[Challenge] Des livres autour du monde

[kymmy38]

Bonjour,

je viens de visiter un nouveau pays qui me fait valider le niveau globe trotteur.
Argentine

Cadavre exquis de Augustina Bazterrica

Dur de décrire l'atmosphère de ce roman d'anticipation. Nous suivons Marcos Tejo, un homme qui vient de perdre son enfant de la mort subite du nourrisson. Celui-ci travaille pour un abattoir. Jusque là rien d’inhabituel mais voilà, un virus mortel à décimé l'espèce animal et les hommes qui ne peuvent pas apprendre à manger autres choses que des animaux, ne trouvent pas d'autres solutions que de créer une nouvelle espèce humaine pour sa viande. Et c'est là que le livre est rude, à un moment est raconté la chaine d'abattage de l'abattoir. Et c'est horrible. Certaines personnes en viennent à voler les corps des morts après les enterrement pour la viande. Je ne sais pas si l'autrice est fervente du véganisme et qu'elle essaye de nous dégouter mais elle y arrive parfaitement. Elle nous fait pointer également la surpopulation qui va à notre perte Et quelle fin !
La conclusion surtout à la sortie de cette lecture, c'est de me dire quelle tristesse un monde sans animaux et pas pour leur viandes.


récap

[Hathor13]

Je visite le Cambodge avec « L’accusé » de Khun Srun

Le livre est pour ainsi dire séparer en deux parties. La première partie retrace la vie de l’auteur et la deuxième est le texte de l’accusé. C’est un texte fort, l’auteur transmet l’angoisse de l’emprisonnement, la peur constante envers ceux qui alors contrôle votre vie et la difficulté de réapprendre à vivre une fois libéré.

Je visite le Burkina Faso avec « Si loin de ma vie » de Monique Ilboudo

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[percabeth76]

J'ajoute un livre dans mon parcours avec un nouveau pays d'Europe: L'Allemagne, avec La trilogie des gemmes, Tome 3: Vert émeraude de Kerstin Gier.

Mon avis:
Une bonne fin de trilogie.
J'avais hâte de lire ce dernier tome, mais je n'avais pas spécialement envie de dire au revoir aux personnages de cette série. Kerstin Gier est une auteure dont j'apprécie l'écriture, car je trouve qu'elle retranscrit des évènements assez réalistes. L'intrigue reste immergée dans le fantastique et les personnages vivent des choses assez incroyables. Néanmoins, je trouve qu'ils ont tous des réactions que je qualifierais de normales. Ils réagissent d'une manière naturelle par rapport à la manière dont ils ont été élevés, tout en restant fidèles à leurs personnalités et à leurs convictions. J'aime énormément les personnages créés par cette auteure, ainsi que l'intrigue qu'elle a construite.
L'intrigue de cette trilogie est poussée à son paroxysme dans ce troisième tome. Les évènements s'accélèrent et les révélations sont extrêmement nombreuses. J'aime le fait qu'il y ait autant de rebondissements et de révélations. Cependant, je pense qu'il aurait peut-être été plus judicieux de les disséminer un peu plus dans la trilogie. Je pense qu'une ou deux révélations auraient pu intervenir un peu plus tôt, dans le tome 2 par exemple. Cependant, j'ai tout de même adoré la présence de chacun de ces nouveaux éléments. Certains d'entre eux m'ont beaucoup surprise et d'autres beaucoup moins. En tout cas, ce dernier tome conclut très bien la série.
Les voyages dans le temps de nos héros sont toujours excellents et très bien décrits. L'enquête de Gwendolyn est très prenante et nous avons hâte de savoir le fin mot de l'histoire créée par Kerstin Gier. La romance entre Gwendolyn et Gideon prend un nouveau tournant. Je n'ai pas particulièrement apprécié ce côté-ci de l'histoire. J'aime énormément le couple formé par ces deux personnages. Pourtant, je trouve le comportement de Gideon avec Gwendolyn un peu disproportionné. La raison pour laquelle il se comporte ainsi nous permet de l'excuser, mais je pense qu'il aurait pu trouver une autre solution, surtout que son stratagème est totalement inutile. Heureusement, j'aime énormément les disputes entre ces deux personnages.
Pour finir, j'aime énormément l'importance de la famille dans ce tome. La plupart des membres de la famille Montrose sont là pour aider Gwendolyn et j'ai adoré la solidarité dont ils font preuve. Personnellement, je trouve ça bien que les membres de la famille de Gwendolyn interviennent dans le déroulement de l'intrigue, car elle s'y trouve en plein cœur. Enfin, je regrette la fin de cette série. Je pense que Kerstin Gier pouvait encore exploiter certains détails, voire certains personnages, pour écrire un hors-série ou un préquel sur Lucy et Paul. Cela dit, toutes les séries ont une fin. Je relierais probablement cette série dans plusieurs années et j'espère lire d'autres livres de Kerstin Gier d'ici là.

Livres lus: 8
Livres utilisés rétroactivement: 8
Pays ou régions validées: 15/30
Récapitulatif

[TreasuredHopes]

Je m'inscris à ce challenge!
Ce post sera mon récapitulatif.

Je commence par le premier palier et comme il est illimité dans le temps, je n'utiliserai pas la rétroactivité et je viserai le plus haut possible!

