lèvres de Simon s’estompa enfin et j’accueillis son grognement avec une satisfaction non-dissimulée. Premièrement il ne sera pas majeur et donc dans l’incapacité de pratiquer la magie, ce à quoi j’aurais le droit dès le 8 mai et mes dix-sept ans. Secondement, une fois que Simon était privé de baguette, le rapport de force s’inversait : j’étais une teigne qui ne lâchait rien quand il avait la combativité d’un bébé phoque. Réflexion faite, ces premières semaines de vacances seraient probablement les plus heureuses de ma vie, et je m’en serais réjouie si je n’avais ce problème plus urgent qu’était le bal de noël. Comprenant que je ne lâcherais pas ainsi le morceau, Cédric délaissa son assiette pour entrelacer ses doigts devant son visage et me jetai un regard intense.

-Bien. Simon t’oblige à aller au bal avec lui ?
-C’est ça.
-Sous peine de te faire subir encore pire devant tout Poudlard ?
-Et les délégations, parfaitement.

Cédric poussa un profond soupir et jeta un nouveau regard agacé à Simon. De l’autre côté, à la table des Gryffondors, certaines filles de cinquième année se retournèrent pour le contempler, et quand Simon, sentant leur regard, tourna la tête vers elle, elles se replièrent les unes sur les autres en gloussant.

-Incompréhensible, laissa échapper Simon, visiblement consterné.
-Ce qui est incompréhensible, c’est toi, répliqua Cédric en le toisant. Je veux bien que tu veuilles imposer ta présence à Vic’, mais l’inverse est vrai aussi, qu’est-ce qui me fait dire que ce n’est pas toi qui vas l’assassiner à la fin de la soirée ?
-Parce que c’est moi qui exerce la pression, et que c’est elle qui subi. Non, crois-moi, je vais passer une bonne soirée.

Il me gratifia là-dessus d’un sourire moqueur et d’un salut militaire qui me donnèrent envie de me jeter sur lui toute griffe dehors. Malheureusement, nous étions à Poudlard, et il avait sa baguette. Cédric posa son menton sur ses doigts entrelacés, nous considérant chacun notre tour alternativement.

-Désolée, Vic’, mais je ne pense pas pouvoir empêcher Simon d’aller au bal avec toi. On ne va pas se mentir, mais j’ai trop peur de ses maléfices.
-Sérieusement ? me récriai-je, incrédule, alors que Simon levait le poing en l’air en signe de triomphe. Le grand Cédric Diggory a peur de la crevette Simon Bones ?
-On sait tous que Simon est le meilleur baguette à la main, mais que je suis plus polyvalent que lui, rétorqua Cédric. Et toi, calme-toi, ajouta-t-il en s’adressant à ce dernier. J’émets une condition.

Le bras de Simon retomba le long de son corps et il fixa Cédric de ses yeux plissés. Le léger sourire qu’esquissa mon ami ne me disait rien qui vaille.

-Victoria avait l’air de penser que personne ne voudrait aller au bal avec elle, la dernière fois. Bien j’aimerais lui prouver qu’elle a tord. Si cinq personnes demandent à Victoria d’aller avec elle au bal – et si elle refuse – alors tu pourras accomplir ta vengeance.
-Cinq personnes ? s’indigna Simon, interdit. Mais où veux-tu trouver cinq personnes qui voudraient aller au bal avec elle ?
-Bones, le mois de juillet 1995 sera le pire mois de ta vie. Tu n’imagines même pas ce que je vais te faire subir. Ce qui s’est passé quand on était enfant n’était qu’une rigolade par rapport à ce à quoi je songe.

Malgré ma fanfaronnade, la remarque de Simon me vexait autant que la proposition de Cédric m’embarrassait. Plus le défi prenait de l’ampleur, plus ma gêne grandissait. Bon sang, j’avais deviné que ce bal allait prendre des proportions absurdes. Ce que je n’avais pas deviné, c’était que j’en ferais l’objet. Cédric toisa froidement Simon.

-Bon sang, je fais ça pour lui rendre confiance en elle, ne gâche pas tout avec ce genre de remarque.
-Cédric, pour l’amour du ciel …, soufflai-je en m’empourprant.
-Quand bien même cinq personnes lui demanderaient, elle n’aurait qu’à choisir l’une d’entre elle et paf ! Elle évite la vengeance.
-Je serais l’arbitre, promit Cédric avec un sourire rassurant. Si Vic’ a vraiment envie d’y aller avec quelqu’un, elle ira. Simon, ce ne serait pas juste de la priver de ça. Tu auras d’autres occasions de te venger.

Simon me lança un regard ennuyé que je peinai à lui renvoyer. Chaque mot de cette conversation m’embarrassait un peu plus, et le fait qu’ils parlent de moi comme si mon avis ne comptait pas m’irritait prodigieusement.

-Sinon, vous savez que j’ai une volonté propre ?
-Attends, Victoria, m’interrompit Cédric en levant une main avant de se tourner vers Simon. Tu es d’accord ? Cinq demandes, je suis l’arbitre, tu ne triches en envoyant des garçons lui demander, et promis, elle ne prendra pas le premier venu.
-Je reste persuadé que je me fais arnaquer, marmonna Simon, l’air indécis. Mais j’avoue que ça peut rendre le tout intéressant. On va dire d’accord. Au pire, je réfléchis à un plan B.
-Exactement. Et pour te prouver ma bonne foi, voici la première demande (Il se tourna vers moi avec un grand sourire). Victoria ? Tu veux bien m’accompagner au bal ?

Simon et moi le fixâmes longuement, avec une incrédulité qui frisait le choc. Je lus dans le sourire confiant de Cédric et dans les éclairs de rage dans les yeux de Simon que c’était sa façon de me trouver un échappatoire : Cédric était mon ami, évidemment qu’en théorie, j’aurais envie d’aller au bal avec lui. Et lui étant le juge … Simon avait perçu tout cela car il se mit à protester :

-Non mais tu es sérieux ? Tu triches, Cédric, c’est indigne de toi !
-Je fais ça dans les règles de l’art, avança le préfet avec un charmant sourire.
-Mais tu veux rire ? Elle va dire oui et après …
-J’allais dire non, en fait.
-Quoi ?!

Leurs deux regards abasourdis se posèrent sur moi en parfaite synchronisation. Je me trémoussai sur mon banc, mal à l’aise, les doigts enserrant ma tasse de chocolat. Je me surprenais moi-même, mais durant mon maigre temps de réflexion, j’avais réussi à trouver trois raisons de refuser dont chacune pouvait se suffire à elle seule.

-Vic’, je faisais ça pour t’aider, fit valoir Cédric, déboussolé.
-Non, tu fais ça parce que tu as absolument besoin d’une cavalière et que je représente la solution de facilité, répliquai-je doucement. On est très ami, en soit ce serait normal, mais … Ce sera non.
-Mais pourquoi ? s’étonna Simon en fronçant les sourcils.
-Premièrement parce que je refuse d’être la cavalière d’un champion et donc d’ouvrir le bal. Je suis une horrible danseuse, Cédric, je refuse d’avoir les yeux de Poudlard rivé sur moi alors que je me ridiculiserais.
-Tu exagères …
-Secondement, parce que je refuse justement d’avoir tous les yeux de Poudlard braqués sur moi, notamment ceux de la gente féminine qui t’admire et qui me détesteront mécaniquement. J’aime la discrétion et … (je jetai un coup d’œil rapide à Simon), j’ai assez de Selwyn pour ennemi. Je préfère rester invisible au reste de Poudlard.

Simon hocha la tête avec sérieux, comprenant sans doute ce dernier argument. Mais Cédric continuait de me dévisager, les sourcils froncés. Alors j’assénai ma dernière raison avec plus de véhémence :

-Et enfin, c’est trop facile, Cédric ! Me demander à moi, ta meilleure amie, quelle idée ! On sait tous autour de cette table que ce n’est pas avec moi que tu veux aller à ce bal, mais avec une certaine attrapeuse qui se trouve deux tables plus loin.

Les deux garçons se retournèrent de façon si peu discrète que j’en soupirais. A la table des Serdaigles, Cho Chang riait avec ses amies en buvant son bol. Cédric comprit où j’en voulais en venir, et se reconcentra sur son assiette, les joues écarlates. Simon éclata de rire.

-Excellent, Bennett, bien vu !
-Vous êtes … tu es …

Mais visiblement, Cédric ne savait pas quel mot était assez fort pour me qualifier, car il se contenta de me fixer, hébété, avant d’enfourner une bouchée de lard fumé. Simon donna une grande tape dans le dos de Cédric, hilare.

-Parfait. Maintenant, tu n’as plus qu’à te lever et lui demander de t’accompagner au bal. Et n’essaie même pas de demander à Emily, elle voudra sans doute y aller avec son espagnol – ou Roger Davies, ça dépendra de son humeur.
-Exactement, enchéris-je avec un immense sourire. Donc bouge tes fesses, Diggory. « De l’audace face à l’inconnu ». Cédric, voilà l’énigme ! En réalité c’est ça la première tâche !

Le regard circonspect de Simon en disait long sur la faiblesse de ma vanne mais elle eut le mérite d’arracher un sourire à Cédric.

-« Et dans l’assaut criez : Dieu pour Henry, Angleterre et Saint George », citai-je, le faisant à nouveau sourire. Allez, du nerf ! Elle est juste à côté, tu n’as qu’à traverser la pièce …
-Et elle vient de se lever, observa précipitamment Simon en se dressant à son tour. Allez, Cédric, vas-y !

Mais notre ami secoua obstinément la tête. Je claquai la langue, exaspérée et me baissai pour passer sous la table, sous les yeux abasourdis de Cédric et Simon. Je débouchai de l’autre côté, enjambai le banc et m’époussetai les genoux. Puis je me plantai devant mon ami, les poings sur les hanches.

-Cédric Diggory, ne nous oblige pas à t’y amener comme un enfant ! J’ai grillé une cartouche pour toi ! De ta faute, je suis plus qu’à quatre pas d’aller au bal avec Simon Bones et je t’en veux beaucoup ! Tu as dit que tu as fait ça pour me laisser une chance d’y aller avec quelqu’un avec qui j’avais vraiment envie d’être … Bon sang, Cédric, suis ton propre conseil !
-Elle est déjà à la porte, là, dit promptement Simon en tirant Cédric par le bras. Allons-y avant qu’elle ne disparaisse.
-Je vous déteste, haleta Cédric que nos efforts conjoints l’arrachaient au banc. Je vous jure …
-Et bien tu nous détesteras au bras de l’une des plus jolies filles de Poudlard, rétorqua Simon en le trainant entre les tables de Poufsouffle et Gryffondor.

Je les suivis avec un éclat de rire, courant derrière eux sous le regard intrigué des autres élèves. Cédric avait l’air d’avoir avalé une couleuvre, mais nous n’eûmes aucune pitié et l’envoyâmes dans le Hall derechef. Cho s’apprêtait à descendre dans les cachots, sans doute pour son cours de Potion. L’apercevant, Cédric s’immobilisa net, si bien que je dus lui donner un coup de pied au derrière pour qu’il avance, et Simon mit ses mains en porte-voix :

-Salut, Cho ! s’exclama-t-il d’une voix joyeuse, en une imitation presque parfaite de Cédric.

Lequel le foudroya du regard, proprement consterné. Avant que Cho n’ait le temps de se retourner, j’agrippai le bras de Simon et le forçai à se retrancher à l’abri des regards, derrière les escaliers. Un fou rire nous secoua quand la voix de Cho retentit :

-Cédric ! Comment tu vas ?

Je risquai un coup d’œil dans le Hall. Cho nous tournait le dos, mais je voyais le visage de Cédric, d’apparence presque détendu, mais dont la crispation des épaules laissait percevoir une certaine tension. Il me vit, et son regard se fit incendiaire. Mais il embraya sur le Quidditch, et je fus fière de lui comme une mère de son fils.

-Est-ce que tu crois qu’on est des génies ? chuchotai-je à Simon en me repliant.
-Je suis un génie, toi tu es une peste, répliqua-t-il sans parvenir à effacer son sourire. Maintenant tais-toi, j’essaie d’entendre ! Et souviens-toi, Bennett … plus que quatre.

***


Cho avait accepté. Cédric avait presque bafouillé comme un enfant en lui posant la question, les joues de la Serdaigle étaient devenues cramoisies, et ses amies l’avaient ensuite entourée en gloussant, mais elle avait accepté. Quand Cédric était revenu vers nous l’instant qui avait suivi, Simon et moi alternions entre l’exaltation et le fou rire. Mais notre ami avait été trop emporté par la réponse positive de Cho pour ne serait-ce que songer à nous en vouloir. Depuis, il était sur un petit nuage, considérablement détendu et riait avec beaucoup de spontanéité. Et passait également plus de temps avec Cho – et cette fois, j’étais presque certaine qu’ils ne faisaient pas que parler Sortilège.

-Vous pouvez être diaboliques quand vous vous y mettez, Simon et toi, marmonna Emily en resserrant sa cape autour d’elle. Et par Merlin, faire un tel coup sans moi ! Je vous en veux !
-Ça urgeait, répliquai-je en haussant les épaules. Et je t’aurais bien filmé ça, mais les caméscopes ne marchent pas à Poudlard …
-Et c’est bien dommage, soupira Mathilda. C’est pas ici ?

Nous nous immobilisâmes devant une boutique à la devanture de bois verni et à la vitrine éclairant de belles robes de sorciers flottant à quelques centimètres du sol. Deux d’entre elles avaient entamé une danse, les soieries virevoltant à chaque mouvement. Je fronçai le nez.

-Dans le thème jusqu’au bout. Je n’entre pas là dedans.
-C’est la meilleure boutique de prêt-à-porter de Pré-au-Lard, rétorqua Emily en me prenant derechef le bras. Allez, viens, on va faire de toi une jolie fille.

Je me rembrunis en les suivant dans le magasin, mortifiée. Ma bourse s’amenuisait à mesure que mes études avançaient, si bien que je considérais que je n’avais pas quelques Gallions à mettre dans une jolie robe. C’était un argument que j’avais fait valoir auprès d’Emily pour éviter la séance « shopping », mais elle s’était trouvée prête à m’aider financièrement pour que j’aie une tenue correcte. Le regard qu’elle m’avait alors lancé m’avait signifié qu’aucun de mes arguments ne pourrait l’empêcher de m’emmener à Pré-au-Lard avec Mathilda et j’avais fini par capituler. Le professeur Chourave et les autres directeurs de Maison avait organisé une sortie exceptionnelle dans le village de sorcier pour ceux qui n’auraient pas de tenue, et si les garçons avaient préféré se faire livrer, Emily m’obligeait à me trainer jusqu’au village pour être sûre que la tenue serait décente. La cloche teinta doucement quand je passai la porte et je rejoignis les filles devant le stand d’une vendeuse visiblement dépassée. Une plume était négligemment passée dans ses cheveux et elle ensorcelait un tas de robe pour qu’elles se remettent seules sur les cintres. Elle nous lança un regard ennuyé, nous considérant derrière ses lunettes rondes.

-Encore pour le bal de noël, je suppose ? devina-t-elle avec un déplaisir évident. Dernière pièce sur la gauche.
-Charmante, chuchota Mathilda alors que nous nous dirigions vers la direction indiquée. Mais elle a dû voir passé tellement de fille aujourd’hui, la pauvre …
-Et des hystériques, approuva Emily. Apparemment, Sophie Faucett a fait une crise de larme parce qu’elle ne savait pas choisir entre deux robes.
-Incroyable, bougonnai-je.

Nous arrivâmes à la fameuse pièce, et Mathilda ne put retenir un « waho » admiratif. De belles robes, aux couleurs chatoyantes et aux tissus plus luxueux les uns que les autres se tenaient sur deux rangées sur les quatre murs de la pièce, qui était elle-même sectionné par deux rayonnages également sur deux niveaux. Au fond de la salle, sur le seul mur qui n’avait pas de produit, d’épais rideaux de velours donnaient de l’intimité à celles qui essayaient les robes. De grands miroirs étaient disposés partout, si bien que l’on ne pouvait pas se déplacer sans croiser son reflet. Des élèves de Poudlard, mais également des délégations, circulaient entre les rayons, parfois en tenue qu’elles essayaient, ce qui donnait à mon sens à la pièce une ambiance légèrement flippante.

-D’accord, laissai-je échapper, prise de peur. Je veux rentrer.
-Quand on aura trouvé une robe, promis.

Même Mathilda ne semblait pas enthousiasme. Pourtant l’idée lui avait plu d’un prime abord, mais alors qu’elle se dévissait le cou pour contempler les robes du second niveau, son visage ne semblait plus si serein. Fort heureusement, Emily était là pour prendre les choses en main et nous pris chacune par le bras pour nous faire avancer.

-Du calme, mesdemoiselles. Il suffit juste de savoir quel genre de robe vous voulez, et le reste se fera seul. Quelque chose de simple, vous connaissant ?

Mathilda et moi hochâmes vivement la tête. Il apparut vite que ni l’une ni l’autre ne savions par quel bout prendre cette pièce et nous finîmes par laisser faire Emily, qui arpentait les rayonnages avec d’une façon si méthodique et avec une telle une détermination que je l’admirais presque. Nous trouvâmes un vaste canapé placé face aux cabines d’essayage sur lesquels s’installer en attendant Emily.

-Je ne pensais pas que ce serait si grand, me chuchota Mathilda d’un ton presque craintif. Et que je me sentirais si … perdue.

J’opinai du chef. Perdue, c’était exactement ça. J’étais perdue dans un amoncellement de robe et de soieries, engloutie sur toute les informations que m’envoyait les tenues – couleurs, motifs, type de robe … Je détestai être en terrain inconnu, et en soit, rien n’était plus inconnu pour moi que le terrain des filles. Enfin, ce que certain qualifiaient de « vraie fille ». J’avais été élevée par une femme forte qui dénigrait le maquillage et tout enjolivement qui selon elle, ne faisait que rabaisser la crédibilité de notre sexe, et surtout, j’avais grandi quelque peu comme un « garçon manqué », petite fille aux cheveux courts qui se battait avec ses voisins – Simon, pour ne citer que lui – et qui suivait l’exemple de son grand frère. Alors même si mon côté « garçon manqué » avait fini par s’atténuer au fil des ans, dès qu’il s’agissait de robe et d’apprêtement, il revenait au galop.

-Au fait, finit par dire Mathilda, sans doute pour tomber l’embarras. C’est vrai cette histoire ? Tu vas aller au bal avec Simon ?
-Oh Seigneur …

Je passai une main agacée dans mes boucles. La rumeur avait fait le tour de la Salle Commune de Poufsouffle, quand Sullivan Fawley était venu, tout rouge et babillant, me demander d’aller au bal avec lui. Simon, qui était présent, avait éclaté d’un rire sonore alors que j’étais restée plantée devant Sullivan, sans réponse correcte à lui fournir. J’avais fini par lâcher un « non » désolé, et il était retourné mortifié dans le fond de la Salle Commune. Emily m’avait expliqué que son petit frère vivait mal d’aller seul au bal et s’était dit que la gentille meilleure amie de sa sœur ne refuserait pas. J’ignorai si je devais être vexée ou charmée par l’insinuation de Sullivan, mais ce que je savais tourner en boucle dans la tête depuis que Simon l’avait scandé dans la Salle Commune, accompagné de sa guitare : plus que trois demandes.

-C’est une sorte de pari débile, expliquai-je alors à Mathilda. Si cinq garçons me demandent à aller au bal avec eux, alors je devrais y aller avec Simon.
-Mais c’est absurde …
-Je sais, Simon est un sombre crétin. De toute façon je n’aurais pas les cinq demandes et j’irais seule, ainsi que je l’ai toujours souhaité.

Mais en réalité, je n’étais pas si sereine. Les demandes successives de Cédric et Sullivan m’avaient prise de court, et si j’ajoutai à cela celle qui viendrait forcément de la part de Miles … Je n’avais plus que deux cartouches. Et après la proposition de Sullivan Fawley, je m’attendais au pire.

-Tu as de la chance de le prendre si bien, fit Mathilda, une moue déformant ses lèvres. Je ne sais pas, moi je ne peux pas m’empêcher de me dire que … je raterais quelque chose en y allant seule, tu comprends ?
-Tu peux toujours demander à Simon, au moins il me foutra la paix …
-Oh, tu connais Simon, il refuserait juste pour ça … Non, ce n’est pas à Simon que je pensais.

Le visage de Mathilda avait soudainement pris quelques couleurs et je dressai un sourcil intrigué. Un sourire fleurit sur mes lèvres.

-Donc tu penses bien à quelqu’un ? Vraiment ?
-Non … pas vraiment, maronna Mathilda en ramenant ses cheveux sur son visage pour en masquer la rougeur.

Je prolongeai mon regard, et elle finit par céder avec un soupir :

-D’accord. Je m’étais dit que … ça aurait été sympa d’y aller avec Erwin. On s’entend bien, on est ami depuis la première année mais … Il n’a d’yeux que pour la championne de Beauxbâtons …
-Encore ? Mais que buffle …
-Oh, je ne sais pas si c’est de sa faute. Il est souvent avec Cédric quand il la croise et … Je n’en sais rien, et une fois j’étais avec eux … Même moi je ne pouvais pas la lâcher du regard. Un sourire à en faire fondre la banquise.
-Elle en pince pour Cédric, compris-je. J’ai l’impression qu’elle use de son charme chaque fois qu’il est dans les barrages. De toute façon elle perd son temps …
-Cédric a trouvé quelqu’un ?

Un sourire malicieux retroussa mes lèvres et Mathilda battit des mains ravies.

-Et pour Erwin, poursuivis-je en m’étirant. Tu n’es pas obligée d’attendre qu’il te demande, tu sais ? Tu peux y aller …
-Je n’oserais jamais, assura Mathilda, ses joues prenant une vive couleur rose. Honnêtement ça me paralyserait …
-Fais ça simplement, dis-lui que tu veux y aller en amie et … ça devrait aller, non ?

L’arrivée d’Emily empêcha Mathilda de répondre. Je dévisageai mon amie, déboussolée. Elle avait trois tas de robe qu’elle portait à bout de bras, si bien qu’on ne distinguait plus son visage derrière l’amoncellement de tissu.

-Ça c’est pour toi, dit-t-elle à Mathilda en lui donna une série de trois robe, à bout de souffle. Pour toi (Je recueillis les tenues avec la même déférence que si c’était un nouveau né), et ces dernières pour moi …

Elle eut un grand sourire et nous désigna les cabines d’essayages avec un regard entendu. J’entrai dans l’une d’entre elle, mortifiée. Les cintres allèrent d’accrocher d’eux même à la paroi, et je considérais les quatre robes devant moi, ne sachant par quoi commencer. Emily avait au moins respecté le simplicité : aucune n’avait de fanfreluche ou de dentelle à outrance qui m’auraient horripilé. J’éliminais mentalement la robe rouge, dont le décolleté trop plongeant dans le dos me dérangeait, et commençait avec un soupir par une tenue eux soieries d’un bleu si clair et si glacé que je ne peux m’empêcher de l’imaginer sur Sisko, l’élève raciste de Durmstrang. Ce fut sans doute pour cela qu’elle ne me plut pas quand je regardais dans le miroir de la cabine – à cause de cela, et de sa jupe fluide mais évasée qui me faisait beaucoup trop ressembler à Cendrillon dans le dessin animé. Par Merlin, j’avais toujours détesté les dessins animés de princesse.

-Tu t’en sors ? me demanda la voix de Mathilda, étouffée par épais les rideaux qui nous séparaient.
-C’est ridicule, marmonnai-je en passant une autre robe, d’un bleu nuit qui me plut un peu plus. Et nous, on n’a pas de Marraine la bonne fée pour nous aider …
-Tu veux rire ? On a Emily, c’est plus efficace qu’une marraine la bonne fée !
-Je ne sais pas ce que vous appelez une « marraine la bonne fée » les filles, mais merci !

