Bonjour, sur la liste des participants je suis toujours inscrite au niveau 4 mais j'étais passée au niveau 5 sans cumul début juin, je voudrais juste être sûre que mon changement de niveau a bien été pris en compte
En attendant, je valide quelques consignes pour l'automne !
Automne : 22 septembre au 20 décembre 2021
1. Lire un livre dont le personnage principal a l’âge d’aller à l’école / D’étudier : entre 3 ans et 25 ans on va dire pour mettre une limite ! (Rentrée Scolaire)
A Comme Association, Tome 1 : La Pâle Lumière des Ténèbres - Erik L'Homme
Le héros a 15 ans.
Je pense que si j'avais lu ce livre dix ans plus tôt, j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur. Il est plein d'humour, plein de jeux de mots, plein de magie et objectivement il a tout pour plaire.
Sauf qu'avec un regard plus adulte j'ai eu du mal à apprécier l'humour, les passages explicatifs sur le fonctionnement de la magie m'ont ennuyée et le héros m'a profondément agacée. Il a une manie de tout exagérer, de parler pour dire n'importe quoi... Bref, c'est un enfant quoi. Enfin un adolescent puisqu'il est censé avoir 15 ans mais il s'exprime plutôt comme un garçon de 12 ans.
Pour ne rien arranger, il est évidemment beaucoup trop doué pour que ce soit crédible, tout le monde est incompétent sauf lui et il se sort de situations désespérées avec une facilité... désespérante (tiens, je m'y mets aussi). Cela donne un scénario très prévisible mais avec beaucoup d'action, je dois le reconnaître.
En résumé, c'est un livre trop jeunesse pour moi mais je pense qu'il pourrait plaire à des adolescents.
7. Lire le dernier livre ayant rejoint votre PAL
La Forêt de Saint-Ambroise - Camille De Montgolfier
Je n'ai pas aimé grand-chose tellement ce livre est superficiel.
L'écriture est très simpliste et froide, la narration se contente de décrire les choses à la va-vite sans vraiment explorer les ressentis des personnages. De plus, ils s'expriment tous de la même manière, la gamine de 11 ans parle comme une adulte, c'est assez étrange. Il y a bien une méchante qui a une façon de parler un peu originale mais c'est plutôt ridicule (un méchant qui sort des "duh" n'est pas très crédible à mes yeux...). De même, les relations entre les personnages m'ont dérangée car elles ne semblaient pas naturelles du tout, d'autant plus que la relation principale se développe beaucoup trop vite et manque de profondeur.
Le scénario est dans la même optique : il n'a aucune profondeur. L'histoire est extrêmement dichotomique et prévisible, sans suspense, avec énormément de facilités. Par exemple la bataille finale se termine de façon incohérente, rien ne justifie ce comportement de la part des méchants, l'auteure ne s'est vraiment pas foulée. Et que dire de ce mystérieux inconnu sorti complètement de nulle part dont l'identité n'est jamais dévoilée, ni le fameux événement auquel il est associé ? Il y a bien un moment à la fin où j'ai cru que l'auteure avait osé faire un twist intéressant mais j'ai été vite déçue.
En outre, le récit ne cesse de s'attarder sur des détails sans intérêt au lieu de faire avancer l'action donc je me suis souvent ennuyée. Le début est lent, puis on explique trois fois les mêmes notions de magie, puis on parle encore de théories magiques à un moment qui devrait laisser place à l'angoisse et l'action, et on nous bassine avec des détails politiques dont on se fiche royalement puisqu'ils n'ont aucun intérêt dans l'intrigue de ce tome. Et après la bataille finale on a encore droit à trois chapitres inutiles dont une partie de cartes bien détaillée ; dans un tome plus fourni, à un moment de répit vers le milieu du livre pourquoi pas, mais là ça n'avait clairement pas sa place.
Le tout manque d'originalité avec des personnages caricaturaux, un héros mou à souhait et un univers qui reprend des notions classiques de la fantasy mais en les appliquant très mal (les paladins et les nécromanciens c'est pas du tout çà). Je vais m'arrêter là dans l'analyse car j'ai perdu assez de temps comme ça sur ce livre.