Palier en cours: Croisiériste (00/15)

Afrique
1 Péninsule arabique : Arabie Saoudite, Yémen, Oman, Qatar, Koweït, Emirats-Arabes-Unis, Bahreïn
2 Afrique des grands lacs : Burundi, Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda
3 Corne de l’Afrique : Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Somalie
4 Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone,
5 Golfe de Guinée : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée équatoriale, Nigeria, São Tomé-et-Principe, Togo
6 Afrique centrale : Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République du Congo, Soudan, Soudan du Sud, Tchad
7 Afrique du Sud : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Mozambique, Malawi, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe, Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles
8 Algérie
9 Égypte et Libye
10 Maroc
11 Tunisie

Amérique
1 Antilles : Antigua-et-Barbuda, Barbade, Dominique, Grenade, Saint-Christophe, Sainte-Lucie, Trinité et Tobago, Saint-Vincent, Haïti, Jamaïque, République Dominicaine
2 Amérique centrale : Belize, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama, Salvador
3 Amérique du Sud (Sud) : Argentine, Bolivie, Chili, Paraguay, Uruguay
4 Amérique du Sud (Nord) : Colombie, Équateur, Guyana, Pérou, Suriname, Venezuela
5 Brésil
6 Canada
7 Cuba et Bahamas
8 États-Unis
9 Mexique

Asie
1 Asie centrale : Afghanistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan
2 Proche Orient arabe : Irak, Palestine, Syrie, Jordanie
3 Sous-continent indien (sauf Inde) : Bangladesh, Bhoutan, Népal, Pakistan, Sri Lanka, Maldives
4 Péninsule indochinoise : Cambodge, Laos, Malaisie, Myanmar (Birmanie), Thaïlande, Singapour, Vietnam
5 Chine et Mongolie
6 Corée du Sud et Corée du Nord
7 Inde
8 Indonésie, Philippines et Brunei
9 Iran
10 Israël
11 Japon
12 Liban
13 Turquie et Chypre


Europe
1 Balkans : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Grèce, Kosovo, Macédoine, Monténégro
2 Caucase : Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie
3 Pays baltes : Estonie, Lettonie, Lituanie
4 Europe de l’Est : Biélorussie, Hongrie, Moldavie, Ukraine, Slovaquie
5 Allemagne
6 Autriche
7 Belgique et Luxembourg
8 Croatie
9 Danemark
10 Espagne et Andorre
11 Finlande
12 France et Monaco
13 Islande
14 Irlande
15 Italie, Malte, Saint-Marin et Vatican
16 Norvège
17 Pays-Bas
18 Pologne
19 Portugal
20 République tchèque
21 Roumanie
22 Royaume-Uni
23 Russie
24 Serbie
25 Slovénie
26 Suède
27 Suisse et Liechtenstein

Océanie
1 Les îles : Fidji, îles Salomon, Vanuatu, Papouasie-Nouvelle Guinée, Îles Marshall, Kiribati, Micronésie, Nauru, Palaos, Nouvelle-Zélande, Îles Cook, Niue, Samoa, Tonga, Tuvalu
2 Australie

[Cacoethes-scribendi]

Bienvenue parmi nous Cathj !

Je reviens par ici pour valider deux nouveaux pays.

D'abord, l'Estonie, ce qui ne me rapporte pas de points puisque j'avais déjà lu un roman lituanien pour cette région, avec Les groseilles de novembre d'Andrus Kivirähk. Mais je deviens Experte des Pays Baltes

Andrus Kivirähk est un peu l’auteur incontournable pour découvrir la littérature estonienne. J’avais un peu peur de me lancer, craignant que ce soit trop loufoque pour moi.

Je ressors donc de ma lecture contente d’avoir tenté le coup : ça a été un bien meilleur moment de lecture que ce que je craignais ! Certes, c’est farfelu. Mais on comprend bien où va l’histoire, il n’y a pas de longueur… Ce roman aux allures de conte s’est révélé plutôt facile à lire et même addictif à certains moments !

Nous sommes dans un petit village estonien comme les autres, avec les paysans estoniens et les nobles allemands du manoir. A ceci près que les gens du village passent leur temps à se voler les uns les autres et à tromper les nobles pour mieux les voler. Ils sont aussi très vengeurs, gare à ceux qui dépasseraient les bornes… Ainsi, ils font des pactes avec le diable à tours de bras, réclament des philtres à la sorcière, fabriquent des créatures de bric et de broc pour les servir… Bref, l’auteur s’en est donné à cœur joie avec le folklore estonien.

Sur 30 chapitres, un par jour du mois de novembre, nous suivons la vie du village, avec les petites aventures de chacun et les problèmes collectifs. Faire fuir la peste en l’enfermant dans un four, trouver des trésors, tomber amoureux de la mauvaise personne… il s’en passe des évènements dans ce village et j’ai plutôt pris plaisir à suivre tout cela.

Certain.e.s m’ont fait part de leur coup de cœur pour L’homme qui parlait la langue des serpents du même auteur, donc je n’hésiterai pas à le lire, maintenant que je sais à quoi m’attendre


Ensuite, je passée en Syrie avec Ceux qui ont peur de Dina Wannous, qui fut une lecture moins agréable...

Si ce roman ne faisait pas 215 pages, je ne serais jamais allée jusqu’au bout : j’ai lutté, lutté pour avancer.

Sulayma et Nassim se rencontrent dans la salle d’attente de leur psychiatre, à Damas, en 1991. C’est tout ce que j’ai compris de l’histoire. En effet, le roman est plutôt composé d’une succession de réflexions, de bribes de souvenirs, de rêves. Avec également des extraits d’un manuscrit écrit par Nassim, dont les pages se confondent avec ce que l’on comprend de la vie de Sulayma.

Ce roman parle de la peur, celle de perdre les gens qu’on aime. Il parle de familles séparées par des idéologies insensées. De la fuite, du renoncement à ses idées pour survivre.

Au final, ce roman nous plonge dans un état d’esprit plus que dans une histoire. Et malheureusement, ce n’était pas assez palpable pour moi ; mon intérêt était très très peu souvent tenu en éveil…

Je suis donc sans nul doute passée totalement à côté de ce roman, que j’ai trouvé au hasard des rayons de ma médiathèque mais dont le résumé me promettait beaucoup.

Mon récap
51 pays validés

[Hathor13]

Je me suis rendu compte en cherchant un auteur de Géorgie que l’auteur que j’avais inscrit pour la Russie était en faite Georgien donc cela donne.

Russie : « La cerisaie » de Anton Tchekhov
Géorgie : « Pélagie et le moine noir » de Boris Akounine

Et je deviens Experte Caucase.