Un sourire effleura mes lèvres et je retirai la tenue. La dernière robe, d’un pourpre sombre, avait un décolleté en V qui laissait apercevoir la naissance de ma poitrine. Je ne pouvais pas me vanter d’avoir une forte poitrine, bien au contraire, mais je refusais de dévoiler ces parties là de mon corps. Mon côté garçon manqué les niait même, les cachant nous des couches de tissus. Alors j’essayais à nouveau la bleue nuit, mais la cabine était trop exigüe pour que je puisse me voir entièrement. J’écartai discrètement mon rideau pour vérifier que la voie était dégagée, et une fois avoir constaté que les seules présentes étaient un groupe de fille de Beauxbâtons, je mis un pied dehors et me dirigeai discrètement vers les grands miroirs qui ornait les murs. La robe était malheureusement mal taillée et la jupe couvrait mes pieds et le sol sur plusieurs centimètres, mais elle était celle qui me dérangeait le moins. Sa seule excentricité était que mes épaules étaient découvertes, mais ça ne me dérangeait pas : les manches amples et la jupe fluide n’entravait aucun de mes mouvements. Le fait qu’elle soit cintrée juste en dessous de la poitrine me faisait presque paraître plus grande. Malgré mon malaise, j’arrivais presque à m’imaginer au bal dans cette tenue.

-Un coup de ciseau et tu seras parfaite.

Je me tournai vivement pour voir Susan arriver dans la pièce, accompagnée de Hannah Abott. Je souris timidement à la jeune fille et réajustait les manches qui tombaient jusque mi avant-bras.

-Parfaite, je ne sais pas, mais c’est le moins pire que j’ai pu trouver … Si je n’avais pas peur de me prendre les pieds dedans …

Je tirais un coup sur la jupe pour découvrir mes chaussettes et Susan esquissa un sourire amusé. Hannah jeta un regard à la ronde.

-Je suis sûre qu’une vendeuse pourra te la raccourcir …
-Mais il va sûrement falloir que tu portes un petit talon …

Mon visage décomposé fit rire les quatrièmes années. J’avais déjà du mal à ne pas provoquer de catastrophe avec mes chaussures plates …

-Ne t’en fais pas, on trouvera des petites chaussures qui ne te feront pas trébucher, plaisanta Emily en sortant de sa cabine. Salut, Susie ! Besoin de « Marraine la bonne fée » ?
-Très drôle, Em’, maugréai-je en contemplant mon amie.

Elle était magnifique, évidemment, dans une sublime robe d’un rouge sombre qui ressortait de sa peau pâle. De la fine dentelle couvrait ses épaules et ses bras, ainsi que le buste de sa robe pour ensuite se perdre dans le tissu. Le travail était si beau que les broderies semblaient s’animer.

-Waho, lâcha Susan avec un léger sourire. Je ne sais pas qui tu vas au bal mais … Il est chanceux.

Le joli visage d’Emily se crispa quelque peu et elle haussa les épaules. Malgré de nombreuses interrogation de la part de l’ensemble des Poufsouffle, et quatre demandes de différents garçons, Emily restait pour l’instant sans cavalier. Mais ça ne paraissait pas l’affoler : elle s’examinait dans le miroir d’un œil critique, avant de ramener ses longs cheveux blonds sur son épaule.

-J’avais un doute sur la couleur mais … ça a l’air d’aller. (Elle me jeta un coup d’œil et sourit d’un air appréciateur). J’étais presque persuadée que tu choisirais celle-là. Il faut juste la faire raccourcir un peu …
-Beaucoup, tu veux dire, marmonnai-je en me baissant pour évaluer la coupe. Je déteste être petite …
-Oh, tu ne sais pas tout les problèmes qu’ont les grandes … Alors Susie ? Besoin d’aide ?
-Merci mais je viens juste aider Hannah, répondit-t-elle avec un charmant sourire qui creusait ses fossettes. J'ai déjà ma robe.
-Et un cavalier, d’après ce que je sais ? me moquai-je gentiment avec un coup de coude.

Les joues de Susan prirent une teinte rose. Sullivan Fawley lui avait demandé d’aller au bal avec elle, juste après que j’aie refusé. Hannah et elle s’éloignèrent dans les rayonnages.

-Et toi viens avec moi, me dit Emily d’un ton impérieux en me prenant la main. On va voir si personne ne peut t’ajuster cette robe.

Je me laissai entrainer dans les rayonnage, en prenant soin de ne pas marcher sur les pans de tissu qui trainaient à terre. Nous finîmes par trouver une vendeuse de libre, qui m’installa debout sur un étroit tabouret, et examinait le bas de ma robe, sa baguette entre les dents et son ruban à mesurer dans les mains. Je me trémoussai, mal à l’aise, et récoltant ainsi son regard noir.

-Restez tranquille, ça ne durera qu’une seconde …
-Oui Bennett, reste tranquille. Sinon on risquerait de te couper et tu souillerais cette jolie robe de son sale sang …

La voix dégoulinante de moquerie émanait de Gloria Flint, et son amie de Serpentard agrémenta sa pique d’un rire sardonique. J’étais bien trop blasée pour ne serais-ce qu’accorder de l’attention à Gloria, mais je paraissais être la seule. Emily leur jeta un regard méprisant, mais la vendeuse la prit de vitesse. Elle se leva d’un bond, baguette à la main et s’exclama d’une voix visiblement indignée :

-Je ne veux pas de ça dans ma boutique ! Sortez d’ici !
-Mais on a déjà choisi nos robes …, protesta la camarade de Gloria, désemparée.

Elle portait effectivement leurs tenues sous le bras, mais la vendeuse n’en démordit a pas et pointa une baguette menaçante sur les Serpentards :

-Je m’en contre-fiche ! Mes ventes sont faites : vous, vous irez chercher vos tenues de l’autre côté de la place ! Wizly, sors-les d’ici !

Un elfe de maison se matérialisa entre Gloria et son amie, faisant sursauter cette dernière. Quant à Gloria, elle toisa la vendeuse d’un air glacial, avant de laisser tomber sa robe en un geste méprisant et de prendre son amie par le bras.

-Pas la peine de nous mettre dehors, l’elfe, je sors seule, répliqua-t-elle à l’adresse de Wizly, qui partait pour les accompagner. Il est hors de question que j’achète ma robe à un endroit fréquenté par les Sang-de-Bourbes.
-Non mais …, s’indigna la vendeuse.

Cette fois, Emily avait sorti sa baguette, mais je me précipitai sur elle et refermai brusquement ma main sur son poignet pour baisser son bras.

-Ça va, Em’, l’apaisai-je d’une voix douce. Ça va, elle est partie.
-Quelle sale garce …

J’acquiesçai sombrement, alors que la vendeuse fulminante me forçait à retourner sur le tabouret. Alors qu’elle effectuait les retouches en jurant à voix basse, je fixai l’endroit où Gloria avait disparu. L’elfe de Maison avait claqué des doigts, et la robe qu’avait laissée tomber Gloria était partie se ranger seule, volant à travers les rayonnages. Je m’étais un instant demandé si elle pouvait être au courant des manigances de Selwyn. Du cinq novembre … et des deux mots qui m’avaient été envoyés depuis le début de l’année. Simon avait recommencé à me surveiller discrètement, faisant subtilement en sorte que je ne sois jamais seule. Une fois que la vendeuse eût fini, Emily et moi retrouvâmes Mathilda, qui s’était changée et nous attendait patiemment près des cabines d’essayage. Nous allâmes payer nos robes, et je faillis m’étouffer en voyant le montant de cinq gallions et sept mornilles s’afficher. Mais Emily me gratifia d’un léger coup de coude pour me faire taire et je sortis docilement l’argent, la mort dans l’âme.

-Un prix que ne paieront pas Flint et Harper, se réjouit Emily avec un sourire féroce, alors que nous sortions enfin de la boutique. J’ai oublié d’aller embrasser la vendeuse ! La tête de Flint quand elle les a mis dehors !
-Emily, souffla Mathilda en la prenant par le bras. Bel espagnol à trois heures …

Je jeta un coup d’œil discret par dessus mon épaule, et vit effectivement un groupe d’élève de Beauxbâtons, parmi lesquels Esteban. Il nous remarqua à son tour et fit un signe de main agrémentant d’un charmant sourire à l’adresse d’Emily. Celle-ci lui répondit timidement, avant de rabattre le capuchon de sa cape sur son visage. Elle se mordit la lèvre inférieure, jeta un nouveau regard au groupe de garçon, et je vis à l’éclat déterminé dans ses yeux qu’elle avait pris une décision.

-Je reviens, les filles, partez sans moi, nous lança-t-elle avant de s’éloigner vers Esteban.

La voyant arriver, il s’était détaché du groupe, et l’accueillit en l’embrassant sur les deux joues comme pouvaient le faire les français. Mathilda et moi échangeâmes un regard ravi.

***


-Je comprends rien, il n’y avait pas quelque chose avec Roger Davis ?
-Oh Simon, remets-toi …
-Mais explique-moi !

Emily pinça des lèvres en toisant Simon. Nous nous dirigions avec Cédric vers la Salle de Sortilège, deux jours après la sortie de Pré-au-Lard. La rumeur selon laquelle Emily allait au bal avec un élève de Beauxbâtons avait vite fait le tour de notre année, en stupéfiant certains.

-Il y aurait pu avoir quelque chose entre moi et Roger, admit-t-elle alors du bout des lèvres. Mais c’était l’année dernière et il m’a clairement signifié que … j’étais juste une excellente amie pour lui.
-Oh, compatis-je en fronçant du nez. La délicatesse même.
-Bon bah Esteban alors …, éluda Cédric par souci de ménager la susceptibilité d’Emily. Vous ferez un beau couple.
-Pas aussi beau que toi et Cho, plaisantai-je en le prenant par le bras. Alors, tu as ton costume ? Cravate ou nœud papillon ?
-Vous aurez la réponse dans quelques jours, Bennett, dit Flitwick de sa voix fluette.

Il était si petit que je ne l’avais pas remarqué nous attendant devant sa salle. Il nous adressa un sourire aimable et retint un instant Emily pour la féliciter de son excellent devoir. Avec un soupir désabusé, je m’installai à ma table en l’attendant, mais avant qu’elle n’ait pu avoir le temps d’atteindre notre table, un sac se posa brusquement à côté de moi.

-Désolé, Fawley, s’excusa Miles en la gratifiant d’un sourire. Je te la rends à la fin du cours ?
-Pas question ! réagis-je, soudainement prise de panique. Retourne à ta place !

Je levai des yeux suppliant sur mon amie. Emily le jaugea d’un air ahuri, avant de me jeter un bref regard. Je la vis hésiter, mais Simon la prit vivement par le bras pour la forcer à avancer.

-Non, ça ne la dérange pas ! assura-t-il avec un sourire qui me semblait destiné. A plus !
-Simon !

Mais les protestations d’Emily ne changèrent rien et Simon l’emmena vers Cédric. Mais il prit le temps de lever trois doigts derrière son dos et je jetai un regard furieux à sa nuque. Miles s’assit sur la chaise d’à côté avec un sourire suffisant qui me donna l’envie de le gifler, et je rongeai mon frein en sortant mes affaires. Depuis qu’il m’avait embrassé, j’avouais l’éviter, et c’était presque devenu obsessionnel depuis l’annonce du bal de noël.

-Quel forceur, marmonnai-je alors que les bavardages commençaient à s’élever dans la Salle. Non mais je n’y crois pas …
-Et quoi ? Tu aurais préféré que je mette avec Selwyn ? Je pensais que ça te ferait plaisir de constater que je préfère ta compagnie à la sienne.

Mes yeux se portèrent sur les premiers rangs, où Ulysse Selwyn était assis aux côtés de Gloria Flint. Celle-ci me souffla un baiser moqueur avant de reporter son attention sur son camarade de classe.

-Ils vont ensemble au bal, m’apprit alors Miles d’un ton badin. Et j’ai même vaguement entendu parler de fiançailles …

De fiançailles. Bon sang, les grandes familles de Sang-Pur venaient vraiment d’un autre âge … Ils n’étaient même pas majeurs. Je traçai de vagues dessins de ma plume sèche sur mon parchemin. A l’approche des vacances et dans l’esprit de noël qui s’annonçait, Flitwick ne prenait même plus la peine de maintenir une quelconque autorité dans sa classe et les conversations allaient bon train.

-Tant mieux pour eux, marmonnai-je, la joue écrasée contre mon poing.
-Oh, Vic’ … Tu ne peux pas m’en vouloir, tu m’évites depuis quelques temps …
-Et tu sais très bien pourquoi.
-Oui. Parce que tu ne sais pas me résister.

Je le toisai, agacée. Il n’était pourtant ni sarcastique, ni moqueur. Son visage était sérieux, et ses lèvres légèrement étiré par un doux sourire.

-Ça fonctionne comme ça depuis un an, Vic’. Je te demande de sortir avec moi – ou pire, je t’embrasse – tu râles, je m’excuse, tu me pardonnes sur le coup ... Puis tu me fuis jusqu’à que je retrouve et on passe un super moment jusqu’à que je gâche tout en te demandant et …
-Tu n’es pas fatigué, Miles ? De me courir après ?

La tête de Miles oscilla doucement, et ses yeux se perdirent un instant sur la classe.

-Moi en tout cas, je le suis, poursuivis-je sans attendre sa réponse. Je suis fatiguée de toujours te fuir, de toujours devoir marcher sur des œufs avec toi … Oui, ça me fatigue.

Je trempai ma plume dans l’encre et j’esquissai des spirales sur le parchemin. La conversation me gênait autant qu’elle m’agaçait. Miles avait franchi une ligne en m’embrassant. Et si j’avouai lui avoir pardonné sur le coup, trop abasourdie pour exiger qu’il ne s’éloigne, le baiser avait pesé lourd dans mon esprit dans les semaines qui avaient suivies, m’embarrassant chaque jour un peu plus. Parce qu’il m’avait été imposé. Parce que j’avais apprécié. Je n’étais pas certaine de savoir quelle émotion primait lorsque je me rappelais ce moment, alors je préférais l’oublier. Non, décidemment, c’était une ligne de franchie. Et bien que Miles avait raison – c’était un garçon dont j’appréciais la compagnie, et malgré ses sentiments pour moi, j’avais du mal à m’en décrocher – c’était trop pour moi.

-Je ne veux pas prendre le risque que tu m’embrasses à nouveau, avouai-je alors dans un filet de voix, mordant le bout de la plume pour faire passer l’anxiété. Tu vas peut-être me trouver idiote mais … Ce n’est pas anodin, Miles. Tu n’as pas à m’imposer ce genre de moments. Je ne le souhaite pas et … Je ne suis pas ta chose, Miles. Tu ne peux pas faire tout ce que tu veux avec moi, sous prétexte que je t’apprécie un temps soit peu, et que je t’ai toujours pardonné. Je ne te le pardonnerais pas cette fois.

Mon regard coula jusque Miles, qui n’avait pas quitté les spirales que je dessinais toujours. Sa bouche s’était tordue pendant mon exposé, et il ramena ses mains au niveau de son visage pour entrelacer ses doigts devant son nez et y appuyer son front. Il resta silencieux de longues minutes au cours desquelles je finis par colorier les spirales avant de lâcher :

-OK. D’accord, je comprends.

J’arquai un sourcil en le dévisageant.

-Vraiment ?
-Vraiment, assura-t-il avec une douceur surprenante. J’avais déjà compris que t’embrasser sans que tu ne le veuilles, c’était un faux-pas et encore une fois je m’en excuse. Et pour répondre à ta question … moi aussi je suis fatigué, Victoria.

Il décroisa ses doigts et se laissa aller contre sa chaise avec un soupir.

-Ça fait un an que je te cours après et on ne va pas se mentir, c’est épuisant. Tu es rapide et agile, alors difficile à attraper. Et plus j’essaie, plus tu t’éloignes alors … peut-être qu’il est temps … d’arrêter d’essayer.

Je le lorgnai d’un air circonspect, mais les traits de Miles demeurèrent sérieux, et son regard réfléchi.

-J’y pense depuis que je t’ai embrassé, admit-t-il en passant une main dans ses cheveux. Après tout, on est deux personnes qui s’apprécient alors … il faudrait peut-être que j’arrête de tout gâcher en te demander de sortir avec moi à chaque fois, non ?
-Ce n’est pas ce que je n’arrête pas de te répéter depuis un an ?

Cela arracha un sourire à Miles, tenu mais amusé. Pour autant, j’appréciai la résolution dans les yeux du Serpentard, ainsi que son discourt. J’ignorai si je devais y croire mais … j’étais une fille qui avait foi en les gens. Alors …

-Je suis intelligent, mais un peu long à la détente. Je préfère t’avoir en amie que ne pas t’avoir du tout. D’accord, d’accord ! ajouta-t-il quand je lui jetai un regard noir. Oublie le verbe « avoir », évidemment que je ne te possède pas ! Bon sang, Vic’, tu vois ce que je veux dire ?

Le rouge lui était monté aux joues et cela fit naître un sourire sur mes lèvres. Je mordillai un instant la pointe de ma plume, indécise. Miles avait raison : il avait gâché beaucoup de moments avec ses demandes, mais j’avais envenimé les choses en le laissant faire et acceptant chaque fois ses retours, pour mieux replonger. Peut-être qu’effectivement, je n’avais pas su lui résister. Et peut-être était-ce également pour cela que je l’avais fuis. Au final, comme chaque fois, la faiblesse prima et j’acquiesçai du chef.

-D’accord.
-D’accord ?

Un sourire incertain s’était étiré sur les lèvres de Miles, mais je pointai une plume menaçante sur lui.

-C’est ta dernière chance, Bletchley. Je ne veux plus de demandes impromptues, et pas de baisers volés !
-Promis ! s’enthousiasma Miles avec un immense sourire. Mais …

Le coin de ses lèvre s’affaissa légèrement et il passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux. Une lueur presque timide brilla dans ces yeux.

-Mais … de ce fait … ça ne te dérangerait pas de commencer cette nouvelle relation en allant au bal avec moi ?
cochyo

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par cochyo »

Perripuce a écrit : (Bon c'est encore un chapitre que Cochyo va tailler mais allons-y gaiement). [/b]
Mais quelle mauvaise langue ! :lol:
En plus, je suis en train d'écrire ma déclaration :D J'attends juste un chapitre dans EdG ou LCdM ( sans pression :mrgreen: ) pour te la faire...

En vrai, il ne s'est pas passé grand chose et ça restait soft niveau romance en revanche je veux voir la tarte qu'elle va lui mettre ... :lol: :lol:
C'était donc un chapitre très sympathique.
Charmimnachirachiva

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Wahou, j'aime vraiment ce chapitre !
Simon est tellement cynique mais c'était trop drôle quand Vic et lui l'ont forcé à aller voir Cho. Mais c'est dans ses moment là que je me rappelle comment il va finir et sa plombe un peu l'ambiance :cry:
ENFIN, Miles c'est rendu à la raison !!
PtiteCitrouille

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Question:

Je suis la seule à apprécier le Viles (Victoria/Miles) ? :?:
Cazolie

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Cazolie »

PtiteCitrouille a écrit :Question:

Je suis la seule à apprécier le Viles (Victoria/Miles) ? :?:
Non non moi aussi :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
annabethfan

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Désolée je pensais commenter le chapitre 9 plus tôt et puis j’ai oublié… Mais il était génial, la vengeance de Simon c’est juste énorme, du pur génie :lol: Par contre j’ai eu un bug sur cette phrase : « le professeur McGonagall avait enchanté les premières année en les transformant en décoration pour sa classe » J’ai cru que McGo avait enchanté les premières années, pas les flocons, j’étais en mode « what ? » :lol:
Pour ne pas laisser le temps filer cette fois, je commente immédiatement ce chapitre !
Bon c'est encore un chapitre que Cochyo va tailler mais allons-y gaiement
Ca veut dire que je vais l’adorer ^^
j’avais envoyé une lettre – sur un papier neutre – à mes parents annonçant que je ne serais pas présente à Noël, et je ne pouvais décemment pas abandonner Cédric – ni rater le moment où il ouvrirait le bal.
Ni louper une telle occasion de danser avec Simon ! ^^
il avait la combativité d’un bébé phoque.
Je n’oublierai jamais la comparaison de ma prof de géo en khâgne qui nous avait dit « c’est comme gifler un bébé phoque, jeunes gens, ça ne se fait pas ! »
-Cinq personnes ? s’indigna Simon, interdit. Mais où veux-tu trouver cinq personnes qui voudraient aller au bal avec elle ?
C’est méchant, et en même temps je trouve que cinq personnes c’est beaucoup genre (bon c’est peut-être parce que personne m’invite moi donc je trouve ça beaucoup :lol:) Ou alors Cédric sait très bien ce qu’il fait et c’est un moyen d’être sûr que Victoria et Simon iront ensemble au bal ^^
-Non mais tu es sérieux ? Tu triches, Cédric, c’est indigne de toi !
On est sûr qu’il a pas un côté Serpentard :lol:
Les deux garçons se retournèrent de façon si peu discrète que j’en soupirais.
:lol: J’ai tellement l’image, genre les deux potes pas discrets :lol:
Elle est déjà à la porte, là, dit promptement Simon en tirant Cédric par le bras.
Simon est trop à fond, il m’éclate :lol:
je fus fière de lui comme une mère de son fils.
Victoria c’est nous en vrai, elle est en mode lectrice de fanfic qui voit les personnages évolués sauf que là c’est son ami ^^
mais les caméscopes ne marchent pas à Poudlard …
Années 90 bonjour !
-D’accord, laissai-je échapper, prise de peur. Je veux rentrer.
Victoria c’est moi dans un magasin de fringues ^^ Mon pire cauchemar reste les chaussures arrh !
Par Merlin, j’avais toujours détesté les dessins animés de princesse.
Alors là non c’est pas possible… J’adore tous les Disney, c’est des œuvres d’arts et même les histoires de princesses sont magnifiques !
-Je ne veux pas de ça dans ma boutique ! Sortez d’ici !
Regardez-moi faire une standing ovation toute seule pour la vendeuse !
-Non, ça ne la dérange pas ! assura-t-il avec un sourire qui me semblait destiné. A plus !
-Simon !
Il est machiavélique ! ^^
Ça fonctionne comme ça depuis un an, Vic’. Je te demande de sortir avec moi – ou pire, je t’embrasse – tu râles, je m’excuse, tu me pardonnes sur le coup ... Puis tu me fuis jusqu’à que je retrouve et on passe un super moment jusqu’à que je gâche tout en te demandant et …
On aurait pu raccourcir cette phrase en disant simplement « Ca fonctionne à la Lily et James » ^^
J’y pense depuis que je t’ai embrassé, admit-t-il en passant une main dans ses cheveux. Après tout, on est deux personnes qui s’apprécient alors … il faudrait peut-être que j’arrête de tout gâcher en te demander de sortir avec moi à chaque fois, non ?
J’aime bien cette prise de conscience de Miles, il semble réaliser enfin… (et j’avoue que je suis pour le couple Victoria/Simon so ^^)
Mais … de ce fait … ça ne te dérangerait pas de commencer cette nouvelle relation en allant au bal avec moi ?
Prise de conscience mais il tente quand même, pas folle la guêpe :lol:

Encore bravo Perri c’était génial !!
Perripuce

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :Juste une chose, Anna' : je m'excuse de t'avoir dit que tu n'avais pas relâché la pression dans AtDM, parce que là je viens d'écrire des chapitres franchement je sais que vous allez me haïr. Désolée je pensais commenter le chapitre 9 plus tôt et puis j’ai oublié… Pas de problème ! <3 Mais il était génial, la vengeance de Simon c’est juste énorme, du pur génie :lol: Par contre j’ai eu un bug sur cette phrase : « le professeur McGonagall avait enchanté les premières année en les transformant en décoration pour sa classe » J’ai cru que McGo avait enchanté les premières années, pas les flocons, j’étais en mode « what ? » :lol: tout le monde a beugué, il faut que je réécrive cette phrase :lol: :lol:
Pour ne pas laisser le temps filer cette fois, je commente immédiatement ce chapitre !
Bon c'est encore un chapitre que Cochyo va tailler mais allons-y gaiement
Ca veut dire que je vais l’adorer ^^
j’avais envoyé une lettre – sur un papier neutre – à mes parents annonçant que je ne serais pas présente à Noël, et je ne pouvais décemment pas abandonner Cédric – ni rater le moment où il ouvrirait le bal.
Ni louper une telle occasion de danser avec Simon ! ^^ Elle en est ravie ahah
il avait la combativité d’un bébé phoque.
Je n’oublierai jamais la comparaison de ma prof de géo en khâgne qui nous avait dit « c’est comme gifler un bébé phoque, jeunes gens, ça ne se fait pas ! » effectivement :lol:
-Cinq personnes ? s’indigna Simon, interdit. Mais où veux-tu trouver cinq personnes qui voudraient aller au bal avec elle ?
C’est méchant, et en même temps je trouve que cinq personnes c’est beaucoup genre (bon c’est peut-être parce que personne m’invite moi donc je trouve ça beaucoup :lol:) Ou alors Cédric sait très bien ce qu’il fait et c’est un moyen d’être sûr que Victoria et Simon iront ensemble au bal ^^ 5 personnes ça me semblait un bon compris entre quelque chose de réalisable, mais vraiment difficilement, tu vois? Genre deux ça aurait été trop facile pour Simon :lol:
-Non mais tu es sérieux ? Tu triches, Cédric, c’est indigne de toi !
On est sûr qu’il a pas un côté Serpentard :lol: Pour le coup Cédric je le vois 100% Pousfouffle. D'ailleurs je suis en train d'écrire LA SCENE je suis pas franchement bien.
Les deux garçons se retournèrent de façon si peu discrète que j’en soupirais.
:lol: J’ai tellement l’image, genre les deux potes pas discrets :lol:
Elle est déjà à la porte, là, dit promptement Simon en tirant Cédric par le bras.
Simon est trop à fond, il m’éclate :lol:
je fus fière de lui comme une mère de son fils.
Victoria c’est nous en vrai, elle est en mode lectrice de fanfic qui voit les personnages évolués sauf que là c’est son ami ^^
mais les caméscopes ne marchent pas à Poudlard …
Années 90 bonjour ! En vrai ça m'éclate trop, j'ai hâte de pouvoir caser les VHS ahah. Ou genre les disquettes d'ordi, c'est avec ça que j'ai appris à stocker des données moi ! (dieu que je me sens vieille en disant ça :lol: )
-D’accord, laissai-je échapper, prise de peur. Je veux rentrer.
Victoria c’est moi dans un magasin de fringues ^^ Mon pire cauchemar reste les chaussures arrh ! MERCI on est est d'accord que les chaussures c'est juste une TORTURE? Les magasins en général - ma mère m'y a forcé cette aprem déjà j'ai évité de justesse Euralille (grosse zone commerciale ça me fait peur) c'était pas trop mal mais BON SANG ce que je suis perdue dans un magasin de fringue.
Par Merlin, j’avais toujours détesté les dessins animés de princesse.
Alors là non c’est pas possible… J’adore tous les Disney, c’est des œuvres d’arts et même les histoires de princesses sont magnifiques ! J'avoue avoir eu du mal quand j'ai revu récemment Blanche-Neige. Mine de rien, les nains la garde parce qu'elle sait faire le ménage et des tartes. De toute façon mon disney préféré c'est Mulan <3
-Je ne veux pas de ça dans ma boutique ! Sortez d’ici !
Regardez-moi faire une standing ovation toute seule pour la vendeuse ! Mais je vois ça
-Non, ça ne la dérange pas ! assura-t-il avec un sourire qui me semblait destiné. A plus !
-Simon !
Il est machiavélique ! ^^
Ça fonctionne comme ça depuis un an, Vic’. Je te demande de sortir avec moi – ou pire, je t’embrasse – tu râles, je m’excuse, tu me pardonnes sur le coup ... Puis tu me fuis jusqu’à que je retrouve et on passe un super moment jusqu’à que je gâche tout en te demandant et …
On aurait pu raccourcir cette phrase en disant simplement « Ca fonctionne à la Lily et James » ^^
J’y pense depuis que je t’ai embrassé, admit-t-il en passant une main dans ses cheveux. Après tout, on est deux personnes qui s’apprécient alors … il faudrait peut-être que j’arrête de tout gâcher en te demander de sortir avec moi à chaque fois, non ?
J’aime bien cette prise de conscience de Miles, il semble réaliser enfin… (et j’avoue que je suis pour le couple Victoria/Simon so ^^)
Mais … de ce fait … ça ne te dérangerait pas de commencer cette nouvelle relation en allant au bal avec moi ?
Prise de conscience mais il tente quand même, pas folle la guêpe :lol:

Encore bravo Perri c’était génial !! Merci pour ton commentaire c'était trop gentil <3
Charmimnachirachiva a écrit :Wahou, j'aime vraiment ce chapitre ! Génial :mrgreen:
Simon est tellement cynique mais c'était trop drôle quand Vic et lui l'ont forcé à aller voir Cho Oui j'ai bien aimé écrire cette scène ! . Mais c'est dans ses moment là que je me rappelle comment il va finir et sa plombe un peu l'ambiance :cry: Je suis désolée ! En plus vous allez tellement me haïr ...
ENFIN, Miles c'est rendu à la raison !!
cochyo a écrit :
Perripuce a écrit : (Bon c'est encore un chapitre que Cochyo va tailler mais allons-y gaiement). [/b]
Mais quelle mauvaise langue ! :lol: Bah ... :roll:
En plus, je suis en train d'écrire ma déclaration :D J'attends juste un chapitre dans EdG ou LCdM ( sans pression :mrgreen: ) pour te la faire... Voilà qui va me motiver ahah ! :mrgreen:

En vrai, il ne s'est pas passé grand chose et ça restait soft niveau romance en revanche je veux voir la tarte qu'elle va lui mettre ... :lol: :lol: C'est pas une tarte, mais on est pas loin !
C'était donc un chapitre très sympathique. Tant mieux Coch' , merci pour ton commentaire !
Perripuce

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Ombre et Poussière - Chapitre 11 [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Bonjour bonjour à tous ! Le soleil brille sur le Nord et ce depuis plus d'une semaine c'est FANTASTIQUE et ce n'est pas fini jusque mardi prochain on a un magnifique soleil ! Je pense qu'on va battre un record de jours ensoleillé dans le Nord. Vous vous en foutez, mais ça me met en joie.

ALLEZ VOIR DRAGON 3 je ne spoilerais pas Mais les images sont vraiment oufissimes et la fin LA FIN MON DIEU (j'ai dû vite sécher mes larmes parce que j'avais une brochette de mes élèves juste derrière moi).

Clem, Anna' et Cazo, je commente vos chapitres dès que je peux <3

Merci à Cazo-jolie pour la relecture des deux chapitres qui vont suivre ! KEUR sur vous <3



Chapitre 11 : Vigilance constante.

Je lui avais jeté le contenu de mon encrier au visage.
Je n’avais pas pu m’en empêcher.
De une, la proposition de Miles allait en totale contradiction avec ses résolutions. Et de deux, cela faisait monter le nombre de demande à trois, me rapprochant un peu plus de la vengeance de Simon Bones.
Flitwick avait entendu le cri de surprise de Miles, et malgré l’ambiance bourdonnante qui régnait dans sa classe, nous avait sommé de quitter le cours. Malgré mon air fulminant et la rage qui bouillonnait dans mes veines, Miles avait tenu à s’expliquer, tout en s’essuyant passivement le visage. Je l’avais écouté jusqu’au bout, les bras croisés sur ma maigre poitrine, le pied tapant les dalles avec impatience. Il avait alors plaidé que j’étais sans doute la fille avec laquelle il s’entendait le mieux à Poudlard, et qu’il ne souhaitait pas s’imposer la présence d’une cavalière qu’il ne supportait pas.

-Franchement, pas de quoi s’inquiéter, m’avait-t-il avec un sourire maculé d’encre. J’ai juste réfléchi et considéré que j’avais envie d’y aller avec toi. Parce que je … t’aime bien. Voilà, c’est tout. Mais ça ne change rien à ce que je viens de te dire, Vic’ : je ne compte pas tout gâcher. Je veux juste y aller avec une amie, et c’est aussi ce que tu veux non ?

Non. Oui. Je l’avais contemplé sans un mot, ne sachant quoi dire, ni répondre. Depuis l’annonce du bal, j’étais persuadée que j’y irais seule et c’était une solution qui m’allait parfaitement : pas de prise de tête ou d’obligation de danser. J’avais donc toujours pensé que le jour où Miles viendrait me demander de l’accompagner au bal, je refuserais net pour ne pas entretenir ses espoirs. Mais à présent, les cartes étaient rebattues. Il assurait cesser de me courir après. Alors devais-je lui donner cette chance de me le prouver ? J’avouai hésiter. Malgré sa résolution d’apparence sincère, tout ce qui s’était écoulé tout le long de l’année dernière me laissait indécise. Ce n’est pas parce qu’il l’avait décidé que ses sentiments allaient disparaître.

La cloche avait sonné, et Miles partit en cours de Botanique, m’arrachant la promesse que j’allais au moins y réfléchir. Un instant plus tard, mes amis étaient sortis de Sortilège et Emily m’avait ramené mes affaires et la malice dans ses yeux m’avait fait rougir jusque la racine des cheveux. J’avais ensuite croisé le regard de Simon. Je m’étais attendue à le voir exulter, mais il n’avait esquissé un léger sourire incertain, et je compris pourquoi un peu plus tard. Miles était peut-être l’unique personne avec laquelle je pourrais avoir envie d’aller au bal. Et si c’était le cas, alors le grand arbitre Cédric pouvait parfaitement me libérer de la vengeance de Simon. Cette proposition faisait peut-être que je n’étais qu’à deux pas d’aller au bal avec lui, mais c’était également celle qui pouvait tout foutre en l’air.

-De toute façon, il n’a pas à s’inquiéter, fis-je sombrement remarquer.

J’étais allongée sur mon lit, mon parchemin contenant ma traduction de runes déroulé devant moi. J’étais en train de la relire alors qu’Emily achevait son devoir de Potion depuis son propre lit.

-Cédric n’aime pas Miles. Alors quand bien même j’en aurais envie, il n’acceptera pas.
-Encore faudrait-il que tu en aies envie, rappela Emily. Et … Tu en as envie ?

Elle m’observa par dessus ses lunettes à épaisse monture qu’elle mettait pour travailler. Ses cheveux blonds étaient relevés en un vague chignon au dessus la tête et elle faisait jouer sa plume entre ses doigts en un geste nonchalant, mais qui trahissait son impatience. Je ne répondis pas, faisant mine d’être absorbée par ma traduction, et elle éclata de rire :

-Je n’en reviens pas ! Un an à me dire qu’il n’y a rien entre vous, et maintenant tu éprouves l’envie d’y aller à un bal avec lui !
-Alors ça veut dire quoi, que tu vas incessamment sous peu sortir avec Esteban ?

Le sourire d’Emily s’affaissa quelque peu. Elle lâcha sa plume et roula son parchemin.

-Touchée, admit-t-elle. D’accord, j’ai peut-être forcé le trait. Et peut-être que te concernant, Miles n’est qu’un ami, je te connais assez pour te croire. Mais … Je ne suis pas sûre que ce soit le cas de son côté.
-Que ce soit le cas ou non, ça ne change rien pour moi. Lance-moi mon dictionnaire, je pense que j’ai mal traduit une rune.

Emily dressa un sourcil dubitatif, mais me jeta docilement le volume qu’elle m’avait emprunté la veille. Ce faisant, des feuilles volantes s’éparpillèrent entre nos deux lits et elle se leva pour les ramasser.

-Ça va ! l’interrompis-je précipitamment en m’élançant vers les morceaux de parchemin, sous l’œil surpris d’Emily. Ça va, je vais ramasser.

Elle haussa les épaules et retourna sur son lit alors que je rassemblai mes feuilles. Si certains étaient des dessins sans intérêts, deux d’entre eux étaient les sinistres messages que j’avais reçu, m’avertissant sur ce qui s’était passé le cinq novembre. Je ne tenais pas particulièrement à ce qu’Emily tombe sur eux. Il y avait déjà bien assez de Simon et moi, dans cette histoire. Simon et moi, et la personne qui les envoyait. Potentiellement Ulysse Selwyn, d’après ce que nous pensions.
« Your turn to burn ».
Les mots me glaçaient le sang.
Je rangeai les feuilles dans mon dictionnaire et cherchai ma rune en m’efforçant de réprimer mon trouble. Emily continuer de me fixer par dessus ses lunettes, les yeux plissés.

-Mais toi, qu’est-ce que tu veux ?

Je lui jetai un regard ennuyé. Je l’ignorais moi-même, et je ne savais pas comment l’expliqué à Emily sans lui raconter l’insistance Miles. Je mordillai nerveusement la pointe de ma plume en tentant de rassembler mes pensées. J’éprouvai le besoin d’en parler à voix haute, pour dénouer tout cela, au risque qu’Emily ne s’emballe exagérément.

-J’aime vraiment bien Miles, avouai-je alors. Mais il y a trop de choses qui me dérangent pour que j’envisage plus de « bien l’aimer », tu comprends ?
-Comme le fait qu’il traine avec Selwyn ?
-Par exemple, oui.

Emily opina doucement du chef, et m’invita silencieusement à poursuivre. Je me laissai rouler sur le dos avec un soupir et croisai les mains derrière ma nuque. Les yeux rivés sur les tentures d’un jaune chaud et agréable, je continuai :

-Et il est ambitieux à outrance, je ne sais pas où ça peut le mener. Mais à part ça … il est gentil, avec moi. C’est agréable de passer des moments avec lui. Et il serait possible … que d’un point de vue objectif, non ça ne me dérangerait pas d’aller avec lui au bal.

Le sourire d’Emily s’agrandit un peu et je me sentis rougir.

-En amie ! Ce sera toujours plus agréable qu’avec Simon …
-Il y a une nuance entre « ça ne me dérange pas », et « j’ai envie ». Alors, c’est quoi la vraie nuance ?
-Mais j’en sais rien ! gémis-je en serrant mon oreiller contre moi.
-En tout cas, c’est clair que si tu ne sais pas, Cédric refusera que tu y ailles avec Miles.
-Je voulais y aller seule. Ne pas me prendre la tête et me moquer de Cédric quand il ouvrirait le mal avec Cho. Pourquoi Simon est venu mettre son nez là dedans ?

Emily essuya un petit rire et se leva pour grimper sur mon lit. Elle s’y assit en tailleurs et coinça une mèche folle derrière son oreille.

-Si ça se trouve, tu y iras seule, tu sais. Tu n’es qu’à trois demandes, et tu pourrais rester à trois. Le bal est dans dix jours … Mais en tout cas, Cédric a bien réussi son coup, non ? Tu pensais avoir trois demandes ?

Le sourire d’Emily était affable et rassurant, mais sa question m’embarrassa. Cédric avait certes imposé cette condition de « cinq demandes » pour redorer ma confiance en moi, me faire sentir que, contrairement à ce que je songeais, je pouvais être désirable. Mais pour l’heure, ça avait plutôt l’effet inverse. Si je résumais mes trois demandes étaient :
- Cédric, dont j’étais le choix de la facilité.
- Sullivan Fawley, qui avait songé que la gentille meilleure amie de sa grande sœur ne pourrait pas le lui refuser. Oui parce que c’était vrai, après tout, qui d’autre lui demanderait ?
- Et Miles. Avec tout ce que cela impliquait.
Bref. Je trouvai le résultat était plutôt affligeant, et si Cédric n’avait pas eu temps de problème avec l’énigme de l’œuf et son histoire naissante avec Cho, je lui aurais vertement fait comprendre.

-Ah. (Emily avait perdu son sourire. Sans doute avait elle deviner lisait-elle mes pensées sur mon visage). Ce n’est pas une franche réussite ?
-Pas vraiment. J’ai l’impression d’être une pauvre fille. Aïe ! (Elle venait de me donner une tape sèche sur la jambe). Quoi ?
-Tu n’es pas une pauvre fille, et sur le fond, Cédric a raison, asséna-t-elle, avant de sourire d’un air mielleux. Tu es une fille formidable. J’ai mis du temps à m’en rendre compte … Mais je t’assure, c’est ce que tu es. Et mon frère ne t’a pas demandé parce qu’il était sûr que tu aurais personne, mais parce qu’il a un faible pour toi depuis un moment.
-Em’, je suis sûre que tu viens juste d’inventer ça.
-D’accord, admit-t-elle en penchant sa tête sur l’épaule. Mais Miles en pince pour toi, et ça ne l’ait pas inventé. Ça ne te flatte pas, ça ?
-Raison de plus pour ne pas aller avec lui au bal.
-Mais Vic’ !

Je la considérai avec un sourire mutin, et elle m’arracha mon coussin pour m’asséner un coup sur la tête. Je me protégeai en riant, et elle finit par se laisser tomber à côté de moi avec un profond soupir. Nous fixâmes toutes deux la tenture jaune de mon lit pendant un long moment. Je lui jetai une œillade intriguée : sa lèvre inférieure était déformée par une moue.

-Et Esteban ? m’enquis-je doucement. C’est du dépit ou de l’envie ?
-Des deux, avoua-t-elle du bout des lèvres. Un peu comme toi avec Miles, il était très gentil et c’est sympa de passer du temps avec …
-Mais au fond de toi, tu espérais Roger.

Emily garda le silence un long moment, tortillant machinalement une mèche entre ses doigts.

-J’ai espéré tout l’été. A la fin de l’année dernière on s’était tellement rapproché, j’ai cru … Puis je l’ai vu en août, et il tenait une fille par la main. Bref, il n’était plus avec à la rentrée mais … ça ne change pas ce que j’ai vu.
-Tu es sûre que ce n’était pas sa sœur ? Ou quelqu’un comme ça ?

Les yeux d’Emily roulèrent dans leurs orbites. Elle se redressa et me tendit une main impérieuse.

-Bien sûr, idiote. Allez viens, je meurs de faim. Ça fait plus d’un quart d’heure que j’ai dit à Cédric qu’on descendrait dans cinq minutes.

J’éclatai de rire malgré le nœud qui serrait ma gorge, et pris la main tendue pour me redresser. J’hésitai un instant à descendre en chausson, tant j’avais peu de courage, et finit par lasser mes chaussures habituelles avec des gestes lents qui exaspérèrent Emily. Nous nous dirigeâmes dans le Hall où je croisai Kamila Tokarsky, qui discutait au milieu de celui-ci avec deux garçons de son école, et la si charmante Sisko. Elle observait son interlocuteur, un éclat de dégoût brillant dans ses yeux, et je crus qu’elle allait m’ignorait et que je n’aurais pas à supporter son regard glacial sur ma nuque. Mais elle haussa sa voix que l’accent rendait absurdement sèche :

-Moi je suis déjà prise, mais si tu veux quelqu’un de ton bas rang vient justement de passer … Tu peux peut-être lui demander, vous ferez un beau couple de …

Cette fois encore, Kamila l’interrompit dans une autre langue, alors qu’Emily s’était immobilisé pour lui adresser un regard outré.

-Attends, c’est de toi qu’elle parle, là ? s’indigna-t-elle en me prenant le bras.
-Em’, on avance ! rétorquai-je en tentant de l’amener vers la Grande Salle.

A présent, les quatre élèves de Durmstrang nous dévisageaient. L’un d’entre eux, celui que Sisko venait de rebuter, était un élève moins athlétique que les autres et dont les joues rebondies étaient coloré d’un rose vif. L’autre garçon ricana, récoltant le regard noir de Kamila, et lui et Sisko s’engouffrèrent dans la Grande Salle. Seule ma pression sur le bras d’Emily empêcha celle-ci de sortir sa baguette.

-Bon sang on a assez de Flint ici ! ragea-t-elle une fois que Sisko fût loin. On n’a pas besoin de nouvelle engeance raciste venue de l’est !
-On est désolé, s’excusa sincèrement Kamila.

Son ton était néanmoins froid et son regard se fit dur quand il se posa sur Emily.

-Cela dit, on n’est pas tous comme Sisko et Vladimir. Merci de ne pas tous nous mettre dans le même sac.
-On le sait bien, la rassurai-je avant qu’Emily n’ouvre la bouche. Et encore merci de … l’avoir fait taire.
-Oh, elle torture ce pauvre Poliakoff, expliqua-t-elle en balançant son pouce du côté du garçon. A cause de cette absurde histoire de bal …

Son dégoût était palpable et j’opinai du chef d’un air compréhensif. Le nommé Poliakoff s’empourpra.

-Je t’avais dit de ne pas demander à Sisko, lui dit Kamila d’un ton docte.
-Et toi ? lui demanda-t-il, l’air empli d’espoir.
-Désolée, petit … Mais pas de ça entre nous.

Elle lui servit alors un charmant sourire qui adoucit le refus. Emily et moi échangeâmes un regard perplexe. Il était vrai que le Poliakoff n’avait rien d’attirant, mais un refus si direct … Il haussa les épaules et nous servit un pauvre sourire.

-Vous voyez à quels points elles sont méchantes, à Durmstrang ? plaisanta-t-il, avant de nous observer plus sérieusement. Mais peut-être que j’aurais plus de chance avec les anglaises …
-Oula, l’interrompit immédiatement Emily en levant une main. Désolée, mais j’y vais déjà avec quelqu’un.
-Oh, dit Poliakoff, visiblement déçu, avant de se tourner vers moi. Et toi ? Ça ne te dit pas de … ?
-Das vitania*, Poliakoff, persiffla Kamila en lui donna une tape sèche sur le torse. Laisse-les tranquille ! Viens, on retourne au vaisseau …

Elle prit un Poliakov déboussolé par le bras et le traina vers la grande porte, nous gratifiant d’un clin d’œil avant de s’enfoncer dans la nuit. Emily et moi les observâmes un instant, avant de se tourner l’une vers l’autre. L’œil de mon amie pétillait. Puis, avant que ne puisse l’en empêchait, elle s’élança dans la Grande Salle pour crier :

-Simon ! Simon, plus qu’une !
-Ça ne compte pas ! braillai-je en la poursuivant. Cédric, ça ne compte pas !

***


-Quatre. Par Merlin, Bennett. Comment tu t’en es sortie pour que quatre garçons te demandent ?
-Ferme-la, Bones, Maugrey nous regarde.
-Filtre d’amour ? Imperium ?
-Bones …
-Ah non ! En fait tu as vraiment envie d’aller au bal avec moi ? Aïe !

Je venais d’enfoncer la pointe métallique de ma plume dans le dos de sa main, et Simon me toisa, proprement choqué. Maugrey leva vaguement son œil sain sur nous, et je m’efforçai de garder un visage impassible jusqu’à qu’il se détourne.

-Souffre en silence, Bones, dis-je d’un ton badin en trempant ma plume dans l’encrier.
-Je te pensais capable d’écrire avec mon sang, marmonna-t-il en examinant la petite plaie sanguinolente que je venais de lui administrer. Ce sera répété à Alexandre.

Je me rétractai au nom de mon frère. Alexandre. Il m’avait envoyé la semaine dernière, m’houspillant et s’indignant que je le laisse ainsi seul à noël. Sa lettre était suivie – et j’en avais été stupéfaite par delà les mots – par quelques phrases écrites de la part de mon père. Il s’était dit déçu que je ne sois pas là pendant les vacances, et j’avais entendu ses mots comme si mon père me les avait susurrés à l’oreille, avec toutes les intonations que cela impliquait. Ces quelques mots m’avaient presque brisé le cœur.

