Il était une fois... [Harry Potter]
Publié : dim. 22 mars, 2020 8:45 pm
Et voilà, j'ose enfin poster.
Un grand merci a Clem pour sa motivation et ses corrections
En espérant que ça vous plaise !
La Grande Bretagne, début du XIème siècle.
Les sept royaumes se déchirent en guerre rythmées par les alliances et les trahisons. Angles, pictes, normands, danois et autres se disputent le moindre lopin de terre.
Au cœur de cette agitation, vivait une communauté.
Ils ne se ressemblaient pas, ne parlaient, souvent, pas la même langue, et ne se connaissent même pas pour la plupart !
Et pourtant, ils étaient liés par un secret.
Un secret qui les forçait à être le plus discret possible. Un secret qui pouvait leur coûtait la vie.
Il était une fois...
Les forêts étaient des lieux des plus étranges. Ce n’était absolument pas par hasard que leurs mystères instillaient effroi et émerveillement dans le cœur des hommes. Il y’avait de tout dans une forêt. L’harmonie de la Nature. La balance. L’Équilibre.
Introduction
Le garçon se faufilait dans les bois denses des highlands. Les gens normaux se méfiaient de ces bois. Ils disaient que les seids* y vivaient, et qu’ils emporteraient le plus vaillant des Hommes. Le petit garçon, insouciant, se riait de ces légendes, et pour cause : sa famille était en grande partie responsable de tels mythes. Les moldus étaient si vulnérables face aux vrais dangers que recelait cette forêt qu’il valait mieux attribuer le danger à celle-ci toute entière. Le garçon filait au vent, sautant, grimpant, et virevoltant entre les troncs noueux aux visages grimaçants.
Il ne ressentait aucune peur.
Sa mère disait toujours qu’en son cœur flambait un feu aussi ardent que ses cheveux et le poussait toujours de l’avant. Il avait soif d’aventure et de justice. Il rêvait de mettre sa personne au service d’autrui. Du haut de ses huit printemps, il devait pour l’instant se contenter de suivre les leçons que lui prodiguait ses parents.
- Godric !
Le cri résonna à travers la clairière qui s’ouvrait devant lui.
- Mère attend les plantes pour commencer ma leçon de potion.
Mathilde, sa jeune sœur, souriait, radieuse, ses yeux émeraude si semblables à ceux de son frère pétillant de joie.
- Et Père t’attends pour la leçon de duel, continua t’elle, il dit qu’il espère te voire devenir encore meilleur que Wulfric !
- Si Wulfric entends ça je suis bon pour une raclée, murmura Godric tout sourire pour qui une bagarre contre son aîné représentait un espoir inespéré de gagner le respect des autres. On ferait bien de se dépêcher tout de même, voici les plantes. Ne fais rien exploser !
Et il partit en trottant rejoindre son père dans les sous-bois laissant le rire cristallin de sa sœur derrière lui.
*Les seids sont un peuple de divinité celtique (en très simplifié)
Le seigneur Illaine se tenait droit sur son siège, le visage à l’image de son château, austère. Après tout, les temps ne se prêtaient guère à l’exubérance : famines, instabilité politique, rebellions, le Royaume de France ... tant de sujets d’inquiétude pour un simple seigneur de son rang, il fallait malgré tout compliquer encore en y mêlant sa situation personnelle. En effet, la famille Serdaigle gardait un secret depuis de nombreuses générations. Ce secret avait été soigneusement scellé par d’obscurs moyens liant la langue de ceux l’ayant trop pendu. Le seigneur Illaine s’était très souvent interrogé sur les raisons poussant sa famille à poursuivre, dans le plus grand des secrets, l’éducation occulte de ses membres. Après tout, se disait-il, afin de devenir une famille respectable en tout point, il leur fallait oublier ce sombre passé depuis longtemps révolu. Les réponses avaient toujours été vagues. Le contrôle de ces forces permettrait de les canaliser afin de ne pas se trahir aux yeux de tous. La tradition, aussi pernicieuse soit elle, gardait de l’importance. Mais aucune de ces explications ne le satisfaisait vraiment. C’est pourquoi il décida d’arrêter toute pratique de sorcelleries, et jura de par dieu, de ne jamais la transmettre à sa descendance si jamais ceux-ci héritaient de sa tare.
En tant que suzerain, il se devait d’éduquer, et de préparer son héritier.