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Cacoethes-scribendi]

J'ai lu la semaine dernière un très beau roman qui m'a permis de valider un nouveau pays : la République centrafricaine, avec Photo de groupe au bord du fleuve d'Emmanuel Dongala.

Quelle belle lecture. C’est clairement un roman marquant et que je relirai sans doute un jour !
Dans une passe difficile, Méréana décide de casser des cailloux au bord du fleuve pendant quelques semaines, afin de se payer une formation et remettre sa famille à flots. Au même moment, la construction d’un aéroport dans le pays fait que ces sacs de graviers deviennent une denrée recherchée… Méréana, la plus « éduquée » du groupe, se retrouve alors porte-parole des casseuses de cailloux, qui veulent augmenter de 50 % le prix de leur travail. C’est alors le début d’un bras de fer avec les politiques, car leurs revendications risquent d’écorcher l’image lisse qu’ils souhaitent donner de leur pays à ce moment-là.

Honnêtement, en débutant ce roman, je ne pensais pas qu’il me passionnerait autant. Une lutte sociale ? Merci bien, j’ai lu Germinal… Mais ce roman va plus loin et est véritablement féministe : l’auteur dénonce les injustices dont sont victimes les femmes, souvent par « tradition » et nous propose de magnifiques portraits de femmes, fortes et solidaires.
Au-delà de Méréana, nous faisons connaissance avec plusieurs femmes abîmées par la vie : une femme d’affaires ruinée par sa belle-famille à la mort de son mari, une villageoise dont tout le village, y compris ses enfants, a voulu brûler la tente dans son sommeil pour sorcellerie, une femme qui s’est enfuie de son village à 13 ans la nuit de ses noces… En demandant le juste de prix de leur labeur harassant, c’est un peu de dignité qu’elles veulent récupérer, une preuve qu’elles ne valent pas moins que les hommes et que les un peu plus riches.

Emmanuel Dongala nous dépeint des situations dramatiques, mais terriblement concrètes et a priori encore d’actualité… Le patriarcat a de beaux jours devant lui, mais c’est avec de petites avancées et des prises de conscience telles qu’il nous le montre dans ce roman que le monde évoluera peu à peu.
C’est un très beau roman, sensible et engagé, que je suis heureuse d’avoir trouvé !

Je vous recommande totalement cet auteur, et ce roman plus en particulier, pour valider la République centrafricaine ou le Congo

Mon récap
52 pays validés

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays

Thaïlande : « Enfances Thaïlandaises » de Pira Sudham
Resumé : Loin de l'artifice du folklore, Pira Sudham nous propose une rencontre vraie avec l'enfance de Thaïlande, plus précisément avec l'enfance de l'Easarn où il est né et où il vit encore aujourd'hui. En quelques nouvelles, superbement écrites, ce très grand écrivain Thaïlandais contemporain, nous fait partager la vie d'un peuple oublié qui vit ses peines et ses joies simples au rythme de la mousson. Qu'elle tarde trop et la misère quotidienne bascule dans le drame. Alors des émissaires venus de la grande ville rôdent autour des enfants. Comment se défendre lorsque se lève le spectre de la famine et que les petits, trop nombreux, réclament leur part de nourriture? Pira Sudham a été l'un de ces enfants, il a connu le compagnonnage de cette nature âpre et belle, il a lu sur le visage si doux et si rude de ses parents l'anxiété qui monte lorsque les lourds nuages se font attendre. Il écrit avec une tendresse qui masque mal une révolte contenue.
Ce livre nous invite à une véritable communion avec un peuple que nous allons aimer, bien au-delà des clichés touristiques.

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[CecileM]

J'ai poursuivi mon périple européen avec la lecture de
"Sur les ossements des morts" d'Olga Tokarczuk, écrivaine polonaise et prix Nobel de littérature 2018.
Le roman d'Olga Tokarczuk est une sorte de polar écologiste qui mêle fantastique, poésie et réalisme, avec un brin d'humour noir. La narratrice est une vieille femme, retraitée, ancienne ingénieure, gardienne des quelques résidences secondaires d'un village dans les Sudètes, à la frontière de la Tchéquie. C'est une passionnée d'astrologie et de William Blake et une grande amie des animaux. Par sa voix, nous découvrons une série de crimes qui ont lieu dans le village, dans le milieu des chassseurs où se retrouve nombre de personnalités du village, aux combines mafieuses. La narratrice défend alors sa thèse : ces crimes seraient une vengeance des animaux. Je n'ai pas l'habitude de lire des polars, mais ce roman est un mélange de genre et j'ai apprécié. J'ai eu l'intuition (corecte) du véritable auteur des crimes au deux-tiers du livre mais cela n'a rien enlevé à mon intérêt. Cela m'a permis de faire connaissance avec cette écrivaine polonaise et j'apprécie qu'elle ait abordé par le biais de ce roman le thème de la cause animale (je suis végane).
Après la lecture du livre, j'ai regardé le film d'Agnieska Holland, "Spoor" ("Tableau de chasse") qui en est l'adaptation (Olga Tokarczuk a travaillé au scénario). Ce film a été diffusé sur Arte récemment et j'avais pris soin de l'enregistrer.
C'est une très bonne adaptation, avec bien sûr des écarts par rapport au livre (quelques personnages secondaires ont été supprimés, d'autres choses rajoutées, par exemple des flash-back concernant le passé de certains personnages, ce que j'ai par contre moins apprécié). Les images de cette région de Pologne sont magnifiques ainsi que celles avec les animaux.
Pour voir la bande-annonce du film :
https://www.europeanfilmawards.eu/en_EN/film/spoor.9340

Une excursion en Amérique du Sud avec la lecture de deux recueils de nouvelles de l'écrivain argentin Juan Luis Borges :
"Fictions"
"Fictions" est un recueil de courts textes, qui mélange les genres : nouvelles policières, fantastiques, sorte de notice bibliographique sur un livre immaginaire,... On y retrouve les thèmes chers à Borges (et qui définiront l'adjectif borgésien) : le labyrinthe, les miroirs, l'infini, la bibliothèque, le livre dans le livre, le retournement lorsque l'objet de la recherche s'avère être le chercheur lui-même ou lorsque le narrateur, présenté en victime, se révèle être le criminel. Borges a toujours cultivé la forme brève, préférant, à l'écriture d'un livre de cinq cents pages, prétendre que ce livre existe déjà et en offrir un résumé et commentaire (et emboîter les commentaires du commentaires et plusieurs narrateurs ou écrivains qui l'auraient précédé). Il a aussi souvent recours à un mélange de faits réels et de fiction (dans une des nouvelles, l'histoire copie la littérature). Un univers littéraire unique, qui engage une forte participation du lecteur (comme si le lecteur était présent lui-même dans le livre).