-Je veux rentrer à la maison, Simon, grommelai-je, sans savoir pourquoi je lâchais ça. Cette année craint. Ce bal craint. Il a tout éclipsé : le Tournoi, l’œuf d’or – et même les messages. Ils sont toujours bien cachés dans mon dictionnaire.
-Et il vaut mieux qu’ils le restent pour l’instant, approuva Simon en se radoucissant. Surtout si tu refuses toujours d’en parler aux professeurs …
-Oui, je refuse toujours …
-… Une connerie, mais passons. Et quant au bal, s’il craint pour toi, j’en suis ravi.

Je le gratifiai d’une œillade assassine qui le fit doucement sourire.

-Je te hais, Simon Bones. Je te hais, et une fois rentrée je vais te casser les os un à un, t’écorcher, t’assassiner, te dépecer, et enfin brûler ton corps à l’acide pour cacher les restes dans la forêt de Dean.
-Un bien joyeux programme, mais on ira danser une valse avant.
-Bennett, Bones !

Je rentrai ma tête dans mes épaules et Simon baissa le nez sur son parchemin. L’œil valide de Maugrey était rivé sur nous alors que l’autre observait le duel entre Warrington et Selwyn. Ulysse était bien sûr bien meilleure et désarma son camarade au bout d’une minute d’échange de sort, sans prononcer le moindre mot.

-Bien, Selwyn, grogna Maugrey alors que les garçons retournaient à leur place. Mais la prochaine fois, ne baisse pas ta garde dès le premier sort jeter, un sorcier aguerri en aurait profité pour attaquer fort à ce moment là et tu serais mort. VIGILENCE CONSTANTE ! cria-t-il, et tous sursautèrent. Quant à vous deux (il vrilla ses deux yeux sur nous). Je vous entends encore une fois, et je ferais une exception à ma répugnance du système de récompenses et punition si cher à notre système éducatif et ce sera la retenue. En tête à tête, évidemment. Vous êtes sûr de vouloir ça ?

Nous secouâmes vigoureusement la tête et Maugrey opina du chef, satisfait. Sa bouche se releva en un sourire sardonique.

-Mais puisque vous vous détestez tant … Je vous en prie. (Il désigna l’estrade qui bordait le tableau). A vous de jouer.
-Simon, cet été sera le pire de ta vie, lui chuchotai-je furieusement pendant qu’on se dirigeait vers l’endroit que le professeur indiquait.

Il se contenta de me sourire, confiant. Evidemment. Il n’allait pas se faire ridiculiser, lui. Je maîtrisai peut-être assez bien les sortilèges informulés, mais Simon connaissait bien plus de maléfice. Je voyais presque leurs formules briller dans les yeux de mon adversaire quand il se plaça face à moi. Nous levâmes nos baguettes.

-Trois, entonna Maugrey – et j’entendais très clairement l’amusement dans sa voix. Deux … Un !

La baguette de Simon bougea si vite que j’eus de la peine à parer le sort. Pendant les premières trente secondes, je ne fis que lever des boucliers pour me protéger des assauts de Simon – il n’y avait que cela que j’étais capable de faire correctement. La première brèche se présenta quand, sans doute mu par l’agacement, Simon prononça sa formule. Je souris intérieurement. Ça fait perdre du temps, de prononcer une formule, Simon. Je me fendis et un éclair rouge jaillis de la pointe de ma baguette pour heurter celle de mon adversaire. Trop occupé par la prononciation, il ne put parer. Sa baguette décrivit un arc de cercle au dessus de nous avant que je l’attrape d’un geste souple. Le visage de Simon reflétait sa profonde stupeur. Oubliant les élèves qui nous observait et les yeux asymétriques de Maugrey rivés sur nous, je poussai un cri de joie en bondissant.

-Je t’ai désarmé ! Par Merlin, je pensais que ça n’arriverait jamais !
-Oui, c’est bon, Bennett, marmonna Maugrey, dont l’œil valide pétillait néanmoins. Vous avez gagné, et il a perdu. Mais dans un duel dans la vie réelle, Bones n’aurait sans doute pas été seul, et au lieu d’exulter comme une enfant, tu te seras faite descendre par un manque de discernement. Ensuite, un combat n’est jamais fini tant que l’adversaire n’est pas hors d’état de nuire. N’oubliez jamais : ce n’est pas parce que la personne face à vous n’est plus en possession de sa baguette qu’elle est inoffensive. Ce ne serait qu’arrogance. On peut toujours se battre : armes blanche, combat rapproché … Si Bones l’aurait voulu, il aurait pu foncer pendant que Bennett jubilait et récupérer les deux baguettes. Et là … et là, les cartes sont rebattues.
-Non, tu n’aurais pas pu, soufflai-je à Simon avec un sourire malicieux. Je suis toujours plus rapide que toi.

Simon me foudroya du regard. Maugrey braqua son œil magique sur moi :

-Bennett ! Après ce que je viens de te dire, qu’est-ce que tu fais une fois qu’il est désarmé ?
-Je …, réfléchis-je un instant, sans me départir de mon sourire. Je le stupéfixie ?
-Tu le stupéfixies, exactement. Ça le mettra définitivement K.O. et te laissera le temps de fuir s’il le faut. (La cloche sonna, faisant sursauter tout le monde). Fin de la leçon, les mômes. Bon week-end.
-Mais comment t’as pu faire une telle erreur ? lançai-je gaiement à Simon alors que nous retournions à notre place. Un génie comme toi, prononcer sa formule ?
-C’est bon ? Tu as fini ?
-Tu veux rire ? Elle t’a vaincu, on va en entendre parler pendant un siècle, rit Cédric en passant un bras sur mes épaules. Mes félicitations, ma grande !

J’adressai un sourire rayonnant à Cédric et Simon se renfrogna quelque peu, rangeant ses affaires sans lever le nez. Le bruit sourd de la jambe de bois de Maugrey claquant contre le sol affaiblit mon sourire.

-Oui, Bennett, félicitation, grogna-t-il en vrillant son œil sombre sur moi. C’était très défensif, mais on peut dire que c’était efficace. Tu es une rapide, tu peux compter sur les erreurs de tes adversaires pour attaquer. Mais ils ne seront pas tous aussi étourdis que Bones. Combien de temps aurais-tu été capable de parer les maléfices ?

Je haussai les épaules, embarrassée. Je n’en avais aucune idée et j’avais conscience que dans un duel dans lequel on jouait sa vie, ma stratégie était plus qu’insuffisante. Maugrey poussa un nouveau grognement.

-Mouais. On verra ça au prochain cours. Tu te balades avec ton œuf, Diggory ?

Son œil magique était rivé sur le sac de Cédric et celui-ci lui jeta un regard surpris. Il adressa un sourire incertain au professeur.

-Vous voyez à travers mon sac ?
-Je vois même à travers ma propre tête, répondit Maugrey. Alors, cette énigme, elle avance ?

Le sourire de Cédric s’estompa. Je l’avais vu travailler à la bibliothèque, son œuf d’or posé devant lui, mais visiblement cela n’avait rien donné.

-Je vérifie dans les manuels de Magizoologie si un animal ne pond pas d’œuf d’or, admit Cédric en nous jetant un regard ennuyé. Mais pour l’instant c’est la seule piste que j’ai …
-Hmm, songea Maugrey, l’œil toujours fixé sur le sac. Je peux l’avoir, Diggory ?

Cédric parut surpris par l’exigence et sortit son œuf d’un geste indécis. Maugrey s’assit sur une chaise vide et soupesa l’objet, vrillant ses deux yeux sur sa coquille d’or.

-Les professeurs sont au courant des épreuves ? demanda timidement Emily.
-Pas vraiment, Fawley. Seulement si l’épreuve les concerne eux et leur matière et en l’occurrence ça ne me concerne pas. (Il secoua l’œuf en le portant à son oreille). Hmm. Vous avez pensé à lui faire prendre un bain ?
-Pardon ?
-Un bain, Diggory. Vous êtes préfet ? Vous avez une belle salle de bain au cinquième étage ? La prochaine fois, emmenez-y votre œuf.
-Mon œuf, répéta Cédric d’un ton dubitatif. Pour prendre un bain.

L’œil sain de Maugrey flamboya un instant, et il rendit sèchement l’œuf à Cédric.

-Si vous pensez être assez génial pour vous passer de conseil, je vous en prie, Diggory.
-Les professeurs ne sont pas censés …
-Ah oui ? Va dire ça à Fleur Delacour et Viktor Krum. A l’heure qu’il est, ils ont sans doute déjà résolu l’énigme à l’aide de leurs directeurs. Tu penses que Karkaroff va perdre une occasion de d’humilier Dumbledore ? Sans doute que oui, ajouta-t-il en avisant la mine choquée de Cédric. Tu es naïf, Diggory, terriblement naïf. Et crois-moi, cette naïveté va te perdre.

Cédric continua de dévisager ouvertement Maugrey, son œuf d’or à la main. Il finit par se détourner, rangeant son énigme, le visage fermé.

-Bonne journée, professeur, lança-t-il d’un cordial qui frisait la froideur, avant de faire volte-face et de sortir à grand pas.

Le regard d’Emily oscilla entre Maugrey et Cédric avant qu’elle ne rejoigne ce dernier en courant. Simon la suivit un instant plus tard, saluant le professeur du bout des lèvres, me laissant seul avec lui – sans doute sa vengeance pour l’avoir désarmé. Maugrey poussa un grognement sonore.

-Hm. La vérité fait mal, pas vrai ? (Il vrilla ses deux yeux sur moi, m’arrachant un frisson). T’es intuitive, Bennett. Tu sens les choses. Alors ouvre l’œil.

Je hochai mollement la tête, le gratifiai d’un « au revoir professeur » avant de prendre la porte mon tour. Emily m’attendait dans le couloir, les bras croisés sur sa poitrine.

-Il t’a dit quoi ? me chuchota-t-elle alors qu’on s’éloignait de la salle de classe.
-Comme d’habitude. « Vigilance constante ».
-Simon essaie de convaincre Cédric d’essayer le conseil de Maugrey. Il dit que ça paraît peut-être étrange et loufoque mais … On parle de Maugrey Fol-Œil. Et c’était un sacré sorcier, le plus grand Auror que le Ministère n’ait jamais connu. Alors … je suis d’accord, ça vaut peut-être le coup d’essayer.

J’opinai laconiquement du chef. Mon opinion sur Maugrey n’avait pas changé depuis le début d’année : je le trouvais cynique, paranoïaque, et terriblement gênant. Je n’aimais pas la lueur de folie qui brillait perpétuellement dans son regard. Néanmoins, il était vrai qu’on ne crachait pas sur le conseil d’un tel personnage.

***


J’y avais cru jusqu’au bout. Je resterais à quatre demandes, je n’irais au bal avec personne, je refuserais d’y aller avec Miles et je ferais vivre un enfer cet été à Simon. La dernière semaine avant les vacances de noël parut s’écouler à une lenteur incroyable, comme si la grande horloge qui ornait l’une des tours de Poudlard avait décidé de ralentir. Emily m’avait proposé de me retrancher dans ma chambre jusqu’au bal pour être sûre que personne ne me demanderait de l’y accompagner, mais j’avais trop de retard en cours, et j’affrontai la classe avec courage. Aucune demande ne vînt durant les premiers jours et Simon devenait de plus en plus lunatique, agacé que je lui échappe ainsi. J’avais passé également une après-midi à la bibliothèque avec Miles, une après-midi reposante où il avait tenu sa promesse : pas d’allusion à ses sentiments et pas de demandes impromptues. Il avait été charmant, m’avait aidé en Sortilège, et à ma grande frustration, j’avais passé un moment véritablement agréable, oubliant le Tournoi et le Bal. Jusqu’à qu’il me demande si j’avais réfléchi à sa proposition. J’avais rougi, assuré que j’y pensais encore, et étais retournée dans ma Salle Commune les joues écarlates.

-Tu es contrariante, marmonna Emily alors que nous sortions de la Grande Salle, la veille des vacances. Non, vraiment. Un peu comme Cédric avec cette histoire d’œuf. Tu sais qu’il ne veut pas appliquer le conseil de Maugrey ? Je vais devoir l’accompagner à la Salle de bain des préfets pour être sûr qu’il le fasse !
-Cédric appréciera …
-Ne change pas de sujet, toi ! Tu as envie d’y aller avec Miles, tu le sais, je le sais, Poudlard le sait. Même Simon le sait, il se ronge les sangs à l’idée que tu acceptes.
-Peut-être que j’en ai un peu envie, admis-je du bout des lèvres. Miles est vraiment adorable en ce moment … et ça fait un moment que je ne l’ai pas vu trainé avec Selwyn.
-Une excellent point. Alors, tu acceptes quand ?

Je haussai les épaules avec une indifférence feinte. Parfois, je m’imaginais allant au bal dans ma robe bleue, au bras d’un Miles vêtu de son costume, lui marchant sur les pieds sur la piste de danse. La vérité, c’était que j’avais peur de ce qui pouvait résulter de cette soirée. Et quand j’avais peur, j’avais tendance à utiliser la stratégie de l’évitement. Encore une fois, je devais être bien transparente, parce qu’Emily éclata de rire :

-Je n’y crois pas ! Tu as peur de craquer et de tomber dans ses bras ?
-Non !
-Donc finalement, maintenant qu’il s’éloigne de Selwyn, il te plait ?
-Emily !
-Bennett !

Emily et moi fîmes volte-face pour observer les jumeaux Weasley avancer vers nous, un léger sourire aux lèvres. Cédric et Simon, qui étaient assis sous les arcades, levèrent les yeux au même moment. L’un des jumeaux me servit un immense sourire.

-Ça va Bennett ? Pas de sorties dans les cuisines en ce moment …
-Elle est trop occupée à prendre soin de son champion …, glissa l’autre en jetant un coup d’œil à Cédric. Ah Diggory ! Alors cet œuf ?
-Il fait affreusement mal aux oreilles. Tu n’es pas devenu sourd ?
-Potter l’est devenu, lui ? répliqua Emily, ses yeux roulants dans son orbite. Qu’est-ce que vous voulez ?

Elle avait des griefs contre eux depuis la troisième année : elle était passée dans un couloir dont les armures avaient été ensorcelées à lancer des bombabouzes. A l’époque, nous ne nous entendions pas, et j’avais été ravie de la revoir revenir dans la Salle Commune couverte d’une substance brunâtre qui empestait. L’un des jumeaux eut un sourire tordu.

-De ta part ? Rien du tout, Fawley ! (il passa un bras autour de mes épaules). C’est à Bennett qu’on veut parler. (Il m’adressa un immense sourire). Dis-moi, Bennett, tu te souviens que tu me dois un service ?
-Je me souviens surtout que c’est vous qui me devez un service, répliquai-je âprement en lui jetant un regard torve. Qu’est-ce que tu veux ?
-Bah, il se trouve que Fred a refusé d’aller au bal avec moi, expliqua George, qui me tenait par l’épaule. Il me trompe avec Angelina Johnson. Alors j’ai réfléchi à comment lui rendre la pareille et devine à qui j’ai …

Je ne le laissai pas finir sa phrase : la gifle fut cinglante et força George à tituber sous le coup. Il m’adressa un regard profondément heurté, incrédule, mais je me détournai de lui pour observer Simon. Son visage exprimait une joie presque féroce et il brandit silencieusement le poing en signe de victoire. Mon cœur dévala ma poitrine et je jetai un regard désespéré à Cédric.

-Tu es sûr que ça compte ?
-C’est très réglementaire, confirma-t-il avec un sourire désolé. Cinq demandes, le contrat est rempli.
-Et je ne sais toujours pas comment elle a fait, jubila Simon. Franchement, comment tu as fait pour amener cinq garçons à te demander ? Sérieusement ?
-Je comprends rien, maronna George en massant sa joue.
-La seule chose que tu dois comprendre c’est que tu viens de contracter une nouvelle dette à mon égard, George Weasley ! rageai-je en enfonça un index furieux dans sa poitrine.
-Et la réponse est non, elle n’est malheureusement plus disponible.
-Bones !

Pour toute réponse, George fronça du nez, et les jumeaux s’en furent, non sans un regard méfiant à mon égard. Je me tournai vers Simon, qui souriant toujours d’un air cynique. J’étais presque surprise de la fureur qui bouillonnait en moi. Je me sentais comme un animal pris au piège, dont le fil des décisions lui échappait totalement. Ce n’était peut-être rien, cette histoire de bal mais … en réalité, c’était beaucoup. Et je vivais mal le fait que cette simple décision de m’appartienne pas. Avant de me mettre à pleurer, ou à vociférer, je lâchai du bout des lèvres :

-J’ai besoin de prendre l’air. On se revoit après.
-Vic’, il neige ! protesta Emily.

C’était vrai : il neigeait si fort que je n’y voyais pas à dix pas. Mais peu m’importait : je rabattis ma capuche sur mon visage, serrai ma cape et franchis le rideau de flocons qui me séparait du parc. Je marchai vite malgré le froid qui me mordait la peau, espérant que la colère s’en irait au contact de l’air glacial et de l’humidité, mais ce n’était pas le cas. Arrivée au Lac Noir, je devins même mélancolique en songeant à tout les bonhommes de neiges qu’Alexandre et moi aurions pu faire avec cet épais tapis. Ensuite nous serions rentrée boire un chocolat chaud, nous aurions échangé nos cadeaux, avec mes parents et mes grands-parents paternels, avant d’assister à la messe de noël dispensée par mon père. Alexandre m’aurait fait rire en plaisantant sur chaque verset de la bible cité, et j’aurais réprimé mon hilarité en chantant les chants religieux. J’avais perdu la foi en Dieu en entrant à Poudlard. Mais ces moments n’avaient toutefois aucunement perdu leur saveur. Au lieu de quoi j’étais coincé au bal de noël avec une robe ridicule, au bras de Simon Bones. Je resongeai aux chants de noël religieux que j’avais pu chanté à l’église était jeune, mais ce fut une autre mélodie religieuse qui me vînt en tête, plus rythmée et qui contre toute attente, m’arracha un sourire.

-Hail, Holy Queen enthroned above, Ô Maria ! Hail, Mother of mercy and of love, Ô Maria! Triumph all ye cherubim … Sing with us ye seraphim! Heaven and earth resound the hymn!
Salve, salve … salve, Regina !
**
-La maison doit vraiment te manquer pour que tu te mettes à chanter des chants religieux.

Les paroles s’étouffèrent dans ma gorge et je gratifiai Simon d’un regard incendiaire. Il le soutint sans broncher. La neige qui tombait toujours à gros flocons et il avait le temps d’enfiler son affreux bonnet orange qui le suivait depuis l’enfance. Entre ce bonnet enfoncé sur sa tête et l’écharpe qui lui mangeait une partie de son visage, je ne pouvais pas distinguer ses traits.

-Ce n’est pas un chant liturgique, mon père aurait un arrêt cardiaque s’il était chanté à l’église … Grand dieu, pourquoi tu m’as suivie ? grondai-je sourdement. C’est bon, Bones, tu as eu ce que tu voulais. Maintenant fiche-moi la paix.
-On ne va pas se mentir, c’était mal embarqué avec les conditions de Cédric, répliqua-t-il, se frottant les mains pour se réchauffer. Tu ne veux pas qu’on remonte au château ? Je me les gèle ici.

Moi aussi, j’en tremblais de froid. Mais ce n’était pas désagréable. Le vent glacial éclaircissait mes idées et la neige qui fondait sur ma peau adoucissait mes troubles. Alors je ne bougeais pas d’un pouce.

-OK, céda Simon avec un soupir, croisant ses bras sur sa poitrine pour retenir sa chaleur. J’ai compris, tu vas passer une sale soirée …
-On va passer une sale soirée, rétorquai-je vertement. N’imagine pas que je vais te laisser me ridiculiser sans me défendre un petit peu, Simon. Tu vas le regretter, crois-moi.
-Possible, admit-t-il, la tête penchée sur son épaule. Mais je reste persuadé que tu en souffrira plus que moi.

Il avait sans doute raison, aussi le lorgnai-je avec exaspération. Mon regard lui arracha un rire amer.

-Ça va, Vicky. Tu m’en veux, je l’ai compris. Tu vas me le faire payer au centuple cet été, et on sera quitte.
-On va se gâcher le bal, et l’été. Par Merlin, Simon, pourquoi on doit toujours se gâcher la vie pour être heureux ?

Cette fois, le rire de Simon se fit plus franc, mais personnellement, je n’avais pas la moindre envie de sourire. Je resserrais les pans de cape sur moi, agacée.

-On a toujours fonctionné comme ça, Vicky.
-J’ai le droit de dire que dans la situation présente … ça me rend furieuse ?

Il me jeta un regard où se mêlaient la curiosité et la perplexité.

-Alors pourquoi tu ne te l’évites pas ? Cédric t’a laissé une porte de sortie, non ?
-Oh, arrête, soufflai-je.
-Vicky, je te connais depuis l’enfance, et je sais bien qu’il y a une personne avec laquelle tu aurais envie d’y aller.

Il avait lâché cela sans la moindre émotion, son regard vert scrutant le Lac comme si celui-ci contenait un trésor caché. Les bords de l’eau avaient presque gelé par ses températures hivernales, et le vaisseau de Durmstrang tanguait presque dangereusement. Les élèves de l’école étaient d’ailleurs les seuls à braver le froid et un groupe faisait une bataille de neige non loin, sur les rives du Lac. Je me trémoussai, gênée d’être ainsi découverte par Simon. Mais comme il venait de le préciser, il me connaissait depuis l’enfance. S’il y en avait un qui pouvait reconnaître les signes, c’était lui.

-Peut-être bien, avouai-je alors, sachant que c’était inutile de nier.
-Alors pourquoi tu ne prends pas la perche ? s’étonna-t-il sans quitter le lac des yeux. Franchement, Bennett, je sais être quelqu’un d’intelligent, mais pourtant … Oh attends.

Il fronça les sourcils, et me jeta un regard oblique.

-Tu as peur, c’est ça ?
-Pourquoi tu dis ça ? me rebiffai-je.
-Parce que je te connais, Vicky. Tu fuis quand tu as peur, et vu comment tu fuis Bletchley, tu dois être morte de trouille.

Je plissai les yeux, avant de pousser un profond soupir. Mon souffle se cristallisa en une brume blanche qui allait se perdre dans l’immensité des flocons de neige.

-Je refuse de parler de ça avec toi.
-Pas besoin. Ton visage parle à ta place. Il te plait, c’est ça ?

La moquerie avait percé sa voix, et je lui donnai un coup de pied dans le tibia pour le faire taire. Il s’éloigna avec un éclat de rire.

-Oh Vicky ! Allez, aie le courage de l’admettre, au moins ! Il te plait et tu as peur de ce que ça pourrait donner au bal, c’est ça ?
-Tu veux m’humilier jusqu’au bout, c’est ça ?
-Donc j’ai raison ? Tu as peur de tomber dans ses bras ?

Pour toute réponse, je le poussai vigoureusement au poitrail et il trébucha avec un glapissement. Il eut juste le temps d’attraper un pan de ma cape pour que je l’accompagne dans sa chute avant de tomber lourdement dans la neige. J’atterris sur l’épais tapis, m’y enfonçant profondément avec un cri de surprise. Je me redressai, époussetant les flocons écrasés sur ma cape désormais gorgée d’eau glacée.

-Bones !
-C’est de ta faute !

Il était encore allongé dans la neige, et j’en profitai pour enfoncer gaiement son visage dans le tapis neigeux.

-Victoria Anne nom-polonais-imprononçable Bennett ! éructa Simon en se redressant vivement.
-Ça t’apprendra à concocter des vengeances stupides. Et c’est « Jadwiga », c’est très prononçable pour un nom polonais. Répète après moi « Jadwiga ».
-Elle était parfaite, ma vengeance, jusqu’à ce que Bletchley vienne s’en mêler, marmonna-t-il en secouant ses cheveux couverts de neige. Et oui c’est prononçable, mais j’avais oublié. Jadwiga Liszka. Comment fait ta grand-mère ?
-On l’appelle « Jaga », ça règle la question. (J’attrapai son bonnet orange qui avait glissé dans la chute). Je t’ai déjà dis que c’était un bonnet immonde ?