En l’occurrence, son héritière, sa chère épouse n’ayant pas survécu à l’enfantement il n’avait plus d’autre famille que leur fille. Elle avait été la seule femme qu’il ait jamais aimé. Probablement, la seule personne qu’il ait aimé de tout son être. Il n’avait pu empêcher, suite à son immense perte, un écart de se creuser entre sa fille et lui, un écart qui allait grandissant avec le temps.
- Édward, dit-il subitement, faites prévenir ma fille qu’elle sera
attendue au repas de ce soir à mes côtés.
L’homme posté près de la porte se redressa de toute sa stature et répondit :
- Mon seigneur, la dame, votre fille, a fait savoir qu’elle ne
tolérerait aucun serviteur la dérangeant cet après-midi…
- Je pense être toujours le maître de ce château, rétorqua son
seigneur sans hausser le ton, faites-la prévenir.
Le visage de son chambellan se tordit, mal à l’aise.
- C’est que, hésita-t-il, elle a spécifié, qu’en aucun cas ne seront
tolérées des interférences dans son après-midi.
Les yeux de Illaine Serdaigle se plissèrent de colère à ces mots. Elle recommençait ! Elle jouait encore avec ses pouvoirs. Il fallait dire qu’avec une intelligence aussi peu commune que développée, il lui avait fallu peu de temps pour découvrir les potentialités de cette magie.
A douze ans, elle en savait plus sur les différentes méthodes d’obtenir un résultat anormal, que son père n’en savait avec une éducation structurée au triple de son âge.
- Rowena, jura-t-il entre ses dents, si seulement tu acceptais ta
place et étais plus docile. Tu pourrais faire briller notre Maison et notre Nom comme jamais auparavant.
Il se leva de son siège, tentant de canaliser la colère bouillonnante qui commençait à grogner en lui. Elle allait comprendre que son destin ne sera jamais rien d’autre que commun, et sans éclat. Que malgré son intelligence, elle ne se démarquerait jamais en évoluant dans les bons cercles composés de gens dits- normaux.
Au milieu des Moldus.
Dans une clairière non loin de l’orée du bois se dressait une chaumière. Ce n’était pas une chaumière sombre et mystérieuse. C’était une chaumière de guérisseuse. Elle était bien entretenue, son toit était net, les carreaux des fenêtres, impeccable. La solide bâtisse avait été bâtie de telle sorte que le soleil pouvait pénétrer aisément dans la pièce et y diffuser ses bienfaits. Helga affirmait souvent qu’aucun sortilège ne guérissait l’esprit et le corps aussi bien que le soleil. C’était une femme au visage rond et avenant. Rayonnante du haut de sa vingtaine d’année, elle s’était imposée, à la mort de sa mère, comme mère dans l’esprit de villageois du double de son âge. Elle avait toujours le bon mot, la bonne remarque et le sourire adapté à toutes les situations. Une certaine agitation régnait parmi les moldus et ceux-ci se méfiaient de plus en plus des sorciers et de la magie.
Les seigneurs se renfermaient laissant les villageois dans l’incertitude, ne gardant avec eux comme seul contact des prélèvements d’impôts toujours plus lourd.
Helga ne s’inquiétait pas outre mesure. Les Poufsoufle s’étaient toujours entendu avec le seigneur local, les servant comme guérisseurs, sages-femmes, et même conseillers à certain moment.
La mère d’Helga avait entretenu une relation avec un sang-mêlé qui avait fini sur le bûcher pour envoûtement sur la fille du constable qui lui devait de l’argent. Le temps que le baron intervienne, les flammes avaient déjà purifié son âme damnée devant l’église. Le lendemain, les sorciers de la région pliaient bagages. Malgré cela, Mathilde était restée à la frontière de la baronnie pour donner naissance à Helga dans ce même village sur lequel elle avait veillé les vingt et un années qui avait suivi.
Helga s’arracha à ses souvenirs en entendant les pas précités d’un jeune enfant, qui pénétra dans la pièce tel un ouragan.
- Vielle mère ! S’époumona le garçon, Thomas est tombé dans la grange, il crie, il pleure et son bras fait comme ça, dit-il en mimant de manière assez comique un bras qui pouvez être aussi bien déboité que sectionné suivant l’interprétation au mime du petit.
Helga se composa son masque de guérisseuse et, saisissant son sac lança :
- Tu m’accompagnes ou tu restes là à contempler les murs ?
Ils s’en allèrent ensemble, le garçon filant devant a toute allure tandis qu’Helga, marchant d’un pas vif quoique plus digne,
se demandais sérieusement comment elle pourrait inciter le garçon à s’assoir dans quelques années pour apprendre à contrôler ses pouvoirs que ses parents moldus auraient bientôt de plus en plus de mal à cacher au reste du village.
