Arf, purée je viens de me rendre compte que je n'avais pas fait mon retour sur les lectures de juin !
J'ai lu Le Jeu de la dame et Noblesse oblige, qui ont tous les deux été de très bonnes découvertes !
On est pas loin du gros coup de cœur, ils filent tous les deux en liste d'or.
Le Jeu de la dame : J'ai lu le livre après avoir vu la série, je savais donc à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue. Je constate au passage que l'adaptation est très bonne, on retrouve vraiment la même ambiance sur les deux supports.
Cela dit, à la fin je me suis un peu lassée des descriptions de parties d'échecs. Ça ne m'a pas du tout dérangée au début mais, ne connaissant moi-même rien aux règles de ce jeu, j'ai fini par décrocher un peu des parties. Heureusement que tous les enjeux qui gravitent autour permettent de ne pas décrocher.
Et du coup je me suis refait la série dans la foulée pour prolonger le fun, c'était un régal ^^
Noblesse oblige : J'avoue que j'ai attaqué ma lecture avec beaucoup de préjugés.
Je m'attendais à une lecture assez fade qui, une fois l'originalité du concept digérée, est pauvre en ressort scénaristique et mal écrite. C'est très TRÈS souvent le cas en young adult (ou bien c'est moi qui vieillit ?).
Du coup, c'est une très belle surprise ! Ce n'est pas le livre du siècle car, effectivement, une fois le décor posé l'histoire n'est pas des plus originales mais on se laisse embarquer et c'est tout ce qui compte.
J'ai ressenti quelques longueurs dans le denier tiers mais en dehors de ça le rythme est bon. Ce genre de texte doit être un page turner et accrocher le lecteur de A à Z et c'est le cas, je pense que c'est la plus grande force du livre.
Le personnage principal est très bien aussi, plutôt équilibré et agréable, ce qui est aussi rare en YA (et vu qu'on a que son point de vue, ça peut vite devenir très pénible). J'ai été moins emballée par le prince en revanche, qui manque de nuance à mes yeux.
Enfin, plus gros bémol pour moi : j'ai eu l'impression de lire Hunger Games. D'un côté c'est très flatteur pour l'autrice mais de l'autre ça fait un peu "copie". Je n'ai eu que très peu de surprise. Tous les thèmes abordés par le best-seller sont traités de la même manière ici et c'est sur eux que repose toute l'histoire (notamment autour de l'image et de la mise en scène dans les médias). Personnellement ça m'a dérangée, il y avait trop de déjà-vu.
Pas sûr que je lise la suite cela dit, je n'y ai pas accès en emprunt et je n'ai pas assez aimé pour l'acheter.
Mention spéciale pour le jaspage qui ajoute vraiment un truc en plus quand on lit, je n'ai pas l'habitude et c'est vraiment agréable.
Je n'ai pas (re)lu
Hunger Games car je l'ai lu il y a quelques semaines quand il est sorti, je vous mets quand même mon commentaire : Enfin, il est là !
Après des mois d'attente, je n'ai bien sûr pas pu me retenir, je l'ai dévoré à deux jours.
Chapeau bas à Suzanne Collins, c'est une réussite absolue. D'ailleurs, j'ai vu passer quelques critiques et le succès est au rendez-vous. Il faut dire que c'est certainement LE spin-off le plus réclamé et attendu par le fandom.
On retrouve donc une version toute jeune de notre cher Haymitch et, même si on connaît la fin avant même d'ouvrir le livre, j'ai adoré suivre son évolution au Capitole et avec ses co-tributs, voir les relations se tisser et se défaire et comprendre l'ampleur de sa déchéance ensuite.
J'ai cependant été un peu déçue du développement de certains personnages, qui me paraissent trop proches de ceux de la trilogie initiale en termes de caractère, il y a un peu trop d'âmes rebelles à mon goût, sachant que la majorité de la population est juste terrifiée par le système.
Pour ce qui est du retour de certains personnages de la trilogie originelle (enfin, de leurs origines plutôt, puisque Lever de soleil sur la Moisson se passe 25 ans avant le tome 1 de Hunger Games), j'ai apprécié de les retrouver mais il y a quelque chose qui cloche à mes yeux. Ils sont trop proches de la version qu'on connaît d'eux dans L'Embrasement et ça me dérange car il y a tout de même 26 ans entre les deux volumes. On a un peu l'impression que rien n'a changé pendant ce laps de temps. Là où j'avais trop manqué de repères dans La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, j'ai au contraire ici eu l'impression de relire Hunger Games.
Cela dit, toute la partie durant les Jeux est un pur régal, comme dans tous les tomes. La personne tatillonne que je suis a traqué la moindre incohérence avec ce qui est dit de ces Jeux dans la trilogie originale (oui, oui, en comparant les passages mot à mot) et je n'ai rien trouvé à redire. Un cadeau du ciel pour une puriste. C'était le plus gros écueil dont j'avais peur pour ce précieux préquel, que cela remette en cause la cohérence du canon.
Coup de cœur pour le personnage de Maysilee aussi, que j'ai trouvé excellent.
On sait avant même d'ouvrir le livre qu'il ne faut s'attacher à aucun autre tribut qu'Haymitch, mais ç'a été plus fort que moi, elle est trop chouette.
Ce préquel est meilleur que le précédent à mes yeux. Si le retour de ces deux livres quelque 15 ans après la parution de la trilogie originelle augure une nouvelle ère et un univers étendu pour Hunger Games, la moi de 12 ans et la moi de 26 signons ce deal avec enthousiasme. Que le lobby des fans continue son travail maintenant: on veux les Jeux de Finnick par pitié.