Simon eut un vague sourire mais ne répondis rien. Lui avoir fait manger de la neige m’avait apaisé au delà des mots et nous restâmes un moment assis, à contempler le Lac en silence. Ce fut au bout de quelques minutes de tourments intérieur que je lâchai :

-D’accord. Miles me plait, par plusieurs aspect.
-Alors s’il te plait, pourquoi tu as peur ?
-Parce que Miles est ambitieux. Je le sais, il ne s’en cache pas. Et … Et je ne sais pas ce qu’il capable de sacrifier au nom de son ambition.

Simon garda longuement le silence, les bras croisés sur son ventre. Nous étions trempés et de surcroît assis dans la neige : je voyais d’ici ses doigts trembler, ses lèvres se bleuir et j’entendais l’entrechoquement caractéristique d’un claquement de dent. Bien, il m’avait gâché mes dernières semaines, mais peut-être arriverais-je à le rendre malade pour le bal. Simon lâcha un profond soupir qui se mua en une épaisse brume blanche.

-Râh, Bennett. Allez, va avec lui.

Je coulai sur lui un regard circonspect qui le fit doucement rire.

-Tu as raison, on se gâche la vie au quotidien. Alors peut-être que j’ai eu tord : il faut que ça reste le quotidien, et pas l’exceptionnel. Ce bal, c’est exceptionnel, on en n’aura qu’un dans notre vie dans doute alors … vas-y, je te libère. De toute façon, Cédric l’aurait fait. Il n’aime pas Bletchley, mais il ne sait rien te refuser.
-Simon …, murmurai-je, étrangement émue. Ça ne change rien à ce que je t’ai dit. Je ne suis pas sûre d’avoir … confiance en Miles.
-Et tu ne sauras pas s’il est digne de confiance en fuyant, Vicky. Donne-lui cette chance, tu verras bien.

J’ouvris la bouche pour dire quelque chose, avant de me rendre compte qu’aucun mot ne me venait à l’esprit. Alors je la refermai, et pinçai mes lèvres qui commençaient à s’engourdir.

-Et toi ? lâchai-je finalement. Tu iras seul ?
-Tu t’inquiètes pour moi ? s’amusa-t-il en me jetait une œillade moqueuse. Bah, ça va. Comme toi, ça ne me dérangeait pas. Ça fera juste … immensément plaisir à Octavia.
-Beurk.

Je jetai un regard en coin à Simon, qui avait perdu son sourire en prononçant le nom de son ex-petite-amie. Je n’avais pas de tendresse particulière pour lui, mais je refusais qu’Octavia McLairds sorte grande vainqueur de cette histoire. Je balayais le Lac des yeux et mon regard croisa celui de Kamila, qui me fit un signe de main. Un plan prit forme dans mon esprit, et je me levai d’un bond, attrapant au passage le col de la cape de Simon.

-Allez viens, l’exhortai-je alors qu’il s’étranglait presque. J’ai une idée pour que tu ne perdes pas la face, viens !
-Une idée ? répéta-t-il, dubitatif.

Il s’était redressé sur ses pieds, se massant le cou avec une grimace. Puis il suivit mon regard et une infime teinte de couleur revint sur ses joues. Il secoua la tête.

-Je ne sais pas ce qu’est ton idée, mais c’est une très mauvaise idée !
-Mais non, ne t’en fais pas, ris-je en le prenant par le bras, l’obligeant à me suivre vers les élèves de Durmstrang. J’essaie juste de te trouver une cavalière : elle est polonaise et très sympa !
-Depuis que je t’ai rencontré j’ai un problème avec les polak !
-Polonais, rectifiai-je, ne supportant que moyennement ce surnom. Arrête de geindre comme un bébé et suis-moi. Et cache ce bonnet (je le lui lançais vertement et il le rattrapa maladroitement). Ça va la faire fuir.

Sans prendre en compte ses protestations, je le tirais de force par le col, et nous avançâmes vers la rive du Lac, moi pouffant de rire et Simon la mort dans l’âme.



*Das Vitania : je cherchais une injure du style "bon sang" en langue de l'est, ne trouvant pas réellement je me suis inspiré du dessin animé Anastasia (coucou Anna', je sais que tu kiffes Anastasia au moi autant que moi :lol: ) où j'avais l'impression que ça pouvait être un équivalent, mais je peux me tromper.
** La chanson que chante Victoria est issue du film Sister Act ! (un vieux film mais j'adore ce film, je vous mets le lien juste pour le plaisir https://www.youtube.com/watch?v=R5EcbH1FJ1s
cochyo

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super ! En revanche je comprends rien à ce que tu manigances d’un point de vu romance !
Et aussi, j’avoue apprécier moyennement l’image du garçon amoureux qui se doit d’etre lourdeau.
Hate de voir le bal ! ;)
Cazolie

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Je suis désolée je vais pas recommenter mais je peux copier-coller le fichier si tu veux :lol: :lol:
Perripuce

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :Je suis désolée je vais pas recommenter mais je peux copier-coller le fichier si tu veux :lol: :lol:

T'inquiète je me doute :lol: :lol: <3
Charmimnachirachiva

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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

Coucou,

Ouah c'est trop génial !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Georges est trop drôle !!!
Et la réaction de Vic encore plus !
Maugrey est le meilleur (mais en vrai c'est pas Maugrey :cry: :cry: )
A enfin elle reconnait que Miles n'est pas qu'un abruti !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et j'ai l'impression que Vic va se prendre une claque (pour une fois c'est pas elle qui les donne :lol: )
Perripuce a écrit :ALLEZ VOIR DRAGON 3 je ne spoilerais pas Mais les images sont vraiment oufissimes et la fin LA FIN MON DIEU (j'ai dû vite sécher mes larmes parce que j'avais une brochette de mes élèves juste derrière moi).Ok c'est noté ! ;) et ta photo de profil est trop belle !
PtiteCitrouille

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Haha je sais même pas par qui commencer pour les commentaires tellement je suis en retard partout :lol: bon t'es la première du coup !

Chapitre 10:
J’émets une condition.
j'aime trop, le gars il a aucun droit d'émettre des conditions, techniquement Simon peut parfaitement refuser ça, mais non, comme c'est Cédric, il a plein pouvoir :lol: c'est le papa quoi :lol:
-Cinq personnes ? s’indigna Simon, interdit. Mais où veux-tu trouver cinq personnes qui voudraient aller au bal avec elle ?
heuuu... C'est méchant ? Simon?
-Sinon, vous savez que j’ai une volonté propre ?
"hey by the way, je suis là" :lol:
Victoria ? Tu veux bien m’accompagner au bal ?
mdrrrr je l'avais pas vue venir celle là :lol: :lol: :lol:
mais avec une certaine attrapeuse qui se trouve deux tables plus loin.
j'aurais tellement haussé la voix à ce moment là
proprement consterné.
je remarque que t'aime bien faire ça, des "proprement" quelque chose :lol: mais j'aime beaucoup en vrai, j'aime trop le "propre" en fait (et je te fais pas une remarque parce que toi tu m'en as fais une sur mes "précautionneusement" :lol: )
Mais il embraya sur le Quidditch, et je fus fière de lui comme une mère de son fils.
*essuie une petite larme émue* le (grand) oiseau déploie ses ailes
ses amies l’avaient ensuite entourée en gloussant,
en fait j'arrive pas à comprendre comment une fille comme Cho, qui m'a l'air relativement normale et pas trop nunuche (en tout cas assez intéressante pour attirer Cédric), peut traîner avec des cruches dindons comme amies :?:
les caméscopes
oh merde :lol:

Sérieux je t'admire, parce que faire une aussi grande partie sur le choix de robes pour un bal sans faire trop dans la guimauve ou le "ark" (tu vois ce que je veux dire), c'est pas facile !
Encore pour le bal de noël, je suppose ? devina-t-elle avec un déplaisir évident.
pense à ton chiffre d'affaire de la journée... voiiiiilà

Pour toute la description du magasin, autant prendre Zola Au Bonheur des Dames et ça y est ça décrit bien l'ambiance :lol:

Les pauvres elles ont l'air tellement perdues je meurs :lol: :lol:
Mais quel buffle …
ce genre d'insulte :lol: :lol: :lol:
Mon côté garçon manqué
quand on y pense, cette expression elle est dure quand même. On voulait un garçon mais on s'est planté et on s'est retrouvés avec une fille qui veut pas être trop fille. En fait c'est un peu vexant ou c'est moi ?
dans une sublime robe d’un rouge sombre qui ressortait de sa peau pâle. De la fine dentelle couvrait ses épaules et ses bras, ainsi que le buste de sa robe pour ensuite se perdre dans le tissu.
pfff, je la déteste
Sinon on risquerait de te couper et tu souillerais cette jolie robe de son sale sang …
oh bordel
-Je ne veux pas de ça dans ma boutique ! Sortez d’ici !
vendeuse, je t'aime
je faillis m’étouffer en voyant le montant de cinq gallions et sept mornilles s’afficher.
juste... garde la face, souris, et prétends que tout va bien
l’accueillit en l’embrassant sur les deux joues comme pouvaient le faire les français.
heuu les espagnols font pas la bise je crois ...? (oui je sais je suis chiante :lol: ) ou alors c'est juste une technique de drague
Celle-ci me souffla un baiser moqueur
someone's gonna dieeee toniiight
Et j’ai même vaguement entendu parler de fiançailles …
haut le cœur
Et pour répondre à ta question … moi aussi je suis fatigué, Victoria.
mais. non ? NEIN NEIN NEIN moi je veux du Viles là ! (bon en vrai, j'ai lu le chapitre d'après donc je m'inquiète pas hein)
Le rouge lui était monté aux joues
CHOUPIIIII
Une lueur presque timide brilla dans ces yeux.
hihhihi HAHAAHA
Pardon.
Mais … de ce fait … ça ne te dérangerait pas de commencer cette nouvelle relation en allant au bal avec moi ?
ACCEEEEPPPPPTE VICTORIIAAAAAA

Chapitre 11:
Je lui avais jeté le contenu de mon encrier au visage.
mais noooon (bon encore une fois, je connais la suite dooonnc :mrgreen: :mrgreen: )
Encore faudrait-il que tu en aies envie, rappela Emily. Et … Tu en as envie ?
ahhh une conversation entre filles sur les mecs :mrgreen: (ça va cochyo ? :lol: )
Lance-moi mon dictionnaire
dis pas ça, tu vas la recevoir en pleine tronche ta brique de runes :lol:
« Your turn to burn ».
c'est atroce mais la phrase est stylée, y a des rimes et y a un bon équilibre musical (wtf ???)
Et il serait possible … que d’un point de vue objectif,
en partant du principe que, peut-être, si jamais il y a une occasion dans un quelconque futur
-Tu es sûre que ce n’était pas sa sœur ? Ou quelqu’un comme ça ?
t'as pas trouvé mieux pour la rassurer ? :lol:
je crus qu’elle allait m’ignorait
DIS DONC PERRI TU T'ES RELUE ??? :lol: :lol:
Et toi ? lui demanda-t-il, l’air empli d’espoir.
-Désolée, petit … Mais pas de ça entre nous.
ce genre de refus violent :lol: :lol: "nooop"
-Simon ! Simon, plus qu’une !
merde ça compte ? :lol:
proprement choqué.
tiens tiens 8-) (genre il est choqué, mais propre, carré :lol: )
Il s’était dit déçu que je ne sois pas là pendant les vacances, et j’avais entendu ses mots comme si mon père me les avait susurrés à l’oreille, avec toutes les intonations que cela impliquait.
sympa. meeerrrci papa ça fait plaiz'
-Mouais. On verra ça au prochain cours. Tu te balades avec ton œuf, Diggory ?
il a balancé ça comme ça, excellent :lol:
Et crois-moi, cette naïveté va te perdre.
ah, bon dieu
pour observer les jumeaux Weasley
ah hahaha c'est sûr que l'un de deux va demander :lol:
-J’ai besoin de prendre l’air. On se revoit après.
j'étais tellement frustrée aussi. j'aurais envie de massacrer Simon, sérieux (en graaaande partie parce que je voulais du Viles)
-Râh, Bennett. Allez, va avec lui.
*lève le poing de la victoire*

Ahhhh j'ai vraiment VRAIMENT hâte de lire le chapitre sur le bal là !! :mrgreen: :mrgreen: je me demande ce que ça va donner avec Miles ! En tout cas c'était de très bons chapitres, désolée de pas avoir commenté plus tôt !

Anna, Cazo j'arrive le plus vite possible, je vais cuisiner j'ai FAIM (on s'en fiche de ma vie mais voilà, je me sens obligée de partager)
Bisous !
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Re: Ombre et Poussière [Harry Potter]

Message par Perripuce »

cochyo a écrit :Super ! En revanche je comprends rien à ce que tu manigances d’un point de vu romance !
Et aussi, j’avoue apprécier moyennement l’image du garçon amoureux qui se doit d’etre lourdeau.
Hate de voir le bal ! ;)
Tu me tailles encore :lol: :lol:
En vrai Miles je ne le vois pas lourdeau, juste simplement maladroit en fait. C'est quelque chose que je vais faire paraitre c'est qu'il ne faut pas oublier que ce sont des gamins de 15-16-17 ans qui découvrent les sentiments et tout ... Et dans ces cas là on est très maladroit, et c'est le cas de Miles. Il essayait de capter l'attention de Vic', et dans sa tête ce n'est comme ça qu'il peut y arriver, ce n'est pas une volonté de le faire "lourdeau".
T'es sûr? :lol: :lol:
PtiteCitrouille a écrit :Haha je sais même pas par qui commencer pour les commentaires tellement je suis en retard partout :lol: bon t'es la première du coup ! Quel honneur !

Chapitre 10:
J’émets une condition.
j'aime trop, le gars il a aucun droit d'émettre des conditions, techniquement Simon peut parfaitement refuser ça, mais non, comme c'est Cédric, il a plein pouvoir :lol: c'est le papa quoi :lol: Exactement :lol: :lol:
-Cinq personnes ? s’indigna Simon, interdit. Mais où veux-tu trouver cinq personnes qui voudraient aller au bal avec elle ?
heuuu... C'est méchant ? Simon? Oui il n'est pas tendre ahah
-Sinon, vous savez que j’ai une volonté propre ?
"hey by the way, je suis là" :lol:
Victoria ? Tu veux bien m’accompagner au bal ?
mdrrrr je l'avais pas vue venir celle là :lol: :lol: :lol:
mais avec une certaine attrapeuse qui se trouve deux tables plus loin.
j'aurais tellement haussé la voix à ce moment là
proprement consterné.
je remarque que t'aime bien faire ça, des "proprement" quelque chose :lol: mais j'aime beaucoup en vrai, j'aime trop le "propre" en fait (et je te fais pas une remarque parce que toi tu m'en as fais une sur mes "précautionneusement" :lol: ) Oui c'est bon, touchée :lol: :lol: En vrai il me dérangeait pas ton "précautionneusement" juré :lol: :lol:
Mais il embraya sur le Quidditch, et je fus fière de lui comme une mère de son fils.
*essuie une petite larme émue* le (grand) oiseau déploie ses ailes J'ai jamais eu les pieds sur teeeeeeerre j'aimerais bien être un oiseaaaaaaaau, je suis mal dans ma peeeeeau
ses amies l’avaient ensuite entourée en gloussant,
en fait j'arrive pas à comprendre comment une fille comme Cho, qui m'a l'air relativement normale et pas trop nunuche (en tout cas assez intéressante pour attirer Cédric), peut traîner avec des cruches dindons comme amies :?: Quant t'es populaire souvent tu attires les nunuches je pense :lol: (et puis, pas nunuche, elle kiffe Mdame Pieddodu quand même).
les caméscopes
oh merde :lol: C'est fantastique de se replonger dans les années 90' :lol: :lol:

Sérieux je t'admire, parce que faire une aussi grande partie sur le choix de robes pour un bal sans faire trop dans la guimauve ou le "ark" (tu vois ce que je veux dire), c'est pas facile ! En vrai j'adore écrire les phases de préparation, on peut faire plein de truc drôle et kiffant :lol: :lol:
Encore pour le bal de noël, je suppose ? devina-t-elle avec un déplaisir évident.
pense à ton chiffre d'affaire de la journée... voiiiiilà

Pour toute la description du magasin, autant prendre Zola Au Bonheur des Dames et ça y est ça décrit bien l'ambiance :lol:

Les pauvres elles ont l'air tellement perdues je meurs :lol: :lol: Comme moi dans une boutique ahahah
Mais quel buffle …
ce genre d'insulte :lol: :lol: :lol:
Mon côté garçon manqué
quand on y pense, cette expression elle est dure quand même. On voulait un garçon mais on s'est planté et on s'est retrouvés avec une fille qui veut pas être trop fille. En fait c'est un peu vexant ou c'est moi ? Je suis ENTIEREMENT D'ACCORD je trouve ça presque humiliant, un peu genre négation de toi-même. Mais c'est dans le langage courant donc ...
dans une sublime robe d’un rouge sombre qui ressortait de sa peau pâle. De la fine dentelle couvrait ses épaules et ses bras, ainsi que le buste de sa robe pour ensuite se perdre dans le tissu.
pfff, je la déteste
Sinon on risquerait de te couper et tu souillerais cette jolie robe de son sale sang …
oh bordel
-Je ne veux pas de ça dans ma boutique ! Sortez d’ici !
vendeuse, je t'aime
je faillis m’étouffer en voyant le montant de cinq gallions et sept mornilles s’afficher.
juste... garde la face, souris, et prétends que tout va bien
l’accueillit en l’embrassant sur les deux joues comme pouvaient le faire les français.
heuu les espagnols font pas la bise je crois ...? (oui je sais je suis chiante :lol: ) ou alors c'est juste une technique de drague OK d'accord désolée pour l'incohérence :lol: On va dire que comme ils sont dans les écoles Françaises ils en prennent les habitudes ahha?
Celle-ci me souffla un baiser moqueur
someone's gonna dieeee toniiight
Et j’ai même vaguement entendu parler de fiançailles …
haut le cœur
Et pour répondre à ta question … moi aussi je suis fatigué, Victoria.
mais. non ? NEIN NEIN NEIN moi je veux du Viles là ! (bon en vrai, j'ai lu le chapitre d'après donc je m'inquiète pas hein)
Le rouge lui était monté aux joues
CHOUPIIIII
Une lueur presque timide brilla dans ces yeux.
hihhihi HAHAAHA
Pardon.
Mais … de ce fait … ça ne te dérangerait pas de commencer cette nouvelle relation en allant au bal avec moi ?
ACCEEEEPPPPPTE VICTORIIAAAAAA Comme tu le sais c'est ce qu'elle fera ahah :lol: :lol:

Chapitre 11:
Je lui avais jeté le contenu de mon encrier au visage.
mais noooon (bon encore une fois, je connais la suite dooonnc :mrgreen: :mrgreen: ) Askip je suis trop violente ahah
Encore faudrait-il que tu en aies envie, rappela Emily. Et … Tu en as envie ?
ahhh une conversation entre filles sur les mecs :mrgreen: (ça va cochyo ? :lol: ) Non il taille tout mes chapitres :(
Lance-moi mon dictionnaire
dis pas ça, tu vas la recevoir en pleine tronche ta brique de runes :lol:
« Your turn to burn ».
c'est atroce mais la phrase est stylée, y a des rimes et y a un bon équilibre musical (wtf ???) Oui c'est pour ça que je l'ai laissé en anglais, je trouvais que ça sonnait mieux et c'était plus avec le cohérent avec le "remember, remember".
Et il serait possible … que d’un point de vue objectif,
en partant du principe que, peut-être, si jamais il y a une occasion dans un quelconque futur
-Tu es sûre que ce n’était pas sa sœur ? Ou quelqu’un comme ça ?
t'as pas trouvé mieux pour la rassurer ? :lol:
je crus qu’elle allait m’ignorait
DIS DONC PERRI TU T'ES RELUE ??? :lol: :lol: MON DIEU PARDOOON je suis si nulle en orthographe pourtant j'essaie de de me relire deux trois fois mais y'en a qui m'échappe je suis trop étourdie.
Et toi ? lui demanda-t-il, l’air empli d’espoir.
-Désolée, petit … Mais pas de ça entre nous.
ce genre de refus violent :lol: :lol: "nooop"
-Simon ! Simon, plus qu’une !
merde ça compte ? :lol:
proprement choqué.
tiens tiens 8-) (genre il est choqué, mais propre, carré :lol: ) Oui bon d'accord :lol: :lol:
Il s’était dit déçu que je ne sois pas là pendant les vacances, et j’avais entendu ses mots comme si mon père me les avait susurrés à l’oreille, avec toutes les intonations que cela impliquait.
sympa. meeerrrci papa ça fait plaiz'
-Mouais. On verra ça au prochain cours. Tu te balades avec ton œuf, Diggory ?
il a balancé ça comme ça, excellent :lol:
Et crois-moi, cette naïveté va te perdre.
ah, bon dieu
pour observer les jumeaux Weasley
ah hahaha c'est sûr que l'un de deux va demander :lol: Bah il m'en fallait bien 5 :lol:
-J’ai besoin de prendre l’air. On se revoit après.
j'étais tellement frustrée aussi. j'aurais envie de massacrer Simon, sérieux (en graaaande partie parce que je voulais du Viles)
-Râh, Bennett. Allez, va avec lui.
*lève le poing de la victoire* Ravie que ça te plaise ahah

Ahhhh j'ai vraiment VRAIMENT hâte de lire le chapitre sur le bal là !! :mrgreen: :mrgreen: je me demande ce que ça va donner avec Miles ! En tout cas c'était de très bons chapitres, désolée de pas avoir commenté plus tôt ! T'inquiète c'est déjà cool d'avoir commenté, Merci Cleeeem <3

Anna, Cazo j'arrive le plus vite possible, je vais cuisiner j'ai FAIM (on s'en fiche de ma vie mais voilà, je me sens obligée de partager)
Bisous !
Charmimnachirachiva a écrit :Coucou,

Ouah c'est trop génial !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Merciiii
Georges est trop drôle !!! Tant mieux c'est dur à écrire les persos que je connais ahah
Et la réaction de Vic encore plus !
Maugrey est le meilleur (mais en vrai c'est pas Maugrey :cry: :cry: )
A enfin elle reconnait que Miles n'est pas qu'un abruti !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Elle le savait, c'est juste qu'elle ne voulait pas que ça aille plus loin ahah
Et j'ai l'impression que Vic va se prendre une claque (pour une fois c'est pas elle qui les donne :lol: ) Oups :shock:
Perripuce a écrit :ALLEZ VOIR DRAGON 3 je ne spoilerais pas Mais les images sont vraiment oufissimes et la fin LA FIN MON DIEU (j'ai dû vite sécher mes larmes parce que j'avais une brochette de mes élèves juste derrière moi).Ok c'est noté ! ;) et ta photo de profil est trop belle !
Merciii j'aime Krokmou !
Merci pour ton commentaire c'est gentil !
Perripuce

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Ombres et Poussières - Chapitre 12 [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Coucou c'est moiiii

Bon, comme je m'ennuie actuellement et que je suis pas sûre d'avoir le temps demain, je me permets de poster aujourd'hui le chapitre du baaal ! Cochyo, accroche ton petit coeur, ça va bien se passer.