- Marché conclu !
Les deux marchands se donnèrent une vigoureuse poignée de main. Le plus fin des deux arborant un sourire lumineux. Il était mince sans être émacié, ses beaux cheveux blonds tirant sur le blanc lui conféraient une espèce d’aura.
Il saisit la manche du second, un petit homme au nez en trompette et lui souffla à l’oreille :
- Vous savez pourquoi j’aime tant traiter avec les nés moldus ? Parce qu’ils sont prêts à tout pour intégrer correctement le monde des sorciers. En général, ce sont eux qui vont le plus loin dans les affaires. Et qui dit prospérité financière, dit sécurité.
Ses yeux verts si pétillant quelques instants auparavant, se durcir un peu lorsque l’ombre des persécutions à leurs encontre lui traversait l’esprit.
- Enfin, reprit-il avec entrain, au plaisir de retraiter avec vous !
Dans ce petit port de Bretagne, Salazar Serpentard ne faisait pas mystère quand à son statut de sorcier.
Après tout ce pays était connu pour ça.
Il pressentait même que de très grands sorciers viendrait faire de ce lieu un enchantement même aux yeux des moldus les plus farouche. Les moldus, pensa-t-il, ils ne sont pas si différends de nous mais au moindre prétexte ils massacrent ce qui ne leur ressemble pas. Il ne se faisait pas d’illusion pourtant. Si les sorciers étaient plus nombreux et au pouvoir ce serait exactement pareil, voire pire compte tenu de leur puissance bien supérieure à celle des moldus.
Il repéra enfin sa destination, une auberge appelée Le Breton Fringant.
Il commanda un Wiskey ensorcelé qui n’était pas sans rappeler du feu liquide, et partit rejoindre un couple assis vers le fond de l’auberge. Sa fille, Merop, et son futur gendre Louis, un garçon qu’il avait accueilli dans sa maisonnée comme son fils lorsque ses pouvoirs se firent si indomptable à ses quatorze ans que ses parents le chassèrent à grand renfort de crucifix et prières divers.
Salazar leva la tete et la joie pure qui émanait des ces deux enfants amoureux chassa tous ses soucis le temps de la soirée.
Les sorciers et moldus pouvaient bien attendre.
Un grand merci a Clem pour sa motivation et ses corrections
En espérant que ça vous plaise !
La Grande Bretagne, début du XIème siècle.
Les sept royaumes se déchirent en guerre rythmées par les alliances et les trahisons. Angles, pictes, normands, danois et autres se disputent le moindre lopin de terre.
Au cœur de cette agitation, vivait une communauté.
Ils ne se ressemblaient pas, ne parlaient, souvent, pas la même langue, et ne se connaissent même pas pour la plupart !
Et pourtant, ils étaient liés par un secret.
Un secret qui les forçait à être le plus discret possible. Un secret qui pouvait leur coûtait la vie.
Il était une fois...
Les forêts étaient des lieux des plus étranges. Ce n’était absolument pas par hasard que leurs mystères instillaient effroi et émerveillement dans le cœur des hommes. Il y’avait de tout dans une forêt. L’harmonie de la Nature. La balance. L’Équilibre.
Introduction
Le garçon se faufilait dans les bois denses des highlands. Les gens normaux se méfiaient de ces bois. Ils disaient que les seids* y vivaient, et qu’ils emporteraient le plus vaillant des Hommes. Le petit garçon, insouciant, se riait de ces légendes, et pour cause : sa famille était en grande partie responsable de tels mythes. Les moldus étaient si vulnérables face aux vrais dangers que recelait cette forêt qu’il valait mieux attribuer le danger à celle-ci toute entière. Le garçon filait au vent, sautant, grimpant, et virevoltant entre les troncs noueux aux visages grimaçants.
Il ne ressentait aucune peur.
Sa mère disait toujours qu’en son cœur flambait un feu aussi ardent que ses cheveux et le poussait toujours de l’avant. Il avait soif d’aventure et de justice. Il rêvait de mettre sa personne au service d’autrui. Du haut de ses huit printemps, il devait pour l’instant se contenter de suivre les leçons que lui prodiguait ses parents.
- Godric !
Le cri résonna à travers la clairière qui s’ouvrait devant lui.
- Mère attend les plantes pour commencer ma leçon de potion.
Mathilde, sa jeune sœur, souriait, radieuse, ses yeux émeraude si semblables à ceux de son frère pétillant de joie.