"Le livre de sable"
"Le Livre de sable" est un recueil de treize nouvelles, dont la dernière lui donne son titre. Je l'ai lu juste après "Fictions", qui est aussi un recueil de nouvelles et je dois dire que j'ai trouvé "Le livre de sable" plus faible que "Fictions". Borges y mèle à nouveau les genres et les époques, les références littéraires aux traits autobiographiques, l'influence des sagas scandinaves à celle de Lovecraft ou celle d'Edgar Allan Poe. Les deux nouvelles que j'ai préférées sont "L'autre", dans laquelle un jeune Borges discute sur un banc avec un Borges âgé et "There are more things", dédicacée à Lovecraft, qui décrit l'architecture d'une maison qui laisse deviner une morphologie monstrueuse au mystérieux propriétaire qu'on ne verra jamais. Dans chacune des nouvelles du recueil, Borges emploie un style distancié pour dire le fantastique. Il utilise aussi souvent des récits emboîtés les uns dans les autres (le narrateur raconte une histoire qu'on lui a rapportée, le narrateur secondaire rappellant lui-même une histoire de seconde main). Même si j'ai trouvé dans l'ensemble, ces nouvelles moins fortes que celles de "Fictions", il n'en demeure pas moins que Borges nous offre là une leçon d'économie en termes de récits courts en prose et qu'il fait partie des écrivains à lire pour tous les lecteurs ou écrivains de nouvelles.

Total : 29/62 régions visitées
31 pays vistés
Mon récapitulatif

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays : la Bolivie

« Les tourments » de Rodrigo Hasbun
Un texte assez confus, l’auteur utilise un narrateur différent à chaque chapitre et on peine à chaque fois à les reconnaitre, alors que l’intrigue qui retrace l’histoire d’une famille ne se déroule pas de façon très claire dans le temps. L’histoire est difficile à suivre et l’ensemble reste assez moyen.


Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays : le Paraguay avec
« Récit de la nuit et de l’aube » de Augusto Roa Bastos
Petit recueil de nouvelles

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays : Bénin avec « L’initié » de Olympe Bhely-Quenum
A travers son histoire, l’auteur confronte le lecteur à bon nombre de problèmes qu’ils soient culturels, politiques ou sociaux. Les idées et les superstitions affrontent l’esprit moderne et ce que l’on appelle la civilisation. Le livre n’est pas passionnant mais reste bien écrit, et parle de l’Afrique et de la confrontation avec l’esprit occidental avec justesse.

Je deviens Experte Golfe de Guinée

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Cacoethes-scribendi]

J'espère que vous allez bien malgré les circonstances actuelles

Je reviens avec une nouvelle lecture : Sous la même étoile de Dorit Rabinyan, pour l'Israël. Et j'ai donc validé les 13 pays/régions d'Asie : je deviens Spécialiste Asie

J'ai choisi ce roman pour découvrir la littérature israélienne, vers laquelle j'allais un peu à reculons. Mais sa quatrième de couverture m'a convaincue : une histoire d'amour entre une Israélienne et un Palestinien, qui se rencontrent à New York… Cela me semblait correspondre à mon envie de romanesque.
Malgré toutes leurs différences, avant tout politiques, Liat et ‘Himli s'aiment. Leur histoire a une date de fin : celle du visa de Liat… Pour elle, qui se languit de son pays natal, ce n'est pas plus mal, car leur amour est tout simplement impossible. Pour lui, qui se voit bien vivre aux Etats-Unis, c'est plus compliqué. Mais comme c'est surtout le point de vue de Liat que nous aurons dans le roman, difficile de savoir ce que lui en pense vraiment.

Le roman commençait très bien. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Dans une romance, c'est important de comprendre ce que chacun aime chez l'autre… et je ne l'ai pas vu ici.
De plus, si j'ai apprécié en savoir un peu plus sur le conflit israélo-palestinien, j'aurais aimé que ce ne soit pas biaisé. Ou plutôt, je déplore que le roman soit faussement neutre : il donne l'impression de donner la parole aux Palestiniens, mais j'ai cru comprendre que cette parole retransmise était faussée…
Après, tout n'était pas si mauvais. J'ai bien aimé découvrir les deux cultures, comprendre aussi qu'elles étaient proches sur certains points.

C'est malheureusement une lecture que j'oublierai assez rapidement, je pense.

Mon récap
53 pays validés

[Angel89]

Bonsoir, je viens valider un nouveau pays.

L'Italie avec "Sherlock, Lupin & Moi, T2 : Dernier acte à l'Opéra d'Irène Adler.

Irène Adler est un pseudonyme utilisé par deux auteurs italiens : tout est expliqué ici

3 ans après avoir lu le 1er tome, je continue enfin cette série. Même si ça se ressent dans l'histoire que c'est une série jeunesse, on passe quand même un bon moment et c'est sympa de découvrir la jeunesse de Sherlock Holmes et Arsène Lupin et de suivre leurs aventures et leurs enquêtes. J'espère que dans les tomes suivants, on se concentrera plus sur les problèmes personnels des héros (l'adoption d'Irène ou la relation de Sherlock avec ses parents).

Mon récap'

[percabeth76]

J'ajoute un livre dans mon parcours avec un nouveau pays d'Amérique: La Jamaïque, avec Everything, everything de Nicola Yoon.