Excellente nouvelle, j'ai fini la partie I d'O&P ce qui fait que vous aurez au moins ça en entier (et que j'ai pleeeein d'avance je suis en mode machine en ce moment). Bon j'espère que ça vous plaira du coup, j'avoue que je ronge mon frein parce qu'il faudra sans doute des mois avant que je ne poste la fin, ça me frustre j'ai envie d'avoir votre avis ahah :lol: :lol:
Et je suis en train d'écrire le premier cour avec Ombrage aaargh c'est affreux.
Et puis les petits problèmes structurels : j'hésite à étendre les points de vue à d'autres personnes (je pense à Miles, Simon et Susan) mais comme c'est à la première personne je ne sais paaaas.

ET J'EN PEUX PLUS DE MON WORD après m'avoir fait perdre mes données d'archives et m'avoir plusieurs fois fait des frayeurs incommensurables (à savoir réduire mon précieux document de plus de 350 pages à une ligne d'astérix (trois fois, trois fois sauvés sur un malentendu), là j'ai perdu toute une partie de chapitre BON SANG JE VEUX PAS TOUT REECRIRE.

Vous avez dit racontage de vie? Allez, je continue : c'est horrible de jouer au Times-Up avec la famille de mon copain : personne ne connait Krokmou, Voldemort, Hermione Granger, Eragon, Le Donjon de Naheulbeuk, Jon Sow JE ME SENS SEULE alors généralement pour faire deviner aux mimes ils me pointent ahah "c'est ces trucs à elle !"

Bon allez chapitre : hauts les coeurs Coch' !



Chapitre 12 : Et un, deux, trois …

Kamila avait accepté d’aller au bal avec Simon. J’avais été la voir avec un sourire mielleux, mon meilleur-ennemi bougonnant derrière moi que j’étais stupide et qu’il me le ferait payer. Cela avait paru intriguer la polonaise, qui avait agrée avec un sourire presque carnassier. Elle avait tenu à échanger quelques mots avec lui, et nous étions remonté vers le château avec un Simon Bones de bien meilleure humeur. De tellement bonne humeur que lorsque nous avions croisé Miles au détour d’un couloir, il m’avait poussé vers lui avec un immense sourire et un « Elle a quelque chose à te dire », avant de détaler sec sous mes promesses d’assassinat prochaines. J’étais trempée jusqu’aux os, j’avais de la neige dans mes cheveux emmêlés, et les lèvres bleuies par le froid, mais Miles ne s’était moqué. Et lorsque je lui avais dit du bout des lèvres que j’acceptais d’aller au bal avec lui, j’avais été soulagé de ne pas le voir signifier exagérément sa joie. Pourtant, elle était réelle : je l’avais vue pétiller dans ses yeux, mêlée à du soulagement quand il m’avait remercié de lui faire confiance. Mes joues étaient devenues écarlates d’embarras. J’ignorais si c’était de la confiance, mais Simon avait raison : je ne saurais pas s’il la méritait si je ne lui donnais pas sa chance.

Cédric s’était trouvé peu enchanté de la tournure des événements. Il n’avait rien dit, mais je le sentais par des regards insistants ou des petites remarques qui auraient presque pu être blessantes si elles n’émanaient pas de Cédric. Il passait toujours plus de temps avec Cho, et Emily et Simon avaient réussi à lui arracher la promesse qu’il tenterait le conseil de Maugrey avant Noël.

Le jour du bal approchait fatidiquement : je n’avais pas vu passer la première semaine de vacance. Cela faisait un drôle d’effet de voir la Salle Commune animée tout le long de la journée. Tout Poudlard semblait en effervescence et l’école s’était surpassée en terme de décoration pour épater les délégations. L’unique personne qui s’en plaignait était la championne de Beauxbâtons, que j’avais copieusement entendue critiquer les armures pourtant ensorcelée pour chanter de charmants chants de noël. Emily lui avait jeté un regard torve et j’avais été forcée de la trainer pour qu’elle n’apostrophe pas Fleur Delacour.

Je peinais à dormir le soir du 24 décembre. Je n’arrêtais pas de songer à ma famille : mes grands-parents paternels devaient être là pour dîner, avant la messe de minuit. Alexandre devait abondamment m’injurier de l’avoir laisser seul devant tant de bondieuseries. Le lendemain, j’aurais dû aller rendre visite à mes grands-parents maternels sur la côte. Au lieu de cela, j’étais dans mon lit à Poudlard, à fixer les tentures de mon lit comme si les visages des membres de ma famille y étaient peints. Ce fut avec beaucoup de difficultés, et les yeux brûlants que je m’éveillais le matin du 25 décembre, réveillée en sursaut par l’attaque d’un des chaussons d’Emily.

-Réveille-toi, la limace, asséna-t-elle en reprenant sa pantoufle afin de l’enfiler à son pied. Il est onze heures, largement temps d’ouvrir tes cadeaux.
-Je suis fatiguée …
-Je vois ça et tu vas avoir une mine affreuse ce soir pour le bal : je ne te félicite pas. On va devoir utiliser une tonne de maquillage pour masquer ces cernes.
-Oh pitié … Ne me parle pas de maquillage dès le matin …

Emily eut un sourire sardonique alors que je me redressais, frottant mes yeux comme si ça pouvait les obliger à s’ouvrir. Renata et Mathilda ouvraient leurs cadeaux ensemble sur le lit de cette dernière, et je vis avec surprise un doux sourire fendre le visage de Renata alors qu’elle lisait une carte de Noël. Je sursautai quand Emily posa une pile conséquente de cadeaux devant moi, affaissant mon lit et faisant choir le livre que j’avais lu hier pour me changer les idées.

-Allez, c’est l’heure ! se réjouit-t-elle en me lançant un paquet.
-Tu ne déballes pas les tiens ?
-Déjà fait aux aurores, alors pour prolonger le plaisir, je vais déballer les tiens avec toi.

J’eus un sourire fatigué. Emily était du genre à attendre toute la nuit que le Père-Noël – en l’occurrence, les elfes de maison – lui apportent ses cadeaux, cachée sous sa couverture. J’arrachai le paquet du premier cadeau en étouffant un bâillement. Il s’agissait d’une trousse de maquillage munie de plusieurs outils de torture de la part de Granny Anne, la mère ne mon père qui ne désespérait pas que je devienne plus féminine. Je soupirais en jetant la trousse à Emily. Elle saurait sans doute en faire un meilleur usage que moi. Les autres cadeaux furent plus satisfaisant : mes parents m’avait offert un lecteur CD portatif que je ne pourrais malheureusement pas utiliser à Poudlard, mais qui était une jolie attention, mes grands-parents maternels m’avaient fait parvenir un livre sur historique sur la guerre des Deux Roses et sur la dynastie Tudor. Alexandre, malgré un mot signifiant qu’il m’en voulait énormément et qu’il me ferait payer cette absence dès que j’aurais posé un pied dans la maison, m’avait offert un nouveau ballon de foot aux couleurs du club que nous supportions, Southampton, ainsi qu’un maillot de cette équipe floqué « Tory ». Un assortiment de bonbon venait de la part de Mr. et Mrs. Bones, et Cédric et Emily s’étaient cotisés pour m’acheter un nouveau nécessaire à balai.

-Merci beaucoup, dis-je à Emily en désignant ce dernier. Enfin, même si je ne l’utilise pas beaucoup cette année …
-Oh, Cédric espère que tu garderas ton balai affuté pour l’année prochaine, plaisanta-t-elle en observant le maquillage. Je ne connais pas les marques mais … faisons confiance à mamy Anne. Ce rouge t’irait bien …
-Je te le laisse. De bon cœur.

Emily essuya un petit rire, et nous entamâmes les bonbons des Bones en guise de petit-déjeuner. Je venais d’avaler une affreuse dragée surprise de Bertie Crochue au piment quand Cédric et Simon toquèrent à la porte, que Mathilda ouvrit.

-Ah, lâcha Simon en observant mon visage rouge pivoine et la trousse qu’Emily avait vidée sur mon lit. La question du maquillage a été mise sur la table ?
-Pas encore, répondit malicieusement Emily. Qu’est-ce qui se passe ?

A travers les larmes qui m’étaient montées aux yeux après l’absorption de la dragée, je remarquai que le visage de Cédric rayonnait, et était fendu d’un immense sourire satisfait. J’essuyai une larme qui avait roulé sur ma joue.

-Calme-toi, Vicky, ce n’est que du maquillage, s’esclaffa Simon.
-Oh la ferme. Je suis sûre que c’est toi qui as demandé à tes parents de m’envoyer des mauvaises dragées. Donc que nous vaut la visite ?

Avec un regard méfiant pour les jumelles, les garçons grimpèrent sur notre lit. Simon examina mes cadeaux d’un œil critique et éclata de rire quand il remarqua que j’avais enfilé mon maillot de Southampton. Je savais qu’à Gryffondor, un système s’escalier/toboggan empêchait les garçons de se rendre dans le dortoir des filles, mais Helga Poufsouffle n’avait pas éprouvé le besoin d’installer de pareils aménagements dans sa Salle Commune. Cela allait parfaitement avec l’image que je me faisais d’elle : confiance et équité. Cédric se pencha vers nous, conspirateur, et nous nous resserrâmes les uns sur les autres. Ses yeux pétillaient.

-L’œuf. J’ai trouvé la solution de l’énigme.
-Sérieusement ? m’exaltai-je, si bien qu’Emily me donna une tape sèche sur la tête.
-Moins fort ! rouspéta-t-elle avant de se tourner vers Cédric. Alors ? Tu as suivi l’idée de Maugrey ?

Cédric se trémoussa, visiblement gêné.

-En réalité, oui … Vous aviez raison, je ne doutais pas de lui mais …
-Bon, Diggory, abrège, chuchotai-je d’un ton pressant. Qu’est-ce que tu as trouvé ?

Un sourire mutin retroussa les lèvres de Cédric.

-Encore une fois, c’est moi qui dois trouver la solution. Je venais juste vous dire que … je l’ai trouvé. Aïe !

Emily venait de prendre vivement mon oreiller et de lui asséner sur la tête. Le cri de Cédric avait attiré l’attention des jumelles, qui nous observaient, intriguées. Je leur adressai un sourire rassurant avant de jeter un regard perplexe à Emily.

-Ce n’est pas juste de nous faire languir comme ça, gronda celle-ci en fusillant Cédric du regard. Tu veux dire que tu ne nous diras rien jusqu’au 24 février ?
-J’ai trouvé la solution à l’énigme, et la solution à ce que disait l’énigme ! assura Cédric d’un ton un peu plus agacé. Il faut juste que je m’entraine …
-Et tu n’as pas besoin de cobaye ? Simon se propose.
-Ferme-la, Bennett, me rabroua sèchement Simon avant de se tourner vers le champion. Tu es sûr de toi ? Tu as toutes les solutions ?

J’observai Cédric. Ses iris respiraient la sérénité et ses traits la confiance. Et surtout, il y avait un éclat presque suppliant dans son regard, qui me rappelait douloureusement la conversation que l’on avait eu lorsqu’il avait mis son nom dans la Coupe de Feu. Cédric avait besoin de savoir quelle était sa valeur réelle. Pas la valeur de notre groupe : la sienne. Nous n’avions pas à intervenir dans cette quête d’identité dans laquelle il s’était lancé – pas s’il n’en éprouvait pas le besoin. C’était sa tâche, à lui et à lui seul. Alors je hochai la tête.

-D’accord. Rendez-vous le 24 février, alors.
-Vic’, tu es sérieuse ? s’indigna Emily. On ne peut le laisser …
-Si, on peut, tranchai-je d’un ton plus ferme. Il dit avoir toutes les cartes en main, c’est qu’il les a. On ne peut plus rien faire pour lui. Sauf peut-être Emily, qui peut faire quelque chose à cet épis dans tes cheveux, tu crois qu’il y a moyen d’arranger ça avant ce soir ?

Si les regards d’Emily et Simon étaient dubitatifs, celui de Cédric brillait de reconnaissance. Sans attendre leur réponse, il m’embrassa rapidement sur la tempe, m’arrachant un cri de surprise.

-Hey ! Réserve ça pour Cho ce soir !
-Tu es ma meilleure amie, je t’embrasse si je veux, rit Cédric en me donnant une tape sur l’épaule. C’est parfaitement ce que j’avais besoin d’entendre, merci Vic’.
-Dans ce cas, lâcha Emily, visiblement à contrecœur.
-Parfaitement, insista Cédric avec un regard d’avertissement. On se voit à midi, les filles.
-Ou au bal, si vous avez décidé de vous préparer dès maintenant, glissa malicieusement Simon.
-Moi ça va, mais pour Vic’ ça commence maintenant !

Je la dévisageai, la peur s’insinuant dans mes veines à mesure que le sourire d’Emily s’agrandissait et se chargeait de sous-entendu.

-Cédric ! criai-je alors qu’il passait la porte. Cédric ne me laisse pas seule avec elle !

***


-Ce n’est pas moi.
-Oh, je t’assure que si.
-Moi je te dis que non. Une autre fille a pris ma place pendant que tu appliquais … ce truc.

Emily pouffa doucement en essuyant suavement ses cheveux. Elle revenait de la douche, qu’occupait à présent Mathilda. Renata était toujours en bas. Apparemment, elle ferait une apparition au bal, mais ne s’attarderait pas.

-Elle a la même cicatrice sur l’épaule en tout cas, ton autre fille, remarqua-t-elle en appuyant sur la grosse balafre qui déchirait ma peau, stigmates d’un méchant grain de beauté dont la coupe avait très mal cicatrisé.
-Je t’ai dit, j’ai une sœur jumelle moldue, je l’ai faite venir, assurai-je, néanmoins toujours hébétée.

Emily m’avait quitté devant le miroir qui ornait la porte de ma penderie, et m’avait retrouvé devant ce même miroir, la bouche ouverte face à mon reflet. Elle avait beau me dire le contraire, la fille que je scrutai dans la glace n’était pas moi. Elle portait une élégante robe d’un bleu nuit qui découvrait gracieusement ses épaules – et sa méchante cicatrice. Elle était plus grande que moi, mais peut-être était-ce dû à ces chaussures à petit talon argentée qu’elle portait. Et surtout, son visage me semblait radicalement différent. Ses cheveux, surtout. Les miens étaient des boucles désordonnées qui chatouillaient mes épaules, les effleurant pour la première fois depuis mon enfance. Ceux de la fille dans le miroir étaient des fils de soie bruns et soyeux qui tombaient avec délicatesses sur ses épaules nues, atteignant même ses omoplates. Cela changeait totalement le visage, qui paraissait moins en rondeur, plus fin. Et ses yeux, au lieu d’être en amande et manger par mes joues saillantes, étaient écarquillés et parfaitement visibles.
Non. Définitivement, ce n’était pas moi.

-On devrait dégager un peu plus son visage, genre comme ça. (Emily rassembla deux mèches qui me couvraient le visage pour les tirer en arrière). Voilà.
-C’est encore moins moi.
-Le but ce n’est pas que ce soit toi, c’est que tu sois jolie, répliqua Emily avec un sourire tenu. Je vais passer ma robe, reste tranquille.

Elle s’engouffra dans son lit et tira les rideaux. Je continuai de m’observer dans le miroir, hébétée. Emily s’était servie d’une lotion pour cheveux, Lissenplis, pour faire disparaître mes boucles et pour les remplacer par une épaisse chevelure lisse et brillante. Ça prenait un temps incroyable, mais le résultat était … Je n’avais pas de mots. J’ignorais si j’aimais ou détestais. J’avais tant de mal à me reconnaître que je n’arrivais pas à me faire un avis.
Emily revînt un instant plus tard, vêtue de sa robe rouge, alors que Mathilda émergeait de la Salle de bain dans sa toilette d’un jaune pastel. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon suavement exécuté, et quelques mèches de cheveux s’en échappaient pour encadrer son visage. Un sourire enthousiaste s’étira sur ses lèvres.

-Whao, ça change ! Tu es superbe !
-Merci, répondis-je, sans savoir si c’était la bonne réponse. Toi aussi tu es … très jolie.

Mathilda me servit un sourire éclatant qui étouffa la gêne dans ma gorge. Bon sang, ça allait être comme ça toute la soirée ? Des personnes qui se complimentent, être obligée de leur rendre et sourire d’un air resplendissant ? Je savais déjà que j’aurais des difficultés à afficher une mine aussi radieuse que celle de Mathilda.

-Dois-je en conclure qu’Erwin a accepté d’aller au bal avec toi ? hasardai-je comme son sourire s’attardait.
-La semaine dernière, confirma-t-elle, rayonnante. Il a rougi comme un petit garçon, tu l’aurais vu …
-Erwin est capable de rougir ?

Mathilda était trop occupée à sourire pour relever ma pique. La laissant à son plaisir, je m’aventurais dans le couloir du dortoir des filles, un hall dont les portes arrondies en bois chaud et coloré réchauffait la pièce, et trouvai celle munie de l’écriteau « quatrième année ». Après quelques instants d’hésitation, je toquai doucement contre le battant.

-Entrez ! fusa la voix étouffée de Hannah Abbott.

J’actionnais la poignée ronde et cuivrée de la porte et entrai dans la chambre. Elle était en tout point semblable à la notre, avec ses fenêtres arrondies, ses rideaux d’un jaune moutarde étrangement agréable et son parquet de bois clair qui apportait une certaine lumière. Hannah était assise sur son lit en tailleurs, dans sa toilette rose garnie de volant s’étalant autour d’elle, un pinceau à vernis à la main. Elle me dévisagea un instant, impassible, avant d’écarquiller les yeux.

-Victoria ?
-En personne, assurai-je en avançant d’un pas dans la pièce. Susan est là ?
-Elle se change dans la salle de bain. Qu’est-ce que … enfin, tes cheveux …
-Ne sont plus mes cheveux. Sur ce point, on est d’accord. Je peux l’attendre ?

Hannah hocha la tête, sans quitter ma chevelure du regard, son pinceau suspendu au dessus son ongle. Je m’assis sur le lit que je savais appartenir à Susan, mes jambes balançant dans le vide. J’étais en train d’entortiller la chaîne de ma médaille entre mes doigts quand mon amie sortit de la salle de bain, vêtue d’une robe d’un bleu turquoise qui seyait particulièrement à son teint. Comme Hannah, elle me dévisagea ouvertement avant d’éclater de rire :

-Oh par Merlin !
-Dieu merci, soupirai-je avec un sourire sincère. C’est la réaction dont j’avais besoin.
-Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’Emily t’a fait ? s’esclaffa Susan en me rejoignant sur son lit.
-Et encore, elle n’a pas sorti le maquillage …

Susan me jeta un regard compatissant, et me frotta doucement le bras, sans doute pour m’insuffler du courage. Elle rajusta les bracelets d’argent qui ornaient ses poignets. Elle n’avait presque pas mis de maquillage : juste un trait d’eye-liner qui soulignait son regard et une couleur rose et discrète sur les lèvres.

-Mais peut-être … que tu peux te maquiller ici, proposa Susan avec un ravissant sourire. Pas d’Emily et d’outils de torture et Hannah a la main plutôt habile et légère.
-Promis, ce ne sera pas grand-chose, promit-t-elle en rebouchant son vernis. Et honnêtement, ce n’est pas comme si tu avais besoin d’une tonne d’artifice …
-Les cheveux, c’est déjà bien trop artificiel.

J’observai les deux filles, reconnaissante, et donnai mon accord en opinant du chef. Hannah me força à me mettre à la lumière, et sortit uniquement un rouge à lèvre d’un rouge sombre sur lequel je protestai d’un prime abord, mais qui une fois posé n’était pas si terrible. Concernant les yeux, elle me laissa juste mettre un mascara.

-C’est tout, décidai-je en me scrutant dans le miroir de la penderie de Susan. C’est déjà …

Je ne trouvai pas le mot exact pour décrire ce que c’était, mais Susan parut comprendre l’idée. Elle opina du chef, la mine compréhensive.

-Mais en tout cas, tu es magnifique, assura Hannah avec un sourire enthousiaste. Je ne sais pas avec qui tu vas au bal, mais il va craquer.

Je sentis le sang refluer de mon visage. Ce n’était pas ce que je cherchais, absolument pas. Et encore maintenant, j’ignorais pourquoi j’avais laissé Emily appliquer cette lotion sur mes cheveux. Peut-être parce qu’en terme de beauté, je lui faisais une entière confiance : elle était belle et toujours gracieuse. Mais je ne penserais pas que ça me chamboulerait à ce point.
Hannah partit se coiffer dans la salle de bain et je m’affaissai sur le lit de Susan, les jambes dans le vide et le regard rivé sur la tenture moutarde.

-Ce bal, c’est absurde.
-Moi je trouve ça sympa, commenta simplement Susan, toujours sagement assise. Sullivan m’a promis qu’il fera un effort et danserait bien avec moi. Je trouve que c’est le genre d’événement qui manque un peu à Poudlard. Bon, peut-être que le côté jolies robes et cavaliers est un peu de trop … Mais je suis contente de pouvoir danser sur une autre musique que celle que joue Simon. Tu sais que ce sont les Bizarr’Sisters qui feront l’animation ?

La rumeur avait parcouru Poudlard, en effet, mais ne me faisait ni chaud, ni froid. Je n’écoutais pas les radios sorcières, je n’avais aucune idée de quel type de musique pouvaient jouer les Bizarr’Sisters, mais ça avait l’air d’être un groupe de grande notoriété. Assez pour que les yeux de Susan pétillent d’enthousiasme. Pourtant, ce bal n’avait en rien altéré ce qui faisait qu’elle était elle : ses cheveux ondulaient sur ses épaules, comme ils le faisaient d’ordinaire, et sa robe était simple comme elle – je la reconnaissais, elle l’avait mis à noël dernier. Tout le monde la reconnaîtrait, et lui sourirait. Alors que me concernant … Je sentais déjà le regard brûlant de Poudlard qui se poserait sur moi pour se demander qui j’étais, exactement comme Hannah un instant plus tôt.

-Tant mieux pour les Bizarr’Sisters. Elles jouent bien ?
-Vic’, dit Susan avec un sourire triste. N’essaie pas d’être artificielle avec moi. C’est pour ça que t’es venue, non ?
-On ne peut rien te cacher. Mes cheveux, c’est … pas moi. Et contrairement à toi, je ne sais pas danser.
-Pourtant tu dansais très bien la danse folklorique irlandaise à la Coupe du Monde, plaisanta-t-elle.
-Après, ou avant le whisky Pur-Feu ?

Susan éclata de rire, avant de se redresser et de me prendre le bras.

-Allez viens, je vais t’apprendre !
-A une heure du bal ? doutai-je en me levant tant bien que mal.
-Ce sera toujours ça de pris ! Au moins tu ne marcheras pas sur les pieds de … tu y vas avec qui déjà ? Un Serpentard ?
-Miles Bletchley, marmonnai-je en me plaçant face à Susan. Euh. Comment on procède ?

Susan rit une nouvelle fois, arguant que tout était moins facile sans le Whisky Pur-Feu. Ce à quoi je répondis en lui marchant délibérément sur le pied. Elle posa l’une de mes mains sur son épaule et l’autre entrelacée dans sa main avant d’entonner un non-musical « un, deux, trois ». Elle se mit à mouvoir et je la suivis tant bien que mal dans ces pas. Je lui marchais plusieurs fois sur les pieds et un instant je craignis de déchirer sa robe de mon talon, mais au bout d’un quart d’heure, j’avais pris le rythme « un, deux trois » et les pas circulaires qui se dessinaient dessus. Susan se fendit d’un sourire satisfait.

-Parfais, tu sais danser la valse ! Bon, parfois ça peut-être un peu plus rapide, ou plus lent, mais si tu continue de compter « un, deux, trois » dans ta tête en prenant le rythme, ça devrait aller !
-Tu es sûr qu’un groupe branché de musique sorcière va jouer une valse ?
-On reste à Poudlard, dans un univers très guindé, fit valoir Susan en haussant les épaules. Alors oui, je pense.
-Tu dois avoir raison. Je ne vois pas McGonagall danser sur du Prince.
-Prince ?
-Rôh par Merlin ! râlai-je en levant les yeux au ciel. Ils n’auraient pas pu mettre des chansons moldues à ce bal ? Que je me sente un peu intégrée ?