- Et Père t’attends pour la leçon de duel, continua t’elle, il dit qu’il espère te voire devenir encore meilleur que Wulfric !
- Si Wulfric entends ça je suis bon pour une raclée, murmura Godric tout sourire pour qui une bagarre contre son aîné représentait un espoir inespéré de gagner le respect des autres. On ferait bien de se dépêcher tout de même, voici les plantes. Ne fais rien exploser !
Et il partit en trottant rejoindre son père dans les sous-bois laissant le rire cristallin de sa sœur derrière lui.
*Les seids sont un peuple de divinité celtique (en très simplifié)
Le seigneur Illaine se tenait droit sur son siège, le visage à l’image de son château, austère. Après tout, les temps ne se prêtaient guère à l’exubérance : famines, instabilité politique, rebellions, le Royaume de France ... tant de sujets d’inquiétude pour un simple seigneur de son rang, il fallait malgré tout compliquer encore en y mêlant sa situation personnelle. En effet, la famille Serdaigle gardait un secret depuis de nombreuses générations. Ce secret avait été soigneusement scellé par d’obscurs moyens liant la langue de ceux l’ayant trop pendu. Le seigneur Illaine s’était très souvent interrogé sur les raisons poussant sa famille à poursuivre, dans le plus grand des secrets, l’éducation occulte de ses membres. Après tout, se disait-il, afin de devenir une famille respectable en tout point, il leur fallait oublier ce sombre passé depuis longtemps révolu. Les réponses avaient toujours été vagues. Le contrôle de ces forces permettrait de les canaliser afin de ne pas se trahir aux yeux de tous. La tradition, aussi pernicieuse soit elle, gardait de l’importance. Mais aucune de ces explications ne le satisfaisait vraiment. C’est pourquoi il décida d’arrêter toute pratique de sorcelleries, et jura de par dieu, de ne jamais la transmettre à sa descendance si jamais ceux-ci héritaient de sa tare.
En tant que suzerain, il se devait d’éduquer, et de préparer son héritier.
En l’occurrence, son héritière, sa chère épouse n’ayant pas survécu à l’enfantement il n’avait plus d’autre famille que leur fille. Elle avait été la seule femme qu’il ait jamais aimé. Probablement, la seule personne qu’il ait aimé de tout son être. Il n’avait pu empêcher, suite à son immense perte, un écart de se creuser entre sa fille et lui, un écart qui allait grandissant avec le temps.
- Édward, dit-il subitement, faites prévenir ma fille qu’elle sera
attendue au repas de ce soir à mes côtés.
L’homme posté près de la porte se redressa de toute sa stature et répondit :
- Mon seigneur, la dame, votre fille, a fait savoir qu’elle ne
tolérerait aucun serviteur la dérangeant cet après-midi…
- Je pense être toujours le maître de ce château, rétorqua son
seigneur sans hausser le ton, faites-la prévenir.
Le visage de son chambellan se tordit, mal à l’aise.
- C’est que, hésita-t-il, elle a spécifié, qu’en aucun cas ne seront
tolérées des interférences dans son après-midi.
Les yeux de Illaine Serdaigle se plissèrent de colère à ces mots. Elle recommençait ! Elle jouait encore avec ses pouvoirs. Il fallait dire qu’avec une intelligence aussi peu commune que développée, il lui avait fallu peu de temps pour découvrir les potentialités de cette magie.
A douze ans, elle en savait plus sur les différentes méthodes d’obtenir un résultat anormal, que son père n’en savait avec une éducation structurée au triple de son âge.
- Rowena, jura-t-il entre ses dents, si seulement tu acceptais ta
place et étais plus docile. Tu pourrais faire briller notre Maison et notre Nom comme jamais auparavant.
Il se leva de son siège, tentant de canaliser la colère bouillonnante qui commençait à grogner en lui. Elle allait comprendre que son destin ne sera jamais rien d’autre que commun, et sans éclat. Que malgré son intelligence, elle ne se démarquerait jamais en évoluant dans les bons cercles composés de gens dits- normaux.
Au milieu des Moldus.