10. Lire un thriller, polar, policier
Carnets noirs - Stephen King
C'est un thriller.
Étant souvent déçue par les publications récentes de Stephen King et particulièrement de ses thrillers, j'ai entamé ce livre avec une certaine appréhension... qui a bien vite disparu.
Je me suis immédiatement plongée dans le récit. J'ai adoré la première partie, avec cette alternance entre deux époques, deux garçons dont les personnalités sont aux antipodes mais qui se révèlent pourtant très similaires lorsqu'il est question de Jimmy Gold. On a beau déjà savoir ce qu'il s'est passé 30 ans plus tôt, cela n'enlève rien à la tension et l'intérêt des chapitres qui se déroulent en 1978. C'est même le contraire : tout au long du roman, le lecteur détient des informations ignorées de l'un ou l'autre des personnages principaux. Ainsi, toute la tension réside dans l'attente de ce qu'il va se passer, de la réaction des personnages lorsqu'il découvriront à leur tour ce que le lecteur sait déjà.
Cela disparaît malheureusement dans la troisième partie, qui m'a moins plu car il n'y a plus de secret, l'histoire se focalise sur l'affrontement attendu depuis le début. Mon intérêt est un peu retombé car j'ai eu l'impression de lire un thriller classique, où l'auteur tente de faire du suspense mais sans y parvenir : on se doute très facilement de ce qu'il va se passer puisque sinon il n'y aurait pas de grand final... Même si j'aime beaucoup Holly et que j'étais contente de la retrouver, cette dernière partie m'a tout de même déçue par rapport au reste du roman qui était jusque-là sans faute.
J'ai préféré ce roman à Mr Mercedes et la fin m'a donné envie de lire Fin de Ronde. Cependant, il n'est pas à la hauteur de Misery, dont j'ai apprécié les quelques références, même si du coup ça gâche un peu la surprise pour un élément du final. Mais nul doute que le thème de l'écriture sied parfaitement à l'auteur : sa passion pour la littérature anglophone se ressent pleinement et il parvient sans mal à la partager. J'ai apprécié le parallèle Morrie/Pete/Jimmy qui se développe jusqu'à la fin du roman, ainsi que toute la réflexion autour du pouvoir de la fiction sur le réel. J'aurais aimé davantage de jeux autour des extraits du Coureur.
Pour conclure : "cette connerie, c'est pas que des conneries".
12. Lire un livre avec des nuages sur la couverture
Flibustière ! - Johan Heliot
J'ai beaucoup aimé ce livre, l'écriture est simple et fluide tout en respectant le vocabulaire de fin XVIIIe - début XIXe siècle. D'ailleurs si l'intrigue et l'héroïne sont fictifs, le cadre spatial et culturel est bien réel, de même que la plupart des personnages. J'ai me suis ainsi laissée transporter par le récit et c'est avec plaisir que j'ai appris des choses sur la piraterie et l'esclavagisme dans les colonies à cette époque.
L'héroïne est attachante et je me suis identifiée à elle sans mal ; les personnages secondaires sont plus nuancés mais tout autant appréciables. Je regrette cependant que l'ensemble manque un peu de profondeur - c'est effectivement un livre jeunesse qui a tendance à être trop gentillet dans un milieu censé être sans foi ni loi. Je suis également mitigée sur l'esquisse de romance, elle est tellement peu développée et sans saveur qu'elle aurait mieux fait de ne pas être présente du tout.
Enfin, le scénario a des points forts et des points faibles. Il n'y a quasiment pas de temps mort, le temps passe vite et les actions s'enchaînent, ce qui n'est pas pour me déplaire. En revanche, à certains moments ça va trop vite : on finit un chapitre sur un choix important, puis au chapitre suivant on a une ellipse de deux semaines, la décision a déjà été prise... c'est dommage d'occulter comme ça un moment plein de tension. L'histoire offre son lot de rebondissements, trahisons et compagnie mais comme le tout est raconté sur un ton trop gentillet, on se doute qu'il n'y aura pas de drame bouleversant. Pour finir, je suis déçue de la chasse au trésor, j'attendais une recherche un peu plus haletante avec davantage d'indices et d'obstacles !
Mon récap
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