Susan ouvrit la bouche pour répondre, ses lèvres formant un pli compatissant, mais à ce moment là quelqu’un toqua à la porte et entra sans demander l’autorisation.

-Susie, t’es là ? J’ai besoin d’aide pour …

Simon s’immobilisa sur le bas de la porte, la poignée dans une main et une longue bande de tissue d’un jaune qui s’harmonisait parfaitement avec les rideaux du lit dans l’autre. Ses yeux nous dévisagèrent à tour de rôle avant qu’il n’éclate d’un irrépressible fou rire. Je voulus le fusiller du regard, mais la vérité fut qu’un sourire amusé s’étala sur mes lèvres.

-Un appareil photo, par pitié, haleta Simon en essuyant une larme que l’hilarité lui avait arrachée. Par Merlin, s’il vous plait il faut que j’immortalise ce moment …
-N’en rajoute pas, exigea Susan, qui se retenait visiblement de sourire. Allez, viens là, avec ton nœud. C’est plus difficile quand Caroline n’est pas là pour les faire …
-Simon Bones ne connaît pas de formule pour faire son beau nœud ? constatai-je, amusé.
-Oh je ne m’intéresse pas aux sorts ménagers ou d’apparat, répliqua-t-il alors que Susan lui passait la bande de tissu au cou. Franchement magiquement parlant c’est … pauvre.
-Excusez-nous, monsieur, bougonna Susan en entrelaçant la bande.
-Etrangle-le, Susie.

Le frère et la sœur me jetèrent un regard d’avertissement. Je ne l’aurais pas pensé d’un prime abord, mais le costume tombait plutôt bien sur cette carcasse de poussin qu’était Simon. Il flottait peut-être un peu dans la veste – ses épaules n’étaient sans doute pas assez large pour la remplir – mais une fois le nœud achevé par Susan, le résultat était plutôt convainquant. Seuls ses cheveux refusaient de demeurer en place, et il ne semblait pas avoir fait l’effort de les dompter. Simon me fixa du coin de l’œil.

-Non mais sérieusement, Vicky ? Tu as laissé Emily te maltraiter de la sorte ?
-On parle d’Emily, évidemment que je l’ai laissée faire.
-Susie, tu es sûre que t’as pas d’appareil photo ?
-Certaine, assura-t-elle avant de lui donner une tape sèche sur le torse. Allez, va-t’en maintenant.

Simon considéra un instant sa sœur, et un éclat de tendresse que seule elle pouvait provoquer brilla dans ses yeux. Il caressa doucement une mèche de ses cheveux, et je me cachai dans les plis de rideau, mal à l’aise. Puis il laissa retomber sa main, et partit pour s’en aller, mais non sans me lancer une dernière pique :

-N’essaie pas de te cacher, Vicky. Maintenant, personne ne pourra ignorer que tu es une fille.

Il referma précipitamment la porte et la chaussure que je venais de violemment lui jeter à la figure s’écrasa contre le battant de bois.

***


Quand j’apparus dans la Salle Commune de Poufsouffle, je reçus presque plus de compliment qu’Emily. Sans doute le changement était-il plus radical et donc plus sujet à conversation. Erwin me détailla avec tant d’insistance que j’eus de la peine pour Mathilda, pendue à son bras, et Cédric m’adressa un sourire approbateur.

-Peut-être que c’est ça qui va te redonner la confiance, finalement, me souffla-t-il quand j’arrivais à sa hauteur.
-Non, ce qui redonne de la confiance, c’est de désarmer Simon.

Celui-ci m’avait jeté un long regard agacé, les lèvres relevées en un fin sourire. J’espérais pour lui qu’il ne resterait pas trop souvent avec Cédric, car malgré son allure correct, il ne soutenait pas la comparaison avec son ami, athlète émérite dont les épaules carrées épousaient parfaitement le veston et redressaient fièrement la poitrine. Ses cheveux bruns étaient élégamment plaqués en arrière, mais je ne pouvais m’empêcher de trouver une certaine crispation dans son sourire. Sans doute était-il nerveux de retrouver Cho. Chose que je comprenais parfaitement, sentant moi-même la pression monter à mesure que les minutes filaient. Alors que nous avancions dans les couloirs éclairés de Poudlard, je m’étais rapprochée d’Emily, la collant presque. Le Hall était déjà bondé lorsque nous nous y présentâmes, et d’aspect assez étrange : je n’étais habituée qu’à le voir peupler d’élève aux uniformes noirs et dont les uniques touches de couleurs étaient les cravates aux couleurs des Maisons. Là, il était empli de tenues chatoyantes, et vives qui l’animait, en quelque sorte. Je fouillai nerveusement l’endroit du regard, mais Miles n’était pas encore arrivé.

-Esteban est là, me prévint néanmoins Emily d’un ton doux. On se voit à l’intérieur, d’accord ?

Je hochai la tête, la bouche sèche. Elle disparut dans la foule de soieries et Cédric posa une main rassurante sur mon épaule. Nous échangeâmes un sourire nerveux, sous l’œil moqueur de Simon. Il avait passé quelques temps avec Kamila pendant les vacances, afin d’être sûr de ne pas aller au bal avec n’importe qui. Apparemment, elle devait au moins lui plaire, parce qu’il n’avait pas l’air de me tenir rigueur d’avoir fait en sorte qu’ils y aillent ensemble.

-Cédric !

Nous nous retournâmes sur Cho, vêtue d’une élégante toilette d’un bleu glacé et dont les longues manches flattaient ses flans. Elle était ravissante et Cédric prit sa main pour la frôler de ses lèvres, en un geste charmeur qui la fit rougir. Je fis une grimace dans le dos de Cho qui fit sourire Simon.

-Tu es prête à ouvrir le bal ? demanda-t-il à Cho.
-Je crois, répondit-t-elle avec un sourire plein de nervosité.

Elle prit timidement le bras de Cédric et je vis son regard se fixer sur un point derrière moi. Je fis volte-face et vis Harry Potter et son ami Weasley, accompagnés d’une fille à la peau mât vêtue de rose, descendre de l’escalier en colimaçon de Poudlard. Le visage de Cho s’était quelque peu crispé, mais elle avait ensuite souri d’un air radieux à Cédric.

-Je suppose que ça ira, il paraît que tu es un grand danseur …
-La valse avec Emily, un grand classique de Poufsouffle, confirma Simon avec un grand sourire.
-Arrête de faire le fanfaron, voilà ta cavalière, persifflai-je en lui donna un coup de coude.

Durant la conversation, les portes du Hall s’étaient grandes ouverte pour laisser places aux élèves de Durmstrang, Viktor Krum et sa cavalière à leur tête. Kamila nous aperçut, prit congé de ses amis et se dirigea vers nous. Simon perdit soudainement son sourire, et j’enfonçai le clou en le poussant vers elle. Il trébucha, me jeta un regard noir, mais s’en fut vers Kamila bon gré mal gré.

-En fait tu as été une véritable entremetteuse, toi, fit remarquer Cédric, les yeux pétillant. Tu as trouvé une cavalière à Simon, poussé Mathilda à demander à Erwin et …

Je lui lançai un regard éloquent et une petite couleur rose vint teinter ses joues.

-Les champions ! appela finalement le professeur McGonagall. Les champions, par ici, s’il vous plait !

La directrice adjointe avait revêtue une robe à carreaux écossais à dominante rouge et une couronne de chardon cintrait son chapeau. Cédric m’adressa un dernier sourire tendu et je lui soufflai un « bonne chance » avant qu’il ne rejoigne McGonagall. A présent seule, j’observais les autres champions à la dérobée. Le vert bouteille de robe de soirée de Harry Potter était peut-être fringuant, mais elle mettait ses yeux émeraude en valeur. Il avait l’air encore plus nerveux que Cédric, mais sa cavalière paraissait en revanche beaucoup s’amuser. Krum avait l’air moins renfrogné que d’habitude et parlait vivement à la fille qui l’accompagnait. Je ne reconnaissais pas son visage d’ici, mais elle était ravissante. Fleur Delacour fronçait du nez en observant les décorations du Hall, sous l’œil admiratif de … Roger Davies. Je parcourus le Hall du regard pour y retrouver Emily, mais elle était en grande conversation avec Esteban. Les élèves, champions en tête, commençaient à s’engouffrer dans la Grande Salle, et je cherchais à nouveau Miles du regard sans le trouver. Il n’y avait rien de pire que d’être seule dans une foule. Je me sentais presque suffoquer quand une main se posa sur mon épaule nue, me faisant faire un véritable bond.

-Seigneur, Miles ! haletai-je en posant une main sur ma poitrine. Tu m’as foutu la frousse …
-Pardon, ce n’était pas le but, s’excusa-t-il avec un sourire penaud.

Comme Cédric, il présentait parfaitement bien dans sa robe de soirée : elle épousait parfaitement les formes de son corps, et son nœud papillon de soie verte ornait de manière parfaite le tout. Ses cheveux bruns étaient soigneusement coiffés et ses yeux me dévisager, scrutant mon visage comme si c’était la première fois qu’il me voyait. Je me sentis rougir face à ce regard inquisiteur.

-J’ai changé de cheveux, fis-je stupidement remarquer. Emily …
-Et ça te va très bien, assura Miles avec un léger sourire. Tu es très jolie – je veux dire, sans le sens objectif du terme.
-Je ne suis pas sûre que « jolie » soit un qualificatif objectif, rétorquai-je en m’empourprant de plus belle. Mais … merci.

Son sourire s’agrandit, et il m’offrit son bras. Je m’en saisis maladroitement, avec l’impression d’être propulsée des décennies en arrière, à l’époque des grandes soirées mondaines où les femmes élégamment vêtues étaient accrochées aux bras de leurs hommes. Ce n’était pas une pensée particulièrement agréable, et ce fut donc avec un nœud douloureux au creux du ventre que je m’engouffrais dans la Grande Salle.

***


Il fallait admettre cela : Poudlard s’était surpassé. Les murs de pierre étaient recouverts d’un givre étincelant et au plafond étaient entrelacés des branches de houx et de gui parsemé d’étoile. De grandes tables rondes étaient disposées autour de ce qui semblait être la piste de danse. Comme Miles avait peu d’amis que j’appréciais à Serpentard, nous nous étions installés à la table qu’occupaient Emily et Esteban, et Simon et Kamila nous avaient rejoint quelques secondes plus tard. Nous ne mîmes pas longtemps à découvrir que les elfes aussi s’étaient dépassés : chacun pouvait commander ce qu’il souhaitait, et la nourriture était délicieuse. Je dégustais mon morceau de dinde avec l’impression qu’il avait été fait chez moi. J’eus une pensée triste pour ces pauvres créatures qui devaient actuellement se démener pour notre bon plaisir, et qui ne pouvait profiter de la joie de noël. Mais peut-être le plus triste dans tout cela était qu’ils n’en éprouvaient pas l’envie.
J’avais peur que Miles soit mis à l’écart : Simon ne l’appréciait pas particulièrement et Emily était trop occupée avec Esteban (Elle pouffait à chacune de ses blagues. Par Merlin, où était passée ma forte et sarcastique Emily ? Sans doute disparue au moment où elle avait remarqué que Roger Davies accompagnait Fleur Delacour …). Mais Simon se montra poli à défaut d’être agréable et il discuta avec Kamila, dont il partageait la table de repas.

-Il paraît que vous, vous dormez sous le Lac Noir, disait-t-elle quand nous eûmes fini le repas. C’est vrai ? Ce n’est pas trop flippant là-dessous ?
-C’est impressionnant les premiers jours mais on s’y habitue vite. Ça ne doit pas être plus étrange que de dormir sur un bateau …
-Un bateau enchanté, rectifia Kamila avec un sourire.
-Bateau enchanté de Durmstrang, enchérit alors Esteban de son accent espagnol.

C’était la première fois qu’il nous adressait la parole et Simon dressa un sourcil surpris. Je lui flanquai un coup de pied par dessous la table et sa grimace m’indiqua que j’avais visé juste. Esteban gratifia Kamila de son si charmant sourire :

-Ce qui veut dire que tout enchanté qu’il est, ton vaisseau, vous devez sûrement d’avoir que le confort martial de Durmstrang. Je suis presque persuadé que vous dormez tous dans de vraies cabines de matelots dans la cale, avec les hamacs qui tanguent au gré de l’eau …
-Il faut mieux ça que de dormir dans des draps de soie avec des oreillers en plume, répliqua âprement Kamila, dont le visage s’était durci. Ça vous ramollit un sorcier, et le transforme en princesse.

Les yeux d’Esteban flamboyèrent, et le regard déterminé de Kamila signifiait clairement qu’elle ne comptait pas en rester là. Simon et Emily échangèrent un regard inquiet.

-Les champions viennent de se lever, fis-je alors remarquer le plus naturellement du monde. Peut-être que le bal va vraiment commencer.

Le regard de notre table se riva sur celle des champions et Emily m’adressa un « merci » silencieux. Effectivement, les champions, qui mangeaient avec les juges du Tournoi, s’étaient avancés sur la piste de danse avec leur partenaire. Je remarquai alors l’absence de l’un des juges, remplacé par un jeune homme aux cheveux roux et aux lunettes d’écailles.

-Croupton n’est pas là ? m’étonnai-je en applaudissant les champions comme tout le monde.

Personne ne parut m’entendre, sauf Simon. Il me jeta un regard éloquent pour me faire comprendre qu’il avait fait la même observation. Les Bizzar’Sisters, qui s’étaient installées sur une estrade au fond de la Grande Salle, se mirent à jouer un air lent, mais rythmé, et les champions commencèrent à tournoyer. Presque allongée sur le dos de ma chaise, ma joue appuyée contre l’avant-bras, j’avais une vue parfaite sur Cédric et Cho, qui dansaient en toute grâce et simplicité, se souriant l’un à l’autre d’une manière qui me fit songer qu’ils ne faisaient plus que parler Sortilège.

-Bien, lança Esteban en se levant. Puisque la soirée est encore longue, ne nous privons pas d’une danse. (Il présenta une main galante à Emily). Puis-je, señorita ?

Emily eut un sourire contenu et prit la main tendue pour s’avancer à son tour vers la piste de danse. Kamila adressa un regard à Simon qui, selon toute vraisemblance, signifiait que s’il l’invitait à danser il se retrouverait avec sa baguette coincé dans sa gorge. Elle ne paraissait pas être une grande danseuse, mais ce n’était pas pour déplaire à Simon : les démonstrations en foule n’étaient pas sa tasse de thé. J’observais les couples se rapprocher de la piste : le professeur Dumbledore valsait avec Madame Maxime en un duo complétement disproportionné, et je vis avec amusement Maugrey esquissait quelques pas de polka avec le professeur Sinistra. Mon grand-père avait tenté de m’apprendre la polka, mais avait vite abandonné l’idée quand j’avais réussi à le faire tomber, le crochetant sans le vouloir. Deux musiques passèrent. Harry Potter avait rejoint précipitamment son ami une fois la première chanson achevée, sa cavalière cette fois boudeuse dans son sillage, et Emily parvint à emprunter Cédric à Cho au moment où la musique ralentissait.

-Qu’est-ce que tu en dis ? me souffla Miles en se rapprochant de moi. Tu veux y aller ?

Je relevai la tête, surprise. J’étais si profondément ancré dans ma bulle que j’avais oublié Miles à côté de moi. Je lui étais reconnaissante de me poser discrètement la question, plutôt que de l’imposer implicitement comme venait de le faire Esteban avec Emily. J’observai les couples tournoyer doucement, avec cette étrange sensation d’envie et de paralysie.

-C’est quoi comme danse ? m’enquis-je alors.
-Vu le rythme, sans doute une valse.

Une valse. Bien, il suffisait juste de compter, alors ? Ne sachant si c’était bon gré, ou mal gré, j’opinai du chef, et un sourire fleurit sur les lèvres de Miles. Il me tendit la main, et je la pris avec un gros soupir, comme si je pouvais expirer d’un souffle toute l’agitation qui était en moi. Miles devait sentir ma tension à la pression de mes doigts car il me souffla :

-Si tu n’as pas envie, on peut aller se rassoir.
-Non, ça va, le rassura-je, constatant que contre toute vraisemblance, c’était vrai. Il faut bien que je m’y mette un jour, non ? Je m’excuse simplement d’avance pour tes orteils.

Miles partit d’un petit rire, et nous plaça à une extrémité de la piste, à un endroit où peu de monde dansaient. Je croisai vaguement le regard de Susan, qui tournoyait plus loin avec Sullivan Fawley, et la vit articuler silencieusement « un, deux, trois » avec un sourire d’encouragement. Etrangement, cela suffit à m’insuffler le courage qui me fallait et je posai derechef une main sur l’épaule de Miles et il tint fermement l’autre. Puis lentement, il se mit à se mouvoir, m’entrainant dans ses gestes. Je lui marchai sur le pied au bout de deux pas, et je bredouillai une excuse en voulant m’arrêter. Mais Miles raffermit sa prise autour de ma taille et me força à relever la tête d’une pression sous mon menton. Ses yeux brillaient d’amusement, mais également de compréhension.

-Arrête de regarder tes pieds, me conseilla-t-il avec douceur. La danse, c’est instinctif et surtout – et j’en suis navré – c’est sexiste : il faut que tu laisses le garçon mener. N’essaie pas de réfléchir, suis-moi juste, d’accord ?
-Merveilleux, maugréai-je en ramenant ma main sur son épaule.

Mais cette fois, je tentais de fixer un point devant moi et de me laisser entrainer par Miles. Le rythme était assez lent pour que je puisse prendre rapidement mes marques, et au bout de quelques pas, j’étais satisfaite d’avoir pris la cadence sans lui écraser les orteils. Un sourire soulagé s’étira sur mes lèvres.

-OK, d’accord. C’est carrément sexiste, mais au moins ça marche.
-Et tu te débrouilles admirablement bien pour quelqu’un qui ne sait pas danser, approuva Miles avec un sourire. Tu as pris des cours avant de venir ?
-Une heure avant, avec Susan Bones.

Le visage de Miles s’assombrit quelque peu, et je dressai un sourcil interrogateur. J’ignorais comment nous faisions pour avoir une conversation tout en dansant, mais nos jambes semblaient à présent se mouvoir seules.

-C’est juste … J’ai entendu des rumeurs … C’est pour ça que j’étais surpris quand tu m’as dit que tu acceptais d’aller au bal avec moi, c’est parce que des gens disaient que …
-J’y allais avec Simon Bones ? achevai-je avec l’envie de faire avaler sa baguette à ce dernier.

J’en venais même à espérer qu’il invite Kamila à danser. La jeune fille avait l’air une véritable tigresse, et j’étais sûre qu’à Durmstrang ils apprenaient des techniques de combats inconnues de Simon. Miles opina doucement du chef, visiblement gêné.

-Oui, c’est ça. Et au début je n’y croyais pas, je pensais …
-Que je ne l’aimais pas ? C’est toujours vrai et inversement. Allez au bal avec lui, c’était une façon de se venger pour ce qui s’était passé en début d’année. Merci de m’avoir tiré de là, par ailleurs.
-Et tu l’aurais laissé faire ? se moqua Miles, se détendant visiblement.
-Pas sans donner quelques coups de griffes, assurai-je avec un sourire. Il serait rentré avec l’intégralité de ses orteils cassés. Et peut-être même une jambe … maintenant que je vois cette salle, je lui trouve beaucoup de potentiel pour lui faire vivre un enfer …
-C’est vrai que les branches de gui sont d’une dangerosité effrayante, plaisanta Miles en levant les yeux au ciel.

Je plissai les yeux, me souvenant parfaitement de ce que les couples faisaient sous les branches de gui. Miles parut comprendre l’allusion dans mon regard, car il s’empourpra violemment. Sa main se crispa sur la mienne.

-Non, Vic’, ce n’était pas … Je te jure, c’est …
-Hey, détends-toi ! me moquai-je en riant doucement, voyant dans sa gêne sa sincérité. Je plaisante … Et je songe peut-être à planter une branche de houx dans l’œil de Simon. Un peu de sang entachera définitivement sa réputation romantique …

Miles s’esclaffa et je sentis définitivement son épaule sous ma main se détendre et s’affaisser. La musique s’estompa lentement, avant que les Bizzar’Sisters n’entament un nouveau morceau, plus rapide. Je me figeai en l’écoutant, tentant d’attraper les notes et de les comprendre. L’œil de Miles pétilla et il raffermit sa prise sur ma main.

-On tente quelque chose de plus soutenu ?
-Aux risques et périls de tes pieds ! le prévint-je sans grande confiance.

Je le laissai me guider de bon gré, n’ayant aucune idée d’où placer le pas, et quels mouvements exécuter. Miles poussa le vice à me faire tournoyer, faisant valser ma tête et mon esprit. A la fin de la danse, j’étais si essoufflée qu’il rit en me promettant d’aller chercher des bièraubeurres pendant que je retournai à notre table, titubant presque, les joues d’un rouge soutenu. Je sentis quelqu’un m’attraper le bras et me retrouvai face au sourire malicieux de Susan.

-La leçon a porté ses fruits ! C’est la coiffure qui te donne des dons pour la danse ?
-Je savais que tous mes maux venaient de mes boucles, raillai-je avec un sourire.

Susan s’esclaffa et courus rejoindre Sullivan, ses jupes retenues dans sa main. Un instant plus tard, ce fut George Weasley – ou peut-être était-ce Fred, il m’avait raconté une histoire comme quoi ils échangeaient leur place auprès d’Angelina – vint m’aborder et je discutais quelques secondes avec lui, avant que son frère ne vienne le chercher pour une « affaire urgente ». Je pus enfin me poser sur une chaise avec un gros soupir de soulagement. Cédric et Cho avaient fini par nous rejoindre, et celle-ci discutait vivement avec Kamila alors que Simon et Cédric étaient penchés l’un sur l’autre. Emily dansait toujours langoureusement avec Esteban – d’autant plus langoureusement que Roger et Fleur étaient eux aussi sur la piste. Je m’installai à nouveau sur le dos de ma chaise, la tête penchée sur mes bras en observant les danseurs avant que je ne remarque que Cédric me faisait le signe de le rejoindre. Je rassemblai mes jupes avant d’aller m’accroupir entre les deux garçons, devinant qu’ils souhaitaient la discrétion.

-Qu’est-ce qu’il y a ? chuchotai-je en remarquant le sérieux dans les iris de Cédric. Ça ne va pas avec Cho ?
-Quoi ? Si, si, parfaitement bien ! assura-t-il en jetant un coup d’œil à la jeune fille, qui discutait toujours avec Kamila. Non, c’est une autre affaire, là …

Il posa ses coudes sur ses genoux et s’approcha encore un peu.

-Comme je vous l’ai dit ce matin, je suis sûr d’avoir toutes les cartes en main pour la seconde tâche …
-D’accord, tant mieux, répondis-je, sans comprendre pourquoi on y revenait. Heureusement que tu as écouté Maugrey.
-Oui, bon, éluda Cédric avec un certain agacement. Ce n’est pas la question. Simon a entendu une discussion la semaine dernière entre Harry et son amie – tu sais, la brune ?
-L’heureuse cavalière de Viktor Krum, ricana Simon en désignant la fille, qui venait de s’installer aux côtés de Harry et son ami.

Je la dévisageai, incrédule. Je ne l’avais pas reconnu d’un prime abord, tant le changement était fulgurant. Ses cheveux, une touffe bien pire que la mienne toute en boucles et en broussailles, étaient à présents lisse, soyeux et élégamment relevé sur sa nuque.

-Rassurez-moi, mon changement n’était pas si choquant ?
-Tu as compté le nombre de garçon qui t’avait dévisagé depuis le début du bal ? se moqua doucement Cédric en prenant entre ses doigts l’une de mèches lisse.
-Bas les pattes ! glapis-je, remarquant le regard peu amène de Cho sur nous. C’est la première, et dernière fois que je me lisse les cheveux !
-Amen.

