Solitude, les soliloques d'une basse âme

[Luubin]

Décidé à me vider de la seule bière que mon revenu me permet d'ingurgiter, je m'élance dans cet amât de fraicheur enlacé d'un silence lugubre qu'est ma chambre.
Quelques aiguilles transpercent mon corps qui fût doucement réchauffé par la lumière incandescente d'une lampe de bureau. Cette fraîcheur certains l’appellent manque de thune ou d'isolation, je préfère solitude.
Chaque émotion me paraît décuplée sous l'effet pervers d'un sentiment d'incompréhension, de rejet par mes pairs, chose paradoxale quand on regarde objectivement mon insertion professionnelle plus que positive d'un point de vue social.
Ce fait met en exergue un tout autre problème : la nécessité de faire don d'un bout de son âme à un égal. Oui, donner un bout d'âme comme s'il s'agissait d'une vulgaire galette qu'on partage autour d'un champagne ou devrais-je dire blanc mousseux pour ne pas m'attirer les velléités des juges que sont les Hommes. Et si, par magie, une seule personne découvre la fève alors elle devient notre reine, ma reine, celle qui su voir une lueur dans mon regard abyssal.
Mais un beau jour, les rôles sont redistribués, nous ne sommes plus de ceux qui dégustent la galette pour grandir de son savoir mais bien ceux qui la coupent au risque tumultueux de générer des raccourcis, comme un T-shirt auquel on aurait enlevé tout coton. Et cela pour la simple ( et mauvaise ) raison que nous estimons avoir assez de composant mentaux pour ne plus
avoir à grandir et qu'intégrer une part d'âme étrangère ne serait qu'un obstacle à notre longue et difficile route qu'est la vie.
Cette réflexion n'est ni plus ni moins qu'une résultante logique de ma subjectivité et de mes besoins personels qui sont, vous l'aurez deviné, bien loin d'être authentique.
Toute ma vie j'aurai cette obligation, celle de me nourrir du savoir de ce qui m'entoure ainsi je n'ai pas peur de vos jugements, si tant est que vous ayez le courage d'être constructif.



Un petit texte qui tâche d'être aussi humble que je me sens vaniteux. Je serai ravi d'avoir vos retours, et heureux s'ils me font grandir.

Luubin 20 ans

[CInnCI]

Salut à toi!
Alors je viens de lire ton texte et je dois dire que j'aime bien ton style d'écriture, il est soigné et profond. Ton texte laisse à réfléchir, bien que je ne suis pas certaine d'en avoir compris pleinement la signification. Enfin bref, j'ai bien aimé te lire !