Mon avis:
Une belle surprise.
Ce roman est très connu et lors de sa publication en France, je le voyais absolument partout. Même si j'avais entendu beaucoup de bien de ce livre, j'avoue que je n'avais pas très envie de me lancer dans cette lecture. Puis, je me suis dit qu'il fallait que je tente l'expérience. J'ai très souvent de très bonnes surprises en lisant des livres qui ne me font pas spécialement envie. De plus, ça ne fait jamais de mal de découvrir une nouvelle auteure.
Tout d'abord, j'aime beaucoup l'écriture de Nicola Yoon. Elle est plaisante à lire, addictive et très belle. La manière dont le texte est disposé est très originale. J'aime beaucoup le fait que l'histoire soit présentée grâce à des chapitres courts et que ces chapitres contiennent des textes de différentes formes. Les pages de ce roman se lisent très rapidement et j'étais totalement immergée dans l'histoire de Madeline.
Ensuite, l'intrigue de ce roman est géniale. J'avais un peu peur qu'elle manque d'originalité, mais personnellement, je n'ai jamais rien lu de similaire. La maladie de Madeline m'intéressait beaucoup. Je savais déjà quelques petites choses sur le Déficit Immunitaire Combiné Sévère. Néanmoins, je crois que je ne me rendais pas forcément compte de ce que cela ferait d'être atteinte d'une telle maladie. Ce roman m'a permise de m'en rendre compte.
J'ai adoré le personnage de Madeline. Je n'ai eu aucun mal à me mettre à sa place et à imaginer ce que je ressentirais dans une situation similaire à la sienne. Je trouve que Nicola Yoon est parvenue à créer un personnage réaliste et attachant. Les relations que Madeline entretient avec sa mère et avec Carla peuvent être assez surprenante dans un cadre de vie que nous considérons comme habituel. Cependant, dans le cadre de l'intrigue, je les trouve naturelles.
La relation entre Madeline et Olly est toute mignonne. J'ai adoré la manière dont leur amitié à commencer, ainsi que la façon dont les deux personnages communiquent entre eux, au début du roman. J'apprécie énormément le personnage d'Olly. Il est drôle, sympathique et plein d'énergie. Il a une façon de pensée intéressante et j'aime la manière dont il se comporte avec Madeline. Je regrette juste le contexte familial dans lequel l'auteur a décidé de placer son personnage masculin. Je crois que j'aurais préféré qu'Olly est une famille sans ce genre de problèmes.
Pour finir, j'ai adoré ce roman. Même si ce livre n'est pas un coup de cœur, je peux dire qu'il fait partie de mes plus belles découvertes de l'année. Étant donné que je n'avais pas spécialement envie de lire ce livre, je le classe automatiquement dans cette liste. Everything, everything fait partie des romans sans prise de tête et avec lesquels nous passons un très bon moment de lecture. L'histoire de Madeline délivre un très beau message et elle m'a fait sourire tout le long de ma lecture. De plus, la fin est parvenue à me surprendre et elle rend l'histoire encore plus belle. Je conseille vivement ce livre, car ça vaut vraiment le coup de le lire.

Livres lus: 9
Livres utilisés rétroactivement: 8
Pays ou régions validées: 16/30
Récapitulatif

[MissJoelle]

J'ai mis à jour le classement des participants !
J'ai indiqué pour chacun le nombre de points (pays/régions validés, donc pour un maximum de 62) et de pays (sur 197).
N'hésitez pas à me dire s'il y a des erreurs (ou si je vous ai oublié ).

Certains ne sont plus très loin du palier suivant !

Anthropologues

Hathor13 (54 points, 71 pays)

• Spécialiste Océanie - Experte Océanie
  Spécialiste Asie - Experte Proche Orient arabe
  Experte Amérique du Sud (partie Sud) et Antilles
  Experte Balkans et Europe de l'Est

Cacoethes-scribendi (47 points, 58 pays)

• Expert Afrique des grands lacs et Corne de l'Afrique
  Experte Antilles et Amérique du Sud (Nord)
  Experte Asie centrale
  Experte Europe de l'Est

Globe-trotter

MissJoelle (31 points, 33 pays)

• Experte Proche Orient arabe

Croisiéristes

Kimmy38 (29 points, 29 pays)
M-a_n_o-n (29 points, 29 pays)
Eurylia (28 points, 29 pays)
Tyka (26 points, 26 pays)

• Spécialiste Océanie

CecileM (24 points, 26 pays)

• Experte Péninsule arabique

Julie-151 (19 points, 19 pays)
Vanessa-6 (16 points, 16 pays)


A l’embarquement

Percabeth76 (14 points, 15 pays)

• Spécialiste Océanie

Jukebox_fr (13 points, 13 pays)
Sandrine-79 (13 points, 13 pays)
Zarg (9 points, 9 pays)
Chikage (8 points, 9 pays)

• Experte Afrique des grands lacs

Book-princess (8 points, 8 pays)
Nala_fr (8 points, 8 pays)
Mereiane (5 points, 6 pays)
Angel89 (5 points, 5 pays)
Erolin (1 point, 1 pays)
Moridiin (1 point, 1 pays)
Katniss (-)

Bonjour, je suis à 34 pays visités, non?!

[Chikage]

Bonjour, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre pouvant valider un pays, c'est de nouveau chose faite. Mon dernier voyage littéraire a eu lieu en Inde avec Le Joyau de l'Annam de Patricia Wentworth.

Mon avis: Malgré un résumé prometteur, je n'ai pas apprécié cette lecture. Pour ma part je ne le considère pas comme un roman polar ou thriller. L'intrigue générale est simpliste et peu réaliste, dans le sens où plusieurs situations m'ont paru incohérentes et peu probables. La relation entre les deux personnages principaux est niaise et presque enfantine. Personnages peu profonds et qui ne m'ont pas touché. Je n'ai visiblement pas du tout accroché. En revanche, un point positif tout de même: les descriptions narratives des lieux et paysages étaient plaisantes et donnaient vraiment envie d'y vivre ou d'aller voir soi-même.