Dans une clairière non loin de l’orée du bois se dressait une chaumière. Ce n’était pas une chaumière sombre et mystérieuse. C’était une chaumière de guérisseuse. Elle était bien entretenue, son toit était net, les carreaux des fenêtres, impeccable. La solide bâtisse avait été bâtie de telle sorte que le soleil pouvait pénétrer aisément dans la pièce et y diffuser ses bienfaits. Helga affirmait souvent qu’aucun sortilège ne guérissait l’esprit et le corps aussi bien que le soleil. C’était une femme au visage rond et avenant. Rayonnante du haut de sa vingtaine d’année, elle s’était imposée, à la mort de sa mère, comme mère dans l’esprit de villageois du double de son âge. Elle avait toujours le bon mot, la bonne remarque et le sourire adapté à toutes les situations. Une certaine agitation régnait parmi les moldus et ceux-ci se méfiaient de plus en plus des sorciers et de la magie.
Les seigneurs se renfermaient laissant les villageois dans l’incertitude, ne gardant avec eux comme seul contact des prélèvements d’impôts toujours plus lourd.
Helga ne s’inquiétait pas outre mesure. Les Poufsoufle s’étaient toujours entendu avec le seigneur local, les servant comme guérisseurs, sages-femmes, et même conseillers à certain moment.
La mère d’Helga avait entretenu une relation avec un sang-mêlé qui avait fini sur le bûcher pour envoûtement sur la fille du constable qui lui devait de l’argent. Le temps que le baron intervienne, les flammes avaient déjà purifié son âme damnée devant l’église. Le lendemain, les sorciers de la région pliaient bagages. Malgré cela, Mathilde était restée à la frontière de la baronnie pour donner naissance à Helga dans ce même village sur lequel elle avait veillé les vingt et un années qui avait suivi.
Helga s’arracha à ses souvenirs en entendant les pas précités d’un jeune enfant, qui pénétra dans la pièce tel un ouragan.
- Vielle mère ! S’époumona le garçon, Thomas est tombé dans la grange, il crie, il pleure et son bras fait comme ça, dit-il en mimant de manière assez comique un bras qui pouvez être aussi bien déboité que sectionné suivant l’interprétation au mime du petit.
Helga se composa son masque de guérisseuse et, saisissant son sac lança :
- Tu m’accompagnes ou tu restes là à contempler les murs ?
Ils s’en allèrent ensemble, le garçon filant devant a toute allure tandis qu’Helga, marchant d’un pas vif quoique plus digne,
se demandais sérieusement comment elle pourrait inciter le garçon à s’assoir dans quelques années pour apprendre à contrôler ses pouvoirs que ses parents moldus auraient bientôt de plus en plus de mal à cacher au reste du village.
- Marché conclu !
Les deux marchands se donnèrent une vigoureuse poignée de main. Le plus fin des deux arborant un sourire lumineux. Il était mince sans être émacié, ses beaux cheveux blonds tirant sur le blanc lui conféraient une espèce d’aura.
Il saisit la manche du second, un petit homme au nez en trompette et lui souffla à l’oreille :
- Vous savez pourquoi j’aime tant traiter avec les nés moldus ? Parce qu’ils sont prêts à tout pour intégrer correctement le monde des sorciers. En général, ce sont eux qui vont le plus loin dans les affaires. Et qui dit prospérité financière, dit sécurité.
Ses yeux verts si pétillant quelques instants auparavant, se durcir un peu lorsque l’ombre des persécutions à leurs encontre lui traversait l’esprit.
- Enfin, reprit-il avec entrain, au plaisir de retraiter avec vous !
Dans ce petit port de Bretagne, Salazar Serpentard ne faisait pas mystère quand à son statut de sorcier.
Après tout ce pays était connu pour ça.
Il pressentait même que de très grands sorciers viendrait faire de ce lieu un enchantement même aux yeux des moldus les plus farouche. Les moldus, pensa-t-il, ils ne sont pas si différends de nous mais au moindre prétexte ils massacrent ce qui ne leur ressemble pas. Il ne se faisait pas d’illusion pourtant. Si les sorciers étaient plus nombreux et au pouvoir ce serait exactement pareil, voire pire compte tenu de leur puissance bien supérieure à celle des moldus.
Il repéra enfin sa destination, une auberge appelée Le Breton Fringant.
Il commanda un Wiskey ensorcelé qui n’était pas sans rappeler du feu liquide, et partit rejoindre un couple assis vers le fond de l’auberge. Sa fille, Merop, et son futur gendre Louis, un garçon qu’il avait accueilli dans sa maisonnée comme son fils lorsque ses pouvoirs se firent si indomptable à ses quatorze ans que ses parents le chassèrent à grand renfort de crucifix et prières divers.
Salazar leva la tete et la joie pure qui émanait des ces deux enfants amoureux chassa tous ses soucis le temps de la soirée.
Les sorciers et moldus pouvaient bien attendre.