Cédric et moi jetâmes un regard surpris à Simon, sourcils haussés. Il fixait un point dans la foule et revint vaguement sur nous.

-Hey, je vis avec elle depuis l’enfance, se défendit-t-il comme notre regard persistait. Normal que je prenne ses expressions. Bon, Cédric, revenons-en à toi, dis-lui ta proposition …
-Mouais, marmonna le champion, fixant encore un instant Simon avant de revenir sur moi. Bref, dans la discussion, la fille s’agaçait parce que Harry ne s’est pas attelé à l’énigme de l’œuf. Moi j’ai vite trouvé la solution à l’énigme parce que je suis en sixième année … Mais lui … Il lui faudra sans doute plus de temps.
-Tu veux lui dire, compris-je en un éclair. Tu veux lui parler de la façon d’ouvrir l’œuf comme il t’a prévenu pour les dragons.

Ça ressemblait tant à Cédric que j’en souris, attendrie. Non, décidemment, il n’aurait pas pu atterrir dans une autre Maison. La loyauté et l’équité, Cédric l’avait dans le sang et au plus profond de son cœur.

-Ne souris pas comme ça, c’est sérieux, répliqua Simon avec gravité. C’est une décision lourde de conséquence, Potter aurait pu être aussi désavantagé par son âge pour la première tâche, et c’est celui qui l’a le mieux réussi – sans offense, Cédric.
-Aucune, il a été remarquable, apparemment, assura-t-il, son sourire se figeant néanmoins. Mais crois-moi, cette fois ce sera plus compliqué pour lui.
-Tu en es sûr ?
-Certain.
-Alors dis-lui, répondis-je en toute simplicité.
-Mais si la réponse est facile pour lui, finalement ?
-Ne lui dis pas.

Cédric me jeta un regard irrité, et consulta Simon. Celui-ci haussa les épaules à son tour.

-Oh, tu as dis que tu voulais gagner le Tournoi à ta façon. Et faire quelque chose comme ça, c’est parfaitement ton style. Je ne dis pas que ça me plait, mais … c’est toi.

Je souris face à l’intervention de Simon, qui reflétait parfaitement ce que je songeais. Je tapotai le genou de Cédric d’un air entendu, et me levai pour retourner à ma place. Je sentis le regard de Cho me suivre, et dès que je fus assise, elle se pencha sur Cédric avec un charmant sourire.

-C’est une merveilleuse soirée, non ? Poudlard s’est surpassée !

Cédric s’empressa de répondre et je détournai le regard. Mes yeux furent captés par un amoncellement de Serpentard, parmi lesquels Ulysse Selwyn, Warrington – qui pour mon plus grand plaisir, n’avait pas trouvé de cavalière – Gloria Flint dans sa robe de freluche émeraude … Et Miles. Je fronçai les sourcils en me redressant, mais Miles paraissait contrarié. Il venait de tenter de passer entre Flint et Selwyn, mais la jeune fille l’avait arrêté et je vis la pointe de sa baguette effleurer le veston de Miles. Cette fois, j’étais parfaitement alerte, et me levai vivement avec l’intention de les rejoindre, mais un bras me retint vivement, et je dévisageai avec surprise Kamila. Son regard s’était considérablement durci.

-J’y vais, toi restes assise.

Elle me força à me rassoir d’une impulsion et je me laissai tomber sur ma chaise. Kamila s’élança à grand pas à travers la salle, la jupe de sa robe pourpre fendant l’air derrière elle. Je l’observai aborder le groupe avec un sourire d’apparence aimable, les bras croisés sur la poitrine. Elle prit rapidement Miles par le bras, discutant un instant avec les Serpentards la mine affable, avant que ce ne soit lui qui la tire vers la foule, nos bouteilles bièraubeurre à la main. Je m’efforçai de paraître impassible, mais mes doigts pianotant nerveusement la table étaient un aveu de ma fébrilité. Enfin, il attinrent la table, Kamila fulminante le visage fermé, et Miles un sourire rassurant aux lèvres. Il leva les bouteilles.

-J’ai les boissons, la fête peut commencer.

Mais je ne souris pas le moins du monde, et étouffai même un cri quand je remarquais le sang qui maculait la manche que Kamila tenait toujours. Miles suivit mon regard et son sourire s’estompa.

-Je me suis égratigné, quel idiot, marmonna-t-il en se dégageant de la polonaise.
-Tu te fous de moi ?
-Quel idiot, en effet, persiffla Simon, qui s’était approché de la scène, le visage fermé. Allez, montre ça.

Miles le lorgnai l’air mauvais, mais mon regard insistant le dissuader de jouer plus longtemps la comédie et il leva de mauvaise grâce son bras. La plaie était fine mais profonde, et Simon la soigna d’un coup de baguette avant de nettoyer le sang sur la manche.

-C’est signé Selwyn, ça, marmonnai-je.

J’avais eu une plaie semblable en l’an dernier, quand Selwyn m’avait coupé d’un sort en le croisant dans le couloir. Je sentis mes entrailles se nouer douloureusement en songeant à tous les scénarios que cela pouvait impliquer.

-C’est à cause de moi ? articulai-je, la gorge serrée.
-Mais non, éluda Miles, ses yeux roulants dans ses orbites. Ulysse n’aime … juste pas qu’on lui dise non.
-Il faut aller en parler aux profs, proposa sombrement Simon. Peu importe pour ce que c’est …
-C’est ça ta solution ? ricana Miles en secouant la tête. Oh, laisse c’est rien. Je lui refilerais mes notes de Métamorphose, c’est ça qu’il attend. Mais je te remercie pour ta sollicitude, Bones.
-Tu lui mâches le travail ? comprit Kamila, l’œil d’aigle fixé sur Miles. Il t’a entaillé pour des notes de travail ?

Miles haussa les épaules, l’air de dire que ce n’était rien. Je tentai d’accrocher son regard, mais chaque fois que je l’effleurais, il se détournait. Simon fronçait les sourcils, mais finit par retourner à sa place, Kamila dans son sillage. Je la remerciai silencieusement, et elle me répondit avec un sourire crispé et un regard suspicieux sur Miles. Celui-ci sirotait tranquillement sa bièraubeurre, la commissure de ses lèvres relevée en un sourire.

-Octavia McLairds est venue avec un garçon de Durmstrang, commenta-t-il en observant le couple valser. J’ai entendu dire qu’elle avait essuyé deux refus – dont Roger Davies, et je soupçonne Bones d’être le second.
-Ravie pour Octavia McLairds.

Mon ton froid, mais troublé parut alerter Miles, qui riva ses yeux sur moi. Je fixai également les danseurs, le pied battant nerveusement la mesure, les bras croisés sur mon ventre noué. Quand j’avais vu Miles entre Selwyn, Flint et Warrington, j’avais d’abord été déçue, songeant qu’il n’avait pas tenu ses promesses. Puis j’avais vu la baguette de Flint et l’air crispé de Miles, et mon cœur avait dévalé la poitrine. Et la plaie avait achevé de me glacer le sang. Sa main effleura doucement mon bras.

-Allez, viens, dit doucement Miles. C’est une belle musique, on va danser ?

La mélodie était effectivement plaisante, douce mais intense, mais je lançai un regard dubitatif à Miles. Il pressa doucement mon bras et je finis par céder avec un soupir. Je le suivis sur la piste de danse, et il plaça sa main au creux de mon dos alors que je posai la mienne sur son épaule. Je le laissai passivement entrainer pendant quelques secondes, l’esprit en ébullition et les yeux rivés sur le vide.

-Je suis désolé, Vic’, finit-t-il par murmurer à mon oreille. Je ne voulais pas gâcher la soirée.
-Pourquoi ils t’ont coincé comme ça ?

Ma voix était rauque, et je me forçai à tousser pour faire passer la gêne et le bouchon qui compressait ma gorge. La main de Miles se crispa sur la mienne, mais son sourire se fit apaisant.

-Je te l’ai dit, une histoire de note de métamorphose. C’est peut-être l’une des seules matières où il a des difficultés, et ce n’est pas Warrington ou Montague qui vont l’aider. Gloria, peut-être, mais je ne sais pas s’il l’estime assez …
-Je m’en fiche, Miles, rétorquai-je avec agacement. Simon avait raison, il aurait fallu aller voir un professeur s’il est capable de t’agresser pour une histoire de note … Tu dors dans la même pièce que lui, qu’est-ce que ce sera la prochaine fois ?

Mes derniers mots étaient presque partis dans les aigus, et Miles appesantit sa pression dans mon dos, ce qui me rapprocha mécaniquement de lui. Ses mots frôlèrent mon oreille et malgré moi, un frisson me parcourut l’échine.

-D’accord, j’irais parler à Rogue. Mais je t’assure, ça fait cinq ans que je suis dans le même dortoir que lui, et il a eu mille raisons de me faire du mal, selon ses critères. Alors ne t’en fais pas, tout ira bien.

Je gardai le silence, laissant aller mon front contre son épaule avec épuisement. Il parut surpris, mais ne le souleva pas, et continua à me faire tournoyer. Le fil du trimestre repassait en boucle dans ma tête, avec pour image finale la plaie sanglante de Miles. Et alors je l’entendais, la petite voix intérieur qui ne cessait de me chuchoter : « non, tout n’ira pas bien ».




Voilàà :mrgreen:
Charmimnachirachiva

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par Charmimnachirachiva »

C'EST TROP BIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Miles ce comporte vraiment bien, il est génial !! :D
Pauvre Emily !!!! :cry: :cry:
Selwyn est un plaie !! :evil: :evil:
Cedric mérite 1000 fois sa place à Poufsouffle!!
Il faut toujours écouter les petites voix dans sa tête, ça ne va pas bien se finir DU TOUT !
Excellente nouvelle, j'ai fini la partie I d'O&P ce qui fait que vous aurez au moins ça en entier (et que j'ai pleeeein d'avance je suis en mode machine en ce moment). Bon j'espère que ça vous plaira du coup, j'avoue que je ronge mon frein parce qu'il faudra sans doute des mois avant que je ne poste la fin, ça me frustre j'ai envie d'avoir votre avis ahah :lol: :lol: Ouais, ça me frustre aussi de pas avoir la suite, t'inquiète !! ;)
Et je suis en train d'écrire le premier cour avec Ombrage aaargh c'est affreux. VRAIMENT affreux, en plus ils seronbt tous déprimés à cause de l'HORRIBLE mort de Cedric
Et puis les petits problèmes structurels : j'hésite à étendre les points de vue à d'autres personnes (je pense à Miles, Simon et Susan) mais comme c'est à la première personne je ne sais paaaas. Fais comme tu le sens ! ( sinon, tu peux mettre ça sous forme de bonus)
annabethfan

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Le dernier chapitre était trop bien!!! Je pensais avoir le temps de commenter et j'ai (encore) loupé le coche ^^Juste par contre, même si j'adore la ref à Anastasia, je crois que "das vitania" ça veut dire "au revoir" en russe, en mode on se reverra (un peu un équivalant de "see you" en anglais). Et je crois aussi que c'est "das vidania" :lol:
il m’avait poussé vers lui avec un immense sourire et un « Elle a quelque chose à te dire », avant de détaler sec sous mes promesses d’assassinat prochaines.
Pour quelqu'un qui voulait aller au bal avec elle, il la jette vite sous les roues du carrosse (c'est pas une expression, je viens de l'inventer je crois :lol: )
Réveille-toi, la limace, asséna-t-elle en reprenant sa pantoufle afin de l’enfiler à son pied. Il est onze heures, largement temps d’ouvrir tes cadeaux.
J'avoue, je fais partie de ces personnes qui ouvrent les cadeaux le 24 au soir ^^
Déjà fait aux aurores, alors pour prolonger le plaisir, je vais déballer les tiens avec toi.
Comprendre: je vais déballer les tiens "pour" toi :lol:
m’avait offert un nouveau ballon de foot aux couleurs du club que nous supportions, Southampton, ainsi qu’un maillot de cette équipe floqué « Tory »
Avoue c'est ton cadeau de rêve :lol:
A travers les larmes qui m’étaient montées aux yeux après l’absorption de la dragée,
Je l'imagine tellement la langue en feu en essayant de paraître normale pour pas perdre la face devant Simon ^^
Cédric avait besoin de savoir quelle était sa valeur réelle. Pas la valeur de notre groupe : la sienne. Nous n’avions pas à intervenir dans cette quête d’identité dans laquelle il s’était lancé – pas s’il n’en éprouvait pas le besoin
Quand on sait comment sa quête d'identité va finir... Il aurait peut-être été préférable qu'il ne veuille pas prouver sa valeur...
-Cédric ! criai-je alors qu’il passait la porte. Cédric ne me laisse pas seule avec elle !
:lol: :lol: :lol: :lol:
-Le but ce n’est pas que ce soit toi, c’est que tu sois jolie,
Sous-entendu: d'habitude t'es moche :lol:
Emily s’était servie d’une lotion pour cheveux, Lissenplis, pour faire disparaître mes boucles
FLEAMONT!!! (Ok ça fait trop plaisir de voir la référence... et en même temps tellement triste...)
J’actionnais la poignée ronde et cuivrée de la porte et entrai dans la chambre.
C'est tout bête, mais c'est exactement comme ça que je me représente les poignées de Poufsouffle ^^
-C’est tout, décidai-je en me scrutant dans le miroir de la penderie de Susan. C’est déjà …
Je ne trouvai pas le mot exact pour décrire ce que c’était, mais Susan parut comprendre l’idée.
Oui il faut savoir rester soi-même et être capable de se reconnaître...
-Pourtant tu dansais très bien la danse folklorique irlandaise à la Coupe du Monde, plaisanta-t-elle.
-Après, ou avant le whisky Pur-Feu ?
:lol: :lol: :lol: J'adore Victoria qui a bu, elle fait toujours des trucs marrants comme chanter des Disney ou danser des danses folkloriques ^^
Tu dois avoir raison. Je ne vois pas McGonagall danser sur du Prince.
-Prince ?
Ok on un sévère problème culturel là :lol:
Susie, t’es là ? J’ai besoin d’aide pour …
Simon s’immobilisa sur le bas de la porte
Pendant une seconde, j'ai espéré qu'il reste ébahie devant elle, avant de me dire que l'éclat de rire leur correspond tellement plus :lol:
-Etrangle-le, Susie.
:lol: :lol: :lol:
Elle était ravissante et Cédric prit sa main pour la frôler de ses lèvres, en un geste charmeur qui la fit rougir.
J'ai toujours trouvé ça gênant perso ^^
-J’ai changé de cheveux, fis-je stupidement remarquer
Je vois trop son air gêné alors qu'elle montre ses cheveux au cas où il a pas compris :lol:
Il paraît que vous, vous dormez sous le Lac Noir, disait-t-elle quand nous eûmes fini le repas. C’est vrai ? Ce n’est pas trop flippant là-dessous ?
Du moment que les vitres explosent pas :lol: N'est-ce pas Lucy? ^^
Je remarquai alors l’absence de l’un des juges, remplacé par un jeune homme aux cheveux roux et aux lunettes d’écailles.
Coucou Percy ^^
je vis avec amusement Maugrey esquissait quelques pas de polka avec le professeur Sinistra
Quand tu sais que c'est en vérité un mangemort, la scène prend un autre sens :lol:
La danse, c’est instinctif et surtout – et j’en suis navré – c’est sexiste : il faut que tu laisses le garçon mener.
Le simple fait qu'il s'excuse, je trouve ça sympa, il remonte dans mon estime!
Miles poussa le vice à me faire tournoyer, faisant valser ma tête et mon esprit.
Je sais pas pourquoi mais je trouve cette phrase très stylée... donc je te le dis :lol:
Ses cheveux, une touffe bien pire que la mienne toute en boucles et en broussailles, étaient à présents lisse, soyeux et élégamment relevé sur sa nuque.
-Rassurez-moi, mon changement n’était pas si choquant ?
On va faire une échelle de changement radical de changement de physique avec Hermione et Victoria comme unités de mesure ^^
-Amen.
Cédric et moi jetâmes un regard surpris à Simon, sourcils haussés.
J'étais choquée :lol: Mais il reprend ses expressions, encore un signe qu'ils doivent finir ensemble (oui je sais, je force un peu les choses ^^)
Mais crois-moi, cette fois ce sera plus compliqué pour lui.
Est-ce que Cédric a compris que l'épreuve serait plus dur pour Harry parce qu'il sait pas laisser les autres en danger etc?
-Alors dis-lui, répondis-je en toute simplicité.
-Mais si la réponse est facile pour lui, finalement ?
-Ne lui dis pas.
Merci Victoria pour cette grande aide :lol: Tu m'étonnes que Cédric ne leur demande pas d'aide!
Octavia McLairds est venue avec un garçon de Durmstrang, commenta-t-il en observant le couple valser. J’ai entendu dire qu’elle avait essuyé deux refus – dont Roger Davies, et je soupçonne Bones d’être le second.
Je suis fière de Simon ^^
D’accord, j’irais parler à Rogue.
Ah bah oui ça va aider ça :lol:
Et alors je l’entendais, la petite voix intérieur qui ne cessait de me chuchoter : « non, tout n’ira pas bien ».
Hyper optimiste, génial... Cochyo va aimer, ce n'est pas que guimauve le bal ^^

C'était un chapitre génial Perri, comme d'habitude!
cochyo

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par cochyo »

En retard ! En retard !
Super chapitre ! J’ai adoré ! Juste ce qu’il fallait de chaque chose... j’ai très peur d’un coup pour Miles.
PtiteCitrouille

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hey !

T'as vu le commentaire précédent le mien? Celui de Cochyo ? C'est moi ou il t'a pas taillée et a MEME aimé le chapitre ? :o :o :o Donne moi ton secret !!

Bref j'ai adoré ce chapitre, t'as réussi à faire un bal sans tomber dans la guimauve, et en rajoutant même des aspects sombres à l'histoire
Pourtant, elle était réelle : je l’avais vue pétiller dans ses yeux,
ahhhh gagaga... :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: (alors oui, mon cerveau a arrêté de fonctionner)
Cédric s’était trouvé peu enchanté de la tournure des événements
à force de faire le gentil et de se mêler du problème des autres il se retrouve perdant de l'histoire :lol:
ainsi qu’un maillot de cette équipe floqué « Tory »
alors je sais pas si c'est parce que je me farcie des cours sur les parties politiques de la Grande-Bretagne mais moi j'ai vu le Tory Party au lieu de son surnom :lol:
-Tu es ma meilleure amie, je t’embrasse si je veux, rit Cédric en me donnant une tape sur l’épaule.
argh, j'arrive même pas à sourire, mon cerveau est focalisé sur sa future mort
Le but ce n’est pas que ce soit toi, c’est que tu sois jolie,
perso ne pas être moi-même ça me fait flipper, imagine une personne te voit avec la masse de maquillage, de beaux vêtements et tout, et la prochaine fois qu'elle te voit, dans un jour normal, t'es à peine maquillée avec un vieux pull large (tellement confortable) j'aurais l'impression d'avoir été trompée :lol: non mais des fois le maquillage c'est de la triche (bon je suis la première à ma maquiller mais faut pas abuser quand même, en Irlande elles ont tellement de fond de teint que je suis sûre que si tu lui fais la bise tu repars avec des joues oranges de SON maquillage)
-Ce bal, c’est absurde.
à ma fac ils font pleins de bals en ce moment. 40 euros quoi pour y aller (bon y a le repas inclus mais purée)
Bon j'ai personne avec qui y aller donc ça règle la question :lol:
En plus j'aime pas danser je me sens trop bête quand je le fais :lol:
-Ce qui veut dire que tout enchanté qu’il est, ton vaisseau, vous devez sûrement d’avoir que le confort martial de Durmstrang. Je suis presque persuadé que vous dormez tous dans de vraies cabines de matelots dans la cale, avec les hamacs qui tanguent au gré de l’eau …
-Il faut mieux ça que de dormir dans des draps de soie avec des oreillers en plume, répliqua âprement Kamila, dont le visage s’était durci. Ça vous ramollit un sorcier, et le transforme en princesse.
dis moi, c'est quoi le souci entre le deux ? La Pologne et l'Espagne ça fait pas bon mélange ?
e lui étais reconnaissante de me poser discrètement la question, plutôt que de l’imposer implicitement comme venait de le faire Esteban avec Emily.
OUI IL EST CHOUPI
je tentais de fixer un point devant moi
ne-surtout-pas-regarder-Miles-dans-les-yeux-ne-surtout-pas ARGH
-Non, Vic’, ce n’était pas … Je te jure, c’est …
donc le gars a été traumatisé à vie :lol: :lol:
-Aucune, il a été remarquable, apparemment, assura-t-il, son sourire se figeant néanmoins. Mais crois-moi, cette fois ce sera plus compliqué pour lui.
-Tu en es sûr ?
-Certain.
-Alors dis-lui, répondis-je en toute simplicité.
-Mais si la réponse est facile pour lui, finalement ?
-Ne lui dis pas.
merci Victoria, très utile :lol:
e sentis le regard de Cho me suivre, et dès que je fus assise, elle se pencha sur Cédric avec un charmant sourire.

-C’est une merveilleuse soirée, non ? Poudlard s’est surpassée !
désolée, j'ai trouvé ça niais et cruche de sa part (pas à cause de toi hein ^^), en mode ultra possessive envers Cédric
mais la jeune fille l’avait arrêté et je vis la pointe de sa baguette effleurer le veston de Miles.
tu vois c'est ça que j'ai adoré, t'as réussi à intégrer ce genre de scène dedans très intéressante et j'ai hâte de voir où ça va mener
Oh, laisse c’est rien. Je lui refilerais mes notes de Métamorphose, c’est ça qu’il attend. Mais je te remercie pour ta sollicitude, Bones.
"pitit menteuuur"
(celui ou celle qui comprend la ref je l'aime)
-Pourquoi ils t’ont coincé comme ça ?
haaannn elle se soucie de luiii (oui bon je sais que c'est son ami de base mais voilà, laisse moi espérer !)
Je gardai le silence, laissant aller mon front contre son épaule avec épuisement.
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

J'ai vraiment aimé ce chapitre, aucune déception, t'as tout bien mené, ne serait- ce que l'aspect "ballesque" (oui ça n'existe pas) et aussi la petit touche sombre avec Selwyn et Flint
Hâte de lire la suite, bisous !
cochyo

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par cochyo »

PtiteCitrouille a écrit :Hey !

T'as vu le commentaire précédent le mien? Celui de Cochyo ? C'est moi ou il t'a pas taillée et a MEME aimé le chapitre ? :o :o :o Donne moi ton secret !!
Hé je suis pas un monstre non plus ! :lol: :lol:
PtiteCitrouille

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Hey !

T'as vu le commentaire précédent le mien? Celui de Cochyo ? C'est moi ou il t'a pas taillée et a MEME aimé le chapitre ? :o :o :o Donne moi ton secret !!
Hé je suis pas un monstre non plus ! :lol: :lol:
T’es le critique démon de Booknode, celui qui rôde dans le labyrinthe de fanfictions et taille les honorables histoires qui tentent de se faire un nom et qui ont rien demandé à personne :cry: :lol:
cochyo

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Re: Ombres et Poussières [Harry Potter]

Message par cochyo »

PtiteCitrouille a écrit :
cochyo a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :Hey !

T'as vu le commentaire précédent le mien? Celui de Cochyo ? C'est moi ou il t'a pas taillée et a MEME aimé le chapitre ? :o :o :o Donne moi ton secret !!
Hé je suis pas un monstre non plus ! :lol: :lol:
T’es le critique démon de Booknode, celui qui rôde dans le labyrinthe de fanfictions et taille les honorables histoires qui tentent de se faire un nom et qui ont rien demandé à personne :cry: :lol:
Aie ça fait très mal ! :shock: :lol: :lol:
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