Recap: https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p21073665

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays : Kazakhstan avec « Abai » de Moukhtar Aouezov

L’auteur entraine le lecteur au cœur des plaines du Kazakhstan et au cœur de la vie de ses habitants. Le roman se révèle assez ennuyeux, bien que l’auteur réussisse avec succès à transmettre l’ambiance de son pays, les petits drames bien trop humains qui constitue son récit ne retiennent pas vraiment l’attention du lecteur. Un livre au style vieillot que j’ai finit tant bien que mal.


Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Cacoethes-scribendi]

Bonjour, je suis à 34 pays visités, non?!

Si je me fie à ton récap, je compte : 6 pays en Afrique, 4 en Amérique, 7 en Asie, 15 Europe et 1 en Océanie, ce qui normalement fait 33 pays. Dis-moi où j'en oublie si c'est le cas

[jukebox_fr]

Coucou tout le monde ! J'espère que vous allez tous bien en cette période de pandémie et de confinement

Je viens mettre à jour ma maigre avancée dans le challenge en ayant visité la Russie grâce à Nous/Nous autres de Evgueni Zamiatine:

C'est un livre dérangeant, remuant et glaçant qu'a écrit le russe Evgueni Zamiatine en 1920 et qui lui a valu l'exil. Quand on se penche sur son contenu, critique à peine déguisée du régime soviétique tout juste naissant, on comprend aisément pourquoi.

Imaginez une société dans le futur où l'individu n'a plus cours, seule compte la communauté, l'Etat Unique. Chaque personne qui y naît, vit, travaille, respire, pense, le fait en l'honneur de cet Etat, à l'unisson et en cadence avec ses autres membres, en suivant le même idéal du Bonheur qui lui est imposé. D'ailleurs, les noms et prénoms y sont obsolètes. Les gens ont seulement des matricules, tels des numéros de série sur des machines qu'ils sont presque devenus. Il n'y a plus de famille non plus: ni mère, ni père, ni enfants auxquels s'affilier. Plus aucune racines ou appartenance. Tout ce qui peut faire émerger un individu du lot est soigneusement contrôlé et effacé.

Imaginez encore dans ce futur, des conditionnements de longue date, des moyens d'oppression pervers pour soumettre docilement chaque individu au joug de l'Etat Unique et de son leader le Bienfaiteur, et des moyens de repression atroces pour qui oserait dévier un peu du chemin.

Imaginez enfin que l'on puisse vous priver sans aucun scrupules de votre intimité, de votre libre arbitre, de vos rêves, de votre imagination, de votre âme, de tout ce qui fait l'essence même d'un être humain, et vous aurez un petit aperçu du monde glaçant dans lequel vit D-503, le personnage principal de Nous/Nous autres.

C'est un roman assez court (232 pages dans mon édition) mais extrêmement dense de par tout ce qu'il a à délivrer sur cette société et son évolution, et de par son style tout en analogies mathématiques et en syllogismes. De carnet explicatif destiné à des populations inconnues sur d'autres planètes, il devient le journal intime de son auteur D-503, aux convictions et théories ébranlées par des rencontres et des événements qui vont l'entraîner dans l'engrenage mortel d'un système implacable qui broie les individus.

Malgré les très courts chapitres, j'ai eu du mal à progresser rapidement. L'aspect froid et rigide du texte y est pour beaucoup, mais heureusement, ça se réchauffe un peu ensuite, au fur et à mesure que l'individu émerge au cœur de notre D-503. Par contre, c'est aussi le moment où sa conscience se met en service et où les questions qu'il ne s'est jamais posées l'assaillent et que, en bonne personne conditionnée, il n'ose pas les rédiger entièrement dans son journal (par crainte des représailles ? Par crainte de s'effondrer tout entier ? Un peu des deux, j'ai eu l'impression). A la place, il y a donc des pointillés à tout va, que le lecteur libre pensant n'a aucun mal à compléter. Un procédé intéressant qui fait participer ce dernier activement, mais que j'ai trouvé usant sur la longue.

Bref, Nous/Nous autres de Evgueni Zamiatine est une excellente lecture qui, comme toute bonne dystopie, interpelle son lecteur et le fait réfléchir de façon fructueuse. Elle manque un peu de fluidité dans la forme et peut rebuter par sa construction, son style froid fortement infusé aux sciences, et sa très haute densité en informations et réflexions, mais elle s'en sort très bien grâce un format très découpé et plutôt court et une plume qui connait de beaux éclats.
En des temps aussi troubles que ceux de la première moitié du 20ème siècle, il n'est pas étonnant que des auteurs comme Huxley ou Orwell y trouvèrent matériel pour écrire leur propre vision d'horreur de la société et, rien que pour cela, Nous/Nous autres est une œuvre que tout le monde devrait lire.

Pour le moment, je suis beaucoup dans la clôture de séries ou d'arcs narratifs, donc je tourne surtout sur de l'américain, de l'anglais et du français, mais j'ai prévu ensuite de faire honneur à la la Saison Culturelle spéciale Afrique en validant quelques lectures qui serviront au challenge communautaire où elle est aussi à l'honneur.
Donc à bientôt et bonne lecture à tous. Portez-vous bien

[CecileM]

Je suis allée faire un court voyage en Chine avec
"Soleil Levant" de Chi Li
C'est un court roman (155 pages) que j'avais trouvé il y a quelques temps dans une boîtes à livres. Je me suis décidée à le lire et lorsque que je l'ouvre à la première page, la deuxième phrase : "En ce Jour de l'an, c'est à croire que toutes les familles des trois bourgs de Wuhan..." ! Alors que le nom ne m'aurait rien dit quelques mois auparavant, le hasard de ma lecture entre en collision avec l'actualité. Cependant ce roman ne sera pas du genre à multiplier les angoisses de notre temps présent. Au contraire, c'est une lecture qui peut faire du bien. Dans un style simple, Chi Li décrit la vie de tous les jours de deux jeunes gens, récemment en couple, qui n'envisageaient peut-être pas de vivre ensemble, et ont pensé d'abord à l'avortement lorsque Li Xiaolan s'aperçoit qu'elle est enceinte. Mais,finalement, ils découvriront un bonheur simple autour de leur fille. Au milieu des difficultés ordinaires de jeunes parents, accentuées par la bureaucratie chinoise des années 80, que Chi Li décrit d'une manière subtilement ironique, Chi Li excelle dans ces scènes quotidiennes. La lecture de "Soleil Levant" s'avère alors un bon moyen d'aborder par le terrain, sans idéologie mais plutôt par une vision sociale et par le prisme de ce jeune couple les questions qui se posent à la Chine au début de l'ère post-Mao.

Tout en voyageant en Europe et en plus de brèves excursions, je voyageais aussi en Nouvelle-Zélande avec
"Selected Stories" de Katherine Mansfield
Je l'ai lu en version originale et cela m'a pris un certain temps d'autant que ce receuil de nouvelles est assez épais ( 362 pages en petits caractères dans ma édition), mais cela en valait largement la peine !
Je comprends pourquoi Katherine Mansfield était le seul auteur dont Virginia Woolf était jalouse (et en même temps, en apprenant sa mort précoce à 34 ans de tuberculose, elle regrettera : "Katherine ne sera plus là pour me lire"). En effet, elles partagent toutes deux le talent rare d'exprimer les pures sensations à l'aide des mots et de reproduire un monologue intérieur. Dans toutes les nouvelles de Katherine Mansfield, l'intrigue est relativement peu importante (même si la chute et la manière dont l'écrivaine y arrive a toujours son importance). Pour elle, il s'agit d'exprimer l'éphémère, dans la nature, les sensations que celle-ci offre. Avec un sens de l'observation remarquable, elle s'attache à d'infimes détails, mais ce sont ces détails qui font justement sa prose si particulière et ce sont de ces détails ou évènements parfois futiles (tels les jeux d'enfants qui apparaissent à plusieurs reprises) qu'émergent les questions essentielles : la finitude, le manque de compréhension entre époux, les différences sociales. Katherine Mansfield sait de manière admirable se mettre à hauteur d'enfant. Elle arive aussi à nous immerger dans les pensées d'une jeune femme, souvent en prise avec un désir d'indépendance, un mélange d'amour en même temps que détestation pour l'époux. Chez elle, ce ne sont pas seulement les personnages qui apparaissent si vivants qu'ils semblent réellement respirer, mais les objets aussi sont dotés d'une présence, comme s'ils observaient parfois les humains.
Une grande dame de la littérature mondiale, disparue trop tôt. Mais ne serait-ce pas en raison justement de ses problèmes de santé, du fait de savoir que la maladie et l'idée de la mort étaient toujours là à attendre, qu'elle s'est consacrée toute entière à cette forme courte qu'est la nouvelle ?

Total Pays ou Régions visités : 31/62
Pays visités : 33
Je franchis donc le palier Globe-trotter

Mon récapitulatif

[MissJoelle]

Bonjour, je suis à 34 pays visités, non?!

Si je me fie à ton récap, je compte : 6 pays en Afrique, 4 en Amérique, 7 en Asie, 15 Europe et 1 en Océanie, ce qui normalement fait 33 pays. Dis-moi où j'en oublie si c'est le cas

C'est plutôt 9 en Asie. Afghanistan-Iraq-Palestine-Syrie-Chine-Inde-Iran-Japon. Du coup, si je fais le calcul c'est 35.
Je crois que j'ai oublié de mentionner l'ajout de la Norvège avec le roman de Jo Nesbo: Le bonhomme de Neige que j'ai trouvé meilleur que le film, l'histoire était mieux que celle donnée dans le film! (j'ai passé mon temps à comparer ....)

Et je viens ajouter un nouveau pays en Afrique: L'Afrique du Sud, l'auteur est un sud-africain (bien qu'il est australien depuis 2006?) avec le roma Disgrace de J. M. Coetzee, c'est l'histoire d'un professeur d'université qui retourne vivre avec sa fille après avoir été jugé dans son université pour mal conduite. Je crois qu'on est censé voir les effets de l'Apartheid...J'ai bien aimé l'histoire mais j'ai pas aimé le caractère passif de la fille et "impénitent" du père.

Ce qui, normalement, me ramène à 36
mon récap.

[Cacoethes-scribendi]

Bonjour, je suis à 34 pays visités, non?!

Si je me fie à ton récap, je compte : 6 pays en Afrique, 4 en Amérique, 7 en Asie, 15 Europe et 1 en Océanie, ce qui normalement fait 33 pays. Dis-moi où j'en oublie si c'est le cas

C'est plutôt 9 en Asie. Afghanistan-Iraq-Palestine-Syrie-Chine-Inde-Iran-Japon. Du coup, si je fais le calcul c'est 35.
Je crois que j'ai oublié de mentionner l'ajout de la Norvège avec le roman de Jo Nesbo: Le bonhomme de Neige que j'ai trouvé meilleur que le film, l'histoire était mieux que celle donnée dans le film! (j'ai passé mon temps à comparer ....)

Et je viens ajouter un nouveau pays en Afrique: L'Afrique du Sud, l'auteur est un sud-africain (bien qu'il est australien depuis 2006?) avec le roma Disgrace de J. M. Coetzee, c'est l'histoire d'un professeur d'université qui retourne vivre avec sa fille après avoir été jugé dans son université pour mal conduite. Je crois qu'on est censé voir les effets de l'Apartheid...J'ai bien aimé l'histoire mais j'ai pas aimé le caractère passif de la fille et "impénitent" du père.

Ce qui, normalement, me ramène à 36
mon récap.

Tout à fait, je crois que j'ai été bernée par la ligne d'espace après Iran et m'être arrêtée à Iran... je vais corriger ça dans le récap, mais de toute façon il n'est pas à jour.

[Angel89]

Bonjour, je valide un nouveau pays.

L'Australie avec Lady Helen, T1 : Le club des mauvais jours de Alison Goodman.

J’ai beaucoup aimé ce premier tome. J’adore les ouvrages qui se déroulent au XIXème siècle en Angleterre avec l’ambiance des bals. Ici tout y est, avec une part de magie en plus. Helen est une jeune fille très attachante et on découvre avec elle ce « club des mauvais jours ». J’ai quand même trouvé que le livre mettait du temps à démarrer mais sinon c’est une très bonne lecture. J’ai hâte de lire la suite.

Mon récap'

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays :

Nicaragua : « Karen en barque sur la mer » de Claribel Alegria


Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[CecileM]

Dans mon périple européen, je suis revenue aux origines, en Grèce avec
"L'Orestie" d'Eschyle

"L'Orestie" est une trilogie dramatique qui a été représentée en 458 av. J.C. C'est la plus ancienne des tragédies grecques qui nous reste et on considère en général Eschyle comme le premier auteur tragique. "L'Orestie" est composée de trois pièces, "Agamemnon", "Les Choéphores" et "Les Euménides". Elle débute après la chute de Troie et retrace une partie de l'histoire des Atrides, marquée par les crimes familiaux. Agamemnon avait sacrifié sa fille Iphégénie afin d'avoir la faveur des Dieux avant de partir pour Troie. A son retour, sa femme Clytemnestre se vengera avec l'aide de son amant Egyste. Oreste, fils d'Agamemnon voudra venger son père et commettra donc le crime de matricide. Dans la dernière pièce, la présence d'Athéna permettra de mettre fin à ce cycle de meurtres. En effet, elle crée l'Aéropage, un conseil de citoyens chargé de rendre justice. Le thème central de l'Orestie est donc l'institution d'une justice humaine qui permettra seule la paix dans la cité.
Les trois pièces peuvent s'avérer parfois un peu obcures pour nous contemporains. L'introduction présente dans mon édition m'a aidé à comprendre certains points après leur lecture. Bien sûr, j'aurais aimé voir une représentation, surtout pour profiter du chant du choeur et apprécier la rythmique des stophes. Les trois pièces ont été montées par Olivier Py en 2007-2008, je n'ai pu en trouver qu'un extrait sur le web.

Total : 32/62 pays ou régions visités
34 pays visités

Mon récapitulatif

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays :

Népal : « La fleur bleue du jacaranda » de Parijat

Dans ce récit écrit à la première personne du singulier on découvre un héros avec une vision du monde assez sombre, il est souvent amer et parfois sentimental. On découvre aussi un Népal différent, beaucoup plus réaliste que l’image plutôt romantique que j’avais du pays. Un livre très bien écrit et qui transporte le lecteur dans la réalité du Népal des années 1960. Le texte de bien des façons possède sa propre poésie et l’auteur nous parle avec justesse des habitants de son pays.

Pays visité : 97 /197

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Hathor13]

Je visite un nouveau pays :

Sainte-Lucie : « Le royaume du fruit-étoile » de Derek Walcott

Pays visité : 98 /197

Recap : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20593185

[Tania-34]

Salut tout le monde et bon lecture !
J’au suivi ce challenge depuis quelques semaines et juste maintenant j’ai osé à écrire ma réponse.
J’ai décidé de commencer par un pays de Vietnam en lisant le roman de Duong Thu Huong « Terre des oublis ». Il m’a complètement ému. C’étais 700 pages bien mérités. Le sujet n’est pas très compliqué – l’ancien mari revient après 14 année d’absence, tout le monde le croyais mort, même sa femme qui s’est remariée et est heureuse avec un autre homme et leur enfant commun. Avec la pression de la communauté, elle quitte Hoân (le deuxième) et revient vivre avec le premier – Bôn. Elle souffre énormément sa vie sans amour et croit qu’elle a contracté une dette envers Bôn dans sa vie antérieure. Tout au long de l’histoire on apprend le trajet et les souffrances de la vie de chaque personnage. Ils tous mérite le respect : quand même cela reste un roman authentiquement vietnamien : nous apprenons les coutumes du Hameau de la Montagne et il nous est clair comment était Vietnam 14 ans après la guerre – communiste, avec beaucoup de préjugés, avec un énorme abîme entre les riches et les pauvres. Même à la fin, au lieu de nous raconter une belle histoire d’amour, l’auteure nous parle des pot-au-vins dans les hôpitaux et de l’anarchie dans les asiles psychiatriques. A travers la vie de ce petit Hameau, on aperçoit la vie de tout le Vietnam après-guerre. L’autrice nous toute une société des villes, des quartiers ténébreux, des mandarins et des montagnards. J’ai découvert pour moi la riche cuisine vietnamienne, leur monde de la médicine traditionnelle, idem pour leur superstitions et croyances dans des pouvoirs supérieurs et les fantômes.
J’étais absolument happée par la forme de narrer une histoire de point de vue de chaque caractère. La possibilité de lire les pensée de chaque membre de cette drame personnelle est véritablement indispensable pour la perception correcte de l’histoire.
Au début, je croyais que Miên était une personne faible, dépourvue de son propre point de vue, comme « les lentilles au courent d’eau ». Mais plus tard j’ai compris qu’elle est juste une femme, comme chacun d’entre nous avec ses doutes, la détermination, les remords, la pitié et surtout l’amour passionnée. Elle agit selon son intuition, on l’admire et, pourtant, en terme de quantité, elle n’est pas le personnage principal du livre. Le plus de temps on passe en compagnie de Bôn et ses démons. J’ai beaucoup adoré l’histoire d’amour de Miên et Hoân, néanmoins je trouve que le caractère do Bôn est dépeint de la meilleure, la plus logique manière possible.

[Cacoethes-scribendi]

Belle avancée Hathor13, avec des pays pas faciles à trouver ! (Sainte-Lucie )